ISSN 0850-1502 FLEUVE SENEGAL PS, DIOUF ...
ISSN 0850-1502
FLEUVE SENEGAL
PS, DIOUF
ENVIRONNEMENT ACUATIBUE ET PECHE
T,
Bousso
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
DOCUMENT
C E N T R E D E R E C H E R C H E S OCEANOGRAPHIQUES D E D A K A R - TIAROYE
SCIENTIFIQUE
NUM?RO 1 o t?
* I N S T I T U T S ? N ? G A L A I S D E R E C H E R C H E S A G R I C O L E S 4
M A I 1 9 8 8

F L E U V E S E N E G A L
E N V I R O N N E M E N T
A Q U A T I Q U E E T
P ? C H E
S Y N T H ? S E
B I B L I O G R A P H I Q U E
p a r
Papa Samba DIOUF* - Tidiane BOUSSO**
Centre de Recherches OcGanogrsphiques de Dakar-Thiaroye
B.P. 2241
DAKAR
Cherc*heur ISRA en poste au CRODT
** Cadre DOPM actuellement en poste au CRODT

R E M E R C I E M E N T S
Nous remercions tr¨¨s sinc¨¨rement tout ceux qui nous ont aid¨¦
de pres ou de loin dans ce travail, particuli¨¨rement :
- Le
C e n t r e d e
Rec:herches
pour
1 e
D¨¦veloppement
International (CRDI) qui a financ¨¦ ce travail
- Andr5 FONTANA,
Directeur du CRODT qui nous a facilite"! le
t r a v a 1 3.
en mettant ¨¤ notre disposition tous les moyens mat¨¦riels
et humains dont nous avions besoin.
Il n'a cesse tout le long de
ze
travail de
nous
encourager ;
nous
lui en
sommes
tr¨¨s
reconnaissants
- Howard
POWLES qui a initi¨¦ cette synth¨¨se et qui
nous a
gracieusement
fourni
une
abondante
bibliographie.
Nous
lu i
exprimons toute notre gratitude
- Djiby
SALL,
Directeur du
Centre de
Documentation de
1 ' OMVS- Saint-Louis
ainsi
que ces
collaborateurs,
Cheikh
DIA,
Alnssane
T OU RE ,
Ibrahima CISSE pour leur disponibilit¨¦ et
leur
comp¨¦tence
- Moustapha
THIAM,
chef du
Service R¨¦gional
de s
P¨ºches
Maritimes et sa femme Anta THJ'AM pour leur gentillesse
- Monsieur Le
BLOAS de
I'USAID qui
nous a
fourni
u ne
int¨¦ressante documentation
- Racine KANE, Babaly DEME et Samba DIA de L'OMIS-Dakar pour
leur aide
- Madamoiselle Arame NDIAYE,
documentaliste ¨¤ la DOE'M
pour
sa disponibilit¨¦
- Messieurs Jean-Yves GAC' et Jean-Luc SAOS de l'ORSTOM(Hann)
pour nous avoir fourni des documents
- Monsieur
LEMOALLE de
1'ORSTOM
Montpellier
pour
avoir
corrig¨¦ une partie de la bibliographie
- Monsieur
Pierre
DIOUF de la SAED qui a bien
v 0 u 1. u
nous
recevoir et (discuter avec nous
- Monsieur
Papa NDIAYE TFAN qui nous a gracieusement
pr¨ºt¨¦
fJ.er; documents
- L#e
personnel
administratif du CRODT :
Alioune
NDIAYEE
iutr ien
DACKUZ,
Jacob
DIATTA et
Ousmane
DIEYE
qui
nous
cl n t
facilit¨¦ le travail

- Ouseynou NDIAYE documentaliste ¨¤ 1'ISE pour son aide
- Maril.ine BA (Universit¨¦ de Dakar) Philippe CECCHI 1:CRODT),
Itaf
GNING
(CR~DT),
J¨¦rome LAZARD (CTFT
Nogent-sur-Marne) et
Jean-Luc SAOS
(ORSTOM-Hann) pour avoir accept¨¦ de lire une partie
de ce travail.
- Mofisieur Mamadou FALL du Service R¨¦gional des Eaux, For¨ºts
e t
Chas.ses d e
Saint-Louis qui a bien
voulu
nous
pr¨ºter
des
documents
- Kesdames Mari¨¨me MBODJ, Ramatoulaye MBAYE et Thiam SOW qui
3nt travail16 sans r¨¦pit afin que ce travail soit pr¨ºt ¨¤ t.emps.

R E S U M E
Le CRODT envisage de lancer un
programme
de
Recherches
pluridisciplinaires
sur
l'environnement
aquatique et la p¨ºche dans le
fleuve S¨¦n¨¦gal.
Dans ce cadre,
une
synth¨¨se
bibliographique a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e dans le but
d e
faire le point des connaissances actuelles.
Le fleuve S¨¦n¨¦gal long d'environ 1800 km,
est
form¨¦ par la rencontre du Bakoye et de la
Fal¨¦m¨¦ pr¨¨s de Bafoulab¨¦ au Mali. Le r¨¦gime de
ce
fleuve est de type tropical humide et
est
essentiellement
d¨¦termin¨¦
par le
rythme
pluviom¨¦trique
saisonnier.
Les
deux
plus
importantes
caract¨¦ristiques de
l'hydrologie
sont
l'invasion marine et l'irr¨¦gularit¨¦
des
¨¦coulements.
Le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal abrite
trois
peuplements de poissons :
- le
peuplement du
Cours
Inf¨¦rieur
surtout compos¨¦ d'esp¨¨ces euryhalines ;
- le
peuplement du
Cours
Moyen
dont
l'ichtyofaune sur le plan Zoo-g¨¦ographique est
soudanienne ;
- le
peuplement du
cours
Sup¨¦rieur
constitu¨¦ d'esp¨¨ces oligohalines.
En ce qui concerne :La reproduction,
pour
toutes
les
esp¨¨ces d'eau douce ¨¦tudi¨¦es
par
REIZER (1974),
la phase de maturit¨¦
co?ncide
avec les temp¨¦ratures maximales,
le d¨¦but des
eaux
montantes et la
saison
des
pluies
(juillet ¨¤
septembre).
Pour
les
esp¨¨ces
euryhalines,
qui se
reproduisent
dans le
fleuve,
la saison de reproduction est
unique
(janvier ¨¤
juillet) avec un maximum en
mai-
juillet.
La croissance des poissons dans le fleuve
semble
d¨¦pendre de la
temp¨¦rature
mais
¨¦galement de
l'amplitude et de la dur¨¦e
des
crues.
Pendant la saison froide, on assiste a
un
ralentissement
voire un
arr¨ºt de
la
croissance.
Des
migrations
catadromes et
anadromes
sont
observ¨¦es
de m¨ºme
que
des
migrations
lat¨¦rales "fluantes" et "Irefluantes".
:t

Au
sujet
de la production
halieutique,
des relev¨¦s statistiques fiables couvrant
une
longue
p¨¦riode
sont
inexistantes.
La
production moyenne annue:Lle a ¨¦t¨¦ estim¨¦e
par
LAZARD
(1984) ¨¤ 30.000 t pour les ann¨¦es
ant¨¦rieures ¨¤ la
s¨¦cheresse et ¨¤
10.000 t
depuis
1972. Pour
les
m¨ºmes
p¨¦riodes, la
Direction des Eaux,
For¨ºts et Chasses donnent
respectivement
31.900 t et
22.000 t de
poisson.
Pour les crevettes,
de 1960 ¨¤ 1977,
les
captures annuelles n'ont jamais d¨¦pass¨¦es
270 t.DENNEVILLE et JAMET (1982) se r¨¦f¨¦rant
aux
estimations
faites avant la
s¨¦cheresse
font
¨¦tat de l'existence de
10.000
p¨ºcheurs
sur le fleuve.
A l'heure actuelle, ce chiffre
est loin d'¨ºtre atteint.
Plusieurs
tentatives de pisciculture ont
¨¦t¨¦
faites sans grand succ¨¦s dans le
bassin.
Les conclusions des auteurs sur le
bilan
global
des
effets
des
am¨¦nagements
hydroagricoles
sur
la
p¨ºche
sont
contradictoires.
Toutefois,
l'impact n¨¦gatif
sur la
Vall¨¦e et le Bas Delta ainsi que
les
effets
positifs
sur le
Haut
Bassin
font
l'unanimit¨¦.
Des
p r o j e t s d e
recherches
et
de
d¨¦veloppement
de la p¨ºche continentale
et/ou
de la
pisciculture sont entrepris
dans
les
diff¨¦rents pays riverains du fleuve S¨¦n¨¦gal.
A B S T R A C T
The
CRODT plans to start up a program of
pluridisciplinary
researches
on
aquatic
environment
and fishing in the Senegal river.
Within
this
context,
a
bibliographical
synthesis
had been made to file
the
present
knowledges.
The
Senegal river about 1800 km long is
made up
of the meeting of Bakoye and
Faleme
tributaries
near to Bafoulabe in
Mali.
The
regime of this river is of a wet tropical type
an d
is essentially determined by the seasonal
pluviometrical rhythm.
The two most important
characteristics of
the
hydrology
are
the
marine
invasion
and
the
irregularity of
discharges.
2

In
the
Senegal river basin
live
three
populations of fishes.
- the
population of the lower course is
mostly composed of euryhaline species
- the
population
of the
middle
course
whose
ichtyofauna is in the
zoo-geographical
field,
a soudanian one.
- the
population of
Upper
course is
constituted of oligohaline species.
Concerning
reproduction,
for a11
fresh
water
species studied by REIZER
(19741,
The
maturity
stage
coincides
with
maximum
temperatures,
the
biginning of rising
water
and
wet
season (July to September).
About
euryhaline
species,
who
reproduce in
the
river,
the
season of reproduction is
single
(january to july) with a maximum in May-July.
The
growth of fishes in the river
seems
to
depend on the temperature but also on
the
amplitude
and
the duration of the
swelling.
During the cold season,
growth slows and even
stops.
Catadromous and anadromous migrations are
observed as
well
as lateral
"flowing"
and
"flowing back" migrations.
About
fishing
production,
reliable
statistical records covering a long periode of
time do
not
exist.
The
average
annual
production had been assessed by LAZARD
(1984)
a t
30,000 t for the years before the
drought
and at 10,000 since 1972.
For the same periodes, the "Direction des
Eaux,
For¨ºts et Chasses'" estimates production
respectively to 31,900 t and 22,000 t of fish.
About
shrimps,
from
1960 to 1977,
the
annual catches had neveu gone beyond 270 t.
DENNEVILLE
and JAMET (1982) refering to
estimations
done before the drought note
the
existence of 10,000 fishermen on the river.
Presently,
this number is far from being
reached.
Several attempts of fish culture had
been done in vain.
Conclusions of
authors on
the
global
evaluation
of
the
effects
of
hydro-
agricultural
equipping on
fishing
are
contradictory. Nevertheless, they a11 agree on
the
negative
impact on the
Valley
and
the
Lower
Delta,
and the positive effects on the
IJpper Basin.
Research
and developpement
projects o f
inland fishing and/or fish culture are started
in
riverside countries of the S¨¦n¨¦gal
river.

SOMMA 1 RE
1. ENVIRONNEMENT AQUATIQUE
1.1. Hydrographie
---- -_--~---_---
1.2. Le relief
---- __ ------
1.3. Bathym¨¦trie
---- -------__-_
1.4. Le climat
---- -_" ------
1.4.l.
Pluviom¨¦trie
1.4.2. Les vents
1.4 *:3. Les temp¨¦ratures de l'air
1.4 .4. L'¨¦vaporation
1.5.
L'hydrologie
-___ ------------
1.5 -1. R¨¦gime, ¨¦coulements et d¨¦bits
1.5.1.1. Le r¨¨gime du fleuve S¨¦n¨¦gal
1.5.1.2.
Ecoulements - d¨¦bits
1 . 5 . 1 . 3 .
Les lacs de Guiers et R'Kiz
1.5 * 2. La mar¨¦e fluviale
1 . 5 . 3 . L'invasion marine
1.5.4.
La salinit¨¦
1.5.5.
La temp¨¦rature de l'eau
1 . 5 . 6 . Le pH
1.5 -7. Turbidit¨¦ et d¨¦bits solides
1.5.8.
La charge dissoute
1.6. Le milieu biologique
---_ -- ------ ----------
1.6.1. La v¨¦g¨¦tation
1.6.2. Le phytoplancton
1.6 .3. La microfaune
1.6.4. La malacofaune
1 . 6 . 5 .
La grande faune
..! . LES RESSOURCES ET LEURS SYSTEMES D'EXPLOITATION
2.1..
Les poissons
---- --- --------
2.1.1. Zonation ichtyologique
2 .1..2. Reproduction et sex-ratio
2.1.3. Croissance
2 .1.4. Migrations
2.1.5. La p¨ºche
2.2.
Les crustac¨¦s
--_-- --- ---------
2.2.1.
La crevette Penaeus duorarum notialis
--_----- -- ------ -------_
2.2. 2. Macrobrachium volenhoveni
--_---------- ---__-------
2 .2.3. Ataya gabonensis
--_-- ----------
2.2.4.
Callinectes sp. ou crabe "bleu" des lagunes,
_---------- ---
ou crabe "nageur", ou crabe "vert"

2.3. Pisciculture : r¨¦sultats
--.__ --.-II -------
acquis et perspectives
---------- ------ -- -----------.-
2.3.1. Justifications
2.3.2. Pisciculture intensive
2.3.3. Rizipisciculture intensive
2.3.4. Pisciculture semi-intensive
2.3.5.
Essais et r¨¦sul.tats acquis en pisciculture
2.3.5.1. Projet de d¨¦veloppement de pisciculture
intensive en ¨¦tang au fleuve
2.3.5.2. Projet de pisciriziculture
3. IMPACTS DES AMENAGEMENTS DU BASSIN DU FLEUVE SENEGAL
SUR LA PECHE
3.1. Le barrage de Diama
---- -- -.-_--_- _- -----
3.1.1.
Objectifs du barrage
3 .1.2 * Impacts de Diama sur le bief aval
3.1.3.
Impacts de Diama sur la partie amont
3.1.4.
L'estuaire artificiel
3.2. Le barrage de Manantali
____ -- ------- -- ---------
3.2.1.
Objectifs du barrage
3.2.2.
Impacts du barrage de Manantali sur la partie aval
3.2.3.
Impacts du barrage de Manantali sur la partie amont
3.3.
---_ Impacts des am¨¦nagements agricoles sur la p¨ºche
_--_---- --- ------------ -_-------- --- -_ -----
3.4. Impacts
--__
des am¨¦nagements li¨¦s ¨¤ la navigation
_------ --- ------------ ----- ----------
- --
3.5.
--__ Quelques consid¨¦rations sur l'ensemble des am¨¦nagements du
_------- -------------- ---- ---------- --_ - ---- ---.---__ --
bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal
_-- ____ -- __---- -------
:i . IMPACT DE LA PECHE CONTINENTALE ET PLAN DE DEVELOPPEMENT DU
MALI,
DE LA MAURITANIE ET DU SENEGAL
4.1. Le Mali
---- -- ----
4.2. La Mauritanie
---- -- ----------
4.2 -1.. Organisation administrative
de la p¨ºche
4.2 .i!. Recherche
4.3. Le S¨¦n¨¦gal
---_ _- -------
4.3 -1.. Projet de recherche
4.3 .l. Projet de recherche--d¨¦veloppement
4.3 * -:. Projets de pisciculture
semi-intensive
4.3.4.
Projets de pisciculture extensive
BIBLIOGRAPHIE
5

I N T R O D U C T I O N
Le
CRCDT envisage de lancer un programme
pluridisciplinaire
:sur I'e~vironnement aquatique et la p¨ºche dans le Fleuve Sen¨¦qal.
Dans le souci de mettre en place un programme qui r¨¦Fonde aux
besoins
r¨¦els du
d¨¦veloppement
d'une
part, et
d'autre
part
tl'eviter
d e
refaire
des recherches d¨¦j¨¤ men¨¦es ou qui
sont en
cou r s ,
UIT
s¨¦minaire
a ¨¦t¨¦ organis¨¦ du 9 au 11
f¨¦vrier
1988
;
s¨¦minaire
regroupant
l¡®ensemble
des
structures de
recherches
s¨¦n¨¦galaises
et ¨¦trang¨¨res int¨¦ress¨¦es par ces probl¨¨mes de
m¨ºme
:lue les repr¨¦sentants des ministeres techniques concern¨¦s.
Ce
s¨¦minaire a
pour
objectif de
faire le
point
des
,:onnaissances actuelles, d'identifier les problemes potentiels, de
FIefinir
les priorit¨¦s de recherches et de tenter une coordination
(les actions dans ce domaine.
Dans ce cadre,
un travail de synth¨¨se bibliographique a
¨¦t¨¦
entrepris
gr?ce au soutien financier du Centre de Recherches pour
le D¨¦veloppement International (C.R.D.I.).
Ce travail n'a bien s?r pas la pr¨¦tention d'¨ºtre exhaustif et
.-le cerner de tr¨¨s pr¨¨s tous les aspects de la question.
Mais, il
i)ri,sente l'i.nt¨¦r¨ºt d'aborder les probl¨¨mes les plus importants et
i e 5.
plus
cruciaux.
De plus,
il pourra servir de base pour
les
recherches futures.
Cette synth¨¨se comporte quatre parties :
- l'environnement aquatique ;
- les
ressources
halieutiques et
leurs
syst¨¨mes
d'exploitation ;
- les ef'fets des am¨¦nagements du Bassin du Fleuve S¨¦nitgal sur
!.a p¨ºche ;
- l'impact
de la
p¨ºche
continentale et
les
plans de
(rli5veloppement
des trois pays riverains du fleuve
S¨¦n¨¦gal
(Mali,
Mauritanie, S¨¦negal).

1 .
E N V 1 R O N N E M E N T
A Q U A T I Q U E
1:L. HYDROGRAPHIE (FIG.l)
Avec unf? longueur d'environ 1800 km (REIZER, 1974 ; SOW, 1984
; KANE, 1985),
le S¨¦n¨¦gal est par l'importance de ses
¨¦coulements
la
septieme
art¨¨re
fluviale de l'Afrique et la deuxi¨¨me
d e
la
r¨¦gion Ouest-africaine.
Il est form¨¦ par la rencontre de deux rivi¨¨res,
le Eiafing et
le Bakoye,
pr¨¨s de Bafoulab¨¦ au Mali. Le fleuve S¨¦n¨¦gal draine la
i?arti e ouest du Mali,
1
puis constitue sur le reste de son parcours,
La fronti¨¨re entre les territcires du S¨¦n¨¦gal et de la Mauritanie.
Le
Rafing,
long
de 760 km prend sa source dans le
massif
,gu:nien du Fouta-Djalon ¨¤ une altitude de 800 m.
Quant au.
Bakoye
:J. ' une
longueur de 640 km, il
prend naissance ¨¤ proximite de la
Limite
meridionale du plateau Mandingue en Guin¨¦e ¨¤ une
altitude
de 500 m (OMVS, 1979).
En
aval
de Bafoulab¨¦,
les principaux affluents du
fleuve
/ ,
Senegal sont :
- La
Kolombin¨¦
qui arrose la r¨¦gion de Nioro ainsi
que le
massif des Affol¨¦s, et rejoint le S¨¦n¨¦gal non loin de Kayes,
- le Karokoro qui descend de Kiffa (Mauritanie),
- Le Gorgol constitu¨¦ de deux branches :
le Gorgol h#.Lanc et
le Gorgol noir. Il se jette dans le S¨¦n¨¦gal ¨¤ Ka¨¦di,
- La
Fal¨¦m¨¦,
seul affluent de la rive gauche ayant une cer-
taine importance apres le confluent de Bafoulab¨¦, mesure 650 km de
?ong et prend sa source dans la partie nord du Fouta Djalon 2
une
altitude de 800 m.
3ans
Sa
partie
aval,
le reseau hydrographique
d u
fleuve
!;¨¦ni4gal pr¨¦sente deux d¨¦pressions importantes :
- le lac de Guiers,
sur la rive gauche reli¨¦ au S¨¦n¨¦gal
par
7. a
rivi¨¨re
de la Tawey.
Le lac de Guiers ¨¦tait certainement un
.:lncien d¨¦versoir de la rivi¨¨re du I?erlo (KANE, 1985) coulant jadis
c? n surface,
mais devenue souterraine (LEULIER, 1983),
- le
lac
R'kiz,
sur la rive mauritanienne et qui
E? s t
une
,~;imple
d¨¦pression
communicant avec le S¨¦n¨¦gal par
de
multiples
1:henaux aliment¨¦s progressivement suivant l'importance de La crue.
T 1
faut
signaler les nombreux marigots
qui
s'enchev¨ºtrent
(Djoudj,
le Gorom,
etc...)
et la cuvette du Ndiael, ancien lac ¨¤
Ford
plat qui n'est plus fonctionnel depuis l'endiguement
de la
f)r¨¨che de Nieti-yone et l'¨¦dification du barrage de Dakar-Bango.
Le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal a une superficie totale d'environ
1~00.000 km2, Plusieurs subdivisions de ce bassin ont ¨¦t¨¦ Ljropos¨¦es
!REIZER,
1971 ;
REIZER et al., 1972 ; REIZER, 1974 ; SOW, 1984 ;
>AED et JUTGN (in OMVS, 1986)-; ANON., 1986a ; LE RESTE, 1987,..),
I: h a c u ne 5 t 9 fi t influenc¨¦e par les pr¨¦occupations de l'auteur. Celle
(:: u i
nous para?t la mieux adapt¨¦e pour l'¨¦tude de la p¨ºche et
qui
(¡®i 1 ailleurs
semble
faire la synthese des autres a ¨¦t¨¦
faite
par
FEIZER et
-.- al.
-- (19721.
.
Ils distinguent :
- le Haut-Bassin situ¨¦
en amont de F¨¦lou sur le fleuve et de
Fadougou sur la Fal¨¨m¨¦ ;
- Ii? C:ours-Moyen ou val l¨¦e qui peut ¨ºtre subd ivis¨¦ en :

. Haute-Vall¨¦e,
¨¤ l'amont de Dembacan¨¦,
. Moyenne-Vall¨¦e,
entre Dembacan¨¦ et Diould¨¦-Diab¨¦.
. la Basse-Vall¨¦e, entre Diould¨¦-Diab¨¦ et Sand¨¦.
- le Cours Inf¨¦rieur ou Delta ¨¤ l'aval imm¨¦diat de la vallie.
Le
caract¨¨re
deltaique
du cours inf¨¦rieur a
¨¦t¨¦
contest¨¦
par
DUBOIS (1955) qui affirme qu'il s'agit d'un pseudo-delta.
TRICART
( 1 9 6 1 1
d¨¦fend de son c?t¨¦ la th¨¨se de l'existence d'un
v¨¦ritable
4 e IL t. ? .
Pour
COLEMAN et
WRLGTH (1975) et KANE (1985) le
cours
inferieur du S¨¦n¨¦gal se termine par un v¨¦ritable
estuaire.
Selon
l?UX ,
le
delta
est fossile,
les divers bras ¨¦mis par le
fleuve
lj!tant recaptur¨¦s avant l'unique embouchure.
t . L! . LE RELIEF (FIG. 2)
Le
bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal a une altitude moyenne de 200 m
(REIZER, 1971).
Les reliefs les plus ¨¦lev¨¦s se rencontrent dans sa
i)artie m¨¦ridionale qui est bord¨¦e par le massif du Fouta-Bjalon.
D'une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale,
les pentes des principales
rivi¨¨res
~0r.t
alev¨¦es dans leur cours sup¨¦rieur mais s'abaissent rapidement
\\lers l'aval (ROCHETTE et TOUCHEBOEUF, 1964). Le Bafing a une pente
moyenne de
1,131 %" de sa source ¨¤ Dazkka-Sa?dou et de 0,590 de
-)aikks-Saidou ¨¤ Bafoulab¨¦. Quant au Bakoye, il a une pente leg¨¨re-
mert sup¨¦rieure ¨¤ celle du Bafing, forte au voisinage de sa source
i2,60 %"),
elle diminue et s'¨¦tablit ¨¤ 0,550 "Y",
¨¤ la confluence
avec Le Bafing.
3e Bafoulab¨¦ ¨¤ Bakel,
la pente moyenne du fleuve
enregistre
1.1 ne
nouvelle
baisse
(0,300 %"). Il
re?oit
divers
affluents
iKc?ombin¨¦ :
0,470 "ao ;
Karokoro :
0,370 30")
et franchit
des
15; e u i 1 s
(Talari,
Ambidedi...) ,
des
rapides et des
chutes
( a¡¯ux
(:hutes de !Gouina il passe de 62 3. 47 m et ¨¤ F¨¦lou de 39 ¨¤ 23,5 m).
i$a
pente du profil s'affaiblit,
se r¨¦duisant ¨¤ 0,007 %'
jusqu'¨¤
Hakel pendant la saison des basses--eaux (KANE,
1985). le
fleuve
re?oit ¨¦galement de la rive s¨¦n¨¦galaise un affluent, la Fal¨¦m¨¦ qui
is
11 n F?
pente de
0,021 %' de la confluence
avec le
S¨¦n¨¦gal. ¨¤
I:'adougou ;
de 0,060 %' de Fadougou aux environs du confluent du
F o u 1 o II - K o
et de 8,570 %O en amont de cette limite.
En outre, la
Fal¨¨mi?
traverse
une
suite de petits rapides dus ¨¤
des
seuils
rocheux (CAMUS et al., 1968).
A partir de-B;<el,
le S¨¦n¨¦gal a une pente tres faible : au
voment
Ides moyennes-eaux,
elle est de 0,030 %' de Bakel a Bogh¨¦,
e t <je 0 , 13 1 0 % o de Podor ¨¤ Richard-Tell. A partir de Bogh¨¦, le Eond
c?u lit descend sous le niveau (de la mer.
Par forte crue, la pente
se reLeve entre Bakel et Matam (O,Cl40 8').
Le DeLta a un
paysage particuli¨¨rement plat
(CHERRET,
1960)
E"t
sa pente est ¨¤ peine perceptible :
elle passe de 0,060
3 0
a
0,010 :: et est ¨¤ Saint-Louis du niveau de la mer (KANE, 1985;.
Le profil transversal pr¨¦sente diverses modifications qui ont
t:i n e
grande importance pour 1'cJconcmie halieutique (REIZER et al.,
-- --_
1972).r:i e Kayes ¨¤ Bakel, le S¨¦n¨¦gal large d'environ 400 m, est
profondement
encaiss¨¦ entre des berges abruptes hautes de 10 a 12
n-i .
1, e
1. i t-
est g¨¦n¨¦ralement sableux et les berges de
formation
silice-argileuse.
La vall¨¦e rarement
inond¨¦e, s'¨ºl¨¨ve parfois en
d eu x
gradins,
l'un
assez 6troi.t ¨¤ une quinzaine de
mgtres e t

i
I
Hauteur d'eau (m)
1
( ~~~~~~~~ du fleuve !--------------------------------------------~-----)
I
!d¨¦bit = 150 m3/s!d¨¦bit = 300 m3/s!d¨¦bit = 500 m3/s)
( St-Louis ¨¤ Podor !
2,15
!
2,50
!
3,5
)
( ------------------- !----------------!----------------!----------------)
( Podor ¨¤ Bogh¨¦
!
1,60
!
2,50
!
3,5
1
( -------------------!----------------1
---.-------------! ---------y------
)
( Bogh¨¦ ¨¤ Bakel
!
1,lO
!
2
!
2,7
1
( -------------------!----------------!----------------!---------~------)
( Bakel ¨¤ Ambededi !
0,80
!
1,5
!
1,9
1
( -------------------!----------------!
---------------- ! --------- * --_----)
( Ambedidi ¨¤ Kayes !
0¡®25
!
Of5
!
1,1
1
-__------_--_-----_---------------------------------------------~------
1

s'appuyant
aux soul¨¨vements Lat¨¦ritiques qui apparaissent ¨¤ quel-
ques
kilom¨¨tres des berges.
la Fal¨¦m¨¨,
¨¤ l'aval de Fadougou et
jusqu'¨¤
son confluent pr¨¦sente le m¨ºme faci¨¨s g¨¦n¨¦ral
et
(REIZER

--
al.,
1972).
- -
A l'aval de Bakel, la vall¨¦e s'¨¦tend sur 10 ¨¤ 25 km entre des
dunes et des recouvrements sableux.
Le lit mineur est encadr¨¦ par
des
bourrelets
au-del¨¤ desquels se
trouvent
des
cuvettes. Le
bourrelet
s'appelle "fond¨¦",
sa pente douce c?t¨¦ fleuve dans la
rive convexe est le "falo", les cuvettes forment le "oualo" et les
dunes de
bordure non inond¨¦es constituent le
I'dieri"
(CHERRET,
1960). Au
centre
de ces "oualos" ,
on peut trouver des
mares,
d¨¦sign¨¦es sous le terme de I'Vindou"
dans la toponymie toucouleur.
Bien
que
tr¨¨s plat,
le delta pr¨¦sente les
m¨ºmes
¨¦l¨¨ments
topographiques
(lev¨¦es,
Cuvett:es,
dunes) mais dans un
amalgame
plus complexe (CHERET, 1960).
1.3. BATHYMETRIE
La
bathym¨¨trie
du fleuve S¨¦n¨¦gal est bien connue gr?ce
aux
travaux de BEZIUKOV (1970, 1971 a et b), MEGLISTSKY (19701, DEKKER
(19631,
SURVEYER,
NENNINGER
& CHENEVERT (1972),
PAGES et
al.
-- --
(1987).
La
hauteur d'eau dans le Che:nal navigable varie en
fonction
des
d¨¦bits comme le montre le tableau suivant emprunt¨¦ ¨¤ BEZIUKOV
(1971 b)
_---c-----------------------------.-----------------------~----
1
Hauteur d'eau (m)
(
( Tron?on du fleuve !-------------.-----------------------------
(
!d¨¦bit = 150 m:3/s!d¨¦bit = 300 m3/s!d¨¦bit =
( -__-_-------------- !-------------.---!
---------------- ! __-.-_--
( St-Louis ¨¤ Podor
!
2,15
!
2,50
l
3
(-------------------!-------------!----------------~--------
I Podor ¨¤ Bogh¨¦
!
1,60
1
2,50
!
3,5
(-------------------!----------------!----------------!--------
( Bogh¨¦ ¨¤ Bakel
!
1,lO
!
2
1
2,7
( ------------------- !----------------!----------------!
-------__"
( Bakel ¨¤ Ambededi
!
0,80
!
1,5
\\
1,9
( ------------------- ! ----- -- ------_---! ---------e-s_-__ ! --^---- -^
( Ambedidi ¨¤ Kayes
!
0,25
!
0,5
!
1,1
--------------------------------~---------------------------------
Tabl. I.- Hauteur d'eau dans le chenal navigable en fonction du d¨¦bit
Des
diff¨¦rences de hauteurs consid¨¦rables ont
¨¦t¨¦
enregis-
tr¨¦es entre la saison des hautes-ealux et celle des basses-eaux (12
m ¨¤ Bakel, 5 m ¨¤ Dagana) (KANE, 1985).
La
partie
navigable
du fleuve peut ¨ºtre
divis¨¦e en
deux
tron?ons :
- le premier,
s'¨¦tendant de l'embouchure ¨¤ Bogh¨¦ (PK 379) et
long de 402 km,
est navigable
toute l'ann¨¦e. Le seul endroit qui
pose de v¨¦ritables probl¨¨mes dans ce tron?on est l'embouchure. En
effet,
les profondeurs y sont faibles et se modifient continuelle-
9

ment.
L'embouchure
du c?t¨¦ de la mer est travers¨¦e par une barre
de sable.
Cette barre se d¨¦pl.ace fr¨¦quemment,
ce qui rend diffi-
cile la navigation. Toutefois, le fleuve gr?ce ¨¤ son courant et au
;rol.ume d'eau charri¨¦ y fait deux ouvertures appel¨¦es passes :
une
-grande et une petite ;
- le deuxi¨¨me tron?on de Bogh¨¦ ¨¤ Kayes (PK 925),
long de 546
Itm est navigable de 180 ¨¤ 140 jours par an. La dur¨¦e de la periode
¡®3 e
navigabilit¨¦
est calcul¨¦e pour les bateaux
ayant
u rt
tirant
d'eau de 3. m. C'est dans ce tron?on que se trouve la quasi totali-
-t¨¦ des seuils de la partie navigable du fleuve (BE~IuKov,
1971 a)
(fig. 3).
L .4. LE CLIMAT
Le climat du bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal a ¨¦t¨¦ largement
d¨¦crit
t? t
commente
dans un grand nombre de rapports et de
publications
(REIZER,
1971 et 1974 ;
REIZER et al.,
1972 ; FAO, 7976 ; WANE,
--- --
1. 9 7 7 ;
MBOD;J,
1978 ;
GERSARISONADER,
1980 ; OMVS, 198Oa ; SOW,
L984
; KANE, 1985...).
1.4.1. Pluviom¨¦trie :
__----------
L'examen de
la r¨¦partition des isohy¨¨tes (fig. 4)
met en
:?xergue des variations consid¨¦rables de la pluviom¨¦trie sur
l'en-
:;embl? du
bassin.
Elle passe de 2000 mm dans sa partie
sud a
r?nviron 300 mm sur sa limite septentrionale.
.L e s
precipitations mensuelles atteignent partout un maximum,
,-lui est unique dans l'ann¨¦e entre -juillet et septembre, La dur¨¦e
id e
la saison des pluies pr¨¦sente une variation spatiale
(REIzER,
1971) :
- 3
rn0i.s
dans le nord :
Saint-Louis ¨¤ Podor :
j u .i 1 1 e t
¨¤
septembre,
- 5 mois dans le centre : Nioro ¨¤ Kidira : mai ¨¤ octobre,
- 8 mois dans le sud : Dalaba
: avril ¨¤ novembre.
Ilne des caract¨¦ristiques les plus marquantes de la
pluviom¨¦-
i.rie du bassin du Fleuve S¨¦n¨¦gal est l'irr¨¦gularit¨¦ interannuelle,
d'autant
LlUS
prononc¨¦e
que
L'on va
vers le
nord. A
titre
d'exemple,
Les
extr¨ºmes
pluviom¨¦triques enregistr¨¦s a
Saint-
I:, 0 u i s , pendant la p¨¦riode allant de 1912 ¨¤ 1987 vont d'une moyenne
annuelle de 674,9 mm (en 1912) ¨¤ 102 mm (1977).
Plusieurs
auteurs
dont OLIVRY (1982),
SOW (1984) et
KANE
il9851
font ¨¦tat d'une succession de p¨¦riodes s¨¨ches et
humides.
ia
pariode actuelle se caract¨¦rise par un d¨¦ficit
pluviom¨¦trique
S¨¦V¨¨re et persistant.
La ^luviom¨¦trie selon KANE (1985) d¨¦termine le type de climat
dans le bassin ; on distingue :
- le
domaine
tropical de transition limit¨¦
par
l'isoky~~te
: 500 mm, int¨¦resse surtout le Haut-Bassin,
- le
domaine tropical pur entre les isohy¨¨tes 1500 mm et '750
mm , couvre la vall¨¦e alluviale,
- Le
domaine
sah¨¦lien
en dessous de
750 mm. Ce
domaine
s'¨¦tend sur le reste du bassin ¨¤ l'exception de la zone littorale,
- le
climat subcanarien est limit¨¦ ¨¤ la frange
c?ti??re.
Ce
c: 1 i ma t
se caract¨¦rise par une prolongation de la
saison
frajche
1 0

7 u s, y u ¡¯ e n
mai-juin.
Saint-Louis appartient ainsi ¨¤ un microclimat
1: 0 Ll t
¨¤ fait particulier,
situ¨¦ dans le domaine
sah¨¦lien
(KANE,
1.985) . Ce microclimat est caract¨¦ris¨¦ par l'aliz¨¦ maritime stable.
1.4.2.
Les vents :
--- -----
Le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal se trouve dans le zone d'influen-
S:e du
FIT
(Front Inter-Tropical ou zone de
convergence
Inter-
'i'ropicale) qui correspond ¨¤ l'axe de confluence des flux issus des
.ieux h¨¦mispheres m¨¦t¨¦orologiques (OMVS, 1981).
Pendant
la saison s¨¨che,
le r¨¦gime est exclusivement
celui
Ile s
aliz¨¦s
(l'aliz¨¦ continentalis¨¦ et
l'harmattan
qui
peuvent
:ttteindre
des vitesses comprises entre 7 et 15 m/s) dans le Haut-
Hassin et la vall¨¦e alluviale.
Dans le Delta,
o¨´ s'exercent les influences
oc¨¦aniques, le
re?ime
est
diff¨¦rent,
l'aliz¨¦ maritime soufflant du nord et du
Ytord-ouest. A St-louis, les flux issus du nord s'installent des le
moi S
d'octobre ;
en revanche ceux du nord-ouest sont
permanents
¡®lendant toute la saison s¨¨che ; 1. e s vitesses sont mod¨¦r¨¦es.
Entre la
fin de la saison s¨¨che et le debut de la
saison
i)luvieuse,
s'intercale
une
saison de transition.
Les vents du
clord-est e t
du nord-ouest s'installent dans le Delta
a 1.0 r s
que
Cian s
le Haut-bassin se manifestent d¨¦j¨¤ des vents d'ouest et
du
-lord-ouest.
Durant
la saison des pluies,
le vent de mousson souffle sur
l'ensemble du bassin du S¨¦n¨¦gal. Les vents d'ouest et du sud-ouest
i:irculent avec une vitesse faible et constante.
!J ne
p¨¦riode de
transition
durant
laquelle la
mousson
:-*'affaiblit et se retire progressivement s'intercale entre la
fin
c-ie la saison des pluies et le d¨¦but de la saison s¨¨che.
Des vents locaux apportent des nuances climat?ques :
- dans le domaine continental, l'air surcfiauff¨¦ peut s'¨¦lever
c>n
tourbillon
emportant sable et poussi¨¨re.
Des vents de
sable
i5 0 n t
fr¨¦quents
pendant la saison s¨¨che (harmattan
e t.
brise de
?.erre) .
- Dan; le
Delta et les marges littorales,
se manifeste la
?-l r i s e
de mer :
vent diurne,
l¨¦ger et doux ;
fr¨¦quent en
d¨¦but
ti ' apre s :midi , il contribue ¨¤ rafralchir le climat (KANE, 1985).
1.4.3.
Les temp¨¦ratures de l'air
_.-_ -__- -------- -"- ------
Les temp¨¦ratures du bassin (du fleuve S¨¦n¨¦gal sont
caract¨¦ri-
:-¨¦es par leurs moyennes annuelles elev¨¦es. La temp¨¦rature de l'air
C:ugnente
(de la c?te vers l'int¨¦rieur avec la diminution
progres-
;:ive de l'effet rafra?chissant des aliz¨¦s maritimes et la pr¨¦domi-
1.ance
e n saison s¨¨che ¨¤ l'int¨¦rieur du Bassin des vents continen-
taux.
Elis cro?t ¨¦galement du sud au nord du fait de la r¨¦duction
t?.e s
altitudes et du couvert v-iCg¨¦tal plus discontinu vers le
nord
: sow, 1984). (tab. II)
D e
l'examen du
tableau II emprunt¨¦ ¨¤
REIZER
(1974), i l
appara?t que :
-- 1 ca
temp¨¦rature mensuelle maximale
s'observe
g¨¦neralement
dans
le mois qui pr¨¦c¨¨de le d¨¦but de la saison des pluies soit en
mars-avril dans le sud et en mai-juin dans le nord ;
- 1. c? s
temp¨¦ratures
minimales se
rencontrent en
janvier-
1 11

f¨¦vrier et augmentent du sud au nord.
.-~
-
-
-__ .____,____
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1
1
1
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t
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1 t t t
I
I
l
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27
1
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1
--? .-¡± .
Tableau II.- Climat du
bassin du S¨¦n¨¦gal :
temp¨¦ratures
moyennes
mensuelles en OC.
L¨¦gendes :
les chiffres en OC repr¨¦sentent des
moyennes
mensuelles
issues de la formule :
minimum moyen mensuel -t maximum moyen mensuel
--------------------_____________I______--
2
:Source
: REIZER (1974)
- Saint-Louis ben¨¦ficie d'un climat particulier. Le
maximum
cle la temp¨¦rature moyenne mensuelle se produit en aout-septembre.
Dans le Bas-Delta,
la proximit¨¦ de l'oc¨¦an r¨¦duit consid¨¦ra-
i)lement
les
variations de
l'amplitude
thermique
diu.rne.
Par
~:or.tre,
dans le reste du bassin,
les effets de la continentalit¨¦
13 e
font sentir ;
d'o¨´ une augmentation de l'amplitude
thermique
:Z iu r n e .
-__-_____________-______________________--------------------------
!
T0 maximale
!
T " minimale
!Amplitude diurne !
!St,ations!------------------!---------------------!-----------------!
!absolue
!minimale ! abso:Lue
!maximale!absolue !minimale!
! ----_---! -------- --------- ---------!-e---w--
!
!
!--------!--------!
?St-L,ouis!32 (9)
!26 (5)
! 16(1--2) !27(7-8) !13 (2)
!6(6-7-8)!
-_------ - - - - - - - - ------m-m!
!
!
-----_---ml*---w--m-! - - - - - - - - !--------!
! P od 0 r
!41,07(6)!31,38(1) !
15,06(1)!25,16(6)!18,20(5)!11,7L18)!
! ---m---w 1.--------! ----D----I *------.---j --------! --------!--------!
!Matam
!42,79(5)!34,22(12)!
18,87(1)!27,47(6)!20,17(1)! 9,79(8)!
_-___I_________---______________________--------------------------
Tabl.
III.- Caract¨¦ristiques
des diff¨¦rents r¨¦gimes thermiques en 'C
!Les chiffres, entre parentheses indiquent les mois)
Source : OMVSs in : KANE (1985).
--
12

1.4.4.
L'Evaporation
.-_---~-------
L'¨¦vaporation
est minimale d'une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale pendant la
saison des pluies en raison :
- l'importante couverture nuageuse
- la faible insolation
- et l'humidit¨¦ de l'air
Par contre l'¨¦vaporation est :maximale durant la saison
s¨¨che
et froide quand l'insolation est importante,
les pluies pratique-
ment
inexistantes,
l'air froid e,t sec (janvier le mois
l e
plus
froid de l'ann¨¦e a une des plus fortes ¨¦vaporations : 7,3 mm/jour
CI
Saint-Louis)
tandis que le maximum thermique correspond a
une
csvaporation minimale (3,4 mm/j our) ¨¤ Saint-Louis (KANE, 1985).
La quantit¨¦ d'eau ¨¦vapor¨¦e par ann¨¦e est importante. A l'¨¦va-
porom¨¨tre Piche,
les relev¨¦s
moyens sur une p¨¦riode de plusieurs
d¨¦cennies ont @t¨¦ de 2950 mm ¨¤ Saint-Louis o¨´ le degr¨¦ hydrometri-
que de
l'air est appr¨¦ciable,
de 3220 mm ¨¤ Matam et de
3550
¨¤
Kosso (PLATON, 1981).
Le Delta conna?t la plus faible ¨¦vaporation de tout le bassin
I\\
cause
des
temp¨¦ratures
plus
fra?ches
qui
regnent
sur le
littoral.
1. . -5 .
L'HYDROLOGIE
lepuis 1.950,
plusieurs travaux ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s sur L'hydro-
logie du fleuve S¨¦n¨¦gal par des services int¨¦ress¨¦s par l'am¨¦nage-
ment du bassin ; c'est le cas en particulier de :
- MEFS (Mission d'Etude du fleuve S¨¦n¨¦gal)
- 1JHEA (Union Hydro¨¦lectrique Africaine)
.- MAS
(Mission d'Am¨¦nagement du fleuve S¨¦n¨¦gal)
- ORSTOM
(Office
de la Recherche Scientifique et
Technique
Outre-Mer devenu Institut Fran?ais de Recherche Scientifique
pour
le Dnveloppement en Coop¨¦ration)
- OMVS
(Organisation pour
1. a
Mise en
Valeur du
fleuve
5: ¨¦ n ¨¦ g ,:i 1 1
anciennement
OERS (Organisation des Etats Riverains
du
i' le u v e S¨¦negal)
surtout avec l'¨¦laboration et l'exploitation
d'un
mod¨¨le math¨¦matique de la vall¨¦e par SOGREAH en 1972.
Parmi
les ouvrages publi¨¦s traitant de l'hydrologie on
peut
(.iter sans ¨ºtre exhaustif : SEGUY, 1955 ; MANDIN, 1957 ; ROCHETTE,
:i 964 ; ROCHETTE et TOUCHEBOEUF, 1964 ; CAMUS et al., 1968 ; JUTDN,
'i971 ;
REIZER,
1971 ; REIZER, 1974 ; ROCHETT?,-1974 ; HAMIDOU et
S,EYE, 1976
; GUIGIJEN et LERIQUE, 1977 ; OMVS, 1980a ; OLIVRY, 1982
f-t 19 63 3 ;
COGELS,
1984 ;
sow, 1984
; GAC et KANE, 1986 a et 5 ;
OAC et al.,
1986 ;
COGELS et GAC,
1982 et 1983 ;
GAC et FAU:RE,
1987-T ?ii-iC, 1987.
_I
.s . 5 .l*
R¨¦gime
¨¦coulements et d¨¦bits
------L -----~---_.- _- ------
1.5.1.1. Le R¨¨gime du fleuve S#¨¦n¨¦gal
-- ---m-w -- ---.---- -.------
Le
r:igime du fleuve S¨¦n¨¦gal a ¨¦t¨¦ class¨¦ dans le tylJ¡¯Z tropi-
cal humide par FRECAUT (19821,
KANE (1985) et GAC et KANE (1986a).
11
e St
essentiellement d¨¦termine par le
rythme
pluviom¨¦trique
saisonnier et
suit
avec un faible d¨¦calage la
r¨¦partition
des
1 3

pluies dans le Haut-Bassin (KANE, 1985). Le r¨¨gime hydrologiyue du
f 1 ci u v e
S(i'n&gal
se caract¨¦rise par une seule saison
annuelle de
hautes-eaux
et de debits ¨¦lev¨¦s qui survient surtout entre
juin-
juillet
et octobre-novembre.
Les ¨¦tiages sont tr¨¨s
prononc¨¦s
;
" ' e s t.
ainsi qu'en cette p¨¦riode,
le d¨¦bit moyen mensuei j
Eakel
tombe fr¨¦quemment en dessous de 5 m3/s (REIZER,
1974) surtout ces
.?eize
dernieres ann¨¦es,
alors qu'en p¨¦riode des hautes-eaux, il
peut depasser 5000 m3/s (1956-57, 1961-62, 1964-65, 1965-66, 1967-
68 par exemp:Le).
Selon ROCHETTE et TOUCHEBOEUF (1964) des sources du S¨¦n¨¦gal ¨¤
L'embou.:hure,
on distingue trois sous-r¨¦gimes : tropical humide de
"'transition", tropical "purw et sah¨¦lien.
Le regime tropical humide de "transition" couvre une superfi-
i:ie d'environ 28.000 km2. Il concerne les Hauts-Bassins du Bafing,
de la Falim¨¦ et du Bakoye.
Ce sous r¨¨gime est caract¨¦riss par des
variations brutales d'¨¦coulement. :Les r¨¦serves en eau du sol et du
sous-sol sont r¨¦duites (KANE,
198!3),
en raison de la
lithologie
:sow,
1984).
Le
regime tropical humide "pur" se differencie du
pr¨¦c¨¦dent
par
une saison des hautes-eaux
moins longue (trois ¨¤ quatre mois
set.le-ment) et une dur¨¦e plus importante de la saison des
basses-
::aux
pendant
laquelle persiste un faible ¨¦coulement.
Le
regime
tropical
" pur "
couvre
45 K du bassin .
Il
concerne
les
cours
inf¨¦rieurs du Bafing,
de la Fal¨¦me,
du Bakoye et la totalit¨¦ du
3arsin de la Baoul¨¦ (GAC et KANE, :L985).
Le
r¨¦gime sah¨¦lien concerne toute la zone du bassin
versant
0 ¨´
la pluviom¨¨trie est inf¨¦rieure ¨¤ 750 mm (40 % du
Bassin). Il
,::ngloSe l'int¨¦gralite du bassin de la Kolombin¨¦,
du Karokoro, du
(';oryol et la "Vall¨¦e du Serpent" pour le Baoul¨¦. L'influenc!e de la
:i0Ile
sah¨¦lienne
e s t
tr¨¨s faible dans l'alimentation
du
fleuve
S¨¦n¨¦gal (R0CHETTE et TOUCHEBOEUF, 1.964).
1J ne
autre
caract¨¦ristique essentielle du r¨¨gime du
fleuve
!;¨¦n¨¦gnl
est
l'ampleur de
l'irr¨¦gularit¨¦
interannuelle
(JUTON,
1972) *
L'examen du module moyen de 70 ann¨¦es est r¨¦v¨¦lateur : on
constate que :
- 30 modules sont sup¨¦rieurs a la moyenne
- 5 modules sont ¨¦gaux
a la moyenne
- 34 modules sont inf¨¦rieurs a la moyenne
L'a:mplitude est de 1/4,8 (REIZER, 1974).
l.5.1.2.
Ecoulements - d¨¦bits
----------- - --__----
r, ' 6 tude
des
¨¦coulements du S¨¦n¨¦gal a ¨¦t¨¦ surtout faite
aux
2: ta t: i :)n s
<le Bakel et de Dagana (RC)CHETTE,
1974 ;
GAC et
KANE,
!986a).
Lorsqu'¨¤ Dagana,
le niveau descend en dessous de 1,20 m,
le
tnrrissement
est presque enti¨¨rement masqu¨¦ par les
oscilla-
t: ion s
de la mar¨¦e et les d¨¦bits des basses-eaux ne
peuvent
¨ºtre
55 v a lu 6 s
qll'en
estimant le temps de propagation de
l'¨¦coulement
depuis les stations situ¨¦es plus ¨¤ l'amont (ROCHETTE, 1974 ; KANE,
1985 et (;Ai: et KANE,
1986a).
ROCHETTE (1974) a ¨¦tabli la formule
d e
p Y' op il g ii t i. 0 n
des ¨¦coulemen%s dans la vall¨¦e en
l'absence
des
rlebordements
vers
les pla?nes avoisinantes
(ici entre
Bakel et
Dagana).
1 4

QD1 = -0,2 Q
+0,28 Q
Bl
BO
+Org2 QD0
DagarlfLo et QD
repr¨¦sentent respectivement les d¨¦bits ¨¤ Bakel et ¨¤
le jozr J (ce jour J,
variable chaque ann¨¦e correspond au
jour ou 1~: d¨¦bit ¨¤ Dagana devient inf¨¦rieur ¨¤ 600 m3/s) ; Q, et QLt
les debits
dans les m¨ºmes sections 21 l'instant J + 1 avec :
Qn1 = QL~* -
6~ Q (en p¨¦riode de tarrisement
Qdl < Qzto )
0,2 (Qui - :.:'\\:x Q) t- 0,28 Qpo + OI92 Qoo
=
0,08 Qn, +
0,2 ..*. Q + 0,92 QD0
Le terme 0,2 .!!t Q ¨¦tant n¨¦gligeable devant QB
(il ne
repr¨¦-
sente lors du tarrissement que 0 % ¨¤ 5,8 % de QB ) :
QD~ =
OrO8 QBo
+ Or¡¯32 Qoo
(formule simplifi¨¦e)
Pour le bief aval, les ¨¦coulements ne peuvent qu'¨ºtre estim¨¦s
;
¨¤
cause des difficult¨¦s li¨¦es ¨¤ leur ¨¦valuation en p¨¦riode de
tarissement ;
mais
¨¦galement ¨¤ l'impossibilit¨¦ de les
pr¨¦ciser
lorsque
la
nouvelle onde de crue atteint d¨¦j¨¤
Bakel ¨¤
l'amont
alors
que
la pr¨¦c¨¦dente manifeste toujours ces effets ii
Ragana
(KANE, 1985).
Le
module
moyen annuel calcule sur la base de quatre
¡®iT i ng t
une ann&es (1903-1904 ¨¤ 1983-j~984) donne ¨¤ Bakel 715 m3 /s soit un
¨¦coulement
moyen
de 22,06 .
109m3/an ;
et ¨¤
Dagana
6 4 1
m3/s
co'rrespondant ¨¤
un ¨¦coulemerlt moyen de 20,2 .
109m3/an (GAC
et
KANE,
1986a).
L'irr¨¦gularit¨¦ des ¨¦coulements constitue une des
principales
caracteristiques du fleuve S¨¦n¨¦gal (ROCHETTE,
1974
; KANE, 1985 ;
GAC et KANE, 1985a).
l-5.1.3.
Les lacs de Guiers et R'Kiz
--- ---- -_ -------- -- -----
LE?
cycle hydrologique du lac de Guiers comporte deux
phases
principales (COGELS et GAC, 1982, 1983 et 1986a ; COGELS, 1984) :
- une phase d'alimentation par les eaux du fleuve en crue par
l'interm¨¦diaire de
la Tawey qui relie le lac au
fleuve.
Cette
phase couvre en moyenne trois mois du 15 juillet au 15 octobre.
- unes
phase d'isolement qui commence ¨¤ l'amorce de :La d¨¦crue
fluviale.
Les barrages de la Tawey situ¨¦s ¨¤ proximit¨¦ de la
con-
fluence
avec le fleuve sont alors ferm¨¦s ¨¦vitant ainsi
:L ' ¨¦ c ou 1 E? -
ment
du lac dans le cours d'eau.
Cette phase se prolonge jusqu'a
la crue fluviale suivante soit 9 mois environ.
L'alimentation du lac en eau est essentiellement assur¨¦e
par
la
crue du fleuve (81 %),
les apports m¨¦t¨¦orologiques (11 %) et
1 e s
eaux
cl e
dra?nage des zones exploit¨¦es par la CSS(I)
(8 0)
(CCGELS et GAC, (1986a et b). LE:ULIER (1983) fait ¨¦tat d'une autre
source d'alimentation en eau du lac de Guiers :
il s"agit du Ferlo
souterrain.
______-- ___-----_-------------.--------------------------
-._- - __.^ -__
(1) CSS:Compagnie Sucriere Cin¨¦galaise
15

Les
pertes
en eau sont dues en majeur
partie ¨¤
l'intense
¨¦vaporation
(79 %)
et aux pompages de la CSS et de
1'Usine d e
traitement de
la SONEES(1) implant¨¦e ¨¤ Ngnith
(COGELS et GAC,
1982 r 1983 et 1986a ; COGELS, 1984).
Le s
am¨¦nagements hydro-agricoles (Barrages) auront iln effet
positif
<tans le remplissage des lacs de Guiers et de R"kiz.
Pour
ce dernier,
la recharge en eau de surface depuis le
fleuve,
n'a
lieu
naturellement
qu'¨¤ la friiquence d'une ann¨¦e
sur
dix.
Les
caract¨¦ristiques de ses eaux sont suppos¨¦es ¨ºtre approximativement
les m¨ºmes
que celles du lac de Guiers ¨¦tant donn¨¦ que sa
charge
est
assur¨¦e par le ruisellement des eaux de pluies et que le
SO1
et
la topographie de ces deux iacs sont tr¨¨s
comparables
(OMVS ,
1980b).
1 -5 .2 . La mar¨¦e fluviale
-- ----- --------
La
mar¨¦e
¨¤ Saint-Louis du c?t¨¦ de la mer est du type
semi-
d i'.l r II e . La forme est proche de celle d'une sinuso?de (fig. 5).
A la hauteur du pont Faidherbe, la forme de la mar¨¦e fluviale
a
dCj¨¤ l&g$rement chang¨¦e,
flot et jusant ont la m¨ºme dur¨¦e mais
on observe une l¨¦g¨¨re dissym¨¦trle de la courbe.
A
l'amont,
la dissymetrie
n'est gu¨¨re plus marqu¨¦e mais on
coTlst:ate
u II e
augmentation
sensible du perdant
par
rapport
au
montant.
D e
l'aval vers l'amont,
on note un amortissement de :La
mar?e qui d'ailleurs est trois ¨¤ quatre fois plus importante entre
Saint-Louis et Diaour qu'en amont (ROCHETTE, 1964).
L'amplitude qui est de 1,2O m IGN ¨¤ l'embouchure (1,50 m
aux
vives
eaux) diminue pour atteindre 0,90 ¨¤ Saint-Louis,
10 , 5 0 m
¨¤
Dagana et 0,30 m ¨¤ Podor (REIZER, 1974).
L'onde de
mar¨¦e peut se propager dans le
fleuve
:jusqu'aux
e n=7 1 r 0 n s
de Diould¨¦-Diab¨¦ situe ¨¤ 450 km (BEZIUKOV,
197:1,
KANE,
1985).
La
vitesse de propagation de l'onde de mar¨¦e est maximale ¨¤
marse haut:e et minimale ¨¤ maree basse ;
cette variation du
temps
de
p r 0 p a c; a t ion
s'explique par le fait que l'onde de maree en
Se
d¨¦f'ormant lors de sa progression vers l'amont entra?ne un accrois-
sement sensible de la dur¨¦e du jusant par rapport ¨¤ celle du
f 10 t
(ROCBETTE, 1974 ; KANE, 1985),
Le tableau suivant a ¨¦t¨¦ emprunt¨¦ :i
ROCHETTE (1974).(tab.IV)
(1)
SONEES :
Soci¨¦t¨¦ Nationale d'Exploitation des
Eaux du
S¨¦n¨¦gal.
16

_________-____-------------------------------------------.----------
1
! Distance de!Temps de proparation !Vitesse partielle!
!
stations
!l'embouchure!---------------------!de
propagation ¨¤ !
!
!
km
!
mar¨¦e
! mar¨¦e
!mar¨¦e haute (mis) !
!
t
!
haute !
basse !
1
------------ !------------!---------------------!--------~--------!
!Gandiole
!
2,5
!
Z!O mn !
26 mn !
2,08
!
!
!
!
!
1
!
!Saint-Louis !
18
! lh 35 mn ! lh 45 mn !
3,44
!
1
!
!
1
!
!
!Maka
!
51
! 3h 05 mn ! 3h 20 mn !
6,ll
!
!
!
!
1
!
1
!D¨¦bi
!
81
! 41-1 45 mn ! 4h 56 mn !
5,00
!
!
!
!
!
!
!
!Diaour
!
115
! 6h 1.5 mn ! 6h 40 mn !
6,.30
1
!
!
!
!
!
I
!Richard-To?l!
158
! 8h 00 mn ! 8h 20 mn !
6,132
!
!
1
!
!
!
1
________________--__________________y___-----------------.----------
Tabl. IV.- Temps de propagation de la mar¨¦e dans le
Delta du fleuve S¨¦n¨¦gal
Source : Rochette (1974)
1.5.3.
L'invasion marine
---------- ------
L'importance de
l'influence de l'invasion
marine
sur
les
am&nagemertts hydro-agricoles du Bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal a suscite
d e
nombreuses
¨¦tudes (HENRY,
1918
;
TROCHAIN,
1940,
DUBOIS,
1955 L . . 1 .
Les travaux qui font autorit¨¦ dans ce domaine sont ceux
de ROCHETIE (1964,
1974),
KANE (1985) et GAC et al., 1985, 1986a,
-- --
b et c).
Les principales causes de l'invasion marine ont ¨¦t¨¦ pr¨¦cis¨¦es
par ROCHETTE (1964) et GAC et al. (l986a) :
- la
morphologie du 17; mineur :
jusqu'¨¤ plus de 400 km de
l'embouchure,
le lit mineur du fleuve S¨¦n¨¦gal se situe en contre-
bas
de
:'ocean. L e s
eaux oceaniques
peuvent
alors,
1OrS
d e
l'¨¦tiage envahir une portion importante du Bas-Fleuve ;
- le r¨¦gime du fleuve : la p¨¦riode des basses eaux du S¨¦n¨¦gal
3ure
six ¨¤ huit mois.
Le tarissement est pr¨¦coce et les
¨¦tiages
Sont
tr¨¨s s¨¦v¨¨res avec des ¨¦coulements insignifiants pendant
u x1 e
bonne partie de l'ann¨¦e ;
- la
puissance de la houle ¨¤ l'embouchure :
le littoral
a 21
large de l'embouchure serait soumis ¨¤ l'une des plus fortes agita-
tion du monde selon COLEMAN et WRIGHT (1975) ;
- la
pente du talus continental :
tr¨¨s forte ¨¤ proximit¨¦ de
l'embouchure,
elle
peut engendrer des ph¨¦nom¨¨nes de mini-raz de
¡®mar¨¦e et une intrusion plus importante d'eau sal¨¦e dans la
vall¨¦e
surtout er p¨¦riode d'¨¦tiage (GAC et al., 1986a).
Il
faut enfin signaler les -- --
effets du d¨¦placement de l'embou-
chure
s u r
la remont¨¦e de la langue sal¨¦e,
mais aussi
ceux
des
pompages d'eaux qui sans avoir une importance capitale, ne doivent
pas ¨ºtre n¨¦glig¨¦s.
17

Les
m¨¦canismes de l'invasion marine ont ¨¦te
remarquablement
d¨¦crits par GAC et al. (1983 et 1986). Nous reprenons ici l'essen-
-- _-
tiel de cette description.
L 'invasion
marine
se decompose en quatre
phases
dont
les
durees
sont variables et li¨¦es aux caract¨¦ristiques
* -.
. .
saisonnieres
de
chaqui:!
crue,
elles-m¨ºmes d¨¦pendantes de l'abondance et de la
r¨¦partition des pr¨¦cipitations sur le bassin versant :
Phase l.- Elle
co?ncide
hautes
eaux.
----I -
avec la p¨¦riode des
L 'eau
est douce sur la totalit¨¦ du cours du fleuve.
P ha s e 2 . -
----- -
L'interface eau douce/eau sal¨¦e entame son d¨¦place-
ment saisonnier vers l'amont.
L'intrusion d¨¦bute par une oscilla-
t ion
sinuso?dale et cyclique du plan d'eau due ¨¤ l'onde de
maree
et la progression du front sal¨¦ ne d¨¦pend plus que de la forme
d 11
tarissemelit
du fleuve.
Selon les estimations de ROCHETTE
(1964)
c e -t t. e
phase d¨¦bute lorsque le debit du fleuve descend en
dessous
de 600 m3)'s et reste sup¨¦rieur a 50 M3/s.
B?ties sur des
donn¨¦es
acquises
e n
p¨¦riode humide I
ces estimations s'¨¦cartent de
I Cl
r¨¦alit¨¦ en p¨¦riode aride (fig. 6).
S e 1 0 1-i
GAC et al.
(19861)) ,
d'apr¨¨s les observations journa-
liores de la salr;itg,
¨¤ Saint-Louis, "l'intrusion saline d¨¦bute-
rait
avant
le franchissement du seuil
de 600 m3/s
lors de la
phase
d e
tarissement en p¨¦riode aride.
Le gain de
temps
r e s t e
c e.2 e n dan t
tr¨¨s faible (au maximum une semaine) et le "debit-clef"
pour
1 E?
debut
de la remontee saline serait de
l'ordre de
750
m3/s".
Phase 3.-
------ -
Elle se poursuit tant que le d¨¦bit reste
inf¨¦rieur
3 '50 m3/s (et 20 m3/s en p¨¦riode aride).
Sa dur¨¦e est donc li¨¦e a
celle des ¨¦tiages, c'est dire que tout va d¨¦pendre de l'arrivee de
la crue suivante (ICOLLE et al., 1982).
-- --
Phase 4.-
----- -
Cette derni¨¨re phase s'amorce avec le nouveau cycle
hydrologique et la nouvelle saison des pluies.
Elle correspond au
retrait de la salure dans toute la vall¨¦e.
Li1
distance couverte par l'i.ntrusion
saline varie selon
q u e
L'on est en periode humide ou sinche (fig.
7) SAOS et al.,
1 9 8 4 ;
-- --
UAC et al., 198633) :
-- --
- en p¨¦riode humide,
le front sal¨¦ se situe vers le P.K
1 7 0
soit ¨¤ quelques kilom¨¨tres en amont de Richard-Tell.
- en
periode aride,
l'invasion marine p¨¦netre en profondeur
jusqu'au I¡®:K 217,
bien en amont de la ville de Dagana. Des taux de
salinite de 35 S" sont observables jusqu'au PK 28.
1.5.4. La salinit¨¦ (fig. 8)
-- --------
D'une maniere g¨¦n¨¦rale,
l'eau douce s'installe dans toute la
vall¨ºe du Sen¨¦gal entre ao?t et novembre
(GAC et al., 1986a). Mais
?¨¨s la mi-octobre,
la charge ionique des eaux-augmente r¨¦guli¨¨re-
ment au rythme de l'intrusion marine.
A Saint-Louis,
la salinite
au cours du cycle 1981-1982 a d¨¦pass¨¦ 10 %' d¨¦but d¨¦cembre,
2 0 "o 0
vers le 10 janvier, 30 3o" ¨¤ la mi-mars et atteint celle de
l'eau
de
mer,
3 5 ¡°cor ¨¤ partir du 15 mai.
La salinit¨¦ maximale a
¨¦t¨¦
1 8

enregistrce le 7 juillet avec une charge en solution de 39g/l. En
1982-1983, les dates de franchissement de ces valeurs de ,salinit¨¦s
sont
sensiblement les m¨ºmes.
A la fin du mois de mai
1983,
les
salinites
ont nettement d¨¦passe 35 %'
(KANE,
1985).
SAOS et al.
(1984) ont mis en ¨¦vidence,
en juin et juillet 1983 des :salinites
sup¨¦rieures
¨¤ 35 %O jusqu'¨¤ 80 km de l'embouchure ;
ces
auteurs
font
?tat du fonctionnement "inverse" de l'estuaire du
S¨¦negal,
des
charqes en solution de 4O gr/litre ayant ¨¦t¨¦ mesur¨¦es ¨¤
plus
de 50 km de l'embouchure.
A profondeur constante, :a salinit¨¦ ne pr¨¦sente aucune varia-
t i o n
perceptible en
relation avec sa
r¨¦partition
transversale
(ROCHETTE, 1974 ; REIzER, 1971 et 1974).
La salinit¨¦ le long d'une verticale augmente avec la
profon-
deyir
et
cette
augmentation est
rarement
r¨¦guli¨¨re.
L'allure
des
courbes isohalines est differente suivant l'importance de
la
p¨¦n¨¦tration saline :
- lorsque la p¨¦n¨¦tration saline est inf¨¦rieure ¨¤ 100 km, soit
-J u :3 q u I .a
l'aval de Diawar,
les courbes isohalines pr¨¦sentent
UIIE?
p e n t e
trt,s faible (de l'ordre de 25 cm/km) ou tr¨¨s
inclin¨¦e. Le
premier cas est indicateur d'eaux peu m¨¦lang¨¦es, le second, d"eaux
bien m¨¦lar:gees ;
- par
contre,
si la p¨¦n¨¦tration saline est sup¨¦rieure a 100
km,
CE?S
divergences s'att¨¦nuent. Le 'Icoin sal¨¦"
progresse
par
avanc¨¦es
successives,
suivies
de retraits apparents
(KOCHETTE,
1964, REIZER, 1971 et 1974 ; KANE, 2985).
Cette
diff¨¦rence
s'explique selon ROCHETTE (1964)
par
une
diminution progressive de la pouss¨¦e des eaux douces sur :Les
eaux
saum?tres
F3U
fur
et ¨¤ mesure que la salure envahit le
lit du
fleuve.
Au d¨¦but de l'intrusion saline,
l'eau douce s'¨¦coule sur
1' t? au
marine
sous-jacente (m¨¦lange r¨¦duit,
isohalines
horizon-
tales) ,
alors que vers la fin de la saison s¨¨che,
les eaux
sont
fortement m¨¦lang¨¦es et les isohalines, sont verticales.
E ri
ce qui concerne la salinit¨¦ du lac de Guiers ;
durant sa
phase
d'isolement (c'est-¨¤-dire la fermeture des
barrayes),
les
,3aux se concentrent. Leur mineralisation progressive est favorisee
dans la zone nord par la charge chimique ¨¦lev¨¦e des
rejets.
Dans
La
zone nord,
la salinit¨¦ globale passe de 100 mg/1 vers la mi-
octobre ¨¤ pres de 500 mg/1 en fin juillet.
Au sud,
le facteur de
concentration
est du m¨ºme ordre de grandeur,
la charge
dissoute
initiale de '1000 mg/1 s'¨¦levant en fin d'ass¨¨chement du lac & pr?:s
de 4000 mg/1 (COGEL et GAC, 1983a et 198333).
1.5.5.
La temp¨¦rature de l'eau (fig. 9)
-- -------_--- -- -----
Le
cycle
thermique
annuel construit par
REIZER
(1974) ¨¤
13 art i r de s moyennes mensuelles se d¨¦compose en :
- un
maximum thermique voisin de 20¡ãC,
atteint chaque ann¨¦e
en janvier,
- un
maximum
thermique
voisin de
3o"c,
entre
juin et
septembre.
Ce
cycle pr¨¦sente la m¨ºme allure aussi bien dans
1 E?
fleuve
:lue dans le lac de Guiers.
Cependant,
les temp¨¦ratures lacustres
Sont plus ¨¦lev¨¦es (REIzER et al.,
REIZER,
1974
-- --
; KANE, 1985). La
moyenne annuelle serait de 23¡ãC selon REIZER (1974).
En
ce qui concerne le Haut-Delta et la Vall¨¦e,
les temp¨¦ra-
19

turf?!?
11 e
presentent
aucune
stratification
verticale et
lt?S
moyennes
mensuelles
ont vari¨¦es entre 1967 et 1972 de
17,4"C ii
31,3'>C.
La temp¨¦rature moyenne annuelle est de 26'C.
P ou Y
1. e
Lac de Guiers,
des ph¨¦nom¨¨nes de
stratifications
thermiques
0 r-l t
¨¦t¨¦
remarques mais ils n'exc¨¨dent
jamais
vingt
quatre heures.
Sur le plan spatial,
les eaux du lac sont partout thermique-
ment comparables (REIZER, 1974).
1 * 5 * G). Le pH
-- --
LC? s
pH les plus fr¨¦quemment rencontr¨¦s dans le fleuve et
le
1 a :: t3e Guiers sont tr¨¨s proches de la neutralit¨¦ (REIZER,
1974
;
GAC et KANE, 1986) (fig. 10).
Durant la
saison des p?ui.es,
les eaux
continentales
sont
faiblement acides (pH de 6,5 a 7,3).
En d¨¦crue et en ¨¦tiage, le pH
varie
trias peu (autour de 7,8-7,9),
t¨¦moignant ainsi de la pene-
tration de l'eau de mer dans la vall¨¦e (KANE, 1985).
1.5 . 7 . Turbidit¨¦ et d¨¦bits solides
--------- -- ----__- -------
Avant les travaux de KANE (1985) et GAC et KANE (1986),
il y
av a i t
p e II
de donn¨¦es sur la turbidit¨¦ et les d¨¦bits
solides
d u
fleuve S¨¦n¨¦gal.
Les quelques mesures connues ne concernaient
que
quelques
stations et
¨¦taient le plus souvent limit¨¦es
dans le
temps (SEGUY, 1955 ; MANDIN, 1957 ; MICHEL, 19733.
Selon
KANE (1985) et
GAC,
KANE (1986) ¨¦tudiant les
cycles
hydrologiyues
81-82 et 82-83,
les variations saisonni¨¨res de la
turbidit¨¦
des eaux du S¨¦n¨¦gal sont tr¨¨s nettes et il
e s t
facile
d'etablir un sch¨¦ma g¨¦n¨¦ral d'¨¦volution.
Pendant la saison des hautes-eaux, la turbidit¨¦ est extr¨ºment
.5 1 e v e e
¨¤ cause de l'importante charge en limons.
Les plus fortes
concentrations
observ¨¦es au cours des deux cycles successifs
0 Il t
¨¦ t<;
de
686,4 mg/1 (15-08-81) et de 415,8
mg/1
(20-08-82).
Ces
va I.eurs
beaucoup plus ¨¦lev¨¦es que celles estim¨¦es ant¨¦rieurement,
sont sans doute li¨¦es au fait qu'en p¨¦riode de s¨¦cheresse,
l"¨¦cou-
lement
du fleuve qui est canalis¨¦ dans le lit mineur
pendant
le
passage de la premi¨¨re onde de crue,
provoque un sapement lat¨¦ral
plus important des rives. Les charges solides restent sup¨¦rieures
?i 3c)CI mg/1 jusqu'¨¤ l'amorce de la crue.
A partir de novembre,
le
d¨¦veloppement
de la v¨¦getation diminue le transport des mat¨¦riaux
en
suspension ;
la d¨¦gradation des sols est plus faible et
les
eaux
n'assurent
plus que l'evacuation de fines
particules
d¨¦j¨¤
lib¨¦r¨¦es.
Pendant la p¨¦riode des basses-eaux,
les concentrations
.fl e
mati¨¨res
e II
suspension se stabilisent
autour
d'une
v a 1 eu r
moyenne de 10 mg/1 (KANE, 1985).
Il n'y a aucune variation du d¨¦bit solide avec la profondeur.
Le materiel en suspension peut donc ¨ºtre consid¨¦re comme constitu¨¦
e n
grande
majorit¨¦
par des particules de tr¨¨s
faible
diam¨¦tre
(SEGCY et MAUDIN 1957).
20

Tableau
.'J . - Bilan
des
flux
particulaires ¨¤
l'embouchure
du Sen¨¦Lral
le tabl.eau V emprunt¨¦ a GAC E!t KANE (19861,
indique l'impor-
t a 11 c e
mensuelle et annuelle des flux de mati¨¨res en suspension
a
l'embouchure.
Les deux cycles hydrologiques ¨¦tudi¨¦s par ces
deux
auteurs
donnent
des
r¨¦sultats tout ¨¤ fait diff¨¦rents
avec
des
apports
respectifs ¨¤ l'oc¨¦an de 2.850.000 tonnes en 1981-1982 et
de
seulement 1.185.000 tonnes en 1982-1983.
Ces chiffres sont ¨¤
rapprocher
de ceux obtenus ¨¤ la station
amont de Bakel au
cours
des
m¨ºmes p¨¦riodes :
2.340.000 tonnes (81-82).
L'afflux de ma-
ti?res en suspension a ¨¦t¨¦ deux fois plus important en 81-82 qu'en
82-83.
En 1981-1982, la quantit¨¦ de mat¨¦riaux enregistr¨¦e ¨¤ l'aval
est plus importante que celle fournie par l'amont (globalement, le
transit dans la Vall¨¦e se solde par un gain de l'ordre de
500.000
tonnes1 ;
en revanche,
au cours du second cycle,
les quantit¨¦s
d¨¦vers¨¦es
dans
l'oc¨¦an ne repr¨¦sentent que 83 %
des
mat¨¦riaux
livres par les hauts-bassins.
L'analyse
granulom¨¦trique des mati¨¨res en suspension
(KANE,
1935;
GAC et KANE,
1986) montre que la fraction argileuse pr¨¦do-
mine
en toute saison :
elle repr¨¦sente de 65 ¨¤ 93 %de l.a
charge
solide.
La fraction restante se partage entre les limons tres fins
(de 4 ¨¤ 24 %),
les limons fins (de 0,5 ¨¤ 8 %),
les limons moyens
(de
0,5 ¨¤ 5 '01,
les limons grossiers (de 0 ¨¤ 3 %) et les
sables
(de 0
¨¤ 1 "c).
La
distribution granulom¨¦trique moyenne des
flux
particulaires solides ¨¤ l'embouchure du S¨¦n¨¦gal est la suivante :
7 6 % d'argiles (< 2 wrn) ; 14,2 % de limons tr¨¨s fins (de 2 ¨¤ 5 prn)
; 5 "0 de limons fins (de 5 ¨¤ 10 p.m) ; 2,6 % de limons moyens (de 5
¨¤ 10
fin)) i
2, 6 % de limons moyens (de 10 ¨¤ 20 ym) ;
1.,9 % de
1 imo n s
grossiers
(de 20 ¨¤ CO wm).
Les courbes
granulom¨¦triques
cumul¨¦es indiquent que la fraction > 63 ym est n¨¦gligeable.
21

L'etude d e l a
composition min¨¦ralogique
des
mati¨¨res
en
suspension (GAC et KANE,
1986) r¨¦v¨¨le la pr¨¦dominance de
quartz,
de
Kaolinite et
d'argiles.
Ces trois esp¨¨ces
min¨¦rales
sont
accompagn*':es d'illite,
de feldspath et de goethite. La
pr¨¦sence
d'h¨¦matite en petite quantit¨¦ est probable.
nec; analyses chimiques des matieres en suspension (KANE, 1985
;
GAC et KANE,
1986) indiquent la pr¨¦sence de silice (50,
2 %) t
d'alumine
(24 %),
de fer (9,: %) ;
un groupe
moins
important
r¨¦uni t
1 t-!
potassium (1,7 %),
le magn¨¦sium (1,2 05) et le
titane
(0,9 90).
Deux
¨¦l¨¨ments
apparaissent en
quantit¨¦
negligeable
:
le
calcium (i:!,3 %), le sodium (0,2 %).
Parmi les ¨¦l¨¨ments traces dont
les
teneurs sont aussi relativement stables au cours des saisons,
on
note
par ordre d'abondance : le
mangan¨¨se, le
baryum,
le
chrome,
le ziconium,
le vanadium et le nickel.
Tous les
autres
constituants
(Zn, CU, Mo,
CO) ont des teneurs inf¨¦rieures ¨¤ 100
wm - 1 1. faut enfin signaler que le taux de mati¨¨res organiques
dans les Ijarticules en suspension est faible (de 1,2 ¨¤ 2,4 %).
A U
col;Irs des cycles hydrologiques 1981-1982, 1982-1983,
1"'expulsion"
de
mati¨¨res organiques ¨¤ l'embouchure est estim¨¦e ¨¤ 45.C00 tonnes
et 23.000 tonnes, ce qui represente 1,56 % et 1,90 % des quantit¨¦s
de matieres en suspension (KANE, 1985).
1.5.S.
La charge dissoute
-- ------ ---------
LE!S travaux sur la charge dissoute sont peu
nombreux.
Parmi
les
plus importants on peut citer :
KANE,
1985 ;
GAC et
KANE,
1986b,
COGELS et GAC 1986.
Le s
renseignements dont nous disposons concernent surtout le
bief aval du fleuve et sont incomplets au point de vue hydrobiolo-
gique.Di<s le mois d'avril, les teneurs en bicarbonates (H::O~) dans
le bief situ¨¦ en aval de Saint-Louis atteignent celle de :L'eau de
me::.
En I:,¨¦riode de crue, d'ao?t ¨¤ octobre, les eaux du fleuve qui
3 r r iv en t
dans
le Bas-Delta ont des teneurs en
bicarbonate
com-
prises
entre 15 et 25 mg/l.
Les carbonates (Co3--) ne sont pr¨¦-
sents
qu'en quantit¨¦ tres n¨¦gligeable (GAC et KANE, 1986).
Pour
Les sulfates,
les concentrations sont nulles dans les
eaux de crues
(REIZEP, 1974).
Les
teneurs des chlorures d¨¦passent celles de l'eau de
mer
¡®3J.l
maximum
de l'intrusion marine dans la vall¨¦e du
fleuve,
1 e
maximum a ¨¦t¨¦ de 21 g/l.
Les concentrations de sulfates se stabi-
Lisent
autour de 10 ¨¤ 15 mg/l, ¨¤
la hauteur de Saint-Louis
des
l'installation de la crue.
EE
ce qui concerne les cations majeurs,
le comportement des
alcalins
(Na,
K) et des alcalino - terreux (Ca et Mg)
mime celui
$3 e s
anions.
Le s
concentrations croissent d¨¨s que
les
eaux
de
l'oc¨¦an
se melangent aux eaux fluviales.
Pour les alcalins,
les
teneurs
sont sup¨¦rieures ¨¤ celles de l'eau de mer quand la
p¨¦n¨¦-
tration
saline
est ¨¤ son
paroxysme. En
revanche,
ceci
n'est.
qu'exceptionnel
pour le calcium et le magn¨¦sium pendant Le
cycle
1982/1983,
les
teneurs en alcalino-terreux demeurent plus basses
que celles de l'eau de mer.
22

A u moment de la crue,
la concentration de tous les
cations
d¨¦cro?t. brutalement.
Les teneurs sont peu variables durant
cette
courte p¨¦riode de deux a trois mois :
10 mg/1 (Na),
4 mg/1 (Ca),
de 2 ¨¤ 3 g/l pour le K et le Mg (GAC et KANE, 1986).
A L'i.nverse de tous les Cl¨¨ments dissous, la teneur en silice
augmente
des
que
la crue annuelle atteint
l'embouchure
(KANE,
1985) .
En 1981/82,
les flux dissous d'origine continentale, qui ont
t r <-i n s i t¨¦
¨¤ l'embouchure du fleuve S¨¦n¨¦gal,
font 500.000
tonnes.
Ces apports assur¨¦s par des ¨¦coulements de 11,784.109m3 correspon-
dent ¨¤ une. charge dissoute moyenne annuelle de 42,3 mg/l.
Le taux
d'erctsion chimique annuel pour 1' ensemble du bassin serait de 1,85
t/.km2/an, valeur tr¨¨s faible (GAC et KANE, 1986).
1. ci . LE MILIEU BIOLOGIQUE
1.6.1.
La v¨¦g¨¦tation
-- ----------
L a
v¨¦g¨¦tation
de la Vallee et du Delta
pr¨¦sente
plusieurs
2 n s em b 1 e s
etroitement
li¨¦s aux conditions
g¨¦omorphologiques
e t.
&daphiques (MICHEL et al., 1969) :
- la for¨ºt ¨¤ Acacia nilotica qui occupe les zones
----__ _-------
r¨¦guli¨¨re-
ment inond¨¦es ;
- la saulaie ripicole qui colonise les berges du lit mineur ;
- la for¨ºt mixte marginale des zones exond¨¦es ;
- la steppe ¨¤ halophytes, typique de la zone deltaique ;
- la mangrove, caract¨¦ristique de la r¨¦gion estuarienne.
A ces yroupements v¨¦g¨¦taux,
il faut ajouter ceux des grandes
d¨¦pressior,s
autres que les Acacia nilotica (ANDRU,
1966? et les
--_---- _------_
ga?eries foresti¨¨res, du domaine guin¨¦en (TROCHAIN, 1940).
La For¨ºt ¨¤ Acacia nilotica :
-- ----- - ------ --------
Les
for¨ºts
d'Acacia nilotica (ou gonaki¨¦)
occupent
encore
----__ _----_--
partiellement les grandes cuvettes argileuses du lit majeur et les
si:Llons
allong¨¦s
entre les bourrelets des
lev¨¦es
r¨¦centes.
I 1
3 'agit
d'un peuplement ligneux monophytique couvrant approximati-
vement
50.000 hectares de part et d'autre du fleuve soit
environ
0,17 % de la superficie du Bassin fluvial (OMVS, 1980a).
Les amenagements agricoles de ces derni¨¨res ann¨¦es ont consi-
d¨¦rablement affect¨¦ les for¨ºts de gonaki¨¦s.
Un pr¨¦judice tr¨¨s important risque d'¨ºtre port¨¦ aux for¨ºts de
gonaki¨¦
par la r¨¦gularisation du d¨¦bit du fleuve avec la mise
e r:
,service du barrage de Manantali,
qui ass¨¨chera quelque 7630 ha de
f o r ¨º t s
d'Acacia
------
nilotica soit 15
--------
8 du total
(ENGELARD
e t
al.,
.--
--
L987).
La saulaie ripicole
-- ------- --------
Elle s'¨¦tend sur les berges du lit mineur et est caract¨¦ris¨¦e
p a r
une esp¨¨ce de saule :
Salix coluteoides
----- -----------*
Ce saule forme des
buissons tres fournis d'une hauteur de 1,5 ¨¤ 5 metres
( C FI EVA L, I E F! ,
l 9 3 8 ;
TROCHAIN,
1940).
Il perd ses feuilles peu avant la crue.
Apres
avoir subit une submersion totale durant un certain laps de
23

temps (un ¨¤ trois mois) correspondant ¨¤ une phase de vie
latente,
il se met ¨¤ feuiller et ¨¤ fleurir (MICHEL et al., 1986).
-- --
La for¨ºt mixte marginale
-- _-_--- _---- ---------
Cettf-
for¨ºt
colonise la zone marginale du lit
majeur,
non
r¨¦guIi&rernent atteinte par l'inondation.
Elle est constitu¨¦e
par
un
boisement
complexe
faisant la transition entre la
f o r ¨º t -a
Acacia nilotica et la savane arbustive claire du "dieri".
__.----La--F&%- mixte marginale pr¨¦sente plusieurs strates de
v¨¦g¨¦tation :
- une strate arboree qui s '¨¦l¨¨ve ¨¤ environ 8-10 m¨¨tres,
- une strate arbustive plus basse d'environ 4 m¨¨tres,
- une
strate
herbac¨¦e
¨¤ laquelle
participent des
plantes
de
hauteurs vari¨¦es (2-3 m¨¨tres)(MICHEL, 1966).
La steppe ¨¤ halophytes
-- ------ - -_--------
Cfest.
un type de v¨¦g¨¦tation
largement ouvert,
les ¨¦lsments
p¨¦rennes
qui la composent ¨¦tant s¨¦pares par des intervalles
plus
ou moins importants et absolument nus en saison s¨¦che.
ce
t y p e
de v¨¦g¨¦tation est particuli¨¨rement
bien
d¨¦veloppe
dans la zone du Delta,
de Richard-TO11 ¨¤ Saint-Louis, caract¨¦rise
par de grandes ¨¦tendues de sols salins,
soit sablo-limoneux, soit
argileux.
La steppe ¨¤ halophytes,
c'est-¨¤-dire
¨¤ plantes
v i. v a n t
sur
les SOLS sal¨¦s comprend en r¨¦alit¨¦ plusieurs groupes ¨¦co:Logi-
qw? s
repartis suivant le degr¨¦ de salinit¨¦ du subtratum
(MICHEL,
1966).
La mangrove
-- ----s-m-
La mangrove, jadis bien d¨¦velopp¨¦e, n'offre plus que l'aspect
d¨¦gradiJ
d'une
v¨¦g¨¦tation
relictuelle. L a
manyrove
dU
fl.euve
S¨¦n¨¦gal
C:onstitue la limite septentrionale de l'aire de
r¨¦parti-
tion de cette formation v¨¦g¨¦tale.
ANDRT!
(1966)
signale l'existence de deux
esp¨¨ces
dans
11 a
mangrove
d u
fleuve
S¨¦n¨¦gal :
Rizophora racemosa
et
Avicennia
-.-------- --------
---------
africana.
En plus de ces deux esp¨¨ces,
MICHEL et al.
(1966) font
--------
-- --
¨¦tat
a e la
pr¨¦sence
de L-----------
L?guncularia ~nc~E~~S.
et
Conocarpus
----------
erectus.
Groupements v¨¦g¨¦taux des grandes d¨¦pressions
------------ -------- --- ------- -----------
Ce groupement existe par4out en aval de Dembancan¨¦ :
dans le
Delta e?n
dehors du Bas-Estuaire,
dans la plaine inondee de la
Vallee,
et dans le lac de Guiers (REIZER, 1974).
Il s"agit des prairies aquatiques inond¨¦es par de l'eau douce
durant
une
p¨¦riode
d¨¦passant nettement la
saison
des
pluies
(REIZBR, 1974).
Les
groupements les plus importants sur le plan
halieutique
sont
les
herbiers
¨¤ Nymphaeaceae,
¨¤ Pistia
stratiotes
e t:
Le
------ -------___
"Bourgou" (REIzBR, 1974).
1, C? s
herbiers ¨¤ Nymphaeaceae sont ubiquistes ;
pourvu que la
profondeur soit suffisante. I:ls sont constitu¨¦s de Nymphaea lotus,
---m-m-- -----
N.
micrantha .
et N.
rufescens.,
mais
aussi
Eichhornia
-- ----------
- - ~---------
--<-----_.__
24

diversifolia.
---------1-1
Pistia stratiotes, la "laitue d'eau" se cantonne en amont des
barrages-¨´? r?t?------
nue ou l'inondation est permanente.
L C? "13ourgou"
: le type du Bourgou est 1'Echinochloa stagnina.
--_-------- ------__
Le "Eourgou" est form¨¦ ¨¦galement de Vossia cuspidata, Oryza sp. et
------ --------- _---_ _~
Echinochloa s p .
(ADAM,
1964). Le
"bourgou"
est
certainement
__.__-----1-
l'association-v¨¦g¨¦tale la plus int¨¦ressante sur le plan
halieuti-
qu?
a II s s 1.
bien par la biomasse alimentaire que par les .Lieux
(3 e
re-t>roduct:.or; qu'il offre aux poissons (REIZER, 1974).
~a steppe inondable ¨¤ Viteveria nigritana ne peut se d¨¦velop-
---------- ---------
per
que sur des sols faiblement inond¨¦s o¨´ la teneur en
sel
est
inf¨¦rieure ¨¤ 2
"oo.
Elle se rencontre en
bordure
des
grandes
d¨¦.~~ressions,
sur les anses concaves des rivi¨¨res et sur le lit des
marigots temporaires.
Il
faut signaler que ces diff¨¦rentes associations,
ont subi
les
influences
des am&nagements hydro-agricoles. En
effet les
d¨¦;gressions convenables ont ¨¦t¨¦ endigu¨¦es et l'eau n'¨ºtant
admise
que suivant les besoins du riz, les associations v¨¦g¨¦tales qui s"y
trouvaient
ont
¨¦t¨¦ remplac¨¦es par un
groupement
monosp¨¦cifique
artificiel
: la rizi¨¨re (REIZER, 1971).
1.6.2.
Le Phytoplancton
-- -------------
A not.re connaissance,
aucune ¨¦tude approfondie n'a ¨¦t¨¦ faite
s u r
1 e
C:ours principal du fleuve S¨¦n¨¦gal pour le
phytoplancton.
P a r
cent 1: e ,
le phytoplancton du lac de Guiers
est
relativement
bien
connu
gr?ce au
travail de DIA et REYNAUD
(1982) e t
DEA
(1'383).
Selon 1'OMVS (1980b),
pendant la saison s¨¨che, le
plancton
devrait
Gtre
abondant
dans
l.es marigots, le
lac
de
Guiers,
l'hftout-Es-Sahel et les eaux du Parc de Djoudj. En ce qui concer-
ne
le lac' de Guiers,
cette supposition de 1'OMVS
(198Ob)
s'est
avar¨¦e fausse (DIA, 1983).
Toujours
d'apr¨¨s 1'OMVS (1980b),
en saison des
p Luies ,
L a
biomasse
phytoplanctonique diminuerait dans le fleuve a cause du
fort debit et de l'augmentation de la turbidit¨¦.
En
c¡® e
qui concerne le lac de Guiers,
le peuplement
plyto-
planctonic;.ue serait constitu¨¦ de quarante neuf esp¨¨ces
*
regroupees
en quatre embranchements :
les Chromophytes sont repr¨¨sent¨¦es par
vingt
trcis esp¨¨ces,
les Chlorophytes par quatorze espgces,
1 E? s
Cyanophytes
p a r
huit esp¨¨ces et les
Eugl¨¦nophytes
par
quatre
esp¨¨ces.
la densit¨¦ du phytoplancton (exprim¨¦e en poids frais) pr¨¦sent
$dans le lac de Guiers varie entre 0,09 et 0,2 mg/1 en
mars-avril
19-79 et er;tre 0,16 et 1,8 en mai-juin.
Pendant la crue,
la bio-
masse
a atteint 4,2 mg/1 dans les dix premiers centim¨¨tres
d'eau
<? t
1,4 mg/1 ¨¤ 1 m de prpfondeur.
Si l'on consid¨¨re que le volume
d'eau est alors de 600.105m3 et que le phytoplancton est uniforme-
ment reparti en pleine eau, la biomasse d'algues planctoniques est
de l'ordre de 840 tonnes (DIA, 1983),
valeur comparable a celle du
lac Tchad en stade normal (ILTIS, 1977).
25

1.6.X. La microfaune
-- ----------
La microfaune du fleuve Sen¨¦gal a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦e par
MONTEILLET
et al., 1982 ; AUSSEIL-BADIE,
-- --
1983 et AUSSEIL-BADIE et MONTETLLET,
1985. ~a microfaune du fleuve S¨¦n¨¦gal est caract¨¦ris¨¦e par l'alter-
nance
d e
deux bioc¨¦noses lice au r¨¦gime hydrologique
saisonnier
(AUSSEIL-BADIE
et MONTEILLET,
1985).
C'est ainsi que
pour
les
Foramimifi!res, e n
saison seche,
la bioc¨¦nose est compos¨¦e d'es-
p¨¨ -E!S
calcaires :
Ammonia beccarii,
Ammonia
lepida
Elphidium
------- -------- ------- ------r _________
poeyanum et d'esp¨¨ces ar¨¦nac¨¦es
--.------
: Ammotium salsum, Haplophagmoides
-------- -----_
wiLberti,
Trochamina inflata, Miliammina fusca, s.ans-$?do~~~~~c~~
_____-__- -----_----- ------- ---------- -----
Par contre,
en p¨¦riode humide, seules les formes ar¨¦nacaes, domi-
nees par Ammotium salsum sont repr¨¦sent¨¦es
-------- ------
CAUSSEIL-BADIE,
1981).
L'intrusion marine permet le d¨¦veloppement des formes calcaires
¨¤
affinites marines telles que Ammonia beccarii, Elphidium poeyanum
__------ -------- -----_-__ --------'
Nonionella atlantica.
--.---------- ----------
Toutefois la morphologie des esp¨¨ces cit¨¦es
se
diff¨¦rencie
de celle des formes marines par une r¨¦duction
d e
la taille et une ornementation att¨¦nu¨¦e,
'
indice d'un milieu moins
favorable
a
leur
gpanouissement (AuSSEIL-BADIE e t
MONTEILLET,
1985).
Pour
le Zooplancton aucune ¨¦tude n' a ¨¦t¨¦ faite a
notre
connaissance en dehors des travaux de SCHEFFERS et al.
(1972) sur
I'Ichytyoplancton e t
plus
particuli¨¨rement
-SUT- les
larves
d'ethmalose.
1.6.4.
La malacofnune
-- -----------
Dans le fleuve S¨¦n¨¦gal sujet ¨¤ l'intrusion
marine,
existent
trois groupes d'esp¨¨ces : des esp¨¨ces "¨¦pimarines"
(estuariennes},
des
esp¨¨ces saum?tres et des esp¨¨ces dul?aquicoles (AUSSEIL-BADIE
et MONTEILLET, 1985 ; MONTEILLET et ROSSO, 1977) :
- les
especes
(I¨¦pimariries"
fr¨¦quentes dans
les
estuaires I
sont essertiellement localis¨¦es dans le Bas-Delta, c'est-a-dire en
aval de 1'Ile aux crocodiles.
Ces formes sont tr¨¨s
euryhalines.
-2' est
le cas en particulier de Tympanotonus fuscatus, de
Teredo
------------ ---_____
-----_-
-p*
ainsi
que de
Tellina nymphalis et de
------- ---------
Tagelus
angulatus.
------- ----------
Chzhamalus sp. se rattacherait
---------- --
¨¤ ces formes estuariennes, bien que
pr¨¦sentant une euryhalinit¨¦ encore plus ¨¦tendue ;
- les esp¨¨ces saum?tres se cantonnent dans le Haut-Delta mais
a u s s 1.
en amont pr¨¨s de la limite des eaux douces permanentes.
1: 1
s ' a g i t
surtout
d'Iphigenia messageri et
Gorlula
trigona.
Ces
--------- ----------
------- -----__
especes vivent huit mois en eau
douce et le reste de l'ann¨¦e dans
dne eau dont la salure est presque toujours inf¨¦rieure ¨¤ 10 "u. .
- les
formes dul?aquicoles peuplent en permanence la
vallee
et
temporairement la partie sup¨¦rieure du Delta.
Les genres
1 e? s
plus
fr¨¦quents
sont habituels des eaux douces
africaines,
tels
?armi les Bivalves,
Aspathopsis,
Caelatura, Etheria
------- -----
- -------- -------' Mutela, ou,
------
parmi
les Gastropodes,
Bulinus,
Lymnea...
- - - - - - - ----_-
Ils constituent ¨¦gale-
ment le peuplement des axes d'irrigation et des cuvettes
inond¨¦es
en eaux douces (MONTEILLET et ROSSO, 1977).
1.6.5.
La grande faune
-- ------ -----
L'¨¦tat
actuel de la faune du bassin du fleuve S¨¦n¨¦qal a
¨¦ t ¨¦
$5 tu d i ¨¦
par la direction des parcs nationaux,
par des
che.rcheurs
26

ornithologues de 1'ORSTOM et par GARNNET,
FLEMING,
etc...
(OMVS,
1980a, b, et d).
La
situation actuelle des grands mammif¨¨res et des
reptiles
dans tout le bassin est inqUi6tant.e.
Seules quelques centaines de
pha c o ch E; r e s I
quelques singes,
gazelles,
petits f¨¦lins, chacals,
civettes, genettes...
survivent (OMVS, 1986b).
Le fleuve S¨¦n¨¦gal,
les marigots, le lac de Guiers et le parc
de
Djoudj abritent le crocodile du Nil (Crocodylus niloticus)
et
---a------ ---______
le
lamantin d u
S¨¦n¨¦gal (Trichechus senegalensis) qui
sont
---------- ------------
des
e s p ¨¨ c e s menac?es de disparition ¨¤ cause de la chasse non r¨¦glemen-
tee et la destruction de leur habitat (OMVS, 198Ob).
En
outre,
les
r¨¦gions
mar¨¦cageuses du
bassin du
fleuve
S¨¦n¨¦qal constituent un important habitat o¨´ viennent hiverner
les
oiseaux
migrateurs en
provenance d'une vaste region
allant
de
1'Zurope A la Sib¨¦rie (OMVS,
1980b).
Lors de
prospections
sur le terrain
(OMVS,
1980~ e t
b )
soixante
dix
huit esp¨¨ces d'oiseaux
aquatiques
dont
certaines
indig¨¨nes et d'autres hivernant dans la r¨¦gion ont ¨¦t¨¦ d¨¦nombr¨¦es.
Parmi
ces oiseaux figuraient 6 esp¨¨ces de l'ordre des Pelicanifor-
mes (les anhingas,
les cormorans et les p¨¦licans),
21 de l'ordre
des cinoniiformes (les h¨¦rons,
les cigognes et les tantales), 10
es-¨¨ces
aquatiques, 23,
espt¡®ices
vivant
sur
les
rivages
(les
pluviers,
les becasseaux) et 8 de go¨¦lands et de mouettes
(OMVS,
19:30a) ,
MOREL
(in
REIZER,
1971) a d¨¦nombr¨¦ dans le
bassin
37
esp¨¨ces
d'oiseaux Ichtyophages.
La quantit¨¦ de poisson consomm¨¦e
par
les
oiseaux pr¨¦dateurs peut ¨ºtre consid¨¦rable.
Elle a
¨¦t¨¦
estim¨¦e a 68.000 tonnes par an (REIzER,
1974)"
27

2 .
L E S
RE$BOURCES
E
T
L E U R S
S Y S T E M E S D
' E X P L O I T A T I O N
2.1. LES POISSONS
2.1.1..
Zonation ichtyologique
-------- -----------me
Des
travaux
r¨¦cents sur l'ichtyfaune du bassin du
S¨¦n¨¦gal
so:?t
rares ou
presque
inexistants alors que
tous
les
autres
b a 1s s i n s
de l'Ouest africain ont d¨¦j¨¤ fait l'objet d'¨¦tudes
assez
compl¨¨tes.
REIZER
(1974) se ref¨¦rant aux deux seules sources de
renseignements existants :
les ouvrages de STEINDACHNER (1870) et
de
DAGET (1962),
a essay¨¦ de d¨¦finir le statut
taxonomique
des
esp¨¨ces
colonisant
le bassin et tout particuli¨¨rement les
cours
moyens
e t.
inferieurs.
Par
la m¨ºme occasion il a
essay¨¦
de
v¨¦rifier
l'existence d'un cours moyen qui se d¨¦finirait par :
- son homog¨¦n¨¦it¨¦ faunistique
- sa
limite
amont
situ¨¦e ¨¤
la hauteur du
F¨¦1o.u
et
ct e
Gourbassi
- sa limite aval situ¨¦e quelque part dans le Delta.
DE.
F*~US, i l
a tent¨¦ de v¨¦rifier la loi d'arrh¨¦nius et la
r¨¨gle des pentes dans le bassin du fleuve Sen¨¦gal.
a) Peuplement du cours inf¨¦rieur (tab. VI)
.-- _----_---- -- ----- --------- ________
Le
Eas-S¨¦n¨¦gal,
¨¤ un moment donn¨¦ de
l'ann¨¦e
hydrologique
'J 0 :i t
son
ichthyfaune changer radicalement de nature. A
cquelque
e x c ep t ion
pr¨¨s toutes les esp¨¨ces d'eau douce du cours moyen
ont
:?te a un moment ou ¨¤ un autre observ¨¦es dans le Delta.
Les
exceptions
sont
:
Pollimyrus
isidori
(Valenciennes,
---------- _----__
1846),
Berilius
senegalensis (STEINDACHNER,
1870) ,
Niloticus
_-------
__---_-_---_
---------
occidentelis
(BLACHE
e
t

MIToN 1960),
Physalia
pellucida
-------------
- - - - - - - - -.--------
(BOULENGER,
1901),
Synodontis sorex (GUNTHER, 1864), Filamentosus
-----
----.--------
(BoULEN,GER,
1901) I --y-------
Omies (GuNTHER,
1864) et Budgettio (BOULENGER,
-----
---------
L911).
Jusqu'en
1974 ces esp¨¨ces n'ont ¨¦t¨¦ trouv¨¦es que dans la
va:-l¨¦e.
A
c?t¨¦
des
esp¨¨ces oligohalines, un
assez
grand
nombre
d'esp¨¨ces euryhalines a ¨¦t¨¦ remarqu¨¦.
Parmi elles, quatre especes
ont et¨¦ ¨¦tudi¨¦es par REIZER (1974) mais comme il ne
s'interessait
q u 'aux
poissons
d'eau
d o u c e , l a
faunistique
des
esp¨¨ces
estuariennes a ¨¦t¨¦ nettement moins approfondie.
Certaines esp¨¨ces euryhalines s'aventurent franchement en eau
douce. En etiage 1973, la salure est remont¨¦e jusqu'en amont de la
d¨¦fluence avale du Ngalanka (Fanaye).
Podor et Cascas sitTJ&s dans
'i a
basse
val¨¦e
sont donc largement dans la
zone
d'eau
douce.
Id¨¦anmoins,
il. a ¨¦tet captur¨¦ selon REIZER (1973b) :
- ¨¤ Podor :
El0ps lacerta (VALENCIENNE,
1846),
----- -------
Polydactylus
------___-I_
~~uadrifilis (CUVIER, 1829),
Cynoglossus senegalensis
-----;--------
---------__ ------------ (KAUP, 1858),
Nuq11 sp.
.--A-- ---
28

- ¨¤ cascas : Cynoglossus senegalensis
.----------- -----_--____
(KAuP, 1859).
c e
ph¨¦nomene
observ¨¦ est en accord avec
les
resultats
de
DAGET
(1954)
qui a ¨¦crit ¨¤ ce sujet que sur les c?tes
d'Afrique
occidentale,
les poissons caract¨¦ristiques de la zone estuarienne
a¨¦.:passent,
dans
les fleuves et les rivi¨¨res c?ti¨¨res les
points
extremes
OC la salinite fait sentir son influcence et
p¨¦n¨¨trent
m¨ºme dans les eaux douce.
(tab. VI).
..-a ¨¦quence utilis¨¦e est inspir¨¦e de DAGET et ILTIS (1965),
et dtL;LACHE
1
I CADENAT et STAUCH (1970).
b) Peuplement du cours moyen IL~~L. VII)
___ ---------- -,- ----- -----
Sur le plan zoo-g¨¦ographique la faune ichtyologique du
cours
moyen
e s t:
soudanienne.
Elle est proche dans sa
composition
de
celles
dc
cours d'eaux soudano-saheliens
similaires :
Gambie,
N ig e r ,
Tchad. En
particulier,
les
grandes
esp¨¨ces
d'int¨¦ret
¨¦conomique
sont
communes ¨¤
c e s
bassins.
REIZER
(1974)
fait
remarquer que sur les 73 esp¨¨ces bien d¨¦termin¨¦es (1974),
s i 1 ' on
excepte les esp¨¨ces 2 "affinit¨¦ euryhaline" :
- 65 sont communes au Niger et au S¨¦n¨¦gal (DAGET, 1954)
- 49 sont communes ¨¤ la Gambie et au S¨¦n¨¦gal (DAGET, 1961).
C'
cours moyen pr¨¦sente selon REIZER (1974) une
homog¨¦n¨¦it¨¦
faunistique
D'apr¨¨s
REIZER
(1974),
la limite amont du cours
moyen
se
s i tue
certainement
entre Felou/Gourbassi et le Fouta Djalon au vu
Les diff¨¦rences de faune,
mais elle ne peut ¨ºtre d¨¦termin¨¦e
avec
precision
vu
11 a
m¨¦connaissance compl¨¨te actuelle de la
faune
ichtyologique
des biefs situ¨¦s imm¨¦diatement en amont du F¨¦lou et
de Gourbassi.
La limite aval selon REIZER (1974) correspondrait ¨¤ la limite
d'influente de la mer (c' est-¨¤-dire l'estuaire).
Cette
influence
se mat¨¦rialise ¨¤ travers trois facteurs :
- deux abiotiques : salure des eaux et mar¨¦e,
- un biotique :
la distribution spatiale des poissons.
Prenant
e n
consid¨¦ration
ces trois facteurs
dans le
cas
particulier du S¨¦n¨¦gal, il obtient en :
- utilisant le facteur salure ¨¤ une s¨¦paration des zones :
.
marine et
estuarienne
(division de
premi¨¨re
grandeur
suivant DAGET (1954))
.
estuarienne
mixohalir-e e t
estuarienne
d'eau
douce.
:
(division de deuxi¨¨me grandeur)
- utilisant le
facteur
mar¨¦e,
une
division
entre
zone
estuarienne et continentale (division de premi¨¨re grandeur)
- utilisant
le facteur r¨¦partition des esp¨¨ces suivant leurs
.affinit¨¦s ¨¦cologiques (r¨¦action au sel),
REIZER (1974) a contast¨¦
la pr¨¦sence de poissons euryhalins jusqu'¨¤ Diould¨¦ Diab¨¦,
ce
qui
i:orrespond
¨¤ la zone soumise ¨¤ la mar¨¦e mais dont la partie haute
est soustraite ¨¤ l'influence de la salure.
L'importance
quantitative de
ces
esp¨¨ces
d'eau
saum?tre
demeure faible et n'exc¨¨de pas 1 %.
REIZER
(1974) a
¨¦galement ¨¦tabli que le
renversement
de
dominante entre les especes euryhalines et dulcicoles se situaient
'Ter-s 10 %.
de salinit¨¦.
Ce ph¨¦nom¨¨ne ne peut ¨ºtre n¨¦glig¨¦
selon
lui. Elle implique une distinction de deuxi¨¨me grandeur au sein de
La zone mixohaline de DAGET (1954).
29

En
cons¨¦quence,
parce
que
l'influence de la mer se
fait
sentir
f.i;nalement plus profond¨¦ment dans les terres par la
maree
et
les poissons euryhalins que par la salure.
REIZER (1974)
est
donc d'avis avec
DAGET (1954) d'appliquer le terme "estuarien" ¨¤
t 0 ¡®il t e
cette zone.
Mais en m¨ºme temps il propose de distinguer 3
sub-divisions de m¨ºme importance : zone estuarienne basse, moyenne
et
haute
¨¦tant
entendu
que
mar¨¦e et
pr¨¦sence
des
esF¨¨ces
euryhalines
s'estompent graduellement de l'aval vers
l'amont
t? t
que la
salure
n'exerce
pas
ses
effets
au-del¨¤
de la
ZOIlt?
estuarienne moyenne.
e) Peuplement du cours sup¨¦rieur(tab1. ~1111
-- ____- - __-_ - -- - _--- _____-__- - ----------
Des travaux concernant l'ichtyologie de l'amont du F?lou sont
presque iriexistants.
Selon REIZER (1974) STEINDACHNER (1870)
n'a
p a !i
depass¨¦
Bakel,
DAGET (1.962) a travaill¨¦ dans le haut
Fouta
Djalon.
REIZER
(1974) n'a pu y
acc¨¨der
pour des
raisons
administratives. A
d¨¦faut d'autres renseignements il a proc¨¦d¨¦ a
une analyse des r¨¦sultats obtenus par DAGET (1962).
1, e s
etudes d e
DAGET
(1962) ont port¨¦
sur
deux
secteurs
$1 i s t i n c t s .
Le premier comprend,
le Bafing proprement dit et
ses
y e t i t s
affluents directs depuis Tolo jusqu'au pont de la route de
Dabola ¨¤ Timbo.
Le second comprend la T¨¦n¨¦ et ses affluents.
'Les
travaux de
DAGET
(l.962)
repris
par
REIZER
(1974)
permettent de
noter que six esp¨¨ces sont communes ¨¤ cette
faune
des
tres
hauts
affluents et du cours
moyen :
Barbus
allabes
------ -------
(BLEEKFR,
1963),
Barilius
senegalensis
(STEINDACHNER,
1870),
-------_ ------------
Aplocheilichthys
normani
(ABL,
1928),
H¨¦michromis
bimaculatus
______ -_-.--_----- -------
----a------ ---.--------
(G:LL, 1862),
Tilapia zilli (GER~AIS,
_------ -----
1848) et Galilaea pleuromela
-----_-- --------__
(DUME:RIL, 1859) * La faune du Fouta Djalon est ¨¤ affinit¨¦ largement
guin¨¦enne.
11
n'y a en fait aucune commune mesure selon
REIZER
(1974)
entre
s e t t e
faune et celle du cours moyen.
On doit d¨¨s lors
se
rendre
¨¤ l'¨¦vidence que la structure du peuplement
ichtyologique
se modifie quelque part entre le F¨¦lou et le Haut Bafing.
L'¨¦tude
reste ¨¤ entreprendre.
Cette etude doit ¨ºtre une priorit¨¦ car c'est dans cet-e
zone
de
la partie malienne du Haut S¨¦n¨¦gal et des hauts affluents
que
v 0 Ti t
¨ºtre construits les grands barrages de r¨¦gulation du
r&gime
-lu S¨¦n¨¦gal. Or, comme cela a ¨¦t¨¦ mis en ¨¦vidence en C?te d'ivoire,
la
connaissance
precise d e
l'ichthyofaune
colonisant
l'amont
immed iat
des sites de barrage est un pr¨¦alable d¨¦terminant
t 0 ut e
1. a
politique
de
mise
en valeur
halieutique de
ces
retenues
(REIZER, 1974).
REIZER (1974) fait remarquer que d'apr¨¨s la Lois d'Arrhenius,
le bassin versant du S¨¦n¨¦gal devrait h¨¦berger 121 esp¨¨ces et sous-
esgeces de poisson d'eau douce. Jusqu'en 1974, 74 esp¨¨ces et sous-
esp?ces
ont ¨¦t¨¦ d¨¦termin¨¦es dans le cours moyen,
29 dans ?e Haut
Fouta
?jalon, 6
d'entre
elles ¨¦tant communes
aux
deux
zones
inventori¨¦es.
La R¨¦gion situ¨¦e entre le F¨¦lou ou Gourbassin et le
Haut Fouta Djalon n'a fait l'objet d'aucun inventaire approfondi.
30

2.1.2.
Reproduction et sex-ratio
--_------I-- -- --------_
a) La reproduction
-- -- ------------
L'etlide de la reproduction a ¨¦t¨¦ tent¨¦e par KEIZER (1974)
de
maniere
synth¨¦tique et
non
comme
une
s¨¦rie de
monographie
SP3Cifi<lU<!
d¨¦taill¨¦e sur le comportement sexuel des
poissons
cl u
S¨¦n¨¦gal moyen et inf¨¦rieur.
Le protocole utilis¨¦ se r¨¦sume ainsi :
l'¨¦chantillonnage est
fait
sur un
nombre suffisamment ¨¦lev¨¦ de
sp¨¦cimens de
chaque
es:pkce distribu¨¦s dans toutes les classes de tailles-poids. Quatre
param¨¨tres ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦s :
1) le cycle annuel (p¨¦riode de reproduction)
2) les lieux privil¨¦gi¨¦s de reproduction
3) la taille de maturit¨¦ sexuelle
4) le sexe-ratio.
Aussi. bien pour les esp¨¨ces oligohalines que pour les esp¨¨ces
euryhalines,
la
sa ison
de ponte est unique et limit¨¦e
dans le
temps.
R¨¦sultats :
---------
- pour
toutes les esp¨¨ces d'eau douce examin¨¦es la phase de
maturit¨¦
co?ncide avec les temp¨¦ratures maximales,
le d¨¦but
des
eaux montantes et la saison des pluies (juillet ¨¤ septembre).
Les
lieux de reproduction ont ¨¦t¨¦ cern¨¦s avec une
pr¨¦cision
jug¨¦e satisfaisante par REIZER (1974). Il ressort de l'¨¦tude que :
.
dans
le fleuve :
toutes les esp¨¨ces sont susceptibles de
---- -- ------
S';J reproduire ;
la plupart se reproduisent dans les d¨¦fluents du
1 i-2
majeur lors de leur inondation ;
la biomasse
principale de
g¨¦niteurs se situe dans les environ de Podor-Cascas.
.
dans le
Guiers :
Aleste
dentex
sethente
(CUVIER et
----
_-----
------ _----- --------
VALENCIENNE,
549,
et A Baremoze (GOANNIS,
__------
1835) ne murissent pas
leurs
gonades dans le Lac pour Hydrocyon brevis (GUNTHER,
1364),
--------- ------
50 % des adultes seulement y murissent leurs gonades.
Citharinus
------m-s-
citharus
(GEOFFROY SAINT-HILAIRE,
1809),
Dischodus
brevipinnis
----------
---m--m-- -----------
( GIJNTHER,
1864)
et D.
rostratris
(GUNTHER,
1864),
Labeo
-1--------
----_
senegalensis (VALENCIENi?S,
1.842) et L.
coubie
(RuPPEL,
1832),
---L------I--
------
Lates niloticus (LINNE, 1762) peuvent &US certaines circonstances
--_--- ---------
d'exploitation ne plus ¨ºtre pr¨¦sent qu'¨¤ l'¨¦tat d'immatures.
.
dans les mares,
---- --- -----
d'un point de vue pratique REIZER sugg¨¨re
qu'on
retienne que les poissons survivants au terme de la
d¨¦crue
dans
les
mares
sont aptes ¨¤ se reproduire d¨¨s l'arriv¨¦e de
l a
nouvelle crue.
Il s'en suit selon
REIZER (1974) que l'approvisionnement
e n
alevins de la Basse Vall¨¦e,
du Haut et du Bas Delta, ainsi que du
1 ac:
d e
Guiers
est
grandement voire
totalement
d¨¦pendant
des
frayeres de la r¨¦gion de Bogh¨¦, appel¨¦e par extension et commodit¨¦
"Marais du
Bal¨¦rou"
d'o¨´
l'importance de
cette
zone
pour
l'¨¦conomie halieutique.
Il se
v¨¦rifie
en d¨¦finitive que pour
les
poissons
d'eau
douce :
- l'¨¦cosyst¨¨me du point de vue de la reproduction est du type
:? approvisionnement discontinu ;
- la
reproduction a lieu au d¨¦but des
migrations
lat¨¦rales
31

fluantes ;
- les
transferts de poisson du fleuve au lac de Guiers
sont
obligatoires ;
- l'accessibilit¨¦ des g¨¦niteurs m?rs ¨¤
la peche est maximale
SUT
les
d¨¦fluents du lit majeur de la r¨¦gion de Boghe
lors
des
crues faibles.
Dans les cuvettes de la vall¨¦e , REIZER et a1.(1972) ont mene
-_ --
des
Etudes
fines pour v¨¦rifier si les
conditions
particuli¨¨res
r¨¦gnant
dans
les
mares
semi-permanentes ne
risquaient
pas
d'affecter les capacit¨¦s de reproduction de certaines esp¨¨ces.
1 1
n'en est absolument rien.
Tous les sp¨¦cimens adultes ont
muri
normalement leurs gonades avec la m¨ºme r¨¦gularit?
que
leur
congeneres
fluviaux.
Les ¨¦tudes ant¨¦rieures mettaient d'ailleurs
en evidenc:e un cycle annuel interessant toutes les esp¨¨ces,
cycle
r¨¦:sum¨¦ dans le sch¨¦ma suivant :
.
di3crue
saison
froide (nov.
¨¤ avril) :
repos
sexuels,
r¨¦pression des yonades
.
d&crue
saison
chaude (mai-juin-juillet)
maturation
des
gonades
*
crue maximum thermique et pluviom¨¦trique (juillet-octobre)
reproduction.
Pour les esp¨¨ces euryhalines, il a ¨¦t¨¦ remarqu¨¦ que :
.
certaines
esp¨¨ces ne se reproduisent pas dans le
fleuve
mais plut?t en mer
*
d'autres se reproduisent pendant la phase fluviale de leur
c y c le
anrtuel de vie.
Pour ces esp¨¨ces la saison de
reproduction
LSS
unique et limit¨¦e dans l'ann¨¦e,
de janvier ¨¤ juillet avec un
maximum
en
mai-juin.
Cette saison de reproduction est
donc
en
d¨¦calage
complet
avec
la saison des
esp¨¨ces
d'eau
douce. Le
facteur
ecologique
essentiel
d¨¦terminant la
reproduction des
esp¨¨ces euryhalines fluviales est la salinit¨¦ globale.
L'¨¦tude de
REIZER
(1974)
d¨¦montre
que
ces
esp¨¨ces
se
reproduisaient
principalement
entre
5
et 15 0.
C'est-¨¤-dire entre
Tiguet e t
R o s s o .
b) le sex-ratio
-- -- ---------
L e
sex-ratio
e s t
calcul¨¦
sur
l'ensemble
des
specimens
examin¨¦s
par
REIZER
(1974).
Il est de 50/50
pour
toutes
les
esp¨¨ces sauf pour Polydactylus quadrifilis(CUVIER, 1829).
-------------. ----~---__-
c) Quelques remarques particuli¨¨res
-- -------- --------- -------------
Selon REIZER (1974), la ponte peut ¨ºtre :
- I'unique"
lorsque la totalit¨¦ des ovules murissent et
sont
fi mi. s
simultan¨¦ment,
cette forme de ponte est la plus frequemment
observ¨¦e,
- "fractionn¨¦e"
lorsque
les
ovules ne
murissent
pas
en
totalite
en
m¨ºme temps et qu'ils sont ¨¦mis en
plusieurs
fois.
;] u a t r e
esp¨¨ces pr¨¦sentent ce type de ponte :
Heterotis niloticus
(ERHENBERG, 1829), Gymnarchus niloticus (CUVIERI-?s29~T-PoIYpter-s
____-----_ ---------
--_----<----
hi c: h i r
lapadei (sTEINDACBNER,
1869) et P.
---_---
senegalus
senegalus
-- --------- -----1.----
(C~JVIBR,-FFF~Y
32

* Famille de Clupeides
_____--- -- ---------
L' ¨¦tude de
la biologie et de la reproduction de
Ethmalosa
fimbriata
(BOWDICH) a
¨¦t¨¦
approfondie par
SCHEFFERS--?Y--¨¤TY
-(?~72)?h
-- --
ressort des observations sur :
- le cycle ¨¦volutif des gonades
- les variations mensuelles du R.G.S.
- les variations mensuelles du nombre de larves captur¨¦es par
trait
que : 1) lt: sex-ratio est voisin de 1:l. Il n'y a aucune diff¨¦rence
s igni fi ca t: iv e
entre
le
nombre de m?les et de femelles
dans la
populatior. d'ethmalose de l'estuaire du S¨¦n¨¦gal ;
2)
la taille minimale de reproduction semble ¨ºtre de 17 cm
pour les femelles et de 15 cm pour les m?les ;
3) les ethmaloses effectuent des migrations anadromes dans le
fleuve S¨¦negal au cours de l'intrusion des eaux marines qui carac-
t¨¦risent chaque ¨¦tiage ;
4)
la saison de ponte commence en mars dans le fleuve et se
pursuit jusqu'en ao?t i
5)
la ponte a lieu dans les eaux de salinit¨¦ comprises entre
3,!i et 35 %.
le maximum de larves se trouve dans les eaux de 5 ¨¤
10 9,.
11 n'est pas impossible,
soulignent ces auteurs,
que la
ponte
continue
en mer ou dans les pseudo-lagunes apres les
mois
d"ao?t,
puisqu'en juillet et en ao?t le pourcentage des
femelles
.a u
stade IV
est encore ¨¦lev¨¦ et que des poissons au
stade
VII
n'ont jamais ¨¦tii trouv¨¦s dans les observations.
L'¨¦tude
de Pellonula afzeluizi (JOHNELS,
1854),
des
m¨ºmes
--------- ---------
au:eurs rivele que la ponte a lieu de mars ¨¤ juillet dans les eaux
de salinit¨¦ comprise entre 10,O S,' et 0 %'
ALBAPET (1984) ¨¦tudiant la reproduction d'Ethmalosa fimbriata
en
Casamance
remarque que la reproduction de cette
esp¨¨ce
peut
survenir jusqu'¨¤ des salinit¨¦s l¨¨g¨¦rement sup¨¦rieures ¨¤ 65 %O.
* Famille des Cichlidae
--_^---- -.--- ---------
D'apr¨¨s SCHEFFERS et al.
(1972) Tilapia guineensis
(BLEIKEI,
---
------- ----------
1862)
et surtout Sarotherodon melanotheron pondent un peu partout
______-__--_ _-----------
dans
la r¨¦gion en aval du d¨¦bi.
* Famille des Characidae
---<---- --- ----------
- Genre Hepsetus
--__- --------
REIZER et al.
(1972) ont aussi apport¨¦ une contribution pour
-- --
L'titude
des genres Hepsetus (SWAINSON 1838).
Ce genre est
mono-
--------
sp¨¦cifique.
.
Hepsetus
odoe (BLOCH,
1794) :
la reproduction de
cette
---------
----
esp¨¨ce
s'effectue
dans
le moyen S¨¦n¨¦gal au
cours
d'une
seule
p¨¦riode
annuelle
correspondant
aux hautes eaux et
aux
hautes
temp¨¦ratures
selon les auteurs,
il est possible de
trouver
des
femelles
porteuses d'ovocytes tout au long de l'ann¨¦e sauf durant
la p¨¦riode froide (d¨¦cembre-janvier) o¨´ la r¨¦gression des
gonades
(-? s t: nette.
La reproduction ne para?t poser aucun probl¨¨me garticu-
'L i e r
quelque
soit.
le biotope d'o¨´ le
sp¨¦cimen
est
originaire
(mares,
cuvettes deltafque,
lac de Guiers ou fleuve sensu stric-
33

to) .
- Genre
----- Hydrocyon
--------
L'¨¦tude a r¨¦v¨¦l¨¦ la pr¨¦s ence de deu X esp¨¨ ces H.
brevis et H.
forskallii.
--
-----_
--
--.--------
.
Hydro cyon brevis
-----.---- ------ :
d6s le d¨¦ but de la mo nt¨¦e des eaux en
juin
se
rep roduit
puis les jeunes sui V ent
l'i nond.a tion et
se
no.Jrrissent
2ll.l
d¨¦pend
des alevins qui abondent dans
1. a
plaine
inond¨¦e.
.
Hydrocyon
forskallii :
les r¨¦sultats de REIZER (1971 et
_------_-- ----------
1974)
font appara?tre que dans le bassin du S¨¦n¨¦gal Hydrocyon
II e
--------I.
se reproduit qu'au cours d'une seule saison annuelle limit¨¦e ¨¤
1. a
p¨¦riode
pluvieuse (laquelle co?ncide avec les hautes eaux et les
maxima thermiques) .
L'importance de cette p¨¦riode de reproduction
semble sous la d¨¦pendance de la dur¨¦e de la saison des pluies .
- Genre Aleste (MULLER et TROSCHEL, 1844)
----- ------
10 especes dIAleste ont et& d¨¦crites en Afrique
occidentale:
------
A.
dentex, A. baremoze, A. macrolepidotus A. rutilus, A. nurse,
-- -------
-------- -- --e-----------L
-------
--,---
A.
imb¨¦ri. A. --lenciscus, A. chaperi, A. 1ongiGinni.s et A',-brevis.
-______ -- _-------- -- ------- -- ----------_
------
Gi:s travaux
mettent en ¨¦vidence 5 esp¨¨ces distinctes au-S¨¦n¨¦gal :
A. dentex, A. boremoze, A. macrolepidotus, A. nurse, A. lenciscus.
-_ --.----
----1---
---------------
------
Pour 1;; 4 esp¨¨ces d?Aleste de grande taille,
-----_
la-rep;od?ction
a Lieu au cours de la crue. Elle n'a pas ¨¦t¨¦ contr?l¨¦e pour Aleste
------
le?ciscus.
S i e 1 le
-__-------
ne semble gu¨¨re poser de prob?¨¨me majeur
pour
A.
macrolepidotus et A.
nurse,
par contre, la f¨¦condit¨¦ chez A.
.-- -------1------
-----
---
dentex
et A.
baremoye
est nettement fonction de
------
--------
l'hydrologie
annuelle et a; biotope d'origine. Dans le cas du lac de Guiers, le
pourcentage de femelles adultes trouv¨¦es avec des produits sexuels
m?rs
est
bas (moins de 5 %).
Compte tenu
des
migrations
bien
marqu¨¦es
qu'effectuent les esp¨¨ces de ce genre,
la zone de
frai
principale voire exclusive pour A.
dentex et A. baremoze se situe
------
-- --------
en amont du seuil de Mafou.
Les-modalit¨¦s de la ponte sont incon-
nut3s.
Il semble probable selon REIZER (1974) que la frai ait bien
lieu en pleine eau dans le lit majeur.
* Famille des Bagridae
------- --- --------
- Genre Chrysichthys
---_- ------------
Chrysichtys nigrodigitatus (LACEPEDE, 1803) : la reproduction
______----- --------------
se
ferait
en hautes eaux dans les
rochers.
Cette
reproduction
s'effectuerait aussi toute l'ann¨¦e. Certains auteurs (CTFT, 1975 ;
WHITEHEAD,
1969)
signalent
que la reproduction n'a
lieu
qu'en
saison des pluies dans les rivi¨¨res.
LOUBENS
(1964) indique que la valeur moyenne de 9 600 ovules
est observ¨¦e
e 12 c 6: q u i concerne la f¨¦condit¨¦.
Ces chiffres
sont
du m¨ºme ordre que ROEST (Comm. pers.) qui donne une f¨¦condit¨¦ de 4
100
e t.
5¡®
500 ovules pour des femelles d'une
longueur
standard
respective de 19,0 et 24,5 cm.
Quant ¨¤ la taille de maturit¨¦ sexuelle,
LOUBENS (1964)
dans
L!ogou¨¦
signale
que
la maturit¨¦ sexuelle ne s'observe
qu'¨¤
une
taille sup¨¦rieure ¨¤ 26 cm soit vers l'?ge de 2 ans.
ROEST
(comm.
p e r s . ) donne un chiffre moins ¨¦lev¨¦ de 16,2 cm dans le lac 'Kossou.
* Famille des Centropomidae
__----- --- -------------
Lates niloticus (LINNEE,
__--- ----------
1766) capitaine de RiviPre :
e n c e
34

qui
concerne
les
tailles de
maturit¨¦
sexuelle,
les
'chiffres
a v an c cit s
par
les diff¨¦rents auteurs sont les
suivants :
HOPSON
(1372)
admet
pour les m?les la taille de 45 ¨¤ 6gntm de
longueur
totale et
que
jusqu'¨¤ 50 cm,
50 0 seulement
des
gonades
developp¨¦es.
Les
femelles par contre atteignent 60 ¨¤ 65 cm
pour
¨ºtre en maturite.
Ailleurs
dans le lac
Kossou ROEST (Comm.
pers.) a
observe
une taille de premi¨¨re maturit¨¦ ¨¤ 19 cm de longueur standard.
En
ce qui concerne le sex-ratio,
LOUBENS (1974) r¨¦v&le
que
JUSqU
¨¤
¡° 6C cm de longueur standard il y a deux fois plus de
m?les
que de
femelles
mais que pour des
tailles
sup¨¦rieures,
cette
proportior:
s'inverse et seules les femelles d¨¦passent
un
m¨¨tre.
1: e 1~ t e
affirmation ne corrobore pas les r¨¦sultats de REIZER (1974)
:TU :i
donne
un sex-ratio ¨¦gal ¨¤ 1:l exception faite de
Polvdac-
.---t----
tylus quadrifilis.
------ ----.----w-.-v
Concernant la fecondit¨¦, ROEST (Comm. pers.) donne le chiffre
de
850 OC0 ovules pour une femelle de 52 cm de longueur
standard
pesant 3,942 kg.
HClPSCtN
(1972) et
BLACHE (1964) soutiennent
avec
d'autres
au-eurs (LOUBENS,
1974 ;
ROEST, Comm.
pers.) que la reproduction
d e
Lates niloticus est fortement ¨¦tal¨¦e sur l'ann¨¦e mais n'a
pas
_____ _--------
lieu
pendant les p¨¦riodes les plus froides (d¨¦cembre ¨¤
f¨¦vrier).
REIZER
(1974)
est en accord avec ces auteurs sur la
p¨¦riode
de
ponte mais Lates niloticus ne figure pas dans ses r¨¦sultats
parmi.
-__-- ---------
les esp¨¨ces ¨¤ ponte ¨¦tal¨¦e.
Dans le Bassin du lac Tchad,
la reproduction de Lates
nilo-
----- ----.-
ticus a lieu dans le lit mineur d¨¨s le mois de juin
c'est-¨¤-dire
--_---
FIU
d¨¦but de la saison des pluies,
les alevins gagnent ensuite la
zone d ' in cl n d at ion .
Ces m¨ºmes observations sont aussi relev¨¦es sur
le Fleuve Sen¨¦gal par REIZER (1974).
Le CTFT (1972) constate
que
dans le Bandama la reproduction de L. niloticus s'effectue
princi-
---------
pa.Lement en p¨¦riode d'¨¦tiage.
--
* Famille des Clariidae
_-__---- --- ---------
Clarias lazera (VALENCIENNES, 1850)
: d'apres le CTFT (19723,
------- ------
Ia periode de reproduction correspond aux p¨¦riodes d'inondation du
Bandama
c: e
qui
est en accord avec les
observations
faites
3.U
F 1 eu v e
SinSgal.
MICHA
(1973) en Oubangui capture des
individus
natures pendant toute l'ann¨¦e mais constate que le rapport G/S est
nedztement plus ¨¦lev¨¦ pendant la saison des pluies.
DE KIMPE et MICHA (1974) rapportent que Clarias effectue
des
-------
m ig r a t i on s
de
montaison d¨¨s les premi¨¨res pluies pour se
repro-
duire dans les mares d'inondation o¨´ ils d¨¦posent leurs oeufs sous
le:;
vi!g¨¦t.aux .
Cette migration se produit soudainement et est
d e
courte dur¨¦e (GREENWORD, 1955).
L a
taille de premi¨¨re maturit¨¦ observ¨¦e dans l'Oubangui
p a r
NICHA
(1(!73) est de 280 cm de longueur totale correspondant a
un
poids de 200 g et ¨¤ un ?ge approximatif d'un an.
Quant a la f¨¦condit¨¦,
MICHA (1973) rapporte qu'elle varie de
2804 ¨¤ 337 160 ovules pour les femelles de 28 ¨¤ 73 cm de
longueur
to-zale.
Csn
constate
de fortes variations de f¨¦condite po'ur
des
femelles de taille semblable.
Le sex-ratio est apparemment ¨¦gal ¨¤ 1:l. Il semblerait que c:e
35

!:larins en Oubangui effectue plusieurs pontes partielles au
_---.----
cours
d'une saison de reproduction
(MICHA,
1973) ¨¤ la temp¨¦rature moyen-
ne de 26¡ãC l'¨¦closion ayant lieu dans les 24 heures.
* Famille des Osteoglossidae
___.---- --- ___------- ----
- Genre Heterotis
_---- ----.---T-
Heterotis (clupisudis) niloticus (CUVIER,
1829) :
PASQUELIN
----r'---- --A-_-----_ ----A----
(1982)
signale
que l'espece a fait l'objet de nombreuses
Ctudes
(7 a r ce poisson pr¨¦sente un int¨¦r¨ºt piscicole certain en raison de
son r¨¦gime alimentaire, de sa croissance rapide et de sa reprodu-
ction naturelle en ¨¦tang.
Le peuplement des retenues des nouveaux
barrages
22 n
H¨¦t¨¦rotis est
particuli¨¨rement
souhaitable.
Ce?tte
__-------
affirmation va en droite ligne avec les recommandations faites par
HARD et KIMPE (1973).
REIZER (1974) ¨¦tudiant la reproduction en station piscicole ¨¤
Bouake
en C?te d'ivoire,
r¨¦vele la reproduction d'individus i?ges
de 20 mois.
MICHA (1973) signale que la taille de premi¨¨re maturit¨¦
dans
'I 'Oubangui
est de 400 mm de longueur totale soit un poids de
600
'3 .
MO RE A U
(1974)
dans le lac artificiel du KAN et
d'AYAME e n
c" ? t e
d'ivoire note que 35 % des individus sont ¨¤ maturit¨¦ pour un
poids
de
Q,8 ¨¤ 1,O ky.
DAGET (1957) pr¨¦cise que
cette
pubert¨¦
n'est
atteinte
que
dans le courant de la
deuxi¨¨me
ann¨¦e. La
,F¨¦condit¨¦
selon MICHA (1973) en Oubangui varie entre 3 5721 et 15
:?46 oy,ules pour des femelles de 560 ¨¤ 820 mm de longueur totale.
Dans l'ensemble,
la f¨¦condit¨¦ de cette esp¨¨ce est faible. Il
:J a ;lne seule gonade situ¨¦e du c?t¨¦ gauche dans la cavit¨¦
abd.omi -
nale.
Le sex-ratio est
apparemment ¨¦gal ¨¤ l:l,
ceci est en accord
avec les rgsultats obtenus par REIZER au Fleuve S¨¦n¨¦gal.
Concernant la
saison de reproduction,
MICHA
(1973)
dans
l'Oubangui constate que la reproduction optimale correspond ¨¤ la
l;.: ¨¦ r i 0 d e
d-s hautes eaux.
Ces observations co?ncident aussi. a.vec
celles de REIZER (1971 et 19'74).
Les deux auteurs sont
toujours
f-n
accord dans la description du rapport G/S relev¨¦ de juillet ¨¤.
cictobre,
na i s
¨¦galement
e II
pleine saison
s¨¨che au
mo i. s
cl e
f¨¦vrier.
REIZER (1974) signale en effet que la ponte d'Heterctis
---1-----
J-L i 10 t i c u s e s t fractionn¨¦e dans le Fleuve S¨¦n¨¦gal. Ce fait a aussi
---------
ci t ¨¦
confirm¨¦
par d'autres auteurs :
MOTWANI (1970) au
Niger,
BLACHE (1964) dans le lac Tchad.
MOREA! (1974) met la reproduction en relation avec
.l ' i no JI da -
t ic n
des zones propices dans le barrage de Kan en C?te
d'ivoire.
Il en est de m¨ºme du barrage de Kossou.
2.1.1 Croissance
-------m-s
Une double approche est faite par REIZER (1974). La croissan-
ce globalisante et analytique a ¨¦t¨¦ abord¨¦e ¨¤ deux niveaux :
- d'abord par examen qualitatif des pi¨¨ces osseuses pr¨¦lev¨¦es
c h e z
toutes les especes dans les deux grands milieux,
Fleuve et
lac dfs Guiers,
dans le but de v¨¦rifier rapidement l'hypoth¨¨se d'un
arr¨ºt de
croissance annuel chez toutes les esp¨¨ces ainsi que la
p¨¦riode approximative d'apparition de cet arret ¨¦ventuel ;
36

- deuxi¨¨mement,
une
etude
fine
quantifi¨¦e
d'une
esp¨¨ce
Citharinus citharus
(GEOFFROY SAINT-HILAIRE, 1809).
----.------- --------
Les
vert¨¨bres et otolithes ont ¨¦t¨¦ laiss¨¦s de c?te pour
des
raisons de difficult¨¦ et de lenteur de pr¨¦l¨¨vement.
R¨¦sultats :
-----.----
* Chez Citharinus citharus (GEFFROY SAINT-HILAIRE, 1809) : il
___----.---
__------
apparait que :
- les deux sexes ont une croissance comparable ;
- l'accroissement
annuel
est directement influenc¨¦
par
le
type de crue de l'ann¨¦e;
- l'accroissement
annuel des poissons de moins d'un
an
est
sur le lac de Guiers de 22 ¨¤ 37 0 plus ¨¦lev¨¦ que sur le fleuve ;
- le cycle annuel de la croissance pr¨¦sente les caract¨¦risti-
ques suivantes :
, un arr¨ºt se situant en debut d¨¦cembre principalement d¨¦ter-
min¨¦ par la baisse de la temp¨¦rature et le "rabattement" du niveau
des eaux ;
. une reprise se situant en d¨¦but mai
principa-
lement d¨¦termin¨¦ par une augmentation de la temp¨¦rature ;
.
l'intensit¨¦ de la croissance est conditionn¨¦e par l'impor-
tance de la crue.
L"amplitude et la dur¨¦e interannuelle du r¨¦gime
cl e s
eaux surtout en milieu fluvial sensu stricto,
influe sur la
;r:roissance
des esp¨¨ces dulcicoles qui enregistrent des variations
de croissance considerable ;
en particulier,
la croissance
p e u t
+t-e
faible
lors
des ann¨¦es d¨¦ficitaires sur le
plan
hydr.ique
(1968, 1972, 1973) ;
- enfin, il a ¨¦t¨¦ ¨¤ nouveau remarqu¨¦ l'absence compl¨¨te de la
classe d'?ge n¨¦e en 1968 ;
:La survie des alevins a ¨¦t¨¦ nulle :Lors
des annees 1972,
1973 pour toutes les esp¨¨ces ;
1970,
1971 pour
?:ertaines esp¨¨ces "fragiles" telle Citharinus SP..
Les hypotheses
---------- ---
avanc¨¦es par REIZER (1974) sont :
* carrence de nourriture disponible pour les alevins, suite ¨¤
une mineralisation insuffisante des seuls apports r¨¦gionaux :
les
d¨¦chets organiques et particuli¨¨rement les f¨¨ces de b¨¦tail,,
s
variations journali¨¨res des hauteurs limmin¨¦triques impor-
tantes
lors des ann¨¦es d¨¦favorables avec pour cons¨¦quence une mise
asec des oeufs, des larves et des jeunes alevins.
* Pour les autres esp¨¨ces : l'observation visuelle des pieces
osceuses
recolt¨¦es
semble montrer selon REIZER
(19741,
que 1 e
1;) h ?: n o III ¨¨ n e
d e
la croissance est assez comparable
chez
t 0 u s
l e s
poissons d'eau douce du S¨¦n¨¦gal Moyen. La sup¨¦riorit¨¦ de la crois-
sance en milieu lacustre n'exc¨¨de pas ici 10 ¨¤ 15 % en moyenne.
L'absence de
la classe d'?ge 1968 est v¨¦rifi¨¦e pour
toutes
.1 e s esp¨¨ces d'eau douce.
REIZER et al.
(1972) se sont aussi int¨¦ress¨¦ ¨¤ l'¨¦tude de la
-- --
crcissance mais dans des biotopes autre que le fleuve et le lac de
Guiers : les cuvettes de la vall¨¦e.
Hn ce qui concerne l'¨¦tude de la croissance en
longueur, le
prctocole d e
recherche et 'La m¨¦thode utilis¨¦s
nous
i n te r ci i :a e n-t
toute
comparaison des r¨¦sultats avec ceux des esp¨¨ces principales
e n fonction des diff¨¦rents milieux.
Les
chercheurs ont observ¨¦ que le cycle thermique
d e s
e a u x
ixta it
d'une part semblable dans toutes les mares et d'autre
part
37

comparable
¨¤
celui de Richard-Tell.
Ils supposent donc
q u e
la
fzrcissance,
au
moins
tant que le d¨¦ficit en eau ne devient
I>?l!3
'i.rop important,
se rapproche de celle des poissons demeures
dans
1. e
lit
mineur
et que la caract¨¦ristique
essentielle
du
cycle
d n nu e .l
est un arr¨ºt prononce pendant la saison froide d¨¦terminant
d'ailleurs l'apparition d'une cerne sur les pi¨¨ces
osseuses.
Ils
supposent
donc que dans les mares permanentes,
la croissance en
longueur est au moins ¨¦gale ¨¤ celle du lit mineur.
Elle peut m¨ºme
6 t r e sup¨¦rieure car les poissons ¨¦conomisent de l'¨¦nergie & ne pas
lutter
contre le courant.
De plus ils disposent d'une nourriture
t: x c g -5 n e
plus importante vue la constante proximit¨¦ des
rives
et
les faibles profondeurs d'une eau en perp¨¦tuelle homog¨¦nisation.
Concernant
l'¨¦tude
de la croissance en poids,
elle a
¨¦t¨¦
appr¨¦ci¨¦e par l'examen du coefficient de condition :
P
K = 10 . ----
L3
P = poids de chaque individu
1, = longueur standard
R¨¦sultats :
-_---.----
Ils
,ont remarqu¨¦ que l'indice ¨¦lev¨¦ en d¨¦but de d¨¦crue <;"a-
1.~ a i s s e
entre janvier et mars et augmente de nouveau ¨¤
partir de
ma i .
La relation avec la courbe des temp¨¦ratures para?t ¨¦vidente.
?le r¨¦ su 1 t a t confirme donc ce qui a ¨¦t¨¦ dit ant¨¦rieurement a savoir
que dans les mares la croissance marque un arr¨ºt en saison froide.
.K 1
est probable selon les auteurs que certaines esp¨¨ces au
moins
n e
s'alimentent
plus pendant cette p¨¦riode.
Ce ph¨¦nom¨¨ne a
¨¦t¨¦
nettement remarqu¨¦ avec les carnassiers par REIZER (1974) qui fait
remarquer que la p¨ºche au lancer ou ¨¤ la palangre sont inefficaces
de fin d¨¦cembre ¨¤ d¨¦but avril.
Etudes particuli¨¨res de quelques groupes
------ ------------- -- -------- -------
Des ¨¦tudes monographiques sur certaines esp¨¨ces pr¨¦sentes au
S¨¦n¨¦gal et
communes ¨¤ d'autres bassins de fleuves africains
ont
(:a t ¨¦
faites. Le
Fleuve
S¨¦n¨¦gal
selon
REIZER
(1974)
presente
oertaines
similitudes
avec
le Niger sur le plan
des
f n c t e u r s
abiotiques
et de la faunistique.
Il en est de m¨ºme de
1 a
faune
d'eau douce du S¨¦n¨¦gal, du Niger et de la Gambie qui pr¨¦sente bien
?i e
points communs en particulier pour les grandes esp¨¨ces d'int¨¦-
r¨ºt ¨¦conomique.
* Familles des Claridae
-------- --- ---------
- Clarias lazera (VALENCIENNE,
1850) :
MICHA (1973) examine
------- ------
la relation taille-poids et constate que le coefficient de regres-
i:.ion
r;p¨¦cifique est significativement diff¨¦rent pour les jeunes (b
7 2,75) >
les m?les (b = 3,Ol) et les femelles (b= 3,20) ;
seuls
donc
1 C? s
rns?les pr¨¦sentent une croissance isom¨¦trique,
le 13
deux
a,utres groupes ayant une croissance allom¨¦trique.
?ans un ¨¦tang de barrage,
MICHA (1973) estime que C.
lazera
------
;%tteint ¨¤ l'age d'un an,
une longueur totale de 28 cm et-l,150 g,
38

,:i
4 ans une longueur totale de 66 cm et 2,200 g,
d'o¨¹ une
assez
bonne croissance.
- Clarias senegalensis : ROEST (Comm. pers.) dans une ~~r~alyse
-----
(le la r~???tl?X p?X~~=Iongueur
au lac Kossou trouve un
coefficient
sp¨¦cifique de regression d'une valeur de 2,77.
* Famille des Osteoglossidae
--_-___ -_- -___-_--------
- Heterotis (clupisudis) niloticus (CUVIER,
1829) :
les r¨¦-
_---------
------e-w
su1tats--a;c-M?C,A
(1973) examinant la relation taille-poids sur la
population
d'Heterotis introduit en Oubangui et ceux de
MOTWANI
(1973) s'int¨¦ressant au m¨ºme param¨¨tre au Niger, montrent que pour
Les
deux
sexes le coefficient de regression
sp¨¦cifique
calcul¨¦
pour
1 a
population
de l'Oubangui est sup¨¦rieur ¨¤
celui de la
population du Niger. Ce qui signifie que les Heterotis de l'Ouban-
---------
t.4 u i
sont
¨¤ taille ¨¦gale plus lourd que ceux du
Niger.
Les r¨¦-
sultats de MICHA attestent aussi d'une diff¨¦rence de croissance en
for.ction du sexe.
A taille t5gale,
le poids des femelles est tou-
Jours plus Elev¨¦ que celui des m?les. Ceci corrobore les resutlats
::l e
DAGET (1957) ¨¦voquant une diff¨¦rence de croissance entre m?les
et femelles chez Heterotis niloticus au Niger.
----v---s ---------
* Famille des Centropomidae
------- --- _---------~~~
- Lates
niloticus :
LOUBENS (1974) donne un coefficient de
-----.
----w---w
recression sp¨¦cifique de la relation taille-poids de L.
niloticus
__----___-
E¨¦gPrement sup¨¦rieure ¨¤ 3.
MOTWANI (1970) signale par-contre
sur
le Niger un coefficient de regression b = 2,86.
La croissance des
individus
jeunes
est
rapi?e et reste bonne chez
les
adultes.
?,'i:tude de LOUBENS (1974) montre aussi que la croissance des m?les
e t de s femelles est. identique.
Un arr¨ºt de croissance est signal¨¦
pendant
l"hiver
et peut se prolonger jusqu'au moment des
crues
chez les individus fluviaux (LOIJBENS, 1974).
* Famille des Bagridae
___---- --- _-------
- Chrisichthys nigrodigitatus (LACEPEDE,
1803) :
les seules
-------,----
-e-------------
Etudes
de croissance trouv¨¦es sont celles de LOUBENS (1964)
dans
1 ' ogou¨¦ .
cet
auteur
pense que la croissance
est
assez
bonne,
l'esp¨¨ce
atteint ¨¤ l'?ge d'un an 17 cm pour un poids de 100 g, ¨¤
2'iige de 2 ans,
29 cm pour un poids de 400 g.
A 3 ans il atteint
38 cm pour 1 000 g et ¨¤ 6 ans 50 cm pour 2 400 g.
2.1.1 Migrations
_------Ve-
Devant la complexit¨¦ des d¨¦placements de la faune
i.2htyolo-
g ique
dacs le S¨¦negal moyen et inf¨¦rieur,
REIZEE (1974) tente de
globaliser
le ph¨¦nom¨¨ne,
en le d¨¦composant en s¨¦quences
simples
ainsi structur¨¦es :
a) D¨¦placement fluviaux
___ __--- ----_- ---- -----
¡®E n
fin de p¨¦riode de crue,
c'est-¨¤-dire suivant les
ann¨¦es
v e 1: s
novembre-d¨¦cembre,
les poissons d'eau douce
sont
pr¨¦sents
dans la totalit¨¦ du cours.
39

- d¨¦placements
e n
basses eaux :
lit mineur du
Delta
( e n
r e l a t i o n arrec l a s a l u r e ) : au cours de la p¨¦riode des basses eaux,
c e s
popul~~tions
ichtyologiques dulcicoles effectuent des
migra-
tions longitudinales anadromes,
partiellement en relation avec la
salure
des
eaux ;
une biomasse importante se d¨¦place
en
effet
quelques
'1 0 0
km en amont de la "langue
sal¨¦e".
Ces
migrations
anadrcmes
sont doublement diff¨¦rentielles :
selon REIZER
(19741
elles affectent plus sp¨¦cialement :
. certaines esp¨¨ces : Mormoryidae,
Characinidae, Schilbei-
d a e ; . le; individus de grande taille de certaines esp¨¨ces :
Citharinus,
Distichodus, Labeo, Lates
___-___-__ -_-_-_-----
---s-e
_----
- d¨¦placements en basses eaux :
lit mineur de la Basse Vallce
(en aval des seuils) :
lors de l'intrusion saline dans le S¨¦n¨¦gal
inf¨¦rieur
1e.S
esp¨¨ces
euryhalines effectuent
des
d¨¦placements
nnadromes
dans
une zone d¨¦termin¨¦e par sa teneur en
sel : sa
limite
chimique inf¨¦rieure est de l'ordre de 10 %',
m a i s certains
jndivj-dus isoles ont et¨¦ observes jusqu'¨¤ la limite d'influente de
la mar¨¦e en l'occurrence Diould¨¦ Diab¨¦.
Leur retour en mer a lieu
durant la phase hydrique du retrait de la salure.
-- d¨¦placements
en basses eaux :
lit mineur de la Moyenne et
!laute Vallee (en relation avec les seuils) :
vis ¨¤ vis des d¨¦pla-
cements de la faune piscicole,
les seuils de la vall¨¦e :
" agissent comme frein quelque soit leur tirant d'eau?
w
arr¨ºtent une grande partie des poissons quand leur
t i r a n t
d'eau est inf¨¦rieur ¨¤ 40 cm,
. sont infranchissables 3 toutes esp¨¨ces quand ils sont sub-
afleurants.
A cet ¨¦gard le seuil de Diould¨¦-Diab¨¦ qui ¨¤ partir de
1 'aval
est le premier ¨¤ ¨ºtre sub-afleurant mat¨¦rialise
c 0 n c r '& te -
ment la limite g¨¦ographique entre Basse et Moyenne Vall¨¦e.
- d¨¦placements en hautes eaux :
lit mineur / lit majeur : ¨¤
l'arriv¨¦e
de la crue,
une minorit¨¦ de la biomasse red¨¦vale
avec
les eaux douces jusqu'¨¤ l'embouchure mais la majorit¨¦ effectue une
migration
lat¨¦rale dite ici 'Ifluante",
du lit mineur vers le lit
majeur via les grands d¨¦fluents permanents (surtout) et temporaires.
A l'inversion du courant,
les poissons effectuent une migra-
tion lat¨¦rale de retour dite ici "refluante" qui les am¨¨ne au
lit
mineur fluvial.
La
colonisation
de la plaine inond¨¦e reste
donc
effective
durant toute la phase ascendante et une partie de la phase descen-
dante de
la crue.
A noter que lorsque cette inondation n'a
pas
lieu,
les
poissons passent la p¨¦riode des hautes eaux
d a n s
les
d¨¦fluents e u x - m ¨º m e s (1968 - 1972).
Revenues
dans le lit mineur,
ces populations sont durant la
premi¨¨re partie de la phase d¨¦croissante des hautes
eaux,
" char-
ri@es¡±
vers l'aval jusqu'¨¤ l'embouchure.
Puis bouclant l e u r c y c l e
annuel, elles r¨¦entament leurs mouvements migratoires anadromes de
d¨¦crue.
b) Deplacements lacustres
-- __---__--_-- -----__--
Les
migrations
intra-lacustres sont plus simples selon
REI-
ZER,
(1974)
leur
sens dominant va du centre de Guiers vers les
rives lorsque celles-ci sont en cours d'inondation, en sens inver-
se lors de l'exondation.
40

6) D¨¦placements entre fleuve et lac de Guiers via Tawey
-- ------------ ----- ------- .-- --- -- ------ ___ ______-
C e
probl¨¨me
complexe
selon REIZER
(1974) se
caractfrise
surtout par sa variabilit¨¦ inter annuelle :
- des
transferts
existent chaque ann¨¦e lors de la
saison
c.1 ' cuverture du pont-barrage (juillet) et de fermeture
(octobre),
.- dans le sens Guiers/S¨¦n¨¦gal,
ils n'ont lieu, sauf
dans le
cas particulier des Lates,
que jusqu'¨¤
---se
la mi septembre (exception
Faite
de l'ann¨¦e 1972 durant laquelle,
ils se prolong¨¨rent
tant
q u e
les vannes demeur¨¨rent lev¨¦es) ;
ils int¨¦ressent surtout les
Mormyridae,
Gnathonemus,
Birenomyrus
et Hyperopisus
crdre
-__.-__----- ----------- -----------
p ar
-----------
d'importance,
mais parfois aussi Dischodus et Labeo,
---------
-----
_- (3 an s
le sens S¨¦n¨¦gal/Guiers,
ils ont lieu tout au long de
!a saison d'ouverture mais de fa?on recessive jusqu'au 15
septem-
5 r e
(ces mouvements sont alors ¨¤ rapprocher des migrations
lat¨¦-
rales fluantes haut-deltalques) puis de fa?on plus marqu¨¦e, excep-
:.ion
faite des Lates et des Gymnarchus de tr¨¨s grande taille.
w---s
----------
Les tr¨¨s grands Lates ont ¨¦t¨¦ observ¨¦s dans la Tawey, migrant
-----
d u
15.09 au 15.10 du Guiers vers le S¨¦n¨¦gal.
Les Gymnarchus qui,
-------_--
t? n 1 9 7 2 ,
semblaient prendre la place des Lates ne paraissent
-----
pas
;zvcir depass¨¦ Ndombo et seraient donc demeur¨¦s dans la Tawey.
KEIZER et al.
(19721,
au cours des saisons ant¨¦rieures notam-
ment de
196>8 ¨¤-72 ont pu observer le comportement
des poissons
cil a n s
quelques
mares
juste avant et au moment de la
mont¨¦e
des
<<aux.
Ils s'accordent ¨¤ souligner qu'il y a migration lat¨¦rale du
lit mineur vers les zones inondees au cours de la p¨¦riode des eaux
montantes avec retour au moins partiel des poissons au cours de la
p¨¦riode des eaux descendantes. Dans certains cas pr¨¦cis, lVeffica-
. g-qit¨¦
..
de la p¨ºche lors des migrations, est une entrave ¨¤ ces d¨¦pla-
cements.
2.1.1.
La p¨ºche
-- --w-w
a) Les captures et leur variations spatio-temporelles
___ ___ _-___-__ -_ ---_ ---------- ~~~------------_--
Il
y a eu des difficult¨¦s pour cerner de pr¨¨s
les
chiffres
!.i¨¦s ?I la production. Difficultes dues ¨¤ l'impr¨¦cision des relev¨¦s
statistiques
fournis
par les diff¨¦rents services d'une part et,
d'autre part au retard que ces services d'encadrement ont eu avant
4 e
s'int¨¦resser ¨¤ la p¨ºche fluviale.
La production du Delta
par
exemple a itti n¨¦gligete ¨¤ certaines ¨¦poques et selon REIZER
(1974)
(7 n
ne poss¨¨de aucun renseignement concernant la p¨¦riode a!-lant de
1957 c'i 1959.
Les premiers inventaires de march¨¦ effectu¨¦s par les
Services des P¨ºches Maritimes datent de 1964.
1, a
production
r¨¦elle a pu ¨ºtre estim¨¦e ¨¤ partir
cl e
trois
sources de renseignements :
__ au niveau de la consommation :
par CANTRELLE et LAIJRENT en
1958/59 au niveau de la Basse et Moyenne Vall¨¦e
- au niveau de la commercialisation par le Service des P¨ºches
Maritimes
dans le Bas-Delta de 1964 ¨¤ 1973,
par le
Sercice
des
Eaux
et For¨ºts dans le Haut Delta-Guiers de 1960 ¨¤ 1971,
e t d a n s
la Basse et Moyenne Vall¨¦e de 1960 ¨¤ 1972
- au
niveau de la production sensu stricto par la
Division
41

1:1 e s
Recherches Piscicoles.
Selon REIZER,
le manque de pr?cision
cl e s, chiffres avanc¨¦s par les services traditionnels administratifs
E~V ~7. i t
pouss¨¦
les autorit¨¦s s¨¦n¨¦galaises ¨¤ demander en
:L9?1. d e
$:l¨¦finir un protocole de travail permettant de r¨¦soudre au mieux le
p r ob lE?me
c'est
ce qui justifie l'estimation de la Division
des
Recherches Piscicoles.
L'analyse de
REIZER
(1974)
a permis de
concl,ure
que la
production
halieutiyue du Sfitn¨¦gal Moyen et Inf¨¦rieur se
caract¨¦-
ri.se essentiellement par l'amplitude interannuelle
de ses
varia-
t i 0 ns -
Elle va
de 18 000 tonnes dont 14 000 de
poissons
d'eau
clouce ¨¤ 36 000 tonnes
dont
33 500
poissons d'eau douce (moyenne
24 000 tonnes).
La production d'eau douce depend des crues ant¨¦rieures et les
variations sont en relation avec le r¨¦gime des eaux. Les zones les
p 11;. s
affect¨¦es sont les Hautes et Moyennes Vall¨¦es o¨´ le
rapport
entre le minimum annuel et le maximum est de 1 ¨¤ 3.
Il semble selon REIZER (1974) malgr¨¦ les difficult¨¦s inh¨¦ren-
te L# a l'entreprise du fait de l'ampleur de ces variations inte'ran-
11uelles
que
la production ait augment¨¦ l¨¦g¨¨rement au moins
dans
zertnines
zones depuis 1968 (Guiers 500 tonnes en 1958/59 fait 1
30C1 tonnes en 1972/73). Parall¨¨lement, des renseignements partiels
rie statistique concernant la p¨ºche fluviale dans le delta
(cercle
d u
Bas-S¨¦nQgal)
¨¦taient fournis par
MONTHEIL (1959) du mois de
septembre
1.957
au mois d'ao?t 1958.
Le chiffre de 4
0 9 4 ,
353
tonnes de poissons frais et transform¨¦ est relev¨¦.
Ce chiffre est
en accord avec ceux de REIZER (1974).
MONTHEIL (1959) analysant le graphique repr¨¦sentant la courbe
mensuelle
des
productions de Richard-TO11 et de
Dagana,
fait
remarquer
que
chaque marche a un maximum tr¨¨s net mais
que
ces
deux maximas ne co?ncidaient pas.
Cette anomalie selon lui n'est qu'apparente. Car en ?Ta:it-, les
deux
courbes sont en progression ¨¤ la m¨ºme ¨¦poque
(f¨¦vrier-avril)
ma i s
avec des amplitudes diff¨¦rentes.
Ce maximum de
production
semble devoir s'expliquer selon lui par la baisse des eaux lors de
l'etiage en juin. De plus on remarque pour Richard-TO11 une mont¨¦e
tres
importante de production de juillet ¨¤ octobre.
Cette pointe
semble
¨ºtre due ¨¤ l'ouverture du pont barrage
laissant
penetrer
dans la Tawey les hautes eaux du S¨¦n¨¦gal.
Un courant tres violent
se
produit qui provoque un appel des poissons.
Durant cette pe-
r iode
seule la Tawey ¨¦tait p¨ºch¨¦e et sur une partie seulement de
:; a
longueur pour ne pas effrayer le poisson du lac et
l'emp?!cher
de s'engouffrer dans la rivi¨¨re.
42

---------_----------________________I___------------------~---------¡°.,-
NOM DE L'ESPECE
: TOTAL EN FRAIS ET EN :
CLASSEMENT :
:
SEC
:
:--'-...'-m'--.-"
_----e---v----
:---------"-----"-----:----~----------:
: Citharin.us
:
755 171
:
3.
: Lates
:
523 973
:
2
: Clarias
462 273
3
: Hydrocyon
262 948
:
4
: Alestes dentex
:
99 950
:
5
: Mormyridae
:
78 410
:
6
: synodontis
:
29 137
:
7
: Heterotis
:
29 074
:
8
: Cymnarchus
:
18 976
:
9
: Tilapia
18 720
:
10
: Heterobranchus
:
9 658
11
: Bagrus
:
7 399
:
12
: Clarotes
:
4 388
:
13
: Folypterus
:
330
:
14
: Chrysichthys
115
:
15
: Alestes nurse
:
100
:
1 6
: Caranx
:
94
:
17
: Distichodus
:
41
:
18
:-~-------------'--------":-----:---------------
--mm----.
-- _-__---<_---
.
: TOTAL
:
2 300 757
:
Tableau IX. -Esp¨¨ces cap-tur¨¦es :
classement
des
differentes
$2 s p ¨¨ c C?
par
ordre
d'importance,
sur la
base de
statistiques
recueillies au march¨¦ de Dagana en kg
Source : MONTHEIL (1959)
LAZARD
(1984) donne des chiffres d'estimations qui nous sem-
blent plus pr¨¨s de la r¨¦alite.
Il signale que depuis la fermeture
3 e
1 a
Division de Recherche Piscicole du CTFT (bas¨¦e ¨¤
Richard
'roll) en 1973, plus aucun suivi syst¨¦matique de l'hydrobiologie
ni
de la production halieutique du fleuve n'est assur¨¦. Il estime que
1 e s
derni¨¨res estimations s¨¦rieuses de la production
halieutique
du fleuve S¨¦n¨¦gal ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es durant la p¨¦riode 1967-l972 et
int¨¦graient
des donn¨¦es ant¨¦rieures :
30 000 tonnes en
moyenne
ci v e c
des extr¨ºmes ¨¦valu¨¦es ¨¤ 22 000 tonnes (16 000 tonnes pour la
R¨¦publique du
S¨¦n¨¦yal) en ann¨¦e s¨¨che et 38 000 tonnes (2R
000
pour la r¨¦publique du S¨¦n¨¦gal) en ann¨¦e de forte crue.
Depuis l'installation de la s¨¦cheresse la production
halieu-
tique pourrait se situer, selon diverses sources cit¨¦es par LAZARD
(1984) au niveau de l0 000 tonnes (sur les deux rives ?
peut ¨ºtre
moins selon d'autres sources 3) :
aucune observation chiffr¨¦e ne
permettant d'avancer des estimations fiables.
IJn e
chose est certaine selon LAZARD (1984) ;
l'activit¨¦ de
p¨ºche sur le fleuve n consid¨¦rablement regr¨¦ss¨¦ depuis 10 <ans. Les
causes de cette diminution sont :
- la
migration
permanente
des
p¨ºcheurs
professionels
dU
fleuve
en Casamance (cette migration existait d¨¦j¨¤ dans le pass¨¦
mais de fa?on saisonni¨¨re) (DIA~, 1985),
43

- la
p¨ºche
qui constituait il y a 15 ans la moiti¨¦ des re-
v e n u s
des
paysans
riverains du Delta
est
aujourd'hui
devenue
marginale
au profit des activit¨¦s agricoles
(enqu¨ºtes
realis¨¦es
par l'¨¦quipe syst¨¨me "fleuve"),
- augmentation du
tonnage de poisson de
mer
commercialis¨¦
dans la vall¨¦e du fleuve (jusqu'¨¤ Bakel).
La
Direction des Eaux et For¨ºts et Chasse
(ANONYME,
1986b)
4 v a n c e
1 e
chiffre
de 30 000 tonnes
comme
production
annuelle
estimee d u
fleuve en ann¨¦e normale avant la s¨¦cheresse (dont 22
0 0 0
tonnes pour le Sen¨¦gal et 7 900 tonnes pour la
Mauritanie).
L'analyse spatiale donne pour :
- le Bas Delta
4 000 t
- le Haut Delta 7 500 t
- la Vall¨¦e (Moyenne et Haute) 16 000 t
- Guiers et Tawey 2 500 t.
La
production estim¨¦e en 1985 donc apr¨¨s la s¨¦cheresse se lon
!a
m¨ºme
source
est de 12 000 tonnes pour le S¨¦n¨¦gal
et 3
200
tonnes pour la Mauritanie soit un total de 15 200 tonnes reparties
suivant les biotopes signal¨¦s :
- Bas S¨¦n¨¦gal 2 000 t
- Haut Delta 3 200 t
- Vall¨¦e (Moyenne et haute) 8 000 t
- Guiers et Tawey 2 000 t.
Ces chiffres ne sont que des estimations,
¨¦tant donne qu'au-
1"ur.e
.I
statistique
de production n'¨¦st
relev¨¦e
depuis
,p ?i u s i e u r s
ann¨¦es.
Les estimations faites par 1'OMVS (1980b) donnent des valeurs
s'ecartant trop des premi¨¨res :
- lac de Guiers 2 250 t
- Aftout-es-Sahel 5 t
- en aval du barrage de Diama 4 000 t
- en amont du barrage de Diama 7 500 t
- dans la plaine d'inondation 33 000 t.
b) Consommation et commercialisation des apports
-_ __--------~- -- ______---_------- --- -------
* Consommation de poisson
___--------- -- -------
'3 n
estime
que
la consommation percapita id¨¦ale est
de 35
kg/an
(FA~).
Cela
repr¨¦sentait une demande en 1978 de 18
'3 0 0
bornes
pour une pcpulation de 540 000 habitants dans la vall¨¦e du
fleuve.
En
ann¨¦e normale,
la production globale du fleuve
pourrait
satisfaire
la demande selon plusieurs auteurs (DENNEVILLE et JA-
?4 El T ,
1982 ;
REIZER,
1974...).
La situation est diff¨¦rente selon
1 e c. zones (sous-approvisionnement dans la Vall¨¦e, sur-approvision-
nement dans le Delta).
Mais en ces ann¨¦es de p¨ºche de survie, le
fleuve ne
fournit plus que 10 000 tonnes de
poisson
s e :L 0 n
les
estimations jug¨¦es r¨¦alistes. Viennent heureusement s'y a:jouter du
poisson
de mer frais ou transform¨¦ (5 000 tonnes selon DENNEVILLE
':? t
JAMET,
1982, 12
770 tonnes selon la DOPM cit¨¦e
par
L'OMVS
(168Ob).
LPS
chiffres de consommation r¨¦elle livr¨¦s en 1978
p a r
DEKNEVILLE e t
JAMET
(1987) sont de 24 kg/t¨ºte/an
(14,s
kg de
fleuve +
9,2
kg de la mer soit 38 % de la
consommation) s
1. e
Id¨¦f'icit e n
1978
¨¦tait de 11 000 tonnes
selon
ces
auteurs
e t.
44

passera ¨¤ 17
000
tonnes ¨¤
l'horizon
2000.
Quand
tous les
amenagetnents
du fleuve seront r¨¦alis¨¦s celui-ci ne pourra fournir
~IU maximum que 12 800 tonnes.
En
1986
selon les estimations de la Direction des
E:aux et
Cor¨ºts,
dans la
r¨¦gion de Saint-Louis,
dont environ 76 %
des
(:aFtures sont des poissons d'eau douce,
la consommation de
p 0 i s -
sons
deau douce s'¨¦l¨¨ve ¨¤ 14,9 kg/habitant/an pour une population
.le
6¡®70 003 habitants environ.
Cela implique un d¨¦ficit
d F.1
10,l
kg/habitant/an. C e
d¨¦ficit
est partiellement compens¨¦
par
les
;=lpports de poissons de mer (approximativement 4 400 tonnes consom-
m¨¦es dans la r¨¦gion).
L'OMVS
(1980.a)
situe la consommation annuelle
moyenne de
;)oissons
par personne dans le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal en 1981 ¨¤
58
kg/an e t
¨¤ l'an 2000 ¨¤ 67 kg/an pour une population de 1,7
million
d'habitants
en 1981 et 2,9 millions ¨¤ l'an
2000
;
ces
chiffres semblent excessifs.
BENEFICE
et al.,
1985 et 1986 font ¨¦tat d'une consommation
quctidienne de 47,4-g de poisson (de mer et de fleuve) par person-
f-1 e .
C:ec:i correspond par rapport ¨¤ 1958 ¨¤ un d¨¦ficit de 125,2 g de
poisson par jour et par personne.
* Commercialisation du poisson
_-_-_--- -__-.----- -- -------
3ENNEVITdLE et JAMET (1982) admettent avec REIZER (1974) et la
!:)irection
des Eaux,
For¨ºts et Chasses (ANONYME,
198633)
que le
poisson est commercialis¨¦ sous trois formes :
- en frais non r¨¦frig¨¦r¨¦ (ou rarement) : 3/4 de la production
environ en y incluant l'autoconsommation
- ¨¦visc¨¦r¨¦ s¨¦che au soleil : 1/4 de la production accessoire-
ment fermente -s¨¦ch¨¦ (guedj).
Le fumage et le salage- s¨¦chage y semblent inconnus (DENNE:VIL-
LE et JAMET, 1982).
Les
poissons de petite taille sont consomm¨¦s s¨¦ch¨¦s(incorpo-
ration a la sauce),
les gros sont s¨¦ch¨¦s (consommation entiere ou
!.! n
morceaux)
faute de possibilite d'acheminement
rapide
0 Li
de
d¨¦bouches.
La commercialisation est presqu'exclusivement r¨¦giona:!,
mais
i-ors
des
ann¨¦es de haute production quelques milliers de
tonnes
5; 0 n t exportes du Haut Delta vers les grandes villes
s¨¦n¨¦galaises.
Depuis 1966 au moins d'apr¨¨s REIZER (1974) cette exportation porte
sur du poisson frais. En annee d¨¦favorable (1972 - 1973) la Moyen-
:CI e
Vall¨¦e
est importatrice de poisson de mer ¨¤ partir de
S a .i n t -
Louis et des autres r¨¦gions maritimes.
A u
S¨¦n¨¦gal
comme ailleurs,
le s¨¦chage ne valorise
pas le
1.2 0 i s s o n
qui
sous cette forme est vendu
moins
cher
(¨¦quivalent
frais).
A ce manque 21 gagner par rapport au poisson frais s'ajoute
un
surcro?t de
travail et une perte de produit (20 %
pa L
les
insectes
nuisibles d'apr¨¨s DENNEVILLE et JAMET,
1982).
On a
pu
ch i f f 2: e r
ce manque ¨¤ gagner pour le seul fleuve S¨¦n¨¦gal a plus de
i> 0 c
millions de
FCFA.
La
solution
consiste
¨¤
f av 0 r .i s e r
l.'?coulcment
en frais par d¨¦senclavement :
am¨¦lioration des rou-
h?s,
ces voies de communication terrestres ne sont imp¨¦rativement
necessaires que sur le Guiers.
Dans les autres zones selon RE:IZER
11974) la lin¨¦arit¨¦ de l'occupation humaine face ¨¤ la lin¨¦arit¨¦ de
la production les rend moins im¨¦diatement n¨¦cessaires. La deuxi¨¨me
45

solution
c'est l'amelioration de la voie hydraulique par :La moto-
risation des pirogues de transport ¨¤ usage collectif.
1, e
prix ¨¤ la production avoisineraient 80 ¨¤ 100 FCFA
le kg
p 0 c.r le poisson sec.
SUY
le march¨¦ du fleuve quelques prix au d¨¦tail releve
sont
communiqu¨¦s
par DENNEVILLE et JAMET en 1982.
Les prix
d e
vente
~~loyens ¨¤ la consommation reviendraient
¨¤ 285 F/kg pour le poisson
frais
(210
¨¤ 360 F) et ¨¤
'150 F/kg pour le poisson s¨¦ch¨¦ (125 ¨¤
175 F)I
Ils ont tres fortement augment¨¦ ces derni¨¨res ann¨¦es
et
d¨¦passent m¨ºme ceux du poisson de mer !
c) L'armement piroguier et les engins de p¨ºche
-- __--.-__---
_-------- -- --- ------ -- -----
* Les embarcations
--- -------e--w-
Le s
arbres
poussant Le
long de la
vall¨¦e du
fleuve ne
::onviennent
pas ¨¤ la construction des pirogues. Le gonakie est
1oLrd
et les troncs ne sont jamais assez gros pour qu'on y creuse
des pirogues.
Depuis
que
la voie ferr¨¦e a ¨¦t¨¦ construite entre
Da'kar e t
Saint-Louis
(inaugur¨¦e le
6 juillet 1885) il
s'est
¨¦tabli un
commerce regulier de pirogues entre Ziguinchor et le fleuve,
L a
pirogue
casaman?aise a donc fait son
apparition.
Cette
_------
__----------
pirogUe
monoxyle est creus¨¦e dans un tronc d'arbre de
c a :i 1 c¨¦drat
-f Khaya
senegalensis) (34 %) ou de fromager (Ceiba pentandra)
(48
-----
----- --_____--
.>_:
----Y--------
1 .
La partie ant¨¦rieure est termin¨¦e en pointe, la partie post¨¦-
rieure est
ferm¨¦e par des planches de
sapin
recouverte:;
d'une
feuille de m¨¦tal inoxydable.
Elle a 6 ¨¤ 10 m de longueur quand la
pirogue est l¨¦gere,
et 10 ¨¤ 20 m pour les pirogues lourdes.
La
pirogue saint-louisienne a les m¨ºmes formes g¨¦n¨¦rales
et
__ _______ --------m---v---
0 rneme n t s
que la pirogue de mer mais elle est beaucoup plus large
de fond au ma?tre couple ;
elle est faite enti¨¨rement en planches
de sapins, avec membrures en gonakier. La pirogue l¨¦g¨¨re a 6 ¨¤ 9 m
d e
long
et 9 ¨¤ 12 m quand elle est
lourde.
Cette
pirogue
est
exclusivement
utilis¨¦ selon REIZER (1974) dans les eaux fluviales
du Bas-Delta.
La
situation a
¨¦volu¨¦
depuis en ce
qui
concerne
la
motorisation. Le
taux de motorisation en 1974 ¨¦tait de 5,4 %
des
pirogues
saint-louisiennes soit 98 moteurs sur 180
pirogues. Ce
t a u x
n'a ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦ au Bas-delta que pour 43
senneurs.
C e
taux
avoisine actuellement 80 ¨¤ 90 %. Tous les senneurs en 1974 avaient
a Il
moins
une pirogue motoris¨¦e destin¨¦e au transport
ra:pide d u
poisson. Au
total
dans le Bas-Delta REIZER (1974) comptait
400
pirogues saint-louisiennes et une vingtaine de casaman?aises.
Dans
le
cours moyen,
le nombre de pirogues casaman?aises en
service
6 ta it
de 3 500.
Les ventes annuelles recens¨¦es par les
Serl7ices
Forestiers
ont
¨¦t¨¦
de 237 unit¨¦s en 1970 et de
203 en
1971.
Compar¨¦ au nombre de pirogues en service,
cela nous donne un taux
de renouvellement de 6 ri,.
Selon DENNEVILLE et JAMET (1981) les estimations avant s¨¦che-
cesse
faisaient ¨¦tat de l'existence de 3 500 pirogues dont 2
3 0 0
pour
le S¨¦n¨¦gal.
Apr¨¨s une dizaine d'ann¨¦es de p¨ºche deficitaire
I>n
peut s'attendre ¨¤ ce que le parc piroguier ait
tres
vieilli,
avec nombre d'embarcation hors d'usage.
* Les engins de p¨ºche
--- ------ -- -----
46

0 n
compte
pr¨¨s
d'une dizaine de types
d'engins
e 11
u s a g e
courant
dans la region.
La senne de rivage,
l'araign¨¦e ou filet
maillant dormant,
le filet maillant d¨¦rivant,
la ligne d'hame?on
riOri app?t¨¦e,
la palangre, l'¨¦pervier et la nasse. S'y ajoute bien
entendu des engins primitifs tels que paniers,
¨¦puisettes,
sakite
(pluriel sakitadi)
(ANONYME 1956).
-- Senne de rivage (en ouoloff Goubol) :
tr¨¨s grand filet de
----- -- __-_---
100 ¨¤ 300 m¨¨tres de long.
Les mailles sont irr¨¦guli¨¨res,
g r a n d e s
Fi UY
les ailes :
8 a 10 cm et plus petites au centre :
5 ¨¤ 8 cm,
grande poche au milieu o¨´ le poisson s'accumulera.
La hauteur du
filet est variable ; faible aux ailes, elle atteint jusqu'¨¤ 7 ou 8
m¨¨tres (ANONYME, 1956).
KEIZER
(1974)
affirme
avoir not¨¦ la pr¨¦sence de
serines ¨¤
mailles de
18 et parfois 12 mm alors que selon les
p¨ºcheurs et
:i'apres les renseignement portes sur leurs cartes professionelles,
.!a maille de poche ne devaient jamais ¨ºtre inf¨¦rieure ¨¤ 20 mm, la
moyenne se situant vers 25 mm et la dimension maximum vers 30 mm.
On
voit
donc qu'au cours de deux d¨¦cennies la
maniere
¡°;
d e
:: on f e c t ion e r
les
filets
¨¤ tr¨¨s vite ¨¦volu¨¦ dans le
sens
d'un
resserement des mailles.
Les
sennes
sont
en fils de coton,
la nappe
est
toujours
t r a i t ti! e
au Coltar qui assure une protection efficace.
Les
flot-
teurs sont en bois l¨¦ger, en li¨¨ge ou en polyestyr¨¨ne, les balises
d e
repCrage en calebasse,
la plomb¨¦e assur¨¦e par des
olives en
terre
cuite (gouloumbe) les ralingues en sisal trait¨¦
egalement
au coltar.
L'ennemi
de la senne de rivage c'est le courant.
Ce t
engin
est donc utilis¨¦ lorsque le d¨¦bit du fleuve tombe au-dessous d'une
certaine
limite et ne peut ¨ºtre employ¨¦ pendant les hautes
eaux.
i, e s
p¨ºcheurs
profitent
des heures de renversement de
mar¨¦e
Cl ¨´
'L ' eau
est etal¨¦e pour mouiller leurs engins - ¨¤ signaler
que la
senne est absente du Guiers-.
)- t
2.2 investissement pour une senne est estim¨¦ en 1974 de 250 000
ci 500 000 I-CFA, depuis, le prix a plus que doubl¨¦.
- Filet
maillant d¨¦rivant (f¨¦l¨¦-f¨¦l¨¦ en toucouleur) :
lon-
-----
_-_----- --------
q ueu r
de 15 ¨¤ 30 m¨¨tres,
hauteur ou largeur de 1 ¨¤ 4 met-res.
1 1.
s'agit d'une nappe rectangulaire sans poche ni pli.
Ce filet
est
presque identique a l'araign¨¦e d'Europe d'apr¨¨s REIZER (1974)., Les
flotteurs
sont en bois l¨¦ger,
le filet est plomb¨¦ par des olives
(gouloumbe).
Le fele-f¨¦l¨¦ est tr¨¨s souvent construit en utilisant
des morceaux de vieux filets d¨¦j¨¤ usag¨¦s et assembl¨¦s par
ramen-
dage et rapi¨¨?age.
- Filet
maillant dormant (sabel en woloff) :
nappe droite ¨¤
___-_ -------- -------
marelle r¨¦guli¨¨re sans poche.
Ce filet de m¨ºme nature que le E¨¦l¨¦-
f¨¦l¨¦ est plus grand que ce dernier.
La longueur varie de 30 ¨¤ 1ciO
rneitres,
et la largeur ou hauteur de 3 ¨¤ 5 m¨¨tres.
L'usage du fil
en nylon est ici g¨¦n¨¦ralis¨¦ contrairement aux serines de rivage. La
grosseur utilisee est 6 660,
les ralingues sont en nylon 550. Les
flotteurs
peuvent se trouver indiff¨¦remment en
li¨¨ge,
polyesty-
r¨¨ne,
bois l¨¦ger,
amas de typhes, vieux bidons m¨¦talliques, bou-
teilles de plastique etc...,
la plomb¨¦e assur¨¦e a l'aide de plomb
press¨¦ sur la ralingue. Les mailles font de 30 mm a pr¨¨s de 50 mm.
r.1
semble
que la majorit¨¦ des filets soient tiss¨¦s en 40 mm
d e
noeud ¨¤ noeud (SECK, 1980).
47

L e
filet
maillant sabel ou f¨¦l¨¦-f¨¦l¨¦ est
utilis¨¦ en
tout
temps et pratiquement partout dans le lit mineur et dans la plaine
inond&e.
Le
sabel
apr¨¨s
un long s¨¦jour dans l'eau
e s t
relev¨¦
(3 i r e .c t em e n t
sans lui faire d¨¦crire ce mouvement tournant et
sans
le haler sur la berge comme le f¨¦l¨¦-f¨¦l¨¦.
- Seyne (woloff) :
dans
le Bas-Delta les p¨ºcheurs
ut: i 1 i s en t
-----
(Y e
filet naillant de dimension sup¨¦rieur au sabel du
Haut-Delta.
11s lui donnent ce nom.
- Filet maillant dormant ¨¤ poisson (rauk en woloff) : IocaEi-
----- -------- _------ - _------
sation :
Saint-Louis ; longueur 18,20 m (mont¨¦e) ; profondeur 4 m
(¨¦tir¨¦e)
; maille ¨¦tir¨¦e 160 mm ; ralingue en nylon ;
flotteurs en
1.i¨¨ge ;
lests en ol.ives de plomb de poids unitaire 200 g (nombre
14). - Filet filtrant & crevettes (Killi en woloff) : localisation
_____ -------- - _--------
Saint-Louis ;
maille ¨¦tir¨¦e :
16 mm ; fil employ¨¦ nyl.on 6 660
m/k.g. L e
killi est un filet en forme de poche allong¨¦e
maintenu
ouvert en p¨ºche par deux batons en bois de section d'une
longueur
(le 1,5 m et 30 mm d'¨¦paisseur en moyenne. La nappe du filet est de
fabrication
m¨¦canique
avec ou sans noeuds
d'¨¦coute
double. Le
'k i 1 1 i
qui
filtre l'eau est tra?ng par deux hommes.
La peche: se
Fait :i pied. Le Kili p¨ºche les crevettes et petits crabes.
- Le chalut ¨¤ crevette :
cet engin tr¨¨s original est nouvel-
____--. - --------
Lement Con?u et utilis¨¦ ¨¤ Saint-Louis pour la p¨ºche crevetti¨¨re en
ci s tu a i r e .
11 a ¨¦t¨¦ signal¨¦ dans un rapport mensuel du CROI)T (ren-
cesement du parc piroguier de Saint-Louis ¨¤ Djifer mai
1987). De
Saint-Louis ¨¤ Tar¨¦, 74 engin:; de ce type ont ¨¦t¨¦ recens¨¦s.
Cet engin n'a jamais ¨¦tG d¨¦crit ¨¤ notre connaissance.
Les conditions de p¨ºche : le filet est tra?n¨¦ comme un chalut
derriere une pirogue motorisee et les rendements sont bons..
- Epervier ¨¤
Anneau
(mbale sani en woloff) :
10 c a 1 i t: 6
:
-_------
------
Saint-Louis ;
hauteur :
3,90 m environ ; longueur de la ralingue
de plomb :
20 m ;
maille ¨¦-tiree : 40 mm ; fil employe
: nylon 10
0 0 0 m / kg ;
ralingue elabor¨¦ :
20 m de nylon de 3 mm de
diam¨¨tre
lest¨¦ en plomb de 150 g (nombre 20).
1, a
p¨ºche se fait ¨¤ pied ou avec une pirogue monoxyle d'envi-
I- or.
3,50 m de long propuls¨¦e ¨¤ la pagaie :
l'¨¦quipage est de 2
personnes pour la p¨ºche en pirogue ou une personne pour la p¨ºche ¨¤
pied .
Les esp¨¨ces captur¨¦es : ethmaloses, mulets etc... Cet ¨¦per-
\\rier
se distingue de l'¨¦pervier simple par la pr¨¦sence d'un anneau
C?n bronze oa coulissent des fils en nylon qui, fix¨¦s ¨¤ la ralingue
~3e base ¨¤ intervalles r¨¦guliers,
assurent la fermeture pendant la
relev¨¦
de l'engin.
La long.ueur est ¨¦gale ¨¤ la hauteur de l'¨¦per-
Trier,
soit 3,90 m environ.
La longueur de la ligne en nylon de 5
mm de diam¨¨tre qui sert ¨¤ tirer le filet vers la surface est de 10
2-l
environ.
Cet engin est tr¨¨s commun dans le Bas-Delta
et
les
canaux des rizi¨¨res du Delta int¨¦rieur.
- D'autres
filets manuels r¨¦gionaux sont signal¨¦s par REZZER
(1-74,.--~e--"Baka?~-ou ??a?a?? bakal", le "mbissou" ou
"kalal¨¦
mbi.ssou", le "Toudo" ou "kalal¨¦ toudo".
- Le "Dolinke"
(ligne d'hame?ons nus) : une longue corde, 100
metres
soit la
longueur d'un cordeau de commerce
supporte
u r-t e
inultitude
d'avan?ons soit 1 000 hame?ons (une bo?te de
commerce)
jamais
app?t¨¦s. La
longueur des avan?ons faisant 10 cm et le
num¨¦ro des hame?ons 7 et 8.
- Le
"Dolinke"
_-_------
est un engin largement r¨¦pandu dans la riigion
48

<-t ~1~1s particuli¨¨rement chez les p¨ºcheurs d'origine
maurLtanien-
:le.
1, e
"dolinke" capture sp¨¦cialement les poissons ¨¤ peau nue et
d nage ondulante tels : Clarias et
H¨¦t¨¦robranchus
Il se 10s'
de
;lr¨¦ference,
----
------
pour une duree assez longue. TYYWYz-Visit¨¦ qu 6
tisfen-
nement ou Siquotidiennement.
Son efficacit¨¦ est certaine dans les
eaux
courantes
sur les passages oblig¨¦s de
poissons,
t C? 1 s
par
c-xemple
les embouchures de marigots et les seuils du walo
durant
i.a mont¨¦e et la descente des eaux.
- La palangre (sidol¨¦ en woloff)
: la ligne principale est un
_-_-----
fil en Nylon muni ¨¤ intervalles d'environ 1,50 m d'avan?ons
a r m ¨¦ s
d'hame?ons
app?t¨¦s
(graisse animale ou autre) plombee en certains
endroits,
flottante en d'autres.
Elle prend sous l'eau une forme
Sinuso?dale dans le sens vertical ce qui a pour effet de la
faire
p¨ºcher ¨¤ des niveaux diff¨¦rents.
Cette technique est d'une grande
efficacit¨¦.
La
palangre
est
utilis¨¦e uniquement en fin de
d¨¦crue et
lorsque
les eaux sont relativement claires et chaudes comme c'est
Le
cas dans le lac de Guiers et en amont de Bogh¨¦.
Bas
e t
Haut
3e:Lta en sont compl¨¨tement depourvus selon REIZER (1974).
- Lignes manuelles
---.--- ---w--w--
.
lignes
flottantes :
utilis¨¦s uniquement par les p¨ºcheurs
_-----
occasionnels
--7---T----
particuli¨¨rement les enfants, elle est de facture
tres sommaire
. lignes de fond elle se compose d'un fil en nylon tr¨¨s long,
_----- ___ - ---*
d'un
hame?on,
parfois plac¨¦ au bout d'un avan?on et d'une grosse
plomb¨¦e
le
p¨ºcheur lance son app?t au loin
apres
l'avoir
fait
tournoy¨¦r autour de sa t¨ºte
.
peche
aux leurres c'est une p¨ºche tr¨¨s originale de l'hy-
_-_--- - - - --B--e-
drocyon elle ne se rencontre que dans la r¨¦gion de Matam
(ANCNYME
1956a).Comme
mat¨¦riel :
une canne rudimentaire,
un fil de nylon
arme d'un hame?on brillant et fortement aiguis¨¦ orn¨¦ d'une
boucle
de fil de coton. La ligne est lanc¨¦e au loin et ramen¨¦e rapidement
au rivage,
Deux c'hoses semblent provoquer l'attaque du carnassier
:
l'hame?on qui tourne sur lui-m¨ºme ¨¤ la mani¨¨re d'une cuiller et
le bruit fait par la canne en fendant l'eau.
- Foene
ou Harpon certaines esp¨¨ces sont captur¨¦es lors
des
_--.--- _- -v---w
frais en
eau
peu
profonde il
s'agit
notamment
d'Heterotis,
--_-------
Gymnarchus,
Tilapia ou lors de peche de nuit en p¨¦riode de pleine
-____----_-
---m--v
lune.
Dans ce dernier cas, les H¨¦t¨¦robranchus de grande taille se
-----------m-m
rapprocheraient
des
rives et de la surface selon les
dires
des
p¨ºcheurs relev¨¦s par REIZER (1974).
- Nasse,
faite
de bois et de morceaux de filets,
elle est en
--<--.-
g¨¦naral
_ipp?t¨¦e.
Elle est tr¨¨s peu r¨¦pandue.
Dans la layune de
Khor Leybar ¨¤ hauteur de Saint-Louis,
les p¨ºcheurs utilisent
les
nasses
verticales pour la capture de callinectes (crabe najeur de
lagune).
- Taux d'association des diff¨¦rents engins :
ce taux d'asso-
_-__ _-_----------
--- ---------- ------
ciation des diff¨¦rents engins chez un m¨ºme p¨ºcheur varie selon les
regions et les engins.
11 s'¨¦l¨¨ve de l'aval vers l'amont,
Haut-Delta 42,2 %, Guiers
44.,7 %, Vall¨¦e 47,8 %.
Le taux est minimal pour l'association senne/autres engins et
maxima.1
pour l'association filet maillant dormant/filet
maillant
d¨¦ r i van t
sur le fleuve et filet maillant dormant/palangre sur le
49

Guiers.
* Les p¨ºcheurs
--- --------
L e
Service
Forestier du fleuve dans un
rapport
(ANONYME,
i-956) note qu'au recensement de 1949,
la population totale vivant
rians les cercles du Bas-S¨¦n¨¦gal, de Lingu¨¨re, Podor, Matam (subdi-
v i L i 0 II
de Bakel comprise) p.Lus celle des cercles mauritaniens du
Trarza, d u
Brakna
du Guoryol et de S¨¦libaby ¨¦tait
de
3 ? 7
517
hablitants.
De ce chiffre,
ils ont d¨¦duit que pr¨¨s de 300 000 personnes
&ta.ient directement
int¨¦ress¨¦es par les productions de la
Va 11 1 ¨¦ e
et mangent du poisson du fleuve.
Sir
ALEXANDER
GIBB et PARTNER (1986) dans une ¨¦tude
s 0 c i 0 -
:I>conomique r¨¦alis¨¦e pour 1'OMVS estiment sur la base d'un accrois-
sement annuel de 2,5 '%,
que la population de la vall¨¦e du
fleuve
(Sfn¨¦gal
et
Mauritanie) est respectivement de 611 600 ha et
3 7 s
3OC ha en 1980. A l'horizon 2000 elle sera respectivement de 1 002
:1 0 c
pour
le S¨¦n¨¦gal (Saint-Louis inclus) et de 695 800
pour la
Mauritanie.
Aper?u
de la composition ethnique :
dans la Moyenne
Vall¨¦e
------
----------- --------
soit de Podor-¨¤ Entarn,
l'ethnie Toucouleur domine ¨¤ pr¨¨s de 4.0 %
dans la population s¨¦dentaire r¨¦sidant dans la vall¨¦e alluviale. A
L'amont de Bakel vivent les Somono et les Sonink¨¦s. Ces derniers y
sont majoritaires.
A l'aval de Dagana jusqu'¨¤ Saint-Louis,
c'est
L'ethnie
llWO1Offw
qui regroupe la plus grande partie
d e s
hab i -
1;ants .
Les Maures qui repr¨¦sentent globalement environ 3 0 5 d 6: 1 a
;,opulation
totale de la Vall¨¦e sont plus nombreux en rive
d r o i t e
surtout dans les agglom¨¦rations.
Estimation de la population active : on
consid¨¨re g¨¦inerale-
----------- -- -- --_------- ------
ri1 e r t
que 75 % de la population est
r¨¦ellement
rurale, le
l/J
restant
occupant les villes moyennes qui s'¨¦chelonnent le .iong du
fleuve?.
Parmi elles,
Rosso et Kaedi constituent deux importantes
villes de Mauritanie,
Mis a
part
le Haut Bassin o¨´ la
quantification
e s t
plus
t:l ¨¦ 3 i c a te ,
0 n
peut donc considerer que la population
r ur a 1 e
est
d'environ 750 000 habitants
En
1958 un cc.mit¨¦ d'¨¦tude ¨¦conomique initi¨¦ par le Gouverne-
ri7 e rt du SEn¨¦gal sur la p¨ºche au S¨¦n¨¦gal estimait qu'il y avait 15
II LO :Cl00 personnes vivant de la p¨ºche le long du fleuve S¨¦negal.
DENNEVILLE et JAMET (1982) se r¨¦f¨¦rant aux estimations faites
avant la
s¨¦cheresse
font ¨¦tat de l'existence d'environ
: 0
0 0 0
p¨ºcheurs
sur le fleuve (7 8'30 s¨¦n¨¦galais) auxquels une
multitude
rie p¨ºcheurs occasionnels (auto-consommation) venait s'ajouter :
6 500 professionnels (patron + aides)
- engin type : senne de rivage
- embarcation-type : pirogue saint-louisienne
- partie du fleuve : Delta surtout
- poisson commercialis¨¦
3 500 professionnels (individuels et semi-professionnels)
- engin-type : filet maillant (araign¨¦e)
- embarcation type : pirogue casaman?aise
- partie du fleuve int¨¦ress¨¦e : Vall¨¦e
- poisson
vendu pour les professionnels,
autoconsomme
,p 0 u r
1 e s semi-professionnels.
50

Apr¨¨s
une douzaine d'ann¨¦es de p¨ºche d¨¦ficitaires
note
ces
,aut.eurs, o n
peut
s'attendre ¨¤ ce que le nombre de p¨ºcheurs
ait
i:onsid¨¦rablement
diminu¨¦ (exode des professionnels vers
1: e
Bas-
Uelta,
abandon des activit¨¦s de p¨ºche pour les semi-professionnels
et exode rural).
Les
p¨ºcheurs
occasionnels :
ce sont des
amateurs
presque
.toc.jours
fie.5
enfants
en nombre
appr¨¦ciable.
L'engin
l E?
plus
couramment utilis¨¦ est la ligne ¨¤ main.
Les
r¨¦sultats d'enqu¨ºtes menees par REIZER (1974) ont
donn¨¦
1.1 ' -c. s s E? 2
grandes
diff¨¦rences
entre r¨¦gions ¨¦cologiques et
dans
.; haque
cas,
le degr¨¦ de technicit¨¦ appara?t diminuer ae
l'aval
v e r s
l ¡¯ a m o n t .
L'evolution
selon REIZER (1974) semble partir de
l'eistuaire.
3) Les strat¨¦gies d'am¨¦nagement des p¨ºcheries
.-- --- -------w-e -------------
--- ---------
* Strat¨¦gie de gestion tranditionnelle
------Y--- __ ------- .---_--------em-
- Evolution
historique :
Ce sont les p¨ºcheurs "Somono"
qui
___------
____------
vivent en amont de Bakel.
En aval,
les familles de p¨ºcheurs sont
parmi les plus anciennement install¨¦s ;
ce sont des
SARR,
KEBE,
Il 10 P
et
plus en aval des GUEYE.
Formant une caste
fermee,
les
p¨ºcheurs du fleuve ne se mariaient qu'entre eux. Ils ont garde des
traditions
qui remontent ¨¤ la nuit des ?ges.
Bien
qu'islamis¨¦s,
i 1 s concervent cependant certaines pratiques d'autrefois.
Ils ont
le privilcge de la p¨ºche,
les eaux sont leur domaine. La religion
n'a eu donc pratiquement aucune influence sur le r¨¦gime
j u r i il iq u e
tl e s eaux et l'exploitation de la p¨ºche.
Cette caste de p¨ºcheurs est hi¨¦rarchis¨¦e,
organis¨¦e.
Elle a
s e s
ma?tres de p¨ºche les Dialtab¨¦di dont l'autorit¨¦ reste
e n c 0 r e
indiscut¨¦e sur les membres de leur collectivit¨¦ locale.
Le chef politique f¨¦odal local,
seigneur ¨¤ attribution ¨¦ten-
due ,
cumulait les pouvoirs,
sa sentence ¨¦tait ex¨¦cutoire,
imm¨¦-
d iate .
f'* e
r¨¦gime
a dur¨¦ des si¨¨cles et des si¨¨cles.
C'est
d a n ,s
cette
ambiance que se sont ¨¦labor¨¦es les r¨¨gles coutumi¨¨res.
A ce r¨¦gime f¨¦odal,
a succed¨¦ le "r¨¦gime de tutelle". Celui-
c I
appara?t
comme
une p¨¦riode de
transition. Au
contact
des
r¨¦alit¨¦s
et des imp¨¦ratifs ruraux,
"le commandant" avait surtout
pour objectif d'¨¦viter les bagarres et les troubles.
L'Etat
en AOF ne s'est pas appropri¨¦ le poisson vivant
d a n s
L e :i eaux. Cette richesse
appartient aux riverains. Le Service des
c a Il x
et
For¨ºts ne pr¨¦tend pas accaparer ce poisson au
b¨¦n¨¦fice
d 'etrangers
et encore moins parachuter une r¨¦glementation de p¨ºche
prafabriqu¨¦e.
Le r?le qu'il ¨¦tait appel¨¦ ¨¤ jouer ici etait
celui
de conseiller, de guide et de policier sp¨¦cialis¨¦.
Cet
encadrement juridique ¨¦tant mis en place le colonisateur
pensait
qu'il serait possible d'envisager,
apres des actions de
mas se
et par touches successives de tendre vers une
exploitation
rationnelle des fonds d'eau de la vall¨¦e.
On ne
peut concevoir l'exercice de la p¨ºche
fluviale
sans
reglement et le l¨¦gislateur constate
qu'il ¨¦tait quasi impossible
d':Lnnover en cette matiere. La solution sage adopt¨¦e est de repre-
ndre
tout- ce
qui est valable de
l'ancienne
r+glementation e t
51

s'adaptant aux n¨¦cessit¨¦s actuelles.
En
1358 un
comit¨¦ d'etude ¨¦conomique du
Gouvernement du
S¨¦n¨¦gal sur le milieu rural,
constatait qu'en g¨¦n¨¦ral
l'encadre-
ment coutumier demeurait encore en place.
Si les dialtab¨¦di,
le.5
ma?tres de
l'eau ont gard¨¦ jusqu'¨¤ cette date leur
autorit¨¦
et
leur influence sur les membres de leur collectivit¨¦, cette autori-
r.¨¦ est contest¨¦e par des individus de l'ext¨¦rieur.
Ceux-c i rejet-
tent
certains
interdits de la coutume et ne se consid¨¨rent
plus
li¨¦s par les r¨¨gles locales r¨¦gissant l'action de p¨ºche : droit de
p¨ºche,
nature et emploi des filets ou des lignes, points d'attache
des pirogues,
lieux de campement...
p¨¦riode de
p¨ºche...
r¨¦ser-
ves. . * actions collectives... etc...
1: 1
suffisait de l'action d'un seul individu "affranchi" pour
que
toute la r¨¦glementation coutumi¨¨re d'un secteur soit
compro-
m i c e . Les r¨¨gles ccutumi¨¨res en mati¨¨re de p¨ºche ne pouvaient &tre
soutenues
et d¨¦fendues devant les tribunaux repressifs
faute de
textes
speciaux.
Il
ne restait alors qu'une solution
pour
les
secteurs
locaux
menac¨¦s
dans leur
int¨¦r¨ºt
permanent ::
faire
justice eux-m¨ºmes.
- Qui esfi. _______
p¨ºcheur
du fleuve S¨¦n¨¦gal :
selon
les
ecrits
______ --_----
recueillis
( ANONYME,
1956,) on ne devient pas p¨ºcheur au fleuve
mais on na?t p¨ºcheur.
Si chaque Secteu:r de la Vall¨¦e a ses g¨¦nies des eaux,
chaque
secteur a aussi son dialtab¨¦.
Le dialtab¨¦ est charg¨¦ de fonctions
t:r?s importantes.
C'est avec lui qu'il faut traiter de toutes les
questions de
p¨ºche
et les soubalb¨¦ lui
doivent
ob¨¦issance et
respect
pour tout ce qui concerne les eaux.
Les
dialtab¨¦di
ont
zet.te
charge
en g¨¦n¨¦ral par h¨¦ritage de famille mais cela
n'est
1' a 5,
absolument formel.
On rencontre aussi des dialtab¨¦di ¨¦luspar
L e s autres p¨ºcheurs en raison de leur sagesse, de leur bon sens et
de leurs qualit¨¦s personnelles.
1, e s
dialtab¨¦di
sont
plus ou
moins
li¨¦s
entre
f? -d x
et
reconnaissent entre eux une hi¨¦rarchie.
C'est ainsi qu'il y a des
rJrr.nds dialtab¨¦di sans les concours desquels il serait vain d'essa-
y e r
de r¨¨glementer la p¨ºche le long du fleuve :
exemple El
Hadj
Yoro SARR de Niaoul¨¦ ou Mody SARR ¨¤ Dagana.
- Fixation
de la date d'ouverture de la p¨ºche :
Q 11 a II d
les
--------
-- -- ---- -___------- -- -- -----
rzonditions
locales sont favorables (niveau des
eaux,
apparition
:I e s seuils formant bouchons etc...),
les dialtab¨¦di de l'endroit,
1 e s ma?tres de l'eau, se concertent et d¨¦cident d'une date d'ouve-
rture de la p¨ºche dans le marigot concern¨¦.
I?our l e
jour fix¨¦,
les villages voisins habitu¨¦s ¨¤
p¨ºcher
dans c e
fond d'eau et y jouissant d'un
droit de
participation
traditionnel sont invit¨¦s.
C'est en foule serr¨¦e que les pirogues arrivent. Ces dialta-
b ¨¦ CI i
justifient
cette pratique par l'effet positif qu'elles
ont
:; ur
les rendements.
Ces ouvertures de p¨ºche se rattachent
aussi
peut ¨ºtre ¨¤ certaines f¨ºtes particuli¨¨res des temps anciens.
On
pourrait supposer que les villages qui ont ¨¦t¨¦ invites ¨¤
11 ne
ouverture
d¨¦termin¨¦e chez les voisins se font un
devo i IZ-
de
rendre la politesse quand le temps est venu d'ouvrir la p¨ºche dans
leurs
marigots
particuliers.
H¨¦las,
ce devoir de
reciprocit¨¦
naturelle est parfois perdu de vue.
Il arrive,
apr¨¨s qu'il a ¨¦te
!I¨¦c:id¨¦ en commun d'une date d¨¦termin¨¦e d'ouverture,
que tel
vil-
52

laqe
change d'avis et fixe confidentiellement une autre date plus
p r 0 c h e
et commence la p¨ºche sans attendre les coll¨¨gues
(exemple
Matam , Diamel et Niavel en 1956).
On
imagine ais¨¦ment les conflits pouvant r¨¦sulter de
r-elles
situations I
ce sont des bagarres toujours graves et,
de revanche
en revanche, les g¨¦n¨¦rations se transmettent la querelle.
- gui a le droit de p¨ºche : On trouve un parallelisme et m¨ºme
-- ----- -- -----
une identite entre les p¨ºcheurs du fleuve Niger et ceux du S¨¦neqal
(ANONYME, 1956a).
Ici
comme
au Niger l'eau appartenant ¨¤
des
esprits,
des
yenies,
les hommes ne sauraient en ¨ºtre les propri¨¦taires.
Les
eaux
sont
inali¨¦nables et seul l'usage
collectif
est
conforme ¨¤ la justice coutumi¨¨re.
J, a
p¨ºche
e s t
donc un droit d'usage.
Chaque membre
de la
collectivite
du secteur est ¨¦galement co-usifruitier
du fond
de
p¨ºche du secteur de la zone d'influente de cette collectivite.
1; e
droit
de p¨ºche par ce syst¨¨me,
est donc
r¨¦serv¨¦? ¨¤ la
jor,issance
des riverains.
Qu'arrive-t-il lorsqu'un ¨¦tranqer ex-
prime le
d¨¦sir de venir p¨ºcher dans la zone de la
collectivit¨¦.
'Tout d'abord, il ne saurait ¨ºtre question de l'¨¦vincer d¨¨s l'arri-
v¨¦e.
Un tel pouvoir ne peut ¨ºtre l'attribution que de la divinit¨¦
locale des eaux et tant que celle-ci n'a pas manifest¨¦ son opposi-
tion, il
faut attendre.
Remarquons cependant
qu'aucun
pecheur
t:tranqer n'entreprend son action de p¨ºche sans avoir au prealable,
Sollicit¨¦ l'autorisation du dialtab¨¦ du secteur. Il y a dans cette
d¨¦marche
la reconnaissance d'un droit absolument prioritaire
des
riverains.
Ces principes sont valables aussi bien sur le fleuve lui-m¨ºme
!:Iue dans les rivi¨¨res ou marigots ou mares du walo.
* Strateqie de gestion moderne des p¨ºcheries
r 1---1----- ,-. -_----_ ------- --- -__---___
ressortait
des
d¨¦cisions prises par le
comit¨¦
d'¨¦tude
!?ccnomique du Gouvernement du S¨¦n¨¦gal en 1958 une proposition pour
un encadrement moderne de la p¨ºche fluviale au S¨¦n¨¦gal.
Des
com-
munaut¨¦s
rurales et conseils ruraux de p¨ºche furent cr¨¦¨¦s le long
du fleuve.
Les
communaut¨¦s rurales de p?che se confondaient territoria-
--- l_---l_---- ------I -- -----
lement avec les secteurs coutumiers de la Vall¨¦e mais ne s'identi-
fiaient
pas
avec
les communes rurales dont la
cr¨¦ation
¨¦tait
demand¨¦e.
Ces
communaut¨¦s rurales de p¨ºche ¨¦taient
des
entit¨¦s
traditionnelles
techniques
d'exercice
de la p¨ºche et
c. 0 n
des
entit¨¦s politiques.
Le
conseil
local de p¨ºche fluviale chacune des
_- _------ ----- -- ------ --------
communaut¨¦s
rurales
de p¨ºche devait ¨ºtre dot¨¦e d'un organisme
repr¨¦sentatif,
un conseil sp¨¦cialis¨¦.
Les dialtab¨¦di,
les ma?tres de l'eau, les
chefs
de::
villages int¨¦ress¨¦s,
les repr¨¦sentants
¨¦lus de la
circonscription forment ce conseil.
Au
cours des d¨¦lib¨¦rations ordinaires ou extraordinaires, le
c-onseil est amen¨¦ ¨¤ d¨¦lib¨¦rer sur toutes les questions se
rappor-
tant a l'exercice de la p¨ºche fluviale.
Le conseil local de p¨ºche
i!met des voeux qui sont transmis au Minist¨¨re de 1'Economie Rurale
pour
approbation et
l¨¦galisation.
Le voeu ¨¦mis
devient
alcrs
53

executoire,
apr¨¨s approbation par la pr¨¦fecture.
Le garde fores-
tier veille ensuite au respect des dispositions arr¨ºt¨¦es ainsi en
mati¨¨re
de p¨ºche,
sp¨¦cialement pour le secteur en cause.
En cas
d':-nfraction
au r¨¦glement ainsi etabli,
celle-ci sera
constat¨¦e
p a 1.
proc¨¨s-verbal et
l'affaire
pourra
¨ºtre
¨¦ventuellement
introduite aupr¨¨s des tribunaux r¨¦pressifs.
La
Direction des Eaux
For¨ºts et Chasses :
--- ----L ------ -- -------
jusqu'avant les
-- ---------
3 nn e e s
de dure s¨¦cheresse,
la tutelle administrative des
p¨ºches
continentales
s¨¦n¨¦galaises
¨¦tait
assur¨¦e par le
Minist¨¨re du
Developpement
Rural.
Cette tutelle a ¨¦t¨¦ plusieurs fois r¨¦amena-
q¨¦e. iJne division de la p¨ºche continentale comportant deux bureaux
c ha r g 6 s
respectivement de
la p¨ºche et de la
pisciculture
est
crE:¨¦es au sein de la Direction des Eaux,
For¨ºts et Chasse,,
elle-
m¨ºme rattach¨¦e au Minist¨¨re de la Protection de la Nature.
L a
division de la p¨ºche continentale est charg¨¦e de la
ges-
tion
des ressources halieutiques,
de l'¨¦laboration et de
l'ex¨¦-
c ut. i 0 n
des
programmes d'am¨¦nagement piscicole :
¨¦laboration et
application de la r¨¦glementation,
mise au point du plan
d ' am¨¦na-
(jement,
surveillance des pollutions,
organisation et contr?le de
l'exploitation
Le
bureau de p¨ºche est charg¨¦ d'administrer la p¨ºche
conti-
nentale,
de pr¨¦parer et ex¨¦cuter toute mesure de protection de la
surexploitation et de la pollution et d'organiser les p¨ºcheurs et
leur armement ;
1, e
bureau de la pisciculture est charg¨¦ de mettre
IFill
point
1. e s
m¨¦thodes de pisciculture de vulgariser celles-ci et de super-
viser les op¨¦rations d'am¨¦nagements piscicoles.
Le bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal (partie s¨¦n¨¦galaise) est adminis-
-t. r ?
par le Service R¨¦gional de Saint-Louis charg¨¦
d'¨¦laborer le
jjrcgramme r¨¦gional relatif ¨¤ la p¨ºche et ¨¤ la pisciculture,
d'ap-
pliquer
la
r¨¨glementation en mati¨¨re de p¨ºche et
d'exercer
les
actions et
poursuites en mati¨¨re de p¨ºche.
Il doit ¨¦tablir
des
statistiques d'efforts de p¨ºche de production et de consommation.
L e
service r¨¦gional comprend aussi les services
d¨¦partemen-
taux
des
Eaux,
Forets et Chasses avec leurs
zones
¨¦cologiques
d'intervention :
Secteurs :
--------
zone :
----
Saint-Louis
Bas-Delta partium
Richard Toll
Bas-Delta partium
+ Haut-Delta
Tawey
Podor
+ Basse Vall¨¦e
-
Matam
+ Moyenne Vall¨¦e
-
G u i e r s Centre
Guiers
Bakel
Haute Vall¨¦e
+ Basse Fel¨¦m¨¦
54

Les secteurs sont subdivis¨¦s en brigades d'intervention.
- Domaine de
la p¨ºche fluviale au S¨¦n¨¦gal : le
decret
b-A--
5.,12.19S3-fTxait-Ta
rro~~??re-SenegaT/Rau~~~~~~~ ¨¤ la rive
droite
du bras principal
du fleuve (source : comit¨¦ d'¨¦tude economique -
presidence du conseil 1958).
Les eaux du fleuve sont donc s¨¦n¨¦ga-
laises. Il
est logique
de consid¨¦rer qu'il s'agit de la
limite
des
hautes eaux.
Le Chemama et toutes les eaux qui le recouvrent
sont donc du territoire du S¨¦n¨¦gal.
. Le Haut Bassin en partie est en Guin¨¦e et au Mali. :L"arr¨ºt¨¦
n 0
306
du II novembre 1855 utilisait la fal¨¦m¨¦
comme
fronti¨¨re
entre le S¨¦n¨¦gal,
le Soudan (l'actuel Mali) et la Guin¨¦e ,jusqu'au
viilaye de Bountou,
toute la fal¨¦m¨¦ est s¨¦n¨¦galaise.
.
Vers l'aval,
le domaine fluvial se trouve fix¨¦ au mariqot
de
Dakar
BANGC
¨¤ 22 km en amont,
par l'arr¨ºt¨¦ no
5707
T P
du
31;8/1953 JOS du 10.9.53 P.
932.
Cette arret¨¦ caduque est repris
par le
decret no 75.
1091 du 23.10.75 autorisant le service de
I'Oc¨¦anographie et des P¨ºches Maritimes de contr?ler toute la zone
du Bas-Delta en aval du Diama.
Le lac de Guiers est en totalit¨¦ s¨¦n¨¦galais. Le sud du lac de
i;uiers et la zone de Bakel bien qu'appartenant respective.ment
aux
r¨¦gions
de Louga et de Tambakounda,
sont administr¨¦s par le ser-
vice r¨¦yional des Eaux, For¨ºts et Chasses de Saint-Louis :
- R?glementation de la p¨ºche :
e domanialit¨¦ publique et la p¨ºche fluviale : toutes les eaux
_________-_ -__----- -- -- ----- -------_
cl u
S¨¦n¨¦gal,
m¨ºme les eaux profondes sont du domaine
public.
L a
tihese
s¨¦n¨¦galaise h¨¦rit¨¦e
de la th¨¨se fran?aise est
ne ,t t e
"qui
poss¨¨de les eaux poss¨¨de ce qui est dedans.
Le principe fondamen-
ta 1
est donc qu'au S¨¦n¨¦gal le droit de p¨ºche appartient ¨¤ i.'Etat,
(7 e
n'est pas le cas en Mauritanie,
sur la rive droite du
fleuve
S¨¦n¨¦gal.
L'Etat
conc¨¨de le droit ¨¤ titre on¨¦reux ou gratuit
aux
nationaux
ainsi qu'aux ¨¦trangers sous r¨¦serves de r¨¦ciprocit¨¦ et
d'absence de dispositions contraires
.
l¨¦gislation et interdits : il existe
des conseils de peche
----------- -- ---------
13 U
niveau des secteurs et la loi no 63-40 du 10 juin 1963
repr¨¦-
sente
le texte de base en mati¨¨re de l¨¦gislation de la p¨ºche.
Il existe des usages interdits notamment :
l'emploi de toxi-
ques,
de polluants ; utilisation de pi¨¨ges, de barrages entravant
ia libert¨¦ de la p¨ºche ;
de filets de maillage inf¨¦rieur ¨¤. 30 mm
de
c?t¨¦
(fleuve
S¨¦n¨¦gal) ou de 50 mm (lac de Guiers) et
d'une
longueur sup¨¦rieure ¨¤ 250 m ;
interdiction de la p¨ºche aux filets
tra?nant dans les eaux du Guiers,
des marigots de Lamsar, Ngalam,
Djeuss,
Gorom, Ngalanka, Dou¨¦, Gayo, Guelonga, Bal¨¦rou, Diamal et
Guivol et de la fal¨¦m¨¦ ; dans le Guiers,
la p¨ºche (de subsistance)
est r¨¦serv¨¦e aux seuls riverains,
la capture par p¨ºcheur/jour ne
pouvant exc¨¦der 15 kg.
BARD
(1965) analysant la loi no 63-40 du 10 juin 1963 r¨¨gle-
mentant
la p¨ºche souligne la n¨¦cessit¨¦ d'un
r¨¨glement
collectif
p 0 u r
l'usage
des ouvrages de d¨¦charge (il fait remarquer que
la
population tirerait mieux parti des ouvrages lorsqu'ils
fonction-
nent
¨¤ la vidange.
Dans ce but avant l'ouverture,
il sugg¨¨re de
mettre
en place des grilles qui serviront ¨¤ retenir le
poisson.
CeCi
¨¦tant
possible pour les ouvrages o¨´ la largeur des
pertuis
est
de 1,50 m¨¨tres,
c'est-¨¤-dire pour ceux de
Ntiagar,
Diawar,
55

1) ¨¦ bi ,
Deig,
Maka et du Gorom.
Pour les autres ouvrages, la trop
y r a n de
largeur
des pertuis rendrait la fabrication
des
_grilles
::outeuses selon lui et la manipulation difficile).
Signalons
qu-
1. a
population
n'a pas attendu et a r¨¦alis¨¦ d¨¦j¨¤ grossi¨¨rement
(a
Ntiagar et Debi des ouvrages pour tirer profit de la
pisciculture
extensive en rizi¨¨re.
BARD
(1965) pr¨¦conise donc qu¡®une modification de
l'article
3.8 du projet de decret d'application de la loi No 63-40 du 10 :jui:n
1. 9 cp 3
r¨¦glementant les p¨ºches soit faite.
Cet article pr¨¦voit. en
effet
l'interdiction de
la p¨ºche sur 250 m¨¨tres ¨¤
partir
des
ouvrages pendant l'ouverture de ceux-ci.
Enfin
pour
l'application de la lutte contre les
mollusques
p a r
L'emploi du Balanites aegyptiaca,
BARD (1965) sugg¨¨re
qu"il
--------- ----------
serait
n¨¦cessaire de modifier l'article 22 de la loi no 63-4C d u
3.0 juin 1963 d¨¦j¨¤ cit¨¦e,
de fa?on ¨¤ permettre l'usage d'ichtyoto-
xicues v¨¦g¨¦taux locaux.
N¨¦anmoins,
il fait remarquer que L'inter-
diction des ichtyotoxiques chimiques devra ¨ºtre maintenue.
56

2.2. LES CRUSTACES
2 -2.1. La crevette Penaeus duorarum notialis
-_---.-_-- ------- _------- __------
--(Perez FARFANTE, 1967)
a) Chronologie du cycle vital
-_ -_-__-__--_ -- ----- -----
LHOMME
(1979) a tent¨¦ de reconstituer la chronologie du cycle
vital de Penaeus duorarum notialis (Peres FARFANTE,
1967 ) pour le
---_--- ---__--- --_-___-
stock de Saint-Louis.
Ce cycle amphihalin se d¨¦roule le lcng d'un
gradient
de salinit¨¦ qui s'i:tend g¨¦n¨¦ralement entre 0,1 et 36
QG 0
de
salinit¨¦
c'est-¨¤-dire entre les conditions dessalees et
1.e s
conditions mnrines pures.
Selon GARCIA et LE RESTE (1981) on peut
cependant
noter
la grande adaptabilit¨¦ du genre Penaeus, 2
des
conditions de milieu tr¨¨s diverses.
Par exemple, Penaeus notialis
------- --.------
Juvenile colonisait des eaux presque douces en Casamance avant la
vague de
secheresse
mais ¨¦galement des eaux sursal¨¦es
a u
Sine
Saloum o¨´ Le cycle se d¨¦roule le long d'un gradient inverse, entre
les
conditions sursal¨¦es (60 ¨¤ 93 %") et des
conditions
marines
pures (CROSNIER et BONDY, 1967).
Plusieurs
indices
sont utilis¨¦s par LHOMME (1979) pour d¨¦-
crire ce cycle :
- la saison de ponte : elle se d¨¦finit comme la p¨¦riode oil le
------ -- _----
pourcentage de femelles m?res parmi les femelles ayant atteint
1 a
taille ¨¤
la premi¨¨re maturit¨¦ est maximum (LINDER et
ANDERSON,
1956 ;
BONDY,
1968 j GARCIA, 1972 ; LE RESTE et MARCILLE, 1976 ;
LHCMME,
1379).
Ce pourcentage est observ¨¦ de juillet ¨¤ novembre.
Les
avantages et les inconvenients de cette m¨¦thode sont
expos¨¦s
en d¨¦tail dans un pr¨¦c¨¦dent document (LHoMME, 1978c).
LHOMME admet avec beaucoup d'auteurs (CUMMING,
1961 ;
M IJ NR 0
e t a 1 . ,
1968 ;
LINDER et ANDERSON,
1956 ;
ELDRED et al., 1961,
-- --
---
RAC,,
1969.. .)
que la reproduction semble ¨ºtre sous la d¨¦pendance
principale de la temp¨¦rature,
Il fait observer cependant l.¡®act~ion
de
deux
autres
facteurs plus ou moins
discernables
dans
Leur
action,
les d¨¦charges continentales et la richesse planctonique.
GARCIA
(1976) assimile d'ailleurs les crues ¨¤ un upwel;ing
par leur effet.
La
p¨¦riode
de ponte signal¨¦e ¨¤ Saint-Louis ne co?ncide
p a s
ti v e c
la p¨¦riode d'abondance maximale du zooplancton en
mai
mais
Lui succ¨¨de avec un d¨¦calage d'environ quatre mois.
Concernant
l'effet de la salinit¨¦ sur la reproduction LEOMME
rait
L
observer que sur ce fond de p¨ºche o¨´ le cycle de reproduction
est bien marqu¨¦,
la salinitP variait tr¨¨s peu et son r?le daEs la
reproduction ¨¦tait probablement tres faible.
Il appara?t donc que les seules variations de la
temperature
C? t
de la
salinit¨¦
du milieu ambiant ne
peuvent
expliquer
le
d¨¦clanchement de la maturation ou le d¨¦blocage pour l'ensemble de
La
zone
¨¦tudi¨¦e
¨¤ Saint-Louis.
Ant¨¦rieurement aux
travaux de
LHOMME
il existait peu d'observations de longue dur¨¦e
p e r me t. tan t
57

d ' ¨¦ t u d i e r
l e s
causes des variations de la reproduction
peur l e
stock de Saint-Louis.
La taille de premi¨¨re maturit? sexuelle est fix¨¦e ¨¤ 25 mm de
longueur csphalothoracique d'apr¨¨s LHOMME pour ce stock.
- Entr¨¦e des postlarves en fleuve : ne disposant pas d'¨¦chan-
______ _-- --m-w----- -- __----
tillons
de
plancton
LHOMME
(1979) a fix¨¦
arbitrairement ¨¤
3
semaines le
d¨¦lai
s¨¦parant le pic de femelles m?res et
celui
d'entr¨¦e des postlarves en fleuve.
Cette dur¨¦e moyenne a
souvent
ilt¨¦ admises (EWALD,
1965,
GARCIA,
1977).
Au moment de la repro-
duction
les
oeufs submersaux sont ¨¦mis librement dans
l'eau et
iiclosent
en quelques heures leur nombre variant avec la taille de
la femelle (CUMIN~,
1961).
Le d¨¦veloppement larvaire ¨¦tudi¨¦
par
DOBKIN (1961) EWALD (1965) aux USA,
comprend 5 stades nauplius, 3
stades protozo¨¦s,
3 stades mysis et un certains nombres de stades
postlarvaires.
Les
larves
sont transport¨¦es par le
courant au
voisinage de l'entr¨¦e des estuaires.
Elles y entrent ¨¤ une taille
variable
'3
¨¤ 14 mm de longueur totale. Le
caract¨¨re
benthique
s'affirme
rapidement.
On consid¨¨re que la phase juv¨¦nile
d¨¦bute
d¨¨s 1'entrAe des postlarves en estuaire,
lagune et fleuve. Cette
entr¨¦e
en estuaire,
lagune et fleuve,a bien lieu en dehors de la
g r a n d e
saison des pluies,
lorsque les courants ne sont pas
trop
f o r t s
dans
les chenaux et que
les
eaux
sont
saum?tres.
Une
salinit¨¦ d'au moins 0,5 %O est toutefois indispensable, les jeunes
crevettes mourant sans cela tr¨¨s rapidement.
ZEIN-ELDRIN
(1963)
aux USA et HOESTLANDT
(1963,
1964)
a u
Dahomey,
ont
montr¨¦
que les postlarves et les jeunes
crevettes
peuvent
s'adapter ¨¤ des salinit¨¦s tr¨¨s diverses et que la
crois-
sance peut s 'effectuer sans ¨ºtre perturb¨¦e dans les eaux contenant
de 0,5 ¨¤ 40 g de sel par litre.
HOESTLANDT (1963) a ¨¦galement attir¨¦ l'attention sur le
fait
que
si les jeunes P.
duorarum peuvent s'adapter ¨¤ des
s a l i n i t ¨¦ s
- - - - - - - -
trfs diverses,
ils-redoutent les variations brusques de la teneur
-?n sel de l'eau, le passage d'une salinit¨¦ ¨¤ une autre devant ¨ºtre
trfs progressif pour ¨ºtre bien support¨¦.
On
consid¨¨re que la phase juv¨¦nile se termine d¨¨s la
miyra-
tien en mer.
- Saison de
p¨ºche artisanale :
d'apr¨¨s CROSNIER
e 1:
EONDY
_-----I
----- ----------
(1.367)
la crevette Penaeus duorarum (BURKENROAD,
1939) est assez
------- --------
,abc,ndante dans l'estuaire du S¨¦n¨¦gal (1967).
Elle y effectue
d e s
migrations en
relation avec les modifications de la
salure des
eaux.
Selon
REIZER
(19741,
des quantit¨¦s appr¨¦ciales en ont
?t¨¦
captur¨¦es
¨¤ hauteur de Richard-TO11 lors des d¨¦crues
records de
1.972-73 ¨¤
l'occasion de p¨ºches nocturnes ¨¤ la senne,
p¨ºche
non
destin¨¦e ¨¤ la crevette mais au poisson.
Il s'agit l¨¤ de la limite
¡®1c
la fois amont quant ¨¤ leurs d¨¦placements fluviaux et
minimale
q u z. n t
a la salure - aucune capture diurne de Penaeus n'est signa-
-------
l¨¦e
et la raison selon REIZER (1974) tient ¨¤ la
biologie
p a .rt i -
culi¨¨re
de ce crustac¨¦ qui ne s'active que de nuit et vit le jour
presque compl¨¨tement enfoui dans le sable du fond du fleuve.
LHOMME (1979) a suivi l'¨¦volution des prises moyennes
mensu-
e l l e s
sur trois ann¨¦es mais ne conna?t pas l'effort de p¨ºche. Il
estime qu'il est vraisemblable que cet effort varie comme
l'abon-
(3. a n c e -
Dans
ce cas les variations des prises observ¨¦es donneront
une image amplifi¨¦e des variations relles de l'abondance.
D'autre
58

p a r t ,
le parobl¨¨me se posait ¨¤ lui de savoir si ces prises portent
sur
des individus en migration.
LHOMME consid¨¨re qu'¨¦tant
d 0 n n e
que
les
engins utilis¨¦s sont des filets fixes poses la
nuit ¨¤
marte
descendante, il
pense qu'ils capturent effectivement
individus en
migration vers la mer et que les
periodes
'3 ¨´
les
captures
sont
les plus importantes correspondent aux moments
O ¨´
l'intensit<~ de la maturit¨¦ est maximale. Cela Semble ¨ºtre cOnfirIl26
par l'observation du recrutement en mer.
_.
- P?riode de recrutement en mer
-- --- : LHOMME (1980) a utilis¨¦ les
_----------
statisti<¨¹KYoZYYerciales
de d¨¦barquement 1976 o¨´ une
ventilation
p a r
cat¨¦gorie
de taille ¨¦tait possible. La
variation
relative
exprim¨¦e en pourcentage moyen mensuel du poids total des moules no
5
et
6 a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦e.
Ces moules correspondent aux tailles
les
plus petites (23,6 et 21,0 mm LC en moyenne).
Trois
biais
peuvent fausser cette m¨¦thode
d'¨¦valuation
du
recrutement en mer.
Ces biais sont analys¨¦s en d¨¦tail par
LHOMME
(1979).
En Floride COSTELLO et ALLEN (1965) ont observ¨¦ que certaines
crevettes ne
s'¨¦journaient pas plus de 2 mois en estuaire ou en
lagune,
leur taille est alors tr¨¨s inf¨¦rieure ¨¤ 10 cm lorsqu'elles
regagnent la mer. Ces r¨¦sultats paraissent bien soutenir la compa-
raison
avec les r¨¦sultats de LHOMME et GARCIA (19'77) qui
donnant
l'histogramme
pour 1977-78 s'entendent pour conf¨¦rer
une
taille
moyenne ¨¤ la migration de 18,9 mm (LC) soit environ 9 cm de LT.
La chronologie du cycle obtenue par LHOMME est la suivante :
phase
----.-
mois
----
Dur¨¦e s¨ºparant
----_ --------
deux phases
---- -------
ponte des adultes
septembre
recrutement des postlarves
3 semaines
en fleuve (suppos¨¦)
octobre
migration des juv¨¦niles
3 mois
vers la mer
janvier
recrutement des juv¨¦niles
1 ¨¤ 3 mois
en mer
f¨¦vrier ¨¤
avril
LHOMME
(1980) attire l'attention sur le fait que les
pheno-
m¨¨nes
¨¦tudies
bien que pr¨¦sentant des pics,
sont plus ou
moins
continus sur l'ann¨¦e enti¨¨re,
contrairement ¨¤ ce que Semb:le indi-
quer ce tableau. La dur¨¦e de 3 mois avanc¨¦e pour le Fleuve Sen¨¦gal
r? s t. une dur¨¦e moyenne.
Il est probable qu'elle diminue
fortement
e n
saison
des pluies.
En effet,
fait-il remarquer, la
faible
taille
des
individus migrants entre juillet et
octobre
sugg¨¨re
qu'ils sont chass¨¦s pr¨¦maturemment par la dessalure.
Cette
hypo-
thi:se
s'est
v¨¦rifi¨¦e
en Casamance o¨´ LE RESTE constate
que la
pluviom¨¦trie intervient par la dessalure qu'elle provoque et
ceci
de deux fa?ons.
Si l'eau de l'estuaire (et du fleuve) est totale-
ment dessalee un plus grand nombre de crevettes tend ¨¤ repartir en
mer et ceci ¨¤ une taille plus petite.
Au contraire avec une sali-
nit¨¦ plus forte (jusqu'¨¤ un certain seuil),
les crevettes restent
dans le
fleuve plus longtemps et jusqu'¨¤ une taille plus
¨¦lev¨¦e
(LE RESTE, 1980).
Selon LHOMME :1980) un second maximum de migration est obser-

v¨¦ en avril.
Il pe,ut ¨ºtre retrouv¨¦ en mai dans le recrutement
e n
mer. LHOMME pense que ce pic correspond ¨¤ la deuxi¨¦me reproduction
observee certaines ann¨¦es en fin de saison chaude
(novembre).
b) Croissance des juv¨¦niles
--_ _--------- .--- ---------
LHOMME
(1979)
a calcul¨¦ la vitesse de
croissance
moyenne
connaissant d'une part la dur¨¦e moyenne qui s¨¦pare la ponte en mer
et la migration des juv¨¦niles hors du fleuve S¨¦n¨¦gal, d'autre part
la taille moyenne des juv¨¦niles ¨¤ la migration.
D'apri?s cet ¨¦tude le pic de reproduction en mer est rencontre
e Il
septembre.
La taille moyenne a la migration des juv¨¦niles est
de 21,96 mm L,C soit 10,l cm LT en janvier,
moment o¨´ la migration
E' s t la plus intense.
La vitesse de croissance observ¨¦e est d'envi-
ron 10 cm LT en 4 mois soit 2,5 cm/mois.
Une
&tude plus pr¨¦cise de la croissance a ¨¦t¨¦
r¨¦alis¨¦e
par
LHOMME (1980) ¨¤ partir des ¨¦chantillons hebdomadaires collect¨¦s au
ma r ch<:
de Saint-Louis de mai 1977 ¨¤ juin 1978.
Les
histogrammes
0 n t
F:! t¨¦
trac¨¦s
apres regroupement en classe de 2 mm
(longueur
c¨¦phalothoracique).
LHOMME
(1978)
admet que ces
progressions
modales
. .
suivies
pendant plusieurs semaines mat¨¦rialisent la croissance de cohortes
dont l'?ge r¨¦el est inconnu.
LHOMME
(19'78)
comme beaucoup d'auteurs (IVERSEN
et
JONES,
1961 ; DE BONDY, 1968 ; GARCIA, 1977...)
suppose que la croissance
des crevettes peut ¨ºtre represent¨¦e par une loi de VON BERTALANFFY
-K(t-tO) )
=L&A?
Lt
Les param¨¨tres de l'¨¦quation ont ¨¦t¨¦ calcul¨¦s en utilisant la
m¨¦thode
graphique
pr¨¦conisee par GULLAND (1969). La
d r 0 i te
de
r¨¦gression
de la relation/'Lc = f(Lc) a ¨¦t¨¦ trac¨¦e et a permis de
trouver les valeurs des param¨¨tres K et L, .
La croissance mensu-
elle
obtenue est comprise entre 4,6 et 2,9 cm LT pour une
taille
passant de 1 ¨¤ 13 cm LT.
LHOMME (1978) admet que ces valeurs sont
c?n accord .3vec la vitesse de croissance moyenne calcul¨¦e plus haut
entre ponte et migration (2,Ei cm LT/mois) d'autant plus que
cet.te
derniere souligne-t-il est sous-estim¨¦e car elle inclut les phases
larvaires et postlarvaires. Discutant ses r¨¦sultats il fait remar-
Ci u e r
que
si l'on excepte les valeurs avanc¨¦es par ALDRED et al.
(1961) et DE BONDY (1968),
l'ensemble des vitesses de
c r CIY-
I --
s s an c e
estimees s¡®a place dans un intervalle dont les bornes sont 24 et 52
mm
LTjmoi;.
La temperature de l'eau,
l'esp¨¨ce consid¨¦r¨¦e et
la
richesse
trophique du milieu sont des facteurs susceptibles d'ex-
pliquer cette variabilit¨¦.
c) P¨ºche crevetti¨¨re
-- ----- __l_-------
- Production
et variations temporelles :
les
d¨¦barquements
----------
-----------
totaux annuels de 1%0-¨¤-~???---
sont connus ainsi que les
debarque-
ments
mensuels de
1975 ¨¤ 1977 pour cette
p¨ºche
artisanale
e n
i-t s tu a i r e .
La capture annuelle n'a jamais d¨¦passe 270 tonnes et la
moyenne est de 200 ¨¤ 300 tonnes (LHOMME et GARCIA, 1977).
1, a
p¨ºche
n'est jamais nulle et les meilleures
prises
sont

obtenues er: moyenne de janvier ¨¤ avril.
Elle s'effectue tout pr¨¨s
de L'embouchure du fleuve o¨´ ¨¤ Saint-Louis m¨ºme.
L'etude d e
1'OMVS (1980b) r¨¦v¨¨le que la crevette.rose a un
C:ycle de vi.e directement li¨¦ au d¨¦veloppement de conditions estua-
rie-nnes dalls le fleuve S¨¦n¨¦gal. Les r¨¦coltes de crevette selon ces
auteurs
ont r¨¦cemment diminu¨¦ de 265 tonnes en 1974 ¨¤ 100
t.onnes
en 1976. Ce d¨¦clin a ¨¦t¨¦ attribu¨¦ ¨¤ la surexploitation des stocks,
,$ des fluctuations cycliques de la population de crevettes, et ¨¤
la
perte
d'habitats
due au faible d¨¦bit du fleuve
S¨¦negal
ces
dernieres ann¨¦es.
Les chiffres avanc¨¦s par 1'OMVS (1980b) ne sont pas en accord
,a v e c
les
donn¨¦es de la DOPM dont fait mention LHOMME
e t
GARCIA
(1977) .
Selon ces donn¨¦es l'¨¦volution des prises constatee est la
suivante :
1973, 127 t ; 1974, 267 t soit donc une augmentationde
140 tonnes,
En 1975 la prise est de 122 t et en 1976 elle est
de
39 t
soit
une diminution de 23 tonnes pour ces
deux
cderni¨¨res
ann¨¦es.
LC? s
premi8res sources de donn¨¦es n'¨¦tant pas
expliqu¨¦es
nous ne pouvons analyser et expliquer les raisons de cette ¨¦cart.
- Traitement de la production :
la seule usine importante de
____------ -- -- _---------
conditionnement
des crevettes ayant fonctionn¨¦ ¨¤ Saint-Louis
f u t
l'usine de Propecsen (Entreprise de traitement,
de commercialisa-
tion et d'exportation des produits de la p¨ºche au S¨¦n¨¦gal).
Install¨¦e
en 1968,
elle fut transf¨¦r¨¦e ¨¤ Ziguinchor en juin
1970, car Les potentialit¨¦s locales s'¨¦taient r¨¦v¨¦l¨¦es inf¨¦rieures
aux pr¨¦visions.
Actuellement,
il existe quelques petites usines frigorifiques
SI
Saint-Louis qui n'exploitent que durant la p¨¦riode de p¨ºche
de
la
crevette.
Une
part importante des d¨¦barquements est vendue
fra?che
oil transform¨¦e
(cuite et s¨¦ch¨¦e) sur le march¨¦ de
Saint-
Louis.- Am¨¦nagement des p¨ºcheries de crevettes :
___--------
___ __------- -- ---------
. potentiel
et niveau d'exploitation :
Il a ¨¦t¨¦ estim¨¦
au
__-------
------ --------------
i,aragraphe
prec¨¦da;; et le niveau optimum selon LHOMME et
GARCIA
(1977) se situerait autour de 730 tonnes.
Le stock est exploit¨¦ B
72
'5
de ses possibilit¨¦s.
Il n'y avait pas de
surexploitation
biologique en 1977 et le stock de Saint-Louis pouvait m¨ºme suppor-
ter
u n
accroissement de l'effort de p¨ºche (les rendements y ¨¦-
taient cependant d¨¦j¨¤ plus faibles qu'¨¤ Roxo-Bissago)
.
les int¨¦ractions entre la p¨ºche industrielle et artisanale
__._ __--.--------
----- -- ----- ------------ -- ----------
les interactions entre p¨ºche artisanale
et p¨ºche
industrielle
peuvent
th¨¦oriquement
se produire dans les deux sens,
1 a
p¨ºche
artisanale
r¨¦duisant le recrutement des juv¨¦niles dans la
peche
industrielle (FAO,
1973 ;
GARCIA, 1977) et cette derni¨¨re r¨¦dui-
sant le
potentiel reproducteur et par cons¨¦quent,
le nombre
d f?
larves
disponibles pour repeupler les estuaires. En
r¨¦alit¨¦
0 11
t e n d
S.
nbgliger ce dernier ph¨¦nomi-ne car jusqu'¨¤ pr¨¦sent on
n ' a
pas pu mettre clairement en evidence de relation entre l'abondance
des reproducteurs et celles des recrues pour les crevettes Penaei-
des (GARCIA et LE RESTE, 1981).
Au S¨¦n¨¦gal l'ann¨¦e 1965 constitue l'ann¨¦e de commencement de
l'exploitation en mer des crevettes.
D'apr!2s LHOMME (1979) se servant du mode1 exponentiel de FOX,
les
conditions
d'exploitation
optimales en mer
pour
1 E!
s t: 0 c k
correspondent
¨¤ une prise annuelle de 570 tonnes obtenue avec
u 11
h 1

effort
annuel de 53 x 103 heures soit une p.u.e.
moyenne de 10,7
kg,/h. 'LHOMME (1979) constate qu'en 1974 la p ¨º c h e artisanale en
fleuve a effectu¨¦ sa prise la plus importante.
La
p.u.e.
en mer est pass¨¦e par sa valeur minimale sans que
l'effort ait augment¨¦ de fa?on notable. On peut ¨¦galement observer
comme LHOMME (1977) sans que cela constitue une preuve de
liaison
directe, que les fortes diminutions de prises du fleuve en 1973 et
1975
correspondent ¨¤ de nettes augmentations de la p.u.e.
en mer
b i CI n
que
l'effort en mer ait ¨¦galement
augment¨¦.
Cependant au
faible niveau actuel de la p¨ºche artisanale, tant que les captures
resteront inf¨¦rieures ¨¤ 200 tonnes par an, LHOMME (1977) pense que
la diminution de la p.u.e.
en mer sera n¨¦gligeable.
Le potentiel
global mer
Lagune serait alors de 700 tonnes.
2 -2. 2. Macrobrachium volenhoveni (HERKHOTS
1858)
------------- ----------- -------m-L ----
a) Distribution g¨¦ographique
_- _-__-_----_- ------------
REIZER
(1971) observant les r¨¦sultats issus des p¨ºches
c 0 u '-
.tumi¨¨res
soutient
que Macrobrachium volenhoveni
n'appara?t
que
------------- --------_--
dans Le Haut-Delta et en fin de d¨¦crue. Sa distribution ne s'¨¦tend
p a s
au del¨¤ d'une certaine limite amont,
situ¨¦e quelque peu au-
dessus de
Podor.
Son aire de r¨¦partition
correspond
?lLlX
eaux
douces du Delta et de la Vall¨¦e.
Selon
REIZER
(1971) les p¨ºcheurs Toucouleurs du Haut
Fouta
Toro
(Kaedi-Matam-Bakel) pr¨¦tendent que ce crustac¨¦ n'existe
pas
dans
leur region et qu'il y est remplac¨¦ par un autre de
taille
nettement
plus
petite
dont la morphologie se
rapprocherait de
celle
d'une
crevette classique.
Cet animal se
capturerait de
pr¨¦f¨¦rence
dans
les marigots ou les affluents du S¨¦n¨¦gal
plut?t
yue dans le fleuve lui-m¨ºme. M.
volenhoveni est particulierement
-----------
captur¨¦ ¨¤ La senne de rivage, -ce qui pourrait s'interpr¨ºter comme
i1 n
indice
cl e
vie
assez
benthique.
Les
quelques
indications
recueillies
par
REIZER (1974) quant ¨¤ son
abondance
convergent
vers
l'hypoth¨¨se
de l'existence
d'une
population
relativement
Limit¨¦e.
b) Migration
-- ---------
Macrohrachium volenhoveni aurait donc comme habita% la r¨¦gion
_____-------- -----------
du Haut-Delta/Basse-Vall¨¦e.
Il effectuerait dans cette r¨¦gion des
;nigrations catadromes jusqu'¨¤ D¨¦bi,
sinon Dakar-Bang0 ou Gandiole
en
p¨¦riode de crue ;
anadromes jusqu'au del¨¤ de Bogh¨¦ en d¨¦crue.
comme
*>
toute, ces d¨¦.9lacements sont comparables ¨¤ ceux de certaines
espaces de poisson d'eau douce.
Selon ANONYME (196833) cette crevette se rencontre ¨¤ partir du
Bas-S¨¦negal jusque dans les sables de la Fal¨¦m¨¦.
Rien par
contre
II e
leur a permis de dire ¨¤ quoi ¨¦tait li¨¦ cette migration (repro-
duction ou autre ?).
c) Reproduction
-- -------------
Des
femelles
porteuses d'oeufs ont ¨¦t¨¦ fr¨¦quemment et ex-
clusivement
trouv¨¦es en fin d'¨¦tiage (soit en
mai-juin-juillet).

La ponte pourrait avoir lieu au cours des premi¨¨res semaines de la
c r u e
¨¤
l'issue de la migration d'avalaison quelque part dans
Bas-delta (complexe pseudo-lagunaire du Gandiolais ?).
1 CI
d) P¨ºche
-- ----I
La
crevette d'eau douce appel¨¦e tr¨¨s
improprement
"langou-
stine" dans la r¨¦gion n'est pas bien appr¨¦ci¨¦e par les populations
locales et
par
les p¨ºcheurs,
elle atteint cependant
u n. e
tr¨¨s
grande
taille et peut faire l'objet d'un ¨¦levage artificiel
d'o¨´
n¨¦cessit¨¦ de mener des ¨¦tudes sur sa bio-¨¦cologie.
Les
peuplements
apparaissaient
exploitables
selon
REIZER
(1974) mais on se heurte ¨¤ des difficult¨¦s li¨¦es ¨¤ des
migrations
saisonni¨¨res qui ne sont pas encore ma?tris¨¦es.
2.2.3.
Ataya gabonensis (GIEBEL, 1875)
--_-- -.-_-------
REIZER (1971) affirme que ni lui ni les p¨ºcheurs n'ont jamais
trouv¨¦
Ataya
gabonensis
(GIEBEL,
1875) en aval de la
Moyenne
-w--m
_-_-------
Vall¨¦e.
Ce crustac¨¦ n'est d'ailleurs connu qu'en pays
Toucouleur
e t
Sarakol¨¦ et non en pays Wolof.
Ce qui est un argument quant ¨¤
la
limite
aval de sa r¨¦partition r¨¦gionale.
Apparemment
il se
tient
de pr¨¦f¨¦rence dans les d¨¦fluents plut?t que dans le
fleuve
lui-m¨ºme.
A.
gabonensis n'est l'objet d'aucune exploitation et ne sem-
___-_-----
ble guere
susceptible d'en supporter dans des conditions
naturel-
les.
La m¨¦connaissance totale de sa biologie interdisait (5 REIZER
(1971) de
porter
un jugement quelconque
sur
ses
possibilit¨¦s
d'adaptation en milieu modifi¨¦.
2.2.4.
Callinectes sp. ou crabe "bleu" des lagunes ou
--_-------- ---
----- ------ --- -------I --
crabe "nageur": ou crabe "vert"
----- __-_----- -- ----- _-----
- Distribution g¨¦ographique.
________ -_-___ ------------
Ce crabe semble inf¨¦od¨¦ aux eaux saum?tres.
- Migration :
inf¨¦od¨¦s aux eaux saum?tres,
il effectue an-
---- _ ----
nuellement
des
migrations comparables ¨¤
celles
des
poissons
euryhalins.
Ces migrations le conduisent de l'oc¨¦an au Haut Delta
suivant le r¨¦gime des eaux et la salure qui en d¨¦coule.
- Reproduction :
REIZER (1974) signale qu'il n'a jamais cap-
---_--------
tur¨¦ des sp¨¦cimens sexuellement en activit¨¦ ce qui, compte tenu du
nombre
consid¨¦rable de crabes qui lui sont pass¨¦s entre les mains
peut ¨ºtre interpr¨ºt¨¦ comme un indice d'une reproduction en mer ?)
durant la p¨¦riode des hautes eaux fluviales.
- P¨ºche
abondante et incidence ¨¦conomique :
contrairement ¨¤
__--- ----.----- -- --------- ---v---v--
Macrobrachium,
il semble exister un peuplement important moyenne-
__-__-_------
ment
recherch¨¦ par certains p¨ºcheurs qui le capturent ¨¤ la
n a s s e
verticale ou ¨¤ la balance.
Il est aussi captur¨¦ ais¨¦ment dans les
filets maillants dont il est un destructeur tel qu'il en
interdit
parfois L e
mouillage.
Cependant
les
peuplements
apparaissent
suffisamment
fournis pour faire l'objet d'une exploitation
imm¨¦-
diate.

2.3. PISCICULTURE
: RESULTATS ACQUIS ET PERSPECTIVES
2 1.
.J.
Justifications
--------______
L a
majorites des ¨¦tudes sur la production et la consommation
d e
poissons en rapport avec les am¨¦nagements
hydro-agricoles
et
l'accroissement des populations,
laissent para?tre un deficit en
proteine
d'origine
halieutique
qu'il
faut
combler.
Apr¨¨s
la
s¨¦cheresse le d¨¦ficit selon DENNEVILLE et JAMET (1982) etait de II
000 tonnes.
A l¡®horizon 2 000,
apr¨¨s l'¨¦dification des barrages,
i. 1
se situera selon les m¨ºmes auteurs ¨¤ 17 000
-tonnes.
Une
s 0 -.
11 u t ion
¨¤ prendre en compte est une pisciculture qui s'int¨¨grerait
harmonieusement
aux am¨¦nagements hydro-agricoles.
LAZARD
(1984)
souligne
que la pisciculture ne peut ¨ºtre
viable
¨¦conomiquement
qu'assez
sloign¨¦e de la c?te pour ¨ºtre en mesure de concurrencer,
par son prix de revient,
le poisson de mer et la limite selon lui
semble se situer au niveau de Podor.
PERROT
(1980)
effectuant une mission au Pleuve
S¨¦n¨¦gal
e ri
1980
donc
avant la r¨¦alisation de Diama et le
percement de
1 a
langue
de Barbarie remarquait que le Delta du S¨¦n¨¦gal en aval de
Saint-Louis comporte, en dehors du cours principal du fleuve toute
u n e
s¨¦rie de lagunes et de terrains inondables,
desservis par la
route qui m¨¨ne ¨¤ Gandiole.
Ces
lagunes gardent en saison des pluies une
salinit¨¦
p 1 u s
Glev¨¦e q u e celle du fleuve (renouvellement d'eau moins rapide et
Pvaporation
plus
intense).
C'est dans ces sites d'apr¨¨s
PERROT
(1980) que se r¨¦fugient les crevettes juv¨¦niles du stock de Saint-
Louis.
Il sugg¨¨re qu'on pourrait ¨¤ priori y envisager l'installa-
tion
de fermes de crevettes.
Les surfaces n¨¦cessaires
existent.
Le s,
sols argilo-sableux sont d'une qualit¨¦ ad¨¦quate. Il
signale
n¨¦anmoins des facteurs pas toujours favorables :
- le
renouvellement d'eau ne peut ¨ºtre envisag¨¦ qu'¨¤
partir
Ide pompage effectu¨¦ dans l'estuaire
- la temp¨¦rature de l'eau en saison s¨¨che du mois de
janvier
a avril est trop faible
pour assurer une bonne croissance
- la
salinit¨¦
minimale en saison des pluies n'est plus
as -
suree.
REIZER
(1985)
s'inquiete de l'avenir de la
pisciculture
t¨¤
cause
des am¨¦nagements hydro-agricoles pr¨¦destinant
l'espace de
facon exclusive ¨¤ l'agriculture ;
la sp¨¦culation "poisson" dispa-
raitra
selon
lui si l'on y prend garde.
D'autre part,
i 1
Y a
certaines
plaines
naturelles
o¨´ la pression
d¨¦mographique
e s t
telle qu'elle conduit ¨¤ la surexploitation des stocks et aussi au
sous-approvisionnement
; ce qui justifie des techniques d'intensi-
fication de la pisciculture.
Cependant celles-ci sont
difficiles
se:-on
lui en dehors des am¨¦nagements hydrauliques d'ensemble
des
bassins du fait que le principal facteur limitant est l'eau.
2.3.2.
Pisciculture intensive
------------ ---------
PERRCT (1980) justifie l'¨¦levage en cages flottantes,
2 l'a-
bri de
la langue de Barbarie,
mais aussi pr¨¨s que
possible de
l'embouchure,
du bar, ou/et de la dorade, en les nourrissant avec

1. e s
d¨¦chets de poissons du port de p¨ºche,
sommairement transfor-
111 ¨¦ s .
Bar
e t.
dorade (surtout bar) subissent en effet
selon
1 u i
assez
bien
les variations de salinit¨¦ et sont bien
adapt¨¦s
a u x
¨¦levages en cages.
2.3.3.
Rizipisciculture intensive
__l__-----------
------m-m
BARD (1365) rejette toute id¨¦e de rizipisciculture
intensive
dans le Delta du fleuve S¨¦n¨¦gal en ¨¦voquant les raisons suivantes.
Selon
lui, on
ne peut effectuer ni mise en charge ni
vidanges
rationelles. En outre, la s¨¦cherresse du climat la salure de l'eau
cl u
S¨¦n¨¦gal
en saison s¨¨che et la salure de la
nappe
phr¨¦atique
dans
le Delta ne permettent pas d'envisager l'alimentation en eau
de
l'¨¦tablissement
de pisciculture qui
serait
n¨¦cessaire
FOUY
produire,
l¡®¨¦norme
quantit¨¦ d'alevins requise pour pratiquer une
pisciculture simultan¨¦ment avec la culture du riz & 60 000 alevins
par hectare.
En effet,
il faudrait pour 40 000
hectares,
2,400
milliards (l'alevins de carpe. REIZER (1985) est aussi du m¨ºme avis
mais avec des chiffres diff¨¦rents :
5 000 alevins/ha x 500 000 ha
a 80 % de riz = 2 milliards d'alevins ce qui correspond aux normes
de VINCKE (1975).
La pisciculture intensive est donc inadapt¨¦e dans les espaces
globalement am¨¦nag¨¦s selon REIZER (1974).
D'apres
BARD (1965) les m¨ºmes raisons ¨¦voqu¨¦es plaident pour
I.'interdiction de la pisciculture alternante puisque la culture de
riz
occupe
la totalit¨¦ de la dur¨¦e de submersion et
toutes
les
disponibilites
en eau douce, ¨¤
l'exception de celles
qui
sont
r¨¦serv¨¦es ;i la ville de Saint-Louis.
2.3 -4. Pisciculture semi-intensive
-_________-- --------------
REIZER
(1985)
pr¨¦conise
des
syst¨¨mes
interm¨¦diaires de
technologies susceptibles d'application imm¨¦diate et
relativement
peu
couteuse
pour faire de l'aquaculture en plaine
d'inondation
fluviale.
Il s'agit d'am¨¦nager les mares naturelles par
endigue-
ment
d ' une part et contr?le hydraulique par ouvrage d'art d'autre
part.
L'op¨¦ration p¨¦rennise le plan d'eau,
permet de pi¨¨ger
les
poissons lors de leur migration lat¨¦rale fluantes et d'intensifier
la production par engraissement direct (distribution de nourriture
El t
d'engrais min¨¦raux) et/ou par ¨¦levage d'oiseaux aquatirques
0 Ll
canards pour la fertilisation organique,
culture, sylviculture et
¨¦levage b¨¦n¨¦ficiant aussi de l'op¨¦ration.
REIZER
(19¡®74) consid¨¦rant l'ensemble comme un tout fonction-
nel note trois cas de situations possibles.
+En
pr¨¦vision
de son amenagement int¨¦gral pour
une
maltrise
totale de L'eau,
les lits majeurs tel celui du Moyen S¨¦n¨¦gal sont
divis¨¦s en
unit¨¦s naturels d'?quipement (U.N.E.) naturels
parce
que bas¨¦es sur le micro-relief local. L'U.N.E. isol¨¦e hydraulique-
ment de
s 0 ri
contexte,
peut
etre mise dans
une
situation
de
fonctionnement comparable ¨¤ celle de la mare am¨¦nag¨¦e et permet le
pi¨¦geage
du poisson en emp¨ºchant son retour dans le
lit
mineur.
Ceci
e II
pla?ant
des chicanes ¨¤ l'entr¨¦e de la nasse ¨¤
mailles
calibree.
Apr¨¨s quoi,
un engraissement par intensification de la
1)roduc:tion r¨¦sultant de l'allongement de la saison des hautes eaux
6 1)

qui
contribue ¨¤ l'apport de nourriture exog¨¨ne par la
d~~composi-
tion de d¨¦azhets organiques agricoles et forestiers.
Il est possi-
ble aussi d'am¨¦liorer la trophie par :
- distribution
directe de nourriture artificielle (difficile
pour de telles ¨¦tendues)
- ¨¦levage conjoint de canards
- epandage
d'engrais r¨¦¨¦quilibrants.
C'est en
pr inc i pe
1 a
meilleure technique d'intensification
+ les
bas-fonds non amenageables ¨¤ cause de leurs sols
trop
lourds
et de leur topographie peuvent ¨ºtre transform¨¦s en
grands
Gtangs
permanents.
Le rendement esp¨¦r¨¦ ici par REIZER (1974) est
de l'ordre de 0,200 t/ha/an ¨¤ lt/ha/an
f enfin
la pisciculture classique" en U.N.E peut ¨ºtre
int¨º-
gr¨¦e aux autres sp¨¦culations agricoles en particulier par affecta--
tion
des espaces convenant moins au riz lesquels seront am¨¦nag¨¦s
en ¨¦tangs de production piscicole.
Le rendement esp¨¦r¨¦ est de 2 ¨¤
4t/ha/an.
Pour
l'imm¨¦diat REIZER (1974) recommande que la
sp¨¦culation
conseill¨¦e
est la p¨ºche-pisciculture en grands ¨¦tangs non vidan-
yeales car exigeant moins de frais de formation et permettant
une
reconversion en douceur des p¨ºcheurs traditionnels.
2 * 3.5.
Essais et r¨¦sultats acquis en pisciculture
____.-_ -- ---------- ------ -- --------.----
2.3.5.1.
Projet
de d¨¦veloppement de pisciculture
intensive
_____-
__ __----------- -- ------------
-~-------
en ¨¦tang au fleuve.
--- ----- -- -------
Un projet de d¨¦veloppement de pisciculture a ¨¦t¨¦ initi¨¦
d a II s
1.3
r¨¦gion
du fleuve pour parer au d¨¦ficit de la
production.
c E?
projet
initi¨¦
par
les autorit¨¦s
s¨¦n¨¦galaises
e t
financ¨¦
par
I'USAID (310 000 US $ entre 1980 et 1983) a re?u l'appui de divers
organismes
publics
et priv¨¦s (Direction des Eaux et For¨ºts, la
SAED (Dire%ction M¨¦thodes de D¨¦veloppement), le Peace corps).
Les objectifs ¨¦taient :
- d'¨¦tudier
la faisabilite de la pisciculture en zone
sah¨¦-
lienne (bassin du fleuve S¨¦neqal),
- de
d¨¦velopper
la pisciculture en s'appuyant sur
les p¨º-
cheurs traditionnels du milieu
- de
former les p¨ºcheurs et agriculteurs aux
techniq,ues
de
pisciculture et
d¨¦boucher sur la pisciriziculture dans les
am¨¦-
nagements hydro-agricoles sur place.
R¨¦alisations
-----------.-
- La station d'alevinage et de d¨¦monstration de
Richard-Toll
est
constitu¨¦e 3e 13 ¨¦tangs
(9 de 3 ares,
2 de 2 ares et 2 de 50
ares)
construits en 2 ¨¦tapes : 1980 et 1982.
Cette
station
devait
produire des alevins et du
poisson
ni ar ch a nd .
La production moyenne annuelle a ¨¦t¨¦ de 80 (300
alevins
ci e
Tilapia
nilotica
-_---_- -------- (souche Bouak¨¦) de 10 g en 1981 et 1982
SUI
une superficie de 0,s ha.
Concernant la production de poisson marchand,
l'exemple cite
est celui d'un ¨¦tang de 20 ares ayant produit en 6 mois 263 kg
de

poisson
marchand
(2,6 t/ha/an) et 609 kg d'alevins de 15 g avec
11 ne
alimentation ¨¤
base de son de riz (90 % et de
farine de
poisson
(10 e) (Quoefficient nutritif = 1,8).
LAZAR:)
(1984)
trouve que seul le taux de conversion
obtenu
est satisfaisant mais les autres resultats sont trPs inferieurs 2;
1:: e
qu'on peut attendre raisonnablement dans de telles
structures
de production.
Il a aussi contest¨¦ la technique d'¨¦levage consis-
tant
¨¤ produire des alevins dans les m¨ºmes ¨¦tangs que le
poisson
marchand.
11 a fait remarquer aussi que des tests sur les Tilapia
-------
locaux devaient pr¨¦c¨¦der l'importation de T. nilotica de Bouak¨¦.
-- ---_-___
- IJne
station d'alevinage et de d¨¦monstration a ¨¦te r¨¦alis¨¦e
<s Nianga (5 ¨¦tangs de 3 ares et 4 de 35 ares) ache;r¨¦e en 1984.
- Des
am¨¦nagements
paysans ont ¨¦t¨¦
¨¦galement
r¨¦alis¨¦s
en
1.980-81,
44 etangs (5 ¨¤ 50 ares) construits en milieu villageois a
Dagana et
Bakel
ont et¨¦ alevin¨¦ en m¨ºme temps que le
canal
du
marigot de Tawey.
Sur La
quarantaine d'¨¦tangs construits
selon
LAZARD,
une
vingtaine
a ¨¦t¨¦ abandonn¨¦e.
Les meilleures productions
0 n t.
¨¦t¨¦
enregistr¨¦es
sur un
¨¦tang de Ndiar¨¨me (¨¤ 3 t/ha/an) et
s u r
un
ijtang de Gnya (¨¤ 3,s t/ha/an) en 1980.
En 1982,
le premier
¨¦tang
+tait
abandonn¨¦ et le second ne produisait plus que
l'¨¦quivalent
de quelques centaines de kg/ha/an
L a
S.A.E.D.
expliquant les ¨¦carts est d'avis que les ¨¦tangs
g¨¦r¨¦s par Les coop¨¦ratives villageoises sont moins bien tenus
que
les ¨¦tangs priv¨¦s.
i,'action des 3 organismes d'intervention n'¨¦tait pas bien coordon'-
n¨¦es. Outre cet artefact, le probleme majeur de ce projet aura ¨¦te
Cl ' a v 0 i r
lanc¨¦ la vulgarisation en milieu villageois avant m¨ºme de
maltriser
les techniques de pisciculture
dans les conditions
de
la vall¨¦e du fleuve S¨¦n¨¦gal.
LAZARD
(19:34)
conclue que d'une fa?on
g¨¦n¨¦rale
la
pisci-
culture
n'a de chance de se developper que dans les zones o¨´ elle
t:? s t ,
sur le plan ¨¦conomique,
¨¤ mesure de concurrencer le poisson
e n
provenance
de la mer c'est-¨¤-dire dans la partie orientale
du
pays.
2.3.5.2. Projet de pisciriziculture
_____- -- ----------------
Projet
ex¨¦cut¨¦
¨¤ Ndiar¨¨me dans le p¨¦rim¨¨tre de
¡®1 a
SAEC
i
Dagana
par CHOPAK sous l'¨¦gide des Corps de la Paix et de 1'USAID
avec l'appni de .La SAED,
l'ADRA0,
l'ISRA,
les Eaux et For¨ºts, la
css, et la FAO.
Ce
projet tstait con?u comme une exp¨¦rience ;
il y ava.it
un
champ d'essai (un bassin poisson/riz) ;
deux champs de riz et
un
etang.
Trois paysans sont encadr¨¦s.
Les objectifs
--- -----_---
3 objectifs ¨¦taient fix¨¦s :
- d¨¦termination des variations de production entre les champs
d'essai et les champs t¨¦moins,
- d¨¦termination
des ¨¦carts co?ts/avantages entre les
champs
d'essai et les champs-t¨¦moins ;
- orientations et
utilisations des techniques et
mat¨¦riels
existants et disponibles au niveau du village.
La majeure
partie

du
financement et de
la main d'oeuvre a ¨¦t¨¦
fournie
par
les
paysans. Leur contribution se chiffre ¨¤ :
- main-d'oeuvre (100 %)
- financement construction bassin (34 %)
- alimentation compl¨¦mentaire (100 %)
- mat¨¦riel de pisciculture
(100 %).
R¨¦sultats
L'analyse
compar¨¦e des cultures faite par CHOPAK (1983)
r ¨¦ -.
vele
que le premier objectif a ¨¦t¨¦ atteint parce que les
niveaux
d e
production lorsque les cultures sont faites s¨¦par¨¦ment ou en
m¨ºme temps sont pratiquement les m¨ºmes.
Les
rendements enregistr¨¦s au niveau de la
pisciriziculture
pour
c E? q il i est du riz (4 500 kg/ha)
soutiennent
la comparaison
avec les rendements obtenus dans le p¨¦rim¨¨tre de la SAED a
Dagana
o¨´ se d¨¦roulait le projet.
S'agissant
de la production de poisson en pisciculture, les
rendements obten-us (2 098 kg/ha) peuvent bien aussi se comparer 21
ceux du projet de pisciculture dans les cuvettes.

3 .
I M P A C T S
D E S
A M E N A G E M E N T S
D U
B A S S I N D U
F L E U V E
S EN E G AL
S U R L A
P E C H E
L'amsnagement du
bassin
du fleuve S¨¦n¨¦gal a
n¨¦cessite la
constructiorl
de deux barrages :
Diama et Manantali. Les effets de
C e S
barrages sur la p¨ºche ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦s par diff¨¦rents
auteurs
(REIZER et al.,
1972 ;
OMVS a, b,
et c ;
DE GEORGES,
1984 ;
REIZER, 1984:..).
3.1. LE BARRAGE DE DIAMA
3.1.1. Objectifs du barrage
___------ -- _------
Le
barrage de Diama qui a ¨¦t¨¦ construit pr¨¨s du village
du
m¨ºme
nom, ¨¤
une vingtaine de km en amont de Saint-Louis a
pour
fonction :
- d'arr¨ºter la remont¨¦e de la langue sal¨¦e ;
- de
cr¨¦er une r¨¦serve d'eau qui permettra
l'irrigation en
double culture ;
- d'am¨¦liorer le remplissage des d¨¦pressions que
constituent
1 e s lacs de Guiers, du R'Kiz et de l'Aftout-es-Sahel
(OMVS, 1979).
3.1.2.
Impacts de Diama sur le bief aval
__-----
- - ----- --__ - - ---- ----
En p¨¦riode de crue,
les conditions d'avant
l'¨¦dification du
barrage seront pratiquement inchang¨¦es.
En
saison
s¨¦che,
la salinit¨¦ tendra ¨¤ ¨ºtre
sup¨¦rieure au
niveau
actuel,
et La construction du chenal d'entr¨¦e
accentuera
e n c 0 r e cet effet (OMVS, 1980a). L'intrusion marine ¨¦tant limit¨¦e ¨¤
Diama
par
le barrage,
tout le bief aval fonctionnera
comme un
b a S S i n
¨¦vaporant et on devrait alors assister ¨¤ une
augmentation
de
la salure vers l'amont pouvant aller jusqu'¨¤ une inversion du
gradient
de la
salinit¨¦
(REIZER,
1984).
Des taux de 45 8.
devraient
etre atteints.
Ceci pourrait entra?ner la
disparition
des poissons et invert¨¦br¨¦s dont une partie du cycle de vie niices-
site
u II e
faible salinit¨¦ ou de l'eau
douce.
L'alose
africaine
(Ethmalo sa fimbriata),
le crabe (Callinectes SP.) et la crevette
-------- -- ---------
---------__ -__
(Penaeus
dorarum) pourraient,
selon OMVS (1980a et b) et
REIZER
-------- -------
(1984),
¨ºtre compl¨¦tement ¨¦limin¨¦s de la p¨ºche. Selon 1'OMVS (1980
La
et e) la destruction des stocks halieutiques estuariens causera
une perte de 4000 tonnes de poissons.
Le Bas-S¨¦negal constitue une zone importante de fray¨¨.ras pour
la majorit¨¦ des esp¨¨ces euryhalines Ethmalosa, Pellonula, Tilapia,
--------- --------- .--__--_
Chrysichthys,
Cynoglossus, etc.
------------- -----------
Apr¨¨s les am¨¦nagements, Pellonula
-_---------

risque de ne plus avoir de zone de frai. Ethmalosa verra dispara?-
tre
les zones de salinit¨¦ id¨¦ale (5 a 10-~O~--~??on SCHEFFERS
et
al.,
(1973)).
De mai ¨¤ juillet ces deux populations
souffriro??
JXnc
de
?.a situation.
Il en sera de m¨ºme pour
Chrysichthys
e t
------------
Cynoglossus (REIZER, 1984).
___---------
Dans
ce bief .aval,
les esp¨¨ces adultes
tol¨¦rantes au
sel,
comme
les
Mulets,
les
Tilapia
(ALHARET,
1984,
PANDARE
e t
CAPDEVILLE,
1986)
et d'autres esp¨¨ces qui jusqu'alors existaient
¨º n
tres petits nombre dans le fleuve o¨´ qui y
¨¦taient
inconnues
vont pr¨¦dominer.
La croissance des esp¨¨ces eurhalines qui vont coloniser cette
zone,
n e
sera certainement pas tr¨¨s affect¨¦e pendant
une
bonne
partie de I'ann¨¦e.
Ce n'est qu'en fin d'¨¦tiage,
que la sursalure
du bief et la diminution de la surface disponible pourront entra?-
ner une r¨¦duction de l'accroissement global.
puant
aux
poissons d'eau douce,
ceux qui
traverseront
le
barrage durant la crue annuelle,
pourront ¨ºtre pris au pi¨¨ge lors
de In
fermeture
du barrage et mourrir
d'intoxication
saline
durant
la saison s¨¨che (USAID/OMVS,
1975).
La perte de
poisson
d'eau douce est ¨¦valu¨¦e ¨¤ 1650 tonnes annuelles par REIZER (1984).
3.1.3.
Impacts de Diama sur la partie amont
___---- -- ----- --- -- _----- -----
la
construction du barrage de Diama augmentera le
p 0 t en t i e 1
<Ie recharge du lac de Guiers,
du lac de R'Kiz et de
l'Aftout-es-
Sahe:L.
L'accroissement
du potentiel de recharge du lac de Guiers
jiortera
la superficie moyenne a 27 000 ha cela cr¨¦era de
nouveaux
habitats aquatiques d'o¨´ un accroissement de la biomasse ichtycole
et une augmentation de la r¨¦colte annuelle potentielle qui attein-
tl r a
2750
tonnes,
soit
u n
gain net annuel de
500
tonnes de
poisson.
Avec l'am¨¦lioration de la recharge du lac R'Kiz,
la
surface
inond¨¦e sera en moyenne de 16.000 hectares. Selon les estimations,
c e
plan d'eau permettra d'avoir un gain de 12000 tonnes de
p o i s .-
son.
Concernant l'Aftout-es-Sahel,
la superficie inond¨¦e sera en
mo y e n n e
de 50.000 ha apr¨¨s l'am¨¦lioration de la recharge ;
dans
c: e t t e
r¨¦gion
se cr¨¦era un environnement aquatique stable et
les
r¨¦coltes
annuelles devraient atteindre 5000 tonnes de
p o f. 6 son s ,
soit
un surplus annuel possible de 5000 tonnes de poissons
(CMVS,
1980a).
De plus,
le barrage de Diama cr¨¦era une retenue d'eau
douce
d'une
surface
moyenne de 45000 ha selon les
estimations
(CMVS,
19EOe),
cette
retenue pourra produire une r¨¦colte annuelle maxi-
male de 4500 tonnes de poisson. Dans les conditions d'avant l'¨¦di-
-Fication du barrage cette zone ¨¦tait analogue au
Delta
Sup¨¦rieur
qu i
fournit en moyenne une r¨¦colte de 7500 tonnes/an.
Par cons¨¦-
cquent I
sa production halieutique subira une perte annuelle
nette
de 3000 tonnes de poisson (OMVS,
1980b).
REIZER (1984) ne partage
p a c
cette
nvis,
en effet,
il pr¨¦voit une augmentation de
1500
tonnes.
Pour le Haut-Delta et la Vall¨¦e,
on ne doit pas attendre de
grandes
r¨¦percussions
n¨¦fastes sur les poissons des modifications
physico-chimiques caus¨¦es par Diama,
d'abord, parce que durant la
. . .
premicre
partie de la d¨¦crue
(d¨¦cembre,
mars), la
temperature
inchang¨¦e,
est le facteur limitant.
De plus,
en r¨¦gime naturel,

une partie importante de la biomasse de poissons oligohalins migre
vers
l'amont
de sorte qu'au moment o¨´ la temp¨¦rature
permet
la
reprise
de la croissance,
de grandes quantit¨¦s de poissons
sont
hors
du
Haut-Delta et des eaux mixohalines qui auraient pu
¨ºtre
plus nutritives.
De toute fa?on,
entre le Haut-bassin et la Val-
1.¨¦e,
aucune diff¨¦rence de croissance n'a jamais ¨¦t6 remarqu¨¦e. Par
cons¨¦quent, la
productivitf des deux zones ne sera pas
diminu¨¦e
par la permanence: des eaux oligohalines-
Les
migrations
anadromes de crue sont
influencees
par
la
salure
pour certaines esp¨¨ces,
et par un facteur intrins¨¨que aux
eaux
douces
puisqu'elles
se constatent m¨ºme ¨¤
l'int¨¦rieur
de
celles-ci (REIZER,
1974).
Une fraction du peuplement
continuera
vraisemblablement
¨¤ migrer vers l'amont,
mais une fraction mar-
quera une tendance ¨¤ demeurer plus s¨¦dentaire. Il en r¨¦sultera une
meilleure r¨¦partition des biomasses de poisson entre le Haut-Delta
et la Vallee,
action d'autant plus b¨¦n¨¦fique que lors de la
crue
suivante, certains g¨¦niteurs seront en place et pourront se replro-
il u i r e
dans
le Haut-Delta au large du lit mineur (REIZER et al.,
-.-- - - -
1972).
Par ailleurs, le barrage de Diama va entra?ner un ralentisse-
ment de la decrue ou encore un allongement de la dur¨¦e de la crue,
C:eci
est
un facteur fondamental de la
productivit¨¦.
En
effet,
cette
derni¨¨re est sous la d¨¦pendance presqu'exclusive
d e
l'am-
pleur
et de la dur¨¦e de la crue (REIZER,
1974).
Les pois,sons et
plus particuli¨¨rement les alevins originaires de la Vall¨¦e, ou n¨¦s
dans le Haut-Delta,
auront ¨¤ leur disposition une plaine
inond¨¦e
de 40.000 Ina durant cinq ¨¤ six mois, dont trois ¨¤ quatre de saison
chaude.
La croissance sera donc consid¨¦rablement augment¨¦e.
1, a
surface naturelle du Haut-Delta peut ¨ºtre estim¨¦e ¨¤ envi-
?: 0 n 3 0 Cl 0 "2 a ,
ne b¨¦n¨¦ficiant pratiquement pas de plaines inond¨¦es
surtout depuis les am¨¦nagements du Delta s¨¦n¨¦galais.
Malgre cela,
et en raison du charriage annuel qui fait b¨¦n¨¦ficier cette zone de
la biomasse produite par le lit majeur de la Vall¨¦e, le Haut-Delta
produit
annuellement 7.500
tonnes environ de poisson. En consid¨¦-
rant cette production en fonction du r¨¦gime naturel des
eaux, de
l a
surface et de la dur¨¦e d'inondation ;
et en tenant compte des
nouvelles conditions introduites par le barrage de Diama,
0 n peu 1:
esp¨¨rer le doublement de la production,
soit 15.000 tonnes par an
(REIZER et al., 1972).
L'OMVS (1980 a) ne semble pas avoir pris en
compte c?-faxt dans son bilan.
3.1.4.
L'estuaire artificiel :
-------w-e ----------
Les effets n¨¦gatifs sur beaucoup d'esp¨¨ces de poissons estua-
riennes et les stocks de crevettes roses du barrage de Diama ainsi
que
la n¨¦cessit¨¦ d'¨¦difier
un estuaire artificiel ont ¨¦t¨¦
men-
Cicnnes
dans plusieurs rapports et plublications
(OMVS ,
l9?Oa et
b ;
USAID/3MVS, 1982 ; OMVS, 1983 ; DE GEORGES, 1984 ; OMVS/USAID,
1985 ;
GANNETT FLEMING ENVIRONMENTAL ENGINEERS, Inc., 1986, CMVS,
1986...).
Le fonctionnement de Diama perturbera le gradient de salinit¨¦
dans
1 e
fleuve S¨¦n¨¦gal,
alors que ce
gradient
fournissait
u 11
GccsystGme
estuarien tr¨¨s productif (OMVS,
1980a et
1986) .
Iln e
bonne partie de l'¨¦cologie et l'abondante p¨ºche estuarienne dispa-

ra?tront.
Cette perte sans ¨ºtre compl¨¦tement combl¨¦e, pourra ¨ºtre
fortemeflt
att¨¦nu¨¦e
par
le d¨¦tournement des eaux du
bassin de
ret,enue
d c!
Diama vers la zone du Delta,
sur la rive
droite du
fleuve S¨¦ntigal.
Gr?ce ¨¤ ce d¨¦tournement,
les eaux s'¨¦couleraient
sans pompacfe ¨¤ travers le Delta et se jetterait de nouveau dans le
fleuve en aval du barrage de Diama,
cr¨¦ant ainsi de mani¨¨re arti-
ficiell.e, l e
gradient
de salinit¨¦ n¨¦cessaire au
maintien
d'un
^cosyst¨¨me
estuarien.
Dans
ces conditions,
la p¨ºche du
Delta
pourra
continuer ¨¤ nourrir la population humaine et
l'importante
colonie d'oiseaux ichtyophages qu'abrite le Delta.
En
o:ltre,
un d¨¦tournement vers le Delta effectu¨¦ au
moment
c~pportun , et
bien contr?l¨¦ fournira l'eau douce essentielle ¨¤ la
consommation
humaine et animale,
au mara?chage et aux
p?turages
n¨¦cessaires
au soutien de l'¨¦levage (GANNET FLEMING
ENVIRONMENTAL
ENGINEERS, INC, 1986).
3.2. LE BARRAGE DE ?IANANTALI
3.2.1.
Objectifs du barrage
--------- -- -------
Le barrage de Yanantali,
construit sur la Bafing, ¨¤ 90 km au
sud-est
de
Bafoulab¨¦ au Mali et ¨¤ quelques 1200 km en
amont
de
Saint-Louis a pour principaux objectifs (OMVS, 197'3, 1980a et b) :
- l'irrigation de 255.000 ha de terre dans la Vall¨¦e ;
- la
navigabilit¨¦
du fleuve S¨¦n¨¦gal de Saint-Louis ¨¤
Kayes
pendant
toute
L'ann¨¦e, en
assurant un
d¨¦bit de
100
m3/s
r¨¦cup¨¦rable
dans la
zone de l'embouchure pour
L'irrigation
de
1.20.000 ha compl¨¦mentaires ;
- la
production d'¨¦nergie ¨¦lectrique atteignant 800 GWh
par
an ; - I'¨¦cr¨ºtement des crues millennales et cent¨¦nnales pour les
ramener respectivement aux valeurs des crues centennales et decen-
nales actuelles de mani¨¨re ¨¤ prot¨¨ger les cultures de la Vall¨¦e et
diminuer le co?ts des endiguements ;
- la
fourniture
pendant une p¨¦riode transitoire d'un
d¨¦bit
r¨¦gularis¨¦ de
200 m3/s et d'une crue
artificielle
annuelle
e n
aofit-septembre,
pendant un mois, pour assurer les conditions opti-
males pour la pratique de la culture de d¨¦crue traditionnelle, en
attendant
le d¨¦veloppement g¨¦n¨¦ralis¨¦ de la culture irrigu¨¦e dans
toute la Vall¨¦e du fleuve S¨¦n¨¦gal.
3.2.2.
Impacts du barrage de Manantali sur la partie aval
________ __ _------ -- --------- --- -- -----_ ~---
La r¨¦gularisation interannuelle des crues gr?ce au barrage de
Manantali entra?nera une diminution des variations
interannuelles
de
la production halieutique,
celle-ci d¨¦pendant ¨¦troitement
du
type de crue (REIZER,
1974) *
Mais du fait du volume stock¨¦ et de
l'¨¦vaporation dans la retenue de Manantali,
le volume d'eau rendu
2s
l'aval sera inf¨¦rieur au volume naturel.
Ce qui risque de r¨¦--
duire les potentialit¨¦s halieutiques (REIZER, 1984).
En
cas de crue moyenne,
550.000 ha de plaine sont innond¨¦s.
L'alteration d e l a
crue annuelle apr¨¨s la mise en
servi-ce
du
barrage de Manantali r¨¦duira
l'innondation ¨¤ 190.000 ha, ce
qui
risque de
causer
la perte de 21.600 tonnes de
poissons
(OMVS,

1980b).
Par ailleurs,
la r¨¦gularisation du r¨¦gime interannuel
dimi-
nue r a
les variations qualitatives et quantitatives
intersp¨¦cifi-
ques.
Cependant,
il faudra s'attendre ¨¤ la disparition irr¨¦m¨¦dia-
ble de certaines esp¨¨ces par suite de la disparition d¨¦finitive de
leurs biotopes pr¨¦f¨¦rentiels (REIZER, 1984).
LJ a
cr¨¦ation d'une crue artificielle minimale en ao?t est une
condition indispensable de survie pour certaines esp¨¨ces. Le
Po-
tentiel d6.z
reproduction
sera affect¨¦ par la
diminution de la
surface
des fray¨¨res en ann¨¦e de forte hydraulicit¨¦,
et une aug-
mentation r?n ann¨¦e de faible hydraulicit¨¦.
1, e
barrage
de Manantali aura pour cons¨¦quence
entre
autre
3'accgl¨¦rer
la d¨¦crue.
Ceci n'affectera que tr¨¨s peu
la
repro-
duction
c:tr elle aura eu en principe le temps de se
r¨¦aliser
e ri
ao?t"
Par contre,
la croissance sera fortement reduite. Celle-ci
d¨¦pendant :Ie la disponibilit¨¦ en nourriture exog¨¨ne ou en ¨¦l¨¨ments
fertilisan%s,
n'est importante que dans le lit majeur ,inond¨¦. La
situation,
grave
pour les adultes,
le sera plus encore pour les
alevins,
la dur¨¦e de la submersion conditionne la survie
de
C:ertaines 1SSL¨¨ces (REIZER,
1974).
L'acc¨¦l¨¦ration pr¨¦visible de la
d¨¦crue
doit d¨¨s lors Gtre consid¨¦r¨¦e comme
d¨¦favorable
(REIzER,
1984).
11 faut signaler l'effet n¨¦faste que risque d'avoir Le r¨¦ser-
voir de Manantali sur le bief situe en aval du barrage.
En effet,
3. e
r6servoir de Manantali subira chaque ann¨¦e une
stratification
thermique
entre d¨¦cembre et f¨¦vrier.
Pendant cette
p¨¦riode les
taux
d'oxyg¨¨ne
au fond seront ext¨ºmement faibles et de
l'acide
sulfhydrique
qui est toxique pour la vie aquatique pourrait s'ac-
cumuler.
Pendant la p¨¦riode de stratification, les l?chures d'eaux
d e
profondeur p,r¨¦vues ¨¤ partir du r¨¦servoir de
Manantali
auront
pour
effet de r6duire les concentrations d'oxyg¨¨ne
dissous et de
faire
appara?tre de l'acide sulfhydrique dans la
rivi¨¨re
Bafing
sur environ sept kilometres en aval du barrage de Manantali. Il en
r¨¦sultera
des pertes de production
halieutique
dans ce
tron?on
du fleuve.
Entre d¨¦cembre et janvier les eaux du r¨¦servoir seront
ti e s t r at i f i i-5 e s ,
.c e
qui
diminuera le niveau d'acide
sulfhydrique
(OMVS, 1980b).
Par ailleurs,
Manantali emp¨ºchera les limons charries par le
Saf ing (pas moins de 530.000 tonnes) d'atteindre la
partie situ¨¦e
en aval du barrage. Ce facteur agira n¨¦gativement sur la producti-
vit¨¦ des eaux (ENGELARD et al., 19873.
-- --
3.2.3.
Impacts du barrage de Manantali sur la partie amont
------- -- ------- -- --------- --- -- ------ __---__
Avec la
mise
en service de Manantali sera cr¨¦¨¦e
une
zone
chndigu¨¦e
i3e 45.000 ¨¤ 50.000 ha.
En consid¨¦rant que la
n.ouv¨ºlle
retenue produira une r¨¦colte de 80 kg de poisson par ha et par an,
on peut esp¨¨rer une production halieutique annuelle de 4000 tonnes
par an.
M&is comme les substances nutritives s'incrustent dans la
boue
d e
fond et que la retenue d'eau aura
des
caract¨¦ristiques
m¨¦sotrophiyues,
la
r¨¦colte
annuelle
descendra ¨¤
environ GO
k.g/ha/an, :Soit 3000 tonnes de poisson destin¨¦es ¨¤ la consommation.
.L e s
esp¨¨ces pr¨¦dominantes dans la p¨ºche commerciale
nouvellement
cr¨¦¨¦.e devraient ¨ºtre les divers Cichlidae,notamment les Tilapia et
---.-.---
7'1

Sarotherodon (OMVS, 1980b).
------------
3.3. IMPACTS DES AMENAGEMENTS AGRICOLES SUR LA PECHE
L e
programme de 1'OMVS pr¨¦voit une profonde modification
de
l'agriculture
traditionnelle
qui se pratique
actuellement
sous
forme de cultures de d¨¦crue (sur les terres inond¨¦es par les crues
du
fleuve: et de cultures pluviales (sur les sols de
di¨¦ri).
La
forte diminution des surfaces inond¨¦es par suite de la r¨¦gularisa-
tion
des !I¨¦bits du fleuve diminuera consid¨¦rablement
les
terres
consacr¨¦es aux cultures de decrue,
lesquelles seront am¨¦nag¨¦es en
p¨¦rimetres irrigu¨¦s (OMVS, 1980a).
Les cultures de d¨¦crue ne modifient qu'assez peu le processus
naturel d'inondation de la Vall¨¦e. L'extension ¨¤ la surface totale
cultivable des p,roc¨¦des
de decrue affecterait donc vraissemblable-
ment assez peu le potentiel halieutique, aucune modification autre
gue le labour n'Btant apport¨¦e au terrain avant inondation.
1 1. en
va
autrement
pour la culture irrigu¨¦e o¨´ l'eau n'est admise
s u 1.
les
sols
inondes
qu'en fonction des besoins de la
culture en
place, qui ne sont pas n¨¦cessairement ceux de 1'Ichtyofaune.
Ceci est d'autant plus important que la productivit¨¦ des eaux
:3 u
fleuve d¨¦pend en tr¨¨s grande partie voire, en
totalit¨¦,
des
sources exogenes disponibles d'enrichissement ou de nourriture qui
ne peuvent ¨ºtre, trouv¨¦es que dans le lit majeur durant la p¨¦riode
d'inondation
(REIzER et al.,
1972).
Selon REIZER
(1984);chaque
!iectare
inondable soustrait ¨¤ l'¨¦pandage naturel de la
crue
est
cause
d'une
perte en poisson ¨¦valu¨¦e ¨¤ 60 kg par an en
Afrique
occidentale. Ce
qui
veut dire qu'au terme de
l'am¨¦nagement du
S¨¦n¨¦gal
Moyen
500.000 ha auront ¨¦t¨¦ endigu¨¦s,
30.000 tonnes de
poisson perdues.
Ainsi dispara?tront emplois
qualifi¨¦s,
revenus
sp¨¦cialis¨¦s,
production de prot¨¦ines de qualit¨¦, et cela de fa?on
insidieuse, imperceptible car tr¨¨s progressive.
En
outre,
les d¨¦chets des produits chimiques agrico?es (en-
cjrais, pesticides, herbicides) pourraient polluer le fleuve et les
marigots,
et alors entrer dans la cha?ne trophique des
p 0 i s s 0 ns r
des oiseaux ichtyophages et des hommes (USAID/OMVS, 1975).
3 . 4. . IMPACTS DES AMENAGEMENTS LIES A LA NAVIGATION
Parmi les travaux li¨¦s ¨¤ l'am¨¦nagement de la voie navigables,
d e CL x
d'entre
eux risquent d'avoir des effets importants
s u r
la
production halieutique :
- le d¨¦crotage ou dragage des seuils selon leur nature ;
- la
construction du chenal navigable de la partie terminale
du cours inf¨¦rieur.
Selon REIZER (1974),
les seuils, quel que soit leur hauteur,
agissent comme un "frein" aux migrations des poissons : les seuils
surmontes d'une lame d'eau inf¨¦rieure ¨¤ 40 cm arr¨ºtent une
grande
partie
des poissons (Ex. :
seuil de Cas-Cas) ;
les seuils
qui
affleurent ne sont que tr¨¨s rarement, voire jamais franchis (Ex. :
seuil de Diould¨¦-Diab¨¦).
Le
d¨¦crotage
et le dragage des seuils contribueront donc ¨¤
l'homog¨¦n¨¦isation
¨¦colimnologique de la Vall¨¦e en faisant
dispa-

rai:tre des entraves ¨¤ la migration.
Par
ailleurs,
la disparition de ces
biotopes
particuliers
qu'¨¦taient
les hauts fonds sous lame d¡®eau peu ¨¦paisse
affectera
de E' especes vivant pr¨¦f¨¦rentiellement en ces lieux :
c'est le cas
en
particulier
de Barilius niloticus et
Barilius
senegalensis
____---- ---_-_-_-
----s-s- ------------
(REIZER,l984) e
La construction du chenal navigable de la partie terminale du
cours inf¨¦rieur accentuera,
les effets n¨¦fastes de l'augmentation
de
la salinit¨¦ due au barrage de Diama sur les esp¨¨ces estuarien-
nes dont le cycle de vie n¨¦cessite de l'eau douce.
3 . C¡¯ .
QUELQUES CONSIDERATIONS SUR L'ENSEMBLE DES AMENAGEMENTS DU
BASSIN DU FLEUVE SENEGAL
DU
point de vue de la diversit¨¦ sp¨¦cifique,
beaucoup
d'es-
p¨¨ces
risquent de dispara?tre ou d'¨ºtre fortement
affect¨¦es
par
les am¨¦nagements hydro-agricoles. Nous reprenons ici le tableau de
DE
GEORGES (1984) des principales esp¨¨ces menac¨¦es par les am¨¦na-
gements.
Les
bilans dr¨¦ss¨¦s sur les effets des am¨¦nagements du bassin
dU
fleuve S¨¦n¨¦gal sur la p¨ºche par diff¨¦rents auteurs
sont
fort
contradictoires.
Selon REIZER et al.
(1972)
"l'am¨¦nagement d'ensemble du Bas-
-.- --
sin du fleuve S¨¦n¨¦gal aura pour cons¨¦quence vraisemblablement, une
augmentation de la production moyenne g¨¦n¨¦rale du bassin mais la
-_~__-_-_-<-- -- -- ---------- ------- --------
r¨¦partition g¨¦ographique sera modifi¨¦e et tr¨¨s in¨¦gale.
La Vall¨¦e
et la
R¨¦publique du S¨¦n¨¦gal etant
particuli¨¨rement
d¨¦favoris¨¦s
tandis
que le Haut-Bassin et le Mali apparaissent
comme
b¨¦n¨¦fi-
caires de l'op¨¦ration".
Nous donnons ici le tableau bilan de REIZER (1984)
!-W--V------------- ___------------------------------~-------
1
Apr¨¨s Am¨¦nagement
I
!
i- _.-----------! ---~------------------------------!A"t.
Am¨¦nagement!
Bilan
! Zones/pays
! Mali
!Mauritanie!S¨¦n¨¦gal!Totaux !
!
!-------------!---------------------------------
!----------------!-------
! Haut-Bassin ! 11200 !
1
700 ! 11900 !
0
! -I- 11900
l
!
I
!
1
1
!
! Vall¨¦e
!
1
2700
!
5 3 0 0 !
8 0 0 0 !
2 0 0 5 0
! - 12050
!
!
!
!
!
!
1
1 Haut-Delta !
!
4000
!
4 2 0 0 !
8 2 0 0 !
5 8 0 0
! + 2400
!
I
!
!
!
!
l
! Bas-Delta
!
!
!
2 3 0 0 !
2 3 0 0 !
!- 2000
! --_---------- 1.'---------------------------------! ----------------!-------
! Totaux :
I
!
1
!
!
!
! ap. am¨¦nag. ! 11200 !
6 7 0 0
! 12500 ! 30400 !
!
! av. am¨¦nag. !
0 !
8250
!
!
1
3 0 1 5 0
! +
2 5 0
!- _-.----------! ----¡®-----------¡®---¡®----------------------------!-------
!
Esilan
!+11200 ! - 1550
! - 9400!+
250
!
!
_____--___-------_I_---------------------------------------------------~--
I ,1-m-
Tableau XI : Bilan global des am¨¦nagements sur la p¨ºche
par zone et par pays (en tonnes).
75

D'apr+s REI!ZER (1984),
"Le Bilan global est nul. L'operat?on
----- ------ --- ---
e S t
int¨¦ressante
pour
le Haut-bassin qui gagne pr¨¨s de
12.000
t- 0 nnes
(REIZER
avait pr¨¦vu trois retenues
dans le
Haut-Bassin
alors qu'en fait une seule a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e), positive pour le Haut-
Delta (+ 2100 tonnes), d¨¦favorable pour la Vall¨¦e (-12.050 tonnes)
t! t
le
Bas-Delta (-2000 tonnes).
Sur le plan des pays, le
Mali
b¨¦n¨¦ficie Le plus de l'op¨¦ration (+ 11.200 tonnes ;
la Mauritanie
perd
+
1.500 tonnes ;
et le S¨¦n¨¦gal plus de
9.000
tonnes.
0 n
assiste, en d¨¦finitive ¨¤ une modi-fication radicale de la reparti-
tion g¨¦ographique de la production : ce qui est perdu en aval dans
la plaine inond¨¦e
sera retrouv¨¦ en amont dans les barrages".
Pour
DENNEVILLE et JAMET (1982) "Le bilan est
positif :
t-
1.000 pour le Bassin. L'am¨¦nagement sera particuli¨¨rement int¨¦res-
sant pour 'La Haut-bassin (+13.000 tonnes),
aura un effet nul pour
le
Haut-Delta mais se montrera tr¨¨s d¨¦favorable pour la Vall¨¦e (-
8000 tonnes) et le Bas- Delta (-2000 tonnes) qui perdent la moiti6
de leur potentialit¨¦ actuel.
Sur le plan des effets par pays,
le
bilan
serC3
positif pour le Mali (+13.000 tonnes),
nul
pour la
Mauritanie et tr&s n¨¦gatif pour le S¨¦n¨¦gal (- 9000 t).
N 0 Il s
pr¨¦sentons ici le tableau-bilan de DENNEVILLE et
JAMET
( 1982)
__ .___ ..I--. -_-._.~
. ;,<.t,.:.t:e1
2=potentlel dprbs
3-potent1e1 opr¨¦s
: arit mi.ngt
D~ama (196S)
a.nPngt
Ht Baassin
am¨¦nagement
< i.-.r:ee "no, -
(19w-2cm)
plaire (2020)
:. ,iV"
T 1 Bilan 2,'l 1 T
Bilan 311
T
Bllm L/I
r- _- _¡°__ ..-.-. /-
:
_¡¯ :;.a :r
13wJ (1)
+ 131ooo
IWOO
+ 13coa
2000
-
2OWJ
2Klo
-2ccc
2ooo
-
zooo
XGOO
+ 8000
44m
+ 14m
33030
*3caJ
Tableau XII.- Devenir du potentiel du fleuve ¨¤ la suite des
am¨¦nagements.
Quant ¨¤ 1'OMVS (1980a, b et e),
elle pr¨¦voit un bilan n¨¦gatif
----a --------
comme le montre le tableau suivant.

Tableau XISI.- Gains et pertes nets de poisson dans le Bassin du
Fleuve S¨¦n¨¦gal aux diff¨¦rents niveaux de d¨¦veloppe-
ment
pr¨¦vus,
pour une hypoth¨¨se de crue
moyenne.
1) an s le tableau suivant nous essayons de synth¨¨tiser les avis
de plusieurs auteurs sur les effets des am¨¦nagements du bassin
du
fleuve S¨¦n¨¦gal.
_______1__1--_------------------------------------------------------~---
!
Auteurs! REIZER et al.!
! DENNEVILLE et !
!
!Zones
!
1972)-- -- ! REIZER 1984 ! JAMET, 1982
! OMVS, 1980 !
!OU pays
1
!
!
1
I
!-------------------------------------------------~-----------------~--!
! Haut-Bassin!
t
1
+
!
t
!
+
!
!---------------------------------------------------------~----------~-!
! Vall¨¦e
1
!
!
!
I
!---------------------------------------------------------~------------!
1 Haut-Delta !
t
!
+
1
0
!
!
?----------------------------------------------------------------~------!
! Bas-Delta !
!
!
!
I
!---------------------------------------------------------~---------""--!
! TOTAL
!
t
!
0
1
+
!
!
!------------!-----------------------------------------------~------------!
! S¨¦n¨¦gal
!
!
!
!
I
!------------!
---------------------------------------------.------.---
,-.-_ !
! Mauritanie !
1
1
0
I
+
!
! Mali
1
+
!
+
!
+
I
t
1
Tableau XIV.-
Effets des am¨¦nagements du Bassin du fleuve
S¨¦n¨¦gal : synth¨¨se
+
: signifie effet positif
- :
II
II
n¨¦gatif
0:
"
II
nul
Il
appara?t
que
pour tous ces
auteurs,
les
am¨¦nagements
auront des effets positifs dans le Haut-Bassin et au Mali pour les
77

pays.
L'-impact
n¨¦gatif
sur la
Vall¨¦e, le
Bas-Delta et
1 a
R¨¦publique du S¨¦n¨¦gal fait ¨¦galement l'unanimit¨¦.
Sans
prendre
position nous pensons que
l'¨¦tude de
1'CMVS
(198Oa, b
et e') par son approche syst¨¦mique m¨¦rite une attention
toute part7culi¨¨re.
Aussi donnons nous ici le Tableau des impacts
sur la p¨ºche des am¨¦nagements de 1'OMVS (1980a)(tabl. XV).
En
ce qui concerne l'environnement anthropique,
les
c o n s ¨¦ -
quences
des am¨¦nagements sur la p¨ºche est un gain d'emplois
dans
1. e
Haut-Bassin et une perte en aval.
Selon
REIZER
(1984) I les
am¨¦nagistes se trouveront confront¨¦s ¨¤ une alternative.
- Transf¨¦rer
les p¨ºcheurs qualifi¨¦s de l'aval vers l'amont :
ce qui n'est pas ¨¤ conseiller.
- Transformer
des
p¨ºcheurs en agriculteurs en aval et
des
agriculteurs en p¨ºcheurs en amont.
Sur lf3 plan nutritionnel,
la r¨¦duction des stocks ichtycoles
de l'estuaire et la perte d'importants sites de reproduction
dans
11 e s
pla?nes
d'inondations
de la Moyenne-Vall¨¦e
diminueront
1 a
disponibilit¨¦
en poisson d'eau douce,
ce qui pourrait
avoir
u 11
effet
n¨¦gatif
sur la nutrition.
Cet effet pourra ¨ºtre
plus
0 11
moins
compens¨¦ par une augmentation de la production des cultures
irrigu¨¦es.
Quant au r¨¦servoir de Manantali, sa production halieu-
tique
aura un impact positif sur la nutrition des communautes
d u
Haut-Bassin.
?ar
ailleurs,
1"augmentation des revenus familiaux gr?ce a
l'expansion
de l'agriculture irrigu¨¦e permettra une
am¨¦lioration
qualitative de la ration alimentaire (OMVS, 1980a).
78

4 . I M P A C T D E L A
P E C H E
C O N T I N E N T A L E
E T
P L A N D E
D E V E L O P P E M E N T
D iJ
M A L I ,
M A U R I T A N I E ,
S E N E G A L
4.1. LE MAL 1
1, e
p lus grand producteur de p¨ºche continentale des
Pays
d 11
sahel
(llO.000
t environ).
11 exporte 25 % de sa production
e n
i-?te d'ivoire, au Burkina Fasso et au Ghana.
Le
potentiel de p¨ºche pourrait atteindre
apr¨¨s
am¨¦nagement
quelque 193.000 t selon M. DANEAU (1983). De nombreux projets sont
en
cours
ou en d¨¦marrage dont deux sont particuli¨¨rement
impor-
tants :
- le projet d'op¨¦ration p¨ºche de Mopti
- le
projet
de d¨¦veloppement des activit¨¦s du
laboratoire
d'hydrobiologie.
Le bilan-programme du secteur de la p¨ºche au Mali identifie 3
grands projets :
- le
projet de d¨¦veloppement de la p¨ºche dans le delta
cen-
tral du Niger et la r¨¦gion du lac
- le
projet d'¨¦valuation du stock et ¨¦tude de la
dynamique
Lles populations de poissons dans le Niger et le Bani
- mise en
place
de magasins d'alimentation
pour
pecheurs
(ic¨¦e
de projet).
Les deux premiers sont ¨¦valu¨¦s ¨¤
quelques 10
millions de $ US.
4 .;!. LA MAURITANIE
Dans
le IV¨¨me plan de d¨¦veloppement des p¨ºches,
les infras-
tructures
portuaires et terrestres ¨¤ Nouadhibou et ¨¤
Nouakchott
mobilisent
plus de 75 % du budget de 1'Etat.
ceci
exclut
les
investissements
escompt¨¦s des soci¨¦t¨¦s mixtes ¨¤ Nouadhibou
ainsi
que
le
port de
p¨ºche
industrielle et
artisanale
pr¨¦vu ¨¤
Nouakchott.
C¡®est
la p¨ºche artisanale et semi-industrielle maritime
qui
vient en deuxi¨¨me lieu avec pres de 10 % du budget.
La
p¨ºche continentale n'appara?t pas de fa?on clair et
pr¨¦-
cise dans le IVeme plan budg¨¦taire des p¨ºches.
Le bilan-programme
du secteur de la piiche continentale (CILSS-Club du Sahel) 6value ¨¤
prcis
d'uT;
million
de dollar US les projets ¨¤ realiser
dans ce
secteur : Inventaire des ressources et ¨¦valuation des possibilit¨¦s
d'aquaculture sur le fleuve S¨¦n¨¦gal,
et cr¨¦ation d'une antenne de
la Direction des p?ches sur le fleuve S¨¦n¨¦gal.

4.2.1.
Organisation administrative de la p¨ºche
____-_------
-------------- -- -- -----
Les
p¨ºches
continentale et maritime ont ¨¦t¨¦
regroup¨¦es en
1972 dans un seul service des p¨ºches rattach¨¦ au Haut Commissariat
A
L'Industrialisation et aux Mines.
La p¨ºche continentale
n'est
pas structuree et est d¨¦pourvue d'encadrement administrative.
4 .2 .2. Recherche
_--------
Jusqu'¨¤
une
date r¨¦cente seule la
p¨ºche
maritime
faisait
I'03jet de programme de recherche.
4.3. LE SENEGAL
7 &
du budget des p¨ºches du plan (VI¨¨me) est allou¨¦ ¨¤
des
fins
pisci.coles d'ensemensement,
de formation de recherche et de
d¨¦vel.oppement de la p¨ºche proprement dite (DANEAU, 1983).
L,a
Direction
des Eaux,
For¨ºts et Chasses a
identifi¨¦
six
projets
prioritaires dont certains ont ¨¦t¨¦ retenus ¨¤ la suite de
missions particuli¨¨res. Ces projets se regroupent en 4 s¨¦ries : un
projet de recherche,
deux projets de pisciculture extensive, deux
,qrojets de piscitulture
semi-intensive et un projet de
recherche-
d¨¦veloppement.
4.3.1.
Projet de recherche
------ _-- ---------
Ce
projet
vise
une contribution ¨¤ l'¨¦tude
biologique des
c:revettes d u
g e n r e Macrobrachium
au lac de Guiers et
dans le
-------------
r,elta
du fleuve S¨¦n¨¦gal.
L'objectif est de ma?triser les param¨¨-
trea biologiques de l'esp¨¨ce (croissance, migration, reproduction,
alimentation etc,.. 1 en vue d'un ¨¦levage artificiel ou l'exploita-
tio.n par peche.
4.3.2.
Projet de recherche-d¨¦veloppement
------ -- -----------------------
C'est un projet d'aquaculture intensive en cage flottante de
Tilapia
ni. 1 o t i ca
dans
la vall6e du fleuve
S¨¦n¨¦gal.
Ce
prnjet
---.---- --------
comportera une phase de recherche
(tester la croissance de Tilapia
-------.
nilotica
avec
plusieurs formules alimentaires ¨¤
base
d e
sous-
---.-----
produits
agricoles locaux),
de sensibilisation et de
vulgarisa-
tion.
4.3.3.
Projets de pisciculture semi-intensive
-_----- -- -----_------ -----------_--
- IJn
volet de pisciculture semi- intensive est pr¨¦vu dans le
k;rojet
d'am¨¦nagement hydro-agricole dans le d¨¦partement de Matam,
phase III.
Ce projet vise ¨¤ d¨¦montrer la faisabilit¨¦ technique,
humaine
et sconomiyue de la pisciculture int¨¦gr¨¦e aux am¨¦nagements
hydro-
agricoles
du d¨¦partement de Matam.
Les exploitations
piscicoles
sernnt
g¨¦r¨¦es
individuellement mais regroup¨¦es sur le meme
s?te
(groupement d'int¨¦r&t ¨¦conomique) et profitant de certaines
pres-
tationscommunes.
- Un
deuxiiime projet intitul¨¦ Projet de D¨¦veloppement de la

pisciculture
dans le
bassin du fleuve S¨¦n¨¦gal
est
retenu.
1 1.
s'agit de
relancer la station de
Richard-Tell,
d'assister
les
IJisciculteurs par la fourniture d'alevins,
de former les p¨ºcheurs
et agriculteurs aux techniques de piscicultures notamment dans le
cadre
d'am&nagements hydro-agricoles.
4.3.4.
Projets de pisciculture extensive
------- -- ------------
---------
- Projet
d'am¨¦nagement
des
mares
temporaires ou
semi-
permanentes. Tl
s'agit de r¨¦aliser des ouvrages de r¨¦yulation en
am¨¦nageant des dispositifs ¨¤ clapet.
- Projet de
d¨¦veloppement de l'aquaculture
des
mulets
et
am¨¦nagement
piscicole
du barrage de Maka-Diama.
Ce projet
veut
tester deux esp¨¨ces de mulet Mugi1 cephalus et Liza vanada. Il est
----- --------
---- ------
envisagP lil construction de bassins d'adaptation, de bassin d'¨¦le-
vage extensif,
d'une
plate forme flottante et mobile charg¨¦e de la
capture
des
juv¨¦niles
dont
la migration est stopp¨¦es
au pied du barrage
de
Diama.
81

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a
Certr de production
hrlicutiquc
d
e
Inport*nt, nilatif. 1
E x p l o i t a t i o n dem stock*
plain* d¡¯lnondatloa
1 2 0 0 tonner p a r an d ¡¯ i c i l¡¯an 19.96
l o n g t*rm* et permanent.
halieutiques maritiges.
set¡®a roiai inondd.
pandrnt lea rnnEe# de crues moynnes
AmClioration
des techni-
1 eaura da la perte da 2 0 0 0 0
hectares
que. de con*crration
l t dr
de p l a i n e d ¡¯ i n o n d a t i o n .
*t¡®Ict*;e.
Am6lioratlon
d u
tranrpcrt.
Agriculturc/pi~cieulture
iniflrfea.
Tcchniquer
de ;ticion rd&-
qu.t**.
D i m i n u t i o n de plua en
D ¡¯ i c i l ¡¯ a n 1967. perte de production
I m p o r t a n t , n4gatif. i
p l u s rerraatle d o
haliautiqur d e II 6 0 0 tonnea p a r a n
long terme et permanent.
l ¡¯ h a b i t a t do l a
dPo ;i lr porto de 2 1 0 0 0 0 hectarcn
plaine d'iaondat'ioa.
d ¡¯ h a b i t a t danr l a plaine d¡¯inondation
10 annCea de crU'*a l opennee.
?erte n aximom d¡¯hr-
(AnnCes d e cru. moym~~~). D ¡¯ i c i 2028,
bitrt do la p l a i n .
perte da 360 0 0 0 hectares d ¡¯ h a b i t a t
d¡¯lnondrtian.
dr la plain* d ¡¯ i n o n d a t i o n causant une
Parte rnnurll~ d e p r o d u c t i o n halieu-
tiqua da 21 6 0 0 t o n n e . .

Kdductioa dr l¡¯habi-
D ¡¯ i c i l¡¯an 1980, ¡®ou. der condition*
.__._ . .
I m p o r t a n t , nbuatif. A
Comm ci-deraus.
long terme l r permanent.
par 1.r popul~iloas d u lhrin¡¯rttcin-
dra 15 000 tonneelan an l'an 2000 et
OI2 0 0 0 toan~rlao .¡®a l¡¯*n 2 0 2 8 . ¡¯
vau xv,- Impacts de l¡¯am¨¦nagement du Bassin du fleuve S¨¦n¨¦ga 1 e
mes urc¡¯s
destin¨¦es ¨¤ amortir des impacts n¨¦gatifs.
Sourc:e : OMVS (1980a).
108