I . ,. ¡¯ _, BIOLOGIE ET PECHE ...
I
.
,.
¡¯
_,
BIOLOGIE ET PECHE
DE CYMWUM PESO (LIGHTFOOT,
1786)
A
U
SEN~GAL:
Pterre MORI N II ERE(¡¯ )
R E S U M R
L¡¯¨¦tude porte sur cymbzum pepo, mollusque prosobran-
che des c?tes nord-ouest africaines. Apr¨¨s une rapide des-
cription du type, les m¨¦thodes d¡¯¨¦chantillonnage sont d¨¦-
crites. Suit une analyse de la r¨¦partition de quelques
cynrzyiwn le long des c?tes s6n¨¦galaises. Quelques aspects
de la biologie de la reproduction de C@n%wn pepo,espke
le plus p¨ºch¨¦e,*sont plus particuli¨¨rement abord&. Enfin
une description de la p¨ºcherie artisanale suivie d¡¯une
analyse des d¨¦barquements et de prise par unit¨¦ d ¡¯ effort
permettent d¡¯appr¨¦cier l'importance de ces mollusquesdans
la p¨ºche artisanale scn¨¦galaise.
A B S T R A C T
Thie etudy relates to ~rnbhm pepo (Mollusca, Proao-
branchial from the north-western toast of Africa. After a
qui& description of the type, sampling methods are des-
cribed, followed by an analysis of the distribution a f
_ , . I . _
-
(1) Chercheur VSN, en fonction au Centre de Recherches oc6anographiquea
tic. Dakar-Thiaroye, BP 224 1, Dakar (S¨¦rZgy~l) u

some species of Q@?&&m along senegalese toasts. Some as-
pects of the reproduction bialogy of Cynbim~ ~JepO, themo-
re exploited species, are emphasized. Finally, a descrip-
tion of the small scale fishcry followed by an analysis
of landings and catch per unit of effort allow one to ap-
praise the importance of these molluscs within the small
scale senegalese fishery.
S O M M A I R E
fNTRr)DUCTION
~1. SYSTEMATIQUE ET DESCRIPTION DE CntlRTUM ?'ZJ??
k; 1.1. Position syst¨¦matique des Cynbkm
1.2. Diagnose du genre
1.3. Les C@#&im au S¨¦n¨¦gal
1.4. Description de Q!?&ium pepo
2, lXHANTILLONNACE ET TRAITFXENT DES ECHANTXLLONS RIOLOCI(iUl?S
i!.l. Echantillonnage
2.1.1. Echantillonnage des debarquements de l;l pkhe pirogui¨¨re
2.1.1.1. Enqu¨ºtes
2.1.1.2. Mesures et pr¨¦l¨¨vements
2.1.2. Echantillonnage par p¨ºche exp¨¦rimentale
2.1.2.1, Mat¨¦riel de p¨ºche
2.1.2.2. Plans de campagne
2.1.2.3. M¨¦thode dV¨¦chantillonnage et observations
t!.2. Traitement des &zhantilJ.ons biologiques
';! * 3 . Conclusion
7, REPARTITION DES PRINCIPALES ESPECFS DE: r%VB~W AU SENECAL
3.1. R¨¦partition de cymbium pepo
3.1.1. Repartition bathym¨¦trique
3.1.1.1. M¨¦thodes
3.1.1.2. R¨¦sultats
3.1.2. R¨¦partition en fonction de La nature sGdimentolopi.que du fond
3.1.2.1. M¨¦thodes
3.1.2.2. R¨¦sultats
3.1.3. Densit¨¦ apparente de Cymbiwn pepo sw la c?te sud du S¨¦n¨¦gial
3 . 1 . 3 . 1 . MEthodea
3.1.3.2, R¨¦sultats
3.2. R¨¦partition des autres C@biw??
3.2.1. C?te sud
3.2.2. C?te nord
ij.3. Conclusion

4. BIOLOGIE DE LA REPRODUCTIQN DE C.Y#BZX!f PEPU
4.1. Description g¨¦n¨¦rale de la reproduction (d¡¯apr¨¨s MARCHE-;MAR~BAD, 197s)
4.1.1. Description de l¡¯appareil reproducteur
4.1 ..Z. L¡¯ incubation
I:
4.2, Crit¨¨res ¡®de maturit¨¦ des femelles
;
¡®,
*
4 . 3 s S t a d e s kvaires
4.4. Taille 3 la premi¨¨re reproduction
4.4.1. Gthodes :
, i. ¡®.
4.4.2.
R¨¦sultats
j
4.5. Les @riodes de reproduction
4 . 5 . l.., Introcluction
4.5.2. Periodes¡¯ de ponte
4.5.2.1. MGthodes
4.5.2.2. Saison de ponte principale
4.5.2¡±.3. Pontes hors saison
4.5.2.4. Conditions hydrologiques et saisons de ponte
4.5.2.5, Discussion
4.5.3. Temps d¡¯incubation et lib¨¦ration des larves
4.5.3.1. M¨¦thodes
4.5.3.2. R¨¦sultats
4.5.4. Tailles des larves B la naissance
4.5.4.1. Mkhodek
4.5.4.2. R¨¦sultats
4.6. F¨¦condit¨¦
4; 6.1. H¨¦thodes
4.6.2. R ¨¦ s u l t a t s
,4.7, Sex-ratio en ¡®fonction de la taille
4 . 7 . 1 . Gthodes
,4.7;2. R¨¦sultats
4.7.3. Discussion-conclusion
4 .g . Conclusion
5. LA PEU.% DES YEETS AU SENEGAL
5.1. Tech$.qu.es d e P3che
t
5.1.1, GGGralit¨¦s
5.1.2. CaractGristiques des filets dormants ¨¤ yeets
5.1.3. ilontage et ,pose.
5.2. Localisation de la p¨ºche
5.3. D¨¦barquements a Joal
5.3.1. M¨¦thodes d¡¯Zkude
5.3.2. Les pirogues sp¨¦cialis¨¦es
5.3.2.1. prises par sortie
5.3.2.2. Nombre mensuel de sorties
5.3¡¯.2.3. Conklusion
5.3.3. D¨¦barquements des yeets par les autres pirogues p¨º&n~ au
filet dormant 8 Joal
5.3.4. Discussion
5.4. Autres points de d¨¦barqueront de yeeta
5.4.1. Dionewar
5.4.2. Bbour
5.4.3. Pointe Sarane
5.5. Utilisation et conditionnement du yeet
5.6. Conclur;ion
CONCLUSION
HIBLIOGRAPHIE

4
I N T R O D U C T I O N
La p¨ºche pirogui¨¨re constitue AU Sn6gal un secteur important de l¡¯¨¦ca-
nomie puisqu¡¯elle repr¨¦sente en tonnage les deux tiers de la prodtiction halieu-
tique et qu¡¯elle permet de satisfaire la consommation du pays0
Parmi les engins titilis& 2.4 bord des pirogues, les filets dormants cap-
turent antiuellement 6 500 tonnes de poissons divers et mollusqtres sur la c?te
sud du S¨¦n¨¦gal.
A Mbour et Joal le genre C@&&m repr¨¦sente une part importante des cap-
twes de cet engin et il fair l¡¯objet dans certaines localit¨¦s d¡¯une p¨ºche s?¨¦-
cialis¨¦e. Cew mollusques Gast¨¦ropodes, typiquement 0uresPa:fricain.s sont, au
Ski¨¦gal, consomm¨¦s s&zh¨¦s et utilis¨¦s comme condiment dans. de nombreux plats
locaux.
La syst¨¦matique, la biologie et le mode de d¨¦veloppement des cymhzwn ont
¨¦t¨¦ surtout gtudi¨¦s par MARCHE-MARCHAD. Ses travaux ont const:itu¨¦ une source
importante de r¨¦f¨¦rences pour nos ¨¦tudes sur l,a r¨¦partition et les aspects
quantitatifs de la reproduction.
Un deuxi2lti aspect de notre travail est constitu¨¦ par la description d.es
techniques de p¨ºche et l¡¯estimation des captures dans les principaux centres de
dgbarquement .
Nous n¡¯avons pas jug¨¦ utile, dans le cadre volontai.rement restreint de CC?
travail, de reprendre la description precise des conditions de milieu, ces points
ayant ¨¦t¨¦ abord¨¦s en d¨¦tail dans diff¨¦rents travaux r¨¦alis¨¦s au Centre de Recher-
ches oc¨¦anographiques, de Dakar-Tiaroye ¡®auquel nous renvoyons le lecteur
SOSSLGNOL (1¡¯973), ROSSIGNOL et ABOUSSOUAN (19755 9 DOWIN I( 19761, \\REBERT (1978) l
?.SYSTEMATXQUE E T
D E S C R 1 P T T 0 N
DE
C Y M R I U M PEPO
1.1. POSI[TION SYSTEMATIQUE DES CYMBSEIM
Les cymbzum sont rest¨¦s jusqu¡¯a une ?poque r¨¦cente ¡®des animaux mal connus,
dont la nomenclature tant au niveau g¨¦n¨¦rique qu*ati niveau sp¨¦cifique ¨¦tait
confuse.
Pour ce qui concerne la position syst¨¦matique et ltr d¨¦termination des es-
p¨¨ces rencontr¨¦es au cours de ce trawiil, ¡¯ nous nous sommes r¨¦f¨¦r¨¦s essentielle-
ment ¨¤ la r¨¦vision et a la mise au point systbatique effectu¨¦es par MARCHE-
MARCBAD
(19353.
¡±
Les C&?&&m sont des Mollusques Gast¨¦ropodes dont ¡®la position syst¨¦mati-
que est la suivante :
Sous-classe
: Prosobranches
Ordre
: N¨¦ogast¨¦ropodes
Sous-ordre
: St¨¦noglosses
Famille
: Volutidae
Sous-famille : Q.j&$<nae
Genre
: Q.@dwn (Roding, 1798)

Sous-genre
: &@ium (Roding, 1798) : esp¨¨ce-type
~~~~~:u.w cymbim (Linn¨¦, 1758)
Cgmba
(Sowerby, 1826) : esp¨¨ce-type
Cymbiuin pepo
(Lightfoot, 1786)
1.2. DIAGNOSE DU GENRE
La coquille est de taille moyenne B tr¨¨s grande. Sa forme peut varier de
cylindrique. ¨¤ subsph¨¦rique. La protoconque est g¨¦n¨¦ralement grande, bulbeuse,
Jamais spiralee. Elle peut ¨ºtre entiP,rement recouverte par le dernier tourdont
la partie spirale forme un sillon plus ou moins large autour dc:slLa pxotoC-onque
qui peut devenir obsol¨¨te. Le periostracum, toujours pr¨¦sent, est parfois re-
couvert d¡¯une couche d¡¯aspect ¨¦maill¨¦. Le pied, tr¨¨s volumineux ne peut se r¨¦.-
tracter totalement dans la coquille. Le ganglion supra-intestinal est s¨¦par¨¦ &
ganglion droit par un long connectif.
I
Ce sont des animaux vivipares ; les embryons se d¨¦vel.oppent dans un sac
ovigere de forme sph¨¦rique enfe& dans une poche incubatrice intrap¨¦dieuse.
lAes Larves n¨¦onates mesurent de 20 ¨¤ 50 mm.
Le genre ctjmbzwn, typiquement ouest-africain, comporte 11 esplsces et 2
sous-esp¨¨ces r¨¦parties du sud de la p¨¦ninsule ib¨¦rique au Cameroun.
Les Cy&&m vivent g¨¦n¨¦ralement sur les fonds meubles o¨´ ils se trouvent
6:nf ouis, ne laissant appara?tre que leur siphon et une partie de leur coquille.
Tts se d¨¦placent surtout de nuit et se nourrissent essentiellement de bivalves
ninsi que de gast¨¦ropodes pour certaines esp&esp qu¡¯ils capturent dans l¡¯g-
paisseur du s¨¦diment.
Les sexes sont s¨¦par¨¦s, le mLile montrant un fort p¨¦nis du c?t¨¦ droit, Cer
t:zines esp¨¨ces atteignent un poids remarquable : jusqu¡¯¨¤ II kg pour Cymb%um
glans et jusqu ¡¯ ¨¤ 10 kg pour C&&&I pep~.
1.3. LES CYMWM AU SENEGAL
Cinq esp¨¨ces et un¨¨ sous-esphce sont pr¨¦sentes au S¨¦n¨¦gal, :
- Qnb?wn cymtiwn (Linn¨¦, 1758). L¡¯esp¨¨ce est g¨¦n¨¦ralement connue sous 1~.
nom de Cymbium porcimrm (Lamark, 1811) et signal¨¦e du cap Blanc ZI la Guin¨¦e C?C,
ti ¨¤ 35 m de profondeur.
- Q.J&&TI mtrmorati (Link, 1807). Espgce g¨¦n¨¦ralement connue sous le nol:&
de Qj&um gracile (Broderip, 1830) signal¨¦e du cap Blanc au Nig¨¦ria, de la ZP
ne m¨¦dia-littorale jusqu¡¯¨¤ 66 m.
- Q&&n gZans (Gmelin, 1971). Cette esp¨¨ce g¨¦n¨¦ralement connue sous lc
nom de wwn prohos&duZe (Lamarck, 1811) est fa plus grande du genre. On 1::
trouve du S¨¦n¨¦gal au Cameroun, de 0 ¨¤ 40 m.
On utilise en wolof le terme de war-waran pour d¨¦signer les trois esp¨¨ces;
pr¨¦c¨¦dentes,
- t$mb<wn pepo (Lightfoot, 1786). Esp¨¨ce g¨¦n¨¦ralement connue sous le nom
&z Q&um neptu& (Gmelin, 1791) et signal¨¦e de la Mauritanie jusqu¡¯en Sierr::
¡®Leone, de 0 B 40 m de profondeur.
- Qmtriwn tritonh trftwis (Broderip, 1830). Esp¨¨ce pr¨¦sente de la Erauri
tanie au nord du S¨¦n¨¦gal, de 0 ¨¤ 35 m.
- Cymbium ttitonis senegalensis (Broderip, 1830) MARCHE-MARCHAD, 1975,
Catte sous-esp¨¨ce ainsi que Cymbium tr-itonis ont ¨¦t¨¦ longtemps confondues av\\::\\~
T ~jtnlrz¡¯z.4~1 pepo . Signal¨¦e uniquement sur la c?te sud du S¨¦negal, de 5 ¨¤ 40 m.

6
Ces trois ¡°esp¨¨ces sont desi@es par le nom wo2of yeet qui concerne prin-
cipalement (@nb$Mn pcrpo, esp¨¨ce la plus abonda C&ent p¨ºch¨¦e par les pirogues.
1.6. DESCRIPTION DE CYMLWM PEPO (d¡¯apr¨¨s MAXXE-MARCHD, ¨¤ para?tre)
La coquille (fig. Ij est de grande taille, g2obuleu,se, ovale, ventrue., La
partie visible de la eTire est r¨¦duite ¨¤ un r;tFa3nelotn apical large, p2us oumoins
protubkantj¡¯ parfois recoukrt d¡¯u;x d¨¦p?t c11Ilcux.
.
.lJne.cr&e ;&ue droite ou faiblewnt rCf2¨¦chi.e vers l¡¯int¨¦rieur, limite
ext&.ieureme.nt , une rampe suturale courte, ¨¤ fond subconcave, s¡¯ Elargissant ra-
pidement.
Le dernier tour,
cx c rzmezent envciap~act, est un peu atti5nu¨¦ vers l¡¯avant.
La surface, fisse9 est fr¨¦r;:~carzwt recawerte d¡¯¨¦pibiontes. Un enduit
calleux, verniss¨¦, couvre une pn:tie dc 2.n coquille : le bord columellaire et
la zone P<ari¨¦tale, y cozpriu 2-e sonrzt et la. presque totalit¨¦ de la fasciole
basilaire.
Lt ouverture est laqp, sf3i-ova2c. Le 1.4.re p bien arqu¨¦, mince et tran-
chant teud B remonter a~-dcscus du ¡®SGK¡¯IZ cz ~pzv~llon arrondi.
L¡¯ el?.coche siphonale est large et relative=nent prof¡¯onde.
Le bord co2umcllaire, nettezant ni.p:c!Edal, lisse et bien convexe dans la
partie post¨¦rieure, .est exca-5 e t or& ty7i.q *!cment de quatre gros plis obli-
ques, tr¨¨s¡¯ rarement trois ,, le plus 1:11ErI.~~r etant zbvertical.
La fasciole es t large, bien. dt?r¡¯icie c!r atri¨¦e.
Ce p¨¦riostracum est mince, trun-!olive 3 maxor;l fonc¨¦.
,Chez les larves et les jwnes inJivii:ls,. le ?C~C est maculg de b1a.w.
L¡¯int¨¦rieur de la coquille est rosn oat?mon¨¦ 8vec fr¨¦quemment un lis¨¦r¨¦
plus fonc¨¦ le long du bord interne du 2abre ct de l¡¯encoche siphonale.
Sur 1¡¯ animal v ivar.t 9 le pkd C$asse largement de la coquille ; de con-
sistance coriace9 c2 r-zrface est fortcmcnt ridde., 110123 de l¡¯eau, il se con-
tracte en bou2e, leo 1:orris lat¨¦raux dr? la sole pedieuse venant en contact l¡¯un
de 2¡¯autre: Les¡¯ :Cc~zz nts soat de couleur grise (au rouge?tre.
D E S
ECBANTILLONS
BIOL.OGIQIfES
Les ¨¦chantillons ~utilis¨¦s daas cetze &tude p.:ov2onnent de deux sources :
- les d¨¦b--c
-r)r ,rSzx?l+Ii de la I¡®w? -: T-c,¡°*¡° = ?y~% 3 Joa. ,
- Les chalutages C,X; Iz~~F!-xx eff~ztu¨¦s r¡¯j. bord du ¡°Laurent AmarO¡±, na-
vire de rech&rche du ,CRODT.
2
:

R a m p e sdurair
C&e epicale
Apex
Labre
Ii
Plis coiumeliairk
¡®Fascioie
I
I
vc. -,-¡°¡°I ---II---
l
Y,¡¯A¡¯
Canal siphonal
1
¡°i
LA
Fig. l.- Coquille de Cymbiwn pepo (H = 18,s cm; T.,A - 16 cm
Dessin J.M. WORM!5

2.1. ECIFANTILLONNAGE
2.1.1. Echantillonnage des d¨¦barquements dc la &&lhz.@togui¨¨re
-...-
2.1.1.1. En@uez
--w-----er
De mars 1 9 7 9 B avril 1980, des enqu¨ºtes hebdomadaires ont &t¨¦ effectu¨¦es
¨¤ Joal au d¨¦barquement des pirogues sp&zialisGes dans l,a p¨ºche des yeets au
filet dormant.
Pour chaque debarquement enqu¨ºt¨¦, les renseignements suivants sont re-
cueillis aupr¨¦s des p¨ºcheurs : nombre de p¨ºcheurs B bord de la pirogue, temps
de pose et longueur des filets, lieu et profondeur de p¨ºche.
Sur la plage, les C@z%wn sont &Partis en tas, uni& de vente relative-
ment homog¨¨nes en effectif. La prise en nombre d¡¯individus est alors estim¨¦e
par d%nombrement des tas et en calculant, sur trois d¡¯entre eux, le noubre moyen
d¡¯individus par tas.
2,1,1*2. Mesures et @lSvements
--c-1I1IIIIIII¡±L-I -..-ll-1----
Les mesures de hauteur de wum pepu sont effectu6es du creux du eanal
siphonal ¨¤ l¡¯extr¨¦mit6 de la protoconque (H) au demi-centimStre sup¨¦rieur (fig.%
La pr¨¦sence de tr¨¨s nombreuses coquilles cass¨¦es lors du dgmsillage des
yeets nous a amen¨¦ ¨¤ adopter le poids comme mesure de base. Les pes¨¦es ¨¦taient
tiffectu¨¦es pour une vingtaine d¡¯individus par d6barquement ¨¤ l¡¯aide d¡®un ~~SOU
d¡¯une port¨¦e de 10 kg et gradu¨¦ en centaines de grafimres.
Lors de chaque enqu¨ºte une vingtaine de c;lymb$unn pepc7 Gtaient achet¨¦s .au-
pr¨¨s des femmes effectuant le s¨¦chage des yeets et transport& recouverts de
glace au laboratoire.
En raison du grand nombre de coquilles de CymEriwn p@po bris¨¦es, il ¨¦tait
difficile de .pr¨¦lever un nombre constant d¡¯individus par classe de tailles.
D¡¯avril 3. juillet 1979, 10s pr¨¦l¨¨vements ont ¨¦t,¨¦ effectu¨¦s sans distinc-
tion de sexe. En raison du nombre insuffisant de femelles dans nos Behantillzna
nous n¡¯avons prglev¨¦ que des femelles ¨¤ partir du mois d¡¯ao?t.
&?z. Echantillonnage_par p¨ºche ex@rimentale
-IIIIIIII1--LIL
-am ?l.w-.?1-- ~n.lw9-4?~--...
Le ¡°Laurent Amarot* est un chalutier-senneur d.e 24 m¨¨tres de longueur hors
tout, chalutant par l¡¯arri¨¨re et ¨¦quip6 d¡¯un moteur de 330 ch.
Les Gast¨¦ropodes ne sont g¨¦n¨¦ralement pas des animaux p¨ºch¨¦s au chalut.
Cependant, la grande taille des (@~&TU pepo fait qu¡¯ils sont fr¨¦quemment cap-.
tur¨¦s par les chalutiers. Nous avons utilis6 ¨¤ bord du, ¡°Laurent Amaro¡± un cha-
lut a poissons ¡°Le Drezen¡±, de 24 m¨¨tres de corde de dos et muni de deux pan-
neaux titalliques ovales ¡®%org¨¨re¡± pesant 250 kg chacun. La maillage ¨¦tir¨¦ au
cul est de 25 mm. Etant donn¨¦ le tirant d*eau du bateau et les r¨¨gles ¨¦li%nen-
tnires de prudence, la profondeur de chalutage minimum a ¨¦t¨¦ de 6 m.
Des dragages avec un engin type drague ¨¤ coquilles Saint-Jacques ont ¨¦t¨¦
effectu¨¦s afin d¡±essayer de capturer de jeunes individus, absents des captu-
res des filets dormants et surtout du chalut. Ces essais n¡¯ont pas ¨¦t¨¦ con-
cluants, la drague utilis¨¦e ¨¦tant sans doute trop l¨¦g¨¨re.

3-o¡¯
-16¡¯
Kayar
l¡®a/.
.s/
*. * .
S?N?GAL
iKAR
*.Hann

Fig. 2.- Position des chalutages

2.1.2.1. Plans de campagne
----M.--I------l----¡± .m .¡°m¡±
Cinq campagnes de chalutages ont Gt5 effectu¨¦es1 .au sud du Cap-Vert, aux
dates suivantes : du 24 au 27 avril. 1979, du 6 au 9 juin 1979, du 17 au 18
juillet 1979, du 6 au 9 ao?t 1979, du 2 au 6 octobre 1979.
Une campagne sur la c?te nord du 28 f 6vrier au ler mars 1980.
Au total, 146 coups de chalut ont 5t¨¦ donn¨¦s ; leura positions indiqu¨¦es
sur la figure 2 ont ¨¦t¨¦ choisies en fonction de la nature des s¨¦diments et de
la profondeur .
Tous les coups de chalut ont eu lieu de jour a une vitesse de 3,s noeuds.
Lors des trois premi¨¨res campagnes, il n¡¯a pas ¨¦tG possible d¡¯effectuer des
traits d¡¯une dur¨¦e sup¨¦rieure ¨¤ 20 mn. Pour cette raison le temps de chalut.age
a ¨¦tB standardisg ¨¤ 20 mn.
Il n¡¯a pas toujours ¨¦tiZ possible d¡¯effectuer les stations prkes en rai-
son de l¡¯existence sur la c?te sud de zones difficilement chalutables et par-
fois de la pr¨¦sence, pr¨¨s de la c?te, de filets dormants.
2.1.2.12. M¨¦thode d¡¯¨¦chantillonnage et observations
--~------------------¡°-~----- w-------.?m¡±¡°¡°----
Pour chaque coup de chalut les esp¨¨ces p¨ºch¨¦es sont sgst&natiquement d&-
termin¨¦es, tri¨¦es et pes¨¦es ¨¤ l¡¯aide d¡¯un peson. Pour les esp¨¨ces de poissons
p¨ºch¨¦es en ,grande quantit¨¦, l¡¯estimation du poids a ¨¦ts effectu%e par pes¨¦e de
sous-¨¦chantillons.
Pour tous les Cynbiwn, nous avons d¨¦termin¨¦ la hauteur H, le poids, le
sexe et le stade sexuel, le nombre de larves et leur stade de d¨¦veloppement
et, pour les campagnes d¡¯ao?t et octobre, le de@ de r¨¦pletion de l¡¯estomac.
2.2. TRAITE!@NT DES ECHANTILLONS BIOLOGIQUES
Les cjpnbium pepo d¨¦barrass¨¦s des ¨¦pibiontes prI?keats sur la coquille sont
pes¨¦s avant d¡¯^etre congel¨¦s, la perte d¡¯eau occasionn¨¦e .par la cong¨¦lation ¨¦tant
importante et pouvant aller jusqu¡¯¨¤ 30 % du poids. ¡®La pes¨¦e est effectu¨¦e sur
une balance d¡¯¨¦picier ¨¤ la dizaine de grammes pr¨¨s.
La cong¨¦lation, en tuant l¡¯animal, permet de le-s¨¦parer de sa coquille, une
fois decongel¨¦.
Deux mensurations (fig.]) sont effectu¨¦es sur les adultes ¨¤ l¡¯aide d¡¯un cm-
pas gradu¨¦ au demi-centim¨¨tre. Elles sont arroadies au demi-centim¨¨tre supkieur :
H, d¨¦finie au paragraphe 1.1.2.
La, largeur maximale de la coquille.
Sur les larves pr¨¦sentes dans la poche incubatr,ice nous avons mesur¨¦ H et
h, longueur de la base de l¡¯apex au creux du canal siphonal, au millidtre su-
perieur (fi.g.3).
Sur une balance monoplateau ¡°Mettler¡± nous: avams mesur¨¦ le poids de la CO-*
quille, de la glande ¨¤ albumine et de la glande digestive, au gramme pr¨¨s.
Les obpervations ont port¨¦ sur l¡¯aspect de la g1and.c 8 albumine, la cou-
leur de la .gonade, le degr¨¦ de remplissage du r¨¦ceptacle skninal ainsi que sur
le nombre et le stade de d¨¦veloppement des larves pr¨¦sentes dans la poche heu-
batrice,

Fig. 3.- Coquille d¡¯une larve d de
Qmbium pepo (grandeur nature)
Notre travail concernant cymbim pupo est bas¨¦ sur l¡¯¨¦tude d*emiMa 650
fem.lles obtenues aupr¨¨s des pi-cheurs et d¡¯environ 1 000 individus observ¨¦e ¨¤
bord du ¡®¡°Laurent Amarot*. Les plus grandes difficult¨¦s rencontr¨¦espour l¡¯&haa-
¡± tillonnage et fes pr¨¦l¨¨vements effectu¨¦s ¨¤ Joal sont venues de la grandequan-
tite de coquilles bris¨¦es par les p¨ºcheurs, ne permettant pas toujours de dis-
poser d¡¯un nombre suffisant d¡¯individus intacts,
3 .
R E P A R T I T I O N
D E S
P R I N C I P A L E S
E S P E C E S D E
CYMBIUM
a1
A u
S E N E G A L
Qy&&mt pep~ a ¨¦t¨¦ signal¨¦ de La Mauritanie jusqu¡±.& la Sierra-Leotie.,
~A~~~H~-~RC~, 1975). Au S¨¦n¨¦gal) nous avons rencontr¨¦ celte espirce tout au
-¡¯ tong de la c?te au sud du Cap-Vert, aucun individu n¡¯ayant Bt¨¦ p¨ºch¨¦ sur la
<?ce nord.
3.1.1 Repartitlon bathy-m¨¦trique
l
3.l.l.i. M¨¦thodes
ma.-,..------------
Les profondeurs auxquelles ont ¨¦t¨¦ effectu?es nos chalutagea ont ¨¦te re-
~rcrup4ks e n 6 i n t e r v a l l e 6 :
-de 6¨¤10m ...,,...ee.....s 52 coups de chalut
- de 11 & 15 m . . . . . . . . ¡® . . . . . . . 25
tt
1¡¯
¡®8
- de 16 ¨¤ 20 m .*...**...* . . . . . 21
¡±
¡±
¡°
- de 21 ¨¤ 30m . . . . . . . . . . . . . . . . 19
¡±
¡±
¡±
- de 31 Zl 50 m . . . . . . . . . . . . . . . .
9
"
ti
))
- sup¨¦rieur B 50 m . . , , . . . . ¡°. . .
7
¡±
¡®*
¡±

Pour chaque intervalle nous avons calcule le rendement moyen en nombre
d¡¯individus par 20 mn de chalutage ainsi quele pourcentage de prgsence
(proportion de coups de chalut o¨´ C~mb~wn p@pct est pr&sent).
3.1,1.2, R¨¦sultats
~-~~#?..w.¡®~~,..,~~-.~~
La figure 4 montre que Qmbium pepo est une esp¨¨ce tr¨¨s c?ti¨¨re puisque
c¡¯est dans l¡¯intervalle de ¡®6 B 10 m que le pourcentage de pr¨¦sence et les
rendements sont les plus ¨¦lev¨¦s. Dans la r¨¦gion du Cap-Vert nous avons
d¡¯ailleurs fr¨¦quemment observ¨¦ des individus p¨ºches pa¡¯r des sennes de plage
et, dans l¡¯estuaire du Saloum, il est possible d¡¯en r¨¦colter ¨¤ mar¨¦e basse
(ELOUARD et ROSSO, 1977). Les rendements et les pourcentages de pr¨¦sence d¨¦-
croissent progressivement jusqu¡¯¨¤ la profondeur d,e 30 m au del¨¤ de laquelle
nous n¡¯avons pas r¨¦colt¨¦ de C&V%~ pepo.
% de pr¨¦sence
Rendement
(Nombre/ZOwn)
8 0
70
+---------* R e n d e m e n t
60
15
50
.40
10
3 0
2 0
ta
(1
-0
Fig. 4,- R¨¦partition de ~mkkrn p@pc? suivant. la profondeur
2.1.2. R¨¦partition en fonction de la nature s¨¦dimentologique du fg
3.1,2.¡®1. MGthodeS
----iw¡±--LIIIII¡¯II
D¡¯apr¨¨s les cartes s¨¦dimentologiques de la r¨¦gion (DOMAIN, 1976) nous
avons consid¨¦r¨¦ 5 types de s¨¦diments sur lesquels nos chalutagessespartissel
comme suit :
- fonds sableux, moins de 5 )a de lutites . . I. * . . . . . . . . 62 coups de chalut
.
-* fonds sablo-vaseux, de 5 B 25 % de lutites . . . . . . . . 28
w
¡±
::
- - f o n d s vaso-sableux, d e 2 5 ¨¤ S O W .¡°...,*..*.*...... 4 :: ::
-- ¡®fonds sableux en ¡®zone rocheuse discontinue . . . . . . . . 29
1t
a- fonda sablo-vaseux ¡±
¡±
tv
.,¡°, ,..... 10 (¡¯ 1¡¯ ¡±
Pour chaque cat¨¦gorie nous avons calcul¨¦ le rendement et le pourcental
de presence.

3.1.2.2. R¨¦sultats
-I-w.--.eII---.m..Ba..Y.¡®.-.
Sur le tableau 1 les rendements moyens lco ylad Glci<~: t+;,,,r;~is~e.~C sur
I es fonds sableux et sablo-rocheux alors qu¡¯ils sont net:tw:dzt plus f;tibles
t;ur les fonds sable-vaseux ou vaso-sableux et q:~¡®ils swt T, :!J :;ur les S%i-
ments sablo-vaseux en zone rocheuse,
TABLEAU I.- R¨¦partition du G~;;GSz.: 7 i -IL ,
suivant la nnt*;r: du fn* ::.
Ch peut donc trouver C@r&i~n pepo C~;L 1.~:: sCc:im:.,.t=:.; c,::;tei--.;..i? Cd 0 B $0 ¡¯
,!e lutites avec une pr¨¦f¨¦rence pour les sZ~¡®:,l?r:lc c.Yl 1,; 2;.:-;r;r^::.irri A: vcIses
n¡¯est pas trop importante.
Il est difficile, au vu de ces quelques r~~cui\\:.!~.:~ i¡¯zv.;n,.::i L.:,: ¡®.,,ot!G:;.
lIermettant d¡¯expliquer l¡¯absence de Q/PI%UJZ i)E)pO cv:::?~...,Gz :;;rr In ~GCI nord.
Etant donn¨¦e la r¨¦partition tr¨¨s c?ti¨¨re de ?¡®espkc ck :;a 1 r I::<..~-ze pour 1.d¡®
Gdiments Zi dominante sableuse, 1¡¯Gtroitcssz du ?lnb:~:?*~ I:L...:<.: :.: ~1 ~1 lit I)L.¡®.
dominante de s¨¦diments vaseux au nord du Cap-Cart pz ELZ;IIL c -i,¡¯ :.:iac?: rw~ti tt:s
des ¨¦l¨¦ments d¡¯explication.
s* .
3. I-3. Densit¨¦ apparente de ~~rnbium PC;XI sw 1~ c3t:e S~:?I (1.1 S~nC::ral
¡®i - i ¡¯ - --
- .-- --.-.. - -. j.l- .-.A-
3.1.3.1. M¨¦thodes
. . . . ..--.m--w------u.m
Nous avons calcul& par carr6 de 5¡¯ de c?t¨¦ 1~ ;.x&Y- r,,ycn d ¡¯ in2 iv ici u L,
t:aptur& en 20 mn de chalutage, ceci pour les 133 CO:?S 2,; chr:Y.:~t t¡±LLrt.l:t?t,:s
c,ians la zone sud,
Les r¨¦sultats sont repr¨¦sentes sous fornre de carte (fig.5) o¨´ le rendct
.¡±
ment moyen constitue un indice de densit¨¦.
3.1.3.2. R¨¦sultats
--U.--------I--
,.¡°..
La figure 5 montre que QmbiWn pepo esi: ~:dw-I.C S,iY f.Cztc2 12 c3~2 cixi iii:
C:Gn¨¦gal surtout aux profondeurs inf&rieures 2 20 r?. T,ca T:.:T~:Y.:-.:*::J lez plus
Clev¨¦s sont obtenus entre Joal et la pointe de Sczr,;c:~.--Y.
Four les zones o¨´ les rendements sont les ~~US LlevCr, 1. c y : p-J 2 r:zle i. t r¡®(- y .: ,
?:st de 49, ce qui correspond, connaissant l¡¯aire ?: ~C;V^~: i¡® .Y 1~: CL-11,::~ 9 uwO
ciensit¨¦ apparente d¡¯environ 1 individu pour i C.23 P:. Cc ct : ¡¯ fats
.
c 7, L v.z:wt <;cl-:..-
tlablement sous-estim¨¦ eu ¨¦gard ¨¤ la propercls;l ?:Y (¡°y$¡°:;::¡¯ 5 7 F cd: -cs .! i s Sem:;7. f.
Ceci est particuli¨¨rement net l?-wr les jc:nes i~.r!iviC*:; (ii.: c¡¯rld¡±:::.*c; 3 I7,5 CXl)
n,ui sont rarement captur¨¦s par le chalut. De pZ:.rs: 1.2:; ¡± :,Y! .¡®*ii!: r-2 .¡®Z~:~I.R~T!TT?:
surtout l a n u i t (MARCHE-MARCHAD, 1375)) 1.e bi.zis 6~; Y iy R. 1.. +
1 * ,-c-,--p; fy
wtion est encore accentu¨¦, les chalutages ~~y;~nt C:I if : t;,: -je-, i,¡®.

1
1 7 %
lu non prosp8ctii
I
f
>
IR
0
i
i 14*3Q¡¯
0
t-
11
i
fi
31 0 60
1
si N ?
S?N?GAL
/

1 .
REVARTETLON
*-.
DES A U T R E S c;IyG.?~3Y~
X?:l. C?te sud
Dans nos chalutages, apr¨¨s Cymbium pepo, Cymbium trit;twb senegakxsis
>. ?I ¡®$mbium gZans sont les deux espkes les plus fr¨¦quemment rencontW5ks. ~JW-
*. ¡°i&T eyn?biurn et Cynbium ma~~ratwrr, peut-¨ºtre ¨¤ cause de leur petite taille
(inf¨¦rieure ¨¤ 20 cm), ont bt6 tr¨¨s peu r¨¦coltbs. Ils sont cependant pr¨¦sents
<ans les captures des filets dormants ¨¤ Joal. Selon MARCHE-MARCHAI3 (1975),
,:¡®,, vbium C&%U?T ne semble pas descendre au-dessous de 20 m¨¨tres ; C?ymbiuinr~rt+-
t:~,~r,irtwn qui est trouve au voisinage des rochers, a ¨¦t¨¦ p¨ºch¨¦ j usqu ¡¯ ¨¤ 6 6 RI
tK.NuDSEN, 1956).
En utilisant pour CyrnbZwn gZ.uw et cymbiz4m ttitonis senegatensis les mGme5
Ii 5thodes que pour l¡¯¨¦tude de la r¨¦partition de Cymbium pepo, on arrive aux r&-
+\\i¡¯l tat s pr¨¦sent¨¦s dans les figures 6 et 7 et les tableaux II et III,
- L&E?&VI g¡¯kns se trouve pr¨¦f¨¦rentiellement sur les fonds sableux aux
,ii3ndes inf¨¦rieures ¨¤ 20 m. Cette esp¨¨ce est captur¨¦e par les sennes de plage a
.*i les pirogues p¨ºchant le yeet en capturent ¨¦galement. Sa r¨¦partition est
\\:C\\i sine de celle de Cymbium pepo, les rendements les plus ¨¦lev¨¦s ¨¦tant obtenus
*i rn~ les m¨ºmes carr¨¦s que Cymbiwn pepo, Cependant les rendements sont beau-
(:c:¡®:.lp plus faibles puisque,de 6 ¡¯ ¨¤ 10 m, ils sont de 0,7 en moyenne pour QN--
,:C,UTI gituna et de 8,2 pour cynbiwn pepo,
% d e pr¨¦sence
-10
a-----a % de pr¨¦sents
S - - - - - - - ? Rendement
6-M
11-15
16-20
21-30
31-60 a 50 m
F i g . 6.- R¨¦partition de Cymbiwn glans
suivant la profondeur
nombre / 20 m
L¨¦gende identique ¨¤ celle du tableau I.
TABLEAU II .T RiSpartition d e . CzjmbZwn ghns
suivant la nature du fond.

,% dtipr¨¦sence
Rendement
I.
e-----m % de pr¨¦sence
(Nombre/ 2Onin)
~+----a Rendement
10
i
F i g . 7.- @partition d e Cynbium tritinis sendzg&?.ensis
suivant la profondeur
L¨¦gende identique ¨¤ celle du tableau 1..
TABLEAU IIL.- R¨¦partition de Cymbizm triti:wk sencrg&ens?k
suivant la nature du fond
La r¨¦partition bathym¨¦tr?que de Cgrnb&u~ t:ri$~n$a s~neg~knsis d if f ¨¨ re
nettement de celle des autres esp¨¨ces de la ecite. sud. Eh effet, les rendements
et pourcentages de pr¨¦sence les plus ¨¦lev¨¦s sont observ¨¦s sur les fonds de 20
?i 5 0 m. Sur la c?te sud on trouve surtout, ¨¤ ces profondeurs, des fonds sa-
bleux ou sablo-vaseux en zone rocheuse discontinue correspondant aux lieux de
p¨ºche des chalutiers-rougettiers (CHABANNE, sous presse) qui cap tu rent f r¨¦-
quemment Cymbium tmTton2s seneguknsis.
Devant: Mbour OCI i.es fonds descendent
plus rapidement qu¡¯au large de Jaal, les piroguiers en capturenr ¨¦gal ement
dans leurs filets dormants.
De m¨ºme que pour Qmbiwn ghzns, les rendements au ch.alut sont plus faibles
que pour C¡¯iwn pepo puisque dans les intervalles de 21 ¨¤ 30 m et de 31 2 SOrn
o¨´ ils sont les plus, ¨¦lev¨¦s, les rendements moyens sont respectivement de 1,6
e t I,l.
3.2.2. C?te nord
En ce qui concerne les CymbZwn,
la c?te nord est beaucoup moins richeque
¡®ia c?te sud. Seules deux esp¨¨ces ont ¨¦t¨¦ rewontr¨¦es : Cymbium cpnhiwn et:

I ~irnbium tri tonis t2-i tonis ¡¯ ¡¯ ¡¯
¡®? 7
t3ptbiwn cptbit,un et Cymbim tm¡¯txwis ont ¨¦t¨¦ p¨ºch¨¦s ensemble de 13 3 ?? rn
;+ur des fonds vaseux et vaso-sableux a 7 stations.
i=ljnhium 6&tO& titOn&t appartenant 2 la faune mauritanienne (MARCHE-*
HARCHAD, 1975) a ¨¦t¨¦ trouv¨¦ jusqu¡¯d 15¡ã20¡¯N. Le Cap-Vert est sa limite sud et¡®
?¡°unique exemplaire de cette esp¨¨ce trouv¨¦ au sud de Gar¨¦e est exceptionnel,
?ymbium tr-i tortis tritonis est remplace au sud du Cap-Vert par la sous ..
esp¨¨ce cymbiwn ttiifmris senegatensis.
On peut attribuer la pr¨¦sence de C@&M eymbiwn dans nos chalutages 2
la texture du fond ; les s¨¦diments mous rendant plus facile la capture des
L)y.mbiwn enfouis.
v_.*
Les rendements sont du m¨ºme ordre que pour Qt&iwn gZarrs et Q?&kun taxi-
i;mis ssnegaihsis et sont faibles compar¨¦s ¨¤ ceux de Cymbium pepo.
3.3, CONCLUSION
Inf¨¦odgs aux s¨¦diments meubles, les cymbzum se trouvent sur la c?te sud
z;ur des sediments sableux ou sablo-vaseux. Cependant, la diff¨¦rence entre CL~
doux types de s¨¦diments qui dominent sur la c?te sud n¡¯est pas suffisantepour
permettre d¡¯attribuer une pr¨¦f¨¦rence marqu¨¦ des Cymhhm pour l¡¯un ou l¡¯autre,
1.¡¯ influence de la bathym¨¦trie paraissant plus nette. Une mei 1 leu re connais-
sance de la distribution des peuplements des bivalves constituant l e r¨¦giniti
alimentaire des Qmbium permettrait d¡¯analyser plus finement la r¨¦pa r t i t ~OF.
des cymbium.
Parmi les esp¨¨ces rencontr¨¦es au S¨¦n¨¦gal, la plus abondante est Cymbiua
;¡®epo qui vit sur les fonds sableux de 0 ¨¤ 20 m de profondeur. Cette esp¨¨ce
c;ue nous n¡¯avons pas trouv¨¦ sur la c?te nord pr¨¦sente des densit¨¦s maximales
c:ntre Joal et la pointe de Sangomar. Cette zone correspond aux lieuxde pose
des filets dormants des pirogues de Joal B Dionewar, principaux points de d¨¦.
barquements de Qmbzum.
4 .
RIOLOGIE D E L A
R E P R O D U C T I O N
DE
CYMBIUM P E P O
4.1, DESCRIPTION GENERALE DE LA REPRODUCTION (d¡¯apr¨¨s MARCHE-MARCElAD, 1975)
4.1.1. Description de l¡¯appareil reproducteur
L¡¯appareil reproducteur femelle des C@&&un est homologue ¨¤ celui des Ra.,
cbislosses ovipares. Il est compos¨¦ de l¡¯ovaire, l¡¯oviducte, la glande ¨¤ afbu
Fine et son conduit, la spermath¨¨que, le r¨¦ceptacle s¨¦minal et son canal, l¡¯u*
t~rus, le vagin et le gonopore (fig.8).
L¡¯ovaire plaqu¨¦ Zi la surface de la glande digestive contre la co lume 11 t
OS~ de petite taille. Il p¨¨se de un ¨¤ deux grammes ce qui repr¨¦sente environ
0,s 9: du poids de l¡¯animal. Les ovocytes sont petits et pauvres en vitellus ;
je volume de l¡¯ovaire ¨¦volue peu au cours de la maturation.
(1) Une autre esp¨¨ce, Cy&6wn tzm%uZaM (Pallary, 1930) a 6t¨¦ r¨¦colt?,.
t?ntre Kayar et Saint-Louis par 100 m de ,fond, la limite sud connue de cette
esp¨¨ce ¨¦tant le Rio-de-Or0 (MARCHE-MARCHAD, 1975).

micaptecfe s¨¦minal
Fig. 8,- Sch¨¦ma d¡¯ensemble de l¡¯appareil reproducteur
de Cymb&n mazwratwn (d¡¯apr¨¦s MARCHE-MARCHAI), 1975).
i
<..
, Compar¨¦e ¨¤ la glande ¨¤ albumine des autres Rachiglosses, celte de cymbiwn ap-
pqf?t ¨¦norme. C¡¯est elle qui fournira les r6serves n&essaires au d¨¦veloppement
des larves. La glande est entour¨¦e¡¯d¡¯un 6pais manchon de fibres conjonctives,
: <4.1.2, L¡¯incubation
Le mode de d¨¦veloppement des C&mbium constitue une de leurs particularit¨¦s,
En effet, les. embryons se d&eloppent 3 I¡¯int6rieur .de la. femelle qui donne
naissance 8 des larves libres..
¡±
Le d¨¦veloppement des embryons 8¡¯ effectue dans une ¡®¡°c:avi t¨¦ en cul de sac¡±
situ¨¦e dans 1¡±Gpaisseur du pied. Sans communicktion .avec 1¡¯ appareil. g¨¦nital,
elle s¡¯ouvre ¨¤ l¡¯ext¨¦rieur par un petit pertuis plac¨¦ au niveau du tiers ant¨¦-
rieur de la sole pddieuse. La position et la structure de cette poche incitent
il voir en elle X¡¯homologue de la glande p¨¦dieuse ventral& des Rachiglosses ovi-
pares dont le r?le, consiste ¨¤ mouler, durckr et, le cas kh¨¦ant, ¨¤ fixer au
substrat des ooth¨¨ques s¨¦crgt¨¦es par l¡¯ut¨¦rus,, Chez ~Cywbihm par contre, elle
fait manifestement fonction de pc) ,. :L
incubatrice et ce mode de d¨¦veloppement
peut ¨ºtre qualifi¨¦ d¡¯ incubation intrapedieuse ,, Le terme de vivipare peut ¨ºtre
utilis¨¦ ¨¤ condition de ne pas oublier la significntion. qui lui est attribu¨¦e
ici : ¡°organisme qui donne directement naissance ii des larves libres¡± (MARCHE-
MARCHAD, 1975).
c. ,
4.2. CRITERES DE MAT¡¯LJRZTE~DES FEMELLES
Chez les femelles juvhiles, la gonade est d¡¯une couleur jaune clair, ILa
glande ¨¤ albumine, peu d¨¦velopp¨¦e, est remplie d¡¯un liquide aqueux.
.
Avant ra. ponte, la gonade des femelles iadultes est d ¡¯ an jaune orang¨¦,
cette couleur devenant plus vive en p¨¦riode de reproduction. La glande ¨¤ albu-
mine, GA&.neuse; est remplie d¡¯une albumine epaisse et collante. Son poids
repr¨¦sente alors de 5 ¨¤ 6 % du poids de la chair (tabl. a, IV).
Apr¨¨s la $onte,qui correspond au passage dans la poche incubatrice des
veufs f&cond¨¦s et de l¡¯albumine, 1 ¡®ovaire est d¡¯une couleur orange terne, la
rr,¡®lande ¨¤ albumine, vid¨¦e ) apparalt remplie de cloisons c0n j ont t iv.e s aysn t
i. ¡®aspect de villosit¨¦s. La glande repr¨¦sente alors de 3 a 4 % du poids de la
c h a i r .

l
affectivement reproduites. Eu Gpard 2 la facilitg de d¨¦termination de ces f,
it1LllC!!3, sur le terrain notamment, nous consid¨¦rerons comme mature les femclic
yresentant cet Gtat.
t
- t
4
I
Juv¨¦niles
!
Pr¨¦-ponte
:
Post-ponte
l
COULEUR
;
l Jaune clair
Jaune orange i
orange terne
I
¨¤ orange vif
i
*
GLANDE A 1 Peu d¨¦velopp¨¦e
Volumineuse
Vide avec
,
ALmJMTNE
1 liquide aqueux
! albumine visqueusel cloisonsconjonctiver;
R. G. S.
I
en %
i
TABLEAU IV. -* Diagramme d¡¯¨¦volution macroscopique
de la gonade du Q&um femelle.
4.3. STADES LARVAIRES
Le produit de la ponte consiste en un sac ovig¨¨re unique contenant 1~
oeufs f¨¦cond¨¦s, les oeufs nourriciers et l¡¯albumine. Toutes les larves se trt?t
vent au m¨ºme stade de d¨¦veloppement dans la poche incubatrice. Au terme de ler
dcvuloppement , ce sont des larves qui seront lib¨¦r¨¦es dans le milieu exterieut
le velum subsistant pendant quelques heures apr¨¨s l¡¯expulsion.
Pour la commodit¨¦ des observations, nous avons d¨¦termin¨¦ quatre stades ~1~
d&eloppement caract¨¦risables macroscopiqueaaent.
Stade a : Les embryons ne pr¨¦sentent pas de test calcifi¨¦. Ce stade s¡¯Gtc
de fa ponte jusqu¡¯¨¤ la fin du stade deutov¨¦lig¨¦re d¨¦fini par MNXRE-MARCUAD
(1975).
Stade b : L¡®embryon poss¨¨de une coquille mesurable d¡¯environ 16 mm. A c;:
moment, les r¨¦serves embryonnaires d¡¯origine maternelle (albumine et oeufs :~OU,
riciers) ont ¨¦t¨¦ enti¨¨rement ing¨¦r¨¦es par les embryons et stock¨¦es dans leur :
sicuie m¨¦sent¨¦rique e La r¨¦gion c¨¦phalop¨¦dieuse est alors d¡¯une taille inf¨ºriw
? la v¨¦sicule m¨¦sent¨¦rique (fig.9).
Stade c : Au cours de ce stade s¡¯effectuent la croissance de la r¨¦gion cc,
rhalop¨¦dieuse et la r¨¦sorption de la v¨¦sicule m¨¦sent¨¦rique dont le volume dimi
nue jusqu¡¯¨¤ la formation de l¡¯apex.
Stade d : Le sac m¨¦sent¨¦rique s¡¯est calcifi¨¦, formant l¡¯apex, La protocon
que a l¡¯aspect qu¡¯elle aura lors de la lib¨¦ration de la larve hors de la poch¨¦
incubatrice (fig. 3).
4.4. TAILLE A LA PREMIERE REPRODUCTION
4.4.1. M¨¦thodes
Les courbes de pourcentages de maturit¨¦ en fonction de 1¡¯ ?ge (ou de 1:
t::ille) ont g¨¦n¨¦ralement une allure sigmorde. L¡¯abscisse du point d¡¯ inflexion
de cette courbe repr¨¦sente l¡¯?ge (ou la taille) pour lequel le pourcentaged'iir
dividue tirs est &a1 ¨¤ la moiti¨¦ de sa valeur limite.
1

V¨¦sicule m¨¦sent¨¦rique
k.
R¨¦gion c¨¦phalo-p¨¦dieuae
- -
Fig. 9.- Larve de C~mbbr~ ?TKZP~C/~Y'Z~~~~
(d'apr¨¨s MARCHE-MRCHAD, 1975)
:
: . .

Nous avons calcul¨¦, par classe de 1 cm le pourcentage de femelles gravi-
des par rapport au total des femelles de la classe. Pour ce calcul nous avons
regroup¨¦ les ¨¦chantillons o¨´ les pourcentages de femelles gravides ¨¦taient Jet;
plus ¨¦lev¨¦s (SO % de femelles gravides de taille b18 cm) soit les ¨¦chantillon:
p¨ºch¨¦s au chalut en octobre et au filet dormant en f¨¦vrier.
NOUS justifierons ce regroupement au paragraphe 5.2.5.
4.4.2. R¨¦sultats
Aux tailles infkieures ¨¤ 17 cm, on n¡¯observe pas de femelle gravide et
I.n proportion maximale de femelles gravides (90 %) est atteinte avec la ClLtStic
¡®?l cm (fig.10). Cette valeur de 90 % s¡¯explique par le choix que nous avons fi:
t:¡®associer la maturit¨¦ B la pr¨¦sence d¡¯embryons dans la poche incubatriee (ci,
V. 17 paragr.2) L De ce fait un certain nombre de femelles .physiologiquement m?rt:
mois non gravides n¡¯entre pas dans notre groupe de femelles matures. A parti1
:fe nos valeurs, c¡¯ est donc une 1~45 et non une L50 que nous pouvons d¨¦terminer..
IA valeur de L45, d¨¦termin¨¦e graphiquement, est d¡¯environ 17,5 cm,
¡°.
4.5. LES PERIODES DE REPRODUCTION
4.5.1. Introduction
En raison du mode de d¨¦veloppement particulier des cynbiwn le processus :1
reproduction peut ¨ºtre s¨¦par¨¦ en deux ¨¦tapes :
- La ponte proprement dite, d¨¦clench¨¦e par l¡¯accouplement, qui. correspi
.¡®YJ passage dans la poche incubatrice des oeufs f¨¦cond¨¦s et de l¡¯albumine.
WXHE-MARCHAD (1975) ne pr¨¦cise pas la dur¨¦e ¨¦coul¨¦e entre la f¨¦condation dc:
ovules et le passage du sac ovigke dans la poche incubatrice, Cependant il nu
que le passage de la masse ovig¨¨re dans l¡¯ut¨¦rus (o¨´ s¡¯est forme le sac ovigei:I
I:st tr¨¨s rapide puisque selon ses termes¡±. . . . .Nous n¡¯avons jamais trouv¨¦ de s.1,
ovig¨¨re, ou son contenu, dans l¡¯ut¨¦rus¡±.
- La lib¨¦ration des larves qui correspond ¨¤ l¡¯¨¦jection dans le milieu exti
rieur des larves arriv¨¦es au terme de leur d¨¦veloppement dans la poche incuba-
trice.
4.5.2. P¨¦riode de nonte
4.5.2.1. M¨¦thodes
c - * - - - - - - e - - - - - -
A partir des observations et des donn¨¦es dont nous disposons, nous pouvnnl-
clkrire les saisons de ponte de deux fa?ons .:
- par les variations de la production de femelles gravides,
- par les variations des proportions des diff¨¦rents stades larvaires parri:?
t,:s femelles gravides observ¨¦es.
4.5.3.2. Saison de Eonte Erincieale
---m.-----w--M-w--¡± ¡°I-w- -.D--- -WL
On peut voir sur la figure 11,o¨´ sont port¨¦s les pourcentages mensuels A
femelles g,ravides de tailles supkieures ou ¨¦gales ¨¤ 18 cm, que l¡¯on trouve nt::,
¡®4i¡¯emelles pleines¡± d¡¯ao?t ¨¤ mai.
L¡¯etude des proportions des diffkents stades larvaires nous permet de p~d¡¯
t.iser l¡¯¨¦poque de la ponte (fig.12) l

2¡¯ 2
Fig. lO.- D&erqinatioa de la tai.lle b; la prizm%¨¨re reproducth
3
.
.
h
Pig. ii.- Evolution meneue1l.e du pourcentage
de femelles gravides de taille > t8 cm
:
-
\\

2 3
Au mois d¡¯ao?t, le pourcentay,e de stades a est maximum et dkro?t jus.
qu¡¯¨¤ la deuxi¨¨me quinzaine d¡¯octobre ; dans la premi¨¨re quinzaine d¡¯ao?t y on
observe d¨¦j.3 environ 20 X de stades b
ce qui sugg¨¨re que la ponte a pu d¨¦bu-
ter avant le mois d¡®ao?t. Bien que notre ¨¦chantillonnage soit faible, nous
avons en effet abserv¨¦ quelques embryons au stade a en juin et juillet.
Sur la figure 13(l) sont port¨¦es les proportions de femelles avec des ew
hryons aux stades a par rapport ? la totalit¨¦ des femelles. Le pourcentage
est maximum dans la premi¨¨re quinzaine de septembre et confirme donc l¡¯exiw-
tc:nce d¡¯une p¨¦riode principale de ponte de juillet ¨¤ octobre.
Le fait que l¡¯on observe des femelles gravides jusqu¡¯au mois de mai est 2
attribuer $ la longueur du temps d¡¯incubation des larves de ctmbt¡¯m PepO+
4.5.2.3. Pontes hors saisons
----------~-------I--------
Cn observe en d¨¦cembre 1979 une l¨¦g¨¨re reprise de la ponte (fig.12) (1)
confirm¨¦e par une remontee des stades b et c au mois de f¨¦vrier 1980. MARCHE-
kfAFXZ?AD (1975) a ¨¦galement observ¨¦. des pontes tardives de cymb~um ~~WKXFU~
wtre octobre et dbcembre alors que cette espke, plus pr¨¦coce que cymbzta
{wpo, pond principalement en juin.
Par ailleurs, d¡¯autres pontes peuvent avoir lieu en dehors des deux p¨¦-
riodes d¨¦finies ci-dessu6, Ainsi deux femelles porteuses de larves en juillet,
? t: une en ao?t, ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es. Ces ponte6 sont rendues possibles par
l¡±exiatence d¡¯accouplement en dehors des p¨¦riodes de reproduction (MAlKHE-
r:ARCHAD, 1975) ; on peut en effet trouver des spermatozoides frais dans la rG-*
ceptacle s&ninal des femelles en toute p¨¦riode de l¡¯ann¨¦e,
L¡¯existence de ces pontes hors saison6 permet d¡¯expliquer le fait qu¡¯on
n¡¯observe jamais 100 % de femelles gravides dans nos ¨¦chantillons.
4.5.2.4. Conditions hydrologigues et saisons de ponte
--------~-----~------ -m--w ?. --e--w---w-e-III u-rr
Le d¨¦clenchement des ph¨¦nom¨¨nes de reproduction par une variation de la
tmp¨¦rature de l¡¯eau est un phkom¨¨ne observ¨¦ chez de nombreux animaux marins.
y-elon DOMAIN (1979) qui a ¨¦tudi¨¦ les p¨¦riodes de reproduction de 24 esp¨¨ces
1~ poissons du plateau continental s¨¦n¨¦gambien, le6 esp¨¨ces c?ti¨¨res ont leur
Sriode de reproduction centr¨¦e autour de la saison chaude bien que d¡¯autres
kacteurs physicochimiquescycliques et ¨¦voluant parall¨¨lement B la temp¨¦rature
wissent intervenir.
La situation n¡¯est pas tr¨¨s differente pour les Cgmbiwn. En effet, selon
¡®44RCHE-MARfXAIl (1975) les accouplements de C¡¯?~&$un sont surtout fr¨¦quents aux
-ois de mai-juin, les pontes de6 cinq es,p¨¨ces pr¨¦sentes dan6 la r¨¦gion du Cap-,
Vert s¡¯¨¦chelonnant entre la troisi¨¨me semaine de mai et la seconde semaine
d¡¯ao?t en correspondance avec l¡¯augmentation de temp¨¦rature et de salinit¨¦ ¨¤
la m¨ºme ¨¦poque.
La profondeur B laquelle sont p¨ºehbs les C@&$m pepo (O-20 m) 6e trouve
dans la couche d¡¯eau situSe au-dessus de la thermocline (PRIVE et WAGNER, 1977);
un peut alors cnnsid¨¦rer que les param¨¨tres hydrologiques relev¨¦s en surface 3
Wkur sont repr¨¦sentatifs de6 conditions de temp¨¦rature et salinite du milieu
dans lequel vit Cymbium pepo (G~I&IDO, comnt. pers .).
(1) Dans ces deux figures, provenant d'¨¦chantillons diff¨¦rents, lc?s donnec¡®,:
biologiques des mois d¡¯ao?t-septembre et octobre ont ¨¦t¨¦ ¨¦tablies par quinzainG.
Xl manque la deuxi¨¨me quinzaine d¡¯ao?t.

-*-
-B---P-.,--
11.---11-
1 . . . .

, ~ _..-¡°,
.-.--
-,~

_._.,....
_-____
a~:1 Strdlr il
b-- -0 Stade b
D - - - - o ¡¯ Stade C
e.....--e St&,@ crf
M o i s
Fig. 12.- Evolution des proportions
des diff¨¦rents stades larvaires
S%o
+,-,.. % de fsmollar porteuses de htrvus au stade! (a) do taille &18cm
t
36.0 -
35.a- 2al
4%
-30
- 2 5
23
¡®lJ$
- 2 0
-15
21
-10
¡®20
- 5
18
LO
1 8
-
.
1.
.~
-_
_1-
--,c;rr*
,mc
.Fari~ +i f3nF: mensuelles

par heure de chalutage
MAMJJASONRJFMAMJJASONDJFMAMJJASONDJ
Fig. 14 .- Vari.;ition mens<elle de rendement
dans l'embouchure de Sierra Leone (d'apr¨¨s LONGHIJRST, 1958).

2 E
Si l¡¯on retient pour @mbizcn ~7epo une pariode de pote principale en ao?t
et septembre , cette p¨¦riode correspond avec 1 t:s maxim:l de tempera ture enregise,
tr$s en aoiYt et septembre 1979 (fig. 13).
LONMJRST (1958) y sur une serie de chalutages effectu6s dans l¡¯embouchure
Je la Sierra-Leone pendant trois ans, a observ8 des augmentations de rendements
+
._¡°, p¨ºche au chalut de cymb$um pepa en m¨ºme temps que des maxima de salinitle
(Zig. 14). MARCHE-WRCHAD ( 1975) attribue ces va.riations de rendements ¨¤ une
vi-gration lige au cycle de reproduction. Il est 2 noter que l¡¯amplitude des
variations de la salinitfi (du simple au douhl o) enregistr6e par LONGHURST est
Ibeaucoup plus importante que ce qu ¡®on peut obse:rver en mer au S¨¦n¨¦gal.
Il est toujours d$licat, en 1¡¯ absence d¡¯ cxp¨¦rimentatlion, de d¨¦terminer 9
:laT¡±li les diff¨¦rents facteurs physicochimiqucs 9 le plus i,nfluent sur le pro-
r.essus de reproduction. Il semble que la p6riode de ponte de Qmbiwn pepo
co?ncide avec le maximum de temp¨¦rature des mois tf¡¯a¡¯oct et septembre.
On observe sur la figure Il une difference entre la. proportion de femelles
:;ravides p¨ºch¨¦es au chalut et au filet dormant,. Le pourc:entage de femelles
gravides p¨ºch¨¦es au filet dormant augmente progressivement d¡¯ao?t jusqu¡¯ ¨¤ f¨¦ i
vrier o¨´ il atteint 80 X9 valeur d¨¦j¨¤ observ6e en octobre avec les ¨¦chantillons
p%ch¨¦s au chalut. Tj¡¯ autre part, parmi les femel.les gravides observ¨¦es en f¨¦-
vrier,75 % portent des larves. ¨¤ leur dernier stade de developpement (stade dl.
Cette augmentation progressive du pourcentage de femelles gravides n¡¯est donc
pas indicative de nouvelles pontes et la fai¡¯btesse relative du nombre de femelles
arwides dans les captures des filets dormants peut ¨ºtre attribu¨¦e 2 une faible
vuln¨¦rabilit¨¦ des femelles pendant une partie de la p¨¦riode d¡¯incubation des
larves.
Selon MARCHE-MMRCHAD (1975) il n¡¯y a pas de pBriode passive chez les Gym-
bi?.un, les femelles ne cessant pas de s¡¯alimenter en pt?kiotfe de reproduction.
i¡¯rous avons observ6 %i bord du ¡®iLaurent Amaro¡± quelques femelles de Cymbhm pep
gravides ¨¤ l¡®estomac plein, mais en plus Faible proport ion que chez les femelles
n¡¯ayant pas pondu et chez les m?les. Cependant .) au cours de 1¡® ann¨¦e on n¡¯observe
pas chez les femelles de variation notable du rapport Poids de la glande diges-
tive/Poids de chair. M&ac si les femelles ne cessent pas totalement de s¡¯aLimcn~*
tir, on peut penser que leurs d¨¦placements trophiques sont limit¨¦s et qu¡¯alors
elles se maillent relativement peu dans les f i.Ilets dormmts.
L¡¯ importance de ce ph¨¨nom8ne diminuerait 4a~tx 1.¡¯ approche de la lib¨¦ration
des larves puisqu¡¯en f¨¦vrier on trouve 80 X d,o femelles gravides dans les cap-*
tures des filets dormants.
Dans ces conditions 4 on pc-ut penser que 1 a proport::i.on de femelles gravides
p%h6es au chalut en octobre est repr¨¦sentative de la proportion r¨¦elle de fe
melles gravides c3 cette ¨¦poque et que le fait d¡¯observer la m¨ºme proportion
dans les khantillons p¨ºchk au filet dormant en f¨¦vrier nous permet de regrou-0
pzr ces deux types d ¡®khantillons pour la dftermination d¡¯e la taille ¨¤ la pre*-
-tiare reproduction.
4.5.3. Temps d¡¯incubation et lib6ration des larvs
4.5.3.1. M¨¦thodes
.---¡°--~-----~-.>.....Y.
Le d6veloppement et la croissance en longueur des larves sont suivis par
1¡¯.Evolution dans le temps des nroportions des diff¨¦rents stades larvaires et

Septemtire
Octobre
N, 26
I
Novembre
-A--
D¨¦cembre:
-.-
3 0
J a n v i e r
-I_
10
b.
%
l .
c
*. .

% 0
La hauteur h des larves est mesurGe en mi.llim?ktres de la base de l¡¯apex
au creux du canal aiphonal (f ip I 3) . Cette Longueur a Gt:G adopt¨¦e du fait de
l¡¯absence de l¡¯apex calcifi¨¦ aux stades b ct c:.
On calcule la tail1.e moyenne des indiv%clus prEsents dans la poche incu-
batrice afin d¡¯dtablir, par mois, des histogrammes de fr¨¦quences de tailflzs
moyennes des individus par port¨¦e.
4.5.3.2. R¨¦sultats
---LI--I----I-w..¡°...
Qn peut suivre sur la figure 13 le di?veloppement dles larves. Le maximum
de stades a de la premiirre quinzaine d¡¯aoift est suivi dans la deuxi¨¨me quin-
zaine de septembre d¡¯un maximum de stades b. La pi?riode de d¨¦veloppement des
embryons jusqu¡¯¨¤ la formation de la coquille a donc dur& environ un mois et
demi.
A@s un maximum de stades c dans la cleuxigme quinzaine d¡¯octobre, 80 Z
des larves sont au stade d
8 partir de dkemhre. La croissance de la coq,uille
jusqu¡¯¨¤ la calcification do l.¡®apex a dur6 environ deux mois et demi. Au moment
de la calcification de l¡¯apex, les larves ont environ 3b7 millim¨¨tres de hauteur.
Les histogrammes de fr¨¦quences de tailles (fig.15) permettent de pr¨¦ciser
la croissance en hauteur des larves. En tenant compt,c des conclusions tir¨¦es
de l¡¯¨¦volution des proportions des diff¨¦rents stades larvaires, on peut ?tablir
une filiation logique des modes telle qu¡¯elle est Etablie sur ?.a figure 16. On
remarque de janvier ¨¤ f¨¦vrier la disparition des grandes tailles du mode cor
respondant aux pontes d.u mois d¡¯ao?t, montrant que les larves commencent ¨¤ Ztre
lib&&s au courant du mois de fBvrier R des tailles voisines de 46 millim¨¨tres.
Ceci est confi& par 1.a chute du pourcentage de femelles gravides (fige II) en
mars.
On peut en deduire que l¡¯incubation dure environ six mois. Avec un tel
temps d¡¯incubation, la mise bas des larves pondues en d¨¦cembre s¡¯effectuerait
¨¤ partir du mois de mai. On abserve effectivement d es femelles gravides jusquJ¨¤
cette p¨¦riode.
En conclusion le temps d¡¯incubation des larves de cymbi~m p@O est d¡¯en-
viron six mois, les larves Gtant lib6r¨¦es dans le milieu ext¨¦rieur de f¨¦vrier
3 mai,
D¨¨s leur expulsion, les larves sont actives. Mises en bassin d¡¯¨¦levage,
elles s¡¯enfoncent im&diatement dans le sediment. Selon MARCHE-MARCHAD (1975)
elles restent pendant une quinzaine de jours sans s¡¯alimenter, vivant sur leurs
rhserves de deutolkithe. Apri$s quoi la i:lande digestive prend sa structure
adulte.
4.5.4. Taille des larves ¨¤ la naissance
4.5.4.1. M¨¦thodes
--------I--I-
Chez les cymbzwn p&p adultes, on peut distinguer la coquille larvaire de
La coquille form¨¦e au cours de la vie libre, permettant ainsi de mesurer la
taille de la larve ¨¤ sa naissance.
Sur la protoconque, les stries d¡¯accroissement sont fines et r¨¦guli¨¨res
donnant a la coquille un aspect lisse (fig.16).
La coquille larvaire est plus facilement mesurable chez les jeunes indi-
vidus que sur les adultes chez qui l¡¯hypostracum recouvre la coquille larvaire,

4.5.4.2. R¨¦sultats
-...--------w------
Nous avons mesur¨¦ h et H pour ¡®31 individus. La taille moyenne ¨¤ la nais-
.>.lIlCi: est h = 46,3 mm 2 4,2. Nous avons consid¨¦r¨¦ au paragraphe pr¨¦c¨¦dent qui*
,* ¡®Ctaient des individus d¡¯environ 46 mm qui commen?aient ¨¤ ¨ºtre lib¨¦rhs en f¡¯c-
,:zier. Bien que le nombre d¡¯individus observ¨¦s soit faible, la taille moyenne-
IlLZS
coyuil les larvaires observ¨¦es apr¨¨s leur naissance confirme cette hypoth:sL..
La hauteur H incluant l¡¯apex est de 54,8 mm f 5,8. A cette taille les l.rl-
*j-s de Cyr&wn ~)&PC* ont un ¡®poids frais d¡¯environ 37 g.
se.%
.¡®i .6. FECONDITE
4.6.1. M¨¦thodes
Les Cymbbn ne se reproduisent qu¡¯une fois par an (MARCHE-MARCHAD, 1971:f.
ic nombre des larves observ¨¦es dans la poc.he incubatrice repr¨¦sente alors la
<¨¦condit¨¦ absolue (groupe de travail, Dakar, 1977).
Nous avons utilis¨¦ pour cette ?tude des ¨¦chantillons p¨ºch¨¦s au chalut, i:,i¡®
rCfet, on trouve fr¨¦quemment au fond des pirogues ¨¤ leur retour de p¨ºche des
A.*
Isrves expulsGes au cours du transport sous l¡¯effet de la contraction du pied (IC:
;rmkhm pepo Lorsqu¡¯il est hors de 1 Y eau. Pour les ¨¦chantillons pgch¨¦s au cba.-
I:~L, les f¨¦condit¨¦s ont ¨¦t¨¦ observ¨ºes imm¨¦diatement apr¨¨s la p¨ºche sans riwILL
5¡¯ erreur.
4.6.2. R¨¦sultats
A partir des 56 observations, nous avons ¨¦tudi¨¦ la f¨¦condit¨¦ en fonction
b..t! la taille, Le coefficient de corr&lation entre f¨¦condit¨¦ et taille des f 6-e
~Iles est de 0,327 (fig.17). Il semble que la f¨¦condit¨¦ augmente l¨¦geremenr:
.ivec la taille mais la variabilit¨¦ importante ne permet pas de pr¨¦ciser plus
¡®la relation. Le coefficient de corr?lation est faible,
e t 1 a v a r i a t: i 0 n (3 t:
i ¡®Ail le n¡¯explique que tr¨¨s partiellement ?es variations de f¨¦condi te.
lb. 7 < SEX-RATIO EN FONCTION DE LA TAILLE:
4.7.1. M¨¦thodes
Par classe de I cm, nous avons calcul¨¦ la proportion de femelles par rn;,
,~ort ¨¤ l¡¯effectif des individus de la classe.
Nous avons utilis¨¦ pour cette etude les ¨¦chantillons obtenus ¨¤ bord du
¡°Laurent Amaro¡± lors des cinq campagnes de chalutages.
D¡¯autre part il est possible de calculer le sex-ratio chez les Larves, i=
~!imorphisme sexuel Ctant marqu¨¦ aux stades c et d.
4.7.2. R¨¦sultats
Sur 1 1¡¯76 larves dont nous avons observ¨¦ le sexe, 49,66 % ¨¦taient des ? c
$~~!li+?s, montrant ainsi que le eex-ratio est ¨¦quilibr¨¦ ¨¤ la naissance des lzwv~ ..,
Le p o u r c e n t a g e de femelles capturees par le chalut est de 46,13 X. !.I I
ilasses de tailles inf¨¦rieures ¨¤ 15 cm ¨¦tant sous-¨¦chantillonn¨¦es, ce pour(:(.:~
: cigt? n¡¯est pis repr¨¦sentatif de la proportion r¨¦elle de femelles dans la poilas
! alion.
L¡¯examen du tableau V montre que, pour certaines classes, le pourcenta$;c,
\\;c! femelles diff¨¨re de 50 X particuli¨¨rement pour les classes 20 et 2I oii, iii:
;acjnt respectivement ¨¦gaux ¨¤ 32 % et 27,4 2.
Nous avons calcul¨¦ le xZ¨¤ 1 degr& de libert¨¦ pour chacune des claisses ¨¹c
1 iL1 Les consid¨¦r¨¦es. La valeur tabul¨¦e w raeui.1 O,O5 Gtant de 3,841 on voir <LU¡®
*~ru?es les classes 20 et 21 cm pr¨¦setitcnt un sex-ratio significativement difi% .
en? de 50 91 ; les
fcalcul¨¦s pour C~?L; classes Ctant respectivement 6gaux 2
x
ItLt,:j3 e t 23,02.

Limite de ia
--c¡±ccoquifle larvaire
¡°*;¡®;,;j.
¡®31
t
.
_ . .
: .<
FL&-.. .
.:.

; . . . .
,
.*
:. *. :s. ?. . . .
, . . _ . -.
Coquille Larvaire
Fig. 16,-
Coquille de jeune Cymz>im cc?pt>
montrant lin coquille larvaire
(grandeur nature) Dessin J.M. WORMS
Nombre de larves
.
20
.
.
.
*
15
Fig. 17.- Relation
fecondit¨¦-taille
10
¡±
l
l
.
5
I+--7-l---
li
18 19 20 21
2 2 qc¡±)
--
20
\\
21
TOTAL
T....-
Nombre
87
i
8 2
1 525
i---
! unmhvcl .-la d I
4 1
1
31
1 462 -..
32
\\
27,4
1 46,s
16,53
1 23,02
! 50,93
1
!
1
il
TaLEAU V.- Sex-ratio par classe de tailles
4.7.3. Discussion - Conclusion
L'existence de variations du sex-ratio en fonction de I.a taille est un
phgnom¨¨ne observe chez de nombreuses espkes ¨¤ sexes s¨¦par¨¦s et est g¨¦n¨¦rale.
rient attribu¨¦ ¨¤ une croissance ou une mortalit¨¦ differente suivant ie sexe
(GARCIA et ALBARET, 1977).

Chez ~jrnbiwr pepo , la diminut,i.orr relative du nombre de femelles de grande
taille peut correspondre ¨¤ un ralentissement de croissance. On observe en effr3~.
.%ez les femelles matures un d&douhlement du labre dans sa partie post¨¦rieure
(Fig. 18). La coquille ¨¦tant ¨¦labore@ 5 partir du bord du manteau, tout se p;2asi¡®
conrne si le pied avait diminu¨¦ de volume, au moins dans la partie postkieure
(::! le labre se d¨¦double, et que la formation de la coquille reprenait dans une
:!i.rec tion plus interne. La largeur de la coquille nf¨¦volue plus et la longueur
pratiquement plus.
A. 8. CONCLUSIQN
Etant donne la particularit¨¦ de certains aspects de la reproduction de
! ¡®~pd&m pepo r nous avons ¨¦t6 amen¨¦ au cours de ce travail ¨¤ adapter les me-2
rhodes d¡¯gtudes g6n¨¦ralement utilis¨¦es,aux probl¨¨mes sp¨¦cifiques pos¨¦s par cert.-:
i?sp¨¨ce.
Les femelles de &&$tun pepo ont une taille d¡¯environ 17,.5 cm ¨¤ la premi;.: _
.r-e;¡®roduction.
La p¨¦riode principale de ponte a lieu en ao?t et septembre et les larves
.,;br¨ºs un dgveloppement d¡¯environ six mois dans la poche incubatrice sont libi
yces dans le milieu ext¨¨rieur ¨¤ partir du mois de f¨¦vrier ¨¤ une taille d¡¯envi..
ron 55 kml.
Pendant quelques mois les femelles gravides semblent relativement peu
vuln¨¦rables aux filets dormants.
L¡¯¨¦tude du sex-ratio montre que les m?les atteignent en moyenne des taifl.eti
I:I!C~S glev¨¦es que les femelles, la croissance de celles-ci se ralentissant ¨¤
;l Irtir d¡¯une taille de 20 ?m.
5. LA
P E C H E D E S
Y E E T S A U
S E N E G A L
La p¨ºche des Cy&iw;r au S¨¦n¨¦gal par les piroguiers porte essentiellement
:41:2¡¯ Cymbium pepn , les captures des autres espkes repr¨¦sentent en effet moins
~!~;s 1 X des captures en nombre ¨¤ Joal. Nous nous int¨¦ressons donc dans cette
:*~de 3 la p¨ºche de Q.pnbium pepo appel¨¦, yeet en wofoff, ce terme d¨¦signant
:!ussi hi.en l¡¯animal vivant que le produit transform¨¦,
5, 1 . TECIINIQUE DE PEXXE
S.1,). G¨¦n¨¦ralit¨¦s
Divers engins tra?nants ou dormants sont susceptibles de capturer des Irym**
1:. ; pi : sennes de plages, chaluts, filets dormants de fond. Ce sont finalement
tf:erns Les engins travaillant au contact du sgdiment et nous pouvons ajouter a
c i: tte liste la p¨ºche ¨¤ pieds et la p¨ºche sous-marine. Cependant, c¡¯est essen-s
risllement 5 l¡¯aide de filets maillants dormants de fond que les piroguiers prii-.
lirluent 1~1 p$he des yeets sur la c?te sud du S¨¦ndgal.
La ralingue des plombs de ces filets,, lest¨¦e, repose sur le fond et les
¡®:ii~mldum p au cours de leurs d¨¦placements, viennent se mailler par la coquille.
Il existe diff¨¦rents types de filets dormants de fond dont les caract¨¦-
ristiques diff¨¨rent suivant les esp¨¨ces recherch¨¦es et les localit¨¦s. Ils sont
!:OUI~ capables de prendre des yeets mais ceux-ci ne constituent qu¡¯une prise
l<,(:cssoire lorsque le pikheur recherche poissons ou langoustes.

Labte
/-
doublement
labre
Fig. 18.- Coquille de (lymbim przpo femelIe
Dessin J,M. WORMS

¡± .
¡®.
..¡¯
<I
A Jual et Xonewar qui sont les principaux points rte debarquement de
;¡®~:m&Iurn, on trouve des filets adaptes .G leur capture, les p¨ºcheurs qui les
!i?ilisent i;tant sp6cialisGs dans la p¨ºcj1e des yeets.
CI..
5.1.2. CaractGristiaues des filets dormants ¨¤ veets
Les mensurations de filets ¨¤ yeets que nous avons effectu¨¦es ¨¤ Joal et
x.
Qionewar confirment les observations faites par SECK (1979) et nous utiliserons
ici sa description tr¨¨s pr¨¦cise z
- Longueur : 18 m (mont¨¦e) ; elle varie suivant les renseignements obtenuti
w¡®...
aupr6s des p¨ºcheurs lors des enqu¨ºtes de 15 ¨¤ 35 m¨¨tres.
- Chute : 1,20 m
- nombre de mailles en longueur : 108
61¡®¡±
- nombre de mailles en profondeur o 5,s
- dimension de la maille ¨¦tir¨¦e : 240 mm
- fil employG : tresse nylon 400 m/kg
.u.
- ralingues en nylon 2 torons de confection locale de 6 mm environ
- longueur : 19 m¨¨tres avec les deux bouts
- f l o t t e u r s : en li¨¨ge espac¨¦s de 1,60 m
- l e s t s t en plomb par olive de 7Q¡®g espaces de 0,50 m.
5.1.3. Montage et pose
-1
En position, le filet est maintenu vertical par les flotteurs de la ra1B.t)
pue d e s lisges, la ralingue du bas* lest¨¦e, reposant sur le fond.
m-.
Les filets sont assembl& en filasses constitu¨¦es de 4 ¨¤ 7 pi¨¨ces de fi,-
jets mises bout ,Z bout. Les filasses sont ancr¨¦es ¨¤ chaque extr¨¦mit¨¦ et munies
de bou¨¦es de repsrage.
411.¡¯
Le nombre moyen de filets ~OS& par ¡®un p¨ºcheur est d¡¯environ 30 mais peut
Lrarier de 10 5 60, ce qui, en terme de longueur, repr¨¦sente de 200 ¨¤ 1200 m.
_I.
C¡¯est surtout par la grosseur du fil employ¨¦ que les filets ¨¤ yeets diE+
Z¨¨rent des filets dormants 3 poissons qui sont faits de fil plus fin, les fi,
fets ¨¤ yeets devant ¨ºtre plus r¨¦sistants du fait du poids des Q.@&m et du
XI
bord tranchant de leur coquille.
Les filets sont visit6s toutes les 48 heures en g¨¦n¨¦ral et relev¨¦s de Lt:;i!I:,
; autre pour ¨ºtre s¨¦ch6s et r¨¦par¨¦s.
mv.
La p¨ºche se fait ¨¤ l¡¯aide de pirogue3 d¡¯environ 8 m de longueur hors tciut,
mont¨¦es par trois ¨¤ quatre p¨ºcheurs.
CL
5.2. LOCALISATION DE LA PECHERIE
L¡¯essentiel de la p¨ºche des Cymbiwn s¡¯effectue sur la Petite C?te, de I.a
j,resqu¡¯?le du Cap-Vert ¨¤ la fronti¨¨re nord de la Gambie. Tout le ¡®long de la
.f<l
( : i.i t e > les filets dormants capturent des (I&&%I, mais ils ne font l¡¯objet d¡±u:!l
;Gche sp¨¦cialis¨¦e quq 3 Joal, ¡®Dionewar, Pointe-Sar¨¨ne et Mhour, et la princij+lt:
:.Zcherie s¡¯¨¦tend du large de Joal .? la pointe de Sangomar.
C¡°
:Les chaluti.ers cherchant les rougets capturent frQuemment C@&iton tr%&w ij
L:.:frzega¡¯lensEs sur la Petite C?te au large de Mbour et Joal, sur les fonds durs
:ir:hl.eux entre 36 et 43 mztres (CHABAIWE, ¨¤ para?tre). Les captures de Cytnb6.~~
PSl
:¡®?.jnt ¡®L¡¯objet de rejets importants de 1.a part des rougettiers et quant ils so~lt
~:nrd¨¦s, il ne s¡¯agit. que de quelques paniers vendus au profit de l¡¯¨¦quipage ,
,c.. ¡®Y des rougetti,ers seulement en d¨¦barquent ainsi, annuellement, 12 tonnes &
:.! :?kar .

!¡¯ J-5:Ii:z)4¡¯(

i

A Joal, nous avons regroupe les diff¨¦rents lieux de pose des filets,d¨¦-,
termin¨¦s par les p¨ºcheurs par rapport ¨¤ des rep¨¨res ? la c?te, en quatre sec-
teurs (fig.19) :
1 Sangomar
l
2. Sud de Joal
3. Large de Joal
4. Nord de JoaL
Ces secteurs s¡¯¨¦tendent jusqu¡¯aux fonds d¡¯environ 20 m.
C¡¯est le secteur situ¨¦ au large de Joal qui est le plus r6guli¨¨rement fr¨¦-
quent¨¦ par Les p¨ºcheurs au cours de l¡¯ann¨¦e. Viennent ensui te les secteurs Sud
de Joal et Sangomar, Le secteur Nord de Joal est peu fr¨¦quent¨¦.
On y trouve des fonds rocheux et ces lieux sont surtout fr¨¦quent¨¦s par les
p¨ºcheurs de lanqoustes.
5.3, DEBARCUEMENTS A JOAL
5.3.1, M¨¦thodes d¡¯¨¦tude
En plus de nos enqu¨ºtes hebdomadaires, un enqu¨ºteur ¨¦tait charg¨¦ de relever
quotidiennement le nombre de pirogues B yeets ayant d6barqu¨¦ et leurs prises en
nombre d¡¯ individus. Il relevait ¨¦galement La prise par sortie des pirogues ¨¤
poissons ayant captur¨¦ des yeets, Le nombre de ces debarquements ¨¦tant estim¨¦ 8
partir des enqu¨ºtes r6alis¨¦es pour le projet PNUD/PAO SE8 73/009,
Connaissant le nombre de, sorties et la pri.se par sortie, la quantit¨¦ d¨¦bar-
qu¨¦e par mois est obtenue par la formule :
Prise totale = prise moyenne par sortie x nombre de sorties mensuelles
La prise en poids ssobtient en multipliant Xa prise totale mensuelle par le
poids moyen mensuel,
Les donn¨¦,es d¡¯enqu¨ºtes hebdomadaires ont ¨¦t¨¦ mises sur support informatique
et les programmes de calculs mis au point par P. PERCEEURI.3.
5.3.2. Les pirogues sp¨¦cialis¨¦es
Nous disposons de donn¨¦es de prises par sortie ct de poids moyens de mars
1979 ¨¤ avril 1980 et du nombre de sorties mensuelles de mai 1979 ¨¤ avril 1980.
Les r¨¦sultats sont pr¨¦sent¨¦s dans le tableau VI.
5.3.2.1. Prises Ear sortie
----¡°-m-w------ -IIIw¡±mll
La figure 20 montre les variations de la prise moyenne par sortie au COUTS
de l¡¯ann¨¦e. En l¡¯absence de donn¨¦es sur plusieurs ann¨¦es, il est difficile de
les interpr¨¦ter d¡¯autant que la longueur de filets pos¨¦s varie d¡¯une pirogue 3
l¡¯autre.
Xl ne semble pas, camme c¡¯est le cas pour plusieurs p¨ºcheries au S¨¦n¨¦gal
(mlsrous, seiches... ), y avoir de variation saisonni8re marqu¨¦e de La prise
moyenne par sortie.
Prises moyennes par sortie en poids et en nombre d¡¯individus varient dans
le m¨ºme sens, le poids moyen ne montrant pas de variation importante au ICOU¡¯ZS
de l¡¯ann¨¦e.
Dans le but d¡¯¨¦tudier d¡¯¨¦ventuelles variations de rendement nous avons re-
1 CITIS lnrn de nos enqu¨ºtes hebdomadaires, pour chaque d¨¦barquement, La longueur
¡¯ - - ^aatleA..w~ _

1OmRE DE? f
PRISE
/
PRISE
YOMBRE D E
CAPTURE
lEBARQUE-
PIOYENNE
/ MOYENNE
SORTIES
E N NOM3RE
lENTS
PAR SOR-
/
P A R SOR-

(MIL L IERS)
TON??AGE
:NQUETES
TIE (NBRE ' T I E ( k g )
1 9
f
247
459
2 6
188
4 4 0
5 2
167
359
601
100
221
207
248
4 6 4
6 1 5
153
285
i J u i l l e t
4 4 5
i
174
398
614
107
245
261
197
5 0 0
6 6 6
131
333
i t$embre
186
154
4 1 3
6 4 5
9 9
266
; octobre
234
132
314
6 7 6
8 9
2 1 3
Novembre
261
!
169
4 0 2
5 9 3
100
239
1 D¨¦cembre
198
207
528
5 7 2
118
302
[ J a n v i e r
168
/,
123
303
4 7 9
59
145
i Fevrier
134
139
3 8 0
5 2 3
7 3
196
1 Hars
169
165
4 6 0
4 8 7
8 0
224
; A v r i l
218
211
637
577
122
368
j M a i
7 2
2 1 2
k-
I
i TOTAla

7 0 4 8
1 2 3 1
3 0 3 7
-.y_-
TABLEAU VI.-Cbptureset s o r t i e s m e n s u e l l e s d e s p i r o g u e s ¨¤ y e e t s
¨¤ J o a l d e m a r s 1 9 7 9 ¨¤ a v r i l 1 9 8 0 .
jNOKT'4?E D E
DEBA?QUE-
T O N N A G E
MENTS
i ENQUETES
.-
.-
1
; Mai
5 1
I
1
t
74
32
j
i z%et
!
52
.18
;
i A o ? t
15
2 0
I
i
; Septembre
99
I
63
i
j Wtobre
326
i Zovembre
115
60
36
j
! Nkembre
l
536
Il6
i
J a n v i e r
672
! F ¨¦ v r i e r
/
I
t
4 9 2
! >?ars
380
I
i A v r i l .

/
227
1 Xai
!
135
-
1
TABLEAU VII.- C a p t u r e s e t s o r t i e s m e n s u e l l e s d e s p i r o g u e s
n e r e c h e r c h a n t p a s l e s y e e t s .

3 8
Les rendements calcul¨¦s & nombre d¡¯individus captur6s par 10 m de filet
en 24 h ont montr¨¦ une brusque chute 3 partir de juillet 1979, passant de 1,7
individus en moyenne de mars ¨¤ juin 1979 ¨¤ O,5 individu en moyenne de juillet
1979 B avril 1980. Cette variation peut ¨ºtre attribu¨¦e 2 l¡¯impr¨¦cis,ion des
rensei@kments fournis par les p¨ºcheurs et correspond 2 un changement d¡¯enqu¨º-
teurs ¨¤ cette ¨¦poque.
5.3.2.2, Nombre mensuel de sorties
- - - I - I - ¡° - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L¡¯activit¨¦ de p¨ºche aux fi.lets dormants sur la Petite C?te subit de& va-
riations importantes au cours de l¡¯ann¨¦e-.
A Joal, les nombres mensuels dc sorties en 1977 et 1978 ¨¦taient environ
quatre fois plus importants¡®de janvier ¨¤ mai qua pendant les mois do juillet,
ao?t et septembre ¡®(CRUN, FAO 1978 et 1979).
En effet, pendant la saison chaude la p¨ºche de poissons au filet est d¨¦-
¡°kkss¨¦e, les poissons captur¨¦s se putr¨¦fiant rapidement dans les eaux chaudes
pr¨¦sentes ¨¤ cette ¨¦poque (jusqu'¨¤ 3O¡¯C) et les p¨ºcheurs abandonnant temporaire-
ment la p¨ºche pour cultiver leur terre (STEQUERT ot aZ., 1979). Par contre,
la p¨ºche des yeets ne semble pas subir ces variations, le nombre de sorties
¨¦tant m¨ºme l¨¦g¨¨rement plus ¨¦lev¨¦ pendant la saison chaude Ffig.20).
Le probl¨¨me de la putr¨¦faction ne 80 pose pas pour les yeetsqui
restent vivants dans les filets et les p¨ºcheurs de yeets ne semblent pas aban-
donner la p¨ºche pour la culture.
Ceci est confirm¨¦ par le fait que le pourcentage en poids de 0pbiwn dans
les captures de filets dormants R Joal atteint 80 $ aux mois d¡¯ao?t 1977 st
1978 (CHUN, 1978 et 1979).
5.3.2.3. Conclusion
¡°~--~lk-¡°-I--~~?.~
Le tonnage total des d¨¦barquements de Cy?r&iwn par les pirogues specialis¨¦es
dans la p¨ºche des yeets est d¡±environ 3 000 tonnes par an.
Les d¨¦barquements sont r¨¦guli¨¨rement r¨¦partis au coura de l¡¯ann¨¦e, la prise
par sortie et le nombre mensuel de sorties ne montrant pas de variations saison-
ni¨¨res l
5.3.3. D¨¦barquements des yeets parlesautres pirogues p¨ºchant au filet
dormant ¡®2 J-,,I
,
- -
A Joal, les pirogues p¨ºchant au filet dormant d¨¦barquent : silures, oto-
lithes, soles, requins,raies et langoustes. Le yeet constitue pour ces p¨ºcheurs
une prise accessoire. Les donn¨¦es que nous avons r¨¦colt¨¦es concernent uniquement
les pirogues qui en ont d¨¦barqu¨¦ (tabl. VII).
La prise par sortie est beaucoup moins importante que pour les pirogues
sp¨¦cialis¨¦es puisqu¡®elle est de 25 individus en moyenne par d¨¦barquement.
La capture totale de juin ¨¤ d¨¦cembre 1979 est d¡¯environ 350 tonnes. Les
donn¨¦es,concernant le nombre mensuel de sorties sont incompl¨¨tes. Si OR extra-
pole ce r¨¦sultat ¨¤ l¡¯ensemble de l¡¯ann¨¦e, on obtient un chiffre de 590 tonnes.
Les sorties ikant plus nombreuses entre janvier et mai, ce: r¨¦sultat est vrai-
semblablement sous-estim¨¦.

5.3.4. Discussion
Nos esticiations donnent un tonnarje total de yeets d¨¦barqu¨¦s 2 Joal de
? 600 t environ.
Ce chiffre est beaucoup plus ¨¦leve que les estimations effectu¨¦es pr¨¦&
tlirment (projet PNUD/FAO, SEN 73) qui sont respectivement de 602 t, 857 t: irt
2. 000 t en 1977, 1978 et 1979.
Cette disparitE peut ¨ºtre attribu¨¦e 3 la diff¨¦rence existant dans les IIG
thodes d¡¯enqu¨ºtes qui portent sur deux points :
- Les enqu¨ºtes effectu¨¦es pour le projet PNUD/FAO, SEN 73 concernent toute
i;r p¨ºche ¨¤ Joal (lignes, filets dormants, sennes tournantes) et toutes les pir:)
g:tes p¨ºchant au filet dormant sont regroupees dans la m¨ºme cat¨¦gorie. Une partie
,!es pirowes ¨¤ yeets d¨¦barquant leurs prises ¨¤ un endroit ¨¦loign¨¦ des autres d-
¡¯ +rquement s p le nombre de sorties effectu¨¦es par ces pirogues est sous-estime.
- La capture est estim¨¦e ¨¤ vue et les enqu¨ºteurs habitu¨¦s ¨¤ ¨¦valuer des
:~ids de poissons sous--estiment le poids de yeets d¨¦barqu¨¦s, comme nous avons
;,i: le vgrifier sur le terrain.
¡®:e 4, AUTRES POINTS DE DEBARQUEMENTS DE YEEXS
5.4.1. Dionewar.
ta p¨ºche des yeets s¡¯est d¨¦velopp¨¦e ces derni¨¨res ann¨¦es ¨¤ Dionewar puis**
*
;~¡®ll y avait 6 pirogues pratiquant cette p¨ºche en 1976-1977, 9 en 1978 et 16
¡®an juil.let 1979. Six pirogues suppl¨¦mentaires sont pr¨¦vues pour i98O.
m
Les p¨ºcheurs de Dionewar vont poser leurs filets au large de Ya pointe de
!angomar OU viennent ¨¦galement les pirogues de Joal. Les techniques de p¨ºche
;tant identiques ¨¤ Joal et Dionewar, nous pouvons estimer les d¨¦barquements ¨¤
L
i.lonewar ¨¤ partir des r¨¦sultats de la p¨ºche ¨¤ Joal, 8oit une prise moyenne sur
L¡¯ -Inn¨¦e par sortie de 174 individus ou 430 kg.
En comptant pour chaque pirogue deux mois d¡¯arr¨ºt (r¨¦paration des pirogues,
*
tics moteurs, des filets, mauvais temps* f¨ºtes.,. ) et une mise 3 terre toutes lez
=¡®#ii ¡®k,on arrive ¨¤ 150 d¨¦barquements dans l¡¯ann¨¦e par pirogue.
Dans ces conditions, on peut estimer la capture totale ¨¤ Dionewar Z? z
150 x 16 x 430 = 1 032 t
150 x 16 x 174 = 418 x 103 individus.
5.4.2. Mbour
A Mbour qui est un centre de p¨ºche important, on trouve peu de p¨ºcheurs
spscialises dans la p¨ºche des yeets et les 3 ou 4 p¨ºcheurs qui pratiquent cette:
rJ%:he ne la font pas reguli¨¨rement .
L¡¯essentiel des d¨¦barquements de yeets est
.
t:f@ectu¨¦ par les pirogues p¨ºchant le poisson.
L¡¯importance de la p¨ºche au filet dormant de fond a diminu¨¦ ces derni¨¨,res
crireies $ le nombre de sorties ¨¦tant pass¨¦ de 9 913 en 1978 ¨¤ 5 284 en 1979. Les
.
:iGila.rquements de yeets ont btiZ respectivement pour ces ann&s de 544 et 295
tonnes (CHUX, 1979, 1980 sous presse),
!a
En l¡¯absence de donn¨¦es plus pr¨¦cises, nous conserverons ce chiffre bien
*!:l¡¯i.l soit sans doute sous-estims pour les raisons expos¨¦es au paragraphe 3.4.

---
--l-e.11
*.-.a.,.I --...
-._
--.-
-
. . . . . .._..
-,_
40
5 14.3. Pointe Sar¨¨ne
Au village de Pointe Sar?ne, trois pirogues sont sp¨¦cialis¨¦es dans la
p¨ºche des yeets. En utilisant les m¨ºmes m¨¦thodes que pour ¡®Dionewar on obtient
une production d¡¯environ 194 tonnes ou 78 x 103 individus.
5.5. UTILISATION ET CONDITIONNEMENT DU YEET
Le yeet est consomm¨¦ sikh¨¦ et utilis¨¦ sous forme de petits morceaux conme
condiment dans pratiquement tous les plats sfn6galais (ti¨¦bou-di¨¨ne, maaf¨¦,
thiou, soupou-candia . . . ). Il est ainsi consomm¨¦ quotidiennement au S¨¦n¨¦gal,
Le traitement est effectu¨¦ artisanalement sur les lieux de d¨¦barquement pcr
les femmk des p¨ºcheurs.
La coquille est enlev¨¦e ainsi. que les vis&res et le pied est fendu en qua-7
tre dans le sens de la hauteur.
Les yeets ainsi pr¨¦par¨¦s sont mis dans le sable ou sous les filets usag¨¦s
pendant 24 h afin de fermenter,¨¤ la suite de quoi ils sont nett-oy¨¦sotmis ¨¤. s¨¦-
cher au mIeil pendant deux jours.
Ces deux op¨¦rations donnent au yeet son go?t particulier qui lui a valu le
surnom de ¡°camembert s¨¦n¨¦galais¡± et en fait un condinnent. de choix pour ¡°parfu,
mer¡± les plats.
L¡¯ensemble du traitement entra?ne une perte de poids de 64 %.
5.6. CONCLUSION
Le total des d¨¦barquements de yeets sur la Petite C?te au S¨¦n¨¦gal repr¨¦-
sente environ 2 x 106 individus ou 5 000 t, ce qui donne,apr¨¨s conditionncrnent,
1 800 t de produit s¨¦ch¨¦.
La capture des yeets 3 l¡¯aide de filets dormants fait l¡¯objet k?¡°une p¨ºche
sp¨¦cialis¨¦e ¨¤,Joal et Dionewar principalement et l¡¯essentiel des captures pro-
vient de la zone situ¨¦e entre Joal et la pointe de Sangomar.
Les yeets ne sont consoxmn¨¦s qu¡¯au S¨¦nGgal o¨´ ils ne constituent Qu¡¯un ¨¦l+
ment d¡¯appoint dans la cuisine. Ils ne representent donc qu¡¯un march¨¦ limitz o¨´
la demande est satisfaite, Dans ces conditions;a Joa¡¯l., lorsque les d¨¦barquements
sont abondants, les prix descendent rapidement et il arrive que les p¨ºcheurs ne
prennent pas la mer en raison de la faiblesse du prix de vente de leur produit.
C O N C L U S I O N
Au terme de ce travail, il est intgressant de dresser un bilan des connais-
sances nouvellement acquises sur la biologie et la p¨ºche des icymf><~n pep0 des
c?tes s¨¦n¨¦galaises.
Notre ¨¦tude a permis de pr¨¦ciser la taille ¨¤ la premi¨¨re maturit¨¦, les p¨¦-*
x-iodes de ponte et de lib¨¦ration des larves ainsi que la f¨¦condit¨¦ de cette
esp¨¨ce.
L¡¯¨¦tude experimentale de la r¨¦partition a montr¨¦ que les zones de p¨ºche
a. . . #
3--- ,, - nnC..l¡®5 ane trnotf pnrresaon-

L a p¨ºche des yeets est active toute l¡¯ann¨¦e et les d&arquements s¡¯ Ci$
IV :r¡¯ct pour l¡¯ann6e d*Ztude Zi 5 000 tonnes cti qui correspond, apres conditiouw
:¡®...:lt, .!7. environ i 800 t de chair s¨¦chec .
En l¡¯absence de nouvelle forme dc consommation,les d&ouch¨¦s de ce pro*-
duit restent strictement locaux et les perspectives de d¨¦veloppement de eettti
activit¨¦ sont restreintes.
Cependant, pour arriver ¨¤ une connaissance plus compl¨¨te des possibilitc¨¹
~-!¡®expJ.oitation,
il serait souhaitable d¡¯envisager l¡¯¨¦tude de la croissance dti
i_,~¡®:&~itun nep0 ainsi que des param¨¨tres d¨¦mographiques du ou des stocks pr¨¦sent;;
4ans les eaux s¨¦n¨¦galaises. Une telle ¨¦tude n¨¦cessiterait pour la collecte de::;
.:ohantilLons Iladoption d¡¯une technique de p¨ºche plus performante permettant
1:: capturer notamment les, jeunes individus.
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