LA RECOLTE MESANIQUE. DC L'i"i(ACHii>E, ...
LA RECOLTE MESANIQUE. DC L'i"i(ACHii>E,
--------------------______________
AU SENEGP.:d
Par .Michel HAVARU
Document de Travail*
I S R A
DEPARTEMENT SYSTEMES ET TRANSFERT
CENTRE DE
BAMBEY
REFERENCE :
HAVARD M.
--_---_--
: La récolte mkanique de l'arachide au Senéga
ISRA - Département
Systèmes et Transfert -
Document de travail No 1985-8
DAKAR, Janvier 1985
* Les opinions ex'prin+es dans les .documents publiés dans la série
"Document de travail" n'engagent que leurs auteurs.

S O M M A I R E
PAGE
INTRODUCTION
1.
LES MATERIELS DE
MOTORISATION
-----_-_---_--_~ ---- -----
1
1.1.
Les souleveuses "DIGGERS"
__---___--__-----___--
1
1.1.1.
Caractéristiques des lames testées
1
1.1.2.
Réglages, performances, utilisations
2
I-2.
Les arracheuses
---_---
2
1.2.1.
Caractéristiques des matériels actuels
2
A. Les souleveuses-secoueuses-andaineuses
2
B. Les souleveuses-vibreuses
3
1.2.2.
Les performances
3
1.2.3.
Les co<ils d'utilisation
4
A. Hypothèses de calcul
4
B. Coûts horaires
4
II.
LES SOULEVEUSES DE CULTURE ATTELEE
-_- -___ --__---------------- -___-
5
11.1.
Les recherches de matériels appropritiis
-
-
. - - - - - -
-__--_._
5
11.1.1.
Les premières expériences
5
11.1.2.
La mise au point de matériels performants
5
A. Les principaux types de souleveuses
6
B. L'adaptation des souleveuses sur differents bâtis
6
C. Récapitulatif des souleveuses disponibles
7
D. Les matériels vulgarisés et leurs performances
7
11.2.
La diffusion des souleveuses
- - - - - - - - -
~
-
-
9
11.2-l.
Mises en place par type de matériel
9
II.2.2.
Mises en place régionales
10
11.3.
Le rôle de l'artisanat
_-.-----__
1.1
11.3.1.
Historique
11
11.3.2.
Les principales réalisations
1.2
A. Les lames
1.2
B. Les souleveuses complètes
12
. . ./ . . .

TII.
CONCLUSIONS
----- .-___
12
rrr.1.
En motorisation
-__-----_
13
TJT.2.
En culture attelée
-_--- ----_
13
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
__--------_---- ----.- ----_

INTRODUCTION
1_--
L e s deux princip:rLr~s t e c h n i q u e s d e rfcol t,c rie i ‘arachldc s-ont 1~ ~<olil.é--
vagc et 1 ’ arrachagr ; 1.e CEEMAT (Cen trc- d ’ Etudes e i I ’ Expéri n:enta.ti on du
Machinisme Agricn!fb Trop i(~;~l -- Parc il<: Tourvoic - i2160 ANTONY
I;RANCE i , 1 c:;
d6f init de ia rnanii:rf? suivante :
“Le soulevage : l a r a c i n e p i v o t a n t e e s t coup6c j u s t e au-dei-;sous. rli~
pl.ateau f o r m é par 1 es gous: e::, la terre est. ameublie plus ou moine aui.our dl;
pied, et ce derni.er est-. ~C)I.! n ‘est pas) dégagé du sol.
L’ arrachage : 1 ’ arachide es: s o r t i e d e t e r r e e t dép,.ac&e,
éventueilctmeirt. misil
en .andains” .
Tradi tionne Ilement,,
ie SOUleVage
avait lieu IIIanuelleITIf?nt C$ 1 ‘i lt?J , 011
à la daba par sectionnement des plantes (20 jours/ha), mais l’arrachage des
p i e d s à l a mai.n é t a i t u n e e x c e p t i o n c a r l e s t e r r e s d o i v e n t ê t r e particul.i~remer~t
meubles.
L e s p r i n c i p a l e s raj.sons q u i ont p o u s s é les .;ervices agric.oles à :-;f?
pencher sur les solutions mécaniques ,3 la récolte, eussi bien en motorisat I 0’1
qu’en culture attelée sont :
- D e s c o n d i t i o n s de t r a v a i l d i f f i c i l e s e t Célicates p o u r l e soulevage
manuel. Si on avance la récolte d’une journée, on diminue les rendements de
1 à 2 %, mais s i o n t a r d e t r o p , l e SOL
d u r c i t e t l e s p e r t e s peuver..t att,cindre
30 %, voire 100 % (abandon de la récolte).(LABROUSSE
et GODRON, 1965).
- Le développement rapide de la culture de 11. ‘arachide (450 000 tonnes
commercialisées en 194’7, ‘700 000 tonnes en 1958),
l i é ZI 1 ’ introduction rapi tir,
des houes et semoirs, respectivement 1 000 et 7 000 unités en 1946, puis
5 000 et 42 000 en 1959. (GAUDEFROY-DEM~MBYNES, 1959).

1.
LES MATERIELS DE: MOTORISATION
Nri,~s Les pr&sentone pour m6moirc, parce que: :
- les premièrPs exphrimenVations ont 3u 1irs1; !JC:~ dç temps upr?x la
seconde guerre m0ndial.e avec des matériels amérit :dltIS
jilr 1.62s prOje1.S de mot3-
risation de l'époque- 1 CGO'I' et. SEMA * d<. Boulet) > ,?? :3Ii s?RJ de 13ambq~r,
- ils n'ont pas di ff'usé pour des raisons :iur+c)ilt Dconorniquclc;, c?. aus:;
parce que les conditions d'utilisation ne sont pw k.:ncore satisfaisantes
(dessouchage -incomplet, parcelles de petites dimen:>i[.)n:+, etc. ).
1.1. LES SOULEVEUSES "DIGGERS"
1.1.1. Caractéristiques des lames testées
Divers types de lames ont été introduits, en commençant. par les lames
droites (NOLLE, fig. 1) et obliques (MASSEY WARRTS, Fig. 2) vers 1950, en
passant par les lames en forme de flèche (fig. 4) e! en cerceau (fig. ~3) vers
1960 ; ces deux derniers types étant dérivés des mat&riels de culture attelée.
Les premières lames droites étaient portées ::jar deux étançons, dont. le
plan est perpendiculaire à l'avancement ; très rapidl-ment, pour augmenter les
performances des matériels, on a jumelé les lames su.~' un même bâti (polyculteur
porté NOLLE, fig. 1). Avec ces matériels qui nécessitent un semis en ligne, on
rencontrait souvent des problèmes de bourrages dus aux étançons ; on en a donc
supprimé un pour essayer de limiter ce phénomène (CU? SUB de MOUZON, fig. 5).
Aujourd'hui,
ces matériels ne sont plus utilisés au Sénégal, car les pieds ne
sont pas suffisamment dégagés du sol, et leurs performances sont trop limitées.
Très rapidement, elles ont été remplacées par les lames obl.iques par
rapport à la direction d'avancement et les l.ames en forme de flèche ; les lames
en cerceau n'on't pas dépassé le stade prototype en motorisation. Ces matériels
dégagent mieux les pieds d'arachide que les precédents, ce qui facilite les
opérations postérieurs : secouage, andainage. Les lames obliques, surtout uti-
lisées avec les arracheuses, ont un angle d'attaque voisin de 30° ; elles sont
boulonnées à leur extrêmité antérieure sur une palette solidaire de l'étançon,
l'autre extrêmité étant libre ; les
longueurs utilisées sont de 530 - 600 et
750 mm. Les lames en forrne de flèche mesurent 600 mm entre pointes d'ailes et sont
boulonnées sur des étançons de fort diamètre, très arrondis pour diminuer les
bourrages
; un grand dégagement entre lame et bâti est. nécessaire.
* CGOT : Compagnie Générale des Oléagineux Tropicaux
SEMA : Secteur Expcrimental de Modernisation Agricole des 'Terres Nei~ves

lame
- -
droite
fig 1 : polycultour NOLLE
Cg 2 : l a m e obiiquc
fig 3 : soulc?ve*u se GCCl’CC?ElU ’ bambcy 1964
.- -
w - w - . -
- - - ~

fig 4 : \\ame en fléche
- -
*
fig 5 : ” tut sub H de MOUZON
- -
r/
fig 6 :”
-Lm
moto daba solos)

1.1.2. RégILages, performances, utilisation:;
~~.----
Les principaux r&gl.ages port:ent sur :
- 1.a profondeur de travai 1 ctn modifiant la p o s i t i o n d e s r o u e s d e contrnle,
- ! ’ entrure en jouant sur L<b Sme poj n 1. d 1 i3t teiage,
- la j <wgeur de travail en r,hoisissar1t. les lames adéquates,
Avec ries tracteurs de 25-30 CV, il. est; possi h te de soulever i rangs -spa-
C:C:= (212 60 c m , mais i 1. faut signaler qu’en motorisa-rion, i. 1 est preférab 1 (2 de
:;errcr en lignes Jumelées (exemple 20 cm - 80 cm), pour faciliter Les opérations
:Ils sarclage et- de récolte. Pour des machines travail lant sur deux rangs, les ternpz
moyens sont de 2h. 3Omn par hectare.
En général, les lames droites transversale:: sont. préférables en sols
souples ou humides. En terres dures et sèches, elles exigent une particulière
robustesse et une grande puissance ; dans ce cas,
les lames obliques et les lames
en forme de flèche sont mieux adap-tkes et ne lissent pratiquement pas le sol, mais
l e u r usure’est. rapi.de.
1.2. LES ARRACHEUSES
Très rapidement, on a senti les limites à L’uzili.sation de:: souleveuses
c,t on a essayé de regrouper deux appareils en un seul. : 1.a souleveuse “DTGGER”
Pt le secoueur-andaineur “SHAKER-WINDROWER” pour augmenter les per:Formances et
f a c i l i t e r
les opérations suivantes (battage surtout).
Les premières tentatives ont eu lieu avec des machines américaines, et
avec la “MOTODABA SOLO” ( f ig . 6) que NOLLE a réalisé avec le concours de ta
CGOT, vers 1954. Cette dernière est dérivée d’une arracheuse de porlmes de terre.
1.2.1. Caravztéristiques des matériels actuels
-
ils se répartissent en deux catégories :
A.
Les souleveuses-secoueuses-andaineuses (fig. 7)
-
Elles sont équipées de lames obliques sur lesquelles sont l’ixés des
doigts métalliques, d’ un secoueur constitué d’ un tabl i er formé de barres métal-
liques hérissées de dents montées sur deux chaînes sans fin à chacune de l.eur
extrêmi te. Les chaînes sont, entraînées par des pignons animés depuis la prise de
force par un cardan, u n r e n v o i d ’ a n g l e et d e s c o u r r o i e s trapézoïdal.es. L’andai-
nage 15 ‘effectue par deux déf‘lecteurs situés ri 1 ‘<arrière de la machine.

B. Les souleveuses-vibreuses (fig. 8)
Tout récemment;, (1981 j , nous avons testé un rioluveau type de récolteuse
d ’ arachide, dérivi:e d’une arracheuse de carottes ( SIMON). Elle se compose d’une
l.amo soul.eveuse d r o i t e fixé? à d e u x Etançons à c h a q u e extrZmit,(>, e? d ’ u n e t a b l e
vibrante composée de doigts (12) . El1 e peut travail J er sllr deux lignes, s:,ient
jumcl Ges, soient espacees reguli èrement de 40 .5 60 c;l~’ ‘semis en mil i eu paysan) .
Les principaux réglages agissent sur :
- la profondeur de travail en jouant sur la position des roues,
- l’entrure de la lame à l’aide du 3e point,
- l ’ i n t e n s i t é v i b r a t o i r e d e s d o i g t s (ampl.it,llde v a r i a b l e e t C:hoix entre
deux longueurs de doigts),
- la largue:Ar de travail (lames de O,90 m. , i., 20 m. ou 1,411 m. 1 .
1.2.2. Les performances
Nous comparons 1’ arracheuse LILLISTON, recel tant, 4 1 i.gries jumelées
2 R 2, soit 2 m. de largeur de travail utile avec 1 tracteur de 45 CV, avec
1 ‘arracheuse SIMON récol tant au choix 2 1 i gnes jumel ée:; ou traditionnelles,
soit 1 m. de largeur de travail utile avec 1 tracteur de 20 CV type BOIJYER TE.
restes en terre.
I_-
--~--
Légende : P = puissance - V = vitesse - T = temps - CO - Consommation -
Ca = capacité - W = travail

fig 7 e a r r a c h e u s e L I L L I S T O N
I
fi!3 8 : a r r a c h e u s e S I M O N
a
-
-
-

4 /
-
1.2.3. Les coûts d'utilisation (base 1982)
- - -
A. liyF)othèses de c;ilc~l
-
- Prix des mat.@riels(en milliers de F CFA!
l!,T.
'I‘ . 'r .
BOIJYER 'rE 2!> CV
1 600
2 400
TRACTFUR 2 45 ~W "
4 900
:7 ‘350
LILL ISTON
1 000
L ‘:100
S MON
6 0 0
9 0 0
- Amortissement :
- t;racteur
6 000 fI. :?I: 6 an:;
- souleveuse
1 500 II. en 8 ans
- Réparat.ions : tracteur
-
coefficient 0,': du prix d'alzhat
- souleveuse
coefficient 1 du prix d'achat
- Intérêt du capital : 8 % par an sur la moitié du prix d'achat
- Assurance et abri
: 1 % du prix d'achat, (annuel lement)
- Gas-oil : 150 F/I, lubrifiant : 900 F/l.
B. Coûts horaires et par hectare de l'arrachage en motorisation
-
-
~
-
Coût horaire
Coût par ha
MATERIELS
en FCFA
en FCFA
/

HT
'
TTC
/
HT
/ TTC
I-
1 Tracteur 45 CV -t LILLISTON
4150
1
5 800

1
8 3 0 0
1
1 1 6 0 0
I
l
I
I
I
/ Tracteur 20 CV -I- SIMON
1 850 1 2 500 1 7 400
1
10 000 /
I
I
I
I
/
- 1
L'arachide étant payée 70 F/kg au producte\\X, les coûts TTC représentent
respectivement 165 kg/ha et. 140 kg/ha pour la LILLISTON et la SIMON, soi-t. 16,:) %
et 14 % de la production pour un rendement moyen d'une tonne, ce qui n'est écono-.
miquement pas viable, car en cumulant; ainsi les op(Srations, on dépassera largemerit
l e s 1 0 0 %.
Actuellement:, ces matériels ne sont utilisljs que dany les stations de
wcherche (3 03 4 LILISTON, 1 SIMON, mais elles sont intéressantes à signaler,

!>,’
-
II.
LES SOULEVEUSES DE CULTURE ATTELEE
__.-_____I_ --__-----__
L e s e f f o r t s cif: tirac:t.ion nécr>s:i;? i rcs ‘i:: >sIlill ::!:;I;;f’ dP 1 ’ arachide se décom-
pOSf?llt de 1-a rnani6re
sui vc3ritf2 f GAUDEF’ROY-I)EMCM~~~‘N~~S,
1.953 j :
a) Sectionnement. d’un pied tous les 20 cm Jemande 25 kgf ;
b) Pénétrat.ion de la lame et frottement qui en résulte :
- 0,08 à. 0,13 kr;f,‘crr? à 2 - 3 km/h ( t r a c t i o n b o v i n e ) ,
- 3,35 ii 0,4O kgf/cm*
à 6-8 km/h (motor i sa;.ion) .
Au Senégal , les animaux de trait peuvent f o u r n i r l e s e f f o r t s s u i v a n t s
(MONFIER, 1 9 6 5 ) : â n e 20-25 k g f
; c h e v a l 1)5-40 k g f
; paire de boeufs 80-90
kgf.
Sachant que a.) est une donnée fixe, on voit ajsement qur: les solutions
,:: n ! racti on b:)vine: seront assez faci les à t,rouvr.r ,m;ii S que des recherches sur
les formes et le:, dimensions des lames seront. npcessaires pour rendre le soule-
vage accessible aux chevaux.
II-l. LES RECHERCHES DE MATERIELS APPROPRIES (JUSQU'EN 1966)
11.1-l. Les premières expériences (avant 1958)
-
~-
E l l e s o n t é t é r é a l i s é e s à p a r t i r tl? :
- L’adaptation de lames utilisées en motorisaii.on sur des bâtis de
cul.ture att,elée (exemple : lame droi te NOLLE à deux érançons sur polyculteur,
fig. 9) ;
- L’introduction de nouveaux matériels : lame cerceau ou arc de cercle
sur bâti DARRAGON (fig. 10a et lob).
Ces matériels donnaient, satisfaction sur des variétés érigées semées en
lignes,
m a i s i l s n’e convenaient absolument pas aux variétés rampantes. En 1958,
environ 80 exemplaires de ces différents modèl.es avaient étii mis en place.
11.1.2. La mise au point de matériels performants (1958-1966)
-
‘Tous 1’ i.mpul.sion des journées du machinisme agricole de Bambey, de
1958 d 1963, et gr:?rc! 2 In mi se en pp~ncc d ‘un I)re-)gr:irnme agricolf2 i r+s prometteur,
. . /. -..

/
<,,’ ,
---
“‘.“..\\

i;!
-
A. Les principaux types de souleveuses
-
On recense environ ti formes de Lames di f’fércn zes tes t+es pentlant. cs ttcy
période :
- L e s 2 inmes DAHRAGON (cerceau et- arc de cercle (f‘ig. Ic.1.a et 1Obj.
- La lame Idroi.tc de NOLLE à 2 étançons (fig. 9) qui. sera rnodifiéc. On
supprime un étancon pour la rendre plus performante (moins de bourrage).
.- Une lame en forme d’iler avec étançon oblique, fixée sur un bât;i de
houe sine et tiree par un cheval (fig. 11). Ce ma-t6riel réalise par un forgeron
de Diourbel manquai-t. de stabilité à cause de la vitesse du cheval et bourrait
fréquemment.
- Une lame triangul.aire avec bord d’attaque formée par la base d:l
triangle,
e t , f i x é e s u r u n e-tançon e n f e r r o n d (fig, 1 2 ) . C e l l e - c i , r é a l i s é e par
un artisan de BOU~C~, semble donner satisfaction sur Les érigées mais 1 ‘étançon
a tendance à se tordre car il est trop faible.
-- La lame en pointe de flèche, qui sera le fait le plus marquant de
c e t t e p é r i o d e ,
pour laquelle ARARA a conçu specialement son unit& moyenne :
1’ensembl.e é t a n t a p p e l é “ p a s s e - p a r t o u t ” ( f i g . 13j. C e t t e l a m e , fixee s u r u n
étançon fortement galbe ne bourre pratiquement jamais. Elle existe en trois
dimensions : 200 et 350 mm pour les érigées, 500 mm pour les rampantes et. lès
érigées semées ou non en ligne.
Pour mémoire, on peut signaler des tentatives originales de paysans,
qui ont essayé de soulever des érigées avec le soc de charrue après avoir démonté
l e v e r s o i r , mais 1 ‘appareil déporté, peu stable, nI.effectue pas un bon travail.
B. L’adaptation des souleveuses sur différents bâtis
-~
Déjà, à cette époque, concevoir un matériel complet bâti + lame spécifi-
que au so!Jlevage ne semblait pas économique. Ainsi, ARARA a adapté divers outils
sur son unité moyenne pour la rendre polyvalente (dents canadiens, corps de
charrue, corps butteur) . Inversement, les constructeurs de multiculteurs (outils
polyvalenrs) ont; voulu augmenter les performances de leur matériel, en y adapta,nt
une souleveuse. Les principales réalisations ont ét6 :
- Le montage de la souleveuse NOLLE sur l’er.senble des matériels propos&
p a r MOIJZODI à s a v o i r 1 ‘Ariana, l e tropiculteur, l a h o u e Saloum, l a houe S i n e , lc

a d a p t a t i o n
s u r bati
c!e fabric,ation l o c a l e
fig Il : l a m e a r t i s a n a l e iler’.
adaptation sur houe sine
fig 12 : lame locale
monrage
S ur étang on
tr;angulairc
galbé A R A R A o u
--_ _-
Fi.RDOU

fig 13: arara
“pa=iart ou t’)
k.# _- lam es
e------ 5 0 0
étançon A-----q\\
f i g 14: lame d r o i t e c u t s u b
-----
-
NOLLE

polyc~ilteur (fig. 15‘). Mai.:- :;!~r 1 'Ari:~r~:: a?!.: la bouc: :-:J~-II , ia. 1;2r!lc !V(j:.I.l*: (j(:
3X) mm :i étançon ccntr~ai o!i (léport 6, n, :lonne pas si;>.t.j :;faction,
c.: ;\\ r ; cl:, pictds
sont. ~~LIS souvent arrach&s q11c> sect:iont.t;s. En règle g@nc:ral e, (?II lamnl
dïoi t,r ,
l'r?f‘fort est, trop élevé et 1~; étitlç03'i pl.ic:nt: en dl~ck.-4io~ (L~MoIGNE, 1965) .
- L'adaptation dc la .~ouleveuse Arara sur 1 ‘un ~+é 1 égiirr OME(;A ri 'a rien
donné car, si lc souI.r?vage esi difficile: avec les appartij 1:; or-dj ria i ?'f's, il devient.
particulièrement pénible avec ce mater-tt:;
qui ne possède aucune sl,nt,ili tG
naturelle.
- Les montages spécifiques 2 Is SISCOMA qui construit ou monte les
matériels MOUZON et ARARA. Ainsi, grâce à une chape spGciale,
1 'etari(;on et la
lame souleveuse de 1'Arara sont montés sur les bâtis de houes sine et sine greco,
sur l'Ariana et !.e polycull-eur.
Pour évit,er la déformation des bâtis de Sir:e et
Ariana, un anneau est fixé à .'étançon pour y accrocher ;Ane chaine dc traction ;
ainsi les bâtis ne sont: :soumic: à aucun effort important. Cette réal.i.:jat.ion
portera le nom de FIRDOIJ (fig. 15) et sera vulgarisé à partir de 1967.
C. Récapitulatif des souleveuscs disponibles
-~
-
-
I
I
LAME SOULEVEUSE
MARQUE
TYPE
I
TYPE
DIMENSIONS EN MM
I
II--
( ARARA
1 Unité moyenne
1 200 - 350 - 500 - 600
1
I
l
I -~
DARRAGON
-~
- ’
-_-’I
I
Sine 7
'
NOLLE
7300 - 4 0 0
I
MOUZON
1 Ariana
1
NOLLE
i 300 - 400
I Polyculteur
' NOLLE
’ 300 - 400
1 Sa1 oum
1 NOLLE
1 300 - 400
-
-
Sine 9 et Gréco
FIRDOU
200 - 350
Ariana
1 FIRDOU
2oo - 350 - 500
SISCOMA
/ Polyculteur
' FIRDOU
/ 200 - 350 - 500
1 Arara (moyenne)
/ ARARA
1 200 - 350 - 500
l
I
-~
l
_-_I
D. Les matériels vulgarisés et leurs performances
Pendant cette période, 6 325 souleveuses ont $te mises en place dan,<
les
proportions suivantes (Source : archives ONCAD, Programme Agricole) :

fig 75 : équip w-mn t
soukve u se
FIRDOU
.--------------

8j
-
------ .-.-.. -~ ----. - _--. -._-/ -.- _-- __._____ __ _._ I
---__-- _.-.
NOLLE +
ANNEES
--.-I----j DARRAiXJN
l
ARARA
1
I
l
~_-_- _-.__
r-
-T---- - _-__---_--'I
1958
123
/
1959
l
/
j
/
1960
1961
-
61
1962
1 081
1963
-
1 1 bf>
1964
1 698
1965
857
1966
/
-
I
1 336
I
1
-
Ï
I
TOTAL
-7
123
l
----1
6
20%
I_
-
-1-
Les performances identiques avec les souleveuses ARARA et- FIR30U sont
resumées dans le tableau ci-dessous :
I
- -
~
-
VAR:[E
'
Erigées en
I
lignes (50 cm)
Rampantes 1
.-
-
-
LAMES
500 mm
I
200 mm
350 mm
I
I--I
Effort (en kgf:i -----r
75 à 80
1
40
40 à 50
l
/
-
-
-
T
-
-
-
-
-
-
I
I
Temps W en h/ha
16 à 17 h. '
1.3 h.
13 h.
I
I
--l-------T-----+
Traction utilisable i
Bovine
IBovine-Equine )
Bovine
l
I
-
On peut si,gnaler que ces lames peuvent LiUSSi
t?trc utilisées au sarclage :
500 mm sur mil et maïs, 200 mm sur arachide.
. . ./ . . .

---.-_~
--~-.
l
T
‘TOTAL
[
TOTAL
ANNEES
ARARA
FIRDOIJ
I
ANNUEL
CUMULE
/
-~-----.-_ I-
--_--
1
----j
I
T
/
A v a n t L96T7
6 202
-
/

-
6 405 /
I
I
196’7/‘1968
620
9 004
1
9 624
1.6 029 /
I
I
l
1968/:L969
1 0 3 1
3 396
4 427
20
456
/
l
1969/1970
1 314
1 100
2 414
22 870
/
1
1970/1971
633
2 8 ’ 7
23 790
/
I
/
19’71/1972
901
I
948
1 849
25 639
1
I
I
1972/1973
3 602
2 72?
6 323
31 962
/
I
1973/1974
3
I

?
I
4 912
36874
1
/
4 183
] 1 3’71.
I
5 554
42 428
/
/
I
I
1975/1.976
‘?
7
6 220
48 648
/
I
1976i1.977
4 571
I
5 404
!E>8623
1
I
I
197~Y/1978
4 634
7 568
70 825
1
I
I
I
1978/1.979
3 600
8 681
‘79 506
j
I
1979/1980
1 316
2 556
82 062
-~- -!-
!-
Source
: Archives ONCAD - Programme Agricole
D ’ autres sources (SODEVA, SISCOMA ! donnent des chi fi’res légèrement
d i f f é r e n t s a n n u e l l e m e n t , m a i s 1 ‘ o r d r e dc g r a n d e u r d e m e u r e t e mêrre.

1 o/
-
11.2.2. Mises en place régionales
--.~-
Nous :le tli.st:i.ngons que trois zones : Les deilx grandes r-cgions arachidières
(Thilis ,
Diourbel , Louga
et. le Si.ne-Saloum) puis Ie reste du pays.
[ THIES-LOUGA
SINE-SALOUM
AUTRES
l
I
DIOURBEL
/
I
---- -----
---------
T------
1 Nombre
/ %
/
Uombre
/_-
.1966/1967
397
1 30
911
1967/1968
2 321
' 24
2 062
I
1968/1969
i
3 350
76
91%
1969,‘1970
734
46
761
47
'
919
I
7
i
1970/1971
183
20
341
.47
1
396
1 43
j
I
1971/1972
795
43
975
53
19 7 2 / 19 7 3
1 764
28
4 399
'70 1
160 1 2 (
1973/1974
1 477"
30
3 038"
62 ’
:397it
1
8 1
1974/1975
1 667
30
3 239 1 58 1
648 j 12 i
1975/1976
1 872"
30
3 847*
1976/1977
1 985
20
6 704
) 67
)
1 286
) 13
1
197'7/1978
4 591
37
6 886
!36
I
'25
1978/1979
3 394
39
4 679
1 54
1
608
1 7
/
1 697
66 '
'330
..- / l3 '
539
121 j
/--
1979/1980 - - - - IT
---T--7-7 I
I
TOTAL,
26 227
134
'
44 1'74
57.3 '
6 692
'
8.7 '
I - - - -
-----.- I
1 -
_-...A-_---!-~I
Sources
: Archives ONCAD
-
-
9
Ces chiffres sont des estimations calculkes à partir des moyennes de
1971, 1972, 1974, 1976, 1977 pondérées par les totaux correspondants
aux mises en place annuelles pour les années cons .dérées.
. . . / . . .

F n 2

0 0 00
f-i E
\\
.
\\,
\\?
?
.

11.3.
LE ROLE DE L'ARTISANAT LOCAL
-~~
Di-s l-F-3 démarrage de la culture attelée, l a 1ittGrature ment,iorine 1 ‘exis-
tenpe de forgerons, capables de reparer les matériel:; de cul turc attel.ée, voire
‘J’en f a b r i q u e r . Dans t o u s l e s c a s , ce sont des exceptions qui ne refl.Gtent
absolume:nt pav l e s p o s s i b i l i t é s d ’ e n t r e t i e n e n m i l i e u r u r a l .
11.3.1.. Historique
-
Les principaux faits marquants ont été :
a) La mise en place de 1 ‘industrie locale en 1.963 (SISCOMA) et s;lrtout.
la diffu:sion d’un i.mportant parc de matériels neufs 2 partir de 196’7. A ::ett.e
époque, les forgerons ont été momentanément écartés
e t p l u s o u moi-ns o u b l i é s ,
car le parc, en trci?s bon 6tnt, n é c e s s i t e p e u d’entre.tien, e t i l s n e connaissaient-
pas suffisamment ces nouveaiix matériels pour les reparer. CC dernier poirit a
d’ailleurs ét6 un obstacle à une diffusion plus rapide. Puis au début des annCes
1970, quelques organismes (BIT, SONEPI**) o n t lanck d e s opérat,ion$dc forrlation
des artisans 1 qui n’ont pas eu le développement- attendu car tous 1~s efforts
( c r é d i t , approvisionnement,
e t c . ) p o r t a i e n t s u r l e matGrie1, l e s e n g r a i s et les
semences.
b) L’arrêt du P.A. en 1980 a permis de reprendre cons(‘iencc de leur
utilité et fait, ressortir les retards accumulés dans la format. ion et- i ‘équipement
*
résultats des enquêtes e ffec tuees par 1’ Equipe Syst.èmes de 1 ’ 1!5liA--11j ib6lor
c?n 1982 ci. 1983.

l%,/
-
11.3.2. Les principales réalisations
.-
Dans, le domai ne l>ar !;icrul i cr Je.4 sou1 eveuses , : C?:i principales cont,raintes
proviennent cjes lames qu i :; 'usent rapidement, (duree de vie : > à 3 ans), et du
nanque de sculeveuses
à l'itchelle nat;ionale.
Porur chac,An de <Z'>s dellx cas, nous
citerons deux exemples dc fabrication nrti sanalc: que nous conrlaissons.
1.1. en
existe certainement d'autres à l'echelle du pays.
A. Les lames
Au Sine-Saloum, on rencontre très fréquemment La lame triangulaire que
MONNIER signalait dé<jà en 1965 (fig. 12). Elle mesure entre 250 et 300 mm de
largeur et se monte sur les étançons FIRDOU. Nous l'avons comparée à la lame de
350 mm sur un sol "deck-dior" de Bambey. Les résultats sont favorables à la lame
de 350 mm : moindre effort de traction (42 kgf contre 47 kgf), meilleur cisail-
lement de la racine pivotante. Dans les deux cas, les restes en terre sont
négligeables,
mais Le coût de la lame artisanale est; très avantageux (500 FCFA
contre 1 850 FCFA pour la lame de 350 mm).
B. Les souleveuses complètes
Au Nord de 'Ihii:s, quelques artisans fabriquent, à partir de matériaux
de récupération, des souleveuses complètes, dont le bâti est une copie de
l'unité moyenne ARARA, mais la lame en forme de fer d'iler (,environ 200 mm)
est fixée sur un étançon en fer rond. Ce matériel, concu pour la traction équine,
ne coûte
que 5 000 FCFA et la lame qu'il est nécessaire de changer tous les
ans, 500 FCFA. A titre comparatif, l'équipement souleveuse sur ARARA (etançon
galbé plus trois lames) coûte 11 400 FCFA ; si l'on y ajoute le prix du bâti
ARARA (22 000 FCFA)!, il faut compter 33 400 FCFA environ pour avoir une soule-
veuse complète. Bien que le matériel d'origine soit beaucoup plus résistant,
quels paysans, en absence de crédit, peuvent se permettre d'acquérir du matériel
neuf ?
III, mausmfvs
- -
Aujourd'hui,
la mécanisation de la récolte de l'arachide peut se résumer
ainsi :
. . . i . . .

111.1.
EN MOTORISATION
l :iern i Cre3 anr;~r-s
(8;’ 0 0 0 u n i t.és mi.ses e n p l a c e ) , s u r t o u t , dans 1~s rGgic)ns
de Th i Gs-Lj i (3urbc 1 -Lou~a
et au Sine-Sa.toum (en tout, 91 % des mises en place1 . Malgrb cela, 1 ‘~nsenble
du pays est encore sous-équipé.
Prnti quemen i , on ne trouve qu’un seul modèle de Lame (point.e de f‘lGche dt
:?Oc, , 350 ou 503 mm ; pour deux types d ’ i?quipement,s : ARARA ut. FlHDOU :;ur ho:ie
2 i t.1’
surtout. L’ ctrrG1:.
dl, 1) . A. en 1980 a amené 1 L- d@ve 1 opi,em(:r!I dei; 1 ..we:; ;ic:
f a b r i c a t i o n Locale. Les principales contraintes proviennent, dc, :
- 1,’ tiwre rapide des lames, en deux ou troi s ans pc)ur :?s 1 ames ,j ’ l.)ri--
qinc, moins de deux ar,s pour les lames de fabrication locale. Les traitements
,Inti -usure testes par PLESSARD à Bambey permethciient d’ augm~?nt t’r ! I:gbremt:nt
Icur 1ongc’vitE ;
- Du manque de structures de maintenance m3lgr.é lc:s ir!]’ iat.iv!:s ijti
C7ertains artisans locaux dont. les ackions demeurent limitées. c e s ilel~tlicl-s
souffrent d ’ un manque d’approvisionnement en matières premitlres, t:t C~,UIS ic:
majorité des cas, d ’ un manque d ’ Equipement.

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Chaîne motor iske de 1 ’ arachicie p o u r ! a produc;tion d e s e m e n c e s d e
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Document N” 19 /83 - ISRAjCNRA d e B a m b e y - 6 8 p .
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L a mkanisation d e ia c\\~lt,ure d e i ‘ a r a c h i d e , n o t a m m e n t d a n s l e s
p a y s f r a n c o p h o n e s d’Afrique t r o p i c a l e e t B M a d a g a s c a r .
N u m é r o s p é c i a l ll/b.s - 1 1 0 p .
HAVARD M., PIROT R. - Janvier 1982
Etude-r‘éalisc~t.ion
el. e s s a i s (1’ u n e souleveuse (1’ a r a c h i d e adapt,ablr
2 u n t r a c t e u r d e faible p u i s s a n c e (20 CVi e
ISRA/CNRA d e B,smbey - 1:I p .
IRAT/CNRA de BAMBEY - 20 Octobre 1961
Démonstration ci ’ arrac hq;e des a r a c h i d e s e t d e r é c o l t e d e fourragtx.
1 1 p.
- - -
*
CEEMAT
: Centre d’E+;udes
e t tl’Expérimentati.on
d u Machnisme
A g r i c o l e T r o p i c a l .
**
CMAOM : C o m i t é d u Machinisme A g r i c o l e d ’ o u t r e - M e r , c&é e n 19!)6 I::t
rempl.acé e n 1.963 p a r l e C E E M A T .
***
CRA - CNRA : Cc:ntrc- d e Hecherches A g r o n o m i q u e s , d e v e n u p a r lr-\\ s u i t,tz
C e n t r e N a t iorlal dc f?echc>rchrs A g r o n o m i q u e s ,, bac;6 à B a m b e y .
*** *
MAT : Machini !jiTIe Ak.l,t\\i coi (- 'I'rcJpica! - 17~'ViIt~ irimekjtriellf~ (ii: CI.:EWIT.

MONNIER .J. - 1965
MONNIER J. - 1972
ONCAD” -REPUBLIQUE DU SENEGAL
Rrchi vns i’rOiTl’i-iriliTlc3
Agr-I c(i 11 :;.Ir
l e s mat.ér i el :: cif- c a l turIe att.ctl6c
m i s CI: p l a c e .