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MESRU ,I CIRAD-Economie de la Mécanisation en Région Chaude - Montpellier Sept.1988
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LA MECANISATION DE LA RIZICULTURE
FI”)Y
EN BASSE CASAMANCE
A. FALL ET F. NDIAME
INTRODUCTION
!hJKlTON
La Basse Casamance a toujours été considérée comme une zone a vocation rizicole. Avec les
tvolutions climatiques enregistrées depuis une quinzaine d’ann&s au niveau de la région. marquées par le
raccourcissement de la saison des pluies, les syst&mes de culture traditionnels ont subi de tres profondes
mutations. C’est ainsi que les paysans ont initie. B partir des années ‘70, une stratégie de remontée sur le plateau
pour s&uiser la production, dune manière générale.
Auniveau de lariziculture, la sécurisation de la récolte des parcelles de riz dépend, dans une large
mesure, de la rapidité d’exécution des opérations culturales et de l’adoption de techniques culturales nouvelles
(passage du repiquage au semis direct du riz). Ainsi, le matériel de culture attelée peut jouer un rôle non
négligeable dans les rizières, surtout dans la perspective d’une augmentation de la productivité du travail de la
main d’oeuvre disponible. L’introduction du semoir dans les rizières par exemple, permet, d’une part, de réaliser
le semis direct dans des limites de temps raisonnables et, d’autre part, atténuer le goulot d’étranglement constitué
par le sarclage manuel dans les zones à traction animale. En outre, en rapport avec l’extension des cultures de
plateau dans la région. il convient d’étudier les possibilités d’optimaliser l’utilisation des éQ”pements de culture
attelée présents dans les exploitations en vue de permettre une meilleure exécution du calendrier cultural et
accroître ainsi la productivité de la main d’oeuvre.
L’objectif de ce document est axé sur l’examen des possibilités d’intensification de la riziculture
par la mécanisation, dans les conditions paysannes actuelles. Cette. démarche tient compte d’une part, de la
spécificité des différentes situations agricoles, donc des systèmes de cultures et d’autre part, des facteurs
complémentaires qui accompagnent l’utilisation du matériel agricole.. Les points suivants seront développes:
- Analyse du contexte actuel de la mécanisation de la riziculture en Basse Casamance.
- Présentation des itinéraires techniques paysans et discussions autour des contraintes limitant la
production.
- Présentation et analyse des acquis de la Recherche dans le domaine de la mécanisation des
opérations culturales en riziculture.
- Analyses des incidences techniques et économiques d’innovations reposant sur le matériel
agricole utilisé dans la riziculture.
-Présentation des plans d’amélioration reposant sur l’utilisation de matériels agricoles.
bI.SEbiT4TION D E L A R E G I O N
La Basse Casamance est localisée dans la partie méridionale du Sénégal et couvre une superficie
de 7300 lcm2. Elle s’étend de la Vallée du Soungrougrou à la côte de l’océan Atlantique. Elle coïncide avec la
région de Ziguinchor. suivant le découpage adminrstratif du pays.
Le climat est du type subguinéen à forte influencemaritilme,
avec une seule saison des pluies (juin
à octobre). La moyenne annuelle des précipitations est de l’ordre de 1000 mm.
Le relief est caractérisé par une interpénétrationde plateaux et de vallées révélant ainsi, un réseau
très dense de marigots dont les principaux sont ceux de Bignona, Guidel, Diouloulou, Kamoubeul et Baila. Ces
marigots constituent des voies favorables B la remontée de la langue salée jusqu’au niveau des rizières de bas-
fond.
Les sols de bas de pente sont souvent argileux alors que les sols de plateau sont de types
ferralitiques(solsrouges)oufermgineux
(solsbeiges). Ces typesdesolssontcaractérisésparunerepriseenmasse
très rapide pendant les trous de sécheresse, rendant ainsi difficile tout travail mécanique du sol.
La population est composee à grande majorité de Diola (83 p.100). Les autres composantes sont
les Baînouck (6 p.100), les Mandingues (5 p.100). les Manjack (3 p.100) et les Mancagnes (3 p.100).
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de la Mécanisation en Régibu Chaude-Montpellier Sept.1988
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Certaines zones de la Basse Casamance on
dans le passé, une forte influence mandingue
(Nord et Nord-Est). II y’a donc, deux systèmes de product
-1. Le système diola dit “originel”: il est c
organisation sociale du travail
découlant d’une spécialisation sexuelle de l’exécu
opérations culturales; les hommes
s’occupent de la prepsration du sol sur l’ensemble de lat.
ce alors que les femmes exécutent les travaux
moins exigeants en énergie (repiquage. semis sur les PI
au, entretien des cultures, etc . ..). L’outil
manuel le plus caractéristique de ce système est le ”
é par les hommes pour la confection de
bilions, aussi bien sur le plateau que dans les rizi&res et po
age de l’arachide. Dans les zones diola où
la culture attelée est pratiquée, le matthiel agricole est excl
:ment utilisé par les hommes pour le travail du
sol, sur les parcelles de plateau.
-2. le système dioladit “mandinguisé”: id est
é dans les zones frontalières avec la Moyenne
Casamance et la Gambie. Ce système de cultum est caract
e organisation sociale du travail autour des
cultures : les hommes cultivent sur le plateau alors qur
upent des activités rizicoles. Les outils
manuels utilisés sont tous d’origine mandingue : le “d.
de daba) exclusivement utilisé par les
hommes pour la confection de billons sur le plateau, Ee
pour le semis de l’arachide par les hommes
et le “fanting” utilisé exclusivement par les femmes pour la
aration du sol des rizières. La culture attelée est
trés pratiquée dans ce système de culture.Toutefois.
les h
s sont les seuls utilisateurs sur les cultures de
plateau.
La rizicultum occupe actuellement une
très modeste dans les systèmes de culture
traditionnels, B côte des cultures de plateau tels que 1
e maïs. En effet, les superficies rizicultivées
sont trks faibles dans les zones duNord (systkme mand.
10 p.100 seulement des superficies cultivées.
Toutefois, dans les systèmes de culture du Sud (système
e représente la culture de base; la riziculture
aquatique occupe à elle seule 40 p.100 des superfk
Dans le souci de mieux cerner la grande
abilité des caractéristiques des systèmes de
production de la Basse Casamance, celle-ci a été scindée en
(5) situations agricoles sur 1.a base des critères
suivants (cf: Rapports Annuels d’Activitt% de 1’Equipe Syst
-,la division sexuelle du travail;
-l’importance des cuhures de bas-fonds;
-et l’utilisation de la traction animale.
La situation agricole représente ainsi une SO -region homogène par rapport aux contraintes et
opprotunités de production. La description des exploitatio
odbles, optkant dans ces différentes situations
agricoles, a montré que les superficies moyennes
de 1,7 ha au Sud B 4,2 ha au Nord.
h- TRAVAUX ANTERIEURS ET LEURS LIMITES
Les actions de Recherche de la divi:
e et Techniques culturales” de la Station
Rizicole de Djibélor, ont débouché sur des proposit
agricoles très divers, notamment pour la
prépara tien du sol des différents types de rizières rencon
a region. Ces différents matériels, de culture
attelée surtout, ont été testés et adaptés, dans des conditi
,luviom&riques
favorables à la riziculture.
Les résultats enregistrés ont été obtenus à
lacomparaisondu travail éxécutépardifférentes
pièces travaillantes: charrue à soc, rouleau piétinetu, de
an-te souleveuse (TRAVERSE, 1974).
Au niveau des rizières irriguées douces a
maîtrise de l’eau (recherche en station), l’utilisation
des 5 dents Canadien, montées sur le chassis ARIANA,
mé les meilleurs temps de travaux, avec 10 hrs/ha
contre 27,45 hrs/ha avec la charrue, alors que dans les riz1
douces sans maîtrise de l’eau, c’etait plutôt la lame
souleveuse de 500 mm qui dormait les meilleurs temps de
ux: 11 hrs/hacontre
33 hrs/hapourla
charrue. Pour
la riziculture pluviale, l’utilisation de la charrue avait do
les meilleurs résultats.
Dans les zones salées, la technique du bi
age avait donné les meilleurs rendements par un
contrôle plus efficace de la salinité (sels solubles
x de pluie dans les sillons).
Au niveau de la mkcanisation du semis.
cun des semoirs testés n’avait donné de résultats
satisfaisants. Ils nécessitaient tous des modifications, en
port avec les types de variétés utilisées.
Les études menées entre 198 1 et 1984.
Systèmes de Djibélor, ont n%élé qu’aucun de
ces résultats de recherche n’était passé dans le milieu.
our cela plusieurs raisons:
- Absence de diagnostic en milieu paysan: s actions de Recherche n’étaient pas oriente dans la
perspective de lever des contraintes réelles, liées au font
nnement des exploitations agricoles.
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- Caractére thèmatique de la Recherche: La recherche s’effectuait plus en station qu’en milieu
paysan. II se posait dès lors un problème d’adéquation entre la te&nologie proposée et les structures du milieu
devant recevoir cette technologie pour son appropriation effective.
- Relations RecherchejDéveloppement:
Ces deux structures travaillaient sur des thèmes diffé-
rents. Au niveau du Développement l’accent était plutôt mis sur la motorisation.
Dans le contexte actuel de la Nouvelle Politique Agricole, dont l’un des objectifs est le
développement des cultures pluviales (cf: Etude du secteur Agricol.e-Plan CXr&lier, MDR 1986), la Recheche
se doit de se placer au centre des préoccupations des paysans et réorienter ses activités en mécanisation B partir
d’un diagnostic des contraintes likes au nouvel environnement de production des paysans, La mécanisation doit
être pensée de manière différenciée pour tenir compte de la spkifïcit6 des différents systkmes de culture.
PRINCIPAUXRESULTATSDELADEMARCHEPRECONISEE
APPROCEE GMBALE
La démarche mise en oeuvre est pluridiciplinaire,
avec l’interaction permanente, sur le terrain, de
techniciens (agronomes, machiniste, zootechnicien) et desocio-économistes (sociologue, agro-économistes).
La
première étape est constituée par le diagnostic des contraintes avec les paysans, suivie de proposition et test de
solutions pour lever ces contraintes (avec une évaluation technico-konomique
et sociale) et d’élaboration de
plans d’amélioration dans la perspective d’une vulgarisation. Ainsi, très tôt, la méthodologie de recherche tient
compte des conc.itions d’appropriation des technologies contenues dans les plans d’amélioration. Les outils de
travail utilisés pour le diagnostic des contraintes sont les suivants:
- Enquêtes: L’ent&e privilégiée est l’exploitation agricole. Elle est axée sur l’évaluation des
ressources disponibles, à ce niveau d’interaction, par la collecte de données purement structurelles: matériels
agricoles, nombre d’actifs, disponibilité en terres (plateau et rizières), animaux de trait, etc...
- Suivi des itinkaires techniques paysans: La sous parcelle est l’unité d’observation. Elle est
défie comme la portion de parcelle qui reçoit un seul itinéraire technique, depuis la mise en place de la culture
à la récolte, Les itinéraires techniques se définissent essentiellemem
par rapport aux modes de conduite des
principales opérations culturales: labour, semis, sarclage, fùmure, choix variétal (tableau n2 et 3). Ils diffèrent
principalement par rapport au taux d’utilisation des facteurs de production (intrants. main d’oeuvre, matériel
agricole). En suivant l’exécution du calendrier cultural dans le temps, le suivi se borne en la collecte de donnees
relatives aux questions “QUAND”, “OU” et “COMMENT” des différentes opérations culturales:
“QUAND”’ renvoie à l’exécution des opérations culturales, en rapport avec leur “timeliness”;
“OU” renseigne sur le type de la parcelle; avec la concomittance des opérations culturales et en rapport
avec le matériel agricole, il y a un ordre de priorité des cultures pour l’utilisation du matériel;
“COMME%T’ renvoie au mode d’exécution de l’opération cuhurale et aux types d’mtrants utilisés
(attelages, hommes, femmes ou enfants, fumures, etc...)
- Essais agronomiques: C’est au niveau de la parcelle. Ils representent le test des hypothèses de
solutions, é1aborée.s sur la base des résultats de suivis des itinéraires techniques et des enquêtes. Le test est mené
sur la parcelle paysanne, par la comparaison de l’itinéraire technique local à un ou deux itinéraires techniques
améliorés. Le test est souvent réalisé SOUS forme de binôme, auniveaud’une parcelle ou rizière subdivi& endeux
parties: la première recoit l’itinéraire technique local et la seconde, l’itinéraire technique amélioré.
- Test de matériels: C’est un préalable à l’introduction de tout nouveau matériel suceptible de
solutionnerunproblèmediagnostiquer. Lesnouveauxmatériels
sontretenussurlabasedescritèressuivsrns,pour
le processus d’appropriation par les paysans:
. Culture manuelle pratiquée par les femmes;
. Traction disponible: homme, femme, enfant, animaux;
. Types de rizières: nappe, aquatique, pluviale, en relation avec lanature des sols.
Z~NAGEETTYPOL~~IED~~S EXPLOITATIONS
L’analyse de la dispersion du parc de matériels dans le milieu a conduit à l’identification de quatre
zones différenciées par le type de matériels présents dans les exploitations et par le niveau d’équipement des
paysans (carte n’ 1 ). Ce zonage met en exergue toutes les potentialités en matière de mécanisation des systèmes
de culture, en relation avec les types de matériels présents et effectivement utilisés (tableau n’ 1). Les zones sont
présentées par ordre décroissant du niveau d’équipement.
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- ZONE A
Elleestsituéeaunord-estdelarégionet.coïncic
eexactementaveclazone4duzonagedelaBasse
Casamanee en situations agricoles par 1’Equipe Système de Dj .Mlor (1984). Elle est caractérisée par un mode de
production de type mandingue avec une division sexuelle du travail par culture. Le matériel de culture attelée est
utilisé par les hommes sur le plateau (85 p.100 des superfiies cultivées) : 66 p.100 des exploitations sont
Qlipé4S.
78 p.100 des charrues UCF de larégion sont concentrées. dans cette zone, soit une moyenne de 1 Charrue
UCF pour 2 exploitations.
37 p.100 des batis ARARA équipés de charrue et’ou de butteur sont présents. soit 1 bati pour 3
exploitations.
85 p, 100 des semoirs super ECO, les disques distributeurs arachide et maïs sont dominants ; 1 semoir pour
3 exploitations.
Le nombre des houes Sine dans le parc est encare faible : 12 p.100 des exploitations équipées de la zone
en possèdent.
57 p.100 des charrettes bovines de la région. soit 1
ette pour 2 exploitations.
Il y a une nette tendance des exploitakms
l’acquisition de c haines completes de matériels
de culture attelk (extension des superficies et intensi
on des cultures). Des paysans à des niveaux
d’équipement différents se cotaient étroitement. En e,ffet,
100 des exploitations enquêtées dans celte zone
ne possèdent pas de matériels quand 80 g 85 p.1010 des s
rfïcies cultivées sur le plateau sont labourées
mécaniquement:
Niveau 1 : préparation du sol
Niveau 2 : préparation du sol+semoir
Niveau 3 : pr6paration du sol+semoir+houe
* NO : exploitations en culture manuelle
Nl : exploitations équipées de matériel de prép
ation du sol
N2 : exploitations équipées jusqu’au semis
N3 : exploitations équipées jusqu’au
e
NS : Taux d’équipement très faible
1:3
Source: FALL, 1988
- ZONE B
Située au nord-ouest de la Basse Casamawe, elle coïncide aussi avec la zone 5 des situations
1
agricoles. Le système de culture est du type diola avec un slticialisation sexuelle de l’exécutions des opérations
culturales. La culture attelée est uniquement pratiquée ar les hommes au niveau du plateau : 26 p.100 des
exploitations sont équipées.
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14 p. 100 des charrues UCF de la région sont dans cette zone, c’est a dire: 1 charrue pour 10 exploitations
44 p.100 des buteurs-billotmeurs (ARARA et BBG) sont confinés dans la zone. ce type de matériel est
dominant dans le parc de matériels et correspond a un taux de: 1 butteur pour 3 exploitations.
Le nombre de matériels post-labours est insignifiant dans l’effectif du parc : 0,03 semoir et 0,02 houe par
exploitation
30 p.:lOO des charrettes bovines de la région, soit 1 charrette pour 5 exploitations.
Le niveau d’équipement ne dépasse guére celui de pn?paration du sol (Niveau 1): 81 p.100 des
exploitations équipées. Les autres exploitations détiennent des combinaisons diverses de matériels (une seule
chaine compl&e recensée). Le matériel disponible offre plus de possibilités d’extension des superficies que
d’intensification des cultures.
- ZONE C
Elleregroupeles situations agricoles 2 et 3 de 1’Equipc Systèmes dans ce qu’on peut appeler “zone
$ fort potentiel pour le développement de la culture attelée”. En effet, d’une part, les superficies disponibles sur
le plateau sont importantes et d’autre part, les paysans sont dans l’ensemble tres rcceptifs et ouverts aux
changements, Un certain nombre d’exploitations de la zone 2 etaient d’ailleurs en culture attelée jusqu’au début
des années 70 marquant la persistance de la skcheresse. Elles ont procédé à la vente des animaux de trait pour
subvenir à leurs besoins albnentaires. Les matériels sont encore présents dans les exploitations et la reprise de
la culture attelée est très timide. Dans la zone 3. la culture attelée est pratiquée dans les villages peuplés à majorité
de mandmgues (Boulom, Maoua, etc...)
L’effectif du parc de matériels agricoles est encore: très faible:
5 p.100 des charrues UCF de la région
5 p.100 des batis ARARA
2 p. 100 des semoirs Super IX0
8 p.100 des charrettes bovines
L’équipement des exploitations en matière de culture attelée devrait être raisonnée dans le sens
d’une extension et d’une intensification des cuhures céréalières aussi bien pluviales (60 p.100 des superficies
cultivées) qu’irriguées
- ZONE D
Située au sud-ouest de la région, elle coïncide avec la zone 1 des situations agricoles. Le système
de culture est essentiellement basé sur la riziculture avec une division sexuelle du travail de type diola. La
pénétration de la traction animale concerne exchtsivement les villages fondés par des immigrés, venus du Nord
et Centre-sud du Sénégal. Ces villages, peu nombreux sont très dispersés dans la zone: Loudia Ouoloff, Diakène
Ouoloff, Kaguit, etc... L’effet “tache d’huile” ne s’est pas produit. La culture attelée est pratiquée sur les îlots de
plateau qui couvrent de faibles superficies. Le riz aquatique occupe, à lui seul, au moins 40 p. 100 des superficies
cultivées. Le développement des cultures céréalières doit porter en priorité sur l’intensification de la rizicuhure
par la promotion d’une mécanisation portant sur des équipements adaptés.
PRATIQUES PAYSANNES
Elles représentent les réponses paysannes aux contraintes identifiées sur les différentes spécula-
tions; elles traduisent également les compromis arrêtés par les agriculteurs entre leurs activités et reflètent, à ce
titre, leurs objectifs et stratégies.
L’analyse des itinéraires techniques pratiqués en riziculture (tableau 2 et 3) dans la région repose
sur les données des enquêtes et suivis agronomiques menés par I’Equipe Systèmes de Djibélor de 1982 à 1985.
.Les paysans lient les mauvaises performances des pratiques rizicoles actuelles, qui se traduisent
par des rendements très bas, à un certain nombre de contraintes d’ordre agronomique.
Les enquêtes, reactualisées en Avril 1988 par 1’Equipe Systèmes de Djibélor, conjointement avec
l’agence chargé de la vulgarisation agricole, ont permis de hiérarchiser les problèmes rencontrés par les paysans
dans la riziculture, comme suit:
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MFSRU / CIRAD-Economie de la Mécanisation en
giion Chaude-Montpellier Sept.1988
-Attaques d’insectes;
Znherbement;
-Fertilité
-salinité
-Manque de matériels agricoles
-Manque d’intrants agricoles (engrais, sen
Par rapport à l’utilisation du matéri
$cole, l’examen des tableaux 2 et 3, montrent que
l’exécution des opérations culturales traditionnelles dans
rallées rizicultivables
de la Basse Casamance est
essentiellement manuelle. La mécanisation des itinéraires
udques accusent un grand retard. Entres autre. les
raisons sont les suivantes:
Tableau 2 : Itinéraires Techniques sur le Riiz dt
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Tableau 3: Itinéraires Technlquessur le riz aqur
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- Facteurs inherents aux systemes de culture: Dans les systémes de culture basés sur la riziculture (zone
D), le systéme de vulgarisation des matériels agricoles (culture atteKe), B travers les différents crédits (PA et
PIDAC) n’a pas tenu compte de cette spécificité. Les matériels jusqu’a présent vulgarisés ne sont pas adaptés aux
différentes formes de riziculture (pluviale, nappe et aquatique).
- Facteurs liés B l’organisation du travail: La riziculture est en réalité l’affaire des femmes. Le parc de
matériel de culture attelée entierement géré par les hommes est utilisé en priorité sur les cultures de plateau
(FALL, 1988).
&SAIS A G R O N O M I Q U E S
Les essais tournent autour du labour, du semis et du sarclage. En effet, le matiriel agricole a un
rôle trés important a jouer dans la perspective d’atténuer les probliimes de main d’oeuvre, particulièrement au
moment de l’entretien des cultures, et d’accroitre ainsi la productivité.
Comme indiqué plus haut, l’introduction tardive de la sécheresse a profondément modifie les
systèmes de cultures de la Basse Casamance. Le semis direct du riz est de plus
plus recommandé à la place
du repiquage. Les hypothéses de solutions retenues et testées, en conditions paysannes, ont donné des résultats
qui tiennent compte d’une part, de la spkcificid de la zone et d’autre part, duniveaudéquipement
des exploitations
agricoles. Lam&nisationdesdifférentesop&ationsculturales
enriziculturedenappe (tableau4).danslesxones
à traction animale (A et B), a donné les rbultats suivants (les tests comportaient 3 à4 répétitions parvillage avec
la variété DJ 12-519)):
Itinéraire traditionnel zone B (T,,)
1609 kg/ha
Itin&ire traditionnel zone A (T,J
1776 kgiha
Itin&ire am6lioré: Semoir S.ECO (Ta,)
2289 kg/ha
Itimkire amélioré: Semoir CASA (‘l’&
1818 kgjha
Les rendements moyens montrent que l’exécution du semis au semoir a permis dans une grande
mesure de sécuriser la production sur les parcelles concernées. En effet, larapide mise en place par le semis direct
a permis aux variétés semées de boucler correctement leur cycle. Si pour les temps de travaux, il n’y a pas eu de
différences significatives entre les parcelles sarclées manuellement (gain de 10 hm-jrs/ha du semis en ligne par
rapport au semis à la volée), la voie est toutefois ouverte pour la mécanisation de cette opération culturale.
L’analyse économique de ces améliorations tient compte à la fois de l’utilisation des facteurs
complémentaires (engrais, variétés, etc...) et du niveau de mécanisation (tableau n4).
Tableau 4 : Analyses Economiques des Itinéraires techniques sur le riz de nappe
--------- --------------~------.-----------
..C---_l.--lll__----~-.----~ ------_.^__
Rubriques
I tin&r;ii ro
1 tin4rairP
ItiniC?raire
t r a d i t i o n n e l &tGlioré T*=
Amélioré. 71%
(tlsnqa1 TA&)
(UCF*S.H&nual) (UCF+Supcr Etat
-----------.--------_---r----C-“.C^_--I--.--.”--I-.I.“,--<-..-..---~,--L----.l--~-..ICI-P
Ualeur dt 1s p r o d u c t i o n
(85 F./KG’)
1 3 6 763
i!Nil 960
194 363
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Semences (90 F./Kg)
7 2aa
7 200
7 2m
Ilain d ’ o e u v r e (500 F.CFA/Hj)
94 00m
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P*tit Mita-isk
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0
0
Chnrrue
3 s00
3 300
Saaofr euper Ecu
0
0
2 995
F a i r e de boeLffm(i45Y/Anim/J)
0
3 828
9 470
ÇoQtnM
-Sans l a m a i n d’oeuvre
7 882
16 528
2 3 14s
-Avec la main d’oeuvre
1#3 OU2
lt13 52e
94 163
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-Sans la main d’oeuvre
128 ue.?i
IFS4 432
171 400
-Avec la main d * oeuvre
32 003
90 933
m4 4aa
R e v e n u N&wr- homme-Jourr
(WI F. CFA)
671
7 7 2
1207
-1--1.1--1-1--~.-.-_1-<-1___-1_------”.------------
---------_---.-_-._
- -__-.-l__r_______., _._. _ .< _
Le coût des intrants et les prix utilises pour valoriser la production sont ceux appliqués par le PIDAC,
??
principal fournisseur des paysans en intrants.
‘* Les coûts fines utilisés ont été calculés par Martin (1987).
Source: NDIAME ET al, 1988
A. FALL et F. NDIAME

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de la Mécanisation en
&on Chaude-Montpellier Sept.1988
Il
du Tableau 5 un accroiss
travail avec la mécanisation des
opérations culturales sur le riz de nappe. L’utilisation de la c
e UCF pour labourer les parcelles de riz, toute
chose restant égale par ailleurs, entraîne une augmem
rémunération de la journée de travail d’environ
15%. Des gains deproductivitésplus importants sont
squ’en plus du labour, le semis est m6canisé. La
comparaison de la technique traditionnelle de semis 8
éIioré2 entraîneun accroissement durevenu
net par journée de tavail de 56%. Ces gains de prodncttv
,oviennent essentiellement des augmentations de
rendements, mais aussi et surtout des gains de temps réal
avec le matériel de culture attelée.
La mise en oeuvre des itinéraires améliores
es paysans supposent itla fois des modifications.
parfois mineures, dans les pratiques agricoles cour
t. des investissements suplémen-
taires en argent et en temps
n’accepteront d’adopter ces innovations
techniques que si elles sont
, L’ac&ssibilité de l’innovation est
principalement déterminée par le niveau des investn
épenses constituent une contrainte
importante a l’adoption de la culture attelée (ND1
rarson des différences de dotations de
ressources, certaines innovations seront plus aisément ado
ar un groupe donné que d"aUbreS.
IMPLICATIONS
Les implications sont très importantes
tion et de Recherche/Développe-
ment. En effet, d’une manière générale, une irmovatio
soit-elle, doit passer 3 tests: celui
de la faisabilité, de la rentabilité et de l’acceptatibilité soc1
u paysan. Par conséquent. I’accent est
autant que possible mis sur la proposition de solutions ah
atives, de manière à proposer B chaque catégorie
d’exploitation agricole les technologies dont elle es!: en me
A ce niveau de la démarche, la Rech
: et le Développement doivent avoir des vues
concordantes face aux mêmes problemes
diagnosti
de préconiser des solutions appropriées. Les
itinéraires techniques présentés dans la suite sont es
t basés sur les ressources disponibles dans le.
milieu (matt?riels agricoles, main d’oeuvre, etc...) et
urces accessibles à une certaine catégorie de
paysans (fumureorganique, engrais minéral, semence am
etc...),enrapport8leurniveauderevenu.
Ainsi,
les itinéraires techniques sont presentés dune maniére tr
, en fonction de la situation
agricole et d’autre part, du type de paysan (pra
tation en matériels agricoles).
POSSIBILITESOFFER
/
- Zone A: système de culture mandingue avccum niveau d’équipement assez élevé; il y’a une forte
tendance vers l’acquisition de chaines complètes: charrue. semoir + houe + charrette.
1
. Mécanisation du semis au isemoir super ECO: rapidité du semis au semoir sur grattage
au “fanting” par rapport au semis à la volée et réd~uction < eI la pénibilité du travail des femmes. Par contre la
mécanisation du labour pose un problème de disponibilite
es attelages gkés par les hommes. La concomittance
1
des opérations culturales favorise les cultures de p’lateau.
. Sarclage dusemis enligne: Avecd;:s+&artements
de 30 cm, lesarclagepermetdegagner
aumoins lOhommes-joursàl’hectare(EquipeSystème,
l98~7~~.Danscesystème,lesarclageestleprincipalgoulot
d’étranglement.
L’adoption de cette technique cultur ale de s-mis en ligne permettra dans l’avenir la mécanisation
de cette opérationculturale
avec l’utilisation de sarcleuse $ action manuelle comme le “Cono-weeder”
ou la houe
“star wheel”. Les essais en station ont démané depuis 19 ,6
1
- Zone B: système diola avec un niveau d’&&ement très bas; la mécanisation s’arrête au niveau
de la préparation du sol(présence de butteur billonneurs). L:smatériels vulgarisés devraient tenir compte de cette
particularité de la zone
I
,
. Labour à plat des rizières de nappas: cette technique de préparation du sol permettra de
diminuer le stress hydrique dans les rizières à ce niveau e Ila toposéquence. La stratégie adoptée est le labour
à plat au kayendo des bonnes rizières accompagne d’un s( mis en ligne
. Mécanisationdu semis sur billon: xécutionrapide
du semis pour permettre aux variétés
de boucler leur cycle. Le semis peut &treréalisé au semoir à main DJ-ECO (adaptation de Djibélor) (FALL, 1987)
ou au semoir à main CASA modifié (FALL, 1987).
1
. Sarclage du semis en ligne: il permet d’aller plus vite par ra.pport à la technique
traditionelle (gain de temps de 10 hommes-jours par hectare.
- Zone C: systèmes diola et mandingue; e.le présente de bonnes potentialités pour la promotion
de la culture attelée.
326
A. FALL et F. NDIAME

MERU / CIRAD-Economie
de la Mécanisation en Région Chaude - Montpellier Sept.1988
. Labour a plat des rizières: diminution des stress hydriques
. Promotion de matériels de labour: la charrue 8” pour régler le probkne des efforts de
traction aussi bien du plateau que des rizitres ?I sols plus lourds.
. Mécanisation du semis en ligne: promotion des semoirs a main de type CASA (FALL,
1987) et DJ-IX0 sur labour à plat et sur billons.
. Sarclage du semis en ligne: rapidité dans l’exécution par rapport B la technique
traditinnelle.
- Zone D: systime diola; la culture attelée est pratiquement inkixtante sauf dans les villages
fondés par les immigres venus des zones plus au Nord. Les matériels devraient être adaptés a la riziculture tout
en envisageant des technologies alternatives.
Unaccentdevraitêtremiss~lesmatérielspost-labourBtractionmanuelle:semoirCASA,semoir
DJ-ECO et sarcleuse mécanique à traction manuelle pour les parcelles labourées à plat.
h’fISE S U R P I E D D E P L A N S D’MIELIORATION
Ces plans d’amélioration ont été conçus en rapport aux contraintes diagnostiquées sur les
différentes spéculations (NDIAME et al., 1988:). Ces contraintes sont examinées par rapport aux pratiques
paysannes actuelles et aux hypothèses de solutions élaborées sur la base des résultats antérieurs et des itinéraires
techniques améliorées, testes en conditions paysannes pour régler les problemes diagnostiqués.Les
résultats
présentés ici concernent le riz. L’accent est mis particuliérement
sur la définition d’itinéraires alternatifs,
applicables dans les différentes situations agricoles et appropriables par différentes catégories d’exploitations.
Tableau n 5 : Plans d’amélioration sur le riz en Basse Casamance
-_-- -
-
-
-
- - - -------e_--I_
Problbes
Solutions
Conditions de r&liutim ktims Prlcon~skes
----

-a
- - - -
-m----m*--_
_-____-
1. Bon Iabwr et Aatlriels RppropriCI
-LAouf I plat
Enfmdrsewt
(Fantinq, C~ymdo, IJCF)
2. k81s en Itgncs I(atlricls Appraprih
Respect de la densltd de
optiralc: BOKqlha
-5esair Casa
-SeMir Super Eca
Enherbemt
3. Sarclages Hanuels OisponibilitC de ra~n
-2 sarclrqes Hanuels
d'oeuvre
4. ContrOIe Chiri-
PispunlbilitC du produit kppllcation d'herbxldcs de
9°C
et des Cquipcrmts
part lev&:
(pulvt+risateur
classique
-3araqrar PL':6 litrcs/ha
pulvkisateur ULVj
15-28 jours rprts sea
42~: 6-a htfdb
18 jours apros sesis
l.L?qrals organique Uirponibilitl du furier
(parcaqe + ordures)
et de la eain d'oeuvre
Fertil~l+
Z.Enqralr verts
Oispoolbllitds m ealn
-intwssewnt de Sesbtnla
d'oeuvre et en uthels
et des rhdus de rdcolte
3. furure einlrale DirpmbalitC de
enqrais + variktls ase-
-hplipuer les doses optin-
I~or&s
les: 158 i!9 de IIPliHa
23 Kq d'uree/Ha sur les
varMi% arel~orbes
VariMs
1. VartMs praduc- Disponrblt&
-Tests de gerrinatiw
hves
VarlltC appropride
-titlliscr des varlbth de
A la place qu’il faut
bonne qualitC.
----------..------------------------------.------------------------.,--------
.-
Source: NDIAME et al. 1988
A. FALL et F. NDIAME
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----i-------
CIRAD/MESRU-Economie de la Mécanisati.on en ii@ion Chaude-Montpellier Sept.1988
!
Les itinéraires techniques proposés et les plans d’,,c élioration correspondants constituent des réponses
techniquement cohérentes aux contraintes identifiées au tiveau des exploitations agricoles de la région.
CONCLUSIONS
/
La Basse Casamance n’a pas ln5n6 ici6 d’une manière homogene des possibilités déqui-
pemant en matériels de traction animale offertes par les d ifkents systèmes de crklit (PA et PIDAC). L’adop-
tion et la diffusion de la technologie ont suivi une dynamq~ue tres lente et erès différenciée à travers la région.
L’équipement des exploitations ne remonte r&llement qu’r :w années ‘70, p&iode pendant laquelle 60 a 80 p.100
l
des exploitations équipées actuellement ont acquis leurs imatériels. Le taux d’équipement est très faible dans
l’ensemble . Ce taux varie d’une zone B l’autre et approch
cn moyenne les 50 p.100 dans les zones à traction
animale localisées au Nord de la r6gion. Le niveau d’é
uipement des paysans dépassent & peine celui de
préparation du sol. Les critères comme le type de matériel. Ile taux et le niveau d’équipement des exploitations
ontpermis deréaliserunzonagedelarégion.

Ce~.ageme:anexerguelesdifférentespotentialitésdeproduction
agricole offertes par la mécanisation de certaines opkattc,ns
-1 culturales:
Zone A: il y’aune forte tendance vers l’acquk,ition de chaines complètes: charrue + semoir + houe
+ charrette.
/
i%ne B: la mécanisation s’arrête au niveau dc la préparation du sol: butteur billonneur. Les
matériels vulgarisés devraient te1,ir compte de cette particularité de la zone
Zone C: elle présente de bonnes potentia@ pour la promotion de la cuhure attelée.
Zone D: Les matériels devraient être adapu% à la riziculture
Les objectifs de production au niveau de 11 région, en vue de l’autosuffisance alimentaire, de-
vraient nécessairement tenir compte de cette situation pour la mise en oeuvre de stratégies appropriées.
L’adoption et la diffusion des itimktires tecl niques dépendront des revenus c:ompl6mentaires que
leur utilisation procure aux paysans dans les moyens et long termes. L’analyse économique fait ressortir les
niveaux d’investissement et les revenus additionneh associk. Elle consiste en la détermination de la productivité
physique de la main d’oeuvre et l’élaboration de budgets cikuraux avec différents modules de production. Les
modules deproductionreprésententdes itinéraires techniqu :sutilisant,Bdes
degrés d’intensitédivers,les
facteurs
de production (capital, travail, intrants).
/
Les résultats présentés ont des
s tuès importantes en matière de politique agricole,
compte tenu des objectifs de production fiés & la 13asse asamance par le plan céréalier. Il importe de mettre
plus #*emphase à la diffusion d’innovations techniques
àlrésoudreles contraintes auxquelles les paysans font
face.
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328
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Casarmance Document de travail. DRSAEA, LSRA
LISTE DES SIGLES
C.R.A
Centre de Recherche Agricole
ONCAD
Office National de Commercialisation et d’Assistance au Développement
PIDAC
Projet Intégr$ pour le Developpement
Agricole en B. Casamance
SISCOMA
Société Industrielle de Constructions Mécaniques et de Matériel Agricole
SISMAR
Société Industrielle Sahtlienne de Mécanique, de Matériels Agricoles de Repre
sentation
SOMIVAC
Société pour la mise en Valeur Agricole de la Casamance
S.R.R
Station de Recherches Rizicoles
A. FALL et F. NDIAME