Rôle des j rgerons traditionnels dans la ...
Rôle des j rgerons traditionnels dans la
maintena nec 3u mat&iel de traction animale
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sse Casamance, S6négal
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Pur
Introduction
La Bassr Casamanw (:XL;.~,’
dc Ziguinchor), a u ?:~.i d u
2 5 6
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Fl8les des forgerons en Ewse Casamance, SBnégal
-
Carte 2 : La Ihse Ctzamance,
ses situations
Zones des situations a@oles
agricoles et 1~s wnes en fonction du niveau
1
Organisation sociale type Diois : riz repique
d’6quipment c!es qloitarions. (Source : après
dominant; pas de 1 ract on bovine.
rappris d ‘Equipe Sp>mes de Djibelor, 1984/5)
2
Organisation sociale type Diola : riz repiqué,
semis direct et cCrCals importants; pas de
hnes du niveau d’Équipement
traction bovine.
A
Zone 3 forte p&Ctration de la traction
3
Organisation sociale type Mandingue
animale. L;j charrue est le materie du
dominante: semis direct et &Cals importants;
culture attelCe dominant (systeme de culture
peu de traction bovine
mandingue).
4
Organisation sociale type Mandingue : semis
13
Zone de pt!nétration moyenne de la traction
direct et dréreals dominants; bien tquipée
animale. Lc butteur-billonneur est le
en traction bovine
matCrie du culture attelée dominant
5
Organisation sociale tyiu Diola dominant : riz
(systeme Diola).
repiqué, Emis direct e céréals importants;
C
Zone présentant un fort potentd pour
moyennement ~?quilx?e en traction bovine.
I’implantatlon et le d&eloppement de la cul-
IRgendr
ture attclCc (sysl&nc Diola et Maildingue).
a) Iianjikaki; b) ‘l‘;\\:iia:i; C) ‘l’.illoum;
1)
La cul:ure at!elée existe dnns les villages
d) SUC~; c)Médicg. t J ‘1 cndlmanc;
fondees par les immigrés. Des tech,nologies
g) Martounda; h) tiou andor; i) Bemet;
alternatives doivent être envisagées
j) Ouonk; k) I.ouc~ Ounlaf; 1) 13oukitingo;
(.hyst?mc Dlola).
m) Kahrowen; n ) M;~OU~.
__. _... .-.
-.- _ _ _ _ - -_---._----
__. -.---. ._ _.
GAMBIE
/
- _.___.- .-...
_. --
..- -.... ~.-- _----- ---- -.. -
%71~7nal Traction for &J:iculturnl Development”
AIioune Fall et Fadel NdiamO
Ce système de culture est cari1 dérisl: par une
division sexuelle du travail p, lr type de cul-
tures : les hommes cultivent 1~ s [terres de pla-
teau alors que les femmes s’c ccupcnt des ri-
zifres. Les outils manuels ut ili4YS sont tous
d’origine mandingue : !e
9tnng ( s o r t e dc
ciubu) exclusivcmcnt u ilisé p ar les hommes
pour le billonnage sur lc plate :a.l; le konhrdu
pour le semis de l’arachide utilise par les
hommes; e t l e funrirrg utilist erchkemcnt
par Ier femmes pour la prépar 3t 011 du sol des
ri7.ière.k La culture att&e es 1 rès pratiquée
tlxls ‘C systeme dz Aturc. Tc:utcfok, l:,S
Iioinr:r::s cn awt les seuls utili: alcurs. lees rui-
turez tic plateau (araclide, mi/ 1, maïs., sorgho)
cl~;n~in:n~ dair:< les &c rh assc 1oriwrl.s. à I‘cx.
ception de 13 partie st:d-est ( lCp;~rt3ncnt du
Oussouyc) o ù hi riziculturc p -kdoninct I.;k
cuhurç nttcl~c e s t ass~;i pra’ icuCc dans Ici;
mms oii la culture dc l’arac hidc ciruç-rc de
grandes
supcrfîcics
(dé1
dc
Bignona).
Malgré la conjoncture tkonorn iqw a,:tucllc dc
I’agricult ure cn Casani ance, r rarqukc par u n
arr3 des diffcrents crédits pot .r lr matériel de
tractinn animale. Prqgrw.me , 4I,ri~rolc (PA) cl
Yrojet IrrtCg+ d e 1Xvrl~ppcn CII’: Jt: 13 Basse
Casamancc (PIDAC), ct par le OltJmarrage d e s
activités de. la (‘aisse Natio I;I~ iic C‘ridit
.i-rie;:!:: (C?;CA): 11: rr:rtain l( ml ri,: I i’1 psy-
sans de la rr$on persév;?rent
.hris l'utilkaticm
des k,uipcmcnts Je Clh!!LirC a ttcki~. E n cffct,
certains Cquipements acquis d epuis uni: quin-
zaine tf’années sont préservés pw.~r les avan-
tages directs qu’ils procurent, : meilleur res-
pect tfu calendrier cultural
cllcgcment d u
y/
Iravail, etc.
Les invçntaires effectuf:s et le:, suivis des O~C-
ration:; mecanisées menCs sur c i cliffcrentcs
parcelle ont montré que 1:S c’qilijxmcnls
,tgricolcs connaissent rlcs t: .us< d’utilisation
très C.IcvCs (Fall, 19M). UIIC : part.c inpor-
13ut~ ,lC ces équipem.:uts SC t,rouV’r i‘n ii >.%
rwuvais état ct devrait être rC O WCC.
Mes des forgerons en &sse Casamanca, Snc!gal
~-~ --_._--.. .- --.-.-- _ _ _ _ _ _
(93% des cas), confumant I?mportance de
lent pas dans leur village d’origine (Fall,
l’appartenance à une famille de forgerons
1985).
pour la pratique de cette activité. Ainsi, la
majorité des forgerons (72%) a appris à for-
Niveaux d’équipement et de compétences
ger entre 5 et 15 ans. lis sont généralement
L’inventaire des outils de forge montre que
des fils du terroir (61%) dont une faihlc pro-
les forgerons de la Basse Casamance, indépcn-
portion a suivi une formation complémen-
damment d e l e u r catfgorie, sont trCs m a l
taire. Divers facteurs font obstacle à une for-
CquipCs. Les outils de Iravail sont dans l’en-
mation normalisée : raisons de famille (54%),
semble peu performants, bien qu’ils soient cn
santé, isolement, problémcs de famille non
assez bon état. Les outils les plus utilisés sont
explicités, et 5ge du forg:rc~~ (3.S). En eftct,
fabriqués par Ies forgerons. Seuls les outils
65% d e s forgçrons reccnsEs ont p l u s dc
tels que les cl& de mkanicicn, les limes et les
4’5 ans. Dans ces conditions, Ic recours aux pe-
tournevis sont achetés localement. L’imcn-
ii& apprentis est aswï fr?i!uinl, mais pas s:ys-
taire a permis dc cIas les outils par orilr::
tkmatique. Le volume cl la cwmplexitç du tra-
d’importance : les enclumes se ilasscnt en (Cte
vail, la scolarisation cntrc 5 cl 15 ans (4QlZ
(53%). Viennent cflskte les marteaux dc
de:, réponses) stm( ;:ut~in; tic rak~or7:. qui cxpli-
ftxge @Y%), les soufflcis de forge (16%, lo-
qucnt que plu5 dc I:i :n,)i!ii. drs forgcrw.,
C~IL~ ou imporlés), Ics ; platk)irs, les burins,
(58%) n’ont pai ti’a,n;~rcnfii.
Ic:; pincçs de forge îab:-iquCcs par lcj ~~IIL:,\\-
reins, les limes, etc.
(‘!,t ordre de priorit.? est rMkk:ur d’un< &-
m,mde en outils dc travail plus pcrformdn;s.
ES effet, le recenscmenl des besoins cn oulii~
dc forge indique à peu pr2s ie mCmç orLIr<:
d‘importance.
Ainsi, pour réaliser correctement Ics traVirUi
1r.t plus courants, les forgerons ne cherck,nt
ps ir acqukir tous l-,5 t>I)c:” d’outils & f,r.k.:,
La liste des outils dcm:;ndks est brève : 3 a
IN% des forgerons souhaiteraient
Avoir ill%-
y’?~ cinq nouveaux outil5 aiw qw !:Y L :+I.
icmcnt demandent ~usqwà dis nouveaux q:!
tils. Les outiis l e s
plu, dem.mdës S<I~! :‘:
marteaux (27%), les socfflets de forge (25,).
les scies à métaux (8%) ut les enclumes (Xi;).
Matières premières et acquisition
l.ss matières premieres les plus utilisks <ont
Ic\\ l a m e s d’amortkscui s dr: camicw. tilic;:?
servent essentiellement i? la fabrication s.5
lames d’outils manuels c! des $0.3 tra:Gi-
Irmtes des équipement:; de wlturc att&k.
Elles représentent au moins 43Y (lu volr!mi:
dis matçriaux utilisk.
“Animal Traction for .&icut!~ra/ Developmwt”
259
Alioune Fall et Fadel Ndiam6
_ _ _ _ _ -_---.---.- -.--
-_---.- ----- ---- ---- -
u matkiel de traction animal en Ba~se Casi~m;tnce
M:,&rirls
Charrue
Huttenr
Semoir
Ifoue Sine
Charrette
Super FÂO
x x x
KW.
X X
n.x
X
X
x
xx
xx
xxx
x x
x x
xx
xxx
x x
x
X
x x
lu en Gambie.
ic.wrîion
. , . .
avec
bT+rc et de la
br. du prix au
. .
rcws avolsmc
1s utilisés sont
cIes fers sont
(%Y%) ou par
g-andas villes
: fait en géné-
fimction de ia
.e priw moyen
110 m avoisine
Lt swvent des
u:. des pièçctc
wikures ou ra-
mode d’acqui-
/par les forge-
-2 tions sur les
jwlinage.
: important du
s d’acquisition
r:x. Les forge-
‘a matiére de
sponihle sur le
des forgerons
ité intrinsèque
plr,rovisionne à
es centes, suivi
_-_l-..-.-------_
R~I@S des forgerons en Basse Casamance,
S6nBgal
~~-.
alarmante. Cette zone pratique le billonnage
exemples de soudures ont été recensés dans
au butteur-billonneur, qui est la technique de
les environs des villes de Bignona et de Zi-
préparation du sol la plus courante en culture
guincher. Le coût de la soudure varie entre
attelée. Forgerons et paysans ignorent que Ic
22.50 et @OO FCFA, se on la position géogra-
soc de ce corps-butteur est réversible. GCnera-
phique, par rapport à Ziguinchor : plus la
iemcnt, le forgeron intervient tardivement sur
forge est eloignée dc Ziguinchor, plus la répa-
un soc dont l’usure a dejà endommagé le sys-
ration est chère.
tème de fition, compromettant
la pièce en-
tière. Cette situation explique en grande par-
Typologie des forgero ns
tie l’état actuel du parc de butteurbillonnenrs.
L’analyse de l’état du parc actuel des Cquipe-
hutteur-billonneur
ments agricoles, caracttirisé par un taux t9evé
gambien
de matériels à réformer, démontre la faiblesse
Le butteur-billonneur gambien est très utilisé
des forgerons villageois en matiere de maintc-
d.rns la zone B (85% des changements) et
nume. Les tiquipemcnt:. de préparation du sol
dans la partie comprise entre la 7one Il ci: la
sont les plus touches, suivis des charrettes. En
rone A. Ce type de soc est différent dc celui
effet, vu leur taux C:l& d’utilisation, une pro-
du corps-butteur sur le bâti Arara. Les forgc-
p\\utiorr importante de ces équipements de-
rons assurent difficilement sa maintcnancc qui
vr:tit être rcnouvelk : 73% des charrues IJCF
exige plus de travail de conception que Ics
CI 83% des charrettes (Fall, KM). Ces taux
autres équipements.
dc rçnouvcllemcnt .iont en etroite corrélation
R@ration
des t!tançons et dos hagu ‘.s d’i: ww
avec la dur&: de vie reelle de ces mat&iels
tl(:s roues
dans le milier, et avec la capacite de maintc-
Les paysans ns: font pas toujours ïCpar<r l::5
n:mce et d’entrcticn des forges locales.
roues débaguées, car le matériau utilisé ne ga-
En fonction des activitk; réelles de forge et dc
rantit pas la rentabilité de la réparation. ILCX
la fréquence des p;mncs enregistrées, les for-
forgerons de la zone A réalisent 67% des ré-
gerons peuvent Ctrc: repartis en trois catégo-
parations de roues d’equipements de cuhurc
ries.
:tttelée contre 20% pour ceux de la ~<VIL: Fi.
I ‘atégoti:: I
Fabrication de dents ou de rasettes
Forgerons villqeois tradftionnels fabriquant des
l,es forgerons fabriquent très rarement a.les
OdS matlilds - it: rcprésen~ent 1% majtJrit6
:rents ou des rasçttes. qui son: des j!ilcL-. I::i;i-
hi.5 lb iénion. soit .5’:‘:;., de lot11 cort~ora~!ion.
irvement rares sur le parc. A :‘excepticin j:i?:s
I!,; sont lo&lis~s aussi I-lien dans les zones où
semoirs Super Eco, les matériels da.>t?s .!r* CL’<.
la traction animah es. fortement implantée
pièces n’ont pas un taux d’utilisation élevé.
(zones A rt B) que dans celles où le système
Rdparation des charrettes
de culture est
essentiellement manuel
Sur l’ensemble du parc des équipements, le.,
(7one D). I)ans les zores à traction animale,
charrettes sont les plus utilisees et les moins,
ces forgerons ont des activités essentiellement
entretenues par les forgerons viliageois. ..2u
agricoles, ccnnmc dans ,a zone A où ils repré-
niveau des villages, une simple crevaison dc-
sentent 3u ~noius 48;.:0 des artisans forgerons.
vient un probleme majeur causé pal I’o!>je:lce
de petits outils (demonte-pneus, etc.) ou tic
Forgerons f kentés veut la maintenance des
produits de vulcanisation.
équipements tic cullure altelée - Ils ne repré-
Les autres types dc réparations sont hors rit
sentenl que 35% ks ‘orgerons recensCs. Ils
leur portée : soudure des timons cassés, p:tu-
sont en maUjwitC lo~4isCs dans les zones .L\\ et
vretC du marché local en roulemznts ;i rou-
13 Leur nombre augme 7tc avec la progression
leaux coniques ou en moyewc. ()uclques
dc la traction anim;llc. 0n remarque une forte
__-.--.I- -__-. -.--.- ..-.
‘Animal Traction for Agricuitural Developmen~”
261
Alioune Fall et Fadel Ndiam6
- - - - - -. -~-- ______-. -----...---- .-- __ ~~. ---. -~--...
r-
._...__._._..__._ --_----.--.- .__. ---.------..--_
Tnblenn 2 : Prix des r$nnations e’ des pikes fabriqu6es localement (FCFA)
Zone
soc
soc
Contre Roue CA Rassette Soudure
Lame
Lame
Lame
charrue
IlBC
/
“P
dent
timon
kayena
donk
fantinp
A
2412
‘750
1161
715
1033
iXC4
‘ni
674
13
2250
?‘t%
1
753
350
looo
938
480
C
2M-Y:
-
/
783
483
230
1227
144-i
Ni8
1)
_
12%
SOC
Sowce: Fflll tf OI., 1988
-1
corrélation entre Ics typ d ç réprations réa-
0
tarification préferçnciclle.
Iis&s par les forgerons 11:. ccfl~ categoric ct la
Dans une grande mesure, Ic mrldc de faclur;
diffusion géographiqut: 11::s diflércnts types de
tion est fonction du type de client. L’appartc-
matéricls dans Ics joncs ii trwticn animale.
nance au terroir (forgerons originairçs du iii-
JLS forgerons de la 7<)nz A ~.YUICIII ïsscnticl-
lage du client), le type d’agriculture
Icment la maintcnancc tJ1.s charnues (7230 des
(monetairc ou non) et l’activite dominante du
charrues repartes) l:t tks qt elqucs Cquipc-
forgeron (agriculture nu forge) sont des fac-
mcnts post-labours (“XI Cl I#i<6 des boucs ct
tcurs d&wr~inants dc la méthode dc factnr:r-
d e s s e m o i r s rCparCs). Ils proc~i:dçnt 3. dçs
tion.
changements de socs ct (12 ccrrrt~c-scps et à la
LX:; forgerons rccannaisscnl quatre t:ijXz .i:
fabrication de rasettcs :I tfc fatte d’ok. J’ar
clii:nts :
contre, ceux de la zone II scmt J lut6t speciali-
0
sés dans la fabrication ct Ir rc r~~k+ccment des
clicnti:le ordinaire;
0
socs usés des I)utti-ur:;-bili!,ll ~curs gambiens
clienti:le “ami”;
(85% des reparations) ~l’onl~ fris. ils ne tfc-
0
clicnti:ie “parent”;
t i e n n e n t p a s l e mon,~pok st r Jcs corps-
0
tuteur du forgeron.
butteurs Arara. En cffcr, cwr: Stlc I:I zone A
La clicnti:lc ordinaire rcprescntc la snt:r~~
contribuent pour ii!“; ‘!II I,.lnt A(*s rtp:ir,r
moi-Gt;circ I:i phrs i:nport;:ntc.
tiens sur cc typti tir :aut: :II:.
Catépie 3
1-a gratuité du sewicc ~SI exclue dans les r-l::-
li<:ns entre Ich f<trgc:ttr:s s: I<i. <ii ,7;, i :,il
naircs. Ikuk mo;Les Je pdicmcm ~O:IL cc \\i-
gueur : 1,: pskment e n qCwi cl Ii: p.:ix 3
en nature. La combinaison de ces deux mc&s
de paiement prfdominc (44% des répon:,ct)
Le paiement en nature est r5vClateur de I’im-
portante que revêt la production agri::il!c
pour les forgerons. Le paiement normal en cs-
pece (4% des réponses) est tr2s pratiqué. no-
Management des prt statio:~s
tamment dans les zones A traction animale. La
Modes de fac’turatiw
ressource monétaire au niveau de la forge dc-
vient importante dans ces milieux, conditi\\n-
L e s C c h a n g c s entrr JK~,w:H s CI f~ngcrcw
nant Pacha1 de matieres premières de
comportent qualre mc&s iif, ~artur?tion:
h<itlW!
qualité.
1
gratuit6 du servi~.~;
I,os prix varient selon les zones Jclinies pu
0
facturation du scr\\.il.:s :II II; I~I:.
Irs systèmes de cultures, et cn fowtior: $11;
0
facturation normalr du 56 rl-ic ,:;
taux tl’utilisation de l’outil ou du mat.iric’
2 6 2
West Mica Animai Traction Network,
1988 Work+q:
-
-
Wles des forgerons en Basse Casamanœ,
S%nBgal
-
(Tableau 2). Dans la zone D, le prix de la
une condition essentielle des niveaux de pro-
lame du
(outil manuel diolu) avoisine
duction agricole pro,jeté:;.
1.250 FCFA (ET=%) dors que dans la
Relations usine - fotgc
zone B, cc prix varie autour de 938 FCFA
(I:;I = 241). Le même phénomène est observé
La situation géographiqx trés enclavée dz la
pour les équipements de traction animale. L.e
Basse Casarnance devrait donner aux forge-
coût du changement de la même pièce sur le
rons un rôle très important comme dbposi-
mtme matkriel est plus élevk dans les zones
taires de pièces détachélx SISMAK dont la fa-
oi! ce matériel est plus utilisé et varie aussi en
brication locale est impossible (roulcmcntc. dc
f\\)nction du motif de paiement (nature-cspè.ce
charrettes, moyeux. krous et ressorts des dis-
\\ill espèce).
ques de semcks, rtkcanismcs dç distribution
des trémis, etc.). Actur’lzment, pour toute la
L;t facturation des clients amis ou parents Icst
Basse Gsatnance,
un seul magasin de pii:ces
.$nkkmcnt une combinaison de gratuite, de
d&tachCes cxktt: A !iii:r %>na t‘t son cxistencc
:
&mcnt cil nSurc ;t autrçs préfkences.
LX
dkpend dircctcmcni 111 projc,t Pli I&I, 33
?;ticment cn n:iturç prut se faire sous forme
études antCrieurcs I i::n:i;:s sur l’état du [‘arc
!ï travaux agricoles, ou par la cession d’une
dca matCri& dc s!i:turi: attslk o n t mcmtr?
iwtie de la producticm à la récolte.
quü 2% seulemznl tics paysans CquipCs dans
le département de Tlignona ont récllemcm tG-
néficik dc SC; piks tk r,schanr;e (Fall, 1985).
Dans lc cadre de la St’,\\ actwlk, il wnvicnt
!ntQ@ion des forgerons
dc m i e u x rcsp”n”:l.l~ili..-r lc5 org.tnic.ations
paysannes, à I.ous Ics niveaux cle !:3 structllrr.
d’1111 r+.\\c*nh opérutiortnel
I,a décentralisation d:. la distribution dçs
i~uis I’at&ne:ment dz la NPA, les paysans
pikes d e rcchangc m;inufact~.lr?es p a r i a -
)CI dCvelnppé une certaine dynamique de
SISMAK devrait pasw par les forgerons vl.lla-
rrkation d’organisations paysannes orientées
grois, par lc: biais du rckau.
:crs I’amtlioration dc la production agricole.
1. t de$ a:ris swvcnt d?WloppCS est la CTé;i-
:ion de conditicrns socio-économiques et juri-
L,‘approvisionriemen!
el, maiicres prenwre?,
fiques favorables a la maîtrise des change-
nécessite une organkatiw rigoureuse capablc
i:.?liS
CI i:, s
Cwlutions dernièrcmcnt
1~ conlrôlcr Ici ~1; i;tt~ , c0niincrci.~i::s CI &
~!!ET,‘C”1lr. danc !c ;zysage agoc!imatiqrr. La
;::umouvoir ünc rr?:~cli~ s ,xI’iOl?
.
l!t*- !A ,lL,!ili,
-1:;Gtrw.
il:
I’.:spect
“intrants agricoles dc
&s prilduki. i.cs .t!:.t%
d‘h\\);:ilri\\i~,ilit,rl &S
:wtc productivité” (engrais, équipements
matières prcmièrcs; pcwcnt ètri: nCgck:iCs plus
agricoles, semences améliorées, etc.) est très
facilement par une txginisaticin que par un
;Gvilégiée dans leur démarche. Llauto-assi-
forgeron isolé. Une Iclle organisation pourrait
,tance des paysans appartenant à ces struc-
aussi
rationaliser l’ay)provisionnerrlcni en
?LX~ doit nécessairement se traduire par l’a-
lames d’amortisseur <, matériau rs:xnlicl aux
nciliwation
des différents circuits de
réparations lçh plu> ~wf .mtes.
,,,,lintenancc du matCrie agricole. En d’autres
Le.5 forges izntraic5 dcvr&knt j0ucr un ihlc
rrmzs, les forgerons doivent être considCrés
trQ important dans I’a~.~luisiti~~r: ct I;I dktri-
wmmc des membres à part entière dz ces
bution des matières prcnières sur ics circuits
.,rganisations.
dc communication mis I:n place par I’organi-
i,‘&jectif principal est de mettre sur pied un
sation comnic:çialc. 14 forte tlonarde crpri-
+;eau opérationnel de forgerons qui assure-
méc par lc6 forgerons ~‘cut Etit s,rti3faite l,ar
::~ÎT efficacement la maintenance du matériel
l’organisation rCgi0n;~k Ju comrncrzc +r;int
rericole. Le bon fonctionnement du parc est
les relations iivt’c Ich fcjurnisscurs &S alf..rcs
__. .._ ~. --.-._ ._ ___~-..-..-. ..I---.--.--.-
‘ILlimaI Traction for Pgricultural Cwelopmsnt”
2 5 3
-?
.
Alioune Fall et Fadel Ndiam6
-
-
__ _-__ -_..-___----. ..-.. - -.._ - .--.
-.-
régions (Sine Saloum, par cxcmple) ou avec
revet la campagne agricole pour la rnajorité
l’industrie automobile, au niwm national.
des forgerons. Le contenu des séances de for-
mation est détermine par les activités des dif-
Formation
/
férentes catégories de forgerons :
La typologie des forger0r.s montre la
(larégotie i’
nécessité de donner aux forgcro:ls de la calé.-
0
Fabrication JC piéces d’usure ct travail-
goric 1, dans les zones à trac! icn animale, le
lantes à partir de gabarits;
niveau technique de la catégorie: 2. En fonc-
0
Réparations des roues de matériels
tion de leur position géo~aphi~ue,
de leur re-
agricoles;
sponsabilisation au sein du rt.sc;ru et du ni-
0
Formstion A l‘titilisation dc tarauds et dc.
veau d’outillage, certains forgerons de la
filii?re:;:
catégorie 2 pourront être sélc:t onnks et for-
0
Techniques de vulcanisation.
més aux techniques de la catCforic 3. IJne ap-
C‘lrégo.-k .1
proche: différenciée pourrait é3it::r de voir,
<.
comme par le passé, les mei leurs forgerons
Fabricülknr d~wtiis de forgç performants;
0
6migrr.r vers les grandrs ville;. l,‘objectif est
Soudure fiicctriquc des timons d.e char-
d’améliorer le circuit dç mai lt:;nancc actuel
rçttcs. ikttc formation s’adressera a un
tout en le préservant. Cette arn%oration mar-
nombre ri.duil d:* forgerons straté~giquc-
ginale ne les empêchera pas d’exercc- d’autres
ment silui%:
u
activités.
Fabriwion de ~~~~lcveuses
a arachide;
0
Tc.chniq:rcs de vulcanisation et fabrication
L’emplacement, les structures ld’acct.eil et ICS
il< dt’:i~+~itt~ --lt:::uz silil@s.
conditions d’admission des ccatr::; de forma-
tion ont toujours été un obst idlc au progrès
c27régoric
.i
des forgerons et des forges ré+malcs. En of-
Les forgerons dc l a i.atégnrie 3 qui exercent
frant une formation souvent ir.aj)pro,$Ce,
ces
dans le milieu n’ont pas réellement besoin de
centres ont souvent renford, il”exode rural.
formation. Ceux qui sont dans les centres ur-
L’intégration des forgeons dan!. Jes organisa-
bams doivent plutôt ftrc impliqués dans la fa-
&jrali(:rj (!,, ni:~:+rj:-ic ron;pl!.tr et Grnolc<
:h-ts paysannes ixn~c de rwlv:Ik.7 Jwi,r:“:U
kives. ka mise en place du résc,a:l 0pJrationni:l
~wllnmc 1,::; rrrri!ic!,llt~~Lm dc rppe houe ccci-
doit servir de support à toutr: :action de for-
dentale OIJ Sine. lis pourront ainsi au niveau
:nation. Cette formation aura iliw il:ms 1~: mi-
4x Yiiics 6‘: A.r il.:.; :~1:7hCs di- mr,!C:riek dc
+-. méme, c’est-a-diic tn deJlo:rs des circuits
~.uktire atkvit,ii- ~i~<-gca~l~3n.
~mstitués par les cemres dz f.3r:w.tiw P<*;3
coûteux. Les forgerons pourrb,ient ktre ri-
groupes, en petit nomtlre, au &a d’une forge
La typologie des diff&entes forges et l’idcnti-
centrale. Ainsi rÉgroupés, ils letzevraieont une
fïcation des principales tâches servira de réfé-
formation axee sur les problémes r&els de la
rence pour la détermination
des outils de
maintenance. Le nombre de siites de forma-
forges n6wssairw A partir de ces considéra-
tion dépendra fordment dr ‘IYtcndue de la
tirnç. ir 11,: wnisai! k rien dc fournir aux for-
rone géographique a onwrir c.t clc la diversiti:
grrons, c;mlm,.: dans JC passé, des outils qu’ils
des systèmes de culture.
n’utiliseraient pas dans Irurs activités quoti-
Cc mode de formatior. devra t pormettrc aux
dicnnes (imfk3ssit3ilitC de rembourser le cré-
forgerons ne souhaitant pas SC. dkkaciner d’ac-
dit) ou plus grave encore, qui les obligeraient
céder a des connaissances e&niques nou-
a quitter icurs villages respectifs, pour mieux
velles. La période de formation doit nécesG
1~s rentabiliser dan.; les centres urbains.
rcment tenir compte de la I)triruk dc pointe
1 ‘analpsc A: J:r situation mOil:rC que la listt
des activités de forge et de 1,‘irnportancc &Jw
des Jwinci;~aux oulila nkcssaires
a u x forge,.
_
_
_._-__-__... -.-.. -_-.
!
264
Ws$t Nricxs Animal Traction Network, 1988 Workshop
Fi&es des forgerons en Eusse Casamance, Sh5gai
.-.~ ----_
rons pour pouvoir rcstcr dans leur village et
fabriquent que des wtils manu& : :j!,%
rCgler les problèmes dc maintenance s’établit
des forgerons.
comme suit :
enclume (petil mod?le);
marteaux (1 kg ct 0,s kg);
Forgerons villageois traditionneb qui fa-
soufflet de forge 3 manivelle;
briquent des outils manuels, rkparcnt le
scie à métaux ct lames;
matériel de culture attelée et Ics pikes
tarauds ct fX?res;
pinces de forge universelles;
d’usure : 35% des forgerons.
jeu de limes, de clés (plates, ~3 pipe et a molleltc);
dbmontc-pneus;
Catégotie 3
chignole il main avec jeu dc méches.
Forgerons, pas toujours traditionnels, qui
Pour les forges centrales, il faut ajouter :
réparent tous les Cq!Jipemcnts agric0lc~ ct
p)ste de soudure avec groupe Clectrogènc;
utilisent un poste de soudure électriqw ou
enclume (grar,d mtxi&;)
oxy-acétylènique
: 2% en milieu rnr:jl c:
etau.
4% en milieu urbain.
Les forgerons de la c&tgoric 2 qui travaiilrn:
Conclusion
sur la maintenance du matériel agricalc ~or:t
généraiement
localisés dans Ic5 ïoncs A ct R.
1 .‘inçsistcncc o.ic struzlur~i atlcq Mes p<‘ur
Pour améliorer la situa:ion actuelle, ccrlaicic5
I’Lsnlrct.icn du pw dc maGels JC traction
mesures d’urgence s’imposent pour enirk~:h:~r
animale, Ic manque dz piCccs détachées, Izs
laruncs dc l
a
form:ttion des p:t)sans
I’cffondrement total du parc et din:ing.:t !:i
ex$i- frCquence des pannes.
quent le ~blus souvcnl I’Ctal du parc actuel, ca-
ractCrisé par u n t;kux d e rcformr éleSé. 1-a
moyenne d’âge des forgerons, la nécessitk tic
I’erspectives
revenus agricoles supplkmcntaircs,
les modes
Modifications des éq@w~ents
de rémunératirrn pratiquCs, constituent SI.~-
0
Fourniture de socs beaucoup plu> -?Ci-
vent des frein.5 importants au progrks tcch-
stants;
nique des forg:~r~)n~,. I :n ntwtwc r:~l;iti:..::;!;,nr
0
U t i l i s a t i o n d e h:is r6sis:;mt :.: ,‘i;i.
faible J’entre eux ( ;‘j ii l)u SUii’K u n e i~Klll.t-
comme le Pterocarys erarliceus (iwi:, du
l i o n complémcntaiw, q u i d’ailleurs n’;i 12~s
V~II~) OU le Tectona ~mndi.s (bois 3~ i: ,, t.),
lcajourb éd cil rdppVi avec I x 11.:ctiori ,.rii-
sCt:hé au feu et huil5, pour le? ~X+C!; .c ‘.:‘!I-
lll;ilt:.
sure des roues de guéret des équlpcmc~l;is:
LX forgerons tJ:in,~ ltl!.’ :‘~hCiiI~~iC C,pr~~u:c,ll
Fourniture de timons articuka ;;C~::L -1, !:i
d’énormes diflicult6~ 3 s’approvisionner en
nuer les casses.
matikres premières dc bonne qualité ou cn,
Formalion et équipenten:
outils de travail performants. Les matières
prcmiks principales ulilisées sont le.5 lames
1.3 formation des forgrrons doit n~cc~wirc~-
d’amortisseurs de camion!, et les chutes dc
ment ctre adaptée aux systèmes dc ~:i!!:rc
menuiseries mC;;\\lliqwî ctNinks à !a fabri<.a-
pratiqués localement. La formation thx r ‘I >t:.
tion des lames d’outils manu& ct des piCctx
rons de la catégorie, 1 nous semble Strc l’!I:l:b
Jcs mesures les plus prioritaires. En ciY< j :!,
trwaillantcs des Cquip~m~nts dc culture a~!.t--
lée. Suivant le:\\ actkiics dc: forge pratiquks,
représentent
la majoritti ct sont snuï~ri! .li!.,-
les forgerons pwvcnf ?trc* r5:gr~IuI)I‘s cn trois
ch& à leur terroir. Ces forgerons jout:;< ~:II if
catégories différcntc:. :
rîk le plus important dans le fonctionnai 1 :!Ii
du réseau des forgerons villageois.
catr:gorie x
IJ’Cquipement en outils de forge A)ir , \\!\\.:
correspondre aux tiichcs réellt-s du ~~;Iv::I. .::
“Animal Traction for Agr;cui!ural
Dwelopment”
;,..
Alioune Fall et Fadel NdiamB
11 doit pouvoir régler 1:s pz
les courantes
(35%) and those w+lo arc able lo cany ollt
avec des outils simples et perfc
n4mts.
complet repairs. Two per cent of the black-
smiths confacted could perjomt welding. The
Approsisionnement
en maGres
emi&es
pricing mcthod ticpendc laTc& o n fhe $pe oj
La demande est telle que la CI tion de socié-
cuslomer.
tCs rCgionales ou nationales (
pprovisionne-
ment CI. de distribution des
natières pre-
mi?rcs aux artisans-forgcror
tc prksente
comme une possibilité comme
a;le viable.
cwganisahns
cadre institu-
kc en place
&,r3tiort d’en
;I&olc” dc-
mn dc la rc-
agitrolc par
-tout, p a r la
-icc?lc. 1Jn tçl
i- t i c supporl
dc fourniture
;c rivIS. Par 1;:
3e dépositaire
,i:s comme la
i,crmettra de
ans 1~:s pièces
r quer localc-
’ ‘I
,,. ,j
if1
1.I ‘ 1
maintena nec 3u mat&iel de traction animale
:.
:::‘.
sse Casamance, S6négal
.:!
,y. .- i
en B
?
:’
:
.;,
:
‘,
:,
_.:
8.
._
Pur
Introduction
La Bassr Casamanw (:XL;.~,’
dc Ziguinchor), a u ?:~.i d u
2 5 6
-- _-... -.- .-___-~-
Fl8les des forgerons en Ewse Casamance, SBnégal
-
Carte 2 : La Ihse Ctzamance,
ses situations
Zones des situations a@oles
agricoles et 1~s wnes en fonction du niveau
1
Organisation sociale type Diois : riz repique
d’6quipment c!es qloitarions. (Source : après
dominant; pas de 1 ract on bovine.
rappris d ‘Equipe Sp>mes de Djibelor, 1984/5)
2
Organisation sociale type Diola : riz repiqué,
semis direct et cCrCals importants; pas de
hnes du niveau d’Équipement
traction bovine.
A
Zone 3 forte p&Ctration de la traction
3
Organisation sociale type Mandingue
animale. L;j charrue est le materie du
dominante: semis direct et &Cals importants;
culture attelCe dominant (systeme de culture
peu de traction bovine
mandingue).
4
Organisation sociale type Mandingue : semis
13
Zone de pt!nétration moyenne de la traction
direct et dréreals dominants; bien tquipée
animale. Lc butteur-billonneur est le
en traction bovine
matCrie du culture attelée dominant
5
Organisation sociale tyiu Diola dominant : riz
(systeme Diola).
repiqué, Emis direct e céréals importants;
C
Zone présentant un fort potentd pour
moyennement ~?quilx?e en traction bovine.
I’implantatlon et le d&eloppement de la cul-
IRgendr
ture attclCc (sysl&nc Diola et Maildingue).
a) Iianjikaki; b) ‘l‘;\\:iia:i; C) ‘l’.illoum;
1)
La cul:ure at!elée existe dnns les villages
d) SUC~; c)Médicg. t J ‘1 cndlmanc;
fondees par les immigrés. Des tech,nologies
g) Martounda; h) tiou andor; i) Bemet;
alternatives doivent être envisagées
j) Ouonk; k) I.ouc~ Ounlaf; 1) 13oukitingo;
(.hyst?mc Dlola).
m) Kahrowen; n ) M;~OU~.
__. _... .-.
-.- _ _ _ _ - -_---._----
__. -.---. ._ _.
GAMBIE
/
- _.___.- .-...
_. --
..- -.... ~.-- _----- ---- -.. -
%71~7nal Traction for &J:iculturnl Development”
AIioune Fall et Fadel NdiamO
Ce système de culture est cari1 dérisl: par une
division sexuelle du travail p, lr type de cul-
tures : les hommes cultivent 1~ s [terres de pla-
teau alors que les femmes s’c ccupcnt des ri-
zifres. Les outils manuels ut ili4YS sont tous
d’origine mandingue : !e
9tnng ( s o r t e dc
ciubu) exclusivcmcnt u ilisé p ar les hommes
pour le billonnage sur lc plate :a.l; le konhrdu
pour le semis de l’arachide utilise par les
hommes; e t l e funrirrg utilist erchkemcnt
par Ier femmes pour la prépar 3t 011 du sol des
ri7.ière.k La culture att&e es 1 rès pratiquée
tlxls ‘C systeme dz Aturc. Tc:utcfok, l:,S
Iioinr:r::s cn awt les seuls utili: alcurs. lees rui-
turez tic plateau (araclide, mi/ 1, maïs., sorgho)
cl~;n~in:n~ dair:< les &c rh assc 1oriwrl.s. à I‘cx.
ception de 13 partie st:d-est ( lCp;~rt3ncnt du
Oussouyc) o ù hi riziculturc p -kdoninct I.;k
cuhurç nttcl~c e s t ass~;i pra’ icuCc dans Ici;
mms oii la culture dc l’arac hidc ciruç-rc de
grandes
supcrfîcics
(dé1
dc
Bignona).
Malgré la conjoncture tkonorn iqw a,:tucllc dc
I’agricult ure cn Casani ance, r rarqukc par u n
arr3 des diffcrents crédits pot .r lr matériel de
tractinn animale. Prqgrw.me , 4I,ri~rolc (PA) cl
Yrojet IrrtCg+ d e 1Xvrl~ppcn CII’: Jt: 13 Basse
Casamancc (PIDAC), ct par le OltJmarrage d e s
activités de. la (‘aisse Natio I;I~ iic C‘ridit
.i-rie;:!:: (C?;CA): 11: rr:rtain l( ml ri,: I i’1 psy-
sans de la rr$on persév;?rent
.hris l'utilkaticm
des k,uipcmcnts Je Clh!!LirC a ttcki~. E n cffct,
certains Cquipements acquis d epuis uni: quin-
zaine tf’années sont préservés pw.~r les avan-
tages directs qu’ils procurent, : meilleur res-
pect tfu calendrier cultural
cllcgcment d u
y/
Iravail, etc.
Les invçntaires effectuf:s et le:, suivis des O~C-
ration:; mecanisées menCs sur c i cliffcrentcs
parcelle ont montré que 1:S c’qilijxmcnls
,tgricolcs connaissent rlcs t: .us< d’utilisation
très C.IcvCs (Fall, 19M). UIIC : part.c inpor-
13ut~ ,lC ces équipem.:uts SC t,rouV’r i‘n ii >.%
rwuvais état ct devrait être rC O WCC.
Mes des forgerons en &sse Casamanca, Snc!gal
~-~ --_._--.. .- --.-.-- _ _ _ _ _ _
(93% des cas), confumant I?mportance de
lent pas dans leur village d’origine (Fall,
l’appartenance à une famille de forgerons
1985).
pour la pratique de cette activité. Ainsi, la
majorité des forgerons (72%) a appris à for-
Niveaux d’équipement et de compétences
ger entre 5 et 15 ans. lis sont généralement
L’inventaire des outils de forge montre que
des fils du terroir (61%) dont une faihlc pro-
les forgerons de la Basse Casamance, indépcn-
portion a suivi une formation complémen-
damment d e l e u r catfgorie, sont trCs m a l
taire. Divers facteurs font obstacle à une for-
CquipCs. Les outils de Iravail sont dans l’en-
mation normalisée : raisons de famille (54%),
semble peu performants, bien qu’ils soient cn
santé, isolement, problémcs de famille non
assez bon état. Les outils les plus utilisés sont
explicités, et 5ge du forg:rc~~ (3.S). En eftct,
fabriqués par Ies forgerons. Seuls les outils
65% d e s forgçrons reccnsEs ont p l u s dc
tels que les cl& de mkanicicn, les limes et les
4’5 ans. Dans ces conditions, Ic recours aux pe-
tournevis sont achetés localement. L’imcn-
ii& apprentis est aswï fr?i!uinl, mais pas s:ys-
taire a permis dc cIas les outils par orilr::
tkmatique. Le volume cl la cwmplexitç du tra-
d’importance : les enclumes se ilasscnt en (Cte
vail, la scolarisation cntrc 5 cl 15 ans (4QlZ
(53%). Viennent cflskte les marteaux dc
de:, réponses) stm( ;:ut~in; tic rak~or7:. qui cxpli-
ftxge @Y%), les soufflcis de forge (16%, lo-
qucnt que plu5 dc I:i :n,)i!ii. drs forgcrw.,
C~IL~ ou imporlés), Ics ; platk)irs, les burins,
(58%) n’ont pai ti’a,n;~rcnfii.
Ic:; pincçs de forge îab:-iquCcs par lcj ~~IIL:,\\-
reins, les limes, etc.
(‘!,t ordre de priorit.? est rMkk:ur d’un< &-
m,mde en outils dc travail plus pcrformdn;s.
ES effet, le recenscmenl des besoins cn oulii~
dc forge indique à peu pr2s ie mCmç orLIr<:
d‘importance.
Ainsi, pour réaliser correctement Ics traVirUi
1r.t plus courants, les forgerons ne cherck,nt
ps ir acqukir tous l-,5 t>I)c:” d’outils & f,r.k.:,
La liste des outils dcm:;ndks est brève : 3 a
IN% des forgerons souhaiteraient
Avoir ill%-
y’?~ cinq nouveaux outil5 aiw qw !:Y L :+I.
icmcnt demandent ~usqwà dis nouveaux q:!
tils. Les outiis l e s
plu, dem.mdës S<I~! :‘:
marteaux (27%), les socfflets de forge (25,).
les scies à métaux (8%) ut les enclumes (Xi;).
Matières premières et acquisition
l.ss matières premieres les plus utilisks <ont
Ic\\ l a m e s d’amortkscui s dr: camicw. tilic;:?
servent essentiellement i? la fabrication s.5
lames d’outils manuels c! des $0.3 tra:Gi-
Irmtes des équipement:; de wlturc att&k.
Elles représentent au moins 43Y (lu volr!mi:
dis matçriaux utilisk.
“Animal Traction for .&icut!~ra/ Developmwt”
259
Alioune Fall et Fadel Ndiam6
_ _ _ _ _ -_---.---.- -.--
-_---.- ----- ---- ---- -
u matkiel de traction animal en Ba~se Casi~m;tnce
M:,&rirls
Charrue
Huttenr
Semoir
Ifoue Sine
Charrette
Super FÂO
x x x
KW.
X X
n.x
X
X
x
xx
xx
xxx
x x
x x
xx
xxx
x x
x
X
x x
lu en Gambie.
ic.wrîion
. , . .
avec
bT+rc et de la
br. du prix au
. .
rcws avolsmc
1s utilisés sont
cIes fers sont
(%Y%) ou par
g-andas villes
: fait en géné-
fimction de ia
.e priw moyen
110 m avoisine
Lt swvent des
u:. des pièçctc
wikures ou ra-
mode d’acqui-
/par les forge-
-2 tions sur les
jwlinage.
: important du
s d’acquisition
r:x. Les forge-
‘a matiére de
sponihle sur le
des forgerons
ité intrinsèque
plr,rovisionne à
es centes, suivi
_-_l-..-.-------_
R~I@S des forgerons en Basse Casamance,
S6nBgal
~~-.
alarmante. Cette zone pratique le billonnage
exemples de soudures ont été recensés dans
au butteur-billonneur, qui est la technique de
les environs des villes de Bignona et de Zi-
préparation du sol la plus courante en culture
guincher. Le coût de la soudure varie entre
attelée. Forgerons et paysans ignorent que Ic
22.50 et @OO FCFA, se on la position géogra-
soc de ce corps-butteur est réversible. GCnera-
phique, par rapport à Ziguinchor : plus la
iemcnt, le forgeron intervient tardivement sur
forge est eloignée dc Ziguinchor, plus la répa-
un soc dont l’usure a dejà endommagé le sys-
ration est chère.
tème de fition, compromettant
la pièce en-
tière. Cette situation explique en grande par-
Typologie des forgero ns
tie l’état actuel du parc de butteurbillonnenrs.
L’analyse de l’état du parc actuel des Cquipe-
hutteur-billonneur
ments agricoles, caracttirisé par un taux t9evé
gambien
de matériels à réformer, démontre la faiblesse
Le butteur-billonneur gambien est très utilisé
des forgerons villageois en matiere de maintc-
d.rns la zone B (85% des changements) et
nume. Les tiquipemcnt:. de préparation du sol
dans la partie comprise entre la 7one Il ci: la
sont les plus touches, suivis des charrettes. En
rone A. Ce type de soc est différent dc celui
effet, vu leur taux C:l& d’utilisation, une pro-
du corps-butteur sur le bâti Arara. Les forgc-
p\\utiorr importante de ces équipements de-
rons assurent difficilement sa maintcnancc qui
vr:tit être rcnouvelk : 73% des charrues IJCF
exige plus de travail de conception que Ics
CI 83% des charrettes (Fall, KM). Ces taux
autres équipements.
dc rçnouvcllemcnt .iont en etroite corrélation
R@ration
des t!tançons et dos hagu ‘.s d’i: ww
avec la dur&: de vie reelle de ces mat&iels
tl(:s roues
dans le milier, et avec la capacite de maintc-
Les paysans ns: font pas toujours ïCpar<r l::5
n:mce et d’entrcticn des forges locales.
roues débaguées, car le matériau utilisé ne ga-
En fonction des activitk; réelles de forge et dc
rantit pas la rentabilité de la réparation. ILCX
la fréquence des p;mncs enregistrées, les for-
forgerons de la zone A réalisent 67% des ré-
gerons peuvent Ctrc: repartis en trois catégo-
parations de roues d’equipements de cuhurc
ries.
:tttelée contre 20% pour ceux de la ~<VIL: Fi.
I ‘atégoti:: I
Fabrication de dents ou de rasettes
Forgerons villqeois tradftionnels fabriquant des
l,es forgerons fabriquent très rarement a.les
OdS matlilds - it: rcprésen~ent 1% majtJrit6
:rents ou des rasçttes. qui son: des j!ilcL-. I::i;i-
hi.5 lb iénion. soit .5’:‘:;., de lot11 cort~ora~!ion.
irvement rares sur le parc. A :‘excepticin j:i?:s
I!,; sont lo&lis~s aussi I-lien dans les zones où
semoirs Super Eco, les matériels da.>t?s .!r* CL’<.
la traction animah es. fortement implantée
pièces n’ont pas un taux d’utilisation élevé.
(zones A rt B) que dans celles où le système
Rdparation des charrettes
de culture est
essentiellement manuel
Sur l’ensemble du parc des équipements, le.,
(7one D). I)ans les zores à traction animale,
charrettes sont les plus utilisees et les moins,
ces forgerons ont des activités essentiellement
entretenues par les forgerons viliageois. ..2u
agricoles, ccnnmc dans ,a zone A où ils repré-
niveau des villages, une simple crevaison dc-
sentent 3u ~noius 48;.:0 des artisans forgerons.
vient un probleme majeur causé pal I’o!>je:lce
de petits outils (demonte-pneus, etc.) ou tic
Forgerons f kentés veut la maintenance des
produits de vulcanisation.
équipements tic cullure altelée - Ils ne repré-
Les autres types dc réparations sont hors rit
sentenl que 35% ks ‘orgerons recensCs. Ils
leur portée : soudure des timons cassés, p:tu-
sont en maUjwitC lo~4isCs dans les zones .L\\ et
vretC du marché local en roulemznts ;i rou-
13 Leur nombre augme 7tc avec la progression
leaux coniques ou en moyewc. ()uclques
dc la traction anim;llc. 0n remarque une forte
__-.--.I- -__-. -.--.- ..-.
‘Animal Traction for Agricuitural Developmen~”
261
Alioune Fall et Fadel Ndiam6
- - - - - -. -~-- ______-. -----...---- .-- __ ~~. ---. -~--...
r-
._...__._._..__._ --_----.--.- .__. ---.------..--_
Tnblenn 2 : Prix des r$nnations e’ des pikes fabriqu6es localement (FCFA)
Zone
soc
soc
Contre Roue CA Rassette Soudure
Lame
Lame
Lame
charrue
IlBC
/
“P
dent
timon
kayena
donk
fantinp
A
2412
‘750
1161
715
1033
iXC4
‘ni
674
13
2250
?‘t%
1
753
350
looo
938
480
C
2M-Y:
-
/
783
483
230
1227
144-i
Ni8
1)
_
12%
SOC
Sowce: Fflll tf OI., 1988
-1
corrélation entre Ics typ d ç réprations réa-
0
tarification préferçnciclle.
Iis&s par les forgerons 11:. ccfl~ categoric ct la
Dans une grande mesure, Ic mrldc de faclur;
diffusion géographiqut: 11::s diflércnts types de
tion est fonction du type de client. L’appartc-
matéricls dans Ics joncs ii trwticn animale.
nance au terroir (forgerons originairçs du iii-
JLS forgerons de la 7<)nz A ~.YUICIII ïsscnticl-
lage du client), le type d’agriculture
Icment la maintcnancc tJ1.s charnues (7230 des
(monetairc ou non) et l’activite dominante du
charrues repartes) l:t tks qt elqucs Cquipc-
forgeron (agriculture nu forge) sont des fac-
mcnts post-labours (“XI Cl I#i<6 des boucs ct
tcurs d&wr~inants dc la méthode dc factnr:r-
d e s s e m o i r s rCparCs). Ils proc~i:dçnt 3. dçs
tion.
changements de socs ct (12 ccrrrt~c-scps et à la
LX:; forgerons rccannaisscnl quatre t:ijXz .i:
fabrication de rasettcs :I tfc fatte d’ok. J’ar
clii:nts :
contre, ceux de la zone II scmt J lut6t speciali-
0
sés dans la fabrication ct Ir rc r~~k+ccment des
clicnti:le ordinaire;
0
socs usés des I)utti-ur:;-bili!,ll ~curs gambiens
clienti:le “ami”;
(85% des reparations) ~l’onl~ fris. ils ne tfc-
0
clicnti:ie “parent”;
t i e n n e n t p a s l e mon,~pok st r Jcs corps-
0
tuteur du forgeron.
butteurs Arara. En cffcr, cwr: Stlc I:I zone A
La clicnti:lc ordinaire rcprescntc la snt:r~~
contribuent pour ii!“; ‘!II I,.lnt A(*s rtp:ir,r
moi-Gt;circ I:i phrs i:nport;:ntc.
tiens sur cc typti tir :aut: :II:.
Catépie 3
1-a gratuité du sewicc ~SI exclue dans les r-l::-
li<:ns entre Ich f<trgc:ttr:s s: I<i. <ii ,7;, i :,il
naircs. Ikuk mo;Les Je pdicmcm ~O:IL cc \\i-
gueur : 1,: pskment e n qCwi cl Ii: p.:ix 3
en nature. La combinaison de ces deux mc&s
de paiement prfdominc (44% des répon:,ct)
Le paiement en nature est r5vClateur de I’im-
portante que revêt la production agri::il!c
pour les forgerons. Le paiement normal en cs-
pece (4% des réponses) est tr2s pratiqué. no-
Management des prt statio:~s
tamment dans les zones A traction animale. La
Modes de fac’turatiw
ressource monétaire au niveau de la forge dc-
vient importante dans ces milieux, conditi\\n-
L e s C c h a n g c s entrr JK~,w:H s CI f~ngcrcw
nant Pacha1 de matieres premières de
comportent qualre mc&s iif, ~artur?tion:
h<itlW!
qualité.
1
gratuit6 du servi~.~;
I,os prix varient selon les zones Jclinies pu
0
facturation du scr\\.il.:s :II II; I~I:.
Irs systèmes de cultures, et cn fowtior: $11;
0
facturation normalr du 56 rl-ic ,:;
taux tl’utilisation de l’outil ou du mat.iric’
2 6 2
West Mica Animai Traction Network,
1988 Work+q:
-
-
Wles des forgerons en Basse Casamanœ,
S%nBgal
-
(Tableau 2). Dans la zone D, le prix de la
une condition essentielle des niveaux de pro-
lame du
(outil manuel diolu) avoisine
duction agricole pro,jeté:;.
1.250 FCFA (ET=%) dors que dans la
Relations usine - fotgc
zone B, cc prix varie autour de 938 FCFA
(I:;I = 241). Le même phénomène est observé
La situation géographiqx trés enclavée dz la
pour les équipements de traction animale. L.e
Basse Casarnance devrait donner aux forge-
coût du changement de la même pièce sur le
rons un rôle très important comme dbposi-
mtme matkriel est plus élevk dans les zones
taires de pièces détachélx SISMAK dont la fa-
oi! ce matériel est plus utilisé et varie aussi en
brication locale est impossible (roulcmcntc. dc
f\\)nction du motif de paiement (nature-cspè.ce
charrettes, moyeux. krous et ressorts des dis-
\\ill espèce).
ques de semcks, rtkcanismcs dç distribution
des trémis, etc.). Actur’lzment, pour toute la
L;t facturation des clients amis ou parents Icst
Basse Gsatnance,
un seul magasin de pii:ces
.$nkkmcnt une combinaison de gratuite, de
d&tachCes cxktt: A !iii:r %>na t‘t son cxistencc
:
&mcnt cil nSurc ;t autrçs préfkences.
LX
dkpend dircctcmcni 111 projc,t Pli I&I, 33
?;ticment cn n:iturç prut se faire sous forme
études antCrieurcs I i::n:i;:s sur l’état du [‘arc
!ï travaux agricoles, ou par la cession d’une
dca matCri& dc s!i:turi: attslk o n t mcmtr?
iwtie de la producticm à la récolte.
quü 2% seulemznl tics paysans CquipCs dans
le département de Tlignona ont récllemcm tG-
néficik dc SC; piks tk r,schanr;e (Fall, 1985).
Dans lc cadre de la St’,\\ actwlk, il wnvicnt
!ntQ@ion des forgerons
dc m i e u x rcsp”n”:l.l~ili..-r lc5 org.tnic.ations
paysannes, à I.ous Ics niveaux cle !:3 structllrr.
d’1111 r+.\\c*nh opérutiortnel
I,a décentralisation d:. la distribution dçs
i~uis I’at&ne:ment dz la NPA, les paysans
pikes d e rcchangc m;inufact~.lr?es p a r i a -
)CI dCvelnppé une certaine dynamique de
SISMAK devrait pasw par les forgerons vl.lla-
rrkation d’organisations paysannes orientées
grois, par lc: biais du rckau.
:crs I’amtlioration dc la production agricole.
1. t de$ a:ris swvcnt d?WloppCS est la CTé;i-
:ion de conditicrns socio-économiques et juri-
L,‘approvisionriemen!
el, maiicres prenwre?,
fiques favorables a la maîtrise des change-
nécessite une organkatiw rigoureuse capablc
i:.?liS
CI i:, s
Cwlutions dernièrcmcnt
1~ conlrôlcr Ici ~1; i;tt~ , c0niincrci.~i::s CI &
~!!ET,‘C”1lr. danc !c ;zysage agoc!imatiqrr. La
;::umouvoir ünc rr?:~cli~ s ,xI’iOl?
.
l!t*- !A ,lL,!ili,
-1:;Gtrw.
il:
I’.:spect
“intrants agricoles dc
&s prilduki. i.cs .t!:.t%
d‘h\\);:ilri\\i~,ilit,rl &S
:wtc productivité” (engrais, équipements
matières prcmièrcs; pcwcnt ètri: nCgck:iCs plus
agricoles, semences améliorées, etc.) est très
facilement par une txginisaticin que par un
;Gvilégiée dans leur démarche. Llauto-assi-
forgeron isolé. Une Iclle organisation pourrait
,tance des paysans appartenant à ces struc-
aussi
rationaliser l’ay)provisionnerrlcni en
?LX~ doit nécessairement se traduire par l’a-
lames d’amortisseur <, matériau rs:xnlicl aux
nciliwation
des différents circuits de
réparations lçh plu> ~wf .mtes.
,,,,lintenancc du matCrie agricole. En d’autres
Le.5 forges izntraic5 dcvr&knt j0ucr un ihlc
rrmzs, les forgerons doivent être considCrés
trQ important dans I’a~.~luisiti~~r: ct I;I dktri-
wmmc des membres à part entière dz ces
bution des matières prcnières sur ics circuits
.,rganisations.
dc communication mis I:n place par I’organi-
i,‘&jectif principal est de mettre sur pied un
sation comnic:çialc. 14 forte tlonarde crpri-
+;eau opérationnel de forgerons qui assure-
méc par lc6 forgerons ~‘cut Etit s,rti3faite l,ar
::~ÎT efficacement la maintenance du matériel
l’organisation rCgi0n;~k Ju comrncrzc +r;int
rericole. Le bon fonctionnement du parc est
les relations iivt’c Ich fcjurnisscurs &S alf..rcs
__. .._ ~. --.-._ ._ ___~-..-..-. ..I---.--.--.-
‘ILlimaI Traction for Pgricultural Cwelopmsnt”
2 5 3
-?
.
Alioune Fall et Fadel Ndiam6
-
-
__ _-__ -_..-___----. ..-.. - -.._ - .--.
-.-
régions (Sine Saloum, par cxcmple) ou avec
revet la campagne agricole pour la rnajorité
l’industrie automobile, au niwm national.
des forgerons. Le contenu des séances de for-
mation est détermine par les activités des dif-
Formation
/
férentes catégories de forgerons :
La typologie des forger0r.s montre la
(larégotie i’
nécessité de donner aux forgcro:ls de la calé.-
0
Fabrication JC piéces d’usure ct travail-
goric 1, dans les zones à trac! icn animale, le
lantes à partir de gabarits;
niveau technique de la catégorie: 2. En fonc-
0
Réparations des roues de matériels
tion de leur position géo~aphi~ue,
de leur re-
agricoles;
sponsabilisation au sein du rt.sc;ru et du ni-
0
Formstion A l‘titilisation dc tarauds et dc.
veau d’outillage, certains forgerons de la
filii?re:;:
catégorie 2 pourront être sélc:t onnks et for-
0
Techniques de vulcanisation.
més aux techniques de la catCforic 3. IJne ap-
C‘lrégo.-k .1
proche: différenciée pourrait é3it::r de voir,
<.
comme par le passé, les mei leurs forgerons
Fabricülknr d~wtiis de forgç performants;
0
6migrr.r vers les grandrs ville;. l,‘objectif est
Soudure fiicctriquc des timons d.e char-
d’améliorer le circuit dç mai lt:;nancc actuel
rçttcs. ikttc formation s’adressera a un
tout en le préservant. Cette arn%oration mar-
nombre ri.duil d:* forgerons straté~giquc-
ginale ne les empêchera pas d’exercc- d’autres
ment silui%:
u
activités.
Fabriwion de ~~~~lcveuses
a arachide;
0
Tc.chniq:rcs de vulcanisation et fabrication
L’emplacement, les structures ld’acct.eil et ICS
il< dt’:i~+~itt~ --lt:::uz silil@s.
conditions d’admission des ccatr::; de forma-
tion ont toujours été un obst idlc au progrès
c27régoric
.i
des forgerons et des forges ré+malcs. En of-
Les forgerons dc l a i.atégnrie 3 qui exercent
frant une formation souvent ir.aj)pro,$Ce,
ces
dans le milieu n’ont pas réellement besoin de
centres ont souvent renford, il”exode rural.
formation. Ceux qui sont dans les centres ur-
L’intégration des forgeons dan!. Jes organisa-
bams doivent plutôt ftrc impliqués dans la fa-
&jrali(:rj (!,, ni:~:+rj:-ic ron;pl!.tr et Grnolc<
:h-ts paysannes ixn~c de rwlv:Ik.7 Jwi,r:“:U
kives. ka mise en place du résc,a:l 0pJrationni:l
~wllnmc 1,::; rrrri!ic!,llt~~Lm dc rppe houe ccci-
doit servir de support à toutr: :action de for-
dentale OIJ Sine. lis pourront ainsi au niveau
:nation. Cette formation aura iliw il:ms 1~: mi-
4x Yiiics 6‘: A.r il.:.; :~1:7hCs di- mr,!C:riek dc
+-. méme, c’est-a-diic tn deJlo:rs des circuits
~.uktire atkvit,ii- ~i~<-gca~l~3n.
~mstitués par les cemres dz f.3r:w.tiw P<*;3
coûteux. Les forgerons pourrb,ient ktre ri-
groupes, en petit nomtlre, au &a d’une forge
La typologie des diff&entes forges et l’idcnti-
centrale. Ainsi rÉgroupés, ils letzevraieont une
fïcation des principales tâches servira de réfé-
formation axee sur les problémes r&els de la
rence pour la détermination
des outils de
maintenance. Le nombre de siites de forma-
forges n6wssairw A partir de ces considéra-
tion dépendra fordment dr ‘IYtcndue de la
tirnç. ir 11,: wnisai! k rien dc fournir aux for-
rone géographique a onwrir c.t clc la diversiti:
grrons, c;mlm,.: dans JC passé, des outils qu’ils
des systèmes de culture.
n’utiliseraient pas dans Irurs activités quoti-
Cc mode de formatior. devra t pormettrc aux
dicnnes (imfk3ssit3ilitC de rembourser le cré-
forgerons ne souhaitant pas SC. dkkaciner d’ac-
dit) ou plus grave encore, qui les obligeraient
céder a des connaissances e&niques nou-
a quitter icurs villages respectifs, pour mieux
velles. La période de formation doit nécesG
1~s rentabiliser dan.; les centres urbains.
rcment tenir compte de la I)triruk dc pointe
1 ‘analpsc A: J:r situation mOil:rC que la listt
des activités de forge et de 1,‘irnportancc &Jw
des Jwinci;~aux oulila nkcssaires
a u x forge,.
_
_
_._-__-__... -.-.. -_-.
!
264
Ws$t Nricxs Animal Traction Network, 1988 Workshop
Fi&es des forgerons en Eusse Casamance, Sh5gai
.-.~ ----_
rons pour pouvoir rcstcr dans leur village et
fabriquent que des wtils manu& : :j!,%
rCgler les problèmes dc maintenance s’établit
des forgerons.
comme suit :
enclume (petil mod?le);
marteaux (1 kg ct 0,s kg);
Forgerons villageois traditionneb qui fa-
soufflet de forge 3 manivelle;
briquent des outils manuels, rkparcnt le
scie à métaux ct lames;
matériel de culture attelée et Ics pikes
tarauds ct fX?res;
pinces de forge universelles;
d’usure : 35% des forgerons.
jeu de limes, de clés (plates, ~3 pipe et a molleltc);
dbmontc-pneus;
Catégotie 3
chignole il main avec jeu dc méches.
Forgerons, pas toujours traditionnels, qui
Pour les forges centrales, il faut ajouter :
réparent tous les Cq!Jipemcnts agric0lc~ ct
p)ste de soudure avec groupe Clectrogènc;
utilisent un poste de soudure électriqw ou
enclume (grar,d mtxi&;)
oxy-acétylènique
: 2% en milieu rnr:jl c:
etau.
4% en milieu urbain.
Les forgerons de la c&tgoric 2 qui travaiilrn:
Conclusion
sur la maintenance du matériel agricalc ~or:t
généraiement
localisés dans Ic5 ïoncs A ct R.
1 .‘inçsistcncc o.ic struzlur~i atlcq Mes p<‘ur
Pour améliorer la situa:ion actuelle, ccrlaicic5
I’Lsnlrct.icn du pw dc maGels JC traction
mesures d’urgence s’imposent pour enirk~:h:~r
animale, Ic manque dz piCccs détachées, Izs
laruncs dc l
a
form:ttion des p:t)sans
I’cffondrement total du parc et din:ing.:t !:i
ex$i- frCquence des pannes.
quent le ~blus souvcnl I’Ctal du parc actuel, ca-
ractCrisé par u n t;kux d e rcformr éleSé. 1-a
moyenne d’âge des forgerons, la nécessitk tic
I’erspectives
revenus agricoles supplkmcntaircs,
les modes
Modifications des éq@w~ents
de rémunératirrn pratiquCs, constituent SI.~-
0
Fourniture de socs beaucoup plu> -?Ci-
vent des frein.5 importants au progrks tcch-
stants;
nique des forg:~r~)n~,. I :n ntwtwc r:~l;iti:..::;!;,nr
0
U t i l i s a t i o n d e h:is r6sis:;mt :.: ,‘i;i.
faible J’entre eux ( ;‘j ii l)u SUii’K u n e i~Klll.t-
comme le Pterocarys erarliceus (iwi:, du
l i o n complémcntaiw, q u i d’ailleurs n’;i 12~s
V~II~) OU le Tectona ~mndi.s (bois 3~ i: ,, t.),
lcajourb éd cil rdppVi avec I x 11.:ctiori ,.rii-
sCt:hé au feu et huil5, pour le? ~X+C!; .c ‘.:‘!I-
lll;ilt:.
sure des roues de guéret des équlpcmc~l;is:
LX forgerons tJ:in,~ ltl!.’ :‘~hCiiI~~iC C,pr~~u:c,ll
Fourniture de timons articuka ;;C~::L -1, !:i
d’énormes diflicult6~ 3 s’approvisionner en
nuer les casses.
matikres premières dc bonne qualité ou cn,
Formalion et équipenten:
outils de travail performants. Les matières
prcmiks principales ulilisées sont le.5 lames
1.3 formation des forgrrons doit n~cc~wirc~-
d’amortisseurs de camion!, et les chutes dc
ment ctre adaptée aux systèmes dc ~:i!!:rc
menuiseries mC;;\\lliqwî ctNinks à !a fabri<.a-
pratiqués localement. La formation thx r ‘I >t:.
tion des lames d’outils manu& ct des piCctx
rons de la catégorie, 1 nous semble Strc l’!I:l:b
Jcs mesures les plus prioritaires. En ciY< j :!,
trwaillantcs des Cquip~m~nts dc culture a~!.t--
lée. Suivant le:\\ actkiics dc: forge pratiquks,
représentent
la majoritti ct sont snuï~ri! .li!.,-
les forgerons pwvcnf ?trc* r5:gr~IuI)I‘s cn trois
ch& à leur terroir. Ces forgerons jout:;< ~:II if
catégories différcntc:. :
rîk le plus important dans le fonctionnai 1 :!Ii
du réseau des forgerons villageois.
catr:gorie x
IJ’Cquipement en outils de forge A)ir , \\!\\.:
correspondre aux tiichcs réellt-s du ~~;Iv::I. .::
“Animal Traction for Agr;cui!ural
Dwelopment”
;,..
Alioune Fall et Fadel NdiamB
11 doit pouvoir régler 1:s pz
les courantes
(35%) and those w+lo arc able lo cany ollt
avec des outils simples et perfc
n4mts.
complet repairs. Two per cent of the black-
smiths confacted could perjomt welding. The
Approsisionnement
en maGres
emi&es
pricing mcthod ticpendc laTc& o n fhe $pe oj
La demande est telle que la CI tion de socié-
cuslomer.
tCs rCgionales ou nationales (
pprovisionne-
ment CI. de distribution des
natières pre-
mi?rcs aux artisans-forgcror
tc prksente
comme une possibilité comme
a;le viable.
cwganisahns
cadre institu-
kc en place
&,r3tiort d’en
;I&olc” dc-
mn dc la rc-
agitrolc par
-tout, p a r la
-icc?lc. 1Jn tçl
i- t i c supporl
dc fourniture
;c rivIS. Par 1;:
3e dépositaire
,i:s comme la
i,crmettra de
ans 1~:s pièces
r quer localc-
’ ‘I
,,. ,j
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1.I ‘ 1