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'GP/AD
1.S.R.A
CNRA BAHBEY
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Avril 1979

- RESULTATS ACTION DECORTICAGE VOUTURE AU NIVEAU DU VILLAGE
DE NDIAMSIL SESSENE (DEPARTEM~NT DE BAw~EY)
Cc vill.age situ entre lanbaye et Keur Samba Kane fait
l'objet d'un suivi agro -socio-économique
par la section de recherche
d'économie rurale (M. Fall) do Bainbey depuis 1975 ; des actions de
pr&vulgarisation y o n t é t é menées) ainsi que des 6tudes relatives
à la technologie post-récolte (M., Lalande).

Données de base
. 305 habitants dont 58 $ de jeunes
22 carrés soit 13,9 habitants/carré
?
. 40 ménages
, Ethnie : Ouolof
- r e l i g i o n : mouride
, 41 habitants ont: une activité secondaire exercée
surtout en saison sèche (commerçants, apprenti
chauffeur etc...‘)
. S u r f a c e c u l t i v é e , v 278 hectares soit 0,91
hectarc/habitant
S u p e r f i c i e moyen,ne d e s e x p l o i t a t i o n s : 12,635 h a
?
, Surface en arach,ide : 53 $y surface en céréale
47 y2 (année 1976-77).
En 1777, la campagne agiricole
a rSti! désast,reuse (sécheresse
tant pour l’arachide que pour le mil ; rendement moyen 350 kg/ha et
575 kg/ha. En 1976, 8!33 kg/ha pour le mil et en 1975, 407 kg/ha.
Desc-iption opération moutur:e
Un moulin a Qté install!G & Ndiamsil et un certain nombre
de donnees ont ét;d enre istrées dB novembre 1977 ü novembre 1978
(cf. graphique ci-joint s . Seules 'les donnBes de novembre 1977 &
septembre 1978 sont disponibles P:our le moment.
La variation du poids d;e grain traité au moulin n'est
pas simplement dO au disponible c:Qréal.ier ou monétaire des exploi-
tations ; le fonctionnement du moulin a Qté perturbé de janvier à
mars par celui de la batteuse & kil (meme équipe).
A Diokane, village proche de Ndiarnsil, un moulin a Et6
installé en mars 1973 et a concur!rencé
celui de L'ISRA ; Courant
juin un don dc maïs (vivres de soudure) a eu pour effet de faire
remonter les quantit6s moulues en: juin, juiLlet et aoQt.
II- ETUDE DES FACTEURS D'GPERATIOb DE LA TRANSFORMATION DES
CEREALES--VILLAGES DE LA REG;Ot\\t DE NDIAMSIL
Douze villages ont été étudiés de mars à septembre 1975
.
La quantitg de cGr&ales tranformée par jour
v a r i e d e 3 2 à 2017 kg ; la moyenne se situant
& 135 kg (Ndiatnsil II? kg)
.
La quantité t,~an;sformbe par client larie de
-,r.r,l,
/
I ,,Y I

2
. Le rendement technique de l'operation (kg/heure
de fonctionnement):varie de '71 a 268 ; Moyenne
ID8 kg/heure ; Ndibmsil (126 kg/heure).

Ceci est a rapprocher du rendement brut en manuel
traditionnel pour l'opération décorbicage vannage qui est de 12,9
kg/heure et d e c e l u i p o u r l'operati:on mouture tamisage qui est de
9,8 kg/heure (Enquete Ndiamsil).
- Le temps de fonctionnement du moteur varie de 4/10 en
heure a 3,8 heures ; moyenne 1,58 heure (Ndiamsil 1,24 heure).
il@-:
Les moulins sont pour la plupart la proprieté de gens qui ne
vivent pas dans ces villages et qui ont un responsable pour
la gestion sur place.
III - CELLULE DE TECHNOLOGIE POST-8ECOLTE DE SONKLIRONG
Ont été mis en place succedcsivement une batteuse ü mil,
ut-te Bgreneuse à maïs ct un moulin a mil dans l'Unité cxperimcntsle
de ThyssG-Sonkorong.
Des essais ont ét6 conduits les années précédentes sur
1s décorticage et la mouture sur un pïototype canadien le "HILL
THRESNER".
Un poste de mouture fonctionne au niveau du village de
Çonkorong depuis plusieurs mois av:ec pour cbjectif d'en transfdrer la
responsabilite aux paysans de ce village,
Ce transfert a Bté diffé,rB du fait que la Communauté
r u r a l e , apres a v o i r attribue ~ratu~itcment un moulin au village de
Thyssé, en a donne un 6gzlemznt 0. Sonkorcng tout récemment, d'ou
intcrFBrence avec celui de 1'ISRA là partir de mars 1979.
- Sur les quatre derniers mois, la quantité moyenne
mensuelle de grain trituree est de 930 kg dont :
26 $ de souna, II 7; de sorgho, 38 $ de maïs
et 17 76 de mdlange,
- L e s enregistrements sur les dou:: derniers mois font
apparaftre un fonctionnement du piste de mouture de 3,60 heures par
mois et un rendement horaire de 794 kg de grain par heure.
- La moyenne des apports est de 5!,15 kg par client.
IV - FlOULINS VILLAGEOIS DE TH'!SSE:ET SONKGRONG
Dans les deux cas, il a! ét6 institue :!u niveau de chaque
village un comite de yestion composri d’un Président (chef du village),
ti’un tresorier e t d ’ u n Oommissaira a u x comptes.
Il a Oté designe un responsable du fonctionnement du
moulin (maintenance et ,tenue des t:omptes).
- A ThyssQ : 1/3 des recettes bloquées pour le renouvel-
lement'
7/3 des recettes bloquees pour le fonction-
nement du moulin
Ii3 des recettes sont allouees au gestian-

3
- A Sonkorong : meme organisation qufcl Thyssé ; mais
une sommeiforfaitai.:re de 5.900 F CFA
est allouke au gestionnaire du moulin.
(mensuaXi!tQ)
- Le reste des rocetter oet b l o q u e peur assurer le
fonctionnement et Je renouvclïement~,
A signale? que le gestionnaire a effectué au préalable
un séjour de plusieurs jours à Médina Sûbakh pour se familiariser
avec le moulin et l'organisation duitravai.1.
Malgrd la présence du moulin villageois, des clients
continuent B se présenter au moulin' de I'ISRA car ils apprécient la
finesse
plus grande du produit.
v - CONCLUSIOMS
Sur le plan technique
- On assiste à une multipjlicite de modèles en brousse
ce qui ne manquera pas de poser des’ problèmes pour les pièces dE
rechange ; d’où une normalisation djes modèles à commercialiser
(ainsi que des grilles).
- Les moulins sont,en gBn:érûl, sous amploytls (en moyenne
1,50 heure par jouI:)et cela varie d$ns l'année en fonction des dis-
ponibilites cérealfères et
monétaires des exploitations agricoles.
- Leur rendement horaire ;Est faible car les apports
individuels
sont faibles (de 3,5 $I $,l kg).
- L’Économie de temps reâ;lisé e s t m a r g i n a l e s i l’on t i e n t
compte de l’attente au moulin et du' deplacem-nt ; rappelons que les
femmes d'un carre de dix personnes ‘consacrent une demie heure par
jour pour moudre et tamiser le Prod/uit de 5 kg de grain (ration
journalibre),
Sur le plan socio-économique
. Compte tenu do 1'invest;issement h realiser, l’opération
moulin 0 mil ne para2t pas rentable pour lt? moment d'autant que l'on
assistera b u n e c e r t a i n e surenchere d e s v i l l a g e s e n t r e e u x , c h a q u e
village tenant &
avoir son propre mjoulin d'où un suzequipcment vu
la
production à traiter (cas de Ndi!amsil et des villages environ-
nants).
- On peut s’interroger ég,alement SUT le bien fondé de la
généralisation
de cette innovation technique dans les zones où le
Tevsnu monétaire est faible, a& le /sous-emploi est chronique (majeure
partie des régions de Thies, DiourbIeJ, Louga, Centre Nord Sine-Saloum)
e t o ù lo d é f i c i t cerealier e s t quasi-peïmanent.
- La situatian d e 1'cndet;tement des cooperatives d o i t
etra également pris en compte et il ne faudrait pas l’alourdir incon-
sidérément.
Il n'empBche qu'il existe une vive demande du miJ.ieu
rural pour les mou:Lins h mil et il convient de la canaliser : en
-
fixant-un continqent forfaitaire annuel de moulins 21 mettre en place
dans les situatians les plus favor&bles :

. en augmentant les rievenus de l'agriculteur ou
aqricultrice par dt?Q activités remun@ratrices nouvelles (petit Qle-
vage, marafchage, artisanat) ;
en formant les coopjérateurs (notion de comite de
gestion, de pri; de revient,d?amorti!ssement etc...) et Les responsables
gestionnaires des moulins (notions de mécanique en vue de la main-
tenance ; tenue d'un registre pour i consigner les opérations effec-
tuées et les recettes perçues) ;
, en utilisant la celjlule motrice à d'autres fins
(entrafnement d’égreneusc à mars, de pompe, voire de batteuse).
Le moulin B mil peut etre.un facteur important dans
l'utilisation de ceréales comme le mals car il. demande un effort
supplementairc aux femmes par rappoit aux mil et sorgho (exp. Koumbidia)
ceci suppose que le moulin soit polyvalent (valable pour toutes .les
céréales).