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CIRAD/MBSRU-Economie
de la Mécanisation en Région Chaude - Montpellier Sept. 1988
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LE ROLE DES EQUIDES DANS LE DEVELOPPEMENT
fifL4l 3
RURAL EN ZONE SAHELO-SOUDANIENNE DZJ SENEGAL
LE CAS DU CHEVAL DANS LE SUD DU BASSIN ARACHIDIER
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A. FAYE
RESUME
Les chevaux ont été avec les ânes, les premiers animaux de l’ère de la mécanisation agricole au Senégal.
Avec le matériel composé de semoirs, de houes monorang et de charrettes, ces animaux ont permis de constituer
des unités de “traction légère”. Cette nouvelle forme d’utilisation de la force animale devait entraîner un
accroissement substantiel et rapide du cheptel national asin et Aquin en particulier.
Ainsi, en dépit des efforts déployts pour lancer la traction bovine dans le Sud du Bassin Arachidier,
le cheval y a maintenu une place de choix. Son adoption massive comme animal de trait par les paysans de
la zone s’explique par son adéquation avec le matériel agricole disponible et les techniques culturales mises en
oeuvre.
Cette place du cheval dans les systemes de production agricole contraste avec la faiblesse du niveau
des connaissances relatives à son accessibilit6 pour les paysans, à ses performances et aux facteurs qui
déterminent celles-ci.
Ces lacunes doivent être nécessairement comblées par la recherche dont les programmes ont jusqu’ici
ignoré des espèces animales et des domaines fondamentaux pour l’amélioration des productions agricoles en
général.
INTRODUCTION :
La traction animale (TA) a connu un développement remarquable au Sénégal notamment dans le
bassin arachidier qui a été en cela une zone pionnière.
Cette expansion de la culture attelée s’est appuyée entre autres conditions favorables (politique. de
promotion avec un important système de crédit et d’encadrement, caractéristiques agro-écologiques, etc...) sur
la disponibilité et l’exploitation d’un cheptel équin et asin qui a CO~~U un accroissement rapide.
La traction équine et asine dite “traction légère” a précédé et préparé le terrain à la traction bovine
conçue, au delà des raisons biologiques pour la partie sud (zone à glossines). dans le but de promouvoir une
intensification des systèmes de production agricole. En dépit de l’option prise pour favoriser la diffusion de 1s
traction bovine dans le sud du bassin arachidier, les effectifs de chevaux de trait s’y sont accrus de façon très
sensible pendant cette période.
L’adoption massivedelatractionéquine dans cettepartie sahélo-soudaniennedu bassin arachidier
s’est faite un peu en marge des activités de la recherche et de l’encadrement pour qui la “traction légère” était une
étape qu’il fallait desormais dépasser dans cette zone. Cette orientation a été clairement explicitée dans un rapport
de laSociété de Développement et de Vulgarisation Agricole (S0.DE.V.A.) qui mentionne à propos de la traction
bovine : “cette nouvelle étape sur la voie du progrès agricole implique l’utilisation au sein de l’exploitation
agricole d’une puissance de traction plus importante que celle jusqu’ici fournie par le cheval et I’âne”. (SODEVA,
1971).
Sans vouloir opposer le cheval de trait aux autres espèces utilisables à cette fin, cette prksentation
s’attache au contraire à illustrer, à travers l’exemple sénégalais, le rôle que peuvent jouer les équidés, le cheval
en particulier, en zone sahélo-soudanienne correspondant à son biotope pour une stratégie de comph!mentarue
A . RAYE
153

:’

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de la M6canisa
Chaude-Montpellier Sept. 1988
. b’ ‘e,*
et/ou de substitution des modes de traction applicables
On tentera de mettre en évi
- d’une part, le rôle du chev
campagne qui justifie l’engouement suscité chez les
utilisateurs,
- d’autre part, le niveau des cotai
s performances de cet animal, leurs facteurs de
variation, les possibilités d’améli
entiel et lavitesse derenouvellement du cheptel
par rapport a la demande.
La zone de référence de cette étude carre
d ~celledel’UnitéExp&imentaledeThysséKa~or
Sonkorong (‘I’KS) OU la recherche a suivi et évalu
fusion et l’impact des techno’iogies proposées aux
agricuheurs du sud du bassin arachidier en vue d’un a
‘ment des niveaux de production. Cet accroissement
devrait passer par l’application d’un paquet de techno
;; parmi lesquelles la traction bovine était I’élément
central.
L’exposé comprend trois parties :
a) Conditions historiques du développe
t de la traction 6quine au Sén6gal.
b) Evolution et impact de la traction 6qur
sur les transformations des systèmes de production
agricole,
c) Performance de travail et de
aux et les besoins de rwlmk
CONDITIONS HISTORIQUES DU DEM
ENT DE LA TRACTION EQUnUE
Suite à des tests probants sur la
la traction animale au Centre de Recherches
Agronomiques de Bambey, un remarquable effort
on de la “traction 16gere” (6quine et asine) a été
déployé entre 1955 et 1965. Cette action a été d’abord c
cent& dans le centre et le nord du bassin arachidier
avant de s’étendre au sud vers 1966.
Grâce à l’accès au matériel agric
la mise en place d’un crédit et à l’utilisation
croissante du semoir, de la houe monorang et de la charr
:, la traction asine et équine en particulier a connu un
vif succès auprès des agriculteurs et dans le petit trans
urbain. Ce développement de la traction équine a
béntfîcié sans doute de certaines conditions liées entre
es à la place du cheval dans la société sénégalaise
traditionnelle et à ses aptitudes face aux besoins
En effet, le cheval a été d’abord un
dle prestige détenu par quelques dignitaires entourant
les chefs féodaux et religieux dont ils constituaient le
militaire d’élite. Plus tard avant la disparition au
Sénegal des petits royaumes rivaux sous la domination
ale le cheval a gardé par rapport à l’âne sa place de
prestigieuse monture réservée aux hommes aisés.
L’introduction des voitures hippomobi
ar les colons devait révéler une autre forme d’utilisa-
tion du cheval pour le transport et préparer les agri
s a son exploitation comme force de traction des
premiers outils de la mécanisation agricole (semoirs,
ORIGINES ET TYPES DE CHEVAUX DU S‘
D’une façon générale. on peut adme
ux principaux courants d’introduction du cheval en
Afrique de l’Ouest (De Franco, 1905, Pecaud, 1927,
Il s’agit d’un courant Nord-Sud con-e
lant B l’introduction d’une population chevaline (type
Aryen et type Barbe) par des populations d’origine
re de l’Afrique du Nord et d’un courant Est-Ouest
correspondant à des migrations qui ont eu pour orig
Haute Egypte et qui ont introduit le cheval de type
Dongolaw. Le groupe des poneys qui se distingue d e s
c précédents semble être plus ancien dans le continent
avec une dispersion limitée (Sénégal, Bénin, Ma:li, Tc
. Les chevaux actuellement élevés au Sénégal ont subi
des modifications plus ou moins profondes par r
(utx types originels. Ainsi les populations chevalines
dominantes dans les principales zones d’élevage
iennent au type Poney et aux dérivés des croisements
Barbe Arabe (cf. carte de répartition des races cheva
a# en Afrique de l’Ouest).
Ce sont des chevaux de petite taille
,1!5m à 1,45m) qui se répartissent dans quatre zones
principales d’élevage :
a) La rive gauche du fleuve SénSgal
eau du cheval du fleuve,
b) Le Cayor repl-ésentant la zone d’é
c) Le Baol berceau du Mbayar,
c) Le Sine-Saloum zone du cheval Fou
cé qui serait issu du croisement entre la jument Mbayar
et l’étalon du Sahel (de type Barbe)
Dans l’ensemble, ces chevaux sont des
ilmaux rustiques, endurants et relativement sobres. Bien
que de format généralement petit (type eumétrique a
duo poids moyen compris entre 300 et 400 kg), lorsque
les facteurs d’élevage s’améliorent, on rencontre des
ets élégants et énergiques.
A. FAYE

CIRAD/MESRU-Economie
A. FAYE
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de la Mécanisation en Région Chaude
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EVOLUTION DU CHEPTEL EQUIN
*
I E
Jusqu’aux années 50, l’élevage équin était rel
anent peu développe au SineSaJoum. C’est avec la
/
diffusion de la culture attelée et des matériels hippomob
de transport, qu’une évolution rapide du cheptel équin
a été observée.
La figure 1 montre cette évolution en compar
evaux aux ânes. Ces derniers, plus nombreux avant
1950 se retrouvent très vite dkpassés par les chev
n maintenant un rythme d’accroissement élevé.
Comme animal de bât les ânes étaient plus
ue les chevaux dans divers transporta (sel, arachide.
bois, etc...). Cette situation a été renversée avec 1 ave
t des charrettes et des voitures hippomobiles.
J?ourrépondre à la forte demande carres
dantàcetteévolutiondeseffectifsdansleSudduBA.
il a été fait recours aux zones d’élevage plus au Nord
uve, Cayor et Baol) et B l’importation d’animaux du
Soudan (actuel Mali).
La faiblesse des effectifs de dép
ion de mâles et le format de la population
équine ont fait penser que le rôle des équidés dan
de la TA aller s’estomper au profit de la TB
(Le Moigne M. et Bonlieu A. 1963).
Contrairement a cette vision, il apparaît sur
figure 2 que la progression de la TB dans l’unité
expérimentale de TKS où elle a été fortement encourag
s’est faite parallèlement à une expansion soutenue de
l’effectif des chevaux.
Les effectifs asins ont plutôt accusés, d.ans ce
unit6 expkimentale, une régression s’opposant a la
montée des bovins de trait.
,
LA SITUATION ET LES BESOINS D
:.
!’
TIONNELS DE PRODUCTION AGRICOLE; AU
:’
i
Parmi les conditions historiques qui on mtribué à la diffusion de la traction équine dans cette
iv
,::
partie du Bassin Arachidier il convient de relever les 1
tes des modèles techniques traditionnels de production
j,
par rapport à la nécessité ressentie d’un système plus
.l
;
i
Fig.1 : Accroissement des populations équine eb asine au Sine-Saloum pendant la phase d’expansion de
1
la ~culture attelée.
(Source : Statistique du Service de 1’Elevage
des Industries Animales).
600
5 0 0
400
Jo0
200
100
50 55 60 65 70 75
80 85
*n!eer
zoo
100
Fig. 2 : Evolution des attelages pour les trois/ modes de traction dans l’unit& expLrimentale de Thyssé
K.aymor Sonkorong pendant le projet (1969-198 1).
?CL
A. FAYE

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En effet, le besoin d’améliorer l’efficacité des opérations de ~développement agricole, s’est fait plus
pressant apres la convention de Yaoundé signée le ler Juin 1964 et supprimant l’avantage de tarifs prt5férentiels
jusque-là accordé au Sénégal sur l’arachide.
Ceaemesuredevantentrerenvigueur~partirdelacampagnecommercialede
1967,ilaétédécidé
de compenser le manque à gagner par un accroissement de 25% de la production arachidière et d’assurer
parallèlement l’kquilibre vivrier par une amélioration de la production céréalière.
Ces objectifs ont inspiré la mise en place du projet “ProductivitCmil-arachide”
dans le Bassin Arachidier.
Parmi les propositions techniques faites aux paysans dans le cadre de ce projet, on peut citer :
- LE réalisation des semis mil et arac.hide B des dates et B une profondeur favorables a une bonne
densité de la levée.
- L’emploi correct de la fumure animale,
- La lutte contre l’enherbement des parcelles cultivées par plusieurs sarclages, et
- Le soulevage de l’arachide à pleine maturité.
De telles propositions n’avaient aucune chance d’application CI cette époque si les paysans
n’obtenaient pas un certain matériel (semoir, houe, souleveuse, charrette) ainsi que les ânes et les chevaux
nécessaires pour developper la force de traction correspondante.
Le cheval a commencé ainsi à faire l’objet d’une demande croissante pour l’équipement des exploitations
du SINE-SALOUM.
CONTRIBUTION DE LA TRACTION EQUINE AUX TRA.NSFORMATIONS DES
SYSTEMES DE PRODUCTION AU SINE-SALOUM
Les chevaux et les ânes ont été les premiers animaux mis à contribution, par le biais de la traction, dans
les processus d’amélioration de la production agricole. Ils ont de ce: fait initié les principaux changements
structurels et fonctionnels subis par les unités traditionnelles de production.
CHANGEMENTS STRUCTURELS
Aux facteurs démographique (main d’oeuvre) et foncier (accès à la terre. cultivable) qui définissaient la
structure de base Ides unités de production, se sont ajoutés le cheptel de trait et le matériel.
Ces deux derniers éléments ont constitué un puissant moyen d’accroissement de la capacité de mise en
valeur des terres disponibles par la main d’oeuvre et un critère de caractérisation des exploitations agricoles.
TABLEAU 1: TYPOLOGIE DES EXPLOITATIONS EN FONCTlON DES MODES DE TRACTlON
DISPONIBLES
(1) Enquete agricole effectuée pendant la campagne agricole 1960/1961 sur toute !‘ex-rcgion administra
tive Sine-Saloum.
(2) Enquête de l’équipe système de production Sine-Saloum en 1985 (n= 213 exploitations).
Il existe par ailleurs des corrélations remarquables entre la traction équine, d’autres facteurs de
production et les animaux d’élevage de l’exploitation.
A. FAYE
1.57

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de la M&nisation en R,egion Chaude-Montpellier Sept.1988
I
l
TABLEAU 2 : CORRELATIONS ENTRE TE El AUTRES CARCTERISTIQUES
STRUCTURELLES
DES EXPLOITATIONS
i
Total
surface
traction
élevage
élevage
élevage
actifs
cultivable
asine
bOVill
ovin
caprin
-
Coef. (%: 0,441
0,436
0,053
0.303
0.207
0,140
seuil d e
signifi-
ratiun
P 0,Ol
PO.01
-
P 0,Ol
P 0,05
Source : Enquêtes en milieu agropastoral au
(LHOSTE P.. BOUCHER A.,
.A., NIANG L., 1985).
Le tableau 2 montre que les
d’une main d’oeuvre importante utilisent
davantage la traction équine. La TB dans ces
moins présente selon les exigences de travail
et la disponibilité de matériel lourd.
LaprésencedelaTEestpositivementli&~à~celIede
bovinsd’élevageetd’ovins.End’autres
termes
le cheval reste encore peu accessible aux plus Petites e, flloitations.
i
IMPACT SUR LES ITINERAIRES TECHNIQUES T LA PRODUCTIVITE DU TRAVAIL HUMAIN
On peut entendre par itinéraire technique une succession d’opérations culturales dictée B I’agriculteur qui
la met en oeuvre par ses objectifs de production {type de, aultures, production...) d’une part et d’autre part par les
con.traintes
du milieu (climat, végétation...) et ses moy ‘ns d’intervention (outils. main d’oeuvre, trésorerie).
Cette notion fait donc intervenir trois principa
x kléments physiquement perceptibles sur le terrain :
- des interventions techniques (semis, s lu.levage etc...)
- un calendrier d’exécution
- des moyens d’exécution (maténe agricole. animaux de trait, intrants de culture, main d’oeuvre,
trésorerie).
Danslapratique,lesmoyensd’exécutiond~ten~ouaccessiblesconstituentI’élémentdéte~in~t
de tout itinéraire technique.
i
L’utilistion du cheval et de l’âne a pour &la permis aux paysans de cette zone de modifier leurs
itinéraires techniques.
t
Ainsi le semis à sec du mil précoce (Pe rmisetum glaucum) exécuté auparavant pour gagner du
temps à consacrer au semis de l’arachide dès les premib et; pluies favorables a été quasiment abandonné au profit
du semis en humide.
En effet, si avec le semis en sec le pafasn peut gagner du temps pour la mise en place de sa
campagne, il court par ailleurs le risque de resemis si .et; premières pluies ne favorisent pas la levée. Le semis
en humide permet non seulement d’éliminer ce risque n .a,,s d’effectuer un sarcla-binage qui ralentit le démarrage
des adventices.
L’introduction de traction animale par .e biais de la TE en particulier a globalement contribué à
débloquer les goulots d’étranglements liés à la, vitesst: cl’éxécution et à la pénibilité des opérations culturales.
Même après l’introduction de la TB, le cheval est resté 1 auimal préféré pour effectuer les travaux dont l’exécution
rapide est déterminante (semis, sarclage, transports... .
La prédominance des attelages équins
t du matériel léger a conduit à des techniques culturales
relativement homogènes où le travail du sol est limitt..
A partir d’unmodèle factoriel de la pro uctivité du travail, TARDIEU H. et RAMOND C. (1970)
avaient trouvé que c’est l’augmentation des superficies wltivées grâce à la traction animale, qui assurait au paysan
un meilleur revenu avec moins d’incertitude.
1<*
!
A. FAYE

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11 faut dire que la productivité de la terre assimilée ici il la fertilité donc à l’apport d’engrais, n’a
été que partiellement exploitée parles paysans. Cela explique les meilleurs résultats obtenus avec l’augmentation
des surfaces par rapport b l’amélioration de la fertilité.
La traction animale a joué un rôle multiplicateur de surface en augmentant la capacité potentielle
de la main-d’oeuvre. De tels effets ne sont cependant pas additifs puisque. l’acquisition d’un cheval supplémentaire
augmente en moyenne de O,lO/actif la productivité du travail (TARDIEU H. et RAMOND C., communication
citée).
Cette voie d’accroissement des niveaux de production ne peut être une option que lorsque la
disponibilité en terre le permet et quand des mesures de préservation du milieu sont prises.
AMELIORATION DU SYSTEME DE TRANSPORT ET ACCROISSEMENT DES ECHANGES
Avec la diffusion de la charrette, le cheval a joué un rijle fondamental dans l’amélioration des
conditions de commercialisation de divers produits agricoles, l’approvisionnement en intrants de culture et
produits consommés de villages sans infrastructures routières permettant l’a&% au transport automobile, le
transport de personnes vers différents pôles d’intérêt (marchés, points de santé, lieu de rencontres à caractère
socio-culturel).
Le niveau de diffusion de la charrette kquine par rapport aux autres types de charrette dans la zone
illustre bien cette place du cheval dans le transport,
TABLEAU 3 : Répartition des différents types de charrettes dans le département de Nioro du rip
(enquêtes ISRAJ985)
Département
Arrondissement
Communauté
Unité
de Nioro
Ménidina Sabakh
Rurale de
expérimentale
Kaymor
de Thyssé Kaymol
530
490
330
316
arr& avec charrettes bovines
40
30
120
342
arrés avec charrettes asinest
13
20
10
25
Ce tableau montre que la diffusion de la charrette équine est nettement plus forte que celle des
autres types. Ce constat est valable jusque dans la communauté rurale de Kaymor et certains de ses villages qui
ont accueilli le projet “unités expérimentales” en partie basée sur la traction bovine.
PERFORMANCES DES CHEVAUX ET FACTEURS LIMITANTS
hRFORMANCES TECBNIQUES ET REPRODUCTION
hK.MNCE TIIEORIQUE DU CHEVAL ET SES PERFORMANCES DANS LE CONTEXTE AGRICOLE DE LA ZONE
Rappelons d’abord que la puissance est le produit de l’effort de traction soutenu par la vitesse à
laquelle l’animal se déplace pour une durée donnée.
Elle est d’autant déterminée par des facteurs propres à l’animal et des facteurs relatifs aux
candi tions de travail.
11 est généralement admis qu’un animal peut développer un effort de traction d’environ 10% de
son poids vif. Il existe de nombreuses causes de variation intrinsèques (espèce, race, âge, caractère, santé, état
nutritionnel, etc...),,
Dans l’évaluation des besoins en force de traction et le choix des animaux de trait des exploitations
agricoles, les facteurs relatifs aux conditions de travail sont essentiels.
Au Sine Saloum, l’adhésion très partielle des paysans aux thèmes d’intensification ou thèmes
lourds (TOURTE R.. 197 1) a créé des conditions de travail (type de matériel, techniques culturales) où larapidité
du cheval a été très appréciée par rapport à l’effort de traction soutenu que peut fournir une paire de boeufs. En
effet en l’absence de matériel permettant une largeur de travail plus grande et dans les conditions de sol et de
profondeur de travail constatées dans la zone, le cheval devient plus performant que la paire de boeufs dans les
travaux légers.
A. FAYE
159

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de la Mécanisation en
Egion Chaude-Montpellier Sept. 1988
.
.
J
TABLEAU 4 : Comparaison des temps de trava
(heureshectare)
sur semis arachide effectué par un
attelage équin et un attelage bovin.
Type de traction
TE. avec 1 semoir
TB. avec semoirs jumelés
source : NOURRISSAT,P. 1965 dans
Ce tableau montre qu’avec
il faut deux bovins pour effectuer le semis d’un
hectare dans le même pas de temps qu’un
n’est pas nécessairement supérieur B 250 Kg.
La même équivalence se trouve pour les
conditions (N0URRISSAT.P. 1965).
Pour semer et entretenir la même
bovine demande un investissement
dernier mode de traction apparaît donc
et économiques.
Le cheval est cependant loin
RI?PRODUCTIONETVARIABILITEDESPRODUITS
coloniale.
En effet l’amélioration de la race
au sén&gal entreprise à Dahra-Djoloff a porté sur
l’introduction d’étalons barbes, arabes x barbes,
<arabes et anglais. Les études ont été orientées vers le
comportement sexuel des étalons, les techniques de di
sperme. L’absence de juments
entretenues en station et d’un suivi de femelles en
n’a pas permis d’améliorer les connaissances
SLU la physiologie de la reproduction de ces femelles
Au Sine-Saloum, la proportior
a:lles a beaucoup augmenté pour atteindre les taux de 40
à 50% des effectifs (FAYE.A. et AL 1986; H
:M. 1986). Sans être énorme ces chiffres constituent un
véritableprogrèsparrapport alasituationaudkbutde
E. Une évolution dans ce sens sera d’autant plus difficile
qu’il faudra un nombre important de mâles
ort auquel les femelles ne participent pas.
Le taux de fécondité estimé à ‘72% (
STE,P. et CARPEWIER,J. 1981 ; LHOSTE,P. 1986)
est assez élevé. Il y aurait cependant de nombreux a
rtements et une forte mortalité périnatale.
Le manque de données fiables sur
aspects de la carrière reproductrice des juments et leur
capacité de renouveler voire même d’accroitre le c
de la zone justifie des études plus Pr&ises. Le contôle
de la reproduction dans ce milieu sera sans doute fa
’ parla surveillance actuelle des étalons dont les services
se font le plus souvent à titre onéreux.
CHEVAUX DE LA ZONE
La robe et les éléments métriques
les en rapport avec les apports des différents types
génétiques introduits dans cette zone.
L’indice corporel longueur scapulo-i
périmètre thoracique
est généralement supérieur à90, ce
actère longiligne à la plupart des animaux. Des sujets
s à notre avis une priorité devant
les autres facteurs limitants.
la-l
A. FAYE

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CONDITIONS D”ELEVAGE ET DE TRAVAIL
M ODES DE CONDUII’E
ET SITUATION ALIMENTAIRE DU CHEVAL
Les modes de conduite varient fondamentalement selon la saison et le sexe de l‘animal.
Aiiui, pendant la saison sèche, les juments et les jeunes sont en divagation durant la journée et
en stabulation nocturne avec distribution de fane d’arachide. Pendant la même période de saison sèche, les mâles
dont la reproduction est surveillée, sont en stabulation permanente recevant de la fane et des céréales ou du son.
Cette supplémentation est le plus souvent accordée aux étalons utilisés~ pour le transport en charrette.
Le :régime d’hivernage est qualitativement semblable pour les mâles et les femelles comprenant
le pâturage au piquet pendant le jour et la stabulation nocturne avec l’affoturagement
?t l’herbe verte. Une
supplémentation sous forme de son ou de grains de céréales est faite aux animaux qui travaillent.
A travers ce système alimentaire et ses nombreuses variantes, la situation alimentaire des chevaux
n’est généralement pas satisfaisante.
La sous-alimentation et la malnutrition constituent pour ces herbivores un facteur limitant de
première importance.
Les différences trés notables entre des chevaux différemment entretenus dans la même zone
montrent les capacités de certains paysans dans ce domaine. Mais dans la plupart des cas l’alimentation du cheval
est essentiellement constituée de fourrages pauvres (herbes sèches, pailles, fanes de légumineuses sans folioles)
qui ne peuvent pas assurer la couverture de ses divers besoins.
Du point de vue scientifique, les besoins nutritifs des animaux de trait en général des équins en
particulier sont mal connus dans les conditions d’élevage et de travail qui sont les leurs.
Le pâturage extensif ou au piquet sous la chaleur et la pluie (en hivernage) peuvent réduire les
temps d’ingestion et les quantités ingérées alors que l’accroissement des besoins energétiques d’entretien qui en
découle peut atteindre 170% de ceux des animaux affourragés à l’étable (Goe, M. 1983).
Les recommandations en matière de rationnement des animaux de trait s’appuient sur une
classification des travaux en “légers - moyens - lourds”. Au Sénégal cette classification est basée sur l’effort de
traction, la distance parcourue et le temps de travail. Pour les chevaux il est cependant très important de tenir
compte de la vitesse de travail pour raisonner les besoins et apports energétiques. D‘ailleurs, malgrè l’importance
de la traction équine l’alimentation du cheval n’a pas fait l’objet d’essais au Sénégal. Les besoins énergétiques
dérivés de ceux des bovins sont jugés valables pour le cheval de trait (calvet. H. 1977). Pour cet auteur la formule
suivante donne une appréciation suffisante des besoins energétiques d’entretien:
Besoins d’entretien = Poids vif x0.5 U.F + 2 U.F
100
Quant aux besoins supplémentaires liés au travail, l’auteur seréfire aux estimations de Jesperson (1941):
I Type de travail
:J.F i Heure de travail
Très léger
0,L
Léger
O-3
Moyen
0.5
Intense
0.7
Très intense
1.0
Des besoins energétiques additionnels sont préconisés pour la croissance des jeunes, les saillies
chez les étalons, la gestation et l’allaitement pour les juments.
Les besoins azotés spécifiquement 1.~5 au travail font I’objet d’avis divergents des chercheurs.
D’aucuns pensent que le travail n’entraine pas d’utilisation sensible de proteines supplémentaires pdr rapport à
l’entretien. SLADEet AL. (GOE,M. 1983) avancent ~qu’un surcroît de proteines risque de réduire la performance
au travail en augmentant l’accélération des rythmes cardiaque et respi:ratoire ainsi que la transpiration. Pour
ci’x;;;t. I . c, ca) b..k ,;‘z:: cs~ès d’apports de proteines ne s’observent pas sur des chevaux disposant suffisamment
ti’rr!l p:?-r c~~<z.::LT !‘aügn;cntation de I’cxcrétion urinaire.
ir xcmbie par ailleurs qu’un Su~;:>i1 : : proteines est néccssaim pour les animaux dont les tissus
souffrent d’érosions cutanées ou d’autres types de plaies (F.A.0 1982).
A. FAYE
161

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I
Enfin, les faibles teneurs en phosphon, assimilable des sols tropicaux se répercutent très
sensiblement sur la composition minerale des fourrages ( ui en proviennent. Or les effets liés 8 une insuffiiance
d’apports de phosphore, notamment les troubles du squelette sont à redouter pour des animaux de trait. Par
ailleurs; ces derniers éliiinent par l’urine, avec le travail ’ tonse; des phosphates et de la créatinine (BORGIOLIB.
! 972). Avec la sueurd’importantes
quantités de sodium s >nt également excrétées. Chez les femelles, les troubles
peuvent se traduire par une baisse de la fertilité. Si des est ais de complémentation ont été effectués SUT les bovins
etlesovinsenélevageextensifauSénégal,iln’ent:stpasd
mêmepourlesanimauxdetraitycomprisleschevaux.
Il apparaît donc que les bases scientifiq es de l’aliientation des animaux en milieu tropical,
l’alimentation des chevaux de trait en particulier, SOI fient de nombreuses lacunes qui conduisent B des
recommandations très approximatives et peu applicable!‘. Ces limites et celles des systèmes d’alimentation dont
on a parlé justifient que parallèlement aux efforts en
urs pour maîtriser les particularités nutritionnelles et
ahmentaires des ruminants tropicaux, quelque action -oit faite en direction des herbivores monogastriques
comme le cheval.
~
HYGIENE ET PROPEYLAXIE DES EQUIDES
Les chevaux ont été les premiers ,gros herbivores domestiques a bénéficier d’abris construits dans
les habitations pour les protéger de certains facteurs c ‘matiques et des voleurs.
La qualité de tels abris est aujourd’hui très variable et souvent précaire. Ainsi de nombreux
animaux sont exposés au vent, à la poussière, à la pluie. etc...
Y
Ces conditions d’hébergement favori
contactavecdenombreuxparasitesextemesinfestant
la zone.
désastreuses est loin d’être systématique chez la
e risque elevé auquel sont exposés les animaux de
trait à cause des blessures fréquentes, lavaccination
aniquen’estpaspratiquée. Mêmelapesteéquine dont
le virus responsable semble avoir une large diffusion
la population équine du Séné.gal (SARR,J., DIOP,M.
et CISSOKHOS. 1987) ne fait pas l’objet d’un plan d
cination pouvant permettre le contrôle de l’affection.
Leparasitismechezleséquidésdela
il soitgastro-intestinalousanguin.n’apasfaitl’objet
des recherches que justifient cependant l’impact de ce cteur sur l’état général des animaux et leur productivité.
Les interventions sanitaires se réd
s soins d’urgence notamment en cours d’hivernage
t l’insuffisance de l’encadrement sanitaire et l’accès aux
CO~~I~~NS DE TRAVAIL
En fonction de la configuration de 1’hi wnage, le calendrier de travail des chevaux de trait dans
la zone peut être représenté comme suit:
J J A
S
01 N D J F M A M
L-L-L-L- J
I
I
1
I
I
I
1
Semis
Sarclo
Juments
Etalons
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. .
mêmes travaux agricoles
+ quelque transport
Transport
Les juments sont les moins sollicit .t ie: ,; à cause de leur non utilisation pour le transport. Ce
calendrier chez les juments offre une possibili té d’orf
iser lareproduction afin d’éviter un chevauchement entre
un stade de reproduction critique (fin gestation - dé t d’allaitement) avec une période de travail intense.
Les mâles par contre sont constamme sollicités soit pour le travail agricole soit pourle transport
lorsque le matériel nécessaire est disponible. La satis
,tion des besoins alimentaires pour ces animaux pose pour
autant un problème sérieux.
1 r e
A. FAYE
l

CIRAD/MESRU-Economie
de la Mécanisation en Région Chaude - Montpellier Sept.1988
Par ailleurs, on constate de façon générale des pratiques néfastes en matière de harnachement. En
effet la simplification abusive des harnais vulgarisés et la substitution de certaines parties par des cordages et autre
matériel provoquant des plaies aux animaux réduisent fortement leur effort de traction et leur docilité. 11 est ainsi
fréquent de voir un harnachement sur lequel bricole et sangles ont été racommodées
a plusieurs niveaux utilisant
des cordes en nylon et du fil de fer; la sellette est très souvent remplacée par un petit morceau de sac en jute, alors
que le reculement et la dossière (pour la traction de la charrette) sont frkquemment absents.
Ces observations portent k croire que l’amélioration du harnachement peut induùe de meilleures
performances de travail.
PERSPECTIVES DE LA TRACTION EQUINE
Il a éti précédemment illustré que dans la zone sahélo-soudanienne du Sénégal, malgrè l’effort
déployé pour la vulgarisation de la traction bovine, le cheval est l’animal de trait le plus répandu,
L’extension continue des superficies cultivées en rapport avec les phénomènes de croissance
démographiqued’umepart,lapersistancevoiremêmel’accroissementdelatractionéquineaveclepetitcommerce
urbain d‘autre part font penser que cette place du cheval sera maintenue sinon renforcée durant les prochaines
t3NléiX.
Il convient par ailleurs de signaler que depuis une époque récente l’aire du cheval s’est étendue
au sud de notre zone de référence pour atteindre le nord de la moyenne et haute Casamance. L’introduction de
plus en plus importante de chevaux dans cette partie est liée a l’installation de paysans venant du bassin arachi-
dier. Ainsi, malgrè, la mortalité élevée dans ces sites, les agriculteurs persistent à acquérir des chevaux qui leur
sont vendus par des marchands ambulants spécialistes de cette filière.
L’éclaircissement de la végétation avec la mise en culture des terres dans ces zones d’accueil du
sud Sénégal pourraît contribuer à rendre le milieu moins hostile à ces animaux si en plus des mesures de
prophylaxie et des conditions d’h&crgement
et d’alimentation plus rigoureuses sont pratiquées.
De telles perspectives impliquent la nécessité d’une meilleure connaissance des caractéristiques
du cheptel équin en vue d’améliorer les pratiques actuelles d’élevage et d’utilisation des chevaux. Leur
introductionpersistantedanslesuddupaysparles
ag~culteursmé~ted’ê~~esuiviepourlesimplicationsmultiplcs
qu’elle peut avoù sur le niveau des connaissances sur le cheval, les stratégies d’équipement des agriculteurs,
l’évolution des techniques culturales et du transport dans cette zone, l’économie de la traction animale.
A. RAYE
163

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A. FAYE