REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L’AGRICULTURE ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
INST1TUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES (ISRA)
CENTRE NORD BASSIN ARACHIUIER
Présentf5 par :
Marne Nahe Diouf

a ma famille
avec toute mon afktion
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-.

REMERCIEMENTS
Au terme de cette étude je tiens à remercier :
* Dr Adama Faye pour avoir accepté malgré ses multiples occupations de m’enc.adrer avec
toute la compétence, la rigueur scientifique, la disponibilité et l’humilité qui lui sotn
unanimement reconnues.
(3 Dr .4bdou Fall pour l’appui scientifique et ses précieux conseils furent si utiles durant la
réalrsation de cette étude.
*i OI- Dogo Seck, Chef de l’unité du (‘entre Nord Bassin Arachidier (CUBA), pour avoir mis 2.
ma disposition les moyens financiers et logistiques afin que cette étude puisse être rt’alis&
a’ D a v i d Boggie (Biométricien a u Centre d’E?tude Régionale sur 1’Amélioration &z
I‘A0aptation à la Sécheresse (CEEKAAS) pour rn‘a\\cGr apporté ma.lgré ses muhiplcs
occuparions; sa précieuse aide dans la gestion et l’analy des données.
* :i ttxrs le:, C‘hcrcheurs du Centre Nord Bassin ;Ir-ai:hidier ~OUI leur soltrcitude ct le~.tr-s
conxils bienveillants
41 hl’“’ Sokhna
Tail et M’r” Irène S. Diogo ~OUI ai.on ocuvré a v e c patienimenr et
talentueusement a la confection de ce document. b!er-ci pou: votre dispcrnibilire
e A twt le Personnel du Centre Nord Bassin Rrachidicr

LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS
C E R A A S : Centre d’Etude Régionale sur YAmélioration de I’Adaptation à la
Sécheresse
C I P E A : Centre International pour 1’Elevage en Afrique
C N B A : Centre Nord Bassin Arachidier
C R L : Centre de Recherche Zootechnique
C R A : Centre de Recherche Agronomique
~2 S B A : Centre Sud Bassin Arachidier
F A 0 : Food Agricultural Organization
11 S R A Institut Sénégalais de Recherches Agrkoles
13 A P E M : Point d-Appui de Pré-vulgarisation et d’Expérimentation Multilocaie
!9SCORIA Société Industrielle Sénégalaise de Construction mécanique et de Matériel
Agricole
S‘ISMAR
Sociéte Industrielle Sahéhenne de mécanique et de Matériei Agricole Ikal
WDEFITEX Société pour le Développement des Fibres Textiles
K)DEVA
Societé de Développement et de L’ulgarisation Agricole

LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Performances physiques des animaux en attelage double ou associé.. 19
Tableau 2 : Mensurations corporelles des races chevalines de l’Af?ique de l’Ouest.. .22
Tableau 3 : Besoins journaliers en fonction de l’intensité du travail par animal.. . .25
Tableau 4 : Besoins en calcium, phosphore et en chlorure de sodium.. .26
Tableau 5 : Mensurations corporelles des ânes.. . . _. _. _. . . . . _.
.30
Tableau G : Avantages et inconvénients de l’âne. ._. . . ._ _. ._ ._.. . . . . _. _.
_. .3 1
Tableau 7 : Répartition des exploitations enquêtées en fonction de la taille des
carrés.. _ . . . . . . . . . .
.43
TabIeau 8 : Caractéristiques générales du carré dans la zone d’étude.
.43
Tableau 9 : Caractéristiques des trois groupes de la r ypologie des carrés.
,461
Tableau 10 : Caractéristiques générales de l’exploitation dans la zone d’kiude. .49
Tableau 3 1 : Caractéristiques des trois groupes de la typologie des
exploitations. _. _.
. . ..Sl
Tableau 12 : Taux de mortalité des jeunes équins et asins dans les
exploitations.. __ _. .,_.,.....
._ _. . . . . .._.____._.......
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II-
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LISTE DES FIGURES
Figu~e 1 : Variation de la dépense énergétique liée au travail et du rendement en fonction
de la force de traction.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . _ . . _ _. . . . . . . . . . . . . . . . . _. . . . . _ . . . . . .17
Figure 2 : Evolution des effectifsbovin, équin et asin au Sénégal de 1960 à 1994.. _.__._.___.__,_.____, . . . 21
Figure 3 : Abattages contrôlés des chevaux et ânes à Dakar et à Chics.. . . . . _. . . . 2 1
Figure 4 : Représentation des carres dans le plan des vecteurs propres 1 et 2 . _... ._ _. .._. _. ,.. . . .45
FEgure 5 : Representation des exploitations dans le plan des vecteurs propres 1 et 2’_.__. ____. .____. ._. ..iO
Figure
6 : Habitat des animaux de trait. .
_.
_.
5
5
Figure 7 : Répartition des exploitations en fonction de leurs pratiques dTalimentation de
la jument en saison sèche.. ._ __ __.._ __ __. ___ __ _.
.
. 57
.
Figure 8 : Répartition des exploitations en fonction de leurs pratiques d‘alimentatron de
1 ‘ é t a l o n c n s a i s o n skhe. _. _.
:i7
Fi.gure 9 : Répartition des exploitations en fonction de leurs pratiques d-alimentation de
l’âne cn saison sèche .___.___.._.._..__ ..__._._...___.__________....
_.
. ..Y8
Figure 10 : Répartition des exploitations en fonction de leurs pratryucs d‘alimentation dc
l‘ânesse en saison sèche. _. _. _. __. ._ _.
5X
Figura 11 : Répartition des exploitations en fonction de leurs pratiques d‘alimentation dc
l‘étalon en saison des @ries
__...._......._....
60
Figure 12 Répartition des exploitations en fonction de leurs prarrques d‘alimentation de
la jument en saison des piuics
_.
___...____...___...
60
Figure 13 Répartition des exploitations 211 fonction de leurs prarlques d‘alimcntoition dc
l’ane en saison des piuics
._.. __. .,_.....
<il
Pipure 14 Répartition des esploifarions LT-I fonction de leurs pratrqucs d’alimentation dc
I‘a.nesse en saison des pluies.
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Figure 15 Repartition des exploitatons ~‘n fonction de leurs prat.lqucs dc supplémcnration
en saison sèche.. _. .__
_. _. _. _. _. _. _.
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Figure 16 Rcpartition des csploitationx in liwction de leurs pratrqrw dc suPpl~r~e”f”fion
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S O M M A I R E
%NTRODWTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
..~........................
2
La problkmatique ....................... ..............................................................
..-3
Hypothèses ...............................................................................................
4
Objectifs de l’étude ....................................................................................
4
PREMIERE PARTIE : Eléments de bibliographie sur la traction animale
1. 1. HISTORIQUE DE LA TRACTION ANIMALE AU SENEGAL
.I
1. 2. NODE D’ELEVAGE ET D’EXPLOITATION : FACTEURS LLMITANTS
LES PERFORMANCES DES ANIMAUX DE TRAIT.. ._ . . .
.9
1 . 2 I La nutrition .._. .___ .___ .._.__.
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_.___. ._.
_.___......
.9
1.2.1 1 L’énergie ..____.. _____.._..,._. _. .___ __.______.__ ._._
__
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9
1.2.1 2 Les protéines.. .__ _. _..

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_
_

_.
10
1.2. I 3 Les vitamines et minéraux _. _. _.
__.
__.
_.
11
12.2 ]!,a santé... ____ .__
.__
..__
_..
__.___._...
12
12.3 L‘harnachement. _ _ _ _._. ._ _.__.
.__.
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_. ___.
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13
1.2.4. ii,‘ C ÿ u i p e m e n t a g r i c o l e
.._.
13
1.2 5. !i,eï facteurs de variation des perlbrmances au travail .__._. ___._. _.
I 5
1. 2. 5 1 Espèce et race animales .._
._....
II;
1. 2 ‘;: 2 ?4urrition et santé .._.
_...___,___...____..._.......
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._._.___.___,__..,.,.
1 8
f 2 5 3 (‘onditions d’exploitation.
i, s
1.3 I,ES E Q U I D E S D E T R A I T . . .._... ._,
._.__ _.,._....._......
.20
1.:i.1 Le CIlevaI.. _. ,.__ .._.
__,._________..__._,..
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.._..__
.______...
..20
1.3 1 1 Origine e.t types de che\\raus du Sénégal..
‘73
_.,._
. . ..-
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1 2 L‘alimentation..
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.
23
i - Rappels anatomiques et phyiologiques.
77
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2 - Les besoins nutr-irif’s. ._.
.._ .__ __. ._. .__. _.
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1 .3 I :I La reproduction .._.
._,.,
_,.........
.:!s

1.3 1 .4. Le cheval dans la mécanisation agricole et le transport rural..................................... .2.8
1.4.2. L’âne.. ........................................................................................................................
2 9
1.4.2.1. Origine et types......................................................................................................
.29
1.4.2.2. Nutrition..................................................................................................................
3 0
1.4.2.3. Utilisation................................................................................................................. 32
3.43 Le mulet.....................................................................................................................
32
CONCLUSION ................................................................. ............................ .................. .33
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES
Il 1. Matériei et méthodes.. . . . . . . . . _. _.
.
_. . .
Il. 1 1 Cadre de l’étude _._. .._..__ ___._.______._____..______ ._. ._ _. ._. ._. _.__ ._____.____ __
II 1 2. Echantillonage et type d’enquêtes.. _. . _.
.
_.
_. .
If. 1 3. Gestion et analyse des données. . _. _. _.
_. _. _. _. _. _. _,
II .2. Limites de l’étude.. . . . . _, _.
_.
_. _, _, _. . . .
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCÉISSION
III. 1 ‘Traction animale et organisation sociale dans la production.. __.
II l 1 1 Traction animale dans les carrés.. _. _.
_.
_.
_.
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I l 1. t I 1 Garactéristiques g é n é r a l e s . . . __._ __.__.
_.
III 1 1 2 Typologie
. . . . < . . . . .
Il 1 I 2. i.a traction animale dans les exploitations
II. i 1 2.1 Caractéristiques générales ._._..__. _.
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I l I -1.2.1 ‘Pypologie. ..<. . .
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111.2 Mode de conduite du cheptel de trait
i 1.1 2 1 Le logement. _. _. _.
_.
_.
III 2
2
I,‘aIimentation
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111.2.4:. 1 En saison sèche... ._._._.______...__...
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Il1 2 2.2. En saison des pluies .___._______
11 I 2 2.3. Ida ration de rravail..... _. .__.__.. __
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I .2 2.4 L‘abr-euwmcnt
If I 2 .3 f iygiènc c1 nroph-laxie... .___._. _.
III 2 4. Reproduction
I II 2 4 1 Les che-\\Tltlu
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III. 24.2. Les ânes ...............................................................................................................
7 1
III, 2 . 5. LJtilisation des chevaux et ânes.. .............................. ............................................. .72
III. 2 S. 1 La culture attelée........................................................................ .... ........ ....... .72
III .2. 5 .2 Le transport.. ...................................................... ....................................... ..... .73
DJSCI_JSSION. .................................................................................................................... .74
QUATRLEME PARTfE : CONCLUSION ET PERSPECTIVES . . . . . . _. . ..__. _. _.
.76
Bibliographie
Annexes
Annexe I . Questionnaire
Annexe 2 : Valeurs propre de la représentation des carrés et leurs corrélations avec les
variables définis
Annexe 3 ; Corrélations entre différentes variables utilisées pour la typologie des carrk
Annexe 4 : Présence et effectif des animaux de trait dans les exploitations
/2nnexe 5 Valeurs propre de la représentation des expIoitations et leurs corrélations awc les
variables définis
Anneue 6 : Corrélations entre différentes variables utilisées pour la typologie des carr6.s
Annew 7 : L’analyse de variante des paramètres de la régression multiple
.Qnnei;e 8 : Influence du zonage sur les différentes vaGables utilisées pour la typologie des
exploitations et des carrés
.\\nneïe 9 : Répartition des espèces équine et asine dans les exploitations
.
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RESUME
Dans les pays en voie de développement, l’énergie animale joue un role essentiel dans
les systèmes de production. Le Sénégal, n’échappe pas a cette règle car toute son agriculture
repose sur fa traction animale.
Dans le Nord Bassin Arachidier, le cheval et l’âne constituent les seuls animaux de trait
au niveau des exploitations. La recherche en s‘intéressant à la traction animale, a sur?<>ut
privilégié le volet équipement agricole Cependant, l’animal qui est attelé a cet équipement
mérite une attention partkulière.
Dans cette optique, la présente étude s’est fixée comme ob-jectif principal d’analyser au niveau
des unités fonctionnelles que sont les exploitations rurales., les conditions d’élevage (mode de
conduite. utilisation) et les facteurs Iimitants la productivitc des ânes et chevaux dans le Nord
du Bassin Arachidier.
Il ressort des enquêtes menées dans 153 exploitations de septembre à octobre I o% que
Ics chevaux sont présents dans 38 pour- cent des exploitations. les ânes dans 20 pour cent et itc
deus esjkces en même temps dans 36 pour cent. D’une manier-e @&k :a produc:i\\+.e de ce
cheptel de trait çst faible. Elie est la résultante du caractère extensif du mode de wndui:c
De> ~tonuaintes ont été identifiées. elles ont surtout trait à Ia sous-alinlenta?iii!n, :t !‘dw:cc
d ‘UI.W couverture sanitaire, aux troubles de la rcpr-oduction
(avortement
per es
embr~~onnaires.. j et aux pertes liées à fa mortalité des jeunes.
Des recommandations immédiates concernent I’amelioration des pratiques
d’alirwntation, de logements et de conduite de la reproductictn L .‘harnachement actacilerne:1:
très rudimentaire et stressant pour Ics animaux mérite d’êtr-e amélioré 1,~s~ artes tk rwhc rc’h;
recw~rent essentiellement a T’amélior-ation #nétique. la nutrition. la wproducflor~ (2 lw!I.*.
iillf.XXliOllS


INTRODUCTION
L’utilisation de l’énergie animale par le biais de la traction s’inscrit dans une séquence
structurelle de l’histoire universelle des pratiques agricoles. Reléguée à une source d’énergie
dkut;te dans les pays développés à cause de l’avènement de la motoriwtion, la traction
animale revét encore toute son importance dans le Tiers monde car elIe demeure l‘unique
énergie bon marché utilisée dans les exploitations rurales.
La traction animale est une pratique ancestrale en Asie. 1:thiopic et cn Egypte. Son
introduction dans les autres régions de l’~\\fi-ique n’a gut;re plus d‘un siècle: cependant. sa
diffusion ë travers le wntinent demeure jusqu’ri nos jours incomplète c;ir une xxsttt partie de
1’.~1f‘riquc (10 millions de kilonktres cxrfs soit 1!3 du continentii est endémique dc
tri p~.inosomiase. Par ailleurs, il existe tlt3 xxws d‘agriculture & mcw~lqne peu compatible à
I:I mécanisation des cultures (Bigot, 1 (>Si I.
Ainsi. dans 1~s r6gions favorables. le chc:p~cl peut 3re plus ef?icaccment mc~hilis6 aussi hit‘n
c’ii zgriculture qu’en 4!lex2ge. D a n s
ccltc oplique. la culture attelk ;I ~36 \\ ulgarisCc par ley
poli:iquco agriwlcx afin dc promou\\.oir dans lc monde rural dc> techniques dc production
modernes (.mécwisation) mais surtout t13xcr0ître les superficie:; t‘11 cultures de rcn1.t. l>e pius.
1~ c Illturrz attckc ccjnstitut une fiwztte imI)c\\rtantc’ de l.inttQrati~w :igriculturc - ~‘~!cwge.

&,A PROlkEMATIOUE
Dans le Tiers-monde, les animaux de trait jouent un rôle significatif dans la vie
~;ocio~~~conomiqw et les systèmes de production agricole. JJ est probable que leur importance
continuera à cro?tre dans les années à venir. En effet, en AiSque. l’essentiel de la production
agricole est assuré par les petits exploitants pour qui la traction animale est la seule source
d’énergie utilisable que l’on se place du point de WC technique, économique OU
organisationnel.
Au Séntigal. le Centre Nord Bassin Arachidier (,(NJ3.4) regroupant les règions de
‘WL. dc J>iourbcl et du département de Thiés contribue d,ns l’agriculture skkgalaise. En
;fftL’I. L’II considGrant les surfaces emblak~ées ct la producficin 12~ c&?ales, le C‘KI3A occupe la
~leusi~m~ place sur 1~ plan cér6alier après le Sud Bas:<in Arachidicr (ISRA. 19%). En
‘at~wiici~ tic la motorisation. cette production est escli!si~wncnt assurtc lw 13 traction
~nin~il~ cl plus particulili;remenI par Ii1 traction équine ét a..,\\ ;w. J .cs producteurs ont optti pour
L+A~C Irac’littn Equinc ct asinc r‘i cause du type de sol et (ic la Gmplificatit>n dt-s itinCraires
.cc/~ni~~u~~s bien que 1;) traction bovine ait Cté \\WlgilriSL! dans le Bassin Ar;ii:hitiic~r par le
,: ‘caiillt, ifc liech~rche Agronomique ((‘K,4) dc l3amhc~ ct r.11. la SociGtP dc 1~~~~~~~~!01~~17~111’I11~
Cl
$lc \\‘lllg;iGsati<jn /2gricole (SOJ)IYA).

4
1 égions
sud et orientale du Sénégal. Dans ces régions. avec le recul de la pluviométrie, les
tractions equine et asine se sont implantées rapidement. D’ailleurs, la demande en mulets s’y
exprime fortement car le che\\.al (plus rapide et plus performant que l’âne) s’y adapte
riifiicilement avec la pulluiation de parasites (tiques, trypanosomiase...). Par contre, le mulet
:j-est rtSvélé dans ces régions comme un animal rustique et performant.
Tous ces aspects impliquent que l’amélioration de la productivittI numérique et des
performances au travail dans la perspective de sécurisation des revenus et de la relance de
l‘agriculture devient une orientation de recherche à considérer.
HYPOTHESEC
1,~s équidk (cilc~xux et Lînes) ont étaient peu étudiés bien LUC Iwrs performances au
tr:ivail aient inttir~ssC ia Recherche et les sociétés de dévclnppem<nt. Ainsi. I’importancc. la
ri’parfition et les zonditions d‘tilc\\jagc des chevaux cl anes au st:in tics unit& de production
n-étant pas connu13 Ics questions suivantes peuvent être postes :

- leur importance et repartition dans les unités de production,
- leurs conditions d’élevage et d’utilisation,
- leurs performances et perspectives d’amélioration.
L’acquisition de ces informations constitue un préalable à toute action de recherche.
ILa présente étude comporte quatre parties dont la premiL;re est une synthkse bibiiographique
sur la traction équine et asine et les particularités physiologiques de ces deux espcces. La
deuxiéme partie présente l’approche méthodologique utilisée. les résultats sont prcsentés et
discutés dans la troisième partie. La conclusion, les recommandations et les perspectives de
recherche font l’objet de la quatrième partie.
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KEMIERE J!JAKFIE
g~****pFv***f*~***IbOBh
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1-a synthèse doit son intérêt au manque d’informations sur les acquis de recherches sur les
Gquins et asins. Faire l’état de la question est un préalable méthodologique permettant dc
valoriser les connaissances disponibles.
1.1. HISTORIQUE DE LA TRACTION ANIMALE AU SENEGAL
Au Sénégal, la traction animale a été introduite avant 1930 dans le Bassin Arachidier.
X~ns l’optique d‘une amélioration de la production. le Centre de Kecherchr Agronomique
I:CKA) de Hambey a élaboré des techniques agronomiques simples ajw l’utilisation de la
xaction bovine dés 1927 (Tourte, 1964). Le chois de l’espèce bovine a ét6 privilégié au départ
13x elle présentait a cette @oque un triple avantage comparativement aux autres espkcs
.-lnirn~j;cs. En effet. le cheptel bovin constituait un capital disponible xwc un L’f‘fèctif plus
flevé que celui des Cquins ct asins. son utilisation constituait un inx\\‘estisscmtxt rentable car 1~
producteur pourrair relwldre son bovin de trait 5 la boucherie aprk 3 ri 0 ann~cs de w-~-iw c’-!
afin la force dc ~ra\\xil du bovin est sup&ieurc 5 celle des autres L’SICCCY. (Xourrissat. I%:i:
1 la\\xrd. 1985a).

8
1991. Diop. 1989. Mbaye, 1992). D’une maniére générale. on a peu d’informations sur les
effectif-s, les paramètres de reproduction, la digestibilité des fourrages, Je potentiel gtinétique
des équidés au Sénégal.
Pendant que toute l‘attention était portée sur la traction bovine. les producteurs
utilisaient les ctquins et les asins. En effet, dans le CNBA où I’aciiviié dominante est
l’agriculture suivie de l’élevage. le producteur a opté pour la traction équinc et asine en
considérant sa spéculation la plus monétarisée qui est l’arachide. le type dc sol dominant (le
type ferrugineux tropical peu lessivé : L%OY), la simplification des itinéraires rechniques
(élimination du labour, non utilisation du polyculteur... ) et surtour des animaux c’t matCe
agricole disporxbles.

9
A partir de 1980, l’effet conjugué de la suspension des crédits et subventions étatiques
et la faillite de la SISCOMA (remplacée par la SISMAR cn 1982) a eu LIII impact considérable
sur le développement de la traction animale et particulièrement sur la culture attelée. En effet.
Ic matériel agricole recensé actuellement en milieu rural provient escIusivemen1 de la
SISCOMA (Ndiamé et coll., 1990, Havard, 1990a). Malgré ce choc. la ~traction animale a
survku en s’adaptant aux réalités économiques et pédo-climatiques (BOX et coll. 1990).
F. 2. MODE D’ELEVAGE ET D’EXPLOPTATION : FACTEIJRS
LIMITANT LES PERFORMANCES DES ANIMAUX DE TRAIT
1. 2. 1. IL.4 NUTRITION
L’aljmentation conditionne de f-ason déterminante les résultats techniques ct
knomiqws obtenus en élevage, en ce sens yu’elle affkte le ni\\~nu dc prodwztion des
animaus ainsi yuci leur Ctat de santé tout en Ctant un Clémwt prépondk1r.t de lwr cio&.
l,cs nutriments obtenus lors de la digcstinn par la dégradation du> :~lirnents doi\\wlt
C~~II~I~CWXI-
1~‘s dkpenses de l’organisme animal cn matikre d’énergie. CI“azote. dc minL’raw ct
\\.itamines princilî;rl~ln~nt (Iïsserand. 1979).
1 ,‘apport tk~ï~etiyue est un facteur important pour le travail r~!;ilisC par les animaux dc
t i-3 i I
.,e *l~,.~~Y,-,~-““~.l-.“---,--.
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c

I ,cs besoins en énergie pcuvellt être divisés en énergie nette et en extra chaleur. L’énergie nette
prend en compte les besoins d’entretien et de production de l’animal, l’extra-chaleur quant à
elle peut se définir comme étant l’énergie que l’animal utilise pour transformer les éléments
nutritifs avant qu’ils ne soient utilisés à des fins d’entretien ou de production.
Pour chaque besoin considéré. extra-chaleur et énergie nette sont différentes et dépendent de
la composition moléculaire des éléments nutritifs; cette dernière étant reliée à la qualité de
l’aliment (Lawrence et Zerbini, 1993).
Les besoins énergétiques d’entretien sont proportionnels poids métabolique de
l’animal. Pour l’animal de trait. ils peuvrent atteindre le double des besoins d”entretien voire
da\\.antage lorsque l’effort demandé est particulièrement ardu (CIPEA.. 198 1 : 1 .;nvrence et
%.erhini. 1993 ; Mathers. 1984). 1 AS études de I,avvrence. Bu& et (‘ampbcll ( 19X9) cités par
Smith (1991) montrent que le travail augmente les besoins d’entretiw c:t ceci reste ~ialable 17
heures après l’arrêt de l’effort. Cet accroissement du métabolisme est aw ,ciG au remplacement
des reserves de gl>wgCne et de mCtabolites énergétiques tels les acides gras libres et les
ti igi:y.céridcs. Ce phéno~nèn~ t’st important G considérer dans Ics besoins alimentaires des
;ininiaux de trait surtout les chevaux. Chez les ruminants. l’effet in\\,crsc s’oh:,tr\\e car le refus
alimentaire est d’autant plus accentuti que le travail est ardu (N’est~~. 1985 citG par Smith
! 1991 ).
1. 2. 1. 2. Les I3rotCincs

Les travaux de Kehar et coll. (1943), Clapperton ( 1964), Lawrence (1985) cités par
I4athers et Otchére (1990) montrent qu’il n’y a pas une augmentation marquke de l’excrétion
Arinaire de l’azote avec le travail.
La sueur eu égard à sa composition peut être une source d’excrétion d’azote (Mathers et
~Dtchére, 1990). En effet. la sueur contient entre autres de l’azote non protéique et des
:;Iycoprotéines qui. agissant comme des surfactants, aident à la dispersion de la sueur. En ce
qui concerne la salive. Ies études menées par Snow (1985) sur le cheval on’t montrci que sa
wncentration en protéines diminue au fur et à mesure que la transpiration continue ; il est
donc peu probable que cette perte soit significative du point de vue nutriti80nnelfe.
Un animal sain bien alimenté aura un gain de protéines et dc graisse renfort;ant ainsi
e s rtkserves dc l’organisme. L’utilisation de ces dernières pour satisfaire les besoins
Gnergétiyues dans le cas d’un animal maigre entraîne la mobilisation des pwtkines musculaires
1~La\\zwncc. 1992 : I’carson e1 Fall, 1993).

thiamine et pyridoxine). Ceci permet de satisfaire les besoins en cas de déficience d’apport
(Marhers et Otchère. 1990).
1. 2. 2. LA SANTE
1,‘harnachement dt-fectueux et/ou une mauvaise conduite des attelages occasionnent
divers types de plaies allant de la simple érosion cutanée j des coupures profondes et
infractueuses. Ces plaies fi-Gquentes au garrot. au passage des sangles (chrx les iquidés) et ri la
nuque (chez les bo\\ins) w compliquent d’infections secondaires locales ou ghh-disécs ri
l’absence ri temps oppo~-î~m dc soins adéquats. 1 ,es mau\\rais traitements pendant le trxail
occasionnent des trauma~ismcs sur la croupe. le dos ou les flancs.

surmenage physique. Ce dernier. s’il n’est pas fatal à l’animal, l’état d’épuisement qui s’ensuit
est souvent aggravé par une alimentation et un abreuvement insuffisants. Le surmenage
cwsfitue un stress prédisposant les animaux aux agressions de tous ordres.
1.2.3. L’HARNACHEMENT
l-larnais et dispositif> de liaison (timon, palonnier. . ..) servent à transférer “l’effort” de
traction de l’animai à la charge tirée.
Leur conception mérite une attention particulière car elle influence le rendement de la force
fournie par l’animal. L’harnais tout en étant confortable, doit tenir compte du travail j
accomplir, de l’espkce et de la race. Les animaux, en effet. eu égard aux caractéristiqws
Phys:iques et au tempérament différenrs. ont des comportements disscnrblablcs pour tirer une
charge (Bansal et ‘l‘hicrstein. 1992). Ce fait explique en partir les di\\crses conceptions des
hiirnais répertoriks d’une région 5 une’ autre. Cependant, on distingue c~,JnnltII1éInetlt :

14
1.2.4. L’EQLJIPEMENT AGRICOLE
Pour le cas précis du Sénégal, les animaux de trait sont utilisés essentiellement pour la
culture attelée ct le transpofl des produits agricoles, de l’eau. des biens et personnes. Dans
d’autres Contr&es par exemple, en Asie ou en Afrique du Nord. l’exhaure, la mouturc des
grains et l’extraction d’huile sont régulièrement pratiquées 5 l’aide de I’tinergic .wimalc
(Nelson-Fyle et Sandhu, 1990).
Les instruments de culture (jadis en bois). premiers objets tractés par les animaux
aprk leur domestication sont en métal de nos jours. Cependant. en Afrique du Nord et cn
Ethiopie. ces in:struments en bois sont toujours utilisés (Bansal et I‘hierstein. 1992). 1.~ choix
du poids ct de 1a qualité des matériaux proposés pour la fabrication du matériel agricole CII
particulier la dur-h des aciers constituant les pièces travaillante~ sont intport.ants 5 considérer
(,AWHIJ I:I~. i 09 1 j. 11 en est de même pour l’adaptation de CC mrkricl li l’animai dc trait. mx
itin6raiw. tcchniqucs et aux conditions locales (lmbodcn. 1984 : I izureau. 1984 : Ijigtjt. 1985
: W~andcrs. 1 W! j.
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Un choix économique pour une espèce et race animale donnée doit tenir compte des critères
suivants : disponibilité dans le milieu et aptitude de la race au type de travail désiré en fonction
des conditions agro-pédo-climatiques et des itinéraires techniques (Uzureau, 1974 :, FAo, 1982
; Gae, 1983 ; Matthews et Kemp, 1985).
La race par le biais de la conformation influence les performances en traction car les chevaux
qualilïés de “lourds” (750 - 1000 kg) tels le Uydesdate, le Percherm, le S%ire sont plus aptes
au travail que les chevaux “légers“ (250 à 450 kg) tels le Barbe, Dogolaw (Smith, 1990).
Havard (1985b) considère que lesefforts de traction moyens admis varient de 10 à 20
kilogramme-force (kgf) pour les ânes, 35 à 80 kgf pour les chevaux et 80 à ?CI kgf pour une
paire de boeufs. En sus de ce facteur lié à l’espèce, le climat et le mode de gestion (intensité du
travail, alimentation _. .) ont un impact sur la performance des animaux de trait.
En considérant que l’intensité de l’effort de traction, peut ètre définie par 1,~ rapport
F/P.\\’ (exprimé en pourcentage de P.V oB F est la force de traction en kilogramme el P.V Je
poids’ vif de l’attelage en kilogramme), les travaux de Val1 (1996) ont montré que la distance
parcourue par un attelage (notée L) diminue proportionnellement a l’intensité de 1’effot-t de
traction pour F >Comprise entre 5 et 25 pour cent P.V.
Betker e:t Kutzbach (1991) ont montre que I’équation de trairai1 de traction notée (W)
pur un déplacement (,L) soit W - F L décril une parabole (Figure 1 )
La \\:aleur de F qui correspond à W,, est appelée.fijrçe olJfinr& tka IWCYWI~ ( F,,,,, ) ,Iinsi. un
travail est dit “léger” si la fi3rce de traction appliquée à l’animal est ini’ërieure à Fopt (cas de
st;mis, transport ..). Inversement, un travail lourd correspond à une for-ce de traction supérieure
a F,,rt (labour profond.. .). Dans ce dernier cas. l’animal se fatigue et s’arrel c rapidement.
Selon Vail (1996). la plage d’efficacité maximale de traction se situe entre 10 et 16 pour cent
1) t’ pour Ie cheval ct I’àne et dans le cas du zébu entre 9 et 15 pour cent Ej 1) (Figure 1).

16
Au Sénégal, les tractions Pquine, asine et bovine sont utilisées en fonction des
différentes zones agro-pédo-climatiques existantes. Dans le cadre de la pkscntc étude en
l’occurrence le Centre Nord du I3assin Arachidier sénégalais, seules les tractions équine et
asine existent.

17
Figure 12 : Variation de la dépense énergétique liée au travail et
du rendement en fonction de la force de travail
(Vall, 1996)
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18
1.2.5.2. Nutrition et santé
LJn animal sain et bien alimenté se constitue des réserves qu’il pourra utiliser si la
nourriture venait à manquer. Ces faits s’observent en Afrique Sub-Saharienne à l’approche de
la saison des pluies. Les études de Kartiarso. Martin et Téléni (1989) cités par Pearson et Fall
(1993) ont montré que des animaux ayant un bon embonpoint. destinés à travailler pendant
une courte période (30 - 50 jours) peuvent avec une ration minime accomplir le travail en
utilisant leurs réserves graisseuses sans dommage pour leur santé. Par contre. si l’animal de
trait est solliciti: fréquemment, il est nécessaire de maintenir le poids vif 2 dkfiiut de l’accroître
avec une alimentation riche (Bartholomew. 1989 ; Becker et Clar, 1991 : Pearson et Fall,
1993).
En Afrique dc l’Ouest. ks animaux se nourrissent au p%urage en saisort dtt pluicas Les
rksidus de récolte ( fanes d’arachide...). la paille de brouwz et dans unr: moindre’ mesure les
c6rtales (chevaux seulemcnr) composent la ration en saison s&Ax
1. 2. S. 3. Conditions d’exploitation

19
Lc tableau 1 montre que si cette association de plusieurs individus permet d?augmcnter
l’effort de traction, elle réduit par contre la vitesse de l’attelage comparativement à un
individu seul.
Tableau 1 :
Performances physiques des animaux en attelage double ou
associé (Elhimdy et Chiche. 1990:)
---~-
Type d’attelage
Vitesse (m/s)
Effort de traction (74)
-
-
Cheval léger simple
0.70 - 1,22
480 - 800
Mulet léger simple
0.70 -1.09
320 - 740
l’aire de mulets
0.47
1 xx!
Ane léger
0.61
1 OI)
l’aire d’ânes
034
7.50
Rovin 1Cger
056
200
Paire de bo\\Gns
0.48
/
1800
Dromadairt2
1.16 - 0.98
57-I - 500
ckx’a1 -- aw
0.84
773
MUlCt + CllC’\\‘ill
0.07
WI
I

L’harnachement doit être confortable à l’animal de même que l’attelage doit lui étre
adapté afin que l’effort de traction soit utilisé de manière plus efficiente.
1.3. LES EQUIDES DE TRAIT
1.3. 1. LE CHEVAL

21
mure 2 : Evolution des effectifs bovin, équin et asin au Sénégal
de 1960 à 1994 (Direction de l’élevage)
3000
?? ????
Cheval
g 2500
Bovins
ZZZ
.-
E.

2
2000
-05
ür 1500

1000
500
Ficlure 3 : Abattages contrôlés des chevaux et ânes à Dakar et 2 Thiès
(Direction de l’élevage)
6 0 0
ASlflS
Y 500
0 Equins
72
.->
0
5 400
3 0 0
2 0 0
1 0 0

22
1. 3. 1. 1, Origine et types de chevaux du Sénégal
D’une manière générale. l’introduction du cheval en Afrique de l’ouest s’est faite
principalement par deux courants. Le premier qualifié de cowunt A'ord-Sud esr responsable de
l’introduction dles chevaux de type Aryen ou Arabe et Barbe (type mongolique) par les
berbères de l’Afrique du Nord, le second cowur7t Est-Ouest correspond à des migrations à
partir de la Haute Egypte d’un type de cheval mongolique dénommé “Dongolow”
,,
(Doutressoule. 1.952). Iln type chevalin (poney) qualifié d’autochtone (car on ne le retrou1.e ni
en Rlï-ique du nord, ni en Egypte, ni sur le trajet des migrationsj a été dGcrit par IIoutressoule
(lc>Sr!). Les populations chevalines actuellement rencontrées au Sénégal appartiennent au t>.pe
poney et aux déri\\:& du croisement Barbe et Arabe. Ils sont eumcitriqucs (petite iaillc : 1.2S m
à 1.45 m avec un poids compris entre 300 à 450 kg), rustiques et relaIi\\wnent sohrcs
c(lmp,arativement à d’autres races chcvalincs (Iïaye. 1988).
Cet auteur décrit quatre principales zones d’élevage au Sénégal :
Hauteur au garrot ( :m I
1.40 - 14s ..- .- -.- 1 /
.___ -_ _- .._.__ --
.rVI*I.IwmIUP*IC
Y.~~-.----------.-.~~
__-.._
-.--_..

..-
I_---
I-UL

1.3 .I. 2. L’alimentation
1. Rappels anat.omiques et physiologiques
ILe cheval est un monogastrique herbivore dont l’anatomie du tube digestif se
caractérise par la présence d’un estomac réduit et d’un gros intestin très développe.
Sa physiologie digestive a pour traits dominants :
- Une mastication poussée
Cet intense broyage est une condition essentielle à la bonne utilisation ultérieure des aliments
ingérés Le che\\~al mange lentement, il faut donc lui laisser tout Ie temps et le calme déGrahles
au moment des repas. Une ration ingér6e à la hâte btinéfïcie d’une mastication sommaire
entraient une perte de nutriments suite 5 une mauvaise digestion. Ce fait est illustre par le
dictcjn ‘i’d~~~ifw du ,xoil- pusse ~Jms lu crmpc, i’uvoiiw thr nuilin passe dms fc rmttirl
- l:nc rapidi:E du transit gastrique
- I inc digestion enzymatique brève mais intense dans l’intestin grClr
- t.nc action microbienne prolongée au niveau des grands résct-voirs du
gros irkteslin.

23
2. Les besoins nutritifs
L’eau
Les besoins moyens en eau par animal sont susceptibles de varier de 35 à 60 litres par
jour. ceci est fonction de la taille des individus. du climat. de I’intensitP du travail ct dc la
nature de la ration. La lactation augmente ces besoins de 15 à 30 litres par jour (Wolter.
1972 ).
I<‘énerp$e et les protéines

Tableau 3 : Besoins journaliers du cheval en fonction de l’intensité du travail par animal
Energie (‘UF supplémentaires)
Type de travail
-
-
-
-
Léger
Moyen
Intense
-
-
_ - - - - -
I
Keliner et Fingerling (1924)”
2.2
3.6
6.3
Hanson
(1938) *
2.0
3,3
4.8
I’opov
(1946)*
177
3,3
5.5
--~--
--.~
Larson et coll.
(1951)*
1.6
3.2
4.9
- - - - --
-
- ___. --_-_-
Anonyme ( 190 1 )
1.2
2.4
<
- - - -.-.----
-_
.kpCrSOll
(1941)**
UF/H?
0.3
0.5
0.7
-__.---..-.---.
ProtCines (f:XI I’D)
-_ _----.-.-.--_-.--
Kellner
III 1. ingcrling ( 1924)‘”
/*

26
Les minéraux :
Ils sont importants chez le cheval en particulier le chlorure de sodium (dont les pertes
sont accrues avec la sudation), le calcium et le phosphore qui conditionnent le développement
et la robustesse du squelette.
LC cakium et le phosphore : L’ intégrité d’un squelette bien déveioppe. solide et résistant
aux \\+olentes tractions musculaires est la cmdition sine quu 17011 ii toute performance
physique. A cet effet. pour une bonne couverture des besoins phosphocalciques. il fàut un
apport suffisant de calcium et de phosphore assimilable. un rapport phosphocaicique adapte
(1 .i à la croissance. proche de 1 chez l’adulte) et une fourniture satislàisantc dc vitamine II
,/<
1,~ chic-n-ure de sodium : Les besoins d’entretien sont cstimc> L1 25 a 30 yammes par
anim;J ct par .jour. 1 .c’ travail intcnsc entraînant des pertes salinc~ px la sudation pouvant
atteindrt: ! 0 gramnxs px animal et par Jour. un complément Sjour-n3!icr CI~ 30 a 70 grammes dc
xl s’impose pour pailier 5 I’apparition de signes de f;dtigue et de moindre r&istanw à la
chaleur (‘I’abl~nu 3).

plus souvent déduits des normes admises pour les autres espèces (Mathcr-s, 1986 : L,awrcnce.
1992 : Wolter, 1972).
Les vitamines
Ixs besoins en vitamines liposolubles (Vitamine A. D. E) semblent Etre mieux
précisées que ceux des vitamines hydrosolubles (Vitamine H et C’).
Les vitamines liposolubles :
I .___.. - I^
I._“._..X.._ --
_L.f -.ssm

28
1. 3. 1.3. La reproduction
Au Sénégal, l’insémination ariificielle équine a été pratiquée pendant des décennies au
Ccntrc de Recherches Zootechniques (CU) de Dahra. Ce programme avait pour objectif
d’améliorer la race équine locale tout en évitant l’importation des animaux. Les produits issus
de ces croisements (~\\iwh~~~~~gO~) furent très prisés surtout dans les courses hippiques. Cette
amélioration génétique utilisant des étalons pur-sang anglais et arabe a permis de tester
plusieurs milieux de dilution de spemle (Anonyme- 1960 ; 1961 : 1963).
Parallèlement h ces actions sur le mâle. la physiologie sexuelle de la jument locale a
Ctti ktudiée au C’RZ de Dahra de 196 1 ri 1977. La pubertk se situe entre 6 5 8 mois. le c>*cle
wstral a une dur& moyenne de 23 jours avec des extrêmes dc 20 - 23 jours. 1~ dur&
nloyenne des chalwrh est de 9 jours selon hlbaye (1992) et 6 jours d’;tprk Duhoux et C<~I~
(1996). (c’ci est proche des valeurs C’noncées par Dérivaus. (1071 ) 6 jours pour la dur& dc
I’oesfi-us où I’o~~ulation iic proiiuit au -1’joilr.
1. 3 “1. 4. Le chtt\\~aI dans ta mécanisation agricole et le transport rural
‘ X U a * * O m , U I I

C”I”.‘-
. , , ,
. - .,
- .
-.--m-U-w.----^.

pour cent. Ceci permet à cette espèce d’augmenter son métabolisme aérobie à plus de 36 fois
durant un effort ardu selon Thomas et Fregin (198 1) cités par Pearson et Fall (1992).
La capacité de traction dépend du poids corporel. L’effort de traction du cbex~al est
environ égal au 1/7 de son poids tandis que I’âne peut aller jusqu’à 1/4 de son poids
r:Munzingcr. 1982).
!_orsque le travai I n’est pas trop ardu, l’effort se répartit entre les jambes antérieures et
~x)stérieures de l’équidé alors que l’arrière train produit environ 60 p. 100 de l’énergie totale de
..raction en cas dc résistance accrue, 200 kg selon la FAO, 1982.
1. 3. 2. L’ANE

Tableau 5 : Mensurations corporelles des ânes (Aganga et Maphorisa. 1992 1
--_-----
Mâle
Femelle
-_-
Caractéristiques
Moyenne
Extrêmes
Moyenne
I~.xtrêmes
- ~. ___.--_
---
Poids {kg)
140,l
105 - 1 8 2
139.2
105 - 182
-----.-~
.__-----
1 (cm)
,c~nguc’ur corps
97.4
85- 115
100.0
80- 115
-.--
I iautcur au garrot (cm)
1 12.9
80 - 123
109.4
98 - 17-J --
~ - - - -
-.- --.----
?érln-i2n.c thoracique (cm)
1 13.0
88 - 12x
114.3
S-l - 128
.---.. -._-.------
/_m--_ _.._- I-.- _... I--
_--.--L-.__--_--.---__
“l*N”.‘s,amEs-
NI-L”’-.*.-- --.m.---
-__-....-. -_
-.-WI--
*,--a

En Afrique, les ânes, d’une manière générale s’alimentent en pâture Iibre. 1~s normes
énergétiques journalières suivantes ont été proposées par la FAO (1972) :
Entretien 1.5 1J.F
Entretien + travail léger 2.5 17.1;’
Entretien -t travail intense 4 U.I’
Les besoins en eau sont estimés entre 15 à 30 litres par jour (FAO. 1972: Mc Carthy.
1986).
I,‘âne est utilise au Shégal essentiellement pour le transport (eau. pcrsonncs. fùmier.
r&zolte) et la culture attelée. Jones (1991) cité par Mpande (1992) a di-crit 1 ci‘; a\\.antagcs et
incorwénients de I’exploitation de cette espèce (Tableau 6).
Tableau 6 : Avantages ct inconvénients de l’âne (Jones, 1991 cité par 1ipandc. E(N2 I
jAvantages
__._ -__.-..---_-
-5_ _~_~. .____ -. _.. - --_.--.. .----- --..-
Inconvénienfs

1. 3. 2. 3. Utilisation
1 .‘rîne est un animal facile à manier, patient; il mémorise rapidement les pistes ct \\:oies
empruntées usuellement. Ces caractéristiques font qu’il peut Etre conduit par les femmes et les
enfants ; il peut faire le trajet seul par réflexe conditionnk (Anonyme. 1990 ; Aganga et
Maphorisa. 19X! ; Mpande, 1992).
La char-gc maximale qu’un âne peut porter ou tirer est étonnamment lourde par rapport
à la taille de cet animal (Mpande, 1992 : Aganga et Maphonsa. 1992). Selon ITalv~‘j ( 1992 1.
les ânes utilisés comme bête de somme peuvent porter de 37 à 67 kg voire plus. Pour la F:“i0
(1972). che\\~aux ct bovins ont une force de traction moyenne correspondant ri 1/5 ou 11’6 dc-
leur poids. alors qu’elle est estimée 2 1/4 du poids vif chez l’âne.
Pour les n-avaux lourds. les ânes peuvent être attclès en douhlc ou w t’quipIcIgc’ ylus
important.
1. 3. 3. Le mulet

l’intérêt pour les mulets demeure assez fort au niveau des agriculteurs qui cn connaissent les
performances.
Au Sénégal, la recherche a éte interpellée réccmmcnt par des structures de développement et
les producteurs d&ireux d’avoir des mulets. Ainsi. la SOI)I3FI’fEX avait dégagé un fond de
recherche pour la production des ces hybrides destin& à la zone cotonni’ère Sud où la
demande est exprimée. Cette question sera examinee dans la quatriéme partie.
CONCLUSIOJ
Cette revue bibliographie sans être exhaustive met en évidence les particularités des
equins et asins de plus cn plus utilisés dans la n-kcanisation des travaux agricoles. Ces
particularités sont - elles prises en compte dans l‘exploitation dc ce cheptel par 1~‘s agriculteurs
sGnGg;llais. notamment ccus dc la zone d’étude ?
(~uclles sont les causes ~‘f les conséquences d*utx non prise cn compte de ces spCcificitPs sur
les performances des animaux ‘?
(‘cs I.~~ICSI~OIIS orientent lz travail de terrain rkalisti dans 1~ cadre dc cette Ctddc.
*...mI,m.”

-II<II*-*“.----
--
- - - -
,w--.e.---
-SM’

PAAT’EKIEL ET ME’X‘HODES

II. 1. MATERIEL ET METHODES
II. 1. 1. CADRE DE L’ETUDE
Le Centre Nord Bassin Arachidier (CNBA) couvre les régions administratives de
Diourbcl. Thiès et le département de Kébémer. Cette zone est limitée à l’Ouest par les Niayes.
au l’xord par la Zone Sylvo - pastorale, au Sud par le Centre Sud du Bassin Arachidier (C’SRA)
et à l’Est par la Zone Sylvo - pastorale CI la partie orientale du CSBij. Elle occupe une
superficie de 14 783 kilomètres - carrés soit 7.4 pour cent du territoire national.
Le climat est de type sahélien défini par la succession d’une saison sL;che de Novembre
à Mai et d‘une saison pluvieuse de Juin 3 Octobre. Il est caractérise par une faible plw,iosit< ct
une fort<: Gv,poration. Entre 1975 et 19X9. la pluviométric moyenne annuelle enrr:gistr2c est
dc -PW mm avec un minimum de 2% mm et un maximum dc 660 mm. -\\II CO~I-s des ?Ci
dcrni&:; annees. la variabilité interannucllc s-est accrue cl on observe une forrc tclld;incc ci la
baisse.

36
La végktation est constituée d’une steppe arborée; elle a été transformée par l’activité?
agricole et plus particulièrementpar la culture de l’arachide introduite au XIX siècle.
Selon le dernier recensement de la population en 1985, la zone comptait 17263 19
habitants soit 24.,9 pour cent de la population totale du pays. La densité moyenne est de 116
habitants au kilomètre carré. Elle est très variable à l’intérieur de la zone. Le sexe ratio d’après
ces données est de 52 pour cent de femmes et 48 pour cent d’hommes. Environ 3L! pour cent
de cette population vit en zone urbaine.
L’agriculture est dominée par la culture pluviale intégrée à l’éle\\,age et/ou à la
fkxterie. Ixs principales spéculations agricoles sont le mil. l’arachide. ic niébti. le sorgho. le
manioc. la pastkque et le bissap. 1L c’ mil est de loin la cPréale la plus cultivét:. 11 constitue la
basy alimentaire des populations. 1,‘arachide est la culture qui a 1~ pluo; IGnèiicié des
innri\\ations dc la recherche (Equipements. techniques culturales. conln!er~CIlisatic.~11. circuit
cf’:ipPro\\.isionl~em,~~t). EII c es1 aussi ceIl qui a lc plus é\\dolué par rapport à I’i~griCult:lre
~racli~ionilclle. Le ni&< quant A lui est utilisé comme sutktut au mil CI ij I’amchidc pendant
le hivernages à haut risyuc.

37
des marcs temporaires en nombre limité. Les activités dominantes dans cette zone sont
l’agriculture et de l’élevage.
- )a zone Centre
Elle est arrosée par une pluviométrie de 360 à 400 mm par an. .4 l’instar de la zone
Nord. le sol Dior est dominant et les mêmes cultures y sont pratiquées. La nappe phréatique
est profkde. les mares temporaires sont peu nombreuses.
1 .‘activiié dominante dans cette zone est l’agriculture.
- la zone Sud
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II. 1.2. ECHANTILLONNAGE ET TYPE D’ENQUETES
Dans le cadre de l’élaboration du Plan Stratégique de I’ISRA pour la Recherche
agricole, un diagnostic participatif a été mené dans les trois zones agro-pédo-climatiques du
CNBA. Les résultats de ce diagnostic ont orienté le choix des sites d’enquetes.
Ainsi. huit (8) villages ont été choisis dans le cadre de cette étude. Dans ces dits villages. les
diffcrentzs types de carrés (carré à une exploitation, à deux exploitations. . ...) répertoriés ont
/.
permis d’etablir une stratification des carrés. Au sein de chaque type de cm2 constituant une
strate, un échantillon de 25 pour cent a été choisi par un tirage aléatoire. 1,‘enquête a ciblé
toutes les exploitations appartenant aux carrés choisis.
Ikux types d‘enquêtes ont été réalisées (formelles et informelles) dc Septembre à
Octobre 1996. Durant les enquL:tes formelles utilisant un questionnaire (Annzse 7 ), le chef
tf’Csploitation a. tité l’interlocuteur privilégié. Les cnqu&cs inf~ormcll~s ou tmquîtes non
sIructurccs uow ont permis d’obtenir des informations a partir 11c discussions ouvertes :~vec
(les individus ou groupes d‘indi\\+dus.

40
Ainsi. les éléments quantitatifs de l’historique de la traction dans les unités de production. les
profils de carriere de reproductionT
la viabilité et la destination des produits. les flux
monétaires correspondant aux entrées et sorties d’animaux de trait sont difficilement
reproduits au moment de l’enquête avec la fiabilité qu’exige la recherche.
C’est pourquoi cette étude ne prétend pas rentrer dans les profondeurs de l’ob.jet dc recherche
qu’est la traction éyuine et asine dans les exploitations agricoles du CNBA. mais elle essaie de
concilier l’ambition de connaissance à l’objectivité et à la puissance de l’outil
méthodologiqut:.
Un autre facteur. peut-être plus subjectif. mais réel pour un spécialiste de la reproduction est
le caractère pluridisciplinaire du su-jet qui croise plusieurs champs allant de la sociologtc à
l’agronomie.

RESULTATS ET DISGUSSION

42
Cette partie représente le coeur de l’étude. Les résultats qui y sont présentés
rwseigncnt sur l’importance numérique, les modes de conduite et les performances des
animaux de trait dans les exploitations agricoles. Cette présentation décrit ces éléments en
fonction de la diversité à travers l’analyse des facteurs clefs de variation et j différents
niveaux d’échelle.
Iii. 1. TRACTION ANIMALE ET ORGANISATION SOCIALE DE LA
PRODUCTION
111. 1.1. TRACTION ANIMALE DANS LES CARRES
III. 1. 1. t . C~wactéristiques générales
I .e carrti ou concession est une unité rèsidentielle et administrative qui cumpur~c une A
plusieurs esp:oitatiws. Il est gkré par lc ch3 de carré (en général Ic plus Agé dC:j çsploit;~:~l~)
qui CII plus dc:; obligations administratives organise le travail.. gCrc 1~ matéric a,grkolc- c’t IC
patrimoine hncier. Dans le cas des carres 5 une exploitation, djcs rôles dc chef de carr2 et chef
d’csphwtati<w C;~HI~ confondus.

43
Tableau 1: Répartition des exploitations enquêtées en fonction de la taille des carrés
r---~
Taille des carrés
Nombre d’exploitation
Pourcentage
---
-
-
Carré A 1 exploitation
65
42,48
t
I
- - -
C’arré à 2 exploitations
3 1
20,26
---
t -
-

-
-
t
-__~-----
ri 3 exploitations
26
16,W
- - - - -
---~
C’arré à 4 exploitations
11
7,18
l---~
- - -
Carré à 5 exploitations
9
5,88
1
t-Carré à 6 exploitations
5
]-
t (.‘arré --- à 7 exploitations
1
0
I
------ 3.92
I,‘échantillon &ant composC de 98 carrès. une première caractérkation des cw-r~s peut
h-c effectuk a l’aide des statistiques dcscripti\\.es Elaborées à partir de diffkrentes \\Gables.
1.c tableau 8 présents ces caractéristiqws c’t Icur forte \\wlabilitk au sein du ca&. En effet. 1~
population moynnc est de 16.2 avec un minimum dc 2 et un masimun dc 7.3 1.111 cc‘ qui
c~~ncc’rnc les an:~maux de trait. à 1’occurrcnCi. ICS chevaux et les 3nc’s rcspcc.ti\\.tlmct~t une
Tableau 8: Caract&ristiques génbralcs du C;~I-t-6 dans la zone tJ’Ptudc (11 z. 931
.~w,we --.u.mw N...sm.-I*
-.--
_
--_
--m--c-.-
” ,_-.-,-..- ---.“““.+
--

III. 1. 1. 2. TJrt3ologie
L’analyse en composantes principales a permis de distinguer trois groupes de car-ris
qui sont représentés a la figure 4 sur laquelle il a été noté un carre hors type qui se singularise
par son nombre r?lévé de bovins et de caprins. Le tableau 9 présente les caractéristiques des
trois groupes de carrés.
1-c premier groupe. très homogène (si l’on se réfère à la représentation graphique sur
laquelle les individus forment un agrégat) compte 77 carrés soit 78.6 pour cent de
l‘échantillon. Ce groupe est caractérisé par un faible effectif d’animaux ((1.8 chcvirl :I 0.9 âne :
0.7 c:+n ; pas de bovin en moyenne). une superficie cultivée moyenne dc 6.1 ha dont 3.6 ha
en amchidc.
1 ,c deuxieme groupe relativement homogkw regroupe 16 carres sl.lit 164 ]Jour cent de
I’&~ha~rtil ion. Comparativement au grottpe prectident, les surfaces emblai 2~s :tugmcnteiit (g-6
ha cn moyenne) surto~~t celles de l’arachide (3.9 ha en moycnnc) et le Ckptcl aussi car 12s
III~\\ ~‘111lc’:; G\\antes sont observées : 0.9 âne : 1 .O cheval : 3 caprins : 5.2 ,:-,.ins s 1.6 bock.
._‘

Représentation des carrés dans le plan
Figure 4 : des vecteurs propres 1 et 2
:. 74
- Y:,

_ _ -
.-
_I_.-.-.,“----
- -
_. ““‘**na*u*el*~n,r*m..--------.---

cultivées. Le nombre d’asins quant à lui est corrélé au nombre d’exploitations dans le carre, au
nombre d’actifs et à la population totale.
II est intéressant de noter la forte corrélation qui existe entre le nombre de caprins ct de
bovins. La présence concomitante de ces deux espèces, au sein de l’exploitation peut Ztre
expliquée par fe fait que les bovins et les petits-ruminants constituent l’épargne du
producteur ; toutefois, les ovins et caprins sont la par-tic de l’épargne qui est mobilisée la
première en cas de besoins de liquidités.
L’élevage de caprins connaît une certaine ampleur dans le CNBA à cause de l’adaptation de
cette espèce à la sécheresse surtout par son mode d’alimentation (arbustes épineux. pr^turages
aériens).
III. 1.2. TKACTION ANIMALE DANS LES EXPLOITATIONS
III. 1. 2,. 1. Caractéristiques
-
-
g&ktles
1 ,CS exploitations sont les unités de production fiwctionnclles. I,e chef‘ ci’csploitntion
est responsable de l’alimentation de sa fümille. Les tra\\~aillcurs agricoles saiwrmicrs appeles
sctur,qf4 nc sont pas aussi frequents comme c’est lr: C;I~ dans lc Sud Ha.5sin ~!rti~hidier.
Cependant, l’entraide collective \\.illageoisc dénommée ,xmtuk ou .4siw pcrmc: JC> pallier
temporaircntent au problcmc tic niain d’oeurre pendant les ptiriodes d’act;\\ i:.Cs :ry-icr)lt:s
intenses

48
Au niveau des exploitations, les caractéristiques générales suivantes présentées dans le tableau
10 ont été observées :
-- toutes les terres en appartenance sont cultivées.
-- les superficies cultivées en céréales sont supérieures à celles culti\\ks en arachide.
Le manque de semence d’arachide conjugué à la dégradation des sols et des alcas
climatiques (baisse de la pluviométrie) expliquent ce fait.
-- le nombre d’actif est de 5,9 en moyenne avec un minimum de 1,5 et un maximum
de 20.9.
_- il existe des exploitations sans animaux de trait bien que l’on note une moyenne dc
O-9 aine et 1,2 cheval (annexe 4). En cffèt, 15,7 pour cent des exploitations nt’
possirdent ni chevaux ni d‘ânes.

j?ableau 10 : Caractéristiques générales de l’exploitation dans la zone d’étude
(n = 153)
Variables
Moyenne
Ecart-type
Minimum
Maximum
~-
Age de l’exploitant
52,s
14.3
20
90
----l_----
l’opulation totale
10.4
6.1
2
38
- - -
hombre d’actifs
5.9
3.3
1,5
20,9
~--
-
-
Caprins
2,3
63
0
70
_~~---
Ovins
3,3
4 . 3
0
20
_-_----
-
i\\nes
0,9
1.3
0
10
-
-
-
_-__---
ChGOJX
1,2
1.6
0
12
.--__-._l-_
-
-
.--_---~
Ih\\;lllS
2
x.2
0
60
.-.-_ ---_-----
-
-
~-_-~
'Terres w appartenance (ha)
7,3
6.2
0
30
.-.-.-. -- -_-- -----.
.~ .----~..--_-----~
Ijuperticics totales cultivées (ha)
7.2
0.2
0
30
.-_-__--_-_-
---.-
‘~uperfïcies
cultivées en c&-fales
2.7
3
o-
1s
.--_.-__----_-_----
‘<upcri?cic!; cultivées en arachide
4.1
?.5
0
20
I ha )
._-..-I_~
4utre< cuhrrs (ha)
0,4
0.X
0 -
4
---.- _-.----------~----._~_- -~.__-
-...- 1
-
-
<~mlm dc semoirs
1 Y’
i ’
,--
:
.:

0
10
.-_-.---------_-~
~w~hre dc houes (sine. occidcntalc.
1.5
1.4
.irtisan;dc)
_-- --_--
- - - .__ -.-.---~-
\\Jonitm de charrettes (asine Tt
O,j
0.6
III. 1. 2. 2. :I‘ypo1oc!
-
-

Reptkmtation
F~W~ 5 ;
des exploitations dans le plan
desv&eurspro~eslet2
r 82
9 6
146
* 136
85
72
- 77 62
114
’ 120
c56112
65/ 1.3
3 1

Tableaux : Caractéristiques des trois groupes de la typologie des
exploitations
----
Variabtes
Type 1
Type II
Type III
--
c
Age de l’exploitant
52,45
55,4
54
/
Population totale
~:~~;
I
A n e s
0.8 (B)”
0,5 cw*
3,6(A)*
----
,
,
Chevaux
0>8(C)*
379 (A)*
~----
Terres en appartenance (,ha)
6.1 (B)”
15,7 (A)*
9,8 (BP
~--
Superficies iOt:ileS cultivées (ha)
5.6 (B)*
19,3 (A)*
9 (B‘I”
-11~--~
_--
Superficies cultivbes en arachide (ha)
1.8 (B)”
934 (A)*
2.5 (B)"
-----~-~--
Superficies cultivées en céréales (ha)
3.4 (c)*
9(A)*
6 (B)“-
-._--I~---~
Autres cultures (ha)
0.3
0,3
_.--.- ___. ---_-
C‘aprins
- 1 . 1 (B)”
3,l (B)*
- -.--- --_~----~
I >vins
2.1 cH>*
---_-l--_----~-
Hovins
0.2 (B)”
_----_~----..-
Nombre dc qemoirh
0.s te)*
I
/

_---I~--_..-.-----.--.~
0
h;ombrc d e hmc~ (sirie. a r t i s a n a l e .
1.2 (B)*
3,8(A)”
occidentale)
1
Nombre de cixir~~ettcs (nsinc et équine)
0.3 (B)”
171 (A)*
0.X (BA)*
I
()” DifriSrcnce sipificati\\.e notifïie par les groupes A, B, B.4 selon le test de I)tiPi(T.4N

52
L,es exploitations de type 1 au nombre de 135 sont très homogènes : elles représentent
85,4 pour cent de l’échantillon. Elles sont caractérisées par une faible population (5.2 actifs en
moyenne), peu de bétail (2,l ovins ; 1,l caprin et 0,2 bovin en moyenne). Les surfaces
cultivées en moyenne 5,6 hectares étant faibles, l’équipement agricole et les animaux de trait
sont peu nombreux (0,8 âne et 0,8 cheval en moyenne).
Les exploitations de type II, au nombre de 16, représentent 10 pour cent de
l‘échantillon a:yant en moyenne 9.8 actifs qui cultivent plus de terres (céréales et arachide) et
élèvent plus d’animaux de trait (3,9 chevaux en moyenne) que les autres groupes.
L’kyuipement suit cette dynamique avec un nombre moyen de 3.5 semoir:;. 3.8 houes et 1
chanet1:e.
Les exploitaLions de type III, plus rares, sont au nombre de 6. l<llss représentent ainsi
3 pur cent de l‘échantillon. ‘Dans ces exploitations, les cultures cérPaliPres pr6dominent (6 1~
cn mo)-enne). Les animaux de trait sont présents surtout les ânes (3.6 cn rno~t~me contre 2.X
c:hc\\.aus) et un important cheptel ruminant en moyenne 12 caprins. 10 o\\.in+, t.S 25 bovins pal
cspioilation. Le niveau d’équipement agricole se situc entre les autres t:;pcs d’c\\ploitation.

1,~s relations étroites entre les chevaux et le matériel agricole d’établir des équations
/
de prhision du nombre de chevaux à partir du nombre de semoirs (NSE) et de charrettes
(‘I-C’1 Il.
IQJ =z - 0,07+0,94NSE +CI,35 TCH
(IX'- 0,6906)
EQIJ : nombre de chevaux
NSE : nombre de semoirs
YCI- : nombre de charrettes
I.‘absence de corrélation entre I’effectifasin et le niveau d’équipement ne permet pas
de r&Jlser cet exercice pour les ânes.

L’~~talon est en s-tabulation permanente toute l’année au niveau de l’exploitation alors
que anes et juments pâturent librement en saison sèche. Certains producteurs gardent dans la
concession lei rnGles asins pour éviter les bagarres et les vols d’animaux.
111. 2.. 1. LE LOGE;MENT
Tres peu d’animaux (seuls 4 pour cent) bénéficient d’un logement au sGn des
exploitatiws (Figure 6). Quant il existe. le logement exclusivement réscn+ aux Ctalons est
réduit à sa plus simple expression à savoir un toit (en chaume ou confectionne par des tiges de
mi1 et de> branchages) soutenu par quatre pilotis. Les paravents latéraux sont inexistants.
Ainsi conlcctionnti. cet abri sommaire appelé M/XZW ne prott”ge pas l’animal contrL. les v’ents
ct la pc~u~~~i;rc:. 1.3 litière est absente. Ic sol n’a aucun rcv2tcment.
I)ans S 1 pl.wr cent des exploitations. les animaux sont attaches a un piquet sous un zrhrc. diint
lc l~:uill:r~~: strt de toit de fortune : cependant dans 15 pour cent dès esploitatiwi~. ir.q mimaus
SOI~T uniqlic‘nlwt attachés au piyuct CII plcin air sans bL!néficici. dc I’ombrag~ d’ut> i i hé.<.
1-n g~:iic’r;:I. 12:; anes e n s a i s o n sccIie s o n t cn di\\qation. il>, passent la nu31 i1~li-u dc l u
concc3i;ik~n.

55
Figure 6 : Habitat des animaux de trait
Sans abri
15%
Abri sommaire
4 %
Sous abre
81%
III. 2. 2. I,‘ALIRlEYTATION

III. 2. 2. 1. En saison sèche
-
L’etalon est alimenté exclusivement à l’auge tandis que femelles et poulains @turent
librement durant toute cette saison. 11 est mieux alimenté que la femelle car il rccoit plus de
mil (23 pour cent des exploitations lui en dorment contre 3 pour cent pour les femelles), plus
de tourteau et moins de paille de brousse (Figure 7 et 8).
I>‘espècc asine est essentiellement nourrie par le fourrage z-rossier qui constitue la
paille de brousse. Ihs la ma~jorité des cas. ils demeurent hors JC la conccsston en saison
sechc. ils s’alinwntent d’eux m6mes dans les pâturages. Toutefois. le!, pwductews disposant dc
rréscr\\es four-r+crcs (pailk de brousse...) retiennent les animaux .w-tout 1~1s nAes au njyeau
des cxplchitations. ( ‘L‘:; wimaux allcgent les travaux domcstiqucs 01 ;1~!~i11’3211 IC‘ t ransporl JC
I’cau. des per~wlnes et hic‘ns. du fumier, du bois de chauffe.
I.cs mâles rcc~~i\\w~t pIus de fanes d‘arachide que les femcllcs. l’eu i’,‘c,~i’lloitati<~l~s donnent du
son domestique aux csplr)itations (Figure 9 et 10).

Fimre 7: Répartition des exploitations en fonction de leurs pratiques
d’alimentation de la jument en saison sèche
Figun‘ 8: Répartition des cqhitations cn hnction de leurs pratiqws
d’ahcntation dc I’étaion eii saison sèche
! i)
5
:1
ic
=
.-
b.
h
t

.Fipum 9: Répartition des exploitations en ibnction de leurs pratiques
d’alimentation de l’âne en saison sèche
0
. ”
Fim.we 10: Répartition des exyloitatians en fOnction de leurs pratiqurs
d’alinxlntation dc I’âncsse CII saistu st;che
/.
kànes

III. 2. 2. 2. En saison des pluies
Le privilege alimentaire de I’étalon demeure bien que la femelle reçoive plus de mil
durant cette saison que pendant la saison sèche. Ce fait témoigne du souci qu’a le producteur
de renforcer l’alimentation des animaux de trait pendant les opérations culturales.
L’herbe verte se substitue à la fane d’arachide et à la paille de brousse au fur et a
mesure que l’hivernage s’installe. Le mil est peu présent dans la ration après les semis car non
seulement les réserves s’amenuisent. mais la compétition pour cette céréale devient trcs forte
entre l’homme et l’animal. Par conséquent, seules 17 pour cent des exploitations donnent du
r.
mil aux étalons en saison des pluies contre 23 pour cent en saison sèche (Figure II et 12).
Durant cette saison. les ânes se nourrissent exclusivement au pâturage (Figure 13 et 14 )

. .
Fimm 11: Répartition des exploitations en fonction de leurs pratiques
d’alimentation de l’étalon en saison de pluies

GI
Fipure 13: Répartition des exploitations en fonction de leurs pratiques
d’aknentation de l’âne en saison de pties
Fanes
Fauche
Piilurage

62
III. 2. 2. 3. Ration de travail
D’une manière générale7 l’alimentation des animaux de trait est enrichie par la fane
d’arachide et les sons domestiques avant et après les opérations culturales. Cette stratégie
paysanne vise à pallier la baisse de performance des animaux de trait pendant les pkriodes
d’activités intenses. Seul. l’étalon bénéficie d’une ration dc travail. Cette ration en fi)nction de
ia récolte et des revenus du producteur peut être exclusivement du mil, du tourteau ou de
l’association des deux. Ainsi, en saison sèche, seuls 10 pour cent des exploitations allouent à
l’étalon un supplément d’aliment en guise de ration de travail (Figure 15).
lin saison des plu&, le nombre d’exploitations qui donnent aux chevatrs une ration de
travail augmente (41 pour cent contre 10 pour cent en saison sèche : Figure 10;.
.<
Il.
I_-
--
.1--r-- -mm-.---*

Figure 15 : Répartition des exploitations en fonction de leurs pratiques
de suppkmentation en saison sèche
8 %
WMil
1%
6 Mikourteau
cl néant
Tourteau
F&ure 16 : Répartition des exploitations en fonction de leurs pratiques
-~
de supplémentation en saison des pluies
I[ MilAourteau
0 néant
Tourteau

III. 2. 2. 4. ~ibreuvement
Il s’effectue au seau dans l’exploitation et/ou autour du puits. En hivernage, les mares
constituent des uhr-euvoir-s nufurek. La fréquence d’abreuvement varie selon la saison et
l’espèce animale.
En saison sèche. les chevaux s’abreuvent au moins 2 fois par jour (matin et soir). 11s
boi\\wt 3 fois par jour dans 43 pour cent des exploitations et disposent de l’eau trd libitum
dans 10 pour cent des cas (Figure 17). Les ânes quant à eux s’abreuvent au minimum 1 fois
par jour dans 81 pour cent des exploitations. Toutefois, la prise d‘eau s‘effectue 1 fois par
deux jours dans 9 pour cent des exploitations (Figure 18).

65
Figure 17 : Fréquence de la prise d’eau des équins en saison
sèche
10%
02 fois
çl3 fois
4 7 %
Ficjure
-
18 : Fréquence de la prise d’eau des asins en saison
-
sèche
> ”
01 fols
g lfOlSl2 jours
a2 fois
Ad libitum

6 6
Fiqure 19. : Fréquence de la prise d’eau des équins en saison de
pluies
?? 1 fois
9%
2 %
?? 2 fois
•n 3 fois
ad libifum
4 7 %
Figure 20 : Fréquence de la prise d’eau des asins ien saIson des
pluies
??1 fols
Es3 1 fols/2loL~rs

III. 2.3. HYGIENE ET PROPHYLAXIE
Les chevaux sont l’objet de nombreux soins car ils constituent à la fois prestige et force
de travail. Ainsi? ils sont régulièrement lavés, pansés. Ce qui n’est pas le cas des &XX. Du
point de vue santé. les chevaux sont plus sensibles aux maladies que les ânes. Ides affections
respiratoires constituent la pathologie la plus fréquente dans les exploitations surtout en saison
sèche chez les chevaux, suivies par les coliques et le surmenage (Figure 21). Cette
prédominance des affections respiratoires est une conséquence indéniable du type d’abri dont
bénéficie l’animal car ce dernier est exposé au vent, à la poussière et 11 la rosée. Les
producteurs incriminent plus la fane qui contiendrait beaucoup de poussière vu les conditions
de stockage.
Les troubles digestifs caractérisks souvent par des coliques sont t’a\\,orisQs par le
parasitisme gastro-intestinal et la texture des aliments de la ration.
Le surmenage (,!~c~>~e) est décrit par Ic producteur comme un état de fatigue dc I’:~~~mal suite à
un csçrcice intense conduisan li une réduction de l’indice CIL’ consommation. l‘rhi yuc délini. l(
surmenage cnrrtr dans la syrnl~~(~nlatolO~ic générale de plusieurs troubles telles Ici coliyws
.

,/

I
<

L;~rOll-LLU~-~-“----..-----
,_---_
h-m
-.

69
La. vaccination des ânes n’a jamais été évoquée, celle des chepaux n’est pas
,;ystématique. Le petit nombre qui échappe à cette règle a été vacciné contre le peste équinc
principalement durant les campagnes de vaccination subventionnées par l’état. II faut d’ores et
,Jéjà entrevoir l’impact qu’aura la suspension de la vaccination des bol& sur la santé des
rhevaux.
[II. 2.4. REPRODUCTION
La reproduction des chevaux contrairement à celle des <ânes est contrGIée. En milieu
rural, la producti.on d’hybrides (mulet et bardot) est rare, bien que la vigtieur ‘des mulets soit
reconnue. La conduite d’t-levage en milieu rural ne permet pas en fait. le rapprochement lihrc
des juments et ânes afin qu’il y ait accouplement. Les rares mulets qui naissent sont vcntius
aux laobé:s. Ces derniers les élèvent puis les revendent à haut prix pour le transport intcrurhain
et la culture attelée en ~,one humide (,C.‘asamance).
III. 2. 4. 1. Les chevaux

70
1,~ taux de mortalité des jeunes est de 10,29 pour cent pour un effectif de 68 poulains nés
vivants. Ce taux de mortalité est plus élevé pour les jeunes dont l’âge est inférieur à 1 an
[‘Tableau 1 a>.
Le poulain est sevré entre 6 à 9 mois. Le premier poulain de chaque fèmelle est vendu ou
donné à un parent proche.
La Figure 22 présente la droite de régression du nombre de poulains en fonction de l’âge dc la
jument. E:lle confirme la faible productivité numérique de l’espèce chevaline dans le Nord
Bassin Arachidier avec l’espacement des naissances et l’âge au premier poulinage qui atteint
presque 5 ans dans les exploitations où l’élevage est mieux conduit.
Tableau 12 : Taux de mortalité des jeunes kquins ct asins dans les
exploitations
I.--.-_-_--~
Nombre de
EspPce
Tanimaleproduits nésvivants
- - - -
- -
Equine
68
------

Ficlure 22: Droite de régression du nombre de produits en fonction
de l’âge de la jument
5
?
y = 0,3592x - 0,8412
R'=0,7077
0
4
*
0
2
4
6
8
1 0
12
1 4
16
Age de l a jumei A
III. 2. 4- 3 1 t?$
.A.., iin,,.

72
à un prix élevé aux laobés. Chez ces derniers, la production mulassière est souhaitée et des
stratégies sont d.éveloppées afin qu’ait lieu cette hybridation.
111. 2. 5. Ul’II>1[SA’TION
Les chevaux et ânes occupent une place importante dans la vie socio-économique dc
l’exploitation. Ils sont utilisés dans l’agriculture (culture attelée) et le transport des personnes
et des biens.
I ,es jeunes sont dressés à partir de 2 ans. La durée de carrière des animaw est variable.
elle dépend de l‘apparence de l’animal (caractères phénotypiques porte bonheur ou non). de SI
perkmnance (aptitude au travail), du niveau de rézrves alimentaires. En &-et. lorsque ces
dcrnit;re:~ s’amenuisent. le producteur vend ou confie l’animal. Cette stratégie espliyue le fàit
que l’ricïlat soit le motif lc plus fréquent de l’entrée d’un animal dans l’esploitatiorz ct la 1 t:nlc‘
celui de la swlie.
1 ,‘harnachwwnt des animaux est non seulcmcnt sommaire mais kconfortablc. I/n
cf‘kt. pn~~umatiquc. XI~’ ct cordages en nylon. lambeaus de cuir sont utiiisk pour 1~1 confècricw
des harnais et sangles.
III. 2. 5. 1. 1,s cultt~r~c
_--~
attelée

Mâles et femelles sont utilisés pour la culture attelée cependant, seuls les chevaux effectuent
le soulevage car leur force de traction est supérieure à celle de l’âne. Dans les exploitations
dotées d’un cheval et d’un âne. les animaux sont utilisés en alternance pour éviter Ic
surmenage physique toutefois. l’âne effectue le semis à sec du mil tandis que le ?;ouZ~~w~~~ de
l’arachide est dévolu au cheval.
Une durée moyenne de 8 jours a été observée pour le semis (arachide et mil. pour cette
dernière spéculation le producteur peut semer à deux voire trois reprises selon
l’khelonnernent de Ia pluie à I’installation de l’hivernage), 13 et 6 jours respectivement pour Le
sarclage et le soulevage de l’arachide. 1-a durée moyenne du transport des récoltes vers
l’exploitation est de 7 jours. D‘une manikre générale, un animal tra\\,aille 4 a 5 hcurcs c’n
moyenne par jour durant toutes les opérations culturales.
111. 3. 5. 2. Le transport
Seuls les mâles sont utilisk dans le transport des biens et persnnnc~~ cn loutc saison
vers les \\?Ilag.es environnants. marchk hebdomadaires (tourna). points dc wnti‘. 1 ‘etalon est
plus prik d:l fait dt: sa rapidité et sa fi~cc dc traction. Les services domestiqws 1t.1 IC transp<wt
de l'eau. du bois de chauffe et du timier sont dévolus à l’âne car il est p;itlcnt. kile et
aisCmcnt maniable par femmes ct enf:ints. Pour ce type de transport. à but n’en IIliratif‘ trt les
scrvict:s clomt~?;ticIut‘s. les animaux dc Irai1 sont attelk en moycnnc 5 hcuws pli- wli:ii:w.

‘74
Bassin Arachidier. Toutefois, il faut noter que 15,7 pour cent des exploitations sont dépounus
d’animaux de trait.
D’une manière générale, les conditions d’élevage des chevaux et des ânes sont
similaires à celles décrites par Lhoste (1986) dans le Sud Bassin Arachidier. En effet, le mode
de conduite revêt un caractère extensif par l’absence de logement pour les animaux.
l’alimentation fournie exclusivement par les pâturages, l’absence d’une prophylaxie sanitaire .
l<n matière de reproduction. les avortements et surtout la viabilité des -jeunes wnt importants à
considkrer. Le taux de mortalité des jeunes est de 10,29 pour cent pour les poulains et 24.56
pour cent pour les ânons. Lhoste (1984) a rapporté un taux de 7 pour cent pour les poulains
dans le Sud Bassin Arachidier. Ces pertes importantes sont imputables au mode de conduite
des fkmelles et des nouveaux-nés.
13 ce qui concerne i-équipement agricole. la situation décrite p:~r 1 Iawrd (1983. 1 ‘?SC
a) relative à la vétusté du matériel malgrk l’ef‘fort d’entretien (des productwrs prévaut CIICOIY
de 110s jours. E3ien que chaque exploitation possède un semoir., le manque dc matkiel est une’
rC;alité. I:n effet, il est fféqucnt de noter que dans un carré @~wz4c*lC;,j, 1) C‘I:>J :I dire c’on;p~~
dt: plusicrrr-s exploitations que le mattiricl a,ricole est d&enu par WC ou dcwr csploitaiic~w
sculemcnt. Dans ce cas. il esr utilisk cl géré en commun au niveau du c:;wré. Dc\\~ant ci’
manque. une strakgie a kté d&,eloppG par 1~s producteurs : l-emprunt et surtout la loc:itiol: JC,
1’Iqrlipemtnt agricole. Cc fait prend de l‘ampleur car c’est une source ci<: rc\\‘cntIs pour Ic>i
prcwlucleurs qui SC lancent dans ct’ttc spc’cularion ct il permet aux ht;nGfici>~iw~ ck rCaliw- cl;!:1~,
1~3 délais les c‘)pèratit)ns culturalcs que sont Ic semis. le sarcle-bina_cc et k solil~i.a~c”.

Conclusion et Perspective~s

CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Dans le Nord Bassin Arachidier, le cheval et l’âne constituent les seuls animaux de
trait dans les exploitations. Ils jouent un rôle important dans l’agriculture par leur fbrce dc
traction, la fknure et ies revenus des produits de l’élevage des femelles. Ceci explique la
prksence de chevaux dans 38 pour cent des exploitations, 26 pour cent pour les ânes et ?6
pour cent utilisant les deux espèces. Toutefois. 15.7 pour cent des exploitations sont
dZpourvus d’animaux de trait.
I<a productivité, de ce cheptel de trait s‘avere cependant faible. 141~ est la résultante tiu
caractère extensif du mode de conduite.
lin nlatikre d’alimentation. le fourrage est In principale composante’ dl, la ration. 11 pro\\.ic:ni
des pâturages naturels (herbe et paille) et des rbsidus de rkolte (fanes dc lt;gur~lineuse,... I. ( jr.
d;ins le Nord 13assin arachidier. la précarité de la saison des pluies conjugu& à la dinlinuric~n
et
j l
a

fkible di\\wsitG floristiqucdes pâturages occasic~nrwnt
11nc sous-~ilinïenl~!ti~~‘:~
quanGtative et qualitative chronique.

Les chevaux et les ânes sont utilisées essentiellement pour la culture attelée el le transport
urbain. Ils travaillent en moyenne 4 à 5 heures. Cependant, ils ne rqoivent pas un
complément alimentaire pour satisfaire les besoins de travail.
Ces rtisultats laissent entrevoir une marge considérable d’amélioration de la forw de travail et
des autres produits fournis par ce cheptel.
RECOh4MANDATIONS
- J .cs animaux doivent disposer de logements adéquats pour se protéger des nternpéries qui
alt&ent leur san1.é. Il serait plus aisé dans ces conditions de collecter le f~umicr. [‘ne meilleure
valt.)risation (de ce fumier serait réalis& par l’utilisation de fosses compostI2w:; qui tout w
cncourager~qt une intégration agriculture - élevage jouera un rôle imp;>rtank dans IL^
retir~~ssement de la fertilité.
- I ‘IW atiention pafiiculic‘rc doit êtrtz apportée à l’alimentation des jumcw (i;llrtout gcstantc’.i
ou AJaitantes) et des poulains car la tèrtilité ct la croissance rquikwlt des besoin<
alimentaires spécifiques.
_‘
..‘“Uurnll-ll**-.----“--~
-----
-Iu>

78
?
Les plantes médicinales sont utilisées fréquemment à titre prkventif et/ou curatif contres les
affections les plus courantes que sont les maladies respiratoires et les coliques. La
connaissance de l’activité biologique des principes actifs de ces plantes permettrait sans
doute d’améliorer et d’étendre à d’autres régions leur utilisation
0 La nutrition des jeunes et des femelles mérite des investigations car les états
physiologiques que constituent la croissance, la gestation et l’allaitement engendre des
besoins spécifiques qui doivent être satisfaits pour qu’il n’y ait pas une baisse de
performance. La prise en charge du problème de l’alimentation est cependant un thL;me
dont l’ampleur doit impliquer toute l’équipe pluridisciplinaire du Centre Nord Bassin
Arachidier. En effet. c’est par la production accrue de biomasse i’oun,agCx à travers
l‘utilisation du matériel vCgétal stilectionné à Bambe~~. les techniques d’ajrl-cl-~.,resterie et
les associations culturalcs que cette question de\\,ra être abordée
* I .;I conception de l’harnachcment doit être arnéliork afin qu’il soit conx;~~de ;i l’animal
tout t’n pcnnr:ttant une utilisation optimale de la fwx dé~~eloppée.

79
la santé. les conditions de travail) et les facteurs endocriniens (Proges,térone. PMSG...)
doivent être considérés.
Toutes ces études A mener chez la femelle conjuguées aux connaissances disponibles
(milieu de dilution du sperme et les doses fécondantes) vont concourir à augmenter
l’efficacité de l’insemination chevaline.
1.a reproduction asinc n’a fait l’objet d’aucune étude. Pour la controlcr. il e:st indispensable
de mettre au point des méthodes de récolte de sperme. des milieux de dilution adequats et
preciser au mCmt: titre que la jument, le cycle sexuel de l’âncssc. 11 s’agit 1;~ d’un prealablc
pour l’am~lioratio11
des races locales. Elles sont nécessaires a\\ ant cl ‘envisager une
quelconyue umClioration génétique par l‘introduction dc races cwtiques. L’hybridation
inter-espticc re\\‘& une grande importance car elle permet d’obrwir A partir tics races locales
le mulet c: ui r’st un animal adapte car rustique et moins csigeant que le chLt121 La dcmandè
de cet 11~ hridc est I~II~ dans les rcgions sud et orientak ~111 ii~~n~,~;tr21 pour la culture 2ttclcc.
C’ette pr~~cInc.tion
mulassit;re contr6lée necessite que <c>it.nl nicnr‘cs CI~ a m o n t t~)tttes
in\\pestigation*, rclat iL.es aus paramètres de reproduction de iii jlnnc’nt t‘t de l‘anc.

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.i.,
.e”**U1UI--~wIm,L-----
--_-
--
..N----
-mari‘

A
ES

CARACTEWSATIUN DE L’EXPLOfTATION
Rigiun (RIS)
Département (DEP)
Atrondissement (AlilR)
Comm. Rurale (CR)
Village (WL)
Carré (RAC)
l5ploitation (D2)
Nom de YExploitant
_____-______ - __-_-___ -.--_-- ___-___ __L___________-____________I__L
___________________-__________I_________----
Sexe Ilomme
Age
ly-F---j
t-3
Femme
I-1
_I____________-~___.____________c-__-_-_-------------------------------------------~------.
-------.-- _ _ -.---

I--
L. --
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rr’
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_.-1
----
1 -.-
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!
-- - 1
._
- .- ._1

Matériel et equipement aqricoles
Région (REG)
Département (DEP)
Arrondissement {ARR)
Comm. Rurale (CR)
Village (Vit)
Carré (RAC)
Exploitation (EXP)
Nom de I’Exploitant
Matérielagricole
__._.-. -.-..- --.-..
I
Matériel

Nombre
Age
Provenance
‘.-
--_---
_.__._^~ ,._. -_-..--.- ---.-
Semoir
___ ____. ---_-.---- --.-
Haue sine
-
-
J
Houe occidentale
_~ -..--.--..-.-...---.-i l
---.-
Houe artisanale
---~.-
-_~.~. .-
..__..__ --.---.-.. ._.-- .._ i
Souleveuse
~---
- _---- --------.---.-
I
--. --- -.Y,
:
Charette asine
/
- - - - - - --.
_-.-I-..-
.__... .
-._ -.. -.-- ‘,
l
__.. -_.-
- . .._
--...
..-.~~--~. . -
-
..__.--. ---~~-_
- ..-- ~.- .-- -.- -. .- 1 . . 1-.--..... ~----i .--.- -- --
l
Brouettes (07 )
L--...----.J
r ---.-
L.. _--._7 FoWChe (FOR)
F?ateau (TN31
Faucille (T-AU)
I:I1113 Daba (DAB)
f-.- ---T Hilaire (Hlt-j
t...-. ---J
Mode d’exptoiitation
Opérations cuiturales (nombre de jours par an)
_.-._--
c
1 Grattage (GRN )
--_A
f1 S a r c l a g e (SAR 1
CII1
- - -
Labour (LAB)
r
3 Soulevage (SOU!
__-- -.--
El Semis (SEM)
1-2 Transport (RLlLj
-._-
Transport (heures par jour)
E--3 Riens (NE)
-_---
“.- -....
E
-f Pei-sonnes (PSEj
------J

Habitat et
-
-
sant4 des animaux de trait
- -
- -
R é g i o n (REG) _. ._._...__.... .._.. . Dépariernent (DEP).
Arrondissement. (ARR) _.._..
Communauti: r u r a l e (CR).
Village (VIL) .._....__.. __^ . . .._.__. .,___
Carré (RAC) ._. . _._
_.
Exploitation (JEXP) .___ ._.. ,__ _.
Nom exploitant. ._ _. __.
i-I ”
,..-..!
.i’ .!’
1’ 3.
. ..iJ’
L

Alimentation des animaux de trait en saison des pluies
Région (REG)
Département (DEP).
.
Arrondissement (ARR) ., __ _._.___
Communauté rurale (CR). . ._. . .
Village
Carré
(VIL) ._.__. ._..._ .,. . _. ._
(RC). . .
Exploitation (EXP) . . _. ., . .._. ._.._
N
o
m
expioitant..
r----
Fi fi?(:fSel
i-,--
7
&&reuveme@ (FAJ)
---- -- i
I fois (UNE) r
:
_-_----.
f rois fois (THE) [- --- >1
< _-..._ _- -.-a

<.
.
fiiimentaation
- - des
- -animaux
-
deJhit en saison
-
s&che-
Région (REG)
._..__.._...__.___ .___.
IXpartemenZ (DEP).
Arrondissemenl. ( A R R ) __.
cC;ommunauiti! rurale (CRI
V i l l a g e ( V I L ) . . . . . . . ,
C;arré (RAC) .__. __ .
Exploitation (EXP) __.__..___ _._ ._
Nom
expbitant..
__-_._ -_ -_-- --.- _._. -- __- _._. -...
]?‘ypë d’ahent
--~__-_-. ..--.
-_._ ----. _ _-
Equins
l_I ___ --__---.-
__-_.-.-
I
A
-
Mâle
-
(Ehh4)%melie
1
(Il!
tFanes d’arachide (FART----- i ----
1
--.-- .---.
Son de céréales (SCE)
1
1Paille (PBR)
I_-.__ ~_.--.- _--_-_ _-.-.---. - - -. -- _. .”
,Pâturage ( P A T ) 1
1
_.I-.. ~- ---~--~-~-l--~.. -
.
4
i- - - - -
IToutieau traditionnei.(TTA)
i
I
‘Tourteau
1
industriel (727)
~..-- ..-_ .- ._-.._--__ ~..- ._
-
.-
/-. ._-.
iAutrec (AU)
1- ---
l
Comql6mentation
_-_ - - - - - - (COMP)
-
*-.--- ---7
lqon i_..-----f
()iJ;
.-.__--___-
?&Xl ;i-.--..- i
.Abreuvement
(FAJ)

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i
__

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_

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.-
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-
_._--_..
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1 1: l
.
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-
-
i
L

__.__-
.._-

.
.

.
.I

--

..“.--,---.-

*.*...-.“.-.-
rr...rr,.-<,-<r-n~--

&TEXe 2: Valeurs des vecteurs propres de la représentation des carrés et
leurs corrélations avec les variables définies
I Composani:es / Valeur propre Proportion
/
-.._. ..- _ --.__----- ._---..-- .j - --- ------ -- - --
___ .~~__
T?T?$q
Vecteur propre 1
5,9397
0,540o
/
.-- __ ..--_-.-- -----l-----.--
,
1. _.._ _ _.~ __._ -.--. -- -. -_
Vecteur propre 2 1
1,5491
0,1408
-l
0,6808
.J-- -----
- -
Vecteur propre 3 1
1,2324
!-
-
-.-- -- - --‘-------- --- -- ---- --
0,112o
j---
0.7928
I
Corrélation des vecteurs propres avec les variables
j
‘Jectcur propre 1
--_-. --. .
.~. +-
.__ -- -.-.
~\\l&nbre d’exploitationsicarré
;
0,3357
0,025O
1
_ ~.
.-..
30pulation totale
0,3749
.*
, ACllfS
/
0,3624
j
4nes
0.2151
OI3396
-0 1284
_-~~.
Terres, en appartenance (ha)- i
0,3173
-0.1316
Superficies totales cui?ivfks
0,3586
-0.2849
[ha)
/
I
caprins
/
0 . 2 1 9 4
-il,!%07
11),2 77 7
Ovins
--~ 11
0.3365
-0,1162
07327 0
Bovins
l
0 1806
OF5843
3:3860

Annexe 3 : Corrélations entre différentes variables utilisées pour la typologie des
carrés
NEIX
POT
POA
C A P OVI
AZI
E Q U B O V
N O W A P T
NEX
1 ;oo
P0-T
0.;‘6
1 ,oo
POA
0 7 7
c,97
1;oo
CAP
0 . 3 3
Cl,45
0‘45
i,oo
CVI
0 . 5 0
01,63
0,55
0,401
l>OO
AZI
0.56
Cl,53
0,57
0,29
0,25
1 .oo
EQ\\J
0.65
0,70
0,65
0,30
0,74
0.25
1 oû
c. ‘2
BOV L ,,O
0.25
0 26
0,77
0.39
0.18
0.31
1 0 0
hOW
0.61
0.72
0 6C
0 27
0:81
C,LE
0,77
c 3c
: 131;
PP-I
5 ,>G
CI.65
0 63
0.23
0,65
0.30
0.59
0 23
0,82
1 ou
NEX wrnbre dexplcl:atcns Sans le car:é
FDT populAo{l t o t a i e
F’OA n o m b r e d’amfs
CAP nombre de caprins
OVI r-~o:;-iSre d’ovins
AZ1 r~o&re d ’ â n e s
E.QIJ nombre de chevaux
BOV nombre de bovins
NOW superficies totales cu!:ivées en hectares
APT ;erres en appartenance en hectares

Annexe 4
P&ence ou non des animaux de trait dans les exploitation-is
Cl Avec animaux de trait
R Sans animaux de trait
84 %
Effectif des ânes et chevaux dan> les exploitations

Annexe 5
-----z- : Valeurs des vecteurs propres de I’ACP des exploitations et leurs
corrélations avec les variables définies
I
Composantes
Valeur propre
Proportion
-
-
-__--.--
Vecteur propre 1
7,6054
-._..-.-------
-~~_---~-
Vecteur propre 2
1,7266
Vecteur propre 3
1,3518
Corrélation Ides vecteurs propres avec les variables
..~_ --~----?v -.__-_ ---_. ..--- -
- -- --.- 7.
Variables
ecteur DroDre 1 / Vecteur propre 2 i Vecteur propre 3
- ..---- ._._ .-. -
- --
Age
0.0539
3opulation totale
0 6879
,Qt,fs
‘Anes
0,0306 - -1
_-_ __ .-
-
f'
---...- . .
Chevaux
,
0,299o
-3.0448
'
_~_____.._.
_
[erres & appartenance (haj
Y
0;2750
:
3.1427
/
.~. __._ ----.. -i
Lperficies totaie~~culiivées (ha} ;
0,3296
I
0.1970-
j
------ ---- --- ---- -
‘Superf&s -PI? arach&k(ha)
+
0,3077
L
i ’~itipert~cies e n &réoIes ( h a ) --I
0,284O
,
l
I-

-
- .--~-.- --_
9utres cultures
-1- /
0,0254
7 .- - --
IEaprins
/
0,1241
j
/

13vins
t- -- --------.--- ---
0,2772
- ---T
0.0790
/
/
-1
----.
3O”iM -
!
0:1392
j
0,&93
:
/
1
Semoirs
l
0,3-l 88
I
0.0395
i
/
1~
lOUE5
oji21
3
IL39
-
l
/ Shkrettes --.
i
0,2549
i
l
/
.
. .

.\\:ÎiÎF3xe 6
Ccrréiaticns entre Les variabies utO!sées pour ia typologie des expioitations
-
-
AGE
POA
AZI
E Q U A P T
NOV~ S U A
SUC OTH CAP
OVI
BOV
NSE THO TCH
.l r-,-l
I
.vu

cl,25
1 ,oo
0.1:
0,95
i),Cd
? ?i
Lj i
i ,C\\G
0,12
0,53
-0.02
1 . 0 0
a,14
0!49
O,û4
0,54
" .OO
0,05
0,58
-0.03
0,71
0,76
1 ,oo
OSO4
0,52
-0,13
0,72
0.67
0,87
l , o o
0,06
0.49
0.02
0,55
0,70
0,88
0,61
1 ,oo
0,OG
0,07
O,28
0,02
0."2
0,?2
-CI,04
0,06
?,OO
-0.02
0,34
0.12
0,20
0,ll
0,14
0 . 1 3
0 . 1 4
0,oo
1 ,oo
0
3.50
0.75
C.60
3,5c
O.Eï
0,68
0 . 5 3
-0,03
0 . 3 1
l,oo
O.CI
0.25
û." 1
0 . 3 4
0 . 2 2
0 . 2 0
0,17
0 2 2
0 . 0 7
0,72
0,38
1 ,oo
0 4' i:;
C,60
û.IL
0,82
ct 58
0,75
0,74
0,61
c 09
3 32
0,62
0,37
l,oo
0.1 1
0,65
0.07
0,73
0,66
0,81
0,75
0,72
0 û 5
û :7
0,59
0.16
0,82
1,OO
0, (yl
0,55
3 02
0 5 5
ij 4 2
0.51’
0,56
J 46
-0 Q/
0.24
u,52
O,24
0,55
0,56
Î.00
CAP nombre de caprlns
OVI nombre d’ovins
A Z I ilombre d ’ â n e s
E Q U n o m b r e d e chevaux
ROV n o m b r e d e bcwns

s u c
süpwficies cultivées e’! cerea!es
N S E r?ombre d e S~~O/TS
TCH n o m b r e d e charettes

Annexe 7 : Analyse de variante et estimation des paramètres utilisés dans la
régression multiple
L’analyse de variante
L. ..-. .--------._ -_------A---
I
5.4469
1
5.4469
1
6.0905
1
0.0147
Estimation desparamètres
-
-
r--- ---
__-. .-.. _.-- -.--
-
~---.._ .- -~
i
V a r i a b l e
i Estimate rStd E r r o r 1- T k!i ---?----%ob>ITI 1 V a r Inilabon
--~----_. i-------.-. f-.-
01067
_--- .L..
00685
c --.--..-_.-
2 -._. _--__-
0 1419
- ---1. ..-_..-- .-..

Annexe 8
----~-- : influence du zonage sur les différentes variables utilisées pour la
typologie des exploitations et des carrés
-.-.-.- ---_-----
--~_-.--.-.-
Variables
Zone Nord Zone Centre
-----.---.-_------.
.--- - - - - -
_--_--
Age de l’exploitant
54,9
49,s
-.--.---
-_-
Population totale
10,6
9,3
--^__-_--.-_I- - -..-..- - ..-__-
~--
___~ .-----_1.--.- ~- ..- ~.
Nombre d‘actifs
6,4
52
Anes
Chevaux
Superficies totales cuitwées (ha)
_ .---.-.- _...
Superficies cultivées en arachide
t
3,l
f---
I+!!?L -
1.. -- ------
Superficies c:iitivées en ckréales ’
3,6
/
(ha)
l
--..
..-
. ..--1. __._ __--.._ -.L
Autres cultures (ha)
__- _. .._ -_
Caprins
2 6”
O”ik
I
/
Bovins
,
1
1,s
1
Nombre de se7otrs
1
.1,3
-;
_- -i. -..~. - .-- -..;.
Nombre de houes (Sène.
1,4
I
arlisanale occidentale’~
-_____ -...L .-
~. --.. .1-- .--
-.
.--...-_..----._-.-- -
Nombre de chzetfes (asine et
0,4
/
équine)
--_ . . . -
-.-._ i . . -._.- .-..... -.--i
* Différence slsnrflcative

Annexe 9 : Répartition des espèces dans les
exploitations ayant des animaux de trait
cheval
cheval et âne