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INSTI:TUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES
DEPARTEMENT SYSTEMES DE PRODUCTION
ET TRANSFERT DE TECHNOLOGIE
EN MILIEU RURAL
SITUATION ACTUELLE DE L'ENVIRONNEMENT ET DE L'UTILISATION
DU PARC DE MATERIELS DE CULTURE'
ATTELEE EN BASSE - CASAMANCE
(Enquêtes menées dans 4 villages du Département de Bignona)
____I_______________--------------~--------~-----------.--
+
PAR
. Alioune FALL
Machniste Agricole
Mémoire Présente pour la Confirmation
Février 1985
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
(1. S. R. A.)
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LT)-EMERCIEMENTS
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Je tiens à remercier particulièrement mon maître de stage,
Michel IIAVARD, pour la disponibilité et la compré'hension dont. il a
fait preuve tout au long de ce travail.
Je suis redevable à tous les chercheurs de.l'équipe Système
Basse-Casamance, pour leur précieuse assistance.
Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à toutes les personnes qui
de près ou de loin ont contribué à la finalisation de ce travail :
MM. Jacques FAYE, Directeur du Département Systèm(e, Madické NIANG,
Directeur du- CRA de Djibélor, les enquêteurs, les secrétaires et les
paysans de la Basse-Casamance.
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LISTES DES SIGLES
B.I.T.
:
Bureau International du Travail
.
BAME
;
.
Bureau d'Analyse Macro-Economi&e
C.R.A.
:
Centre de RecherchesAgricoles
E N D A
:
Environnement et BéveQppement du Tiers Monde.
ILACO
:
International Land Consultant.
ISRA
:
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles.
M.A.C.
Mission Agricole Chinoise.
ONCAD
:
Office National de Commerc:ialisation et d'Assistance
au Développement.
ONG
:
Organismes Non Gouvernementaux.
P.A.
:
Programme Agricole.
FIDAC
:
Projet :Intégré pour le Développement Agricole de la
Basse-Casamance.
SAED
:
Société d'Aménagement et d'Equipement du Delta.
SATEC
:
Société dfAssistance Technique et de Coopération. .
SISCOMA
:
Société Industrielle Sénégalaise de Constructions Méca-
niques et Matériels Agricoles.
SISMAR
:
Société Industrielle Sahélienne de Mécanique, de Matériels
Agricoles.et de Réparations.‘
SODAICA
:
Société de Développement Agricole et Industrielle de la
Casamance.
SODEVA
:
Société de Développement et de Vulgarisation Agricole.
SOMIVAC
:
Société de Mise en Valeur Agricole de la Casamance.
USAID
:
United States Agency for International Development.
.

TABLE DE MATIERES
PAGES
Remerciements .....................................................
1
Liste des sigles ..................................................
II
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..".........
1
lère PARTIE
CONTEXTE DE LA MECANISATION AGRICOLE EN BASSE -
CASAMANCE
1
Aspect physique ....................................
3
II
Aspect humain ......................................
7
III
Situation agricole .................................
8
IV
Environnement institutionnel ........................
9
2ème PARTIE
OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
1
Objectifs ...........................................
11
II
Méthodologie ........................................
12
1.
Revue de littérature. ............................
12
2.
Inventaire de matériel agrico:Le dans quatre vil-
lages ...........................................
12
3.
Suivi de deux concessions .......................
22
3eme PARTIE
RESULTATS.
I .
1
Synthèse bibliographique ..............................
24
i.
Les acquis"de la Recherche;..<..; ................
24
2.
Actions menées par les Sociétés de Développement
et les 0.N.G . . . . . . . . . . . . . . . ..».*................
41
II
Caractéristique et environnement du parc de matériels
agricoles (cas des villages de Médieg-Boulandor-Suel-
Bandjikaki) . . . . . . . . . . . ..«................*............ 49
1.
Les outils manuels ..,S........,,......"............. 49
2.
Le matériel de culture attelée et de transport....57
III
Gestion et utilisation matériel de culture attelée....85
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4ème PARTIE :
ORIENTATIONS ET RECOMMANDATIONS
I-
Orientations
1.
Les acquis de la Recherche
121
. . . . . . . . . . . . . . ..*..........
2.
La méthodologie des enquêtes.
122
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.
Le parc de matériels agricoles............*..., ,.....
125
4.
Utilisation réelle du matériel agricole..............
126
II -
Recommandations
1.
Etudes sur le parc de matériels agricoles .*.*.........
128
2 .
Pistes de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
130
ANNEXES ......................................................................
BIBLIOGRAPHIE ~1--............................................~~........"
...

I N T R O D U C T I O N
Dans le cadre de ses activités, l'équipe de Recherche sur les
Systèmes de Production de Djibélor a effectué un zonage de la Basse-Ca-
samance en cinq situations agricoles ho$genes. Ce zonage a été réalisé
par un agronome et deux agro-économistes dans le but d'appliquer les
différents thèmes de recherche retenus et qui sont :
intensification
et diversification des systèmes de culture, valorisation des zones aban-
données, étude des problèmes de salinité et récupération des sols.
L"importance de la pénétration de la traction animale (cul-
ture attelée surtout) figure parmi les critères de zonagesl.
Deux zones
'
qui remplissent ce critère, ont été identifiées : la zone de Kalounayes-
Sindian (IV) et la zone de Diouloulou (V),, Elles sont toutes situées,
du point de vue géographique, dans la partie septentrionale de la Basse-
Casamance, faisant frontière avec la Gambie et la Moyenne-Casamance.
Ce présent rapport s'inscrit dans le cadre de la démarche de
l'équipe Système de Djibélor. Il permettra de faire le diagnostic et
l'analyse de la situation actuelle de l'équipement des paysans, dans
les deux zones précitées, en matériels de culture attelée et de trans-
port.
Le rapport est organisé de la manière suivante :
- lère partie :
Contexte de la mécanisation agricole en
Basse-Casamance
- 2ème partie :
Objectifs et méthodologie
- 3ème partie : Résultats
- 4ème partie :
Recommandations et Orientations.
1 Trois critères ont été utilisés pour le zonage de la Basse-Casamance :
importance des cultures inondées par rapport aux cultures exondées,
organisation sociale du travail et importance de la culture attelée.
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La Basse-Casamance connaît différentes actions de recherche
(Centre de Recherche Agricole de Djibélor), de développement (SOMIVAC,
MAC, ILACO, etc... ) et de diffusion de matériels agricoles (crédit
P.A et PIDAC). La diffusion de la traction animale est assez récente et
surtout limitée au niveau de la partie septentrionale de la région.
Mais pendant ces cinq dernières années, l'environnement du matériel
agricole est caractérisé par la suppression des crédits pour l'acqui-
sition dPintrants dans le cadre de l'arrêt du Programme Agricole (1979).
Ainsi le renouvellement du matériel existant est limité à la seule capa-
cité du crédit PIDAC financé par 1'USAID. Pendant ce temps, le paysan
gere son "patrimoine" et maintient son équipement avec les moyens dis-
ponibles (relation avec le forgeron) afin d'en tirer le maximum de profit.
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lère PARTIE :
CONTEXTES DE LA MECANISATION EN BASSE - CASAMANCE
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Cadre Général.,
La Basse-Casamance est située dans la partie méridionale du Sénégal
(fig. 1). Elle s'étend de la
vallée du Soungrougrou à la côte de l'Océan At-
lantique. Elle est limitée par la République de Gambie au nord et celle de
Guinée-Bissau au sud. Sa superficie, de l'ordre de 73OOkm2, se répartit comme
suit :
15 49 cultivées (7 % en riz et 8 % en cultures de plateau)
17 % mangrove
14 % estuaire et sable
26 % forêt
28 % zones incultes (habitation, jachères, etc...)
Source :
PIDAC (DAN ~0 BAN), 1982.
1
Aspect physique
1 - Climat et Pluviométrie
La Basse-Casamance est la zone la plus humide du Sénégal. Son climat
est du type subguinéen avec une forte influence maritime. Il est caractérisé
l
par une seule saison des pluies (juin à octobre) et une température moyenne
annuelle de 26°C.
La pluviométrie augmente de l'ouest vers l'est, avec une moyenne
annuelle de 1500mm en bonnes années de pluviométrie. Il faut noter que la
sécheresse s'installe, de plus en plus, depuis 1970, si bien que cette
moyenne annuelle ne varie plus qu'entre 700mm et 1000mm (750mm en 1983).
Sa répartition mensuelle est la suivante en années normales :
Mois :
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
'L
1
9
22
33
24
1.0
1
La quantité de pluies qui tombe pendant la période des.labours (juin et
juillet) varie entre.30 et 40% du cumul pluviométrïque total. Ainsi, il y a assez de
jours disponibles pour permettre aux paysans de respecter le calendrier cul-
tural quant à la préparation des sols.
La pluviométrie enregistrée, à la station de Djibélor, durant ces
trois dernières années' a été très irrégulière (fig.nO 2)
?. Cette période correspond aux trois années d'existence de l'équipe Système
de Djibélor
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Tigürt~
:
Carte des situations agricoles
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LEGENDE
Zone I
oüssoüye
Zime II
Blouf
Zone Iff
NiagüiS
Zone IV
Sindian-Kalounayes
Zone V
Diouloulou
CJ Village d’enquatea et
d’essais
- Limite de zone
N O T E S : Zone 1 : Drga.@sation sociale du travail type Diola. absence da tractien bovine, et prbdominance
du riz repiqub.
Zone II: Mihe type d*organlaation que la z0ne.I.
mais avec cultures de plateau et semis direct du riz relative-
ment importants.
7,oneIIf: Organisation sociale du travail type Uandingue à l’est, maia entrecoup au centre et i l’ouest par des
villages Diola. Traction bovine peu rdpandue,
ef riz de skmis direct relativement important.
Zone IV: Organisation sociale du trâvaii type hndingue, traction ùovins üasêz âbvelopfie, cültüie~ de plâtecù
trts fmportânte8.
Zone V : Organisation sociale du travail type Diola, traction bovine dCvtlopp&e
et ririculturt aquatique rela-
tivement importantes.

1982
:
1000 mm
1983
:
807 mm
1984
:
1253 mm
2 - Relief et types de sol
Le relief est caractérisé par une interpénétration de plateaux et
de vallées révèlant ainsi un réseau très dense, de part et d'autre du fleuve
Casamance,
de marigots dont les principaux sont ceux de Bignona, de Guidel,
de Ilduloulou, de Kamobeul et de Balla. Ces marigots constituent des voies
très favorables à la remontée de la langue salée et au dépôt de matériaux
a:.luviaux sableux ou argileux. C'est sur ces dépôts alluvionnaires que se
developpe la mangrove aux sols à texture fine, collante et argileuse. Les
principales contraintes sur ces sols sont la salinité et l'acidité (existence
d'éléments toxiques : Al, Fe, Mn).
En bordure de ces marigots, dans les bas-fonds exondés et sur les
bas de pente des plateaux, nous avons les sols hydromorphes à inondation
permanente ou passagère, souvent appelés "sols gris". Ils sont peu humifères
à gley de profondeur. La teneur en argile de ces sols est assez élevée (10 à
20 %) pour les sols situés dans le fond de la vallée. Ces types de sol deman-
dent des efforts de traction élevés pour le travail mécanique, surtout avec
la capacité de traction limitée des boeufs de la Basse-Casamance. La teneur
en argile décroît et devient plutôt faible dans les zones à pentes fortes.
En remontant la toposéquence, viennent les sols de plateau (forma-
tion du Continental Terminal) qui sont de nature argilo-sableuse avec des
intercallations continues de grès argleux grossiers et des niveaux discon-
t:inus de cuirasses latéritiques. Deux types de sol prédominent, du point de
vue pédologique : les sols ferralitiques rouges faiblement désaturés et les
sols ferrugineux tropicaux beiges lessivés à concrétion. Les premiers sont
caractérisés par une teneur en argile variable selon la profondeur (moy :
5 %) et une forte cohésion à l'état sec alors que l'horizon de surface est
.
plutôt sablo-argileux et humifère. Les sols beiges, par contre sont loca-
lisés dans les parties centrales mal draînées des plateaux. Ces sols quel-
quefois à concrétions, sont argilo-sableux, perméables, à structure massive
en profondeur et gris-clair-sableux en horizon de surface. Ils sont peu
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pluviométrie Basse-Casamance
( mm
DjibGlor
- ancienne station - camyqne 1952, ii;?3 et l?YL),
.
1924
12(
11(

soumis à l'érosion lorsqu'ils ne.sont pas mis à nu par défriche.
Sur le plan mécanique, ces deux types de sol sont caractérisés par
une reprise en masse très rapide pendant les trous de sécheresse ce qui ne
facilite pas le travail du sol. Les paysans attendent en général que le front
d'humectation soit située à une certaine profondeur (,environ 10 cm en début
de campagne) pour commencer les travaux de préparations du sol.
II Aspect Humain
Avec une densité de 27 habitants/km2, la Basse-Casamance est la zone
la plus peuplée de la Casamance. La population est composée à grande majorité
de Diola (83 %). On rencontre aussi d'autres éthnies un peu partout (dans des
poches) telles que les Balnouck (6%), les Mandingue- (5%), les Manjak (3%) et
les Mancagne (3%).
On distingue, en fait, deux grands systèmes de production diola domi-
nants en Basse-Casamance. Le système de production de production de type man-
dingue est localisé au nord-est de la Basse-Casamance (zonesfrontalières avec
la Gambie et la Moyenne-Casamance). Les habitants de cette zone sont d'ailleurs
communément appelés "diola mandinguisés".
Il est caractérisé par une organisa-
tion sociale du travail purement mandingue. Il y a, en quelque sorte, une divi-
sion sexuelle du travail, en ce sens que les hommes travaillent sur le plateau
alors que les femmes s'occupent des activités rizicoles.' Les outils manuels
de travail utilisés sont aussi d'origine mandingue : le donkotong utilisé par
les hommes pour le billonnage des sols de plateau, le konkudu pour le semis
de l'arachide et le fanting utilisé par les femmes pour le travail du sol
(très superficiel) des rizières. La traction animale, surtout la culture at-
telée, s'est assez bien implantée dans cette zone, avec la proximité de la
Gambie et de l'a Moyenne-Casamance qui ont une longue tradition de culture
attelée. Cette technologie est en fait entre les mains des hommes.
L'autre système de production (plus dominant que le précédent) est
du type diola caractérisé par une spécialisation sexuelle du travail : les
hommes s'occupent de tout ce qui est préparation du sol, aussi bien sur le
plateau que dans les rizières alors que les femmes éxécutent les apérations
de repiquage du riz et de semis sur le plateau. L'outil diola le plus carac-
téristique de ce système de production est le kayendo, habilement manié par
les hommes pour la confection de bilions de géométrie très variable suivant
les contraintes du milieu qui sont principalement le sel et la lame d'eau
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dans les rizières de bas-fond. Les bilions peuvent ainsi atteindre des hau-
teurs sup&rieures à un mètre.. Suivant la position géographique (nord ou sud
du fleuve Casamance), on pourra nuancer ce grand système de type diola en
introduisant d'autres critères outres que l'organisation sexuelle du travail.
Ainsi, au nord de la Basse-Casamance dans la zone frontalière avec la Gambie,
l'importance de la culture attelée est assez caractéristique et comme dans le
système de type mandingue, la technologie est Ientre les mains des hommes. Il
faut préciser que la culture attelée se limite pour le moment au :Plateau bien
que les hommes descendent dans les rizières. Au sud, par contre le système
de production est purement basé sur lia culture manuelle. La traction animale
est powainsi dire inexistante. En fait, le système de cultures est dominé
par la riziculture ; les superficies de plateau disponibles pour la culture
sont pratiquement restreintes aux champs de case. Entre le nord et le sud,
il existe un autre système qui en fait est la synthèse des deux précedents
avec un accent beaucoup plus important pour les cultures de plateau par
rapport au système du sud et une très faible pénétration de la traction
animale par rapport au système nord.
IIL Situation Agricole
Longtemps considérée comme une zone iB vocation rizicole, la Basse-
Casamance est en train de suivre, de plus en plus, unè certaine évolution vers
les cultures de plateau (arachide, mil, maïs, sorgho, etc...). En fait, bien
qu'elle soit une grande productrice de riz, cette production n'a jamais at-
teint le niveau d'exportation même vers d'autres régions du Sénégal. La ri-
ziculture est d'ailleurs en passe de jouer :Le rôle de second plan après les
cultures de plateau notamment; pour les zones à forte pénétration de la cul-
ture attelée. Ceci est principalement dG au déficit pluviométrique enregistré
durant ces dix dernières anniies et à la remont6e du sel jusque dans les par-
celles comme corollaire, compromettant de plus en plus la production du riz.
Plusieurs hectares sont ainsi abandonnées chaque année au détriment du rizI
pour ,des contraintes d'ordre purement climatiques.
Les cultures de plateau (arachide, maïs, mil, sorgho, niébé, patate
douce) occupent 53 % des superficies cultivées alors que la riziculture (riz
1 Dans certaines zones de la Basse-Casamance, la riziculture est complétement
abandonnée par les femmes, depuis cinq années au moins en faveur de la cul-
ture du. mil.
. . ./ . . .

1
F l u v i a l e t d e submersion) représente 47 % des superficies cultivées . Les
r,endements des différentes cultures sont assez faibles dans l'ensemble :
riz
:
0,9
à
1,5
t/ha
arachide
:
192
t/ha
. . .
mars
:
192
t/ha
m i l
:
0,8
à 1
t/ha
sorgho
0,8
à 1
t/ha
Les cultures de plateau sont plus développées dans les zones situées
CU
nord du fleuve Casamance où on peut facilement rencontrer d'assez grandes
exploitations de 4 à 6 hectares.
Toutes les cultures en Basse-Casamance sont cultivées sur billons
(plus de 90 % des cas) qui est la technique culturale traditionnelle des
p'aysans. Cette technique-culturale est effectuée manuellement avec le ka-
y,endo ou le donkotong dans les exploitations en culture manuelle ou mécani-
c,uement avec la charrue ou le butteur-billonneur dans les exploitations en
culture attelée.
IV Environnement Institutionnel
Les structures d'encadrement des paysans de la Basse-Casamance sont
représentées par la SOMIVAC (société de développement), les divers projets
(organismes non gouvernementaux) et les centres de formation (Guérina, Affi-
r.iame) .
La SOMIVAC est créée depuis 1976. Elle couvre toute la région de
Ciasamance et a pour objectif d'intensifier et de diversifier les cultures
pluviales (arachide, mil, maïs, riz, etc... ) par l'aménagement de barrages
anti-sel et par la récupération des terres salées (30.000 à 35.000 ha)
(cf. "Développement des cultures pluviales au Sénégal"'- Club du Sahel, 1983).
La création de la SOMIVAC se situait à une période où la MAC et 1'ILACO as-
suraient l'encadrement des paysans de la Basse-Casamance (Départements de
Ziguinchor et d'0ussouye surtout). La MAC a introduit en milieu paysan un
certain nombre de motoculteurs (14 CV) d'origine chinoise. Les paysans de-
vaient payer un certain taux pour l'utilisation de ces motoculteurs. Le parc de
ï Le rapport "Recherche sur 1es’Systèmes de Production en Basse-Casamance/
Campagne 1982-83" mentionne les proportions suivantes : 74 % en cultures
de plateau (plus riz pluvial strict) et 26 % en ri:ziculture de nappe et
aquatique.
..* / . . .

matériel était géré en régie au niveau des ateliers de la MAC pour la main-
tenance et les réparations. :Les paysans, en fait, louaient le motoculteur et
son conducteur (il n'y avait pas transfert de
connaissance entre les enca-
dreurs et les paysans). Par contre, ILACO a essayé d'introduire la traction
animale I~II 1969, par des actions très ponctuels, dans le département d'Ous-
souye . L'expérience s'était Einalement
soldée par un échec pour des contraintes
d'ordre sociales.
Actuellement,
la SOMIVAC par le biais du PIDAC, participe à l'équi-
pement dea paysans en matérilels de culture attelée à travers un programme
financé :par 1'USAID appelé "Crédit Spécial". Le démarrage de ce système de
crédit a plus ou‘moins coïncidé avec la suppression du Programme Agricole
(1979) qui, jusque là, était le seul mode d'acquisition de matériels agri-
coles à 1,a disposition des paysans.
Il existe quelques centres de formation des paysans pour l'utili-
sation du matériel de culture attelée, notamment ceux de Guérina et d'Affi-
niame. Le centre de Guérina,
créé en 1963, n'a pas encore joué le rôle qui
lui était assigné à cause de moyens humains
et financiers très limités.
En général, ces centres de formation polarisent les paysans des environnements
immédiats.

2e PARTIE :' OBJECTIFS ET METHODOLOGIE1,

O'ojectifs et Méthodologie
Avec l'avénement du Projet de Recherche Agricole, I'ISRA a décidé,
depuis quelque:>
années de réorganiser la recherche pour la rendre plus adap-
tée aux conditions réelles du milieu paysan. L'innovation porte principalement
sur la demarche et la méthodologie à adopter :
- régionalisation de la recherche
- analyse des systèmes de production.
Cette réorientation centre la recherche directement sur l'étude des
contraintes et des problèmes dont l'agriculteur doit faire face. Ce diagnos-
tic permettra de déboucher sur des propositions de technologies améliorees et
plus adaptées, au milieu réel, susceptibles d'être adoptées par le paysan.
La première équipe de recherche sur les systèmes de production et
de transfert de technologie en milieu rural a été installée en Rasse-Casamance
depuis 1982. Elle est devenue opérationnelle la même année. L'équipe, composée
alors d'un agronome et de deux agro-économistes, a effectué le zonage de la
région en cinq situations agricoles, représentant cinq domaines de recomman-
dation, selon trois critères :
- la division sexuelle du travail
- l'importance du riz repiqué
- l'importance de la pénétration de la culture attelée.
Deux de ces zones (zone IV et V) sont considérées comme zones à forte
pénétration de la culture attelée (KAMUANGA et al, 1983). Avec les acquis
Eisponibles,
nous essayerons de donner la situation exacte sur l'équipement
en matériels de culture attelée des exploitations agricoles des deux zones
concernées, de cerner le mode de gestion de ce "patrimoine" au niveau de
l'exploitation et de la parcelle et d'étudier les relations qui existent entre
les forgerons et les agriculteurs.
1.
Objectif
L'étude a pour objectif de mettre au point une méthodologie d'en-
quête sur le matériel agricole (manuel et culture attelée) et de suivi effi-
cace des itinéraires techniques mis en oeuvre par les paysans suivant diffé-
rentes stratégies, très étroitement liées aux conditions réelles du milieu.
Cette méthodologie permettra, à tous les niveaux de la démarche systémique,
d'identifier et d'analyser les différentes contraintes auxquelles les agri-
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culteurs (doivent faire face et d'initier des programmes de recherche adaptés
pour levser ces contraintes,
II.
Méthodologie
~-
l .
Revue de littéra,ture
-.
La revue de littérature consiste en lla synthèse des différentes actions
de recherche et de vulgarisation menée en BasseL-Casamance dans le but de promou-
voir la mlécanisation agricole.
Pour la recherche, des documents relatifs à la région (très limités
en nombre11 sont disponibles au niveau des centres de documentation de l'ISRA,
. ..i
notamment au Centre de Recherche Agricole de Djibélor et au Centre ru'ational
de Recherc:he Agricole de Bambey.
En ce qui concerne la vulgarisation, en plus des documents dispo-
nibles au niveau de la SOMIVAC et de la Direction de l'Agriculture des inter-
views ont été menés avec des personnes qui, de près ou de loin, ont participé
à différentes actions de vulgarisation (Assistance Régionale aux Coopératives
de la Casamance, ex-agents de l'ONCAD, Organismes Non-Gouvernementaux, etc...)
et à des projets de développement.
2 .
Inventaire du matériel agricole dans quatre villages
La méthodologie adoptée dans cette étude prend pour point de départ
les acquis obtenus par l'équipe de Recherche sur les Systèmes de Production
du CRA, après trois années d'existence, notamment le zonage de la Basse-Casa-
mance en cinq zones de recommandations (cinq situations agricoles) et l'éla-
boration de différents themes de recherche.
Les caractéristiques des deux zones(IV et V) à étudier sont les
suivants : la zone IV ou Sindian-Kalounayes est localisée géographiquement
au Nord-Est de la Basse-Casamance, dans la partie limitrophe avec la Moyenne-
Casamance. L'éthnie dominante est constituée par les Diola. Elle est très
.
marquise par l'influence cultu.relle mandingue I . Cette influence se traduit
dans l'organisation sociale d,u travail qui est du type mandingue : :Les
hommes, s'occupent des cultures de plateau et les femmes de la riziculture.
La traction animale y est très développée, ce qui explique dans une cer-
taine mesure, la taille relativement grande des exploitations agricoles com-
prise entre 5 et 6 hectares
‘1 Les Dio:La dans cette zone sont souvent appelés diola "mandinguise" pour les
distinguer des autres diola de la Basse-Casamance.
/
. . . . . .

La zone V ou de Diouloulou est située au Nord de la Basse-Casamance,
faisant frontière avec la Gambie. L'éthnie dominante est toujours le Diola,
mais à organisation sociale du travail du type diola, caractérisée par une
certaine spécialisation sexuelle dans les travaux agricoles : les hommes
sont spécialisés dans la préparation des sols et les femmes sont chargées
du repiquage, du semis sur le plateau et de la récolte du riz.
Comme dans la zone IV, la traction animale est développée et :Les exploitations
agricoles sont de taille moyenne : 4 a 5 hectares.
.l.
Enquête exploratoire (Avril 1984)
L'enquête exploratoire, très brève a été menée suivant la métho-
dologie de l'approche systèmes de production décrite par SHANER. (1982).
Pendant une journée, une équipe constituée d'un machiniste et d'un zootech-
nicien a mené des entretiens et des discussions avec des paysans dans trois
.
villages' dont deux dans la zone IV et un dans la zone V (les contraintes
de temps n'ont pas permis
à l'équipe de faire un deuxième village).
Les interviews ont été tenus sans questionnaires pré-établis. Le but de
cette enquête exploratoire était de toucher, dans une première approche,
différents points tels que :
- les différents types de matériels agricoles rencontrés dans
la zone,
- les moyens de traction utilisés,
- les sources d'approvisionnement en matériels agricoles et
en animaux de trait,
- l'existence de marchés locaux pour le m(atérie1 agricole et
les animaux de trait réformés,
- l'importance des forgerons dans les villages et les relations
forgeron-paysan,
- l'organisation des travaux agricoles (calendrier cultural),
- l'importance relative des cultures et la place de l'élevage
dans les activités agricoles
1 Ces trois villages feront partis des quatre villages enquêtés plus
(deux villages par zone).
. . . / . . .
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-14-
.2.
Enquêtes formelles (juin - octobre 1984)
-
-
-
La période couverte par les enquêtes formelles n'était pas très
indiquée. Elle se situait en pleine campagne agricole et les paysans étaient
souvent très difficiles à trouver chez eux. Après les travaux agricoles ils
étaient en général 'fatiguées pour répondre aux questions avec exactitude
(fiabilité des données a collecter).
Les villages de Médieg et de Boulandor dans la zone IV et ceux de
Suelle et Bandjikaki dans la zone V ont servi de sites pour les enquêtes for-
melles. (Yes quatre villages sont quotidiennement suivis sur le plan socio-
économique et agronomique par l'équipe de recherche sur les systèmes de
production du CRA de Djibélor.
Chaque village possède un enquêteur résident
(détail très important parce que ces enquêteurs ont servi d'interprètes et
de guides auprès des paysans).
.2.1.
Les différentes parties de l'enquête
On peut diviser le questionnaire en quatre grandes parties :
a/ Inventaire du matériel de la concession : cette partie
-
-
concerne les outils manuels, le matériel de culture attelée, de transport
et éventuellement motorisé.
. Les outils manuels :
-
-
Seuls les outils encore opérationnels et appartenant à la conces-
sion sont recencés. Une attention particulière doit être donnée au recensement
des outils employés par les femmes et des outils saisonniers (couteau pour
la rëcolte par exemple). On a remarqué que le chef d.'exploitatiort enquêté
avait toujours tendance 21 oublier de mentionner le nombre exact de ces deux
types d'outils. Les dates, les modes d'acquisition (don, héritage, etc...)
sont aussi indiqués. Lorsque l'outil est fabriqué par le forgeron-: du vil-
lage , il faut prendre note des données correspondantes à la lame (pièce tra-
vaillante) en ce qui concerne le prix et la durée de vie. Il est intéressant
à ce niveau (de poser des questions annexes se rapportant à la fréquence de
_. .
l'utilisation de l'outil dans l'année et les opérations effectuées avec l'outil.
. Le matériel de culture attelée et de transport :
-
-
L'enquête est beaucoup plus exhaustive. Les jougs doivent être dé-
nombrQs,
identifiés (joug de tête, etc...), caractérisés par le mode de fixa-
tion I(souple ou rigide et mesurés (dimension pour les différents travaux :
/
. . . .a..

transport, labour ou billonnage). En général le bois du joug est sélectionné
et taillé parle paysan ou par un spécialiste dans le village avant que le
forgeron ou le menuisier ne mette le fer. Il faut demander au paysan quel
genre de bois il préfère pour fabriquer le joug (durée de vie).
Le matériel de culture attelée et les charrettes doivent être re-
censés individuellement. Il faut commencer par identifier la piece travail-
Lante Pourles matériels de culture attelée (spécialement pour le matériel
de préparation du sol), puis savoir avec précision le mode d'acquisition
(ex : acheté comptant ou crédit agricole P.A. etc...) et la date d'acquisi-
tion (une date oubliée pourrait être estimée par recoupement avec les dates
d'acquisition d'un animal de la concession comme un animal de trait par exem-
ple). Souvent le matériel acquis à crédit est neuf mais pour les autres ac-
quisitions il faut être bien certain de l'état d'entrée (neuf ou occasion).
Si le matériel est acquis à crédit par l'intermédiair'e d'un programme ou
organisme, des renseignements plus précis sur le mode de payement pourraient
iitre obtenus auprès de ces derniers.
Le matériel réformé doit aussi être recensé. Les paysans omettent
f'acilement du matériel sorti de l'exploitation parce que réformé ou vendu :
une charrette réformée et le plateau utilisé à d'autres fins (banc ou séchoir)
FIeut facilement passer inaperçue.
Sur le plan de la gestion du matériel il faut spécifier et bien
cerner les deux cas suivants : propriétaire utilisateur et copropriétaire.
Autant le premier cas est facile à cerner, autant le deuxième prête à con-
fusion. Souvent avec la composition ou l'éclatement des concessions (plusieurs
ménages, autonomie sur le plan résidentiel de certains ménages), :Le statut
d'un type de matériel devient très mal défini. C'est pour cette raison il est
indiqué avant de commencer cette partie de l'enquête d'identifier les unités de
travail (une autonomie sur le plan résidentiel, à cause du lotissement d'un
village par exemple, n'est pas toujours synonyme d'une autonomie sur le plan
unité de travail) ayant le même centre de décision quant à l'acquisition de
certains intrants agricoles tels que le matériel de culture ou de transport.
L'éclatement d'une concession par suite d'un lotissement et la dispersion
de l'habitat sur le terrain peuvent amener l'enquêteur à recenser le même
matériel à plusieurs reprises tantôt dans le cas de propriétaire utilisa-
teur tantôt de celui de copropriétaire.
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-16-
'b/ Etat du matériel
.--
L'état du materiel est estime par simple observation. Cette partie
rev% un caractère assez subjectif et demande une connaissance des pièces
d'usure. Aussi bien pour le matériel de culture attelée que de transport,
il faut 'être capable de dire que tel ou tel équipement est fonctionnel sinon
réparable ou irréparable. Cette évaluation demande de la part de l'enquêteur
une conasissance des prix de pièces détachées et des coûts de réparation que
pourrait occasionner une panne afin de dire avec précision si le matériel
concernlé devrait être réforme et renouvelé ou réparé. Suivant l'état du ma-
tériel, les cas suivants peuvent se présenter :
-+<>-+
. Matériels fonctionnels et utilisés
. -
-
Le matériel est considéré comme en bon état si toutes les pièces
d'usure sont bonnes et l.e matériel complet. Il peut arriver que l'utilisateur
élimine des pièces démontables du matériel pour des raisons de commoditité
dans 1"utilisation (coutre du semoir, régulateur du bâti Arara, etc...). Dans
ces cas, il faut demander au paysan Les raisons pour lesquelles, il les a
éliminé.
Un matériel dans un état moyez
est plus difficile à indliquer. En
effet, il faut décider si les pièces d'usure ont atteint un état tel qu'il
faut les changer pour ne pas endommager d'autres parties du matériel. Le
matérie:L incomplet (autre que pour des raisons de commodité), parce que des
* .
pieces sont cassées ou perdues, doit aussi être classé dans cet état (ex :
écrou et/ou ressort du disque distributeur perdus dans le cas du semoir,
axes des roues débaguées pour le matériel de préparation sol,.etc...).
Le mauvais éta$ d'un matériel. est caractérisé par le fait que les
pièces d'usure sont complètement usées jusqu'au point où le bâti de base
soit endommagé (ex : timon cassé à plusieurs reprises, planches du plateau
Cas&es par une charrette, sep COmplwètement usé pour’ la Charrue UCF).
. Matériels fonctionnels et inutilisés
Diverses raisons peuvent être à la base de cet état. Le paysan, à
un moment, donné, n'a plus de moyens de traction soit parce que ses boeufs
sont morts, soit parce qu'ils ,sont réformés et vendus. Cette période de non
utilisation du matériel est alors purement transitaire.

-17-
- Il peut arriver aussi qu'un matériel soit. jugé par un paysan comme:
non satisfaisant pour le type de travail atterldu. Ce matériel sera classé
comme inadapti aux techniques culturales. A ce niveau, d'autres critères
peuvent renforcer le paysan dans cette position : preférance (le type de
matériel jugé démodé dans le milieu environnant), méconnaissance du ma-tériel
(nombreux réglages à effectuer et pas très évidents), efforts de traction es-
timés élevés pour les moyens de traction disponibles.
. Matériels non fonctionnels
Il existe deux types de matériel non fonctionnels : ceux qui sont
réparables et ceux qui sont irréparables.
Le matériel réparable est plus facile à recenser. A mon avis, c'est
le moment le plus riche en informations. Les paysans, en présentant ce matériel..
passent en revue tous les problèmes liés & l'adoption d'une nouvelle technologie :
approvisionnement en pieces détachées, ignorance sur les possibilités de répa-
ration, structures de maintenance éxistantes, capacité des forgerons de réparer
le matériel, etc... Un enquêteur averti pourra ainsi déceler plusieurs sujets
de discussion utiles pour aborder la tr&ième partie du questionnaire relative
à l'environnement du matériel agricole. En général le matériel réparable est
non fonctionnel à cause de pièces d'usure à changer ou des pièces à trouver
pour compléter le matériel.
- Le matériel irréparable resté dans la concession se résume en
matériel cassé déformé ou trop coûteux à réparer. L'enquêteu:r doit prêter
attention aux plateacrrcde charrettes démontés et utilisés pour autre chose.
c/ Environnement du matériel agricole
Dans cette partie sont posés les problèmes d'encadrement des paysans
et d'approvisionnement
en pièces détacl:Ges pour l'entretien du matériel.
Trois questions fondamentales sont posées :
- Pourquoi les paysans utilisent -ils leur matériel jusqu'à
l'usure totale ?
-, Qu'en est-il vraiment des relations forgerons-paysans ?
-. Pourquoi la demande en nouveaux matériels est-elle croissante ?
Autant de questions dont les réponses cernent avec acuite les problemes
relatifs à la formation des paysans pour l'utilisation de nouveaux matériels,
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,-1.8-
à l'éfficacité et au rôle de l'encadrement rural, à la place que doit occuper
le forg'e:ron au niveau du village et à l'accès au crédit agricole.
A ce niveau les questions figurant sur le questionnaire doivent
en principe être utilisées comme guide. La discussion avec le paysan doit
être poussée le maximum possible pour recueillir ses impressions sur des
changements éventuels à apporter dans un processus de transfert de tech-
nologie en milieu rural. Le paysan, par empirisme a une vision precise
des mat&iels appropriés (LE MOIGNE 1984).
Compte tenu de toutes ces informations et des problèmes soulevés,
le paysan est alors appelé 3 exprimer ses besoins en matériels agricoles en
fonction de ses priorités : renouvellement du matériel éxistant, achèvement
d'une chaîne de matériels ou première acquisition.
d/ Questionnaire forgeron'
Cette partie concerne les forgerons du village et doit clairement
faire ressortir la place qu'ils occupent dans ce milieu. Pour mieux compren-
dre l'importance de la relation paysan/forgeron, on doit savoir la capacité
d'entretien et de maintenance que le forgeron peut assurer sur le matériel
agricole.
L'enquêteur doit cerner les points suivants :
. Activités
: est-ce qu'il. forge à plein temps ou mène-t-il d'autres
activitiis qui ne sont pas nécessairemen.t agricoles.
. Formation : si -le forgeron a été formé dans un centre de perfec-
tionnement,
est-ce que p.résentement il a les moyens nécessaires pour assurer
une capacité de maintena:nce consécutive à son niveau de technicité. Sinon il
faut recenser les outils et équipements dont il aura besoin pour confectionner
des socs, dents, etc...
. Approvisionnement en matières premières : comment le f'orgeron se
procure-t-il de la matiere première pour les réparations qu'il effectue sur
le matériel agricole et pour la confection des pièces travaillantes (valable
pour les outils manuels) ? C'est une question de fond qui remet en cause
tout le circuit d'approvisionnement et plus important encore, la qualité
de la matière première.
1 Le questionnaire forgeron peut être séparé du reste pour des raisons d'éco-
nomie. En effet, vu le nombre très réduit dans les villages, il n.'est pas
nécessaire d'adjoindre un volet forgeron sur toutes les fiches.
<I . . /...

-19-

Inventaire complet de son iquipement : les outils présents dans
la forge doivent permettre de classer le forgeron ou non dans une catégorie
de forgerons capables d'assurer des services de maintenance et d'entretien
sur du matériel agricole. L'enquêteur doit (demander :au forgeron de lui mon-
trer toi-ls les outils afin qu'il voie dans quel État ils sont et ceux qui son-t
les plus utilisés. Dans la discussion faire dire au forgeron le type d'équi-
pement qu'il saurait aimé posséder pour sa forge.
.2.2.
Déroulement de l'enquête
L'enquête a commencé par la zone IV (Boulandor et Médieg) au mois
de juin 1984. La période colncidait avec celles des labours (période de pointe
pour la main-d'oeuvre disponible). Elle s'est terminée au mois d'octobre 1984
par la zone V (Bandjikaki et Suelle). C'était la période des récoltes de l'a-
rachide (une autre période de pointe pour la main-d'oeuvre disponible).
a/ Nombre de concessions enquêtées
Suivant le temps disponible et les autres activités annexes menées
sur le terain (suivi de deux concessions à MIédieg et à Boulandor) le nombre
de concessions enquêtées a largement varié de la zone IV à la zone V. A Médieg
et à BolJlandor,
on disposait de beaucoup plus de temps, par conséquence, à peu
près to.Jtes les concessions des deux villages ont été enquêtées. Contrairemeni
à ce qui s'est passé dans la zone V, les concessions suivies par l'iquipe de
recherche sur les systèmes de production du CRA de Djibélor ont été enquêtées
en pri0.ri-G
à Suelle et Bandjikaki et quelques concessions supplémentaires
suivant la disponibili-te des paysans et les contraintes de temps. (tableau no 8)
Tableau no 8 :
Nombre de concessions enquêtées
I--------l
Nombre total ' Nombre de con--/ Nombre de con' Nombre de /
cessions
en-
cessions
forgerons
I
zones
1
Villages
de conces-
I
Sui-
I
sions
quêtées (E)
vies
;
Eoulandor
79 , 12 1 16 , 20 ,
1
l
I

I
I
I
/
I .-
-
-
TOTAL
I_----

-2o-
Remarques importantes
:
Les villages de Médieg et de Boulandor ont subi un lotissement
récent. Certaines concessions ont ltéclaté"
et des ménages sont devenus
autonomes sur le plan résidentiel. On s'est rendu compte durant l'enquête
que certains chefs de ménage ne voulaient pas se prononcer sans la présence
ou l'avis de l'ex-chef de concession qui en fait est toujours reste le centre
de décision. Il serait harsardeux dans ces conditions de faire l'enquête
"porte à porte" à cause du double emploi et des données "gonflées" par con-
séquence. Le meilleur moyen dans ces cas est de regrouper les ménages en unité
de travail qui dans la plupart du temps reconstitue la concession d'avant le
lotissement. Ainsi on évitera de recenser le même matériel plusieurs fois dans
des unit& de résidence diffikentes (le nombre de concessions dans un village
lotissé est souvent inférieur au nombre d'unités de résidence).
Il ressort du tableau no 8 que le pourcentage représentant les con-
cessions suivies par l'équipe de recherche sur les systèmes de production par
rapport au nombre de concessions totales ou enquêtées varie de beaucoup d'un
village zi l'autre : 16 et 20 % à Médieg à 18 et 88 % à Suelle. Ceci est d'au-
tant PlUS
important que les outils d"analyse utilisés dans le rapport sont
basés sur des données recueillies auprès de ce:s concessions (nombre d'actifs,
superficies cultivées, etc...).
Dans le but d'avoir plus de données fiables, d'autres forgerons,
localisés dans d'autres villages, ont été enquiatés surtout dans 1.a zone de
Médieg (zone IV) e
b/ Durée moyenne de l'enquête
Deux cas peuvent se présenter : le chef de concession enquêté exerce
toujours des activités agrico,les (conduite des cultures) ou il s'occupe d'autres
1
activités telles que le gardiennage du troupeau .
1 Dans le premier cas, un seul personnage est intéressé par le que,stionnaire,
bien qu'il fasse souvent appel aux femmes pour la partie du questionnaire
sur les outils manuels, Sinon, l'enquête peut être terminée entr'e quarante
cinq minutes et une heure de temps, les discussions annexes Comp:rises.
-
-
-
-
-
Dans le deuxième cas, il faut faire appel à 'deux personnes pour collecter
des données fiables : :Le chef de concession (acquéreur du matériel connaît
mieux les dates et mode d'acquisition) et le chef des travaux agricoles
(utilisateur connaît bien le matériel pour les réparations et la maintenan-
ceIl. Si ces deux personnages sont réunis à temps, l'enquête dure en général
plus d'une heure en tenant compte des discussions et des interférences entre
les deux personnages enquêtés.
.
/
..I
a..

-21-
Dan:; les deux cas on peu-t évaluer la durie moyenne de 1'enquGte à
une heure de temps par concession, dans la forme utilisée du questionnaire
qui n'était pas tellement opérationnelle. En effet, la collecte des données
sur la fiche (l'enquête n'était pas ividente et le nombre de matériels pouvant
être recensés sur un même questionnaire est très limité (pour plus de trois
matériels d'un type donné, il y a un surcharge dans l'écri.ture) (cÎ. Annexe).
C/
Difficultés de l'enquête
Dans le déroulement de l'enquête, les difficultés se situaient à
deux niveaux: l'enquête et le questionnairel.
- L'enquêté :
pour les objectifs que nous visions à travers ce
questionnaire,
il était souvent difficile de faire admettre au paysan la
raison pour laquelle on menait l'enquête sur le matériel agricole. En
effet, tout malentendu au départ risquai"L de fausser une partie de la col-
lecte des données. Pour cette raison, il es-i: très important de mener 1 + en--
quête avec le chef de concession sauf s'il y a des contraintes de temps son
"substitut " pourra répondre aux questions. Les paysans sont demandeurs d'équi-
pements dans la crise actuelle caractgrisée par un renouv-ellement 5 "neuf"
du matériel rendu quasiment impossible par le bas revenu des paysans et l'ini-
xistence de crédits sur les intrants agricoles. Les c:onséquences son-t les
suivantes
: totalité du matériel non recense ou besoins en malériel surestimes.
- Le questionnaire
. Outils manuels :
l'origine et le prix d'acquisition d'un outil
manuel sont quelquefois
ISlicats à obtenir. En effet deux cas peuvent se pré-
:;enter : le paysan se procure la manche en bois et le forgeron confectionne la
.Lame ou bien le forgeron fournit l'outil comple-t. Pour lever la confusion on
s'intéressera beaucoup plus à l'origine de la lame e-t à son prix. En ce qui
concerne la manche, le type de bois utilisé est la donnée la plus impor-tan-te
ii collecter. Par date d'acquisition de l'outil manuel, il faut plutôt com-
prendre durée de vie de la lame qui est la pièce travaillante.
- L'enquêteur : l'enquêteur doit avoir un ter-tain niveau de connaissance sur
le matériel agricole pour bien mener l'enquête. Il existe une large gamme de
matériels
agricoles très variés sur le terrain que l'enquê-teur doit pouvoir
identifier et décrire. Au cours de l'enquête, il doit orienter les discussions
afin de toucher des points précis qui ne figurent pas sur le q,uestionnaire.
D'autre part s'il utilise un interprête il ne devra enregislrer que les répon-
ses q,ui emanent directement du paysan.
/
.
.
.
.
..e

--22-
. Xatériel agricole :
La partie relative à la gestion du matériel
-
-
demande plus d'investigations que ne le laisse entrevoir le questionnaire.
Souvent dans une même concession à plusieurs ménages, surtout indépendants, le
statut dlun matériel peut être très confus. De propriétaire utilisateur au ni-
veau du chef de concession, le matériel passe à l'état de coproprietariat pour
les autres ménages. Cet état de fait, dans la plus part des cas pose le pro-
blème du mode d'acquisition d'un certain type de matériels agricoles. Dans une
situation pareille où il y a plusieurs ménages indépendants dans une même con-
cession,
il faut faire l'interview de tous les ménages : être indépendant et
posséder ses propres terres 5 exploiter ne veut toujours pas dire être indé-
pendant pour les moyens de productions comme le matériel agricole.
D'autre part, l'évaluation de l'état d'un matériel peut varier d'un
individu 5 l'autre. Néanmoins une bonne connaissance des différentes parties
d'un équipement, surtout des pièces d'usure, est dondamentale pour donner avec
précision l'état de ce matériel. C'est la partie la plus difficile à cerner
dans le deroulement de l'enquête. Elle doit permettre de déboucher sur une
évaluation quantitative du parc, des besoins en pièces détachees et du mar-
ché de renouvellement (cf. LE !JOIGNE,, I984).
Le dernier point délicat à cerner aussi est le recensement des be-
soins en matériels du paysan. A la question, "quels types de matériel avez-vous
besoin..."
L'espoir de renouveler son parc ou d'acquérir plus de matériels si
ce n'est pas le premier, amène toujours le paysan à énumérer un certain nombre
de matériels et souvent l'enquête se termine par l'éternelle question "quand
devrais-je recevoir' ce matériel ?, question trës significative qua&-& la
fiabilité des données collectées.
3.
Suivi de deux concessions à Médieg
Dès le début des travaux agricoles (préparation des sols), des
visites quotidiennes sont effectuées sur les parcelles afin de constater
le travail réalisé avec le matériel agricole.-On note l'heure du début et
l'heure de lai fin des travaux.
3.1.
Fiche de suivi
3.1.1.
Caractéristiques générales des parcelles
.-
(Cette rubrique concerne la nature et l'état physique des parcelles.
Le paysan (doit fournir des renseignements sur les précédents culturaux sur
trois annees successives (1981-83) ; 'cultures ou jachère.
..a /.
.
.

Dans la zone il existe différentes sortes de parcelles. Nous avons les champs
de case, les anciennes défriches ((défriche supérieure à 10 ans), les défriches
récentes (défriche inférieure à 10 ans) et les nouvelles défriches (première
année). Certaines de ces parcelles sont parquées c'est-à-dire qu'elles reçoivent
de la fumure organique. Le type de travail effectué sur la parcelle l'année
précédent et la densité des souches (déterminé sur une surface de 10m de rayon)
donnent un aperçu de l'état physique de la parcelle. La deuxième mesure à pren-
dre est la superficie totale travaillée et semée de la parcelle.
3.2.
Déroulement du suivi
Le suivi s'est déroulé dans le village de Médieg (zone IV) où deux
concessions parmi les douze concessions suivies par l'équipe de recherche sur
les systèmes de production ont été choisies. Les moyens disponibles ne nous .
permettaient pas de suivre toute les douze concessions. Chaque jour on trouvait
les paysans sur les parcelles pour effectuer les différentes mesures et les
w
regarder utiliser le matériel. On a mené des discussions avec eux sur les dif-
férents réglages à faire sur le matériel, sur leur plan de travail et sur'les
objectifs qu'ils visent en commençant par telle parcelle au lieu d'une autre.

.A.
3e PARTIE :
RESULTATS

Chapitre 1 :
Synthèse Bibliographique
1 Les Acquis de la Recherche1
-
La Basse-Casamance a toujours été considéréecomme une zone à voca-
tion rizicole. De ce fait, les actions de Recherche, entreprises au niveau
de la région ont toujours été centrées sur la production et 1"amélioration
du riz. D'ailleurs jusqu'en 1975, le Centre de Recherche Agricole actuel,
était dénommé à juste titre, Station de Recherche Rizicole. Par conséquent,
les acquis de la Recherche, exposés dans cette revue de littérature, sont
surtout axés sur des actions menées, par la section de recherche Techniques
Culturales et Machinisme Agricole, en vue d'améliorer la productionde riz 2
dans les systèmes traditionnels.
Les systèmes traditionnels sont caractérisés par un morc'ellement
des surfaces cultivées, en de très petites parcelles (moyenne lO0 m2), li-
mitant par la suite toute forme de mécanisation. Ainsi, les parcelles sont
travaillées manuellement au kayendo (billonnage) et; sont alors très exigents
en énergie et en temps. En effet, il.faudrait 300 èl 400 heures (40 à 50
homme-jours pour une journée de 8 heures de travail) pour billonner un hec-
tare (ILACO, 1969)
Le thème principal proposé par la Recherche était l'intensification
des systèmes de culture par la mécanisation : augmentation de la productivité
de la main-d'oeuvre (facteur limitant) en résolvant les problèmes de goulot
d'étranglement constatés à la période de préparation des sols.
Pour atteindre ses objectifs, la Recherche avait adopté une certaine
méthodologie qui était la suivante :
a.
Etudes des techniques de préparation du 301 par la comparaison
1 Il faut signaler que les résultats obtenus doivent être placés dans le
cadre d'une pluviométrie assez favorable.
Y
2 La Recherche sur les cultures de plateau était plutôt domiciliée à la
station de Séfa (Moyenne-Casamance).
\\
.
. . . / . . .

du travail et de l'incidence de différents ty(JeS
de pieces
. travaillantes dans leur eîîicacite et !Leurs conséquences agro-
pédologiques : charrue, kayendo, rouleau piétineur, herse,
houe e-te...
b .
Etudes sur les techniques de rnise en place des différentes mé-
*
thodes de culture et leurs consequences agronomiques : type de
labour, reprise, semis, e-tc...
c: .
Etudes de matériels agricoles : essai et adaptation du mat6riel
agricole existant, étude des prototypes mieux adaptés au milieu
écologique.
cl .
Application des résultats obtenus : publication de fiches tech-
niques en collaboration avec les autres programmes du centre.
Ces actions ont donné des résulta!; très positifs se traduisant
par la mise en place et la constitution de chaincs complètes de ,natériel
de culture adaptées aux conditions agropédo - climatiques de la Basse -
Casamance.
1.
Techniques de préparation du sol
La préparation du sol doit permettre, entre autres, de commencer
la créa-tion d'un bon lit de semis, de détruire les mauvaises herbes, d'en-
fouir
partiellement ou complètement
la paille et les
engrais en les in-
corporant dans le sol, de contrôler et de détruires les insectes, leurs oeufs,
larves
et poches de reproduction.
Elle permet aussi d'ammeublir le sol pour
une bonne aeration,
d'augmenter sa capacité de rétention en eau et de di-
minuer :L'érosion hydrique et éolienne.
1.1.
Préparation du sol
On rencontrera trois modes de préparations du sol dans la pr&senta-
tien des résultats obtenus par la Recherche : le labour à plat avec des char-
rues à soc, le labour en billons ou billonnage généralement e;:iicute au kayendo
(outil manuel très adapté pour ce type de travail dans les rizières) et le
grattage avec des dents de canadien) ou avec la lame souleveuse (500mm).
Le labour à plat nécessite une charrue qui dei-t pouvoir verser la
terre toujours du même côte par rappor-t au champs, tantô-t à gauche, tantôt; à
droite en faisant des allers et retours jointifs. Le résultat est une surface
assez p.Lane ne comportant qu'une enrayure (au début (du labour et une dérayure
/
. . . . . .
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.
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r
à la fin du labour1 Ainsi, l'existence
d'ados est complètement (exclue.
a
Le billon par contre est une forme (de :Labour en planche dans le
sens suivant la direction de l'avancement de la (charrue ou du kayendo;la terre
est versee toujours du m$me côté. Le billon est de ce fait le résultat de
deux traits adossés. D'une manière générale le type de billon trouvé dans les
rizières de la Basse-Casamance est l'oeuvre d'instruments manuels tel que le
kayendo,, il n'existe pas encore dans ce milie-u des instruments mécaniques
pouvant exécuter un billonnatge aussi impéccable que le kayendo.
1.2. Comparaison de pièces travaillantes
Les résultats présentés ci-dessous sont ceux obtenus par
la recherche en faisant la comparaison du travail éxécuté par diverses pièces
travaillantes (charrue à soc, rouleau piétineur, lame souleveuse, etc..,.:)
dans des milieux bien définis (différents types de rizières et plateau). (Pros-
pectus
des matériels en Annexe)
1.2.1. Rizières irriguées douces (arec maîtrise de l'eau). (1g68-1-g73V
Ce type de rizières est pratiquement inéxistant en milieu
paysan. En général, le contrôle de l'eau se fait par l'évacuation du surplus
en ouvrant une brèche dans la diguette de ceinture mais en ce qui concerne
le remplissage, il n'yaiwune maîtrise de l'eau. Par contre ces rizières
irriguées avec maîtrise de l'eau éxistent en station où les essais ont été
menés.
La teneur en argile de ces rizières varient entre 10 % et 25 %. Le
sol est très difficile à travailler à sec.
- Matériels et mode de préparation du sol
-
-
1. Charrue reversi'ble EBRA avec versoir hélicoïdal : labour a plat
suivi d'un passage de herse (à sec).
2. Charrue t,ourne-'oreille CECOCO : labour à plat en eau.
3. 5 dents de canadien sur chassis ARIANA : travail en eau
4. Rouleau du type Djibélor : travail en eau (4 passages).

Les travaux ont été éxécutés par deux manoeuvres et avecune paire
de boeufs Ndama.
- Résultats
Il n'y a pas eu de différence significative entre les différentes
méthodes de préparation. Il y a une différence arithmétique sur le rendement
en faveur de la charrue reversible EBRA. (voir tableau no 2)
Tableau no 2 : Rizières irriguées douces avec maïtrise de l'eau
(Récapitulatif des résultats obtenus)
-
-
!
!
!
Pièces travaillantes
! Temps hrs/hai
Observations
!
!
-
-
!
!
!
I
! 1. Charrue reversible
!
27.45
! Meilleur rendement et un bon enfouissement !
I
E:BRA
!
! des mauvaises herbes mais demande un tra- !
!
!
! vail de planage plus important à cause du !
'
!
1
! travail à sec.
1
1
t
1
!
!
1
_--
!
!
!
!
l
! 2. C!harrue -ourne-oreille!
!
!
!
(!ECOCG.
!
37.45
! Bon enfouissement et bon rendement ; donne !
!
!
! au sol une structure grumeleuse et très
f
!
!
! fragile. L'enracinement est; bon jusqu'à
!
!
1
! 12 - 13 cm.
1
l
!
!
1
-
-
-
1
!
!
1
! 3. 5; dents de canadien !
1
1
!
:;ur ARIANA
!
10.00
! Structure grumeleuse et fragile entre I+cm !
1
!
! et 8cm, meilleure sous les pieds de riz
1
!
!
! que dans les interlignes ; l'enracinement !
1
!
! est bon jusqu'à 25cm.
1
!
!
1
I
-
-
!
!
!
x
! 4. Rouleau piétineur
!
!
I
!
(type Djibélor)
!
15.35
! Structure très fine jusqu'a 5cm et massive !
!
!
! & très forte cohésion en dessous ; enraci- !
1
1
! nement et jusqu'à 10 cm sous le pied de riz.!
1
1
!
1
-
-
- Recommandations
. Qualité de la préparation : la charrue reversible à versoir
hélicoïdal travaillant à sec et repris à la herse donne une
très bonne préparation du sol et un bon lit de semence. E3le
donne au sol une structure très bonne, finement grumeleuse sur
une profondeur de 12cm 5 1*3cm avec une bonne stabilité ;
. . . i. . .
‘ c t
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la zone labourée est très bien lcolonisée surtout sous les pieds
du riz *. les racines descendent jusqu'à 20cm.
. Temps de travaux : les 5 dents de canadien montées sur le chas-
sis ARIANA donne un temps très intéressant à cause de son tra-
vail superficiel et de la largeur travaillée. Ce matériel pour-
rait résoudre le problème de goulot d'étranglement occasionné
par un manque de main d'oeuvre pendant les périodes de pointe
pour la préparation du sol.
0 Enfouissement de la paille :
-
-
si elle n'est pas abondante au mo-
ment du la.bour, les charrues donnent les meilleurs résultats.
Pour le labour de fin de cycle (paille abondante), la charrue
est bloquée au b'out d'un mètre (le déflecteur de Bambey n'a pas
donné de bons résultats).
1.2.2. Rizières irrigu
-
-
ées douces (impossibles à assèchg:) (1967-1972)
Ce type de rizièresest plus courant en Basse-Casamance que la
première. Elles sont en gén&al localisées dans la zone fluvio-maritime, le
long des vallées les plus larges en contre-bas des plateaux et le long des
petits marigots. Elles sont caractérisées par des sols ayant une teneur en
argile variant, suivant la situation dans la vallée, ,de 25 % à 50 %. La
montt$e des eaux est directement liée à la pluviométrie. Le pouvoir de réten-
tion de l'eau du sol est intéressant, ce qui favorise un enherbement assez
important en quantité et en volume.
- Matériels et mode de préparation du sol :
-
-
1. Charrue tourne-oreille CECOCO : labour à plat à 15cm de pro-
fondeur.
2. Rouleau piétineur malgache modifié : 4. passages.
I
3. Rouleau piétineur Djibélor : 4 :Passages
4. Lame souleveuse de 500mm montée sur le bâti ARARA.
Les travaux ont; ét6 6xécutés avec deux manoeuvres et avec une paire
i
deboeufs Ndama.
,
- Résultats :
Il niy a pas eu de différence significative entre les différentes
.0. / . . .

méthodes de préparation. La différence stait plutot arithmétique en faveur
de la lame souleveuse de 500mm montée sur le bâti ARARA. (voir tableau n') '3)
Tableau no 3 : Rizières irriguées douces impossibl.es a assècher
(Récapitulatif des résultats obterrus).
-
~-
-
-
!
1
!
!
Observations
!
Pièctts travaillantes
I Temps hrs/ha !
1
-
-
-
-
-
-
1
!
!
1
! 1. ChErrue tourne-oreille !
!
1
I
CE(!OC!O
!
33.20
! Meilleur dans l'enfouissement de la paille!
1
!
! l'effet du labour est conservé jusqu'à
!
!
!
! 15cm. L'enracinement est 'bon sur une pro- !
!
!
! fondeur de 30 cm.
!
! 2. :RolïLeau pi&tineur Mal- !
16.40
! Travail trop superficiel, nécessite plu- !
!
,gac:he
!
! sieurs passages pour une bonne prépara-
!
!
!
! tion du sol.
!
!
!
! L'enfouissement est très mauvais.
!
! 3. 'Rouleau pi6tineur
!
17.46
! Mêmesremarques que pour le Rouleau piéti- !
1
.Dji.bélox
1
! neur Malgache.
l
1
1
! L'enfouissement est encore très mauvais. !
!
!
!
!
-
-
-
l
1
!
I
! 1.
:Lame souleveuse de
1
11.06
! Le travail obtenu est superficiel, pas
!
1
500 mm sur AURA
I
! plus de 5 cm.
!
!
!
! Très mauvais enfouissement de l'herbe.
1
1
t
!
!
_I-
-
- Recommandations
. Qualité de la préparation : la lame de 500 mn sur bâti ARARA,
en donnant le meilleur rendement démontre qulil n'est pas néces-
saire de faire un labour profond sur ce type de rizières. Elle
donne une structure grumuleuse assez grossière et irrigulière
entre 0 cm et 9 cm. Le sol est devenu compact sur quelques en-
droits avec une tendance de structure polyédrique et présentant
aussi quelques fentes de
retrait. Le développement racinaire
est très important dans l'horizon O-9 cm de Loin le meille7Jr ;
quelques racines descendent jusqu'à 50 cm.
. Temps de travaux : la lame de 500 mm, par son travail superficiel,
donne le meilleur temps. Chaque passage correspond à une largex-
de 0.5 m.
I
.
..i . . .

A Cause de l'enherbement important, le labour de fin de cycle
est vivement conseil16 et doit se faire le p.Lus tard possible pour éviter
:La :repon.sse , ce qui compromettrait la bonne reprise en début d'hivernage.
‘1.2.3. Rizières Salées (1967 - 19'72)
-
-
-
La. salinité lest le facteur le plus limitant sur ce type
de rizières. Elles sont localisées au niveau de la mer, le long des marigots
,
/
et des défluents de l'estuaire. On les appelILe aussi rizières profondes et
sont souvent le produit de la transformation tres poussée du milieu par le
défrichement de la mangrove. La mise en culture de ces rizières nécessite
une maîtrise complète des techniques de dessalement et une connaissance pré-
eise des marées. Les techniques de préparation des sols vaseux de ces rizières
sont axées principalement sur la récupération par billonnage, drainage, et
paillage, etc...
- Matériels et mode de préparation du sol
-
-
- - -
1. Kayendo : méthode traditionnelle de billonnage
2. Charrue reve:rsible EBRA : labour à plat en début d'hivernage
3. Charrue reversible EBRA : labour à plat après la r&olCe
4. Kayendo + Charrue reversible E:RRA : billonnage après la récolte
et labour à plat avant le repiquage.
- Résultats
Il n"y a paa eu de différence sig:nificative entre les différentes
méthodes de préparation du sol. La différence arithmétique est en faveur de la
méthode traditionnelle le biillonnage.
Le meilleur rendement est dû a un contrôle plus efficace de la sa-
linité par :Le billonnage, les eaux de pluie en tombant lessivent les pentes du
billon entrainant les sels solubles dans le sillon.
- Recommandation
-
Il n'est pas possible à l'état ac,tuel de la recherche de conseiller
une meilleure méthode. Seulement le billonnage traditionnel est très éxigeant
en énergie et en temps. Il n'existe pas encor'e de matériels mécaniques pou-
vant faire les bilions aussi bien que les instruments traditionnels.

-31-
1.2.4. Riz Pluvial / Cultures de Plateau
1.2.4.1. Riz Pluvial (1968 - 1969)
Il regroupe tout ce qui est riz non submergé tant
sur le plateau proprement dit que sur les zones d'influente de la nappe. Ces
rizières sont en général localisées sur la pente des plateaux (parties hautes
des vallées) sur des sols sablo-argileux hydromorphes, à l'intérieur des pla-
teaux, le long des petitesvallées,dans des zones assez basses afin que l'hy-
dromorphie du terrain assure des réserves en eau utiles pour le travail du
sol. Elles sont caractérisées par une faible teneur en argile, 5 - 12 %, et
.
en matières organiques, par une montée tardive des eaux après d'importantes
chutes de pluie et par un retrait rapide des eaux dks l'arrêt des pluies.
Le pouvoir de rétention en eau du sol de ces rizières est assez faible ce qui
occasionne un déssèchement superficiel rapide entre les pluies. L'enherbement
est peu important en volume provoquant ainopi des érosions importantes par les
eaux de pluie.
L'existence de périodes sèches rend le choix de matériel très déli-
cat. En effet la préparation du sol d.oit permettre .aux racines de pénétrer
rapidement dans le sol pour résister à ces trous de sécheresse.
- Idatériels et mode de préparation du sol,
1. Daba (instrument traditionnel) : grattage sur 8 cm à 10 cm
(précédent : grattage)
2. Charrue reversible : labour à plat à 20 cm de profondeur (pré-
cédent : grattage).
3. Daba (instrument traditionnel) : grattage sur 8 à 10 cm (pré-
cédent : labour à 20 cm).
4. Charrue reversible : labour à 20 ck de profondeur (précédent :
labour à 20 cm).
- Résultats
Le labour avec la charrue donne le meilleur rendement et surtout
dans des sols aussi pauvres que ceux de la Basse-Casamance.

.,
-32-
Tableau no 1~ : R&; pluvial (Incidence de la préparation du sol
sur le développement de la plante)
Site
--A : NEMA (D6partement de Bignona)
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-
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! Ri.eces travail- , Mode de prépa-l Ty-pe de ! Hauteur
Il Densité racinaire ,! Rendement !
! lantes
; ration
! SO:L
! des plants, (g/dm3)
ii kg / ha !
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0
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! à 70 jours+
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(cm)
i IOcm
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! 20 cm ,,
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! 1. Daba
! Grattage sur
! rouge !
7 5
! 1,007
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0,407
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! Grattage *
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! 1,784
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I
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7
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! 2. Charrue re- ! Labour sur
! rouge !
89
! 2,199
! 0,526 ?
1,45
!
!
versible
! Grattage
!
!
!
!
:!
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!
! beige !
9 1
! 2,270
! 0,713
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1,70
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! 3. Daba
! Grattage sur
! rouge !
91
! 1,040
! 0,498
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0,4
!
!
! labour
1
!
!
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I
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! beige !
89
! 1,777
!
0,499 !
0,8
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1
1
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1
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l 4. Charrue re- ; Labour sur ! rouge ~ 95
1 1,845
; 1,013
;
.
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versible
; Labour
.
.
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i beige ! 93
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,y! 2,089
; 0,691 f
.
.
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1
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-----_--
*--
-
Source
-
- : Agronomie Tropicale - 1972 n" 4
* Grattage en 19613 et Grattage en 1969 (idem pour les autres traite-
ments).
- Recommandations
Les charrues reversibles et T/4 de tour (10") travaillant & 15 cm --
18 cm de profondeur donnent de bons résultats' avec un labour de fin de cycle
ou de prcsparation précoce en humide.
1.2.4.1. Cultures de plateau
-
-
-
Due à la vocation rizicole de la Basse-Casamance, les actions de
recherche se sont développées au détriment des cultures de plateau (mil, ara-
chide, maïs, sorgho). Ce n'est que récemment qu'elles commencent 14 susciter
des efforts certains tendant Èr développer des' mkthodes et techniques culturales.
Le matériel classique de préparation du sol a été purement transposé du Bassin
. . . / . . .
1

-“V
1
.
arachidier vers la Basse-Casamance. Néanmoins quelques recommandations ont
pu être formulées pour la conduite de certaines cultures et pour des méthodes
de préparation des sols.
- Maïs : le labour relativement profond de fin de cycle ou en début
de saison des pluies avec une charrue a soc est à préconiser.
Toutefois il faut éviter un labour trop profond (> 25 cm)
dans les zones sableuses, dans les sols à faible teneur en
matièresorganiques et dans les sols riches en limon.
- Mil
: le labour avec charrue à soc de façon superficielle ou 'un
grattage avec des dents (de canadien en scarificateurs)
accompagné d'une forte fumure est à recommander. Il faut
nécessairement protéger les sols contre l'érosion.
1.3. Essais et Modifications de matériels de préparation du sol
1.3.1. Adaptation du matériel de plateau à la riziculture
de submersion
- Charrue à claire voie : remplacement de la roue par un
patin.
- Bâti:: ARARA : remplacement de la roue par un. patin.
- Charrue reversible SISCOMA : remplacement de la roue
par un patin. Un talon plus important a été ajouté,
il permet un contrôle correct de la profondeur.
En condition humide, le patin diminue l'effort de traction par rap-
port à la roue. En effet 51 existe un problème de terrage de la roue dans la
_I
boue augmentant ainsi les efforts de traction.
- Un versoir ajouré et un versoir rotatif étaient en cours
d'étude. Ils devraient aussi diminuer considérablement
les efforts de traction.
1.3.2. Modification de matériels
- Rouleau piétineur malgache modifié à Djibélor
- Rouleau piétineur (fabrication Bambey) pour le travail
de la boue : à lames, il peut être alourdi par la fixation

-34-
de fers ronds sur l'axe ; il est destiné à la préparation
directe des rizières submergées et à la reprise des labours
faits sur rizières réessuyées.
- Herse espagnole à lames (fabrication Bambey) pour traction
bovine avec la fixation sous un plateau de bois de :
. un rang de 4 lames
. deux rangs de 5 à 6 lames recourbées (for-
mant de petits versoirs) en t6le.
Elle a été essay&e sur chaume de riz en rizière très humide, sur un
labour non repris dans l'eau, sur rizière récemment planée et déjà en boue et
sur un labour de rizière rkssuyé.
Elle n'a pas donné satisfaction à cause des efforts de traction trop
élevés Elle pique vers l'avant à cause du premier rang de lames et les lames
?
de derrikre ne malaxent pas la boue.
- Lame de plsnage (fabrication Djibélor) : travail efficace mais
tendance à tasser le sol.
Rallongement de la lame pour augmenter le grattage et modification
des longerons supports pour faciliter son'effacement.
- Nouvelle lame de planage (fabrication Djibélor) : équipée de pe-
tites lames, genre herse espagnole pour rompre le lissage et éviter
la formation de croûte.
- Scraper pour le transport de terre :
. Modèle USAID-Djibélor : effort de traction
élevé, le travail est réalisé p,ar deux paires
de boeufs, transportel'équivalent d'une
brouette pleine.
. Modèle BIANQUIS à base d'un fût de 200 litres,
renforcé et ouvert sur la moitié du cylindre.
Les butées et les mancherons doivent être mo-
difiés pour plus de sécurité (danger d'entrai-
nement du conducteur par la rotation de la
machine).
e.. /. . .

-35-
2. Techniques et Matériels de semis
2.1. Rizières irriguées douces (avec maîtrise de l'eau) (1972-1973)
. . \\
- Semis en ligne continu
- Ecartement 30 cm
Le Semoir GARNIER donne les meilleurs résultats :
débit : 90 kg/ha avec la variété IKP
temps de travaux : 7 h 30 mm / ha avec une paire de boeufs.
Avec quelques modifications, le semoir GARNIER peut être l'un des
mieux adaptés aux conditions de la Basse-Casamance. Il a l'avantage de franchir
I
facilement les digues avec ses grandes roues et le soc semeur se lève en cas
d'obstacles, Il faut revoir les réglages d'écartement des socs et de débit.
Un système de recouvrement des graines plus éfficace doit lui être ajouté.
2.2. Rizières irriguées douces (impossibles à assècher) (1972-1973)
,
t. En humide : semis direct en ligne, précoce (20 juin - 10 juil-
let) avec des interlignes de 30 cm avec un semoir à grandes
roues et de 3 à 4 rangs minimum
2. En Sec (après traitement des graines à l'heptachlores)
/
Le semoir GOUJIS offre de grandes possibilités surtout sur le plan
des réglages (débit, écartement). Les graines cassées sont rares, la garde au
sol est très bonne, son déplacement est facile 8 cause des grandes roues, etl'ef-
fort de traction est assez raisonnable. Le semoir possède aussi une grande
trknie, ne présente pas d'ennui d'alimentation et est robuste.
Quelques détails sont à revoir surtout au niveau du distributeur,
le balai de caoutchouc est fragile, ainsi que le système de réglage du débit
et de recouvrement des graines.
2.3. Riz pluvial (1970)
Semis précoce : date limite le 5 juillet, avec les écartements
suivants : 20 cm, 30 cm et 40 cm-45 cm.
L'écartement de 20 cm donne les meilleurs rkultats
.*. / .*.
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-36-
L'écartement de 30 cm est recommandé : facile a sarcler manuellement
L'écartement de 4Ocma45cm correspond a un sarclage etbinagerkanique
Le semoir à main SISCOMA est recommandé sur terrain réssuyé et propre.
Le semoir Super Eco ne donne pas entière satisfaction :
IKP disque 412
63-83 disque 16 X 9
L'accouplement de deux semoirs Super Eco ne permet pas, de descendre
en dessous (de 50 cm pour une plus grande vitesse.
Le semoir SAED-SISCCMA n'a pas donné satisfaction à cause de pro-
blèmes de distribution et d'enterrage des graines.
Le semoir SODAICA est trop difficile à tirer pour les boeufs légers
de la Basse-Casamance et la distribution n'est, pas uniforme.
Le semoir SATEC-LE: LOUS n"est pas satisfaisant, la distribution et
l'enterrage des graines sont à revoir ; le b%i et les organes en mouvement
sont trop fragiles, il n'existe pas débrayage et la polyvalente est nulle.
3. Techniques et Matériels dle Sarcla-Binage
-
-
-
-
(1970)
En riziculture irriguée la submersion reste toujours un moyen très
efficace pour contrôler les adventices, sous 'La condition d'une bonne prépa-
ration du. sol.
Dans le système de cultures pluviales (riz pluvial et cultures de
plateau), le sarclage mécanique est très recommandé par la recherche. Une com-
paraison de pièces travaillantes a donné les résultats suivants :
1. Lames sarcleuses
270 mm
2. Pattes d'oie
160 mm
3. Canadien
45 mm
Il n'y a pas eu de différence significative, c'est plutôt la date
&la vitesse d'intervention qui sont déterminantessur le contrô.le des adven-
-
-
- -
-
tices.
-_
Les écartements au semis (40 cm, 50 cm et 60 cm) n'ont pas d'effet
sur l'enherbement.
I
. ../.a.
!

-37-
La houe monoroue à trois dents SISCOMA poussée par le paysan donne
un travail correct mais l'appareil est très fatigant à cause de son poids.
4. Techniques et Matériels de Récolte et Post-récolte
4.1. Récolte
Les instruments mécaniques de récolte sont pratiquementinexistants
en Basse-Casamance. La récolte se fait toujours d'une manière traditionnelle,
soit au couteau ou à la faucille. Aucune recherche n'a été effectuée sur ce
sujet.
4.2,. Post-récolte
- Battage (1972 - 1973)
. La batteuse à pédale pour paddy donne de bons résultats si les
pailles de riz sont assez longues ; débit : 150 à 250 kg/hr.
. La batteuses SCHULE n'a pas donné satisfaction, elle est très
encombrante et a un débit de 350 kg/hr avec une équipe bien en-
trainée et de la paille correctement séchée. Les réglages sont
nombreux et pas très évidents. Il y a trop de vibrations et les
tôles sont de faible épaisseur.
La batteuse a été modifiée notamment la réalisation d'un chassis
de 3 m sur 1.10 m pour faciliter les déplacements et deux cadres
en cornières de 40 montés l'un solidaire du chassis, l'autre soli-
daire de la batteuse et coulissant l'un sur l'autre par un système
à vis permettant la tension de la courroie et l'alignement des
poulies.
- Décorticage (1972 - 1973)
La décortiqueuse à paddy FAO premier modèle a été abandonnée à
cause de l'usure rapide des caoutchoucs. Ces derniers ont été rem-
placés par du cuir à courroie de même épaisseur ce qui donne de
bons résultats avec un même pourcentage de brisures sans que le riz
ne soit taché par le cuir.
5. Création de prototypes
- Polyculteur à moteur auxilliaire
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- Motopompe rustique pour remontée de l'eau du canal a la rizière
soit pour un dénivelé maximum de 2 m.
- Un générateur d'air chaud non forcé (pas de ventilateur), con-
sommant de 1'hui:Le de vidange filtré, a été construit pour le
séchage des semences
6. Recherches sur la Traction Bovine
-
-
-
Etape intermédiaire dans le processus de mécanisation, la traction
bovine offre d'énormes possibilités, surtout l'extension des surfaces culti-
#vées,etFn larésolution dle goulots d'étranglement constitués par les temps
de préparat$on du sol, de semis et d'entretien. Elle permet de réaliser cer-
taines op&ations trop éxigentes en énergie comme le labour à sec avec du
matériel classique, le labour en humide , le travail au rouleau piétineur, le
binage et le sarclage mécaniques avec des houes attelées, la reprise et le
planage.
6.1. Animal de ,traction (cf. TRAVERSE, 1974)
Le boeuf Ndama est l'animal le plus employé en Basse-Casamance
pour :moyen de traction. Sa forme robuste lui confère une grande stabilité dans
l'effort physique. C'est Ull smimd petit et trapu et &rant me boxle garde aU
sol. Il est très acclimaté aux conditions de la Basse-Casamance et de surcroit
présente une pseudo-tolérance à la trypanosomiase. Pseudo-tolérance puisque
son emploi comme animal de trait demande la réalisation de certaines conditions
de travail que la recherche a essayé de cerner. (cf. TRAVERSE, 1974)
Mensurations : (valeurs moyennes)
Male
- -
gemelle
Poids (kg)
293
237
Hauteur du garrot (cm)
1 1 2
111
Hauteur ptiitrine (cm)
59
58
Tour de poitrine (cm)
170
158
6.1.1. Temps de travail maximum admissible
-
-
-
-
- Travail léger : charrettes, herse, houe rotative 7hrs/,jour
avec arrêt à midi.
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- Travail lourd en terre réssuyée ou plateau (charrue, dentsde
canadien, souleveuse)
7hrs/jour ave'c arrêt à midi et un
jour de repos en milieu de semaine.
- Travail en boue
3.30hrsjjour de 8h à llh 30
Le dépassement de ce seuil peut se traduire en la perte à la tolé-
rance de la trypanosomiase suivie d'un dépérissement, d'un abattement, de tris-
tesse et de mort.
6.1.2. Effort de Traction et Temps de Travaux
Sous réserve d'un bon entretien le Ndama pourra fournir du
huitieme au dixième de son poids. L'énergie de traction est fonction de plu-
sieurs facteurs : la profondeur du travail, le mode d'attaque du sol, la
nature du sol et le degré d'émiettement du sol obtenu. Quelques résultats ont
été obtenus avec différents types de matériel (voir tableau no 5).
Les efforts de traction varient progressivement de la Houe Sine à
l'Ariana pour des problèmes de tenue en équilibre. Il serait plus recommanda-
ble de ne pas dépasser 5 dents dans les conditions de la Basse-Casamance.
6.1.3. Modification du matériel éxistant
Dans un but d'amkliorer le rendement des boeufs en diminuant
les efforts de traction tout en conservant au matériel ses qualités de travail,
de légères modifications devraient être possibles.
- Augmentation de la surface du talon sur‘les charrues pour maîtriser
ie réglage de profondeur en terrain mou.
- Remplacement de la roue par un patin articulé.
- Allongement de l'âge et fixation directe & un timon ce qui
diminuerait les blessures aux pattes arri&res des boeufs occasion-
nés par le faux timon et les chaînes.
.
Résultats enregistrés : (en terre légère humide)
Outils
Effort continu
Effort max. Inst.
Charrue reversible
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Diminution (%)
11 %
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II.' - Action menées par les Sociétés de Développ
-
ement et par les Organismes
Non Gouvernementaux (O.N.G.)
1. International Land Consultant (ILACO)
C'est en 1969, avec la Convention d'Assistance Technique signée avec
.Le Gouvernement du Sénégal, que ILACO a commencé ses activités avec le Projet
de Vulgarisation Agricole du Ddpartement d'Oussouye. Parmi ses thèmes de vulga-
:nisation,
l'introduction de la traction bovine est un des plus importants sinon
:Le plus important. Pour les démonstrations, ILACO a acheté 2 paires de boeufs,
1! charrettes et 3 charrues (type ARARA et UCF). Des paysans intéressés ont sui-
1/
vi des cours de culture attelée à Guérina-
Après trois années de vulgarisation, 1969-1971, ILACO a dû faire face
ii un certain nombre de contraintes qui expliqueraient la non réussite de ce pro-
gramme dont :
1. La culture attelée n'est pas rénumératrice parce que les surfaces
cultivées sont faibles,
2. Pédologie:structure et texture des sols,, pente, situation hydrologiqu'e
3. Distance des étables, nombre et forme de diguettes à casser, hau-
teur des billons
4. Eloignement des routes importantes pour la vulgarisation,
5. Situation foncière des champs.
Un aperçu sur la situation du matériel en 1971 révèle pour les paysans
encadrés à Diakène-Diola, Loudia-Ouolof et Edioungou :
7 charrettes bovines (5 charrettes par ILACO)
5 charrues sur bâti Arara.(kharrues Arara pour ILACO)
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1 Charrue UCF (pour ILACO)
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I! - Pour stimuler le labour, une prime de 8.000 CFA était offerte pour chaque
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hectare labouré.
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5 pattes d'oie (pour ILACO)
1 herse (pour ILACO)
1 semoir à deux rangs (pour ILACO)
1 semoir à main (pour ILACO)
Résultats enregistrés : (en riz pluvial après 50 mm de pluie)
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-
35 heures/ha pour le premier labour à la charrue (3. plat)
17 heures/ha pour le passage avec les dents de canadien
7 heures/ha pour le passage avec la herse
6 heures/ha p~oursemer avec un semoir à deux rangs (traction
bovine)
10 heures/ha pour semer avec le semoir à main, type Planet à
un rang.
Les paysans P:réfèrent la charrue UCF au bâti Arara avec
charrue.
2. Mission Agricole Chino:ise
-
-
Deux équipes se sont succédées depuis le début de la mission en 1969:
La première Équipe formosane de 1969 à 1973 et la deuxième équipe de la Répu-
blique populaire de Chine de 19'73 à 1979. Finalement Cette mission agricole
sera intégrée au niveau de la Société de Mise en Valeur Agricole de la Casamance
(SOMIVAC) en 1979.
La mission avait pour objectif d'intensifier la culture du riz par
la vulgarisation de diffé:rents thèmes en milieu paysan. La mécanisation des
opérations agricoles était un pilier de ce programme d'intensification. Un cer-
tain nombre de matériels, surtout des motoculteurs, furent introduits dans le
milieu paysanl/par le biais des Groupements de Producteurs (G.P.).
En
1973
3.4 Motoculteurs (DONG FING), puissance moyenne de
12 CV à 14 CV équipés de fraises rotatives et de
charrues.
.Y - IJn taux est payé à l'hectare pour la rémunération du conducteur, pour
7 'achat de carburant et de lubrifiant :
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en 1973s-l'979 le taux était de 4.500CFA/h'a
en 1g83s-1g84 le taux est passé à 11 .OOO CFA/ha
Pour rentabiliser le matériel, le taux es-t estimé à 25.000 CFA/ha en 1984.
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-43-
En 1984, il ne reste plus que 7 motoculteurs, soit 20 % du lotinitial
(6 motoculteurs à Niaguis près de Ziguinchor et 1 à Kaguit prks de Oussouye)
qui fonctionnent à peu près correctement. La plus part des motoculteurs ont
été victime de "maladies" assez fréquentes dans ce type de transfert de techno-
logies souvent inadapté vers les pays du Tiers Monde :
1. Manque de pièces de rechange
2. Manque de pièces détachées
3. Cannibalisme technologique : consiste à transférerdes.pièces d'un
motoculteur à un autre.
4. Utilisateurs non formés
5. Inéxistence de volet formation pour la maintenance dans les pro-
tocoles d'accord
6. Inéxistences d'études technico-économiques pour cerner les pro-
blèmes de rentabilité du matériel, etc...
3. Société de Mise en Valeur Agricole de la Casamance (SOMIVAC)
-
La SOMIVAC est un Etablissement Public (EP) à caractke industriel
et commercial, créé en 1976. Son rayon d'action couvre toute la casamance. Son
objectif principal est de promouvoir plusieurs types d'activite (agriculture,
élevage, etc... ) et d'intensifier les cultures avec un. accent sur les cultures
vivrières pour une autosuffisance alimentaire de la Casamance. Elle encadre
25 % des superficies cultivées, ce qui représente environ 30 % de la production
totale régionale.
La Direction Technique des Opér&ions (DTO/SOMIVAC) s'occupe de tout
1/
ce qui se fait comme opération d'intensification par.la mécanisation- . Dans le
2/
cadre de la Coopkration- entre le. Gouvernement du Sénégal et de la Corée, la
SOMIVAC a reçu deux lots de motoculteurs et de minitracteurs, répartis comme
suit :
1. E n tg81/82
16 Motoculteurs coréens de puissance moyenne 12 -
14 cv
11 Minitracteurs (I.C.C.) de puissance : 25 CV
2. En 1983/84
10 Motoculteurs corgens de puissance moyenne
12 - 14 cv.
11 - Par option, la DTO/SOMIVAC a décidé de vulgariser la motorisation surtout au
nïveau des rizières dans l'arrondissement de Ziguinchor. (Réserve formulée
pour faire entrer les boeufs dans les rizières)
g/ - Trois nouveaux accords sont en instance actuellement avec le Japon, l'Alle-
magne et l'Italie.
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Des résultats très partiels ont été obtenus sur l'impact de cette
petite motorisation dans le processus de la production rizicole. Ces résultats
sont seulement disponibles pour les motoculteurs (16) de 1981/82.
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7 Motoculteurs au
PRd' (Sédhiou)
145 ha
7 Motoculteurs
au
PIDAC
25 ha
1 Motoculteur
à la MAC
26 ha
1 Motoculteurs au
CRA/Djibélor (ISRA)
25) ha
Total :
.16 Motoculteurs
225 ha
Moyenne par motoculteur
14 ha
Les mêmes problèmes techniques soulignés plus haut restent à résoudre
quant à la bonne maintenance de tout ce matériel acquis sous forme de don.
4. Projet Intégré pour le Développement Agricole de la Basse-Casamance (PIDAC)
Le PIDAC est un projet de la SOMIVAC financé par 1'USAID. Crée en
1979, le projet, dont la première phase est presque à terme (durée 5 ans), a
comme objectif principal de développer la riziculture par la vulgarisation de
thèmes techniques d'intensification et de stimuler la diversification des cul-
tures (introduction du maïs dans plusieurs zones de la.Basse-Casamance sous
forme d'un programme appelé "quart d'hectare"). Autre le placement des engrais,
le PIDAC a démarré pendant la campagne agricole 1979/80 un programme d'équipe-
ment des paysans de la Basse-Casamance en matériels de culture attelée et de
transport, coïncidant ainsi avec l'arrêt du Programme Agricole (P.A.) (voir
tableau no 6).
Ce programme n'aura duré que cette campagne 1979/80, mais avec un
nouveau financement de 1'USAID en 1984, le crédit sur le matériel agricole est
relancé sous l'appellation de "Crédit Spécial" lié avec la formation de Groupe-
2/
ment Villageois- . Comme en 1979/80, c'est pratiquement le département de Bi-
L
gnona qui a le plus bkn&ficié ae ce crédit (voir tabelau no 7).
'l-/- Projet Rural de Sédhiou (PRS) est un projet de :La SOMIVAC, basé à Sédhiou
(Moyenne-Casamance)
2J- Les paysans d'un village qui ont accepté de faire passer les thèmes techni-
ques vulgarisés par le PIDAC sont regroupés en groupement de 30 à 40 ;
Après le recensement de leurs besoins en facteurs 'de prodktion,'chaque cas
eSt‘étudié.stsparemme~t et une commission décide- de la.distribution .mat&riel
-disponible.
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Tableau no 7 : Mise en Place de Matériels Agricoles 1983/84 (Crédit Spécial (USAID)
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Avec ce système de placement du matériel au niveau des Groupements
Villageois, le taux de solvabilité des paysans est estimé à 90 %.
Il existe aussi un autre programme financé par L'USAID, intitulé
"Programme d'Assistance aux Artisans Ruraux", qui consite dans un premier
te,mps à équiper 7 forgerons choisis dans la zone de la Basse-Casamance. Ce
programme vient juste de démarrer et doit pouvoir équiper les forgerons rete-
nus en matériels,
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équipements et outils de forge- (voir en Annexe la liste
exhaustive des outils proposés). Comme critère de sélection il faut avoir sui-
vi une formation au Centre Régional de Perfectionnement des Artisans de Sédhiou.
Une enquête pour le recensement des forgerons s'est déroulé aux mois de novem-
bre et décembre 1983 dans le Département de Bignona et le Département de Ous-
souye. Les résultats sont les suivants :
19 villages visités
24 artisans à contacter (sortis du C.R.PA. de Sédhiou)
10 artisans effectivement, contactés (42 %)
9 artisans sont partis définitivement de leur village
(37 %)
5 artisans avaient voyagé temporairement (21 %)
7 forgerons ont été retenus et ils se répartissent comme suit :
.
2 dans le Département de Oussouye
5 dans le Département de Bignona
Un contrat entre le PIDAC et lesforgerons sera à la base de cette
fourniture d'outils de forge. (voir en Annexe les C:lauses du contrat)
5. Organismes Non Gouvernementaux (O.N.G.)
5.1. Centre de Formation de Guérina (BIT)
Le centre est créé depuis 1964 sur un financement du PNUD et réalisé
par le BIT.- C'est le premier centre pilote de formation aux techniques de la
culture attelée en LBasse-Casamance.
La formation dure 9 mois et les paysans
candidats doivent être proposés par leur comité de base. Chaque promotion est
JJ - Programme très ambitieux devant fournir des outils dont le montant s'élève
à peu près à 1,2 MillionsCFA par forgeron.
a - Le projet avec le BIT a pris fin en 1976. Maintenant le centre est budgé-
tis6 par le Ministre de l'Action Sociale.
. . . / . . .

. . . .
-4a-
composée de 32 stagiaires qui doivent se familiariser avec le materie de cul-
ture attelée (réglage, labour à plat, sarclage, buttage) et apprendre des tech-
niques de conditionnement de la production.
5.2. Village Artisanal de Nianki-' (BIT)
Le village artisanal de Niankit est en fait un centre de forma-
tion d'artisans ruraux. Le projet devait démarrer en avril 1984, et à pour
objectif, pour la premigre année, la formation de 40 personnes :
24 pour la forge
4 pour la soudure
6 pour la poterie (fille)
Pour atteindre cet objectif, lë'village disposera de :
6 ateliers de forgeron
2 ateliers de soudure
1 four
5.3. Fabrication de presse à huile de palme (ENDA)
Le projet est basé à Kabiline et existe depuis 1981, Les for-
gerons initiés aux techniques de fabrication doivent. pouvoir produire des pres-
ses à huile à partir de matériaux locaux disponibles ou de récupération (cf :
v Environnement
Africain E.T. no 85 F mars .1983).
y -- Niankitt est localisé dans le d6partement de Bignona et a pour particula-
rité d'être un village de forgerons traditionnels Diola, en l'occurence
les Dïédhiou. Cet aspect donne un caractkre particulier à ce projet.
.
/
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. . .

-49-
Chapitre II : Caractéristiques et Environnement du Parc de Matériels
Agricoles (cas des villages de Médieg - Boulandor -
Suelle - Bandjikaki)
3:
Les Outils Manuels
En Basse-Casamance, où la culture mécanisée (surtout attelée) accuse un
certain retard, les outils manuels jouent encore un risle très important dans la
conduite des activités agricoles. Ils évoluent souvent dans des milieux et des
conditions difficilement mécanisables notamment dans des rizières trop morcellées
et sur des champs de plateau peu déssouchés. En outre, la facilit6 d'acquisition
de ces outils par rapport aux matériels de culture attelée, dans la conjoncture
économique actuelle (bas revenu des paysans, inexistence de crédit, non renouvel-
lement du matériel éxistant) va assurer une certaine pérénnité de leur utilisa-
tion. Et même, dans les conditions où éxiste du matériel de culture attelée en
état de fonctionner, leur utilisation reste encore trEs importante puisqu'ils
permettent d'accéder à des endroits bien définis (exemple : travail autour des
souches, travail du sol des zones trop argileuses, recouvrent de l'herbe).
(Tableau no 9 pour leurs caractéristiques)
- Kayendo :
C'est un instrument typiquement diola. Il existe trois
variantes en Basse-Casamance : les types "Casa", "Blouf" et Fogny". La diffé-
rence réside principalement dans la forme (fonction du type de sol) et dans la
longueur du versoir. Le type "Fogny" prédomine dans la zone V (Suelle - Bandji-
kaki). Son utilisation se limite à deux importantes opérations : la prépara-
tl.on du sol des rizières et de plateau et la récolte de l'arachide sur le
plateau.
Il est de forme rectiligne et se compose d'un manche, d'un versoir
et. d'une lame (fig. 3a). Le manche et le versoir sont en bois très dur et im-
putrescible(Ptérocarpus
érinaccus ou Ver-cet
Tecton-a. grandis .ou Teck<
conférant à l'instrument une longévité certaine. La partie travail-
lante, en acier doux, est fabriquée par les forgerons :Locaux à partir de la
récuperation de ferraille (ressort d'amortisseur de camion en général) et est
de forme demi-circulaire. L'assemblage entre la lame, et le versoir se fait
en inserrant ce dernier dans une rainure pratiquée dans la lame ce qui permet
un changement rapide de celle-ci dès son usure ' (elle s'use après une campagne).
Le kayendo est très exigeant
en énergie et demande de la force d'un
adulte pour son utilisation. Il est manié en position debout et permet en avan-
çant ou en reculant de faire des billons parfaits en assurant un bon enfouisse-
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1 Une société a essayé de fabriquer industriellement le kayendo avec un versoir
en fer. Ce nouveau matériel fut rejeté par les paysans.
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FIGURE N” 3 :
LES; OUTILS MANUELS
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ment de l'herbe. Il décape le sol en plaques de ;2 à 3 cm d'épaisseur à chaque
passage et le re,jette sur le côté
pour la formation du billon. Il faut noter
deux aspectssur la qualité du travail obtenu : ce billonnage met à la disposi-
tion de la plante une zone (sur le billon) assez meuble pour son développement
racinaire ultérieur mais par l'effet de raclage, l'instrument a tendance à
laisser une croûte dans le sillon détruisant toute forme de capillarité super-
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ficielle ce qui favorise l'érosion par ruissellement. Et ceci est d'autant plus
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vrai (que 3.e billonnage effectué ne respecte pas les courbes de niveau et ne se
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fait $as suivant les techniques de cloisonnement pour amoindrir 'ces effets
néfastes au sol.
Les temps de travaux sont évalués entre 250 et 300 heures pour bil-
lonner un hectar&'
*
. Quelques caractéristiques du Kayendo :(Valeu:rs moyennes)
!
Longueur du manche
120 - 160 cm
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Longueur du versoir
40 - 60 cm
I
Largeur du versoir
12 -
15 cm
Largeur de la partie tra
travaillante
:
20 cm
En culture mécanisée, le kayendo précède souvent la charrue ou le
butteur pour commencer l'enfouissement de la matière végétale (Bandjikaki).
- Donkotong : I:L est d'origine mandingue et représente en quelque
sorte la replique du kayendo chez les Diola dits "mandiguisés". On le rencontre
principalement dans la zone IV (Sindian - Kalounayes). Le donkotong effectue
les memes opérations que le kayendo sauf qu'il est exclusivement utilisé sur
le plateau (organisation sociale du trav,ail du type manding) pour la prépara-
tion des sols et la récolte dme l'arachide.
‘Uneautre différence avec le kayendo, réside dans la forme de l'ins-
!
trument. E:n effet le manche du donkotong fait un certain angle aigu (compris
/
entre 30 et 45 degrés) avec 1e versoir obligeant l'utilisateur à se casser en
deux pour le maniement de l'instrument(plus en reculant qu'en avan(;ant). Cette
:
configuration rend l'instrument très pénible à manier.
l
:Le même type de bois que le kayendo est utilisé pour le manche et le
.---
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.u - En comparaison avec la charrue (lo"), il faudrait 7 à 8 personnes travail-
lant '( à 8 heures par jour pour égaler les temps de travaux de la charrue
sur un hectare.
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-54-
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versoir. Le versoir a une forme évasée de l'arrière vers l'avant et une sur-
face plane. La lame
est fixée par le même système de rainure (fig. 3b).
son utilisation permet au paysan d'obtenir une autre forme de billon. En effet,
le billon du donkotong donne l'impression que deux tranchées sont creusées de
part et d'autre d'une bande de terre de largeur variable (40 à 60 cm) et .la
terre -est rejetée au milieu pour enfouir 1"herbe et constituer le billon, Ces
tranchées jouent souvent le rôle de rigoles pour les eaux de ruissellement
entrainant, ainsi
ces
particules fines. En général une forte pluie est suf-
fisante* pour faire fondre le billon dans le sillon. Le 'billonnage ne suit pas
les techniques de courbes de niveau ou de c:Loisonnement. Le sillon est d'autant
plus profond que la végétation herbacée est volumineuse.
Il faut à un homme"adulte moyen environ 200 heures pour billonner
un hectare.
Longueur du manche :
80 cm
Longueur du versoir :
50 cm
:Largeur du versoir .AR:
10 cm
II
II
AV :
15 cm
Largeur de la partie
travaillante
:
17 cm
Après le passage de la charrue, le donkotong permet: de parfaire .les
bilions en finissant le recouvrement de :l'herbe et de travailler autour des
souches.
-. Fanting : Instrument exclusivement utilisé par les femmes pour la
préparation. des sols des rizi&res dans la zone IV. C'est l'un des raresins-
truments d'origine mandingue adopté par les Diola-lJ'
.
Le fanting comprend deux parties le manche et la lame. Le manche
présente un coude à un cinquième de son extrémité dont l'angle est compris entre
80 et 90 degrés. Il est coupé à même la plante (combretum micranthum ou kinké-
-
-
liba) très répandue dans la zone, avec la forme particulière du coude déjà exis-
tant à l'état naturel. Apr&s,le manche est séch6 et durci au feu. La lame par
contre, est fabriquée par les forgerons locaux Èl partir de ferrail:Les récu-
pérées (amortisseurs de camion par exemple). L'emmanchage se fait en inserrant
-
-
y - Dans la zone V, le fanting est utilisé principalement pour la préparation
des sols pour le riz "pam-pam" (riziculture sur défriche r&ente) sur le
plateau.
/
. . . ..A.
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la partie coudée du manche dans une douille pratiquée dans la lame (fig. 3~).
Le maniement de l'instrument se fait en position debout, ce qui per-
met à l'utilisateur de lui faire décrire dans un plan vertical, un arc de cer-
cle dont le rayon dépend de la longueur du manche. La hauteur à laquelle l'ins-
trument est soulevé varie suivant l'humidité du sol, sa texture, le niveau
d'usure de la lame et la force de l'utilisateur. Le résultat, obtenu est une
succession de trous de 7 à 9 cm de profondeur nécessitant une opération de pla-
nage (avec le même instrument) pour casser les grosses mottes de terre et une
opération de nettoyage (souvent éxécutée a la main) pour un mauvais enfouisse-
ment de la végétation herbacée.
Pour les temps de travaux, il faut à une femme une moyenne de 250
heures pour rendr'e une parcelle de un hectare prête pour le semis.
Longueur du manche
.
.
1,20 - 1,50 m
Longueur de la partie coudée
:
40 cm
Angle du coude
:
,80 - go o
Longueur de la lame
15 cm
Largeur de la partie travail-
lante
:
13 cm
La préparation du sol au fanting offre une surface plane et propre
pour un semis mkcanique.
- Konkudu : Instrument très répandu dans la zone IV, surtout dans le
secteur de Sindian (il est utilisé de moins en moins à Boulandor). Il est uti-
lisé exclusivement pour le semis de l'arachide; manié par les hommes et les
jeunes adultes (les enfants emploient rarement cet outil).
Il est constitué d'un manche en bois (type variable ) et d'une lame
en acier doux fabriquée par les forgerons locaux. :L'emmanchage est réalisé en
faisant pénétrer la soie de la lame dans le manche assurant ainsi une liaison
solide pour une grande efficacité et une grande commodité dans le travail.
(fig. 3d 1.
L'utilisation de l'instrument demande une certaine expérience dans
le maniement. En effet, "cassé en deux" avec un sac de graine d'arachide atta-
ché à la ceinture, l'utilisateur doit être capable de semer au demi-pas, en
ligne droite (kcartement sur la ligne de 10 à 15 cm) et à une profondeur régu-
j
. . . / . . .

lière (de 4 à 6 cm). Le konkudu peut semer aussi bien sur le billon que sur
un labour à plat.
Les temps de travaux1'dépendent surtout de la distance interligne
qui varie de 40 cm (sur un labour à plat) à 60 cm (sur un billonnage)
Longueur du manche
:
40 cm
Longueur de Ea lame
:
14 cm
Largeur de la partie travail-
lante
6 cm
- Binette : C'est un instrument très8 répandu dans les deux zones,
utilisé pour le sarclage Sur touteS les cul.tures (sauf le riz).
Elle est composée d'un manche en bois très dur de même type que celui
du donkotong et d'une lame fabriquée par les forgerons. L'emmanchage se fait
en inserrant le manche dans une douille pratiqude dans la lame.(fig. 3e?
L'utilisateur (homme ou enfant) pour manier la binette doit se
"casser en deux" et effectuer un simple grattage de la couche superficielle
dusol.JJherbeestde ce fait, coupée au ras du sol et laissée sécher au soleïl.
Longueur du man'che
:
25 cm
Longueur de la lame
:
12 cm
Largeur de la partie travaillante
:
11 cm
Angle entre le manche et la lame
: 45 - 60,"
- Récolteur d'arachide : Suivant la zone où on se trouve (IV ou V)
nous avons deux types d'instrument pour la récolte exclusive de l'arachide. La
différence réside surtout dans la nature et la forme des manches. Les pièces
travaillantes sont identiques.
Dans la zone IV, le manche est coupé' et taillé par le paysan lui
'donnant ainsi la forme coudée pour la fixation de la lame par le système de
.1/ - Les temps de travaux relev& chez deux paysans ont donné les moyennes sui-
vantes (à Médieg) :
distance sur la ligne
:
15 cm
distance interligne
:
40 cm
densité
: 167,000 I'lants/ha
,temps de travaux
:
120 heures/ha.

-57-
douille. L'angle entre le manche et la lame varie autour de 1.~5' (fig.3fl ).
Celui de la zone V (notamment à Suelle) ,a un manche du même type
que celui du fanting. Il est coupé à même la plante avec la forme coudée déjà
éxistante. Le manche du récolteur est par contre cinq fois plus court que celui
du fanting (fig.3£2).
La technique d'utilisation est la même : d'une main l'utilisateur
saisit la fane de l'arachide et de l'autre, il porte un coup à la racine de la
plante avec l'instrument pour ensuite soulever et exposer le tout au soleil
l/
(une plante à la fois)- .
- Autres outils utilisés : On les rencontre un peu partout soit pour
la récolte des céréales (couteau), soit pour le débroussaillage (hache, coupe-
coupe) ou bienppurdes activités extra-agricoles (hachette pour la cueillette
de régimes de palme) etc...
Il faut noter que dans la plus part des cas, tous ces outils manuels
sont parfaitement adaptés à la tâche à laquelle ils sont destinés bien qu'ils
soient souvent très éxigeante.en énergie. Ils sont de conception simple et peu-
vent être facilement fabriqués avec des matériaux disponibles localement. Dans
ce contexte il faut promouvoir la mécanisation dans lê but de réduire le coût
de production, simplifier les travaux, apporter une solution aux phénomènes de
goulot d'étranglement pendant les périodes de pointe.
II. . 'Le Matériel de Culture attelée et deTransPort
"1. Aperçu Général
L'inventaire sur le matérïel agricole a révélé que la traction ani-
male est apparue en Basse-Casamance au début des années 60, dans la zone fron-
talikre avec la Gambie. Cette introduction s'est faite d'une manière très iso-
lée avec un certain nombre de paysans qui ont pu acquérir du matériel de cul-
ture attelée et de transport par l'intermédiaire du crédit agricole (P.A). La
Basse-Casamance n'a vraiment'-pas connu d'actions organisées de vulgarisation
pour la diffusion de la traction animale comme dans; le BassinArachidier avec
la SATEC et la SODEVA. La première tentative était à l'actif de l'organisme
L/ - Une perte liée à cette technique est évaluée B 5 p. 100 environ (à Médieg).
. . . J . . .

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ILACO dans la zone d'0ussouye en 1969 (cf. ILACO 1969). La région a vu la
traction animale se développer par le biais de la traction bovine avec l'uti-
lisation du taurin Ndama comme moyen de traction/' (la traction équine est
pratiquement inéxistante et la traction asine commence à prendre de l'ampleur 1 ”
Les conditions climatiques et sanitaires,
éxiste:nce de la trypanosomiase ont
été pour longtemps un obstacle à l'introduction dle cette technologie. D'autre
part, les techniques proposées, sous forme de paquet technologique (type de
matériel, taille et capacité de traction des boeufs), étaient testées au
Centre de Recherchesagronomiques (C.R.A.) de Bambey et transposées au niveau
de la Basse-Casamsnce. Ce n'est que dans un passé récent, avec la cr&ation
de la Station de Recherche Rizicole à Djibélor en 1967, que les premières
recherches d'adaptation de matériels et de définition de conditions de travail
1./
-
ont réellement commencé-.-.
Sur un autre plan, le type d'assolement pratiqué en Basse-Casamance
n'a pas permis une progression régulière de la traction animale sur toute
l'étenduede la région. Cette technologie s'est surtout développée dans les
zones à cultures de rente et plus précisément dans les zones arachidières.
La riziculture représente toujours une activité importante pour la plus part
.: -
des exploitations agricoles de la Basse-Casamantie."La politique de crédit
agricole pour l'acquisition de matériels de culture attelée et de transportavec
le .F,A était principalement articulée autour de l'accroissement de la pro-
duction arachidière (création de 1'ONCAD) (cf. RICRARD, 7981). Ainsi l'acqui-
sition
d'dquipements agricoles était très liée à la quantité totale d'ara-
chide produite. Le Bassin arachidier a bénéficié de ce programme plus que toute
autre région du Sénkgal. Quelques chiffres indicatifs pour la période de 1976
à 1979 sur ia quantité de matériels mis en place au niveau de la Casamance
(Basse-Casamance comprise) dans le cadre du P.A (tableau no 11).
L'analyse de ce tableau nosrévèle les types de matériel qui ont
effectivement rendu possible
l'extension _ et l'intensification de la
culture de l'arachide pendant les années 70, dans le bassin arachidier :
4es houes (sine 9 Gréco, occidentale, Arara), les semoirs, les souleveuses
et les charrettes. Le niveau de mécanisation est très élevé depuis la prépa-
ration du sol, le sarcla-binage jusqu'au transport de la production.
y - Le C.R.A. de Bambey a testé la traction bovine en 1925.
. . /. *..

La présence de 'certains matériels, donne aussi des indications sur
les spécialités de certaines zones écologiques : la charrue et le butteur en
Casamance (plus de la moitié des matériels distribués sur le plan national,
respectivement 52 et 65,4 p 100). Ces deux types de matériels jouent encore des
rôles très importants dans la résolution des problèmes d'enherbement au moment
de la pr&paration des sols en Basse-Casamance.
2 Diffusions et Types
l/
de matériel diffusés-
.2.1. Diffusion géographique
-
-
Au cours de l'inventaire on a pu identifier un certain
nombre de matériels agricoles dont les plus fréquents sont les suivants :
Charrettes bovines-*', charrue UCF 59), Bâti ARARA (équipé de corps butteur)-'
(441, semoirs (23)) butte,ur billonneur Gambien (BBG importé de la Gambie) (13)
et houe SINE no 9 (équipée de 5 dents de canadien) (5). (tableau no 12 pour
la distribution par village) Tableau no ,2
- - : Types et nombre de matériels recensés
-
!
!
!
! ZONE
! VILLAGES
!
M A T E R I E L S R E C E N S E S
!
!
- -
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UCF
! Arara ,
B.BG ; Charrete!. Boue'
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! Boulandor
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-
-
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! 41 . ! 85 ! go ! 94
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! Suelle
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10
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12 !
1
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! Bandjikaki
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-
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! Pourcentage%T ! 19 ! 26
!
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!
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-
-
-
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59 ! 44
! 13
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73 ! 5 ! 23 !
!
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-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
- - -
l/ - cf. Annexe pour les fiches techniques de ces différents matériels.
z/ - 3 c.harrettes asines ont été rec:en&es pendant l'enquête (Boulandor).
2; - 2 bâtis Arara sont équipés avec un corps charrue et des dents de canadiens(5)***/***

-61-
. Charrue UCF : c'est un matériel de labour de type retourneur
ou à versoir. Elle est destinée à la traction animale et demande un effort
de traction inférieur à 100 kg en terre moyenne à 12 cm de profondeur. Elle
détruit avec efficacité les adventices. Elle se compose d'un bâti sur lequel
sont fixés le soc, le versoir, le sep, la Zemelle et l'âge. Le mancheron est
fixé sur l'âge, ainsi que la roue et lZ coutre. Les principales pièces d'usure
sont : le soc, le talon, le contre sep et l'axe de la roue.
On ne rencontre la charrue UCF pratiquement que dans la zone IV, où
elle est utilisée soit pour un labour, soit pour un billonnage. Elle est peu
employée dans la zone V où quelques paysans l'utilisent pour le labour des
rizières : 81 p 100 des charrues UCF recenstfes,sont localisées dans la zone IV.
. Butteur-Billonneur : (Gambien on monté sur le Bâti ARARA) : c'est
un instrument du type ouvreur ou araire. Il est symétrique par rapport à un
plan vertical passant par son axe de traction. Il rejette la terre des deux
côtés et permet ainsi de billonner ou de butter:
Le Butteur-Billonneur Gambien (importé de Gambie) est en quelque sorte
la replique de la charrue UCF en butteur-billonneur
: le corps charrue est sim-
plement remplacé par le corps butteur. Dans le cas de 1'AranLqui est polyvalent
il suffit de monter ou de démonter le corps pour en faire un type donné. Le
corps bu-Heur se compose d'un support butteur, d'un coeur butteur, d'un talon,
de deux ailes fixées sur le coeur butteur et de la pointe du butteur. Toutes
ces pi&ces peuvent s'user suivant le degré d'utilisation du matériel. Les ailes
sont reglables et permettent de dimensionner le billon.
Bien qu'il existe à Médieg, le Buteur-Billonneur est le matériel de
travail le plus fréquemènt utilisé dans la zone V, d'ailleurs 59 p 100 des BBG
a été recensé à Suelle. Par contre à Bandjikaki, c'est le butteur versoir Arara
qui est le plus utilisé représentant 100 g du matériel de préparation des sols.
. Semoir : c'est le type Super-Eco qui est un Semo:ir monorang a
traction animale. Il permet de faire un semis de précision qui consiste à dé-
poser un,nombre précis de graines (une pour l'arachide, par exemple) à. unepro-
fondeur donnée et à des intervalles réguliers. Il est équipé d'un certain nombre
de disquesdistributeurs pour différentes graines on avec des cuillères pour pe-
tites graines.
. . . / . . .
.
,

-62-
11 est composé, outre le système de distribution d'un' chassis sur
lequel sont montés une trémie, un coutre, une botte, une roue plombeuse, une
paire de socs bineurs (rasettes), un traceur et deux mancherons. Ce matériel
est destine exclusivement au
semis surun labour Ü. plat. Cette caractéristique
fait que 87 p 100 des semoirs recensés sont localisés dans la zone IV eorres-
pondant à la zone où l'on emploie la charrue comme instrument de préparation
du sol. Les rares semoirs recensés dans :la zone 71, notamment à Suel:Le sont uti-
lisés pour le semis du riz.
.Houe Sine 9 c'est un instrument qui est surtout utilisé pour ef-

:
fectuer un grattage de la partie superficielle du sol (4 à 5 cm de profondeur)
surtout si il est équipé en pièces travaillantes de sarcla-binage. C'est aussi
un instrument polyvalent mais son utilisation actuelle en Basse-Casamance se
limite au grattage. 1.1 permet de faire une préparation de sol rapide si l'herbe
n'est pas abondante.
Elle est composée d'un bâti sur lequel on monte : charrue, butteur,
souleveuse, dents et roue, Les mancherons sont fixés sur le bâti. La houe Sine9
n'est pas tellement employée en Basse-Casamance mais les paysans se rendent
compte de plus en plus de son utilité quant à la vitesse de préparation du sol
pour respecter le calendrier cultural. Ils commencent à ,s'équiper en houe Sine 9
surtout dans la zone IV.
.
" Charrette Bovintz : c'est surtout la charrette bovine à grand pla-
teau qui est la plus répendue. Elle est très utilisée dans les deux zones. et
rend de grands services au paysan pour transporter aussi bien le matériel agri-
cole que la récolte.
Suivant le type de matériel utilisé on peut caractériser les deux
zones de la manière suivante :
Zone IV : Charrue UCF + Semoir (niveau de mécanisation 3)
-
-
Méthodes de préparation du sol : labour et billonnage
Zone V :
Butteur-Billonneur (niveau de mécanisation 1)
- - -
Méthodes de préparation du sol :: billonnage.
.2.2. Diffusion dans le temps
-
-
Dans le processus chronologique de diffusion, on s'interessera
plus à la date d'introduction qu'à l'âge. On peut distinguer trois :Périodes (fig.~c'
.". / ..O

-6f
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6


-64-
dans la m:ise en place du matériel agricole au niveau des deux zones, cou-
.
,vrant l'in-;ervalle 1963 - 1984. (tableau no 13).
Tableau no 13 :
- -
Epoque d'introduction du matériel agrico& (%)
--
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; ‘1980-84
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-
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-
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- - - m - - e - - - -
- - - - - l
La période 1963-71 est caractérisée par l'implantation sur le plctn
national de la politique agricole avec la mise en place du P.A. La diffusion
du matériel était très limitée et devait progressivement atteindre la Basse
Casamance. Seuls quelques paysans par des contacts à l'extérieur de la zone
notamment en Gambie et en Moyenne Casamance ont pu accéder à divers équipe-
ments : BEIG., Araraet Charrette bovine.
Le tableau no 13 révèle le caractère ltrès récent de la traction ani-
male en Basse-Casamance. La diffusion de la culture attelée a vraimentdémar-
.ré en 1972
: plus de la moitié des équipements sont diffusés entre 1972 et
1979, à l'exception du BBG. Le taux d'acquisition en matériels agricoles a été
le plus élevé sur la période 1973-76 : (cf. Annexe pour la distribution par
village)
u c 1?
:
52 p 100
ARARA
:
48 p 100
CHARRETTES :
57 p 100
SEMOIRS :
43,5 p 100
La dernière période, 1980-84 est marquée par une décroissance du
nombre de matériels mis en place., Elle représente la période "d'après"
I
l'<arrêt
!
du Programme Agricole avec la crise de 1'ONCAD en 1979. Les paysans :;Ont restés
/
.
.
. / 0.0

5 Programme Agricole FIGURE NOs
: MISE EN PLACE DES DIFFERENTS MATERIELS
Crédits PIDAC
Semoir Super Eco
Uombre
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Butteur Billkneur Gambien
Année
Nombre
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ARARA
Année
ombre
0
s
f- -

-66-
sans source d'approvisionnement en matériels agricoles sur le plan national
ce qui explique la percée du BBG qui atteint un maximum de croissance soit 61
p 100 pendant cette période et plus précisément au niveau du village de Suelle
(zone '1) qui a connu une forte apparition de ce type de matériel en provenance
de la Gambie.
Ce point introduit la question relative au mode d'acquisition du
matériel agricole recensé dans les deux zones.
.2.X. Mode d'acquisition
-
-
Les modes d'acquisition sont les suivants i achat (comptant,
crédit ) , don, héritage et échange. Les plus importants sont l'achat et l'héri-
tage. :L'h&itage à un degré moindre puisque sur tous les cas d'acquisition de
matériels recensés, seuls deux: l'ont été par héritage : un cas à Aoulandor et
un autre cas à Bandjikaki. L'héritage pose souvent un problème de gestion du
matériel dans les concessions à plusieurs ménages. Ce phénomène a été observé
& Boulandor oti l'héritage d'un matériel a été suivi par une"dislocation" de la
concession par suite du lotissement du village. Le matériel a été directement
hérité par le fils du chef de concession "défunt" au détriment des autres chefs
de ménage (frères du défunt) qui avaient participé financièrement à l'acquisi-
tion du matériel. La situation a été compliquée par l'inéxistence des marchés
pour le matériel agricole, en effet toute chose étant égale, les boeufs de trait
avaient ét6 vendus.
L'achat est le mode d'acquisition le plus fréquent, plua de 80 p 100
des cas. Il. se fait soit à cr&lit, soit au comptant. Deux systèmes, de crédit
différents ont permis aux paysans d'acquérir la quasi-totalité des, équipements
agricoles. Le crédit du Programme Agricole (P.A,) représente la plus grande
quantité de matériel mis en place dans la.. région. Ce programme devait s'ar-
rêter en 1979 avec la crise de 1'ONCAD (dettes des coopératives estimées à
30 milliards CFA en 1981). Durant cette période, nous constatons que le P.A a
<joué un rôle très important dans l'équipement des paysans en matériels agricoles
divers : (fig. No 5)
U C F
:
76 p IOO
ARARA
:
93 p 100
CHARRETTES :
93 p 100
SEMOIRS
:
61 p 100
/
. . . . . .

-67-
Ce programme (P.A) a eu deux incidences favorables et défavorables
pour les paysans.L'arrêt du programme en 1979 n'a pas permis à. la Basse-Casa-
mance de bénéficier d'une quantité plus importante de matériels. En effet le
P,A a commencé le placement du matériel en 1961-62 et n'a atteint vraiment la
Basse-Casamance qu'en la période 1971-79, c'est à dire dix années plus tard.
Sur un autre plan, la politique d'équipement en matériels agricoles à moyen
terme (5 ans pour rembourser) a permis aux paysans qui ont acquis leur matériel
à partir de 1976 de ne pas avoir à rembourser entierement le prix du matériel
dont le pourcentage est le suivant :
U C F
:
35 p 100
ARARA
:
54 p 100
CHARRETTES
: 47plOO
SEMOIRS :
17 p 100
L'autre programme de crédit est au niveau régional. Il a été initié
par le PIDAC en 1979 sur un financement de 1'USAID.. Communément appelé "Crédit
Spécial", il a permis au moment de l'arrêt du P.A d'apporter un appoint aux
paysans. Disposant de moyens limités, le programme de placement du matériel
agricole par le PIDAC ne concerne en fait qutun certain nombre de paysans de
la Basse-Casamance. Ils sont organisés en Groupement de Producteurs au niveau
d'un village. Après l'étude de leur cas, un par un!, les demandeurs en matériels
jugés "les plus solvables" sont sélectionnés. Le matériel est remboursé sur
une période de cinq ann$es.
Le matériel non remboursé au cours de la deuxième
année de placement est repris par le programme. Suivant ce prockdé le taux de
solvabilité des paysans est estimé à 90 p 100. Sur le plan quantitatif, le
Crédit Sp&ial a mis en place :
U C F
: 2OplOO
:
0 p 100
CRARRETTES :
3 p 100
SEMOIRS
: 64 p 1'00
Les autres modes d'aquisitontelsque L'achatccmptant, l'échange, le don
reprdsentent des taux très faibles à l'exception des BBG achetés comptant en
général (100 p 100). Nous avons les pourcentages suivants :
U C F
:
11 p 100
. . . / . . .

E L
i i .
i



-69-
ARARA
: 16 p ioo
CHARRETTES
: 4plOO
SEMOIRS
: OplOO
.2.4. Le Parc en Service en 1984
Dans une conjoncture économique difficile et après plusieurs
.
années marqudes par un arrêt à l'accès au crédit agricole (P.A), l'agriculteur
de la Basse-Casamance continue à utiliser des matériels agricoles. L'analyse
de l'introduction et de la diffusion a permis de quantifier les types de maté-
riels mis en place dans la région depuis une quinzaine d'années. A ce stade
de remise en question de toute la stratégie de développement du monde rural
jUSqu'alOrS préconisée,: la connaissance et l'explication de l'état actuel du
parc deviennent interessantes à plus d'un titre. Elles permettent de cerner
la fiabilité de certains équipements, l'inadaptation des autres et la préférence
des paysans dans le choix du matériel et de son utilisation (taux d'équipement
et d'utilisation).
4.1. Parc de matkiels ent service
Le parc en service dans la concession se compose des ma-
tériels fonctionnels et non fonctionnels mais réparables (tableau. 14. Le materie
irréparable; est souvent en état d'épave (BBG à Médieg) ou utilisé à d'autres
fins (ridelles de charrette pour faire des clôtures). (fig.6‘ ).
L'analyse de ce tableau révèle que plus de 90 p 100 du matériel mis
en place dans les deux zones sont encore présents dans les concessions soit en
état de fonctionner, soit en panne et réparable. Pour ce type de matériel nous
avons les pourcenta&es suivants : (cf. Annexe pour les taux par village)
U C F
: 86.5 p 100 dont 94 p 100 dans la zone IV
6 p 100 dans la zone V
: 98 p IOO
75 p 100 aans Ta zone IV
25 p 100 dans la zone V
BBG :
77p100
0 p 100 dans la zone IV
100 p 100 dans la zone V
CHARRETTE : 90 p 100
75 p 100 dans la zone IV
2s p 100 dans la zone V
. . . / ..*

I 0E--
Tableau no 14 : Matériels présents dans les exploitations (% par rapport à la mise en place) en 1984
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-71-
SEMOIRS
:
100 p 100
'$-l p 100 dans la zone IV
6 p 100 dans la zone V.
Ces taux élevés de matériels présents dans les concessions impli-
quent l'analyse de différentes situations concernant l'environnemknt et l'utili-
sation. de ces matériels : taux d'utilisation réel du matériel, taux de matériel
en panne et réparable, taux de matériels réformables et structures de mainte-
nance et d'approvisionnement en pièces détachées.
.4.2. Parc de matériels utilisés
Le parc de matériels utilis& concerne tous les matériels
qui sont fonctionnels et réellement utilisés. Les matériels en bon état non u-
tilisés pour une raison quelconque, ne sont pas comptabilisés. En effet, ce
procédé permettra de mieux cerner les problèmes de préférence dans l'utilisation
d'un type donné de matériel, de maintenance pour le matériel en panne etc...
Le matériel fonctionnel et utilisé peut être classé dans trois caté-
gories distinctes : BON ETAT, ETAT MOYEN et MAWAIS ETAT. Le matériel réforma-
ble et toujours utilisé rentre dans la catégorie"mauvais état". En général,
c'est du matériel dont le bâti de base est atteint par l'usure (matériels de
préparation du sol par exemple)
ou est cassé en dea endroits trop couteux 3.
réparer (tableau no 15).
Le taux d'utilisation réel d'un type de matériel à l'année N, peut
être calculé par la formule :
!
i
!
Nombre de matériels utilisés (N)
!
1
.
!
!
taux ($1 =
!
!
Placement cumulé jusqu'à l'année N
!
!
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Nous obtenons les taux suivants (N = 1984) :
U C F
: 80~100
ARARA
: 7OplOO
B B G
:
69 p 100
CHARRETTES : 65.7 p 100
SEMOIRS
: 91.3 p 100
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3.

-73-
1
Le semoir SUPER ECO a le taux le plus éilevé. Ce matériel est assez
robuste et par conséquent, a une longue durée de vie (estimation de la SODEVA:
17 ans).
Son entretien est facile mais présente de petites pièces qui se
perdent facilement (écrou et ressort du disque distributeur, rasette, traceur).
C'est l'une des raisons pour laquelle 35 p 100 de ces semoirs sont dans un mau-
. ,
vals etat.
La charrue UCF (80 p 100 de taux d'utilisation) est très appréciée
par les paysans à cause de sa légèreté et de sa maniabilité. Elle est souvent
utilisée jusqu'à usure totale des pièces (55 p 100 en mauvais état). En effet
les paysans connaissent très mal la charrue UCF quant au changement des pièces
d'usure. Les seps sont souvent usés jusqu'à la disparition de l'écrou qui fixe
le contre sep.
Le bâti ARARA est souvent assimilé avec la pièce travaillante. Les
paysans ne procèdent pas au montage et démontage des pièces travaillantes
(corps charrue, corps butteur) pour profiter de la polyvalente du matériel.
Cette notion de polyvalente est très mal connue dans la région. Si elle est
connue, c'est alors l'outil (clé) pour le démontage qui fait défaut. Dans la
zone V où l'on n'utilise que le butteur-billonneur, les paysans de Suelle pré-
fèrent le butteur gambien au butteur ARARA. C'est plus lié aux techniques cul-
turales (type de billon) qu'à la qualité du matériel, alors que dans la zone
IV et plus précisément à Médieg le butteur gambien est rejeté pour les mêmes
critiques. Le BBG satisfait les paysans de Suelle à tel point que le matériel
local (UCF, ARARA) est transformé en BBG par l'adaptation du butteur gambien
sur ces matériels. Certains paysans d'ailleurs préfèrent le montage suivant :
âge de 1'UCF + Butteur gambien. Il semblerait d'après les paysans que la forme
de l'âge et la position de la roue du BBG ne correspondaient pas avec les moyens
de traction disponibles. (?)
Les charrettes présentent des pannes plus fréquentes comparativement
aux autres matériels. Il n'est pas rare de voir une charrette bloquée parce-
que la chambre à air est percée ou parce-que la roue est dégonflée et il n'existe
pas de pompe sur cinq ou dix kilomètres (km) à la :ronde. C'est ce qui explique
les 25; p 100 de matériel non utilisé mais réparable. La probabilité pour qu'une
/
charrette tombe en panne est aussi beaucoup plus élevée. En effet la charrette
est utilisée t,oute l'année alors que les autres mat&iels sont plutôt saison-
niers (matkriels de culture).
. ./ .
I
1

,.
-74-
.4.3. Parc de Matériels Réformables
-.--
On peut déterminer ce parc par deux manières différentes:
/
par un dénombrement (matériels en mauvais état et matériels effectivement ré-
i
formés) ou par estimation de la durée de vie moyenne d'un matériel.
L'analyse du tableau no 15, nous permet de calculer le taux de ma-
tériels réformables à l'année N :
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Mat&ieXs'en mauvais'&& + Matériels irreparables (NI
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Nous 'obtenons les taux suivants à N = 84
U C F
: 58~100
ARARA
: 36p100
B B G
: 46p~oo
i
1
CHARRETTE
: 31 p 100
SEMOIR
: 35 p 100
Ces chiffres signifient que dans les conditions actuelles le parc
des charrues UCF doit être renouvélé à 58 p 100 par rapport au nombre total
de charrues mis en place.
LItautre méthode (consiste à estimer la durée de vie moyenne réelle
des différents types de mat6riel.s. La conjoncture réelle est caractérisée par
un non approvisionnement continu 'en pièces détachées, par un circuit de main-
tenance représenté par des forg:erons de bas niveau de technicité et par une
quasi.-inéxistence de crédit agricole. Par cette méthode nous calculons le taux
de matériels réformable par la formule :
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PCN-DTI
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-75-
=
pcN
Placement Cumulé jusqu"à l'année N
DV
=
Durée de vie estimée du matériel
Les'durées de vie (DV) portent sur du matériel réellement réformé.
.
C'est en fait une estimation par défaut. Durée de vie
réelle de quelques ma-
tériels :
U C F
DV =
8ans
taux = 57.6 p 100
ARARA
DV = IOans
taux = 23 p 300
CHARRETTE DV
= 1oans
taux = 3L p 100
SEMOIR
DV = indéterminée
-2.5. Taux d'équipement des exploitations
Trois rapports à déterminer :
= Nombre de matériels par exploitation
R1
R*
= Superficie moyenne sur le plateau par matériel (ha)
%
= Superficie moyenne (sans distinction de culture) par matériel
(ha)
R, et R, se justifient parce que le matériel vulgtirisé en Sasse-Casamance
est plus destiné aux cultures de plateau qu'à la riziculture. Néanmoins, ce
matériel est quelque fois utilisé dansles rizières notamment la charrue UCF
et le semoir Eco. (tableau no 16).
- Moyen de traction
L'analyse de R,, R, et R, montre que les exploitations dans leur
ensemble (zone -l-Jr et zone V) Sont éqUipéeS En moyen* tE&iOn :
0.80 paire de
boeufs par exploitation et 1 paire de boeufs pour 7 'hectares. Il ne semble pas
exister de contraintes pour l'approvisionnement en équipement de trait dans les
deux zones (cf. SONKO, à paraître)
- Charrue UCF
La zone IV paraît plus équipée que la zone V quant au taux d'équipe-
,nent par exploitation :
Zone IV
1 charrue UCF pour 2 exploitations
Zone V
1 charrue UCF pour 4 exploitations.
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9.

-77-
Sur le plan des superficies les deux zones sont sous-équipées. On
ne trouve les UCF que dans le village de Suelle pour la zone IV.(Voir annexe)
Zone IV
1 charrue
UCF pour 10 hectares
Zone V
1 charrue UCF pour 15 hectares (Suelle)
- ARARA (équipé de Corps Butteur)
Les deux zones sont dans l'ensemble tr8s sous-équipées en ARARA.
Au niveau des exploitations, la situation est la suivante :
Zone IV 1 ARARA pour 3 exploitations (Boulandor)
Zone V
1 ARARA pour 2 exploitations
Le. sous-équipement est plus marqué, en considérant les superficies :
Zone IV 1 A.RARA pour3 exploitations (Médieg)
l
Zone V
1 ARARA pour
22 hectares
- B B G
Seul le village de Suelle (zone IV) est concerné pour l'utilisation
de ce type de matériel :
1 B B G
pour
2 exploitations
1 B B G
pour
10 hectares
Le village est sous-équipé pour ce type de matériel importé de la
Gambie.
- Charrette
La situation est meilleure en ce qui concerne l'équipement en char-
rette bovines :
Zone IV 1 charrette bovine pour
2 exploitations
Zone V 0.82 charrette bovine par exploitation
Le taux d'équipement élevé en charrette bovine (1 par exploitation à.
Bandjikaki) peut s'expliquer par l'importance que revêt la production fruitière
dans la zone. Les paysans sont souvent appelés à se déplacer pour écouler leur
production.
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Z#one IV
1 charrette bovine
pour
114 hectares
Z,one V
1 charrette bovine
pour
9 hectares
Ilans l'ensemble, les deux zones sont très sous-équipées en matériels
de culture attelée. Cette situation est dûe à un certain nombre de facteurs
et de contraintes qui seront détaillés dans la suite.
.2.Ei. Recensement des besoins
-
-
Les paysans sont demandeurs de matériels agricoles, soit pour
renouveler le parc présent,. soit pour acquérir du nouveau- matériel. L'inéxis-
tente 'de crédit sur le matériel agricole a pour longtemps emp%hé le renou-
vellement du parc. Recenser les besoins des paysans en matériels, dans ces con-
ditions, amène toujours le problème de fïabilit6 des données collectées
(tablenu nc' 1'7).
Suivant le nombre de matériels recensés, 53 p 100 des paysans ont
deman& des charrues UCF et 34 p 100 de la demande sont destinés au renouvel-
lement du parc présent. C'est surtout la zone ITT qui a exprimé la plus forte
/I
demande représentant 92 p 100 des charrues UCF.
Ebnsuite nous avons les semoirs Super Eco avec 42;~ 100 des paysans.
Seulement '10 p 100 de la demande sont pour le renouvellement. C'est toujours
:La zone IV qu:i a exprimé la plus; forte demande avec 90 p 100 des semoirs.
.
28 :p 100 des paysans ont demandé des charrettes (9 p 100 pour renouvel-
lement)
24 p 100 des paysans ont demandé des houes Sine 9 avec 83 p 100 de
la demande exprjmée par les paysans de la zone IV.
La demande en paires de boeufs est trks faible, seulement 4 p 100
des paysans (tous dans la zone IV).
La demande en matériels pouvait être plus élevée si ce n'&ait les
explications et justificatifs de l'enquête que l'on fournissait aux paysans
avant de commencer à faire l'inventaire du mat&ïel et le recensement des bo-
soins. Et souvent, on expliquait; à certains paysans les types de réparation
qu'il pouvait effectuer sur 1 le matériel présent au moment de l'enquete.

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Les paysans ne peuvent pas acquérir ces matêriels pour diverses
raisons :
60 p IOO
disent que le matériel est introuvable
.
sur le marché
35 p IOC
disent qu'ils n'ont pas assez d'argent
5 p 100
donnent les deux précédentes raisons.
.3. La maintenance
.3.1 Les principales pannes et usures
Pour chaque matêri.el,<.on essayera de donner les différentes raïsons
qui font que le matériel ne fonctionne pas souvent
- Charrue UCF
. le soc : pièce travaillante qui s'use Le plus sur la charrue
UCF. .Je pa,ysan a toujours cette tendance à cultiver le maximum de surfaces.
Aussi dans la zone IV où la charrue UCF est t&s utilisée. La durée de vie
d'un soc ne dêpasse pas une campagne agricole en utilisation moyenne. Les socs
sont souvent tordus ou cassés par les souches.
Le catre sep : s'use autant que le soc'et représente une pièce
0
d'usure qu’ilt faut fréquemment renouveler. En effet il doit protéger le sep
centre l'u.sure. Le sep est la pièce maîtresse tTe la charrue, dès qu'il ~'~lse,
la charrue devra être changée.
<, le talon fi:xé sur le contre sep est le premier à s'user. Son
absence ne peut pas empêcher la charrue de fonctionner mais le travail obtenu
n'est pas des plus corrects.
.
Ces pikces peuvent être facilement fabriq&espar les forgerons
.
vlllageol.,,
* L.
s'ils ont des outils et de la bonne mati.ère première,, Le prix
du soc confectionné varie entre 1500 et 2000frs CFA.
. la roue : l'axe de la roue est souvent dêbagué à cause des sou-
ches. .
-'AITARA
..P : le bâti ne présente pas de problèmes majeurs c'est plutôt
la pibce travaillante qui s'use comme pour la charrue. Si c'est un butteur, à.
part :Le soc, c'est le système de réglage des ailes qui ne' marche pas dans la
plus part des cas, soit l'écrou est :rouillê, soit il est perdu.
/
. . . .
e..

-TII-
- B B G présente les mêmes pannes que le butteur ABABA, avec la
différence que c'est surtout le système de fixation des ailes sur le coeur
du butteur qui se casse.
.
- Charrettes : la panne la plus fréquente c'est le timon qui se
casse au niveau du plateau. C'est la prinéipale "ma:Ladie" des charrettes. Il
y a aussi les chambres à air qui sont souvent percées à cause de l'état du
terrain pour accéder sur les parcelles.
- Semoir Super-Eco : l'écrou et le ressort du disque distributeur
sont souvent perdus. Le système de fixation du cloison de la trémie est trop
fragile (vis cassée).
Les pannes et usures mentionnées paraissent sans importance,
. mais elles sont capables d'immobiliser un matériel pendant toute une campagne
(chambre à air percée par la charrette par exemple).. Quelques modifications
peuvent être apportées sur le matériel éxistant afin de diminuer ces pannes,
par exemple :
- remplacer les socs actuels avec! des socs en acier de résistance
supérieure,
- utiliser du bois résistant(Btérocarpus erinaceus par exemple)
pour les bagues des roues,
- articuler le timon de la charrette au niveau du plateau,
- remplacer l'âge en fer plat de 1'UCF par l'âge profilé 1 que les
paysans trouvent plus résistant,
- etc...
.3.2. Les Structures d'entretiens et d'approvisionnement
.2.1 Les forgerons
Cette étude sur les forgerons devra être approfondie plus
tard. En effet vu le nombre de forgerons rencontrés il serait hasardeux de
généraliser les données recueillies.
On a pu classer les forgerons par catégories :
Catégorie 1 (Cl) : forgerons traditionnels qui ne confectionnent que
des outils manuels.
. . . / . . .

43;>-
Catégorie 2 (C:L) florgerons traditionnels quiréparent
.
-
du matériel de culture attelée et qui confec-
tionnent des pièces d'usures (soc, contresep,...)
Catégorie 3 (C3) : forgerons qui font de la soudure et des répara-
-
tions sur le matériel agricole.
On rencontre les forgerons Cl dans pratiquement tous les villages.
En effet 'un marché potentiel existe pour ces forgerons notamment avec la con-
fection des pièces d'usures des outils manuels. La lame (pièce traditionnelle)
d'un outil tel que le kayendo doit être Chang(:e chaque année. Il arrive qu'un
forgeron Cl confectionne cinq (5) à six (6) lames de binettes par jour (for-
geron aidé par un apprenti). Cette catégorie de forgerons représente les 80 I
de l'ensemble des forgerons rencontrés. Leur 4quipement est très s'ommaire et
se compose d'outils tels que : souflet de fortE, marteau, pinces de forge,
poinçon, .lime (différentes formes), petite enclume et aplatissoir. Il travaille
- -
sur de la matière première de mauvaise qualit récupérée le plus souvent
"au hasard"
Les forgerons de la catégorie 2 (C2) polarisent en gén'Sra1 un certain
nombre de villages. Leur marchts, au niveau d'un seul .village, es-t très limité,
vu l'ignorance de certains paysans à faire réparer leur matériel et
au petit
nombre de matériels éxistant dans les villages (87 p 100 des charrues UCF
réparées par le forgeron de Boulandor en 1984 provenaient de l'extérieur). Ils
représentent, 20 p 100 des forgerons rencontrés. Les réparations BU~ le mat4riel
agricfole consistent en la confection de socs (UCF et butteur), de contreseps,
de talons et le remplacement des écrous perdus sur les charrues. Ils sont plus
équipés que ies premiers : marteau (différents types), :enclume, ;&it étau,
- - -
souflet de forge,scie à métaux,
-
-
p
erceuse manuelle mèche (différsents numéros),
----.-~ -
-@ce de for=, pince universelle,tournevis lime (différentes formes), clé à
- - - -
- . - s z-
pipe', cl6 plate,painçon., ciseau à froid et burin (bois). La mati&re première
-
-
--
est meilleure par rapport aux précédentes. Ils travaillent souvent à base de
ferrailles récup&ées (ressort d'amortisseur de camion). Aucun d'eux n'a suivi
une formation dans un centre spécialisé, ils ont tous appris à réparer le ma-
tériel a,gricole par l'intermédiaire de parents (frères,
oncles, etc...).
La catégorie 3 (C3) est constituée de forgerons qui sont surtout
localisés dans les grands centres (Bignona, D~~ouloulou, Brikama en Gambie etc...)
/
. . . . . .
I

Ils sont très équipés et leur marché est très vaste. Ils font de la soudure
sur deux types de matériel : charrette (timon souvent cassé au niveau du pla-
teau) et Butteur- Billjonneur Gambien (système de fixation des ailes sur le
coeur du butteur). Ils exercent en général d'autres activités comme de la me-
nuiserie métallique. Leur équipement est très vaste allant des outils manuels
tt O:$is, lime, etc...) aux outils électriques (poste de soudure, perceuse).
Souvent pour faire réparer leurs matériels agricoles, les paysans
sont appel& à se déplacer suivant la nature de la réparation. Nous avons cal-
culé les distances moyennes qu'ils font (à pied ou en charrette) pour trans-
porter le ou les matériels sur les lieux de réparation : tableau no 18)
Tableau no 18 : Réparations et entretien du matériel
- -
!
!
!
!
!
% des
!
! Zone ! Villages
! Matériels ! Types de réparation
Distance
!
1
*-
!
!
!
:RéparatiG moyenne (km) f
.
!
!
!
!
!
!
!
!
! Bo,ulandor ! Culture
! Changement pièces d'usure ! 60
!
18
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
! Transport ! Soudure du timon,chambre à !
40
!
20
!
!
!
!
! air et roues ridelles
!
!
!
! IV !
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
! Médieg
! Culture
! Changement pièces d'usure
!‘88
!
8
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
! Transport ! Soudure du timon,chambre à !
12
!
22
!
!
!
!
! air et roues
1. .
!
!
!
!
!
!
!
!
!
! Suelle
! Culture ' ! Changement pièces d'usure
!
4 2
!
8
!
!
1
!
!
!
!
!
!
! Adaptation de RG soudure
!
I
!
!
!
! ailes:BG
!
!
!
!
!
!
1
!
!
!
!- Transport ! Chambre à air et roues
!
13
!
17
!
!
!
.! soudure timon
. 1. .
!
! v
!
!
!
!
!
!
1 :
. .
!
!
!
!
!
!
!
! Bandjikai ! Culture
! Changement pièces d'usure ! 64
!
2
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
! Transport ! Soudure du timon
!
36
!
30
!
!
.!
!
! chambre à air et roues
!
!
!
Deux commentaires se dégagent de ce tableau :
- Augmenter la capacité de réparation des forgerons Cl par la
formation et la fourniture d'outils de travail leur permettant
. . ./ . . .

de faire au moins &S changemenrts de pièces d'usure,.
- Trouver des solutions, au niveau de la fabrication, pour diminuer
sinon annuler la rupture de certaines parties du matériel, notam- I
ment les timons de charrette.
.2.2. Approvisionnemat. en matièr.e~s nremières
.-
et pièces détachées
-- -_-
Le système actuel d'approvisionnement en pièces détachées n'est
pas tellement fonctionnel. Le seul magasin de pièces détachées qui éxiste en
Basse-Casamance est localisé à Bignona (installé par le PIDAC). Il est éloigné
des zones la culture attelée est d&eloppée (Nord et Nord-Est de la région).
En effet seulement 2 p 100 dles paysans ont pu bénéficier de ces pikces détachées
(socs pour charrue UCF). Beaucoup de paysans ignorent même l'éxistence de ce
magasin.
Une décentralisation*s'avère
nécessaire pour amener ces pièces à'la
portée des paysans. La plupart des butteurs (ARARA ou BBG) ne fonctionne pas 'à
causé de problèmes de socs et la majorité des paysans de surcroît ne savent
pas que le soc du butteur (ARARA) est reversible. Des forgerons sé:Lectionnés et
occupant des positions stratcsgiques peuvent servirde dé$,osi?aiTe dans les dif-
férentes zones. Les pièces d6tachées fournies à ces dérniers doivent reflèter
la spécificité de chacune des zones pour l'utilisation d'un type de matériel
donné. P:u: la même occasion , .les forgerons profiteront d'un ravitaillement régu-
lier en matières premières d II bonne qualité et testées au Brinell s'il le faut.
L'inéxistence de structures adéquates pour l'entretien du matériel
de culture attelée, le manque de pièces détachées et les paysans non informés
pour l'utilisation du matériel agricole expliquent le plus souvent l'état du
parc actuel caractérisé par un taux élevé de matériels réformables.

-85-
Chapitre III :
Gestion et Utilisation du Matériel de Culture attelée
-
au sein des exploitations
1. Présentation du village (fig. no 7)
Le village de Médieg est localisé dans le département de Bignona et
dans l'arrondissement de Sindian. Il est situé à 22kms au nord de Bignona
(grande ville la plus proche) et à 7kms à l'est de Sindian. L'accès est plus
facile à partir de la route transgambienne, au niveau du croisement de Badiouré,
par une piste plus ou moins praticable suivant la saison, sur une distance de
9 kms.
Ce village, créé aux environs de 1800, est peuplé en majorité de
diola et a subi une domination politique mandingue du fait de la proximité
de la Gambie. L'influence culturelle y est d'ailleurs beaucoup plus marquée,
notamment dans les pratiques culturales (utilisation du donkotong et du kon-
kudu) et le mode de gestion des troupeaux (espèces dominantes : bovin, ovin
et caprin). La zone de Médieg constitue, de ce fait, une zone tampon entre
les ethnies diola plus au sud et les ethnies mandingues plus au nord ; c'est
ce qui explique l'emploi de l'expression "diola mandinguisé" pour les habi-
tants de cette zone.
Médieg compte une population de 994 habitants répartie dans 96
concessions et 8 quartiers : Adjore, Bahanga, Banghouname, Batendeng, Matin-
kigné, Myone, Sassankaré et Sikone. Sur le plan des infrastructures sociales,
le village possède deux écoles, une coopérative et un terrain de sport. Le
village est aussi encadré par le PIDAC par le biais d'un Groupement de Pro-
ducteurs (G.P) regroupant une quarantaine de paysans qui ont accepté d'appli-
quer des thèmes techniques proposés par la vulgarisation. En contre partie,
ils reçoivent des facilités dans l'acquisition d'intrants agricoles tels que
le matériel (de culture et de transport) et les semences.
Dans le cadre du suivi socio-économique et agronomique effectué par
l'équipe de recherche sur les Systèmes de Production, le village de Médieg
est assez représentatif de la situation agricole Kalounayes-Sindian l ( zone IV).
La zone est caractérisée par une division sexuelle du travail (les hommes
travaillent sur le plateau et les femmes travaillent dans les rizières) et
par une pénétration importante de la traction animale (63 % au moins des
concessions disposent d'une charrette bovine.et d!u.n matériel de prepara-
tien du sol).
1. Un suivi similaire est mené à Boulandor qui est le deuxième village reprë-
sentatif de la situation agricole de la zone IV.

'..
4&:
;
.
. .
.
.
t H
-
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. .
-
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6-‘-..‘\\ ’
aa
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w
Parcelle de mil
de football
4 -.
1 Parcelle d'arachi- 1
de 089;i
i
d'arachide
PL = Place publique
kf = Mosquée
CC = champ de case
D<1=’
Concessions suivies
.

Suivant la position sur la toposéquence, nous avons deux
types de cultures : éxondée et inondée (avec baisse de la pluviométrie, l'inon-
dation est devenue passagère). Les principales cultures de plateau sont :
l'arachide souvent en association avec le sorgho, le maïs (ZM 10) et le mil
(variétés locales et Souna). Les sols de plateau, prolongement du plateau
de la Moyenne-Casamance et de la zone des Kalounayes jusqu'au nord de Sindian,
sont argilo-sableux et très pauvres en matières organique : sols ferralitiques
rouges (5 % argile et 0,7 % en matière organique) et sols ferrugineux beiges
(3 à 12% argile et 0,7 % en matière organique). Ces sols ont une structure
particulaire et présentent une cohésion faible dans l'horizon O-10 cm et une
cohésion moyenne dans l'horizon lO-20cm. Les cultures de plateau occupent,
environ, 88 % des superficies totales cultivées. ELn ce qui concerne la cul-
ture inondée, la situation dans la vallée permet d'identifier trois formes
de riziculture. Nous avons le riz pluvial, sur la partie haute de la vallée
(zone sableuse), caractérisé par un semis direct, à la volée ou en ligne,
dès les premières pluies de l'année. Cette riziculture dépend exclusivement
de la pluviométrie et se trouve ainsi très affectée par les trous de séche-
resse enregistrés pendant l'hivernage. Dans la partie moyenne de la vallée,
la riziculture est dite de "nappe" parce qu'elle est assistée par la remontée
de la nappe phréatique, au fur et à mesure que la pluviométrie augmente. Le
riz peut être mis en place soit par semis direct soit par repiquage suivant
la quantitii d'eau présente dans le sol. Au fond de la vallée, l'inondation
est quasi-permanente (dès les premières fortes pluies de l'hivernage).
Le pouvoir de rétention en eau des sols est assez important (la teneur en
argile est de l'ordre de 10 %). Dans cette partie, le riz est mis en place
par repiquage manuel.
Pour l'année 1984, la pluviométrie a tourné autour de 768mm contre
635mm l'année dernière.
2.
Caractéristiques des concessions
Les codes des deux concessions suivies sont :
0890
Sékouba Sané (chef du village) (quartier Adjore)
2711
Ibrahima Sané (quartier Batendeng).
2.1.
Main-d'oeuvre disponible
La migration est encore importante dans le village surtout au niveau
des jeunes adultes, créant ainsi des goulots d'étranglement aux périodes de
. . ./ . . .

__ .
-88-
pointe (période de sarclage et de récolte). Ceci a pour conséquence la res-
ponsabilisation progressive d'es enfants dans la conduite de certaines opéra-
tions agricoles comme le semi;s et le sarclage. Ainsi, il n'est pas rare de
voir un enfant manier le konkudu qui est un outil manuel utilisé par les
adultes pour semer l'arachide. Cet apport de main-d'oeuvre devient; prati-
quement nul à la période des :récoltes qui colncide, en général, avec l'ou-
verture des classes. C'est en fait, une période qui connaît une forte demande
de main-d'oeuvre alors que la disponibilité est au plus bas. Le retour au
village de quelques jeunes, pendant la campagne, ne résoud pas non plus ce
problème bien qu'ils participent aux activités agricoles. Leurs interventions
se limitent souvent à la préparation-des sols et au sarclage.
Le nombre d'actifs par concession est assez élevé sur 1"ensemble
du village. Il faut compter, environ 6,46 Actifs par concession. Les deux
concessions (localisées dans deux quartiers différents, voir figure no 7).
TableSau no 19 :
Répartition de la population des deux concessions
-
-
-
-
-
~-
NOMBRE D ’ ADULTES I ~~-~~~-~OPULATION
NOMBRE D'ENFANTS
TOTALE 1’
.---
/
Concessions
Hommes !
Femmes Tp-T
, Garçons ,
1 s u i v i e s
i-.- I,,,t/a,rT-.
I
lkt
-----
I
T
i
-/
0 8 9 0
5
I
IL i7
I 2711
5
0
13
-
- I
-
suivies sont nettement au-dessus de cette moyenne (tableau no 19). Il faut
cenpendant noter que 50 % seulement des Actifs ont conduit les travaux en
permanence,
depuis la préparation du sol jusqu'à la récolte (plateau et rizières).
Pour faire face à la fluctuation de main-d'oeuvre durant la campagne, les pay-
sans utilisent différentes stratégies. C'est ainsi que sur le plan des' techniques
culturales,
ils peuvent passer d'un labour à pllat à un billonnage pour faciliter
la récolte de l'arachide. On peut constater aussi, la création d'associations
au niveau des quartiers. Ces associations passent sur les parcelles de chaque
membre pour le sarclage. :Les femmes, aussi, sorganisent de la même manière au
. . ./ . . .

niveau des rizières et en plus, elles montent sur le plateau pour aider les
hommes à récolter le mil et à ramasser les fanes d'arachide.
La mécanisation de certaines opérations pourra facilement résoudre
certains problèmes pendant les périodes de pointe. Un bon semis en ligne pourra
permettre l'utilisation d'une houe quelconque pour le sarclage et la souleveuse
pour récolter l'arachide. Ceci est d'autant plus vrai que les paires de boeufs
sont inutilisées pendant le
reste de la campagne, à l'exception du transport
des personnes et des produits de la récolte.
2.2.
Superficies cultivées
Souvent les superficies cultivées dépassent de beaucoup la capacité
de travail manuel des exploitations (1 ha/Actif). C'est une des conséquences
de la mécanisation qui, au niveau de la Basse-Casamance, contribue à la créa-
tion de nouveaux goulots d'étranglements, vu le niveau technologique très bas
des exploitations qui ne connaissent pas encore le sarclage ou la récolte
(arachide) mécanique.
La superficie moyenne par concession est de l'ordre de 5,82 ha se
répartissant comme suit : 5,12 ha sur le plateau, soit 88 %, et 0,70 ha pour
(I
la riziculture, soit 12 % des superficie totales cultivées. La structure
d'une exploitation moyenne est la suivante (tableau no 20).
Tableau no 20 :
Exploitation moyenne
I
I
I
I
Cultures
1 Arachide 1
r
-
-
-
-
-
1 (+sorghoI~ Mil I Irlals I Riz I Total i
l
I
I
I
I
I
i
I
1
I
I
Superficie.......
1
3387
i
0,95
i
0,30
1
0,70
i
5,82
/
I
I
I
I
I
I
I
Pourcentage (%>.
1
I SS,50
i 16,30
1
5,20
1 I.2,00
i 100.00 i
La culture de l'arachide est de loin celle qui reçoit le plus d'in-
trants notamment pour la main-d'oeuvre et pour l'utilisation du matériel agri-
cole (culture de rente). Les parcelles d'arachide sont souvent labourées en
priorité avec la traction animale et leur localisation en plein champ offre
beaucoup plus de possibilités d'extension des surfaces par rapport aux autres
. . . / . . .

céréales qui sont, en général; en champ de case maïs) ou dans les abords immé-
* diats du village (mil, maïs) (fig. no 7). Les céréales, en Basse-Casamance,
posent d'énormes problèmes de gardiennage à des périodes où la main-d'oeuvre
disponible est utilisée à d'autres fins (sarclage, récolte de l'arachide,
etc... ). Elles sont toujours l'abject d'attaques de certains déprédateurs tels
que les oiseaux. Les enfants, qui assuraient :Le gardiennage permanent, sont
de moins en moins disponibles pour Limiter les importantes pertes ainsi oc-
casionnees à la récolte (les champs de maïs é:Loignés du village donnent les
plus faibles productions).
Les deux concessions suivies totalisent huit (8) parcelles sur le
plateau' dont deux (2).chamgs de case (maïs), deux (2) parceiles de maïs
aux abords du village (sur l.'une des parcelles, le maïs est en association
a v e c l e m i l ), deux (2) parcelles de mil. en plein champ ( aux abords du village)
et deux (2) parcelles d'arachide en association avec le sorgho en plein
champ. (E'ig . no 8)
imite ancienne
\\ . -1-.* . .
\\QQ
Ml1
-
m @@
8 @@3
N i v e a u :
Quartier
-
-
Village
i Plein champ
boi.sCf &
'
i fi3
@ 8
Figure no 8 :
Répartition des cultures dans ]L’espace
~-----
pour un quartier
---
Tableau no 21 :
Superficies cultivées (ha) pour :Les deux
-_
concessions suivies
r-
-.
Cultw es
Maïs
-
1
I
- -
Total 1
/Concessions
C.Case. + Mil
Pure
I
I ----I-----A---dI---L----l
i
i
i
i
i
I
i
i
ot390
1
23,13
1
3963
1
0,05 1
0
1
0,541 1
12935 i
273.1
I
I
:3,21
i
l.,8
0,53
5,62
I_---
I
TOTAL
I--~---
~-
- -
1 Seules les parcelles localisées sur le plateau, ont fait l'objet d'un suivi
quotidien.. ,
/
. . . . . .

La différence de taille entre les deux exploitations (tableau no 21)
est assez frappante. Elle est due à plusieurs facteurs notamment la contrainte
sur le foncier, la main-d'oeuvre disponible, la gestion et l'utilisation des
intrants agricoles, les différentes stratégies employées suivant le calendrier
cultural et la pluviométrie.(Figure no 13).
Les deux premiers facteurs ne semblent pas être très déterminants
dans l'analyse de cette différence. En effet, les deux concessions n'ont pas
exploite toutes les terres disponibles : l'exploitation du chef de village
(0890) a laissé en jachère une superficie de 6,32 hectares contre une supsr-
ficie de 3,18 hectares pour l'autre concession. Selon l'avis des deux paysans,
des terres sont encore disponibles sur le plateau,, En ce qui concerne le nom-
bre des actifs travaillant sur le plateau (Hommes et jeunes garçons), la situa-
tion est presque identique pour les deux concessions. En considérant:.l'apport
des jeunes garçons comme non permanent, nous avons un nombre moyen de cinq (5)
actifs par concession. Ce nombre n'est pas constant tout au long de la campa-
gne.
Les autres facteurs seront éxaminés plus en détail dans la suite du
rapport. Ils nous permettront de mieux suivre les itinéraires techniques par
culture en fonction des décisions prises par le paysan pour respecter le ca-
lendrier cultural.
.
2.3.
Equipement et cheptel de trait (tableau no 22)
Le village, dans son ensemble est sous-équipé en matériels de cul-
ture attelée (1 charrue UCF pour 1Qha). La mécanisation des opérations agri-
coles s'arrête en général à la préparation du sol. Les chaines constituées
sont alors très sommaires et se resument en un matériel de prêparation du
sol (charrue.ou butteur-billonneur) et une charrette bovine pour une con-
cession.
Il existe quelques semoirs et des dents de sarclage, mais ils sont
sous utilisés ou très mal employéspour plusieurs raisons. D'une part, la
main-d'oeuvre disponible au moment du semis est souvent suffisante pour
semer manuellement toutes les superficies labourées à temps et d'autre part,
les techniques culturales pratiquées, notamment le billonnage, ne permettent':'
pas une utilisation efficace du matériel disponible
: impossibilité d'utiliser
le super Eco et les dents de sarclage sur le billon.
. . ./ . . .

Tableau no 22 I Indicateurs moyens
Koyenne
Concession i'
Indicateurs
Concession
du village
0890
2711
I
Paire de boeufs de trait/exploitation..........
0,77
1.00
1,50
Paire de boeufs de trait/ha cultivée...........
I
o,i3
I
0,07
0,23
I
I
I
Charrue UCF / Exploitation.....................
1
0,48
l,oo
1,oo
i
Charrue UCF / ha cultivée......................
t
0,09
0,07
0,15
I
Arara + Corps butteur / exploitation ****.i.i**i
1
0,38
i,OO
I
0
Arara + Corps butteur / ha cultivée,...........
0,07
0,07
0
I
Charette bovine / exploitation.................
1
0,63
l,oo
i,OO
Char~++~ hnvina / ha na11 fiTrbn
-.*v* u “VI “VI -aa- ,
11u “U.L”-L”~” . . . . . . . . . . . . . . . . . .
0 > 0 7
1
vo7
,
û,i5
/

-93-
Dans ce contexte, les outils manuels jouent encore un rôle très
important dans la conduite des cultures notamment pour la préparation des
sols sur les sécéales (champs de case et àe mil) et pour les opérations d'en-
tretien (sarclage) et de récolte sur toutes les cul.tures.
La gamme d'équipements disponibles pour l.es deux concessions suivies
par rapport à la moyenne du village par concession est présentée dans le tableau
no 23 (seul le matériel utilisé sur le plateau est tabulé).
Tableau no 23 :
Equipements des deux concessions suivies
l-----
l
I
i
Matériels
Animaux
Nombre d'actifs
Concessions
/ Outils manuels
I
agricoles
de trait
présents (plateau
I
I
i
1 (1) Ch arrue UCF i (6) Donkotong
1
0890
10"
I
(1) Paire de
boeufs
I (3) Konkudu
I
1 (1) Bati Arara
1
7,00
+Corps butteur 1 (4) Binettes
Billonneur 1
I
1 (3) Récolteurs
I
1 (1) Charrette bovid
arachides
I
I
I
I
2711
1 (1) Charrue UCF
1 (3) Donkotong
(1) Paire de
10li
I
boeufs
I
I
1 (1) Konkudu
i (1) Charrette bovi-1
(1) Boeuf de
5,00
I
1 (5) Binettes
trait
I
i
ne
I
I
1 (4) Récolteurs
I
I
I
d'arachide
I
I
V-illage
1 (0,48) Charrue UCF 1 (2,33) Donkotong
(0,78) Pa&re
(Equipements/Conl
40"
I
de boeufs
cessions
I
1 (3,50) Konkudu
I
I
1 (0,38) Bati Arara 1 (4,5) Binettes
(0,05) Ane
+Corps but- 1
teur Billon-1 (3,25) Récolteurs
4,63
neur
d'arachide
I
i (0,63) Charrette by
vine
j
i
I
. . ./ . . .

. <
-g&
;
Les paysans essa ient de tirer le maximum du matériel agricole di sponible. Les
propriétaûres font souvent des échanges de travaux 1avec les exploitations en calture
manuelle. Le parc se trouve ainsi dans un état critique : 57% des charrues UCF
et 52% des multiculteurs Arara sont en très mauvais état et attendent; d'être
renouvelés.
La situation est presque identique à Boulandor (39% des charrues
UCF en mauvais état) bien que :Le matériel connaisse moins de contraintes quant
h son utilisation (1 charrue UCF par exploitation contre 1 charrue UCF pour 2
exploitations à Médieg). La1 gestion de ce matériel est telle que 95% à Médieg et
9'9% à Boulandor des superficies de plateau sont travaillées mécaniquement.
Progressivement, les paysans sont en train de lever le goulot d'étranglement
causé par :Le manque de main-d'oeuvre, surtout en début de campagne, notamment
pour la préparation des sols. Les prestations de service sont alors tres fre-
quentes dans; le village, permettant aux exploitations en culture manuelle de
respecter :Le calendrier cultural, d'augmenter les superficies cultivées et
dans une certaine mesure, dle suivre l'évolution .assez lente du changement de
niveau technologique à l'intérieur du système de production même.
Le semoir ne joue pas encore le rôle attendu dans le processus de
m6canisation des opérations agricoles (1 semoir pour 8 concessions). En effet,
une analyse rapide permet de dèceler deux situations. Premièrement, le semis
n'est pas ré!ellement un goulot d'étranglement au niveau.du village. Dans les
exploitations en culture attelé,e,
le surplus de main-d"oeuvre dégagé :Par l'u-
tilisation d.e la charrue, permet le semis, en ligne, simultané des surfaces
travaillées. (même sur les labours à plat). Pour les exploitations en culture
manuelle (utilisation.du donkotong), la technique culturale.de billonnage ne
permet pas l'utilisation du semoir Super-Eco (80% des superficies cultivées
sont billonnées manuellement ou mécaniquement). Deuxièmement, c'est plutôt au
niveau de la disponibilité des animaux de trait. Les ânes sont pratiquement
inéxistants dans le bilan du cheptel de ,trait (1 âne pour 20 concessions) et
l'utilisation des paires de boeufs pour tirer le semoir n'est pas sans consé-
quences sur les objectifs du Pa;ysan notamment en ce qui concerne les superficies
à cultiver et le respect du Cal(endrier cultural. Nous avons constaté a Médieg,
une diminution de 21% des superficies cultivées au détriment des exploitations
qui ont utilisé le semoir pour le semis. Alors qu'à Boulandor.(l âne pour trois
concessions
set 1 semoir pour 2 concessions) les ânes ont semés 47% des superficies
semées, ce qui correspond à une augmentation de 57% des superficies cultivées
en faveur des exploitations qui ont pratiqué ce mode de semis.
. . . /'...

Le sarclage et la ré'colte (soulevage de l'arachide) ne sont pas mé-
canisés. Les matériels sont quasiment inéxistants au niveau du village, sauf
pour le buttage (maïs, mil et sorgho) pour lequel des butteurs billonneurs
éxistent (1 bati Arara + corps butteur pour 3 concessions), mais la pratique
n'est pas connue des paysans. Le sarclage et le soulevage de l'arachide sont,
par contre, limités techniquement par le type d'association pratiquée. L'ara-
chide est semée en association avec le sorgho (77% des parcelles d'arachide)
avec les rangs de sorgho perpendictilaires aux rangs d'arachide, ce qui ne per-
met pas l'utilisation de certains équipements sans grands dommages pour la
culture secondaire. En effet, la récolte de l'arachide précède celle du sorgho.
Il y a lieu, à ce niveau, sans changer le type d'association, d'inciter les
paysans a changer le schéma du semis de telle sorte que les lignes de semis
des deux spéculations soient toutes parallèles.
3.
Gestion du matériel
3.1.
Au niveau de la concession
Le matériel agricole connaît un mode de gestion différent de celui des
outils manuels. En général, les outils manuels sont acquis par le chef de con-
cession et sont individuellement entretenus par les membres de la concession.
Ainsi chaque actif est tenu d'apporter avec lui son outil sur les lieux de
travail (donkotong, binette, etc...). Néanmoins, cette manière d'appropriation
n'empêche pas l'utilisation d'un outil quelgonque par les autres membres de
la concession au niveau des parcelles. La gestion du matériel agricole, par
contre, est parfois très complexe puisqu'elle est fonction du mode d'acquisi-
.
tion surtout dans les concessions à plusieurs ménages'. Le problème ne s'est
pas tellement posé dans les deux concessions suivies (deux ménages pour 0890
et un ménage pour 2711) : le matériel a été acquis par les chefs de concession
et géré par un membre de la concession considéré comme responèable des travaux.
Ce dernier n'est pas forcément le chef de concession. Il décide de l'organisa-
tion des opérations suivant le calendrier agricole et s'occupe, en plus, de
l'entretien du matériel (réparations, pièces d'usures à changer, etc...).
3.2.
Au niveau de la parcelle
Le responsable du matériel agricble oriente et organise les travaux
au niveau de la parcelle. Il est, en quelque sorte, un gestionnaire technique.
Il décide de la technique culturale à adopter et de ce fait, propose et applique
différents itinéraires techniques sur une même parcelle, en étroite liaison
1 Ce problème a été évoqué pendant l'inventaire. En effet, il était souvent dif-
ficile dans ces cas de savoir avec précision le propriétaire du matériel.

.-96-
avec la main-d'oeuvre dispoqible, la toposéquence, la quantité de semence
disponiblte, ia quantité
de semence disponible et la pluvio-
métrie. Toute inovation technique (semis en ligne, sarclage mécanique, etc...),
à proposer aux paysans, doit nécessairement passer par le responsable des
travaux.
Aux périodes de pointe et de chevauchement de certaines opérations
entre différentes parcelles (exemple : préparation des sols pour :l'.arachide
et le mil), le chef 'de travaux, en fonction des objectifs de l'exploitation,
décide de la parcelle qui doit prioritairement recevoir le matériel agricole.
Sur un plan global, le taux d'uti.lisation du matériel agricole est lbeaucoup
.a;
plus élevé, sur les parcelles d'arachide que sur celles de céréales. C*est<&e
des raisons qui explique& la grande différence de proportion entre les par-
celles d'arachide et de céréales. En effet, l'arachide0 représente 716% des
superficies cultivées sur le plateau.
4. Utilisation du matériel
-
-
4.1.
Stratégies des paysans
-
-
L'organisation des travaux agricoles doit d'abord être appréhendge
au niveau villageois. En effet les stratégies mises en oeuvre, pour conduire
à terme le calendrier agricole, dépendent de plusieurs' facteurs notamment
socio-économiques et pluviométriques. Elles peuvent varier d'un village à un
autre comme d'une année à une autre. La stratégie la plus.fréquente dans la
zone, liée à .la p&viométrie, est la suivante :
<.._. ._
a - Labourer kt semer les champs de case (maïs) vers la moitié du
mois de juin.
b -'Labourer et semer les parcelles dle mil dans la troisibme semaine
de juin.
c - Labourer et semer les parcelles d'arachide dans la quatrième
semaine du mois de juin. Ces travaux peuvent s'étaler jusqu'à
la quatrième semai.ne du mois de juillet.
Il faut signaler, à ce niveau, le rôle très important que jouent
les champs de case dans la séquence des opérations. En effet, le maï:s re-
présente un apport considérable dans le bilan vivrier. La production doit
combler le déficit vivrier souvent enregistré à cette période l'anneie
(vivres de soudure). Pour cette raison, les champs de case, vu leur faible
I
. ../...

superficie (5 à 10 ares), seront dans tous les cas, les premières parcelles
à être labourées et semées.
L'ordre de b et c peuvent changer suivant l'allure de la pluviomé-
trie (exemple : démarrage tardif de la saison des pluies) et par conséquent,
suivant les contraintes de temps dont la main-d'oeuvre doit faire face pour
bien valoriser le nombre de jours disponibles. Quelque soit la séquence des
opérations choisies, tous les paysans du village cultiveront le mil en même
temps. C'est une attitude très logique qui leur permet d'éviter la concentration
des attaques de certains déprédateurs, comme les oiseaux, sur une-parcelle de.mi:L
d'un paysan quelcanque. Les paysans de Médieg',
contrairement à ceux de Boulandor,
ont cultivé l'arachide (quatrième semaine du mois de juin) avant d'attaquer le
mil. Ils sont passés au mil, dans la deuxième semaine du mois de juillet, qu'ils
ont complétement terminé
(billonnage et semis d'une superficie moyenne de 80
à 100 ares) avant de retourner sur les parcelles d'arachide. Ainsi les dates
de semis d'une parcelle d'arachide peuvent facilement s'étaler sur un mois.
Au niveau de la parcelle, la quantité de semence disponible, la
fluctuation du nombre d'actifs et l'état du milieu (enherbement et pluvio-
métrie) sont des éléments déterminants dans le choix des itinéraires tech-
niques, donc dans: l'organisation des chantiers. Le passage d'un labour à
plat à un billonnage, outrepour le contrôle àe l'enherbement, peut se jus-
tifier de deux manières pour la culture de l'arachide: D'une part, le semis
sur billon prend moins de semence que sur un labour à plat sur lequel le
paysan ne garantit pas un semis à des interlignes réguliers. Les lignes
de semis ont toujours tendance à se rapprocher pour donner une densité de
semis supérieure par rapport au semis sur billon (un paysan a refusé l'uti-
lisation du semoir sous prétexte qu'il n'avait pas assez de semence).
D'autre part, la non disponibilité de main-d'oeuvre à la période des récoltes,
peut amener le paysan à passer à un billonnage2.
En effet, il trouve plus
facile de r6colter manuellement l'arachide (avec un creusoir) sur billon que
sur un labour à plat. Les céréales par contre sont systématiquement semées
sur billon qui est une technique traditionnelle très efficace pour le contrôle
--
1 Le village de Médieg a connu une situation sociale (circoncision) qui a
peut être eu une incidence sur l'enchainement des opérations. Le déficit
vivrier et financier était notoire. Le constat est qu'après les champs de
case, les paysans ont beaucoup poussé la culture de l'arachide.
2 Le paysan de Basse-Casamance , par tradition, utilise la technique culturale
du billonage. Tous les outils manuels destinés ZI la préparation du sol, sont
conçus pour faire des bilions que ce soit le kayendo (diola) ou le donkotong
(mandingue).
. . ./... .

-9%
Por~~\\\\c de WJ
@rIte d’ ArrchiJr
.
Psrccllr Jr H-ï,
-.---_.---------..--__------- <_.-.---u-------_-----------------------
Figure no g :
Parcelles suivies sur le plateau
-
-
- - .
(Les dimensions ne sont pas à l’échelle)

de l'enherbement et l'hydromorphie du terrain. Il n'y a pas au niveau de la
parcelle,i une séquence préétablie du déroulement des opérations. Beaucoup
d'autres facteurs difficiles à interpréter agronomiquement peuvent intervenir
à tout moment et changer ainsi le schéma de l'organisation du travail.
Comme on peut s'en rendre compte, les stratégies au niveau "village"
et "parcelle" (ou "exploitation") sont de nature différente. Il faut retenir
le rôle très important, pour le niveau village, que joue le mil par rapport
aux autres cultures. Il est devenu (le mil est une culture introduite dens
la zone) en quelque sorte, l'élément régulateur de l'organisation séquen-
tielle des opérations agricoles. La décision de commencer les parcelles de
mil, à une période bien déterminée, doit être un consensus général, plus
ou moins ticite, entre les paysans du village (on ne connaît pas avec préci-
sion s'il existe un centre de décision pour le démarrage des travaux sur le
mil, les paysans enquêtés ont tendance à suivre le mouvement d'ensemble).
4.2.
Organisation des travaux
L'unité d'observation pour le suivi des itinéraires techniques est
la sous-parcelle. On la définit comme étant une portion de terre, d'une par-
celle, conduite d'une manière homogène du début (préparation du sol) jusqu'à
la fin (récolte). Le critère d'homogénéité retenue pour la délimitation des
sous-parcelles, dans ce cas présent, est le mode de préparation du sol sui-
vant le calendrier cultural et les conditions du milieu.
L!e suivi a porté, pour les deux concessions, sur un nombre limité
de parcelles pour une même spéculation (figure no 9) :
2 parcelles d'arachides + sorgho (12 sous-parcelles)
2,parcelles de mil (4 sous-parcelles)
2 parcelles de maïs (une en association avec le mil) (2 sous-parcelles)
2 champs de case (maïs) (2 sous-parcelles)
Les observations ont été beaucoup plus fréquentes sur les parcelles
travaillées mécaniquement avec le matériel de culture attelée que sur les
parcelles travaillées manuellement ou de superficies trop petites pour recevoir
la trackion animale, En effet, le premier objectif de ce travail était de cerner
les modalités d'utilisation du matériel agricole sur différentes parcelles
(affectation des attelages) et de caractériser les différents itinéraires
techniques,
mis en oeuvre, quant à la qualité et l'efficacité du travail ef-
fectué.
. . ./ . . .

- LOO-
F i g u r e no 10
-
Pluviométrie et oréoaration mécaniaue du sol
40
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Le dispositif mis en place ne nous a pas permis de faire une analyse
complète de la correlation entre les itinéraires techniques et le rendement.
Souvent les sous-parcelles étaient trop grandes pour recevoir un itinéraire
technique uniforme (les premières sous-parcelles ne sont pas forcément sarclée
par ordre de semis surtout si la parcelle reçoit une association de travail).
La présentation du suivi des chantiers sur les parcelles sera faite
suivant les différentes opérations culturales menees sur les parcelles depuis
la préparation du sol jusqu'à la récolte et le transport des produits de la
récolte éventuellement.
4.2.1.
Préparation du sol et semis
a.
Les champs de case
Le début des travaux sur les champs de C:ase marque, en quelque sorte,
le demarrage de la campagne culturale. Les deux champs de case suivis présen-
tent les mêmes caractéristiques. Ils ont le même passé cultural:
1981 :
mals
1982 :
maïs
1983 :
maïs
Ils n'ont pas été parqués mais dans la plupart :des exploitations en
culture attelée, les enclos des boeufs de trait sont situés dans les champs de
case. Ils reçoivent ainsiun..apport dléléments fertilisants. Leur. localisation,
à l'intérieur des concessions, fait qu'ils couvrent de petites superficies
(moins d'un dixième d'hectare) complétement dessouchées et propres pour l'u-
tilisation du matériel agricole. Au moment de la préparation du sol (mi-juin),
le front d'humectation est situé entre 10 et 15 cm Correspondant à un cumul
pluviométrique de l'ordre de 30 mm (fig 10). Le travail effectué à cette période
de début de campagne est très superficiel ne dépassant guère une profondeur
de 10cm avec la charrue UCF. En effet, il fautréadapter. les animaux au travail
de préparation du sol après une très longue Périod!e de repos (septembre à juin)
et de saison sèche (Novembre à Juin) pendant laquelle l'affouragemené n'est pas
constant (critique aux-mois de mai et juin). La faiblesse des boeufs est telle
qu'ils tirent difficilement le bâti Arara équipé du corps butteur-billonneur
ou du corps charrue alors que la charrue UCF ne semble pas tellement poser
de problèmes de traction, pour sa légéreté et sa mianiabilité. Le système
traditionnel de préparation du sol ceste toujours le billonnage effectué soit
. . ./ . . .

i
l
Tableau no 24 :
Conditions d'exécution des travaux sur les céréales
s
3-ll
I
1
t
sous
'Début des'
Parcelles
i
Concession parcelle travaux
'
I
Type de travail
:i
I
I
I
Champs
2711
1
1
i 18/06/8~~ Labour à plat......... i 25,5 1
5
1,12
de case
0890
i9/07/84
Billonnage manuel.....
376,8
,
I
I
13-15
0,99
1
I
l
1
1
1
I
I
MIL
2711
1
1
)
6/07/84!
Billonnage............
6-8
180
1
3,5
1
0,71
0890
1 i 10/07/84'
30
I
I Billonnage manuel.....
10-12
273,7
i
1,13
I
2
1 13/07/841
Billonnage............
i
30696
1
10-12
62,8
1
1,5
0,95
3
i4/07/fj.q 1'
I
I
Billonnage.,..........
i
12-15
i
I
I
,
i
26,s
I
120
j
1,Ol
!
I
I
I
I
I
1
1
I
i
I
I
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2711
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1I
1
1i
9/07/84!
i5jû7jâ4j
Billonnage............
Labour à piat.........
1
i
303,5
360,6
i
1
10-12
12-15
(
50
/
0,5
1,s
/
0,13/0,83*
I
,
1,21
I
I
i
i
I
I
i
* O,i3 Rendement maïs (ia parceile a subi ï'attaque des oiseaux)
0,83 Rendement mil (culture secondaire)

-103-
manuellement,
avec le donkotong pour les champs de case trop petits ou encla-
vés , :;Oit; mécaniquement, avec la charrue UCF de préférence. Néanmoins certains
psy=-, notamment le 2711, commencent à adopter le labour à plat (en tournant
à la Feliemberg), ce qui ouvre d'::utres perspectives pour les opérations ulté-
rieures et pour la constitution: de chaîne de
matériels de culture attelée co-
hérentes et efficaces. L'enherbement à cette période de labours n'est pas volu-
mineux. Par conséquence, l'acquisition d'une houe Iéquipée de dents (houe sine n'9)
pourra permettre aux paysans, en plus des possibilités de sarclage mécanique, de
faire une rapide préparation du sols par grattage, de rééduquer les animaux
pour :Le travail et de ne pas leur imposer trop de contraintes physiques, vu leur
capacité de traction limitée.
Dans l'analyse du rendement, les deux champs ont été mis en place à
deux périodes différentes. Ayant démarré tardivement la campagne culturale pour
une raison inconnue, le responsable des travaux de la concession 0890, dans le
souci de respecter la stratégie villageoise, a préféré commencer par la parcelle
d'arachide,
en même temps que les autres exploitations du village et de retarder
ainsi le travail sur le champ de case. Ce dernier n'a pu être mis en place que
vers la troisième semaine du mois de juillet (tableau no 24). La date de semis
(avec approximativement la même densité de semis 3'0 à 36000 pl.ants/ha) semble
'-A
eLre le facteur explicatif de la différence de rendement en graines en faveur
de la date du mi-juin (l'intervalle semis-sarclage est pratiquement le même
pour ies deux champs de case : 3-4 semaines).
Les méthodes de semis varient suivant le type de preparation du sol.
Sur le billon (distance entre billon 50 - 60cm) le semis est exécuté avec un
baton de 1,30m de long(affûté à un bout) ou au talon alors que sur un labour
à plat c'est le baton qui est le fréquent (distanc:e entre poquet sur la ligne
40-50 cm). La profondeur de semis n'excède pas 6cm (2 graines/poquet).
Dans la mesure du possible (champs de case aptes à recevoir un
attelage),
le matériel agricole est affecté aux champs de case pour toute
la durée des travaux de préparation du sol. En effet, il n'y a pas à ce stade
de chevauchement entre les opérations culturales pour différentes parcelles
et les temps de travaux (tableau no 24) n'excèdent pas une journée de travail
(petites superficiesl).
C'est une des raisons pour laquelle le champ de case
1 Les champs de case de Boulandor sont beaucoup plus grands que ceux de Médieg
pour deux raisons : la configuration du village de Boulandor (concessions de
part et d'autre d'un axe centrale) et la place que le maïs occupe dans l'asso-
lement (Médieg est plutôt une zone milicole).
..a /.
.
.

-104-
de l'exploitation 0890 a été travaill&'manuellement,
le matériel de culture
attelée étant affecté sur la parcelle d'arachide.
I
b - Les parcelles de mil
Elles sont en général1 localisées dans les abords immédiats du village
(limites ancienne habitation : fig no 8) ou quelque fois même à l'intérieur du
village, entre les ,unités de résidence (fig no 7). Ce sont, en fait, les zones
les plus fertiles pour avoir été parquées au moins une fois. Elles sont pour
lac plupart d'anciennes défriches (7 10ans) avec une densité de souches faibles
(1000 à 1500 souches par hectare). Les superficies cultivées sont, au moins, dix
fois plus grandes que les champs de case (lha/concession).
Les deux parcell.es de mil suivies ont des précédents culturaux diffé-
rents pour les trois dernières campagnes : mil - mil - mil + parcage de la sous-
parcelle no 3 en 1984 pour l'exploitation 0890 et jachère - mil - jachère sans
parcage pour la 2711.
La séquence des Opé:rations, suivant la stratégie villageoise, a connu
un certain bouleversement pour le mil. En effet après les champs de case, les
paysans ont continué sur les parcelles d'arachide au lieu des parce:Lles de mil.
Ce n'est que dans la deuxième semaine du mois de juillet; que les travaux ont
réélilement commencé pour ces dernières. :Le cumul pluviométrique était alors
dans l'ordre de 200 à 3OC mm et le fron,t d'hunéctation du 301 était de loin
supérieur à 20cm de Profondeu:r. Les conditions du milieu étaient assez favo-
rables pour une bonne prépara,tion du sol (enherbement peu volumineux : 6-15cm).
Le mil est la seule spéculation, dans la zone, qui se cultive entière-
ment sur bilions. Le billonnage peut être exécuté soit avec la charrue, soit
avec le donkotong. Pour la charrue UC%, mous avons lcscaractéiristiques suivantes:
hauteur moyenne du billon = 1.8cm
distance interbillon
=
50-60cm
Une seule sous-parcelle a été éravaillée manuellement avec le donkotong (sous-
parcelle :nD 1 de l'exploitation 0890), représentant les trois.quarts de la
superficie de la parcelle de mil. (sous-parcelle parquée). Le travaill obtenu
est très irrégulier quant à la profondeur du sillon (fonction de I.a quantitë
de matière à enfouir : hauteur moyenne du billon? 20cm) et à l'orientation
des billons. Souvent on a l'impression d'être en présence d'un bil.lonnage
cloisonné tellement les billons se recoupent en différents endroits(distance
moyenne interbillon : 40 cm).
. . . / . . .

-105
Pour une même période de semis, entre le 6 'et le 14 juillet, nous
n'avons pas constaté une grande
variation du rendement (CV = 16%). La dif-
férence arithmétique est plutôt en faveur de la sous-parcelle no 3 (parquée)
de l'exploitation 0890 (l'intervalle semis-sarclage est de 4 semaines pour
les deux parcelles).
Le matériel agricole est passé sans problèmes de la parcelle d'ara-
I
chide à celle de mil pour la concession 2711 contrairement à la concession
1
0890 qui a mis un accent plus important sur la culture de l'arachide. Finale-
l
ment le matériel n'a travaillé que le quart de la parcelle de mil (sous-parcelle
1
2 et 3) coïncidant avec la fin du semis de la sous-parcelle no1 (fig no 9).
Le semis est effectué au talon (profondeur 4cm) avec un nombre élevé de
graines par poquet. La distance sur la ligne varie entre 40 et 45cm, ce qui corres-
pond à une densité moyenne comprise entre 40 et 50.000plants/ha.
c - Parcelles de maïs
Elles sont situées dans les mêmes zones que les parcelles de mil
(fig no 7 et 8). Elles couvrent des supeficies plus importantes (0,5ha/concessionl
que les champs de case et permettent d'augmenter la production totale de maïs
de l'exploitation (la production des champs de case joue plutôt le rôle de vivres
de soudure). Dans 42% des cas, le maïs est cultivé en association avec le mil.
Suivant le calendrier cultural, ces types de parcelle (pour la campagne 1984)
sont travaillés juste après les parcelles de mil. La proximité des parcelles
de mil et de maïs permettent un passage continu de l'une à l'autre sans le
repos de l'attelage, pour le travail du sol.
Les deux parcelles suivies, de précédents culturaux différents (mil-
mil-mil pour 0890 et jachère-jachère-jachère pour 2711), ont été travaillées
différemment aussi : labour à plat et billonnage avec la charrue UCF avec une
très bonne humidité du sol (plus de 300 mm de pluie) et un enherbement moyen-
nement volumineux.
Il faut noter un rendement moyen (1,2lt/ha) pour la parcelle de 0890
(tableau no 24). L,'autre parcelle a subi l'attaque des oiseaux et n'a pas donné
/
un bon niveau de rendement.
En fait l'exploitation d'une deuxième parcelle de maïs n'est pas une
pratique systématisée pour ne pas dire prioritaire dans le village. Elle dépend
surtout de la quantité de semence disponible au niveau de l'exploitation et
du nombre de jours disponibles dans le calendrier cultural pour la préparation

-106-
du sol : 8% des exploitations n'ont pas réalisé une deuxième parcelle de maïsl.
Un constalt est certain cIest que, dans l'ensemble, les paysans sont prêts à
inserrer cette pratique dans la stratégie de mise en place des cultures si la
contrainte "semencett est levée.
d- Parcelles d'arachide
Suivant la répartition des cultures dans l'espace villageois, les
parcelles d'arachides sont t'outes localisées au niveau de leauréole extérieure
(fig no 8). Cette localisation, en plein champs, offre de grandes possibilités
d'extension des superficies cultivées notamment pour les exploitations en cul-
ture attelée (nouvelles défriches). Ea+situati.on actuelle est telle que sur.
deux directions, Est et Sud (du village, on note une certaine saturation dans
l'occupation de l'espace se .traduisant par une juxtaposition des parcelles
d'arachid'e avec la vallée (thalweg) d"une part; et avec celles des villages
environnants (Bougoutoub) d'autre part. La densité des souches varie suivant
l'âge de la défriche : de 1200 souches/ha pour une ancienne défriche (70 $
80% de La parcelle) à 2600 souches/ha2 pour une défriche récente. Le déssou-
chage total des parcelles d'arachide n'est pas très recommandé pour des pro-
blèmes d'ikosion occasionnés par le ruissellement des eaux de pluie. Les
souches, dans une certaine mesure, peuvent garder le sol en place. Mais pour
une utilisation effective et efficace du matériel de culture attelée sur ces
parcelles,
il serait bon de maintenir :La densité de souches entre 800 et
1000 souches/ha et de ne pas déraciner les arb.res qui y sont parsemés.
Les deux parcelles d'arachides suivies ont les mêmes précédents
culturaux :
1981 : jachère
1982 :
arachide
1983 : jachère
Ce type d:e rotation est très fréquente dans le village ce qui prouve que les
paysans sont très avertis de la pauvreté des sols dans la zone.
1 Un paysan (en culture manuelle) a pu réaliser sa deuxième parcelle de maïs
avec l'essai fertilisation que nous avions mis en place sur son champ. Pour
cela, il a loué un attelage pour le labour.
2 Nous avons constaté que le paysan dépensait en moyenne 10 à 15 secondes pour
dégager la charrue et utiliser le coupe-coupe pour compléter le déssouchage.
Ce temps correspond, en fait, à une journée de travail (5 à 7 heures) perdue
sur un :hectare.
.
.
/
.
a...

Tableau no 25 :
Conditions d'exécution des travaux sur l'arachide
r sous Début des
rPluviométrie Enherbement Superficies 1 Temps
Concession
Type de travail
Rendements
parcelle
travaux ,
cummulée(mm) (hauteur cm )
I
I
(ares)
I (Hm - jours)
(T/ha)
,
2711
r 1 23/06/84 Labour à plat........
33,0
13,5
2
24/06/84 [ Billonnage ...........
33,0
1,32
3
28/06/84
Billonhage ...........
152,5
0,93
/
4
12/07/84 1 Labour à plat ........
306,6
/
15-18
1
28,8
0,62
5"
14/07/84 ! Labour à plat ........
309,6
15-18
I
52,9
1,06**
6
18/07/84 1 Labour à plat ........
376,6
1
15-18
14,l
1,34**
1
7
I
27/07/84
Labour à plat ........
409,o
* 20
25,2
(non drspi:i- l
I
ble)
I
0890
1
25/08/84 1 Labour à plat ........
67,0
1,05
I
2
1/07/84 1 Labour à plat ........
163,5
1,17
I
3
7/07/84
Labour à plat ........
198,5
I
078
4"
16/07/84 1 Billonnage ...........
360,ô
095
I
5
19/07/84 1 Billonnage ...........
376,8
092
I
* Ces sous-parcelles ont reçu deux-paires de boeufs pour la préparation du sol
** Sous-parcelles semées avec la variété locale Bourkousse
Les autres sous-parcelles ont été semées avec la 69-101

-im-
Les travaux sur l'arachide ont démarré dans la qu$trième semaine
du mois dse juin, juste après les champs de Cas#e, pour se terminer pratique-
ment en fin juillet. IL est quasiment impossible sur une période de un mois
de dégager un itinéraire technique moyen pour la conduite de ces parcelles.
Analyser le rendement en fonction des différentes sous-parcelles et des dif-
férents itinéraires techniques devient dès lors très pertinent et très complexe
.a la foiis, si un dispositif fonctionnel et efficace (station d'observation)
n'est pas mis en place pouvant permettre un fin suivi. Dans notre cas, la
station d'observation a été :La sous-parcelle elle-même qui, au vu de sa di-
mension (quelque fois supérieure à 1 ha), rendait des variables tr&s impor-
tantes comme l'intervalle semis-sazSclage, incontrôlables.
Deux modes de préparation du sol sont pratiqués : le labour à plat
et le bi.llonnage. Nous n'avons pas trouvé une très bonne corrélation entre le
mode de préparation du sol et l'état du milieu (enherbement). Le billonnage
a été toujours décrit comme une technique efficace pour contrôler l'enherbement.
Le suivi nous a permis de voir que le volume d'herbes n'est pas tellement la
contrainte ou le facteur qui systématise la pratique d'une technique cultu-
sale donnee (en cul.ture attelée : efficacité de la charrue par rapport au
donkotong) (tableau no 25).
- Parce1l.e no 1 (0890)
La parcelle est divisée en cinq (5) sous-parcelles. Les trois (3)
. .
premieres
sont labourées à pl.at (charrue UCF). La fin de la première sous-
parcelle a coïncidé avec la fête de la Korité (30 juin). Leswpaysans, sur
l'étendu du village, ont tous arrêté les travaux pendant au moins deux
jours. A la reprise, lendemain de la fete, le responsable des travaux a con-
tinué sur la sous-parcelle n o 2 avec un labour à plat (charrue UCF). Au bout
de quatre (4) jours, les activités de débroussaillage du champs de mil ont
bloqué le lab.our pendant deux (2) jours. Ensuite la sous-parcelle no 3 est
labouré ài plat selon le m&ne schéma de labour ist la Fellemberg avec la charrue
UCF. Pendant ce temps la configuration de la pluviométrie a beaucoup évolué,
passant de 60mm au début Ides travaux à plus de 200 mm à la fin de la sous-
parcelle n'O 3 (localisation du front d'humectation). Le cumul pluviométrique
devient alors, un critère de raffinement qui nous a permis de considerer les
trois (3) sous-parcelles comme distinctes bien qu'elles soient conduites
d'une manière identique quant au labour et au semis (figure no 10 et tableau
no 25).
.
.
/
.
..O

-109-
Pendant que les travaux sur la sous-parcelle no 3 étaient toujours
en cours, une partie de la main-d'oeuvre a commence le travail manuel du
champ:.de mil. Le matériel agricole était toujours maintenu sur la parcelle
d'arachide (le paysan comptait cultiver le maximum de superficies possibles)
avec deux enfants qui assuraient le semis. Pour respecter, le calendrier
cultural du mil, le responsable des travaux a décidé de consacrer une journée
et demie pour terminer le champ de mil' et une journée et demie pour commencer
et terminer la deuxième parcelle de maïs (fig no 10).
Les travaux sur l'arachide ont repris dans la troisième semaine du
mois de juillet par un changement de technique culturale : billonnage au lieu
de labour à plat. Deux raisons ont orienté le choix du paysan. D'une part le
billonnage est plus rapide que le labour à plat, en termes de temps de travaux
(seule la moitié de la parcelle est labourée). Le paysan comptait rattraper
ainsi le temps alloué au mil et au maïs. Pour cela,, la sous-parcelle no 4
a reçu deux attelages avec deux charrues WCF (location d'une autre paire de
boeufs) qui ont billonné pendant toute une journée'. Le billonnage permet,
d'autre part, selon le paysan, une récolte plus facile, à une période ou
la main-d'oeuvre disponible est au plus bas (ouverture des classes suivi du
départ des jeunes adultes et des enfants). La dernière sous-parcelle .(n" 5)
a été billonnée aussi mais avec une seule paire de boeufs et une charrue WCF
sur une zone nouvellement défrichée.
- Parcelle no 2 (2711)
L'exploitation 2711 a profité des pluies utiles pour démarrer les
travaux sur la parcelle d'arachide (cumul pluviométrique : 33 mm) après le
champ de case. Le responsable des travaux a commencé.par un labour à plat
avec la charrue UCF (sous-parcelle n O 1) mais s'est tout de suite vu con-
fronter à un problème de semence. En effet la densité de semis était trop
élevée (160.000 plants/ha) pour continuer sur cette lancée. Il change de
technique culturale, le jour suivant, en faisant des billons avec la charrue
UCF (sous-parcelle no 2), espacés de 50 à 60cm ce qui correspond à une densité
de semis de l'ordre de 100.000 plants/ha (avec le konkudu). La sous-parcelle
no 3 a été billonnée aussi, comme la précédente, mais entre temps, la pluvio-
métrie a rapidement changé d'allure : d'un cumul de 33 mm, elle est passée
1 En fait le matériel n'a travaillé que le quart du champ de.mil et le chef
de concession.( chef du village) qui n'a plus aucune activité.agricole
(gestionnaire du troupeau) a.participé au semis du mil : (est-c& par tra-
dition ou pour aider ?).
.
.
/
.
..a

,
-IlO-
à plus de 150 mm. En plus, la sous-parcelle n o 2 commençait à être trop
étendue 1(X25 ares), si on considère que le semis de l'arachide, pour être
homogène, ne doit pas s'étaler sur plus de cinq (5) jours. Les travaux sur
l'arachide devaient arrêter la veille de la fête de Korité (30 juin) pour ne
reprendre qu'à la fin de la dewième semaine du mois de juillet (tableau n0253.
Cet arrêt a permis l'éxécution des opérations (de préparation du sol des champs
de mil et de maïs avec le matériel de culture attelée.
Le retour sur la parcelle d'arachide est marqué par la reprise du
labour à plat (sous-parcelle no 4) dans un milieu caractérisé par un cumul
pluviométrique de plus de 300 mm et un enherbement assez volumineux. En fait,
le paysan disposait d'une quantité plus importante de semence, notamment la
variété locale (Bourkousse) utilisée pour le semis des trois (3) dernières
sous-parcelles. La sous-parcelle no 5 a reçu deux attelages avec deux charrues
UCF qui ont continué le labour à plat pendant une journée entièrel. ,("est
d'ailleurs
la seule sous-parcelle qui nYétait pas semée simultanément avec la
préparation du sol. L'exécution du semis à l'aide du semoir Super-Eco (fig nolO)
avec la traction asine (âne et semoir empruntés) a permis au responsable des
travaux de faire des prestations de service pendant deux (2) jours successifs.
Après la sous-parcelle no 6 labourée aussi à plat, le paysan a décidé de faire
une nouvelle défriche, vu la quantite de semence restante (sous-parcelle no 71.
Les activités de défrichement ont duré trois (:3) jours' ce qui a étalé les dates
de semis de l'arachide jusque dans la dernière semaine du mois de juillet.
Généralement,
l'arachide est semé au konkudu (fig no 3d) qui est un
outil manuel spécialement utilisé par les adultes. Les enfants commencent à
l'utiliser de plus en plus, dans l'objectif de réaliser les semis à temps.
En fait, les enfants sont spécialisés dans le semis de l'arachide avec le
baton affûté à un bout. C"est un instrument qu'ils manient avec beaucoup
de précision, en position debout, aussi bien sur un labour à plat que sur
un billonnage. Il faut aussi signaler l'utilisation du coupe- coupe comme
instrument de semis occasionnel. Sur le plan du semis mécanique, l'utilisa-
tion du semoir (Super-Eco) n'est pas encore très répandue dans le village.
1 Une co!m:paraison rapide des superficies travaillées~entre la sous--parcelle
no 5 (2711) et la sous-parcelle n O 4 (0890) prouve que le billonnage est
beaucoup plus rapide (l.,6 fois) que le labour à plat. La rapidite se tra-
duit d'ans ce cas présent, par une augmentation de 61% des supérficies
cultivées pour les mêmes temps de travaux.
.
.
/
.
..e

Seulement 5% des superficies suivies ont eté semées au semoir (sous-parcelle
no 5 de 2711). Les deux paysans sont d'ailleurs unanimes qu'ils investiraient
pour L'acquisition d'une deuxième charrue UCF (extension des superficies cul-
.
tivées sur le plateau) plutôt que pour un semoir pour deux raisons : ils n'ont
pas de contraintes pour le semis (main-d'oeuvre suffisante pour le semis simul-
tané des surfaces travaillées) et le semoir ne leur permet pas de gérer la
quantité de semence disponible (la semence devient de plus en plus une contrainte).
En fait, le deuxième point est simplement un probleme de formation pour la
maîtrise des techniques de semis au semoir. Dans ce contexte, la promotion de
l'utilisation du semoir doit passer par la vulgari:~ation..de
la traction asine qui
permettrait l'exécution du semis simultané des superficies travaillées sans
pour autant bloquer le travail du sol assuré par la paire de boeufs. Le cas de
t-
Boulandor est édifiant à tout point de vue (47% du plateau et 30% du plateau +,
_‘
4
I
rizières semées à la traction asine).
*
- Analyse du rendement
Trois facteurs semblent pertinents dans l'analyse du rendement :
la date de semis, la variété (69-101 et Bourkousse) et l'intervalle semis-
sarclage. Le mode de préparation du sol (plat ou billons) pourrait être le
quatrième facteur mais différents études et essais agronomiques ont montré
qu'il n'y avait pas réellement de différence significatitie entre ces diffé-
rents modes de préparation du sol pour les cultures de plateau, dans les
conditions climatiques actuelles de la zone septentrionale de la Basse-Casa-
1
mance . C'est plut& au niveau des possibilités qu'offre un labour à plat
par rapport à un billorinage, pour les opérations post-labour (semis et sar-
clage mécanique), qu'il faudrait appréhender l'analyse de l'incidence du
mode de préparation du sol.
En Ce qui concerne l!intervalle semis-sarclage, nous avons remarqué
que l'exploitation 2711 a commencé le sarclage de lia sous-parcelle no 1
(1917/'84) un mois avant celle de P!exploitation 0890 c'est-à-dire quatre (4)
semaines contre huit (8) semaines .après le premier semis. Donc pour une
même date de semis (quatrième semaine du mois de juin), les sous-parcelles
sarclées à quatre (4) semaines ont donné les meilleurs rendements. Zl
Y. ..-
'.l
. . _
.:.. . . . . .
.
Erf .p.lus > sulvant les stratégies mises en oeuvre au niveau de la parcelle
et 3-a marSA ,dont'le matériel est utilisé, il ne ressort pas avec per-
Y
tinence que le paysan opte pour une technique ,culturale en fonction de
‘\\
ses effets sur..le plan agronomique.
\\
_'
. . . 1 . . .
,.
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- , - , ,
-.--._,
-.1__ ---.-..
--“..-.--*,*rr-,>-rP
---
.~> / . * *
.

Le suivi a été rendu difficile par la sui.i;e pour des problemes de fonction-
nalité du dispositif mis en place.
La date de semis de l'arachide, pour une variété donnée, est un
facteur qui a son importance sur le rendement. Nous avons observé que pour
la 69-3.01, les semis terminés dans la première semaine du mois de juillet
donnent les meilleurs rendements (à titre indicatif voir la fig n" 11). Les
moyennes données sur la courbe de rendement doivent être considérées comme
des ordres de grandeur. En effet, les autres facteurs ne sont pas tenus en
compte. La courbe en trois ,paliers est en fait classique pour la représenta-
tion graphique du rendement en fonction de lai date de semis. Elle permet,
tout au moins, de délimiter despériodes de semis pendant lesquelles un :bon
rendement peut être escompté. C'est 2 ce point qu'intervient le facteur va-
riété. C'est en fait une pratique paysanne de chapger de variété après une
'
Certain(e date. Le suivi nous a permis de comparer, pour une même dlate de
4,
semis, l'effet de la variéte sur le rendement. La variété locale, Bourkousse,
semée après le 15 juillet a donné des rendements meilleurs que la variété
69-101 dont la courbe de rendement continue à décroître. C'est peut-être
une information très importante à valoriser. La 69-101 doit être maintenue
dans le circuit puisque c'est une varieté séléctionnée résistante à la
rosette mais doit laisser lat place à la Bourkousse à partir dela première.~~
deuxième semaine du mois de juillet. (Les parcelles d'arachide ont subi
l'attaque des pucerons qui n'ont pas préférentiellement affecté la variété
locale Bourkousse).
4.2.2.
Sarclage et récolte (figure no 14)
Ces deux opérations sont toujours manuellement exécutées sur toutes
les cultures.
Les superficies cultivées sont en général trop grandes pour permet-
tre plus d'un passage pour le sarclage. C'est en fait une période de pointe
pendant laquelle la main-d'oeuvre.'disponible n'es"b pas siffisante pour mener
correctement cet opératioln à temps. Souvent, les paysans s'organisent en as-
sociations qui passent une journée sur les parcelles des différents membres.
Cette situation a d'ailleurs compliqué le suivi des sous-parcelles notamment
pour les temps et dates de sarclage. Il n'existe pas de stratégie villageoise"
Y
pour le détmarrage des travaux de sarclage. C'est‘plutôt au niveau de l'exploi-
_. - *c
"1
talion que la décision de commencer le sarclage par une parcelle quelconque
*
0../ . . .

.
c
\\.
??
?
n
/
tu cn

doit être prise. L'exploitation 271:l. a décidé de commencer le sarclage par
la parce.lle d'arachide (19/7/84) alors que les opérations de préparation du
sol n'étaient pas terminées (chevauchement des opérations)'l. En effet pen-
dant qu'une équipe s'attelait au déhroussaillage de la sous-parcelle no 7,
.'
une autre sarclait la sous-parcelle no 1 (quatrième semaine après le semis).
Le sarclage de l'arachide s'est terminé le 25./8/84 c'est à dire quatre (4)
après le semis de la dernière sous-parcelle no 7). Entre temps le sarclage
des parcelles de maïs (4/8/S4) et de mil (13/8/84) a commencé. En cas d'in-
terférence, la main-d'oeuvre est répartie entre les différentes parcelles.
L'exploitation 0690 a préféré, par contre, terminer le travail du
sol et le semis de toutes les parcelles d'abord, avant de démarrer les opéra-
?.
tions de sarclage. 'Ces dernières ont commencé par la parcelle de mil (4/8/84)
t
pour continuer sur celle de maïs (6/8/84), sur le champs de case (13/8/84) et*'
l
fina:Lement sur celle d'arachide (19/8/84).
.
Les paysans sont plutôt confrontés Zi des problèmes de vitesse d'in-
tervention pour la maîtrise des mauvaises herbes. Le sarclage et le buttage
mécanique sont de nouvelles innovations techniques qui s'offrent aux paysans
pour peu que le transfert de technologie se fasse avec cohérence. Deux cas
peuvent être envisagés pour les parcelles d'arachide : : rectifier le schéma
du semis entre le sorgho et l'arachide ou introduire le sorgho (variété&
améliorées) après le sarclagle.
Les paysans ont l'habitude de semer le sorgho
avec des .rangs perpendiculaires à ceux de l'arachide, à des interlignes variant
entre quatre (4) et six (,6) mètres. Il est quasiment impossible de faire pénétrer
un attel,age quelconque dans ce milieu, alors q,u'un semis avec des rangs paral-
lèles pour des deux spéculations (même interligne que précédemment pour le
sorgho) pourrait permettre l'utilisation d'une houe -équipée de dents pour le
sarclage. Sur un autre plan; le semis du sorgho après le sarclage mécanique
demanderait la substitition de la variété locale (photosensible) avec des va-
riétés ami4liorées qui pourraient facilement entrer dans le calendrier cultural.
En ce qui concerne les céréales (mil, maïs et sorgho), nous devons
encourager les paysans à adopter le mode de préparation à plat du sol. Ainsi le
buttage rnéicanique i temps avec le corps butteur-billonneur pourrait régler la
maîtrise des mauvaises herb.ea et les problèmes d'hydromorphie du sol. Parallè-
:
Y
1 Le sarclage du champ de case est intervenu le 9/7/84 et n'a duré que trois
\\
-- .-
\\
(3) heures pour une équipe de trois (3) adu.ltes.

.Lement au suivi, nous avons mené des essais de buttage mécanique du maïs (ce
n'est pas l'objet de la discussion) en comparaison avec un sarclage manuel
sur un billonnage. Les résultats ont montré que le buttage mécanique était
trois (3) fois plus rapide que le sarclage manuel mais que la différence de
rendement entre les traitements n'était pas significative.
Les mêmesremarques sont valables pour les opérations de récolte,
c?t plus précisément. pour la récolte mécanique de l'arachide avec la souleveuse
(schéma du semis entre l'arachide et ie sorgho). En effet il faudra tenir compte
du fait que le sorgho est récolté après l'arachide.
La séquence des récoltes est la suivante : champ de case - deuxième
parcelle de maïs - parcelle d'arachide - parcelle de mil.
:.
4.2.3.
Activités hors-exploitations
e
Ces activités sont tr&s importantes au niveau du village. Le matériel
agricole tourne beaucoup entre les exploitations pour des prestations de service.
E:n effet, 95% des superficies cultiviées sur le plateau sont travaillées méca-
niquement alors que 60% des exploitations sont équipées en matériels de culture
attelée. L'exploitation 2711, profitant des jours de repos, a réalisé une
recette de 12500 Francs CFA pour trois (3) journées de travail (4167 Frs/,jour)
de préparation du sol avec la charrue UCF (la demie (%) journée du 6/7/84
était consacrée au labour d'une parcelle de rizière appartenant à l'expl.oita-
tion pour la mise ,en place d'un essai fertilisation sur le riz). Par contre
l'attelage de l'exploitation 0890 n'est sorti que pour participer aux travaux
de préparation de sol du champ collectif (mil) au niveau du quartier, pendant
une demie (8) journée seulement.
4.3.
Caractéristiques du travail mécanique du sol et temps de travaux
Deux modes de préparation du sol éxistent dans la zone : le labour
à ..gla.t;:;e.~...le-,labnur en bilions otkbillonnage.
Ces op&at.ions, sont généralement
ex&out&es .à ;la charrue.UCF 10" Ilabour.,Fi:.pJat et en bilions) ,ou au corps but-
iF;eur-rb.i3lonneu,r, (b.illonnage%'.type, Arar..à- ailes réglables.
Nous n'avons pas fait d'analyse au niveau :du profil cultural pour
m.ieux apprécier les techniques de préparation du sol mais des bléments comme
Y \\
le type de joug utilisé, la localisation du front d'humectation, la largeur
‘Y.
et la profondeur du travail, nous ont permis de dégager quelques caractéris-
' tiques du travail mécanique effectué.
/
. . . . . .

4.3.1.
Labour à plat
Au niveau de la Basse-Casamance, le labour à plat est une technique
culturale très récente, introduite sur le plateau. L'inexistence d'outils
1
manuels conçus pour faire ce travail est d'ailleurs très caractéristique
de la zone.
La technique de labour à plat la plus répandue est le labour en
tournant à la Fellemberg. Elle consiste à délimiter une portion de terre de
forme rectangulaire (6 a 9 ares) et a labourer en suivant le pourtour Qu rec-
tangle tout en progressant vers le centre à chaque*passage. Le. labour se termine
par une série de va-et-vient pour la partie centrale du rectangle.(Fig no 12)
5 1
T 1
-
0
-
0
4
/
Figure no 12
-
-
-
-
.Labour en tournant 5 la FeUemberg
P-u
-
Avec quelques+paysans,
nousqkavons e.xpérimenté une autre technique de prépa-
ration .à plat du'sol, le lalbour en planches en adossant, à l'occasion de la
.
mise en place de différents essais agronomiques en milieu réel. L'aspect ex-
térieur et la qualité du labour'semblaient meilleur que la Fellemberg mais
les paysans trouvaient la technique trop lente à cause.des déplacements
à vide en fin de raies.
1
C'erk uniquement au niveau des rizières dans les zones mandinguisées
(Kalounayes - Sindian) que l'on rencontre une préparation du sol à
plat exécutée au fanting (fig no SC).

Le labour réalisé à la technique paysanne
Fellemberg) avec la char-
rue UCF est, en fait un pseudo-labour (superficiel). La profondeur du labour
I(moyenne = 12cm) est pratiquement indépendante de la localisation du front
d'humectation et du volume d'enherbement. A partir d une certaine période
de la campagne culturale (deuxième et troisième semaine de juillet), l'en-
fouissement de l'herbe est très incomplet ce qui demande un travail supple-
mentaire de finition assez important au coupe-coupe et au donkotong (en plus
du travail autour des souches avec le donkotong).
Les observations ont montré aussi que l'écartement entre deux pas-
sages de la charrue variait de beaucoup (largeur du travail 23cm). En effet,
3.e labour & plat n'est jamais complétement ferme à cause du type de joug em-
ploye. En général, le joug utilisé pour tirer la charrette (largeur moyenne
12Ocm) sert aussi de joug de labourl. Les paysans veulent souvent aller vite '
dans le travail au détriment de la qualité du labour.
e
Temps de travaux :
la superficie totale labourée à plat pour les
deux exploitations suivies s'élève à 5,78ha, soit 32% des superficies totales
cultivées.
Elle correspond à un temps de travail (pour une équipe de deux
hommes et une paire de boeufs) de 21,5 jours9 c'est-à-dire, une moyenne
de 4 jours/ha
- -
4.3.2.
Labour en billons ou billonnage
'
Le billonnage,
effectué manuellement, est en fait la technique tra-
ditionnelle de préparation de sol en Basse-Casamance. Le matériel de culture
attelee introduit dans la région s'est vu confronter, sur le plan technique,
à un grand défi : réaliser des bilions aussi parfaits que ceux réalisés au
kayendo ou au donkotong (fig n o 3a et b) réputés pour leur efficacité
dans l'enfouissement de l'herbe.'Durant tout le suivi, nous n'avons pu observer
que! du biilonnage exécuté à la charrue UCF 10" (le corps butteur-billonneur
est de moins enmoins utilisé dans le village).
Le billon obtenu avec la charrue UCF est le résultat d'une seule
raie de charrue. Les paysans délimitent pour cela, une portion de terre .rec-
tangulaire (5 à 6 ares) et font des raies de charrue en suivant alternative-
ment deux côtés parallèles du rectangle (deux.côtés seulement) avec un pas-
sage a vide sur les deux autres côtés. Le travail ressemble à un labour en
.
i
/.
planche (non fermé) en, refendant. (Fig. no 13)
1
_. .m- .
‘,
-' 1 II
Pour faire un labour bien fermé, la largeur du joug doit se situer entre
' ,,
80 et 90cm.
".. / . . .

Figure no 13 :
Labour en bilions
-VI_
(Ibillonnage) avec la charrue UCF
----~-_.--
- -
Billon
La profondeur de travail (I:I! cm) ne permet pas un enfouissement
,
comple? de l'herbe à partir d'une certaine période de la campagne culturale.
Le bil:Lonnage demande ainsi un travail supplémentaire de finition, comme le
labour ii plat, au-coupe-coupe et au donkotong. La hauteur du billon corres-
pondante à cette profondeur de travail varie entre 15 et 18 cm c'est-à-dire
que le volume de terre dépllacé, à tout moment, pour enfouir l'herbe ne dé-
passe pas 6cm (trop peu pour enfouir :IL5 à 20cm d'herbe). D'ailleurs la qua-
lité du travail est telle qu'une pluviométrie moyenne affaisse le billon
dans le sillon.
Le joug de transport (charrette) est utilisé pour le billonnage.
Ainsi l#a distance interbirlon varie entre 50 et 60cm, ce qui veut dire que.
le paysan ne travaille réellement que la moitié de la parcelle. Cette
technique lui- permet d'aller vite et de cultiver Xe plus de superficies.
Temps de travaux :
la pratique du billonnage reste encore
tres répandue. En effet, 68% des superficies cultivées ont été billonnées
'dont 55% réalisées mécaniquement avec la charrue UCF. Les temps de travaux
correspondants à ce travail (pour une équipe de deux hommes et une paire
de boeufs) s'élèvent à 22,5 jours pour une superficie de 8,9ha,, c'est-à-
'\\
*
"I
dire, grosso-modo, unemoyenne de 3 jours/ha.

4.3.3.
Jours disponibles
-
En général, les paysans attendent toujours l'arrivée des pluies
pour commencer les travaux de préparation du sol. Il est très rare de vo:.r
la pratique du semis précoce. Pendant les trous de sécheresse il y a une
forte reprise en masse des sols de plateau.et dans ces conditions, certains
paysans arrêtent les travaux pour ne pas trop fatiguer les animaux de trait..
La pluviométrie (nombre de jours de pluie) devient de ce fait, le critère
base pour le calcul du nombre de jours disponibles pendant la période des
labours. Dans l'ensemble, les labours continuent jusque dans la dernière se-
maine de juillet,soit sur une période de quarante cinq (45) jours. Le nombre
de jours de pluie (fig 10) jusqu'au 31/07/84 est de l'ordre d'une vingtaine
de jours. En d'autres termes les paysans ont potentiellement vingt (20)
jours pour terminer la préparation des sols pour toutes les cultures. Avec
les vitesses de préparation du sol avec la charrue UCF 10" pour un labour
à plat et un billonnage, nous pouvons calculer la capacité de préparation
e
'de ce type-de matériel pendant vingt (20) jours :
Labour à plat :
5 hectares
Labour en billons : 7 hectares.

J
.-
d.
;.
;
t


4e PARTIE :
RECOMMANDATIONS ET ORIENTATIONS

Recommandations et Orientations
1
Orientations
1.
Les acquis disponibles
Les actions de Recherche, en matière de mécanisation agricole ont
debouché sur des propositions de matériels agricolcstrès divers notamment pour
.La préparation du sol des différents types de rizières de la Basse-Casamance
et, à un degré moindre., pour le semis mécanique du riz. Ces différents types
de matériel, culture attelée surtout, ont été testés et adaptés aux conditions
du milieu de la Basse-Casamance d'alors (département de ziguinchor), caracte-
risé par une assez bonne pluviométrie. Ainsi sur certains matériels, comme le
bâti .Ararq un patin a été testé à la place de la roue pour diminuer les efforts
de traction dans des sols humides et argileux. Ces résultats n'ont jamais été
vulgarisés pour deux raisons principalement. D'abord, il y avait le caractère
e
trop ,thématique de la Recherche qui s'effectuait plus en station qu'en milieu
Pa;ysan.
La technologie ainsi conçue en station ne correspondait pas du tout au
fonctionnement des systèmes de production traditionnels concernés. Les zones
.
cibles de la Recherche, n'étaient pas en culture attelée et ne le sont toujours
pas à nos jours. Donc il se posait déjà un problème d'adéquation entre la tech-
no:Logie proposée et les structures réelles du milieu devant recevoir cette
technologie. (L e rayon d'action de la Recherche ne dépassait guère les dépas-
tements d'oussouye et de Ziguinchor). D'ailleurs, un organisme comme ILACO,
avait échoué dans son projet d'introduction de la culture attelée en 1969
dans ces mêmes zones. Deuxièmement, il n'existait pas de relations systèma-
tiques entre la Recherche et la Vulgarisation qui d'ailleurs couvrait une
zone beaucoup plus importante que la Recherche (zones couvertes par ILACO
et MAC 'et Plus tard par 1aSOktVAC).
A part, ILACO qui a tenté d'introduire la traction animale dans le
département d'Oussouye, les autres actions de développement étaient surtout
orientées vers la motorisation. Une gamme assez variée de motoculteurs (14CV)
de minitracteurs (25CV), équipés pour la plupart de fraises rotatives, étaient
introduits en milieu paysan. Cette introduction de matériels chinois, japonais
et coréens s'était surtout heurée à des difficultés de maintenance, de répa-
ration (AUBINEAU, 1983) et de rentabilité des opérations (le parc est gér& en
7
rég,ie et les prestations de service sont bien en deçà du seuil de rentabilité).
w
\\
Ce n'est que récemment, avec un financement de l'USAID, par le biais du PIDAC,
.
/
. . . . . .

- LZL--
que la culture atteliea commencé à devenir un volet assez important dans le
programme de vulgarisation de la SOMIVAC.
La Basse-Casamance évolue de plus en plus vers îes cultures de pla-
teau (80 à 90 % des superficies cultivées) et se voit ainsi confronter à des
apports trZ:s divers de matériels agricoles (adapt&ou pas adaptés?) en plus
de ceux mis en place dans le cadre du Programme Agricole (plus 80 % des équi-
pements
à traction animale). Dans ce contexte, la Recherche doit nécessaire-
ment se placer au centre des préoccupations du Dkreloppement et évoluer vers
l'étude de ces matériels en milieu réel (milieu paysan) quant à leur adapta-
bilité, par un diagnostic et une analyse des contraintes liées à leur envi-
ronnement et leur utilisation.
:.
2.
La méthodologie des enquêtes
- -
.
-
-
Les enquêtes se révèlent comme un outil efficace dans le processus
de diagnostic et d'analyse d'un milieu donné, si toutefois le système de col-
lecte des données est assez cohérent et centré. L,es fiches utilisées dans cet
étude se sont montrées parfois très lourdes et ne sont pas généralisables dans
leur forme actuelle.
2.1.
Inventaire sur le matériel agricole
L'>analyse des données recueillies dans les quatre villages a montré
que des rubriques peuvent être allégées, voire même supprimées pour rendre
la fiche beaucoup plus opérationnelle.
La présentation de la fiche, elle-même, doit être revue pour mieux
améliorer le système de collecte des données. Par exemple, une codification
des rubriques, accompagnée d'un guide pour le questionnaire, pourra fac.ilement
éviter la surcharge de la fiche,.
Pour déboucher SUP l'état aCtue1 du parc~,il n'est pas nécessaire
de prendre en compte tous les types de matériel tcouvés dans l'exploitation
ou de donner une grande importance à certaines rubriques :
- 'IQrpe de matériel : suivant les zones et les techniques cult.urales utili-
'2
séeià, il y ii du matériel qui.est'écarté.d'einblée.Eti Basse-Casammce, par.exemple,
::es houes occident&es, les ariana sont pratiquement &existanies,le semoir Super-Ec(
n'est pas employé dans les zoneà billon, etc... Autant d'éléments q,ui per-
mettent (de cerner avec précision les matériels qui existent dans la zone et
qui cork3tituent réellement le parc actuel.
/
. . . . . .

- Origine :
l'origine du matériel (SISMAR, SISCOMA, etc...) ne
nous renseigne finalement en rien sur l'état du matériel de culture attelée.
C'est; une donnée qui renseigne plutôt, à un autre niveau, sur les marchés po-
tentiels de certains fabricants de matériels agricoles (Butteur-billonneur
gambien en Basse-Casamance par exemple) ce qui n'est pas l'objectif de
l'étude.
- mode et état d'acquisition peuvent peut-être, figurer en observa-
tions . Le mode d'acquisition, dans une certaine mesure, peut permettre l"éva-
luation de l'impact d'un système de crédit quelconque dans la zone.
- matériel sorti : au niveau de la Basse-Casamance où il n'existe
pas de circuit de commercialisation (marchés) pour le matériel agricole et
où la traction animale est un passé très récent, cette rubrique ne présente
pas un grand intérêt. Dans les autres régions (plus de vingt ans de traction
animale) où il existe-des marchés, c'est-à-dire que le matériel agricole cir-
e
cule constamment (cas du Bassin arachidier) d'une exploitation à une autre ou
d'un village à un autre, il devient dès lors pratiquement impossible d'avoir
des données fiables pour cette partie du questionnaire.
- matériel présent : on pourra conserver la partie relative au mode
de gestion : propriétaire ou copropriétaire. Cela pourra éviter le double em-
ploi et la confusion entre "prêt" et t'emprunt" d'une.exploitation à l'autre.
- état du matériel :
on essayera de limiter au grand maximum
l'éventail de l'état du matériel pour diminuer le caractère subjectif de cette
:rubrique. On se limitera de "fonctionne" ou "ne fonctionne pas".
- joug et moyen de traction : on connaît les tractions utilisées
(blovine, équine, asine) dans toutes les régions du pays. L'information peut
être portée en observation simplement. Alors que dans les zones à traction
ba'vine, des informations sur les caractéristiques des types, de joug présents
dans lvexploitation peuvent donner des indications sur les techniques cultu-
rales. Pour cela, le simple mention de joug de transport ou de labour à plat
est suffisant.
Pour les outils manuels, les rubriques seront plut6t centréessur les
modes d'utilisation. Par ordre, on collectera les données relatives au .type
'\\
d'outil (cayendo, konkudu, etc...), à l'utilisateur (homme, femme et enfant),
'I
‘1
aux travaux effectués avec l’outil (préparation du sol avec mention de lai
\\
. . ./ . . .

technique culturale, semis, entretien, récolte, etc...) et à la duree d'uti-
lisation de la lame (partie travaillante).
En ce qui concerne les forgerons, l'objectif du questionnaire était
de cerner l'environnement irnmédiat du matériel agricole dans le village en-
quêté. En fait, ils constituent un programme à part avec un questionnaire
exclusif, Le canevas utilise dans cette étude peut être reconduit et amelioré.
L'échantillon ne sera plus le même ce qui permettra, dans un premier temps,
de 1oca:Liser tous les forgerons sur une carte avec leurs zones d'influente
bien délimitées et de les classer dans différentes catégories de forgerons
potentie:Llement aptes à effectuer un travail bien donné sur le matériel
agricole
: du simple changement de :~OC à la soudure sur le matériel agricole.
c..
L'étude devrait déboucher sur la proposition d"une liste d'outils de travail
(strict nécessaire) qui permettrait aux forgerons d'une catégorie donnée
'
d'exercer leur travail avec efficacité, en fonction du marché et de la demande
-
(zones d'influente),
sans pour autant trop s'endetter sur un systi!me de crédit
non adéquat et souvent trop institutionnalisé.
2.2.
Suivi de deux concessions
Le suivi des chantiers sur les parcelles avec l'analyse des différentes
stratégies mises en oeuvre par le paysan pour atteindre ses objectifs en res-
pectant .le calendrier cultural,
est le seul O#util qui permet d'explique:r réel-
lement l'état du parc actuel. C'est en quelque sorte un complément fond,amental
à l'inventaire et à l'évaluation du parc de mlatériels présent dans l'exploi-
tation. IEn effet, le suivi de concessions porte sur des mesures destinées à
caractériser les travaux ef:fectués sur les parcelles. La fiche, dans son état
actuel, est très incomplète pour un enquêteur non averti. Il est très difficile
à partir de sa forme actuelle-de cerner avec précision les relations entre
paysans, par- exemple, au niveau quartier ou village. L'enquêteur doit aussi
être capable de mener un: questionnaire parallèle quant à l'organisation des
travaux isur la parcelle même :: pourquoi le palysan travaille-t-il en premier
lieu te1.l.e ou telle Parc:elle ? pourquoi passe--t-il sur une seconde parcelle
avant d',avoir fini avec la premiere
? pourquoi et à quel moment change-t-il
de trav~ai.1 ? Autant de question qui ne figurakit pas sur le questionnaire.
Par ailleurs, les données recueillies sur la fiche actuelle ne per-
-*.\\
mettent pas de déboucher au,tomatiquement sur une analyse agronomique complète.
'
'\\
En effet, le suivi du travail mécanique, en Basse-Casamance, s'arrête à la
' ,préparati.on du sol et, clans quelques rares cas, au semis mécanique. Les autres
. . /. .*..

opérations sont toujours exécutées manuellement. Ainsi l'intervalle semis-
sarclage ne sort pas tout de suite comme un critère de base pour expliquer
les différences de rendement. Pour rendre opérationnelle cette méthodologie,
il y a lieu, d'abord, d'introduire en plus du suivi des sous-parcelles pour
le matériel agricole, la notion de station d'observation pour le suivi a-
gronomique. On définit la station comme une unité d'espace restreinte pour
l'observation des phénomènes du milieu. En fait, elle représenteun sous-en-
semble de la situation culturale (sous-parcelle) qui est une unité d'espace
homogène en itinéraire technique et du point de vue milieu et sol surtout,,
*
Cette technique de suivi des parcelles demande aussi des moyens
humains importants pour faire correctement le travail (assez d'enquêteurs
s.
pour suivre plus de deux concessions). En effet le suivi est quotidien et
.I
couvre un grand nombre de parcelles pour une même exploitation. 11 faut
1
être avec le paysan la plupart du temps pour comprendre les différentes
techniques. culturales qu'il utilise.
e
Il serait souhaitable d'apporter un complément d'information sur
le questionnaire de suivi en introduisant une partie relative au moyen de
transport (les charrettes). Les charrettes assurent non seulement le trans-
port de la récolte, mais aussi celui du matériel agricole, entre la conces-
sion (unité résidentielle) et la parcelle. Les parcelles d'arachides sont,
.en général, très éloignées du village.
3.
Le parce de matériels agricoles
Les outils manuels;en Basse-Casamance, jouent encore un rôle très
important dans la conduite des opérations agricoles. Avec la mécanisation
progressive des travaux (préparation du sol surtout), on devrait s'attendre
à une reductipn du nombre.d'outils manuels utilisés au sein des exploïtations.
Mais les caractéristiques du milieu sont tels qu'ils permettent aux paysans,
meme P<our ceux qui sont en culture attelée, de réaliser des opérations spéci-
fiques (billonnage des rizières avec le kayendo) ou de finition du travail
effectué par les matériels de labour (enfouissement des mauvaises herbes avec
le donkotong). Le nombre par type.d'outils manuels correspond, en général
au .nombre d'actifs présents dans l'exploitation.
L'introduction de la traction bovine en Basse-Casamance, remonte,
i
par contre à une dizaine d'années. Avec l'arrêt du Programme Agricole en
\\ ,1979, le parc de matériels agricoles est confronté à un très sérieux pro-
. . /. *..
--
,----
.-..
,
_
,._..
.,._.
‘“.‘--
I --..-
-w-

blème de renouvellement. En effet, plus de 50 % du matériel actuellement
présent dans les exploitations agric:oles sont potentiellement réformables,
ce qui veut dire que le parc ne s'est pas complétement effondré. Les pay-
sans, avec le peu de moyens dont ils disposent, ont pu maintenir le matériel
en état de fonctionner ; bon ou mauvais état, l'essentiel est qu'il fonctionne,
dans une conjoncture rendue plus difficile par l'inexistence de systèmes efficaces
d' approvisionnement en
pièces détachées. :Le PIDAC a installé un magasin
de pièces détachées à Bignona dont le rayon d'action est très court :‘il est
quasiment impossible pour un paysan habitant Bandjikaki de changer un soc,
dans les délais, durant :La campagne culturale. D'autre part, les paysans,
dans leur majorité, ignorent l'existence d'un tel magasin (problèmes d'in-
formation).
Dans ces conditions, le matériel agricole est utilisé jusqu'à usure*
totale des pièces. Quelques forgerons arrivent à faire des pièces d'usure à
.
partir de matières premières (récuperation de ferrailles), souvent de mauvaise
qualité : confection de soc (charrue et butteur-billonneur), de contre sep et
de talon en général. Ainsi, le matériel continue à tourner, tant bien que mal,
au sein des exploitations et même entre les exploitations (prestations
de service) : 80 à. 90 % des superficies cultivées sont travaillées mécanique-
ment alors que 50 à 60 % seulement des exploitations sont en culture attelée
dans les zones IV et V. Par conséquent, les zones sont très sous-équipées
dans leur ensemble :
Zone IV :
1. charrue UCF/lOha cultivées
Zone V :
1. Arara (+Corps butteur-bilipnneur)/22ha
cultivés
Si on compare, par exemple, la capacité'de préparation de la charrue
UCF (5ha pour un labour à plat et 7ha pour un billonnage) par campagne et les
taux d'equipements précédents:(zone IV surtout), on pourra facilement compren-
dre l'état du parc actuel et le rôle, désormais, très important que devra jouer
le forgeron villageois pour la maintenance de ce matériel.
4.
Utilisation réelle du matériel agricole
PI
C'est à ce niveeau que l'on peut mesurer l'impact des centres de for-
mation (Gluérina, Sédhiou, etc... ) et des actions de Développement.
. .
b
.__..-- -. .w
Les paysans, dans leur ensemble, ne connaissent pas tr&s bien le ma-
* t&iel awec lequel ils travail.lent : ignorance des différents réglages à
i
.**. / . . .

effectuer sur le matériel pour obtenir un travail donné, méconnaissance des
di.fférentes pièces d'usure pour assurer la maintenance, etc... La conséquence
est que dans certaines zones, on trouve quelquefois, dans les exploitations
du matériel non adapté aux techniques culturales pratiquées : présence du
Semoir Super-Eco dans les zones où les paysans ne font que du billonnage
(zone V, par exemple).
Il se pose à ce niveau deux problèmes:insuffisance
des moyens dis-
ponibl.es (surtout financier) et adéquation de la formation pour les centres
de formation d'une part et absence de méthodologie soutenue et éfficace pour +
la vulgarisation des différents thèmes techniques, d'autre part. Dans les
centres de formation, on doit nécessairement commencer à tenir compte de ;.a
:.
spécificité des différentes zones. En effet, il ne sert à rien d'enseigner des
J
techniques,culturales
centrées sur la préparation à plat du sol à des paysans
,
originaires de zones à billons. Et en ce qui concerne les sociétés de dévelop-
+
pement, les démonstratiork en milieu paysan, pour l'utilisation du matériel
agricole, doivent être multipliées. Ces démonstrations seront faites par des,
agents qui connaissent bien les types de matériel vulgarisés dans les diffé-
rentes zones (exemple : ne pas utiliser un disque de maïs pour semer de l'a-,
rachide avec le semoir Super-Eco).
Au niveau de la parcelle, le matériel est très mal utilisé. Le tra-
vail effectué est très irrégulier à tout point de vue et souvent très super-
ficiel (pseudo-labour) ce qui ne permet pas d'assurer un bon enfouissement de
l'h,erbe. Les conditions climatiques ont beaucoup évoluées durant ces dernières
années, se traduisant chez certains paysans, par une évolution des techniques
culturales aussi,. Avec la pluviométrie actuelle de la Basse-Casamance (600 à
700 mm au nord).:La pratique du billonnage ne s'explique plus comme technique
de :Lutte contre J'hydromorphie du sol et contre les mauvaises herbes pour les
cultures de plateau. D'ailleurs l'enfouissement est très mal fait, à partir
d'une certaine période de la campagne, avec le matériel existant (forme du
versoir actuel sur la charrue UCF -a revoir pour les sols de la Basse-Casamance).
Les tec:hniques culturales tendent plutot à lever certaines contraintes à dif-
férents moments de la période des 'labours (gestion de la semence et de la main-
d'oeuvre disponibles) et permettent aux paysans de respecter le calendrier
culturale en jouant sur la vitesse des opérations (plat vs billon). Ainsi le
i
billonnage permet d'aller plus vite (seule la moitié de la parcelle est &a-
'.
'\\
vaillée) et donc d'augmenter les superficies cultivées:
*
. . . / . . .

I I
Recommandations
- -
La méthodologie employée et les résultats obtenus dans cette étude
doivent nécessairement déboucher sur une articulation beaucoup plus cohérente
entre les différentes approches de la Recherche et du Développement en matière
de diagnostic et d'analyse Ides contraintes sur le matériel agricole en milieu
paysan. Les propositions dégagées, par la suite, permettront à des institutions,
comme la CNCA, de disposer de données assez fiables pour la définition de CET-
taines lignes de crédit. Pour cela, il faut voir dans quelle mesure, les résul-
tats de cette étude peuvent être "extrapolables".
d.
1.
Etudes sur le parc. de matériels agricoles
i
.l. Outils manuels,
.r
.
Ils sont très adaptés aux différents types de travail effectués.
e
Ils sont généralement constitués d'un manche et d'une lame. Le bois utilisé
pour le manche est souvent très bien sélectionné par les paysans (Teck, vène
etc... ). C'est surtout au niveau de Pa lame (pièce travaillante) qu'il faudrait
amener des améliorations. En effet, les lames fabriquées par les forgerons
locaux ont une durée de vie trop courte pour des outils de base comme le kayendo
ou le donkotong. En fait, cette étude remet en surface la qualité de la matière
psemiire des forgeron; et des outils de forge.
.
.2.
Matériel de culture attelée
a - Estimation du parc'en service
:
-
-
.j.;
Pour généraliser cette méthodologie d'enquête au niveau de"la petite
:
II<_
:
..‘
région agricole" comme la Basse et Moyenne-Casamance (avec une fiche d'enquête
.’
‘1,
simplifiéé), la société de,développement ,SOMIVAC doit nécessairement mener les
opérations sur le terrain avec l'appui de la Recherche (ISRA). Pour cela, une
visite exploratoire ,très rapide sur toute l'étendue de la "petite région agri-
cole" pour localiser les différents types de matériel existant, suivie d'un
ionage (le critère de zonage 'étant le typle de matériel) est Une action préli-
minaire à mener. Il faudra alors choisir des référentiels dans chaque zone.
Un référentiel peut être soit un village,, une coopérative ou une communauté
rurale. Il faut qu'cn dispose, au niveau du référentiel, de la totalité
du matériel agricole mis en place, dans le cadre du Programme Agricole. En
effet, la fiche d'enquGte simplifiée sera axée sur le matériel effectivement
prissent dans l'exploitation.
/
. . . . . .

b - Utilisation et gestion du matériels dans les exploitations
Seuls facteurs explicatifs de l'état actuel du parc, la gestion
1s
et l'utilisation du matériel doivent être cernées pardRecherche (études des
stratégies et des contraintes) au niveau d'un village d'une zone homogène..
Avant d'être généralisé au niveau de la "petite région agricole", les en-
quêtes et le suivi de deux concessions doivent être menés sur les échantillons
de l'équipe système de Djibélor et plus précisément dans la zone V (Suelle -
Bandjikaki).
Cette étude requiert l'emploi exclusif d'enquêteurs.
.3.
La maintenance
:.
En collaboration avec la SOMIVAC, 1'ISRA pourra mener des études 1x.
centrées sur les forgerons. Le référentiel ne sera pas le même que celui
du m,atériel agricole. Un inventaire exhaustif des artisans forgerons, aussi
bien dans les grandes villes que dans les villages (ayant pour activite la
m,aintenance du matériel agricole) sera fait. L'étude doit déboucher sur la
délimitation des zones d'influente de chaque artisan forgeron. Seule cette
délimitation pourra permettre à la Recherche de cerner le marché potentiel
des forgerons et l'équipement à financer en tenant compte des difficultés
de remboursement et des interventions sur le matériel de culture attelee.
Une etude parallèle du système de crédit traditionnei et des relations en-
tre forgerons '(circuit forgerons) devient dès lors très pertinente.
-4.
Approvisionnement en pièces détachées
Deux possibilités peuvent déjà être envisagée :
a - Collaboration avec le BAME
On pourra élargir les activités du BAME, en mettant en oeuvre des
enquêtes sur les magasins et marchés divers afin de mettre en place des
.1
structures fonctionnelles de distribution de pièces détachées approvision-
nées par la SISMAR. On trouvera dans l'approvisionnement non seulement des
pièces d'usure, mais aussi des boulons, des vis, des brides, etc... c'est-
h-dir'e toutes les petites pièces relatives au type de matériel vulgarisé
dans la zone couverte par le magasin ou le marché.
+r, ‘,
b- Collaboration avec les forgerons
*
1
\\
Avec l'inventaire des forgerons, on pourra sélectionner deux ou
trois forgerons localisés dans des villages bien situés sur le plan géogra-
.*. / . . .

phique (positions strategiques).
Ils joueront le rôle de dépositaires de
pièces d&tachées. L'approvisionnement sera fait par la SISMAR avec la col-
laboration de la SOMIVACI par le biais (du "Programme Forgeron" déjà. initié.
2.
Pistes de recherche
Les activités de recherche de l'équipe système de Djibélor sont
articulees autour de quatre thèmes :
- intensification des systèmes de culture
- diversification des systèmes de culture
- valorisation des zones abandonnées
- salinité et récupération des sols.
L'intensification des systèmes de culture par la mécanisation de
*
i
certaines
opérations (sarclalge) reste un thème assez privilégié.
.l.
Techniques culturales
Une bonne préparation du sol est toujours un préalable à un bon
rendement: . Trois modes de travail du sol sont pratiqués en milieu paysan
(zones IV et V) sur toutes les cultures : le billonnage (matériels de cul-
ture attelée, kayendo, donkotong), le labour à plat (charrue) et lie grattage
(fanting,). Le billonnage est effectué à plus de 90 % des cas. Dans les systèmes
de production traditionnels, caractérisés par une conduite manuelle de toutes
les opérations post-labour, la mécanisation doit être considérée comme un
facteur qui augmente la productivité du travail de la main-d'oeuvre (facteur
limitant1 plutôt que le rendement (goulots d'Eltranglement.au moment du sar:
clage surtout).
.
.
a - Travail‘du sol
-
-
-
- riz de nappe
-
-
- : comparaison en milieu paysan de diffé-
rents types de pièces travaillantes : charrue UCF, dents de canadien et
fanting (:Zone IV).
- riz aquatique :
-
-
-
-
comparaison entre deux modes de prépa-
ration du sol : à plat et en bilions, toujours en milieu paysan (toutes les
zones sauf la zone IV).
Y i
b - Semis mécanique :
-
-
e
. . __ _
\\
C'est surtout au niveau de riz de nappe,
Y
avec l'introduction du
semoir (semis en ligne) en comparaison avec le semis manuel à la volée, dans
. . ./ . . .

la zone IV surtout. Le semoir utilisé est le Super-Eco qui est un semoir
monorang.
Il y a une possibilité d'étude d'un autre type de semoir beau-
coup plus adapté qui, en fait, tiendra compte de certaines conditions du
milieu :
. culture manuelle pratiquée par les femmes
. traction disponible : homme, femme et animaux
. type de rizières, nature et condition des sols.
c - Réduction intervalle semis-sarclage
- arachide
: traitements à plusieurs facteurs (travail du sol, mode
de semis et de sarclage)
. en billon, semis manuel, sarclage manuel
,*
. à plat, semis manuel, sarclage manuel
. à plat., semoir, sarclage manuel
. à plat, semoir, sarclage mécanique (houe sine 9)
En milieu paysan, cet essai sera réduit dans certaines zones à moins
de facteurs (travail du sol x mode de sarclage).
- céréales
(maïs - mil - sorgho) : comparaison de différents modes
de préparation du sol croisés avec différents modes de sarclage :
. en billon, sarclage manuel
??? à plat, sarclage manuel
. à plat, buttage avec un butteur-billonneur
. à plat, sarclage mécanique (houe sine 9)
.2.
Hanarchement des.animaux
-
La qualité du travail est fonction du type de joug employ,é aussi
bien pour la préparation du sol, que pour le sarclage. La dimension du joug
doit correspondre, pour le sarclsge au moins, aux écartements de semis pré-
conisés par la Recherche.
r
.:3: Tests de matériels
TOUS les prototypes de matériel à tester sont classés dqs cette
. .
"
1
Y
catégorie.
(suivant'la demande)
d
“.,
, .__ .-.-.w
. . . I . . .
.

, .
- Pour valoriser Iles acquis de la Recherche, quelques résultats
^. _
pertinents seront réactualisés aux conditions actuelles de la Bass.e-Casamance
notamment l'adaptation d'un patin à la place de la roue, sur les charrues,
pour diminuer les efforts de traction occasionnés par l'enlisement de la
roue dans la boue (rizieres humides et argileuses).
- Essais de différentes techniques d"enfouissement de l'engrais vert
et des mauvaises herbes avec le matériel de culture attelée :
. déflecteur monté sur la charrue UCF pour l'enfoNuissement
du Sesbania par exemple,
. essais de différentes formes de versoir (universel à hélicoïdal)
sur les charrues.

A N N E X E S
-z-z-
1
- Types de matériels testés par la Recherche
II
- Types de matériels vulgarisés dans la zone
III
- Mise en place du matériel agricole
- Par année pour les quatres villages
- Par type de matériel et par village
- Superficies cultivées et normes d'équipement (ISRA-SODEVA)
e
IV -
Divers
- Liste des outils proposés aux forgerons
- Contrat SOMIVAC - FORGERON
r
- Fiches d'enquête pour l'inventaire sur le matériel agricole
- Fiches de suivi sur les parcelles des deux concessions.

Figure
:
A N N E X E 1
I
I
___.-.---
.
,2'TYPES DE HERSES ESPAGNOLES --,.-Cc
:
.
.
__
.
t7...,
.,_.
ROULEAtij'IE-h&JR TYPE MALhACHE

L
_ _ _ . . ”

- . -
SEMOIR. A RIZ
“Cusamance”
“Casamancei’
RICE SEED DRILL
(man operated)
PARTKULEREMENT
ADAF’TE AUX TERRAINS
PARTICULARLY SUITABLE FOR AREAS
D’AccEs DIFFICILE
WHERE ACCE5S IS DIFFICULT
Pour toutu ruiétb de riz
For ail varietics 01 rice
Distributors
fixed on wbcel axlcr
Distrilxeurs fixb iur l’tie du rouer
DCUX socs émaux i 2s cm (kstabler)
2 x 25 cm sowing plougbshares
(cari ix weightcd)
Seed-coverittg
by co-ulter?
Recouvrement pu rascttcs
Trappe de distribution r6gkbk
0 A If0 gaina au m. liAire
Traca? ou pouué manuellement.
I p e t i t c h e v a l
.< . .
ti
I p e t i t cheyal
636%“” .
l cheval
&Sd71 :
iz
I f o r t
ch.&1 ::
.: ::
,:
t7 6 73 >

BATTEUSE à paddy
Entraînement h pCdale ou moteur
Tambour-batteur 66 ou 80 cm
En options : capot et bac de récupération 25 CM \\(II
DCbit,horairc de 150 b 250 K&
Poignets de transport Irtéraies
Padtfy THRESHER
Pcdal or motor drhcn

66 or 84 cm. tbrrsbing drum
Optional : recuperation
h o o d a n d tub,
25 or 300 litres capacity
H o u r l y o u t p u t : 1x1 to 250 kg.
Luteral carfying handles.
.-
_
.
I

BRAItA
BATI POLYVALENT
FRAME
I’
‘.
‘.
.
C,iw -+~wy~,!J~$??$?!~s :
Five adaptable ut& :
e 1 .:iurp~;@&g&@@$ ~:I~ARD~JCF
,
0 1 x 10” HUAKDUCF plouj$ /r<;me
Iç 1 butteti; Giïlés:~obtles I
?? 1 ridging-plough
with mobile blaSes
e 1 soukvi&c~d~ii~&ide (3 lames)
?? 1 groundnut lijter (3 blader)
* 1 can~aditri’j’Qu’,5 dents
0 1 x 3 fine Canadian hoc or 5 tinte with adapter
e 2’ semoir~$‘t$il& rC~labIes de 30 8 90 cm
?? 2 double seed driils. settinxs from 30 to 90 cm
typk ,SUPER’-ECO/TAI$BA
of the SUPER ECOITAMBA type
RCgulateGs’:. ‘,~értical:(talonnage) ,
Vertical setting (for frailing)
b: .hot+ontal (largeur)
Horizontal retting (/or width)
M:ancherons réglables en hautéur
Adjrtstable kight plou~h handler
Roue B ba
RepLacable wheel with iron bushing (dcap~h scttrug)
c fonte remplaçabli
/ ’
(r& .agc
Y
dc! profondeur)
3’
3m swivel chain
Chaîne de 3 m4 ‘Ctiérillon . .
Weight : 3 1/40 kg. depending on rrnrt mouutcd
Poids 31,/46%& suivant dquipcments
.
2
;
i -
\\
\\


CFOOOP
corps 8 ou 10’: HUARD UCF

SQC ct talon remplnçabies
Versoir cyiindrehCl.icozdal
Profondeur de travail 18 i 20 cm
RC Iagcs simples
EffOrt moyen de traction 70/80 Kgs
Poids .3a Kgs
.
REVERSIBLE REVERSIBLE
10” HUARD UCF frame
Soc et
Versoir cyl.i&lreh&oUal
/
Pr&nd& de t&aill8 h 20 cm


i*
@SINE 9
Sept équipements adaptabb..
?? 1 corps de labour 8 OU 10” 1 IU/1IIIi) tJC1’
0 1 butteur à ailes mohils
?? 1 souleveuse d’arachid, ! 3 lames)
a 1 canadien 3 dents
ou 5 dents avec adal,tzur
0 1 pic fouilleur (3 dent5 :I 5 dents::
?? 2 semoirs jumelés rf?gl;il,les be 30 à 90 cm
d’écartement type SUPER ECD/TAMliA
R&ulnlellrs
vertical (talr~lmagc)
horizontal (largeur)
Réglages simples et rapides
Adaptation des équipements par brides
et vis à œilleton
Roue à bague fonte intercha:lgeable
Chaines de régulation et de iraction
Poids 30/45 kgs suivant équipemenrs
MULTI-PIJRPOSE FRAMES
Seven adaptable units :
0 1 x 8 or 10 HUARD UCF Qiough-jrornt
?? 1 ridging-plough with mobile blades
? 1 groundnut liftcr (3 bladcr)
? 1 x 3 tine Canadian hoe or 5 tint wirh adaptcjl
? 1 excauatbr pick (3 or 5 teeth)
? 2 double Jeed drills, Se!/ings from 30 10 90 C!)i
of the SUPER ECOITAMBA Iypr
0
Vertical retting (for trailin-1)
v
Horizontale setting (for u,idth)
Simple and quick to set
Equipment coupled with i.r:mQs and eye hoils
Interchangcible wheel with iron bushing
Adjustment an4 draught chainr
Weight
30145 kg. accordiJtg to equipmertt
SINE GRECO
Mêmes équipements que SINE 9 sur 1u1-1 &CI plus ;Ii
bue à bague nylon

S E M O I R @
Supér Eco/fambo
POLYVALENT ’
1 châssis + 2 trimies = tou,Les graines
Grande souplesse d’utilisation
Soc semeur et rasettcs réglab!:s en profondeur
Roue plombeusc
Fixation par vis à barrette
Traceur réglable 0/80 cm
Fixation des trémies par 4 bwlons.
Super Eco- Tamba
S E E D DitILL
MULTZ-PURPOSE
1 /rame + two hoppers /or 011 seedr
Great flexibility of use
Adjusrable tracer : 0/80 cm.
Sowing ploughshare and couiters with deplb WL:I~.
Seed-pressing wheel
. .
Bar-screw couphg
Hoppers attachfd witb fonr bolts.
TREMIE
Super Eco
Pour arachide, mil, sorgho, r!aïs, niëbf!, rtz, CI(‘
Mécanisme d’entraînement pi aissê ;i vie
Distribution des graines
par disques in terchangc Cl bles
Tous disques sur demande,
Super Eco HOPPER
For groundnuts, millet, sorghum, moire,

black-eyed.beuns, rice, <*tc.
Driving mechanism factory iubricalea’ and s&,.,i
Seed distribution by interchangeable (discs
Al1 discs on request.
ddiintées
Distance between holes 15 to 25 ctp.
:y
I
.-: ‘;“,‘py.i d *%?.e.;,.~: !
;,.,
:
Distribution by notcbed discs mounted on whc Bel nxlc
I
Trap-door closing
I

CHARRETTES
Asine 500 KgS‘M’Bai
Pneumatiques
Essieu à roulement à rouleaux coniques
1 )S s 13
Plateau 1,60 m s 0,95 111
Montées sur pneumatiques
Poids à vide 108 Kgs
Très robustes.
Voie 1,lO m
CAR-TS
“M’Bam” 500 K g .
Axlc with conical rollcr bearings
Donkey-Carf
Mounted on tires
Very rough
-
135 x 13 lyres
1.60 x 0.95 m tray
Unladen weight 108 kg.
Gauge 1.10 m.
Equine/Bovine
1000 Kg$j&Jl(y
Pneumatiques 145 X 14
Plateau 2 m x l,I5 m
Poids à vide 190 Kgs
Voie 1,40 m.
1 ‘MalavVOOO Kc
HorseIOx-CarS
‘145 x 14 tyrer
2 x 1.15.m. lriiy
Unladen weigbt 190’kg.
Gauge .I .40 tc.
Fourragère
i 5.00 ..Kgs “Fer11
Pneuma&& 600 x I9 ~OU
185 x 14 (sur demande)
Plateau 2,60 m x 1,70 m
Grande capacité 8 m3
Poids à vide 310 Kgs
<
yoie 1,40 m.
“Ferlo”1.SOO.Kg
H.ay
:Wagon
600 x 19 or 185 x 14 tyrcs (on rcquc.t~ I
2.60 x 1.70 m. tray
Large capacily : 8 mi
Utrladen weight 340 kg.
Gaùge 1.40 m
Poids B Vi<i 220-I@
v o i e 1,4oJil, :. *.
-
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II--...-w--I.
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Programmes Agricoles
13 T 1P.A)
kNombre
.
Charrette%ovlne
Année
6..
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I
l
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l#
10
m.&,.
Evolution chax+ette bovins
Nombre
.
charme UCF
Ande
Semoir Super-EGO.
Ande
@a--- Programme Agricole
*
la+- Autre8
Ait
i
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VILLAGE DE BOULANikk : MISE EN'l'LACE CuM+ .
-e
40
*b.
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AP
MULEE ET'PAR'ANNKE
Evolution charrue w,Ot Semoir
Anhk
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SEMOIR A RIZ SATEC 3 RANGS
E C H : 1110
V U E D E C O T E

trémie -
/
l-
t r i b u t e u r ’
. :
SEMOIR SUPER ECO
.- -
--.
--_.
-
BUTTEUR - BILLONNEUR GAMBIEN

Table& .fZ6w2 Annexe III
emoir
E%& l I l I .I l I I l I1 l 1. l
I Boulindor
I
4
Hjdiep 'Y‘
1
1
'.
rOTIL
1
1
5
S
1.1.1, .l. 2 2
II
II II,, ,
,
Ill
,
I 121 I
,
TOTAL
Ill:1
1
1
1
12
2
B B G
I I 1.1‘1 I ‘I--I
I I I
l I I I I l I I I l I
I I I I
!.%d,feg’
i
.
1
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11,
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’ ’ r 121 I I 1. I 141
I
1
I
I
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i
PA =
Programhes. Agricol&~
l
P
=
PIDAC
A
=
A
u
t
r
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s
-, , .
;

Nombre
Nombre
'Y
Mise on &ece-htkrettes bovines
Année
4
Nombre
Evolution chkrctte bovine
Ann6e
Nombre
UCF
Mise en plsce'charrua"~&F
,-ARARA
C-#
'Nombre
#
#l
,"'J
n
/--
/ '
Mise etil ‘plab3 AiLIRA
Am&e
Evolution UCF et ARARA
Arm&e
,
.
aa - Progranuse Agricole
T”t --;~.Autres
r
I ..r.. “<..-I-.-.I--I--.-,---l,H1
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Y
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n
2’
88
6
VILLAGE t&E&G
: TAUX LCFULISATI~N
-

Charrette bovine
Nombre
Charrue UCF
Evolution BBG, UCF, ARARA
Butteur Billonneur Gambien
Y:,
w
a
m
35 Amée
4
ARARi\\
a P’rogramme A g r i c o l e
VILLAGE DE SUELLE :
MISE EN PLACE CUJdMULEE ET PAR ANNEE

__-._-_ -..
, --...- - .,
BANDJIKAKI
&Nombre
la,
Cha&tte bovine
Année
Evolution c?i~rij;tti+'Ud~he
%M#e
:.
Nombre
Nombre
Anm?e
Evolution'AFlARA
AnnCe
. m--- ~Programme
El -.Autres
VILLAGE DE BANDJIKAKI : 'MISE EN PLACE CUWULEE
.-.
ET PAR ANNEE

TabIeau.L'lt Récapitulatif des Superficies Moyennes par exploitation (ha)
-
-
:
:
.
~Moy;ennes des aperficies actives p~Ekplaitatio<
! Zones!
Villages
.
TOTAL
!
!
!
!
Plateau
!Rizières de ! Aquatique !
!
!
!
!
! na
!
!
f
.-
ppe
-L
!
!
!
!
!
!
!
!
! Boülandor
!
5 $9
!
1,14
!
0,06
!
6,69
!
!IV !
!
!
!
!
!
% ;
! Médieg
!
5,12
!
05
!
0',05
!
5,82
!
!
!
1
!
!
!
-
I
1
!
!
!
!
!
!
!
! Suelle
!
5312
!
0,37
!
0,05
!
5,54
!
/
1; v ;
!
!
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.
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4,30
I
-
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Ir

Taux d'équipement (Normes Unité Expérimentale - ISRA, SODEVA)
Nombre de matériel x Norme de surface x 1.00
Taux d'équipement TE =
Surface du carré
.
- Semoirs : norme calculée par le rapport à la surface arachide + sorgho + maïs
(autres cultures n'étant pas concurentes :
1 Semoir Super-Eco ::
4ha arachide + sorgho + maïs
1 Polyculteur
:: 12ha arachide + sorgho + maïs
- Houes :
norme calculée par rapport à la surface cultivée totale (toutes
les cultures étant sarclées)' :
.r
1 Houe Occidentale
::
3ha cultivées
1 Houe Sine/Arara
::3,5ha cultivées
1 Houe Sine Greco
:4,0ha cultivées
1 Ariana
:6,0ha cultivées
1 Polyculteur
:8,0ha cultivées
.- Souleveuse (SISCOMA et artisanale) :
5ha d'arachide
-
.- Charrette :
norme surface cultivées sur la base de 3 fois la capacité de
traction des ânes et des chevaux :
1 Charrette -
: 7,5ha cultivées
1'Charrette équine
:10,5ha cultivées
1 Charrette bovine petit plateau :
10,5ha cultivées
1 Charrette bovine grand plateau :
15 ha cultivées.
-- Appréciation du taux d'équipement :
Très sous-équipé
:
0 - 50 %
sous-équipé
.: <, 50 - 90 %
Bien-équipé
. *'
90 -110 %
Super-équipé
: 110 -150 %
Très sur-équipé
:
150 %
NB. :
- -
Si toute la surface est labourée, la superficie cultivable est déter-
'\\
minée par la capacité labour-semis.
1
Ic
'\\
-.
Si une partie de la surface seulement est labourée (toutes Culture:s,
‘sauf. arachide), la superficie cultivable est alors déterminée par la capacité
en'sarclo-binage.

249-2

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Un acmnpta de.5 0 do la valuur de l*&uip~-
ment, h V~rsOr &mt la i.îvrail.aon Au mAti?rkkl
La mliquat sera oayil en 60 traitee mnswl-
Xes do ..*re*.., . . ..." . . . . . ..F CE%, h 'vekaor
réguli8rcmrsnt h ounpt;er ilet la tfn du m0.J~
de
'.*
..C.**.....*.*...*"C
, so5.t en valraw
un débourtmment tch%X de.,.....,,... i.*...
,
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J.
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?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
axr&td h la fin du mois de,,...' r..r.dl
,
I 2 . 2 . 6 . -.L'nxtlsan anyngo oa
VOX. ou

III, Résiliation du t:9:I!:rij(
U_.-.,.“w-.
3 . 2 . -
I
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- ‘.
. .
:
~
IV. -.-fihision
: -
4.1. - Elle s’amorce par simple lettre d!tzw partie A liau.trc.
,., .‘
,
4 .2 i - L3 r&vioion du prosent contrat ne pourra être l.wvis&t,
que d’accord-partie, ‘et dans dos cas particul: t:ra laisw&~
._,
‘.
;.
A l!appréciation des partfee contractantes.
.
I.
,;:
:
*:
i:a:-. , ..’
. ::
Eb..Cas de fitige dans ltopplicatioa du préecnt cantr,: ;, f 1 S(~?T
I ::
<.
+..
i.f
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.
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r.
:
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‘_
_I

NOTE AU SUJET DU QUESTIONNAIRE SUR LES INVENTAIRES
-----e--m
-----
-----------_-_-
---------============--_--======______I_-------===
1)
Doivent être pris en compte les outils manuels les jougs, le
materiel de culture attelée et éventuellement motorise des exploitations,
:
2)
.
Pour le matériel de culture attelée prendre en compte les matériels
,
I
qui ont été propriété de l'exploitation, mais qui ont été vendus ou
donnes pour diverses raisons.
3)
Dans la rubrique acquisition des maté,riels de culture attelée,
les 3 dates, 3 prix, 3 états correspondent à des acquisitions différentes
pour 3 matériels identiques sur une même exploitatian.
4)
La rubrique état du matériel de culture attelée doit être remplie
par observation directe sur le matériel et ensuite en questionnant
l'exploitant.
5)
Les deux dernières parties VIII et IX doivent être utilisées comme
guide et améliorées pendant Yenquête.
6)
Pour chaque village, des questi'onnaires forgerons seront à remplir
(voir modele joint).

INVENTAIRE OUTILS ET MATERIELS AGRICOLES
1 - CONCESSION
&nd,tnJ
......
. .-bat. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
II - EXPLOITATION
.. ..%/ ...............................
III - ENQUETEUR ........................................
:!v - DATE D'ENQUETE Iv6184 T
-0”22Y
f c
-
Nombre
Z
-
ORIGINE
1. villaqe
2. marches
3. autres : . . .
Y - -
-
Mode de gestion
1. propriétaire
7L. utilisateur non
propriétaire
3. outil confié à un
tiers
4. copropriétaire
Mode d'acquisition
1. don
I
2. achat
3. echange
f
4. héritage
l
5. autres : . . .
i
.

Dates d'acquisition 1
I
:' *,:
2
/
t

3
1
Prix en CFA
1
I
*
L
3

INVENTAIRE MATERIELS (suite . ..)
- -
Rappel codes :
Concession . . . . .
Exploitation . . . . .
VI - JOUGS
T
---1
Double de
Double de
l-
Jouguet
. . . .
. . . .
nuque
' tête
-
i
-!l
Nombre
+-~-1
I
,
1
,
/
Largeurs
I
l
2
I
3
-.
t
t
1. Souple
'Fixations :
1

2. Rigide
u
J--~
L----_

INVENTAIRE MATERIELS (suite...)
Rappel codes :
Concession . . . . .
Exploitation . . . . .
VII - MATERIELS AGRICOLES
-1- -- -
,_P
-
--
Equipements :
ii--l i
1. charrue
2. dents canadiens
3. dents sarclage
4. dents binage
5. lames souleveuses
6. corps butteur
7. disques : / 14 trous
Arachide
24 trous
Maïs
16 trous
Mil-Sorgho
8 trous
Autres . . .
- - -
Traction charrettes :
-
-
1. asine
2. équine
3. bovine
Origine
: 1. SISCOMA-SISMAR
/ -
- -
1
2. locale (artisanale)1
3. Gambie
4. autres . . .
7 Mode 1. Achat : comptant i l
c;kdiC ,(P.A.k
(
2; Don
/
1%
3. -Echange
4. Héritage
5. Autres . . .
Dates : 1.
1.;
84
79 ;73jq73pj
5:3
pw
!
;z*
3:
i
I
l
5
c ;-
4
Etat : neuf 1.
I

i<
E>
cY
u,
::
occasion 1.
3:
Prix : 1.
2.
3.
-.L

INVENTAIRE MATERIELS (suite...)
Rappel codes :
Concession . . . . .
Exploitation . . . . .
Dates
1 I- : 1.
c
IEE:
I
/
=- /

*
2. usé -réformé
/

'
3. besoin d'argent
/
4. autres
-r----
-
t
1. Propriétaire utilisateur
12. Propriétaire , mais confie
!
le matériel
1
. type prêt : + gratuit
I
+ payant . . .
0 ;3. Non propriétaire, emprunte
-!
. durée en mois
t - i
mi
. type d'emprunt :
"1
/
+ gratuit
a,
+ payant . . .
14. Copropriétaire :
i
I
,
1

' nombre de copropriétaires
l
relations entre eux
I
/
'
+ familiale
j
+ autres
r t
Fonctionnent et sont utilisés
. bon. état
état-moyen à médiocre
Fonctionnent et ne sont pas
utilisés
. pas de moyen de traction
i
. inadapté aux techniques.
culturales
. ne sait pas s'en servir
. autres . . .
Ne fonctionnent pas
. sont réparables
. ne sont pas réparables
L
I ‘“), i?emcxrq2e,c :
. . bon État = pi8ces d'usure bonnes et matériel. complet
. état moyen d mddiocre = pièces d'wsxre à ckanger et/ox mat:z'rZeL inco.mplet
. sqnt @arables = pi&es d'usure ti changer et/ou matdriei! à compléter
. ne sont pas rdparabtes = matériel cessé, déformé, trop Co$te= à rkprer.

INVENTAIRE OUTILS ET MATERIELS AGRICOLES (suite . ..)
Concession . . . . .
Exploitation . . . . .
.
VIII - QUESTIONS DIVERSES SUR L'ENVIRONNEMENT DU MATERIEL AGRICOL-
A- Formation
---------
1.
Avez-vous suivi, vous ou un membre de votre famille des stages ou
des démonstrations sur l'utilisation et/ou les réglages dès
‘.
matériels ?
1 - Oui
2 - Non
/t/
e
2.
Si oui, . où ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*.........."a.
. combien de temps ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*.e..
. qui était chargé de la formation ? . . . . . . . . . . . . ..-..
3.
Celui qui effectue actuellement les travaux, a-t-il suivi une
formation ?
1 - Oui
2 - Non
m
B - fizyovisionnements en pieces détachées - Entretien du matériel
b---------- ..---- ---.- -------------------_____l_____l________
1.
Trouvez-vous des pièces (dents, socs, roues, etc...) nour vos
matériels ?
- Oui
.: - Non
m
*
2.
Si oui, . oii ?
1) au village
a. cher les fsorgerons
b. dans un magasin
1
2) dans d'autres villages, etc...
Nom :- %;.%qq fiq . .
distance en kms : .-.....
chez les forgerons
il dans un magasin
c. au marche
Itlsl
d. autres
\\
.
/
. . . . . .

3.
Etes-vous satisfait des artisans forgerons ?
1 - Oui
2 - Non
/3-7
4.
Si non, pourquoi ?
c - Jperovisionnement en matériel
--------------_--__-------
1.
Pour quels travaux auriez-vous besoin de matériels, par priorité ?
- labour
: - semis
3 - entretien des récoltes
t
4 - récolte
5 - autres
2.
Qu'est ce qui vous empêche d'acquérir du matériel
- introuvable
: - trop cher, pas assez d'argent
m
3 - autres
IX - MATERIEL MOTORISE
. S'il existe au niveau des exploitations ou concessions des moulins,
décortiqueurs à riz, motoculteurs, notez toutes les caractéristiques
/origine, acquisition (mode, date, prix,.etc.), gestion, marque, état,
ëtc . . . i .

QUESTIONNAIRE GUIDE POUR FORGERONS
1.
Au village
2.
Arrondissement
3.
Département
4.
Nom du forgeron
5.
Exercez-vous votre activité de forgeron à plein temps ?
1 - Oui
.
2 - Non
/
/
6.
Si non, quelle activité exercez-vous ?
- paysan
: - commerçant
/
/
3 - autres
7.
Avez-vous suivi une formation ?
- Oui
: - Non
/
!
8.
Si oui,
. où ? .......... . .....................................
. combien de temps ? ..................................
. qu'avez-vous appris '? ..... ..k .......................

9.
Comment vous êtes-vous installés dans votre forge ?
i - héritaqe
2 - achat f
crédit
comptant
/
/
3 - autres
10.
Réparez-vous beaucoup d'outils et matériels agricoles ?
- Oui
: - Non
R
**. /
. . .

1 1 .
Si non, quels matériels réparez,-vous ?
12.
Quelles réparations effectuez-vous sur les matériels agricoles ?
1 - confection de socs, dents
2 - réparation des roues
3 - autres
/
/
13.
Où trouvez-vous la matière Premiere pour vos réparations ?
14.
Etes-vous satisfait de la qualité de cette matih-e première ?
15.
Inventaire complet et Gtat de ljéquipement du forgeron.
I
\\
.

NOTE D'INTRODUCTION SUR LE SUIVI DES TRAVAUX
SUR LES ESSAIS AGRONOM:IQUES ET LES PARCELLES
-____-------------~---~~~-~~~~~~--~~~~~-
DE DEUX CONCESSIONS
---------A-------
Pour ce questionnaire, qui concerne un nombre restreint de
parcelles, il faudra rentrer dans le détail de la description des opéra-
tions, et compléter le questionnaire lorsque celui-ci s'avérera insuffi-
,sant.
Si les travaux de sarclage sont commencés avant le 7 août, sui-
‘we le même schéma pour décrire ces travaux;
4
Avec le paysan, discuter précisément de son plan de travail pour
.*
I
La campagne .
Pourquoi il travaille en premier lieu telle ou telle parcelle ?
.
Pourquoi il passe sur une seconde parcelle avant d'avoir fini la
première ?
Pourquoi et à quel moment il change de travail ?
S'il a suffisamment de matériel pour travailler plus vite sur le
:olateau,
est-ce qu'il augmentera ses surfaces de plateau ? ou bien est-ce qu'il
descendera dans les rizières ? etc...

t
CARACTERISTIQUES DES TRAVAUX SUR PARCELLES
-_I_________-_-_-_--_______l______l_
Questionnaire guide pour le suivi sur 2 concessions.
___________- _--l_-__-----_----__-~----------
- Ccmcession : lbral;wn
5Lu.L
- Exploitation :
t7 i4
- Parcelle :
Am&Ac
1 - CARACTERISTIQUES GENERALES PARCELLE
.--- ~---- p - - - - - - -
1 - Précédent cultural, c
1981
&,A-
>
1982 hdd=
1983 ,,A>
2 - Nature parcelle
l- champ de case
2- ancienne défriche) 10 ans
3- défriche récente cl0 ans
'14
4- nouvelle défriche
ler année
3 - Cette parcelle a-elle été parquée
1 - OUI
2 - NON
i3
4 - Surface parcelle en ha
w
5 - Type de travail effectué l'année précedente
l- aucun travail
2 - labour à plat en culture attel&e.(UCF)
3 - billonnage 'avec UCF
[6\\
4 - billonnage'.avec butteur
5 - billonnage manuel
6- autres à préciser
6 - Densité de souche : Effectuer 3 mesures sur des cercles de 10 m de rayon soit
314 m2 chacun
nombre de souches : lere mesure' 2è mesure 115 3è mesuret&
i\\
7 - Avez-vous déssouché ?
1 - OUI
El
2 - NON
i3.- Si OUI pourquoi ?
. - - .
-“--.Y’*.~I.*~U,-~~~<*llllll
- . - - . - - - - - - - “ u - - - I - -
---
_IIIp~sm..Y.-..mma”-
. . . .--.--
._‘
..-,-

_

,-..

.
I . _ _ .

_
._

2/
9 - Nettoyage parcelle : date :
q/m4
1 - brûlé simple
113
2- sans brûlé
3- brûlé sur souche
4- autre.:

RAPPEL CONCESSION : lb. '%w.:
EXPLOITATION.- &Jr\\
- -
_--w------e-
II - TRAVAIL DU SOL :
Sur une même parcelle, si par une raison quelconque (forte pluviométrie,
enherbement etc... ) les conditions de travail changent, diviser la parcelle en
sous parcelles.
10) Date de travail :
9/7/ 6
. . . . . . ..a. (84
. . . . . . . .
2O) Sous-parcelle no . . . . . . 3 . . . . . . . . . . . . .
3O) Surface travaillée.....6.e!?.7.0Y.?...
40)
Etat du milieu :
+ pluviométrie cumulée jusqu'en début des travaux : ???????? A63
? ? ? ? ? ? ? ?
?
5onm
?? ? ????????
* pluviométrie des 5 jours précédent le travail : . . . ..??*?.?r?%....
* profondeur de sol humidifiée :
8
1) 4 15 cm noter la profondeur : . . . . . ..dk.W......*...
2) )15cm
11
* enherbement :
.hauteur des herbes : . . . . . . ..!k.Wi..........~..
.éventuellement pes6e en sec :......4.........
5') Matériels / outils :
+ type de matériel :
~~-wsL.L2LF..
..........
.......
* état du matériel (voir fiche d'inventaire) ': .. ..d .......
* largeur de la partie travaillante : ...... ..Afi(I .........
6") Traction et jougs : (voir fiches d'inventaire).
* type de traction : . . . . . .
8 ?.Yi%........
*type de jougs : . ..~~ur~~~~~4~P.F.~y.~~~cSI "'y+
r:: 2:
* les animaux sont-ils dressés ?
Oct;
7O) type de travail :
+ labour'l) i à plat
2) - à la fallenberg
3) - en planche
* billonnage :
1) recharge de billon (le paysan repasse dans le billon
de l'année précédente).
3
2) reprise de billon (le paysan déplace le billon)
cl
3) sur terrain plat, formation de nouveaux bilions,
. . . / I, . .I

5O) Caractéristiques du travail.
1) Labour
: profondeur de travail
:
largeur de travail
:
Surface travaillée
:
temps de travail
:
orientation par rapport à la pente :
2) Billonnage : Hauteur billon
:
Ahh
largeur interbillon
:
54w
surface travaillée
:
61/97 cm2
temps
:
43 hrrs
orientation par rapport à la pente :
11 p's
9") 9- .Personnes au travail.
* Nom du responsable :.. $&doc.%k.qui l'a form&.:pok. ce travail ?.5b%%4+:
* Nombre de travailleurs : Adultes :....... 4.."....................
* Nombre de travailleurs : Enfants :.......&.................."...
100) Outils manuels associés au travail de la culture attelée.
* type de travail effectué : l") travail du sol prés des souches
2O) travail en zones humides
u
11
3O) terminer le recouvrement des mauvaises
herbes.
4O) autres.
* temps de travail :..;......./...................
III - SEMIS :
1) Dates du travail.
A p I 84
cu\\+*u-e : Ac,csuAc
<'
2) Surface travaillée
6cY7 m"
ti *ri 4%'k-L' :
6S-401
3) Etat du milieu
tut. aCC0. : -y+
.pluviométrie des 5 jours precédent le travail : . . ..'io..%w.*
.si sol sec en surface, épaisseur de cette couche :...d....
.la parcelle est-elle propre
a.- Oui.'
2 .--Nond
*.. /
. . .

4O) Matériels et outils (voir inventaire).
+ caractéristiques : pour 'un super éco, noter son état ainsi que :Les
pièces réelles utilisdes au travail ; noter le disque utilisé.
* Si certaines pièces ne sont pas utilisées, demander au paysan pourquoi
il ne les monte pas ?
50) Traction et jougs (voir fiches d'inventaire).
* type de traction :
* type de jougs : . . . . . . . . . . .
,
* Evaluer le dressage des animaux . . . . . ..*......
cio) Caractéristiques du travail.
* Distance interligne par culture à plat : ....................
* Nombre de paquet sur 10 m en culture manuelle : .. .,6fi ......
* Nombre de graines moyen par paquet : .... A .................
* profondeur de semis : ................. 6
..................
* Surface travaillée : ................. &Lb?. ............
* Temps de travail : ............... ..- ..?tEpw..............
* Orientation par rapport à la pente sur culture à plat : . . . . . . . .
.
7O) Personnes au travail :
* Nom du responsable .Z~c+.UYW*.SWiqui l'a formé ? ..................
* Nombre de travailleurs : Adultes .....3 ...........
Enfants . . . . . d . . . . . . E...

31BLIOGRAPHIE
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II
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Station Rizicole de Djibélor - 10~.
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I
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