REPUBLIQUE DU SENEGAL INSTITUT SENEGAL4IS DE ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
INSTITUT SENEGAL4IS
DE
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
RECHERCHES AGRICOLES
RURAL
E l - U D E D E S F A C T E U R S P H Y S I Q U E S E T
SOC10 E C O N O M I Q U E S U - l - I L E S
A L¡¯ETABLISSEMEN-l- .D¡¯UN
P L A N D ¡¯ A M E N A G E M E N T
A C R O F O R E S T I E R
,
C A S D E K H A Y E S
(Communaut¨¦ Rurale de Thi¨¦naba)
PAR
S a m b a Arona N D I A Y E S A M B A
Ing¨¦nieur des Eaux E For¨ºts
Master of Sciences (forest resources)
MEMOIRE DE CONFIRMA rION
DIRECTION DES RECHERCHES SUR j ES PRODUCT1ONS FORESTIERES
Route des P¨¨res Maristes -
BP ~312
Parc Forestier de rSann - DAKAR

i
S O M M A I R E
Paqes
l¨¨re PARTIE
I - Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
vii
11 - G¨¦n¨¦ralit¨¦s .............................................
vii
12 - Objectif de l'¨¦tude .....................................
8
II - Mat¨¦riel et m¨¦thode de l¡¯¨¦tude . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
21 - Introduction ............................................
10
22 -\\D¨¦limitation du terroir ..................................
10
23 - Enqu¨ºtes socio-¨¦conomiques ..............................
10
24 - Etude du milieu physique ................................
10
24.1 - Etude de la v¨¦g¨¦tation ...........................
10
24.2 - Etudes des sols ...................................
11
25 - S¨¦ances de discussions ..................................
11
2¨¨me PARTIE
III - Milieu physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14
31 - Pr¨¦sentation de la zone d'¨¦tude ..........................
14
3 2 - Climat ...................................................
14
32.1 - Introduction ......................................
14
32.2 - Pluviom¨¦trie ......................................
14
32.3 - Temp¨¦ratures de l'air ............................
14
32.4 - Humidit¨¦ relative .................................
15
32.5 - Essais de synth¨¨se bioclimatiques..............*
..
16
- M¨¦thodes de f3AGNOULSet GAUSSEN........* .........
33 - Sols ....................................................
16
33.1 - G¨¦omorphologie ....................................
16
33.2 - Les types de sol ..................................
16
33.21 - Les sols ferrugineux tropicaux.~....~*
....
17
33.22 - Les sols peu ¨¦volu¨¦s d'origine non climatique 23
33.23 - Aptitudes des sols .......................
2 4
34 - V¨¦g¨¦tation ...............................................
2 5
34.1 - Introduction ......................................
2 5
34.2 - Evolution de la v¨¦g¨¦tation de 1973 ¨¤ 1987s ........
2 6
34.3 - Ressources ligneuses actuelles ....................
27
34.4
- Etat de la v¨¦g¨¦tation ligneuse actuelle ..........
2 8
34.41 - Introduction ..............................
28
34.42 - Zones de v¨¦g¨¦tation .......................
2 8
... / ...

ii
Paqes
34.5 - Caract¨¦ristiques dendrom¨¦triques et distribution
du cadd dans les diff¨¦rentes zones de v¨¦g¨¦tation. .......
3 2
34.51 - Zone ¨¤ Borassus aethiopium.. ...................
32
34.52 - Zone ¨¤ Adansonia digitata ......................
33
34.53 - Zone ¨¤ Parinari macrophylla ....................
35
34.54 - Zone ¨¤ Detarium microcarpum
....................
3 5
34.55 - Zone ¨¤ Prosopis africana .......................
36
34.56 - Conclusion g¨¦n¨¦rale sur les caract¨¦ristiques
dendrom¨¦triques et la distribution de A. albida.
37
34.6 - Productions ligneuses et plantation d'arbres
...........
3 9
34.61 - R?le et utilit¨¦s des arbres .....................
39
34.62 - Approvisionnement en bois divers et en combusti-
bles ligneux ....................................
4 0
34.63 - Produits ligneux fourragers ....................
4 4
34.64 - Plantations effectu¨¦es ..........................
4 5
3¨¨me P A R T I E
I V - Milieu humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4 8
41 - Donn¨¦es anciennes ..............................................
4 8
42 - Donn¨¦es actuelles ...............................................
4 9
V- Agriculture et ¨¦levage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
61
51 - Agriculture .....................................................
61
51.1 - Calendrier agricole ......................................
6 i
51.2 - Principales sp¨¦culations agricoles .......................
62
51.3 - Mat¨¦riels agricoles et cheptel de trait ..................
6 5
52 - Productions animales ............................................
69
52.1 - Elevage de rapport .......................................
6 9
52.2 - Conclusion sur l'¨¦levage .................................
7 4
52.3 - Petit ¨¦levage ............................................
7 5
52.4 - Conclusion g¨¦n¨¦rale sur l'¨¦levage....~.~.........~
.......
7.5
4¨¨me PARTIE
VI - Actions retenues. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
78
i
61 - Introduction ....................................................
/8
6 2 - Actions retenues.. ..............................................
8 0
62.1 - Actions individuelles ....................................
80
1
f
62.2 - Actions collectives ......................................
83
j
62.3 - Actions de recherche .....................................
8 9
... / ...

i i i
Payes
VII
- Proposition de projet d¡¯am¨¦nagement du terroir . . . . . . . . . . . . . . . .
91
VIII - Conclusion et recommandations ..,.....*........................
101
REFERENCES BIBLIOCRAPHIQUES
A N N E X E S I : Tableaux, graphiques et histogrammes
ANNEXES II : Fiches d¡¯enqu¨ºtes socio-¨¦conomiques.
ANNEXES III : Zonage de la v¨¦g¨¦tation et des sols, parcellaire,
occupation des sols et am¨¦nagement du terroir.

iV
R E M E R C I E M E N T S
Au terme de cette ¨¦tude, nous tenons ¨¤ exprimer notre gra-
titude ¨¤ tous ceux qui, de pr¨¨s ou de loin ont contribu¨¦ d'une mani¨¨-
re ou d'une autre ¨¤ l'¨¦laboration de ce document, le premier de son
genre en mati¨¨re de Recherche/D¨¦veloppement
sur le R?le de l'Arbre
en Exploitation Agricole de la DRPF/ISRA.
Ainsi, nos remerciements sont adress¨¦s ¨¤ :
- MM. Momar WADE (A. T. E. F.) et Alioune SARR (Obser-
vateur) tous deux agents de la DRPF/ISRA ¨¤ Thi¨¦naba qui
nous ont fait b¨¦n¨¦ficier sur le terrain de leurs connais-
sances et de toute leur disponibilit¨¦,
- tous les agents du Centre d'Expansion Rural Polyvalent
(CERP) de Thi¨¦naba pour leur encadrement et leur soutien
tout au long de cette ¨¦tude,
- Mr Michel CAZET Chef de la Station de Thi¨¦naba et Ma?tre
de Stage, pour sa r¨¦vision critique et ses suggestions qui
ont largement contribu¨¦ ¨¤ enrichir ce document,
- Mr Dominique LOUPPE, Coordonnateur du Projet Agrofores-
terie pour avoir facilit¨¦ notre t?che en mettant ¨¤ notre
disposition tout ce dont nous avions besoin mais ¨¦galement
pour ses suggestions,
- Mr Syaka SADIO, Chercheur pour avoir effectu¨¦ l'¨¦tude
p¨¦dologique ,
- Mr Pape Ndiengou SALL, Directeur la D. R. P. F. pour
son soutien et ses conseils
- et tous les Chercheurs de 1'1. S. R. A. que nous avons
eu ¨¤ contacter pour une confrontation d'id¨¦es.
Nos remerciements s'adressent ¨¦galement ¨¤ tout le personnel
de la D. R. P. F. particulierement ¨¤ :
- Hlle Cnagna SAMB et Issa DIOP qui ont assur¨¦ l'impres-
sion de ce rapport,
. . . / . . .

V
- MM. Saliou FALL et Bamba CUEYE respectivement Des-
sinateur ¨¤ la D. R. P. F. et Topographe aux Services
Communaux de Dakar qui ont r¨¦alis¨¦ les graphiques ainsi
que les cartes.
Nous sommes
¨¦galement tr¨¨s redevables ¨¤ tous les habi-
tants de Khayes qui nous ont facilit¨¦ toutes les phases de notre
¨¦tude et sans qui rien n'aurait ¨¦t¨¦ possible.
Nous ne saurions termin¨¦ sans remercier Mr Babacar DIOP,
Ing¨¦nieur Agronome (SODEVA) pour sa contribution ¨¤ l'¨¦laboration
des fiches d'enqu¨ºtes socio-¨¦conomiques.

P R E M I E R E P A R T I E
- I n t r o d u c t i o n
- M a t ¨¦ r i e l
e - t m ¨¦ t h o d e d e l ¡¯ ¨¦ t u d e

-7-
I - INTRODUCTION
1.1 - G¨¦n¨¦ralit¨¦s
- - - - - - - - - - -
L'¨¦conomie du S¨¦n¨¦gal comme d'ailleurs celle de la plupart
des pays en voie de d¨¦veloppement est essentiellement bas¨¦e sur
l'agriculture.
Le bassin arachidier, zone par excellence de la cul-
ture de l'arachide et du mil y contribue pour une tr¨¨s grande part.
Mais cette zone conna?t depuis quelques decennies une d¨¦gradation
sans cesse croissante. Cette situation est essentiellement due
¨¤ la
surexploitation des formations foresti¨¨res et aux mauvaises prati-
ques culturales.
A cet effet, les boisements de la partie septentrionale
du bassin arachidier situ¨¦e au nord de l'axe Thies - Kaolack ont
¨¦t¨¦ victimes d'une exploitation incontr?l¨¦e par les populations
rurales (Giffard, 1974).
Ainsi Acacia albida, dont les paysans connaissent pourtant le r?le
b¨¦n¨¦fique sur l'am¨¦lioration des rendements agricoles n'a pas ¨¦chap-
p¨¦ ¨¤ la r¨¨gle. Les cons¨¦quences qui ont d¨¦coul¨¦ de cette situation
sont :
1") Une chute progressive des rendements agricoles
¨¤
cause :
- des pr¨¦l¨¨vements successifs par les cultures sans ja-
ch¨¨res des r¨¦serves min¨¦rales du sol qui n'ont pas ¨¦t¨¦
remplac¨¦es par une fertilisation min¨¦rale ou organique
ad¨¦quate, inaccessible ¨¤ la majorit¨¦ des paysans,
- des conditions climatiques difficiles qui pr¨¦valent
dans l'ensemble du pays depuis plus de 15 ans,
- une ¨¦rosion ¨¦olienne qui se fait de plus en plus sentir
¨¤ cause du d¨¦boisement progressif.
2") Une insatisfaction globale des besoins en bois de
plus en plus croissante Li¨¦e ¨¤ une forte croissance d¨¦mographique.
.._ J . . .

- a -
.
L'urgence de mettre en pl.ace des syst¨¨mes de production ¨¦co-
"
logiquement,
socialement et financi¨¨rement acceptables s'av¨¨re donc
n¨¦cessaire dans cette zone.
Dans le but d'initier un projet d'am¨¦nagement int¨¦gr¨¦-pi-
lote dans la zone du bassin arachidier, nous avons retenu Khaye,
village oualof.,
situ¨¦ dans la Communaut¨¦ Rurale de Thi¨¦naba et
assez repr¨¦sentatif de la zone,comme cadre sp¨¦cifique de notre ¨¦tude.
¡®2 -___ ,,L,,,,,----:----
Objectif de cette etude
Dans le souci d'am¨¦liorer les conditions d'existence des
populations mais aussi d'att¨¦nuer la pression exerc¨¦e sur l'envi-
ronnement pour satisfaire les besoins, il sera ¨¤ notre avis n¨¦ces-
saire de combiner l'agriculture et l'¨¦levage ¨¤ d'autres activit¨¦s
de mani¨¨re ¨¤ :
1") Diversifier les sources de revenus des paysans,
2") Augmenter les rendements agricoles gr?ce ¨¤ l'intro-
duction dans le paysage agraire de certains ligneux
pouvant
contribuer ¨¤ am¨¦liorer la fertilit¨¦ des sols8
3")
satisfaire la demande en produits divers comme le
bois de feu ou de service, le "fourrage ligneux", les
fruits, les l¨¦gumes . . .
Aussi, cette ¨¦tude vise-t-elle¨¤ trower avec les paysans, les
voies et moyens permettant de mettre sur pied un syst¨¨me d'am¨¦na-
gement agroforestier dans lequel nous tenterons :
- d'associer la protection et la plantation d'arbres ¨¤
usages multiples ¨¤ l'agriculture et ¨¤ l'¨¦levage,
- d'accro?tre la production agricole en ameliorant la
fertilit¨¦ des sols gr?ce ¨¤ la r¨¦g¨¦n¨¦ration et ¨¤ l'in-
tensification du parc ¨¤ Cadd dans les champs de culture,
- de satisfaire les besoins locaux en produits divers
i
(bois de feu, bois de service, fruits, l¨¦gumes, . ..).
I,
- de tester en milieu paysan certains essais agrofores-
tiers d¨¦j¨¤ r¨¦alis¨¦s ¨¤ la station de Thi¨¦naba,
. . ./ . . .

- 9 -
- d'introduire un syst¨¨me d'¨¦levage collectif destin¨¦ ¨¤
produire des individus am¨¦lior¨¦s.
Cette ¨¦tude vise ¨¦galement, au-del¨¤ de l'am¨¦nagement du
terroir, ¨¤ d¨¦finir une m¨¦thodologie d'¨¦tude relativement simple et
transf¨¦rable ¨¤ l'ensemble des villages du Bassin Arachidier. C'est
ainsi qu'¨¤ la lumi¨¨re des contraintes rencontr¨¦es durant les phases
de cette ¨¦tude et des r¨¦sultats obtenus,
nous pourrons nous appuyer
sur certains param¨¨tres et indicateurs pour d¨¦finir une m¨¦thodologie
plus adapt¨¦e aux r¨¦alit¨¦s du Bassin Arachidier.
Aussi, le village choisi servira-t-il de zone-test et nous es-
p¨¦rons que l'am¨¦nagement propos¨¦ d¨¦bouchera sur un succ¨¨s. Pour cela
nous
comptons
sur la participation active des populations qui ont
compris ¨¤ travers la Nouvelle Politique Agricole (NPA) que 1'Etat
Providence n'existant plus,
conjoncture ¨¦conomique oblige, elles
devront d¨¦sormais assurer leur d¨¦veloppementen utilisant au d¨¦part
leurs prspres moyens sachant que les diff¨¦rentes actions ¨¤ pr¨¦co-
niser dans leur milieu visent principalement :
- ¨¤ augmenter leurs revenus annuels,
- ¨¤ r¨¦habiliter leur environnement.

--.---
.-_--.-~<_<_.- .-_.-
- 10 -
II - MATERIEL ET METHODE D¡¯ETUDE
*
2.1 - Introduction
- - - - - - - - - - - -
L'approche adopt¨¦e pour mener cette ¨¦tude a ¨¦t¨¦ extr¨ºmement lourds.
Cela se justifie en partie par notre exp¨¦rience tr¨¨s limit¨¦e en mati¨¨re de
.
recherche agroforesti¨¨re en milieu paysan, par l'¨¦tendue du sujet, mais aussi
par le manque total d'informationsdans le secteur de Thi¨¦naba qui n'a pas
fait l'objet d'¨¦tudes et d'enqu¨ºtes r¨¦centes par les ¨¦quipes de la Direction
des Recherches sur les Syst¨¨mes Agraires et 1'Economie Agricole.
2.2 - D¨¦limitation du terroir
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
La premi¨¨re op¨¦ration effectu¨¦e sur le terrain a ¨¦t¨¦ la d¨¦limitation
du terroir. Cette d¨¦limitation s'est faite ¨¤ partir d'une couverture de photo-
a¨¦riennes ¨¤ grande ¨¦chelle (6000e) et d'une reconnaissance sur le terrain qui
nous ont permis de piqueter les limites du village et les limites de toutes
les parcelles de cultures. Ce piquetage tr¨¨s laborieux au d¨¦part ¨¤ cause de
la disparition de nombreux piquets mis en place a finalement connu un succ¨¨s
avec l'ex¨¦cution de l'op¨¦ration par les habitants du
village.
2.3 - Enqu¨ºtes socio-¨¦conomiques
- - - ---------------a--- - - -
L'¨¦tude adu milieu humain a ¨¦t¨¦ effectu¨¦e ¨¤ partir d'enqu¨ºtes socio-
¨¦conomiques r¨¦alis¨¦es dans
toutes les exploitations du village (voir fiches
d'enqu¨ºtes en annexes Irj.
Ces enqu¨ºtes qui ont dur¨¦ deux mois.ont permisde mieux appr¨¦hender l'organi-
sation de la collectivit¨¦ villageoise,
les ressources et potentialit¨¦s du
milieu social, ses contraintes mais surtout d'identifier les besoins cruciaux
des populations, b¨¦n¨¦ficiaires des actions de d¨¦veloppement qui seront entre-
prises.
Le d¨¦pouillement des fiches d'enqu¨ºtes a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦ en utilisant
un tableau de synth¨¨se pour chacune des questions pos¨¦es dans les exploita-
tions.
2.4 - Etude du milieu physique
- - - - - - - - - - - - - - - - -.- - - - -
2.41 - Etude de la v¨¦q¨¦tation
--------BS---_--------
L'¨¦tude de la v¨¦g¨¦tation s'est faite ¨¤ partir d'un .inventaire CO~I-
plet des ligneux dans le terroir. Les caract¨¨res Dris en consid¨¦ration dan:;
cet inventaire sont la
circonf¨¦rence ¨¤
1,30 m mesur¨¦e ¨¤ l'aide
d'un ruban et la hauteur des arbres mesur¨¦e ¨¤ l'aide d'un dendrom¨¨tre.
Dans la mesure du possible, nous
avons kgalement effectu¨¦ le cornp-
tage des rejets d ' Acacia albida (Cadd) pour avoir une id¨¦e sur l'importance
de la r¨¦g¨¦n¨¦ration de l'esp¨¨ce.
Une carte de v¨¦g¨¦tation (cf cartede zonage
de la v¨¦g¨¦tation) bas¨¦e sur la r¨¦partition d'esp¨¨ces discriminantes (natur-
relles et artificielles) fut ensuite ¨¦tablie. Cela a permis d'¨¦tudier la
distribution d,' Acacia albida dans chacune des zones de v¨¦g¨¦tation
.,. /. . .

- ll-
2.42 - Etude des sols
--B------m---_
---------_____
La carte de zonage de la v¨¦g¨¦tation a servi de base pour
l'emplacement des profils p¨¦dologiques indispensables pour effectuer
l'¨¦tude des sols. Ainsi, 30 profils creus¨¦s par les paysans ont ¨¦t¨¦
d¨¦crits et 42 ¨¦chantillons pr¨¦lev¨¦s sur 8 profils ont ¨¦t¨¦ analys¨¦s
au C. N. R. A.
de Bambey.
Cette ¨¦tude aboutira ¨¤ l'¨¦tablissement d'une carte des sols.
2.5 - S¨¦ances de discussions
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'un des objectifs principaux de l'¨¦tude ¨¦tant la recher-
che de la satisfaction des besoins identifi¨¦s mais surtout exprim¨¦s
par les populations, des s¨¦ances de discussions avec les 3 groupe-
ments villageois furent programm¨¦es. Cela a finalement abouti ¨¤
l'¨¦laboration d'un plan d'am¨¦nagement du terroir.

D E U X I E M E PAR-l-IE
M i l i e u p h y s i q u e
P r ¨¦ s e n t a t i o n d e l a z o n e d*¨¦tude
C l i m a t
S o l s
VcSg¨¦-tzation

- 13 -
a asTkuRs7,----
SSa :
Sahelo-Saharien S S : Sahblo c6te sk-hgalaise
Se
:
Sah6lo s¨¦n¨¦galais SO : Sah¨¦lo-Soudanien C;C *
.
. Gui n+n Ca sxianc i ep
(1949)

-14 -
III - MILIEU PHYSIQUE
3.1
- Pr¨¦sentatian de la zone d¡¯¨¦tude
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Khayes, qui constitue notre site d'¨¦tude se situe dans l'arrondis-
sement de Thi¨¦naba qui fait partie du D¨¦partement de Thi¨¦s un des 4 d¨¦parte-
ments que compte la r¨¦gion de Thi¨¨s. L'arrondissement de Thi¨¦naba compte 4
communaut¨¦s rurales dont celle de Thi¨¦naba qui regroupe trente huit (38) vil-
lages dont Khayes Babal, cadre de notre ¨¦tude. C'est un village situ¨¦ ¨¤ l'en-
tr¨¦e de la communaut¨¦ rurale de Thi¨¦naba ¨¤ gauche de la Houte Nationale no3
Thi¨¨s-Diourbel et derri¨¨re la cit¨¦ religieuse de Thi¨¦naba-Seck (voir carte
parcellaire).
3.2 - &ligy
3.21 - Introduction
- - - - - - - - - - - -
Situ¨¦ dans la R¨¦gion de Thi¨¨s, Khayes fait partie de la zone tro-
picale s¨¨che du climat sah¨¦lo-sen¨¦galais.
Aubreville ilS49j d¨¦fin?t ce cli-
mat comme etant un climat de transition entre le climat de I'alize maritime
de la cote sen¨¦galaise (cf fig.1) et le climat continental sah¨¦lo-soudanais.
Ce climat serait, selon Jung (1966), . . . "sous l'influence de trois courants
a¨¦riens ¨¤ savoir l'aliz¨¦ atlantique d'origine maritime et anticyclonique (an-
ticyclone des A?ores), le courant continental chaud et sec, l'aliz¨¦ austral
d'origine maritime et anticyclonique (anticyclone de Ste H¨¦l¨¨ne) tr¨¨s humide
g¨¦n¨¦rateur de pluies abondantes (mousson) et dont la limite Nord est le front
intertropical".
Ce climat est caract¨¦ris¨¦ par deux saisons distinctes : un longue
saison s¨¨che qui peut durer 9 mois (voir courbes ombrothermiques) et une cour-
,
te saison pluvieuse de 3 mois. Pour la p¨¦riode allant de 1981 ¨¤. 1986, les
temp¨¦ratures ont vari¨¦ comme suit :
- temp¨¦ratures moyennes annuelles varient de 26,l'C: ¨¤ 27,3"C
- temp¨¦ratures moyennes minimales annuelles
16,2" C ¨¤ 17,7" C
- temp¨¦ratures moyennes maximales annuelles
31,l" c ¨¤ 39" c
(cf tableau no 2).
3 . 2 2 - Pluviom¨¦trie
- - - - - - - - - - - -
La pluviom¨¦trie enregistr¨¦e cette ann¨¦e au CERP de Thi¨¦naba a ¨¦t¨¦
de 563,4 mm r¨¦partie en 37 jours. Cette pluviom¨¦trie n'a jamais ¨¦t¨¦ aussi
¨¦lev¨¦e denuis 1970 (cf graphique 1 et tableau 1 R¨¦partition des pr¨¦cipitations
depuis 1967 ¨¤.Thi¨¦nabaj.
Le mois d'ao?t a ¨¦t¨¦ le mois le plus pluvieux avec 257,3 mm (en 11 jours)
suivi du mois de septembre avec 190,9 mm (en 12 jours).
Lem¨ºme ph¨¦nom¨¨ne se remarque sur le graphique repartion des pr¨¦cipitations
moyennes mensuelles de 1981 ¨¤ 1987 dans la r¨¦gion de Thi¨¨s.
3.23
----
--_------_-----
- Temp¨¦rature de l¡¯air
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Le r¨¦gime thermique selon Jung (1966) est du type sah¨¦lo-soudanais.
Pour la p¨¦riode allant de 1981 ¨¤ 1986, nous avons :
- un maxima en octobre avec 29" C (cf tableau no 2),
- un minima en janvier avec 24,l" C.
. . l. 1..

- 15-
Les amplitudes thermiques annuelles sont faibles (in-
f¨¦rieures ou ¨¦gales 9 1,2"C) durant la p¨¦riode 1981 - 1986.
Cependant, les amplitudes des temp¨¦ratures extr¨ºmes (moyenne an-
nuelle des temp¨¦ratures maximales - moyenne annuelle des temp¨¦ra-
tures minimales) sont souvent tr¨¦s ¨¦lev¨¦es et varient de 22,8" C
¨¤ 0,3" C durant la m¨ºme p¨¦riode (tableau no 2).
3.24
- Humidit¨¦ relative
- - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - -
3.241
- Humidit¨¦ relative maximale
L'humidit¨¦ relative maximale moyenne annuelle (81-86)
varie entre deux valeurs extr¨ºmes
: 84 % et 92 % soit une ampli-
tude maximale de 8 % d'humidit¨¦. Le graphique intitul¨¦ humidit¨¦
relative maximale moyennes mensuelles montre cependant une varia-
tion maximale de 27 % d'humidit¨¦ entre la moyenne du mois de jan-
vier et celle du mois de septembre.
On note sur le tableau n¡° 3 et le graphique no 4 une augmentation
de l'humidit¨¦ relative maximale de janvier ¨¤ septembre (maximum)
puis une baisse rapide ¨¤ partir d'octobre. Selon Giffard (1974)
"l'¨¦volution de l'humidit¨¦ atmosph¨¦r,ique en zone sah¨¦lienne de
l'Ouest africain est li¨¦e au r¨¦gime des vents et ¨¤ la pluviosit¨¦.
La courbe des moyennes mensuelles commence ¨¤ cro?tre lorsque le
F. 1. T. remonte vers le 12e parall¨¨le ; elle culmine en ao?t -
septembre avec les pluies et regresse d¨¨s l'arr¨ºt des pr¨¦cipita-
tions".
3.242
- Humidit¨¦ relative minimale
L'humidit¨¦ relative minimale annuelle varie entre les
valeurs 35,8 % et 37 % soit seulement 1,2 % d'amplitude annuelle
pour la p¨¦riode 1977 - 1980. Le tableau
3b
montre cependant
une variation maximale de 43,5 % d'humidit¨¦ entre la moyenne du
mois de f¨¦vrier et celle du mois de septembre pour la m¨ºme p¨¦riode
L¡®¨¦volution
d e
l'humidit¨¦
minim¨¤le
moyenne
montre une baisse de janvier ¨¤ f¨¦vrier puis une augmentation de
f¨¦vrier ¨¤ septembre (maximum) et de nouveau une baisse jusqu'au
mois de d¨¦cembre.
. . . / . . .

- 16-
3.25 - Essais de synth¨¨se bioclimatique - M¨¦thode
-------____ _______--------a-
- - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
bvwls
~ - - - a - - - - et Gaussen
- - - - - - - - - - - -
- - - - - - _ _ _ - - _ _ - - - - - -
La m¨¦thode deBagnou1.s et Gaussen tient compte uniquementde la
variation mensuelle au cours de l'ann¨¦e de la temp¨¦rature et la pluvio-
m?trie pour d¨¦terminer la dur¨¦e et l'intensit¨¦ des p¨¦riodes d¨¦favorables
¨¤ la vie des v¨¦g¨¦taux. Elle consid¨¨re qu'un mois est sec lorsque
le total des pr¨¦cipitations P, est inf¨¦rieur au double de la temp¨¦-
rature T moy mensuelle : PT < 2T moy.
Les courbes ombrothermiques de Bagnols et Gaussen de la p¨¦riode
1981 - 1986 montrent neuf (9) mois secs de janvier ¨¤ ,juin et d'oc-
tobre ¨¤ d¨¦cembre. (cf graphique no 3)
3.31 - G¨¦omorpholocje
v----4- - - - -
,-,,,---------=
Le milieu physique est un bas plateau caract¨¦ris¨¦ par
la pr¨¦sence de micro-dunes sableuses,
de petits bas-fonds ouverts
et de vall¨¦es alluviales.
Le model¨¦ a ¨¦t¨¦ fa?onn¨¦ lors des diff¨¦rentes phases de
changements climatiques survenus au quaternaire. Les alternances
de phases pluviales et arides ont provoqu¨¦ des reprises d'¨¦rosion
¨¦olienne, avec des transports et d¨¦p?ts de s¨¦diments sableux pro-
venant soit des dunes anciennes,
soit de vieux sols (Dabin et al.,
1967).
Au cours de la transgression
inchirienne (vers 18000 BP)
il s'est form¨¦ des dunes dans la partie centrale du S¨¦n¨¦gal (Michel
1973) qui sontrest¨¦es relativement stables.
Le substratum g¨¦ologique est essentiellement
s¨¦diments sableux d'origine ¨¦olienne ou alluviale.
3.32 - Les types de sols
- - - - - ---___----
-----_-_--__-----
La couverture p¨¦dologique de la zone d'¨¦tude
tr¨¨s vari¨¦e du fait de l'homog¨¦n¨¦it¨¦ des mat¨¦riaux et surtout du
1
. . . . . .

- 17 -
climat qui a favoris¨¦ une p¨¦dog¨¦n¨¨se de type ferrugineux.
Les sols
ferrugineux sont les plus repr¨¦sent¨¦s.
On y rencontre des sols peu
¨¦volu¨¦s d'apport localis¨¦s dans les bas-fonds et les vall¨¦es allu-
viales. Ils sont sableux quelle que soit leur position.
3.321
- Les sols ferruqineux tropicaux
Ce sont les sols dominants de la zone. Ils couvrent la
plus grande superficie et sont situ¨¦s dans les zones de replats,
bien drain¨¦s. Ils sont caract¨¦ris¨¦s par des horizons humif¨¦res su-
perficiels peu ¨¦pais (20 cm) et des horizons B color¨¦s par les oxy-
des en ocre ou ocre-rouge.
Dans certains sols, on constate un appauvrissement en
oxydes de fer des horizons sup¨¦rieurs par lixiviation. En prenant
comme crit¨¨res la couleur des horizons et certaines particularit¨¦s
p¨¦dog¨¦n¨¦tiques (t?ches d'hydromorphie, lixiviation . ..). nous avons
distingu¨¦ trois types de sols ferrugineux :
a) Sols ferrugineux tropicaux non lessiv¨¦s, modaux, s¨¦-
rie brun - beige.
b) Sols ferrugineux tropicaux faiblement lessiv¨¦s, modaux,
peu humiferes s¨¦rie ocre - rouge,
c) Sols ferrugineux tropicaux peu lessiv¨¦s, hydromorphes
¨¤ pseudogley profond.
3.321¡¯1
- Les sols ferrudneux tropicaux non
------------L- - - - - - - - - ------e---
lessiv¨¦s modaux s¨¦rie brun-beige
,,,,,,,,C,,,,----E-,,------------- -
¡°Sois DIOR¡±
- - - - - - - - - -
Ils sont localis¨¦s sur les replats en position bien
drain¨¦e et colonis¨¦s par Acacia albida, Guiera senegalensis et
A
des gramin¨¦es (Synchrus si, . ..>. Ce sont les sols "DIORS" typi-
ques ; les couleurs sont situ¨¦es dans les 10 YR et..&5 .YR.
. . . / . . .

_~.--~
- 18 -
a) Morphologie
Le profil est caract¨¦ris¨¦ par :
- un horizon AP de couleur beige claire (10YR 6/4) ¨¤ cau-
se du labour, d'environ 10 cm d'¨¦paisseur,
- un horizon sous-jacent, humif¨¨re avec une couleur brun
fonc¨¦e (10YR 6/3) qui disparait ¨¤ partir de 30 cm,
- des horizons P color¨¦s en ocre-clair
par les
oxydes de fer de couleur brun-ocre ¨¤ consistance plus
forte (7,5YR 4/4 ¨¤ 6/4),
- des horizons C de couleur plus claire, sableux quartzeux
- un passage progressif d'un horizon ¨¤ l'autre.
b) Propri¨¦t¨¦s physiques
La texture est nettement domin¨¦e par les sables qui OCCU-,
pent entre 90 ¨¤ 94 %. Ce sont les sables fins qui dominent avec
54 ¨¤ 62 %. Les taux d'argiles sont tr¨¨s faibles avec des valeurs
comprises entre 2 et 3 %. Il en est de m¨ºme pour les limons.
Cela conf¨¨re au sol une texture grossi¨¨re, sableuse, Pau.-
vre en ¨¦l¨¦ments fins. Les r¨¦serves hydriques sont par cons¨¦quent
faibles. La perm¨¦abilit¨¦ de ces sols est ¨¦lev¨¦e ¨¤ cause de leur
porosit¨¦ et les faibles quantit¨¦s d'eau retenues s'¨¦puisent assez
rapidement du fait de l'incapacit¨¦ du sol ¨¤ retenir l'eau par man-
que d'¨¦l¨¦ments fins.
c) Propri¨¦t¨¦s chimiques
Les pH eau indiquent un milieu peu acide ¨¤ acide avec
des valeurs comprises entre 5,5 et 6,0 ; par contre les pR Xc1
compris entre 4,2 et 4,4 r¨¦v¨¨lent une acidit¨¦ potentielle.
Le bpH d'environ 1,5 unit¨¦s pH montre un faible pouvoir tampon de
ces sols. La mati¨¨re organique apport¨¦e par les v¨¦g¨¦taux est fai-
ble avec un taux de carbone inf¨¦rieur ¨¤ 1 % et d'azote inf¨¦rieur
¨¤ 0,02 %. Cependant elle est bien min¨¦ralis¨¦e comme l'indiquent
. . . J . . .

- 19 -
les rapports C/N compris entre 10 et 14.
On note une pauvret¨¦ en ¨¦l¨¦ments nutritifs, avec une somme des ba-
ses ¨¦changeables inf¨¦rieure ¨¤ 1 meq/lOO gr. et un taux de satura-
tion de 68 % dans les horizons sup¨¦rieurs. En dessous le taux de
saturation diminue rapidement ¨¤ cause de la diminution des bases
¨¦changeables.
Il apparait une carence en phosphore assimilable qui repr¨¦sente
environ 3,5% du phosphore total. Ceci est confirm¨¦ par le rapport
Azote total/Phosphore assimilable = 22,2 alors que le rapport op-
timum est compris entre 10 et 20.
3.3212 - Les sols ferrugineux tropicaux faible-
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ------s-----
ment lessiv¨¦s en fer modaux, @eu
----_-------_-----------------
- -
humif¨¨re
s¨¦rie ocre rouge
-_---c__: - - - - - - - - - - - - - - - mn
Ces sols sont les plus r?pandus dans la zone. Ils occu-
pent les m¨ºmes situations de replat que les brun-beige mais dans
la partie centrale. Ils sont plus drain?s que les pr¨¦c¨¦dents gr?ce
¨¤ leur position topographique.
Ils constituent un sous-groupe moins
homog¨¨ne et se caract¨¦risent par la couleur ocre ¨¤ ocre-rouge des
horizons B qui se situent entre 7,SYR et 5YR.
La v¨¦g?tation est compos¨¦e principalement de Acacia albida
Guierra senegalensis et de quelques pieds de Adansonia digitata
( Baobab).
a) Morphologie
Le profil est caract¨¦ris¨¦ par :
- un horizon sup?rieur humif¨¨re d'une ¨¦paisseur de 20 ¨¤
30 cm, de couleur brun-p?le (1OYR 7/3),
- un horizon sous-jacent peu riche en oxydes de fer, de
couleur brun-ocre-clair (7,5YR 4/4),
- des horizons B plus riches en oxydes de fer de couleur
plus rouge situ¨¦e dans Hue 5YR avec des valeurs compri-
ses entre 4 et 5 et des chroma variant de 4 ¨¤ 8. Il
existe un horizon illuvi¨¦ en oxydes de fer entre 40
. . . / . . .

'- 20 -
et 65 cm. L'intensit¨¦ de la couleur rouge est plus ac-
centu¨¦e en profondeur,
- une structure massive ¨¤ l'¨¦tat frais,
particulaire
¨¤ l'¨¦tat sec ou ciment¨¦e par les oxydes de fer dans
les horizons B.
b) Propri¨¦t¨¦s physiques
La texture, tr¨¨s grossi¨¨re est domin¨¦e par les sables
dont les proportions varient entre 90 et 93 %. Les sables fins f0n.t
¨¤ eux seuls 55 ¨¤ 61 % de la texture.
Les argiles et les limons fins font moins de 5 %. Les sables gros-
siers sont peu diff¨¦rents d'un horizon ¨¤ l'autre ; il en est de
m¨ºme pour les limons fins.
Cette texture sableuse conf¨¨re au sol une porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e
qui le rend filtrant et ne lui permet pas de retenir suffisamment
d'eau. Les faibles quantit¨¦s d'eau retenues dans le sol s'¨¦puisent
tr¨¨s rapidement d¨¨s l'arr¨ºt de la saison pluvieuse.
c) Propri¨¦t¨¦s chimiques
Les pH eau compris entre 6 et 6,3 montrent un milieu pro-
che de la neutralit¨¦, favorable ¨¤ une bonne nutrition min¨¦rale.
Par contre les pH Kcl r¨¦v¨¨lent une acidit¨¦ potentielle. LebpH de
l'ordre de 1,6 unit¨¦s pH montre un faible pouvoir tampon.
La mati¨¨re organique est tr¨¨s faible avec des taux de
carbone inf¨¦rieurs ¨¤ 1 %. Cependant, les rapports C/N ¨¦gaux ¨¤ 12
montrent une bonne min¨¦ralisation de la mati¨¨re organique.
&es bases ¨¦changeables sont tr¨¨s faibles,de l'ordre de 1 meq/lOOg
sol. Le calcium parait ¨ºtre l'¨¦l¨¦ment le plus important avec 79% suivi
du magn¨¦sium avec
l7,8 %. Le rapport Ca*/Mg+ = 4,s montre un bon
¨¦quilibre entre ces deux ¨¦l¨¦ments tandis que Ca*jK+ = 42,s indi-
que une carence en potassium par rapport au calcium.
1
Le phosphore assimilable est tr¨¨s faible. Les rapports
phosphore assimilable/Phospore total = 0,7 % etAzote total/Phos-
phore assimilable = 100 mettent en ¨¦vidence une carence notable
. . . / . . .

- 21-
en phosphore. Cette derni¨¨re serait occasionn¨¦e par la dispari-
tion des r¨¦serves en humus ¨¦volu¨¦ pendant la p¨¦riode de culture
qui ne laisse subsister sur place que de la mati¨¨re organique bru-
te (Dabin et al., 1967).
3.3213 - Les sols
- _ - - - - - - - - ferrugjneux
- u - -
tropicaux peu les-
----m-w- - - - - - - ----mm-
siv¨¦s
hydromorphes ¨¤ peudog¡¯iy
,,,,2-,, - - - - - - -m---w- -m--
Ces sols se rencontrent aux abords des bas-fonds en po-
sition de raccordement avec les zones planes. Ils manifestent des
signes d'hydromorhie temporaire en profondeur marqu¨¦e par l'oxyda-
tion du fer. Ils sont moins r¨¦pandus que les autres sols ferrugi-
neux. La couleur des horizons se situe dans Hue 1OYR avec des va-
leurs comprises entre 6 et 7 et des chromas de 2 ¨¤ 3 dans les 100
premiers centim¨¨tres et dans Hue 7,s YR avec des valeurs de 4 dans
la partie profonde. Les horizons ne sont pas structur¨¦s.
Ces sols sont colonis¨¦s par une v¨¦g¨¦tation compos¨¦e de Acacia albida,
.--
Guiera senegalensis et Adansonia digitata.
a) Morphologie
Le profil se caract¨¦rise par :
- un horizon de surface d'une ¨¦paisseur comprise entre
20 et 30 cm, de couleur brun peu claire ¨¤ claire(lOYR
6/2 - 3), humif¨¨re, avec une structure en petits agr¨¦-
gats tr¨¨s fragiles,
- un horizon B plus clair, moins humif¨¨re que le pr¨¦c¨¦-
dent avec une structure massive ¨¤ tendance particulai-
re, compris entre 30 et 60 cm,
- un horizon B caract¨¦ris¨¦ par la pr¨¦sence d'oxydes de
fer ocre-rouille sous forme de r¨¦ticulums horizontaux
et obliques,
- un horizon Bg avec de nombreuses t?ches jaun?tres
(1OYR 5/6) et ocres (1OYR 4/4) plus riches enargile,
- une structure peu d¨¦velopp¨¦e des horizons,
- un passage peu net ¨¤ progressif d'un horizon ¨¤ l'autre
. . ./ . . .

- 22 -
b) Propri¨¦t¨¦s physiques
Les analyses granulom¨¦triques montrent la dominante des
sables avec des taux de 88 ¨¤ 91 % dont 58 ¨¤ 64 % de sables fins.
Il s'agit donc d'une texture grossi¨¨re sableuse. La somme des li-
mons fins et des argiles est inf¨¦rieure ¨¤ 5 % dans les horizon sup¨¦ri-
eurs et ¨¦gale ¨¤ 9 % vers le bas.
On note une nette pauvret¨¦ en ¨¦l¨¦ments fins entre 50 et 150 cm avec
des valeurs (argiles + limons) de l'ordre de 2,8 %.Les taux de li-
mons fins et les sables grossiers varient peu avec la profondeur
du profil.
Cette texture sableuse conf¨¨re au sol une grande poro-
sit¨¦ qui le rend tr¨¨s perm¨¦able voire filtrant. De ce fait, les
r¨¦serves hydriques, comme celles des autres sols, sont tr¨¨s faibles.
c) Propri¨¦te? chimiques
. .
Les pH eau sont proches de la neutralit¨¦, avec des va-
leurs de l'ordre de 5,7 ¨¤ 6,9. Cependant, les pH Kcl r¨¦v¨¨lent
une (1) forte a 'd't
ci I. ¨¦ avec un A~H entre 1,5 et 2,2 unit¨¦s pH.
Le milieu
est donc tr¨¨s mal tamponn¨¦.
La mati¨¨re organique est tr¨¨s faible, inf¨¦rieure ¨¤ 1 %
pour le carbone et ¨¤ 0,02 % pour l'azote.
Toutefois,
les rapports C/N de l'ordre de 12, indiquent une bonne
min¨¦ralisation de la mati¨¨re organique.
Les bases ¨¦changeables sont faibles mais relativement plus ¨¦le-
v¨¦es que dans les autres sols, avec une somme S = 1,06 meq/lOO gr.
Comme dans le cas des autres sols,
c'est le calcium qui domine de-
vant le magn¨¦sium et Le potassium. Les rapports Ca*/Mg+ = 3 et
Mg+/K+ =11;, montrent un bon ¨¦quilibre (Kt) par rapport au calcium
(Ca++>
Le phosphore assimilable est tr¨¨s faible, de l'ordre
¡®
0,0023 %0 soit 1.3 % du total (0,171 %,).
Le rapport Azote total/Phosphore assimilable = 73,9 met en ¨¦viden-
.
ce une nette carence du phosphore assimilable par rapport ¨¤ l'azo-
te.
.*. /
. . .

- 23 -
3.322 - Les sois peu ¨¦volu¨¦s, d¡¯oriqine non climatique,
d¡¯apports ¨¦oliens et alluviaux, hydromorphes ¨¤
pseudoqley
Ces types de sols se rencontrent dans les bas-fonds ou-
verts et dans les vall¨¦es mortes.
Ils sont caract¨¦ris¨¦s par une
faible ¨¦volution des mat¨¦riaux avec un profil dont les horizons
se distinguent essentiellement par la couleur. Ils pr¨¦sentent des
t?ches de pseudogley dues ¨¤ une hydromorphie temporaire du profil
pendant la saison des pluies et qui entra?ne des ph¨¦nom¨¨nes d'oxy-
do-r¨¦duction. Les mat¨¦riaux sont souvent polyg¨¦niques, ¨¦oliens
dans la partie sup¨¦rieure jusqu'¨¤ environ 80 cm et alluviaux en
profondeur. Ils sont colonis¨¦s par une v¨¦g¨¦tation ¨¤ base de Pari-
nari macrophylla.
a) Morphologie
Le profil type se caract¨¦rise par :
- un horizon de surface peu ¨¦pais (10 cm) de couleur gris
brun, peu humif¨¨re,
- des horizons B de couleur brun-beige t?ch¨¦s ocre et
ocre-rouille
avec des t?ches nettes ¨¤ peunettes,
d'¨¦paisseur variable. Les t?ches peuvent appara?tre
parfois faiblement depuis la base du premier horizon
et deviennent de plus en plus nombreuses et plus nettes
dans les autres horizons.
b) Propri¨¦t¨¦s physiques
La texture est nettement domin¨¦e par les sables avec.des
teneurs de 87 ¨¤ 95 % dont 53 ¨¤ 65 % de sables fins. Les teneurs
en argiles diminuent g¨¦n¨¦ralement avec la profondeur. La somme des
argile
et limon
est inf¨¦rieure ¨¤ 5 % dans tous les horizons.
Les r¨¦serveshydriques th¨¦oriques de ces sols sont par cons¨¦quent
faibles, mais leur position topographiquebasse leur assure de bon-
nes r¨¦serves pendant la saison s¨¨che.
. . . I . . .

- 24 -
c) Propri¨¦t¨¦s chimiques
les pH sont dans l'ensemble acides, compris entre 5,O et
5,6 pour eau et 4,0 ¨¤ 4,5 pour le Kcl. Le ApH inf¨¦rieur ¨¤ 1,3 unit¨¦s
pH montre un milieu assez tamponn¨¦ par rapport aux autres sols.
Le taux de matiere organique est dans l'ensemble faible
et inf¨¦rieur ¨¤ 0,3 % pour le carbone et 0,03 % pour l'azote. les rap-
ports C/N de l'ordre de 11 ¨¤ 12 illustrent une bonne min¨¦ralisation
de cette mati¨¨re organique.
Les bases ¨¦changeables sont tr¨¨s faibles avec la somme
S < 0,5 meq/lOO g. Le taux de saturation de 89 % en surface descend
brutalement ¨¤ 59 % ¨¤ partir de 10 cm de profondeur.
Le phosphore assimilable avec 0,0046 %<, repr¨¦sente 2,3 %
du total. Le rapport Azote total/Phosphore assimilable = 56,5 met
en ¨¦vidence une carence en phosphore par rapport ¨¤ l'azote.
3.33 - Aptitudes des sois
Les contraintes majeures 2 l'exploitation agricole de ces
sols sont :
- le d¨¦ficit hydrique due ¨¤ leur texture tr¨¨s sableuse sur
tout le profil. En effet, avec des teneurs en sables de l'ordre de
95 %, ces sols ont une capacit¨¦ de r¨¦tention en eau trks faible et
donc des r¨¦serves hydriques qui ne peuvent pas satisfaire les be-
soins des plantes pendant la p¨¦riode s¨¨che. Ces r¨¦serves s'¨¦puisent
tr¨¨s vite des la fin de la saison des pluies. Les sols des bas-fonds
et des vall¨¦es alluviales, gr?ce ¨¤ leur situation topographique, af-
frent cependant des possibilit¨¦s d'une alimentation satisfaisante
en eau durant les p¨¦riodes critiques.
- leur fertilit¨¦ tr¨¨s m¨¦diocre. En effet, ces sols r¨¦v¨¨-
lent une pauvrets en ¨¦l¨¦ments nutritifs ¨¤ cause de la faiblesse des
taux de mati¨¨res organiques qui sont d¨¦truites chaque ann¨¦e par les
pratiques culturales. La mise en culture r¨¦p¨¦t¨¦e de ces sols sans
pratique de fumure et la monoculture ont entra?n¨¦ une nette d¨¦gra-
dation de leur fertilit¨¦
au fil des ann¨¦es (Dabin et al,. ;967,
. ../ . . .

- 25-
Maignien 1965, Bonfils et al. 1955).
- leur sensibilit¨¦ ¨¤ i'¨¦rosion¨¦olienne.
3.3231 - Aptitudes aqricoles
Les aptitudes sont sensiblement les m¨ºmes dans tous les sols
compte tenu du fait qu'ils pr¨¦sentent les m¨ºmes caract¨¦ristiques phy-
siques.Les principales cultures pouvant donner de bons rendements sur
ces sols sont l'arachide, le mil, le ni¨¦b¨¦ et les cultures mara?ch¨¨res
telles que : pomme de terre, tomate, aubergine.
Ces sols ont
toujours
¨¦t¨¦ cultiv¨¦s en arachide et en
mil,
mais
leur productivit¨¦ a
souvent souffert de la pauvret¨¦ de la fer-
tilit¨¦. La culture de l'arachide continue cependant ¨¤ donner des
r¨¦sultats satisfaisants malgr¨¦ la d¨¦gradation des sols.
3.3232 - Aptitudes foresti¨¨res
Le choix des essences foresti¨¨res ¨¤ introduire doit s'ap-
puyer sur la r¨¦sistance ¨¤ la s¨¦cheresse et la capacit¨¦ de prot¨¦ger
le milieu contre l'¨¦rosion ¨¦olienne.
Ainsi des essences telles que
Eucalyptus
microtheca,
Acacia
nilotica - var
adansonii,
Acacia
albida,
Acacia
-~
raddiana pourront y ¨ºtre introdui-
tes. En plus de ces essences,
Eucalyptus camaldulensis pourra ¨ºtre
introduit dans les sols de bas-fonds ou des vall¨¦es alluviales.
3 . 4 - V¨¦g¨¦tation
--mm--
3.41 - ! ntroduction
------__-__-
- - - - - - - - - - - -
Pour subvenir ¨¤ des besoins indispensables en terres de
cultures, en combustibles ligneux et *&r? fourrage a¨¦rien, les pay-
sans ont depuis des ann¨¦es d¨¦j¨¤ exploit¨¦ massivement la v¨¦g¨¦tation
ligneuse de leur terroir. Cela explique la faible densit¨¦ de la
v¨¦g¨¦tation. Seuls les arbres offrant un int¨¦r¨ºt imm¨¦diat (bois de
feu, fourrage a¨¦rien, fruits, feuilles . ..) subsistent ¨¤ l'¨¦tat
tr¨¨s clairsem¨¦.
. . . ! . . .

-m.-v
------
-
- 26 -
3.42
- Evolution de la v¨¦g¨¦tation de 1973 ¨¤ 1987 ---
--m-e--_____--____
----<---- - - - - - - -----.- ----------======--
- - _----- - - -
Vingt et. une parcelles ont ¨¦t¨¦ examin¨¦es sur 2 lots de
photcsa¨¦riennes datant respectivement de 1973 et 1987.
Le crit¨¨re choisi pour ¨¦tudier l'¨¦volution de la v¨¦g¨¦tation entre
1973 et 1987 est la densit¨¦ des arbres 5 l'int¨¦rieur des parcelles.
On constate dans quatre (,4) parcelles toutes situ¨¦es dans les envi-
rons imm¨¦diats du village une diminution tr¨¨s nette du nombre d'ar-
bres, en majorit¨¦ des manguiers et des roniers (Borassus aethiopium).
En effet, durant ces quatorze ann¨¦es, les fruitiers n'ont
pas r¨¦sist¨¦ aux p¨¦riodes de secheresse qui se sont succ¨¦d¨¦es alors
que les roniers ont ¨¦t¨¦ victimes d'une exploitation intensive dont
ies produits ont ¨¦t¨¦. vendus. Cela a permis aux propri¨¦taires des
plantations de Borassus aethiopium d'augmenter leurs sources de
-
revenus pour satisfaire leursbesoins alimentaires ¨¦lev¨¦s ¨¤ l'¨¦po-
que ¨¤ cause des r¨¦coltes catastrophiques,cons¨¦quences directes des
p¨¦riodes de s¨¦cheresse successives.
Sur dix (10) parcelles situ¨¦es aux abords des villages
Keur Matar, Keur Assane Ngningue et Tal&e la v¨¦g¨¦tation ¨¤ans i'en- -
semble n'a pas ¨¦volu¨¦. Tr¨¨s ciairesem¨¦e en 1973, les photographies
de i987 montrent pratiquement la m¨ºme densit¨¦.
Finalement une l¨¦g¨¨re augmentation du nombre d'arbres est constat¨¦e
dans sept (7) parcelles diss¨¦min¨¦es un peu partout ¨¤ l'int¨¦rieur
du terroir. L'origine de cette l¨¦g¨¨re augmentation pourrait s'ex-
pliquer par les r¨¦centes plantations de Azadirachta indica (Neem)
et par la croissance de jeunes plants de diverses esp¨¨ces (Azadi-
rachta indica, Acacia albida, . ..). ind¨¦tectables sur les photogra-
phies de 1973.
D'une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale, la v¨¦g¨¦tation n'a pratiquement
pas ¨¦volu¨¦ dans les parcelles de cultures situ¨¦es ¨¤ l'int¨¦rieur
du terroir o¨´ le nombre d'arbres est rest¨¦ presque le m¨ºme. fepen-
dant, dans les vergers et dans les parcelles a Borassus aethiopiw
.
une regression tr¨¨s nette du nombre d'arbres a ¨¦t¨¦ constat¨¦e.
. . . / . . .

- 27 -
3.43 - Ressources ligneuses actuelles
-----__-_____ - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'inventaire effectu¨¦ en hivernage n'a port¨¦ que sur les
ligneux
¨¦tant donn¨¦ que la strate herbac¨¦e avait d¨¦j¨¤ fait l'ob-
. jet d'un desherbage quelques mois auparavant pour les besoins de
l'agriculture.
Cet inventaire complet montre que la v¨¦g¨¦tation exis-
tante est essentiellement compos¨¦e de Acacia
albida, Borassus aethio-
&, Adansonia digitata, Prosopis africana, Parinari macrophylla,
Detariummicrocarpum, . Parkia mobosa, Lannea acida, Ficus E-
phalocarna,Tamarindus indicad Zizyphuslmauritiana, Balad aegyp-
tiaca, Combretum lutinosum Pterocarous erinaceus, Bauhinia reti-
L----/
-
-
culata, Acacia -P$ar astringens, Aphania senegalensis,
Ficus vogelii, Guiera senegalensis, Cord la pinnata, Sclerocarya
a
birrea, Terminalia avicennoides, S z ium 'uineense, Strychnos s&-
nosa, Sterculia setigera.
A ces esp¨¨ces diss¨¦min¨¦es dans tout le terroir, s'ajoutent
d'autres telles que Azadirachta indica, Cassia siamea, et des frui-
tiers (manguiers, citroniers et go:yaviers) plant¨¦s autour duvillage
ou dans les concessions. Quelques 'bandes et pieds isol¨¦s de Anacar-
dium occidentale constituent les temoins des anciens brise-vents
r¨¦alis¨¦s en 1967 par le Service des Xaux, For¨ºts et Chasses. (cf
tableau no 25 1.
Acacia albida, esp¨¨ce dominante de la zone, manifeste
sa pr¨¦sence dans toutes les parcelles de cultures. Il s'agit d'une
esp¨¨ce tr¨¨s plastique poussant de pr¨¦f¨¦rence dans les r¨¦gions semi-
arides avec 400 ¨¤ 1)08 mm de pluie par an ;
elle peut supporter
des-s¨¨cheresses pluriannuelles et peut tol¨¦rer des -temp¨¦rature
diurnes d¨¦passant 40¡ãC (Von Maydell, 1983).
Gr?ce a son long pivot qui atteint la nappe phr¨¦atique, l¡¯esp¨¨ce
Selon le m¨ºme auteur est plus ou moins ind¨¦pendante des pr&ipi-
tations, de l'eau superficielle et de la fertilit¨¦ des horizons
sup¨¦rieurs du ~01 et elle ne concurrence donc pas les plantes
cultiv¨¦es
.
. . . / . . .

- 28 -
3*44 - =============--========,-=================
Etat de la v¨¦g¨¦tation ligneuse actuelle
3.441 -5 Introduction
Certaines especes ligneuses manifestent une pr¨¦sence as-
sez marqu¨¦e dans certaines zones(cf carte Zones caract¨¦ristiques
de v¨¦g¨¦tation). C'est ainsi qu'un zonage tenant compte des esp¨¨ces
discriminantes des diff¨¦rents milieux a pu ¨ºtre effectu¨¦. Les es-
p¨¨ces diss¨¦min¨¦es dans tout le terroir comme : Acacia albida, Lan-
nea acida, Guierra senegalensis, . . . n'ont pas ¨¦t¨¦ consid¨¦r¨¦es
-- -
dans ce zonage. Il est ¨¤ noter que la d¨¦limitation des zones s'est
faite en suivant les limites des parcelles de cultures. Dans la
r¨¦alit¨¦, il est certain que les limites r¨¦elles ne suivent pas
exactement celles des parcelles.
Cela n'a ¨¦t¨¦ effectu¨¦ que pour
faciliter l'¨¦laboration des histogrammes (distribution de Acacia
albida par zone). Apr¨¨s d¨¦pouillement des fiches d'inventaires, 5
zones de v¨¦g¨¦tation ont ¨¦t¨¦ d¨¦limit¨¦es. Il est cependant important
de signaler que cette distribution de la v¨¦g¨¦tation n'est pas tota-
lement naturelle. En effet, des esp¨¨ces comme J3orassus aethiopium
et Adansonia digitata pr¨¦sentes respectivement autour du nouveau
et de l'ancien site du village sont cultiv¨¦es par les paysans,.et
leur pr¨¦sence autour de ces sites marque une intervention anthro-
pique.
3.442
I- Zones de v¨¦q¨¦tation
(cf Carte de zonage de la v¨¦g¨¦tation).
3.4421
- Zone ¨¤
Borassus aethi opium (Ronier!
------ -_-_----_--------- ----
C'est une zone de bas-fond situ¨¦e tout autour de l'actuel
site du village et o¨´ le ronier est orot¨¦q¨¦ par les paysans. Tr¨¨s
exigeante en eau, cette essence h¨¦liophile est pourvue d'un sys-
t¨¨me racinaire peu d¨¦velopp¨¦.
L'esp¨¨ce a donc besoin d'une source
d'alimentation en eau ¨¤ faible profondeur et indique par sa nr¨¦sen-
ce l'existence d'eau souterraine proche de la surface(Bellouard
1950 ; Maydell 1983). Rien que de croissance lente, l'esp¨¨ce, ¨¤
cause de sa grande utilit¨¦, est plant¨¦e et entretenue par les pay-
.
sans dont certains ont constitu¨¦ de v¨¦ritables "plantations de ro-
niers" cl?tur¨¦es par des haies vives de Euphorbia balsamifera (sa-
lane).
. . . / . . .

- 29 -
En effet, presque toutes les parties de l'arbre sont uti-
lis¨¦es :
- son tronc donne un excellent bois de construction,
- ses feuilles sont utilis¨¦es dans la vannerie et surtout
pour la confection des paniers servant ¨¤ emballer les
fruits commercialis¨¦s,
- le fruit est consomme et commercialis¨¦.
La densit¨¦ moyenne du r?nier est de 4.2 arbres ¨¤ l'hecta-
re dans cette zone avec des variations de 0 ¨¤ 46 arbres ¨¤ l'hectare
au niveau des parcelles. Sa circonf¨¦rence moyenne est de 79 cm et
sa hauteur moyenne 8,l m (cf tableaux na30 et 31).
Cohabitent avec le r?nier d'autres essences comme : Parkia binlo-
bosa, Ficus gnaphalocarpa et.Tamarindus indica.
Ces esp¨¨ces font aussi l'objet d'une certaine protection.
Les jeunes sujets ¨¦mergeant du sol sont tr¨¨s nombreux
et tr¨¨s localis¨¦s dans l'espace alors que la r¨¦g¨¦n¨¦ration est fai-
ble pour - . Parkia biglobosa et presque inexistante pour
Ficus
gnaphalosarpa et
Tamarindus indica.
Notons cependant qu'¨¤ cause des cultures d'arachide, mais surtout
de mil, il ¨¦tait difficile de rep¨¦rer la r¨¦g¨¦n¨¦ration des diff¨¦ren-
tes esp¨¨ces inventori¨¦es.
La densit¨¦ du Cadd dans cette zone est de 4,0 arbres/ha.
C'est la zone la plus bois¨¦e du village.
3. 4422 - Zone ¨¤ Adansonia dhitata (Baobab)
--_-----.-------------
----
La zone du baobab se trouve autour du site de l'ancien
village d¨¦truit par un incendie vers 1884. La concentration des
plus vieux sujets autour de cette zone peut s'expliquer par cette
ancienne occupation humaine du milieu,
car cette esp¨¨ce est ¨¦gale-
ment prot¨¦g¨¦e par les populations rurales qui utilisent plusieurs
de ces produits, dont les fruits, feuilles et ¨¦corce.
Selon Von Maydell (1983), le Baobab est une esp¨¨ce des r¨¦gions sub-
humide et semi-aride d'Afrique au Sud du Sahara dans les zones o¨´
. . ./ . . .
i

- 30 -
les pr¨¦cipitations varient de 250 mm ¨¤ 1000 mm et parfois m¨ºme ¨¤
1500 mm. Toujours, selon le m¨ºme auteur, l'esp¨¨ce semble ne pas
avoir d'exigence particuli¨¨re quant au sol, mais pousserait mieux
selon Giffard (1974) sur sols riches en calcaire soluble et sur
sols profonds assez humides.
La densit¨¦ du baobab dans cette zone varie de 0 ¨¤ 4 ar-
breslha suivant les parcelles. Sa circonf¨¦rence moyenne est de
268,3 cm et sa hauteur moyenne 8,4 m. (cf tableau no 26 et ta-.
bleau no 27).
D'autres esp&ces comme : Balanites aegyptiaca (soump),
Tamarindus indica (Dakhar) et Aphania senegalensis sont ¨¦galement
pr¨¦sentes dans cette zone o¨´ la r¨¦g¨¦n¨¦ration est tr¨¨s faible pour
le Baobab, le Soump et le Dakhar et pratiquement nulle pour
Apha-
nia senegalensis (Kh¨¦war).
La densit¨¦ du cadd est de 3,6 arbres ¨¤ l'hectare, alors que la den-
sit¨¦ globale de la v¨¦g¨¦tation ligneuse est de 6 arbres/ha.
3.4423
- Zone ¨¤
Parinari macrophylla (New)
_____ __-_------------- -- --
Parinari macrophylla, tr¨¨s commune ¨¤ proximit¨¦ de
l'Oc¨¦an, depuis l'embouchure du fleuve S¨¦n¨¦gal jusqu'¨¤ la fronti¨¨re
de la Guinde-Bissau est caract¨¦ris¨¦e par une cime h¨¦misph¨¦rique tou-
jours verte (Giffard 1974). Sa densit¨¦ dans ce secteur varie de 0
¨¤ 1 arbre ¨¤ l'hectare. Sa circonf¨¦rence moyenne est de 157,5 cm et
sa hauteur moyenne 10 m (cf tableaux no 32 et 34).
Elle pousse dans cette zone avec Combretum glutinosum (Rate) m-
rocarpus erinaceus, Lannea acida (S?ne), Cordyla pinnata, Detarium
-
-
-
microcarpum (Dankh), Strychnos spinosa (Teumbe) et Picus vogelii
(Dob).
Parinari macrophylla est g¨¦n¨¦ralement maintenu dans
a
les champs ¨¤ cause de son fruit tr¨¨s pris¨¦ par les paysans. Il fait
d'ailleurs l'objet d'un commerce le long de la route Thi¨¨s-Diourbel.
,
La r¨¦g¨¦n¨¦ration est nuile pour toutes ces esp¨¨ces. La densit¨¦ de
. . . / . . .

- 31 -
:
Acacia albida est de 2,3 piedslha et celle de la v¨¦g¨¦tation ligneu-
se globale de
arbresiha. C'est la seconde zone la plus d¨¦bois¨¦e
apr¨¨s celle ¨¤
Detarium microcarpum.
3.4424 - Zone 2 Detarium microcarpum (Dankh)
------------____----______
----
Detarium microcarpum est une esp¨¨ce des zones guin¨¦ennes
et soudaniennes que l'on retrouve sur sol sableux ou lat¨¦ritique ;
sa distribution est souvent tr¨¨s irr¨¦guli¨¨re (Geerling, 1982). A
Khaye, l'esp¨¨ce pousse dans une zone assez pauvre en esp¨¨ces ligneu-
ses situ¨¦e ¨¤ proximit¨¦ de 2 villages (Tal¨¦ne et Assane Ngningue).
Sa densit¨¦ dans le secteur varie de 0 ¨¤ 1 arbre ¨¤ l'hectare et ses
dimensions moyennes sont respectivement 126,s cm pour la circonf¨¦-
rence et 5,3 m pour La hauteur(cf tableaux no 34 et 35).
Cohabitent avec Detarium microcarpum
: Tamarindus indica (Dakhar).et
quelques rares sujets de Parinari macroDhvlla et de Langea acida
(S?ne).
Comme le N¨¦w, le fruit du Dankh est consomm¨¦ par les populations
rurales et fait l'objet d'un commerce au march¨¦ de Thi¨¦naba.
La densit¨¦ du cadd est de 2,2 arbres/ha dans cette zone alors que
celle de la v¨¦g¨¦tation ligneuse (toutes esp¨¨ces confondues)
est de 3,5 arbres/ha. C'est la zone la plus d¨¦bois¨¦e du terroir.
3.4425 - Zone 2 Prosopis africana (IRI ._ _
-------------- -----------
Prosopis africana pousse en g¨¦n¨¦ral sur sol sablo-argileux
au-dessus de lat¨¦rite et souvent sur des jach¨¨res : il s'agit de
l'unique esp¨¨ce africaine tropicale du genre Prosopis (Von Maydell,
1983). Elle est tr¨¨s utilis¨¦e par les paysans et notamment :
- par les artisans d'art qui exploitent son bois,
- par les charbonniers pour son bois qui donne du charbon
de bonne qualit¨¦,
- par les ¨¦leveurs qui ¨¦mondent ses jeunes rameaux, feuil-
les et fruits en saison s¨¨che pour alimenter leur trou-
peau . . .
. . /. ..*

- 32 -
Sa densit¨¦ dans les parcelles de la zone varie de 0 ¨¤
I
2 arbres ¨¤ l'hectare. Sa circonf¨¦rence moyenne y atteint 84,2 m
et sa hauteur moyenne 5,6 m (cf tableaux no 28 et 29).
Nous le retrouvons ici avec Detarium microcarpum, Tamarindus indica
-_
et quelques rares Borassus
aethiopium. Ladensit¨¦ du peuplement
de Acacia albida est de 3,s arbreslha dans ce secteur tandis que
la densit¨¦ globale de la v¨¦g¨¦tation ligneuse y atteint 6,8 indivi-
duslha. Il s'agit de la seconde zone la plus bois¨¦e apr¨¨s celle
du Borassus aethiopium.
3 . 4 5 - Caract¨¦ristiques dendrom¨¦triqyes et distribution du
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ------------------___
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
cadd
- - - - dans les diff¨¦rentes zones de
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - v¨¦,g¨¦tation
- - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 23).
3.451 - Zone ¨¤ Borassus aethiopium (Renier)
3.4511 - Distribution des tig+ suivant la circon-
--------------w--- --I---------------s
f¨¦rence
---w-m-
(cf tableau no 5 et histogramme no 1)
L'histogramme montre une distribution en cloche du nom-
bre de tiges suivant la circonf¨¦rence. La courbe ¨¦volue en dents
de scie jusqu'¨¤ 95 cm, Ensuite le nombre de tiges croit avec la
circonf¨¦rence jusqu'¨¤ i35 cm puis d¨¦croit assez r¨¦guli¨¨rement jus-
qu'¨¤ 274 cm. La circonf¨¦rence moyenne arithm¨¦tique du cadd dans
cette zone est de 126,80 cm.
Nous remarquons une tr¨¨s grande dispersion autour de cette moyen-
ne. Ainsi, 25 % des individus ont des circonf¨¦rences comprises en-
tre i5 et 94 cm ; 57 % entre 95 et 174 cm et 18 % entre 175 et 274
cm. Cette zone est donc caract¨¦ris¨¦e par une pr¨¦dominance de.tiges
dont les circonf¨¦rences varient de 95 cm ¨¤ 174 cm c'est-¨¤-dire dont
les diam¨¨tres varient environ entre 30 et 55 cm. Les petites tiges
y sont peu nombreuses et les grandes tiges encore moins.
3.4512 - Distribution des tiges suivant les clas-
-
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - m - - - - - - - - - - w - - - - -
ses de hauteur
- - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau n" 6 et histogramme n" 2)
I
. ../...

- 33 -
Nous constatons sur l'histogramme une croissance du nom-
de tiges lorsque les hauteurs augmentent jusqu'¨¤ 11,30 m. A partir
de cette limite, la courbe d¨¦croit jusqu'¨¤ 23,30 m. La moyenne
arithm¨¦tique des hauteurs dans cette zone est de 11,03 m. Regroup¨¦e
en six (6) classes. Nous remarquons que :
- 12 % des individidus ont une hauteur comprise entre
1,30 e t 5,29 m
16 % "
II
11
If
II
I,
*,
-
5,30 e t 9,29 m
41 %
l8
Il
1,
t,
,I
II
1'
-
9,30 e t 13,29 m
22 % "
"
II
II
,I
11
(1
-
13,30 e t 17,29 m
7 %
"
tt
II
II
II
1,
1,
-
17,30 e t 21,24 m
2 %
'1
11
11
1'
II
II
1,
_
21,30 e t plus
3.4513 - Conclusion sur la distribution du Cadd
_-----------------_--------------------
dans la zone ¨¤ Ronier
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'effectif faible dans les classes de petites circonf¨¦ren-
ces pour Acacia albida semble indiquer que la regeneratton n'est Pas
abondante ce qui n¡®est pas le cas car celle-ci est importante et
pr¨¦sente dans les 5 zones inventori¨¦es. Cependant, ¨¤ cause de
l'absence de jach¨¨re appropri¨¦e,
la majorit¨¦ des jeunes rejets sont
annuellement sarcl¨¦s lors des op¨¦rations de d¨¦frichement.
De ce fait, ces jeunes plants n'ont pratiquement pas la chance de
d¨¦passer cet¨¦tat ce qui r¨¦duit le nombre d'individus passant aux
classes sup¨¦rieures. Aussi, ces rejets dont plusieurs ont certaine-
ment plus d'une saison ne commencent ¨¤ appara?tre qu'en fin d'hiver-
nage pour dispara?tre ¨¤ nouveau lors des travaux pr¨¦-culturaux (des-
herbage).
Les grosses tiges quant ¨¤ elles constituent la cible des ¨¦leveurs
(¨¦mondage) et des charbonniers sans oublier bien s?r les mutila-
tions caus¨¦es par certains paysans ¨¤ la recherche de bois. Ces cau-
ses font que les gros arbres deviennent rares dans cette zone qui
se trouve dans les environs imm¨¦diats du village.
3.452 - Zone ¨¤
Adansonia diqitata
3.4521 - Distribution des tiges suivant la circonf¨¦rence
- - - - - - - - - - - - - - - - - - _--------------------------
(cf tableau no 7 et histogramme no 31.
.
.
/
.
..a

- 34 -
m
C'est dans cette zone que la circonf¨¦rence moyenne des
cadd est la plus ¨¦lev¨¦e avec 160,61 cm. Les plus gros sujets se ren-
5
contrent dans cette zone et dans celle ¨¤ Prosopis africana. La dis-
tribution du nombre de tiges suivant la circonf¨¦rence est cependant
tr¨¨s irr¨¦guli¨¨re. En effet, on note :
- une d¨¦croissance du nombre de tiges en passant de
1.5 ¨¤ 75 cm
- une croissane
1,
If
11
11
II
If
II
75 ¨¤ 13s cm
- une d¨¦croissance " " " " " "
" 135 ¨¤ 175 cm
- une croissance "
If
,I
f1
II
11
" 175 ¨¤ 195 cm
- une d¨¦croissance "
II 1,
t,
6,
II
" 195 ¨¤ 294 cm
Soixante et un (61) pour cent de ces individus ont une
circonf¨¦rence comprise entre 115 et 214 cm contre vingt et un (21)
pour cent entre 15 et 114 et dix huit (18) pour cent entre 235 et
314 cm.
Les jeunes sujets qui doivent assurer l'avenir du peuplement sont
peu repr¨¦sent¨¦s dans cette zone pour les m¨ºmes raisons ¨¦voqu¨¦es pr¨¦- I *
cedemment. La distribution en dents de scie s'explique par l'influ-
ence anthropique sur la v¨¦g¨¦tation ligneuse.
3.4522 .. Distribution des tiges suivant la hauteur
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 8 et histogramme no 4).
Nous remarquons sur l'histogramme que le nombre de tiges
suivant la hauteur augmente r¨¦guli¨¨rement de 1,30 ¨¤ 13,30 m puis
amorce une diminution progressive de 13,30 m ¨¤ 17,30 m et une chu-
te brutale de 17,30 ¨¤ 23,30 m. La hauteur moyenne du cadd dans cette
zone est de 12,13 m, moyenne la plus ¨¦lev¨¦e pour les 5 zones de
v¨¦g¨¦tation.
Il est int¨¦ressant de noter que 43 % des individus ont leurs hau-
teurs comprises :entre 11,30 et 15,29 m, 64 % entre 9,30 et i5,29
et 77 % entre 9,30 et 17,29 m.
Seulement 17 % ont une hauteur sup¨¦rieure ou ¨¦gale ¨¤ 17,30 m et 19%
une hauteur comprise entre 1,30 et 9,29.
. . .! . . .

-35 -
3.453 - Z o n e ¨¤ P a r i n a r i macrophm (N¨¦w)
3.4531 - Distribution des
- - - - - - - - - - - - - - - - -
- tiques suivant la circonf¨¦rence
_-------------------------
(cf tableau no 9 et histogramme no 5).
Cette zone est caract¨¦ris¨¦e dans son ensemble par une dis-
tribution d¨¦croissante plus ou moins r¨¦guli¨¨re du nombre de tiges
suivant la circonf¨¦rence. La circonf¨¦rence moyenne est de 109,64 cm
avec une tr¨¨s grande dispersion autour de cette moyenne comme c'est
le cas dans toutes les zones. Ainsi :
- 47 % des individus ont une circonf¨¦rence
comprise entre
15 e t 95 c m
"
- 35 %
1,
(1
II
1,
II
II
9 5 e t 175 cm
-13% w
II
II
II
II
1,
t1
175 et 25.5 cm
-
5 %
"
,t
1,
II
(1
11
1,
255 e t 315 cm
Dans cette zone les jeunes sujets sont pr¨¦dominants et leur
nombre diminue progressivement lorsque la circonf¨¦rence augmente.
3.4532 - Distribution des tiges suivant la hauteur
-.m----------------
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 10 et histogramme no 6).
La distribution des tiges suivant les classes de hauteurs
montre une augmentation du nombre de tiges lorsque la hauteur croit
de 1,30 m ¨¤ Il,30 m. Ensuite ia courbe d¨¦cro?t progressivement de
11,30 m ¨¤ 23,30 m. La hauteur moyenne dans la zone est de 9,16 avec :
- 50 % des individus ayant une hauteur comprise entre
7,3G et 13,29 m
- 34 % "
(1
II
II
tt
11
Il
i,30 et 7,29 m
-16% U
1,
If
,I
II
,,
(1
13.30 et 23,29 m
3.454 - Jone ¨¤ Detarium microcarpum {Dankh!
3.4541 - Distribution des
- - - - - - - - - - - - - - - --tiges
-
- suivant la circonf¨¦rence
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau na 11 et histogramme no 8).
/
. . . . . .

- 36 -
.
La r¨¦partition du nombre de tiges par classe de circonf¨¦-
rentes montre encore dans cette zone une distribution d¨¦croissante
puisque le nombre de tiges diminue en g¨¦neral Lorsque les circonf¨¦-
rences augmentent.. C'est ainsi que :
- 31,S Z des individus ont une circonf¨¦rence comprise entre 1.5 et 94 cm
II
Il
8,
II
-
i?
<I
II
%
¡±
i^r5 et ?Y4 cm
- 7
%
"
"
"
"
¡®1
I¡®
II
255 et 3i4 cm
Comme dans le cas pr¨¦c¨¦dent,
les petits calibres sont nr¨¦-
dominants dans cette zone.
3.4542 -- Distribution des tiges suivant la hauteur
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 12 et histogramme no 8).
La r¨¦partition des hauteurs montre une diminution rapide
des sujets lorsque la hauteur cro?t de 1.30 m ¨¤ 7,30 m. On note en-
suite une hausse brutale du nombre d'individus entre 7,30 et 13,30m
o¨´ 58 % des tiges sont pr¨¦sentes.
Finalement une deuxi¨¨me diminution
r¨¦guli¨¨re du nombre de tiges intervient entre 13,30 m et 19,30 m.
La hauteur moyenne du Cadd dans cette zone est de 9,60 m.
3.455 - -Zone
¨¤ Prosopis africana (IR)
3.4551
- Distribution des tiges suivant la circonf¨¦rence
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 13 et histogramme no 9).
Dans cette zone, le nombre de tiges varie d'une mani¨¨re
g¨¦n¨¦rale assez l¨¦g¨¨rement lorsque nous passons d'une classe de cir-
conf¨¦rences ¨¤ une autre. Aussi il semblerait que l'exploitation des
ressources ligneuses de la zone ne tienne pas compte du calibre des
sujets contrairement aux autres zones o¨´ des "trous prononc¨¦s" sur
les histogrammes r¨¦v¨¨lent une surexploitation de certaines cat¨¦gories
.
de diam¨¨tres.
Apr¨¨s la zone du Baboab, c'est dans ce milieu que l'on retrouve les
/
. . . . . .

- 37 -
plus gros sujets
de Cadd et o¨´ nous avons la deuxi¨¨me circonf¨¦ren-
ce moyenne la plus ¨¦lev¨¦e avec 157,52 cm. Les sujets se r¨¦partissent
comme suit dans les classes de circonf¨¦rence :
- 17 % des sujets ont une circonf¨¦rence
comprise entre
15 et 7 4 cm
- 26 % "
II
1,
(1
II
II
II
75 e t 134 cm
- 26 % "
"
"
"
,1
II
II
135 e t 194 cm
- 19 % "
,l
II
f,
II
t1
II
195 e t 254 c m
-
8% 8'
11
11
,t
II
II
,1
25( et 314 cm
- 4% 1(
,f
II
II
<I
,1
sup¨¦rieure ¨¤ 315 cm
3.4552 - Distribution des tiges suivant la hauteur
s-m---------------
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
(cf tableau no 10 et histogramme no 10).
On note un nombre peu important d'individus (9 % seulement)
ayant une hauteur comprise entre
1,30 et 7,30 cependant :
que
- 61 % des tiges ont une hauteur comprise entre 7,30 et 13,29 m
- 23 %
¡±
¡±
¡±
¡±
I,
II
1,
13,30 e t 19,29 m
- 7 %
¡®I
¡®!
¡±
¡±
II
II
1,
19,30 et 23,29 m
La hauteur moyenne du Cadd dans la zone est de 11,77 m.
¡®3.456 - Conclusion q¨¦n¨¦rale sur les caract¨¦ristiques den-
brom¨¦triques et la distribution de Acacia albida
L'¨¦tude de la v¨¦g¨¦tation dans les terrains de cultures
s'est av¨¦r¨¦e tr¨¨s difficile ¨¤ r¨¦aliser ¨¤ cause du facteur anthro-
pique dont l'action sur la v¨¦g¨¦tation par les d¨¦frichements, les
coupes abusives, les incendies . . . a modifie tr¨¨s certainement la
physionomie du parc ¨¤ Cadd de m¨ºme que son environnement. Cela
s'est manifest¨¦ par des courbes en g¨¦n¨¦ral tr¨¨s irr¨¦guli¨¨res en dents
de scie avec des "trous" qui semblent indiquer des coupes excessi-
ves op¨¦r¨¦es dans certaines classes de circonf¨¦rence pour satisfaire
une demande sp¨¦cifique (bois de feu, de service, ¨¦mondage).
. . . f
. . .

- 38 -
.
Bien que dans les cinq zones de v?g¨¦tation la densit¨¦ des
peuplements de Acacia albida soit faible (2 ¨¤ 4
- - -
arbres/ha), ces der-
niers pr¨¦sentent cependant des structures diff¨¦rentes.
- Dans la zone ¨¤ Borassus aethiopium, nous notons un ef-
fectif assez faible des jeunes sujets de Cadd. En effet, cette zone
semble ¨ºtre exclusivement r¨¦serv¨¦e aux plantations de Borassus aethio-
-
-
pium (roniertqui repr¨¦sentent 46 % des boisements contre 43 % pour
Acacia albida- et aux vergers fruitiers, notamment les manguiers
-
-
-non inclus dans le calcul de la densit¨¦- C'est la seule zone 05
l'effectif de l'esp¨¨ce discriminante est plus important que l'ef-
fectif de Acacia albida. Cette derni¨¨re n'y est pas aussi bien pro-
-
-
t¨¦g¨¦e que le Ronier. Cela pourrait par ailleurs expliquer que le
Cadd, qui n'est pas privil¨¦gi¨¦ dans ce milieu pr¨¦sente une circon-
f¨¦rence et une hauteur moyenne inf¨¦rieure (bien que poussant dans
un bas-fond) aux m¨ºmes param¨¨tres des peuplements de la m¨ºme esp¨¨ce
.
dans les zones ¨¤ Adansonia digitata et Prosopis africana.
-
-
- Dans ces
zones, Acacia albida est l'esp¨¨ce dominante. Elle n'a donc
pas
"souffert de la concur,rence" d'aucune autre esp¨¨ce. Cela a permis
une bonne croissance des sujets qui s'est manifest¨¦e par les plus
!
importantes circonf¨¦rences et hauteurs moyennes du terroir.
Cependant, ¨¤ cause des d¨¦frichements annuels (absence de jach¨¨res!
la distribution du Cadd pr¨¦sente
la m¨ºme allure que dans la zone
¨¤ Ronier avec un faible effectif chez les jeunes sujets.
Ces trors zones de v¨¦g¨¦tation n¨¦cessitent des interventions (pro-
tection de rejets et enrichissement par semis ou par plantation)
pour assurer l'avenir du parc ¨¤ Cadd alors que celui du Ronier est
quasimment assur¨¦ pour les 40 ¨¤ 50 ans ¨¤ venir, le nombre de j¨¦¨´nes
Roniers (qui ne n¨¦cessitent qu'une protection) emmergeant du sol
¨¦tant au moins trois (3) fois sup¨¦rieur au nombre de Ronier "adul-
tes" inventori¨¦s en 1987.
Les deux (2) derni¨¨res zones, c'est-¨¤-dire celles ¨¤ Pa-
.-
rinari macrophylla et ¨¤ Detarium microcarpum (zones les plus ¨¦loi-
7
- -
gn¨¦es du village? sont moins bois¨¦es et les circonf¨¦rences et hau-
. . ./ . . .

- 39-
teurs moyennes y sont plus faibles.
Il s'agit tr¨¨s certainement de
zones o¨´ l'exploitation des ressources ligneuses a ¨¦t¨¦ la plus im-
portante (proximit¨¦ de trois villages) sans distinction d'esp¨¨ces
pour la fourniture de divers produits ligneux parmi lesquels le bois
de feu, le bois de service, le charbon de bois, le fourrage a¨¦rien
La densite de la v¨¦g¨¦tation y est tr¨¨s faible (3,s ¨¤ 3,7 arbreslha).
Cependant, la distribution de Acacia albida montre une dominante
I I - - -
des jeunes suiets avec *une courbre decroissante. Ceci pourrait ¨ºtre
exploit¨¦ et faciliterla reintroduction de l'arbre dans le paysage
agraire. L'abondance de la r¨¦g¨¦n¨¦ration du Cadd, surtout dans la
zone ¨¤ Detarium microcarpum permettra de proc¨¦der dans un premier
temps ¨¤ la protection de quelques rejets pour augmenter la densit¨¦
des ligneux dans les parcelles.
Cette abondance de jeunes sujets ne semble pas ¨ºtre d? au hasard.
En effet, les populations rurales semblent ¨ºtre anim¨¦es d'un d¨¦sir
de reboiser cette zone qui depuis 1973 (cf Section - Evolution de
la v¨¦g¨¦tation de 1973 ¨¤ 1987) n'a pratiquement pas chang¨¦ d'aspect
sur le plan de la densit¨¦ de la couverture v¨¦g¨¦tale.
3.46
Productions ligneuses et plantation d¡¯arbres
- _-____-_-----
--------_
_-_-----________-_
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
3.461
- R?les et utilit¨¦s des arbres
Les arbres jouent un r?le primordial dans le milieu agrai-
re en prot¨¦geant les sols, base de la productivit¨¦ de tout ecosys-
t¨¨me contre l'¨¦rosion ¨¦olienne et hydrique. Ils contribuent ¨¦gale-
ment ¨¤ recycler les ¨¦l¨¦ments nutritifs du sol gr?ce ¨¤ l'engrais vert
qu'ils fournissent sous forme de feuilles, branches et gousses.
En plus, certaines l¨¦gumineuses comme le Cadd par fixation de l'azo-
te atmosph¨¦rique contribue ¨¦galement ¨¤ relever la fertilit¨¦ des sols
(Direction Eaux et For¨ºts, 1965 ; Dugain, 1960). Ils fournissent
par ailleurs aux populations rurales divers produits parmi lesquels:
- fruits, l¨¦gumes et feuilles pour leur alimentation,
- fourrage "a¨¦rien" pour le b¨¦tail,
- m¨¦dicaments (feuilles, racines, ecorce, . ..?.
- combustibles ligneux et du bois de service . . .
i
. . . *..

- 40 -
D'une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale,
l'arbre a donc une influence favo-
rable sur l'environnement et sur la vie des populations rurales.
Son effet le plus ¨¦vident est l'ombre qu'il produit et qui am¨¦liore
d¨¦j¨¤ ¨¤ elle seule les conditions de I'envlronnement en exer?ant des
fonctions rhgulatrices extr¨ºmement importantes (Von Maydell, 1983).
3.462 - Approvisionnement en bois divers et en combustible>
liqneux
3.4621 - Introduction
---______-__
Le bois constitue un produit essentiel pour les populations
rurales qili l'utilisent pour faire leur cuisine, pour se chauffer et
pour confectionner divers ustensils et mat¨¦riels de travail.
Elles l'utilisent ¨¦galement comme mat¨¦riau de construction.
Sous l'influence d'une population en constante croissance,
les besoins en bois ne cessent d'augmenter au niveau national.
Khaye ne fait pas exception ¨¤ cette r¨¨gle. Pour satisfaire leurs be-
soins en bois divers, les paysans, entre autres solutions, profitent
largement des droits d'usages pour ramasser et couper du bois ¨¤
l'int¨¦rieur de leur terroir et de ses environs imm¨¦diats.
'
3.4622 - fipprovisionnement en bois de feu
------_-_---------------------
Tous les habitants du village s'approvisionnent en bois
de feu dans leurs terres et ses environs parcourant ainsi des dis-
tances variant entre Cl et 3 km. Le mode d'approvisionnement se fait
par :
- ramassage de bois mort,
- coupes des branches accessibles des arbres vivants,
- abattage des arbres d¨¦j¨¤ mutil¨¦s depuis des ann¨¦es et
qui se trouvent ¨¤ l'¨¦tat v¨¦g¨¦tatif,
- abattage pur et simple des arbres morts sur pied (¨¤ cau-
se des mutilations).
G¨¦n¨¦ralement la corv¨¦e du bois de feu est enti¨¨rement d¨¦-
volue aux femmes qui l'effectuent ¨¤ tour de r?le. Le transport jus-
. . ./ . . .

- 41 -
qu'au carr¨¦ o¨´ il sera stock¨¦ est assur¨¦ dans la majeure partie des
cas par ces derni¨¨res.
Les principales esp¨¨ces exploit¨¦es pour le bois de feu ¨¤ Khayes sont:
- Guiera senegalensis,
- Combretum glutinosum
- Parinari macrophylla,
- Azadirachta indica,
- Parkia biglobosa,
- Acacia albida,
- Anacardium occidentale,
- Pterocarpus erinaceus,
- Detarium microcarpum,
- Bauhinia reticulata,
- Tamarindus indica,
- Manguifera indica.
A cause des habitudes d'utilisation mais aussi de la qua-
lit¨¦ du feu qu'elles nourrissent,
certaines esp¨¨ces sont plus appr¨¦-
ci¨¦es par les paysans que d'autres. Ainsi, nous avons par ordre de
pr¨¦f¨¦rence d¨¦croissant :
- Guiera senepalensis,
- Detarium microcarpum,
- Prosopis africana,
- Parinari macrophylla,
- Anacardium occidentale,
- Mangujfera indica,
- Pterocarpus erinaceus,
- Balanites aegyptiaca,
- Parkia biglobosa.
Certaines de ces esp¨¨ces comme Prosopis africana, Ptero-
carpus erinaceus, Balanites aegyptiaca et, Combretum glutinosum ont
quasiment disparu du terroir.
Les premi¨¨res constations de la dis-
parition de ces esp¨¨ces selon les t¨¦moignages, dateraient des ann¨¦es
70 - 73. Cela a entra?n¨¦ une surexploitation des autres ligneux qui,
¨¤ leur tour, commencent ¨¤ se rar¨¦fier. Cet ¨¦tat de fait a provoqu¨¦
. . ./ ..,

- 42-
une p¨¦nurie de bois de feu dans le village. Cette situation oblige
huit (8) exploitants¨¤ compl¨¦ter leurs besoins en bois de feu pardes
achats chez d'autres paysans qui se transforment en b?cherons clan-
destins, les esp¨¨ces fr¨¦quemment vendues etant :
- Guiera senegalensis,
- Prosopis africana,
- Acacia albida,
- Parinari macrophylla,
- Detarium microcarpum,
- Combretum glutinosum,
- Tamarindus indica.
Les quantit¨¦s achet¨¦es ne sont g¨¦n¨¦ralement pas connues
car ne faisant pas l'objet de pes¨¦es, le bois de feu ¨¦tant vendu
rassembl¨¦ sous forme de fagots ou par charges de charrettes. Cepen-
dant, l'¨¦valuation de la consommation en bois-¨¦nergie a montr¨¦ que
8,26 kg de bois de feu sont consomm¨¦s journali¨¨rement par exploita-
tion ¨¤Khayes ce qui repr¨¦sente une consommation journali¨¨re moyenne
de 0,75 kg par personne.
Le bois n'est cependant pas l'unique combustible utilis¨¦
dans ce village. En effet, puisque la demande en bois de feu n'est
pas compl¨¨tement couverte par l'offre, les paysans sont oblig¨¦s de
se tourner vers d'autres combustibles pour satisfaire leurs besoins
en ¨¦nergie.
3.4623 - Le charbon de bois
----------_--------
Il est achet¨¦ ¨¤ petitesquant?t¨¦s¨¤ Thi¨¦naba-Seck ¨¤ raison
de 60 F le kilogramme et transport¨¦ jusqu'au village par les femmes
ou les enfants. Ce charbon est en grande partie fabriqu¨¦ par les
charbonniers apr¨¨s abattage clandestin des ligneux dont les plus
utilis¨¦s sont : Acacia albida, Parinari macrophylla, Parkia biglobosa,
Prosopis africana, Acacia nilotica var
astringens Tamarindus ind:ica
-
-
et Manwifera indica (Manguier).
f.. /. . .

- 43 -
Ce combustible qui est utilis¨¦ dans toutes les exploita-
tions sert principalement ¨¤ pr¨¦parer le th¨¦, ¨¤ chauffer rapidement
de l'eau, ¨¤ repasser les habits et ¨¤ br?ler l'encens dans les habi-
tations. La consommation moyenne en charbon de bois est de 6500 par
exploitation par jour.
3.4624 - La bouse de vache
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
Elle ne fait pas l'objet d'un commerce. Elle est ramass¨¦e
un peu partout dans le terroir par les membres de quatre exploitations
seulement. Elle sert ¨¤ faire la cuisine.
3.4625 - J.-..<qaz industriel
------w-----
Il est achet¨¦ ¨¤ Thi¨¦s et utilis¨¦ par huit exploitations
sur vingt deux. Il est principalement utilis¨¦ pour pr¨¦parer le pe-
tit d¨¦jeuner, faire les bouillons des enfants et rarement pour pr¨¦-
parer les repas de la famille.
La consommation moyenne est d'environ
1 kg/mois/exploitation.
3.4626 - Les braises du bois de feu
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Lesbraises retir¨¦es des foyers aliment¨¦s avec du bois de
feu son% r¨¦cup¨¦r¨¦es dans toutes les exploitations. Elles sont util+-
s¨¦es plus tard comme charbon de bois pour br?ler l'encens, faire
le th¨¦ et pr¨¦parer le petit d¨¦jeuner.
Les tiges de mil sont ¨¦galement utilis¨¦es dans quelques
exploitations pour faciliter l'allumage du bois de feu. La m¨ºme uti-
lisation est faite des fanes d'arachide, de l'herbe s¨¨che et de l'¨¦cor-
ce de certaines esp¨¨ces.
3.4628 - &provisionnement en bois de service
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Comme pour le bois de feu, l'approvisionnement d'une par-
tie du bois de service se fait dans le terroir et ses environs im-
m¨¦diats. 11 se fait de mani¨¨re illicite car ne faisant l'objet d'au-
l
. . . . . .

_¡¯ 44-
curie autorisation. Le reste est compl¨¦t¨¦ par des achats ¨¤ Thi¨¨s et
¨¤ Fandene pour le bois du Ronier, a Thiouty (Xpartement de Thi¨¨s)
pour le hnis de Cadd et au march¨¦ deTouba--Toul pour le bois dl-f-
calyptus z. En plus de ces esp¨¨ces, les bois de Azadirachta indica,
Acacia nilotica var astringens
et de Parinari macrophylla sont ¨¦ga-
-
-
-
-
Lement utilis¨¦s comme bois de service.
Selon les paysans, certaines esp¨¨ces telles que Prosopis
africana, Combretum glutinosum, Cordyla pinnata, Pterocarpus erina
ceus et Borassus aethiopiumtr¨¨s utilis¨¦es dans le pass¨¦, sont deve-
nues rares. Cela a provoqu¨¦ une p¨¦nurie en bois de service dont les
premiers signes sont apparus vers les ann¨¦es 70, ce qui a entrain¨¦
l'utilisation de bois de service de moindre qualit¨¦ comme celui de
Azadirachta indica et Acacia albida.
-
-
3.463 - Produits liqneux fourraqers
3.4631 - 1 - ntroduction
- - - - - - - - - - -
Les r¨¦sultats des enqu¨ºtes montrent que 36 % des exploi-
tants pratiquent l'¨¦mondage pour alimenter leur b¨¦tail. Le pourcen-
tage exact est certainement plus e.lev¨¦. Beaucoup d'exploitants nient
la pratique de l'¨¦mondage pour ia simple raison que les coupes non
autoris¨¦es sont fr¨¦quentes dans la r6gion et sev¨¨rement punies par
I'Inspection Regionale de Thi¨¨s repr¨¦sent¨¦e ¨¤ Thi¨¦naba par un agent
forestier du CERP (Centre d'Expansion Rurale Polyvalent). Les pra-
tiques d'¨¦mondage les plus courantes consistent ¨¤ couper les bran-
ches accessibles et celles portant des fruits et gousses. Certains
paysans se contentent cependant d'un simple gaulage pour recueillir
les fruits.
3.4632 - Es$tes ¨¦mond¨¦es
_-------------
L'¨¦mondage s'effectue uniquement en saison s¨¨che ou au
7 ^ -
_a- .
GUUL ut: I urver-nage. Durant l'hivernage, le b¨¦tail semble pr¨¦f¨¦-
rer l'herbe fra?che aux produits @mondes. Cependant, durant la sai-
son s¨¨che, ces produits prennent de I'imporrance car l'herbe, ¨¤ cet.te
¨¦poque, n'est ni abondante ni fratche car compl¨¨tement d¨¦ss¨¦chee
/
. . . . . .

- 45 -
contrairement aux feuilles et gousses de certains ligneux qui de-
meurent frais comme les feuilles de Prosopis africana, les feuilles
et gousse de Acacia albida et Tamarindus indica. Les principales es-
p¨¨ces ¨¦mond¨¦es sont : Acacia albida, Adansonia digitata, Zizyphus
mauritiana,
Pterocarpus erinaceus,Celtis integrifolia, Prosopis afri-
cana, Manguifera indica, Tamarindus indica.
Celles que le b¨¦tail semble pr¨¦f¨¦rer parmi ces derni¨¨res sont : Aca-
cia albida, Adansonia digitata, Pterocarpus erinaceus. Ce sont sur-
tout les ovins et les caprins qui sont aliment¨¦s par les produits
¨¦mond¨¦s.
3.4.64 - Plantations effectu¨¦es
Diverses plantations ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦es entre 1955 et 1982
dans les environs imm¨¦diats du village.
Ces plantations int¨¦ressent
surtout les fruitiers notamment les manguiers, les goyaviers et les
citronniers dont les effectifs inventori¨¦s en septembre 1987 donnent
respectivement 528 pieds pour les manguiers, 33 pour les goyaviers
et 15 pour les citronniers. Les autres plantations r¨¦alis¨¦es concer-
nent :
- Azadirachta indica dans et autour des concessions prin-
cipalement pour l'ombrage mais aussi pour le bois de feu
(107 pieds ont ¨¦t¨¦ inventori¨¦s dans les champs) ;
- Borassus aethi.opium pour le bois de service et les fruits
(152 pieds inventori¨¦s)
Les plants fruitiers sont g¨¦n¨¦ralement achet¨¦s ou ramass¨¦s
puis transplant¨¦s dans les vergers.
Les plants des autres esp¨¨ces
sont en g¨¦n¨¦ral distribu¨¦s aux paysans par le Service des Eaux, Fo-
r¨ºts et Chasses.
Confront¨¦s aux p¨¦nuries en bois et en aliments
de b¨¦tail, tous les
exploitants ont manifest¨¦ un d¨¦sir pressant de
planter des arbres
¨¤ utilit¨¦s multiples en association avec leurs
cultures.
3.4642 - Arboriculture fruiti¨¨re
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Tr¨¨s pratiqu¨¦e dans le milieu rural, la culture d'arbres
/
. . . . . . .

- 46 -
fruitiers ou arboriculture fruiti¨¨re ne connait pas l'essor qu'il
aurait d? avoir ¨¤khayes¨¤ cause du manque d'eau, l'arrosage ¨¦tant
obligatoire pour son d&eloppement surtout durant les premi¨¨res an-
n¨¦es apr¨¨s plantations.
Elle est toujours pratiqu¨¦e en combinaison avec l'agriculture sur
des superficies moyennes de 1,5 ha situ¨¦es dans les environs imm¨¦-
diats du village.
Seuls les manguiers constituent de v¨¦ritabl.es vergers. Les plus viel-
les plantations de manguiers dateraient de 1962 et les plus r¨¦centes
de 1976. Au total 9,6 T' de mangues (estimation des paysans) ont
¨¦t¨¦ produites en 1986 par 225 manguiers soit en moyenne une produc-
tion tr¨¨s faible de 42,4 kg de mangues par arbre. Soixante onze pour
cent (71 X) de la production a ¨¦t¨¦ commercialis¨¦ et le reste consom-
m¨¦.

T R O I S I E M E P A R T I E
- M i l i e u h u m a i n
-
D o n n ¨¦ e s
a n c i e n n e s
- D o n n & e s
a c t u e l l e s
- A g r i c u l t u r e e t ¨¦ l e v a g e
- A g r i c u l t u r e
-
P r o d u c t i o n s a n i m a l e s

- 48 -
I V - MILIEU HUMAIN
.
4.1 - Donn¨¦es anciennes (Historique)
_-----------------
Khayes a ¨¦t¨¦ fond¨¦ vers 1884 par M¨¦doune MBENGUE MOULE
venant de Ndoukoumane, localit¨¦ situ¨¦e dans le d¨¦partement de Thi¨¨a.
Accompagn¨¦ de ses trois (3) fils et de leurs ¨¦pouses, soit neuf (9)
personnes au total, il partait ¨¤ la recherche de terres de cultures.
Au cours de leur p¨¦riple, ils se sont d'abord ¨¦tablis ¨¤ Keur Yoro
avant de s'installer d¨¦finitivement ¨¤ Khayes Baba1 qui signifie
"le chemin fray¨¦ par l'¨¦l¨¦phant entre les calc¨¦drats".
A l'¨¦poque, le terroir ¨¦tait environ cinq fois moins ¨¦tendu qu'ac-
tuellement.
Il leur a ¨¦t¨¦ c¨¦d¨¦ par le marabout de l'¨¦poque.
Les t¨¦moignages des vieux du village r¨¦v¨¨lent que la for¨ºt plus ou
moins dense ¨¤ l'¨¦poque ¨¦tait principalement compos¨¦e de : Acacia
albida, Tamarindus indica, Landolphia heudelotii (toi), Khaya senez
galensis, Annona senegalensis (toutes ces 3 derni¨¨res ont totale-
ment disparu), Ficus gnaphalocarpa, Parinari macrophylla, Detarium
microcarpum,
Svzvauim guineese, Cordyla pinnata, Zizyphus mauritia-
na, Adansonia dieita$a, Prosopis africana. Mais selon Giffard (1974):
II . . . tous les arbres qui n'offraient pas un int¨¦r¨ºt imm¨¦diat ont
¨¦t¨¦ ¨¦limin¨¦s".
Les principales activit¨¦s de ces gens ¨¦taient la pratique
de la culture du mil, du ni¨¦b¨¦ et du manioc comme cultures vivri¨¨-
res et celle de l'arachide comme culture de rente. Les rendements
de l'agriculture ¨¦taient jug¨¦s satisfaisants. Cinquante (50: ans
apr¨¨s leur installation, les rendements commenc¨¨rent ¨¤ diminuer.
Il leur arrivait aussi de traverser des p¨¦riodes difficiles duran.:
lesquelles ils s'endettaient, vendaient leur b¨¦tail ou hypoth¨¦-
quaient certains de leurs biens pour compl¨¦ter leurs r¨¦serves ali-
mentaires.
. . ./ . . .

- 49-
4.21 - P9&d.&iQtl
- - ----de-
4.211 - Caract¨¦ristiques c$n¨¦rales de la population
Le recensement effectu¨¦ par le biais des enqu¨ºtes socio- ¨¦co-
nomiques permet de chiffrer la population de Khayes ¨¤ 228 habitants
¨¤ la date du 30 septembre 1987. Cette population est essentiellement
compos¨¦e de Ouloffs. La religion pratiqu¨¦e dans le village est l'is-
lam avec la confr¨¦rie Tidjania comme confr¨¦rie dominante.
4.212 - Structure de la population
L'examen de lapyramide des ?ges (cf histogramme no 11) qui exprime
la distribution des individus suivant le sexe et l'?ge montre que :
- 55 % des hommes et femmes ont moins de 21 ans
- 75 % des hommes ont moins de 31 ans
- 70 % des femmes ont moins de 31 ans.
Nous constatons donc qu'il s'agit d'une population jeune
dans laquelle plus de 50 % des individus ont moins de 21 ans, 72 %
moins de 31 ans, et o¨´ seulement 6 % ont plus de 60 ans.
(cf tableau no 15)
4.213 - Taux d¡¯alphab¨¦tisation
Le taux d'alphab¨¦tisation exprime le rapport entre le nom-
bre d'individus alphab¨¦tis¨¦s et la population en ?ge d'¨ºtre alpha-
b¨¦tis¨¦e (6 ans et plus). A Khayes,
- 66 % des femmes et 28 % des hommes sontanalphab¨¨tes
- 10 % des hommes et 5% des femmes
" aiphab¨¦tis¨¦s en fran?ais
- 16 % des hommes et 18 % des femmes "
" en arabe
- 46 % des hommes et 10 % des femmes ont re?u un ensei-
gnement
coranique.
Nous constatons donc que le taux d'alphab¨¦tisation global est rela-
tivement bas chez les femmes. Cependant, ce taux est l¨¦g¨¨rement su-
p¨¦rieur chez les femmes pour l'arabe.
C'est surtout en langues na-
tionales et en fran?ais que ce taux est nul ou tr¨¨s faible (0 % pour
les langues nationales et 7 % en fran?ais) ¨¤ Khayes.
/
. . . . . .

- 50 -
4.214- Confr¨¦ries et ethnies
Deux confr¨¦ries sont repr¨¦sent¨¦es ¨¤ Khayes. La confr¨¦rie
Tidjania avec 81 % des individus regroupe la majorit¨¦ des villageois
dont le chef spirituel est le marabout de Thi¨¦naba-Seck. La deuxi¨¨-
me confr¨¦rie est ce1l.e des mourides qui regroupe le reste de la po-
pulation c'est-¨¤-dire 19 % des habitants.
En ce qui concerne les ethnies,
les Ouoloffs avec 99 % des indivi-
dus composent pratiquement la population de Khayes. Le reste est
constitu¨¦ de S¨¦r¨¨res et de Soc¨¦s.
4.215 - Polyqamie
La polygamie est assez fr¨¦quente dans ce village o¨´ 37 %
des chefs d'exploitation ont plusieurs femmes. Cette pratique com-
' mune en milieu paysan trouve sa justification dans la recherche par
les paysans de bras nombreux pour assurer convenablement tous les
travaux de l'exploitation.
La majorit¨¦ de ceux qui la pratiquent ¨¤
Khayes ont plus de 40 ans.
4.216 - Mouvements miqratoires durant les ann¨¦es
de qrandes s¨¦cheresses
Durant les ann¨¦es de grandes secheresse et surtout apr¨¨s
la campagne agricole 1976-1977 qui a ¨¦t¨¦ catastrophique sur l'en-
semble du territoire national on a not¨¦ de grands mouvements de po-
pulations rurales vers les centres urbains du pays ¨¤ la
recherche d'un travail fixe pour les uns et temporaire pour les au-
tres. Durant cette ¨¦pOque (1976-1977) vingt quatre (24) hommes ont
quitt¨¦ Khayes ; soixante dix pour cent (70 X) de ces derniers
avaient ¨¤ l'¨¦poque entre 16 et 30 ans.
Les principales destinations
de ces jeunes gens ¨¦taient : la r¨¦gion de Thi¨¨s (Mbour, Thi¨¨s,
Tivaouane), la r¨¦gion de Kaolack, la localit¨¦ de Diamniadio et les
pays ¨¦trangers (Mauritanie, Espagne, France).
Soixante quinze pour cent (75 Sa) de ces jeunes de 16 ¨¤ 30 ans sont
rest¨¦s dans la r¨¦gion de Thi¨¨s ou sont partis ¨¤ l'¨¦tranger. Leurs nrin- 1
cipales activit¨¦s etaient le transport (chauffeur, apprenti-chauffeur,
coxeur) surtout dans l'axe Thi¨¨s-Dakar-Thi¨¨s, le commerce ¨¤ Thi¨¨s
.,. /. . .

- 51-
ou ¨¤ l'¨¦tranger, la m¨¦canique (auto), la photographie et le gar-
diennage.
Trente pour cent (30 %> de ceux qui avaient quitt¨¦ en 1976-1977
avaient entre 7 et 15 ans. Parmi ceux-ci,
certains devaient pour-
suivre leurs ¨¦tudes ailleurs,
d'autres voulaient apprendre un m¨¦tier
alors que le reste tentait simplement l'aventure.
Ce n'est cependant pas seulement durant ces moments difficiles que
les jeunes quittent le village.
En effet, ce ph¨¦nom¨¨ne se passe an-
nuellement. Cette migration, temporaire au d¨¦but a tendance ¨¤ de-
venir permanente pour un nombre de plus en plus ¨¦lev6 de paysans.
Ceci constitue un s¨¦rieux probl¨¨me pour le monde rural car ce sont
les bras les plus valides qui s'en vont laissant sur place les per-
sonnes ?g¨¦es,
4:22 - &$JiK!.iS&iW
- -
SQ?iilk
---,--.---=-,---d
4.¡®221 - Structure du villaqe et les centres de d¨¦cisions
Le village de Khayes constitue un seul bloc dirig¨¦ par
un chef de village. Il repr¨¦sente l'autorit¨¦ supr¨ºme et il est th¨¦o-
riqwment le d¨¦positaire foncier du village. Il remplit d'autres
?onctions
telles
que Imam de la mosqu¨¦e du village, Juge
dans les conflits, tnembre
charge des relations avec les autori-
t¨¦s religieuses et administratives. Il est elu ti vie dans toutes
ses fonctions. Il est second¨¦ par son fr¨¨re cadet qui repr¨¦sente
la 2¨¨me autorit¨¦ du village et qui lui succ¨¦dera en cas de d¨¦c¨¨s.
Deux autres personnes sont investies de certaines responsabilit¨¦s.
Il s'agit du "second imam" qui est aussi ¨¦lu ¨¤ vie et du crieur pu-
blic qui est toujours issu d'une famille de griots.
Au niveau du carr¨¦ (32 au total!, c'est le chef de carr¨¦ qui est
l'autorit¨¦ supr¨ºme et le d¨¦positaire foncier. A l'int¨¦rieur de cha-
que carr¨¦, nous avons une ¨¤ quatre unit¨¦s de production ou exploi-
tations ¨¤ la t¨ºte desquelles se trouve un chef d'exploitation qui
est de mani¨¨re directe responsable de toutes les op¨¦rations exer-
c¨¦es dans l'unit¨¦. Il est l'autorit¨¦ supr¨ºme au niveau de l'exploi-
tation et d¨¦tient entre autre la ma?trise fonci¨¨re et la maitrise
sur les greniers. Au total vingt deux (22) exploitations existent
dans le village.
/
. . . . . .

- 52-
4. 222 - Structure des exploitations
La taille moyenne des exploitations dans le village est de
11 personnes. Cette valeur qui est simplement indicative ne refl¨¨te
pas la structure r¨¦elle des exploitations. En effet, d'assez grandes
exploitations comptant une vingtaine d'individus cohabitent avec
des exploitations moyennes de 10 ¨¤ 14 personnes et de petites comp-
tant 3 ¨¤ 5 personnes. C'est ainsi que :
- 4 exploitations
comptent 3 ¨¤ 5 personnes,
- 8
II
,I
t,
6¨¤9
-5
II
'1 10 ¨¤ 12 I'
-3
II
" respectivement 13, 14 e t 19 individus
-2
'1
" 21 et 25 membres.
4.223 - infrastructures du villaqe
Les infrastructures de Khayes se r¨¦sument ¨¤ :
- 6 puits (2 compl¨¦tement ass¨¦ch¨¦s) dont les travaux de
fon?age ont ¨¦t¨¦ financ¨¦s par le gouvernement s¨¦n¨¦galais
*_
(3!, par Ba communaut¨¦ rura.l.e (1) et par les villageois
- 2 bornes fontaines install¨¦es sur financement de la com-
munaut¨¦ rurale,
- 6 robinets individuels ¨¤ l'int¨¦rieur de 6 carr¨¦s,
- 1 mosqu¨¦e construite en 1966 enti¨¨rement financ¨¦e par
les paysans,
- 1 cimeti¨¨re construit en 1976 sur l'ancien site du vill.age.
4.224 - infrastructures hors du villaqe fr¨¦quent¨¦es
par les paysans
D'autres infrastructures situ¨¦es hors du village sont ¨¦gale-
ment fr¨¦quent¨¦es par les habitants de Khaye Babal. Parmi celles-ci
on peut citer :
- la grande mosqu¨¦e de Thi¨¦naba-Seck construite depuis
1908,
/
. . . ..,

- 53 -
- les deux (2) ¨¦coles arabes de Thi¨¦naba-Seck que la majo-
rit¨¦ des jeunes de 6 ¨¤ 14 ans fr¨¦quentent pendant la sai-
son s¨¨che,
- l'¨¦cole primaire fran?aise de Thi¨¦naba-Gare (2 ¨¤ 3 km
de Khayes),
- trois (3) boutiques de Thi¨¦naba-Seck o¨´ les gens s'ap-
provisionnent ,
- un (1) march¨¦ ¨¤ l'intersection de la sortie de Thi¨¦naba-
Seck et de la Route Nationale no 3,
- trois (3) dispensaires dont le premier est ¨¤ Thi¨¦naba-Ga-
re, le deuxi¨¨me ¨¤ Fand¨¦ne (7 km de Khayes) et le troisi¨¨-
me tenu par des Religieuses ¨¤ Thi¨¨s,
- l'h?pital r¨¦gional de Thi¨¨s et l'h?pital de Khombole
(12 km de Khayes) pour les maladies graves.
4.225 - Groupements ou Comit¨¦s villaqeois
Un seul groupement a exist¨¦ ¨¤ Khayes. Cr¨¦¨¦ en 1973, ce grou-
pement dont l'activit¨¦ primordiale ¨¦tait la culture de l'arachide
(champ collectif) regroupait tous les hommes originaires du village
?g¨¦s de 15 ¨¤ 40 ans. Les fonds recueillis apr¨¨s la traite de l'ara-
chide ¨¦taient vers¨¦s dans une caisse commune. Cet argent servait ¨¤
financer :
- les travaux de construction ou de r¨¦fection de la mos-
qu¨¦e et du mur qui cl?ture le cimeti¨¨re,
- l'achat de chaises et de b?ches,
- le fon?age de puits, . . .
A cause d'une organisation d¨¦fectueuse dans l'ex¨¦cution
des travaux champ¨ºtres, le champ collectif annuellement envahi par
la mauvaise herbe a finalement ¨¦t¨¦ abandonn¨¦ ¨¤ partir de 1978 apr¨¨s
seulement 5 ann¨¦es d'existence.
Du c?t¨¦ des femmes, un comit¨¦ d'entre-aide existe et son
r?le consiste principalement ¨¤ soutenir les membres du comit¨¦ lors
de certaines c¨¦r¨¦monies tels les bapt¨ºmes et mariages. L'aide se
fait sous deux (2) formes :
. . . / . . .

- 54 -
- une aide financi¨¨re constitu¨¦e de cotisations qu'on ver-
se ¨¤ l'interess¨¦e,
.
- une aide dans les travaux d'organisation de la c¨¦r¨¦monie.
4.23 - Qrgaaisatkxdu
=-,
tmyati $~~es,~xp~Qi¡¯QOs
,,,---,--,--=--,---=------ -e--m -_----e-e
4.231 - Introduction
En milieu rural les t?ches sont r¨¦parties non seulement
suivant les saisons mais aussi suivant le sexe et l'?ge des indivi-
dus. Ainsi, certaines t?ches sont exclusivement r¨¦serv¨¦es ¨¤ des trar-
ches d'?ge et ¨¤ un sexe donn¨¦s.
4.232 -. Activit¨¦s journali¨¨res des femmes pendant la
saison s¨¨che
Entre 7 et 15 ans, la jeune fille se rend ¨¤ l'¨¦cole si
elle ¨¦tudie. Sinon, elle fait soit la corv¨¦e de l'eau et du bois de
feu soit le march¨¦ entre huit (8) heures et midi. La corv¨¦e de l'eau
-_
dure en moyenne quatre (4) heures par jour (de 8 h ¨¤ 10 h et del6 h
¨¤ 18 h) lorsque le forage ne fonctionne pas alors que celle du bois
de feu peut durer six (4) heures par jour (de 8 h ¨¤ 11 h et de 15 h
¨¤ 18 h). Apr¨¨s le d¨¦jeuner g¨¦n¨¦ralement servi entre 12 h 30 et 14 h
suivi de la p¨¦riode de repos d'environ une heure, la jeune fille re-
tourne ¨¤ l'¨¦cole, fait la corv¨¦e du bois de feu ou s'adonne ¨¤ des
t?ches m¨¦nag¨¨res si elle ne fr¨¦quente pas l'¨¦cole. A cet ?ge, elle
ne fait pratiquement pas la cuisine.
Entre 16 et 40 ans, la femme devient responsable de tous
les travaux m¨¦nagers ¨¤ l'int¨¦rieur de l'exploitation. Elle s'occupe
ainsi de l'entretien de la maison, du march¨¦, de l'¨¦ducation et de
l'entretien des enfants, de la corv¨¦e de l'eau et du bois, mais su::-
tout de la cuisine. Ces t?ches effectu¨¦es entre 8 h et 13 h se fon¡®t
¨¤ tour de r?le. Cependant,
la corv¨¦e du bois et de l'eau sont effec-
tu¨¦es par les plus jeunes et la cuisine par les plus ?g¨¦es. Le d¨¦cor-
ticage des graines d'arachide et leur commercialisation au march¨¦,
la vannerie et la cuisine du repas du soir sont effectu¨¦s l'apr¨¨s-
.
midi entre 14 h et 20 h, heure ¨¤ laquelle cesse g¨¦n¨¦ralement toute
activit¨¦ pour ces femmes qui se l¨¨vent les premi¨¨res pour pr¨¦parer
. . . / . . .

-55-
le petit d¨¦jeuner et qui se couchent les derni¨¨res apr¨¨s avoir v¨¦ri-
fier q .e tout est en ordre dans la maison.
Entre 41 et 50 ans, les charges de la femme diminuent. Des
t?ches physiques telle la corv¨¦e du bois et de l'eau deviennent rares
pour e le. Si la femme ne pr¨¦pare pas le petit d¨¦jeuner ou le d¨¦jeu-
ner elle s'adonnent alors ¨¤ d'autres activit¨¦s comme l'entretien des
animaux de case effectu¨¦ le matin vers 8 h et l'apr¨¨s-midi entre 13 h
et 14 h, la vente de grainesd'arachide d¨¦cortiqu¨¦es, la vannerie (con-
fection de paniers avec les feuilles de Ronier). L'apr¨¨s-midi, elle
s'adonne totalement au d¨¦corticage
des graines d'arachide qui
serontcommercialis¨¦es le lendemain au march¨¦ de Thi¨¦naba ou ¨¤ la
vannerie si elle ne pr¨¦pare pas le repas du soir.
A 51 ans et plus, la femme se contente de superviser les
travaux m¨¦nagers d¨¨s 7 h du matin.
Elle assure ¨¦galement la garde
des petits enfants ou s'occupe exclusivement du d¨¦corticage
des graines d'arachide si elles ne sont pas totalement inactives
l'apr¨¨s-midi.
W.233 - Activit¨¦s journali¨¨res des femmes en hivernaqe
Pendant l'hivernage, toutes les activit¨¦s se font ¨¤ tour
de r?le de mani¨¨re ¨¤ ce que tout le monde participe aux travaux cham-
p¨ºtres. Cependant, les corv¨¦es du bois et de l'eau sont g¨¦n¨¦ralement
effectu¨¦es par les plus jeunes alors que la cuisine est faite par
les femmes de 25 ¨¤ 45 ans.
La femme du jour pr¨¦pare ¨¤ manger et les
autres s'adonnent ¨¤ d'autres activit¨¦s notamment ¨¤ la corv¨¦e de l'eau
entre 8 h et 9 h et l'apr¨¨s-midi entre 17 h et 18 h, aux travaux
champ¨ºtres le matin entre 8 h et 12 h et l'apr¨¨s midi entre 15 h et
18 h. A soixante (60) ans,
la f'emme ne participe plus aux
travaux des champs.
Ses activit¨¦s se r¨¦sument alors ¨¤ l'¨¦duca-
tion des enfants et ¨¤ l'entretien des animaux domestiques.
4.234 - Activit¨¦s des hommes en saison s¨¨che
Aussit?t apr¨¨s la traite de l'arachide, les activit¨¦s des
paysans deviennent tr¨¨s diverses suivant les tranches d'?ges. Aussi,
plus de 64 % des hommes de 15 ¨¤ 35 ans quittent temporairement
(f¨¦vrier-avril) le village pour se rendre dans les centres urbains
..a

/
.
.
.

- 56 -
o¨´ ils travaillent comme :
- journalier dans les usines (Dakar et Thi¨¨s),
- chauffeur, apprenti-chauffeur ou coxeur dans l'axe Thi¨¨s-
Dakar ou Thi¨¨s-Diamniado,
- petits commer?ants (bana-bana) ¨¤ Touba-Toul et Bambey
surtout,
- m¨¦canicien ¨¤ Thi¨¨s, Dakar et Kaolack.
Les 36 % restants font l'apprentissage d¡¯un
m¨¦tier (ma?onnerie et boulangerie) ¨¤ Thi¨¨s o¨´ vont rendre visite
¨¤ des parents ¨¦tablis ¨¤ Dakar.
Leur s¨¦jour dans la capitale dure
g¨¦n¨¦ralement jusqu'¨¤ la veille de la prochaine campagne agricole
(mai).
Entre 35 et 50 ans, 29 % des hommes quittent le village
pour mener quelques activit¨¦s commerciales de courtes dur¨¦es (2 ¨¤
3 semaines) et s'adonnent parfois ¨¤ la contre-bande de produits
achet¨¦s en Gambie (concentr¨¦ de tomate, sucre et tissus). La gran-
de majorit¨¦ (61 %) reste cependant au village. Ces derniers prati-
quent pour la plupart l'embouche ovine ou bovine et effectuent
quelques travaux de refection dans les habitations.
A plus de 50 ans, les hommes passent toute la saison s¨¨che
au village. Ils s'occupent alors d'embouche ou restent totalement
inactifs. Ils peuvent cependant devenir, durant cette p¨¦riode, res-
ponsables du b¨¦tail de case. Leur r?le consistera ¨¤ abreuver, alimen-
ter, rassembler et surveiller les animaux.
En fin de saison s¨¨che (mai, juin), les activit¨¦sdes hommes
de 7 ¨¤ 70 ans se r¨¦sument :
- au d¨¦frichement et travaux de nettoiement des champs qui
seront emblav¨¦s, ¨¤ sec, en mil (avril-mai),
- au semis du mil (juin),
- au d¨¦frichement des champs d'arachide apr¨¨s les semis du
mil, les travaux de d¨¦frichement sont r¨¦alis¨¦s le matin
entre 7 h et 12 h et les apr¨¨s midi entre 15 h et 18 h
jusqu'¨¤ ¨¦puisement total des travaux.
. . . / . . .

- 57 -
4.235 - Activit¨¦s des hommes en hivernaqe
Tous les hommes de 7 ¨¤ 70 ans se rendent sans exception
aux champs durant l'hivernage.
Les travaux champ¨ºtres d¨¦butent ha-
bituellement vers 7 h du matin et s'ach¨¨vent ¨¤ 12 h, heure ¨¤ laquel-
le le paysan rentre chez lui o¨´ le repas de midi lui est servi.
Suivant l'importance des travaux,
il retourne au champ l'apr¨¨s midi
vers 15 h et y travaille jusqu'¨¤ 19 h. Les travaux consistent au se-
mis de l'arachide, au sarclage manuel et m¨¦canique, aux travaux
d'ameublissement,
¨¤ la r¨¦colte de produits agricoles, . . .
Le travail des tous petits consiste uniquement ¨¤ guider l'attelage,
au sarclage manuel, au transport de gourdes remplies d'eau et d'ou-
tils de travail et ¨¤ entretenir les animaux.
4 . 2 3 6 - Les formes de contrats de travail ¨¤ Khayes
En 1987, six (6) personnes vivent temporairement dans le
village. Il s'agit de "sourghas"
venus travailler pour quelques chefs
d'exploitation.
Ces derniers leur c¨¦dent en contrepartie des
lopins de terres que les "sourghas"
emblavent en arachide. Les recet-
tes obtenues apr¨¨s commercialisation des produits agricoles leur ap-
partiennententi¨¨rement. La dur¨¦e de leur s¨¦jour dans le village d¨¦pend
principalement de leurs occupations en saison s¨¨che. Pour ceux qui
ont une activit¨¦ fixe ¨¤ cette p¨¦riode,
le s¨¦jour s'¨¦tend de juillet
¨¤ novembre c'est-¨¤-dire du semis ¨¤ la r¨¦colte de l'arachide. Les au-
tres ne quitteront qu'apr¨¨s la traite de l'arachide.
L'entre-aide ¨¤ charge de revanche existe dans le village. Elle con-
siste ¨¤ former des groupes de travail pour aider certains exploitants
qui n'arrivent pas ¨¤ assurer convenablement les travaux agricoles
dans les d¨¦lais. Elle se pratique ¨¦galement entre membres apparte- .
nant ¨¤ des villages diff¨¦rents.
L'entre-aide individuelle sans contrepartie est cependant la forme
d'¨¦change de travail la plus commune bien que la r¨¦mun¨¦ration ¨¤ la
t?che s'effectue annuellement entre les exploitants et des saison-
niers Soc¨¦s venus de la Casamance qui, apr¨¨s la r¨¦colte, assurent
le battage de l'arachide.
. ,
4.24 - --------=--=-----=--,-=--=--,-
Msrmmks ck mise dms le uillagg
Comme chaque ann¨¦e, les paysans font face ¨¤ des difficul-
. . ./ . . .

- 58 -
t¨¦s li¨¦es sp¨¦cialement ¨¤ l'¨¦puisement du stock vivrier et principa-
lement du stock c¨¦r¨¦alier de mil. Durant cette p¨¦riode qui d¨¦bute
g¨¦n¨¦ralement ¨¤ partir du mois d'ao?t,
le paysan est oblig¨¦ de vendre
tout ce qui lui tombe entre les mains. C'est ainsi que sont vendus
b¨¦tail, animaux de basse-cour (volaille, lapin) et fruits divers
(mangues, fruits de erinari"new" et Detarium "dankh" . ..>.
Si cela ne r¨¦soud pas totalement leurs probl¨¨mes, ils prennent des
vivres ¨¤ cr¨¦dit chez des commer?ants parfois sur des bases scanda-
leuses. Environ 82 % des chefs d'exploitation sont confront¨¦s ¨¤ ces
probl¨¨mes.
A cela s'ajoute le probl¨¨me des maladies fr¨¦quentes qui s¨¦vissent
dans le village durant l'hivernage, particuli¨¨rement la grippe et
le paludisme sans oublier en 1987 les cas isol¨¦s de chol¨¦ra et de
typho?de. Par ailleurs, ¨¤ cause des travaux agricoles importants qui
n¨¦cessitent des effors physiques ¨¦lev¨¦s d?s ¨¤ l'insuffisance notoirla
de l'¨¦quipement agricole dans certaines exploitations, de nombreux
hommes (50 ans et plus) tombent malades principalement par fatigue
musculaire.
4.25 - R6$me-des-lterixs
--- -.----------s-w
Toutes les terres du village sont des terres de famille.
Elles ont ¨¦t¨¦ directement h¨¦rit¨¦es d'un membre de la famille, celui-
ci pouvant ¨ºtre le grand-p¨¨re, l'oncle, le p¨¨re, le fr¨¨re ou le cou-
sin. A l'origine, l'acquisition des terres se fait donc par h¨¦ritage.
Il existe cependant d'autres formes d'acquisition des terres telles
que le don, le pr¨ºt ou la location.
Ainsi, durant la pr¨¦sente cam-
pagne agricole, 12,5 'ha r¨¦partis en 4 parcelles ont ¨¦t¨¦ pr¨ºt¨¦s ¨¤ des
individus alors qu'un exploitant a admis avoir lou¨¦ 2 parcelles (2,5
ha et 2,l ha) moyennant au total 7 500 f mais en dehors du terroir.
En g¨¦n¨¦ral, la gestion des terres est assur¨¦e par le chef d'exploi-
tation ¨¤ l'int¨¦rieur de son exploitation. A sa mort, c'est le droit
d'ainesse qui pr¨¦vaut.
4 . 2 6 - Alimentation humaine
- - - - w - - - - - - - e - - - - - - -
- - _ - - - - - - - - - - - - - - - - -
4.261 - Introduction
L'alimentation de base est pratiquement identique pour
toutes les exploitations. Elle est principalement constitu¨¦e de mil
. . . / . . .

- 59 -
et de riz. Les principaux repas consomm¨¦s sont le riz au poisson,
le couscous et le sangl¨¦e (lakh). Le riz est achet¨¦ chez le bouti-
quier de Thi¨¦naba et le mil directement apprivisionn¨¦ ¨¤ partir du
stock c¨¦r¨¦alier de l'exploitation.
Trois repas sont servis quotidien-
nement sauf durant le mois de car¨ºme pendant lequel deux (2) repas
seulement sont servis aux adultes.
4.262 - produits agricoles utilis¨¦s dans l¡¯alimentation
Les principaux produits agricoles issus des exploitations
et utilis¨¦s dans l'alimentation humaine sont le mil, l'arachide et
le ni¨¦b¨¦.
Les quantit¨¦s moyennes consomm¨¦es en 1986 ¨¦taient d'environ :
- 908 kg par exploitation pour le mil,
- 207 kg par exploitation pour l'arachide,
- 97 kg par exploitation pour le ni¨¦b¨¦.
Ces quantit¨¦s, directement pr¨¦lev¨¦es sur les productions
agricoles, avaient d? ¨ºtre compl¨¦t¨¦es par des achats effectu¨¦s chez
des commer?ants. Ainsi :
- 13 exploitants ont achet¨¦ en moyenne 39 kg de ni¨¦b¨¦ chacun
- 9
Il
1,
II
II
1,
240 kg de mil
"
- 7
II
II
II
1,
t,
77 kg d'arachide "
- 8
II
II
II
II
II
709 kg de riz
"e
Les prix de ces denr¨¦es varient consid¨¦rablement suivant
les ¨¦poques de l'ann¨¦e. Le prix du kilogramme de ni¨¦b¨¦ varie de 50 F CFA
en fin d'hivernage ¨¤ 300 F vers la fin de la saison s¨¨che, celui du
mil de 60 F ¨¤ 125 F le kg alors que le prix du riz est fix¨¦ invaria-
blement ¨¤ 160 F le kilogramme.
4.263 - Alimentation en eau
Les deux (2) principales sources d'approvisionnement en
eau dans le village sont les puits et les robinets aliment¨¦s par le
forage de Thi¨¦naba.
L'approvisionnement de l'eau ¨¤ partir du forage est r¨¦glement¨¦ com-
me suit :
J
. . . . . .

- 60-
- la somme de 1 000 F est vers¨¦e mensuellement par chaque
chef d'exploitation ou chef de carr¨¦ qui installe un ro.-
*
binet ¨¤ l'int¨¦rieur de sa concession,
- la somme de 500 F est vers¨¦e mensuellement par tous les
autres chefs d'exploitation qui n'ont pas de robinet dans
leur maison mais qui s'alimentent ¨¤ partir de la borne
fontaine publique install¨¦e dans le village.
Les cotisations mensuelles sont remises au collecteur de
Thi¨¦naba qui les verse dans la caisse du comit¨¦ de gestion du fora-
ge. Cet argent servira ¨¤ acheter du gasoil pour le forage et ¨¤ r¨¦pa-
rer la moto-pompe en cas de panne.
L'alimentation en eau ¨¤ partir du forage ne se fait cepen-
dant pas de mani¨¨re reguli¨¨re. En effet, ¨¤ cause des cotisations non
vers¨¦es, le forage, par manque de gasoil, peut rester des semaines
sans fonctionner. M¨ºme s'il fonctionne durant tout le mois, les van-
nes n'¨¦tant ouvertes que de 7 h ¨¤ 11 h du matin, les besoins en eau
des paysans ne sont pas totalement couverts par le forage d'o¨´ un
compl¨¦ment n¨¦cessaire venant des puits, compl¨¦ment qui n'est d'ail-
leurs jamais enti¨¨rement atteint. En effet, les r¨¦serves en eau des
puits s'¨¦puisent assez rapidement sous les demandes des villageois
accentu¨¦es par celles d'une partie des habitants de Thi¨¦naba-Seck.
C'est ainsi qu'apr¨¨s '3 h du matin, tous les puits sont secs et il
faut
attendre jusqu'¨¤ 17 h environ pour pouvoir encore puiser un
peu d'eau. Ces puits n¨¦cessitent tous un r¨¦curage.

- 61-
v- AGRICULTURE ET ELEVAGE
5. 1 -./jgriculture
- - - - - - - -
5.11 - ?alendYAer~rie
- - - - -
5.111 - Travaux pr¨¦-culturaux
Les travaux effectu¨¦s avant les semis ou travaux de pr¨¦-
paration des terrains de cultures sont exactement les m¨ºmes pour le
mil et l'arachide. Seule la p¨¦riode durant laquelle ces travaux sont
effectu¨¦s diff¨¨re. En effet, les travaux pr¨¦-culturaux s'effectuent
d'abord dans les champs de mil qui sont toujours sem¨¦s ¨¤ sec ¨¤
Khayes. Ces travaux englobent le d¨¦frichement et le d¨¦sherbage des
parcelles de cultures en avril-mai suivi de la mise en tas et de l'in-
cin¨¦ration des d¨¦bris v¨¦g¨¦taux et enfin de l'¨¦pandage du fumier (ra-
rement effectu¨¦ dans les champs de mil). Dans les champs d'arachide,
le d¨¦frichement a lieu en mai-juin de m¨ºme que l'incin¨¦ration des
d¨¦bris v¨¦g¨¦taux alors que l'¨¦pandage du fumier s'effectue aussit?t
apr¨¨s.
5.112 - Travaux culturaux proprement dits
Les travaux culturaux qui d¨¦butent avec les semis sont
programm¨¦s comme suit :
fi Pour le mil :
- semis ¨¤ sec en juin,
- premier sarclage en juillet-ao?t,
- deuxi¨¨me sarclage en septembre et r¨¦colte en octobre.
2 Pour l'arachide :
- semis dans la deuxi¨¨me ou troisi¨¨me d¨¦cade de juillet,
- premier sarclage ¨¤ la lev¨¦e vers ao?t,
- deuxi¨¨me sarclage en septembre et r¨¦colte en novembre.
Ces op¨¦rations sont effectu¨¦es tous lesjours jusqu'¨¤ ¨¦pui-
sement total du travail.
5.i13 - Travaux post-culturaux
Ces travaux commencent pour le mi 1 en octobre apr¨¨s la r¨¦-
/
. . . . . .

- 62 -
colte par la mise en tas des ¨¦pis suivi du battage ou ¨¦grenage pour
s¨¦parer les graines des ¨¦pis.
Puis les graines de mil sont mises
.
dans des sacs et stock¨¦es dans les cases avant que ne s¡®effectue le
transport des tiges sbches de mil qui seront utilis¨¦es pour la confec-
tion des palissades et pour faciliter 1"allumage du bois de feu.
Pour l'arachide ces travaux qui d¨¦butent aussi apr¨¨s la
r¨¦colte comprennent :
- le battage pour s¨¦parer les gousses des fanes d'arachide
effectu¨¦ en novembre-d¨¦cembre,
- le transport des fanes derri¨¨re les concessions suivant
les besoins alimentaires du cheptel en d¨¦cembre-janvier,
- le transport des gousses d'arachide vers les points de
vente (secco, coop¨¦rative) d¨¨s l'ouverture de la campa-
gne de commercialisation de l'arachide d¨¦cembre-janvier.
5.12 -_----_ ------
Principales
-----------
sp¨¦culations -------
agricoles
------------_---------------------
5 . 1 2 1 - Introduction
La culture de l'arachide et du mil constituent les princi-
pales sp¨¦culations agricoles dans le village. S'ajoutent ¨¤ ces cul-
tures celles du ni¨¦b¨¦ g¨¦n¨¦ralement associ¨¦ ¨¤ la culture de l'arachj-
de dans les champs des femmes et celle de l'oseille cultiv¨¦e en 1ig.w
et servant ¨¤ d¨¦limiter les parcelles de cultures.
5 . 1 2 2 -, Rotation des cultures et jach¨¨re
La rotation des cultures ou ordre de succession des cultures
arachide-mil est annuelle sur toute l'¨¦tendue du terroir de Khayes.
Apparemment, la pratique de la jach¨¨re semble exister. En r¨¦alit¨¦,
son existence trouve sa raison dans l'insuffisance de semences donc
dans l'impossibilit¨¦ pour le paysan d'emblaver toutes ses parcelles
de cultures. Les parcelles les plus fertiles sont cultiv¨¦es et les
plus pauvres abandonn¨¦es jusqu'au moment o¨´ les semences deviennent
suffisantes. Les parcelles anciennement abandonn¨¦es seront alors em-
blav¨¦es automatiquement en arachide la premi¨¨re ann¨¦e puis en mil
l'ann¨¦e suivante.
. . ./ . . .

- 63 -
5.123 - Surfaces cultiv¨¦es et occupation du sol en 87
(cf carte d'occupation des sols)
La superficie to%ale cultiv¨¦e durant cette pr¨¦sente campa-
gne agricole s'¨¦value ¨¤ 253 ha dont :
- 85,6 ha r¨¦partis en 34 sous parcelles cultiv¨¦es en mil (34 %),
- 145,9 ha
II
II 45 1¡¯
II
II
" arachide (58 X),
- 21,5 ha
II
" 11 "
" non emblav¨¦es (8 %>
(cf tableau no 19 et les tableaux 24 a, b, c, d).
La superficie moyenne cultiv¨¦e par exploitation est d'en-
viron 11,5 ha.
5. 124 -
I ntrants
5. 1241 - ---------------
Vari¨¦t¨¦s sem¨¦es
Pour le mil, seule la vari¨¦t¨¦ SOUNA 3 est utilis¨¦e ¨¤ Khaye.
Soixante quatre (64 %) pour cent des agriculteurs utilisent des se-
mences issues directement de leur stock alors que 36 % compl¨¦tent
leurs besoins semenciersous'approvisionnent totalement dans diff¨¦-
rents endroits (march¨¦, SODEVA,
. ..) ¨¤ des prix variant entre 70 et
260 F/kg. Pour l'arachide, c'est la vari¨¦t¨¦ 55-437 qui est cultiv¨¦e.
C'est avec cette culture que les paysans ont du mal ¨¤ r¨¦server suf-
fisamment de semences pour la campagne agricole suivante.
En effet, seuls deux (2) exploitants sur vingt deux (22) avaient r¨¦-
serv¨¦ suffisamment de semences pour la pr¨¦sente campagne agricole.
Treize (13) ont d? acheter des semences pour compl¨¦ter leur stock
semencier et sept (7) ont achet¨¦ la totalit¨¦ de leurs semences.
Donc au total vingt (20) exploitants (soit 91 X) ont achet¨¦ la to-
talit¨¦ ou une partie de leurs semences d'arachide pour la campagne
agricole 87 qui vient de s'¨¦couler.
5.1242 - Fertilisants et et-oduits ehytosanitaires
----..---------- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'utilisation de ferlisants chimiques et de produits phy-
tosanitaires n'est pas tr¨¨s courante dans le village. Cependant 18
exploitants pratiquent la fumure organique
sp¨¦cialement dans leurs
champs d'arachide alors que les quatre (4) autres n'utilisent aucun

- 64 -
fertilisants.
Les quantit¨¦s de fumier utilis¨¦es dans les parcelles
de cultures n'ont pas pu ¨ºtre estim¨¦es car au moment des enqu¨ºtes
le fumier stock¨¦ a d¨¦j¨¤ ¨¦t¨¦ ¨¦pandu dans les champs.
Seuls huit (8) exploitants se sont servi de produits phy-
tosanitaires l'ann¨¦e derni¨¨re.
Six (6) parmi ces derniers n'ont uti-
lis¨¦ que des fongicides et les deux autres que des n¨¦maticides.
Ces produits n'ont ¨¦t¨¦ appliqu¨¦s qu'¨¤ l'arachide.
D'apr¨¨s les paysans, l'application des n¨¦maticides qui
s'est effectu¨¦e ¨¤ la lev¨¦e vers le mois d'ao?t a ¨¦t¨¦ assez concluan-,
te durant la campagne agricole 86. Cependant, les m¨ºmes champs cul-
tiv¨¦s en mil cette ann¨¦e ont donn¨¦ des r¨¦sultats assez m¨¦diocres.
5. 125 - Production aqricole
5.,1251
- Production arachidi¨¨re
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
La production arachidi¨¨re de la derni¨¨re campagne agricole
¨¦tait estim¨¦e ¨¤ 120,365 T (cf tableau no 20) produite sur une super.-
ficie totale de 142,15 ha soit un rendement de 847 kg/ha qui est l¨¦.-
g¨¨rement sup¨¦rieur au rendement obtenu en 1987 par la SODEVA (807,41cg
par ha pour le D¨¦partement de Thi¨¨s.
Nous avons proc¨¦d¨¦ ¨¤ une estimation des rendements de la pr¨¦sente
campagne agricole en utilisant quatre (4) carr¨¦s de rendements de
5 x 5 m soit 100 m2 par parcelle. La distance entre deux carr¨¦s ¨¦ta.it
de 20 m. Huit (8) p arcelles ont ¨¦t¨¦ choisies au hasard. Les rende-
ments estim¨¦s s'¨¦tablissent comme suit :
- rendement gousse d'arachide
1,19 t/ha
- rendement foin
1,05 t/ha.
La production totale d'arachide sera donc estim¨¦e a173,62
tonnes tandis que la quantit¨¦ totale de fanes produite ¨¤ Khayes sera
d'environ 153,19 tonnes.
5.1252 - Production c¨¦r¨¦ali¨¨re de mil
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
En 1986, la production du mil ¨¦tait estim¨¦e ¨¤ 20,800 t*
(tableau no 21) par les paysans. Cultiv¨¦ sur une superficie de
$c Estimation des paysans
/
. . . . . .

- 65 -
84,75 ha ¨¤ l'¨¦poque il donnait un rendement d'environ 245 kg/ha ce
qui est assez faible. Cette ann¨¦e (I987/88), la moyenne du d¨¦par-
tement
est estim¨¦e ¨¤ 559 kg/hafi*.
La r¨¦colte du mil se faisant
partiellement dans les parcelles au fur et ¨¤ mesure que les ¨¦pis
murissent,
il a ¨¦t¨¦ impossible d'¨¦valuer la production c¨¦r¨¦ali¨¨re
sur le terrain pour la pr¨¦sente campagne agricole 87 ¨¤ cause des
pr¨¦l¨¦vements d¨¦j¨¤ effectu¨¦s dans les champs.
5.1253 - Destination de la production agricole de 86
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Unique culture de rente dans le village, l'arachide est
commercialis¨¦e par tous les exploitants. En effet, 83 % de la pro-
duction de la campagne agricole 86 soit 99,584 t d'arachide ont ¨¦t¨¦
commercialis¨¦es.
Quatre (4) pour cent uniquement soit 4,560 t ont
¨¦t¨¦ consomm¨¦es et 13 % soit 16,221 t r¨¦serv¨¦es aux semences de la
campagne 87.
Quant au mil, principale culture vivri¨¨re de la r¨¦gion
il constitue pour les paysans l'essentiel du stock vivrier. Ainsi
seulement 815 kg soit 4 % de la production globale ont ¨¦t¨¦ commer-
cialis¨¦s. Deux (2) pour cent soit 355 kg ont ¨¦t¨¦ r¨¦serv¨¦s pour les
semences et le reste c'est-¨¤-dire 19,630 t soit 94 % de la produc-
tion consomm¨¦e dans les exploitations !cf tableau no 22).
Au moins les 90 % de la production de fanes d'arachide
soit 67 t ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦s en 1986 pour l'alimentation du b¨¦tail.
Il faut cependant ajouter ¨¤ ces 67 t 10 charrettes de fanes dont
le poids n'a pas ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦ mais qui ont ¨¦galement servi ¨¤ nourrir
les animaux.
5:13 - Mat¨¦riel agricole et cheptel de trait
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
-----------__w___s----------------- - - - -
5.¡®131
- Mat¨¦riel agricole dans les exploitations
On constate l'existence dans le village de mat¨¦riels agri-
coles assez v¨¦tustes (cf tableau n"17) et en nombre insuffisant par
rapport ¨¤ l'importance des travaux agricoles (voir tableau no 16).
On note ¨¤ partir du tableau :
- au moins un semoir par exploitation avec un maximum de
4 semoirs dans deux exploitations,
** Donn¨¦es de la SODEVA pour la campagne agricole 1987.
/
. . . . . .

- 66 -
- en moyenne une souleveuse par exploitation mais avec
trois (3) exploitations qui n'en comptent aucune,
- au moins une houe occidentale par exploitation et seule-
ment trois (3) exploitations avec une houe sine,
- une d¨¦cortiaueuse appartenant ¨¤ un exploitant,
- treize (13)charrettes dont quatre appartiennent ¨¤ un seul
exploitant,
- deux (2) rateaux pour un exploitant.
Les semoirs, souleveuses, houes sines et houes occidenta-
les proviennent dans l'ensemble du programme agricole financ¨¦ par la
Banque mondiale et g¨¦r¨¦ par .l'ONCAD.
Les charrettes, souleveuses artisanales et rateaux sont soit
achet¨¦s soit h¨¦rites.
5.132 - Mat¨¦riel emprunt¨¦
Les emprunts de mat¨¦riels sont tr¨¨s communs dans le village
en g¨¦n¨¦ral et dans les concessions en particulier.
Le mat¨¦riel est
emprunt¨¦ au chef de carr¨¦ par ses fils chefs d'exploitation qui n'ont
pas suffisamment d'outils agricoles (cf tableau no 18). Les emprunts
de charrettes se
font ¨¤ la fin de l'hivernage pour transporter les
fanes et autres produi,ts agricoles.
5.133 - Mat¨¦riel d¡¯acquisition difficile
Certains outils agricoles comme le d¨¦montre le tableau-no ::P
sur la r¨¦partition du mat¨¦riel par exploitation sont en nombre insui-
fisant dans les exploitations ¨¤ cause de leur prix relativement
¨¦lev¨¦ pour un bon nombre de paysans. Ainsi :
- 41 % des exploitants trouvent le prix des semoirs ¨¦lev¨¦,
- 50 % 11
If
Il
$1
II
" houes occidentales ¨¦lev¨¦,
- 32 % (1
1,
II
II
II
II
charrettes ¨¦lev¨¦,
- 18 % "
,t
II
II
II
" houes sines ¨¦lev¨¦.
5.134 - Cheptel de trait
5.1341 - Effectif et ?ges
- - - - - - - - - - - - - -
L'effectif du cheptel de traction essentiellement compos¨¦
de chevaux et d'?nes a ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦ durant les enqu¨ºtes ¨¤ 31 chevaux
/
. . . . . .

- 67-
et 5 ?nes. Pour les chevaux, 29 % sont ?g¨¦s de 1 ¨¤ 5 ans, 5 2 % d e 6
¨¤ 10 ans et 16 % de 11 ¨¤ 15 ans alors qu'en ce qui concerne les ?nes
3 ont entre 1 et 5 ans et 2 respectivement
6 e t 10 ans.
5. 1342 - Origine
- - - -mm
Parmi ces animaux, 15 chevaux et un ?ne sont n¨¦s dans le
village tandis que le reste (16 chevaux et 4 ?nes) provient d'achat
en divers lieux et notamment deThi¨¦naba, Touba-Toul, Keur Matar, . . .
5. ¡®343 - ---------- ----------------- -----------
Gardiennage et suivi du cheptel de trait
Ces animaux font l'objet d'un gardiennage permanent ¨¤ l'in-
t¨¦rieur des concessions. En saison s¨¨che, ils sont souvent conduits
en brousse ¨¤ la recherche de fourrage mais la plupart des chefs d'ex-
ploitations les maintiennent derri¨¨re les concessions o¨´ les aliments
leur sont servis sur place. En hivernage, les animaux travaillent
dans les champs durant la journ¨¦e et sont parqu¨¦s dans les concessions
la nuit. Il apparait donc que la stabulation des b¨ºtes de trait soit
plut?t permanente.
5.1344 - Alimentation du cheptel de trait
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
En moyenne les animaux de trait sont aliment¨¦s 3 fois par
jour (matin, midi, soir). Il semble cependant, d'apr¨¨s leur physio-
nomie qui montre un ¨¦tat squelettique assez avanc¨¦, que soit cette
ration alimentaire n'est pas suffisante, soit les aliments rationn¨¦s
ne contiennent pas assez d'¨¦l¨¦ments nutritifs pour favoriser leur bon-
ne croissance et la production de travail. En effet, l'alimentation
joue un r?le tr¨¨s important chez le cheptel dont l'aptitude zootech-
nique recherch¨¦e est le travail.
Une ration alimentaire correcte
devra comporter une ration d'entretien qui maintien l'animal en vie
compl¨¦t¨¦e par une ration de production qui permet ¨¤ l'animal d'em-
magasiner assez d'¨¦nergie pour produire du travail. Il semble que cet-
te ration de production manque dans l'alimentation des animaux qui
est principalement compos¨¦e de fanes d'arachide en saison s¨¨che et
de fourrage vert en hivernage.
Il faudrait en moyenne 2 t de fanes
par an pour alimenter un cheval
9' ce qui repr¨¦senterait 62 t soit
84 % de la production de la campagne 86 pour les 31 chevaux qui com-
fi Communication personnelle

- 68-
posent le cheptel ¨¦quin.
5. 1345 - Maladies des animaux utilis¨¦s dans la
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
traction
- - - - - - - -
Les chevaux constituent la cible de plusieurs attaques en
fin de saison hivernale et en d¨¦but de saison s¨¨che. En effet, ¨¤ cau-
se de la fatigue engendr¨¦e par les travaux culturaux et une alimenta-
tion inad¨¦quate parce que non ¨¦nerg¨¦tique, les animaux deviennent
moins r¨¦sistants aux maladies en fin d'hivernage. Ainsi, le t¨¦tanos,
les troubles respiratoires, les troubles de la vision, la paralysie
des membres post¨¦rieures et les maladies parasitaires comme la g?le
sont tr¨¨sfr¨¦quentes ¨¤ cette ¨¦poque alors qu'en saison s¨¨che la diar-
rh¨¦e et la colique deviennent tr¨¨s communes.
5.1346
- Soins prodigu¨¦s aux animaux
- - - - - - - - - - --------------.--
Le paysan fait g¨¦n¨¦ralement appel ¨¤ l'agent de l'¨¦levage
du CERP de thi¨¦naba pour les maladies s¨¦rieuses comme le t¨¦tanos,
les troubles respiratoires et les troubles de la vision. Les autres
maladies sont trait¨¦es traditionnellement. Ainsi, la colique est
trait¨¦e avec un m¨¦lange d'huile et de solution pr¨¦par¨¦e ¨¤ partir de
feuilles de Prosopis africana
; quelque fois la bi¨¨re est adminis-
tr¨¦e aux chevaux.
5. 1347 - Mortalit¨¦ et natalit¨¦
_------------------a
La mortalit¨¦ chez les animaux de trait se manifeste tou-
jours en saison s¨¨che dans le village et touche surtout les femelles.
En 1985, sur 7 chevaux morts ¨¤ cause de raisons diverses comme la fa-
tigue, l'¨¦touffement, et la faim, 5 ¨¦taient des femelles. En 1986,
sur 6 chevaux morts, 5 ¨¦taient ¨¦galement des femelles. Un seul asin
(femelle) est mort en 1986.
La natalit¨¦ est assez faible chez les animaux de trait. Seules six
(6) naissances ont ¨¦t¨¦ enregistr¨¦es en 19&5 chez les equins contre
trois (3) en 1986.
5.1348 - Conclusion sur le cheptel de trait
------_-------------- - - e - e - - ---m-
La culture attel¨¦e est pratiqu¨¦e par tous les exploitants
¨¤ Khayes. De ce fait l'am¨¦lioration de la qualit¨¦ et l'augmentation
l
. . . . . .

-69 -
de l'effectif du cheptel aura une incidence directe sur la qualit¨¦
des travaux agricoles et donc certainement sur les rendements. Cela
a ¨¦t¨¦ compris par le paysan qui d¨¦sire non seulement augmenter le
nombre de chevaux et d'?nes mais surtout am¨¦liorer leurs qualit¨¦s g¨¦-
n¨¦tiques en favorisant les saillies naturelles avec des g¨¦niteurs
confirm¨¦s ou en achetant des animaux de race. L'am¨¦lioration passera
¨¦galement par une alimentation appropri¨¦e qui fait actuellement d¨¦faut.
5 . 2
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Productions animales
5.21 - Elevage de rapport
- - - - - - - - - - - - - -
--~---_~--___~----~ -
Le mode,d'¨¦levage extensif pratiqu¨¦ dans le village cons-
titue une composante non n¨¦gligeable du syst¨¨me de production des
diff¨¦rentes exploitations. C'est surtout en saison s¨¨che que les pay-
sans s'adonnent enti¨¨rement ¨¤ cette activit¨¦ qui leur permet de se
procurer des revenus compl¨¦mentaires en p¨¦riode de crise par le biais
de la vente d'animaux sur pied et de lait.
5.211 - Effectif du cheptel
Les r¨¦sultats des enqu¨ºtes montrent que 21 exploitants pra-
tiquent l'¨¦levage. Le recensement du cheptel effectu¨¦ au niveau des
exploitations a donn¨¦ un effectif total r¨¦parti comme suit :
Nombre
Pourcentage
* Ovins (Waral¨¦, Touabire
et Peul-peu11
- M?les
51
39 %
- Femelles
79
61 %
TOTAL.........
130
fi Caprins (races inconnues)
- M?les
20
29 %
- Femelles
50
71 %
TOTAL.........
70
* Bovins (Gobbra, Ndama,
Belwalo)
- M?les
19
18 %
. . . / . . .

- 70-
- femelles
85
82 %
TOTAL
104
~US avons Constat¨¦d'une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale que Les femmes ne
s'adonnent qu'¨¤ l'¨¦levage des ovins dont 47 % de l'effectif leur ap-
partient alors que l'¨¦levage des bovins et caprins est exclusivement
pratiqu¨¦ par les hommes qui sont propri¨¦taires respectivement de 100%
et 93 % des effectifs.
5.212 - Suivi du b¨¦tail dans l¡¯exploitation
5.2121 - Gardiennage
----se---- -
Quinze (15) exploitants mettent en commun leurs animaux
qu'ils confient ¨¤ un berger qui en assure la surveillance. Ce berger
"collectif"
est charg¨¦ de conduire le troupeau 8 ¨¤ 12 heures par
jour contre r¨¦tribution de 100 F CFA/t¨ºte/mois. Pour cette ann¨¦e
(1987-1988) soixante douze (72) ovins soit 57 % de l'effectif ovin
I
et 18 caprins lui sont confi¨¦s.
Par ailleurs, 50 caprins et 50 bovins sont confi¨¦s ¨¤ un deuxi¨¨me ber-
ger moyennant 10 000 F CFA/mois. Un troisi¨¨me berger assure la garde
de 35 bovins et re?oit 7 500 F CFA/mois en saison s¨¨che et le lait
du soir en hivernage. Ce dernier garde l.e troupeau chez lui durant
toute la dur¨¦e du contrat contrairement aux deux (2) autres bergers
qui font rentrer le betail tous les soirs chez les propri¨¦taires ou
qui les parquent aux environs du village.
Les animaux qui ne sont pas
confi¨¦s aux bergers sont parqu¨¦s derri¨¨re les concessions et alimen-
t¨¦s sur place.
En plus de la surveillance (¨¤ cause des vols de b¨¦tail tr¨¨s fr¨¦quents)
le r?le du berger consiste ¨¦galement ¨¤ conduire le troupeau ¨¤ la re-
cherche de fourrage, ii assister les animaux lors des mises ¨¤ bas, ¨¤
traire le lait, . . .
Nous remarquons ainsi que la quasi totalit¨¦ des caprins.(97 W) et des
bovins (82 W) est confi¨¦e ¨¤ des bergers contre 55 % des ovins. Cela
m¨¦rite d'¨ºtre.note car tous ces animaux s'alimentent par la vaine p?-
ture et ne consomment par cons¨¦quent les fanes d'arachide presque ja-
mais.
. . . / . . .

-71 -
5.2122 - Lieux de parcours
- - - - - - - - - --w-----
Le terroir de Khayes est essentiellement constitu¨¦ de ter-
rains de cultures et de quelques "jach¨¨res
accidentelles".
Il n'existe donc pas de zones r¨¦serv¨¦es au parcours. Ce qui rend en-
core ce probl¨¨me plus crucial est l'inexistence totale en hivernage
de chemin de parcours pour acc¨¦der ¨¤ ces "jach¨¨res accidentelles".
Les bergers sont alors oblig¨¦s de maintenir le troupeau en dehors du
terroir et de le conduire ¨¤ travers la r¨¦gion dans les zones non cul-
tiv¨¦es.
5.2123 - Alimentation du b¨¦tail
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L'aliment principal du b¨¦tail en hivernage est constitu¨¦
par le fourrage vert fauch¨¦ ou trouv¨¦ sur place. Le b¨¦tail de case
(ovins et equins surtout) re?oit cependant en compl¨¦ment du son de
mil, des ¨¦pluchures de mangues,
du tourteau d'arachide et le reste
des repas. Durant la saison s¨¨che,
l'alimentation du b¨¦tail devient
plus diversifi¨¦. A cette p¨¦riode,
les animaux re?oivent en plus du
fourrage, des produits ¨¦mond¨¦s, des fanes, du son et des tourteaux.
C'est en fin de saison s¨¨che que les paysans rencontrent le plus de
probl¨¨mes pour subvenir aux besoins alimentaires de leur cheptel car
¨¤ cette ¨¦poque,
les r¨¦serves de fanes d'arachide sont ¨¦puis¨¦es, les
arbres ¨¦branch¨¦s ou simplement mutil¨¦s et ¨¤ cette ¨¦poque, les pay-
sans ont d¨¦j¨¤ d¨¦pens¨¦ l'essentiel de leur argent pour acqu¨¦rir ce
dont ils auront besoin pour la campagne agricole prochaine.
5. 2124 - ------_-------------___________
Utilisation des fanes d¡¯arachide
Tous les exploitants alimentent leur b¨¦tail avec les fanes
d'arachide directement issues de leurs champs. Cet aliment est sur-
tout destin¨¦ aux chevaux et animaux d'embouche.
La production totale de fanes en 1987 est estim¨¦e ¨¤ 153,2
tonnes contre 74 tonnes * l'ann¨¦e derni¨¨re soit une augmentation d'en-
viron 107 % par rapport ¨¤ 1986. La r¨¦colte de la pr¨¦sente campagne
s'est effectu¨¦e en novembre. Le s¨¦chage des fanes se fait toujours
dans les champs o¨´ elles sont s¨¦par¨¦es des gousses d'arachide par
l'op¨¦ration de battage effectu¨¦e chaque ann¨¦e par les saisonniers
Soc¨¦s venus du sud. Ensuite, elles seront achemin¨¦es derri¨¨re les con-
J( Estimation des paysans lors des enqu¨ºtes.

- 72 -
cessions o¨´ elles sont stock¨¦es.
F
5.2125 - Maladies du b¨¦tail et soins prodhu¨¦s
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - _ _ _
aux animaux
e-----e-----¡°.
A cause d'une absence de suivi sanitaire r¨¦gulier, un cer-
tain nombre de maladies s¨¦vit annuellement chez le b¨¦tail et en d¨¦-
cime une partie non n¨¦gligeable.
Les ovins sont g¨¦n¨¦ralement sujets
aux diarrh¨¦es, charbon et difficult¨¦s respiratoires.
Lesbovins sont de leur c?t¨¦ principalement victimes de diarrh¨¦e et
du charbon alors que les caprins esp¨¨ce tr¨¨s rustique ne sont atta-
qu¨¦s que par le charbon.
De toutes ces maladies seules les maladies parasitaires
trait¨¦es avec le Vadephen et le t¨¦tanos font l'objet de traitements
v¨¦t¨¦rinaires modernes. Toutes les autres sont trait¨¦es avec diverses
mixtures pr¨¦par¨¦es ¨¤ partir des plantes comme Prosopis africana et
Adansonia digitata.
5.2126 - Mortalit¨¦ et natalit¨¦
--------------.m----
La cons¨¦quence directe du manque de suivi sanitaire et
d'une alimentation abondante et appropriee du b¨¦tail se fait sentir
au niveau de la mortalit¨¦ qui est relativement ¨¦lev¨¦e chez les Bovins
et les Ovins alors qu'elle est pratiquement nulle chez les Caprins.
Ainsi, au total 23 bovins dont 18 femelles sont morts en 1985 contre
10 en 1986 principalement ¨¤ cause d'une sous alimentation. Chez les
ovins 28 femelles et 9 m?les sont morts en 1985 contre 18 en 1986.
Nous constatons qu'en l'espace de 2 ans 88 animaux sont morts.
La natalit¨¦ chez les ovins a ¨¦t¨¦ inf¨¦rieure ¨¤ la mortalit¨¦
en 1985 (22 contre 37) mais chez les bovins elle a ¨¦t¨¦ l¨¦g¨¨rement su-
p¨¦rieure puisque 26 naissances ont ¨¦t¨¦ enregistr¨¦es contre 23 morts.
Au moment o¨´ s'effectuaient les enqu¨ºtes (juillet et ao?t), 16 brebis,
19 vaches et 5 ch¨¨vres ¨¦taient en gestation.
5. 213 - Produits de I¡¯¨¦levaqe
5 . 2131 - Viande et lait
- - - - - - - - - - - - -
L'¨¦levage tel qu'il est pratiqu¨¦ dans le village ne favo-
rise pas l'utilisation des produits en nature par les propri¨¦taires.
l
. . . . . .

- 73 -
En effet, cet ¨¦levage traditionnel vise surtout l'augmentation du nom-
bre d'animaux composant les troupeaux mais ne favorise pas la consom-
mation de produits animaux telle que la viande. Les paysans pr¨¦f¨¨rent
acheter p¨¦riodiquement de la viande au march¨¦ plut?t que d'abattre
individuellement ou collectivement des animaux pour leurs besoins en
prot¨¦ines animales. Les rares occasions durant lesquelles les animaux
issus de leur cheptel sont abattus correspondent aux f¨ºtes religieu-
ses : Tabaski, Korit¨¦, Tamkharite et quelquefois durant les gamous.
Lors de ces ¨¦v¨¦nements les 50 ¨¤ 90 % de la viande sont consomm¨¦s ¨¤
l'int¨¦rieur de la concession. Les 10 ¨¤ 50 % restants sont offerts en
don ¨¤ diverses personnes (parents d¨¦munis, amis, marabout).
Le lait constitue le seul produit animal journali¨¨rement exploit¨¦ par
les paysans. A Khayes, une brebis produit en moyenne 0,5 1 de lait
par jour en hivernage alors que la production moyenne d'une vache est
l¨¦g¨¨rement sup¨¦rieure ¨¤ 1 1 ¨¤ la m¨ºme p¨¦riode. En saison s¨¨che la pro-
duction laiti¨¨re enregistre une chute notoire et plafonne autour de
4 1 par jour pour un cheptel compos¨¦ de 34 vaches. Il faut cependant
ajouter ¨¤ ces chiffres les pr¨¦l¨¨vements de jeunes animaux en allai-
tement. Environ le tiers seulement de la production laiti¨¨re globa-
le est consomm¨¦, transform¨¦ en lait caill¨¦ ou en beurre fabriqu¨¦e
artisanalement. Les deux tiers restants sont commercialis¨¦s ¨¤ 200F
CFA/l/ A cause de la faible production laiti¨¨re, mais aussi du nom-
bre de propri¨¦taires de vaches laiti¨¨res relativement r¨¦duit (4 seu-
lement) dix neuf (19) exploitants ach¨¦tent du lait ou des produits
d¨¦riv¨¦s du lait.
5.2132 --&-~_bp_u_~h~-
La pratique de l'embouche est tr¨¨s populaire dans le milieu
paysan. Cette activit¨¦ qui s'effectue essentiellement en saison s¨¨-
che, apr¨¨s la traite de l'arachide, permet aux paysans de diversifier
leurs sources de revenus. A Khayes, plus de 50 % des chefs d'exploi-
tation la pratiquent saisonni¨¨rement.
L'embouche ovine est la forme d'embouche la plus pratiqu¨¦e. La quasi
totalit¨¦ de ces ovins (87 %> sont achet¨¦s au march¨¦ de Touba-Toul et
le reste soit 13 % issu des cheptels du village. L'ann¨¦e derni¨¨re,
onze (11) exploitants l'ont pratiqu¨¦e adoptant des dur¨¦es d'embouche
variant de 3 ¨¤ 4 mois.
L'embouche bovine n'a ¨¦t¨¦ pratiqu¨¦e que par 2 exploitants en plus de
l'embouche ovine. Les bovins utilis¨¦s ont ¨¦t¨¦ ach¨¦t¨¦s au march¨¦ de
/
. . . . . .

- 74-
Touba-Toul. Ils avaient d¨¦but¨¦ l'op¨¦ration respectivement en janvier
et en avril pour les bovins avec une dur¨¦e d'embouche de deux (2)
mois et demi et en mai-:juin pour les ovins.
Dans cette pratique, les animaux sont parq,u¨¦s en permanence derri¨¨re
les concessions et aliment¨¦s en fanes d'arachide, son de mil, tour-
teau d'arachide et le reste des repas.
Ils font ¨¦galement l'objet de
soins v¨¦t¨¦rinaires englobant un d¨¦parasitage interne et externe, 1'ab.m
sorption de m¨¦dicaments et de vitamines qui acc¨¦l¨¨rent leur d¨¦velop-
pement. Au total, 33 ovins et 4 bovins ont fait l'objet d'embouche
en 1986.
5. 2133 - ____________________
Produits secondaires
D'autres produits comme le fumier et les peaux sont ¨¦gale-
ment fournis par l'¨¦levage.
Les d¨¦jections animales sont collect¨¦es dans les enclos et stock¨¦es
dans un coin. Elles seront plus tard charg¨¦es sur des charrettes et
achemin¨¦es dans les champs d'arachide o¨´ elles seront ¨¦pandues.
La peau des animaux abattus est utilis¨¦e uniquement comme nattes de
pri¨¨res ou offerte au marabout de Thi¨¦naba.
%, 5 . 2 2 - Conclusion sur l¡¯¨¦levage
-__--s_*---_----------
-----,-,-------------_-=
Malgr¨¦ l'effectif relativement important du cheptel,
le mo-
de d'¨¦levage traditionnel pratiqu¨¦ aggrav¨¦ par le mauvais ¨¦tat sani-
taire des troupeaux n'apporte pas aux populations l'am¨¦lioration des
revenus et des conditions de vie qu'on pourrait attendre de ce sectec.r
dont les potentialit¨¦s sont pourtant r¨¦elles. Cet ¨¦levage d'animaux
essentiellement bas¨¦ sur la vaine p?ture est directement tributaire
des al¨¦as climatiques. La commercialisation des meilleurs animaux en
p¨¦riode hivernale lorsque les stocks vivriers du paysan commencent
¨¤ s'¨¦puiser ne contribue pas ¨¤ am¨¦liorer la qualit¨¦ des troupeaux.
L'association ¨¦levage-agriculture-for¨ºt qui sous-entend une certaine
symbiose entre les 3 activit¨¦s appara?t comme une solution int¨¦res-
sante pouvant am¨¦liorer l'¨¦levage en milieu rural. Mail il demeure
que toute action dans le sens de la promotion de l'¨¦levage ¨¤ Khayes
)
n¨¦cessitera une adh¨¦sion et une participation active surtout des pro.-
pri¨¦taires de gros b¨¦tail.
. . . / . . .

- 75 -
5 . 2 3 - Petit ¨¦levage
- - - - -
- ,- - - - - -
- =
5. 231 - Effectif et produits
L'aviculture constitue une source importante de prot¨¦ines
animales dans l'alimentation des ruraux. Elle est pratiqu¨¦e dans tou-
tes les exploitations. Au total 180 poulets dont 122 femelles cons-
tituaient l'effectif avicole lors de notre passage. Il faut ajouter
¨¤ cela un total de 11 lapins(dont 7 femellesk¨¦partis dans deux ex-
ploitations seulement. La viande de poulet est g¨¦n¨¦ralement servie
lors des gamous et pour honorer certains h?tes. Certaines familles en
consomment 2 fois par semaine lorsque le poisson devient rare.En mo-
yenne un minimum de 3 poulets est consomm¨¦ annuellement par exploi-
tation.
En 1986, six cent quatre vingt deux (682) oeufs ont ¨¦t¨¦ produits
mensuellement dans vingt exploitations soit 23 oeufs par jour ou 1
oeuf par exploitation par jour en moyenne.
Les petits animaux ne font en g¨¦n¨¦ral l'objet d'aucun soin v¨¦t¨¦ri-
naire. Les animaux malades sont abattus ou offets en don aux plus
d¨¦munis (mendiants, . ..>.
5.232 - Commercialisation
Il n'existe pas dans le village un ¨¦levage dont l'objec-
tif principal est la commercialisation des produits avicoles (pou-
lets, oeufs, . ..>. Cependant, ¨¤ cause de ses besoins financiers, le
paysan se voit dans l'obligation de vendre occasionnellement poulets
ou oeufs. Ainsi, cent cinquante (150) poulets ont ¨¦t¨¦ commercialis¨¦s
l'ann¨¦e derni¨¨re ¨¤ raison de 1 000 F CFA/unit¨¦.
-,J 5. 24 - Conclusion g¨¦n¨¦rale sur l¡¯¨¦levage
- - - - - - - - - - -
_____-------------
-------------------------,--,---=
L'¨¦levage au sens large du terme c'est-¨¤-dire l'¨¦levage
de rapport (bovins, ovins, caprins) et le petit ¨¦levage (poulet, la-
pin) qui se pratique durant toute l'ann¨¦e mais de mani¨¨re r¨¦guli¨¨re
que durant la saison s¨¨che procure aux paysans des revenus non n¨¦-
gligeables sans compter les services inestimables du cheptel
trait
(Equins et Asins) qui assure l'essentiel des travaux culturaux.
D'apr¨¨s les r¨¦sultatsdes enqu¨ºtes les revenus de l'¨¦levage par rapport
aux revenus totaux des paysans repr¨¦sentent :

- 76-
- moins de 5 % pour 1 exploitant,
- de 5 ¨¤
10 % pour 4 exploitants,
- de 25 ¨¤ 30 % pour 10 exploitants,
- de 35 ¨¤ 40 % pour 2 exploitants.

Q U A T R I E M E P A R T I E
- A c t i o n s r e t e n u e s
- P r o p o s i t i o n
d e p r o j e t d ¡¯ a m ¨¦ n a g e m e n t
- C o n c l u s i o n e t r e c o m m a n d a t i o n s

6 .; - I ntroduclb
------m.% .Gm-...
ileS d'acti...5Z¨¦s. Cela 'a ensultc permis d'avoir une i)as~: .sol.ide pou:
cntamor dc:s discussion:; avec Le$ paysaxs afin, 3e d¨¦termine: ies do.
maines :wlor!,taires d'activites dans lesqueis des acti.ws saLv.atri;:c-
sarait?nf r,ouhaitables. Les -L,!ncvafions ¨¦tant toujou-s cansid&:ees
nvei: be&fitOitp Ue r&fiacee 23 ailler paysan, 30CS 27cns %?.aur6, le ,
cialoeue et c¡¯est avec la participation des populations que des ac- -
CiOZJS
?Turent propos¨¦es durant les r¨¦unions.
Au cours de ces rencontres, les paysans onr ressenti. la ne-
wssit¨¦ de cr¨¦er des groupes sociaux pour la recherche et la d¨¦fini--
c,ion des actions ¨¤ entreprendre . C'est ainsi que trois (3? groupe-
ments f1~3xf: constitues, Le .premier regroupe toutes ies jeunes femmes _
du village (15 ¨¤ 40 ans) f le deuxi¨¨me les jeunes hommes de 15 ¨¤ 30
.ve
ans et le troisi¨¨me les hommes de plus de 30 ans.
Des s¨¦ances de discussions ont eu lieu avec chaque groupe
a?in de d¨¦gager une proposition d'am¨¦nagement ¨¤ laquelle la popula-
tion a~wa pleinement collabore, Au pr¨¦alable nous avions d¡¯ abord pas-
s¨¦ en sevue toutes les activit¨¦s des paysans et identifi¨¦ les prohb¨¨-
mes qui nous paraissaient les plus importants :
j: Les facteurs de l¡¯envi-onnement les plus contraignants pour
le milieu ¨¦tudi¨¦ sont :
- des sols pauvres t?il ¨¦l¨¦mentsnutritifs et avec une faible
capacit¨¦ de r¨¦tention,
- un d¨¦boisement progressif dans le paysage agraire avec
la disparition totaie de certaines essences comme le Kbaya
~ece~alensis
(qui a donn¨¦ son nom au villagej, L.andolphia
heudelotii. et Annona senegalensis qui poussent en gen¨¦ral
dans des stations .o¨´ la pluviom¨¦trie an.luelle depasse 6OOmm
- des pr¨¦ciqh.~~
'++Aons faibles (P < 500 mm.; et g¨¦n¨¦ralement
mal r¨¦parties de 1971 ¨¤ 1986,
.
- une ¨¦rosion ¨¦olienne effective,
.
.
/
.
Of.

- 79,-
* En agriculture nous avons recens¨¦ les probl¨¨mes suivants :
- des rendements agricoles faibles surtout en ce qui con-
cerne le mil,
- une utilisation de la bouse de vache et des sous-produits
agricoles comme combustibles,
- un sous ¨¦quipement en mat¨¦riels agricoles et en animaux
de trait,
- une sous alimentation du cheptel de trait,
- une insuffisance des intrants (semences, engrais,
pro-
duits phytosanitaires, . ..>.
* En ¨¦levage, nous avons remarqu¨¦ :
- une alimentation insuffisante surtout chez les troupeaux
confi¨¦s aux bergers,
- une commercialisation des meilleurs animaux et la conser-
vation d'animaux st¨¦riles, ?g¨¦s ou peu productifs,
- une absence de zones et de pistes de parcours,
- une production laiti¨¨re particuli¨¨rement faible,
- une consommation tr¨¨s limit¨¦e des produits de l'¨¦levage,
- une mortalit¨¦ ¨¦lev¨¦e par rapport- ¨¤ la natalit¨¦,
- des soins v¨¦t¨¦rinaires presque inexistants.
5 Les contraintes li¨¦es ¨¤ la pr¨¦sence de l'arbre dans le terroir
sont :
- le sarclage saisonnier des rejets des diff¨¦rents ligneux,
- l'exploitation abusive et incontr?l¨¦e de certaines essen-
ces comme Parinari macrophylla et Detarium microcarpum
pour leurs fruits (commercialisation) Acacia albida,
Pro-
sopis africana
et Adansonia digitata pour leurs feuilles
et fruits (alimentation du b¨¦tail et alimentation humaine)
Borassus aethiopium pour le bois et les fruits,
- la mutilation de toutes les essences ligneuses pour l'ob-
tention de bois de feu,
- la pr¨¦sence de paysans charbonniers qui exploitent illi-
citement les boisements,
- la s¨¦cheresse de ces derni¨¨res ann¨¦es qui ne favorise pas
le plein d¨¦veloppement de la r¨¦g¨¦n¨¦ration des esp¨¨ces.
. . . / . . .

- 80 -
* Dans le milieu humain les probl¨¨mes se r¨¦sument ¨¤ :
- des mouvements migratoires permanents,
- une p¨¦nurie de bois (bois de feu et de service),
- une alimentation en eau insuffisante en g¨¦n¨¦ral et de
surcro?t irr¨¦guli¨¨re ¨¤ partir du forage,
- l'inexistence de machines (moulin ¨¤ mil, batteuse,...)
pour la transformation des produits agricoles,
- des ruptures annuelles du stock vivrier,
- une m¨¦connaissance presque totale des foyers am¨¦lior¨¦s.
Les actions qui seront retenues dans ce chapitre tenteron:
de r¨¦soudre quelques uns des probl¨¨mes ¨¦.voqu¨¦s ci-dessus. Elles vi-
seront ¨¤ utiliser le moins d'intrants exog¨¨nes possibles pour am¨¦lio-
rer des syst¨¨mes d¨¦j¨¤ connus par le paysan. Elles chercheront ¨¦gale-
ment ¨¤ utiliser des techniques assez simples pour ¨ºtre appliqu¨¦es par
les populations elles-m¨ºmes.
Certaines permettront d'¨¦largir notre
gammede tests en milieu r¨¦el en mati¨¨re d'agroforesterie. Les syst¨¨-
mes qui en d¨¦couleront viseront ¨¤ donner une plus grande vari¨¦t¨¦ de
produits.Une telle organisation permettrait sans nulle doute la s¨¦-
dentarisation des paysans et leur occupation douze mois sur douze ce
.
qui pourrait r¨¦duire ainsi les mouvements migratoires dans le village.
Pour montrer leur adh¨¦sion au projet, les paysans ont d¨¦ci-
d¨¦ de leur propre che.f de participer en nature, en esp¨¨ces et bien
s?r en investissement humain pour la r¨¦alisation rapide des diff¨¦ren-
tes actions retenues.
60.2 - Actions retenues
--------Iw-----^
6.21 - Actions individuelles
====================
6.211 - Plantations champ¨ºtres
6.2 111 - -@~rwZr~i_tG~
Les faibles rendements des cultures enregistr¨¦s ¨¤ Khayes
notamment pour le mil depuis de nombreuses ann¨¦es trouvent leur jus-
tification dans la d¨¦croissance continue de la fertilit¨¦ des sols
principalement d?es aux cultures annuelles de mil et d'arachide per-
_
p¨¦tu¨¦es dans le terroir depuis des g¨¦n¨¦rations sans pratiques ferti.-

- 81-
lisantes ni jach¨¨res appropri¨¦es (Giffard 1974). La jach¨¨re n'est pas
pratiqu¨¦e ¨¤ cause de l'insuffisance des terres de cultures et la fer-
tilisation min¨¦rale ou organique optimale n'est pas ¨¤ la port¨¦e de
la majeure partie des agriculteurs s¨¦n¨¦galais.
Pour r¨¦soudre ou tout au moinsatt¨¦nuer le probl¨¨me des fai-
bles rendements agricoles, la protection et la plantation de Acacia
albida ainsi que d'autres Acacia seront pr¨¦conis¨¦es.
En effet, Acacia albida qui pousse dans "toutes les contr¨¦es
¨¤ longues saison s¨¨che depuis le Sud Alg¨¦rien au Transvaal, de l'at-
lantique ¨¤ l'Oc¨¦an indien" (Giffard, 1964) est l'une des esp¨¨ces les
plus utilis¨¦es en agroforesterie dans le Sahel (Fred Weber & Marilyn
W. Hoskins, 1983) pour am¨¦liorer les rendements des cultures (arachi-
de, mil, . ..) gr?ce ¨¤ son pouvoir d'enrichir le sol en azote ; plu-
sieurs essais d¨¦j¨¤ men¨¦s au S¨¦negal sur l'action am¨¦liorante de Acacia
albida sur la fertilit¨¦ des sols (Charreau, 1965 ; Dancette, 1968 ;
Giffard, 1964 et Jung, 1966...) ont confirm¨¦ que l'esp¨¨ce exerce une
influence b¨¦n¨¦fique sur les facteurs p¨¦doclimatiques et sur la biolo-
gie des sols diors qui sont dominants dans la zone Centre-Nord du pays
(Magnien
, 1965). Des essais men¨¦s ¨¤ Bambey par Dancette(l968) ont
permis de mettre en ¨¦vidence l'effet am¨¦liorant du Cadd sur le rende-
ment mil PC 28 avec un gain de 104,4 % par rapport au t¨¦moin.
Gautreau (1967) quant ¨¤ lui affirme que Acacia albida est b¨¦n¨¦fique
¨¤ l'arachide et qu'il n'est pas possible d'obtenir avec une fumure
min¨¦rale des r¨¦sultats comparables ¨¤ ceux atteints sur sol enrichi
par sa liti¨¨re. Celle-ci est particuli¨¨rement riche en magn¨¦sium, cal-
cium, azote et phosphore (Giffard, 1972).
Plant¨¦ dans les champs de cultures, le Cadd peut ainsi con-
tribuer ¨¤ att¨¦nuer le d¨¦s¨¦quilibre au niveau du sol occasionn¨¦ par
les pr¨¦l¨¦vements d'¨¦l¨¦ments nutritifs par les cultures annuelles. En
plus, l'esp¨¨ce ne concurrence pas les cultures en eau puisque Acacia
albida s'approvisionne ¨¤ partir de la nappe phr¨¦atique gr?ce ¨¤ son
enracinement pivotant profond (Dancette et M. Niang, 1979). Elle ne
prive pas par ailleurs les cultures de la lumi¨¨re puisqu'elle est
compl¨¨tement d¨¦feuill¨¦e en hivernage et finalement elle fournit du
"fourrage a¨¦rien" au b¨¦tail durant la saison s¨¨che, du bois et un ef-
fet brise-vent dans cette zone o¨´ l'¨¦rosion ¨¦olienne est pr¨¦sente
. . ./ . . .

-82 -
mais o¨´ la r¨¦alisation de rideaux brise-vent n'a pas ¨¦t¨¦ accept¨¦
par les paysans dans la mesure o¨´ les parcelles de cultures devraient
."
¨ºtre travers¨¦es de part et d'autre par ces plantations.
Aussi, on proc¨¦dera :
- ¨¤ la protection de quelques rejets de Cadd se trouvant
¨¤ 2 m de part et d'autre d'une ligne imaginaire de mani¨¨-
¨¤ avoir un alignement des arbres pour ne pas g¨ºner la cul-
ture attel¨¦e et ¨¦ventuellement, la m¨¦canisation future
de l'agriculture,
- ¨¤ des enrichissements le long de ces lignes,
- au bornage des parcelles par des plantations de mani¨¨re
¨¤ effectuer un bocage de toutes les parcelles de cultures,
- ¨¤ la plantation de diverses autres esp¨¨ces ¨¤ usages mul-
tiples telles que : Acacia senegal, Tamarindus indica,
Zizyphus mauritiana, Sclerocaya birrea, Balanites aegvp-
tiaca, Acacia tortilis, Acacia nilotica var astringens.
6.21<2 - Bois de famille
Pour r¨¦soudre le probl¨¨me d'approvisionnement en bois (bois
*-
de feu et de service) dans le village nous avons retenu de planter
des bois de famille. Un bois collectif pour tout le village a ¨¦t¨¦ ac-
cept¨¦ au debut par les paysans mais aucun d'entre eux n'a voulu c¨¦-
der une portion de terre pour permettre son implantation. Par contre
chacun dispose individuellement d'un site pour sa propre plantation
de bois. Aussi avons-nous retenu les bois familiaux dont la gestion
sera totalement assur¨¦e par les propri¨¦taires des champs.
Les esp¨¨ces propos¨¦es pour le bois de service et le bois de feu sont:
Eucalyptus camaldulensis et Eucalyptus microtheca. Cette derni¨¨re r¨¦-
siste mieux ¨¤ la s¨¦cheresse que la premi¨¨re qui donne cependant un
meilleur bois de service.
Pour le bois de feu, nous planterons ¨¦galement Prosopis
juliflora,
et Acacia holosericea (qui pourra ainsi ¨ºtre test¨¦ en mi-
lieu paysan) qui serviront ¨¦galement d'arbres fourragers. Des ¨¦chan-
tillons de feuilles de Acacia holosericea amen¨¦es ¨¤ Khayes ont en ef-
"
fet montr¨¦ que l'esp¨¨ce est app¨¦t¨¦e par les ovins.
L
. . ./ . . .

- 83 -
Les plantations s¡¯effectueront au d¨¦part dans les parcelles
d¨¦j¨¤ cl?tur¨¦es avec des haies vives o¨´ l¡¯acc¨¨s sera interdit au
b¨¦tail jusqu¡¯¨¤ ce que les jeunes plants soient hors d¡¯atteinte
¨¤ la dent du b¨¦tail.
Les plantations mono ou plurisp¨¦cifiques se feront en plusieurs
rang¨¦es autour des champs ou diss¨¦min¨¦es dans les champs selon le
souhait des propri¨¦taires.
D¡¯autre part, nous proposons de vulgariser les foyers am¨¦lior¨¦s
utilisant ¨¤ la fois le charbon de bois et le bois de feu don% la
diffusion concernera essentiellement la femme principale utilisa-
trice du foyer.
6.22 - Actions collectives
---------------___
6.221 - Marakhaqe
La culture de l¨¦gumes constitue un domaine tr¨¨s important
pour le paysan qui voit l¨¤ l¡¯occasion de s¡¯adonner.$ une activit¨¦
dont il est familier et qui peut lui fournir, durant la saison
s¨¨che, plusieurs produits et des revenus importants. Ce domaine
d ¡¯ a c t i v i t ¨¦
a trouv¨¦ l¡¯adh¨¦sion de tous les paysans qui ont d¨¦j¨¤
d¨¦limit¨¦ le site du jardin (1,9 ha) o¨´ seront cultiv¨¦s piment,
oignon,
aubergine,...
Cette activit¨¦, si elle doit ¨ºtre men¨¦e avec
succ¨¨s, n¨¦cessitera :
- au moins un point d¡¯eau central avec des bassins de remplissage
pour assurer l¡¯arrosage r¨¦gulier des cultures (avance rembour-
sable) ;
- une haie pour prot¨¦ger le jardin contre le b¨¦tail ;
- un brise-vent autour du jardin
- une p¨¦pini¨¨re indispensable pour produire les plants ¨¤ repiquer.
Pour le d¨¦marrage rapide de l¡¯op¨¦ration, on pourra construire
une haie utilisant par exemple les tiges de mil s¨¦ch¨¦es. On plantera
en quinconce devant cette haie Acacia holosericea combin¨¦e ¨¤ Prosopis
juliflora comme brise-vent. Entre ce brise-vent et la haie morte on
plantera Zizyphus mauritiana qui servira de haie vive plus tard.

- 84-
Pour aider les paysans ¨¤ d¨¦marrer l¡¯op¨¦ration, nous proposons
de leur fournir :
- des semences (jusqu¡¯¨¤ autofinancement) ;
- des arrosoirs, rateaux et pelles (sous forme d¡¯avances rembour-
sables) ;
- les mat¨¦riaux n¨¦cessaires pour l¡¯¨¦quipement d¡¯un puit et la cons-
truction de bassins de remplissage (sous forme d¡¯avances rembour-
sables! ;
- l¡¯assistance techni.que et le suivi pendant la dur¨¦e du projet.
Les paysans, pour leur part, assureront tous les travaux,
c ¡¯ e s t - ¨¤ - d i r e :
- la construction des bassins et le creusement du puits ;
- la production des plants ;
- la confection de cl?ture autour de la p¨¦piniere du jardin marai-
cher et des bois individuels ;
- la fumure organique ;
- la mise en place des cultures mara?ch¨¨res, leur arrosage et leur
¡¯
entretien ;
- la r¨¦alisation des plantations et les entretiens ;
- la r¨¦colte et la commercialisation d¡¯une partie de la production
et le remboursement des avances.
Le jardin sera divis¨¦ en trois (3) parties et chaque groupement
s¡¯occupera de la gestion d¡¯une partie.
6.222 - Champ collectif
Les paysans avaient ressenti d¨¨s 1973 le besoin de se regroupler
pour travailler dans un champ collectif d¡¯arachide dont les revenu,5
seraient utilis¨¦s pour des causes communes comme :
- l¡¯am¨¦nagement du cimeti¨¨re ;
- la r¨¦fection de la mosqu¨¦e ;
- l¡¯achat de chaises et de b?ches pour les chants religieux (gamous)
et autres c¨¦r¨¦monies ;
- le fon?age de puits, . . .

- 85-
Par manque d'organisation dans l'ex¨¦cution des travaux
d'entretiens,
le champ a annuellement ¨¦t¨¦ envahi par les mauvaises
herbes qui ont concurrenc¨¦ les cultures au niveau de la consommation
en eau, ce qui a donn¨¦ des rendements tr¨¨s faibles. Cela a contribu¨¦
¨¤ d¨¦courager les paysans et a pr¨¦cipit¨¦ la disparition du groupement.
Apr¨¨s concertation avec les paysans,
nous proposons la re-cr¨¦ation
du champ collectif (4,8 ha) sur les bases suivantes :
- cotisations individuelles de semences pour chaque explaitation
(16 kg de graines par exploitation) pour les prochaines campagnes
agricoles ;
- cultures en couloir entre des plantations d'arbres fourragers
(Acacia senegal, Acacia mellifera, Acacia tortilis raddiana) dont
les produits en plus des fanes d'arachide du champ collectif seront
enti¨¨rement destin¨¦s au b¨¦tail collectif ;
- ex¨¦cution des travaux agricoles ¨¤ tour de role avec le mat¨¦riel
des exploitants suivant un calendrier adopt¨¦ par tous ;
- la mise sur pied d'un comit¨¦ de supervision qui sera charg¨¦ de
contr?ler l'¨¦tat d'avancement et la qualit¨¦ des travaux ;
- pr¨¦l¨¨vement du stock semencier de la campagne suivante sur la
production de la campagne en cours avant commercialisation des
produits (pendant deux (2) ans et renouvellement du stock semencier
la troisi¨¨me (3¨¨me) ann¨¦e) ;
- versement d'une partie des recettes dans une caisse commune g¨¦r¨¦e
par le comit¨¦ de supervision du village pour assurer l'autofinan-
cement des travaux.
A long terme, les revenus g¨¦n¨¦r¨¦s par l'agriculture et le marai-
chage pourront, non seulement financer les m¨ºmes activit¨¦s, mais
¨¦galement permettre l'acquisition de certains mat¨¦riels qui ont fait
l'objet de demandes pressantes durant les enqu¨ºtes comme le moulin ¨¤
mil, la batteuse et la d¨¦cortiqueuse.
Cette op¨¦ration pourra d¨¦buter d¨¨s la prochaine campagne agricole
et les r¨¦sultats seront ¨¦values en fin de campagne.
NB :
-
Il y aura n¨¦cessit¨¦ d'am¨¦nager un magasin de stockage de tous les
produits issus des actions collectives.

- 86 -
6.223 - P¨¦pini¨¨re villaqeoise
Pour la r¨¦alisation de toutes les plantations propos¨¦es, il y
aura n¨¦cessit¨¦ d'am¨¦nager une p¨¦pini¨¨re pour au moins la production
sur place d'une partie des plants.
Deux alternatives peuvent ¨ºtre
envisag¨¦es :
- la premi¨¨re consisterait ¨¤ r¨¦server une partie du jardin mara?cher
¨¤ cette fin, ce qui a pour avantage de r¨¦duire les investissements
(points d'eau, bassins, cl?tures, plantation...) ;
- la deuxi¨¨me alternative serait d'am¨¦nager une p¨¦pini¨¨re ¨¤ part avec
cl?ture, brise-vent, point d'eau, puisards.
Nous retiendrons, pour l'instant, la premi¨¨re alternative.
Les paysans pourront ainsi,
avec l'assistance de la DRPF/ISRA,
produire leurs propres plants pour les diff¨¦rentes plantations, mais
aussi commercialiser 'une partie de cette production dans les villages
environnants.
Nous proposons de leur fournir :
- les semences des esp¨¨ces demand¨¦es
- de les assister techniquement dans la production de plants et dacs
l'ex¨¦cution des plantations
6.224 - Elevaqe
6.2241
- Introduction
- - - - - - - - - - - -
L'¨¦levage est l'activit¨¦ qui a suscit¨¦ le plus de contreverses
lors des r¨¦unions ¨¤ cause de certains int¨¦r¨ºts personnels qui ren-
traient en jeu. Finalement, apr¨¨s plusieurs rencontres avec les membres
des trois (3) groupements, nous sommes parvenus, en accord avec les
paysans, ¨¤ mettre sur pied deux projets d'¨¦levage collectifs dont
l'objectif est la constitution d'un cheptel collectif am¨¦lior¨¦ appar-
tenant ¨¤ l'ensemble du village.
6.2242
- Elevage
m--m- d¡¯ovins et aviculture
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Le groupement f¨¦minin s'occupera essentiellement de l'¨¦levage
d'ovins selon leurs voeux et d'aviculture. Pour faciliter le d¨¦marrage
de l'activit¨¦, nous proposons de fournir un g¨¦niteur confirm¨¦ de race
-
"Touabire", ce qui devrait ¨ºtre possible avec la diffusion des g¨¦niteurs

- a7 -
am¨¦liorateurs en milieu paysan qui rentre dans le programme de
recherche ovine du CRZ de Dahra. De leur c?t¨¦, les femmes sont
pr¨ºtes ¨¤ fournir au moins cinq (5) brebis de m¨ºme race qui seront
s¨¦lectionn¨¦es parmi le cheptel des exploiations. Seront choisies
les brebis qui remplissent les conditions suivantes :
- ¨ºtre bonne laiti¨¨re
- donner r¨¦uguli¨¨rement des agneaux sains
- ¨ºtre de conduite facile
- ¨ºtre une bonne m¨¨re.
Ce choix de femelle se fera en quelque sorte sur leur descendance
et leurs qualit¨¦s maternelles. Une partie des produits m?les seront
destin¨¦s ¨¤ la production (embouche) et toutes les femelles ¨¤ la repro-
duction.
Les aliments de b¨¦tail seront ¨¦galement fournis par les femmes.
Nous viserons essentiellement une am¨¦lioration des performances de
reproduction qui, selonDICKERSON (1970) augmente ¨¤ la fois l'efficacit¨¦
biologique et ¨¦conomique de toute entreprise de production animale.
En plus de l'¨¦levage d'ovins,
le groupement f¨¦minin s'att¨¨lera
¨¦galement ¨¤ ¨¦lever des poulets ¨¤ l'int¨¦rieur d'une concession o¨´ un
poulailler sera am¨¦nag¨¦. Nous proposons de leur fournir, sous forme
d'avance remboursable :
- du bois et du grillage pour la construction du poulailler ;
- des poules pondeuses.
Les sommes ¨¤ rembourser pourront ¨ºtre pr¨¦levees sur les recettes des
autres op¨¦rations. De leur c?t¨¦,
les femmes assureront l'alimentation
et l'entretien des petits animaux.
6.2243
- Elevage de bovins
--m-m --¡°--------
Les deux groupements des hommes s'uniront tour s'occn?er de
l'¨¦levage des bovins. Ainsi, au moins chaque chef d'exploitation
versera une cotisation de 15 000 frs pour acqu¨¦rir 2 ¨¤ 3 vaches de
bonne race auxquelles nous proposons d'ajouter deux vaches plus un
g¨¦niteur de race pakistanaise par exemple (sous forme de pr¨ºt). Ce
dernier pourra ¨¦galement ¨ºtre utilis¨¦ par les propri¨¦taires de gros
b¨¦tail. L¨¤ aussi, une partie des produits m?les seront destin¨¦s ¨¤
.
l'embouche et les femelles ¨¤ la reproduction.

- 88 -
Les recettes seront totalement investies dans l'activit¨¦ et
serviront essentiellement¨¤ acqu¨¦rird'autres animaux et ¨¤ acheter des
.
aliments de b¨¦tail tel le RAVAL pour les vaches laiti¨¨res.
L'endroit qui sera am¨¦nag¨¦ pour cette activit¨¦ et dont la super-
ficie est de,1;5 ha, se situe ¨¤ proximit¨¦ du village et comportera :
- une ¨¦table avec un point d'eau et des abreuvoirs assez simples ;
- une cl?ture
- une case pour les gardiens ;
- un petit magasin pour stocker les aliments de b¨¦tail ;
- des plantations d'ar:bres fourragers et d'ombre ;
- une fosse ¨¤ compost dont le contenu sera destin¨¦ au champ collec-
tif ou au jardin ma,ra?cher.
Nous nous att¨¨lerons en m¨ºme temps ¨¤ persuader les paysans de
la n¨¦cessit¨¦ de proc¨¦der :
- ¨¤ la r¨¦forme des animaux non productifs, st¨¦riles et ?ges
- ¨¤ la castration pr¨¦coce des animaux destin¨¦s ¨¤ l'embouche ;
- et d'encourager le suivi sanitaire des animaux en les mettant en
~
relation avec l'agent de lIElevage du CERP de_Thi¨¦naba.
6.225
- Vergers - Aboriculture fruiti¨¨re
De toutes les plantations d'arbres propos¨¦es, celle de fruitiers
a ¨¦t¨¦ la plus demand¨¦e par les paysans.
L'importance des besoins en
eau de ces plantes pour assurer leur survie, surtout durant les pre-
mi¨¨res p¨¦riodes s¨¨ches, ne permet pas dans les conditions actuelles de
pratiquer l'arboriculture fruiti¨¨re de mani¨¨re individuelle.
En effet, la plantation individuelle d'arbres fruitiers aurait
n¨¦cessit¨¦ la cr¨¦ation d'au moins 22 points d'eau si les vergers ne
sont pas contigus. Pour cette raison, nous proposons un verger divi,s¨¦
en trois parties dont chacune sera g¨¦r¨¦e par un groupement. La super-
ficie de ce verger est d'environ 1,g ha (0,6 ha/groupement).
Les esp¨¨ces cultiv¨¦es seront compos¨¦es de manguiers, citronniers,
goyaviers, orangers et mandariniers selon le d¨¦sir des paysans. Les
plantations se feront en lignes avec des ¨¦cartements de 10 x 10 m, ce
qui permettra de pratiquer des cultures intercalaires en hivernage
jusqu'¨¤ recouvrement total du sol par les fruitiers.

- 89-
Une partie de la production fruiti¨¨re sera destin¨¦e ¨¤ la
consommation et le reste vendu.
Les recettes seront vers¨¦es dans la
caisse commune pour financer les autres activit¨¦s collectives (champ,
mara?chage, embouche).
Ce verger suppose
au pr¨¦alable la mise en place de cl?ture qui
pourrait ¨ºtre constitu¨¦e par une haie vive et de l'eau pour assurer
l'arrosage des plants durant les premi¨¨res ann¨¦es qui suivent les
plantations.
6.23 - Actions de recherche
Dans le cadre de ce projet,
diff¨¦rents essais pourront ¨ºtre
test¨¦s et contribuer ainsi ¨¤ am¨¦liorer nos connaissances en mati¨¨re
de recherche agroforesti¨¨re en milieu paysan. Ainsi, nous pourrons
¨¦tudier :
- le comportement des esp¨¨ces retenues en plantations mono
ou plurisp¨¦cifiques de haies vives et de brise-vent autour des par-
celles ; ¨¤ cet effet, Acacia holosericea qui se comporte jusqu'¨¤
pr¨¦sent (3 ans) de mani¨¨re tr¨¨s satisfaisante comme brise vent ¨¤ la
station de Thi¨¦naba sera test¨¦e seule ou en combinaison avec d'autres
esp¨¨ces comme Prosopis juliflora et les Eucalyptus.
- l'influence des esp¨¨ces et des ¨¦cartements sur les ren-
dements des cultures intercallaires de mil (rendement-¨¦pis et rende-
ment-graines) et d'arachide (rendement-gousses et rendement-fanes).
!
- l'influence des diff¨¦rentes haies vives sur les rendements
des cultures et cela suivant les esp¨¨ces plant¨¦es.
- l'¨¦volution des rendements des cultures du champ collec-
tif et des exploitations individuelles annuellement.
- la r¨¦g¨¦n¨¦ration artificielle par semis direct et par
plantation de Acacia albida en milieu paysan ; des essais r¨¦alis¨¦s
en station ¨¤ Thi¨¦naba ont montr¨¦ que le semis direct donne des r¨¦sul-
tats sup¨¦rieurs que la plantation en mottes tant au niveau de la r¨¦-
sistance ¨¤ la s¨¦cheresse que du d¨¦veloppement v¨¦g¨¦tatif durant ie
stade juv¨¦nile (Cazet, 1987).
. . ./ . . .

- 90 -
- la productivit¨¦ des esp¨¨ces plant¨¦es suivant les ¨¦carte-
.
ments entre les pieds et entre les lignes de mani¨¨re ¨¤ pouvoir d¨¦ter.-
miner l'¨¦cartement optimal pour ce milieu.
- la valeur alimentaire des fourragers ligneux en fonction
de la p¨¦riode de coupe afin de d¨¦terminer pour les diff¨¦rentes esp¨¨ces
fourrag¨¨res un stade de coupe optimal correspondant ¨¤ la valeur ali-
mentaire maximale.
- l'¨¦volution du cheptel collectif qui comprendra entre
autres :
- l'¨¦tude de f¨¦condit¨¦ des femelles,
- l'¨¦tude des performances du g¨¦niteur introduit en
milieu paysan,
- l'¨¦tude de la dur¨¦e de la carri¨¨re des femelles,
- l'¨¦tude de mortalit¨¦ et de natalit¨¦, . . . pour une
meilleure connaissance zootechnique des animaux en
milieu r¨¦el.
- l'effet de la mise en d¨¦fens sur la r¨¦g¨¦n¨¦ration de la
roneraie.
De par la sp¨¦cificit¨¦ des th¨¨mes propos¨¦s ¨¤ la recherche,
nous voulions montrer que la recherche agroforesti¨¨re devra, si elle
veut ¨ºtre efficace, se rapporter ¨¤ des probl¨¨mes r¨¦els du monde rural.

- 91 -
VII - PROPOSITION DE PROJET D¡¯AMENAGEMENT DUTERROIR
Le projet d'am¨¦nagement du terroir propos¨¦ ci-dessus s'ap-
puie sur le zonage effectu¨¦ lors de l'¨¦tude de la v¨¦g¨¦tation et sur
les potentialit¨¦s des sols. Il tient tout particuli¨¨rement compte
des besoins exprim¨¦s par les populations conjugu¨¦s ¨¤ la n¨¦cessit¨¦
d'interventions dans certains domaines pour r¨¦soudre quelques uns
des probl¨¨mes ¨¦voqu¨¦s au chapitre pr¨¦c¨¦dent. Par souci d'harmonie
avec ce qui pr¨¦c¨¨de, nous avons adopt¨¦ la m¨ºme division zonale quoi-
que l'¨¦tude p¨¦dologique r¨¦v¨¨le l'existence de plusieurs unit¨¦s p¨¦do-
logiques dont les diff¨¦rences sont surtout li¨¦es ¨¤ leur position
topographique. Ce crit¨¨re sera l'¨¦l¨¦ment d¨¦terminant lors du choix
des esp¨¨ces ¨¤ planter ¨¤ l'int¨¦rieur des zones de v¨¦g¨¦tation.
7.1 - Zone ¨¤ Ekwassus aethlopium
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - m--m
(cf tableau no 30 et 31).
Cette zone englobe l'actuel site du village situ¨¦ ¨¤ l'in-
t¨¦rieur d'un bas-fond. Gr?ce ¨¤ leur position topographique basse,
les sols assurent de bonnes r¨¦serves hydriques aux plantes pendant
la saison s¨¨che. La distribution de Acacia albida y est de type Gauss.
Cependant la r¨¦g¨¦n¨¦ration des esp¨¨ces comme Tamarindus indica, Parkia
biglobosa, Ficus gnaphalocarpa y est faible. La majorit¨¦ des parcel-
les (plus de 70 SO) sont cl?tur¨¦es par des haies vives de :Euphorbia
balsamifera. Cette zone sera essentiellement r¨¦serv¨¦e aux bois indi-
viduels ¨¤ cause de la proximit¨¦ du village, des parcelles d¨¦j¨¤ cl?tu-
r¨¦es et des bonnes r¨¦serves hydriques des sols.
Les esp¨¨ces retenues pour effectuer ces plantations sont:
- Eucalyptus camaldulensis et Eucalyptus microtheca m¨¦lan-
g¨¦es autour des parcelles en une ou plusieurs rang¨¦es
(¨¦cartement de 3 x 3 ou 4 x 4 m) ou simplement diss¨¦mi-
n¨¦es dans celles-ci,
- Prosopis juliflora et Acacia holosericea uniquement au-
tour des parcelles en une ou plusieurs bandes avec un
¨¦cartement de 3 x 3 ou 4 x 4 sur les lignes et entre
les lignes. Le choix de ces diff¨¦rentes esp¨¨ces d¨¦pendra
de l'exploitant .
Parall¨¨lement,
nous envisageons de proc¨¦der ¨¤ la protection
de :
/
. . . . . .

- 92 -
- la roneraie par la mise en d¨¦fens de quelques parcel-
les ¨¤ roniers,
- quelques rejets de Acacia alhida pour changer la struc
ture de ce peuplement,
- la r¨¦g¨¦ntiration de Parkia biglobosa, Ficus gnaphalocarlo
et Tamarindus indica.
Le but recherch¨¦ dans ces interventions est d'augmenter
la densit¨¦ de la v¨¦getation de cette zone de 9 arbres/ha ¨¤ au-moins
50 arbres/ha toutes esp¨¨ces confondues (mises ¨¤ part les plantations
autour des parcelles) mais aussi et surtout de satisfaire les besoins
des populations en bois divers disponibles ¨¤ port¨¦e de mains.
La p¨¦pini¨¨re : Il sera cr¨¦e une p¨¦pini¨¨re villageoise dans laquelle
les plants seront produits.
Elle sera am¨¦nag¨¦e ¨¤ l'int¨¦rieur du jar-
din mara?cher situ¨¦ entre les parcelles C13/El/P2, C9/El/Pl et
C2/El/Pl (cf carte parcellaire et carte d'am¨¦nagement).
Une portion (1,5 ha) de la parcelle C3/El/Pl sera
am¨¦nag¨¦e .pour-
servir de site ¨¤ l'¨¦levage collectif. A l'int¨¦-
. _
rieur de cette enceinte, on proc¨¦dera ¨¤ la plantation d'esp¨¨ces
fourrag¨¨res notamment Acacia nilotica var adansonii, Prosopis juli.-
-
flora,. Acacia holosericea et Acacia senegal. On alternera ces dif-
f¨¦rentes esp¨¨ces lors, des plantations avec un ¨¦cartement de lOx15m
pour permettre la culture en bandes jusqu'au d¨¦marrage de l'op¨¦ra-
tion. Ces deux sites seront cl?tur¨¦s par une haie vive de Zizyphus
mauritiana.
Pour une densit¨¦ de 100 arbres/ha dans cette zone nous
pr¨¦voyons de planter 91 arbres/ha dont le nombre par esp¨¨ce est r¨¦-.
parti comme suit :
- Eucaluptug camaldulensis
801
- Eucalyptus microtheca
801
- Prosopis iuliflora
826 (dont 25 dans le site
de l'¨¦levage)
- Acacia holosericea
826 ( II II !f t! f, ,,
- Acacia nilotica var adansonii
25 (dans le site d'elevaga!
- Acacia senegal
25 (dont 3 "
II
)
Soit au total 3304 arbres qui seront plant¨¦s sur une super-
fici¨¦ de 36,3 ha.
,.. / . . .

- 93 -
Finalement toutes les parcelles (6/20) non cl?tur¨¦es le
seront avec Euphorbia balsamifera.
La longueur totale de ces haies
vives ¨¤ r¨¦aliser est ¨¦valu¨¦e ¨¤ 3,4 km en moyenne. En ce qui concer-
ne les haies vives qui seront constitu¨¦es de Zizyphus mauritiana,
nous pr¨¦voyons avec un ¨¦cartement de 0,5 m :
- 1032 plants pour le site de l'¨¦levage,
- 1176 plants pour le jardin mara?cher.
En plus de son r?le de cl?ture, cette esp¨¨ce fournit ¨¦gale-
ment des fruits et feuilles pour l'alimentation humaine et animale.
7.2 - Zone ¨¤ Adansonia di&@
-------.------------
(cf tableau no 26 et 27).
C'est une zone entrecoup¨¦e de micro-dunes et de d¨¦pres-
sions o¨´ dominent les sols ferrugineux tropicaux faiblement lessi-
v¨¦s dont la capacit¨¦ de r¨¦tention en eau est tr¨¨s faible et les
sols ferrugineux tropicaux non lessiv¨¦s hydromorphes ¨¤ pseudogley
La distribution de Acacia albida dans ce milieu montre une courbe
en cloche (Gauss) compl¨¨tement d¨¦plac¨¦e vers la droite ce qui sou-
ligne une quasi absence de jeunes plants de Cadd. La r¨¦g¨¦n¨¦ration
de quelques essences "utiles" comme Balanites aegyptiaca, Aphania
senegalensis et Tamarindus indica y est pratiquement nulle.
Dans cette zone, nous proc¨¦derons essentiellement ¨¤ la
protection et ¨¤ l'enrichissement du parc ¨¤ Cadd et ¨¤ la plantation
de Balanites aegyptiaca, Tamarindus indica et Aphania senegalensis
(Kh¨¦war ou cerisier du Cayor,
tr¨¨s pris¨¦ par les.populations rurales)
de mani¨¨re ¨¤ augmenter la densit¨¦ des peuplements de 6 ¨¤ 50 arbres
par hectare au moins. Ces esp¨¨ces fourniront entre autre des fruits
pour les hommes et du fourrage pour le b¨¦tail.
L'objectif recherch¨¦ est d'obtenir des boisements dont
environ les 50 % seront constitu¨¦s de Acacia albida et le reste
de Balanites aegyptiaca, Tamarindus indica, Aphania senegalensis
et Acacia senegal.
Pour ce faire, nous pr¨¦voyons avec une densit¨¦ de 100 arbres ¨¤ l'hec-
tare de planter 94 plantsjha dont le nombre par esp¨¨ce est r¨¦partie
comme suit :
- 584 plants de Balanites aegyptiaca
(12 pieds/ha!
- 584 plants de Tamarindus indica
( II
II
II >
/
. . . ..*

- 94 -
- 584 plants de Aphania senegalensis (12 pieds/ha)
- 584 plants de Acacia senegal
( (1
II
II )
- 1168 rejets prot¨¦g¨¦s (ou enrichissement par plantation:
soit 24 rejets de Cadd/ha
- 1168 semis directs soit environ 24 semis de Cadd/ha.
L'op¨¦ration de cultures d'arbres fruitiers ou arboricul-
ture fruiti¨¨re s'effectuera dans cette zone precis¨¦mment dans une
d¨¦pression limit¨¦e par 6 parcelles (voir carte d'am¨¦nagement). Le
site r¨¦serv¨¦ ¨¤ cette op¨¦ration a une superficie d'environ 1,1 ha.
Les esp¨¨ces fruiti¨¨res retenues sont les manguiers, goyaviers, ci-
tronniers, orangers et mandariniers. Les plantations s'effectueront
avec des ¨¦cartements de 10 x 10 m soit 100 arbres ¨¤ l'hectare de
mani¨¨re ¨¤ permettre la culture en couloir jusqu'au recouvrement to-
tal du sol par les fruitiers. On installera au pr¨¦alable une haie
morte autour du site du verger avant de planter vers l'int¨¦rieur
de cette cl?ture une haie vive de Parkisonia auleata qui rempla-
cera plus tard la haie morte.
En plus de son r?le, l'esp¨¨ce donne un fourrage pour les moutons
et les ch¨¨vres et servira ¨¦galement de brise-vent pour cette par-
celle. Par ailleurs, il sera proc¨¦d¨¦ au bornage de toutes les par-
celles par des haies vives qui serviront de cl?tures et de brise-
vent. Cela permettra de laisser des pistes entre les parcelles que
les animaux pourront emprunter pour acc¨¦der aux jach¨¨res accidentel-
les sans endommager les cultures hivernales. La longueur totale des
plantations de haies est ¨¦valu¨¦e ¨¤ 9,iJ km et les esp¨¨ces retenues
sont Parkisonia aculeata, Zizyphus mauritiana et Acacia mellifera.
Nous pr¨¦voyons avec des ¨¦cartements de 0,50 m 19 6O¨¹plants (toutes
esp¨¨ces confondues).
7.3 - Zone ¨¤ Parinari macrophylla
----------o----_____---
- - - -
(cf Tableau no 32 et 33).
Cette zone, dont une partie se situe dans l'ancienne val-
l¨¦e alluviale, est domin¨¦e par les sols ferrugineux tropicaux fai-
blement lessiv¨¦s et les sols ferrugineux tropicaux non lessiv¨¦s
hydromorphes ¨¤ pseudogley. Leur position topographique d'ensemble
assez basse leur assure d'assez bonnes r¨¦serves hydriques en saison.
s¨¨che. Il s'agit de la seconde zone la plus d¨¦bois¨¦e du terroir o¨´
la r¨¦g¨¦n¨¦ration est pratiquement nulle pour le Parinari macrophylla,.
. . . j...

- 95 -
La structure du peuplement de Acacia albida montre une courbe d¨¦-
croissante qui refl¨¨te une pr¨¦dominance
des jeunes individus.
Nous ferons dans cette zone essentiellement de l'am¨¦lioration four-
rag¨¨re avec la plantation de fourragers ligneux. Cependant, d'autres
actions secondaires seront men¨¦es.
C'est ainsi qu'on proc¨¦dera ¨¤ :
- la proctection de quelques rejets de Acacia albida et
de Parinari macrophylla,
- l'enrichissement en Parinari macrophylla (New).
Les esp¨¨ces fourrag¨¨res qui seront plant¨¦es en m¨¦langes
comprendront :
Acacia senegal, Acacia nilotica var adansonii, Aca-
cia mellifera, Acacia holosericea et Prosopis juliflora en plus de
Acacia albida dont la densit¨¦ sera augment¨¦e au moins ¨¤ 20 pieds/ha
contre 2,3 actuellement. La densit¨¦ globale qui est pr¨¦sentement de
3,7 arbres/ha sera elle augment¨¦e ¨¤ 70 pieds/ha ou plus avec au moins
10 pieds/ha pour chacune des esp¨¨ces suivantes : Acacia senegal,
Acacia hoiosericea, Prosopis juliflora, Acacia mellifera, Acacia
nilotica.
Il ne sera proc¨¦d¨¦ ¨¤ aucune plantation de Acacia albida : la simple
protection de quelques rejets suffira dans ce secteur.
Pour les diff¨¦rentes plantations,
nous pr¨¦voyons avec une
densit¨¦ de 100 arbres/ha dont environ 30 % pour Acacia albida, 5150
plants dont 1030 pour chacune des esp¨¨ces suivantes :
- Acacia holosericea
(13 pieds/ha),
- Acacia senegal
( II
II
,I >,
- Acacia mellifera
( II
II
II 1,
- Acacia nilotica
! " " " 1 ,
- Prosopis juliflora
( If
If
(r ) et
2206 rejets de Cadd ¨¤ prot¨¦ger.
Les plantations seront toutes dispos¨¦es en lignes pour
permettre la culture en couloirs. Ce sera l'occasion pour ces po-
pulations de "faire connaissance" avec la gomme arabique produite
par Acacia senegal.
Le champ collectif (parcelle Cl/El/Px) sera consid¨¦r¨¦ comme un champ
d'exp¨¦rience.
On y introduira en plantations plurisp¨¦cifiques plus
. . ./ . . .

- 96 -
denses (¨¦cartements de3 m sur les ligneset 10 m entre les lignes
par exemple), les esp¨¦ces cit¨¦es plus haut. La culture en couloirs
de l'arachide sera pratiqu¨¦e entre les lignes de plantations.
La production totale d'aliments de b¨¦tail (fanes estim¨¦e
¨¤ 4,8 t et de fourrage a¨¦rien) du champ collectif sera totalement
r¨¦serv¨¦e au b¨¦tail collectif.
Ces plantations seront prot¨¦g¨¦es par des cl?tures constitu¨¦es de
"d¨¦chets BATA" fournies aux paysans sous-forme d'avance remboursa-
ble. La longueur totale de ces cl?tures est estim¨¦e ¨¤ 15,4 km.
7.4 - Zone ¨¤ Detarium microcarpum
-----------i-------------- - - -
(cf tableau no 34 et 35).
Il s'agit de la zone la plus d¨¦bois¨¦e et la plus pauvre
en esp¨¨ces ligneuses. Le peuplement de Cadd y pr¨¦sente une distri-
bution d¨¦croissante qui marque la pr¨¦dominance des individus des
classes de petites circonf¨¦rences.
Les sols de la zone, ¨¤ cause de leur situation topographique rela-
tivement elev¨¦e par rapport aux autres zones de v¨¦g¨¦tation sont ca-
ract¨¦ris¨¦s par de faibles r¨¦serves hydriques d¨¨s la fin de l'hiver-
nage mise ¨¤ part la zone de d¨¦pression.
C'est un milieu qui n¨¦cessite
d'¨ºtre rebois¨¦ en esp¨¨ces particuli¨¨rement r¨¦sistantes ¨¤ la s¨¦cheres=
se.
- Ainsi, en plus de IDetarium microcarpum dont la r¨¦g¨¦n¨¦ration sera
prot¨¦g¨¦e partout o¨´ cela sera possible ¨¤ cause de l'importance de
l'esp¨¨ce pour les populations rurales, nous effectuerons les op¨¦ra-
tions suivantes :
- la protection de quelques rejets de Acacia albida pour
augmenter la densit¨¦ du parc ¨¤ Cadd de 2,2 ¨¤ 20 pieds/ha
- la plantation d'esp¨¨ces r¨¦sistantes ¨¤ la s¨¦cheresse com-
me :
- Acacia raddiana,
- Acacia senegal,
- Sclerocarya birrea,
- Acacia nilotica var adansonii qui sont toutes des
-..
essences ¨¤ usages multiples.
Les plantations s'effectueront en lignes ¨¤ diff¨¦rentes
densit¨¦s et selon des ¨¦cartements variables suivant le d¨¦sir des
. . .i . . .

- 97 -
chefs d¡¯exploitations. Ces densit¨¦s pourront varier de 50 ¨¤ 100 ar-
bres/ha.
Pour ce faire, avec une densit¨¦ de 100 pieds ¨¤ l'hectare dont les
20 % seront constitu¨¦s des rejets de Acacia albida et 80 % des plants
des quatre esp¨¨ces pr¨¦-cit¨¦es, nous pr¨¦voyons 4 915 plants dont983
pour chacune des quatre esp¨¨ces soit 20 pieds/ha (en plus de 983
rejets de Cadd). Par ailleurs,
on proc¨¦dera au bornage de toutes
les parcelles avec des haies vives de Parkisonia acuieata, Euphor-
bia balsamifera ou Zizyphus mauritiana qui serviront de cl?tures
et de brise-vent. Cela permettra surtout de prot¨¦ger les cultures
contre les animaux lors de leur acheminement vers les "jach¨¨res ac-
cidentelles",
op¨¦ration qui n'a jusqu'¨¤ pr¨¦sent pas ¨¦t¨¦ possible
dans le village. La longueur totale de ces haies est estim¨¦e ¨¤ 9,9
km. NOUS aurons donc besoin, avec un ¨¦cartement de 0,5 m, d'au moins
19800 plants (toutes esp¨¨ces confondues).
7.5 - Zone ¨¤ Prosopis africana
- - - - - - - - - - - - ----------_
(cf tableau n4 28 et 29).
C'est une zone de d¨¦pressions et de dunes sableuses domi-
n¨¦es par les sols ferrugineux tropicaux faiblement lessiv¨¦s et les
ferrugineux tropicaux non lessiv¨¦s dont les r¨¦serves en eau sont
faibles en saison s¨¨che. La structure du peuplement de Acacia albi-
-
-
da y pr¨¦sente une courbe en cloche alors que la r¨¦g¨¦n¨¦ration de Pro-
-
sopis africana y est pratiquement nulle.
Nous effectuerons dans cette zone les op¨¦rations suivantes :
- protection de la r¨¦g¨¦n¨¦ration de Prosopis africana (IR),
- plantation de Prosopis africana dans les bas-fonds pour
atteindre 23 pieds ¨¤ l'hectare,
- protection de quelques rejets de Cadd et enrichissement
pour augmenter la densit¨¦ du parc ¨¤ Cadd de 3,5 ¨¤ 31
pieds ¨¤ l'hectare,
- protection des rejets de Tamarindus indica et enrichis-
sement par plantation pour atteindre 15 pieds/ha,
- plantation de Acacia senegal (23 pieds/ha).
Les parcelles de cultures seront par ailleurs cl?tur¨¦es
par des haies vives de Parkinsonia aculeata, Euphorbia balsamifera
. . ./ . . .

- 98 -
Les parcelles de cultures seront par ailleurs cl?tur¨¦es
par des haies vives de Parkinsonia aculeata, Euphorbia balsamifera
:
et Zizyphus mauritiana qui rempliront egalement le r?le de brise-
vent.'
Nous pr¨¦voyons pour une densit¨¦ globale de 100 pieds/ha :
- 902 plants de Prosopis africana,
- 1201 plants de Acacia albida (rejets prot¨¦g¨¦s plus plants
produits),
- 599 plants de Tamarindus indica,
- 902 plants de Acacia senegal,
soit 3604 plants (quelques rejets+,de Cadd inclus) qui seront plan-
t¨¦s sur une superficie de 38,g ha. Nous pr¨¦voyons ¨¦galement pour
les haies vives dont la longueur totale est ¨¦valu¨¦e¨¤7,9km au moins
15 800 plants.

- 99 -
7 . 6 - C a l e n d r i e r
d¡¯ETX4LCUtiOXl
CIeS
a c t i o n s
Zone ¨¤
Actions ¨¤ r¨¦aliser
P¨¦riode
- Installation de haies vives dans les 6
parcelles non cl?tur¨¦es et r¨¦fection des
Avril-Mai 1988
haies endommag¨¦es (Euphorbia balsamifera)
- Rep¨¦rage et protection des rejets de A.
albida, 2. biglobosa, F. gnaphalocarpa et
1. indica
Mars-Mai 1988
- Mise en d¨¦fens de quelques parcelles ¨¤
Roniers
Borassus
- Construction de point d'eau et de bassins
Mars 1988
aethiopium
- Installation de haie morte autour de la
p¨¦pini¨¨re (jardin mara?cher)
Mars 1988
- Plantation de haies vives (2. mauritiana)
Juillet 1988
- Production de plants
Mars-Avril 1988
- Plantations champ¨ºtres et autour des par-
celles (bois de village)
Juillet 1988
- Evaluation des r¨¦sultats,mise en place
d'essais et suivi
Novembre-D¨¦c. 1988
- Rep¨¦rage et protection de A. albida
Janvier-Mai 1989
- Installation de haie morte autour du
verger
Mars-Juillet 1988
- Plantation vers l'int¨¦rieur de cette
haie morte d'une haie vive avec les plants
Juillet 1988
produits en Mars-Avril 1988
Adansonia
- Production de plants
Mars-Avril 1989
diqitata
- Installation de haies autour de toutes
les parcelles
Juillet 88-Juil.90
- Enrichissement en A. albida
Juillet 1989
- Plantation de 8. aegyptiaca, 2. indica,
A. senegalensis
Juillet 1989
- Evaluation des r¨¦sultats, mise en place
d'essais et suivi
Novembre-D¨¦c. 1989
. . . / . . .

- 100 -
Zone ¨¤ .
Actions ¨¤ r¨¦aliser
P¨¦riode
- Protection de quelques rejets de A. alblda
-
et 1. e
Mars-Mai 1988
- Installation de la cl?ture ¡°production
. BATA¡± autour de toute cette zone
Mars-Juin 1988
Parinari
- Plantation des esp¨¨ces fourrag¨¨res,de P.
macro h lla et des haies vives autour des
macrophylla
J u i l l e t 1988
**bocage) ¡¯
- Evaluation des r¨¦sultats, mise en place
d¡¯essais et suivi
Novembre-D¨¦c.1988
- Protection de rejets de 5. albida
(20 picds/ha)
Mars-Mai 1988
- Plantation de haies vives
entre ¡®Juillet 1988
et Juillet 1990
Detarium
- Production de plants apr¨¨s installation
des haies vives
-
microcarpum
- Protection de la r¨¦g¨¦n¨¦ration de P. afri-
cana, T. indica et A. albida
-
Mars-Mai 1989
-
-
-
-. Plantation de P. africana, de A. senegal
et enrichiss&???t en A. albida¨¦t T. indica Juillet 1990
- Protection de la rdgen¨¦ration de P. afri-
I
cana, T. indice et conservation d?quel-
Mars-Mai 1989
qx r?jetxh a l b i d a
- Plantation de& africana et enrichisse-
/
ment en k. albida et T. indica
Juillet 1990
¡¯
- Plantation de & senegal
- Plantation de haies vives
entre Juillet ,198s
et Juillet 1990
- Evaluation dos r¨¦sultats, mise en place
.
d¡¯essais et suivi jusqu¡¯¨¤ la fin du projet

- 101 -
Vlll -CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Cette ¨¦tude qui a d¨¦bouch¨¦ sur une proposition d'am¨¦nage-
ment agroforestier du terroir rentre dans le cadre du Programme d'hgro-
foresterie-Recherche/D¨¦veloppement sur le R?le de l'Arbre dans le
Paysage Agraire. Elle constitue une premi¨¨re pour la Direction des
Recherches sur les Productions Foresti¨¨res (D. R. P. F.) et a n¨¦ces-
sit¨¦ la collaboration de plusieurs Ing¨¦nieurs, Chercheurs et Techni-
ciens d'autres D¨¦partements ou Services ¨¤ cause notamment de la com-
plexit¨¦ des domaines et sciences int¨¦gr¨¦s par l'agroforesterie (fo-
r¨ºts, agriculture,
¨¦levage, p¨¦dologie, sociologie, . ..>.
L'am¨¦nagement sugg¨¦r¨¦, qui du reste n'est qu'une proposi-
tion parmi d'autres, n'a nullement la pr¨¦tention d'¨ºtre la solution
miracle ¨¤ toutes les difficult¨¦s rencontr¨¦es par les paysans. Il
cherche plut?t ¨¤ r¨¦soudre les probl¨¨mes qui,
apr¨¨s concertation avec
ces derniers, nous paraissaient les plus cruciaux en proposant des
techniques agroforesti¨¨res pouvant contribuer ¨¤ :
- augmenter les rendements des cultures en am¨¦liorant la s
fertilit¨¦ des sols par l'introduction et l'intensifica-
tion de certaines esp¨¨ces ligneuses fixatrices d'azote
comme les Acacia et en r¨¦duisant l'effet de l'¨¦rosion
¨¦olienne en r¨¦alisant un bocage de toutes les parcelles
de cultures,
- produire suffisamment de combustibles ligneux pour satis-
faire les besoins des populations,
- occuper les paysans durant la saison s¨¨che et diminuer
ainsi l'importance de :L'exode rurale durant cette p¨¦riode,
- cr¨¦er des pistes de parcours permettant de conduire les
troupeaux dans les parcelles non cultiv¨¦es.
Il est cependant certain qu'un choix au niveau des actions
retenues sera n¨¦cessaire ¨¤ entreprendre car il est quasiment impos-
sible d'ex¨¦cuter et d'assurer un suivi complet de toutes les propo-
sitions dans un d¨¦lai de 10 ans. Mais nous garderons ¨¤ l'esprit que
certaines activit¨¦s comme l'aviculture peuvent ¨ºtre les ¨¦l¨¦ments
catalyseurs de ce genre de projet car "motivantes" et int¨¦ressant
une cat¨¦gorie de la population (les femmes) g¨¦n¨¦ralement mise ¨¤
l'¨¦cart par ignorance (de son importance) mais dont la participation
. . ./ . . .

- 102 -
dans toutes les activit¨¦s rurales et l'influence dans les diverses
d¨¦cisions des chefs d'exploitation en ce qui concerne l'organisa-
tion du m¨¦nage sont, elles,bien connues.
Cette ¨¦tude a permis de faire un pas en avant dans le do-
maine de la recherche foresti¨¨re ou plutot de l'approche agrofores-
ti¨¨re ¨¤ adopter dans cette zone. Elle nous a surtout permis de nous
impr¨¦gner des r¨¦els probl¨¨mes du bassin arachidier auxquels la recher-
che devrait s'orienter afin de proposer des solutions dans un d¨¦lai
assez court d'une part et d'autre part de ressortir les correctifs
¨¤ apporter ¨¤ notre m¨¦thodologie d'¨¦tude qui n'a surement pas ¨¦t¨¦
exempte de toute critique malgr¨¦ le fait qu'elle ne constituait qu'un
test qui avait entre autres buts de mettre sur pied une approche plus
adapt¨¦e aux conditions rurales et pr¨¦cis¨¦mment aux conditions du
bassin arachidier.
C'est ainsi qu'il serait ¨¤ notre avis essentiel
que l'¨¦tude de tout projet agroforestier dans le bassin arachidier
commence par les enqu¨ºtes socio-¨¦conomiques pour bien conna?tre le
milieu humain et par l'¨¦tude de sols avant celle de la v¨¦g¨¦tation.
L'¨¦tude du milieu humain pourrait ¨ºtre, effectu¨¦ ¨¤ trois (3) niveaux :
- niveau 1 : Exploitation,
- niveau II : Sous groupes d'?ges et de sexes,
- niveau III : Village.
Au niveau 1, nous pourrons proc¨¦d¨¦ ¨¤ un ¨¦chantillonnage
(pr¨¦c¨¦d¨¦ d'une ¨¦tude sommaire du milieu humain) au niveau des chefs
d'exploitations ¨¤ interviewer. En effet, les probl¨¨mes qui se posent
dans les villages en g¨¦n¨¦ral et dans chaque exploitation en particu-
lier diff¨¦rent peu au sein d'un m¨ºme village voire au sein d'une m¨º-
me communaut¨¦ rurale ; donc un ¨¦chantillonnage repr¨¦sentatif suffi-
rait et permettrait de gagner du temps (temps d'interviews et de d¨¦.-
d¨¦pouillement etd'¨¦conomiser de l'argent (nombre plus r¨¦duit d'en-
qu¨ºteurs).
Au niveau II, la population pourrait ¨ºtre subdivis¨¦e en
tranches d'?ges et de sexes afin de ¡°lib¨¦rer la parole¡± et permettre
ainsi ¨¤ tout un chacun de donner son avis sur les diff¨¦rentes ques-
tions pos¨¦es. Nous savons par exp¨¦rience que les seules personnes
autoris¨¦es ¨¤ r¨¦pondre aux questions sont les chefs d'exploitations
. . /. ..*

- 103 -
et leurs ¨¦pouses (rarement d'ailleurs) ; les autres c'est-¨¤-dire les
Sourghas sont condamn¨¦s au mutisme total. Cette ¨¦tape de l'¨¦tude pour-
rait donner ¨¤ ces derniers une occasian de s'exprimer sur les probl¨¨mes
de leur environnement.
Finalement au niveau III, les avis seront confront¨¦s pour
faire ressortir les r¨¦ponses d¨¦finitives.
Toujours dans le domaine de cette recherche, il serait int¨¦ressant ¨¤
notre avis, d'orienter les interviewsdans le domaine des possibilit¨¦s
de remembrement des terres qui faciliteront ¨¦norm¨¦ment les am¨¦nagements
agroforestiers ult¨¦rieurs et rendraient les syst¨¨mes beaucoup plus
productifs. A cet efffet, il s'av¨¨re n¨¦cessaire d'¨ºtablir dans un
d¨¦lai assez court un autre questionnaire d'enqu¨ºtes socio-¨¦conomiques
plus l¨¦ger et plus orient¨¦ vers les p,robl¨¨mes fonciers. Les remembre-
ments des terres pourraient permettre d'avoir de v¨¦ritables fermes
agrosylvopastorales int¨¦grant agriculture (cultures pluviales et de
contre-saison), ¨¦levage (bovins, ovins, aviculture) et plantations
arboricoles (vergers fruitiers ou fourragers, bois de village, . ..).
Elles pourront ¨ºtre g¨¦r¨¦es en commun par tous les chefs d'exploita-
tions comme une et une seule propri¨¦t¨¦.
L'¨ºtude des sols quant ¨¤ elle pourrait permettre de faire
ressortir les diff¨¦rentes unit¨¦s p¨¦dologiques dans chacune desquelles
se ferait l'¨¦tude de la v¨¦g¨¦tation.
Ce zonage bas¨¦ sur ces unit¨¦s
p¨¦dologiques devrait ¨ºtre assez d¨¦taill¨¦ et r¨¦alis¨¦ sur la base d'un
sondage syst¨¦matique afin de couvrir toute la zone d'¨¦tude de fa?on
homog¨¨ne. Dans notre ¨¦tude, nous avons proc¨¦d¨¦ ¨¤ un zonage bas¨¦ sur
la v¨¦g¨¦tation alors que cette approche n'a de valeur que si la v¨ºg¨¦-
tation est naturelle et peu ou pas soumise du tout ¨¤ l'influence an-
thropique. Or, nous savons d¨¦j¨¤ qu'il n' existe dans le Bassin arachidier
aucun boisement qui n'ait ¨¦t¨¦ influence par l'homme. D¨¨s lors ce zo-
nage a n¨¦cessit¨¦ une ¨¦tude plus approfondie (historique de la v¨¦g¨ºta-
tion, structure des peuplements,
¨¦tude de la r¨¦g¨¦n¨¦ration des esp¨¨ces
dominantes et discriminantes...)
ce que nous avons essay¨¦ de r¨¦aliser.
Donc d'une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale, cette op¨¦ration-test de Recher-
che/D¨¦veloppement ¨¤ Khayes nous aura permis pour la premi¨¨re fois de
tester une m¨¦thodologie d'approche en agroforesterie et de tirer quel-
ques enseignements de cette exp¨¦rience qui doit ¨ºtre poursuivie afin de
multiplier les essais en milieu r¨¦el, phase indispensable pour pr¨¦ten-
dre ¨¤ la r¨¦ussite totale de tous les projets de d¨¦veloppement int¨¦gr¨¦s
qui seront initi¨¦s dans le futur dans cette zone du bassin arachidier.

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A
N
N
E
X
E
S

ANNEXES I
Tableaux, graphiques et histogrammes

7
--
---
~-
---
---
---
---
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109-

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-
-
-
-

TABLEAU 2 : Donn¨¦es thermidues ¨¤ Thies pour la p¨¦riode 1981-1986
(donnees
recueillies ¨¤ 1'ASECIW de Dakar-Yoff)
a) - Temp¨¦ratures moyennes mensuelles
-
- -
---?---
l
T
q Janv.
F¨¦v. 1 Mars
Avri 1 : M a i
1 Juin
1 Juil.1 Ao?t 1 Sept.
oct.
Nov.
¡¯
t
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1981
26,0
26,8
I
28,O
1982
24,9
25,3
/
27,o
1983
26,3
27,6
25,5
26,2
28,4
1984
24,3
26,6
24,2
25,2
27,4
27,3
1985
22,6
24,9
24,7
27,0
1986
24,4
26,5
26,3
27,2
28,1
28,0
27,3
28,6
26,7
22,8
26,3
_-
L
A - - - -
t
Moyennes
t
I 24,l
25,5 1 26,1 26,3 , 28,3
27,7
i 27,9
29,0
27,4
24,2 /
I
L
1
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b) - Tq¨¦ratures maximales absolues
-7- ¡¯
37,6
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39,8
36,4 ;
38,3
!
38,0
37,2 (
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l
36,7
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37,9
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/
35,1
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77
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'
36,0

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37,3
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i
-I
c) - Terrp¨¦ratures minimales absolues
1981
lI
I
1-

1982
12,1
10,o
13,9 ! 16,5
12,3
18,O
16,5
1983
1984
1985

; ii;; ; Z$ ] ;g I ;g
1986
Moyennes
j 12,4 j 1,493 -1. 1.5-,2-j.-
l-697

TAEIIAU 3a : Humidit¨¦ relative maximale (%) - Moyennes mensuelles entre 1981 et 1986
Mars
A v r i l
Mai
Juin
J u i l .
Ao?t
S e p t . O c t .
Nov.
D¨¦c.
Moyennes
1981
71
-
88
88
90
96
95
98
99
98
98
-
92,l
1982
76
88
89
89
88
95
94
97
98
95
88
72
8 9 , 0
1983
63
80
79
89
79
88
88
91
94
94
91
/
87
8 5 , 0
1984
68
65
88
88
85
89
91
94
95
93
87
78
8 5 , 0
1985
76
76
74
83
87
91
89
95
97
96
85
77
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1986
61
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94
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95
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l
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1
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/
78
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96
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88
78
TABLEAU 3b :Hur.iidit¨¦ rc!at ive minimclo
- Irlovennes mensuel les ( 1977-I 9CO!
I
l
1977
I
25
1978
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1
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1
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1979
39
15
1
23
1
29
1
32
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1
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1
43
1
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/
16

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1980
27
19
32
30
35
46
52
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62
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27
1

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TBALEAU 4 : Evaporation : Moyennes mensuel les entre 1981 et 1986
T
1981
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1982
87
69 66 62 58
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1983
84
84 79 56 60
39
39
1984
8.5
93 58 53 56
43
31
1985
62
77 77 65 36
41
29
1986
76
62 75 68 48
38
35
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Moyennes
-7,98
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5,18
4,05
3,33
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6,37
7,37
/

- 112 -
Dis
~o;li. dc Fkrassus aethiopim
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Nombre d¡¯observat i
143
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Pourcentage
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4
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135-154
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20
14
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70
155-174
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12
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195-214
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215-234
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94
235-254
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4
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3
139
97
255-274
4
143
100
-4
- 1 --i--f---

- 113 -
TABLEAU 6
Distribution du ntxrbre de tiges d¡¯Acacia albida
par classe de hauteur dans la zone de Dorassus aethiopium
Ncx-rbre d¡¯observat ions = 143
Limite des
E f f e c t i f
Pourcentage
E f f e c t i f
%
c 1 asses
CUmJl¨¦
cumul¨¦
1,30 - 3,03
7
5
7
5
3,03 - 5,03
10
7
17
12
5,03 - 7,03
11
8
28
20
7,03
- 9,03
12
8
40
28
9,03 - 11,03
35
24
75
52
Il,03 - 13,03
25
17
100
69
13,03
- 15,03
18
13
119
82
15,03
- 17,03
13
9
131
91
17,03
- 19,03
9
6
140
97
19,03
* 21,03
1
1
141
98
21,03 - 23,03
1
1
142
99
23,03 - 25,03
1
1
143
100
Total
I
143
I
100

- Il4 -
TABLEAU 7
--.~- -.__ _
Distribution du ncxnbre de tiges d¡¯Acacia albida
-. -. -.. .--
par classe de circonf¨¦rence dans ia zone de Adansonia digitata
.-_.-.I_-.-I-_-~
Moyenne = 160,6 171
Limite des
Pourcentage
classes
135-154
20
;
11
/
81
1
44
-_ .
155-I 74
17
l
9
98
53
175-I 94
/
8 9
255-274
7
--i-t- 1 7 6
--j-f-i
275-294
1
I
- -
295-31 4
1
I
178
-
t 314
2
...~
Nmrh-e d¡¯observations = 180
Intervalle des classes = 20 cm

- 115-
TABLEAU 8 -
Distribution du nombre de tige d¡¯Acacia albida
par classe de hauteur dans la zone de Adansonia digitata
Nombre d¡¯observations : 180
Limite des
E f f e c t i f
Pourcentage
E f f e c t i f
%
classes
cumul¨¦
ClmJl¨¦
1,30 - 2,13
3
2
3
2
2,13
- 4,13
7
4
10
6
4,13 - 6,13¡¯
7
4
17
10
6,13 - 8,13
17
9
34
19
8,13 - 10,13
38
21
72
40
10,13 - 12,13
12,13
- 14,13
14,13
- 16,13
16,13
- 18,13
18,13
- 20,13
20,13 - 22,13
1
/
Total
I
180
/
100
I

- 116-
TABLEAU 9
.-_--¡°-_
Distribution db nopnbr~ de tiges d¡¯Acacia albida
___._- ~- ----
par c-lasse de circonf¨¦rence dans 1 a rone de Pari nari macrophyl la
Moyenne : 109,64
Limite des
215-234
- Npmbre d¡¯observations = 174
- Intervalle des classes - 20 cm

- 117-
TABLEAU10
Distribution du nombre de tiges d¡¯Acacia albida
par classe de hauteur dans la zone de Parina macroohvlla
Moyenne : 9,16
Limite des
' Effectif
Pourcentage
Effectif
%
classes
CUmJl¨¦
curwl¨¦
1,30 - 3,16
19
11
19
11
3,16 - 5,16
18
10
37
21
5,16 - 7,16'
22
13
59
34
.<
7,16 - 9,16
31
18
90
52
9,16 - 17,16
32
18
122
'78
Il,16 - 13,16
25
1 4
147
'84
13,16 - 15,16
12
7
159
93.-
15,16 - 17,16
9
5
168
96
17,16 - 19,16
3
2
111
98
19,16 - 21,16
1
1
172
99
21,16 - 23,16
2
1
174
100
Total
174
100

- llS-
TA!SEAU No 11
.-
Distribution du nwbre de tiges d¡¯Acacia albida
par classe de circonf¨¦rence dans la zone de Detarium microcarpuni
-
Moyenne = 117,5X
Limite des
- Nontxe d¡¯observations = 113
- Intervalle des classess = 20 cm

- 119-
TABLE!AU 12
Distribution du nombre de tiges d¡¯Acacia albida
par classe de hauteur dans la zone du Detarium microcarpum
Moyenne ¡®: 9,60
Limite des
E f f e c t i f
Pourcentage
E f f e c t i f
classes
%
cumul¨¦
curml¨¦
1,6 - 3,6
13
12
13
12
3,6 - 5,6
10
9
23
21
5,6 - 7,6
¡¯
4
4
27
25
.
7,6 - 9,6
23
20
50
45
9,6 - 11,6
I
22
I
19
I
72
l
64
Il,6 - 13,6
22
19
9
4
a 3
13,6 - 15,6
I
l
103
15,6 - 17,6
l
5
I 109
96
17,6 - 19,6
4
4
113
] 100
Total
113
100

- 120 -
TABLEAU 13
Distribution du nmbre de tiges d¡¯Acacia albida
par classe de circonf¨¦rence dans la zone du Prosopis africana
Nombre d'obserkation : 137
i
95-l 14
15
11
50
37
115-134
8
6
58
43
135-154
14
10
72
53
155-174
13
9
85
62
175-l 94
7
I
95
I
69
195-214
I
103
I
75
215-234
8
6
111
81
235-254
10
7
121
88
255-274
1
1
122
89
275-294
8
6
130
95
295-314
2
1
132
96
+ 314
5
4
137
I
100
Total
137
100
I

-
;2;
-
Distribution du nc&re de tiges d¡¯Acacia albide
par classe de hauteur dans la zone du Prosopis africana
-
- - -
Moyenne : 11,77
Lirni te des
E f f e c t i f
E f f e c t i f
Pourcentage
c 1 asses
%
ClMUl¨¦
clmJl¨¦ -7
-
I
1,77 - 3,77
3
2
3
2
3,77 - 5,77
3
2
6
4
5,77 - 7,77
7
5
13
9
7,77 - 9,77
27
20
40
29
9,77 - 11,77
29
21
69
50
11,77
- 13,77
27
20
96
70
i
i
13,77
- 15,77
18
13
114
83
i
f
15,77
- 17,77
9
7
123
90
17,77
- 19,77
4
3
127
93
/
!

19,77
- 21,77
7
5
134
98
i
21,77 - 23,77
3
2
137
100
i
Total
I
137
I
100

- 122 -
H i s t o g r a m m e n" i
Acacia albida
- --.
N
Nombre de tiges par crasse de circonf6rence
Zone du Ronier
36
34
32
3 0
2 8
2 6
2 4
2 2
2 0
18
16
14
12
10
H i s t o g r a m m e no 2
N A
Acacia albida
-
-
Nombre de tiges par classe hauteur
36 .
Zone du Ronier
34 .
32 .

30 ,
28 .
26 .
24 .
22 .
20 -
18 .
16 -
14 *
12 ¡¯
10 ¡¯

8 a

- 12.3 -
HSslLogramme

no
3
Acacia albida
-
-
Nombre de tiges par classe de circonf¨¦rence
Zone du Baobab
32
30
28
26
2 4
22
2 0
l a
1 6
14
1 2
10a
64i
H i s t o g r a m m e no 4
Acacia albida
-
-
44 . .
Nombre de tiges par classe de hauteur
42 ..
Zone du Baobab
40 ..
38 -'
36 . .
34 .
32 . .
30 .,
28 . .
26 .
24 .
22 -
20 .,
18 -
16 .
14 *'
12 a.
10 .
8 . .
6.
4 -.

- 124 -
H i s t o g r a m m e no 5
N A
Acacia albida
-
-
Nombre de tiges par classe circonf¨¦rence
Zone du N¨¦w
34 .
32
* 30
28
26

24
22
20

18
16
lb
12
1 0
8
6
fl
2


- 125 -
H i s t o g r a m m e no 6
Acacia albida
Nombre de tiges par classe de hauteur
38
Zone du ~J¨¦w
36
34

N
32
30
28

26
Tn h
24
22
20
18
16
14
12
10

8
6
4
2

H i s t o g r a m m e no 7
Acacia albida
Nombre de tige par classe de circonf¨¦rence
Zone du D nkh
20
18
f\\
16
14
12
10

8
6
4
2


- 126-
N,
Histogr a m m e no 8
Acacia albida
30.
Nombre de tiges par classe de hauteur
28.
26.

Zone du Dankh
24..
22.
20.

18 a.
16~
14 ,,

N
H i s t o g r a m m e no 9
Acacia albida
Nombre de tiges par classe de circonf¨¦rence
Z o n e d u Ir
2 2
2 0
18
16
14

12
108
6
4
2


__.-__--
_-.. - ____. -.-.- .-.--.
- 1 2 7 -
W stoggramme no 1 0
N
Acacia albida
,-
Nombre de tiges par classe de hauteur
3 2
Zone du Ir
30
28
16

24
22
A!0
1 8
16

1 4
1 2
10
8
3L

;I
$
v-4 ul . a. 2
a k
--
--
m 0, $
r
-- LL
t-
c
--
t- 0
3
rc)
a
L
2
a,

._-----
~-
--
--
---
---
---
s?
Q
Lo
0
=f
cc7
m
0

.4
0
-
c
Y
-
-
I
¡°--
I
-
I
I
I
-
I
-
-
-
r
-
.-
-
I
.-
I
--

-__-___I.-----
-
-_
¡°-
.-
I
<
?
I
-

129-

-
-
I
--
-
ci
-
-
--
-
-
-
-
-
-
-
I
I
7
7
I
-
7
r c
-
-
-
-
-
-
I
-
l
-
-
r
I
c
c
c
I
-
U
hl
I
I
--
-
-
r r
l
--
-
i
-
-
-
-
-
h
-
-
I
I
-
<
Y
t
-
-
-
-
N
--
c
I
-
c C
I
I
-
-
--
-
-
-
I
c\\
I
r
I
I
r?
<
I

TABLEAU17 : Age du mat¨¦riel agricole
Houes
Souleveuses
D¨¦cor-
l
x

Sert-oit-s
Souleveuses
Houe sine
Rateaux
occidentales artisanales
tiqueuses 1
- 5 ans
3
1
5 ¨¤ 10 ans
6
1
I
-
+ 10 ans
28
12
25
2
I
I
TABLEAU 18
: Mat¨¦riel emprunt¨¦
Charrettes

~ --_---_. -.
- 131 -
TABLEAU I9 : Distribution des terres par exploitation
et surface des cultures de mil et d¡¯arachide
ftreb
JACHERES
NO
Exploitation
de ci?
._ q--T-
1
Cl /El
lS,O 1 4,l 1 27
1 690 1 40
--t--- ---+--+---t---+-------
2
C2/El
__a,5
j
1,~
!
13
1 74
j
87
3
C2.:¡®E2
4
C3/El
26,7 1 24,9 ) 93 ) 1,8 ) 7
5
C3/E2
6
C3/ E3
7 I
C4/El
10,a 1 393 ) 31
1 5,2 1 48
a
C5/El
3,2
1 3,2
1 100
1 -
1 -
9
C5/E2
14 5
! a,7 4,9 56 2,2 25 1,6 ; 19
-
-
10
C6/El
3 2
10,4
4,4
42
3,6
58
il1
C6/ E2
21 1 3
z- 10,6 8,l 76 2,5 24 -i -
-
-
12
C6/E3
5 3
4,3
-
-
l,4 33
13
C6/ E4
5 7,3 5,l 70
-1
-
14
C7/El
25 5.
--l-- 19,4 ( 11,7 1 60 1 7,7 1 40 -A--=
15
C8/El
6 7
19,2 1 7,0
1 36
1 9,5 1 50
2,7 1 14
16
C9/El
10,9 1 5,9 1 54 1 5,0 1 46
17
Cl O/El
3,9
3,9
100
-
-
18
Cl 1 /El
ii,9
a , 7
73
3,2
27
19
Cl 2/El
14,6
6,6
45
2,5
17
595
38
p
Cl 2/E2
19,0 1 9,2 1 48 1 a,0 1 42
21
Cl 3/El
5,7
4,4 77
1,3 23
-
-
2 2
Cl 4/El
9 7
--l- 24,6 15,4 63 / 9,2 1 37
I
I
I
T 0 TiA:U¡¯ X
228 86
253,0 /145,9 / 58 ) 85,6 j 34
8
I
I
I
I
I
SUPERFICIE DE LA PARCELLE MZYENNE : 11,5 ha/EXPLOITATICN

..+ 0 c
-

132
-
N % t-
-
z Ln y¡±
.

TABLEAU 23 : Caract¨¦ristiques dendrom¨¦triques et quelques donn¨¦es chiffr¨¦es par zone de v¨¦g¨¦tation
tknsit¨¦s
bki2 td. Cknsit¨¦
Superf . *Effectif wtt-& Bnsit¨¦
Circcnf. 1 I-ta-teur
A C A C I A
A L B I D A
d¡¯arkss glcixle
(ha)
esp¨¨ce

dans l
a

rmym r r W-e ckns knsit¨¦ CiraxIf. l-kuteur
ckns la ckns la
ZCXlC?
la zcne
.ZCi-E
za-e
Adansonia digitata
Detarium microcarpum
Prosopis africana
Parinari macrophylla

Z O N E ,A Pf?WWIS AFRICNW
TABLEAU24a:Superficies cultiv¨¦es en mil et arachide
No PARCELLE
SUPERFI CI E
CULTURES
C3/El /Pl
10,4
Arachide
C9/El /Pl
2,5
Arachide
Arachide
Cl 3/El /P2
197
193

Mil
C6/El /PI
494
Arachide
C5/El /Pl
2,7
Arachide
373
Arachide
Cll/El/Pl
3,2
Mil
Arachide
C3/El /P4
192
2,7
Arachide
Cl 2/E2/P4
2,7
Mil
Cl /El /P5
175
Mil
C3/E3/P2 ,
:,2
Arachide
Superficie totale
38,8 ha
- Superficie des jach¨¨res : 0
- Superficie cultiv¨¦e en mil
- a,7 _t 22 %
- Superficie cultiv¨¦e en arachide ~----b 30,lO - 78 %
- Nombre de parcelles : 10
- Nombre de cadd : 137
- Nombre de cadd/ha : 3,5
- Nombre total d¡¯arbres : 264
- Nombre d¡¯arbres/ha : 6,8

- 135 -
ZONE A ADANSCNIA DIGITATA
-
-
TABLEAU 24b : Superficies cultiv¨¦es en mil et arachide
No PARCELLE
SUF¡¯ERFI CI ES
--w-.
-gJLTURES
C6/El /P2
t-590
Mil
C6/E2/P3
2,5
Mil
Arachide
Cl /El /P2
2¡¯9
2,3
Mil
C2/El /Pl
1¡¯1
Arachide
C6/E3/Pl
2¡¯9
Mil
C6/E4/P2
2,2
Mil
172
Cl 3/El /Pl
0¡¯5
Arachide
190
491
Mil
2,4
Arachide
C8/El /PI
1,5
Arachide
0¡¯9
Arachide
2,5
Mil
Cl 2/El /P3
398
Arachide
Cl 4/El /P2
399
Arachide
Cl 2/E2/P3
393
Arachide
C6/E2/P2
497
Arachide
Superficie totale
49,7 ha
- Superficie des jachkes : 0
- Superficie cultiv¨¦e en mil : * 22,5 -----F 45 %
- Superficie cultiv¨¦e en arachide -k 27,2 ----B 55 %
- Nombre de parcelles : 12
- Nombre de cadd : 180
- Non-ix-e de cadd/ha : 3,6
- Nombre total d¡¯arbres : 297
- Non-ix-e d¡¯arbres/ha : 6 , 0

- ,136 -
ZONE A BORASSUS AETHI OF¡¯IIN
TABLEAU 24~: Swerficies cultiv¨¦es en mil et arachide
No PARCELLE
SUPERFI CI ES
CULTURES
C2/E2/P3
133
Jachke
C3/El /P5
138
Mil
Cl /El /P4
199
Mil
Cl 2/El /P7
394
Jach¨¨re
Arachide
C9/El /P3
190
271
Mil
Cl /El /P6
1>2
Arachide
C3/El /P3
10,6
Arachide
C8/El /P3
292
Arachide
C5/El /P2
095
Arachide
Cl 4/El /P3
196
Mil
Cl 2/El /P5
194
Mil
Cl OIElJP2
173
Arachide
C4/El /P4
078
Mil
096
Jach¨¨re
Cl 2/El /Px
111
Mil
C6/E3/P3
099
Jach¨¨re
C6/E3/P2
035
Jach¨¨re
C4/El /P2
094
Arachide
C5/E2/P2
096
Arachide
C7/El /P
098
Mil
Cl/El/P
073
Mil
Cl 4/El /P5
073
Mil
Superficie totale
36,6
- Superficie des jach¨¨res
4 6,7
- 1 8 %
- Superficie cuit .iv¨¦e en mil
A 11,8
+ 3 3 %
- Superficie cuit iv¨¦e en arachide + 17,8
d 4 9 %
- Nombre de parcelles : 20
- Na?tx-e de cadd : 144
- Nombre de cadd/ha : 4,O
- Nombre total d¡¯arbres : 332
- Nombre d¡¯arbres/ha : 9,l

- 1 3 7 -
ZONE A PARINARI M4CFWHYLLA
---.
TABLEAU 24d : Swerficies cultiv¨¦es en mil et arachide
No PARCELLE
-
SUPERFI CI E
CULTURES
C9/El /P5
2,g
Mil
C2/E2/Pl
291
Mil
C7/El /Pk
114
Arachide
C2/E2/P2
439
Mil
Il,5
Arachide
Cl 4/El /Pl
691
Mil
192
Arachide
C3/E3/P2
832
Arachide
Cl 2/E2/Px
2,5
Arachide
C5/E2/P3
195
Krach ide
C9/El /P2
2,4
Arachide
Cl 2/E2/Pl
334
Arachide
Cl 2/El /P4
238
Arachide
279
Mil
C8/El /P2
2,7
Jach¨¨re
C7/El /P3
598
Arachide
Cl 2/E2/P5
198
Jach¨¨re
Cl 2/El /Pl
271
Jach¨¨re
C3/E2/P2
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Arachide
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C5/E2/Pl
298
Arachide
C5/E2/Px
272
Mil
Superficie totale
76,7
- Superficie des jach¨¨res -w
11,5
--+15%
- Superficie cultiv¨¦e en mil 4
18,3
4 2 4 %
- Superficie cultiv¨¦e en arachide + 46,9
d 61 %
- Non-bre de parce1 les : 19
- Non-b-e de cadd : 174
- Ncxrbre de cadd/ha : 2,3
- Nombre total d¡¯arbres : 287
- Nombre d¡¯arbres/ha : 3,7

- 138 -
ZONE DU DETARI UV¡¯, MICfXXXRPLM
Tableau 24 e : Superficies cultiv¨¦es en mil et arachide
No PARCELLE
SUPERFI CI E
CULTURES
C7/El /P4
699
Mil
Cl/El/P2
534
Arachide
C5/E2,¡®P5
17¡¯3
Jach¨¨re
C4/El /P3
172
Mil
Cl 2/E2/P6
593
Mil
299
Arachide
C4/El /Pl
3,2
Mil
137
Jach&-e
C2/El /P2
595
Mil
C7/El /P2
495
Arachide
C2/El /P
199
Mil
Cl O/El /Pl
296
Arachide
C6/E4/Pl
591
Arachide
C6/E2/Pl
394
Arachide
Superficie totale
51,2 ha
- Superficie des jach¨¨res
3,3 ha
6%
- Superficie cultiv¨¦e en mil
24,0 ha
47 %
- Superficie cultiv¨¦e en arachide
23,9 ha
47 %
- Nmrtx-e de parcelles : 12
- Nombre de cadd : 113
- Nmixe de cadd/ha : 2,2
- Nombre total d¡¯arbres : 179
- Narbre d¡¯arbres/ha : 3,5

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Tableau 25 (suite)
DISTRIBUTION DU NOMBRE DE TIGES PAR ESPECE ET PAR CLASSE DE CI RCONFEREXE ( Khaye, Sept errbre 1987 )
C L A S S E S
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P. macrophyl li
1
1
2
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A. albida
4
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P. erinaceus
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/ 3
A. indica
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C. siamea
/
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Cl 2/E2/PE
P . macrophyll¡¯
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150-250
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250-350
78,96
350-450
81,59
450-550
86,8b
550-650
92,171
650-750
97,37
750-850
100,OO
f i i s t o g r a mnr circonfercncs
: Adansonia d i g i t a t a
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3.50 4 5 0 5 5 0 6 5 0 7 5 0 8 5 0
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Lirtii7ks
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2 0
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1 4
13-18
4
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37
97,37
1 2
18-23
1
2,63
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1 0
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4
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h
710-135
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135--160
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160-185
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185-210
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¡®00,OO
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100,00
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10
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133 160 18.5 210 235 q
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%
2,50-4,50
H
27.59
H
27,59
4,50-6,50
74
48,28
12
75,87
6,50-8,50
3
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2 5
86,21
8,50-10,50
4
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-
2!1
100,00
14
Histogramm h a u t e u r
13
12

Prosopis af¡¯ricana
I.
-
11
10
9
8

E=S,6 m
7
6

5
4
3
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1

2,50 4,SO 6,50 8,50 10,50 72,50
H ht'

- 158 -
N
HO
Histogramm circonf¨¦rence
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Borassus aethiopium
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lhlik?
%
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ci% classes
C?LO?U l¨¦s
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40-60
4
2,63
4
2,63
56
60-80
75
49,a4
79
51,.97
52
80-100
64
42,ll
143
94,08
100-120
4
2,63
147
SS,71
48
120-140
5
3,29
152
100,00
44
40

152
100,00
36
32
28
24
20

16
12

8
4
Histogramw hauteur
80
Borassus aethiopium
76
72

68
64
60

56
52

48
H=8,1 m
44
40
36
32
28
24
20
16

12
H
4

-
%
9,09 l3,64 40,91 72,73 77,27 95,45 100,00
CL4TlUGS
2
,,
9
16
17
26
22
Effetifs
CW?L42&
:
a
9,09
4,55
27,27
31,82
4,55
18,88
4,55
100,00
2
1
6
7
1
4
1
22
TABLEAU 32
Effectifs
125
225
250
75-100
100-125
125-150
150-175
175-200
200-225
225-250
09
%
Y, 81,82 100,00
C?LU?U%S --
2 18 22
Effectifs
CUT?MBS
:
%
9,09 72, 73 18,19
100,00
2 16 4
22
TABLEAU 33
Effectifs

6,30

Litite&s
rtlI4me.s
1,30- 6,30-11,30 11,30-16,30

t
TABLEAU 3¡® :
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T A B L E A U 35 :
Lidte dea
LlXlk?S
Effatifs
%
Effectifs
%
Effectifs
%
Effectifs
%
cz#ses
a4nu~s
CUnl.4ld.9
&sc?asses
CunUUS
cunu~s
1,30- 4,30
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7,69
1
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100-120
5
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5
38,46
4,30- 7,30
1 0
76,92
11
84,62
1 2 0 - 1 4 0
5
38,46
1 0
76,92
7,30-l 0,30
2
15,38
1 3
100,00
1 4 0 - 1 6 0
2
15,38
1 2
92,31
1 6 0 - 1 8 0
1
7,69
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11 12
G r a p h i q u e nt 1 :
R ¨¦ p a r t i t i o n d e s P . m o y e n n e s m e n s u e l l e s d e
1 9 8 1 ¨¤
1967 ¨¤ la
S t a t i o n d e T h i e n a b a
( D o n n ¨¦ e s d u C E R P d e T h i e n a b a )

- 162
Graphique nr 2:
E v o l u t i o n d e s p r ¨¦ c i p i t a t i o n s d e
1 9 6 7 ¨¤ 1 9 0 7
¨¤ la
s t a t i o n d u C E R P d e
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2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 1 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21
Ann¨¦es

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G r a p h i q u e nt3:
C o u r b e ombrothermtque
d e Bagnols
e t Gaussen
d e 1981 ¨¤ ¡®1986 r¡¯ T h i e s
P m m
210
200
P m m
190
180
170
160
1 5 0
1 4 0
130
120
1 0 0
90
80
35
70
30
60
25
50
20
4 0
15
30
10
20
5
10
D
J F
M A M
JI J A
¡®3¡¯0 N
D
E n v i r o n 9 m o r s s e c s

- 164 -
¡®1.
A
100 f
100.
9 5 .
Juin
90.
65.
611
60. . . . . _

. : ;
D
01 02
01
02
03 04 05 06
03
04
05
06
07 08 09 10
07
08
09
10 11 12
12
Mois
Grabhiaue n 4 ; H u m i d i t ¨¦ r e l a t i v e - Moyenne mensuelles entre 1981 et 1986

- 1 6 5 -
Pyramida dEss ?ges
Histogramme ne 11 :
R ¨¦ p a r t i t i o n d e s i n d i v i d u s p a r t r a n c h e s
quinqucnalcs d¡¯?ges e t p a r s e x e .
A i
H O M M E S
F E M M E S
20 19 18 17 16 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 1 2 ¡®3 4 5 6 7 8 9 10 Il 12 13 14 15 r6 77 18 r9

-166 -
PWFIL No ST.29
SoZ f e r r u g i n e u x t r o p i c a l n o n l e s s i v ¨¦ , p e u hutif¨¨re,
tmdal, s¨¦rie brun-beige
l- ENVIRONNEMENT
La zone est caract¨¦ris¨¦e par un plateau comprenant des terrains
de cultures et de jach¨¨res. Le substratum qeologique :st du sable
siliceux.
La v¨¦g¨¦tation est compos¨¦e
essentiellement par Acacia albida
et de quelques pieds de Parkia biglobosa, de Detarium microcarpum,
de r?niers (dans les bas-fans) et de Cuier--. senegalensis
2- DESCRIPTION
0 - 20 cm
: Horizon sec,
couleur brun fonc¨¦ (10 YR 5/3), texture
sableuse,
structure
massive ¨¤
tendance
faiblement
grumeleuse,
coh¨¦sion
faible,
porosit¨¦
tr¨¨s bonne,
pr¨¦sence de
gramin¨¦es
sur tout l'horizon.
Transition progressive.
20 -
40 cm
: Horizon sec de couleur brun peu clair (10 YR 6/2),
texture sableuse,
structure massive ¨¤ ¨¦clats poly¨¦-
driques fins, fragiles, porosit¨¦ bonne, pr¨¦sence de
racines de gramin¨¦es et d'arbustes. Transition progres-
sive.
40 - 65 cm
: Horizon sec
¨¤ frais, couleur brun ocre (7,5 YR 6/2)
avec pr¨¦sence d'oxydes de fer de couleur ocre, texture
sableuse, structure ¨¤ tendance ciment¨¦e (par les oxydes
de fer), coh¨¦sion forte, pr¨¦sence de racines d'arbustes.
Transition progressive.

- 167-
65 - 100 cm
: H o r i z o n f r a i s , b r u n - o c r e claire CT,? YR 6/3) a v e c
accumulation de nombreux oxydes de fer, texture sa-
bleuse, structure & tendance ciment¨¦e, col,¨¦sion forte,
pr¨¦sence de racines ( $3 1. CRI). Transition peu nette.
100 - 150 cm
: H o r i z o n t r ¨¦ s f r a i s a h u m i d e , b e i g e (Y,5 YR 7/2),
texture sableuse) structure meuh1 e, poreux, pr¨¦sence
de racines 13 ¡®arbres.

-160 -
PROFIL No ST.30
S o l f e r r u g i n e u x t r o p i c a l uon
l e s s i v ¨¦ p e u humif¨¨re,
nvdal, s ¨¦ r i e b r u n - b e i g e
1 - ENVIRO;JNEMENT
C'est une zone de pla.ieau carat-¨¦ris¨¦e par la pr¨¦sence de bas-
fonds et de replats. Les mat¨¦riaux g¨¦ologiques sont des sables siliceux.
La v¨¦p4tation est essentiellement compos¨¦e de Acacia albida
et de Guiera: senegalensis. La strate herbac¨¦e est constitu¨¦e de Syn-
chrus biflorus qui recouvre enti¨¨rement le sol.
2- DESCRIPTION
0 -
8 cm
: horizon sec djapports eoliens
labour¨¦ (AP), beige-
clair (10 YR 6/4), texture sableuse, structure en agr¨¦-
gats
fragiles, porosite ¨¦lev¨¦e, pr¨¦sence de petites
racines (chevelus). Transition nette.
8 - 25 cm
: Horizon frais, brun-fonce (10 YR 6/3), humif¨¨re, texture
sableuse
peu limoneuse,
structure
massive ¨¤
¨¦clats
poly¨¦driques,
porosit¨¦ tr¨¨s bonne, pr¨¦sence de racines.
Transition progressive.
25 -
40 cm
: Horizon frais ¨¤ tr¨¨s frais, brun ocre (7,5 YR 4/4),
texture sableuse, structure massive, coh¨¦sion meuble,
porosit¨¦ tr¨¨s bonne,
pr¨¦sence de petites racines. Tran-
sition progressive.
40 -
80 cm
: Diff¨¨re du pr¨¦c¨¦dent par une teinte plus claire (7,5
YR 5/4) et par l'humidit¨¦ plus ¨¦lev¨¦e. Transition pro-
gressive.
80 - 110 cm
: Horizon plus frais et plus clair (7,5 YR 6/4), texture
sableuse (sables grossiers), structure meuble, pr¨¦sence
de racines. Transition progressive.
110 - 150 cm :
Horizon plus humide et plus clair (7,5 YR 6/6) que le
pr¨¦c¨¦dent.
Il est identique
qr¨¦c¨¦dent en ce ~lui
concerne la texture, la structure et la porosit¨¦. Pr¨¦sence
de quelques ,fines racines.

-169 -
PROFIL. N" ST.3¨¹
.---
R¨¦sultats analytiques des sois
-
-
PFWWDEUR (cm)
O-%
8-25
25-40
40-80
80-l 10 I10-150
-
-
PH eau (1/2,5)
5.78
5.62
5.67
5.54
5.48
5.69
PH KCl (1/2,5)
4.21
4.25
4.32
4.25
4.30
4.40
Argile
2
2.8
3.0
2.8
2.5
2.3
2.5
Lit-rxx 2 - 5 0
1.3
1.5
1.5
1.3
1.3
1.3
Sables 50-l 00
4.7
3.6
2.8
3.9
2.6
3.5
Sables 100-200
54.1
61 .5
61 .6
58.9
65.2
59.8
Sables 200-2000
36.8
30.2
31.2
33.4
28.6
33.0
-
-
Carbone total (¡°/,,)
2.56
2.39
A z o t e t o t a l (O/,,)
0.20
0.17
Rapport C/N
13
14
-
-
P205 total (¡°/,,)
0.2153
0.206
P205 assimilable (ppn)
9.66
3.57
-
-
Ca ¨¦changeable (mq/lOO g)
0.30
0.25
MJ ¨¦changeable (meq/lOO g)
0.11
0.10
K ¨¦changeable (meq/lOO g)
0.014
0.013
Na Echangeable (meq/lOO g)
0.029
0.019
scf-mles (meq/lOO g>
0.45
0.38
T = C E C ) meq/lOO g)
0.67
0.74
v = S/T x 100 (%)
68
1 52
--

- 1 7 0 -
.
PROFIL No ST.5
SO 1 ferrugineux t r o p i c a l faibZeswzt l e s s i v ¨¦ ,
trwda Z,
peu hutif¨¨re,
s¨¦rie ocre-rouge
1. - ENVIRONNEMENT
Zone de plateaux comprenant
des terrains de cultures et de ja-
ch¨¨res. La veg¨¦tation est essentiellement compos¨¦e de Acacia albida
et de Cuiera: senegalensis avec quelques pieds de Baobabs.
2 - DESCRIPTION
0- 20cm:Sec,
couleur brun-fonce (10 YR 7/3), peu humif¨¨re,
texture sableuse, structure massive ¨¤ d¨¦bits en ¨¦clats
fragiles,
porosit¨¦ tr¨¨s bonne, presence de racines
dans la partie inf¨¦rieure. Transition progressive.
2 0 -
40 cm : Frais, couleur brun-ocre (7,5 YR. 4/4) plus clair que
le pr¨¦c¨¦dent,
texture
sableuse,
structure
massive
¨¤ tendance particuli¨¨re,
porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e,
pr¨¦sence
de racines de gramin¨¦es et d'arbustes. Transition
progressive.
40 - 65 cm : Frais ¨¤ tr¨¨s frais vers le bas, couleur ciore-rouge
(5 YR4/4) font, texture sableuse,
structure massive,
porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e, pr¨¦sence de racines. Transition pro-
gressive.
65 - 100 cm : Tr¨¨s frais, couleur ocre-rouge plus clair (5 YR 4/6).
La texture est la structure sont identiques ¨¤ celles
du pr¨¦c¨¦dent horizon. Racines. Transition progressive.
100 - 150 cm : Tr¨¨s frais, couleur rouge?tre (5: SR~/~I avec les m¨ºmes
propri¨¦t¨¦s que celles de l'horizon pr¨¦c¨¦dent, pr¨¦sence
de racines C@ 1 ¨¤ 3 cm) sur tout l'horizon.

- 171 -
PROFIL No ST.5
-
R¨¦sultats analytiques des sols
--
PFWCXdDEUR (cm)
0-20
20-40
40-65
65-100
00-150
-
- -
-
pH eau (1/2,5)
6.19
6.27
6.23
6.26
6.07
PH KC1 (1/2,5)
4.63
4.69
4.64
4.66
4.56
Argile
2
3.0
3.3
2.8
2.8
2.0
Limon 2-50
1.5
1.5
1 .:3
1.3
1 .o
Sables SO-100
4 . 9
3.4
4.6
3.3
5.2
Sables 100-200
55.4
58.9
55.8
61.4
59.5
Sables 200-2000
34.0
32.6
35.3
31.1
32.3
Carbone total (¡°/,,)
2.50
2.31
Azote total
(¡°/oo 1
0.20
0.19
Rapport C/N
12
12
P205 total (¡°/,,)
0.279
0.285
P205 assimilable (ppn)
2.10
1.68
Ca ¨¦changeable (meq/lOO g)
0.85
0.97
Mg khangeable (meq/lOO g)
0.19
0.19
K ¨¦changeable (meq/lOO g)
0.010
0.011
Na ¨¦changeable (meq/lOO g)
0.020
0.013
somnes bed100 9)
'
1.07

1.18
T = C E C ) rneq/lOO g)
1.14
1.07
v = S/T x 100 (%)
~
94

- 172 -
PROFIL No ST.4
-
SO 2 ferrugineux tropical non lessiv¨¦, peu hutifbe,
hydromrphe ¨¤ pseudog ley profond
ENVIRONNEMENT :
Zone de plateau caract¨¦ris¨¦e des replats et de bas-fonds ouverts.
La v¨¦g¨¦tation est compos¨¦e principalement de Acacia albida et de
Guier.a. senegalensis. On distingue quelques pieds de Baobabs.
DESCRIPTION
0 - 30 cm : Horizon sec, peu humif¨¨re, labour¨¦ en surface (AP),
couleur brun clair (10 YR 6/2), texture sableuse,
structure en agr¨¦gats fragiles vers le haut et massive
en bas,
porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e, pr¨¦sence de racines dans
la partie inf¨¦rieure. Transition peu nette.
30
60 cm : Horizon sec ¨¤ frais vers le bas, moins humif¨¨re que
le pr¨¦c¨¦dent, brun-beige (10 YR 6/'3), texture sableuse,
structure massive, porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e, pr¨¦sence de racines.
Transition peu nette.
60
100 cm : Horizon frais ¨¤ tr¨¨s frais, beige clair (10 YR 7/3)
avec pr¨¦sence d'oxydes de fer ocre rouille sous forme
de reticulums horizontaux et obliques plus abondants
dans la partie inf¨¦rieure. Texture sableuse, structure
massive, porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e, pr¨¦sence de racines. Transi-
tion progressive.
100
150 cm : Horizon tr¨¨s frais, pr¨¦sence de taches jaun?tres (10
YR 6/6) tr¨¨s nettes et des taches ocres diffuses sur
tout l'horizon. Texture sableuse,
structure massive.
Porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e, racines fines peu abondante. Limite
peu r¨¦guli¨¨re, transition nette.
150 - 165 cm : Horizon tr¨¨s frais,
couleur brun-ocre fonc¨¦ (7,5 YR
¡®+/2 1
avec de nombreuses taches jaun?tres et ocres.
Texture sablo-limoneuse,
structure
massive,
porosit¨¦
bonne, pr¨¦sence de racines.

-173 -
PROFIL No ST .4
Tableau analytique des sols
PFa3FWDEUR (cm)
30-60
60-1OC
PH eau (1/2,5)
5.68
5.93
PH KC1 (1/2,5)
4.67
4.64
Argile
2
:3 . 3
3.0
1.8
Lin-m 2-50
1.5
1.5
1.0
Sables 50-I 00
6.8
7.6
6.4
Sables 100-200
64.0
58.0
64.1
Sables 200-2000
24.1
29.7
26.6
-
-
Carbone total (¡°/,,)
2.07
1.25
Azote total
(¡°/oo)
0.17
0.10
Rapport C/N
'1 2
12
P205 total ("/,,)
0.171
0.123
P205 assimilable (ppn)
2.31
1.68
Ca ¨¦changeable (meq/lOO g)
0.75
0.27
hdg &Changeable (meq/lOO g)
0.26
0.12
K khangeable (meq/lOO g)
0.022
0.010
Na ¨¦changeable (rneq/lOO g)
0.032
0.017
sms hecd100 9)
1.06
0.42
T = c E c ) meq/lOO g)
0.87
0.47
v = S/T x 100 (%)
.*
89

- 174 -
PROF1 L No ST. 28
S o l f e r r u g i n e u x tropkal n o n l e s s i v ¨¦ , p e u humif¨¨re,
hydromrphe ¨¤ pseudogley profond
1 - ENVIRONNEMENT
Zone de plateau caract¨¦ris¨¦e par des replats et des bas-fonds
ouverts.
Elle est colonis¨¦e par une v¨¦g¨¦tation compos¨¦e de Acacia
a l b i d a , Parkia biglobosa el. q;lel~~l.e$- r?niers. L a z o n e es+, c;oi.t ciil-
tiv¨¦e, soit laiss¨¦e en jach¨¨re.
2 - DESCRIPTION
0 - 20 cm : Horizon sec,
couleur gris-brun fonc¨¦ ( 10 YR 6/2) avec
quelques taches ocres tr¨¨s diffuses vers le bas, tex-
ture sableuse peu limoneuse, structure massive ¨¤ d¨¦bits
en ¨¦clats poly¨¦driques fragiles, porosit¨¦ tr¨¨s bonne,
pr¨¦sence de racines vers le bas. Transition progres-
sive.
20 - 36 cm : Horizon sec
¨¤ p e u f r a i s v e r s l e b a s , c o u l e u r b r u n
beige (10 YR 6/3 1 avec quelques taches ocres diffuses,
texture sableuse, structure massive ¨¤ d¨¦bits en ¨¦clats
fragiles,
p r ¨¦ s e n c e d e p e t i t e s r a c i n e s ( 0 0,5-l c m ) .
Transition peu nette.
36 -
64 cm : Horizon frais,
c o u l e u r g r i s b e i g e (10 YR, 7/2) a v e c
de nombreuses taches tr¨¨s nettes, texture sableuse,
structure
massive,
porosit¨¦
t r ¨¨ s
¨¦lev¨¦e,
pr¨¦sence
de racines. Transition progressive.
64 - 110 cm : Horizon plus frais et plus clair (1OYR 7/3), identique
au pr¨¦c¨¦dent. Transition progressive.
110 - 150 cm : H o r i z o n t r ¨¨ s f r a i s ,
couleur beige-jaun?tre (10 YR
7/4) avec de nombreuses taches jaune ocre tr¨¨s nettes.
Texture sableuse, structure massive, porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e,
pr¨¦sence de racines.

PROFIL No ST.28
-
-
- --.
Tableau analytique des sols
- - -
PROFONDEUR (cm)
o--20
20-36
36-64
64-110
110-150
- - -
pH eau (1/2,5)
6.52
6.38
6.54
6.61
6.72
pH KCl (1/2,5)
5.30
4.98
5.33
5.53
5.77
- - -
Argile
2
3 . 0
2.3
1.8
1.3
1 .o
Limon 2 - 5 0
l .5
1.3
0.8
0.5
0.5
Sables 50-I 00
5 . 4
6.8
5.9
6.5
4.9
Sables 100-200
59.1
56.5
62.3
57.6
63.7
Sables 200-2000
30.7
32.9
29.1
34.1
30.2
-
-
Carbone total (¡°/,,)
2.46
1.21
Azote total
(¡°/oo)
0.19
0.09
Rapport C/N
13
13
-
-
P205 total (¡°/,,)
0.185
0.128
P205 assimilable (ppn)
9.03
1.47
-
-
Ca khangeable (meq/lOO g)
1.17
0.57
I¡¯$ ¨¦changeable (meq/lOO g)
0.23
0.20
K ¨¦changeable (meq/lOO g)
0.014
0.016
Na ¨¦changeable (rneq/lOO g)
0.017
0.012
sofrmes (rneq/lOO g)
1.43
0.80
T = C E C ) rneq/lOO g)
1.54
0.87
V = S/T x 100 (%)
'33
92
-
-

- 176-
PROF1 L No ST. 2
- - -
-
sol p e u ¨¦voLu¨¦, d ¡¯ o r i g i n e noyi climtique, d¡¯appel-ts
¨¦ o l i e n s e t
alluviaux,
s u r
mt¨¦riaux ¨¤ pseudog ley
sableux,
hydro tmrphe .
1 - ENVIRONNEMENT
Zone de bas-fonds ouverts. C'est une vall¨¦e morte qui constitue
actuellement la zone de collecte des eaux de ruissellement. Mais
elle n'est jamais
remplie d'eau car le mat¨¦riau sableux favorise
l'infiltration.
La v¨¦g¨¦tation est compos¨¦e de Earinari macrophylla et quelques
pieds de Acacia albida.
2 - DESCRIPTION
0 - 12 cm : Horizon sec dans la partie sup¨¦rieure et frais vers
Le bas,
couleur gris-brun fonc¨¦ (10 YR 6/2) avec des
taches jaune-ocre ¨¤ orientation verticale vers le
bas,
texture sableuse 7-1' limoneuse, structure faible-
ment grumeleuse ¨¤ tendance massive, porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e,
pr¨¦sence de racines de! gramin¨¦es vers le bas. Transi-
tion peu nette.
12 - 30 cm : Horizon frais,
couleur brun-beige (10 YR 61¡¯3) avec
de nombreuses taches ocres (5 YR 4/8) tr¨¨s nettes,
texture sableuse,
structure massive,
porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e,
pr¨¦sence de racines vivantes (0 0,5 et 2 cm). Transi-
tion progressive.
30 - 62 cm : Horizon frais,
couleur brun-noir (10 YR 3/4) avec
de nombreuses
taches ocre-rouille (7,5 ,YR 4/4) et
des inclusions
sableuses d¨¦lav¨¦es de couleur beige,
texture sableuse,
structure massive,
porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e,
pr¨¦sence de racines. Transition progressive.

- 177 -
6 2 - 80 c m : H o p r i z o n tri?s frais, cw~leur .::rlin-belge (10 Y R 613)
avec pr¨¦sence 3e quelques t,aches ?cres diffuses, texture
sableuse, struct.ure massive aver pr¨¦sence ,de reticulums
d ¡®oxydes de fer m¨¦langes II des argi1 es, porositC ¨¦lev¨¦e.
Transition peu nette.
80 -
: H o r i z o n t r ¨¨ s f r a i s ,
c o u l e u r b:.anc-beige (10 Y R 7/2)
avec pr¨¦sence de quelques taches ocres et quels inclu-
sions d ¡®oxydes de fer + argiles de couleur ocre-rouille
dans la parti.F: inf¨¦rieure. Texture sableuse, structure
massive,
porosit¨¦ ¨¦lev¨¦e, pr¨¦sence de racines. Transi-
tion progressive.
1 3 5 - 160 cm : Horizon humide,
identique au pr¨¦cedent, mais pr¨¦sence
de taches jaun?tres assez nombreuses et de taches ocre-
rouge.

- 17a -
j'RoFIl- NC, ST.2
-.-
Tableau des r¨¦sultats analytiques des sols
I
PFWCi'JDEUR (cm)
o-12
12-30
30-62
62-80
30-135
135-160
PH eau (1/2,5)
5.48
5.33
5.25
5.47
5.56
5.52
pH KCl (1/2,5)
4.19
4.24
4.07
4.32
4.46
4.43
Argile
2
3.0
3.3
I
5.0
2.8
1.0
1.8
Limon 2-50
1.5
1.8
2.5
1.3
0.5
0.8
Sables 50-100
4.7
5.5
4.5
6.2
3.2
3.7
Sables 100-200
61.2
53.6
57.6
54.7
50.7
67.3
Sables 200-2000
29.3
35.6
30.2
34.9
34.5
26.4
Carbone total (¡°/,,)
2.85
2.19
Azote total
(¡°/oo)
0.26
0.18
Rapport C/N
Il
12
P205 total (¡°/,,)
0.196
0.196
P205 assimilable (pp-n)
4.62
2.73
Ca ¨¦changeable (rmq/lOO g)
0.30
0.23
MJ ¨¦changeable (meq/lOO g)
0.08
0.06
K khangeable (meq/lOO g)
0.011
0.011
Na ¨¦changeable (meq/lOO g)
0.017
0.013
somnes becl/100 9)
0.41
0.31
T = C E C ) rwq/lOO g)
0.46
0.53 f
V = S/T x 100 (%)
a9
A.-L
--

ANNEXE II
Fiches d¡¯enqu¨ºtes socio-¨¦conomiques

ANNEXES III
CARTES
(Zonage de la v¨¦g¨¦tation et des sols, parcellaire,
occupation des sols et am¨¦nagement du terroir)

Ec belle
m
500 m
1000 m

C i c a r r e
E=
eqlbttation
P=
p a r c e l l e
E c h e l l e
,
,
r
,
1
500m .
1000 m

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i *
:
6
?
l

CARlE
/
D ¡¯ A M E N A G E M E N T D U
L TERROIR
- - -
E c h e l l e
z
\\
500 m
looo m