INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES NATURAL...
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
NATURAL RESOURCES-BASED AGRICULTURAL RESEARCH PROJECT
(NRBAR)
Conception et Analyse des
Essais en Milieu R¨¦el
Support de cx~rs d¡¯un S¨¦minaire
tenu ¨¤ Mbour, S¨¦n¨¦gal du 13 au 24 mai 1996
Conou et anim¨¦ par
Dr. John T. Russell
Universit¨¦ de Floride
en collaboration avec
The United States Agency for International Development (USAID)
USAID Project Number: 685-0285
et
The Consortium for International Development (CID)
USAID Contract Number: 685-0285-C-00-2329-00

Introduction
Une bonne conception d¡¯essai en milieu r¨¦el se fait en fonction des principes de:
la recherche syst¨¨mes (recherche/d¨¦veloppement), qui :
se fait en milieu reel
se fait en ¨¦quipe interdisciplinaire
prend en compte le syst¨¨me de production entier et ses sous-
syst¨¨mes composants
se centre :oujours sur les paysans et leurs besoins et contraintes
reconnait et appr¨¦cie l¡¯expertise du paysan
cherche ¨¤ resoudre les probl¨¨mes r¨¦els des paysans
suit un processus it¨¦ratif
De plus: elle tien en conte le stade o¨´ se trouve la t¨¦chnologie en cours de
d¨¦\\,eloppement, dans le processus d¡¯innovation des t¨¦chnologies,
et le dans ce processus it¨¦ratif dont le moment de conception et mise au point
des essais en milieu r¨¦el et peut-¨ºtre le moment le plus important, puisque c¡¯est
en principe le moment o¨´ tous ceux qui s¡¯interessent ¨¤ ce processus peuvent se
concentrer ensemble sur une ¨¦valuation de la t¨¦chnologie.
Elle doit aussi tenir en compte, et contribuer ¨¤ la mission de l¡¯institution de
recherche.

Les familles producteuses
\\
Diagnostic/
Analyse
Recherche en
Exp¨¦rimentation
Milieu Paysan
\\
/
Demandes pour
D¨¦monstration des
information au niveau
technologies
valid¨¦es
du milieu paysan

Planification et
A
Suivi et
D¨¦cideurs
Vulgarisation
Conception des Essais
¨¦valuation
en Milieu R6el
de Politique
\\
\\
\\
Dissemination des
Recommendations pour
technologies
changer la politique afin
auxpaysans
d¡¯aider au d¨¦vel./adoption
des technologies
Recherche
en Station
Probl6mes
Technologies appropri¨¦es
aux zones
Norwkolus
agro-¨¦cologiques
SOU~~: Ada+& d¡¯un sch¨¦ma par S. Po~ts (FFSP), d¡¯aprtk M, Colhsc-,r~

\\\\ /
,
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Conrioissance
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Recherche ,;
G&&ration
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mondiale
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des
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et
i¡¯, Technologies
Technologies
Technologies
Adoption
I/:
Processus de l¡¯innovation technologique
.-
_.-.. -_- .-.
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Recherche
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Adaptive
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J-
E
Recherche
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F
/:
F
Th¨¦matique
y/-. __ .._ . ..--_
,..
Liaison ¡¯
0
__ .-
. __
3¡¯
Vu Igarisation
R
I
T
R¨¦sponsibilit¨¦s correspondantes aux fonctions
dans le processus de l¡¯innovation technologique
(Source: Adapte d¡¯un handbook d¨¦velop¨¦ ¨¤ I¡¯Univ. de Florida)

Augmenter
Augmenter
1
les exportations
l¡¯activit¨¦ ¨¦conomique /
Pourquoi?
Augmenter
tes recettes
Comment?
Augmenter ta
productivit¨¦
agriiutturate
Am¨¦tiorer tes
technologies
utilis¨¦es
Mission Institutionelle (Arbre d¡¯objectifs)
(Source: Univ. of Fiorida F!es.-Ext. hlgt. Hmdbook)

Puisque la recherche syst¨¨me se base sur les connaissances et probl¨¨mes
des paysans eux-m¨ºmes, c¡¯est un processus it¨¦ratif d¡¯apprentissage en deux sens.
Les essais en milieu paysan s¡¯addressent aux probl¨¨mes identifi¨¦s lors des
activit¨¦s diagnostiques. En faisant ensemble les s-sais en milieu r¨¦el, les
paysans apprennent ¨¤ comprendre et utiliser de nowelles technologies: et la
recherche continue ¨¤ mieux comprendre les contraintes et exigences du
paysannat.
Le comportement des chercheurs envers les paysans pendant la mise en
place et suivi des essais doit ressembler ¨¤ celui qui caracterise un bon diagnosic
participatif. Les principes de l¡¯apprentissage des adultes y compris des
techniques de communications appropri¨¦s ¨¤ cet apprentissage, doivent ¨ºtre
respecter lors de chaques rencontre avec les paysans collaborateurs.
L¡¯APPRENTISSAGE DES ADULTES
(Sources: FSSPRJ. Florida, John Lichte, et autres)
Les adultes apprennent mieux quand:
1. Ils sont motiv¨¦s, ils sont ¨¤ l¡¯aise.
2. Ils se sentent en s¨¦curit¨¦ et en confiance.
3. Ils discutent, exp¨¦rimentent et tirent eux-m¨ºme la conclusion.
4. Quand on est patient avec eux.
5. L¡¯enseignement d¨¦bouche sur une application pratique.
6. On commence avec ce qu¡¯ils connaissent d¨¦j¨¤.
7. Ils participent activement.
8. Sujet bien d¨¦fini, clair.
9. Ils peuvent prendre des initiatives.
10. Ils ont un int¨¦r¨ºt imm¨¦diat.
Les Implications pour la recherche/d¨¦veloppement:
Il faut rappeler que la vulgarisation est un processus ¨¦ducatif. (La recherche en
milieu paysan aussi, et cela ¨¤ deux sens.) Donc, il est souhaitable d¡¯encourager:
l Participation active.
l Interd¨¦pendance.
l
Partage des responsabilit¨¦s (chercheur/vulgarisateur/paysans).
l Partage de connaissances.
l
Identification et ¨¦valuation des solutions des probl¨¨mes (imm¨¦diat)
l
Progr¨¨s ¨¤ partir des exp¨¦riences et les connaissances ¨¦xistantes.

TECHSTQLXS DE COM-M¡¯L-XICATION
R¨¦solution des Probl¨¨mes
Des r¨¦ponses typiques des paysans en face d¡¯un probl¨¨me:
1. Essayer de le r¨¦soudre soi-m¨ºme:
l
Pas d¡¯occasion pour les villageois d¡¯apprendre ou d¡¯augmenter leur comp¨¦tence.
l
Risque de ne pas trouver une solution par manque de certaines informations.
l
M¨ºme si solution est trouv¨¦e, pas-viable, manque d¡¯engagement et
responsabilisation des paysans.
2. Attendre l¡¯arriv¨¦e des sup¨¦rieurs:
l Le temps passe
l
Le probl¨¨me peut se compliquer avec le temps
l
L¡¯occasion d¡¯apprendre pour le chercheurkulgarisateur est perdue
Il serait plut?t souhaitable de retourner le probl¨¨me aux paysans en les aidant ¨¤
trouver une solution.

l
Il faut une prise de conscience par les paysans qu¡¯un probl¨¨me existe.
l
Les aider ¨¤ d¨¦couvrir le probl¨¨me eux-m¨ºmes, ¨¤ savoir en quoi il consiste.
l
Les aider ¨¤ d¨¦couvrir les alternatives, les ¨¦valuer et en choisir une en fonction
de: disponibilit¨¦ en temps, fonds, ressources, faisabilit¨¦, etc.
L¡¯ECOUTE
La capacit¨¦ d¡¯¨¦couter est peut-¨ºtre la comp¨¦tence la plus importante pour un
chercheur en milieu paysan.
Quelques Principes de la Bonne Ecoute:
1 .
Ecouter - le but est de comprendre le plus possible l¡¯autre personne.
2.
N¡¯interrompre point l¡¯autre. M¨ºme par votre prise de note.
3.
Ne juger, ni n¡¯¨¦valuer point ce que l¡¯autre dit. Il risque de ne jamais s¡¯exprimer
franchement.
1.
Yi- so>er pas passif. 6xiter l¡¯air non intPrsss6:

l
Encourager l¡¯autre avec langage de corps, ¡°oui¡±, un air sinc¨¨re d¡¯inter& etc.
0
Assurer que tout est clair en paraphrasant, en faisant des synth¨¨ses p¨¦riodiquement.
l
.4ider l¡¯autre j se clarifier en posant des questions en offrant des interpr?tarions etc.
l
Ecouter l¡¯autre ne veut pas dire qu¡¯on accepte tout ce qu¡¯il dit; la compr¨¦hension
mutuelle donne une base de discussion.
LE FEED-BACK CONSTRUCTIF
L¡¯INTENTION
Assister 3 developper et ¨¤ am¨¦liorer leur
Pas de critique. Ne pas ridiculiser ou
capacit¨¦, aptitude - altitude.
noter des d¨¦faults.
LA SPECIFICITE
Soyer tr¨¨s sp¨¦cifique et concret, employer
Pas de g¨¦n¨¦ralit¨¦ ou d¡¯abstraction.
les exemples.
LE TON
Diplomatique: ¡°Vous auriez pu consid¨¦rer
Pas brusquement franc.
. . . . ¡°, ¡°Quels auraient ¨¦t¨¦ les r¨¦sultats si
vous aviez.. . ¡±
LE CONTENU
Commencer avec le positif d¡¯abord.
Ne pas rester exclusivement sur ce qui a
¨¦t¨¦ mal fait.
LE STYLE
Soyez descriptif.
Pas de jugement ou d¡¯¨¦valuation.
L-4 TECHSIQL-E
Essayez de poser des questions pour
Pas seulement de d¨¦claration,
permettre ¨¤ l¡¯autre de d¨¦couvrir votre
point de vue par lui-m¨ºme.
L¡¯ACCEPTATION
C¡¯est ¨¤ l¡¯autre d¡¯accepter ou de rejeter vos
Pas d¡¯imposition de votre feed-back sur
observations.
l¡¯autre en tant que v¨¦rit¨¦.

L¡¯Ex¨¦cution de I¡¯lnterview:
Pour diagnostic participatif et pour avoir
l¡¯avis des paysans sur un essai
L¡¯APPROCHE
l
Dans la mesure du possible, ¨¦vitez d¡¯aller en grand groupe.
l
Essayez de vous faire remarquer le moins possible dan le milieu,
l
Abordez les paysans directement, mais de fa?on ¨¤ ¨¦viter des suspicions,
L¡¯ENTREE EN MATIERE
l
Faites jaillir les informations importantes d¡¯une conversation banale.
l
hs premiers interviews peuvent ¨ºtre tr¨¨s simple, afin de vous orienter au sujet.
0
Evitez a tout prix une situation ou les grands experts s¡¯adressent aux petits paysans.
C¡¯est difficile ¨¤ faire quand il s¡¯agit d¡¯un interview avec un groupe de paysans dans
un village, mais c¡¯est tr¨¨s inmortant.
LE DIALOGUE
l
Soyez naturel et d¨¦tendu; menez tr¨¨s doucement la discussion vers le sujet,
l
Laissez aller la discussion et m¨ºlez-y vos questions. Permettez aux gens de s¡¯¨¦carter
et de raconter des histoires.
l
Faites comprendre que le paysan est le sp¨¦cialiste de l¡¯agriculture de sa r¨¦gion, que
vous respecter ses connaissances; Vous est l¨¤ pour apprendre.
0
Ne posez pas trop de questions l¡¯une ¨¤ la suite de l¡¯autre. hiClez vos commentaires,
toutefois sans raconter votre vie.
l
Si votre question provoque le silence, reposez-la avec d¡¯autres mots.
l
Ne sugg¨¦rez pas les r¨¦ponses, ce qui mene trop la discussion l¨¤ o¨´ vous penser
qu¡¯elle en venir.
0
Ne posez pas de questions abstraites; ¨¦viter le jargon scientifique.
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
Support de Cours - Pape 9

LE DEPART
l
Ne partez pas trop brusquement.
*
Permettez aux, paysans d¡¯aborder leur propres pr¨¦occupations avant de faire fin ¨¤ la
discussion.
*
Remerciez sinc¨¨rement vos interlocuteurs.
L¡¯ENREGISTREMENT DE L¡¯IKFORMATION
Prenez note d¡¯une fa?on discr¨¨te. Evitez le plus possible l¡¯air d¡¯une interrogation
officielle.
Pr¨ºtez attention a celui qui r¨¦ponde ¨¤ votre question, non pas ¨¤ votre bloc-notes.
Une bonne formule, c¡¯est de nommer un seul rapporteur qui fait simple esquisse de
notes durant l¡¯interview; alors, juste apr¨¨s l¡¯interview, l¡¯¨¦quipe le recr¨¦ en prenant
notes d¨¦taill¨¦es.
Exploitez vos notes pour modifier les questions des interviews suivants, Que les
dialogues soient dynamiques, changeant en fonction de ce que vous apprenez.
L¡¯EXPLOITATION DES DONNEES
l
Traitez les donn¨¦es imm¨¦diatement apr¨¨s la fin du travail sur le terrain.
l
L¡¯analyse des donn¨¦es et la r¨¦daction du rapport devraient ¨ºtre toujours un travail
multidisciplinaire.
l
Pour les sondages limites, le rapport peur comprendre, par exemple:
Raisonnement et objectifs du sondage.
M¨¦thodes employ¨¦es.
R¨¦sultats:
l Conte rendus des interviews.
l
Tableaux ou autres r¨¦capitulations quantitatif.
Conclusions.
Implications pour la recherche, pour la vulgarisation, pour la politique secteur
agricole.
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
support de Cours - Pape 10

La Planification des Essais En Milieu Paysan
L¡¯identification et prioritisation des th¨¨mes de recherches et facteurs ¨¤ tester
dc\\x-ait se baser sur la diagnostic et sur un travail de programmation fait en
¨¦quipe pluridisciplinaire.
Un outil tr¨¨s facile ¨¤ utiliser en ¨¦quipe mais aussi tr¨¨s souple et efficace est
la m¨¨thode de planification cr¨¦er par Robert Tripp et Jonathan Wooley (de
CIMMYT et CIAT).
Les Etapes de la Planification
(CLMMYT/CIAT)
1¡± Etape: Enum¨¦rer les probl¨¨mes qui limitent la production.
2¡± Etape: Classer les probl¨¨mes en ordre d¡¯importance.
3 O Etape: Identifier les causes des probl¨¨mes jug¨¦s importants ¨¤ la
deuxi¨¨me ¨¦tape.
4¡± Etape: Examiner soigneusement les relations (interactions) entre
les probl¨¨mes et les causes qui ont ¨¦t¨¦ d¨¦termin¨¦es.
5¡± Etape: Avancer les solutions aux probl¨¨mes pour lesquels on a
suffisamment de preuves et dont les causes sont bien
cern¨¦es.
6¡± Etape: Evaluer les solutions potentielles propos¨¦es ¨¤ la
cinqui¨¨me ¨¦tape.

UNE METHODE POUR L¡¯IDENTIFICATION ET L¡¯ANALYSE DES
PROBLEMES ET LEURS SOLUTIONS POTENTIELLES
1
Identifier et d¨¦finir
clairement les
probl¨¨mes
.__ .-.._. --~
____.. .--___ If
..__ -.__.._ -_-...--
2
Classer les
Besoin de plus d¡¯information
prcbiimes par
pour identifier ou
ordre de priorit¨¦
d¨¦finir les probf¨¨mes
3
Identifier
I
lescausesde
:
chaque probl¨¨me 1
4f
4
Analyser les rapports
Besoin de plus
; entre les probi¨¨mes (et ;
d¡¯information
leurscauses)
\\
pour pr¨¦ciser les
cause des probl¨¨mes
*
--
~ -
1
5
I
Identifier des solutions
potentielles pour !
chaque cause j
6 Evaluer et classer les :
solutions potentielles : SS*
par ordre de priorit¨¦
-~
(Source: Tripp et Woolley)

L¡¯IDENTIFICATION ET DEFINITION DES PROBLEMES AU
NIVEAU DE L¡¯EXPLOITATION AGRICOLE
LE PROBLEME:
QU¡¯EST-CE QUI NE VAS PAS? I
LA CAUSE:
POURQUOI?
SOLUTION:
QU¡¯EST-CE QUE NOUS
POUVONS FAIRE?
I
UN FACTEUR BIOLOGIQUE OU UNE INEFFICACITE DE
L¡¯UTlLlSATION DES RESSOURCES, QUI REDUIT LA
PRODUCTIVITE DU SYSTEME DE PRODUCTION
UN PROBLEME EST DECRIT SELON SON

Extrait du livre:
La planification de la recherche en milieu paysan:
-
D¨¦termination des param¨¨tres ¨¤ ¨¦tudier
Par
Robert Tripp et Jonathan Wooley
CIMMYT/CIAT
1989
Introduction
La recherche en milieu paysan peut ¨ºtre divis¨¦e en cinq phases: 1) la description du
milieu et des probl¨¨mes du paysan; 2) la planification ou l¡¯¨¦tablissement d¡¯un protocole
d¡¯essais ¨¤ partir des renseignements obtenus ci-dessus; 3) la conduite des essais; 4)
l¡¯analyse des r¨¦sultats; et 5) la formulation des recommandations aux paysans. Ce
document d¨¦crit la phase de la planification qui comprend elle-m¨ºme plusieurs ¨¦tapes.
Les ¨¦tapes de la planification
Plusieurs m¨¦thodes de planification ont ¨¦t¨¦ d¨¦velopp¨¦es dans des domaines aussi
divers que l¡¯administration publique et priv¨¦e, la gestion des affaires, et bien d¡¯autres. Il
n¡¯existe pas de m¨¦thode universelle applicable ¨¤ toute les situations. La m¨¦thode bas¨¦e
sur la d¨¦termination des param¨¨tres ¨¤ ¨¦tudier a ¨¦t¨¦ d¨¦velopp¨¦e ¨¤ partir des exp¨¦riences
tr¨¨s vari¨¦es, surtout en conduisant des cours de formation pratiques dans des milieux
divers. Cependant, cette m¨¦thode doit ¨ºtre plut?t consid¨¦r¨¦e comme une r¨¦f¨¦rence (ou un
guide) et non comme un ensemble d¡¯axiomes (principes rigides).
Son emploi reste souple
et les chercheurs peuvent toujours la modifier pour l¡¯adapter ¨¤ leurs propres conditions.
La m¨¦thode comprend une s¨¦rie d¡¯¨¦tapes (Figure 1) qui correspondent aux distinctions
faites entre les probl¨¨mes, les causes, et les solutions. La premi¨¨re ¨¦tape consiste ¨¤
identifier les probl¨¨mes et, au besoin, pr¨¦ciser les voies et moyens pour obtenir des
renseignements suppl2mentairss qui aideront ¨¤ circonscrire le probl2me. Une fois que les
probl¨¨mes ont ¨¦t¨¦ ¨¦num¨¦r¨¦s, ils sont pass¨¦s en revue et class¨¦s par ordre d¡¯importance
dans la seconde ¨¦tape. L¡¯importance de chaque probl¨¨me variera en fonction du nombre
de paysans concern¨¦s, de l¡¯importance de la culture, et de la gravit¨¦ du probl¨¨me.
Premi¨¨re ¨¦tape:
La premi¨¨re ¨¦tape de la planification de la recherche en milieu paysan consiste ¨¤
¨¦num¨¦rer les probl¨¨mes qui limitent la production agricole dans la zone d¡¯¨¦tude. Ces
probl¨¨mes peuvent ¨ºtre des facteurs biotiques ou abiotiques limitant la productivit¨¦ et/ou
l¡¯utilisation effective des ressources naturelles. Il est important de d¨¦crire les probkmes
avec autant de pr¨¦cision que possible.

IX~ preuves de chaque probieme doivent etre fournies. Elles peuvent etre issues des
recherches ant¨¦rieures (essais, enqu¨ºtes, ou autres ¨¦tudes).
Apr¨¨s avoir ¨¦num¨¦r¨¦ les probl¨¨mes et leurs preuves. on passe ¨¤ la deuxikne ¨¦tape ou
ils seront classes en gros. par ordre d¡¯imlwtance.
Deuxi¨¨me ¨¦tape:
La seconde ¨¦tape consiste ¨¤ classer les probl¨¨mes identifi¨¦s par ordre d¡¯importance.
Tous les probl¨¨mes qui ont ¨¦t¨¦ mentionn¨¦s ci-haut seront consid¨¦r¨¦s ¨¤ cette ¨¦tape.
Si les
chercheurs ont relev¨¦ un tr¨¨s grand nombre de probl¨¨mes, ils doivent ¨¦ventuellement
mettre certains de cot¨¦ pour les examiner plus tard.
A cette ¨¦tape, l¡¯ordre des probl¨¨mes
n¡¯est pas obligatoirement pr¨¦cis. Il permet seulement aux chercheurs de s¨¦lectionner les
probl¨¨mes qui auront une grande priorit¨¦ dans le programme de recherche.
Il est important de classer les probl¨¨mes en utilisant des crit¨¨res bien d¨¦finis.
Les
crit¨¨res sugg¨¦r¨¦s sont 1) l¡¯¨¦tendue du probl¨¨me, en pr¨¦cisant les paysans concern¨¦s dans
la zone d¡¯¨¦tude; 2) la place de la culture dans le syst¨¨me d¡¯exploitation; et 3) les pertes de
rendement et de revenue occasionn¨¦es par le probl¨¨me.
Apr¨¨s le classement des probl¨¨mes, seuls les probl¨¨mes jug¨¦s tr¨¨s importants par les
chercheurs et pour lesquels des preuves suffisantes ont ¨¦t¨¦ r¨¦unies, seront consid¨¦r¨¦s ¨¤
l¡¯¨¦tape suivante o¨´ les causes seront analys¨¦es. Les probl¨¨mes ¨¦ventuellement important
mais pour lesquels il n¡¯y a pas de preuves suffisantes ne seront pas examin¨¦s ¨¤ la
troisi¨¨me ¨¦tape. Pour ces probl¨¨mes, les chercheurs ¨¦tudieront le type de preuves
exp¨¦rimentales (Liste A) ou de renseignements suppl¨¦mentaires d¡¯autres sources (Liste B)
qu¡¯il faudra.
Troisi¨¨me ¨¦tape:
La troisi¨¨me ¨¦tape de la planification consiste ¨¤ identifier les causes des probl¨¨mes
jug¨¦s importants ¨¤ la deuxi¨¨me ¨¦tape, et pour lesquels on a trouv¨¦ suffisamment de
preuves ¨¤ la premi¨¨re ¨¦tape, ou bien pour lesquels l¡¯analyse des causes serait utile.
La
cause des probl¨¨mes peut ¨ºtre Ii& ¨¤ l¡¯environnement naturel ou socio-¨¦conomique du
paysan ou bien aux pratiques culturales du paysan.
Cette ¨¦tape doit donc ¨ºtre r¨¦serv¨¦e
uniquement ¨¤ l¡¯analyse des causes des probl¨¨mes jug¨¦s vraiment importants par les
chercheurs.
Les causes des probl¨¨mes sont souvent complexes. Il est donc utile d¡¯illustrer les
causes et les probl¨¨mes sur un diagramme avec des fl¨¨ches qui relient les causes aux
probl¨¨mes, Dans certains cas, une s¨¦rie de causes peut entra?ner un probl¨¨me particulier,
et dans d¡¯autres cas, plusieurs causes peuvent contribuer ¨¤ cr¨¦er un m¨ºme probl¨¨me.
Pour chaque probl¨¨me, la preuve des causes peut ¨ºtre obtenue des essais pr¨¦c¨¦dents,
des enqu¨ºtes, ou d¡¯autres technique de recherche. 11 appartient donc aux chercheurs de
d¨¦cider si les causes avanc¨¦es sont suffisantes pour passer ¨¤ l¡¯analyse des solutions
potentielles ou bien si des renseignements suppl¨¦mentaires sont encore n¨¦cessaires pour
identifier d¡¯autres causes ou confimler les causes d2j¨¤ ¨¦nonc¨¦es.

Lne fois que toutes ies causes probables ont &Z tjrnum&¨¦es, on passe a la yuarri&-ne
¨¦tape o¨´ les interactions entre les probl¨¨mes et les causes seront examin¨¦es.
Quatri¨¨me ¨¦tape:
Cette ¨¦tape consiste ¨¤ un examen des relations entre les probl¨¨mes et les causes qui
ont ¨¦t¨¦ d¨¦termin¨¦es. Tr¨¨s souvent, les probl¨¨mes sont li¨¦s entre eux; soit directement,
soit ¨¤ travers des causes communes. Cette ¨¦tape permet aux chercheurs de voir ces liens
et de r¨¦fl¨¦chir ¨¤ leurs implications.
La meilleure fa?on d¡¯examiner ces relations est de g¨¦n¨¦rer, pour chaque probl¨¨me, un
diagramme des causes et des effets. Si l¡¯¨¦tude porte sur diff¨¦rente cultures ou diff¨¦rents
paysans qui n¡¯ont rien de commun entre eux, des diagrammes s¨¦par¨¦s seront dessin¨¦s
pour ces cultures ou ces paysans.
Un examen g¨¦n¨¦ral des relations permet de r¨¦fl¨¦chir aux priorit¨¦s de la recherche.
En
proposant les tiponse s, une cause qui est li¨¦e ¨¤ plus d¡¯un probl¨¨me m¨¦ritera une attention
suppl¨¦mentaire. Si un probl¨¨me entra?ne un autre, le premier doit ¨ºtre r¨¦solu avant ou en
m¨ºme temps que le second. Quand plusieurs causes concourent au m¨ºme probl¨¨me, ces
causes peuvent ¨ºtre trait¨¦es dans un m¨ºme essai. Finalement, quand un probl¨¨me n¡¯a
aucune cause en commun avec les autres probl¨¨mes, il peut ¨ºtre trait¨¦ s¨¦par¨¦ment dans le
programme de recherche.
Apr¨¨s avoir examin¨¦ ces relations, les probl¨¨mes et les causes que les chercheurs
jugent suffkamment importants seront consid¨¦r¨¦s ¨¤ la cinqui¨¨me ¨¦tape o¨´ des solutions
seront propos¨¦es. Pour les probl¨¨mes dont les causes ne sont pas bien ¨¦lucid¨¦es, les
chercheurs ¨¦tudieront le type de preuves exp¨¦rimentales (Liste A), ou de renseignements
suppl¨¦mentaires (Liste B) qu¡¯il faudra.
Cinqui¨¨me ¨¦tape:
La cinqui¨¨me ¨¦tape de la planification de la recherche en milieu paysan consiste ¨¤
avancer des solutions aux probl¨¨mes pour lesquels les chercheurs disposent suffisamment
de preuves et dont les causes sont bien cern¨¦es. Pour chaque probl¨¨me, les solutions
potentielles devront tenir compte de ce que les chercheurs savent de leurs causes.
Les
chercheurs doivent retenir toute solution qui ¨¤ leur avis, et selon leur exp¨¦rience, ou selon
les r¨¦sultats des travaux effectu¨¦s par leurs instituricm ou ailleurs. serair rialisable.
Chacune des solutions propos¨¦es sera ¨¦valu¨¦e ¨¤ la sixi¨¨me ¨¦tape.
Sixi¨¨me ¨¦tape:
La sixi¨¨me et derni¨¨re ¨¦tape consiste ¨¤ ¨¦valuer les solutions propos¨¦es ¨¤ la cinqui¨¨me
¨¦tape. Les solutions propos¨¦es doivent ¨ºtre consid¨¦r¨¦es en fonction de leur aspect
technique, de leur facilit¨¦ d¡¯adoption par le paysan, et du co?t de leur r¨¦alisation.
Les
chercheurs devront d¨¦finir un ensemble de conditions et crit¨¨res bien pr¨¦cis pour ¨¦valuer
12s solutions propos¨¦es. Sept de ces conditions sont sugg¨¦r¨¦es ci-dessous.
La premi¨¨re condition concerne la probabilit¨¦ pour que la nouvelle technologie puisse
¨ºtre appliqu¨¦e dans les conditions agro-¨¦cologiques du paysan et ¨ºtre compatible avec le

ni\\au technique e t les pratiques culturales du paysan. La seconde condition est la
rentabilit¨¦ de la solution propos¨¦e. Si l¡¯une ou l¡¯autre de ces deux conditions n¡¯est pas
bien cot¨¦e. la solution sera certainement ¨¦limin¨¦e de la liste.
La troisi¨¨me condition est de savoir si la solution propos?s eqt cnmpatible a\\¡®er !r
systime d¡¯exploitation. c-¨¤-d compatible avec le milieu naturel et socio-economique du
paysan. La quatri¨¨me condition concerne le d¨¦gr¨¦e avec lequel la solution minimise les
risques du paysan. La cinqui¨¨me condition porte sur le soutien n¨¦cessaire des services de
vulgarisation et de cr¨¦dit, et des fournisseurs d¡¯intrant. La collaboration de ces services
est utile pour s¡¯assurer que la solution peut ¨ºtre adopt¨¦e.
Si ¨¤ ce niveau, les chercheurs
ont encore quelques doutes sur les conditions mentionn¨¦es ci-dessus, la soiution propos¨¦e
doit alors faire l¡¯objet d¡¯un examen approfondi avant d¡¯¨ºtre ex¨¦cut¨¦e.
La sixi¨¨me condition concerne la facilit¨¦ avec laquelle les paysans peuvent tester la
solution propos¨¦e. La septi¨¨me condition porte sur la conduite facile du protocole
exp¨¦rimental pour tester la solution propos¨¦e, y compris le temps et le co?t de
l¡¯op¨¦ration. Aucune de ces deux derni¨¨res conditions ne peut en elle entra?ner
l¡¯¨¦limination d¡¯une solution. Elles permettent n¨¦anmoins de choisir entre deux solutions
qui ont les m¨ºmes potentialit¨¦s.
Une fois que les chercheurs ont ¨¦valu¨¦ chaque solution propos¨¦e sur la base de ces
conditions, ils doivent alors d¨¦cider du sort de chaque solution.
Si une solution donn¨¦e
est jug¨¦e acceptable pour une exp¨¦rimentation en milieu paysan, elle sera inscrite sur la
liste des param¨¨tres ou facteurs de l¡¯essai (Liste A). Si au contraire une solution
propos¨¦e a bien les potentialit¨¦s mais n¨¦cessite d¡¯autres investigations avant d¡¯¨ºtre test¨¦e
au champ (dans les conditions du paysan), elle sera inscrite sur la liste des sujets de
recherche pour le long terme (Liste C). Quand enfin, une solution propos¨¦e n¨¦cessite une
consid¨¦ration sp¨¦ciale des agents des services de vulgarisation et de cr¨¦dit, ou des
fournisseurs d¡¯intrant (cinqui¨¨me condition), une mention est faite sur la liste D sugg¨¦rant
la collaboration avec les services appropri¨¦s.

Crit¨¨res pour la mise en priorit¨¦ des probl¨¨mes
(¨¦tape no. 2 de Tripp et Woolley)
I
l Distr?brttiorz du probl¨¨me
l
Combien d¡¯agriculteurs sont affect¨¦s par ce probl¨¨me?
l Importance de l¡¯entreprke
l
Est-ce que la culture fait partie du mandat de l¡¯institution?
l
Importance, pour les paysans qui font cette culture (source de revenu
ou de nutrition).
l
Superficie totale ou ressources consacr¨¦es ¨¤ la culture ou l¡¯¨¦levage.
l Gravite du probl¨¨me
l
Une r¨¦duction importante de rendement ou effkacit¨¦ de l¡¯emploi des
ressources.
l
S¨¦v¨¦rit¨¦ : Niveau de perte (kg/ha, FCFA/ha).
l
Fr¨¦quence : Chaque ann¨¦e? Un an sur cinq?
Crit¨¨res pour identification et ¨¦valuation des causes
des probl¨¨mes (¨¦tapes 3 et 4 de Tripp et Woolley)
l
Puisque les causes des probl¨¨mes peuvent ¨ºtre tr¨¨s complexe, ?a aide
d¡¯en faire les diagrammes,
mais
l
Ne vous rendre pas fou de la distinction entre ?probl¨¨me? et <(cause,,,
car

1. Un probl¨¨me peut avoir plusieurs causes;
2. ¡®L¡®ne cause d¡¯un probl¨¨me peut ¨¤ son tour ¨ºtre due ¨¤ d¡¯autres
causes;
3. Ln probl¨¨me peut lui-m¨ºme ¨ºtre cause d¡¯un deuxi¨¨me probl¨¨me.

DONC:
l
11 faut d¨¦cider quels sont les probl¨¨mes principaux, du point de vue
du paysan.
l
11 faut limiter la <<cha?ne de causalit¨¦,> aux causes qui aident les
chercheurs ¨¤ penser aux solutions r¨¦alistes.
Crit¨¨res (simplifi¨¦s) pour ¨¦valuation des solutions
potentielles (¨¦tape no. 6 de Tripp et Woolley)
I
l
Probabilit¨¦ que la technologie va fonctionner (dans la
situation locale).
0
Surtout ¨¤ douter si elle n¡¯a pas ¨¦t¨¦ teste en milieu paysan.
0
Cons¨¦quences inattendues:
l
Aggravation d¡¯un autre probl¨¨me.
l
Cr¨¦ation d¡¯un nouveau probl¨¨me.
l Rentabilit¨¦
l
Analyses ¨¦conomiques des essais en milieu paysans. Sinon, une
estimation, c.¨¤.d., une analyse ex ante.
l
Tenir en compte les changements de co?ts que la technologie va
entra?ner et les augmentations de rendement/qualit¨¦ du produit.
*
Compa.tibilit¨¦ avec le syst¨¨me
l
Vari¨¦t¨¦s acceptables (pr¨¦paration, go?t, etc.)?
a
Un nouveau pesticide peut-il s¡¯int¨¦grer dans la rotation?
l
M¨¦thodes qui exigent encore plus de main d¡¯oeuvre: sera-t-elle
trouvable?

l R¨¦drrctiorz de risque.
l
R¨¦sulter ¨¤ une meilleure stabilit¨¦ de productionlrevenu, ou
bien, par contre,
0
Entra?ner la possibilit¨¦ de plus grandes pertes occasionnelles?
l
Soutien Institutionnel, c¡¯est ¨¤ dire, est-ce qu¡¯il faudra un
appui important en:
l
Vulgarisation
l
Intrants
a
Cr¨¦dit
l Aise de l¡¯exp¨¦rimentation:
0
De la part des paysans partenaires
0
De la part de la recherche (en station ou ¨¦quipe RSP)

FEUII .1,1¡¯ POUR IDENTIFIER 1.1~3 PROBLEMES PRIORITAIRES (2¡± Etape)
Distribution
Importance de la
Gravit¨¦ du probl¨¨me
PRIORITE
du Probl¨¨me
culture concern¨¦e
(Importance
R¨¦lative du
probl¨¨me)
N . B . : 1)
Pour chaque probl¨¨me, donner un score (O-5) pour chacun des trois crit¨¨res.
2)
Pour arriver aux priori&, multiplier les trois scores pour chaque probl¨¨me.
-3)
Si on ne peut pas arriver ¨¤ un score, il faudra probablement faire de ce probl¨¨me un sujet d¡¯exp¨¦rimentation (Liste A) ou
d¡¯autres activit¨¦s diagnostiques (Liste B).

Engrais
Apport
apport¨¦ ¨¤
faible
la vol¨¦e :
. ZTd¡¯engrais4-1 Erosion ]
1
CARENCE
D¡¯AZOTE
+
EN MAIS
- Peu de mati¨¨re
organique
R¨¦sidus culturaux
I Premi¨¨res i
¡¯
enlev¨¦s par paysans
pluies tr¨¨s /
fortes
1
_-~--
3 II-... .-_
Emploi des r¨¦sidus
comme tourrages
Des causes des causes des probl¨¨mes,
et des interactions entre causes
(Source: Tripp et Woolley, 1989)

Probl¨¨mes et causes
2
CARENCE DE
PHOSPHORE EN
MAIS
Fin de i
- - - -- - - -
i pluies
;
i
3
/
Pauvre
,
:
Peu de
hative au i* 1
STRESS
G
:
retention
4- mati¨¨re
nord
I
HYDRIQUE EN I
: d¡¯eau dans
organique
MAIS AU MOMENT j
le sol
:
DU REPLISSAGE
~-
l+
Erosion j
DES EPIS 1
--
+i Vari¨¦t¨¦ locale trop
tardive pour la saison
Paysans ont amen¨¦ leur
l vari¨¦t¨¦ traditionelle lorsqu¡¯ils,
: ont immigr¨¦ il y a 15 ans
-.--... -...- .--.~_ _ .~ ~.~ - _..-..._. _
(Source: Tripp et Woolley, 1989)

i
¡®
I
2 ou 3
Hausse
sarclages ¨¤
SARCLAGE DE
rapide du co?t
main pour
MAIS COUTE
de main
I
mais
t+
CHER
Peu de mati¨¨re
Pas d¡¯apport
organique
5
d¡¯azote
CARENCE
D¡¯AZOTE EN
HARICOT
Erosion
Aucune recommen-
\\
#
dation d¡¯azote par le
conseil agricole
/
r
\\
Vari¨¦t¨¦s locales
6
d ¡¯ h a r i c o t +
GOUSSES
susceptibles ¨¤
D¡¯HARICOT
I¡¯anthracnose
ATTAQUEES PAR
ANTHRACNOSE
(Source: Tripp et Wooitey, 1989)

f
7
Semences
POURRITURES
ei: soi non
DES RACINES
trait¨¦s
D¡¯HARICOT
J
3.
lCertains champs caillouteux
ou sableux ne produisent que
I¡¯haricot
, Premi¨¨res pluies tr¨¨s fortes
4
4
+
q
;!-L ¡¯
8
*?[FI
DENSITE
D¡¯FpAR;L¡±OT
1-1 ? ~
4
f
\\
Un seul labour
superficiel
l Semences mal stock¨¦es I
Un seul sarclage ¨¤
main pour haricot l-+
9
CONCURRENCE
HERBACEE EN
I 2 ou 3 sarclages ¨¤
HARICOT
main pour mais
(Source: Tripp et Woolley, 1989)

Engrais
t Premi¨¦res
apport¨¦ ¨¤
pluies tr¨¨s
la vol¨¦e
1
fortes
1
CARENCE
D¡¯AZOTE
-
EN MAIS
1 7 Peu de mati¨¨re
t
/
o r g a n i q u e
L
/
?¡¯--+----__
2
R¨¦sidus culturaux
enlev¨¦s par les
I
CARENCE DE
\\
paysans
/j
PHOSPHORE
EN MAIS
/
Emploi des r¨¦sidus ,
I d¡¯engrai
( comme fourrages 1
phosphor¨¦ I
f
\\
/
Pauvre
j
I
retention d¡¯eau
Hausse
rapide du
co?tde
l
main
Fin de
STRESS
d¡¯oeuvre
pluies hative
HYDRIQUE
au nord
EN MAIS
SARCLAGE DE
MAIS COUTE
I
CHER
2 ou 3
/
sarclages
Paysans ont amen¨¦ leur
¨¤ main
vari¨¦t¨¦ traditionelle lorsqu¡¯ils
pour mais
ont immigr¨¦ il y a 15 ans
Tripp et Wooley, 1989

Crcx2te sur
le sol
-7 ?
8
_..-----.-..-.-.- _. _
Semences
fi et sol non
trait¨¦s
! semences /
-*
.
j
Peu de rotation ;
des champs
d¡¯haricot
?
/-L.,
Semences
i
mal
I Certains champs 1
stock¨¦es
caillouteux ou
sableux ne
I
.-
/ produisent que ;
¡®i
; Pas d¡¯apport :
j Mauvais lit /
I¡¯haricot
j
de
j
f
d¡¯azote
/
semences j
j Vari¨¦t¨¦s locales
I
Aucune recommen-
d¡¯haricot
dation d¡¯azote par le /
/ susceptibles ¨¤
conseil agricole
i-
l¡¯anthracnose
Un seul 1
labour ;I T---J--
!
superficiel j
GOUSSES
D¡¯HARICOT
1 ATTAQUEES PAR
ANTHFWCNOSE I
9
Un seul
sarclage ¨¤ main +
CONCURRENCE
I
pour haricot j
HERBACEE EN
I
A u c u n I
HARICOT
controle
chimique

Fiche pour ¨¦valuation des solutions possibles
I
2
3
4
5
Solution
Probabilit¨¦
Rentabilik
Compata-
Contribu-
Appui institutionel important
Propos¨¦e
que la
bilit¨¦ avec
tion B la
technologie
le syst¨¨me r¨¦duction
Conseil
du risque
Agricole
I fonctionnera I
I
I

Variabilit¨¦ entre tra itements v. variabilit¨¦
¨¤ l¡¯int¨¦rieur c es traitements
12
12
10
10
8
8
?iT
z?
v
is
-0
6
z
6
a>
.-
>
.- :
4
4
2
2
0
0
.
Variety A Variety B
.
.
Variety A Variety B
.
Treatments
Treatments

ESSAI VARIETAL DE SOJA
VAR
REP NODULES
cobb
1
4.1
cobb
2
4.7
cobb
3
7.0
F74
1
5.1
F74
2
8.7
F74
3
10.5
braxton
1
9.0
braxton
2
9.3
braxton
3
13.9
ransom
1
5.4
ransom
2
5.5
fansom
3
10.5
ESSAI VARIETAL:
RIZ DE MOYENNE ALTITUDE, MADAGASCAR
Sites l-3: Zone BFD, Sites 4-7: Zone Marofototra
RENDEMENT
ENV.
X-265
MAHADIGNY 2787
LOCALE
1
198%
6197
3676
3000
2
3785
4281
2317
3000
3
3497
5857
2779
3000
4
7200
6400
5800
7000
5
6000
5800
5600
5400
6
7000
6000
5800
4200
7
7400
6600
5800
7800
8
1959
2580
571
400
9
3333
4961
1714
32400
10
3000
:1200
1360
.- Y500
11
3000
6000
1531
2700

A. Donn¨¦es SOJA4
Al. ANOVA si l¡¯essai a ¨¦t¨¦ fait en DBCR (en blocs complets randomis¨¦s)
Source
ddl SC
F
Prolo Y F
reP
2
45.3 11667
20.6327
0.00205
var
3
46.669167
14.1672
0.00394
erreur
6
6.588333
total
II
98.569167
hfoyennes et s¨¦parations par ppds (ppds 0.05 = 2.093)
braxton
10.7 a
F74
8.1 b
ransom
7.1 bc
cobb
5.3 c
A2. ANOVA si l¡¯essai a ¨¦t¨¦ fait en DRC (randomisation compl¨¨te)
source
ddl SC
F
Prob > F
VX
3
46.669167
2.3979
0.14353
erreur
8
51.9ooooO
6.4875
total
1 1
98.569167
Moyennes et s¨¦parations par ppds (ppds 0.05 = 4.7%)
braxton
10.7 a
F74
8.1 ab
ransom
7.1 ab
c o b b
5.3 b
B. Donn¨¦es Essai Vari¨¦tal de Riz de Moyenne Altitude
Source
ddl SC
F
Prob ;y F
reP
1 0
138688511
13.5857
0.00000
VU
3
19436370
6.8136
0.00 123
erreur
3 0
28525616
1.0980
total
4 3
186650497
lkfoyennes et s¨¦parations par ppds (ppds 0.05 = 4.795)
Mahadigny
5080 a
X-265
4378 ab
Locale
3673 bc
2787
3359 c

M. S. McIntosh
flraduit, avec la
1 ¡®auteur, de 1 ¡®article: Mclnrosh, U. S. 1983. AMlyS¨´ of Combined Experiments.
Agron.
J. 7S:lS3-155.)
somnlal¡¯rc
La plupa.rt des exp¨¦rimentations agricoles sont conduites dans deux ou plusieurs localit6 ou
pendant deux ou plusieurs annkes.
Cependant, les r¨¦fkrences statistiques ne contiennent pas
suf,E,wnment de d¨¦tails pour une analyse complkte.
Le but de ce manuscrit est de fournir une
r¨¦f¨¦rence a l¡¯analyse de-s essais combin¨¦s. Les tableaux comprennent les sources de variations, les
degr4-s de liber& et les ratios du test F (de Fischer) des exp¨¦rimentations ¨¤ un facteur de
classification, conduite-s en bloc parceUid pendant plusieurs anneeS ou dans plusieurs 1ocaW.s. Les
ratios du test F des modfiles mixtes, fixes, et ahktoires sont dom-&.
Mots cl¨¦s: Dispositif expkimental, Stries d¡¯essai, Statistique.
La plupart des expkimentations agricoles sont conduite-s dans deux ou plusieurs local&% ou
pendant deux ou plusieurs ann&es. Cependant, il n¡¯y a pas de r&f&ences standards qui pourraient
fournir tous les dktails n¨¦cessaires pour l¡¯analyse combink des essais ti plus d¡¯un facteur de
cIas$fk.ation. Deux des r¨¦fkences (Steel et Torrie, 1980; Little et HiIl, 1978) les plus couramment
utib¨¦es par les agronomes ne couvrent pas les cas de-s analyses combinks des cultures annuelles.
Kempthome (1952), Co&ran et Cox (1957), et Snedecor et Co&ran (1967) ont d&its la proc&ure
des analyses combin¨¦es des essai & un facteur de classification, mais ils n¡¯ont pas dkrit le test des
@onses moyennes aux traitements effectu& pendant plusieurs ann¨¦es ou dans plusieurs localitks. Le
test de l¡¯effet principal des localitb ou des ann&ez peut int¨¦resser le-s chercheurs, mais il n¡¯y a pas
tellement d¡¯exemples disponibles dans la littkature. Bien que le-s tests appropri& de l¡¯effet des ann¨¦es
et des locations sont relativement simpks, beaucoup d¡¯agronomes purraient ne pas avoir la ma?trise
statistique nkessaire pour identifier correctement les sources de variation et calculer le carr¨¦ moyen
estimt. Il est important de bien dCfXr le modkle statistique mtme si le chercheur n¡¯envisage pas
tester les effets principaux des anntks et des localittk Pour analyser correctement un essai, on doit
prendre soin de pr¨¦ciser tous le-s termes car la plupart de-s logiciels regroupent automatiquement toutes
les sources de variations non sp&zifi&s dans le terme de l¡¯erreur.
Le fait de ne pas bien d¨¦finir un
mod¨¨le entra?ne une sur-estimation du terme de l¡¯erreur.
Les ca& moyens estim& duivent ¨ºtre connus afin de calculer la valeur du F approprie pour
tester l¡¯hypoth¨¨se d¡¯int¨¦r¨ºt. Les r¨¨gles qui gouvernent la determination des car& moyens estim¨¦s des
observations complk-s @as de donn¨¦es manquantes) sont dkrites par Schultz (1955) et dans beaucoup
de texte de statistique (Kempthome, 1952; Steel et Torrie, 1980; LeClerg et al., 1962; Snedecor et
Cc&an, 1967; et Bennet et Franklin, 1954). Pour le cas des observations incomplbes, les
estimations ne sont pas toujours tgales a celles des observations compl&es (Hartley et Searle, 1969)
selon les d¨¦finitions des variantes et des cova.riances du mod¨¨le. Hacking (1973) a d&rit trois
modeles avec des d¨¦finitions diff¨¦rentes des variantes et des covariances pour le cas des observatiom
Sninaire mr la conception et analyse des essais en rni!ieu r¨¦el
Support de Cours - Page 32 ¡¯

incompktes (a:w des donnh manquantes). Les estimations utiliskes dans le present manuscrit pour
calculer les valeurs de F correspondent au mod¨¨le 1 de Hacking. Elles representent le cas des
obs0aCons co,m#es.
Des logiciels peuvent aussi gh-krer des carrb moyens estimb. Le programme SAS (Statistical
Analysis System) par exemple, poss¨¨de les proc¨¦dures VARCOMP et GLM avec l¡¯option al¨¦atoire qui
donne les coefficients et les estimations de variante des carr¨¦s moyens. Ces proc¨¦dures produisent
les m¨ºmes carr¨¦s moyens estim¨¦s que ceux du rntikle III de Hacking (Freud et Little, 1981). Pour
les modeles mixtes, les estimations g¨¦nCr¨¦es par le programme SAS sont diff¨¦rentes de celles obtenues
dans les cas o¨´ les observations sont compktes.
L¡¯objectif de ce manuscrit est de fournir des tableaux complets de l¡¯analyse de variante des
essais combines o¨´ les observations sont completes.
Ces tableaux peuvent ¨ºtre utibsks par les
chercheurs comme une r¨¦f¨¦rence pour identifier, rapidement et correctement, les sources de variation
et les termes appropri¨¦s du test F.
Wsultats et Ioterpr¨¦tation
Les cads moyens estimb et les sources de variation des essais en blocs randomis& conduits
dans plusieurs localitks sont don& au Tableau 1. Ce tableau peut Ctre egalement utilid pour des
essais conduits penhfit plusieurs ann&s en rempla?ant lo~alit& par anhs. Les tests F appropriks
seront diffkrents selon que les traitements ont des effets dits fixes ou al&atoires (Tableau 2). Dans le
cas o¨´ les localit& et les traitements sont tous les deux al¨¦atoires, il n¡¯y a pas de test exact pour tester
les effets des local&. Un test approximatif a Ct¨¦ propos6 par Satterthwaite (1946) en utilisant les
degr¨¦s de libert¨¦ Nl¡¯ et N2¡¯ o¨´:
Xl¡¯ = (Ml + M5)2/~12/(l-1) + Us2/(l)(r-l)(t-l)j
mg = (M2 + M4)2/w2/l(r-1) + M42/(l-l)(t-l)]
Avant de calculer les degrb de libert6 (Dl) approximatifs (Nl¡¯ et N2¡¯), il faudrait d¡¯abord
tester la signifiante de l¡¯effet des localit& On utilise pour cela le Dl des localit& au numhteur et
au dhominateur, le Dl de Localitk par Blocs ou celui de l¡¯interaction Localih2.s X Traitement (le plus
petit des deux). C¡¯est un test prudent (¨¤ risque minimum), et si le test F est significatif, il n¡¯est pas
n¨¦cessaire de calculer Nl¡¯ et N2¡¯. Si par contre le test F n¡¯est pas significatif, l¡¯emploi de Nl¡¯ et N2¡¯
va rkiuire la valeur critique de F et amener probablement le test F ¨¤ ¨ºtre significatif.
Le Tableau 3 donne les tests F approximatiis qu¡¯il faut utiliser pour combiner des
exphimentations en blocs randomi& qui ont td conduites dans plusieurs localit6s ou pendant
plusieurs ann¨¦es. Le-s ratios de F ont Ct.6 donn¨¦s pour les modkles fixe, mixte, et al&toire. Les ratios
F des cas o¨´ les ann&s sont al&toires et les localitks sont fixes peuvent ¨¦tre aussi valables pour les
cas o¨´ les ann¨¦es sont fixes et les localUs sont al¨¦atoires si An&es et Localit¨¦s sont &Chang&es dans
2

la colonne des sources de variation. Comme dans l¡¯exemple pr&dent, les tests F approximatifs sont
zppop-i& par certaines des comparaisons.
Le Tableau 4 montre l¡¯analyse de variante qu¡¯il faut utiliser pour combiner des
esp&i,mentations en blocs parcellis¨¦s conduites dans plusieurs localit¨¦s et pendant plusieurs ann&es.
LR tableau comprend les tests F qu¡¯il faut utiliser quand les localitts sont dites fixes ou aleatoires avec
des tmitements dont les effets sont fixes. Le Tableau 5 est une extension du Tableau 4 o¨´ les ann¨¦es
ont des effets soient fixes soient aleatoires.
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3

4

(t-Ill
w2
a.1
bu
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5

Lettre h l¡¯¨¦diteur
(rT;Ljuil
dam Agronomy
Journal, 1983, r¨¦& Agron. 1. 7X-1056-1057)
Rif. ¡°Analyse des exp¨¦rimentations combin¨¦es¡± par M.S. McIntosh.
Dans un article sur l¡¯analyse des expkimentations combin¨¦es, le Professeur McIntosh (1983) a fait
remarquer ¨¤. la communaut¨¦! des agronomes, la tendance insidieuse de certains programmes statistiques
d¡¯ordinateur A grouper automatiquement les termes dans l¡¯analyse de vtiance et les consquences
possibles de ces regroupements. Tout en Ctant totalement d¡¯accord avec elle sur ce sujet, il est de
notre opinion que son interpr¨¦tation de l¡¯analyse des expkimentations combinks pr¨¦sente une vue
inad&uate du probl¨¨me fondamental.
Bien qu¡¯elle ait cid Snedecor et Cochran (1962) dans ses df¨¦rences, Prof. McIntosh ne semble
pas avoir saisi le sens profond de leurs commentaires: ¡°Chaque skie d¡¯expkimentation pr¨¦sente un
problkme unique au chercheur et au statisticien, aussi bien dans la planification que dans l¡¯analyse¡¯.
le Prof. Mclntosh fait remarquer Cgalement que tr¨¨s peu de tests standards, s¡¯il y en a, montrent
amment les diffkrences entre plusieurs localitks (OU plusieurs ann¨¦es) differentes peuvent ¨ºtre tester
(quand l¡¯essai se d¨¦roule dans plusieurs localitks ou pendant plusieurs ann¨¦es), mais elle ne propose
pas pour autant de contextes dans lesquels de telles expkimentations peuvent ¨ºtre nkessaires.
k
choix d¡¯un test d¨¦pendra du contexte: par exemple, si chaque localiti est consid&& comme un
&hanti.Uon reprksentatif d¡¯un type d¡¯environnement dom& le regroupement de certaines localit¨¦s peut
permettre de caiculer l¡¯erreur r&iduelle due a la variation entre les localitks. Si une tendance pr¨¦cise
est a rechercher au cour de-s ann¨¦es, il peut c?tre possible d¡¯utiliser les d¨¦viations de cette tendance
comme une estimation du terme de l¡¯erreur. Contrairement aux implications du Prof. McIntosh, il
n¡¯y a pas de m&ode directe disponible pour tester l¡¯effet rt?el des localit& otu des anr&s. Quelque
soit la situation, il y a toujo¨´rs une erreur r¨¦skluelle lue a la variation entre les localitb ou entre la
an&x. De ce fait, le car& moyen de Bloc/Lo&it¨¦ n¡¯est gekalement pas un substitut ad¨¦quat du
terme de l¡¯erreur li¨¦e a la variation entre les localit¨¦s. Le probkme est analogue a celui des esa
en serre o¨´ l¡¯inclusion des r¨¦p¨¦titions est le seul moyen sGr pour obtenir un terme de l¡¯erreur
appropri¨¦e afin de tester les traitements appliqu4.s dans toute une serre (Lee et Rawlings, 1982).
n est aussi dommage que l¡¯auteur ignore les pro&dures standards pour analyser les skies
d¡¯essai comme d¨¦crites avec prkaution, dCtail, et simpkiti par Cochran et Cox (1957). Elle a
manqu¨¦ de mentionner les exigences de base de l¡¯analyse ~~Zpa-r¨¦e des donn¨¦es d¡¯une localit¨¦ ou d¡¯une
annke. Certains probl¨¨mes fondamentaux ce sont pas mentionn¨¦s non plus. Des probl¨¦mes du genre
de la variation de l¡¯erreur r¨¦siduelle (a,¡®) d¡¯une localiti a l¡¯autre, ou de I¡¯hCtCrogCn¨¦itC de l¡¯interaction
Traitement X Localit¨¦ (~?n) peuvent, l¡¯un ou l¡¯autre, avoir des impacts Cnormes sur l¡¯analyse. La
possibilit¨¦ d¡¯utiliser dans la hikarchie, des termes non significatifs du carr¨¦ moyen de l¡¯interaction
afin d¡¯augmenter les degr& de libert& (Dl) du terme de l¡¯erreur OU d¡¯kviter des tests F approximatifs
comme (Ml + M5)/(M2 + M4) est ignor¨¦e.

Pire, l¡¯auteur a pr¨¦sent¨¦ une s¨¦rie de tableaux pour ¨¦tre utiliser comme un ¡°livre de cuisine¡±;
comme s¡¯il n¡¯y avait pas de possibilitk de dkviation.
Ce faisant, il devient imp¨¦ratif de ne pas faire
d¡¯erreur dactylographique (e.g. soit l¡¯ent¨ºte de la derni¨¨re colonne du Tableau 3 doit lire FY-FL-R,
soit les tests des carr¨¦s moyens de Localit¨¦, Traitement, et LocalitC X Traitement doivent
rqectivement ¨ºtre M2/M3, M5iM6, et M7/M8).
Cette manikre de proc¨¦der prtknte aussi des
difi?cult&s pour un chercheur qui utilise un dispositif lkgkrement diff¨¦rent: s¡¯il utilise les m¨ºmes
parcelles pendant des ann¨¦es diff¨¦rentes dans un essai de production de fourrage par exemple, il ne
doit pas utiliser l¡¯un quelconque des tableaux du Prof. McIntosh, mais il peut ¨ºtre trait6 d¡¯ignorant
(dans le meilleur des cas) par quelqu¡¯un qui aurait lu l¡¯article et qui le considkrerait valable dans toutes
les si tua tiens.
~a communaut¨¦ des agronomes a clairement d¨¦montr¨¦ a travers un certain nombre d¡¯articles
sur les m¨¦thodes statistiques telles que les tests multiples des moyennes (e.g. Peterson, 1977; Little,
1981; Johnson et Berger, 1982) qu¡¯elle n¡¯est pas pr¨ºte ¨¤ accepter aveuglement des proc¨¦dures
m¨¦caniques dans la recherche scientifique. Nous esp¨¦rons qu¡¯elle va poursuivre cette politique sage
et traiter les questions soulevks ici et par Prof. McIntosh avec prk-aution et attention, dans le contexte
de l¡¯exp¨¦rimentation.
M.R. Binns
P.M. Morse
B.K. Thompson
Institut de Recherche en Gtnie et en Statistique
Agriculture Canada, Ottawa
R¨¦f&ences
Cwhan, W. G. and G. M. Cox. 1957. Experimental designs. 2nd ed. John Wiley and sons, Inc.
N.Y.
Johnson, B. J. and R. D. Berger.
1982.
On the status of statistks in phytopathology.
Phytopathology 72: 1014-1015.
Lee, C. S. and J. 0. Rawlings.
1982. Design of experiments in growth chambers-uniforrnity triaIs
in the North Carolina State University phytotron. Crop Sci. 22:551-558.
LirJe, T. M. 1981. Interpretation and presentation of results. HortScience 16:637-640.
McIntosh, M. S. 1983. Analysis of combined experimezts. Agron. J. 75:153-155.
Petersen, R. G. 1977. Use and misuse of multiple comparaison prozaiures. Agron. J. 69:205-208.
Snedecor, G. W. and W. G. Cochran. 1967. Statktical methods. 6th ed. Iowa State University
Press, Ames.
7

R¨¦ponse de l¡¯auteur
Binns, Morse, et Thompson ont fait Ctat de plusieurs points importants 21 consid¨¦rer dans
l¡¯~~a.lyse des expkimentations combinks. Beaucoup de leur critiques sont cependant le fait de leur
mauvaise inter@.ation de l¡¯envergure de mon article. L¡¯article avait en effet une ¨¦troite envergure,
Noue intention n¡¯Ctait pas de faire une revue de la litt¨¦rature sur l¡¯analyse combi&. L¡¯article ne
couvrait pas le vaste sujet du comment et quand il faut combiner les essais. Il prksentait simplement
quelques tableaux complets de l¡¯analyse de variante des essais combin¨¦s cax de tels tableaux n¡¯existent
nulle part dans la 1ittCrature.
Rien dans le manuscrit suggkait que l¡¯article remplace ou contredit des
essais pr¨¦c¨¦dents sur l¡¯analyse combin¨¦e. Les problkmes tels que I¡¯hCtCrog¨¦n¨¦it¨¦ des variantes et le
regroupement des carr¨¦s moyens ne faisaient pas l¡¯objet de notre discussion car ils ont ¨¦t¨¦ trait&
respectivement par Cochran et Cox (1957) et Camer et al. (1969). Il reste bien entendu que le
chercheur qui se demande comment combiner les donnks de plusieurs essais doit ¨ºtre averti des
insuffisances prksentkes dans la LittCratu~~.
fl n¡¯¨¦tait pas dit ni insinu¨¦ que les tests F des tableaux (pr¨¦sent& dans l¡¯article) ¨¦taient toujours
les seuls tests d¡¯int¨¦r¨ºt. Chaque s¨¦rie d¡¯essai est unique, mais il y a beaucoup de situation o¨´ les
diff&ences entre les localitks (ou arm¨¦es) sont tellement importantes que ces effets principaux peuvent
fournir des informations utiles. De nombreux exemples d¡¯application de ces tests sont contenus dans
les articles des journaux Amonomy Journal et ?rop Science. Il n¡¯¨¦tait pas de l¡¯intention de notre
article de d¨¦crire quand ces effets doivent ¨ºtre tester et quand ils ne doivent pas l¡¯¨ºtre.
Bien qu¡¯une estimation du terme de l¡¯erreur r¨¦siduelle li¨¦e aux variations entre les localit& (ou
ann¨¦es) serait id¨¦ale pour tester les diffkences entre les localit¨¦s (ou anrks), cette estimation n¡¯est
souvent pas facile ¨¤ obtenir.
Contrairement a ce que Bi~s, Morse, et Thompson affirment, combiner les essais de plusieurs
localit¨¦s OU de pk&urs anmks n¡¯est pas analogue aux essais en serre. Dans de tels essais, les effets
de la serre xnt confondus avec ceux des traitements, 2 moins que les traitements aient ¨¦ti r@¨¦t& &j
plus d¡¯une serre.
ConsidCrer le manuscrit comme un ¡®livre de cuisine¡± pour traiter les problkmes n¡¯est mention&
nulle part dans l¡¯article. Comme affirm¨¦ dans l¡¯article, ¡°les carr¨¦s moyens estim¨¦s¡± doivent ¨ºtre
c01111ue.s afin-de pouvoir dttermker le ratio de F. Six r&f¨¦rences sur les rkgles pour obtenir les carr¨¦s
moyens estim¨¦s sont cit¨¦es et un exemple d¡¯estimation du cas le plus simple est ¨¦galement donn¨¦.
L¡¯article indique aussi qu¡¯il y a plus d¡¯un ensemble d¡¯estimations qui peuvent en d¨¦couler et que SAS
g&re des estimations diffkrentes. Il existe donc &idemment plusieurs possibilit¨¦s de d¨¦viations des
tableaux qui ont ¨¦t¨¦ pr¨¦sent& dans kuticle. Ainsi, une exp¨¦rimentation ck production de fourrage
conduite pendant plusieurs ann¨¦es SUI les m¨ºmes parcelles Ctait exclus de l¡¯article car cela est un
exemple d¡¯observation r¨¦p¨¦t¨¦e sur les m¨ºmes parcelles et implique seulement un essai. Cette analyse
se trouve dans les rkfkences qui ne contiennent pas des ¡°analyses pour combiner l¡¯analyse des cultures
anwelles¡±.

De fa?on regrettable, il y a eu des erreurs dactylographiques dans l¡¯article. Je voudrais donc
publier les corrections suivantes:
1. Dans la colonne RY-FL-RT du Tableau 3, le test correct de l¡¯interaction Traitement X Lo&it¨¦ est
M7/hI8,
2. L¡¯ent¨ºte de la demiere colonne du tableau 3 est FY-FL-FI?.
3. Le degri! de libert¨¦ de l¡¯erreur totale (Tableau 4) est al(r-l)@-1).
Je conviens avec Binns, Morse, et Thompson dans leur d&lain des proc¨¦dures m¨¦caniques
aveugles. Je ne crois pas que les tableaux de l¡¯article doivent ¨ºtre utilis¨¦s sans avoir consult& d¡¯autres
r¨¦ferences appropri&s des analyses combinees. Bien au contraire, j¡¯esp&re que l¡¯article va ¨¦clairer
et faciliter l¡¯analy* statistique des experimentations combin¨¦es.
Marla S. McIntosh
Ma?tre Assistant
Universit¨¦ de Maxyland
RCf¨¦rences
Carmer, S. G., W. M. Walker. and R. D. Seif. 1969. Practic-al suggestions on pooling variartw
for F tests of treatment effects. Agron. J. 61~334-336.
Co&u--~, W. G. and G. M. Cox. 1957. Experimenti designs. 2nd ed. John Wiley and sons, III~.
N.Y.
x,B, h erreurs dactylographiques dam ~¡®ai-kie originel ont t!tb rectifi¨¦e dans la version
fran?aise.

Une Typologie Classique des Essais en Milieu R¨¦el
LES ESSAIS EXPLORATOIRES (¡°POUR VOIR¡±)
OBJECTIFS
CARACTERISTIQUES
Valider l¡¯effkacit¨¦ potentielle des technologies
Le nombre de traitements peut ¨ºtre grand ou petit.
r¨¦l¨¦v¨¦es prometteuses dans d¡¯autres pays, r¨¦gions
D¡¯habitude, un nombre limit¨¦ d¡¯exploitations
Collecter les informations suppl¨¦mentaires pour
agricoles sont impliqu¨¦s (mais peut varier),
d¨¦fmier des traitements potentielles.
Les dispositifs exp¨¦rimentaux peuvent ¨ºtre simples
Cribler un grand nombre de traitements afin de
ou complexes.
s¨¦lectionner la gamme de traitements appropri¨¦s
pour d¡¯autres essais en milieu r¨¦el.
La collecte de donn¨¦es par les chercheurs peut ¨ºtre
tr¨¨s intensive.
Evaluer la faisabilit¨¦ d¡¯une solution potentielle dans
les conditions bio-physiques locales.
Pratiquement tous les risques induits par l¡¯essai sont
absorb¨¦ par le cot¨¦ recherche.
LES ESSAIS DE RAFFINAMENT (PERFECTIONNEMENT),
ORIENTES VERS LA RECHERCHE
OBJECTIFS
CARACTERISTIQUES
Expliquer les causes des variations obsen+es dans
Un assez grand nombre de donn¨¦es sont collect¨¦es
les performances des traitements que ce soit entre les
(par la recherche).
traitements ou entre les exploitations.
La collecte de donn¨¦es sur les conditions
Constituer des r¨¦f¨¦rences techniques qui pourront
biophysiques est primordiale.
¨ºtre utilis¨¦es pour pr¨¦voir le comportement des
traitements sous des conditions biophysiques
Des donn¨¦e socio-economiques sont aussi collectk
variable.
Le nombre de traitements est limit¨¦, mais peut
S¨¦lectionner un petit nombre de traitements qui
d¨¦passer le nombre dans les autres types d¡¯essais.
semblent prometteurs, parmi une vaste gamme de
traitements possibles.
Dispositifs exp¨¦rimentaux relativement complexes.
i>ct<rmincr les liseurs ~conk~miqw5 t¡¯t sOc¡¯laU\\ qUl
i¡¯iuwurs r¨¦F&tions par exploitation, mais le nom?re
pourraient afTecter l¡¯utilite ou l¡¯acceptabilit¨¦ des
d¡¯exploitations impliqu¨¦es est relativement faible.
traitements.
Pourtant, il faut inclure la plus large gamme de
conditions biophysiques de la domaine de recherche.
Une certaine d¡¯uniformit¨¦ (contr?le exp¨¦rimental) est
nkcessaire.
La plupart des risques appartiennent des chercheurs.

LES ESSAIS DE RAFFINAMENT (VALIDATION),
ORIENTES VERS L¡¯AGRICULTEUR
OBJECTIFS
CARACTERISTIQUES
Donner au paysan l¡¯occassion de comparer un
La collecte d¡¯informations socio est primordiale.
nombre tr¨¨s limit¨¦ de solutions potentielles ¨¤ ses
pratiques traditionnelles.
Beaucoup d¡¯exploitations sont impliqu¨¦es.
Soumettre les innovations techniques ¨¤ une gamme
Le nombre de traitements est limit¨¦,
plus ¨¦tendue des conditions biophysiques et socio.
La collecte de donn¨¦es par les chercheurs est moins
Evaluer la stabilit¨¦ des traitements (ou identifier des
intensive. La collecte par les agents de vulgarisation
interactions traitement-environnement) sous des
ou paysans peut devenir plus importante.
conditions biophysiques et socio diff¨¦rentes.
Le risque pos¨¦ au paysan s¡¯accroit, et celui pos¨¦ aux
D¨¦terminer quels sont les facteurs sociaux impliqu¨¦s
chercheurs diminue.
dans l¡¯adoption d¡¯une innovation technique.
ESSAIS DE PREVULGARISATION
(Appel¨¦s parfois ¡°essais de d¨¦monstration¡±, un terme ¨¤ ¨¦viter)
OBJECTIFS
CARACTERISTIQUES
Comparer le meilleur ou les deux-trois meilleurs
Un tr¨¨s grand nombres d¡¯environnements (et
traitements avec les pratiques du paysans ¨¤ travers
exploitations) sont impliqu¨¦s.
tous les environnements de la domaine de recherche.
Souvent, il n¡¯y a que deux traitements: la pratique du
Evaluer le comportment des traitements s¨¦lectionn¨¦s
paysan particulier et la meillure solution propos¨¦e.
quand ils sont appliqu¨¦s sur une proportion
importante des terres ou du troupeau d¡¯un paysan.
On veut de la variabilit¨¦ entre les environnements,
aussi bien biophysique que socio-¨¦conomique.
D¨¦terminer si les paysans sont effectivement pr¨ºts ¨¤
supporter le risque associ¨¦ a l¡¯adoption de
Le paysan collaborateur supporte pratiquement tous
l¡¯innovation.
les risques.

Quelques caract¨¦ristiques
des types d¡¯essais en milieu r¨¦el
Essai
Essai
Essai
Exploratoire
Potentialit¨¦
d¡¯Adaptation
Mise en place:
No. de sites
Tr¨¨s peu (fl-3)
Moyen: (f3-6)
Nombreux (15+)
No. de traitements Le plus (1 O-20)
Moyen (3-8)
Le moins (2-4)
No. de t¨¦moins
Le plus (1 ¨¤ 4)
Interm¨¦diaire
T¨¦moin du paysan
No. de r¨¦p¨¦titions
Tr¨¨s variable
Plusieurs (344)
Une par site
Superficie parcelle La plus petite
Interm¨¦diaire
La plus grande
-~--.-
----
---~~-
----
--------
v--
-.-e---_
Paysan i
Gestion:
c
Recherche

->+
/
l
D¨¦v&3ppement j
-.. -----
-7
Risque:
Pour le paysan
i
y---
POU~ le chercheur
.._ ---- -----.-__
-.-- _.__
- ..
-..-
--.
.._ _.. - .----- -.---..-.. ---.-- -_- _..._ Y---z
Donn¨¦es:
J.T. Russell 1996

SEPT QUESTIONS CLES
DANS L¡¯EVALUATION FAITE PAR
LES AGRICULTEURS
I
1.
Le probl¨¨me ¨¤ r¨¦soudre est-il important pour les agriculteurs?
2.
Les agriculteurs comprennent-ils les essais?
3.
Les agriculteurs ont-ils le temps, les entrants et la main-d¡¯oeuvre
requis par la technologie am¨¦lior¨¦e?
4.
La technologie propos¨¦e est-elle logique dans le syst¨¨me de
production actuel?
5.
La situation ¨¦conomique est-elle favorable ¨¤ l¡¯investissement dans
la nouvelle technologie ou les nouvelles cultures?
6.
Le changement propos¨¦ est-il compatible aux pr¨¦f¨¦rences, aux
croyances locales ou ¨¤ l¡¯approbation communautaire?
7.
Les agriculteurs croient-ils que la technologie sera durable?
Robert Rhoades, 1982, Comprendre Les Petits Agriculteurs: Perspectives Socioculturelles
des Essais en Champs D¡¯Agriculteurs, CIAT

Extrait de l¡¯article:
La Participation du Paysan pour une Recherche Effective
en Agriculture de Sustentation
Walter W. Stroup, Peter E. Hildebrand, et Charles A. Francis
Si les pays en voie de d¨¦veloppement doivent parvenir ¨¤ I¡¯autosuffkance alimentaire et
r¨¦duire la pauvret¨¦ en milieu rural, les milliers de paysans doivent ¨ºtre des acteurs actifs dans
la recherche agricole et dans le processus de d¨¦veloppement (Whyte et Boynton, 1983).
La plupart des cultures et plusieurs des syst¨¨mes de production agricoles les plus
importants ¨¦manent des connaissances empiriques ou des recherches ¨¤ t?tons faites par
plusieurs g¨¦n¨¦rations d¡¯agriculteurs. Les paysans de l¡¯¨¦poque du N¨¦olithique connaissaient
d¨¦j¨¤ suffkamment de choses sur les quelques 1500 diff¨¦rentes esp¨¨ces de plantes utilis¨¦es en
agriculture et dans la pharmacop¨¦e (Braidwood, 1967). Les restes de leurs syst¨¨mes
traditionnels de survie existent encore de nos jours dans plusieurs r¨¦gions (Francis, 1986b).
Cependant, avec l¡¯av¨¨nement de la recherche scientifique apr¨¨s la seconde guerre mondiale,
l¡¯influence des paysans sur le d¨¦veloppement des technologies agricoles s¡¯est amenuis¨¦e.
Vers la fin des ann¨¦es 60 et le d¨¦but des ann¨¦es 70, la communaut¨¦ internationale a
commenc¨¦ ¨¤ percevoir le besoin d¡¯aider les nombreux petits paysans aux ressources
presqu¡¯inexistantes, qui ¨¦taient en train d¡¯¨ºtre exclus de la R¨¦volution Verte (Agricole). Whyte
et Boynton (1983) ont ¨¦crit que cela signifiait qu¡¯il faudrait: 1) accorder une attention
particuli¨¨re ¨¤ la recherche en milieu paysan; 2) encourager une meilleure collaboration inter-
disciplinaire; 3) mettre en place une administration agricole plus efficace et plus soucieuse des
int¨¦r¨ºts et besoins des petits paysans; et 4) cesser de consid¨¦rer les paysans comme des acteurs
passifs pr¨ºts ¨¤ accepter tout ce que les experts auront jug¨¦s bons pour eux.
Pour r¨¦pondre ¨¤ cette nouvelle conception, il ¨¦tait n¨¦cessaire de d¨¦velopper une
nouvelle m¨¦thodologie pour trouver des technologies appropri¨¦es ¨¤ chacun des
environnements o¨´ travaillent ces nombreux paysans. Cette m¨¦thodologie doit non seulement
atteindre la grande majorit¨¦ des paysans travaillant dans des milieux divers, dans des situations
souvent p¨¦nibles, et d¨¦pourvus de ressources n¨¦cessaires pour dominer leur environnement
mais elle doit ¨¦galement permettre:
l¡¯acc¨¦l¨¦ration du d¨¦veloppement de la technologie, de son ¨¦valuation, de ses
processus de mise en oeuvre et d¡¯adoption, et
-
l¡¯utilisation judicieuse des maigres ressources (humaines, mat¨¦rielles, et
financi¨¨res) des services nationaux de recherche agricole et de vulgarisation des
pays en voie de d¨¦veloppement.
Pour accomplir cette t?che, la m¨¦thodologie n¨¦cessite une approche pluridisciplinaire int¨¦grant
les paysans, les chercheurs, et le personnel de vulgarisation.
Au niveau international, pendant les 20 derni¨¨res ann¨¦es, cette recherche en milieu rural pour
un grand nombre de paysans a ¨¦t¨¦ d¨¦nomm¨¦ Recherche et D¨¦veloppement des Syst¨¨mes
d¡¯Esp!oitation Agricoles (FSRE, le sigle en Anglais). Au sens large, FSRE implique;

une d¨¦termination rapide des probl¨¨mes des champs par des ¨¦quipes
multidisciplinaires qui apportent les bases n¨¦cessaires pour
une recherche descriptive et adaptable en milieu paysan qui est support¨¦e par
une recherche socio-¨¦conomique sur le terrain et dans Ia communaut¨¦ rurale, et
une diss¨¦mination et diffusion simultan¨¦e des r¨¦sultats.
En incluant les paysan d¨¨s le d¨¦part du d¨¦veloppement de la technologie -- de la
d¨¦termination des probl¨¨mes ¨¤ l¡¯adaptation et ¨¤ l¡¯¨¦valuation -- la m¨¦thodologie de FSRE
minimise ¨¤ la fois l¡¯occurrence des essais qui s¡¯adaptent mal en milieu r¨¦el (Figure l), et la
probabilit¨¦ de rejeter, apr¨¨s essai en station, des technologies qui auraient pu avoir un bon
rendement en milieu paysan mais qui n¡¯ont jamais ¨¦t¨¦ test¨¦es sur le terrain (Figure 2).
Avec le temps, la m¨¦thode a ¨¦t¨¦ am¨¦lior¨¦e et FSRE n¡¯est plus seulement limit¨¦e aux petites
exploitations. En fait, l¡¯efficacit¨¦ de l¡¯utilisation judicieuse s¡¯est accrue quand les paysans
d¡¯horizon divers ont ¨¦t¨¦ incorpor¨¦s. Dans ce chapitre, les m¨¦thodes d¡¯incorporation d¡¯un grand
nombre de paysans ¨¤ ressources limit¨¦es dans la recherche en milieu r¨¦el sont examin¨¦es. Plus
loin dans ce chapitre, nous discuterons le cas des grandes exploitations ¨¤ caract¨¨re
commercial.
Concepts et Methodes
Diagnostic
En se servant des m¨¦thodes du FSRE, les probl¨¨mes des paysans sont identifi¨¦s par des
proc¨¦dures de reconnaissance rapide (Chambers, 1981) ou par la proc¨¦dure sondeos
(Hildebrand, 198 1). Ces proc¨¦dures consid¨¨rent les paysans comme des participants actifs des
¨¦quipes multidisciplinaires de recherche et de vulgarisation. Ces m¨¦thodes sont souples. Elles
peuvent oui ou non utiliser des questionnaires pendant l¡¯enqu¨ºte. Les probl¨¨mes rencontr¨¦s
sont bien document¨¦s et mis en priorit¨¦ dans un programme de recherche par diff¨¦rentes
m¨¦thodes y compris celles propos¨¦es par Tripp et Woolley (1983) des centres ClMM¨¤ ¨¤
¨¤8¨¤O p
CIAT.
Les domaines de recherche
Une pr¨¦c¨¦dente d¨¦marche qui visait les groupes de champs homog¨¨nes (Hildebrand,
198 1; Norman, 1980) a ¨¦t¨¦ modifi¨¦e pour associer l¡¯id¨¦e de domaine de recherche (Wotoweic,
et al. 1988). Cette notion reconnaissant le fait que les champs aussi bien que les paysans sont
tr¨¨s diff¨¦rents entre eux, vise cette diversit¨¦. Tr¨¨s souvent, les domaines de recherche sont
choisis selon des param¨¨tres biophysiques; mais il arrive des fois o¨´ les choix sont politiques.
Id¨¦alement, les domaines de recherche contiennent une grande vari¨¦t¨¦ d¡¯environnement qui
sont pris en compte le plus t?t possible dans le processus de s¨¦lection des technologies.
L¡¯environnement dans ce contexte peut ¨ºtre associ¨¦s aux champs, aux parcelles et aux portions
de parcelles. L¡¯utilisation des consid¨¦rations socio-¨¦conomiques dans le choix des
en~konxments (dans le cadre du domaine de recherche) augmente I¡¯efficacit6 du
d¨¦veloppement et de l¡¯¨¦valuation de la technologie.

Pour comprendre un domaine de recherche, il faut comparer par exemple
l¡¯environnement des champs de production de tabac en Floride du Nord par les paysans
d¨¦pourvus de ressource (Photo 1) -- avec l¡¯environnement de production de tabac ¨¤ grande
¨¦chelle dans la m¨ºme zone mais o¨´ de grande ressources sont utilis¨¦es pour ma?triser
l¡¯environnement (Photo 2) -- ou avec l¡¯environnement de la culture de tabac dans une station
de recherche, dans la m¨ºme localit¨¦ mais en milieu contr?l¨¦ o¨´ la plante b¨¦n¨¦ficie de tous les
¨¦l¨¦ments nutritifs n¨¦cessaire ¨¤ sa croissance, (Photo 3).
Tous ces environnements peuvent ¨ºtre consid¨¦r¨¦s comme faisant partie du m¨ºme
domaine de recherche et peuvent ¨ºtre simultan¨¦ment int¨¦gr¨¦ dans le d¨¦veloppement d¡¯une
technologie de production, d¡¯¨¦valuation, et de diffusion de la culture du tabac au Nord de la
Floride. Dans les domaines de recherche, la recherche sur le terrain est de nature exploratoire
pour r¨¦pondre aux QUOI et OU, mais pas au pourquoi et quand. Des environnements aussi
diversifi¨¦s que ceux du Nord de la Floride augmentent la nature exploratoire de l¡¯aspect
domaine de recherche des recherche sur-le-terrain.
Domaines de recommandation
Dans un domaine de recherche, une ¨¦quipe int¨¦gr¨¦ et multidisciplinaire de recherche et
vulgarisation conduit des investigations aussi bien sur le milieu physique et naturel que sur
l¡¯aspect socio-¨¦conomique. Les r¨¦sultats de cette investigation sont analys¨¦s pour 1)
caract¨¦riser l¡¯environnement de chaque location sur le plan physique et biologique, 2) d¨¦finir
les crit¨¨res d¡¯¨¦valuation des paysans en fonction de la technologie ¨¤ d¨¦velopper, et 3) d¨¦finir de
domaines de recommandations. Un domaine de recommandation est une combinaison unique
des caract¨¦ristiques de l¡¯environnement et des crit¨¨res d¡¯¨¦valuation.
Les domaines de recommandation sont donc, un ou plusieurs sous-ensembles du
domaine de recherche qui tend vers 1) une homog¨¦n¨¦it¨¦ de l¡¯environnement - naturel ou cr¨¦e
par le paysan - et 2) une homog¨¦n¨¦it¨¦ des crit¨¨res d¡¯¨¦valuation des paysans pour la technologie
¨¤ d¨¦velopper. Ces domaines de recommandation diff¨¨rent ¨¦galement des premiers courants de
pens¨¦es qui recommandaient les domaines en fonction de tous les champs (Byerlee, et al.
1982) ou des cultures et syst¨¨mes d¡¯exploitation (Hildebrand, 1981) en se referant
logiquement ¨¤ des parcelles ou champs individuels, ou m¨ºme ¨¤ des sites diff¨¦rent dans le m¨ºme
champ. Le principe le plus important est de consid¨¦rer le domaine de recommandation comme
des environnements dont les caract¨¦ristiques physiques, biologiques, et socio-¨¦conomiques,
peuvent ¨ºtre identifi¨¦es.
Le type de recherche-sur-le-terrain pour les domaines de recommandations est la
validation. Cela pour cont?rmer les r¨¦ponses concernant 1) comment chaque alternative
(traitement) va-t-elle r¨¦pondre, et 2) o¨´ cette alternative est-elle appropri¨¦e. La validation
peut aussi servir ¨¤ affiner la caract¨¦risation des domaines de recommandation et des crit¨¨res
d¡¯¨¦valuation du paysan. A cet stade, le nombre des traitements des essais sur-le-terrain est
limit¨¦. Les agents du service de vulgarisation peuvent jouer un r?le tr¨¨s important en
¨¦largissant le champ d¡¯action et en acc¨¦l¨¦rant la diss¨¦mination de la technologie,
Domaines de diffusion
Les domaines de difision sont des r¨¦seaux informels de communication de personne-i-
personne a travers lesquels la nouvelle connaissance acquise va circuler. La connaissance de
ces r¨¦seaux est tr¨¨s important pour aider !es agents de la recherche et de la vulgarisation ¨¤
localiser les essais de d¨¦monstration en milieu paysan de fa?on ¨¤ toucher le r¨¦seau.

Le d¨¦fis du diagnostic et de l¡¯identification de ces nombreux domaines est rendu
compliqu¨¦ par la mani¨¨re dont l¡¯information obtenue de essais sur-le-terrain est collect¨¦e,
analys¨¦e, et ¨¦valu¨¦e, Nous devons clairement d¨¦finir les limites et les zones d¡¯application des
r¨¦sultats de la recherche, le d¨¦gr¨¦e d¡¯extrapolation des recommandations, et la cible appropri¨¦e
de ces technologies. Pour ¨ºtre cr¨¦dible vis ¨¤ vis des paysans et aussi au point de vue
statistique, les r¨¦sultats des recherche sur-le-terrain doivent ¨ºtre analys¨¦s et ¨¦valu¨¦s selon des
m¨¦thodes valides de statistique.

Comparaison des Methodes d¡¯Analyses Statistiques
Enumeratives et Analytiques
tir¨¦ de Stroup, Hildebrand, et Francis (1989)
Pendant ces derni¨¨res d¨¦cennies, des m¨¦thodes de dispositif exp¨¦rimental et d¡¯analyse
statistique des essais ont ¨¦t¨¦ d¨¦velopp¨¦es et utilis¨¦es effectivement dans la recherche agricole.
Beaucoup de ces m¨¦thodes sont tellement courantes. Su:i1 est fac-e de perdre de vue le fait
qu¡¯elles sont seulement des applications sp¨¦cifiques de th¨¦ories statistiques ¨¤ des conditions
sp¨¦cifiques d¡¯exp¨¦rimentation -- notamment, celles qui sont utilis¨¦es dans les stations
d¡¯exp¨¦rimentation agricole.
Les exigences des essais sur-le-terrain sont-elles les m¨ºmes que celles des essais en
station? Il n¡¯y a pas de raison ¨¤ ce qu¡¯on s¡¯attende qu¡¯elles soient identiques. En r¨¦alit¨¦, les
essais qui sont effectu¨¦s en station et ceux qui sont effectu¨¦s sur-le-terrain diff¨¨rent en deux
points fondamentaux. Le premier est que les objectifs sont typiquement diff¨¦rents. Le second
point est que la variabilit¨¦ des donn¨¦es dans un essai en milieu paysan est plus complexe et
demande une d¨¦marche plus sophistiqu¨¦e que celle des essais men¨¦s en station.
En quoi les objectifs des essais en milieu paysan diff¨¨rent-ils de ceux des essais en
station? Comment cela affecte-t-il alors le choix des m¨¦thodes d¡¯analyses statistiques
appropri¨¦es? Bien que cela ne soit probablement pas ¨¦vident aux yeux des chercheurs en
agriculture, les essais sur-le-terrain ont beaucoup de similarit¨¦s sur le plan statistique, avec les
exp¨¦riences d¡¯am¨¦lioration de la qualit¨¦ dans les usines de fabrication. Deming (1953, I975),
le statisticien dont les contributions ¨¤ l¡¯industrie japonaise sont l¨¦gendaires, distingue deux
d¨¦marches en analyse statistique: ¨¦num¨¦rative et analytique. Selon Deming (1975):
Enum¨¦rative. ¡°L¡¯action ¨¤ entreprendre sur la monture d¨¦pend purement des estimations
ou des comptages complets d¡¯une ou de plusieurs populations sp¨¦cifiques de la monture, Le
but de l¡¯¨¦tude statistique dans le cas d¡¯un probl¨¨me ¨¦num¨¦ratif est deskptif.¡±
Pratiquement,
toutes les m¨¦thodes classiques de statistique -- test de student, test de Fisher, analyse de
variante (ANOVA, le sigle en Anglais), intervalle de confiance -- sont ¨¦num¨¦ratives de nature.
Analytique. ¡°Dans laquelle une action sera men¨¦e sur le proc¨¦d¨¦ qui produit la
monture ¨¦tudi¨¦e, le but ¨¦tant d¡¯am¨¦liorer la pratique dans le futur. Seules les proc¨¦dures
statistiques qui impliquent la pr¨¦diction (et non pas l¡¯estimation) ou le test d¡¯hypoth¨¨se sont
analytiques de nature.
kwtrement dit, d¡¯apr¨¨s Deming (1975). ¡°dans un probl¨¨me ¨¦num¨¦ratif, 100% des
¨¦chantillons donne la r¨¦ponse compl¨¨te du probl¨¨me pos¨¦ Par contre, 100% des
¨¦chantillons d¡¯un groupe de patients, ou d¡¯une parcelle de terre, ou des produits de la semaine
derni¨¨re (industrielle ou agricole) est insuffisante pour tirer une conclusion dans un probl¨¨me
analytique. Ce point, bien que fondamental dans les donn¨¦es statistiques utilis¨¦es en business,
a ¨¦chapp¨¦ ¨¤ beaucoup d¡¯auteurs¡±.
En clair, la plupart des essais ont des objectifs plut?t analytiques que ¨¦num¨¦ratifs.
L¡¯application litt¨¦rale des m¨¦thodes de statistiques ¨¦num¨¦rative, dont la majorit¨¦ constitue
presqu¡¯une tradition en recherche agricole, n¡¯est donc pas appropri¨¦e dans la plupart des essais
sur-lr-Ier?ain. Par essxpiz. l¡¯.ASOl¡®.1 peut Stre u:Ze dans i¡¯intsrpr&ation des donn&s des
essais sur-le-terrain. Cependant, I¡¯ANOVA met l¡¯accent sur les hypoth¨¨ses du test et sur les
niveaux de signifiante. Ceux-ci, bien que importants dans les ¨¦tudes ¨¦num¨¦ratives, sont hors
propos dans les ¨¦tudes analytiques o¨´ l¡¯accent est mis sur la pr¨¦diction et les actes.

Les proc¨¦dures ad hoc de statistique sont courantes dans les ¨¦tudes analytiques. Bien
que beaucoup de ces proc¨¦dures peuvent ¨ºtre validement critiqu¨¦es avec les arguments de la
m¨¦thode ¨¦num¨¦rative, ces critiques sont tr¨¨s souvent hors de propos. Les ¨¦tudes analytiques
sont g¨¦n¨¦ralement conduites avec tr¨¨s peu de connaissance pr¨¦alable et tr¨¨s peu de contr?le
sur les conditions du milieu, Le choix se fait fr¨¦quemment entre pas d¡¯information et
information plus ou moins imparfaite mais utile. Les conditions optimales des proc¨¦dures de
la statistique ¨¦num¨¦rative ne sont simplement pas une option. Typiquement, les ¨¦tudes
analytiques sacrifient le contr?le de la variabilit¨¦ ¨¤ la faveur d¡¯un domaine de recherche tr¨¨s
¨¦largi mais ceci ne les rend pas pour autant incorrects ou insens¨¦s. Cela signifie simplement
que le chercheur doit comprendre les d¨¦marcations (diff¨¦rences) et choisir les m¨¦thodes
d¡¯analyse statistique en cons¨¦quence.
La complexit¨¦ de la variabilit¨¦ des essais sur-le-terrain trouble tr¨¨s souvent ceux qui sont
habitu¨¦s aux m¨¦thodes traditionnelles d¡¯analyse statistique utilis¨¦es dans la recherche agricole,
Dans le jargon de la statistique, ces m¨¦thodes sont des exemples des ¡°carr¨¦s moyens
ordinaires¡±, Leur vertu principale r¨¦side dans leur facilit¨¦ relative d¡¯ex¨¦cution sans l¡¯aide d¡¯un
ordinateur, ce qui ¨¦tait une consid¨¦ration majeure dans les ann¨¦es 1920 et 1930 lorsqu¡¯elles
avaient ¨¦t¨¦ d¨¦velopp¨¦es. Leurs inconv¨¦nients majeurs sont leur structure rigide et ¨¦troite,
avec parfois des suppositions peu r¨¦alistes impos¨¦es aux donn¨¦es pour pouvoir l¨¦gitimer
l¡¯interpr¨¦tation. Parce que les essais sur-le-terrain remplissent rarement les conditions
impos¨¦es par ces suppositions, beaucoup ont conclu -- ¨¤ tort -- qu¡¯ils sont en quelque sorte
¡°statistiquement inad¨¦quats¡±. En v¨¦rit¨¦, les m¨¦thodes traditionnelles ne peuvent simplement
pas accommoder la complexit¨¦ des essais sur-le-terrain.
La th¨¦orie de ¡°carr¨¦s moyen ordinaires¡± a ¨¦t¨¦ depuis longtemps supplant¨¦e par des
m¨¦thodes plus souples. Des m¨¦thodes de mod¨¨les lin¨¦aires mixtes (ou ¡°la m¨¦thode des
mod¨¨les mixtes¡± comme d¨¦crite dans ce texte) sont d¡¯un int¨¦r¨ºt particulier pour les recherches
sur-le-terrain. La vertu des m¨¦thodes du mod¨¨le mixte est leur flexibilit¨¦. Leur inconv¨¦nient
r¨¦side dans le fait qu¡¯elles n¨¦cessitent l¡¯utilisation d¡¯un ordinateur. Ainsi, bien que la th¨¦orie
des mod¨¨les mixtes existe depuis pr¨¨s d¡¯un demi-si¨¨cle, son utilisation n¡¯est devenue pratiqrle
que dans les ann¨¦es 70 dans les pays d¨¦velopp¨¦s et dans les ann¨¦es 80 dans la plupart des pays
en voie de d¨¦veloppement. Jusque l¨¤, les m¨¦thodes traditionnelles sont tellement bien encr¨¦es
dans les cours de statistique, dans les stations de recherche, et dans les journaux de recherche
agricole qu¡¯un changement de mentalit¨¦ a du ¨ºtre n¨¦cessaire, ou plus correctement, est encore
n¨¦cessaire.
R¨¦cemment, il y a eu beaucoup d¡¯int¨¦r¨ºts dans les applications de la th¨¦orie du mod¨¨le
mixte en agriculture. Henderson (1975) a d¨¦velopp¨¦ les meilleurs indices lin¨¦aires sans biais
(RLCP, le sigle en Anglais) comme une alternative pour estimer plus de param¨¨tres du type
¨¦numeratif. Per?ue au d¨¦but comme une proc¨¦dure ad hoc, Harville (1976) a d¨¦velopp¨¦ les
bases th¨¦oriques du BLUP. Une publication r¨¦gionale du groupe de recherche et d¡¯¨¦change
d¡¯information en statistique (Southem Regional Bulletin, 1989) contenait plusieurs exemples
d¡¯application des mod¨¨les mixtes en agriculture. Cette publication contenait aussi des articles
¨¦crits par McLean (1989) et Stroup (1989a) d¨¦crivant la th¨¦orie et les m¨¦thodes de mod¨¨le
mixte.
Dans la section suivante, des mod¨¨les lin¨¦aires mixtes indiqu¨¦s pour les essais sur-le-
terrain seront analys¨¦s. Ces mod¨¨les ressemblent en gros aux mod¨¨les qui sont utilis¨¦s dans
I¡¯&~a!uation des donn¨¦es des recherches effectu¨¦es en station Le but de cette section est de
montrsr comment utiliser les mod¨¨les mixtes pour distinguer entre les diverses suppositions
qui peuvent ¨ºtre faites ¨¤ propos des mod¨¨les, leurs effets sur l¡¯analyse qui en r¨¦sulte, et leurs
implications pour les chercheurs. L¡¯objectif au sens large est de donner au chercheur des

perspectives statistiques suffisantes pour choisir des dispositifs exp¨¦rimentaux et des m¨¦thodes
d¡¯analyse appropri¨¦e aux essais en milieu paysan.
L¡¯ESSAI ¡°TYPIQUE¡± SUR-LE-TERRAIN
Bien que les essais sur-le-terrain sont conduits de plusieurs fa?ons, la plupart reposent
sur une structure ¨¦l¨¦mentaire commune. Ce qui suit est une description g¨¦n¨¦rique des
¨¦l¨¦ments essentiels:
Supposons qu¡¯un nombre de traitements V sont ¨¤ ¨¦valuer. Chaque traitement est
observ¨¦ dans F diff¨¦rents champs o¨´ les caract¨¦ristiques (sp¨¦cifiques) biophysiques et socio-
¨¦conomiques de la location exacte du champ seront d¨¦termin¨¦es. A chaque location du
champ, chacun des traitements est ¡°r¨¦p¨¦t¨¦¡± R fois. Le terme ¡°r¨¦p¨¦t¨¦¡± est mis ici entre
guillemets parce que, bien que cela deviendra ¨¦vident dans la discussion, des observations
multiples sur les traitements ¨¤ l¡¯int¨¦rieur d¡¯une location de champ donn¨¦ peuvent ne pas ¨ºtre de
vraies r¨¦p¨¦titions. Remarquez que le terme ¡°champ¡± d¨¦sign¨¦ par la lettre ¡°F¡± dans la suite du
texte est g¨¦n¨¦rique. Ce terme doit ¨ºtre plus sp¨¦cifiquement interpr¨¦t¨¦ comme
¡°environnement¡±. Dans des essais donn¨¦s, ¡°parcelle¡±, ¡°champ¡±, ¡°village¡±, etc peuvent d¨¦signer
la m¨ºme chose.
Sch¨¦matiquement, cet essai peut ¨ºtre repr¨¦sent¨¦ comme indiqu¨¦ ¨¤ la figure 1, Comme
point de d¨¦part de l¡¯analyse de cet essai, le mod¨¨le (¨¦quation) math¨¦matique suivant peut ¨ºtre
utilis¨¦:
Y, = p + $ + r(f), + Vu + v& + e,,
(1)
O¨´
Y,, est l¡¯observation j sur le champ i du traitement k,
p est la moyenne g¨¦n¨¦rale,
c est l¡¯effet du champ i,
r(f), est l¡¯effet de la r¨¦p¨¦tition j dans le champ i,
vk est l¡¯effet du traitement k,
VF, est l¡¯interaction entre le champ i et le traitement k,
e,, est la variation r¨¦siduelle,
avec i = 1, 2, 3, ..; j = 1, 2, 3, ..; k = 1, 2, 3, . . etc.
SGCRCE DE VARIATION
D¨¦gr¨¦e de libert¨¦
CH.4MP
F
F - l
REP(CHAMP)
R(F)
F(R - 1)
TRAITEMENT
V
CHAMP X TRAITEMENT V X F
i-i)(V - 1)
RESLDUELLE
resid
F(R - l)(V - 1)
TOTAL
FRV-1
Cerre ,4NOTc-A a plusieurs interpr¨¦tations possibles selon les objectifs sp¨¦cifiques d¡¯un
essai donn¨¦ et selon les mod¨¨les qui en r¨¦sultent. Pour faire une utilisation ad¨¦quate du

tableau de I¡¯ANOVA, le chercheur doit ¨ºtre clair sur les objectifs de l¡¯essai et sur la nature des
effets en observation, Quelques termes utiles sont ici d¨¦finis.
Population de r¨¦f¨¦rence: L¡¯ensemble des ¨¦l¨¦ments (e.g. champs) auxquels les r¨¦sultats
de l¡¯¨¦tude sont appliqu¨¦s. Ceci est similaire au concept de domaine de recherche.
Espace de projection: Les applications du r¨¦sultat des essais sur-le-terrain prennent
souvent la forme de recommandation. Les recommandations sont bas¨¦es sur les
comportements projet¨¦s des traitements, soit pour la population enti¨¨re, soit pour diverses
sous-populations. L¡¯ensemble des ¨¦l¨¦ments (e.g. champs, environnements) auxquels une
pr¨¦diction est suppos¨¦e ¨ºtre applicable est appel¨¦ l¡¯espace de projection. Ceci est similaire au
concept de domaine de recommandation.
Effets al¨¦atoires et effets fixes: Les effets de l¡¯¨¦tude -- traitements, champs,
¡°r¨¦p¨¦titions¡± -- peuvent ¨ºtre consid¨¦r¨¦s fixes ou al¨¦atoires en fonction (1) du mode de leur
choix et (2) de l¡¯espace de projection appropri¨¦ aux objectifs de l¡¯¨¦tude. Un effet est consid¨¦r¨¦
fixe si les niveaux d¡¯un facteur particulier sont choisis d¨¦lib¨¦r¨¦ment avant l¡¯¨¦tude. Dans ce cas,
les m¨ºmes niveaux seraient encore utilis¨¦s toutes les fois que l¡¯¨¦tude doit ¨ºtre r¨¦p¨¦t¨¦e avec les
m¨ºmes conditions pr¨¦alables. La projection est alors limit¨¦e seulement aux niveaux qui sont
repr¨¦sent¨¦s dans l¡¯¨¦tude. Typiquement, des traitements tels que la m¨¦thode de labour ou la
dose d¡¯engrais dans une vari¨¦t¨¦ d¡¯essai seraient consid¨¦r¨¦s comme des effets fixes. Un effet est
dit al¨¦atoire quand les niveaux observ¨¦s dans l¡¯¨¦tude ont ¨¦t¨¦ choisis par un ¨¦chantillonnage
al¨¦atoire d¡¯une large population -- des niveaux identiques dans une r¨¦p¨¦tition de l¡¯¨¦tude
seraient tr¨¨s improbables. La pr¨¦diction de ce cas est projet¨¦e pour ¨ºtre appliqu¨¦e ¨¤ la
population de base d¡¯o¨´ les niveaux observ¨¦s dans l¡¯¨¦tude ont ¨¦t¨¦ ¨¦chantillonn¨¦s. Le plus
patent exemple de l¡¯effet al¨¦atoire serait l¡¯effet de la ¡°r¨¦p¨¦tition¡± ou de la variation r¨¦siduelle.
Beaucoup d¡¯effets ne sont pas de fa?on pr¨¦cise, fixe ou al¨¦atoire -- e.g. des effets de la
location du champ ou de l¡¯environnement. Le fait qu¡¯un effet soit fixe ou al¨¦atoire a une
implication majeure sur l¡¯analyse comme nous allons le d¨¦montrer ci-dessous.
La plupart des livres de statistique e.g. Steel et Torrie (1980) ou Snedecor et Co&ran
(1980) contiennent des explications d¨¦taill¨¦es sur les effets fixes et al¨¦atoires. De nombreux
autres livres sur le dispositif exp¨¦rimental ou sur la planification des exp¨¦rimentations
analysent la population de r¨¦f¨¦rence e.g. Cox (1958) ou Mead (1988). Le lecteur doit
consulter ces livres pour plus de d¨¦tails.
L¡¯IMPACT DES EFFETS FIXES OU ALEATOIRES SUR L¡¯ANALYSE DE
VARIANCE
Dans l¡¯analyse de variante des essais sur-le-terrain donn¨¦s ci-haut, il est plus ou moins
clair que les ¡°traitements¡± sont fixes et que les ¡°r¨¦p¨¦titions¡± sont al¨¦atoires. Cependant, les
champs ne sont pas facilement class¨¦s dans l¡¯une ou l¡¯autre de ces cat¨¦gories. Diff¨¦rents
champs ont bien pu ¨ºtre s¨¦lectionn¨¦s intentionnellement ou en fonction de certains crit¨¨res:
taille, revenue, niveau technique, type de sol, caract¨¦ristiques climatiques, etc. Les champs
peuvent ¨¦galement avoir ¨¦t¨¦ choisis de fa?on al¨¦atoire dans une population de base donn¨¦e.
En r¨¦alit¨¦, ces cas sont des exemples extr¨ºmes. Les champs sont g¨¦n¨¦ralement choisis selon
une combinaison tactique des facteurs fixes et al¨¦atoires. Ceci ¨¦tant, un ensemble de
conditions d¨¦finies doit ¨ºtre repr¨¦sent¨¦, mais une sorte d¡¯¨¦chantillonnage al¨¦atoire est effectu¨¦
¨¤ l¡¯int¨¦rieur de chaque condition Cela conduit essentiellement ¨¤ un ¨¦chantillonnaze aliatoire
stratifie.

11 en r¨¦sulte que les champs ne sont pas facilement class¨¦s comme fixe ou al¨¦atoire.
Habituellement, l¡¯analyse ¡°correcte¡± des essais sur-le-champ implique quelque compromis
entre l¡¯analyse o¨´ les effets du champ sont suppos¨¦s fixes et celle o¨´ les effets du champ sont
suppos¨¦s al¨¦atoires. Avant d¡¯examiner ce ¡°compromis¡±, il est instructif de voir les analyses
appropri¨¦es aux cas o¨´ les champs sont strictement suppos¨¦s fixes et ceux o¨´ ils sont
strictement suppos¨¦s al¨¦atoires.
Si les chamns sont suppos¨¦s fixes, les seules composantes al¨¦atoires du mod¨¨le sont
donc r(¡®j& et e,,. D¨¦signons la variante de r(t), par ad et la variante de e,, par u2. Les
valeurs pr¨¦visionnelles des carr¨¦s moyens de I¡¯ANOVA sont donc comme suit:
SOURCE DE VARIATION
CARRE MOYEN PREVISIONNEL
F
a2 + FVoti2 + RW,
RF)
u2 + FVufi2
V
u2 + FR@,
V x F
u2 + R<P,
r¨¦siduelle
U2
o¨´ <p, aw et @, d¨¦signent respectivement les variations imputables aux effets fixes <,
v,, et v&.
Si les chamns sont sunpos¨¦s al¨¦atoires, les composantes < et vf& du mod¨¨le sont aussi
al¨¦atoires. Si on d¨¦signe leur variante respective par uf et uti2, les carr¨¦s moyens
pr¨¦visionnels seront alors:
SOURCE DE VARIATION
CARRE MOYEN PREVISIONNEL
F
u2 + Ruti2 + Vu,¡¯ + RVuf2
NF)
u2 + vad
V
u2 + Ruti2 + FR@,
VxF
u2 + Ruti2
r¨¦siduelle
U2
Ces deux tableaux de ANOVA impliquent des d¨¦marches diff¨¦rentes pour tirer les
conclusions Quand les chamos sont SuDDos¨¦s fixes, la premi¨¨re pr¨¦occupation de
l¡¯exp¨¦rimentateur est de voir l¡¯interaction entre le champ et le traitement (V x F). L¡¯importance
de cette interaction est d¨¦termin¨¦e par le F-ratio MS(V x F)NS(r¨¦siduelle).
Si le F-ratio
indique qu¡¯il y a une interaction, les efforts sont alors concentr¨¦s sur la comparaison de la
nature de cette interaction. M¨ºme si le F-ratio s¡¯av¨¨re n¨¦gligeable, l¡¯exp¨¦rimentateur aura ¨¤
s¨¦parer MS(V x F) en ses composantes utiles, en utilisant par exemple des contrastes, puisque
des interactions importantes sont tr¨¨s souvent masqu¨¦es par un d¨¦gr¨¦e de libert¨¦ ¨¦lev¨¦ de V x
F (voir Snedecor et Co&ran [1980], pp. 304-307).
Quand les champs sont suppos¨¦s al¨¦atoires, le test de l¡¯interaction entre le champ et le
traitement qui utilise le m¨ºme F-ratio que ci-dessus a une interpr¨¦tation tr¨¨s diff¨¦rente Cela
signit?e precis¨¦ment que les diff¨¦rences entre les traitements varient de fa?on aleatoire selon le
champ. Ce qui est diff¨¦rent du cas de l¡¯effet des facteurs fixes, dans lequel l¡¯interaction
implique que les diff¨¦rences relatives entre les traitements sont influenc¨¦es par les

caract¨¦ristiques tangibles, identifiables, et reproductibles du champs (c-¨¤-d les caract¨¦ristiques
dictent le choix des champs en premier lieu). En fait, le test de l¡¯interaction est
particuli¨¨rement int¨¦ressant si les champs sont al¨¦atoires: Si atiz est inf¨¦rieur ¨¤ z¨¦ro, la
supposition de champ al¨¦atoire est alors probablement imparfaite. L¡¯effet principal du
traitement est alors d¡¯int¨¦r¨ºt. Cela est ¨¦valu¨¦ en utilisant le F-ratio MS(V)/MS(V x F). Son
but est de v¨¦rifier que les diff¨¦rences entre les moyennes des traitements sont suffisamment
larges et consistantes pour ¨ºtre d¨¦tect¨¦es dans la population projet¨¦e, en plus du fait qu¡¯il
existe des diff¨¦rences al¨¦atoires entre les interactions Traitement X Champ.
Pour r¨¦sumer, si les champs sont suppos¨¦s fixes, le F-ratio de premi¨¨re importance est celui de
l¡¯interaction V x F, qui ¨¦quivaut ¨¤ MS(V x F)/MS( r¨¦siduelle). Si l¡¯interaction V x F est
n¨¦gligeable, alors l¡¯effet principal de V est d¨¦termin¨¦ par MS(V)/MS(r¨¦siduelle). Si les
champs sont dits al¨¦atoires, les valeurs intrins¨¨ques du test V x F sont moindres (sauf pour
v¨¦rifier la validit¨¦ des hypoth¨¨ses). L¡¯effet principal de V, qui dans ce cas est le F-ratio
MS(V)/MS(V x F) est de premi¨¨re importance.
Habituellement, les essais sur-le-terrain sont rarement totalement fixes ou totalement
al¨¦atoires. Les ANOVA sont donc des exercices acad¨¦miques utiles pour illustrer les issues
dont les chercheurs qui m¨¨nent des investigations sur les syst¨¨mes de productions agricoles
ont besoin de comprendre. Aucune des deux ANOVA ci-dessus ne peut cependant ¨ºtre d¡¯une
utilit¨¦ pratique ¨¤ moins qu¡¯elle soit modifi¨¦e.
SEPARATION DES COMPOSANTES DE L¡¯INTERACTION CEFAMP X
TRAITEMENT

Dans la plupart des essais sur-le-terrain, la population d¡¯inf¨¦rence comprend une s¨¦rie de
¡°types d¡¯environnements¡± que l¡¯exp¨¦rimentateur cherche ¨¤ repr¨¦senter. Dans le cas extr¨ºme
des effets fixes, le nombre de type sera F. Ainsi, seul un environnement par type serait
observ¨¦. Dans le cas extr¨ºme des effets al¨¦atoires, il y aurait certainement un type
d¡¯environnement (ou bien tr¨¨s peu de choses seraient connues sur les environnements que la
diff¨¦rentiation en types ne pourrait pas ¨ºtre faite avant de conduire l¡¯essai) et F environnements
¨¦chantillonn¨¦s rejetteraient l¡¯un ou l¡¯autre des extr¨ºmes. Un dispositif r¨¦aliste serait
d¡¯¨¦chantillonner de fa?on al¨¦atoire un certain nombre d¡¯environnement dans chacun des
nombreux types (d¡¯environnement) dans la population.
Si les types de ¡°champ¡± sont tr¨¨s bien d¨¦finis, l¡¯¨¦quation (1) peut ¨ºtre modifi¨¦ comme
suit:
Y,, = j.l i ti + f(t), i- r(tf)ijk + VI + Vtfi +Vf(t)ij, f e,,
(2)
O¨´
ti est l¡¯effet du type de champ,
f(t), est l¡¯effet du champ entre type,
vt, est l¡¯interaction type de champ X traitement,
et les autres termes suivent par extension ceux de l¡¯¨¦quation (1).
Dans l¡¯¨¦quation (2), type et traitement seraient consid¨¦r¨¦s comme fixes, champ et
r¨¦p¨¦tition seraient al¨¦atoires, et l¡¯analyse serait effectu¨¦e selon I¡¯ANOVA suivant:

SOURCE DE VARIATION
dll
CARRE MOYEN PREVISIONNEL
T
T-l
o2 + Vu,¡¯ + Vati2 + R~U,* + FRW,
F(T)
T(F- 1)
a2 + Ru,¡¯ + Vud2 + R~U,*
RU¡¯V
TF(R- 1)
u2 + VQ2
V
V-l
u2 + Ru,¡¯ + TFR@,
VxF
(T- l)(V- 1)
u2 + Ru,¡¯ + FR@,
V x F(T)
T(V- l)(F- 1)
u2 + Rufi2
r¨¦siduel
TF(R-l)(V-1)
u*
L¡¯interaction type X traitement (V x T) serait initialement de premi¨¨re importance. Son
F-ratio est MS(V x T)/MS(V x F[t]).
Comme auparavant, s¨¦parer MS(V x T) en des contrastes utiles seraient vivement
recommand¨¦. Par exemple, supposons que les types de champ sont:
1. pluviom¨¦trie ¨¦lev¨¦e, m¨¦canisation
2. pluviom¨¦trie ¨¦lev¨¦e, pas de m¨¦canisation
3, faible pluviom¨¦trie, m¨¦canisation
4. faible pluviom¨¦trie, pas de m¨¦canisation
et que les traitements sont:
1. vari¨¦t¨¦ standard, pas d¡¯engrais
2. vari¨¦t¨¦ standard, avec engrais
3. vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante, pas d¡¯engrais
4. vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante, avec engrais
L¡¯effet de type peut ¨ºtre d¨¦compos¨¦ en effets principaux de pluviom¨¦trie, de
m¨¦canisation, et interaction Pluviom¨¦trie X M¨¦canisation. L¡¯effet du traitement peut
¨¦galement ¨ºtre d¨¦compos¨¦ en effets principaux d¡¯engrais et vari¨¦t¨¦, et en interaction Engrais X
Vari¨¦t¨¦. L¡¯interaction entre chacun des trois types d¡¯effets d¡¯un c?t¨¦ avec l¡¯un quelconque des
trois types de l¡¯autre c?t¨¦ pourrait donc ¨ºtre ¨¦valu¨¦e. Par exemple, une interaction
Pluviom¨¦trie X Vari¨¦t¨¦ pourrait ¨ºtre ¨¦valu¨¦ pour voir si la vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante est avantageuse
aussi bien en faible que en haute pluviom¨¦trie. Dans le cas inhabituel o¨´ l¡®interaction Type X
Traitement est n¨¦gligeable, l¡¯effet principal du traitement pourrait ¨ºtre test¨¦ en utilisant
MS(V)/MS(V x F[T]).
Les performances projet¨¦es des traitements pour des types particuliers de champs
peuvent ¨ºtre obtenues en utilisant les intervalles de confiance des moyennes des interactions
traitement X Type de champ. Il faudrait prendre soin d¡¯utiliser les termes de l¡¯erreur
appropri¨¦e pour les calculs. Beaucoup de programmes statistiques ne peuvent pas traiter les
mod¨¨les lin¨¦aires mixtes comme par exemple le mod¨¨le (2) sans une transformation
particuli¨¨re. Pour une discussion compl¨¨te sur le sujet, voir McLean (1989) et Stroup
(1989a). Les performances projet¨¦es d¡¯un champ sp¨¦cifique ¨¤ l¡¯int¨¦rieur d¡¯un type de champ
donn¨¦ pour un traitement particulier, peuvent ¨ºtre obtenues en calculant les meilleurs indices
lin¨¦aires non biais¨¦s d¡¯estimation (Henderson, 1975). Ces estimations ne sont pas les m¨ºmes
que les moyennes habituelles des ¨¦chantillons. Voir ¨¦galement hlclean (1989) et Stroup
( ! 9.~9~ ct 1939b) pour une discussion approfondie.

ANALYSE DE STABILITE
Un cas sp¨¦cial de l¡¯analyse ci-dessus se produit quand ¡°des types d¡¯environnements¡± et
leurs interactions potentielles avec les traitements ne sont pas bien comprises avant de
conduire l¡¯essai sur-le-terrain. Dans ce cas, le chercheur essaie de repr¨¦senter un spectre aussi
large que possible des types ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de la population d¡¯inf¨¦rence, mais une s¨¦paration
¡°propre¡± de la variabilit¨¦ parmi les environnements en type et environnement par type peut ne
pas ¨ºtre possible. Un des objectifs de l¡¯¨¦tude pourrait bien s?r ¨ºtre de fournir des informations
concernant les environnements qui favorisent ou d¨¦favorisent certains traitements et les traits
communs de ces environnements. Des formes vari¨¦es de ¡°l¡¯analyse de stabilit¨¦¡± sont des
exemples importants de cette m¨¦thode.
Des articles excellents sur l¡¯analyse de stabilit¨¦ sont disponibles [voir Freeman (1973)
Hi11 (1975) Westcott (1985)]. Hildebrand (1984) a adapt¨¦ la m¨¦thode aux essais sur-le-
terrain. Son utilisation est d¨¦montr¨¦e dans la section suivante. Cette discussion se contentera
d¡¯indiquer sa relation avec le mod¨¨le (2) ci-dessus. Dans l¡¯analyse de stabilit¨¦ modifi¨¦e (MSA,
le sigle en Anglais) de Hildebrand, un index (EI) est d¨¦fini pour chaque environnement comme
la r¨¦ponse moyenne sur tous les environnements de la location de ce champ. Une r¨¦gression
lin¨¦aire sur tous les index est obtenue pour chaque traitement et est utilis¨¦e comme la base
pour d¨¦terminer le ¡°domaine de recommandation¡±, une notion qui est similaire (mais pas
identique) au concept du mod¨¨le mixte des espaces de projection. En terme de ANOVA, cela
peut ¨ºtre exprim¨¦ en modifiant l¡¯¨¦quation (2):
Y,, = /,i $- fi i- r(f), + vk + Q?3J+ V& + f?Gk (3)
o¨´
EIi est l¡¯indice de l¡¯environnement i, et
13k est le coefficient de la r¨¦gression lin¨¦aire pour le traitement k
avec i = 1, 2, .,.; j = 1, 2, . . . . k = 1, 2, . . . etc.
Au fond, EI dans le mod¨¨le (3) remplace Type dans le mod¨¨le (2). De m¨ºme, 6 dans le
mod¨¨le (3) est ¨¦quivalent ¨¤ ti + f(t), dans le mod¨¨le (2); ti& du mod¨¨le (3) est ¨¦quivalent ¨¤
vf(t),, du mod¨¨le (2). Puisque l¡¯environnement (repr¨¦sent¨¦ par ¡°F¡±) a un effet al¨¦atoire sauf
pour EI, I¡¯ANOVA est comme suit:
SOURCE DE VARIATION dll
CARRE MOYEN PREVISIONNEL
F
F-l
u- - Ru,; + \\-Q~ -I- R¡¯Lla;
NF)
F(R- 1)
o2 + VUA
V
v- 1
CI¡± + Ru,; + FR@,
V x EI
o2 + Rati2 + FR@,,
VxF
21;11)@2)
a2 + Ruti2
r¨¦siduelle
F(V- l)(R- 1)
u2
L¡¯¨¦galit¨¦ du f$ peut ¨ºtre test¨¦e en utilisant MS(V x EI)/MS(V x F). Un F-ratio
significatif impliquerait que les traitements r¨¦pondent de fa?on in¨¦gale ¨¤ EI (et donc ¨¤ tout
type d¡¯environnement que implique ET). Ceci en retour donnerait une justification formelle
pour projeter que diff¨¦rents traitements sont optimaux pour des ¡°domaines de
recommandation¡± vari¨¦s.

Il n¡¯y a pas de raison que l¡¯utilisation des indices environnementaux soit limit¨¦s ¨¤ la
r¨¦gression lin¨¦aire. Par exemple, le mod¨¨le (3) peut ¨ºtre facilement transform¨¦ en
y,, = p + 6 + r(f), + vk + 131k(EIJ+ B,(EIJ¡¯ + v& + e#
(4)
o¨´
lJk est le coefficient de la r¨¦gression lin¨¦aire pour le traitement k, et
IJzk le coefficient de la r¨¦gression de second ordre du traitement k
avec i= 1, 2, . . ..j = 1, 2, . . . . k= 1, 2, . . . etc.
L¡¯ANOVA du mod¨¨le (4) est presque identique ¨¤ celui du mod¨¨le (3) ¨¤ part une ligne
suppl¨¦mentaire pour V x E12 (ou V x EI x EI) avec V-l d¨¦gr¨¦e de libert¨¦ qui apparait
imm¨¦diatement apr¨¨s V x EI. Le terme restant V x F aura donc un d¨¦gr¨¦e de libert¨¦
¨¦quivalent ¨¤ (V-l)(F-3).
Le F-ratio MS(V x EI¡¯)/MS(V x F) teste l¡¯¨¦galit¨¦ de la r¨¦gression du second ordre sur
EI pour des traitements vari¨¦s. Cela peut ¨ºtre illustr¨¦ graphiquement comme ¨¤ la figure 4.
Remarquez que la r¨¦gression de second ordre est bien diff¨¦rente pour les traitements malgr¨¦ la
similarit¨¦ de leur composante lin¨¦aire. Beaucoup d¡¯auteurs ont montr¨¦ que seules des
r¨¦gressions de premier ordre doivent ¨ºtre faites sur EI [exemple Westcott (1985)].
Cependant, le mod¨¨le (4) d¨¦montre clairement que cette restriction n¡¯est pas n¨¦cessaire. Bien
au contraire, le mod¨¨le (4) peut ¨ºtre ¨¦tendu ¨¤ des formes de r¨¦gression plus complexes sur EI.
S¡¯il y a seulement une ¡°r¨¦p¨¦tition¡± par champ (une discussion des avantages et
inconv¨¦nients sera pr¨¦sent¨¦ ci-dessous), le terme R(F) et la valeur r¨¦siduelle de I¡¯ANOVA
n¡¯ont pas de d¨¦gr¨¦e de libert¨¦ et le r¨¦sultat est simplifi¨¦ comme suit:
SOURCE DE VARIATION
Ql
CARRE MOYEN PREVISIONNEL
F
f-l
u2 +RVc$
V
v-i
u2 +FQD,
V x EI
v-l
uti2 + FQ,
V x E12
V-l
ua2 + Fa$
VxF
(v- l)(f-3)
uti
Avec V x F comme le nouveau terme de la valeur r¨¦siduelle.
Remarquez que cela n¡¯a aucun impact sur le F-ratio utilis¨¦.
L¡¯utilisation de EI dans l¡¯analyse de la stabilit¨¦ a ¨¦t¨¦ longtemps critiqu¨¦e parce que la
variable ind¨¦pendante EI est en fait une fonction de la variable d¨¦pendante. Westcott (1985) a
appel¨¦ a une utilisation plus grande des ¡°variables environnementales¡± ind¨¦pendantes. Il a
aussi mentionn¨¦ que les ¡°les mesures environnementales sont rares et donc tr¨¨s souvent pas
disponibles¡±. A part les objections th¨¦oriques, la recherche en milieu paysan a souvent deux
alternatives seulement: utiliser EI ou bien ¨ºtre incapable de faire des recommandations utiles
dans un d¨¦lai raisonnable. Et puis, comme ont indiqu¨¦ McCullagh et Nedler (1989), ¡°une
premi¨¨re, bien qu¡¯au premier coup d¡¯oeil, n¡¯est pas une th¨¦orie tr¨¨s utile, est que tous les
mod¨¨les sont faux; cependant: certains sont d¡¯une utilit¨¦ plus grande que les autres, et nous
de\\.ons chercher ceux-l¨¤¡± Les critiques portent tr¨¨s souvent sur les faiblesses de la propri¨¦t¨¦
des mithodes formelles d¡¯analyse statistique qui utilisent EI. Des insuffisances existent bien
¨¦videmment; mais le fait est que tr¨¨s souvent, le chercheur n¡¯a que EI comme le seul ¨¦l¨¦ment
objectif pouvant le guider dans le choix de la qualit¨¦ de l¡¯environnement. Ces critiques seraient

bien des probl¨¨mes s¨¦rieux si les objectifs ¨¦taient de faire des projections statistiques formelles
et d¨¦finitives. Ce qui n¡¯est pas le cas. La plus importante utilisation de ce genre d¡¯analyse est
d¡¯obtenir des donn¨¦es pr¨¦liminaires sur la r¨¦gularit¨¦ de la performance du traitement -- comme
quels champs, quelles parcelles ou groupe de parcelles semblent causer des probl¨¨mes; quelles
recommandations peuvent ¨ºtre raisonnables; etc. Ce genre d¡¯analyse est toujours un point de
d¨¦part et non une fin en elle-m¨ºme.
Une fois qu¡¯on a trouv¨¦ une interaction significative entre EI et un traitement donn¨¦ (EI
X Traitement) dans les mod¨¨les (3) ou (4), il y a encore beaucoup d¡¯efforts et d¡¯attention ¨¤
faire (qui implique dans une large mesure des questions non statistiques du genre pourquoi
certains EI sont faibles et d¡¯autres sont ¨¦lev¨¦s) avant d¡¯associer EI ¨¤ des futurs environnements
ou des ¡°domaines de recommandation¡± pr¨¦visibles et faire des recommandations acceptables.
La pr¨¦diction de la performance des champs ¨¦tudi¨¦s dans l¡¯essai peut ¨ºtre faite en utilisant la
bien connue meilleure m¨¦thode non biais¨¦ de pr¨¦diction lin¨¦aire. Les EI n¡¯ont pas de sens
intrins¨¨que, donc les pr¨¦dictions pour les parcelles ou pour les champs qui ne sont pas inclus
dans l¡¯essai sont aussi valables que la capacit¨¦ du chercheur ¨¤ pr¨¦dire quels champs (ou
parcelles) pourront ¨ºtre inclus dans le domaine de recommandation. L¡¯essai sur-le-terrain ne
pourra pas de lui-m¨ºme g¨¦n¨¦rer des donn¨¦es ad¨¦quates pour cela.
UNE NOTE IMPORTANTE SUR LA PLANIFICATION DES ESSAIS SUR-LE-
TERRAIN
Remarquez que aucun des termes MS[R(FT)] ou MS(r¨¦siduelle) n¡¯a ¨¦t¨¦ utilis¨¦ dans
l¡¯analyse de l¡¯habituel essai sur-le-terrain c-¨¤-d celui d¨¦crit par des variations quelconque du
mod¨¨le (2). Le terme appropri¨¦ du d¨¦nominateur pour tous les tests d¡¯int¨¦r¨ºt est MSF x
F(T)]. Pourquoi cela est-il important? MS[R(FT)] et MS[r¨¦siduelle] exige tous les deux que
R, le nombre de ¡°r¨¦p¨¦titions¡± par champ, soit au moins ¨¦gal ¨¤ deux. Cependant, aucun de ces
termes n¡¯a de r?le dans l¡¯analyse des essais habituels sur-le-terrain. Qu¡®est-ce qui va se passer
si on a seulement une r¨¦p¨¦tition par champ? On ne pourrait pas calculer MS[R(FT)] ni
MS[r¨¦siduelle]. Mais parce que aucun des deux ne joue de r?le dans l¡¯analyse, il n¡¯y a pas de
d¨¦savantage majeur.
Il EST important d¡¯avoir autant de champs que possible par type. Cela maximise le
d¨¦gr¨¦e de libert¨¦ de MS[V x F(T)], et puisque c¡¯est le d¨¦nominateur de tous les F-ratios
d¡¯int¨¦r¨ºt, cela augmentera la puissance et par cons¨¦quent l¡¯utilit¨¦ de l¡¯information disponible.
C¡¯est donc le CHAMP qui est la vraie r¨¦p¨¦tition dans un essai sur-le-terrain et non la
¡°r¨¦p¨¦tition¡± ¨¤ l¡¯int¨¦rieur d¡¯un champ (d¡¯o¨´ la raison d¡¯¨ºtre des guillemets). Cela est important
parce que les chercheurs qui travaillent sur-le-terrain ont souvent ¨¦t¨¦ conseill¨¦s de faire des
r¨¦p¨¦titions ¨¤ l¡¯int¨¦rieur d¡¯un champ, m¨¨me dans l¡¯exemple de Hildebrand et Poey (1985)!
Au
Lue de I¡¯ANOVA, nous savons que ce conseil est bien erron¨¦. En plus, il constitue un
gaspillage. Le chercheur ferait mieux d¡¯utiliser cet effort (ou temps) pour observer plusieurs
champs. Pire, cela constitue en soi un abus de l¡¯hospitalit¨¦ du paysan qui offre le terrain o¨´
sera conduit la recherche. Le paysan ne doit plus avoir de parcelle en dehors de ce qui est
n¨¦cessaire pour sa production ordinaire sauf en cas de n¨¦cessit¨¦ absolue.
Pour nous redire, dans la plupart des essais en milieu paysan, le nombre de champs
obsem¨¦s doit ¨ºtre maximum. La r¨¦p¨¦tition ¨¤ l¡¯int¨¦rieur d¡¯un champ n¡¯est g¨¦n¨¦ralement pas
n¨¦cessaire et constitue souvent une perte de temps. La seule exception est pour le cas du
mcdele ( 1) o¨´ ¡°le champ est suppos¨¦ fixe¡±, une m¨¦thode pas du tout courante.

MODIFICATION DE L¡¯ANALYSE DE STABILITE
Une m¨¦thode pour organiser la recherche sur-le-terrain dans des environnements aussi
vari¨¦s que ceux de l¡¯exemple du Nord de la Floride est la m¨¦thode ¡°d¡¯analyse de stabilit¨¦¡±,
modifi¨¦e pour apporter une interpr¨¦tation positive plut?t que n¨¦gative de l¡¯interaction entre le
traitement et l¡¯environnement (Hildebrand, 1990). La figure 3 montre des r¨¦sultats
hypoth¨¦tiques des trois vari¨¦t¨¦s (comme un exemple de trois nouvelles technologies) qui ont
¨¦t¨¦ test¨¦es dans plusieurs environnements convenablement diversifi¨¦s. Dans ces cas
hypoth¨¦tiques, toutes les vari¨¦t¨¦s ont la m¨ºme moyenne g¨¦n¨¦rale et les m¨ºmes d¨¦viations de la
droite de r¨¦gression (s¡¯d, = 0). Les coefficients de la r¨¦gression lin¨¦aire sont 1.5, 1 .O, et 0.5
respectivement pour les vari¨¦t¨¦s A, B, et C. A d¨¦faut d¡¯autre crit¨¨re d¡¯¨¦limination, la vari¨¦t¨¦ B
(la plus adapt¨¦e selon Finaly et Wilkinson (1963), ou la plus stable selon Eberhart et Russell
(1966)) sera s¨¦lectionn¨¦e sur la base de la valeur du coefficient de r¨¦gression. L¡¯argument
contre la vari¨¦t¨¦ A est que, vue la valeur largement sup¨¦rieure ¨¤ l¡¯unit¨¦ de son coefficient de
r¨¦gression, elle est trop sensible aux changements d¡¯environnements et produit faiblement dans
des mauvais environnements. Quand ¨¤ la vari¨¦t¨¦ C, parce qu¡¯elle a un coefficient de r¨¦gression
inf¨¦rieur ¨¤ l¡¯unit¨¦, elle est jug¨¦e incapable d¡¯exploiter convenablement les environnements
propices ¨¤ des rendements ¨¦lev¨¦s. La vari¨¦t¨¦ B qui est sup¨¦rieure dans chacun des
environnements est donc choisie comme la meilleure des trois vari¨¦t¨¦s.
Remarquez que l¡¯argument contre la vari¨¦t¨¦ A qui a un coefficient ¨¦lev¨¦ va de droite ¨¤
gauche ou vers des environnements pauvres (il produit peu dans des environnements pauvres).
Le contraire est vrai pour l¡¯argument contre la vari¨¦t¨¦ C avec un faible coefficient, et qui va de
gauche ¨¤ droite ou vers des environnements propices (il n¡¯exploite pas suffisamment les
environnements propices). Ce sont l¨¤ des interpr¨¦tations n¨¦gatives qui ont conduit ¨¤ la
s¨¦lection de la vari¨¦t¨¦ B (Figure 5).
Avec les vari¨¦t¨¦s poss¨¦dant un coefficient de r¨¦gression ¨¦lev¨¦, si l¡¯accent avait ¨¦t¨¦ mis
sur les meilleurs environnements au lieu de s¡¯¨¦loigner d¡¯eux (quelles vari¨¦t¨¦s peuvent exploiter
les meilleurs environnements?), la vari¨¦t¨¦ A aurait ¨¦t¨¦ s¨¦lectionn¨¦e. De m¨ºme, pour les
vari¨¦t¨¦s ¨¤ faible coefficient si l¡¯accent avait ¨¦t¨¦ mis sur les environnements ¨¤ faible potentialit¨¦s
-- au lieu de s¡¯en ¨¦loigner --, (quelles vari¨¦t¨¦s continuent de produire m¨ºme quand
l¡¯environnement est pauvre?), la vari¨¦t¨¦ C aurait ¨¦t¨¦ s¨¦lectionn¨¦e (Figure 6). La diff¨¦rence
n¡¯est pas dans la proc¨¦dure analytique mais plut?t, dans le choix d¡¯une philosophie positive au
lieu de n¨¦gative, dans les objectifs et/ou les attitudes adopt¨¦s dans le choix de la technologie.

GUIDE POUR L¡¯INTERPRETATION DES INTERACTIONS
1, SI NI LES EFFETS MAJEURS NI LES INTERACTIONS SONT SIGNIFICTIFS, ARRETEZ-VOUS
LA!
2. SI DES INTERACTIONS SONT SIGNIFICATIVES:
A. DETERMINER ET EXPLIQUER CE QUI A CAUSER INTERACTION
B. PRESENTER ET COMPARER LES MOYENNES D¡¯INTERACTION (LES COMBINAISONS-
TRAITEMENTS QUI INTERAGISSENT.
3. SI EFFETS MAJEURS SONT SIGNIFICATIFS ET LES INTERACTIONS NON PAS
SIGNIFICATIVES, COMPARER LES MOYENNES DE L¡¯EFFET (OU DES EFFETS)
SIGNIFICATIF(S), EN CALCULANT CES MOYENNES A TRAVERS LES AUTRES EFFET.
EXAMPLE 1.
a!
SIGN
A
A
ns
B
ns
AB
ns
LES TRAITEMENTS (COMBINAISONS DE A ET B) NE SONT PAS SIGNIFICATIFS. SI ON VOIT DES
EFFETS APPARANTS ET IMPORTANTS, ON PEUT REPETER L¡¯EXPERIMENTATION, EN
RAFFINANT LA TECHNIQUE EXPERIMENTAL (POUR DIMINUER o2> OU AUGMENTER LE NOMBRE
DE REPETITIONS.
EXAMPLE 1.
sv
SIGN.
A
ns
B
*
AB
ns
LA POPULATION N¡¯A ETE AFFECTEE QUE PAR LES TRAITEMENTS DE B. PRESENTER ET
COMPARER LES MOYENNES DE B A TRAVERS TOUS LES NIVEAUX DE A.
EXAMPLE 3.
S!d
SIGN.
A
*
B
*
AB
*
TOUS LES FACTEURS ONT AFFECTE LA POPULATION. PRESENTER ET COMPARER LES
MOYENNES AB (TOUTES LES COMBINAISONS DE TRAITEMENT)

FACTORIELS,INTERPRETATION
I
2
3
4
5
fi-.
A
NS
*
*
NS
*
B
NS
NS
*
NS
k
*
AxB NS
NS
NS
*
*
3c
B
1
2
3
1
5.0
4.0
3.0
2
4.8
4.0
3.2
4
B
1
2
3
B
1
2
3
1
1
5.0 4.0 3.0
5.0 4.0 3.0
2
4.0 3.0 2.0
2
3.0 4.0 5.0
B
1
2
3
B
1
2
3
1
1
5.0
4.0
4.2
5.0 4.0 4.2
2
4.6
3.2
5.2
2
3.6 2.2 4.2

LES INTERESSES
1 .
Int¨¦ress¨¦s B¨¦n¨¦ficiaires
(Les int¨¦ress¨¦s qui se sont avantag¨¦es par une technologie qui am¨¦liore la
production ou la productivit¨¦ d¡¯une culture ou d¡¯un produit agricole.)
Producteurs
Fournisseurs
Main-d¡¯oeuvres
Consommateurs
R¨¦cipiendaires de Revenus/B¨¦n¨¦fices
2 .
Int¨¦ress¨¦s Perdants
(Les int¨¦ress¨¦s qui se sont d¨¦savantag¨¦es parce que leurs cultures ou produits
agricoles sont en concurrence avec ce des b¨¦n¨¦ficiaires.)
Producteurs
Fournisseurs
Main-d¡¯oeuvres
Consommateurs
R¨¦cipiendaires de Revenus/B¨¦n¨¦fices

QUELQUES CATEGORIES
DES INTERESSES
I
1. Les familles agricoles:
Chef de famille
L¡¯¨¦pouse/Les ¨¦pouses
Les enfants
Autres membres de la famille
2. Les Commer?ants:
Des Entrants
Les Grossistes
Les D¨¦taillants
Des Produits Agricoles
Les Grossistes
Les D¨¦taillants
3. Les Main-d¡¯oeuvres:
Familiales
Locales
Migrantes
4. Consommateurs:
Locaux
Nationaux
Etrangers
5. D¨¦cideurs:
Secteur priv¨¦
Secteur publique
6. Fournisseurs
de capitaux:
Les propri¨¦taires des ¨¦quipements
Les banques et les institutions financi¨¨res
Les donnateurs

EXEMPLES DE CRITERES
D¡¯EVALUATION UTILES A L¡¯ANALYSE AU
NIVEAU DE L¡¯ENTERPRISE
I
LES INTERESSES
Evaluation de l¡¯acceptabilit¨¦ d¡¯apr¨¨s chaque cat¨¦gorie des int¨¦ress¨¦s
verbalement par chaque concern¨¦ adoption par les int¨¦ress¨¦s
RENTABILITE DES RESSOURCES RARES:
par unit¨¦ de superficie
par unit¨¦ de semences
par unit¨¦ mon¨¦taire
par unit¨¦ d¡¯investissement ¨¤ long terme
par unit¨¦ d¡¯animal/jour pour la traction
par unit¨¦ superficie/temps
Probabilit¨¦ de recevoir un r¨¦sultat moins que le minimum acceptable,
mesur¨¦e d¡¯apr¨¨s les crit¨¨res ¨¦num¨¦r¨¦s ci-haut.
DISTRIBUTION DES COUTS ET BENEFICES:
(d¨¦sagr¨¦g¨¦e selon l¡¯?ge, le sexe, la position et/ou le type de m¨¦nage)
Main-d¡¯oeuvre
Temps mis ¨¤ la gestion
Entrants pay¨¦s
Entrants non-mon¨¦taires (semences, fumier, etc.)
Revenus (b¨¦n¨¦fices)
B¨¦n¨¦fices indirectes (produits, acc¨¨s aux ressources)
B¨¦n¨¦fices nets
hlarge brute

QUALITE DU PRODUIT;
(relatif au prix marchand et/ou ¨¤ l¡¯utilisation domestique)
Pr¨¦f¨¦rences ¨¤ la consommation (go?t, taille, couleur, forme etc,)
Susceptibilit¨¦ aux ravages avant la r¨¦colte
Qualit¨¦ quant ¨¤ la transformation
Qualit¨¦ quant ¨¤ la cuisine
Qualit¨¦ quant ¨¤ la nutrition
Utilit¨¦ des sous-produits
Taille ou qualit¨¦ des tiges

L¡¯Analyse d¡¯Adaptabilit¨¦
Une M¨¦thode pour la Mise au Point et 1¡¯Analyse des Essais en Milieu
Paysan
Bas¨¦ sur un livre ¨¤ sortir de la Presse de l¡¯universit¨¦ de 1¡¯Etat de Iowa,
par P.E. Hildebrand et J.T. Russell
et un guide de formation par P.E. Hildebrand et E. Bastidas
Etapes:
1.
Calculer une mesure de l¡¯environnement, l¡¯index environnemental (IE).
2 .
Estimer le rapport des r¨¦ponses aux traitements ¨¤ l¡¯environnement.
2a. Faire un simple graphique des observations sur IE.
2b. Estimer la r¨¦lation entre la r¨¦ponse de chaque traitement et l¡¯environnement (JE).
Ceci peut se faire par regression lin¨¦aire ou simplement ¨¤ la main.
2c. Evaluer la qualit¨¦ des donn¨¦es.
3 .
Evaluer l¡¯interaction des traitements avec l¡¯environnement. C¡¯est ¨¤ dire, comparer la
r¨¦ponse de chaque traitement ¨¤ IE.
4 .
Characteriser les environnements. Les donn¨¦es qui permettent ¨¤ cette ¨¦tape sont
souvent manquantes. Assurer-vous que votre collecte de donn¨¦es soit suflkamment
compl¨¨te.
5 . Interpreier les r¨¦sultats et d¨¦finir les domaines de recommendation.
5a. D¨¦finir les domaines provisoire.
5b. Raf?ner la d¨¦finition des domaines en faisant, par domaine provisoire, I¡¯ANOVA,
regression, une analyse de risque associ¨¦ aux technologies, ou d¡¯autres analyse
¨¦conomique.
5~. Etablir les domaines de recommendation d¨¦finitifs, Les personnes impliqu¨¦es dans le
d¨¦roulement de l¡¯essai (chercheurs, agriculteurs, agents de vulgarisation) sont les
meilleures plac¨¦es d¡¯employer leurs connaissances, imaginations, et jugements pour
convertir les r¨¦sultats en recommenations valables.
6 .
R¨¦p¨¦ter les ¨¦tapes 2-5 en utilisant d¡¯autres crit¨¨res d¡¯¨¦valuation.
7 .
Cr¨¦er des messages ¨¤ vulgariser pour chaque domaine de recommendation et appropries
¨¤ chaque domaine de diffusion.

L¡¯Analyse d¡¯Adaptabilite, Un Example, En Utilisant Quattro Pro
Essais fertilisation de mais, Manaus, Besil (Singh 1990)
t/ha
Exploit.
TA
ERT SPT EP
3
0.0
0.0
0.2
0.6
1
0.2
0.2
1.3
2.8
4
0.2
1.1
1.6
2.8
5
0.2
0.7
3.4
3.6
8
0.2
0.7
3.5
4.0
2
0.0
1.1
3.4
4.4
6
2.2
1.0
4.2
3.6
7
2.5
1.4
4.5
4.0
TA = Temoin de l¡¯agriculteur
EOT = Fumier organique (provincance urbaine)
SPT = Superphosphate triple
EP = Fumier poulet
ANOVA avec localit¨¦s traites en r¨¦plications (i.e., blocs al¨¦atoires),
Source de variation
dl
Prob. d¡¯un F suu¨¦rieur
Localit¨¦
7
0.00049
Traitement
3
0.00001
Residuelle
2 1
MOYENNES:
E P
3.22 a
SPT
2.76 a
EOT
0.76 b
TA
0.69 b

Mais, Manaus Brasi
5
0
0
4
0
l
0
:
3
<.?A
0
0
2
0
0
0
1
l
0
0
l
a
.
TA
EOT
SPT
EP
Traitements

Manaus Mais
Donn¨¦es et les r¨¦gressions lin¨¦aires des traitements sur IE

tlha
Exploit.
TA
ERT
SPT EP
IE
TA(P)
ERT(P)
SPT(P)
WW
0.0
0.0
0.2
0.6
0.2
-0.6608
0.0472
0.0690
1.3446
0.2
0.2
1.3
2.8
1.1
0.0894
0.4521
1.5676
2.3909
0.2
1.1
1.6
2.8
1.4
0.3327
0.5835
2.0537
2.7302
0.2
0.7
3.4
3.6
2.0
0.7787
0.8243
2.9448
3.3522
0.2
0.7
3.5
4.0
2.1
0.8801
0.8790
3.1473
3.4936
0.0
1.1
3.4
4.4
2.2
0.9815
0.9337
3.3498
3.6350
2.2
1.0
4.2
3.6
2.8
1.4073
1.1635
4.2004
4.2288
2.5
1.4
4.5
4.0
3.1
1.6911
1.3168
4.7674
4.6247
Sorties pour la r¨¦gression lin¨¦aire des traitements sur IE
(Quattro Pro)
T A
ERT
Regression Output:
Regression
Output:
Constant

-0.823001
Constant
-0.0404
Std Err of Y Est
0.7648552
Std Err of Y Est 0.271232
R Squared
0.5300391
R Squared
0.7232597
No. of Observations
8
No. of Observations
8
Degrees of Freedom
6
Degrees of Freedom
6
X Coefficient(s)
0.8110073
X Coefficient(s)
0.4377985
Std Err of Coef.
0.3117641
Std Err of Coef. 0.1105574
S P T
EP
Regression Output:
Regression
Output:
Constant

-0.255021
Constant
1.1184216
Std Err of Y Est
0.34164
Std Err of Y Est 0.6344795
R Squared
0.9575539
R Squared
0.7612076
No. of Observations
8
No. of Observations
8
Degrees of Freedom
6
Degrees of Freedom 6
X Coefficient(s)
1.6201454
X Coefficient(s)
1.1310488
Std Err of Coef.
0.1392565
Std Err of Coef. 0.2586214

TEMOIN REGRESSE SUR IE
MAIS, MANAUS, 1989
t
I
I
I
I
I
I
1
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
fE

ERT, CRITERE DE CHERCHEUR
MAIS, MANAUS, 1989
4 ¡¯
3
-1 !
I
I
I
I
I
I
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
:
IE
m Observations - Predit
j

REGRESSIONS, CRITERE: T/HA
MAIS, MANAUS, 1989
t
A----
./¡±
.,-¡¯
cl
TA
,A
-Lz-I-J
l-
,/
2
,-¡°.¡®.
.,f ./
/,.,/ /,,,-;;, RT
J
..,¡±
/-¡¯
A
,
1
0
0 . 5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
IE
I
- TA
..__ -_ ER-j- .___....... SP,- .___________. Ef,,
/
J

ESSAI MAIS EN AMAZONIA, BRESIL, AVEC CHARACTERISATION
DES ENVIRONNEMENTS
Exploit. LE
CT
PH
CEEC
Al sat.
P205
7
3.1
FPl
5.2
4.21
58.3
7.4
6
2.8
FPl
5.1
3.45
69.1
7.1
2
2.2
FS1
4.6
2.29
91.7
4.5
8
2.1
FPI
4.5
2.26
79.2
6.8
5
2.0
FP2
4.6
2.45
80.0
5.0
4
1.4
FS2
4.1
3.12
94.8
2.8
1
1.1
FS2
4.2
1.99
90.7
2.0
3
0.2
TD
3.9
1.35
94.8
2.1
FPl =
For¨ºt primaire, premi¨¨re ann¨¦e de mise en culture
FP2 =
For¨ºt primaire, deuxi¨¨me ann¨¦e de mise en culture
FS1 =
For¨ºt secondaire, premi¨¨re ann¨¦e de mise en culture
FS2 =
For¨ºt secondaire, deuxi¨¨me arm¨¦e de mise en culture
TD =
Terre d¨¦grad¨¦e
Calcul De Risque, Critere: TNa, Mais En Amazonia, Bonnes
Environnements (Fpl), Quattro Pro

E P
SPT
moyenne
moyenne
3.9
0.2
4.1
0.5
t
(dl=31
EP
SPT
0.2500
25.00
0.816
3.76
3.83
0.2000
20.00
1 061
3.73
3.75
0.1500
15.00
1.386
3.68
3.66
0.1000
10.00
1.886
3.62
3.51
0.0500
5.00
2.920
3.48
0.0250
2.50
4.303
3.23
0.0100
1 .oo
6.965
etc.
0.0050
0.50
9.925
etc.
0.0005
0.05

Essais fertilisation de mais, Manaus, Brai1 (Singh 1990)
ANOVA avec Type d¡¯environnement d¨¦fini comme:
For¨ºt primaire
= FP, and FP,
Reste
= les autres
Source de variation
dl
Prob. d¡¯un F SUD.
Type d¡¯envir
1
0.00005
Env(TE)
6
0.0058 1
Traitement
3
0.00001
TExTrt
3
0 . 0 6 5 3 7
Residuelle
1 8
Comparaison des moyennes parDomaine de Recommendation Provisoire
Primaire
Reste
(FP,and FP,)
(FS,, FSz and TD)
S P T
3.90 a
E P
2.65 a
EP
3.80 a
SPT
1.63 ab
TA
1.28 b
EOT
0 . 6 0 bc
EOT
0.95 b
TA
0 . 1 0 c

Lien IE - pH
Essai Mais, Manaus, Besil, 1989
4
m
3
3
E
m
E
4
m
m
82 __,. _l--.-l._.-- ..¡°.--~-
.?-
I
2
w
m
m
9
I
I
I
5
4
4.5
5
5.5
PH

Etape 5b. Analyser par domaine de recommendation provisoire: Calculs
de risques pour le crit¨¨re t/ha,
pour comparer SPT et EP, pour la classe de terre FP,, en employant le formule:
s / Jn>
Y - (t, l
avec
Y = 3.9 et s = 0.2 pour EP
et
Y = 4.1 et s =0.5 pour SPT
n=3, dl=2
probabilit¨¦ d¡¯une
a
valeur inf¨¦rieure
EP
ta=2
S P T
0.2500
2 5 . 0 0
0.816
~
3.76
I 3.83
I
0.2000
2 0 . 0 0
1.061
3.73
1 3.75
I
0.1500
I 15.00
I 1.386
3.68
1 3.66
I
0.1000
I 10.00
I 1.886
3 . 6 2
3.51
0.0500
5.00
2.920
3.48
3 . 2 0
0.0250
2 . 5 0
4.303
3.23
I 2 . 7 9
I
I
I
-1
0.0100
1.00
6.965
2 . 9 4
2 . 0 0
0.0050
0 . 5 0
9.925
2 . 5 4
1.13
0.0001
I 0.05
I

Etape 5:
D¨¦finir les domaines de recommendation
5a. D¨¦finir les domaines de recommendation provisoires
Domaines de recommendation provisoires, selon le crit¨¨re t/ha (¡°crit¨¨re de
chercheur¡±):
Recommendations:
Classe de
Terre
Crit¨¨re d¡¯¨¦valuation:
tlha
FP,
/
-1
_-_____-------_--------- ///
FP2
/
_-___-__---------------- ///
FS,
/
_-__---_-----_---------- ///
TD
/
/
L
Source: Singh, 1990

Essais fertilisation de mais, Manaus, Besil (Singh 1990)
Crit¨¨re Economique: KG/$ DEPENSE
Exploit.
TA
ERT
SPT
EP
IE
3
0.0
0.0
1.5
5.1
0.2
1
12.5 0.8
13.3
22.4
1.1
4
20.8 5.3
16.3
22.0
1.4
5
12.5
3.4
34.7
28.4
2.0
8
16.7
3.4
35.7
31.5
2.1
2
0.0
5.3
34.7
37.7
2.2
6
183.3 4.8
42.9
28.4
2.8
7
208.3 6.8
45.9
31.5
3.1
COUTS DES TRAITEMENTS ($ DEPENSEMA)
TA
12
ERT
208
SPT
9 8
E P
127

Calculs de risques pour le crit¨¨re kg6 d¨¦pens¨¦,
pour comparer SPT et EP, pour les environnement pauvres (FP,, FS,, TD), en
employant le formule:
-
s / h)
Y - (t, l
avec
Y = 19.5 et s = 10.0 pour EP
et
Y = 16.5 et s = 13.7 pour SPT
n=4,dl=3
probabilit¨¦ d¡¯une
a
valeur inf¨¦rieure
tdl=,
E P
S P T
0.2500
2 5 . 0 0
0.765
15.7
11.2
0.2000
20.00
0.978
etc.
etc.
0.1500
15.00
1.250
0.1000
10.00
1.638
0.0500
5.00
2.353
0.0250
2 . 5 0
etc.
0.0100
1.00
0.0050
0 . 5 0
0.0001
0.05

TEMOIN REGRESSE SUR IE, KG/$ DEPENSE
MAIS, MANAUS, 1989
250,
m
200-
m
150

REGRESSIONS, KG/$ DEPENSE
MAIS, MANAUS, BRESIL, 1989
160
TA
140
ERT
120
SPT
100
EP
80
A
Envir.
60
40
20
-
0 0
IA
O S
1
1.5
2
2.5
:3
I
IE

ANALYSE DE RISQUE, MANAUS MAIS
DOMAINE : FP2, FS2, TD
1 6
EP
1SP-l-
/-
/
,Y
//¡¯
,,.¡¯
;¡¯
,;¡¯
/
/
I
1
I
5
1 0
1 5
2 0
45
RISQUE (%) D¡¯UNE VALEUR INFERIEURE

Etape 5c. D¨¦finir les domaines de recommendation finals
Domaines de recommendation, selon le crit¨¨re kg/$ d¨¦pens¨¦ (¡°crit¨¨re
de paysan¡±):
Recornmendations:
Classe de
Terre
Crit¨¨re d¡¯¨¦valuation:
kg/$ d¨¦pens¨¦
FPI
____________------------
FS1
____________-------------
FP2
__________---------------
FS*
_________-__-------------.
TD
Alors, les domaines de recommendation finals:
Recommendations:
Classe de
Terre
Crit¨¨re d¡¯¨¦valuation: Crit¨¨re d¡¯¨¦valuation:
tiha
kg/$ d¨¦pens¨¦
Source: Singh, 1990
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
Support de Cours - Page 83

Pas d¡¯interaction
g¨¦notype-par-environnement (GxE)
._.-.-

.~X
¡°¡¯
.,.

. x ¡®,,.
¡±
¡°. .
Environ. pauvres
E n v i r o n . favourables :
Vari¨¦t¨¦s
J.T. Russell, 1996
i
-.--..--
--
Analyse de Stabilit¨¦
(Regression sur Index Environnemental)
120
100
80
60
40
20
0
40
60
80
Indice Environnemental (IE)
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
Support de Cours - Page 84

Analyse de Stabilit¨¦
(avec interaction GxE)
120
>.
.
80
40
= dl.
^
0 0
40
60
80
120
IE
-A -8 ,.C
I
L T . Russell, 1996
Interpr¨¦tation N¨¦gative
de l¡¯interaction GxE (Compromis)
,,l------
80 ¡¯
1
0
40
60
80
120
IE
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
Support de Cours - Pape 85

Interpr¨¦tation Positive
de l¡¯interaction GxE
9
-. .-
80
E
E
+!
40
.
;_:
+*.
5
OL
0 0
40
60
80
120
IE
J.T. Russell, 1996
Essai Ni¨¦b¨¦, Manaus (Singh, 1990)
Expl.
TA
E O T
SPT
EP
IE
TA (Pr¨¦dit)
E O T
I
(Pr¨¦dit)
7
1.70
1.65
2.65
2.15
2.04
1.59
1.92
10
2.20
1.90
2.60
1.40
2.03
1.58
t .90
3
1.45
1.95
2.50
1.90
1.95
1.47
1.80
12
1.50
1.80
2.10
1.70
1.78
1.22
1.56
11
1.20
1 SO
2.20
1.90
1.70
1.12
1.46
1
0.70
0.90
2.30
1.80
1.43
0.73
1.09
4
0.60
1.20
1.60
2.25
1.41
0.71
1.07
5
0.15
0.50
2.10
2.05
1.20
0.41
0.78
2
0.50
0.65
1.10
1.50
0.94
0.04
0.42
9
0.20
0.40
1.20
1.70
0.88
-0.05
0.34
6
0.15
0.50
1.35
1.35
0.84
-010
0.29
23
0.00
0.00
1.30
2.00
0.83
-0.12
0.27
8
0.10
0.20
1.30
1.65
0.81
-0.13
0.25
N.B.: Rendement en tiha.
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
Support de Cours - Page 86

Caracterization Environnementale
(Essai Ni¨¦b¨¦, Manaus)
Exploitation
IE
Terre
PH
CEEC
P
7.00
2.04
FPl
5.20
3.24
8.00
10.00
2.03
FPI
5.40
2.21
12.90
3.00
1.95
FP2
5.30
1.25
5.00
!
12.00
1.78
FP2
4.90
1.91
7.00
:
ttua
1.70
FF2
5.00
t.72
10.60
j
1.00
1.43
FS1
4.70
1.35
7
.
6
0
4.00
1.41
FP2
5.10
2.31
4.00
5.00
1.20
FP3
4.90
0.99
2.30
2.00
0.94
F S 2
4.60
2.34
3.40
:
9.00
0.88
FS3
4.30
1.20
2.00
6.00
0.84
TD
4.60
1.66
4.80
13.00
0.83
S F 2
4.30
1.94
6.10
I
8.00
0.81
SF3
4.30
1.83
0
.
1
0
/
/
Essai Fertilisation de Niebe (Singh, 1990)
3 -
2.5 ..- _... mTA
r---&-j
. . .
..~
2
n
1.5
m
m
0.5
.*
.e_F*l-?
¡®-
c
ma.
m
0 L
0.6 0.8
1
1.2 1.4 1.6 1.8
2
2.2
IE
~._ ~--.----- ----.-----~ -.-....- -.-~-----. .--- _--...- --.- -.-~.-.- ._-_.__ ___.
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
Support de Cours - Page 87

-___

~-------.-...-.--.
---
Essai Fertilisation de Ni&¨¦ (Singh, 1990)
3
2.5
2
1.5
1
0.5
0
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
t.8
2
2.2
IE
I
ANOVA ¨¤ travers les deux Domaines
/
I
Tr-7
I
:
Source de Variabilit¨¦

/
dl

Probabht¨¦ 1
de F
Domaine (D)
0.0001
I
Env. en Domaine

l
11
/
Traitement (T)
0.0001
j

i
3
TxD
3
0.0008
(
R¨¦siduelle
33
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
Support de Cours - Page 88

Moyennes par Domaine
FPI, FP2, FS1
FP3, FS2, FS3, TD
--
-
alpha= alpha j :
Traitement
Moyenne
alpha alpha j
o.o5 =o.,o / ! Traitement
; Moyenne
=0.05 =O.lO j
8

Le--
-+-
.
--
SPT
:
2.28
a
a i/
E P
1
1.79 a a

: I
E P
1.87
a b
b /:
SPT
i
1.39
a
b
E O T
1.58
bc bc
:

1
E()T
i
0.35
b c
j
:

/
T A
1.34
C
C
TA
j
0.19
b c
/
~--- -
-~-_
-
Essai Fertilisation de Ni¨¦b¨¦
(kg par $ D¨¦pens¨¦)
80
AI.- TA (QUAD)
60
- EOT (LIN)
-SPT [LIN)
-EP (QUAD)
40
A Env.
20
0
0.6
0.8
1
1.2
1.4
1.6
1.8
2
2.2
IE
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
Support de Cours - Page 89

Domaines de Recommendation
(Essai Ni¨¦b¨¦)
Type de Terre
d¡¯Evaluation :
d¡¯Evaluation:
kg/$ d¨¦pens¨¦
FFI
I
FP2
FS1
FP3
FS2

E P
: EPouSPT
FS3
TD
Analyse d¡¯Adaptabiiit8
Essai Varietal d¡¯Arachide au Nord-Cameroun
1800
1600
1400
1200
1000
8 0 0
6 0 0
400
2 0 00
AAA
¡®---2 AU& A -&A
AA -AL i A
L
0
2 0 0
400
6 0 0
8 0 0 1 0 0 0
1200
1400
1600
IE
Variet¨¦s
... 28-206 - m416 - ib77 - icgs27
5021
* = Env.
-~. _. ..-.._------._-...--~. .-----.------__-
~_--~
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
Support de Cours - Page 90

Essai Varietal de Mil au S¨¦n¨¦gal,
en Station, 1992-93
I
1215
1480
1683
2395
IE
Varietes
- 1 -2 - 3
4 - 5 - 6 w-7
~-
,
S¨¦minaire sur la conception et analyse des essais en milieu r¨¦el
Support de Cours - Page 9 1

Essai
Essai
Essai
V¨¦rification
Validation
Complexit¨¦
Exploratoire
(Potentialit¨¦)
(Adaptation)
No. de donnees, r¨¦p¨¦titions,
_.
-.
. . _. _
---__ .__
-..-- _.
traitements, temoins.
De l¡¯essai
_._ -,
..^
_x
__ _ .-. -¡±
Partitipation et contr?le
_ _ _. - -.--
des chercheurs
_
-M-C¡¯
__
,----
___-----
----
---
---
_
--------
No. d¡¯environnements
.----
-_
.----_
Environnementale
-. .--.-
..-___
,.,
---. - _ --- .I-___
-.. --~. . .-¡±-___
Dispositifs
RCBD
RCBD, analyses
Blocs Disperses, mis
Split-plot
combin¨¦es sur sites
en place en groupes
? = possible, mais peut-
Carr¨¦ Latin
(Blocs dispers&
¨ºtre pas le meilleur choix
Split-split plot?
mais en groupes?)
Split-plot??
Lattice?
Blocs Incomplets?
Split-plot?
Essais multi-locaux
D¨¦monstrations
b
Recherche classique
Vulgarisation
J 7: Russe/~ 1996

Unit¨¦s de liaison pour un lien
recherche-d¨¦veloppement efficace
J.T: Russell, 1995

Recherche-d¨¦veloppement au nord du Cameroun
PNFVA
SODECOTON
IRA
_.. -.-_
(Agriculture)
(MESIRES)
Nation
-
.-.
__
Chef de
Directeur
Service (?)
de I¡¯IRA
.-
_
Province
D¨¦l¨¦gu¨¦
Centre de
Provinical
Recherche
& C.d.S.
& SMSs
PU)
D¨¦partment
_-
.
D¨¦l¨¦gu¨¦
D¨¦partemental
& C.d.S.
_ _ _--
- --.
Chef de
Arrondissement
Secteur
d¡¯Arrondissement /
Chef de
Zone

Liste des Participants
1995 Nom
Pr¨¦noms
Sp¨¦cialit¨¦
Unite
1
Bandiane
Souleye
Agroforestier
Basse et Moyenne Casamance
2 Beye
Amadou M.
S¨¦lectionneur
Basse et Moyenne Casamance
3
Diaw
Samba
Pytopathologiste
Basse et Moyenne Casamance
4 Diop
OllIlXU
Economiste
Basse et Moyenne Casamance
5
Djiba
Saliou
Entomologiste
Basse et Moyenne Casamance
6 Sonko
Lamine
Malherbologiste
Basse et Moyenne Casamance
7 Toure
Ndeye Khady
Economiste
Basse et Moyenne Casamance
8 Boggio
David
Biometricien
Ceraas
9 Diouf
Oumar
Physiologiste
Ceraas
10 Ba
Mamadou A.
Veterinaire
SOHC-Kolda
11
Bodian
Alphousseyni
Phyto-¨¦co-forestier
SOHC-Kolda
12
Seck
Momar Talla
Veterinaire
SOHC-Kolda
1 3 Badiane
Djibril
Entomologiste
SOHC-Tambacounda
14 Diadhiou
Hamet Diaw
Biologiste peches
Zone Maritime
1 5 Diallo
Mamadou
Biologiste peches
Zone Maritime
16 Fall
Massa1
Veterinaire
Zone Maritime
17 Fall
Cheikh A.
G¨¦n¨¦ticien-s¨¦lectionneur
Zone Niayes
18 Sarr
Mamadou
Gestion Station
Zone Niayes
1996 Nom
Pr¨¦noms
Sp¨¦cialit¨¦
Unite
1 Balde
Mamadou
S¨¦lectionneur
Bambey
2 Diaite
Malaine
Agroforestier
Kaolack
3 Diangar
Saliou
?f?
, !¡°cdy
4 Diouf
Thiaka
S¨¦lectionneur
St. Louis
5 Diouf
Meissa
S¨¦lectionneur
CDH
6 Fofana
Amadou
S¨¦lectionneur
Kolda
7 Gaye
Matar
/
i{ If ,y
.3
r
L
l 7 _ Y
z i c
8
Kante
Samba
Ing&ieur Machnisme
St. Louis
9Lo
Cheikh
Agronome
CDH
10 Niang
Youga
&!:Y¡¯
¡®i)j,<
11
Ndiaye
Abbdou
S¨¦lectionneur
Kaolack
12 Ndiaye
Mamdou
Agronome
Bambey
1 3 Ndoye
Ousmane
S¨¦lectionneur
Bambey
14 Nguer
Massaer
jt LdLi:~
15
Sail
Cheikh
Zootechnicien
St. Louis
1 6 Senghc?r
Paul
S¨¦ltxtionneur
St. LOGiS
1 7 Sene
Modou
P¨¦doiogue
Kaolack
18 Thiaw
Samba
Agronome
Tambacounda