MM/10 DELEGATION GENERALE IEPUELIQUE DU...
MM/10
DELEGATION GENERALE
IEPUELIQUE DU SENEGAL
A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ET TECHNIQUE
PRINATURE
COLLOGUE SUR L'AMELIORATION DES SYSTEMES
DE PRODUCTION AGRICOLE
20 Favrier - 1 Mars BAMAKO
TYPES D'ASSOCIATIOPiSPOSSIBLES DE DIFFERENTES PRODUCTIONS
DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES MIXTES
( Y COiW’RIS
SYLVICULTURE >
par
Mahawa MBODJ
au
CNRA de BAMBEY
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Centre National de Recherches
Agronumiquac
.
de Bambey
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S. R. A.)
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TYPES D'ASSOCIATIONS POSSIBLES DE DIFFERENTES
PRODUCTIONS DANS LES EXPLOITATIONS AGRICOLES MIXTES
-$=SS**+*SXt*:t++-
1 - INSTRUCTION
1
i
Les zones saheliennes et soudano saheliennes sont victimes,
4
.
depuie plus d'une d6cennie, de la skheresse (important
ddficit hydrique,
pluviomktrie irrégulière et mal repartie
dans l'espace, courte
saison
pluvieuse) ce qui s’est traduit :
d’abord par
uns réduction très
sensible des rendements et
du
revenu dans l'exploitation,
ensuite par
une dégradation rapide et
inquidtante de l’envi-
ronnement physique et humain :
- exode rural
- désertion de certains terroirs
devenus invivables
- degradation du couvert végetal
- surpàturage -
deboisement intense
- assechement de certains points
d'eau et baisse des nappes
aquiferes.
L'association de différents
secteurs de production est donc
devenue plus que jamais nécessaire parce que :
- facteur d'équilibre et de divorsification des activitgs
L
au sein de llexploitation ;
1
*
- moyen de sgcurisation et de regularisation alimentaire
. .
mais aussi
du revenu ;
- possibilitti de ranimation et de redynamisation
de
certaines
zones ;
- restauration de l*environnement.
Plusieurs types d’associationssont
possibles, leur choix devant
8tre guidé par :
2
la localisation de la zone consid8rée (disponibilitc en
terres) ;
les activites habituelles de la population concernee f
les possibilités d'absorption des produits obtenus
z
(autoconsommation - commercialisation) ;
s
la restauration et la sauvegarde de l*environnementi
*
2 - QUELQUES TYPES D’ASSOCIATIONSPO~SIBLES
,-I_
La combinaison de différentes productions devra Btre menée en
fonction de la vocation traditionnelle de la zone, celle-ci devant se
trouver développee et intensifiee avec l'association. En zone sahblienne
et eoudano sahélienne quatre productions : vegétales - marafcheres -
animales et sylvicoles sont possibles et peuvent Btre combinees, la part
revenant
à chacune d'elles atant fonction des facteurs énumisréa prec0-
demment.
2 1 -
Le sys.tÈime associant_liroductions véqétales, marafchères,
-.-
animales et sylvicoles
Ce modèle d'association est possible au niveau des bassins
fluviaux qui
, grace aux grands amenagements, peuvent devenir le grenier de
la sous region.
On peut cependant craindre que la construction de barrages
sur
le flSUVE? S&I6Qal, par
6Xample, puisse entrafner le rejet de 1’6leVagb
hors des paturages de d6crue
du fait de l'aménagement et de la mise en cul-
ture de ceux-ci, L)e telles conséquences peuvent et doivent &tre BvitGcs
grace à une combinaison judicieuse des activités agricoles et pastorales :
- productions cErBali.Eres et maratchères sur 10s périmbtras
1
*
amenages (saison pluvieuse -
saison sèche froide et chaude) j:
- c u l t u r e s cér0aliGros (bld, r i z , maXs) e t c u l t u r e s fourra-
geres en rotation ;
- sous produits
aQriCOlt3S et productions animales ;
- production forestière (brise-vent, bois de chauffe) at
piscicola au niveau des cuvettes ot le long des parcelles aménagées.
3
Ces grands amenagements devront permettre la complementaritb
entre
les bassins fluviaux et la
zone sylvo-pastorale avec :
- Blsvage extensif sur paturages naturels j
- élevage intotÏsif à partir
des sous produits agricoles
et des fourrages produits
dans les casiers aménages,
2 2
- Le syst8me associant productions animales, sylvicoles et
vivrières
A implanter en zone sylvo-pastorale où
l'atendue des paturages
naturels permet la conduite
en extensif d'un cheptel important moyennant
la multiplication des points d'eau et une politiqua rationnelle
de gestion
et d'axploitation des forages, L'implantation et l'exploitation dtessonces
forestieres productives
(Eucalyptus - gommier) ot d’arbres fourragers
(Acacia australiens et Los Atriplex
par exemple) z
- augmente la capacité de charges
des pbturages naturels ;
- accraft 10 revenu/hcctare e x p l o i t é ;
- limita la dégradation de l’expacc sahélien
duo au sur-
paturage et au deboisement incontrble.
La culture vivriare et Fourragère d’hivernage et surtout de
contre
saison autour des points d'eau Equipes de systèmes d'cxhaure devra
contribuer à :
- l'amelioration du niveau alimentaire et nutritionnel du
la population et du betail ;
- la limitation
du phénomène de transhumance vers la
zone
agro-pastoralo considérée
jusqu'alors comme le secteur
de commercialis9ati:lr-:
dos produits animaux mais aussi de sauvetage du cheptel pondant les pbriodrs
et anneus de disette.
2 3
- Le
système assow productions veqdtalos, maratchéres et
animales_
Ce
système s’adresse à la
zone centre nord (dans le cas
du
Sénegal) situec entre la zone sylvo-pastorale
et la région
soudano saiitSlienno,
secteur caract6ris6e par
une forte
donsite de population, un déficit vivricr
important
et le bindme cultural arachide - cultures vivriéros (mil -
niÉ!bé).
La conduite d'un mod3lo associant :
- l'exploitation des eaux do pluie at do nappes (irriga-
tion de complsmant en hivernage et irrigation complote en saison sùcho)
les legumos et les fruits ;
?
- les productions
animales (embouche bovine - ovine)
w
npocasisde réûliser
un revenu global
de 1.740.000 F (en 1376) rGpartis
.
entre :
culture d'hivernage f2,4 ha)
27 7;
culture do saison sècho (0,8)
43 $
embouche
14 $J (4 boeufs + 20 moutons)
verger (0,4 ha)
16 7;
Le revenu par actif
d'une telle exploitation qui est de 220.000 F
on 1976 est d'autant plus élev8 que l'on fera recours à des aspbce5 et
variétes plus productives,
mieux adaptees A l'irrigation et
quo l'on
rdduira les
frais li#is à l'irrigation :
- codt du mètre
cube (subvention dos pouvoirs
publics du
prix
du gas oil)
- quantite d'eau consommdc par
culture (systbmo d'irrigation
adopté).
Ceci implique la conduite d'un programme de Recherche, tel que
stipule par le programme
de PremiBra qénération
de 1IInetitut du Sahel
w m-.'
visant a l'optimisation des systèmes
ds production.
?
I
Ce modele de structura présento une variante moins
intensive
basée sur 13
combinaison cultures
pluviales - ûctivités
d'appoint de saisan
*
-
sèche
(marafchage,
embouche paysanne) à partir
d'un système d'exhaurs de
débit faible à moyen 3 ~2 7 m3/heurc (oxhauro animalo-pompe mécanique ou
solaire).
Un tel système présente l'avantage de diversifier les activitiis
et les sources de revenu
do l’cxplaitant traditionnel
tout en presorvant
le capital foncier : labour, apport
do fumier,
24 - Lo système associant productions v8qétalcs diversifiées
(arachide + cotonnier + cér4alosJ - productions
animales
w-e,- .m.- ----II_
productions forostièros
-c*.-m-
Il intérossc
la zono soudano sah8lionno où la pluviom6tric
plus
5
importante permet dos revenus substantiels à partir dos cultures d'hivorringc,
des essences forestiers, dos paturagcs naturels at/ou de la sole fourragerc.
Le modèle présente
des variantes qui sont :
p r o d u c t i o n s végetales ct forestieres
productions
vcigétales et animales
rassources forestières
et productions animales.
L'option pour
l'une ou l’autre do ces variantes devra Etre
guideo
gar l a disponibilite
o n t e r r e s
d e l ’ e x p l o i t a n t , e t p a r l e s revenus
qu'il est
on droit
d'en attendre.
Les deux premiers systèmes représentent le modèle traditionnel
ûmelioré soit par :
- l ’ i n t r o d u c t i o n
d e l a c u l t u r e forestiare a v e c implantatio:
e t
exploitation de l’arbre
en culture pure ou associant une autre
cspàcc
(arachide
- niebe), la revenu par hectare
de l'une ou
de l’outre
methodo
de conduite devant Otre précise
en station. LrEucalyptus mon6 en culture
pure
en zone soudano saheliennc 3 fourni 30 m3/ha
de bois, 3 ans aprGs
son
implantation,
soit 10 m3/ha/an. Il est certain
que l’association
druno tcll;
essence avec
une autre culture
dans une m@mo parcolle cntrainera
uno compgti-
tion hydriquo dont les incidences sur la production
potentielle de chacune
d'elles doivent etre précisees
;
- l'introduction dos productions animales
(emboucha a l’horbz,
Qlcvage d'un troupeau
de reproduction, cheptel
do traction, aviculture) grbcu
a l'exploitation ;
- da prairies naturelles
am6lioreos (travail
du sol, p3turo
.
rotative et rationnée,
ensemencement);
.
*
-
de parcelles fourrageros.
Des Qtudos ontreprisas
on station au Senegal ont donné les resul-
tats suivants pour une pluviométric de 600 mm :
l'embouche à l'herbe en 47 j. fournit
12,095 F/ha sur
prairice
n a t u r e l l e s l a b o u r é e s ;
17.974 lorsquren
plus du labour on apporte 150 kg/ha d’engrais
de formule
0-l 8-27 ot 100 kg/d’uréc ;
19.140
F/ha si
on plus du labour et
de la fertilisation las
prairies sont ensemencees avec
du Pennisctum pedicillntum, Moyennant un:;
complémentation énargetique
on fin de cycle (42 j), lorsquo la valeur dz
6
l'herbe paturéo décr&, les revenus bruts par hectare dovicnnont rospoc-
tivemcnt 21.665 F ; 25.079 F et 36.096 F, L'amélioration des techniques
d'exploitation de prairies
naturcllos augmente donc leur
capacité do chargo,
ce qui pormat
la conduito d'un Qlevago de rente dont le revenu améliora
le compte
d'exploitation.
Il est une forme
d'association applicable dans las systemoo dc!
productions vbgétalcs
seulos ou associées à d'autres, couramment utiliedc
dans les pays anglophones d'Afrique ot peu utilisé en zone sahelienno et
soudano sahélienne, ce sont 10s cultures associees et derobécs. Cetto tech-
nique qui
consiste dans la succession ou la presoncc
simultanée dons une
metme parcelle
et pendant le
mdme hivernage de
deux especes végetalos (lé-
gumineuses céréales) presonte
l'avantage :
-
de tirer le
maximum de profit des eaux tombées dans les
régions fortement pluvieuses p
- de constituer, en zone sahelionno
ot soudano sahéliunna
ob le deficit hydrique est parfois important,
une forme
de securisation
alimentaira dans
un systèmo de production.
En effet moyennant l*application de techniques agronomiques
do
stockage des eaux dans le sol (labour
de fin de cycle, technique do paillaga,)
on orrivo à mettre en rdserve 150 à 250
mm d’eau
dans le sol qu'une culture
derobdc permet de valoriser
on fin de cycle, Par
exemple avec une pluviomi-
trie
&383,4mm,lc semis en derobe du niébé (Viqna unyuculata) dans du mil
hdtif a donné les r6sultats
suivants :
mil
2088 kg
niébe
180 kg de graines
(avec 70 mm d'eau de con-
sommE6) contre
2.055 kg/ha de mil on culture pure.
3
- CONCLUSION :
Il existe
donc plusieurs
types d'associationspossibles de
differentes productions dans 18exploitation agricole mixte. La choix do
cas productions
doit Qtre guid8 par :
- la situation geographique
do la zone consideréo ;
- leurs
possibilités d’insertion
dans l'économie generala
(acccptabilite - débouchés - rontabilitd).
7
Nais quelle quo puisse étrc la combinaison retenue son SU~C~S
residera
dans :
- le choix des espèces ot des variétes, losquelles doivent
etre
adaptées au systemo d*oxploitation : culture pluviale - culture
irriguae,
culture pure, culture associea ;
,.
- l'application do techniquas agronomiques dlaborbes :
.
. labour
simple ou d'enfouissement
respect du calendrier cultural
?
dato do semis - d’cntratin -
de récolta -
do mise U;T
?
conservation dos produits
. rospoct
du capital foncier
fumuro minérale
fumure organique
fumier
compost
cnfouisscmont do paille.
- l’application d’une
politique rationnelle do gosticn ot
d'exploitation des rossourcos
en oau (aaux souterraines et
de surface) ;
barrages
f o r a g e s
equipes
emploi do systemes d ’ i r r i g a t i o n a p p r o p r i e s
- l'application d'une politique efficace d'assistance au
développamont :
. organisation
du marché surtout céréalier et
du bhVai1
1
. l ’ i n s t a u r a t i o n
d'un systemc d'intendnnco officaco :
.
fourniture
ot maintonanco do matbrials.
.
#
Il va de soi quo la mise on application et la reussite
d'un tu1
onsemblo dependent du succes du dialoguo ontrc la Rochorche ot lc
Dbwolspp >-
ment car,
l'officacite et
-
- lasalité
-
d'un organisme de dévoloppemcnt,~e~-
pendont de la qualité des sources où il p uise sas themes de vulqarisatio-7 ;
et 13 qualit do ces sources
dépond de la façon dont elles se trouvent
..a..-
influoncécs par l’esprit
de Rcchorcho.