MF/FG REPUBLIQUE DU SENEGAL DELEGATION...
MF/FG
REPUBLIQUE DU SENEGAL
DELEGATION GENERALE
PRIMATIJRE
A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUEi
ECOI\\IOMIE DES SYSTEMES DE
PRODUCTION DANS LA ZONE
THIES
- DIOURBEL
:. . .
c
NOTES SYNTHETIQUES
. . ‘.
PROJET - USAID
1
Centre National de Recherches Agronomiques
de BFKGEY
*
,
Juin 1978
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(I< S. R. A.)
I- PRESENTATION
Dans le cadre du projet moyen terme Sahel (financement USAID)
des recherches d'accompagnement sont effectuees depuis 1975 au niveau
de 3 terroirs-testq,dans
les départements de Thiès - Diourbel
- Bambey.
Ces recherches concernent les th&mes
suivants :
l/- Recherches complémentaires
et. d'adaptation
2/- Connaissance du milieu rural
: Etude des moyens de
production.
3/- Suivi de l'evolution des exploitations
L'objet de la présente
note est de présenter succinctement,
les principales
connaissances acquises dans le domaine de l'économie
des exploitations aqricoles de la zone considérée,
L*année 1977 étant difficilement interprétable du point de
Vue
économique nous nous limitons à l'année 1976 pour la comptabili-
sation des revenus des paysans.
II - INTRODUCTION
De 1975 à 1977, les revenus agricoles provenant des pro-
ductions végetales ont éte evalués sur un échantillon d'une trentaine
d'exploitations comprises dans la zone communément dénommee Thiès -
Diourbel.
La méthode d'évaluation n'avait pas pour but
de comptabiliser
des ravenus réels
fugitifs et insaisissables mais de déterminer les
principaux facteurs
technico-économiques de la formation
des revenus
resultat’J&
de la production
des spéculations végétales.
L'évaluation réalisée
a montré que dans le cadre des méthodes
de diffusion adoptées dans la région, l’organisation
socio-économique
de production f smiliale,
sans étre particulièremont
un frein 21 l'ame*
lioration technique des systèmesrde culture,
ne permet
pas de realiser
des investissements suffisants et
de stabiliser la
main-d'oeuvre
familiale qui est d'une necessité primordiale.
L1évolution du système d'exploitation se trouve,
quant à
elle,
essentiellement bloquée per
la dominante de l’arachide,
le manque
de terre
et le sous-équipement.
Les conclusions principales
de nos Qtudes sont presentees
dans les pages qui suivent ;
on se rapportera, pour
plus de details &
nos rapports précedents , pour
la définition et les caracteres particu-
l i e r s d e s e x p l o i t a t i o n s . A
*
Pour pouvoir
mieux préciser les termes
dkune politique agri-
cole et d’approche
du milieu rural concerné, notre étude devrait etre
complétée d’abord d’analyses plus globales, concernant surtout les
contraintes exogènes
, puis d'analyses détaillées sur les origines et
l a d i s t r i b u t i o n d e s r e v e n u s ,
enfin d'études ponctuelles de modèles
théoriques à partir
de donnees pluriannuelles, pour un Qventuel conseil
de gestion
aux agriculteurs.
Tout cela pourrait Etre réalise au cours de la
seconde
phase du projet
dont nous espérons vivement la prolongation,
-2-
III
- CARACTERISTIQUES TECHNIQUES ET ECONOMIQUES DES CARRES
SUIVIS
Dans les "carrés suivis", les études sur la démographie,
l'occupation du sol, le materiel,
le cheptel de traction sont complétés
par des enquetss ,detaillées s u r t o u t e s l e s p a r c e l l e s d e l ’ e x p l o i t a t i o n
permettant ainsi d’appréhender l’économie des exploitations.
l/- CARRE SUIVI MOYEN
!
!
!
!
Moyennes
!
!
Caractéristiques Techniques
I
!
!
!
!
!
!
i
1975
I
1976
;
1977 ,
I
.
I
1
I I
;Surface totale (ha)
!
!
13,58
;
12,34
f
12,66 :;.
!dont : - arachide (total)
I
8,ll
!
7,07
!
6,37 !
!
!
!
!
3826
1
3,33
!
- arachide (chef carre)
!
i
Ll8 I
I
- m i l
!
4,73
I
5,19
!
5,05 i
!
!
!
fSurface/actif
2,25
1
2,3
i
!
2,27 !.
IPopulation totale
!
12
i 12
!
12
!
1
!
!
!
lPopulation active
6904
!
5,55
h
!
!
5,6
1
:Potentiel tractAon (ha)
!
14
!
16,51
!
14,33
!
I
!
1 dont traction bovine
6,lO
;
Il,47
.
!
!
8,67
i
lSur~ace/équivalent
h o u e
!
5,96
!
4,YO
!
3,69
!
!
!
1
!
!
7338
! Surface/semoir
!
!
6,40
!
%Y2
1
i
Dose engrais
moyenne (kg/haj
!
57
I 79
!
62,6
i
.
!
!
!
52
!
sur
arachide
!
!
89
!
72,4
;
!
sur arachide cc
83
! 112
!
101,5
!
!
i
!
!
70
!
s u r c é r é a l e
!
I
82
i
50,35
,
:Rendement arachide
(kg/ha)
953
11094
! 345** !
;Rendement arachide cc
.
; 1114
j1227
;
422**
;
.
!Rendement
souna
i
398%
! 595
i574
i
!
!
1
!
!
!
i
!
!
* Année où les rendements en mil Qtaient en général mediocres
**
ChQte importante des rendements en arachide en 1977
!
!
Moyennes
!
!
Caractéristiques
E c o n o m i q u e s !
1 !
!
I
!
I
I
,
!
1975
1’
1976
!
1
I
I
I
:Produit brut total
!
.
! 369.409
; 421.100 ;
!Produit brut arachide cc
! 166.800
! 167.341 !
t.
[Charges
woriables totales
!
I
I
55.021
!
60.776 ;
!Charges aomences
!
44.216
! 40.862 !
!
!Charges engrais
!
.
i
10.8165
!
19.914 i
!Charges fixes
!
9.111
!
13.867 !
!,Charges totales
I
!
.
!
64.132
!
74;643 ;
JAarge nette totale
! 305.277
! 342.987 !
!
!Marge
nette du cc
!
; 133.191 ;
! 135.900
!Marge nette/hectare
!
22.477
!
28.281 !
!
,Marge
nette/habitant
!
!
.
!
24.540
!
28.582 ;.
!Marge
nette/actif
!
50.543
!
64.480 !
!
!
!
!
N.B. : L'année 1977 étant anormalement déficitaire, et le gouvernement
ayant
épongé certa%Ies
dettes, nous nous sommes limites aux
deux preti.ères
années du projet.
Ce qui n'influcncc en rien,
daillouss? las-cohstûtations ci-après.
PRODUITS BRUTS
Les productions totales sont étroitement et presque
exclu-
sivement correléos aux caractéristiques
dimensionnelles des exploi-
tations :
population totale, surface cultivee,
équipement.
CHARGES
Par rapport
à la campagne 75, les charges totales
en 1976
ont augmenté en moyenne de 16 $.
Cette augmentation est
doe à l’engrais
dont les charges
ont
augmenté en moyenne de 84 7;.
Un examen des exploitations avec traction bovine et sans
traction
bovine montre
que dans les 2 cas les charges fixes moyennes
sont les memes,
tandis que les charges variables
sont plus importantes
dans les exploitations avec traction
bovine (62.677 Frs contre
48.900 Fr-s en
moyenne) ; ces charges etant carrelées
avec le potentiel
traction bovine.
REVENU
En 1976, la marge
nette du carre était
environ de
34.278 Frs.
Les revenus comme les produits bruts sont trés liés à
tous les aspects dimensions des exploitations.
La marge
nette/ha de l'exploitation moyenne est 28.281 Frs
et varie de
11,238 Frs à 49.978 Frs,
Cette exploitation moyenne a permis
de rgaliser
une marge
nette/actif de 65.480 Frs ;
dont le minimum observé est 19.264
Frs
et le maximum 220.662 Frs.
N.B.
: On note qu'en 1977 certains revenus agricoles sont négatifs (si
-on, me: tient
pae compte du’morntoire accordé
par. l'état).
2/- DIMENSIONS
Comme dit plus haut, tous les
aspects traduisant
la dimensior)
ont une influence sur les revenus :
UTILISATION DU SOL
. Répartition par statut :
G O T
hommes : 9 4 $ des terres cultivées
femmes : 6 $
chef de carré : 73 $
sourga
: IOJ y4
cc :
57 $ des terres
cm et
raourgas: 29,6 $
femmes :
: 13, $
NDIAMSIL
cc : 53,2 $
femmes : 20 $
. Surface moyenne des parcelles
G O T
a r a c h i d e : 0,97
h a
mil
: 2,44 ha
jachére
: 1,66 ha
LAYABE
S u r f a c e
m o y e n n e des parcelles : 0,77
h a
arachide
: 0,73 ha
mil
: 0,Yl ha
NDIAMSIL
a r a c h i d e :
0,51 h a
mil
: 0,78 ha
O n n o t e q u ’ e n genéral l a p a r c e l l e e n m i l e s t p l u s g r a n d e
q u e c e l l e e n a r a c h i d e ( p a r c o n t r e l e n o m b r e d e p a r c e l l e s d ’ a r a c h i d e
e s t b e a u c o u p p l u s é l e v é q u e c e l u i d e m i l ) .
. T a u x d ’ é q u i p e m e n t d e s terroirs
L a p l u p a r t d u m a t é r i e l e s t a c h e t é e n d e h o r s d e l a coopérativ9
S. d ’ a u t r e s p a y s a n s , & d e s p e t i t s commerçants ou sur les march8s l o c a u x .
P a r a i l l e u r s l e s r e v e n t e s s o n t a s s e z frdquentes.
!
!
!
! --.
NDIRMSIL
!
G O T
LAYABE
!
!
!
!
Surf./Mat.
!
Surf
!
!
./Mat.
Surf ./Mat
; 1975
197h
.
1977;
1975
1776
1977; . 1975
1976
1977 i .
!
!
, Semoir
; 4,9
; 6,21;
4,491
7
; 6,203
&,85f
8,9
1 6,891
7,07
1
!
,
i
!
, Houe
; 5,4
f
5,24;
3,171
5,6
1 3,573
2,55f
8,3
I 0,89j . 6
!
!
!
i
i
!
!
!
i
!
!
!
L ’ é q u i p e m e n t e n semoirs e t h o u e s , i n s u f f i s a n t e n 1 9 7 6 , s ’ e s t
n e t t e m e n t amelioré e n 1 9 7 7 . C e p e n d a n t l e p a s s a g e a u m a t é r i e l l o u r d
e s t s o u h a i t a b l e .
. T r a c t i o n
Bi 93,q % d e s e x p l o i t a t i o n s o n t a u m o i n s u n e u n i t é d e
t r a c t i o n , o n n o t e q u e s e u l e m e n t 4 5 ‘$ o n t d e s paires d e b o e u f s .
L a t r a c t i o n l a p l u s utilisés e s t l e c h e v a l , s u r t o u t e n
p é r i o d e d e p r é p a r a t i o n e t d e s e m i s .
. P o p u l a t i o n
L a p o p u l a t i o n e s t j e u n e :
52 % à Got, 5 8 $ à N d i a m s i l e t 5 0 $ a L a y a b é , o n t m o i n s
z
d e 2 0 a n s .
cI
A u n i v e a u d u c a r r é l e n o m b r e d ’ a c t i f e s t a s s e z v a r i a b l e
.
c e p e n d a n t d a n s 9 5 $ des carrés, l a p o p u l a t i o n a c t i v e e s t i n f é r i e u r e
à 9 . L e s m o y e n n e s g l o b a l e s s o n t 5 a c t i f s p a r c a r r é , e t 1 1 h a b i t a n t s
p a r carré.
L ' i m m i g r a t i o n e t l e n o m b r e d e navétanes s o n t n é g l i g e a b l e s
l a m a i n - d ' o e u v r e n ’ e s t p r a t i q u e m e n t compos6e q u e p a r d e s p e r m a n e n t s ,
IV - CONCLUSIONS PRATIQUES
- La population agricole croft rapidement. Plus de 50 $ a
moins de 20 ans ; la densite approche un habitant par hectare et la
population d'un carré
est voisine de 12 habitants en moyenne.
- Système d'exploitation très
extentif et importance de la
dimension dans la formation
des revenus.
- la productivité du sol est
peu importante,
les inputs
n'étant pas employés à l'optimum ; aussi la rénumération du travail est
faible
; elle est uniquement entrafnée par la surface cultivée par
actif qui est devenue contraingnantc.
Ainsi on peut noter que les subventions accorddes au engrais
en vue de leur
emploi à doses systématiques sur tous les champs sont
mal valorisées.
- Remarques importantes dans la pratique de 13
vulgarisation,
la diffusion des innovations techniques au cours de ces dernières
années s'est déroulée
d'une façon cohérente avec les modalités d'acqui-
sition de revenus individuellement plus élevés.
Dans le cadre
de l'environnement économique existant, on a pu
noter,
en particulier :
- le r8le principe1
de l'équipement, extension des surfaces
meilleur entretiep des cultures,
donc emploi plus efficace des engrais.
- 13 place importante réservde
à l'arachide
- llefficacité globale réduite
des engrais
en condition de
production
paysanne traditionnelle.
- le rble important
du statut social et llorganisation du
travail.
Ces observations montrent
l'importance de l'etude des revenus
sur
les possibilites et les propositions de diffusion réaliste
en
milieu rural
où la gestion de la production par
un groupe d'individus
est un processus complexe où interférent :
t
a
- les problèmes
de trésorerie
C
- l'organisation
socio-économique du carré et la
cohérence
'3
entre les
mdthodes de diffusion et la structure
de llexploitation.
(La vulgarisation
doit-elle favoriser la
croissance des
petits groupes et la destruction
simultanee des plus grands et une
individualisation des budgets ?).
Dans tous les cas la réussite
d'ackion de vulgarisation
meme
très
soucieuse de conseils individuels reste,
pour l'instant, essentiel-
lement subordonnée
a une bonne organisation
de l'approvisionnement, de
la commercialisation et de l'environnement
économique des producteurs,
-_---.