. . . LES GRANDES LIGNES Du CCifLD61UE DE ...
.
.
.
LES GRANDES LIGNES Du CCifLD61UE DE YACUNDE SUR,
LA CONSERVATION DES DEi'@EES ALIMENTAIRES CULTIVEES
EN CLI&S. CHA!JD ET H!$!IDE
5 - 10 Novembre, 1979
Par
A, DIOP-M, LY
t
Sous l'égide de l'Association des Universités partiellemont
CU entierement de lang'ue fran?aise (AUPELF) s'est tenu à
L’Ec01o
normale SupÉricure Pol.w.c:;chniquc de l'Université de Yaoundé du 5 au
10 novembre 1979, le premier Colloque international de technologie
qui avait pour objet :
La conservation des dcnrdcs alimentaires cultivées en cli-
~nat chaud et humide.
6
Ont pris part h ce colloque des chercheurs de ltEnscignc-
ment Supbrieur, d*instituts de recherches, des aqents de sociiJtf2s
de Développement et de commercialisation de plusieurs états franco-
phones.:
c
Belgique, BQnin, Burundi, Cameroun, Canada, Centrafrique,
Congo, CBtc d*Ivoire, France, Gabon, Haute-Volta, Mali, Niger,
Ruanda, Sénegal, Togo.
Le Sénégal Qtait représenté par :
MM. Aliou
Diffp
ISRA - CMRA Bamboy
Moharnadou Ly
ISRA - CNRA Banibey
Madon Gérard
I.P.M- Faculté des Sciences Dakar,
Trois thèmes ont éte aborddsau cours du colloque
l" thème : ~E?S Aleas
post-culturaux.
?? ?
.
Au cours de ce thbme où il a ét6 question de préservation
et rfe protection chimique prcventive et curative nous avons pr6sen,t.S
notre communication; flr~~l,iora+--rJn ;.,;:>s techniques ~?i; d&S ~,I~.‘LI-Io~~:-Z :1!)
;:z’G Lc:cti.on des
R<CCJ~~CZS
au SENEGAL.
Il ressort des differentes communications et des discusoion,.j
que pour le court terme l'utilisation des posticides
:: 7cJ.L ; pepfileltr 1
d'envisager une lutte rationnelle contre les ravageurs si. l'on veut
atteindre d'ici 1985 la recormaandation.des ???????? Unies visant j
reduire les pertes post-culturales de 50%.
Z" thème :
LÛ conservation de la valeur nutritive des denrées alimen-,
taires apres récolte.
La carte alimentaire de l'Afrique de l'ouest Etablie par
L'UniversitC des Nations Unies doit permettre une action dirigee qui
consistera h mettre l'accent sur les zones deficientes en proteinc
et :
,d&elopper les sources locales de protcines (en particulier
les légumineuses).
Les problèmes de la conservation do la waleur nutritive dos
.
dcnrCc-,s ali,f:lentaires :t 0': Y ~,',-:-l12gii
r.-i,
(manioc, igname, farine, coton,
arachide) ont fortement retenu lïattention dos participants,
i
Il a Ote
montré que la carence proteïn’-calorique obscrv<o
i
dans les pays en voie de développement n'est ni chronique,
ni inovi-
table, elle peut trouver des
solutions on s'orientant vers l'utilisa-
tion et la revalorisation des produits locaux,
3O Thème : Technologie de conservation, en particulier 3
partir de l’energie solaire.
Les différentssr;rijt17odes
de production de froid,
les avan-
tages et les coUts de la conservation par le froid
ont éte expos8s et
discutes. En mdme temps il a ,5t5 fait cas de differents
exernplos de
conservation par
lc froid (igname, banane plantes,, arachide).
En ca qui concerne le
séchage, il a :,)té retenu qu’il serait
souhaitable d’améliorer
les tc.chniques villageoisos on introduisant
d c s
techniques polyvalentes, no tenant pas cor,lpte à priori
do 12 ;,ii!-
tikre prcmiore à sbcher.
L o s adaptations devront
tenir compte du
contexte technique et socio-economique du monde rural ot du rap,>;;rt
rendoment/prix d e r e v i e n t .
Tant p o u r l ’ u t i l i s a t i o n d u f r o i d q u o p o u r l e s é c h a g e , i l a
..it!S mis en gvidence les possibilites offertes par l’energie solaire
et dans ce cadre
M, MADCJN chercheur
à l'I.P.ti a présent6 un proto-
type de sochoir solaire
pour le séchage du poisson.
Les trois
themes ont ot& suivis par trois
commissions (tubcr-
cules-
legunineuses et céroalos)
qui ont fait des recommandations
concornant
chacun de ces trois groupes de produits.
Une
synthese en séance plénière a permis
de dégager dos
recommandations importantes at
une resolution gVnerale ( v o i r a n n e x e ) .
En particulier
il a et6 demande :
1") La tenue par
1'AUPELF en 1361 cIo deux colloques
un le à Abidjan sur les tubercules
un 2e à Dakar sur
les legurnineuses.
2*) La mise
en place d'un cornite scientifique de
6 membres dont
M, M,Ly (ISl?A -SENEGAL), qui sera chargé
du suivi des
activités
de 1'AUPELF en matiero de protection des récoltes.
Ces six (1) membres designes par
l'Assemblée du colloque,
sont retenus provisoirement
en attendant l'aval des autorités comp:5-
tentes de leur
pays respectifs.
CONCLUSION GENERALE
Sur le plan
de l'information et das contacts, ce colloque
a et4 certainement important. Il a permis la connaissance des diffG-
rent:; prablbmes qui se posent et les moyens L;is en oeuvre pour 1Lïs
r5soudre. Lc colloque a surtout mis en évddcnce la complGmentariY3
et le besoin nécessaire de collaboration ,pour résoudre au mieux lns
problhes do conservation dos dcnrBes alimentaires.
Nous espérons que l'AUPELF, d6passant les structuras univer-
sitaires ou en Elargissant les domaines ti’acixivitd de l'enseignement
SupCrieur, aidera nos Pa;ys à reduire leurs dGficiences alimentaires
par une rnuilleurc Protection des récolte3,
Nous adressons nos remerciements à tous ceux qui ont rendu
possible notre participation au colloque.
PREMIER COLLOTIUE INTERNATIONAL DE TECHNOLOGIE
AUPELF - Université de Yaoundé
5-10 novembre 1979
L'ensemble des travaux du colloque : le3 rapports
introductifs,
les communications et le3 tables ronde3
thbmatiques
ont permis de dresser
une serie
de recommandations,
3. Les débats ont montré qu'aucun pays ne dispose d'un invon-
t:iire complet des methodes traditionnelles de conçsrvation des denrée3
alimentaires apres
rclcolte existant en Afrique.
Aussi, est-il suggére a tous les pays concernes d'entre-
prendre dans le
cadre de leurs programmes de recherche,
l'inventaire
systématique des méthodes traditiOnn8lleS de conservation
des tuhercules,
des Céreal@S St d83 légumineuses en vue d'une ratiOnali3atiOn après dtUde
scientifique,
et d'une vulgarisation plus grande
Ices méthodes, L'effort
entrepris dans ce sens par certaines structures de recherche, doit t$tre
encourag6. Il en est de m8me de l'évaluation des pertes subies par les
légumineuses en cours de conservation
et de lrévaluation systématique
des moyens de detoxification traditionnelle des denrees
dl origine
v6gQtale.
2. En matiera
de recherche
nutritionnelle, il est reconnu
l'exixtence de toxines et de principes toxiques chez certaines donrees
( manioc,
graine3 de coton). Il est de
tout int6r8t
que dans les pays
africains producteur3 et consommateurs de ces denrées,
des recherches
XI
soient entreprises en
vue de determiner,
s'il y a lieu, les seuils de
toxicité de ces produits.
Dans cette perspective, des
études scienti-
fiques et socio-économiques devraient précéder les transformation3 de
tubercules d*ignames en farine par exemple, afin ce
vérifier la valeur
nutritionnelle après
les opérations de broyage et en tirer les
consé-
quences pour le conditionnement,
3.
Le manque ou l'insuffisance de cadres
compétents, chercheurs,
techniciens, agents de terrain est un handic:ip sérieux pour la mise en
oeuvre des programmes de recherche dans les laboratoires, et sur le terrain.
Les univerSitg+ écoles et institutspourraient insérer
dans leurs program-
mes de formation et dans les mémoires de these DU d'ingénieur,
1'6tude
de l'amélioration des méthodes de conservation traditionnelle,
4. Il est souhaitable de renforcer la coopération universitaire
pnr des échanges d'experiencc et un nppui
scientifique qui pourraient
s e f a i r e , par
exemple, dans le cadre
de conventions ou accords inter-
universitaires ad
hoc t
- d'une part, entra les groupes
de recherche universitrire
ou non, en Afrique merne ;
- d'autre part, avec des institutions ou laboratoires
étrangers ayant
une possibilité? réelle d’intervention en matiera de
conservation
des denrées alimentaires
en pnys chauds et humides.
5. Dans le cas
de cultures
B grande échelle et dans les
milieux non ruraux,
l'utilisation des pesticides classiques s'avBre
nécessaire car
plus efficace.
Par contre, ou niveau de lo ferme et
du village,
llutili-
sntion des techniques et produits locaux mieux acceptés et présentant
moins de risques pour la
santé des populations est vivement Souhait<e
et conseillee.
Les participants du colloque estiment que des améliorations
importantes pourraient etre
obtenues ou niveau de la conservation
en
favorisant
une mailleure utilisation des pesticides contre les
dépro-
dateurs des denrées entreposées.
Cette utilisation doit slaccompagner
d'un effort important
de recherches
dans le domaine des substances
naturelles
et autochtones ayant une action preservatrice
ou protectrice.
6. Les participants
du colloque recommandent que les projets
rogionaux sur
l'écologie et la biologie soient encouragés (programmes
de recherches sur les Bruchidés DU Niger et en
Haute Volta, Sénlgal,
T o g o , . . ‘ ) .
7. Les moyens financiers des universités
des centres et
organismes
de recherche sont
souvent trop limités pour que la part qui.
revient
aux recherches
sur la conssrvation des denrées alimentaires
2prS?s récolte
soit significative. L'RUPELF, appuyae par
un ComitB
scientifique
interafricain , p o u r r a i t s e n s i b i l i s e r p a r l e s v o i e s q u i s o n t
les
eionnes, certaines sources
de financement vers
lesquelles sont
dirigees
des demandes émanant des universites, en vue de soutenir des
programmes de recherches locaux
, qui seraient particulièrement adaptés
-:ux problèmes
du developpement dans le domaine agro-alimentaire.
0. L'AUPELF, qui sert de trait
d'union nctuellement entre les
u n i v e r s i t a i r e s ,
au
sens large
du terme,
p our
les échanges d'inf ormatinn,
pourrait,
dans le domaine de la technologie, étendre son action
au milieu
socio-professionnel.
Elle pourrait envisager, avec des moyens à rechercher ot
l ’ a p p u i d’un C o m i t é s c i e n t i f i q u e i n t e r a f r i c a i n , l ’ o r g a n i s a t i o n d’un
colloque a thème plus
*
spécifique pour dtre mieux
suivi et plus bénéfique,
Il est ainsi
souhaité pour le
début de 1981,
1’ organisation d’ un colloque
qui pourrait se tenir
à Abidjan et dont le thème serait :
La récolte - la conservation - la transformation des
t u b e r c u l e s .
P a r l a s u i t e , i l p o u r r a i t Otrc e n v i s a g é é v e n t u e l l e m e n t a
Dakar, un second colloque ayant pour theme t
La production - l a p r é s e r v a t i o n e t l a c o n s e r v a t i o n d e s
logumineusos.
9. Devant l'insuffisance des échanges d’expérience et le manque
d’information,
l e s p a r t i c i p a n t s
du colloque recommandent f ortoment la
croation, dans le cadre
du service de Culture technologique
de 1' AUPELF,
d'un Comite scientifique de concertation et
d'échanges d* expériences
entre chercheurs
de pays qui abritent
un programme de recherche relatif
21 l a c o n s e r v a t i o n d e s denrbcs a l i m e n t a i r e s ( t u b e r c u l e s , céreales,
légumineuses, plantin).
Ce Comité serait charge
de :
- faire le point
sur les différents travaux entrepris dans
10s pays
africains ;
- proposer
à I'AUPELF l’organisation
de colloques dont il
definirait le thème ;
- d i f f u s e r ,
avec l'aide du Secrétariat
du Bureau africain
de l'AUPELF, dans un bulletin de liaison, les résultats et les pers-
pectives des
recherches entrepriaos
da& le
cadre des programmes
nationaux ;
- diffuser, avec l'aide du Secrétariat du Bureau africain
de l'AUPELF, dans un bulletin de liaison, les résultats et les pers-
poctives des recherches entreprises dans le
cadre des programmes
nationaux ;
- de suivre avec 10s autres groupes
de travail africains
l e s problémes r e l a t i f s à la conservation
des denrees alimentaires
(pour les ignames pa.r exemple),
Les
participants
du colloque choisissenI: six participants
dont les noms
suivent pour travailler en liaison
avec le Bureau africain
de 1'AUPELF à Dakar
afin d*d ssurer
le suivi du Co:lloque :
i l .
Alzouma Inezdane
- Universite de Niamey, Niger.
;l. Foua-Ei K o u a k o u -
E. N. S. A.
Abidjan, CBte dlIvoire.
Kabre
Tibo Siméon -
Université de Dungadougou, Haute-Volta.
? ? ? ?
ii. Ly Mohamadou
- I.S.R.A. - C.N.R.A.
Bambey, Sénégal,
14, Mbon Ruben
- Office ceréalier
de Garoua, Cameroun.
ll, N k o u k a N a z a i r e -
Centre
ORSTON Brazzaville, Congo.
Ils proposent do Ieur adjoindre :
- un Expert de notorioté internationale ;
- un coordonnateur du seruice de Culture technologique
de 1' AUPELF,
Une première
rbunjon de CBS responsables pourrait
avoir lieu dans :lo premier semestre
de 1980 à Dakar.
Paris, le 23 Novombre 1979
4