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1217
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M e d . F a c . L a n d b o u w w . R i j k s u n i v . G e n t , 56/3b, 1991
‘i’ ‘&l “., , I.
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h.i .
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LA PROTECTION DES STOCi<S DE NIEBE (Vigna unguiculata fi.!
WALP) EN MILIEU RURAL: UTILISATION DE DIFFERENTES
FORMULATIONS A BASE DE NEEM (Azadirachta indica
A. JUSS.) PROVENANT DU SENEGAL.
D. Seck’12, B. Sidibe2, E. Haubruge’ & Ch. Gaspar’
1 . Unité d e Z o o l o g i e g é n é r a l e et a p p l i q u é e
Faculté das Scienc$s
a g r o n o m i q u e s d e G e m b l o u x
B -5030 %embloux, Belgique
2 . L a b o r a t o i r e d’Entomologie,
S t a t i o n I S R A
I n s t i t u t s&&galais
de Recherches Agricoles
B P 1 7 , N i o r o d u R i p , Sén6gai
Résumé: L’eflcacitddedi$Zrenies concentrations de poudres et d’extraits aqneuxd’ AzaaYrachta indica provenant
du s.dtu?gai a été testée en laboratoire sur Callosobwchns
-latta F.. L’application de poudres defêuilles ou de
graines d’A. indica. a la concentration & 30 g par kg de ni.& a donné une mortalité des adultes de C. -1atus aè
I”or&e aè 85 cf 93 % oprès 72 heures, avec toutefks me meilleure eficacité des grainespar rapport aux feuilles.
bec las extraits aqueux, le meilleur résultat a et& obtenu avec les graines sèches de Neem par rapport atu graines
vertes et auxfeuilles vertes ou s&es. En effet, le trempage des grains de nit%d dans une solution à base de dog.de
graines s2che.s d’ Azadirachta indicupar litre dean. a permis de réduire la fécondite de C. -latta ainsi que le
nombre d’oeufspondnspm grain de ni&?, awx un abaissement du taux& réussite du d&eloppemrmt

et des &g& de
CaIhwobruchus
-latta de 7 et Sfois resper&wnentpar rapport an témoin non traité. Du&t de l’importance des
degats de C. maculatus et aès moyens limitds mis à la disposition aès agriculteurs pour y fa>e face. la valorisation
de ces rdstdtatspourrait

contrtbtw à I’am&oration’des
m&odes de stockage du nie%2 en milieu villageois.
I N T R O D U C T I O N
Le Neem (Azadiruchta indica A. JU~S.) est originaire du sous-continent indien (AHMED &
GRAINGE, l!X5) où ses propriétts médicinales et insecticides sont connues depuis des
millermires. Au début du 2O&me siècle, l’arbre est introduit dans plusieurs pays en voie de
développement et particulièrement en Afrique tropicale, en raison de sa croissance rapide et de sa
résistance à la sécheresse.
Au Sénégal, le Neem est plante pour l’ornementation des rues et l’utilisation comme bois de
chauffage, mais surtout comme essence de reboisement des zones arides. Les performances de A.
indica dans les conditions climatiques du Sénégal ainsi que son interêt potentiel pour les
agronomes, les entomologistes et les agriculteurs de ce pays ont été discutés par BERTHBAU &
aI. en 1980.
Dans un cadre plus large, SCHMUTTERBR rapportait en 1987 l’espoir et l’interêt portés sur le
Neem dans le cadre de la lutte contre les ravageurs des cultures dans les pays en voie de
développement. Au cours de ces vingt dernières années, de nombreux travaux menés en
laboratoire et sur le terrain ont permis de déterminer la composition chimique de A. indica
(KRANS & al., 1985; BROWTON & al., 1987; REMBOLD & al., 1987) et de demontrer son
efficacité biologique sur plus d’un&~~.,~~ces,.dsravagewf~HM~
&-GRAINGE,

1218
Plus spécifiquement à la protection des denrées entreposees, l’efficacité de
indicu a fait
l’objet de nombreux travaux (JOTWANI & SIRCAR, 1965; 1967; IVBIJARO, 1983;
GANESALINGHAM, 1987). Mais parmi ces nombreux travaux, rares sont ceux qui ont été
réalises sur les arbres de l’Afrique occidentale et aucun ne l’a été sur des neem de la zone
sahélienne.
Or, des Ctudes récentes ont mis en évidence des fluctuations importantes de la composition
chimique et des propriétés insecticides de A. indica, en fonction de l’origine agroclimatique de la
plante Utilis?e (ERMEL & al., 1987; SINGH, 1987).
Le but de cet article est de rapporter des resultats concernant l’efficacité de poudres ainsi que
l’activité biologique de solutions aqueuses de graines et de feuilles de Azadirachtu indicu provenant
du Sénégal sur Cullosobruchus maculatus F., principal ravageur des stocks de niébé (Vignu
unguicuiuta (IL.) WALP) en milieu villageois .
MATERIEL ET METHODES
Trois essais ont été réalises: d’une part, sur des poudres sèches de feuilles et de graines (ESSAI
l), et d’autre part, sur des solutions aqueuses de broyats de graines et de feuilles fraîches et sèches
d’A&irachta
indica (ESSAIS 2 et 3).
Dans tous les essais, la variete utilisée est la “58-57”, l’une des plus cultivées au Sént5gaI mais
aussi l’une de:s plus sensibles à Cullosobruchus maculatus (SECK, 1988).
1. Essai
1:
100 gr de graines de niébé contenues dans des bocaux en verre d’un volume d’ldm3 sont traites, à
raison de 3 répétitions, au moyen de poudres de graines et de feuilles de Neem à trois
concentrations (1,2 et 3% (en PIP) ).
Après le mlange des Poudres avec la denree, celle-ci est infestée avec 20 adultes de C. maculatus
âgés de 1 jour. Les bocaux sont ensuite placés dans les conditions de laboratoire (32&‘C;
45tS%HR).
Grâce à des observations quotidiennes, le nombre d’insectes morts est observt tant dans les grains
traités que dans ceux non traités. En l’absence de mortalité significative dans les lots témoins, le
pourcentage de mortalih5 est calculé sans être corrigé par la formule d’ABBOTT .
2. Essai 2:
Des graines et des feuilles vertes d’une part, sèches d’autre part, ont été broyées pour préparer
quatre types de solutions: des solutions à base de graines vertes (NGV), de graines sèches (NGS)
de feuilles vertes (NFV) et de feuilles sèches (NFS). Les solutions sont obtenues en laissant
tremper des poids connus de broyat de Neem dans de l’eau pendant 24 heures, puis en recueillant
le filtrat après passage au travers d’un tamis à mailles de 250 p.
Quatre concentrations ont été testées: 25,35 SO et 60 g par litre. Pour chaque solution ainsi que
pour un témoin “eau”, des lots de 40 graines de niébé, sont trempes et retires immédiatement avant
d’être déposés sur des papiers filtres, sur la paillasse du laboratoire.
Deux heures plus tard, les grains sont placés dans des boîtes de Petri (diamètre=9Omm) puis
infestes en quatre répétitions avec 4 adultes (1 mâle et 3 femelles) de C. maculatus âgés de 1 jour.
Les éievaaes sont ensuite placés en conditions contrôlées (33°C et 67 %HR).
Au coursdu premier confrôle qui a lieu 6 jours après l’infestation, le nombre d’oeufs pondus sur
les grains est compté, ainsi que la fécondité totale des femelles dans chaque boîte. Cette dernière
est évalt& en tenant compte également des oeufs déposes sur les parois des boites.

1219
A partir de l’émergence de la FI, le nombre de sorties journalières est noté jusqu’à l’arrêt de
celles-ci. Sur la base des donnees obtenues sur la ponte, la progéniture et les dégâts des femelles,
deux autres paramètres sont calculés:
a) le taux de réussite du développement (TR) estimé par la formule suivante:
nF1
TIR = __m._____________
x 100,
nWg
où nF1 est le nombre total d’émergence et nWg, le nombre d’oeufs pondus sur les grains.
b) le pourcentage de graines attaqukes (PA) estimé par la formule suivante:
n g a
PA = -*-* ---*-------- x 100,
4
0
ou nga est le nombre de graines attaquees par boîte de 40 graines.
3. Essai 3:
5 rép6titions de 5 couples de la Fl fraîchement sortis de l’essai 2 sont places dans des boîtes de 8
cm3, contenant chacune 5 graines de ni&& Les conditions expérimentales sont les mêmes que
celles de l’essai 2 pr&demment définies.
Chaque jour jusqu’à la mort des femelles , le nombre d’oeufs pondus est compte pour chaque
traitement.
RESULTATS
1. Essai 1:
L’évolution de l’effet insecticide des poudres de Neem sur Callosobruchus maculatus
(tableau 1) montre une toxicité croissante en fonction de la dose et de la duree d’exposition.
Après 2 jours, le pourcentage de mortalité passe de 5 à 48 % pour les feuilles et de 33 à 50 8 pour
les graines. L’observation des résultats apres 3 jours montre également que le pourcentage de
mortalit6 est de 47 à 85% pour les feuilles et de 85 à 90% pour les graines.
Dans une colonne, les moyennes suivies par 18 m?rne lettre ne sont pas
significativement diff&entes (Test de DUNCAN P~0.05)

Tableau 1: Pourcentage de mortalité des adultes de Callosobruchus maculatus mis en contact
avec des grains de niébé traites avec des poudres de graines et de feuilles de Neem.

1220
2. Essai 2:
La, fëcondité moyenne de la populati& parentale de Callosobruchus maculatus, ainsi que le
nombre moyen d’oeufs pondus par grain de niébk sont repris dans le tableau 2.
I 25 I 35 I 5o I *O I
Tableau 2: Influence de plusieurs solutions de Neem sur l’oviposition de Callosobruchus
milc~tus
L;.; la plus faible à la plus forte concentration, le nombre d’oeufs par grain, pour les différents
kaitements, est de 1,l à 0,8 pour les grames sèches (NGS), de 1,9 à 2,6 pour les graines vertes
<;JGV); de 0,s Li 1,3 pour les feuilles skches (NFS); de 0,7 à 1,1 pour les feuilles vertes (NFV) et
de 1,4 pour le timoin traité à l’eau.
Qant b: la fkicondité moyenne des femelles de C. maculatus, elle évolue de 19,5 à Il,5 pour les
graines sèches (NGS); de 25,9 à 38,3 pour les graines vertes (NGV); de 18,3 à 24,3 pour les
feuilles sèches (NFS); de 10,7 à 19,3 pour les feuilles vertes (NFV) et pour le témoin elle est de
23,4 oeufslfcmelle.
]L’analyse des résultats montre également que seul le traitement avec les graines sèches de Neem
(NGS) permet une réduction significative dc la ponte de Callosobruchus maculatus.
L’observation des données concernant le taux de réussite (TX) et le pourcentage de grains attaqués
I(PA) (tabhu 3) a mis en évidence une différence significative entre les traitements. Seul le
traitement avec les graines s&ches (NGS) permet une diminution du taux de réussite et du
pourcentage d’attaque; à la concentration de 6Og/l, le taux de réussite est de 8,4’% dans les grains
de niébé traités avec NGS tandis qu’il varie de 44,2 à 87,2 % pour les autres trrutements. Dans 1cs
mêmes conditions, le pourcentage de grains attaqués est de 9 % pour NGS alors qu’il se situe
entre 45 et 79,5% pour les autres traitements.

Tableau 3: Influence de plusieurs solutions aqueuses de Neem sur le taux de rhssite et les
dégâts occasionnt% par Callosobrudrus maculatus
Au regard des résultats concernant l’influence des solutions de Neem sur l’importance de la
progéniture de C. maculatus (figure l), on observe une forte réduction de la FJ pour le
traitement avec NGS à partir de 35g/l.
70
??
60
Graines sbches (NGS)
0
50
E
Graines vertes (NGv)
P
E

40
$
Feuilles sbchcs (NFS)
3
i
5
30
9
.i
E
2c-1
I’eUiileS wfes (NFV)
2
10
Ï8moin
0 !
25


36

50

60

Figure 1: Influence du traitemeut de grains de ni&6 au moye:l & phsieurs s.,Jiutions aqueu$;es à
base de Neem sur la progéniture (nombre totale d’émergence) de CuZlosobruchLts
mucul~~tus.

1222
3. Essai 3:
Au regard des résultats repris dans le tableau
Au regard des résultats repris dans le
4, on a mis en évidence une réduction significative
de la fécondité des femelles de la Fl
de la fécondité des femelles de la par le traitement NGS, sans avoir cependant d’incidence sur
la longévit de celles-ci. Pour le traitement NGS.
de celles-ci. Pour le traitement NGS, le nombre d’oeufs Dar femelle de la
le nombre d’oeufs par femelle de la Fl (93
(93
oeufslfemelle
oeuf&emelle pour le témoin) est de 54,4 et de 71,2
7i ,2 respectivement pour les concentrations de
respectivement pÔur les concentrations. de
25g/l et de
25g/l
6Og/l.
Nombre d’oeufs pondus par femelle (2)
Traitement (‘) 111
25
35
50
60
Ns6
59.0
a
0,O
b
38.4
b
38,8
b
IeJ
73.4 a
60.4 a
3X,4
b
71,2 ab
NFS
54,4
4
5086
a
54.0 ab
63,6 ab
NFV
660
a
67,2 a
83.8
a
33.2
b
TBmoln
93,0 a
93.0
a
93,0
a
93.0 a
LongBvitB
des femelles (en JJ
I
Concentration (en gJl)
I
MS
h w
NFS
NFV

TBmoin
(l)NGS-graines
s8ches: NGV=grahies “~tt&s: NFS=feullles s@.ches; NFV=feulltes “elt%s
(Z)OO~~&~S analys4es apr8s transformadon ‘racine cam%e
Dans une colonne, les moyennes non suivies par la marne lettre sont significatlvement
diffkxttes (Test de DUNCAN P=O,O5)
Tableau 4: Influence de plusieurs solutions aqueuses de Neem sur la longévité et la fécondité de
la progéniture de Callosobrucks maculatus.
DISCUSSIOIN ET CONCLUSION
Les résultats de ces différentes expériences montrent que les extraits de Neem testés possédent
non seulement des propriétés insecticides mais aussi un effet réducteur de l’oviposition, de la
réussite de développement et des dégâts occasion& par Callosobruchus
maculatus. Des effets
similaires ont 605 rapportés sur des écotypes de Azadirachta indica provenant d’autres régions du
monde (JOTWANI & SIRCAR, 1%7; IVBIJAR0,1983 et TANZUBIL, 1987).
Par rapport aux solutions à base de feuilles de Neem, la plus grande efficacité vis-à-vis de la
bruche du ni&6 a été obtenue au moyen de solutions à base de graines sïkhes. Celle-ci est sans
doute lié e à la variation de la teneur en principe actif dans les diffërents organes de la plante
(SCHMUTTEER, 1981 et SINGH, 1987).
L’utilisation de formulations à base de graines sèches de A. indica semble se jushfier dans la
protection des graines de ni& contre C. maculatus. De plus, les tcotypes d’Azadirachta indica
que nous avons CtudiCs fructifient deux fois par an: une fructification en avril et une seconde plus

1223
importante. en septembre,.Ceci permet d’assurer un approvisionnement en graines fraîches
régulier et suffisant. En effet, une bais$e considérable d’activité biologique de Neem a été
observée suite au stockage prolongé (ATTRI & SINGH, 1977).
Remerciements: Nous remercions MM. A. F&L, JC. GILSON, B. NDIAYE et C. WONVILLE pour leur
assistance technique.
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_.__--

1224
TANZUBIL P.B ., 1987. The use of neem products in controlling the cowpea Weevil,
Cdlosobruchus maculatus. Roc. 3rd Int. Neem Conf., Nairobi 1986, pp. 517-523..
ABSTRACT
Protection of stored cownea Wiana unauiculutu (L) Walt) at farm level : the use of different
formulations of Neem Mzudirachtu indica A. Jus~) from Sén&at.
Powders and aqueous solutions of senegalese Azadirachta indica A. JU~S ecotype were evoluated
for their biological activity against the cowpea weavil Callosobruchus maculatus F. Both neem
leaves (NLP) and neem seeds (NSP) powders, mixed with cowpeas at the rate 3 8 (W/W), gave
from 85 to 90 5% mortality in C maculatus adults after 72 hours. Nevetheless, NSP was more
effective than NLP. With aqueous solutions, the best result was obtained with dry neem seeds in
water, compare to fresh neem seed or fresh dry neem leaves Dipping cowpeas in an aqueous
solution of dry seeds (Concentration 60 g per liter water) significatly reduced fecundity and laid
eggs by a parental population.of C.. maculatus. This treatment also reduced 7 to 8 times
respectively percentage survival and damage caused by Fl adults compare to none treated
cowpeas. As C. maculatus cause severe losses in Vigna unguiculata methods at fann conditions,
the valorization of these results should contribuate to a better protection of stored cowpea in
Senegal.