CNRA DE BAMBEY PROGRAMME MACHINISME AGRICOLE ...
CNRA DE BAMBEY
PROGRAMME MACHINISME AGRICOLE
ET TECHNOLOGIE POST-RECOLTE
RAPPORT ANNUEL D’ACTIVITES 1999-2000
Par
Dr. Alioune FALL, Coordonnateur
Mr. Khoussaye Diagne, Technicien Supérieur
Mr. Malick Mbodji, Technicien

INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES

RAPPORT ANNUEL D’ACTIVITES
1999-2000
Par
Dr. Alioune FALL (Coordonnateur)
Avec la collaboration de Mr. Malick Mbodji et Mr. Khoussaye Diagne (Techniciens)
1. Mise au point de décortiqueurs (Sénégal II, CRDI)
1.1.
Rappels des objectifs initiaux du projet
L’objectif principal du projet est de favoriser une utilisation plus vaste et durable du
décortiqueur MINI-CIS au Sénégal, en prenant en compte l’environnement technique, culturel,
social et économique.
Les objectifs spécilïques sont les suivants :
4
déterminer les blocs technologiques requis par les systèmes pour meunerie
dans les régions rurales, semi-urbaines et urbaines du Sénégal,
b)
déterminer les conditions techniques, sociales, et économiques nécessaires à
l’utilisation viable et durable du décortiqueur MINI-CIS dans les régions rurales,
semi-urbaines et urbaines du Sénégal, et
c)
favoriser l’utilisation du décortiqueur MINI-CIS dans les systèmes pour
meunerie sénégalais.
La SISMAR devait produire 15 unités de meuneries (5 rurales, 5 semi-urbaines et 5 urbaines) à
installer au niveau des sites retenus en collaboration avec 1’ISRA. La production des unités
étant supportée par les fonds du budget alloués à cette activité. Par la suite, les unités devaient
être mises à la disposition de I’ISRA qui devait à son tour assurer leur suivi. Les unités sont
acquises par des groupes communautaires ou individus sur la base de contrat signé, et suivant
les conditions financières établies après négociation entre I’ISRA, la SISMAR et l’organisme
de crédit.
1.2.
Adaptations des unités de transformation
A la suite de tests menés en station pour identifier les défauts et anomalies sur les unités MINI-
CIS livrées, un certain nombre d’interventions a été mis en oeuvre sur deux unités réccupérées.
Ces interventions ont eu lieu dans les locaux de l’atelier ECM Penn et Frères localisés dans la
ville de Thiès.
Premii!rement, il s’agissait de corriger le système de poulies qui entraîne aussi bien le
déc,ortiqueur que le moulin des unités semi-urbaines pour l’obtention des vit.esses optimales de

fonctionnement des unités, Il faut signaler dans cette opération l’importance et l’intérêt surtout
économique que revêt le système de couplage du moteur devant entraîner aussi bien le
décortiqueur que le moulin. Il faut simplement signaler qu’un certain retard a été accusé dans
l’acquisition des poulies. En effet, ce n’est qu’au courant du mois de février que l’intervention
a pu réellement démarrer.
Une deuxième intervention a consisté au changement du système de d’alimentation de la
chambre de nettoyage en graines décortiquées. Il fallait remplacer les lanières en matériau
« cuir » utilisées aussi bien pour le système d’évacuation de fond (ou convoyeur par vis sans
fin) de la chambre de décorticage vers la chambre de nettoyage que pour le système de
nettoyage lui meme. En effet, Le « cuir » utilisé par la SISMAR a été purement et simplement
remplacé par des balais en nylon (Figures 1 et 2). Le cuir a l’inconvénient de subir les aléas du
climat (humidité et température).
La troisième intervention a sutout intéressé le système de mouture. En effet, le système de
mouture fourni par la SISMAR composé d’une part, d’un rotor en plaque métallique très
lourd, et d’autre part, de marteaux en aiguille et de marteaux périphériques a été remplacé par
un système simple composé d’un rotor équipé de 6 marteaux fixes en torsade de type
PULVERIX (Figure 3). Il était ressorti du suivi en milieu réel, des cas de rupture des marteaux
en doigt, entraînant d’impotants dégats (perforation, casse des tamis, etc.).
1.3.
Quelques considérations techniques
Les tests en station ont donné les résultats suivants :
?
Le taux de décorticage obtenu est de l’ordre de 14 % à 16 % (mil Souna). 11 faut
rappeler que la qualité du décorticage est directement liée au temps de séjour du
produit dans la chambre de décorticage (2 mn 30 s pour le mil Souna) et à la vitesse de
rotation des disques (2000 tr/mn), d’où l’importance du changement des poulies. Aussi,
les meilleurs rendements des unités de décorticage sont obtenus avec un décorticage à
sec des produits. En effet, si les céréales sont humidifiées, les enveloppes ont. tendance
à se coller sur les parties abrasives des disques réduisant ainsi, de manière significative,
l’efficacité du système de décorticage par abrasion.
?
Pour le moteur KUBOTA : d’une manière générale, les problèmes de réparation sont
restés entiers. C’est surtout l’indisponibilité chronique des pièces de rechange qui
décourage les utilisateurs. A défaut d’une amélioration du service après vente de la
SISMAR, il faudra remplacer le moteur KUBOTA par un autre type assez bien
représenté dans le marché local.
?
Au cours des tests, il est apparu un problème d’interchangeabilité des pièces d’une
unité à l’autre pour le même type de matériel. En effet, les jeux de courroies des deux
unités semi-industrielles se sont révélés non interchangeables. Il y a eu des problèmes
de standardisation dans la fabrication des châssis. Les mesures hors-tout ont montré
que les cotes ne sont pas les mêmes, ce qui pose des problèmes de réglage et
d’ajustement des longeurs et tensions des courroies, Il faudra certainement allonger
d’une dizaine de cm la partie du châssis qui supporte le moulin.

a) Cuir
b) Nylon
Figure 1 : Système d’alimentation de la chambre de nettoyage
a) Cuir
b) Nylon
Figure 2 : Système de nettoyage des graines dkortiqkes
a) Aiguilles et périphériques
b) Type Pulverix
Figure 3 : Systhmes de mouture

?
Le tamis à mailles rondes du système de séparation ne semble pas très efficace dans
l’élimination du son. Les orifices du tamis ont tendance à se boucher dès le début du
processus de séparation, entraînant une diminution de l’efficacité de l’opération. Il faut
signaler que ce type de tamis équipe toutes les unités semi-urbaines livrées par la
SISMAR. Il s’agit, à ce niveau, d’utiliser plutôt des tamis à mailles tirées.
2. Projet d’appui au CNIA : Arachide de bouche/d’huilerie
Les actions de recherche proposées par le programme Machinisme Agricole et Technologie
Post-récolte dans le cadre de ce projet d’appui essaient de répondre à la demande de recherche
exprimée par les producteurs à travers le CNIA. Elles portent aussi bien sur la production
d’arachide de bouche que d’huilerie en zone pluviale et en zone irriguée (arachide de bouche).
Les actions arrêtées après plusieurs réunions de concertation entre I’ISRA et le CNIA tournent
autour des thèmes suivants :
(a) Test de réadaptation du matériel de semis en fonction des grosses graines (Arac;hide de
bouche) et des petites graines (arachide d’huilerie) ;
(b) Tests de réintroduction de cribles et de tarares adaptés aux graines de variétés
d’arachide d’huilerie vulgarisées ;
(c) Mise au point d’une décortiqueuse à arachide (arachide d’huilerie) ;
(d) Etablissement d’un référentiel technique pour la Fleur 11 : mode de semis, densités de
semis, formules de fumure, produits phyto, quantités d’eau et périodes des apports, et
rendements, périodes de récolte et méthodes de séchage, mesures préventives contre
l’aflatoxine ;
??
Pour l’arachide d’huilerie en multilocal, le financement des actions retenues avec
l’UPSE/CNRA Bambey est en cours de négociation. Par contre, le financement du
programme relatif à l’arachide de bouche est bouclé. Suite aux dernières négociations
(novembre/décembre), les activités pour l’arachide de bouche en zone irriguée pour la
contre-saison chaude dans la Région du Fleuve ont démarré depuis le mois de janvier
2000.
?
L’action relative à l’introduction du crible et des tarares pour l’arachide d’huilerie a été
confiée à un comité technique piloté par le CNIA, comprenant des partenaires comme
la SISMAR, l’UNIS, I’UNCAS-Kaolack,
et I’ISRA. Deux réunions tenues,
respectivement dans les locaux du CNIA à Kaolack et au CNRA de Bambey, ont
permis de finaliser le document de projet confié à I’ISRA. La requête est toujours dans
le circuit. Après les réactions du MEFP/DDI adressées au D/CNIA, le comité technique
attend la convocation de la prochaine réunion pour apporter les correctifs nécessaires
en vue de la finalisation du document de projet.

3. Action Thématique Programmée (ATP) : Traction Animale
Une Action Thématique Programmée (ATP) a été initiée depuis le mois de Juin 1999, marquée
par la visite au Sénégal, plus précisément au CNRA de Bambey, d’une mission composée de
MM Havard et Val1 basés à Garoua au Cameroun. Les discussions et visites de terrain ont
essentiellement porté sur la problématique actuelle de la traction animale dans le Bassin
Arachidier. Ce travail a débouché sur la finalisation de la requête de financement sur un thème
de la traction animale formulé comme suit :
« La traction Animale, Composante Essentielle des Stratégies Paysannes d’Afrique de
l’Ouest et Centrale : Quelles sont les Pratiques de Recherche à envisager face au
Désengagement des Etats ? »

L’ATP devrait réunir, sur une période de trois ans, le CIRAD, I’IRAD (Institut de Recherches
Agricoles pour le Développement) et le PRASAC (Pôle régional de Recherche Apphquée au
développement des Savanes d’Afrique Centrale) du Cameroun, 1’ONG Tm-Tua du Burkina
Faso et I%RA.
Les activités retenues pour chaque pays se résument comme suit :
??
SénéPal : Pratiques Paysannes et Equipement Agricole (fabrication industrielle et
artisanale).
?? Cameroun :
Pratiques Paysannes, Equipement Agricole et Financement de
l’Agriculture.
?
Burkina Faso : Pratiques Paysannes et Financement de l’Agriculture.
4. Autres activités
?
Cours de Machinisme Agricole pour les étudiants de 3ème Année de I’ENSA de Thiès.
?
Participation à la constitution du ROAMA (Réseau Ouest Afi-icain sur la Mécanisation
Agricole) (en cours).
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A N N E X E
1. Réunions et Séminaires :
Le chercheur responsable du programme a assisté à des séminaires et réunions
professionnelles :
1. Séminaire organisé par le CIRAD/EMVT du 7 au Il Février à Garoua (Cameroun) sur
le thème:
« La traction Animale, Composante Essentielle des Stratégies Paysannes d’Afrique de
l’Ouest et Centrale : Quelles sont les Pratiques de Recherche à envisager face au

Désengagement des Etats ? »
Document présenté : Traction animale au Sénégal et dans le Bassin Arachidier.
ISIWCNRA B’ambey par Dr Alioune FALL.
2. Réunion annuelle ROCAFREMI P5 du 22 au 25 mars 1999 à I’ITA sur le thème
« Promotion du mil par 1”amélioration des technologies ».
3. Réunion du ROCAFREMI (P5) tenue le 14 Décembre 1999 à I’ITA (Dakar): Etat
d’avancement des activités P5.
II. .Rapports et Publication
1. FALL, A. and FAYE, A., 1999, Minimum tillage for soil and water management with
animal traction in the West-African region. In Kaumbutho and Simalenga T.E. (Eds) :
Conservation Tillage with Animal Traction. A Resource Book of ATNESA. Harare,
Zimbabwe.
2 . FALL, A., 2000, Traction animale au Sénégal et dans le Bassin Arachidier. Communication
au séminaire du 7-l 1 février 2000 à Garoua (Cameroun) sur le thème « La traction
Animale, Composante Essentielle des Stratégies Paysannes d’Afrique de l’Ouest et
Centrale : Quelles sont les Pratiques de Recherche a envisager face au
Désengagement des Etats
? » . ISRA/CNRA Bambey.