1 S SN 0850-8054 LES EQUIPEMENTSETMATERIELSDE ...
1
1 S SN 0850-8054
LES EQUIPEMENTSETMATERIELSDE
TRAITEMENT POST-RECOLTE DES CEREALES
AU SENEGAL
Résultats d’enquetes dans les régions de
Diourbel et Thies
PAR
Document de travail
86-5
H.M. MBENGUE
.
PROGRAMME TECHNOLOGIE POST-RECOLTE
1 SRA
DEPARTEMENT SYSTEMES ETTRANSFERT
CNRA/BAMBEY
REFERENCE : MBENGUE Hyacinthe Modou
Les Equipements et matériels de traitement post-récolte des
céréales au Sénégalzésultats d’enquêtes dans les régions de
Diourbel et Thies
ISRA/DEPARTEMENT SYSTEMES ET TRANFERT
Document de travail 86-5, Dakar, Août 1986

S O M M A I R E
----------------
Pages
RESUME
i
AVANT-PROPOS
ii
INTRODUCTION
1
1 - METHODOLOGIE
2
.
II- RESULTATS
4
II-l. Batteuses
4
11-2. Décortiqueuses
5
11-3. Moulins
7
III-DISCUSSIONS-
11
III-l.
Batteuses
1.1
111-2. Décortiqueuses
1.3
111-3. Moulins
14
111-4. Moteurs
113
IV - CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
20
IV-l. Conclusions
20
IV-2. Recommandations
2 I
TABLEAUX
2 4
BIBLIOGRAPHIE ET DOCUMENTS REALISES PAR LE
3 ii!
PROGRAMME
ANNEXES
331

-i-
RESUME
L'enquête sur le matériel post-récolte dans les régions
de DIOURBEL et de THIES s'est déroulée en deux temps. La phase
informelle a permis de recueillir les données sur la démographie,
le découpage administratif, la répartition et l'importance des
villes et des villages. Ce fut également l'occasion de localiser
le matériel. La deuxième phase a permis de remplir le ques,tin-
naire.
L'analyse des résultats montre que :
1) les batteuses actuelles ne correspondent pas aux besoins
exprimés par la grande majorité des producteurs ;
2) le décorticage mécanique est pratiquement inconnu ,en
milieu rural ;
3) la mouture est largement mécanisée mais les moulins
sont surdimensionnés par rapport aux besoins de trans-
formation ;
4) les cellules motrices des machines sont sous-utilisées
du fait même de leur trop grande puissance ;
5) il est nécessaire de former le personnel à l'utilisa-
tion du matériel aux fins d'une meilleure gestion tech-
nique et financière.

- ii
AVAI Il’ - PROPOS
i
Ce document présente les résultats de l'enquête exhaus-
tive menée sur les matérie:-s de technologie post-récolte dans les
régions de DIOURBEL et de :;MIES de novembre 1983 à décembre 1984.
Les enquêtes sur 1-e terrain ont été réalisées par l'équipe
du service de technologie post-récolte du CNRA de Bambey ainsi
composée :
K. DIAGNE
:
Teitchnicien
M. DIEYE :
Observateur-enquêteur
A. M. KOUNTA :
Observateur-enquêteur
M. MBODJ
:
Observateur-enquêteur
/
1. BAD1AN.E :
Cljauffeur
G. NDIAYE :
Chiauffeur
Nous tenons à remelrcier toute l'équipe pour la qualité
I
du travail accompli. Nous remercions également les autorités
administratives des deux ré/gions (Gouverneurs, E'réfets, Sous-
Préfets,... ) qui nous ont facilité les contacts avec les popu-
lations et fourni certaines1 ;données fondamentales (démographie,
répartition et importance des villages, etc... ). Nos remercie-
ments vont enfin aux chefs 1-3 le CER ainsi qu'aux agents de base
de la SODEVA qui nous ont sbuvent guidés sur le terrain et nous
ont fait profiter de leur e périence de ce type d'enquête.

-l-
INTRODUCTION
L'allègement des travaux de la femme est devenu un
volet important de la politique du gouvernement sénégalais
depuis la création du Secrétariat d'Etat à la Promotion
Humaine, devenu Ministère du Développement Social. Ceci trou-
ve sa justification dans plusieurs faits. D'abord, la femme
sénégalaise consacre en moyenne dix heures par jour aux tâches
ménagères (corvées d'eau et de bois, battage, décorticage,
mouture, cuisson, lavage, surveillance et soins aux enfants),
en plus des travaux de production (*). Ensuite, le traitement
post-récolte, traditonnellement confié aux femmes, est très
contraignant et certaines opérations (décorticage et mouture)
sont quotidiennes parce que les produits se conservent diffi-
cilement. Enfin, la femme doit participer activement au
développement du pays et elle ne pourra le faire efficacement
que si elle est lilbérée de sa condition actuelle.
Cette politique s'est traduite par des dons de maté-
riels post-récolte (notamment des décortiqueurs et des moulins)
aux populations rurales. Le programme ainsi mis sur pied cor-
respondait certes aux besoins réels des populations, mais les
objectifs fixés n'ont pas été totalement atteints à cause des
'.
innombrables difficultés rencontrées (manque de formation des
utilisateurs, mauvaise gestion du matériel et des fonds)(**).
L'objectif de cette enquête est de faire le point
sur la situation actuelle du matériel post-récolte mis en
place dans la zone enquêtée : nombre, état de fonctionnement,
mode de gestion, quantités transformées, durée d'utilisation
journalière, nature des pannes rencontrées. L'analyse des
résultats nous permettra de faire des propositions d'amélio-
ration et des recommandations en direction des pouvoirs
publics, des sociétés d'encadrement, des fournisseurs de
matériels et des utilisateurs.
*
YACIUK, G., 1977 - Résultats de l'enquête sur la technologie
post-récolte en milieu rural au SENEGAL.
ISRA - CNRA de BAMBEY SENEGAL.
** UNICEF/MINISTERE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL, IL983 - Evaluation

---
--------__/-
----.---
2 -
1 - METHODOLOGIE
I
I
L'enquête sur lelmatériel d'allègement des travaux de
la femme (batteuses, décor,,rnqueuses
j
,.
et moulins) dans les régions
de DIOURBEL et THIES s'estidéroulée en deux temps.
Dans une première? phase, nous avons recueilli toutes
les données concernant la kgmographie, le découpage administra-
tif (départements, ar.rondi:;sements, communautés rurales, communes),
la répartition et l'importance des villages au sein même des com-
munautés rurales. Cette Pr@ière phase informelle qui nous a menés
jusqu'aux chefs-lieux des (izommunautés
rurales a permis de locali-
ser le matériel existant a,/1 niveau des zones rurales. Par la même
gz:’
.-:
‘. .._:
/
._
occasion, nous avons pu exli>Jiquer aux autorités locales le but
de nos enquêtes afin qu'el/tes puissent sensibiliser les popula-
tions. Ce fut auss#i pour nipus l'occasion de finaliser les ques-
tionnaires.
La deuxième phase, celle de l'enquête proprement dite,
i
a consisté à se rendre dan:; tous les lieux où il existe du maté-
riel et à remplir les fiches en présence du propriétaire et/ou
i
du responsable de la machine. Certaines données sont recueillies
directement par les enquêteurs (type de machine, principe de
fonctionnement, puissance utilisée, état du matériel, type de
panne) tandis que d'autres! "
,\\,date et mode d'acquisition, mode de
paiement, fréquence des pannes, prix, etc...) requièrent la
présence des responsables iipropriétaire ou meunier). Des discus-
sions supplémentaires avec:les agents' d'encadrement (SODEVA, CER,
/
DEVELOPPEMENT SOCIAL) des #enes enquêtées nous ont permis d'ap-
porter les corrections nécessaires et de finaliser ainsi les
fiches pour chaque matériel/..
Le dépouillement des fiches a été effectué manuelle-
ment. Nous prevoyons cepenc!atnt l'informatisation des fiches
d'enquête car le dépouillement manuel est non seulement très
long mais aussi source d'erreurs.
On trouvera en armnexe un exemplaire de chaque fiche.
/
La distinction er.t.re zones rurales et zones urbaines
a suivi le découpage administratif, sauf dans le cas de TOUBA
MnsnrTRR ~TIIP ~~IIQ x’x7Ane plAnC i ïiB,A, pnmmp 7mnp llvhai np pn rai s o n

-3-
de l'importance de sa population et de la nature des activités
économiques qui y sont menées. Des localités telles que POUT,
THIADIAYE, THIENABA et MBORO auraient pu être considérées
comme zones urbaines mais nous avons classées zones rurales
en raison de la prédominance des activités agricoles.

- 4
II - RESULTATS
-.
Les régions de
TOURBEL e,t THIES comptent 6 départe-
'
ments (BAMBEY, 1mma3EL, F 4CKE, MBOUR, TIVAOUANE, THIES) 17
arrondissements, 64 commun Ités rurales, 2.774 villages et 9
communes urbaines (*).
La population t :ale s'élève à 1.331.066 habitants
et est ainsi répartie :
- population ru Ile = 927.918 habitants, soit
69,7 p.100
- population ur iine = 403.148 habitants, soit
30,3 p.100.
Le tableau no 8 :n annexe donne la repartition de
la population par région e
par département (*).
Ces deux région
font partie du Bassin arachidier.
Les principales cultures p ttiquées sont le mil souna et l'ara-
chide. La culture maraîchè I occupe une place irnportante dans
la zone des Niayes, dans 1. région de Thiès. Avec la baisse de
la pluviométrie, 0.n assistl
à une diminution importante de la
culture du sorgho (qui se dl Ilace plutôt vers le Sud du SENEGAL,
plus humide. La culture du liébé régresse également à cause de
l'arrêt précoce des pluies
'AInsi,
la principale culture vi-
vrière est le mil souna qu. constitue d'ailleurs la base de
l'alimentation des populat: ns, surtout en milieu rural. Cette
donnée est très importante
ians la mesure où la production de
cette céréale et sa dispon: ilité sur le marché influencent
directement l'utilisation (
matériel post-récolte (**).
II-l. Batteuses
Nous avons recex 6 2 1 batteuses à mil dont 18 se trou-
vent dans la région de DIOR ;BEL. Elles appartiennent toutes à
des particuliers (marabout:
commerçants) et sont itinérantes :
elles se déplacent de villi e en village, d"une région à l'autre.
*
Données recueillies aupr s des Gouvernantes, Préfectures et
Sous-Préfectures des ré5 ans de DIOURBEL et THIES pour l'année
civile 1984.

- -5-
Elles sont entraînées par des tracteurs de 35 à 45 CV. Leur période
d'activité va de novembre à juin. Les prestations de service sont
généralement payées en espèces, à raison de 8-10 F CFA le kilo-
gramme de mil battu. La main-d'oeuvre d'appoint (3 à 4 personnes)
est presque toujours fournie par l'utilisateur (le client:).
La capacité horaire de ces batteuses varie de 600 à 800
kilogrammes de grains battus, alors que la capacité nominale est
de 1000 kg/heure. L'appréciation faite par les utilisateurs sur
la qualité du travail dépend de la destination du produit : c'est
"bon" ou "assez bon" quand il s'agit de produit à vendre ;: par
contre, 'quand c'est un produit destiné à la consommation de la
famille, la qualité du travail est jugé médiocre à cause des
brisures et des graines contenues dans les déchets. C'est ainsi
que 43 p.100 des utilisateurs des services de la batteuse vannent
les déchets afin dle récupérer les graines, tandis que 20 p-100
vannent le produit fini.
Le responsable du fonctionnement de la batteuse est
généralement un mecanicien mais il a rarement reçu une formation
à l'utilisation de l'appareil. Ceci explique probablement les
mauvais réglages observés et par conséquent le pourcentage rela-
tivement élevé de grains dans les déchets (parfois supérieur à
15 p.100).
Sur les 21 batteuses recensées, 6 sont en panne. La
principale panne C!oncerne l'ensemble batteur-contrebatteur qui
est en métal déployé. Il est très sensible lorsque la batteuse
tourne à grand déblit.
Si c'est le batteur qui est usé, sa réba-
ration peut être faite par les artisans locaux.
Le prix toutes taxes de l'ensemble batteuse/tracteur
est d'environ 9.500.000 F CFA. C'est la peut-être la raison pour
laquelle toutes les batteuses appartiennent à des particuliers
très aisés (grands commerçants et marabouts).
11-2. Décortiqueuses
Au,moment de l'enquête, il y avait 41 décortiqueuses
à mil dont 23 dans la région de DIOURBEL et 18 dans celle de THIES.
Les décortiqueuses fonctionnelles sont au nombre de 12, soit
29 p.100 du total. En milieu rural, une seule décortiqueuse

fonctionne Correct:ement:.
Sjuir
lec i 2 (ié(.:(;~rt.1.~~'-1~i1rs~)s
recensçiaes CII
milieu urbain, 11 sont fonickionnelles
et une seule est en panne
(usure très avancee des origanes abrsifs). Tous les appareils en
milieu urbain appartiennen,, à des particuliers, tandis que la
presque totalité des
1
décorziiqueuses en zone rurale est consti-
tuée par des dons de l'UNIl">
+,F à travers le Minist&re du Dévelop-
pement Social. Les tableau:< 1 à 6 donnent le détail des résul-
tats de l'enquête.
/
Trois marques deidécortiqueuçes ont été recensées :
FAO, MAROT, HILL THRESHER !bIJPPLY/PRL.
La marque FAO est la plus
représentée : 39 exemplaires sur les 41 existants. Toutes ces
marques utilisent le princ:-pe du décorticage par abrasion. Les
organes abrasifs de la décortiqueuse FAO sont des cônes tour-
nant concentriquement ; ceux de la HJLI, THRESHE:R sont des meules
en carborundum montées surun rotor horizontal. Il n'a pas été
possible d'identifier la nature des organes abrasifs de la
décortiqueuse MAROT : le responsable n'a pas voulu que l'ap-
pareil soit démonté ; ü'ai:.l-eurs,
ce dernier n'a jamais fonc-
tionné parce que très probablement, les intéressés ne savent
pas s'en servir.
,La principale source de panne concerne les organes
abrasifs : les cônes et les battes en plastique s'usent très
rapidement, ce qui fait qu'ii.1 faut plusieurs passages pour
avoir un produit correctemenlt décortiqué. Etant donné qu'il
/I
est pratiquement impossible/! aujourd'hui de se procurer les
pièces de rechange auprès C.es fournisseurs, les appareils
sont tout simpiement mis àlla réforme : les 29 décortiqueuses
en panne n'ont effectivemer.t. plus de moteurs et sont probable-
ment destinées à la casse. i
S'il arrive quel+.efois que le responsable de la
décortiqueuse soit un mécanicien ou ait de vagues notions de
mécanique, il a très rarement reçu une formation à l'utilisa-
tion de la machine.
La décortiqueuse FAO munie d'un moteur (en général
du type diesel) cofite envircn 2.000.000 F CFA toutes taxes
comprises. Le modèle HILL 'IHRESHER revient à 3.000.000 F CFATTC
sans moteur. Nous ne connaissons pas le prix du modèle MAROT.

-7-
Les prestations de service sont payées en espèces. Le
prix varie de 15 à 25 F CFA le kilogramme de graines brutes res-
pectivement en milieu rural et en milieu urbain. Si nous consi-
dérons un taux de décorticage de l'ordre de 25 p.100 (taux géné-
ralement demandé par les consommateurs), le prix des prestations
varie alors entre 18,75 et 31,25 F CFA le kilogramme de graines
décortiquées.
11-3. Moulins
L'enquête a révélé l'existence de 611 moulins dans les
régions de DIOURBEL et THIES répartis comme suit : 240 à DIOUR-
BEL, 371 à-THIES. Les particuliers possèdent 501 unités, soit
82 p.100.
Sur les 110 moulins gérés en communauté, 83 proviennent
des dons de 1'UNICEF et du Ministère du Développement Social, et
27 Ont été achetés par les groupements villageois ; ces achats se
font généralement sur le budget de la communauté rural et,/Ou avec
l'aide substantielle du MInistère du Développement Social ou de
queqlque organisation non gouvernementale.
Les moulins fonctionnels représentent 76,6 p.100 de
l'ensemble, soit 468 unités. Le tableau no 1 donne les détails
sur le mode de gestion et sur l'état de fonctionnement par
département et par région.
Dans les zones rurales, on compte 370 Moulins, soit
60,6 p.100 des moulins existants dans les deux régions. Sur
ces 370 unités, 239 sont fonctionelles et 131 sont en panne ;
le nombre de moulins en panne en zone rurale représente res-
pectivement 35,4 p.100 des effectifs recensés en milieu rural
et 91,6 p-100 des unités non fonctionnelles sur l'ensemble
des deux régions. :En effet, sur les 241 moulins recensés en
zone urbaine, 12 ne sont pas en état de fonctionner, soit"'
5 p.100 de l'effectif de cette zone et 8,4 p.100 de l'ensemble
des appareils en panne. Les tableaux 3 à 6 donnent les détails
sur la répartition entre zone rurale et zone urbaine dans les
. deux régions.
Nous avons recensé 14 marques de moulins dont les
plus répandues sont par ordre d'importance : moulin de fabri-

i
/
-8-
cation artisanale,, PULVERIX, SKIOLD, NOFLAYE (S1SMA.R) Pt MUL'I'IBIlOiE
TouT (RENE TOY). Le moulin1 de fabrication artisanale est particu-
1
lièrement utilisé au nivea/u des villes, tout comme la marque
PULVERIX. En zone rurale, on rencontre surtout des moulins de
fabrication industrielle, les marques les plus représentés étant
-SKIOLD, NOFLAYE et MULTIBROIE TOUT. Tous ces moulins sont équipés
de marteaux, et sont donc des broyeurs à proprement parler. Les
dimensions des mailles du tamis varient de 1 à 1,5 millimètres,
la maille la plus utiliséei,-Gtant celle de 1 millimètre.
/
Les moulins sont/ actionnés par des moteurs thermiques
(diesel ou à essence) ou pir des générateurs électriques. Les
premiers équipent les moulims en zone rurale tandis que les
derniers sont surtout utilrsés en mi:Lieu urbain. Il y a 10
marques de moteurs thermiqJes et 22 marques de moteurs élec-
triques. La puissance des moteurs varie de 2 à 16 chevaux, mais
les gammes les plus utilisks vont de '7 à 12 CV. C'est au niveau
des moteurs électriques qule l'on rencontre les faibles puissances.
Le tableau no 2 donne le r~~~~
,,apitulatif des différentes marques et
puissances de moteurs, batteuses, décortiqueuses et moulins
/
recensés.
/
Bien que l'on re:ncontre des pannes au niveau même du
moulin (ruptures de paliers,, roulements, marteaux ou tamis),
les causes de non fonction:nement sont très souvent des avaries
du moteur : carter cassé, segments hors d'usage, bielle coulée,
villebrequin casse, dynamoigrillée, etc.... Le manque d'entre-
tien régulier (gralissage) est à l'origine de la plupart de ces
pannes, très fréquentes enimilieu rural (cf tableaux no 5 et 6).
/
En milieu u.rbaini, les meuniers ont généralement une
formation de mécanicien, ce qui est rarement le cas en milieu
rural où la gestion du moulin est souvent confiée à une personne
.réputée honnête, sans trop de considération pour ses compétences
techniques. Comme dans le I:as des batteuses et des décortiqueuses
la formation à l'utilisation du matériel est quasi inexistante :
elle se limite très souven': à une séance de démonstration le
jour de l'installation du Iwulin.
Le prix de l'ensemble moulin/moteur est très variable
suivant qu'il s'agit d'un Itoulin artisanal, muni d'un moteur

- 9 -
électrique ou d'un moteur à essence, ou bien d'un moulin indus-
triel, accompagné d'un moteur diesel de 10, 11 ou 12 chevaux et
plus. Ainsi, les prix ont varié de 175.000 F CFA (cas d'un mou-
lin artisanal mû par un moteur électrique d'occasion) à
,
1.900.000 F CFA (cas d'un moulin JACOBSON actionné par un mo-
teur LISTER de 16 chevaux).
Les prestations de service sont payées en espèces. Ce
prix varie de 7,5 à 15 F CFA le kilogramme de grains : il dépend
de l'existence d'autres moulins dans les environs immédiaits.
Dans certains quartiers de DIOURBEL, MBACKE et TOUBA la den-
sité des moulins est particulièrement élevée, les prix de la
mouture se négocie systématiquement.
Quand au salaire du meunier, il dépend du mode de
gestion. Lorsque le moulin appartient à un groupement organisé
(communauté rurale ou communauté de femmes), le meunier reçoit
le tiers des recettes desquelles on a déduit au préalable les
frais de carburant et de lubrifiants ; les deux tiers restants
sont destinés aux réparations et à la caisse communautaire.
Quand le moulin est géré par un particulier, le meunier, s'il
n'est pas le propriétaire ou son proche parent, reçoit un
salaire mensuel variant de 5.000 à 15.000 F CFA. La majorité
des meuniers perçoit cependant de 10.000 à 12.000 F CFA par
mois.
La capacité nominale des moulins varie de 200 2%
400 kg par heure. Il s'agit là très certainement de la capacité
en fonctionnement continu, ce qui n'est jamais le cas dans les
postes de mouture. L'enquête n'a pas réussi à déterminer les
quantités moyennes transformées journellement, tout comme les
durées moyennes d'utilisation journalière. En fait, les cahiers
de suivi sont inexistants ou très mal tenus. D'autre part, les
meuniers sont très réticents à livrer des information sur les
quantités traitées. Ces données ne pourront être connues de
façon satisfaisante que lors des opérations de suivi d'un
échantillon représentatif de moulins. Nous avons cependant pu
_
.‘.
connaître les quantités minimales et maximales traitées quoti-
diennement par 348 moulins localisés tant en milieu rural qu'en
zone urbaine. Les quantités minimales traitées se situent dans
la tranche O-100 kg pour la majorité des moulins, tandis que
1-c
tvr,5mCi Cdc
m~";mz¶lPe r\\*,,P-
r\\lllc! an
12 mn-i ti 6 ~PC ilni f-pc: v a r i e n t

- - ~ - - . _ _ _ - _ -
---
-“--
------y
- 10 -
de 150 ii SO0 :kg par jour ., II. n' y a pa:j de différences notables
entre les zones urbaines kt rurales. Les tableaux 7a et 7b
/
donnent les répartitions /par classe et par zone.
/
Sur la base des1 données de l'enquête, nous avons
calculé la densité des moulins par rapport aux villages et aux
habitants. Les moyennes pour les deux régions sont les suivantes :
- nombre d'habiltants par moulin
= 2.179
- nombre de rur,ux
13
par moulin
= 2.508
- nombre de cit/sdins par moulin
= 1.673
/
- nombre de vilbages par moulin
=
8
I
Le tableau n" 8jdonne les résultats pour chaque dépar-
tement et chaque région. :Les disparités départementales et ré-
gionales sont bien mises 1/3n évidence.
:s
.
.
..:_*
;.‘;
..::. .

- 11 -
III - DISCUSSIONS DES RESULTATS
III-l. Batteuses
Environ 40 p.100 des personnes interrogées ont fait
recours au moins une fois aux services de la batteuse. D'autres
producteurs auraient fait battre toute ou partie de leur ré-
colte si des machines avaient été disponibles dans leur zone
au moment indiqué (fin de la campagne agricole et avant celle
de commercialisation des arachides).
La capacité maximale des 15 Batteuses fonctionelles
est 16.128 tonnes de grains battus. Elle a été calculée à partir
des hypothèses suivantes :
- capacité horaire d'une batteuse : 0,8 tonne/'heure
- fonctionnement moyen journalier : 7 heures
- nombre de jours ouvrables par mois : 24 jours
- durée de la période de battage : novembre -
juin = 8 mois ;
la capacité maximale des 15 batteuses est donc : 0,8 t x 7 x
24 x 8 x 15 = 16.128 tonnes. Cette capacité de traitement
correspond à environ 20 p.100 de la production totale des deux
régions qui a étQ de 83.262 tonnes pour la campagne 1983-84 (*).
*<
:;;.c
. ::
Si, d'autre part, on considère que le rayon d'action
de ces batteuses dépasse largement les limites des deux régions
(en effet, les batteuses opèrent également dans les régions de
FATICK et KAOLACK), on se rend compte que la part de la produc-
tion battue mécaniquement n'atteint pas 15 p.100.
Compte tenu de ce qui précède, on pourrait logiquement
parler de sous-équipement en matériel de battage des cérales dans
les régions de DIOURBEL et THIES. Cette affirmation part égale-
ment du fait que,, le battage manuel constituant un goulot d'étran-
glement dans la chaîne post-récolte, les producteurs feront de
plus en plus appel aux moyens mécaniques disponibles. Nous faisons
donc l'hypothèse que la totalité ou la grande partie de la produc-
,’
: . .
tion devrait être traitée mécaniquement. Cette hypothèse n'est
cependant pas encore vérifiée avec le système actuel de battage

- 12 -
car les utilisateurs et les/.non-utilisateurs n'en sont pas satls-
'
faits pour plusieurs raison& dont les deux principales sont :
i) la batteuse ne ;Passe qu'une fois l'année. Le fait
de battre toute la récolte jnon seulement expose à des attaques
plus intenses d'insectes (m'anque de moyens adéquats pour le
stockage en grains) mais encore facilite les "gaspillages" par
des dons inopportums ou pari des ventes trop faciles ;
/
ii) la q.ualité du/ battage est très moyenne. Il y a en
/
effet trop de brisures dans/ le produit fini, et beaucoup de
grains dans les déchets ; d'autre part, le produit fini n'est
pas toujours très propre (Ejrésence de glumes et de rachis).
Ceci oblige à vanner le prclduit fini ainsi que les déchets afin
d'obtenir un produit de boine qualité et un rendement accep-
I
table au battage (le pourcs/n.tage de brisures et de pertes dans
les déchets atteint en moyenne 20 p.100 alors que, si la machine
est bien réglée, il ne dépas(se pas 10 p.100).
Il convient donc /ce nuancer l'affirmation précédente
en disant que la zone considérée est sous-équipée en matériel
i
de battage des céréales dans la mesure où celui existant ne
correspond pas exactement ci.ux
-1
besoins de la grande majorité
des utilisateurs potentielj- Ceux-ci préféreraient un petit
matériel pouvant traiter, ~1 la façon du moulin, leurs besoins
journaliers ou hebdomadaires qui ne nécessitent pas une longue
conservation. En fait, les producteurs ne font appel aux ser-
vices de la batteuse que peur la fraction destinée à la com-
1,
mercialisation.
I
La mauvaise qual;té
i
du travail déplorée par les uti-
lisateurs et. observée par nous-mêmes ne semble pas dériver
d'une mauvaise conception de la machine ou d'un défaut de
fabrication : les tests réa:,isés au CNRA de Bambey ont mon-
tré que la batteuse est capable de très bonnes performances,
tant en quantité qu'en qual-ZLté, si les réglages sont corrects.
Il se trouve que la plupart des conducteurs de batteuses ne
respectent pas les réglages optimaux qui varient principale-
ment en fonctïon de l'humidité du grain et de la grosseur
des épis. Ils le font souvent par ignorance mais quelquefois
par souci de rapidité. C'e:;:: pourquoi, la formation à l'utili-

- 13 -
sation du matériel revêt: un caractère très important non seule-
ment pour l'obtention d'un produit fini de bonne qualité com-
merciale, mais également pour une meilleure utilisation de la
machine. L'acquisition de ce matériel demandant un investis-
sement initial tr& élevé, il nous paraît indispensable de
former efficacement le personnel qui doit le faire fonction-
ner : que les utilisateurs potentiels s'en éloignent et/ou
qu'il tombe prématurément en panne, et la rentabilité de
l'investissement consenti sera quasi nulle.
111-2. Décortiqueuses
Le seule décortiqueuse fonctionnelle en milieu rural
se trouve dans le département de THIES et elle est d'acquisi-
+Te;’
j::.
..:
tion récente. Par contre, sur les 12 décortiqueuses.localisées
en zone urbaine, une seule est en panne. Ces constatations ap-
pellent certaines réflexions. Telle qu'elle est conçue, la
décortiqueuse FAO peut donner de très bons résultats, si toute-
fois certaines co.nditions sont respectées : connaissance réelle
de la machine et des meilleurs réglages en fonction de la na-
ture des graines set de l'état des pièces d'usure (cônes et
battes), disponibilité de ces dernières au niveau du fournisseurs,
entretien régu1ie.r (graissage et nettoyage), présence d'infras-
tructures de réparation. Il se trouve qu'aucune de ces conditions
n'est satisfaite (en milieu rural, contrairement en milieu urbain
où la technicité des meuniers est généralement bonne et les
ateliers de dépan:nage assez nombreux. L'écart technologique
entre la ville et la campagne explique donc en partie les dif-
férences observées dans l'état des appareils.
Le tableau no 3 nous montre que sur les 29 décorti-
queuses recensées en milieu rural, 27 appartiennent à des groupe-
ments organisés. :Les dons représentent 24 unités, les 3 autres
étant achetées par les communautés rurales elles-mêmes. En milieu
urbain, toutes 1e.s décortiqueuses appartiennent à des particu-
liers. Selon des informations recueillies durant l'enquête, les
machines achetées par les groupements communautaires ont eu une
durée de vie supérieure à celle des machines reçues en don. Ceci
nous fait supposer que les premières étaient mieux gérées que
les dernières. Même si le décorticage constitue une contrainte
réelle et si de ce fait les populations ne cessent de demander

l
- 14
I 1 ;-~si. 15tai.)1i cp~e les apparei 1s
I
acquis par les particulier/; ou lés sgr-oup?ments moyennant un inves-
tissement initial importan-z (environ 2.000.000 F CFA) sont mieux
*
gérés à tous points d'e vueique les appareils provenant de dons.
Dans le premier cas, les i:itéressés sont davant,age soucieux de
faire fructifier leur inves%issement, et cela se comprend par-
faitement ; dans le second!cas, on assiste à une sorte de laisser-
aller,
sitôt passé le momen'rt de mobilisation Po:pulaire et d'eupho-
rie qui caractérise les c&remonies d'inauguration de ce genre.
A la première panne, l'qq?! )areil est très souvent mis au garage
parce que les responsabili.ites n'ont pas été bien définies au
préalable.
Les décortiqueuses sont presque toujours livrées avec
I/
un seul jeu de cônes et dei Dattes. Lorsque ces pièces sont
complètement usées, il n'y/ a plus de possibilité de s'en procurer,
même auprès du fournisseur1 j?rincipal. C'est là une des causes
majeures d'immobilisation /des appareils.
Ainsi, le manque/ de formation du personnel et l'inexis-
tence du service après-vente font que le décorticage mécanique
n'est pas encore une réalit,,6 dans les zones rurales de DIOURBEL
et THIES, ceci malgré un eElfort certain du Minist&re du Dévelop-
pement Social en ce sens. (
I
/
III-3. Moulins
/
-
-
/
Le moulin est le plus répandu des appareils de traite-
ment des récoltes tant au niveau des campagnes qu'à celui des
villes. Le marché est tellbment important que les artisans se
sont mis à fabriquer des moulins d'une valeur technologique
certaine et d'un prix bien inférieur à celui des moulins de
fabrication industrielle. c'est ainsi que les moulins les plus
utilisés actuellement, surtout au niveau des villes, sont les
moulins de fabrication artisanale. NOUS avons recensé 4 artisans
qui fabriquent des moulins, dont 2 se trouvent à DIOURBEL et a
THIES, les autres étant à GlOSSAS et a KEBEMER. Leur équipement
très rudimentaire (forge, emclume, marteaux, pinces, poste de
soudure et quelquefois un tour et une fraiseuse) ne permet ni
une fabrication en série ni un contrôle de la qualité des pièces
et de l'ensemble. Il serait néanmoins intéressant de comparer

- 15 -
les deux types de moulin des points de vue technique (stabilité,
endurance, usure des pièces travaillantes, qualité du travail,
capacité horaire, consommations spécifiques de carburant) et
économique (seuil de rentabilité, facilité des réparations,
durée de vie économique). Si cependant l'on veut promouvoir ce
type d'artisanat, absolument nécessaire dans notre stade actuel
de développement, il faudrait trouver les moyens adéquats pour
aider les acteurs (formation appropriée, crédit à l'équipeme-&,
contrats de fabrication, etc... ). Ceci ne veut point dire éli-
miner les industriels du circuit car chaque secteur a sa place
et son rôle déterminée dans le processus de production : parce
qu'ils sont justement différents par leurs moyens et par leurs
procédés, ces deux secteurs doivent se compléter harmonieuse-
ment.
D'une façon générale, les observations sur les pannes
des décortiqueuses sont valables pour les moulins. Il faut cepen-
dant noter que les pannes de
moulins sont relativement moins
nombreuses que celles de décortiqueuses. Ceci tient à deux rai-
sons principales :
i) meme siledécorticage,manuelestuneopération difficile,
les femmes soutiennent que la mouture est encore plus difficile
à réaliser. C'est pourquoi, l'acquisition d'un moulin est tou-
jours la deuxième priorité après l'intallation d'un forage, la
corvée d'eau étant jugée insupportable. Lorsque le moulin est
acquis (sous quelque forme que ce soit), les femmes tiennent
à ce qu'il reste fonctionnel et elles exercent toutes sortes
de pressions sur les hommes quand le moulin tombe en panne afin
qu'ils le fassent réparer. Dans nombre de cas, confrontées à
l'indifférence des hommes elles font elles-mêmes les démarches
auprès des mécaniciens et des fournisseurs afin que l'appareil
soit remis en état de marche. Beaucoup de moulins en milieu
rural sont aujourd'hui gérés par des groupements de femmes. La
motivation et la détermination des femmes à défendre cet acquis
technologique qu'est le moulin constituent donc un facteur de
bonne gestion.
ii) contrairement à la décortiqueuse, le moulin a été
introduit au SENEGAL depuis très longtemps. L'existence de
plusieurs modèles sur le marché permet un choix plus judicieux.

--~---_
_
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-.
--_-YI--.-,I-,*Il.X_--I-~
,.~~--
--..
!
/
-
16
/
.les utilisateurs. Du même coup, les artisans ont ,Jppris à faire
de petites réparations sur /ce matériel et même à. le fabriquer.
Les décortiqueuses ne bénéfjicient point d'un tel réseau d'entre-
/
tien d'autant plus qu'il es/t impossible à un artisan de fabri-
quer ou de recharger les origanes abrasifs de ces appareils.
/
L'analyse des qua/tités journalières transformées par
les moulins nous montre quel ces derniers sont utilisés en-deçà
de leur capacité normale. E!n effet, la grande majorité des
moulins traite des quantités journalières au plus égales à
300 Kg (cf tableaux no 7a eit 7b) alors que les capacités horai-
res varient de 200 à 400 Kg/. Avec le travail à façon, il est
vrai que l'on assiste à une1 baisse du rendement de la machine
due aux pertes de temps (pesage, chargement et récupération
de la farine de chaque client), ce qui ramène la capacité
horaire réelle entre 150 et' :3OO kilogrammes. Ceci veut dire
que le fonctionnement 'des m'onlins excède rarement 2 heures
effectives par jour. A ce rythme, il est pratiquement impos-
sible d'amortir une machine1 qui demande un investissement ini-
tial de l'ordre de 1.300.0013 F CFA, y compris le moteur (il
s'agit là d'un moulin indus$riel équipé d'un moteur diesel de
7 - 8 CV, cas le plus :fréqu#nt en milieu rural). On considère
en effet qu'un moulin de ce/ type doit être amorti en cinq ans
dans des conditions normale;; de fonctionnement et d'entretien.
Four ce faire, il faut qu'i./ traite une quantité minimale égale
à 78.600 kg à raison de 10 :r CFA le kilogramme traité, ce qui
revient à 786.000 F CFA parian. Cette somme correspond à l'amor-
tissement (20 p.100 = 260.000 F CFA), à l'intérêt du capital
investi (18 p.100 = 234.000/F CFA), aux réparations (5 p.100 =
65.000 F CFA), au salaire du meunier (120.000 F ,CFA) et aux
frais de carburant et de lubrifiants (107.000 F CFA). NOUS
n'avons pas inclus dans ce calcul "l'intéressement" du pro-
priétaire qui est pourtant ii la base d"un tel investissement.
AInsi, pour être vraiment rentable dans les conditions actuelles,
ce type de moulin devrait traiter entre 80 et 100 tonnes de
céréales par an au minimum ,lc'est-à-dire entre 300 et 350 kilo-
grammes par jour. Même ces quantités sont bien inférieures aux
capacités réelles de ce mou1.in qui peut traiter 432 tonnes par
anI c'est-à-dire 1.500 kg par jour à raison de 300 Kg par heure
et cinq heures de fonctionnc:ment réel par jour.

- 17 -
Ce raisonnement est surtout valable pour les moulins
localisés en milieu rural car ceux qui se trouvent en zone ur-
baine sont souvent de fabrication artisanale et équipés d'un
moteur électrique. Leur prix de revient est donc beaucoup moins
élevé et leur amortissement plus aisé par conséquent. Mais même
à ce niveau, le problème de rentabilité des moulins se Po;se avec
beaucoup d'acuité. Concernant le prix des prestations de ;Service,
il est nettement en dessous du coût réel de transformation dans
les conditions actuelles. Si en effet nous prenons une mo:yenne
journalière de 200 kg traités, (cf tab. 7a et 7b), le coût de
transformation est de 14 F CFA/kg et 11 F CFA/kg respectivement
dans le cas d'un moulin industriel actionné par un moteur diesel
et d'un moulin artisanal mû par un moteur à essence. Si l'on y
ajoute les bénéfices légitimement attendus par les propriétaires,
le coût de transformation devient 18 F CFA et 15,lO F CFA/kg
respectivement.
(]Jour plus de détail, se reférer aux annexes 4
et 5). Le coût de revient de la mouture avec un moulin artisanal
ou industriel équipé d'un moteur électrique varie de 8,50 à
11,50 F CFA le kg. Dans la grande majorité des cas, le prix des
prestations des moulins est fixé à 10 F CFA/kg. Ceci confirme
ce que nous disions précédemment sur la rentabilité des moulins.
Quant à la densité des moulins dans les deux régions,
elle semble correcte dans la mesure les moulins fonctionnels
peuvent traiter toute la production locale de céréales. Même si
cette production ne satisfait qu'environ la moitié des besoins
de la population en matière de céréales (besoins calculés sur
la base de 220 kg/habitant/an), les moulins installés sont en
mesure de la traiter sans pour autant atteindre leur capacité
maximale. Cette couverture des besoins n'est cependant qu'ap-
parente parce que les moulins sont mal distribués spatialement
(cf tab.8) et leur capacité ne correspond pas aux besoins de
transformation journalière des ménagères. Si en effet nous
avons un moulin pour 8 villages en moyenne pour les deux régions,
il y a un moulin pour 4 villages dans le département de MBOUR
et un moulin pour 17 villages dans celui de DIOURBEL. D'autre
part, les Village;s n'ont pas la même importance démographique
au sein d'un département, voire d'une communauté rurale. Nous
avons rencontré beaucoup de cas où des villages sont situés à
plus de 7 kilomètres du moulin le plus proche. Ceci ne facilite

- 18 -
nullement 1 'utI .1 i-;ation de :,es uniLé:; ~~a1 ii'-, nlcSn;Igèrv:- ,.Iec, vil-
lages éloignés ; elles préf xent transformer manuellement leur
produit en l'absence des mc ';ens adéquats de transport (voiture,
charrettes) vers le poste d I mouture. Cette situation est parti-
culièrement ressentie duran la saison des pluies où les animaux
de trait sont utilisés pour Tes besoins des cultures en priorité,
et les pistes peu praticabl .3s à cause des problèmes d'érosion.
Ainsi, une partie seulement des villages peut jouir à plein temps
des services du moulin.
111-4. Moteurs
-
Les marques de mo .- eurs sont extrêmement diversifiées.
Nous avons recensé 31 marqu (3 s dont 10 de moteurs thermiques et
21 de moteurs électriques. . e principal problème se trouve au
niveau de l'approvisionneme t en pièces détachées, surtout pour
ce qui est des marques japo aises et italiennes. Il faut très
souvent s'approvisionner à
AKAR, les concessionnaires n'ayant
pas de dépositaires au nive u des régions.. Ceci implique des
frais de maintenance très é evés qui découragent souvent les
propriétaires de matériels
111 zone rurale. Ce problème ne se
pose pratiquement pas en 20 e urbaine où les moulins et les
décortiqueuses sont général ment équipés de moteurs électriques
et où les infrastructures d'
réparations et de maintenance ne
font pas défaut.
Les moteurs diese
sont surdimensionnés par rapport
aux puissances réelles requ. ses pour actionner les moulins et
les décortiqueuses. En effe, I les puissances moyennes de ces
moteurs se situent entre 7, E, et 12 CV alors qu'un moteur de
/
4 - 5 CV est bien suffisant /l?our actionner un moulin. EN réa-
lité, les moteurs diesel act.1tilels pourraient faire fonctionner
un moulin et une décortique)L.:se en même temps : nous en avons
fait l'expérience en GAMBIE (I;ans un projet du Catholic Relief
Service et l'ensemble fonct: icJrnne correctement. L'idéal serait
donc de réaliser une telle IC!Cqbmbinaison dans le cas où un ap-
pareil de décorticage serai.tl, disponible sur le marché. Ceci
est d'autant plus nécessairt t, que les moteurs diesel coûtent
très cher et qu'il faut reni t;isbiliser un tel investissement. On
peut aussi s'orientler vers 1II 'achat de moteurs à essence qui
demandent un investissement rrioindre. Cependant, nous pensons

- 19 -
qu'on moteur diesel est mieux adapté aux zones rurales parce que
plus robuste, sujet à moins de pannes et consommant moins de
carburant que les moteurs à essence. Le gas-oil est nettement
moins cher que l'essence, et le choix du moteur diesel est donc
plus indiqué. Bien que plus cher à l'achat que le moteur a
essence, le moteur diesel requiert moins de charges de fonction-
nement que le moteur à essence (cf annexes 4 et 5). Ce qu"i1
convient d'avoir à l'esprit, c'est que le coût du moteur cons-
titue toujours la majeure partie de l'investissement et qu'il
est la pièce maîtresse de l'ensemble : son choix doit donc être
judicieux.

20
W-1. Conclusions
~---
L'enquête sur le/matériel post-récolte a permis de
"photographier" la situatiw des unités existantes tant du point
de vue de la quantité que $e la qualité : nombre, état de fonc-
tionnement, mode de gestion, environnement technico-économique,
rentabilité. L'analyse desi :données permet de tirer les conclu-
/
sions ci-après.
a) La zone enquêtée est sous-équipée en matériel de
battage, ceci d'autant plus que les batteuses existantes opè-
rent en priorité dans, les /zones à forte production céréalière
(Sine-Saloum, Gam:bie, Sénégal-Oriental). D'autre part, les
batteuses actuelles ne répandent pas entièrement aux besoins
exprimés par les :producteu!rs.
Ceux-ci préfèreraient pouvoir
battre mécaniquement leur /récolte au fur et à mesure de leurs
besoins de consommation, C#'est-à-dire une fois par semaine en
moyenne. La batteuse donne: en revanche satisfaction pour les
besoins de
I
0
b) Le décorticage mécanique est pratiquement inconnu
en milieu rural malgré
I
l'c.xistence de 29 appareils, dont un seul
fonctionne correctement. Ceci est d6 au fait que la décortiqueuse
actuellement commercialisee présente certains (défauts (calibrage
des grains, usure tres ra#ide des organes abrasifs), et est
relativement compliquée pour un milieu dont la technicité n'est
i
pas grande. A cela, il fa$t ajouter le manque de service après-
/
vente pouvant fournir lespièces de rechange et assurer une
maintenance correcte.
I
C) Par rapport ii\\ix décortiqueuses, les moulins sont
mieux gérés et leur
& est satisfaisante. IL y a cependant
une nette différence
les zones rurales et les zones ur-
baines en ce qui
l'état du matériel : les moulins en
zone urbaine sont
du fait d'un personnel plus
qualifié mais aussi à eau e de l'existence d'infrastructures
de dépannage et de mainte ance qui sont inconnues en milieu
rural. Il faut souligner
ue les moulins sont surdimensionnés
par rapport aux besoins de transformation des ménages : de ce
fait, ils sont sous-utilisés et leur rentabilité économique
a ,
-7 z -___ L--L..
:

-. 21
d) D'une façon générale, les cellule:; motrices des
appareils de décorticage et de mouture ont des puissances trop
élevées, ce qui constitue une forme de sous-utilisation des
cellules elles-mêmes.
e) Il n'y a pas, à proprement parler, de formation
du personnel à l'utilisation du matériel. Ceci explique en
partie les nombreuses pannes enregistrées et la mauvaise qua-
lité du travail de certaines batteuses. Le manque de services
après-vente au niveau des régions constitue également une vé-
ritable contrainte pour le bon fonctionnement du matériel mis
en place et est une des principales causes d'immobilisation.
f) Les artisans locaux sont très actifs dans la fa-
brication des moulins et l'entretien des batteuses. Avec un
équipement plus complet et une formation accélérée, ils pour-
raient améliorer la qualité de leur travail et augmenter leur
part du marché.
IV-2. Recommandations
Afin que la politique d'allègement des travaux de la
femme dans le domaine post-récolte atteigne pleinement ses
objectifs, il nous semble indispensable de mettre rapidement
en pratique les propositions suivantes. Ces recommandations
sont, bien entendu, le résultat des analyses développées dans
ce document mais elles ne sont pas nouvelles parce que d'autres
travaux ont abouti aux mêmes conclusions ("1. Ceci nous ren-
force dans l'idée que la politique mise en oeuvre pour a:Llèger
les travaux post-récolte ne portera ses fruits que si les
mesures préconisées sont scrupuleusement appliquées par tous
les acteurs de ce processus, les pouvoirs publics ayant un
grand rôle à jouer à ce niveau.
(*) . SCHILLING, R. ; SIDIBE, A.K. , 1983 - La filière &&a-
lière. Note de situation et propositions d'action.
Groupe Filière Céréales-Comité Permanent des Grands
Produits Agricoles - DAKAR/SENEGAL.
. MBENGUE, H,, M. ; HAVARD, M., 1986 - La technologie post-
récolte du mil au SENEGAL. Importance relative des filières
et des techniques utilisées. Etude des différents niveaux
de mécanisation.

- 22
ii 1 La forrmatiorl 4 ta n t A La bi3SC‘ :A ’ III?e qésttion c?f flcièntc
du 'matériel, i 1 s ‘avèrlz ind i spensahle de former les utilisateurs .
a leur maniement. Elle doit permettre une bonne connaissance des
appareils mais devra égalemI nt initier les meuniers aux principes
de la comptabilité primaire l:tenue des cahiers de dépenses et de
recettes, distinction entre recettes brutes, recettes nettes et
bénéfices, etc...). Dans la mesure du possible, cette formation
doit être dispensée par les venduers de matériels (constructeurs
et/ou fournisseurs).
b) Les dons et le: aides du MInistère du Développement
Social et des Organisations &!On Gouvernementales doivent non
seulement prévair cette for1 ation, mais ils doivent aussi exiger
des fournisseurs un service après-vente et de maintenance effec-
tif dans les zones où sont ! itués les appareils.
c) La mise en plat 2 d'un système de crédit accessible
aux populations rurales pou] l'achat de moulins et décortiqueuses
par le biais des coopérative s et/ou des groupements est devenue
une nécessité. Ceci aura 1'; viantage de mieux responsabiliser les
populations et de supprimer progressivement le système des dons
qui n'aide pas 'à apprécier ; leur juste valeur les sacrifices
consentis pour de tels inve: tissements.
d) Il est égalemer t nécessaire d'aider les artisans
locaux à fabriquer du matéri 31 de bonne facture technologique,
compétitif par rapport au mc terie importé. Ceci pourra se faire
par l'entremise d'un crédit i l'équipement et par leur partici-
pation aux appels d'offre cc ncernant la livraison de matériel
aux communautés rurales ou c111 i1X groupements villageois.
/
e) La recherche et! Pes constructeurs doivent mettre
au point de nouvelles techniques de battage et de transformation
plus conformes aux besoins dt?s populations et économiquement
viables. Ceci permettra de d:.minuer le coût des prestations et
de poursuivre plus eff icacemc.nt la politique d'allègement des
1
travaux de la femme.
j
/
f) Enfin, étant dorné l'extrême diversité des modèles
1
et des marques de matériels , Ii.1 apparait nécessaire qu'un orga-
*
nisme compétent soit créé pour le test et l'agrément des appareils

- 23
d implanter, en zone rurale surtout. Ceci permettra non seule-
ment de rationaliser le flux des matériels importés mais pour-
ra également faciliter la diffusion des meilleurs matériels
fabriqués par les artisans locaux.


1
T a b l e a u no 1
Recensement du matériel d'allèqement des travaux de
la femme dans les réqions de DIOURBEL et de THIES
_- _--. -._
1.
I
I
I
!
I
I
I
TÛTAL
TOTAL
DEPARTEMENT i BAMBEY 1 DIOURBEL / MBACKE /
i
TOTAL
TYPE i-h..
/
MBOUR j TIVAOUANE j THIES
î
I
REGIONAL
,
REGIONAL
,
REGIONAL
MATERIEL
-.
i
l
I
I
I
I
i
I
I
I
MOULINS
l
I
I
1 60,7 p.100 1
100 P.100
TOTAL
!
69
i
65
!
106
!
' 3gy3

240 p*lool
74
!
139
!
158
!
371
!
611
I
I
I
I
I
FONCTIONNELS
53
!
51
1
86
!
190
!
67
!
88
!
123
1
278
468
I
I
I
NON FONCTIONNELS
!
16
!
14
!
20
!
50
!
7
!
51
!
35
!
93
!
143
I
I
I
PRIVES
52
!
53
!
76
!
181
!
66
!
112 !
142
!
320
!
501
I
I
COMf'lUNAUTAIRES
!
17
!
12
!
30
!
59
!
8
!
27
!
16
!
51
!
110
I
l
I
I
I
DECORTIQUEUSES
TOTAL
l
!
9
1l
4
1
10
1
23
I
5
l
1
I

j
p.1oo /
100 p.100
’ 56y1 p-1oo
7
6
439g 18
41
l
!
!
l
1
l
FONCTIONNELLES
~-
!
1
!
0
!
1
! 2
!
2!
3!5!
lO!
12
I
I
I
I
NON FONCTIONNELLES
!
8
i
4
!
9
!
21
!
3!
4!1!
81
29
I
I
I
I
COMMUNAUTAIRES
! 8
[ 4
18
I 2û
I
i 2
3
1 1 6
26
I
I
I
I
1
l
I
PRIVEES
Illoi
13i
415112
i
15
BATTEUSES
l
i
1 85,7 ~100 1
I
l
1
14,3
p.100
1
100 p.100
TOTAL
! 7
!
I 2

j 9
!
18
!o!
3101
31
21
I
I
I
I
FONCTIONNELLES
! 5
! 1
! 7
!
13
!o!
2!0!
2
!
15
I
I
I
I
NON FONCTIONNELLES 1
2
1
1
I
2
15
l OI
1101
I
I
6
PRIVEES
I
7
1 2 i 9
118
I
0
I
3
I 0 3
21
I
' COMMUNAUTAIRES
I 0
I 0
I 0
I
0
IOI
OlOI
OI
0
~. -
‘.’
J

- 25 -
TABLEAU N" 2
d i
Les
f @entes marques etpuissances de
-.
battew
$, décortiqueuses, moulinset--
moteur5 ?ecensées dans%?r&$%s de
--.
DIOURBE Jet THIES
-~
M O T E U R S
--/------Ii-
--
1
BATTEUSES

b
l
, ECORTIQUEUSES,
MOULINS
r - - - - -
i- ssance
Thermiques
) Electriques
KV)
1
I
I
I
i
I
I
HATZ
/ BROOK MOTOR:S
ectrique)l SISCOMA
/ LOCAL
1 @&000'
I FAo
l
-'L)
LOMBARDINI
CEM
I 3,5
f MAROT
I
(AFCO)
/
/ PULVERIX
FARYMANN
COMPAX
AL)
4
((
j BAMBA
HILLTHRESHEF
SKIOLD
I

(B~URGOIN)
(PRL)
ACME
ELECTROMECAN IQt
5 (t ermique) I
NOFLAYE
p, :.:.,.'C . :
!
(SISMAR)
MULTI
ISNA

595 - -1
MULTI BROIE
TOUT
PETTER
GAM
A )
7
(René Toy)
(/
BERNARD
GENERAL

735 - 4
SISCOMA
YANMAR
JEUMONT

8
- -1
BONERA
INTERMOTOR
JSLA
8,s
- “_ 1
ARGOUD -
t;u(
LISTER

9
- -1
ELECTRA
LEROY SOMER
10
- “_ 1
FAO
MJUK
11
- “_ )
PERUZZO
7’1.
I

12
- -1
JACOBSON
/ MoTAPELEC
1 NORMACEN
13
- “_ >
1
16
II’ -1
i PATAY
NSOT
SIEMENS
SENOR NORMALUX
SEM
SOGA
UNELEC
I
I
.‘
1 WEO
I
I
1
_-
-1-r /
1 0
I
21
I
-
-
I
_-

N
i
TABLEAU N” 3
ETAT DU PARC DE PKMLINS ET DE DECORTIQUEUSES EN MILIEU
RURAL DANS LES REGIONS DE DIOURBEL ET DE THIES
~_..~ ~~~
DEPARTEMENT
BAMBEY
DIOURBEL
MBACKE
MBOUR
TIVAOUANE
THIES
T 0 TA L
I
I
I
I
I

MOULINS
I
I
i
i
/
Nombre
57
I
22
I
50
I
44
I
118
1
79
370
I
Fonctionnels
2 3 9
I
4 1
I
12
l
3 0
I
3 8
I
69
I
49

En panne
I
l6
10
1
2 0
I
6
I
4 9
I
3 0
I
1 3 1
I
I
I
I
Privés
I
40
I
11
I
21
I
3 6
I
9 1
I
6 3
I
2 6 2
I
I
Communautaires
I
17
I
11
l
2 9
i
8
I
2 7
I
16
I
108
I
I
I
I
l
I
I
I
I
I
DECORTIQUEUSES
I
I
I
1
I
I
Nombre
/
8
/
/
I
I
4
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/
3
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I
I
I
I
2
I
2 9
I
I
I
I
FOnctionnelles
/
0
i
0
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0
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I
1
I
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En
I
8
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I
1
panne
4
8
3
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I
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I
2 8
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0
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0
0
j
1
2
Communautaires
l
8
I
4
I
8
i
2
I
4
I
1
2 7
,:.: : F

zI
TABLEAU N” 4
ETAT DU PARC DE MOULINS ET DE DECORTIQUEUSES EN ZONE URBAINE
DANS LES REGIONS DE DIOURBEL ET THIES
-
-
-
‘,
I
I
1
I
I
I
l
I
I
l
I
TYPE%.,.VILLE
1 BAMBEY / DIOURBELI MBACKE ) TOUBA 1 MBOUR i
JoAL
ITIVAOUANE~
FADIOUTH I
MEKHE 1 THIES 1 KHOMBOLE I
T O T A
MATERIEL \\
1
-. _ . _-.._--.
I
I
I
I
I
I
MOULINS
I
I
I
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1
I
I
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I
l
1
i
Nombre
/
12
1
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1
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/
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1
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1
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1
14
1
7
1
71
I 8 i
241
-- _. - -
I
I
I
1
I
Fonctionnels
1
12
I
39
I
20
i
36
l
20
1
9
12
7
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8
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I
/
En
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1
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I
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i I 0 i l
1 2
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1
1
I
I
I
I
I
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i
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i
21
i
9
1
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1
7
i
71
181
239
I
I
I
I
I
I
I
l
I
Communautaires l
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l
1
I
1
I
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I
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I
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1
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I
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I
I
I
l
I
l
I
l
i
I
/
DECORTIQUEUSES ]
i
/
/
/
I
1
1
I
I
l
l
i
11
I
I
Nombre
I
I
l
l
1
3
1
1 2
1
1
O!
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li
2i
OI
I
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1
1
1
1
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I
i
l
I
I
Fonct?nnne!lesl 1
l
0
1
I
0
I
2
I
0
I
2
i
i
l
3
I
1
l
11
I
I
I
I
l
1
l
I
I
En panne
;
01
0)
0)
1;
OI
OI OI
OI OI 0
I
1
I
I
I
l
--7
I
I
I
1
I
Priv@es
i
11
O
I
11
1
l
2
I
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I
2
/
li
3j
l/
1 2
I
1
I
I
I
I
I
I
Communautairesi
0
I
0
1
0
I
0
I
0
I
0
I
0
I
0
I
0
I
0
I
I
i
I
I
l
O
/
1

TABLEAU N” 5
ETAT DU PARC DE MOULINS ET DE DECORTIQUEUSES DANS LES REGIONS DE
D I D U R B E L E T D E THES : C o m p a r a i s o n e n t r e z o n e s r u r a l e s e t z o n e s u r b a i n e s

I
I
TYPE DE MATERIEL
ZONES RURALES
I
ZONES URBAINES
I
TOTAL GENERAL
I
I
MOULINS
i
I
Fonctionnels
239
I
229
/
468
I
1
Non fonctionnels
I
131
I
12
i
143
TOTAL
370
241
/
611
DECORTIQUEUSES
I
/
I
Fonctionnelles
I
1
I
11
/
12
1
29
Non fonctisnnelles
i
I
28
1
/
TOTAL
29
I
12
41
i

N
0
z
m
w
c
W
D
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P-l
N
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z
m
c
A
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D
H
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---
---
---
--
w -s
5 t- 2 kW-4
-7 0 3 2 .a. 0 2 CD -1 In
FI “P
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-----
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a
2
w
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w
W
0
--
--
--
--
W
E
QI
--
--
---
--
--
b

- 30 -
TABLEAU N" 7a
E~NTITES DE CEREALES TRANSFORMEES PAR JOUR (kg/j~-)
Quantitb minimales
Zone rurale
127
32
l
12
3
I
Zone urbaine
I
127
39
6
2
I
/
Quantités maximales
36:._ \\
Zone
35
60
38
Zone urbaine
56
58
29
I
TABLEAU No 7b
Quantités minimales
I
CLASSE
50
/ 51-100
; 101-150 1 151-200 i 201-250 1 251-300
1I
l
.'
I
Zone rural
1
69
1
58
;
24
1
8
1
9
1 3-j-F
Zone urbaine
1
61
1
66
1
30
;
9
t
3
/
3 2
Quantités maximales
l
CLASSE/
1
50
I51-100 /101-150~151-200/201-250/251-300/301-350/351-400/
Zone rurale
l
28
1 32 1 14 I
Zone urbaine
1
13
i 43
/ 27 1 31 l

l
TABLEAU N” 8
DENSITES DE MOULINS DANS LES REGIONS DE DIOURBEL ET DE THIES
----L:. _
I
I
I
- --._
DEPARTEMENT /
) REGION 1
‘-.
I
I
1 REGION ;
1 BAiBEY 1 DIOURBEL / MBACKE 1 DE
1
TOT!
DIOURBEL I
MBOUR j TIVAOUANE / THIES 1 T& 1
~. __.- _-.-
I
I
I
I
I
I
I
I
Nombre
I
I
l
de villages
I
469
1
371 1
1 9 3 i
1.006 i
398 (
1.597 1
2.77
I
I
Population rurale
I
I
, 157.023 I
509.957 ;
927.91
Population urbaine
12.538
65.000 1 9 6 . 0 0 0
/ 173.538 1
64.000 ;
I
41.482 l 124.128 j
i
229.610 l
403.14
Population totale
18% 868 1 2 3 2 . Q?Q I 5 9 1 . 4 9 9 i 2sl.f~2 i
f
i
238 .739.567~~~__
019 /
276.636 f
i 1e33imob,
_._~.._ _____.__.-_____ -----.--- .------.--- -I------------i------î-- ~
l
I
I
\\-
I
i
i
l
i
t
I
Nbre de villages par moulin
17
7
I
t
j
I
4 I
1
I
I
Nbre de ruraux par moulin
2.756
5.676 ]
2.721
3.240
3.657
1.664
1.930 !
2.116
I
j
1
j
;
Nbre de citadins par moulin
1.044
1.512
1 . 7 1 4 j
1 . 5 6 3 /
i
/
2.133 I
i
1.975 1
i
1.571 ,
i
1.766 ,
I
I
I
I
I
I
i
i
Nbre d'habitants par moulin
2.457 ;
2.921 ;
I
2.189 i
I
I
2.465
1
I
3.039 )
1.712 1
1.751 /
1.993 1
2.17!
I
I
I

- 32 -
BIBLIOGRAPHIE ET DOCUMENTS REALISES PAR LE PROGRAMME
----------------------------------------------------
l/ ANONYME, 1973 - LE SENEGAL. Monographie du Secrétariat d'Etat aux
Affaires Etrangères. PARIS, FRANCE.
2/ ANONYME, 1983 - Evaluation du Matériel d'allègement des travaux
de la femme. Rapport Général.
Ministère du Développement Social - UNICEF. DAKAR, SENEGAL.
3/ MBENGUE, H. M., 1985 - Projet de Technologie Post-récolte 3-P-79-0066
Phase II. Rapport final.
Document de travail D/Système no 1985-10
ISRA, Département Système et TRansfert. DAKAR, SENEGAL.
4/ MBENGUE, H. M. ; HAVARD, M., 1986 - La Technologie POst-récolte du
mil au SENEGAL. Importance relative des filieres et des
techniques utilisées. Etude des différents niveaux de
mécanisation.
Document de travail D/Systèmes no 1986-02
ISRA, Département Systèmes et Transfert. DAKAR, SENEGAL.
5/ SCHILLING, R. ; SIDIBE, A. K., 1983 - La filière céréalière. Note
de situation et propositions d'action.
Comité Permanent des Grands produits agricoles - DAKAR -
SENEGAL.

6/ YACIUK, G., 1977 - Résultats de l'enquête sur la technologie post-
récolte en milieu rural au SENEGAL.
ISRA - CNRA/BAMBEY - SENEGAL.

a

- 33 -
ANNEXE 1
FICHE D’ENQUETE BATTEUSE
-
-
. Nom du propriétaire (groupement ou particulier) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..-
. VIlle ou village : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Arrondissement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. Marque batteuse : SISCOMA (1)
MAROT (1)
BOURGOIN (1:)
. Mode d'entraînement : . Tracteur (1) Puissance ; . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CV
. Moteur
(1) Puissance : . . . . . . . . . . . . . . . . ...*... CV
. Mode de déplacement : . Tracteur (1)
. Charrette(I)
. Voiture (1)
. Autre (à préciser) (1)

. Date d'acquisition : . . . . . . . . . . . . . . . Neuve (1)
Occasion (1)
. Mode d'acquisition : . Achat (1) Prix ensemble : L.....,............. F CFA
. Don (1)
. Autre (à préciser) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . t-J

. Etat ensemble batteuse/moteur ou batteuse/tracteur :
. Fonctionnel (1)
. En panne

(1) Nature de la panne : . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. Responsable fonctionnement :
. Formation : . aucune
(1)
. mécanisation(I)
. autre (à préciser) . . . . . . . . . . . . . . . . . <Xl
. Formation à l'utilisation de la batteuse : Oui
(1) Non (1)
Si oui, par :. fournisseur (1) durée : .*.............................
. société d'intervention (1) durée : . . . . . . . . ..".........
. autre (à préciser) ..*.....*..

(1) durée : . . . . . . . . . . . .
. Organisation du travail :
. Main-d'oeuvre fournie par : . propriétaire (1) nbre de personne : . . . .
. client (r) nbre de personne : . . . . . . . . . .
. Mode de regroupement des clients :
. à la demande individuelle (1)
. par village
(1)
Tonnage minimum requis par
. par groupe de villages
(1)
chantier : . . . . . . . . . . . . . . .
. autre (à préciser) . . . . . . (1)

ANNEXE 2
- - - -
FICHE D'ENQUETE DECDRTIQUEUSE
---
_---_._-- -.--...
.
- Nom du propriétaire (groupement: iou particulier) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*..
. Ville ou village : ............!.p.... Arrondissement : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
-/
. Mode d'acquisition : . Achat (-1) Prix : . décortiqueuse : *.........w..
F CFA
. Don (-1)
. moteur : O......s............ F CFA
-1
. Autre : L..................... ('-)
.-
/
. Date d'acquisition : . . . . . . . . . . I.,. . . . . Neuve (1:) Occasion (1)
. Type de décortiqueuse :
'
Marque .l
.
./ ,*.................
. Système le décorticage : à meules
(1)
l
/

.
à disques (1)
à cônes

CI)
. Mode d'entraînement :. manuel (\\Ii)
. Moteur thermique : . essence (1) marque : . . . . . . . . . . . .
. diesel
(1) puissance : . . . . . . CV
. Moteur éjectrique : (1) marque : ..,..................
puissance : . . . . . . . . . . . . . . . cv
.
. Etat ensemble
.
. fonctionhel
/
(1)
I
. en panne]
(-) Nature de la panne : . . . . . . . . . . . . . . . . .
. Responsable fonctionnement : I
. Formation : . aucune /
(1)
. mécanisa lion(I)
;t
. autre (àj préciser) (1)
. Formation à l'utilisation du matériel : Oui (1) Non (1)
Si oui, par :. fournisskur (1) durée : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...*.
. société l'intervention (I> durée : . . . . . . . . . . . . . ...*..
. autre (a/ préciser) . . . . . . . . . . . (1:) durée : . . . . . . . . . . .
. Mode de paiement :
. En nature (1) Quantité prélevée par kg : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. En espèces(I) Prix du kg décortiqué : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. Autre : . . ..a.............. (-) Préciser les conditions . . . ..*.....*.

-
. Mode de fonctionnement :
. à la demande individuelle (1)
. minimum de kg à transformer (1) Poids : ,...,.....................

kg
-
. autre : . . ..*.............. (J
, Quantité moyenne transformée par jour : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . kg

- 37 -
ANNEXE 3
-
-
FICHE D’ENQUETE MOULIN
. Nom du propriétaire (groupement ou particulier) : . ..a...............*.....
. Ville ou village : . . . . . . . . . . . . . . .
Arrondissement : . . . . . . . . ..-.............
. Mode d'acquisition : . Achat (-) Prix : . Moulin : . . . . . . . . . . . . . . . . . F CFA
. Don (f)
. Moteur : . . . . . . . . . . . . . . . . . F CFA
. Autre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(-)
-
. Date d'acquisition : . . . . . . . . . . . . . . . . . . Neuf (z) Occasion (1)
. Type de moulin :
. Marque : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. Système à meules (1)
. Système à marteaux (1)

. Mode d'entraînement :. Moteur thermique (1) Marque : . . . . . . . . . Puissance . ..CV
. Moteur électrique (1) Marque : . . . . . . . Puissance . . ..KW
. Manuel (1)

. . ..CV
. Etat de l'ensemble moulin/moteur :
. fonctionnel (1)
. en panne

(1) Nature de la panne : . . . . ..&.........
. Responsable fonctionnement moulin (meunier)
. Formation : . aucune (-)
-
. mécanisation (1)
. autre (à préciser) (1)
. Formation à l'utilisation du matériel : Oui (1) NOn (-)
-
Si oui par : . fournisseur (1) durée : .............................
. société d'intervention (1) durée : ..................
. autre (à préciser) ...........
(1) durée : ..........
. Mode de paiement :
. en nature (11) Quantité prélevée par kg : . . . ..*.................* KG
. en espèce (11) Prix au kg : . . . . . . . . . . . . . . ..I............

F CFA
. autre : . . . . . . . . . . . . . . . . . .
(-) Préciser les conditions : . . . . . . . . . . .
-
. Quantité moyenne transformée par jour : . . . . . . . . . ..U.."..................
KG
. Durée moyenne d'utilisation journalière : . . . . . ..*....*.................. H
. Local fourni par :
. propriétaire (1)
. groupement (1) coût de construction : F CFA
. location

_
(-) coût annuel : . . . . . . . . F CFA
. autre (à préciserj : . . . . . . . . . . . . . . . . (-)

!
/
-
38 -i
\\
I
ANNEXE 4 CALCUL DU CDUT DE LA t4DlJlTURE D’UN KILOGRAME DE MIL/SORGHO/MAIS :
c
CAS D’UN MOULIN INDUS’-RIEL EQUIPE D’UN MOTEUR DIESEL
guantité jounalière tra
= 200 kilogrammes
Quantité annuelle
la base de 24 jours ouvrables
par mois, soient 288 jo rs/an Q= 57.600 kilogrammes
Consommation de carburanlJ = 7,5 ml/kg
432 litres de gas-oil.
Prix de l'ensemble moulin/moteur : 1.300.000 F CFA
1
Coûts fixés A
. amortissement sur 5 ans
: 260.000
. intérêt du capital (l151p.100) *195.000
. salaire du meunier /

: 12(1.000
/
. location
/
: 60.000
635.000 F CFA
Coûts variables B
i
carburant (gas-oil) : :200 F x 432 = 86.400
.
. lubrifiant (5p.100 dl: Igasoil) :
4.320
. réparations (5 p.lOO/du capital) : 65.000
-
155.720 F-CFA
1
TOTAL coûts A + B = C
= 790.720 F CFA
Coût de la mouture d'un kg
= C/G
= 790.720/57.600
1 13,72 F CFA/kg 1
Si l'on y ajoute les prestation:, ,du propriétaire du moulin (240.000 F CFA)
le coût de revient de la mouture ;devient :
790.720 + 240.000 = 3.~030.720/57.600
57.600
= l-17,90 F CFA/kg 1

- 39 -
ANNEXE 5
CALCUL DU COUT DE IA MOUTURE D’UN KILOGRAtME DE MIL/SORGHOJMAIS:
CAS D’UN MOULIN DE FABRICATION ARTISANALE EQUIPE D’UN MOTEUR A
ESSENSE
Quantité annuelle transformée 4= 57.500 kg
Consommation de carburant = 10 ml/kg 576 litres d'essence ordinaire
Prix ensemble moulin/moteur = 600.000 F CFA.
Coûts fixes A
. amortissement (20 p.100) : 120.000 F CFA
. intérêt (15 p.100)

: 90.000 F CFA
. salaire meunier
: 120.000 F CFA
* location
: 60.000 F CFA
390.000 F FCA
Coûts variables B
. carburant (essence) : 300 F x 576 = 172.800 F CFA
. lubrifiant (5 p.100 du carburant) =
8.640 F CFA
. réparation (10 p.100)
= 60.000 F CFA
241.440 F CFA
TOTAL coûts C = A + B
= 631.440 F CFA
Coûts de la mouture d'un kg = C/R
= 631.440/57.600
1 10,96 F CFA/kg
A ce coût, il convient d'ajouter les prestations du propriétaire, soit 240.000 F
CFA environ par an. On a donc : C' = C + 240.000 = 871.440 F CFA.
Prix de revient de la mouture = C'/G
= 871.440/57.600
15,12 F CFA/kg