LA TRANSFORMATION DES CEREALES AU SENEGAL. : L ...
LA TRANSFORMATION DES CEREALES AU SENEGAL. :
L ASPECTS TEC:HNIQUES ET NUTRITIONNELS
Qaointhe Modou MBENGUE
I n g é n i e u r d e R e c h e r c h e s a 1’ISRA - CNRA/BAMBEY
MINISTERE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
I . S . R . A .
Institut Sénégailais de Recherches Agricoles
Département de Recherche sur les Syst2mes de
Production et le Transfert de Technologies
en milieu rural.
REPUBLIQUE DU SENEGAL
’ ‘I
.
.
.

.193.
R E S U M E
Les mils,
sorgho et maïs constituent la base de l’alimentation
des populations sénégalaises.
On assiste cependant h une évolution
d e s habitudes alimentaires ver-s des mets de preparation d’origine
étrangère du fait principalement
de l’absence de transformation
industrielle des céréales locales. En effet, les méthodes tradition-
nelles de transformation des céréales sont très contraignantes pour
la femme,

ne permettant pas une longue conservation des produits
finis et diminuent leur valeur nutritive (fort taux de décorticage,
stabilisation des protéines).
Les travaux entrepris sur le traitement de ces céréales ont
débouché sur une farine sèche et stabilisée, facilement utilisable
par la ménagére. Le système de transformation à sec et commercfa-

lisation des produits finis p r é c o n i s é à B a m b e y p e u t ê t r e v i a b l e
économiquement
et socialement
si les disponibilités en céréales
locales sont assurées. I l f a u t p a r c o n t r e l ’ a d a p t e r a u x z o n e s r u - iy
raies e n l e remplac;ant p a r l e t r a v a i l à f a ç o n
afin de répondre
aux besoins d e ceri populations,
t o u t e n m a i n t e n a n t l e p r i n c i p e ”
de la transformation à sec. Ceci devrait déboucher rapidement
sur
l’élimination de la séquence traditionnelle qu;i est anachronique rj‘n
et signe d’une condition féminine en plus mal supportée.
I.
I
*
*
*
S U M M A R Y
_-
Millets, sorghurn and maize constitute the diet basis for Sene- k?!,
galese populations. Nevertheless t h e evolvzment of alimentary h a b i t s $Z{“‘,
into foreign
dishes cari b e o b s e r v e d t h a t i s m a i n l y d u e t o t h e ‘::“’ f!
lack of industrialized processing technology for local grain crops. :$$; :
In effect the traditional grain processing methods prove extremely “‘“1?$*
hard for women, do not allow long-term conservation of the finish& .’ %‘$
products a n d reducle their food value ( high shelling percentage, -“‘E”~‘$:’
cf”
stabilization of proteins).
1.I’
The works unclertaken regarding local grain
processi
p r o d u c e d a d r y and s t a b i l i z e d f l o u r o f e a s y u s e f o r housewiVes*
The dry processing and marketing system for the finished
such a s r e c o m m e n d e d a t B a m b e y cari b e
economicaly and
viable provided that local grain availabilities are assumed. m -
the other hand, t h e system _ must be adapted to rural areas
cing it by the job working system SO as to satisfy the
of such populations while maintaining the dry processing prfn
T h i s s h o u l d rapidly
result in the suppression of the tra
sequence that proves anachronistic and symbolizes an incre
ill-tolerated feminine condition.

.194.
sorghos et ma% demeurent l’essentiel de 1 ‘alimenta-
tien des populations sénégalaises,
m ê m e s i l e s h a b i t u d e s alimen-
,y: * “” taires ont progressivement évolué, Surtout en milieu urbain, vers
des mets de préparation d’origine étrangére (pain, Ibiscuits,. p â t e s
alimentaires,
r i z b l a n c ) d o n t l a b a s e e s t c o n s t i t u é e d e céréaies
import6es ( r i z e t b l é ) . Cette évolution a certes des motifs psycho-
logiques mais elle est fondée principalement sur l’absence de trans-
formation industrielle des céréales locales.

Cependant,
toutes les enquêtes réalisees dans ce domaine ré-
v&lent que les sénégalais demeurent, en grande majorité, attachés
aux habitudes alimentaires traditionnelles. Une enquête financée
par le Centre Canadien de Recherches pour le Développement Inter-
national (CRDI) et réalisée par le Centre National de Recherches
Agronomiques de Bambey (CNRA) en 1976 et 1977, sur un échantillon
de 800 familles,

a montré que 75 % de la population mangent du
couscous le soir et que les divers plats constituant l’alimentation
de base sont principalement le couscous, le lakh et le gnélang

faits à partir de farines de mil, sorgho ou maïs. Tous ces types
d e p l a t s ,ont
d e s méthiodes d e p r é p a r a t i o n d i f f é r e n t e s l e s u n e s
des autres. Néanmoins s
le décorticage préalable du grain est leur
caractéristique
commune.
Cette opération est l’une des tâches les
plus pénibles pour la femme sénégalaise ; ce procédé traditionnel
ne permet pas une conservation
supérieure à une journée sur la
t e n e u r e n e a u d u g r a i n e s t é l e v é e ,
ce qui oblige à lec consommer
rapidement.
L 1 unique
dE!cortiqueuse
à mil actuellement commercia-
lisée au Sénégal,
est la décortiqueuse COMIA-FAO,
mais elle ne
répond pas aux exigences des ménagères. Ainsi, le manque d’équi-
pement adapté peut être

considéré comme un des freins majeurs
au développement des produits
à b a s e d e c é r é a l e s l o c a l e s t a n t
au niveau urbain que rural.
La réduction de la croissance de la consommation des produits
d’origine extérieure,
qui paraît être un objectif compatible avec
la recherche d ‘une meilleure satisfaction des consommateurs, im-
plique donc une intensification des actions au niveau de la techno-
logie alimentaire et de ses applications industrielles ; mais c’est
surtout au niveau artisanal et de la petite industrie de décorticage

e t d e m o u t u r e qu’il convient
d e p o r t e r l ’ e f f o r t p o u r r é p o n d r e
a u x b e s o i n s d e s ménageres,
l e p i l a g e é t a n t diffici1.e à r é a l i s e r
en milieu urbain et de plus en plus mal accepté pa.r les femmes
rurales elles-mêmes. C’ e s t à cette seule condition que l’on pourra
maintenir en ville un comportement alimentaire à base de céréales
locales et qu’il sera possible d ’ introduire sur ces marchés des
produits de seconde transformation dérivés de ces céréales. A

défaut de telles actions,
l’ensemble de la demande urbaine poten-
tielle en produits a base de mil, sorgho et mals risquerait de
se déplacer en totalité vers le riz et le blé de façon irréversible.

“j.,
_*
,
:
‘._
&,
-
)
i. .‘j
A S P E C T S T E C H N I Q U E S
Au Sénégal, à côté des méthodes traditionnelles de transforma-
tion des céréales, Ion trouve des techniques modernes avec l’utilisa-
tion de décortiqueurs mécaniques et de moulins à marteaux.
Déc6rticage et mouture manuelle
Ces opérations se font au mortier d e bois. Le grain est d’a-
bord humecté lorsqu ’ on
l ’ i n t r o d u i t d a n s l e m o r t i e r a f i n q u e l e
péricarpe cède facilement sous les coups de pilon.
Après cette
Premiere opération
de décorticage (enlévement du péricarpe), le
son est séparé par vannage,
brassage et lavage à l’aide d ‘un
van en osier, de calebasses et même quelquefois de tamis à larges
ouvertures.
Les graines
décortiquées et ressuyées sont remises dans le
mortier pour la deuxième transformation en farine et “sankhal”.
L’obtention de la. farine nécessite plusieurs P$assages au mortier
suivis de tamisages jusqu’à
ce qu’on atteigne la finesse désirée. !
:
Le produit ainsi
obtenu contient entre 30 et 35 % d’eau et de
ce fait ne se conserve pas plus d’une journée à cause de l’oxyda-
t i o n
a c c é l é r é e d e s a c i d e s g r a s d o n t l ’ e m b r y o n e s t t r è s r i c h e .
S i c e s propuits ne s u b i s s e n t p a s l e phénomene d u r a n c i s s e m e n t
ci-dessus evoqué,

ils maintiennent leur valeur nutritive car tous 1
les éléments pour les besoins d’entretien des adultes sont conservés .’ ‘.
( B A S S E , M T , 1980).
On estime que 1 ‘ensemble de ces opérations
,,
dure un peu plus
d’une heure pour préparer deux kilogrammes

;, ;.
d e m i l .
Pour ce qui est du décorticage à proprement dit, nous :j, ,.
a v o n s e f f e c t u é l e s u i v i d’un g r o u p e d e d i x f e m m e s c h o i s i e s a u .?
hasard dans un village (SONK~R~NG).
L e s e s s a i s o n t p o r t é a u s s i
bien sur du mil souna III que sur du maïs BDS. Le tableau suivant. $i,‘.
d o n n e les résultats des essais sur des échantillons de quatre kilo- ;;:Y ’
:
^ ..a;.
grammes. Chaque essai a comporté cinq répétitions.
.:c>. . . il. +‘,l
z!.
Taux de décorticage (%)
Min.
Max.
Moyen
Souna I I I
20,9
24,7
22,s
8
,>’‘,*s’..,
6 ‘1.;
Maïs BDS
17,ï
21,7
19,7
795
&;
,:,b$
. :-
.<
I :
.’
Le taux de décorticage moyen pour le mil souna e s t signifia?,
t i v e m e n t d i f f é r e n t d e c e l u i d u m a ï s a u s e u i l d e 5 %, t a n d i s @i
les rendements obtenus pour les deux types de céréales ne présmi
tent pas de différences significatives au seuil de 5 %.
c.& teivdj
à confirmer que le maïs est plus difficile à décortiquer que..@
mil souna, fait affirmé par les femmes (DIOP, A., 1980).
q
Décorticage mécanique
-
C ’ e s t l e orirxioe d e l’abrasion d u arain c o n t r e u n e
surf1

,196.
~~ÇoRTIQIJEUR COMM-FG :
+>.
yy+xYw. 1
* Principe de fonctionnement : le décortiqueur se compose
<’j,’ ,’ ,,,;” d ‘un cône metallique à axe horizontal garni de matière abrasive,
“. ,,C le ‘grain arrive
par l a p e t i t e b a s e e t e s t entrainé i1 l ’ a u t r e extre-
,, mité par un
rotor muni de battes de caoutchouc. A la sortie du
. cône,
un ventilateur et une petite blutterie permettent d’éliminer
les sons grossiers, les glumes,
les sons fins et les poussières.
L’appareil peut
ê t r e entrainé p a r u n m o t e u r é l e c t r i q u e d e 7 ,S
chevaux ou par un moteur thermique de 10 chevaux.
* Performances :
: Rendements :
le rendement horaire varie de 200 à 300 kg
en fonction du degré de décorticage recherché qui dépend à son
t o u r d e 1 ‘usure de la. surface abrasive, du réglage des battes
et de l’usure de ces derniéres.
, Inconvenients
: l e d é c o r t i q u e u r
COMIA-FAO n é c e s s i t e q u e
les graines soient de grosseur homogène et de forme presque sphé-
rique,
ce qui est difficile à réaliser dans les milieux traditionnels
où le mélange de grains de grosseur variable est le cas le plus
courant.
Le cône abrasif et les battes en caoutchouc s’usent tres rapi-
dement.
Ceci constitue une
véritable contrainte dans un ’ milieu
où l’approvisionnement en pièces détachées est aléatoire. En outre,
avec l’usure des organes abrasifs, deux a trois passages du grain
s o n t p a r f o i s nécessaires p o u r o b t e n i r u n décortica.ge “ c o r r e c t ” ,
c’est-a-dire l’enlèvement complet du péricarpe,
p a r c e q u e les
populations sont très sensibles a la présence de son dans la farine.
Elles prefèrent une farine composée presqu’exclusivement de l’en-
dosperme, ce qui n’est pas souhaitable du point de vue nutritionnel
à cause de l’appauvrissement en
vitamines, protéines et sels miné-
raux concentrés dans les couches externes du grain.
C’est pourquoi
ce décortiqueur a
rencontré peu de succès
au Sénégal ;
sur une centaine d’unités recensées dans les zones
rurales, trés peu sont en état de fonctionnement.
DECORTIQUEUR PRL/MILL THRESHER SUPPLY
* P r i n c i p e d e f o n c t i o n n e m e n t : Ce décortiqueur est constitué
par une bofte métallique dans laquelle des meules de carborundum
de 27 cm de diamètre montés sur un axe horizontal à d e s inter-
valles variant de 7,s à 3 cm. Ces meules forment la surface abra-
s i v e .
Une entrée et une sortie d’air sont aménagées sur la face
supérieure de la boîte permettant ainsi d’adapter un système d ‘as-
piration du son et des
impuretés légeres. L’appareil peut fonction-
ner sans entrée ni sortie d ‘air,
auquel cas on obtient un mélange
de son et de grains décortiqués qu’il faut séparer par vannage
mécanique ou manuel.
L’alimentation doit se faire de telle sorte
que le rotor soit totalement ou à moitié couvert de graines pendant
toute l’opération de décorticage.
Le décortiqueur PRL exige une
puissance motrice de 8 chevaux.

,197.
* Performances :
. Rendements : ils
varient de 100 .3
200 kilogrammes par
heure en fonction du débit d’admission des graines et de leur
temps de séjour dans la chambre de décortic:age. Ces rendements
sont obtenus avec les réglages optimaux déterminés lors des essais
d’ajustement du décortiqueur. Ces réglages sont :
- Mil souna :
1 . 100 tours/minute, ventilation moyenne.
- Sorgho :
500 tours/minute, ventilation maximale.
- Mals
:
800 tours/minute, ventilation maximale.
. Inconvénients : ce décortiqueur ne peut fonctionner correc-
tement qu’à partir d ‘un minimum
de 20 kg, alors que les quantités
individuelles tranlsformées dans toutes les polgtes de mouture ex-
cedent rarement 10 kg.
D I autre part I, il y a toujours un résidu de grain et de son
au fond de la chambre de décorticage, ce qui complique les opé-
rations dans le cas d‘une meunerie publique, car il faut arrêter
l’appareil après chaque traitement et récupékrer les graines du
fond avec ce que cela comporte de temps morts et de perte d’éner-
gie.
CONDITIONS NECES!SAIRES POUR UN BON DECORTICAGE
Afin que le décorticage par abrasion se fasse correctement,
l e s g r a i n s doivenit a v o i r u n p é r i c a r p e friabl,e e t u n endosperme
vitreux car la présence de grains farineux se traduit par une
baisse du rendement en farine dans la mesure où ces grains sont
usés plus rapidement que les grains vitreux, toutes conditions
égales ailleurs. L.e réglage des appareils se fera en fonction des
caractéristiques technologiques des graines à transformer. En outre,,,!
les graines doivent être bien sèches au moment du décorticage
pour éviter que les pellicules collent aux surfaces abrasives et
n’en réduisent de ce fait l’efficacité. Enfin,
les graines doivent
être indemnes d’attaques par les moisissures et/ou les insecteois ,Q
On note en effet une corrélation positive entre le degré d’infestar .is:j’
tion des grains e t l e t a u x d e d é c o r t i c a g e a i n s i q u e l a quarItft6 -t?’
de brisures et de déchets au fond de la chambre de décorticage. ;,
Ceci est dû à la modification de la structure mécanique du gfafn $,
qui se trouve dans un état de moindre résistance. Dans ce @I
1 t abrasion
étant très rapide une bonne partie de 1’
est enlevée et se retrouve dans le son. Quand l’attaq
forte, un début de broyage se produit, les brisures
au fond de la chambre car elles sont trop lourdes pour être
rées avec le son et trop petites pour remonter vers la t
d e s o r t i e a v e c l e m o u v e m e n t h é l i c o ï d a l c r é é p a r l e rotor *-
du décortiqueur PRL).
Ainsi donc, une fois remplies les conditions techn
un bon fonctionnement des appareils, l’efficacité du
ne sera assurée que si les graines possèdent les caracterist
technoloaiaues r e a u i s e s . s o n t b i e n skhm Ill %\\ Pt idemles

.198.
ii;. ,Mouture mécanique
‘l I
Contrairement
au décorticage mécanique très peu pratiqué,
d e s céréales est largement mécanisée au Sénégal. Il
de moulins à marteaux importés ou fabriqués
dustrie ou par les artisans locaux,,
i :
Le décorticage étant encore manuel,
donc s’effectuant par
la voie humide, les grains qui sont amenés dans toutes les formes
d e m o u t u r e o n t u n e f o r t e t e n e u r en eau (environ 1!8 %, base hu-
mide),
tandis que le grain sec avant décorticage a une teneur
en eau d’environ 11 % base humide. C’est pourquoi il a paru n&zes-
çaire de voir l’effet du fort taux d’humidité des grains sur I’ajus-
tement d u m o u l i n ,

sur son rendement horaire,
ainsi que sur la
qualit du produit fini.
Les essais ont donc porté aussi bien sur
du grain sec (décortiqu6 mécaniquement) que sur du grain humide
(décortiqué manuellement) .
Il apparaît nettement que plus l’ouverture de l’alimentation
e s t g r a n d e ,
plus les rendements sont élevés et moindre est la
consommation spécifique d ’ energie. Autrement dit, de prime abord,
il semble préférable de fonctionner avec un grand débit d’admission
des graines.
Ceci est valable pour le grain humide jusqu’à une
certaine limite car en passant de l’ouverture moyenne à L’ouverture
maximale,
les rendements décroissent sensiblement surtout aux
faibles vitesses de rotation (2.000 tours/mn).
Dans tous les cas, les grandes vitesses (2.500 et 2.700 tours/
mn) donnent les consommations d’énergie les plus failoles aux rende-
ments les plus 6levGs (CHOP, A., 1980).
Etant donné que
l’on s ’ o r i e n t e d é s o r m a i s a u S é n é g a l v e r s
l e systame du décorticage/mouture à sec des céréales tant au niveau
urbain que rural (ceci afin d’augmenter la durée de conservation
de la farine, d’alléger le travail de la femme et lui permettre
de s’adonner a d’autres
activit6s économiques et culturelles plus
rentables),
nous avons repris les essais
de mouture a sec afin
de voir l’influence de la vitesse de rotation des marteaux, du
debit d’admission et de la grosseur des mailles du tamis sur
la qualit du produit fini, le rendement horaire et la consommation
spécifique d ’ énergie,
Lf influence de la grosseur des mailles du tamis apparaît net-
tement sur la finesse du produit fini, le rendement horaire et
la consommation spécifique d ‘énergie ; plus le diamètre ‘des mailles
du tamis est réduit,
plus le diam&tre géométrique moyen final
des particules est petit, le rendement horaire faible et la consom -
mation s p é c i f i q u e élevee.
L’utilisation d’un tamis dépendra du
produit que l’on veut obtenir : les tamis de 0,5 et 0,7 mm donnent
d e la farine plus ou moins fine, tandis que ceux de 1,O et 1,5 mm
donnent respectivement de la semoule et du sankhal. Ceci veut
dire que la production de farine est plus onéreuse que celle de
la semoule ou du sankhal..

,200.
Un autre élément très important dans la conservation du pro-
duit f i n i e s t l ’ é t a t sanitaire du grain avant transformation. Si
les lots de céréales sont très attaqués, il y a risque de retrouver
.dans
--
le produit fini des Oeufs ou des larves qui continuent ainsi
leur developpement dans un milieu plus propice (plus grande super-
L ffcie d e c o n t a c t e t u t i l i s a t i o n f a c i l e d e s é l é m e n t s n u t r i t i f s d u
fait de 1, élimination des enveloppes et de la réduction du grain
j en particules plus fines) .
Nous avons procédé à la distribution de trois cents échantil-
lons de farine de mil et de maïs aux populations de la zone de
Bambey a f i n d e recue.Lllir l e u r s avis sur cette nouvelle méthode
de transformation des céréales. Dans leur grande majorité, les
p e r s o n n e s interrogées (ménagères et chefs de famille) trouvent
les produits identiques (38,1 Iy) o u m e i l l e u r s
(48,4 /o) q u e l e s
produits transformés manuellement parce qu, ils donnent des rende-
ments nettement supérieurs lors de la préparation des mets (effet
de gonflement dû à l’absorption d’eau) et aussi parce qu’
il est
possible d’agir sur le degré d’acidité du couscous en déclenchant
plus ou moins tôt le processus de fermentation de la farine :
pour cela, i l s u f f i t d ’ h u m e c t e r légerement l a f a r i n e s è c h e e t d e
l’exposer
au soleil le temps voulu. A la question “achéteriez-vous
ce produit
s’il était vendu au marché ?,,,
toutes les ménagéres
ont répondu “OUI” à la condition qu’il ne soit pas trop cher par
r a p p o r t à l a f a r i n e
traditionnelle vendue sur tous
les marchés
dans des conditions hygiéniques souvent douteuses et à un prix
très élevé.
C’est sur la base de ces résultats que nous avons installé
à Bambey une unité pilote de décorticage/mouture à sec des céréales
locales qui fonctionne depuis octobre 1982.
Cette unité se propose d’assurer le ravitaillement régulier
des populations en farine, semoule, sankhal, riz de maïs et aliment
du bétail de bonne qualité, de haute valeur nutritive, de longue
conservation et d’un prix acceptable pour l’ensemble de la popula-
tien.
Ceci devrait permettre en outre de substituer au système
actuel de travail c3. falçons, qui oblige le consommateur urbain à
faire plusieurs transactions, un système nouveau où (on n’achèterait
q u e le produit fini.
Durant les deux premières années de fonctionnement de cette
unité,
aucune panne technique n’a été enregistrée, 1, entretien de
tout le matériel étant assuré régulièrement par un personnel formé
à cet effet.
C , est plutôt au ni veau des quantités transformées
q u e l e v é r i t a b l e problQme s’est posé. En effet, cn a traité 37
tonnes de céréales pendant cette période, ce qui représente une
moyenne annuelle de 13,s t contre 100 t initialement prévues, Ainsi,
la capacité de travail de l’unité est loin d’être utilisée, d ‘où
u n e rentabilité très faible, voire nulle. Ceci ‘n’est pas dû à une
demande insuffisante de la part de la population qui, au contraire,
a très bien accueilli l’installation de l’unité de transformation :
cette demande n’a jamais pu être satisfaite correctement.
C’est
bien le manque chronique de céréales
locales qui est à 1 ‘origine

.201.
de cette sous-utilisation des infrastructures : le rythme des trans-
formations dépend strictement de la disponibilité de céréales sur
le marché.

Le coefficient de variation mensuelle a été d e 15,33 s
t a n d i s q u e l e s v a r i a t i o n s j o u r n a l i è r e s o n t a t t e i n t 77,75 90.
Les
campagnes
agricoles désastreuses qui se succèdent depuis quatre
ans ont pour effet de réduire les disponibilités en céréales. Cepen-
d a n t , u n

assainissement des circuits de commercialisation sera
d e n a t u r e à rationaliser la redistribution du commercialisable,
donc à réduire les fluctuations du marché qui est contrôlé en gran-
de partie par les commerçants intermédiaires en dehors de toute

réglementation.
Il est certain que si les disponibilités céréaliéres avaient
permis
un fonctionnement optimal
d e l ’ u n i t é d e t r a n s f o r m a t i o n ,
celle-ci aurait non seulement satisfait Les besoins des populations
de Bambey, mais aussi des localités
voisines,
Des installations comme celles de Bambey ne peuvent fonction-
ner correctement que si leur ravitaillement est assuré toute l’an-
née ; ce n ‘est qu’à Cette condition première qu ’ elles rempllssent
pleinement leur
rôle. Dans les campagnes, elles p e u v e n t s e r v i r
à la transformation du surplus de production,

ceci afin que les
producteurs puissent profiter le plus possible ‘de la valeur ajoutée
ainsi générée.
C’est la un cas qui demande des études approfon-
dies.
L ‘ expérience
du village de Sonkorong a montré que, pour
les besoins de la consommation immédiate, ce système n’est point
a d a p t é a u x p o p u l a t i o n s r u r a l e s q u i p r é f è r e n t u t i l i s e r l e s g r a i n e s ‘,
qu ’ elles-mêmes 0n.t produites. C ’ est pourq’uoi un projet conjoint
I S R A - S I S M A R a’ v u l e j o u r q u i d o i t p e r m e t t r e l a m i s e a u p o i n t
d’un décortiqueur répondant aux besoins de traitement des graines
d a n s u n v i l l a g e e t p o u v a n t ê t r e f a b r i q u é a u S é n é g a l . L e suc& :‘.
d’un
tel projet encouragera sans nul doute l’utilisation des ressour- l,;&
ces locales (allègement c ’ fs t r a v a u x d e p r é p a r a t i o n , a m é l i o r a t i o n z.
de la qualité nutritive des produits) et stim,ulera l’économie du ..;.‘$
pays (redynamisation

d e 1 ‘artisanat et de 1’ industrie, réduction ,??;
._ ,.
des importations de céréales). En d’autres termes, ces nouveaux ;+:,
procédés pourront
relever le niveau de vie de populations conter-
a. ’
nées alors que les
méthodes traditionnelles ont tendance au statu
quo.
ASPECTS NUTRITIONNELS
Les céréales sont des sources de thiamine, riboflavine, ni&
cine,
vitamine 86, acide folique, acide pentothénique et bioti
La majorité d e c e s vitamines est concentrée dans les couches
ternes du
grain,
Le taux de protéines peut varier dans des limites assez
9es t
tout comme lia proportion des différents acides aminés : 1
dépendent des techniques culturales appliquées,
et de la grosseur des graines (ADRIAN, SAYERSE,
1957 ; BIDE.4
HINTON, 1953 ; HULSE,
LAING,
1 9 7 4 ; HULSE, L A I N G ,
PEARq
1980).
En moyenne les grains de céréale renferment de 9 a 12*

,202.
La proportion de ces protéines diminue progressive-
:.‘:i &$ d e l a c o u c h e d ‘aleurone vers les couches externes du péri-
carpe (HINTON , 1953) ’
Les principales protéines qu’on rencontre
dans les grains
d e céréales sont les giutélines,
les prolamines,
les globulines et les albumines. 11 y a prédominance de glutélines
et d e s prOlamineS dans l’endosperme, ainsi que des globulines
et des albumines dans
les couches externes (ROONEY, CLARK, HUE3-
BARD).

Etant donné que 75 à 80 % des protéines sont localisées
dans l.‘amande du grain, la proportion des glutélines et des prola-
mines est,

par voie de conséquence, plus importante que celle
des globulines et des albumines. Si, d ‘autre part, on considère
l’équilibre en acides aminés de ces protéines, il résulte que les
globulines sont riches en arginine, que les albumines renferment
un fort taux de méthionine et de tryptophane, mais que les gluté-
lines e t l e s p r o l a m i n e s
sont extrémement pauvres en
l y s i n e e t
en thréonine. Ceci explique la corrélation négative observée entre
l a t e n e u r
en lysine et la quantité globale de protéines dans les
grains de céréales (VAVICH) . Ainsi, chez la plupart d e s céréales,
les grains à taux protidique élevé présentent un intérêt protidique
moins grand que ceux
contenant peu de protéines par suite d ‘une
déficience plus importante en lysine qui constitue le facteur li-
mitant.

Les élements minéraux e t COlhlOSiqUeS, a i n s i q u e l e s polyphé-
nols sont concentrés dans les couches externes au grain et plus
précisément dans le pléricarpe (HINTON, 1953 ; BLAKELY, MILLER,
ROSENOW, 1980). SCHLESINGER note d
‘ailleurs une corrélation posi-
t i v e d e 0,8838 e n t r e l a
teneur en cendres et la teneur en éléments
cellulosiques ( SCHLESINGER , i 942) .
Etant donné que
les céréales ne sont qu ’ exceptionnellement
consommées à l’état brut, mais presque toujours après avoir subi
de nombreuses transformations
d ’ ordre
mécanique (décorticage’
mouture,
blutage) et d ‘ordre physicochimique (fermentation, cuis-
son, etc.), leur valeur alimentaire dépendra de l’ampleur de ces
transformations.
Un taux de décorticage élevé (supérieur a 22 M>
Elimine virtuellement toute la couche d’aleurone et appauvrit consi-
dérablement la farine en éléments minéraux, en vitamines et en
protéines de bonne qualité, éléments qui se retrouvent dans ie
son, tandis qu’un t a u x d ’ e x t r a c t i o n d e f a r i n e s u p é r i e u r à 8 5 %
e n g l o b e la quasi totalité de la couche d’aleurone et retient entre
95 et 100 % des protéines initialement présentes d a n s l e g r a i n
(HULSE, LA~NG, 1 9 7 4 ; HULSE, LAING, PEARSON, 1980).
De même qu’un fort taux de décorticage diminue la valeur
nutritive du produit fini, les faibles taux de décorticage ont une
action défavorable sur la digestibilité des protéines à cause de
l’insoluble formique contenu dans les parties externes du grain ;
la digestibilité des protéines varie inversement avec la proportion
de son enlevé ; cette corrélation négative est particulièrement
prononcée quand il s’agit de sorgho et mil. Les phénols et leurs
produits d’oxydation réagissent en effet avec les protéines suivant
trois modalités :

.203.
a) liaisons hydrogènes entre les groupes DH des tannins et
les groupes MH, SH et OH des protéines.
b) liaisons iloniques e n t r e les groupes anioniques des tannins
et les groupes cationiques des protéines.
c) et liaisons covalentes entre les quinones
et les divers .

groupes réactifs dies protéines (HULSE, LAING, PEARSON, 1980) $,
Ainsi,
les polyphénols réduisent
non seulement les protéines
e t l e u r digestibil.ité,
mais elles inhibent l’activité des différents
systemes enzymatiques dont les amylases, les lipases et les pro-
téases . Les tannins peuvent aussi rendre inutilisable le fer (HULSE,
LAING, PEARSON, ‘1980).
Du point de vue nutritionnel donc, particulierement pour les
grains riches en polyphénols, le décorticage ne devrait concerner
que les couches ‘externes du péricarpe et le testa, s’ il existe,
on obtiendrait ainsi un produit de haute VaklJr nutritive où tous
les éléments pour les besoins d’entretien des adultes sont conser-
vés. Mais un tel produit est très peu accepté par les populations
qui préfèrent une ,farine composée presque exclusivement de l’endos-
perme du grain.
Le mode de ,transformation influe aussi sur la valeur alimen-
taire du produit fini. Ainsi, la transformation par voie humide,
très répandue
d a n s l e s p a y s e n d é v e l o p p e m e n t , t e n d à r é d u i r e
non seulement la quantité totale des protéines,
mais leur valeur
biologique à cause
de la solubilisation des fractions protéiques
les plus riches en lysine, c ’ e s t - a - d i r e les alioumines et les glo-
bulines solubles respectivement dans l’eau et dans les solutions
salines neutres.
i
Les actions mecaniques répétées et les températures supérieures _
à .50°C p r o v o q u e n t d e s phénomenes d e d é n a t u r a t i o n d e s p r o t é i n e s
dus 21 l’altération de la structure spatiale des, chaînes polipepti-
diques et à la dissolution des liens hydrogènes en certains points
de la macromolécule.
C e c i e s t p a r t i c u l i è r e m e n t a c c e n t u é d a n s la
mouture
mécanique a sec où la température s’élève rapidement
quand la vitesse des marteaux augmente. Nous avons ainsi pu obser-
v e r u n e t e n d a n c e à diminution des protéines en passant de 3.000
à 3 . 6 0 0 tours/mn. C e t t e d i m i n u t i o n d u t a u x d e s p r o t é i n e s étant
accentuée avec l’utilisation des tamis
à mailles très fines (MBEN- ; ,(
GUE, H.M., 1983).

L ‘amélioration des méthodes traditionnelles de formation
d
céréales locales devra donc être abordée non seulement SOUS
angle technique mais également sous 1’ angle de 1’ amélioration
la valeur alimentaire des produits finis, l’objectif étant d e Con
lier l’idéal technique et l’idéal nutritionnel.

.204.
CONCLUSION
Les travaux d ‘amélioration du système de décorticage et de
mouture ont débouché sur une farine sèche et sta.bilisée, acceptée
par les populations et facilement utilisable.
Le nouveau système
de traitement du grain et commercialisation des produits finis
preconisé & Bambey donne satisfaction au niveau des centres urbains
où l’on a 1’ habitude d’acheter ces produits au marché. Pour trans-
f&er ces résultats BU niveau du monde rural,
il faut modifier
l e décortiqueur a c t u e l (PRL) q u i n e s ’ a d a p t e p o i n t a u x p e t i t e s
quantités transformées régulièrement par la femme rurale. A cet
effet, le CRDI a accepté de financer un projet con;joint ISRA-SISMAR
pour l’étude et l’installation de mini-décortiqueur en milieu rural.
Ceci permettra d ‘éliminer rapidement la séquence traditionnelle
qui est anachronique et signe d’une condition faminine de plus
en plus mal supportée, et de lever “les blocages techniques, écono-
miques, socio-psychologiques, voire politiques, qui freinent actuel-
lement le développement des céréales locales au profit des céréales
importées
e t s o u v e n t d é j à transforméest’ (TOURTE, 1980). Ii n e
fait aucun doute que :La valorisation de la production locale entraî-
nera la promotion de ces cultures et facilitera dans le même temps
la satisfaction de 1” objectif déclaré d ‘autosuffis,ance alimentaire
au Sénégal.
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