INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES LABORATOIRE...
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES LABORATOIRE
NATIONAL D¡¯ELEVAGE ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
LNERV SERVICE D¡¯ALIMENTATION NUTRITION
BP 2057 DAKAR SENEGAL
3
UTILISATION DE CINQ ESPECES LIGNEUSES
POUR L¡¯ALIMENTATION DES RUMINANTS
DOMESTIQUES AU SENEGAL
CONVENTION ISRA - FIDA VOLET PRODUCTIONS
ANIMALES
-
-
RAPPORT ANNUEL 1994
Saf?¨¦tou Fall , Elhadj Traor¨¦ et Dominique Friot
R¨¦f. Ol/ Res.Al.
Mail995


RESUME
Pour am¨¦liorer l¡¯insertion des ligneux fourragers dans les syst¨¨mes d¡¯alimentation des ruminants
domestiques, le mode d¡¯utilisation de cinq esp¨¨ces a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦. Il s¡¯agissait de, fruits d¡¯Acacia alhida, de
feuilles de Pithecellohium dulce. de Leucaena leucocephala, d¡¯Adansonia digitata et de Calotropis
procera, des esp¨¦ces pr¨¦sentes dans les ¨¦cosyst¨¨mes pastoraux du S¨¦n¨¦gal.
La composition chimique des esp¨¨ces cibles a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦e. Les analyses portaient sur les
mati¨¨res azot¨¦es totales le calcium et le phosphore (AOAC. 1975) les composants pari¨¦taux
(GOERING et VAN SOEST, 1979) et les tanins condenses (SCALBERT et al., 1987). Des recherches
bibliographiques sont en cours pour identifier une m¨¦thode optimale de dosage de la mimosine.
Pour mettre au point une technique d¡¯¨¦valuation de la digestibilit¨¦ adapt¨¦e aux fourrages
arbustifs. des mesures de digestibilit¨¦ in vivo de rations comportant des taux croissants de ligneux (0 ¨¤
75%) ont et¨¦ men¨¦es au Laboratoire de Hann.
Des essais alimentaires ont ett¨¦ conduits en milieu r¨¦el pour tester l¡¯utilisation de feuilles de
leucaena leucocephala pour la production intensive de viande bovine et ovine. Cette l¨¦gumineuse
fourrag¨¨re est bien represent¨¦e dans les zones tropicales d¡¯Afrique et d¡¯Asie. Elle est riche en mati¨¨res
azot¨¦es totales. mais son utilisation en alimentation animale est limit¨¦e par la pr¨¦sence de la mimosine
aux effets nefastes sur la sante des animaux. Au S¨¦n¨¦gal, cette legumineuse a ¨¦te r¨¦cemment introduite
dans la zone des Niayes ?u elle est utilis¨¦e comme brise-vent ou haie vive dans des exploitations
maraich¨¨res.
Un essai d¡¯embouche a ¨¦t¨¦ conduit ¨¤ S¨¦bikotane de juillet ¨¤ octobre 1994. L¡¯objectif de cet essai
¨¦tait de tester l¡¯influence de rations ¨¤ base de diff¨¦rents taux de Leucaena sur la consommation et la
croissance des bovins et des ovins. Le Leucnena recolt¨¦ sur l¡¯exploitation a ¨¦t¨¦ hach¨¦ et distribu¨¦ ¨¤ l¡¯¨¦tat
frais ¨¤ des taux de 0: 15,7: 3 1,4 et 5 1,9 p 100 de la ration totale respectivement pour les lots 1, II, III et
IV de SO jeunes ovins et 25,3 et 5 1.9 p. 100 pour les lots 1 et II de 9 taurillons chacun.
L¡¯effet des feuilles de Leucaena, distribu¨¦es ¨¤ l¡¯?tat frais, sur la sant¨¦ des animaux a ¨¦t¨¦
¨¦galement ¨¦tudi¨¦ par examen clinique et dosage de l¡¯h¨¦matocrite.
Les r¨¦sultats partiels obtenus concernent la digestibilit¨¦ in vivo et l¡¯influence des rations test¨¦es
sur les performances et la sant¨¦ des bovins et des ovins comparativement.
I
Une variation de la digestibilit¨¦ in vivo des rations (DM&) appliqu¨¦e en fonction du taux
d¡¯incorporation des ligneux a ¨¦t¨¦ not¨¦e. Ces observations confnment l¡¯existence d¡¯interactions digestives
li¨¦es ¨¤ la digestion des rations ¨¤ base de ligneux. Les ¨¦quations de r¨¦gression mises au point permettent
d¡¯¨¦valuer la digestibilit¨¦ maximale de la ration correspondant au taux optimal de ligneux.
Une infuence n¨¦gative (p < 0.05) du pourcentage du taux de Leucaena sur l¡¯ingestion de la
ration ct la croissance des animaux a ¨¦t¨¦ observ¨¦e: - chez les ovins, la consommation moyenne ¨¦tait de
9
98.1 ; 94,9 : 83,3 et 79,l g MS/kg P0,75 et le Gain Moyen Quotidien (GMQ) de 86.4 , 76.2 , 43.6 et
42.5 g/j respectivement pour les lots 1, II, III et IV ;- chez les bovins, la consommation moyenne ¨¦tait de
91.7 et 94.9 g MS/kg Pn,71 et le GMQ de 808 et 738 g/j respectivement pour les lots 1 et II. Des signes
-
cliniques d¡¯intoxication ¨¤ la mimosine : hypersalivation spumeuse, hyperexcitabilit¨¦ nerveuse. perte des
phan¨¨res (d¨¦pilation) ont ¨¦t¨¦ not¨¦s chez les animaux des lots recevant 5 1.9 p. 100 de Leucaena, aussi
bien chez les ovins que chez les bovins. Des mortalit¨¦s allant jusqu¡¯¨¤ 3 1 p. 100 sur les ovins recevant
3 1,4 et 5 1,9 p. 100 de Leucaena et 11 p. 100 pour les bovins recevant 5 1,9 p. 100 de Leucaena ont
¨¦galement ¨¦t¨¦ enregistr¨¦es.
Ces observations recommandent une introduction mod¨¦r¨¦e de Lezlcaena dans la ration
alimentaire des ruminants. Les taux de 15 et 30 p. 100 chez les ovins ct les bovins respectivement
d
semblent Bre tol¨¦rables.
Mots cl¨¦s: Ligneux fourragers. A. alhida, A. digitata, P. dulce, L. Ceucocephala, C. procera.
Digestibilit¨¦ in vivo, Essais d-alimentation

INTRODUCTION
Le S¨¦n¨¦gal est caract¨¦ris¨¦ par un contexte bioclimatique marqu¨¦ par la s¨¦cheresse et la
d¨¦sertification. L¡¯utilisation des ressources naturelles est actuellement la principale strat¨¦gie ¨¤
mettre en place pour am¨¦liorer l¡¯¨¦tat nutritionnel du betail. Elle devient aujourd¡¯hui la seule
alternative qui permettrait de satisfaire les besoins en azote des ruminants dans les ¨¦levages
traditionnels extensifs et semi-intensifs. Dans ce cadre l¡¯importance des ligneux n¡¯est plus ¨¤
d¨¦montrer; leur utilisation est cependant compromise dans la d¨¦finition des plans
d¡¯affiuragement aussi bien en milieu traditionnel qu¡¯en milieu p¨¦riurbain ?u des peuplements
ligneux sont introduits sous forme de haie vive ou de brise-vent. Pour lever les contraintes
techniques ¨¤ l¡¯utilisation des ligneux les ¨¦tudes men¨¦es au LNERV de Dakar en 1994 ont port¨¦
sur:
la mise au point de la technique in vivo d¡¯¨¦tude de la digestibilit¨¦ des ligneux;
l¡¯¨¦tude des caract¨¦ristiques physico-chimiques (capacit¨¦ cellulolytique et prot¨¦olytique) du
rumen de bovins consommant des rations ¨¤ base de l¨¦gumineuses arbustives;
l¡¯analyse de composants toxiques des l¨¦gumineuses fourrag¨¨res.
le test de rations ¨¤ base de Leucaena levcocephala pour l¡¯embouche bovine et/ou ovine en
milieu r¨¦el.
Le pr¨¦sent rapport pr¨¦sente les principaux r¨¦sultats de ce programme.
MATERIEL ET METHODES
1. Digestibilit¨¦ in vivo
Q
La digestibilit¨¦ in vivo de cinq esp¨¨ces 1igneuse;s sur des moutons de race Peul-peu1 a
¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦e. Il s¡¯agissait des feuilles d¡¯Adansonia digitata, de Calots-opis procera, de
-il
Pithecellobium dulce de Leucaena leucocephah, r¨¦colt¨¦es dans la zone des Niayes puis des
fruits d¡¯Acacia albida. achet¨¦s sur le march¨¦ de N¡¯gu¨¨ye-N¡¯gu¨¨ye (R¨¦gion de Thi¨¨s). La
m¨¦thode par r¨¦gression d¨¦crite par FALL (1993) a ¨¦t¨¦ appliqu¨¦e.
2. Caract¨¦ristiques physico-chimiques du rumen
I
Pour appr¨¦cier les caract¨¦ristiques physico-chimiques des bovins nourris avec des
rations contenant diff¨¦rents taux de ligneux, les mesures effectu¨¦es ont port¨¦ sur: la teneur en
4
ammoniaque du jus de rumen par la m¨¦thode de Kjeldahl, la concentration en AGV par
*I

-
chromatographie en phase gazeuse, la cellulolyse et la prot¨¦olyse par la m¨¦thode des sachets de
nylon (MICHALET-DOREAU et al., 1987; FALL, 1993).
3. Essais alimentaires:
-
Ces essais se sont d¨¦roul¨¦s en milieu r¨¦el chez un agro-pasteur de la zone des Niayes.
Sur sa demande, les exp¨¦rimentations avaient pour but de pr¨¦ciser le mode d¡¯utilisation de
Leucaena leucocephala utilis¨¦ comme haie vive dans une exploitation maraich¨¨re de 4
hectares. Diff¨¦rentes rations de Lezmena ont ¨¦t¨¦ appliqu¨¦es pour la production intensive de
viande bovine et ovine (TRAORE et al., 1995).
3.1 Mat¨¦riel
3.1.1. Animaux

L¡¯essai a ¨¦t¨¦ conduit sur 50 jeunes ovins m?les pesant en moyenne 21 kg, r¨¦partis en 4
RL
lots et 18 taurillons de poids moyen ¨¦gal ¨¤ 104 kg, r¨¦partis en 2 lots de 9 sujets chacun. Tous
les animaux ont re?u des traitements pr¨¦liminaires par d¨¦parasitage externe et interne puis
-
vaccination contre les principales maladies qui s¨¦vissent dans la zone.
3.1.2. Mat¨¦riel d¡¯¨¦levage
L¡¯essai a ¨¦t¨¦ men¨¦ chez un ¨¦leveur de S¨¦bikotane ¨¤ 40 km de Dakar. L¡¯habitat ¨¦tait constitu¨¦
*
d¡¯enclos couverts et a¨¦r¨¦s. Les bovins ¨¦taient contenus dans des box individuels, les ovins
regroup¨¦s par lots. Les mangeoires ¨¦taient des demi-f&, les abreuvoirs constitu¨¦s de seaux en
mati¨¨re plastique. Une balance servait ¨¤ peser les rations distribu¨¦es ou refus¨¦es. L¡¯entretien
des animaux et l¡¯hygi¨¨ne des enclos ¨¦taient assur¨¦s par deux manoeuvres employ¨¦s de
l¡¯exploitation
3.1.3. Rations alimentaires
Les rations distribu¨¦es ¨¦taient compos¨¦es de ma?s en grains ¨¦cras¨¦s, de tourteau d¡¯arachide, de
paille de ma?s hach¨¦e et de Leucaena frais selon les proportions donn¨¦es par les tableaux 1 et 2.
Les teneurs en ¨¦nergie et azote des diff¨¦rentes rations ¨¦taient comparables.
3.2. M¨¦thodes exp¨¦rimentales
-
3.2.1. Rationnement
Les rations d¨¦crites dans les tableaux 1 et 2 ¡®¨¦taient distribu¨¦es quotidiennement aux
animaux. La consommation journali¨¨re des lots ¨¦tait ¨¦valu¨¦e par mesure du distribu¨¦ et des
refus¨¦s. Les moutons recevaient chaque jour 5 g de compl¨¦ment min¨¦ral et vitamin¨¦ (CMV)
par t¨ºte, tandis que les bovins disposaient de pierres ¨¤ l¨¨cher ¨¤ volont¨¦.
3.2.2. Suivi des lots
Les animaux recevaient une visite sanitaire deux fois par semaine et ¨¤ la demande. Au cours de
la visite tous comportements et manifestations pathologiques ¨¦taient not¨¦s. Les animaux
malades ¨¦taient isol¨¦s et soign¨¦s. Pour suivre l¡¯¨¦volution pond¨¦rale des animaux, une pes¨¦e

5
simple de mise en lot est r¨¦alis¨¦e au d¨¦but de I¡¯experience, suivie d¡¯une triple pes¨¦e de
d¨¦marrage apr¨¨s 15 jours d¡¯adaptation, puis d¡¯une double pes¨¦e mensuelle et d¡¯une triple pes¨¦e
en fin d¡¯exp¨¦rience.
3.2.3. Analyses chimiques
Nous avons effectu¨¦ des pr¨¦l¨¨vements d¡¯¨¦chantillons des aliments consomm¨¦s afin de proc¨¦der
¨¤ des analyses chimiques des rations distribu¨¦es. Ces analyses portent sur les MAT (technique
de Kjeldahl),le calcium et le phosphore (AOAC, 1975) et les composants pari¨¦taux (NDF,
ADF et lignine) par la technique de Van Soest (GOERING et VAN SOEST,1979).
Des
pr¨¦l¨¨vements de sang ont ¨¦t¨¦ ¨¦galement r¨¦alis¨¦s sur les animaux, en fin d¡¯exp¨¦rience, dans le
but d¡¯¨¦tudier l¡¯h¨¦matocrite par la technique de WOO
3 2 3. Analyses statistiques
L¡¯influence du taux de ligneux sur la digestibilit¨¦ in vivo, la croissance des animaux et
leur ¨¦tat de sant¨¦ (appr¨¦ci¨¦ par mesure de l¡¯h¨¦matocrite) a ¨¦t¨¦ ¨¦valu¨¦e par analyse de variante.
L¡¯¨¦quation de r¨¦gression entre la digestibilit¨¦ in vivo des rations et le taux de ligneux a
¨¦t¨¦ ¨¦tablie pour chaque esp¨¨ce ¨¦tudi¨¦e.
RESULTATS ET DISCIJSSIONS
Le traitement des donn¨¦es sur la composition chimique de la ration et les caract¨¦ristiques
physico-chimiques du rumen sont en cours.
Les r¨¦sultats disponibles concernent la digestibilit¨¦ in vivo des cinq esp¨¨ces ligneuses et
l¡¯essai alimentaire sur Leucaena leucocephala
1. DIGESTIBILITE IN VIVO DE CINQ ESPECES LIGNEUSES
Les r¨¦sultats portant sur l¡¯influence de cinq esp¨¨ces ligneuses sur la digestibilit¨¦ des
rations sont pr¨¦sent¨¦s au tableau 3 :
Le taux de ligneux influence la digestibilit¨¦ de la ration selon les ¨¦quations non lin¨¦aires
d¨¦crites au tableau 3. Le profil curvilin¨¦aire de la courbe reliant la digestibilit¨¦ de la ration et le
taux de ligneux (figure 1) confirme la non-additivit¨¦ des composants de la ration, Il indique
l¡¯existence de ph¨¦nom¨¨nes associatifs ou d¡¯interactions digestives par analogie aux rations ¨¤
base de concentr¨¦s (BERGE et DULPHY, 1991) ou de fourrages pauvres (SAUVANT et
GIGER, 1989).

6
II
Ces r¨¦sultats sont en accord avec les premiers essais men¨¦s au LNERV (FALL, 1993).
Ils sont ¨¦galement comparables aux donn¨¦es rapport¨¦es par MIRANDA (1989) en ce qui
1111
concerne le genre Prosopis.
La digestibilit¨¦ des ligneux apparait donc comme donn¨¦e relative, variable en fonction
de la ration dans laquelle ils sont introduits. Ces variations sont li¨¦es ¨¤ la pr¨¦sence de facteurs
anti-nutritionnels type tanins et mimosine. L¡¯am¨¦lioration de la digestibilit¨¦ de la ration est li¨¦e
¨¤ une augmentation de l¡¯apport d¡¯azote fermentescible; mais l¡¯animal ne peut r¨¦sister aux
facteurs anti-nutritionnels que jusqu¡¯¨¤ un certain taux au-del¨¤ duquel les parois cellulaires sont
ill
mal dig¨¦r¨¦s et les prot¨¦ines complex¨¦s (Mc LEOD, 1974). On parle ¨¦galement d¡¯effets
bact¨¦ricide et bact¨¦riostatique qui diminueraient l¡¯activit¨¦ microbienne dans le rumen
(LEINMULLER et al., 1991).
Pour d¨¦crire ces ph¨¦nom¨¨nes de variation et identifier le taux optimal d¡¯utilisation des
fourrages arbustifs, la m¨¦thode d¡¯¨¦valuation de la digestibilit¨¦ du ligneux par r¨¦gression se
r¨¦v¨¨le ainsi comme la technique la plus adapt¨¦e.
Le taux optimal d¡¯incorporation des ligneux compatible avec une digestibilit¨¦ maximale
de la ration a ¨¦t¨¦ de 27.8, 35.9, 6 1.4, 6.9 et 30 % pour A. alhida, A. digitata, P. dulce, C
Q
procera et L. Zezrcocephala respectivement. Dans ces rations la digestibilit¨¦ maximale du
ligneux a ¨¦t¨¦ de 49.6, 48.7, 48.9, 50.0 et 70.3 ~100.
OI
L¡¯hypoth¨¨se de la non additivit¨¦ des composants des rations ¨¤ base de ligneux avait ¨¦t¨¦
¨¦mise lors des premiers essais au LNERV (FALL, 1993). La mise en ¨¦vidence de l¡¯existence
de ph¨¦nom¨¨nes associatifs nous permet de mettre au point une technique d¡¯¨¦tude de la
digestibilit¨¦ in vivo sp¨¦cifique aux ligneux fourragers (FALL et al., 1995; ¨¤ paraitre).
Les essais de digestibilit¨¦ confirment la n¨¦cessit¨¦, pour optimiser leur utilisation
digestive et pr¨¦venir les effets n¨¦fastes des facteurs ami-nutritionnels, de limiter le taux de
1
ligneux dans les rations des ruminants domestiques.
Ces observations seront confirm¨¦es par l¡¯¨¦tude de l¡¯influence de Leucaena leucocephala
1
sur les performances animales.

II. INFLUENCE DU TAUX DE LEUCAENA LEUCOCEPHALA (Leuc¨¨ne) SUR LA
CROISSANCE ET LA CONSOMMATION DES RUMINANTS. COMPARAISON DI
COMPORTEMENT DES BOVINS ET DES OVINS.
Par
il
El Hadji TRAORE, Safi¨¦tou T. FALL et Dominique FRIOT ISRA/LNERV
BP 2057
Dakar-Hann S¨¦n¨¦gal
Extrait de la Communication Pr¨¦sent¨¦e au S¨¦minaire sur la production intensive de
viande en Afrique Sub-Saharienne. 13 - 17 Mars Saly Portudal S¨¦n¨¦ga
Les r¨¦sultats de l¡¯essai alimentaire sur Leucaena s¡¯ont pr¨¦sent¨¦s aux tableaux 4 et 5.
2.1. Influence du taux de Leucauza sur l¡¯ingestion des ruminants
Chez les moutons, la ration 2 contenant 15,7 p. 100 de leuc¨¨ne a eu une consommation
comparable ¨¤ celle de la ration t¨¦moin : 94,8 contre 98,l g MS/kg P0,75 alors que les rations 3
et 4 ont ¨¦t¨¦ moins bien consomm¨¦es : 82,3 et 79,l g MS/kg P¡±¡®75 respectivement. Le taux de
(L
leuc¨¨ne a eu une influence n¨¦gative sur l¡¯ingestion de la ration (Figure 2). Ces r¨¦sultats sont en
accord avec ceux de RAO et al. (1993) qui ont trouv¨¦ que l¡¯addition de feuilles de leuc¨¨ne ¨¤
I
des taux ¨¦lev¨¦s diminuait l¡¯ingestion de mati¨¨re s¨¨che chez des moutons recevant comme
aliment de base du Pennisetum. Chez les bovins par contre, le taux de leuc¨¨ne ne semble pas
influer sur la consommation, il y a eu plut?t une stabilisation; la ration 2 a m¨ºme ¨¦t¨¦ mieux
ing¨¦r¨¦e que la ration 1 : 91,7 contre 94,9 g MS/kg P¡±*75 respectivement pour les lots 1 et II
(Tableaux 4 et 5).
2.2. Influence du taux de Leucaena sur la croissance des ruminants
d
Une influence n¨¦gative du taux de Leucaena sur la croissance des ovins a ¨¦t¨¦ observ¨¦e (Figure
2,). La ration 2 a donn¨¦ de bonnes performances pond¨¦rales (76 g /j), proches de celles
obtenues avec la ration t¨¦moin (86 g /j) ,la diff¨¦rence n¡¯a pas ¨¦t¨¦ significative (PcO.05) entre les
deux, Au-del¨¤ de 15 p, 100 de leuc¨¨ne dans la ration, les gains de poids diminuent
significativement (PcO.05) par rapport ¨¤ ceux des deux premiers : 43,6 g et 42,5 g /j
respectivement pour les rations 3 et 4.
Les gains de poids sont sup¨¦rieurs ¨¤ ceux obtenus par FALL et al. (1993) qui ont utilis¨¦
des rations titrant entre 10 et 20 p. 100 de C¨¤lofropis procera. Le taux ¨¦lev¨¦ de leuc¨¨ne des
rations 3 et 4 a entrain¨¦ un refus d¡¯alimentation des animaux en d¨¦but d¡¯exp¨¦rience; ce qui
explique les pertes de poids not¨¦es. Cependant, les quantit¨¦s ing¨¦r¨¦es ont sensiblement
augment¨¦ au dernier mois de rationnement. Cela pourrait ¨ºtre expliqu¨¦ par une adaptation au

S
r¨¦gime, ce qui s¡¯est traduit par une am¨¦lioration de la croissance des animaux. Chez les bovins
par contre, l¡¯ingestion des deux rations n¡¯a pas entrain¨¦ une diff¨¦rence significative (WO.05)
des gmq des animaux qui ¨¦taient de: 808 g et 738 g/j respectivement pour les lots 1 et II
(Tableaux.3 et 4; Figure 3). La stabilisation observ¨¦e au niveau de la consommation, se
r¨¦percute sur les croissances. Nos r¨¦sultats sont cependant sup¨¦rieurs ¨¤ ceux de PEREZ
( 1976) qui, en utilisant des rations contenant 0 et 35 p. 100 de leuc¨¨ne, a obtenu des gmq de
540 et 710 g/j respectivement. CASTILLO et al. (1992) ont obtenu des r¨¦sultats moins
importants : 650 et 628 g/J en saison pluvieuse avec ¨¦galement des rations compos¨¦es de
leuc¨¨ne et de Panicum maximum aux ratio de 70 : 30 et 50 : 50 respectivement; mais
l¡¯influence n¨¦gative du pourcentage de Lelxaena sur les performances des ruminants a ¨¦t¨¦
confirm¨¦e par JONES (1979). En effet, les gains de poids sont pass¨¦s de 3 12 ¨¤ 5 18 et 98 g /j
pour des taux de leuc¨¨ne variant de 0 ¨¤ 20 et 80 p. 100 respectivement; les rations ¨¦taient
compos¨¦es de foin de sorgho comme aliment de base.
Ces observations recommandent une utilisation mod¨¦r¨¦e de Leucaena dans la ration
des ovins, les bovins semblant mieux supporter des taux elev¨¦s de leuc¨¨ne.
2.3. Influence du taux de Leucaena sur la sant¨¦ des ruminants
Les signes cliniques apparus sont l¡¯anorexie chez les ovins des lots III et IV ¨¤ forte
teneur en leuc¨¨ne d¨¨s les premiers jours de rationnement et chez quelques sujets du lot II des
bovins, Des cas de diarrh¨¦e assez s¨¦v¨¨res on ¨¦t¨¦ observ¨¦s, qui ont persist¨¦ presque deux mois,
alternant avec des p¨¦riodes de r¨¦mission chez les ovins. Quelques cas de diarrh¨¦e ont ¨¦t¨¦ not¨¦s
aussi chez les bovins du lot II.
L¡¯autopsie d¡¯un animal n¡¯a r¨¦v¨¦l¨¦ aucun signe de maladie infectieuse ou parasitaire mais
plut?t une cachexie suite ¨¤ une faible consommation de la ration. Les signes cliniques majeurs
d¡¯intoxication ¨¤ la mimosine (JONES, 1979) une hypersalivation spumeuse accompagn¨¦e d¡¯une
hyperexcitabilit¨¦ nerveuse, sont apparus tr¨¨s t?t chez les ovins et qui ont souvent entrain¨¦ la
mort des sujets atteints. Une perte des phan¨¨res (alopecie) est apparue ¨¦galement de fa?on
pr¨¦coce (¨¤ la deuxi¨¨me semaine d¡¯alimentation) chez pr¨¨s de 70 p. 100 des ovins des lots TII et
IV.
En ce qui concerne les bovins, les cas d¡¯hypersalivation et d¡¯hyperexcitabilit¨¦ ont ¨¦t¨¦
moins fr¨¦quents et sont survenus plus tard, au cours du deuxi¨¨me mois d¡¯alimentation.
L¡¯alop¨¦cie plus discr¨¨te (disparition du toupet de la queue) chez les animaux du lot 1, est
apparue un peu plus tard, avec cependant des cas beaucoup plus s¨¦v¨¨res sur deux animaux du
lot II. JONES (1979) avait observ¨¦ les m¨ºme signes d¡¯intoxication par suite de la
consommation de leuc¨¨ne par des ovins et bovins. Il n¡¯y a pas eu de perte d¡¯onglons, mais nous
avons not¨¦ des larmoiements sur un nombre important de bovins. Des cas de m¨¦t¨¦orismes ont
¨¦t¨¦ not¨¦s aussi bien chez les ovins (3 cas) que chez les bovins (2 cas) dans tous les lots
d¡¯animaux recevant 5 1.9 p. 100 de Leucaena dans l¡¯alimentation.

L¡¯h¨¦matocrite est un bon indicateur de l¡¯¨¦tat de sant¨¦ des ruminants. Les valeurs
normales sont de 27% ¨¤ 45% (SCHALM et al., 1975).
Les ovins des lots 1 et II ont eu une h¨¦matocrite ¨¦gale aux limites inf¨¦rieures: 27% pour
les deux, tandis que chez les animaux des lots III et IV ce param¨¨tre, bien que n¡¯¨¦tant pas
significativement diff¨¦rent de celui des lots 1 et II, ¨¦tait en dessous du seuil critique, 24 et 25%
respectivement. Chez les bovins, l¡¯h¨¦matocrite ¨¦tait de 30 et 29% respectivement pour les lot 1
et II. Ces valeurs sont comparables aux normes (28 ¨¤ 40%).
Ces r¨¦sultats confirment le mauvais ¨¦tat g¨¦n¨¦ral des ovins qui ¨¦taient plus sensibles ¨¤
l¡¯influence de Leucaena. La mortalit¨¦ a d¡¯ailleurs ¨¦t¨¦ plus importante pour les lots III et IV des
ovins, 38 et 3 1 p. 100 respectivement. Si les cas de mortalit¨¦s survenus apr¨¨s plus de deux
semaines de rationnement sont manifestement dus ¨¤ l¡¯intoxication, ceux survenus d¨¨s la
premi¨¨re semaine par contre, sont certainement dus ¨¤ un refus d¡¯alimentation. C¡¯est ce que
r¨¦v¨¨le l¡¯autopsie d¡¯un mouton mort les tous premiers jours de rationnement. Chez les bovins,
nous avons enregistr¨¦ 2 cas de mortalit¨¦s dans le lot II (11 p. lOO), dont un d? ¨¤ une occlusion
intestinale par corps ¨¦tranger.
TUNGTRAKANPOUNG et RHIENPANISH (1992) ont d¨¦crit des signes semblables ¨¤
ceux induits par la consommation de leuc¨¨ne chez des buffles nourris avec des feuilles de
A4inzosa invisa, une plante riche en mimosine. Cette substance agit par perturbation du
fonctionnement de la thyro?de. En effet, selon HEG.ARTY et al. (1976), le produit de
d¨¦gradation de la mimosine dans le rumen : le DHP, 3Hydroxy-4- 1 (H) pyridone est un puissant
d
goitrig¨¨ne qui emp¨ºche I¡¯ioduration de la tyrosine. Ces observations ont ¨¦t¨¦ confirm¨¦es par
TRAORE (1993) qui avait observ¨¦ les m¨ºmes sympt?mes chez des rats Wistar nourris avec
des r¨¦gimes carenc¨¦s en iode ou contenant des anti-thyro?diens.
CONCLUSIONS
Les r¨¦sultats partiels d¨¦crit dans ce rapport confirment la n¨¦cessit¨¦ de prendre des
pr¨¦cautions dans l¡¯utilisation des ligneux fourragers en alimentation animale. Leur utilisation
digestive varie en fonction de la ration. Il semble important de trouver un compromis entre les
n l l
effets positifs de l¡¯azote fermentescible et ceux n¨¦gatifs ¡®de certaines substances toxiques types
tanins condens¨¦s, mimosine ou divers alcalo?des toxiques. L¡¯importance des ligneux dans les
syst¨¨mes d¡¯alimentation des ruminants domestiques en milieu tropical justifie la poursuite des
essais.
II
En ce qui concerne Leucaena, il apparait que chez les ovins des taux de 15 ¨¤ 20 p. 100
de leuc¨¨ne dans l¡¯alimentation sont sans danger et seraient m¨ºme b¨¦n¨¦fiques, car pouvant

*
engendrer des croissances importantes ¨¤ moindre co?t. Cependant, au-del¨¤ de 20 p. 100 de
leuc¨¨ne, les risques d¡¯intoxication sont r¨¦els chez les ovms entrainant des pertes ¨¦conomiques
s
certaines. Chez les bovins, le taux de 30 p. 100 de leuc¨¨ne dans l¡¯alimentation est sans risque.
Au del¨¤ de 50 p. 100, on peut craindre des probl¨¨mes d¡¯intoxication, m¨ºme si de telles rations
¡®Q
peuvent permettre de r¨¦aliser des profits importants.

11
mn
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invisa Mart. var. inermis Abdelbert to Buffaloes. Buffalo Bulletin, 11 (2) 30-3 1 Phitsanuloke
Ces travaux ont ¨¦t¨¦ men¨¦s gr?ce au soutien financier du FIDA (Fond international pour
le d¨¦veloppement agricole) et du CRDI (Centre Canadien pour le D¨¦veloppement
International).
Les auteurs remercient M K. N¡¯Dour de les avoir autoris¨¦ a effectuer les essais sur
Leucaena leucocephala dans son exploitation.

TABLEAU 1: Composition cent¨¦simale et valeurs nutritives
th¨¦oriques des rations distribu¨¦es aux ovins
TABLEAU 2 : Composition cent¨¦simale et valeurs nutritives
th¨¦oriques des rations distribu¨¦es aux bovins.
Rations Composition L.leuc. Ma?s G, Tourt.a Pail,m. Total

0 5 5
0
iJI
2 5c

4 5
1 5
3 0
5 0
Taux de ligneux (¡°JUS)
- P . dulce
- A . albida
----+-- A . digitata
-I;f @. procera -+- Leucaena

1
1
1
Io
1
1
L
1
I
1
1
TABFID.XLS
Tableau 3: Evolution de la digestibilit¨¦ des rations (DMS %MS) en fonction du taux de ligneux (L % MS)
.SPECES
ORGANE
N
EQUATION
R
s
SE
L
OMSr D M S L
% % %
Acacia a l b i d a f
Fruits
32
D M S = 0.064L + 0.001 6L2 + 49.64
0.4
*
2.2
27.8
48.7
49.6
Jdansonia digitata fe
Feuilles
32
D M S = - 0.08931. + 0.001 2L2 + 48.84
0.33
*
2.2
35.9
48.6
48.7
¡®ithecelobium dulce fe
Feuilles
32 D M S = 0.105L - 0.0008L2 + 48.78
0.49
**
2.3
61.4
52
48.9
Ialotropis procera fe
Feuilles
32
D M S = 0.08321. + O.OO1OLZ + 49.91
0.83
**
2.7
6.9
52.1
50.0
-eucaena leucocephala fe
Feuilles
24
D M S = 0.2877L - 0.0080L2 + 67.742
0.63
**
4.2
30
70.3
68.0
* R¨¦gression significative ¨¤ PC 0.05
** R¨¦gression significative ¨¤ P C 0.01
N : nombre de moutons
R: co¨¦ficient de corr¨¦lation
S: signification de la relation
SE: erreur standard de l¡¯estimation
f: fin de fructification
fe: fin de feuillaison
L: taux de ligneux
Ll : taux de ligneux correspondant ¨¤ la digestibilit¨¦ maximale de la ration
DMSr: digestibilit¨¦ de la ration
DMSL: digestibilit¨¦ du ligneux
Page 1

TABLEAU 0 : Rations ¨¤ base de Leucaena distribu¨¦es aux ovins :
quantit¨¦s consomm¨¦es, Gain Moyen Quotidien (GMQ) et taux de
b¨¦n¨¦fice.
LOTS
1
II
III
IV
ESPECES
Ovine
Ovine
Ovine
Ovine
DUREE D'ESSAI(JOURS)
100
100
100
100
RATION (en p.100)
L. leucocephala
0.0
115.7
31.4
51.9
Tourteau d'arachide
23.7
210.9
15.7
4.3
Ma?s en grain
37.9
41.9
52.3
43.3
Paille de ma?s
37.9
20.9
0.0
0.0
0.5
0.5
0.5
0.5
CONSOMMATION:
Kg MS/100 Kg PV
3.1
3.0
2.6
2.5
g MS/Kg Poa7!j
98.1
94.9
82.3
79.1
GMQ (g PV/jour)
86.4
76.2
43.6
42.5
TAUX de BENEFICE (%)
29.1
29.2
11.9
17.5

TABLEAU 5 : Rations ¨¤ base de Leucaena distribu¨¦es aux bovins :
quantit¨¦ consomm¨¦e, Gain Moyen Quotidien (GM(r) et taux de
b¨¦n¨¦fice.
'LOTS
I
1
I
II
ESPECS
I
Bovine
Bovine
DUREE D'ESSAI(JOURS) 1
RATION
L. leucocephala
25.3
51.9
Tourteau d'arachide
9.3
0.0
Ma?s en grain
37.4
48.1
Paille de ma?s
28.0
I
0.0
-
Pierres ¨¤ l¨¦cher
I
LS
I
LS
CONSOMMATION :
I
I
Kg MS/100 Kg PV
g MS/Kg Po*75
94.9
GMQ (g PV/jour)
738.0
TAUX DE BENEFICE (%)I
16.0
I
35.7

c
L
c
c
L
1 0 0
c
T
9 0
L
y
\\
-
-
-
-
-
-
-
-
+
-
\\
-
8 0
---------m
r
¡®7 0
111
\\
6 0
F
. _.
5 0
c
-¡°¡±
\\+------
4 0
I
I
F
0
1 6
31
5 2
t a u x d e L e u c a e n a d a n s l a rati-i,: ¡®. ~5
c
b C o n s o m m a t i o n +- G a i n d e p o i d s
i
F

C
L
I
Fig. 3
\\
m66r30 --
.-_... ^
.Ej 500 -. ¡®-
¡±
eE 3100 -¡®.¡¯
. .
E
z 3{]0 -.
-
-..
c
0 200 -.... _.
..-
25.3
5 1 .9
taux de l-cucaena dans la ration MS
/
+ Conson?rnation + Gain de poids
/
/