INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES (j) ><, A...
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
(j) ><,
A G R I C O L E S ( I . S . R . A . )
_---------
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
LABORATOIRE NATIONAL DE L¡¯ELEVAGE
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
-
B. P. 2057
DAKAR - HANN
(S¨¦n¨¦gal)
L¡¯ELEVAGE TRADITIONNEL DES PETITS
RUMINANTS DANS LA ZONE DE KOLDA
(Haute Casamance)
R¨¦f¨¦rentiel technico-¨¦conomique
(donn¨¦es recueillies dans vingt
villages de 1984 ¨¤ 1987)
Programme Pathologie et Productivit¨¦
R E F . No 018/VIRO.
*
des petits ruminants en
MARS 1988.
milieu traditionnel
(lSRA/IEMVT-CIRAD)
1
Document de travail no l/Kolda

PROGRAMME PATHOLOGIE ET PRODUCTIVITE
DES PETITS RUMINANTS EN MILIEU
TRADITIONNEL
CHERCHEURS RESPONSABLES
Y . LEFORBAN
Virologie
Octobre 1982 - Juillet 1985
E. LANDAIS
Zootechnie
Novembre 1982 - D¨¦cembre 1983
0. FAUGERE
Zootechnie
Juin 1984 -
B. FAUGERE
B iom¨¦trie /programmation
Novembre 1984 -
P. MERLIN
Epid¨¦miologie
Septembre 1987 -
CHERCHEURS ASSOCIES
Pour les relev¨¦s de la zone de Kolda
C . DOCKES
Syst¨¨mes d¡¯¨¦levage
C. PERROT
Syst¨¨mes d¡¯¨¦levage
M. NDIAYE
Epid¨¦miologie
D. DESOUTTER
Microbiologie
G. VASSI LIADES
Helminthologie
A. GUEYE
Acarologie
AGENTS TECHNIQUES
DAKAR
: E.H. DIEDHIOU
M. BADJI
J . D U A R T E
KOLDA
: F. BODIAN
D. CORREA
KAYMOR : A. BARRO
M. DIEDHIOU
NDIAGNE : S. DANFAKHA
A . D I O K O U
M. HANNE
Les noms soulign¨¦s sont ceux des auteurs du document.

-
AVERTISSEMENT
Ce document est
un document de travail.
Nous le
soumettons
aux
critiques de nos coll¨¦gues,
dont nous
tiendrons
le plus
grand compte pour
l'¨¦laboration d'une
version d¨¦finitive plus compl¨¨te et plus synth¨¦tique.
Le travail pr¨¦sent¨¦ est en effet
long,
c a r
nous
voulions
donner
au lecteur les ¨¦l¨¦ments
n¨¦cessaires
pour
juger
de l'opportunit¨¦ de certaines approches.
Il est
incomplet,
c a r
les
donn¨¦es dont nous disposons
nous
permettront d'aller bien plus loin dans
l-analyse.
Celles
q u i
sont pr¨¦sent¨¦es,
sont n¨¦anmoins tr¨¨s nombreuses,
tr¨¨s
vari¨¦es et, pensons-nous, tr¨¨s attendues.
La bibliographie ¨¤ laquelle nous nous sommes r¨¦f¨¦r¨¦ est
uniquement
centr¨¦e sur la m¨¦thologie, ou
s u r
les
donn¨¦es
recueillies par d'autres auteurs au S¨¦n¨¦gal.
Les
r¨¦sultats
pr¨¦sent¨¦s
sont le fruit
d'un
travail
collectif.
La m¨¦thodologie initi¨¦e par LEFORBAN Y. et
LANDAIS E.
a ¨¦t¨¦ pr¨¦cis¨¦e,
codifi¨¦e et
informatis¨¦e
par
FAUGERE 0.
et FAIJGERE B.
Le recueil de terrain a ¨¦t¨¦
remarquablement r¨¦alis¨¦ par DIEDHIOU E.H.,
puis par BODIAN
F .
et CORREA D. et la gestion quotidienne des donn¨¦es a ¨¦t¨¦
confi¨¦e
¨¤ BADJI M.
nous voulons profiter de cette occasion
pour
saluer
le travail qu'ils ont effectu¨¦ avec
u n e
conscience
remarquable,
malgr¨¦
son
caract¨¨re
souvent
fastidieux.
Les
donn¨¦es pr¨¦sent¨¦es ont ¨¦t¨¦ analys¨¦es par
FAUGERE O., FAIJGERE B., MERLIN P., DOCKES A.C. et PERROT C..
Nous
avons
particuli¨¨rement
appr¨¦ci¨¦
la comp¨¦tence de
mademoiselle J. DIJARTE, qui s'est vite adapt¨¦e ¨¤ son nouveau
travail et ¨¤ qui nous devons la dactylographie du document.
Ce travail n'aurait pas pu ¨ºtre r¨¦alis¨¦ sans la
collaboration des ¨¦leveurs,
que nous remercions
vivement.
Les efforts qu'ils ont consentis,
nous ont permis d'obtenir
ces r¨¦sultats.
Nous esperons qu'ils pourront ¨ºtre valoris¨¦s
par
la Direction de l'Elevage, et
les
soci¨¦t¨¦s de
d¨¦veloppement.

SOMMAIRE
AVERTISSEMENT
SOMMAIRE
SOMMAIRE DETAILLE
CHAPITRE 1 : M¨¦thodologie d'¨¦tude
CHAPITRE II : La place des petits ruminants dans les syst¨¦mes
d'¨¦levage
CHAPITRE III : Performances enregistr¨¦es dans le syst¨¦me
traditionnel
CHAPITRE IV : La gestion des troupeaux
CHAPITRE V : Essais prophylactiques
CHAPITRE VI : Perspectives de recherche
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTES DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES
2

-
SOMMAIRE DETAILLE
P.l
AVERTISSEMENT
SOMMAIRE
P.2
P.3
SOMMAIRE DETAILLE
INTRODUCTION
P.8
CHAPITRE 1 : METHODOLOGIE D'ETUDE
P.11
1. suivi individuel de performances
P.12
1.1. recueil des informations dans
les troupeaux
P.12
1.2. validation et saisie des donn¨¦es
- traitement -
P.14
2 . suivi sanitaire
P.16
2.1. recueil de l'information
P.16
2.2. traitement de l'information
P.17
3 . enqu¨ºtes compl¨¦mentaires sur les strat¨¦gies
paysannes
P.17
4 . situation g¨¦ographique de 1"¨¦chantillon
P.18
5 . essais prophylactiques
P.18
-
5.1. constitution des lots
P.19
5.2. taille des lots
P.20
5.3. comparabilit¨¦ des investigations
P.21
-
CHAPITRE II : LA PLACE DES PETITS RIJMINANTS DANS LES
SYSTEMES D'ELEVAGE
P.22
-
l.Les d¨¦terminants des syst¨¦mes d'¨¦levage
P.24
1.1. contraintes et potentialit¨¦s d'un
milieu soudanien
P.24
1.1.1. le climat : une pluviom¨¦trie ¨¦lev¨¦e
et r¨¦guli¨¨re pour le S¨¦n¨¦gal
P.24
3

1.1.2. morphologie,pedologie
: un plateau
aux sols cuirass¨¦s, entrecoup¨¦s de
vall¨¦es
P.26
1.1.3. la v¨¦g¨¦tation, les p?turages : une
savane bois¨¦e largement entam¨¦e par
les zones de culture
P.26
1.2. le milieu humain. Les syst¨¨mes de
production
P.27
1.2.1. milieu humain et environnement
¨¦conomique
P.27
1.2.2. l'organisation du finage, les
syst¨¨mes de production
P.29
2. L'¨¦levage des petits ruminants
P.35
2.1. le peuplement animal
P.35
2.1.1. les races
P.35
2.1.2. les structures d¨¦mographiques
P.36
2.1.3. les structures de propri¨¦t¨¦
P.37
2.2. les pratiques de conduite des petits
ruminants
P.42
2.2.1. les pratiques d'alimentation
P-42
2.2.2. le logement
P.45
2.2.3.
la reproduction sous l'influence
des autres pratiques d'¨¦levage
P.45
2.3. contraintes pathologiques
P.47
2.3.1. relev¨¦s cliniques
P.47
2.3.2. bibliographie
P.48
2.3.3. ¨¦tude du parasitisme
gastro-intestinal
P-50
conclusion partielle
P.53
CHAPITRE III : PERFORMANCES ENREGISTREES DANS LE
SYSTEME TRADITIONNEL
P.54
1. Performances de reproduction
P.55
1.1. les donn¨¦es ¨¦tudi¨¦es
P.55
1.1.1. mise-bas
P.55
1.1.2.
carri¨¨re reproductrice
P.56
1.1.3. origine des donn¨¦es ¨¦tudi¨¦es
P.56
1.2. r¨¦ferentiel
P.57
4

1.2.1. r¨¦partition saisonni¨¨re des
mise-bas
P.57
1.2.2. ?ge ¨¤ la premi¨¨re mise-bas et
-
intervalle de mise-bas
P.60
1.2.3. prolificit¨¦ et productivit¨¦
numkrique ¨¤ la naissance
P.61
1.2.4. confrontation ¨¤ d'autre r¨¦f¨¦rences
P.62
1.3. analyses ult¨¦rieures
P.63
2. Mortalit¨¦
P.65
2.1. quotients de mortalit¨¦
P-65
2.1.1. les ovins
P.68
2.1.2. les caprins
P.71
2.2. causes de mortalitk
P.73
2.2.1. les ovins
P.74
2.2.2. les caprins
P.77
2.3. r¨¦partition saisonniere
P-80
3. Performances de croissance
P.81
3.1. les donn¨¦es ¨¦tudi¨¦es
P.81
3.1.1. gain moyen quotidien et poids
¨¤ ?ge-type
P.81
3.1.2. poids des nouveaux-n¨¦s et poids
post-partu,i
des femelles
P-83
3.1.3. origine des donn¨¦es ¨¦tudi¨¦es
P.83
3.2. r¨¦f¨¦rentiel de poids
P-84
3.2.1. r¨¦f¨¦rentiel
P.85
3.2.2. discussion
P-85
3.3. facteurs de variation du poids
P.89
--
3.3.1. influence de l'ann¨¦e de naissance
P.90
3.3.2. influence du mois de naissance
P.91
3.3.3. influence du sexe, du rang de la
mise-bas et de la taille de la
port¨¦e
P.92
-
3.4. analyse des gains moyens quotidiens
P.95
3.4.
. gain moyen quotidien en fonction
de l'?ge
P.95
3.4.2. variations 1 i¨¦es au sexe, ¨¤ la
taille de la port¨¦e et au rang
de mise-bas
P.96
5

3.4.3. effets saisonniers
P-98
4. Evolution des arcades dentaires
P.103
4.1. mat¨¦riel et m¨¦thode
P.103
4.2. r¨¦sultats
P.105
4.3. discussion
P.106
conclusion partielle
P.109
CHAPITRE IV : LA GESTION DES TROUPEAUX
P.lll
l.Fluctuation d'effectifs
P.113
2. L'exploitation
P.114
2.1. la soudure, principale p¨¦riode
d'exploitation
P.115
2.2. le choix de l'animal ¨¤ exploiter
P.117
3. L'immigration dans les troupeaux
P.119
4. Les diff¨¦rences entre exercices
P.120
4.1. l'exploitation
P.121
4.2. l'immigration
P.124
5. Les diff¨¦rents groupes de concession
P.125
6. Les confiages
P.128
conclusion partielle
P.130
CHAPITRE V : ESSAIS PROPHYLACTIQUES
P.132
1. protocole
P.133
1.1. les vermifugations
P.133
1.2. les vaccinations
P.133
1.3. pourcentage d'animaux trait¨¦s
P.134
2. suivi coprologique compar¨¦
P.137
6

--.-
-
-
3. effets sur la reproduction
P.139
3.1. rythme de la reproduction
P.139
-
3.1.1. ?ge ¨¤ la premi¨¨re mise-bas
P.139
3.1.2. intervalle de mise-bas
P.140
.-
3.2. prolificit¨¦ et productivit¨¦ numerique
P.141
3.3. regroupement des lots
P-141
--
4. effets sur la mortalit¨¦
P.142
4.1. les ovins
P.142
4.1.1. classe d'?ge O-12 mois
P.142
4.1.2. b¨¦liers de plus d'l an
P.145
-
4.1.3. brebis de plus d"1 an
P.145
4.2. les caprins
P.146
4.2.1. classe d'?ge O-12 mois
P.146
4.2.2. boucs de plus d'l an
P.154
4.2.3. ch¨¨vres de plus d'l an
P.154
r¨¦sum¨¦
P.156
5. effets sur l,a c;rcissance
P-157
5.1. poids a ?ge-type
P-157
5.1.1. regroupement de lots
P.157
5.1.2. effet de la vermifugation
P.158
-
5.2. gains moyens quotidiens
P.159
conclusion partielle
P.162
CHAPITRE VI : PERSPECTIVES DE RECHERCHE
P.164
l.perspectives
¨¤ court terme
P.165
-
Z.perspectives
¨¤ moyen terme
P.169
3.perspectives
¨¤ long terme
P.170
CONCLUSION GENERALE
P.172
BIBLIOGRAPHIE
P.175
LISTES DES TABLEAUX ET DES GRAPHIQUES
P-181
7

L e
programme
"pathologie et productivit¨¦ des
petits
ruminants en milieu traditionnel" (programme PPR) initi¨¦ en
1983 dans le
cadre
des accords de
coop¨¦ration
Franco-
S¨¦n¨¦galais,
est
¨¦x¨¦cut¨¦ par 1'ISRA et
l'IEMVT-CIRAD*,
et
poursuit
d e
front
trois
finalit¨¦s
¨¦troitement
compl¨¦mentaires :
1)
Recueillir
sur le
terrain et
analyser
une
information
fiable relative aux performances
zootechniques
et a l'¨¦tat sanitaire des petits ruminants, en vue d'¨¦valuer
e n
termes
physiques et
mon¨¦taires
la productivit¨¦
des
divers
systemes
d' ¨¦levages
traditionnels
¨¦tudi¨¦s
dans
diverses
r¨¦gions
et de saisir ses principaux
facteurs de
variation.
2) Permettre la reproduction de ce type de travail et
pour
cela,
mettre
au point une m¨¦thodologie
portable de
contr?le de performances reposant sur :
- Un
syst¨¨me de
suivi
zootechnique et
sanitaire
individuel
bas¨¦ sur
l'identification
individuelle et
p¨¦renne
des
animaux,
des
contr?les
rapproch¨¦s
(visites
hebdomadaires) et un
protocole
pr¨¦cis de
relev¨¦
des
performances pond¨¦rales,
- Un syst¨¨me de gestion informatis¨¦e des
donn¨¦es en
temps
r¨¦el,
la validit¨¦ des donn¨¦es ¨¦tant
strictement
contr?l¨¦e
d¨¨s
leur saisie,
dans le cadre
d'un
dialogue
permanent entre le terrain et les fichiers.
- Un
syst¨¨me
associ¨¦
d'analyse
d e s
donn¨¦es
(statistiques
descriptives,
analyses de
variante et de
covariance,
analyses multivari¨¦es,
sortie de
tableaux et
graphiques... ) g¨¦r¨¦ sur le m¨ºme mat¨¦riel (standard IBM
pc>
et utilisant directement les fichiers pr¨¦c¨¦dents.
3 )
Evaluer
en grandeur r¨¦elle l'impact et le
rapport
co?t-b¨¦n¨¦fice d'op¨¦rations d'am¨¦lioration :
- prophylaxie antiparasitaire,
- prophylaxie anti-infectieuse,
- compl¨¦mentation alimentaire,..
et de maniere g¨¦n¨¦rale mettre en place
u n e
structure
exp¨¦rimentale en milieu villageois.
-~~--~----~~--_-~~--~~-~-----~-~----~~~-~-~~~~~~~~~~~~~~~~--
* ISRA: Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles. BP 3120
Dakar SENEGAL.
Laboratoire
national de
l'¨¦levage et de
recherches V¨¦t¨¦rinaires (LNERV). BP 2057. Dakar-Hann
*
IEMVT-CIRAD:
Institut
d'Elevage et de
M¨¦decine
V¨¦t¨¦rinaire des pays tropicaux.
10 rue Pierre Curie - 94704
Maisons-Alfort FRANCE.
a

Ces
objectifs
sont
partiellement atteints et
l'on
peut sch¨¦matiquement r¨¦sumer les acquis -actuels:
1) recueil de donn¨¦es :
les activit¨¦s de terrain ont
toujours
¨¦t¨¦
consider¨¦es comme
prioritaires.
Elles
sont
-
d¨¦sormais
efficacement
organis¨¦es
e t
codifi¨¦es,
e t
aboutissent
a collecter dans d'excellentes conditions,
u n e
information remarquable tant par sa qualit¨¦ et sa
diversit¨¦
.-.
que par sa r¨¦gularit¨¦ et sa quantit¨¦.
Dans le cadre de collaboration
avec
les
chercheurs
-
travaillant dans d'autres programmes de 1'ISRA et
avec
les
responsables de projets de d¨¦veloppement de
l'¨¦levage au
SENEGAL et en MAURITANIE,
la m¨¦thode a ¨¦t¨¦
¨¦tendue
aux
bovins et un r¨¦seau
solide se
constitue
avec
des
.-
implantations de suivis plus ou moins anciennes (carte 1).
2)
le progiciel
de gestion de
l'information
est
totalement
op¨¦rationnel sous le nom de "PANURGE" (ovins et
caprins)
ou "AUGIAS" (bovins).
Il est caract¨¦ris¨¦ par son
caract¨¨re
enti¨¨rement
conversationnel,
des
proc¨¦dures
relativement ¨¦labor¨¦es de validation et de pr¨¦traitement des
donn¨¦es, et un syst¨¨me
original de
gestion
adapt¨¦
aux
conditions
particuli¨¨res du travail en milieu non
contr?l¨¦
(achats,
ventes,
transferts
d'animaux
d'un
¨¦leveur ¨¤
l'autre, etc...)
3) traitement des donn¨¦es :
Cet aspect du programme a
-
soulev¨¦ plusieurs difficult¨¦s tenant :
- ¨¤ la mise au point d¨¦finitive du syst¨¨me de
recueil
et de gestion des donn¨¦es,
- au temps relativement long,
n¨¦cessaire pour disposer
d'un
nombre de donn¨¦es suffisant
et prendre en compte les
variations interannuelles,
- ¨¤ l'absence d'un "package" statistique adapt¨¦,
- aux
probl¨¨mes m¨¦thodologiques originaux que
soul¨¨ve
la richesse des donn¨¦es.
4) dispositif exp¨¦rimental :
les animaux suivis ont ¨¦t¨¦
partag¨¦s
pour
chaque
zone en 4 lots,
q u i
o n t
subi des
traitements
exp¨¦rimentaux divers :
plac¨¦bo,
vaccination,
-.
d¨¦parasitage interne, combinaison des deux traitements; ceci
de mani¨¨re ¨¤ ¨¦valuer l'effet des
traitements
s u r
l a
croissance des jeunes, la reproduction et la mortalit¨¦.
-..
La premi¨¨re s¨¦rie de
traitements des
donn¨¦es
qui est
l'objet du pr¨¦sent document s'est
int¨¦ress¨¦e
aux petits
ruminants de la zone de Kolda.
-
9

Iruloyl IC
A
A Oahra
8000
Kolda
t
Zsohy¨¦ fes 1950 -1980
I
Programme FlP,R. ISRA/\\EMVT-C1RAD

Apres
avoir pr¨¦cise la m¨¦thodologie d'¨¦tude
(chapitre
11,
nous
pr¨¦senterons dans le second chapitre
le milieu
d'¨¦tude en nous int¨¦ressant plus particuli¨¨rement ¨¤ la place
qu'occupent les petits ruminants dans les syst¨¨mes d'¨¦levage
-
traditionnels.
Nous
pr¨¦senterons
ensuite
les
races
exploit¨¦es,
les
pratiques
d'¨¦levage et le
contexte
pathologique dans lequel ¨¦voluent les animaux.
Les
¨¦l¨¦ments d¨¦crits dans ce chapitre d¨¦terminent
les
performances
(reproduction,
mortalit¨¦,
croissance)
enregistr¨¦es dans ce syst¨¨me qui feront l'objet du troisi¨¨me
_-
chapitre.
Nous
verrons, dans le chapitre IV,
comment
les
¨¦leveurs
valorisent
ces
performances
¨¤
travers
l'exploitation des animaux.
Dans
le chapitre V, nous
¨¦valuerons
l'effet
d e s
traitements prophylactiques propos¨¦s. Enfin nous terminerons
e n
tentant
de d¨¦gager les axes de recherche que nous
nous
proposons de d¨¦velopper ¨¤ l'avenir.
-
..-

CHAPITRE 1
METHODOLOGIE D'ETUDE

11 SUIVL INDIVIDUEL DE PERFORMANCES
En s'inspirant d'une m¨¦thode mise au point pour l'¨¦tude
de
l'elevage bovin dans le Nord de la C?te-d'Ivoire (PoiveY
& d.,1981. Landais, 1983),
les chercheurs du programme PPR
ont
d¨¦velopp¨¦ un
systeme de
contr?le de
performances
-
individuelles reposant sur :
- le recueil continu des informations
concernant
les
¨¦v¨¦nements
d¨¦mographiques
et pathologiques et le suivi
d e
- L
l'¨¦volution
pond¨¦rale
des
animaux
dans
les
troupeaux
traditionnels.
L'identification
individuelle
et p¨¦renne
permet de
relier
entre elles les performances
de chaque
-
animal;
- la validation des donn¨¦es recueillies,
effectu¨¦e ¨¤
chaque stade de la circulation de l'information;
- la saisie et le traitement informatiques des donn¨¦es
qui
permettent de
les organiser en vue de
leur
analyse
statistique
ult¨¦rieure. La
m¨¦thodologie est pr¨¦cis¨¦e dans
FAUGERE O.,
FAUGERE B.,
1986.
Nous
nous
bornerons ¨¤
rappeller ici les points essentiels pour la compr¨¦hension de
notre d¨¦marche.
1.1. RECUEIL DES INFORMATIONS DANS LES TRODPEAUX
Identification individuelle des animaux
Les
animaux sont identifi¨¦s par une boucle auriculaire.
-
C e
syst&me
totalement
ind¨¦pendant
d u
troupeau
auquel
appartient
l'animal,
permet de suivre tres simplement
les
transferts
successifs,
et parfois fr¨¦quents,
des
animaux
d'un troupeau ¨¤ l'autre.
L'observateur
-
L'observateur est un agent technique de
l'¨¦levage, et
a
la
comp¨¦tence
requise
pour
effectuer
les
relev¨¦s
zootechniques
et identifier les
sympt?mes
rencontr¨¦s. Il
peut
¨¦ventuellement
poser un diagnostic et le cas
¨¦ch¨¦ant
effectuer
l'autopsie de
l'animal
et/ou
faire
des
pr¨¦l¨¨vements
qui,
accompagn¨¦s des comm¨¦moratifs,
sont
exp¨¦di¨¦s vers le laboratoire,
Echelle d'observation et rythme de visite
L'unit¨¦
d'observation
retenue est celle du
"troupeau
de concession",
identifi¨¦ par le nom du chef de concession.
Ce troupeau est d¨¦fini comme l'ensemble des animaux
plac¨¦s
sous
la responsabilit¨¦ d'un chef de concession et
r¨¦sidant
12

la nuit dans cette concession.
Tous
les
flux
d'animaux
(immigration,
¨¦migration)
sont evalu¨¦s ¨¤ la frontiere
des
troupeaux de concession. L'observateur doit
effectuer un
passage
hebdomadaire ¨¤
jour
fixe
dans
chacune
des
concessions qu'il encadre.
Supports de recueil d'informations
A chaque visite,
l'observateur s'attache a
rep¨¦rer,
avec l'aide du
responsable de
troupeau, les
¨¦v¨¦nements
d¨¦mographiques et pathologiques survenus depuis son dernier
passage.
Quelques
soins sont ¨¦ventuellement
r¨¦alis¨¦s. Il
enregistre ces informations sur divers types de fiches :
- fiche "entr¨¦e" et fiche "sortie" pour les mouvements
d'animaux;
- fiche
"mise-bas"
pour
les
avortements
et
les
naissances;
- fiche
"marquage"
lors
d'identification
ou de
r¨¦-identification d'un animal;
- fiche
"suivi sanitaire",
"morbidit¨¦",
"mortalit¨¦",
"autopsie" et "pr¨¦levement"
lors d'¨¦pisodes pathologiques;
- fiche "castration".
Dans l'impossibilit¨¦ de pr¨¦senter dans
les
d¨¦tails
chacune de ces fiches dites d'¨¦venements,
nous d¨¦crirons ¨¤
titre
d'exemple la fiche "sortie" pour rendre compte de la
diversit¨¦
des
informations
recueillies
(voir
fiche
"sortie").
Les
premi¨¨res
rubriques
permettent
d'identifier
l'animal
concern¨¦
(num¨¦ro,
numero de la
mere,
nom du
responsable d¨¦clar¨¦,
etcI,
et rappellent ses
principales
caract¨¦ristiques (esp¨¨ce, sexe, etc.), qui sont d¨¦j¨¤ connues
et seront ainsi v¨¦rifi¨¦es.
Viennent
ensuite
les
rubriques
permettant de
d¨¦crire l'¨¦v¨¦nement et ses circonstances :
la nature de la
sortie
doit
¨ºtre pr¨¦cis¨¦e
en cochant
l'une des r¨¦ponses
propos¨¦es et,
dans
certains
cas, des
pr¨¦cisions
sont
apport¨¦es.
Ainsi,
pour
u n e
vente :
la raison,
le type
d'acqu¨¦reur,
le prix,
la destination des fonds recueillis,
etc.
On s'int¨¦resse aussi ¨¤ la destination g¨¦ographique de
l'animal
de mani¨¨re
¨¤ distinguer
les
flux
locaux et
r¨¦gionaux.
Nous
reviendrons
ult¨¦rieurement
sur le cas
particulier des mortalit¨¦s.
Protocole de contr?le des performances pond¨¦rales
Un protocole
de contr?le des
performances pond¨¦rales
permet d'organiser,
au cours des visites hebdomadaires, les
pes¨¦es.
Les
r¨¦sultats
sont
transcrits
sur
une
fiche
ad¨¦quate.
Chaque
mise-bas est en outre l'occasion de peser
la m¨¨re et ses produits d¨¨s la premi¨¨re visite qui suit la
naissance
(et
intervient en principe moins
d'une
semaine
apr¨¨s).
13

L.N.E.R.V.
lzl
PROGRAMME PETITS RUMINANTS
-
-
OBSERVATEUR : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DEPARTEMENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ESPECE : OV/CA
DATE SAISIE SUR
-
-
NUMERO EOUCLE :/ / / / / l
NUMERO MERE/RANG DANS LA PORTEE : / / / / /
/
-
Y
DATE DE NAISSANCE :Il / Il i l i i i l
ESPECE : OV/CA
SEXE : M/F
/
estimation
--
i
/
VILLAGE :
/
l
NOM RESPONSABLE DU TROUPEAU : /
/
/
/
/ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
DATE SORTIE : / / /
l
l
l
LA--i
EAT D'ENTRETIEN : BON/MOY/MAU/CAC/INC.
-
CIRCONSTANCE : MOR /
ABA
/ VEN i
VSM
/
VMS
i
DIS
/ DON
mort / abattage / vente / vente sous m¨¨re / vente m¨¨re suit¨¦e / disparirion / don
DOT / TRO /
HER /
DEC
l
FIC
i
ARS
/
INC
dot / troc / h¨¦ritage / d¨¦part confiage / fin confiage / arr¨ºt suivi i inconnu
DESTINATION GEOGRAPHIQUE :
VI
i CO
/ DE
/ RE
/ PA
i
AU
/ INC
m¨ºme village / ti. Comm. / in. d¨¦p. / iii. r¨¦gion / fi. pays i autres pays / inconnu
-.--e.-----e
En cas de mort, d'abattage ou de vente, veui 1 lc; ii, .i',..'i'r les pr¨¦:isions demand¨¦es ci-dessous ;
recherchez-les avec s¨¦rieux.
J
-
-~ "j
-.-..--
/ABATTAGE /
RAISON :
CER
/
AH0
i
ATC
l
UML
i
UAC
/ AUT
IVG
c¨¦r¨¦monie / acceuil h?te / autoconsom. / urg. maladie / urg. accident / autopsiefinconnu -
-
/ VENTE /
RAISON :
BAG
l
DST /
REA
l
ARE
/ INC
besoin argent / destockage / r¨¦forme animale ?ge'/ autre r¨¦forme / inconnue
TYPE ACQUEREUR :
ELT
i
AUE
/ BOU / COB
/ AUT / INC
-
¨¦lev. trad. / autre ¨¦lev. / boucher / com. b¨¦tail / autre / inconnu
PRIX DE VENTE : / / 1 i i 1 i F. CFA
DESTINATION :
ECO /
APA
/
AAN
/
APD
i
AV1
/ INC -
¨¦conomie / ach. prod. agri. / ach. animaux / Ach. prod. divers l ach. vivres / inconnu
/ MORT /
CAUSE(l) : MAL /
MNT
/
TRC
/ ACC
/ INC
maladie / malnutrition / trouble de croissance / accident / inconnu
si la cause de la mort est une maladie, essayez de pr¨¦ciser le diagnostic :
l-
Syndrome Peste (pneumo-ent¨¦rite avec mortalit¨¦ et haute contagiosit¨¦)
2- Pneumopathies et maladies respiratoires
3- Diarrh¨¦e sans sympt?mes respiratoires
4 - Clavel¨¦e
5- Maladies cutan¨¦es et ectoparasites
6 - Indigestion - m¨¦t¨¦orisation
7 - Intoxication
8 - Autre maladie
9 - Maladie non identifi¨¦e
(si des remarques vous paraissent utiles, notez-les au verso de cette fiche)
--
(1) On entend par malnutrition, un d¨¦faut d'alimentation menant ¨¤ la cachexie (manque d'aliment, manque de lait
chez la m¨¨re allaitante, mort de la m¨¨re allaitante...)
On entend par trouble de croissance, un trouble amenant la mort du jeune animal (le terme est exclusivement
r¨¦serv¨¦ aux tr'es jeunes animaux de moins de 3 mois),vraisemblablement d? ¨¤ une cause qui lui est propre
(malformation congenitale,
inadaptation au lait maternel,...) ¨¤ l'exclusion de toute maladie infectieuse
._
O U parasitaire ou d'une intoxication.

l.Z.VALIDATION ET SAISIE DES DONNEES-TRAITEMENT-
Les
informations
collect¨¦es
dans
les
troupeaux
sont contr?l¨¦es ¨¤ trois niveaux successifs :
Sur le
terrain,
par des
contr?les
p¨¦riodiques
d'inventaire r¨¦alis¨¦s
dans chaque troupeau ¨¤ partir d'une
"fiche d'inventaire"
qui
vient
s'ajouter
a u x
fiches
d'¨¦v¨¦nements et aux fiches de pes¨¦es pour
constituer
l'ensemble des
fiches de terrain.
Il y figure quelques
renseignements de base
(num¨¦ro,
num¨¦ro de la m¨¨re,
sexe,
date de naissance) sur chaque animal r¨¦put¨¦ pr¨¦sent dans la
concession.
Cette
fiche constitue donc un v¨¦ritable r¨¦sum¨¦
d'un
fichier manuel et s'av¨¨re un
outil
de gestion
absolument indispensable.
Les agents sont tenus de proc¨¦der
une fois par mois ¨¤ un "appel" des animaux ¨¤ partir de cette
fiche, ce qui
leur permet de v¨¦rifier qu'aucun ¨¦v¨¦nement
majeur
ne leur a ¨¦chapp¨¦.
Au bureau (localement),
lors de la
transcription
quotidienne
par
l'observateur
lui-m¨ºme des
informations
v¨¦hicul¨¦es
par
les
fiches d'¨¦v¨¦nements,
sur un
fichier
manuel : validation et saisie primaires.
Au bureau
central,
sis
¨¤
Dakar,
lors
de
l'enregistrement
informatique des donn¨¦es ¨¤ partir
de ces
m¨ºmes
fiches
d'¨¦v¨¦nements
pr¨¦alablement
contr?l¨¦es :
validation et saisie secondaires.
L'informatisation du syst¨¨me r¨¦pond ¨¤ trois objectifs :
Am¨¦liorer la qualit¨¦ des donn¨¦es saisies
L e s
tests de coh¨¦rence effectu¨¦s par
les
agents lors
de la validation et de la saisie primaires (fichier manuel)
laissent ¨¦chapper certaines erreurs, et il est indispensable
de
"filtrer"
syst¨¦matiquement
une derni¨¨re fois
les
informations v¨¦hicul¨¦es par les fiches de terrain avant leur
enregistrement d¨¦finitif.
Organiser et contr?ler le travail de terrain
L'¨¦dition
informatique de
listes
d'animaux
tri¨¦es
par
l'ordinateur
suivant des crit¨¨res
choisis
permet de
confronter ¨¤ tout moment les informations contenues dans les
fichiers informatiques et la r¨¦alit¨¦ du terrain. Ceci permet
de
s'assurer
qu'aucune d¨¦rive de l'information
ne se
produit
en comparant,
par exemple,
la liste
des
animaux
r¨¦put¨¦s
pr¨¦sents au niveau de l'enregistrement informatique
et la fiche d'inventaire tenue par l'agent.
Permettre le
traitement de
l'information
puis
l'analyse statistique des donn¨¦es.
Les
informations
v¨¦hicul¨¦es
par
les
fiches
14

-
d'¨¦v¨¦nements et de pes¨¦es sont retranscrites par l'op¨¦rateur
de saisie sur l'¨¦cran propos¨¦, qui est une copie conforme de
la
fiche
vierge,
Ce
qui
limite
les
erreurs
d e
retranscription.
Chaque
nouvelle donn¨¦e enregistr¨¦e est
automatiquement trait¨¦e, test¨¦e, puis saisie dans le fichier
si elle est valid¨¦e :
pour une mise-bas,
calcul et test de
la dur¨¦e de l'intervalle avec la mise bas pr¨¦c¨¦dente.
Pour
le r¨¦sultat d'une
pes¨¦e,
calcul et test du gain moyen
quotidien
sur
la p¨¦riode la s¨¦parant de la
pes¨¦e
-
pr¨¦c¨¦dente,puis (1 orsque cela est possible) calcul du poids
¨¤ ?ge type de l'animal (naissance, 15,30,45 jours, etc).
C e s
r¨¦sultats
sont
stock¨¦s
e n
v u e
de leur
analyse ult¨¦rieure, dans divers fichiers relatifs ¨¤ :
- l'¨¦tat-civil des animaux (identification, g¨¦n¨¦alogie,
-
date
de naissance,
etc); et
les dates et causes des
mouvements (entr¨¦es-sorties);
- leur croissance pond¨¦rale;
- les caract¨¦ristiques des carri¨¨res femelles (?ge ¨¤ la
Premiere mise-bas, conditions et dates de mise-bas, etc.)
Tous ces
fichiers peuvent ¨ºtre connect¨¦s gr?ce
¨¤ une
cl¨¦ d'acc¨¦s commune (num¨¦ro de l'animal ou de sa m¨¨re s'il
n'est pas boucl¨¦).
Le progiciel
de gestion de l'information ("PANURGE"
pour
les
petits
ruminants,
"AUGIAS"
pour
les
bovins),
construit ¨¤ l'aide d'une base de donn¨¦es du commerce *,
e s t
op¨¦rationnel sur micro-ordinateur (standard IBM/PC).
Les traitements de dor:!&es sont actu~:llement
r¨¦alises :
- soit par recours simple ¨¤ l'interrogation de la
base
de donn¨¦es
gr?ce ¨¤ une proc¨¦dure tr¨¨s conversationnelle de
tri-s¨¦lection - classement. (proc¨¦dure "QIJID")
- soit
¨¤ l'aide du logiciel
statistique SPSS/PC + et
des logiciels graphiques CHART et GRAPH IN THE BOX **.
Ces
outils
tr¨¨s performants sont
interfac¨¦s avec le
progiciel
sans
aucune
difficult¨¦ :
les sorties en
interface des
fichiers
PANURGE et AIJGIAS sont pr¨¦vues en plusieurs
langages de transcription (asci,
carte,
basic, s¨¦quentiel,
etc . ..).
- soit encore ¨¤ l'aide de programmes simples (¨¦crits en
basic),
interfac¨¦s
avec
le progiciel
dans
les
m¨ºmes
conditions.
_-
---------------_--______________________---~--~~~--~~-------
% MDLTILOG 2 i de la soci¨¦t¨¦ MULTILOG :
RUEIL-MALMAISON
(FRANCE)
** - SPSS/PC + :
version "persona1 computer" du logiciel de
la soci¨¦t¨¦ SPSS inc. Chicago. (USA).
- CHART :
version du
logiciel de la soci¨¦t¨¦ Microsoft
adapt¨¦e au traitement des fichiers SPSS/PC +
- GRAPH IN THE BOX :
de la soci¨¦t¨¦ A.B.
Soft international
Paris (FRANCE)
15

Le but du suivi sanitaire est de pr¨¦ciser :
- les dominantes pathologiques
- les
caract¨¦ristiques
¨¦pid¨¦miologiques (pr¨¦valence,
incidence,
circonstances
d'apparition,
etc...)
des
diff¨¦rentes pathologies.
- l'impact de
la pathologie
sur les performances au
niveau individuel
et au niveau du troupeau.
- l'efficacit¨¦ des mesures de prophylaxie.
Les
enqu¨ºtes
¨¦pid¨¦miologiques
( RUMEAU-ROUQUETTE
C!i cd..,
1981) sont le plus souvent de deux types, en ¨¦levage
tropical :
-"transversale": investigation
de courte dur¨¦e pour
appr¨¦hender un
ph¨¦nomene pr¨¦sent au moment de
l'enqu¨ºte.
Elle permet essentiellement de d¨¦gager la pr¨¦valence d'un
ph¨¦nom¨¨ne.
- "longitudinale, r¨¦trospective" interrogatoire sur des
ph¨¦nom¨¦nes
ant¨¦rieurs ¨¤
l'enqu¨ºte avec tous
les
risques
d'erreurs
dues ¨¤ l'oubli,
en particulier pour
les
petits
ruminants, et au
manque d'objectivit¨¦ de
l'¨¦leveur.
P a r
opposition,
notre
suivi
continu
d'animaux
identifi¨¦s dont les performances sont contr?l¨¦es,
constitue
une enqu¨ºte "longitudinale, prospective". IJne population est
d¨¦finie
au d¨¦but de l'enqu¨ºte et
tous
les
cas
sont
enregistr¨¦s
au fur et ¨¤ mesure de leur apparition
sur
une
p¨¦riode
longue. Si ce type d'enqu¨ºte n¨¦cessite
des
moyens
importants, il a en
revanche le m¨¦rite d'une plus
grande
rigueur.
Z.l.RECUEIL DE L'INFORMATION
Le recueil
de l'information
sanitaire par les agents
lors de
leurs
passages dans
les
¨¦levages
s'appuie
sur
plusieurs fiches de valeur in¨¦gale :
fiche "sortie"
Si
la sortie
est due ¨¤ la mort de l'animal,
l'agent
doit pr¨¦ciser (ou se faire pr¨¦ciser par l'¨¦leveur, car il
constate
rarement le d¨¦c¨¨s lui-m¨ºme) la cause de la mort :
accidentelle,
pathologique
ou inconnue.
Si l'origine
est
pathologique,
l'¨¦tiologie est
recherch¨¦e :
trouble de
croissance,
malnutrition,
"maladie".
Dans ce dernier cas,
l'agent essaye,
dans la mesure du possible,
de poser un
diagnostic.
Sept
syndromes ou
maladies
aisement
identifiables
par un agent technique et
correspondant
aux
cas
les plus fr¨¦quents sont propos¨¦s et cod¨¦s en vue de la
saisie informatique.
16

-
L e
suivi
des
mortalit¨¦s est exhaustif,
car ¨¤
tout
animal mort correspond une fiche "sortie"
1
fiche "suivi sanitaire" et "morbidit¨¦"
-
Pour
les malades,
l'agent
note ses
observations sur
la fiche "suivi sanitaire" dans le
cas
d'une
atteinte
pathologique
individuelle (sympt?mes,
diagnostic clinique,
¨¦volution,
traitement
¨¦ventuel) et
dans
le cas
d'une
-
atteinte
collective
sur la
fiche
"morbidit¨¦",
q u i
s'int¨¦resse
aux
observations de
type
¨¦pid¨¦miologique
(caract¨¦ritiques
des animaux atteints,
taux de morbidit¨¦ et
de mortalit¨¦, etc...)
Ces
fiches devaient permettre de recenser tous les
malades et
de d¨¦crire l'¨¦volution de la maladie au niveau
-
individuel ou collectif,
S'il n'y a aucune ambiguit¨¦ pour
d¨¦clarer un animal mort , ce n'est pas le cas pour un animal
malade.
Faut-il
consid¨¦rer
tout
animal qui
pr¨¦sente du
jetage ou qui est affaibli comme malade ? O¨´ situer le seuil
de d¨¦claration?
Nous
avons
e n
fait
retenu
essentiellement
les
maladies
d¨¦clar¨¦es
par
les
¨¦leveurs et
trait¨¦es.
L'information n'est donc pas exhaustive.
2.2.TRAITEMENT
DE L'INFORMATION
L'ensemble
des donn¨¦es
recueillies
par la fiche
"sortie"
est
enregistr¨¦
dans
le fichier
informatique
"etat-civil", l'?ge
¨¤ la mort est
calcul¨¦.
L'analyse des
donn¨¦es
concernant la
mortalit¨¦ se
fait
donc
par
-
interrogation
de cette base de donn¨¦es
par
la proc¨¦dure
"QUID",
partie int¨¦grante du progiciel PANIJRGE.
Par contre les fiches "suivi sanitaire" et I morbidit¨¦"
-
ont ¨¦t¨¦ analys¨¦es manuellement,
les r¨¦sultats sont beaucoup
moins pr¨¦cis.
-
3.ENQUETESCOMPLEMENTAIRESmmSTRATEGIESPAYSANNES
-
Les informations
micro-¨¦conomiques
recueillies par le
suivi
(causes et dates d'entr¨¦e et de sortie des troupeaux,
prix de vente...) ont ¨¦t¨¦ analys¨¦es gr?ce ¨¤
des
allers-
retours
entre
des
enqu¨ºtes
de terrain et
l'analyse
statistique des fichiers informatis¨¦s.
Nous avons r¨¦alis¨¦ deux types d'enqu¨ºtes :
* Des
entretiens
informels au niveau
des
villages
o n t
permis
de connaitre
les
d¨¦terminants
des
performances
mesur¨¦es
(la place des petits ruminants dans les syst¨¨dn;
d e
production de la r¨¦gion et les
pratiques
17

¨¦leveurs).
Elles ont orient¨¦ le traitement des donn¨¦es, qui
¨¤ son tour a soulev¨¦ des questions suppl¨¦mentaires dont nous
sommes all¨¦s chercher les r¨¦ponses sur le terrain.
* Au
niveau des 25 concessions de cinq
villages
suivis,
nous
avons pu
pr¨¦ciser un
certain
nombre
d'¨¦l¨¦ments
indispensables ¨¤
la compr¨¦hension
des syst¨¨mes d'¨¦levage
qui ne
pouvaient ¨ºtre relev¨¦s dans le cadre du
suivi
¨¤
savoir :
- Relation entre
la taille du troupeau des petits
ruminants et
la dimension
¨¦conomique de l'unit¨¦ de
production (ici la concession ou galle).
- Structures de propri¨¦t¨¦ des ovins et caprins au sein
des concessions.
- Diversit¨¦ des
pratiques de conduite d'une concession
¨¤ l'autre.
Elle est
pr¨¦sent¨¦e par la carte 2 ,
015 l'on voit que
les
animaux suivis,
appartiennent ¨¤ des villages situ¨¦s ¨¤
proximit¨¦ (20 km au maximum) de la capitale r¨¦gionale de
Kolda (18000 habitants au dernier recensement en 1976).
Les
animaux
de toutes les
concessions du
village
sont
en principe int¨¦gr¨¦s dans le suivi individuel.
Il n'a
cependant pas toujours ¨¦t¨¦ possible d'obtenir l'adh¨¦sion de
tous
les
chefs de concessions et il a ¨¦t¨¦
plus difficile
encore
de
la maintenir plusieurs ann¨¦es durant.
P a r
ailleurs, les concessions ayant tr¨¨s peu de petits ruminants
(1 ¨¤ 2) sont susceptibles de perdre ou de vendre la totalit¨¦
de leur troupeau ¨¤ un moment donn¨¦,
quitte ¨¤
acqu¨¦rir de
nouveau des animaux par la suite.
Les conditions de travail
sur le terrain
expliquent que le suivi ne soit pas toujours
automatiquement relanc¨¦ lorsque ces ¨¦leveurs "intermittents"
reprennent
leur activit¨¦.
C'est ainsi qu'au fil des ann¨¦es
un biais
s'est introduit,
et que les concessions
suivies
actuellement ne
sont plus
totalement
repr¨¦sentatives de
l'ensemble des concessions villageoises :
un certain nombre
de petits ¨¦leveurs "intermittents" ne sont plus suivis.
Les
troupeaux
suivis
constituent un
champ
d'exp¨¦rimentation en milieu traditionnel,
remarquable
par
la pr¨¦cision et la fiabilit¨¦ de l'information.
Il est donc
possible
d'¨¦valuer l'impact r¨¦el de mesures d'am¨¦lioration
de l'¨¦levage.
Parmi
les
mesures
g¨¦n¨¦ralement
pr¨¦conis¨¦es
pour
l'¨¦levage des petits ruminants, la maitrise de la pathologie

-
CARTE2: SITUATION GEOGRAPHIQUE DE L¡¯ECHANTILLON - KO LDA
-
-
. Vers Pata
-
-
-
-
-
..........
...........
.........
.........
.......
.......
.......
.......
......
....
.
.......
......
.............
......
......
.....
....
.
.
.
.
....
-
Vers Ziguinchor
-
Vers Guin¨¦e Bissau
(Farim)
-
1 MEDINA SADIOUMA
(MED)
11 SARE SAMBOUDIANG
(SAM)
2 SARE SOUNKARY
~SOU)
12 MAHON OUSMANE
(MAN
3 SARE BIDJI
(BIJ)
1 3 DIOULAYEL
(@Y)
Route goudronn¨¦e
4 MARAKISSA
(MAN
1 4 SAGHARE
WG)
5 DIANABO
(NW
1 5 BANTHANTO DEMBA
(DEM)
Piste
6 SARE YORO BANA
(BAN)
1 6 MEDINA FASS
(MAF)
Fleuve Casamance
7 SANTANKOYE
(SAN)
17 BANTANGHEL YORO DIA0
W¡¯D)
8 SARE LAMINE
U-AM)
1 8 SARE BAMBA
PA4
9 SARE BOUBEL
POU)
1 9 SARE HAMIDOU
0-W
10 SARE DIANAMBE
Echelle : 1/200.000
(DIA)
2 0 SARE BAKARY
@AK)
-
.-

x
tient
une
place
essentielle.
Nous
avons
donc
test¨¦
l'efficacit¨¦ de deux mesures prophylactiques
:
- les traitements anthelminthiques
- la vaccination contre la peste des petits ruminants
et la pasteurellose.
Ces
essais
sont
men¨¦s ¨¤
grande
¨¦chelle dans les
conditions r¨¦elles d'une campagne de prophylaxie.
5.1. CONSTITUTION DES LOTS
L e
dispositif
exp¨¦rimental
mis en
place
r¨¦partit
les troupeaux suivis en quatre lots :
- lot t¨¦moin
- lot vermifuge
- lot vaccin¨¦
- lot vermifuge et vaccin¨¦
Un probl¨¨me
essentiel dans ce type d'essai est de
savoir
comment r¨¦partir les troupeaux dans
les diff¨¦rents
lots.
Nous
avons
choisi
une
r¨¦partition en "grappes" par
village,
c'est
¨¤ dire que ce sont les villages qui
sont
r¨¦partis
par lot et tous les animaux d'un village font
partie du m¨ºme lot.
Comme tout choix, il
pr¨¦sente des
avantages et des inconv¨¦nients :
Avantages :
- protocole
simple,
facile ¨¤ ex¨¦cuter par les
agents
sur le terrain et ¨¤ faire accepter aux ¨¦leveurs
- ¨¦vite
les
ph¨¦nom¨¨nes de "contamination" d'un lot ¨¤
l'autre.
On peut
penser que le fait que
deux
lots d'un
village
soient vaccin¨¦s diminue le risque de contagion des
troupeaux
non-vaccin¨¦s.
D'autant plus que les animaux des
diff¨¦rents troupeaux sont en contact dans
la journ¨¦e,
puisqu'ils divaguent ensemble.
- l'efficacit¨¦ de la vaccination est appr¨¦ci¨¦e non pas
au
niveau
individuel
mais au niveau de l'ensemble de la
population
d'une
zone
o¨´ a
¨¦ t ¨¦
men¨¦e
u n e
action
prophylactique.
Inconv¨¦nients
Le passage des ¨¦pid¨¦mies ne se fait pas r¨¦guli¨¨rement
tous les ans sur tous les villages.
Tel village est atteint
une
ann¨¦e et tel
autre, rest¨¦ indemne, pourra ou non ¨ºtre
atteint
l'ann¨¦e suivante.
Le chiffre de 4 ¨¤ 5 villages par
lot est
insuffisant
pour
que
le risque par lot soit
r¨¦ellement ¨¦quilibr¨¦ chaque ann¨¦e. Par contre, ¨¤ mesure
que
le nombre d'ann¨¦es d'observatioln
augmente, les risques de
19

.
-
-
Tableau 7.5.1 : Codu vi.-Ltagti - Num¨¦hun vi&Laga
-
Num¨¦/toa Loti ptrophljkktiqu~
-
Nume&o LoA p/rophy.tatique
Nom viJXage
Code vL-!.tage
No villtage
-
OViJL4
Captin4
M¨¦ckna Sadiouma
MEV
7
1
5
-
-
Sah¨¦ Sounhaty
SOU
2
1
5
Sah¨¦ Bidji
873
3
1
5
-
Mahukinna
MAK
4
7
5
Vianabo
NAB
5
3
7
-
Sahi! Yoho Bana
BAN
6
3
7
Santunho ye
SAN
7
3
7
Sah¨¦ Lamine
LAM
8
3
7
-
sall¨¦ B0ube.l
BOU
9
3
7
S~JL~ Xanamb¨¦
D7A
10
2
6
-
Sa& Samboudiang
SAM
11
2
6
-
-
Mahon Ounmane
MAH
72
2
6
-
Qi0ld.CLyd
LAY
13
4
8
-
-
Sag hah¨¦
SAG
14
2
6
-
Batihanto De.mba
DEM
15
2
6
-
-
M&i.ina Fahh
MAF
76
4
8
-
-
Bar&. Yak0 %a0
BYZ,
17
4
8
-
Sat¨¦ Barnba
BAM
18
4
8
Sm¨¦ Uamidou
iiAM
19
4
8
-
Sah¨¦ Bahahy
BAK
20
7
5
-
-
-

contamination de chaque lot se r¨¦¨¦quilibrent. Cela d¨¦pend de
la pathologie ¨¦tudi¨¦e.
Il semble qu'en ce qui concerne le
parasitisme
gastro-intestinal,
une
ann¨¦e
d'observation
permette
d¨¦ja
d'¨¦valuer
l'efficacit¨¦ du
traitement
anthelminthique.
Par contre pour les pneumopathies,
les
r¨¦sultats
d¨¦pendent de
la diffusion des ¨¦pid¨¦mies.
P a r
exemple
deux
villages du
lot
vaccin¨¦
contre
la
pasteurellose,
ont subi une forte vague de pneumopathies en
f¨¦vrier,
mars,
avril 87,
mais n'ont pas ¨¦tk plus atteints
que les autres pendant le reste de la p¨¦riode d'observation.
La
r¨¦partition des villages par lot figure dans le
tableau.I.5.1.
5.2. TAILLE DES LOTS
Le tableau 1.5.2,
montre que les effectifs
de chaque
lot ne sont pas ¨¦quilibr¨¦s au
1/06/87,
le d¨¦s¨¦quilibre
affecte
surtout
le lot t¨¦moin ovin,
et dans
u n e
moindre
mesure le lot vaccin¨¦ ovin.
Tableau
1.5.2. Constitution des
lots
d'essais
prophylactiques (effectifs en juin 87)
Xspece
lot
traitement
village
effectif
_------
--- __-----------------
-------------
_____--_----
Ovin
1 t¨¦moin
5
170
--- ____---------------
-------------
_____----_-_
2 vermifugation
5
345
--- __-----_-------_
--- -----_-------
__-__-------
3 vaccination
5
190
Pasteurellose
--- ____---------------
-------------
------------
4 vermifugation
5
265
vaccination
Pasteurellose
_____---------_--------
-------------
__--_-------
Total
2 0
97 0
Caprin
5 t¨¦moin
4
195
__- _----a-------------
-------------
------------
6 vermifugation
5
210
__- _------------------
-------------
------------
7 vaccination
pasteurellose
5
200
et
p4.r
___ _------------------ --___--------
_____-------
8 vermifugation
vaccination
pasteurellose
5
240
e t
p4.r
___--------------------
--__---------
___---------
Total
19
845
20

-
Au d¨¦but du suivi, ce d¨¦s¨¦quilibre
existait
d¨¦j¨¤ pour
-
des raisons pratiques de constitution des lots. Cependant au
fil des ann¨¦es, le ph¨¦nom¨¦ne s'est accentu¨¦ et nous
pouvons
penser
que
les d¨¦fections d'¨¦leveurs (arr¨ºt de suivi)
o n t
-
surtout
concern¨¦
des villages t¨¦moins.
Ceux-ci, ¨¤
juste
titre, ne voyaient pas d'am¨¦lioration dans leurs
troupeaux.
A u
contraire
les
¨¦leveurs
des
villages
"trait¨¦s
efficacement"
auraient enregistr¨¦ un cro?t du troupeau
plus
-
important que dans les villages t¨¦moins.
5.3.COMPARABILITE
DES INVESTIGATIONS
-
Afin de permettre la r¨¦alisation stricte du protocole
et d'¨¦viter
une certaine subjectivit¨¦ dans le recueil
des
donn¨¦es, ces essais sont men¨¦s en "double aveugle".
N i
l'¨¦leveur, ni
l'encadreur ne savent ¨¤ quel lot
appartient le troupeau.
Les animaux non vermifug¨¦s ou non-
vaccin¨¦s
re?oivent un placebo dans les m¨ºmes conditions que
les animaux trait¨¦s.
Il est ¨¦vident que
la constitution du lot t¨¦moin
pose probl¨¨me. Car les ¨¦leveurs de ce lot ne tirent gu¨¨re de
profit de ces essais,
m¨ºme si
bien s?r ils ne
leur
occasionnent aucune perte.
Leur participation au suivi est
compens¨¦e
par quelques traitements curatifs sur des animaux
malades,
indispensables
pour
conserver
la confiance de
l'¨¦leveur.
-
Cette
approche en
"double aveugle"
peut
para?tre
choquante,
mais il faut avoir conscience qu'il n'existe pas
d'autre approche rigoureuse.
-
Celle qui
consisterait ¨¤
rechercher
des
¨¦leveurs
volontaires
pour le lot temoin,
n'est
pas
adapt¨¦e,
c a r
-
d'¨¦ventuels candidats ne seraient pas repr¨¦sentatifs des
autres ¨¦leveurs.
-
-
-
-
-
21

e
CHAPITRE II:
PLACE DES PETITS RUMINANTS DANS
LES SYSTEMES D'ELEVAGE
22

Comme
nous
l'avons
expos¨¦ dans le
premier
-
chapitre,notre
r¨¦f¨¦rentiel
technico-¨¦conomique
sur
les
petits
ruminants
n'aura
de sens que si
l'on
parvient ¨¤
resituer l'¨¦levage des ovins et caprins dans leur contexte.
-
Dans ce
but nous
commencerons
par
¨¦tudier
les
determinant
dee Byetbmes d'Blevage,c'est
¨¤ dire le milieu
naturel
exploit¨¦
par
les
animaux,les
¨¦leveurs,leur
environnement
¨¦conomique.Nous d¨¦crirons en particulier
les
-
syst¨¨mes de production,et surtout d'¨¦levage,
mis en
place
par les
paysans de la zone et
pr¨¦ciserons
les
objectifs
qu'ils
assignent ¨¤
l'¨¦levage ovin et
caprin-Cette
-
description constituera la Premiere partie de ce chapitre.
Nous nous pencherons ensuite sur les systemes d'¨¦levage
des
petits ruminants.E.LANDAIS (1986)
nous
indique
que
"d'une
mani¨¨re g¨¦n¨¦rale l'¨¦tude d'un syst¨¨me quelqu'il soit
comprendra deux phases:
-L'¨¦tude de sa structure,c'est
¨¤ dire de ses limites,de
-
la nature de ses ¨¦l¨¦ments,de leur disposition dans l'espace
et le temps.
-L'¨¦tude
de son fonctionnement,c'est ¨¤ dire
d e s
-
relations
fonctionnelles
q u i
s'¨¦tablissent
entre
les
¨¦l¨¦ments du
syst¨¨me,mais
aussi
entre
¨¦l¨¦ments et
environnement du syst¨¨me."
Nous
allons appliquer cette d¨¦marche dans la
seconde
partie du chapitre.
Les
¨¦leveurs,leurs
objectifs,le
milieu
qu'ils
font
exploiter
par leurs animaux nous paraissant plus
¨ºtre des
-
d¨¦terminants que des ¨¦l¨¦ments du syst¨¨me,l'¨¦tude
de la
structure se limitera donc ¨¤ celle des populations
animales
et de leur organisation (races,
structures d¨¦mographiques,
-
structures de propri¨¦t¨¦).
Nous
poss¨¦derons
ainsi les principaux
¨¦l¨¦ments
pour
comprendre le fonctionnement du syst¨¨me d'¨¦levage des petits
ruminants,c'est
¨¤ dire la conduite des ovins et caprins et
-
leur gestion ¨¦comomique.
L'¨¦tude de la conduite (qui sera
l'objet du second
paragraphe
de la deuxi¨¨me partie),s'appuyera
sur celle des
-
pratiques des ¨¦leveurs,que nous avons appr¨¦hend¨¦es par des
enqu¨¨tes.
Rappelons
que la connaissance des pratiques
d'¨¦levage
nous
permettra d'analyser les performances
zootechniques
r¨¦alis¨¦es
par les ovins et caprins dans un certain contexte
pathologique.Tous
ces
¨¦l¨¦ments ¨¦clairerons l'¨¦tude de la
gestion des troupeaux.
-
-
23

1.LES nETERMINANTS J2ES SYSTW P¡¯ELEVAGE
Des Peu1 en zone soudanienne.
Comme nous
l'avons vu au chapitre
1,ce
document
concerne
une
vingtaine de
villages,situ¨¦s
e n
Haute
Casamance,autour
de la ville de Kolda (voir carte 2).
Les
informations de
ce chapitre concernent donc la
p¨¦riph¨¦rie
imm¨¦diate de la ville et ne peuvent constituer une r¨¦f¨¦rence
pour l'ensemble de la r¨¦gion administrative de Kolda.
La Haute Casamance,
occupe au S¨¦n¨¦gal
u n e
position
m¨¦ridionale
qui lui .permet de b¨¦n¨¦ficier de
pr¨¦cipitations
plus
abondantes (950 mm par an ¨¤ Kolda en moyenne
sur
les
vingt derni¨¨res ann¨¦es),plus r¨¦guli¨¨res et r¨¦parties sur une
plus
longue p¨¦riode que dans le reste du pays (cinq mois de
juin ¨¤ octobre).
La r¨¦gion "offre un paysage de plateaux drain¨¦s par un
r¨¦seau
hydrographique
saisonnier,couvert par une
for¨ºt ¨¤
feuilles
caduques,des taillis de combr¨¦tac¨¦es et par
place
des
peuplements de bambous.Sa population ¨¦miett¨¦e en petits
villages
est en majorit¨¦ compos¨¦e de
Peul,de
tr¨¨s
longue
date
s¨¦dentaris¨¦s
et longtemps soumis ¨¤
la pr¨¦pond¨¦rance
Manding
dont l'influence
les a
profond¨¦ment
marqu¨¦s"
(PELLISSIER in atlas Jeune Afrique du S¨¦n¨¦gal 1981).
Les
conditions climatiques favorables et les
densit¨¦s
de population relativement faibles (17 hab/km2 en 1983 selon
A .
DIATTA 1986) procurent ¨¤ la r¨¦gion des
possibilit¨¦s
certaines de d¨¦veloppement.
l.l.CONTRAINTES
ET POTENTIALITES D'UN MILIEU SOUDANIEN
l.l.l.LE CLIMAT:Une pluviom¨¦trie ¨¦lev¨¦e et r¨¦guliere pour le
S¨¦n¨¦gal.
Il y a une vingtaine d'ann¨¦es,la r¨¦gion avec 12UO mm de
pluviom¨¦trie
annuelle ¨¦tait qualifi¨¦e de soudano-guin¨¦enne.
Comme partout en Afrique subsaharienne,les
pr¨¦cipitations se
sont
rar¨¦fi¨¦es.La
moyenne
de la p¨¦riode
1968-1986(*)
(946mm/an)
se situe 23% en dessous de la "normale"(p¨¦riode
1931-1961).Si cette diminution est proportionnellement moins
importante
que dans le nord du pays (- 34% ¨¤ Louga
sur la
m¨ºme
p¨¦riode),elle
n'en est pas pour autant n¨¦gligeable-les
cultures
pluviales
(ma?s,sorgho,arachide,sanio,coton...)
arrivent
encore r¨¦guli¨¨rement ¨¤ boucler leurs
cycles
mais
certaines
rizi¨¨res
ont du ¨ºtre abandonn¨¦es,en
particulier
dans deux des villages que nous suivons:Mahon
Ousmane ou
Saghare.
_______---__------------------------------------------------
(*):P¨¦riode de r¨¦f¨¦rence utilis¨¦e par 1'I.S.R.A
pour
caract¨¦riser le climat actuel au Sen¨¦gal.
24

-
-
-
Les
diff¨¦rentes
ann¨¦es
sur
lesquelles
nous
travaillons,dont
les pluviom¨¦tries sont pr¨¦cis¨¦es
s u r
les
graphiques
11.1.1 et 11.1.2,
ont eu les
caract¨¦ristiques
suivantes:
-
-Un d¨¦ficit
pluviom¨¦trique
accus¨¦
1984 (ainsi
d'ailleurs
qu'en
1983),auquel
s'ajoute
u n e
mauvaise
r¨¦partition des
pr¨¦cipitations au cours de la
saison.les
-
rendements
agricoles
ont
¨¦t¨¦ insuffisants.La
p¨¦riode de
soudure
1985,
avant
les
r¨¦coltes, a
¨¦t¨¦
difficile.Les
greniers des
petits paysans ont ¨¦t¨¦ vid¨¦s et
ils
ont du
-
d¨¦cagitaliser
une partie souvent importante de leur cheptel
pour
se procurer des vivres.Nous verrons plus loin
comment
la
production
agricole d'une ann¨¦e
conditionne
les
ressources
des paysans et
influence leur
comportement en
-
mati¨¨re
d'¨¦levage
(capitalisation
les
bonnes
ann¨¦es,d¨¦capitalisation en p¨¦riode difficile).
-lJne
pluviom¨¦trie
moyenne et bien r¨¦partie en
1986 et
1987 qui a permis
des
rendements
agricoles
satisfaisants.
-Une
situation
interm¨¦diaire en
1985 o¨´ les
rendements ont ¨¦t¨¦ meilleurs que les ann¨¦es pr¨¦cedentes mais
insuffisants pour
assurer
l'alimentation de toutes
les
familles jusqu'aux r¨¦coltes suivantes.
Nous
passerons
rapidement
sur les autres facteurs
climatiques.Les
temperatures
sont assez ¨¦lev¨¦es (Kolda se
situe
sur
l'isotherme 28,5"C),les plus fortes
chaleurs se
-
situent
avant les pluies
(avril,mai).
Si l'alternance de sept mois de saison s¨¨che et cinq
mois de
saison
des pluies
caract¨¦rise
effectivement le
-
climat de cette zone soudanienne,les habitants de la
r¨¦gion
notent de
nombreuses
nuances
dont
t¨¦moignent
leurs
calendriers
saisonniers.Les Peu1 de Kolda d¨¦finissent les
-
m¨ºmes
saisons
que
ceux du reste
du pays,n¨¦anmoins,les
caracteristiques
de celles ?i et surtout leur correspondance
avec
les mois du calendrier gr¨¦gorien sont sp¨¦cifiques ¨¤ la
-
r¨¦gion.
CALENDRIER SAISONNIER J1Ehi PEUJ,S I1y J?C[JJ,ADC[J.
Equivalent gr¨¦gorien
Saison Peu1
Saison des pluies ou hivernage -------- Ndugu
(juin ¨¤ octobre)
Post hivernage
------------_----_-----
Kawle
(novembre)
Saison s¨ºche froide ------------------- Dabbunde
(d¨¦cembre ¨¤ f¨¦vrier)
Saison s¨ºche chaude _--__-_____--____--
Ceddu
(mars -avril)
Pr¨¦ hivernage -----------__------------
Deminare
(mai)
25

5¨¹tl
4¨¹o
3¨¹¨¹
200
100
0
. . . . . . . .
..*..*........*.....*........*..*........*........*
3
11700
,.,.,.,.,.,ri.,.~.,~,.,.,.,.,.,.,.,
q ,.*.l.l.l.l.,.
-y--j
I J-
500
1982
1983 1984 1985 19% 1967
Programme PPR.ISRA/IEEIVT-CIRAD.

-
-
Le Ndugu,de
juin ¨¤ octobre est clairement la
saison
pendant
laquelle il
pleut comme le
montre
le graphique
-
II.l.l,c'est la p¨¦riode des cultures.Les r¨¦coltes commencent
d¨¨s la
fin ao?t (pour le ma?s et le ni¨¦b¨¦) et continuent
pendant le
Khawle
p¨¦riode
encore
humide.Pendant le
-
Dabbunde,saison
la plus fraiche,les animaux trouvent encore
des
mares et des p?turages de qualit¨¦,les femmes
finissent
de r¨¦colter le riz.Le Ceddu et le Deminare sont les
saisons
les
plus
difficiles pour le b¨¦tail (le p?turage
devient
rare
ou est d¨¦truit par les feux de brousse),en particulier
le Deminare
pendant lequelle les paysans
pr¨¦parent
leurs
champs en brulant les r¨¦sidus de culture.
-
l.l.Z.MORPHOLOGIE
PEDOLOGIE:
Un plateau aux sols parfois cuirass¨¦s entrecoup¨¦ de vall¨¦es.
-
Nous
sommes
ici
dans
la r¨¦gion des gr¨¨s
sablo-
argileux,d¨¦pos¨¦s
au Continental terminal
(Atlas
Jeune
Afrique du S¨¦n¨¦gal),qui forment un plateau monotone
d¨¦coup¨¦
par des vall¨¦es o¨´ affleurent parfois des niveaux de
cuirasses
fossiles.Au
niveau de ces
affleurements,le
s o l
squelettique ne
laisse
se d¨¦velopper qu'une v¨¦g¨¦tation
-
herbac¨¦e de saison des pluies.Ailleurs
on rencontre des sols
ferrugineux tropicaux ou
l¨¦g¨¨rement ferralitiques
assez
fertiles et
favorables au d¨¦veloppement d'une v¨¦g¨¦tation
naturelle abondante ou ¨¤ l'implantation des cultures-le long
des
vall¨¦es,l'hydromorphie
est g¨¦n¨¦rale,on y
trouve des
rizi¨¨res
de bas
fond
et des p?$urages de
saison
s¨ºche
-
relativement riches.
1.1.3.LA
VEGETATION
LES PATURAGES:Une
savane
bois¨¦e
-
largement entam¨¦e par les zones de culture.
Nos connaissances sur la v¨¦g¨¦tation et les p?turages de
-.
la r¨¦gion s'appuye
largement sur l'¨¦tude de G.
BOUDET
(1970).Depuis,d'apr¨¨s
A .
FALL (1987)
" la
composition
v¨¦g¨¦tale
est rest¨¦e constante,en revanche la densit¨¦ et le
.-
couvert
sont
beaucoup moins
denses du fait de la
s¨¦cheresse."
La v¨¦g¨¦tation
climatique serait une savane
bois¨¦e ¨¤
nombreux
bambous
africains,dont la
strate
herbac¨¦e
contiendrait un
tapis dense de gramin¨¦es
vivaces.Sur
les
zones
cuirass¨¦es,les
strates
arbor¨¦es
e t
arbustives
s'¨¦claircissent.L'action de l'homme par ses feux et ses
d¨¦frichements modifie ce contexte.
L'espace
pastoral qui nous int¨¦resse dans la cadre de
cette
¨¦tude est largement imbriqu¨¦ dans la
zone
agricole.
-
Suivant leur qualit¨¦ et leur p¨¦riode d'utilisation on peut
distinguer plusieurs types de p?turages:
-Les
jach¨¨res constituent les p?turages de saison
des pluies les plus productifs.Ils ne sont exploit¨¦s que par
les petits ruminants qui y sont attach¨¦s au piquet.
-Les
p?turages
sous
savane ou for¨ºt
claire ne
26

peuvent
PAS
porter de charges animales ¨¦lev¨¦es
mais
sont
tr¨¨s ¨¦tendus.Les bovins les exploitent en saison des
pluies
et l'ensemble du cheptel y divague une partie de la
journ¨¦e
en fin de saison s¨¨che.
-Les
r¨¦sidus
des cultures
pluviales et
leurs
repousses
sont exploit¨¦es par toNut le cheptel en
d¨¦but de
saison
s¨¨che
(2
partir d'octobre
pour
les
petits
ruminants,de d¨¦cembre ou janvier pour les bovins).
-A partir de leur r¨¦cc81te,les rizi¨¨res et les bas
fonds
inondables sont largement mis ¨¤ contribution par
les
bovins et
les ovins qui y trouvent longtemps un
fourrage
vert de qualit¨¦.Cependant,nous verrons que certains villages
sont mieux pourvus que d'autres en bas fonds et que
ceux-ci
se dess¨¨chent plus ou moins t?t dans la saison.
1.2.LE MILIEU HUMAIN-LES SYSTEMES DE PRODUCTION
Pr¨¦pond¨¦rance des activit¨¦s rurales
l.Z.l.MILIEU HUMAIN ET ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE.
Les
Peu1
forment
l'ethnie
majoritaire de
Haute
Casamance et de tous les villages ¨¦tudi¨¦s.Ils arriv¨¨rent il
a plusieurs si¨¨cles dans la r¨¦gion alors domin¨¦e par
les
ianding,
dont
ils
devinrent
les
bergers et
les
esclaves.Leurs
grands
troupeaux
de z¨¦bus
et de petits
ruminants
sah¨¦liens furent d¨¦cim¨¦s par la trypanosomiase ce
qui
les conduit ¨¤ adopter le cheptel local ( bovins
ndama,
ovins djallonke et caprins guin¨¦ens).
Au XIX¨¨ siecle
ils se r¨¦volt¨¨rent et
form¨¨rent un
royaume Peu1
autonome.Ils avaient
n¨¦anmoins
durant
leur
longue
cohabitation adopt¨¦ un certain nombre des
pratiques
culturales des Manding,tout en ayant gard¨¦ un attachement
particulier pour l'¨¦levage(PELLISSIER 1966).
Actuellement,¨¤
la diff¨¦rence des zones o¨´
les Manding
sont majoritaires (Moyenne Casamance),l'habitat est dispers¨¦
en petits villages.
Les
deux tiers des 20 villages suivis sont
constitu¨¦s
de moins de 10 concessions (galle en Pullar) et
la moiti¨¦
des
villages en
compte moins de 5.Ces
derniers
sont en
g¨¦n¨¦ral
des villages r¨¦cents,dont le chef est le
fondateur
ou l'un de ses proches parents.Les hi¨¦rarchies y sont
souvent
tr¨¨s vives le chef du village poss¨¦dant souvent le
plus gros troupeau et les plus grandes surfaces cultivables.
Les villages les plus importants (Sare Samboudiang,Sare
Yoro Bana,Dioulayel...)
sont en g¨¦n¨¦ral
plus
anciens,les
hi¨¦rarchies y sont un peu estomp¨¦es,les deux tiers des
familles
poss¨¨dent des
bovins et un tiers des
boeufs de
trait.La plupart des villages sont ¨¦tablis en bordure des
plateaux o¨´
se trouvent les terres destin¨¦es aux
cultures
pluviales,et ¨¤
proximit¨¦ de bas fonds cultivables en
riz
mais jamais au bord des cours d'eau permanents ,
autrefois
infest¨¦s
d'onchocercose
et plus difficiles ¨¤
am¨¦nager en
27

rizieres (voir carte 2).
Les villages que nous ¨¦tudions sont plus ou moins
bien
pourvus en
rizi¨¨res.Ainsi au sud de Kolda,les villages de
Dioulayel,Sare
Yoro B#ana,Sare Samboudiang et
Sare Dianab¨¦
semblent
les
mieux
pourvus.Au Nord Ouest de
la ville,le
-
groupe de Sare Bidji,Medina Sadiouma,
Marakissa, Dianabo et
Sare
Sounkary
est ¨¦galement
privil¨¦gi¨¦,quoique dans une
moindre mesure.En revanche le groupe de M¨¦dina Fass,Saghare,
Mahon
Ousmane et
Banthanto Demba n'a que
peu de
rizi¨¨res.Celles ?i ont parfois ¨¦t¨¦ completement
abandonn¨¦es
(Mahon Ousmane)
depuis
la s¨¦cheresse de 1983-1984.
L e s
rizi¨¨res
-
constituant
les
meilleurs p?turages de
fin de
saison s¨¨che (du moins pour les ovins et les bovins) il
e s t
important de conserver ces ¨¦l¨¦ments en m¨¦moire.
L'une
des
charges
essentielles du
chef
d u
village,maintenant
th¨¦oriquement
d¨¦volue au
conseil
villageois
est de distribuer des terres ¨¤ chaque
famille
lors de son
installation.Ces
terres
sont
ensuite
la
propri¨¦t¨¦ de
la famille tant qu'elle reste dans le
village.Les plus anciens occupants sont en g¨¦n¨¦ral les mieux
pourvues en
terres proches du village et en
rizi¨¨res.Les
nouveaux arrivant doivent souvent aller d¨¦fricher en brousse
et n'ont pas toujours de riztcres ¨¤ leur disposition.
Chaque
concession
ou galle (quelques grandes cases
rondes
entour¨¦es d'une pallissade) est form¨¦e d'un ¨¤
trois
m¨¦nage,exeptionellement
cinq,soit-dix
¨¤ quarante personnes,
SOUS l'autorit¨¦ du chef de galle,en g¨¦n¨¦ral l'homme le
plus
ag¨¦.Celui-ci
organise la culture des champs collectif et la
gestion des troupeaux,en particulier de bovins mais chaque
membre
du galle,homme ou
femme
jouit d'une
certaine
autonomie
¨¦conomique,comme
nous
allons le
voir.Certains
galle
peuvent
¨ºtre
compos¨¦s
d e
plusieurs
familles
ind¨¦pendantes.Dans
ce cas le chef de chaque famille dispose
_-
de terres personelles et parfois d'un troupeau bovin. Ce
type de situation est en g¨¦n¨¦ral transitoire,et ¨¦volue
rapidement
vers
deux
concessions
¨¦conomiquement
-
ind¨¦pendantes,m¨ºme si
leurs habitants continuent ¨¤ vivre
dans le m¨ºme lieu.Ceux-ci ne s'y trompent d'ailleurs pas et
expliquent que certaines '"concessions" sont divis¨¦es en deux
"galle".
Pour l'¨¦tude des petits ruminants,la division classique
concession-famille
ind¨¦pendante-famille d¨¦pendante ne
nous
semble
pas utile,l'unit¨¦
d'observation que nous utiliserons
sera donc la concession.
-
Les
populations
des
villages
¨¦tudi¨¦s
pratiquent
relativement
peu d'activit¨¦s extra-agricoles.On rencontre
quelques artisants (forgerons principalement) ou commer?ants
(¨¦piciers ou commer?ants en b¨¦tail).D'autre part les paysans
b¨¦n¨¦ficient parfois de compl¨¦ments de revenus que
leurs
procurent leurs parents ¨¦migr¨¦s en ville mais ce ph¨¦nom¨¨ne a
nettement
mois
d'importance
que
dans le
nord
d u
28

S¨¦n¨¦gal.Les for¨ºts qui sont souvent exploit¨¦es par des
charbonniers ou
des
menuisiers
o n t
u n e
importance
n o n
n¨¦gligeable
dans
l'¨¦conomie de
la r¨¦gion.Ces activit¨¦s
n'occupent
qu'une faible partie de la population active des
villages que nous ¨¦tudions,nous n'y reviendrons pas dans la
suite de cette ¨¦tude.
L a
ville
de Kolda
joue un
r?le
croissant
dans
l'¨¦conomie des villages ¨¦tudi¨¦s:
-Des
relations ¨¦troites unissent les citadins de
Kolda
aux habitants
des
villages
avoisinants:Certains
citadins
poss¨¨dent des
animaux
qu'ils
confient ¨¤
des
¨¦leveurs de
leurs famille.D'autres,mais
le ph¨¦nom¨¨ne
est
plus
rare,
se font
embaucher
comme
ouvriers
agricoles
(nav¨¦tanes) en saison des pluies:ils travaillent les
terres
d'une
famille qui manque.de main d'oeuvre et qui leur pr¨ºte
en ¨¦change certains champs pour leur usage personnel.
-Mais
c'est
principalement
par les
d¨¦bouch¨¦s
qu'elle
offre
¨¤ leurs produits que la ville contribue ¨¤
l'int¨¦gration de
l'agriculture
locale
a u x
echanges
marchands.Les
paysans
des
environs
trouvent
souvent
acqu¨¦reurs pour leur lait et leurs petits ruminants ¨¤ Kolda.
Cependant une
part importante des transactions a
lieu au
niveau
des
villages,dans
les
march¨¦s
aux bestiaux,par
exemple ¨¤ Sare Yoba,
ou parfois directement entre
paysans.
Les
transactions
prennent
alors-
souvent
u n e
forme non
mon¨¦taire (trocs entre petits ruminants et bovins ou
entre
animaux et c¨¦r¨¦ales).
Au niveau des produits agricoles,nous devons noter la
faible
importance des transferts de produits c¨¦r¨¦aliers
entre
les
villages et la
ville,les
paysans
n e
commercialisant
qu'une
part
minime de
leur
production
vivri¨¨re.Les
principales cultures de rente sont
l'arachide
commercialis¨¦e par l'interm¨¦diaire des coop¨¦ratives et
dans
une
moindes
mesure
le coton,dont
la production et la
commercialisation sont encadr¨¦es par la SODEFITEX.
Enfin les besoins croissants de la ville en produits
mara?chers
incitent
certains villages ¨¤
d¨¦velopper
leurs
jardins et leurs vergers.
l.l.Z.L'ORGANISATION
DU FINAGE,LES SYSTEMES DE PRODUCTION
Cultiver pour se nourrir,¨¦pargner
par l'¨¦levage.
La figure 11.1.1 r¨¦sume l'organisation du terroir d'un
village Peu1 de la r¨¦gion,o¨´ l'agriculture et
l'¨¦levage
occupent
des
places
compl¨¦mentaires.Chacune
des
deux
sp¨¦culations
se voit assigner des
objectifs
particuliers.
Les
cultures
doivent avant tout fournir l'alimentation en
c¨¦r¨¦ales de
la famille pendant toute
l'ann¨¦e mais
les
cultures
de rente ,g¨¦n¨¦ratrices de l'essentiel du num¨¦raire
dont disposent les familles se d¨¦veloppent.L'¨¦levage a un
r?le d'¨¦pargne
mobilisable en cas de besoin ¨¦conomique ou
29

FIGURE 11.1.1 : Schbma du finage d¡¯un village de Haute Casamance
rAda& d¡¯awk A. FALL (1987)D&placements du b¨¦tail
T
Cultures:
Caprins:
Bovins:
1 Bambe
t-f)+
2 Kene
Saison s¨¦che
Saison s¨¦che
3 Champs de brousse
V. 0 Saison des pluies
Saison des pluies
4 Jach&es
Y (piquet)
5 Rizi¨¦res (faro)
Ovins:
PS S Parcage en saison s¨¦che
6 Jardins
Saison S¨¦che
PS P Parcage en saison des pluies
0P Puits zzzzz Piste
Palmier
o
w For¨ºt
F¡¯qmmn)ePFfl BRAIIEUVT CIRU)

social (par
exemple
achat de
vivres ¨¤ la
soudure),qui
constitue
en fait une exploitation diff¨¦r¨¦e du cheptel, il
contribue donc bien entendu ainsi ¨¤ la s¨¦curit¨¦
alimentaire
de
la famille.L'¨¦levage est ¨¦galement la voie principale de
capitalisation
pour les
paysans,et
contribue en
outre
directement
¨¤ l'alimentation de :la famille par le lait
des
bovins
et occasionnellement les abattages.Les
interactions
entre
syst¨¨me
de culture et
syst¨¨me d'¨¦levage
sont
nombreuses comme nous allons le voir.
*Le
syst¨¨me de
culture:Priorit6

¨¤
l'autosuffisance
alimentaire
La saison des cultures s'¨¦tend du mois de mai pour la
pr¨¦paration des
champs ¨¤ celui de janvier au cours
duquel
sont
r¨¦colt¨¦es
les vari¨¦t¨¦s les plus
tardives de riz.La
p¨¦riode
la plus active se situe entre les premi¨¨res pluies
(aux alentours du 15 juin) et la :fin octobre.
Mises ¨¤
part les rizi¨¨res qui occupent les bas
fonds
inondables,le finage est organis¨¦ en fonction de la distance
des terres au village et de l'anciennet¨¦ de la d¨¦friche.
Le bambe,qui jouxte le galle et y est quasiment int¨¦gr¨¦
forme un cercle
irr¨¦gulier d*un rayon d'une
centaine de
m¨ºtres
autour du village.11 est r¨¦guli¨¨rement fum¨¦ par
les
d¨¦chets domestiques et des d¨¦jections animales.11 porte tous
les ans des c¨¦r¨¦ales ¨¤ cycles Cou:rts (principalement du ma?s
¨¦ventuellement
associ¨¦
¨¤ du so:rgho,du mil
sanio et du
ni¨¦b¨¦).Le
ma?s
sera r¨¦colt¨¦ d¨¨s la fin du mois d'ao?t et
assurera la
soudure
alimentaire de la famille.Tous
les
membres de
la famille,hommes et femmes travaillent sur le
bambe.Le kene ¨¤ la p¨¦riph¨¦rie imm¨¦diate du village porte lui
aussi
principalement des cultures vivri¨¨res.En saison s¨ºche
les bovins y
sont parqu¨¦s la
nuit.Les
familles qui ne
b¨¦n¨¦ficient
pas de cette fumure doivent laisser des
terres
e n
jach¨¨re dans le
kene.Celui-ci fournit l'essentiel
des
r¨¦serves en c¨¦r¨¦ales du galle,tous les hommes participent ¨¤
son exploitation.
Plus
loin s'¨¦tendent les champs de brousse ,gagn¨¦s sur
la for¨ºt
et o¨´ l'on rencontre l'essentiel des cultures de
rente
(arachide et dans une moindre mesure coton).Ils
sont
g¨¦n¨¦ralement appropri¨¦s individuellement par les hommes
qui
utilisent
le num¨¦raire que leur procure ces sp¨¦culations de
fa?on ind¨¦pendante-ces champs sont cultiv¨¦s quelques ann¨¦es
puis
la terre est laiss¨¦e en repos.Les
familles qui
poss¨¨dent
le plus
de bovins
fument
parfois
ces
terres
pourtant
¨¦loign¨¦es du village mais la jach¨¨re n'y disparait
jamais.
Les
femmes
ont seules la charge des rizi¨¨res
de bas
fond (faro),¨¤ destination exclusivement vivri¨¨re,qui ne leur
laissent pas
la possibilit¨¦ de pratiquer des cultures de
rente.N¨¦anmoins
elles sont souvent responsable des
jardins
maraichers et
o n t
parfois
l'occasion d'y produire
des .
30

-
exc¨¦dents
qu'elles peuvent aller commercialiser
pour
leur
propre compte au march¨¦ de Kolda.
-
*Une r¨¦elle int¨¦gration agriculture blevage.
-
Contribution de l'¨¦levage au syst¨¨me de culture:
fumure et travail.
L'apport de fumure et parfois la traction bovine
sont
les
deux principales contributions apport¨¦es par
l'¨¦levage
au syst¨¨me de culture.
-
La fumure.
En saison s¨¨che,les bovins sont parqu¨¦s la nuit sur les
champs de
leurs propri¨¦taires,d'abord
sur les terres
les
plus
proches du village puis quand les moyens de la famille
le permettent,plus
loin.Cette pratique permet ¨¤ ceux qui en
b¨¦n¨¦ficient
d'emblaver
leurs
champs
tous
les
ans-les
d¨¦jections des petits ruminants sont ¨¦galement
recueillies.
Les
familles
qui poss¨¨dent des bovins utilisent la
fumure
des
ovins et caprins dans leurs jardins et leurs
rizi¨¨res,
les autres consacrent ces d¨¦jections ¨¤ leur bambe.
La traction attel¨¦e.
Jusqu'au d¨¦but des
ann¨¦es
1970,la culture
¨¦tait
exclusivement
manuelle
dans la
r¨¦gion.Depuis,sous
l'influence de
la SODEFITEX qui propose
des
pr¨ºts
d'¨¦quipement
int¨¦ressants,la
traction bovine
tend ¨¤ se
d¨¦velopper:un
tiers des familles poss¨¨de un
attelage,mais
plus de la moiti¨¦ des galle peuvent y avoir acc¨¨s en
recourant ¨¤
des
pr¨ºts ou
des
locations
de bovins de
trait.Elle
sert
principalement
au labour et au
semis,le
desherbage
reste souvent manuel,du moins pour les
cultures
-
vivri¨¨res
e t
est le principal
facteur limitant
leur
extension.En revanche la traction attel¨¦e permet d'accro?tre
les
surfaces en
arachide
et le
coton
e s t
r¨¦serv¨¦
a u x
¨¦leveurs
qui pos¨¨dent un attelage.D'autre
part la
traction
attel¨¦e
permet
¨¤ ceux qui en b¨¦n¨¦ficient
d'emblaver plus
rapidement
leurs
terres apr¨¨s les premi¨¨res pluies
et de
gagner un temps pr¨¦cieux (dans la r¨¦gion la dur¨¦e des pluies
-
semble
plus un facteur limitant de la
production
agricole
que leur quantit¨¦).Enfin l'effet d'un travail du sol profond
sur les rendements est partout attest¨¦ par les paysans.
L'espace agricole fournit une part importante de
l'alimentation des animaux.
En saison s¨¨che le cheptel p?ture la majeure partie du
temps
sur les r¨¦sidus des cultures,d'abord
sur les cultures
pluviales
puis
sur les
rizi¨¨res.De
plus
les
¨¦leveurs
-
stockent
leurs fanes d'arachide qu'ils distribuent comme
compl¨¦ment
en fin de saison s¨¨che,¨¤ leurs petits
ruminants
et leurs boeufs de trait.
En saison des pluies les jach¨¨res sont syst¨¦matiquement
exploit¨¦es par les petits ruminants au piquet et parfois par
les troupeaux de bovins.
31

Ainsi
l'integration des
syst¨¨mes
d'¨¦levage
et de
culture
de
la
r¨¦gion
est
particuli¨¨rement
fonctionnelle,chacune
des sp¨¦culations est essentielle pour
la famille et ne pourrait ¨ºtre men¨¦e ¨¤ bien sans l'autre.
Les cultivateurs non ¨¦leveurs sont tr¨¨s rares (moins de
10% des familles d'un village),cette
situation ¨¦tant souvent
accidentelle et transitoire
*L'¨¦levage.
Outre
son r?le dans le d¨¦veloppement
d e s
productions
v¨¦g¨¦tales
les
paysans de la r¨¦gion de
Kolda
assignent ¨¤
l'¨¦levage des objectifs
¨¦conomiques et sociaux de toute
premi¨¨re
importance:
Les produits:lait travail fumure.
Les brebis et les ch¨¨vres ne contribuent jamais ¨¤ cette
production.Seules
les
vaches sont traites,le lait
est en
partie
autoconsomm¨¦,en
partie vendu pour les familles
les
plus riches en bovins,le plus souvent ¨¤ Kolda,¨¤ 100 F CFA le
litre (prix
moyen
en 1987).Les revenus
procur¨¦s
par la
commercialisation sont surtout importants en
hivernage,donc
¨¤ la p¨¦riode de soudure,oti les besoins des familles sont les
plus grands.
Nous
avons ¨¦voqu¨¦ plus haut les productions de
fumure
et travail.
i
Un r?le ¨¦conomique de premie.r plan:
Epargne mobilisable et capitalisation.
Un des principaux objectifs assign¨¦s ¨¤ l'¨¦levage est de
constituer
une ¨¦pargne mobilisable en cas de besoins (achat
de
vivres,de
m¨¦dicaments,de
v¨¦tements,de
fournitures
scolaires...).N¨¦anmoins
le num¨¦raire procur¨¦ par les ventes
de cheptel
est en g¨¦n¨¦ral faible par rapport ¨¤
celui
que
fournissent les cultures de rente.
Les
¨¦leveurs cherchent donc ¨¤ r¨¦unir un troupeau aussi
important que possible (compte tenu de la main d'oeuvre dont
ils disposent),constitu¨¦ d'animaux divers (esp¨¨ce,?ge)
pour
r¨¦pondre
¨¤ des besoins divers (un caprin correspond ¨¤ un
petit besoin,un ovin ¨¤ un probl¨¨me plus important,les bovins
¨¦tant r¨¦serv¨¦s aux cas graves).Les bovins sont la principale
mesure
de la fortune d'une famille,en acqu¨¦rir est un des
objectifs,¨¤
plus ou moins long terme,
de tous les galle.La
famille
dispose ainsi
d'une
reconnaissance
sociale,de
fumure,de lait et d'un important volet de s¨¦curit¨¦ en cas de
crise
alimentaire
grave ou
d'obligations
sociales
importantes (mariages,fun¨¦railles...).
Mais
l'acc¨¨s ¨¤ ce niveau de capitalisation
est
relativement
difficile.Quand
ils
n'en h¨¦ritent pas,les
paysans
accumulent
progressivement
des
petits
ruminants
qu'ils
¨¦changent
contre une g¨¦nisse par lots de
trois ou
quatre
quand
ils ne
sont
pas
amen¨¦s
¨¤ les
exploiter
32

-
individuellement
avant.Les
femmes
commencent
souvent le
processus
d'accumulation plus bas en ¨¦changeant d'abord de
-
la volaille contre leur premi¨¨re ch¨¨vre;dans
les
familles
relativement ais¨¦es elles peuvent aussi recevoir directement
une g¨¦nisse lors de leur mariage.
On peut ainsi noter une diff¨¦rence de nature entre:
-le cheptel bovin qui constitue un capital
productif (lait travail fumure),renouvelable
et pourvoyeur
d'int¨¦rets
(naissances),mobilisable
en cas de
besoins et
-
transmissible
(l'h¨¦ritage
constitue
le principal
mode
d'obtention des bovins).
-les petits ruminants qui constituent plut?t
u n e
¨¦pargne,
"r¨¦mun¨¦r¨¦e"
par le
cro?t
naturel,fortement
mobilis¨¦e
(voir
les
taux de
r¨¦forme
e t
d e
renouvellement,partie
2.2.3 de ce chapitre) et entretenue en
vue d'une exploitation diff¨¦r¨¦e.
Le r?le social traditionnel de l'¨¦levage:
La materialisation des rapports sociaux.
Abattages et dons au niveau des galle
L e s
chefs de famille doivent fr¨¦quemment abattre un
animal lors de c¨¦r¨¦monies religieuses ou sociales (bapt¨¨mes,
-
mariages,
tabaski
r¨¦ceptions . ..).Alors
qu'autrefois
les
abattages de bovins
¨¦taient courant lors de
mariages ou
fun¨¦railles,les
¨¦leveurs r¨¦pugnent de plus en plus ¨¤ amputer
leur
capital
pour de simples obligations
sociales,ils se
contentent donc souvent de petits ruminants.
L e
b¨¦tail,particuli¨¨rement-
les
bovins,constitue
u n
¨¦l¨¦ment
essentiel de
la dot que
les
jeunes
femmes
-
re?oivent de leur mari.Les enfants peuvent
recevoir
des
animaux
(volailles,petits
ruminants,bovins
suivant la
richesse
de leur famille),qui
leur
permettent de se
constituer
un troupeau personnel en vue de
leur
insersion
dans le tissus social.
Entre galle:Les bovins,fondement du pouvoir social.
Rappelons que
dans les plus importants
des
villages
¨¦tudi¨¦s (plus de dix galle),les deux tiers
des
familles
poss¨¨dent au
moins
un bovin et un tiers d'entre
e u x
u n e
paire
de boeufs.Dans les petits villages (de moins de cinq
galle),en
revanche,seul
le chef du village
dispose d'un
troupeau bovin.Les
villages de cinq ¨¤ dix
galle
semblent
dans des situations variables.
-
Les
propri¨¦taires de bovins peuvent fumer
les
terres
d'autres
paysans,pr¨ºter
leurs attelages ou encore convier
l'ensemble des villageois ¨¤ travailler sur leurs terres en
abattant ¨¤ leur intention une t¨ºte de b¨¦tail(g¨¦n¨¦ralement
un
petit
ruminant).Les gros
¨¦leveurs disposent ainsi d'un
certain nombre de moyens d'¨¦tablir ou de maintenir des liens
de d¨¦pendance mais
aussi de solidarit¨¦ entre eux et
les
-
villageois moins bien pourvus.
Les confiages tissent un r¨¦seau complexe de relations.
Les
paysans
qui n'ont pas d'animaux
peuvent
parfois
acc¨¦der ¨¤
l'¨¦levage en
recevant en
confiage un
petit
ruminant,dont
ils
s'occupent
enti¨¨rement;ils
gardent le
33

produit d'une mise bas sur trois.
Les gros ¨¦leveurs peuvent ¨¦galement confier des bovins,
s'ils ne disposent pas de suffisamment de main d'oeuvre pour
s'occuper
de l'ensemble de leur cheptel,ou s'ils d¨¦sirent
limiter les risques ¨¦pizootiques encourus par leur troupeau,
ou encore s'ils cherchent 5 rendre difficile l'¨¦valuation de
leur fortune.Le b¨¦n¨¦ficiaire du confiage garde alors le lait
et
la fumure des animaux.Les petits ¨¦leveurs agr¨¨gent
parfois
leurs bovins ¨¤ de ,plus gros troupeaux
pour
b¨¦n¨¦ficier d'une unit¨¦ de gestion de la fumure et des
repr0ducteurs.A. FALL (1987) ne consid¨¨re pas ces transferts
d'animaux
comme des confiages,l'¨¦leveur continuant ¨¤ g¨¦rer
les productions et la descendance de son cheptel.
Les modes de transfert des animaux
(h¨¦ritages,
dots,
confiages),en
particulier des bovins,
en font un
cl¨¦ment
essentiel de stabilit¨¦ des structures sociales et de
leurs
in¨¦galit¨¦s.
Conclusion partielle
La r¨¦gion de Kolda,relativement privil¨¦gi¨¦e sur la plan
climatique,reste
une zone ¨¤ dominante rurale.Les
activit¨¦s
de culture et d'¨¦levage y sont pr¨¦pond¨¦rantes.Le syst¨¨me de
production mis en place par les Peu1
dans la r¨¦gion r¨¦alise
une r¨¦elle int¨¦gration entre agriculture et ¨¦levage,tout en
assignant ¨¤
chaque sp¨¦culation des objectifs
particuliers
permettant la reproduction de leur force de travail et
parfois,pour les familles les plus riches une accumulation
certaine
de capital.Les
syst¨¨mes de
production
sont
n¨¦anmoins
fragiles (ils pr¨¦sentent une grande sensibilit¨¦
aux
variations de leur environnement naturel
(climat et
pathologie) et ¨¦conomique sur lesquels les paysans n'ont pas
prise),nous
le verrons
plus loin en ce qui
concerne
les
petits ruminants.
La
ville
de Kolda,r¨¦cemment ¨¦lev¨¦e au rang de
pr¨¦fecture
r¨¦gionale,
offre des d¨¦bouch¨¦s
importants
aux
paysans
des environs .(principalement en ce qui concerne le
lait,
les
petits
ruminants et
produits
mara?chers).Son
d¨¦veloppement ne devrait qu'accentuer ce ph¨¦nom¨¨ne.
34

-
-
Nous poss¨¦dons maintenant les principaux ¨¦l¨¦ments pour
comprendre
l'¨¦levage des petits ruminants,auquels nous
-
allons dorenavant .nous int¨¦resser,en suivant
la d¨¦marche
expos¨¦e au d¨¦but de ce chapitre.
-
2.1.LE PEUPLEMENT ANIMAL.
Z.l.l.LES RACES.
-
Les
petits ruminants exploit¨¦s dans notre zone d'¨¦tude
et plus g¨¦n¨¦ralement dans toute la
r¨¦gion situ¨¦e au sud du
fleuve
Casamance,
sont des animaux de petite
taille.
Chacune des deux esp¨¦ces n'est repr¨¦sent¨¦e que par une seule
race :
Djallonk¨¦ pour
les ovins et Guin¨¦enne pour les
caprins.
L e s
premi¨¨res
descriptions
des
caract¨¨res
phan¨¦roptiques
et biom¨¦triques de ces races remontent
pour
les francophones ¨¤ PIERRE (1906). Elles furent pr¨¦cis¨¦es par
CURASSON (1936) et DOUTRESSOULE(l947),
puis reprise dans les
publications ulterie.lres.
*Le mouton Djallonk¨¦
Encore appell¨¦ mouton guin¨¦en ou mouton nain d'Afrique
-
occidentale
(Dwarf West African sheep),
les
¨¦l¨¦ments
caract¨¨ristiques
de la description qu'en fait DOUTRESSOULE
sont :
-
- Aspect hypom¨¦trique, rectiligne et m¨¦dioligne.
- T¨ºte
forte,
¨¤ front plat .
Chanfrein
l¨¦g¨¦rement
busqu¨¦ chez le m?le. Cr?ne large et museau ¨¦pais.
- Cornes
moyennement d¨¦velopp¨¦es chez le
b¨¦lier,
prismatiques,
larges ¨¤ la base, dirig¨¦es en arri¨¨re puis en
avant,
formant une
-spirale et demie.
Absentes (le plus
souvent) ou fines et courtes chez la femelle et le mouton.
- Oreilles minces ¨¦troites et tombantes.
- Encolure
longue,
pendeloques
moins fr¨¦quentes et
-
garrot moins saillant que chez les moutons sah¨¦liens.
- Queue longue,forte ¨¤ la base,
s'amincissant jusqu'au
jarret.
- Tronc cylindrique;
La silhouette est trapue et
les
caract¨¨res
de f¨¦minit¨¦ sont plus accus¨¦s que dans les races
du Sahel.
- Robe blanche, le plus souvent pie (noir ou roux).
-
- Pelage ras,
mais le m?le porte crini¨¨re et camail et
souvent
u n e
manchette
de poils
allant de la gorge ¨¤
l'interars
et sur les cot¨¦s de la poitrine.
-
- Taille au garrot de 40 ¨¤ 60 cm.
Dans la zone ¨¦tudi¨¦e , le poids moyen des m?les ¨¤ un an est
35

de 19 kg, tandis que les femelles p¨¨sent
au m¨ºme ?ge 17 kg.
Le .poids post-partum des femelles varie de 20 kg (apr¨¨s la
lere mise-bas) ¨¤ 25 kg (mise-bas de rang sup¨¦rieur ¨¤ 4)
*La ch¨ºvre Guin¨¦enne
Encore
appell¨¦e
ch¨ºvre
naine
d'Afrique
occidentale
(Dwarf West African goat),
ch¨ºvre du fouta Djallon plus
rarement ou ch¨ºvre Djallonk¨¦,
les ¨¦l¨¦ments caract¨¨ristiques
de la description qu'en fait DOUTRESSOULE (1947) sont :
- Aspect
ellipom¨¦trique,
concave ou
subconcave et
breviligne.
- T¨ºte forte, plus ou moins concave, front large.
- Cornes assez
d¨¦velopp¨¦es chez
le m?le, ¨¤ peine
spiral¨¦es,
dirig¨¦es en
dehors et en arri¨¨re;
petites et
droites chez la femelle.
- Oreilles longues ,
fines,
¨¦troites, port¨¦es souvent
horizontalement.
- cou
ramass¨¦,
court,
gros ¨¤ la base,
le garrot est
noy¨¦, et l'¨¦pine dorsale ¨¤ peine saillante.
- Queue courte et relev¨¦e.
- Membres trapus et muscl¨¦s.
- La silhouette est ramass¨¦e et courte sur pattes.
- La robe est brune aux extr¨ºmit¨¦s noires avec une raie
de mulet fr¨¦quente, pie noir, pie brun ou bring¨¦ noir.
- Le pelage est ras,
la barbiche courte et peu fournie
chez le m?le, non constante chez la femelle. La crini¨¨re est
peu d¨¦velopp¨¦e et se prolonge sur le dos chez le m?le.
- Taille au garrot de 40 ¨¤ 50 cm.
Dans la zone que nous ¨¦tudions, le poids moyen des m?les ¨¤
un an est de 15 kg,
tandis que les femelles p¨¨sent au
m¨ºme
?ge 14 kg. Le poids post partum des femelles varie de 16 kg
(apr¨¨s
la premi¨¨re
mise-bas) ¨¤ 25 kg
{mise-bas de rang
sup¨¦rieur ¨¤ 4).
2.1.2LES STRUCTURES DEMOGRAPHIQUES.
Les
graphiques
11.2.1 et 11.2.2 repr¨¦sentent
les
structures d¨¦mographiques des ovins et des caprins suivis,au
31/05/1985.
L'observation de ces pyramides appelle un certain
nombre de remarques.
-Leur base
tr¨¨s ¨¦vas¨¦e d¨¦note une f¨¦condit¨¦ ¨¦lev¨¦e
des femelles reproductrices,en particulier pour les caprins.
-Si
les
femelles atteignent
des
?ges
relativement
avanc¨¦s,les
m?les de plus d'un an sont
rares,nous
verrons
qu'ils sont exploit¨¦s tr¨¨s jeunes.
-D'une
mani¨¨re
g¨¦n¨¦rale les caprins sont plus
jeunes
que
les ovins (60% des caprins et 50% des ovins
o n t
moins
d'un an),ce qui s'explique par la plus grande prolificit¨¦
des femelles,puis par un niveau d'exploitation plus
¨¦lev¨¦
36

H H . N
N . .
I
I
1
+--4---4---i
,
,
I
I

Ii
MALES
4
U=i28
P
Graphique 11.2.4 : FYRCIMIBE DES AGES AU 31 08 85 HILBA CBFRIHS
FEMELLES
n-f;@5
300
250
200
150
100
50
0 0 50
100
150
200
25R
300
Programme PPR.ISRA/IEMVT-CIRAD.

-
-
pour
cette
esp¨¨ce,nous y
reviendrons
dans le
chapitre
-
1V:"Gestion des petits ruminants".
Nous
verrons
dans ce m¨ºme chapitre qu'il existe une
p¨¦riode
d'exploitation importante du cheptel (entre juin et
ao?t),la date ¨¤ laquelle on ¨¦tudie les pyramides des ?ges a
-
donc
une grande importance.Quand on compare les
graphiques
11.2.1 et 11.2.2 aux graphiques 11.2.3 et 11.2.4,r¨¦alis¨¦s
au
31/08/1985,on
constate une
chute
des
effectifs
suivis
-
affectant
particuli¨¨rement les animaux de plus d'un an (les
naissances
viennent en effet partiellement
¨¦quilibrer
les
exploitations dans la classe O-l an).
-
Il est pour l'instant important de retenir:
-La
forme
de ces
pyramides,en
particulier
l'absence de m?les ag¨¦s.
-
-L'importance de la p¨¦riode de l'ann¨¦e ¨¤ laquelle
on ¨¦tudie ces structures d¨¦mographiques.
2.1.3.LES STRUCTURES DE PROPRIETE
Dans les villages ¨¦tudi¨¦s,presqu'exclusivement
compos¨¦s
de Peul, tout
individu,homme ou femme,peut poss¨¦der des
petits ruminants. Dans la mesure o¨´ ses objectifs ne mettent
pas en
cause
l'¨¦quilibre ¨¦conomique de l'ensemble du
galle,chacun
peut
se procurer et exploiter
librement
s o n
cheptel-En
revanche
quand l'int¨¦ret de
l'ensemble de la
concession
est en jeu (par exemple lorsqu'il faut vendre un
petit ruminant pour acheter des vivres) ,
le chef de galle
peut d¨¦cider d'exploiter un animal qui ne
lui
appartient
pas.
Si la gestion ¨¦conomique du cheptel
est
souvent
individuelle
,nous verrons qu'en revanche la
conduite
d e s
troupeaux est
en grande partie collective au
niveau
d e s
-
galle.(Dans
la suite de ce document,nous utiliserons le mot
cheptel pour un groupe d'animaux ayant le m¨ºme
propri¨¦taire
e t
parlerons de troupeaux pour un groupe d'animaux conduits
de mani¨¨re homog¨¨ne,ici au niveau du galle,c'est ¨¤ dire de
-
la concession familiale.)
-
Dimension et nature des troupeaux de galle:
* Un regroupement de cheptels individuels.
Les donn¨¦es recueillies par le suivi ne permettent pas
de cerner les structures de propri¨¦t¨¦ au sein des galle (le
suivi a en
effet principalement pour but de
saisir
d e s
-
donn¨¦es
zootechniques
et la propri¨¦t¨¦
individuelle
¨¦tant
relativement
fluctuante,elle
est d¨¦licate ¨¤ saisir par ce
genre
de suivi),nous avons donc enqu¨¦t¨¦ sur ce point 25
-
concessions
(sur
1 6 0 s u i v i e s ) ,c-est ¨¤ d i r e
toutes
les
concessions
suivies
dans 5 des
20 villages o¨´
nous
travaillons.Nous
avons
not¨¦
que
si la
propri¨¦t¨¦ y
e s t
3 7

morcell¨¦e
entre de nombreux individus elle est loin
d'¨ºtre
uniform¨¦ment r¨¦partie entre les adultes d'un galle.
Remarquons
tout d'abord que 40% des femmes et 60% des
hommes
adultes (ag¨¦s
de plus de 15
ans)
d'un galle ne
poss¨¨dent
aucun
petit
ruminant (dans les deux
tiers des
galle
le chef de concession est le seul homme propri¨¦taire
d'ovins ou de caprins alors qu'il y a plus d'un homme adulte
dans
75% des
concessions).La
propri¨¦t¨¦
est donc mieux
r¨¦partie
entre femmes qu'entre hommes.Celle l¨¤ poss¨¨dent la
majorit¨¦ des petits ruminants (60%) mais elles
semblent
accorder
leur pr¨¦f¨¦rence aux caprins dont elles
d¨¦tiennent
75% des effectifs alors qu'elles ne sont propri¨¦taires que
de 40% des ovins.
Les
cheptels individuels sont constitu¨¦s d'une ¨¤
cinq
t¨ºtes,les
propri¨¦taires
de plus
de sept
animaux
¨¦tant
exceptionnels,dans
les
grandes
concessions
cependant,un
homme et une femme,assez ag¨¦s poss¨¨dent souvent chacun plus
de sept petits ruminants.
Les
diff¨¦rences
entre hommes et
femmes
peuvent
s'expliquer de plusieurs mani¨¨res:
-Dans les familles ais¨¦es,les hommes ont des revenus
agricoles
importants et accordent souvent plus d'int¨¦ret ¨¤
l'¨¦levage bovin auquel ils consacrent l'essentiel de
leur
effort de capitalisation (d'apr¨¨s A. FALL 1987 ils poss¨¨dent
plus de 60% des bovins).En matiere de petits ruminants
ils
pr¨¦f¨¨rent les ovins qui nous le verrons se valorisent
mieux
¨¤ la vente.
-En
cas de besoin,les chefs de famille
doivent
exploiter en
priorit¨¦ leur propre
cheptel.Les
femmes en
revanche
parviennent
souvent ¨¤ capitaliser et cherchent ¨¤
constituer un patrimoine pour leurs enfants et ¨¤ poss¨¦der un
~kep-t¨¦l
perscnnel -leur
permettant de r¨¦pondre ¨¤ Il;;;;
besoins
particuliers
(achats de
v¨¦tements...)
choisissent
pr¨¦f¨¦rentiellement :Les ch¨¨vres,plus prolifiques
et pouvant couvrir des d¨¦penses de moindes importance.
*La dimension des troupeaux de concession:
Les galle que nous avons enqu¨¨t¨¦s poss¨¦daient en
moyenne
2.5 petits ruminants par adulte(*) (entre 1.5 et 3
suivant
les concessions).Cependant le nombre d'adultes par
concession
est tr¨¨s variable;les troupeaux auront donc
des
effectifs
tr¨¨s
in¨¦gaux.
En g¨¦n¨¦ral
les
familles
nombreuses,disposant de terres et de b¨¦tail en abondance ont
une position sociale dominante dans les villages.
L e s
grandes concessions,m¨ºme si elles ne poss¨¨dent pas
beaucoup
plus de terres ou de petits ruminants par
adulte,
~~~--~-----_----__-_--~~-~-~~~--~~~~~-~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
(*> Rapport
du nombre de petits ruminants du troupeau de
concession au nombre d'adultes de la concession.
38

-
-
ont
souvent plus de bovins et en fin de compte une marge de
s¨¦curit¨¦ nettement plu5 importante.Les petits ruminants sont
alors une ¨¦tape vers l'acquisition de bovins.
Les
petits
¨¦leveurs
n'ont
en g¨¦n¨¦ral
pas
c e t
-
objectif,les ovins et les caprins sont pour eux une
¨¦pargne
qu-ils
doivent
r¨¦guli¨¨rement mobiliser pour
r¨¦pondre
a u x
besoins
de la famille.La capitalisation et l'acquisition de
-
bovins ne peut faire partie de
leurs
objectifs;ils
pr¨¦ferent bien entendu conserver quelques petits ruminants,
qu'ils
peuvent exploiter progressivement plut?t que de
les
-
troquer contre un bovin.
Les donn¨¦es recueillies dans le cadre du suivi continu
permettent de
pr¨¦ciser
notre
¨¦tude au
niveau
d e s
-
troupeaux.Rappelons que l'unit¨¦ d'agr¨¦gation retenue par le
suvi
est
le troupeau de concession,en principe identifi¨¦
dans le fichier par le nom du chef de concession.Un
l¨¦ger
biais est cependant introduit (dans environ 10% des cas) car
des
raisons pratiques sur le terrain nous ont amen¨¦ parfois
¨¤
r¨¦aliser
u n e
agr¨¦gation de deux concessions ou au
contraire ¨¤
diviser une concession en
deux
unit¨¦s
d'¨¦tude.Les
informations
suivantes
ne peuvent donc ¨ºtre
consid¨¦r¨¦es
comme
des
r¨¦f¨¦rences
absolues,mais
nous
fournissent
cependant des renseignements pr¨¦cieux
sur les
dimensions des troupeaux et les ratios entre ovins et
caprins.
1Jn second biais est introduit par lapl~~spa;~~~;;
progressive au
niveau du
suivi
des
troupeaux.Cette d¨¦rive dont nous avons expliqu¨¦ les
raisons
a u
chapitre 1 (l'elevage intermittent des petits galle
e s t
difficile ¨¤
suivre
r¨¦guli¨¨rement)
explique
que
nous
¨¦tudierons
ici
les dimensions des troupeaux au cours de
l'exercice 9/84-8/85 qui nous a sembl¨¦ le plus repr¨¦sentatif
des structures d'agr¨¦gation des villages ¨¦tudi¨¦s.
-
Le graphique IT.'?.Z c~i~~e~g,~t~ ie IIONIbre de concessions
-oar
r:a;;t: rie dimension de troupeau,il-permet
de noter
que
ia majorit¨¦ des galle n'ont que de petits troupeaux.
-
Nous avons regroup¨¦ les concessions en cinq classes de
dimension
de troupeaux.Les ¨¦leveurs de chaque classe ayant
des
objectifs
relativement
homog¨¨nes.Les
effectifs
-
de galle
et d'animaux par classe sont r¨¦sum¨¦s dans le
tableau suivant.
-
-
-
39

5

-
Tableau II.Z.l:LA DIMENSION DES TROUPEAUX (OVINS+CAPRINS)
-
(Effectifs moyens entre 9/84 et 8/85).
dimension
d u
o-2
2-5
5-10
1 0 - 2 0
+deZtl
T
.-
troupeau.
Nb
%
Nb % Nb % Nb % Nb
%
Eleveurs
dans la
35
21%
36
22%
40 25%
28
17%
21 13%
160
classe
I
1
68%
Animaux
dans la
28
2 % 122
9 % 291 21% 377
27% 585 42% 1403
classe.
I
1
69%
-
Au cours de 1' exercice septembre
1984-ao?t
1985,les
troupeaux de 20% des eleveurs suivis comprenaient moins de 2
petits
ruminants en moyenne sur l'ann¨¦e.Ces petits eleveurs
ne possedaient que 2% du cheptel suivi.Cette forme d'¨¦levage
semble
particulierement
instable,les
eleveurs
perdant
facilement tout
leur cheptel (nous d¨¦velopperons ce point
dans
l'etude
d e
la
gestion
economique
des
troupeaux).L'activite
d'elevage
semble ici d¨¦buter par un
don un
confiage ou
parfois un
achat
apr¨¨s
une bonne
recolte.L'exp¨¦rience
.&. toute les
chances de prendre fin au
premier besoin
important de la famille.Le suivi
du galle
s'arr¨¨te
alors de fait.
Dans la
cat¨¦gorie
suivante [entre
2 et
5 petits
ruminants),
l'¨¦levage est une activit¨¦ moins al¨¦atoire, les
-
risques
de perte de
la totalit¨¦ du cheptel en
cas
d'¨¦pizootie ou
de soudure alimentaire
difficile
pour la
famille
sont
moins
importants:si 70% des
concessions du
-
premier
groupe
o n t
perdu tout leur cheptel au
cours de
l'exercice
1984-1985
(rappelons
qu'ils
ont pu
le
reconstituer
par
la suite) ils ne sont que
20% dans le
_-
groupe poss¨¦dant deux ¨¤ cinq animaux.
Nous
passons
ensuite progressivement ¨¤
des
familles
pour
lesquelles
l'¨¦levage est une
activit¨¦
stable,
-
g¨¦n¨¦ratrice de
revenus
parfois
¨¦lev¨¦s et
qui
peut
repr¨¦senter un capital important.
Les concessions poss¨¦dant entre 5 et 10
petits
-
ruminants,qui
repr¨¦sentent
25% des
¨¦leveurs
suivis,sont
souvent des
¨¦leveurs
actifs,en
phase de
croissance,qui
parviendront ¨¤ accroitre leur troupeau,comme
nous le verrons
a u
chapitre IV.
-
Pour
les
groupes
suivant (30% des
concessions,qui
poss¨¨dent
70% du
cheptel
suivi),la
fonction de
capitalisation
progressive
par
troc d'ovins ou
caprins
-
contre des bovins devient fondamentale.Les enqu¨¨tes nous ont
appris
que
les
familles
de ces
deux
derniers
groupes

poss¨¨dent en g¨¦n¨¦ral d'importants troupeaux bovins (plus de
d i x
t¨ºtes),de
grandes surfaces cultivables et
b¨¦n¨¦ficient
d'une position sociale dominante au sein des villages.
La dimension des troupeaux de petits ruminants apparait
ici
comme
un assez bon indicateur du statut
s o c i a l d ' u n e
famille.
*La nature des troupeaux de concession:
Le
tableau suivant repr¨¦sente le nombre de
concessions
poss¨¦dant
un certain pourcentage de caprins par
classe de
dimension de
troupeau.Nous
avons
encadr¨¦
les
cases
comprenant plus de 15% des cas.
Tableau 11.2.2:POURCENTAGE
DE CAPRINS DANS LES TROUPEAUX
Nb d'animaux du galle
O-2
2-5
5-10
10-20 + 2 0
% de caprins
0%
(lY%)
O-20%
3
( 3%) (2:%)
(11%) ( i%)
20-40%
2
( 6%) Cl:%>
(32%) (29%)
t
40-603
1
4
6
( 3%) (10%)
(21%)
(3i%)
60-80%
1
2
( 3%) ( 6%) (l;%) (14%) <2:%)
a
80-100%
cl;%) ( 4%) ( 5%)
100%
17
12
(49%) (33%)
(10%)
( 72%)
100%
100%
100% 100%
100%
Ce
tableau
montre
clairement
que si
les
grandes
concessions
(plus de
10 petits ruminants)
parviennent 5
entretenir des troupeaux mixtes leur permettant de
r¨¦pondre
¨¤ des
objectifs
vari¨¦s,les petits galle
(moins
de cinq
petits
ruminants)
semblent
choisir
une
esp¨¨ce.On
note
d'ailleurs chez ceux-ci un l¨¦ger d¨¦s¨¦quilibre en faveur des
caprins,plus
prolifiques.Les
concessions
disposant d'un
troupeau de 5 ¨¤ 10 ovins ou caprins sont dans une
situation
-
4

int¨¦rm¨¦diaire o¨´
l'on
rencontre
tous
les
cas
d e
figure-Encore
une fois cette approche rapide et descriptive
sera pr¨¦cis¨¦e dans le chapitre gestion ¨¦conomique quand nous
comparerons les strat¨¦gies des diff¨¦rents groupes.
2.2.LES PRATIQUES DE CONDUITE DES PETITS RUMINANTS.
Nous
venons
d'¨¦tudier la structure des
syst¨¨mes
d'¨¦levage des petits ruminants dans la
zone.Analysons
maintenant
s o n
fonctionnement,o¨´,rappelons
l e
l'on
distingue
la conduite des troupeaux,
q u i
conditionne,avec
l'environement pathologique,les
performances des animaux,et
la gestion ¨¦conomique du cheptel qui constitue la finalit¨¦
du systeme.
La conduite des troupeaux,que nous allons ¨¦tudier ¨¤
pr¨¦sent,est l'ensemble des pratiques mises en oeuvre par les
¨¦leveurs
sur leurs animaux "en vue d'assurer leur entretien
et de les mettre en condition de r¨¦aliser les performances
qu*il(s) en attend(ent)" (E.
LANDAIS,l987).
L'unit¨¦ de
conduite
que
nous
¨¦tudierons
sera
le
troupeau de
concession,dont
la conduite est relativement homog¨¨ne.Nous
rencontrerons
un certain nombre de pratiques
diff¨¦renci¨¦es
en fonction du propri¨¦taire,nous
les pr¨¦ciserons le moment
venu.Nous
distinguerons
ici les
pratiques
d'alimentation
(c'est
¨¤ dire les d¨¦placements des an.imaux.au p?turage,leur
compl¨¦mentation et
leur
abreuvement),de
logement. et de
conduite de la reproduction des petits ruminants.
Les ovins
et caprins ne sont jamais traits et leurs d¨¦jections doivent
plus
¨ºtre consid¨¦r¨¦es comme un sous produit que
comme
u n e
production ¨¤ part enti¨¨re.
connaissance
des
pratiques
des
¨¦leveurs
nous
permekra de
resituer
les performances zootechniques
des
animaux
dans
leur
contexte (elles seront ¨¦tudi¨¦es au
chapitre
1II);et
de comprendre
la gestion des petits
ruminants,qui sera l'objet du chapitre IV.
2.2.l.LES PRATIQUES D'ALIMENTATIONzmise
¨¤ contribution de
l'espace agricole.
Dans
la r¨¦gion de Kolda,tous les animaux quittent
les
concessions
dans la
journ¨¦e
pour
aller
p?turer.On n e
rencontre
pas
comme dans le nord du S¨¦n¨¦gal
d'¨¦levage de
case o¨´ les animaux sont nourris exclusivement ¨¤ l'auge.
*Les parcours:importance de la vaine p?ture.
L'¨¦volution au
cours de l'ann¨¦e de l'utilisation du
finage villageois par les petits ruminants est r¨¦sum¨¦ sur la
figure
11.2.1 "Calendrier d"utilisation
du finage par
les
petits ruminants".
42

.-. .-
r I :

De la fin des
r¨¦coltes (octobre
novembre
SUT?
les
pl?teaux,janvier'
dans
les rizi¨¨res),jusqu'aux
semis
(aux
alentours de la mi-juin),les animaux divaguent librement.
D¨¨s leur r¨¦colte (octobre pour les c¨¦r¨¦ales,novembre
-
d¨¦cembre
pour l'arachide),les
champs passent sous le r¨¦gime
de la
vaine p?ture.Leurs propri¨¦taires
peuvent
n¨¦anmoins
r¨¦cup¨¦rer pr¨¦alablement les sous produits (notamment la fane
-
d'arachide)
qu'ils d¨¦sirent utiliser pour
leur
usage
personnel.
Durant
les
premiers
mois
le b¨¦tail se
cantonne
principalement
sur
les parcelles de plateau oti il
p?ture
-
r¨¦sidus
des cultures (par exemple les r¨¦sidus de battage de
l'arachide),leurs
repousses et les adventices.
A partir du
mois de f¨¦vrier
les ovins se dirigent vers les bas
fonds
rizicoles
qui leurs
fournissent un
fourrage vert plus
longtemps.Les
villages ¨¦tudi¨¦s sont plus ou moins favoris¨¦s
sur ce plan:l'est de la zone (autour de Mahon Cusmane),o¨´ la
nappe
phr¨¦atique est profonde est la plus
d¨¦savantag¨¦e,les
b a s
fonds
y sont souvent secs d¨¨s les mois de
f¨¦vrier ou
mars;en
revanche
le sud de notre zone d'¨¦tude (autour de
Sare Samboudiang)
garde
ses
bas
fonds
verts
jusqu'aux
alentours des mois d'avril ou mai.Les caprins,qui supportent
mal
l'humidit¨¦ restent sur le pl?teau et mettent les
p?turages
naturels
des
sous bois ¨¤
contribution,ils
en
exploitent les v¨¦g¨¦tations herbac¨¦e et arbustive.
Les
animaux sont en g¨¦n¨¦ral d¨¦tach¨¦s le matin entre 7
et 10 heures,
rentrent s'abreuver aux heures
chaudes et
repartent jusqu*aux alentours de 18 ou 19 heures.
Cependant
dans
les
villages o¨´ les
animaux
peuvent
trouver de l'eau et dans certains galle o¨´ l'on pratique des
modes
d e
conduite
plus
extensifs
(pas
d e
compl¨¦mentation,abreuvement
irr¨¦gulier...),il
arrive que les
petits
ruminants,particuli¨¨rement
les
caprins,passent
plusieurs jours sans rentrer au galle.
En
saison
des
cultures les animaux ne
peuvent
bien
entendu plus divaguer.Deux solutions sont alors utilis¨¦es.
La plus r¨¦pandue,exclusive
dans la partie nord de notre
zone d'¨¦tude,
consiste ¨¤ attacher les ovins et les
caprins
a u
piquet.Les
femmes
ou les enfants sont charg¨¦s de
les
--
attacher en fin de matin¨¦e,sur les jach¨¨res ou les bas cot¨¦s
des
chemins,puis
de les ramener vers 18
heures
dans
les
concessions.Cette
pratique
affecte
les
performances
pond¨¦rales des petits ruminants,comme nous le verrons.
L a
seconde
solution est surtout
pratiqu¨¦e
dans
les
galle
poss¨¦dant de grands troupeaux,dans la partie
sud et
_-
est de
notre zone d'¨¦tude.Les animaux sont gard¨¦s
par un
berger,souvent
de la famille,parfois
salari¨¦,qui les prom¨¨ne
sur les jach¨¨res ou dans les zones non d¨¦frich¨¦es,en g¨¦n¨¦ral
e n
u n
troupeau
ind¨¦pendant de celui des
bovins.Cette
pratique ¨¦vite le travail de la mise au piquet et le
stress
alimentaire
de ce mode
d'alimentation,mais il
n'est
accessible
qu'aux galle disposant de suffisamment
de main
43

d'oeuvre pour pouvoir d¨¦charger un de ses membres des t?ches
agricoles
ou de moyens financiers
leur
permettant de
r¨¦mun¨¦rer un salari¨¦.
*La compl¨¦mentation:utilisation
des r¨¦sidus de culture.
Dans
la plupart des concessions o¨´ l'on cultive de
l'arachide (ce qui est le cas de plus de 80% des concessions
enqu¨ºt¨¦es)
les
¨¦leveurs
r¨¦coltent
leurs fanes et
les
distribuent en saison s¨¨che ¨¤ leur cheptel.Les achats
d'aliments
du b¨¦tail restent exceptionnels (le sel mis ¨¤
part) ainsi le niveau de compl¨¦mentation des animaux
d¨¦pend
de l'importance
relative des cultures d'arachide et du
troupeau du galle-les boeufs de trait,lorsqu'ils
existent
disposent de l'essentiel et parfois de
la totalit¨¦ des
fanes.25% des
familles enqu¨¦t¨¦es ne compl¨¦mentent
pas du
tout leurs petits ruminants.
Dans
les
galle
o ¨´
l'on
pratique
la
compl¨¦mentation,celle-ci est distribu¨¦e de fa?on
¨¦galitaire
entre
les
petits ruminants quelqu'en soit le
propri¨¦taire
mais dans les familles les moins riches en fanes,seules
les
femelles
allaitantes
e t
les
animaux
fatigu¨¦s
seront
compl¨¦ment¨¦s.
La dur¨¦e de la distribution est ¨¦galement variable.Dans
les
galle les mieux pourvus,elle d¨¦bute en janvier et
dure
jusqu*aux
pluies.Ailleurs
elle
peut ne
commencer
qu'en
f¨¦vrier,mars ou m¨ºme avril.
Le chef de concession pr¨¦side ¨¤ la distribution de la
fane dont il doit g¨¦rer le stock.
Les
petits
ruminants
disposent ¨¦galement de
son de
c¨¦r¨¦ales
et de
leur
eau de rin?age que
les
femmes
distribuent aux animaux pr¨¦sents lors de la pr¨¦paration des
repas.Les quantit¨¦s distribu¨¦es ne sont jamais importantes,du
moins
par
rapport aux autres r¨¦gions
dans
lesquelles le
programme a
implant¨¦ un
suivi et
la part de la
compl¨¦mentation reste probablement secondaire dans la ration
alimentaire des petits ruminants.11 serait certainement
int¨¦ressant de pouvoir pr¨¦ciser les quantit¨¦s de compl¨¦ments
distribu¨¦es
aux petits ruminants,mais ce type de
recherche
pose
des
probl¨¨mes
m¨¦thodologiques graves et
n o n
encore
r¨¦solus.
Il nous
faut
par ailleurs
noter
que
les
¨¦leveurs
producteurs
de coton ne b¨¦n¨¦ficient pas de restitutions de
graines
¨¤ distribuer ¨¤ leur cheptel et n'en utilisent
donc
pas.
*L'abreuvement.
En saison s¨¨che,quand les mares temporaires
les
plus
faciles
d'acc¨¨s
pour les animaux sont ¨¦puis¨¦es,les
femmes
les abreuvent deux ¨¤ trois fois par jour en puisant l¡¯eau au
puits du village.
44

-
E n
saison
des
pluies
les
animaux au
piquet
sont
abreuv¨¦s de
la .m¨ºme
mani¨¨re mais une ¨¤
deux fois par
jour,leurs besoins ¨¦tant moins importants.Quand ils p?turent
e n
troupeaux,les
petits
ruminants s'abreuvent
aux
mares
temporaires.
S i
l'abreuvement
n'apparait jamais comme un
facteur
limitant de la productivit¨¦ du cheptel,le fait qu'il doivent
se faire au puits est une contrainte de
travail
tr¨¨s
importante pour les femmes.
-
2.2.2.LE LOGEMENT DES PETITS RUMINANTS.
Dans
la majorit¨¦ des familles
les
petits
ruminants
rentrent tous les soirs dans les concessions,d'une part pour
pour
¨¦viter
qu*ils ne
soient
vol¨¦s
d'autre part pour
permettre la
r¨¦cup¨¦ration de leurs d¨¦jections et
donc le
-
contr?le des transferts de fertilit¨¦ entre les zones du
terroir-certaines
familles
cependant ne
cherchent
pas ¨¤
r¨¦cup¨¦rer
tout leur cheptel tous les soirs.Ce ph¨¦nom¨¨ne est
particuli¨¨rement fr¨¦quent pour les caprins en saison s¨¨che.
Plusieurs solutions sont employ¨¦es pour le logement des
petits
ruminants,les
ovins et les caprins
¨¦tant
toujours
s¨¦par¨¦s.
-Les
animaux
peuvent ¨ºtre attach¨¦s
a u x
poteaux
q u i
soutiennent
les
toits
des
cases.Cette
solution
n'est
envisageable que pour les troupeaux de petite dimension.
-On leur am¨¦nage parfois un r¨¦duit sous le toit,ce qui
¨¦vite d'avoir ¨¤ les attacher et permet d'en loger plus
dans
un espace limit¨¦.
-On
leur
construit
souvent
des
paillottes
ind¨¦pendantes,sur¨¦lev¨¦es
sur caillebotis,avec un toit
pour
les
caprins,sans
pour les ovins qui ont la
r¨¦putation de
mieux supporter la pluie.
Quand ils ne sont pas attach¨¦s sous un toit les animaux
-
sont confin¨¦s dans un espace r¨¦duit.Le mode de logement peut
ainsi avoir un effet sur l'¨¦tat sanitaire du cheptel.
Nous
avons vu que
les pratiques
d'alimentation
sont
homog¨¨nes au niveau de la concession,en
revanche
chaque
proprietaire
choisit le mode de logement de ses
animaux.On
peut
donc
rencontrer dans un m¨ºme galle plusieurs des
solutions expos¨¦es ci dessus.
2.2.3.LA REPRODUCTION SOUS L'INFLUENCE DES AUTRES PRATIQUES
D'ELEVAGE.
La conduite de la reproduction et de la s¨¦lection
sont
-
souvent
sous la d¨¦pendance des autres pratiques
d'¨¦levage
(divagation
des
animaux,exploitation
pr¨¦coce
des
m?les... ).Cependant les ¨¦leveurs mettent en oeuvre certaines
pratiques
sp¨¦cifiques
li¨¦es
¨¤ la
reproduction
que
nous
45

allons preciser ici.
Comme nous le verrons dans l'¨¦tude de la reproduction,
o n
rencontre donc des mises bas toute l'ann¨¦e,avec des pics
saisonniers plus nets pour les ovins que pour les caprins.
*De jeunes m?les reproducteurs:
Moins de 10% des m?les atteignent l'?ge de 12 mois pour
les
caprins
et de 18 mois pour les ovins (voir l'¨¦tude de
l'¨¦volution
des
cohortes au
chapitre
IV.).Les
m?les
reproducteurs
sont donc de jeunes animaux.Dans
chaque
famille on conserve au plus un ou deux m?les de plus de sept
mois
n o n
castr¨¦s.Les
m?les
reproducteurs
sont
choisis
suivant
leur conformation mais les plus actifs sont souvent
castr¨¦s pour ¨¦viter qu'ils ne se battent ou s'¨¦chappent.
De nombreux galle ne poss¨¨dent pas de
reproducteurs.En
saison
s¨¨che,les
animaux divaguent librement.Les
¨¦leveurs
des
concessions qui n'ont pas de m?les cherchent ¨¤
l?cher
leurs
femelles dans la m¨ºme direction et en m¨ºme temps que
les
plus beaux m?les du village.En saison des
pluies,quand
les
animaux
sont
attach¨¦s,ceux qui n'en ont
pas
peuvent
obtenir des pr¨ºts de reproducteurs pour la
nuit,apparemment
sans contrepartie.
*Les
femelles reproductrices,c'est
¨¤ dire les
femelles
e n
?ge de mettre bas (*),
constituent un
noyau
nettement
plus
stable au sein des troupeaux (taux de r¨¦forme.(**) et
de renouvellement (**) de 35 ¨¤ 45% par an pour les brebis et
d e
45 ¨¤ 50% pour les ch¨¨vres).L"examen
des
pyramides
des
?ges (graphiques II.Zl ¨¤ 11.2.4) permet de confirmer
cette
diff¨¦rence entre ovins et caprins:on
remarque
que
les
effectifs
de la classe n sont ¨¦quivalents aux deux tiers de
ceux de la classe n-l pour les brebis et ¨¤ la moiti¨¦ pour
les ch¨¨vres.
Leur
carri¨¨re qui sera ¨¦tudi¨¦e plus loin semble
plus
sous
la d¨¦pendance
des
strategies
d'exploitation
des
¨¦leveurs
que sous celle de r¨¦elles pratiques d'organisation
de la
reproduction,n¨¦anmoins
d"¨¦ventuelles
pratiques de
s¨¦lection restent ¨¤ pr¨¦ciser.
Un brassage g¨¦n¨¦tique par les femelles
S i
plus
de 90% des m?les d"un troupeau y sont
n¨¦s,en
revanche
30% des
femelles
viennent de
l'ext¨¦rieur et
permettent donc un relatif renouvellement g¨¦n¨¦tique.
_______________---------------------------------------------
(X) Age moyen ¨¤ la premi¨¨re mise bas:14 mois pour les brebis
et 12 mois pour les ch¨¨vres.
(*a)
-Taux de
renouvellement=
Nombre de
femelles
reproductrices entr¨¦es pendant l'exer-cice/nombre
de femelles
reproductrices pr¨¦sentes en fin d'exercice.
-Taux de r¨¦forme=Nb de, femelles reproductrices sorties
pendant
l'exercice/Nb de femelles reproductrices
pr¨¦sentes
en d¨¦but d'exercice.
46

-
2.3.CONTRAINTES
PATHOLOGIQUES
L a
pathologie
constitue un
facteur limitant de
l'¨¦levage des petits ruminants.
Nous en pr¨¦sentons ici les
aspects cliniques et ¨¦tiologiques;
le r?le de la pathologie
dans la mortalit¨¦ sera ¨¦tudi¨¦ dans le chapitre 111.2.
2.3.1.RELEVES
CLINIQUES
Pour rendre compte des maladies qu'ils rencontrent, les
agents disposent de fiches "suivi sanitaire" et
"morbidit¨¦"
(voir chapitre 1.2). Nous pr¨¦sentons dans le tableau 11.2.3,
le relev¨¦ des
cas cliniques d¨¦clar¨¦s sur
la p¨¦riode de
juillet 84 ¨¤ juin 87,
pour l'ensemble des animaux encadr¨¦s
dans
la zone,
qu'il s'agisse du lot t¨¦moin ou
d e s
lots
vermifuges
vaccin¨¦s.
Ce relev¨¦ ne pr¨¦tend pas ¨¤
l'exhaustivitzy
il
n'est pas possible d'en tirer des
taux
-
d'incidence.
Mais
il .permet de faire la part des
maladies
qui sont dominantes et de celles qui sont marginales.
Tableau.
11.2.3 Relev¨¦ de cas cliniques.
Nombres de
cas
relev¨¦s de juin 84 ¨¤ juillet 87.
.--------------_---------------------------------
-----
PATHOLOGIE
OVINS
CAPRINS
Pneumopathie seule
81
42
Pneumopathie + Diarrh¨¦e (Peste)
11
42
Diarrh¨¦e seule .\\
11
33
Indigestion M¨¦t¨¦orisation
8
1
Distomatose (suspicion)
3
-
-_-------___________________I_______
------- --------
Gale
11
8
L¨¦sions dues aux tiques
7
3
Ecthyma
9
5
Clavel¨¦e (1 seul foyer)
16
-
-
--------- ________ __ ------------------
------- _------_
Boiterie
10
11
- arthrite
3
6
- due aux tiques
6
3
---------___________~~~~~-----------
____-_-
--------
Conjonctivite - K¨¦ratite
18
39
Paralysie
3
-
--------_-__----_________________
--- ------- --------
M¨¦trite
6
Mammite
-
1
------------------__-~----------....-.---
__-----
--------
Traumatisme
13
7
.~__~---_-_-_~-----_________ ---------__------_---.------
47

Les
pneumopathies
sont les
affections
les
plus
fr¨¦quentes des ovins.
Les pneumopathies,
les diarrh¨¦es,
et leur association
dans le
syndrome
peste
constituent
les
dominantes
pathologiques des caprins.
2.3.2.BIBLIOGRAPHIE
Nous
rapprochons
ces observations des
r¨¦sultats des
chercheurs de diff¨¦rentes disciplines.
Helminthologie
L e
complexe
"strongylose"
(Haemoncus
contortus.
Trichostrongvlus
SPP
et Oesophagostomum
columbianum,
. .
principalement),"strongylo?dose"
(Strongvloides
papillosus
1,
"coccidiose"
domine
la pathologie parasitaire par sa
fr¨¦quence et sa pathog¨¦nicit¨¦ :
diarrh¨¦e,
an¨¦mie, cach¨¦xie
(VASSILIADES, 1987).
Les
migrations
larvaires
d'helminthes
favorisent
l'apparition des pneumopathies,
de m¨ºme que
la pr¨¦sence
d'oestres.
Le parasitisme gastro-intestinal
affaiblissant
l*¨¦tat g¨¦n¨¦ral de
l'animal est un
facteur
aggravant de
beaucoup d'affections et en particulier des pneumopathies.
La distomatose n'a ¨¦t¨¦ diagnostiqu¨¦e cliniquement par
nos agents (sans qu'il y ait de confirmation de laboratoire)
que
tres sporadiquement chez les moutons.
Elle n'a pas ¨¦t¨¦
observ¨¦e chez les ch¨¨vres.
Ceci est en accord avec ce qui a
¨¦t¨¦
observ¨¦
ant¨¦rieurement
aux
abattoirs
d e
Kolda
(VASSILIADES, 1981)
Virologie
D e s
enqu¨ºtes s¨¦rologiques dans le Sud du S¨¦n¨¦gal et au
niveau du foirai1 de Dakar ont donn¨¦ les taux de
pr¨¦valence
suivants (SARR & d., 1984) :
Ovins
Caprins
Peste des Petits Ruminants
35
43
Blue tongue
31
17
Para Influenza III
16
9
Ecthyma contagieux
3 0
31
Les
diff¨¦rences
entre
ovins et
caprins
sont
peu
importantes.
On notera que
la diff¨¦rence
d'expression
clinique de
la PPR est
sans
commune
mesure
avec
la
diff¨¦rence
s¨¦rologique.
Tous
ces virus sont
susceptibles
d'intervenir dans les pneumopathies.
L e
foyer
de
clavelcie a
eclate 2. la
suite
d e
l'introduction d'animaux venant du Nord du pays,
en juillet
1985. Il est rest¨¦ limit¨¦ ¨¤ un village, a entrain¨¦ une forte
48

mortalit¨¦ et s'est ¨¦teint.
Pasteurelles et Mycoplasmes
-
Lors de pneumopathies,
les germes les plus
souvent
isol¨¦s
sont
Pasteurella multocida,
P.haemolitica et
Me W. Le portage de ces germes par les
-
animaux sains est fr¨¦quent,
il diminue des sinus au larynx
et est nul au niveau du parenchyme pulmonaire. (DOUTRE, 1981
et 1984).
Deux
enqu¨ºtes sur le portage sain des animaux arrivant
¨¤ l'abattoir de Dakar ont permis d'isoler sur 100 ovins et
100 caprins, les nombres de souches suivants.
_----____-_____---_________________--------------
-
OVINS
CAPRINS
---_-____________________
---_--__- -___--__----
P. multocida
51
21
---______________________
-.-----__- -___---_----
P. haemolytica
6
2 4
---_-___--_______________
------_-- -__---_-----
M. arginini
62
3
L------------------------------------------------
Pour
la prophylaxie,
DOUTRE pr¨¦conise d'associer un
vaccin tissulaire contre la peste bovine,
Tissupest,
et un
vaccin formol¨¦ ¨¤ par-tir de E multocida, Pasteurellad.
MvcoPlasmaovisneumoniae
a ¨¦t¨¦ isol¨¦ pour la
premi¨¨re
fois au S¨¦n¨¦gal en 1986 (KONTE, BREARD, 1986).
Tiques et h¨¦moparasites (GUEYE & &, 1987)
Le suivi de
la dynamique de l'infestation par les
-
tiques,
des
petits
ruminants
dans la r¨¦gion de Kolda ¨¤
permis
la r¨¦colte d'Amblvomma variegatum, Boophilus geigvi,
Hvalomma truncatum, F+- marginatum rufipes Rhipicephalus
lunulatus, Bh, W, Bh, evertsi.
'
A .
variegatum parasite les petits ruminants aux stases
pr¨¦imaginales
essentiellement
: les
larves
surtout en
-
octobre,
les nymphes surtout en d¨¦cembre.
Les
h¨¦moparasites
suivants
ont
¨¦t¨¦
identifi¨¦s :
Anaplasma ovis,
Erlichia ovina, Theileria ovis,
Trvpanosoma
-
vivax et T, b.
Sur nos troupeaux,
A. variegatum provoque surtout des
-
boiteries
et des
abc¨¨s.
Les
manifestations
cliniques
attribuables ¨¤
la Cowdriose et ¨¤ l'anaplasmose
sont
tr¨¨s
sporadiques.
La trypanosomiase n'a pas ¨¦t¨¦ signal¨¦e par nos
-
agents.
49

Parapl¨¦gie
Les trois cas de parapl¨¦gie, apparus en septembre 1984,
octobre-novembre
1985, sont peut-¨ºtre de m¨ºme nature que le
syndrome d¨¦crit en Basse-Casamance et d'origine
carentielle
o u
toxique (LEFORBAN,
NIASS,
1984), quoiqu'il en soit
l'incidence de ce syndrome est tr¨¨s faible dans la r¨¦gion de
Kolda.
Maladies de la reproduction
Le Laboratoire de
1'Elevage n'a pas
encore
men¨¦
d-enqu¨ºte sur l'incidence de la brucellose des petits
ruminants dans la r¨¦gion de Kolda. Pour le S¨¦n¨¦gal, seule la
r¨¦gion
du Fleuve a fait l'objet d'investigations. Le
taux
d'infection brucellique y est tr¨¨s faible : 0,4 p. cent pour
les ovins et 0,8 p. cent pour les caprins. (DOUTRE).
Les
tests effectu¨¦s sur les s¨¦rums de petits ruminants
adress¨¦s au laboratoire de l'¨¦levage sont toujours
n¨¦gatifs
(KONTE,1985).
Mv 0~1. m
agalactiae
¨¦t¨¦ isol¨¦ dans un
foyer au
S¨¦n¨¦ga: (DOUT:E et al, 1981).
2.3.3.ETUDE DU PARASITISME GASTRO-INTESTINAL
Dans
le but de connaitre le niveau et la dynamique de
l'infestation parasitaire des troupeaux encadr¨¦s, nous avons
demand¨¦
l'appui
du Service de Parasitologie
(VASSILIADES
G. >.
Nous
pr¨¦sentons
ici
les
r¨¦sultats
des
analyses
coprologiques quantitatives r¨¦alis¨¦es par ce service sur nos
pr¨¦l¨¨vements
dans
les lots ne recevant aucun traitement
anthelminthique.
Les
r¨¦sultats des lots vermifuges
seront
analys¨¦s
comparativement
dans
le chapitre V
"Essais
Prophylactiques".
En octobre
1985,
les pr¨¦l¨¨vements ont port¨¦ sur 50
moutons et 40 ch¨¦vres.
En 1986 - 87,
nous avons pr¨¦f¨¦r¨¦ focaliser notre ¨¦tude
sur
les ovins dans un premier temps,
car cette esp¨¦ce
est
r¨¦put¨¦e plus sensible au parasitisme gastro-intestinal. Huit
s¨¦ries
de pr¨¦l¨¨vements se sont ¨¦chelonn¨¦es
sur
12 mois,
d'avril 86 ¨¤ avril 87. Elles portaient ¨¤ chaque fois sur une
cinquantaine d'ovins d'au moins un an
---A
Ces
animaux
sont
parasit¨¦s essentiellement
par
les
strongles digestifs.
Le tableau 11.2.4 donne,
pour
chaque
s¨¦rie
de pr¨¦l¨¨vements,
le pourcentage d'animaux reconnus
infest¨¦s avec un seuil de positivit¨¦ de 200 oeufs par gramme
(0.p.g.) d'une part, et d'autre part l'infestion moyenne des
animaux infest¨¦s.
50

-
Tableau 11.2.4 Analyses coproscopiques.
Infestation par les
strongles
digestifs,
chez
les
animaux
des
lots
non-
vermifuges.
----------___--_____--------------------------------_-_---
ESPECE
DATE
INFESTES (1)
O.P.G. (2) 1
P. cent
t
__--_---------
__---_------ --_---------vo--
___-_--------
CAPRINE
Octobre 85
83
2100
__------------
___--__-----
-__-_-_---------
__-----------
-
OVINE
Octobre 85
88
2700
___--_----_-
_____--_--------
___-_--------
Avril 86
66
2300
------------ -__---------m-e-
_------------
Juin
27
1300
__----------
-____-___-------
___-__-------
Ao?t
41
2 0 0 0
------------ -___--___-------
_____--------
Septembre
88
2 3 0 0
------------ ____--___-------
_------------
Novembre
81
1900
------------ -___----------~~
_------------
Janvier 87
21
900
----------_-
------------B-o-
_---_--------
Mars
16
500
------------ ------------m-w-
_---_--------
Mai '
64
800
----------_----_________________________------------------
(1) le seuil de positivit¨¦ est une iri!'c.<;tation
de 200
opg.
-
Les
pourcentages
sont
calcul¨¦s
su L
une
cinquantaine
d'animaux.
(2) oeufs par gramme,
moyenne de l'infestation des
animaux
reconnus positifs.
-"I
Les
variations
du pourcentage
d-infest¨¦s et de
l'infestation moyenne
rapport¨¦e ¨¤ l'ensemble
des
animaux
examin¨¦s
qu*ils soient ou
n o n
reconnus
infest¨¦s,
sont
pr¨¦sent¨¦es dans le graphique V.2.
dans le chapitre
"Essais
prophylactiques".
-
Pour les lots non-vermifug¨¦s, le pourcentage d-infest¨¦s
e t
la moyenne de 1'o.p.g.
o n t
u n e
¨¦volution
parall¨¦le
caract¨¦ris¨¦e
par
de grandes variations
saisonni¨¨res,
avec
deux
p¨¦riodes de
forte
augmentation de
significations
diff¨¦rentes.
-
L'augmentation de
juillet ¨¤ septembre est due ¨¤
des
r¨¦infestations massives li¨¦es ¨¤ une pluviom¨¦trie importante.
Le pic d'avril de courte dur¨¦e,
est d? au d¨¦clenchement de
la ponte des strongles rest¨¦s en hypobiose pendant la saison
s¨¨che.
Le niveau tr¨¨s bas de 1'o.p.g en janvier-mars, n'est

donc
pas d? seulement
¨¤ une diminution du nombre
de vers
mais
aussi ¨¤ l'inhibition du d¨¦veloppement de ces vers
q u i
tant qu'ils ne sont pas matures, ne pondent pas.
Les pr¨¦levements d'octobre 85 ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s pour les
deux
especes,
pendant
le pic d'infestation par
les
strongles.
Cette
infestation est comparable pour les
deux
esp¨¨ces
(tableau 11.2.4).
L'infestation par les Strongvlo?des et les Monezia est
beaucoup plus
faible,
du moins chez ce
type
d'animaux.
L'infestation
par les coccidies est peu fr¨¦quente et de
faible intensit¨¦.
Cette ¨¦tude est ¨¦videmment limit¨¦e, cela est d? au fait
qu'¨¤ ces 50 animaux t¨¦moins, il faut ajouter les 50 animaux
vermifuges (voir chapitre "Essais propylactiques").
Elle a
¨¦t¨¦
men¨¦e conjointement sur deux autres zones d'observation
: Louga et Kaymor.
Soit au total 300 pr¨¦l¨¨vements de f¨¦c¨¨s
tous les deux mois.
Ce qui correspondait aux limites fix¨¦es
par le laboratoire de Parasitologie,
compte tenu de ses
autres
activit¨¦s.
D'autres
¨¦tudes,concernant les jeunes
ovins et caprins, seront lanc¨¦es ult¨¦rieurement.
52

-
CONCT,USION PARTIELLE.
-
Les ¨¦leveurs des villages ¨¦tudi¨¦s poss¨¨dent un materiel
g¨¦n¨¦tique homog¨¨ne,constitu¨¦ d'animaux
trypanotol¨¦rants,de
-
petit format.
La structure d¨¦mographique des troupeaux est constitu¨¦e
par une pyramide des ?ges ¨¤ base ¨¦vas¨¦e .Les m?les
pr¨¦sents
dans
les
troupeaux
sont
tr¨¨s
jeunes et
n'ont
qu'exceptionnellement plus de deux ans.
-
La pathologie est incontestablement un facteur limitant
important
pour l'¨¦levage des petits ruminants dans la
zone
¨¦tudi¨¦e.Les
pneumopathies dominent
largement,soit
comme
syndrome
isol¨¦,soit
associ¨¦es ¨¤
u n e
symptomatologie
-
diarrh¨¦ique,dans
le
syndrome
"peste".L'infestation
parasitaire
est
variable suivant les saisons et
toujours
importante pendant les pluies.
-
Les animaux sont r¨¦partis en troupeaux de concession de
dimensions
tr¨¨s variable,dont
la conduite est homog¨¨ne,sauf
parfois pour le logement des animaux.
La propri¨¦t¨¦ des petits ruminants est individuelle et
leur
gestion
¨¦conomique
r¨¦pond
tant ¨¤
des
contraintes
ou objectifs individuels que collectives au niveau du galle.
L'¨¦tude des
pratiques de conduite nous a
permis de
mettre
en ¨¦vidence un systeme dominant au sein de la region
(divagation
de saison s¨¨che,compl¨¦mentation limit¨¦e,pas de
pratiques d'exploitations de produits renouvelables...) qui
nous
permettrons dans
la suite de ce document d'¨¦tudier
notre zone comme une entit¨¦ homog¨¨ne.
Cependant un certain nombre de nuances
existent
-
(in¨¦galit¨¦
dans la
qualit¨¦
des
p?turages
entre
villages,conduite
en
troupeau gard¨¦s par un berger ou au
piquet en
saison
des cultures,
absence ou
pr¨¦sence de
-
compl¨¦mentation,
mode de logement...)qui d¨¦finissent des
syst¨¨mes
de pratiques plus ou moins
extensifs et
q u i
pourraient
¨ºtre pertinents pour ¨¦tablir une
typologie des
syst¨¨mes d'¨¦levage
de la r¨¦gion et permettre une
analyse
plus fine de nos donn¨¦es.
Nous
poss¨¦dons a
pr¨¦sent
l'essentiel des ¨¦l¨¦ments
-_
n¨¦cessaires ¨¤
la compr¨¦hension de ce qui va suivre et qui
constitue
l'essentiel
de ce
document:un
r¨¦f¨¦rentiel
technique et
¨¦conomique
sur les petits
ruminants
d e s
environs de Kolda.
53

CHAPITRE III
PERFORMANCES ENREGISTREES DANS LE SYSTEME TRADITIONNEL
54

-
k PERFORMANCES DE REPRODUCTION
-
Les
performances de reproduction des ovins et
caprins
-
ne seront pr¨¦sent¨¦es ici que succintement.
Nous avons voulu
e n
effet
fournir
au lecteur des r¨¦ferences, mais ni;;
n'avons
pas
dispos¨¦ du temps n¨¦cessaire pour analyser
facteurs de variation de ces performances.
-
Dans le temps dont nous disposions,
nous avons pr¨¦f¨¦r¨¦
approfondir
la mortalit¨¦ (paragraphe 2) et les performances
pond¨¦rales (paragraphe 3), jugeant quTeie recul que no;;
avions
¨¦tait
suffisant
en ce
qui
*
concernent.
contraire notre exp¨¨rience nous a montr¨¦ que, s'agissant des
performances
de reproduction,
.s i
le
recul
dont
nous
disposons est d¨¦j¨¤ interessant,
il est n¨¦amoins souhaitable
de ne pas pr¨¦cipiter les traitements qui s'int¨¦resseront ¨¤
la compr¨¦hension des ph¨¦nomenes complexes qui en d¨¦terminent
-
le niveau.
Apr¨¦s
avoir
pr¨¦cis¨¦
quelque
points
concernant
n o s
donn¨¦es (paragraphe
1.1) nous pr¨¦senterons un
r¨¦f¨¦rentiel
pour les deux esp¨¨ces (paragraphe 1.2);
1.1 LES DONNEES ETUDIEES
l.l.l.MISES-BAS
Chaque
mise-bas
contr?l¨¦e
sur
le
terrain,
e s t
l'occasion de relever les renseignements suivants,
s u r
u n e
fiche ad¨¦quate :
- village, troupeau, et num¨¦ro de la m¨¨re,
- date de la mise-bas et intervalle s¨¦parant celle-ci
du contr?le,
-
- rang de la mise-bas,
- poids de la m¨¨re au contr?le,
- nombre
de produit n¨¦s (taille de la port¨¦e), et le
-
nombre de produits n¨¦s vivants,
- pour chaque produit n¨¦ vivant :
' sexe, poids au contr?le
-
o date et circonstance de la mort, si celle-ci est
intervenue avant le contr?le,
' num¨¦ro de la boucle auriculaire.
C e s
renseignements sont ensuite saisis au clavier
d e
l'ordinateur, et nous proc¨¦dons, ¨¤ cette occasion, ¨¤ un
certain
nombre de
tests destin¨¦s ¨¤
v¨¦rifier
les
-
informations. Parmi ceux-ci, nous retenons :
- contr?le de "l'adresse" de la m¨¨re,
- contr?le de
l'intervalle
s¨¦parant la
mise-bas
actuelle de la derni¨¨re connue,
- contr?le du rang de la mise-bas.
55

FIGURE III-l.1
: EXEMPLE D'ECRAN DE FICHIER "MISE-BAS"
FIGURE 111.1.2 : EXEMPLE D'ECRAN DE FICHIER "CARRIERE DE FEMELLE"
*
- .
i
.
Programme PPR.ISRA/IEMVT-CIRAD.

S i
les
tests sont
favorables,
l'enregistrement des
-
informations est r¨¦alis¨¦ et s'accompagne du calcul de
l'?ge
de la
femelle a la mise-bas.
Signalons en outre que si,
ult¨¦rieurement,
l'un des
produits meurt avant l'?ge de 3
mois,
la circonstance de la mort et l'?ge a la mort
sont
-
consign¨¦s
dans
l'enregistrement de la
mise-bas
correspondante.
Nous pr¨¦sentons en figure 111.1.1 un exemple
d'¨¦cran de fichier "mise-bas".
l.l.Z.CARRIERE
REPRODUCTRICE
Chaque
mise-bas
enregistr¨¦e est aussi
l'occasion de
mettre ¨¤ jour la fiche de carri¨¨re reproductrice de la m¨¨re.
Nous pr¨¦sentons en figure 111.1.2 un exemple d'¨¦cran de
fichier
"carri¨¨re de
la femelle".
Nous voyons que pour
chaque femelle nous pouvons disposer :
- de l'?ge ¨¤ la
premi¨¨re mise-bas,
- de
l'intervalle entre les mises-bas
successives.
Signalons que l'a pr¨¦c¨¦dant ¨¦ventuellement ces valeurs
signifie
qu'elles
sont
estim¨¦es
avec un
intervalle de
confiance
important .
le A pr¨¦c¨¦dant
¨¦ventuellement
u n e
valeur
signifie
qu'eile
est
arrondie,
l'intervalle de
confiance
est de + /
- 15
jours.
Ceci
e s t
u n e
cons¨¦quence du
relev¨¦ villageois :
un certain
nombre de
contr?les
sont
effectu¨¦s dans de mauvaises conditions,
e t
nous ne
voulons
les
pas
int¨¦grer dans
certaines
analyse fines.
- du nombre cumul¨¦ :
' de produits n¨¦s vivants,
* de produits vivants ¨¤ 90 jours,
' de mise-bas,
' d'avortements et de mortinatalit¨¦s.
Nous
envisageons tr¨¨s prochainement,
d'ajouter ¨¤ cet
enregistrement :
- "l'adresse de la m¨¨re : troupeau et village,
- le mode de naissance de la m¨¨re,
de mani¨¨re ¨¤
simplifier
les
traitements
s'int¨¦ressant
a u x
-
relations
entre
ces
caract¨¦ristiques et
la
reproduction.
-
1.1.3.ORIGINE DES DONNEES ETUDIEES
Les donn¨¦es
pr¨¦sent¨¦es
ici ont
¨¦ t ¨¦
recueillies de
janvier 1984 ¨¤ d¨¦cembre 1987 pour les ovins et les caprins.
Elles concernent les animaux r¨¦sidant dans les villages
"t¨¦moin H et les villages "vaccin¨¦" (ovins : lot 1 + lot 3 =
lot A,
caprins : lot 5 + lot 7 = lot A). Nous montrerons en
effet,
lors
de l'analyse des effets
de la prophylaxie
sanitaire,
que
les
caract¨¦ristiques de
reproduction des
56


/¡°,,,
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/,, ,, ,/ ,,/ ,, ,,/, ,, ,,,, ,,,, ,,,, ,, ,/,, ,,,, ,,,/ /, ,, .,,> , #,,/ *,,/,II*,,%m,
I
I
I
I
I
I
I
I
1
I
I
/
I
-.
-.
._.
-
-<
. .
r-4 .
d.
H
H

animaux
que
nous analysons ne sont
pas
significativement
diff¨¦rentes dans ces deux types de villages.
1.2. REFERENTIEL
1.2.1. REPARTITION SAISONNIERE DES MISE-BAS
Tous types de mises-bas confondus
Les
tableaux
111.1.1.
(ovins) et
III.1.2 (caprins)
indiquent la
r¨¦partition
des
mises-bas
sur
l'ann¨¦e
calendaire (en p.cent du nombre annuel).
Nous
avons bien entendu int¨¦gr¨¦ aussi dans ce tableau,
les
mises-bas
dont
la date n'¨¦tait pas
connue
avec
une
pr¨¦cision
totale.
Il faut cependant savoir que
celles-ci
sont
tr¨¨s
peu
nombreuses
(cf
tableau
1.1.3), e t
l'incertitude
les concernant n'est pas importante (+ / - 15
jours en
g¨¦n¨¦ral).
Ce que nous mettons au
cr¨¦dit de la
f
qualit¨¦ du travail des agents sur le terrain.
Tableau 111.1.3 : niveau de precision dans les dates de
mises-bas contr?l¨¦es.
nombre de misee-bas dont dates connues
E
contr?l¨¦es
avec une totale
pr¨¦cision
-----------------
--------------_----
1984 ovins
280
256
91p.100
caprins
214
204
95p.100
-----------------
--_-_--------------
-----------______--
1985ovins
287
261
91p.100
caprins
255
239
94p.100
L
-----------------
-_-__-----~~~~~~---
-------------------
1986ovins
266
237
89p.100
-_
caprins
299
287
96p.100
-----------------
---__--------------
-------------------
LI
1987ovins
213
209
98p.100
caprins
211
209
99p.100
Signalons cependant que les avortements sont difficiles
¨¤ rep¨¦rer et sont donc sous-estim¨¦s.
Les tableaux 111.1.1 et 111.1.2 montrent bien qu'ils
ont ¨¦t¨¦ mieux rep¨¦r¨¦s apr¨¦s 1 an de suivi (apr¨¦s 1984), sans
pour
autant
que cela soit totalement satisfaisant
par la
suite. Nous y reviendrons.
L e s
graphiques
111.1.1 (ovins) et
111.1.2 (caprins)
57

-
compl¨¦mentaires.
Par type de mise-bas, et par rang de mise-bas
Les
variations
annuelles
et leur
liaison avec
les
caract¨¦ristiques
pluviom¨¦triques
correspondantes
seront
l'objet d'¨¦tudes ult¨¦rieures.
Dans cette premi¨¨re
approche
nous avons confondu toutes les ann¨¦es, et examin¨¦ :
- la r¨¦partition saisonni¨¨re des avortements des mises-
bas simples,
doubles,triples
: tableau III-l.4 et graphique
111.1.4 pour les ovins ;
tableau
111.1.5 et graphique
111.1.5 pour les caprins.
- la r¨¦partition saisonni¨¨re des mises-bas des femelles
primipares et
celles des
femelles
multipares :
tableau
T
111.1.6 et graphique 111.1.6 pour les ovins ;
tableau
111.1.7 et graphique 111.1.7 pour les caprins.
Discussion
"r¨¦partition saisonni¨¨re des mises-bas en fonction du tvPe I
- chez les ovins, le pic des mises-bas doubles est plus
marqu¨¦
que
celui des mises-bas simples en
mars-avril-mai
(f¨¦condation octobre-novembre-d¨¦cembre),
et la
r¨¦partition
est
comparable pour les autres mois.
Le flushing des mois
d'octobre-novembre-d¨¦cembre
explique peut ¨ºtre qu'il y
a i t
un plus grand nombre de f¨¦condations doubles ? En
revanche
les avortements semblent beaucoup plus fr¨¦quents en octobre-
novembre-d¨¦cembre.
Cela est bien entendu li¨¦ au pic de
mises-bas global (beaucoup de femelles gestantes),
mais les
gestations sont plus fr¨¦quement interrompues ¨¤ cette
¨¦poque
(probl¨¨me pathologique ? ).
- chez les caprins,
les r¨¦partitions sont comparables
quel que soit le type de mise-bas, par contre on note un pic
d'avortement,
comme
chez
les ovins,
mais en
septembre-
octobre, soit un peu plus t?t.
Il ne peut ¨ºtre question ¨¤ partir de ces
simples
courbes,
d'analyser ces ph¨¦nom¨¨nes.
Nous ne les pr¨¦sentons
que
pour
que le lecteur,
par les
remarques
que
nous
-
attendons,
nous
fasse part de ses
suggestions,
q u i
contribueront ¨¤ guider les traitements ult¨¦rieures.
"r¨¦partition saisonni¨¨re des mises-bas en fonction du m L
- chez
les ovins,
il semble que les primipares soient
plus
saisonn¨¦es
que les multipares.
Les
mois de juin-
juillet-ao?t en
particulier n'enregistrent pas plus
de 7
p.cent des
mises-bas de primipares.
Ceci est ¨¦tonnant si
l'on 'admet que 31 p.cent des mises-bas ont lieu entre mars
e t
mai, et
que par ailleurs,
comme nous le
verrons, les
primipares
mettent bas en moyenne ¨¤
3.5 mois;
nous
nous
59

animaux
que
nous analysons ne sont
pas
significativement
diff¨¦rentes dans ces deux types de villages.
1.2. REFERENTIEL
1.2.1. REPARTITION SAISONNIERE DES MISE-BAS
Tous types de mises-bas confondus
L e s
tableaux
111.1.1.
(ovins) et
111.1.2 (caprins)
indiquent la
r¨¦partition
des
mises-bas
sur
l'ann¨¦e
calendaire (en p.cent du nombre annuel).
Nous
avons bien entendu int¨¦gr¨¦ aussi dans ce tableau,
les
mises-bas
dont
la date n'¨¦tait pas
connue
avec
une
pr¨¦cision
totale.
Il faut cependant savoir que
celles-ci
sont
tr¨¨s
peu
nombreuses
(cf
tableau
I-1.3), e t
l'incertitude
les concernant n'est pas importante (+ / - 15
jours en
g¨¦n¨¦ral).
Ce que nous mettons au
cr¨¦dit de la
qualit¨¦ du travail des agents sur le terrain.
Tableau 111.1.3 : niveau de pr¨¦cision dans les dates de
mises-bas contr?l¨¦es.
nombre de misee-bas :dont dates connues
l
contr?l¨¦es
avec une totale
pr¨¦cision
----------------_
,-------------------
1984 ovins
280
256
91p.100
caprins
214
204
95p.100
---------------__
-----~~~--~~~~~----
1985ovins
287
261
91p.100
caprins
255
239
94p.100
-----------______
---_---------------
--------------_----
1986ovins
266
237
89p.100
caprins
299
287
96p.100
-----------------
-------------------
-------------------
1987ovins
213
209
98p.100
caprins
211
209
99p.100
Signalons cependant que les avortements sont difficiles
¨¤ rep¨¦rer et sont donc sous-estim¨¦s.
L e s
tableaux 111.1.1 et 111.1.2 montrent
bien
qu*ils
ont ¨¦t¨¦ mieux rep¨¦r¨¦s apr¨¦s 1 an de suivi (apr¨¦s 1984), sans
pour
autant
que cela soit totalement satisfaisant
par la
suite. Nous y reviendrons.
L e s
graphiques
111.1.1 (ovins) et
111.1.2 (caprins)
57

-

K i;
I

figurent la r¨¦partition des mises-bas en p.cent du nombre de
mises-bas
annuel (ann¨¦e calendaire).
Le graphique 111.1.3.
figure
cette r¨¦partition, toutes ann¨¦es confondues pour les
deux esp¨¨ces.
Discussion
ces
-
r¨¦sultats montrent que :
- les femelles ovines et caprines de cette zone ne sont
pas saisonn¨¦es sur le plan de la reproduction.
-
- il y a n¨¦amoins 2 pics annuels de mises-bas, qui sont
moins marqu¨¦s chez les caprins.
-
- les
pics
de mises-bas des
caprins
(mars-avril et
octobre) sont l¨¦g¨¦rement en avance sur les pics de mises-bas
des ovins (mars-avril--mai et octobre-novembre-d¨¦cembre)
- pour les deux esp¨¨ces,
les mois de mars-avril-mai et
d'octobre-novembre-d¨¦cembre
sont
ceux
pendant
lesquels
-
surviennent 65 p.cent des mises-bas.
- le premier pic de mises-bas,
correspond ¨¤
u n e
f¨¦condation en
octobre-novembre-d¨¦cembre.
Nous
avons vu
qu'il
s'agit de
la p¨¦riode ¨¤ laquelle
les
troupeaux de
petits ruminants sont l?ch¨¦s sur les chaumes,
puis sur les
rizi¨¨res.
Il viennent de passer une p¨¦riode difficile (mise
au piquet,
et forte "pression pathologique"). Le disponible
alimentaire,
d e
nouveau
largement
accessible,
induit
certainement un "flushing" naturel des femelles.
- le
second
pic de mises-bas,
correspond ¨¤
des
I
f¨¦condations de fin
de saison s¨¨che-d¨¦but de
saison
des
pluies pour les ovins ;
¨¤ .des f¨¦condations de fin de saison
s¨¨che pour les caprins.
Nous pensons, qu'il faut relier ces
f¨¦condations ¨¤
la repousse due ¨¤ l'arriv¨¦e des
pluies :
disponible fourrager plus important,
jeune pousse
"riches"
e n
oestrog¨¨nes.
Dans ces conditions on pourrait expliquer
que les ch¨¨vres sont moins souvent f¨¦cond¨¦es en juin (moins
f¨¦condes ?)
du fait du stress
que constitue
les
pluies,
-
pour cette esp¨¨ce.
- les
f¨¦condations
sont plus rares en
juillet-ao?t-
septembre du fait probablement de la mise au piquet.
Celle- --
ci peut d'ailleurs intervenir plus t?t (mi-juin).
-
En tout ¨¦tat de cause, il ne s'agit l¨¤ que d'hypoth¨¦ses
qui doivent
¨ºtre approfondies,
en tenant compte de bien
_
d'autres facteurs. En particulier de la distribution du mois
des mises-bas de rang i en fonction du mois de la mise-bas
de rang "i - 1".
Il n'est pas impossible en effet que
l'on
puisse ¨¤
travers
cette
¨¦tude formuler des hypotheses
58

GRAPHIQUE 111.1.3 1 REPARTITION SAISONNIERE OES MlS&BAS-OVINS-CAPRINS - KOLOA.
mois de La
P.100
f¨¦condation
OVIN
CAPRIN
mois de la mise-bas
4
0
N
0

compl¨¦mentaires.
Par type de mise-bas, et par rang de mise-bas
-
Les
variations
annuelles
et leur
liaison avec
les
caract¨¦ristiques
pluviom¨¦triques
correspondantes
seront
l'objet d'¨¦tudes ult¨¦rieures.
Dans cette premi¨¨re
approche
-
nous avons confondu toutes les ann¨¦es, et examin¨¦ :
- la r¨¦partition saisonni¨¨re des avortements des mises-
bas simples,
--
doubles,triples
: tableau 111.1.4 et graphique
111.1.4 pour les
ovins ;
tableau 111.1.5 et graphique
111.1.5 pour les caprins.
-
- la r¨¦partition saisonni¨¨re des mises-bas des femelles
primipares et
celles des
femelles
multipares :
tableau
III-l.6 et graphique 111.1.6 pour les ovins ;
tableau
111.1.7 et graphique 111.1.7 pour les caprins.
Discussion
"r¨¦partition saisonni¨¨re des mises-bas en fonction du tvpe i
- chez les ovins, le pic des mises-bas doubles est plus
-
marqu¨¦
que
celui des mises-bas simples en
mars-avril-mai
(f¨¦condation octobre-novembre-d¨¦cembre),
et la
r¨¦partition
est
comparable pour les autres mois.
Le flushing des mois
_
d'octobre-novembre-d¨¦cembre
explique peut ¨ºtre qu'il y
a i t
un plus grand nombre de f¨¦condations doubles ?
En revanche
les avortements semblent beaucoup plus fr¨¦quents en octobre-
novembre-d¨¦cembre.
Cela est bien entendu li¨¦ au pic de
-
mises-bas global (beaucoup de femelles gestantes),
mais les
gestations sont plus fr¨¦quement interrompues a cette
¨¦poque
(probl¨¨me pathologique ? ).
- chez les caprins,
les r¨¦partitions sont comparables
quel que soit le type de mise-bas, par contre on note un pic
-
d'avortement,
comme
chez
les ovins,
mais en
septembre-
octobre, soit un peu plus t?t.
Il ne peut ¨ºtre question ¨¤ partir de ces simples
-
courbes,
d'analyser ces ph¨¦nom¨¨nes.
Nous ne les pr¨¦sentons
que
pour
que le lecteur,
par
les
remarques
que
nous
attendons,
nous
fasse part de ses
suggestions,
q u i
-
contribueront ¨¤ guider les traitements ult¨¦rieures.
"r¨¦partition saisonni¨¨re des mises-bas en fonction du rang I
-
- chez
les ovins,
il semble que les primipares soient
plus
saisonn¨¦es
que les multipares.
Les
mois de
j u i n -
juillet-ao?t en
particulier n'enregistrent pas plus
de7
-
p.cent des
mises-bas de primipares.
Ceci est ¨¦tonnant si
l'on admet que 31 p.cent des mises-bas ont lieu entre mars
e t
mai, et
que par ailleurs,
comme nous le
verrons, les
-
primipares
mettent bas en moyenne ¨¤
15 mois;
nous
nous
-
59

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_.._
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-
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GRAPHIQUE IF1 .?.L
* 4
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I
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I
I
J F M A M J ;-¡¯A S 0 N 0
-
P.100
GRAPHIQUE 111.1.5
;I
CAPRINS
25
-
I 20
GRAPHIQUES : REPAR TITI01
1
SAISONNIERE DES MISE%
BAS EN SIMPLE, DOUBLE
* 1s
ET DES AVORTEMENTS
OVIN - CAPRIN - KOLDA.
10
L¨¦gende :
-
-
- avortement -w-B - -
I
- port¨¦e simple
5
- port¨¦e double
P
- port¨¦e triPle
II
I
I
1
J F M A M J J A S 0 N ¡®D
- ..-

l
E DES MlSE%AS DEFEMELLES PRIMIPAREC-
T
L¨¦?ende
-
-
_ pr imipare
b
T
- multipare - --- -
r
F
20
r
GRAPHIQUE Ill .1.6
OVINS
r
15
l-
10
r
T-
c
r
r
I
I
r
I
I
J F M A M J J A S O N D
r
P.100
15
GRAPHIQUE II! .7.7
r
CAPRINS
r
10
r
5
r
r
L
I
I
I
J ¡¯ A I
a
l
J F M A M J
S 0 N D
Proqrrmme P.P.R. IBRh / lEMVT-ClRhQ

attendons
¨¤
c e
qu'un
pourcentage
plus
important de
primipares
agnellent
entre juin et
ao?t.
Nous
devrons
I
ult¨¦rieurement approfondir les relations qui doivent exister
entre ?ge ¨¤ la premi¨¨re mise-bas et mois de naissance.
- chez
les
caprins,
les r¨¦partitions
des
mises-bas
primipares et multipares sont tout ¨¤ fait comparables.
¡±
i.Z.Z.AGE A LA PREMIERE MISE-BAS, ET INTERVALLE DE MISES-BAS
Les
tableaux
111.1.8 (ovins) et
111.1.9 (caprins)
pr¨¦sentent
les donn¨¦es que nous poss¨¦dons sur les ?ges ¨¤ la
Premiere
mise-bas et les intervalles successifs
de mises-
bas.
Il s'agit
uniquement
l¨¤ des
donn¨¦es
connues
avec
pr¨¦cision
(aucune
incertitude
sur
les
donn¨¦es
individuelles),
ce qui explique leur nombre restreint.
Ces
donn¨¦es
sont
class¨¦es
en fonction
du mois de
naissance
pour les
?ges ¨¤ la
premi¨¨re
mise-bas, et en
fonction du mois de
la mise-bas
pr¨¦c¨¦dente
pour
les
intervalles de mises-bas.
Nous
n'avons
cependant pas encore eu
la possibilit¨¦
d'¨¦tudier des relations pouvant exister entre ces facteurs.
Le graphique 111.1.8 pr¨¦sente les moyennes observ¨¦es pour
chaque intervalle dans les deux esp¨¨ces.
R¨¦sultats - Discussion
L'?ge ¨¤ la premi¨¨re mise-bas est de
464 (+/- 22) jours
pour
les
ovins (14,5 mois ¨¤ 16 mois),
et de 361 (+/- 14)
jours
pour
les
caprins
(11,5 mois ¨¤ 12,5 mois). La
premi¨¨re saillie f¨¦condante a donc lieu, en
moyenne,
tr¨¨s
t?t chez
les
ch¨¨vres (6,5 ¨¤ 7,5
mois),
mais
est
moins
pr¨¦coce chez les brebis (9,5 ¨¤ 11 mois).
Signalons
que nous avons fr¨¦quemment sur le terrain eu
a
v¨¦rifier l'exactitude de certaines donn¨¦es tout ¨¤ fait
surprenantes.
Mais nous confirmons qu'il n'est pas rare de
voir des ch¨¨vres mettre bas avant l'?ge de 7 mois des
produits viables (saillies donc avant l'?ge de 2 mois !).
L'intervalle de mises-bas,
est d'autant plus court que
la mise-bas (MB) est d'un rang plus avanc¨¦.
chw,
ovim:
- 267 +/-14 jours entre MB 1 et MB 2,
- 233 +/-14 jours entre MB 4 et MB 5,
soit 1 mois de
moins,
- 217 +/-18 jours entre les mises-bas de rang sup¨¦rieur
¨¤ 8, soit 50 jours de moins.
60

T
T
l-
T
r
r
r
r
r
r r r r r r r r r r r
0 3 I
OD 1
SC

Programe P.P.R. ISiV / IEffVT - CIRAD

II
TABLEAU
255
212
262
21b
229
195 / 237
245
239
252
237
5
b
1 2
9
!1
!
1:;
13
El
1
?4
IIntwvallP HP 34
2-2
221
257
193
* n b c a 5
2
4
11
7
bcxt-type
25
28
75
c
49
2 6
7 3
28
5 5
2 2
7.l
;<
33
77
51
22
11
2 1
9
1 7
8
!?
9
2 7
5
224
237
25b
240
225
!??
229
9
1
3
5 4
65 ,
1 5
29
122
14
6 3
wr 5tcnd
1 8
1 4
2 3
b
8
4 3
8
8
I
IntwvallP MB 4/5
231
222
346
22!
21!
338
233
n b ca5
1
5
615
2
1
b
5
1
4 4
1 kart-type
11
R?
31
1
3 1
28
5 4
wr s t a n d
5
33
1 4
1
1 2
13
P
261
221
264
174
190
234
245
225
2
5
2
2
4
a
3
3 2
kart-type
!?O
33
1 7
3 1
10
45
56
4 5
-rr stand
71
1 5
12 i
2 2
5
14
38
A
1¡¯
Intervalle fi9 517
299
225
279
234
239
239
2fi8
288
193
237
1¡¯ nh ca5
1
!
5
4
1
1
3
2
2
2 3
61
3 1
h
5 7
5?
5 8
I kart-type
wr stand
2 7
1 5
3
fi
36
1 4
244
244
217
251
197
219
213
276
223
1Intma!le MB 7i8
nb cas
4
1
3
2
1
1
1
1
18
¨¦cart-type
26
2 1
62
3 5
err stand
1 3
1 2
4 4
8
intervalle flE 8/9 !B9/1(
WElO/ll HE lu12
2b3
192
258
209
229
213
nb ca5
1
1
1
3
3
11
1 ¨¦cart-typr
b
43
Jb
41
33
err stand
5
2,7
2 1
24
8¡¯
1¡®l
-L
P r o g r a m m e P.P.R. ISRA / IMVT - CIRAI!

x CP
c-9
-
H n
n
0¡± DZ .
N zi
-

.

---

._...
..--
J a)¡¯ Iv¡¯
ru
nv W

- 258 +/-12 jours entre MB 1 et MB 2
- 233 +/-16 jours entre MB 4 et MB 5,
soit 25 jours de
moins
- 213 +/-16 jours entre les mises-bas de rang sup¨¦rieur
¨¤ 8, soit 45 jours de moins.
Dans
les deux esp¨¨ces,
les intervalles de mises-bas
(IMB)
diminuent
rapidement de la premi¨¨re ¨¤
la quatri¨¨me
mise-bas,
puis
s'installe
une p¨¦riode de stabilit¨¦ de la
dur¨¦e
des
intervalles entre la quatrieme et la
septi¨¨me
mise-bas. A partir de celle-ci les IMB sont plus courts.
Nous
pensons qu'il faut interpr¨¦ter la premi¨¨re
phase
(MB 1 ¨¤ 4) comme une phase de d¨¦croissance physiologique de
l'IMB,
¨¤ relier ¨¤ la croissance des femelles.
Nous verrons
en
effet que les femelles ovines et
caprines
n'atteignent
leur
poids
adulte
qu'¨¤ partir de
la quatri¨¨me mise-bas
(paragraphe 3).
La d¨¦croissance constat¨¦e apr¨¦s la septi¨¨me
mise-bas correspondrait plut?t ¨¤ une s¨¦lection des femelles:
les
femelles
?g¨¦es
retenues dans
le troupeau,
seraient
celles
qui
pr¨¦sentent
les
meilleures
performances de
reproductrices, en particulier en ce qui concerne les IMB.
Les
ch¨¨vres pr¨¦sentent des IMB plus courts,
mais
retenons
que
1'IMB est d'environ 8 mois (248 +
- 8 jours
pour les ovins;
239 + - 8 jours pour les caprins) dans les
deux esp¨¨ces, ce qui autorise trois mises-bas en deux ans.
Notons enfin,
qu'il n'est pas rare qu'une femelle
ait
une carri¨¨re comprenant 10 mises-bas (voire plus).
1.2.3. PROLIFICITE ET PRODUCTIVITE NUMERIQUE A LA NAISSANCE
Nous avons utilis¨¦ pour ces analyses toutes les donn¨¦es
recueillies entre janvier 1984 et
d¨¦cembre 1987,
quel
que
soit
l'incertitude
existant sur certaines dates de
mises-
bas :
ce facteur n'intervenant pas dans
les
calculs de
prolificit¨¦ et productivit¨¦ num¨¦rique a la naissance.
Les
tableaux 111.1.10 (ovins) et 1.1.11 (caprins)
indiquent la r¨¦partition du nombre d'avortements, de port¨¦es
simples,
doubles,
triples
en fonction du rang de mise-bas
(il n'y a que deux port¨¦es quadruples chez les caprins). Le
graphique III.119 reprend ses donn¨¦es pour les deux esp¨¨ces.
Les
tableaux 111.1.12 (ovins) et 111.1.13 (caprins)
indiquent les
taux de prolificit¨¦ et de
productivit¨¦
num¨¦rique ¨¤ la naissance en fonction du rang de mise-bas. Le
graphique
111.1.10 reprend ses donn¨¦es pour les deux
esp¨¨ces.
Nous constatons que :
61

-
-
-

I
1
1
!
I
/
l
,
l
i
iI
j
Mises-bas de rang 3
Avortsmt
Hortinatalit¨¦
Nmale
Tntal
tlires-bas de rang 4
hortwmt
tlortinatalit¨¦
Norwale
Teta
Mises-bas de rang 5
Avort53ent
Mortinatalit¨¦
Nom-le
Total
Mises-bas de rang b A 12
Avartet3ent
Mortinatalit¨¦
Normale
Total
i
Prngratnwe P.P.R. ISRA i IEMYT - CIRflD

--
-
Frrlgraare F,F,R, ISRA / IEPWT - WMI
--
--

F¡¯rngraww P.P,R. MA ! IEflVT - CIRAD
Nb agneaux n¨¦s vivants + mrts-n¨¦s
t Prolificitfi =
Nb aises-bas 2 terce
Nb qnm:( ni% vivants
ff Taux de produrtivito nunbriqw =
(A la naisance!
Nb nises-bas A terrp + avnrtewnts
Prolificit¨¦ moyenne = 1,17
Productivit¨¦ num¨¦rique moyenne = 1,14

TABLEAU III.1
:-
-
-
-
-
Nb wh3mits
Hb mi5e5-ba5 A terw
f avnrtment;
ff Tau productivito
mbriqw A la riais-,
l.J?
Progrmw P.P,H, ISRA ! IWT - L!hrFiP
Icib agneaux nbs vivant; + mnrts-n¨¦s
t Prolificitb =
Nb Cm-bas A tmp
tf Taux de praductivit4 numbriqw =
!A la naissance!
N1! G-es-bas A tmw + avartewh
i
Prolificit¨¦ moyenne
= 1,50
-
Productivit¨¦ num¨¦rique moyenne = 1,44
J
.-
-.
-
-
i

GRaPHtQuE

lkt.9

I ~TYPE
(A
DE LA MISE-BAS-OVIN-CAPRIN-KOLOA.
zavortemen

DE

MISE-BAS:REPARTITI~N


t,Sr
simple
m
c
Ki
c N CO
Q
¡®n 4 Q
5) Q
C N 4
c
t
c
,
D

-:

Il
double
U a a
z
E
N

,

7

FONCTION
I

triple,
z OI

Q
ou

a m 0 l- a
a dl 0 b- a
a cn 0 l-
a CA 0 l- c3
a cn 0 l- a
=
quadruple

c F. *N
cc
SF
c¡® * QQI
IE
c 5
04
II II

c
RANG





-- m
- ?.
IE
- +
.
[
.
f
)

GRAPHIQUE I\\I.1 .lO PROLIFICITE ET PRODUCTIVITE NUMERIQUE A LA NAISSANCE
EN FONCTION DU RANG DE LA MISE-BAS-OVINS-CAPRINS. -!
KOLDA.

T
T
Prolificit¨¦
1
1
Productivit¨¦ num¨¦rique ¨¤ la naissance ( 2 )
T
4
30 -
(J)
(2)
T,
T
:oo ..
T
T
AV 0) -2-
T
r
r
r
l+
T-
r
ICAPRIN 1
I-
I-
I-
MB?
Mi2
Mi3
MB4
Mi5
MB6
I
Age(j) +- 361
619
859
1084
1542

- les
avortements sont plus nombreux au
cours de la
Premiere
gestation,
qu'au cours des gestations
suivantes.
Rappelons cependant que nous consid¨¦rons que les avortements
sont globalement sous-estim¨¦s en nombre,
- plus
le rang de mise-bas est ¨¦lev¨¦,
plus le
ratio
port¨¦e multiple / port¨¦e simple augmente,
- chez les ovins,
la prolificit¨¦, faible ¨¤ la premi¨¨re
et ¨¤ la
seconde
mise-bas (108 p.cent et
107 p.cent),
augmente
rapidement
jusqu>¨¤
la quatrieme
mise-bas (127
p.cent) puis n'¨¦volue plus.
- chez
les caprins,
la prolificit¨¦ d¨¦j¨¤ ¨¦lev¨¦e ¨¤ la
premi¨¨re
mise-bas (11'7 p.cent) ne cesse d'augmenter et
atteint
174 p.cent en quatri¨¨me mise-bas,
puis pr¨¨s de 200
p-cent ¨¤ partir de la sixi¨¨me mise-bas.
- la prolificit¨¦
moyenne toutes mises-bas
confondues
est de
117 p.cent chez les ovins et
150 p.cent chez
les
caprins
Il semble
qu'il faille relier
l'augmentation de la
prolificit¨¦
(et de la productivit¨¦ num¨¦rique) d'une part ¨¤
la croissance des
femelles (poids adulte ¨¤ partir de la
quatri¨¨me
mise-bas),
et d'autre part ¨¤ la
s¨¦lection
qu'op¨¦reraient
les
¨¦leveurs en
conservant
les
femelles
pr¨¦sentant les meilleures performances de reproductrices, en
particulier
en ce qui concerne la productivit¨¦ num¨¦rique ¨¤
la naissance.
.
-Nous devrons ¨¦tudier ult¨¦rieurement l'¨¦volution de la
productivit¨¦
num¨¦rique au
sevrage
(ou ¨¤
90 jours) en
fonction du rang de la mise-bas, et l'¨¦volution du poids des
produits ¨¤ la naissance et au sevrage.
1.2.4. CONFRONTATION A D'AUTRES REFERENCES
Il ne
s'agit
pas
ici
d'¨¦tablir
u n e
revue
bibliographique
des r¨¦f¨¦rences disponibles mais de
fournir
au lecteur
quelques ¨¦l¨¦ments d'appr¨¦ciation des
r¨¦sultats
que nous pr¨¦sentons.
Les
tableaux 111.1.14 (ovins) et
111.1.15 (caprins),
exposent
quelques
r¨¦f¨¦rences.
Il faut les
retenir
avec
prudence,
car les
situation ne
sont
jamais
comparables
(structure du troupeau,
alimentation, etc...) et nous avons
v u
qu'il
existait de grandes variations
des
performances
(IMB et prolificit¨¦) en fonction du rang de mise-bas et donc
¨¤ l'¨¦chelle du troupeau, en fonction de sa structure.
Il semble n¨¦amoins que les moutons Djallonk¨¦ des
villageois de
la zone de Kolda r¨¦alisent des performances
tr¨¨s proches de celles qu'enregistrent d'autres auteurs ; la
prolificit¨¦ en particulier est ¨¦lev¨¦e,
mais nous
r¨¦servons
notre
appr¨¦ciation en
attendant de
conna?tre
les
performances
de productivit¨¦ num¨¦rique au sevrage de ces
animaux.
62

TABLEAU 111.1.14
: PERFORMANCES DE REPRODUCTION COMPAREES DES OVINS DJALLONKE
DANS PLUSIEURS SITUATIONS
Age l¨¨re mise-bas
Intervalle
mises-bas
Prolificit¨¦
l
I
Suivi PPR. Milieu villageois
15,3 mois
8,2 mois
1,17
zone de Kolda
(k 0,7)
/
(+ 0,31
Milieu villageois, zone foresti¨¨re
de la C?te d'ivoire
ROMBAUT et VLAENDEREN (1)
GINISTY (1)
CRZ Bouak¨¦
13,5 mois
C?te d'ivoire
BERGER (1)
1,05 ¨¤ 1,16
CRZ Kolda
18,8 mois
10,l mois
FALL - DIOP, 1982 (2)
(+0,8)
(t 0,5)
1,12
TABLEAU 111.1.15 : PERFORMANCES DE REPRODUCTION COMPAREES DES CAPRINS GUINEENS
¡®. <
DANS PLUSIEURS SITUATIONS
-
Age l¨¨re mise-bas
Intervalle
mises-bas
Prolificit¨¦
Suivi PPR. Milieu villageois
11,8 mois
7,9 mois
zone de Kolda
1,50
(+ 0,5)
(_c 0,3)
-
CRZ Bouak¨¦
9,3 mois
BERGER (1)
(5 1,9)
1,75
-
Station ghan¨¦enne
12
8,3 mois
VOHRADSKY et SADA (3)
(k 015)
(f 1 mois)
1,60
-
(1) Auteurs cit¨¦s dans IEMVT, 1980 (Bibliographie)
(2) Voir bibliographie
-
(3) Auteurs cit¨¦s dans BOURZAT, 1985 (Bibliographie).
-
-
-
-

Les
ch¨¨vres de la zone de Kolda,
sont remarquablement
performantes sur le plan de la reproduction.
Les donn¨¦es de
VOHRADSKY et SADA sont celles qui pr¨¦sentent les meilleures
r¨¦sultats
dans la
litt¨¦rature
concernant
les
stations
exp¨¦rimentales.
Elles
sont cependant inf¨¦rieures ¨¤
celles
que nous avons relev¨¦es.
Nous
anticipons
sur
les
analyses
du paragraphe 3
(croissance),
et du chapitre IV (exploitation du
cheptel),
mais
nous avons le sentiment qu-il faut revoir le sch¨¦ma de
s¨¦lection
massale adopt¨¦,
jusqu*¨¤ pr¨¦sent, au
centre de
recherches zootechniques de Kolda.
En effet les ¨¦leveurs de
la zone de Kolda disposent d'animaux tr¨¨s prolifiques, ayant
un rythme de reproduction rapide, et semblent rechercher ces
caract¨¨res.
Nous verrons par ailleurs que la pathologie est
un facteur limitant extr¨ºmement important dans cette
zone,
e t
que l'exploitation des animaux est tr¨¨s
pr¨¦coce,
tr¨¨s
forte
et que les ¨¦leveurs ne valorisent pas
n¨¦cessairement
le format de leur animaux.
Dans ces conditions le sch¨¦ma de s¨¦lection massale, ne
parait
pas,
dans
ses objectifs,
adapt¨¦ au
besoins des
¨¦leveurs. Celui-ci devrait, ¨¤ notre sens, s'orienter plus en
faveur de la productivit¨¦ num¨¦rique au sevrage et de la
r¨¦sistance globale aux affections.
l.$ANALYSES ULTERIEURES
Un tr¨¨s grand nombre d'analyses peuvent ¨ºtre men¨¦es ¨¤
partir des
donn¨¦es que nous poss¨¦dons.
Celles-ci
seront
ult¨¦rieurement
r¨¦alis¨¦es mais nous pouvons d¨¦j¨¤ pr¨¦ciser un
certain nombre de voies d'investigations :
- r¨¦partition saisonni¨¨re des mises-bas,
par type, par
rang.
- influence de la pluviom¨¦trie
sur le
r¨¦partition
saisonni¨¨re des mises-bas.
- relation entre ?ge ¨¤ la premi¨¨re mise-bas et :
' mois de naissance,
' mode de naissance,
* poids de naissance,
o maturit¨¦ pond¨¦rale (poids ¨¤ 3, 6, 9 mois),
' prolificit¨¦,
' productivit¨¦ num¨¦rique ¨¤ la naissance,
* productivit¨¦ num¨¦rique au sevrage.
- pour les intervalles entre les premi¨¨res mises-bas
(jusqu'¨¤ MB 4), relation entre 1'IMB et :
0
caract¨¦ristiques ¨¤ la naissance
(mode,
poids,
survie du jumeau,...),
0 maturit¨¦ pond¨¦rale, etc...
- pour les intervalles de mises-bas suivants,
(p¨¦riode
de
stabilit¨¦
des
IMB) relation entre la
dur¨¦e de
l'intervalle entre MBi et MBi+1 et :
63

o mois de la mise-bas "i.",
II . II
-
' prolificit¨¦ de la mise-bas 1
' survie des produits de la mise'bas "i".
- relation entre prolificit¨¦ (ou productivit6 num¨¦rique
-I
¨¤ la naissance) ¨¤ la mise-bas "i" et :
' dur¨¦e de 1'IMB "i-l/i"
-
' mois de la mise-bas "i" (mois de la f¨¦condation)
- index de productivit¨¦ des
femelles et variations
-
correspondantes.
- profil de carriere moyen des femelles.
- influence des facteurs li¨¦s ¨¤ la conduite du troupeau
sur les performances de reproduction.
-
-
-
-
-
-
64
-

La mortalit¨¦,
param¨¦tre essentiel dans la dynamique du
troupeau,
est
appr¨¦hend¨¦e
dans notre suivi comme une des
circontances de sortie d'un animal. (cf 1.2)
Ce chapitre pr¨¦sente, pour les lots t¨¦moins seulement,
- les quotients de mortalit¨¦,
- les causes de mortalit¨¦,
- la r¨¦partition saisonni¨¨re des mortalit¨¦s.
2.1 QUOTIENTS DE MORTALITE
Comme
les
animaux
sont bien
identifi¨¦s et
suivis
continuellement,
il est possible de suivre l'¨¦volution d'une
cohorte d'animaux pendant une p¨¦riode
d¨¦termin¨¦e. La
mortalit¨¦
est appr¨¦ci¨¦e sur l'effectif initial (et non
pas
l'effectif
moyen au cours de la p¨¦riode),
l'estimateur est
donc
un quotient de mortalit¨¦ (et non un taux).
Il permet
des
¨¦tudes
plus fines et plus rigoureuses (
LANDAIS,
CISSOKHO, 1986).
Les
quotients sont
calcul¨¦s par
classe d'?ge.
Pour
chacune,
nous disposons de deux cohortes, dont les p¨¦riodes
de d¨¦part sont :
. '- de juin 84 a mai 85
- de juin 85 ¨¤ mai 86
Chaque
cohorte
est
suivie
pendant un an. Le
diagramme de Lexis
(graphique
111.2.1) permet de
bien
visualiser les diff¨¦rentes cohortes ¨¦tudi¨¦es.
La mortalit¨¦ de la classe 0 - 12 mois est calcul¨¦e sur
deux cohortes constitu¨¦es de l'ensemble des animaux & dans
h troupeau de juin 84 a mai 85, d'une part, et de juin 85
¨¤
m a i
86 d'autre part.
Nous suivons alors
leur devenir
jusqu-¨¤ ce qu'ils atteignent un an.
La date de naissance de
chacun des animaux est ¨¦videmment connue avec exactitude.
Pour les classes d'?ge suivantes, nous incluons dans la
cohorte
les
animaux
entr¨¦s dans le
troupeau
avant
d'atteindre l'?ge de d¨¦part de la cohorte.
P a r
contre
nous
n'incluons pas dans la
cohorte
les
animaux entrant dans le troupeau au cours de l'¨¦volution de
celle-ci. Il n'y a donc pas d'immigration (LANDAIS, 1986).
Les
animaux
qui quittent la cohorte pour
u n e
raison
inconnue
ou du fait de l'arr¨ºt du suivi du troupeau ne sont
pas
inclus dans
l'effectif initial
" 1 "
de la cohorte.
Pendant la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e,
des animaux peuvent quitter
la cohorte pour d'autres raisons que la mort :
abattage,
confiage, don, dot, vente, disparition; l'ensemble constitue
les ¨¦migrations "E".
65

-
-
-
-
-
-.
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
¡®\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\\\
\\
\\
\\
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.
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a
\\
\\
\\
\\
\\
--
¡®\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
7
\\
¡®\\
\\
\\
\\
1
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
\\
:
- ¡®\\
- ¡®\\
¡®\\
- ¡®\\
7

Calcul des quotients
On admet que les "¨¦migr¨¦s" ont ¨¦t¨¦ en moyenne
expos¨¦s
a u
risque de mourir pendant
la moiti¨¦ de la p¨¦riode
consid¨¦r¨¦e, et que chacun compte pour un demi sujet dans la
population
expos¨¦e
(RUMEAU-ROUQUETTE & fi,
1981). La
population expos¨¦e est donc :
P = 1 - 1/2 E.
Si
le nombre de morts pendant la periode est M, le
quotient de mortalit¨¦ est :
M
Qm = -P
Ceci
suppose
que
l'¨¦migration et la mortalit¨¦
sont
r¨¦parties
chacune de mani¨¨re uniforme sur la
classe d'?ge
consid¨¦r¨¦e.
Cette hypoth¨¦se peut ¨ºtre retenue pour les
classes d'?ge de 12 mois, au del¨¤ de 2 ans d'?ge.
Par contre, les tableaux V.4.2,V.4.5. ¨¤ V.4.8, montrent
de grandes variations de l'¨¦migration et de la mortalit¨¦, en
fonction des sous-classes d'?ge allant de 0 ¨¤ 24 mois.
. . ¡¯ Nous avons divis¨¦ la classe d'?ge O-12 mois,
en quatre
sous-classes de trois mois, en admettant qu'¨¤ l'int¨¦rieur de
chacune d'elle,
l'¨¦migration et la mortalit¨¦
¨¦taient
uniformes.
Ce n'est
pas rigoureusement exact
mais
cette
approximation
n'entraine pas de biais
significatif, compte
tenu de
la taille des effectifs et des
intervalles de
confiance des quotients qui en r¨¦sultent.
On s*en rendra
compte sur un exemple extr¨ºme.
Pour les ovins ?g¨¦s de 4 ¨¤ 6 mois (tableau 111.2.1) on
a
enregistr¨¦,
sur un effectif initial de 155 animaux, 23
¨¦migrations et 17 morts.
Si toutes les ¨¦migrations avaient eu lieu ¨¤ 91 jours,
la population
expos¨¦e de 4 ¨¤ 6 mois serait de
132 et le
quotient de mortalit¨¦ :
Qm = 17/ 132 = 12,9 p.cent
Si toutes les ¨¦migrations avaient eu lieu ¨¤ 180 jours :
Qm = 17/155 = 11,O p.cent
Le quotient de mortalit¨¦ que nous retenons ici est
Qm = 17/143,5 = il,8 p.cent (+ ou - 5,3)
On constate que les ¨¦carts des deux.quotient
calcul¨¦s.
sous
les hypoth¨¦ses extr¨ºmes (de. probabilit¨¦ pratiquement
66

nulle) avec le quotient retenu sont tr¨¨s faibles par rapport
-
¨¤ l'intervalle de confiance (au risque 5 p.cent)
Les
quotients
de mortalit¨¦ sont
calcul¨¦s
pour les
quatre sous-classes de trois mois. Et ¨¤ partir de ces quatre
-
quotients,
nous
calculons le quotient de mortalit¨¦ de la
classe O-12 mois :
-
"QmO,12"=1-(1-"QmO,3")(1-"Qm4,6")(1-"Qm7,9")(1-"Qml0,12")
De m¨ºme, nous avons divis¨¦ la classe 13-24 mois en deux
sous-classes
de 6 mois.
Le quotient de mortalit¨¦
annuelle
est :
-
"Qm13,24"= 1 - (l-"Qm13,18")(1
- "Qm19,24")
Comparaison de quotients
Les quotients sont compar¨¦s entre eux par des tests de
Chi 2.
Pour ce test,
on doit avoir pour chaque quotient la
-
taille de
l'¨¦chantillon sur lequel il
est
observ¨¦;
elle
correspond ¨¤
la population expos¨¦e,P.
Pour
les
quotients calcul¨¦s directement sur 12
mois (par
exemple "Qm25,36"),
la population expos¨¦e est d¨¦j¨¤ calcul¨¦e.
"F:25,36" = "1.24"- 1/2 "E.25,36"
-
Pour la classe 0 - 12 mois, nous ne pouvons pas retenir
c e
mode d'estimation,
c a r
les ¨¦migrations ne
sont
pas
r¨¦guli¨¨rement ¨¦tal¨¦es sur les 12 mois.
Il faut tenir compte
de leur r¨¦partition par trimestre.
Nous pouvons consid¨¦rer que les ¨¦migr¨¦s de :
- de 0 ¨¤ 3 mois sont rest¨¦s en moyenne 45 jours soit un
-
huiti¨¨me d'ann¨¦e, et comptent pour un huiti¨¨me dans la
population expos¨¦e,
- de 4 ¨¤ 6 mois sont rest¨¦s en moyenne
3 huiti¨¨mes
d'ann¨¦e,
- de 7 ¨¤ 9 mois, 5 huiti¨¨mes d'ann¨¦e,
- de 10 ¨¤ 12 mois, 7 huiti¨¨mes d'ann¨¦e.
-
La population expos¨¦e,
sur laquelle est
calcul¨¦ le
quotient 0 ¨¤ 12 mois, est donc :
-
"P.O,12"=1 -7/8"3.0,3" -5/8"E.4,6" -3/8"E.7,9" -1/8"E.10,12"
De m¨ºme pour la classe 13 - 24 mois :
-
"P.13,24" = "1.1,2" -3/4"E.13,18" -1/4"E.19,24"
Il est clair ces estimations
de la population expos¨¦e
-
des
classes O-12 mois et 13-24 mois,
ne sont pas utilis¨¦es
pour le calcul des. quotients eux-m¨ºme,
.mais seulement
pour
la comparaison
des
quotients
entre
eux.
En effet
les
67
-

quotients
de mortalit¨¦ ne pourraient ¨ºtre calcul¨¦s sur
ces
estimations de la population expos¨¦e, que si la distribution
des
mortalit¨¦s
¨¦tait
uniforme
sur
la classe d'?ge de
r¨¦f¨¦rence. Nous verrons
que ce n'est pas du tout le cas.
R¨¦f¨¦rentiel
Parmi ces diff¨¦rents quotients,
nous choisissons ceux
qui
semblent les plus pertinents comme valeurs de r¨¦f¨¦rence
et
nous les assortissons de leurs intervalles de
confiance
au seuil 5 p. cent.
2.1.1.LES OVINS
Variations interannuelles
Le d¨¦tail des effectifs des deux cohortes de la classe
0 - 12 mois figure dans le tableau 111.2.1.
Tableau 111.2-l.
Variations interannuelles des quotients de
mortalit¨¦ Ovins de moins d'un an . Kolda. lot t¨¦moin.
_____-______-_______-------------------------------------- -l
'. Date de
juin 84,mai 85
juin 85 mai 86 juin 84 mai 86
naissance
--------v-w
classe
1
E M
Qm
1
Qm
Qm
d'?ge
--------m-e
---- --- --- --- ---
--
---
--
0 - 3 mois 104
3
18
18
88
14
7
16
----------- ---- --- --- --- ---
--
me-
--
4 - 6 mois
83
11 12
16
72
8
23
12
----------- ---- --- --- --- ---
--
---
--
7 - 9 mois
60
12 9
17
55
2
19
9
----------- ---- --- --- --- ---
--
---
--
10-12 mois
39
9 2
6
47
3
24
4
_---------- ---- --- --- --- ---
--
---
--
0 -12 mois 104
45
88
24
36
___-_--------------------.
1 : Effectif initial de la cohorte
E : Emigration
M : Morts
Qm : Quotient de mortalit¨¦ p. cent.
Pour la classe d'?ge 0 - 12 mois,
les
quotients de
mortalit¨¦ des deux cohortes :
- 45 p. cent pour les agneaux n¨¦s de juin 84 ¨¤ mai 85
- 24 p. cent pour ceux n¨¦s de juin 85 ¨¤ mai 86
sont significativement diff¨¦rents au seuil 1 p. cent. (Chi 2
= 7,9 ;
ces pourcentage ¨¦tant appliqu¨¦s
.aux
populations
68

-.
1-
expos¨¦es 73 et 89).
II
On pourrait
donc penser que la deuxi¨¨me p¨¦riode fut
plus favorable. En fait ce r¨¦sultat n'a pas ¨¦t¨¦ confirm¨¦ sur
les autres lots (vaccin¨¦s ou vermifuges,
voir plus loin) et
nous
consid¨¦rons
qu'il s'agit de fluctuations
al¨¦atoires.
Comme
celles-ci
sont
importantes,
il
convient de
les
att¨¦nuer en regroupant les deux cohortes.
C'est ce que nous
-8
ferons pour l'ensemble des quotients de mortalit¨¦.
Evolution selon l'?ge et le sexe
Les quotients sont calcul¨¦s sur des p¨¦riodes in¨¦gales 3
mois
la premi¨¨re ann¨¦e,
6 mois la deuxi¨¨me puis
12 mois.
Pour les comparer, nous avons calcul¨¦ leur ¨¦quivalent annuel
-
¨¤ rythme constant.
Par exemple pour la classe 0 - 3 mois,
le quotient est
d
de 16 pour cent sur 3 mois. S'il se maintenait durant un an,
il serait de
l- (l-0,16)4 = 50 p. cent.
L'¨¦volution de ces quotients est d¨¦crite par sexe, dans
le graphique III.2.2.
Pour les m?les,
le quotient de mortalit¨¦ initialement
de"56 p.
cent en rythme annuel, baisse continuellement pour
devenir pratiquement
nul au-del¨¤ de 18 mois.
Il n'y a pas
de m?les de plus de 2 ans dans les troupeaux suivis.
Pour les femelles,
on observe la m¨ºme d¨¦croissance au
cours de la premi¨¨re ann¨¦e.
Entre 12 et 18 mois, il y a une
brusque remont¨¦e du quotient de mortalit¨¦ ¨¤
26 p.
cent en
rythme
annuel.
Ceci
peut
s'expliquer
par le passage
difficile
que constitue le premier
cycle de
reproduction
(gestation,
mise-bas,
lactation)
pour des femelles qui
assument encore des d¨¦penses de croissance. Par la suite, la
mortalit¨¦ se stabilise autour de 20 p. cent.
Pour la classe 0 - 12 mois,
le quotient de mortalit¨¦
des m?les est de :
l- (1-0,16)(1-O,OS)(l-O,OS)(l-0,05)=
0,335
celui des femelles est de :
l-(l-O,lS)(l-O,lS)(l-O,ll)(l-0,03)=
0,38
C e s
deux
valeurs
n e
sont
pas
statistiquement
diff¨¦rentes.
On peut donc consid¨¦rer que la premi¨¨re ann¨¦e
la mortalit¨¦ est la m¨ºme pour les deux sexes.
L e s
quotients de mortalit¨¦s des diff¨¦rentes classes
d'?ge
figurent dans le tableau V.4.1.
et les ¨¦l¨¦ments de
calcul dans le tableau V.4.2.
--
69
-

9E
72
8L
ZL
6
9
E
<
.
(s!ou)abp
\\ \\ \\
( NIOWX 101) ( ¡°8 !eUJ -38 U!n[) VOlO~ - 13nNNV 1
3WHlAki N3 3ElV,O 3SSVlI Vl 13 3x3s 31 N013S' SNIAO S30 31llVltJOW 3Cl lN3llOnD IZ¡¯Z¡¯III 3I-UHdVtEI

-
R¨¦f¨¦rentiel
D e
l'ensemble de ces donn¨¦es,
nous retenons
quelques
valeurs de r¨¦f¨¦rence;
Pour
la classe 0- 12 mois,
les m?les et les
femelles
peuvent
¨ºtre confondus,
le quotient de mortalit¨¦
annuelle
est
Qm = 36 p. cent (+ ou - 7)
Pour les classes suivantes, la mortalit¨¦ est diff¨¦rente
-
selon le sexe :
Pour les m?les de
13 ¨¤
18 mois,
le quotient de
mortalit¨¦ semestrielle est de 4 p. cent.
Pour les femelles,
les quotients de mortalit¨¦ annuelle
n e
sont
pas statistiquement diff¨¦rents
entre
les
quatre
classe d'?ge 13 - 24 mois,
25 - 36 mois, 37 - 48 mois et 49
- 60 mois.
Nous
retenons
donc un quotient de mortalit¨¦
annuelle commun pour les femelles de plus de 12 mois.
Qm = 21 p. cent (+ ou - 8).
Influence de la g¨¦mellit¨¦
-
Il s'agit de savoir si les agneaux n¨¦s d'une naissance
double ont une
survie ¨¦gale ¨¤ ceux
n¨¦s d'une naissance
simple.
Les
tripl¨¦s sont exceptionnels.
Dans ce
chapitre
nous ne
consid¨¦rons la mise-bas comme double que
dans la
mesure o¨´ les deux agneaux sont n¨¦s vivants.
-
Les
quotients de mortalit¨¦ ont ¨¦t¨¦ calcul¨¦s
sur les
cohortes
constitu¨¦es
des agneaux n¨¦s de juin
1984 ¨¤ mai
1986.
Il s'agit du quotient de mortalit¨¦ annuelle pour la
-
classe 0- 12 mois.
Naissance d'un agneau vivant : Qm = 32 p. cent (117)
--
Naissance de deux agneaux vivants : Qm= 47 p.cent (38).
L a
diff¨¦rence observ¨¦e n'est pas
statistiquement
significative.
(Chi 2 = 2,07). Ceci ne signifie pas qu*elle
-
n'existe pas, mais qu'elle n'est pas suffisamment importante
. . .._I
1
pour
¨ºtre
significative,
compte
tenu de la
taille ae
l'¨¦chantillon.
-
Le m¨ºme calcul a ¨¦t¨¦ effectu¨¦ en consid¨¦rant la mise-
bas double si,
sur les deux produits, un au
moins
e s t
-
vivant.
Les deux quotients 32 et 44 p. cent ne sont pas non
plus significativement diff¨¦rents.
Ceci a une application dans la suite du traitement
des
70
-

donn¨¦es.
Lors de
la comparaison de lots dans
la partie,
"essais
prophylactiques",
l'¨¦ventuel
biais
li¨¦
¨¤ des
proportions in¨¦gales de jumeaux sera n¨¦glig¨¦.
2,1,2,LES CAPRINS
Les quotients de mortalit¨¦ et leurs ¨¦l¨¦ments de calcul
(effectif initial, ¨¦migrations,
morts) sont pr¨¦sent¨¦s dans
le tableau V.4.5 pour le lot t¨¦moin.
Les
deux
cohortes
(p¨¦riodes de d¨¦part juin 84-mai 85 et juin 85 mai 86)
ont
ici
aussi
¨¦t¨¦
regroup¨¦es afin de
minimiser
l'effet des
variations al¨¦atoires, interannuelles.
Evolution selon l'?ge et le sexe
Comme
pour les ovins,
les quotients de mortalit¨¦ ont
¨¦t¨¦
convertis en rythme annuel.
Leur ¨¦volution est d¨¦crite
dans le graphique 111.2.3.
La Premiere ann¨¦e,
la mortalit¨¦ des m?les est plus
¨¦lev¨¦e
que
celle des femelles.
Elle d¨¦croit
rapidement
pendant les 3 premiers mois,
puis beaucoup plus
lentement
pendant le reste de la premier-e ann¨¦e.
,Apr¨¨s 12 mois les m?les sont tr¨¨s peu nombreux dans le
trkpeau.
Pour
ceux qui restent,
le quotient de mortalite
est tr¨¨s faible.
Pour les femelles,
la mortalit¨¦ d¨¦croit r¨¦guli¨¨rement
pendant la premi¨¨re ann¨¦e.
Apr¨¦s 12 mois,
on observe
une
forte
augmentation de la mortalit¨¦ ¨¤ 26 p.
cent due
aux
d¨¦buts de la carri¨¨re de reproductrice :
accidents lors de
la premi¨¨re mise-bas et affaiblissement li¨¦ ¨¤ la gestation
e t
¨¤ la lactation.
Par la suite la mortalit¨¦ se stabilise
autour de 15 p.
cent.
Cette ¨¦volution est tout ¨¤
fait
comparable ¨¤ celle de la mortalit¨¦ des femelles ovines.
R¨¦f¨¦rentiel
Pour la classe 0 - 12 mois :
pour les m?les Qm = 47 p. cent (+ ou - 10)
pour les femelles Qm = 30 p.cent (+ OU - 9)
Ces deux
valeurs sont
significativement
diff¨¦rentes
(Chi 2 = 6,4).
N¨¦anmoins comme le seuil de
signification
(0,02) est assez ¨¦lev¨¦, on peut retenir en premi¨¨re
approximation, un quotient global pour les deux sexes r¨¦unis
Qm 0,12 = 37 p.cent (+ ou - 7).
Au-del¨¤ de 12 mois les m?les sont peu nombreux,
et au
71

,,,,,,
,,,,,,
-+~¡®--rp &
--
I

--

-.p-
.
r
+ -e l--- I
GRAPHIQUE 1112.3 1 QUOTIENT DE hT AU; E
SEGN
LA CLASSE. D A& EN
ANNUEL
KOLDA (juin 84 - mai 81) (LOT TEMOIN 1
Quotient de mortalit¨¦
p. cent
\\ \\\\\\\\\\\\\\\\
Aqe (mois )
Programme F?P.R. ¡®15RA / 1 EMVT-CIRhrt
-

del¨¤ de 18 mois il n'en reste pratiquement pas.
Si le0 p.
cent
obtenu
sur le lot t¨¦moin est greve d'une forte
marge
d'incertitude,
le quotient que l'on peut calculer ¨¤ partir
de
l'ensemble
des
lots
t¨¦moins,
vermifug¨¦ ou
vaccin¨¦,
constitue une estimation inf¨¦rieure ¨¤ la r¨¦alit¨¦ puisque les
interventions
ont pu
faire baisser la mortalit¨¦
sur
une
partie des troupeaux. Il est de :
Qm 13,18 = 4 p. cent
Pour les femelles de plus de 12 mois,
le tableau V.4.5
("Essais
prophylactiques")
donne
l'impression que le
quotient de mortalit¨¦ diminue avec l'?ge. Cette d¨¦croissance
n'est
pas du tout observ¨¦e dans les autres
lots, et elle
n'est
pas
statistiquement
significative
entre
les
diff¨¦rentes classes d'?ge du lot t¨¦moin. Aussi nous retenons
le m¨ºme
quotient de mortalit¨¦ annuelle pour
les
femelles
caprines
de plus de douze mois.
C'est
la moyenne des
quotients
des
quatre
classes
d'?ge
pond¨¦r¨¦e
par
les
populations expos¨¦es de chaque classe.
Qm = 16 p.cent (+ ou - 7).
On constate (tableau 111.2.2) que la mortalit¨¦ des
ovins
et des
caprins est tout ¨¤ fait comparable
dans la
r¨¦gion de Kolda.
Tableau
111.2.2 Quotient de mortalit¨¦ des ovins et des
caprins. Kolda,
.ots t¨¦moins, juin 84 mai 87.
classe
ovins
caprins
p¨¦riode
__------_------
--------------
---_---------
_--------
0 - 12 mois
36
37
1 an
_--------------
--------------
_-_--_-_-----
---------
m?les 13 - 18m
4
4
6 mois
------------e-e
-------------- -------------
---------
femelles 1 ¨¤ 5
21
16
1 an
ans
en p. cent
Programme PPR . ISRA/IEMVT-CIRAD.
Influence de la g¨¦mellit¨¦
Chez
les
caprins,
les
port¨¦es
multiples
sont
fr¨¦quentes, il
s'agit de savoir si cet avantage n'est
pas
enfin de compte attenu¨¦ par une surmortalit¨¦ des produits.
Nous
comparons les quotients de mortalit¨¦ annuelle de
la classe 0 - 12 mois en fonction de la g¨¦mellit¨¦. La taille
de la port¨¦e est d¨¦finie par le nombre de produits vivants
72

ou mort5 ¨¤ la naissance.
Taille de la port¨¦ 1 (72 chevreaux) : Qm = 32 p.cent
2 (108)
: Qm q 38 p. cent
3 (20)
: Qm = 47 p.cent
Les
diff¨¦rences de
mortalit¨¦
sont
pas
statistiquement significatives (Chi2 = 1,8 zdl =2).
Il n'y a
donc pas d'augmentation significative de la mortalite li¨¦e ¨¤
une taille de la port¨¦e sup¨¦rieure ( du moins dans la limite
de 3 produits). Les quadrupl¨¦s sont exceptionnels.
La m¨ºme comparaison,
faite en s¨¦parant les sexe?, m¨¨ne
a la m¨ºme conclusion que ce soit pour les m?le5 ou pour
les
femelles.
Lors de la comparaison des
lots dans
le chapitre
"Essais prophylactiques",
nous n¨¦gligerons donc
l'¨¦ventuel
biais li¨¦
¨¤ une r¨¦partition diff¨¦rente des jumeaux.
2.2 CAUSES DE MORTALITE
Avant de pr¨¦senter l'analyse des causes de mortalit¨¦,
il
convient
de pr¨¦ciser ce que recouvrent
les
termes
f?gurant sur la
"fiche de sortie" et repris dans le texte
--
- Causes de la mort.
"Maladie": toute manifestation clinique.
"Malnutrition":
baisse d'¨¦tat de l'animal jusqu'¨¤
l'¨¦puisement, attribu¨¦e ¨¤ une alimentation
-
insuffisante.
"Trouble de croissance", ou "ch¨¦tivit¨¦" :
mort d'un
jeune
faible de moins de trois mois, sans
signe
clinique.
Ces
trois
causes
ont ¨¦t¨¦ regroup¨¦es dans le
terme
"Pathologie"
-
"Accident" : ¨¦v¨¦nement
sans
rapport
avec
l'¨¦tat de
l'animal .
.-
"Inconnu" : on
sait que l'animal est mort,
mais on ne
sait pas si c'est ¨¤ la suite d'un processus
morbide ou d'un accident.
- Parmi les "maladies"
" 2 " - Pneumopathie :
jetage,
toux
ou dyspn¨¦e non
associ¨¦s ¨¤ une diarrh¨¦e
" 3 " - Diarrh¨¦e non associ¨¦e ¨¤ des troubles respiratoire5
-
73
-

Peste : association de pneumopathie et de diarrh¨¦e
sans
pr¨¦cision
s u r
la contagiosit¨¦, sans
confirmation virologique. C'est le syndrome
et non la maladie.
Autres
maladies :
sympt?mes
av¨¦r¨¦s ne
se
rapprochant pas des rubriques
pr¨¦c¨¦dentes
(boiterie, conjonctivite,
troubles nerveux,.
. . >-
Les
suites de mises-bas qui en
faisaient
partie,
o n t
¨¦t¨¦ isol¨¦es
lors
du traitement des donn¨¦es.
¡± 9 ¡±
Maladie non identifi¨¦e,
diagnostic non port¨¦.
Cette rubrique ne signifie pas que l'agent
se trouve devant une affection particuli¨¨re
qu'il ne peut d¨¦finir, pour cela il dispose
de la rubrique "autre". Elle signifie qu'il
n'a aucune information lui permettant de
d¨¦crire
la maladie,
car il n'a
pas vu
l'animal et
l'¨¦leveur ne peut
pas
le renseigner.
2.2.1.LES OVINS
. . '
La mort
peut ¨ºtre soit d'origine
pathologique,
soit
d'origine
accidentelle.
Les cas o¨´ on ne le sait pas
sont
rares 3,5 p.cent.
Les accidents
Dans la premi¨¨re ann¨¦e, une mort sur cinq est d'origine
accidentelle et quatre d'origine pathologique.
Apr¨¨s un an, les accidents sont responsables de pr¨¨s de
la moiti¨¦ des morts.
La pathologie
Nous
regroupons dans les morts d'origine
pathologique
toutes
les
morts
non-accidentelles.
Pour
pr¨¦ciser
l'importance respective de chaque pathologie,
nous
prenons
l'ensemble des mortalit¨¦s de juillet 84 ¨¤ juin 67 (y
compris les animaux non inclus
dans
les
cohortes
sur
lesquelles nous avons calcul¨¦ les quotients de mortalit¨¦)
Etiologies
Les
106 morts d'origine pathologique du lot t¨¦moin se
r¨¦partissent selon leur
¨¦tiologie de la fa?on suivante.
74

Ch¨¦tivit¨¦...........................17
Malnutrition........................ 6
Suites de mise-bas........,......... 3
Affections et maladies..............80
Dont :
Pneumopathie...................14
Diarrh¨¦e.......................11
Indigestion.................... 7
Peste.......................... 5
-
Ectoparasite................... 4
Intoxication................... 4
Autres......................... 3
-
Diagnostic non port¨¦...........32
Age
La moiti¨¦ des morts ont moins de 6 mois et
les trois
quarts
moins de
12 mois.
Les dominantes
pathologiques
varient bien s?r avec l'?ge.
Ch¨¦tivit¨¦ et maln:*tr: ;; i ,:):J,
La mort due ¨¤ la ch¨¦tivit¨¦,
non associ¨¦e des sympt?mes
particuliers,
ne concerne que les agneaux de moins de trois
mois. Les deux tiers des morts ont m¨ºme lieu dans le premier
-
mois. La ch¨¦tivit¨¦ est la premi¨¨re cause de mort avant trois
mois,
La malnutrition,
peu
importante dans
cette
zone,
entraine des morts essentiellement avant 9 mois.
Affections et maladies
_-
Pour les
80 morts d'affections ou de maladies, le
diagnostic n'a pas ¨¦t¨¦ rapport¨¦ dans 32 cas, soit 40 p.cent.
Ce qui est tr¨¨s ¨¦lev¨¦.
L'encadreur,
passant une fois
par
semaine,
ne peut ¨¦videmment pas voir la plupart des
morts.
L e
diagnostic repose souvent sur l'interrogatoire de
.-
l'¨¦leveur, qui n'est pas toujours pr¨¦sent au moment du
passage
de l'agent,
ou dont les descriptions sont
parfois
vagues.
C'est pourquoi,
il est fr¨¦quent
que
l'encadreur
n'ait pas d'¨¦l¨¦ment de diagnostic.
-
Nous
nous
sommes
demand¨¦s
s'il n'y
avait
pas
u n e
cat¨¦gorie d'animaux pour laquelle l'absence de diagnostic
¨¦tait plus fr¨¦quente.
Nous donnons ci-dessous la r¨¦partition par sexe et ?ge
des animaux morts de maladies, en distinguant :
- ceux pour lesquels le diagnostic est port¨¦ (y compris
"autres",) :
75

- ceux pour lesquels le diagnotic n'est pas port¨¦.
--_______-__________-------- -________________________
Diagnostic
port¨¦
non-port¨¦
_--__----_-------------- __-_--__----
-----_---------
Femelle
0 - 182 j
11
5
183 - 365 j
5
4
366 - 730 j
5
3
+ de 730 j
7
8
---__-__-_--_--_--__-~~-
_--_--I_----
---_-___-------
M?le
0 - 182 j
14
8
+ de
182 j
6
4
_-______-_______________
---__-__----
---_-___-------
Total
48
32
Les
effectifs
sont
trop faibles
pour
qu'on
puisse
comparer les deux r¨¦partitions par un Chi 2 global.
Le test
a
¨¦t¨¦ fait apr¨¨s regroupement de cat¨¦gories d'animaux
pour
lesquelles l'¨¦cart allait dans le m¨ºme sens.
M?les et femelles de 0 ¨¤ 182 j oppos¨¦s aux autres
Femelles de plus de 2 ans oppos¨¦es aux autres
¡®.
'Femelles de plus de 6 mois oppos¨¦es aux autres
Les Chi 2 sont l,Ol,
1,36 et
1,05.
aucun
n'est
significatif
: les r¨¦partitions ne sont pas diff¨¦rentes.
On peut donc penser que les 48 cas o¨´ le diagnostic est
port¨¦,
sont
repr¨¦sentatifs des 80 cas d'affections
et de
maladies.
Et que les fr¨¦quences relatives des diff¨¦rents
diagnostics sont conserv¨¦es dans une large mesure.
Les
dominantes
pathologiques sont constitu¨¦es ¨¤
peu
pr¨¨s
¨¤ ¨¦galit¨¦ par les pneumopathies et les
diarrh¨¦es, qui
repr¨¦sentent, ¨¤
elles
deux,
plus de
la moiti¨¨
des
diagnostics port¨¦s.
Si on y ajoute les cas de peste,
qui
cliniquement se
traduit par l'association de
ces deux
syndromes, on a les deux-tiers des diagnostics port¨¦s.
S u r
le graphique
111.2.4,
nous
avons
indiqu¨¦
les
nombres
de morts cumul¨¦s en fonction de l'?ge,
pour
les
quatre affections entrainant le plus de mortalit¨¦s.
Les pneumopathies sont susceptibles d'entrainer la mort
¨¤ tout
?ge ¨¤ partir du deuxieme mois.
Mais c'est surtout
dans
les
mois
suivant
le sevrage que
la mortalit¨¦ est
¨¦lev¨¦e,
ainsi
la moiti¨¦ des morts par pneumopathie se
produit entre 3 et 9 mois.
76

--
-
-
\\ \\ \\ \\ \\ \\ \\ \\ \\ \\C
\\

z* \\m \\ \\
?, ¡®2 \\C 1% ¡®d 1-t \\ a C. l0:
\\

,
\\

Les
diarrh¨¦es peuvent avoir une ¨¦volution mortelle d¨¨s
le premier mois.
Le nombre de morts diminue
r¨¦guli¨¨rement
avec l'?ge.
Au-del¨¤ de trois ans,
il n'y a plus d'animaux
morts
de diarrh¨¦e.
On notera qu*il n'y a pas
une
augmentation
notable de la mortalit¨¦ par diarrh¨¦e apr¨¨s le
sevrage.
Et que
la moiti¨¦ des morts a lieu
avant
quatre
mois, c'est ¨¤ dire en p¨¦riode d'allaitement.
La peste
n'a pas provoqu¨¦ de mort de moins
de trois
mois.
L'agneau
¨¤ la mamelle b¨¦n¨¦ficie de la protection des
anticorps colostraux.
La plupart des morts ont lieu entre 3
et 12 mois, les adultes acqui¨¨rent une certaine
immunit¨¦ et
semblent de plus en plus r¨¦sistants avec l'?ge.
Les
indigestions affectent les animaux de tous ?ges ¨¤
partir de quatre mois, c'est ¨¤ dire du sevrage. La mortalit¨¦
reste, alors, relativement constante.
Les quatre morts dues ¨¤ des ectoparasites (tiques
ou
gales) concernent des animaux de moins de 18 mois
Les
intoxications
sont dues
¨¤ la
consommation
d'engrais, d'ur¨¦e le plus souvent.
Z.'i.LES CAPRINS
Quand
on analyse les causes de mortalit¨¦ des
caprins,
on est frapp¨¦ par la fr¨¦quence des cas o¨´ les
circonstances
de la mort
sont inconnues :
13 p.
cent.
Le fait que
l'¨¦leveur ne
puisse dire s'il s'agit de l'¨¦volution
d'une
affection ou
d'un accident,
montre que
le contr?le des
animaux
est
plus difficile pour les ch¨¨vres que
pour les
moutons.
Les accidents
Les
accidents sont ¨¤ l'origine de 5 p.cent des
morts.
Les ch¨¨vres sont beaucoup moins victimes d'accidents que les
moutons
La pathologie
Nous regroupons ici toutes les morts non-accidentelles.
Elles
repr¨¦sentent 81 p.cent des mortalit¨¦s,
sans
grande
variation avec l'?ge.
P
Pour en ¨¦tudier les ¨¦tiologies, nous prenons l'ensemble
des morts du lot
t¨¦moin de juillet 84 ¨¤ juin 87 ( y compris
les
animaux qui ne faisaient pas partie des cohortes
ayant
permis de calculer les quotients de mortalit¨¦)
77

Etiologies
Durant cette p¨¦riode, 149 caprins sont morts ¨¤ la suite
d'un ph¨¦nom¨¨ne pathologique, ils se r¨¦partissent ainsi.
Ch¨¦tivit¨¦....................
28
Malnutrition.................::::::::::
i
-
Suites de mise-bas..................... 2
Affections et maladies................118
Pneumopathie..................28
Peste.........................17
Diarrh¨¦e......................12
Intoxication..................11
Indigestion...............,... 3
Autres........................ 7
Non identifi¨¦e................40
La moiti¨¦ des morts concernent les chevreaux de moins
de 5 mois,
et les trois-quarts,
des animaux de moins de 11
mois.
Ch¨¦tivit¨¦ et malnutrition
,. 'La ch¨¦tivit¨¦ est la premi¨¨re cause de mort dans les
trois
premiers
mois,
les deux tiers des morts dues a la
ch¨¦tivit¨¦,
non associ¨¦e ¨¤ d'autres sympt?mes, ont m¨ºme lieu
dans
le premier mois.
La part de la
ch¨¦tivit¨¦ dans la
mortalit¨¦ d'origine pathologique est du m¨ºme ordre de
grandeur
pour les ovins 16 p.cent et les caprins 19 p.cent.
La malnutrition
est encore moins importante chez
les
-
ch¨¨vres que chez les moutons.
Affections et maladies
Comme pour les ovins,
la proportion
de cas pour
lesquels
il n'y a pas de diagnostic est ¨¦lev¨¦e 34 P.cent.
Avant, d'¨¦tudier la part des diff¨¦rents diagnostics, il
convient de se demander si les 78 cas o¨´ le diagnostic est
donn¨¦, sont repr¨¦sentatifs des 118 morts de maladies.
Les
r¨¦partitions
par ?ge et sexe des 78
"diagnostic
-
port¨¦" et des 40 "diagnostic non port¨¦" sont les suivantes.
-
78
-

Diagnostic
port¨¦
non-port¨¦
Femelle
0 - 182 j
17
12
183 - 365 j
11
2
366 - 730 j
12
2
+ de 730 j
8
5
M?le
0 - 182 j
15
15
+ de 182 j
15
4
Total
78
40
On constate que les femelles et les m?les de moins
de
six
mois
sont
sur-repr¨¦sent¨¦s dans
les diagnostics
non
port¨¦s.
Nous avons test¨¦ cette hypothese, le Chi 2, ¨¦gal ¨¤
7,4 est significatif au seuil lp.cent.
On ne peut pas consid¨¦rer les 78 cas "diagnostic port¨¦"
comme
exactement repr¨¦sentatifs des 118 morts de
maladies.
La¡® classe 0 - 6 mois est sous repr¨¦sent¨¦e.
C'est donc avec
cette r¨¦serve que nous poursuivons notre analyse.
Le graphique 111.2.5 donne le nombre de morts
cumul¨¦s
avant
chaque ?ge pour les quatre affections
entrainant le
plus de mort.
La pneumopathie est le syndrome qui entraine le plus de
morts
chez les caprins.
Sa part dans
la mortalit¨¦ par
maladie (28 sur 78 = 0,36> est du m¨ºme ordre que chez
les
ovins
( 14 sur 48 q 0,29).
Comme chez les ovins, la
mortalit¨¦
est concentr¨¦e sur les mois suivants le
sevrage.
La moiti¨¦ des morts ont lieu entre 3 et 7 mois.
Le syndrome peste est le deuxi¨¨me par sa part dans la
mortalit¨¦
par maladie,
0,22;
soit deux fois celle qu'il a
chez
les ovins 0,lO.
Il y a une bonne protection du jeune
par les
anticorps colostraux,
mais elle n'est
pas
aussi
absolue
que chez les ovins.
La plupart des morts ont lieu
entre 3 et 24 mois,
au lieu de 3 et 12 mois chez les ovins.
L'immunit¨¦ serait donc plus longue ¨¤ s'installer.
La part des diarrh¨¦es dans la mortalit¨¦,
0,15,
est
moins importante que pour les ovins 0,23. On note surtout la
faible mortalit¨¦ par diarrh¨¦e avant le sevrage,
alors
que
chez les ovins pr¨¨s de la moiti¨¦ des morts par diarrh¨¦e
ont
lieu avant 4 mois.
79

4 -
-
l
I
i
\\
\\
\\ \\ \\ \\ \\ \\ \\ rfw .Ih
: il r
I
0
OD-I
3
¡°p

Les
indigestions et les ectoparasites sont bien
moins
importants chez les ch¨¨vres que les moutons.
Par contre les
intoxications,
essentiellement
par l'ur¨¦e
utilis¨¦e
comme
engrais, sont plus fr¨¦quentes chez les ch¨¨vres.
2.3.REPARTITION
SAISONNIERE
LES OVINS
Le graphique 111.2.6 montre les variations mensuelles
du nombre
de morts d'origine pathologique .
Elles ne
doivent pas ¨ºtre
interpr¨¦t¨¦es comme un reflet
exact
des
variations
mensuelles du taux de mortalit¨¦,
mais elles en
r¨¦sultent
en tenant compte des variations des effectifs et
de la structure des troupeaux au cours des mois.
Il y a des
morts tout au long de l'ann¨¦e avec des minimum, en
janvier
et en juillet.
La mortalit¨¦ par ch¨¦tivit¨¦ suit la r¨¦partition des
mises-bas
au cours de l'ann¨¦e.
Les trois-quarts des morts
sont concentr¨¦es sur novembre et f¨¦vrier, mars, avril.
Les mortalit¨¦s par pneumopathie sont quasiment limit¨¦es
¨¤ la saison s¨¦che novembre-avril,
avec un maximum en mars,
dokc'surtout en saison fraiche.
Les mortalit¨¦s par diarrh¨¦e s'¨¦talent de mars ¨¤ ao?t
avec un maximum en juin.
Pour les autres affections,
la mortalit¨¦ ne pr¨¦sente
aucun caract¨¦re saisonnier.
LES CAPRINS
Le graphique 111.2.7 montre les variations du nombre de
morts
au cours de l'ann¨¦e (sur trois ans).
Ces
variations
sont plus accentu¨¦es que pour les ovins.
Il y a un grand pic de mortalit¨¦ en septembre, octobre
d? en majeure partie ¨¤ la peste et aux diarrh¨¦es.
Le pic
de mars,
avril correspond ¨¤ la
flamb¨¦e des
pneumopathies.
Le pic de juin n'est pas univoque, il y a une
conjonction de plusieurs syndromes :
peste,
diarrh¨¦e et
ch¨¦tivit¨¦.
On note
que les diarrh¨¦es et la peste s¨¦vissent aux
m¨ºmes
p¨¦riodes.
Ces deux
syndromes ont
sans
doute une
certaine communaut¨¦ ¨¦tiologique.
Les
intoxications
ont lieu
surtout de novembre ¨¤
janvier.
80

GRAPHIQUE III 2.6 REPARTITION MENSUELLE DE LA MORTALITE
l
/... .
D¡¯ORIGINE PATHOLOGIQUE DE 106 OVINS
.
DE KOLDA ( lot temoln / pllet 84 pn 87 )
Nombre de
morts
15!
10-
5,
32.l-
J A S CI .N D J F M A M J
2BhNombre d e
GRAPHIQUE Ill 2.7
morts
2~
REPARTITION MENSUELLE DE LA MORTALITE
24_
D¡¯ORIGINE PATHOLOGIQUE DE 149 CAPRINS
DE KOLDA ( loi¡¯ t¨¦moin/ juillet 84 juin 87 ) w
22.
20-
1
18-
16,
14.
12.
10-
8-
1
6-
4-
2,
JASONDJFMAMJ
Prnarnmme P.D.R. \\CIRA/ \\EMV¡¯T-CIllAD

La croissance
corporelle des jeunes animaux n'a
¨¦t¨¦
¨¦tudi¨¦e que du point de vue de leur ¨¦volution pond¨¦rale.
Les
mesures sont effectu¨¦es lors des visites dans
les
troupeaux,
¨¤ l'aide de pesons adapt¨¦s au format des animaux
(port¨¦e 10, 25, ou 50 kg), auxquels sont suspendus les ovins
o u
caprins
¨¤ peser par l'interm¨¦diaire de sangles
pass¨¦es
entre les pattes.
Le protocole de contr?le de la croissance pr¨¦voit pour
les
animaux
dont nous connaissons la date de naissance au
jour pr¨¦s, des pes¨¦es :
- chaque quinzaine jusqu'¨¤ l'?ge de 3 mois;
- chaque mois entre les ?ges de 3 et 12 mois;
- chaque trimestre pour les adultes de plus d'l an, et
ceci jusqu'¨¤ 2 ans.
D e s
pes¨¦es
sont en outre r¨¦alis¨¦es
¨¤ l'occasion du
contr?le de chaque mise-bas,
pour la m¨¨re et le
(les)
produit (6). Les
r¨¦sultats de ces mesures sont saisis au
clavier du micro-ordinateur et sont stock¨¦s dans
les
fichiers de croissance selon des modalit¨¦s que nous allons
bri¨¨vement pr¨¦ciser (paragraphe 3.1).
Nous
pr¨¦sentons
ensuite un r¨¦f¨¦rentiel de poids
pour
les deux esp¨¨ces (paragraphe 3.2) avant de nous int¨¦resser
aux facteurs de variation
(paragraphe 3.3.) et ¨¤ la
dynamique de la croissance ¨¤ travers
l'¨¦tude des gains
moyens quotidiens (paragraphe 3.4).
Nous
pr¨¦ciserons au fur et ¨¤
mesure
quelles analyses
ult¨¦rieures nous envisagerons.
3.1.LES DONNEES ETUDIEES
3.1.1. GAIN MOYEN QUOTIDIEN ET POIDS A AGE-TYPE
Chaque nouvelle donn¨¦e saisie au clavier,
fait l'objet
de plusieurs tests de validation destin¨¦s ¨¤ v¨¦rifier :
- les
informations concernant l'¨¦tat civil de l'animal
(sexe, date de naissance,...etc)
- la coh¨¦rence du gain moyen quotidien sur la p¨¦riode
s¨¦parant
cette
pes¨¦e de la pr¨¦c¨¦dente ( compris
dans une
fourchette (-5OOg,+25Og))
- gain moyen quotidien = GM&
La validation ¨¦tant effectu¨¦e,
le GMQ calcul¨¦ entre
deux pes¨¦es successives Pi et Pi+1 espac¨¦es de "d" jours est
stock¨¦
au fichier GM& ( GM& i,i+l q (Pi+l-Pi)/d ) en
pr¨¦cisant :

- la
classe d'?ge sur laquelle a
¨¦t¨¦
obtenue
cette
performance.
La carri¨¨re de chaque animal est en effet
-
d¨¦coup¨¦e en classes d'?ge d'une dur¨¦e adapt¨¦e au rythme
des
pes¨¦es
(classes de 15 jours jusqu'¨¤ l'?ge de
3 mois, et
classes d'l mois jusqu'¨¤ l'?ge d'l an; le GMQ des animaux de
-
plus d'l an n'est pas stock¨¦).
Le r¨¦sultat du calcul du GM&
est
affect¨¦
¨¤ la classe d'?ge la plus repr¨¦sent¨¦e
sur la
p¨¦riode s¨¦parant les deux pes¨¦es.
-
- Le mois pendant lequel la performance a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e.
En pratique
le r¨¦sultat du calcul est affect¨¦ au mois le
plus repr¨¦sent¨¦ sur la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e.
Dans
le souci de conserver une certaine homogen¨¦it¨¦
dans la qualit¨¦ des enregistrements,
nous avons convenu de
-
ne
retenir
que les GMQ calcul¨¦s entre deux pes¨¦es
qui ne
sont
pas distantes de plus de deux p¨¦riodes de base.
Ces
p¨¦riodes de base
sont d¨¦finies en fonction de l'?ge de
l'animal :
d
- jusqu'¨¤ 3 mois,
p¨¦riode de base = 15 jours,
le GM&
n'est
retenu que si l'intervalle entre Pi et Pi+l,
"d" est
4
inf¨¦rieur ¨¤ 30 jours,
- entre 3 et 12 mois,
p¨¦riode de base = 30 jours, le
GM& n'est retenu que si "d" est inf¨¦rieur ¨¤ 60 jours,
-.
- au del¨¤ d'l an,
les GM& ne sont pas retenus, car le
rythme des pes¨¦es est trop l?che.
. .
Pour
simplifier
les
analyses
ult¨¦rieures,
l'enregistrement
des GM& successivement calcul¨¦s pour un
animal
s'accompagne de divers renseignements relatifs ¨¤ son
¨¦tat civil (figure 111.3.1 : ¨¦cran de fichier GM&).
-Poids ¨¤ ?ge type = PAT.
Les pes¨¦es Pi et Pi+1 sont pratiqu¨¦es ¨¤ des ?ges Ai.et
Ai+l.
Pour des raisons pratiques ¨¦videntes,
il n'est
pas
possible de r¨¦aliser ces pes¨¦es ¨¤ des ?ges programm¨¦s et
identiques pour tous les animaux.
En revanche les r¨¦sultats
de ces pes¨¦es permettent de calculer par interpolation le
poids
th¨¦orique Pt de l'animal ¨¤ un ?ge
type At,
compris
entre Ai et Ai+l.
Si "t" est l'intervalle en jours entre Ai
--
et At :
Pt = Pi + (GM& i,i+l).t
Dans un souci d'homog¨¦n¨¦it¨¦ dans la qualit¨¦ des
enregistrements,
nous avons convenu de ne calculer les
PAT
qu'entre deux
pes¨¦es qui ne sont pas distantes de plus de
trois p¨¦riodes de base :
- jusqu'¨¤ 3 mois,
le PAT n'est calcul¨¦ que si "d"
< 45 jours,
- entre 3 et 12 mois,
le PAT n'est calcul¨¦ que si "d"
< 90 jours,
- au del¨¤ d'l an, le FAT n'est calcul¨¦ que si "d" < -150
j o u r s .
82

REGION DE KOLDA - OVINS
VISU PICBIEB PAP
Ruhro aniral : 2469
Nur¨¦ro kre/rang:2131/1
Sexe:P
Type g¨¦n¨¦tique:D
Date naissance:llllBl
Village:BIJ
Responsable du troupeau:OUSS
PBAIEIE -raille port¨¦e:2
-Bang Bise-bas:?
HOBl
-Classe d¡¯age:B
-Cause:HAl
-Diagnostic:5
CASTBATIOR
-Anhal castr¨¦:
ELEVAGE DG CASE - non
PAT ¨¤
0 jours :
PAT ¨¤
T rois :
15 jour6 :2.19
a rois :
30 jour6 :3.1B
9 rois :
45 jour6 :4.24
10 moi6 :
60 jour6 :4.9
11 raoia :
75 jours :4.99
12 aois :
90 jour6 :5.63
15 aois :
120 jour6 :7.28
18 rois :
150 jour6 :7.53
21 sois :
180 jour6 :7.65
24 rois :
REGION DE KOLDA - OVINS
VISU PICEIEB GlQ
I. *
Num¨¦ro ani,al:B0007
Nur¨¦ro a¨¨re/rang: 4853/1
Sere:P
Type g¨¦n¨¦tique:D
Date naissance:251284
Village:BIJ
Responsable du troupeau:lALO
FRAlBIB -Taille port¨¦e:1
-Bang Mise-bas:2
MOBT
-Classe d¡¯?ge: 7
-tause:HAh
-Diagnostic:2
CASTBATION -AnhaI castr¨¦:
ELEVAGE DE CASE nori
GHQ
ANNEE/HOIS
GHQ
ANNEE/HOIS
I
O-15 jours :129
6501
150-180 jours:
15-30 jours :Il
B501
lBO-210 jours:
30-45 jours :5?
B5Pl
i-a enis :
45-60 jour6 :B4
Y502
R-9 Bois :
.
60-75 jours ~50
B5!2
9-10 sois :
75-90 jour5 :-7
8503
10-11 roi8 :
go-120 jours:
11-12 aois :
120-150 jours:
12-13 rois :
Figure 111.3.1 : EXEMPLE D'ECRAN DE FICHIERS G.M.Q. ET P.A.T.
Programme FPR.ISRA/lXMVT-CIRAD.

a
J
L'intervalle
" d "
entre
les deux pes¨¦es Pi
et Pi+l,
-
peut inclure plusieurs ?ges types (3 au maximum) qui
seront
tous calcul¨¦s.
-
Comme
pour
les GM&,
l'enregistrement
d e s
PAT
successivement
calcul¨¦s pour un m¨ºme animal,
s'accompagne
de renseignements relatifs ¨¤ son ¨¦tat civil (figure
111.3.1
: ¨¦cran de fichier PAT).
-
Remarque concernant les fichiers GM& et PAT.
-
Compte tenu
des remarques pr¨¦cedentes le fichier des
GM& appara?t toujours de meilleur qualit¨¦ que le fichier des
PAT :
-
- s¨¦lection plus rigoureuse des enregistrement retenus,
- deux mesures ne peuvent donner lieu qu'au calcul d'i
seul GM& (et non de deux ou trois comme pour les PAT.)
-
Pour cette raison,
le fichier PAT sera essentiellement
utilis¨¦ ¨¤ titre descriptif,
tandis que le fichier GM&
sera
-
utilis¨¦ ¨¤ titre analytique.
Cette
remarqiie
*if2 .ioit pourtant pas faire penser
que
-
les enregistrements des PAT ne sont pas fiables. En effet le
protocole de contr?le des performances pond¨¦rales
s'est
toujours d¨¦roul¨¦ ¨¤ Kolda dans des conditions
satisfaisantes
et il
est exceptionnel que les pes¨¦es soient
espac¨¦es de
plus de deux p¨¦riodes de base.
3.1.2.POIDS DES NOUVEAUX-NES ET POIDS POST-PARTUM DES
FEMELLES
Le contr?le d'une mise-bas s'effectue quelques
jours
apr¨¦s
celle-ci :
de 0 ¨¤ 7 jours
la plupart du temps,
exceptionnellement entre 8 et 14 jours.
Les
mesures
effectu¨¦es le jour du contr?le sont
stock¨¦es et le poids des produits est ind¨¦x¨¦ par leur ?ge ¨¤
la pes¨¦e.
L'analyse des donn¨¦es du fichier correspondant,
peut
permettre d'¨¦clairer la dynamique de croissance des produits
les premiers jours de la vie,
et de calculer le poids moyen
des femelles apr¨¦s le part.
3.1.3.0RIGINE DES DONNEES ETUDIEES
Les donn¨¦es
pr¨¦sent¨¦es ici ont ¨¦t¨¦ recueillies
entre
janvier
1984 et juillet 1987 pour les ovins, et entre
janvier 1984 et d¨¦cembre 1987 pour les caprins.
83

Elles concernent les animaux r¨¦sidant dans les villages
"T¨¦moin" et dans les villages "Vaccin¨¦" (ovins : lot 1 + lot
3 = lot A ; caprins : lot 5 + lot 7 q lot A).
Nous
montrerons en effet lors de l'analyse des effets de la
prophylaxie
sanitaire
que les courbes
de croissance des
animaux
de ces deux types de villages ne sont
pas
significativement diff¨¦rentes.
Pour la p¨¦riode ¨¦tudi¨¦e,
les agents du programme (deux
agents techniques de l'¨¦levage) charg¨¦s de la zone de Kolda,
o n t
effectu¨¦s
dans ces
villages
plusieurs
milliers de
pes¨¦es.
Le tableau N" 111.3.1.
ci-dessous,
pr¨¦sente le nombre
de donn¨¦es dont nous disposons ¨¤ partir de ces contr?les.
Tableau 111.3.1. Donn¨¦es analys¨¦es.
Ovins du lot A
Caprins du lot A
_------------------
----------me- -----
Villages "T¨¦moin" + Villages "T¨¦moin"t
Villages "Vaccin¨¦"
Villages "Vaccin¨¦"
___-------__-------
-------------------
-------------v-e--
Animaux pes¨¦es
789 animaux
977 animaux
nombre de pes¨¦es
Environ 8000
Environ 9500
--------___-------
_______------------
---------m-q------
P A T
6837
8513
_------------------
_-_-_--------------
-__---------m-e---
r
GM&
5696
7281
_------------------
_____-_--~---------
-----e-----e--- ---
Nouveaux-n¨¦s pes¨¦s
avant l'?ge 8jours
742
1032
3.2. REFERENTIEL DE POIDS
Les
tr¨¨s
nombreuses donn¨¦es dont nous
disposons
permettent de proposer un r¨¦f¨¦rentiel tenant compte de 3
facteurs de variation :
-Le sexe :
m?le ou femelle,
la castration des m?les
lorsqu'elle a lieu,
intervient vers 7-8 mois et les animaux
castr¨¦s sont rapidement exploit¨¦s.
-La taille de la port¨¦e :
simple ou double pour
les
ovins;
simple, double ou triple pour les caprins. Il s'agit
ici du nombre de produits n¨¦s
(morts ou vivants) sans
augurer du devenir des produits.
-Le rang de la mise-bas qui a donn¨¦ naissance ¨¤
l'animal :
m¨¨re
primipare (rang = l),
m¨¨re
multipare
(rangz=2).
Ce r¨¦f¨¦rentiel sera compl¨¦t¨¦ par les
r¨¦sultats des
84

contr?les effectu¨¦s sur les femelles apr¨¦s le part.
3.2.1.REFERENTIEL
Poids ¨¤ la naissance
Nous
disposons de tr¨¨s peu de donn¨¦es
concernant les
poids ¨¤
la naissance,
le contr?le de la
mise-bas
s'effectuant rarement le jour m¨ºme.
Les
tableaux 111.3.2.
(ovins) et
111.3.3 (caprins)
pr¨¦sentent
les
r¨¦sultats
des pes¨¦es
effectu¨¦es
sur les
nouveaux-n¨¦s
entre
Cl et 8 jours apr¨¦s
la naissance. Le
graphique 111.3.1 pr¨¦sente pour les deux esp¨¨ces la courbe
d'¨¦volution des moyennes de poids relev¨¦s entre
0 et 8
jours.
Poids entre 15 jours et 24 mois
Les
tableaux 111.3.4 (ovins) et 111.3.5 (caprins)
pr¨¦sentent
pour
chaque type d'animal suivant les
crit¨¨res
retenus,
la moyenne arithm¨¦tique des donn¨¦es recueillies en
fonction de l'?ge.
Les graphiques 111.3.2 (ovir;a) et
111.3.3.
(caprins)
pr¨¦sentent la courbe de croissance moyenne pour chaque
type
d'.animal.
Pr¨¦cisons
que
les donn¨¦es sont
d'autant
moins
nombreuses
que
l'?ge consid¨¦r¨¦ est plus avanc¨¦ du fait de
l'arr¨ºt de suivi de certains animaux ( mort, vente, etc...).
Ce ph¨¦nom¨¨ne est plus accus¨¦ chez les m?les qui sont
exploit¨¦s tr¨¨s jeunes (voir chapitre IV).
Les
produits
issus de femelles
primipares ne sont
qu'exeptionnellement
des jumeaux chez
les
ovins ou
des
tripl¨¦s
chez
les caprins.
Pour cette raison
les donn¨¦es
correspondantes
sont
peu
nombreuses, et
les
courbes de
croissance
correspondante
ne sont pas ¨¦tablies.
Poids post-partum des femelles
Les
tableaux 111.3.6 (ovins)
et 111.3.7 (caprins)
pr¨¦sentent
les poids moyens enregistr¨¦s sur des femelles
moins de 8 jours apr¨¦s le part, en fonction du rang de mise-
bas.
Les donn¨¦es sont significativement diff¨¦rentes pour les
mises-bas de rang 1, 2,
et 3,
ne le sont plus ensuite et
sont donc regroup¨¦es.
3.2.2. DISCUSSION
Trois
remarques
doivent compl¨¦ter la pr¨¦sentation de ces
donn¨¦es :
85

TABLEAU m3.2 : ms ix 0 A 5 JOURS ois ~NS DE kil AEBIOF~ DE KDLDA
(janvier 1984 - dkeabre fP871
P O I D S IIOYEN
F e m e l l e
@le
P o r t ¨¦ e sirple
Partie d o u b l e
Portbe simple
f
I
T Port& double
Mie
fl¨¦re
Mre
flPre
H¨¦re
Me
tlkre
Me
p r i a i p a r e
nultipare priaipare rultipare prieipare wul tipare
Irimipare
Ru1 tiparE
P o i d s A 9 j o u r
1.5
2.9
1.7
1.7
n b cas
4
1 3
1
39
ecart-type
.b
,4
5
,L
err stand
3,.
.1
.1
Poids A 1 jour
1.b
2.0
1.3
2.2
1.3
1.9
nb cas
9
29
4
39
2
196
ecart-type
.b
,L9
5
,L
5
XL
.5
21Sh
err s t a n d
.2
.l
.2
.l
.4
,9
Poids A 2 jours
1.7
2.1
1.3
1.5
1.9
2.4
1.b
1.7
2.9
nb cas
1 7
33
2
1 3
1 5
39
2
1 2
124
ecart-type
.4
.L5
.b
.3
.5
7
i¡®
.7
,4
sb
err stand
.l
,l
.4
.l
.l
.l
.5
.l
.l
Poids A 3 jours
1.7
2.4
1.,8
1.9
2.3
1.7
2.1
nb ca?
*. i3
23
l b
9
29
10
9 1
ecart-type
,4
,4
.3
.5
.4
.6
.5
err stand
.l
.l
.l
.2
.l
.2
81
Poids A 4 jours
2.9
2.b
1.9
1.9
2.5
1.2
2.3
2.3
n b cas
5
26
1 2
8
29
1
18
99
ecart-type
.2
.b
.4
,3
.7
.b
,b
err stand
.l
,l
.l
.l
.1
,l
.l
Poids A 5 jours
2.3
2.5
282
1.9
2.b
1 . 7
2.0
2.4
n b c a s
5
2b
1 4
4
1 9
1
5
74
ecart-type
. .3
.5
.5
.4
.&
,4
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err stand
.l
,l
.l
.2
.1
.2
.1
laids 6 b jours
2.1
2.6
i.!
2.3
2.3
2.8
1 . 5
2.5
2.5
n b cas
4
23
1
1 3
ii
28
2
10
92
ecart-type
.4
.7
.4
.3
.5
.l
.4
.7
err stand
.2
¡®1
.l
.l
.2
,l
.l
.l
Poids d 7 juurs
2.5
1 . 5
2, 2
1 2.1
3.3
1.2
2.3
2.8
nb cas
8
1
5
3
33
1
l b
99
ecart-type
.b
.4
.5
.b
.3
.5
err stand
.2
.l
.4
.1
.1
.l
P o i d s 4 B j o u r s
2.9
2.4
2.2
3.1
2.1
2.b
n b c a s
1
1 9
3
5
3
27
ecart-type
.l
.4
,b
.b
,7
err stand
~
.2
.2
.3
.3
.i
Prograere P.P.R.
- ISRA / IEBVT - CIRAI)

TABLEAU 111.3.3.:
POIDS DE II A a JOUH? DES CAPRINS DE IA REHOM DE KWX
(janvier 1984 - d¨¦cembre !?W!
I
I
-
VIDS HOYEH
Hale
¡¯ Total
Port¨¦e simple
Portde double 1 Port¨¦~ triple Portee simple
Portbe double P o r t ¨¦ e
T
t r i p l e
-=---+-
-
Mm
fibre
Mre
tlbre
Mie
kririp; su1 tipa )rimip;
witip
Kimipi
Poids A 0 jour
1.5
2.1
1.6
nb cas
2
3
2
3
ecart-type
.l
.7
,4
,4
-1
err stand
.l
.4
.3
a:
Poids b 1 jour
1.9
1.7
1.1
1.6
1.3
1.b
1.8
1.4
nb c a s
1 3
1 3
8
3 4
5
9
1 3
b
erart-type
.8
.2
.2
.3
-i-
,.3
.3
,4
7
.C
err s t a n d
.2
.l
.l
.l
,2
.l
1
.-
.l
Poids A 2 jours
1.b
1.7
1.2
1.6
f-3
1.8
2.1
1.2
1.5
n b c a s
16
1 1
3
4 4
8
19
19
b
8
ecart-type
,4
7
.L
7IL
83
7E
i
.4
.4
/ 7 .-
7.L
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¡®1
.l
.?
0I.
.l
.1
.l
.1
¡®1
P o i d s A 3 j o u r s
1,7
1.0
1.2
1.9
1.2
2.0
1.5
1.4
n b c a s
1 3
1 7
2
28
6
7
5
2
ecart-type
.4
.4
.2
.4
.2
.5
.2
7,b
err stand
.l
,l
.2
.l
*l
,2
.l
.2
P o i d s A 4 j o u r s
1.9
1.9
1.6
1.8
1.5
l-8
1.5
2.9
n b c a s
1 3
10
4
3 9
8
8
5
1 2
ecart-type
¡®5
.3
. 7i
7/.
.4
.4
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4.4
err stand
.l
.l
.2
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.2
, 7c
1.3
%ids A 5 jws
2.0
2.1
1.3
2.0 2.2
2.7
1.7
nb cas
l b
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2
4
1 2
il
1 3
ecart-type
A
.2
.b
.4
.a
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.2
.l
7
ai
.1
.2
,1
-
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1.8
2.2
1.6
1.b
2.D
2.4
1.5
1.9
n b c a s
1 3
7
2
20
5
9
1 7
5
2
ecart-type
.4
.4
.4
.4
.4
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.4
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.2
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.l
,2
,l
.l
.2
.2
<-
laids h 7 j o u r s
2.2
2.3
2.1
2.0
1.8
2.1
2.0
1.8
2.2
n b c a s
1 3
13
8
36
13
3
1
10
138
-
ecart-type
.4
.3
.4
.5
5
IL
.l
.4
* iii
err s t a n d
.l
.l
.l
.1
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.l
,1
0
a.
-
Wls A 8 jours
2*1
2.3
1.7
2.1 1.9
2.1
2.8
2.9
1.7
2.3 2.5
2.3
n b c a s
4
3
2
1 5
1
6
2
a
2
2
5
65
ecart-type
.4
.8
. a
.8
.4
.4
7
*L
?
IL
.7
.7
err stand
.2
.4
.2
.3
.3
.l
.2
82
.3
.1
-
Proqraeae P.P.R.
- ISRA / IEWT - CIRBD

Poids ( kg )
GRAPHIQUE II 1.3 .l
1 POIDS MOYENS ENTRE 0 ET 8 JOURS OVINS ET CAPRlNS DE LA
I REGION Di KOLDA -( janvier 84 -juillet 87 )
L¨¦gende :
-
-
-Ovins
+
-Caprins
.+
-Inter valle de conf lance
1
de la moyenne ¨¤ 95 p 100
Age ( jours )
I
,
I
0
1
2
3
4
5
6
7
8

-
TABLEAU 111.3.4 :
PC)IDS A G E - T Y P E D E S DVINS D E L A hEGI13N D E K?LDA
-
j a n v i e r 1084 - juillet t?W
-
I
¡® A T N!YEW
Fmelle
MSle
T n t a l
-
PO&!P sirple
Port¨¦e dm!l?lP
P o r t ¨¦ e si.@~
Port¨¦e dnuble
I
F!ore
H¨¦re
fibre
(
IlPri?
tiPrp
flore
MPre
MPre
-
primipare multipare p r i e i p a r e sultipare priwipare wultipare priaipare wltipare
PAT Clj
n b cas
l
I
ecart-typp
e r r stand
I
l
/
/
-.
P A T 1Sj
3.0
1
3 . 7
2 . 2
2 . 7
3 . 1
3.9
2.3
3.1
3.4
n b c a s
53
!
1 8 5
!
?1
b?
1 8 7
!
73
670
ecart-type
._A
,8
85
,5
9
.9
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.8
.9
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.1
,2
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,1
.3
.1
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1
P A T 3Oj
4.2
5.2
3.0
3.8
4.3
5.4
3.4
4.2
4,!
n b c a ?
5 5
1
190
7
80
65
184
7
77
b 7 4
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I 9 .
1.1
,?
f
,7
1.2
1.2
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i,l
1.3
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,1
21
.3
.1
.1
.l
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.4
.l
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PAT 45j
5.4
bsb
4,I
4.8
5.6
7.0
4,3
5.4
8.1
n b c a s
#4 7
152
4
85
51
l b 4
5
b b
575
ecart-type
1.2
1.4
.b
1 . 0
1 . 4
1 . 5
1 . 2
1 . 5
1.6
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,2
,1
,3
.l
*2
.l
.5
.?
¡®1
-
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5.b
7.9
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5.9
b.5
8.4
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b.7
7.3
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42
i
159
5
82
5 4
lb2
7
66
578
ecart-type
1.5
1.b
1 . 4
1 . 2
1.9
1.8
1.7
1.8
1.9
e r r stand
.2
.1
.b
.l
,3
Sl
.b
$2
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-
>AT 755
7X?
9.¡¯
7.1
5,s
7,s
9.8
7.7
7.9
8,b
n b c a s
38
144
4
!l
$9
14b
s
5 4
510
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1.5
1.9
1.3
1.5
?,!
2.1
2.1
1.9
2.2
err s t a n d
, 2
. 2
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1.0
.3
.l
-
1
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1 0 . 2
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10.9
B.1
1
8.b
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42
137
4
77
44
142
7
53
5t!b
-
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1 . 7
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1.8
1.7
2.5
2.3
2.8
2.3
2.5
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. 7 .L-
.2
.9
.2
.4
.2
1.1
.3
.l
¡®AT120j
-
1O.b
11.8
12.b
9.5
10,s
13.0
10.0
10.5
11.5
n b ca5
37
120
2
bb
43
137
7
52
473
ecart-type
2.2
2.5
1 . 3
1.9
2.8
3.0
3.5
2.6
2.9
err stand
.4
.2
1.0
.2
.4
rn. 3
1.4
,4
.l
-
¡® A T 15Oj
11.8
13.0
13.9
11.9
12.3
14.2
11.3
12.0
12.8
n b c a s
34
136
3
58
35
129
b
52
453
-
ecart-type
2.5
2.8
2-4
2.1
3.0
3.1
4.b
3.0
3,Q
e r r stand
.4
.2
1.4
.3
.5
.3
1.9
.4
.1
¡® A T 18Oj
12.6
13.9
15:4
12.0
13.8
15.6
12.6
13.1
14.0
-
n b c a s
30
122
3
55
30
116
6
42
404
ecart-type
2.5
3.0
2.0
2.3
3.1
3.3
5.4
2.7
3.2
err stand
.i 5
.3
1.2
.3
.b
.3
2.2
.4
.2
-

TABLEAU 111.3.4 (suite) :
POIDS AGE-TYPE DES O\\rINS DE LA REGION DE KULDA
1
janvier 1984 - juillet 1987
PAT 7 - 9 - 9 - Ii! - !! - 12 - 1 5 - !B - 2 1 - 24 wois
¡®AT HD?EH
F e m e l l e
ICile
Total
P o r t ¨¦ e sifiple
Port¨¦e doublp
P o r t ¨¦ e simple
Port¨¦e double
T
HPre
H¨¦re
Ilere
Me
IfPre
HPre
Ike
tifire
priflipare e u l t i p a r e p r i r i p a r e
iuitipare priaipare rultipare priripare wultipare
¡® A T 7~
1 3 . 4
15.1
15.7
13.3
14.5
lb.7
13,5
14.0
15.0
nb cas
29
117
3
-3
30
103
7
4 1
383
ecart-type
2.5
3,O
1.5
2.1
3.6
3.5
5.6
2.b
3,3
err stand
.5
.3
.8
.3
.7
.3
2.1
.4
.2
¡®AT 8~
14.u
15.8
14.5
!4.3
lb.1
17.5
12.8
14.9
15.8
nb c a s
3
4?
2s
9 2
5
35
348
ecart-type
5.5
2.4
3.4
3.7
4.7
2.4
3.3
err stand
3.2
>%3
.7
.4
2.1
.4
¡®2
¡®AT ?a
16.2
15.0
l b . 6
1 8 . 3
13.7
15.5
lb.4
n b c a s
3
4 3
2 4
72
4
30
299
ecart-type
5.4
2.!
3.4
4.0
4.9
2.9
3.5
err s t a n d
3.1
,4
.7
.5
2.4
.5
,2
¡®AT 10s
18.5
15.5
!5.5
19.1
14.4
lb.2
17.0
n b c a s
2 1
8 7
3
4 0
15
61
4
22
253
em-t-type
3.1
2.9
4.7
3.1
3.0
4,2
4.5
3.1
3.5
err stand
.7
.3
2.7
.L5
.8
.5
2,3
.7
.2
A T llm
1 5 . 7
1 7 . 3
20.6
lb,1
16.9
19,8
15.7
17.3
17.5
n b c a s
21.
78
3
38
11
4 9
4
1 7
221
ecart-type
3.6
3.2
539
3.2
3.b
4.1
3.9
3.2
3.7
err stand
.8
.4
3.4
/L 5
1.1
.b
1.9
.8
.3
A T 1211
16.6
17.7
20.1
lb.5
16.8
20.4
lb.9
18.2
18.0
n b c a s
1 9
55
3
3 4
8
4 1
4
1 4
188
ecart-type
3.7
3.1
4.4
2.7
4.3
3.9
3.6
2.7
3.b
err stand
,8
.4
2.b
5
.L
1.5
.b
1.8
.7
,3
A T 1%
18.3
i8.b
19.3
17.1
18.3
23.2
lb.&
19.1
19.0
nb cas
1 7
47
1
l b
1
1 7
2
1 0
111
ecart-type
3.b
2.8
3.0
3.b
2.9
4.4
3.7
err stand
.9
.4
.7
.9
2.1
1.4
.3
i
A T 18~
18.0
19.2
19.5
n b cas
1 4
37
72
ecart-type
3.4
2.8
2.7
3.2
3.7
err stand
.9
.5
.9
1.4
.4
A T 21~
18.5
20.3
24.0
20.9
n b c a s
5
27
3
42
ecart-type
.7
3¡®5
2.9
4.0
err s t a n d
.3
,7
1.7
A
BT 24a
18.8
21.2
21.7
21.2
nb cas
4
25
3b
ecart-type
1.3
3.3
3.3
-
err stand
.b
,7
.b
a
Programae P.P.R. - ISRA / IEHVT - C I R A D
_-.
.

\\
\\
\\ 0 \\
\\\\
b
\\\\
Y
¡®+
r ID¡¯ I Q
5 I
l
1¡¯
I
a

.-
7.


._
-

TABLEAU 111.3.5 : P@IES A G E - T Y P E DES C A P R I N S liE L A R E G I O N D E KBLfrA
(janvier 1984 - dbcerbre 19871
@T ? - 15 - 3$ - 45 - 60 - 75 - 90 - 120 - 150 - 1&1 jours
r
P A T HOYEN
Feselle
Hale
T o t a l
7-l ParttG doubleT Port¨¦e triple
fl¨¦re
Me
flke
fl¨¦re
priripi nul tip; priripa aultip
PAT Oj
nb cas
ecart-type
err stand
¡® A T 15j
2.7
2.9
2.0
2.5
2.2
2.9
3,4
2.1
2.9
2.4
2.7
nb cas
96
8 3
25
2 4 6
5 1
75
96
2 3
227
55
977
ecart-type
.6
.5
.6
.5
,b
,7
.6
.5
.6
.5
.6
err stand
.l
.l
.l
.o
.l
.l
.l
.l
,o
.l
.o
)AT 3Oj
3.5
4.0
2.8
3.4
2.9
3.8
4.7
2.9
3 . 8
3.2
3.6
nb cas
91
8 4
21
2 4 3
47
6 9
91
21
218
48
933
ecart-type
.8
.J
.9
.J
.J
,9
.8
,e
.9
.7
,9
err stand
.l
.l
,2
.o
.1
ml
,l
,2
.l
.l
,O
¡®AT 4 5 j
4.3
5.0
3 . 1
4 . 3
3.7
4.8
5.8
3.7
4.8
4.1
4.6
n b ca5
75
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2.6
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1.9
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2.3
2.4
1.8
2.5
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.2
.4
.l
Prograne P.P.R. - ISRA / IEHVT - CIRAD
.¡°-.
¡°¡¯
\\
.
..__

-
TABLEAU 111.3.5 (suite) : PUIP? ME-TYPE ?ES CAPF!INS DE LA REGKIN IIE KflLDA
-
(janvier 1984 - dkmbre lS871
PAT!-G-?- 10 - 11 - 12 - 15 - 18 - 21 - 24 mis
-
1
PAT MOYEN
1
Femelle
/T Port¨¦e double Port¨¦e triple Purtee sisrple
Hkre
fl¨¦re
ilere
Hke
Hhe
tlhre
Khre
pr iaipa Ru1 tip viaipa multipa priiipa aultip
priiiipa
PAT 7%
11,b
12.4
9.6
11.4
10.7
11.4
13.1
12.3
12.0
nb cas
44 43
11
122
1
2 4
6
lb
388
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3.4 3.0
1.7
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2.7
2.2
2.1
2.8
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13.1 12.9
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35 38
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2
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3.3 2.9
3.2
3.2 2.0
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3.1
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3.7 3.0
2.6
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2.2
4.5 3.0
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16.6
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17.1
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15 12
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17.7 18.3
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9
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Prograaae P.P.R. - JSRA / IEHYT - CIRAD

-
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3
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U-z,
-

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2
3
4
5
POIDS POST-PARTUH DES CAPRINS FEI¡¯IELLES DE LA REGION DE KOLDA
EN FONCTION DU RANG DE HISE-BAS
4
Rang aise-bas
r
1
2
3
4
5
b
7
8
9
10
1 1
1 2
w Poids
w
post-partur
de la rire
15.9
19.3
21.8
24.6
24.5
25.7
2b.l
26.8
24.7
2b.2
25,l
21.0
-
n b cas
241
217
l b 3
133
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3 7
1 7
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4
2
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.2
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.4
.5
¡®5
.5
.a
.3
.b
.9
L
Progralre P.P.R. ISRA / IEHVT - CIRAD
POIDS PDST-PARTUH DES CAPRINS FMELLES DE LA REGION DE KDLDA
EN FONCTION DU RANG DE HISE-BAS
Rang de la Bise-bas
I
t
I
I
I
1
2
3
I
I
l >=4 l
Poids post-partue de
Ia e¨¦re
15.9
19.3
21.8
25.2
n b cas
241
217
lb3
408
1
err stand
.2
.2
.3
.2
Prograrre P.P.R. ISRA / IEHVT - CIRAD
TABLEAU 111.3.7 : POIDS POST-PARTUM DES FEMELLES CAPRINES - KOLDA

-
1
-
- les
coefficients
de variation
des
donn¨¦es
pr¨¦sent¨¦es
sont pour les ovins de l'ordre de 25 ¨¤ 30 p.cent
chez les jeunes,
puis de 20 ¨¤ 25 p.cent.
Chez les caprins,
ils sont de l'ordre de 20 ¨¤ 25 p.cent.
-
2
- les animaux sont class¨¦s en fonction de la taille
de la port¨¦e, telle qu'elle est ¨¦valu¨¦e ¨¤ la naissance. Dans
le cas des
port¨¦es multiples, il
arrive
que
l'un des
produits
meurt dans
les premiers jours ou
les
premi¨¨res
semaines.
La production
laiti¨¨re de la m¨¨re est alors
enti¨¨rement destin¨¦e au (aux) produit (s) restant (s),
qui
-
ne devrait plus ¨ºtre assimil¨¦ aux jumeaux (ou aux tripl¨¦s)
d'une
port¨¦e dont tous les produits
ont
surv¨¦cu.
Nous
chercherons
ult¨¦rieurement ¨¤
pr¨¦ciser
les
diff¨¦rences
existant du point de vue pond¨¦ra1 entre ces animaux.
3
- les poids moyens enregistr¨¦s pour les femelles au
del¨¤ de l'?ge moyen ¨¤ la premi¨¨re saillie f¨¦condante
prennent en
compte l'¨¦tat gravide
de certaines d'entre
elles.
Il nous sera ult¨¦rieurement possible d'analyser les
croissances des femelles en fonction
de la pr¨¦cocit¨¦ de la
premi¨¨re saillie f¨¦condante.
Croissance entre 0 et 8 jours
Le graphique
111.3.1 semble montrer que les ovins et
les 'caprins
ont une croissance positive d¨¦s
les
premiers
jours de la vie.
Il semble exister une relation lin¨¦aire
entre
le poids ¨¤ i jours (i compris entre 0 et 8 jours) et
le
poids de naissance.
Ceci
m¨¦rite
cependant d'¨ºtre
soigneusement
pr¨¦cis¨¦ car les donn¨¦es pr¨¦sent¨¦es
sont des
moyennes de poids constat¨¦es sur des animaux diff¨¦rents. Les
donn¨¦es se
r¨¦partissent
autour de ces
moyennes
avec un
¨¦cart-type important (environ 500 grammes).
De ce fait nous
n'avons
jusqu'¨¤
pr¨¦sent pas pu identifier une ¨¦quation de
r¨¦gression,
d¨¦crivant de fa?on satisfaisante la croissance
pendant la premi¨¨re semaine.
Nous
nous
proposons
d'approfondir ce point dans la
suite de nos traitements. Le but ¨¦tant ¨¤ terme d'extrapoler
les poids de naissance ¨¤ partir des poids constat¨¦s entre 0
.-
et 8 jours.
Croissance au del¨¤ de 15 jours
-
L'examen des courbes de croissance montre bien que :
- les m?les sont plus lourds que les femelles,
-
- les m¨¨res multipares ont des produits plus lourds que
les m¨¨res primipares,
- les animaux issus de port¨¦e simple sont plus
lourds
_-
que
ceux
issus de port¨¦e multiple.
Ces observations sont
valables dans les deux esp¨¨ces entre 0 et 12 mois.
86

L'¨¦tude des donn¨¦es concernant les poids post-partum
des femelles montre que leur potentiel de croissance apr¨¦s
la premi¨¨re
mise-bas est encore important (5 kg pour
les
brebis,
9 kg pour les ch¨¨vres) et ce d'autant plus que
l'esp¨¨ce
est plus pr¨¦coce sur le plan de
la reproduction.
Le
poids
adulte des brebis Djallonk¨¦ (25,2 +/- 0,6 kg)
n'est
pas
diff¨¦rent de celui des ch¨¨vres guin¨¦ennes (25,2
+/- 0,6 kg). Ce poids n'est pas atteint avant la quatri¨¨me
mise-bas.
Profils de croissance
Nous avons voulu comparer les profils de croissance des
deux
esp¨¦ces,
en
¨¦tudiant les degr¨¦s de maturit¨¦ ¨¤
diff¨¦rents ?ges.
Le degr¨¦ de maturit¨¦ pond¨¦rale ¨¤ l'?ge i est ¨¦valu¨¦ par
le rapport du poids moyen ¨¤ cet ?ge sur le poids adulte. Le
tableau 111.3.8 pr¨¦sente pour les femelles des deux esp¨¦ces
le degr¨¦ de maturit¨¦ ¨¤ diff¨¦rents ?ges.
Il apparait ainsi
que :
- Les brebis
ont une croissance plus pr¨¦coce que
les
ch¨¨vres.
Elles
atteignent ¨¤ 1 an,
68 p.cent de leur poids
adulte, tandis que les ch¨¨vres n'en atteignent que 58 p.cent
au m¨ºme ?ge.
- Les brebis
p¨¨sent deux tiers de leur
poids
adulte
lors de la premi¨¨re saillie f¨¦condante,
alors
que
les
Ch¨¨v*res ne
p¨¦sent ¨¤ ce stade que.46 p.cent de
leur
poids
adulte.
Ceci
confirme le caract¨¨re pr¨¦coce de la
maturit¨¦
sexuelle des ch¨¨vres.
Ces derni¨¨res atteignent donc plus
rapidement la pubert¨¦,
alors
que les brebis sont plus
pr¨¦coces sur le plan pond¨¦ral.
Nous pouvons penser que ces
deux ph¨¦nom¨¨nes sont li¨¦s.
Il n'est pas possible d'adopter la m¨ºme d¨¦marche
analytique pour les m?les,
car nous ne connaissons pas leur
poids
adulte
du fait de l'exploitation dans le jeune ?ge.
Nous avons donc retenu, comme base, le poids moyen ¨¤ 12 mois
et
¨¦valu¨¦ le rapport entre le poids ¨¤ l'?ge i et le poids ¨¤
12 mois. Ceci pour les deux esp¨¨ces et dans les deux sexes :
tableau 111.3.9 et graphique 111.3.4.
.
.
.
paralson mteresnece .2
- Pour les m?les,
le profil de croissance des boucs et
des b¨¦liers ne semble pas diff¨¦rent jusqu'¨¤ 15 mois.
Nous
devons
cependant
r¨¦server notre conclusion.
En effet les
boucs de 12 mois (et ¨¤ fortiori de 15 mois)
sont
moins
nombreux
(en
pourcentage de l'effectif m?le)
que les
b¨¦liers du m¨ºme ?ge.
Si l'on admet l'hypoth¨¦se selon
laquelle les
¨¦leveurs garderaient les plus
gros
animaux,
notre
¨¦chantillon de .boucs repr¨¦senterait des animaux
plus
fortement selectionn¨¦s que les b¨¦liers du m¨ºme ?ge.
87

TABLEAU 111.3.8 : DEGRE DE MATURITE PONDERALE DES BREBIS ET CHEVRES
A DIFFERENTS STADES (KOLDAI
Brebis
Ch¨¨vres
Djallonk¨¦
guin¨¦ennes
¨¤ 3 mois
37 p.100
27 p.100
¨¤ 6 mois
52 p-100
42 p.100
¨¤ 12 mois
68 p.100
58 p.100
¨¤ 24 mois
84 p.100
74 p.100
¨¤ la premi¨¨re saillie f¨¦condante
65 p.100
46 p.100
(?ge moyen)
(10 mois) ¡¯
( 7 mois)
¨¤ la premi¨¨re mise-bas
72 p.100
58 p.100
-
(?ge moyen)
(15 mois)
(12 mois)
l
Programme PPR.ISRA/IW-CIRAD.
-

-m?le -
-femelle --+--
-m?Ie -4-
-femeIle --6--
,
I
6
9
12
15
18 21
2d
MALE
FEMELLE
AGE
OVINS
CAPRINS OVINS CAPRINS
3 mois
51
50
54
Cl
6 mois
76
75
76
12
-
9 mois
89
92
91
92
I
12 mois
100
100
100
100
1
15 mois
110
109
106
107
18 mois
122
/
109
116
24 mois
/
/
'2L
128
.
L
TABLEAU 111.3.9
PROFILS DE CROISSANCE DES OVINS ET CAPRINS
GRAPHIQUE 111.3.4
ENTRE 0 ET 2&MOIS-KOLDA
l
111

Programme P.P.R. ISRA / \\EHVT-CIRAD

- Pour les femelles le profil de croissance des brebis
et
ch¨¨vres
pourrait
para?tre
comparable.
Cependant les
ch¨¨vres
accusent un l¨¦ger retard ¨¤ 3 et 6 mois que l'on ne
'constate plus ensuite.
L'interpr¨¦tation est d¨¦licate car il
Y
a interf¨¦rence entre la croissance et
la gestation. En
-
effet
les
ch¨¨vres
sont gestantes ¨¤ 9 mois (poids
m¨¨re +
foetus et
enveloppes) alors les brebis ne sont pas
encore
saillies.
Au contraire ¨¤ 12 mois les ch¨¨vres mettent bas
-_
(perte de poids) alors que les brebis sont gestantes. NOUS
ne
pouvons donc conclure ¨¤ partir de ces ratios
en ce qui
concerne les femelles. Il est cependant vraisemblable que le
retard des ch¨¨vres par rapport au brebis est maintenu au-
del¨¤ de 6 mois,
mais est masqu¨¦ par
cette
interf¨¦rence
croissance/gestation.
- Pour les ovins,
le profil de croissance des b¨¦liers
et des brebis semble
comparable jusqu'¨¤ 15 mois.
Cependant
les femelles sont gestantes ¨¤ partir de 10 mois .
Nous en
concluons donc que leur croissance r¨¦elle est moins
rapide
que celle des m?les. A 18 mois les m?les p¨¨sent 20 p.cent de
plus qu'¨¤ 12 mois,
alors que les femelles ne p¨¨sent que 10
p.cent de plus.
Ce dernier point doit ¨ºtre analys¨¦ avec
prudence dans
la mesure o¨´ les m?les de cet ?ge sont peu
nombreux
et correspondent peut-¨ºtre ¨¤ des animaux conserv¨¦s
du..fait de leur format sup¨¦rieur ¨¤ la moyenne.
- Pour les caprins,
la comparaison des deux sexes
appelle les m¨ºmes remarques.
II
awwroche
u nou6 venonsL &2 -enter n'a, ¨¤ notre
sens,
que le m¨¦rite de mettre en lumi¨¨re les probl¨¨mes
que
pr¨¦sentent l'interpr¨¦tation des donn¨¦es si pr¨¦cises
soient-
elles.
-
Elle apporte des ¨¦lements de jugements,
mais nous nous
proposons plut?t :
- de comparer ult¨¦rieurement les croissances des m?les
conserv¨¦s
jusqu'¨¤ un ?ge avanc¨¦ par les ¨¦leveurs,
¨¤ celles
des animaux exploit¨¦s plus jeunes.
Ceci de mani¨¨re ¨¤
r¨¦pondre
¨¤ la question :
la s¨¦lection des m?les sur les
performances
pond¨¦rales est elle r¨¦ellement r¨¦alis¨¦e
(avec
efficacit¨¦) par l'¨¦leveur?
- De modeliser les courbes de croissance des animaux en
utilisant les donn¨¦es encore inexploit¨¦es des poids entre 12
et 24 mois.
Confrontation ¨¤ d'autres r¨¦f¨¦rences
Les performances pr¨¦sent¨¦es sont relativement modestes
mais
proches de celles relev¨¦es par d'autres
auteurs
pour
les
m¨ºmes
races.
Comme nous l'avons d¨¦j¨¤ pr¨¦cis¨¦,
notre
88

propos dans
ce document est de pr¨¦senter
les donn¨¦es du
suivi
villageois
et
non
d'¨¦tablir
une
revue
bibliographique.
Les tableaux 111.3.10 (ovins) et 111.3.11
(caprins)
sont donc tr¨¦s succints mais permettent de
mieux
juger le niveau des performances enregistr¨¦es.
Il appara?t
ainsi que :
- Les
caprins de la zone de Kolda appartiennent
vraisemblablement ¨¤
un sous-type diff¨¦rent de celui de C?te
d'ivoire.
Leur
format
et en effet plus important
d¨¨s la
naissance et reste sup¨¦rieur tout au long de la croissance.
- Les
performances
enregistr¨¦es dans le
milieu
villageois sont,
en ce qui concerne les ovins, tr¨¨s proches
et parfois sup¨¦rieures ¨¤ celles que l'on enregistre dans les
stations ou
le niveau d'intrant est plus
¨¦lev¨¦.
Ceci
relativise la pi¨¦tre r¨¦putation d'¨¦leveurs qu'ont souvent
les paysans de cette zone.
3.3. FACTEURS DE VARIATION DU POIDS
Nous disposons,
au niveau des fichiers, d'informations
sur les principaux facteurs susceptibles d'influer sur le
poids d'un animal :
¡®. *- le sexe,
- la taille de la port¨¦e,
- le rang de la mise-bas,
- le mois de naissance,
- l'ann¨¦e de naissance,
- le troupeau,
- et le village auquel appartient l'animal.
Nous n'¨¦tudi¨¦rons pas ici les variations li¨¦es au mode
de conduite ( troupeau,
village, et pratiques individuelles
des ¨¦leveurs ),
qui n¨¦cessitent une typologie tr¨¨s pr¨¦cise
pour laquelle nous manquons encore d'¨¦l¨¦ments.
Nous avons ¨¦tudi¨¦ l'influence des cinq autres facteurs
en deux temps :
1
- Connaissance de nos fichiers par l'¨¦tude de
tableaux
classant les performances moyennes en fonction des
diff¨¦rentes niveaux de ces facteurs.
Cette phase d'approche
nous a
paru
absolument indispensable
pour
orienter les
analyses ult¨¦rieures, mais nous ne la pr¨¦senterons pas ici.
2
- Analyse de variante multifactorielle des donn¨¦es,
utilisant la
proc¨¦dure
adapt¨¦e
aux
effectifs
des¨¦quilibr¨¦s que propose le logiciel SPSS.
Temporairement limit¨¦s par la capacit¨¦ m¨¦moire du
micro-ordinateur
nous
n'avons
pas PU
¨¦tudier un
mod¨¨le
complet prenant en compte les cinq
facteurs en m¨ºme temps.
89

TABLEAU 111.3.10 : PERFORMANCES PONDERALES COMPARATIVES DES OVINS DJALLONKE DANS PLUSIEURS SITUATIOW3
-
-
Naissance
3 mois
6 mois
12 mois
I
I
I
Femelle
913
13,2
17,2
-
Suivi PPR. Milieu villageois
zone de Kolda
117
M?le
g,g
14,7
19,3
t-i
-
Milieu villageois - zone foresti¨¨re
de la C?te d'ivoire
115
8
10
14,2
ROMBAUT et VLAENDEREN (1)
-
C.R.Z. de Bouak¨¦
11,l
16
20
C?te d'ivoire
10,7
14,5
FALL - DIOP 1982 (2)
(moyenne g¨¦n¨¦rale
1,6
11,3
17,9
estim¨¦e par la m¨¦tho-
de des moindres car&)
-
C.R.Z. de Kolda
8,5
13,l
10,8
17,4
TABLEAU 111.3.11 : PERFORMANCES PONDERALES COMPARATIVESDES
CAPRINS GUINEENS DANS DEUX SITUATIONS
I
Naissance
1 mois
3 ¡®mois
6 mois
1 an
Femelle
3,4
618
10,5
14,6
-
Suivi PPR. Milieu villa-
geois - Zone de Kolda
1,5
M?le
319
717
11,6
15,4
C.R.Z. de Bouak¨¦
Femelle
1
216
519
811
@te d'Ivolre
BERGER (1)
M?le
112
219
516
813
J
-
(1) Auteurs cit¨¦s dans IEMVl! 1980 (Bibliographie)
(2) Voir bibliographie.

P
Le facteur "mois de naissance" est en particulier tr¨¦s lourd
¨¤ g¨¦rer en raison des douze niveaux possibles.
Les premi¨¨res observations que nous avons r¨¦alis¨¦es sur
nos fichiers,
nous
ont
amen¨¦s ¨¤
estimer
qu'il
fallait
commencer
par
¨¦tudier l'effet "ann¨¦e
de naissance"
puis
l'effet
"mois de naissance" pour ne retenir ensuite que les
plus
explicatifs et
all¨¦ger
nos
traitements.
Pr¨¦cisons
encore
que
pour
toutes
l e s
analyses,
nous
avons
pr¨¦alablement
test¨¦ des mod¨¨les prenant en compte
les
interactions ;
celles-ci s'av¨¦rent non
significatives ou
n¨¦gligeables et
les mod¨¨les utilis¨¦s pour les analyses ne
les prennent pas en compte.
3.3.1. INFLUENCE DE L'ANNEE DE NAISSANCE
Nous
avons pr¨¦f¨¨r¨¦ retenir comme unit¨¦
annuelle,
non
pas
l'ann¨¦e calendaire qui ne nous paraissait pas ad¨¦quate,
mais une ann¨¦e comprenant une saison des pluies et la saison
s¨¦che qui la suit ainsi :
- l'ann¨¦e 1 s'¨¦tend du 1/06/84 au 31/05/85
- l'ann¨¦e 2 s'¨¦tend du 1/06/85 a u 31/05/86
- l'ann¨¦e 3 s'¨¦tend du l/OS/SS au 31/05/87
* Pour les ovins, l'analyse de variante int¨¦grant l'effet du
se.?=,
du rang et de la taille de la port¨¦e,
de l'ann¨¦e de
naissance,
montre
que
ce dernier facteur n'a pas
d'effet
significatif
sur le poids des animaux quel que
soit l'?ge
consid¨¦r¨¦ (entre 15 jours et 12 mois).
* Pour les caprins,
la m¨ºme analyse montre que l'effet
"ann¨¦e de naissance" :
- n'est pas significatif entre 15 jours et 60 jours.
- est
significatif entre 75 jours et 7 mois; cependant
la part de la variante
initiale de notre ¨¦chantillon
expliqu¨¦e par ce facteur est tr¨¦s faible : 4 p.cent ¨¤ 3 et 4
mois, 1 p.cent ¨¤ 75 jours, 5, 6, et 7 mois.
- n'est
pas
significatif entre 8 et 12 mois
mais il
faut savoir que les donn¨¦es sont beaucoup moins nombreuses
que pour les ?ges pr¨¦c¨¦dents.
Nous pouvons ainsi penser que pour les caprins l'effet
de l'ann¨¦e de naissance,
sur le poids des animaux est
peu
important. Cet effet est mis en ¨¦vidence entre 75 jours et 7
mois
car nos donn¨¦es sont tr¨¦s nombreuses,
mais n'est plus
mis
en ¨¦vidence au del¨¤ de 7 mois du fait du moins grand
nombre de donn¨¦es et donc de la perte de puissance du test.
En revanche, il
semble que l'effet "ann¨¦e
de naissance"
n'apparaisse pas tant que le produit d¨¦pend
essentiellement
de la production laiti¨¨re de la m¨¨re (15 jours ¨¤ 60 jours),
celle-ci
exer?ant un effet tampon
vis-a-vis
des
facteurs
environnementaux.
Il est possible de hi¨¦rarchiser, ¨¤ chaque ?ge-type,
9 0

-
--
les
moyennes des poids en fonction de l'annee de naissance,
apr¨¨s ajustement des trois autres effets pris en compte dans
-
le modele.
Il appara?t ainsi que,
chez les
caprins, les
animaux
les
plus
"lourds" (retenons que l'effet est peu
important) sont n¨¦s en ann¨¦e 1. Viennent ensuite les animaux
n¨¦s en ann¨¦es 2 puis en ann¨¦e 3.
Nous
savons
par
ailleurs (chapitre
11)
que la
pluviom¨¦trie
a ¨¦t¨¦ plus ¨¦lev¨¦e en ann¨¦e 3 qu'en ann¨¦e 2 et
1.
Nous
pouvons formuler l'hypoth¨¦se suivante :
dans la
zone de Kolda,
le disponible fourrager au moment o¨´ il
pourrait
¨ºtre limitant (fin de saison s¨¦che) ne
d¨¦pendrait
pas directement de
la pluviom¨¦trie
(valeur
alimentaire
de toute fa?on faible,
et v¨¦g¨¦tation souvent d¨¦truite
par
les feux).
En revanche les caprins seraient plus
sensibles
que les ovins ¨¤
un facteur li¨¦ ¨¤ l'augmentation de la
pluviom¨¦trie
(infestation
parasitaire ?
¨¦pizootie de
peste ?).
L'influence de l'ann¨¦e de naissance sur le poids
corporel des animaux ¨¦tant-peu importante (caprins) ou non
significative
(ovins),
nous n'int¨¦grerons plus ce
facteur
dans les analyses qui suivront.
3:3.,2. INFLUENCE DU MOIS DE NAISSANCE
* Pour les ovins, l'analyse de variante int¨¦grant l'effet du
sexe,
du rang
et de la taille de la port¨¦e,
du mois de
naissance,
montre
que
ce dernier facteur n'a pas
d'effet
significatif
sur le poids des animaux quel que soit l'?ge
consid¨¦r¨¦ (entre 15 jours et 12 mois).
*Pour les caprins,
la m¨ºme analyse montre que l'effet du
mois de naissance est significatif ¨¤ tous
les
?ges. La
-
hi¨¦rarchie, ¨¤ chaque ?ge-type,
des moyennes des poids en
fonction du mois de naissance,
apr¨¦s ajustement des
trois
autres effets pris en compte dans le mod¨¨le est d¨¦licate.
Si l'on examine l'influence du mois de naissance sur le
poids ¨¤ un ?ge donn¨¦ on observe des changements, en fonction
des ?ges consid¨¦r¨¦s.
Nous
retiendrons dans
un premier temps qu'¨¤ un
?ge
donn¨¦,
le poids d'un caprin est significativement plus
faible s*
il atteint cet ?ge au cours
des mois pluvieux
(juillet-ao?t-septembre);
il est donc impossible de
d¨¦gager
.
de naissance
particuli¨¦rement
favorable, OU
-
d~fav0Zble
sur le plan de la croissance.
Nous reviendrons
sur ce
ph¨¦nom¨¨ne lors
de l'¨¦tude des
gains
moyens
quotidiens.
.-
91

3.3.3.
INFLUENCE DU SEXE DU RANG DE LA MISE-BAS ET DE LA
TAILLE DE LA PORTEE
Le mod¨¨le suivant a ¨¦t¨¦ utilis¨¦ pour
l'analyse de
variante :
Pij =
Mi + Ai. S + Bi.N + Ci.R + Eij
o¨´
Pij =
poids ¨¤ l'?ge i de l'animal j
Mi =
moyenne g¨¦n¨¦rale ¨¤ l'?ge i (ajust¨¦e de tous
les facteurs pris en compte)
Ai =
coefficient li¨¦ au sexe pour l'?ge i avec
s = + 1 pour un m?le
s = - 1 pour une femelle
Bi q
coefficient li¨¦ ¨¤ la taille de
la port¨¦e
pour l'?ge i avec
N = + 1 pour une port¨¦e simple
N q -
1 pour une port¨¦e double
Ci =
coefficient li¨¦ au rang de la
mise-bas
pour l'?ge i avec
R = + 1 pour une m¨¨re multipare
R = - 1 pour une mere primipare
Eij =
erreur r¨¦siduelle individuelle pour l'?ge i .
H& Pour
les caprins nous n'avons analys¨¦ que
les donn¨¦es
concernant les produits n¨¦s de port¨¦e simple ou double.
Les
port¨¦es triples ont ¨¦t¨¦ ¨¦cart¨¦es de l'analyse du fait de la
fr¨¦quence de
l'absence de donn¨¦es les concernant pour les
port¨¦es issues de m¨¨res primipares.
Les
tableaux 111.3.12 (ovins) et 111.3.13 (caprins)
pr¨¦sentent les
r¨¦sultats de l'analyse et
le graphique
111.3.5 reproduit l'influence de ces facteurs par rapport ¨¤
la moyenne g¨¦n¨¦rale, pour chaque ?ge-type.
Influence du sexe
-uu l'influence du sexe est significative
¨¤ tout ?ge.
Les m?les sont l¨¦g¨¦rement plus lourds que les
femelles au d¨¦but de la croissance (200 gr ¨¤ 15 jours), mais
la diff¨¦rence entre sexes augmente r¨¦guli¨¦rement
pour
atteindre 2 kg ¨¤ 12 mois. Cette diff¨¦rence augmente aussi en
valeur
relative (rapport¨¦e ¨¤ la moyenne g¨¦n¨¦rale) et passe
de 6 p.cent ¨¤ 11 p.cent entre ces deux stades.
??L!as&
caDrins>
l'influence du
sexe
n'est
significative que jusqu'¨¤ 10 mois. Les m?les sont l¨¦g¨¦rement
plus
lourds
¨¤ la naissance (300 gr ¨¤ 15 jours)
et la
diff¨¦rence entre sexes
augmente r¨¦guli¨¦rement
jusqu'¨¤ 4
mois,
et d¨¦croit ensuite r¨¦guli¨¦rement.
En valeur relative
elle
passe de 11 p-cent ¨¤ 15 jours ¨¤
15 p.
cent ¨¤ 4
mois
puis d¨¦croit rapidement (6 p.cent ¨¤ 9 mois).
Ce ph¨¦nom¨¨ne
92

-
TABLEAU X11.3.12 : IWLUENCE DU SEXE, DE LA TAILLE ET DU RANG DE LA PORTEE SUR LES POIDS
MOYENS AUX AGE-TYPES - OVINS. KOLDA (JANVIER 84 - JUILLET 87)
l--- Coefficient li¨¦
Explication
Age
Moyenne
(il
g¨¦n¨¦rale
en p.100
(mi)
Sexe
Taille port¨¦e
Rang M.B.
I
(ai)
(bi)
(ci)
-
15 jours
2,97
0,09
0,42
0,36
30 jours
4,13
0,13
0,63
0,49
-
45 Jours
5,33
0,23
0,82
0,61
60 jours
6,45
0,25
0,90
0,79
75 jours
7,57
0,32
1,oo
0,83
90 jours
8,55
0,25
1,12
0,85
120 jours
10,44
0,45
1,09
0,80
150 jours
11,96
0,49
0,93
0th
180 jours
13,13
0,73
0,97
0,60
7 mois
14,05
0,65
0,97
0,80
8 mois
14,85
0,71
1,Ol
0,81
9 mois
15,62
0,75
0,90
0,71
10 mois
16,19
0,79
0,81
0,83
11 mois
17,00
0,93
0,63
0,75
12 mois
17,60
1,Ol
0,61
0,66
Programme PPR.ISRA/IEWT-CIRAD.
* Explication en p.100 :
Part de la variante initiale de l'¨¦chantillon expliqu¨¦e par le mod¨¨le
-
carr¨¦ moyen
r¨¦siduel
soit = 1-t
1
en p.100
variante initiale
Mod¨¨le test¨¦ : Pij = mi + ai.S + bi.N + ci.R + eij
- Les coefficients sont pr¨¦sent¨¦s lorsqu'ils sont significatifs au seuil de 5 p.100.
-

TABLEAU 111.3.13
: INFLUENCESDU SEXE, DE LA TAILLE ET DU RANG DE LA PORTEE SUR LES
POIDS MOYENS AUX AGES TYPES - CAPRINS. KOLDA
(JANVIER 84 - DECEMSRE 87)
Coefficient lie
Moyenne
Age
Explication
(il
g¨¦n¨¦rale
(mi)
Sexe
Taille port¨¦e
Rang M.B.
en p.100
(ail
(bi)
(ci)
15 jours
2,70
0,15
0,26
0,23
22
30 jours
3,62
0,22
0,39
0,34
23
45 Jours
4,53
0,26
0,44
0,47
18
60 jours
5,42
0,31
0,47
0,54
17
75 jours
6,23
0,43
0,49
0,65
18
90 jours
7,Od
0,44
0,54
0,66
17
120 jours
8,60
0,63
0,44
0,44
15
150 jours
9,90
0,58
0,51
0,53
12
180 jours
10,95
0,55
0,52
0,49
8
7 mois
12,12
0,61
0,51
0,34
6
8 mois
13,08
0,48
0,43
NS
3.
9 mois
13,91
0,40
NS
NS
1
10 mois
14,29
0,54
NS
NS
1
11 moi;
14,69
NS
NS
NS
0
12 mois
15,08
NS
NS
NS
0
* Explication en p.100 = part de la variante initiale de l'¨¦chantillon expliqu¨¦e par le mod¨¨le
soit : 1 - ( carr¨¦ moyen r¨¦siduel ) en p.loo
variante initiale
Mod¨¨le test¨¦ : Pij = Mi + ai.S + bi.N + ci.R + eij
- Les coefficients sont pr¨¦sent¨¦s lorsqu'ils sont significatifs au seuil de 5 p.100
- Les coefficients non significatifs au seuil de 5 p.100 sont remplac¨¦s par le terme NS.

GRAPHIQUE 111.3.5 VARlATION DU POIDS LIEE AU-SEXE,A LA TAILLE DE
LA PORTEE, AU RANG DE LA MISE- BAS.
OVINS ET CAPRINS - KOLDA
effet (l<q )
1 OVIN 1
A?Q
Niveau o z moyenne
-
- 0
g¨¦n¨¦rale a iust¨¦e
.
1
2 3
6
9
12
effet (kq )
1 CAPRIN i
AV
Niveau
(mois
o = moyenne
g¨¦n¨¦ra Ie ajust¨¦e
1
2 3
6
9
12
L¨¦gende:
-
-
- e f f e t l i ¨¦ a u s e x e -
-effet li¨¦ ¨¤ la taille de la port¨¦e ---.- --
- effet Ii& au rang de la mise- bas -+--

s'explique
par
la pr¨¦cocit¨¦ sexuelle des
ch¨¨vres : la
premi¨¨re gestation d¨¦marrant en moyenne ¨¤ 7 mois la prise de
poids ¨¤
partir de cet ?ge chez les femelles est en
partie
attribuable au foetus, aux enveloppes foetales et au liquide
amniotique.
Les femelles
rattrapent ainsi les
m?les
(en
poids),
tout en conservant vraisemblablement un
croissance
moindre.
Influence de la taille de la port¨¦e
!iLGhZZhovins, l'influence de la taille de la port¨¦e
est
significative ¨¤
tout ?ge.
Les produits
issus
d'une
port¨¦e simple sont plus lourds que les jumeaux d¨¦s le
d¨¦but
de la croissance (800 g ¨¤ 15 jours) et la diff¨¦rence
s'accentue jusqu'¨¤ 3 mois (2,2 kg).
En valeur relative elle
est
tr¨¦s important et stable jusqu'¨¤ 3 mois (26-28 p-cent)
puis d¨¦croit rapidement (20 p.cent ¨¤ 4 mois ,
12 p.cent ¨¤ 9
mois).
!!3LfZhU, la diff¨¦rence entre jumeaux, et
produits
simples est moins importante que chez les ovins ¨¤
15 jours (500 g et 19 p.cent en valeur relative),
augmente
jusqu'¨¤
3 mois en valeur absolue (1,l kg) mais d¨¦croit en
valeur
relative (15 p.cent). Au del¨¤ de 3 mois , la
diff¨¦rence
s'estompe et
n'est plus significative
apr¨¦s 8
mois.
Il n'a malheureusement pas ¨¦t¨¦ possible d'¨¦tudier de
la m¨ºme fa?on les diff¨¦rences avec les tripl¨¦s.
Cependant
l'examen du tableau r¨¦f¨¦rentiel 111.3.5 montre clairement
que les tripl¨¦s sont beaucoups plus l¨¦gers que les
jumeaux
et
surtout
que les produits simples,
d¨¦s 15
jours
(respectivement 300-400 g et 700-800 g).
La diff¨¦rence est
plus
importante ¨¤ 3 mois (700 g de moins que les
jumeaux,
1,5 kg de moins que les produits simples) puis s'estompe
progressivement.
L'influence de la taille de la port¨¦e
joue donc surtout ¨¤
la naissance
et les trois premiers mois,
ce qui correspond
¨¤ une p¨¦riode de comp¨¦tition pendant la gestation puis apr¨¦s
la naissance entre les produits qui doivent partager le lait
maternel.
Les
ch¨¨vres semblent plus ¨¤ m¨ºme que les
brebis
d'assurer
les besoins de croissance de deux produits
puisqu'en
valeur
relative la diff¨¦rence entre produits
simples et jumeaux est moins importante chez les
premi¨¨res.
En outre la diff¨¦rence de poids entre jumeaux et produits
simples diminue d¨¦s les premi¨¨res semaines chez les
caprins
ce qui ¨¤ notre sens est ¨¤ relier ¨¤ une aptitude plus pr¨¦coce
des chevreaux ¨¤
compl¨¨ter l'alimentation
lact¨¦e par la
p?ture.
Ajoutons
qu'au del¨¤ da 8 mois la diff¨¦rence entre chevreaux
jumeaux et
chevreaux
issus de port¨¦e
simple
n'est
plus
significative,
ce qui semble signifier que pour les jumeaux
le partage de la production laiti¨¨re maternelle ne laisse
pas de s¨¦quelle ¨¤ long terme chez les caprins.
93

-
Influence du rang de la mise-bas
-Cheztie, l'influence du rang de la mise-bas est
significatif ¨¤
tout
?ge.
Les
produits
i s s u s
de m¨¨re
primipare
sont
moins
lourds que ceux issus de
m¨¨re
multipare.
De 700 g ¨¤ 15 jours, la diff¨¦rence augmente
jusqu'¨¤
3 mois (1,7 kg), puis persiste jusqu'¨¤ 12 mois (1,3
kg).
En valeur relative, la diff¨¦rence est importante ¨¤ 15
jours
(24 p.cent),
mais diminue tr¨¦s rapidement
apr¨¦s 3
mois.
sChezAW,
la diff¨¦rence entre les deux groupes
est moins importante ¨¤ 15 jours (450 g), mais augmente aussi
jusqu'¨¤
3 mois (1,3 kg).
Elle diminue ensuite pour ne plus
¨ºtre
significative
apr¨¦s 7 mois.
En valeur relative la
diff¨¦rence diminue
comme chez les ovins,
tr¨¦s
rapidement
apr¨¦s 3 mois.
L'influence du rang de la mise-bas joue donc
surtout
les trois
premiers mois,
ce qui est li¨¦ ¨¤
la production
laiti¨¨re plus faible des primipares.
Les ch¨¨vres primipares
ont
vraisemblablement une lactation plus satisfaisante
que
les brebis primipares,
puisque la diff¨¦rence de poids
est
moins importante entre produits de primipares et produits de
multipares
chez les caprins que chez les ovins. En
outre,
. cette diff¨¦rence s'estompe rapidement chez ceux-l¨¤, mai6 pas
chez ceux-ci.
Les
constatations
que
nous avons faite5 en ce
qui
concerne l'influence de la taille de la port¨¦e et du rang de
la mise-bas,
nous
indiquent
que le sevrage
naturel des
chevreaux
et des
agneaux d¨¦marre vers trois mois :
l'influence des
effets li¨¦s ¨¤ la lactation devient alors
moindre.
Nous
avons
pu en effet constater sur le
terrain
qu'en g¨¦n¨¦ral
l e s
agneaux de plus de
cinq
m o i s e t
l e s
chevreaux de plus de quatre mois sont sevr¨¦s.
Participation
globale de ces facteurs ¨¤ la variabilit¨¦
des
poids
Les tableaux pr¨¦sent¨¦s indiquent, ¨¤ chaque ?ge, la pa;:
de la variante initiale de l'¨¦chantillon expliqu¨¦e par
mod¨¨le. Nous constatons que :
xChez Jda ovins
- les
trois facteurs ¨¦tudi¨¦s expliquent environ 25 p.
cent de la variabilit¨¦ des poids ¨¤
15, 30, 45, et 60 jours,
- ce
pourcentage diminue ensuite rapidement et n'est
plus que de 10 p.cent au del¨¤ de
9 mois.
- les facteurs etudi¨¦s expliquent environ 22 p.cent de
la variabilit¨¦ des poids ¨¤ 15 et 30 jours et environ 17 p.
cent jusqu'¨¤ 90 jours,
- Ce pourcentage diminue ensuite rapidement et 'est
94

n¨¦gligeable au del¨¤ de 8 mois.
Les facteurs propos¨¦s ¨¤ l'¨¦tude sont donc
relativement
peu explicatifs,
et le sont encore moins ¨¤ partir du moment
ou le produit devient moins d¨¦pendant
d e
la m¨¨re. La
variabilit¨¦
des
performances
pond¨¦rales s'explique
donc
vraisemblablement
surtout
(en dehors
de la variabilit¨¦
individuelle biologique) par des facteurs li¨¦s aux pratiques
de conduite,
et ce .d'autant plus que la m¨¨re n'exerce
pas
longtemps d'"effet tampon" entre
l'environnement et son
produit.
Nous terminerons ce paragraphe par un bref commentaire
du graphique III.3.6, qui repr¨¦sente les courbes moyennes de
croissance des ovins et caprins des villageois de la zone de
Kolda, et des ovins du centre de recherches zootechniques de
Kolda.
Les
moyennes
de poids aux ?ges-types sont
les
moyennes ajust¨¦es des effets que nous venons d'analyser pour
les animaux villageois, et les moyennes ajust¨¦es des
nombreux
effets analys¨¦s par FALL et DIOP (1982), ¨¤ partir
des donn¨¦es relev¨¦es sur les animaux du CRZ n¨¦s entre
1977
et 1980.
Il faut pr¨¦ciser ¨¤ propos de ces dernieres donn¨¦es, que
.a le CRZ de Kolda a acquis des ovins Djallonk¨¦ sur les march¨¦s
de brousse,
et l'on peut penser que les b¨ºtes vendues
par
les ¨¦leveurs n'¨¦taient pas les plus belles.
Il y avait donc
vraisemblablement un
retard ¨¤ rattraper,
et la
s¨¦lection
venait
de d¨¦buter.
Les
performances se
sont
depuis
certainement
am¨¦lior¨¦es, comme
le font penser
certains
r¨¦sultats pr¨¦sent¨¦s dans les rapports annuels du CRZ .
Il nous para?t int¨¦ressant et urgent de le v¨¦rifier. En
tout ¨¦tat de cause,
ce graphique montre que les paysans de
la zone de Kolda ne peuvent plus ¨ºtre consid¨¦r¨¦s comme de
pi¨¦tres ¨¦leveurs.
3.4.ANALYSE DES GAINS MOYENS QUOTIDIENS
3.4.1. GAIN MOYEN QUOTIDIEN EN FONCTION DE L'AGE
L e s
tableaux 111.3.14 (ovins) et
111.3.15 (caprins)
pr¨¦sentent les donn¨¦es que nous avons enregistr¨¦es.
Quinze
classes d'?ge
ont ¨¦t¨¦ retenues entre 0 et
12 mois
(voir
paragraphe 3.1).
Les r¨¦sultats sont propos¨¦s en fonction du
sexe,
de la taille de la port¨¦e,
et du rang de la mise-bas
dont sont issus les animaux.
Notons
tout
de suite
que les ¨¦carts-type
sont
importants,
mais
en raison du grand nombre de donn¨¦es
les
erreurs standard sont faibles.
Le graphique 111.3.7 repr¨¦sente
l'¨¦volution des GM& en
fonction de l'?ge dans
les deux esp¨¨ces.
Les donn¨¦es
:-
9 5

r r

TABLEAU 111.3.14 :
GAINS MOYENS 5UUTIDIENS DES OVIN5 DE LA REGION DE KOLDA
janvier 1994 - juillet 1987
MQ 0/15j - 1513Qj - 3?/45j - 45/bOj - bO175j - 75/?Oj
90112Oj - 120/15Qj - !5?/18?j
Ml MOYEN
N¨¦ dans une Port&e simple
N9 dans une port¨¦e double
Total
Rang aise-bas = 1
Rang aise-bas != 2
Rang aise-bas = 1
Rang G-e-bas ?= 2
Femelle
il3le
Ferselle
!Me
FewellP
H?le
Fenelle
?l81e
6HEl O-15j
52
5 1
4 7
4 4
5 6
51
b!
ii5
50
nb cas
4 4
4 5
128
141
5
h
57
61
488
prr stand
4
4
2
2
ii;
12
4
4
1
6Hc) 15-39j
79
79
9 7
9 8
5 1
b5
7 2
75
8 7
nb cas
49
58
lb7
lba
b
b
flb
b3
603
err stand
4
b
3
3
h
11
?
4
2
6HQ 30-453
7 7
8 1
9 4
104
65
7 9
7 7
91
90
nb cas
42
5 5
155
138
5
7
72
61
535
err stand
5
¡®b
3
4
11
9
5
5
2
6ti8 45-b?j
!4
8 1
87
103
4 7
n4
68
74
Rb
nb cas
40
4 b
141
144
5
5
65
50
496
err stand
s. b 1
#
3
4
l?
1 9
5
6
2
6M b?-75j
68
b5
7 8
f45
104
114
bQ
b?
75
nb ca?
36
43
125
138
b
4
61
5 5
468
wr stand
10
8
3
4
23
2 7
5
5
2
6HQ 75-9Oj
75
yj
7 7
8 1
111
7b
5 1
68
7 1
nb cas
3b
38
109
123
2
6
b4
40
418
err stand
7
7
5
4
3 2
2b
6
3
2
6tlQ 90-12Oj
5 6
b2
5 4
67
36
69
5 7
5b
5 9
nb cas
37
42
119
126
2
6
76
5 4
4b2
err stand
b
8
4
4
93
1 1
5
5
2
6H!I 120-15Oj
37
5 2
37
$0
88
b3
42
39
4 3
nb cas
36
3b
122
115
2
7
5 2
4 7
417
err stand
7
il
3
4
B
1 2
b
5
2
i
6HQ 150-1Mj
28
50
25
3 7
b3
43
39
38
35
nb cas
25
24
109
100
3
b
49
35
352
err stand
7
7
3
5
23
22
4
4
2
Programme P.P.R. - ISRA / IEHVT - CIRAD

-
_-. .
--
TABLEAU 111.3.14 (suite)
:
GAINS tlDYENS WOTIDIENS DES OVINS DE LA REGION DE KOLDA
janvier 1984 - juillet 1987
6WR 6/74 - .7/9n - 8/9m - 9110~1 - l?/lla - 11/12rs
-
6M HOYEN
N¨¦ dans une port¨¦e simple
Ne dans une port& double
Total
-
Rang nise-bas = 1
Rang sise-bas != 2
Rang aise-bas = 1
Rang mise-bas >= 2
Ferelle
tlale
Femelle
H?le
FemelIe
Mie
FereIIP
ti?ie
-
F?!!a b-7m
32
33
34
33
3
39
27
39
33
ob cas
27
2 4
100
9b
3
6
38
35
329
err stand
&
8
3
5
1 9
22
5
B
2
6HQ 7-8a
3 1
32
30
25
-21
34
4 1
34
30
-
nb cas
2 7
2 1
86
82
3
5
4 2
28
294
err stand
b
9
5
5
113
22
6
1
3
6HQ B-9a
30
23
1 5
1 9
36
1 9
23
1 7
19
nb cas
26
20
86
65
1
4
35
29
2b6
err stand
7
1 3
4
b
23
5
7
3
6HQ 9-101
2 9
2 1
22
2 9
20
28
24
25
25
nb cas
.?O '
l b
14
41
2
3
30
18
210
wr stand
1
10
b
7
3 4
45
5
13
3
6tlQ le-lla
9
33
11
23
9
39
1 4
34
1 9
nb ca5
1 8
9
b?
4 2
2
4
35
1 4
184
err stand
b
8
4
10
48
20
fi
9
3
;no 11-12r
2 9
lb
1 5
1 4
-2
5 7
26
9
19
nb cas
18
9
56
39
3
4
33
1 2
174
-
wr stand
10
j
1 1
1
?
35
b
s
1 1
4
Programw P.P.R. - ISRA / IEXVT - CIRAD
-
-
-
-
-
-

TAEUW 111.3.15: %INS MYENS QUOTIDIENS DES CAPRINS DE LA REGIQW DE KQLDA
.ianvier 1934 - D¨¦cehre 1987
6HQ 0/15j - 1513Oj - 30/45j - 4516Oj - 60!75j - 7519Oj
90/12Oj - 120/150j - 150/18Oj
r
iWD )IOYEN
Port¨¦e simple
Port¨¦e double
Port¨¦e triple
T o t a l
IPre eu1 tipare
-7-1
hwlle Me
!HQ 0-15j
nb cas
eu stand
;t!Q 15-3Oj
nb cas
err stand
3iQ 30-45j
6 1
73 73 75 44 42 65 60
50
60
66
nb cas
72 50 69 71 17 14
191
166
39 /
36 I
725
err stand
3
5 3
3
5
7
2
3
HQ 45-bOj
57
65 65
71 44
62 57 JO
nb cas
67 54 55 63
18
21
189
174
err stand
3
4
5
4
5
6
2 3
6tld bO-75j
5 4
55 63
69 43 44
62 67 29
06
49
66
61
nb ca5
65 52 55 62 13
1B
163
149
1
1
36 20
643
err stand
4
4
3, 4
6
5
3 3
5
4
1
6tiQ 75-9Oj
45
59 50
67 50 52 50
58
49
b5 54
nb cas
5 2
39
49
56
13
14
167 135
30 29
5 8 4
err stand
4
5
5
7
a
9
3 2
5
9
2
GM 90-120 j
47
62 45
3 4
54 48 45 54
43 50
4B
nb cas
59 46 56 47 13 17
173
139
31
25
605
err stand
4
7
5 12
11 12
4
4
4
6
2
GM 12?-15Oi
39 45 39 40 32 42 37 43
37 37 39
nb cas
50 34 56 37
11 16
163
129
30 28
5 5 4
err stand
4
7
5 7
5
b 3 4
7
5
2
MQ BO-iD?j
40
22
36
23
30
29
42 48 33
nb cas
4 3
32
13
1 1
116
88
26
2 4
420
err stand
5
7
8
12
3
5
8
8
2
I
-t-t-
Prograree P . P . R . - ISRA / IEBVT - CIRAD

.___~. . .
-
TABLEAU 111.3.15 (suite) :GAINS HOYENS QUOTIDIENS DES CAPRINS DE LA REGION DE KOLDA
janvier 1984 - dkerbre 1987
-
MO 6/7r - 7/81 - 8/9n - 9/10a - 1Wllr - li/lZa
Gf!Q HOYEN
Port¨¦e sirple
Port¨¦e double
Port¨¦e tripie
Total
Hkre prisipare Me multipare Hke priripare WPre rultipare HPre pripipare Mre wuitipare
Femelle H¨ºle FerellE t?%le
Felwlle
Me Ferellc HPIe Femelle tG!e F e m e l l e ll31e
1
I
I
t
6HQ 6-7~
3 8
35
fj3
32
29
7
47
¡®79
L.
¡®79
33
nb ca?
39
39
6
114
73
1
16
1 5
362
err stand
b
5
32
3
4
b
11
2
6HQ 7-h
s4
1 3
69
3 6
28
3 4
30
29
nb cas
2 7
3 7
2
101
5 2
18
1 4
294
err stand
7
9
65
4
5
7
1 0
2
~
6HQ 0-9~
29
1 7
20
29
5 9
14
28
22
4 4
20
2 7
nb ca5
30
1 6
3 4
1 3
9
1
9 4
5b
]
1 5
9
277
err qtand
9
l#
9
1 2
1 4
5
5
1 3
1 4
3
6HQ 9-101
-f?
I
1 2
3
27
-40
43
43 27 27
1 4
-34 15
nb cas
26
1 3
2b
8
5
1
80 42
1 3
5
219
err stand
1 2
8
9
1 9
34
6 5
15
15 17
1 7
4
-5
6HQ 10-llr
8
20 15 39 34
32
32 19 28
1 7
17 -5 19
1 9
nb cas
25
11 24
7
5
2
70
30
1 3
err stand
1 1
11
10 19
10
1 2 ---l-
5
192
b
6
1 2
10
3
6HQ 11-12~
- 2
1 7
5
-12
37
1
23
2 1
15
7
nb cas
25
7
23
5
&
71 19
12
4
172
err stand
9
7
1 7
lb
7
8 8
13 18
4
Programre P.P.H. - ISRA / IEHVT - CIRAD
-


I
-
..-.
-...,
-
retenues
sont les moyennes g¨¦n¨¦rales ajust¨¦es pour chaque
classe d'?ge des effets sexe,
taille de port¨¦e,
rang de
mise-bas fournies par l'analyse de variante multifactorielle
destin¨¦e ¨¤ ¨¦tudier ces effets.
Discussion
Les gains moyens
quotidiens ¨¦voluent dans
les
deux
esp¨¨ces de fa?on comparable :
- d¨¦j¨¤
importants pendant la premi¨¨re
quinzaine,
ils
augmentent
jusqu'¨¤ 45
jours, ce
qui
correspond
vraisemblablement
¨¤ l'installation de la
lactation chez la
m¨¨re.
- ils
diminuent
ensuite
r¨¦guli¨¦rement
pour se
stabiliser vers 8-9 mois.
Les
ovins pr¨¦sentent des GM& g¨¦n¨¦ralement
sup¨¦rieurs,
en
particulier pendant les deux premiers mois :
50 ¨¤ 80 g
chez les ovins,
contre 50 ¨¤ 65 g chez les caprins.
L'allure en
d¨¦croissance continue et r¨¦guli¨¨re de la
courbe des GM& au del¨¤ de 45 jours,
indique bien
que le
sevrage naturel chez les petits ruminants est progressif et
ne d¨¦termine pas de crise de croissance.
3.4.2.
VARIATIONS LIEES AU SEXE A LA TAILLE DE LA PORTEE
ET AU RANG DE LA MISE-BAS.
.
Ces
variations
ont ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦es
par l'interm¨¦diaire
d'une analyse de variante. Le mod¨¨le test¨¦ ¨¦tant le suivant:
Gij =
Mi + A1.S + Bi.N + Ci-R +. Eij.
o¨´
Gij =
Gain moyen quotidien ¨¤ l'?ge i de l'animal j
Mi =
moyenne g¨¦n¨¦rale ¨¤ l'?ge i (ajust¨¦e de tous
les
facteurs pris en compte)
Ai =
coefficient li¨¦ au sexe pour l'?ge i avec :
S = + 1 pour un m?le
s = - 1 pour une femelle
-
Bi =
coefficient li¨¦ ¨¤ la taille de la port¨¦e pour
l'?ge i avec :
N = + 1 pour une port¨¦e simple
111
N=- 1 pour une port¨¦e double
Ci =
coefficient li¨¦ au rang de la mise-bas pour
l'?ge i avec :
R = + 1 pour une m¨¨re multipare
R=- 1 pour une m¨¨re primipare
-
Eij =
erreur r¨¦siduelle individuelle.
Pour
les m¨ºmes raisons que lors de l'analyse des PAT
96

nous
avons
¨¦cart¨¦
les donn¨¦es concernant
les
port¨¦es
triples.
Le tableau III.3.16 pr¨¦sente succintement les r¨¦sultats
de l'analyse.
Influence du vexe
??i!axz J...eE ovins,
les b¨¦liers ont un gain de poids
significativement sup¨¦rieur entre 15 jours et 6 mois.
2?5slhsl!=0- caprb,les boucs prennent significativement plus
de poids que les ch¨¨vres entre 15 jours et 3 mois.
Par la
suite,
la diff¨¦rence
ne peut plus ¨ºtre d¨¦montr¨¦e soit en
raison du plus faible nombre de donn¨¦es,
soit en raison de
la prise de poids suppl¨¦mentaire chez les femelles,
li¨¦e ¨¤
la premi¨¨re gestation.
Influence de la taille de la portee
Avant
15 jours,
les jumeaux prennent paradoxalement
plus de poids que les produits n¨¦s de port¨¦e
simple,
mais
ceci n'est significatif que chez les ovins.
Il est possible
que la lactation s'installe plus rapidement chez les m¨¨res
de jumeaux du fait d'une stimulation plus importante, et que
dans les premiers jours. de la vie,
la production maternelle
soit
suffisante pour couvrir les besoins de
deux produits
sans'qu'ils en souffrent.
Apr¨¦s
15 jours
ce sont les produits
nits de port¨¦e
simple
qui
prennent le plus de poids,
ceci
¨¦tant
significatif
jusqu'¨¤ 90 jours chez les ovins et jusqu'¨¤ 60
jours
chez
les
caprins.
Deux hypoth¨¦ses peuvent ¨ºtre
formul¨¦es :
1
- la production maternelle serait insuffisante pour
couvrir totalement les besoins de deux produits apr¨¦s
l'?ge
de 15 jours.
Et dans cette hypoth¨¦se les caprins jumeaux en
p?tiraient
moins
longtemps du fait d'une aptitude plus
pr¨¦coce ¨¤ utiliser le fourrage,
ce que nous
avons
d¨¦j¨¤
signal¨¦.
2
- la g¨¦mellit¨¦ se traduirait par un retard de
croissance
dont les effets seraient plus durables chez
les
ovins.
Nous devons signaler que chez les caprins les
jumeaux
ont
paradoxalement un
gain de poids
significativement
sup¨¦rieur entre 7 et 8 mois.
Influence du rang de la mise-bas
Les
produits
issus de m¨¨re multipare ont un
gain de
poids
sup¨¦rieur ¨¤ celui des produits issus de
m¨¨re
primipare,
entre 15 et 60 jours chez les ovins, et entre 15
et 75 jours chez les caprins.
Ce ph¨¦nom¨¨ne s'explique
97

TABLEAU III.3.16 : EFFETS DU SEXE, DE LA TAILLE ET DU RANG DE LA PORTEE SUR LES GMQ.
RESULTATS DE L'ANALYSE DE VARIANCE. OVIN - CAPRIN. KOLDA
SEXE
TAILLE PORTEE
RANG MISE-BAS
. Age
(mois)
Ovin
Caprin
Ovin
Caprin
O v i n
Caprin
0 - 0,5
D>S
D>S
0,5 - 1
z
*
k
al
1 - 1,5
ii
a
Et
8
2E
a
*
$5
3
2
2
$l# $
n"
*
-
1,5 - 2
E"
2s
*
A
2
2
E
aJ
3
2 - 2,5
9)
G
s
z
c
vi
s
E
2
2,5 - 3
FE
*
3 -4
0,
hix
4 - 5
-S%A-
5 -6
1.
a
6 - 7
7 - a
D>S
P>M
-
8 - 9
-
-
-
Programme PPR.ISRA/IEMVT-CIRAD.
La significativit¨¦ ¨¤ 5 p.100 de l'effet est sp¨¦cifi¨¦Cpar :
Sexe : m?le, femelle
Taille port¨¦e : port¨¦e simple = simple ou "S"
port¨¦e double = double ou "Dl'
Rang mise-bas : m¨¨re primipare = primipare ou sP"
m¨¨re multipare = multipare ou ¡°M¡±
La non-significativit¨¦ ¨¤ 5 p.100 de l'effet est sp¨¦cifi¨¦e par 11-U.
-

certainement par une meilleur lactation des multipares.
Chez les caprins de nouveau, et toujours de fa?on
paradoxale
les produits issus de m¨¨re primipare ont entre 7
et 8 mois un GM& sup¨¦rieur ¨¤ celui des produits issus de
m¨¨re multipare.
Il survient
incontestablement chez
les
caprins, un
accident
qui
entre
7 et 8 mois pourrait expliquer ces
inversions
paradoxales.
Lorsque
nous
¨¦tudierons
ult¨¦rieurement les croissances individuelles des animaux en
relation avec leur histoire individuelle nous chercherons ¨¤
¨¦lucider
ce point.
A l'heure actuelle nous ne pouvons que
sugg¨¨rer deux hypoth¨¦ses :
1 - La pubert¨¦ des jeunes ch¨¨vres correspondrait ¨¤ un
stress sur le plan de la croissance.
Elle interviendrait en
principe entre 7 et 8 mois,
mais serait l¨¦g¨¦rement diff¨¦r¨¦e
chez les femelles ayant pris un certain retard de croissance
pendant les tous premiers mois (n¨¦es de m¨¨re primipare, ou
jumelles). Ne
subissant
donc pas ce
stress
elles
r¨¦aliseraient des performances sup¨¦rieures ¨¤ cet ?ge.
2
- Nous
avons jusqu'¨¤ pr¨¦sent n¨¦glig¨¦ la
castration
chez
les caprins,
consid¨¦rant qu'elle intervenait
peu de
temps
avant
l'exploitation et donc que ca
facteur
interviendrait
peu dans nos donn¨¦es.
Ceci repr¨¦sente peut
¨ºt.re ' ¨¤
la fois une erreur de "tactique" et une erreur de
jugement.
Suivant le m¨ºme raisonnement que pr¨¦c¨¦dement on
peut penser
que les castrations interviennent en principe
entre 7 et 8 mois,
sauf pour les m?les ayant pris un
l¨¦ger
retard de croissance
(n¨¦s de m¨¨re primipare, ou n¨¦s
jumeaux).
Ne subissant pas ce stress, ils r¨¦aliseraient des
performances sup¨¦rieures ¨¤ cet ?ge.
Pr¨¦cisons
que l'examen des courbes de
croissance
des
caprins
(graphique 111.3.3) nous porte ¨¤ penser que la
premi¨¨re hypoth¨¦se est plus cr¨¦dible.
Il existe en effet
chez les ch¨¨vres une l¨¦g¨¨re inflexion de la courbe ¨¤ cet ?ge
chez
les
femelles
n¨¦es de port¨¦e simple et de
m¨¨re
multipare,
alors
qu'elle n'a
pas lieu
chez
les
autres
femelles (elle a lieu plus tard chez les femelles n¨¦es de
m¨¨re primipare).
3.4.3. EFFETS SAISONNIERS
Pour simplifier la recherche des effets saisonniers sur
la dynamique de la croissance,
nous avons cherch¨¦ ¨¤ d¨¦crire
le gain de poids des animaux,
non plus sur 15 classes d'?ge
entre
0 et 12 mois,
mais sur un
nombre
restreint de
"p¨¦riodes de croissance",
Chacune d'elle regroupant des
classes d'?ges
contigu?s pour lesquelles les gains
moyens
constat¨¦s ne
sont pas
significativement diff¨¦rents.
Une
analyse de variante a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e sur les GM& en fonction
de la classe d'?ge et a permis de regrouper ces classes
98

-
-
suivant 6 p¨¦riodes pour chaque espece.
P¨¦riode de croissance
-
Le tableau 111.3.17 indique les bornes de ces p¨¦riodes,
et les GM& moyens correspondants.
-
Ovins
Caprins
-
Classe d'?ge
---------------e--v-
---~~~---___---_---_
e n
GM&
P¨¦riode
P¨¦riode
GM&
mois
moyen
moyen
-------------___
-
---------- --------- --------- ----------
0 - 0.5
---------me---__
50 g
50
1
1
52 g
---s---w--
--------- --------- ----------
0,5 - 1
--.-.-a--a--s----m
1 - 1,5
88 g
-------------___
2
2
62 g
1,5 - 2
--------w-e-----
---------- --------_
2
- 2,5
----------------
74 g
3
--------- ----------
2,5 - 3
----------------
---------- ---------
3
51 g
3 - 4
59 g
4
-------_------_-
____-_-_--
--_-_----
--------- ----------
d. * 4 - 5
43 iz
5
4,
39 g
---------------- ____------
--------- --------- me--------
5
- 6
----------------
6 - 7
----------------
7 - 8
5
31 g
____------------
8 - 9
27 g
6
-
----------------
--------- ----------
9
- 10
----------------
10
- 11
6
14 ET
----------------
11
- 12
-
Tableaux 111.3.17 :
p¨¦riodes de croissance,
ovins et
caprins.
-
-
Variations mensuelles
L e s
tableaux 111.3.18 (ovins) et 111.3.19 (caprins)
indiquent
pour
chaque periode,
le GM& moyen constat¨¦ en
-
fonction du mois au cours duquel le relev¨¦ a ¨¦t¨¦ effectu¨¦.
99

TABLEAU II :.3.18
GAINS IDIYENS QUQTIDIEWS DES OVINS DE LA REGION DE KULDfi
(janvier 1984 - juillet 1097)
MQ MO?EN
Janv
Fevr
t!m
Fivr
ilai j Juin
Juil
oec i
!JO!!1
Sept
urt
Tota!
pbriode 1
- y - - -
moyenne
47
49
49
S(I
--l--
-1
47
59
49
4.5
47
nb ca;
2s
19
4!
Sb
25
2s
37
44
¨¦Caft-typP
2h
2s
2?
30
25 26
25
27
26
2.5
err stand
s
7
4
s
s
4
4
p¨¦riode 2
-
A
-
-
@oyenne
03
81
100
90
74
R?
96
8s
9R
nb cas
170
8a
145
75
75
12c:r
1 8 6
183
lh34
¨¦cart-type
4(l
39
44
44
36
37
40
40
42
err stand
3
4
4
5
4
3
3
3
1
p¨¦riode 3
Royenne
74
60
90
71
4b
SS
81
79 74
nb ras
122
99
127
b3
29
37
52
hl
8Bb
¨¦cart-type
58
48
41
35
39
49
45
40 49
err stand
5
5
4
4
7
P
b
s
2
p¨¦riode 4
moyenne
SP
A4
Ml 72
BR
58
25
51
77
68
50
nb cas
50
66
19 27
70
55
20
25
15
20
462
¨¦cart-type
..61
48
SO 39
49
4b
37
45
27
33 46
err stand
9
b
11
7
b
b
B
9
7
7
2
pbriode 5
Royenne
44
28
4!
I 45
45 61
49
48
26
29
64
43
ob cas
3r:1
42
73
-2
25
23
33
39
f
42
27
11
417
kart-type
3e
52
3h I
40
27
54
39
39
31
32
30
40
err stand
7
8
4/
h
5
11
7
!l
5
s
9
2
i
pbriode b
i
troyenne
3;
22
22 i 27
23
36
24
2Q
14
2R
411
2!
nb ca5
125
!!3
203 !
!?7
224
164
166
i!!
!lO
134
129
1gi:t(i
6cart-type
42
$0
51 1
43
35
50
39
3s
39
44
err stand
4
4
3
4
4
4
Prngrame P.P.R. - ISRA ! IEHVT - CIRAD
P¨¦riodes
1 : 0 - 15 jours
2 : 15 - 60 jours
3 : 60 - 90 jours
4:90- 120 jours
5 :120 - 150 jours
6 :150 jours - 12 mois.

TABLEATJ 111.3.19 : bAINS MOYENS IIUDTIDIENS DES CAPRINS DE LA REGION DE KOLDA
(janvier 1984 - d¨¦cembre 1987)
111 K!YEN
Janv
Fevr
flai
Juin
Juil
Amt
Sept
ctt
Total
pbriod¨¦ 1
-
f4QYPflllP
Sl
48
40
55
52
41
54
S?
nb cas
'R
.> -
17
57
t i
57
43
2?
93
bflb
kart-type
24
28
27
26
2.3
24
25
2b
prr stxtd
4
!
3
4
4
4
7
.d

1
$riDde 2
-
myenne
67
63
b?
15
62
54
45
52
b2
nb ca;
159
105
32?
234
307
230
290
255
291,s
bcar?-type
:1
.-l
$2
2 0
7
.jg

27
3s
27
7
J 1.

33
err stand
2
3
2
3
2
2
2
2
1
p¨¦riode 3
rcryenne
56
56
55
50
47
49
49
51
-
nb cas
117
1-2
!5
147
135
127
101
1199
kart-type
44
4?
37
38
36
31
49
44
err stand
4
5
5
3
3
3
5
1
@iode 4
aoyenne
50
59
13
31
33
32
30
3b
39
nb cas
37
45
27
21
102
43
52
54
5s4
kart-type
36
, 40
39
48
31
3i)
23
34
36
err stand
-ri
b
7
9
3
5
3
4
2
p¨¦riode 5
myenne
31
32
11
7
14
10
77
s¡¯.,
31
nb cas
71
112
93
l b
02
Ilb
143
1353
-
¨¦cart-type
&j
39
51
40
38
34
34
39
err stand
4
4
5
5
4
3
3
1
p¨¦riode b
aoyenne
22
-3
-3
-2
10
1
14
nb cas
?4
41
$9
bb
37
Yi
533
kart-typz
58
$7
64
40
!i
ii
52
1 .,
wr stand
7
!!
i t.,
b
13
7
2
Proya!%e P,P,R', - ISRA / IENYT - CIRAD
P¨¦riodes 1 :
0 - 15 jours
-
2:
15 '- 75 jours
3 :
75 - 120 jours
4 : 120 - 150 jours
5 : 150 jours - 9 mois
6 :
9 - 12 mois
-
-
-

Nous avons r¨¦alis¨¦ pour chaque p¨¦riode,
une analyse de
variante
sur les GM& en fonction du mois au cours duquel le
GM& a ¨¦t¨¦ obtenu.
Celle-ci montre que les GM& sont significativement
diff¨¦rents en
fonction du mois du relev¨¦,
sauf
pour la
p¨¦riode 1 chez les ovins et caprins ( 0 - 15 jours) et
pour
la p¨¦riode 3 chez les caprins (75 - 120 jours).
Les
graphiques
111.3.8 (ovins) et
111.3.9 (caprins)
repr¨¦sentant
ces
variations en fonction du mois du
relev¨¦
pour chaque p¨¦riode sont difficiles ¨¤ interpr¨¦ter.
Nous proposons d'¨¦tudier plut?t les graphiques 111.3.10
(ovins)
et 111.3.11 (caprins) obtenus suivant
le principe
des moyennes glissantes :
la donn¨¦e moyenne retenue pour le
mois
"m"
est obtenue en calculant la moyenne
des donn¨¦es
pour les mois ("m -l"),
("m") et ("m + 1").
Cette approche
est
justifi¨¦e si
l'on se souvient que nous avons choisi
(paragraphe 3.1) d'indexer chaque enregistrement de GM& par
le mois
"m" le plus repr¨¦sent¨¦ dans l'intervalle s¨¦parant
les deux pes¨¦es qui ont permis le calcul.
Pour un
certain
nombre d'enregistrements,
la performance a donc aussi en
partie ¨¦te ¨¦tablie sur le mois "m - 1" ou "m + 1".
- Pour la p¨¦riode 1 (0 - 15 jours) le GM& est constant
quel que soit le mois du relev¨¦,
- Pour les p¨¦riodes 2, 3, 4, 5,
(15 jours ¨¤ 150 jours)
nous constatons que les GM& enregistr¨¦s en
ao?t,
septembre
e t
octobre
sont faibles.
Ceux qui sont
relev¨¦s
entre
novembre et mai sont moyens et ¨¤ peu pr¨¦s constants (le mois
de mai
semble cependant plus favorable en p¨¦riode 3
- 4).
Enfin les GM& de juin et juillet sont plus ¨¦lev¨¦s,
- Pour la p¨¦riode 6 (150 jours ¨¤ 12 mois) un ph¨¦nom¨¨ne
comparable se
dessine,
sans pour autant que les
mois de
juin, juillet se distinguent des mois pr¨¦c¨¦dents.
L'insterpr¨¦tation
que nous pouvons
proposer
est la
suivante :
- jusqu'¨¤
15 jours,
les besoins du nouveau-n¨¦
sont
couverts
quelque soit l'¨¦tat physiologique de la
m¨¨re. Il
n'y a donc pas d'effet saisonniers.
- de
15 jours ¨¤ 5 mois les
effets
saisonniers
sont
nets.
Le d¨¦but des
pluies se traduit par un
disponible
fourrager plus
important,
autorisant des
gains de poids
sup¨¦rieurs
chez
les animaux sevr¨¦s ou en cours de
sevrage
(les
agneaux de moins de 5 mois,
ne sont pas
attach¨¦s
a u
piquet).
Pour les
tr¨¦s jeunes agneaux on peut penser
que
U
100

-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
m. r 2 m