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REPUBLIQUE DU SENEGAL
¡® 1. 1.
4-z:
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
RURAL ET DE L'HYDRAULIQUE
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R.A.)
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
B.P. 2057
DAKAR-HANN
ETUDE DE LA REPRISE DE L¡¯ACTIVITE SEXUELLE
CYCLIQUE APRES L¡¯AGNELACE CHEZ LES
BREBIS PEUL-PEUL ET TOUABIRE
Par
Mamadou MBAYE
Mamadou Moustapha THIAM
Me?ssa NDIAYE

REF. N"0035/ZOOT.
MAI 1991.

RESUME
Cette ¨¦tude men¨¦e au CRZ de Dahra, en zone sylvo-pastorale, se rapporte
¨¤ 28 brebis (16 de race Peul-Peu1 et 12 de race touabire) et a couvert la
p¨¦riode allant du mois de mars au mois de juin de l'ann¨¦e 1990. Elle vise ¨¤
¨¦tudier, pendant la saison s¨¨che chaude, la reprise apr¨¨s l'agnelage de l'ac-
tivit¨¦ sexuelle par observation des chaleurs et le suivi de l'¨¦levation de la
progest¨¦ron¨¦mie plasmatique.
Pour la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e, le comportement sexuel n'appara?t qu'entre
les 25¨¨me, 40¨¨me jours apr¨¨s l'agnelage, respectivement sur 75 % (12/16) et
50 % (6/12) des brebis Peul-Peu1 etTouabire. Cependant, la seule observation
des chaleurs semble inad¨¦quate pour estimer le d¨¦lai de la reprise.
En effet, en prenant la progest¨¦ron¨¦mie comme t¨¦moin de la manifestation
spontan¨¦e de l'activit¨¦ ovarienne, il a ¨¦t¨¦ not¨¦ que cette reprise est effec-
tive au 41¨¨me jour du post-partum, sur 31,2 % (5/16) et 33,3 % (4/12) des
brebis Peul-Peu1 et Touabire ; mais certaines d'entre-elles ont manifest¨¦ des
chaleurs silencieuses (1 Peul-Peu1 et 2 Touabire).
La production laiti¨¨re estim¨¦e par le biais de la croissance des agneaux
de la naissance ¨¤ 1 mois et le facteur t¨¦t¨¦e semblent exercer une influence
significative sur cette reprise.
MOTS-CLES
Brebis Peul-Peu1 - Touabire - Activit¨¦ ovarienne - Comportement sexuel -
Progest¨¦rone - Chaleur - Post-partum - Saison s¨¨che chaude.

ETUDE DE LA REPRISE DE L'ACTIVITE SEXUELLE
CYCLIQUE APRES L'AGNELAGE CHEZ LES
BREBIS PEUL-PEUL ET TOUABIRE
Par
MBAYE (M.) (l), THIAM (A.M.) (2), NDIAYE (M.) (3)
1. INTRODUCTION
Au S¨¦n¨¦gal, les modifications climatiques survenues au cours des ann¨¦es
1970 ont mis en ¨¦vidence le r?le pr¨¦pond¨¦rant que doivent jouer les esp¨¨ces
animales domestiques ¨¤ cycle court dans la r¨¦alisation de l'autosuffisance ali-
mentaire.
Ainsi, une place de choix est-elle r¨¦serv¨¦e aux petits ruminants dans
la Nouvelle Politique de 1'Elevage
; l'objet vis¨¦ ¨¦tant un acroissement des
effectifs.
La r¨¦alisation d'un tel objectif n¨¦cessite la mise en place de programmes
de recherches ad¨¦quats et pluridisciplinaires incluant la reproductions.
Dans ce domaine, les r¨¦sultats d'enqu¨ºtes et de suivi des ¨¦levages tradi-
tionnels d'ovins montrent qu'au niveau de la zone sylvo-pastorale, les nais-
sances ont lieu toute l'ann¨¦e avec toutefois un regroupement plus marqu¨¦ au
cours des mois de novembre ¨¤ mars (73 ¨¤ 75 % des naissances) (4, 14, 22). Mais,
il a ¨¦t¨¦ aussi observ¨¦ que l'intervalle entre ces agnelages et les suivants
sont les plus longs (347,82 + 10,42) (14).
Cependant,
au S¨¦n¨¦gal, le comportement sexuel des brebis agnelant en sai-
son s¨¨che chaude est encore mal connu. Or, il a ¨¦t¨¦ signal¨¦ que l'augmentation
de la temp¨¦rature de l'air bloque ou diminue la r¨¦ceptivit¨¦ sexuelle de la bre-
bis, allonge le cycle oestral, retarde l'apparition du pic pr¨¦ovulatoire de la
LH (18) et augmente le niveau de prolactine (7).
. . . / . . .
(1) ISRA/LNERV, BP 2057 - DAKAR-HANN
(2) ISRA - CRZ/DAHRA
(3) Direction de 1'Elevage. PNVA 37, Avenue Pasteur - Dakar.

- 2
D¨¨s lors, il nous a paru opportum d'initier une ¨¦tude sur la reprise de
l'activit¨¦ sexuelle apr¨¨s l'agnelage en vue de pr¨¦ciser les d¨¦lais de cette
reprise et de d¨¦terminer les facteurs de variation.
II. MATERIEL ET METHODES
2.1 - Le milieu
Les observations ont ¨¦t¨¦ men¨¦es au niveau du Centre de Recherches zootech-
niques de Dahra en zone sylvo-pastorale ; le climat y est du type sah¨¦lo-
continental avec une temp¨¦rature moyenne de 28¡ãC. L'alimentation est compos¨¦e
essentiellement de gramin¨¦es (Cenchrus, Eragrotis, Schoenefeldia, Pennisetum...)
et de l¨¦gumineuses (Zornia glochidiata, Alysicarpus...) et d'autres esp¨¨ces
(Tribulus, Borreria... ) et de ligneux (Acacia, Pterocarpus, Combretum, Bala-
nites...).
L'apparition et le d¨¦veloppement de cette v¨¦g¨¦tation sont fortement tribu-
taires des pluies, ce qui permet des niveaux de productivit¨¦ en mati¨¨res s¨¨ches
variant de 100 kg ¨¤ 1 500 voire 2 000 kg/ha (3).
Pour l'hivernage de l'ann¨¦e 1989, la pluviom¨¦trie enregistr¨¦e est de
548,7 mm r¨¦partis en 30 jours. La biomasse herbac¨¦e produite est de 800 kg
MS/ha.
2.2 - Les animaux
L'¨¦tude a port¨¦ sur 28 brebis du CRZ de Dahra (16 de race Peul-Peu1 et
12 de race Touabire) r¨¦parties comme suit :
.
6 primipares,
. 13 multipares
: 2 ¨¤ 3 agnelages,
.
9 multipares : 4 agnelages et plus.
Le mode de conduite appliqu¨¦ est de type extensif am¨¦lior¨¦ ; l'abreuve-
ment est quotidien.
. . . / . . .

- 3
Au niveau du lot d'¨¦tude, un b¨¦lier a ¨¦t¨¦ introduit trois semaines apr¨¨s
l'agnelage.
2 . 3 - M¨¦thode
Le protocole exp¨¦rimental appliqu¨¦ a port¨¦ sur :
- un suivi des modifications comportementales par d¨¦tection des chaleurs,
deux fois par jour (8 h et 18 h), gr?ce ¨¤ un b¨¦lier entier muni d'un harnais
marqueur,
- un suivi de la progest¨¦rone plasmatique par prises de sang hebdomadaires
et dosage de la progest¨¦rone par la m¨¦thode radio-immunologique (RIA) pr¨¦co-
nis¨¦e par l'Agence Internationale pour 1'Energie Atomique (AIEA).
Les pr¨¦l¨¨vements ont d¨¦but¨¦ d¨¨s la l¨¨re semaine apr¨¨s l'agnelage ; ils
ont dur¨¦ 4 mois (mars 1990 ¨¤ juin 1990). Le sang est recueilli au niveau de la
veine jugulaire ¨¤ l'aide d'un tube sous-vide (vacutainer) h¨¦parin¨¦, soigneuse-
ment identifi¨¦ (n" animal, date). Ensuite, le sang est centrifug¨¦ ¨¤ 3 000 tas/mn
pendant 10 nm juste apr¨¨s les pr¨¦l¨¨vements.
Le plasma est recueilli dans des conditions st¨¦rile's dans des flacons en
verre correctement identifi¨¦s (no animal, date de pr¨¦l¨¨vement) pour ¨ºtre con-
serv¨¦ dans un cong¨¦lateur jusqu'au moment du transfert au laboratoire de la
ferme de Sangalkam.
Conform¨¦ment aux r¨¦sultats obtenus par MBAYE et Col. (1990), le taux de
0,60 ng/ml a ¨¦t¨¦ retenu comme r¨¦v¨¦lateur de l'initiation d'une activit¨¦ ova-
rienne.
En plus, on a enregistr¨¦ les dates d'angelage et calcul¨¦ les intervalles
entre agnelages.
En outre, le cro?t des agneaux de la naissance ¨¤ l'?ge d'un mois a permis
d'estimer indirectement les capacit¨¦s laiti¨¨res des m¨¨res conform¨¦ment aux
observations faites par TISSIER et al., cit¨¦s par SOW (21) et PEART en 1968
(16). L'¨¦tat g¨¦n¨¦ral des m¨¨res a ¨¦t¨¦ appr¨¦ci¨¦ par leur ¨¦volution pond¨¦rale
durant la p¨¦riode d'¨¦tude.

d
- 4
L'analyse statistique des donn¨¦es a ¨¦t¨¦ utilis¨¦e pour :
. comparer les taux de reprise de l'activit¨¦ sexuelle selon
le test du chi deux
. ¨¦tudier la corr¨¦lation entre la reprise de l'activit¨¦
sexuelle et l'¨¦tat g¨¦n¨¦ral des brebis.
III. RESULTATS
3.1 - Taux d'agnelages et intervalle entre agnelages
Globalement,
sur les 28 brebis ¨¦tudi¨¦es, 7 sont mortes 5 mois apr¨¨s le
d¨¦but des observations et aucune autopsie n'a ¨¦t¨¦ faite pour statuer sur leur
¨¦tat gravidique.
* Sur les 21 brebis restantes, 17 ont agnel¨¦ soit un taux de 80,l %. L'in-
tervalle entre agnelages ainsi obtenu est de l'ordre de 318,4 f 29,7 jours
( mini : 107 jours ; maxi : 338 jours).
3.2 - Taux et d¨¦lais de reprise de l'activit¨¦ sexuelle
Pour la p¨¦riode consid¨¦r¨¦e et en rapport avec la conduite appliqu¨¦e, le
comportement sexuel n'appara?t qu'entre les 25¨¨me et 40¨¨me jours chez 75 %,
soit 12/16 brebis Peul-Peu1 et les 25¨¨me et 50¨¨me jours chez 50 %, soit 6/12
brebis Touabire. Les brebis restantes, 4 peul-Peu1 et 6 Touabire n'ont pas
manifest¨¦ de signes ext¨¦rieurs de chaleurs.
Cependant, la seule observation des chaleurs ne suffit pas pour estimer
le d¨¦lai de reprise. En effet, en prenant la progest¨¦ron¨¦mie (taux > 0,60 ng/ml)
comme t¨¦moin de la manifestation de l'activit¨¦ ovarienne,la reprise est effec-
tive au 41¨¨me jour du post-partum sur 31,2 % soit 5/16 brebis Peul-Peu1 et
33,3 % soit 4112 brebis Touabire. Certaines brebis (1 Peul-Peu1 et 2 Touabire)
ont manifest¨¦ des chaleurs silencieuses autour du 41¨¨me jour.
*.. /. . .

- 5
Toutefois,
ces modifications comportementales et l'¨¦levation de la proges-
t¨¦rone plasmatique observ¨¦es surviennent respectivement 4 et 14 jours chez les
brebis Peul-Peu1 ; 6 et 16 jours chez les brebis Touabire, apr¨¨s l'introduction
du b¨¦lier. ,.
L'analyse de l'intervalle entre agnelage en prenant en compte une dur¨¦e
moyenne de la gestation de l'ordre de 151,5 jours chez les Peul-Peu1 et 152,8
jours chez les Touabire (Il), laisse appara?tre une p¨¦riode du post-partum
variant de 4 ¨¤ 5 mois caract¨¦ris¨¦e par une forte diminution de l'activit¨¦
(absence d'ovulation f¨¦condante).
3.3 - Reprise de l'activit¨¦ sexuelle et niveau de production (Tableau 1)
Globalement, sur les 8 brebis non allaitantes (1 Touabire et 7 Peul-Peul),
5 (4 Peul-Peu1 et 1 Touabire) soit 62,5 %
ont pr¨¦sent¨¦ une ¨¦levation du niveau
de la progest¨¦rone plasmatique sup¨¦rieure ¨¤ 0,6Ong/mlet dans un d¨¦lai moyen de
38,5 tr 2,02 jours et 2 ont pr¨¦sent¨¦ des chaleurs anovulatoires.
Par contre, pour les 20 femelles allaitantes, seules 4 (1 Peul-Peu1 et
3 Touabire soit 20 X) ont pr¨¦sent¨¦ une progest¨¦ron¨¦mie sup¨¦rieure ¨¤ 0,6Ong/ml
et dans un d¨¦lai de 43,6 + 3,82 jours.
Toujours dans ce lot de brebis allaitantes, il a ¨¦t¨¦ constat¨¦ des diff¨¦-
rences de gains moyens quotidiens durant le ler mois de la naissance entre
les agneaux issus de m¨¨res ayant pr¨¦sent¨¦ une ¨¦levation significative de la
progest¨¦rone et ceux dont les m¨¨res ne l'ont pas manifest¨¦.
Brebis allaitantes avec Brebis allaitantes avec
un niveau de progest¨¦-
un niveau de progest¨¦-
. : .)
,~ ,.. 'Lt i ,.,F
rone sup¨¦rieur¨¤ 0,6Ong/ml rone inf¨¦rieur ¨¤ 0,6Ong/mIl
GMQ des agneaux :
66,6 g/j
Peul-Peu1
131 g/j
GMQ des agneaux :
Touabire
143 g/j
170 g/j
. . . / . . .

- 6
3.4 - Reprise de l'activit¨¦ sexuelle et ¨¦tat g¨¦n¨¦ral des brebis
Au cours des 13 semaines d'observation, l'ensemble des brebis ont subi
une perte de poids de l'ordre de 9,52 kg et 9,7 kg respectivement chez les
brebis ayant manifest¨¦ une progest¨¦ron¨¦mie sup¨¦rieure ¨¤ 0,6Ong/ml et les brebis
ayant un niveau de progest¨¦rone inf¨¦rieur ¨¤ ce taux.
Tableau 1 : Reprise de l'activit¨¦ sexuelle et niveau de production
Brebis non allaitantes
Brebis allaitantes
D¨¦lais d'appari-
tion ler pic de
38,5 + 2,02
43,6 t: 3,82
progest¨¦rone(jours)
Taux de reprise
5/8 (62,5 W)
4/20 (20 %>
Intervalle entre
313,56t13,40
323,87 2 3,75
agnelages (jours)
IV. DISCUSSIONS
4.1 - Taux d'agnelage et intervalle entre agnelages
Le taux d'agnelage de 80,9 % obtenu est identique ¨¤ celui signal¨¦ par
FERNANDES (5) ; toutefois, il est sup¨¦rieur ¨¤ ceux ult¨¦rieurement enregistr¨¦s
au niveau du CRZ de Dahra (71,6 %) (21) et en milieu ext¨¦rieur (14).
Cette diff¨¦rence ainsi constat¨¦e peut ¨ºtre prise en compte dans le cadre
des variations annuelles observ¨¦es par R. SOW et al., sur des brebis (22).
Pour la saison consid¨¦r¨¦e, l'intervalle entre agnelages de 318,4 tr 29,7
jours est nettement sup¨¦rieur aux valeurs cit¨¦es (240 - 300 jours) dans les
syst¨¨mes d'¨¦levage traditionnels en Afrique (14, 25, 26, 27).
. . ./ . . .

- 7
Cependant,
cette diff¨¦rence ainsi constat¨¦e peut ¨ºtre li¨¦e, en plus des
autres facteurs que sont la saison, la race et l'alimentation, ¨¤ la programma-
tion de la reproduction appliqu¨¦e au niveau du CRZ, contrairement au syst¨¨me
traditionnel o¨´ il est constat¨¦ la pr¨¦sence quasi-constante du b¨¦lier.
4.2 - Taux et d¨¦lais de reprise de l'activit¨¦ sexuelle
L'augmentation du niveau de progest¨¦rone, constat¨¦e sur des brebis Peul-
Peu1 et Touabire autour du 41¨¨me jour post-partum, intervient 14 ¨¤ 16 jours
apr¨¨s l'introduction du b¨¦lier. Elle est suivie par deux autres ¨¦levations
du niveau chez les 5 brebis Peu1
et une brebis Touabire devenue gestante
apr¨¨s.
La reprise ainsi observ¨¦e semble ¨ºtre en rapport avec l'introduction du
b¨¦lier. Nous retrouverons ici l'effet b¨¦lier d¨¦crit par AUGAR et BILKEY, cit¨¦s
par SMITH (20). La r¨¦action obtenue d¨¦note une certaine sensibilit¨¦ des ovaires
pendant cette saison s¨¨che chaude caract¨¦ris¨¦e par de fortes temp¨¦ratures et
une pauvret¨¦ extr¨ºme des p?turages.
Au niveau de la cat¨¦gorie des brebis ayant perdu leurs agneaux dans la
l¨¨re semaine qui suivent la mise bas, le taux de reprise de 62,5 % est plus
¨¦lev¨¦ que celui obtenu chez les brebis allaitantes (20%) et le d¨¦lai de reprise plus
court:38,5 5 2,02 jours contre 43,6 + 3,82 jours. Une telle observation est
conforme ¨¤ celles faites par certains auteurs.
En effet, KANN et al. constatent que la reprise est plus rapide chez les
femelles taries que chez les brebis allaitantes (9)..
Selon PERERA et al. (7), SCHAM et al. (19) et COGNIE et al. (l), le retard
de reprise de l'activit¨¦ sexuelle peut ¨ºtre li¨¦e a la t¨¦t¨¦e.
Par ailleurs, en ¨¦levage traditionnel, SOW et al. (22) observent une
reprise plus pr¨¦coce de l'activit¨¦ sexuelle chez les brebis allaitantes des
produits m?les qui sont sevr¨¦s ¨¤ un ?ge plus jeune.
. . ./ . . .

-8
Pour les femelles qui ont repris leur activit¨¦ ovarienne, le moyen de
progest¨¦rone plasmatique est du m¨ºme ordre (1,77 ng/ml) que celui des moutons
Peu1 du Niger (28).
L'allongement de l'intervalle entre agnelages, constat¨¦ ici doit ¨ºtre en
rapport avec une r¨¦duction de l'activit¨¦ sexuelle comme cela observ¨¦ ailleurs.
En effet, chez la brebis Peul-Peu1 du Niger, YENIKOYE (28) on note des
arr¨ºts cycliques du comportement sexuel et des ovulations plus fr¨¦quents
entre
les mois de d¨¦cembre et avril, p¨¦riode au cours de laquelle il y a une augmenta-
tion de la photo-p¨¦riode et de la temp¨¦rature.
Par ailleurs, MATHIEU et al. (10) enregistrent des fertilit¨¦s faibles en
avril ; HAUMESSEN et a1 (6) notent une activit¨¦ sexuelle minimale de septembre
¨¤ mars.
THIMONIER et al. (22) signalent l'effet n¨¦faste de la chaleur sur la
reproduction.
MITTAH et GHOSH (13) sur des brebis en Inde constatent une forte diminu-
tion de l'activit¨¦ sexuelle au mois de mai lorsque les p?turages sont pauvres.
YOUNIS et al. (20) signalent chez la ch¨¨vre ¨¦gyptienne, un taux d'oestrus
plus faible en mai.
V. CONCLUSION
Dans cette ¨¦tude, les brebis Peul-Peu1 et Touabire, apr¨¨s leur agnelage
de mars, mettent bas ¨¤ nouveau apr¨¨s un intervalle moyen de 318 jours.
Ainsi, les ovulations fertiles semblent se produire vers le s¨¨me mois
du post-partum, mettant en ¨¦vidence une longue p¨¦riode d'anoestrus, malgr¨¦ la
pr¨¦sence d'un b¨¦lier depuis le 20¨¨me jour apr¨¨s la mise-bas.
. . ./ . . .

-9
Cette situation est ¨¤ mettre en rapport avec les conditions de l'environ-
nement caract¨¦ris¨¦es durant cette saison par des temp¨¦ratures ¨¦lev¨¦es, des
ressources alimentaires d¨¦ficientes, lesquelles sont ¨¤ l'origine d'une diminu-
tion du poids des brebis, associ¨¦e ¨¤ un mauvais ¨¦tat nutritionnel.
D¨¨s lors, il n'est pas impossible d'avoir des perturbations dans le
fonctionnement du complexe hypothalamo-hypophysaires car comme l'ont observ¨¦
Mc DXJEL etal.(lO), une forte temp¨¦rature peut engendrer une baisse de la s¨¦cr¨¦-
tion des hormones ant¨¦hypophysaires entra?nant une production insuffisante
d'oestrog¨¨ne et de progest¨¦rone et par cons¨¦quence des mauvaises performances
de reproduction.
11 est indispensable de poursuivre les ¨¦tudes en les orientant vers des
tests de strat¨¦gies alimentaires combin¨¦es ¨¤ des pratiques d'¨¦levage afin d'ob-
tenir une r¨¦duction de l'intervalle agnelage - l¨¨re ovulation f¨¦condante.

- 10
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