REPUBLIQUE DU SENEGAL --v-m- MINISTERE DE...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
--v-m-
MINISTERE DE L'ENSEI~SUPERIEUR
msm SENEGALAIS DE REcHERms
ET DE LA RECHERCHE SC3iENTIFIQvE
--w-e--
AGRICOLES (I.S.R.A.)
-m----
a; SE(ZRE'TARIATD'~TALARECHER~
DEPARTErmrDEREcHERc!HEsuRLEs
SCIENTIFTQUEETTECHNIQUE
PROIXTIONSETLASANTEANIIWES
L
LA PESTE PORCINE AFRICAINE :
DONNEES RECENTES ET PERSPECTIVES
DE RECHERCHES
MEMOIRE DE CONFIRMATION PRESENTE PAR :
J. SARR
c
. LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET LE RECHERW VETERIEWRES
B.P. 2057
REF. No 149/VIRO.
IIFIXAR-HANN
DECEMBRE 1982.

S O M M A I R E
Pages
INTRODUCTION ,.~...~....~~..........~~...*........~,.....~,...*..........
1
CI-IAPITRE 1 : EPIZOOI'IOLLXXE,DIAWXI'ICETPROFWLAXIE
lXLAPESTEPORCINE
AFRICAIN? .~...~..~..~...~....~....~....~......~.~....~.,...~..
3
1 - EPIZOCYI'IOILXIE
DE IA PESTE PORCINE AFRICAINE . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*..........
A- Esp¨¨ces affect¨¦es .....................................................
B- R$artitim&o~~@Gque
..............................................
C- Kodes d'infection .....................................................
D- Voies de p¨¦nktration du virus .........................................
II -DIA@lOSTICm
IAPESTE PORCINEAFRICAINE . . . . . . . . . . ..*.............*.*..... 6
A - Diasostic clinique et n¨¦cmpsique ....................................
6
10) Symp-t?ms cliniques ...............................................
6
2*) Gsions anatom-patholo$ques
.....................................
7
a) La F-u ........................................................
b) Le tissu conjonctif sous-cutani! ................................
d La cavit¨¦ thoracique et p¨¦ricardique ...........................
dl La cavit¨¦ abdominale ...........................................
39 L&ions histolo~ques . . . . . . . . . . . . . . . . ..*.......................... 8
4*) Diagostic diff¨¦xxntiel entre la peste porcine africaine et classique. 8
B - Diagnostic exphimntal
l *.~*...*..~.....**........*.*~.*~.s.......,~.
1 0
l*) Pays indemes de peste porcine africaine l ..*.................,..., 1 0
2*) Pays aux prises ¨¤ la fois avec la peste porcine classique ..l.~... 11
et la peste porcir,e africaine
III - PROPHYLAXIE ..............................................................
11
A-Pmphylaxie&di~e ..................................................
11
B-Prophylaxie sanitaire. ................................................
12
. . . / . . .

- 11
Pages
CHAF'ITIIFII : PROPRIETES FHYSIQUES,CHIMIQUESEZC BIOLOGIQUES WVIRUS IX LA
PESTE PORCINE AFRICAINE . . . . ...*....*...*.................**.. 16
1 - PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DU VIRUS CE Lp. PESTE PORCINE AFRICAINE 0.. $7'
A - Propri¨¦t¨¦s physiques du vim ..........................................
17
l") Cam&&es morphologiques ..........................................
17
2*) Propri¨¦t¨¦s physiques du vims
.....................................
17
30) Influence des agents physiques ou chimiques sur le pouvoir
infectieux titi virus d................*....................*..*...*..
17
B - Pmpri¨¦-t¨¦s chimiques du virus ..........................................
17
l") Etude des pmt¨¦ines virales ........................................
18
20) Le g¨¦noll-e viral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
18
II - PROPRIETES BIOIKIQUES ET FWVOIRPATHOUDE
W VIRUS .......................
20
A - Biologie du virus ......................................................
2 0
l") Syst¨¨mes cellulaires sensibles .....................................
20
2*) Cycle du vims . . . . . ..~..............~....~.......~~................
20
3O) Interf¨¦rence virale . . . . . . . . ..*.....*.......*.*...*.........*...*... 21
4*) Induction d'interfemns par le virus : interfemns de type
fibmblastique . .
..*.*.......I.*...........................*.*...*..
2 1
5O) Sensibilit¨¦ du virus aux interf¨¦rons de type (x et/ou f3. ?...ooo*~*~~ 22
B - Pouvoir pathog¨¨ne du virus de la peste porcine africaine ...............
22
l") Dms la form aigu? et suraigu? ....................................
23
2*) Dms les fomes chroniques..........................................
23
a.. / ..*

- III
Pages
.
CHAPITRE III : IMMUNOLQGIE DE LA PESTE PORCINE AFRICAINE . ..*.......a..... 24
.
1 - -j-jqpQJI~ ~~~..*....................O.,.........*r....................
2 5
A - Pouvoir imnmog¨¨ne du virus . ..*...*1*.*............*......,~*.,..,,...
2 5
B - Modifications fonctiomelles des composantes humrales du syst¨¨me
imnmitaire dans la peste porcine africaine .*.........................
26
l*) Hypergammglobulin¨¦mie
. . . . . ..*.....................*...........*.
2 6
Z") R¨¦ponse immunitaire humorale vis-¨¤-vis d'antig¨¨nes ¨¦trangers
auvirus. ~.~~~=~~*~~*~~.~~....*...................**.......*....~~
26
II-IWlUNITEAMEDIATIONCELL~RB . . ..*....*.-.....*....*....*.............. 27
A - Modifications du tissu lympho?de au cours de l'infection virale .*.... 27
1¡ã) Sensibilit¨¦ des 4 types de cellules lyrrpho?des ¨¤ l'infection virale 2 7
2*1 Variations des sous-populations lymphxytaires au cours de
l'infection chronique . . . . . . . . . . . ...*..*.......................*..
2 7
3") VE~ i.st i 03s des sous-populations lynpthocytaires au cours
de l'infection aigu?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*.............*.*......
28
B- Lar$xmsel~hooytaize au virus de lapesteporcineafricaine .*....
2 9
C - Immunit¨¦ et protection dans la peste porcine africaine . . . . . . . . . . . . . . . .30
CHAPITRE IV : CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES DE RECHER~............ 34
1 - VARIATIONS ANTIGENIQUES DU VIRUS *..*..................*.....,........*...
36
A - Etude par les hybridonw .m........*..........*.......................
36
B - Etude par le g¨¦nie g¨¦n¨¦tique . ..*.*.*........*....*.*...............*.
3 6
I I - IMMUNOGENICITE DU VIRUS DE LA PPA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..**..*.**.*........
3 7
III - LE ROLE DE L91MMWITE A mDIATION CELLULAIRE MNS LA RESISTANCE
A L'INFECTION .~~..................................,..~,..,.....~.,......,
3 8
A - Immmit6 non sp¨¦cifique . . . . . . ..*...*.....*......*...............*....
3 8
B - In-mmi-t¨¦ sp¨¦cifique . . . . . . . . . . . . . . ..*...*..*...........................
3 9
,*. / . . .

Pages
:
IV- L'INTERF'ERONIXNS LAPESTEPORCINEAFRICYUNE
. . . . . . . . . . . . . . . . . . ..**........
3 9
.
A - k virus est insensible ¨¤ l'action de l'interf¨¦mn
40
. . . . . . . . . . . . . . . . . l .
B - Le virus est incapable d'induire la synth¨¨se d'interf¨¦mn . . . . . . . . . . . . . .
40
V - IA RECMERCHE D'UN VACCIN ANTI-PESTE Pr3RCINE AFRICAINE EFFICACE . . . . . . . . . . . . 41

INTRODUCTION
.
La Pesteporcine africaine (PPA) est une maladie infectieuse hautement conta-
gieuse qui frappe, avec une mxtalit¨¦ de presque 100 %, tous les
.
Arm=s,.du g+xre
Sus. Cliniquemnt, il s'agit en r¨¨gle g¨¦n¨¦rale, d'une maladie ¨¤ ¨¦volution aigu?
ou suraigu?, IIE& qui a pu rev¨ºtir r¨¦cemment en Europe des formss suraigu?s
ctiiques ou n??rre atypiques.
Mal& de grandes similitudes cliniques et anatom-pathologiques avec la
Peste porcine classique (PPC), cette affection, d¨¦crite pour la premi¨¨re fois par
MtINT.GOMEflY (1921) sous le nom d'East African Swine Fevtxr a pour origine un virus
qui ne P&ente pas de relations mxphologiques ni m&w irrarwnologiques avec le
virus de la Peste porcine classique.
Pour ¨¦viter toute confusion entre les deux maladies, GEIGER (1937, 1938,
1941, 1947, 1961) a propos¨¦ de rer@acer le ternu de PPA par celui de "Kladie
africaine ¨¤ virus du Porc". Dms le r&nrr ordre d'id¨¦e, la maladie a ¨¦t¨¦ ¨¦galenxsnt
d¨¦nomm¨¦e African Swine Disease (Anon. 1961, Beaton 1961, Dcyle 1961, Hudsan 1362
Quin 1962) ou maladie de Montgomery (Verge 1943, Placidi 1956, &xet et Pilet
1961, Schoanaers 1961).
Wis il est difficile de Pr&iser si,19Est africain (Kenya) est la patrie
d'origine de la Peste porcine de type africain ou si les travaux de bbntgomx-y
ont attir¨¦ particuli¨¨rement l'attention sur cette &@On, alors qu'elle existait
d&j¨¤ dans d'autres Continents.
Chez cette affection d'importance rrondiale, les relations h?te-virus pr&en-
tent divers aspects dans la pathog¨¦nie de l'infection :
- la multiplicaticn du virus est le plus souvent permanente, parfois par ¨¦pisodes
successifs,
- soit en l'absence de toute sym@omzitologie,
- soit associ¨¦e au d¨¦veloppement lent et tardif d'une maladie ¨¤ caxuct??re
progressif et dont l'issue est g¨¦n¨¦ralement fatale.
- le syst¨¨me immunitaire est alors incapable d'¨¦liminer l'infection de l'organisme
par les processus habituels.
Au contr&e, il semble m&z favoriser, par certains m&anisr;rzs humoraux ou
cellulaires, la persistance de l'infection virale et la formation de processus
. . . / . . .

-2
l¨¦sionnels responsables de cette mladie ¨¤ mract¨¨re progressif bmdulation anti-
g¨¦n?que ¨¤ la surface des cellules infect¨¦es, variation antig¨¦nique du virus,
formation d'imnuns-cor-plexes infectieux) conme dans la IM.adie aleontienne du
Vison, la Choriokingite lymphocytaire et l'infection par le virus de Riley chez
la souris, la Leucoenc¨¦phalite scl¨¦msaute sub-aigu? qui, chez l'Honm, est une
ccx@ication rare et tardive de La rougeole.
C'est pourqmi nous avons choisi, dans :Le cadre que voil¨¤, d'¨¦tudier la
Peste porcine africaine et cela pour les raisons suivantes :
1 - elle a ¨¦t& d¨¦crite au S-b¨¦gal depuis 1959 (32) et contitue ¨¤ l'heure actuelle
la plus grave mnace qui p¨¨se sur lgavenir de l'¨¦levage porcin. Du fait de la
Peste porcine, l'effectif des porcins est pass¨¦ de 332 OCO t¨ºtes en 1977 ¨¤
141 000 seulerrent en 1981 (50) ;
2 - l'inportance grandissante que prend l'¨¦levage porcin du fait d'initiatives
priv¨¦es dans les R¨¦gions du Cap-Vert, de 'Lhi¨¨s et de Casamnce en particulier ;
3 - les pays d¨¦velopp¨¦s ne sont pas peur la plupart, atteints par la mladie et
se refusent 2 l.q¨¦tudier pour ¨¦viter l'introduction du virus ¨¤ l'int¨¦rieur de
leurs fronti¨¨-res.
bas pays les plus atteints par l'affect-ion sont le plus souvent sous-
d¨¦velopp¨¦s et par cons¨¦quent confrontes au mnque d'¨¦quipement et ¨¤ l'insuffi-
sance de financmrents qui permettraient la mise en place de vastes pmgranms
r6gionaux de lutte contre la Peste porcine africaine ;
4 - il n'existe pas, ¨¤ l'heure actuelle, un vaccin efficace contre la Peste
porcine africaine, cm il en existe pour la Peste pcrrcine classique.
L'abattage syst¨¦matique de tous les Porcs des exploitations infectees demewx.
la seule tithode de prophylaxie valable pcm enrayer les ¨¦pizooties de Peste
porcine de type africain.
Au cours de cette ¨¦tude, nous tenterons d'abord de rkmer la situation
actuelle de cette affection virale particuli¨¨rement grave, ensuite de prop~-
ser des perspectives de recherches pour les ann¨¦es ¨¤ venir.
. . /. .*.

CHAPITRE 1
EPIZOOTIOLOGIE, DIAGNOSTIC ET PROPHYLAXIE
DE LA PESTE PORCINE AFRICAINE

-4
1 -EPIZOOTIOLOGIE DELAPESTE PORCINEAFRICAINE
La Peste porcine africaine est une affection apparue fortuitement au dgbut
du si¨¨cle en Afrique de l'Est lorsque des colons blancs ont introduit au Kenya
des Porcs domstiques importk d'Europe.
C'est une maladie infectieuse, contagieuse, spkifique des Suid¨¦s et due 2
un ultrevirus qui peut ¨ºtre class¨¦ entre le groupe des Poxvirus et celui des
Herp¨¨s virus.
tis ses analogies structurales avec des virus affectant des esp¨¨ces animales
tr¨¨s ¨¦loign¨¦es des Suid¨¦s (Grenouille, Reptile) et singuli¨¨rmant de certains
insectes (Tip¨¹la et _S¨¦ricesthis) le font classer dans le groupe des Iridoviridae.
A - Esp¨¨ces affect¨¦es
Les hates naturels du virus sont les Suid& sauvages Whacochke et Pot-
ch¨¨re) qui h¨¦bergent et excr¨¨tent le virus sans ptisenter de troubles cliniques.
Les Suid¨¦s domestiques sont particuli¨¨rement sensibles ¨¤ l'infection virale
qui se traduit &n¨¦ralement par une tr¨¨s forte n-ortalit¨¦.
B - R¨¦partition ,@o~$?ique
Il est impossible de dater la premi¨¨re apparition de Peste porcine afkimine.
Mmtgo&ry (1921) pense qu'elle a s¨¦vi tr¨¨s vraiserfblablemnt en 1910 dans cer-
taines exploitations de l'Est africainbGtanr,iquc,autrement dit bien avant sa
n?ise en ¨¦vidence officielle.
D¨¨s 1920, de grandes ¨¦pizooties de Peste porcine africaine ont envahi certains
pays d'Afrique du Sud (De KOCK et Coll., 1940). La mladie fut constat¨¦e en 1932
en Angola, puis en 1939 en Alg¨¦rie.
Depuis les ann¨¦es qui ont suivi la Dawi¨¨me guerre mondiale et jusqu'en 1960,
de nombreuses pertes furent occasionn¨¦es par l'affection en Angola, au Mozarrbique
et au Nyassaland. tandis qu'elle apparaissait sous forme de foyers diss¨¦min¨¦s au
Congo belge, au S¨¦n¨¦gal: au Kenya, en Tanzanie et en Rhod¨¦sie.
L'affection s'est &v¨¦l¨¦e pouf la premi¨¨re fois en Europe, au printeqs de
1957 (Portugal- Espape 1. La France sera atteinte en 1964, puis lFItalie en 1967.
. . . / . . .

-5
Plus r¨¦cemnt encore, entre le ler juillet et le 30 septerrrbre 1982, la
mladie s'est d¨¦clar¨¦e dans plusieurs localit¨¦s d'EspaRne (7 486 mrts de Peste
.
porcine africaine ou abattus) avant de s'¨¦tendre au Brtugal et ¨¤ l'Italie (52).
La maladie s¨¦vit actuellemt dans la plupart des pays latino-amkicains,
le sud des Etats-Unis, les Antilles et Cuba.
C - Fade de l'infection
L'infection proc¨¨de le plus souvent, de la contagion directe. Le contact
entre animl mlade et animal. sain est habituellemnt ¨¤ l'origine de la tiadie,
Les voies indirectes de contamination peuvent ¨¦galemet ¨ºtre invoqu¨¦es :
- s¨¦jour des animaux dans des locaux ant&ieuremmt infect¨¦s (souillutre des
liti¨¨res ou des aliments par les excktions virulentes),
- les eaux grasses et les d¨¦chets de cuisine (viandes et chamuterie),
- des exp¨¦riences r&lis¨¦es ¨¤ Onderstepoort ont mn-h?e que 1'Horrma peut servir
de vecteur ani& d'une exploitation ¨¤ me autre.
Par ailleurs, la transmission de la maladie par les Arthropodes h¨¦mtophages
(Acariens du genre Ornithodoros,
famille des Itid¨¦s) est un fait maintenant
bien ¨¦tabli (37).
Il a ¨¦t¨¦ d&mntr¨¦,que non seulement le virus se mltipliait dans les tissus
de 1'Arthropode parasite, mis qu'il se transmttait, d'une psrt pw voie sexuelle,
et d'autre part au cours des diff¨¦rents stades lame-adulte. Le virus se conserve-
rait ainsi au cours de g¨¦n¨¦rations successives.
Le virus persisterait ¨¤ l'¨¦tat infectieux pendant au moins 3 ans dans les
glarxles salivaires et les gonades de 1'Arthmpode h&mtophage.
Compte-tenu de ces faits, le virus serait capable de se maintenir pendant
de longues p¨¦riodes, si ce n'est indefinirrmt, dans des r¨¦gions, en l'absence de
Suid¨¦s sauvages.
Par contre, les ¨¦tudes portant sur le x?Ue des Poux dans la transmission de
la mladie sont contradictoires.
Au Portugal, la tiapparition de la PPA en avril 1960, pr¨¨s de Lisbonne, apr¨¨s
deux ans de silence, a fait suspecter l'intervention possible de vers de teme
infect¨¦s par des larves de M¨¦tastmngles.
l . /
. . . .

-6
Mais toutes ces hypoth¨¨ses sont cependant ¨¤ v¨¦rifier.
D - Voies de p&&ration
Dans les conditions naturelles, la voie digestive demeure la voie de p¨¦n¨¦tra-
tion la plus fr¨¦quente, mis il y a tout lieu de penser que le virus emprunte
aussi la mie respiratoire corne dans la Peste porcine classique.
Dans les conditions exp&imntales, toutes les voies d'incculation permettent
d'obtenir lPinfection.
II - DIAGNOSTIC DE LA PESTE PORCINE AFRICAINE
Le diagnostic de la Peste pxcine africaine se fonde sur les donkes ¨¦pizco-
tiologiques,
sur les sympt?nars cliniques, sur les l¨¦sions anatorm-pathologiques
et histologiques, et sur le diagnostic exp¨¦rimental.
A - Diagnostic clinique et n¨¦cmpsique
l") Svm@?nes cliniques
--- -w--------- II-
Les pnmiers signes observ¨¦s chez les animux atteints sont :
- app¨¦tit capricieux suivi d'anorexie sans cause apparente et dans quelques cas,
de faiblesse du train post¨¦rieur ;
- hyperthermie (41OC et plus), mke chez les animux pr¨¦sentant encore un app¨ºtit
.
norml ;
- des avortements chez les Truies en seconde phase de gestation ;
Plus tard, des signes plus caract¨¦ristiques apparaissent mis sont incons-
tants et peuvent $tre. diverserrent associ¨¦s :
- congestion de la ccn~owtive,
- toux et vomissements,
- rougeur de la surface cutan¨¦e,
- h¨¦rmmagies dont le si¨¨ge est variable ( ¨¦pistaxis, entemragies et rectomagies
. . ./ . . .

-7
- h¨¦mtomes et plaques de n&rose cutan¨¦es.
Lkns la phase finale et pr¨¦-agonique, des t?ches msrbr¨¦es et confluentes
dans les oreilles, une forte an¨¦mie (cons¨¦quence des h¨¦mmagies), une dyspn¨¦e
et tachypn¨¦e (signe pr¨¦coce d'oed¨¨me aigu du poumon) sont les symptkes les plus
l-lxxquants .
Z") L¨¦sions anatcmo-~thologigues
---------w--I-- -n--m- - w-m
Les l¨¦sions que peuvent pr¨¦senter les divers organes ou visc¨¨res, rev¨ºtent
une importance de premier plan dans la suspicion de PPA.
a> La Pau
-em mm-
- ¨¦ryth¨¨rre intense (oreille, paroi thoracique et abdominale)
- an¨¦mie apparente des t¨¦guments externes.
b) Tissu conjonctif sous-cutan¨¦
------u- ----------------w-
- h¨¦rrmragies sous-cutan¨¦es diffuses,
- stase veineuse s'accompagnant d'oedgunre g¨¦latineux et h¨¦morragique.
c> Cavit¨¦ thoracique et $ricardigue
--..--w.-w----- ---mm.,. ---w-w- -
- hydrothorax et hydmp¨¦ricarde s6reux ou s¨¦ro-h¨¦momagique,
- h¨¦mrragies sous-¨¦picardiques ventriculaires,
- wocardite,
- oed¨¨m des cloisons inter et intra-lobulaires des poumns.
d) Cavite abdominale
--e.--------------
-hydrop&itoine s&uxou&reh&mragique
- spl¨¦no&galie congestive (2 3 5 fois le volume norrml>.
L'organe devient friable et de couleur bleu gris?tre,
- hypertrophie et h&orragie des ganglions gastm-h¨¦patiques,
¡®../ . . .

-8
- oed¨¨me des parois de la v¨¦sicule biliaire,
- congestion du foie,
- lymphe-a&ite congestive ou congestive-hemmagiques des ganglions &sent&iques,
- congestion et h¨¦mmagies pet¨¦chiales du cortex r¨¦nal.
3O) L&ions histclogiques
---------mI---- - w..-
Les l¨¦sions histologiques les plus fr¨¦quenment rencontr¨¦es dans la Peste
porcine africaine sont :
une-xi6 intense dans les orpnes h¨¦n-atopoi¨¦tiques (rate et ganglions),
des l¨¦sions n¨¦crotiques des parois vasculaires s'accorrpagnant d'infiltration
h¨¦nmragique g¨¦n&li&,
un oed¨¨me pulrmnaire qui atteint non seulemnt les alv¨¦oles mais aussi les
cloisons interlobulaires,
un n¨¦crose de la tunique mqueuse de la v¨¦sicule biliaire,
une congestion de la corticale du rein avec tum¨¦faction et hyalinisation des
tubes r¨¦naux pouvant aller de la d¨¦g¨¦n¨¦rescence graisseuse ¨¤ la n¨¦crose totale.
4O) Diamostic diff¨¦rentiel entre la PesteJorcine africaine et classique
,,,'-----,-,-,,r,---------------------
-I-_------_----Ic---___I__ --
Le virus de la Peste porcine africaine (PPA) est un Iridovirus alors que
l'agent responsable de la Peste porcine classique est un Togavirus.
Pourtant les deux affections sont similaires, voire identiques dans certaines
de leurs manifestations principles.
Sur le terrain, les donn¨¦es ¨¦pizootiologiques et le diagmrme clinique ne
permettent pas de diff¨¦rencier les deux maladies (fig. 1).
Sur les plans anatom-pathologique et histologique, l'association des l¨¦sions
exudatives hypertrophiques et h¨¦mrragiques, constitue un signe crit¨¨re de la
Peste porcine africaine.
Mis en l'absence d'une seniblable coexistence, il importe toujours d'¨¦tablir
un diagnostic diffkentiel d'avec la Peste porcine classique.
/
. . . . . .

w.---w

-9
On se souviendra alors que les lkions provoqu¨¦es par ces deux affections
peuvent ¨ºtre superposables dans de m~reux cas : l'oed¨¨me pulmnaire interlobu-
laire tiquesmentobserv¨¦ dans la maladie de I%nt~&ry n'est jamis rencmti
dans la forme pure de la Peste porcine classique, mis des l¨¦sions d'oed¨¨mz
pulrmnaire peuvent ¨¦galement s'observer dans les cas d'affection pulmmai~
intercurrente ou lors de complications microbiennes de la Peste porcine classique,
Le plus souvent, seul le diagnostic exp&imental permet de faire la
diff¨¦rence.
Tableau no 1 : Caract¨¨res ,&n¨¦raux de la Peste porcine africaine
Cones o¨´ s¨¦vit actuzllemnt
- Afrique au Sud du Sahara
tamladie
- Amkique du Nord
- Amkique du Sud (continent latino-
am¨¦ricain)
- Europe (Portugal, Espagne, Sud de la
Fknnce 1
vforbidit¨¦ et n-ortalit¨¦
90 - 100 % (foT.-TIE aip?)
kt¨¦gxies d'anix-aux atteints
Su?d¨¦s de tous ?ges, penres et races.
.
Zaract¨¨res cliniques et
- intense hyperthermie
?¨¦cropsiques
- ¨¦tat typhique
- l¨¦sions h¨¦rromagiques ¨¦tendues
- mrt survenant apr¨¨s 6 ¨¤ 12 jmrs¡®
Virus en cause
Iridovirus
Immunisation
Aucun vaccin encore valable ¨¤ ce jour
/
l . . . . .


!g, in
n !¡®jJ.t.i

- 11
2*) Pays aw&rises ¨¤ la fois avec la Peste
- s--u -_--------------_-------------
gmcine classique et la Peste
------------- ----w--m.------
porcine africaine
------u-----
Lkns les pays infect¨¦s ~317 les deux ws de Peste, la vaccination des porcs
contre la Peste pmcine classique peut aider ¨¤ attier l'attention sur les porcs
atteints ck Peste porcine africaine.
Les tithodes exp¨¦rimentales de diagnostic font appel ¨¤ :
- 1~imun3flu3~scence sur calques ou coupes congel¨¦es ;
- l'inoculation en cultures cellulaires corne pour les pays indemes de Peste
porcine africaine.
Toutefois, dans les pays peu atteints par la Peste porcine africaine, toutes
ces &thodes, y conpris l'imculation au Porc, pr¨¦vue pour les pays libres de la
maladie, doivent ¨ºtre utilis¨¦es.
La recherche d'anticorps par les techniques immmo-enzymtiques (ELISA),
radio-immnolo@ques (RIA) et la r¨¦action de fixation du compl¨¦ment pour le
diagnostic de certaines foms lam¨¦es de la maladie et le d¨¦pistage des porteurs
chrmiques de virus, rev¨ºt dans ces pays, une importance particuli¨¨re.
III - PROPHYLAXIE
A- Prophylaxiem¨¦dicale
Alors que l'infection par le virus de la Peste porcine classique est suivie
d'une immit¨¦ solide et durable, la protection conf¨¦r¨¦e par le virus pestique
de type africain est le plus souvent inco@¨¨te et inconstante.
Les essais d'irrmnisation active se sont g&%lement sold¨¦s par un ¨¦chec.
La transposition au vims de la Peste porcine africaine des diff¨¦rentes
m¨¦thodes de preparation du vaccin contre la Peste porcine classique tel quf :
- l'inactivation par la chaleur,
- le tmitemnt du vkus au crktal violet, au lugo1 ou au foml,n'ont pas abouti.
Les essais dgimmnisation qui se sont orient¨¦s vers une modification du virus
sur cultures cellulaires ou sur oeufs en-kyonn¨¦s ne donnent pas des &sultats
satisfaisants.
.*. / .0.

- 12
Quant au virus vaccin lapin%, son utilisation un peu h?tive au Portugal en
1963 (SO), a ¨¦t6 une catastrophe.
La souche Hinde, mdifi¨¦e, conf¨¦rerait une certaine protection vis-¨¤-vis de
la souche virulente homlopue, ma& les porcs &mu&s avec une souche h¨¦t¨¦mlo~me
succombent ¨¤ 19inoculation d9¨¦prwve (19).
L'imnunisation passive n'est pas r¨¦alisable dans la pZYItiqU2. Cela tient
¨¤ la difficult6 d'obtention du s¨¦rum hyperimrm, ¨¤ la diversit¨¦ des types imnunc-
logiques. N¨¦anmins, le s¨¦rum des animux gu¨¦ris et le s¨¦rum des a.;jmux hyper-
irmnuns- quand on parvient ¨¤ le pr6parer-, sont susceptibles de prot¨¦ger 19anirral
contre un virus homlogue. flhis les difficult¨¦s de production du s¨¦rum et le cknrer
que prkente la s&o-infection font que 19imnunisation mixte n'est pas utilis¨¦e,
En conclusion : l'existence probable d'une mande. variabilit& antig¨¦nique
du virus et son faible pmvoir irnnuno$ne sont les principaux obstacles ¨¤ l'c%.ten-
tion d'un vaccin ¨¤ la fois efficace et inoffensif.
@mi qu'il en soit, dans l'¨¦tat actuel des choses, un seul mde de pr¨¦vention
est disponible : laxrophylaxie sanitaire.
B - Plt0plnylaxie sanitaire
En l'absence d'un vaccin efficace et d¨¦nu¨¦ de virulence r¨¦siduelle (si l'on
veut ¨¦viter la c&ation par la vaccination de danpreux porteurs de virus qui
cmtribueraient ¨¤ 19extension de la mladie) 19abattage et la destruction de tous
les porcs dans les foyers de Peste prcine africaine, reste la meilleure arm et
la seule efficace.
C'est pourquoi la prophylaxie sanitaire doit viser un double but :
- ¨¦viter 19in-troduction de la maladie dans les pays indemnes,
- emp¨ºcher l'extensicn de la mladie et aboutir ¨¤ son ¨¦radication dans une
prcherie et dans un territoire infect¨¦.
Les mesuras prkonis¨¦es par l'office International des Epizooties (0.I.E.)
et la FAO (51) sont les suivantes :
I
..a /. . .

- 14
e) enfouissement des carcasses le plus profond¨¦ment possible, sous chaux vive.
Les carcasses doivent ¨ºtre tiansport¨¦es :jusc+'¨¤ la fosse dans des caisses
n&alliques impzrm6ables ¨¤ l'eau ou dans des camions sp¨¦ciaux iwuvant ¨ºtre
nettoy¨¦s et d¨¦sinfect¨¦s ap&s usage ;
5) les locaux infect¨¦s o¨´ les porcs ont s¨¦journ¨¦ doivent ¨ºtre nettoy¨¦s ¨¤ fond ;
le fmkr et la terre doivent ¨ºtre enlev&, mis en tas et m&ng¨¦s ¨¤ de la
chaux vive, puis laiss¨¦s ainsi 30 jours avant d'&re ¨¦Ndus ;
g) les locaux infect¨¦s o¨´ les porcs ont sejour& doivent ¨ºtre enti¨¨rement d¨¦sin-
fect¨¦s au myen d'une solution contenant ?U rninirwm 2 % de lessive de soude ;
h) interdiction aux Fersonnes et aux objets ayant ¨¦t¨¦ en contact avec les porcs
de quitter les lieux avant que l'abattage, le nettoyage et la d6sinfection
soient termin¨¦s ;
i) les personnes et les rrat¨¦riaux provenant des exploitations ant¨¦rieurwent
contamin¨¦es doivent ¨ºtre soumis, a?r¨¨s l'¨¦radication de la r&adie, ¨¤ un
nettoyage et ¨¤ une d¨¦sinfection syst¨¦n-atiques ;
j> l'ex@oitation ne doit ¨ºtre repeupl¨¦e que si des EU&IWX t¨¦mSns sont rest¨¦s
sainsFndant3 semines ;
k) toutes les transactions commerciales pwtant sur? les porcs, dans les unes o¨´
la pr&wce de la Peste porcine africaine est so~?onn¨¦e, doivent ¨ºtre provi-
soixen-ent suspendues jusqu'¨¤ ce que le diawstic prouve qu'il ne s'agit pas
de la Peste porcine africaine. Si le diagnostic de PPA est confir&, ces
censures doivent Ester en vi:weur jusqu'¨¤ ce que les op¨¦rations d'¨¦radication,
y compris le nettoyaFe et la d¨¦sinfection, soient termin¨¦es depuis 2 semaines ;
1) aucun d&ritus, ni d¨¦chets ou reste de nourriture, qui n'ont pas 6t¨¦ bouillis
¨¤ 1OOT pendant 3C minutes, ne doivent en-h-er dans l'a.lirrrzntation des animwx ;
m) si des prcs ont -,uitt¨¦ des exploitations o¨´ la p&sence de la Peste porcine
afSxine ¨¦tait suspectse durant 11 setine qui a P&¨¦d¨¦ la d&ction de la
mladie, la totalit¨¦ des sujets doivent ¨ºtre retrouv& pour d¨¦terminer s'ils
se trouvaient en &iode d'incubation ;
/
l ** l *.

- 15
n) il faut retrouver les mrch& ou exploitations o¨´ ont pu ¨ºtre envoyes des
porcs venant de marchks o¨´ ont ¨¦t¨¦ vendus des animaux ayant ¨¦t¨¦ eqms¨¦s ¨¤ la
contagion, et ces mrch¨¦s ou exploitations doivent &re mis en quarantaine,
coms il est indiqu¨¦ aux paraLgraphes b et c ci-dessus.
Tous les gxxcs Fr¨¦SentS dans ces exploitations ou march¨¦s doivent ¨ºtre
examin¨¦s deux fois pzr jour avec un contr?le de la temp&ature d'un lot repr¨¦sen-
tatif ou de tout susy=ect ;
0) si la Peste porcine africaine est diagmstiqu¨¦e dans une exploitation quelcon-
que, les tithodes d'kadication e-os¨¦es ci-dessus doivent ¨ºtre appliqu&es
im&diaterrent ;
p) d¨¨s que la prkence de la Peste porcine africaine est soup?onn@e, il est
im$mtif de prokder ¨¤ l'inspection de toutes les porcheries de la rggion
(d'&xd dans le voisinage im¨¦diat, puis en continuant par cercles concentri-
ques successifs jusque dans un rayon de 3 kilom¨¨tres).

CHAPITRE II
PROPRIETES PHYSIQUES, CHIMIQUES ET BIOLOGIQUES
DU VIRUS DE LA PESTE PORCINE AFRICAINE

- 17
,
I- PROPRIETES PHYSIQUES ET CHIMIQUES DIJ VIRUS DE IA PESTE PORCINE AFRICAINE
A - Propri¨¦t¨¦s physiques et chimiques du virus
l- Caract¨¨res mx@mlogiques
-.m-----------.- -m-e - s-w.
Le dkn¨¨-tre du virus de la ???A v.wie de 175 ¨¤ 215 nm. Sa mrphologie est
tr¨¨s similaire ¨¤ celle du virus Tipula Iridescent des Insectes et des F3mg virus
@VI et FV3).
La particule est Constitu&e d'un tore entour¨¦ d'une enveloppe. k tore lui-
m¨ºm cqrend un nucl¨¦o?de sph&ique tr¨¨s dense aux ¨¦lectrons, au sein d'une
structure rhns dense (4, 23, 27).
De sym%rie icosa&ique, l'enveloppe comporte une m%bmne unitaire et une
couche externe tr¨¨s dense aux klectrms, constitu¨¦e de sous-unit¨¦s.
2 - Pm@?tes Ehxsigues du virus
m.-- . ..----.-- - -- ------.------
- Censit¨¦ de flottaison en Cl Cs : 1,19 g/ml
- Coefficient de s¨¦dimentation : 2 500 S.
- Point iso¨¦lectrique (IFHi) : 7,0 - 7,5 (3, 42).
3- Influence des agents Ehysigues ou chimi?ues sur lepouvoir infectieux
-m.----m----I-- -em...- - -- ---cmw-c---- -.w-..----mm -m.----w.----------
duvirus
--------
Le virus est stable entre pH 4,5- 9. Les ?Ltras~s, la con&&tion et la
d¨¦con@ation ou un s¨¦jour de 60 mn ¨¤ 50¡ãC ont peu ou pas d'influente sur le
pouvoir infectieux du virus.
Mais lorsque la temperature d¨¦passe 55OC, il s'inactive tr¨¨s rapidemnt (8).
Le virus est ¨¦galement inactiv6 *v l'¨¦ther, le chlomforrfe et par certains
d¨¦tergents corme le NP40. Le 'Ikeen 89 est sans effet notable sur son pouvoir
infectieux (3).
k virus de la Peste porcine africaine r¨¦siste donc remrquablerrmt bien
aux conditions du milieu ext¨¦rieur.
Il persisterait jusqu'¨¤ 5 mis dans les produits de charcuterie (saucisses
et jax?bons> (8, 19).
. . ./ . . .

- 18
Etude des prot¨¦ines virales
L'analyse ¨¦lectrophor~tique en gel de polyacrylamide C42), mmtre 5 pmtt%-12s
mjeures de poids ml&ulaire compris entre 39 000 et 125 000 :
- VPI de 125 CO0 daltons
- VPz de 76 000 dal-tons
- VP3 de 5C CCC dal-tons
- VPk de 44 OC0 daltons
- VPs de 39 CC0 daltons
L'enveloppe contient VP1 et VI?,, alors que le "~ore'~, d¨¦pourvu dpacide
nucl¨¦ique, contient VF2 et VF3.
VF5 serait associ¨¦e ¨¤ l'acide nwl¨¦ique. Parmi ces polypeptides viraux, deux
au moins seraient des ,$yco,pmt¨¦ines.
Mais on ne sait encore rien sur le tile de VF1 ou de VP4 dans la rwxnnais-
sance du r&epteur cellulaire par le vims.
Le virus de la Peste porcine africaine est un virus ¨¤ AIN bicatenaims. D'un
P.M. de lC2.1gE daltcns, l'AIN rposs¨¨de un pouvoir infectieux (1,17) (tableau ~I*I&.
Tableau no %: Principales nrop$t& actuellenmt connues du virus de la
Peste pzxcine africaine (F??A)
- Ether/cKlorofomre
................
Sensible
- Txypsirle ..........................
R&istant
- PH ................................
Stable entre 4,5- 9
- Chaleur ...........................
R&sistant
- Dia&tre ................
175 - 215 ru-n
- S¨¦dimentation ...........
2 5CC s.
Virion
- Densitg en Cl Cs ........
1,19
- pHi .....................
7 - 7,5

- 19
- Didtre ...............
93 nm
¡°COlY? ¡±
- Densit¨¦ ...............
1,31
Cl cs
Acide nucl¨¦ique
- Nature ..........
ADN bicat&aire
- Infectiosit¨¦ ....
Infectieux
- P.M. ............
102.1P dal-tons
- S¨¦dimntation ...
6C s.
-Lorqg~ur ........
50 lJ
- T.M. ............
83 - 86OC
Prot¨¦ines structurales :
VPI ...... PM 125 OWJ
q
vp2
...... PM = 76 003
VI?)3 ...... PM = SC 0!09
vPl+ ...... PM = 44 3~33
vps ...... PM = 39 OJO
tiveloppemnt dans la cellule infect¨¦e Cytoplastique
Variations anti&niques
.............
?
L&wypes> .......................
1 seril
*
Mcde de transmission
- Contact direct I ~xc~t~?-O~
- Arthmpdes h¨¦matophags
Hultiplication chez les
+
Arttipiles .........................
Argasid& (Ixodoidea)
l . /
. . . .

- 23
A - Bioloqie du virus
l- Syst¨¨mes cellulaires sensibles
- -----------1-------1--------
Les souches sauvages se multiplient facilement sur les cultures de leucocytes
du sans IiJuffy coat) ou de moelle osseuse de porcelet.
L'effet cytopatho$ne peut ¨ºtre observe entre 24 et 48 heures ay&s l'infec-
tion, alors que la &action d'hemdsorption sur %~lobules rouo;es de Porc est posi-
tive apr¨¨s seulemnt 12 heures (21, 26, 28).
Le virus peut ¨ºtre adapt¨¦ 3 diffknts syst¨¨mes cellulaires tels que :
- cellules primaires ou de li&e de rein de Porc ;
- cellule V&o ;
- BHK21;
- Macropha~s alveolaires, etc...
Il existe plusieurs techniques de titrages ¨¤ partir de la tiaction d'h¨¦md-
sorption .-)u de l'effet cytopatho$ne, et les titres infectieux obtenus sont tr¨¨s
¨¦lev¨¦s t- 9'ig) (27, 39).
2 - Cycle du virus
- -----------
La multiplicaticn du virus est exclusivement cyto~lasmique. Une coloration
¨¤ l'acridine oranTe Ce cellules infect¨¦es mont05 des inclusions, cytoplasmiques
de fluorescence verte, su:F@r;int la prkence d'[iDN. L'utilisation d'anticcrps
fluwescents, diri@% contkle virus, n-et en ¨¦vidence des inclusions cytcplasmi-
ques corres~w&nt c? des zones de synth¨¨se des constituants vir;wx r%.norr&
"factories" (331,
En rnicrosccpie~lectronique (41, sur coupes ?Ltrafines de cellules infect¨¦es,
les inclusions contiennent en tr¨¨s fortes quantit¨¦s des envelopps virales, des
frq-ts d'enveloppes, mais surtout .des particules incompl¨¨tes en association
~acristalline.
Tar¨¤ll¨¨lement au d¨¦veloppement de ces inclusions cytoplasmi-,ues, on peut
observer des tisions importantes et prqpssives du noyau.

- 21
En culture de leucocytes, la phase d'¨¦clipse se termine au bout de Xi ¨¤
15 heures apr$s l'infection. Elle n'est suivie de la phase ewnentielle, jusqu'd
la 25¨¨me heure.
L'incorporation de thymidine 3H debute vers la 3¨¨me heure et atteint son
mtucimum vers 10 heures.
lkns les cellules BHK21, la multiplication virale peut ¨ºtre suivie par
l'apparition et l'augmentation, 3 heures ap&s l'infection, d'une activit¨¦ thymi-
dine kinase dans le cytoplasme cellulaire, qui atteint son mtxximm vers la 26¨¨mz
heure (38).
Induite au cours de l'infection virale, cette enzyme poss¨¨de des propri¨¦t¨¦s
diff¨¦rentes de celles de la thymidine kinase de la cellule norrrale, quant ¨¤ son
activit¨¦ en prkence de substrat et en fonction du pH.
La production du virus n'est pas affect¨¦e par la
mitonycine C (10 &mlj
pr¨¦sente
tout au long du cycle. Far contre, le 5'-iode- 2'-d¨¦oxyuridine et la
5' -brun-o- 2*-d¨¦oxyuridine (20 ug/riil) sont de puissants inhibiteurs du d¨¦veloppe-
ment viral. La rifampicine (200 &ml) exerce aussi une intense action inhibitrice
sur la multiplication du virus et l'apparition de son pouvoir cytopathog&e dans
des cellules PK-15 (8, 22).
3 - Interfkence virale
-----.m------------
Le virus inactiv¨¦ par les rayons ultraviolets n'interf¨¨re pas avec la produc-
tion de virus dans les cellules PK-15 (39). Il n'a pas encore ¨¦t¨¦ d¨¦crit 3. notre
connaissance, de virus interf¨¦rant avec le virus de la I?este porcine africaine
sur cellules PK-15 ou IFS-FG-Z.
Le pmbl¨¨m de l'interf¨¦rence virale en mti¨¨= de Teste porcine africaine
reste donc entier.
4- Induction d'interfkons par le virus :
_-------------------_I
Interf¨¦rons de
-----_------------------------
ty3e fibroblastisue
----w.-m.------ --
Les surnageants de cultures cellulaires ID-FS-Z, moelle osseuse ou PK-15,
r¨¦colt¨¦s 3 ¨¤ 24 heures apr¨¨s l'infection par le virus et trait¨¦s 3 pH2 pendant
24 heures, n'ont aucune influence inhibitrice sur la production de virus dans
. . /. . . .

- 22
les cellules I%RS-2 ou sur lYapparition de l'h¨¦rmdsorption dans les cultures de
cellules de melle osseuse (39).
Ce plus, en n'observe aucune r¨¦duction de titre du virus de 13 Fi¨¨vre
aphteuse (f;Nnille des Picronaviridaej lorsque les cellules IB-RS-2 infect¨¦es par
le virms Yle la Peste porcine africaine depuis 6- 24 heures sont utilis&es pur
titrer le pouvoir infectieux du virus aphteux par la r&thode des plages.
Les surnageants de cellules i-K-15 ou 1%RS-2 infectees par le virus Sendaf
ou le virus de la maladie de Newcastlz9 trait¨¦s dans les ~T&ES conditions, sont
par conixe, de puissants inhibiteurs de la mltiplication du virus de la Fi¨¨vre
aphteuse dans ces n-&res types cellulaires (8, 15).
Les tentatives de surinduction n'ont donne aucun r¨¦sultat satisfaisant,
1% peut donc se den-mder si le virus de la Peste porcine africaine est
capable d'induire, du moins in-vitro, une production d'interferons de type c1
et/ou B.
iii- Sensibilit¨¦ du virus aux interfk-ms de we CI et/ou 6
-^--------_----------------------------- i-...-----m--T
L'interf¨¦mn produit par les cellules W-15 trait¨¦es par le virus Senda?
n'a pas d'influente irihibitrice sur la production de virus dans les cellules
IB-RS-2 ou sur l'apparition de l'h&mdsorpticn (8).
Ix virus de la Peste porcine atiicaine est donc incapable dlj..ndu& la pro-
duction de substances antiviralcs du type "interfemn".
De plus, il est insensible ? l'action d'interf¨¦rons induits par d'autres
virus, du mins dans les conditions exg¨¦rimzntales d¨¦crites ci-dessus.
B - Pouvoir pathog¨¨ne du virus de la Peste porcine africaine
La &ceptivit¨¦ au virus de la Peste porcine africaine est limit¨¦e aux Suidk
domestiques et sauvages.
De caract¨¨re sey_;tic¨¦mique (5, 6, 31, le virus a cependant un tropisme parti-
culier pour les cellules du systi'-me titiculo-histixytaire et les mis des
capillairc¡®s sanguins.
.
.
/
.
0..

- 23
Apr¨¨s la ~&n&ration du virus qui. se fait #k&alemnt par la voie digestive,
la phase d'incubation est de 4 ¨¤ 6 jours,
La vir&ie se traduit en l'absence de signes cliniques, par une ¨¦levation
thermique C-t& 41¡ãC).
Cette p¨¦riode silencieuse peut s'¨¦taler SUT lc! jours. Puis divers sympt?mes
apparaissent :
- anorexie,
- *par&ie
-cormhyperthermique.
La mort survient peu apr¨¨s (fig. 1).
l- Dans la forme ai# et suraigu?
,,-,,,-,,,,,,-,-3,-,,-,--, --
Le gond syndrorre dans la Peste PEine classique com dans la Peste porcine
africaine est h¨¦rmmagique :
- h¨¦rmtoms sur la couche corticale des reins ;
- h¨¦rmma-;ies sous-¨¦picardiques ;
- exsudats h¨¦mrra@ques de la cavit¨¦ abdominale ;
- Fastrite intense, h¨¦mrraF,ique ou fibrineu?e ;
- h¨¦mrma~es et oed¨¨ms des parois de la v¨¦sicule biliaire.
La morbidit¨¦ et la n-rortalit~ avoisinent 1W %.
2 - IJ3-a les formas chroniques
--------------------- w-w
On peut observer des lesions de pleuropneurmnie, de n¨¦crose de la peau, des
ad¨¦nites n&msantes, de la y¨¦ricardite s¨¦rofibrineuse, des arthrites et ces
abc¨¨s.
ks lkions sont caract¨¦ris¨¦es, dans la phase finale de la rmladie, par une
destrwtion des cellules nobles des organes h¨¦rnatopo?¨¦tiques et des alt¨¦rations
n¨¦cmtiques des parois vasculaires (brusque n¨¦crose hyaline de la paroi des
vaisseaux) entra?nant des h¨¦rmma$es et des p¨¦t¨¦chies.
Le virus peut ¨ºtre retrouv¨¦ dans tous les organes, mais swtout au niveau
des tissus lymphatiques.
Toutes les esp¨¨ces de Suides sont atteintes avec une mrbidit¨¦ et une mrta-
lit¨¦, cette fois, plus variables.

CHAPITRE III
IMMUNOLOGIE DE LA PESTE P'lRCINE AFRICAINE

- 25
IMMUNOLDGIE DE LA PESTE PORCINE AFRICAINE
Dans les &gyions OCI la Peste porcine africaine sevit ¨¤ l'¨¦tat enzootiq-
chez les .prcs c'omstiques, les foms subaigu?s et chroniques de l'infection
virale ne sont Fas rares. Les porteurs chroniques du virus de.
I+ontgo&ry contkbuent incontestablement au ma-intien et 2 la dissdminaticn de
la maladie.
Il n'existe actuellerfent aucun vaccin efficace. ks animaux qui font la
maladie sous sa forme suba+u? et surtout chronique, d¨¦veloppent une tras forte
&ponse en anticorps fixant le compl¨¦mnt et des anticorps pr&&tants, mis
la signification imnunolo@que reste obscure.
Nous aborderons donc tr¨¨s succinctemnt ce que l'm sait sur :
- lYimnunit~ humxale,
- la r+onse imnunitaire cellulaire,
- et enfin r~ous ¨¦voquerons le problke de la vaccination en mti¨¨re de Peste
porcine africaine.
I- IMMUNITErnRALE
A - Pouvoir imnunog¨¨ne du virus
A la suite d'infection, chez les animaux survivants, on xt en ¨¦vidence,
dans leur skum, diverses activit¨¦s anticorps (7, 11, 12, 13).
- antico-s inhibant l'h¨¦madsorption ;
- anticoms fixant le compl¨¦rfmt ;
- anticor;-s pr¨¦ci~~itants.
En microscopie electmni~ue, les conjugu¨¦s Ferritin- Anticorps :ax>ti-peste
porcine africaine se trouvent etroitement associ¨¦s 3 la particule virale, I%is
l'existence d'anticorps neutralisants reste 2 dkxkrer (14, 15).
& effet, apr¨¨s injection de virus, le Porc, le kpin, le Wxye sont appa-
remnt incapables de produire des anticorps neutraliscmt-s anti-XI;J,
Par ailleurs, les Porcs survivants de Peste porcine africaine, inocul¨¦s
avec le virus de la Fi¨¨vre aphteuse sont parfaitemmt C<apables de synth¨¦tiser des
anticorps neutralisants anti-aphteux (15).

- 26
L'absence d'anticorps neutralisants dans la Peste porcine africaine ne setile
donc pas ¨ºtre li¨¦e ¨¤ une immmod&ficience, mis plut8t aux propri¨¦t¨¦s structurales
etantig,&iques duvims.
B - Edifications fonctionnelles des composantes humorales du syst¨¨me immnitti
dans la Peste porcine africaine
l- ~rgarrm@.obul.in¨¦mie
- -?? ----?-I--
L'hypergwmaglobul?n¨¦rrrie est un ph&on&e f&quent dans les infections
viniLes chroniques : mladie al¨¦rutienne du vison, an¨¦m?e infectieuse des ¨¦quid¨¦s,
choriorkningite lynphocytaire de la souris NZE/BL.
Chez le Rm faisant l'objet d'une infection chronique, le d&eloppemnt
d'une hyper,~amnaglobulin¨¦mie a ¨¦t¨¦ mis en ¨¦vidence et concerne essentiellemt
les anticorps fixant le con@&mt et prkipitants (24, 29, 30, 31, 34, 35).
Elle refl&te pmbablemt une stimlation antig¨¦nique permanente rkultant
de l'infection virale persistante, puisque le virus peut ¨ºtre isol¨¦ des organes
de la p1upsr-t des porcs chmniquemnt infect& (16, 36).
Dms les forms aigu?s ou &mniq~~s de la Peste porcine claesique, une
immnod¨¦pression a ¨¦t¨¦ mise en ¨¦vidence vis-&& d'antig¨¨nes Sir@es coma le
lysozym. Par contre, lorsqu'il s'aet d'antig¨¨nes tm@exes, tels les glcbules
rouges de muton (@JO, de bactkies corrm Brucella ou I&IE certains parvovims,
la r¨¦pmse inmnitai~ hmmale est normale (15) ; tableau no 3.
Fburla Pestepk.neafricaine,l.a&ponse
contre le virus de la Fi&xe
aphteuse (picm&us> inactiv¨¦ est normle (15).
L'existence d'une imxmod¨¦pression n'a encore ¨¦t¨¦ dkrite, ni dans la formz
aig&,nichronique
delarmladie.

- 27
II - IPMJNITEAMEDIATI~NCELLULAIRE
c
Nous ne dispxons encore que de tr¨¨s peu d'informations quant au r6le de
l'imnunit¨¦ ¨¤ &diation cellulaire dans la r¨¦sistance .3 l'infectim.
A - I%difications du tissu lmho?de au cours de l'infection virale
Jhns la Peste pxcine africaine, les tissus et les orFanes du syst?%e immuni-
taire subissent des alt¨¦rations qui sont probablement une cons¨¦quence de la
rmltiplication
virale s¨¦lective dans le tissus lympho?de (9, 15) :
destruction des lymphocytes ;
atropie du thym.~ ;
aplasie de la noelle osseuse ;
rkcrose du tissu lympho?de.
f)n ne sait pas encoPa si l'infection entra?ne une mdification de la r¨¦cU-
culation des lymphocytes ou si l'augmzntation~~r?itoire du nombre des l~hccytes
sanguins obser&e Im?fois est une cons¨¦quence / hyperplasie lyrrrpho?de (tableau 4).
1 - Sensibilit¨¦ des 4 tyges de cellules lymeho?des ¨¤ l'infection virale
-----Im.-.w..----- -----u------c- - --------------"-----__I__
Le d¨¦velopperont du virus dans les 4 types de cellules lyn@m?des ir@iqu¨¦es
dans les &canis~~~s & d¨¦fense, peut entra?ner des perturbations au niveau de
l'une ou l'autre des @tapes du processus norml irmunitaime.
Les lymphocytes B et TH (helper) ne semblent pas tr¨¨s sensibles au virus
alors que le macrophage et les cellules Ts (suppressives) sont 1~s plus permissifs
(tableau 5).
Selon toute vmissemblance, seule la fonction macmphage pow?rait &tre
perturb¨¦e (4, 40, 411,
2- Variations des sous-poulations ly@mcytaires au cours de l'infection
--------L-s.--------
-------w- M. s-v --------------------________I_
ce+gE
Au cours de l'infection chronique, on obserw une in-gmrtante augmmtation du
nomtre deslyn@wytes TetB dans le sang qui atteint un IIBX&UR~~~S le 2lS.m
jour apr¨¨s l'infection (44).
l . . /
. . .

- 28
Ce nombre diminue ensuite jusqu'au niveau nom&. autour du 2821~ jour.
m revanche, le nombre total des lymphocytes sarguins awnte ?arallSlemnt
pour atteindre un niveau nminnm (trois fois le nombre observ¨¦ chez le pmc
normal) vers le 2¨¨rnr mis.
L'analyse, aprBs separation des sous-populations lymphocytaires, mntre une
tr¨¨s forte augmentation des lymphocytes nuls (ni T, ni B) qui peut ¨ºtre iqut¨¦e
¨¤ la n&rose du tissu lympho?de responsable del'atrophie thymique (mauvaise &ten-
tion des pr¨¦curseurs des cellules T).
3- Variations des sous-FJulations
------..,-a----------- ------m-m l~hocy-taires au ccurs de l'infection
m-m ------_-----------_-----------
ai&
..,J-
L'infection aigu? prkente un ¨¦tat f¨¦brile tr¨¨s prononc¨¦, la mxt survient
entre le 5¨¨m et le X¨¨me jow? apr¨¨s l'infecticn.
Chez les animux dans cet ¨¦tat, on observe une chute du nombre de leucocytes
circulants qui se caractkise par une diminution du norkwe de lyrrq?hocytes
(63 >.lC,O des leucocytes au mmmt de l'inoculation du virus, contre 34 p.100
seulemnt durant la phase terminale de la maladie (45).
Cette lym@ocyto$xie ne concerne pas indiff¨¦i-remnent toutes les sous-
pogmlations lmhocytaires : les ly@mcytes B ne reprkentent plus que 2C %
seulement de la pxpulation d'avant l'infection, alors que les cellules T ne dimi-
nuent que de 5C 4.
EIn conclusion, la p@ation l~hocytaire circulante est mdul¨¦e quant au
notire, au cours de l'infection ;xw le virus de la i3este porcine africaine selon
qu'il s'a$t :
- d'une sowhe att¨¦n&e (infection chronique). L'aul3Jnentation des lyr@ocytes T
et B dans le sang Feut s'ex$iquer F une activit¨¦ imnunitair?e intense (mlti-
plication des cellules T et B sensibifis&es aux antig¨¨nes viraux) dont le &S~I.-
ta-t est une hypgmrm~lob¨´lin¨¦mie responsable en partie des processus lesion-
nels de cette n-sladie 2 caract¨¨re pm,gessif ;
- d'une souche virulente (infection aigu?). La lymphocytop¨¦nie observ¨¦e au cours
de la phase p&-agmique est une cons&quence 2 la fois de l'aplasie de la ruelle
. . . / . . .

- 29
osseuse, de l'atrophie du thymus, de la n&ose des ganglions et de la rate,
de l'effet cytopatho.&w du virus sur les lymphocytes dans les 4 2 5 jours
suivant I?infe.ction. La formtion de processus l¨¦sionnels d'ori@e imitaire
est bloquee gm7 la lyse des cellules irmunoco~tentes. Lfanirrtal mur-t sans
avoir eu le temps de mettre en place son syst&re de defense inmnitaim!.
R - La r¨¦mnse lym~hocytaire au virus de la Peste por-cine atiicaine
Chez les Porcs infect¨¦s avec du virus virulent, l'anti.&e se retrouve tr¨¨s
vite associ¨¦ aux leucocytes circulants et exerce un effet lytique sur les ly~@-0-
cytes (46).
r)n peut donc concevoti ais¨¦ment que dans l'infection aigu?, un effet lytique
tmp import;uit et prkcce sur la population lymphocytaire puisse diminuer les
capacit¨¦s de r$mnses immunes.
J%rall~errent, la r¨¦ponse aux mitog¨¨nes classiques com la phyti~h&m~~lu-
tinine A (Fi+l), la ccncanavaline A (Cm A) et le pooheed, est normale, du moins
sur le plan qualitatif, chez les lwhocytes non d¨¦truits par l¨¦ virus (2C:).
Chez les Porcs infectes NEW du virus attenu~, le. Test d'inhibition de la
rn?ption dgmcrophages (MIF), ¨¤ partir des leucocytes circulants, avec
!$moba&rium butyricum c~3m a.nti,&ne ou le virus de la Peste porcine africaine
imctiv¨¦,est positif (49, 41).
Il existe donc une immit¨¦ ¨¤ m¨¦diation cellulaire mis son r?le dans la
r¨¦sistance au virus reste obscur,
9-1 conna?t en effet peu de choses sur :
- la production d'interf¨¦ron innnunologique (y) ;
- la &&ration de cellules-&moires ;
- la r&ir+culation des lymphocytes sensibilises au cours de l'infection chroniqs ;
- la cytotoxicit¨¦ 3 rr&Iiation lymphocytaire et l'activite NK (Natuml Killer) dans
la fom chronique de la Peste porcine africaine.
. . /. .,.

¡®I,
..,As-:

L'extrbe sensibilit¨¦ des cellules TS (suppressives) ¨¤ l'action cytopatho-
g¨¨ne du virus de la FPA renforce l'idee de l'absence de toute activit¨¦ imrmno-
suppressi~, sauf s'il existe une et/ou des sous-ppulations Ts relativement
rkistantes dans certaines formas lamees de Peste porcine africaine,
C - Immnit6 et protection dans la Peste porcine africaine
1 - Imnunit¨¦ active
-------e-I-----
Une certaine imnunit¨¦ active peut ¨ºtre obtenue 3 la suite d'une infection
par une souche peu virulente ou ¨¤ la suite d'une vaccination avec une scuche
vivante mdifi¨¦e.
Les animmx qui excr¨¨tent du virus sont prct¨¦$s contre l'infection avec
une souche hormlo,me pleinemnt virulente, mais peuvent ne -pas rkister ¨¤ une
infection par une souche virulente h¨¦t¨¦mlogue (44, 49).
Bien qu'on ne connaisse qu'un seul type anti&nique, il n'est pas wssible
que de larges variations puissent exister 2 l'int¨¦rieur du Qpe unique ; d'o¨´
cette nctim de souche h¨¦t¨¦mlogue.
Pour conferer une bonne protection, (vaccination ou autre), les souches
att¨¦nu6es en cultures cellulaires doivent ¨ºtre encore un peu pathog¨¨nes.
l&mrvues de pcuvoir patho$ne r¨¦siduel, il semble qu'elles ne soient pas
capables de prot¨¦ger efficacement les animaux.
D'un aut= CU-G, certaines souches immuniseraient sans causer de rkctions
cliniques.
Cn gb¨¦ral, l'?tat de r¨¦sistance est associ¨¦ ¨¤ l'infection ~persistante du
virus dans l'organisme.
Par conWe, l'injection, en pr¨¦sence d7adjuvants, de virus inacti& par le
forrml, la B-pmpriolactone, l'ac¨¦tylen&rninc CU la glycidald¨¦hyde, n'a jamais
pu induire une protection quelconque (10).
Le prcbl¨¨me de l'irrmnit¨¦ active nFest donc pas encore ¨¦lucide.
.*. /
. . .

- 31
2 - Imnunit¨¦~assive
I---e.-- CI----
L'injection de doses massives de s¨¦rurrs Iryyerinmuns est incaplle de conf¨¦rer
una pmtecticn passive contre l'infection vimlente (5, 15).
Les anticorps F;ticipitants ou fixant le compl¨¦ment, s'ils peuvent Btre le
support d'une activit¨¦ lytique vis-¨¤-vis du virus et des cellules infect¨¦es, ne
serklent pis jouer un r?le majeur dans la gotection.
Fbur ce qui est du transfert de l'imunit¨¦ cellulaire, l'¨¦tude pxrcmait se
faire par l'inter&iaire des facteurs dits de Ymansfert", pxxluits par les
cellules T sensibilis¨¦es ¨¤ l'antig¨¨ne.
Cette ¨¦tude reste clone ¨¤ faire pur ¨¦valuer le r61e de l'imnum"t¨¦ ¨¤ n&iation
cell¨¹laire com syst¨¨me de protection dans la Peste porcine africaine.
En Conclusion :
L'imnunit¨¦ dans la Peste pxcine africaine est encore ml cmnue. L'absence
de pmdmtion d'anticorps neutralisants et la fk6quence des infections persistan-
tes chez les porcs survivants ou chez les porcs vaccin¨¦s avec une souche att¨¦nu¨¦e
sont les %.its majeurs de la F'PA.
L'infection chmnirpe persistante, en prticulier, setile r&guli&emnt
accommgner 1 '6tat de r6sistance dans la mjorit¨¦ des cas.
..* /
..*

- 32
Tableau no3 : Modifications fonctionnelles des com~santes humxxles du syst¨¨me
immnitaire : Etude comrarative avec la Peste porcine classique
Madie
Hyperggmmzglobuli- R&onse imtaire humxale vis-
n&nie (QG)
¨¤-vis d'anti,$nes C$rwgzrs au
virus
PPC aigu? -
- ESpression vis-¨¤-vis du
1ysozyrIE.
PPC ckxlique
e
- R¨¦ponse notie vis-¨¤-vis des
- globules rouges de mxton
- PZrucella
- parvovirus
PPA aigu?
?
PPA chmnique
+
R¨¦ponse namle au virus aphteux
inactiv¨¦
Tableauno 4 : lyodifications du tissu 1yrrqhoIde au cours de l'infection virale
jxr la Peste -jgorcine africaine
Principales modifications
Importance du
ph¨¦nom¨¨ne
- Multiplication du virus dans le tissu
lymphoxde
+++
- N¨¦crose du tissu lympho?de
+ +
- Atrophie du thymus
+ +
- Aplasie de la moelle osseuse
++
- Destruction des lymphocytes
++
- Modification de la r¨¦circulation des lympho-
cytes sensibilis¨¦s aux antig¨¨nes viraux
?
- Hyperplasie lympho?de
?
. . . / . . .

- 33
Tableau no 5 : Sensibilit¨¦ des 4 types de cellules lympho?des ¨¤ l¡¯infection virale
I
Nacrophage
Lymphocytes
T Helper
T sq?ressiw
B
9
.t + +
i-¡¯
- -
i--l-S
++
:tigende
?I : plus ou moins sensible
+c : sensible
-l-+-k: tr¨¨s sensible.

CEAPITRE IV
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVE; DE RECHERCHE

- 35
La Peste porcine africaine est une affection particuli¨¨rement grav- peur
les Suid¨¦s. Sur le terrain ou au Laboratoire, l'infection aigu?, le plus souvent
li¨¦e ¨¤ une multiplication intense du virus dans les organes nobles, conduit rare-
ment ¨¤ un ¨¦tat d'immunit¨¦ active. Le ylus souvent, l'animal meur+ avant d'avoir
pu mettre en place son syst¨¨me immunitaire.
Lorsqu'il. s'agit d'une infection chronique (souche peu virulente), cet ¨¦tat
d'immnit¨¦ active peut ¨ºtre mis en ¨¦vidence chez certains animaux, mais le carac-
t¨¨re progressif de l'infection conduit ¨¦galement ¨¤ la mort.
L'immunit¨¦ dans la Seste porcine africaine appara?t beaucoup plus comre le
t6moin d'une infection que comme un moyen de protection efficace. La r¨¦sistance
observ¨¦e contre la souche homologue, m¨ºme virulente, chez les animaux qui font
une infection chronique serait peut-¨ºtre li¨¦e ¨¤ une interf¨¦rence virale plus ou
moins importante, m¨ºre si cette derni¨¨re ne peut ¨ºtre mise en ¨¦vidence avec le
virus inactiv¨¦,
On peut donc penser que l'interf¨¦rence virale, en mati¨¨re de Peste porcine
africaine, est un phcnom¨¨ne actif et que le virus doit garder l'essentiel de son
pouvoir biologique peur l'induire.
En ce qui concerne le pouvoir immunog¨¨ne du virus, il a ¨¦t¨¦ montr¨¦ que le
virus inactiv¨¦ au cristal violet ou ¨¤ la B-propriolactone n'induit aucune immunite
active.
De plus, la multiplication du virus est egalement indispensable pour provoquer
l'apparition d'une certaine immunit¨¦.
L'absence de prc,tection h¨¦terospkifique
- (un sou1 s¨¦rotype viral connu> -
peut s'expliquer par l'existence de larges variations antig¨¦niques ¨¤ l'intericur
du s¨¦rotyw jusqu'¨¤ ce jour mis en ¨¦vidence.
La principale particularit¨¦, en mati¨¨re de Peste porcine africaine, demeure
donc chez l'animal sensible, l'incanacit¨¦ d'une mise en place rapide de nCcanismes
de d¨¦fense immunitaire efficace.
Aussi, nous aborderons tr¨¨s succinctement dans les paragraphes qui suivent,
quelques grands axes de recherches que l'on peut degager de cette 6tude :
- la variatien antig¨¦nique du virus ;
- l'immunag&ticit¨¦ 3
- le r81e de l'immunit¨¦ ¨¤ m¨¦diation cellulaire ;
- la sensibilit¨¦ du virus de la PPA ¨¤ l'interf¨¦ron ;
- la recherche d'un vaccin efficace.
. . . / . . .

I- VARIATION AHTIGENIQUP DU VIRUS DE LA P?STE PORCINE &?RICAINE
On ne conna?t .5 l¡¯heure actuelle qu¡¯un seul s@rotype de virus de Peste
porcine africaine. Pourtant, il n¡¯existe pas de protection h¨¦t¨¦ros$cifi;ue. La
protection immunitaire relative observ¨¦e avec deux souches homol.Igues n¡¯est pas
retrouv¨¦e lorsque les deux souches sont diff¨¦rentes. Cette absence de protection
crois¨¦e ne peut s¡¯expliquer que par de larges variations antig¨¦niqaes du virus
qui peuvent Ztre 6tudiGes :
- soit par les hydridomes (anticorps monoclonaux) ;
- soit par le @nie g¨¦n¨¦tique.
A- Etude ?ar les hybridomes
L¡¯analyse immunc-¨¦lectrophor¨¦tique des prot¨¦ines virales montre l¡¯existence
de cinq prot¨¦ines majeures.
L¡¯¨¦tude de ces prot¨¦ines par les anticorps monoclonaux permettrait d¡¯identi-
fier les variations existant au niveau de ces prot¨¦ines d¡¯une souche ¨¤ l¡¯autre.
Par cette m¨¦thode, on pourrait ¨¦galement d¨¦terminer si toutes les prot¨¦ines
virales sont variables d¡¯une souche ¨¤ l¡¯autre, ou si ces variations sont lccali-
s¨¦es au niveau d¡¯une structure prot¨¦ique particuli¨¨re, comme les protCines de
l¡¯enveloppe VP1 et/ou VP4
Cette technique pr¨¦sente l¡¯avantage de mettre en Evidence les diff¨¦rentes
structures antig¨¦niques port¨¦es par chaque polypeptide viral, mais elle demeure
moins pr¨¦cise pour definir la nature exacte des variations (mutations, insertions,
d¨¦l¨¦tinns, inversicns, translocations, etc...) d¡¯une souche virale Fi une autre.
B- Etude par le gkie g¨¦n¨¦tique
Les ARNm viraux clon¨¦s ¨¤ partir d¡¯une pr¨¦paration de cellules infect?es par
le virus de la Peste porcine africaine, servent de matrice ? la synthke in vitro
d¡¯ADN compl¨¦mentaire (cDNA) qui repr¨¦sente les divers g¨ºnes viraux exprimes dans
l e s c e l l u l e s infectces.
La ssquence des cADN permet une reconstitution du g¨¦nome viral. Une fois ce
dernier reconstitu¨¦, chaque polypeptide cod¨¦ par un ARNm peut ¨ºtre reconstitue.
. . /. .*.

.
.
- J/
L'¨¦tude cop2arative de la composition en acides amin¨¦s de la m¨ºme prot¨¦ine
virale de diffcrentes souches, permet une localisation pr¨¦cise des variations de
la s¨¦quence primaire des proteines virales.
Cette m¨¦thode permet d'ap;?rgcier les modifications de la structure primaire
pour une m¨ºme prot¨¦ine provenant de souches virales diff¨¦rentes mais elle n'expli-
que pas toujours les diff¨¦rences sur le plan antig¨¦nique.
Une mutation ponctuelle peut entra?ner la disparition et/ou l'apparition d'un
certain nombre de d¨¦terminants antio¨¦niwss,
b ¡®1
Mais il n'y a Tas toujours ccrr¨¦la-
tion ¨¦troite entre les modifications de la structure primaire des prot%.nes et
leur configuration spatiale (structure tertiaire et quarternaire) dans leur forme
native.
Seule une ¨¦tude compl¨¨te par ces deux apprcches, permettrait de montrer les
relations existant entre les deux ph¨¦nom¨¨nes.
II - L'IMMWOGENICITE
DU VIRUS DE LA PESTE PORCINE AFRICAINE
L'infection chrcnique par le virus de la PFA entra?ne le d¨¦veloppement d¡®une
hyperga~aglobulin~mie
qui ne concerne essentiellement que les anticorps fixant
le compl¨¦ment et pr¨ºcipitants.
L'absence d'anticorps neutralisants n'est pas expliqu¨¦e. Deux hypoth¨¨ses
peuvent ¨ºtre avanc¨¦es :
- La premi¨¨re est que l'hypergammap,lobulin~mie refl¨¨te une stimulation antig¨¦nique
permanente,
r¨¦sultant d'une multiplication intense du virus au cows de l'infec-
tion virale. Elle expliquerait l'¨¦chec nnrsgistr¨¦ lors de tent%tivcs de vaccina-
tion ¨¤ l'aide de vaccins tu¨¦s ou inactiv.k.
L'absence d'anticorps neutralisants serait li¨¦e aux propri5t¨¦s immunop¨¨nes
du virus, Le r¨¦cepteur viral, pour la cellule sensible, est soit immunog¨¨ne
(structures proches des prot¨¦ines cellulaires), soit peu accesible aux m¨¦canis-
mes de reconnaissance immunitGre.
- La deuxi?me est que les clones cellulaires sensibles aux d¨¦terainwts antig¨¦-
niques du recepteur viral pour la cellule sensible sont soumises 3 suppression,
Mais l'extr¨ºme sensibilit6 des cellules T suppressives 3 l'infection par le
,.. / . . .

- 38
virus de la PPA rend cette dernike hypothzse peu probable, Seule la connais-
sance des conditions d'apparition des snticcrps neutrslisants Termettra la mise
au point de vaccins efficaces, Pour cela, les deux hypoth¨¨ses sont 5 v¨¦rifier.
111 - LE ROLE DE L'IMMJKLTE A ME?,DIATIGEJ CELLULAIRE DAXS LA RESIST?.XCE A L'INFECTION
L'immunit¨¦ ? m?diation cellulaire dans la Peste porcine africaine n'a pas
fait l'objet d'6tudes approfondies.
Doivent ¨ºtre envisag¨¦es :
- l'immunit¨¦ non spgcifique ;
-1'~mmunit¨¦ sp¨¦cifique.
A- Immunit¨¦ non sp¨¦cifique
L'immunit¨¦ est dite non spkifique lorsque 1'Glimination de certaines mol¨¦-
cules, de particules inertes . . . . d¨¦pend d'effecteurs dont l'activitc n'est pas
sp¨¦cifique d'un antiiene particulier.
Lorslue le Porc est mis en presence d'agents patho$nes, comme le virus de
la PPA, ceux-ci ne peuvent ¨ºtre efficacement combattus que si l'organisme leur
oppose ¨¤ dafaut d'une immunit¨¦ sp¨¦cifique de qualit¨¦, une immunit¨¦ non srncifique
accrue. Ce but est atteint par une immunostimulation non sp¨¦cifique qui permet
d'augmenter la r¨¦sistance de l'aninal & un grand nombre d'agents gathog¨¨nes en
attendant .que lPimmunit¨¦ spkifique s'jtablisse.
Or, dans la forme aigu? et suraigu? de la PPA, l'animal meurt avsnt que
1'immunitG sp6kifique s'installe. L'¨¦tude de 1'immunitG non sp¨¦cifique pr¨¦sente
donc un int¨¦r¨ºt ¨¦vident.
En dehors de certains constituants s¨¦riques dont le r?le antiviral commence
¨¤ ¨ºtre bien connu (ccmpl¨¦ment, lysozyme, interf¨¦ron...) le macroJhage est le
principal agent de l'immunit¨¦ non sp¨¦cifique.
Certains immuncstimulants comme les polynucl¨¦otides, l'ubiquinone 8, le
l¨¦vamisole, les extraits bact¨¦riens phospholipidiques (EBP), les acides polyacry-
liques... sont capables in vivo et in vitro d'activer les macrophages. Cette
. . . / . . .

- 39
activation s'exerce, non seulement envers des virus et des bact¨¦ries qu'ils
phagocytent et dztruisent avec plus d'efficacit6,
mais ¨¦galement B l'eSa& des
cellules tumorales envers lesquelles ils manifestent une cytotoxici.tG accrue (53).
Mais dans la PPP, le macrophage est une cellule tr¨¨s sensible ¨¤ Ifaction
lytique du virus. Selon toute vraissemblance,
sa fonction pourrait ¨ºtre perturb¨¦e
du fait de la multiplication virale intense,
Quant aux cellules NK (Natural Killer), leur nombre et leur avolution sont
en fait peu connus au cours de la forme chronique de la maladie.
B- Immunit¨¦ sp¨¦cifique
Malgr¨¦ l'effet lytique du virus sur les cellules immunocomp~tentes, la r¨¦ponse
lymphocytaire aux mitop,iines classiques est normale su cours de la maladie.
Mais la @n¨¦ration de cellules T cytotoxiques n'a fait l'o!>jet, .'i notre connais-
sance, d'aucun travail,
L'expression des antip¨¨nes d'histocompatif~ilit¨¦ SLA du porc sur les cellules
infect¨¦es par le virus, (lesquels sont indispensables ¨¤ l'action de la cytc.toxi-
cit¨¦ cellulsire) n'a ?as encore ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦e.
Lors de la fsrme chronique de la m:ala!die,
l'hy?er~a~a~lnhulin¨¦mie
observ¨¦e
devrait augmenter l'activit¨¦ cytotoxique des cellules T dont la cytotoxicit¨¦ est
anticorps d+enc!ante.
On ne sait toujours pas s'il existe au cours de la maladie, un dgveloppement
de cellules cytotoxitues ou m¨ºme si l':~y~~erls,aI~a~.lo?>ulin¨¦~Le elle-&E exerce m
effet suppresseur sur 1'apTarition de ce type cellulaire (phcnomgne de &troacti-
vit¨¦ n¨¦gative "feed back negatif").
IV - L'INTERFERON DA@IS LA PESTE PORCINE AFRICAINE
Le virus de la Peste porcine africaine n'est pas sensible aux interf6rons
induits par d'autres virus comme le virus Senda? et le virus de Newcastle.
D e plus, il est incapable d'induire dans les conditions expzrimentales la
synth¨¨se d'interf¨¦rons.
Notons que l'interf¨¦ron augmente lgexpression des anti@ses d'histoccmptabi-
lit6 5 la surface des cellules. L'absence de son induction lors de l'infection
. . ./ . . .

- 40
par le virus d. e la ?PA pourrait donc ¨ºtre un facteur limitant de l¡¯activit¨¦
cytotoxique ¨¤ m¨¦diation cellulaire.
A- Le virus est insensible ¨¤ l¡¯action de l¡¯interf¨¦ron
Si l¡¯on admet que le syst¨¨me r¨¦cepteur de l¡¯interf¨¦ron sur la membrane
cellulaire peu,+ ¨ºtre form¨¦ d¡¯un site de fixation et d¡¯un site d¡¯activation,
l¡¯hypoth¨¨se suivante est possible :
le virus emprunterait l¡¯un de ces sites pour p¨¦n¨¦trer dans la cellule. La resis-
tance antivirale induite par l¡¯interfsron ne peut ¨ºtre maintenue que si la stimu-
lation persiste. Or, il suffit que le site d¡¯activation soit d¨¦truit pour que la
cellule ne soit plus Capable de bloquer ?a multiplication virale.
L¡¯absence de sensibilit¨¦ du virus de la PPA ¨¤ l¡¯action antivirale de l¡¯inter-
f¨¦ron peut ainsi Ztre. expliquee. ?Fais c e t t e hypothsse r e s t e .3 v ¨¦ r i f i e r e
B- Le virus est incapable d¡¯induire la synth¨¨se d¡¯interf¨¦ron
Les plus puissants inducteurs d¡¯interf¨¦ron sont les ARE; bicatenaires. Or, le
virus de la PPA est un virus ¨¤ ADN. Il s ¡®agit ¨¦galement d¡¯un virus ,?I d¨¦veloppement
cyto?lasmique C La configuration st6r¨¦ochimique de ses AEINm pourrait ¨ºtre respon-
sable de l¡¯absence d¡¯induction. Celle-ci pourrait aussi s¡¯expliquer par la destruc-
tion du cytosquelette lors de la p¨¦n¨¦tration et de la decapsidation du virus dans
le cytoplasme .
En effet, les substances qui d?truisent le syst¨¨me cytosquelettique comme
la cytochalasine B9 la cclchicine et la vinblastine, inhibent le dGvsiop?ement
de l¡¯¨¦tat antiviral apr¨¨s traitement des cellules par l¡¯interferon (CEP$E et ail,
1976).
11 s ¡®azit 13 encore d¡¯un domaine ds 5tude ¨¤ approfondir,
. . /. .**

- 41
v- LA RECHEBCFfF D¡¯UN VACCIN ANTI-PESTE PORCINE AFPICAINE EFFICACZ
-
La PPA frappe les exploitations porcines avec une mortalit¨¦ voisine de
100 p.100.
Les rares porcs rescap¨¦s excr¨¨tent en permanence le virus et contribuent le
plus souvent 2 l¡¯extension de la maladie.
Toutes les tentatives de vaccination se sont c3. l¡¯heure actuslle sold¨¦es par
des ¨¦checs.
De plus, le virus inactiv¨¦ est tr¨¨s peu immunop¨¨ne.
L¡¯obtention de vaccin ¨¤ la fois efficace et inoffensif devra ternir ccrnpte :
- des donn¨¦es biochimiques du virus (structure et composition des prot¨¦ines
virales),
- des propri¨¦t¨¦s immunologiques du virus que nous avons ¨¦voqu¨¦es,
- du risque d¡¯introduction par la vaccination de dangereux porteurs de virus.
Enfin, toute nouvelle m¨¦thode de Qrftvention se voudra 3. la fois efficace et
peu on¨¦reuse.
En effet, au S¨¦n¨¦gal, le manque de disponibilit¨¦s financi¨¨res constitue un
facteur limitant essentiel.
Ce manque budg¨¦taire concerne ¨¤ la fois :
- les cr¨¦dits pour compl¨¦ter l¡¯¨¦quipement existant,
- les cr¨¦dits de fonctionnement pour notre programme de rechercha,
- et enfin, ceux nkessaires 3 la construction et ¨¤ l¡¯am¨¦nagement de locaux
¨¦tanches pour h¨¦berger des porcs en exp¨¦rimentation,

PROGRAMME DE RECHERCHE SUR LA PESTE PORCINE
AFRICAINE

- 43
PESTE PORCINE AFZICAINE
OBJECTIFS GENERAUX
- Etude de foyers de Peste porcine africaine
- Cartographie des vari¨¦t¨¦s antighiques existant au S¨¦nG~zl
- Etude de l'immunits
- Proposition d'une nouvelle strat¨¦gie de prevention.
REmERcms PREVUES
Trois volets 1
- Virolo,n,ie de la Peste porcine africaine
- Immunologie
- Prophylaxie mfdicale.
- Virolmie de la Peste porcine africaine
Infection exp5riuentale
Isolement de virus
Etude morphologique, biochimique eL diagnostic diff¨¦rentiel (microscopie
¨¦lectronique)
Etude de foyers
Constitution d'une banque de virus
Recherche de virus chez les porteurs sains dans les zones ¨¤ forte concentration
porcine
Recherche de virus chez les arthropodes du genre ornithodirus (Fhaczch¨¨re et
porc domestique)
d¨¦nombrement des esp¨¨ces impliqu¨¦es et mode de transmission,
- Etude immunologique de la PPA
a) Immunit¨¦ humorale
------u---cm---
Purificstion du virus
Immunisation -> antis¨¦rums sp¨¦cifiques pour dia,-ostic rapide (immunofluores-
cence et ELISA)
.*. / . . .

- 44
- Etude des prot¨¦ines virales
- Etude de la variation antip;¨¦ni,-e des isolats
- Hybridomes (Etude fine)
- Cartographie des vari¨¦t¨¦s antiq¨¦niques existant au S6n¨¦pal ;
c ) Immunit6 c e l l u l a i r e (PPA)
-------¡®IYIDIIY-----I-
- ImmunitZ
5 mediation cellulaire dans
-> la forme aigu?
--B la forme chronique de la maladie
- Variation des sous-populations lymphocytaires au cours de l¡¯infection
- Rapports de cette variation avec la Gponse anticorps
- Production ds interf¨¦rons et m¨¦moire immunologique dans la ?TA
- R¨¦sistance cellulaire interf¨¦ron- d¨¦pendante.
c- ProphylsAe nl¨¦dicale de la PPA
- Adaptation des souches ¨¤ diff¨¦rents types cellulaires
- Clonage d e souche s vaccinales Cmuta~en¨¨sej
- Essais de vaccination,
En fonction des imp¨¦ratifs : exgcution profrescive de ce programe qui peut
couvrir una longue p¨¦riode d¡¯activit6.
.
.
/
.
0..

- 45
v- RESULTATS ESCOMFTES
-- Avoir une meilleure connaissance du virus de la Peste porcine africaine et des
m¨¦canismes immunitaires mis en place lors d'une infection ai:& vu chronique.
- Renforcer les mkanismes de d¨¦fense de l'organisme pour am¨¦liorer la rgsistance
¨¤ l'infection en zones contamin¨¦es par le virus de la fPA.
- Proposer une anuvelle strat¨¦gie de pr¨¦vention efficace.
- Proposer l'¨¦tude de la Peste porcine africaine comme modele d'¨¦tude des
autres maladies 6'origine virale.

9
cWGIk?S (K,) *=. hFri cari d.np ?ever ¡®. z~::.tl.lopen.C?i.s o Pro-ress i n Jl%x? Virolory 1974
-*--- ----.---
9
-- ---.-..
18 : 4P
-..
10
COSTES (6: 0 j $ CI\\RTR?3 (P .) - GAYCT (G ,) C~.¡¯ Peste Forcine a%icairre c r)i:~.pnoeti.c au
Laboratoire D Techno1o.pi.c e t r&M.tats obtenus sur les CIL: 0bservSs en
Frapce au d6but $e 3.¡¯ a.mZie f <274 O Rev. W¨¦ti . . v6.t , ; 19Yk. 1.25 (Y. -. 9) :
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