Institut SSn&galais de la ?%zchercke Agricsle ...
Institut SSn&galais de
la ?%zchercke Agricsle
(Z.S.1Ei.A.)
Equipe Syst¨¦me de
Productions
20, WuI!evard Oetitjean
BF. i99 K¨¹Elac%
ZiCCC Dij?n
frojet S¨¦na?alo-Suissede
l'Enseignement
Agricole et Fcrestier
Unicn Xcrndiale
Cent:re National d'Etudes Agronomiques
ORT - GENEE
des R6gions Chaades (CNEARC)
Eco:.e Sup¨¦rieure d'AgronGmie Tropicaie
(ESAT)
Domaine de Lavalette
Xontpellier

A ma m¨¨re
ji SeynabouDRAI4.E
A Titi et Mounass DIEDHIOU
A tous mes fr¨¨res et soeurs
je d&die ce bavail.
1
/
- A_.
,
~.- --
----- - --r

Cette ¨¦tude a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦e
'sous les auspices de la
Coop¨¦ration au D¨¦veloppement
et ¨¤ l'Aide Humanitaire de la
!
Coop¨¦ration suisse

R ¨¦ s,u a ¨¦
Une des voies pr¨¦conis¨¦es par &a recherche pour r¨¦soudre le
problbme du d¨¦ficit vivrier dans les r¨¦gions: ¨¤ grande pression fonci¨¨re est
l'intensification des cultures. Mais au S¨¦n¨¦gal celle-ci ne peut se
reaI!iser devant les difficult¨¦s croissantes des paysans 2 s'approvisionner
en engrais min¨¦ral, en raison de leur prix d'kchat souvent ¨¦lev¨¦s.
Face ¨¤ cette situation, le recours ¨¤ la restitution organique
(parcage de troupeaux bovins, fabrication dka fumier ou de compost) s'av¨¨re
plus que jamais indispensable : De nombrebses communaut¨¦s ethniques fa
pratiquent d¨¦j¨¤ depuis plusieurs si¨¨cles.!Malheureusement, de nos jours,
non seulement cette matiere organique produite traditionnellement est ¨¹e
mauvaise qualit¨¦, mais aussi elle estima1 g¨¦r¨¦e ¨¤ cause des pertes
importantes et mal utilis¨¦e ¨¤ cause d'une mauvaise r¨¦partition dans
l'espace.
!
Plusieurs solutions sont proposdes pour am¨¦liorer 16 mode de
gestion, la quantit¨¦ ainsi que la qtialit¨¦ de cette mati¨¨re organique
produite par les paysans. Mais de nombreux facteurs les rendent encore
al¨¦atoires. Ce sont :
- la faiblesse des disponibilit¨¦s flourrag¨¨res
- l'insuffisance des moyens de transport
- le manque chez les paysans d'une motivation d'accro?tre les
quantit¨¦s de mati¨¨re organique pnoduites.
-¡®*._ . . .¡°.
..-
_.__--_
_._.^.
C- -_-

!
. . ..-
.-.-
---
¡°-,

Je tiens ¨¤ remercier particuli¨¨remer@ :
- M. Patrice GARIN, mon ma?tre de stage, pour son assistance totale sans
laquelle ce travail n'aurait pu ¨ºtre men¨¦ ¨¤ iterme
- W. Abdoulaye THIAM de l'¨¦quipe Syst¨¨me de 1'~ISRA de Kaolack,
M. Limamoulaye CISSE du D¨¦partement Productions V¨¦g¨¦tales au CNRA de
Bambey pour leurs conseils et leur Contr+ibution ¨¤ la conception de ce
travail
-M. Jean-Claude FRESSE de la Chaire de Productions V¨¦g¨¦tales de
1'E.N.S.S.A.A. pour ses pr¨¦cieux conseils et sa sollicitude constante
tout au long de ma formation
- MM. mer CISSE, MBAYE DIA0 et Djibril @IOUF enqu¨ºteurs ¨¤ 1'LSRA de
Kaolack: pour m'avoir aid¨¦ avec d¨¦vouement:et efficacitg pendant tout mon
travail sur le terrain
- MM, Malick MBODJ et Maguette DIEXE enqu¨ºteurs au D¨¦partement technologie
post-r¨¦colte du CNRA de Bambey pour leu$ pr¨¦cieuse contribution ¨¤ la
collecte de donn¨¦es
- M. Alassane KHOULE agent ¨¤ 1'ISRA de Kaolack,
M. Moussa NDOYE et toute l'¨¦quipe du laboratoire de fertilisation
min¨¦ralte du CNRA de Bambey pour m'avoir bebucoup aid¨¦ dans les travaux de
laboratoire
- Mme Claudine YOUNES pour la frappe de ce trhvail
J'exprime toute ma reconnai$sance Z$ :
- Nme BUCHILLOT, Secr¨¦taire ¨¤ 1'ENSSAA pour son ouverture et son amabilit¨¦
- Tout le personnel de 1'ENSSAA de Dijon dont la disponibilit¨¦ ne m'a
jamais fait d¨¦faut.
- MN. TEISSIER, BROCHET et BURQ et tout le pelrsonnel du CNEARC de Montpellier
pour leurs pr¨¦cieux conseils et leur soutiejn ind¨¦fectible.
A toutes cqs personnes, j'adresse des
remerciements du fond du coeur.
Qu'elles trduvent ici l'expression de mes
sentiments de respect.

INDEX @Z3 SIGdSI
*PApw: Point d'appui de pr¨¦vUlgariSE!tiOn
et d'exp¨¦rimentations
multilocales.
. I.S.R.A. : Institut S¨¦n¨¦galais de la Rechetche Agricole.
. C.N.R.A.
: Centre National de la Recherche,Agricole.
. SODEFIIPEX : Soci¨¦t¨¦ de d¨¦veloppement des fibres textiles.
INDEX DES,ARREVIA~IOX'lS
I
* DR/Kh : village de Darou Khoudoss
. C.E. : chef d'exploitation
.CMD: <chef de m¨¦nage d¨¦pendant
" SF : Sourga fkmilial
.FEM : femme

SOMBiAIRk
R¨¦sum¨¦ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~.......~....................
IBTRODUCTION
I- Probl¨¦matique et justification du choix tll u sujet ............
p.: 1
II - Objectifs de l'¨¦tude................... . ....................
p. 3
m@xIxREPARTIR-
METHODE D'ETUDE ET D'AP ROCHE
1 - La quantification de mati¨¨re organique . ....................
p. 4
<
¡®
II - La gestion de la mati¨¨re organique . . . . ....................
P* 5
III- L'incidence ¨¤e la future organique sur
es pratiques
des paysans . . . . . * . . . . . . . . . . . . . . . . . . . I.. ....................
p" 6
DEXJXIIEBIE PARTIR - PRESXNTATIDN DU CADRE D
CHAPITRE1 .- LE MILIEU PHYSIQUE . . . . . . . . . . . . ,
P* 0
1. Situation g¨¦ographique et administrativ
P* 3
2. Donn¨¦es climatiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
P" 3
3. Le relief et les sols . . . . . . . . . . . . . . . . .
p. 12
4. La v¨¦g¨¦tation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p . 16
CHAPITRE11 - LE MILIEU HUHAIN . . . . . . . . . . . ..C....................
p* 17
1. La population . . . . . . ..~...~*...r.......¡®...*........*.......
!
p. 1 7
2. L'o:rganisation sociale actuelle . . . . . ..+.........r..........
p. 1s
TROIS:LEME PARTIE - ANALYSE DES SYSTEMES D$ PRODUCTION
CXAPITRE I- LA GESTION DE L'ESPACE PAR LA C+MUNAtJTE
VILLAGEOISa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . +....................
P* 2 0
1. Rappel du contexte historique du village ...................
P* 20
2. Le terroir villageois ou finage ..... ..( ....................
P- 20
3. Caracteristiques de l'habitat ..............................
p* 21
4. La :structure fonci¨¨re ............... ..t.........." .........
p. 21
CHAPITREII - LES ACTIVITES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...*.. *......
p. 29
1. L'agriculture ..... ..r.................q
....................
P* 2 9
1.1: Le niveau d'¨¦quipement des paysans '....................
p. 2 9
1.2. Caract¨¨res g¨¦n¨¦raux de I'agricJltute
..................
0. 29
1.3. Les contraintes majeures de l'agrikulture
.............
P- ? 5
2. L'¨¦.Levage ..................................................
p. 3 8
2.1. Caract¨¦ristiques. Mode de conduite'des animaux ........
p. 3s
2.2. Les contraintes majeures de l'elevbge
.................
p . 42
3. Les occupations des paysans pendant la ilmorte saison" ......
2. 43
m?v¡±m.-----~
-
¡°.
.
-
_-_.

QUATRIEXWE PARTIE - ANALYSE DE LA GEf5TION D' LA MATIERE
OXGANIQUE ET DE f50N UT11ISATION PAX
LES PAYSANS
CHAPICTREI- LES DISPONIBILITES EN MATIERE OljGANIQUE
DANS LE TERROIR ................ .....................
p, 46
1. D¨¦finition, origine et estimation des diff¨¦rentes
categories de mati¨¨re v¨¦g¨¦tale dans le jerroir villageois . .
p . 4 6
1.1, Les r¨¦sidus de r¨¦colte et les herhgs de jach¨¨res ......
p . 4 6
1.2., Les ordures m¨¦nag¨¨res .................................
p. 4 7
2. D¨¦finition et estimation des quantit¨¦s (pe mati¨¨re
organique d'origine animale ......... ..i ....................
p . 4 8
2.1,, D¨¦finition des diff¨¦rentes cat¨¦gories de
mati¨¨re organique .............. ..!........*.....*
.....
p . 4 8
2.2 . . Les niveaux d'utilisation de la mati¨¨re organique
animale ........................
..d..............*
.....
p . 4 9
c3lAPITRE:II- L'UTILISATION DE MATIEBE ORGAlJjQUE
D'ORIGINE ANIMALE ............ . ....................
p. 55
1. Les motivations des paysans ¨¤ utiliser $a mati¨¨re
organique
..................................................
p . 5 5
1.1. Les r¨¦sultats globaux de l'enqu¨ºte l....................
p . 5 5
1.2. L'utilisation actuelle de L'engrais min¨¦ral
par rapport ¨¤ la mati¨¨re organique* ....................
p . 5 8
2. Le processus d¨¦cisionnel de l'utilisation de la
mati¨¨re organique ...................
..+ ....................
p . 60
2.1. Les restitutions par parcage
..........................
p . 60
2.1.1. Les prises de d¨¦cision au niveau de la
concession .............. ..i ....................
p . 60
- les principaux acteurs ..; ....................
P-
- les types de relations mi en jeu ............
- Le type de contrats exist t s ................
2.1.2. Les prises de d¨¦cision au k
n!veau de
l'exploitation ........... ..k ....................
p. 62
- le principal d¨¦cideur ..
!
..f ....................
- Les crit¨¨res de choix des $arcelles
¨¤ parquer ................ i ....................
2.2. Les restitutions par ¨¦pandage de fumier ...............
p. 64
2.2.1. Les prises de d¨¦cision au niveau de la
concession
l
...... ..a...*...: ....................
p. 64
- les principaux acteurs ..! ....................
- les types de relations mi? en jeu dans
l'offre de fumier ............................
2.2.2. Les prises de d¨¦cision au nbveau de
l'exploitation .................................
P- 64
- le principal d¨¦cideur
- les crit¨¨res de choix desj parcelles
¨¤ fumer ................. ......................
- le choix de la p¨¦riode d"pandage
............
- le mode de transport et 1/iI dur¨¦e
d'¨¦vacuation .. ..*......A ....................
__..
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- - - . -
. ¡±
- - . _ . - l _ -
---
--lb

3. La r¨¦partition spatiale de ia mati¨¨re organique
dans le terroir . . ..*...*......*................*...........
p. 65
3.1. Les zones parqu¨¦es *........................*..........
p. 65
3.1.1. La r¨¦partition au niveau du;village
. . . . . . ..."..
p. 65
3.1.2. La r¨¦partition au niveau de$ exploitations . . . . .
p. 67
3.1.3. La r¨¦partition au niveau dei la parcelle . . ..."..
p. 67
3.1.4. La valeur qualitative de laimati¨¨re
organique de parc ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
p. 72
3.2. Les zones fum¨¦es . . . . . . . . . . . . . ..*.*....................
p. 74
3.2.1. La r¨¦partition au niveau duvillage
. . . . . . . . . . . .
p. 74
3.2.2. La r¨¦partition au niveau de exploitations ..e..
p. 75
3.2.3. La r¨¦partition au niveau def parcelles . . . . . . . . .
p. '75
3.2.4. La valeur qualitative du fqier produit
dans le village . . . . . . . . . ..i....................
p. 80
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~.....~..............
p. 80
CHAPILTRE III - INCIDENCE DE LAMATIEREi ORG
LES PRATIQUES DES PAYSANS
CULTURES . . . . . . . .
p. 33
1. Le suivi d'itin¨¦raires techniques ..........................
p. 83
2. L'obse:rvation qualitative des cultures .....................
p. 84
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..~..........
p. 84
CINQUIENE PARTIE - POSSIBILITES D'AMELIO TION DE LA
GESTION QUANTITATIVE E QUALITATIVE
DE LA MATIKRE ORGANIQ7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
CHAPITRE1 I- POSSIBILITES D'AMELIORA'fION DE &A GESTION
ET DE L'U!fILISATION DE &A MATIl+E ORGANIQUE
DANS LE VILLAGE . . . . . ..a...*.........................
p. 86
1. Les restitutions par parcage . . . . . . . . ..***.......a......."..
p. 86
1.1. Pour une autre forme de contrat dans le village . ..."..
p. ;3cj
1.2. Eviter de fumer et de parquer ¨¤ la: fois les parcelles .
p. 86
1.3. La d¨¦signation d'un gardien de troppeau pendant
la saison s¨¨che . . . . . . . . . . . . . . . . ..*........."..........
p. 87
2. Les restitutions par ¨¦pandage de fumier! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
p. 37
2.1. L'association d'engrais azot¨¦ ¨¤ la! fumure de
surface . ..**.....................y.............*......
p. 87
2.2. La poursuite de la s¨¦dentarisation; des troupeaux
bovins .*.................*.......*..*..............*..
p. 87
CHAPITREII- POSSIBILITES D'AMXLIORATION DE+ QUANTITES
DE MATIERE ORGANIQUE
I
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
?. r38
1. La mati¨¨re organique de parc ...............................
p. 88
1.2. Les cultures fourrag¨¨res en d¨¦rob¨¦j ....................
p. 88
2. Le fumier ..................................................
p. a s
2.1. L'installation de parcs d'hivernage ...................
p. 8 9
2.2. La r¨¦cup¨¦ration de foin de brousse; en fin
d'hivernage ............................................
p. 8 9

CHAE¡¯Irn III - POSSIBILITES D'AMELIOR&TION QljALITATIvE
DE LA MATIERE ORGANIQUb . . . ..e'....*....*..........
p. 90
1, La mati¨¨re organique de parc ...............................
p* 9Q
1.1. Parcage pendant des p¨¦riodes proch? de l'hivernage ...
p. 90
2, Le f¨´mier ..................................................
p. 90
2.1. Le compostage ........ ..*.........i ....................
p. 90
2.2. L'apport de liti¨¨re de parc ...........................
p. 91
CONCZLUSION GE3HgRALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*..*.....*...........
p. 92
INDEX BIRLIOGRAPHIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..*e¡®....................
ANNEXES ?...............*....................,.......*...........
-. __~_
..L--
:
-.,.-I.. ..II ----)

RJTRODUCTION j
1 - PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION DU,CHOIX m SUJET.
Depuis bient?t vingt ans, 1'
s¨¦n¨¦galaise est
confront¨¦e ¨¤ de graves difficult¨¦s suite ¨¤ es perturbations climatiques et
sociales que sont :
1. une baisse tr¨¨s nette de la pluviom¨¦trie par rapport aux d¨¦cennies
pr¨¦c¨¦dentes alors que l'agriculture est essentiellement pluviale,
2. une croissance d¨¦mographique ¨¦lev¨¦e (2,3 % par an) ; donc une n¨¦cessit¨¦
d'accro?tre les productions vivri¨¨res. Malheureusement, celle-ci ne peut
plus ¨ºtre assur¨¦e dans la plupart des rjgions agricoles par l'extension
d'es surfaces cultiv¨¦es.
lin effet, m¨ºme dans le Sud jusqu'ici zone d'accueil de migrants venus du
Nord, le seuil de 1 ha cultivable et cultiv¨¦ par habitant est atteint.
D¨¦j¨¤ les bordures des zones foresti¨¨res ¨¤ vocation strictement
sylvo-pastorale ont ¨¦t¨¦ d¨¦frich¨¦es,:particulierement
en haut des
toposequences o¨´ affleurent les cuirassesferrugineuses.
3. une ¨¦rosion hydrique et ¨¦olienne qui, ¨¤ la faveur d'un sol. de plus en
plus d¨¦nud¨¦ du fait des cultures extengives et des divers pr¨¦l¨¨vements
domestiques sur la for¨ºt, emporte sans cesse la partie superficielle des
terres cultivables, pour ne laisser que des sols squelettiques,
incultes.
I:L est de plus en plus ind¨¦niable!que, de nos jours, la fertilit¨¦
des sols est un facteur d¨¦terminant de la productivit¨¦ dans le pays et que
son seul maintien au niveau actuel n'est 'pas assur¨¦ pour les prochaines
annees dans la plupart des r¨¦gions. Pourt+nt, les r¨¦sultats de nombreuses
¨¦tudes men¨¦es sur le terrain, dans des stations de recherche et de
prevulgarisation comme les PAPEM, ont permis de d¨¦terminer les voies et
moy'ens ti mettre en oeuvre pour corriger 1,s carences min¨¦rales, et les
inaptitudes physiques de certains sols. Ce$ ¨¦tudes ont pr¨¦conis¨¦ notamment
l'emploi d'engrais min¨¦raux ainsi que la pratique d'amendements adapt¨¦s ¨¤
chaque syst¨¨me de culture.
._
- -7-.--.
-,
.___. -. h-.-se

2
Malheureusement, depuis 1982, de nouvelles mesures de politique
agricole prises par les autorit¨¦s ne pr¨¦voient plus comme par le pass¨¦, la
fourniture ?. cr¨¦dit d'intrants au monde kural, payable au moment de la
vente de la r¨¦colte, ainsi que leur subvention par l'¨¦tat : aujourd'hui, le
coiit des intrants est tel que l'utilasaticn des engrais restera
n¨¦gligeable, au moins ¨¤ moyen terme, 'd'autant que les plus values
imm¨¦diates obtenues dans les conditions ac uelles n'atteignent pas 250/100
sans une rransformation
t
radicale des it'n¨¦raires techniques (travail
profond du sol, enfouissement des r¨¦sidus de'culture, etc...).
Mais le cr¨¦dit agricole r¨¦cemmenk mis en place par les autorit¨¦s
peut permettre une l¨¦g¨¨re reprise de !L'utilisation d'intrants dans
l'ensemble du pays.
La gestion de la fertilit¨¦ telle qu'elle est pratiqu¨¦e
actuellement est donc principalement orient¨¦e vers la mati¨¨re organique
d'origine animale. Cette gestion de mati¨¨re organique a d'ailleurs ¨¦t¨¦ ¨¤ la
base de l'edification des syst¨¨mes de cultures s¨¦r¨¨res et ouolofs dans le
pass¨¦ et qui ont disparu du fait des Contra/intes actuelles de l'agriculture
et de l'¨¦levage.
Aujourd'hui,
il convient donc d'examiner soigneusement la
possibilit¨¦ de valoriser toutes les resspurces disponibles en terme de
d¨¦jections animales, afin de ddfinir 'une strat¨¦gie de gestion et
d'utilisation rationnelles en fonction dks r¨¦alit¨¦s locales (sociales,
culturelles et ¨¦conomiques en particulier).
Tarmi les r¨¦gions agricoles o¨´ la situation agricole est
prkioccupante,
il y a le bassin arachidiek. Il regroupe du point de vue
administratif les r¨¦gions de Diourbel, Lou' a,
repr¨¦sente 1/3 de la superficie
k
Thies et du Sin¨¦ Saloum ; il
du S4n¨¦gal et 2/3 des superficies
cultiv¨¦es. La r¨¦gion du Sine Saloum est la; principale r¨¦gion agricole au
sein du bassin arachidier et est le grenier du S¨¦n¨¦gal. Elle rassemble sur
200 ¨¤ 3'00 000 ha, le quart de la population rurale s¨¦n¨¦galaise et assure
pr&s de 50 % de la production agricole. @ette r¨¦gion produit 48 40 de la
production totale arachidi¨¨re et 32 % de/ celle des c¨¦r¨¦ales du pays (B.
CATTIN, 1986).
Toutes ces caract¨¦ristiques ont permis au Sine Saloum de devenir
une des r¨¦gions pilotes dans la recherch/e agronomique et les actions de
d¨¦veloppement au S¨¦n¨¦gal. C'est pourquoi il appara?t comme un cadre
int¨¦ressant pour l'¨¦tude du mode de gestion de la mati¨¨re organique
d'origine animale.
Le Sud de la r¨¦gion et pr¨¦cis¨¦ment le village de Darou Khoudoss
se pr¨¦sente comme une zone d'¨¦tude primordidle pour les raisons suivantes :
1. .
Depuis plusieurs ann¨¦es, ce village est une des zones
d'intervention de l'ISRA, donc une zone ass$z bien connue ;
f! . Il s'agit d'une zone Priv/il¨¦gi¨¦e du point de vue de la
fertilit¨¦ par rapport au reste de la r¨¦gion ';
3. Il pr¨¦sente un type de sols rqpr¨¦sentatif de la r¨¦gion du Sine
Saloum ;
4 . Enfin ce village pr¨¦sente la particularit¨¦ d'avoir une
population compos¨¦e de deux ethnies des P~US importantes dans le pays, sur
le plan num¨¦rique.
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3
II - ODJECTIFSDE L'KTUDE.
Ce travail vise trois objectifs Pr/incipaux.
1. L'estimation des quantit¨¦s de mati¨¨re organique produites dans
le village.
On distinguera le fumier et la mati¨¨re organique de parcs, et on ¨¦valuera
les quantit¨¦s collect¨¦es ainsi que celles qu! sont th¨¦oriquement produites.
2. La connaissance du mode de gestion de la mati¨¨re organique par
les villageois ; pour cela, on envisage d'id ntifier tour ¨¤ tour :
- toutes les cat¨¦gories de mati¨¨re
i'
organ,que existant dans l'ensemble du
village
- la ou les cat¨¦gories de mati¨¨re organique'qui sont les plus utilis¨¦es par
les paysans
- le degr¨¦ d'int¨¦r¨ºt que les paysans de (ce village manifestent pour les
r,estitutions organiques ainsi que les motivations qui sous-tendent cet
int¨¦r¨ºt
- enfin,. le processus d¨¦cisionnel mis en jeu dans l'utilisation de fumures
organiques depuis l'¨¦chelle villageoise jusqu'¨¤ la parcelle cultiv¨¦e, en
passant par la concession et l'exploit+tion. L'accent sera mis sur les
principales personnes impliqu¨¦es dans leb d¨¦cisions ; leur statut social
ainsi que la nature des contracts pour ce'qui concerne le parcage, et les
r¨¨gles qui les r¨¦gissent.
Les r¨¦ponses ¨¤ toutes ces questio s
"
doivent permettre de faire un
diagnostic global du mode de gestion et d,'aboutir ¨¤ 1'Gtablissement de la
r¨¦partition spatiale des parcelles ayant b¨¦n¨¦fici¨¦ ou qui b¨¦n¨¦ficient
r¨¦guli¨¨rement de restitutions organiques' ainsi que leur importance par
rapport au reste des champs cultiv¨¦s.
3. La connaissance de l'incidence, de la mati¨¨re organique sur les
culture!s, ¨¤ travers l'observation des pratiques culturales des deux
communalut&s ethniques principales du billage. Il s"agit d'observer
notamment les dates de semis et des premkers sarclages dans chacun des
quatre types de champ (parqu¨¦ non br?l¨¦,'parqu¨¦ br?l¨¦, fum¨¦, et jamais
parqu¨¦ ni fum6) afin de d¨¦terminer les interactions matiere organique et
itin¨¦raires techniques.
Dans chaque type de champ, une observation qualitative des
Culture!s a ¨¦t¨¦ faite afin de relever le/ur ¨¦tat d'¨¦volution ainsi que
d'eventuels probl¨¨mes phytosanitaires.
Il faut signaler que ces observations ne concernent que les
cu:.tures de c¨¦r¨¦ales et precis¨¦ment le mi/1 souna et le ma?s, puisque dans
ce village les restitutions organiques n'int¨¦ressent presq¨¹Clexclusivement
que ces deux sp¨¦culations.
A la lumi¨¨re des r¨¦sultats de ce$ diff¨¦rentes etapes de ll¨¦tude,
des voies d'am¨¦lioration de ia gestion de la mati¨¨re organique seront
propos¨¦es dans le cadre d'une utilisation! plus rationnelle des ressources
disponiblles.

4
METHODE D'KTUDK ET D'A+PROCHK
1. La quantification de mat$¨¨re orgwque.
1
Cette quantification s'est faite ¨¤ deux niveaux :
- au niveau du village entier :
un recensement de tous les animaux, de tout le mat¨¦riel agricole
disponible et de tous les utilisateurs de fumer a ¨¦t¨¦ effectu¨¦. Il a
permis, ¨¤ partir des quantit¨¦s moyennes e'tim¨¦es produites par animal et
par jour, d'¨¦valuer les quantit¨¦s globale L de mati¨¨re organique qui sont
th¨¦oriquement produites dans le village pendant une p¨¦riode bien
determin¨¦e. Cela permet de mesurer les iquantit¨¦s de fumures organiques
effectivement valoris¨¦es par les paysant; par rapport aux potentialit¨¦s
r¨¦ielles du village.
- au niveau des exploitations :
en raison de l'importance des donn¨¦es ¨¤ recueillir, de la bri¨¦vet¨¦ du
stage, et dans un souci d'efficacit¨¦, il a ¨¦t¨¦ d¨¦cid¨¦ de ne retenir qu"un
certain nombre d'exploitations devant faire l'objet d'un suivi. Ces
exploitations sont consid¨¦r¨¦es comme repr¨¦sentatives de la structure
gtin¨¦rale des exploitations du village. ELles sont choisies sur la base
des crit¨¨res suivants :
- taille de l'exploitation (taille moyenne = 12 ha selon norme
ISRA)
- pr¨¦sence ou non et taille de tro peau bovin
- pr¨¦sence ou non et nombre d'atte ages
1
(¨¦quine, bovine asine).
Au total, 7 exploitations sur 30 ont ¨¦t¨¦ retenues :
. 4 exploitations appartiennent ¨¤ l'ethnie tbucouleur
. 3 exploitations appartiennent ¨¤ l'ethnie ouolof (tableau 1, annexe 1).
Sur les parcelles parqu¨¦es, les quantit¨¦s de d¨¦jections d'animaux
ont ¨¦t¨¦ pes¨¦es. Dans ce cas, on distingu$ra les parcelles parqu¨¦es puis
br?l¨¦es des parcelles parqu¨¦es non br?l¨¦es. L'objectif est non seulement
d'¨¦valuer Les quantit¨¦s de mati&re Organi/que produites sur l'ensemble du
village, mais aussi d'estimer la productiod moyenne de f¨¦c¨¨s par animal et
par jour afin de la comparer ¨¤ la production'normative estim¨¦e.
Pour r¨¦aliser les pes¨¦es, des placettes de 5 m sur 4 m ont ¨¦t¨¦
dGlimit¨¦es dans chaque type de champ. Toute la matis¨¨re organique de la
plac,ette a ¨¦t¨¦ racl¨¦e avec un rateau puil pes¨¦e : quatre r¨¦p¨¦titions ont
¨¦t¨¦ faites dans chaque type de champ ; on en d¨¦duit un poids moyen de fec¨¦s
par placette. La superficie a ¨¦t¨¦ 6tabJie B partir d'un cadastre au
l/lO 000 d¨¦j¨¤ disponible. Gr?ce ¨¤ la taille du troupeau et la dur¨¦e de
parcage, on en d¨¦duit le poids moyen de f¨¦ces produit par animal et par
jour et le poids total de feces produit pjr les enimaux sw l'ensemble du
village pendant toute la p¨¦riode de saison s!che.

5
Cette estimation permet aussi dl¨¦valuer les parts de f¨¦ces que
les animaux ¨¦mettent ?a et l¨¤ sur les chgmps apr¨¨s r¨¦colte, au cours de
leur divagation ¨¤ la recherche de la vaine pQture.
Les quantit¨¦s de mati¨¨re organique br?l¨¦es seront estim¨¦es par
d¨¦duction a partir des r¨¦sultats des mesqres effectu¨¦es dans les champs
parqu¨¦s br¨¹l¨¦s et les champs parqu¨¦s non bd?l¨¦s pour une exploitation bien
d¨¦termin¨¦e. En ce qui concerne le fumier, lestas accumul¨¦s apr¨¨s l'hivernage
pr¨¦c¨¦dent,
sont syst¨¦matiquement pes¨¦s dans chacune des exploitations
retenues. Lorsque le fumier est isol¨¦ par animal, il est pes¨¦ s¨¦par¨¦ment.
Connaissant la dur¨¦e de stabulati$n des animaux (l), on en d¨¦duit
dans chaque exploitation, la quantit¨¦ moyenne de fumier produite par animal
et par jour. Ces moyennes seront appr¨¦ci¨¦esjgr?ce aux ¨¦carts types dont les
valeurs sont compar¨¦es par la m¨¦thode de test t. Ils permetent de constater
si les quantit¨¦s produites par esp¨¨ce ani a1 et par jour dans chacune des
exploitations sont proches les unes xes autres ou si elles sont
significativement diff¨¦rentes pour que k'on puisse en d¨¦duire que la
production de fumier est fonction de certains facteurs. Ces facteurs
peuvent ¨ºtre :
. La taille de l'exploitation ramen¨¦e au nombre d'animaux nourris
(qui d¨¦termine l'insuffisance ou non des'disponibilit¨¦s fourragares dans
cette m¨ºme exploitation).
. la dur¨¦e de stabulation, qui depend elle m¨ºme des quantit¨¦s de
fourrages disponibles.
Une projection sera faite sur Ilensemble des exploitations du
vil,lage afin d'¨¦valuer la production globale de fumier dans le village.
Pour cela, on prendra en compte le nombre d'animaux en stabulation dans
chacune des exploitations, apr¨¨s les avoir Class¨¦es en petites, moyennes et
grandes exploitations et apr¨¨s avoir estbm¨¦ une production moyenne de
fumier par animal et par jour pour chaque clbsse d'exploitation.
Toutes les pes¨¦es de mati¨¨re organique sont effectu¨¦es avec une
balance Peson (portative et donc pratihue) et ne concernent que les
exploitations de l'¨¦chantillon.
2. La gestion de la matihe organibue.
1
Un questionnaire d'enqu¨ºtes $ ¨¦t¨¦ con?u. Seuls les chefs
d'exploitation sont interrog¨¦s, sauf dans l?ertains rares cas o¨´ il n'a ¨¦t¨¦
possible de recueillir des information[s qu'aupr¨¨s du chef de m¨¦nage
d¨¦pendant mais pr¨¦sentant l'avantage d'avo/ir d'importantes responsabilit¨¦s
dans la conduite des travaux agricoles. Pour cette raison, nous avons
consid¨¦r¨¦ qu'il pouvait remplacer valablement le chef d'exploitation dans
le cadre de cette enqu¨ºte.
(1: La (dur¨¦e de stabulation des animaux ;est donn6e par chaque paysan.
Celui-ci ignore souvent la date pr¨¦cise de d¨¦marrage ; par cons¨¦quent,
chaque dur¨¦e ¨¤oit ¨ºtre consid¨¦r¨¦e comme h-¨¨s al¨¦atoire.

6
Le questionnaire comporte quatrp chapitres (Annexes IIa, IIb,
IIe, IId).
- A l'¨¦c!helle du village :
. le chapitre "Disponibilit¨¦s en mati¨¨re organique dans le village"
concerne tous les chefs d'exploitation du village.
- A 1'¨¦c:helle de l'exploitation :
. Le chapitre "Niveau d'utilisation des diff¨¦rentes cat¨¦gories de mati¨¨re
organique.
. et le chapitre "Prises de d¨¦cision" ne concernent que les chefs
d'exploitation de l'¨¦chantillon.
Les r¨¦sultats de ces enqu¨ºtes permettent de faire une
extrapolation au niveau du village entikr pour d¨¦terminer le mode de
gestion g¨¦n¨¦ral de mati¨¨re organique adopt¨¦ par les paysans.
Les rencontres avec les paysans ont lieu boit ¨¤ leur domicile soit sur la
place publique.
Des ¨¦chantillons de mati¨¨re org
ique ont ¨¦t¨¦ pr¨¦lev¨¦s au cours
des pes¨¦es
P
dans chaque exploitation P?ur des analyses chimiques en
laboratoire ICNRA Bambey), afin de d¨¦terminpr certains caract¨¨res chimiques
(taux de mati¨¨re s¨¨che, de Ca, Mg, K... 1'. Des ¨¦chantillons de sols sont
¨¦galement pr¨¦lev¨¦s dans les diff¨¦rents tbpes de champs de l'¨¦chantillon,
suivant les modalit¨¦s et les fr¨¦quences dj'apport de mati¨¨re organique. Le
pr¨¦l¨¨vement a ¨¦t¨¦ fait entre 0 et 10 'cm de profondeur, suivant les
diagonales du champ. 10 ¨¦chantillons moyebs par champ ont ¨¦t¨¦ constitu¨¦s.
Leurs analyses sont destin¨¦es ¨¤ d6termineb les caract¨¨res chimiques (taux
d'azote, de Ca, Mg, K.) dans chaque type de khamp.
Les r¨¦sultats de toutes ces anakyses chimiques permettent par
comparaison, ¨¤e mesurer l'¨¦tat de fertijlit¨¦ de ces sols et d'¨¦valuer
l'impact du mode de gestion de la mati¨¨re +ganique sur l'¨¦tat de fertilit¨¦
des parcelles cultiv¨¦es.
3. L'incidence de la fumure Or/ganique sur les pratiques des
paysans.
!
Les observations concernent to 's les champs de mil et de ma?s
appartenant aux exploitations retenues et Y
s ivies.
En fonction des dates de semis et des Premi;ers sarclages, on d¨¦terminera si
les champs ayant b¨¦n¨¦fici¨¦ de restitutiobs organiques sont travaill¨¦s en
priorit¨¦ plar rapport aux autres. Des trqvaux r¨¦cents ayant prouv¨¦ que le
sarclage pr¨¦coce a une influence positive tn¨¨s nette sur les rendements.
Pour comparer l'effet des diffdrences d'intervention sur les
diff¨¦rents types de champs (parqu¨¦s ou fi ¨¦s et t¨¦moins), il sera proc¨¦d¨¦
au comptage du nombre de pieds/poquet 6
ap-\\¨¨s d¨¦matiage,
sur des lignes de
10 m avec 10 r¨¦p¨¦titions dans chaque:type de champ. Une moyenne et
l'¨¦cart-type seront calcul¨¦s dans chaque das, ils permettent de d¨¦terminer
si les diff¨¦rences sont significatives ou nc+.
Mais pour que les r¨¦sultats soient suff'samment fiables, il faut prendre
soin de verifier
2
au pr¨¦alable si les ch mps 5 comparer ont ¨¦t¨¦ sem¨¦s,
sarcl¨¦s et d¨¦mari¨¦s par le m¨ºme instrument'et par la m¨ºme personne.
---*

En ce qui concerne les parcelles parqu¨¦es et br?l¨¦es, il faut
v¨¦rifier les raisons de cette politique dejbr?lage de bouses, ¨¦voqu¨¦es par
les paysans (facilit¨¦ de passage du S/emoir et obtention de semis
r¨¦guliers).. Pour cela, une comparaison entre parcelles parqu¨¦es non br?l¨¦es
et parcelles parqu¨¦es br?l¨¦es se fera par te comptage du nombre de poqueta
sur des lignes de 10 m avec 10 r¨¦petitions!dans chaque cas. Une moyenne et
un ¨¦cart type seront calcul¨¦s dans chaque cas et on comparera le test
observ¨¦ et le test t pour d¨¦terminer si les'diff¨¦rences sont significatives
ou non.
Mais il faut prendre soin de v¨¦rifier au pr¨¦alable si les semis
des champs ¨¤ comparer ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦s : par la m¨ºme personne, par le m¨ºme
attelage, par le m¨ºme semoir et ¨¤ la m¨ºme date.
D<es photographies sont faites sur une placette choisie et dress¨¦e
dans chaque type de champ ¨¤ diff¨¦rentb stades v¨¦g¨¦tatifs (1) afin
d'appr¨¦cier l'¨¦volution qualitative des cultures en fonction de la pr¨¦sence
ou non de mati¨¨re organique.
(111 En raison de la bri¨¦vet¨¦
& stage, les stades du montaison
d'¨¦pi.aison et de maturation n'ont pu ¨ºtre observ¨¦s.
va ._I¡±.__¡± -
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L
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a
PRESENTATION DU CADRE $E L'ETUDE
CUAPITREI - LE MILIEU PHYSIQUE.
-
1. Situation g¨¦ographique et admin$strative.
L(e village de Darou Khoudoss est $itu¨¦ au sud du Sine Saloum dans
l'actuelle r¨¦gion de Kaolack, tout proche de'la fronti¨¨re de Gambie.
Par la route, ce village se trouve ¨¤ environ 100 km de Kaolack, chef lieu
de r¨¦gion. Sur le plan administratif, Darou $Ihoudoss est ainsi situ¨¦.
R¨¦gion
D¨¦partement
E i Sous-Pr¨¦fecture Communaut¨¦ rurale Village
Kaolack
:Nioro du Rip
M¨¦dina Sabath
Kayemor
Darou Khoudoss
r'
2. Donn¨¦es climatiques.
Comme l'ensemble de la r¨¦gion de Kaolack, Darou Khoudoss se
trouve dans un climat de type soudano-sahelien avec deux saisons marqu¨¦es :
une longue saison s¨¨che qui dure de novembre ¨¤ mai et une courte saison des
pluies qui dure de juin ¨¤ octobre.
2.1. La pluviom¨¦trie.
L'instabilit¨¦ climatique qui cara?t¨¦rise d'ailleurs toute la zone
soudano-sahelienne,
est marqu¨¦e essen&iellement par les 3 ¨¦l¨¦ments
suivants :
une baisse de la pluviom¨¦trie d'environ 2CO mm compar¨¦e aux isohy¨¨tes des
ann¨¦es 1935-75 ;
une importante variabilit¨¦ inter-annuelle. du total pluviom¨¦trique : si on
se r¨¦f¨¨re aux donn¨¦es relatives ¨¤ Sonkorong (village situ¨¦ ¨¤ 4 km de
Darou Khoudoss), sur les 19 derni¨¨res an@es (I-969-1987), la r¨¦partition
c!u total pluviom¨¦trique est bimodale :
'
---
Total en mm
450 ¨¤
500 ¨¤
550 ¨¤
000 :¨¤ ' 650 ¨¤
700 ¨¤
750 ¨¤
800 ¨¤sso¨¤
500
550
600
65C
f
700
750
800
850
900
-
-
4
3
2
0
1
5
2
1
. 1
.
- - -
!
I 1986
1987
1985
I
t
-
-
I
Ann¨¦es ¡°seches" i
Ann¨¦es "pluvieuses"
l
!
P. GARIN (¨¤ para?tre)

n
S I N ??---+ z u M
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-
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-- ---.______--__ _ -.-.-----_-_----_~.. ._-. ---
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% *
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+ .
i

11
- la date d'arriv¨¦e de la l¨¨re pluie Util+e ( 5 mm) est tr¨¨s al¨¦atoire de
m¨ºme q,ue la longueur de l'hivernage. Cette variabilit¨¦ inter-annuelle est
estim¨¦e en nombre de jours entre la premi¨¨re et la derni¨¨re pluie utile
au mil.
. 81 ¨¤ 85 jours ..................
1980-1982
. 86 ¨¤ 90 jours ..................
. 91 ¨¤ 95 jours ..................
1977-1978
. 96 ¨¤ 100 jours .................
1975-1976-1983
. 101 ¨¤ 105 jours ................
1986
-
. 106 ¨¤ 110 jours ................
1972-1981
. 111 ¨¤ 115 jours ................
1970-1971-1974
1985
. 116 ¨¤ 120 jours ................
1987
. 121 ¨¤ 125 jours ................
1984
. 126 ¨¤ 130 jours ................
. 131 ¨¤ 135 jours ................
1979
. 136 ¨¤ 140 jours ................
1973
Ann¨¦e de mauvaise r¨¦colte
Ann¨¦e de tr8s fnauvaise r¨¦colte
A. ANGE, 1986.
- une variabilit¨¦ spatiale ¨¤ des ¨¦chelles tr¨¨s grandes : Ainsi, ¨¤ titre
d'exemple, entre Sonkorong, NDimb Taba e/z Darou Khoudoss, trois villages
situ¨¦s dans un rayon de 6 km l'un par rapport ¨¤ l'autre, les diff¨¦rences
sont de l'ordre de 100 mm :
--m
<
Ann¨¦e
1985
1986
1987
-
-
-
Sonkorong (PAPEMI
784,56 mm , 702 mm
702 mm
-
-
-
NDimb Taba
899,3 mm
810,4 mm
806,l mm
-
-
-
Darou Khoudoss
761 mm
628,8 mm
:
p. GARIN (¨¤ para?tre)
- cela entra?ne souvent une nette diversjt¨¦ des stades d'¨¦volution des
cultures d'une localit¨¦ ¨¤ l'autre.
- les interruptions de pluies en cours d'hivernage peuvent ¨¦galement avoir
:Lieu d'une ann¨¦e ¨¤ l'autre. Elles ocoasionnent le d¨¦p¨¦rissement de
certaines cultures particuli¨¨rement sensibles au d¨¦ficit hydrique.
Ainsi plus que la moyenne,
c'est La variabilit¨¦ des
caract¨¦ristiques climatiques qui est pr¨¦ponc.@rante dans cette zone.
Tous ces ¨¦l¨¦ments constituent ¨¦vydemment des al¨¦as importants qui
auront une influence d¨¦terminante sur les pratiques des paysans et par
cons¨¦quence sur la production agricole et la conduite de l'¨¦levage.
1-1-1
c
--

12
2.2. Autres caract¨¦ristiques
Les temp¨¦ratures sont relativement ¨¦lev¨¦es. La moyenne en
hivernage est d'environ 28 C avec des minimd de 23 C et des maxima de 33 C.
Cette valeur moyenne est consid¨¦r¨¦e comde favorable ¨¤ l'ensemble des
culeures pratiqu¨¦es dans la r¨¦gion (B. CATTI$, 1986).
La dur¨¦e d'insolation, forte en.saison s¨¨che, 300 heures par
mois, diminue ¨¤ 200 heures par mois en hiver/nage en raison de l'ennuagement
important pendant cette p¨¦riode de l'ann¨¦e (B. CATTIN, 1986).
Sur le plan hydraulique, le principal axe hydrographique de la
r¨¦gion du Sine Saloum, la baobolon (cours dtieau temporaire) n'int¨¦resse pas
le terroir de Darou Khoudoss puisqu'il S'¨¦te/nd de l'est vers l'ouest un peu
plus au nord de cette localit¨¦.
La nappe phr¨¦atique se trouve ¨¤ environ 50 m de profondeur.
L'evapotranspiration potentielle (ETP bac classe A) varie entre
4,6 mm/j pendant la saison s¨¨che et 5,5 mm/j 'pendant la saison des pluies.
(DANCETTE c., 1983).
Les vents sont de trois types :
. les aliz¨¦s, charg¨¦s d'humidit¨¦, soufflent $e d¨¦cembre ¨¤ janvier.
. l'harmattan, dess¨¨chant,
chaud le jouriet frais la nuit, souffle de
f¨¦vrier ¨¤ mai dans une direction ,nord-est - sud-ouest.
. l,a mousson soufflant d¨¨s le mois de juir'du sud, est un vent humique qui
apporte la pluie.
3, Le relief et les sols.
3.1. Donn¨¦es g¨¦ologiques g¨¦n¨¦ral+s
D'apr¨¨s BERTRAND (1970), la r¨¦gton du Sine Saloum est ¨¤ classer
dans les formations s¨¦dimentaires du continental terminal, mises en place ¨¤
la fin du tertiaire.
Ces formations d¨¦tritiques comportent de nombreuses variations de facies,
dont un facies argileux et un facies gr¨¦seux. Ainsi tous les sols
r¨¦sulteraient d'un m¨ºme mat¨¦riau originel m¨¦iang¨¦ de gr¨¦s et d'argile.
3.2. Dondes morpho-p¨¦dologiquesjg¨¦n¨¦rales
D'une fa?on g¨¦n¨¦rale, on distingue dans le sud Sine Saloum trois
grandes ,unit¨¦s morphologiques :
- Trois niveaux de terrasses qui sont :
. un niveau d'alluvions r¨¦centes ;
. une te:rrasae colluvio-alluviale ;
. une te,rrasse ancienne.
- IJn plateau qui se situe ¨¤ 40 m d'allitude environ ; mais dont on
n'identifie que les bords externes dans la localit¨¦ de Thysse Kayemor,
Sonkorong , non loin de Darou Khoudoss' et o¨´ affleure la cuirasse
:B. CATTIN, 1986).
- une zone interne des plateaux oii se trouve le village de Darou Khoudoss.
(cf. cartes des pages 13, 14).


UNITES
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LiT HINEUQ INUNUARLL,
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1DNE A V A L .
If RllA55E - ZONL LIE UUHDURt.
SDLS HYNRDNDAPHES A AIfPHlhLEY N I C H E S fN SIJLFAIES {Es. A l . Fa).
L¨¦gende de la carte
Llr HINEUfl INMUADLC.
morphop¨¦dologiquc
SOLS HYDHOHDRPtlES A 6LLY SALfS.
¨¤ 1/1ooooc
des r¨¦gion:
SDLS POLIPHASES A flICRO-IIORIIDNS
U¡¯ACCII,¡°,.ATlDN
D E FER.
soudanienne:
GUAVILLONS ET C U I R A S S E cwxRvE5 sou5 D E S cDLLuvIUNS.
d u Sine-Salourn
LPANDAGE¡¯J
LUCAL15C5.
SULS R O U G E S t F E R R U G I N E U X TRWICAUX ?l SM9 RDtlLFlE5.
d r e s s ¨¦ e e n 1971 Pae
R. Bertrand (I.R.A.T.:

15
3.3. &&t¨¦ristiques pr?ncipale~ de l'horizon de surface
L(es sols du terroir de Darou Khoudoss r¨¦sultent de la
d¨¦sagr¨¦gation sur place de la cuirasse ferrugineuse. Lorsque cette
d¨¦sagr¨¦gation est tr¨¨s avarde, un mat¨¦riau,argileux faiblement engorg¨¦, de
structure massive, repose sur des horizon4 profonds de la cuirasse ou sur
l'alt¨¦rit¨¦ des gr¨¦s du continental terminal. '
Lorsque la cuirasse est incompl¨¨tement d&compos¨¦e, le sol comprend un
horizon gravillonnaire d'une ¨¦paisseur inf¨¦rieure ¨¤ 50 cm, plus ou moins
recouvert d'horizons sableux limoneux colluv$onn¨¦s (BRUYERE et ANGE, 1985).
G:r?ce ¨¤ la texture de l'horizon superficiel, les paysans
distinguent quatre types de sol dont les noms vernaculaires sont les
suivants :
* Le sol "Dior" est un sol faci e ¨¤ travailler ¨¤ cause de sa
texture sableuse ¨¤ sablo-limoneuse,
t
et sa structure moins massive que les
autres sols de la zone. Il est pauvre en &.rgiles et relativement riche en
mati¨¨re organique en surface. C'est un sol peu ¨¦volu¨¦, class¨¦ dans le
groupe des sols ferrugineux tropicaux peu lessiv¨¦s. Ce lessivage porterait
sur le f'er et ¨¤ un degr¨¦ moindre sur l'argile.
* Le sol "Deck" est un sol relat vement "lourd", assez difficile
¨¤ travaill'er,
compte-tenu des limites des iiorces de travail pr¨¦sentes dans
la r¨¦gion (force humaine, bovine, ¨¦quinei ovine), du fait de la texture
limono-sableuse ou limono-argileuse et de'sa structure assez compacte. Il
contient p.lus d'argile que le sol "Dior". CLest ¨¦galement un sol peu ¨¦volu¨¦
et qui repr¨¦sente un terme de transition &ntre sols ferrugineux tropicaux
I
et vertisols.
* Le sol "Deck-Dior" .
est interm¨¦diaire entre les deux sols
pr¨¦c¨¦dents. * Le sol gravillonnaire ("Sobokh dodj") est un sol oti,
affleurent les gravillons ¨¤ la surface, il provient du d¨¦mentellement de la
cuirasse ferrugineuse.
Les paysans nomment ces diff¨¦rents sols selon la facilit¨¦ plus ou
moins grande qu'ils ¨¦prouvent ¨¤ les trav/ailler : ainsi, le sol que le
paysan qualifie de "Dior" n'est pas forcbment un sol structuralement et
texturellement ¨¤ dominante sableuse. En ieffet, il s'agit plut8t d'une
comparaison valable entre les parcelles p'un m¨ºme 'paysan. Son caract¨¨re
subjectif rend difficile les comparaisons entre des parcelles de paysans
diff¨¦rents (Annexe III).
Le terroir villageois se partage Gquitablement entre sols Deck et
sols Dior.
Les sols gravillonnaires occupent moins de 5; % du terroir.
Les sols Deck/Dior occupent des superficies kncore plus r¨¦duites.
D'autres types de sols sont aussi repr¨¦sent¨¦s dans la r¨¦gion. Ce
sont :
-:-es sols de la s¨¦rie rouge jaun&re ¨¤ hydromorphie de profondeur sont
observ¨¦s dans les vall¨¦es, essentie!llement !¨¤ l'est du Bao Bolon
- Les sols de la s¨¦rie jaune sont observ¨¦s uniquement ¨¤ l'est du Bao
Bolon ; ce sont des lambeaux de la terrasse ancienne caract¨¦ris¨¦s par
leur gosition topographique entre la tbrrasse coiluvo-alluviale ¨¤ sols
rouges et les plateaux ¨¤ bordure cuirass¨¦e. (cf.morpho-p¨¦do. ISRA)

4,. La v¨¦g&tation.
4.1. De la for& seche ?A la sava& parc
La r¨¦gion du sud Sine Saloum ¨¦t?it autrefois le domaine de la
for¨ºt sBche soudanienne avec la pr¨ºsence d$ certains grands arbres pour la
plupart tr¨¨s importants pour ltalimentati'n humaine et animale. Mais avec
la culture extensive de l'arachide,
i
amplifi!e par la pression d¨¦mographique
et la culture attel¨¦e, cette for¨ºt s¨¨che s'$st substitu¨¦e B une savane parc
enti¨¨rement cultiv¨¦e en hivernage. Elle &te nue en saison s¨¨che, hormis
les touffes de NGER (Guiera s¨¦n¨¦galensis) pr¨¦sentes ?a et l¨¤ et quelques
arbres utiles comme le N'Dimb (Cbrdyla binnata). On peut y remarquer
¨¦galement quelques peuplements de baobabs pr&s des habitations.
4.2. Composition floristique
On retrouve dans le terroir de D$r~u Khoudoss, les trois strates
classiques : les strates herbac¨¦e, arbustive!et arbor¨¦e.
Ell.es sont relativement bien repr¨¦sentkes, sauf la strate herbac¨¦e,
compos¨¦e surtout de plantes annuelles o¨´: dominent les Andropogonac¨¦es
lorsqu'il s'agit d'un champ. En effet, cette strate n'existe que pendant
l'hivern,age dans les espaces cultiv¨¦s.
Strate
Nom vocabulaire
Nom scieotifique
Utilisation par les
ou Fran?ais
populations
-
-
-
-
Herbac¨¦e
- Andropogop gayanus
- Cymbopogo4 giganteum
- Roetbelli$ exaltata
"NGER"
"Ratt"
feuilles servant ¨¤ la
"quinquelibat"
Combretum m
pr¨¦paration de tisane
pour gu¨¦rir toux,
rhume
Arbustive
"Ndur"
Cassia obtu'ifolia
"Tub"
ComI$retum n:grican
Jujubier
Zizdphus abjrssinica
"Ndimb"
Cordyla pinpata
. Fruits comestibles
utilis¨¦s pour la
pr¨¦paration de sauce
"N&¨¦" ou N¨¦t¨¦"
Parkia biglbbosa
@Fruits comestibles et
graines utilis¨¦s comme
condiments
Arbor¨¦e
Tamarinier
Tamarindus Lndica
*Fruits utilis¨¦s pour
asaisonner les sauces
"Santan"
Danielle ollveri
rEcorces utilis¨¦es
comme encense
Ca?lc¨¦drat
Kaya s¨¦n¨¦ga$ensis
*Bois d'oeuvre
-
-
-
-
Composition d s diff¨¦kentes strates.

(XUmrREII- LEBfILIEURUMAIN
1. La populaticm
1.2. Caract¨¦ristiques
Le village de Darou Khoudoss compte environ 478 habitants, tous
musulmans et appartenant ¨¤ deux des ethnies les plus importantes du
S¨¦n¨¦gal : les Ouolofs et les Toucouleurs.
Ces deux communaut¨¦s ethniques appartiennent aux deux sectes religieuses
les plus importantes du pays : les Mourides, constitu¨¦s surtout de Ouolofs
et Les Tidianes compos¨¦s en majorit¨¦ de Toucouleurs.
On y trouve aussi l'ethnie peulh fouta, originaire de la
R¨¦publique de Guin¨¦e, qui constitue un groupe marginal par sa faiblesse
num¨¦rique et par certaines Particular!it¨¦s de la structure de ses
exploitations.
ETHNIE
Nomb/res absolus
Nombres relatifs '
Ouolofs
j240
50 %
Toucouleurs
216
45 %
I
Peulhs
c
22
5%
Totaux
i478
100 %
R¨¦partition de la population entre les diff¨¦rentes ethnies
Les Ouolofs constituent l'ethnie majoritaire dans le village. On
constate un l¨¦ger ¨¦quilibre entre Ouolofs et Toucouleurs concernant les
enfants des tranches d'?ge de 10-6 ans et de moins de 6 ans. Par contre,
on remarque qu'il y a beaucoup plus d'enfants de plus de 10 ans chez les
Ouolofs que chez les Toucouleurs (Annexe IV>:
Cette imiage de la r¨¦partition du nombre d'enfants de plus de 10 ans peut
¨ºtre une source de diff¨¦rences dans le choix d'objectifs g¨¦n¨¦raux de
production et d'itin¨¦raires techniques entre les deux ethnies. En effet ¨¤
partir de cet ?ge, la participation de llenfant aux travaux agricoles
devient importante.
l-3, Dynamique de la population
Depuis quelques ann¨¦es, la popupation du village connaTt une
augmentation d?e en partie ¨¤ l'arriv¨¦e de quelques familles de migrants
venus du nord. Mais on a not¨¦ aussi un important d¨¦part de villageois vers
la moyenne casamarxe depuis 1985, suite ¨¤ la s¨¨cheresse catastrophique des
ann¨¦es 1977, 1980, i983 et 1984. Au debut de chaque campagne agricole, on
enregistre l'arriv¨¦e dans le village de navbtanes ou saisonniers. Il s'agit
g¨¦n¨¦ralement de personne originaire d'un'autre terroir et qui n'a aucun
lieu de parent¨¦ avec le groupe qui constitue la concession. Il vit dans la
concession pendant la campagne agricole: et travaille pour le chef de
concession qui lui attribue une parcelle.

1 8
Enfin, il existe des talib¨¦s d 's certaines concessions. Ce sont
des gar?ons d'*Se variable, confi¨¦s ¨¤ un 7
m!?tre coranique pour apprendre le
coran et qui sont sous la d¨¦pendance enti¨¨re de ce dernier. De ce fait, ils
participent aux travaux des champs au m¨ºme titre que les membres du groupe.
2. L~org8nisation sociale acttuelle
De nombreuses ¨¦tudes sociologiques conduites en Afrique de
L'Ouest ont explicit¨¦ le r61e de diff¨¦rentes structures sociales de la
population des biens et des services et leur mode de reproduction.
Il s'agit des notions d'ethnie, de caste;, de lignage, de concession,
d'exploitations, de m¨¦nage, et de producteursj
Ces structures sociales sont embolt¨¦es. El$es ont une projection spatiale
sur le finage, voire sur le territoire viilageois tout entier (ANGE A.,
1985) .
Ethnie
Lignages (groupe de familles)
-1
Concession (ou carr¨¦!
+ ou - ind¨¦pendantes les unes des autres
1
rassemblant les unit¨¦s de :
Exploitation
. R¨¦sidence = gens qui vivent ensemble =
m¨ºme cl?ture:
. Consommation;= gens ayant m¨ºme grenier,
m¨ºme caisse
. production =, gens ayant m¨ºme champ de
c u l t u r e
I
i
Famille (ou m¨¦nage)
Dans cette structure de la soci¨¦& paysanne, il est important de
conna?tre les limites d'autorit¨¦ c'est-¨¤idire le pouvoir de d¨¦cision,
l'ind¨¦pendance de chaque m¨¦nage ou de la Conc/ession au niveau :
- de l'approvisionnement alimentaire (S¨¦curit!¨¦ alimentaire)
- de l'exploitation agricole (les choix techniques)
- de la tr¨¦sorerie n¨¦cessaire
- de la gestion de la fertilit¨¦ (utilisation d'engrais, de fumure
organique)
Tout cela devant aboutir sur la connaissance de :
- l'¨¦mancipation des groupes
- les objectifs ¨¤ ateindre
- la strat¨¦gie ¨¤ adopter.

19
2.1. La notion de concession
La concession repr¨¦sente apr¨¨s le quartier, le second niveau
d'organisation de la population d'un village.
Une concession (ou carr¨¦) est formee dlunik¨¦s de r¨¦sidence correspodant ¨¤
des groupements familiaux ¨¤ l'int¨¦rieur desqhels s'organisait la production
(B. CATTIN et J. FAYE, 1981).
En g¨¦n¨¦ral, tout le troupeau bovi@ de la concession est g¨¦r¨¦ par
le chef de concession, quelle que soit l'iexploitation de la concession ¨¤
laquelle les animaux appartiennent
: le fumier revient au chef de
concession ; le lait est partag¨¦ entre le propri¨¦taire (le matin) et le
berger (le soir).
On compte ¨¤ Darou Khoudoss 24 concessions dont 14 appartiennent ¨¤
l'ethnie Ouolof, 8 ¨¤ l'ethnie Toucouleur et 4 ¨¤ l'ethnie Peulh.
2.2. La noticn dfexploit&ion
Une concession peut ¨ºtre subdivisele en exploitations qui sont des
groupes de production.
L'exploitation agricole est une organisation familiale autour de l'a?n¨¦
pour la production de la consommation alimentaire commune et pour permettre
¨¤ chacun de ses membres de produire et sdtisfaire ses besoins et assurer
ainsi les conditions de la reproduction du groupe (B. CATTIN et J. FAYE,
1981) .
On compte ¨¤ Darou Khoudoss 30 exploitations dont 19 appartenant ¨¤ l'ethnie
Ouolof, 9 ¨¤ l'ethnie Toucouleur et 2 ¨¤ l'ethnie Peulh.
2.3. La notion de m¨¦nage
La cuisine est une unit¨¦ de consommation, c'est-¨¤-dire une unit¨¦
regroupant des personnes qui prennent ledrs repas ensemble. Une cuisine
peut ¨ºtre form¨¦e de plusieurs m¨¦nages au sejn d'une exploitation (B. CATTIN
et J. FAYE, 1981).

20
TROISW PART&E
ANALYSE DES SYS!('.IWZS DE;PRODUCTION
I
cZilU?lTRl?.J~-LAGESTION DE L'ESPACEPARLAC@blUMAUTE VILLAGEOISE
1, Rappel du contexte histQrique d@ village.
Le village Darou Khoudoss est r¨¦cent ; mais pour mieux comprendre
la situation actuelle, il est important de betracer, de fa?on sommaire, les
grands ¨¦l¨¦ments historiques de la colonisation de son espace.
C'est un marabout (chef religieuk) mouride qui a cr¨¦e ce village
vers 1953. Ce marabout venu du nord avec; des paysans ouolofs sans terre,
fid¨¨les ¨¤ sa doctrine (mouridisme) s'installe avec ses Yalib¨¦s" sur les
r¨¦serves fonci¨¨res du groupe toucouleur flDkama-Diamatl ; terres de plateaux
cu:i:rass'¨¦s, peu favorables ¨¤ la culture, faisant partie de la surface de
leur p?turage extensif : c'est la premi¨¨be vague de migration qui s'est
sui.vie d,'un d¨¦frichement par les premiers cojlons.
Face ¨¤ l'hostilit¨¦ des Toucouleprs, le marabout fit appel ¨¤ un
ma?tre coranique originaire de l'ethnie toucouleur "Diama-Diama". Ce
dernier exigea des parcelles le long du terroir toucouleyur et fit installer
d'autres compatriotes toucouleurs : c'est la deuxi¨¨me vague de migration
quf. se traduit ¨¦galement par de nouveaux d¨¦frichements.
Vers 1960, le marabout autorise un maltre coranique ouolof B
s'installer largment au nord du village. de dernier occupa tr¨¨s rapidement
les terres du nord (A. ANGE, 1985).
E:nfin, tr¨¨s r¨¦cemment, les Peulhs fouta, venus de la R¨¦publique
de Guin¨¦e pour faire le battage de lj'arachide, ont aussi obtenu
l'autorisation de se fixer sur le village : c'est la quatri¨¨me vague de
migration qui finit de constituer un villjage pluri-ethnique contrairement
aux nombreux villages environnants qui sont des villages de lignage (donc
mono-ethniques).
Aujourd'hui, Darou Khoudoss se trouve relativement a l'¨¦troit sur
l'aur¨¦ole du premier d¨¦frichement, mat¨¦rialis¨¦ par toutes les parcelles
collectives, dans un rayon de 300 m environ autour du hameau centrai
(C. DUCROS,, 1988).
2. Le terroir villageois cay finage).
C'est la surface agricole eixploit¨¦e par une communaut¨¦
villageoise.

L'occupation de ce territoire peut correspondre ¨¤ des terres
cultiv¨¦es et p?tur¨¦es par les animaux ai&si qu'¨¤ des zones incultes. Le
terroir de Darou Khoudoss couvre environ'463 ha de surface cadastr¨¦e en
1985, dont 26 ha en parcelles villageoises (parcelles collectives non
cultiv¨¦es) et 437 ha de parcelles attribu$es.
Cela correspond ¨¤ environ I
ha exploit& par habitant. Le reste constitu¨¦ de terres incultes sert de
parcours pendant l'hivernage et repr¨¦s¨¦nte une part tres faible, se
r¨¦duisant parfois a des lieux d'aisance.
P<armi les champs cultiv¨¦s, il faut,distinguer :
- le "Toi K?r" qui d¨¦signe les champs situ¨¦s derri¨¨re les concessions.
C'est une zone de culture de mil souna, tntensifi¨¦e traditionnellement ;
ces champs sont diff¨¦rents des jardins 4e case situ¨¦s a l'int¨¦rieur des
concessions ("guinaw neek" = derriare 1;s ?ases).
- le "Toi gor" d¨¦signe les champs de d¨¦friche r¨¦cente cultiv¨¦s les
premi¨¨res ann¨¦es en c¨¦r¨¦ales ¨¤ cycle long (sorgho...) puis en
jach¨¨re-arachide : l'appartenance au "toi gorI' n'est donc que
transitoire.
- le "Toi ,jati" d¨¦signe la zone interm¨¦diaire entre le Tol K?r et Tol gor
(B. CATTIN et J. FAYE, 1981).
(cf. carte, page 22):
.-
Aujourd'hui,
l'¨¦tendue des terres cultiv¨¦es de Darou Khoudoss a
augmente de quelques hectares du fait de'r¨¦cents d¨¦frichements, dans la
zone no'rd-ouest g¨¦r¨¦e par un martre copanique ouolof qui poss¨¨de la
quasi-totalit¨¦ des r¨¦serves fonci¨¨res des zones gravillonnaires.
3. Caract&ristiques de l'habitat.
Pendant les phases successives de colonisation du village, les
pionniers ont d? composer rapidement avecjles tenants traditionnels de la
terre et les int¨¦grer dans un quartier du vi$lage (DUCROS C., 1988).
Aujourd'hui, le village est divisl en deux hameaux oppos¨¦s : l'un
situ¨¦ au nord et occup¨¦ par les Ouolofs, l'autre au sud, occup¨¦ par les
Toucouleurs (Page 23).
Pour des raisons de commodit¨¦, ils sont nomm¨¦s respectivement
Darou Ouolof et Darou Toucouleur.
Les concessions sont limit¨¦es par une cl?ture en tiges de
c¨¦r¨¦ales tress¨¦es ; les habitations sont presque toutes identiques : ce
sont des cases carr¨¦es, coiff¨¦es dans la'plupart des cas, d'un toit de
chaume.
4. La structure fonci¨¨re.
4,l. R&gles d'appropriation des serres
La structur et la disponibilit¨¦' en terre des exploitations sont
li6es aux diff¨¦rentes ¨¦tapes de la fonddtion du village. Selon que le
d¨¦frichement a lieu lors de la premi¨¨re vague de colonisation ou de la
derni¨¨r'e, l'¨¦tendue des terres cultivables! d¨¦frich¨¦es ne sera pas la m¨ºme.
La r¨¨gle ¨¦tait que les premiers arrivants D¨¦frichent autant qu'ils peuvent
SUI¡¯ les terres plus favorables.

L
22
,

w 3
0, w 3
P

2 4
En principe, tous les membres de la communaut¨¦ villageoise ont un
droit d!acc¨¨s aux terres de la communautd du fait de leur appartenance ¨¤
celle-ci ou de leur accueil et int¨¦gration dans la communaut¨¦. Chaque foyer
peut donc d¨¦fricher des terres n¨¦cessaires 4 ses cultures et/ou recevoir du
foyer dont il est issu des terres d¨¦j¨¤ d$frich¨¦es (5. CATTIN et J. FAYE,
198:L ) .
Au sein d'une famille, une exploitation peut ¨¦clater en plusieurs
petites exploitations lors de la success$on.
En effet, une exploitation
agricole s"inscrit dans une trajectoire, dejsa cr¨¦ation ¨¤ sa transmission ¨¤
des h¨¦ritiers, au fil de la succession des '¨¦n¨¦rations. Lorsque les fils du
chef d'exploitation sont adultes,
a
ils che chent ¨¤ devenir ind¨¦pendants en
acqu¨¦rant de l'argent pour se marier. Ils cr¨¦ent donc des
sous-exploitations dans l'exploitation principale.
4.g. Taille des exploitations et;des parcelles
La plus petite exploitation mesure 0,15 ha et la plus grande
mesure.... CO ha environ.
Les grandes exploitations sont en g¨¦n¨¦ral les propri¨¦t¨¦s de paysans
ouolof s .
L1e tableau ci-dessous donne la,r¨¦partition de la taille des
exploitations entre les ethnies.

25
La surface moyenne des parcelles sur l'ensemble du village est de
1 ha ; elle est l¨¦g¨¨rement plus r¨¦duite dan& les exploitations toucouleurs.
La surface moyenne de parcelles attribu¨¦es: aux Ouolofs est sup¨¦rieure ¨¤ la
surface moyenne des parcelles attribu¨¦es aud Toucouleurs (A. ANGE, 1986).
En effet, les Toucouleurs et les Peulhs de tradition plut?t
pastorale n'ont r¨¦ellement adopt¨¦ la m¨¦canisation de l'agriculture que
r¨¦cemment,
ils exploitaient des superfici&s proportionnelles ¨¤ leur force
de travail.
4.3. R¨¦partition des difr¨¦rents ;types de sols entre les ethnies
Au cours des vagues successives de migration, l'occupation dans
le terroir villageois des diff¨¦rents typies de sols, n'a pas ¨¦t¨¦ la m¨ºme
en,tre les Ouolofs (celons) et les Toucoule+s (tenants traditionnels de ces
terres). Ces derniers connaissant vraisemblablement mieux le terrain, ont
tr&s t?t choisi de mettre en valeur les s&s l¨¦gers de l'ouest, form¨¦s par
des $acages dunaires de faible ¨¦paisseur '(sol "Dior"). Ils ont laiss¨¦ aux
derniers venus la seule possibilit¨¦ de d¨¦fricher les terrains les plus
argileux donc plus difficiles ¨¤ travailler (!Tableau page 26 ).
Aujourd'hui,
on trouve encore au milieu 'des exploitations toucouleurs du
sud-ouest du terroir, quelques d¨¦frichements r¨¦cents des Ouolofs sur
terrain argileux hydromorphe (A. ANGE et V. 'BRUYERE, 1986).
D'autre part, le nombre des parcelles attribu¨¦es en 1987 ¨¤
chacune des ethnies montre une r¨¦partition in¨¦galitaire de la propri¨¦t¨¦
entre ethnies au profit des Ouolofs qui poss¨¨dent 63 % des parcelles et une
moyenne de 3 parcelles par actif contre '35 % aux Toucouleurs pour une
moyenne de 1,5 parcelle par actif.
¡± Ethnie
Nombre total Nombre total par+elles Nombre total parcelles Surface
de parcelles Nombre d'exploitQt.
Actif
Actif
(en ha)
257 (63%)
--m-
Peulhs
6 (2%)
Total

i
4
Type de
Sol Dior
Sol Deck
Sol Deck-Dior
Sol gravillonn.
Bloc de cuirasse
Nb par.
Nb parc.
Nb parc. Nb parc. Nb parc. Nb parc. Nb parc. Nb parc. Nb parc. Nb parc.
Ethnie
Nb expl.
Nb expl.
Nb expl.
Nb expl.
Nb expl.
Ouolofs
109
5,4
114
597
7
0,35
2 6
1,30
1
0,05
Source : A. ANGE, 1986.
Tableau 1 - R¨¦partition en nombre de parcelles en Nombre parcelles
Nombre d'exploitations
des diff¨¦rents types de sols attribu¨¦s aux trois ethnies en 1985.

2 7
4-4. Lis tr ansactions foncikes
Toutes les terres r¨¦ellement en propri¨¦t¨¦ ne sont pas
effectivement exploit¨¦es par les propri¨¦tai$es : des transactions fonci¨¨res
ont lieu entre les paysans du village ou'entre eux et ceux des villages
voisins. Cela permet de corriger certaines in¨¦galit¨¦s fonci¨¨res entre
paysans "sans terre" et grands propri¨¦taires terriens (cf. Annexes V, VI,
VII).
Transactions
1983
1984
375
368
1 2
11
8
16
Evolution des pr¨ºts de parcelles de 1982 ¨¤ 1984 (nombre de parcelles).
$ource : A. ANGE et V. BRUYERE, 1986.
De 1982 ¨¤ 1984, on a constat¨¦ pour' chaque ann¨¦e que :
- 1-e nombre de parcelles intervenant lors des transactions reste
relativement faible (5 % du nombre total & parcelles) (A. ANGE, 1986)
- les sols sableux "Dior", faciles ¨¤ trabailler et pr¨¦sentant un int¨¦r¨ºt
agronomique compte-tenu des pratiquss agricoles actuelles, sont
d'avantage pr¨ºtes : les sols de valeur a ' icole marginale n'interviennent
que rarement dans les transactions (page 2T )
- les transactions ont toujours lieu entre exploitants appartenant & la
m¨ºme ethnie (ANGE - BRUYERE, 1986).

2 8
..-i
.\\
.
Tableeu no 1 : R%ATIONS NATURE X! SOL PFtZT DE- IX
PAXELLE DE 1982 .k lg8b
3982
i4bre fie cas
P:,urc cn tage
KATUFtF. D U SiiL
% en .Liane
5 en colonne
- - -
TOTAL.
--
l 7
23
Psrcclles
317,43
100 ,oo
t
7
23
¡®IOTA t,
30,113
iO0 $03
% en ¨¬ig:le
I
ToTti
:
-
.
-
-
-
10
9
1
2
2 2
E'arcellcs
45 > 4s
Lu,91
4,55
9.09
100 ,oo
^ 2
45.4:
hc,91
:
4,55
9,w
g r ? t c c s
100,00
100,00
100,00
1 0 0 . 0 0
a-
l
:0
9
,
2 2
TOTAL
b5,45
LQ.91
L,55
100 ,uo
3084
WBrc d e c a s
I
Pourcentage
NATtEjE DU Sc?L
5 en :Ligne
+ en colonne
BLOCS DE
-
-
DlOr:
GECK
_ - - -
~DcCK/DIOR -I GRAVTLL.
OJIR ASSE .
TOTAL
157
171
:

71
1
41
1
.
P a r c e l l e s n o n
.
.
.
prEt?es
.
.--
0
29
Perceiles
5a.a
27,5: j
y3
10,3¡¯ 2
:
lO#,OO
5d,G2
27,59
.,'
10-34
pretbs
1oc ,oc
100 ,oo
iO0 ,OO
lOU,OO
.
-m-M-
17
a
3
29
i TOTAL
gE.62
3959
3,&
10,3!r
100 ,oo
I

29
CHAEWXEII- LEZ5 ACTIVITES,
- -
1. L'agriculture.
1.1. Le niveau d'¨¦quipement des ;paysaus
Il se mesure surtout par la capaqit¨¦ de semis et de sarcla-binage
qui constituent deux op¨¦rations trbs
en raison de l'effet
direct de :Leur p¨¦riode d'intervention sur
rendements.
1,e tableau ci-dessous permet; de comparer quelques ratios
d'¨¦quipement agricole ¨¤ Darou Khoudoss et sur l'ensemble du D¨¦partement de
Nioro du Rip (Sources B. CATTIN, 198;6 et M. ,HAVARD, 1986).
ha/stmoir
ha milfsemoir ha/houe
unit¨¦ tractloi/ Unit¨¦ traction/ semoir/
unit¨¦ tractioni
semoir '
houe
concession
concession
-
4.8
2,lO
4,6
1,30
1,36
1,46
1,90
11.50
4
11,ao
2,09
1
1,81
1.23
2.5
(5. CATTIn, 1986)
I,es chiffres du tableau ci-des us, compar¨¦s aux normes de la
recherc:he ¨¦tablies pour le sud du Sine FI aloum en g¨¦n¨¦ral (6 ha toutes
cultures pour 1 semoir et 4 ¨¤ 5 ha tout/s cultures pour un ¨¦quipement de
sarcla-binage),
montrent que le d¨¦partement de Nioro est globalement bien
¨¦quip¨¦ et que le village de Darou Khoudoss &t mal ¨¦quip¨¦.
I,e tableau de l'annexe VII)montre qu'il y a environ 9
exploitations particuli¨¨rement mal ¨¦quip¨¦es dont 6 appartenant ¨¤ des
Ouolofs..
1,e tableau de r¨¦partition du maf¨¦riel agricole entre les ethnies
(tableaux 1 et 2, annexe IX) montre nettem?nt que les Toucouleurs sont mieux
. .
eq¨¹ip¨¦s que les Ouolofs et les Teulhs ; d'urne part, parce qu'ils exploitent
en g¨¦n¨¦ral des superficies r¨¦duites Qt d'autre part, parce qu'ils
pratiquent souvent des syst¨¨mes intensifs.
Enfin, il faut signaler que le niveau d'¨¦quipement des paysans
est sujet ¨¤ d'importantes variations. En'effet, en d¨¦but d'hivernage, des
transactions ont lieu entre les pwsans
de mat¨¦riel par achat,
emprunt, location, mise en gage, etc...)
1.2. Caract¨¨res g¨¦n¨¦raux de l'a&iculture
!
1.2.1. Types de cultunes - NiTeaux de rendement
On trouve dans le village, deux gfoupes de sp¨¦culations :
- les cultures de rente avec essentieltement l'arachide. On y trouve
¨¦galement mais dans de tr&s faibles prqportions, le coton qui peut ¨ºtre
consid¨¦r¨¦ comme une extension vers le¡®nord du programme coton de la
SODEFITEX lanc¨¦ il y a quelques ann¨¦es en 'haute casamance.

30
Apr¨¨s quelques ann¨¦es de d¨¦clin, cette culture n'est revenue dans le
village qu'en 1988 sur moins de 5 ha.
- :-es cultures vivri¨¨res avec principalement la culture de c¨¦r¨¦ales comme
1-e mil souna (cycle de 90 j), le ma?s, & sorgho et dans de tr¨¨s faibles
proportions le manioc et le nieb¨¦.
Le tableau ci-dessous montre la r¨¦partition en nombre de
parcelles et en superficie des principales c@ltures du village en 1987 (1).
1
1
7
--Mil
Arachide y
Sorgho' Ma%s
-
-
-
Nombre de parcelles
153
159
58
23
-
-
-
Superficie estim¨¦e
153 ha
143 ha
45 ha
15 ha
I-M
On constate que le mil et l'arachide sont les principales
cultures de village.
Les histogrammes de r&partit'ion par type de culture des
emblavements pour 1982, 1983, 1984, 198E/ et 1937 (page 31) montrent une
constance pour le nombre de parcelles'consacr¨¦es au mil. La surface
consacr¨¦e ¨¤ l'arachide est devenue tr¨¨s Irr¨¦guli¨¨re depuis 1985 et d¨¦pend
de la politique agricole du moment (mesures de dotation en semences).
Ainsi, en 1985, les surfaces d'arachide on$ connu une chute suite ¨¤ l'arr¨ºt
de distribution de semences d¨¦cid¨¦ par {es autorit¨¦s ; et en 1936 on a
remarque une reprise ¨¤ la suite des dotations du cr¨¦dit agricole.
Il y a ¨¦galement un retour du $orgho avec les vari¨¦t¨¦s pr¨¦coces
d¨¦velopp¨¦es par les paysans.
Les tableaux des annexes Xa ,et Xb montrent que le mil et
l'arachide occupent essentiellement et r¨¦gulisrement les sols "Dior" et
"Deck" ,avec souvent une pr¨¦dominance du mil'sur Dior.
:Les niveaux de rendement ne sont pas stables. Ils sont
tributaires de facteurs naturels, des syst¨¨mes de culture et des
itin¨¦raire:s techniques choisis par le paysan.
--
(1) En raison de l'indisponibilit¨¦ des photographies a¨¦riennes, le cadastre
du terroir n'a pu ¨ºtre r¨¦alis¨¦ pendant' la campagne agricole 1987-88. De
m¨ºme, les donn¨¦es de 1985-86 concernant les emblavements ne sont pas
disponibles.

4.9% -

3 2
Rend&nents des princip~es sp¨¦c@ations du village
/
Arachide
Ma?s
Mil sourn
Minimum
l
6
6
10
Moyen
10
17
1 5
-
Maximum
1 5
2 8
20
rendement hors cha/np
Rendement champ
de case
de case
spurce : P. GARIN, 1986--87
l/ Parmi les facteurs naturels, 'la distribution des pr¨¦cipations
au cours de l'hivernage a un r?le priimordial dans la d¨¦finition du
potentiel de production.
2/ Le syst¨¨me de culture a ¨¦galemjnt un effet sur les rendements.
Les syst¨¨mes c¨¦r¨¦ales/c¨¦r¨¦ales pratiqu¨¦s; souvent ¨¤ proximit¨¦ des cases
b¨¦n¨¦ficient de l'essentiel de la mati¨¨re organique. De ce fait, leurs
rendements sont sup¨¦rieurs. En effet, il ekiste ¨¦galement des sp¨¦cificit¨¦s
pa.r rapport au sol et ¨¤ la mati&re orgadique. Ainsi, pour le ma?s, la
richesse du sol en mati¨¨re organique,' appr¨¦hend¨¦e par le rythme et
l'intensit¨¦ du parcage et/ou de l'¨¦pandabe du fumier, ainsi que par la
nature du terrain, d¨¦termine le potentiel de production ainsi que la
r¨¦ponse aux engrais (P. GARIN, 1987).
S/ Enfin les itin¨¦raires techniques ont un effet sur le
rendement. Par exemple, en ce qui concerne le sorgho, l'analyse du
-1
rendement a r¨¦v¨¦l¨¦ l'importance des semis pr¨¦coces, m¨ºme si le facteur
d¨¦terminant en premier chef le potentiel de production reste la fertilit¨¦
m¨¦diocre des sols (P. GARIN, 1987).
1.2.2. Les syst¨¨mes db cultuie
Le syst¨¨me de culture est unisous -ensemble du systeme de
production d¨¦fini pour une surface de terrain trait¨¦e de mani¨¨re homog¨¨ne
par les cultures avec leur ordre de .$ccession, et les itin¨¦raires
techniques (groupe SC de INA-PG, 1975). 'L'espace g¨¦r¨¦ par les villageois
est d¨¦coup¨¦ en terroirs relativement! bien individualis¨¦s o¨´ les
sp¨¦culations v¨¦g¨¦tales se succ¨¨dent de fa?on sp¨¦cifique.
On y distingue plusieurs syst¨¨mes :de cultures (page 33 ).

Nature de la rotation
Total Nombre
Toucouleurs
continues (10%)
Mil continu
avec d'autres
c¨¦r¨¦ales (2 X)
(27,3 X)
Rotations r¨¦guli¨¨res Arachide/Jach¨¨re
m
m
(198 a
J a c h ¨¨ r e r e m i s e .Arachide/Soja
5- 1,17
3
2
0
en culture (3,74 X) Arachide/Mil
5- 1,17
4
1
0
Arachide/Jach¨¨re
O- 1,40
2
4
0
For¨ºts (1,40 X)
6- 1,40
5
1
0
-
Jach¨¨re continue (2,34 %>
10 - 2,34
8
2
0
Rotation r¨¦guli¨¨re ou culture continue
214/52 %
138
73
0
1 Autres rotations; rotattons irr¨¦g*uli&res
196 - - 48 8,
122
?2
2
-
I
A. ANGE et V. BRUYERE, 1986
Tableau 1 - Emblavement par types de culture - Rotation ou culture continue de 1982 ¨¤ 1985.

34
.- les syst¨¨mes c¨¦r¨¦ales en rotation avec d'autres c¨¦r¨¦ales ;
c&¨¦ales/arachide et c¨¦&ales continues soht les plus fr¨¦quentes.
- le syr;t¨¨:me c¨¦r¨¦ales/arachide est beaucoup plus fr¨¦quent chez les Ouolofs
que chez les Toucouleurs
Sur les quatre ann¨¦es (de 1982 ¨¤ 12985) on constate que :
. 52 % seulement des parcelles correspondent ¨¤ une culture continue ou ¨¤
une rotation r¨¦guli¨¨re, et
. 48 % des parcelles ont des rotations irr¨¦guli¨¨res ou ne correspondent pas
& une culture continue.
La fumure min¨¦rale et organique concerne essentiellement les
syst¨¨mes; c¨¦r¨¦ales continues et c¨¦r¨¦ales/ara&ide. *. .
12.3. Les itinerairsfi tques
11s sont homog¨¨nes du point de vue type d'intervention. Les
modifications ne portent que sur les dates zd'intervention et l'intensit¨¦ du
d¨¦mariage pour le mil.
Le nettoyage des champs est une ;Op¨¦ration pr¨¦-hivernale destin¨¦e
¨¤ d¨¦barrasser les parcelles ¨¤ cultiver des r¨¦sidus de r¨¦colte afin de
faciliter le passage du semoir.
I:l n'y a pas de labour. Le seul travail du sol est un grattage
tr¨¨s superficiel gr?ce ¨¤ une houe sine, en cas de semis tardif pour lutter
contre l'enherbement. Le labour de fan de cycle devant permettre
l'enfouissement de pailles de c¨¦r¨¦ales, que l'on a tent¨¦ de vulgariser dans
la zone concern¨¦e par les unit¨¦s exp¨¦rimentales de 1968 ¨¤ 1980, a ¨¦chou¨¦.
Les semis sont m¨¦caniques ¨¤ queyques exceptions pr¨¨s, et se font
en sol humide ou rarement en sol sec (mql souna) si les premi¨¨res pluies
tardent ¨¤ venir ; dans ce cas, ils ont lieu g¨¦n¨¦ralement sur sols Dior qui
sont relativement plus faciles ¨¤ travailler!
Mais pour l'arachide, il faut +e premi¨¨re pluie utile au moins
¨¦gale ¨¤. 15 mm pour que le front d'humectation du sol soit suffisamment
profond.,
Le sarclage est m¨¦canique et/ou,manuel. Le sarclage m¨¦canique se
fait gr?ce ¨¤ une houe sine ¨¤ 3 dents ; le !Sarclage manuel se fait B l'aide
d',une hilaire (1) ¨¤ manche court (Vialo" ou "Saxe sexe").
Pour l'arachide, il y a an g¨¦n¨¦ral un sarclage m¨¦canique pr¨¦coce,
appel¨¦ radou qui intervient 2 ¨¤ 3 jours [maximum apr¨¨s semis. Puis il y a
deux sarclages m¨¦caniques en cours de veg¨¦tation et enfin un sarclage
manuel.
I?our le mil, il faut souvent 2 ¨¤ 3 sarcla-binages dont 1
sarcla-binage manuel. Le premier 'intervif+t 10 ¨¤ 20 j. apr¨¨s la lev¨¦e. Le
sarcla-binage manuel permet de ne laisser que 2 ¨¤ 6 pieds par paquet.
(1) Hilaire : outil compos¨¦ d'une lame et d!un manche en bois.

35
L,e sorgho est une culture souvent mal soign¨¦e : c'est une culture
¨¤ :?isque puisqu'elle est sem¨¦e tardiveme&
; c'est pourquoi les paysans y
consacrent tr¨¨s peu de temps et de pr¨¦f¨¦*e hors des p¨¦riodes de pointe
de travail.
1.3. Les contraintes majves dd l'agriculture
1.3-l. L*instabilit¨¦ climati' e
Y
L'irr¨¦gularit¨¦ des pluies est
usceptible de modifier de faoon
significative le cours normal des interve il
tions du paysan dans ses champs.
Ainsi d'une ann¨¦e a l'autre les paysan4 sont oblig¨¦s d'adapter leurs
interventions en fonction du cours de l'hivernage.
Apr¨¨s un arr¨ºt brutal des pluie' en d¨¦but d'hivernage, le paysan
est contraint de resemer ses parcelle 1 car certaines cultures comme
l'arachide! s'installent ¨¤ partir d'un c 'r-tain seuil d'humidit¨¦. D'autre
part, lorsque les pr¨¦cipitations
insuffi antes en d¨¦but d'hivernage n'ont
1
paa permis d'installer les cultures comme ;en 1984 et 1986, les champs sont
brutale!ment envahis par les adventices
vant les semis. Le paysan est
contraint de faire un grattage pr¨¦alabl 1 avant de semer l'arachide. Il
r¨¦alise ensuite un "radou baling" destin¨¦ a cr¨¦er une certaine humidit¨¦ sur
les semis pour favoriser la germination,
avant de faire suivre deux
op¨¦rations de sarclage et une op¨¦ration'de d¨¦sherbage manuel. Cela peut
faire au total 5 passages sur le m¨ºme champ au lieu de 4 en situation
normale,,
sans compter les resemis en cours ,e
d cycle.
1.3.2. La d¨¦gradation des sols
La plupart des parcelles cultivjes (90 % environ) ne b¨¦n¨¦ficient
pas ou tr¨¨s peu de fertilisation min¨¦rale ni/ organique.
Les jach¨¨res de plus en plus rares (20 % des parcelles en 1987)
sont devenues annuelles et la plupart du:temps "accidentelles" (manque de
semences, indisponibilit¨¦ pour des raisons
Il s'y ajoute une ¨¦rosion hydrique sur
terrasses colluvio-alluviales
quoique mod¨¦r¨¦e ¨¤ Darou Khoudoss mais une
¨¦olienne particulibremen,t
intense sur les plateaux. Une pressionihumaine de plus en plus forte
s"exerce sur la terre. Les normes de 2 ha par actif et 1 ha par habitant
sont maintenant atteintes (pages 36et37 ).
Tous ces ¨¦l¨¦ments interd¨¦pendants et agissant de fa?on
concomittante entra?nent une d¨¦gradation radide de l'¨¦cosyst¨¨me.
1.3.3, Le probl&mc de main dfoeuvre et de l'&quipement
Les retards et arr¨ºts bruques d+s pluies placen% les paysans sur
plusieurs chantiers de travail ; les rese is de mil peuvent co?ncider avec
les semis d'arachide. Quelques jours plus 7 ard, c'est le moment du sarclage
du mil pulis des autres sp¨¦culations.
Tout cela a lieu dans *un intervalle de
temps relativement court en raison de la bri¨¨vet¨¦ de l'hivernage.
Ce goulot d'¨¦tranglement est parfois tel que certains paysans mal
¨¦quip¨¦s ou n'ayant pas de main d'oeuvrg suffisante n'arrivent plus &
ma?triser l'enherbement dans leurs champs.

,Evolution de l'occupatfon du 401 entre 7970 et 3983
1
( Communaut¨¦ rurale de KA$OR)
A. EVOLUTT3N DE L'OCCUPATION DU SOL:
Foret
Jach¨¦rfe
Cultures
For2 t
Jachire
Culture !
B. OCC.PATION COM?ARA'?SVt DU SOL DES UN+ DE PAYSAGS
-
-
-
l
For&t
Jach¨¦r'
Cul tur e 5
58 s
72 &)
30 s
2 5 5
ROKl
1
/
H.
Moy .
Ron
M,
Hoy.
Bon
(M.= MaUVaiS, Woy .= Moyen)
d'apr¨¨s '5. VALET (1585)

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3 8
l-3.4. Les difficultks dgapp+visiomement en .Intrants
Les semences d'arachide sont tr&s rares du fait des difficult¨¦s
de conservation. Elles sont vendues en rbison de 12 000 F les 100 kg de
greins, ce qui constitue une contrainte certbine pour les paysans.
A partir de 1982-83, l'engrais n'est plus c¨¦d¨¦ a cr¨¦dit mais
vendu au comptant B 25 F/kg. En 1983-84 1~ prix d'un kilogra?nme d'engrais
¨¦tait de 45 F. Pour les campagnes agricole1 1984-85 et 1985-86, le montant
de la retenue lib¨¦ratoire fix¨¦e ¨¤ 5 F/kgj d'arachide commercialis¨¦ a ¨¦t¨¦
utl.lis¨¦ pour financer l'engrais distribub aux paysans. Durant ces deux
campagnes, l'utilisation de l'engrais a ¨¦t¨¦! quasi-nulle du fait des faibles
quantitbs d'arachide commerci?list$es.
En b987, 1 kg d'engrais ternaire ou
d'ur¨¦e lest vendu 70 F hors transport, soit $e prix officiel de 1 kg de mil,
l'arachide ¨¦tant vendue ¨¤ 90 F le kg,
Face ¨¤ ces difficult¨¦s, les paybans tentent de s'accommoder ou
d'adopter des strat¨¦gies susceptibles d'at/t¨¦nuer les retomb¨¦es n¨¦fastes de
cette situation, selon leur statut social (T/ableaux 1 et 2, annexe XI).
On constate ¨¤ partir des chiffrps du tableau 1 que le recours ¨¤
la c¨¦r¨¦aliculture a ¨¦t¨¦ l'alternative la plu/s adopt¨¦e.
Ma:s de;s cas de vente de semences ont ¨¦t$ constat¨¦s. La raison de vente
souvent ¨¦voqu¨¦e est "pour acheter des c¨¦r¨¦albs pour la famille".
2.1. Caract¨¦ristiques
On trouve dans le village :
- l'¨¦levage de troupeaux bovins
- *-.! '¨¦levage de petits ruminants
- :.'¨¦levage d'animaux de trait
Depuis quelques ann¨¦es, il n:y a plus de troupeaux bovins
transhumants ; il n'y a plus que des troupe4ux de village.
2.1.1. Les troupeaux bovins de village
Trois termes correspondants ¨¤ i$rois fonctions m¨¦ritent d'¨ºtre
d¨¦finis au pr¨¦alable :
- les propri¨¦taires des animaux sont ceux qui poss¨¨dent les animaux obtenus
par heritage, don, dote, achat, reproduction, etc...
- les gestionnaires assurent, en contrepar$ie de certains avantages (lait,
fumier, . . . ) la conduite des troupdaux dont ils ont la charge ;
lorsqu'ils ne gardent pas les b¨ºtes euxlm¨ºmes, ils ont la responsabilit&
du rec:rutement d'un berger
- les bergers ou ("Samm Kat") en ouolof$i) effectuent le gardiennage des
troupeaux lors des d¨¦placements vers le'lieu de p?ture, d'abreuvement ou
de parcage et leur surveillance lors des arr¨ºts.

39
I,e tableau ci-dessous donne la r¨¦partition des troupeaux bovins
entre les ethnies pr¨¦sentes dans le village:
Nombre de troupeaux Nombre d'exploitations
ayant un troupeau
0
0
3
3
0
0
On constate que les Toucouleurs Qont les d¨¦tenteurs exclusifs des
troupeaux bovins.
1.e tableau ci-apr¨¨s donne la composition ainsi que la taille des
troupeaux ciu village.
Total
151 t¨ºtes
1,a conduite du troupeau.
I,e mode de conduite des troupeaux bovins est conditionn¨¦ par la
recherche de l'alimentation et de l'eau. C'est pourquoi il d¨¦pend
¨¦troitement du cycle saisonnier (p¨¦riode/dlappauvrissement
de la biomasse
v¨¦g¨¦tale naturelle, ass¨¨chement des mares, etc...), du calendrier agricole,
lui-m¨ºme li¨¦ aux saisons, et des syst¨¨mes de cultures.
Il s'agit d'un ¨¦levage traditionnel extensif.
Pendant la saison skhe, d¨¨s la,r¨¦colte du mil souna et du mals,
le troupeau est parqu¨¦ la nuit sur les parc Iles de case (Tol K?r).
D¨¨s le lever du jour, les animaux lib¨¦r¨¦s au piquet se dirigent d'eux-m¨ºmes
(sans la conduite d'un berger si l'arachide est r¨¦colt¨¦e) vers les champs
de c¨¦r,¨¦ales r¨¦colt¨¦s ; peu B peu, les champs se d¨¦gageant de leurs
r¨¦colteis,
les animaux peuvent circuler librement : c'est la divagation.
Elle permet au b¨¦tail de se nourrir de r¨¦sidus de r¨¦colte (pailles de
c&r¨¦ales, . . . ), de r¨¦sidus de vannage!de l'arachide et d'adventices
post-cu:Ltuales : c'est la vaine p?ture.

40
Vers 13 heures, le troupeau revient lui-m¨ºme au village pour
s'abreuver au puits (les mares s'ass¨¨chant rapidement) o¨´ des abreuvoirs en
ciment ont ¨¦t¨¦ construits par les villag' ois. Imm¨¦diatement apr¨¨s, il
retourne en brousse pour ne revenir que v lzrs 13 heures, pour ¨ºtre conduit
par les enfants au lieu de parquage et Etre +rzmie au piquet.
Pendant la saison des pluies,, des que la biomasse v¨¦g¨¦tale
naturelle rentre en production et que leb travaux des champs sont bien
install&s, les troupeaux sont men¨¦s hors' des p¨¦rim¨¨tres cultiv¨¦s. Chaque
sokr, les animaux sont parqu¨¦s sur des tekes souvent pauvres (en g¨¦n¨¦ral
des jach¨¨res appartenant au gestionndire du troupeau) oh ils sont
surveill¨¦s par un berger.
Le matin apr¨¨s la traite, les animaux sont conduits par le berger vers les
p?,turages naturels et dans les taillis enpironnants. Leur abreuvement est
devenu moins p¨¦nible car les mares se sont reform¨¦es.
2.1.2, Les petits rtmdnsnts
Aucun paysan ne poss'&de plus dei 15 animaux (moutons et ch¨¨vres)
dans le village. Un certain nombre d'ani/maux appartient aux femmes mais
souvent c'est le mari qui en assure la gestqon.
1 Yloucouleurs
I
2 6
:I
32
/
1Peulhs
0
I
5
t
Totaux
66
/
107
1
Le tableau ci-dessus indiquant,la r¨¦partition des esp¨¨ces des
petits ruminants entre les ethnies montre qu'il y a beaucoup plus de
ch¨¨vres que de moutons dans le village et que les Ouolofs d¨¦tiennent le
plus grand nombre d'animaux.
La conduite des animaux.
L'¨¦levage des petits ruminants,est essentiellement domestique.
Les animaux sont gard¨¦s la nuit dans la c4ncession ou dans un petit enclos
construit derri¨¨re ou a c?t¨¦ des habitation+.
Pendant la saison s¨¨che, les ani aux divaguent dans les champs et
aux alentours des cases pour consommer les "B ailles qu'ils trouvent.
Vers 13 heures, ils reviennent d'eux m¨ºmes s'abreuver au puits du village
et retournent ¨¤ la recherche de la nourritufe.
A la maison, ils ne b¨¦n¨¦ficient (sauf'exception) d'aucun compl¨¦ment
alimentaire,
les fanes et le son de mil'¨¦tant destin¨¦s en priorit¨¦ aux
animaux de trait.

41
Pendant la saison des pluies, chaque propri¨¦taire sToccupe de ses
animaux. C:eux-ci sont conduits au piquet sur les rares parcelles en jachere
ou surles ilots de terrain non c¨¹ltiv¨¦s, ¨¤ 4roximit¨¦ des habitations.
A la tomb¨¦e du jour, ils sont ramen¨¦s le plus souvent par les enfants et
les femmes ¨¤ proximit¨¦ des cases o¨´ ils sont attach¨¦s au piquet.
Dans certains villages environnants, tous les petits ruminants du village
sont coInfi¨¦s ¨¤ un berger qui est charg¨¦ de les conduire jusqu'¨¤ la fin de
l'hivernage.
2.1.3. Les animaux de trait
I,e tableau ci-dessous donne 1a;r¨¦partition des esp¨¨ces animales
entre les ethnies.
Paires de boeufs
On constate qu'il y a dans le village beaucoup plus de chevaux
que d':?nes ou de paires de boeufs, avec en moyenne de 2 chevaux par
exploitation.
I,es animaux de trait font *plut?t l'objet d'un ¨¦levage
d'entretien, pour les multiples services qudils rendent aux paysans.
- travaux <agricoles (semis, sarclage, soule age d'arachide,...)
- transport de personnes et de marcha dises par charrette : service
4
important en raison de la difficult¨¦ d'utilisation de la bicyclette li¨¦e
a l'¨¦tat souvent sablonneux ou caillotiteux des pistes ; mais aussi en
raison de son prix d'achat (pour 'les chevaux principalement,
¨¦ventuel:Lement les ?nes).
- la monte et l'exhaure de l'eau en paTticulier pour l'abreuvage des
troupeaux bovins pendant la saison sbche.
Ces animaux ont ¨¦galement des fonctions socio-¨¦conomiques et
socio-culturelles tr¨¨s importantes (r?l$ d'accumulation des revenus et
d'¨¦pargne ; prestige et ¨¦l¨¦ment de diff¨¦remciation social pour le cheval et
les bovins en particulier ; r?le important dans les ¨¦v¨¨nements familiaux :
dots, fun¨¦railles, sacrifices, abattages, rituels, . ..).

4 2
Le tableau ci-dessous donne le maximum de force de travail que
peut fournir chacune des esp¨¨ces d'animaux de trait.
Esp¨¨ce animale
Effojrt maximum
Cheval
35 ¨¤ 45 kg
Paire de boeufs
9q ¨¤ 100 kg
Ane
15/ ¨¤ 25 kg
Source :j B. CATTIN, 1986
On constate que la paire de boeufs offre l'avantage de pouvoir
d¨¦velopper une force de traction sup¨¦rieure ¨¤ celle du cheval et de l'?ne.
D'autre part, elle poss¨¨de une meilleure r&istance ¨¤ l'effort. Malgr¨¦ tout
pour certaines op¨¦rations culturales, av& le mat¨¦riel agricole l¨¦ger qui
est le plus r¨¦pandu, le cheval demeure plu$ efficace que la paire de boeufs
car plus rapide (B. CATTIN, 1986).
En dehors des travaux, ces ani aux (except¨¦ l'?ne) sont retenus
1
en stabulaltion dans un enclos o¨´ ils sont.bien affourrag¨¦s en fanes et son
de mil, sauf lorsque le stock alimentaire se r¨¦duit (en fin de saison
s¨¨che) I) Dans ce cas, seuls les boeufs'de trait et les chevaux m?les
(destin¨¦s aux travaux les plus p¨¦nibles comme le transport ou le soulevage
des arachides) sont entretenus en priorit¨¦. Les juments sont alors laiss¨¦es
en divagation autour du village.
2.2. Les contraintes majeures dq l'¨¦levage
2.2.1. L'abreuvement des aniIl+x
I:l constitue un des probl¨¨mes cruciaux auxquels l'¨¦levage en zone
soudano-sah¨¦lienne est confront¨¦.
Dans le village, il n'y a que deux puits,, pris d'assaut d¨¨s les premi¨¨res
heures du jour par les femmes pour 14 m¨¦nage quotidien, et dans la
mi-journ¨¦e par les troupeaux bovins, les p$tits ruminants et les animaux de
trait pour s'abreuver.
L'exhaure de l'eau est p¨¦nible car elle est essentiellement manuelle et que
l'eau se trouve ¨¤ 50 m de profondeur. If ar ois
f
elle se fait gr?ce aux
attelages mais exige malgr¨¦ tout une disponibilit¨¦ constante ¨¤es membres
actifs de :La concession.
2.2.2, La r¨¦duction des dispqnibilit¨¦s fourrag¨¨res
La p¨¦riode de soudure pour les
imaux se situe en fin de saison
s¨¨che (entre les mois de mai et juin pen r
ant les bonnes ann¨¦es). En effet
c"est ¨¤. cette p¨¦riode que la biomasse v¨¦ ¨¦tale naturelle et les stocks de
fanes sont ¨¤ leur niveau le plus bas.
4
Dans les parcours, il ne susbs'ste que des ligneux (de faible
valeur nutritive ¨¤ cause de leur riches,e t en lignine et leur pauvret¨¦ en
mati¨¨res azot¨¦es disgestives).
Cela se tr duit par une perte pond¨¦rale des
animaux pouvant atteindre - 15 % (B. C TTIN,
i
1986). Certaines ann¨¦es
particuli¨¨rement difficiles (comme 1984 : retard des pluies) ; il se
produit en cette ann¨¦e de soudure, de nombreux cas de mortalit¨¦ li¨¦s 3 la
malnutrition.

43
C!ette ann¨¦e & Darou FZoudoss, l'hivernage a d¨¦marr¨¦ avec environ
1 mois de r @tard par rapport aux villages voisins (situation identique
dit-on ¨¤ celle de 1985). La v¨¦g¨¦tation a d¨¦marr¨¦ ¨¤ nouveau dans les
environs imm¨¦diats pendant que le sol du village ¨¦tait encore nu. On
enregistrait alors des disparitions qua&-quotidiennes d'animaux qui ne
rentraient pas au village parce qu'ayant trc/uv¨¦ B p?turer ailleurs.
?our les animaux de trait, les paysans ¨¦taient contraints
d',acheter des suppl¨¦ments de fanes en raison de 250 F ¨¤ 300 F le sac de
15 kg ; ce prix augmente au fur et ¨¤ mesdre que la saison s¨¨che s'allonge
et que la nourriture des animaux est rare. 'Les paysans qui ne disposent pas
de charrette sont oblig¨¦s de la louer au drix de 500 a 1 500 F selon qu'il
s'agit de p¨¦riode de grands travaux ou non, pour aller chercher de la fane
au point de vente.
La r¨¦duction des stocks de fourrages est ¨¦galement due ¨¤
l'absence totale de r¨¦cup¨¦ration de foin de brousse, de pailles de c¨¦r¨¦ales
en fin d'hivernage qui permettrait de faire des r¨¦serves ¨¤ l'abri des
pr¨¦cipitations. En fin de saison s¨¨che, $es adventices post-cult¨¹rales et
les r¨¦sidus de cultures sont br?l¨¦es $ar les paysans. D'autre part,
certains paysans vendent leurs fanes en cas'de besoin mon¨¦taire.
Ainsi, il y a des pertes ¨¦normes et une tr¨¨s mauvaise gestion de la
biomasse v6g¨¦tale.
2.2.2, Les contraintes li¨¦esja la conduite des animaux
Pendant l'hivernage, le gardiennage des troupeaux est
particuli¨¨rement p¨¦nible ¨¤ cause de ia fr¨¦quence des d¨¦placements
quotidiens,
en fonction de l'¨¦puisement progressif des p?turages exploit¨¦s
et la n¨¦cessit¨¦ d'une surveillance constan$e pour ¨¦viter la d¨¦pr¨¦dation des
cultures. C'est pourquoi les contrats er/tre bergers et gestio,nnaires de
troupeau peuvent ¨ºtre lourds pour le gestiqnnaire. Outre la r¨¦mun¨¦ration en
nature (couverture des besoins alimentaires en lait tous les jours plus I
litre pouvant ¨ºtre vendu) ; il y a ¨¦galement une r¨¦mun¨¦ration en esp¨¨ces
(1 000 F par t¨ºte pour les attelages bovi.r/s,
250 ¨¤ 300 F par t¨ºte pour les
petits ruminants et de 30 000 ¨¤ 55 000 F
des troupeaux bovins de 20 ¨¤
70 t¨ºtes). La p¨¦riode de gardiennage va de uillet ¨¤ novembre.
Cette ann¨¦e, sur les trois troqpeaux que compte le village, un
troupeau est pris en charge par un membr& de la famille ; les deux autres
sont rassembl¨¦s et confi¨¦s ¨¤ un berger du village.
Z3. Les occupations des paysans pddant la %~orte saison**.
1
Apr¨¨s la r¨¦colte et la commercialisation de toutes les
productions agricoles, toutes les couches de la population du village se
livrent de d¨¦cembre ¨¤ juin ¨¤ diverses occu$ations. Celles-ci varient au fil
du temps et s'inscrivent soit dans lelcadre des activit¨¦s de la vie
quotidienne,
soit dans les pr¨¦paratifs en vue de la prochaine campagne
agricole.
Le tableau N. 1 de la page 44 r¨¦sume les diff¨¦rentes activit¨¦s
des villageois entre mai et juin.


4.3
On constate que l'adulte comme l'enfant (¨¤ partir de 10 ans en
g¨¦n¨¦ral) participent aux activit¨¦s agricoles.
Les hommes; (adultes et enfants) se distinguent en particulier dans les
travaux pr¨¦-hivernaux et hivernaux notammdnt dans la construction de case,
le nettoyage des champs, le transport de ficm/ier, les semis et le sarclage.
La participation des femmes aux travaux des champs n'intervient que lorsque
l'hivernage s'est r¨¦ellement install¨¦ (dans le d¨¦sherbage et le d¨¦mariage
essentiellement).
Mais pendant la majeure partie !de la saison s¨¨che, une bonne
partie de la main d'oeuvre est absente du vijllage :
- la plupart des jeunes ont rejoint Tes villes, en qu¨ºte d'emploi
temporaire ou simplement pour apprendre un m¨¦tier
- certains adultes sont ¨¦galement souvent absents du village. Ils se
livrent parfois au banabana (1) hors d" leur village, ou bien ils sont
occup& par des activit¨¦s ¨¤ vocation socib-culturelles diverses
- enfin, le ramadan (2) qui a dur¨¦ ;du 18avril au 16 mai 1988 a
consid¨¦rablement ralenti certains travaux pr¨¦-hivernaux puisque
g¨¦n¨¦ralement aucun travail ne s'est poursuivi au del¨¤ de 11 heures.
---
(1) Marchand ambulant de fruits ou de petits articles divers.
(2) P¨¦riode de sacrifice et de pri¨¨re pendant laquelle tout musulman adulte
doit s'abstenir entre autre de s'alimenter de 5 heures ¨¤ 19 heures.
Elle dure 1 mois.

46
ANALYSK DE LA GESTION DE LA Z@TIERE ORGANIQUX
ET DE SON DTILXSATION PAR]LES PAYSANS
CRAPITRE I-
-
LESDISPONIJ3ILITES ENMATIERR O+GANIQURDANS LE TERROIR.
1, D¨¦finition, origine et estim+tion des diff¨¦rentes cat¨¦gories
de mati¨¦re v¨¦g¨¦tale dam+ le te*oir.
/
En raison des relations ¨¦troites entre mati¨¨re organique
d'origine v¨¦g¨¦tale et mati¨¨re organique: d'origine animale (le second
apparaissant comme la transformation biohogique du premier), il para?t
utile d'¨¦voquer et d'estimer m¨ºme grossibrement les potentialit¨¦s en
masse v¨¦g¨¦tale existant dans le terroir.
La mati¨¨re organique d'origine v¨¦g¨¦tale peut provenir de trois
sources :
- l.es r¨¦sidus de r¨¦colte (ou r¨¦sidus post-r¨¦kolte)
- les herbes des jach¨¨res
- les ordures m¨¦nag¨¨res
1.1. Les r6sidus de r¨¦colte et lbs herbes de jach¨¨re
Entrent dans la cat¨¦gorie des ,r¨¦sidus de r¨¦colte, les fanes
d'arachide obtenues apr¨¨s battage, les pailles de c¨¦r¨¦ales (mil, mals,
sorgho ) .

Parmi les herbes de jach¨¨re, il y a surtout les gramin¨¦es du
genre pennis¨¦tum qui proviennent de la
soit de graines sauvages
soit de graines perdues pendant la
sont bien app¨ºt¨¦es par
les animaux. Mais leur estimation est diffikile en raison de la variabilit¨¦
¨¦norme de la production en fonction des sbtuations agro-¨¦cologiques, mais
aussi en raison de l'absence de donn¨¦es sur bette production.
Le tableau ci-dessous donne les estimations de la production en
tonne/ha de ces deux cat¨¦gories de mati¨¨re brganique ainsi que leur taux de
collecte dans le sud Sine Saloum.
Mati¨¨re
-..

Paille de mil Fane d'arachide Herbes de jach¨¨rr
Estimation
P,iodtlctGs en t/ha
2¨¤3
b ¨¤ 1,5
1a3ou
!
:
0,3 ¨¤ 0,a
a-w
Taux de collecte
12 - 15 %
100 %
0,2 ¨¤ 1 t/expl
-
-
-
1
GANRY, 1980

47
L$'¨¦valuation des quantit¨¦s de mati¨¨res v¨¦g¨¦tales produites dans
le terroir et celles qui sont collect¨¦es /par les paysans en 1987-1988 est
donn¨¦e par le tableau ci-dessous.
Paille de mil Fanes ,d'arachide 1
Herbes de jach¨¨re
Estimation
143
7 7
Evaluation de la
quantit¨¦ produite
382
179
154
en tonnes
42
179
092
NB, : Les quantit¨¦s de paille de mil collect¨¦es ne sont pas toutes
destin¨¦es ¨¤ l'alimentation du b¨¦ta$l. Une bonne partie est utilis¨¦e
pour la construction de cl?tures.
Il faut ajouter ¨¤ ces cat¨¦gories de mati¨¨re v¨¦g¨¦tale, les
adventices qui constituent ¨¦galement une source de mati¨¨re organique non
n¨¦gligeable.
En l'absence de donn¨¦es reiatives ¨¤ leur production, leur
quantit¨¦ n'a pas ¨¦t¨¦ estim¨¦e avec pr¨¦cision. Mais ont peut penser qu'il y a
autant d'adventices que de pailles de c¨¦r¨¦ajes produites.
1.2, L8S OZdtW8S Ukl8&8S
Il s'ag?t essentiellement de rqs?dus de battage des c¨¦r¨¦ales,
constitu¨¦s de glumes, glumelles et de fragments d'¨¦pis : cette cat¨¦gorie de
mati¨¨re v¨¦g¨¦tale n'est pas valor?s¨¦ejpar les paysans sur le plan
agronomique. Mais il est important de l?est?mer car elle pourrait ¨ºtre
effectivement valoris¨¦e par des proc¨¦d¨¦s teis que le compostage.
Pour estimer cette cat¨¦gorie de mati¨¨re v¨¦g¨¦tale dans le village,
nous avons proc¨¦d¨¦¨¤ un talc 1 par r¨¦currence ¨¤ partir de l'¨¦chantillon de
concess;ions retenues et? u principe qu'un
+
4 personne consomme environ 18 kg
de m?l/mois (norme ISRA). Le sorgho et le'ma?s ne sont pas des aliments de
base ; ils constituent des appoints alimentaires.
La m¨¦thode de calcul est expos¨¦e dt l'annexe XII.
Les r¨¦sultats de l'¨¦valuation sont consign¨¦s dans le tableau
ci-dessous.
F
No e x p l .
l
-
-
0 2 - 1
0 8 - 1
12 - 1 ¡¯ 1 4 - 1
-
-
1
I
I
I
115 1 I 18 1 1 21 - 1 I T-+,¡¯
I Estimation -----+ I
I
I
1
I
Nb r~~rsonnes/mois
2 0 4
1 5 0
2 2 6
/
8 4
684
5 8 8
1 8 9
2 125
t--
/
i

4 8
Le tableau ci-dessous donne Les estimations des quantit¨¦s
globales de r¨¦sidus de battage au niveau du billage pour 1 an.
Nature
7
-
-
-
Consommation de
Pkoduction de
Estimation
mil grain
$sidus de battage
Quantit¨¦moyenne par
595
196
exploitation (en te/&)
t
-m
Quantit¨¦s globales
au niveau du village
165
50
Il en t./bn)
t-
Ainsi, environ 50 tonnes d'ordur+ m¨¦nag¨¨res (r¨¦sidus de battage)
sont produites annuellement dans le village, soit approximativement autant
que ce que repr¨¦sente la paille de mil collect¨¦e.
COIlClUSi.Oll
C!es chiffres montrent le faible taux d'utilisation des r¨¦sidus
v¨¦g¨¦taux sur l'ensemble du village m¨ºme si on ne tient compte que du
terroir cultiv¨¦. Il y a l¨¤ un th¨¨me de richerche important pour am¨¦liorer
cette situation, ¨¦tant donn¨¦ le probl¨¨me de fertilit¨¦ des sols d'une part,
et le mlauvais ¨¦tat des animaux (animaux;de trait et autres] en fin de
saison s¨¨che d'autre part,
Z!. Dbfinition et estimation desi quantit¨¦s de mati¨¨re organique
d'orig3ne animale.
2.1. D¨¦finition des cat¨¦gories C(e mati¨¨re organique
2.1.1. Le fumier est un:m¨¦lange de d¨¦jections solides
(f¨¦ces) et liquides (urines) d'animaux et de refus de fourrages (fanes et
pailles de c¨¦r¨¦ales), qui se d¨¦compose sous 'l'action de micro-organismes.
Dans le village, le fumier provient surtout des attelages (chevaux et
boeufs de trait) ainsi que des petits rdmimants. Le fumier d'?nes est
exceptionnellement collect¨¦,
parce que ces animaux sont
rarement en stabulation pendant le jour
sont tr¨¨s peu nombreux dans le
village.
2.1.2. La mati¨¨re organique de parc est constitu¨¦e presque
exclusivement de f¨¦ces et d'urines de bov'! s parqu¨¦s sur une parcelle d¨¦j¨¤
nettoy¨¦e ou encore couvertes de canes de ir
c¨¦,¨¦ales.
Les bouses peuvent ¨ºtre ¨¤ l'¨¦tat frais, 'sec ou plus ou moins d¨¦compos¨¦es
par l'action des termites.

4 9
2.2. L¨¦s niveaux d'utilisat$on de la mati¨¦re organique
d'origine animale
2.2.1, Le fumier
Le tableau ci-dessous donne la :r¨¦partition entre les ethnies
pr¨¦sentes dans le village, du nombre d'uti$isateurs de diff¨¦rents types de
fumier.
Fumier de chevaux
Fumier de bovins Fumier d'?nes Fumier de petits
ruminants
14
a
:
2
13
8
0
1
2
0
0
,
TO taux
24
2
14
On constate que le fumier de chevaux est le plus utilis¨¦ et il
est surtout utilis¨¦ par les Ouolofs.
Les quantit¨¦s des diff¨¦rentes cat¨¦gories de fumier produites (1) dans
chacune des 7 exploitations de l'¨¦chantil./lon sont donn¨¦es dans le tableau
de l'annexe XIII. Au total, 19 440 kg de fumier ont ¨¦t¨¦ pes¨¦s.
Les quantit¨¦s de fumier Produit/es sont trbs variables : on peut
r¨¦partir les 7 exploitations en 3 classes selon la quantit¨¦ de fumier
obtenue, toutes natures confondues. Tableau !Ci-apr¨¨s.
1
-(Gfides productions Exploitations ouolofs Explotiations toucouleurs
d e fumier toutes natu-
res confondues (en kg)
-m-
:L 000 4
d2 250
N. 08-l (8,5 ha)
N. 12-l (12 ha)
-
-
2 250( 43 250
N. 02-l (32 ha)
N. 14-1 (6,5 ha)
3 2504
N. 21-l (60 ha)
i
e-m
NB. : L,es 2 exploitations qui ne figurent pas dans le tableau sont celles
qui sont isol¨¦es en raison de
t tr¨¨s humide des d¨¦jections des
animaux qui pourrait biaiser les
(1) Le taux de mati¨¨re s¨¨che et le taux djhumidit¨¦ n'ayant pas ¨¦t¨¦ calcul¨¦s
(par erreur) au cours des analyses chtmiques d'¨¦chantillons de matiare
org,anique,
les estimations quantitatives ne sont faites qu'¨¤ partir des
8
r¨¦sult,ats bruts de pes¨¦es.

On constate que les exploitatiqns qui ont produit le moins de
fumier (entre 1 000 et 2 250 kg) sont oelles qui sont parmi les plus
petites (les N. 08-l et 12-1 qui ont respectivement 8,5 ha et 12 ha) ; ce
sont ¨¦galement celles qui poss¨¨dent le moins d'animaux de trait (1 cheval
pour le N. 08-l et 2 chevaux + 1 paire de boeufs pour le N. 12-l).
Par contre l'exploitation qui s produit la plus grande quantit¨¦
de fumier (5 547 kg) est celle qui est la plus grande avec environ .t;O ha.
C'est aussi celle qui a le plus de chevaux 64).
Le tableau de l'annexe XIII mo ltre que la production de fumier
pa;? jour et par animal est fonction de l'e 1 ;p¨¨ce animale ; le classement est
le suivant :
F'rod. chevaux) Prod. bovins) Prod. petits ruminants
Ces remarques conduisent ¨¤ la conqlusion suivante :
les facteurs d¨¦terminant la quantit¨¦ de fumier produite dans chaque
exploitation peuvent ¨ºtre :
l/ l'esp¨¨ce animale en stabulation : les c/hevaux produisent plus de fumier
et les petits ruminants en produisent moins.
2/ le nombre d'animaux en stabulation : plus les animaux sont nombreux dans
l'enclos, plus les d¨¦jections accumul¨¦es seront importantes. Les grandes
exploitations ayant un ¨¦quipement (an/imaux de trait) proportionnel ¨¤
leur taille ; elles poss¨¨dent souvent plus d'animaux en stabulation que
les peti.tes exploitations.
3/ la dur¨¦e de stabulation : les animaux retenus en stabulation le plus
longtemps et pendant toute la journ¨¦e (c@evaux et paires de boeufs) sont
susceptibles de produire plus de fumi/er que ceux qui ne sont pr¨¦sents
dans l?enclos que la nuit (petits ruminants : entre 18 heures et
9 heures soit 15 heures de stabulation).
Le tableau ci-dessous donne la rqpartition par esp¨¨ce animale des
dur¨¦es de stabulation dans les exploitation$ de l'¨¦chantillon.
---FClasses des dur¨¦es deExploitations concern¨¦gs Esd¨¨ce animaleDur¨¦e moyenneEcart-type
stabulation en jours
Ne
taille
dur¨¦e s ab.
corjcern¨¦e
de stabulatlon
-
-
02-t
145 j
Pai/res de boeufs
100 < $150
142 j
3,60
12-l
140 j
PaJ/res de boeufs
f
-
-
02-1
195 j
chevaux
150 < 4200
12-l
153 j
c evaux
173 j
21,l
j
I
I
t
14-l
170 j
c evaux
200(-
21-l
270 j
cdevaux
270 j
\\
t-
-

51
Ce tableau permet de faire deux remarques :
, les chevaux sont retenus en stabulation !P~US longtemps dsns l'ann¨¦e, en
stabulaticn par rapport aux paires de boeufs
. les animaux sont retenus le plus longtemps dans les grandes exploitations
(exploitation N. 21-1 (6? ha) que dans 14s petites (exploitation N. 12-l
(12 ha)).
4/ la taille de l'exploitation : elle d¨¦termine les disponibilitGs
fourragkres. Plus l'exploitation est g&nde, plus la quantit¨¦ de fanes
collect¨¦e est importante et permet d¨¦ retenir les animaux le plus
longtemps possible et d'obtenir plus de f$mier.
Estimation de la pro@ction totale de fumier
dans le village pendant la[saison s¨¨che
En partant des r¨¦sultats obtenus dans les exploitations de
l'echantillon, on peut, en extrapolant, estimer les quantit¨¦s totales de
fumier produites dans le village. On ¨¦valueba d'abord la production moyenne
de fumier par animal et par jour selon la tablle de l'exploitation.
Le tableau ci-dessous donne les moyennes de production par jour
et par animal.
exploitation
n¨¦es
Petitesexploitations
paire de boeufs
12-l
191 kg
1 kg
cheval
12-l
335 kg
335 kg
m--
Paire de boeufs
$2-1
1,5 kg
195 kg
Moy. exploitations
Cheval
02-l
2,5 kg
t4-1
9 kg
5,75 kg
-
-
-
Paire de boeufs
Grandes exploitat.
$
Cheval
/?l-1
5 kg
5 kg

52
En raison du r¨¦sultat aberrant obtenu en ce qui concerne la
production de fumier de cheval dans les gr#ndes exploitations, on admettra
que: la production par jour et par cheva,1. est la m¨ºme dans les moyennes
exploitations et les grandes soit 5 kg'jour/animal. En l'absence de
donn¨¦es, la production bovine pour l e 8 exploitations moyennes sera
¨¦galement valable pour les grandes. Cette ebtimation%e 1,5 kg de f¨¦ces par
jour et par animal, soit environ 550 kg de h¨¦ces par an*
En ce qui concerne l'estimation du fumier produit par jour et par
perit ruminant, il ne sera pas proc¨¦d¨¦ d!a la m¨ºme maniere. Pendant la
saison s¨¨che comme pendant l'hivernage, auou+ petit ruminant n'est retenu
en stabulation toute la journ¨¦e. La prod&tion de d¨¦jections n'a lieu que
pendant la nuit au moment o¨´ ils $ont rentr¨¦s ¨¤ l'enclos (entre 18 heures
et 9 heures le matin).
On se r¨¦f¨¨rera donc ¨¤ la quantit¨¦ de fumier produite par les
petits :ruminants de l'exploitation 12-1 pour estimer la production totale
de fumier de petits ruminants dans le
quelle que soit la
taille de l'exploitation ¨¤ laquelle il
on admettra que tout
petit ruminant peut produire en
fumier/nuit ; soit
environ 10 g de d¨¦jections par heure.
L'estimation de la quantit¨¦ totale de fumier th¨¦oriquement
produite dans le village est donn¨¦e dan/s le tableau de l'annexe XIV,
connaissant le nombre d'animaux dans chaque exploitation. La production
theorique totale de fumier dans le village (toutes natures confondues) est
estim¨¦e 3 52 tonnes.
A cette quantit¨¦, il faut ajouter les quantit¨¦s de d¨¦jections de
petits ruminants ¨¦mises dans les champs bendant le reste de la journ¨¦e,
s0:i.t lors de leur divagation (en saison ;S¨¨che), soit sur les terrains ofi
ils sont attach¨¦s au piquet (pendant l'hiverinage).
Soit 24 heures - 15 heures = 9 heures d'abse/nce dans l'enclos.
Si on ¨¦value la production de ,d¨¦jections par an (365 j), on
aura :
.
Production de d¨¦jections Productio de d¨¦jlections Production de tous les
r
-r)
par animal et par jour
de tous les animdux du
animaux du village
hors de l'enclos
village par jour hors
dans l'ann¨¦e
(en kg)
de l'enclos
(en kg)
t
0,010 --
--
x 9= 0,090 kg
0,090 x $73 = 15,'57 kg
15,57 x 365 j = 5683 9

53
L
* Cevenir des d¨¦jections d'animaux de trait pendant le reste de l'ann¨¦e.
Pendant le reste de l'ann¨¦e, es entiellement
pendant toute la
dur¨¦e de l'hivernage, les animaux de
r
tra't ne sont plus retenus dans rtn
enclos : (de 8 heures ¨¤ 18 heures (soit! 10 heures), ils sont sur les
chantiers de travail. A la tomb¨¦e du jour, /ils sont conduits ¨¤ la maison
o¨´ ils sont parqu¨¦s hors de la concession (parfois ¨¤ proximit¨¦ de la route
ou sur une aire publique). Dans certains &s, ces animaux ne rentrent plus
au village, ils sont parqu¨¦s avec le troupeau bovin loin des habitations
sur une jachbre.
Pendant tout le s¨¦jour de$ anima
sur ces aires (g¨¦n¨¦ralement de
juillet ¨¤ octobre), il n'y a pas de r¨¦cu ¨¦ration de d¨¦jections par les
paysans.
1
Au fur et ¨¤ mesure qu'elles sont ¨¦ ises et qu'il pleut, elles sont
dissoutes et emport¨¦es par les eaux, mbis aussi par les col¨¦opt¨¨res
coprophages (ou bousiers) tels que les Sc/arab¨¦es sacr¨¦s. A ces pertes par
ruissellement s'ajoutent des pertes par infiltration et volatilisation (cf.
parc d'hivernage. Bamako du 22 au 26 maris 88). Ces aires de couchette
app,araissent d'ailleurs toujours propres.
Lorsque la biomasse v¨¦g¨¦tale naturelle ctimmence ¨¤ s'¨¦puiser, et ¨¤ la fin
des travaux agricoles, les animaux sont e*etourn¨¦s ¨¤ l'enclos o¨´ ils sont
retenus, en stabulation pour ¨ºtre effourrag¨¦s. La date de mise en
stabulation ¨¤ l'enclos varie d'une exploibation ¨¤ l'autre en fonction des
disponibilit¨¦s en fanes d'arachide.
2.2.2, La matfbre org+nique + parc
Le tableau de l'annexe XV donne les r¨¦sultats des pes¨¦es de
mati¨¨re organique dans les parcelles parqu¨¦+ des exploitations appartenant
¨¤ l'¨¦chantillon.
Il faut distinguer les parcelles parqu¨¦es puis brGl¨¦es des
parcelles parqu¨¦es non br?l¨¦es.
A partir de la valeur moyenne de la production de mati¨¨re
or,ganique par nuit et par animal, on va 'estimer la quantite totale de
ma-;i¨¨re organique de parc th¨¦oriquemen t pboduite par les troupeaux bovins
du village pendant toute la p¨¦riode de parca/ge.
Ei'fectif total Production moyenne de
des troupeaux
feces/nuit/animal
du village
151
1 la4 jours
420 tonnes
L,a diff¨¦rence obtenue pour la production de f¨¦c¨¦s/nuit/animal
dans les parcelles non br?l¨¦es 15cl e t 18-l (cf. annexe XV) peut ¨ºtre due
¨¤ des dates de parcage diff¨¦rentes ou ¨¤ deis dur¨¦es journali¨¨res de parcage
diff¨¦rentes.

5 4
* Evaluation des quantit¨¦s de f¨¦c¨¦s perdues par br?lis.
On estimera d'abord les quantit¨¦js de f¨¦c¨¦s restantes dans les
Parc:elles apr¨¨s br?lis, et dans les parcelles' non brG1¨¦es. Annexe XVI.
La quantit¨¦ totale de f¨¦c¨¦s br?l¨¦e peut ¨ºtre bstim¨¦e ¨¤ :
420 t -44-b= 376 tonnes.
11 y a donc une ¨¦norme perte de mati¨¨re organique par brfilis dans le
village.
* Estimation des quantit¨¦s de f¨¦c¨¦s ¨¦mises pendant le reste de la journ¨¦e.
Le parcage dans les Champ~s n'a lkeu que de 18 heures ¨¤ 9 heures
(soit 15 heures de pr¨¦sence sur le ch@ ¨¤ pqquer).
Pendant le reste de la journ¨¦e, ,les animaux sont soit en divagation
(pendant la saison s¨¨che), soit sur les p?turages (pendant l'hivernage).
On estime que pendant le reste de la journ¨¦e, les animaux
produisent autant de f¨¦c¨¦s que pendant le soir sur leur lieu de parcage.
En prenant la dur¨¦e totale de la divagati/on ¨¦gale ¨¤ la dur¨¦e totale de
parcage (soit 1 114 jours) on obtient pour 9 heures de divagation par jour:
Effectif
~r-n:-
l;ltotal
troupeaux
rq251 000 kg
On constate que la part des restitutions organiques non
"co;ntr?l¨¦es"
sur les champs n'est pas n¨¦glibeable. Elle repr¨¦sente plus de
la moiti¨¦ de la quantit¨¦ totale des f¨¦c¨¦s pkoduite dans le village pendant
le parcage.
Le tableau ci-dessous fait la r¨¦capitulation de la production de
matiiire organique sur le village.
Quantit¨¦ de mati¨¨re
Quantit¨¦ de mati¨¨re
organique r¨¦cup¨¦r¨¦e
organique diss¨¦min¨¦e
( e n t)
sur 1¡¯ ensemble du
t e r r o i r
(en t)
4 4
251

5 5
c3HAl?ITRKII-
m--
L'UTILISATION DE MAT- ORGANjQDE D'ORIGINE ANIWUZ.
1.. Les motivations des payqans ¨¤ utfiliser la mati¨¨re organique.
l
Les r¨¦sultats de l'enqu¨ºte, men¨¦e &r l'ensemble des exploitations
du village a permis de classer les paysans en plusieurs groupes selon la
catdgorie de mati¨¨re organique utilis¨¦e ainsi que son origine.
1.1. Les r¨¦sultats globarpC de lg~qu8te
Le tableau ci-dessous donne le nombre total d'utilisateurs dans
le village pour chaque type de fumure,: pendant la campagne agricole
198'7-88.
t
Ceux qui ont fum¨¦ Ceux qui n'ont ni
et parqu¨¦ leurs
fum¨¦ ni parqu¨¦
parcelles
une parcelle
3
I--I
Toucouleurs
O
!
4
4
0
I
0
1
I
7
l
1
On constate qu'aucun exploitant'dans le village n'a utilis¨¦ le
pal-cage comme seule restitution de mati¨¨re organique ; m¨ºme les
gestionnaires de troupeau utilisent &galement du fumier.
La majorite des paysans utilise le furnie+ comme restitution organique et
parmi eux, il y a essentiellement yes Ouolofs (propri¨¦taires de la plupart
des animaux de trait).
L<e tableau ci-dessous montre les,pr¨¦f¨¦rences des paysans pour le
parcage ou le fumier : l'enqu¨ºte n'a conoern¨¦ que les exploitations de
l'¨¦chantillon.
Ceux qui pr¨¦f*rent
j Ceux qui pr¨¦f¨¨rent
l e parcage
le fumier
Ouol~ofs
2
1
l
Toucouleurs
4
0
La majorit¨¦ des paysans interrog¨¦s pr¨¦f¨¨rent le parcage au fumier
et parmi eux tous les toucouleurs propri¨¦taires de troupeaux bovins.

Le tableau ci-dessous doTne la r¨¦partition des utilisateurs de
fumier entre les etnies et selon leur anciennet¨¦ dans cette pratique.
L'enqu¨ºte a concern¨¦ toutes les exploitations du village.
-
Ceux qui utilisent le fumier tous 19s ans
deux qui utilisent le fumier depuis Ode 2 ans -J
ETHNIE
i
provenant de leurs offert par un v&sin
pqovenant de leurs.
offert par un voisin
propres animaux
p!opres animaux
II)
I
v
I :
4
-
I
u
i
l
1.
5
I
0
I
2
I
1
c
2
1
0
! t
1
I
0
1.
20
I
0
I I
7
I
1
-
1
Pr¨¨s des 2/3 des utilisateurs de, fumier le font depuis plusieurs
annees tandis que le reste l'utilise pour la/premi¨¨re fois.
Ce brusque int¨¦r¨ºt que manifesteKit 8 pa sans pour le fumier appara?t
surprenant. On peut penser que la nouvel !e de l'arriv¨¦e dans le village
d'un stagiaire devant travailler sur la Festion de la mati¨¨re organique,
pourra?t ¨ºtre un ¨¦l¨¦ment incitateur. En eftfet il semble que la plupart des
ex:oloitants souhaitent appara?tre aux yeux des chercheurs ou agents
agronomes comme des paysans ltmod¨¨iles".
Ekemple devant notre surprise de
voir un tas de fumier non r¨¦cup¨¦rti (son propri¨¦taire, toucouleur, ayant
d¨¦cid¨¦ de le-c¨¦der ¨¤ toute personne int¨¦bess¨¦e), un paysan a brusquement
d¨¦c:id¨¦ de le r¨¦cup¨¦rer et de l'¨¦pandre sur son champ.
D'autre part, on constate que tous les paysans qui utilisent
r¨¦guli¨¨rement du fumier l'obtiennent de 'leurs propres animaux alors que
pa:?mi ceux qui viennent de commencer ¨¤ l'utiliser, il y a 1 paysan qui l'a
obtenu d'un voisin et il est de l'ethnie toucouleur.
Le tableau ci-apr¨¨s donne la r/partition entre les ethnies de
ceux qui ont de v¨¦ritables objectifs, pour 14 production de fumier.
--v
!
E'IIHNIE
Ceux qui ont des objeotifs
Ceux qui se contentent de la
pour la produc$ion: de fumier iuantit¨¦ de fumier obte.nue
0t101ofs
6
1 1
-
-
-
1
Toucouleurs
0
7
-
-
Peulhs
0
2
--
I 1
J
totaux
6
20
Aucun toucouleur et aucun peulh n'a des objectifs v¨¦ritables pour
la. production de fumier ; alors que 1/3 des ouolofs a des objectifs pour
cette production. Pour v¨¦rifier cette int¨¦ntion des 6 paysans ouolofs, une
enqu¨ºte a ¨¦t¨¦ men¨¦e aupr¨¨s d'euh : les: r¨¦sultats sont donn¨¦s dans le
tableau ci-apr¨¨s : elle a port¨¦ sur certaknes pratiques visant ¨¤ optimiser
la quantit¨¦ de fumier 3 obtenir.

5 7
PrFique
soin fourrager Limitati/on R¨¦cup¨¦ration Allongement
de pail-
particulier
des perte@ du
foit~ r& de la dur¨¦e de
lage
de fumier'
hivernage
stabulation
Nb
0
2
6
0
3
I
-
c--v
Aucun paysan ne pratique le paillage (liti¨¨re) ou ne r¨¦cupare le
foin
d'hivernage !
Par con,tre tous cherchent ¨¤ limiter les pertes de fumier en posant des
piquets autour des animaux en stabulatiod et en ratissant fr¨¦quemment les
Zo:nes de stabulation pour accumuler Je fumier et ¨¦viter qu'il ne
s'eparpille.
- 1-e foin fourrager consiste ¨¤ donnkr aux animaux du son de mil (aliment de
choix) le plus fr¨¦quemment possiblk apr¨¨s Ila ration de fanes d'arachide.
- allonger la dur¨¦e de stabulation condiste ¨¤ retenir les animaux en
stabulation dans un enclos imm¨¦dtatemend apr¨¨s le battage des arachides.
I3n effet, les trois exploitants 'ui ont 'des objectifs pour le fumier, en
allongeant la dur¨¦e de stabulat#'on,
r
on4 commenc¨¦ ¨¤ collecter le fumier,
pour la plupart depuis le mois de d¨¦cembre jusqu'en juin soit 7 mois de
stabulation ; la dur¨¦e moyenne de stabuljation ¨¦tant de 195 jours environ
:Soit 6 mois) dans le village.
Le tableau ci-dessous montre les possibilit¨¦s de parcage pour
chaque ethnie. Les r¨¦sultats concernent toutes les exploitations du
vi:tlage..
gr?ce a leurs prapres
a: eux quisollicitent un voisin pour parquer
2.
animaux
.
Parcage et fumker
Parcage' et fumier
+Cage -- I.-i-
¨¤ la fois
¨¤ la fois
0
1
0
2
2
* 0
f
2
3
0
On constate que seulement 6 ex loitations sur les 30 que compte
le village (soit pr¨¨s de 1/4 des exploi 9 ations) ont des possibilit¨¦s de
parquer leurs champs. Parmi les 3 ~paysans'ouolofs qui ont des possibilit¨¦s
de parquer, il faut signaler que 12 pays+ ne comptent que sur leurSpaire
de boeufs (et non un troupeau). Le troisi¨¨me paysan est le chef de
village ; c'est le seul ouolof qui a ob$enu cette ann¨¦e un parcage d'un
voisin de village qui est de l'ethnie touco@eur.
Enfin, les deux paysans qui patquent et fument 3 la fois leur
parcelle de case sont tous toucbuleurs et propri¨¦taires de troupeaux
bovins.

5 8
On trouve dans le village deux options pour l'utilisation de la
mati¨¨re organique.
-- les Toucouleurs ont une nette pz%f¨¦renc$ et une option pour le parcage,
vraisemblablement parce qu'ils Qnt une'longue tradition d'¨¦leveur et
d¨¦tiennent tous les troupeaux du village.
- les Ouolofs, de tradition agricujteur,
o@t une option pour le fumier qui
a d'ailleurs permis dans le pals¨¦ la inise en place d'un systame de
culture dit "syst¨¨me ouolof" bas¨¦ sur ies restitutions organiques sous
f'ormes de d¨¦jections animales. Mais aujlurd'hui Pa majorit¨¦ des paysans
CU vil.lage ne manifesent pas une r¨¦elle vblont¨¦ d'accro?tre la production
de fumier.
1.2. L'utilisation actyelle dei l'engrais min¨¦ral par rapport ¨¤
la mati2Lre organique
Tous les paysans du village font des restitutions organiques dans
leurs champs mais tous n'utilisent pas dei l'engrais min¨¦ral. Depuis 1982,
les quantit¨¦s d'engrais utilis¨¦es opt fortement diminu¨¦ suite aux nouvelles
mesures d'approvisionnement du monde Irural en intrants. Le tableau
ci--dessous montre le nombre d'expJ.oitatipns ayant utilis¨¦ de l'engrais
min¨¦ral. en 1988 ainsi que les quantit¨¦s et la r¨¦partition de cet engrais.
ETHNI:E
N'Texploit. Nombre -Epandu sur parcelle de :
N" de Caract¨¨re
de sacs mil maIl sorghb
arachide
coton
parc. parcelle
05-l
4
X
z
08-l
2
X
Champ de
2
brousse
013-l
5
1
0
02-l
2
x
02-1 Champ de
G
brousse
08-l
4
X
Champ de
brousse
112-1
1
X
12-l Champ de
I
D
brousse
02
15-2
1
X
15-2
0:
C
k
ulsi
0.7-l
5
X
Champ de
7
brousse
2
Rappel : 1 sac d'engrais min¨¦ral = 50/ kg

.

60
Les paysans quiont utilis¨¦ les quantit¨¦s d'engrais les plus
importantes les ont
¨¦pandutisur les cultures de coton. Cela s'explique par
le fait que la SODEFITEX fournit syst¨¨ma!tiquement de l'engrais pour des
emi)lavement;s de coton. Il est rembours¨¦ au moment de la commercialisation.
L$'engrais min¨¦ral lorsqu'il esq utilis¨¦, est ¨¦pandu en g¨¦n¨¦ral
sur les cultures de c¨¦r¨¦ales, en 'particulier sur le mil et le ma?s. Les
paysans estiment que les plus-values qu"apporte l'engrais min¨¦ral sur
arachide ne sont pas rentables.
E:n g¨¦n¨¦ral, ce sont les champs ,de brousse qui b¨¦n¨¦ficient de
l'engrais min¨¦ral, et aucun champ d¨¦j¨¤ fum¨¦ ou parqu¨¦ n'en a re?u cette
ann¨¦e.
Le graphique de la page ~59 donne le rapport des utilisateurs
d'engrais min¨¦ral et de la mati¨¨re organiq'e dans le village (en 1988). Les
utilisateurs d'engrais min¨¦ral sont tr¨¨3 peu nombreux par rapport aux
utilisateurs de la mati¨¨re organique. Tout semble indiquer que la mati¨¨re
organique appara?t pour les paysans comme l'alternative de l'engrais
min¨¦ral face aux multiples difficult~¨¦s d'ap&ovisionnements en intrant.
2 . Le processus d¨¦cisipnnel de l'utilisation de la matibre
organique.
,
Ce paragraphe a pour but d'identifier dans le village toutes les
cat¨¦gories sociales impliqu¨¦es ainsi que Ie type de relations mises en jeu
dans l'obtention, la gestion et ilutilisation de la fumure organique.
L'objectif sera d'entrevoir une am$ioration cons¨¦quente du mode de gestion
en vue d'une meilleure valorisatibn des ressources naturelles disponibles
sur le terroir.
Cette partie sera ¨¦tudi¨¦e, pour chacune des deux sources de
fwnures (parcage et fumier), ¨¤ une ¨¦lchelle spatiale comportant 3 niveaux.
- XI niveau de la concession
- ,au niveau de l'exploitation
- ,au niveau de la parcelle ¨¤ cultiver
2.1. Les restitutions p+ parca$e
2.1.1. Les prises de d¨¦cisioq au niveau de la concession
?? Les principaux acteurs dans les prises deld¨¦cision.
Les gestionnaires de troupeau (qui en sont tous propri¨¦taires
dans ce village) semblent ¨ºtre les princip'ux d¨¦cideurs pour le parcage des
champs. Toute demande intra ou extra t
co,cession doit ¨ºtre adress¨¦e au
gestionnaire du troupeau qui est d'ailleurs'toujours le chef de concession.
Cependant,
le berger (lorsqu'il n'est pa$ un membre de la concession) est
aussi consult¨¦. En tant que responsable de la conduite des animaux, il est
contact¨¦ ? titre informel apr¨¨s +ccord du gestionnaire, afIn de d¨¦finir
avec lui les modalit¨¦s pratiques de transfert et d'installation dz? troupeau
sur le champ ¨¤ parquer.
Le demandeur peut ¨ºtre un chef de concession ou un chef
d'exploitation de la m¨ºme conces$ion quo le gestionnaire du troupeau ou
d'une autre concession.

61
* Le type de relations mises en jeu.
L'enqu¨ºte a r¨¦v¨¦l¨¦ que sur les 3 propri¨¦taires de troupeau que
compte le village, 1 propri¨¦taire fait b¨¦n¨¦ficier le parcage ¨¤ 3
expmloitants dans le village ( 2 toucouleurs eft 1 ouolof).
Les deux autres propri¨¦taires de troupeau nilont parqu¨¦ que les parcelles de
leur propre exploitation. Or, toutes les; personnes interrog¨¦es d¨¦clarent
souhaite2
ardemment parquer leurs champs au moins 1 fois. Mais, elles
estiment ne pas avoir de chance d'en obtenkr des propri¨¦taires de troupeau
qui, semble-t-il,
se pr¨¦occupent de parquer d'abord et en priorit¨¦ le
maximum de leurs champs.
Cela montre que les simples relations de ?on voisinage ne
suffisent pas pour obtenir un parcage de la part d'un gestionnaire de
troupeau. Cependant, il semble que l'appari&nance ¨¤ l'ethnie toucouleur est
un avantage r¨¦el, m¨ºme si elle ne constitue pas de fait une garantie
d'obtention d'un percage.
En effet, les Toucouleurs paraissent avoir plus de rapports
sociaux et donc plus solidaires entre eux. Ils se retrouvent tous les jours
ensemble, ¨¤ certaines heures de la journ¨¦e, sous un "Pinth" (1) collectif,
construit au milieu de leur quartier: Ces contacts quotidiens sont
¨¦videmment de nature ¨¤ d¨¦velopper des rellations de confiance et d'amiti¨¦
entre toucouleurs, susceptibles de faciliter l'entraide entre tous les
membres de cette communaut¨¦ ethnique.
E:nfin, ¨¤ l'int¨¦rieur m¨ºme de l'ethnie toucouleur, l'appartenance
¨¤ la mtlme famille (m¨ºme ¨¦largie) que 'le propri¨¦taire du troupeau
(descendance paternelle ou maternelle... ) peut ¨ºtre une condition
su.ffisante pour obtenir un parcage. Mais il ne faut pas que la demande
perturbe les pr¨¦visions personnelles du propri¨¦taire du troupeau.
Le cas du chef de village peut qtre consid¨¦r¨¦ comme particulier.
En effet, il est apparu que ce seul exploitant de l'ethnie ouolof qui
obtient un parcage gratuit dans le villa e, b¨¦n¨¦ficie de son rang de chef
de village. A ce titre, il jouit comme 4artout au S¨¦n¨¦gal, de tous les
3
¨¦gards et le respect dignes de son rang d la part de tous les villageois,
toutes ethnies confondues. C'est pourquoi, un propri¨¦taire de troupeau lui
accorde sans contrepartie un parcage de saison s¨¨che au moins 1 fois tous
les 2 ans.
* Le type de contrats existants.
Il y a quelques ann¨¦es, il existait dans le village un syst¨¨me de
parcage payant. Le tarif variait entre 3 50 F et 500 F en fonction de la
taille du troupeau, tous les 4 jours de pr¨¦sence des animaux sur la
parcelle.
De l'avis des paysans, ce tarif &tait au dessus de leurs possibilit¨¦s
financi¨¨res, c'est pourquoi ce systDme n'aurait pas rencontr¨¦ l'approbation
de la plupart des exploitants.
(11 Plate--forme en bois construite sur la place publique et servant de lieu
de rencontres et de palabres.

62
Depuis quelques ann¨¦es, tousiles parcapes accord¨¦s dans le
village sont gratuits, quoique moyennant de la part du demandeur une
participation aux travaux de transfert des animaux. En effet, lorsqu'un
exploitant sollicite un parcage de ses champs, il s'engage ¨¤ participer aux
travaux de piquetage et d'exhaure pour l'abreuvement c?¨¹ troupeau.
Il revient au propri¨¦taire du troupeau, de'fixer la date ainsi qde la dur¨¦e
du parcage, en fonction de son propre calendrier.
23.2. Les prises de d6cisiozj au niveau de l.*exploitation
* Le principal d¨¦cideur.
Au niveau de l'exploitation, il faut distinguer plusieurs statuts
sociaux :
.le chef d'exploitation qui dirige tous les travaux concernant la
0
production dans l'exploitation
. Les chefs de m¨¦nage d¨¦pendants qui sont les fr¨¨res ou neveux ou fils
mari¨¦s ; ils sont sous les ordres du che$ d'exploitation pour tout ce qui
concerne la production du groupe familial
e
les sourgas venus s'associer (lorsqu'ils !Sont ¨¦trangers ¨¤ la famille) aux
membres de l'exploitation, par manque de facteurs de production
(semences, mat¨¦riel agricole, terre, etc.i.).
a les "nav¨¦tanes" (saisonnier), g¨¦n¨¦r+lement originaires d'un autre
terroir,
n'ayant aucun lien de parent¨¦ avec le groupe qui g¨¨re
l'exploitation. Ils vivent dins la ;Concession pendant la campagne
agricole! et travaillent pour le chef d'exploitation qui lui attribue une
:oarcelle.
les chefs de m¨¦nage d¨¦pendants, '?sourgas" et "nav¨¦tanes" ont leurs
propres parcelles qu'ils metten t en valeur comme ils le d¨¦sirent. La
r¨¦colte leur revient en totalit¨¦ pour 'leurs besoins propres (besoins
vestimentaires,
¨¦pargne pour achat de imat¨¦r?el agricole ou en vue d'un
mariage, etc...).
Lorsqu'un parcage est obtenu pour l'exploitation, il revient au
chef d'exploitation de d¨¦signer, en fon?tion des objectifs g¨¦n¨¦raux du
gr owe , la ou les parcelles devant en b¨¦#Sficier. En principe, aucun chef
de m¨¦nage d¨¦pendant ni "sourga" ni "nav¨¦tane" ne peut pr¨¦tendre ¨¤ ce
parcage pour ses propres champs. Mais lorsque le chef d'exploitation est
propri¨¦taire d'un troupeau, il arrive qu'il accorde un parcage (dont il
fixe le rythme) ¨¤ un chef de m¨¦nageid¨¦pendant.
- Les critikes de choix des parcelles ¨¤ parquer.
. Crit¨¨re (d'ordre agro-¨¦conomique
:Le tableau ci-apr&s donne la r$partit?on des paysans pratiquant
le parcage selon leur choix priopita?re pour un type de culture et un
syst¨¨me de cultures.

6 3
I
Types de cultures
$yst¨¨mes de cultures
I
I
C¨¦r¨¦ales Arachide
C¨¦r¨¦gles/C¨¦r¨¦ales C¨¦r&es/arachide
--m
Nb d'exploitants 8 (100%)
0
43 (100 %)
0
I-
-
Tous les exploitants qui pratiq ent le parcage choisissent de
parquer en priorit¨¦
i-l
les champs de c¨¦r¨¦ales, et en particulier les champs de
c¨¦r¨¦ales continues. Cela r¨¦pond ¨¤ une'pr¨¦occupation de chaque chef
d'exploitation,
¨¤ produire pour assurer d"abord l'entretien du groupe, en
particu:Lier la s¨¦curit¨¦ alimentaire facteur d'¨¦quilibre de la famille.
C'est la raison pour laquelle dans le chbix des parcelles ¨¤ parquer, le
chef d'exploitation tient compte du type de culture pr¨¦vue ainsi que du
syatame de culture dans lequel se trouve 1s parcelle. Ainsi le choix de la
parcelle sera destin¨¦ ¨¤ optimiser la probuction pour la consommation du
groupe.
Une enqu¨ºte effectu¨¦e sur le
paysans de l'¨¦chantillon,
concernant leur possible choix pour les CUlit
ures et syst¨¨mes de cultures o¨´
doit se d¨¦rouler le parcage, a donn¨¦ la r¨¦petition suivante :
-
-
Ouololis-
-
-
-
Peulhs
En g¨¦n¨¦ral, le parcage ne concerne donc que les parcelles de mil
et de ma?s qui entrent dans les systemes soit de mil continu soit de ma?s
continu. Mais il semble qu'¨¤ l'¨¦chelle du village, le syst¨¨me mil/ma?s soit
¨¦galement concern¨¦ par le parcage.
I:l est important de s?gnaler:que les 2 paysans ouolofs qui
parquent gr?ce ¨¤ leurs paires de boeufs, 'ne le font que sur les parcelles
de ma?s continu. Ils estiment que le nombre r¨¦duit de leurs animaux les
oblige ¨¤ se limiter au parcage de faibles superficies qui sont en g¨¦n¨¦ral
Ce:lles qui sont r¨¦serv¨¦es ¨¤ la culture du msj?s derri¨¨re les cases.
L'arachide est rarementconcern¨¦e par le parcage. Il semble que
cela a pour effet de prodiire beaucjoup ¨¤e $asse foliaire au d¨¦triment de la
qujntite et de la qualit¨¦ des gousses.

. Crit¨¨re d'ordre agro-p¨¦dologique.
Il concerne surtout le p 'cage d'hivernage. L'exploitant choisit
g¨¦n¨¦ralement de parquer les par elles o¨´ il constate une baisse des
rendements. Il s'agit souvent de s . gravillonnaire en baisse de fertilit¨¦
("newi dole!' en ouolof), donc peu productifs. Ces parcelles sont ainsi
mises en jach¨¨re (un peu par cent ainte), soit pour permettre le parcage
des anilmaux et leur offrir un mini un de fourrage (jach¨¨re p?turage), soit
par manque de semences suffisantes.
2.2, Les restitutions pa ¨¦pandage de f'umier
2.2.1, Les prises de
kision au niveau de la concession
- Les principaux acteurs dans les pr ;es de d¨¦cision.
Lorsque la concession com :e plusieurs exploitations, chaque chef
d'exploitation s'approprie le fumier ie ses animaux.
Seaucoup de petits ruminants appa ;iennent ¨¤ des femmes, mais elles ne se
pr6occupent pas de l'utilisation
u fumier produit par leurs b¨ºtes ; ce
sont les ¨¦poux qui g¨¨rent les animau et qui utilisent le fumier.
- Le type de relations mises en jeu
DS l'offre de fumier.
Il arrive parfois qu'un
ropri¨¦taire d¨¦cide pour des raisons de
manque de temps pour le transport !t l'¨¦pandage, de c¨¨der son fumier ¨¤ un
voisin. Cela est surtout fr¨¦quent chez les toucouleurs propri¨¦taires de
troupeaux bovins qui manifestent
eu d'int¨¦r¨ºt pour le fumier. Ils le
C¨¨)dent souvent ¨¤ des voisins de
a m¨ºme ethnie. Mais parfois de simples
re:Lations amicales suffisent pour ob enir du fumier d'un voisin.
2.2.2. Les prises de b6cision au niveau de l'exploitation
- l,e principal d¨¦cideur.
Les quantit¨¦s de fumier disponibles ne sont jamais suffisantes
pour fumer toutes les parcelles
e l'exploitation. Il revient au chef
d'exploNitation de choisir la ou
es parcelles devant b¨¦n¨¦ficier de cette
restitution organique.
- :Les critkres de choix des parcellds ¨¤ fumer.
Crit¨¨re
¡±
le fumier est ¨¦pandu en
de c¨¦r¨¦ales base de
l'alimentation, le
Mais lorsque les quantit¨¦s
disponibles sont tr¨¨s faibles, il
derri¨¨re les habitations
sur lea parcelles de ma?s.
fum¨¦es sont souvent des parcelles
de mil continu, de ma?s continu
de rotation mil/ma?s ou mil/arachide
avec pr6c¨¦dent arachide.
. Crit¨¨re d'ordre agro-p¨¦ ologique
:
les parcelles qui donnent des ren ements en baisse sont choisies pour ¨ºtre
fum¨¦es soit en totalit¨¦, soit un quement en certaines zones suppos¨¦es en
1
baisse de fertilit¨¦.
Ce,rtains paysans ¨¦voquent la poss'bilit¨¦ de fumer les parcelles d'arachide
mais uniquement au niveau des en roits 06 le sol pr¨¦sente une structure
tr¨¨s compacte. Le fumier contri uerait ¨¤ am¨¦liorer la structure et ¨¤
ae,surer un bon enracinement des
L
pie s d'arachide.
i _^ -.._,__
¡°.¡°_ ,-II.--
_el--.-.-.-.---
..l.

_
. . ~
.__¡°-l.l--..-..

- Le choix de la p¨¦riode d'¨¦pandage.
Le fumier ne doit pas
¨¦pandu tr¨¨s t?t car il risque d'¨ºtre
insuffisamment d¨¦compos¨¦ et
par les plantes, Il risque
aussi d¡¯i%tre mang¨¦ par les animaux 0 d'¨ºtre transport¨¦ par le vent.
Il ne doit pas aussi ¨ºtre ¨¦pandu
tardivement car son ¨¦vacuation risque
de co?ncider avec le d¨¦marrage des
travaux agricoles tels que les
s e m i s .
Cela peut provoquer un
oulot d"¨¦tranglement surtout en cas
d'hivernage pr¨¦coce.
- Mode de transport et dur¨¦e d'¨¦vacudtion.
Le fumier est le
vent transport¨¦ par charrette, ¨¤ d¨¦faut
il est transport¨¦ et ¨¦vacu¨¦ dans es bassines ou des sacs. Son ¨¦vacuation
se poursuit tant que les premiers e¡¯T pluies utiles ne sont pas tomb¨¦es. D¨¨s
que l'hivernage s'installe et qu
les travaux agricoles ont commenc¨¦,
l'kpandage de fumier est arr¨ºt¨¦. -i:l se poursuit rarement jusqu'¨¤ la lev¨¦e
des cultures.
3, La r¨¦partition spat .ale de la mati¨¨re organique dans le
terroir.
3.1. Les zones parqu6es
3.1.1, La r¨¦partition
au niveau du village
La carte de la page 66 mlc ontre la r¨¦partition spatiale des zones
parqu¨¦es dans le village en 1988.
Les cartes des annexes :VII, XVIII, XIX montrent la r¨¦partition
Sp$atiale des zones parqu¨¦es su
l'ensemble du terroir villageois en
19133-84-85. On constate que la q asi-totalit¨¦ des surfaces parqu¨¦es sont
localis¨¦es dans la moiti¨¦ sud iu terroir qui constitue le domaine
toucouleur.
Les superficies parqu¨¦es dans la 8,moiti¨¦ nord (domaine des Ouolofs) ne
i
repr¨¦sentent qu'une infime partie luisque le parcage a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦ pour la
plupart gr?ce ¨¤ des paires de boeuf:3 1.
Le tableau ci-dessous dor le la r¨¦partition des superficies et des
densit¨¦s des zones parqu¨¦es entre 1( I diff¨¦rentes ethnies du village.
Ethnie
Parcage de saison s¨¨che
Parcage d'hivernage
+
_.
.
Superf-icie
Superficie.
Densit¨¦
,Superficie Densit¨¦
non parqu¨¦e
(ha)
'-
t/ha
(ha)
(ha)
Ouclofs
1
6
0
249
Toucouleurs
9,50
7
Peulhs
0
Totaux
10,50
c
On constate que les supei .'f'icies parqu¨¦es sont extr¨ºmement faibles
par rapport ¨¤ la surface totale cul, 1i.vable.

x
.
*
.
,
.
f
- .
.
.

57
3.1.2. La r¨¦partition au niveau des exploitations
Toutes les parcelles appa tenant a un gestionnaire de troupeau et
situees *a proximit¨¦ des cases son : parqu¨¦es (cf. carte de r¨¦partition).
Dans une exploitation donn¨¦e, le barcage commence sur les liTo KiW et
s'k!tend progressivement vers les "TO
Djati." ou champs de brousse.
Pendant la saison s¨¨che,
a parcelle ¨¤ parquer doit se situer non
lo:.n des habitations. En effet pe Idant la nuit, le gardiennage du b¨¦tail
constitue une contrainte majeure luisque le berger a souvent termin¨¦ le
contrat de conduite des animaux ver
la fin du mois de novembre. 11 s'av¨¨re
donc obligatoire que le troupeau ro?t parqu¨¦ pr¨¨s des cases afin qu'il
puisse ¨ºtre surveill¨¦ contre les rois sans que personne ne soit retenu
specialement pour cela.
Une autre raison (moins ividente) ¨¦voqu¨¦e par les propri¨¦taires
de troupeau, est d'¨¦viter les lon ;s d¨¦placements aux femmes charg¨¦es de
retirer tous les matins la ration de lait pour la famille.
Le parcage d'hivernage ne, concerne le plus souvent que les champs
de brousse, loin des cases, pour
la d¨¦pr¨¦dation des cultures par les
animaux et faciliter leur passage ve
les p?turages naturels.
3.2.3, La r¨¦partitid au niveau de la parcelle
Elle d¨¦pend de plusieurs facteurs :
- Le rythme de d¨¦placement des animdux (ou ¡°Tokh~u'~ en ouolof).
Il est souvent de 4 jou s. Il semble que cela repr¨¦sente une
moyenne suffisante pour permettr 6 une couverture en bouses correcte du
champ. Le tableau de l'annexe XV'montre que le parcage a ¨¦t¨¦ homog¨¨ne sur
les parcelles (¨¦cart-type de 2 ¨¤ 5)i
Pendant la saison des pluies, ce ythme peut ¨ºtre plus court (2 ¨¤ 3 jours)
si les pluies deviennent impo tantes. Cela a pour but d'¨¦viter une
destructuration du sol sous 1
\\
'ac ion combin¨¦e de l'eau et du pi¨¦tinement
par les-animaux.
Pendant l'hivernage, les parcellesparqu¨¦es sont mises en culture au fur et
¨¤ mesure que les animaux sont d¨¦ lac¨¦s. Dans ce cas, c'est le mil ou le
sctrgho qui est sem¨¦.
ib
Parfois, il arrive que les anima
soient retenus pendant plusieurs jours,
sus les parties d¨¦j¨¤ emblav¨¦es sans d¨¦truire les semis.
- La dur¨¦e de pr¨¦sence des animaux sur la parcelle.
Elle d¨¦pend de la sup rficie ¨¤ parquer et de la taille du
troupeau. Le parcage peut s'¨¦tal r sur toute la saison s¨¨che lorsqu'il
s'agit d'un petit troupeau pour
e
une,superficie importante.
Le tableau de la page 6 montre la r¨¦partition de la dur¨¦e de
parcage dans le village.
On constate que la
est de plusieurs mois pour les
propri¨¦taires de troupeau,
rarement 1 mois pour ceux qui n'ont
p.as de troupeau : les parcelles appartenant au propri¨¦taire du tro¨¹peau
sont ¨¦videmment prioritaires

SUIVI DE PARCAGE A DAROU KHOUDOSS en 1987-1988
1
I
I
I
1
I
Attributaire de
Gestionnaire du
Observations
naire du troupeau
Fafa Dia110
Fafa Dia110
9/12/87 au 21/07/88
Fafa Dia110
Fafa Dia110
1/12/87 au 15/12/87
Fafa Diallo
30/10/87 au 31/11/87
Neveu du gestion-
naire du troupeau
Djabel Diallo*
Fafa Diallo
6/12/87 au 8/02/88
hef de village
El Boubou Dia1 Sy
El B. Dia1 Sy
4/10/87 au 6/06/88
El Boubou Dia1 Sy
E1.B. Dia1 Sy
07/06/88 au 2/07/88
05/10/87 au 2/07/88
Omar Bouna Cisse
0. Bouna Cisse
11/10/87 au 07/7/88

69
- L)e brQlage des bouses.
Il a lieu dans presque
3utes les parcelles parqu¨¦es en ?in de
sa:.son s¨¨che. D¨¨s que les bouses ;Ont s¨¨ches, elles sont rassembl¨¦es avec
un rateau en petits tas puis br?l !s. Elles ne sont pas br?l¨¦es lorsque le
parcage a eu lieu tr¨¨s t?t et a : :rmis aux termites de les attaquer et de
les ¨¦mietter avant l'arriv¨¦e des pr ii¨¨res pluies.
Si le parcage a lieu su
un champ encore couvert de souches de
tiges de c¨¦r¨¦ales, le br?ilages dl i bouses devient in¨¦vitable d¨¨s lors que
le champ doit ¨ºtre d¨¦barrass¨¦ de la baille avant les semis (page 66).
Cette pratique de br?la t? des bouses (du reste surprenante et
apparemment sp¨¦cifique dans ce v Llage) est justifi¨¦e selon les paysans,
par le fait qu'elles g¨ºneraient le massage du semoir. Cela provoquerait une
irr¨¦gularit¨¦ des semis et donc u : mauvaise lev¨¦e. C'est pourquoi dans
certaines exploitations, de temps !n temps les enfants sont charg¨¦s de les
¨¦craser ¨¤ l'aide de b?tons, parf is en alternance avec le br?lis. Ainsi,
dans les parcelles parqu¨¦es pend lt la saison s¨¨che, on ne rencontre que
quelques rares endroits couverts de f¨¦ces bovins non br?l¨¦s. Mais d¨¨s
l'arriv¨¦e des premi¨¨res pluies,
!s bouses ne sont plus br?l¨¦es car elles
deneurent moins compactes don<
capables de c¨¦der et se fragmenter
facilement lors du passage du se )ir (¨¤ condition d'effectuer un semis
tardif, ce que n'acceptent pas les 1 sans).
Toutes les parcelles par< l¨¦es et br?l¨¦es sont parmi les parcelles
du village qui sont parqu¨¦es r¨¦g li¨¨rement. Il semble que les paysans
Sa*vent bien que la matibre organiq ! br?l¨¦e ne produit plus d'arri¨¨re effet
sur les cultures pour les campa nes suivantes. Le br?lage lib¨¨re les
¨¦l&ments min¨¦raux imm¨¦diatement
isponibles pour la plante. Mais si le
Pa;ysan a les possibilit¨¦s de parq !r la m¨ºme parcelle l'ann¨¦e suivante, il
n'h¨¦site pas ¨¤ br?ler les bouses leur fciliter les op¨¦rations de semis.
C'est le cas de tous les gestion aires de troupeau dont les parcelles
parqu¨¦es puis br?l¨¦es sont parqu¨¦es :haque ann¨¦e.
La v¨¦rification de la v Lidit¨¦ du motif de br?lage des bouses
¨¦voqu¨¦ par les paysans n'a pai pu se faire. Toutes les conditions
n¨¦cessaires pour appr¨¦cier l'inf uence de la densit¨¦ des f¨¦ces sur la
r¨¦gularit¨¦ des semis dans les de < cat¨¦gories de champ (parqu¨¦ br?l¨¦ et
parqu¨¦ non br?l¨¦) ne sont pas rem] .ies : les parcelles non br?l¨¦es 18-l H2
et brQl¨¦es 18-l H2 n'ont pas ¨¦t¨¦ s i¨¦es par la m¨ºme personne ni par le m¨ºme
semoir. Les parcelles 15-1 52 non br?l¨¦es et 15-1 J1. br?l¨¦es n'ont pas ¨¦t¨¦
sen¨¦es ¨¤ la m¨ºme date.
- Le rythme de parcage.
Il d¨¦pend des possibi it¨¦s offertes ¨¤ chaque exploitant
d'obtenir un parcage chaque ann¨¦e.
Le tableau de la page 7(
montre que les rythmes de parcage les
plus ¨¦lev¨¦s (5 ann¨¦es sur 5 ou 4 ann¨¦es sur 5) concernent surtout les
parcelles des gestionnaires de trou !au (Toucouleurs).


71
,
a
. I
.

.

7 2
Le tableau ci-dessous
les diff¨¦rents cultures et systemes
de culture pr¨¦vus dans chaque
1
Ann¨¦es
5/5
415
i 315
215
1/5
015
-
-
Type de cultures
Mil
Mil
Mi;
Mil
Mil
Mil - Sorgho
MdS
Mars
Arachide
Arachide
Arachide
Arachide
Systkme de cuit.
Mil/Mil Mil/Mais MillArachide F!il/Arachide Mil/Arachide Mil/Arachide
Mil/MaIs Mil/Mil
Sorgho/Arach.
'-
Superficies en
h a
5
1
~3
4
2
346
Ce sont surtout les c¨¦r¨¦ les et principalement le mil et le ma?s
qui sont emblav¨¦s sur les parcelles barqu¨¦es r¨¦guli¨¨rement.
3.2.4. La qualit¨¦ de La mati¨¨re organique de parc du village
Le tableau de la page 731 donne la comparaison qualitative de la
mati¨¨re organique des parcs du village par rapport ¨¤ celle des stations de
recherche.
,
On constate d'une fa?on g¨¦/n¨¦rale que :
- le rapport C/N est correct par rapport aux valeurs de r¨¦f¨¦rence. Cela
indique que la mati¨¨re organiqu'i des parcs du village est ¨¤ un niveau de
d¨¦composition moyen.
- les taux de P, K et Mg dans la m?/tiiCre organique des parcs du village est
faible par rapport aux valeurs (moyennes de r¨¦f¨¦rence. Ce d¨¦s¨¦quilibre
pourrait provenir d'une carenc
en ces ¨¦l¨¦ments, des zones o¨´ se sont
d¨¦velopp¨¦s les v¨¦g¨¦taux pr¨¦lev¨¦s
ar les animaux.
- le taux de cendres insolubles
st trGs ¨¦lev¨¦ dans la mati¨¨re organique
des parcs du village. Cela ind'que des fortes teneurs en pollution.
Celles-ci sont de deux ordres :
1
1 s termites et les vents.
Or, des ¨¦tudes ont montr¨¦ par ailleurs que la qualit¨¦ d'un
parcage diminue rapidement dans le temps, en raison de l'action des
termites comme le montre le tableauci-dessous.
E:tat des
Humidit¨¦ N
dejections
%
% MS
D?ijections
lfra?ches / 75,3 194
1tijections
termitees
590
iapr¨¨s 45 JJ
F. GANRY, 1966

Zone de
Caract¨¦ristiques
c
N
CD
P¡®
K
Ca
pr¨¦l¨¨vements
de la zone de pr¨¦-
l¨¨vements d'¨¦chan-
tillon
Etable
Valeurs moyennes
1,2 ¨¤
20 ¨¤
l¨¤ l¨¤
0,6 ¨¤
Station de
de r¨¦f¨¦rence
1,5
30
1,5
1,5
037
r¨¦f¨¦rence
18-1 Hl
Parcelle parqu¨¦e
32,68
1908
0987
non br?l¨¦e
18-1 Hl
Parcelle parqu¨¦e
27,Ol
1,33
20,30
0,14
0,25
0,91
0,48 1
28,93
123363
puis br?l¨¦e
02-1A
Parcelle parqu¨¦e
34,63
1,45
1,07
puis br?l¨¦e
-
Les r¨¦sultats sont donn¨¦s en % de mati¨¨re s¨¨che.
Les valeurs soulign¨¦es en 1 trait sont celles inf¨¦rieures ¨¤ la moyenne de r¨¦f¨¦rence.
?
. Les valeurs soulign¨¦es en double trait sont celles sup¨¦rieures ¨¤ La moyenne de r¨¦f¨¦rence.

74
3.2, L& zones f'um¨¦es
3.2.1, La r¨¦partitions au niveau du village
La carte de la page 66 e celles des annexes XVII, XVIII et XIXX
montrent la r¨¦partition spatiale de zones fum¨¦es sur l'ensemble du terroir
vi:!lageois en 1988 et celles des ann*es 1983-84 et 85.
On constate que les superficies fum'es concernent surtout la moiti¨¦ nord du
terroir, g¨¦r¨¦e surtout par les Ou010 E s.
Le tableau ci-dessous dobne la r¨¦partition en ha des superficies
fum¨¦es entre les diff¨¦rentes ethnies! pr¨¦sentes dans le village.
ni parqu¨¦es (ha)
On remarque que les sup/rficies
fum¨¦es ne repr¨¦sentent qu'une
infime partie par rapport au reste des surfaces cultivables.
Le tableau ci-apr¨¨s don e la r¨¦partition entre les ethnies, des
?
quantit¨¦s de fumier ainsi que des #densit¨¦s obtenues dans les exploitations
de l'¨¦chantillon (le fumier des exploitations 15-1 et 18-1 pes¨¦ 3 l'¨¦tat
frais n'a pas ¨¦t¨¦ pris en compte).
/
1
Quantit¨¦ de fumier S perficies fum¨¦es Densit¨¦ de mati¨¨re
(en tonnes)
4
(en ha)
organique estim¨¦e
(en t./ha)
-
-
1
Ouolofs
9
!
895
,
1
1
Toucouleurs
595
195
395
l
-Totaux
14,5
/
1 0
4
Les parcelles toucouleu s sont plus dens¨¦ment fum¨¦es que les
parcelles ouolofs
k
vraisemblabeme t parce que les Toucouleurs exploitent
gk¨¦ralement des parcelles plus r¨¦d4ites.

75
3.2.2. La &partitio:
au -niveau des exploitations
Toutes les cartes de la 4partition des surfaces fum¨¦es montrent
une forte concentration des parc Lies fum¨¦es autour du village, dans le
voisinage imm¨¦diat des habitations.
En effet, les "toi k?r" b¨¦n¨¦fi ient du fumier en priorit¨¦. Deux cas
constituent cependant l'exception.
Le premier concerne les 1 rcelles d'un gestionnaire de troupeau :
ses champs de case ¨¦tant parqu¨¦s :haque ann¨¦e de fa?on syst¨¦matique, son
fumier est ¨¦pandu sur les champs de rousse.
Le second concerne la pi celle d'un exploitant peulh qui n'a pas
de champ de case en propri¨¦t¨¦ et ql
est oblig¨¦ d'¨¦pandre son fumier sur sa
seule parcelle qui se trouve 1 lin des cases et qui est emblav¨¦e en
arachide.
Cette r¨¦partition du
Imier pr¨¨s des cases est li¨¦e ¨¤ une
contrainte.
En effet la plupart
es paysans estiment que le principal
facteur limitant dans l'utilisatic
du fumier est son transport du lieu de
co.Llecte vers les parcelles ¨¤ fw !r. 1 exploitant sur 2 ne dispose pas de
ch.arrette.
Pour y rem¨¦dier les p rsans choisissent d'¨¦pandre leur fumier
SU:~ les "toi k?r" dont l'acc¨¨s est lus facile et plus rapide que celui des
Vol djati" plus ¨¦loign¨¦s des habit ions.
Dans certaines exploita. ons (toucouleurs) le fumier est ramass¨¦
tous les jours dans des sacs par 11 1
enfants. Il est d¨¦vers¨¦ sur les champs
de case de fa?on non r¨¦fl¨¦chie d ic sans se pr¨¦occuper de sa r¨¦partition
ho;nogGne sur la parcelle. C'est
,urquoi cette ¨¦vacuation quotidienne de
fumier ressemble plus a une n¨¦ce ;i,t¨¦ de nettoyer l'enclos qu'¨¤ un r¨¦el
besoin de fertiliser la parcelle.
3.2.3, La repartitia au niveau des parcelles
Elle d¨¦pend de plusieurs : cteurs :
- :;a quantit¨¦ de fumier disponible.
Dans toutes les exploita ons du village, les quantit¨¦s de fumier
collect¨¦es pendant toute la sais 1 s¨¨che ne suffisent pas ¨¤ fumer toutes
les parcelles. Ainsi, apr¨¦s les cl mps de case, le paysan choisit de fumer
les champs un peu plus ¨¦loign¨¦s
tis uniquement par endroits. Seules les
zones de la parcelle n'ayant pas tssur¨¦ un bon d¨¦veloppement des cultures
(donc suppos¨¦es en baisse de fertil. :¨¦> sont fum¨¦es.
Dans d'autres cas, le ,aysan s'efforce d'identifier et de
lcoaliser de fa?on empirique (gr?i !
¨¤ une bonne connaissance de son champ)
les endroits de la parcelle ayant ( !j¨¤ b¨¦n¨¦fici¨¦ de restitutions organiques
les ann¨¦es pr¨¦c¨¦dentes. Il ¨¦pand : In fumier sur celles qui n'en ont jamais
b¨¦n¨¦fici¨¦, de sorte ¨¤ assurer prog: ssivement une fertilisation homog¨¨ne de
la parcelle enti¨¨re.
- Le mode d'¨¦pandage.
Lorsqu'il s'agit du v isinage imm¨¦diat des habitations,
l'¨¦pandage de fumier est direct :

. Si le transport se fait avec des r¨¦cipients, il est d¨¦vers¨¦ ?a et l¨¤ et
n'est presque jamais soigneusemen ¨¦tal¨¦ par la suite.
D Si le transport se fait par ch ail,re,tte, le fumier est ¨¦parpill¨¦ en marche
sur la parcelle.
Lorsqu'il s'agit de par elles ¨¦loign¨¦es des cases, le fumier
(S.evenu insuffisant) est g¨¦n¨¦ral ment d'abord mis en petits tas sur les
endroits ¨¤ fumer. Puis il est ¨¦pand avec un rateau.
Dans tous les cas, la ccuverture d s parcelles n'est pas homog¨¨ne ; parfois
m¨ºme elle est d'une h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ e ag¨¦r¨¦e s¨¹r les "toi kW*.
i
- Le rythme d'¨¦pandage du fumier.
La carte de la page 77m 'tre que les rythmes d'¨¦pandage de fumier
c
les plus ¨¦lev¨¦s concernent les par elles de paysans ouolofs situ¨¦es dans la
moiti¨¦ nord du terroir. Les 0 olofs sont en effet les principaux
utilisateurs de fumier. On const te ¨¦galement que toutes les parcelles de
4
case sont fum¨¦es tous les ans.
Le tableau ci-dessous'indique les principales cultures et
syst¨¨mes de cultures concern¨¦s po r chaque rythme de restitution ainsi que
4
les superficies correspondantes. ~
Sorgho/Arachide
Sorgho/Arachide
Des cultures comme le! mil mais surtout le ma?s occupent
r¨¦guli¨¨rement les parcelles fum¨¦ s, tandis que l'arachide et surtout le
sorgho en ont rarement b¨¦n¨¦fici¨¦ (c i,. page79 1.
On constate ¨¦galement
le plus grand rythme d'¨¦pandage (5/5)
ccsncerne la plus grande partie
zones qui re?oivent th¨¦oriquement du
fumier (au moins 1 fois tous les 5
(B&?eau, m b'-Wjw\\).

77
x


79

-
.-.
..Dm.

-

-
_-_
.
_

w9

80
3.2.4, La qualit¨¦ dt,f'umier produit daw le village
Le tableau de la page 31 permet de comparer la qualit¨¦ du fumier
produit dans certaines exploitations du village ¨¤ celie du fumier de
r¨¦f¨¦rence provenant des ¨¦tables stations de recherche.
D'une fa?on g¨¦n¨¦rale, on nemarque que :
- les d¨¦jections de chevaux sont en g¨¦n¨¦ral relativement pauvres en azote.
IZela pourrait ¨ºtre li¨¦ au typeide fourrage fourni ¨¤ ces animaux. En
effet., le taux d'azote varie suivant la nature du fourrage.
- le rapportC/N du fumier de certaines exploitations est assez 6lev¨¦. Cela
indique une tr¨¨s faible d¨¦composi,tion de la mati¨¨re organique : cette
d¨¦composition insuffisante peut ¨ºyre due :
soit ¨¤ de mauvaises conditions ide stockage qui n'auraient pas cr¨¦¨¦ une
ana¨¦robiose n¨¦cessaire B l'activi ¨¦ des micro-organismes d¨¦composeurs,
soit ¨¤ une faible humidit¨¦ de 1 a matiare organique qui n'aurait pas
favoris¨¦ cette d¨¦composition.
- Toutes les cat¨¦gories de fumier pr¨¦sentent de faibles taux de p, K.
- .Enfin, toutes les cat¨¦gories de fumier sont fortement pollu¨¦es. Cette
pollution est surtout due aux Sabl/es transport¨¦s par le vent.
Remarque
Pour des raisons de
les ¨¦chantillons de sols envcy¨¦s
au laboratoire de fertilisation ,in¨¦rale du CNRA de Bambey n'ont pu ¨ºtre
analys¨¦s ¨¤ temps.
Les quantit¨¦s de fumier collect¨¦es dans tout le village
paraissent extr¨ºmement infimes par rapport aux superficies a fertiiiser.
Ces faibles quantit¨¦s de fumier (disponibles sont dues d'une part ¨¤ la
bri¨¨vet¨¦ et ¨¤ l'irr¨¦gularit¨¦ de stabulation des animaux, et d'autre part au
peu de motivation de la plupart des 'paysans pour accro?tre les quantit¨¦s.
D'autre part, seule une minorit¨¦ /d¨¦tient la possibilit¨¦ d'une restitution
organique par parcage. Malheur!eusement elle n'en fait pas un usage
rationnel pouvant au moins permettre une valorisation efficiente du peu de
ressources v¨¦g¨¦tales disponibles dans le terroir.
Enfin le syst¨¨me de resqitution organique tel qu'il est pratiqu¨¦
dans ce village ne permet de fer,+'!liser que moins de l/lO¨¨ des superficies
tcltales cultiv¨¦es.
4
Cela a pour cons¨¦quence de cr¨¦er une aur¨¦ole de
fertilit¨¦ voire de surfertilit¨¦ &Certains endroits des champs de case. Le
rayon de cette aur¨¦ole de fert lit¨¦ ne d¨¦passe pas 300 m autour des
habitations,
pendant que la p¨¦rip ¨¦rie ne re?oit pratiquement pas d'apport
de mati¨¨re organique ; hormis
4
les if¨¦ces des animaux en divagation qui sont
estim¨¦es a 250 tonnes/an ; les f¨¦c's produites par parcage ¨¦tant estim¨¦es ¨¤
420 tonnes/an pour seulement 15 ha fnviron.
Le sch¨¦ma de la page 32. donne la r¨¦capitulation des voies de
restitutions des deux cat¨¦gories deImati¨¨re organique dans le village.

TABLEAU COMPARATIF DE LA QUALlTE DE FUMIER PRODUST DANS CERTAINES EXPLOITATIONS
l-
Zones de pr¨¦l¨¨-
Types de
c
N
C/N
P
K
Ca
Cendres
Cendres
Mati¨¨re
vements d'¨¦chan-
fumier
totales
insolubles s¨¨che
tillons
.Animaux
Etable station
1,2 ¨¤
20 ¨¤
1 ¨¤
l ¨¤
0,6 ¨¤ 0,6 ¨¤
5
4 5
de r¨¦f¨¦rence
d'kable
1,5
30
135
1,5
0,7
097
Exploitation
No 02-1
Bovins
38,51 1,24
31,05 0911
0.26
0,83
13,43
Exploitation
M¨¦lange
3fY33+-- --
7lYhemm~
+ petits
ruminants
Exploitation
Chevaux
30,23
23,6;
1,23
0,61
0,41
N" 12-1
Bovins
34,41 1,42
24,2:
0,15
0,72
0,86
0,51
22,83
14,93
Exploitation
Chevaux
32,3C 1,03
31,3f
0,13
0,97
0,75
9,49
27,63
21,20
. -
No 14-1
Exploitation
Chevaux
24,5E
23,8(
0,09
0,5c
0,72
0,66
36,26
30,50
L?.s
'-
No 21-1
-
Les r¨¦sultats sont donn¨¦s en A! de mati¨¨re s¨¨che
Les valeurs soulign¨¦es en 1 trait sont celles inf¨¦rieura ¨¤ la moyenne de r¨¦f¨¦rence
?
. Les valeurs soulign¨¦es en double trait sont celles sup¨¦rieuras ¨¤ la moyenne de r¨¦f¨¦rence

8?
SCHEMA RECAPITULATIF DU PRO/CESSUS DECISIONNEL
A PARTIR DES DEUX SOURCES DE FER-?$LISATION
ORGANIQUE
RESTITUTION PAR FUMIER *& w
Concession
- Relations ethniques
i
/
Attritutaire du parcage
(chef de concession ou
d'exploitation)
Navetanes
.
1
1
I
r d r e s p a t i a l ( roximit¨¦ de
b
Exploitation
- crit¨¨re d'ordre agro-¨¦conomiq$e (culture
c¨¦r¨¦ali¨¨re)
1
du rythm de d¨¦pla-
cement des animaux
du br?lage ou non
des bouses
.---+ 'Tr>i~ de restitution de mati¨¨re organique par uni source personnelle
-. --.j Loi.2 de restitution de mati¨¨re organique par un
source
attribu¨¦e
-t -+-) Restitution exceptionnelle
I

83
ciRAPITRE III - INFLUENCE DE L'A$PORT DE MATIERE ORGANIQUE SUR LES
-
TECHNIQUES CtJLw - IMPACT SUR LES cuLTuRI(S.
1. Le suivi des itin¨¦raire/s techniques.
1
Les observations faites Jsur les parcelles cultiv¨¦es concernent
essentiellement les dates d'intervention dans les diff¨¦rents types de
champs (fum¨¦, parqu¨¦ et t¨¦moin). :Il s'agit des dates de la pr¨¦paration du
sol., des semis ou resemis, des sarciages m¨¦canique et manuel.
Le tableau de l'annexe
dOMe les dates d'intervention pour les
principales op¨¦rations culturales,
ans les parcelles de l'¨¦chantillon.
1.1. La pfiparation du 401
En raison de l'insuffisance
des donn¨¦es concernant cette
op¨¦ration, aucune conclusion ne peut ¨ºtre tir¨¦e quant au choix fait par les
paysans d'intervenir en priorit¨¦'dans tel ou tel autre champ. N¨¦anmoins,
les dates d'intervention dans 1' kploitation 15-1 permettent de remarquer
que le champ de case 15-1-i qui a 4t¨¦ fum¨¦ et parqu¨¦ ¨¤ ia fois, a St¨¦ seule
¨¤ 'o¨¦n¨¦fkier d'une pr¨¦paration du sel, pour des emblavements de ma?s.
1.2. Les semis et resem+
Certaines parcelles de mil avaient ¨¦t¨¦ sem¨¦es ¨¤ sec : mais en
raison du retard des pluies, elles
nt toutes ¨¦t¨¦ resem¨¦es.
La. plupart des resemis sont ache ¨¦s avant d¨¦but aoGt. Dans la plupart des
cas, on remarque que les parce11 s ayant b¨¦n¨¦fici¨¦ d'apport de mati¨¨re
organique (fumier ou parcage) sont imblav¨¦es en priorit¨¦.
Qn peut penser que les betards des semis ayant pour cons¨¦quence
de, r¨¦duire les rendements,
auraient choisi de s'occuper en
priorit¨¦ des parcelles fum¨¦es ou p qu¨¦es pour garder des chances d'obtenir
une r¨¦colte satisfaisante.
1.3. Le Radou
La plupart des exploita ts
de L' ¨¦chantillon n'ont pas effectu¨¦
cette op¨¦ration dans leur champ $;de c¨¦r¨¦ales. Les rares parcelles dans
lesquelles
le radou a ¨¦t¨¦ effectu¨¦ sont des parcelles parqu¨¦es de mil
appartenant ¨¤ des toucouleurs.
1.4. Le premier sarclag m¨¦canique
t
En g¨¦n¨¦ral, il a commenp¨¦ dans la deuxi¨¨me quinzaine du mois de
jcillet.
A une exception pr¨¨s, le premier: sarclage m¨¦canique a commenc¨¦ dans les
parcelles fum¨¦es ou parqu¨¦es av
t les autres parcelles. Ainsi, pour la
"u
plupart des champs fum¨¦s ou parq ¨¦s, le sarclage m¨¦canique est intervenu
avant le d¨¦b*ut du mois d'ao?t.

134
1.5, le pr&nier sarclagej manuel
Il a demarr¨¦ au d¨¦butdu mois d'ao?t dans la plupart des
exploitations.
On constate ¨¦galement que les parcelles parqu¨¦es ou fum¨¦es
So:nt trait¨¦es en priorit¨¦ et avant la mi-ao?t.
L'irr¨¦gularit¨¦ de
m¨ºme ¨¤ l'int¨¦rieur d'une m¨ºme
parcelle n'a pas permis de faire
Compt%e du nombre de pieds par pf3quet
afin d'¨¦valuer l'intensit¨¦ du
les diff¨¦rents types de
champs.
1.6, Le deuxi&ne sarclag(e m¨¦canique
Cette op¨¦ration n'¨¦taitpas encore termin¨¦e dans de nombreuses
parcelles, au moment o¨´ le stag
a pris fin. Dans certains cas, elle
n'avait pas encore d¨¦marr¨¦.
9"
L'in ,uffisance de donn¨¦es ne permet pas de
faire la comparaison.
I
2. Observation qualitative des cultures.
/
Toutes les cultures Ide mil qui n'ont pas ¨¦t¨¦ sarcl¨¦es
(m¨¦caniquement ou manuellement) jusqu'¨¤ la fin du mois d'ao?t pr¨¦sentent
des signes de d¨¦p¨¦rissement. Dans ices champs l'enherbement est tel que les
plants manifestent d¨¦j¨¤ une chlorose et apparaissent de plus en plus
¨¦tiol¨¦s.
La non correspondance d's dates de semis et de sarclage entre
champs parqu¨¦s ou fum¨¦s-et champ 1 t¨¦moins, ne permet pas de faire une
comparison valable. En effet, il ;a ¨¦t¨¦ constat¨¦ des cas d'interruption de
travaux de semis ou de sarclage dans certaines parcelles, suite ¨¤ des
pluies torrentielles.
Il n'a pas ¨¦t¨¦ constat¨¦ de probl¨¨me phytosanitaire particulier
dans les champs parqu¨¦s ou fum¨¦s comme dans les champs t¨¦moins pendant les
premiers stades de croissance des cdltures.
conc1ua?on
D'une fa?on g¨¦n¨¦rale, il Isemble que les parcelles ayant b¨¦n¨¦fici¨¦
d'apport de mati¨¨re organique ont ¨¦t¨¦ travaill¨¦es en priorit¨¦. Mais les
r¨¦sultats de ce suivi des pratiques' culturales doivent ¨ºtre consid¨¦r¨¦s avec
beaucoup de prudence. En effet l'/hivernage de cette campagne agricole est
consid¨¦r¨¦ ¨¤ juste titre comme un'hivernage particulier. Il avait d¨¦marr¨¦
tr¨¨s tard dans l'ensemble du pa's et de fa?on exceptionnelle dans le
village de Darou Khoudoss. Mai s par la suite, les pluies ont ¨¦t¨¦ si
abondantes et si violentes qu'elles ont beaucoup perturb¨¦ le calendrier de
travail des paysans.
Ainsi, on a remarqu¨¦ que les paysans ont beaucoup mieux d¨¦sherb¨¦
les champs d'arachide que les ch mps de c¨¦r¨¦ales, ce qui est contraire ¨¤
leurs habitudes.
i
Apr¨¨s les for es pluies, le sarclage des champs de
c¨¦r¨¦ales a parfois ¨¦t¨¦ suspendujau profit des champs d'arachide. Les
paysans estiment que l'arachide st plus sensible B l'enherbement que les
c¨¦r¨¦ales. D'autre part, ils estim nt qu'apr¨¨s une forte pluie, le sarclage
des c¨¦r¨¦ales est inefficace puis ue les adventices reprennent rapidement.
C'est la raison pour laquelle ~
1
sarclage de nombreuses parcelles de
c¨¦r¨¦ales a ¨¦t¨¦ retard¨¦ au profit de /l'arachide.

85
QUATRI@E PARTXE
I
DISCUSSIONS - POSSIBILITES D'AMELIORATION DE LA GESTION
,
QUANTITATIVE ET QUALITA$CVE DE LA MATIERE ORGANIQUE
L'analyse du mode de ge$tion de la matiGre organique dans le
village de Darou Khoudoss fait a para?tre 3 remarques fondamentales qui
peuvent constituer des axes de r
+ fl.exion pour l'am¨¦lioration de cette
gestion.
1. En milieu paysan, l'i/nt¨¦r¨ºt du fumier n'est pas ignor¨¦ et son
ut.ilisation se d¨¦veloppe gr?ce ¨¤:l'utilisation des charrettes pour le
transport. Mais sa fabrication et sa valorisation agronomique sont loin
d'¨ºtre optimis¨¦es.
La majorit¨¦ de la populhtion compos¨¦e surtout de Ouolofs n'ont
presque jamais acc¨¨s ¨¤ la restitution organique par parcage et ne peut
fumer que de faibles superficies; Or, il est ¨¦vident que les r¨¦sidus de
rkcolte de leurs champs sont
r¨¦lev¨¦s chaque jour, au cours de la
divagation par les troupeaux
ovins dont ils ne sont pourtant pas
propri¨¦taires.
2, Le brfilis des
appara?t comme une aberration, non
seulement par son importance
tonnes) mais aussi par sa pratique
contraire aux objectifs de
au sol la matibre organique export¨¦e
par les cultures.
3, La grande variabilitk de la qualit¨¦ du fumier constat¨¦e dans
les diff¨¦rentes exploitations duvillage devra permettre de prendre deux
pr¨¦cautions :
- il faut d'abord caract¨¦riser le'fumier utilis¨¦ en milieu paysan pour des
exp¨¦rimentations agronomiques en 4,tation comme en champ paysan
- il faut n¨¦cessairement tenir compte, dans la comparaison des effets du
fumier lors d'exp¨¦rimentation enmilieu contr?l¨¦ et en milieu paysan, des
diff¨¦rences de qualit¨¦. Les
de qualit¨¦ diff¨¦rente produiront des
effets diff¨¦rents sur les culture

86
CRApITRgI
-
-LES POSSIBILITES I$~AHELI~RATI~N DE LA GESTION ET DE
L'UTILISATION DE
ORGANIQUE.
1. Les restitutions par P+age.
I
I
*Ilya "appropriation" par les estionnaires de troupeaux, des fourrages
disponibles dans les champs des noii gestionnaires, sans que ces derniers ne
puissent obtenir un parcage en Contr/e partie.
On pourrait alors envisager une autre forme de contratentre
proprietaires et non propri¨¦tair $s de troupeaux sur la base d'un ¨¦change
des r¨¦sidus post-r¨¦coltes contre unparcage.
Le propri¨¦taire du champ net celui du troupeau fixeraient ensemble
les modalit¨¦s pratiques du contrat relatives au rapport entre la dur¨¦e du
parcage et la taille du champ dont les r¨¦sidus sont mis ¨¤ la disposition
des animaux.
Ce syst¨¨me pr¨¦senteraitcependant des imperfections. En effet il
implique la pr¨¦sence d'un berger our conduire les animaux dans les champs
a
fi
concernes. Il oblige ¨¦galement 1, propri¨¦taire du champ ¨¤ laisser dans sa
parcelle le maximum de r¨¦sidus pour la nourriture du b¨¦tail, Or les pailles
de c¨¦:reales sont tr¨¨s utilis¨¦es pour la confection de cl?tures, de huttes,
etc.
Enfin, ce syst¨¨me suppose que les ianimaux ne pr¨¦l¨¨vent pas les pailles des
ac.tres parcelles non concern¨¦e? ; ce qui est tr&s difficile dans le
contexte villageois.
I
C'est pourquoi ce systd+ e n'a de chances de r¨¦ussir que si tous
les exploitants y sont impliqu¨¦s da s un ¨¦lan de solidarit¨¦ mutuelle.
Pour la contrepartie, il est ¨¦vid nt que chaque exploitant ne peut obtenir
un parcage chaque ann¨¦e. Mais ave t les 3 troupeaux et les 30 exploitations
que compte le village, la r¨¦partiti'n suivante semble possible :
- 1 troupeau peut assurer le parcag 4 de 10 exploitations
- 3 exploitations pourraient faire parquer chacune 1 parcelle tous les ans.
Cela fait qu'en 3 ou 41ans, chacun des trois troupeaux aura
assur¨¦ le parcage d'au moins 10 pa$ze.lles. Lorsque le tour sera complet, un
autre tour pourrait commencer. A$nsi, chaque chef d'exploitation pourrait
faire parquer 1 parcelle tous 'les 3 ans. Il appartiendra ¨¤ chaque
exploitant de veiller ¨¤ ne pas /faire b¨¦n¨¦ficier ce parcage aux m¨ºmes
parcelles ; cela permettrait
les restitutions organiques aux
parcelles qui jusqu'¨¤ pr¨¦sent n'en
b¨¦n¨¦fici¨¦.
Cette r¨¦partition sembl bien r¨¦alisable car cette ann¨¦e, 1 seul
troupeau a permis le parcage de $,eux parcelles dans le village en plus de
celles du propri¨¦taire du troupeau.'
* En ce qui concerne le choix desparcelles ¨¤ fertiliser, il est important
que .Les champs de case qui re? ivent en priorit¨¦ toutes les ordures
b
m¨¦nag¨¨res ainsi que le fumier dianimaux de trait et de petits ruminants,
ne saient pas parqu¨¦s. Seules 14s superficies qui ne peuvent ¨ºtre fum¨¦es
pourraient ¨ºtre parqu¨¦es. Cela ermettrait non seulement d'accro?tre les
superficies fertilis¨¦es, mais 1ussi d'¨¦viter la formation d'une aur¨¦ole
de surfertilit¨¦ autour des ciases, qui pourrait avoir des effets
agronomiques ou phytosanitaires n 4fastes.

87
* Enfin la d¨¦signaticn d'un gardien de troupeau peut ¨ºtre envisag¨¦e afin
que le parcage de saison s¨¨che ;Puisse ¨ºtre effectu¨¦ loin des cases. Son
r?le se limiterait au gardiennqge pendant la nuit puisque le jour les
animaux sont en divagation.
2.1& restitutions par qandage de hunier.
La s¨¦dentarisation de' troupeaux du village a des aspects
pcsitifs. Elle permet gr?ce au
f¨¦c¨¦s diss¨¦min¨¦es sur l'ensemble du
terroir, d'accro?tre les dispon bilit¨¦s en pailles m¨ºme si celles-ci
restent encore faibles (de
i
l'ord,e de 1 t/ha). Cela a pour cons¨¦quence
d'inciter l'agriculteur ¨¤ exploiter et a valoriser ces pailles par lui-m¨ºme
et pour lui-m¨ºme et d'autre part d' ender les terres.
En effet,
$i"
des exp¨¦riences conduites ¨¤ Thilmakha ont montr¨¦ que les
amendements ne se sont r¨¦v¨¦l¨¦s fructueux qu'apr¨¨s huit ann¨¦es soit apr¨¨s 4
¨¤ 5 apports de fumier.
* 'L'¨¦pandage de fumier en surface constitue la r¨¨gle g¨¦n¨¦rale dans le
village :
Des exp¨¦riences (F. GANRY et G. GUIRAUD, 1978) ont mis en ¨¦vidence
l'absence d'effet du mode d'application du fumier sur le rendement des
parties a¨¦riennes du mil. Elles acor¨¦diteraient ainsi l'¨¦pandage en surface
par rapport ¨¤ l'enfouissement parce qu'il dispense du labour (qui est une
contrainte),
sans p¨¦naliser pour au ant
i
la production.
Mais ces exp¨¦riences ont prouv¨¦ ussi que l'¨¦pandage en surface lorsqu'il
n'est pas accompagn¨¦ d'engrais %
a ot¨¦, provoque des pertes importantes
d'azote. Ce r¨¦sultat autorise donc dans les exploitations appliquant
l'engrais azot¨¦ mais ne pouvant $as enfouir le fumier, ¨¤ l'¨¦pandre en
surface.
.i

88
CHAPITREII- LES POSSIBILITES D'A+lELIORATXON DXS QUANTITES DE MATIERE
ORGANIQUE,
1. La matike organique deiparc.
I
Entre les 3 kg/jour/anim
1 trouv¨¦s par P. LHOSTE (1986) et les
2,Ei kg/jour/animal obtenus dans IIe village, la diff¨¦rence ne semble pas
significative. N¨¦anmoins il est pbssible d'am¨¦liorer cette production de
f¨¦ces qui est d'ailleurs variableisuivant la p¨¦riode de l'ann¨¦e en raison
de l'insuffisance des disponibilit¨¦s fourrag2lres notamment en saison s¨¨che.
Cela explique la faiblesse pond¨¦r/ale de la plupart des animaux pendant
cette p¨¦riode de l'ann¨¦e.
Il importe donc de pr¨¦vqir dans les syst¨¨mes de culture, des
systbmes de production fourrag¨¨re. :
Il semble que le Niebe l¨¦gumineuse bien
app¨ºt¨¦e par les animaux pourrait ¨ºtre sem¨¦ en d¨¦rob¨¦ sur les champs de case
ap:$s le ma?s. En effet, dans ces zones, des ¨¦tudes ont montr¨¦ que la
r¨¦serve utile en eau est largement; suffisante avant la fin de l'hivernage.
Ce.La permettrait l'installation qe cette culture qui r¨¦siste bien ¨¤ la
s¨¨oheresse, fournit un excellent fourrage, un tr¨¨s bon engrais vert et un
foin tr&s substantiel.
Il faut reconna?tre cependant que cette voie ne pr¨¦sente pas
beaucoup de chance de succ¨¨s en milijeu paysan s¨¦n¨¦galais.
En effet l'id¨¦e d'une culture pour la nourriture exclusive des animaux est
toujours mal per?ue par les pays s. Ils con?oivent mal qu'une production
agrico.le
P
revienne m¨ºme partiel1 ment ¨¤ des animaux quelque soit leur
utilit¨¦ pour l'homme (animaux de trait en particulier).
Il s'agira donc de mener un trjavail de sensibilisation aupr¨¨s des
agriculteurs.
Il sera destin¨¦ ¨¤ leur prouver que pour ¨ºtre plus utiles ¨¤
l'homme, les animaux ont besoin d'une alimentation correcte ; d'o¨´ la
n¨¦cessit¨¦ de produire exclusivement /parfois pour leur nourriture.
2, Le furnier.
L'UBT(unit¨¦ bovin tropifal ou standard correspondant ¨¤ un bovin
de r¨¦f¨¦rence de 250 kg) est susceptible de produire environ 13 kg de fumier
par jour ; cela repr¨¦sente 5 t/an dans des conditions optimales de
r¨¦cup¨¦ration de f¨¦ces et des uri es. Ces 5 tonnes de fumier (¨¤ 45 % de
mati¨¨rs s¨¨che) correspondent ¨¤
J"
en iron 2 250 kg de mati¨¨re s¨¨che de fumier
dent environ 1 000 kg de mati¨¨re f cale
4
s¨¨che par UBT et par an (P. LHOSTE,
1986). Cette production moyenne St/andard de f¨¦ces est largement sup¨¦rieure
¨¤ la moyenne de production le f¨¦ces obtenues dans le village
cl,5 kg/jour/animal).
Quatre raisons peuvent expliquer cette faiblesse de la production
de fumier des animaux du village. ~
1. La faiblesse pond¨¦raleides animaux par rapport ¨¤ 1'UBT
2. L'absence totale de li i¨¨re dans les enclos
3. Les ¨¦normes pertes d
dispositif de
e mati¨¨re organique dues i l'absence de
collecte
4. D ¨¦ventuelles erreurs 4ans la d¨¦termination des dur¨¦es de
stabulation par les pa+ans.

Pour optimiser la prodpction de fumier dans les enclos du
village, il faut surtout mettre eh ¨¦vidence les m¨¦thodes qui pourraient
diminuer les pertes en ¨¦l¨¦ments nutrbtifs pendant la production.
Les r¨¦sultats d'essais, parcs d'hivernage r¨¦alis¨¦s au Mali
(rapport Bamako, 22-26 mars 1988ji ont r¨¦v¨¦l¨¦ que la quantit¨¦ de mati&e
s¨¨che produite dans les parcs sa116 apport de liti¨¨re est moins importante
que la quantit¨¦ produite dans les parcs avec un apport additionnel de
liti¨¨re. La cause en est que dans les parcs sans paille les boeufs
m¨¦:langent la terre du fond du parc akec le fumier.
Dans les parcs avec liti¨¨re, le sol' est mieux prot¨¦g¨¦ contre le pi¨¦tinement
des boeufs, et la quantit¨¦ de terre: qui se m¨¦lange avec le fumier est moins
importante. Cela permet d'obte ir un fumier avec un taux de mati¨¨re
organique bien sup¨¦rieur ¨¤ celui du
sans apport de paille.
Ces essais permettraient FIenvisager la possibilit¨¦ d'installer ¨¤
Da:?ou Khoudoss des parcs hivernage. Les paysans commenceront par mettre une
bonne couche de paille afin d'¨¦viter' le m¨¦lange de terre dans le fumier.
11 est conseill¨¦ de limiter la superficie par t¨ºte peur augmenter
l'intensit¨¦ du pi¨¦tinement des animaux et permettre une rapide
fragmentation. Une superficie de 3 ¨¤ 3,5 m2 par t¨ºte est g¨¦ndralement
conseill¨¦e.
Cette technique permettrait la r¨¦cup¨¦ration d'une production de
d¨¦jections dlenviron 5 mois (de juiillet ¨¤ novembre) qui, pour le moment, ne
fait l'objet d'aucune collecte de la part des paysans.
La r¨¦cup¨¦ration du foin de brousse en fin d'hivernage doit ¨ºtre
s¨¦rieusement envisag¨¦e. Elle permettrait non seulement de r¨¦sorber le
deficit fourrager, mais elle contribuerait ¨¤ augmenter le volume de fumier
fkfial par l'addition des refus.
Enfin, les 50 tonnes 'ordures m¨¦nag¨¨res qui sont toujours
destin¨¦es ¨¤ ¨ºtre br?l¨¦es
",
pourraient ¨¦gal.ement ¨ºtre valoris¨¦es par la
m¨¦thode de compostage. Mais ici le(facteur limitant reste la collecte et le
transport des pailles de c¨¦r¨¦ales. En effet la plupart des paysans ne
disposent pas de charrette.

910
CHAPITRX III
-
- LES POSSIBILITES D'AHXLIORATION QOALITATIVE DE LA MATIERE
ORGANIQUJ3,
1. La matike organique dei parc.
/
Il a ¨¦t¨¦ prouv¨¦ que les d'jections ne permettent pas de restituer
1-
au sol la totalit¨¦ des principes :nutritifs export¨¦s par les cultures. La
valeur fertilisante d'un parcage diminue rapidement dans le temps ¨¤ cause
de certains facteurs notamment, l'action des termites qui polluent
consid¨¦rablement la matiare organiqu(r.
Il y a donc n¨¦cessit¨¦ de faire des arcages dans des p¨¦riodes aussi proches
que possible de l'hivernage. Cela b,ontribuerait ¨¤ assurer un arri¨¨re effet
sur les cultures pour plusieurs
Mais il faut reconna?tre que
le parcage le plus abondant n'est di
que bien avant l'hivernage.
2. Le fbnier,
Le fumier, comme toute mati¨¨re organique, comporte les trois
fractions suivantes :
- ].a mati¨¨re organique proprement dite
- !.a matibre min¨¦rale
- l.Ohumidit¨¦
Un d¨¦s¨¦quilibre au nivelu d'une fraction affecte la qualit¨¦ du
fumier. Exemple, peu d'humidit¨¦
trave la min¨¦ralisation de la paille,
mais l'humidit¨¦ ¨¦lev¨¦e augment
aussi les pertes par infiltration.
L'humidit¨¦ optimale est de l'ordre
60 % (DREVON, 1978).
Le fumier traditionnel est tr¨¨s charg¨¦ de sable, ceci jusqu'¨¤
70 % (~~MON, 19721,
souvent peu d¨¦compos¨¦ et ¨¦videmment de mauvaise
qualit¨¦.
On peut donc sugg¨¦rer aux paysans :
- d'abord de mettre leur fumier e' tas en le collectant tous les jours si
possible.
L"
Ils ¨¦viteront ains' de produire un fumier ¨¦parpill¨¦,
insuffisamment d¨¦compos¨¦ car leb conditions d'an¨¦orobiose n'auront pas
¨¦it¨¦ cr¨¦¨¦es pour enclencher le processus de d¨¦composition par les
micro-organismes.
- ensuite, de couvrir le tas avec des cannes de c¨¦r¨¦ales; cela permettrait
de prot¨¦ger le fumier des sables &ransport¨¦s par le vent, et d'obtenir un
fumier moins pollu¨¦.
- enfin, il serait souhaitable de verser le plus fr¨¦quemment possible un
peu d'eau (m¨ºme us¨¦e) sur le tas de fumier afin de cr¨¦er une certaine
humidit¨¦ n¨¦cessaire ¨¤ la d¨¦ca position de la mati¨¨re organique. La
1
p¨¦riode d'hivernage est particu i¨¨rement favorable ¨¤ cette technique en
raison de la disponibilit¨¦ en eau.'
D'autre part, il a ¨¦t¨¦ +ouv¨¦ que la quantit¨¦ d'azote dans les
parcs avec apports de paille est lus importante (Rapport C/N = 15 : bon)
1
que! dans les parcs sans apport de pa'lle (Rapport Bamako, 22-26 mars 1988).
Par rapport au parc avec litiere,, le parc traditionnel sans apport de
liti¨¨re produit moins d'¨¦l¨¦ments v'lables. Bien que les pertes y soient du
m¨ºme ordre de grandeur, il manque B'es ¨¦l¨¦ments apport¨¦s par la paille, qui
contribuent de fa?on consid¨¦rable ¨¤ am¨¦liorer l'efficacit¨¦ du parc.

Ce type de parc produit en ¨¦l¨¦mients nutritifs et en mati¨¨re
organique environ 2/3 du parc avec liti¨¨re. Par contre, il se m¨¦lange
beaucoup de terre dans le fumier ; diminuant ainsi sa teneur en mati¨¨re
organique jusqu'¨¤ 20 % seulement.
Cela montre une fois de @us tout l'int¨¦r¨ºt du paillage des parcs
qui est parfaitement r¨¦alisable ¨¤ Darou Khoudoss en raison des
potentialit¨¦s importantes en pailles de c¨¦r¨¦ales.

92
CONCLUSICN GENERALE
L'analyse de la gestion ide la matibre organique dans le village
de Daro,u Khoudoss a permis de cons ater que les paysans dans leur majorit¨¦
ne sont pas incit¨¦s ¨¤ l'intensificat
des cultures.
En effet, si la plupart ides paysans ont une pr¨¦f¨¦rence pour le
parcage, c'est plus en raison de l'fimportance des superficies fertilisables
par ce systbme que de la qualit¨¦ '
des f¨¦ces bovins par rapport
au fumier. Cela signifie que le
extensif demeure encore l'option de
la majorit¨¦ des paysans.
Il semble donc que l'empilo? de mati¨¨re organique pour maintenir
la fertilit¨¦ des sols ne peut se faire qu'aux seules conditions suivantes :
1, Que les agriculteurb prennent davantage conscience des
possibilit¨¦s et de la n¨¦cessit¨¦ d'
ender les sols pour assurer un minimum
de rendement, En effet l'existent tir dans certaines concessions de tas de
fumier non ¨¦pandu laisse penser qhlil n'y a pas encore une r¨¦elle volont¨¦
de faire des restitutions organiques, les paysans se contentent de produire
le:3 quantit¨¦s de r¨¦coltes juste h¨¦cessaires pour la nourriture de la
farrille.
2, Que les contraintes qu'implique l'emploi de fumure diminuent.
Par exemple, que chaque exploitant dispose d'une charrette.
3. Que la motivation ¨¦conomique s'accro?t. Par exemple, lorsque
les engrais min¨¦raux co?tent chers; l'utilisation de fumure organique peut
se pr¨¦senter comme une alternative; Pour le moment les vertus de l'engrais
min¨¦ral dominent encore largement celles de la mati¨¨re organique dans la
con science des paysans.
Mais d¨¦j¨¤ il est entoura eant de remarquer l'existence dans le
village de paysans sensibles aux $nnovatians techniques. Il faudra alors
compter sur eux pour sugg¨¦rer des'sch¨¦mas d'am¨¦lioration de la gestion de
la mati¨¨re organique dans le terroiride Darou Khoudoss.
/

INDEXBIB@GRAl'HIQUE
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Morpho-p¨¦dologie et orientations gulturales des r¨¦gions soudaniennes du
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Annexe D
No exploi-
Troupeau bovin
Attelage
Exploitations
ETHNIE
tation
Taille
Caract¨¨re
Nombre
Nature
Taille
Caract¨¨re
12-1
0
Sans trou-
3
2 chevaux
12ha
Moyen
peau
1 paire boeufs
oucouleurs
14-l
2 2 t¨ºtes
Petit
3
21 chevaux 695 ha.
paire boeufs
Petit
15-1
53 t¨ºtes
Moyen
4
2 chevaux
2 paires boeufs 21,5 ha
Grand
02-l
0
Sans trou-
5
3 chevaux
peau
, 32ha
2 paires boeufs'
.
Grand
Ouolofs
08-l
0
Sans trou-
1
1 cheval
S,5
ha
Petit
peau
21-1
0
Sans trou-
3
3 chevaux
peau
60 ha .
Grand
Tableau 1 - Composition de l'¨¦chantillon d'exploitations retenues

Am*e IIa
FICHE N. I : Dispqnibilit¨¦s en mati
organique dans le village (enqdte
compl%¨¦e par une
in situ).
(1) Nom de l'exploitant.
(2) Concession.
(3) Ethnie.
(4) Statut social.
(5) Confrbrie.
(6) Disposez-vous de fumier.
6.1. Si oui
6.1.a. D'o¨´ provient-il/ou commnt l'obtenez-vous
6,1.b. Depuis quand avez-vous c mmenc¨¦ a le collecter (dur¨¦e)
%
6.1.~. Le fabriquez-vous chaque ;ann¨¦e
6.l.d. De quels facteurs d¨¦dend la quantit¨¦ de fumier que vous
obtenez chaque ann¨¦e :
6.l.e. Que faites-vous pour accro?tre cette quantit¨¦ de fumier
6.2. Si non
6.2.a. Pourquoi n'avez vous pasjde fumier
6.2.b. Souhaitez-vous en obtenir d'un voisin du village
6.2.~. Connaissez-vous des proc d¨¦s de fabrication de fumier
6.2.d. Que faites-vous des
:
d¨¦ ections de vos petits ruminants, des
r¨¦sidus de r¨¦coltes, desordures m¨¦nag¨¨res
(7) Avez-vous des parcelles parqu¨¦es.
7.1. Si oui .
7.1.a. S'agit-il de votre propre troupeau ou de celui d'une autre
personne
7.1.b. S'agit-il de troupeau transhumant ou de troupeau du village
7.1-c. S'agit-il de parcage de saison s¨¨che ou d'hivernage
7..l.d. Quelle est la dur¨¦e du par-cage chaque ann¨¦e
7.2. Si non
7.2.a. Pourquoi ne parquez-vouspas vos parcelles
7.2.b. Allez-vous le faire si o4 vous le propose.

Arm*e Il3
FICHE N. II - Niveaux
des diff¨¦rentes cat¨¦gories de mati¨¨re
organique (enqu¨ºte c
l¨¨t¨¦e par une observation in situ).
(6) Utilisation de fumier
6.1. Si vous fumez vos parcelles,
6.1.a. S'agit-il de toutes vos parcelles ou seulement une partie
Est-ce r¨¦fl¨¦chi ou non
6.1.b. A quelle fr¨¦quence lesfumez-vous. Est-elle constante
6.1.~. Quel type de fumier ut lisez-vous le plus. Pourquoi.
6.1.d. Sur quelles parcelle 3 l'¨¦pandez-vous. Pourquoi pas sur les
autres.
6.1.e. Quel type de fumier souhaitez-vous utiliser le plus.
Sur quelles parcelles J'¨¦pandriez-vous. Pourquoi
Sur quelles cultureset quels syst¨¨mes de culture (ordre de
pr¨¦f¨¦rence
6.2. Si vous ne fumez-pas vos parcelles
6.2.a. Pourquoi ne fumez-vouspas vos parcelles
6.2.b. N'allez-vous jamais f4er vos parcelles. Pourquoi
(7) Le mode de restitution par parc 'e.
7.1. Si vous parquez vos
3
parcell,s
7.1.a. S'agit-il de toutes vos parcelles ou seulement une partie
Est-ce r¨¦fl¨¦chi ou non
7.1.b. A quelle fr¨¦quence lesparquez-vous. Est-elle constante
7.1.~. Quel est le rythme de d¨¦placement des animaux sur la parcelle
7.1.d. Pour quelles Cultu/res et quels syst¨¨mes de cultures
parquez-vous (ordre de'pr¨¦f¨¦rence). Pourquoi pas les autres
(8) Pr¨¦f¨¦rez-vous parquer ou fumer vos parcelles. Pourquoi.
(9) Utilisez-vous l'engrais min¨¦ral
9.1. Si oui
9.1.a. Lequel
9.1.b. Comment l'obtenez-vous (achat, emprunt . ..)
9.l.c. Depuis quand l'utilisez-vous. A quelle fr¨¦quence
9.1.d. Sur quelles parcelles $'¨¦:pandez-vous. Pourquoi
9.1.e. Sur quelles culturesiet quels syst¨¨mes de cultures (ordre de
pr¨¦f¨¦rence)
9.1.f. Quelles quantit¨¦s util+sez-vous chaque ann¨¦e
9.1.g. Quel est le prix de repient de cet engrais
9.1.h. Quelles difficult¨¦s rencontrez -vous dans l'acquisition et
l'utilisation d'engrai
min¨¦ral
9.1.i. Avez-vous l'intentio, 1 d'accro?tre ou de diminuer la quantite
d'engrais ¨¤ ¨¦pandre cette ann¨¦e. Pourquoi
9.2. Si non
9.2.a. Pourquoi n'utilisez-vous pas d'engrais min¨¦ral
9.2.b. N'allez-vous jamais l'utiliser

Anm&e IIe
FICHE N. III - LES MOTIVATIONS DES PAYSANS A UTILISER LA MATIERE ORGANIQUE
CoMHEi FDNDRE.
(6) Le mode de restitution par ¨¦pandage de fumier.
6.1. Si vous fumez vos parcelles :
6.1.a. Quelles difficult¨¦s,rencontrez-vous dans l'utilisation de
I
fumier
6.2. Si vous ne fumez pas vos parbelles
6.2.a. Le feriez-vous si un voisin vous le c¨¨de
Sur quelles parcelles1 l'¨¦pandriez-vous. Pourquoi
Sur quelles cultures et quels syst¨¨mes de cultures.
Pourquoi
(7) Le mode de restitution par parcagie.
7.1. Si vous parquez vos parcelles
7.1.a. Souhaitez-vous parquer toutes vos parcelles ou seulement
une partie tous les ans
7.2. Si vous ne parquez pas vos p celles
7.2.a. Etes-vous pr¨ºt ¨¤ parq, IY
er si un voisin vous le propose
A quelles conditions
Sur quelles parcellesi. Pourquoi
Sur quelles cultures! et quels syst¨¨mes de culture (ordre de
pr¨¦f¨¦rence)
(8) Pratiquez-vous le parcage d'hivernage.
8.1. Si oui
8.i..a. Sur quelles parcellks (jach¨¨re ou parcours de p?turage) :
type de sol
m
Est-ce par contrainbe (manque semence, main d'oeuvre) ou
par d¨¦cision r¨¦fl¨¦chi/e
Rythme de jach¨¨re de bes parcelles (1 fois sur 2, . ..)
8.1.b. Quelle est la durfe du s¨¦jour des animaux. De quoi
d¨¦pend-elle.
8.2. Si non
8.2.a. Pourquoi ne pratiquezyvous pas le parcage d'hivernage
8.2.b. Avez-vous des jach¨¨hes non parqu¨¦es (= r¨¦serve fonci¨¨re)
pendant l'hivernage :
(91 Fumez-vous et parquez-vous ¨¤ la fois vos parceiles.
9.1. Si oui
9.l.a. Dans quel int¨¦r¨ºt
9.1.b. Le faites-vous pour toutes vos parcelles ou seulement une
partie. Pourquoi :
9.l.c. Le faites-vous tous l/es ans. Pourquoi
9.l.d. Sur quelles culture4 et quels syst¨¨mes de culture (ordre de
pr¨¦f¨¦rence)
Pourquoi
9.1.e. De quoi d¨¦pendent lbs superficies parqu¨¦es par rapport aux
superficies fJm¨¦es
9.2. Si non
9.2.a. Pourquoi
9.2.b. Le feriez-vous si un cvoisin vous le propose
Sur quelles parcelled le feriez-vous. Pourquoi
Sur quelles cultures et quels syst¨¨mes de cultures.
Pourquoi

(10) BrQlez-vous les f¨¦ces de vos parcelles parqu¨¦es
10.1. Si oui
10.l.a. Pourquoi.
Est-ce ¨¤ cause d$ la quantit¨¦ de bouses sur le sol ou de
leur.simple pr¨¦se+@
I0.l.b. S'il.s'agit+de Ja densit¨¦ des bouses sur le sol,
seriez-vous
les surfaces parqu¨¦es pour la
m¨ºme dur¨¦e de
des animaux, afin de r¨¦duire la
quantit¨¦ de bouse .sur le sol.

FICHEIV- LKS PRISES DE DECISIOX?,
-
-
(6) Le mode de restitution par parc e
6.1. Si vous parquez gr?ce ¨¤ "r
vote propre troupeau
6.1.a. Quelle est la date d d¨¦marrage du parcage
6.1.b. Comment est fix¨¦ le ythme de d¨¦placement des animaux
6.1.~. Faites-vous ben¨¦fici ~ r le parcage ¨¤ d'autres personnes
Lesquelles. A quelles conditions. Quel type de contrat
5.2. Si vous parquez gr?ce au troupeau d'un voisin
_
6.2-a. Qui est ce voisin knam, ethnie, caste, statut social,
gestionnaire du troupe/au ou berger)
6.2.b. Vous ¨ºtes-vous adress¨¦ ¨¤ cette personne ou est-ce elle qui
vous l'a propos¨¦
/
6.2.~. Quels types de relations existent-ils entre vous
6,2.d. Que lui c¨¨dez-vous en ;Contrepartie de ce parcage
6.2.e. Comment est fix¨¦ le ry/thme de d¨¦placement des animaux
G.2.f. Comment fixez-vous: la date de d¨¦marrage et la dur¨¦e de
P=age
6.2.g. Souhaitez-vous solliiciter cette m¨ºme personne tous les ans
pour parquer vos parcelles
6.3. Le parcage concerne-t-iljdes parcelles propres ¨¤ vous ou des
parcelles appartenant ¨¤ l'e
6.4. Une autre personne de la
oncession peut-elle obtenir un parcage
pour sa propre parcelle. A
(7) Le mode de restitution par ¨¦pand' e de fumier.
7,l. Si le fumier provient des b tes de la famille
$
7.1.a. A quelle date d¨¦cide -vous de l'¨¦pandre. Pourquoi
7.1.b. Comment r¨¦partissek- vous le fumier sur les diff¨¦rentes
parcelles (localisat'on des zones fum¨¦es)
7.2. Si le fumier provient des b tes d'un voisin
7.2-a. Qui est ce voisin (n4 m, ethnie, statut social, caste)
7.2-b. Vous ¨ºtes-vous adress¨¦ ¨¤ cette personne ou est-ce elle qui
vous l'a propos¨¦
7.2.~. Quelles types de relations existe-t-il entre vous
7.2.d. Que lui c¨¨dez-vous jen contrepartie de ce fumier qu'il vous
a c¨¨d¨¦
7.2.e. Quelles quantit¨¦s de ;fumier vous c¨¨de-t-il
7.2.f. Rencontrez-vous des difficultis pour le r¨¦cup¨¦rer et
l'¨¦pandre. Lesquelles
7.2.g. Souhaitez-vous solliciter la m¨ºme personne pour obtenir du
fumier
7.3. Une autre personne de la poncession peut-elle utiliser ce fumier
pour fertiliser sa propre parcelle. A quelles conditions

l/l-/ElOO.
t
ECI-IELLE
I
-
-
-
-
-
1
L--
M

tooo
650
0
?

Annexe IV
I
---.
ETHXE
Adultes
ENFANTS
I
SOURGAS (1)
I
--
10-6 ans < 6 ans > 10 ans
10-6 ans
I > 10 ans
< 6 ans
i
Ouolo.Es
77
2 6
19 / 43
/
4 7
/ 15
1 3
Toucouleurs
5 2
1
0
17
1 27
8 8
1 16
6
/
I
Peulhs
1
5
4
0
2
-+/
Totaux
137
I 38 1 37
7 5
139
3 1
21
/
Tableau 2 - R¨¦partition de 1 Population par tranche d'?ge entre les
diff¨¦rentes ethn s pr¨¦sentes dans le village.
(1) Sourga = (aide familial). C'estun homme c¨¦libataire vivant dans la concession,
il peut ¨ºtre un fils,
n fr¨¨re, un neveu ou un cousin du chef de
concession ou d'un che de m¨¦nage.

Annexe
V

Armexe
VI

,¡°...¡°_.
.¡±
Annexe VI
/
--

-------

I


~-lz-m~U~r(l

I-I-~--..
@i
0


QY
¡®3
-
-
-
Tj
0
4
.---

.-..
Annexe
/

~.
--.-
VII1
-_.

Tableau 1 - R¨¦partition en nohbre, du mat¨¦riel agricole entre les ethnies.
I
Tableau 2 - R¨¦partition en rattos, du mat¨¦riel agricole entre les ethnies.
I
Tableau 3 - Etat des transactionside mat¨¦riel agricole en 1988 dans le
village.
-... .-.- _.--

Anneiye Xa
!4ANIoc
0.2:
17,5o
DEC.¡®,
0,oc
15.12
-.-
4,63
/
2,20
14.15
-..._
/
PECX/DIOR
0,oo
O,h9
O,L9
0,OO
OToo i
c.00
2,hL
0,Ly
/
0 98
3-66
/
BLOCS CE
0.00
o.oc1
l
,.0,oo
/
0,oo
o:oo
Cuz?AsS~
0,2L
/
TO¡¯PAL . f. ¡°.
0,2h
Tableau No 10 : RELX!!IONS NA'X'S t;U SOL/XAT~ DE 12 CL7,TJl.r ( 19611) (5). .
MANTOC
SORGHO
l
!4?L
MAIS
ARACHIDE
NIEBE
JAGRERE
3xt-P
TOTAL
-
0,oo
JO.98
4.88
3.17
5.61
7.56
0,oo
L?,&L
0.00
l¡¯j.bl
6.59
2,68
6,83
13.66
a.49
43.66
oEcK/l~IoR
O.OQ
0.98
0.24
0,21r
0,24
0998
0,24
2,9j
cRAvT1.LoNNlcIRE
0.49
3,66
a.00
* 0.73
G,?3
b.39
os73
JO,73
,
BLOCS DE
0.00
0.00
0,oo
0.24
0.00
0,2-
CUTRA!iSE
I
TOTAL . . . ,,,
0.49
39.02
6.83
26,a3
l"h6
Tableau no 11 : HELATIONS NAT¡¯b DU SOL/KATURE DE LA CULTURE (1965) (51
,

Annexe Xb
-
-
-
MIL
SOflCHO
MAIS
A&%!IDE
JACHE?Z
BORZT
To%rd
i
-
l
XOR
0.2L
19.76
4.90
1,2?
1L,3a
2,u
Q,OO
3ECX
OY&9
15,37
31' 4 1
1.,22
k.63
1,L6
mxlDIOR
0.00
O.b9
o/,oo
O,2L
1,:1
0,2b
0,2i;
XAtxLqNAIRE
0.00
3.17
yo
0.W
2.93
2.63
f ,95
arcs ~>i:
0.00 ¡¯
0,oo
oc00
a ,oo
Q,OO
C'vI?AsSC
0,2'-
0,CG
-
-
-&-
P0TA.L . . . . .
0.73
38-72
lb32
36,59
10 I!l
.-
3.56
MANIOC
SopHa~
&MAIS
axET
TOTAL
-
DIOR
0.49
21.95
il .u
1.22
15.65
1,b6
0,ao
!b2,L1
DECX
O,G
:3,95
p-50
1.u
19.27
4,15
O*h9
43.56
DEC!K/DTQR
0,oo
0.98
P,QQ
O,L9
0973
O,b9
0.24
2.93
CRAnLLoNNn
o,oo*
2.44
a.00
0,49
2,&4
3.66
1,71
10,73
BLOCS DE
CUIRASSE
b,OQ
a,00
0.00
0,2h
o,oo
0,2i
-
-
-
TOTAL8 .-...
39,27
5.37
3,66
38 ,¨º9
10,GCl
2,kb
Tableau B' 9 : F!ET.ATIONS N$URE DU SOL/NATUZ DE LA CULTURE (1981) (5)

Source : ISRA 1988
Accommodations
CE -
CMD
SF
khat de semences
1
4
. 8
/
khat de semences + extension
superficies de c¨¦r¨¦ales
2 8
4
11
!Zemences personnelles seulement
3
2 6
2
!Semences personnelles extension
superficies c¨¦r¨¦ales
4
9
4
4
khats f semences personnelles +
extension superficies c¨¦r¨¦ales
12
17
4
Cultures de c¨¦r¨¦ales seulement
52
14
61
Semences re?ues en don
8
Nav¨¦tanat
!Sans r¨¦ponse
6
Effectif enqu¨ºte
7 8
2 3
2 4
48
.-
Tableau 1 -
Strat¨¦gies
CE
CMD
S F
1
FEM
Conservation personnelle
12
2 2
4
17
Achat de semences
2 9
8
13
15
Conservation + achat
4 0
4 9
2 5
2 5
Abandon de la culture de l'arachide
Demander des semences aux parents
2
Sans r¨¦ponse
14
17
54
3 7
Effectif enqu¨ºt¨¦
7 8
2 3
2 4
.
-
!
Tableau 2 - Strat¨¦gies D aysannes envisag¨¦es face aux mesures relatives
aux semences (po rcentage des r¨¦ponses par statut).

Annejce X I I
M¨¦thode d'estimation des quantit¨¦s d'ordures m¨¦nag¨¨res produites
dans les concessions de l'¨¦chantillon.
,
A partir du nombre de personnes pr¨¦sentes dans une concession
donn¨¦e pendant une dur¨¦e bien connue (1 mois, 2 mois . ..> on calculera le
nombre de personnes/mois, puis 4a quantit¨¦ de mil consomm¨¦e dans cette
occasion.
Sachant que le rendement grain de mil apr¨¨s battage est de 70
¨¤ 65 %, on peut estimer la quanqit¨¦ de d¨¦chets de battage produite dans
la concession. sachant qu'une personne consomme en moyenne 18 kg/an.
Par exemple, pour une concession qui compte 13 personnes mais pr¨¦sentes
pendant des dur¨¦es diff¨¦rentes, /on aura :
- Si 10 personnes ¨¦taient pr¨¦sentes pendant 12 mois :
10 x 12 z 120 personnes/mois
- Si 1 personne ¨¦tait pr¨¦sente qendant 2 mois :
1x2= 2 personnes/mois
- Si 2 personnes ¨¦taient pr¨¦sen'es pendant 4 mois :
2 x 4 = 8 personnes/m,is
a
TOTAL : 130 dersonnes/mois.
* La consommation totale de mil'(en ¨¦nis) dans cett-s conc.ession sera de :
130 x 18 kg = 2 340 kg
. La quantit¨¦ de r¨¦sidus de battage produite dans l'ann¨¦e sera :
I
30 x 2 340
100
= 702 kg
. Une moyenne de la production des 7 concessions sera calcul¨¦e puis sera
utilis¨¦e pour l'estimation globale des quantit¨¦s de r¨¦sidus de battage
produites dans le village.

??
\\¡®
2.

c¡±
m
L
i
i
5
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k
.
C
4
4
.
lexe
XIII

---t-.-

Annexk
.

.
Q, 7

>1

v- =k
4
f
QJ
L

Annexe- .XVl
Estimation de la quantiti de mati¨¨re organique non br?l¨¦e.
I
br?lis (en kg)
02-l-A
3 782
4 190
5 500
1 924
z: 12,W hb
S 0,96
moyenne : 0,24
¨¦cart-type : 0,25
Estimation de la quantit¨¦ totale de mati¨¨re organique restante dans Pa
Q
parcelle apr¨¨s br?lis :
0,24 x 10 000 x 12,50 =I 29 664 kg
Estimation de la quantit¨¦ tota/le de mati¨¨re organique dans les parcelles
e
non br?l¨¦es :
9 870 + 4 234 (cf. anneFe. XV) ,, = 14 104 kg
Soit une quantit¨¦ totale estimj¨¦e de mati¨¨re organique non br?l¨¦e ¨¦gale
1
¨¤ :
29 664 kg + 14 104 kg =ij 43 768 kg ri 44 tonnes

--
C+,RSTAT
Annexe XVII

Vt.0

-

RON?PELLIER
---

-wmI*~-

...B--ll-.,-
--

-
..__
Annexe
7.-- /
CWJSTA~

XVII
v1.c)

-

i
UCJNTPE~~IER
-..

.~--
-.-----

---._
-.....-
__.<-

Cj%PSTAT
Annexe XIX

¡°4
.a

-

~ONTPELLI%R

Y.
-,--.-_

-
-
-
-
:I/l
517
0
0
0
0
-
-
-