REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
SECRETA.RIAT D’ETAT A LA RECHERCHE
SCJENTIFIQUE
ET TECHNIQUE
INSTITUT SENEGALAIS
DE RECHERCHES AGRICOLES
CLNTRE NATIONAL DE AECHERCHES
A6RONOMIQUES
C.N.R.A.
BAMBEY
Bambey
NDVEM8RE 82
XNGENXEUR IRAT UETACHE A l.‘ISiPX
INGENXEUR EM CCIWERATICIN TECNNICM AUPRB DE L’XSRA
CQLl.A8CRATXUN ‘fE#iNIQUE
YiXJSSDUPH NDIAYE
Ce travail
a été rdalis6 dans le cadre du "Programme de
Recherche coordonn6 sur l'utilisation des Isotopes
dans les études
de fixation de l'azote" men8 sous 1lQgids de l'Agence Internationale
Atomique (A.I.E.A.) de VIENNE - Contrat No
Dl-SEN 2375.
-=RESUME=-
-=- =-=-=.._1-
Le but de .1a présente experience réalisee en sol sableux 51 Séfa
(Sud Sénégal, isohyète 1300
m) est d'étudier in situ d'une part l'alimen-
tation azotee et phosphatée du soja et d'autre Part de quantifier l'input
N-fixe dans llagrosystème. Pour ce faire, le soja a 6t?[: s a i t i n o c u l é
avec Rhizobium .japonicum,
soit fertilisé avec du sulfate d'ammonFum, en
présence ou absence de
Phosphate. Au cours
des 3 principaux stades de
développement : floraison, remplissage
des gousses et maturite, l’azote,
le phosphore et
la matiére sèche
ont été quantifiGe. En ce qui concerne
l ’ a z o t e , g r â c e 3 l ’ a z o t e 1 5 ,
les 3 sources
d'azote ont pu être distingues
à s a v o i r
: llN-fixé, LIN-sol et l’N-engrais.
Las resultats
obtenus concernent les cinetiques d’absorption N
et
P et dV81aberation du rendement,
a> La mobilisation du phosphore est réalisée durant
la phase
végetative entre
55 % et 75 % de la mobilisation totale, alors que la mo-
bilisatien
de l’azote et la productian végétale
sont realisées
surtout dans
la phase reproductive.
b) La fumure azotée, par rapport
à l'inoculation, favorise le
soja dans sa periode végetatiwe, mais dans la période reproductive, ce
phénnmene s’inverse en
faveur de l'inoculation qui permet
d'obtenir, à la
maturité,
un rendement en N significativement supérieur.
c) En condition d'alimentation hydrique sub-rptimale (d8ficitaire
pour
la symbiose) dane la perinde
de remplissage
dee gousses, la fourniture
d'azote d'origine symbiotique est fortement r6duite mais
compensés par une
f o u r n i t u r e d ’ o r i g i n e d u SD~.
Cette étude debouche sur
des recommandations pratiques
visant 6
accroître
la capacité du soja à tolérer la sécheresse et par voie de conse-
quence à économiser l’azote
du sol.
0
0
a
Quelques definitions de termes
utilisés dans le texte
..=-=-=-=-=-
HROADCASTING : Terme anglais pour désigner l'épandage d'engrais $3 la volée,
non suivi d'un labour dans le cas de la présente expérience.
EFFECTIVITE
: (ou efficacité). Aptitude d'une souche à fixer l'azote dans
le nodule. Il existe divers degrés dans l'effectivité, une
souche de Rhizobium peut être
ineffective, peu effective,
effective ou trés
effective.
FIXATION D'AZOTE : Il s'agit de la fixation symbiotique de l'azote de l'air ;
celle-ci est évaluée quantitativement soit en pourcentage de
l'azote total de la Plante, sait en kg N-fixé/ha dans la
plante.
INDICE DE RENDEMENT : poids, P-total OU N-total des grains exprimgs par
rapport
au poids,
au p-total OU au (J-total de la plante en-
tiére.
PERFORMANCES swwo-mxm
: Ensemble des
deux principaux caractères
du sys-
tème fixateur
symbiotique, à savoir
l'aptitude à noduler et
l'aptitude à fixer l’azote atmosphérique.
PLUIE UTILE
:
La première pluie
utile est celle
dont l”importance et la
date permettent de situer le demarrage
effectif de la saison
pluvieuse et culturale
; une pluie utile est celle qui procure
la
plus grande
probabilité d'une bonne levée apr&s
un semis,
VALEUR "A"
: Elle représente la
quantite d'N disponible dans une source
( a i r , sol ou engrais) exprimée
en unités
équivalentes du 15fJ,
engrais apporté pour la mesurer.
Exemple : dans une culture
de soja non nodulant, on a apporté
120 kg d'N sous forme de
sulfate enrichi en '5N ; à la récolte, la culture
a mobilisé
'TIR kg N/ha et 31,5 kg/ha N-engrais, Quelle
est la quantité
d'azote du sol prospecté par la plante, exprimée en unités
équivalentes de N-sulfate ?
On Ecrit la relation
suivante :
31,5
118 - 31,5
-=
120
"A" Sol
"A" sol = 330 kg unités équivalentes de N-sulfate par
ha.
I-
INTRODUCTION
L'acide phospharique est généralement considéré comme facteur
essentiel d'amélioratinn des terres arables tropicales. Le fait est parti-
culierement vrai
pour les sols sableux du sud SéncZgal pour lesquels, des
1950, la Recherche
agronomique préconisait pour les régions
du Rip et de
la Casamance, des formules plus riches en P205 -et moins riches en K20-
que pour les autres
zones. La fumure phosphatée du soja, culture d’intro-
duction récente dont l'extension géographique sera
limitée à la zone
méridionale
du Sénégal, revêt
donc un
intérêt primordial.
Au nord-Nigéria
dans des zones édaphiques et
climatiques sembla-
bles, d’importantes
augmentations de rendement du soja ont été mises en
evidence par apport
de P jusqu'a 17 kg P/ha (1).
[“laie
en plus du rendement,
notre
objectif dans cette
etude en objet est l’accroissement de la symbiose
fixatrice de fG2.
A ce sujet, des travaux antérieurs menes sur le soja,
ont
montré
que les besoins en P pour une nodulation et pour
une fixation N2
optimales étaient supérieures aux besoins optimaux de la plante +Ôte (2).
En raison des exportations
d'azote élevees du soja, l'alimenta-
tion phosphatée jouerait donc un rôle primordial
dans le maintien de la
fertilité azotee
du sol
en accroissant
l'input N-fixe, ou, ce qui en est
l e c o r o l l a i r e , en réduisant
les pertes N-sol.
Dans ia pr4sente
expérience, on Qtudie en conditions de culture
pluviale de plein champ, l'action d'une fumure phosphatee-appliquée
a une
dose couvrant largement les exportations de P - s u r
une culture
de soja,
fertilisée en
N ou inoculée par
Rhizobium japonicum.
Le but recherche est
de quantifier la fourniture d’azote au soja
9 partir
des 3 sources
d'azote possibles : air,
sol et engrais dans des
conditions de culture et
des conditions pluviométri,ques
donnees
(en l'oc-
currence, conditions de culture
intensives et de pluviométrie déficitaire).
M o t s c l e f s : S o j a -
Alimentation azotée - Alimentation phosphatée. - Ali-
mentation hydrique. Fixation N2 - Bilan azoté - Fertilité
azotée
- Techniques culturalas.
II - MATERIEL ET METHODES
21 - L'expérience
L'expérience a &té conduite au champ 3 la station de recherche
agronomique de Séfa, dans le sud du Sénégal, en "1980, Le
f
s'l est un sol
ferrugineux tropical lessive (tableaul)@)d ans lequel le soja n'3 jamais
été cultive. Le dispositif expérimental est de
type R~OCS de Fisher avec
6 répétitions. Les différents traitements sont les suivants :
1 -
inoculation avec Rhizobium .iaponicLm (souche USGA 138) avec
N-starter à la dose de 17 kg N/ha, sans apport do P ;
2 - la mêrne inoculation avec N-starter, avec apport de P sous
forme de supertriple % la
dose de 22 kg P/ha ;
3 - fertilisation azotée d la
dose de 120 kg N/ha sans apport
de p j
4- la même
dose dfN-engrais avec apport
de p à la doee de 22 kg
de p/ha+
Le phosphate est apporté en surface sans enfouissement par uno
far;on culturale.
Chaque parcelle élémentaire
(28 m2) est constituée d'une
parcelle de "rendement" (6,25 m2) et d"une parcelle 1115N1' (Il,25 m2),
elle-même divisée en 3 sous-parcelles (1,5 m2 chacune) destinées, aux 3
récoltes effectuées en coure
de cycle : la première
au stade flcraison, la
deuxiame au
stade remplissage des gousses et la
troisi&me au stade maturi-
té, A cet égard, nous considérons
que les stades
reproductifs RI et R2 sont
basés sur la flrraison, R3 et R4 sur le déueloppenent des gousses, R5 at
96 s u r 1-e
developpement d e s g r a i n e s , e t ?7 e t RQ s u r l a m a t u r a t i o n (4).
Toutes les parcelles
élémentaires reçoivent
une application
d’engrais potassique
(90 kg K/ha) sous forme
de Kcl appliqué au semis ot
au début de la floraison.
L'engrais azoté est appliqué sous forme de solu-
tion de ('5NH4)2SO4
marqué à 4,85 / d'exces isotopique pour la dosa de
17 kg N/ha et 0,760 :d pour la
dose de 120 kg N/ha.,
La variété de soja cultivée est la ISRA-IRAT-44/A/73 obtenue au
CNRA (Centre National de Recherches
Agronomiques), Rambey (Sénégal). L'ino-
culum de Rhizobium (souche USDA 138)
dont le support est la tourbe et qui
contient 3.108 batteries par g,
est appliqué au semis dans le lit de se-
mence à la dose
de 220 g par parcelle de 28 m2.
La pluviométrio totale avant le semis (juin au 19 juillet) a été
de 153 7trn
; pendant 10 cycle végetatif (19 juillet au 15 octobre) elle a
été de 504 mm en 90 jours. La distribution pluviométrique fait apparaitre
une période de sécheresse du 10 septembre au
1 octobre,
coïncident avec la
période
de remplissage des gousses.
22 - Analyses de plantes
Après récol te,
les échantillons sont séchés à 65-'70°C pendant
24h, pesés, et broyés
finement. Le phosphore est analysé selon la méthode
au vanadomolybdophosphate (5) et l'azote total se;-bn la méthode Kjeldahl.
L'azote 15 est analysé au laboratoire de Seibersdorf
(AIEA) selon
la méthode de DUMAS (dans cette technique la combustion du vegetal trans-
forme l’azote total directement
en N2) et la spcctrom6trio
d'émission.
23 - Evaluation de la quantité d'azote fixé par le saja
La methode do la valeur
"A" utilisée pour la d8termination
de
1
. 'azote fixe, définie par
FRIED et BROESHART (6), peut Gtre
résumée de la
façon suivante :
1
- L'azote disponible dans une source
est désignee par "A", qui
ust un concept.
2 - La valeur
"A" est expsimee en unités équivalentes iJ kg/ha
d’N-engrais
appliqué (sulfate d'ammonium dans l’expérience
présente).
3 - La fourniture d'azote à la l é g u m i n e u s e e s t r é a l i s é e 21 p a r t i.r
de 3 sources
d'azote :
a- N-sol
b - N-engrais
c -
N provenant de fixation de N2 dans les nodules.
4 -
La culture
de référence,
d'une plante non nodulante ayant le
même cycle végétatif, est nécessaire pour la détermination de la valeur
A
'tSO1".
5- A partir
de la légumineuse nodulante, on détermine
(Utilisant
l’engrais marqué à 15N) la valeur
A "sol f fixation".
6- Dans notre expérience,
nous sommes d:-.ns la situation 02 la
légumineuse nodulante et la plante de reféronce
sont en présence de la même
quantité de N-sel disponible mais reçoivent des quantités différentos
da
N-engrais.
7 - A “Fix,” =
A "sol t fix . " - A "sol"
Si :
A "3ncjrais" = dos2 d'ew2rai.s apport8a (17 X)
5 Ndff
= $ N dérivé de l'engrais ($ N dorived
from fer-
t i. lizer )
$ Ndf fixation = $ N dérivé de la fixation
3 Ndf sol
= $
N dgrivé
du sol
Nous pouvons écrire :
$ Ndff
$ Ndf fixation
$ Ndf sol
=
I2
A engrais
A fixa,tion
A sol
8 -
N fixé (kg N/he) = $ Ndf fixation x N total (kg N/ha).
Dans notre expérience,
la plante de réfdrence
non nod. est 13
même variété, non inoculée, que la plante nodulantz.
Tabldau 1 :
principales caractéristiques
physico-chimiques du sol
O-20 cm
20-40 c;n
Textura
Sable (200-2000,~~) ($)
29.9
27.8
Sûbl.2 (SO-200 ,#m)
$
43.4
41.9
Sable (20-50
.mm %
'9 . 0
El.4
Limon (2-20
pJ-d
$
5.7
7.2
Argile ( (2 $.m)
$
12.2
15.3
PH
H20 (1/2,5)
‘5 . 9
5.8
pi-l
KCl (1/2,5)
‘5 . 0
4.7
c . Orgônic
G>
13.481
0,40v
N. Organic
($1
L1.046
0.041
Cations échanqeables
Ca (fneq/lOO g>
1.37
1.39
?Iii (meq/lOO g)
c.54
0.47
rb (msq/lOO g)
0.037
0.040
;<
(meq/lOO ç)
0.059
0.037
s
2.01
1.94
T
2.74
2.93
V = S/T x 100
73
66
P205
Total, PP~
217
216
P205 assimilable (Truony), ppm
5.4
2.9
I I I -
RESULTATS ET DISCUSSIONS
31
- Absorption de P et N, et Elaboration du rendement
La fumure phosphatée accroit significativement les rendements
61 . 5 , P et N (tableau 2). Ce résultat n'est pas surprenant en raison
de 13
faible tanaur sn P du sol, d'environ 5 ppm de 0205 assimilable (tabieau 1).
311
- Etude cinétique de l’absorption
de P. (tableau i. ; fig. 7)
-----------y--*---------------------
E n debut d e floreison, l e s o j a a absorb4 6 0 SI 70 $ d e
s o n p
total.
On peut remarquer
Également que l'azote minéral favorise la
prgcocité do l’absorption
de P. Ainsi, de la levée au début oe la floraison,
le soja fortement fertilisé en azote a absorbé 71 7; de s@n p total, alors
que le soja avec N-starter et
inoculation, a tendance .& étaler son absorp-
tion de
P puisqu'il rt’aura
mobilisé qJe 57 12 de son P total au dfbut de la
f l o r a i s o n .
Une valeur
semblable (56 5) avait
été obtenus dans les mêmes
candi tiens
de culture
(LARCHER,
communication
personnelle).
312 - ----,,------,--,,,,,,------,-,,,------~--
Etude cinbtique de l’absorption
de N (tableau 4 ; fig. 1)
L’absorption d’azote est plus progressive.
Au début ds la fl.nc
raison,
le soja a absorbé
de 40 & 55 i% de son N-total. Dans le cas du scjc
f e r t i l i s é er: N,
on observe (fig. 1) un fléchissement de l'absorption ds
l’azote 4 partir
du stade remplissage des gousses par rapport
au soja ino-
culé qui bénéficie, quant h lui, de la fixation dans la période Post-
floraison . A l'knverse,
en début de cycle, ce soja inoculé sembls moins
vigoureux.
Cette déficience en période v&yétative r-~ déjà Bté
signalée sur
d’autres
légumineuses pour lesquelles le recours
à une faible fumure azotdu
au semis (N starter) a été préconisé
afin d'augmenter la capacité de fixa-
tion de N2 et ie rendement ('7).
Mais,
dans nos conditions de culture, l’apport d’azote-starter
n'est Pas suffisant pour remédier à cette carence ezotge ; ceci est d’aillwrs
corroborg
par les résultats
de diaynontic foliaire
qui ont déjà mis en évi-
dence, dans les mêmes crnditions do cul.turcs, un désoquifibra dans la nutrition
azotée en début de cycle (6) et par l’observation
visuelle : colle-ci montr;:
généralement
que le soja inoculé, dans la phase vé&tative
de VI à RI est
moins développé et moins vert que ie aoja recevant l’engrais azoté et
q tic
ce Phénoméne s’inverse
en fin de cycle.
HENDEiYIENT PLANTE ENTIERE
kg,‘hv
Traitements .
>
Matière
s8che
N-total
P-total
N
P
Inoculation
Floraison
Remplissage Maturité
Floraison Rempl.
Maturité
Flor.
i?empl.
Maturité
kg/ha
kg/ha
dos gousses
das Gai ?
? ? ? ?
?????
?7
0
+
1872
2733
4152
4 7
75
709
3,6
4,5
S,?
17
22
+
2293
3945
5052
s7
106
142
692
993
10,9
120
0
0
2145
3288
3 8 7 7
49
83
94
43'1
5,6
599
\\
120
22
0
2694
4423
4 9 2 2
61c
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115
772
9:a
1091
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C.V. c$
18
18
12
16
19
13
20
24
14
p.p.d.s.
SO2
793
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10,8
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8
32 - Symbiose Pixatrice de N2 et fourniture d'N au soja
321 - Nodulation (tableau 5)
----------
La fumure iohosohatgti accroit significativement le nomb.rz et le
;oids des nodcsités ides le stade début floraisdn. A ce stade, le phosphatd
augmente proportionnaliement plus la nrdulation (-1. 92 $) que 1~: :rr2ndoment
(t 2 2 5).
Cette action specifique du phosphate sur l'intensité dl? la nodu-
ïation a été déj& souligne par de Mooy et al. (2) et sur la
précocite de la
-
-
nodulation, par
KEYA (9).
En absence d’inoculation,
la nodulation est trhe faible (untr2 5
.;t 10 nodules par plante).
322
- ,-,,,-,----,----,,----------------------------
Estinwtion de la fixation de N2 et bilan azoté
La méthode d'estimation de la fixation do N2 a été exposée au
chapitre II.
A maturité, le part de l’azote total provenant
de la fixation est
de 26 “i
(soit 3'7 kg K/ha) pour Le soja avec phosphate, et db: 55 2; (soit 62
kg N/ha) pour le soja sans phasphate (tableau 8).
La valeur de 5 5 $ e s t s i m i l a i r e à celles dB j a t r o u v é e s p o u r lt?
soja cultivé dans la même zone (III)
; la valeur de 26 $ est, quant à elle,
anormalement basse, ce que
nous allons tenter d’exoliquer
dans le p83cagraphe
suivant.
3221 - Wariqtion
de la fixation quantitative nette de N2 aux
-------I-------~-----------
stades floraison ~RJ), remplissage
des c~ousses llj~>
----w-w-
- - - - - - - - -.--
et rwturite
1Ra)
- - - - -
Aux stade Rq et R5, la fumure
phosphatée a eccru significativement
ic7 vslwr
A "sol + fixation" (c'est-à-dire la source d’azote “sol t atmos-
phwr e” ) .
Au stade maturité (Ra), la fumure
phosphatée, en revanche, a dimi-
nué significativement la valeur
A "sol + Pixotion" (tableaux 6, 7 et 8).
Les mêmes observations demeurent en ce qui concerna
la fixation de
PJ2 > qui en est le corollaire.
A le fig. 2, ïes crcrrbes N-total (N" 1) et
?J-fixé (F\\l" 3 ) i l l u s t r e n t b i e n , dans la periode
allent du stade R5 nu stade
de Rs, per leur
divzrgenco,
cette decroissance de
l.'N-fixé dans llN-totel
de la plante ayant reçu du
phosphate ; par contre,
on remarque le paralle-
lisme des courbes
N-total (No 2) et N-fixé (No 4) de la plante n'ayant p-s
reçu
du phosphate.
Les résultats de nodulation ( 3 321 > et de fixation du N2 seraient
donc apoaramment en contradiction en ce qui concerne l'effet du phosphat-
sur le Fixation. Sinon, an doit admettre que le systeme nodulaire,
pourtant
a c c r u , n'a pas fonctionné d partir du stade remplissage das gousses.
L'hyprthese explicative avancée est schematisée àla fig. 3. Ces
resultats laissent présager qu'en conditions d'alimentation hydrique opti-
male, l'effactiwité du syst4me fixateur btant
alo::s normale, la quantite
cf'azote fixé aurait vraisemblablement dépassé 55 )JI de l'azote tcrtal sous
l'action du phosphate, compte-tenu de l'effet pos.,tif de celui-ci sur la
nodulation.
3222
.- Conséquences sur
le bilan azcté
--------------_---I-___________
La fig. 4 montre l'importance de la contributicn
du sol à 13
fourniture d'azote au soja (elle atteint 100 kç, Ni'ha) paLrticulienement à
partir
du stade remplissage
des gousses. On notera
que ce stade lzorrespand,
3arsdoxalement,
B la deuxième phase de la dynamique du I’N-minéral mis<-: XI
évidence dans CU type de sol par BLONDEL (11) durent laquelle la quantit6
d’N-minéralisé
de l'horizon O-35 cm est négligeable.
Le rendornant
en azote total du soja est augmenté siynificativemant
dans 2 cas (tableau 3) :
- par l’apport
de phosphate sur le soja
inoculé ;
- en substituant l'inoculation 2l.a fumure azotée sur soja
ayant
r3çu du ch>sphata.
Dans ie premier cas,
en raison
du déficit de fixation cbsorvé&
(-25
kg fü/ha),
cet accroissement
de rendement
ne p.r!ut résulter
que d'un,:
a b s o r p t i o n a c c r u e d ’ a z o t e s o l .
E n d ’ a u t r e s t e r m e s , g r â c e à l ’ a z o t e - s o l , l e
deficit de fixatien est compensé et le rendement
en azote augmenté.
Dans le deuxigme cas, la contribution de l’inaculation 37 kg iN/h?.,
permet rie compenser 1s contribution de la fumurc azotée minérale 32 ky N/hn
(estimée à 27
kg N/ha si
on enlève la part
due SA 1”azote starter) mais ne
pbrmot p a s d e
sstisfaire la demande accrue
du soja en azote, induite par
l'inoculation elle-même ; c'est encore le sol qui fournit cette quantité
d'azote supplémentaire.
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IV - SYNTHESE ET CONCLUSIONS
Les rasuitats de la
presente experience doivent etrs
interprétes
il la lumi5re de 2 facteurs essentiels ayant trait G la culture du soja,
objet de cette étude! :
- l'épandnqe en surface du phosphate, correspondant ci la pratiqu,;
agricole senégalaise traditionnelle
mais pouvant facilement Gtre modifiée
dans la zone de culture du soja ;
- l a s é c h e r e s s e p o s t - f l o r a i s o n , imprévisible,
m a i s d o n t c n s a i t
quelle est fréquente,
même sous l'isohyete 1300 rn$-rl.
Ces
facteurs pédoclimatiques pris
en corsidération,
les
sfweigne-
ments d6coulant de cette expérience pnrtent sur
l'alimentation phosphatée
et azotée st se.s conséquences sur le
bilan azoté ;Sol-plante.
1 - Sur l'alimentation phospho-azotée en période wéqgtative-(;qxq)
Chez 1s soja, la mobilisation du phosphwe est réalisée principa-
lement durant la
phase véyetative entre 55 et 75 ;3
de la mobilisatien totale,
alors que la mobilisation
de l'azote et la production végétale sont réalisees
surtout
durant La perirde reproductive.
En période végétative,
d'une part
le phosphatage auymei7te propor-
tionnellement plus la nodulation que le rendement et d'autre part, grâce S
une alimentation az0tGe optimale, la plante peut emmagasiner 70 :': de son
phosphore.
La précocité et l'intensité de l'alimentation phosphatee, Essen-
t i e l l e s
d a n s le démarrage de la nodulation, serait
donc liées a une fourni-
ture
optimale et concomitante d'azote.
La difficulté est d’assurer
cette alimentation azotée optimale sn
phase végétative :
3 sources d'azote peuvent y concourir : l’azote minéralise
(1 ‘ a z o t e - s o l ) ,
l'azote-engrais et l'azote fixé symbirtiquement. La snurce
d ’ a z o t e “SOI” s’avere
i n s u f f i s a n t e c a r l a periode végetative d u s o j a c o ï n -
cide généralement avec la
phase de décroissance
de la minéralisation nette
de l'azote du sol. La source d'azote "fumure azotée" défavmrise 1.e
syst2me
fixateur
soja-rhizobium, drnc le soja dans sa
phase reproductive ;: de plus,
elle est irrationnelle pour
une légumineuse. La source
d'azote "fixation"
est la
seule apte 3 remedier
au déclin de l'azote minéral du sol, en absence
de fumure azitée,
dars la mesure où elle est précoce
; malheureusement, La
fixation précoce
ne semble pas Btre
le fait des systhmes soja-Zhizooium aç-
tuellement cultivée.
Ces résultats naus Fermettent d'apprehender qu'elle pourrait êtrcz
la potentialité de rendement d'un soja qui exprimerait sa potentialité t:,n
période végétative 0 l'instar du soja fortement fartilisé en N, et en ne-
riode reproductive 0 l'instar du soja inoculé ! C'est vers ce syst&me f--
xateur
soja-Rhizobium, que daivent tendre les efforts d'amélioration des
systàmes fixateurs actuels afin de les rendre le plus indépendant possitle,
en période végétative, de l'azote minéral sxogene.
2 - Sur l'alimentation azotée
en période
reproductivs (i\\, 2 lJ81
- En conditions d'alimentation hydrique optimales.
Des mesure:s de fixation de N2 quantitatives faites sur le soja
qui a le mieux tolérB la secheresse
(du fait d'un devcloppement noindre
consequence de la carence en 7) i l r e s s o r t
q u e l a c o u r b e d e m o b i l i s a t i o n
de l'azote total suit grosso-modo
celle de l'azote fixé, dès le stade début
remplissage des gousses. (En effet, à Partir
de ce stade, le stock d'N-sol
de ce soja reste invariable : environ 50
kg N/ha,
ce qui montre
que l'ab-
sorptior nette d'N-sol devient alors négligeable). En conséquence, en COL-
ditions d'alimentation hydrique optimales du so.ia
Aans sa phase reproductive,
la demande suppiémentaire d'azote liée
à son développement wéqgtatif serait
assurée par la
fixatz-on de rj2.
- En conditions d'alimentation hydrique
sub-optimales
Lorsque le SO? se
desseche,
on sait qu'en dessous d'w certaig
taux d'humidite,
variable
suivant Les types de sols, la fixation de N2 est
aulle ou négligeable (12,
13). En sol sableux tropicaux,
cette humidité est
de 4 , 5 '$ poirr l e syst;Bme
"sol dior-arachide" (14). On peut donc admettre
qu'il existe
un cJradi.ent
d'humidité du sol entre
ce point de fixation nuile
et le point de fletri.ssement",
qui permette le développement du soja deveau,
a l o r s ,
non fixateur . C’est le cas
du soja avec P
dont l’apport
de cet éle-
ment a accru le développement végétatif. En conséqueace, en conditions d'ali-
mentation hydriques
sub-optimales du so,ja, dans sa phase reproductive, toute
demande su pplémentaire en azote liée à son développement veqetatif, serait
assurée par le sol.
3 - Sur
le bilan azoté sol-plante
Le soja viendrait alors en t$te
des
plantes pour
leur capacité
d ’ e x t r a c t i o n d e l ’ a z o t e d u s o l :
e n l ’ o c c u r r e n c e 100
k g N/ha, s o i t e n v i r o n
3 fois plus qu'une culture
de mil intensive, soit environ 7 $ des rdserves
:! Le point de flétrissement des plantas en sol sableux dior se situe vers
1,5 - 2 C$ d'humidité pondérale ; dans le sol de
Séfa, plus riche
en argile,
il se situe vers 5 ;Z (3).
Tableau V : Rendement d'un soja non inoculé, succéd:3nt à un soja inoculé
--_----_-
ayant poussé ou en conditions suh-optiwles : celles de l'année
80 ou en conditions ??
ptimalos : celles CI~ l'Année 1981 - (Hésul-
tats de l'expérience "Survie du Rhizobium").
A n né e .X
Succession 1
Succession II
19;30
1981
1981
19A2
(ino;ulQ)
(non inoculé)
(inocule)
lé)
( non inocu
Rendement grain
20130
160
2060
1615
kg/ha
N-Sol kg/ha'*
125
13
45
(plante entière)
c
1900 pluviométïie défavorable
1981
oluviombtric favorable
-: .*
Valeurs estimées à partir des résultats $ N-SC11
daw
Nt plante de 70 '$ en 1980
(tableau 0) et 25 5 en
1981 (18).
rj ’ Fj -s 0 1 u b 1 ,z CV *-
sur 30 c:m ! Dans ces conditions (alimentation hydriqut-? d6fi:;i-
taire
pour La symbiose), l'épuisement des rÉserves cl~a~ot~ ninér;:*lisabies du
ccl est prévisible. C'2st vraisemblablement ilexplication des resultats du
t~$IlsûlJ 9 oi; l'on remarque les trGs
faibles rendements (160 kg/ha) du soj,
cultivé en 1981 qui a succedu à un soja cultive en 7980 dL fa,çon identique
$5 celui dont il dst question ici (annde, sol, et techniques culturalcs) dont
Le production avait ét&
de 2000 kg M.S. grain/ha. A l’inverse,
la succession
1991-1982 montre
quIapres une symbiose optimale en 1981,
les rendements de 1W2
0nt été corrects.
Recnmmandatirns pratiques
La capacité du SOJa
inocule ti satisfaire sa demand;! en azote h)ar 1;;
moyen dss la fixation de N2 sembla dopendre
étroitement de sa capacitti a to11;-
r-r
la secheresse. L1a.l.imentation hydrique dépend d> la r6servc
zn eau du sol
et
do l’~nracin~mcnt
qui prospecte cette rdserve ; .:lla est
donc fonction :lu
systeme racinairo de lr? v a r i é t é (16),
mais aussi de certaines tochniquos ,cu:-
turalss telles
que ie travail
du sol, l'enfouissemont des phosphatzs et ia
date do semis, ce
que nous avons rQsumé ci-apres (t:3blaau 10).
Tableau 10
: Effet des principales techniques de cu.itura sur las facteurs
sol-plante regissant l'économie de 1’e;au (10s nombres i;ntru pe-
renthzses renvoient à la bibliographie).
!
!
!
x johos-!Date de semis
!
Engrais N auf Mycorrhyzation
,
,apres 2 ou 3ème
,semis (i8)
, (19)
!
!pluio utile (17) ;
!
!
!
!
Porosit:: (3)i- Porosite ( 3 ) i
!-
!
!
Pic
de rninbra- ;-
Azote starr
!
!-
!
!
lisation (11) ;
ter:
!
!
!
!
, Sol
!
!
!
phosphate Ier-t:- Azote minéral en
debut de ,
!
!-
!
profondeur
i
c y c l e
!
!
!
!
-
!
!
-!
!
!
!- Pr
ofondsur ,- Vigueur
végetativc en début ,- Volume rasinzi-i
! Pl-.nte
!
d'enracine- ;
de cycle
r'G
!
!
- Indice de r:zn- !
!
!
ment(9,20)
;
!
!
!
!
!
dernent (19) ,
!
!
!
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!
R* N soluble à l'hydrolyse acide selon DECAU (15)
*.
-=-
LISTE DES FIGURES -=-
-=-=-=-=-=-=-=-=-
Fig. 1 -
Mobilisations de M et de P aux stades vQgVtatifs début flcraison
(RI) remplisszge des gousses (R5) et maturité (R@).
Fig. 2 - Courbes de mobilisation de l'azote total et de l'azota fixé.
Fig. 3 - Schéma d'interprétation des effets do la fumure phosphatbr, en surf~~;~
(broadcasting),
ou de la non fumure phosphatéo (l'une Qvalués par
rspport
A l'autre), sur les performances
synbiotiquos d'un soja af-
fecté par une sécheresse post-floraison.
Fig. 4 - Importance de la contribution
des 3 sources d'azote (air, sol ut
engrais)
aux trois
principaux stades véggtatifs.
*