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Iv’il-lWSTERE DE L’ENSEIGNEMENT SWERJEWR _ MMTSTERE DE L’AGRK’U2WtE
Ecole Nationale des Cadres Ruraux
Institut sénégalais de
de Bambey
Recherches Agricoles
Département Pmductions Végétales
Service Afiatoxine
Présenté et soutenu par
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Dr Amadou BA
Sa&& Dkll F
rCoordrmnateur du Réseau
Chef du DAP
,4rachide de la CORAF-ISRA/CNRA - Bambey
ENCR / BAMBEY
JANVIER 2001
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DEDICACES
A toi mon père, Hassan Assoweh Wallyeh, je n’oublierai jamais le conseil que tu m’as donné pour
que je puisse continuer mes études ;
A mes très chers parents, tantes et oncles ;
A toutes mes frères, sœurs et autres membres de ma famille, pour m’avoir toujours soutenu ;
A ma mère Médina Guirreh, pour sa patience tout au long de mes études à l’étranger.

REMERCLEMENTS
Au terme de ce travail, je remercie Dieu le Tout Puissant, de m’avoir donné force et santé
pour l’accomplir. Il a été réalisé au laboratoire d’aflatoxines du Centre National de la Recherche
Agrormmique (CNRA) - Bambey (Sénégal).
Que Dr Amadou BA, chercheur/animateur du Programme Arachide de bouche et
Coordonnateur du Réseau Arachide du Conseil Ouest et Centre africain pour la Recherche et le
Développement Agricoles (CORAF/WECARD) trouve ici, l’expression de ma profonde gratitude
pour son encadrement rapproché, ses conseils et encouragements qui m’ont permis de réaliser ce
travail.
Je remercie :
- Monsieur Sidi Haïrou CAMARA, Directeur de I’ENCR, pour ses conseils qui m’ont été
précieux. A travers lui, mes remerciements s’adressent à l’ensemble du corps professoral et
au personnel administratif et technique.
- Monsieur Mamadou KHOUMA, Chef du CNRA, de m’avoir accueilli au sein de cette
structure.
- Monsieur Saliou DIOUF, Chef du DAP de l’ENCR, pour ses conseils utiles.
Je suis heureux de remercier tout particulièrement :
-
Messieurs Ngor DIAGNE, Ousseynou CISS et leurs familles qui n’ont cessé de m’aider
à réaliser ce travail ainsi que Monsieur Ciré Elimane SALL, biométricien, pour
l’assistance qu’il m’a apportée dans l’analyse statistique des résultats.
Que Roda Fozia et Habiba, mes soeurs et amies qui m’ont toujours soutenu par leur
gentillesse et leur compréhension, trouvent ici l’expression de ma sincère remconnaissance.
J’exprime également ma reconnaissance à ma femme, Cécile DIOP et à toute sa famille pour
la disponibilité dont ils ont su faire preuve à mon égard.
A mes promotionnaires ainsi qu’à tous les élèves ingénieurs de l’ENCR, pour les années
passées, ensemble, Sincères amitiés
Enfin, je ne saurais oublier tous mes amis ainsi que l’ensemble du personnel du CNRA pour la
sympathie qu’ils m’ont témoignée. Qu’ils en soient tous remerciés

3
RESUME.
L#a présente étude est menée en vue d’orienter le choix des producteurs sur diverses formulations de
fongicides insecticides utilisées en protection des semences d’arachide.Elle comprend des
expérimentations sur l’effkacité de ces formulations en laboratoire, sur une culture pure d’&4. ~ligcl
et en plein champ. Cette étude a montré que parmi ces formulations, le GRANOX CBC
(Chlorlothalonyl 10% - Benomyl 10’34 - Carbofuran 10%) assure une protection plus efficace des
semences contre A. niger du moins pendant les premiers jours qui suivent le traitement et assure une
meilleure croissance des plantes. Cependant, cette efficacité s’estompe au bout de 6 jours. Les deux
<autres forrnulations : GTUNOX CBC (Captafol 7% - Benomyl 7% - Carbofuran 10%) et SPTNOX
c:‘T’hirame 15% - Benomyl 7% - Carbofùran 10°h) ont une faible efficacité les premiers jours de leur
application ; mais leur efficacité s’exprime bien à partir du 6” jour d’application. En outre, les doses
(d’application recommandées par les firmes donnent les meilleurs rendements en gousses. Le
rendement en fanes croît au fur et à mesure de l’augmentation des doses de formulations. Les
;:i)rmulations n’ont pas d’effet direct sur les poids de 100 gousses et 100 graines ni sur le nombre de
gousses par pied. Les niveaux de maladies foliaires observés semblent être sans incidence
significative sur le rendement.
Ces travaux
ont permis de mettre au point une méthodologie d’étude de I’effkacité des
formulations au laboratoire et au champ ; ils ouvrent de nouvelles perspectives de recherche en vue
d”une rneilleure compréhension de la problématique de la protection des semences d’arachide.

4
SOMMAIRE.
Page
T N T R O D U C T I O N
5
1. DESCRIPTION DE LA PLANTE
7
1. Généralités
2. Morphologie
3. Mode de reproduction
1 0
It. PLACE DE L’ARACHIDE DANS L’ECONOMIE SENEGALAISE
1. Importance de la culture
2 . Contraintes à la production
13
3 . Les points sensibles de la filière
1 4
I[I. LES PRINCIPAUX RAVAGEURS DE L’ARACHIDE
1 6
1. Aspergillus niger TIEGH
2. Morphologie et biologie
1 7
3. Symptômes d’attaque
1 9
,4. Principes de lutte
5. :Méthodes de lutte
20
IV. PARTIE EXPERIMENTALE
22
1. Justification de l’étude
:2. Objectifs
3. Matériels et méthodes
3.1 Matériel
3.1.1 Matériel biologique
3.1.2 Matériel végétal
3.1.3 Formulations fongicides insecticides
3.1.4 Matériel de laboratoire
3.2 Méthodes
3.2.1
Efficacité intrinsèque des formulations sur une culture d’ A. niger
23
3.2.2 Efficacité intrinsèque des formulations au champ
3.2.3 Dispositif expérimental
25
3.2.4
Observations et relevés en cours de culture
2 6
V. RESULTATS EXPERIMENTAUX
2 7
1. Conditions environnementales
1.1 Parasitisme
1.2 Pluviometrie
1.3 Humidité relative
1.4 Températures
2. Essai au laboratoire
28
3. Essai au champ
30
3.1 Evolution de la densité de plants à diverses périodes du cycle végétatif
3.2 Hauteur des plants à 60 jours après semis
3 3
3.3 Rendements en gousses
34
3.4 Rendements en fanes
35
3.5 Poids de 100 gousses, 100 graines et nombre de gousses par pied
3 6
3.6 Observations sur les cercosporioses précoce et tardive et la rouille
37
4. Discussions
38
CONCIXSION
4 0

INTRODIJCTION
L’arachide (Arachis hypogaea L.), légumineuse originaire d’Amérique du sud est l’un des
oléagineux les plus cultivés dans le monde. Sa production donne lieu à une intense activité de
transformation industrielle pour la fabrication d’huile destinée à la consommation et de tourteau
utilisé en tant qu’aliment de bétail. L’arachide est également une culture vivrière et, à ce titre, elle
intervient pour une large part dans la couverture des besoins alimentaires des populations. Ses fanes
constituent. un excellent fourrage pour le bétail.
Au Sénégal, l’arachide occupe une place de choix sur l’échiquier des productions agricoles.
Sa production est estimée à 600.000 tonnes durant la campagne 1999-2000. De par les devises que
procure sa vente sur les marchés extérieurs, l’arachide représente une importante source de revenus
et d’emplois pour les producteurs ruraux et les acteurs de la filière. Cependant, l’une des contraintes
ii sa production est le faible niveau des rendements. La fonte des semis est une des causes
explicatives de cet état de fait, dans la mesure où elle contribue à la réduction de la densité des
populations. Cette pathologie est la résultante des dégâts d’insectes, d’arthropodes et de
champignons parasites présents dans le sol. Ces déprédateurs attaquent la graine d’arachide dès les
premiers jours de semis entraînant ainsi une mortalité progressive des plantules. Aspergi2hr.s niger,
agent responsable de la pourriture du collet chez l’arachide joue un rôle essentiel dans cette
pathologie.
L’ incidence des maladies de la levée sur le rendement revêt une importance telle que la
recherche agricole sénégalaise lui a consacré de nombreux travaux. En effet de nombreuses
&)rmulations sous forme de mélanges fongicides - insecticides ont été mises en test en vue d’en
civaluer l’efficacité en termes de protection des semences durant cette phase critique du cycle de la
plante. La formule la plus couramment utilisée à ce jour au Sénégal est le GRANOX incluant le
Captafol (fongicide), le Benomyl (fongicide) et le Carbofuran (insecticide). Cependant, le Captafol
est frappé d’interdiction dans certains pays (européens notamment), ce qui risque, à terme, de
compromettre sa mise à marché.
C’est la raison pour laquelle les firmes phytosanitaires ont mis récemment sur le marché,
trois nouvelles formulations alternatives pour la protection des semences d’arachide. Celles-ci et se
distinguent les unes des autres par leurs compositions chimiques tant au plan qualitatif (nature
chimique des composés) que quantitatif (proportions relatives des composés dans les mélanges).

Ces formulations sont utilisées de manière indifférenciée par les producteurs. Il importe
donc, ;1 défaut de rechercher de nouvelles molécules de substitution du Captafol, de comparer
l’effkacité intrinsèque de ces formulations, à diverses doses, en vue de mieux orienter le choix des
producteurs.
Ce document comprend deux parties :
- la première partie, bibliographique, présente les données générales sur la plante, sa
morphologie et son mode de reproduction, situe la place de l’arachide dans l’économie
sénégalaise, analyse le problème posé par la présence d’dspergilhs niger dans le sol et
ses conséquences sur la production ;
-
la seconde partie, analytique, décrit les expérimentations menées en vue d’évaluer, d’une
part l’effkacité intrinsèque de trois formulations fongicides - insecticides sur le
développement d’AspergiZZus niger en culture pure, au laboratoire et d’autre part, les
effets protecteurs respectifs de ces formulations sur la levée et le développement
végétatif au champ de la variété 55 - 437 (90 jours).
Le choix d’AspergiZZw niger pour réaliser cette étude se justifie par le fait que son cycle de
croissance est relativement simple et court, outre que sa culture pure et son identification sont
faciles à réaliser au laboratoire. De plus, ce champignon parasite est très représentatif de la
flore microbienne du sol responsable de la fonte des semis.

7
I - DESCRIPTION DE LA PLANTE
1. Généralités
Le genre Arachis appartient à la famille des légumineuses, à la sous - famille des
Papilionacées, à la tribu des Hkdysarea et, selon A. Chevalier, à la sous-tribu des Arachidinea
(Gillier, P. et Silvestre, P., 1969). Le genre Arachis comporte plusieurs espèces dont la seule
cultivée est Arachis hypagaea, décrite par Linné en 1763, De nombreux autres auteurs l’ont étudié
aux points de vue botanique et morphologique.
L’Arachide cultivée est une plante annuelle herbacée à fructification souterraine originaire
des rég.ions tropicales d’Amérique du Sud. Elle a été introduite dans la plupart des pays tropicaux à
partir dlu XVIe siècle). La plante est dotée d’une grande plasticité ; les températures optimales pour
son développement se situent entre 20 et 35°C ; mais sa croissance est inhibée en - deçà de 10°C et
au-delà 45°C. La température a un effet sur la durée du cycle qui peut varier de 85 jours pour les
variétés hâtives, en climat tropical, à 180 jours dans les régions froides (Bockelee-Morvan A.,
:! 988).
2. Morphologie
Sa tige primaire, toujours dressée, est le plus souvent ramifiée dès la base. Selon les variétés,
les rameaux sont largement étalés sur le sol ou « érigés » jusqu’à une hauteur de 60 centimètres
environ.. Le port de la plante représente un des critères essentiels du système de classification de
l’arachide en sous-espèces). C’est ainsi que Bunting (cité par Gillier, P et Silvestre, P., 1969)
distingue deux groupes au sein de l’espèce selon que la ramification est séquentielle ou alternée
(Fig. 1).
Dans 1.e type séquentiel, les inflorescences apparaissent à plusieurs nœuds successifs des
ramifications et, en général, les rameaux végétatifs ne se forment plus lorsqu’ apparaissent les
rameaux reproducteurs. Aussi, les arachides de ce type présentent-elles un axe central, quatre à six
ramifications d’ordre n + 1, rarement plus et très peu de rameaux d’ordre sup&ieur. Ces arachides,
toujours érigées, sont généralement peu ramifiées et de cycle court (80 à 100 jours), c’est le groupe
des Valencia et Spanish.

8
n+l
n+2
Rxnifïcation alternée
Ramification séquentielle
Figure 1 : Types de ramification chez l’arachide .
* SQurce , : Pattee L?Z. and Stalhw H. T., lç’95-
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9
Dans le type alterné, les ramifications d’ordre n + 1 sont également au nombre de quatre à six, mais
quelquefi~is en nombre plus important. Elles donnent successivement deux rameaux végétatifs et
deux rameaux reproducteurs. Les rameaux suivants atteignent un ordre élevé et reproduisent tous la
meme alternance. Les arachides de ce type peuvent être rampantes ou érigées ; dans ce dernier cas,
leur port est différent de celui de type séquentiel du fait d’une ramification plus abondante qui leur
donne une allure buissonnante. C’est le groupe de Virginia, caractérisé par un cycle plus long (120 à
150 jours) (Gillier P et Silvestre. P ; 1969)
Le pivot du système racinaire peut s’enfoncer jusqu’à plus d’un mètre de la surface du sol. Il
présente des formations ligneuses contrairement à la partie aérienne. Les nodules à croissance
randomisée (B-u@-I~izobium), caractéristiques des légumineuses, apparaissent à l’aisselle des
racines latérales une quinzaine de jours après la levée et se rencontrent surtout dans les 15 premiers
centimètres du sol. La tige prolonge le pivot au - delà du collet.
Les rameaux portent des feuilles alternées à deux paires de folioles opposées, de couleur vert -
foncé chez les variétés tardives et, en général, vert plus clair, chez les variétés hâtives. Les feuilles
se forment à chaque nœud de la tige. Elles jouent un rôle de première importance dans la
photosynthèse
et s’étalent lorsqu’elles sont placées dans une obscurïté prolongée. Les
in-florescences, très compactes, se situent à l’aisselle des feuilles et comportent 3 à 4 fleurs
E:ntouré:es des bractées. Les fleurs, sessiles, sont généralement jaunes, parfois oranges. Elles se
composent d’un calice à 5 sépales soudés en un tube calical portant une corolle papilionacée
typique:. Les 8 étamines dont 4 (courtes) ont une anthère sphérique et 4 (longues), une anthère à
déhiscence longitudinale composent l’androcée. En plus de ces 8 étamines, il existe 2 filets soudés,
ne possédant pas d’anthère ; le plus souvent l’un est plus grand que l’autre. Le pistil comprend un
seul ovaire renfermant 2 à 5 ovules et un seul style très long terminé par une stigmate renflée
surplombant les anthères.
Du fait de l’enterrement de la base des rameaux cotylédonaires, les fleurs produitses à ce niveau sont
souterraines. Les fleurs qui apparaissent sur le reste de la plante sont aériennes (Cattan, P. ; 1996).
La date d’apparition des premières fleurs varie selon les variétés et les conditions agro - climatiques
de culture. Dans les régions tropicales, les variétés hâtives qui appartiennent généralement aux
groupes Spanish et Valencia peuvent fleurir dès le 20” jour après le semis ; alors que les variétés
tardivies du groupe Virginia ne fleurissent qu’à partir du 25” jour. Dans les régions tempérées ou
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rd’altitctde, la période allant du semis à la floraison s’allonge pour atteindre une cinquantaine de
ilours. En conditions favorables, en Afkique de l’Ouest, le nombre des fleurs émises est maximal
entre le 40” et le 60” jours après semis, puis il décroît lentement sans s’annuler (Clavel, D. et
Gautreau, J., 1997).
3. Mode de reproduction
L’auto,gamie est le mode normal de reproduction de cette plante à fleurs cleistogames, Mais le taux
d’allogamie de l’arachide n’est pas pour autant nul et peut varier entre 0,2 et 6,6 % selon les types
botaniques, les variétés, les localités et les insectes pollinisateurs présents. Après fécondation, la
base de l’ovaire s’allonge à travers les pièces florales pour donner naissance à ce prolongement à
structure de tige, le gynophore qui s’enterre verticalement tandis que la gousse en formation prend
une position horizontale entre 2 et 7 centimètres sous la surface du sol (Fig. 2).
Une plante émet entre 400 et 1000 fleurs (Spanish : 600 à 700 fleurs, Virginia jusqu’à 1000 fleurs)
dont 10 à 20 % donneront des gousses qui, cependant, ne parviendront pas toutes à maturité ; seules
I.es premières gousses formées, correspondant à la floraison (< utile » vont s’enterrer et mûrir
I:Schilling R.1996). Les variétés qui donnent les rendements les plus élevés, sont celles qui
produisent le plus de fleurs durant les premières phases de la floraison. Les gousses contiennent 1 à
5 graines selon les types botaniques. Leurs caractéristiques ainsi que celles des graines : réseau,
fbrme, taille, couleur, constituent des critères importants de classification variétale (Ramanatha Rao
‘V. et Murty U. R., 1994). Les graines dormantes (Virginia) ou non (Spanish, Valencia) sont
recouvertes d’un tégument séminal ou cuticule, de couleur rose ou rouge foncée, rarement blanche,
marbrée ou violette, prenant une teinte plus foncée en vieillissant. Elles se composent de deux
cotylédons et d’un embryon dont l’axe est droit. Cet embryon est une pro-plantule avec un épicotyle
A3 bourgeons contenant les ébauches des 6 à 8 premières feuilles et une radicule robuste.
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Figure 2 : Plant d’arachide : Sortrce : Patte~ IV. E. and Stalkcr H. T, 1995
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12
II - PLACE DE L’ARACHIDE DANS L’ECONOMIE SENEGALAISE
1. Importance de culture
Le succès de la culture de l’arachide tient principalement à sa capacité de fixation de l’azote
atmosph.ériq,ue qui lui permet d’assurer un rendement même modéré sur des sols pauvres et avec un
minimurn d”intervention. Sa rusticité lui permet de s’adapter à des climats relativement secs et le
développement souterrain de ses fruits la rend moins vulnérable que les céréales aux attaques
extérieures (Annerose D, 1990).
Du point de vue alimentaire, l’arachide est un protéagineux possédant une valeur énergétique et
nutritionnelle importante qui lui permet de jouer un rôle essentiel tant dans l’alimentation des
populations qu’au niveau industriel, par son débouché sur le marché agroalimentaire international
(Khalfaoui. J. L, 1988). Selon Schilling, R. (1996, op. cit.), la teneur en huile de l’arachide ainsi
que sa composition en acides gras sont très proches des recommandations actuelles de la F,40
(Tabl. 1).
Tableau 1 : Teneur en acides gras de l’arachide (recommandations FAO)
-
-
Recommandations
Huile Arachide
21%
2 1% (Palmitique)--.
5 0 %
5 8% (Oléique)
i
25%
21%(?
j )
Le rapport oléique / linoléique peut toutefois varier dans de plus grandes limites, en fonction de
divers facteurs, notamment la variété (Gillier, P. et Sylvestre, P. ; 1969, op. cit).
L,‘arachide occupe 50% des superficies cultivées et tient, de ce fait, une place importante dans
l’écormmie agricole du Sénégal. La production nationale avoisinait un million de tonnes (base
coques) au lendemain de l’indépendance. Progressivement, elle a connu une croissance vertigineuse
(1.400.000 tonnes en 1975) puis un déclin progressif à partir des armées 80. De nos jours: elle se
situe entre 500.000 et 700.000 tonnes (Freud, C. et a1 ; 1997). Cette baisse résulte des effets
conjugués de nombreuses contraintes.
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13
2. Contraintes à la production
L’une des contraintes majeures de la culture de l’arachide au Sénégal réside dans l’instabilité
climatique qui se traduit par l’occurrence fréquente de cycles de sécheresse à partir des années 70.
Ce phé,nomène, associé à la dégradation progressive de la fertilité des sols et aux dégâts causés par
divers déprédateurs explique, dans une large mesure, la faible productivité des cultures et la
mauvaise qualité sanitaire des produits. II s’y ajoute d’autres facteurs liés, pour l’essentiel, aux
fluctuations des cours mondiaux des oléagineux, à l’insuffisance du capital semencier aggravé par
la. qualité douteuse des réserves personnelles de semences et au désengagement de 1’Etat des circuits
d’approvisionnement en intrants (semences, engrais et matériel d’équipement).
II est ‘bon de rappeler, à ce propos, que l’arachide bénéficiait de la part de l.¶Etat d’un important
programme de soutien matérialisé par la mise en place d’un système de crédit à l’équipement et aux
intrants, c’est le :Programme agricole (PA). La parfaite intégration dont avait bénéficié sa filière,
depuis la fourniture d’intrants jusqu’à la valorisation et commercialisation des produits avait fait du
Sénégal un des plus grands producteurs en Afrique de l’ouest après le Nigeria et le Soudan.
Mais face ;i l’endettement croissant du monde rural du fait de la baisse des productions consécutives
aux sécheresses récurrentes, ce programme fut supprimé en 1980. En 1984-85, la Nouvelle
Politique Agricole (NPA) fut mise en place consacrant ainsi le désengagement de I’Etat de ses
missions traditionnelles d’encadrement du monde rural et le transfert au secteur privé des fonctions
de gestion de la filière arachidière. Ensuite, furent mises en œuvre les Politiques d’t~justement
Structure1 (PAS 1 et PASII) et le Programme d’ Ajustement du Secteur Agricole (PASA) dont les
objectifs visaient entre autres, l’accroissement de la productivité par le biais de l’intensification des
cultures. Ces politiques n’ont pas atteint les résultats attendus en termes de relance de la filière. En
effet, d.es enquêtes réalisées en 1996-97 indiquent que l’engrais n’était plus apporté directement à la
culture de l’arachide depuis l’avènement de la NPA.
]Parallèlement, on assiste à un développement important de la filière de transformation artisanale de
l’arachide. Celle-ci conduit à l’obtention d’une huile très prisée en milieu rural et d’un tourteau
utilisé aussi bien en alimentation humaine que pour le bétail. Ces produits font l’objet d’un
important commerce au détail dans les marchés ruraux. Cependant les exigences de rentabilité de
cette activité, largement pratiquée par les femmes, font que seuls les lots de graines de qualité
moyenne à mauvaise peuvent y être destinés ; les bonnes graines étant réservées à la vente en l’état

l-i
ou utilisées comme semences. Ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur en milieu rural
pose un problème de santé publique dans la mesure où la matière première mise en œuvre ainsi que
Iles pro’duits qui en dérivent sont suspectés de contamination par Aspergillusflaws et de pollution
lpar l’aflatoxine (Gaye, M., Rouzière, A. et al., 1997).
3. Les points sensibles de la filière
-L’adaptation du matériel végétal aux conditions changeantes du milieu, la production et la mise à
disposition des producteurs de semences de bonne qualité et la production d’arachide indemne
d’aflatoxine et présentant des caractéristiques technologiques conformes aux normes exigées à
l’exportation constituent, entre autres, les points les plus sensibles de la filière arachidière.
En effkt, le raccourcissement de la saison pluvieuse en zone nord et l’apparition fréquente de poches
de sécheresse au centre et au sud du Sénégal, posent fondamentalement le problème de l’adaptation
des variétés actuellement vulgarisées. D¶importantes recherches ont été menées au Sénégal en vue
de la création de variétés précoces. Elles ont abouti à l’obtention de GC-8-35 (85 jours) et Fleur 11
(90 jours). La mise en culture de ces variétés, en plus de la variété de cycle court traditionnellement
cultivée (55-437 : 90 jours), a contribué à élargir la gamme de choix des producteurs et constitue
même une alternative à l’utilisation de la variété 55-437, singulièrement dans les zones à
pluviornétrie déficitaire (Fig. 3).
:D’autres travaux de recherche visant la mise au point de variétés physiologiquement adaptées à des
rsécheresses sévissant en cours de cycle ont fourni des résultats prometteurs ; les premières
générations issues des croisements sont en phase de tests multilocaux (Clavel, D. 1998). La
recherche de variétés de plus en plus adaptées aux conditions changeantes des milieux et présentant
de bolmes, performances agronomiques constitue donc un préalable essentiel à l’amélioration
(durable de la production arachidière au Sénégal.
En outre, il faut rappeler qu’après l’arrêt du Programme agricole en 1980, la production arachidière
est réalisée, pour l’essentiel, à partir des semences issues de l’écrémage des graines destinées à
l’huilerie. L’hétérogénéité de ce matériel et sa faible valeur semencière ont vite fait de convaincre
les décideurs de la nécessité de définir une politique semencière plus réaliste. De nos jours, l’on
:s’accorde à reconnaître que la politique semencière en matière de culture de l’arachide n’aura de
chance de :réussir qu’à la condition de mettre à la disposition des producteurs, des semences de
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15
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16
bonne qualité et en quantités suffisantes. La production et le renouvellement de ces semences
doivent obéir à des schémas de multiplication rigoureux en vue d’une bonne expression de leurs
potentiels génétiques intrinsèques.
L’arachide de bouche constitue une culture de diversification capable d’accroltre considérablement
les rev’enus des producteurs. Son prix de vente est pratiquement le double de celui de l’arachide
d”huilerie sur les marchés extérieurs (européens notamment). Cependant sa promotion reste liée à
une récluction significative de la teneur en aflatoxine dans les graines. Cette toxine fait l’objet d’une
norme de teneur limite sans commune mesure avec les niveaux de pollution généralement observés
au Sén’égal. Présentement, des recherches sont entreprises en vue d’identifier des variétés tolérantes
ri Aspergillus flavus (agent générateur de cette toxine) et mettre au point des techniques de
production aptes à réduire considérablement le risque de contamination des produits par l’aflatoxine
au niveau clu champ.
L,a mise en œuvre de ces mesures dans un nouveau cadre institutionnel marqué par la créat.ion du
Cornitél National Inter-professionnel de I’Arachide (CNIA) devrait permettre de réaliser des progrès
significatif:; dans l’effort de relance de la culture arachidière. Ce comité regroupe l’ensemble des
acteurs de la filière arachide qui, avec le désengagement de I’Etat, ont désormais la charge de
conduire la destinée de ce produit.
III -LES I’RINCIPAUX RAVAGEURS DE L’ARACHIDE.
L’arachide subit les attaques de nombreux déprédateurs : insectes (Amsacta moloney, Microtermes
parvulivs, Thrips, Caryedon serratus ), nématodes (ScuteZlouema cavenessi), arthropodes (iules :
Perydontopyge
rubescens, P. conani) , champignons (Sclerotium rolfsii, Macrophomina phaseoli,
.4spergiZhrs niger, Cercospora. sp ). Ces ennemis causent d’importants dégâts sur la plante et ses
‘organes (feuilles, tige et gousses). (Meunier, L. , 1986 ; BA, A et al. 1987 ; Martin, M. , 1985 ;
Masses, H. , 198 1 ; Ba , A. , 1986).
1. Aspergillus niger TIEGH (Sterigmatocystis niger TIEGH)
Cette espèce est très répandue dans le monde entier ; elle est à l’origine de la moisissure noire sur
ies débris végétaux. Elle vit, le plus souvent comme agent de la moisissure des germes et des
plantules (maïs, riz, sorgho), des fruits (banane, ananas, figue, vanille), de la canne à sucre, du tabac

1 7
et des graines de cotonnier. Elle est souvent présente sur les graines, germes et plantules d’arachide
où elle se comporte en parasite dangereux.
2. Morphologie et biologie.
Les moisissures du genre Aspergihs sont des organismes pluricellulaires dont l’appareil végétatif,
le thalle, est formé d’un long filament ramifié et souvent cloisonné, appelé hyphe. En début de
croissance, l’ensemble des hyphes constitue un mycélium visible à l’œil nu. Celui - ci se présente
comme une sorte de feutrage à la surface des graines colonisées. Ces champignons ne sont pas dotés
d’une capa.cité photosynthétique. La structure filamenteuse du thalle le rend particulièrement apte à
coloniser les substrats solides. En raison de leur ubiquité et de leurs possibilités d’adaptation
physiologique à diverses conditions écologiques, ces moisissures sont des organismes très
redoutables sur les grains et graines, notamment au cours du stockage. (Fig. 4) ,
Ce cha.mpignon produit une abondante sécrétion sur l’hôte et y forme un épais revêtement noir
libérant une poussière noire de conidies. Les conidiophores sont terminés par une vésicule de 20 à
IOO p de diamètre, portant des stigmates primaires se ramifiant à leur tour en deux stigmates
secondaires donnant naissance à des conidies en chaîne. Le tout, apparaît comme de grosses boules
noires de 300 à 1000 u de diamètre placées au sommet des conidiophores. Les conidies sont
globuleuses et ont un diamètre de 2.5 à 4 u ; elles sont ornementées de minuscules tubercules.
Au moment de la conidiogénèse, les spores constituent, dans une certaine mesure, une forme de
conservation du champignon lui permettant, en conditions adverses (sécheresse, températures sub-
optimales) de survivre au mycélium qui lui a donné naissance. Lorsque les conditions
environnementales deviennent extrêmes, ces champignons produisent des sclérotes, formes de
:;urvivance encore plus durables (Diener U.L et David N.D, 1986).
Kn thalle peut produire une dizaine de millions de spores sur une graine. Lorsque les conditions
hygrothermiques sont favorables, la spore produit un premier filament mycélien qui, en se ramifiant
au fur ‘et à mesure, dorme naissance à une colonie présentant un amas mycélien de forme circulaire à
partir duquel se différencient progressivement les conidiophores et les conidies de la nouvelle
4nération. En conditions optimales, ce cycle s’accomplit en 48 heures ; mais en règle générale, il
i3
s’étale sur 5 à 10 jours (Richard M .D ., 1982) (Fig.5).
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1 8
Léoende :
C : conidies
Cp : Conidiophore
My : Mycélium
ASPERGILLUS
Figure 4. : Morphologie d’un Aspergillus
Saurcz : RlcharJ.\\ 1. D., lYCV.
sporulaLk.ri
Figure 5 : Cycle de développement de Aspergillus spp.
Source : Kichurd:iI D., 1982
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19
3.Symptômes d’attaque sur l’arachide
Ce parasite provoque une « fonte des semis » par une pourriture noire et sèche du collet et, ensuite,
un flétrissement des plants jeunes ou adultes par destruction du collet. II est souvent accompagné de
Pénicil!lium sp., Rhizopus sp. et Mucor sp.
L#es graines d’arachide sont régulièrement contaminées par le parasite soit pendant la conservation,
soit dams le sol, au moment du semis. Des essais en laboratoire ont montré que les semences, au
moment d.u semis, sont contaminées à 80 - 100% par Aspergillus niger, ce qui fait que le
pourcentage de germination peut être réduit jusqu’à 50%. Les conidies du champignon sont
répartiles sur la surface extérieure des graines ; ensuite, elles germent puis pénètrent dans le germe
et les cotylédons. Lorsque les téguments sont seuls envahis, la gémule a le temps de sortir de terre
avant d’être détruite à son tour.
La graine peut être contaminée quelque temps après sa mise en terre. En règle générale, le
champignon n’attaque pas directement le collet de la plantule ; mais il envahit presque toujours les
cotylédons en premier. D’ailleurs la pourriture de la tige débute au niveau du point d’insertion des
cotylédons sur la tige et remonte vers la surface du sol. Les tiges brunissent, noircissent et se
désagrègent, seuls restent intacts les faisceaux libéro-ligneux. Le feuillage flétrit progressivement
puis se des,sèche.
Ce faciès de flétrissement peut avoir des causes diverses et n’est pas propre aux dégâts
d’Aspergi2lu.s niger. Il peut être dû à une section du collet par des vers de terre, des iules ou à la
pourrimre du collet causée par Sclerotium rolfii et Macrophominaphaseoli. Cependant ,4spergillus
niger est plus fréquent.
4. Principes de lutte
L,‘importance des dégâts d’A. niger sur l’arachide fait de ce champignon un parasite grave qui
s’accolmpagne d’autres espèces fongiques sur les graines. Aussi est-il indispensable de désinfecter
les semenc,es afin de détruire cette flore pathogène et de limiter les contaminations venant du sol.
lin traitement superficiel assure assez bien leur destruction mais n’est pas forcément suffisant
puisque les champignons du genre Rhizoctonia ne sont pas atteints. La flore interne est moins
“‘“uIIR911m.------
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20
abondante ; elle révèle la présence de Rhizoctonia bataticola avec une fréquence moins élevée que
les espèces sporulantes ; mais suffisante pour causer des dégâts. Rhizoctorkx se localise entre les
cotylédons et autour de l’embryon, régions peu ou pas atteintes par les fongicides. On remarque que
‘!a flore globale interne ne révèle que le Rhizoctonia alors que les flores internes des autres espèces
végétales révèlent souvent des espèces sporulantes et des bactéries.
Les graines sont entourées de leur tégument qui joue un rôle protecteur. En effet, celui-ci aurait un
Ieffet bacteriostatique et fongistatique non négligeable. L’intégrité du tégument des graines
d’arachide apparaît alors comme un facteur déterminant pour la protection sanitaire des semences.
Aussi, toute opération (décorticage, brassage, transport, etc.), susceptible de bl’esser les graines
comporte un risque d’augmentation du taux de contamination des graines avec, pour conséquence,
‘un manque: à la levée ou une fonte de semis.
L,‘importance des dégâts causés par les champignons des semences d’arachide dépend de l’activité
de ces espèces au cours des 10 premiers jours après le semis. En effet, c’est durant cette période que
I’on enregistre le maximum d’altérations. Puis viennent s’ajouter, plus tard, les attaques d’autres
champignons et bactéries du sol. L’on retient généralement que les pertes dues à la flore fongique
séminale peuvent être importantes et conditionnent, pour une large part, le nombre de pieds par
hectare. Ce qui rend nécessaire la désinfection des semences. Cependant cette dernière doit être
füite dans le but de détruire à la fois les espèces externes et freiner le développement des espèces
internes à la graine. Les produits utilisés doivent être suffisamment rémanents pour satisfaire à
cette double exigence.
5. Méthodes de lutte
La lutte contre la contamination de l’arachide par Aspergilhs niger fait appel à diverses méthodes
préventives et curatives dont l’intérêt spécifique et l’applicabilité se sont avérées variables.
Les techniques visant à minimiser le risque d’infestation des arachides au champ ont concerné en
Premie:r l’arachide de bouche, produit à haute valeur ajoutée du fait qu’elle est exportée vers les
marches extérieurs. Ces mesures s’insèrent dans un paquet technologique cohérent :

21
- Au moment du semis, il est indiqué d’utiliser des semences de bonne qualité,
préalablement soumises à un traitement fongicide et Insecticide pour les prémunir contre
l’infestation par A niger et l’attaque d’insectes, d’arthropodes et des microorganismes
du sol responsables des maladies de la levée. (Pettit R. et al, 1994) ;
- le déficit hydrique du sol entraîne une baisse de l’absorption du calcium et d’autres
éléments minéraux dont les plantes ont besoin pour maintenir leur vigueur et assurer leur
croissance. Par ailleurs on sait qu’A niger cause une forte mortalité chez les jeunes plants
lorsque ceux -ci manquent de vigueur. Par conséquent, les pratiques culturales telles que
le « radou » qui, par rupture de la capillarité limite la remontée de l’eau en surface
favorisant ainsi le maintien de l’humidité dans le sol, sont vivement recommandées (Ba.
A, 1990) ;
-
au cours du développement végétatif des plantes, on observe, dans certaines régions, des
attaques d’iules (myriapodes diplopodes). Les perforations pratiquées sur les gousses par
ces « mille-pattes » favorisent l’invasion massive de celles-ci par les champignons.
L’application de techniques de lutte éprouvées contre ces iules (appâts empoisonnés)
permet de limiter considérablement ces dégâts.
- l’élimination des pieds flétris, niches de contamination par A. niger, permet de limiter
la prolifération des spores au sein de la culture.
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22
LV -PARTIE EXPERIMENTALE
La réalisation de cette étude a nécessité la mise en œuvre de travaux préliminaires au laboratoire et
la mise en ;Place d’un essai au champ.
1. Justification de l’étude.
Face à la menace de disparition du captafol du marché, les firmes ont réagi soit en diminuant sa
teneur dans les mélanges fongicides insecticides mis sur le marché, soit en le substituant à d’autres
fongicides. Aussi, plutôt que de rechercher d’autres molécules de substitution du captafol, il est
apparu plus indiqué d’étudier l’effkacité intrinsèque de ces formulations alternatives,
comparativement à la formulation originelle du Granox en vue d’orienter le choix des utilisateurs.
2. Objectifs
Cette étude vise à évaluer l’efticacité comparée de trois formulations de mélanges fongicides-
insecticides utilisées à diverses doses pour la protection des semences d.‘arachide contre les
maladies de la levée. Elle comporte deux objectifs spécifiques :
-
Evaluer l’effkacité intrinsèque de chaque mélange, à diverses doses, sur une culture
pure d ‘Aspergillus niger en boîte de Pétri ;
-
Evaluer l’efficacité intrinsèque de chaque formulation en plein champ, sur une culture de
5 5 - 43 7 artificiellement infestée par Aspergillus niger
3. Matériel et Méthodes
3.1 Matériel
3.1.1 Matériel biologique
Le matériel biologique mis en œuvre dans cette étude est une souche d’AspergiZhs niger isolée à
partir d’un sol cultivé en arachide. La souche a été purifiée au laboratoire.

23
3.1.2. Matériel végétal
L’essai comporte une seule variété : 55-437 (90 jours) déjà vulgarisée au Sénégal.
3.1.3 Formulations fongicides insecticides
Les formulations mises en test sont : GRANOX CBC (Captafol 7% - Benomyi 7% - Carbofuran
10%) ; GRANOX CBC (Chlorothalonyl 10% - Benomyl 10% - Carbofkran 10%) SPLNOX
( Thiram 15% - Benomyl7% - Carbofuran 10%) et TMTD + Heptachlore.
3.1.4. Matériel de laboratoire
ETuve
Balance de précision Mettler
Hote a flux laminaire
Agitateur va - et - vient
Autoclave
Agitat.eur Vortex
Microscope, loupe binoculaire
Chambre de lecture à UV
Broyeur (Warning - blendor)
Extracteur Soxhlet
Verrerie : boîtes de Pétri, Erlen meyers, fioles jaugées, béchers, tubes a essai, pipettes, micro-
seringues Hamilton).
3.2 Méthodes
3.2.1 Efficacité intrinsèque des formulations sur une culture pure d’AspergiZZus
niger
‘Un échantillon de sol prélevé sur un champ d’arachide est mis en suspension à la concentration
de 1% (P/V) dans de l’eau distillée stérile. Un millilitre de cette suspension est étalée sur
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24
milieu Agar - Rose bengale, en boîte de pétri. Après une semaine d’incubation, Asper@&s
ni,ger a été prélevé de l’amas fongique et isolé au moyen de purifications successives.
Parallèlement, des solutions de formulations fongicides - insecticides sont préparées à des
concentrations variant entre 0,l et 1 gramme de produit/lOOmL d’eau distillée stérile (soit 10
concentrations).
L’étude de l’efficacité intrinsèque de ces formulations sur une culture pure d’iispergilhw @et
a tété conduite de deux manières :
-
La première a consisté à introduire une aliquote de ces solutions dans une boîte de Pétri
contenant du milieu agar-Rose bengale puis à ensemencer celui-ci avec 1 millilitre d’une
suspension de spores d’A.niger de concentration initiale égale à 3. L06 spores/ml dans de
l’eau distillée stérile. Ces suspensions sont uniformément réparties sur la surface du
milieu par une légère agitation. Cette opération qui inclut un témoin sans traitement
fongicide insecticide est réalisée au laboratoire en 3 répétitions pour chaque
concentration ( soit 44 boîtes).
- la seconde méthode également réalisée au laboratoire a consisté à incorporer la
suspension de la formulation dans le milieu agar-Rose bengale et à homogénéiser le
mélange par agitation avant solidification de l’agar. Cette opération comporte également
un témoin sans traitement fongicide insecticide et est réalisée en trois répétitions (soit 44
boîtes). Ensuite une pastille de culture pure d’A .niger sur Agar - Rose bengale est
prélevée à l’emporte-pièce et déposée sur le milieu Agar.
L,‘eficacité fongicide de ces formulations à diverses concentrations est appréciée par évaluation des
zones ‘d’inhibition de la croissance du champignon selon l’échelle de notation suivante :
1. Si la zone d’inhibition de la croissance du champignon est égale à ‘/4 (ou 25%) de la
surface de la boite de Pétri ;
2. ;Si cette zone est égale à ‘/z (ou 50%) de la surface de la boite de Pétri.
3. Si cette zone est égale à 3/4 (ou 75%) de la surface de la boite de Pétri.
4. Si cette zone couvre toute la surface (ou 100%) de la boite de Pétri.

2s
Ces tests devraient permettre d’identifier, pour chaque formulation, la meilleure concentration au
point de vue effkacité vis-à-vis d’A. niger et, par suite, d’apprécier la variabilité de celle-ci a des
concentrations équivalentes des diverses formulations.
3.2.2 Efficacité intrinsèque des formulations en plein champ.
Les trois formulations sont testées au champ à diverses doses (témoin sans traitement de semences,
dose recommandée, ‘/z de la dose recommandée et 3/2 de la dose recommandee) sur la variété 55
437, mise en culture sur une parcelle artificiellement infestée par A. niger selon deux modalités :
. .
infestation du sol par un support solide constitué de coques d’arachide broyées et
inoculées avec une suspension de spores d ‘A. niger ;
. .
infestation des graines d’arachide par une suspension de spores d’ A. niger
(concentration de la suspension : 3.1 O6 spores /ml ) préalablement au semis.
L.a dose recommandée correspond à 2 grammes de produit pour 1000 grammes de semences.
3.2.3 Dispositif expérimental.
Le dispositif proposé pour l’essai au champ est un split-split-plot ( voir schéma en annexe 1) dont
les paramètres sont les suivants :
parcelle principale : modes d’infestation (2)
sous parcelle : types de formulation (3)
sous- sous-parcelle : doses (4) ( témoin sans traitement ,. dose recommandée ; % de la dose
rec;om:mandée et 3/2 de la dose recommandée)
répétitions (4)
dirnensions de la parcelle élémentaire : 4 m x 4 m soit une superficie de 16 m2
distance entre parcelles élémentaires : 1 m
distance entre lignes au sein de la parcelle : 0,5 m
distance entre poquets sur la ligne : 0,15 m
surface totale de l’essai : 2220 m2 _
localisation : station de Nioro
prlécédent cultural : jachère ou céréale
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26

travaux :
- épandage d’engrais 6-20-l 0 à la dose de 150 kg/ha avant semis;
- infestation d’une partie de la parcelle par Aspergillus niger sur support solide et
infestation
d’une partie des semences par une suspension de spores d’A. niger ;
- semis après la première pluie utile, suivi d’un radou ;
- premier binage à 2 1 jours du semis ; binage ultérieur à la demande ;
- récolte à 90 jours après semis puis séchage.
3.2.4 Observations et relevés en cours de culture
L<es observations ont porté sur les maladies foliaires (Cercosporioses et rouille).
L,es paramétres étudiés sont : la densité à diverses phases du développement végétatif, La hauteur
des plants à 60 jours après semis, les rendements en gousses et fanes, les poids de 100 gousses et
100 graines et, enfin le nombre de gousses par pied.
I,e traitement des données est réalisé à l’aide du logiciel GENSTAT.
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27
‘V - RESULTATS EXPERIMENTAUX
1. Conditions environnementales
1.1 Parasitisme
A. la levée et tout au long du cycle végétatif des plantes, aucune attaque significative d’un
quelco.nque déprédateur n’a été notée. Toutefois, quelques taches symptomatiques de Cercosporiose
j?récoce (Cercospora arachidicola) et tardive (Phaeoisariopispersomata)
ont été relevées c;a et là
:Sur les feuilles de quelques plantes, mais le niveau des attaques n’augure d’aucun effet dépressif sur
..es rendements.
1.2. Pluviométrie
La pluviométrie enregistrée durant l’expkrimentation au niveau de la station est de 975mm. Ce
vumul est supérieur à la moyenne enregistrée 8 ans sur 10 durant les périodes de sécheresse relative
sur ce même site (520 mm) depuis 1966. ~ Toutefois l’on notera que les besoins en eau des plantes
ont été sufI!isamment couverts singulièrement durant les phases les plus critiques correspondant à la
floraison (août) et à la formation des gousses (septembre).
De plus, durant le séchage des plantes en ~andains puis en petites meules, des pluies tardives ont été
enregistrées qui on provoqué le noircissement des gousses.
1.3. Humidité relative
L’humidité relative moyenne croît, progressivement de juillet (40%) à la 3’“‘” décade d’août où elle
atteint (87%) puis se maintient pratiquement à ce niveau jusqu’en fin septembre.
1.4. Températures
Les températures minima s’établissent en re 22 et 25 C” et ne présentent que de faibles variations
tout au long du cycle de développement es plantes. En revanche, les températures maxima baissent
.:
progressivement de 37,7 C” en juin a 32 CO à la mi-août. Elles se stabilisent autour de 34 Cc’ durant
le mois de septembre (cf. annexe 2 ).
~

28
11 convient de rappeler que l’humidité relative et la température sont des facteurs qui ont une
incidence déterminante sur la croissance des champignons. Les valeurs enregistrées au cours de
cette expérimentation, singulièrement en période de levée (HR moyenne 53% et T moyenne 28 C”
n’excluent point pour ce champignon la possibilité de se développer et provoquer des mortalit~és.
2. Essai au laboratoire
La dynamique de croissance de A. niger dans les milieux de culture de compositions chimiques
différentes est appréciée par estimation de l’extension de la colonie sur milieu Agar -- Rose
bengale. L/es notations sont données en pourcentage de surface de boîte de Pétri couverte par le
champignon en développement. Dans ces conditions, les plus faibles pourcentages de colonisation
du milieu Agar correspondent aux plus forts taux d’inhibition et donc aux plus fortes efficacités de
protection des formulations mises en test.‘Les observations ont été faites au terme de 3 ; 4 ; 5 et 6
jours di’incubation des cultures dans l’atmosphère du laboratoire (Fig. 6 : a, b, c, d).
11 apparaît clairement que quelles que soient la concentration mise en œuvre et la période
d’observation, le GRANOX CBC (Chlorothalonyl 10% - Benomyl 10% - Carbofuran 10%) exerce,
même à très faible concentration ( 0.1 - 0.3 % P/V), l’effet inhibiteur le plus marqué sur la
croissance d’A. niger, comparativement aux trois autres formulations. Cet effet inhibiteur, estimé à
environ 80% dès les premiers jours d’incubation, semble immédiat ; mais il commence à s’atténuer
à partir du 6” jour d’ incubation pour atteindre, en moyenne 55 - 60%.
En revanche, durant les 3 - 4 premiers jours d’incubation, les trois autres formulations ne
manifestent une effkacité de protection comparable à la formule précitée qu’à partir des
concentrations en produit de 0.3 - 0.4 %. Leurs effets inhibiteurs s’expriment de manière
progressive entre le premier et le 6” jours d’incubation et ce, quelle que soit la concentration de la
formulation. Au 6” jour d’incubation, elles ont un effet inhibiteur plus marqué que le GRANOX
CBC (Chlorothalonyl 10% - Benomyl 10% - Carbofùran 10%) lorsque leurs concentrations dans le
milieu agarisé est supérieure ou égale à 0.8%.
En résumé, les données de cette expé/-imentation donnent à penser que le GRANOX CBC
(Chlorothalonyl 10% - Benomyl 10% -Carbofkran 10%) protège les semences dès leur mise en
terre, leur permettant ainsi de mobiliser toctes leurs substances nutritives pour assurer une bonne

29
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fig ; 6 Dynamique de croissance de A. niger à diverses périodes d’incubation dans un milieu Agnr contenant le
âge fongicide -insecticide à diverses concentrations .Fjl = Captafol 7% Bénomyl7% Carbofüran 10% P2 = Chlorothalon!
Il
lO?b Bénomyl 10% Carbofùran 10% P3 = Thurame 15% iBénomyl7% Carbofuran 10% P4 = TMTD + Heptachlore

levëe et avoir une bonne vigueur dès leur émergence du sol, ce qui peut les rendre plus résistantes
aux attaques survenant dès ce stade de la croissance. Les autres formulations semblent avoir un effet
progressif de protection et donc une certaine rëmanence ; leur effet inhibiteur est plus marqué au
moment de l’émergence des plantes du sol.
3. Essai au Champ
Les eflYets des divers traitements fongic es insecticides en conditions d’infestation du sol ou des
graines avec A.niger ont été évalués à 1 vers la détermination des paramètres suivants : densité de
plants à diverses phases du développer :nt végétatif, hauteur des plants à 60 jours après’ semis,
rendernent en gousses, rendement en fa s, poids de 100 gousses, poids de 100 graines et nombre
de gousses par pied. Des observation ont également été faites sur l’apparition des maladies
foliaires : ‘cercosporiose précoce, cercos briose tardive et rouille.
3. 1 Evolution de la densité de 1 mts à diverses périodes du cycle végétatif.
L’évolution de la densité parcellaire de
ants aussi bien sur les parcelles à sol infesté par A. n@~
que sur celles à graines infestées a été nc
:e pour chaque formulation et chaque dose à 7 ; 8 ; 9 ; 10 ;
21. 30 ; 45 et 90 jours après semis (Fig
et 8). Il faut rappeler que la surface d’une parcelle est de
16m2
Dans tous les cas de figure, la densité 1 zellaire croît régulièrement jusqu’au 10” jour après semis
et a tendance à se stabiliser à partir de
tte date jusqu’au 21” jour. Puis elle accuse une tendance
plus ou moins prononcée à la baisse au
r et à mesure de l’évolution des cultures vers la maturité.
Cette baisse tendancielle de la densité s vplique par la mortalité des plants due vraisemblablement
en partie Èt A. niger et, en partie à d’autr
parasites ou déprédateurs non identifiés.
Toute:fois, il conviendra de relever que t densité parcellaire est plus forte sur les parcelles à sol
infesté: par A. niger que sur celles à gr les infestées par le champignon parasite, Cela s’explique
par le contact plus intime du parasite a c l’hôte dans le second cas comparativement au premier.
En effet, au cours des observations sur 1 :errain il était aisé de remarquer que les parcelles à graines
infestkes avaient une densité relativemen ilus faible et, surtout, une moindre vigueur.
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31
GRANOX CAPTAFOL
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C]D2
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7 8 9 10 21 30 45 90
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GRANOX CHLOROTHALONYL
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7 8
9
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GRANOX THIRAME
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5 ‘i;j E
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n (i! a
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7
8
9
10 21
30 45
90
JAS
C
Fig 7 : Evolution de la densité parcellaire de 14 variété 55-437 sur sol infesté par A. niger
Dl=Té:moin ; D2= % Dose recommandée ;D3= IJose recommandée : D4= 3/2 Dose recommandée

32
G R A N O X CAPTAFOL
p.
7
8
9
10
21
30
45
90
LDD4
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JAS
i
i
a
1
G R A N O X C H L O R O T A L O N Y L
p.
7
8
9
10
21
30
45
90
JAS
G R A N O X T H I R A M E
L---
---
C
Fig8 Evolution de la densité parcellaire de la variété 55337 -cas des semences infestées par A.niger
Dl = Tkmoh ; D2 =1/2 Dose recommandée ; D3 f Dose recommandée : D4 = 3/2 Dose recommandée

L’on observera également dans ces figures qu’à l’exception de quelques cas rares, la mise en ceuvre
d’un traiternent des semences au mélange fongicide insecticide à une dose 1, 5 fois supérieure ii la
dose recommandée n’apporte pas de gain de densité. En revanche, le traitement fongicide
insecticide des semences à la dose recommandée et même à une dose moitié moindre améliore, de
toute maniére, la densité des plants au champ comparativement au non traitement.
3.2 Hauteur des plants à 60 jours après semis
Le mode d’infestation par A. niger n’a pas d’effet significatif sur la hauteur des plants.
En revanche, les formulations ont un effet significatif sur ce paramètre. L$‘effet du GRANOX
CBC I(Chlorothalony1 10% - Benomyl 7% - Carbofùran 10%) (29.3 cm) est significativement
z;upérieur aux effets respectifs de GRANOX CBC ( Captafol 7% - Benomyl 7% - Carbofuran 10%)
1128.7 cm) et SPINOX (Thiram 17% - Benomyl 10% - Carbofùran 10%) (27. 3 cm). La plus petite
différence significative est de 1.65 pour c( jaramètre .
Les diverses doses induisent des différa ces significatives pour ce paramètre ; l’effet linéaire est
ogalement significatif: on observe une a Fmentation constante de la hauteur des plants au fur et à
mesure de l’augmentation de la dose de fi gicide insecticide.
Les interactions infestation - dose ; forr llation - dose et infestation - formulation - dose ne sont
pas significatives.
L,e coeffkient de variation est de 10.2% ( Tabl. II).
--
--_.-.
---_

3-l
Tableau II : Effets de la dose de fongicide insecticide sur la hauteur des
plants (cm) 60 jours après semis.
Infestation
Formulation
Doses
Témoip
1/2 DR
D R
312 DR
25.9
29
26.2
30.5
Cap - Ben - Car
27.8
30.1
31.6
30.1
Sol
Chlor - Ben - Car
27.0
27.2
28.8
30.0
Thir - Ben - Car
25.3
29.2
27.5
27.1
Cap - Ben - Car
2x.1
27.4
28.3
31.1
Graines
Chlor - Ben - Car
23.9
24.4
30.7
26.3
Thir - Ben - Car
.
-
-
-
I
I
1
I
Moyenne
26.3
27.9
28.8
29.2
.~-
C.V. %
10.2
.~-
-
P.P.D.S
.---
---LEi
DR est la dose recommandée pour chaque formulation en poudrage des semences.
3.3 Rendement en gousses.
L’effet du mode d’infestation (sol infeste par A. niger et graines infestées par A. niger) n’est pas
significatif: Même si la moyenne des rendements en traitement du sol (1421 kg /ha) est nettement
supérieure à celle des rendements obtenus avec traitement des graines (971 kg/ha).En effet le
traitement des semences par A. niger a un effet plus dépressif sur la densité et le rendement que
c,elui dlu sol. Cela s’explique aisément par,le fait que dans le premier cas, les graines sont en contact
direct avec le parasite. Toutefois l’on peut retenir, avec une probabilité de lO%, que le mode
d’infestation du sol peut avoir un effet significatif sur le rendement en gousses.
Les différentes formulations mises en ~test n’induisent pas de différence significative sur le
l
rendement en gousses.

35
En revanche, l’effet dose est, en règle g:’énérale, très hautement signifkatif : la dose recommandée
e
procure le maximum de rendement en ;ousses. De plus, les effets linéaires et quadratiques sont
egalernent significatifs (Tabl. III). Cela signifie que le rendement croît au fur et à mesure de
l’augmentation de la dose (effet linéa 4 ; mais décroît à partir d’une certaine dose (dose
recommandée, dans le cas d’espèce) zt ce, malgré l’augmentation de la dose de fongicide
insecticide.
Le coefficient de variation est de 19.1%
Tableau XII : Effets de la dose de fong$cide insecticide sur le rendement en gousses (kgha).
Infestation
Formulation
Cap - Ben - Car
Sol
Chior - Ben - Car
Thir - Ben - Car
-
-
-
Cap - Ben - Car
Graines
Chlor - Ben - Car
Thir - Ben - Car
-
-
Moyenne
1000.2 I 1206.3
I
1319.3
I 1260.3
l
-
-
-
c v
. . %
P.P.D.S
( 132.07 1
3.4 Rendement en fanes
Les effets mode d’infestation et type des formulation ne sont pas significatifs sur le rendement en
fanes. Par contre les doses mises en oxtvre ont un effet significatif sur ce paramètre.

30
Et qui plus est, l’effet linéaire est sigyificatif En d’autres termes, quels que soient le mode
d’infes,tation et le type de formulation 01I observe, de façon générale, dans le cadre de cette
expérimentation et dans les limites des Crpses mises en œuvre, une augmentation de la quantité de
fanes produites au fur et à mesure que la ( LlOS ;e de fongicide insecticide croît.
Le coe:ffkient de variation est de 26.9% ([Ta lbl. IV)
Tableau IV : Effets de la dose de fong ici de insecticide sur le rendement en fanes (kg/ha).
--
Formulation
-
Doses
[nfestation
Témo. in
112 DR
D R
3/2 DR
---~
1665.:2 2015.6
1645.4
2557.0
Cap - Ben - Car
-r-
2081.:3
2110.2
2896.1
2312.5
Sol
Chlor - Ben - Car
1991.i i-
2417.3
2156.1
2467.0
Thir - Ben - Car
1200.:r--
2100.9
1721.2
1682.3
Cap - Ben - Car
1701.1
1402.6
1711.2
2222.6
Graines
Chlor - Ben - Car
-
984.4
1590.7
1579.6
1821.7
Thir - Ben - Car
-
-
-
-
Moyenne
/
1
1603’ 9:-
C.V. Ym
I
I
P.P.D..S
/
298.20 1

3.5. Poids de 100 gousses ; poids dle 100 graines et nombre de gousses par pied
Tous l.es traitements (modes d’infestatio‘4, type de formulation et dose) se sont révélés sans effet
significatif sur ces paramètres.
-+-
--
r.

37
3.6. Observations sur les cercosporioses précoce et tardive et la rouille.
Les cercosporioses précoce (Cercospora arachidicola) et tardive (Phaeoisariopsis personatu) et la
r,ouille sont des maladies foliaires dues à des champignons parasites de feuilles. L’incidence de
leurs attaques dépend, dans une certaine mesure, de la vigueur des plants. Leurs attaques
interviennent généralement à partir du 60” jour après semis et peuvent, en cas de sévérité,
occasionner des pertes de rendement de l’ordre de 50% pour chaque type de maladie.
l,e tableau V indique l’incidence de ces maladies sur la variété 55 - 437.
Les divers traitements mis en œuvre (modes d’infestation du sol, types et doses de formulation)
o’ont aucun effet direct sur l’incidence des maladies foliaires comme en attestent les valeurs
indiquees dans le tableau V. Celles - ci se rapportent à une échelle variant de 1 à 9
(annexe 3). Les niveaux d’attaque observés sont courants et sans incidence notable sur le
rendement.
Tableau 71: Incidences de la cercosporiose tardive et de la rouille
Moyenne Rouille
Formulation
Dose
1
2
I
3
1,001
1.00
4
3,001
1 .oo
f
4
I
2
1
-1,001
1.00
_.---_
L _..__ ---.-- .~ -.-.
-2
1
6;25’
6125
2
--...SO
1 .oo
---.
2
---. . . ~...
6325
6,25
3 -..---LE--
1.00
._---..- ..-----
3
5,OO’
6,25
4
6,251 5,00
‘3
1
6,251
6,25
2
6,25/1
6,25
I-1
I
/
J
Infestation
Moyenne Rouille
Il
2
Formulation
1
6.561
6.88
-~..---~
I
t
21
5194 /
--Y$il
-~~
3
7119
6;88
Moyenne
t
MOJ&.G
6,56
6,56
Formulation : 1 = (Captafol 7% - Benomyl7% - Carbofüran 10%) ; 2 = (Chlorothalonyl 10% -
Benomyl 10% - Carbokan 10%) ; 3 =( Thirame 15% - Benomyl7% - Carbofùran 10%)
Dose : 1 = Témoin ; 2 = ‘/2 dose recommandée ; 3 = Dose recommandée ; 4 = 3/2 dose
recommandée. Infestation : (1 = sol ; 2= graines)
-.-- .- .--.-
1
.~ --
.--.
_-- -.
. ..- --...-.. .-----_

38
4. Discussions
12’étude des effets intrinsèques des formulations de fongicides insecticides sur une euh-e pure d’A.
fliger a été menée de deux manieres. La première consistant a introduire une suspension aqueuse
des formula.tions dans une boîte de Pétri contenant un milieu Agar - Rose bengale et à ensemencer
celui --ci avec une suspension de spores d’A. niger n’a pas donné de résultat satisfaisant. En effet, il
s’est avéré difficile de répartir de manière homogène la solution de la formulation dans le milieu,
En revanche, l’incorporation de la formulation dans le milieu Agar suivie d’une agitation avant
solidification de celui - ci facilite sa bonne difksion dans le milieu. Cette seconde méthode a
permis de bien différencier les effets des formulations sur la croissance du parasite, en culture pure,
Cette expérience incite à conclure à l’efficacité supérieure de GRANOX CBC (Chlorothalonyl
10% - Elenomyl 10% - Carbofuran 10%) par rapport aux deux autres formulations.
L.a supériorité de cette formulation pourrait être due non seulement aux propriétés intrinsèques du
Chlorothalonyl ; mais également au fait que cette formulation contient du Benomyl ( autre
fi)ngicide) à une concentration supérieure (10%) à celle du même composé des 2 autres
fi3rmulations (7%). De plus, le fait que cette formulation inhibe le développement du parasite dès
son application rassure sur les chances d’une bonne protection des semences avant même la levée.
Cependant la baisse de l’efficacité de cette formulation au bout de 6 à 7 jours pose le problème de la
p,rotection des plantules après levée, d’autant que leurs collets sont souvent la cible de nombre de
C.épré&lteurs : arthropodes et champignons parasites. L’intérêt des deux autres formulations réside
clans le fait que leur effkacité de protection est progressive et s’exprime bien, notamment au
moment de l’émergence des plantes, assurant ainsi leur protection à cette phase critique.
L’application de ces formulations en protection des semences revêt une importance particulière
dans la mesure elle permet d’obtenir, dans tous les cas, une densité de plants supérieure par rapport
!1 celle obtenue avec des semences non traitées. La densité obtenue sur sol infesté par A. nigo est
légèrement plus élevée que celle obtenue sur parcelles semées avec des graines infestées ; cela
traduit une différenciation des relations hôte - parasite, celles -ci étant évidemment plus étroites
dans le second cas. La légère baisse tendancielle de la densité au fùr et à mesure du déroulement du
cycle végetatif est un phénomène courant chez cette culture. Il n’a pas été possible de différencier
l’effet formulation ni l’effet dose sur le paramètre de la densité.

La hauteur des plants à 60 jours après semis est un critère symptomatique de la vigueur des plants.
Dans cette expérimentation, il est apparu que le type de formulation peut avoir un etTet direct sur ce
paramètre. Dans le cas d’espèce, le GRANOX CBC (Chlorothalonyl 10% - Benomyl 10% -
Carbofuran 10%) se distingue à nouveau des deux autres formulations par son effet bénéique sur ce
paramètre. L’effet positif direct des formulations sur l’augmentation de la hauteur des plantes incite
6 retenir que ces produits pourraient être dotés d’un pouvoir phyto - stimulant en plus de leur
pouvoir protecteur.
L>es fonmulations mises en test n’ont pas d’effet significatif sur le rendement en gousses. Cela se
comprend aisément car, à l’inverse des engrais qui, eux, peuvent avoir un effet plus ou moins direct
sur ce facteur, ces formulations sont censées avoir un effet indirect sur le rendement du fait de leur
r3le de protection contre la ennemis des plants avant et après levée. Il est intéressant de noter que la
c’.ose re’commandée par les firmes assure le meilleur rendement en gousses et que son augmentation
r.e procure aucun gain supplémentaire en gousses.
L’augmentation continue du rendement en fanes au fur et à mesure de l’augmentation de la dose des
formulations milite en faveur de la thèse selon laquelle ces formulations auraient vraisemblablement
un effet phyto - régulateur qui, dans le cas d’espèce, s’exercerait de manière prépondérante sur la
production de fanes au détriment de celle de gousses.
‘Tous les traitements (modes d’infestation, type de formulation, doses) se sont révélés sans effet sur
les poids de 100 gousses et 100 graines ainsi que sur le nombre de gousses par pied. Cela s’explique
~/raisemblablement par le fait que ces composantes du rendement sont sous la gouverne d’autres
kcteurs ( engrais, teneur des sols en calcium ..).
Les traitements mis en œuvre sont sans effet significatif sur les maladies foliaires. En fait, on en
attendait pas un quelconque effet ; mais il est apparu intéressant de noter l’apparition de ces
maladies car, en cas de sévérité, elles auraient pu expliquer les différences observées sur certains
parametres d’étude. De toute façon, les niveaux d’attaque observés n’augurent d’aucune baisse
significative des rendements en gousses et ‘fanes.

CONCLUSION.
Cette étude a permis de comparer l’efficacité de trois formulations fongicides insecrticides
préconisées par les firmes de produits phytosanitaires pour la protection des semences d’arachide.
Ces produits sont indifféremment utilisés par les producteurs à cette fin. Face à la menace d’une
disparition imminente du Captafol du marché, les firmes ont identifié des substituts à ce fongicide
11 Chlorothalonyl dans une autre formulation du GRANOX CBC et Thirame dans la formulation
SPINOX). Plutôt que d’étudier l’efficacité spécifique du Captafol et de ses substituts sur les
parasites, nous avons pensé qu’il étaït plus raisonnable de focaliser notre étu’de sur les produits finis
vendus sur le marché et incluant ces substituts, d’autant que la composition ternaire de ces produits
pourrait donner lieu à des synergies insoupçonnées.
Une étude préliminaire en laboratoire de l~effkacité de ces formulations a conclu à la supériorité de
GRANOX CBC (Chlorothalonyl 10% - Benomyl 10% - Carbofuran 10%) sur GRANOX CBC
(Captafol 7% - Benomyl 7% - Carbofuran 10%) et SPINOX ( Thirame 15% - Benomyl 7% -
Carbofkan 10%). Cette supériorité de prkection s’exprime dès les premiers jours de contact de la
graine avec les parasites mais s’estompe V,ers le 6” jour. En revanche, les deux autres formulations
agissent de façon progressive et conservent encore leurs pouvoirs de protection au -- delà de 6~ jours.
Cette étude a montré l’intérêt de la protection des semences et son effet direct sur la densité des
plants,, comparativement à un non traite e n t
m des semences. Elle a également prouvé la pertinence
des doses recommandées par les firmes ekr traitement des semences, celle - ci donnant les meilleurs
rendements en gousses, comparativement aux doses inférieures ou supérieures, Les effets positifs
des folrmulations sur certains paramètres, Inotamment la hauteur des plants et la production de fanes
font penser que ces formulations ont u Ih effet phyto - stimulant. Par contre leur application n’a
l
aucun effet direct sur le rendement en gousses, le poids de 100 gousses, le poids de 100 graines
,
ainsi que le nombre de gousses par Pied~; ces paramètres, composantes essentielles du rendement,
étant probablement sous l’influence d’autres facteurs. Les niveaux de maladies foliaires observés
semblent être sans incidence significative sur le rendement.
Cette étude a ainsi permis de dégrossir Certaines questions relatives à la protection des semences
d’arachide. Elle n’a pas la prétention diapporter une réponse définitive à la problématique de la
protection des semences tant celle - ci est~complexe. Toutefois, elle constitue une contribution

essent:ielle à l’approche de ces questions au plan méthodologique. En effet, des expkiences
a.ntérieures n’avaient pas permis de réaliser des conditions de contamination artificielle tant en
laboratoire qu’en plein champ, conditions préalables à l’étude de l’efficacité des formukkons de
protection des semences d’arachide. La méthodologie développée dans cette étude est applicable à
d’autres formulations et à d’autres espèces végétales et fongiques. Elle permet également
d’envisager des études sur l’enrobage industriel des semences. Mais, d’autres questions restent
encore posées : les doses d’application de ces formulations sont différentes selon qu’il s’agit de
variétes de bouche ou d’huilerie. En e@et, pour certaines formulations, la dose préconisée pour
l’arachide de bouche en poudrage des semences est pratiquement le double de celle conseillée pour
l’arachide d’huilerie. Cette recommandation est - elle justifiée ? En tout cas, elle mérite élucidation
au moment même où vient d’être mis en chantier un ambitieux programme national de relance de la
culture de l’arachide de bouche. Sous ce rapport, la reconduction de cette étude et son
enrichissement par la prise en compte des interrogations qu’elle suscite constituent une necessité
incontournable dans l’effort de relance de Lette culture au Sénégal.

42
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857,61
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ANNEXE 3
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