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ASSISTXKE AU CF&TRE POUR LE DEVELOPPDJF&T
DE L'HORTICULTURE
Projet GCP/SEN/Oi3/BEL
PROBLEMES ENTOMOLOGIQUES
DES CULTURES MARAICHERES
A U S E N E G A L :
SITUATION ACTUELLE ET RECOMMANDATIONS
RAPPORT FINAL
de
L. Bourdouxhe
Expert en Entomologie
.
(Le présent rappcrt n'a pas encore été approuvé par l'Organisation des
Noticns Ilnies pour 1'Al imentation et l'Agriculture, qui ne pa.rtage donc pas
nécessairement les opiniogs qui y sont expriinées).

Introduction
.
Origine du programme d’Entomo1ogi.e
Le Centre pour le Développement de 1’Horticulture implanté à environ
15 km de Dakar a comme but de créer un centre d’expérimentation, de
démonstrations de cultures maraTchères et d’étude de la commercialisation
des légumes, pour établir les bases techniques devant permettre d’augmenter
la production maraîchère Sénêgalaise en qualité et quantité, de la diver-
sifier, de satisfaire les besoins locaux en légumes, d’augmenter les revenus
des petits maraîchers, d’amêliorer le rêgime alimentaire des populations
locales et de promouvoir les exportations de légumes.
Opérationnel depuis 1972, le Centre est établi dans une zone de
maraîchage traditionnel de la presqu’île du Cap-Vert faite de fonds humides
interdunaires constitués de sols organiques tourbeux, proches de la nappe
phréatique,
souvent inondés en saison des pluies.
Ce maraîchage traditionnel bien développé à travers tout le pays
représente actuellement la quasitotalité de la production maraîchsre du pays ;
celle des périmètres encadrés et de l’agro-industriel
n”intervenant que
pour un faible pourcentage de la production totale estimêe à 103.389 t.
pour la campagne 1976-l 977,
Pendant la saison s8che qui s’étale de novembre à juin, ce sont surtout
les légumes de type européen qui sont cultives pour la consommation locale
ou l’exportation. Les légumes de type africain ont la préférence en
“hivernage”, saison chaude et pluvieuse qui s’étend de juillet à octobre.
Les problemes phytosanitaires - insectes, nématodes, champignons . ..-
constituent souvent un des soucis majeurs de l’horticulteur, favorisés par
les doubles ou triples cultures annuelles, aggravés par 1 t introduction de
variétés importées Sélectionn&es , généralement plus productives , mais
parfois moins résistantes aux diver-3 ravageurs que les variétés locales.
Dans ce contexte, la gravité des dégâts causés plus spécialement par
les insectes nécessitait le démarrage d’études entomologiques suivies.
. . . /

2.
4
Termes de réfgrence
Arrivé au Sénggal, le 1 er f&rier 1976 comme expert-associé, les termes
de référence de l’entomologiste étaient les suivants ;
“Sous la supervision du Conseiller Technique du Projet, l’expert-
associé assistera et secondera l’expert en protection des plantes
dans tous les travaux de la section protection et spgcialement dans
les tâches suivantes :
- identification des insectes nuisibles des cultures maraîchsres
et étude des cycles biologiques
- observations sur les essais variêtaux pour sélectionner les
cultivars résistants aux insectes
- conception et mise en place des essais
- protection des essais de cultures maraîchères en station et
hors station
- assistance dans le laboratoire”,
Nomme expert en Entomologie en 1979, sa description de poste était
formulée en ces termes :
Sous la supervision directe du Chef de la section Protection des
Végétaux, l’expert prendra en charge la rêalisation du programme de
protection des cultures maraîchsres dans l’importante zone des Niayes,
allant de Dakar à Saint-Louis. Plus particulièrement, il sera chargé :
- de la vulgarisation des méthodes de lutte aupr8s des cultivateurs
et la formation du personnel à différents niveaux ,
- d’étudier les problèmes de protection auxquels les producteurs
maraîchers ont à faire face,
- d’améliorer les méthodes de lutte dans le cadre du concept de
fa lutte intégrêe et en accordant une attention particulière
aux problèmes des résidus de pesticides.
. . . /

3.
Dans le cadre de ses fonctions, l’expert poursuivra les essais d’insec-
i
ticides B la station, mais sera ggalement appelé
.--
3 passer-une assez grande,
partie de son temps
en milieu rural et par consequent de se déplacer
‘, 6
fréquemment dans la zone qui lui est assignée”.
.
Situation phytosanitaire des cultures maraîchères en J 976
Plus de 90 % de la production 16gumike Sénégalaise provient du maraî-
‘>.. L ~ I . / !
.: *
chage traditionnel bien etabli dans'ies régions du Cap-Vert, de Thi&, de
h
Louga et du Fleuve (Gandiolaisl,
Les jardins cultivés par le maraîcher lui-meme, mais le plus souvent par
des journaliers ) ont une superficie moyenne d’environ 2,000-3,000 m2 ;
leur accès est soupent difficile. Dans certaines rêgions, les cultivateurs
I
I >
sont groupés en coopératives.
i
Généralement,!faute d’un encadrement compëtent et motive, ces maraîchers
i
sont confrontés B des probl&nes phytosanitaires insurmontables qui les
amènent a abandonner certaines culturest Des applications systématiques de
pesticides sont effectuées sans connaissance des ennemis 2 combattre.
A côté de ce maraîchage traditionnel, quelques complexes agro-industriels
e t “périmt-tres encadrês” se sont crêês, regroupant parfois plusieurs centaines
d’hectares,
tournés vers les techniques modernes de production , ayant souvent
leur spécialiste en protection des vëgêtaux, appliquant assez rapidement
les résultats de la recherche.
m
Programme de travail
Le programme entomologique s’est déroulé en suivant 4 th&nes principaux :
- une identification aussi exhaustive que possible des insectes et
acariens ravageurs des cultures maraîchères
- l’étude de la dynamique des populations des insectes économiquement
importants rencontrés sur les cultures jugées prioritaires par le
Gouvernement
- l’étude de moyens de lutte efficaces, peu dangereux pour l’homme
et économiques
- la vulgarisation des résultats obtenus.

4.
R&u& des travaux effectués
1.
Identification des insectes et acariens ravageurs
Le suivi des cultures du C,D,H, et de la région du Cap-Vert, les
diverses missions effectuées dans les régions maraîchères du Sénégal (21
à 26)*, les &zhantillons envoyês au C,D.H. par les maraîchers, les experts
et experts-associgs affectés dans les régions, ont abouti à l’identification
de quelques 410 insectes et acariens ravageurs dont une trentaine écanomi-
quement importants. Dix insectes prédateurs et neuf insectes parasites ont
été identifiés sur les insectes ravageurs d’importance économique (8,9,18,32).
Les identifications ont été effectuées, soit par le Commonwealth
Institute of Entomology (London) 1 soit par l’entomologiste du C.D.H. se
basant sur les collections de référence de l’IFAN (Institut Fondamental
d’Afrique Noire) - Dakar ou de l’OCLALAV, ainsi que sur les descriptions
données dans les ouvrages de Risbec.(l950) et d’Appert (1976)?*.
Ces identifications ont abouti à la constitution d’une collectiun de
réference de plus de 1,000 specimenrregroupant non seulement les “insectes
maraîchers” mais aussi environ 200 esp&ces rencontrées couramment dans la
rêgion (19).
Gette collection a étê doublée d’une diathèque d’environ 500 diapositives
présentant les dégâts et les stades de l’insecte - chenilles, asticots -,
difficiles Zi conserver, La diathèque a servi de base B l’illustration d’une
brochure en couleur, éditée par le Gouvernement Belge (AGCD), intitulée
“Les Principaux Ennemis des cultures maraîchères au Sénégal” (32).
t.. /
*
Les chiffres entre parenthèses renyoient à la 1iste”rapports techniques,
*
a r t i c l e s ; ,,,,, cités en annexe
**
Risbec J, (1950) - La faune entomologique des cultures au Sénégal et
au Soudan Francais, A.O.F., 638 p.
Appert J, (1976) - Les insectes nuisibles aux cultures maraîchères du
Sénégal, ORSTOM (Dakar), 86 p,

5.
2.
Dynamique des populations des principaux insectes ravageurs (8, 18)
Les insectes d’importance 6konomique ont fait l’objet d’étude de dyna-
mique des populations, soit par piégeage lumineux, dénombrement direct des
ind iv idu s , piêgeage coloré et surtout piégeage sexuel par phéromone de
synthzse,
2.1.
Tomate
A côte de l’bcarien Eriophyidae, Aculops lycopersici Massee, pouvant
détruire la culture en quelques jours et présent toute l!année, le Lépidoptke
Noctuidae, Heliothis armigera Hb, est l’insecte le plus important sur tomate,
ses chenilles détruisant B certaines époques de l’année la totalité des fruits.
Le piégeage sexuel par phéromone de synthèse, entamé en 1979 (3) a
permis de situer avec pPecision les périodes d”activité des adultes en corré-
lation avec le nombre d’oeufs pondus, les dégâts sur fruits et de dégager
un seuil de captures a partir duquel il est nécessaire d’intervenir (8, 18).
Ces études ont mis en évidence l’excellente attractivité et la spécifi-
cité du mélange phéromonal 2 mg Z-Il-hexadécénal + 80Ju~ de Z-9-hexadécénal
(TNP&, France).
Les comparaisons de deux types de piege B glu et d’un piége 3 eau ont
montré le net avantage de celui-ci : captures régulières indépendantes de
l’ensablement
de la glu pour les deux premiers, mais surtout un net
accroissement de la rémanente de la phéromone (3 mois au lieu de moins d’un
mois) (7, 8, 18).
Ces campagnes de piégeage sur cultures maraîchères Situent les périodes
maximales d’activité des mâles entre mi-décembre et avril pour la région du
Cap-Vert , entre novembre et février dans la région du Fleuve, avec migration
probable des populations vers les zones cotonnières et vivrières pendant
la saison des pluies (3).

6.
2.2.
Pomme de terre
Gryllotalpa africana P de B ou courti.li&e peut détruire de 50 % à 80 %
-
-
de la récolte par les trous qu’elle creuse dans les tubercules. Ses popu-
lations sont abondantes en sol sablonneux dans lesquels nos dénombrements
dépassaient régulièrement plus de 100,000 individus à l’hectare,
Si la lutte chimique testée au C,D,H, a donné de très bons résultats, elie
reste trop onéreuse pour envisager des applications systématiques, Les
denombrements d’insectes effectués par sondage n’ont pas permis d’établir
de relation entre le nombre d’individus par unité de surface et le pourcentage
de degâts sur tubercules qui aurait permis de définir un seuil a partir
duquel une application d’insecticides est rentable.
2.3.
Chou
Les cultures de chou sont soumises aux attaques ‘de sept espèces de
Lépidoptkes, Deux revêtent une grande importance économique, Plutella
xylostella (L. 1 et Hellula undalis (F.) ,
P. xylostella ou Teigne des crucifères ravage les cultures de chou
-
de la rggion du Cap-Vert et de Thias, Les dégâts sont moins importants dans
la région du Fleuve.
Les dénombrements des chenilles sur cultures non traitées, mises en
place tous les 30 à 45 jours depuis 1978 ont permis de situer avec précision
ses périodes d’activité maximale en liaison avec la tempsrature nocturne et
le parasitisme des chrysalides par un microhyménoptère Braconidae ; elles se
situent entre mars et mai-juin au coeur de la saison sèche pour le Cap-Vert,
avec forte diminution en “hivernage” et en début d’année.
Par contre, Hellula undalis, Dorer du chou, connaît des “explosions de
populations” dès avril dans la région du Fleuve, rendant la culture impossible.
Celles-ci se produisent dès juin-juillet dans la région du Cap-Vert et Thiès
avec des maxima en septembre-octobre.

7.
Des repiquages $chelonnés de choux non traités ont permis d’établir
des “calendriërs de risque” en fonction de la date de repiquage et d’iden-
tifier les responsables et l’importance de leurs dégâts en cours d’annge
03, 181.
Spodoptera littoralis Boisd,
Ravageur polyphage - chou, pomme de t’erre, . . . - S* littoralis fait
l’objet depuis 1980 de piêgeage sexuel a l’aide de ‘capsules de 2 mg de
“Prodlure”, (Z-E)-9,11
- tétradkzadienyl-acétate, fournie par Chemada
(Israël), La phgromone est trGs spécifique ; les résultats sont prometteurs
(8, 181,
2.4.
Oignon
Thrips tabaci Lind , est le seul insecte revêtant une importance
économique sur cultures d’oignon. Son développement est optimum en saison
sèche sur sols sablonneux&
Les irrigations répétées par aspersion ont un
effet dépressif sur leur population.
2.5.
Poivron et piment
Les chenilles de Cryptophlebia leucotreta Meyr., Lépidotère Tortricidae,
creusent des galeries dans la chair des fruits proyoquant leur pourriture
et, 3 certaines époques, la destruction de la quasi totalité de la récolte.
La difficulté de repérer les oeufs sur la plante et l’absence de dégâts
extérieurs sur les fruits montrent l’importance de la mise au point d’un
systême d’avertissement simple et efficace.
Depuis 1980, la dynamique des vols des adultes est suivie par piégeage
sexuel 3 l’aide d’un piêge B glu - modsle INRA - appâté avec une capsule
dosant 20 mg d’acétoxy-l-dodécène 8-Z f acétoxy-l-dodécène 8-E en proportion
50150 (INRA, France),
Ce mélange três attractif et spécifique a permis d’établir des histogrammes
de capture montrant une activité continue des mâles pendant l’année, mais
des explosions des populations en saison chaude et humide, entre mai et
octobre co’incidant avec les maxima de dégâts - 80 - 90 % c (4).

8.
Ces btudes peuvent êgalement intgresser la culture cotonni2re, puisque
6. leucotreta est un insecte foreur des capsules,
Ceratitis capitata (Wied,), Diptbre Tephritidae, est un grave ravageur
du piment de type local, provoquant la pourriture et la chute prématurée
des fruits, Le piégeage des adultes au moyen de “pièges 2 mouche” appâtés
avec le Trimedlure permet un suivi aisé des populations ; la nouveauté des
recherches menées au C,D,H., ne permet pas encore de tirer de conclusion,
2.6.
Aubergine et diakhatou
Seul insecte des fruits, Daraba laisalis (Wlk.), Lépidopt2re Pyralidae,
détruit la quasi totalité de ia production en saison chaude et pluvieuse,
En l’absence d’attractif spécifique permettant de suivre la dynamique des
vols des adultes, l’activité de 0, laisalis,a été étudiée en suivant le
pourcentage de fruits véreux sur parcelles non traitées, montrant une
préf Zrence de 1’ insecte pour 1”‘hivernage”.
Jacobiasca lybica (de Berg) - Homoptère Cicadellidae - provoque par
ses piqiires un jaunissement et un enroulement des feuilles entraînant un
blocage de croissance, Les dénombrements de nymphes effectués depuis 1979
montrent le maintien ‘des insectes sous le seuil économique pendant la saison
s2che et l’explosion des populations dès le mois de juin--juillet exigeant
une application d’ insecticides par mois.
2.7.
Cucurbitacées
Dacus vertebratus (Bez.) et ciliatus (Lw.), Dipt2res Tephritidae,
provoquent dans tout le pays des dégâts extrêmement importants aux fruits
de melon, concombre, pastèque, , , , e
L’absence d’attractifs spécifiques rend difficile les études de dynamique
des populations des adultes. Le pi2ge jaune “Rebell” - Suisse - initialement
très attractif a perdu cette attractivité 2 la suite d’une modification par
le fabricant du jaune utilisé pour le rendre plus attractif vis-2-vis d’un
insecte européen, Les études doivent donc se poursuivre.
.
.*t /

9.
2.8.
Divers
D’autres insectes d’importance économique n’ont pas fait l’objet d’études
spéciales mais
d’observations régulières sur parcelles non traitées,
aboutissant a l’élaboration d’un calendrier d’apparition de ces insectes
pour les régions du Cap-Vert et du Fleuve Sénégal (8, 18) : les pucerons
Myzus persicae et Aphis gossypii sur diverses cultures, le coléoptère Cylas
puncticollis sur patate douce, le DiptBre Agromyzidae &iriomyza trifolii
apparu au Sénégal en 1981 sur de nombreuses cultures (5) . . . . .
3.
Etude des moyens de lutte
3.1.
Screening de pesticides (II-1 2) et matériel de pulvêrisation
3.1.1.
Depuis 1976, une large gamme d’insecticides et d’acaricides ont
été testés pour lutter contre les principaux ravageurs des cultures maraîchères.
Ces essais ont abouti â la sélection de matières actives de diverses familles,
peu ou modérément toxiques pour l’homme, La famille des pyréthrinoldes de
synthsse a fait l’objet d’études plus particulières (1 .- 2 - 6).
Principaux produits retenus :
- Insectes du sol (Gryllotalpa SP,) : chlorpyriphos-éthyl et diazinon
remplacent 1’ aldr ine
N.B. - â noter l’excellente efficacité des pyréthrinoïdes contre le
ver gris, Agrotis ypsilon
- Insectes des fruits
. chenilles partiellement endocarpiques (Heliothis SP.) :
pyréthrinoïdes de synthèse - deltaméthrine, cyperméthrine,
fenvalérate - en alternance avec acéphate, organocphosphoré
et endosulfan, organo-chloré.
.A noter les bonnes propriétés acaricides de ce dernier.

10.
chenilles endocarpiques (Daraba SP., Cryptophlebia sp .) :
l
pyréthrinoïdes de synthêse - deltaméthrine et cyperméthrine -
. mouches des fruits (Ceratitis sp. et Dacus SP.1 : diméthoate,
malathion, trichlorphon, tétrachlorvinphos
. chenilles des pommes de chou (Plutella SP., Hellula sp.) :
pyréthrinoïde de synthèse, acéphate.
A noter la bonne efficacité du Bacillus thuringiensis, du
quinalphos et du thiocyclam-hydrogénoxalate sur Plutella
- Insectes des feuilles
. coléoptkes (Cylas SP,, Epilachna SP.) : diméthoate et pyréthrinoïdes
. jassides (Jacobiasca sp.) : diméthoate et acéphate
. pucerons (Myzus SP., Aphis SP.) : acéphate, diméthoate, endosulfan
et pirimicarbe
. Thrips (Thrips SP.) : acéphate, bromophos, cyperméthrine, delta-
méthrine, diméthoate, diazinon
. Acar iens : dicofol, endosulf an
3 . 1 . 2 .
Matériel de pulvérisation
3.1.2.1.
Les essais d’insecticides ont été effectués avec des pulvérisa-
teurs à pression entretenue dont plusieurs modèles sont disponibles sur le
marche local.
Les démonstrations en milieu paysan ont été réalisées avec des seringues à
double action, moins chères que les pulvérisateurs et bien adaptées aux petites
surfaces que les maraîchers ont généralement à traiter.
3.1.2.2.
Méthode “U L V
. . . ” (13-14)
.
Vu les avantages de la méthode - pas d’utilisation d’eau, rapidité du
traitement offrant la possibilité d’intervention rapide, économie de main-
d’oeuvre -) plusieurs essais ont étê mis en place sur tomate (Heliothis sp.)
et sur chou (Plutella sp .), en utilisant 4 1. de produit U.,L.V. à l’ha.
. . . /

If,
Les résultats montrent l’excellente efficacité des pyréthrinoides et la
possibilité de traiter en un seul passage, deux doubles lignes de tomate en
-
pleine croissance (Cap-Vert) soit environ .3,5 - 4 m de large, six lignes
dans la région du Fleuve Sénégal - croissance plus réduite - soit environ 7 m.
La largeur du traitement est plus réduite sur chou.
A noter la bonne efficacité d’une formulation U.L.V. prhparêe sur place :
acéphate + eau + antiévaporant.
Les contraintes principales de la méthode sont les suivantes :
- la fréquence de vents violents soufflant en rafales
- la relative fragilité des appareils
- la possibilité d’un “effet de gradient” de concentration avec une
diminution progressive de la quantité d‘insecticide de haut en bas
de la plante et aux limites des parcelles traitées, situation qui
pourrait faciliter le développement de souches resistantes d’insectes
- le manque actuel de produits U.L.V. peu toxiques appartenant à
d’autres familles que celle des pyréthrinoïdes.
3.1.3.
Des calendriers et programmes de traitements de la tomate
industrielle ont été mis au point par la section pour diverses sociétés de
développement (SAED - région du Fleuve); ils permettent une réduction
notoire du nombre d’applications (16 à 6). Grâce aux conseils du C.D.H.,
ces sociétés abandonnent progressivement les produits très toxiques qu’elles
utilisaient (monocrotophos, mêthomyl . ..) pour s’orienter vers des insecticides
de toxicité moyenne a faible (pyrethrinoïdes en alternance avec acéphate).
3.2.
Résistance variétale
372.1.
Thrips tabaci
Des observations sur les essais de la station et un essai variétal mis
en place par l’entomologie (12) ont permis de déceler une nette résistance
vis-à-vis des Thrips de plusieurs variétés d‘oignon
. très résistante, Ben Shemen et Early Yellow Texas Grano 502
, rdsistante, Beth Alpha As, Red Creole-H, Roxa do Traviu et sa
sélection CDH Yaakaar
. très sensible, Violet de Galmi
. l .
/

12.
3.2.2,
Liriomyza trifolii
Depuis son introduction accidentelle au Sénégal (5), la mouche mineuse
nord-américaine des feuilles provoque des défoliations trss importantes
des plantes de pomme de terre.
Des observations effectuées depuis 1981 sur des essais variétaux montrent
une certaine résistance de quelques variétés : Alpha, Cardinal, Désirée,
Gracia, 49512.
3.2.3.
Heliothis armigera
Des observations effectuées sur tomate B gros fruits et sur tomate à
petits fruits de type “cerise” montrent un pourcentage nettement moins
élevé de fruits piqués chez le type “cerise” (18) cultivé localement.
3.3.
Période de culture
Des cultures échelonnées et non traitées (chou, tomate, aubergine,
poivron, . , .) ont permis d’établir un “calendrier des risques” encourus
en fonction de la date de repiquage et de pouvoir conseil2er la période
de culture n’exigeant que peu ou pas d’applications d’insecticides (8, 18).
4.
Vulgarisation des résultats obtenus
4.1.
Durant deux campagnes, des démonstrations ont gté organisées
chez des maraîchers de la région du Cap-Vert, pour leur apprendre les
méthodes de traitement, les familiariser avec le matériel de pulvérisation,
les pesticides et leur manipulation, leur montrer l’efficacité de produits
bien choisis. Ces essais comparatifs simples ont été menés sur chou et tomate,
cultures généralement ravagées par les insectes sur lesquelles il est facile
de démontrer l’utilité des traitements ; ils gtaient divisés en trois parties :
parcelles non traitées pour visualiser les dégâts, parcelles traitées par le
maraîcher avec ses produits traditionnels, parcelles traitées avec les produits
préconisés par le C.D.H. (15).
. . . /

13.
4.2.
De nombreux cours de protection des végétaux ont été donnés
par l’expert aux stagiaires accueillis par le C.D.H., aux inspecteurs de
la protection des végétaux (USAID), aux encadreurs ruraux des régions de
--....e.. . .
ThiZs, Casamance et Fleuve, aux responsables de la Protection des végétaux
des pays d’Afrique francophone. L’expert a participé au “Cours International
de MaraTchage” qui s’est tenu à Dakar en 1979.
4.3.
Pour illustrer ces cours, une diathèque d’environ 500 diapositives
a été constituée, Sept fiches illustrées concernant les principaux ennemis
des cultures prioritaires ont été publiées pour leur diffusion dans le
milieu maraîlcher (31). Une brochure illustrée de 80 planches en couleur,
destinée aux encadreurs, fait le point des résultats obtenus par la
section en Protection des végétaux (32).
Une série de rapports techniques ont été largement diffusés à l’intérieur
du pays (Annexe 1).
4.4.
Entre 1976 et 1981, quatre
ll&ges ont été affectés à la
section ; malheureusement, les changements rapides d’affectation n’ont
permis aucune continuité dans leur formation.
Depuis 1982, un entomologiste Sénégalais, Mr. E. Coly est affecté à la
section et assurera la suite du programme.
5.
Travail de routine
La section est responsable de la programmation et du suivi des traite-
ments phytosanitaires de l’ensemble de la station, ainsi que des observations
de résistance variétale sur les essais des diverses sections du Centre.
Elle se charge de la détermination des divers échantillons qui lui sont
envoyés.
. . . l

14.
Recommandations
Les recommandations sont basées sur les observations et les travaux
réalisés depuis 1976.
1.
Section Entomologie du C.D.H.
Alors que, depuis son origine) le C.D.H. dépendait du Ministère du
Développement Rural, il est rattaché depuis 1979 3 l’Institut Sénégalais
de Recherches Agricoles (I.S.R.A.).
Le support technique demandé en Protection des Végétaux par les diverses
sections et son rôle de conseiller exercé auprZs de divers organismes et
sociétés de développement, en ce qui concerne les problèmes phytosanitaires
des cultures marakhères exigent que le “staff” de la section garde une
ouverture d’esprit suffisante, une vue d’ensemble des problèmes.
Le maintien des souscriptions aux revues et périodiques 3 diffusion
internationale permettant de suivre les derniers développements en protection
des végétaux, la participation aux conférences régionales, le maintien de
bonnes relations avec les représentants technico-commerciaux des firmes
phytopharmaceutiques fournissant documentation et nouvelles molécules à
tester sont indispensables.
2.
Laboratoire d’analyse des résidus de pesticides
Bien qu’insistant depuis plusieurs années auprès des responsables
gouvernementaux sur l’urgence de la création d’un laboratoire d’analyse
des résidus de pesticides, particulièrement sur cultures marakhères, et
même si des contacts ont été pris, une telle structure n’a pas encore vu
le jour ; une action est en cours pour sa création, mais sa localisation
pose des problèmes , plusieurs organismes la revendiauant.
..* /

3. Quarantaine
L’introduction accidentelle au Sénégal de la mouche mineuse nord-
américaine des feuilles, Liriomyza trifolii Burgess (5) a fait resurgir
l’importance de la crgation d’un service de quarantaine. Tout en sachant
qu’un tel service ne peut garantir la suppression des introductions acci-
dentelles, elle pourrait au moins réduire les risques et tenter de canaliser
les importations anarchiques.
4.
Problemes entomologiques restant à étudier
De nombreux problèmes ont été résolus depuis 1976.
4.1.
Légumes de type européen
Pour les insectes des légumes de type européen qui ont été tout spécia-
lement étudiés, quelques aspects ponctuels restent à résoudre,
4.1.1.
Pomme de terre
Gryllotalpa africana
Même si les moyens de lutte chimique sont très efficaces, il est indis-
pensable de poursuivre les études de dynamique des populations, d’étudier
l’influence des précédents culturaux, de rechercher une méthode d’évaluation
des densités de population en corrélation avec les dégâts sur tubercules,
pour essayer de déterminer un “seuil de traitement” et réduire ainsi les
applications de pesticides.
Liriomyza trifolii
Un projet TCP/SEN/2202 a démarrg en juillet 1982. Les termes du mandat
du consultant sont les suivants :
- formation du personnel de contrepartie dans les techniques d’évaluation,
d’élevage, de lâcher et de contrôle d’imp1antatio.n d’insectes parasites
- la mise au point d’un programme de lutte intégrée basé essentiellement
sur la lutte biologique
- l’Établissement et le démarrage d’un programme d’gtude écologique de la
mouche mineuse
.*. /

16.
- l’Établissement d’une installation de réception, d’élevage, de mul-
tiplication d’insectes parasites (collaboration avec le CIBC).
La premisre partie de cette mission s’est achevée ; la seconde débutera
à l’automne 1982.
4.1.2.
Tomate
Hel io this armigera
Un troisi&e essai de 1Cichage inondatif de Trichogramme, parasite des
oeufs d’Heliothis, pourrait être tenté en collaboration avec le projet CILSS
“Lutte Intégrée” du Sénégal,
si toutefois, une souche plus vigoureuse est
mise Zi notre disposition,
Les premiers essais de 1981/82 n’avaient permis aucune diminution du pour-
centage de fruits détruits par les chenilles d’g. armigera (16).
Quelques points particuliers de dynamique des populations restent à étudier
(Annexe 2).
4.1.3, Melon
Le problgme Dacus sp. reste pratiquement entier. Si des applications
régulikes (7 j.) d’insecticides réduisent les dégâts, la méthode n’est
cependant pas satisfaisante (11-12).
Les recherches d’un attractif coloré - jaune - et d’un support doivent se
poursuivre pour définir, dans un premier temps, la dynamique des populations
de l’insecte et, peut-être, dans la suite, envisager des captures de masse.
4.2.
Légumes de type africain
4.2.1.
Piment
Ceratitis capitata reste le problème entomologique du piment, provoquant
des pertes de récolte souvent importantes.
Il est souhaitable de poursuivre les études de dynamique de population avec
le Trimedlure et d’étudier les moyens de lutte - résistance variétale
éventuelle, pesticides efficaces, peu toxiques, bon marché -.
l . .
!

17,
4.2.2.
Diakhatou
Une Cecidomyie du genre Asphondylia provoque des dégâts importants
aux fruits de diakhatou en Casamance. Les études devraient s’orienter sur
trois thèmes : suivi de 1’6volution des dégâts en cou’rs d’année, résistance
variétale Zï l’insecte, recherche d’un insecticide efficace peu toxique
et bon marché.
4.2.3,
Patate douce
Le même type d’étude (4.2.2.) débutera sur Cylas puncticollis, principal
ravageur de la patate douce, L’influence des méthodes culturales sur
l’insecte seront étudiées - rotation culturale, profondeur de repiquage des
boutures ,.,
4.3,
Protection des semences
Vu le dgveloppement que connaît la protection semencière au C.D.H. et
la nécessitb de produire du matériel végétal sain, un programme de protection
des semences débutera par l?essai de divers insecticides pour lutter contre
Ephestia cautella, lépidoptère Pyralidae, ravageur polyphage des semences
stockées.
5.
Les pesticides et leur application
5.1.
Distribution
L’approvisionnement du monde maraîcher en pesticides reste anarchique ;
la fermeture des représentations commerciales de plusieurs grandes firmes
phytopharmaceutiques rendent celui-ci de plus en plus difficile. Le nombre
de points de vente est très limité ; de plus les maraîchers ne peuvent y
trouver les renseignements qu’ils souhaiteraient. En l’absence d’autres
structures, il faudrait sensibiliser les groupements de producteurs ou les
coopératives ?i la prise en charge de ce secteur de l’approvisionnement en
produits phytosanitaires qui devrait être considéré comme un des éléments
importants des facteurs de production. La Société des Terres Neuves (S.T.N.)
chargée par le Gouvernement du développement du secteur maraîcher et
fruitier au niveau national, pourrait jouer un grand rôle dans ce domaine.
. . . /

18.
5.2.
Conditionnement
3 à 4 insecticides et acaricides, 3 fongicides peuvent couvrir la
gamme des principaux ennemis des cultures maraîchères.
Un effort d’adaptation du conditionnement à la capacité du matériel de
traitement et aux superficies moyennes cultivées doit être entrepris pour
éviter au maraîcher d’immobiliser de l’argent par l’achat de pesticides
dont il n’aura pas l’usage immédiat et, qui de plus, risque de se dégrader,
5.3.
Depuis 1972, le screening de pesticides s’était arrêté ài des
produits peu toxiques envers l’homme.
Il serait souhaitable de poursuivre
cette politique à l’avenir, A cet effet, un rôle actif de la section doit
être maintenu au sein de la Commission Nationale d’homologation des pestkides.
5.4.
Pulvérisateurs
La cherté des pulvérisateurs Zi pression entretenue - 25 Zi 30.000 CFA -
constitue un des obstacles majeurs 3 l’utilisation des pesticides.
Nos démonstrations en milieu rural ont montré l’intérêt de certains maraîchers
pour la seringue 3 double action, bien adaptée aux petites surfaces à traiter
et d’un coût nettement moins @levé - 5 à 6,000 CFA -.
Néanmoins pour encourager l’achat de matériel de pulvérisation, il serait
souhaitable que le Gouvernement envisage une suppression temporaire des taxes
qui alourdissent les prix,
Les résultats obtenus avec la méthode U.L.V. dans la lutte contre
H. armigera sur tomate (13-14) mériteraient d’introduire cette méthode de
traitement dans les grands périmètres de la région du Fleuve et les périmètres
bien encadrés du pays,
6.
Dynamique de populations des insectes
Les études menées depuis 1979 avec diverses phéromones sexuelles de
synthèse d’insectes intéressant le marafchage, mais aussi le coton, devraient
servir de base pour l’élaboration d’un système d’avertissement à l’échelon
du pays. A cet effet, la cor&truction de stations ,régionales d’avertissement
devrait débuter prochainement sous la direction du Département Sénégalais
de Protection des Végétaux ; une station par région serait ainsi prévue.

A N N E X E 1 .
Liste des publications internationales
1.
Colfingwood E.F., Bourdouxhe L., (1979)
Perspectives offertes par les Pyréthrinoides de synthase dans la
lutte contre divers insectes des cultures maraîchères au Sénégal.
Congr& de Marseille sur la lutte contre les Insectes en Milieu
Tropical (i3-16 mars 1979) : 481-489.
2,
Collingwood E.F., Bourdouxhe L., (1980)
Triais with Décaméthrin for the control of Heliothis armigera
on tomatoes in Senegal. Tropical Pest Management, 26 (1) : 3-7.
3.
Bourdouxhe L. , ( 1980)
Study of changes in Heliothis armigera flights with synthetic
pheromone traps in Senegal. FAO Plant Protection Bulletin,
28 (31, 107-109.
4.
Bourdouxhe L. ( 1982)
Résultats de deux annëes de piëgeage sexuel de Cryptophlebia
leucotreta Meyr. au Sénëgal. Bulletin Phytosanitaire de la FAO,
30 (31, sous presse.
5.
Bourdouxhe L. (1982)
La Mineuse Nord-amgricaine des feuilles, Liriomyza trifolii Burgess
(Diptère Agromyzidae) sur cultures maraîchkes au Sénëgal.
Bulletin Phytosanitaire de la FAO, 30 (21, sous presse.
6.
Bourdouxhe L,, Collingwood E.F.
Efficacité de trois pyréthrinoïdes photostables à l’égard des
principaux ordres d’insectes et des acariens nuisibles aux cultures
maraîchères au Sénégal. Agronomie Tropicale, sous presse.
En préparation :
7.
Bourdouxhe L.
Comparaison de deux types de piZ!ges pour le piégeage sexuel
d’He1 io this armigera au Sénégal,
. . . /

8.
Bourdouxhe L.
Dynamique des populations de quelques ravageurs principaux des
cultures maraîchkes au Sénégal
Liste des rapports techniques
9.
Bourdowhe L. (3978)
Principaux insectes nuisibles aux cultures maraîchères au Sénégal :
identification et moyen de lutte
10.
Bourdouxhe L.
Modgle d’analyse statistique d’un essai disposé en “blocs aléatoires
complets”.
11.
Collingwood E.F., Bourdsuxhe L., Diouf M. (1980)
Rapport des essais insecticides - 1976/1979 -
12.
Coflingwood E.F., Bourdouxhe L., Diouf M. (1981)
Rapport des essais insecticides - 1980/1981 - : synthèse des
r é s u l t a t s - 1976/1981 -
13.
Bourdowhe L. (1981)
Utilisation du pulvérisateur2 disque rotatif pour insecticides
sur culture maraîchère - technique U.L.V. -
14.
Bourdouxhe L., Collingwood E.F., Diouf M. (1981)
Compte-rendu des essais U.L.V. sur tomate et chou
15.
Bourdouxhe L. , Collingwood E.F,, Diouf M. (1981)
Actions de vulgarisation de la sec,tion Protection des Végétaux
du C.D.H.
16.
C.D.H., Pro jet CILSS “Lut te Intégrée”, cellule cotonnière ISRA (1981)
Essai orientatif de contrôle biologique d’Heliothis armigera
sur culture de tomates.
.*. /

17. .Bourdouxhe L. (1981)
Les pri.ncipaw insectes nuisibles aux cultures maraîchkes au
Sénégal, S&ninaire de formation et de recyclage des Techniciens
de la Protection des Végétaux (25-30 mai), Station de San Jorge -
Santiago - République du Cap-Vert
18,
Bourdouxhe L. (1982)
Dynamique des populations des principaux ravageurs des cultures
maraîchères au Sénggal - liste des insectes ravageurs des cultures
maraTchères -
19,
Bourdouxhe L, (1982)
Collection entomologique du C.D.H. : inventaire (1976/1982)
20.
Bourdouxhe L. (1982)
Résultats des essais préliminaires de trois phéromones sexuelles
de synthèse - Agrotis ypsilon, Trichoplusia n& Cryptophlebia
leucotreta -
Rapports de mission
Sénégal
21.
Collingwood E.F., Bourdouxhe L., Dubern J. (1980)
Mission d'étude des problèmes phytosanitaires en Casamance
22.
Bourdouxhe L., Defrancq M. (1981)
Mission d'étude des problèmes phytosanitaires en Casamance
23.
Faye F., Baudoin W., Bourdouxhe L. (1981)
Compte-rendu d'une mission d'information et d'appui au maraîchage
dans les régions du Sine-Saloum, du Sénégal Oriental et de la
Casamance
24.
Collingwood E.F., Bourdouxhe L., Coly E., Mbaye A. (1982)
Mission d'étude des probli-mes phytosanitaires en Casamance
. . . /

25,
Bourdouxhe L., Dubern J., Mbaye A., Semaille R. (1982)
Prabli-mes phytosanitaires des cultures maraîchères dans la région
du Sine-Saloum
26,
Bourdouxhe L. (1982)
ProblZmes phytosanitaires des cultures maraîchères dans la région
de Thiés
Etranger
27,
Bourdouxhe L. (1977)
Rapport des visites effectuées dans les stations de zoologie de
1’INRA à Montfavet et Antibes (France)
28.
Bourdouxhe L. (1981)
Séminaire de formation et recyclage des encadreurs ruraux de la
République du Cap-Vert (San Jorge, Santiago)
Matériel didactique de vulgarisation
non illustré
29. a) Collingwood E.F., Bourdouxhe L.,Defrancq M. (1977)
Sécurité et efficacité dans l’utilisation des pesticides pour
la production maraîchère
29. b) (1979) - édition révisée
30.
Collingwood E.F., Bourdouxhe L., Defrancq M. (1981)
La protection des principales espkes maraîchères au Sénégal
illustré
31.
Bourdouxhe L. , Collingwood E.F., Defrancq M.
7 fiches de vulgarisation :
Ennemis des choux
I
Ennemis de la tomate
*
l
Ennemis de la pomme de terre
l
. . . /

. Ennemis du melon
. Ennemis du haricot
. Ennemis du gombo et bissap
. Ennemis du poivron et piment
32.
Collingwood E.F., Bourdouxhe L., Defrancq M, (1981)
Les principaux ennemis des cultures maraîchères au Sénégal,
Gouvernement Belge (AGCD) 57 fig. en couleur, 96 p.
33,
Collingwood E.F., Bourdouxhe L,, Defrancq M.
Utilisation des pesticides pour la protection des cultures
maraîchères - FAO (en préparation)
Divers
- Constitution d’une collection de réfe’rence de 30 boîtes comprenant 110
espéces maraîchéres,
200 espèces diverses
- Constitution d’une diathèque de 500 diapositives concernant les insectes
et les acariens, les appareils de pulvérisation . . .
- Constitution d’une bibliothèque entomologique comprenant 62 livres et
400 articles divers, ainsi que 6 revues internationales (Review of Applied
Entomology, Entomological Abstracts, Journal of Economie Entomology,
Tropical Pest Management, Bulletin Phytosanitaire de la FAO, Défense des
cultures).
Contacts de travail
- national
. Direction de la Protection des Végétaux du Sénégal
. Responsables de la Protection des cultures de sociétés de développement
(SAED), agro-industrielles (SOCAS) et de périmètres encadrés (Kirène -
Baobab, Caritas).
. Membre de la Commission Nationale d’Homologati.on des pesticides

. Section entomologie du Centre National de Recherches Agronomiques
(B=bey)
l
Cellules "entomologie", "phytopathologie" et "nématologie" de 1'ORSTOM
(Dakar)
. Projet "Lutte Intégrée" du CILSS : composante sénégalaise
8 0cLALAv
Section "entomologie" de l'Institut Fondamental d'Afrique Noire (IFAN),
l
Dakar
- international
.Laboratoire des Médiateurs Chimiques de 1'INRA (St. Remy-les-Chevreuse,
France)
. Station de Zoologie de 1'INRA (Monfavet, France)
. Station de Zoologie de llINRA (Antibes, France)
. IRAT/GERDAT (Montpellier, France)
. Faculté des Sciences Agronomiques de Louvain-la-Neuve (Belgique)
- Laboratoire d'Ecologie Animale
- Laboratoire de Phytopathologie
. Commonwealth Institute of Entomology (England)
. Station de Recherches en Arboriculture, Viticulture, Horticulture (Suisse)
. Faculté des SciencesNzturelles - chimie - de l'Université Ben Gourion
(Israël)
. Direction de la Production et Protection Végétale du Ministère du
Développement Rural de la République de Cabo Verde
.
. Chemada (Israël)
. Montedison (Italie)

A N N E X E 2
Programme de travail : entomologie (juillet 1982-1985)
Intitul6
1982
1983
1984
1985
1
.Dynamique des populations de quelques ravageurs importants
1.1, LépidoptEres
1.1.1.
Heliothis armigera sur tomate
. Poursuite de l'etude d'une corrélation possible entre captures des mâles au
+++
+++
++
pièges, nombre d'oeufs et de chenilles, dégâts sur fruits pour déterminer
un seuil de captures ?i partir duquel les applications insecticides doivent
débuter
Matkiel : - pisge 3 eau de Tunstall
.
- phéromone : Z-II-HDA (2 mg) + Z-9-HDA (8O,w'&) - INRA
Lieux :
Cambérsne, Ndiol, Djibélor
. Comparaison du piège à glu (INCA) avec le piège à eau de TUNSTALL pour mettre
++
+
en évidence un éventuel effet de l'humidité sur la rémanente de la phéromone
Matériel : - piège a eau
- piège à glu (INHA) avec capsule déposée sur la glu
- piège 3 glu (INRA) avec capsule pendue au toit du piège
- phéromone : Z-Il-hexadécénal (1 mg) - Montedison
I
. . . /

-i-
+
+
f
+ $
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i
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i
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i
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t-4.
+ $
c l-l
c
ù
l


I
ù
d
.
i
i
i
\\
. . .

Intitulé
1982
1983
1984
1985
1.5.
CoGoptères (Cylas puncticollis)
Etude de sa dynamique des populations sur patate douce ; étude des moyens de lutte :
r%istance variétale, m&hudes culturalés
1.6.
Mise en place réguliisre (45 jours) de parcelles "témoin" des différentes espéces
++
-l-k
++
++
légumiéires pour le suivi des populations d'insectes
2.
Screening d'insecticides et d'acaricides
2.1.
Insectes ravageurs des graines stockées
Vu l'extension du programme de production semencière, il est urgent de tester
+++
+++
trois insecticides :
pirimiphosméthyl (Actellic)
cyperméthrine (Arrivo)
poudre pour poudrer/insecte identifié :
deltamgthrine (K. othrine)
Ephestia cautella (Pyralidae)
2.2.
Recherche d'un aphicide à utiliser en alternance avec le pirimicarbe pour lutter
i-++
++
contre Myzus persicae et Aphis SP..
Insecticides à tester : éthiophencarbe, acéphate, diméthoate, endosulfan,
pirimicarbe (plante : pomme de terre ; époque : mars à mai)
2.3.
Tests de divers insecticides contre la,mouche méditerranéenne des fruits,
+++
++
Ceratitis capitata sur piment : diméthoate, tétrachlorvinphos, trichlorfon,
malathion, endosulfan.
Variété à utiliser : Kani Xegne
. . . /

Intitulé
1982
1983
1984
1985
2.4.
Recherche d'un acaricide à utiliser en alternance avec le dicofol pour lutter
+++
++
contre Aculops lycopersici et Hemitarsonemus latus sur tomate et pomme de terre.
Acaricides spécifiques à tester : cyhexatin, benzoximate, binapacryl, bromopropylate
en comparaison avec le dicofol : y ajouter, diméthoate, endosulfan, acéphate et
triazophos (Epoque : mars a mai)
2.5.
Recherche d'un insecticide peu coûteux , pour lutter contre une Cecidomyie du
+++
+-l-i-
++
genre Asphortdylia, grave ravageur du diakhatou en Casamance.
Insecticides à: tester : diméthoate, endosulfan, malathion,(lieu de l'essai :
Casamance, Djibelor)
2.6,
Suivi de la littérature - Review of Applied Entomology,.Entomology Abstracts,
+++
i-+-l-
+++
+++
Tropical Pest Management, Phytoma..r , pour se tenir au courant de la sortie de
nouvelles molécules peu toxiques, intéressant le maraîchage pouvant être testées
sur divers ravageurs.
2.7.
Screening des nouveaux insecticides intéressant le maraîchage.
_~ -
3,
Lutte biologique
3.1. LFiomyza trifolii : participation et suivi du programme d'i$tude des possibilités
+++
il”+
+++
+++
d utilisation de la lutte biologique contre ce ravageur polyphage, récemment
introduit au Sénggal.
Programme TCP (FAO) en liaison avec le CIBC (Commonwealth Institute of Biological
Control).
3.2.
Essai de lutte biologique contre Heliothis armigera, ravageur de la tomate, par
C++l
(+>
lachâge inondatif de Trichogramme, parasite des oeufs . . . si, toutefois, une
souche plus performante de Trichogramme est disponible. En collaboration avec le
Projet "Lutte Intégrée" du CILSS (Sénégal)
. . . /

1982
1983
1984
1985
3.3.
Essai d'élevage d'Apanteles litae Nixon, parasite hymgnoptère des chenilles
de Plutella xylostella, rava=important du chou (méthode de v. Deluchi)
4.
Etude des r&istances variétales envers les jassides (aubergine, diakhatou, gombo),
+++
+++
+++
+++
Gylas sp. (patate douce), Ceratitis (ptient), la cécidomyie Asphondylia sp.
.
(diakhatou - Casamance)
5.
Divers
5.1.
Suivi phytosanitaire des essais des diverses sections
+++
+++
+++
+++
5.2.
Visites régulières des diverses régions maralchères du Sénégal
5.3.
Participation aux réunions périodiques des services nationaux de Protection des
+++
+++
+++
+++
Végétaux : réunions d'homologation des pesticides . . . . aux cours de la section
Vulgarisation du C.D.H. ; suivi des stagiaires
5.4.
Poursuite et entretien régulier.de la collection entomologique de réfkence
+++
+++
+++
+++
du C.D.H.
N.B. - Vu l'évolution des probl&nes entomologiques, ce programme pourra subir des
modifications.