R E P U B L I Q U E D U S E N E G A L D E L E G A...
R E P U B L I Q U E D U S E N E G A L
D E L E G A T I O N G E N E R A L E
A L A R E C H E R C H E S C I E N T I F I Q U E
PRIMATURE
E T TECHNIGIUE
cAw-mm-P
C O M P T E : R E N D U D E S D I S C U S S I O N S A V E C L A M I S S I O N C I L S S / F A O
C H A R G E E D ’ E T A B L I R L E P L A N D ’ O P E R A T I O N
D U P R O J E : T “ R E C H E R C H E E T D E V E L O P P E M E N T D E L A L U T T E I N T E G R E E ”
I N T I T U L E A N N E X E 5
P a r
M b a y e N D O Y E
C N R A B a m b e y
DBcembre 1 9 7 7
C e n t r e n a t i o n a l d e R e c h e r c h e s agronomiques
d o B a m b e y
I N S T I T U T S E N E G A L A I S D E R E C H E R C H E S A G R I C O L E S
( 1 , S. R . A . )
COMPTE RENDU DES DISCUSSIONS
AVEC LA MISSION CILSSI’FAO
CHARGEE D'ETABLIR LE PLAN D'OPERATION
'
DU PROJET "RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT DE LA LUTTE INTEGREE"
INTITULE ANNEXE B
1
- COMPOSITIflN DE LA MISSION
a) Chef de mission : M. R. BLOUARD, service Afrique de
la division des Operations agricoles
(AGOA), FAO, Rome
b) Membres de la mission :
Mme DIALLO Daoul$ Ba, Phytopathologiste, Betmal:o, Mali
MM. M, BONDI; Entomologiste IRAT, Farako-Ba, Hte-Volta
R, SKAF, Entomologiste FAO; Dakar, SBn4igal
2. TETEFORT, entomologiste ORSTOM, France.
II -
-JT C.-f- OBJET
DE LA MISSION
A la suite de la consultation gouvernementale de decembre
1976 à
Rome, la rdunion de Dakar
de mars 1977 a Etabli pour la
réunion des ministres
du Club des Amis du Sahel qui devait se tenir
en mai 19'77 B Ottawa, le programme de protection des végétaux dans
le3 pays membres du CILSS reparti
en huit chapitres
annexes au
rapport géneral :
Annexe A : renforcement
des services
nationiaux de
la P.V.
Annexe B : Recherche
et Développement de la lutte
intégree
des ennemis des principales
c u l t u r e s vivrieres
dans les pays du Sahel.
Annexe C : proposition pour un programme régional
antiacridien
dans la zone soudano-sahtjlic<::
Anne-Xe D : proposition pour des projets regionaux de
recherche et
de coopération
technique pour
l a p r o t e c t i o n
d e s c u l t u r e s c o n t r e l e s
oiseaux granivore3
Annexe E D programme
multinational pour le renforce-
ment de la protection des récoltes vivri@-c%
Annexe, F : programme de recherche pour lVamlélioration
de la lutte contre les deg9ts des rongeurs
Annexe GI
c l’organisation
d'un programme d’informa-
tion pour la lutte intégrée
Annexe GI1 : Qtablissement d'un service
de formation.
La reunion
des ministres
du club des Amis du Sahel a
approuvé ce programme
mais seul l'annexe B a trouv6 un financement
(de l'USAIO). L'annexe F a retenu l'attention de l'aide allemande,
mais CE? projet est moins avancé que le projet de l'annexe B.
tes réunions
du CILSS de Bamako en septembre
puis de
*Ouagadougou en octobre se sont
tenues pour apprécier le programme
de protection des vegetaux et constituer
la mission prdsente
dont
la tache est de :
a
1* Formuler une proposition de document visant il i.ncl.ura
13s recherches Ecologiques concernant l'amelioration de la lutte
contre les oiseaux granivores (Annexa D) dans le projet de Vkicher-
che et Developpement de la lutte int4grSe des
ennemis des principal
les cultures vivri&res dans les pays du Sahel" (Annexe B).,On voit
donc
bien qua les réunions de Bamako et de Ouagadougou ont déC;idB
'de
faire financer l? projet do 1'Annoxe D sur le projet
de 1 'anna-xo B
dont le volume du
financement est dej& arrbté et les Fonds deblow
qubs par le
Sénat américain.
Z" Formuler le Plan d’opérations du projet
de recherche
et de devoloppemont de lutte inteçrée (Annexe B) tel qu'approuve
par le Coneeil des Ministres du CILSS et
l'USAI en tananit en con-
sideration les besoins exprim0s par les pays saheliens lors de la
r0union
des lBF 19 et 20 octobre 197’7.
C'est donc bien clair
& ce niveau, et la mission est plus
spécialement chargé de :
a> identifier les activites à
engager pour les cinq
annees 2 venir dans l'optique d’un
programme à long terme (15
ans) ;
b) &Valuer au niveau régional et sous-r,Bgional
Iles besoins
en ce
qui concerne la coordination
des .a,ctivit.tSs
du projel: ;
c) évaluer par
pays les besoins d.es institutions concer-
nees pour les
cinq prochaines
annces aw,e:c plus particuliùrement un
budget detaillé pour 1978 ;
d) Etablir
un plan de travail .at r&partir les activitds
:3ntro les institutions responsables con.cern6e.s (nationales et sous-
r6gionales) ;
13) 36crire l e s apports des
don.akeurs <ainsi que oaun ttss
gouvernements
ou organisations récipiendaires ;
f) blaborer
avec les institutio:ns çoncernrhs
un projet
ce convention &I passer entre
le CILSS et ch.aque go.uve.x?nement ou
organisation r6gionale pour le plan rie travail re.tcnu.
Une discussion large
a
eu lieu sur
,tous ces points. Le
point (c) qui relhve d'un autre niveau, n'a cependant pas et6
aborde.
III - !:.ITUATION DU PROJET POUR LE SENEGAL
Lors
de la consultation de décembre T.976.à
Rome, la
SénQgal Qtait le seul Pays de la rég'ion .h ip-rtienter des
projets * ..
6labor 6s. Il
s'agissait :
1. d ’
un pro jet de création d.’ un :rBs.e.au d:‘.auartiasement
a g r i c o l e
2. d'un projet d'implantation dPun laboratoire d’ento-
mologie au CNRA de Bambey
3.
d'un projet de création
d'un e -.s;t.a,tion de quarantaine
sous-rbSg.ionale (projet
pas d8finitivemen.t Etabli en 1976.)
4 . dt
un projet
de structuration
at:dt8quipement de la
protec%ion des vegetaux.
3
Lors de la réunion de Dakar, les projets 1, 3 et 4 ont
et6 places dans 1'Annexe A (renforcement des services nationaux
de la P.V.) et le projet 2 dans l'annexe 3 (recherche et d6veloppe-
ment de la lutte integrée), ce qui était logique.
La mission de formulation avait estimé en outre, que
compte tenu de l'importance actuelle et future du bassin du Fleuve
SQnégal et de tous les projets prevus dans le cadre de l'OMVS, il
otait indispensable d'entreprendre
le plus t6t possible, un certain
nombre de recherches
ecologiques de
bese pour eviter des surprises
desagréables dans l'avenir. C'est dans cette
optique que le projet
polysp6cifique sous -régional pour
le bassin du Fleuve Sénegal a Ote
initie et inclue dans 1'Annexe 8. Le SénBgal n'a donc
pas prepare
un projet "Protection
des Végétaux" pour couvrir la Partie sénéga-
laise du bassin
du Fleuve Sénegal, les autres pays non plus. Ce
projet avait prevu
d'installer à Saint-Louig pour entreprendre des
études dans
l'ensemble du bassin du Fleuve une Bquipe composbe de :
1 biologiste, 1 écobotaniste, 1 écoentomologiste, 3 entomologistes,
1 phytopathologiste, 1 malherbologue, 1 phytopharmacien.
Apres
le passage de la mission Mac LAUGRAIN à Bambey,
1'USAID nous avait demandé d'dtablir pour Bambey, le
plan d'un labo-
ratoire pour
l'equipe prewue
dans le
c,adre du projet
(1 entomologiste
légumineuses,
1 specialiste de l'évaluation d,es pertes,
un phyto-
pathologiste leguminouses) devant compléter l'equipe dej& en place
(1 entomologiste mil
et 1 entomologiste sorgho).
Le plan d,es villas
prevus pour les experts
qui seront installes à Bambe
(3) et
Ziguinchor (1 specialiste de l'évaluation
des pertes Y a et6 prepare.
L'architecte de l'USAI a approuvé ces Plans et s'est mis
d'accord avec l'architecte conseil de 1'ISRA.
Pour
le pro
jet polyspécifique, tout reste a faire et je
pense que le Sénegal doit
établir un projet
natïonal 'pour
la pro-
tection des cultures dans la region
du Fleuve qui sera partie in-
tégrante
du projet polyspécifiquo. Ceci permettrait de fixer les
idées quant aux besoins spécifiques
nation.aux dans ce domaine.
IV - CONTACTS
DE LA MISSTON AU NIVEAU DE LA RECHERCHE AGRONOMIBUE
?3i\\MBEy
Les membres de la mission (moins
le chef de mission) mais
renforcé
de Monsieur KANE (membre pour l'annexe 'GII) et
en compagnie
de Monsieur
Seni DIEME de la P.V., ont pu discuter de
tous les pro-
blémes ci-avant poses avec; :
MM.
BEYE,
Directeur
du CNRA
HERNANDEZ,
Malherbologue
BOURNIER,
Entomologiste
NDOYE,
Entomologiste
SONKO,
Pédologue, Directeur de la Station
ISRA/Richard-Tell
Monsieur NDOYE a ensuite accompayn6 la mission pour la
visite de la région
du Fleuve.
4
Saint-Louis :
OMVS, FAO : tour d'horizon sur les problèmes d'ame-
?tâ<ë%iïF-et de recherche avec :
MM. HAMDINOLJ, hydrologua
MOSCAL,
selectionneur
SAED
: tour d'horizon sur les problèmes de dévelop-
pëiiiënt et de vulgarisation avec :
MM. DIAGNE, Secretaire géneral
de la SAED
DEMBELE, Représentant le chef de la Division
d'Agronomio
Richard-Toll :
-
SONKO, Directeur de
la Station
ISRA/Fleuue
- DIOP, entomologiste
En compagnie de M. Tahir DIOP, la mission a pu visiter
les stations
de Fanaye, Guede et la point d'essai du Canal 0.
V - @THESE DE,S DISCUSSIONS
AprPs les contacts que les membres
de la mission ont eus
à Dakar avec
liISRA, la P.V., l'OCLALAV, llORSTOM et l'OMVS, une
reunion de
synthèse tenue le 3/12/77 a Permis
de faire
le point
sur
l'ensemble des questions abordées au cours de l'etape du Sénégal.
lQ/ Les
besoins et les .acti-vités a entrepr.endre t
- Pour le Senégal,
les bcsoin,s sont exprimes sous forme
de projet Qlabores
qui, en partant
de la situation actuelle,défi-
nissent las besoins complémentaires ndcessaires.
Nous avons simple-
ment demandé que l'on parte
de ces projets.
- Il se trouve que ssul 1'Annaxe B du programme est
financé ; il eut été plus logique de .financer d'abord 1'Annexn A,
tout le monde en a convenu. Mais cette situation fait que les
autres aspects du programme considerés
comme prioritaires ou
au
moins
aussi prioritaires
que la l'utte intégree risquent d"Qtre
proposés
pour financement dans le cadre
de 1'Annexe
B, dont le
volume de financement est bien
ddfini et une option définitive
prise par
I'USAID.
- La Protection des Vegetaux a fait remarqué
que 1s
.
projet Avertissement agricole doit rester
dans 1'Annexe A dont le
financement est encore à chercher.
L
-
Lo principe est retenu
de préwir
tout le necossaire
pour P:lacer les exper-ts à.
venir dans le cadre des projets de re-
cherches,
dans les mémes conditions mat0rielles que 10s chiercheurs
en place, notamment en ce qui concerne le logement.
2O/
La coordination D
Le probléme est posd au niveau national et
au niveau ré-
gional d'une coordination entre la recherche
et la d6velappement.
Pour le
Sénégal, la s'REunion annuelle de D6fense des Cultures”
joue
u n p e u c e role,
mais peut-Qtre que cUotte coordination devrait avoir
un caractere
plus institutionnel.
I
3*/ Lc pro,jet
d e Eambey :
Il est pret a Btre execute,
aussi bien en ce qui concerne
les maisons qu'en ce qui concerne le laboratoire d'entomologie. Lus
besoin3 pour le
CNRA ont Qté clairement
exprimés. Le Cent:re de Bambey
est considéré comme le Centre du renforcement de la reçherche en
matiere de Protection
des Vbgetaux.
4O,/ Le projet
polyspécifique :
Il a tout d'abord été bien dit que les équipes iet les
infrastructures doivent
Otro Plac&es pour ca qui concerne le Senégal
au niveau de la station ISRA de Richard-Tell. Il
ne doit 'y avoir
aucun laboratoire à Saint-Louis et de toute faSon, toute instal-
lation .de chercheurs
B Saint-Louis doit avoir un caractbre provi-
soire, & d u r e s f i x é e d è s l e
d é p a r t . Ceci implique le renforcement
de l'équipement de Richard-TO11 non seule.ment en laboratoire (c’est
prevu d a n s l e p r o j e t ) m a i s a u s s i e n m a i s o n d ’ h a b i t a t i o n p o u r l e s
chercheurs
(ce qui n'est pas encore prévu).
I l a e n s u i t e Bté q u e s t i o n d e l a repartition de :L’equipe
entre les trois pays de 1'OMV.S.
Les responsables
de Richard-TO11
ont exprimé les besoins les
plus prioritaires
on faisant remarquer
que la question doit relever
du Cormité inter-états de la recherche
de 1’OMVS
e n r e l a t i o n a v e c l e s responsables de la recherche dans
les différents pays. Les besoins les plus immediats sont :
- 1 m a l h e r b o l o g u e (priorite no 1 )
-
1 Bcoentomologiste
- 1 entomologiste (sur les autres cultures
que le riz)
- 1 phytopathologisto
- 1 phytopharmacian
- 1 écobotaniste.
C’est pour avoir une définition objective de
ces besoins
qu'il est
utile d’olaborer
un programme de protec:kion des végétaux
pour la region
qui doit tenir compte
des ,perspecUvss qu'ouvrent les
projets prevue
dans le cadre
de ltOMVS.
5O/ S u r l a f o r m a t i o n
d'homo1oque.s
Les experts
vont mener des programmes de
recherches mais
il doit leur Qtre
assigne comme autre r6le
essentiel la formation
de leurs
homologues autochtones. De ce fait, :Chaque fois qu'il y
.
aura un national capable de conduire le programme., le recrutement
de lqexpert ne sera
plus n6cessaire.
Ceci semble Evident mais il
nous avait paru
utile de le rappeler.
A ce probl8me d'homologbes est directement ,li6
celui de
la formation des chercheurs nationaux.. ,Le Sienégal s’est fixe comme
objectif de s6n6galiser à 80 $ les postes de chercheurs
d'ici la
fin du Ve Plan, mais on sait que la politique de 1'ISRA dans le
domaine de la formation est toujours en gesthtion.
6
iv/ Lo financement du personnel de contre-parti-
-
Nous avons demandé que tout le personnel national y com-
pris le personnel scientifique (hamalogues) soit pris en chûrgc ~*XI
le projet au moins pendant la premiers phase de 5 ans, ceci pour
Eviter toute difficulte dans ce domainr?.
7O/ La convention CILSS - Donataurs - Recipiendairss
Il 3 &Le convenu que la convention doit Etre signé au
debut du mois de mars 1978 et que la mission doit déposer son
”
rapport avant le 31 janvier.
t
I
Un certain nombre de problGi~les ont 6té soulaves à propos
du financement des projets.
Il semble que le CILS3 dciv;$ signer un accord unique
avec chaque donateur et rétroceder le financement par un accord
CILSS - pays béneficiaire. Nous nous sommes inquietés d'une telle
proceduro qui ne respunsabilise ni les institutions nationûles, ni
l'Institut du Sahol dont l'unique objet est desormais une coordina-
tion technique qui risque d ‘Otre trop théorique du fait
que la
gestion financière des projets va relever du Secrétariat du CILSS.
Nous pensons que ces inconvenients devraient @tre Evites.
CONCLUSIONS o
Nous avons perçu dans les demarches de la présente mission
des modifications du programme tel qu'il a et6 Blabord par la rQu-
nion de Dakar et approuvé par le conseil des ministres réuni &
Ottarua.
C’est pour cette raison que je pense que nos positions et
nos projets doivent être maintenus et défondus avec constance ùt
esprit dc.suit.c.
Nous avons eu l'avantage sur d'autres paye d’avoir pro-
sente dns lo départ des projets tres Elabores, ce serait dommage
que nous n'en tirinns pas tout le profit dans l'immediat.
Le fait de surchargerles projets finances d'autres pro-
positions qui n'ont pas encora trtiuve un financement, ne fera que
rettardcr J. ’ ex0cution des projets puisqu'il faudra a chaqua fois
reprendre le plan d’operation et Iladapter h la nouvelle situation.
C'est pourquoi un Co)mpromis consistant à mettre en annexe au projet
Lutte intégree, le projet Oiseaux granivores a Ote propose. Il
s’agi.ra de mettre 1 ‘accent sur l~intbr~t qu'il y a B trouver un
financement 21 ce dernier projet qui ne doit pas Btre finance dans
L
le cadre de l'annexe 6.
UIJ que ces probl&mos seront rediscutes h
la reunion de Banjul, il sera Flossible d’expliquer ce Poi[nt de vue.
4
Tels sont les principaux problomes souleves lors du
p3ssage de la mission CILSS/FAO charge de formular 10 plan d'oc&-
ration pour le projet “Recherche ct Développement de la lutte
integrée contre les ennemis des principales cultures vivri0res
dans les p3ys du Sahel".
Bambey,
le 6 ddcembre '1977