REPUBLIQUE DU SENEGAL - - MINISTERE DE...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
-
-
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE I-A RECHERCHE SCIENTIFIQUE
SECRETARIAT D’ETAT A LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
-
-
INSTITUT SENEGALAIS ’
DE REC:HERCHES AGRICOLES
y
EENIRf NATIONAL DE REMERCHES
AGRONOMItlUES
C.N.R.A.
BAMBEY
n *
MISE AU Pf?INT ti7’UN DISPOS2TIF Eti”ERIMENTAL
ffE CRIBLAGE DE VARIETES DE MIL POLIR LA
f?i’WSTANCE AU MILDIOU l-J) alu 01 ‘3
1-k u%. 0

I^PODUCTION :
Le mildiou, dont l'agent pathegène est Sclerospora graminicoh (SaCC)
Schroet, est une des contraintes majeures de la production du mil (Pennisetum
typholdes, Stapf and Hubb) en Afrique et en Inde. Faute d'avoir des méthodes de lutte
chimique efficaces, économique ?nt rentables et n’ayant aucun risque pour toutes les
composantes de la biosphare d'une part , et compte tenu du bas niveau de production
du mil dans le monde rural sénBgalai.s, d'autre part, ainsi 18 mise au point de
méthode de lutte génttique, c‘est-a-dire la cr<sation de varibtes resistantcs au
mildiou s'avare Rre une priorite. Mais au préalable, il faut etre capable d'idc?n+""-
des sources de r&sistance et cela suppose la maitrise de techniques permettant d'une
part une confrontatfoq adbquate d ? la plante-Mte et du paraslte, d'autre part,
d'avoir des résultats fia'-sles, facilement reproductibles B tout moment voulu.
Plusieurs techniques de screening de la resistance cl& vari&% de mil au
mildia c : été testées, parmi lesquelles Xa technique de l'implantation du matarie
biologilte Brin, un "z!ck-plot". tlais cette derniQre prdsentant plusieurs inconw&
nients (3).
P*i ai.l.!surs, le r8le prBpondt%ant des zoospores dans l'Cpidém.Fologie du
mildiou du mil n'est plus CL demontrer. Mais selon Sing et Williams (1980), cette
épidémiologie p~o~.~+e p?r les ww?oreç II~ peu? se faire que sous conditions de
forte humidité.
Ainsi la mise au point de technique d'inoculation artificielle du mildiou,
utilisant - autant qua faire se peut - le pauvoir infectueux des eoosporttr, garde en
voie de nos jours u...no importance toute actucllj. A 1 ‘ICRXSAT (en Inde) on a mis au
point une technique d'incculation artificielie ba-,&e sur le pouvoir infeotueux de:
zoospores 13). Nous avons: yens4 reprendre cette technique en l'adaptant 11 nos
conditions de travail et de milieu.
1 - PFfNCIPE DE L'EXPERIMENPATIN
-..
---. ‘
Le principe consiste à cribler le materie vdgétal en utilisant le pouvoir
infectueux des zoospores. Pour cela on "importe" l'inoculum initial (en fructifiant
des zoospores sur dw var.i&és de mil tres sensibl&ser&es dans des pots au labora-
toire ; ces pots so.lt transpor+-& dans des parcelles d'essai pour favoriser le
développement et la propagation uniforme de lpinoculum à travers les parcelles d'essai
(en assurant une forte hum9dS.G par l'installation d'un système d'irrigation par les
brumisseurs).

II - MATERIEL ET METHODE
2.1. Xnfesteurs primaires
""II"""""*-""-------
Les graines d'une variétd très kwible (72.m) sont semdhs dans des pots conter
nant de la terre. On ajoulto de l'inoculwn dans des paquets (feuilles infeist6es récoltées
au champ, slch&s et transformées en fine poudre), Deux semaines upr&s l'inoculation,
on obtient un bon niveau d’fnfestation par le mildiou et les pots sont transport& s:ar
les paxcelles d'essai.
2.2. Liqneo infestantes
œœ """""I"""""""-"
Des graines d'un mdlange composé de 50 % de MB-3 et de 50 b de XW 8117 (72 TM)
sont semées en lignes infestantes. Quand les jeunes pousses émergent de la terre, les
pots d'"inferteurs primaires"' (cf. 2.1.) sont placés le long des lignes infestantes
8 5 m d'intervalle entre eux. Une irrigation avec les brumisseurs effectu& tard le
sair, pendant 30 minutes tous les 2 joursA. assure une bonne sporulation des zoospores
sur les "inf erteurs primaires". Les sporocystes ( et leurs zoospores) ainsi produits
envahissent les lignes infestantes et au bout de trois (3) semaines, pris de 40 9i des
plantes sont attaquées par le mildiou . Les thalles cyui ne sont pas contaminC5s sont
BliminBs afin d'augmenter le nombre de thalles attaqu&. Les lignes infestantes sont
placees de deux façons selon le dispositif : parallQlement et perpendiculairement aux
lignes - tests.
2.3. Lignes-tests et lignes-témoins de sensibilite
C"""c""""""""""""""""""""-"""""""""""""""""
Les lignes-tests fmat&iel & cribler pour la résistance au mildiou : 3 variétés :
XRV 8001, Souna IIX et 70421 sont sem&s quand le développement de la maladie sur les
lignes infestantes atteint 40 - 50 b. En meme temps que les lignes-tests, on sème ~ssi
les lignes-témoins de sensibilité (Tif 239 TQ B2) afin de matérialiser la manifesta-
tion reelle de la pression de l'inoculum dans les conditions d'exp&rlmentation.
2.4. Irrigation
C"""""""""
Deux formes d'irrigation ont 6té &tablies :
1.1 Pour assurer l'humidité. nbcessaire au développement du mil, on irrigue
pendant 3 heures deux fois par semaine jusqu'à la phase reproductive. POU~ ne pas
perturber la fécondation, d8s la floraison femelle, on applique une seule forte dose.
Cette irrigation s'effectue avec les spri*lers.
2.1 Pour assurer le développement du mildiou, on irrigue 2 -’ Cfoiar par semaine
avec un syst*me d'irrigation avec les brumisseurs qui est installts à travers la -arcelle
de criblage et qui comprend des rampe5 en polyéthyl&w (8 13 x 25) sur lesqruelles SO~C
fixés des brwnisseurs espac& entre eux d'un m&tre (1 m). Lsarrosage s'effectue tard
le soir pendant 1 heure. Les rampas sont espacees entre elles d'un m&trc.

3
XII - SITE ET CONDITIONS D'MPERIMPNTATION
Précédent cultural : jach&re ; fumure : 150 kg/ha de 10-21-21 pendant la
préparation du sol, 112 kg/ha de sulfate d'ammonium au demarriage : 112 kg/ha de
sulfate d'aawonium 8 la montaison ; d6mariage : 8 un plant/-poquet 10 jours apres
levée ; binage : à la demande ; écartement : 60 x 30 cm ; barrière de r4sistance :
Souna III sem& en temps que les lignes infestantes ; localité! : Bambey (jardin
botanique du CNRA de Bambey),
L'expGrience a eu lieu pendant la contre saison (avril - juin) 1982. La
tempdrature moyenne pendant cette période Btait de 27,78O C au mois d'avril, 28,19*C
au moins de mai et 29,9i*C au moins de juin. L'humidit6 relative moyenne de l'air
6tait de 45‘1 S et 54,2 t pour les mois de mai et de juin respectivement.
IV - DISPOSITIFS EXPERIMENLYAUX
4.1 Rispolitif A
-I"""*""""--
Ici les ligne3 infestantos sont placées parall&lement aux lignes-tests.
Ce dispositif permet de crder une pression de zoospores suffisante pour l'infection,
uniformement répartie à travers toutes les parcelles.
4.1.1. Articulation dans une rétitition
""""""""""""""""""""c---
"""""""
Chaque rbptjtition comprend 3 (trois) parcelles 6lémentaires (3 variétés :
Souna III, IBV 8001 et 7042). Chaque parcelle élementaire est compos6e de 2 lignes-
tests entre lesquelles est semée une ligne-t&noin de sensibilit8. Parall&lement aux
lignes-tests, on s&me des lignes infestantes (25 % de l'ensemble des lignes, soit
au total 2 lignes infestantes par répétition].
4.1.2. Articulation globale
"-"""r""""""r"C""""..
L'essai comprend deux (2) répt-titions s&parées entre elles par une allee.
L'essai est bordé tout au tour par une barrière de ri?sistance (Sauna III). L'essai
est séparé de cette barrike par une allée
4.2. Dispositif B
-L"""-II"""s.
Ici les lignes infestantes sont placées perpendiculairement aux lignes-tests.
Ce dispositif permet de connaitre d'une part, le mode et la distance de propagation
du mildiou et d*autre part, l'effet de la variete sur cette propagation.
4.2.1. Articulation dans une répétition
"""""""""""--""-"-CI""""""-"""-"
Chaque répetition comprend 3 parcelles GlGmentaires (3 vari&& de sensibi-
lité diff&ente vis-à-vis du mildiou : Souna III, 7042 et XBV 8001) semées en double
ligne.
Ces parcelles Blementaires sont sépare5es entre elles par une ligne-Mmoin
de sensibilité (Tif 239 D2 B2). Perpendiculairement aux lignes-tests, du c6t6 d'où
souffre g&néralement le vent, on s8me une bande infestant@ composée de cinq lignes
sur toutela largeur de la rbpétition.

4.2.2. Articulation globale
--,-r.e.w"..n-r-rw~r---"
L'essai comprend 2 rGpdtitio& séparées entre elles par une allQe. L'essai
est bordé par une barrilire protectrice constitul-o de Sounn III. L'essai est séparé de
cette barri&@ par une allée
5. Travaux effectués
Un suivi du comportement de la plante-hbte a ét& effectué durant toute la
durée du cycle du mil. LF~S hbtes prkocement attac@s sont mat&?iali.sés par un pic?wt
rouge appo& au 3ck3 jour apr&s semis pour pouvair les comptabiliser dans la notation
finale.
Des observations et notations ont été effectuées durant différentes phases de develop-
pement de la plante. Un suivi des autres maladies a Gté fait au cours de vég&ation
du mil.
6. RQsultats et discussions
6.1. Préliminaire
.-I----"-"-I
L'aptitude des variét6s & contrdlex le mildiou est appréci8e par l'incidance
(1) (pourcentage de plants malades quelque soit le degré de gravite de la maladie) et
par la s&tsrité (9) (qui exprime la gravitic de la maladie). Les relations permettant
l'évaluation de ces paramètres sont les suivantes :
-
l
Total des plants malades x loo l
total des plants observés
i
-
!
ifz (xi -1) xyi
-'lI
O ù
X i
désigne les catGgories de l'échelle d'appréciation : Xi = 1,2......6
Yi
désigne le nombre de plants entrant dans la catGgorie Xi
E (Xi) d&igne l'étendue de l'échelle, soit 6 dans notre cas.
H
désigne le nombre total de plants observ~Zs ( = sains + malades)
L'Bchelle d'apprkiation de la gravit8 de la maladie au niveau d'un plant
est consignée dans l'index.
6.2. Expression numérique et discussion
--"l~----t---l"------"-~~--~-~-"--
6.2.1. Expression numérique (cf. tableau 1, 2, 3)
W" -----w.e----1w-"...-
6.2.2. Discussion
.w-.œœ.wœ.-..--

5
tri9 sensibles (7042 et Tif 239 d2 b2) ont &é attaquées, Les vari&& comme le
Souna II et IBV 8001 Qtaient indemnes S ce stade de développement du mil. Ce ph&wmene
.
est observe quelque soit le dispositif expBrimenta1 considdré.
Pur ailleurs, on constate beaucoup plus de pieds malades chez la variéte
7042 que chez le temoin de sensibilité (Tif 239 d2 b2) et ce quelque soit le dispositif.
Par contre, B la deuxieme observation (stade maturité), nous con.statons que
toutes les entr&s ont Qte attaquees par le mildiou. Cependant les indices d'incidence
bwmbre de pieds) et de sévW.té (niveau drinfeststion) presentent des d:i.ff&ences
en fonction dea entrées.
N’ayant pas eu le loisir de procéder ci des recherches prdcises quant
TABLEAU1 : Incidence du milrliou au moment du tallage du mil
(phase v&g&ative).
DISPOSITIF A
!
,Nbre de plantes !
!
!Nbre de plantes 1
Xncidence (a)
!
!observ&s
malades
1
!
!
!
!
1
!
!
Moyenne
!
Variation 1
f
1
!
!
!
!
! Souna XII
1
87
!
0
.1
0
1
.a
1
1.
t
1
!
t
I
!
!
!
1
!
!
! IBV 8001
!
137
!
0
!
0
!
-,
!
!
1
!
!
!
!
!-
!
t
!
1
!
! 7042
i
8 3
!
48
t
57,83
!
37-83
!
!
!
!
!
!
i
!-
1
!
1
!
!
! TIF 239
1
164
I
79
!
48,17
!
13-91
!
1
!
1
!
1
!
DISPOSITIF B
!

1
I
!
f
! Sauna fIT 1
2 9
!
0
!
0
!
I
!
1
1
I
!
!
! IBV 9OOi
f
69
1
0
!
0
1
-
!
!
!
i
!
!
!
- -
!
!
!
!
!
!
! 7042
!
2 5
!
3
!
20
f
O-l00
!
!
!
I
1
I
1
-e-w
!
!
!
!
!
!
! TIF 239
!
4 6
1
1
!
2,17
!
O-10
!
!
!
!
1
!
1
-"
--..

6
T‘?wIJwU 2 : Incidence et sévérité! du mildiou au stade montaison du mil
(phase v&gétative) 1
DISPOSITIF A
Incidence %
Sévérit6 %
.
!
1 -
!
1
Xoyenne
! Variation !
Moyenne !
Variation I
-
!
!
!
1
!
!
-!
! SOT?w! 11;
!
8 7
!
lly77
!
5-71
!
12,68
!
S-24
!
!
!
!
1
!
!
!
- - -
-
-
-
!
I
1
!
!
1
1
! IRV fmol
!
137
1
11777
!
8-18
!
2,18
!
11 -4
!
f
!
!
!
!
!
!
!---
-
!
!
1
!
!
!
! 704%
!
83
!
P7,87
F
71-96
!
52,oo
!
28-68
!
!
!
!
!
!
!
!
!-
!
!
1
!
7
-1
; ‘FI?? 23%f$h2 ;
164
!
99‘842
!
96-1cxJ !
49,57
!
34-78
!
!
!
!
!
!
.- _-
-
-
I -
-
DISPOSITIF B
!
!
!
!
1
!
1
! mum ?II
l
2 9
!
19,.17
!
O-40
!
4,67
!
0-S
!
!
I
!
?
!
!
-
-
!
!
!
!
!
! -
!
!
! 'TB- 8031
!
59
!
11,?88
!
O-25
!
2,97
!
0 -6
!
!
!
!
-
1
!
!
!
!
1
!
! .
! -
! -
!
! ‘7c)4?
!
2s
!
Sd”45
!
Sl-100 !
43,40
!
25 430
1
1
!
-..---
!
!
!
!
!
0
R
!
!
!
!
!
1 TIF 239 d2h3 !
4 6
!
6775
E
40-100
!
33,m
!
12-51
!
!
- !
!
,--
1
!
!
!
-

7
TABLEAU 3 P Incidence et sdvérité du mildiou au stade maturité du mil
(phase reproductive) I
JXSPOSITIF A
!Y’3
-.“--
; ;?z% i”:“,;;~$;-- j
!
‘!
Incidence (9;)
!
SEvérité (%)
!
!
!
Moyenne s Variaticn !
Moyenne
!
!
!
!
!
!
Variation !
0
!
!
!
!
!
!
1 souvA III
!
8 4
!
13,33
!
O-38
!
8 p 48
!
o-22
!
1
!
!
!
!
!
I
.-_-
-
-
-
!
!
!
!
!
-
!
1
! XR'V 8~1
?
134
!
1,41
!
G-3
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0,28
!
o-l
!
I
!
!
!
!
!
!
~-----
!
!
!
! -
!
-
-
-!
0 7042
!
8 3
!
Tï3,Ol
!
29-78
!
2796
!
7-47 !
!
!
!
!
!
!
!
---
!
!
!
!
!
! -
'u
i ?'TF 239 d2h2 ;
160
!
73,52
!
44-100
!
43,21
?
19-75
!
!
!
!
!
!
m.--s
- - -
DISPOSITIF B
-*
-
-
-
1
!
!
!
!
!
“!
! SOUkJA IXX !
25
!
16,58
!
lO--2?
!
4,lS
I
2.,:
!
!
!
!
!
!
!
1
!
!
!
!
!
!
!
! IBV 8001
!
60
!
5,64
!
5-6
1
1,41
!
l-.2
!
!
!
!
!
!
!
!
- -
-_IL-
1
!
!
!
!
-
!
!
! 7042
!
25
!
33733
!
33-m50
! 15
!
10-20
!
l
!
!
!
!
!
!
. . -
1
!
I
!
!
-
!
!
! TIF 239 d3h2 !
4 5
! 53,60
!
29-92
!
19,.6
!
10-31
!
0
#
!
!
!
!
!
!
-
-

aux mécanismes régissant ce retard d'infestation, nous nous bornerons à dmettre
quelques hypothèses piausfbles,:
le retard observé serait cause par soit que les
entrees sont infestEes à des phases diffkentes, soit que les zoospores produites sur
les infesteurs primaires Ivaritstés très sensibles) neétaient pas en quantité suffi-
sante au début de la végétation du mil, pour infester les hôtes moins sensibles.
Cette dernière hypothèse est en accord avec les résultats obtenus par ,!X (1978)
qui avait mis en évidence d'une part, que la teneur en oospores est plus élevée
pour une poudre issue d'un h&e moyennement sensible, d'autre part qu'à concentra-
tion egale, l'inoculum oospore issue d'un hôte moyennement sensible E 683 R est
plus efficace que celui provenant d'un h&ze hautement sensible.
Corrtslativement le demarrage ultérieur de l'infcstation des entrees moins
sensibles s'expliquerait par abstraction fait e des autres mécanismes soit que ces
dernieres ont atteint leur phase de sensibilité, soit que :La quantité de zoospores
produites par les pieds malades (en nombre de plus en plus grands) a atteint des
proportions optimales pour l'infestation des entrées moins sensibles, D'autre part,
on remarque que la sév&-itd des attaques pour toutes les lignes, au cours du cycle
du mil, est plus importante dans le dispositif A que dans le dispositif B. Le phénob-
mEne semble être 1i.Q À la concentration de l'inoculum dans la parcelle,
Pour les variétés Souna III et Il3V 8001, malgrk un nombre de chandelles
attaquées plus grand dans le dispositif B. llindice de sévGrité est moins important
que dans le dispositif A, Sans préjuger d'autres ex.pliquations ,possibles, Le pheno-
mène pourrait s'expliquer par cette infestatfon tardive des chandelles serait loca-
lisée, donc moins grave que celle precoce et systèmique observee dans le dispositif
A. Enfin, dans le dispositif B, on remarque que certains plants situés au bout
des lignes étaient aussi sévèrement attaqués que ceux se situant près de la bande
infestante, et ceci pour toutes les variétés. Etant incapables, pour le moment,
d'empêcher une éventuelle attaque due aux oospores contenues dans le sol (qui semble
Gtre infesté naturellement en permanence (2 ) ou éventuellement dans les semences
car ne disposant pas de produits chimiques capables d'éradiquer cette infection
primaire, et com,pte tenu des risques de tomber dans des considerations sciontifique-
ment peu rigoureuse.eS nous nous en arrêterons 9 la oonstatation du phénomëne.
Toutefois pour la compréhension des résultats obtenus dans les essaisJ il
faudra tenir compte de 1"cffet tampon imputable à l'inoculum primaire inherent au
site expérimental> qui tend 21. masquer lleffet de l'infectation par les zoospores.
Cependant, cette considération est .peu importante car ce qui nous importe est plus
la réaction génétique de la variét6 (sensible ou non au mildiou) que la structure
contaminante (oospores ou zoospores) qui provoque l'infection.

CONCLUSIONS :
11 ressort de cette étude que :
1) Cette technique d'inoculation artificielle,
adapt& S nos conditions agrobioclimatiques et financières, permet de
faire aussi un criblage efficace des differentes variétés de mil vis-a-vis du mil-
diou. Cet outil inestimable pour les sélectionneurs prhente beaucoup d'avantages
par rapport aux autres m&hodes de "screening"
(voir travaux de WILLIAMS et SINGH,
1981). Cependant, l'efficacité de ce dispositif dépend de l'exkntion correcte de
%outes les opérations et surtout de l‘irrigation avec les brumisseurs qui doit
s'effectuer le plus souvent possible et tard le soir.
2) Le dispositif A est beaucoup plus efficace que le dispositif B car
il permet une pression d'inoculum beaucoup plus forte et une meilleure répartition
de cet inoculum à travers les parcelles d'essai ce qui permet d'avoir des rtssultats
plus fiables.
3) A l'avenirf nous devrions étudier Se compor,tement des différentes
variétés vis-à-vis du mildiou dans les diffcrentes phases de leur dévelop,pement et
ceci dans le but de mieux cironscrire des différences (si elles existent) de phase
de sensibilité : de plus, il eut été aussi très enrichissant de determiner la ou
l.es doses optimales pour assurer l'infection adéquate du mil, Ces études fondamen-
tales que nous devrions envisager de façon prospective, aideront swement à mieux
maîtriser les différents facteurs dont d6pend l'infectation du mildiou et à amelio-
rer le présent dispositif.
4) L'installation de ce dispositif et la collecte des données fournies
par ce dispositif requierent un certain nombre de moyens f'.inanciers et humains
sans lesquels, il est pratiquement impossible de faixe quoi que ce soit. C'est
-nourquoi à l'avenir il faudra envisager l'acquisition de ces moyens.
REMARQUES : En attendant des améliorations possibles de ce dispositif de screening
ce dernier peut être ddja mis au profit des sélectionneurs pour tester leurs vari&
tes pendant la campagne agricole â venir,

1 0
BIBLIOGRAPHIE.
l.SIMGH, S.D. and !qILLI&MS R.J,, 1980 sm The raole of sporangia in the epidemiology
of Pearl millet downy mildiou Phytopathology
70 : 1183 - 1190.
23, A.A., 1978
- Recherche sur le mildiou du mil (S. graminicola) Résul-
tats de la campagne agricole 1977. CNRA (ISRA)
,j WILLIAMS
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R,J., SXNGH S.D., and PAWAR F1.N..II 1981 - An improved field screening
technique for downy mildew resistance in Pearl millet
plant disease 65 : 239 -- 241.


5zI-iEITLF: DE NOTATION DE LA S?37E3?ITE DU MILDLOU fD'A.?RES SY A.A., 1978)
.-
!
CAT?KORIES !
FHASE VEGETATIVE
!
PHASE REWRODUCTIVE
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
! Ebsence de symptômes perceptibles
! Absence de symptômes perceptibles
!
!
!
!
1
--
!
!
!
-
-
- !
!
2
! 1 ou plusieurs talles axillaires attaquées
! TJne 3ü pliisieurs chânàelles axilïaires attaquées
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
3
! Talles principales attaquées dans une propor-
! Chandelles principales attaquees dans une proportion 0
!
t tion irférieure ou égale à 5 %
! inférieure ou égale à 5 %
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
4
! Talles nrincipales attaquées dans une propor-
! Chandelles principales attaquées dans une proportion !
!
! tion sl-périeure à 5 % mais inférieure ou égale
! supérieure à 5 % mais inférieure ou 6gale à 25 %
!
!
!à25%
i
!
!-
1
!
!
!
5
! Tafles principales attaquées dans une propor-
! Chandelles principales attaquées dans une prqportion I
!
! tion wpézieure a 25 % mais inferieure ou égale ! supérieure à 25 % mais inférieure ou éqaie à 50 %
!
!
!
!
6
! Tallcs ~ïiil~ip~i~S attaquees dans Une propor-
! Chandelles principales attaquées dans une proportion !
! tion supérieure à 50 % ou totalement détruites
! supérieure à 50 % ou totalement absentes
!
!
!
!
!
!
!
!