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lr,.tf’l~/ SI 1. .4pp/,c \\‘(ll 13. No. 2. pp. 221~,22.3_1997
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0 19Y3 ICIPE-ICIPE Science Press
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ALBZPUNCTELLA DE JOANNIS (LEPIDOPTERE: NOCTUIDAE)
PAR TRZCZZOGZZAMMATOÏDEA
SP. (HYMENOPTERE:
TRICHOGRAMMATIDAE) A BAMBEY*
AMADOU B. I3AL
Département de Formation en Protection des Végétaux (D.F.P.V.)
B.P. 12625 Niamey-Niger
Résumé--Des prélèvements d’oeufs d’Heliofheifus albipunctella de Joannis ont été effectués à
Bambey en 1988, pendant i’épiaison du mil. Ces oeufs ont été suivis au laboratoire à 2530°C et 60-
70% H.R. 60,3% d’entre eux ont été parasités par une espèce du genre Trichogrummatoiaea qui est
probablement T. armigera. Au cours de la période de collecte, il a été noté une augmentation du
parasitisme des oeufs résultant certainement d’un accroissement des populations du parasite.

Mors Clé.\\: t~t~lioc~llcr1u.s alhipuncrrlla, 7‘~rf~I~c~,~~amn~uroisleu
sp., parasitisme
Abstract,-Eggs of Heliocheilus albipunctella de Joannis were picked up during ear formation of
milbet at Bambey in 1988 and were followed up in the laboratory at temperatures 2530°C and 60-
70%: r.h. Trichogrummutoïdeu sp. probably T. urmigeru parasitized 60.3% of them. During the
period in which eggs were collected, percentage of parasitism increased, which certainly means a
builld-up of parasite populations.

Key Wotds: Helioc heilus alhipunctélla, T~ic,hoR”“n’niut”iilca SP., parasitism
INTRODUCTION
développe au dépens des fleurs et des pédoncules
qu’elle sectionne. Le symptôme d’attaque est
DeGs son apparition massive, faisant suite à la
caractèristique et se présente sous forme de
sécheresse de 1972 (Vercambre. 1978). la chenille
surélévations des graines qui sont la conséquence de
mmeuse des épis de mil. Heliocheilus ulhipurtctella
la présence de la larve dans des mines entre le rachis
de .loannis I(Matthews, l987), est considèréFcomme
et les graines. Les pertes de rendement ainsi
était l’ennemi le plus redoutable de la cul&re du mil
provoquées sont en moyenne de 15%. Au bout de 23-
dar.s le Sahel. Des études menées par Vercambre
29 jours, la larve descend dans le sol pour se
(197X). Gahukar et ai. (1986 a. b), Nwanzë et
chrysalider.
C’est dans ce stade qu’elle passera toute
Sibakumar (1990) ont abouti à une meilleure
la saison sèche à l’état de diapause, ce qui se traduit
connaissan’ce
de la biologie, de l’écologie de cette
par l’existence d’une seule génération par an.
espèce ain:si que des moyens de contrôle de ses
Les méthodes culturales, tel que le labour de fin
populations.
de cycle ou pendant la saison sèche, et la lutte
Les adultes commencent à émerger environ un
chimique sont certes efficaces pour la réduction des
mois après les premières pluies utiles et la femelle à
populations du ravageur, mais leur application se
pondre sur les épis de mil dès leur émergence. Après
heurte à de nombreuses difficultés liées à la culture
3-4 jours d’incubation, l’oeuf éclôt et la larve se
du mil et aux disponibilités du paysan sahélien. En
atte:ndant la mise au point de variétés résistantes à
*Travail réalisé dans le cadre de mes activités au sein de
cette espèce, la lutte biologique sembleparconséquent
I’kstitut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA),
Skrlégal.
~
être la seule voie pour limiter ses populations d’autant
221

Le paraite en question a été identifié par un
et les résultats préliminaries des lacher\\ contre les
spécialiste du British Museum et semble être
larves de Ru,~hu~~z albipunctello
de Joannis
Tri~~ho,~ru~~zmat~~ïdeu
urmigeru Nagaraja. En effet,
(Lépidoptère: Noctuidae) dans un champ de mil
selon ce spécialiste, la seule différence avec cette
traditionnel au Sénégal. Doc~ument Prc;par@pour
espèce est qu’elle présente un dimorphisme chez le
lu Rr;lolion RCgionuIe Tc~hn/quc’ .Inn~rel/e des
mâle qui comporte des ailés et des aptères (Nagaraja,
G’~~pe.7 LIC Tra\\wil. Project CILSS de lutte
1978). alors que l’échantillon observé ne contenait
intégrée. Praï (Cap-Vert). 17-22 Mars 1985.
que de:s mâles ailés. Aucune autre différence n’a été
Diémé E. (1985) Aperçu sur la biologie de Brwon
trouvée, même pas sur les génitalia caractéristiques
hehetor Say (Hyménoptère Braconidae) parasite
du mâ:le (Polaszek, commun. pers.). Compte tenue de
de Raghww ulh~punc~tellu Joannis et Epheîtia
la faible proportion de mâles aptère (3%) dans les
kuenhiellu Zell. Communicxztinn
Présentir ti la
populations de
rapportée par Manjunath
Réunion Tec,hniyrre Annuelle des Groupes de
(1972), il pourrait bien s’agir de T. armigera. Si Ceci
Tru~buil, Project CILSS de lutte intégrée.
était confirmé, la clé proposée par Nagaraja (1978)
Ouagadougou (BF) 25 Fév.-1 Mars 198.5.
devrait être complétée en y faisant figurer la présence
Gahukar R. T., Bos W. S.. Bhatnagar V. S.. Diémé E..
de cette espèce en Afrique en plus de l’Inde et
Bal A. B. et Fytizas F. ( 1986a) Acquis récents en
l’Indonésie. Il faudrait également compter I’e!$èce
entomologie du mil au Sénégal. Document
parmi les parasites des oeufs d’H. alhipunctella dont
Présenté à lu Réunion, d’E\\luluation du
T. lutea jadis identifiée sur un échantillon en
Programme de Recherches sur le Mil, ISRA-
provenance de Nioro (latitude 13” 44’ N. longitude
CNRA, Bambey (Sénégal), 19-2 1 Mars 1986.
15” 47 W) au Sénégal (Polaszek, commun. pers.).
Gahukar R. T., Guevremont H., Bhatnagar V. S.,
L’intérêt de T. armigera dans la lutte biologique
Doumbia Y. O., Ndoye M. et Pierrard G. (1986h)
contre H. alhipunctella réside par ailleurs dans son
A review of the pest status of the millet spike
élévage facile sur des oeufs de Corcyra cephalonica
worm, Raghuva alhipunctella de Joannis
Staint (Manjunath, 1972). Cette espèce est déjà utilisée
(Noctuidae: Lepidoptera) and its management in
pourl’élevagedeB. hehetorsay (Bhatnagar, 1985b),
the Sahel. Insect Sci. Applic. 7, 457-463.
un important parasite larvaire d’H. alhipunctella.
Manjunath T. M. (1972) Biological studies on
Trichogrammatoïdea
armigera Nagaraja, a new
CONCLUSION
dimorphic egg parasite of Heliothis armlgera
(Hübner) in India. Entomophaga 17, 131-147.
Le suivi des oeufs d’H. alhipunc~tella, prélevés
Matthews M. (1987) The African species of
pendant l’lépiaison du mil à Bambey a permis de
Heliocheilus Grote (Lepidoptera: Noctuidae).
confirmer en le chiffrant le parasitisme relativement
Syst. Entomol. 12, 459-473.
élevé des oeufs. Celui-ci égale en moyenne 60.3%
Nagaraja H. ( 1978) Studies on Ttichogrrznlmatoi’u’ea
sur la période qu’ont duré les prélèvements. Son
(Hymenoptera: Trichogrammatidae). Oriental
augmentation en fin de période semble être la
Insects 12,489-530.
conséquence d’un accroissement des populations du
Ndoye M. (1988) Biologie et écologie de deux
parasite, lequel est probablement T. armigera dont
Lépidoptères: Amsacta molone-i Druce
l’utilisation avec B. hebetor devrait permettre de
(Lepidoptera, Arctiidae) et Heliocheilus
réduire considérablement les populations de la
alhipunctella (de Joannis) (Lepidoptera,
mineu.se des épis et les dégâts qu’elles occasionment
Noctuidae), ravageurs du mil au Sénégal. TE.se
sur le mil.
de Doctorat d’Etat ès-Sciences naturelles,
F,
Université Paul Sabatier, Toulouse, France.
.I
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