S O M M A I R E --------------- ...

S O M M A I R E
---------------
~NTRODU~:TION ..........................................................
. *
CHAPITRE PREMIER : GENERALITES
1.1 - Les principaux insectes ravageurs du mil et du niébé .......
1.2 - Eléments de biologie, écologie et éthologie .................
1.2.1 - Acigona ignefusalis
Iimps ..........................
1.2.2 - Raghuva albipunctella Joan .........................
1.2.3 -
Amsacta moloneyi
7
DIT ...............................
1.2.4 - Les thrips ..........................................
CHAPITKE II : SITUATION ENTOMOLOGIQUE: PENDANT LA CAMPAGNE AGRICOLE 1985-1986
2.1 - Situation générale du parasitisme ...........................
9
2.1.1 - Mil ..................................................
9
2.1.1 - Niébé
10
................................................
2.2 - Observations sur les fluctuations des populations de quelques
ravageurs ....................................................
11
2.2.1 - Insectes à développement continu ......................
12
2.2.2 - Insectes à développement interrompu ...................
2 0
CHAPITRE III : LUTTE CONTRE LES PRINC~IPAUX RAVAGEURS DU MIL ET DU NIEBE
3.1 - Pratiques culturales ........................................
3.2 - L,utte chimique ..............................................
3.2.1 - Matbriels et méthodes ................................
3.2.2 - R&sultats et discussion ..............................
I: 1
3.3 - L)utte biologique ............................................
3.3.1 - Situation générale ...................................
41
3 . ? . 2 - Eléments de biologie de
Habrobracor; (Bracon) hebetor
13 _'
3.3.3
!lrr
- Biologie comparée des 2 espèces de Uracon ............
3.4 - Résistance variitale C? R. albipunctella ....................
3.4.1 - Matcriels et méthodes ................................
3.4.2 - Résultats et discussions .............................
3.5 - L,utte intégr~e..............................................
CONCLUSIONS ET PERSPECTTVES............................................
53
UIHLIOCRAPHIE...........................................................
SS
ANNEXES

REMERCIEMENTS
Le travail présent& dans ce rapport a été réalisé avec l'aide techni-
que du personnel du service d'entomologie du CNRA de Harrbey. Qu'il en soit vi-
vement remercié.
Mes remerc iements vont également à M. NDOYE pour ses conse ils et sur-
tout pour la lecture critique du manuscrit.
Que toute l'équipe du CILSS/PLI trouve ici l'expression de mes remer-
ciements pour avoir facilité mon intégration et pour m'avoir donné des conseils.
Je remercie enfin Mme MHODJ et Mme OUATTARA qci ont dactylographié ce
rapport.

INTRODUCTION
Les faibles précipitations de ces dernières années dans le Sahel ont eu
pour conséquence une forte réduction de la production agricole. Dans les zones
Nord et Centre Nord du Sénégal, l e d é f i c i t pluviométrique a a t t e i n t u n n i v e a u
te1
qut
la production arachidière n’y est plus garantie. La politique d’auto-
suffisance alimentaire du gouvernement sénegalais et les changements climatiques
ont conduit à un développement des cultures vivri.ères en général, du mil et du
niéb& e n p a r t i c u l i e r . Ces deux cultures sont en effet peu exigeantes quant ;i leurs
besoins en eau. Le mil occupe une place primordiale dans l’alimentation humaine
dans nos régions et le niébé est riche en protéines végétales. Une bonne produc-
tion de ces cultures n’est cependant envisageable qu’avec une protection efficace
contre leurs ennemis parmi lesquels les insectes sont les plus importants à cause
des pertes qu’ils occasionnent. Déjà en 1963, APPERT écrivait que la promotion
du niébt? au rang de culture intensive, b i e n q u ’ e l l e s e j u s t i f i e n ’ e s t v i a b l e q u e
si le parasitisme intense de cette culture par les insectes est rationnellement
contrôle.
En plus des mauvaises herbes, le parasitisme est essentiellement d’or-
dre entomologique et cryptogamique sur le mil. Le niébit q u a n t à l u i e s t s u j e t
2 d ’ a u t r e s a f f e c t i o n s d ’ o r i g i n e s b a c t é r i e n n e
e t v i r a l e .
C’est dans la perspective d’un grand développement de la culture du nié-
bé et de sa rotation avec le mil dans les zones Nord et Centre Nord tout au moins,
que le travail présenté dans c e r a p p o r t s ’ i n t é r e s s e à l ’ e n t o m o l o g i e d e c e s cul-
t II r e s . Ut2 nombreux insectes leur sont communs. Le mil et le niébé sont par ailleurs
cuit iT:Gs s o i t e n r o t a t i o n , s o i t e n a s s o c i a t i o n s o i t a p r o x i m i t é l ’ u n e d e l ’ a u t r e .
llne approche intGgrée est alors nécessaire pour mieux apprecier l’entomofaune
de ces deux cultures. AprFs un bref rappel des connaissances sur les insectes
Lb
ravageurs clés, nous traiterons,,cla situation entomologique pendant la campagne
agric,)le 1985-1986.
Les fluctuations des populations des principaux ravageurs
de ces cultures seront étudiées avant d’envisager les méthodes de lutte contre les
depr6tiatcurs ou mieux, les methodes de protection du mi.1 et du niébé contre les
insectes.
Dans ce dernier chapitre, nous rendrons compte des essais que nous avens
menés à cette fin. Compte tenu des connaissances dejà acquises et des résultats
auxquels nous aurons abouti, nous ferons une proposition de programme de travail.
IL’exécution de celui-ci devrait permettre d’accroître nos connaissances sur les
ravageurs de ces deux cultures et sur les misthodes de ?6dU<: t ion de leurs popu I a: ions
à d e s s e u i l s t o l é r a b l e s , d a n s l ’ o p t i q u e d e l a l u t t e integrée.

1.1 - LES PRINCIPAUX INSECTES RAVAGEURS DU MIL ET DIJ NIEBE :
-
- -
L e mil e s t u n e
plan:,e c2Tactérisée par un d6veloppement v&gét,a:if important et
une capacité de tallage très élevée. Ce sont là deux caractères favorables au maintien
d ' u n
mi,:,-oc 1 imat dont
t i r e n t
profit: certains ravageurs. Le fort développement vé-
gétatif et le nombre élevé de talles pourraient apparaître également comme des ca-
ractères adaptatifs de la plante ,d’abord aux conditions climatiques assez rudes
des zones de culture du mil, ensuite aux ravageurs de cette céréale pendant son
c y c l e v é g é t a t i f . Ce n’est pas pour autant que le mil est indemne d’attaques d’in-
sectes.
Depuis le semi.s jusqu’a la rClcolte et même pendant le stockage, le mil
et le niéb6 sont victimes d’attaques d’insectes. Les dégâts occasionnés par ceux-
ci sont 'iCll>iéS et plus ou moins importants. Leur gravit6 varie selon certaines circons-
t a n c e s
parmi lesquelles les conditions climatiques dont dépendent en partie
les pullulations d’insectes.#Suite au travail de RISBEC (19501, APPERT (1963, 1964),
BHENIERE (196’[,, NDOYE (1976 , 1979) et GAHUKAR ( 19811, ont fait l’inventaire
de 1 ‘entomofaune de ces deux cultures. Sans dire que ces inventaires sont com-
plets on peut considérer que l’ensemble des insectes susceptibles de causer des
dégâts importants et constants sont répertoriés. En fonc:tion des zones d’étude et
des tond itions du moment., les espèces n’ont pas la même importance économique pour
- - -
--_-= - - m---d
l e s d i f f é r e n t s a u t e u r s .
Contrairement à ce travail de recensement âssez précis, les connaiss,ances
s u r l a b i o l o g i e , 1 ‘ é c o l o g i e e t 1 ‘éthologie des espèces sont insuffisantes. A
l’exception des travaux de NDOYE ( 1978 ) 19801 sur Amsacta moloneyi Drc. et Ac:iggna
ignefusalis
f{mps . et celui de VERCAMBRE ( 19821 sur Raghuva sp, ce ne sont que des
généralités qui sont. rapportées sur les autres espèces. NDOYE (1979) précise
p a r ai.lleurs l ’ i m p o r t a n c e r e l a t i v e d e s d i f f é r e n t e s espcces d é p r é d a t r i c e s d u r;iil
ainsi que leurs parasites. Les fluctuations des populati.ons imaginales de nomtlreux
1épidoptGres sont connues grâce aux captures aux piciiges lumineux. Sur le tableau 1
sont portées les espèces qui, selon les auteurs cités,sont les plus importantes,
pouvant occasionner des dégâts économiques au mil et au ni&bé.
1 .L - ELEMENTS DE BIOLOGIE, ECOLOGIE ET ETHOLOGIE :
-
.--
Dans l’optique d’une étude comparative de l’évolution de certaines es-
pCces,
i l i m p o r t e d e m e n t i o n n e r d è s à p r é s e n t , q u e l q u e s 6léments d e b i o l o g i e , d’e-
co1ogi.e e t d ’ é t h o l o g i e d e c e r t a i n s r a v a g e u r s ~16s.

Ta t> 1 c’au 1
: Ravageurs i.mporrants du mil et du niéb6 :
.--
-_.--
_--.-__l-
-
-
-
-
-~_---
MIL
NIEBE
---_ -
-
-
- -
-
-
Lépidoptères
--
: Acigona ignefUSa1i.S Hmps
Lépidoptères
: Amsacta moloneyi Drc.
Phytometra gamma 1,.
Spodoptera littora-
Spodoptera exempta wlk..
lis
Fab.
S. exigua Hbn.
Heliothis armigera Hbn
Amsacta moloneyi Drc.
Maruca testulalis C;ey
Eublemma gayneri Roths.
Heliothis armigera Hbn.
Homoptères :
Taeniothrips sjosteQ’-
Sesamia sp.
ti Tryb.
Raghuva albipunctcl-
Sericothrips occipita-
la
Joan.
lis
Hood
Ephestia sp.
Diptères :
~--
Atherigona soccata Rond.
Coleoptères :
Piezotrachelus va-
Geromiya penniseti Felt
rium Ugn.
Oedaleus senegalensis UV
Callosobruchus macula-
0. nigeriensis UV.
I
tUS
F.
Zonocerus variegatus I,.
~_-
-__----
~-.-_I
-~._---
1 .2.1.- kfgor2~-fgnefusalis
---------- jjmps. :
Ce foreur des tiges des graminées, bien connc en Afrique (HARRIS, 1962 1,
attaque principalement le mil. La larve fore la tige ;i 1 ‘intérieur de laque1 le
elle s ‘a1 imente provoquant
son
déssèchement
p a r t i e l
ou
tata 1 et. 1’ ;i\\-i::‘-
tement partiel des épi.1 lets , Même si le premier type de dégât apparaissant pendant
la phase végétative, ne peut se traduire essentiellement que par un retard de
1 ‘épiaison, l e s e c o n d entrazne u n e p e r t e e f f e c t i v e d e r’endement.
Environ 200 oeufs sont, pondus par la femelle d 'A. ignef'usalis
S U I l e
c o r n e t c e s f e u i l l e s o u li t a f a c e i n f é r i e u r e d e c e l l e s - c i . , l e d é v e l o p p e m e n t com-
p 1 et s 1 i 1 est continu dure .30 à 40 jours ( GAHIJKAH, 1984 1.
Le voltinisme de l’espèce est de 2 ou 3 g&ni:rat;ions par an.. Dans le
.
- -
_.__
premier cas, l’apparition des premiers adultes peut être retardée ou 1 ‘installa-
tion de la diapause précoce. Dans le second cas, les premi.ers adultes apparai ss’ent
environ 15 jours après la premir‘re pluie supérieure à 15 mm (NDOYE, 1977). La
troisi?me génération entre ~!n diapause aux deux derniers stades larvaires dans
les tiges de mil. C e q u i s e t r a d u i t p a r l ’ e x i s t e n c e d e 2 p i c s d e v o l d e s adul Ics ;i
i-1
1 a
:‘(y [,.’ -8 5; e
ii ’ ;1.c tiv i i;hs
(1~ 1 ’ j.nsc:cte
( NDOYE , 15281 11
. S e l o n C e t a u t e u r ,
la rupture de la diapause est sans doute le fait de la temperature qui, avec l’humi.-
<Ii Lia
dl1 term ineron t
pl.us tard la suppression de la quiescence.

R. alhipur~c:feZ [cl d(,nt
la cklcni 1 lc est la plus abondante parmi les mi!i~:,tsi~::
des epis de mil, t) ie n q LI ' e nd C#m i q ~1 e d e l a z o n e d u S a h e l (NDOYE, 1979), n ’ e s t a p p a r u
comme ravageur important. ~III mi 1 qu’en 1973 (VERCAMBRE,1982). La larve est respon-
sable de deux types de dégfits qui sont d’une part la Ferforation des glumes et
la consommation de 1 ‘intérieur des fleurs, d’autre part la coupe des pédoncules
floraux qui se traduit par une chute de la graine.
Cette chute est precédée
par 1 ‘apparition du symptôme caractéristique, un tracé en spirale mis en relief
à cause de la présence de :a chenille entre le rachis et les fleurs.
Le d&veloppement
complet de 1 ‘insecte sans diapause dure 40 à 49 jours,
Dans la nature, l ’ a p p a r i t i o n d e s a d u l t e s e s t bréve. Les chrysalides de l’unique
génkrat ion ohservee pa? i.‘i-;l?~‘.?~liil~l~ j 1 s)‘ïk; ) ,NIX.)YE ( 1979 )
et BHATNAGAR (1983), en-
trent en diapause dans le so.. :I des profondeurs allant. de 5 à 20 cm, en fonction
de la structure et de la texture du sol. Contrairement: aux années antérieures,
pendant 1 a campagne 1984, deux pics de vol très distincts des adultes sont appa-
rus ( RHATNAGAR, 1985 i . Les captures d ‘adultes au piège “Robinson” effectuées
à Nioro et à. Hambey ont perm-is de noter ce changement du voltinisme de l’espèce
qui, selon 1 ‘auteur, peu : s’expliquer par la distribut;.or: des pluies au cours de
1 ‘hivernage 1984 .
1 .2.3.- Amsacta moLoneyi Lkc. :
----------.------ ____
1,ongtemps signalti sur 1 ‘arachide, A. moloneyi s’est vite retrouvé au
rang de ravageur lt; plus important, Dar ni.ébé pendant
1 f?
tl ti v e 1 0 p p c me n t
v&gétatif.
13 i en q u ’ I? t an t. t r I$ s J)O 1 yphagc! , 1 ‘insecte ne cause de dégâts économi-
quement importants ciuc sur 1 (I ni <* b6 , cians l e s z o n e s Les moins arrosees du Nord.
L e s c h e n i l l e s ri part.ir du ii6rnc st ndc sont t r è s v o r a c e s , et; peuvent détruire rzpi-
dement u n chanp dc inicbc. !,c cvc!e c o m p l e t , en 1 ‘absence de diapause dure 30
2 35 ,jours (NI)C)Yl:. 19’/8!.
4101~s (lue l<I:iHEC C, 1950 1 e t APPERT ( 1957 ) a v a i e n t re.la-
t é le monovc-,li:inismc dc 1 ‘es:); ‘:t’ e t une: d u r é e d e v o l :?elativement c o u r t e , l e s
observat i o n s de VERCAMBRE ,ZT~
I’il”I e t . Y975
rapportces par NDOYE i 1978) laissaient
pr&voir un changement dt, sit:lrition suit.e
au redressement du niveau des préci-
p i t a t i o n s i n t e r v e n u apr+s 15172. J 1 3 f a l l u a t t e n d r e laa’{6 e t 1 9 7 7 p o u r n o t e r
avec NDOYE i 1081 1 1 ‘appciri tii‘rn d’un deuxiéme pic de vol d’adultes aussi bien ‘1
Bambey que dans le Nord du Sénégal. 1,’ insecte a dcvelopI)P deux générations pendant
c e s a n n é e s etz c e l l e s q u i o n t s u i v i .
1. .?. 4 - L,es thrips:
- - - - - - - - - -
Ce salit l e s p l u s importants I’avageurs d u ni,?btS ri p a r t i r d e 1 ‘ a p p a r i t i o n
des boutr:ns floraux. Au Sén6sal , en I ‘absence de protection chimique, ils sont.
rc-spcjnsai 1 CR d2ns ( t-13t.ni 11~'s rCqions (III Sritl (1 ‘une pertk> Lotdle d e r e n d e m e n t e n grains

SI1 i tt‘ .i !I>i
avwt.ement (ies f’lcurs. Deux espC,~es , ~lc~c7ùllirnt~l,rips
ITacwiothrips)
:;jo.st.c,lt. i ‘l‘ryt!. et,
Sericc>?hr-ips occipi talic; HIIOII
!3OllL prt?sentes ZilJ SGni:gal (NI)OYE,
19’(f) 1 CL resp(;nsat)lt:s s e m b l e - t - i l d ’ u n e c h u t e dc f l e u r s supi*rieurc
;i la normale.
Ces mémes espt?ces trouvées au Sud du Nigeria sont 2. l’origine de destruc-
t.i.ons considérables de boutons floraux au delà 0~1 35 ?me jour après semis (EZUEH,
19811. L’auteur signale I’abondance particulière des populations les mois secs. Ces
espèces sont à craindre pour l’absence de fructification du niébé dont elles
semblent être 3 l’origine.
PI. sjostedti est en i?t’fet incapable de transmettre le
virus Je la mosalque du ni.Cbé (ALLEN et al. 1981). Notons enfin que les pontes ont
l.ieu dans les boutons floraux et le cycle hiol.ogique est relativement court (15-20 j 1.
CONC:LUSIONS :
-~
La présence sur ‘Les cultures de ces pri.ncipaux ravageurs se traduit par
des pertes directes de rendement en raison soit, d e s o r g a n e s a t t a q u é s s o i t d e l ’ e f f e t
des attaques sur la fructification. On comprend des lors 1.e danger d’une présence
massive de ces ravageurs et la nécessi t,6 d ‘un suivi des populations au piège lumineux
en raison surt.out de la br-ièvet6 d’appa.rition de certains ennemis. Il reste cependant
indispensable de suivre ces ennemis dans la culture afin d’ètablir une relation entre
les captures aux pitlges et la presence des formes pouvant occasionner des dégâts.

CHAPITRE II : SITUATION ENTOMOLOGIQUE PENDANT LA CAMPAGJJE AGRICOLE 1985-1986
~-_.-
Intervenr après une longue série d ‘annces séches , 1 ‘hivernage 1985 a i!ti:
except ionne 1
à. p l u s d ’ u n t i t r e . L e s p l u i e s tomb&cs, sans être très abondantes,
0 n t, é t <?
régulières et suffisantes pour permettre h la plupart des cultures
de satisfaire leurs besoins en eau. Depuis la pluie du 2’7 juin en effet, jusqu’en
Octobre,les 30 premiers centimètres du sol ne se sont pas complétement
a 3 s .c: -.
chi.s à Bambey ( DIAGNE, Communication personnelle!. C e t t e s i t u a t i o n a kté à l ’ o r i -
gine non seulement d’un bon développement des cultures mais aussi d’une nouvel.le
si.tuation des ravageurs que nous a1 lons essayer cl!? traiter dans ce qui suit.
2 . 1. - SITUATION GENERALE DU PARASITISME :
En raison de la relation qui existe entre
l e s t a d e phénologique d e l a
plante au moment de l’attaque, et les pertes, nous allons considérer deux périodes
au cours de la culture : celle de la levée et du développement végétatif et celle
d e l a f r u c t i f i c a t i o n .
2 . 1 . 1 . - M i l :
2 . 1 . 1 . 1 - P é r i o d e vCgétative:
_____---_---------
L e m i l e s t u n e p l a n t e 2 f o r t dével.oppement v é g é t a t i f . L e s d é g â t s qui luj son:.
causés à ce stade par les ravageurs sont rarement importants. Le tallage du mil
permet en effet à la plante de se mettre 3 l’abri de destructions totales. A ce
a tade , les principaux ennemi.s du mil sont Atherigona socrata Rondani, Lema sp. 1-t
Acic;,ona ignefusalis
Hmps. L,es attaques de ces insectes n’ont pas été importantes
(lu moins au stade vulni3rable du mil, même si un nombre élevé de plantes ont étl?
ntt,lquGes p a r Lema sp. ( 37 % d e p o q u e t s a t t a q u é s ! . C’est rarement d’ailleurs que
I:C phy’tlophage peut causer des dégâts s6rit:~lx au mil en raison de la densité
(1 (‘ -.;&g<zt.ation ; e t ;i NDOYI: (19’/9) r i e d i r e q u e ma.lgr& la présence constante de :t’
~.‘t~i’~\\~ somel idae , les dégâts qu’il provoque sont négl i.geables.
Lors d e d i s s e c t i o n s d e t i g e s f a i t e s a11
iOe e t 4Oe j o u r s a p r è s s e m i s ,
: 1 n’a pas 6tC trouve de formes d ‘A. ignefusalis. A 1 ‘exception de quelques (.‘hl rr~.)L
i>idae,
les populations de foreurs des tiges de mil ont Cte nulles pendant l.a p5-
riocle c r i t i q u e .
Ce n’est que tard dans la saison qu'A.
ignefusalis a fait son apparition
(Cl‘. I>ynarnique des popul ati.ons j . Prés de 90% des tiges de mil ont été alors mi-
nCes par
la larve de ce foreur avec une densité allant jusqu’à 134 larves par LOr,
t i g e s . Ces attaques ont certes occasionne des baisses de rendement à cause de lelir
importance
mais le stade atteint par la plante au moment de l’attaque a permis
tl’cviter des pertes considérables.

I<n plus de ces ravageurs communs, des a c a r i c n s ont étti à l.‘origine d e f o r t e s
dI~colorati(,ns f o l i a i r e s e n s t a t i o n à 13amhey. I,‘attention a 6th a t t i r é e s u r l e s d é g â t s
qu’ont causé ces ravageurs certaines années. Dans le Département de Mbacké, ce sont
les Acridiens et les Rutelidae qui ont ~%LIS~ plus de problèmes aux agriculteurs. A
cheval entre le développement végetatif et la fructification, on peut dire à défaut
5e chiffres que les dégâts causés par les Acridiens étaient relativement importants.
Dans le Département de Linguère, une densité de 500 indivi.dus/m*
a é t é Signal&e.
2.1.1.2 - Epiaison - maturation :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Les ravageurs du mil les plus importants ayant apparu ces dernières an-
nties s o n t l e s c h e n i l l e s mineuses d e s fipis dont R. albipunctella qui est l’espèce la
plus représentée. En comparaison cfvec
les annees antérieureS, les populations
imaginales de ce ravageur ont été peu importantes durant cette campagne,du moins
dans la région de Diourbel. Des pourcentages d’attaques allant de 8 à 30% ontet
c e p e n d a n t n o t é s e n s t a t i o n s u r d i f f é r e n t e s v a r i é t é s ( c f . :?ésistance v a r i é t a l e ) .
Les réducti.ons de poi.ds de récolte dues aux attaques de ce ravageur sont estimées
en comparant les poids des grains d’épis sains à ceux d’epis attaqués ayant la même
taille et le même taux de remplissage . Ell.es varient entre 10 et 20%. Malgré la
faiblesse du nombre d’adultes capturés, l e s p e r t e s a v o i s i n e n t l e s c h i f f r e s d e 113
à 35% qui sont rapportés au Stnégal (GAHUKAH, 1984).
Au même moment des attaques de R. ;ilbipunctella, une présence importante
de chenilles d’Heliothis spp a ét6 observée sur les épis de mil. Des pourcentages
d’attaques variant de 18 à 60% ainsi que de nombreuses destructions de grains ont
é t é noti~s.
2.1.2, Niébci :
- - - - -
2.1.2.1
- P é r i o d e vkgétative:
- - - - - - - - - - - - - - - - -
ii 1’ exception d 'Amsacta l?oloneyi,
les ravageurs du niébé pendant la pério-
de vCgélative posent géneralement peu de problèmes. Une apparition massive d’ 1u:Les 2
Nioro a ct,é c e p e n d a n t ;i Y1 ‘origine d ‘une malivaise levce. 1e n o m b r e u s e s piqûI,eS de
jassides ont s u i v i cette rnauiaisc lel,i,c.
Ce n’est qu’à Louga que des oeufs et des larves d’d. moloneyi furent ‘trou-
vés dans les parcelles d’essai au cours des &chantillonna,ges. Dans cette région,
nous avons noté des destructions totales de champs de niébé par
A. moloneyi. L’insec-
te a ét6 souvent r@colté dans les jachères sur de nombreuses plantes : .SeSamUm dlatUm
Thonn. , , Limeum viscosum iG.) F.,
Rothia hirsuta
(G. e t P e r r o t t ) 13.
Indigofera
stenophylla G. et Perrott
Chorchorus oliotorius
Linné et Gisekia pharnaceoitles
L,inn6 . A ! ’ exception de C. oliotorius sar iaquelle des oeufs ont été r&colt&s,
ce sont, des larves 5 part; ir du jt;rne stadt= rl\\li ont. Gtt’
trorlv6es sur les autres plantes.

1 ‘1
E n v i r o n ‘(0% d e s l a r v e s r é c o l t é e s SUI‘ les j a c h è r e s l ’ o n t étit s u r S. alatum. P a r a -
doxalement l’insecte ne semble pas s’alimenter sur cette plante. Aucun dégât carac-
t é r i s t i q u e n ’ y a étk r e l e v é . Des excréments frais n’ont jamais éti: trouvés au pied
de cette plante. Contrairement à cette espèce, I. stenophylla
est bien attaquée
par A. moloneyi. Les feuilles fines des plantes peuvent Éitre entièrement consommées.
Partout dans le Nord et le Centre Nord du Sénégal, le niébé a été victi-
me d’une forte attaque de pucerons. Ces ravageurs ont été 5 l’origine dans certains
cas d’une absence presque totale de récolte. Les prélèvements qu’ils ont effec-
tués sur les plantes ont été aggravés par le développement de Choanephora
sp. auquel
étaient favorables les conditions climatiques. Des densités allant jusqu’à 1 000
pucerons par poquet ont été relevées.
2 . 1 . 2 . 2 - F
- l- o- r- a
- i- s- o- n
-
- -e-t
- - f-r u
- - c- t-i f- i- c- a- t- i- o- n- :
A cheval sur la période végétative et la fructification, les pucerons
sont apparus tard en général et particulièrement à Nioro. A ce stade de la plante
les ennemis les plus dangereux y sont les thrips. De la comparaison entre les par-
celles témoins et les parcelles traitées, il ressort une absence de floraison due
en partie aux thrips. Peu de gousses
ont été récoltées sur les parcelles témoins
où près de 23 thrips par
c> organes (boutons floTaux ou fleurs)
o n t ét6 trouver
L .
En plus de ces ravageurs dont l’importance varie suivant la zone ; A.
moloneyi
au Nord , Aphides au Nord et Centre Nord , t h r i p s e t j a s s i d e s à Nioro,
le niébé a été plus ou moins endommagé par d’autres insectes. Des Mylabres(Decapo-
toma affinis 01. et
Coryna arqenteata F.!ont détruit de nombreuses fleurs dans
toute la zone de culture du niébé. C’est 3 Bambey que des chenilles non pas de
Maruca testulalis Gey mais
d'Heliothis spp. ont foré de nombreuses gousses. Il
importe de noter que ce sont des individus de la même population qu’on retrouvait
sur les épis de mil.
De nombreux prédateurs sont apparus également sur le niébé avec l’abon-
dance des pucerons. Ainsi Coccinelidae et Syrphidae ont été régulièrement trouvés
dans les colonies de pucerons sauf en cas de traitements chimiques non contrôles.Ces
du:;i 1 iaj res
n’ont pas cependant réussi à juguler les fortes populations d’Aphi-
des qu’une seule bonne intervention chimique a permis de contrôler.
2.2. - OBSERVATIONS SUR LES FLUCTUATIONS DES POPULATIONS DE QUELQUES RAVAGEURS:
La mise au point de méthodes d’avertissements agricoles fiables passe
nécessairement par la connaissance du voltinisme des principaux ravageurs et des
fluctuations des populations. De nombreuses espèces d’insectes causant aux cultures
tropical.es des dégâts 6conomiquement importants sont des l.épidoptères ( Pyralidae,
Noctuidac
et Arctiidae) dont 1.e picge lumineux est l’une des meilleures méthodes
d c s II i v i
d e s p o p u l a t i o n s imaginales cn r a i s o n d e leur ghototropi.sme p o s i t i f ’ .

12
Le piège “Robinson” contrairement, aux autres fonctionne pendant toute
l’année.
Il permet ainsi de suivre les populations d’espi,ces dont
l’activitc s e
p r 0 1 0 n k; c’
au-del ;i
ti e
1-a
.
saison
tl e s
p l u i e s . .,e
I’onc t ion-
nement de ce piege a été par ailleurs plus régulier. Nous essayerons par conséquent
‘de nous limiter à l’analyse de
ses captures. En cas
de besoin, nous nous rcférerons
aux
cap.Lures ries autres pi?ges et aux différents graphiques qu’on pourrait cons-
truire. Nous considérons deux groupes d’insectes. Le premier est celui d’espèces
(dont la diapause est inconnue dans nos régions. Les captures de certaines de ces
espèces dites à développement continu, avaient lieu
avant les premières pluies et
le démarrage des cultures . Le second est composé d ’ insectes qui entrent en diapause
et dont l’activité est étroitement liée à la saison des pluies et à la présence de
certaines cultures .
2.2.1. - Insectes à développement continu:
----------------____------------
Les insectes pris comme exemples sont : He1.iothi.s armigera Hbn., Plusia
'chalcites
Esp.et Spodoptera ex.!gUa Hbn.
Alors que les captures de
P. chalcites et
de S. exigua
a v a i e n t l i e u
avant la première pluie, celles d’E2. armigera ne sont intervenues que 12 jours après
la pluie importante de 24 mm du 27 Juin. Pour l’ensemble des trois espèces, il est
d i f f i c i l e , 2 p a r t i r d e s f i g u r e s 2 , 3 e t 4 , d e d i s s o c i e r l e s c a p t u r e s d e d i f f é r e n t e s
générations.
Ces captures sont continues pendant toute la période considérée, à
l ’ e x c e p t i o n d e S. exigua . C h e z c e t t e e s p è c e , une zone de capture se détache nette-
ment et co.rrespond probablement à la capture d ‘adultes d’une nouvelle génération.
C’est ce que semble confirmer la figure 4 bis avec les moyennes de 4 semaines suc-
cessives.
Vn seul pic apparaît également sur les figures 2 bis et 3 bis maigre 1. lé-
talement des captures. Celui-ci peut trouver son explication dans la polyphagie des
differentes especes e t l e s m i g r a t i o n s p r o b a b l e s . E n e f f e t ,
il est connu que la du-
rée du cycle biologique des insectes dépend en grande partie de l’h6te sur lequel
s ’ a l i m e n t e l ’ e s p è c e . Cette dépendance peut être ;1 1 ‘origine de durées de dévelop-
pement différentes dont les conséquences sont des émergences d’adultes étalées. Il
est néanmoins possible de faire état de périodes à fortes captures d’adultes. Ces
fortes captures dans les pièges se traduiraient , compte non tenu de certaines
c o n s i d é r a t i o n s b i o l o g i q u e s (Sex-Ratio, f e r t i l i t é d e s f e m e l l e s , f é c o n d i t é d e s o e u f s
e t m o r t a l i t é s 1, par une importante population larvaire .

13

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14

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18

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Tableau II :
-----.-
f3kriotles de fijr‘tcs captures au “Robinson” de 3 Noctujcji-cb.
--
-~
-
----__
Espèces
H. armigera
P. chalcites
-- ----.--
----._
Périodes de fortes
13.8 - 23.9
3.8 - 10.9
captures
-.--~.-
Adultes capturés
2.2.2. - Insectes à développement interrompu:
--_-----_---_-____----~--~--~~-~~--
Les fluctuations des populations d’A. ignefusalis, de R. albipunctella e
<i'A. moloneyi sont étudiees dans ce paragraphe. C e s i n s e c t e s s o n t e n e f f e t l e s e n -
nemis les plus importants du mil et du niébé dont les popclations ont été suivies
au piège lumineux.
2.2.2.1.- A. ignefusalis :
--------------
Chez ce foreur des tiges, C e s o n t l e s larves iit?S rleranie:,s s t a d e s q u i e n t r e n t ei
cliapause dans les tiges de mil.. Les premières captures ont eu lieu cette année à
Bambey 19 jours apr?s 1-a pluie de 6,5 mm et 14 jours aprtis un cumul de 33J mm
dont une pluie de 24 mm. Ces premières captures ont été cependant insignifiantes.
Ce n’est qu’hi partir du 20 Août que des captures régulieres et significatives ont
eu l i e u soil. 54 jours après la première pluie importante. La f i g u r e 5 fai.t apparîî-
trc deux pé:>iodes s i g n i f i c a t i v e s d a n s l e s c a p t u r e s ti'd. ignefusa1is.A la premiGre
qui s’i:t.<-ile du 20 Août au 13 Septembre, un maximum de 123 adultes a été capturLi le
3 Septembre. Ces captures se sont traduites par une population larvaire tr?!s impor--
tante d a n s l e s t i g e s (1~ m i l e n maturite ( S e p t e m b r e ) e t d e s Epis a v e u g l é s . La ileu-
sicme piirio,?e de capture est beaucoup plus importante. l;I 11: s ’ é t a l e d u 0 a u 2'j Oc-
:;obre avec Lin ma.ximum .journalier de 3 0 4 a d u l t e s . D u grapkiique, i l r e s s o r t que l e s
adultes de deux gén&rations ont étG captures pendant la période d’activit:, la
prem ii,re étant moins importante en nombre. C e c i p o u r r a i t s ’ e x p l i q u e r par’ urit:
mor-
TOi7';e
taliti- pendant la diapause ou même avant celle-ci. En ei‘fe.ü, avec l’importance
des adultes capturés tard dans la saison ILOctobre) ,au moment où le mil était en cours
d e r é c o l t e , l’existence d’un support de ponte se pose aux adultes. Même si cette
ponte avait lieu, le développement des larves issues des oeufs déposks poserait; un
problème . On peut donc avancer l’idée que le développement de ces larves est
pr&caire et traduit tout autant que leur faible nombre , la faiblesse relative des
i~~)~~ul;itiorls id*: l:i I,r~t’nii;~r~~~ gCnc?i~:lL~on.
L>e taux de multigl ication 6lev6 de 1 ‘espèce
pt.:rme I ccperklant 1 ‘augmentati.on dl1 niveau des populations It l a gknération s u i v a n t e .

m 8
N u-l 0
W-4 u-l 0
0
21

Q

f3if:n q u e i;AHUKAK ( 1983) a i t l ’ a i t 6tat d ’ u n délai d’apparition des adultes
d ’ un mois après l e s premi.Gres p l u i e s , i l n e f a u d r a i t p a s faire du retard obser-
116 cett.e année une constante. Le d é l a i d ’ a p p a r i t i o n d e s adul.tes Gtait b e a u c o u p
plus r&duit les années antérieures. Ce qui. a permis d’aill.eurs 2 NDOYE (1977)
‘,%
\\
d’avancer 1 ‘idée que la diapause est levée bien avant les pluies et que la larve 1
reste en quiescence dans l’attente d’une humidité suffisante pour poursuivre son,,’
développement.
2.2.2.2 - R. albipunctella :
----------------
Les premières captures de cette espèce ont eu lieu 41 jours apres
:Ii1 première pluie importante, soit dans la deuxicme semaine du mois d’Août.
Iles v o l s se sont étalés sur 6 Semaines avec un pic prononcé qui traduit un synchro-
nisme des émergences d’adultes ! 57% des adultes captures en 4 jours). Un seul pic
correspondant
2 l’unique géneration qu’a d6veloppÇ l’espfce à Bambey apparaît sur
:La f i g u r e 6 . Le nombre d’adultes capturés reste relativen,ent faible cette année.
Ainsi le maximum journali.er d ‘adultes capturés n’a étf? que de 119, ce qui est de
‘loin infkrieur aux captures de I’espece pendant les années antérieures. Il. fau-
dra noter également l’adaptation de l’espece au mil hâti.f. L’apparition brève
tics adultes au moment pr&cis de l’épiaison traduit-
1 ‘ktrcite relation qui existe
entre les foreurs des épis et le mil.
2.2.2.3 - A. moloneyi :
--------- -
Le dt:lai de capture des premiers adu 1 tes après la première pluie im-
l:)ortante est de 8 jours. Ces captures ont 6tc c e p e n d a n t trt?s f a i b l e s ( 3 ,l%) e t
irrcgul i?res.
Ce n’est qu’à partir du 7 Août soit ~10 jours après la pluie de 24 mm
que les captures ont été importantes et réguJ ières. A Bambey, deux périodes de
captures sont mises en évidence par la figure 7. 1,~ preni+re q u i s ’ é t a l e d u 7
Août au 2!1 septembre est de loin la plus importante. Une capture journalière maxi-
male de 96 adultes a étk faite. Les captures 1 ors 11e 1 a C.eux i?mc piSriode sont
‘:. 7 t6 qL 1‘ a i I ) y. e s . Elles ne representent que 15 ,?y; des ,3apt1ire:; de la campagne. Il
paraît. des l o r s tr6s d i f f i c i l e d e c o n c l u r e 2 1 ‘ e x i s t e n c e d ‘une nouvelle génera-
‘i ion. I,‘idi-e peut être avancke tout autant, que 1 ‘hi.t$rogi:nLiiti’ des populations. La
profondeur des formes diapausantes et lc type de S!I~ dont: depend en partie l.‘hL~mec-
tation de celui-ci ne semblent pas expliquer un tel retard dans la mesure où,
;i p a r t i r tiu 2 7 .Juir:,
les 30 premiers Ct?IltiIFiètres du s0.L ne SC sont pas com-.
plétemttnI asséch?s
3 Bambey. On est tenté: de dire, si on se limite aux seules
captures
(les pièges lumineux, que les adultes d’une seule génération sont apparus
$2 Bambey et à Louga. Le graphique correspondant 2 la moyenne des quatre semaines
successives (figure 7 bis) ne fait apparaître d’ailleurs qu’un pic. Malgré
1 ‘absence d’adultes capturés au piège lumineux ;i I,ouga en Juillet et en début
\\(Jût ,
de nombreuses cheni 1 les d 'A. moloneyi ont <a: 6 1-6~0; L+es s u r l e niébc e t les

mauvaises herbes en fin Juil I.et et pendant la prem ierc quinzaine d’Aoüt dans la
r6,gion de Louga. I,es adultes i ssus des chrysalides diaJ2ausantes n ’ o n t p a s et6 a-lors
capturés au piège lumineux. Ceci semble signifier que des précisions sur l’étho:Lo-
gie de l’espèce sont encore nécessaires en raison surtout de l’intérèt qu’on peut
porter aux pièges lumineux pour les avertissements agricoles. Une f’aible popula-
tion d’adultes pourrait expliquer l’absence de captures en début de saison. Elle
pourrait expliquer de la même manière le faible pourcentage d’adultes capturés
pendant la deuxième période à Bambey. Dans ce cas, et compte tenu du taux de mul-
t i p l i c a t i o n éleve d’A. moloneyi , on pourrait dire qu’un pourcentage faible d’in-
d i v i d u s a é v o l u é v e r s u n e d e u x i é m e g é n é r a t i o n d o n t les é m e r g e n c e s COrreSpOndent
aux captures de la deuxième période à Bambey. Rappelons que c’est suite à des
changements des conditions climatiques , qu’A. mo1oney.i a développé 2 et 3 géne-
rations au Sénégal.

.- .-
. .
y--
--.
.
---.*
<c
.-
.
25

3 0 0
I
3 0
I
- 0
1

27
Fig. 0 : E‘lu<~tUat i’OII des popu].ations d’ A. molonegi
_I__
e t pluviométrjr iI,ampe R g a z , I,~uga 1985.)
Pluviomfitr 1 E
(mm)
40
30
20
10
Nombre d ’ adu 1
te5 p a r j o u r
.
80
GO
40
.
20
(I.
10
1’
’ ..!

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l .
4
.i i;
1 .
I
I
I
I
1
JUILLET
AOUT
SEPTEPIBRE
OCTQBIIE

28
CHAPITRE III : LUJTE CONTRE LQ PRINCIPAUX RAVAGEURS DU MIL ET DU NT.Ei3E :
En raison de l’importance des ravageurs du mil et du niebe, une augmen-
tation significative des rendements, implique nécessairement la lutte contre les
ennemis de ces cultures. L o i n d e v i s e r l ’ é r a d i c a t i o n d e s p o p u l a t i o n s , i l s ’ a g i t
dans 1 ‘optique de la lutte intégrée, de maintenir celles-ci à des seuils tels que
les pertes occasionnées soient économiquement acceptables. Plusieurs méthodes
peuvent être utilisees dans ce but : les méthodes culturales, chimiques, biologi-
q u e s e t la r é s i s t a n c e v a r i é t a l e . La connaissance plus ou moins parfaite des raÿa-
geurs est indispensable dans le choix de la méthode ou la combinaison de méthodes
necessaire pour l’obtention d’un bon résultat.
3.1. - PRATIQUES CULTURALES
:
C’est l’ensemble de méthodes tendant à modifier défavorablement le bio-
t o p e d e l ’ i n s e c t e . Des pratiques pouvant agir directement ou indirectement
sur les ravageurs peuvent alors être utilisées. Les ravageurs les pI.us importants
du mil et du niébr: (à l’exception des thrips) sont des lépidoptères qui entrent
en diapause dans le sol i R. albipunctella et A. moloneyi) ou dans les tiges de mil
( A. ignefusalis).
Les labours de fin de cycle permettraient l’obtention de bons r6s1ultats
( VERCAMBRE > 1978 J suite & 1 ‘exposition des formes diapausantes de Raghuva sp. aux
ennemis naturels ou aux agressions multiples de l’atmosphère . Cette pratique
longtemps préconisée passe cependant difficilement en milieu paysan en raison des
difficult6s qu’elle comporte et du calendrier du paysan.
Tl en est de même pour les pratiques destinées ;i réduire les populations
de foreurs des tiges . NWANZE (1981) citant ADESIYUN et A.JAYI qui travaillaient
sur Dussec~la fusca 1‘. f o r e u r d e s t i g e s d e s o r g h o r a p p o r t e 95 % de mortalite l a r -
vaire suite aux brûli s parti.el des tiges. Ce brûlis parti.el e s t a u s s i f a s t i d i e u x
q u e l a c o l l e c t e e t .la destruction des tiges jadis proposi>es. Faudra-t-il qu’on sache
que la lirni.te ci cette destruction des tiges n’est pas seulement leur util.isation
par les agriculteurs. L a c o l l e c t e d e c e s t i g e s n ’ a p a s é t é f a i t e *jusque l à p o u r
lutter sciemment contre les foreurs des tiges. Mais les conditions climatiques
ont amené les populations du Centre Nord tout au moins à stocker les tiges de mil
entières qui serviront d’aliment au bétail. Une réduction importante des larves
diapausantes s ‘en suit. Les l a r v e s d e l a lere g é n é r a t i o n , la plus dommageable si
1 es vols ne sont pas Lardifs,
sont al«:,s peu nombreuses.
Autant pour les foreurs des tiges que des épis de mil, 1 ‘idée d ‘un<: sous-
traction du stade vulnérable de la plante aux fortes populations du ravageur
doit rester permanente. I l f a u t é v i t e r l e s s e m i s é t a l é s e t t a r d i f s e t b i e n e n t r e -
tenir la culture. Cet entretien réduit en effet les concurrences et permet à la
plante de bien se développer.

11 ne faut pas non plus, sous prétexte qu’il faut assurer un bon d&velop-
pement, a u x plantes, exagérer les apports d’engrais qui , comme les pesticides peu-
vent, être Li 1 ‘origine d ‘une modifica tion de 1 a physiologie des plantes et (1 ‘une
augmentation de leur appétence.
3.2. - LUTTE CHIMIQUE :
Introduction :
- - - - - - - - - - - -
Bien que les inconvénients
des pesticides soient nombreux, il semble il-
t u s o i r e , d a n s l ’ é t a t a c t u e l , d’espérer une bonne production sans l’utilisation des
produits chimiques pour lutter contre les ravageurs. A partir de ce moment, une
bonne utilisation des produits phytosanitaires est nécessaire. Le choix du produit
et son application se posent alors. A cause de ce choix et de la mise 2 la dis-
position de la production,de nouvelles molécules par les firmes phytosanitaires
et compte tenu des modifications des agroécosystèmes, i l i m p o r t e d e t e s t e r l’ef-
ficaciti: de ces molécules afin de proposer les meilleures aux utilisateurs. C’izst
dans ce cadre que la lutte chimique a été envisagée pour permettre aux agriculteurs
sénégalais de bénlif icier des acquis dans ce domaine. Alors que sur le mil seul le
traitement des semences a i:t(* envisagé, s u r l e niéhé t r o i s a p p l i c a t i o n s d e p r o -
duits chimiques ont été priSvues ( 1 pendant la phase végétative, 2 pendant la flo-
raison 1. Le suivi des populations de ravageurs avant et après le traitement aura
permis par ailleurs de juger de son opportunité et d’apprécier les moments des
intervent ions.
3.2.1.
- Matériels et méthodes :
---__----I__----__---
3 . 2 . 1 . 1 . - M i l : L ’ e s s a i a é
- - -
té m is en place comme su.it
VariétC
:H - 66
7
Locallte
: Bamhey
Date de semis
: 15.07.85
D i s p o s i t i f
: Bloc C o m p l e t Randomisé (BCR)
Nombre de &pél;itions : 5
Traitements :
--------_--
A = Marshal “5 STD
: 325 g m.a./lOO kg
B=
9’
!,
: 250 g m.a.il.00 kg
(J=
It
-t
: 500 g m.a./lOO kg
Dz

11
:l.OOOg m.a./lOO k g
E = Oftanol C5O DS
: 150 g m.a./lOO kg
F = Granox
: 200 g m.a./lOO kg
cr = Témoin non traite.
L e s p a r c e l l e s d ’ e s s a i ont é t é s u i v i e s p e n d a n t t o u t l e c y c l e afi.n de
110 t e 1'
1 ‘entomofaunc et d ‘fvaluer 1 ’ importance des dCgâl;s.

30
3.2.1.2. - Niébé :
-----
Varieté
: Bambey 21(B.21)
Localités
: Bambey, Louga, Nioro
Dates de semis
: Bambey )
: Nioro
; 15.07.85
: Louga
: 22.07 - Resemis : 29.07.85
Dispositif
: Lattice balancé
Nombre de répetitions : 4
Traitements
: (Ve : pendant la periode vegétative à l'apparition
_-_--------
d 'Amsacta)
(Fi : début de floraison)
1 = Marshal 25 STD (500 g m.a./lOO kg) f Décis (15 g m.a./'ha) à
Fi et Fi + 10 j
2 = Cyhalothrine-Diméthoate 10/300 (ll/ha) à Ve, Fi et Fi t 10 j
3 = Thimul 35 (800 g m.a./haj à Ve t Di‘cis (15 g m.a./ha) à Fi et
Fi t 10 j
4 =
"
"
"
II
t Cyperméthrine (40 g m.a./ha)
à Fi et Fi t 10 j.
5 = Cyperméthrine (35 g m.a./haj a Ve, Fi et Fi t 10 j
G=
"
(45 g m.a./ha)
'
If
7 = Cymbush Carbosulfan (ED) à Ve, Fi et Fi t 10 j
8 = Carbosulfan 150 ED
11
!1
9 = Témoin non traité.
En raison de I'absence d'une forte attaque de ravageurs pendant
la phase végétative à Bambey et Nioro, les traitements à Ve n'ont pas et6 ef-
fectuas. tzeci nous a donc rameni? à une comparaison de produits pour la protec-
tion de 1s. floraison du niebi:.
3.2.2. - Résultats et Discussion :
----__-I- _.__ ------ _-___
3.2.2.1. Mil :
---
Après avoir effectué en laboratoire le test de levée, des obser-
vations ont été faites sur les dégâts d'dtherigona soccata Rond.de
Lema plani-
frons Wes. et des foreurs des tiges ( Acigona ignefusalis Hmps. et autres). Un
fauchage ii été également effectué à trente jours après semis (30 JAS). Les résul--
tats ainsi obtenus sont portés aux tableaux III, IV et V. Sur le tableau VI
sont portes l'importance des attaques des ravageurs des épis et les rendements
obtenus.

3.2.2.1.1.
- Test de levée du mil :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Le traitement qui a éti- répété 3 fois porte sur 10 graines par repé-
tition !Tableaux III ). L<es pourcentages de levee obtenus suite aux d fferents
traitements ne sont pas significativement différents. On peut dès lors dire
que le traitement des semences de mil au Marshal, a 1’Oftanol ou au Granox ne
semble pas affecter le pourvoir germinatif des graines.. Une telle remarque n ’ ex-
clut pas cependant l’effet de ces traitements sur le developpement de la plan-
tule l i é ri l ’ a c t i o n s y s t é m i q u e d e c e r t a i n s p r o d u i t s .
Tableau III : Test de levée du mil au l a b o r a t o i r e .
TRAITEMENT
TAUX DE LEVEE ( 2,) DELAI MAXIMUM ( j )
A
100
5
13
93
5
c
100
5
D
93
3
E
90
2
F
97
2
Ci
100
3
-.-A
1
-L
3.2.2.1.2. - A
-: soccati
_______
( :
A. soccata est; la mouche du pied, responsable de nombreuses destructions
de jeunes plants de mil. Les attaques dues ri cet insecte ont été insignifiantes.
Il n’a pas étt3 possible par consL;quent d’apprYcicr la valeur des traitements
de semences sur sa gravi.té. Cet insecte doit être néanmoins parmi les plus ex-
pos&s ri 1 ‘action d’ut? traitement de semences ;i cause de son apparition prkcoce.
j.U.L.1.3
_ L. planifrons :
---------.----
La méthode de comparaison de moyennes :? 5 2 a permis de faire appa-
raître des differences significatives d.ans le nombre de plants attaqués par ce
phyllophage sur 360 poquets observés par traitement.

Tableau IV : Attaques de
L. planifions.
---
‘?--_-_-__-_-----
TRAITEMENTS
NOMBRE DE POQUETS -GTTAQUES ( % )
____-----------------
SAINS
ATTAQUES
-
Ï
A
257
103
28,6
B
267
93
25,8
C
230
130
c,
36,l
D
246
114
31,6
E
273
87
24,2
F
260
1 0 0
27,8
(;
226
134
0
772
1
---_-II
Alors que le nombre de plants attaqués sur le témoin ne diffère pas
de celui. en C. , on peut noter que sur l’objet E ce nombre de plants est signi-
ficativement plus faible que ceux observés sur les autres objets à l’exception
de B.
B i e n q u ’ i l s o i t d i f f i c i l e d ’ e x p l i q u e r les ri:sultats observés en D et C du
fait de 1 ‘absence de phytotoxicité apFlarente,
le traitement E se détache signifi-
cativement de l’ensemble suivi de B et de F. L’oftanol. (150 g m.a./lOO k g ) ,
le Marshal (250 g m.a./lOO kg) et le Granox (200 g m.a./lOO kg) se sont donc
avéres être meilleurs dans la rcduction du nombre de plants attaqués par L. plani-
frons. Le témoin et les parcel.lcs traitées avec des doses fortes de Marshal ( 500
et 1 0 0 0 g m.a./lOO k g ) o n t et6 les p l u s a t t a q u é s .
3.2.2.l.4- Foreurs des tiges :
---------__-_- - -
Jusqu’au 40ème jour apres semis (JAS 1, le pourcentage de foreurs
présents e s t tres f a i b l e . ILes dissecti.ons f a i t e s a u x :<C)e e t 40e J A S , l e s 15
et 2cJ Septembre respectivement n’ont pas permis une seule fois de trouver une
larve ou une chrysalide d’A. ignefusalis.
Certains Chl.oropidae ont été trouvés
lors de ces dissections ainsi que des galeries vides. Les attaques étaient cepen-
d a n t trc:s f a i b l e s p o u r f a i r e a p p a r a î t r e d e s d i f f é r e n c e s s i g n i f i c a t i v e s e n t r e l e s
traitements.
Les dissections des tiges faites au 70e .JAS ont par contre révélé un
pourcentage très élevé de mines (80%) et de larves. Les m i n e s é t a i e n t essentj.el.-
lement d u e s ;i A . iynefusalis. Un stade de ce ravageur a 6té trouve dans 70% des
cas. Même s ‘i 1 paraît peu probable de trouver 1 ‘eff’et cl ‘un traitement de semences
nprps UK dclai aussi long on remarque sur le tableau \\i que l ’ o b j e t F e s t lc m o i n s

33
a t t a q u e par les f o r e u r s et t e t6moir-i l e p l u s a t t a q u e .
bes pourcentages tl ‘attaques obtenus, s u i t e aux differents t r a i t e m e n t s
ne sont pas significativement differents. L,e nombre de larves par 25 tiges fait
apparaître par contre un résultat interessant. Sur L’objet A, ce nombre est si-
gnificativement plus petit que ceux obtenus sur les autres objets. Ce résultat
appelle quelques commentaires. Il Semble e n e f f e t q u e les f o r t e s d o s e s d e Marshal,
le Granox et 1’0ftanol sont favorables au développement des larves à l’intéri~eur
des tiges malgré le délai qui sépare le traitement et l’observation. Ceci fait
penser au problème developpé par CHABOUSSOU (1980) dans sa théorie de la tro-
phobiose.
Une action des doses elevées de Marshal pourrait être une modification
de La protéosynthèse et une plus grande disponibilite de la plante à satisfaire
l e s b e s o i n s n u t r i t i f s d e s i n s e c t e s .

34
-
- - -
!
!
!
!
!
!
Tiges miruSes
!
!
.--
!
!
!
!
!
!
!
! TRAITF- !
Total
Total
!
Aciqona
Chloropidae
!
! indéter-!
tiges ;
(%)
!
! jlQ$NT:; !
! L/25 !
!
L/25 ! min& !
!
!
!
! %
Att. ! tiges ! % Att. !
Tiges !
!
!
!
I
!
!
!
I
!
1
1
30
JAS
!
!
!
!
!
A
319
:
2,8
; 0
; 0
:
33,3
!
!
!
! a,3
;
66,7
;
!-
!
B
318
;
1,2
; 0
; 0
;
40,o
;
!
!
10,o
;
60,o ;
!
!
C
326
;
2,4
: 0
; 0
;
50,o
!
!
; 12,5
:
50,o
;
!
!
!
!
!
!
D
!
308
!
ln3
!
O
!
O
!
SO,0
; 12,5
!
!
;
50,o !
-
!
1
-!
E
341
;
2,3
; 0
; 0
;
50,o
; 12,5
!
!
;
50,o !
- -
!
!
!
F
310
!
2,9
; 0
; 0
;
33,3
;
a,3
: 66,7
;
!
!
-
I
l
!
G
267
!
2,2
; 0
: 0
;
33,3
:
a,3
i 66,7
;
!
!
!
!
40
JAS
!
!
1
I
A
!
1
441
;
3,6
; 0
; 0
;
12,5
;
3,l
; 87,s ik ;
!
!
B
439
i 4,a
: 0
: 0
i
33,3
;
a,3
:
66,7 ;
!
!
1
!
C
381
; 5,
0
; 0
; 0
;
36,t3
;
9,2
;
63,2
;
!
!
-
!
!
D
457
;
2,G
; 0
; 0
;
58,3
: 14,6
;
41,7
;
!
!
- -
!
!
E
364
;
4,4
; 0
; 0
;
25,0
!
!
; 6,2
; 75,0 ;
- -
!
!
!
F
435
;
3,4
; 0
; 0
;
40,o
!
!
! 10,o
;
60,o f
-
-
!
I
!
!
!
!
G
0
15,8
f
3,9
!
!
417
!
4,5
!
0
;
84,2
;
!
!
-
#
- -
!
!
70
JAS
!
1
--
I
!
A
!
234
!
1,2
; 18,2
;
!
!
;
82,0
;
77,l i
35,5
i
4,7
!
B
!
!
!
245
;
80,8
;
83,8
:
73,9
;
6,6
;
1,6
;
9,6
;
- -
!
I
I
l
I
I
t
1
#
C
291
;
76,9
;
71,4 f
90,4
;
4,5
:
1,l
f
24,l
:
l
!
:
:
:
!
--
!
!
!
!
D
!
2gg
!
61,5
;
71,2
;
78,9
;
7,6
;
1,9
; 21,2
;
!
!
I
I
I
I
I
I
E
243
I
1
I
!
72,4
;
84,7 ;
65,6
f
5,7
;
1,5
;
9,6
;
I
!
F
!
282
!
i
86,2
;
64,7
;
84,8
;
9,o
i
2,3
; 26,3
;
- -
!
,-.
!
b
243
;
72,4
;
a9,a :
106,4
;
1,l
;
0,3
;
9,l
;
I
!

35
3.2.2.1.5 - f~endemcnt :
--_-_----
L’analyse de varisnce faite sur les rendements parcellaires n’a pas
p e r m i s de m e t t r e e n bvidencc des d i f f é r e n c e s s i g n i f i c a t i v e s ( F := 0,63), malprc
un pourcentage d ‘&Pis attaqu6s variant. du simple au double.
Il semble néanmoins
interessant de souligner la baisse de rendement, bien que non significative,
avec l’augmentation des 6oses de Marshal. et l’utilisati.on de l’Oftan et du
Granox. Ceci fait penser aux pourcentages d’attaques par L. planifrons
et au
nombre de larves d~~.ignefUsa~i.S
par 25 tiges sur A en comparaison avec les
autres objets.
Tableau VI : Importance des ravageurs des épis et rendement du mil.
- -
-
Nomre de larves
d'Heliothis/25
observés
c
3 1 4
21,3
3975
979
2 044
Il
2 9 8
/
28s
40,h
10,l
2 120
E
300
20,9
39,2
9,8
2 016
F
307
29,9
34,8
877
2 102
Ci
318
37,1
973
1 869
/
--~-
/
~_
~-
~--
3 . 2 . 2 . 2 . - Niébé :
---_-
A p r è s l e c o n t r ô l e lie l e v é e e f f e c t u é d a n s toutes .les localites, i l a
et.6 fait un sui-vi hebdomadaire de 1 ‘entomofaune présenl sur la culture. A Bambey
le dénombrement des puct:rons a 6té fait, dans chaque parcelle sur 5 poquets,
bien qu’une telle observation n’ctait pas [Irevue.
L’importance des populations
d e c e r a v a g e u r q u ’ i l f a l l a i t c o n t r ô l e r a u r i s q u e s i n o n C.e p e r d r e l ’ e s s a i a o b l i g é
ce dénombrement avant toute intervention. A cette date, u n t r a i t e m e n t à l a f l o -
r a i s o n était dejà e f f e c t u é . IJn tel dénombrement devait donc permettre d’appré-
c i e r l ’ e f f i c a c i t é d e s diff6rents p r o d u i t s s u r l e s p u c e r o n s . L e s resultats s o n t
p o r t é s a u x t a b l e a u x V I I , VTII, I X e t X . L’Etat d e l e v é e , l.‘entomofaune observe,
les thrips dénombrés dans les organes, les populations de pucerons ;1 Bambey
et les rendements en grains et en fanes y sont présentes respectivement.

En raison des conditions dif’f ici-les de tlérnarrage de 1 ‘essai a Louga et
du niveau trcs f a i b l e des r a v a g e u r s d u niébi‘ ;1 1 ‘ e x c e p t i o n d’R. molonef~i, l e s r e n -
dements ,)btenus dans cette localitc ne sont, pas en relation avec le traitement
qui a Gtv? effectue (traitement, contre A. moloneyi).
Nous avons donc prefc’re ne
pas faire figurer les rendements.
3.2.2.2.1.
- Levée du niébé :
----------_--_
A Louga, le pourcentage de levée du niebé a été calculé à partir du
resemis du 29 Juillet 1985. L’analyse des resultats du tableau VII, montre
q u ’ i l n’:i a p a s d e diffkrence s i g n i f i c a t i v e ti Rambey.
Le traitement des semences
ne semble pas y avoir un effet sur la levée du niebé.
Tableau VII : Etat de :levi,e du niébé (%) .
1
-------
-
TRAITEMENTS
,T
Semences traitees
r:
au Marshal 25 STD
semences non traitées
,,4GES
1l---l_r
t
f3ambey
89,2
Louga
Par contre ,
I
62,l
Nioro
-. 69,6
-
la différence semble intéressante à Louga et 3 Nioro.
Le pourcctntage de levée est meilleur dans ces deux localit&s suite au traitement.
de semences avec le Marshal. Ceci est dû probablement a deux faits :
- 1,‘apparition m a s s i v e e t tr?s r a p i d e d’Iules a N i o r o j u s t e a p r è s Ie
semis.
I.ors d u controle d e l a l e v é e , d e nombreux Lules norts ont été trouves
dans
1 es parce1 les dont les semences I:tnient traitees au Marshal, De même su:?
ces parc<!; les, I’ét;at de la végétation ctait mei ll.eur tant au point de vue
du développements que du point de vue phytosanitaire (absence de piqûres de jüs-
skies ).
-- 1,~s dégâts de termites à Llouga.
Quelques plants attaqués par ces
i n s e c t e s o n t et6 observes sur les parcelles de l’essai. dans les jours qui. ont sui-
v i l a levee.
3.2.2.2.2.
- Pucerons
-------_ :
Les résultats portés au tableau X font nettement ressortir la supério-
r i t é d e l ’ a s s o c i a t i o n Cyhalothrine-Dimethoate. C e t t e a s s o c i a t i o n e s t s u i v i e
par les produits utilisés en Electrodyn (Cymbush--(:arbosulfan
et Carbosulfan l!jO ED).

Les pyréthrinoities de synthèse en général et la Cypermkthrine en particulier
se sont av&r<Ss ineffi.caces pour limiter l.es populations de pucerons. Ce qui
semble s ignifier que ct’ sont le Diméthoate et le Carbosulfan qui ont; i:té ii 1 ‘ori-
gine des réductions des populations notees dans les ob;[ets B, G et H. Il est pos-
sible neanmoins qu’une légère synergie ait augmente leur efficacité . Le nombre
de pucerons bien que plus faible suite au traitement au Marshal (A) n’est pas
significativement different de celui observé en l’absence de ce traitement (C)
en raison de la variabilité élevée. L’idée d’une action du Marshal sur les puce-
rons ne peut être alors avancée.
3 . 2 . 2 . 2 . 3 - Thrips :
- - - - - -
A Hambey, on note sur le tableau IX une efficacité du premier traite-
ment sur les thrips. Une réduction importante du nombre de thrips a suivi le
traitement.
On serait d’ailleurs tenti‘ de dire que ce s.eul. traitement aurait
suffi pour maintenir les populations d.e thrips à un seuil kconomiquement accep-
table.
A Nioro par contre, la réduction des populations notée
a p r è s l e p r e -
mier traitement l’a étP également sur le témoin. Les chiffres ne permettent pas
d ’ avancer
l’efficacitk de ce traitement sur les thrips. Au deuxième traitement
a suivi ilne augmentation de la population sur les differentes parcelles. Une
c e r t a i n e efficacitt? d e celui - ci
semble néanmoins exister. En effet, à la 38~:
semaine*,
il n’a pas &Lé possible de trouver des boutons floraux et des fleurs
l o r s d e s échantil.lonnages ~LIT Ic t é m o i n . Il f a u t
noter également un retard avec cer-
tains traikenents f; 1 a sult(, tleSquels,on a trouv6 d e s 1.1.e~~~ e t d e s thr,ips j u s -
qu’à la rlOe semaine. Allant dans le sens d’une efficacité du traitement, on peut
dire que 1 ‘augmentation des populations observée après le traitement serait in-
tervenue suite ;i une augmentation genérale de la population, augmentation que
I-es produits ont plus ou moins réussi 5 limiter.
La conséquence de ces constata-
tions (baisse g<!nQrale de la population après le premier traitement et augmenta--
t i o n géncrale dc c e l l e - c i aprt?s le second 1 devrait être une modification des
pL;riodes de traitement.
:<. i. 2.2.4 - Rendement :
----_----
A Bambey, b i e n q u e l e s p r o d u i t s differents d e s pyréthrinoldes de syr!:iiGse
aient
permis d’obtenir une légère amélioration de rendement, il n’est pas
apparu de différence significative entre les rendements obtenus aussi bien en grains
qu’en fanes suite aux différents traitements. En effet, dans cette zone, seuls ]-es
pucerons
ont attei.nt une population pouvant occasionner des dégâts trCs impor-
tants. Par nécessité de sauver l’essai, il a été donc procédé à un traitement
général ;3 1 ‘endosulfan pour contrôl.er ces ravageurs. Ce contrôle effectif s’est
traduit par l’absence de différences significatives entre Les rendements obtenus .
* : S e m a i n e stantiartl de 1 ‘annce (du 18 au 24 Septembre).

..* -, -. -. -. -* -
:;aydxAs
-. -. -. -. -* -. -
suvxa:lnd
-, -. -. -. --. -. -
olT-+m
sap?ssep
al
_. -, -. -. -, -
saq3nrg
-.* -, -. a. -. -. -
sa~qyA~
-. -, -. -, -. -. -
aprrIoT 1.r~n.m~)
-. -. -. -. -. -. -
1: Pxa~odpods
19
rr
_. _. -. -. -. -. -
TF1 SrLJJOrTaH
-.. -, -. -. -,. -* -
;TlrynJ 33 -w
-, -. -a -. -. -9 -
?ij auoyoirr ‘y
_. -. -a -. -a -. -
*ds ,rnwoJd r;
-. -. -9 -. -. -. -
*ds sp
~UJO~dOUlf
_, _. -, -. -. -.a -
sua-rpTr3v
rv
-, -. -. -. -. -. -
saTT-gaq303
.-. _. -. -. -. -. -
spxcno~
-. -. e.. -. -. -. -
saTnI
-. -. -. -. -. -. -
. -
1 i
1 .!
! f

: :
, -

r-l-..: --.. -_.
icWltZdl.l
i -‘-
: Dénorhrement de thrlps
slr
boutnns f1orauY
(RF’!
et f leurs (FLY de Ni&@
(les chiffres indiqués sont les nombres calculés de thrips par 5 organes récoltés)
1
1
!
!
!
!
1
I
2
!
1

3
4
!
6
7
8
9
!
l
5
!
!

1
!
!
1
----_. -.-
FLIBF
.+
FLIBF
FL+
FL;BF
FL@
FL+F
FLIBF
FL!
1
!
!
!
l
1
!
!
!
!
!
l
, 32 ! B=J’@Y
!
0,o -
! 0,o
- !
1,7 - ! 0,o - ! 0,o - ! 0,o - ! 0,o - ! 0,o - ! 0,s
- ,
I
!
,
I
33 , Bambey
; 1,25
0,o; 0,o
0,3; 0,3
0,of 1,5
0,o; 0,5
1,7; 0,2
0,of 0,o
l,li
0,o
o,o:
1,75
-
!
I
!
/
! BadeY
; 1;7
2,5; 3 1 7
2,4; 3,8
3,6; 2,4
6,2; 3,4
7,3; 2,3
9,5; 3,4
3,5; 1,Y
4,t( 0,6
5,4;
34 , Louga
!
o,o
-
!
o,o
-
!
o,o
-
!
o,o
-
!
o,o
-
!
o,o
-
!
O,O
-
!
OrO
-
!
OtG
-
!
I
! Nioro
!
0,O
-
!
0,4
-
!
0,O
-
!
0,2
-
! G,O
-
!
0,O
-
!
û,9
-
!
0,4
-
!
0,7
- !
-
!
!
I
! BadeY
! oro
o,û; 0,o
û,o! o,tj
o,o; 0,o
o,o! 0,o
o,o! 0,o
,.?
o,o; 0,o
0,o; 0,o
G,O; 0,6
-,4;
4,4! 8,3
8,6
5,4
5,d 6,2
6,7!11,2
6
5 -*
!
j5
! muga
! 4r6
8,s 2 1
,7
5,0
10,O 7,2
9,4 7,E
24,5; 1714
23,7;14,5
23,+,7
16,+3,4
1
! Nioro
! 9r8
17,2)5,9
24,s; 18,3
21,2;12,5
25,9;22,9
22:4j
1
!
1
!
l
, Bambey
! -
i,6!
!
o,o
0,û
-
o,o! 0,O
o,o!
o,o! G,û
- ! -
o,o; 0,o
0,o; oro
o,o;
:. ! Louga
! Or0
o,o: 0,o
o,o! 0,o
0,o; 0,o
0,o; 0,o
o,o!
0,o
-
0,4
-
0,o
OrO! O,G
oro,
1,8; 0,5
2,5; 5,0
1,Jf 0,5
2,3; l,c
l
! Wioro
! 1j2
1,7! 3,O
2,5!
-
14 2,2
3,8! 4,3
Lr 6;
!
!
!
!
!
! Baml=eY
!
0,o; -
0,o; -
0,o; -
1,2;
-
I
0,o;
-
-
!
-
0,o; -
0,o;
-
5,0 !
/
37 ! Louga
!

! Nioro
j11,7
o,o; 2,8
8,7; 2,7
28,7; 6,l
8,l: 4,6
7,6: 3,2
4,5; 6,7
0,9; 1,4
9,7;13,1
6,2;
I
!
1
Louga
i û,O
oro; 0,o
oro; o,o
oro; o,o
o,oi 0,o
0,o; 0,o
o,o; 1,7
0,O; G , O
0,o; 0,o
Or 0;
<

38 ! Nioro
! 9,7
9,4!11,8
8,7! 5,7
6,2!10,7
lO,O! 12,l
ll,l! 5,6
6,7! 1,8
2,4! 7,5
7,2!
-
- !
I
I
I
!
39 ! Nioro
! -
11,7)0,0
16,l;
-
- ; 3,9
10,2:
-
-
!
-
8,3;
-
-
;
-
18,3;
-
-
;
I
!
I
!
-
-
!
I
1
l
!
! 4O! Nioro
20 ; -
21,2; -
! -
1
20,O; -
! -
! -
1
! -
!
Dates de contrôle
Dates de traitements
Bambey
2 3 . 8 ; 30.08 ; 6.09
23.08 et 2.09.85
Nioro
2 1 . 8 ; 28.8 ; 4.09 ; 11.9
2 8 . 0 8 e t 7.09.85
i8.9 ; 25.9 ; 2.iû
Louga
24 .m.tsy
* :
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:/. ]';i:dr,r,. : --*c,i*
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[$*!;,.;ji

4 0
12 l é g è r e s u p é r i o r i t é d e s iIrg~ino-I’hosphori!s (Dimetlloate 1 et d e s carbamates (Car-
bosulfan) s u r l e s Pyr~éthr~inI)iideo
de synthese e s t d u e 3 l.eur efficaci.ti* s u r l e s
p u c e r o n s n o t é e l o r s d u d~nr)lnt)l~emerlt d e c e u x - c i .
Les résultats obtenus à Ni.oro montrent par contre une supériorité des pyre-
thinoides de synthèse sur Le mélange Cyhalothrine-Diméthcate. La Cyperméthrine à
45 g m.a./ha et la Deltaméthrine à 15 g m.a./ha ont fourni les meilleurs résultats
avec 1’ Elec trodyn ( Cymbush-Carbosul fan ) . Les rendements obtenus suite 2 ces trois
traitements ne sont pas statistiq::ement di.fférents.
L’importance des thrips et l.‘eF-
ficacité des pyréthrinofdes de synthese sur ces ravageurs, expliquent ces resul-
tats. Les faibles rendements obtenus d’une part avec le Décis suite au traitement
de semences d’autre part avec 1 ‘association Cyhalothrine-Diméthoate amènent à
avancer l’idée que le MarshaIt et 1 ‘association ont un effet physiologique sur le nie-
b& qui se traduirait en conditions pluvieuses par un developpement végétatif très
-i.mportant , au détriment de .la floraison et de la formation des gousses. L’augmen-
tation genérale imp0rtant.e des thrips serait à 1 ‘origine de l’avortement presque
1, CI t a 1
des fleurs et boutons floraux sur le témoin dont la conséquence est un rende-
ment insignifiant.
“abeau X : Résultats essais insecticides. niébé* (variete IB. ;!l).
-- -
-
-i
Trai
Pucerons
Rendement en grains (kg/ha)
Rendement en fanes (kg/ha)
te-
-
-
~-
iment;
Bambey
T Nioro
Bambey
Nioro
~-
1
227
abc
t
4 18
fg
2 561
a
2 223
ab
! 2
21
a
274
g
2 790
a
2 532
a
3
393
bcd
868
abc
2 122
a
1 688
bc
4
739
e
682
cde
2 434
a
2 177
abc
5
538
cde
593
d e f
2 663
a
1 427
c
/ 6
508
ccle
932
ab
2 638
a
1 a 9 3
abc
7
109
a
1 005
a
2 770
a
1 631
bc
j 8
150
ab
7 1 5
bcd
3 1274
a
1 829
abc
’ 9
il1
cde
898
(3.
/
54
h
2 117
a
1. 577
bc
-
-
-...-. _-. ---
ë : Analyse de variante Latt .ce (.ANOVALAT) - Seui.l ‘5%.
Conclusions :
-----_-_--.-
Mil :
- - -
Une légère augmentation de rendement (non signifi.cative) a i:té obtenue
suite au t raitemen
(les semences en raison de la faiblesse des populations de ravagcur~s

[~~iidar~t, 1;~ lcvi,c ct C>I] dCt)ut de d?veloppcment tiu m i l . i,cs Il(Ant,rL’S ilC larves
II ‘A. iqm?f’ilsal is
par 25 t i g e s , les taux ci ’ attaque par 1,. plan i frms
e t l e s ren-
~Icmcnts r)tltenus arnfinc‘nt 5 dire: que la dose de 125 g m.a.; 100 kg de Marshal est
ntianmoins la pJlUS intéressante en traitement de semences du mil. Une étude ap[)rcJ-
l’ontlit, c:st cependant nécessaire pour comprendre l.‘effet des fortes doses de Marshal.
Une meilleure satisfaction des besoins des insectes suite ri une modification de la
pr~ot6osyrithi:se pourrait expl i.quer leur action.
Niebé :
I,‘essai e t l e s u i v i q u i a et6 fait, o n t pe:amis de note;, <ette annce u n e
importance faible des ravageurs du niébé dans la zone de Bambey 2. l’exception des
pucerons dont le seul. contrôle a permis d’éviter des pertes de rendement impor-
tant(:s . Crh contrôle a eu pour conséquence 1. ‘absence de différences significatives
entre 1 es, rendements obtenus. La meilleure efficacité du Diméthoate et du Carbo-
su1 fan SLII- les pucerons a permis d’augmenter legèrement Irs rendements. L’effica-
cite totale, du p r e m i e r t r a i t e m e n t c o n t r e l e s t h r i p s 2 Bamzey a m è n e à r e v o i r l e
pl.anrrini; d:, traitement du niébé. Une tel.le révision semble également necessaire
d a n s l x z o n e r i e N~.OFCJ pour’ d e s r a i s o n s d i f f é r e n t e s . La réduction des populations
tic thri gs après le premier traitement y <itait en effet gi:n&ral e. Une augmentation
iicas populat i o n s a suivi le deuxisme traitement et des produits tels que le Marshal
et l’association Cyhalothrine-Diméthoate semblent agir au d&triment de la fruc-
t i f i c a t i o n .
3.3. - I,LJTTE f3IOI~OCIQUE :
~-
-
3. 3.1. - Situation générale :
-__--__---_-------
Sous sa compr&hension la plus répandue, bien que restrict i.ve, la lutte
biologique e s t -‘utilisation d e prkdateurs, p a r a s i t e s e t a g e n t s pathogenes p o u r li-
mtter les populations de ravageurs. Depuis La publication :ie RISWEC (1460) sur les
i)arasitcs des insectes d’ importance économique en ef’rique zrlopicale et 2 Madagascar,
C:ette discipline a connu une approche rkel l ement scient i 1.2 que dans nos pays.
Ii 11 Sénégal . l e s i n v e n t a i r e s s o n t cnco:*e I)~~llî‘siiiVi.~.
NIlO’; II i ‘iO’j’(3 1 indique C?!:cc !cs
r’avageurs cil.1 mi 1 les ennemis naturels trouvés sur les dif‘t‘cr-ents stades. En plus
d e s t a c h i n a i r e s régul i?rement trouv6s SLII” 1 es 1 arves d 'Arn.5act.a moloneyi bien que
ce s o i t A Kn tacx f a i b l e , d e nc)mbreL~ses sy13pt1~s e t coccine 1 I(.:, s o n t appa:wes. ccattc
année parti cul i èrement
, en raison des populations d’Aphj.des.
Pour la plupart des espèces, peu d’i.nformations sont disponibles sur lx
biol.ogic e t l e u r e f f i c a c i t é . C’est pour cela que GAHUKAR (1981 1 faisait État de
1 ‘urgence de la connaissance de 1-a faune parasitaire et surtout de 1 ‘étude de la
t!il)l.ogie d e s espéces, d e l e u r s f l u c t u a t i o n s s a i s o n n i è r e s e t d e l e u r e f f i c a c i t é .
1,~:s trava\\ix d e RHATNA(;AR ( lOH3, 1.98’4 et. 1985) vont dans ce sens.

‘+ .’
Des inl‘orm;:tions bicti que part. ir:l les sont actuel lement tii:;poniblcs
sur l e s
crlrlcmis
n;-Lt:urels (ii. K. Cxlbipullc:tei la
. 'hB.3 1 fich(JgI'mmeS Sur les Oeufs e t Bracorj hefJcf:cJr
srty SUT' le: .taI'VeS SCTltJ;cIlt @tI'c ;'t
1 ‘ori);i.ne de f o r t e s rkiuctions de popul.ations
du ravageur . U n travail init.i.6 p a r I)IEME (,198-j) e n l a b o r a t o i r e a p e r m i s d ’ e n co!ltiiTît.re
plus
s u r l a b i o l o g i e d e 0. hebetor.
L{ien que les cnncmis naturels des ravageurs des cultures tropicales
soient nombreux, les parasites souffrent de la sécheresse et des arrêts de tibve-
loppement dans ces zones. Il serait dès lors intéressant, selon GAHUKAR (1981)
d’introduire quelques parasi tes, capables de se dkvelopper plus tard que les hkes,
de se multiplier rapidement pour augmenter les populations avant que ceux-ii
ne deviennent actifs. Le travail (le NDOYX i. 1981) sur Goniozus procerae
r e v ê t a l o r s
toute son importance. G. pwccrac est en effet un ectoparasite des larves diapau-
santes d'A. ignefusalis,
rcpandcr en Afrique de l’Ouest et qui n’observe pas de
diapause.
Peymotes ventricosus Newp.
a été egalement signalé sur ces mêmes larvlns
(NWANZE, i@l i.
I,es taux de parasitisme de ces espèces semblent cependant assez faibles
tout autant que celui (1~ Syzeuctus sp. et des parasites de R.albipunctella
te1.s
que Cardiochiles sp.e~. ;,~%!~'w'~t~x S[i. . NDOYE (1981) rapporte un taux de parasitis-
me maximum par Syzeuctus SI). de 13%. S u r l e s l a r v e s c o l l e c t é e s e n f i n d e saison,et
qui ne son: pas entriaes en diapause, nous avons noté un taux d’émergence de
SY-
znuctus sp de 9%. l.:e parasite qui entre en diapause en même temps qu’A. iqnefusa-
l i s d e v r a i : pouvoir jouer un rôle important dans la limitation des populations
de 1 ‘espOce en raison 11 ‘Lin(-’ bonne a d a p t a t i o n 2 ce1 l e - c i , si le taux de parasitisme
Qtait meil leur.
1.3.2 - Elcrnents iic: biologie de Ifabrobracr>n :Uraconl hcbeto:'
_______ -.- ____._-. --------_---- -------- -----.------__---
:juite aux travaux cil, sous-programme de lutte t:jiologique du projet CIILSS
dc Lutte intkgrée, B.hehetor.
est apparu comme parasite de R. albipunct.ella d'un
:~;~t:liI- irli.i*r;tt,. i;!ill I’.l:.:‘;:N<‘ ;<II“ c 1 es
larves ti 'Ephestia ~p.~ en conditions ambiantes,
t‘rans d e s g r e n i e r s const12ui:s 5 c e t e f f e t , a permis d’initier cette campagne des
làchers. I s:’ t’ m(:ti~ocl~ 11 ’ a~~!;mt:nt .?t ion des populations naturel les et d 'encoura-
gement 12sL ti 'Un i.6 1 t
ccl!~il;iI
dans la lutte biologique. Même si la connai.s-
sance du rendement d ‘un te! systcme d’encouragement est d 'un interêt limité f une
telle information aiderait dans ia définition d’un planning de production C!C~ ; :ti’a-
SiiCS. i,eZ. tr~~ivaux CUlldUitS au laboratoire d a n s d e s COnditi(JnS c o n t r ô l é e s i'C-
\\ ê L e Il :.
ali~rs III.:~ grande importance. La précision des rcscltats est meilleure. On
assur’e unt p r o d u c t i o n d e masse ~~égulière s u i t e à 1 ‘obtent i-on et au maintien des
meilleures conditions pour le d<5vel»ppement de 1 ‘hôte et. du parasite. C’est dar.s
‘,a recherche de ces conditions qu’un travail a ét6 initli e n l a b o r a t o i r e .

A tt:m~. il devrait, I)erme~:tre tic ïépontir~:: ;‘i 13 question de
savoir s' il est, nGces-
saille I:t Iwssible d ‘ a s s u r e r une l)onne pr~ot111c tion du parasi.te en laboratoire
dans tics conditions contr6lées. Nous nous contenterons dl? quelques observat ion:;
Laites d a n s l e s c o n d i t i o n s a c t u e l l e s d e l a s a l l e d ’ é l e v a g e ( c f . p l u s l o i n ) .
3.3.2.1.
- GénéralitCs :
--_----_-__
B. hcbetor est un hyménoptère de la famille de;s Braconidae. If. brevicornis
Wesn.
(= juglandis Ashm. = hebetor John = honestor Ri1 . Hov. ), synonymie de
If. hebctor, est un parasite bien connu des lépidoptères (RISBEC, 1950). L’auteur
1 ‘a d&crit
mais selon lui ROLJBAND l’avait signale sur Qhestia et
Corcyra
tlepuis 1916.
L’ i n t é r ê t de ! ‘espéce, rkside dans son développement continu. Para-
site d? R. albipunctella et d’autres ravageurs des plantes cultivées, B. hebetor
se retroc-de également su13 les lépidoptères ravageurs des denrées stockées. D’a:;l-
leurs 1 ‘espi3ce n’est pas bien adaptée aux conditions de champs et réussit mieux
:ians l e s silos et les moulins (BAR et a:l. 1979).
3.3.2.::.
- I,‘hôte d u p a r a s i t e :
----._---- - - - - - - - - -
I,‘hô:e uti?isc e sL t -Corcyra cephalonica Staint .dont les larves préferent
le mil iPAJN1 et al.. 19ïtj! même si elles sont capables d ‘attaquer beaucoup de
d e n r é e s syockées. A l o r s que s u r l e s o r g h o i l n ’ a p a s é t é p o s s i b l e d ’ é l e v e r
IL .
n ccphalonica
en raison d’une forte mortalité des nkonates, des développements
complets t:nt. été obtenus sur le mil et le sorgho. Les chiffres du tableau XI
ronf’irment la préférence du mil sur le mars même si le taux d’émergence de C. çepha-
Zonica
y e s t e n c o r e f a i b l e .
‘ratJleaU

XI
: Observations sur C. cepha'lonica clevé en
ahoratoire*
-
.-_--.--
I
\\,
CRITERES ; ~~~~~~~
“Y
Dé:: ais ~1 ‘émergence ! j ) I Sex-Rat io Ad . i~racc,n
‘\\\\
i n i t i a l
------_--- ------------.---
par
‘l
/d ’ oeufs
.)eufs--- 1 l e adu! .---)
Larve
;l.!l3:3Ti?AT** \\
l e Adu:.tt:
dernier adulte
.---- ~
Fli 1
3
301
42,-j
Gt, > 3
0,44
29, I
0,lO
.:r
Conditions abiot iques : L)8°C < 8 .< 32°C
GO% .< H < 75%
**
Des graines cnC.iOrcs ont fit6 utilisees.

ilne esLim;ition tl(s l a f~contii1.é d e C.ccpha.Zonica a 2tP f a i t e CI p a r t i r (I(:
4 ‘y fcrnel les ~:I’orlpcf-‘s j,;ir ‘i, 4 , 5 ou 6 étant. donn0 qu’il n’ait pas apparu de ciif-
f6rencc s i g n i f i c a t i v e dans l a fecondité m o y e n n e de c h a q u e f e m e l l e s u i t e ri. c e s re-
grc)upements.
La Pccondi t6 ainsi trouvée est de 103 oeufs par femelle. La fertili.-
t6 d e s octufs c a l culCe sur 4 466 o e u f s rst de 85,5 %. A partir de ces informations
parti.elles l e s l a r v e s d e C.cephalonica o n t é t é utilisees p o u r l ’ é l e v a g e d e B. he-
bet-or.
3.3.1?. i.
- I,e parasi.te :
-_-- - - - - - - -
La s o u c h e a et6 prQlevLie à Nioro o ù l ’ é l e v a g e d u p a r a s i t e e s t . f a i t
dans les conditions préconisées plus haut. Cette souche sera dénommée (spî j dans
l e t e x t e . E n e f f e t . au cours de l’élevage , BHATNAGAR nous a donné une autre
souche ( sp2 ) afin de voir si la biologie de deux souches était la même. Bien que
l e s résul.tats o b t e n u s nc s a t i s f a s s e n t p a s n o t r e a t t e n t e
en raison des fortes mor-
talités, ils peuvent pr<‘senter un interêt dans l’étude des conditions d’élevage.
3.3.2.3.1. - Accouplement :
-_----------
P
.A partir d ‘un élevage de masse de spl , JC. .ex-ratio
( ----a
)
0
+ -o-
a ét@ calcule s u r 4311 a d u l t e s . Celui-ci est de ci,30 et contrairement à ceux trou-
vés par R,1R et al. ( lY’T:li et p a r DIEME ( 1985) I il montre une plus grande pro-
portion de mâles
dans 1 a popul ation. Il nous a paru nécessaire malgré tout de
voir dans quelle mesure le male de cette espèce peut féconder plusieurs femelles,
bien que ROTARY et al.
i lQi:;! nbtenaient le même sex-ratio que nous.
3. 3.2. 3.1.1.
- M a t é r i e l s e t methodes :
----_----------------
Apres 1’ emergence , 1 mâle et 5 femelles sont mis dans une boîte contenant
un tampon imbi50 tl ‘eau sacree. Au bout de 24 heures, chaque femelle est mise
e n p r é s e n c e d e 2 cheniilcs dc C.cephal(Tlnica
dans une boîte . Le devenir des
ELP-
ves est. alors suivi.
2
.t. 5.2. 3. l.%.- Résultats :
---_---_._
:iul‘ 1~ tableau X.17 s,.~nt portees l e s ri:sultats I)btenus. C h a q u e rep&!tition
e s t f a i t e a v e c 5 f e m e l l e s .
Tableau XI: T : romportement tic ponte de B. hebetor- et évolution.
-..-
-r
-----T---- _---
-Lt\\Iombre moyen I
Mortali te ~VO.- Mortalite
1 ‘adultes
) l’
Sex-rat i (I
par pOndeUSe
1-
273
0,28
2 2
)
0,18
o,ï
o,o
:' > (7
0,50
.._- - -._ ---.. -.-----..- ..~ ._._____..
1..
I
-..__
-- --.~--.- _.- __..._

ICSSi! dil sex-ral,io et; s a grantie v a r i a t i o n , les deux sexes
ont ét0 otItenus dans I es (ii ff‘(:rcntes réptti tions 3 1 ‘exception de la troisi6mc,
a u c o u r s <e laqucjlc .:a. p l u s f o r t e mort,ilit@ a éte e n r e g i s t r é e . E n e f f e t RO’I’ARÏ
(19731 rapporte 1 ‘influence du cannibalisme et de la mortalité due au superpa-
ratisme qui , en favorisant les mâles pourraient être 5 l’origine d’un sex-ratio
désGquilibré. C e q u i ne rcsscrt pas du tableau est le nombre d’adultes obtenus
par femelle à chaque répotition. Dans certains cas, il n’a pas été obtenu de fc-
me1 les. Compte tenu de la I)arth6nogi-nGse connue chez de nombreux ~raconidac, on
nt: peut pas dire que 1 ‘enocmhlc des femelles ayant pondu ont été fkcondées. Ce
n’est que dans un maximum de 2 femelles, que nous avons obtenues les 2 sexes,
nous permettant de (lire que :CI mîle de B. hebetor
peut féconder 2 femelles
au moins en 24 heures.
3.3.2. 3.2.
.- Etude du parasitisme :
--_._---- -.-__ - - - - - - - -
Il s’agit de voir Lt: nombre de larves de C.
cephalonica qu’une femelle
de B. hebetor
est capable de parasiter.
3-3.?.3*~.‘*
- Dl?tcriels
-5-L
e t méthodtm
_______________ :Y: :
Aprils 1 ‘Gmergence , les femei les sont mises en accouplement pendant 24 h.
Chaque femelle est alors mise en présence de 14 larves de C. cephalonica.
3.3.2.3.2.2. - R é s u l t a t s :
- - - - - - - - -
Le tableau X I I I faj.t r e s s o r t i r l ’ a p t i t u d e d e s f e m e l l e s d e
B. hebetor
2 Jiarasi t er plusj eurs 3 arves. rm.5 15 1% d e s c a s , c e s o n r t o u t e s l e s 4 l a r v e s
de l’hôti qui ont. i-te parasitées . Contrairement à notre attente, le nombre maxi-
mum de larves qu’urie femelle peut parasiter n’a pas étti atteint. Il se pourrait
en effet que la ïemelle du parasite soit capab1.e de pondre dans plus de 4 larÿes.
A cela il faudra ajouter 1 ‘aptitude de la femelle 5 paralyser des larves sans y
ti C po se r 3 e s oe u f s e t que :: e 11 e s - 1 ;i c n meurent .
Tableau XIII : Parasitisme dtt
I{. ht2hC~i:Or- SUI C. cepha ! mica
-
-
~~
~--
N = 1
N = 2
N
=
3 1 N :z 4
TOTAL
-..----~
-_
-
9
10
15
8
53
l-
\\
Nbre total
d’atlul-. :
-
24
73
164
144
405
t e s
, Sex-rat io
0.42
0,38
0>35

3.
” 3.
- I$iologie
- - - - - - - - - emparée tic,s L csp’;ces tic! 13racon :
Comme pri:cis& plus haut;, les I-Csul t;its porté:; au tableau XIV ne le sont
qu’a Litre i n d i c a t i f e n r a i s o n dc l a mc~rtal it6 tr(:s clevée. P o u r c e t t e r a i s o n ,
il-s méritent peu de commentaires. L’idcntiti: observ6e sur l e s durees d e d é v e l o p -
pement. des différents stades explique leur absence du tableau. Néanmoins, on peut
noter :
- une grande vari.ation d’une genération ;i 1 ‘autre
- un sex-ratio de la sp2 qui semble plutôt être en faveur des femelles
- une présence massive de rnâles dans l.es :? cas à la 5ème génération.
Dans le cas oi~ une forte mort.& iti: n’avait pas été notée, des idées pour-
raient. être avancées pour expliquer ces chif’fres.
Tableau XIV : P a r a s i t i s m e e t développenlent de firacon Spp.
T
.., CRITERES
Mortal
; e I5
-. .-_-.--.- ~-
‘-\\
---
‘.
qptitude à 7.a
T
Adultes
>écon-
Nym-
)ar femel /: $ex-
ponte*
\\
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3eufs
Larves
phes
rota].
ie p o n -
ratio
II
;ENERATIONS
‘\\
- ._--__.-
- - - -
deuse
-~
t
100
53,2
15,2
-
2,6
0 ) 4 0
I I
100
20,l
070
42,l
630
fi,:34
1. 1 1
100
48,r
16,l
67,4
3,6
Cl,28
IV
85,7
67,4
13,3
77,4
171
0,69
V
90
22,8
378
59,5
3,5
0 > 06
-_-
-
770
0 > 6 8
10;7
39,7
674
‘i , 3
60 ,ts
299
4,u

275
-_-
Conclusions
- - - - - - - - - - -
De ces observations il ressort que le mi.1 convient mieux que le SOi’&$O et
le mals pour L’élevage de C. cephalonica. Etant donné q u e l e s c o n d i t i o n s d e l a sal.li‘
d ‘élevage ne sont pas sat isfaisantes, d e s m o r t a l i t é s trCs é l e v é e s d e l’hôte et du

!, ‘-.
f
par;tsitc? ont t*ti, trouv6es c:cpentinnt. 1 1 e s t fl~!CCSSiliI’e tica r e p r e n d r e c e t r a v a i l
ilans de II:(: i 1 1 curai: (:ond i t ions afin ti’0t)teni.r des r(:sul tat.s permettant de justifier
1 ’ int&rêt de pro(lui ïcs le parasi te au laboratoire ~‘e)ur augmenter efficacement
l e s pogul;itions n a t u r e l l e s . Notons d’ores et d6j3 que les r6sultats obtenus par
DIEME (, 19135, i.ndiqucnt une bonne adaptation du parasite 2 l’hôte dans certaines
contiit ions.
3 . 4 . - WESISTANCE VARIETALE A R. ALBIPUNCTELLA :
-
--_
Introdui:t ion :
- - - - - - - - - - - -
A parti-r des travaux menés sur les insectes du mi 1 de 197 3 2 1977
par VERCAIrlBfiE, celui-ci signale en 1982 que les plus importants furent sans con-
teste les chenilles des chandelles. Depuis 1976, les travaux de NDOYE sur le groupe
o n t confirme c e t t e CJbSerVatiOn q u e l ’ a u t e u r e x p l i q u e p a r l e s m o d i f i c a t i o n s d e s
conditions
abiotiques dues au manque de pluies qui ont donné à ces ravageurs
une importance rcgionale.
En raison de :la briéveté de l’apparition de ces insec-
t e s e t d e l a f a i b l e rentabilitk d e l a c u l t u r e d u m i l d a n s n o s r é g i o n s , i l f a l l a i t ,
d a n s l e c a d r e d e l a l.utte intégree, s ’ i n t é r e s s e r à l a rc.,,
ic-istance d e s variétes
de mil aux attaques <les chenilles des chandelles et. R. aibipunctella en particulier.
C’est dans c e c a d r e q u e s’ i.nscrit l e Pri:sent travai.1.
3.4 . 1 . - Matéri.els e t m é t h o d e s :
Huit (8, variétés de mil hâtif ont été fournies par le sélectionneur.
L‘essai a étP implanté à Bambey dans un bloc complet randomisé. Les observatioE,s
sur R. albipnnctella ont étC- faites conformément aux recommandations du CILSS, par
souci d ‘harmonie (voir Annexes ) ~ Des fauchages et des dissections de tiges ont été
faits au cours du dcveloppement de la plante afin d ‘apprkcier l’entomofaune du mil.
L e s variYt,és q u i s o n t : Souna j, JBV 8001, I B V 8004, Gm 8203, GAM 8 3 0 1 , GAM 82o5,
HKP e t CIC’IT, or.t é t é semees l e 15 J u i l l e t 1 9 8 5 .
3.4 . 2 . ~ Rcsultacs e t d i s c u s s i o n :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
>. 4 . 2 . 1. -- Ravageurs de la plante :
-----------_-----_----
;iuite aux observations régulieres et au fauchage effectué sur les par-
ce1 l e s 30 jours apr+s s e m i s , i-1 est apparu que peu de ravageurs de la plante ont
6té présents pendant le d6veloppement végetatif. A l’exception de quelques atta-
ques sur lt:s feuilles dues à Lema sp. et des mines d 'A. ignefusalis
, ,illcun dé-
gât d’insectes n’a mGritC qu’on lui porte une attenti.on . Des Chloropidae ont ét0
récoltés
tors des dissectjc)ns mais les dégâts qu’ i 1s ont occasionnés étaient peu
importants voire meme nul 6. A c a u s e d u r e t a r d d e l ’ a p p a r i t i o n d’Acigon.3 ( c f . D,y--
namique deri populat, ions 1 , l e s d i s s e c t i o n s d e t i g e s de c e t e s s a i o n t e u lieu La;>d
Y(‘) IAS :
, suite ;i une prbsence massive de larves dans les tiges de mil.

l,cs rém'tats de c e s d i s s e c t i o n s s o n t p o r t é s a u t a b l e a u X V ~ I l s a t t e s t e n t de
1 ‘importance des foreurs tics tiges et de l’idenlitt: des niveaux d’attaques sur
l’ensemble des Variétés . Meme si A.
ignefusalis
a été responsable de la quasi
totali.tc d e s galeries, d’aut.reS fOIYurS o n t é t é trouv&s l o r s d e c e s d i s s e c t i o n s .
Il s’agit essentiellement de Chloropidae dont l’action tout autant que celle
d’A. ignefusalis n’a pas 6th importante en raison du stade du mil pendant l’at-
taque.
De même que le pourcentage d’attaques, le nombre de larves par 25 tiges
est identique sur les differentes variétés à l’exception de IBV 8001 sur laquel-
le un nombre de larves significativement plus élevé et moins de mines vides ont
été trou\\‘és.
Sachant qu’une accélèration du développeme:it larvaire peut être ;i
1 ‘origine de galeries vides, en raison de l’emergence des adultes au moment du
c o n t r ô l e , l’apktibilité d e l a variéti: e t s a c a p a c i t é à isupporter une population
importante de mineuses
i tolkrance) semblent plus <? mesure d’expliquer ces résul-
tats.
3.4.2.2. - Ravageurs des épis :
--_---------------
L’évol.ution des attaques et les pertes de rendement dues à ces ennemis
sont portces aux tableau XVI, XVII et XVIII. Le contrôle d'Heliothis
é t a i t l ’ a i t
à 50% fliîlraison t 30 jours.
Depuis la ponte de Raghuva sur les épis jusqu’au départ des chenill.es
pour se chrysalider , on note une diminution de l’attaque . Ainsi d’un pourcen-
tage
d’&pis ayant reGu des pontes de l’ordre de 70, on se retrouve avec un pour-
centage d’épis attaqués i 30 jours après 50% floraison de l’ordre de 20%. Cette
diminution ;i un taux comparable pour toutes les variétés est due aux facteurs de
mortal itO connus lors du développement ovolarvaire des :.nsectes (facteurs bio-
tiques et abiotiques 1. C’est ainsi que les différences observées dans le dépôt;
des oeuf:; de Raghuva persistent. Le Souna 3 et GM 8,705 semblent se distingue1
de toutes les varietés quant au pourcentage d’attaques autant par Raghuva SF.
que par Heliothis
sp., 1.a r)remicre varii:t&,
en raison C.u niveau relativement
bas des attaques et, la seconde en raison de leur importance. Le nombre de larves
de Raghuva
par épis reste cependant comparable sur toutes les variétés. Quant 2
Heliothis,
le pourcentage d’attaque de Souna 3 par ce ravageur est plus faible
ainsi que le nombre de larves par 25 épis. Ce qui signifie tout de même une cer-
taine résistance de l’épi de Souna 3 à Heliothis;il s’agit vraisemblement
d ‘une r6sistance type antibiose.
t,e niveau général des attaques de Raghuva(nombre de mines par épi
attaqué x % épis attaqués) évolue dans le même sens que le pourcentage d’atta-
que en raison de 1 ‘identité du nombre de mines par 25 b[:is.
L e s diffprcnces sent

Tableau XV :
Niveau d'attaques des foreurs de
tiges sur différentes variéti de mil
!
!
!
!
n.
!
!
Yiges minées
!
! Nbre de!
!
!
!
%de !
tiges !
!
!
1
Variétés !
-!
!
A. ignefusalis
levée !observ&s!
, Autres foreurs !
Total. !
Mines !
l
!
!
!
(%) !
!
L./25 !
! L-/25 !
vides !
!
% tiges
% tiges
!
!
!
!
!
tiges I
! tiges !
(%) !
!
!
!
!
!
!
I
!
!
1
! Souna 3
!
89,8
!
243
!
89,3
!
88,0
!
96,5
!
12,9
!
3,2
!
11,9
!
!
!
! IBV 8001
!
78,3
;
272
;
93,0
:
94,9
; 134‘7
;
16,2
f
4,l
;
5,5
;
0 IBV 8004
!
96,9
!
248
!
89,5
!
84,2
!
97,:;
!
19,4
!
4,8
!
15,7
!
!! GAM 8203
;
94,8
;
275
;
88,O
;
81,8
f
82,5
f
12,4
;
3,l
;
19,0
;
! GAM 8301
!
97,4
!
258
!
90,3
!
84,9
!
93,4
!
14,2
!
3,5
!
15,4
!
!
; GAM 8205
!
96,5
;
277
;
92,8
f
82,9
;
85,:
;
14,0
;
3,5
;
17,l
;
! (Hg-127)
!
!
!
!
!
!
!
!
1
! HKP
!
95,4
!
178
!
80,9
!
81,2
!
92,4
!
7,6
!
1,9
!
20,l
!
!
!
! clvT
, 79,6 ;
209
f
73,7 ;
87,7 : 87,5 I
29,2
;
7,3
;
!
1
!
!
!
!
!
!
!
!
- - - -
Tableau XVI:
Evolution et importance des attaques des ravageurs des épis de mil
1
l
!
Raghuva
!
Heliothis
I
!
1
- -
!
!
!
épis !
!
50% El. + 15j
: 50%fl.+30j i Nbre del
Nbre de!
!
VARIETES !ayantre-!
épis !
!
- Chrysa-
!çu des ! Epi.5 ! L./25 !
Epis ! Mines/ !
!attaqués!
larves/:
lidespr
!
! 25 épis!
! oeufs
!attaqués! épis iattaqués'25 épis !
(%)
!
!
10m
f
(%) !
(%)
!attaq&s! (%)
!attaqués!
!
!
l_l_
!
1
!
!
1
!
!
!
!
!
1 Souna 3
!
53,2 !
16,O !
33,l ! 8,4 !
36,C)
1
0
!
18,o ! 5,7 !
!
!
!
I
! IBV 8001 ;
69,2 ;
28,s ;
32,6
; 22,0 ;
35,O
!
1
44,0
!
! i8,5 :
! IBV 8004 E
67,2 ! 30,3 !
37,9
! 16,8 !
35,l ! 1 !
.52,0
! 22,o !
!
!
!
!
!
!
! GAM 8203 !
68,8 ;
39,2 !
34,4 ; 20,o
!
34,o
! 2
!
44,8
; 20,3 ;
! GAM 8301 !
67,2 !
35,b !
30,3
! 18,o !
32,L! ?
2 !
46,4
! 18,G; !
!
!
! GAM 8205 !
70,4 ;
36,8 ;
31,s
; 30,o ;
31,o
; 2
;
60,4
j 28,6 ;
! HKP
!
66,O !
23,G !
31,3
! 17,2 !
30,El
E 1 !
29,2
! 11,9 !
!
!
! clvT
69,2 ;
!
35,5
: 16,4 ;
31,l
: 0
;
34,4
; 14,8 j
!
!
!
!
!
I
!
!
!
!
---

Tableau XVII: Eléments d'évaluation des pertes dues à I?. albipunctella sur
différentes
variétés de mil.
I
!
!
1
Poids de 10 épis (g)
!
!
!
Poids de1000 graiins!
!
!
!
!
Sains
Attaqués
(9)
!
!
VARIETES !
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Avant
!
!
I
1
Après
!
Avant !
Après
!
!
Epis
!
Epis
! battage ! battage ! battage ! battage ! Sains
!
! Attaqués :
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Souna 3
!
710,28 !
429,88
! 620,36
! 385,34 !
8,22 !
8,03 !
!
!
!
IBV 8001
! 563,36
; 380,40 ;
410,94 ;
332,50 ;
9,22
;
9,62
;
!
IBV 8004
!
592,84
! 388,16
!
541,60 !
341,40
!
9,63
!
8,43 !
!
!
!
!
!
!
!
!
GAM 8203
!
525,50
344,64
! 459,40 !
281,588
9,Ol
!
!
I
8,80
;
!
GAM 8301
!
615,62
!
398,92
!
529,34
! 326,ct4
!
8,42
!
8,22 !
l
I
1
; GAM 8205 ;
409,56 ;
260,90
; 353,16 ;
208,80 ;
8,61
;
8,02
;
! HJ.U?
! 635,50 ! 442,14 ! 578,lo !
376,92 !
11,81 !
10,43 !
!
!
CIVT
658,28 ;
428,22
; 572,92 ;
356,60 ;
10,64
;
10,63
;
!
!
!
!
t
t
1
1
1
1
Tableau 1WII: Niveau d'attaques des ravageurs des épis et pertes dues à
K. albipunctella
!
!
!
!
!Niveau général d'attaques
Perte de
!
!
!
Variétés
rendement
!
x !
Raghuva
Heliothis ** ; (%) fkk ;
!
!
!
1
!
!
!
!
!
Souna 3
!
12,4
!
22,8
!
10,4
!
!
!
!
!
!
!
IBV 8001
!
30,8
!
74,0
!
12,6
!
!
IBV 8004
!
23,6
!
88,O
!
12,0
1
!
!
!
!
!
!
GAM 8203
!
27,2
!
81,2
1
19,9
I
!
GAM 8301
!
23,2
!
74,4
!
14‘7
!
!
!
!
!
; GAM 8205 !
37,2
!
114,4
I
18,3
I
!
HKP
I
21,2
!
47,6
1
18,3
!
!
!
!
I
!
CIVT
!
20,4
59,2
16,7
!
!
I
!
1
!
!
l
!
f:
Nombre de mines par épi attaqué X % d'epis attaqués
xx
Nombre de larves par 100 épis
kRk
calculé à partir de 50 isl) i G :ttt CXF~U~O haï’ R . albipnnctc.11a
et 50 i:pis non ;ittaquCs , de même taille et de remplissage
iri‘-,m+;*..-

.
77
_
._”
.
,-
.
‘X’
51
'*,
exagérées mais ce critère rend mieux
l’importance des attaques. GAM 8205 es{; la
variété la plus attaquée suivie de IBV 8001 et de GAM 8203. Souna 3 est la moins
attaquée, et le niveau d’attaques par Raghuva est comparable sur IBV 8004 , (;AM 8301,
HKP et CIVT.
La perte de rendement occasionnée par les attaques de Raghuva traduit
la capacité des différentes variétes à supporter les attaques de ce ravageur,.
Ainsi & niveaux d’attaques comparables, on aboutit à des pertes de rendement
d i f f é r e n t e s e t v i c e - v e r s a . L a c l a s s i f i c a t i o n d e s v a r i é t é s e n f o n c t i o n d e l e u r c a -
pacité a réagir aux attaques de Raghuva
est la suivante . Le chiffre indique
au regard des variétés est la perte provoquée par 1% d’attaques.
Tableau XIX : Classification des variétés de mil en fonction de leur réaction
vis à vis des attaques de R. albipunctella.
2
GAM
8205
0,98
3
IBV
8004
1,03
4
GAM
8301
)
1,27
5
GAM
8203
1,45
6
CIVT
1,64
7
SOUNA
3
1,69
8

HKP
1,72
-
Même si le pourcentage d’attaques a été éleve sur GAM 8205 et IBV 8001,
ces deux variétés semblent présenter une certaine tolérance aux attaques de&lghuva.
En cas de fortes attaques, ces variétés pourraient
être très intéressantes en
raison de leur aptitude à supporter relativement bien des pourcentages d’attaques
de Raghuva élevés.
Alors que la résistance du Souna 3 serait probablement due à une non
preférence pour la ponte, il serait question pour GAM 8205 et IBV 8001, d’une tolé-
rance. La forte réduction du pourcenta,ge d’attaque entre 50% floraison i- 15 jmours
et 15 jours plus tard SUI IBV 8004, GAM 8203 et GAM 8301 pourrait s’expliquer par
une antibiose , défavorable au développement des larves de Raghuva sur ces v,ariétés.
Conclusions :
- - - - - - - - - - -
Malgr6 l e p e u d e m a t é r i e l u t i l i s é , ce travail a permis de noter plu-
sieurs types de résistance du mil à R. albipunctella . :3n plus de la non préférence

pour la ponte et de l’antibiose, certaines variétés sont tolérantes aux attaques
de ce ravageur. Cette diversité présente un double intérêt :
- le selectionneur a plusieurs possibilités pour l’amélioration de ces
entrées.
- Il est possible de proposer des variétés différentes en fonction des
risques d’infestation
par R. albipunctella.Les variétés tolérantes seraient ai:nsi
conseillées si le risque est élevé.
3.5. - LUTTE INTEGREE :
Les méthodes de lutte exposées ci-dessus font apparaître chacune des pos-
sibilités. Mais en raison des contraintes liées à leur application, pour les unes,
des inconvenients des autres et des limites de toutes, awune de ces méthodes ne
permet
à elle seule une protection certaine et durable d,es plantes. C’est
suite à une combinaison raisonnée de ces méthodes qu’on a’boutira à une telle pro-
tection.
A partir de cette démarche on comprend les exigence.s de la lutte intégrée
qui nécessite à terme non seulement la connaissance parfaite des différentes
méthodes mais aussi celle de l’agroécosystème.

CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Le travail présenté dans ce document s’inscrit dans la recherche de mé-
thodes efficaces et rentables de protection du mil et du niébé contre les insectes.
Cela passe nécessairement par la connaissance des ravageurs, des fluctuations
des populations en fonction des conditions climatiques et de l’ensemble des mé-
thodes susceptibles d’assurer une certaine protection Ides cultures.
De l’étude de la dynamique des populations, il ressort ce qui suit :
- A. iqnefusall 34 a eu 2 vols dont le premier
est apparu
très tiW-
divement ;
-R.albipunctella" qui a eu 2 vols en 1984 en raison de la répartition
des pluies est revenu au mOnOVOltiniSme ;
- Après 8 ans de bivoltinisme voire même cde trivoltinisme d’A. molmeyi,
un seul vol d’adultes important a été noté aux piè,ea iumineux cette année.
Quant aux différentes méthodes de lutte, quelle que soit celle utilisée,
il convient de disposer au préalable de connaissances suffisantes sur le ravageur
à combattre , les dégâts qu’il occasionne et sa réaction aux conditions biotiques
et abiot iques .
La lutte chimique par les traitements des semences de mil n’est pas ap-
parue d’un intérêt économique certain dans la zone de Bambey en raison du faible
niveau des populations de ravageurs en début de culture.
Il importe cependant d’approfondir la ouestion à cause de l’augmentation
du nombre de ravageurs et des pourcentages d’attaques en cas d’utilisation de
doses élevées de Marshal. Il en est de même pour l’utilisation de certains pro-
duits chimiques dans des zones écologiques différentes . L’effet de ces produits
sur le développement des ravageurs et des plantes en général, du niébé en parti-
c u l i e r d o i t ê t r e
etudit ,
Quant à la lutte biologique, e l l e d o i t a l l e r e n c o r e p l u s l o i n d a n s s o n
d é p a s s e m e n t d e l ’ i n v e n t a i r e d e s a u x i l i a i r e s . L ’ é v a l u a t i o n d e l ’ e f f i c a c i t é d e s
ennemis naturels et l’augmentation de leurs populations suite à des multipli-
cations d’agents indigènes o u e x o t i q u e s d o i v e n t ê t r e l e s p r i o r i t é s m a l g r é l a
nécessite de poursuivre l’inventaire.
L’étude de la résistance variétale du mil a permis de mettre en éviden-
c e l ’ i n t é r ê t d e 1’IBV 8 0 0 1 d a n s l a l u t t e c o n t r e R.albipunctella . C e t t e v a r i é t é
sur laquelle le taux d’attaque n’est pas le moindre, présente une certaine to-
lérance aux attaques du ravageur. L’ensemble des varietés utilisées a permis d’ex-
p l o r e r l a n o n préference p o u r l a p o n t e , l ’ a n t i b i o s e e t l a t o l é r a n c e .

54
A partir de ces observations, il apparaît clairement ce que devra être
la recherche entomologique du mil et du niébé dans le but du maintien des populations
de ravageurs à des seuils tolérables, par la lutte intégrée. Ceci suppose que les
opérations suivantes soient développées :
- Le suivi constant de l’entomofaune des cultures, en raison des modifi-
cations des conditions climatiques dont dépendent en partie l’apparition et/ou le
développement des ravageurs. Le piègeage lumineux sera complété par des observa-
tions régulières sur les cultures dans le but d’établir une relation entre le nombre
d’adultes capturés et le nombre de larves présentes sur la culture . L’appréciation
des conditions abiotiques est indispensable à la compréhension des phénomènes qui
seront observés.
- Le screening des pesticides devra être poursuivi et complété , au moins,
p a r l ’ é t u d e d e s e f f e t s i n d i r e c t s d e s p r o d u i t s s u r l e s p l a n t e s e t l e u r t o x i c i t é v i s
2. vis du consommateur.
,
- La poursuite de l’inventaire des ennemis naturels et la recherche de-
oyens b i o l o g i q u e s d e l u t t e e f f i c a c e s c o n t r e l e s r a v a g e u r s
- : l ’ a p p r é c i a t i o n à s a
j u s t e v a l e u r d e l ’ e f f i c a c i t é d e s e n n e m i s p r é s e n t s d a n s I’agroécosystème e t l ’ é -
tude des facteurs limitants est un préalable à toute opération d’envergure. Après
1 ‘évaluati.on des besoins, l’encouragement des populations d’auxiliaires autochtones
devra être complété
par l’introduction d’agents exotiques.
- La résistance variétale devra être poursuivie en collaboration avec les
s é l e c t i o n n e u r s e t l e s a u t r e s d i s c i p l i n e s , e n p a r t i c u l i e r c e l l e s d e l a d é f e n s e d e s
cultures.
- L’étude de moyens permettant l’élevage en masise des insectes : un tel
t r a v a i l a p l u s i e u r s o b j e c t i f s d o n t l a c o n n a i s s a n c e d e l a b i o l o g i e , l ’ é c o l o g i e e t
:‘éthologie des ravageurs. La production en masse de ces ravageurs autant, pour
>‘étude
_i
de la résistance varietale que pour la production d’auxiliaires, est une
nécessité dans l’optique de la lutte intégrée.

55
BI BLI OGRAPHIE
ALLEN, D.J. ; DAME, P. VAN, 1381 - On thrips transmission of cowpea (yellow) mosaic
virus.
tropical Agriculture 58 (2) pp. 181-184
APPERT, J. 1957 - Les parasites animaux des plantes cultivées au Sénégal et au Soudan.
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11
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AN NE: XES
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RAGHUVA SPP
ECHANTILLONNAGE *
PI. IMPLANTATION D’ESSAI EN CHAMP D’EXPERIMENTATION (Station ou
champ paysan.
Essai à 5 répétitions. La parcelle élémentaire mesure 20 X 10 m ou 10 X 10 m en fonction
de l’écartement du semis et de l’homogénéité du terrain.
-_ Choisir 5 lignes, nos paire par parcelle élémentaire.
-_ Etiqueter 50 épis principaux (10 sur chacune des 5 lignes; si le nombre ne peut être
atteint sur la ligne paire, il sera complété par des épis pris sur la ligne impaire voisine) de
même date d’épiaison pris au hasard.
‘1. Echantiollonnage des pontes (oeufs)
1.1. Taille de l’échantillon: 10 épis par ligne et 5 lignes par parcelle élémentaire. Soit
50 épis au total, par répétition.
1. .2 . Fréyuence de l'échantillonnage : 1 fois
--- --------------c--------- -
7 jours après la sortie de 5 cm de L'épi au-dessus de In
gaine de l'épi.
1.3. Observation :
-__--------
noter la I)résence ou l'absence d'oeufs sur
l'épi.
2.
Echantillonnage des larves et des mines.
-------------
---w-----------------m---
2.1. Taille de l'échantillon
---------------1-----
: 10 épis par ligne
et 5 lignes par
parcelle élémentaire. SoLt 50 épis marques.
2.2. Epoques de l'échan$illonnage
,
--- --------e--w ------ -
1' 15 jours après 5.0 % floraison (larves et mines)
2' 30 jours après 50 % 'floraison (uniquement les mines).
- ..-d... _ _-_- .
2.3. Observations: 3 types:
a) noter le taux d’infestation, qui est le nombre d’épis attaqués.
b) nombre de mines, qui correspond au niveau de l’attaque selon l’échelle suivante:
0 . pas de mine
1 : 1 mine par épi
2 : 2 à 3 mines par épi
3 : 4 à 8 mines par épi
4 : plus de 8 mines par épi.
x : Source : Cahier d'observation CILSS/Luttr IntépCe

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N.B.: on ne compte que les mines ayant au moins 1 cm de long.
c) Population larvaire (nombre de larves par épi).
3. Echantillonnage des chrysalides
3.1. Taille de l’échantillon: Prendre au hasard 5 endroits dans chaque parcelle
(endroit: 2 m X 1).
Creuser le sol à une profondeur de 30 cm et collecter les chrysalides à l’aide de
tamis.
3.2. Fréquence de l’échantillonnage: 2 fois
- Première observation durant le mois qui suit la récolte du mil.
- Deuxième observation durant le mois qui précède l’hivernage suivant.
3.3. Observations: Dénombrer les chrysalides.
B. SONDAGE DANS LES CHAMPS PAYSANS
- Choisir au moins 4 champs paysans
- Adopter la même méthode d’échantillonnage mais sans ré’pétition de parcelles.
- Pour l’échantillonnage des chenilles, les observations pourraient être faites 15 jours
après 50 % de floraison, si elles n’ont pas pu être effectuéies 15 jours après le début
de la floraison. (l’indiquer sur la fiche d’observation).