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(MDR)
R E C H E R C H E S A G R I C O L E S
(ISRA)
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D I R E C T I O N D E R E C H E R C H E S S U R
L E S P R O D U C T I O N S V E G E T A L E S
(DRPV)
A n i m a t i o n S c i e n t i f i q u e d u S e c t e u r C e n t r e S u d :
R e c o n n a i s s a n c e e t A p p r o c h e d e l u t t e i n t é g r é e c o n t r e l e s
p r i n c i p a u x i n s e c t e s d e d e n r é e s s t o c k é e s a u S é n é g a l -
P u r Dogo S E C K
P r o g r a m m e S T O C K A G E
Station de Niotv du Rip

INTRODUCTION
L ‘objectif prioritaire d’au tosu ffisance alimentaire du Sénégal dépend largement des
insectes des grains et des graines stockées.
En effet si autosuffisance alimentaire signifie produire suffisamment, elle signifie aussi
une bonne protection des stocks pour une consommation au fur et à mesure des besoins.
Cette importance a été bien mesurée par I’ISRA où la protection des stocks a tou-
jours été prise en compte dans les programmes de recherches. Toutefois, cela n’appa-
raissait pas très clairement au départ puisque les actions sur le stockage étaient
menées en même temps que la malherbologie etlou la phytopharmacie.
Ce n’est qu’en 7983 que le stockage des denrées a été érigé en programme spéci-
fique à carat tère horizon ta/.
Basé depuis au laboratoire de Nioro du Rip, le programme
essentiellement orien té vers /‘entomologie a pour objectif de développer la lutte intégrée
contre les principaux insectes des denrées stockées au Sénégal.
Le choix du thême “Reconnaissance et approche de lutte intégrée contre les prin-
cipaux insectes des denrées stockées au Sénégal” résulte de deux idées essentielles
qui ressortent de toutes les réflexions sur ce que doit être la lutte intégrée contre les
insectes nuisibles dans le Sahel : (NDOY E 7 986 ; Pierrard 7 986)
[a) Elie doit être rationnelle et bien ciblée ce qui suppose avant tout une bonne
reconnaissance des ravageurs
(b) Elie doit être applicable dans nos conditions d’où la nécessité de considérer
les possibilités et pratiques locales.
L’exposé a été abordé en deux temps :
7- identification des principaux ravageurs des denrées stockées et description de leurs
dégats.
2- Exemple d’approche de lutte intégrée contre Sitotroga cereaieiia oiiv. et Caliosobru-
chus macuiatus F. respectivement déprédateurs des stocks de mil et de niébé au
Sénégal.

2)
I - Les principaux insectes des denrées stockées au Sénéqal
Six (6) Coléoptères ~Gllosobsirchus).,maculatus
F., Sitophilus zeamays et S. oryzae,
.- _.m
Rhyzopertha dominica F.,
Jribolium castaneum Herbst, Caryedon serratus OI.) et Trois
Lepidoptères (Sitotroqa cerealella oliv., Ephes tia eau tella WL K, tephalonica
Corc yra
S tain t) sont particulièrement
i m p o r t a n t s ,
/7 - Coléoptères
1 .l- Callosobruchus maculatus F.
(Bruchidae) “bruche du niébé”
Description : L’adulte de forme ovale mesure de 2,s à 3mm.
Les antennes sont seriées mais non pectinées et les elytres pubescentes portent
chacune deux taches sombres.
:Dégâts
Au Sénégal, la bruche du niébé constitue le principal ravageur du niébé
stocké et un important facteur limitant de l’extension de cette culture.
L’attaque des gousses commence au champ (74% à 37%) en fonction de la date de
récolte et le dégâts se poursuivent pendant le stockage. Le pourcentage de graines
attaquées peut atteindre 50% au bout de 4 mois et dépasser 90% au delà de six (6)mois.
Dans le même temps, le poids et la qualité semencière des graines diminuent progres-
sivemen t.
Les dégâts de C. maculatus se reconnaissent par des trous circulaires de 2mm de
diamètre, laissés sur les graines par l’adulte au moment de l’émergence.
Bioloqie - Ecologie
Les oeufs sont déposés à la surface de la gousse ou de la graine sur laquelle ils
adhèrent. A î’éclosion, la jeune larve pénétre directement de l’oeuf dans la graine où
se passe entièrement le développement larvaire et la nymphose. Dans nos conditions,
un cycle complet (oeuf-adulte) dure de 25 à 33 jours et la vie d’un adulte une dizaine
de jours. Le nombre d’oeufs pondus par femelle varie de 60 à 90.
1~ 2- Sitophilus sp. (Curculionidae), “Charançons”
Description et Ethologie
Le getwe Sitophilus se reconnait par la présence d’un rostre renflé triangulaire
et portant des antennes à sa base.
. . . /.

3)
La larve blanche et charnue est apode et mesure 2 à 4mm.
Parmi les trois espèces du genre Sitophilus seules deux (S. zeamays et S. oryzae
se trouvent dans
nos conditions.
S. oryzae (2,5mm) est un bon voilier, ce qui lui permet d’attaquer les céréales
stockées depuis les champs. Ii a une préférence pour les grains de petite taille dont
le riz.
S. zeamays mesure de 3 à 4,5mm. Contrairement au précédent, il voie très peu
et préfére les grains de grande taille, surtout le maïs.
Biologie et Dégâts
Les femelles pondent à l’intérieur de galeries creusées dans le grain.
L’éclosion survient quelques jours plus tard et la larve se nourrit du grain, s’y
nymphose pour n’en ressortir que sous forme d’adulte parfajt. le cycle complet dure
26 à 32 jours dans nos conditions.
Méthodes de lutte
L’éioignemen t des champs des magasins, accompagné de bonnes méthodes préven-
tives d’hygiène des emballages et des locaux constituent des mesures préventives effi-
caces contre l’in festation initiale de S. oryzae.
En matière de protection des stocks, la fumigation au phostoxin (PH31 a la dose
de lg de matière active par m3 s’avère la méthode curative la plus efficace contre
tous le stades du genre Sitophiius.
Cependant, pour être durable la protection doit être complétée par un traitement
de couverture à la K-OTHRINE PP2 ou au Pirimiphos methyi 2% à la dose de 5Oq de
produit commercial par 700kg de mais. Cette dernière mesure est destinée à prévenir
une réinfestation éventuelle.
7.3 -Rhizopertha dominica F. (Bostrychidae)
Description
La famille des Bostrychidae se reconnait par sa forme cylindrique caractéristique,
traduisant une remarquable adaptation à se déplacer dans des galeries.
L’adulte est de couleur brunâtre. Le pronotum est bombé dans sa partie antérieure
et muni d’une protubérance qui rend la tête de l’insecte invisible d’en haut.
La larve d’allure incurvée et blanche est munie de pattes et porte une petite
capsule céphalique.
. . . 1.

4)
Degâts
Contrairement à beaucoup d’insectes des denrées, les dégâts sont causés aussi
bien par les larves que par les adultes très voraces, n’épargnant presque aucune
céréale.
les dégâts les plus importon ts ou Sénégal sont notés sur stocks villagetiis de
riz paddy battu et sur sorgho grain.
Biologie
Lu femelle pond de 400 à 500 oeufs à la surface ou entre /es groins.
Dès l’éclosion, la larve pénètre dans l’albumen et se nourrit ou fur et à mesure
de SO progression, passe par 3 ou 4 stades avon t de se nymphoser à l’intérieur du
grain. Le cycle complet dure environ 30 jours à 30°C et près de 60 jours à 26OC.
L ‘adulte vit de 3 à 6 semaines.
Méthodes de lutte
Compte tenu de l’éthologie de la larve [à l’extérieur du groin), la lutte contre
R, dominica est plus facile que contre les insectes à développement totalement endo-
gène [.Sitophilus, Sitotroga).
Parmi /es différentes méthodes de lutte, l’hygiène des locaux est l’une des plus
efficace, notamment le nettoyage et le traitement préventif des parois au Pirimiphos
méthyl à la dose de 0,2g m.olm2.
En matière de lutte curative, la fumigation uu phos-
toxin à raison de 7g de PH3 par m3 et le traitement au Pirimiphos methyl 2% ou à la
K-OTHRINE PP2 à raison de 5Og de produit commercial par 700kg de grains sont les
méthodes 1~s plus efficaces.
Deux Hyménap tères parasites larvaires de R, dominica (Choetospila elegans et
Anisopteromaluscaiondrae
recensés au Sénégal, pourraient constituer des agents poten-
tiels de lutte biologique.
1. 4- Tribolium castaneum (Herbs t) (fenebrionidoe)
Description
l’adulte de couleur rougeâtre à noir clair mesure 2 à 4mm. Les bords de I’obdo-
men sont paraièlles ; les trois derniers articles des antennes brusquement plus élargie2
que ies 8 premières, formen f une massue terminole. Ce dernier caractère distingue
l’insecte de T, confusum, une èspèce voisine de moindre importance dans nos condi-
tions.
. . . 1.

Dégâts
T. Castaneum est caractérisé par une très grande polyphagie. II attaque aussi
bien les céréales (mil, riz) que l’arachide qui sont rongés de l’extérieur et de manière
irrégulière. En cas de forte infestation des substance libérées par l’adulte conférent à
@denrée une odeur répulsive caractéristique.
Lutte
La lutte commence par des mesures sanitaires des locaux et des emballages et est
identique dans ses principaux aspects à celle contre les autres Coléoptères des denrées
stockées.
1.5- Caryedon serratus OI. “bruche de l’arachide”
Description
Sans doute la plus grosse bruche des légumineuses stockées, l’adulte de C. serra-
tus qui mesure jusqu’a 5mm se reconnait par ses fëmurs postérieurs très fortement
élargis.
La larve d’alr’ure massive, porte des soies allongées et des puttes très courtes.
Bioloqie et dégâts
Les oeufs sont déposés sur lu coque ou le spermoderme de la graine. A l’éclosion
la larve pénétre directement et se développe au détriment de la graine dont elle ne
sortira que pour se nymphoset dans un cocon soyeux.
Le cycle complet dure 50 à 60jrs.
La bruche de l’arachide commet d’importants dégâts dans les entrepôts et le magasins
de stockage. Les trous d’émergence parfaitement circulaires caractéristiques de I’infes-
fation de l’insecte ont un diamètre d’environ 3mm.
Lutte
Le caractère industriel de la culture arachidière permet la mise en oeuvre de métho
des de lutte très élaborées : fumigation, pulvérisation.. . La protection chimiyue des
stocks industriels d’arachide a été parfaitement mise au point [Ly, 19770 TjSJ et ne
demande qu’une actualisation au niveau de certaines matières actives, Par contre au
niveau paysan jusqu’ici moins travaillé, le schéma de lutte
contre ‘la bruche de I’arq-
chide do,$ suivre le schéma de la lutte contre c. mac,ulatus.
. . . . 1.

12 - Lepidoptères
2. lsitotroga cerealella Oliv.
Description
S. cerealella est un lépidoptère de petite taille dont l’adulte ne mesure que 7 à
7,4cm. Les ailes antérieures sont brusquement r&tiécies avant leur partie apicaie et
les ailes postérieures portent une frange de soie plus longue que la demi-largeur de
l’aile.
Les larves également de petite taille se reconnaissent par leurs fausses pattes
abdominales extrêmement courtes.
Dégâts
Les dégâts se reconnaissent par les trous de sortie circulaires de petite taille
munis ou non de leur opercule, laissés sur le grain par l’adulte.
Sur les épis, les dégâts très peu apparents à première vue se manifestent par un
rendement au battage ex trêmen t faible, car un grain attaqué par I’alucite est un grain
perdu.
S. cerealella est le principal ravageur des épis stockés dans les greniers tradi-
tionnels et constitue une sérieuse menace à la conservation des semences de mil en
milieu paysan.
2..2 Ephestia cautelia WLK (Phycitidae) “Teigne des farines”
Description
L’adulte mesure de 7 à 8mm. Les ailes postérieurs sont larges avec une frange de
soie courte et les ailes antérieures gris brun avec une bande sombre à angle droit de
t’axe longitudinal de l’insecte.
La larve se distingue de celle des autres Iépidopthres des denrées par ses petites
taches sombres typiques, réparties sur tous les segments.
Ethologie - Dégâts
L’activité maximale des adultes se situe au crépuscule, ce qui les rend visibles
même en cas de faible infestation. L’insecte s’attaque aux grains et aux farines de
céréales.
Au Sénégal, on le rencontre plus souvent dans les conditions de stockage en
sac à l’in térieur de magasins mal ventilés que dans greniers traditionnels. Sur les
sacs en jute infestés, le cocons de pupaison sont souvent localisés sur les parois et
au niveau des lignes de couture.,
. . . /.

7)
Biologie
La femelle pond de 300 à 400 oeufs dans les 3 premiers jours de sa vie qui dépasse
rarement 70 jours, L’éclosion a lieu 3 à 5 jours plus tard.
La larve se déplace activement et s’alimente au fur et à mesure qu’elle tisse des soies à
la surface de la denrée et passe par différents stades.
Au cinquième et dernier stade,
elle s’entoure d’un cocon dense et transparent dans lequel elle se nymphose.
Le cycle complet dure environ 7 mois dans les conditions optimales (30°C, 70% humi-
dité relative) et près de deux mois dans les conditions ambiantes des magasins.
Méthode de lutte
La sacherie constitue la source d’infestation primaire la plus dangereuse, étant
donné que I’infestation au champ de ce ravageur est inexistante. De ce fait, les sacs en
jute surtout doivent être préalablement retournés, nettoyés séchés et traités.
Lutte chimique
Compte’ tenu du type d’infestation et de l’éthologie des larves, le gazage au phos-
toxin à la dose de 7g PH3Im3 est plus efficace que la lutte curative avec les insecti-
cides de contact classique.
Toutefois le stockage de longue durée nécessite l’application
compiémen taire de Pirimiphos methyi 2% ou de K. 0 T H RINE PP2 aux doses de 50 grammes
de produit commercial par 1 OOkg de grains. Pour le traitement des sacs, il suffit de
1OOg de produit par mètre carré.
Méthodes de stockage
Les greniers traditionnels à mil s’étant avérés peu attaqués par E. cautella, le
stockage sous forme d’épis dans ces structures constitue donc une méthode simple et
efficace de contrôle de ce ravageur.
Lutte Biologique
Les larves d’Ephestia cauteila de dernier stade sont attaquées par B. hebetor,
parasite très efficace qui joue un rôle important dans la réduction des populations de
ce ravageur.
2.3 Corcyra cephalonica Stnt
Description
L’adulte de couleur gris clair a une envergure de 15 à 25mm et porte une touffe
d’écaiiles en forme de crète sur la tête.
..* 1.

la larve se reconnait par le contour foncé de ses spiracies et par la densité des
soies
tissées,à partir desquelles elle se nourrit des grains infestes.
Dégâts
C. cephalonica attaque surtout les céréales. Au Sénegal on a noté les dégâts les
plus importants sur riz décortiqué et sur maïs, dans les conditions de stockage cen-
trai.

Lutte
La lutte est io même que celle contre E. cauteila.
Il - Strat&/e de lutteintégrée contre S. cerealella et contre C. maculatus
Ii. P-Lutte intéqrée contre S. cereaiella
Maigre l’existence du stockage du mil battu en sac, le mil est essentiellement
conservé dans des greniers traditionnels sous forme d’épis entiers ou tronçonnés.
Dans ces conditions divers ravageurs ont été identifiés mais S. cereaielia est de loin
le plus important au Sénégal.
7. 7 - méthodes cuituraies
On a pu confirmer I’infestation au champ de /‘insecte et démontrer que I’at-
taque ci la récolte est dix fois plus importante sur le champs de mil de case que sur les
champs éloignés des villages. Sur cette base /‘éloignement de champs p’rr rapport aux
greniers a été recommandé pour limiter I’i’nfestation initiale du ravageur. (Seck, 1988)
7.2 - Résistance variétale
le criblage d’un grand nombre d’entréesa permis d’identifier quelques
variétés intéressantes, Ii semble avoir dans ce domaine une nette préférence du rava-
geur pour /es variétés à plus gros grains par rapport à celles à petits grains.
7.3 - Lutte chimique
ii résulte de nos études sur la dynamique des populations ,de /‘insecte et de:
tests en laboratoire, que l’application du Pirimiphos methyi 2%, à la dose de 10 ppm en
début de saison des pluies, permet un contrôle efficace du ravageur.
i 1.2 - Lutte intégrée contre C. macuiatus
la contrain te phytosanitaire sur le niébé stocké est essentiellement due à la
bruche du niébé, Callosobruchus macuiatus F. i’infestation commence au champ et se
poursuit pendant le stockage, en fonction des conditions et de la durée de celui-ci.
. ..m 1.

Sur un même champ paysan de la variété 58-57 (la plus cultivée au Sénégal), nous
avons suivi l’évolution de I’infestation en fonction de quatre dates de récolte décalées
de 5 à 5 iours.
Dans un délai de vingt (20) jours, le pourcentage de gousses attaquées
est passée de 74 à 18, 27 et 31% respectivement de la lère à la quatrième récolte.
Les dégâts pendant le stockage peuvent atteindre 67% des graines (trouées) après cinq
mois et dépasser 90% au delà de six mois. Dans certains cas la faculté germinative des
graines est totalement compromise.

Ces données préliminaires montrent l’extrême nécessité de la protection du niébé
contre C. maculatus.
Or cette indispensable préocupation coïncide avec l’application de la “Nouvelle Poli-
tique Agricole” définie par le Sénégal, politique dont l’objectif est entre autres la “res-
ponsabilisation du paysan dans la conservation de ses réserves personnelles.
Face à cette situation, les actions sur la conservation du niébé ont été orientées
vers la recherche de méthodes alternatives, l’utilisation de substances naturelles et la
recherche d’insecticides appropriés. L’objectif de cette démarche est ainsi de réduire
les risques liés à l’utilisation non raisonnée d’insecticides dangereux mais aussi et

surtout, de mettre à la disposition du paysan sénégalais les moyens de conserver ses
graines en toute sécurité.
- Stockage du niébé en fûts métalliques hermétiques
Nos études menées en Station et en milieu paysan depuis 7985 ont montré
la possibilité d’un stockage efficace du niébé dans des fûts métalliques fermés sans
aucun traitement insecticide.
Toutefois cette méthode nécessite un bon séchage des
graines, le battage et le stockage en fûts dans un délai suffisamment court pour mini-
miser l’in festation initiale.
Des études préliminaires ont montré que les fûts doivent être remplis au moins à 50% et
laissés fermés pendant deux mois au minimum, de manière à tuer les éventuelles bruches
vivantes dans le milieu auto-confiné.
Nos derniers résultats obtenus durant la campagne 7986187 avec cette méthode ont été
particulièrement encourageants, dans un test conduit dans 4 villages de 3 régions du
Sénégal ; au total 76 expérimentations ont eté menées avec 22 paysans et 6 différentes
variétés de niébé. (58-57 - Bambey 27 ; Mougne, NDiambour ; CBE5 ; TVX32 36)
L?evalue’tion des dégâts
après 5 mois en termes de % . de graines attaquées (PA) , .
a montre / ans 59% des cas,
qLYe
les graines conservées présentaient un niveau de dégâts in fé-
rieur à 5% de PA et seraient acceptables pour l’exportation. La grande majorité (89%)
ont produit des graines tout à fait acceptables pour le marché local sénégalais (PA< 76%).
. . . 1.

Toutefois dans 11% des cas, de mauvais résultats (PAJ76%) ont été enregistrés.
L’étude en cours de cette défaillance permettra de déterminer les contraintes de
l’utilisation de cette méthode en milieu paysan.
2.2 - Etudes sur l’utilisation du neem (Aradirachta indica A JU~S)
On a testé l’effet de l’application d’une solution aqueuse de Broyat de grai-
nes de neem sur I’infestation initiale de C. maculatus. Une solution de 35gllitre a
donné une réduction significative (mais deux fois moins efficace que le Decis à lOg.ml
ha) du pourcentage de gousses attaquées à la récolte par rapport au témoin traité à
l’eau.
L’efficacité d’organes de A. indica utilisés par les paysans pour lutter C. maculatus
a aussi été évaluée. Tant la poudre de feuille que la poudre de graine, à la dose
de 30 grammes par Kg de graines de niébé ont donné en laboratoire une mortalité des
adultes de 85 à 90% après 72 heures. La dose de 20g avait une efficacité un peu moin-
dre et 7Og a été nettement moins toxique.
2.3 - Essais de protection chimique du niébé stocké
Chaque année, des produits proposés par les différentes firmes phytosani-
taires sont testés par rapport à des témoins non traités et à des insecticides vulgari-
sés au Sénégal. A la suite de ces essais, la Deltaméthrine à 1 ppm (K-OTHRINE PP21
s’est révélée deux années de suite comme le produit le plus efficace contre
C. maculatus.
lll- PERSPECTIVES
Les données qui précédent ainsi que ceux en annexe résument assez brièvement
les activités menées dans le cadre du programme de “recherches sur le stockage des
céréales et légumineuses”. Ils montrent un certain nombre de résultats en ce qui con-
cerne l’inventaire des espèces, la mise au point de méthodes de lutte et la résistance
varié tale.
La tâche fixée au programme est de mettre au point des nréthodes de conser
vations efficaces, simples et accessibles au paysan sénégalais.
Pour atteindre ces objectifs et compte tenu des acquis, les efforts à court
et moyen termes seront poursuivis dans tes directions suivantes :
7. Préciser le profil des pertes et la dynamique des populations des principaux
ravageurs
2. Poursuivre les efforts de recherche de doses efficaces de “Neem” mais aussi
de plan tes locales Cà identifier) pour la conservation des stocks personnels
des paysans
_ _ - /.

3. Intensifier les études sur /a résistance variétale du riz en fonction de la fumure
azotée ; du mil et du niébé
4. Mener des essais de protection chimique pour la conservation des stocks indus--
triels et de sécurité.

IV - DISCUSSIONS
Question 1 : Les estimations de divers organismes internationaux en matière de pertes
après récolte aux USA et dans d’autres pays développés se chiffrent à plusieurs
millions de dollards.
Qu’en est-il dans les pays en développement en général, dans notre pays en
particulier ?
R. La situation est encore plus préoccupante compte tenu de nos conditions clima-
tiques plus favorables au développement des déprédateurs parmi lesquels les
insectes sont les plus importants.
L’incidence est également plus grave puisqu’elle se traduit par un déficit vivrier
plus ou moins immédiat, avec tous les problèmes que cela peu poser,
Question 2 : Votre exposé montre une nette volonté de recherche de méthodes alterna-
tives de protection. Allez-vous continuer dans cette bonne direction, compte tenu
de tous les inconvénients liés a la lutte chimique surtout en milieu paysan ?
R. La lutte intégré qui est notre orientation générale n’exclut pas une lutte chimique
judicieuse. Toutefois lorsque des possibilités existent, nous donnerons toujours la
priorité aux solutions à moindre risque sur le plan sanitaire.
Question 3 : Avez-vous une méthode d’évaluation des pertes ?
R. La notion de perte est relative et on distingue plusieurs types de pertes. Si on
prend la perte en poids, elle s’apprécie de trois manières différentes : (Harris et
Lindblad, 7978)
(7) la méthode volumétrique :
Elle consiste à comparer le poids d’un volume de la denrée attaquée au poids
d’un volume égal de la denrée saine, prélevé au même moment et dans les
mêmes conditions.
(2) la méthode gravimétrique :
Elle consiste à comparer le poids effectif d’un échantillon de la denrée attaque
au poids qu’il aurait en l’absence d’attaque ; ceci nécessite de trier les grai-
nes attaquées et non attaquées, de dénombrer et de peser chacune de ces
deux catégories de graines.
(3) les méthodes indirectes :
Basées sur des relations indirectes entre certains paramètres de dégâts et la
perte en poids résultante.

. . . 1.

Aucune de ces méthodes n’est ‘fposse-partout”, le choix de l’une ou de l’autre
dépend des situations.
Sur niébé par exemple la méthode, la méthode volumétrique nous est assez satisfaisante
dans l’ensemble.
Question 4 : N’ya-t-il pas de risque à consommer une denrée peu de temps après un
traitement insecticide ?
R. II y ‘a un risque d’intoxication plus ou moins immédiat, fonction de la matière
uctive, de la dose ingérée
de l’âge et du poids du consommateur. La protection
chimique des stocks demande une certaine information et une discipline certaine.
Question 5 : Avez-vous rencontré souvent Macrotermes bellicosus sur les meules
*
d ’ a r a c h i d e 1
R. A vrai dire l’entomologie des meules ne fait pas partie de notre domaine étant
donné que les ravageurs qu’on y rencontre, à l’exception de la bruche de I’ara-
chide, ne sont pas des insectes de stocks.
Je note toutefois que cet insecte n’a pas été relevé par Pierrard(7982) a la suite
de sa prospection sur I’infestation des meules d’arachide au Sénégal. Si ce rava-
ravageur existe sur les meules il doit être de bien moindre importance que
Aphanus sotdidus et Dieuches armipes les deux espèces les plus communément ren-
contrés.
Question 6 : Comment expliquer l’efficacité du stockage du mil sur plate-forme de l’une
des diapositives ?
R. Elle résulte de la température excessive à l’air libre, du séchage des épis et de
[‘absence de source d’infestation résiduelle d’une année à l’autre.
Question 7 : II a été établi que les attaques d’insectes sur arachide constituent des
voies d’entrées d’aflatoxine. En est-il de même pour les céréales ?
R. Le phénomène dont vous parlez très justement, est surtout noté sur l’arachide
[en terre etlou en séchage) au champ, a la faveur de la présence simultanée
d’insectes piqueurs/foreurs.
d’Asperqillus sp et d’une teneur en eau des graine
relativement élevée.
Dans le cas des céréales stockées, la teneur en eau très basse (8 à 10%) cons-
titue un facteur limitant important du développement de Asperqillus flavus.
Néanmoins.un mr’crobioloqiste du stockage serait mieux placé que nous pour
répondre à cette question.
. . . /.

74)
Question 8 : Est-ce que dans le cas du stockage en fûts, /a température intérieure
excessive résultant de l’insolation directe ne risque pas d’altérer la qualité
technologique des graines ?
R. II faut bien noter que la méthode de stockage en fûts est justement recommandée
à l’abri du soleil.
Question 9 : Quel est votre niveau de collaboration avec les pathologistes, notamment
aux
en ce qui concerne la transmission de maladies à virus suitelattaques d’insectes ?
R. II n’existe pour l’instant aucune collaboration dans ce domaine, étant donné que les
insectes vecteurs de maladies virales sont des insectes des cultures et non des
stocks. Néanmoins, la collaboration serait souhaitable pour l’identification de la mi-
croflore associée à I’infestation des insectes des produits stockés.
Question 7 0 ‘:
Est-ce que le traitement chimique de denrées a une incidence sur les ennemis natu-
rels des ravageurs ?
R. Oui. D’ailleurs les parasites sont en général plus sensibles aux insecticides que
la plupart des ravageurs. Heureusement, il existe des molécules connues, en plus
de leur efficacité sur les déprédateurs, pour leur moindre toxicité à l’égard des
insec tes utiles.
Question 7 7 : Comment différencier une chenille d’Ephestia cautella de celle de Corcyra
cephalonica et de plodia interpunctella ?
R. L’identification des larves de iepidoptères est affaire de spécialistes. Pour le cas
présent elle se fait par la présence, uniquement chez Ephestia cautella, de taches
sombres réparties sur tous les segments du corps ; chez Corcyra par la présence
autour des spirales du premier segment thoracique de couronnes chitinisées noire:
la
et dontlpartie postérieure est plus épaisse que la partie antérieure, caractère qui
n’existe pas chez Plodia
Question 12 : Dans votre expose vous n’insistez pas beaucoup sur la lutte biologique ?
R. CIes t vrai et nous en avons parlé tout jus te pour signaler le, ennemis naturels
que nous avons notés sur certains ravageurs.
Cette méthode a connu beaucoup de succès dans quelques cas particuliers en
Europe et aux USA. Par. contre chez nous il faut être prudent, car sa mise en
oeuvre demande des conditions et des moyens dont nous ne disposons pas.
. . . 1.

75)
Pour toutes ces raisons nous considérons la lutte biologique contre les insectes
des denrées stockées au Sénégal comme une possibilité potentielle.
Question 73 : Dans les graphiques que vous avez présentés sur le test de l’effet in-
secticide de poudres d’organe du “Neem” sur la bruche du niébé, vos observations
sur l’efficacité des produits ne vont pas plus loin que 72 heures après le traite-
ment. Cette durée n’es t-elle pas nettement en deça des durées réelles de s tockaqe
du niébé ?
R. Cet essai est (après le recensement de la méthode elle même) une deuxième étape
qui consiste à tester l’efficacité de différentes doses. La durée de l’essai a été
choisie justement pour déterminer si oui ou non la poudre de neem a un effet in-
secticide dans un délai de 1 à 3 jours, durée pendant laquelle les femelles pondent
la presque totalité de leurs oeufs.Cette durée bien que courte conditionne donc

toute l’in fes tation ultérieure. L’étape suivan te sera de tester lesdoses les plus inté-
ressan tes pendant une durée suffisan te.
Question 7 4 : L’Aspect économique ne ressort pas de votre exposé alors que c’est un
aspect fondamental de la lutte in téqrée.
R. Je pensais avoir suffisamment fait percevoir l’importance de cet aspect,en notant
dans l’introduction la nécessité d’une applicabilité des méthodes mises ou à mettre
au point. Notre objectif est bien de rester dans ce cadre en proposant des techni-
ques culturales pour réduire I’infestation initiale de Sitotroqa cerealella oliv. et de
Callosobruchus macula tus F., en insistant sur les mesures d’hygiène préventives de:
locaux de stockage et en nous orientant vers l’amélioration des méthodes tradition-
nelles et l’utilisation de produits naturels de lutte. C’est aussi être conscient de
cette notion que d’étudier la dynamique des populations d’insectes dans le but de
bien cadrer les interventions chimiques ; par exemple en ne traitant pas inutilemen
contre Sitotroqa pendant les périodes de faible pulfulation (d’octobre à Avril).
Question 15 : Po ur lutter contre l’in festation initiale de Sitotroqa vous préconisez
l’éloignement des champs par rapport aux greniers. De plus sur le riz vous avez
montré que I’infestation du même insecte augmente en fonction de la dose d’azote
appliquée. Ces deux points ne sont-ils pas en contradiction, l’un avec I’attachemen
du paysan à son champ de case très fertile à cause du parcage, l’autre avec la
politique d’autosuffisance alimentaire et d’intensification qui ne peuvent se concevoi
sans une application accrue d’engrais ?
R. J’ajouterai la plus grande se,nsibilité à Sitotroga des variétés de mil à plus gros
grains d’où la solution variétale [et peut-être non progressiste) de créer des va-
riétés à petits grains pour réduire l’in festation de cet insecte.
. . . /.

Toutes ces questions posent le problème de I’incompatibiJité fréquente entre les
facteur de résistance aux insectes d’une part, les orientations agronomiques et les fac-
teurs de productivité d’autre part. En fait il faut considérer ces idées plus pour at ti-
rer l’attention que comme des recommandations,et rechercher le juste milieu là où c’est
possible. L’enseignement à tirer de ces essais est que quand on intensifie qu’on crée
des variétés à grosses graines et les plus attractives possibles, il faut s’attendre plus
que par le passé, à des risques accrus d’infestation d’insectes des graines qui ont les
memes besoins que nous et se préparer
en conséquence.
Questions 7 6 : Préconiser des doses de poudresde neem exprimés en g pose un réel
problème en milieu paysan ou des balances ne sont pas toujours disponibles. Ne
vaut-il pas mieux exprimer les doses en nombre de graines ou de feuilles ?
R.
Vous avez tout à fait raison et nous ferons ce changement d’expression de la dose
de neem au moment de la vulgarisation de la méthode qui est encore au stade expé-
rimen tal.
Question 77 : Avez-vous des explications scientifiques à donner aux trois
déclarations suivantes des paysans ?
(1) Le décorticage de l’arachide réduit les problèmes de conservation.
(2) Le neem a des effets négatifs sur la faculté germinative des semences d’arachide
(3) Le séchage des gousses à l’ombre réduit les problèmes de conservation.
R.
(1) l’efficacité réside dans l’élimination par le décorticage, des oeufs pondus par
les insectes sur la coque de la gousse. II s’agit là d’une reduction importante
de I’infestation initiale .
(2) Beaucoup de pa,ysans utilisent des feuilles vertes hachées ou non pour la con-
servation de leur semence. Dans ces conditions, le rééquilibragetà la hausse)
de la teneur en eau du système par migration d’eau des feuilles vertes vers
les grains peut favoriser le développement d’une microflore pathogène des
semences.
(3) Que cette pratique donne une meilleure germination suite à un moindre effet
négatif du soleil sur le germe desgraines celà se comprend. Mais que le sécha-
ge des gousses à l’ombre riiéduise I’infestation même des insectes par rapport
au séchage solaire ? Je ne comprends pas .

V- CONCLUSIONS GENERALES
La réunion a été fructueuse à divers points de vue. Elle a permis :
. A u de’vélop pemen t
- d’attirer l’attention sur l’importance des pertes après récolte et sur la place de
la protection des stocks dans l’objectif d’autosuffisance alimentaire
. A notre programme de recherche
- de noter des points importants à considérer et de répondre 6 certaines préocu-
pation du CSA, en matière d’identification de ravageurs, d’évaluation des per-
tes et de méthodes de protection.
Mais les débats ont aussi mis le doigt sur l’inadéquation, (si l’on y prend garde),
entre les facteurs de résistance aux ravageurs d’une part, les performances agronomi-
ques en général d’autre part. Si les quelques exemples discutés ont permis de justifier
une fois de plus la nécessité d’une collaboration interdisciplinaire permanente, ii nous
reste seulement chers collègues à espérer que cette concertation soit perçue et acceptée
par nous tous.

18)
ANNEXE : DONNEES SUR LES AUTRES SPECULATIONS
Les données sur maïs, arachide, sorgho
et riz sont moins nombreuses parce que
plus récentes que sur mil et niébé. Cependant un travail de buse a été initié :
7. Inventaire en entomologie
. Sur maïs : Les principaux ravageurs rencontrés au Sénégal sont :
Sitophilus zeamays L. ; Tribolium castaneum Herbst : S. cerealella oliv. et
Corcvra ceohalonica s tn t
. Sur sorgho :
Tribolium spp ; Ephestia cautella WLK ; R. dominica F. ; en plus de deux
ennemis naturel,s X ylocornis (A rrostellus) flavipes Reuter et Choetospilla
( W e s
elegans t w o o d ) .
. S u r r i z : On rencontre S. cerealella Oliv. sur les panicules ; R. dominica F.
sur le paddy S. Oryzae, T. castaneum et C. cephaionica sur le riz décortiqué
, Sur arachide :
Caryedon serra,tus oliv . : T. castaneum ; 0. mercator
2, Protection chimique
Des essais insecticides sont en cours dans différentes régions du Sénégal pour
tester diverses matières actives et diverses formulations sur stocks de maïs et d’arachide,
3. Résistance variétale du riz à S. cerealella
Les études dans ce domaine ont surtout porté sur le riz, en collaboration avec
le programme de recherches sur ce produit, basé à Ziguinchor (Casamance) .
Le test de comportement d’un grand nombre d’entrées vis à vis de S. cerealeila
a montré l’intérêt de variétés comme Barafita.
La résis tance variétale à S. cerealella est aussi
fonction de la localité et de
la fumure azotée, quant on fait varier celle-ci de 0 à 150 unitélha, par sauts de 50 unités
Les premiers résultats montrent (en plus d’une différence de comportement variétale]
un effet significatif de l’azote sur le nombre d’adultes produits au dépens des graines.

19)
Références
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DIALLO, S.M 1984. Les problames phytosanitaires du mil dans le SAHEL (compte
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4- Pierrard, G. 1982. Prospection sur la situation “Wang” sur arachide au champ
récol tées. Projet lutte intégrée Cilss. 2p.
5- Pierrard G. , 1984 facteurs susceptibles de freiner la vulgarisation de la lutte in té-
grée en milieu paysan sahelien. Compte rendu Sem. in t du PLI, Niamey (Niger),
6-13 Décembre 1983, 36-44
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tion de la localisation des champs de mil
Symposium sur la lutte in tégré et la conservation de I’environnemen t - A A IS -
D A K A R - 6- 12 D.écembre.