MBW-ERE DE L¡¯AGRICULTURE ECOLE NATIONALE...
MBW-ERE DE L¡¯AGRICULTURE
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE AGRONOMIQUE DE MONTPELLIER
pr¨¦sent¨¦e ¨¤ 1¡¯Ecole Nationale Sup¨¦rieure Agronomique de Montpellier
pour obtenir le DIk3ME DE DOCTORAT
Sp¨¦cialit¨¦:
PHYT ~PATHOLOGIE
Formation doctorale :
Scient s Agronomiques
Laboratoires
Ph ytOF thologie ORSTOM - Montpellier
PWOF thologie BAMBEY- S¨¦n¨¦gal
UNE ETUDE C J PATHOSYSTEME
PENNISETUM GLAUCUM - SCLEROSPORA GRAMIAJICOLA.
APPLICATION A LA GES¡¯l [ON DU MILDIOU DU MIL AU
SE (EGAL
MBAYE Demba Farba
soxenue le 06 juillet 1994 devant le jury COI pos¨¦ de:
MM. P. SIGNORET
Professeur EN A-Montpellier
Pr¨¦sident
G. RAYNAL
Professeur TN .-PG Grignon
Rapporteur
S. SAVARY
Charg¨¦ de Rec erches O R S T O M
Rapporteur
J. P. GETGER
Directeur de R cherches ORSTOM
Directeur de Th¨¨se

AMAFEMME
AMESENFANTS
A LA MEMOIRE DE MES PARENTS DISPARUS
A TOUS LEf3 PAYSANS DE MON PAYS

AVANT PROPOS
Les travaux de recherche qui ont abouti ¨¤ cette th¨¨se ont ¨¦t¨¦ ex¨¦cut¨¦s ¨¤ la
fois ¨¤ l¡¯ISRA/CNRA de Bambey au S¨¦negall et ¨¤ I¡¯ORSTOM - Montpellier en France.
La r¨¦alisation de ces travaux a b¨¦nefici¨¦ de l¡¯appui ¨¤ la fois des autorit¨¦s de
I¡¯ISRA et de I¡¯ORSTOM. Que les Directeurs G¨¦n¨¦raux de I¡¯ISRA et de I¡¯ORSTOM et
l¡¯ensemble de leurs collaborateurs trouvent ici l¡¯expression de mes plus vifs
remerciements.
i
Les travaux ont pu b¨¦n¨¦ficier ¨¦galement du soutien de plusieurs projets
(CILS% PLI, SARII, P3 DE ROCAFREMI), d¡¯organismes r¨¦gionaux (CILSS,
SAFGRAD) et internationaux (INTSORMIL, ICRISAT, UNESCO). A leurs
responsables, j¡¯exprime, ici, ma gratitude.
La formalisation de ces travaux commenc¨¦s ¨¤ Bambey et leur aboutissement
en th¨¨se n¡¯ont ¨¦t¨¦ possibles que gr?ce ¨¤ l¡¯appui de J.P. Geiger et S. Savary. Leur
contribution s¡¯¨¦tend de la &Orientation des recherches, la mise en place des
moyens pour leur ex¨¦cution, leurs conseils jusqu¡¯¨¤ la r¨¦vision et la mise en forme
de cette th¨¨se. Je leur suis profondement reconnaissant et leur adresse mes vifs
remerciements.
Je remercie ¨¦galement Messieurs les Professeurs P. Signoret et G. Raynal
de l¡¯honneur qu¡¯ils me font de juger ce travail.
Tous ceux qui ont contribu¨¦ ¨¤ ces travaux sont nombreux, c¡¯est pourquoi je
ne citerai pas de nom de peur d¡¯en oublier certains.
Mes remerciements vont :
- ¨¤ tous mes coll¨¨gues et amis de I¡¯ISRA et plus particuli¨¨rement ceux du
!Laboratoire de Phytopathologie de Bambey pour leur d¨¦vouement et leur
disponibilit¨¦ exemplaires,
- ¨¤ tous mes coll¨¨gues de l¡¯ORSTOM et sp¨¦cialement ¨¤ ceux du Laboratoire
¡®de Phytopathologie de Montpellier, pour l¡¯appui et l¡¯atmosph¨¨re amicale dont ils
m¡¯ont entour¨¦ durant mes s¨¦jours en France.
- ¨¤ tous mes amis et coll¨¦gue 1 des institutions nationales et internationales,
des projets et r¨¦seaux qui ont contrit j¨¦ ¨¤ la r¨¦alisation de ce travail.

Sommaire
PREMIERE PARTIE : Introduction g¨¦n¨¦rale
Chapitre I :
Le mil
Chapitre II :
L¡¯agent causal du mildiou: Sclerospora graminicola
(Sacc.) Schroet
Chapitre Ill :
M¨¦thodes de contr?le du mildiou
ChapitrelV :
Objectifs des travaux
SECONDE PARTIE : Mat¨¦riels et m¨¦thodes
Chapitre V :
Mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal
Chapitre VI :
L¡¯agent pathog¨¨ne
TROISIEME PARTIE: Etude des processus monocycliques
chez S. graminicola (Sacc.) Schroet
Chapitre VII :
E!tude des facteurs affectant les processus
monocycliques chez Sclerospora gram?nicoia
Chapitre VIII :
Mesures des composantes de r¨¦sistance
QUATRIEME PARTIE : Etude du processus polycyclique
c hezS. graminicola
Chapitre IX :
Etude de la dispersion en fonction des facteurs de
l¡¯environnement : une ¨¦tude de cas
Chapitre X :
E,nqu¨ºtes sur quelques maladies du mil au S¨¦n¨¦gal
CINQUIEME PARTIE : M¨¦thodes de lutte contre
Sclerospora graminicola
Chapitre Xl I
R¨¦sistance vari¨¦tale
Chapitre XII :
E,valuation de l¡¯¨¦puration sanitaire (sanitation) comme
m¨¦thode de contr?le du mildiou

Chapitre XIII :
La lutte Ch)imique contre le mildiou
SIXIEME PARTIE : Vers une lutte, int¨¦gr¨¦e
Chapitre XIV :
Evaluation agronomique et ¨¦conomique d¡¯une strat¨¦gie de
lutte int¨¦gr¨¦e
SEPTIEME PARTIE : G¨¦n¨¦tf/que et dynamique des populations :
perspectives et r¨¦sultats prhliminaires
C:hapitre XV :
La diversH¨¦ g¨¦n¨¦tique chez Sclerospora graminicola
C:hapitre XVI :
Un canevas Pou#r l¡¯¨¦laboration d¡¯un mod¨¨le de simulation
HUITIEME PARTIE : Conclusions g¨¦n¨¦rales

TABLE DES MATIERES GENERALE
PREMIERE PARTIE : INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I :l. Le mil
25
1 .l . La plante
25
1.2. Syst¨¦mes de culture du mil
26
CHAPITRE II : L¡¯agent causal du mildiou: Sclerospora graminicola
(Sacc.) Schroet

31
2.1. Taxonomie
31
2. 2. R¨¦partition g¨¦ographique et pertes de rendement
31
2.3. Organes du champignon
31
2.3.1. Le mycelium
31
2.3.2. Les zoosporocystophores
33
2.4. Les types de spores du champignon
33
2.4.1. Zoosporocystes
33
2.4.2. Zoospores
33
2.4.3. Oospores
33
2.5. Les sympt?mes
35
2.5.1. Les sympt?mes foliaires
35¡¯
2.5.2. Les sympt?mes sur les chandelles
35¡¯
2.5.3. Les sympt?mes sur la plante enti¨¨re
39
2.6. Sp¨¦cialisation du pathog¨¨ne
39
2.7. Effets physiologiques de l¡¯infection sur l¡¯h?te
39
CHAPITRE III : M¨¦thodes de contr?le du mildiou
40
3.1. Techniques culturales
4cl
3.1 .l. Contr?le du mildiou par les rotations
40
3.1.2. Utilisation du labour et de densit¨¦ des semis
comme techniques de contr?le du mildiou
40
3.1.3. Calage de date de semis, comme moyen de
contr?le du mildiou
41
3.1.4. Epuration sanitaire (sanitation)
41

3.15. Fumures
412
3.2. Contr?le chimique du mildiou
42
3.3. Contr?le biologique
43
3.4. Contr?le du mildiou par l¡¯emploi de vari¨¦t¨¦s resistantes
43
3.5. La lutte int¨¦gr¨¦e
44
CHAPITREIV : . Objectifs des travaux
45
SECONDE PARTIE: MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE V :
Mat¨¦riel vdg¨¦tal
48
5.1. Les vari¨¦t¨¦s de mil utilis¨¦es
48
5.2. Culture du mil en serre ou en phytotron
4.8
53. Culture du mil en plein champ
50
CHAPITRE VI :
L¡¯agent pathog¨¨ne
51
6.1. Utilisation de zoosporocystes et de zoospores comme source
d¡¯inoculum
51
6.2. Utilisation des oospores comme source d¡¯inalculum
5 1
6.3 Evaluation et notation de la maladie
52
TROISIEME PARTIE: ETUDE DES PROCESSUS MONOCYCLIQUES
DES. graminicola (Sacc.) Schroet
CHAPITRE VII : Etude des facteurs affectant les processus
monocycliques chezS¡¯c/erospora graminico/a

54
7-l Cycles de S. graminicola :: les acquis actuels et les inconnus
!56
7-l -1 Processus monocyclique primaire
56
7-l -2 Processus monocyclique secondaire
58
7-2 Etude du processus monocyclique primaire
62
7-2-l Etude de la germination des oospores
62
a) Etude de l¡¯influence des milieux de culture
et de la dur¨¦e d¡¯incubation sur la germination des oospores
62
b) Etude de l¡¯effet de la temp¨¦rature sur la

germination des oospores
70
c) Etude de l¡¯effet de la pluviom¨¦trie sur la germination
des oospores
72
7-2-2 Etude de l¡¯infection par les oospores: influence de la
temp¨¦rature
74
7-3 Etude du processus monocyclique secondaire
76
7-3-l Etude du pouvoir infectieux des zoospocystes
et des zoospores
76
7-3-I-1 Mise au point d¡¯un test du pouvoir des zoosporocystes et des
zoospores
76
7-3-1-2 Effet de la temp¨¦rature et de la periode d¡¯incubation sur I¡¯infectivit¨¦
des zoosporocystes et desq zoospores
76
7-3-1-3 Effet du r¨¦gime et de la lumi¨¨re sur le pouvoir infectieux des
zoosporocystes et des zoospores
79
7-3-l-4 Effet de l¡¯?ge des plantules et de la concentration
de I¡¯inoculum sur le pouvoir infectieux des zoosporocystes
et des zoospores
79
7-3-2 Etudes de l¡¯effet de l¡¯environnement physique
sur l¡¯expression des sympt?mes
81
7-3-2-l Etude de l¡¯effet de la temp¨¦rature sur l¡¯expression
des sympt?mes
81
7-3-2-2 Etude du r¨¦gime d¡¯¨¦clairement sur l¡¯expression
des sympt?mes
86
7-3-2-3 Effet de l¡¯humidit¨¦ sur l¡¯expression des sympt?mes
87
7-3-3 Etudes sur la sporulation asexu¨¦e de Sclemspora
90
7-3-3-I Production et germination des zoosporocystes
90
7-3-3-2 Etude de l¡¯effet de la temp¨¦rature
92
7-3-3-3 Etude de l¡¯effet du r¨¦gime d¡¯¨¦clairement
93
7-3-3-4 Etude de la survie des zoosporocystes sur les organes a¨¦riens de
l¡¯h?te
95
7-3-3-5 Effet de l¡¯humidit¨¦ sur la production des zoosporocystes 97
CHAPITRE w-Mesures des composantes de r¨¦sistance
lul0
8-l Mat¨¦riel et m¨¦thodes
101
8-l-l D¨¦finition et mesure de composantes de r¨¦sistance
du cycle primaire
101

8-l-2 D¨¦finit?on et mesure de composantes de r¨¦sistance
du cycle secondaire
103
8-l-3 Calcul des composantes de r¨¦sistance
104
8-1-4 Essai au champ
107
8-1-5 Analyse des r¨¦sultats
107
8-l -2 R¨¦sultats
109
8-l -2 -1 Processus monocyclique primaire
109
8-l -2 -2 Processus monocyclique secondaire
111
8-l-2 -3 Effets des cultivars sur l¡¯intensit¨¦ du mildiou au champ
114
8-l-2 -4 Valeurs des composantes de r¨¦sistance et leur relation
avec l¡¯intensit¨¦ du mildiou observ¨¦e au champ
116
8-l -3 Discussion
116
8-l -4 Conclusion
119
QUATRIEME PARTIE : ETUDE DU PROCESSUS
POLYCYCLIQUE CHE2! SILEROSPORA GRAMINICOLA
CHAPITRE Ix-Etude de la dispresion en foncition des facteurs de
l¡¯environnement : une ¨¦tude de cas.
120
9-l Mat¨¦riel et m¨¦thodes
121
9-l-l Culture du mil au champ en infestation naturelle
121
9-l -2 Observations
121
9-l -3 M¨¦thodes d¡¯analyse!
123
9-l-3 -1 Etude de la dispersion spatio-temporelle
123
9-l -3-2 Influence des facteurs de l¡¯environnement
127
9-l-3-3 Calcul du taux daccroissement de la maladie
129
9-2 R¨¦sultats
129
9-2-l Dispersion de la maladie
129
9-2-2 Influence des facteurs de l¡¯environnement
133
9-2-3 Calcul du taux d¡¯accroissement de la maladie
133
9-3 Discussion et conclusions
136
CHAPITRE x : Enqu¨ºtes sur quelques maladies du mil au S¨¦n¨¦gal.
139
10-l Mat¨¦riel et m¨¦thodes
142
1 O-l -1 Echantillonnage
142
1 O-l -2 Observation et ¨¦valuation
143

1 O-l -3 M¨¦thodes de calcul
148
1 O-2 R¨¦sultats
149
1 O-2-1 Estimation des d¨¦gats
149
1 O-2-2 Estimation des rendements
151
10-2-3 Description des relations entre les rendements r¨¦els, les
rendements de r¨¦f¨¦rence et les d¨¦gats caus¨¦s par les
maladies.
153
1 O-3 Discussion
153
103-l Estimation des d¨¦gats
153
10-3-2 Choix du rendement de r¨¦f¨¦rence
155
10-3-3 Relations entre les rendements r¨¦els, les rendements de r¨¦f¨¦rence et les
d¨¦gats caus¨¦s par les maladies.
155
X-4 Conclusions
157
CINQUIEME PARTIE :METHODES DE LUTTE CONTRE
Sclerospora graminicola.
cwww3E xl : R¨¦sistance varMaIe
158
11-l Mise au point d¡¯un dispositif de criblage
158
11-l -1 Mat¨¦riel et m¨¦thodes
159
1 l-l -2 R¨¦sultats
¡®1 62
11-l -3 Discussion et conclusions
165
1 l-2 Criblage pour la r¨¦sistance au mildiou
167
11-3 Analyse diall¨¨le de la r¨¦sistance des lign¨¦es de mil au mildiou
167
11-3-l Mat¨¦riel et m¨¦thodes
168
1 l-3-2 R¨¦sultats et discussion
177
11-3-3 Conclusions
185
11-4 Etude comparative de dispositifs exp¨¦rimentaux de criblage pour la r¨¦sistance
du mil au m?ldiou
187
11-4-1 Mat¨¦riel et m¨¦thodes
187
11-4-2 R¨¦sultats
196
11-4-3 Discussion et conclusions
205
CHAPITRE X:II : Epuration sanitaire (sanitation) comme m¨¦thode de
contr?le du mildiou

209
12-1 Mat¨¦riel et m¨¦thodes
209
12-2 R¨¦sultats et discussion
210

XII-3 Conclusions
212
CHAPITRE XIII : La lutte chimique contre le mildiou
216
13-l Int¨¦r¨ºt de l¡¯exp¨¦rimentation
216
13-2 Conditions de l¡¯exp¨¦rimentation
216
13-3 Mat¨¦riel et m¨¦thodes
219
13-4 R¨¦sultats
220
13-5 Discussion et conclusions
226
SIXIEME PARTIE :VERS UNE LUTTE INTEGREE
CHAPITRE XIV : Evaluation agronomique et economique
d¡¯une
strat¨¦gie de lutte int¨¦gr¨¦e
228
14-l Zone-cible
228
14-2 Conditions de r¨¦alisation des essais
229
14-3 Mat¨¦riel et m¨¦thodes
229
14-4 R¨¦sultats
238
XIV-5 Discussion
243
XIV-6 Conclusions
252
SEPTIEME PARTIE :GENETIQUE ET DYNAMUQUE DIES
POPULATIONS : PERSPECTIVES ET RESULTATS
PRELIMINAIRES

CHAPITRE xv : Etude de la structure g¨¦n¨¦tique des
populations
254
14-1 Mat¨¦riel et m¨¦thodes
254
14-2 R¨¦sultats
259
14-3 Discussion
260
14-4Conciusions
261
CHAPITRE XVI : Simulation des ¨¦pid¨¦mies : architecture
d¡¯unmod¨¦le de simulation
262
16-1 Mod¨¨le initial
262
16-2 Mod¨¨le pr¨¦liminaire des ¨¦pid¨¦mies du mildiou du mil.
264

HUITIEME PARTIE :
CONCLUSION GENERALE
2 6 9
BIBLIOGRAPHIE
2 7 4
ANNEXES
2 9 2

LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 :Production des prfncipales c¨¦r¨¦ales vivri¨¨res au S¨¦n¨¦gal de 198611987
¨¤ 1989/1990 (Source: Direction de /¡®Agriculture du S¨¦n¨¦gal). --^_-<_------_---_---- 42
Tableau 2 : Vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es de mil recommand¨¦es au S¨¦n¨¦gal.---------------29
Tableau 3 : Principales techniques culturales du mil dans le Bassin Arachidier.-30
Tableau 4 : Lign¨¦es et cultivars utilis¨¦s. _---____-________-_--------------------------.--------
49
Tableau !j : Les phases et sous-phases des processus monocycliques chez
Sclerospora graminicola (Sacc.) Schroet.--------_-_------__---------------------~--------- 55
Tableau 6 : Milieux utilis¨¦s pour des tests de germination des oospores de S.
graminicola. ----__--,.______-----------------------------------------------------------------~¡°~----- 63
6Tableau 7: Etude de la germination des oospores.-------------------------------------
9
Tableau 4: Effet de la temp¨¦rature sur la germination des oospores
de Se graminicola _______________________I^________ --- ____ ----- ____ --------_---------_-_____I_
71
Tableau 9 : Influence de la quantit¨¦ d¡¯eau de pluie sur la germination et
f¡¯infectivit¨¦ des oospores de S.graminicola.
---________-----_-------------¡°---------------¡±-71
Tableau 10: Effet de la temp¨¦rature et de la dur¨¦e de la p¨¦riode d¡¯incubation de
I¡¯inoculum sur le pouvoir infectieux des zoosporocystes et des zoospores.--------
Tableau 11 : Effet du r¨¦gime de la luminosit¨¦ sur le pouvoir infectieux des
zoosporocystes et des zoospores .---______- -----___-_----- _________ - ___________ - __,______ - 81)
Tableau 12: Effet de diff¨¦rentes concentrations de zoosporocystes et
zoospores sur l¡¯infection des plantules de diff¨¦rents ?ges.-------------------,--------- 82
Tableau 13: Effet de la temp¨¦rature sur l¡¯expression des sympt?mes.-------------- 84
Bbleau 14: Effet de la lumi¨¨re et de l¡¯obscurit¨¦ sur l¡¯expression des sympt?mes.88
Tableau 15: Effet de l¡¯humidit¨¦ sur l¡¯expression des sympt?mes.-------------------- 89

Tableau 16: Effet du r¨¦gime de lurni¨¨re sur la sporulation. """"""""""""""""""""""""""""""94
Tableau 17: Effet de I¡¯humidite sur la sporulation asexu¨¦e de
Sclerospora. --------¡°----------¡°--~-----------~-----~.¡±¡±-----------¡°-¡±¡±-¡±--------------------.------¡°-
98
Tableau 18: Liste des variables utilis¨¦es. --_-¡°¡°-,.___-¡°---_--------~-¡°-----*-------¡±--¡±------- 105
Tableau 19: Analyse de variante et les valeurs moyennes des caract¨¦ristiques
¨¦pid¨¦miologiques du processus monocyclique primaire.------------------------------1 10
Tableau 24: Matrices de corr¨¦lation entre les composantesde r¨¦sistance.-------1 12
Bbleau 21: Analyse de variante et les valeurs moyennes des caract¨¦ristiques
¨¦pid¨¦miologiques du processus monocyclique secondaire.--------------------------1 13
Tableau 22: Les valeurs des r¨¦sistances relatives (RRi) pour les Caract¨¦ri:stiques
¨¦pid¨¦miologiques des cycles primaire et secondaire et les valeurs moyennes de
l¡¯incidence finale observ¨¦e au champ (I finale).-_-_¡°_--_------_____-~-------------¡±-----~~
115
Tableau 23: Les ¨¦quations de r¨¦gression des r¨¦sistances relatives (RRi) sur
l¡¯incidence du mildiou obset-v¨¦e au champ.-- .._..___________ _ ------ - --------
-------Il7
Tableau 24: Liste des variables ._¡°_I___¡°_¡°___¡°_____-----¡°¡°---~------------¡±------
_______________ 128
Tableau 25: R¨¦sultat de l¡¯analyse de s¨¦quences effec:tu¨¦e sur diff¨¦rents quadrats
(1 ¨¤ V) ou sur toute la parcelle ¨¤ diff¨¦rentes dates donn¨¦es.--------------------------132
Dbleau 26: Valeurs des indices de dispersion du mildiou dans une parcelle du
mil, ¨¤ diff¨¦rents stades de d¨¦veloppement. __--_--__¡°__-__--------¡°-*----------------¡±¡±~---134
Tableau 27: Matrice de corr¨¦lation entre les variables et l¡¯incidence
de la maladie .____________________<__________________-,-----
_ _______________¡°____--------------.--¡±-- 134
Tableau 28: Proportion de la variation de la variable ind¨¦pendante (R2)
repr¨¦sent¨¦e par diff¨¦rentes ¨¦quations de r¨¦gression. ----_---¡°-¡°-------------¡°--------- 135
Tableau 29: Incidence et ta.ux d¡¯accroissement de la maladie en fonct¡¯ion des

stades de d¨¦veloppement des plantes de Souna 3.¡°------------------------------------ 135
T-30: Concepts et d¨¦finitions op¨¦rationnelles pour l¡¯¨¦tude du dommage
occasionn¨¦ par un ensemble de contraintes phytopathologiques (tir¨¦ de Savary et
Zadoks, 1991)
141
Tableau 32: Les moyennes r¨¦gions des s¨¦v¨¦rit¨¦s du mildiou, charbon et ergot et
des rendements r¨¦els et leur analyse de variante et les rendements de r¨¦f¨¦rence
pendant les hivernages 1985 et 1986. --- ------_--
---_--- -- -m--_e-------w 150
Tableau 33: Matrice de corr¨¦lation entre le rendement r¨¦el (Y), le rendement de
r¨¦ference (Yr), les d¨¦g?ts caus¨¦s par les maladies (LNMILD, LICHR et LNERG).Iz?
Tableau 34: Echelle de notation de la s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou (d¡¯apr¨¨s SY, 1978)¡°- 163
Tableau 35: Classification des entr¨¦es selon leur niveau de s¨¦v¨¦rit¨¦.------------- 163
Tableau 36: Incidence et s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou aux diff¨¦rents stades de
d¨¦veloppement des plantes des cultivars du mil.-----------------------------------------l 64
Tableau 37 : R¨¦sultats des travaux de criblage vis-¨¤-vis du mildiou effectu¨¦s
au S¨¦n¨¦gal de 1983 ¨¤ 1988. ¡°¡°-¡°-¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡±
164
Tableau 36: Les lign¨¦es consanguines du mil utilis¨¦es dans le croisement diall¨¨le.169
Tableau 39: Calendrier de semis des diff¨¦rents croisements. ¡°¡°¡°¡°¡°¡°-¡°¡°¡°¡°-¡°¡°¡°¡°..~¡°¡°~~~~ 169
Tableau 44: La moyenne de la s¨¦v¨¦rit¨¦ de mildiou (%) sur six lign¨¦es et leurs
croisements infect¨¦s par S. graminicola. ¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡± ¡°¡°¡± ¡°¡°¡°¡°¡°¡± 179
Tableau 41: Analyse de variante du diall¨¨le complet sans auto-f¨¦condation. 179
Tableau 42: Estimation des effets de l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison (gi)
propre ¨¤ chaque parent. ¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±
180
Tableau 43: Estimation des variantes de I¡¯AGC et de I¡¯ASC associ¨¦es avec chaque
w va*<. III-w-*-.¡°mu¡±
II----
-.--..

.-

parent. ¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°,~¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°*¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡°¡°~¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±
180
Tableau 44: Estimation des effets de l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison (Sij)
pour la r¨¦action des lign¨¦es de mil au S. graminicola. --me __-__---------------- em --.m 182
Tableau 45: Estimation des effets r¨¦ciproques (rij) des lign¨¦es de mil pour leur
r¨¦action au S. graminicola. ¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡°¡±
183
Tableau 46: Estimation des effets maternels (mi) de chaque lign¨¦e parentale pour
leur r¨¦action au S. graminicokf. ~¡°¡°¡°¡°-.¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°_________D___y______¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡°¡°¡°¡°~¡°¡°¡°.-¡±¡±¡±¡±
184
Tableau 47: Analyse de variante et moyennes des; incidences et des surfaces
sous la courbe de progression d¡¯incidence du mildiou chez 5 vari¨¦t¨¦s ¨¤ chaque
date d¡¯observations dans le dispositif en micro-parcelles.-------------------------- 197
Tableau 48: Analyse de variante et moyennes des incidences et des surfaces sous
la courbe de progression d¡¯incidence du mildiou chiez 5 vari¨¦t¨¦s ¨¤ Cha.que date
d¡¯observations dans le dispositif DITER am¨¦lior¨¦.------------------------------------1 98
Tableau 49: Analyse de variiance et valeurs moyennes et les surfaces :SOUS la
courbe de progression d¡¯incidence du mildiou chez 5 vari¨¦t¨¦s ¨¤ chaque date
d¡¯observations dans le dispositif en bandes adjacentes.---------------------------200
Tableau 50: Mesure de la dispersion de la maladie dans et entre les parcelles dans
les trois dispositifs : A - micro-parcelle ; B - Diter ; C - Bandes adjacentes.----,--202
Tableau 51: Incidence du mildiou au 49¨¨me jour alpr¨¨s installation des sources
d¡¯inoculum et les surfaces sous les courbes d¡¯incidences dans des dispositifs
diff¨¦rents ~¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°~.¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±
---------------,- 202
Tableau 52: Analyse de variante des incidences successives (1) et des aires sous
la courbe d¡¯incidence (SSCI) observ¨¦es sur des vari¨¦t¨¦s diff¨¦rentes sem¨¦es dans
des dispositifs diff¨¦rents ~____-_--- _ --.._-_--_--________-~ _ --__--_---_------ _ _---__--_-_-------..- 203
Tableau 53: Comparaison des coefficients de r¨¦gression des courbes d¡¯¨¦pid¨¦mie
du mildiou sur 5 vari¨¦t¨¦s de rnil test¨¦es dans trois dispositifs exp¨¦rimentaux: A en
microparcelle; D - diter et C en bandes adjacentes.---,-.------------------------------204

Tableau 54: S¨¦v¨¦rit¨¦s du mildiou sur JBV 8001 et Tif 239 d2b2 ¨¤ des dates et
dur¨¦es d¡¯¨¦puration sanitaire diff¨¦rentes. ¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±,¡±¡±¡±¡°¡°¡± 214
Tableau 55: Analyse de variante des s¨¦v¨¦rit¨¦s transform¨¦es sur IBV 8001 et Tif
239 d2b2 ¨¤ des dates et dur¨¦es diff¨¦rentes. """"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""215
Tableau 56 : Analyse de rendement sur IBV 8001 seulement.-----------------,---218
Tahleau 57 : Moyennes des incidences et s¨¦v¨¦rit¨¦s du mildiou dans l¡¯essai:
lutte chimique pendant l¡¯hivernage 1983.¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±
221
Bbleau 58: Analyse de variante sur les incidences et s¨¦v¨¦rit¨¦s de mildiou
transform¨¦es dans l¡¯essai : lutte chimique contre le mildiou.----------------------- 222
Tableau 59 : Poids des grains et poids de 1000 grains dans l¡¯essai: lutte chimique
contre le mildiou pendant l¡¯hivernage 1983.¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±
223
Tableau 6Q: Analyse de variante sur le poids en grains et poids de 100 grains
dans l¡¯essai: Lutte chimique contre le mildiou pendant l¡¯hivernage 1983.---------------
224
Tableau 61: Pluviom¨¦trie annuelle dans les principales stations de recherche de
l¡¯Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles (ISRA) situ¨¦es dans le Bassin
Arachidier pendant les cinq derni¨¨res ann¨¦es ._______________________________ -- --- -231
Tableau 62: Pratiques des paysans dans les essais de lutte int¨¦gr¨¦e contre le
mildiou du mil.""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""231
Tableau 63: Incidence du mildiou dans un essai de lutte int¨¦gr¨¦e o¨´ trois facteurs
(vari¨¦t¨¦ x traitement de semences x Arrachage) sont test¨¦s dans 7 localit¨¦s du
S¨¦n¨¦gal pendant l¡¯hivernage 1992.--------------------------------------
_---- - --- -240
¡®Tableau 64 : Analyse de variante combin¨¦e des incidences du mildiou du mil dans
un essai factoriel ¨¤ 23 combinaisons (Vari¨¦t¨¦ x Traitement de semences x
Arrachage) test¨¦ dans 7 localit¨¦s du Bassin Arachidier du S¨¦n¨¦gal pendant
l¡¯hivernage 1 CJg2.----- --- --- ---_--- - --- ---- --- --------------- -------__-- 241

Tableau ?fE. : R¨¦duction moyenne de l¡¯incidence (IR) du mildiou dans
un essai factoriel complet 23 o¨´ les trois facteurs (Vari¨¦t¨¦ x Traitement de
semences x Arrachage) sont test¨¦s dans 7 localit¨¦s du S¨¦n¨¦gal
pendant l¡¯hivernage 1992.
2 4 2
,Tableau 66: Contribution moyenne individuelle ou combin¨¦ des trois facteurs
(Vari¨¦t¨¦ x Traitement de semences x Arrachage) ¨¤ la r¨¦duction de l¡¯incidence du
mildiou dans un essai de luitte int¨¦gr¨¦e contre le mildiou dans 7 localit¨¦s du
S¨¦n¨¦gal pendant l¡¯hivernage 19921. ¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°-~¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°,.¡±
244
,Tableau 67: Rendement dans un essai de lutte int¨¦gr¨¦e o¨´ trois techniques
(Vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante x Traitement de semences x Arrachage) sont test¨¦s dans 6 sites
du Bassin Arachidier du S¨¦n¨¦gal. ___________________
_
______...__I_____Y_____________________I--- 245
Tableau 68: Analyse de variante combin¨¦e des donn¨¦es de rendement dans 6
localit¨¦s (L) dans chacun d¡¯wx l¡¯essai est factoriel et comprend 3 facteurs: vari¨¦t¨¦
(V), Traitement de semences (T) et l¡¯arrachage des pieds (A) et 4 r¨¦p¨¦titions.-- 246
Tableau 69 : Gain moyen de rendement (G) dans un essai factoriel complet
o¨´ les trois facteurs (vari¨¦t¨¦ x traitement et Arrachage) sont test¨¦s dans
6 localites du Bassin Arachidier du S¨¦n¨¦gal pendant l¡¯hivernage 1992.----- 247
Tableau 7Q : Contribution au gain de rendement moyenne de chacun des trois
facteurs test¨¦s (vari¨¦t¨¦ (V), traitement de semence (T) et arrachage (A) clans un
essai de lutte int¨¦gr¨¦e contre le mildiou du mil dans six localit¨¦s diff¨¦rentes du
S¨¦n¨¦gal ,-- - ____________________----. -.. -._--_--_ ..-- -- ¡°¡°¡°¡°¡°¡°._¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡±¡±¡±¡±¡±¡±¡±
248
Tableau 71: Coiits additionnels pour chaque facteur et revenus additionnels d?s ¨¤
l¡¯application de la nouvelle technologie dans 6 localit¨¦s. ¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°..¡°¡°¡± 248
Tableau 72 : Revenus additionnels de chaque facteur. ¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡°¡± 249
Tableau 73 : Ben¨¦fices additionnels d?s ¨¤ l¡¯application du paquet complet (V, A,
T,) et chaque technique ou fadeur individuel.---------- ...___,________________ ~~~~1~~ ___ 249
Tableau 74-z Taux marginal co?t-b¨¦n¨¦fice (TM) de la nouvelle technologie par
rapport ¨¤ la pratique paysanne et des facteurs individuels dans les six localit¨¦s.250

Tableau 75: Nombre de pieds moyen par traitement (combinaison de facteurs)
dans les 6 lo~lit¨¦s .___________________---------------------
- ----____ -- ---___--______.- ---_ 251

LISTE DES FIGURES.
Fig.1 : Diagramme sch¨¦matique des principales phases de croissance
du mil.
27
Fig. 2: Aire d¡¯extension g¨¦ographique de Sclerospora graminicola.
32
Fig. 3: Observations microscopiques de Sclerospora graminicola.
34
Fig. 4: Echelle de notation de la s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou.
53
Fig. 5: Ethographe de Sclerospora graminicola.
57
Fig. 6: D¨¦veloppement du parasite au sein des tissus foliaires d¡¯une plante sans
sympt?me d¡¯infection syst¨¨mique.
60
Fig. 7: D¨¦veloppement du parasite dans les tissus foliaires d¡¯une plante exprimant
des sympt?mes d¡¯infection syst¨¨m?que.
60
Fig. 8: Expression de la virescence sur ¨¦p?llets.
61
Fig. 9: Sch¨¦ma repr¨¦sentant l¡¯essai dans le temps.
73
Fig. 10: Influence de la temp¨¦rature sur le pouvoir infectieux des oospores et
l¡¯expression des sympt?mes.
75
Fig.1 1: Incidence du mildiou sur des plantules du cultivar 7042 contamin¨¦es par Ides
zoosporocystes de Sclerospora.
75
Fig. 12: Effet de la temp¨¦rature sur l¡¯expression des sympt?mes.
85
Fig. 13: Germination des zoosporocystes.
91
Fig. 14: Effet de la temp¨¦rature sur la production de zoosporocystes
de Sclerospora.
91
F¡¯ig. 15 :Dur¨¦e de vie des zoosporocystes sur les feuilles de mil.
96

Fig. 16: Dispositif de l¡¯essai ¡± mesure des composantes de
r¨¦sistance¡± au champ.
108
Fig. 17: Repr¨¦sentation graphique de la dynamique de la maladie dans la parcelle
d¡¯observation.
122
Fig. 18: Evolution du mildiou dans les quadrats (1 ¨¤ IV) ¨¤ diff¨¦rentes dates
d¡¯observation.
125
Fig. 19: Evolution du mildiou dans Iles quadrats (1 ¨¤ 25) ¨¤ diff¨¦rentes dates
d¡¯observation.
126
Fig. 20: Les modes de dispersion de la maladie.
130
Fig. 21: Diagramme relationnel entre les concepts: d¨¦gats,
dommages et pertes.
140
Fig. 22 : Localisation des sites d¡¯observation des maladies.
144
Fig. 23: Sch¨¦ma. de d¨¦limitation des parcelles d¡¯¨¦valution.
145
Fig. 24: Echelle de notation de s¨¦v¨¦rit¨¦ de l¡¯ergot et du charbon.
146
Fig. 25: Dispositif de criblage.
161
Fig. 26: Sch¨¦ma de semis du diall¨¨le.
170
Fig. 27: Relev¨¦s d¨¦cadaires de temp¨¦rature, de pluie et de l¡¯humidit¨¦ pendant
l¡¯hivernage 1991 ¨¤ Bambey (S¨¦n¨¦gal).
189
Fig. 28: Sch¨¦ma de l¡¯essai en Micro-,parcelles.
190
Fig. 29: Sch¨¦ma de l¡¯essai DITER..
192
Fig. 30: Sch¨¦ma de l¡¯essai en Bandes Adjacentes.
194
Fig. 31: Plan de semis de l¡¯essai ¡°¨¦puration sanitaire¡±.
211

Fig. 32: Relev¨¦s ci¨¦cadaires des param¨¨tres climatiques pendant l¡¯hivernage
1983 ¨¤ IBambey.
217
Fig, 33: Plan de semis de I¡±essai ¡± lutte chimique¡±.
218
Fig. 34: Plan de semis de l¡¯essai Lutte integr¨¦e.
233
Fig. 35: Mod¨¨le epid¨¦miologique initial.
263
Fig. 36: Mod¨¨le pr¨¦liminaire de simulation des ¨¦pid¨¦mies du mildiou
du mil: structure tr¨¨s simplifi¨¦e du sous-mod¨¦le de croissance et de d¨¦veloppement
de la culture.
265
Fig. 37: Mod¨¨le pri¨¦liminaire de simulation des ¨¦pd¨¦mies du mildiou du mil:Stucture
embo?t¨¦e du pathosyst¨¨me.
266
Fig. 38: Mod¨¨le pr¨¦liminaire de simulation des ¨¦pd¨¦mies du mildiou
du mil: simulation de effets des composantes de r¨¦sistance.
268

LISTE DES PHOTOS
Photo 1: Sympt?me foliaire du mildiou (feutrage blanc sur feuille).
36
Photo 2: Sympt?me sur chandelle (virescence ou ¡°balai de sorci¨¨re¡±).
36
Photo 3: Symptome sur chandelle (hampes florales transform¨¦es
en feuillets).
37
Photo 4: Sympt?me sur chandelle (supression de la chandelle qui se
transforme en une masse arrondie verte).
37
Photo 5: Sympt?me sur chandelle (les ¨¦pillets de base sont transform¨¦s
en feuillets).
38
Photo 6: Sympt?me sur plante enti¨¨re (la plantule est morte avant le tallage).
3 8
Photo 7: Germination des oospores (tube germinatif termin¨¦ par un renflement). 66
Photo 8: Germination des oospores (tube germinatif sans renflement).
67
Photo 9: Germination des oospores (d¨¦but de germination).
68
Photo 10: Amplification par RAPD de I¡¯ADN extrait des zoosporocystes.
2 5 8

PREMIERE PARTIE:
Introduction g¨¦n¨¦rale


INTRODUCTION
Le mil est la c¨¦r¨¦ale la plus cultiv¨¦e dans les zones sah¨¦liennes et soudano-
gu4n¨¦ennes d¡¯Afrique et une partie de l¡¯Inde (Bilquez, 1975 ; Safeeulla, 1977).
A la base de l¡¯alimentation d¡¯une importante partie de la population
mondia.le (Thakur et Mehta, 1985), la production annuelle de mil est d¡¯environ 29
millions de tonnes pour une surface cultiv¨¦e estim¨¦e ¨¤ 46 millions d¡¯hectares (FAC,
1983) ce qui correspond ¨¤ des rendements moyens de 630 kg.ha-1, ce qui est
faible en cjomparaison avec ceux d¡¯autres c¨¦r¨¦ales. Ces faibles rendements sont le
reflet aussi bien des conditions souvent extr¨ºmes dans lesquelles cette culture est
men¨¦e:, que les faibles potentialit¨¦s des V#ari¨¦t¨¦s actuellement cultiv¨¦es (Siband,
1981).
En Afrique de l¡¯ouest, la production du mil ¨¦tait ¨¦valu¨¦e en 1991 ¨¤ 7,7
millions de tonnes obtenue sur une surface cultiv¨¦e de 8.692.000 ha, ce qui
correspond ¨¤ un rendement moyen de 891 kg/ha. La variabilit¨¦ du rendement
serait toutefois importante, allant de 188 kg/ha en Mauritanie ¨¤ 1519 kg/ha en
Guin¨¦e (FAO, 1992).
Au S¨¦n¨¦gal, durant la derni¨¨re d¨¦cennie, la production des c¨¦r¨¦ales est
presque stagnante, sa croissance (1,4 % piar an depuis l¡¯ind¨¦pendance) est rest¨¦e
bien inf¨¦rieure au taux de croissance de la population qui est de l¡¯ordre de 3 % par
an (USlAID S¨¦n¨¦gal, 1989; MDRH / S¨¦n¨¦gal,1 986 ). A telle enseigne que pour
combler le d¨¦ficit vivrier, le gouvernement s¨¦n¨¦galais est oblig¨¦ de proc¨¦der ¨¤ une
importation d¡¯un tonnage important de c&¨¦ales. Les importations de c¨¦r¨¦ales
repr¨¦sentent en moyenne 10 % environ des importations totales et ont augment¨¦ ¨¤
un rythme de pr¨¨s de 4 % par an pour atteindre un volume de 500 000 t environ,
dont seulement 7 % environ ¨¦taient couverts par les aides alimentaires (MDRH,
1986). Cette importation de c¨¦r¨¦ales entra?ne des sorties importantes de devises
du pays.
L¡¯augmentation de la production des c¨¦r¨¦ales, en g¨¦n¨¦ral, et du mil, en
particulier, de fa?on ¨¤ atteindre une auto-suffisance alimentaire, repr¨¦sente I¡±un
des objectifs prioritaires des diff¨¦rents plans de D¨¦veloppement Economique et
Social du gouvernement du S¨¦n¨¦gal.
21

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Au S¨¦n¨¦gal, parmi les cultures c¨¦r¨¦ali¨¨res, le mil occupe la place la plus
importante aussi bien du point de vue des surfaces emblav¨¦es (presque 75 %) que
de la production (60%) (Tableau 1). Cependant, ses rendements sont plus faibles
que ceux des autres c¨¦r¨¦ales (80 % du rendement moyen des c¨¦r¨¦ales qui est
l¡¯ordre de 800 kg/ha) .
L.¡®accroissement de la productivit¨¦ du mil semble donc constituer une option
pour faire face au probl¨¨me vivrier.
Pour accro?tre les rendements du mil, plusieurs programmes d¡¯am¨¦lioration
vari¨¦tale oint ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦s par des organismes internationaux, r¨¦gionaux et nationaux
de recherche en Afrique, en Inde et en Occident.
Au S¨¦n¨¦gal, un programme d¡¯am¨¦lioration du mil a ¨¦t¨¦ cr¨¦¨¦ en 1970 financ¨¦
par le Projet FED (Fond Europ¨¦en de Developpement). Ce programme a une
double optique :
a) amener le rendement moyen en grain par hectare au niveau permettant
cle satisfaire les besoins en nourriture! de la population ;
b) faire du mil une plante capable de s¡¯int¨¦grer dans un syst¨¨me de culture
intensive (Bilquez, 1975).
Cependant, ¡°d¨¨s la mise ¨¤ l¡¯¨¦tude sur le terrain des premi¨¨res populations
cr¨¦¨¦es dans le cadre du programme, le probl¨¨me de la r¨¦sistance au Sclerospora
gmminlfco/a est apparu en r¨¦alit¨¦ comme une exigence prioritaire par rapport aux
objectifs de travail¡± (Bilquez, 1975). La situation semble ¨ºtre la m¨ºme que partout
ailleurs, surtout en Inde o¨´ le d¨¦veloppement spectaculaire d¡¯¨¦pid¨¦mies de mildiou
a r¨¦duit consid¨¦rablement la production et l¡¯es surfaces occup¨¦es par les nouvelles
vari¨¦t¨¦s cr¨¦¨¦es en 1971-l 972 (Safeeulla, 1¡¯977).
Initialement consid¨¦r¨¦e comme une maladie mineure (Weston, 1924),
actuellement l¡¯ampleur r¨¦elle des d¨¦g?ts caus¨¦s par le mildiou,dont l¡¯agent causal
est Sclerospora graminicola, est telle qu¡¯on la consid¨¨re comme la principale
maladie du mil dans le monde (William,l984).
Juguler les effets de cette maladie sur les rendements du mil semble donc
¨ºtre un moyen pour augmenter la productivit¨¦ de cette c¨¦r¨¦ale.
De nombreuses ¨¦tudes sur ce champignon sont men¨¦es. Cependant, bien
des lacunes dans les connaissances ¨¤ lla fois de l¡¯agent pathog¨¨ne, de son
interaction avec le mil, et des m¨¦canismes de r¨¦sistance de ce dernier face a
l¡¯agression parasitaire, persistent. Et c¡¯est peut-¨ºtre pourquoi malgr¨¦ les
nombreuses m¨¦thodes pr¨¦conis¨¦es, aucune ne permet une lutte efficace et
adapt¨¦e contre le mildiou (Nene et Singh, 1976).
lr1tmduc:ti0n
2 3

C¡¯est dans ce cadre que s¡¯inscrivent nos travaux, dont les objectifs
principaux sont :
- d¡¯¨¦tudier la biologie et I¡¯¨¦pid¨¦miologie de Sclerospora graminicok (Sacc.)
Schroet ;
- afin d¡¯en tirer les cons6quences fondamentales (relations: h?te x parasite x
environnement) et pratiques (strat¨¦gies et m¨¦thodes de lutte).
Avant d¡¯indiquer la d¨¦miarche suivie, les r¨¦sultats obtenus et leur analyse, il
est n¨¦cessaire de faire quelques rappels concernant les acquis sur le mil, le
pathog¨¨ne et leurs interactions.
Introduction
2 4

CHAPITRE 1: LE MIL
1.1 - La plante
Le mil p¨¦nicillaire est une gramin¨¦e annuelle appartenant au genre
Pennisetum.. Dans ce gerire on distingue:
- P. americanum (anciennement d¨¦nomm¨¦e P. typho?des) comprenant toutes les
formes cultiv¨¦es;
- P.. monodii (Maire) Brunken, comprenant essentiellement les formes sauvages;
- P. stenostachyum (Klotzh ex. A. Br. Bouche) Brunchen renfermant toutes les
formes interm¨¦diaires entre les 2 pr¨¦c¨¦dentes (Brunchen, 1977).
On voit actuellement r¨¦apparaRre l¡¯ancien nom donn¨¦ au mil, Pennisetum
glaucum (L.) Br.
Le mil poss¨¨de un nombre chromosomique de base n = 7, bien que chez
Certaines esp¨¨ces, il y en ait 9 (Lourd et al., 1984). La plupart des esp¨¨ces sont
diploi¡¯des (Pernes et Lourd, 1984) et cluelques unes t¨¦traplo?des (P. purpureum)
(GiHaumet et Pernes, 1984). Entre les esp¨¨ces, il existe des barri¨¨res g¨¦n¨¦tiques
parmi liesquelles, il faut citer:
- la comp¨¦tition pollinique (Marchais et Tostain, 1985);
- floraisons partiellement synchrones entre les esp¨¨ces (Pernes et al., 1984).
Cependant ces barri¨¨res de rieproduction ne sont pas strictes et des
¨¦changes de mat¨¦riel g¨¦n¨¦tique restent nombreux (Pernes et ai.; 1984).
Le mil a des tiges ¨¦paisses (10 ia 20 mm ¨¤ la base) sans lacune m¨¦dulaire;
son port est ¨¦rig¨¦, pouvant aller de 1 ¨¤ 6 m (Siband, 1981).
Chaque noeud porte un bourgeon axillaire susceptible, dans certaines
conditions, de donner une pousse axillaire (talle a¨¦rienne). Des racines adventives
partent des noeuds de la base de chaque tige (en moyenne 25, selon Chopart
1980). Dans les sols de Bambey, le front racinaire peut atteindre 150 ¨¤ 200 cm
(Chopa& 1980). Selon Ferraris (1973)1, l¡¯enracinement peut atteindre 360 cm de
profondeur.
Le mil peut produire jusqu¡¯¨¤ 40 tiges par plante (Ramond, 1968). Cependant,
seules quelques talles sont fertiles (1 ¨¤ 7 g¨¦n¨¦ralement; Siband, 1981).
L¡¯inflorescence est une panicule contract¨¦e ou faux ¨¦pi (Bono, 1971) en
position apicale. La forme grossi¨¨rement cylindrique de cette inflorescence, dont
I¡±extr¨¦mit¨¦ du rachis est souvent d¨¦pourvue d¡¯¨¦pillets, ¨¦voque celle du typha, ce
qui lui a peut ¨ºtre valu son ancien nom d¡¯esp¨¨ce typho?des (Siband, 1981). Cette
panicule est parfois appel¨¦e chandelle.
Chapitre Premier
2 5

Des fleurs m?les et femelles coexistent sur le m¨ºme ¨¦pillet. La protogynie
marqu¨¦e (deux ¨¤ trois jours entre floraisons m?le et femelle) assure la
pr¨¦pond¨¦rance de la f¨¦condation crois¨¦e. Le caryopse m?rit en 3 ¨¤ 4 semaines
apr¨¨s l¡¯anth¨¨se (Siband, 1981; voir aussi fig. 1)
Les exigences ¨¦cologiques de cette plante a ¨¦galement ¨¦t¨¦ l¡¯objet de
nombreuses ¨¦tudes, Rachie (1975) souligne que le mil peut supporter ii la fois de
fortes temp¨¦ratures, des stress hydriques et de pauvres sols et r¨¦pondre tr¨¨s bien
aux interventions culturales. Ferraris (1974) souligne sa tol¨¦rance marqu¨¦e pour le
pli bas et le sel, sa sensibilit¨¦! aux exc¨¨s d¡¯eau et sa grande variabilit¨¦ g¨¦n¨¦tique
qui lui permet de cro?tre dans une large gamme de pluviom¨¦tries: 125 ¨¤ 900 mm.
1.2 - Les syst¨¨mes de culture du mil.
Le milieu rural africain en g¨¦n¨¦ral, et s¨¦n¨¦galais en particulier, subit des
mutations qui se traduisent par une diff¨¦renciation au niveau des syst¨¨mes de
culture. Ainsi, coexistent deux syst¨¨mes de culture: l¡¯un majoritaire, tralditionne! et
l¡¯autre, plus moderne, intensifie, est encore ¨¤ l¡¯¨¦tat embryonnaire.
Sur des exploitations agricoles de dimensions variables ( la majorit¨¦ entre 6
et 13 ha; Tchakerian, 1981), la rotation habituelle est Mil-Arachide avec des
rendements faibles (- 600 kg.ha-1) et extr¨ºmement fluctuants, assurant des
revenus par habitant tr¨¨s bas (22 ¨¤ 40.000 CFA. an-l) (Siband, 1981). Le goulot
d¡¯¨¦tranglement est souvent les temps de travaux n¨¦cessaires aux deux cultures
(Banque Mondiale, 1975); l¡¯arachide ¨¦tant la culture commercialis¨¦e, donc source
de revenus pour le paysan, le choix se fait la plupart du temps aux d¨¦pens du mil
dont 95 % de la production est autoconsomm¨¦e.
Traditionnellement, il existe trois modes d¡¯entretien de la fertilit¨¦ en zone
sah¨¦lo-soudanienne: la jach¨¨re, la fumure organique et l¡¯utilisation de
l¨¦gumineuses arbor¨¦es (Acacia a/&&) ou annuelles (arachide, ni¨¦b¨¦; Bouhier et
Jouve, 1990). Cependant I¡¯accroissement d¨¦mographique rapide et l¡¯extension des
surfaces cultiv¨¦es, les faibles pluviom¨¦tries des derni¨¨res ann¨¦es et l¡¯introduction
de l¡¯¨¦levage de trait, conduisent ¨¤ des difficult¨¦s dans la gestion de la fertilit¨¦ des
sols.
Au S¨¦n¨¦gal, jusqui¡¯en 1984 (date de mise en vigueur de la Nouvelle
Politique Agricole), l¡¯apport d¡¯engrais min¨¦ral ¨¦tait fr¨¦quent sur le mil: le paysan
b¨¦n¨¦ficiait d¡¯un cr¨¦dit sur les intrants (engrais, semences, ¨¦quipements). Mais
depuis cette date, l¡¯acc¨¨s au cr¨¦dit est devenu tr¨¨s difficile et rares sont les paysans
qui utilisent de l¡¯engrais min¨¦ral sur le mil (Diouf, ¡®1990).
Chapitre Premier
2 6

5
6
7
8
9
-, -~~ y:.-- _ . _.
_ . --
3 Phase du d¨¦veloppement t
Phase v¨¦g¨¦tative(GS1)
Phase de remplissage
de la panicule(GS2)
d e s grains(GS3)
-
.
Fig. 1: Diagramme sch¨¦matique des principales phases de croissance du mil: GSI,
GS2 et GS3. Les nombres de 0 ¨¤ 9 indiquent les diff¨¦rents stades de croissance
.
(voir tableau 29) (Tir¨¦ de Maiti et Bidinger, II 981).
chapitre bmier

Au S¨¦n¨¦gal, deux types de mil sont cultives: le type souna ou mil pr¨¦coce
(75-90 j) et le type sanio ou mil tardif (120-l 50 j). Le mil souna occupe environ 85%
des surfaces cultiv¨¦es et est essentiellement r¨¦pa.rti dans les zones Nord et Centre
du pays. La culture du sanio est pratiqu¨¦e dans les zones Sud et Est o¨´ la
contrainte pluviom¨¦trique est moins aig¨¹e. Seul le mil souna a b¨¦n¨¦fici¨¦ d¡¯efforts
soutenus de s¨¦lection qui ont abouti ¨¤ la cr¨¦ation de nouvelles vari¨¦t¨¦s (Tableau
2).
Dans le Bassin Arachidier du S¨¦n¨¦gal (Centre du pays), l¡¯espace agricole
est organis¨¦ en trois grandes zones concentriques (Dupriez, 1982; Pelissier, 1966
Benoit-Catin et ai., 1986). Autour des villages, dans une aur¨¦ole d¡¯¨¦tendue
variable, le mil est cultiv¨¦ en continu. Ce sont les champs de case ou TOL KER.
Ces parcelles re?oivent r¨¦gulierement des apports d¡¯ordures m¨¦nag¨¨res. En
saison s¨¨che, c¡¯est aussi le lieu de parcage nocturne des animaux domestiques.
Inversement, le TOL GOR (¨¦thymologiquement: ¡°d¨¦friche r¨¦cente¡±), terroir le plus
¨¦loign¨¦, est exploit¨¦ de fa?on extensive et assure l¡¯interface entre la zone cultiv¨¦e
et la zone de parcours.
Le terroir interm¨¦diaire, le TOL JATI, est celui o¨´ l¡¯intensification propos¨¦e
par la recherche est plus sp¨¦cialement mise en oeuvre.
La r¨¦partition des surfaces des parcelles est de 74 % pour le TOL JATI, 13 %
pour le TOL KER et le TOL. GOR (Beno?t-Catin et al., 1986). Les principales
techniques culturales du mil dans le Bassin Arachidier sont r¨¦sum¨¦es dans le
Tableau 3.
Chapitre Premier
2 8

Tableau 2 : Vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es de mil recommand¨¦es au S¨¦n¨¦gal.
Stade d¡¯avancement
Nouvelles obtentions
Noin de:
souna
lBv
IJ3V
GAM
GAh4
GAh4
GAM
KEMV
la val-i&
m
8004
8001
8501
8301
8203
8201
8402
Origine:
cNRAcNRAcNRAcNRAcNRAcNRAcNRA
CNRA
Bambey
Bamtey
Bambey
Bambey
Bambey
Bambey
Bambey
BmM
zone de
Kadack
Louga
Kaolack
TalTh
Low
Louga
Lmga
Louga
cubre.
Fatick
DiourM
Fatick
Diourbel Diode1 Diode.1 Diourbd
Thies
Thies
Thies
Thies
Thies
Cycle
v¨¦g&atif(jj
85-95
75-85
75-85
85-95
75430
75-80
75-80
75-85
Potentiel de
3200
3100
3100 3000
3300
3300 2600
3300
Chapitre Premier
29
_l/l-<._l--.-_-_-.,_I
---

Tableau 3 : F¡¯rincipales techniques culturales du mil dans le Bassin Arachidier (Diouf, 1990).
-
TRAVAILDU
SARCLAGES: FERTILKSATION
RECOLTE ET
S O L
SEms
~~~~~~o~s~~*~o~
AVANT SEMIS
* Si pr¨¦c¨¦dent * Semis en sec * R¨¦duction du * ler sarclage : ¨¤ * Si application rk R¨¦colte entre
mil (champs de (avant hiver- nombre de plan- la houe
sine, d¡¯une fumure 85 et 90 jours
case), dessou- nage) pour le tules du poquet &quip& de racle- min¨¦rale, apport apr¨¨s
lev¨¦e
chage et grattage souna (cycle de a 3-7 plants en ttes en ¡°pate de 100 - 150 pour le souna ;
s u p e r f i c i e l ¨¤ 9 0 j ) o u e n m.oyemne.
d¡¯oie¡±
avant kg/hade 14-7-7, l2O et 130 jours
l¡¯hiiaire OU la humide (apr¨¨s la
d¨¦mariage:
au d¨¦marriage.
apr¨¨s
lev¨¦e
houe sine (prof. I¨¨re
pluie), *@&ation
plusieurs pas-
pour le sanio.
=S-ecm)
surtout pour le manuelle
.
sages simples *Sinon fertili-
sanio (cycle de
ou crois¨¦s entre sation organique ¡°R¨¦colte
*Si pr¨¦c¨¦dent 12Oj, cultiv¨¦ au * D¨¦:but:
10 les 1igne.s de pour les mbind manuelle sur
arachide aucune sud).
jours environ semis.
ayant des trou- pied (on coupe
pr6paration
apr¨¨s Ila lev¨¦e et
,peaux de bovins les ¨¦pis en
avant semis, * Semis manuel peut se pour- * 2¨¨me sarclage: {parcages en sai- laissant les tiges
sauf si, en fm de ou mecanique: suivre pendant 3 en
debut de son s¨¨che) ou en place) ou
saison s¨¨che, le plusieurs
¨¤ 4 semaines montaison entre des Cquid¨¦s apr¨¨s dessou-
champ
est graines (dizaine) pour l¡¯ensemble 30 et 40 jours (apport de fu- chage des pieds,
encore enherb¨¦, par poquet.
des
champs apr¨¨s la lev¨¦e. mier de cheval puis r¨¦colte).
auquel
cas,
mbindcl).
M¨ºme outil que sur les champs
application des * Densiti:
p o u r l e
ler apr¨¨s semis en lk Les champs de
memes fa?ons 10000 - 13000 * Pe]ndant le Sarclage, en pas- g¨¦n¨¦ral avant OU Case
sont
superficielles
poquetsh
&manriage,
sages simples.
pendant le d¨¦- souvent r&zolt¨¦s
q u e p o u r l e
arrachage des
marriage).
en terre alors
pn%?dent mil.
adventices
* 3¨¨me sarclage:
que les autres le
autour CICS touf- indispensable
* Les champs de sont sur pied.
fes de mil.
surtout au sud case sont amen-
du bassin ara- des par les jk Conservation
chidier o¨´. l¡¯en- d¨¦p?ts des or- dans des gre-
herbement est dures
m¨¦na- mers apr¨¨s s¨¦-
plus important. g¨¨res.
chage de plu-
sieurs semaines
*
En
cas
ii l¡¯air libre.
d¡¯infestation par
l?arfois les ¨¦pis
le striga, arra-
sont battus et les
chage des pieds
graines conser-
s¡¯ils sont. peu
v¨¦es dans des
nombreux.. Si la
sacs apr¨¨s les
densit¨¦ est tr¨¨s
traitements
forte,
a.ucun
insecticides.
moyen de lutte
en cours de
¡®k En m¨ºme
vCg¨¦tation n¡¯est
temps que la
efficace.
r&olte, I¡¯agricu-
L¡¯alternance mil/
heur s¨¦lectionne
arachide permet
de ¡°bons¡± ¨¦pis
de limiter les
pour r¨¦server
infestations.
:Ses semences de
ILa campagne
!jUiVa.tlte.
-
-
-
-
(1) : mbind = Champs de case
Chapitre Premier
30

CHAPITRE II - L¡¯AGENT CAIJSAL DU MILDIOU: Sc/ero#mra
graminicola (Sacc.) Schroet
11.1 - Taxonomie
L¡¯esp¨¨ce Sclerospora graminicola (Sacc.) Schroet appartient ¨¤ la classe des
Oomycetes, l¡¯ordre des Peronosporal¡¯es, la famille des Peronosporaceae et au
genre Sclerospora. C¡¯est un parasite obligatoire, c¡¯est-¨¤-dire qui exige toujours des
tissus vivants de l¡¯h?te pour se d¨¦velopper. Cette esp¨¨ce est actuellement la seule
bien ¨¦tudi¨¦e du genre Sderospora (Shaw, 1970; Dick et al., 1984).
II.2 - R¨¦partition g¨¦ographilque et pertes de rendement
Cette maladie existe partout l¨¤ o¨´ il y a des cultures du mil. En Afrique de
l¡¯Ouest, cette maladie est signal¨¦e dans tous les pays (Mbaye, 1988). Son aire
d¡¯extension est indiqu¨¦e dans la figure ino 2. Les pertes de rendement caus¨¦es par
ceti:e maladie sont signal¨¦es depuis lo¡¯ngtemps: 6 % ¨¤ l¡¯Est de la Chine (Porter,
1926); 45% ¨¤ c?t¨¦ d¡¯Allahabad (Mitter et Tandon, 1930); 60% en Mozambique
(Decarwalho, 1949); 10% au Nig¨¦ria (King et Webster, 1970); 6-10 % chaque
ann¨¦e dans le Sahel (Harris, 1982; King, 1970; Selvaraj, 1977). Au Burkina Faso,
en 1979, J.A. Frowd ¨¦value le taux de mortalit¨¦ des plantes d? au mildiou ¨¤ 50 %.
Au Niger, Guthrie ( 1981) trouve que l¡¯incidence moyenne (pourcentage de plantes
infect¨¦es) est de 19 % autour de Sador¨¦. Les r¨¦ductions de rendement caus¨¦es
par le mildiou peuvent donc ¨ºtre importantes.
11.3 - Organes du champignon
11.3.1 - Le myc¨¦lium (fig. 3a, b)
L¡¯hyphe du champignon est coenocytique, inter- et intracellulaire, de
diam¨¨tre variable pouvant atteindre 10 pm. II forme des haustoria gr¨ºles et ramifi¨¦s
(Girard, 1975). Au niveau des stomates foliaires, le myc¨¦lium donne naissance ¨¤
des zoosporocystophores.
La pr¨¦sence du myc¨¦lium du champignon est signal¨¦e dans tous les
organes de la plante ainsi que dans les semences (Waller et Bali, 1982; Shetty et
al., 1980). Dans les semences, on le trouve g¨¦n¨¦ralement dans la couche ¨¤
aleurone et dans le scutellum, rarement au sein m¨ºme de l¡¯embryon (Shetty et al.,
1980).
Chapitre Deux
3 :1

fig. 2 : Aire d¡¯extensio¡¯n g¨¦ographique de Sclerospora graminicola
(en noir) (d¡¯apr¨¦s Williams, 1984) modifi¨¦e (en pointill¨¦).
Chapitre Deux
3 2

11.3.2 - Les zoosporocystophores (sporangiophores)
Ce sont des organes du champiglnon qui sortent par des stomates foliaires et
portent des zoosporocystes. De ce fait, on les trouve le plus souvent localis¨¦s ¨¤ la
surface inf¨¦rieure des feuilles. Leurs dimensions varient de 100 ¨¤ 300 prn au
rwximum de leur croissance (Girard, 1975) (Fig. 3~).
II.4 - Les types de spores du champignon
11.4.1 - Zoosporocystes (sporanges)
De formes ellipso?des, de dimensions 19 x 16 pm environ (Girard, 1975), ils
poss¨¨dent une papille ¨¤ leur extr¨¦mitci. Les zoosporocystes sont form¨¦s sur les
st¨¦rigmates des zoosporocystophores. Leur cytoplasme est hyalin. Au sein des
zoosporocystes se diff¨¦rencient des zoospores (fig. 3d).
11.4.2 - Les zoospores
Les zoospores sont r¨¦niforr es, lde diam¨¨tre variant de 4 ¨¤ 10 prn (Girard,
19175). Les zoospores sont I a¨¦r¨¦es dans un milieu aqueux par des
zoosporocystes. Les zoospores sc It, en g¨¦n¨¦ral, uninucl¨¦¨¦es et biflagell¨¦es, mais
peuvent parfois ¨ºtre multinucl¨¦¨¦ s et multiflagell¨¦es si elles proviennen¡¯t des
zoosporocystes conserv¨¦s ¨¤ une :emp¨¦rature d¡¯environ 5¡ãC (Singh et Williams,
1960). Les zoospores en germa t ¨¦rnettent un ou deux tubes germinatifs qui
viennent en contact avec les plar ules; et p¨¦n¨¦trent l¡¯¨¦piderme des racines ou le
cOne verticillaire des plantules. Parfois, la zoospore germe ¨¤ l¡¯int¨¦rieur du
zoosporocyste avant d¡¯¨ºtre lib¨¦r¨¦e ¡®ig. :3e, f).
11.4.3 - Les oospores
Elles sont produites dans k ; organes infect¨¦s de la plante ¨¤ la suite de la
rencontre de 2 thalles compl¨¦men lires par diff¨¦renciation des gametanges m?les
et femelles (Girard, 1975). Le! oospores sont tr¨¨s r¨¦sistantes aux fortes
temp¨¦ratures du sol et peuvent s¡¯l conserver pendant plusieurs ann¨¦es jusqu¡¯¨¤ 10
ans selon Nene et Singh ( 1976). t les ,constituent les unit¨¦s d¡¯infection primaire du
champignon. Les oospores peuve t ¨ºtre dispers¨¦es par les semences, le vent ou
Chapitre Deux
3 *3

Fig. 3: Observations microscopiques de Sclerospora graminicola (d¡¯a@
Girard, 1975).
- - -
-
-
II
Chapitre Deux

les pratiques culturales (Shetti et al., 1980). L¡¯existence d¡¯une dormante chez
l¡¯oospore et les conditions de sa lev¨¦e ne sont pas encore connues.
Les oospores sont db forme sph¨¦rique aux contours irr¨¦guliers et de
diam¨¨tre tr¨¨s variable, de 36 ¨¤ 53 pm (moyenne 42 prn) et de couleur rouge ¨¤
brune. Elles sont constitu¨¦es d¡¯un cytoplasme entour¨¦ g¨¦n¨¦ralement de trois
parois. On peut observer, parfois, une 4¨¨me paroi externe, qui est celle de I¡¯oogone
(Girard, 1975) (fig. 3g, h, i).
II.5 - Les sympt?mes
il.51 - Sympt?mes foli,aires.
Les premi¨¨res feuilles attaqu¨¦es pr¨¦sentent une chlorose de la partie basale
des limbes. Cette chlorose, r¨¦duite au d¨¦part, s¡¯¨¦tend sur les feuilles nouvellement
form¨¦es. Quand les conditions du, milieu sont favorables (TO = 20¡ã-25¡ãC et HF? >
9(W), les plages chlorotiques se ~couvrent de sporulation duveteuse blanch?tre
(voir photo 1).
Parfois, chez certaines plantes, cles t?ches chlorotiques mal circonscrites et
de dimensions r¨¦duites ont pu ¨ºtre observ¨¦es (Girard, 1975). Au niveau de ces
t?ches on peut observer une sporu~lation assez intense. Ce type de symptomes est
rare. II est commun¨¦ment appel¨¦ lympl:?me localis¨¦.
11.5.2 - Sympt?mes suy les chandelles
Les ¨¦pillets de l¡¯¨¦pi se trahsforment en organes foliac¨¦s plus ou moins
allong¨¦s et les chandelles des talles pr¨¦coc¨¦ment infect¨¦es se pr¨¦sentent sous
forme de balai, d¡¯o¨´ le nom de ¡°balai de sorci¨¨re¡± qu¡¯on donne ¨¤ la maladie (voir
photo 2). La gamme des aspects que peuvent prendre les inflorescences infect¨¦es
est vari¨¦e et d¨¦pend de l¡¯¨¦poque de l¡¯invasion des primordia floraux par le
parasite:
- les hampes florales se tran$formlent en feuillets (voir photo 3);
- la suppression totale de la chandelle qui se transforme en une masse
arrondie verte ressemblant ¨¤ une massue (voir photo 4);
- les ¨¦pillets de la base de la Ch:andelle sont transform¨¦s en feuillets alors
que ceux du sommet sont rest¨¦s normaux (voir photo 5).
Chapitre Deux
3!5

Photo 1: Sympt?me foliaire du mildiou (feutrage blanc sur feuille).
Photo 2: Sympt?me sur chandelle (vkescence ou ¡°balai de sorci¨¨re¡±).
Chapitre Deux
3 6


Photo 5: Sympt?mes sur chandelles (les ¨¦pillets de base sont
transform¨¦s en feuillets)
Photo 6: Sympt?me sur la plante enti¨¨re (la plantule est morte avant le tallage)
Chapitre Deux
3 8

11.5.3 - Sympt?mes sur la plante enti¨¨re
Des sympt?mes du mildiou peuvent ¨ºtre pr¨¦sents soit ¨¤ la fois sur feuilles¡¯ et
sur chandelles, soit sur les chandelles seulement (Williams, 1984).
En g¨¦n¨¦ral, la maladie se manifeste sur la plante par un tallage excessif des
plantes et par un arr¨ºt de la croissance surtout si les attaques sont s¨¦v¨¨res et tr¨¨s
pr¨¦coces. Dans ce cas, les plantules peuvent mourir avant le tallage (20-21 j apr¨¨s
semis) (voir photo 6).
l
On peut observer parfois des chandelles ou des talles saines produites ¨¤
partir des talles infect¨¦es. C¡¯est le ph¨¦nom¨¨ne de r¨¦mission de la maladie chez la
plante (Singh et King, 1988).
~
II.6 - Sp¨¦cialisation du pathtog¨¨ne
Bhat (1973) avait ¨¦tabli une liste des diff¨¦rents h?tes possibles de S..
-
graminicola et indiquait qu¡¯il y a $US de quinze esp¨¨ces comprenant des tribus
appartenant au Maydee, Andropogbnae,, Paniceae et Agrostideae.
Au S¨¦n¨¦gal, Girard (1975) a obser/& des sympt?mes de Sclerospora graminicola
sur Pennisetum violaceum (mil sauvage) et sur P. pedicellatum provenant du
Nig¨¦ria.
1
II.7 - Effets physiologiques de l¡¯infection sur l¡¯h?te. .
Sclerospora graminicola provoque des troubles hormonaux chez les plantes
de mil par l¡¯augmentation des teneurs en auxines et en orthodihydroxyph¨¦nols
(Shekhawat et al.,l984). Sclerosp$ra graminicola en s¡¯attaquant au mil intervient
essentiellement dans le m¨¦tabblisme des polysaccharides, -en r¨¦duisanl
l¡¯accumulation de l¡¯amidon et en accroissant les concentrations en sucre
r¨¦ducteurs dans les tissus infect¨¦s (Mogle et Mayee, 1981a). Son intervenlion dans
le m¨¦tabolisme prot¨¦ique demeure cependant encore impr¨¦cise (Pinard, 1989).
Sclerospora graminicola affecterait ces m¨¦tabolismes notamment par la
s¨¦cr¨¦tion d¡¯un compos¨¦ toxique de nature glycopeptidique (Wani et Rai, 1981).
Par ailleurs, en envahissant Iles stomates, le pathog¨¨ne entrave ¨¦galement
le bon fonctionnement des ¨¦changes gazeux.
Chapitre Deux
~
39
._- ____
_-..
----.-
------.--
----..I¡±--*¡°.-UR-m&.a¡±---
-.*
lr--
---

CHAPITRE Ill - METHODES DE CONTROLE DU MILDIOU
La p¨¦riode durant laquelle le mil doit ¨ºtre prot¨¦g¨¦ contre les attaques du mildiou
est relativement longue. En outre, l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou suit une loi compos¨¦e
sensu Vander Plank (19639) car il fait intervenir ¨¤ la fois des exod¨¦mies et des
endod¨¦mies sensu Robinson (1976). Toute m¨¦thode de contr?le doit donc viser
d¡¯une part ¨¤ ¨¦liminer ou ¨¤ r¨¦duire les sources d¡¯inoculum (primaire ou/et
secondaire) et d¡¯autre part, ¨¤ prot¨¦ger la plante contre ces inoculums. Cependant,
la recommandation de l¡¯application d¡¯une m¨¦thode doit tenir compte des ¨¦pid¨¦mies
de la maladie dans la r¨¦gion consid¨¦r¨¦e et du niveau socio-¨¦conomique des
paysans.
III.1 - Techniques culturales
Ilil. .l - Contr?le du mildiou par les rotations.
Cette technique est fond¨¦e sur la r¨¦duction de l¡¯infection primaire, soit par la
non survie des oospores par l¡¯allongement de l¡¯intervalle de temps entre deux
cultures de mil, soit par la stimulation de la germination des oospores par des
plantes-pi¨¨ges (plantes capables de stimuler la germination des oospores, mais
qui ne sont pas infect¨¦es par ces derni¨¨res). L¡¯applicabilit? de cette
technique,cependant,d¨¦pend de la long¨¦vit¨¦, de la dormante des oospores et des
sources d¡¯inoculum asexu¨¦ dans les adventices et les champs voisins (Williams,
1984).
Au regard des connaissances disponibles sur la biologie et I¡¯¨¦pid¨¦miologie
de S. graminicola et aux conditions de culture du mil dans la plupart des pays du
Sahel cette technique de contr?le semble difficilement applicable. En effet, devant
le manque de terres d? ¨¤ une d¨¦mographie rapide, la culture du mil est pratiqu¨¦e
presque en monoculture, ce qui entra?ne une augmentation de I¡¯inoculum primaire
dans le sol.
111.1.2 - Utilisation du labour et de la densit¨¦ de semis, comme
techniques de contr?le du mildiou.
Nous ne disposons pas de r¨¦f¨¦rence directe sur les effets du labour et de la
densit¨¦ de semis sur le mildiou du mil. Cependant Tuleen et al., (1980) indiquent
que le labour profond, du fait de l¡¯enfouissement des oospores, liimite
Chapitre Trois
4 0

significativement l¡¯effet du mildiou sur les vari¨¦t¨¦s de sorgho. Mais ces r¨¦sultats ne
portent que sur une seule annee d¡¯exp¨¦rimentation et m¨¦ritent d¡¯¨ºtre confirm¨¦s.
Prederiksen (1980) quant ¨¤ lui, trouve que de fortes densit¨¦s¡¯ de semis
att¨¦nuent les effets du mildiou sur les rendements du sorgho. Mais, toutefois, ces
deux pratiques, m¨ºme si on d¨¦montre leur efficacit¨¦ semblent difficilement
recommandables dans les conditions actuelles du Sahel. En effet dans cette
r¨¦gion, les agriculteurs ne disposent pas d¡®outils leur permettant d,e labourer
profond¨¦ment de grandes surfaces et le semis dense pose non seulement le
probl¨¨me de disponibilit¨¦ de semences, mais cette pratique augmenterait, ¨¤ la
longue, la quantit¨¦ d¡¯oospores dans le soi.
111.1.3 - Calage des semis, comme moyen de contr?le du mildiou.
Plusieurs travaux effectu¨¦s sur le mil signalent qu¡¯un retard de semis peut
avoir pour cons¨¦quence l¡¯augmentation de l¡¯incidence du mildiou (Chahal et al.,
1978; Girard, 1975; Mbaye, 1985). En effet, les effets combin¨¦s de l¡¯augmentation
du niveau d¡¯inoculum r¨¦sultant de la sporulation asexu¨¦e sur les plantes
pr¨¦coc¨¦ment infect¨¦es et de la sensibilit¨¦ relative des jeunes plantules favorisent le
d¨¦veloppement de la maladie (Williams, 1984).
Les saisons s¨¨ches longues et tr¨¨s chaudes du Sahel emp¨ºchent la survie
des zoosporocystes, c¡¯est pourquoi des semis de mil sur une grande ¨¦chelle d¨¨s
les premi¨¨res pluies ou ¨¤ sec, peuvent aider consid¨¦rablement ¨¤ contr?ler le
d¨¦veloppement du mildiou; par contre, des retards sur les dates de semiis peuvent
exposer les jeunes plants ¨¤ l¡¯infection secondaire de I¡¯inoculum asexu¨¦ provenant
des champs voisins.
Ill.&4 - Epuration sanitaire (sanitation).
Cette technique consiste ¨¤ d¨¦truire les plantes malades. C¡¯est la rn¨¦thode la
plus usit¨¦e car elle pr¨¦sente un double avantage: elle permet de r¨¦duire les
inoculums primaire et secondaire et elle est simple et rentre dans la plupart des
cas, dans l¡¯entretien normal des champs. Cependant, cette m¨¦thode de contr?le
demande beaucoup plus d¡¯attention et de main d¡¯oeuvre de la part des paysans.
Pour quelle soit efficace, il faut non seulement des efforts indivi¡¯duels des
agriculteurs, mais aussi des actions coordonn¨¦es de tous les paysans de la r¨¦gion
infest¨¦e et des organisations gouvernementales de la Protection des V¨¦<g¨¦taux. Le
premier mois de d¨¦veloppement des cultures est le plus d¨¦terminant, car au-del¨¤,
non seulement cette technique devient inefficace, mais l¡¯arrachage diminue le
Chapitre Trois
4 1

rendement. La difficult¨¦ des paysans ¨¤ appliquer cette technique r¨¦side en premier
lieu dans l¡¯identification pr¨¦coce des sympt?mes.
111.1.5 - Fumures
II est difficile d¡¯envisager actuellement des recommandations dans ce
domaine, car malgr¨¦ le grand nombre de travaux effectu¨¦s, les r¨¦sultats sont
contradictoires (Deshmukh et al., 1978; Singh 1974; Singh and Agga¡¯rwal 1979).
De tous ces travaux, il apparait que l¡¯application de la fumure n¡¯est pas efficace
comme m¨¦thode de contr?le du mildiou dans le cas des vari¨¦& tr¨¨s sensibles.
III.2 - Contr?le chimique contre le mildiou
Plusieurs auteurs (Exconde 1975; Frederiksen et Renfro 197J; Girard 1974)
ont montr¨¦ qu¡¯il est possible de contr?ler les mildious des cer¨¦ales en combiniant
des traitements de semences au chloroneb et plusieurs applications foliaires au
bis-dithiocarbamate. Toutefois on assiste parfois ¨¤ l¡¯inefficacit¨¦ de ces traitements
sous forte infestation. En outre, ces r¨¦sultats furent &zonomiquement et
techniquement inapplicables en milieu paysan ¨¤ cause du bas niveau de
production du mil,du niveau de technicit¨¦ des paysans et des co?ts des pesticides.
Thakur et Kanwar (1977) avaient trouv¨¦ que la combinaison Agrosan GN et
Thirame utilis¨¦e en enrobage de semence pouvait r¨¦duire le mildiou de 70 %j et
augmenter le rendement de plus de 50 % en comparaison avec les parcelles
t¨¦moins.
L¡¯apparition du Metalaxyl (N- (2- methoxyacetyl)- N- (2,6 u Xylyl) - DL -
alaminate]
en 1970 apporta un regain d¡®int¨¦r¨ºt au controle des mildious des
c¨¦r¨¦ales avec les fongicides. Plusieurs chercheurs test¨¨rent ce produil: et
recommand¨¨rent son utilisation en traitement de semences ¨¤ la dose de l-2 g m.a.
par kg de semences (Venugopal et Safeeulla 1978; Williams et SEngh 1981).
Cependant cette protection n¡¯est que partielle, car en cas de fortes infestations, son
efficacite baisse sensiblement ¨¤ partir du stade montaison pleur devenir nulle ¡®¨¤ la
maturit¨¦ (Seivaraj 1978). En outre, certains chercheurs signalent des effets n¨¦gatifs
du Ridomil sur la germination et le d¨¦veloppement des jeunes plantules suite au
traitement de semences avec des doses relativement ¨¦levees (Sy, 1978: Singh
and Williams, communication personnelle). Cette phytotoxicit¨¦ est d¡±autant plus
grave que les plantes sont expos¨¦es ¨¤ un stress hydrique (Williams 1984).
Chapitre Trois
4 2
,. ~._¡± ..-... _ .-.. ---.- ,*_-
-1-
II---

III.3 - Contr?le biologique du mildiou
Les oospores des mildious des gramin¨¦es sont parasit¨¦es par plusieurs
champignons incluant les Chytrides, Fusan¡¯um spp, Curvularia spp. et, sans doute,
beaucoup d¡¯autres, non encore identifi¨¦s. II a aussi ¨¦t¨¦ observ¨¦ be,aucoup de
bact¨¦ries ¨¤ l¡¯int¨¦rieur des oospores (Williams 1984). Ce parasitisme peut ¨ºtre
utilis¨¦ dans une perspective de lutte biologique. Mais aucune recherche
syst¨¦matique ¨¤ notre connaissance, n¡¯est encore entreprise dans ce domaine,
malheureusement.
III.4 - Contr?le du mildiou par l¡¯emploi de vari¨¦t¨¦s r¨¦sistantes
La cr¨¦ation des vari¨¦tes de mil qui sont r¨¦sistantes est la m¨¦thode de
contr?le du mildiou la plus porteuse d¡¯espoir et la plus accessible au monde
paysan africain (Williams, 1984 ; Singh et al., 1987).
Des tests coop¨¦ratifs multilocaux de r¨¦sistance au mildiou du mil ont ¨¦t¨¦
initi¨¦s depuis 1976 et conduits annuellement dans les P¨¦pini¨¨res Internationales
du Mildiou du mil (IPMDMN) par I¡¯ICRISAT et des institutions nationales dans
plusieurs pays d¡¯Afrique et d¡¯Asie ont particip¨¦ ¨¤ ces tests. Certaines entr¨¦es se
sont r¨¦v¨¦l¨¦es r¨¦sistantes dans la plupart des localit¨¦s, d¡¯autres ont montr¨¦ des
diff¨¦rences de performances en fonction des localit¨¦s: par contre, d¡¯autres se sont
montr¨¦s tr¨¨s sensibles dans toutes les localit¨¦s (ICRISAT 1978, 1979, 1980, 1981).
Les meilleures sources de r¨¦sistance proviennent du Nord du Nig¨¦ria et ,du Burkina
Faso o¨´ les populations du mildiou se sont av¨¦r¨¦es plus agressives (Sngh et al.,
1987).
Au S¨¦n¨¦gal, des criblages du mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal pendant plusieurs ann¨¦es ont
permis de r¨¦v¨¦ler un mat¨¦riel qui pr¨¦sente de l¡¯int¨¦r¨ºt du point de vue de sa
r¨¦sistance au mildiou.
Au Burkina Faso, quatre vari¨¦t¨¦s test¨¦es pendant six ans (1976-1981) ont
montr¨¦ une infection tr¨¨s faible (Frowd 1981). A partir de 1986, une pepini¨¨re de
l¡¯Afrique de l¡¯Ouest pour l¡¯observation de mildiou a ¨¦t¨¦ ¨¦tablie au Centre Sah¨¦lien
de I¡¯ICRISAT ¨¤ Niamey. Cette p¨¦pini¨¨re a pour but d¡¯identifier du materiel ayant
une r¨¦sistance stable au mildiou dans cinq pays de l¡¯Afrique de l¡¯Ouest (S¨¦n¨¦gal,
Mali, Niger, Nig¨¦ria, Burkina Faso).
Actuellement, si d¡¯une fa?on g¨¦n¨¦rale, les m¨¦thodes de criblage sont assez
bien ma?tris¨¦es, les ¨¦tudes sur les m¨¦canismes g¨¦n¨¦tiques des r¨¦sistalnces, leur
stabilit¨¦ dans le temps et leur nature n¡¯ont fait que commencer.
Chapitre Trois
43

III.5 - La lutte int¨¦gr¨¦e
Une m¨¦thode int¨¦gr¨¦e de lutte est une association de deux ou plusieurs
m¨¦thodes pour assurer un niveau de contr?le plus durable qu¡¯on ne pourrait
atteindre avec chacune prise individuellement.
L¡¯efficacit¨¦ des combinaisons de m¨¦thodes de lutte d¨¦pend des ¨¦pid¨¦miologies du
mildiou dans la r¨¦gion o¨´ elle est appliqu¨¦e et de l¡¯efficacite de chaoue m¨¦thode
prise individuellement (Williams 1984). Aussi I¡¯applicabilit¨¦ de ces m¨¦thodes de
lutte int¨¦gr¨¦e par les agriculteurs est fonctir;gn des possibilit¨¦s techniques et
¨¦conomiques des paysans vis¨¦s.
Malgr¨¦ des recommandations faites dans ce domaine (CILSS/PLI, 1985), aucune
recherche mettant ¨¤ l¡¯¨¦preuve le concept de lutte integr¨¦e n¡¯a malheureusement
¨¦t¨¦ conduite.
+e
Chapitre Trois
4 4

CHAPITRE IV - OBJECTIFS DES TRAVAUX
Beaucoup de lacunes subsistent donc encore, aussi bien dans la
connaissance de la biologie de l¡¯agent pathog¨¨ne, que dans celle des processus
¨¦pid¨¦miologiques. Beaucoup de travaux sont ¨¦galement n¨¦cessaires pour
proposer des solutions pour le contr?le de la maladie.
Dans le cadre de cette ¨¦tude, nous nous sommes int¨¦ress¨¦s ¨¤ I¡±analyse des
m¨¦canismes ¨¦pid¨¦miologiques chez le mildiou du mil, en abordant le processus
monocyclique, le processus polycyclique, et quelques options de contr?le de cette
maladie.
Partie Ill: Processus monocyclique
??
Cette ¨¦tude comprend deux aspects:
- Etudes des processus monocvcliw. Les objectifs de cette ¨¦tude sont:
a) Donner des d¨¦finitions op¨¦rationnelles des diff¨¦rents processus
monocycliques et des phases qui les composent;
b) Suivre le mildiou dans l¡¯accomplissement de ses cycles sexu¨¦ et
asexu¨¦, ¨¦tape par ¨¦tape.
- Me des composantes de r¨¦sistanm. Cette ¨¦tude a pour objectifs:
a) d¡¯¨¦tudier les composantes de r¨¦sistance par la caract¨¦risation de
chaque ¨¦tape de ses cycles par quelques variables qui permettent
de les couvrir;
b) d¡¯essayer de les quantifier et
c) de les condenser en une seule variable constituant un estimateur
de r¨¦sistance g¨¦n¨¦rale.
Partie IV: Processus polycyclique
??
Cette partie concerne l¡¯¨¦tude des m¨¦canismes ¨¦pid¨¦miologiques au niveau
de la parcelle. Elle comprend:
- Enau¨ºte sur les maladies du mil:
a) ¨¦valuation des d¨¦g?ts caus¨¦s par les trois principales maladies du
mil dans des situations de production diff¨¦rentes;
b) description des relations entre les variations de rendements et les
d¨¦g?ts caus¨¦s par les maladies.
Chapitre Quatre
4 5
-

- Etude de la dispersion du mildiou en fonction des faCteUt¡¯S de
l¡¯environnement.
II s¡¯agit d¡¯une ¨¦tude de cas portant sur une parcelle, pendant une campagne.
Elle comprend:
a) une approche des modes de dispersion du mildiou pendant une
campagne culturale;
b) une description des effets des facteurs de l¡¯environnement.
Partie V: M¨¦thodes de contr?le
??
Cette partie rassemble des informations acquises pour la mise au point de
m¨¦thodes de contr?le.
La r¨¦sistance vari¨¦tale sert de pivot ¨¤ notre approche de ce probl¨¨me. Elle
comprend trois volets:
a) Sources de r¨¦sistance: test de diff¨¦rents dispositifs de criblage
pour la r¨¦sistance.
b) Test dial@le: Cet essai est destin¨¦ ¨¤ mieux comprendre la nature
de diff¨¦rents types de r¨¦sistances.
c) Comparaison des dispositifs, afin de d¨¦finir le meilleur dispositif ¨¤
utiliser.
D¡¯autres m¨¦thodes ont ¨¦t¨¦ envisag¨¦es. En effet, nous restons convaincus
que pour arriver ¨¤ un meilleurs contr?le du mildiou, il faut¡¯ une combinaison
judicieuse de plusieurs m¨¦thodes.
a) La lutte chimique contre le mildiou
b) Les techniques; culturales.
Partie VI: Vers une lutte int¨¦g¨¦e
??
La mise en oeuvre d¡¯une exp¨¦rimentation de lutte int¨¦gr¨¦e dans les champs
des agriculteurs constitue le volet. de cette partie. Elle implique la combinaison de
la r¨¦sistance vari¨¦tale, de traitements de semences et des techniques culturales
(arrachage des plantes malades et incin¨¦ration). Cette ¨¦tude aborde non
seulement les questions techniques, mais aussi les aspects ¨¦conomiques du
probl¨¨me.
Partie VII: Quelques perspectives de recherche.
??
Cette partie consiste ¨¤ entrevoir les perspectives sous les aspects suivants
a) mod¨¦lisation
Chapitre Quatre
4 6

b) ¨¦tude de la diversit¨¦ g¨¦n¨¦tique de S. graminicola.
Le premier volet comprend une premi¨¨re r¨¦flexion sur l¡¯¨¦laboration d¡¯un
mod¨¨le simplifi¨¦ de simulation dynamique de S. graminicola. L¡¯objectif principal de
ce mod¨¨le est de condenser l¡¯ensemble des informations disponibles afin de
simuler le comportement au champ d¡¯un cultivar donn¨¦.
Le second v801et jette le premier jalon d¡¯une d¨¦marche m¨¦thodologique
exploratoire, visant ¨¤ utiliser les techniques de biologie mol¨¦culaire (PCR-RAPD) ¨¤
des fins d¡¯analyse de la diversit¨¦ g¨¦n¨¦tique au sein des populations de S
graminicola.
. Partie VIII: Conclusions g¨¦n¨¦rales
Chapitre Quam
4 7

SECOND
PARTIE:
MATERIELS ET METHODES

CHAPITRE V: MATERIEL VEGETAL
Seules les m¨¦thodes g¨¦n¨¦rales sont pr¨¦sent¨¦es ici. Le protocole de chaque
¨¦tude sp¨¦cifique sera expos¨¦ ult¨¦rieurement.
V-l - Les vari¨¦t¨¦s de mil utilisees
Pour limiter la variabilit¨¦ exp¨¦rimentale, nous avons utilis¨¦ des formes
cultiv¨¦es pr¨¦sentant une homog¨¦n¨¦it¨¦ maximale (lign¨¦es ou vari¨¦t¨¦s fix¨¦es
multipli¨¦es et ¨¦pur¨¦es par nous-m¨ºmes) (tableau 4). Le mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal a fait
l¡¯objet d¡¯un entretien et d¡¯une protection sanitaire rigoureuse (¨¦purat?on au niveau
des parcelles, battage ¨¦pi par ¨¦pi, tri des semences et traitement des semences
avant stockage dans des pots herm¨¦tiques).
V-2 - Culture du mil en serre ou en phytotron
Les cultures sont, en g¨¦n¨¦ral, effectu¨¦es en pots en poly¨¦thyl¨¨ne de 25 a 30
cm de diam¨¨tre. Ces pots sont st¨¦rilis¨¦s avec de l¡¯hypochlorite de sodium pendant
5 mn avant d¡¯¨ºtre rinc¨¦s avec de l¡¯eau st¨¦rile et remplis avec du substrat.
Le substrat est, en g¨¦n¨¦ral, un m¨¦lange de terre avec du terreau (3:l). Le
substrat, sauf dans certains cas, est st¨¦rilis¨¦ ¨¤ l¡¯autoclave pendant 2 h par jour
pendant 3 j sous une pression de 1 bar. Pour les plantes entretenues jusqu¡¯¨¤
maturit¨¦, on ajoute une fumure min¨¦rale (NPK) dans les pots avant Ie semis.
Les semis sont g¨¦n¨¦ralement effectu¨¦s en poquets (3-4 poquets par pot et 5
grains par poquet au semis). A la lev¨¦e, le semis est ¨¦clairci ¨¤ un plant par poquet.
En phytotron (mod¨¨le 600 G3 THIL - Fisons scientific Apparatus-Angleterre),
l¡¯¨¦clairement est assur¨¦ par des lampes ¨¤ fluorescence (2100 E.m-¡®S-1 = 21000
I~X); la temp¨¦rature est, g¨¦n¨¦ralement, maintenue entre 20 et 35¡± C, en fonction de
la temp¨¦rature ambiante et de l¡¯exp¨¦rience.
Les arrosages sont effectu¨¦s quotidiennement.
Chapitre 5
4 8

Tableau 4 :: Lign¨¦es et cultivars utilis¨¦s
Appellation
Nature
Origine
Comportement vis-¨¤-vis
du mildiou
Tif 239 D2B2
Lign¨¦e
Tifton (E U)
Bambey (S¨¦n¨¦gal)
Sensible
P 105
Cultivar
S¨¦n¨¦gal
Sensible
7042
Lign¨¦e
ICRISAT
Sensible
IBV 8001
Vari¨¦t¨¦
ICRTSATfS¨¦n¨¦gal
R¨¦sistant
IBV 8004
Vari¨¦t¨¦
ICREAT/S¨¦negal
R¨¦sistant
IBMV 8402
Vari¨¦t¨¦
ICRTSAT/S¨¦n¨¦gal
R¨¦sistant
SOUNA III
vari¨¦t¨¦
S¨¦n¨¦gal
Tol¨¦rant
SOUNA LOCAL
cultivar
S¨¦n¨¦gal
Tol¨¦rant
-
Chapitre 5
49

V.3 - Culture du mil en plein champ
Sauf conditions particuli¨¨res, la culture en plein champ est conduite de la
fa?on suivante:
- Pr¨¦paration du terrain: labour et reprise de labour, pr¨¦c¨¦d¨¦ d¡¯un
apport d¡¯engrais complexe (10-21-21, ¨¤ 750 kglha) ou ¨¦quivalent en engrais
simples;
- Semis en humide, apr¨¨s une pluie ou une irrigation, en poquets de 5
¨¤ 10 graines, avec un espacement de 30 x 60 cm ou 90 x 90 cm;
- D¨¦marriage ¨¤ 10 j environ, associ¨¦ au premier sarclage (m¨¦canique)
et suivi d¡¯un apport d¡¯ur¨¦e (50 kg/ha);
- Sarclages selon les besoins (g¨¦n¨¦ralement 2), second apport d¡¯ur¨¦e
(50 kg/ha) au stade montaison (vers le 45¨¨me j. apr¨¨s semis).
Chapitre 5
5 0

CHAPITRE VI - L¡¯AGENT PATHOGENE
Le pathotype de S. graminicola utilis¨¦ provient de feuilles s¨¦chkes de mil
infect¨¦es par le mildiou provenant des parcelles du Centre National de Recherche
Agronomique de Bambey. Ces feuilles sont broy¨¦es m¨¦caniquement dans des
mortiers en porcelaine. La poudre obtenue est filtr¨¦e ¨¤ travers une s¨¦rie de tamis
dont le tr¨¦mis a des pores de diam¨¨tre de 30 pm, et gard¨¦e dans des bo?tes
m¨¦talliques herm¨¦tiquement ferm¨¦es, ¨¤ la temp¨¦rature ambiante du laboratoire
(2535OC). La concentration de cette poudre, en oospores, peut atteindre 2530000
oospores/g. Cette poudre contient, en plus des oospores, beaucoup de d¨¦bris
v¨¦g¨¦taux et des spores d¡¯autres champignons.
VI - 1 - Utilisation de zoosporocystes et de zoospores comme inoculum
L¡¯inoculum est obtenu ¨¤ partir des plantules de mil infect¨¦es et vivantes
cultiv¨¦es en serre ou en champ. Ces plantules sont incub¨¦es ¨¤ 20¡ãC et humiditk
relative 70 % dans une lumi¨¨re fluorescente (20.000 lux) pendant 15 h. Les feuilles
sont ensuite r¨¦colt¨¦es et d¨¦barrass¨¦es d¡¯anciennes sporulations du parasite par
nettoyage avec un coton humide. Elles sont d¨¦coup¨¦es en segments de 7-10 cm et
plac¨¦s dans des bo?tes de p¨¦tri humidifi¨¦es. Ces bo?tes sont ensuite plac¨¦es ¨¤
l¡¯obscurit¨¦ ¨¤. une temp¨¦rature de 20 ¨¤ 25¡ãC pendant 16 h,. Les zoosporocystes
alors form¨¦s sont r¨¦cup¨¦r¨¦s par pulv¨¦risation d¡¯eau sur les limbes dans des
b¨¦chers. La concentration de cet inoculum est g¨¦n¨¦ralement tr¨¨s ¨¦lev¨¦e et peut
atteindre 106 zoosporocystes / ml.
Les infections sont en g¨¦n¨¦ral, effectu¨¦es 1 h ¨¤ 1 h 30 apr¨¨s la pr¨¦paration
de la suspension, c¡¯est-¨¤-dire, apr¨¦s la phase de lib¨¦ration maximale de
zoospores.
Deux ml de la suspension sont d¨¦pos¨¦s sur le sommet des
hypocotyles (si les plantules sont tr¨¨s jeunes) ou dans la pseudotige de plantes
(pour les plantes plus ?g¨¦es). Cette technique permet d¡¯obtenir un taux tr¨¨s elev¨¦
de plantules infect¨¦es.
Des infections par immersion des plantules dans la suspension sont parfois
utilis¨¦es.
VI - 2 - Utilisation des oospores comme inoculum
Sauf indications contraires, dans les exp¨¦riences faisant intervenir des
oospores, de la poudre d¡¯oospores est ajout¨¦e dans les poquets avant de les
refermer (2 g par poquet, soit environ 50 ¨¤ 60.000 spores) pendant le semis.
Chapitre 6
5 1

Parfois, on recouvre les semences avec une couche de 2mm de poudre
d¡¯oospores avant de tout recouvrir par une couche de terre. Ce type d¡¯inoculation
est utilis¨¦ dans les cas o¨´ on d¨¦sire obtenir le maximum de plantules infect¨¦es.
VI - 3 - Evaluation et notation de la maladie
En serre ou en champ, la maladie est ¨¦valu¨¦e selon les crit¨¨res suiivants:
- l¡¯incidence (1), pourcentage de plantes infect¨¦es calcul¨¦e comme:
n
I
=
¡°--
X
100
(1)
N
- la s¨¦v¨¦rit¨¦ (S), indique la gravit¨¦ de la maladie. Elle est ¨¦valu¨¦e ¨¤
partir de l¡¯¨¦chelle standard propos¨¦e par Williams (1984) modifi¨¦e (voir chapitre
sur le criblage). Elle est calcul&comme:
Xxi x ni
s =
--------- )(10(-J
(2)
4xN
o¨´ n repr¨¦sente le nombre total de plantes infect¨¦es
N repr¨¦sente le nombre total de plantes
xi, les cat¨¦gories des notes (xi := 0, 1, 2, 3, 4) (fig. 4 )
ni, le nombre de plantes rentrant dans la cat¨¦gorie xi
4, repr¨¦sente la note la plus ¨¦lev¨¦e de l¡¯¨¦chelle
et 100, pour exprimer I et S en pourcentage de plantes ou talles infect¨¦es
respectivement.
Chapitre 6
5 2

Fig. 4: Echelle de- notation de la s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou
(d¡¯apr¨¦s R. J. Williams, 1984) modifi¨¦e.
0 Pas de sympt?mes de *mildiou
1 Seules les talles a¨¦riennes sont attaqu¨¦es.
2 Moins de 50% de talles basales sont attaqu¨¦es..
3 Plus de 50% de talles basales sont attaqu¨¦es.
4 Toutes les talles (ainsi que la talle principale) sont
attaqu¨¦es ou la plante est tu¨¦e au stade jeune.
Chapitre 6
5 3

TROISIEME PARTIE:
ETUDE DES PROCESSUS MONOCYCLIQUES DE S. graminicola
(Sacc.) Schroet

CHAPITRE VII:
ETUDE DES FACTEURS AFFECTANT LES
PROCESSUS MONOCYCLIQUES CHEZ
SCLEROSPORA GRAMINICOLA

Un processus monocyclique (Zadoks et Schein, 1979) constitue une ¨¦tape
du cycle infectieux depuis le d¨¦p?t d¡¯une unit¨¦ infectieuse, jusqu¡¯¨¤ la lib¨¦ration
d¡¯une nouvelle g¨¦n¨¦ration d¡¯unit¨¦s infectieuses.
Sclerospora graminicola (Sacc.) Schroet est un parasite dont le cycle
pr¨¦sente une structure embo?t¨¦e (Zadoks et Schein, 1979). En effet, on est en
pr¨¦sence de deux types de cycles:
- un cycle primaire, qui va du contact des radicules de mil avec les Oospo:res du
champignon dans du sol ou ¨¦ventuellement de l¡¯activation du myc¨¦lium pr¨¦sent
dans l¡¯embryon du grain jusqu¡¯¨¤ la formation d¡¯une nouvellle g¨¦n¨¦ration
d¡¯oospores. Ce cycle est appel¨¦ processus monocyclique primaire c¡¯ar il commence
le premier au cours d¡¯une campagne culturale et couvre un cycle entier de l¡¯h?te.
- un cycle secondaire, allant du d¨¦p?t de zoosporocystes sur les surfaces sensibles
de l¡¯h?te jusqu¡¯¨¤ la lib¨¦ration d¡¯une nouvelle g¨¦n¨¦ration de zoosporocystes et de
zoospores. Ce cycle est appel¨¦ processus monocvcliaue secondaire car il prend
place apr¨¨s le premier cycle. Par ailleurs, au cours d¡¯un cycle cultural, plusieurs
cycles secondaires peuvent avoir lieu.
Chaque processus ou cha?ne d¡¯infection (Gae¨¹mann, 1946) peut se
subdiviswen s¨¦quences ¨¦pid¨¦miques (Rapilly, 1979). En nous reportant au
sch¨¦ma g¨¦n¨¦ral d¡¯un cycle infectieux et de ses diff¨¦rentes ¨¦tapes d¨¦fini par tiirst et
Schein (1965)
et en l¡¯adaptant aux d¨¦finitions ci-dessus, chaque processus
monocyclique chez Sclerospora graminicola comporte les ¨¦tapes d¨¦crites dans le
tableau 5.
Pour mieux d¨¦crire le processus ¨¦pid¨¦miologique du mildiou, il est donc
n¨¦cessaire d¡¯¨¦tudier individuellement chacun des processus monocycliques.
Nous donnons un r¨¦sum¨¦ des connaissances acquises sur les processus
monocycliques chez Sclerospora graminicola.

Tableau 5 : Les phases et sous-phases des processus monocycliques chez
Sclerospora graminicola (Sacc.) Schroet
PHASE
SOUS-PHASE
1 - Processus monocvcliaue Drimaire
DISSEMINATION PRIMAIW
- Lib¨¦ration d¡¯oospores
- Dispersion d¡¯oospores
-D¨¦pot d¡¯oospores
INFECT¡®ION PRIMAIRE
- Germination d¡¯oospores,
- P¨¦n&ration
- Colonisation
SPORULATION PRIMAIRE
- Production de
zoosporocystophores
- Production de
zoosporocystes et de zoospores
- Maturation des
zoosporocystes et de zoospores
-Production d¡¯oospores
2 - Processus n-ionocvcliaue secondaire
-Lib¨¦ration des zoosporocystes
DISSEMINATION SECONDAIRE
-Dispersion de zoosporocystes
- D¨¦pot de zoosporocystes
INFECTION SECGNDAIRE
-Germination de zoosporocystes
et de zoospores
-P¨¦n¨¦tration
-Colonisation
SPORULATION SECONDAIRE
-Production de zoosporocystophores
-Production de zoosporocystes et de
zoospores
-Maturation de zoosporocystes et de
z o o s p o r e s .
Chapitre 7
5 5

VII. 1 - CYCLE DE SCLEROSPORA GRAMINICOLA: LES ACQUIS
ACTUELS ET LES INCONNUES
VII.1 -1 - Processus monocyclique primaire
a) Description du processus
Les contaminations primaires sont le fait des oospores pr¨¦sentes dans le sol
ou sur la surface des semences, ou encore, ¨¦ventuellement, de l¡¯activation du
mycelium pr¨¦sent dans l¡¯embryon des grains. Les oospores en contact avec les
radicules germent, les p¨¦n¨¦trent et colonisent les tissus de l¡¯h?te. Quand les
conditions du milieu sont favorables, il se produit une sporulation sur la face
inf¨¦rieure des feuilles. Vers la fin de la campagne culturale, quand les conditions
du milieu sont d¨¦favorables (temp¨¦ratures ¨¦lev¨¦es, pluies rares) une nouvelle
g¨¦n¨¦ration d¡¯oospores est form¨¦e dans les tissus de l¡¯h?te par la renconitre de
thalles compl¨¦mentaires.
A la r¨¦colte, les o&¡®pores tombent sur le sol en m¨ºme temps que les d¨¦bris
v¨¦g¨¦taux ou polluent les semences et s¡¯y conservent pendant l¡¯intercampagne.
D¨¨s les semis des campagnes suivantes, elles peuvent initier un nouveau cycle
d¡¯infection (fig. 5).
b) Acquis
La production d¡¯oospores dans les tissus de l¡¯h?te est contr?lee par
I¡¯h¨¦t¨¦rothalisme (Michelmore et al., 1982). Cette production d¡¯oospores est
d¨¦clench¨¦e par des temp¨¦ratures ¨¦lev¨¦es et une faible humidit¨¦ relative de l¡¯air
(Populer, 1981).
Hiura (1930) et Evans et Harrar (1930) ont ¨¦t¨¦ les premiers ¨¤ observer la
germination d¡¯oospores de Sclerospora graminicola. Bien d¡¯autres apr¨¨s eux ont
d¨¦crit la germination d¡¯oospores de l¡¯agent pathog¨¨ne (Chandhuri, 1932; Tasuggi,
1933; Mc Donough, 1937; Suryanarayana, 1956; Shaw, 1970 et Bhat, 1973). Tous
indiquent la formation de tubes germinatifs longs, minces et ramifi¨¦s.
Pande (1972), par contre, mentionne la pr¨¦sence de ¡°sporanges germinatifs¡±¡¯
form¨¦s sans l¡¯interm¨¦diaire de sporangiophores ou de tubes germinatifs, mais
directement par le passage d¡¯une partie du protoplasme de la cellule m¨¨re ¨¤
travers une ouverture form¨¦e dans I¡¯exospore. En outre, Pande (1972) et Williams
(1984) pensent que les longs tubes germinatifs d¨¦crits dans les travaux pr¨¦cedents
ne proviennent pas, en r¨¦alit¨¦, des oospores de Sclerospora mais d¡¯autres
champignons qui
contaminent ces derni¨¨res (Chitridiac¨¦es surtout).
Chapitre 7
5 6

~:~:~~~~¡®-;:
:.:.:.:.:.:<.x.>:..
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floraiso;
nontalson
x; ~~~~~~~
--i-~~~~~ M

i
lib¨¦ration des
-.---r-----
primaires
Fig. 5 : Ethographe de Sc?erospora graminicola(Sacc.) Schroet
La lettre n indique.qu¡¯au cours d¡¯un cycle cultural du mil,
plusieurs cycles secondaires peuvent avoir lieu.
Chapitre 7
5 7

De toute ¨¦vidence, le probl¨¨me de la germination des oospores de cette
esp¨¨ce reste pos¨¦. Le seul fait qui atteste, de fa?on indirecte toutefois, leur
germination est l¡¯obtention de plantules pr¨¦sentant des sympt?mes ¨¤ partir de
graines et de sol st¨¦rilis¨¦s contamin¨¦s artificiellement par des oospores (Safeeulla,
1976; Singh et Williams, 1980). Syryanarayana (1962), Akhtar et al. (1963),
Safeeulla et al. (1972) et Siddiqui et Gaur (1978) ont effectu¨¦ des ¨¦tudes d¨¦i.aill¨¦es
sur les conditions de conservation et la viabilit¨¦ des oospores de Sclerospong
graminicola. S¡¯il est admis qu¡¯une conservation de longue dur¨¦e dans le sol
n¡¯alt¨¨re pas leur viabilit¨¦, leur suivie a 5¡ãC ou ¨¤ la temp¨¦rature ambiante du
laboratoire pendant une longue dur¨¦e est controvers¨¦e.
Les contaminations primaires des plantules du mil semblent ¨ºtre,
n¨¦anmoins, en majorit¨¦ le fait des oospores pr¨¦sentes dans le sol (Girard, 1975;
Nene et Singh, 1976; Williams, 1984) et dans une moindre mesure, de celles
pr¨¦sentes ¨¤ la surface des semences (Nene et Singh, 1976; Williams, 1984; Arya et
Sharma, 1962; Safeecilla, 1976). Les infections semblent ¨ºtre ¨¦tal¨¦es dans le
temps (Bhat, 1973).
Des indications sur des infections primaires pouvant provenir du myc¨¦lium
ayant colonis¨¦ l¡¯embryon ont ¨¦t¨¦ apport¨¦es par Shetty et al., (1980), mais Williams
et al., (1980) contestent ces r¨¦sultats. L¡¯importance ¨¦pid¨¦miologique de la
transmission de la maladie par le myc¨¦lium contenu dans les semences reste donc
¨¦galement sujette ¨¤ d¨¦bat (Williams, 1984).
VII. 1 -2 - Processus monocyclique secondaire
a) Description du processus
Les zoosporocystes de Sclerospora graminicola sont ¨¤ l¡¯origine des
contaminations secondaires. Ils se d¨¦posent sur la face sup¨¦rieure des feuilles ou
s¡¯accumulent dans le c?ne verticillaire des plantes. Si les conditions du milieu sont
favorables (pr¨¦sence d¡¯eau libre sur la plante), les zoospores sont lib¨¦r¨¦es
rapidement. Ces derni¨¨res s¡¯agitent pendant un moment dans le milieu aqueux,
puis s¡¯enkystent en perdant leurs flagelles. Elles commencent ¨¤ germer
imm¨¦diatement en ¨¦mettant un tube germinatif. Elles infectent ensuite I¡¯lorgane
contamin¨¦ en envahissant ses tissus. Apr¨¨s une p¨¦riode interne de production et
de maturation des primordia, des zoosporocystophores sont form¨¦s, qui sortent des
stomates et portent des zoosporocystes.
Apr¨¨s maturations, les zoosporocystes se d¨¦tachent m¨¦caniquement et sont
diss¨¦min¨¦s. Ils peuvent alors atteindre d¡¯autres plantes et les contaminer. Donc, au
Chapitre 7
5 8
, ,-* ¡°,.--- M_¡°...,..¡± -¡°II---

cours d¡¯un cycle cultural du mil, on peut assister ¨¤ plusieurs processus
monocycliques secondaires de Sclerospora gramhicola (fig. 5 ).
b) Acquis
Les effets des facteurs de l¡¯environnement sur la sporulation chez
Sclerospora graminicola ont et¨¦ ¨¦tudi¨¦s par de nombreux auteurs (Weston, 1924;
Wu, 1969; Safeeulla et Thirumalachar, 1956; Shetty et Safeeulla, 1981; Singh et
al., 1983).
Weston (1924) avait rapport¨¦ que la lumi¨¨re inhibe la production de
zoosporocystes de Sclerospora grami¡¯nicda. Cependant, les r¨¦sultats obtenus par
Singh et al. (1983) et Safeeulla et Thirumalachar (1956) sont contradictoires.
Les facteurs d¨¦terminants de la sporulation semblent ¨ºtre la temp¨¦rature et
l¡¯humidit¨¦ relative. S¡¯il y a un consensus sur l¡¯effet optimal de la temp¨¦rature (30¡ãC
pour la p¨¦riode de pr¨¦-sporulation et 20¡ãC pendant la sporulation), il existe des
divergences quant ¨¤ I¡¯humidite relative. En effet, Safeeulla et al. (1976) indiquent
qu¡¯une humidit¨¦ relative de 95 ¨¤ 100 % est n¨¦cessaire durant toute la p¨¦riode de
sporulation. Cependant, Singh et al. (1983) trouvent que ces niveaux d¡¯humidit¨¦ ne
sont n¨¦cessaires que pour la phase externe de la sporulation, c¡¯est-¨¤-dire
formation des zoosporocystophores et des zoosporocystes ¨¤ travers des stomates;
la phase interne, qui correspond ¨¤ l¡¯initiation et la maturation des primordia de
sporocystes, peut se d¨¦rouler sous une humidit¨¦ relative de 70 %.
Durant une campagne agricole, si les conditions du milieu sont favorables,
(20-24¡ãC et HR > 90 %, selon Williams, 1984), on peut observer th¨¦oriquement
jusqu¡¯¨¤ onze g¨¦n¨¦rations successives de zoosporocystes. Plus de 35 000
sporocystescm-2, soit 35 x 1011 sporocystes/ha peuvent ¨ºtre produits sur les
feui Iles (Bhat, 1973).
Le r?le des sporocystes dans les contaminations secondaires par S.
graminicola n¡¯a ¨¦t¨¦ demontr¨¦ que r¨¦cemment (Singh et Williams, 1980;
Subramanya et al., 1982).
Subramanya et al., (1982) montrent que les principaux sites d¡¯infection par
des zoospores sont les racines, le col¨¦optile et les feuilles. Pinard (1989) pr¨¦cise
que sur la feuille, c¡¯est le c?ne verticillaire ¨¤ l¡¯apex des tiges qui est le principal site
de p¨¦n¨¦tration du parasite dans la plante (fig. 6 et 7). A ce niveau, le champignon
rencontre un substrat propice ¨¤ son installation et ¨¤ son extension ult¨¦rieure dans
les tissus juv¨¦niles de la pseudo-tige jusqu¡¯¨¤ atteindre le m¨¦rist¨¨me apiical du brFn.
De l¨¤, le parenchyme m¨¦dullaire est envahi, le plateau de tallage colonis¨¦ et les
talles qui s¡¯y raccordent infect¨¦es ¨¤ leur tour (Pinard, 1989). La cololnisation du
m¨¦rist¨¨me v¨¦g¨¦tatif interdit son passage ¨¤ l¡¯¨¦tat floral et entra?ne l¡¯infection de
Chapitre 7
5 9

------------...----
-------------------
Feuillles constituant
-------w--
le c?ne
Feuilles constitutives de la
verticillaire lors de l'inoculation.
pseudotige lors de l'inoculation. -
Fig. 6: DBveioppernent du parasite au sein des tissus foliaires d¡¯une plante sans symptbme
d¡¯infection syst¨¦mique (observation eff ectube 16 jours aprh inoculation dans le cdne verti¨¹llaire)
(d¡¯apr& Pinard, 1989).
. .¡¯-
limbe
gaine
.m---e-----m
____-_
---------------___________I__
Feuilles constituant le c?ne
Feuilles constitutives de la
verticillaire lors de l'inoculation.
pseudotige lors de l'inoculation.
Fig. 7: Dt?veloppenw?nt du parasite dans les tissus foliaires d¡¯une plante exprimant les sy. --@mes
d¡¯infection syst¨¦mique( observation &f ectube 16 jours apr¨¦s inoculation dans le cbne verticillaire)
(d¡¯apr¨¦s Pi[nard, 19%).
Chapitre 7
6 0

B
- Lerre
rieur
aiqxirieure
.3 ¨¦tamines
1
Pbdoncule
J
d'attmche au
rachis de
-
I'infioreecence
-Bouquet d'¨¦pillets
srina (X10)
a- Epillet sain (x25).
Kpillct virracent
virescenta (x3)
3CtMineam
forme do feuille,
A bord non jointif
non cIouJoNlI
PalCol*
hypwztrophibm
-
~1ou.r
abortivd -
?leul
hnmrtrophi4e
- infdrieure
Fig. 8 : Expression de la -.virescence sur les ¨¦pillets
a- Epillet sain(x 25).
b- Epillet virescent(x8) (Pinard,1989).
Chapitre 7
6 1

¡¯ toutes les nouvelles feuilles produites. L¡¯arriv¨¦e du parasite dans le m¨¦rist¨¨me
apres induction florale est ¨¤ l¡¯origine de virescence sur la future chandelle (Pinard,
1989) (fig. 8).
Le d¨¦veloppement du parasite peut ¨ºtre frein¨¦ dans les tissus foliaires ?g¨¦s
de cultivars r¨¦sistants. Les m¨¦canismes de r¨¦sistance sont alors de deux types: soit
une r¨¦action d¡¯hypersensibilit¨¦ (n¨¦crose des cellules au point de p¨¦n¨¦tration du
parasite; Subramanya et al., 1982; Pinard, 1989), soit un d¨¦p?t de callose sur les
hyphes intercellulaires dans l¡¯¨¦piderme et sur les haustoria (Pinard, 1989).
L¡¯efficacit¨¦ de ces m¨¦canismes de r¨¦sistance d¨¦pend de la concentration de
I¡¯inoculum et de l¡¯?ge des tissus (Pinard, 1989).
Les trois importantes questions concernant les m¨¦canismes d¡¯infection du
mil par S. graminicola, ¨¤ savoir:
1) les voies de p¨¦n¨¦tration du parasite,
2) son cheminement ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de la plante et
3) le lien qui existe entre cette progression et l¡¯expression des sympt?mes
observ¨¦s ont re?u des r¨¦ponses plus ou moins compl¨¨tes.
L¡¯influence des facteurs d¡¯environnement demeure un th¨¨me ¡®de recherche
important, malgr¨¦ les nombreux r¨¦sultats obtenus dans ce domaine, Ces
informations sont, en effet, partielles, parfois divergentes et n¡¯ont ¡®pas
n¨¦cessairement ¨¦t¨¦ envisag¨¦es sous un angle ¨¦pid¨¦miologique.
VII,.2 ¡®9 ETUDE DU PROCESSUS MONOCYCLIQUE PRIMAIRE
VII.2 - 1 - Etude de la germination des oospores
a) Etude de l¡¯influence des milieux de culture et de la dur¨¦e
d¡¯incubation sur la germination des oospores.
Mat¨¦riel et m¨¦thodes
Une poudre d¡¯oospores provenant d¡¯un broyat de feuilles contamin¨¦es par le
mildiou et s¨¦ch¨¦es est mise dans des bo?tes de P¨¦tri dans les milieux indiqu¨¦s
dans le tableau 6.
Chaque bo?te a re?u 2 ml (20-30 spores.ml) de chaque milieu. Dix bo?tes
contenant chacune un des milieux sans oospores sont maintenues comme
t¨¦moins. L¡¯essai est r¨¦p¨¦t¨¦ 4 fois. Les bo?tes sont incub¨¦es dans des incubateurs
thermostat¨¦s en obscurit¨¦ totale ¨¤ 30¡ãC. Les observations sur la germination sont
effectu¨¦es apr¨¨s 1 h, 2 h, 4 h, 8 h, 24 h, 48 h, 7 j, 14 j et 21 j.
Chapitre 7
6 2

Tableau 6 : Milieux utilis¨¦s pour des tests de germination des oospores de
S, gram inicola
1 ¡®- Eau g¨¦los¨¦e :
A 7 g d¡¯agar, on ajoute 100 ml d¡¯eau distill¨¦e.
Autoclaver pendant 20 min. ¨¤ 1.15¡±C et couler dans des bo?tes de P¨¦tri.
2 .- Exudat de feuilles :
A 10 feuilles ?g¨¦es de 7 j, ajouter 100 ml d¡¯eau distill¨¦e st¨¦rile dans u.n
dessicateur. Incuber pendant 72 I?I et ensuite proc¨¦der ¨¤ des dilutions au l/lO, l/lOO et
l/lOOO.
3 ¡®- Exudat de racines :
Proc¨¦der de la m¨ºme faGon qu¡¯avec les feuilles.
4 - Extraits de sol :
St¨¦rilis¨¦ (d¡¯apr¨¨s Pochon et Tardieux, 1962)
??
A 100 g de sol ajouter 100 ml d¡¯eau,. Autoclaver le m¨¦lange
pendant 1 h ¨¤. 130¡ãC. Lorsque la temp¨¦rature redescend aux alentours de lOO¡±C,
commencer ¨¤ faire sortir la vapeur. Apr¨¨s l¡¯ouverturede l¡¯autoclave, filtrer ¨¤ chaud
sur plusieurs papiers filtres. Apr¨¨s filtration, l¡¯extrait est autoclave ¨¤ nouveau,
Pe:ndant 30 min. ¨¤ 115¡ãC. Diluer au 1/20, I/l00 et l/lOOO.
Non St¨¦rilis¨¦
??
?
A 100 g de sol ajouter 100 ml d¡¯eau. Agiter pendant 2 h, filtrer
sur plusieurs papiers filtres. Diluer au l/lO, l/lOO et l/lOOO.
5 - Permanganate de potassium (KMn04) (Sundaram et Gurha, 1977)
D i l u e r KMnO4 d ans de l¡¯eau distill¨¦e st¨¦rile pour obtenir les
concentrations suivantes :
Chapitre 7
6 3

IOOppm
-
25 mg de produit dans q.s.p. 250 ml d¡¯eau
2 0 0 p p m -
50 mg de produit dans q.s.p. 250 ml d¡¯eau
4 0 0 p p m -
100 mg de produit dans q.s.p. 250 ml d¡¯eau
8OOppm
-
200 mg de produit dans q.s.p. 250 ml d¡¯eau
6 - &de gibb¨¦rillique (Pande, 1972)
Diluer de l¡¯acide gibb¨¦riflique dans de l¡¯eau distill¨¦e st¨¦rile pour obtenir
les concentrations suivantes :
02 ppm
-
0,2 ml de produit dans 1 1 d¡¯eau
0,5 ppm
-
0,5 ml de produit dans 1 1 d¡¯eau
1PPm
-
1 ml de produit dans 1 1 d¡¯eau
7 - &de Naphtvl¨¨ne Ac¨¦tique (ANA) (Safeeulla et al., 1977)
Diluer de l¡¯ANA dans de l¡¯eau distill¨¦e st¨¦rile pour obtenir les
concentrations suivantes :
0,5 ppm
0,5 mg de produit dans 1 1 d¡¯eau
1PPm
1 mg de produit dans 1 1 d¡¯eau
2PPm
2 mg de produit dans 1 1 d¡¯eau
8 - Bacto Mildew Test Medium (BMTM)
peser les quantit¨¦s de produits suivants : ¡¯
Nitrate de sodium
??
3g
Phosphate dipotassium
??
lg
Sulfate-de magn¨¦sium
??
0,25 g
Chlorure de potassium
??
0,25 g
Bacto-agar
??
10 g
et m¨¦langer avec de l¡¯eau distill¨¦e q.s.p. 1000 ml. Ajuster le pH ¨¤ 6,8.
Autoclaver ¨¤ 120 ¡°C pendant 20 min.
Chapitre 7
6 4

R¨¦sultats
Seuls les r¨¦sultats des milieux sur lesquels on a obtenu la germination
d¡¯oospores sont pr¨¦sent¨¦s ici (Tableau 7).
Les r¨¦sultats (Tableau 7) montrent que seuls les milieux Bacto Mildew Test Medium
(BMTM) et l¡®eau gelos¨¦e ¨¤ 1 % ont permis une germination d¡¯oospores de S.
graminicola.
La germination d¡¯oospores dans ces deux milieux d¨¦bute ¨¤ partir de ta 8eme
heure d¡¯incubation et s¡¯intensifie progressivement jusqu¡¯au 8eme jour. Cependant,
a partir du quinzi¨¨me jour, on assiste ¨¤ une r¨¦duction tr¨¨s forte du nombre de
spores compt¨¦es, du fait de la lyse des spores germ¨¦es.
Les observations microscopiques qui sont effectu¨¦es montrent deux types de
germination:
- des oospores avec des tubes germinatifs en spirale termin6s par des
renflements (photo 7);
- des oospores avec des tubes germinatifs sans renflements terminaux
(photo 8).
Au bout de 48 heures d¡¯incubation, autour de certaines oospores qui n¡¯ont
pas germ¨¦, on remarque egalement des structures ovo?des entour¨¦es d¡¯une seule
membrane dans lesquelles quelques cellules se diff¨¦rencient (photo 9). Des
cellules concentriques,apparemment vid¨¦es de leur contenu cellulaire,sont
¨¦galement observ¨¦es. Enfin, on observe parfois un ¨¦clatement de I¡¯exospore et du
mesospore et le gonflement marqu¨¦ de I¡¯endosporum de l¡¯oospore.
Discussion.
Au cours de cet essai, nous avons mis en ¨¦vidence que l¡¯on peut faire
germer les oospores de S. graminicola da.ns certaines conditions de milieu (BMTM
et de l¡¯eau g¨¦los¨¦e ¨¤ 1 %). Dans ces milieux, les oospores germent en ¨¦mettant
des tubes germinatifs avec ou sans renflements terminaux. Ces renflements sont
des appresoria qui permettent aux tubes germinatifs de mieux adh¨¦rer aux
supports v¨¦g¨¦taux.
Au bout de deux semaines les oopores viables ont pratiquement toutes
germ¨¦. Apr¨¨s la germination, la plupart des oospores ¨¦clatent et lib¨¦rent le contenu
de leur cytoplasme dans le milieu de culture. Les structures concentriques
renfermant des cellules diff¨¦renci¨¦es observ¨¦es au 8eme jour, pourraient ¨ºtre des
zoosporocystes lib¨¦r¨¦s par des oospores apr¨¨s leur lyse. Ces zoosporocystes dont
la germination est rapide(environ une heure) se seraient vid¨¦es ¨¤ leur tour de leur
contenu en lib¨¦rant des zoospores.
Chapitre 7
6 5

Photo 7: Germination des oospores (tube germinatif termin¨¦ par un renflement).
Chapitre 7
6 6

Photo 8: Germination des oospores (tubes germinatif sans renflement)
Chapitre 7
6 7

Photo 9: Germination des oospores (d¨¦but de germination)
Chapitre 7
6 8

Tableau 7 : Etude de la germination des oospores
BM.TM
Eau g¨¦los¨¦e
Temps
apr¨¨s
incubation
% de germ¨¦
% de germ¨¦
4 h
21,l
0
8 h
250
1 4
24 h
18
19
48 h
21
16
72 h
26
29
7 j (168 h)
3 8
2 8
15 j (360 h)
0
0
21 j (504 h)
0
0
(1) Dans ce tableau, ne sont indiqu¨¦s que les milieux dans lesquels on a pu obtenir
la germination des oospores.
Chapitre 7
6 9

Cependant, compte tenu de la nature de I¡¯inoculum utilis¨¦ (oospores
contenues dans un broyat de feuilles sech¨¦es), i3 convient de signaler que la
pr¨¦sence de d¨¦bris v¨¦g¨¦taux et de spores d¡¯autres champignons ont rendu les
observations difficiles.
II faut signaler ¨¦galement, bien que les r¨¦sultats ne sont pas pr¨¦sent¨¦s ici,
l¡¯incubation de I¡¯inoculum dans de I¡¯hypochlorite de sodium concentr¨¦ avant la
germination des oospores de S. graminicola a permis d¡¯inhiber la germination de
spores des autres champignons et de d¨¦sint¨¦grer la structure de certains tissus
v¨¦g¨¦taux pr¨¦sents dans le broyat. L¡¯am¨¦lioration et l¡¯utilisation de cette technique
dans les ¨¦tudes futures sur I¡¯inoculum primaire de Sclerospora pourrait permettre
de faire des progr¨¨s dans ce domaine.
b) Etude de [¡®effet de la temp¨¦rature sur la germination des oospores
Mat¨¦riel et m¨¦thodes
Une suspension d¡¯oospores es1 pr¨¦par¨¦e dans du Bacto Mildew Test
Medium (voir tableau 6) dont la concentration est de 20-30000 spores.ml-1 et 2 ml
y sont pr¨¦lev¨¦s et mis dans urne bo?te de P¨¦tri. Vingt boltes sont ainsi pr¨¦par¨¦es et
incub¨¦es aux temp¨¦ratures suivantes: 20¡ãC, 25OC, 30¡ãC, 35¡ãC et 40¡ãC (4 bo?tes
pour chaque temp¨¦rature). Cinq bo?tes contenant chacune 2 ml de BMTM sans
oospores {t¨¦moins) sont incub¨¦es ¨¤ chacune des cinq temp¨¦ratures consid¨¦r¨¦es.
Des observations sur la germination des oospores sont effectu¨¦es ¨¤ partir de la
8¨¨me heure d¡¯incubation jusqu¡¯au 8¨¨me jour (20 spores/bo?te, soit 80 spores
observ¨¦es par temp¨¦rature).
R¨¦sultats.
Les r¨¦sultats de germination des oospores sous diff¨¦rentes temp¨¦ratures
sont indiqu¨¦s dans le tableau 8. II ressort de ces r¨¦sultats qu¡¯il n¡¯y a pas de
diff¨¦rences significatives entre les pourcentages de germination des oospores
expos¨¦es aux temp¨¦ratures consid¨¦r¨¦es sugg¨¦rant que les temp¨¦ratures
comprises entre 20 et 40¡ãC ont les m¨ºmes effets sur la germination des oospores.
Cependant, l¡¯intervalle d¡¯observation ¨¦tant tr¨¨s grand ¨¤ partir de 24h, il est
tr¨¨s difficile de conclure sans v¨¦rifier. II serait int¨¦ressant de tester l¡¯effet de ces
temp¨¦ratures sur la germination des oospores en diminuant cet intervalle
d¡¯observation.
Chapitre 7
7 0

Tableau 8 : Effet de la temp¨¦rature sur la germination des oospores de S.
graminicola
NT(l) NG(2) NT NG NT NG NT NG NT NG
8
8 0
18,8
8 0
21,l
8 0
27,8
80
26,l
8 0
23,l
2 4
8 0
29,4
8 0
27,3
8 0
250
8 0
33,3
8 0
28,6
4 8
8 0
33,3
8 0
250
8 0
26,3
8 0
28,6
8 0
32,2
l68
8 0
26,7
80
20,O
8 0
21,4
80
29,4
8 0
26,7
T¨¦:moin
8 0
0,O
8 0
0,O
8 0
0,O
8 0
0,O
8 0
0,O
(1) - Nombre total d¡¯oospores observ¨¦es.
(2) - Nombre d¡¯oospores germ¨¦es.
Tableau 9
d- : Influence de la quantit¨¦ d¡¯eau de pluie sur la germination et
l¡¯infectivit¨¦ des oospores de Sgaminicola
PLUVIOMETRIE
7
3 mm
5 mm
10 mm
20 mm
Incidence (%)Cl)
Incidence (%)
Incidence (%)
Incidence (%)
5
0
o,o
090
w
7
070
0
6,35
11,3
15
15,9
21,4
32,8
55,2
2 1
35,0
38,0
52,4
58,0
-
(1) -Pourcentage de plantes infect&
Chapitre 7
7 1

c) Etude de l¡¯effet de la pluviom¨¦trie sur la germination des oospores
Mat¨¦riel et m¨¦thodes
On remplit des pots en plastique au trois-quart avec de la terre st¨¦rilis¨¦e,
puis on recouvre la terre avec une mince couche de poudre d¡¯oospores d¡¯un
millim¨¨tre d¡¯¨¦paisseur.
Dans quatre pots, on s¨¦me des graines du cultivar 7042 (cultivar sensible) (4
graines/pot) et on recouvre avec ¨¤ peu pr¨¨s 1 cm de terre st¨¦rilis¨¦e. Puis, on
effectue des simulations de pluies de diff¨¦rentes hauteurs: 46,2 ml (= une pluie de
3 mm) 76,9 ml (= une pluie de 5 mm); 153,8 ml (= une pluie de 10 mm) et 307,6 ml
(= une pluie de 20 mm). L¡¯essai est r¨¦p¨¦t¨¦ 4 fois. Les pots sont ensuite plac¨¦s dans
le phytotron ¨¤ 30¡ãC. D¨¨s la lev¨¦e des plantules, on les irrigue quotidienntement.
Des pr¨¦l¨¨vements de terre quotidiens et leur observations pour la
germination des oospores sont effectu¨¦s. Le d¨¦nombrement des plantules
infect¨¦es est ¨¦galement effectu¨¦ jusqu¡¯au 21¨¦me j,,
R¨¦sultats et discussions
Les r¨¦sultats de l¡¯essai sont pr¨¦sent¨¦s dans le tableau 9. Ils sugg¨¨rent un
d¨¦marrage plus pr¨¦coce de la maladie dans les pots qui ont re?u des quantit¨¦s
d¡¯eau sup¨¦rieures ou ¨¦gales ¨¤ une pluie de 10 mm. En effet, dans ces pots,
l¡¯incidence de la maladie a ¨¦t¨¦ de 6,3 % (- 10 mm) et de 11,3 % (20 mm) au
septi¨¨me jour, alors qu¡¯elle est nulle dans les autres traitements ¨¤ cette date (3 et 5
mm). Cependant, on assiste ¨¤ un nivellement des incidences ¨¤ la derni¨¨re
observation (vingt et uni¨¨me jour).
Ces r¨¦sultats sugg¨¨rent donc que les pluviom¨¦tries sup¨¦rieures ¨¤ 10 mm
sont capables d¡¯acc¨¦l¨¦rer la !germination des oospores, avec pour cons¨¦quence
une infection des plantules el: une apparition des sympt?mes plus pr¨¦coces. Les
quantit¨¦s de pluies inf¨¦rieures ¨¤ 10 mm ont retard¨¦ la germination des oospores.
Par cons¨¦quent, l¡¯apparition tardive des sympt?mes dans les pots recevant moins
de 150 ml serait cons¨¦cutif ¨¤ une germination retard¨¦e des oospores. Dans ces
pots, la germination des oospores serait d¨¦clanch¨¦e par les apports d¡¯eau destin¨¦s
¨¤ maintenir en vie les plantules (Sch¨¦ma 9). Les plantules contenues dans des
pots t¨¦moins (pots qui n¡¯ont pas re?u d¡¯apports d¡¯eau suppl¨¦mentaire) ont
malheureusement p¨¦ri avant Il¡¯expression des sympt?mes. II serait interessant de
tester la germination d¡¯oospores dans une gamme de quantit¨¦s d¡¯eau beaucoup
plus large pour mieux d¨¦finir les seuils au-del¨¤ desquels toute germination serait
impossible.
Chapitre 7
7 2

Ef 5¡¯
Fig 9: Sch¨¦ma repr¨¦sentant l¡¯essai dans le temps.
5. ¡¯
34
Semis
Lev¨¦e
I
I
I
I
I
I
I
I
I
1
I
I
t- t (jours)
4
0
w
t
*
t
Irrigations quotidiennes (50 ml)
traitement:
simulations d¨¨ pluies
de diff¨¦rentes hauteurs
,

VII. 2-2 - Etude de l¡¯infection par des oospores
a) influence de la temp¨¦rature sur le pouvoir infectieux des O$ospores et
l¡¯expression des sympt?mes
Mat¨¦riel et m¨¦thodes
Vingt pots en plastique sont remplis au trois-quart avec du sol st¨¦rilis¨¦ et des
graines du cultivar 7042 sont sembes dans ces pots (5 grainesjpot) en poquets. On
ajoute 5 mg de poudre d¡¯oospores (obtenue comme indiqu¨¦ dans ile chapitre
mat¨¦riel et m¨¦thode) dans chaque poquet, puis des poquets sont recouverts avec
de la terre st¨¦rilis¨¦e. Chaque s¨¦rie de 4. pots contamin¨¦s a ¨¦t¨¦ plac¨¦e dans des
incubateurs, aux temp¨¦ratures suivantes: 20¡ãC, 25OC, 30¡ãC, 35¡ãC et 40¡ãC. Une
s¨¦rie de cinq pots non contamin¨¦s sont ¨¦galement plac¨¦s ¨¤ ces temp¨¦ratures. Les
pots sont arros¨¦s quotidiennement. Les incidences (pourcentage de plantes
malades) sont estim¨¦es au septi¨¨me, quatorzi¨¨me et vingt et uni¨¨me jour.
R¨¦sultats et discussion
Les incidences moyennes de mildiou au septi¨¨me, quatorzi¨¨me et vingt
uni¨¨me jours sont indiqu¨¦s sur la fig. 11. Ces r¨¦sultats montrent que les
temp¨¦ratures basses (2OOC) ou ¨¦lev¨¦es (4OOC) ne favorisent ni l¡¯infection par des
oospores ni l¡¯expression des sympt?mes. En effet, ¨¤ ces temp¨¦ratures, non
seulement les sympt?mes se sont exprim¨¦s tardivement, mais l¡¯incidence de la
maladie est faible.
La temp¨¦rature de 25¡ãC semble retarder l¡¯expression des sympt?mes mais
l¡¯incidence finale du mildiou (21¨¨mej;) sur les plantules incub¨¦es ¨¤ cette
temp¨¦rature ne semble pas tr¨¨s diff¨¦rentes de celle du mildiou sur des plantes
incub¨¦es ¨¤ 30¡ãC.
Les temp¨¦ratures comprises entre 30 et 35OC, quant ¨¤ elles, semblent ¨ºtre
les plus favorables pour l¡¯expression du pouvoir infectieux des oospores. En effet,
elles permettent non seulement une expression plus pr¨¦coce des sympt?mes (d¨¨s
le septi¨¨me jour), mais l¡¯incidence de la maladie est la plus ¨¦lev¨¦e sur les plantules
incub¨¦es ¨¤ ces temp¨¦ratures A n¡¯importe quelle date d¡¯observation consid¨¦r¨¦e.
La temp¨¦rature aurait donc une influence sur la dur¨¦e de la p¨¦riode
d¡¯incubation. L¡¯influence de ce facteur sur la p¨¦riode d¡¯incubation est d¨¦j¨¤ signal¨¦e
chez un grand nombre de couples h?te x pathog¨¨ne (Zadoks et Schein, 1979;
Rapilly, 1991).
Chapitre 7
7 4

6* r
Y
7ej
5 0
7 14¨¨j
- 2 1 ¨¨ j

4 0
SQ
Temp¨¦ratures(¡°c)
Fig. 10: Influence de la tempbrature
sur le pouvoir infectieux des oospores
et l¡¯expression des sympt?mes.
60 -
-
* 5 0 -
x
f
$4 40 -
Y
Incidence
.M
z
n 30 -
20
1
I
I
1
5
10
15
20
25
Jours apds contamination.
Fig.11: Incidence du mildiou sur des
plantules du cultivar 7042 contaminees
par des zoosporocystes de Scleropora
Chapitre 7
7 5

Vll.3-ETUDE DU PROCESSUS MONOCYCLIQUE SECONDAIRE
VII. 3-l - Etude de I¡¯infectivit¨¦ par des zoosporocystes et des zoospores
a) Mise au point d¡¯un test d¡¯infectivit¨¦ des zoosporocystes et des
zoospores
Mat¨¦riel et m¨¦thodes
Des plantules du cultivar 7042 au stade ¨¦mergence sont contamin¨¦es avec
une suspension de zoosporocystes et de zoospores de concentration 6 x 105
spores. ml-l ¨¤ l¡¯aide d¡¯une seringue (voir mat¨¦riels et m¨¦thodes). Apr¨¨s
contamination, les pots sont recouverts de sacs en poly¨¦thyl¨¨ne humidifi¨¦s. Apr¨¨s
un d¨¦lai de quinze heures, les sacs sonl: enlev¨¦s et les pots sont conserv¨¦s au
phytotron ¨¤ 2530¡ãC pour favoriser le d¨¦veloppement de la maladie. Sept pots non
contamin¨¦s sont
maintenus comme t¨¦moins. Le d¨¦nombrement des pieds
malades est effectu¨¦ quotidiennement jusqu¡¯au vingti¨¨me jour.
R¨¦sultats et discussion
Les r¨¦sultats du test d¡¯infectivit¨¦ de zoosporocystes et de zoospores sont
indiqu¨¦s dans la figure 11.
Les premiers sympt?mes sont apparus au 3eme jour apr¨¨s inoculation. Le nombre
de pieds malades augmente dans le temps et la courbe de l¡¯¨¦volution du nombre
de plantules malades a une! forme exponentielle (fig.1 1). Au 20enle jour, on
constate que 53% seulement des plantules ont pr¨¦sent¨¦ des sympt?mes
d¨¦celables. Cependant, compte tenu des niveaux d¡¯incidence g¨¦n¨¦ralement
atteints avec la vari¨¦t¨¦ 7042, on peut supposer qu¡¯il existe probablement des
infections latentes. Le t¨¦moin n¡¯a pr¨¦sent¨¦ aucun sympt?me.
b) Effet de la temp¨¦rature et de la p¨¦riode d¡¯incubation sur I¡¯infectivit¨¦ des
zoosporocystes et des zoospores
Mat¨¦riel et m¨¦thodes
On pr¨¦pare cinq s¨¦ries de cinq bo?tes de P¨¦tri contenant ~ID ml d¡¯une
suspension aqueuse de zoos,porocystes et de zoospores8(l xl 03 zoosporocystes.
Ces derniers sont recolt¨¦s sur des feuilles pr¨¦lev¨¦es du champ (1x106
zoosporocystes.ml-1) dans les; couvercles de bo?tes de P¨¦tri. On incube cinq bo?tes
¨¤ chacune des temp¨¦ratures suivantes: 20 + 2¡ãC; 30 f 2¡ãC; 35 -f: 2¡ãC et 40 k 2¡ãC.
A chaque heure, on pr¨¦l¨¦ve une bo?te pour chaque temp¨¦rature et on y immerge
Chapitre 7
7 6

des plantules ?g¨¦es de 48 h. Les plantules proviennent d¡¯un semis d¨¦cal¨¦ (1 heure
de d¨¦calage entre les semis). Apr¨¨s une p¨¦riode d¡¯immersion de deux heures ¨¤ 29
+ 2OC, les plantules sont transplant¨¦es dans des pots contenant de la terre
st¨¦rilis¨¦e. Les pots contenant les plantules sont ensuite plac¨¦s dans une cellule
microclimatique ¨¤ 25-30¡ãC; ¨¦clairement 12h par jour (2000 I~X). Des pots
contenant des plantules immerg¨¦es pendant cinq heures dans de l¡¯eau distill¨¦e
st¨¦rile ¨¤ chacune des temp¨¦ratures ont servi de t¨¦moin. Le d¨¦nombrement de
plantes infect¨¦es par le mildiou est effectu¨¦ ¨¤ partir du 8eme jusqu¡¯au vingti¨¨me
jours. Les r¨¦sultats des 20eme jours sont utilis¨¦s pour calculer l¡¯incidence du
mildiou.
R¨¦sultats et discussion
Les incidences moyennes et 1¡¯ analyse de variante sont indiqu¨¦es dans le
tableau 10. II n¡¯y a pas de diff¨¦rences significatives entre les r¨¦p¨¦titions, les
temp¨¦ratures et les interactions temp¨¦ratures x dur¨¦e d¡¯incubation de I¡¯inoculum au
seuil P c 0,05. Seules les diff¨¦rences dues au temps d¡¯incubation sont
significatives au seuil P c 0,05.
Plus la dur¨¦e d¡¯incubation de I¡¯inoculum est longue, plus son pouvoir
infectieux est faible. Cette baisse commence ¨¤ appara?tre ¨¤ partir de la troisi¨¨me
heure.
Singht et al., (1983) ont indiqu¨¦ que les zoosporocystes germent dans de l¡¯eau au
bout de 0,5 ¨¤ 1 h (voir plus loin nos exp¨¦riences sur la germination des zoospo-
rocystes) et les zoospores ainsi lib¨¦r¨¦es s¡¯agitent pendant quelques minutes, puis
immobilisent et s¡¯enkystent. Ensuite elles germent en ¨¦mettant des tubes
germinatifs. Si la zoospore en germination est en pr¨¦sence d¡¯un tissu r¨¦ceptif de la
plante-h?te, elle l¡¯infecte et l¡¯envahit; si par contre, elle n¡¯est pas en pr¨¦sence de
tissu r¨¦ceptif de l¡¯h?te pendant une dur¨¦e plus ou moins longue, elle d¨¦g¨¦n¨¨re et
devient incapable d¡¯infecter. C¡¯est certainement ce ph¨¦nom¨¨ne qui explique, entre
autres, les diff¨¦rences dans le nombre de plantes infect¨¦es quand ces plantules
sont confront¨¦es aux suspensions de zoosporocystes incub¨¦es ¨¤ des p¨¦riodes
plus ou moins longues.
Par ailleurs l¡¯absence de diff¨¦rences significatives entre les incidences du
mildiou sur des plantules contamin¨¦es avec des suspensions de zoosporocystes
expos¨¦es ¨¤ une gamme de temp¨¦ratures (comprises entre 20 et 40¡ãC) semble
montrer que cette variable climatique a peu d¡¯influente sur l¡¯infection par des
zoospores.
Chapitre 7
7 7

Tableau 10:
E f f e t d e l a t e m p ¨¦ r a t u r e e t d e l a d u r ¨¦ e d e l a p&iode
d¡¯incubation de l¡¯inoculum sur le pouvoir infectieux des
zoosporocystes et des zoospores
TIaitement
Indice du mildiou (%) au 20 ¨¨me jour
(t¡± durant la
p¨¦riode
Dur& d¡¯incubation de l¡¯inoculum (heures)
d¡¯incubation
-0
1
2
3
4
5
T¨¦moin
20
61,7
59,5
59,l
55,3
51,3
OI,0
25
71,3
51,3
51,3
30
69,0
51,3
52,2
53,2
48,6
o,o
35
56,3
53,2
51,5
57,2
52,3
w
40
54,l
-
58,4
53,l
52,2
52,3
0,O
X
58,l
58,5a
54,4 ab
52,6b
52,5b
-
P P D S (0,05) 434
C.V.
11,25 %
-
Analyse de variant
~mrces de variation
ddl
- SCE
-
-
-
-
FG?
Rt$&ition
4
3,43
0,09 ns
Temp¨¦rature (A)
¡¯
4
523,04
1,9 ns
Dur¨¦e d¡¯incubation (E3)
4
545,9
3,5*
AxB
16
889,3
0,8 ns
Erreur
25
1504,4
(1) Valeurs correspondantes aux incidences du mildiou transform¨¦es en 2 Arcsin 6
(2) ns - valeurs non sigriificatives au seuil:P< 0,05
* -. valeurs significatives au seuil: P<o,O5
Chapitre 7
7 8

Enfin, un coefficient de variation peu ¨¦lev¨¦ et F non significatif au seuil: P <
0,05 pour les r¨¦p¨¦titions semblent indiquer que l¡¯exp¨¦rimentation a ¨¦t¨¦ conduite
dans des conditions homog¨¨nes.
c) Effet du r¨¦gime de la lumi¨¨re sur le pouvoir infectieux des zoosporocystes
et des zoospores
Mat¨¦riel et m¨¦thodes.
Nous avons utilis¨¦ la technique de Safeeulla et Thirumaklachar (1956): 300
graines du cultivar 7042 superficiellement st¨¦rilis¨¦es ¨¤ I¡¯hypochlorite de sodium
sont mises ¨¤ germer dans des bo?tes de P¨¦tri (60 bo?tes ¨¤ raison de 5 graines par
bo?te) ¨¤ 30¡ãC. Apr¨¨s 48 heures, les graines germent et donnent des plantules avec
un col¨¦optile. Les plantules sont ensuite immerg¨¦es dans une suspension
aqueuse de zoosporocystes contenue dans des bo?tes de P¨¦tri (1 x 106
zoosporocystes.ml -1 les bo?tes sont incub¨¦es ¨¤ 25¡ãC sous chacun des r?gimes
suivants:
Tl : 24 heures de lumi¨¨re (2000 I~X);
T2: 24 heures d¡¯obscurit¨¦;
T3: 12 heures de lumi¨¨re (2000 lux) 12 h d¡¯obscurit¨¦;
T4: 12 heures d¡¯obscurit¨¦/12 h de lumi¨¨re (2000 lux)
TO: Des plantules immerg¨¦es dans de l¡¯eau st¨¦rile pendant 24 heures en
lumi¨¨re continue et 24 heures en obscurit¨¦ s¨¦par¨¦ment servent de t¨¦moins.
Apr¨¨s 24 heures sous chaque r¨¦gime, les plantules sont transplant¨¦es dans des
pots (10 pots par r¨¦gime et 5 plantes par pot). Les pots sont ensuite plac¨¦s dans
une cellule climatique ¨¤ 25-30¡ãC. Des d¨¦nombrements de plantes infect¨¦es aux
7¨¨me et 14¨¨me jours sont effectu¨¦s. L¡¯essai est r¨¦p¨¦t¨¦ deux fois.
R¨¦sultats
Les incidences du mildiou sur les plantules et leur analyse de variante au
14eme jour apr¨¨s transplantation sont indiqu¨¦es dans le tableau 11. Ces r¨¦sultats
indiquent qu¡¯il n¡¯ y a pas de diff¨¦rences significatives entre les diff¨¦rents r¨¦gimes
d¡¯¨¦clairement, en termes d¡¯incidence de maladie; ce qui sugg¨¨re que l¡¯¨¦clairement
ne semble avoir aucun effet sur le pouvoir infectieux des zoosporocystes et des
zoospores du Sclerospora. Les t¨¦moins n¡¯ont pr¨¦sent¨¦ aucun sympt?me.
d) Effet de l¡¯?ge des plantufes et de la concentration de I¡¯inoculum sur
l¡¯infection par des zoosporocystes.
Chapitre 7
7 9

Tableau 11 : Effet du r¨¦gime de la luminosit¨¦ sur le pouvoir infectieux des
zoosporocystes et des zoospores
Traitement
Incidence du mildiou (%) au 14 ¨¨me jour
-
24 h de lumi¨¨re
53,1
24 h d¡¯obscurit¨¦
51,3
12 h de lumi¨¨re / 12 h
57,2
d¡¯obscurit¨¦
12 h d¡¯obscurit¨¦ / 12 h
59,5
de lumi¨¨re
T¨¦moin
w
Analvse de varian.ce
Sources de variation
ddl
XE
F;
R¨¦p¨¦tition
1
10,53
CI,17 ns
Traitement
3
83,30
01,44 ns
Erreur
3
1 go,27
cv (%) = 14,41
(1) Les valeurs correspondantes sont les incidences transform¨¦es en 2 Arc sin x
(2) Les valeurs suivies de ns ne sont pas significatives au seuil: P < 0,015
Chapitre 7
8 0

Ivlat¨¦riels et m¨¦thodes
Des plantules du cultivar 7042 ?g¨¦es de 24, 48, 72 et 96 heures ont ¨¦t¨¦
obtenues par semis ¨¦tal¨¦s dans des bo?tes de P¨¦tri tapiss¨¦es de papier filtre st¨¦rile
humidifi¨¦. Chacune de ces classes d¡¯?ge est r¨¦partie en quatre groupes de 10
plantules. Chaque groupe est plong¨¦ dans une des concentrations suivantes: 105,
104, 103 et 102 zoosporocystes.ml¡¯1 et incub¨¦ pendant 3 h ¨¤ 20¡ãC. Dix plantufes de
chaque classe d¡¯?ge sont plong¨¦es dans de l¡¯eau et servent de t¨¦moins. Apr¨¨s
l¡¯incubation, les plantules sont ensuite repiqu¨¦es dans des pots qui, ensuite, sont
plac¨¦es dans une cellule climatique ¨¤ 30¡ãC. L¡¯essai comprend 4 r¨¦p¨¦titions. Des
d¨¦nombrements de plantes infect¨¦es sont effectu¨¦s du huiti¨¨me au vingti¨¨me jour
apr¨¨s repiquage.
R¨¦sultats et discussion
Les r¨¦sultats des calculs d¡®incidences du mildiou transform¨¦es en 2Arcsinx1/2
et de leur analyse de variante sont indiqu¨¦s dans le tableau 12. La valeur de F
pour les r¨¦p¨¦titions n¡¯est pas significative au seuil P < 0,05 ce qui sugg¨¨re que les
conditions de l¡¯exp¨¦rimentation sont homog¨¨nes. Par ailleurs, les valeurs de F pour
l¡¯?ge des plantules, la concentration de zoosporocystes et leur interaction sont
significatives au seuil P c 0,Ol.
Pour calculer la contribution de chaque source de variation dans l¡¯explication des
diff¨¦rences observ¨¦es, nous calculons le rapport de leur somme de carr¨¦s ¨¤ la
somme des carr¨¦s des ¨¦carts totale. Les sommes des carr¨¦s des ¨¦carts associ¨¦es
¨¤ ¡®T?ge des plantules¡±, aux ¡°concentrations de zoosporocystes¡± et ¨¤ ¡°l¡¯interaction
?ge des plantules x concentration de zoosporocystes¡± repr¨¦sentent 67,2 %, 15 % et
12 % respectivement. ¡°L¡¯?ge des plantules¡± joue donc un r?le pr¨¦pond¨¦rant dans
les diff¨¦rences d¡¯incidence observ¨¦es.
Les facteurs ¡°concentration de zoosporocystes¡± et ¡°interaction ?ge des
plantules x concentrations de zoosporocystes¡±, quant ¨¤ eux, ne semblent jouer que
des r?les mineurs dans l¡¯explication des diff¨¦rences d¡®incidence du mildiou
observ¨¦es. L¡¯erreur est tr¨¨s faible et ne repr¨¦sente que 5 %, indiquant ainsi que
l¡¯essai est r¨¦alis¨¦ dans des conditions assez pr¨¦cises.
Vll.3-2 - Etudes de l¡¯effet de l¡¯environnement physique sur l¡¯expression des
sympt?mes
a) Etude de f¡¯effet de la temp¨¦rature sur l¡¯expression des sympt?mes

Tableau 12 : Effet de diffkrentes concentrations de zoosporocystes et
zoospores sur I¡¯infivction des plantules de diff¨¦rents ?ges
Incidence duf;Gldiou (%) au 20 ¨¨me JAT (1)
-
Age des
plantules
(heures)
105 zoospo- lc)4 zoospo-
ranges / ml
24
90
a1,2
56,s
61,7
48
.69,2
90
9 0
64,s
7 3
58,3
58,4
44,9
33,5
9 6
48,9
36,9
30,l
19,3
(1.) : Jours apr¨¨s transplantation des plantules.
Analyse de variante
Source de variation
d d l
F
R¨¦p¨¦tition
3
149,56
1,51 n s
Ages des plantules (A)
3
20039,64
202,79*¡°¡¯
Concentration (B)
3
4552,63
46,07**
AxB
9
3591,53
12,11**
Erreur
4 5
1492,8
Chapitre 7
a 2

Mat¨¦riel et m¨¦thodes
Des plantules ?g¨¦es de 48 h. provenant des graines du cultivar 7042
sem¨¦es dans des pots (5 plantules par pot) sont contamin¨¦es avec une suspension
aqueuse de zoosporocystes de concentration ¨¦gale ¨¤ 105 zoosporocystes/ml, (en
d¨¦posant sur le col¨¦optile 2 ml d¡¯inoculum ¨¤ l¡¯aide d¡¯une seringue). Les pots sont
ensuite couverts avec des sacs en poly¨¦thyl¨¨ne. Puis l¡¯int¨¦rieur des sacs est
pulv¨¦ris¨¦ avec de I¡±eau st¨¦rile et les pots ainsi couverts sont conserv¨¦s dans une
cellule microclimatique ¨¤ 20¡ãC en obscurit¨¦. Apr¨¨s 14 heures, on retire les sacs et
on expose 10 plantules ¨¤ chacune des temp¨¦ratures suivantes: 20 k 2OC, 25 f 2OC,
35 :k 2¡ãC et 40 k 2¡ãC sous la photop¨¦riode de 12 h de lumi¨¨re par jour. Deux pots
contenant chacun cinq plantules pulv¨¦ris¨¦es avec de l¡¯eau st¨¦rile et maintenues ¨¤
chacune des temp¨¦ratures test¨¦es (soit 10 pots au total) servent de t¨¦moins.
L¡¯essai est r¨¦p¨¦t¨¦ deux fois. Des d¨¦nombrements de plantes infect¨¦es sont
effectu¨¦s tous les trois jours jusqu¡¯au 14¨¨me jour et les incidences sont calcul¨¦es.
R¨¦sultats et discussions
Les r¨¦sultats des calculs des incidences et de leur analyse de variante ¨¤
chaque date d¡¯observation sont indiqu¨¦s dans le tableau 13 et la cin¨¦tique de la
maladie pour chaque temp¨¦rature est mat¨¦rialis¨¦e par les courbes de la fig 12. Les
r¨¦sultats montrent qu¡¯¨¤ chaque date d¡¯observation, le fcal. est significatif au seuil:
P < 0,05, ce qui sugg¨¨re qu¡¯il y a des diff¨¦rences significatives d¡¯incidences entre
les traitements. En effet, ¨¤ chaque date d¡¯observation, une comparaison des
moyennes des incidences par un test de la ¡°plus petite diff¨¦rence significative¡±
permet de s¨¦parer les traitements en groupes:
- au troisi¨¨me jour apr¨¨s le d¨¦but de l¡¯exposition des plantules aux
temp¨¦ratures test¨¦es (JAE), on a trois groupes:
. Ier groupe: plantules expos¨¦es ¨¤ 20, 35 et 40¡ãC; sur ces plantules, aucun
sympt?me du mildiou n¡¯est observ¨¦ (1 = 0);
. 2¨¨me groupe: plantules expos¨¦es ¨¤ la temp¨¦rature de 25¡ãC (1 = 5,8 Y&).
. 3¨¨me groupe: plantules expos¨¦es ¨¤ la temp¨¦rature de 30¡ãC (1 = 20,5 %).
Donc, ¨¤ cette date, on remarque des sympt?mes pr¨¦coces chez les plantules
expos¨¦es aux temp¨¦ratures entre 25 et 30¡ãC, tandis que l¡¯incidence de la maladie
sur des plantules expos¨¦es aux temp¨¦ratures qui se situent en dehors de cet
intervalle est nulle.
- au 6¨¨me JAE, on a cinq groupes bien distincts. A cette date, on assiste une
augmentation importante de plantules pr¨¦sentant des sympt?mes chez celles qui
Chapitre 7
8 3

:Tableau 13 : Effet de la temp¨¦rature sur l¡¯expression des sympt?mes
Incidence du mildiou (%)
¡®Temp¨¦rature
-(¡°cl
/ 6

J
A
I

l--
20
o,m c (2)
14,51 c
2051 c
31,47 b
2 5
$75 b
26,78 b
40,6 b
51,65 a
30
20,50 a
35,49 a
46,47 a
56,25 a
3 5
o,f)oc
5,74 d
8,63 d
8,48 c
40
¡¯ 0,ooc
0,OO e
ao0
2932 d
T¨¦moin
0,oo
0,oo
om
om
(1) : Jour apr¨¨s inoculation
(2) : A chaque date, les vateurs suivies des m¨ºmes lettres ne sont pas
significativement diff¨¦rentes; tandis que celles qui sont suivies de
lettres diff¨¦rentes sont significativement diff¨¦rentes au seuil P~c0 ,OS.
Chapitre 7
8 4

6Or
20
-25
50 -
- 3 0
40-
- 35
-

4
0
30 -
20 -
10 -
1
1 6
Jours apr¨¦s inoculation
Fig. 12: Effet de la temp¨¦rature sur l¡¯expression des sympt?mes
Chapitre 7

sont expos¨¦es ¨¤ 2OOC, (1 = 145 %), mais timide chez celles qui sont expos¨¦es ¨¤
35¡ãC: (1 = 57 %). Cependant, les plantules expos¨¦es ¨¤ 40¡ãC sont encore indemnes
¨¤ cette date.
- au S¨¨me JAE, on assiste ¨¤ une augmentation sensible du nombre de plants
malades dans tous les traitements, sauf pour les plantules expos¨¦es ¨¤. 35¡ãC. Les
plantules expos¨¦es ¨¤ 40¡ãC ne pr¨¦sentent toujours pas de sympt?mes.
- au l4¨¨me JAE, on a 4 groupes: ler groupe: plantules explos¨¦es aux
temp¨¦ratures 25 et 30¡ãC (1 = 51,6 - 56,2 %); 2¨¨me groupe: plantules expos¨¦es aux
temp¨¦ratures de 20¡ãC (il = 31,4%); 3¨¨mes groupes: plantules expos¨¦es aux
temp¨¦ratures de 35¡ãC (Il = 85 %) et 4¨¨me groupe: plantules expos¨¦es aux
temp¨¦ratures de 40¡ãC (1 = 2,3 %).
En conclusion, les temp¨¦ratures comprises entre 25 et 30¡ãC semblent les
plus favorables pour l¡¯expression des sympt?mes sur plantules: elle est non
seulement plus pr¨¦coce (p¨¦riode d¡¯incubation plus courte) mais aussi plus forte.
Les plantules expos¨¦es aux temp¨¦ratures inf¨¦rieures ¨¤ 25¡ãC ou sup¨¦rieures ¨¤
35OC ont pr¨¦sent¨¦ des sympt?mes tardifs et une incidence peu ¨¦lev¨¦e.
b) Etude du r¨¦gime d¡¯¨¦clairement sur l¡¯expression des sympt?mes
Materiel et m¨¦thode
Des plantules du cultivar 7042 ?g¨¦es de 48 h, obtenues ¨¤ partir d¡¯un semis
des graines st¨¦rilis¨¦es ¨¤ I¡¯hypochorite de sodium dans des pots (5 plantes/pot)
contenant du sol st¨¦rilis¨¦ ¨¤ l¡¯autoclave sont contamin¨¦es avec une suspension
aqueuse de zoosporocytes de concentration ¨¦gale ¨¤ 105 zoosporocystesml-1. La
contamination est effectu¨¦e en d¨¦posant 2 ml de I¡¯inoculum sur le bout de
I¡¯hypocotyle de la plantule ¨¤ l¡¯aide d¡¯une seringue. Les pots sont couverts de sacs
en poly¨¦thyl¨¨ne humect¨¦s et maintenus ¨¤ 20¡ãC pendant la nuit (14 h). Le
lendemain matin, on retire fes sacs et on place 4 pots ¨¤ chacun des trois r¨¦gimes
de lumi¨¨re suivants:
Tl: 24 h de lumi¨¨re (2000 I~X);
T2: 24 h d¡¯obscurit¨¦;
T3: 12 h de lumi¨¨re / 12 h d¡¯obscurit¨¦.
TO: 2 pots contenant chacun cinq plantules pulv¨¦ris¨¦s avec de Il¡¯eau st¨¦rile
sont maintenus ¨¤ chacun des Ir¨¦gimes et servent de t¨¦moins.
Des d¨¦nombrements de plantes infect¨¦es sont effectu¨¦s aux 3eme, lOeme, 15eme
et 24eme jours apr¨¨s exposition des plantules aux diff¨¦rents r¨¦gimes.
R¨¦sultats et discussion
Chapitre ¡®7
8 6

Les incidences moyennes de mildiou sur les plantules expos¨¦es aux
diff¨¦rents r¨¦gimes de lumi¨¨re et les r¨¦sultats de leur analyse de variante sont
indiqu¨¦s dans le tableau 14. Un F significatif au seuil: P < 0,Ol ¨¤ toutes les dates
d¡¯observation, atteste l¡¯existence de diff¨¦rences significatives entre les incidences
dans les diff¨¦rents traitements. En effet, on peut classer les traitements en deux
groupes en termes d¡¯incidences: les plantules expos¨¦es ¨¤ l¡¯obscurit¨¦ et celles
expos¨¦es ¨¤ la lumi¨¨re continue ou discontinue.
Les plantules appartenant au premier groupe n¡¯ont pr¨¦sent¨¦ aucun
sympt?me et confirme les r¨¦sultats obtenus par Singh et al., (1983) et Pinard,
(1989). La non expression des sympt?mes ¨¤ l¡¯obscurit¨¦ am¨¨ne ¨¤ ¨¦mettre
l¡¯hypoth¨¨se, parmi tant d¡¯autres, que la photosynth¨¨se joue un r?le sur l¡¯expression
de ces derniers.
Par contre, les sympt?mes sont apparus chez les plantules du @me groupe
d¨¨s le 3eme JAE. En outre, dans ce groupe, l¡¯incidence de la maladie n¡¯a cess¨¦
d¡¯augmenter jusqu¡¯au 21 JAE. Au 21 JAE, l¡¯incidence de la maladie sur les
plantules expos¨¦es ¨¤ la lumi¨¨re discontinue a ¨¦t¨¦ sup¨¦rieure ¨¤ celles des plantules
sous lumi¨¨re continue.
En conclusion, il semble que la lumi¨¨re (continue ou discontinue) n¡¯a aucun
effet sur la p¨¦riode d¡¯incubation de la maladie;¡¯ par contre, l¡¯obscurit¨¦ continue
sernble allonger ind¨¦finiment cette p¨¦riode.
c) Effet de l¡¯humidit¨¦ sur l¡¯expression des sympt?mes.
Mat¨¦riel et m¨¦thode
Des plantules de la vari¨¦t¨¦ 7042 ?g¨¦es de 48 h sont obtenues comme
pr¨¦c¨¦demment. Ces derni¨¨res sont contamin¨¦es et incub¨¦es comme indiqu¨¦ ci-
dessus. On place alors 4 pots (5 plantules/pot) sous chacun des r¨¦gimes suivants:
Tl: pots couverts avec des sacs en poly¨¦thyl¨¨ne humect¨¦s (humidit¨¦
saturante) de 18h ¨¤ 8h le lendemain.
T2: pots couverts avec des sacs en poly¨¦thyl¨¨ne non humect¨¦s (humidit¨¦
moyenne), de 18h ¨¤ 8h le lendemain.
T3: pots non couverts (humidit¨¦ tr¨¨s faible)
L¡¯essai comporte deux r¨¦p¨¦titions. Des d¨¦nombrements des plantules
infectees par traitement sont effectu¨¦s quotidiennement jusqu¡¯au 21 eme jour et les
incidences aux 3eme, 7eme¡® 14eme et 21eme jours sont calcul¨¦es
R¨¦sultats
Les ¡®incidences moyennes de mildiou et les r¨¦sultats de l¡¯analyse de
variante sont indiqu¨¦s dans le tableau 15. Dans tous les traitements, les
syrnpt?mes de mildiou
Chapitre 7
8 7
.

Tableau 14: Effet de la lumi¨¨re et de l¡¯obscurit¨¦ sur l¡¯expression des
sympt?mes
Incidence du mildiou (%)
Traitements
t
3 JAEYl-Z--LIIJJAE
24 h de lumi¨¨re
$7 a (2)
143 a
443 a
47,9 b
12 h lumi¨¨re /
6,9 a
13,9 a
39,9 b
55,l a
12 h obscurit¨¦
24 h d¡¯obscurit¨¦
0,o b
0,O b
0,o c
0,o c
T¨¦moins
090
090
090
0,o
PPDS ¨¤ a < 0,05 3,82
cv (%) = 14,Ol
(1) JAE = Jours apr¨¨s exposition des plantules aux diff¨¦rents r¨¦gimes de lumi¨¨re
(Z!) Les valeurs correspondantes a l¡¯incidence du mildiou transform¨¦es e.n
2 Arc sin x
Les valeurs suivies de lettres diff¨¦rentes sont significativement diff¨¦rentes au
seuil P < 0,Ol tandis que celles qui sont suivies par la m¨ºme lettre ne sont
pas significativement diff¨¦re.ntes au seuil : P < 0,OS.
Chapitre 7
8 8

Tableaufi: Effet de l¡¯humidit¨¦ sur l¡¯expression des sympt?mes
----
Incidence du mildiou (%)
TTaitemenB
---v
3 JAE (1)
7 JAE
14 JAE
21 JAE
Tl
10,O a (2)
43,5 a
78,5 a
90,O a
T2
5,5 b
14,0 b
42,0 b
53,5 b
T3
6 , 0 b
15,0 b
45,0 b
55,0 b
---~~~~~~~
ppds ¨¤ p < 0,05
32
12,5
18,0
19,0
c v (%¡®)
12,8
11,5
15,3
14,2
-A-
(l)-Jours apr¨¦s exposition des plantules aux diff¨¦rents 1~5gimes d¡¯humidit¨¦.
(2)-Valeurs wrrespondantes ¨¤ l¡¯incidence du mildiou transform¨¦e en Arc sin x. Les valeurs suivies
de lettres diff¨¦rentes sont significativement diff¨¦rentes au seuil P< 0,05; tandis que celles qui sont
suivies des m¨ºme lettres n¨¦ sont pas signifka-tivement diff¨¦rentes au seuil P< 0,05.
C3hapitt-e 7
8 9
~.*wxI~--uI*I---
b

..I_. ~- . .-----.
sur les plantules sont apparus d¨¨s le 3eme Jour et le nombre dle plantules
infect¨¦es a augment¨¦ r¨¦guli¨¨rement.
L¡¯incidence du mildiou, cependant, dans le traitement Tl est la plus ¨¦lev¨¦e ¨¤
toutes les dates d¡¯observation. Par contre, il n¡¯y a pas de diff¨¦rence significative
entre les incidences de la maladie dans les traitements T2 et T3.
L¡¯humidit¨¦, m¨ºme si elle ne semble pas avoir d¡¯influente sur la dur¨¦e de la
p¨¦riode d¡¯incubation dans; certaines conditions, semble avoir une action marqu¨¦e
sur l¡¯incidence de la maladie.
VII.3 -3 - Etudes sur la sporulation asexu¨¦e de S. graminicola
Les effets des facteurs de l¡¯environnement sur la sporulation asexu¨¦e des
mildious, en g¨¦n¨¦ral, et du Sclerospora graminicola, en particulier, ont et¨¦ abord¨¦s
par plusieurs auteurs (Chang et Wu, 1953; Safeeulla et Thirumalachar, 1953;
Weston, 1954; Nene et Singh, 1,976; Shetty et Safeeulla, 1981; Singh et al., 1983;
Subramanya et al., 1985). Compte tenu des divergences apparues entre certains
r¨¦sultats (voir l¡¯introduction de ce chapitre), nous avons jug¨¦ opportun de reprendre
certaines de ces ¨¦tudes.
a) Production et germination des zoosporocystes
Mat¨¦riel et m¨¦thode
Des feuilles ?g¨¦es enwiron de 45 jours du cultivar P105 pr¨¦sentant des
l¨¦sions chlorotiques et sporulantes d¡¯?ge variable, ont ¨¦t¨¦ r¨¦colt¨¦es Ci partir des
parcelles install¨¦es au champ. Les feuilles sont lav¨ºes avec du coton sous l¡¯eau
courante pour enlever te feutrage blanc (zoosporocystes) qui les recouvre. Ces
feuilles sont, ensuite, d¨¦coup¨¦es en segments de 5-7 cm de long qui somt mis dans
des bo?tes de P¨¦tri st¨¦riles tapiss¨¦es de papier filtre humect¨¦ avec de l¡¯eau st¨¦rile,
face sup¨¦rieure tourn¨¦e vers le haut. Les bo?tes de P¨¦tri sont herm¨¦tiquement
ferm¨¦es avec du ruban adh¨¦sif et incub¨¦es ¨¤ l¡¯obscurit¨¦ pendant six heures ¨¤ 20¡ãC
(Singh et al., 1983). Les segments de feuilles sont alors couverts, ¨¤ nouveau, d¡¯un
feutrage blanc.
Ce feutrage est lav¨¦ dans de l¡¯eau glac¨¦e contenue dans des bechers. Les
bechers sont contenus dans un bac contenant de la glace pour emp¨ºcher la
germination des zoosporocystes. La concentration de I¡¯inoculum ainsi obtenu est
d¨¦termin¨¦e ¨¤ l¡¯aide d¡¯un h¨¦matim¨¨tre.
Chapitre Y7
9 0

20
5
10 0
1
2
3
4
6
7
TEMPS(HE3JREs)
FIG.13:GERMTNATION DES SPORANGES
I
1
I
1
E
10
20
30
40
5 0
5
Temp¨¦ratw(¡°c)
Fig.14: Effet de la temp¨¦rature sur la production
de zoosporocystes de S. graminicola
Chapitre 7
9 l

Les zoosporocystes ainsi frakhement r¨¦colt¨¦s sont mis en suspension dans de
l¡¯eau courante du robinet et la concentration de la suspension est ajust¨¦e ¨¤ 35 x
104 zoosporocystes.ml- 1. Six ¨¦chantillons de 10 ml chacun sont pr¨¦lev¨¦s de la
suspension dans des bechers et incub¨¦s ¨¤ 20X pendant des dur¨¦es variables
(Singh al., 1983).
Pendant siix heures, ¨¤ intervalle d¡¯une heure, on sort un becher
et on ajoute 3-4 gouttes de lactoph¨¦nol pour tuer les zoosporocystes. (On pr¨¦pare
vingt lames ¨¤ partir de chaque ¨¦chantillon et on les observe au microscope pour
d¨¦terminer le nombre de zoosporocystes germ¨¦s. Un zoosporocyste est consid¨¦r¨¦
comme germ¨¦ s¡¯il se vide de son contenu.
R¨¦sultats et discussion
Les valeurs moyennes des pourcentages de germination des zoospo-
rocystes en fonction du temps sont indiqu¨¦es sur la fig.13. Les valeurs de F pour
les r¨¦p¨¦titions, non significatives (P>O,O5), sugg¨¨rent que les diff¨¦rences de taux
de germination sont essentiellement dues aux dur¨¦es d¡¯incubation. Cependant,
compte tenu de la valeur ¨¦lev¨¦e du CV (environ 41 %), des variations importantes
peuvent ¨ºtre imputables aux erreurs inh¨¦rentes ¨¤ ce type d¡¯exp¨¦rimentation. On
constate, par ailleurs, qu¡¯au bout d¡¯une heure, le taux de germination est d¨¦j¨¤ de
13 %. Ce taux cro?t rapidement, atteint un maximum ¨¤ trois heures (environ 26 %),
puis d¨¦cro?t progressivement pour revenir ¨¤ son niveau initial de d¨¦but
d¡¯observation au bout de six heures. Cette diminution du taux de germination ¨¤
partir de la 3¨¨me heure est probablement imputable ¨¤ la lyse progressive de sacs
sporangiaux. Ce ph¨¦nom¨¨ne est tr¨¨s fr¨¦quent chez ce type de champignons
(Populer,l981).
b) Effet de la temp¨¦rature sur la production de zoosporocystes
Mat¨¦riel et m¨¦thode
Des plantules du cultiivar 7042 Ag¨¦es de 45 jours sont arrach¨¦es des
parcelles exp¨¦rimentales et plac¨¦es dans des bacs. Ces plantules pr¨¦sentent des
infections sporulantes. Elles sont incub¨¦es pendant quinze heures; dans une
cellule thermostat¨¦e (temp¨¦rature: 2Of5OC, humidit¨¦ relative: 70¡¯2 %, lumi¨¨re
fluorescente: 2000 lux; Singh et al., 1983). Les feuilles sont, ensuite, detach¨¦es et
lav¨¦es avec de l¡¯eau st¨¦rile avec du coton pour en ¨¦liminer les zoosporocystes qui
s¡¯y sont form¨¦s. Les feuilles sont d¨¦coup¨¦es en segments de 5-7 cm de long, qui
sont plac¨¦s dans des chambres humides (4 segments/ chambre). Dix chambres
humides, soit 40 segments par traitement, solnt plac¨¦es ¨¤ Ch;acune des
temp¨¦ratures suivantes: 2OY2OC; 25+2¡±C; 30-12C; 35+2¡±C et 40¡¯2¡ãC dans des
Chapitre ¡®7
9 2

incubateurs. Au bout de six heures, les chambres humides sont retir¨¦es des
incubateurs et les zoosporocystes produits sur les segments sont r¨¦colt¨¦s
s¨¦par¨¦ment par bo?te dans des bechers contenant de l¡¯eau glac¨¦e. On ajoute 2-3
gouttes de lactoph¨¦nol aux suspensions de zoosporocystes pour bloquer leur
germination. On mesure la longueur et la largeur de chaque segment utilis¨¦ afin de
d¨¦terminer sa surface. On d¨¦termine la production moyenne de zoosporocystes par
cm2 de surface foliaire pour chaque temp¨¦rature en appliquant la formule:
ii1 3
SP = .---------------
N
avec: SP: densit¨¦ de sporulation, Qi: quantit¨¦ de zoosporocystes produite par le
i¨¦mle segment, Si: sa surface; et n: nombre total de segments.
R¨¦sultats et discussion.
Les productions moyennes de zoosporocystes par cm2 de surface foliaire
pour chaque temp¨¦rature sont indiquees sur la fig. 14. La sporulation a lieu a
toutes les temp¨¦ratures test¨¦es, mais son intensit¨¦ varie. En effet, si elle est tr¨¨s
intense dans l¡¯intervalle de temp¨¦ratures compris entre 20 et 25OC, elle s¡¯affaiblit ¨¤
mesure que les temp¨¦ratures augmenltent et devient presque nulle ¨¤ 40¡ãC. Les
temp¨¦ratures optimales pour la sporulation semblent donc se situer entre 20 et
30c¡¯C, ce qui confirme les r¨¦sultats obtenus par Safeeulla et al., (1975) et Singh et
al. (1983). Cependant, contrairement ¨¤ ces derniers auteurs, nous avons pu
d¨¦celer une sporulation avec les temp¨¦ratures sup¨¦rieures ¨¤ 35¡ãC.
c) Etude de l¡¯effet du r¨¦gime d¡¯¨¦clairement sur la production des zoosporocystes.
Mat¨¦riel et methode
Des segments de feuilles contamin¨¦s par le mildiou ont ¨¦t¨¦ obtenus comme
d¨¦crit au paragraphe a/. On place quatre segments dans une chambre humide et
on place quatre chambres humides ¨¤ chacun des r¨¦gimes de lumi¨¨re suivant:
Tl : lumi¨¨re ultraviolette(environ II 60 I~X);
T2: lumi¨¨re fluorescente (environ 2000 I~X);
T3: lumi¨¨re du jour;
T4: obscurit¨¦ totale.
Chapitre 7
93

T¡¯ableau 16 : Effet du r¨¦gime de lumi¨¨re sur la sporulation
.-
Nombre de sporanges x l@/cm2 de surface foliaire
Traitements
(type de lumi¨¨re)
1.
2
3
2:
UV
1. $3
2s
136
13 b (1)
Lumi¨¨re
2,s
13
290
2,0 b
fluorescente
Lumi¨¨re du
32
193
2,9
2,l b
jour (sur la
paillasse)
Obscurit¨¦
35,,0
2991
31,9
32,0 a
CV = 16,70 %
PPDS ¨¤ 5 % = 3,02
(1) - Les valeurs suivies des m¨ºmes lettres ne sont pas significativement diff¨¦rentes au seuil
P< 0,05; tandis que celles qui sont suivies de lettres diff¨¦rentes sont significativement
diff¨¦rentes au seuil P< 0,05.
Chapitre 7
9 4

Ces traitements sont maintenus pendant six heures ¨¤ 25-30¡ãC. On r¨¦colte alors les
zoosporocystes s¨¦par¨¦ment et on d¨¦termine la production de sporanges.cm-2 de
feuille comme indiqu¨¦ au paragraphe b/. L¡¯essai est r¨¦p¨¦t¨¦ trois fois.
R¨¦sultats
Les valeurs moyennes du nombre de zoosporocystes produits par cm2 de
surface foliaire pour chaque r¨¦gime de lumi¨¨re et les r¨¦sultats de leur analyse de
vari(ance, sont indiqu¨¦s dans le tableau! 16. L¡¯analyse de variante est suivie d¡¯un
test de comparaison des moyennes deux ¨¤ deux. La sporulation, forte ¨¤ l¡¯obscurit¨¦,
est faible d¨¨s que les tissus sont exposes ¨¤ un ¨¦clairement. Le type d¡¯¨¦clairement,
n¡¯alt¨¨re pas les r¨¦sultats de mani¨¨re significative.
La sporulation peut donc se produire dans l¡¯obscurit¨¦ et ¨¤ la lumi¨¨re, Ce
r¨¦sultat est en accord avec ceux obterws par Safeeulla et Thirumalachar (1956),
Singh et al., (1983) et Populer (1981). Par contre, il contredit celui de Weston
(1924) qui stipule que l¡¯obscurit¨¦ inhibe la sporulation de Sclerospora.
d) Etude sur la long¨¦vit¨¦ des zoosporocystes sur les organes a¨¦riens de
l¡¯h?te
Des plantules de la vari¨¦t¨¦ ¡®7042 ?g¨¦es de 48h sont obtenues et
contamin¨¦es comme indiqu¨¦ dans le chapitre Mat¨¦riels et M¨¦thodes. Les pots sont
ensuite recouverts de sacs en poly¨¦thyl¨¨ne humect¨¦s. Apr¨¨s un d¨¦lai de quinze
heures, les sacs sont enlev¨¦s et les pots conserv¨¦s en serre ¨¤ 2530¡ãC. Au stade
¡°2¨¨me feuille¡±, les pots sont plac¨¦s en atmosph¨¨re satur¨¦e (couverts de sacs en
poly¨¦thyl¨¨ne humect¨¦s) pendant une nuit pour provoquer la sporulation du
chaimpignon sur les feuilles infect¨¦es. A partir du lendemain matin et toutes les 24
heures, ont fait un pr¨¦l¨¨vement pour obtenir une suspension aqueuse de
zoosporocystes. Des tests de germination des zoosporocystes, comme d¨¦crit ci-
dessus, sont effectu¨¦s. L¡¯essai est r¨¦p¨¦t¨¦ trois fois.
R¨¦sultats et discussion
A chaque test de germination, on observe 300 zoosporocystes par r¨¦p¨¦tition,
soit un total de 900 zoosporocystes par jour. Les r¨¦sultats du calcul des moyennes
de pourcentage de germination des zoosporocystes et de leur analyse de variante
sont indiqu¨¦s dans la fig.15
Ces r¨¦sultats montrent qu¡¯il n¡¯y a pas de diff¨¦rences significatives dues aux
r¨¦p¨¦titions. Les diff¨¦rences observ¨¦es sont donc bien attribuables aux traitements
Chapitre 7
9 5

% dc germination
! a
0
11 *-a,,
.I2 3 4 5 I
0
6
Temps ¨¦coul¨¦ (jours)
Fig. 15: Dur¨¦e de vie des zoosporocystes
sur les feuilles de mil.
Chapitre 7
9 6

de temp¨¦ratures que nous avons impos¨¦es. La figure 15 montre un d¨¦clin graduel
du pouvoir germinatif des zoosporocystes. Ce r¨¦sultat sugg¨¨re que ce type
d¡¯inoculum est efficace plusieurs heures apr¨¨s sa pr¨¦paration, ce que Dogma
(1975, cit¨¦ par Popular, 1981) jugeait impossible.
Pour interpr¨¦ter les r¨¦sultats, nous pouvons ¨¦mettre deux hypoth¨¨ses qui ne
sont pas exclusives l¡¯une de l¡¯autre.
Premi¨¨re hypoth¨¨se: Les zoosporocystes peuvent rester viables sur les
organes de l¡¯h?te pendant quelques jours. Ce ph¨¦nom¨¨ne est observ¨¦ chez
certains mildious. Ainsi Pegg et Mente (1970) indiquent que quelques conidies de
Peronospora viciae peuvent rester encore viables apr¨¨s deux semaines sur la
surface des feuilles intactes du pois dans la serre et apr¨¨s trois semaines sur les
plantes sporulantes dans une chambre de culture. Plusieurs auteurs ont
¨¦galement montr¨¦ que les zoospoirocystes qui sont rest¨¦s attach¨¦s aux
zoosporocystophores survivent plus longtemps que ceux qui en sont d¨¦tach¨¦s
(Arens, 1929; Schad, 1936; Gr¨¹nzel, 11363; Blaeser et Weltzien, 1978, 1979, cit¨¦s
par Populer, 1981);
Deuxi¨¨me hypoth¨¨se: Suite ¨¤ unie maturation non synchrone des primordia
des zoosporocystophores, il s¡¯en suit une production de zoosporocystes ¨¦tal¨¦e
dans le temps. Ce processus pourrait durer quelques jours; chaque nouvelle
r¨¦clolte de zoosporocystes proviendrait donc des nouveaux zoosporocystophores
qui viennent d¡¯atteindre leur stade de maturit¨¦.
e) Effet de l¡¯humidit¨¦ sur la production des zoosporocystes
Mat¨¦riel et m¨¦thode
Des segments de feuilles infect¨¦es ont ¨¦t¨¦ obtenus comme d¨¦crit
pr¨¦c¨¦demment (voir 5 b). Ces segments (5 segments par bo?te) sont plac¨¦s dans
des bo?tes de P¨¦tri avec diff¨¦rents niveaux d¡¯humidit¨¦ cr¨¦¨¦s comme suit(Singh et
al., 1983):
¡®Tl - Les zoosborocystes sont ¨¦limin¨¦s avec du coton sec et les segments
foliaires sont plac¨¦s dans des bo?tes de P¨¦tri tapiss¨¦es de papier filtre
non humidifi¨¦ (t¨¦moin);
Chapitre 7
9 7

Tableau 17 : Effet de l¡¯humidit¨¦ sur la sporulation asexu¨¦e de
Sclerospora.
l~~~~ent
N o m b r e d e s p o r a n g e s / ce x 105 d e surface-
1-1 (1)
0
T2
090
T 3
0
T4
092
T5
094
T6
30,o
(1)-Voir les types de traitement dans le texte.
Chapitre 7
9 8

¡®T2 - Les zoosporocystes sont ¨¦limin¨¦s avec du coton humide et les
segments foliaires sont plac¨¦sdans des bo?tes de P¨¦tri tapiss¨¦es de
papier filtre non humidifi¨¦;
¡®T3 - Les zoosporocystes sont ¨¦limin¨¦s avec du coton sec, les segments
foliaires sont pulv¨¦ris¨¦s de l¡¯eau et plac¨¦s dans des bo?tes de P¨¦tri
non humidifi¨¦es;
¡®T4 - Les zoosporocystes sont ¨¦limin¨¦s avec du coton sec, et les segments
foliaires sont plac¨¦s dans cles bo?tes tapiss¨¦es de papier filtre
humidifi¨¦;
¡®T5 - Les zoosporocystes sont ¨¦limin¨¦s avec du coton humidifi¨¦ et les
segments foliaires sont plac¨¦s dans de bo?tes de P¨¦tri tapiss¨¦es de
papier filtre humidifie;
T6 - Les zoosporocystes sont ¨¦limin¨¦s avec du coton humidifi¨¦ et les
segments foliaires sont pulv¨¦ris¨¦s avec de l¡¯eau et plac¨¦s dans des
bo?tes tapiss¨¦es de papier filtre humidifi¨¦.
Chaque traitement est r¨¦p¨¦t¨¦ trois fois. Les chambres humides sont incub¨¦es ¨¤
20¡ãC pendant six heures. Apr¨¨s ce d¨¦lai d¡¯incubation, les zoosporocystes de
chaque traitement sont r¨¦colt¨¦s s¨¦parement et le nombre de zoosporocystes par
cm2 de surface foliaire est d¨¦termin¨¦ comme indiqu¨¦ dans Mat¨¦riels et M¨¦thodes.
R¨¦sultats
Les r¨¦sultats sont indiqu¨¦s (AZrns le tableau 17. La plus forte sporulation a ¨¦t¨¦
observ¨¦e en condition d¡¯humidihs relative presque saturante avec pr¨¦sence de
goutte sur la feuille(T6). Elle esit 1tr¨¨s faible dans pratiquement tous les autres
traitements. La faible sporulationl (Jan!; le traitement T5 semble indiquer que la
pr¨¦sence de gouttelettes d¡¯eau SUIrles feuilles infect¨¦es est indispensable pour une
production intense de zoosporcIC ystes. Ce ph¨¦nom¨¨ne a ¨¦t¨¦ observ¨¦ chez
plusieurs autres mildious (Populei6¡¯198¡¯1; Safeeulla,l977; Delanoe,l971). Du point
de vue pratique, ceci implique qrJC ! pour le choix du mat¨¦riel d¡¯irrigation pour le
criblage, il faut privil¨¦gier celui qui P¡®ermiet d¡¯obtenir de fines gouttelettes qui restent
sur les feuilles. Par ailleurs, c¡¯est P¡¯eut-¡®¨ºtre ce ph¨¨nom¨¨ne qui explique les faibles
incidences du mildiou observ¨¦es Fle ndant certaines ann¨¦es de fortes pluviom¨¨tries
(Girard, 1974).
Chapitre 7
9 ¡®9

CHAPITRE VIII: MESUR¡¯E IDES COMPOSANTES DE LA
RESISTANCE

Les travaux sur la r¨¦sistance du mil au mildiou montrent qu¡¯il existe une
large gamme de niveaux de r¨¦sistance (Chahal et al. 1975; Dass et Kanwar, 1977;
Chathal et al. 1978; Thakur et Dang, 1985; Singh et al., 1986; Mbaye, 1984 et 1986)
allant de tr¨¨s sensibles ¨¤ compl¨¦temerit r¨¦sistants avec des formes interm¨¦diaires
class¨¦es arbitrairement comme mod¨¦r¨¦ment sensibles et mod¨¦r¨¦ment r¨¦sistantes.
Zadoks et Schein (1979) d¨¦finissent ces niveaux interm¨¦diaires de r¨¦sistance sous
les termes de r¨¦sistance intermediaire ou r¨¦sistance partielle. Cette derniere
terminologie est plus avantageuse car elle n¡¯implique pas d¡¯hypoth¨¨ses
particuli¨¨res sur la structure g¨¦n¨¦tique de la r¨¦sistance (Zadoks, 1972; Savary et
Zadoks, 1989).
L¡¯¨¦valuation de cette r¨¦sistance partielle suppose que les ¨¦tapes des
processus monocycliques soient identifi¨¦es. Pour cela, une d¨¦marche
fr¨¦quemment usit¨¦e est l¡¯analyse d,es composantes de r¨¦sistance (ParlevlietJ 972;
Zadoks, 1972). Cette d¨¦marche comporte les ¨¦tapes suivantes:
(1) d¨¦finition des variables qui permettent de caract¨¦riser les relations entre
l¡¯h?te et le parasite ¨¤ chaque phase du processus monocyclique;
(2) synth¨¨se de ces Variable$ en une seule;
(3) comparaison de cette variable ¨¤ l¡¯efficacit¨¦ de la r¨¦sistance interm¨¦dia,ire
mesur¨¦e au champ.
Lors de cette derni¨¨re ¨¦tape, il e: t Util(e de tenir compte de la superposition des
processus monocyliques au cours Yune ¨¦pid¨¦mie (Van der Plank, 1963; Zadoks et
S&ein, 1979) et de transform ?r en cons¨¦quence la variable synth¨¦tique
repr¨¦sentant la r¨¦sistance du cultiv 3r consid¨¦r¨¦ (Savary et Zadoks, 1989).
Dans le chapitre pr¨¦c¨¦de lt, nous avons d¨¦fini les cycles primaire et
secondaire de Sclerospora gram ¡®nicolra, les phases et sous-phases de chaque
cyclle (voir tableau 5) et ¨¦tudi¨¦ ter :ains facteurs qui influent sur ces phases. Dans
ce chapitre, notre objectif est d ¨¦tudier les composantes de r¨¦sistance chez
Sderospora en proc¨¦dant ¨¤ la ( laract¨¦risation de chaque cycle par quelques
variables qui permettent de le cou rir, dl¡¯essayer de quantifier ces variables, de les
condenser en une seule variabl ! qui va servir d¡¯estimateur de la r¨¦sistance
g¨¦n¨¦rale observ¨¦e.
Chapitre 8
100

I - MATERIEL ET METHODES
1.1 - D¨¦finition et mesure de composantes de r¨¦sistance du cycle primaire
a) D¨¦finition et calcul des variables
Plusieurs variables peuvent ¨ºtre utilis¨¦es pour caract¨¦riser un processus
monocyclique (Zadoks et Schein, 1979; Rapilly, 1979). Cependant, nous n¡¯en
retenons que trois qui permettent, nous semble-t-il, de mieux circonscrire les
relations entre Sclerospora et le mil. Nous avons utilis¨¦ les d¨¦finitions
op¨¦rationnelles suivantes:
. P¨¦riode de latente primaiter C¡¯est le d¨¦lai moyen qui S'¨¦coule
entre le contact entre une unit¨¦ de dispersion (ici, une oospore) et uine surface
sensible de la plante et la formation d¡¯une nouvelle g¨¦n¨¦ration d¡¯unit¨¦s de
dispersion (Zoospores). C¡¯est-¨¤-dire c¡¯est le d¨¦lai s¨¦parant la contamination du
d¨¦but de la p¨¦riode infectieuse.
La p¨¦riode d¡¯incubation dans un cycle secondaire est tr¨¨s courte (elle peut
¨ºtre de 3 ¨¤ 4 jours; voir chapitre VII). Du fait qu¡¯il peut exister plusieurs cycles
secondaires du pathog¨¨ne pendant un cycle cultural de l¡¯h?te (fig.5), pour ¨¦viter le
chevauchement de cycles, nous consid¨¦rons la fin de la p¨¦riode de latente ¨¤ partir
du 2¨¨me jour du d¨¦but de la sporulation. Qn mesure donc, la p¨¦riode de! latente du
cycle primaire en d¨¦comptant le nombre de jours qui s¡¯¨¦coulent entre la
contamination des graines par des oospores jusqu¡¯au lendemain de la premi¨¨re
apparition de sporulation sur les plantules.
. L¡¯intensit¨¦ de soorulation primaire (SPp): Savary et Zacloks (1989)
ont mesur¨¦ l¡¯intensit¨¦ de sporulation de la rouille de l¡¯arachide comme la quantit¨¦
de spores produites par une lesion apr¨¨s les deux premiers jours de sporulation.
La plupart des l¨¦sions occasionn¨¦es par Sclerospora sur le mil se
manifestent par des plages foliaires couvertes de toosporocystes qui sont de
surfaces plus ou moins grandes. Par ailleurs, le d¨¦lai pour le d¨¦but de la
germination des zoosporocystes est tr¨¨s court ( 0,5 ¨¤ 1 heure). C¡¯est pourquoi, il
nous est paru n¨¦cessaire de Id&@ l¡¯intensit¨¦ de la sporulation comme la quantit¨¦
de spores produites par cm2 de ¡®L¨¦sion pendant les deux premiers jours.
Nous utilisons la formule suivante pour l¡¯estimer:
SPp =
E Qi /Si
(1)
i=l
o¨´:
SPp, repr¨¦sente l¡¯intensit¨¦ de la sporulation du processus primaire;
Qi, la quantit¨¦ de zoosporocystes produite par la i¨¨me l¨¦sion;
Chapitre 8
101

Si, la surface de la @me I¨¦sio~n;
1, le nombre de l¨¦sions observ¨¦es.
. Efficacit¨¦ d¡¯inoculum relative (FIR); C¡¯est le nombre de l¨¦sions
observ¨¦es sur un cultivar donn¨¦, relatif au nombre de l¨¦sions observ¨¦es sur un
t¨¦moin sensible de r¨¦f¨¦rence losqu¡¯ils sont tous deux contamin¨¦s avec la m¨ºme
quaentit¨¦ d¡¯oospores.
Nlj
-~------~-~~~~~
N o o s p o r e s
Nlj ~
Ii
-s-------
EIR
-
=
---
= ----
12)
NIT
NI-r
IT
-----m---w---m--
Noospores
o¨´ EIR repr¨¦sente l¡¯efficacit¨¦ d¡¯inoculum relative sur un cultivar.
NIj est le nombre de l¨¦sions sur le cultivar j.
NI~ est le nombre de l¨¦sions sur le t¨¦moin de sensibilit¨¦
Noospores est le nombre d¡¯oospores.1
Ij est l¡¯incidence de la maladie(la proportion de plantes infect¨¦es) pour le cultivar j
fr est l¡¯incidence de la maladie pour le tomoin de sensibilit¨¦,T.
b) inoculation des plantules et observations
Cinq cultivars pr¨¦sentant des niveaux de r¨¦sistance diff¨¦rents sont utilis¨¦s. II
s¡¯agit de: IBV 8004, IBMV 8402, Souna 3, Souna local et 7042. Ce dernier cultivar
(7042) est consid¨¦r¨¦ comme un t¨¦moin de sensible(T).
Des plantules de chaque ~cultivar ont ¨¦t¨¦ obtenues dans des pots et
contamin¨¦es comme indiqu¨¦. Les bots sont ensuite transport¨¦s en serre (30-35¡ãC;
HR > 80 % et ¨¦clairement = 2000 I~X) et arros¨¦s 1 fois par jour. Les pots de chaque
cultivar sont s¨¦par¨¦s les uns des autres pour ¨¦viter des interf¨¦rences entre
cu Itivars.
Les observations suivantes ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦es:
- suivi journalier des Aantules d¨¨s leur apparition afin de d¨¦tecter les
premiers sympt?mes et apposer d 3s b?tonnets pour pouvoir les identifier;
- suivi journalier de: plantes infect¨¦es pour d¨¦terminer la date du
d¨¦but de sporulation;
Chapitre 8
102
t

- d¨¨s le d¨¦but de la sporulation, une d¨¦termination de la quantit¨¦ de
spores produites le premier et le deuxi¨¨me jours, comme indiqu¨¦ dans le chapitre
Mat¨¦riels et M¨¦thodes,en faisant 10 comptages ¨¤ I¡¯h¨¦matim¨¨tre:
- une d¨¦termination du nombre total de plantes et du nombre de
plantes infect¨¦es pour chaque cultivar d¨¨s le deuxi¨¨me jour de la sporulation.
1.2 - D¨¦finition et mesure des composantes de r¨¦sistance du processus
monocyclique secondaire
a) D¨¦finition et calcul des variables
Comme pour le premier cycle, nous retenons trois variables qui paraissent
couvrir l¡¯ensemble du processus secondaire. II s¡¯agit de la p¨¦riode de latente (PL),
de l¡¯intensit¨¦ de la sporulation (SP) et de l¡¯efficacit¨¦ de I¡¯inoculum (El) (Tableau
18):
. P¨¦riode de latente secondaire (PLs) : c¡¯est le d¨¦lai exprim¨¦ par
unit¨¦ de temps s¨¦parant la contamination par un toosporocyste (zoospores) du
d¨¦but de la p¨¦riode infectieuse, c¡±est-¨¤-dire ¨¤ l¡¯apparition sur la plante malade
d¡¯une nouvelle g¨¦neration de zoosporocystes (zoospores). Pour ¨¦viter des
chevauchements de cycles, nous proposons la d¨¦finition op¨¦rationnelle suivante:
le d¨¦lai qui s¨¦pare la contamination par LUI zoosporocyte et le deuxi¨¨me jour apr¨¨s
le d¨¦but de la sporulation.
. L¡¯intensit¨¦ de soorulation secondaire (SPs): c¡¯est la quantit¨¦ de
nouvelles zoospores (ou zoosporocystes) produites par cm* de l¨¦sion (produite
par infection par zoospores) pendant les deux premiers jours de la sporulation.
L Qi
SPS =
i=l --
(3)
Si
o¨´ SPs, repr¨¦sente l¡¯intensit¨¦ de sporulation secondaire.
Ci, la quantit¨¦ de zoosporocystes produite par la i¨¨me l¨¦sion.
Si, la surface de la i¨¨me l¨¦sion.
1, nombre de l¨¦sions observees.
. Efficacit¨¦ de I¡¯inoculum secondaire (El): C¡¯est la quantit¨¦ de
zoosporocystes d¨¦pos¨¦e pouvant produire une l¨¦sion sporulante (Zadoks &
Schein, 1979). Elle est estim¨¦e comme:
d ,
El
= --
(4
ds
Chapitre 8
103

o¨´ d, est la densit¨¦ de l¨¦sions spomlantes au 2¨¦me j de sporulation.
ds, cjensit¨¦ moyenne de toosporocystes d¨¦pos¨¦s.
Cette variable d¨¦crit l¡¯ensemble des facteurs de mortalit¨¦ intervenant entre le
dep?t de zoosporocystes sur unie surface sensible jusqu¡¯¨¤ l¡¯apparition de la
nouvelle g¨¦n¨¦ration de zoosporocy~stes.
b) Inoculation des plantules et observations
,
Les cinq cultivars qui ont t¨¦t¨¦ utilis¨¦s ici sont les m¨ºmes que dans la
pr¨¦c¨¦dente exp¨¦rience. Les technigues de culture des plantules, ainsi que de leur
contamination et conservation en serre sont les m¨ºme que celles indiqu¨¦es dans
le chapitre Mat¨¦riels et M¨¦thodes ~
Les observations suivantes sont effectu¨¦es:
- suivi journalier des rlantules pour d¨¦tecter les premiers sympt?mes
et apposer des b?tonnets pour les dewtifier;
- suivi journalier des plantules infect¨¦es pour d¨¦tecter la date de la
preimi¨¨re sporulation;
- d¨¨s le premier j( Jr de la sporulation jusqu¡¯au 2¨¨me jour un
d¨¦nombrement des l¨¦sions sporu ntes;
- une d¨¦termination le la quantit¨¦ de zoosporocystes produite aux
premier et deuxi¨¨me jours de spc ulation et de leur concentration comme indiqu¨¦
ci-dessus; puis, calcul de la surfac a foli$aire sporulante en mesurant sa longueur et
sa largeur.
1.3 - Calcul des composante?$; de r¨¦sistance
La p¨¦riode infectieuse est ntervalle de temps qui s¨¦pare l¡¯apparition de la
premi¨¨re fructification de la dertliere g¨¦n¨¦ration de spores issues d¡¯une
m¨ºme
contamination (Rapilly, 1991). Ce e S¨¦#quence n¡¯a pas pu ¨ºtre mesur¨¦e; elle n¡¯est
pas int¨¦gr¨¨e dans nos calculs.
Zadoks (1972) et Parlevliet 1979) ont d¨¦fini les composantes de r¨¦sistance
comme des valeurs relatives comf ises entre 0 (r¨¦sistance minimale) et 1
Chapitre 8
104

Tabieau 18 : Liste des variables utilis¨¦es
--
-
Processus monocyclique primaire
Variable
Diensions
Symbole
Signification
EIR
Efficacit¨¦ de l¡¯inoculum
L¨¦sion/oospores
relative
P¨¦riode de latente
Jour
VI
primaire
L¡¯intensit¨¦ de sporulation
Zoospores/Sur-
[WL-Z]
primaire
face foliaire
Processus monocyclique secondaire
Variable
Dimensions
Symbole
Signific:ation
EI
Efficacit¨¦ de I¡¯inoculum
L¨¦sion/oospores
[NON-~]
PLS
P&riode de Katence
Jour
V-1
secondaire
L¡¯intensit¨¦ de sporulation
Zoospores/Sur-
[:N*L-2]
secondaire
face foliaire
Chapitre 8
105

(r¨¦sistance maximale) pour cha@e phase donn¨¦e. A chaque phase et pour
chaque variable, le cultivar est compar¨¦ avec la r¨¦f¨¦rence de sensibilit¨¦. Ces
valeurs relatives rendent compte dru degr¨¦ de freinage qu¡¯exerce la plante-h?te sur
la progression du parasite.
~
Nous avons adopt¨¦ les formules propos¨¦es par Zadoks (1972) et Savary et
Zadoks (1989). Les composantes de r¨¦sistance pour l¡¯infection (RREIR pour le
cycle primaire et RREI pour le cycle secondaire), pour l¡¯intensit¨¦ de la sporulation
(RRspp et RRsps) qui sont calcul¨¦es par la formule:
xx
RR
=
1
- --
(5)
,
XT
o¨´ Xx est la performance (EIR,; El, SPp, SPs) du cultivar consid¨¦r¨¦ et XT,
performance la plus ¨¦lev¨¦e enregistlr¨¦e au cours de l¡¯exp¨¦rience (sensibilit¨¦
maximale). Ces valeurs sont d¨¦crofssantes avec le niveau de r¨¦sistance.
Les composantes de r¨¦sistance pour les p¨¦riodes de latente (PLp pour le cycle
primaire et PLs pour le cycle secondaire) sont, calcul¨¦es, de m¨ºme, comme:
YT
R,Fq
=
l- --
(6)
Yx
o¨´ Yx est la performance (PLp ou PLs) du cultivar consid¨¦r¨¦ et YT, la plus faible
enregistr¨¦e (sensibilit¨¦ maximale).~Ces valeurs sont croissantes avec le niveau de
r¨¦sistance.
II est ensuite possible d¡¯envisager de condenser l¡¯ensemble des
composantes de r¨¦sistance (RRi) en une seule variable repr¨¦sentant le niveau de
r¨¦sistance. celle-ci est d¨¦nomm¨¦e ~R¨¦si:stance Relative Combin¨¦e (RRc), et elle est
estim¨¦e comme (Savary et Zadoks, 1989):
RRC = [1/(2p-l)]. [[ i = l] (RRi + 1) - l]
(7)
Cette variable Synth¨¦tique~ pr¨¦sente les propri¨¦t¨¦s suivantes (Savary et
Zadoks, 1989):
a)OcRRc<l
b) si, pour toute valeur de i, RRi = On, alors: RRc= 0
c) si, pour toute valeur de i, RRi = 1, alors: RRc= 1
d) s¡¯il existe une seule valeur de i telle que RRi#O;
alors RRc # 0.
Dans le cas du mildiou du mil, la formule (7) s¡¯¨¦crit alors:
Chapitre 8
106

RRc= [1/(27-l)]. [(RRp~p+l) (RRsPI, + 1) ( RREIR + 1) (RRPLs+I)(RREI + 1)
*(RRws + 1) (RRi+l )]- 1]
(8)
Dans cette formule, comme que nous n¡¯avons pas pu ¨¦valuer la p¨¦riode
infectieuse (I), nous affectons arbitrairement 0 ¨¤ RRI.
1.4 - Essai au champ
Cet essai au champ est r¨¦alis¨¦ pour mesurer l¡¯efficacit¨¦ de la r¨¦sistance
interm¨¦diaire des cultivars. Les composantes de r¨¦sistance sont calcul¨¦es,
condens¨¦es. Les r¨¦sistances mesur¨¦es au champ sont compar¨¦es aux estimateurs
calcul¨¦s(RRc).
Les m¨ºmes cultivars utilis¨¦s dans l¡¯exp¨¦rience pr¨¦c¨¦dente, ont ¨¦galement
¨¦t¨¦ sem¨¦s dans les parcelles exp¨¦rimentales du Centre National de Recherche
Agronomique de Bambey pendant l¡¯hivernage 1992.
Chaque cultivar est repr¨¦sent¨¦ par une parcelle ¨¦l¨¦mentaire de deux lignes
de 4,2m. La distance entre les lignes est de 0,6 m et entre les plantes de 0,30 m.
Entre les parcelles ¨¦l¨¦mentaires on s¨¨me une ligne infestante. Entre les parcelles,
on s¨¨me trois lignes de vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante trois semaines ¨¤ l¡¯avance pour servir de
barri¨¨re. L¡¯essai comprend deux r¨¦p¨¦titions s¨¦par¨¦es entre elles par une bande de
5 lignes de vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante IIBV 8001) sem¨¦e tr¨¨s serr¨¦e (0,30 x 0,3 m) (voir fig.
16). Des d¨¦nombrements de plantes malades et des notations de s¨¦v¨¦rit¨¦ sont
effectu¨¦s tous les dix jours, ¨¤ l¡¯aide de l¡¯¨¦chelle de Williams (1984) modifi¨¦e.
1.5 - Analyse des r¨¦sultats
Les valeurs calcul¨¦es des variables ont ¨¦t¨¦ soumises ¨¤ une analyse de
variante suivie d¡¯un test de comparaison des moyennes 2 ¨¤ 2 en utfilisant la plus
petite diff¨¦rence significative (ppds).
Pour appr¨¦cier les relations entre les composantes de r¨¦sistance (RRi) et
l¡¯intensit¨¦ moyenne du mildiou sur les cultivars (1) nous avons effectu¨¦ des
r¨¦gressions du type:
I = a.exp (-b RRi)
(9)
Ce type de r¨¦gression a ¨¦t¨¦ choisi car il permet de mieux rendre compte de
l¡¯accumulation et de la superposition des cycles parasitaires au cours des
Chapitre 8
107

Fig. 16: Dispositif de l¡¯essai au Cham~p
Sch¨¦ma g¨¦n¨¦ral
l
RI
Il
4,Zm
1
x lm
--
1,2m
IX lm
1,2 m
1 1
D¨¦tail d¡¯une parcelle @mentair
t - Lignes infestantes
- - - Lignes ¨¤ tester
Chapitre 8
¡± -. .-,..-.. <I ..-.__.- ---II.?--

¨¦pid¨¦mies (Savary et Zadoks, 1989). Nous avons, auparavant, estim¨¦ les
corr¨¦lations entre les diff¨¦rentes caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologiques consid¨¦r¨¦es.
II - RESULTATS
11.1 - Processus monocyclique primaire
II.1 .l -Effets des cultivars sur les caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologiques
Les r¨¦sultats de l¡¯analyse de variante et les valeurs moyennes de la dur¨¦e
de la p¨¦riode de latente primaire, de l¡¯intensit¨¦ de la sporulation primaire et de
l¡¯efficacit¨¦ d¡¯inoculum relative pour les cinq cultivars pendant le processus
monocyclique primaire, sont indiqu¨¦s dans le tableau 19.
a) Effet des cultivars sur la dur¨¦e de la p¨¦riode de latente primaire
W - P )
II y a des diff¨¦rences significatives entre les moyennes des dur¨¦es de
p¨¦riode de latente primaires de la maladie. En effet, elles varient de 18,5 j (pour
7042) ¨¤ 35 j (pour IBV 8004). Selon le classement des vari¨¦t¨¦s, on peut distinguer
deux groupes de PLp: 35 j (IBV 8004) et 18,5-20,5 j (Souna 3, Souna local et
7042). Entre ces deux groupes, il existe un troisi¨¨me qui est interm¨¦diaire (IBMV
8402).
b) Effet des cultivars sur l¡¯efficacit¨¦ d¡¯inoculum relative (EIR:)
Un rapport de variante (F) significai.if au seuil: P c 0,001 indique qu¡¯il y a des
diff¨¦rences significatives entre les EIR de la maladie sur les cultivars. Ces
variations s¡¯¨¦tendent de 0,12 (IBV 8004, IBMV 8402) ¨¤ 1 (7042). On peut mettre en
¨¦vidence trois classes: EIR = 1 (7042); EIR = 0,12 - 0,24 (IBV 8004, IBMV 8402,
Souna 3) et EIR = 0,54 (Souna local).
c) Effet des cultivars sur l¡¯intensit¨¦ de la sporulation (SPp)
On constate ¨¦galement qu¡¯il y a des diff¨¦rences significatives entre les
intensit¨¦s de sporulation sur les cultivars test¨¦s (F significatif ¨¤ P c 0,Ol). Une
comparaison deux ¨¤ deux des moyennes de SPp montre qu¡¯il y a un
Chapitre 8
109

Tableau 19: Analyse de variante et IB! s valeurs moyennes de la dur¨¦e de la
I
p¨¦riode de latente (PLp) de I¡¯intensitc3 rje la. sporulation (SPp) et de l¡¯efficacit¨¦
d¡¯inoculum relative (EIR) de Sclerosp
3 graminicola confront¨¦ ¨¤ cinq cultivars
du
Iic$
mil pendant le processus monocycl Je primaire.
_---
-
Variable
PLP
EIR
SPP
Source
ddl CM F
Ch4
F
ch4
F(1)
de variation
Cultivar
4
9 7
0,5*
253
32,s¡±¡¯
1,l 10g12,5*
Erreur
5
11,5
7,8
910¡¯
Total
9
-
-
-
-4-
Comparaison des cultivars:
7042
185 b(2)
1,OO a
6104a
IBV 8004
350 a
0,12 c
2 104bc
IBMV 8402
26,5 a b
0,12 c
0,5 104 c
Scma 111
20,5 b
0,24 c
0,4 104 c
Souna local
19,0 b
0,54 b
4,O 104 ab
PPDS (0,05)
8,7
0,24
2,4 j04
CU (%)
21,5
0,20
26,l
-
-
-
-
-
-
-
-
L
(Y) Les valeurs suivies de *, **, *+* son! significatives au seuils: P< 0,05 , 0,Ol , 0,001
respectivement.
(2) Les valeurs repr¨¦sentent les moyefines des variables mesur¨¦es; celles qui sont
suivies des m¨ºme ne $Ont pas signific;ittivernent diff¨¦rentes; par contre ,celles qui sont
suivies de lettres diff¨¦rentes sont significativement diff¨¦rentes au seuil :P< 0,05.
Chapitre 8
110

chevauchement entre les classes des cuH:ivars selon cette variable. Cependant,
avec une ppds ¨¤ P c 0,05 ¨¦gale ¨¤ 2,4 x 1041 on peut distinguer deux classes: 6 x
104 spores /cm2 (7042) et 0,5 x 104 - 2 x ¡®104 sporeskm2 (Souna 3 et IBfvlV 8402).
II existe une troisi¨¨me classe interm¨¦diaire (IBV 8004 et Souna local).
11.1.2 - Relations entre les caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologiques
Les r¨¦sultats des calculs des corr¨¦lations lin¨¦aires entre les variables
caract¨¦ristiques du cycle primaire sont indiqu¨¦s dans le tableau 20. Ces r¨¦sultats
montrent que toutes les variables mesurees ne sont pas li¨¦es de la m¨ºme fa?on.
En effet, on constate que l¡¯intensit¨¦ de la sporulation primaire et l¡¯efficacit¨¦
d¡¯inoculum relative sont carrel¨¦es de fa?on n¨¦gative avec la p¨¦riode de latente
primaire, ce qui sugg¨¨re qu¡¯une augmentation de la p¨¦riode de latente primaire
entra?ne une diminution d¡¯intensit¨¦ de sporulation, ainsi que de celle de l¡¯efficacit¨¦
d¡¯inoculum relative. On remarque, en outre, que le niveau de liaison n¡¯est pas le
m¨ºme: la liaison entre PLp et EIR (r = -0,62 est presque deux fois plus forte que
celle entre PLp et SPp (r = 0,34). Par ailleurs, on constate une tr¨¨s forte corr¨¦lation
positive entre SPp et EIR (r = 0,87).
11.2 - Processus monocyclique secondaire
,. 1 .-A--
11.2.1 Effets des cultivars sur les caract¨¦ristiques
.*
, ,. ..¡®.¡±
\\¡®.
¨¦pidemiologiques
Les r¨¦sultats des calculs des valeurs moyennes et de l¡¯analyse de variante
des caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologiques du processus monocyclique secondaire
sont indiqu¨¦s dans le tableau 21.
a) Effets des cultivars sur la dur¨¦e de la p¨¦riode de latente
secondaire (PLs)
Les effets des cultivars test¨¦s sur la dur¨¦e de la p¨¦riode de latente
secondaire sont tr¨¨s significatifs (le rapport de variante, F est significatif ¨¤ P c
0,001). En effet, on distingue deux classes tr¨¨s nettes apr¨¨s une comparaison 2 ¨¤ 2
des moyennes (P c 0,05 et ppds = 2,93): 16-17 j (IBV 8004 et IBMV 8402) et 6-7,5 j
(Souna 3, Souna local et 7042).
Chapitre 8
111

Tableau 20 : Matrices de cck¨¦lation (entre les composantes
de r¨¦sistance (1)
~
Processus monocyclique prima+
PLI,
EIR
SPp
1
PLI,
- 0,34*
1
EIR
o,s7*
-
0,62*
~

1
Processus monocyclique secondhire
EI
SPS
1
PIS
-
0,76*
1
EI
0,75*
-
0,86*
1
.: . e II (1)~Le,s coeffkients suivis de : * sont significatifs au
- - S¡±euil P < 0,05.
Chapitre 8
~
112

.
Analyse de variante et les valeurs moyennes de la dur¨¦e de la
¡®p¨¦riode de latente (PLs) de l¡¯efficacit¨¦ des effections (El) et de
l¡¯intensit¨¦ de la sporulation (SPs), de Sclerospora yraminicola
confront¨¦ ¨¤ cinq cultivars du mil pendant le processus monocyclique
secondaire
----_-----~-
-----
Variable
PLS
El
SPS
Source
ddl CM F
CM F
CM
F¡¯(1)
de variation
Cultivar
4
56,9 43,8¡±¡¯
0,16
65¡¯
15,65 8,5¡¯
Erreur 5
1,3
0,03
1,84
Total
9
Comparaison des cultivars :
7042
7,0 b
0,69 a (2)
8,25 104 a
IBV 8004
16,O a
0,09 b
2,00 104 bc
IBMV8402
17,O a
0,09 b
1,oo 104 c
Souna Ill
6,0 b
0,50 a
450 104 b
Souna local
7.5 b
0¡®60 a
4.00 104 bc
PPDS(0,05)
2.93
0,41
35 104
CV(%)
1 4
3,5
3,4
(1) Les valeurs suivies de ?? , *** sont significatives au seuils : Pc 0,05 et 0,001 respectivement.
(2) Les valeurs representent les moyennes des variables mesur¨¦es, celles qui sont suivies de
lettres diff¨¦rentes sont: diff¨¦rentes au seuil : P< 0,05; et celles qui sont suivies des m¨ºme lettres
ne sont pas significatives au m¨ºme seuil.
Chapitre 8
113

b) Effets des cultivars sur l¡¯efficacit¨¦ d¡¯inoculum (El)
Il y a des diff¨¦rences significatives entre les valeurs moyennes des
efficacit¨¦s d¡¯inoculum (El) sur les cultivars test¨¦s (F significatif ¨¤ P c 0,05). On
retrouve le m¨ºme classement que chez PLp: El = 0,09 (IBV 8004 et IBMV 8402) et
El = 0,5 - 0,69 (Souna 3, Souna local et 7042).
c) Effets des cultivars sur l¡¯intensit¨¦ de sporulation secondaire
(SW
Les r¨¦sultats de l¡¯analyse de variante avec un F significatif ¨¤ P c 0,05 indiquent
qu¡¯il y a des diff¨¦rences significatives entre les valeurs moyennes des SPs. La
comparaison des moyennes 2 ¨¤ 2 ¡®(PPDS ¨¤ P c 0,05) fait apparaitre trois classes: a
(8,2 x 104 spores/cm*); b (4,5x1 04 spores/cm* et c (1 x 104 spores/cm* ). Entre la
2¨¨me et la 3¨¨me classes, il existe une classe interm¨¦diaire (bc: 2x104 - 4~10~
spores/cm* ).
11.2.2 - Corr¨¦lation entre les caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologiques
secondaires
La matrice de corr¨¦lations lin¨¦aires entre les caract¨¦ristiques
¨¦pid¨¦miologiques secondaires (PLs, Els et SPs) montre qu¡¯elles sont toutes
significativement li¨¦es entre elles. Fependant, cmme pour le processus primaire, le
niveau et le sens de la liaison semblent ¨ºtre diff¨¦rents selon les caract¨¦ristiques
consid¨¦r¨¦es. En effet, PLs est lice de fa?on n¨¦gative avec SPs et Els et cette
liaison semble ¨ºtre plus forte avec Els (r = -0,86) que SPs (r = -0,76). SPs et E~S,
quant ¨¤ elles, sont corr¨¦l¨¦es de faion positive (r = 0,75).
II.3 - Effets des cultivars sur l¡¯intensit¨¦ du mildiou au champ.
Les r¨¦sultats de l¡¯analyse db variante suivie d¡¯un test de comparaison deux
¨¤ deux des moyennes des intensjt¨¦s finales du mildiou sur les cinq cultivars sont
indiqu¨¦s dans le tableau 22. Un rapport de variante significatif ¨¤ P < 0,Ol indique
l¡¯existence de diff¨¦rences signifibatives entre les moyennes des intensit¨¦s du
mildiou sur les cultivars. Selon les vari¨¦t¨¦s, on peut distinguer trois classes
d¡¯intensit¨¦ (ppds ¨¤ 0,05 = 24,2): I k 90 % (7042); I = 42 - 62 % (Souna 3 et Souna
local) et 14 - 14,5 (IBV 8004 et IBhW 8402).
Chapitre 8
114

YJableau 22 : Les valeurs des r¨¦sistances relatives @RI:) pour les
caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologiques des cycles primaire et
secondaire (RRpXs), pour la sporulation durant les cycles
primaire (FR-&) et secondaire et les valeurs moyennes de
l'incidence finale observ¨¦e au champ (1 finale)
IBV 8004
0,87
0,47
0,56
0,5!5
0,76
0,88
14 c
IEMV 8402
0,87
0,30
0,553
0, 92
0,88
0,88
14,5 c
Souna 3
0,28
0,l
O,16 0,93
0,41
0,76
42,0 b
Sounaloc.
0,13 0,03
0,07
0, ,313
0,51
0,45
62,0 b
7042
(i33-noin
sensible) 0,O 0,O 0,O 0,O 0,O
w
90 a
(1)
(1) est ¨¦gal ¨¤ z¨¦ro par dkfinition
Chapitre8
115

11.4 - Valeurs des composantes de r¨¦sistance et leur relation avec
l¡¯intensit¨¦ du mildiou observ¨¦e au champ
les r¨¦sultats des calculs¡¯ des r¨¦sistances relatives (RRi) pour les
caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologiques des cycles primaire et secondaire sont indiqu¨¦s
dans le tableau 22. Ils montrent le m¨ºme classement des vari¨¦t¨¦s selon les RRi.
Les r¨¦sultats de l¡¯analyse par une r¨¦gression du type exponentiel (voir ci-
dessus) pour tester les relations entre les composantes de r¨¦sistance relative (RRi)
et l¡¯intensit¨¦ de la maladie Observ+e au champ sont indiqu¨¦s dans le tableau 23.
Ces r¨¦sultats montrent que les composantes de r¨¦sistance consid¨¦r¨¦es sont
significativement li¨¦es ¨¤ l¡¯intensit¨¦ du mildiou (P < 0,Ol). Cependant, le niveau de
liaison semble tr¨¨s variable: parmi les six composantes de r¨¦sistance, RRSPS
semble avoir le coefficient de d¨¦termination le plus faible (R2 = 0,30); par contre,
RREIS (R2= 0,98), RRPL~ (R2 = 0,97) et RRPLS (R2 = 0,97) sont des coefficients de
d¨¦termination les plus ¨¦lev¨¦s et d¨¦passent m¨ºme RRc (composante combin¨¦e, R2
= 94). Les valeurs de coefficient de RRSPS (R2 = 0,72) et RREIR (R2 = 0,65) sont
interm¨¦diaires.
Ill - DISCUSSION.
Les mesures des caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologiques des cycles (primaire et
secondaire) de Sclerospora ont permis d¡¯analyser en termes ¨¦pid¨¦miologiques les
interactions entre les cultivars et le parasite.
En g¨¦n¨¦ral, le classement des vari¨¦t¨¦s est le m¨ºme, quelque soit la
caract¨¦ristique ¨¦pid¨¦miologique consid¨¦r¨¦e. Cependant, on observe qu¡¯il existe
quelques exceptions: c¡¯est le cas de Souna 3 qui, d¡¯une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale, occupe
la 3¨¨me place, mais pour SPs, il occupe la premi¨¨re place, en m¨ºme temps que
IBMV 8402. Ces variations de classement en fonction des caract¨¦ristiques
¨¦pid¨¦miologiques seraient attribuables ¨¤ un d¨¦terminisme polyg¨¦nique de la
r¨¦sistance (Neervoort et Parlevliet, 1978, cit¨¦s par Savary et Zadoks, 1989) ou
¨¦ventuellement ¨¤ l¡¯impr¨¦cision des ¡®mesures.
L¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la r¨¦sistance au mildiou chez le mil a ¨¦t¨¦ ¨¦tudi¨¦e par certains
auteurs (Nene et Singh, 1976; Rachie et Majmudar, 1980). Cependant, bien que
certaines indications penchent en faveur d¡¯un d¨¦terminisme polyg¨¦nique,
l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la r¨¦sistance au mildiou reste encore hypoth¨¦tique ¨¤ cause du
caract¨¨re vari¨¦ et parfois divergent¡¯des r¨¦sultats obtenus. Nous y reviendrons dans
I e s
proch¡¯ains
c h a p i t r e s .
Chapitre 8
116

Tableau 23 : Les ¨¦quations de r¨¦gression des r¨¦sistances relatives (RRi) sur
l¡¯incidence du mildiou observ¨¦e au champ
RRi
a (1) b (1) R2(2)
P(3)
RREI
78,5
1,O
1 , 0
:P < 0,001
RRPLp
68,9
1,9
1,0
:P < 0,001
RRPLS
74,8
1,4
1 , 0
:P < 0,001
RRSPI,
60,2
0,5
0,3
.P < 0 , 0 0 1
RRSPs
97,4
1 , 0
0,7
P < 0,001
RREIR
97,6
0,8
0,7
.P < 0 , 0 0 1
R R C
73,8
2,2
0,9
.P < 0,001
(1) Les ¨¦quations utilis¨¦es sont du type :
1 = a.ex (-b.RRi)
(2) Coefficient de d¨¦termination
(3) Probabilit¨¦
Chapitre 8
117

Les r¨¦sultats de l¡¯analyse des corr¨¦lations lin¨¦aires entre les
caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologiques de chaque cycle (primaire ou secondaire)
montrent qu¡¯elles sont li¨¦es entre elles. De telles corr¨¦lations sont habituelles
(Parlevliet, 1979; Savary et Zadoks, 1979). Mais le degr¨¦ et le sens des liaisons
peuvent diff¨¦rer en fonction des caract¨¦ristiques consid¨¦r¨¦es. En effet, on constate
que la p¨¦riode de latente (PL) est carrel¨¦e n¨¦gativement avec les autres
caract¨¦ristiques (SPp, SPs, El et EIR) et cette corr¨¦lation est plus forte avec El et
plus faible avec SPp. Ce r¨¦sultat semble indiquer que plus la p¨¦riode de latente
est longue, plus l¡¯intensit¨¦ de sporulation, l¡¯efficacit¨¦ d¡¯inoculum relative et
l¡¯efficacit¨¦ d¡¯inoculum sont faibles. Cependant, ce r¨¦sultat doit ¨ºtre confirm¨¦ car il
faut tenir en compte que les valeurs de SP, EIR et El peuvent ¨ºtre sous-estim¨¦es a
cause du d¨¦coupage arbitraire entre les cycles, que nous avons eu ¨¤ effectuer,
pour ¨¦viter des chevauchements. En effet, nous avons ¨¦valu¨¦ ces caract¨¦ristiques
¨¦pid¨¦miologiques ¨¤ partir du 2¨¨me jour apr¨¨s d¨¦but de sporulation, donc,
normalement avant le d¨¦but du cycle suivant. En r¨¦alit¨¦, les cycles ne se succ¨¨dent
pas les uns apr¨¨s les autres; plusieurs, plus ou moins avanc¨¦s dans leur
processus, se d¨¦roulent en m¨ºme temps dans le peuplement v¨¦g¨¦tal (Rapilly,
1991).
Par ailleurs, il faut souligner que les valeurs des caract¨¦ristiques
¨¦pid¨¦miologiques peuvent ¨ºtre variables en fonction de l¡¯environnement biotique
(¨¦tat physiologique de la plante) et abiotique (facteurs du milieu (Zadoks et Schein,
1979; Rapilly, 1979; 1991). Les r¨¦sultats obtenus au chapitre VII illustre ce fait.
Des six composantes de r¨¦sistance consid¨¦r¨¦es, trois, RRPL~ (R2 = 0,979,
RRPL~ (R* = 0,979 et RREI (R* = 0,989 ont des coefficients de d¨¦termination tr¨¨s
¨¦lev¨¦s sur l¡¯intensit¨¦ finale du mildiou observee au champ. La pr¨¦dominance de la
p¨¦riode de latente est g¨¦n¨¦ralement signa.l¨¦e pour les maladies pr¨¦sentant un
grand nombre de cycles infectieux au cours d¡¯une p¨¦riode culturale (Zadoks, 1971;
Parlevliet, 1979; Rapilly, 1979; 1991). C¡¯est le cas de Sclerospora graminicola sur
le mil, o¨´ il a ¨¦t¨¦ signal¨¦ jusqu¡¯¨¤ 11 cycles infectieux pendant une p¨¦riode culturale
(Bhat, 1973).
Par ailleurs, du fait que les r¨¦p¨¦titions de ces cycles d¨¦pendent de la dur¨¦e
de vie des tissus contagieux (Rapilly, 1991) et que la possibilit¨¦ d¡¯avoir des tissus
r¨¦ceptifs est presque permanente chez le mil (Pinard, 19899, on comprend
ais¨¦ment l¡¯amplitude du coefficient de d¨¦termination de RREI. C¡¯est peut ¨ºtre aussi
les m¨ºmes raisons qui expliquent la valeur moyenne du coefficient de l¡¯intensit¨¦ de
sporulation secondaire.
De m¨ºme, RRc pr¨¦sente une valeur ¨¦lev¨¦e, mais elle est un peu plus faible
que celles des deux premi¨¨res variables cit¨¦es. Les corr¨¦lations entre les
Chapitre 8
118

caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologiques d¡¯une part, l¡¯impr¨¦cision des mesures de
certaines composantes d¡¯autre part (Savary et Zadoks, 1989) et enfin, la non prise
en compte de la p¨¦riode infectieuse dans le calcul de la r¨¦sistance relative
combin¨¦e (RRc) pourraient expliquer ce% ¨¦cart. Savary et Zadoks (1989b) ont
montr¨¦ ¨¦galement, que la pr¨¦cision de la mesure de la variable peut ¨ºtre
am¨¦lior¨¦e dans un dispositif de micro-parcelle qui semble plus sensible.
En outre, on constate que l¡¯amplitude du coefficient de d¨¦termination d¡¯une
caract¨¦ristiques ¨¦pid¨¦miologique sur l¡¯intensit¨¦ de la maladie semble dependre de
sa corr¨¦lation avec la duree de la p¨¦riode de latente. En effet, on remarque que
les caract¨¦ristiques SPp et EIR qui sont faiblement carrel¨¦es avec PL, ont des
valeurs de R2 les plus faibles, alors que E~S, qui est fortement li¨¦e ¨¤ PLs, a un
coefficient R2 tr¨¨s ¨¦lev¨¦ (Voir tableaux 20 et 23). Si cette hypoth¨¨se s¡±av¨¨re
correcte, ceci implique que la p¨¦riode de latente joue un r?le pr¨¦pond¨¦rant dans
le d¨¦roulement de l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou du mil.
IV- CONCLUSIONS.
Des mesures des composantes de r¨¦sistance des cycles primaire et
secondaire de S. graminicola dans son interaction avec des cultivars de mil, nous
ont permis de mettre en ¨¦vidence des coefficients de d¨¦termination tr¨¨s ¨¦lev¨¦s
associ¨¦s ¨¤ la p¨¦riode de latente et ¨¤ I¡¯eificacit¨¦ d¡¯inoculum. La p¨¦riode de latente
semble jouer un r?le pr¨¦pond¨¦rant sur le d¨¦roulement des ¨¦pid¨¦mies de mildiou
du mil. La combinaison des diff¨¦rentes composantes en une r¨¦sistance combin¨¦e
(RRc) a permis, ¨¦galement, d¡¯obtenir un coefficient de d¨¦termination ¨¦lev¨¦.
Cependant, l¡¯impr¨¦cision de mesures de certaines composantes, et le type de
dispositif utilis¨¦ pour ¨¦valuer l¡¯intensit¨¦ du mildiou au champ, sugg¨¨rent que la
valeur de ce coefficient, RRc, est peut ¨ºtre, sous-estim¨¦e. La mesure et
l¡¯incorporation de la p¨¦riode infectieuse dans le calcul de la r¨¦sistance combin¨¦e,
l¡¯am¨¦lioration de la mesure des composantes et l¡¯utilisation d¡¯un dispositif qui
permet de rendre compte des contributions de chacune des composantes dans la
r¨¦sistance interm¨¦diaire du1 mil au mildiou, permettraient vraisemblement
d¡¯am¨¦liorer la pr¨¦diction de la. r¨¦sistance relative combin¨¦e.
Chapitre 8
119

QUATRIEME PARTIE :
ETUDE DU PROCESSUS POLYCYCLIQUE CHEZ SCLEROSPORA
G RAMINICOLA


CHAPITRE IX: ETUDE DE LA DISPERSION DU MILDIOU EN
FONCTION DES FACTEURS D¡¯ENVIRONNEMENT: ETUDE DE
CAS
Une des possibilit¨¦s d¡¯¨¦tudier les interactions entre une population de
plantes-h?tes et une population de l¡¯agent pathog¨¨ne est de suivre le d¨¦roulement
de I¡¯¨¦pid¨¦mie qui r¨¦sulte de leurs interactions au cours du temps et dans l¡¯espace;
en d¡¯autres termes, effectuer une analyse spatio-temporelle de l¡¯¨¦pid¨¦mie de cette
maladie. Les avantages tir¨¦s de cette analyse sont multiples et peuvent se r¨¦sumer
ainsi (Campbell et Noe, 1985):
a) Elle permet de suivre la dynamique d¡¯une population du pathog¨¨ne et de
d¨¦crire ses modes de diss¨¦mination au cours d¡¯une saison culturale;
b) elle permet d¡¯am¨¦liorer les techniques d¡¯¨¦chantillonnage. En effet, selon
le mode de propagation de la maladie (al¨¦atoire, agr¨¦g¨¦e ou uniforme), le nombre
et le lieu de pr¨¦l¨¨vement des ¨¦chantillons peuvent changer;
c) une analyse spatio-temporelle d¡¯une ¨¦pid¨¦mie dans plusieurs
¨¦cosyst¨¨mes permet de disposer d¡¯informations quantitatives sur l¡¯influence des
techniques culturales, des facteurs biologiques et environnementaux sur la
dynIamique des populations du pathog¨¨ne.
De nombreux travaux ont ¨¦t¨¦ publi¨¦s sur l¡¯analyse spatio-temporelle d¡¯une
maladie au cours d¡¯une ou plusieurs campagnes culturales (Zadoks, 1972; Rapilly,
1979; Nicot et al., 1984; Campbell et Noe, 1985; Johnson et al., 1988; Reynold et
Madden, 1988; Lannou et Savary, ¡®1991).
Par ailleurs, l¡¯influence des facteurs de l¡¯environnement sur le d¨¦roulement
d¡¯une ¨¦pid¨¦mie est un des th¨¨mes les plus ¨¦tudi¨¦s en ¨¦pid¨¦miologie (Van der
Plank, 1963; Zadoks et Schein, 1979; Rapilly, 1979; Royle et Thomas, 1972; Royle,
1973; Savary, 1986).
Les recherches tr¨¨s anciennes sur les ¨¦pid¨¦mies des mildious ont concern¨¦
essentiellement les mildious de la vigne et du houblon, avec l¡¯objectif d¡¯¨¦tablir des
syst¨¨mes de pr¨¦vision (Populer, 1981). Depuis quelques ann¨¦es, il appara?t, de
plus en plus, de publications $ur I¡¯¨¦pid¨¦miologie des autres mildious avec des
pr¨¦occupations moins pr¨¦visionnistes, utilisant des appareils et des ¨¦quipements
tr¨¨s sophistiqu¨¦s (Populer, 1981).
R¨¦cemment, quelques travaux sur I¡¯¨¦pid¨¦miologie du mildiou du mil ont ¨¦t¨¦
r¨¦alis¨¦s au champ avec comme objectif d¡¯expliquer le r?le des zoosporocystes
dans le d¨¦roulement de l¡¯¨¦pid¨¦mie de la maladie (Singh et William, 1980;
Subramanya et al., 1982).
Chapitre 9
120

Aucune ¨¦tude, ¨¤ notre connaissance, n¡¯a ¨¦t¨¦ effectu¨¦e pour d¨¦crire le
d¨¦roulement spatio-temporel d¡¯une ¨¦pid¨¦mie du mildiou du mil en liaison avec les
facteurs de l¡¯environnement.
Notre objectif ici est ¡®tout d¡¯abord de d¨¦crire le d¨¦roulement d¡¯une ¨¦pid¨¦mie
du mildiou du mil au cours d¡¯une saison cuiturale, dans le temps et dans l¡¯espace,
puis d¡¯aborder les facteurs susceptibles de l¡¯influencer.
I - MATERIEL ET METHODES
1.1 - Culture du mil au champ en infestation naturelle
L¡¯¨¦tude rapport¨¦e ici constitue une ¨¦tude de cas: elle concerne une seule
parcelle, pendant une seule! ann¨¦e.
Le cultivar utilis¨¦ est souna III, reput¨¦ ¡°tol¨¦rant¡± vis-¨¤-vis du mildiou. L¡¯essai a
¨¦t¨¦ implant¨¦ dans les parcelles exp¨¦rimentales du Centre National de Recherche
Agronomique de Bambey (CNRA) pendant l¡¯hivernage 1988, ¨¤ c?t¨¦ du parc
m¨¦t¨¦orologique du Service de Recherche de Bioclimatologie. Le mil y est cultiv¨¦
une fois tous les deux ans.
La parcelle a ¨¦t¨¦ sem¨¦e en poquets ¨¤ sec le ler Ao?t, avec un ¨¦cartement
de 0¡®90 x 0,90 m. La parcellle est un carr¨¦ de 12,6 m x l2,6 m comportant un total
de 225 poquets. La levee a. eu lieu le 7 Ao?t apr¨¨s une pluie de 20 mm le 3 Ao?t.
Sept jours apr¨¨s la lev¨¦e, les plantes ont ¨¦t¨¦ d¨¦marri¨¦es ¨¤ un plant par poquet. La
parcelle a re?u des fumures min¨¦rales de 120 kg/ha de 1 O-21 -21 comme engrais
de fond, et de 100 kg/ha d¡¯ur¨¦e (fractionn¨¦s en deux apports: 50 kg/ha au
d¨¦mariage et 50 kg/ha ¨¤ la montaison). Le d¨¦sherbage de la parcelle a ¨¦t¨¦ effectu¨¦
en fonction des besoins de la culture.
1.2 - Observations
A la lev¨¦e, un plan de la parcelle est r¨¦alis¨¦ sur lequel la position de chaque
plante est indiqu¨¦e (voir fig. ~~)TOUS les deux jours, le nombre de plantes
infect¨¦es est compt¨¦ et leur position est mat¨¦rialis¨¦e sur le plan de la parcelle. A
chaque observation, le stade de d¨¦veloppement des plantules est indiqu¨¦ et des
relev¨¦s quotidiens des variables climatiques sont effectu¨¦s ¨¤ partir de la station
m¨¦t¨¦orologique situ¨¦e ¨¤ c?t¨¦ de la parcelle. II s¡¯agit des temp¨¦ratures minimales et
maximales, humidit¨¦s relatives minimales et maximales et de la pluviom¨¦trie
quotidienne (tableau 24).
Chapitre 9
1 2 1

Fig. 17: Repr¨¦sentation graphique de la dynamique de la maladie dans la parcelle
d¡¯observation
t
Symbole des plantes
malades observ¨¦es le
w
22 .0. 80
#
12.9.80
A
14.9 . 88
A
0
8
16.9. 88
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A
?
0
x
19.9. 00
0
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A
0
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Chapitre 9
1 2 2

1.3 - M¨¦thodes d¡¯analyse
1.3.1 - Etude de la dispersion spal:io-temporelle
a) Analyse des s¨¦quences.
II s¡¯agit d¡¯une analyse dans laquelle, on examine une succession d¡¯un ou
plusieurs symboles identiques qui sont suivis ou pr¨¦c¨¦d¨¦s par un symbole diff¨¦rent
ou non (Gibbons, 1971; 1976 cit¨¦ par Madden et al., 1982). Le principe de cette
analyse repose sur l¡¯hypoth¨¨se suivante: si la contamination par un pathog¨¨ne sur
une rang¨¦e de plantules se fait de proche en proche, on doit s¡¯attendre ¨¤ une
agr¨¦gation de plantes infect¨¦es d¡¯une part et de plantes saines de l¡¯autre; dans ce
cas, pour un nombre fix¨¦ de plantes infect¨¦es, le nombre de s¨¦quences est r¨¦duit.
Par contre, si la dispersion ne se fait pas de proche en proche, on s¡®attend ¨¤ un
m¨¦lange al¨¦atoire de plantes saines et de plantes malades et par cons¨¦quent, ¨¤
un nombre ¨¦lev¨¦ de s¨¦quences (Madden et al., 1982).
L¡¯hypoth¨¨se nulle qui est test¨¦e est une r¨¦partition al¨¦atoire des plantes infect¨¦es
dans une rang¨¦e de plantes. L¡¯hypoth¨¨se oppos¨¦e est celle d¡¯unle distribution
group¨¦e.
Sous l¡¯hypoth¨¨se nulle, le nombre E (p) de s¨¦quences attendu est (Madden
et al., 1982):
E (u) = 1 + 2 m (N-m)/N
(1)
o¨´ u est le nombre de s¨¦quences observ¨¦es; m, le nombre total de plantes
infect¨¦es et N, le nombre total de plantes de la population consid¨¦r¨¦e et u doit ¨ºtre
inf¨¦rieur ¨¤ E(u), s¡¯il y a aggr¨¦gation des plantes infect¨¦es (Gibbons, ¡®1976; Madden
et al., 1982).
L¡¯¨¦cart-type de u est calcul¨¦ comme:
Sp. = (2 m (N-m) [2 m (N-m)-N] / [N2(N-1)])1¡¯2
(2)
u ajust¨¦ est alors calcul¨¦ comme:
Zp = BP + 03 - E (P)I/S~
(3)
Chapitre 9
1 2 3

o¨´ fi est le nombre de s¨¦quences observ¨¦; E(p), le nombre de s¨¦quences calcul¨¦;
Su, l¡¯¨¦cart-type de p et la constante 0,5 est une ¡°correction de continuit¨¦¡± (Gibbons,
1976; Madden et al., 1982).
Si N >> 20, Zp suit approximativement une loi normale (Gibbons, 1971). Si N
a 20, il existe des tables pour d¨¦terminer les niveaux de signification de Zp
(Gibbons, 1971).
Pour effectuer l¡¯analyse des s¨¦quences, 4 parcelles de 25 plantes chacune
sont d¨¦limit¨¦es a partir de deux lignes des bordures de chaque c?t¨¦ de la grande
parcelle (voir fig. 18). A chaque date, la dispersion de la maladie a ¨¦t¨¦ analys¨¦e
dans chacun des quadrats qui ont au moins deux plantes infect¨¦es par la
technique des s¨¦quences et ensuite l¡¯analyse a ¨¦t¨¦ effectu¨¦e sur la grande
parcelle.
b) Calcul des indices de dispersion
b.1 - Calcul du rapport variante sur moyenne S2 / X
Le rapport de la variante d¡¯une population sur sa moyenne est un indice de
dispersion souvent utilis¨¦ pour caract¨¦riser le degr¨¦ d¡¯aggr¨¦gation dans une
population. II est calcul¨¦ comme (Thal et Campbell, 1986):
S2 / X = [X(X-x)2] / [(N-1)x]
o¨´, S2 est la variante de la population; X est la moyenne des incidences
dans les quadrats pris en compte; x est l¡¯incidence dans chaque quadrat; n est le
nombre de quadrats.
Ce rapport d¨¦pend fortement de la moyenne (X) pour les populations o¨´ il y
a aggr¨¦gation (Pi¨¦lou, 1977), mais c¡¯est un indice tr¨¨s utile pour d¨¦tecter une
dispersion al¨¦atoire au d¨¦but d¡¯une ¨¦pid¨¦mie (Thal et Campbell, 1986). Pour
calculer cet indice, 25 parcelles de 4 plantes chacune ont ¨¦t¨¦ d¨¦limit¨¦es (voir fig.
18). A chaque date, le rapport de la variante de la population sur la moyenne a ¨¦t¨¦
calcul¨¦.
b.2 - Calcul de l¡¯indice b de Taylor
La fonction de Taylor est de la forme suivante (Thal et Campbell, 1986):
s2= a. X-b
La lin¨¦arisation de cette ¨¦quation donne:
Chapitre 9
124

Fig. 18: Evolution du mildiou dans les quadrats (1 ¨¤IV) ¨¤ diff¨¦rentes dates
d¡¯observation: A= 30 jours apr¨¦s la lev¨¦e; B= 37 jours apr¨¦s la lev¨¦e; C= 45
jours apr¨¦s la lev¨¦e; D= 52 jours apr¨¦s la lev¨¦e; C= 74 jours apr¨¦s la lev¨¦e.
0 = Plantes saines: x= Plantes infect¨¦es
a
x
x
a
Ji
x
1.
1
a
.
.
a
a
a
=
.A
I
--
II
E
I
II
-
-
Y
-
b
x
x
0
a
?
a
X
X
1:
a
a
?
a
x x
??
??
?
a
X
X
0
?
?
?
0
0
X
?
?
?
a
.
X
I,
?
?
?
--+--!
--
--W--X--
h
X
Ill
IV
Ill
x?----
--
r-7
0
0
x
x
1:
x
@
*
a
X
X
0
?
?
?
0
a
0
.
a
.
X
.
.
.
9
t
0
?
?
??
0
.
?
?
e
.
.
*
.
X
?
? ?
i
??? - - - E - - - * - - - - c
c
l - - - - p + - + - - - + -
? ? ? ? ? ? ? ? II¡¯
? ?
!Y!
i 36-----x I
Chapitre 9
125

Fig. 19: Evolution du mildiou dans les quadrats (1 ¨¤25) ¨¤ diff¨¦rentes dates
d¡¯observation: A= 30 jours apr¨¦s la lev¨¦e; B= 37 jours apr¨¦s la lev¨¦e; C= 45
jours apr¨¦s la lev¨¦e; D= 52 jours ,apr¨¦s la lev¨¦e; C= 74 jours apr¨¦s la lev¨¦e.
0 = Plantes saines; x= Plantes infect¨¦es
A et B
C
13
14
I II
16
I
21
r-723
I
E
izI6
Chapitre 9
1 2 6

loq
. s2 = loga - blogX
03
et en effectuant une r¨¦gression lin¨¦aire de X sur s, il est possible d¡¯estiimer a et b.
Dans les formules (5) et (6), s2 repr¨¦sente la variante de la population
consid¨¦r¨¦e; X, la moyenne et a, un facteur d¡¯¨¦chelle qui d¨¦pend dle la taille de
l¡¯¨¦chantillon.
L¡¯indice de Taylor, qui n¡¯est qu¡¯une extension du rapport variante sur la
moyenne (voir ¨¦quation (5)), pr¨¦sente aussi les m¨ºmes propri¨¦t¨¦s.
L¡¯iindice de Taylor a ¨¦t¨¦ calcul¨¦ en combinant les quadrats 2 ¨¤ 2 et seuls les
quadrats ayant au moins 2 plantes infect¨¦es ont ¨¦t¨¦ incorpor¨¦s dans les calculs
(voir fig. 18).
b.3 - Indice de Morisita (16)
Cet indice de dispersion est calcul¨¦ comme (Morisita, 1959):
16 = n [(x2 ) -cX] 1 [(cx)2- Cx]
(7)
ou x est la proportion de plantes infect¨¦es dans un quadrat; n, le nombre de
quadrats (fig. 18).
Cet indice semble ne pas ¨ºtre affect¨¦ par la moyenne (X), mais d¨¦pend
fortement de n avec des populations ¨¤ dispersion al¨¦atoire (Thal et Campbell,
1986).
1.3.2 - Influence des facteurs d¡¯environnement
Pour d¨¦crire l¡¯influence des facteurs de l¡¯environnement, nous avons
effectu¨¦ une r¨¦gression multiple o¨´ la variable d¨¦pendante est l¡¯incidence de la
maladie dans la parcelle ¨¤ une date donn¨¦e. Les variables ind¨¦pendantes sont les
facteurs de l¡¯environnement (Temp¨¦ratures minimales et maximales quotidiennes,
humidit¨¦s relatives minimales et maximales quotidiennes, la quantite moyenne de
pluie) et l¡¯?ge des plantes (tableau 24). Tout d¡¯abord, nous avons test¨¦ la
corr¨¦lation entre les variables ind¨¦pendantes entre elles, d¡¯une part, et les
variables ind¨¦pendantes et la variable d¨¦pendante, d¡¯autre part.
Nous avons calcul¨¦ ensuite des r¨¦gressions multiples en respectant les
conditions cit¨¦es par Royle et Thomas (1972) et Savary et Zadoks (1991).
Chapitre 9
1 2 7

Tableau 24 : Liste des variables. (Les unit& employ¨¦es sont indiqu¨¦es entre
crochets)
Variables
Unit¨¦s
-
AGE
(Jours)
. STD : Stade de d¨¦veloppement (Vanderl:ip, 1972:)
c-1
. Tn: Temp¨¦rature minimale quotidienne
C¡±C>
. T X : Temp¨¦rature maximale quotidienne
(¡°a
. P : Quantit¨¦ de pluie tomb¨¦e
(m-l
. Hn : Humidit¨¦ relative minimale quotidienne
(%)
. I-Ix : Humidit¨¦ relative maximale quotidienne
ml
. 1: Incidence de la maladie : proportion de plantes infect¨¦es
(%)
-
u
Chapitre 9
128
- Ia-¡°d¡±-<*m.¡°-m- - W I -
-

1.3.3 - Calcul du taux d¡¯accroissement de l¡¯incidence
Au lieu d¡¯une fonction exponentielle, nous avons utilis¨¦ pour calculer le taux
d¡¯accroissement de l¡¯incidence, r une ¨¦quation logarithmique pour rendre compte
de la limite dans le temps de l¡¯¨¦volution de l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou. r est calcul¨¦
comme (Van der Plank,l963; Zadoks et Schein, 1979):
I- (Log x2
Xl
r =
----- -
Log -..---)
(8)
tz -t1
1 -x2
1 -Xl
o¨´ XI et x2 repr¨¦sentent les incidences de la maladie aux te!mps ti et t2
respectivement.
Dans l¡¯¨¦quation (8), une fonction de x apparait:
X
f (x) = Log
---.
l - x
Cette fonction est appel¨¦e logit de x et s¡¯¨¦crit logit (x). II existe des tables
pour d¨¦terminer les valeurs de cette fonction (Van der Plank, 1963; Zadoks et
Schein, 1979). En utilisant une table de logit, r peut ¨ºtre calcul¨¦ facilement comme:
r =
I---
(logit x2 - logit xi)
(9)
t2-fl
II - RESULTATS
II.1 - Dispersion de la maladie
Pour harmoniser l¡¯interpr¨¦tation des r¨¦sultats, pour une maladlie donn¨¦e, et
quel que soit l¡¯indice de dispersion consid¨¦r¨¦, nous avons adopte les crit¨¨res
suivants (Thal et Campbell, 1986).
a) La dispersion est uniforme si la valeur de l¡¯indice est egal ¨¤ 0.
b) La dispersion est consid¨¦r¨¦e comme al¨¦atoire si la valeur de
I?ndice calcul¨¦ est ¨¦gal ¨¤ 1.
c) La dispersion est dite agr¨¦g¨¦e si l¡¯indice est sup¨¦rieur ¨¤ 1 (voir fig
20).
Chapitre 9
1 2 9

Fig. 20: Les modes de dis¨ºrsion de la maladie: a= dispersion uniforme;
b= dispersion al¨¦atoire; c= dispersion agr¨¦g¨¦e (voir le texte pour les
d¨¦finitions)
a
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
? ?
? ?
? ?
??
? ?
? ?
?
? ?
? ?
? ?
? ?
? ?
?
I-
b
. . .
l-----l
* .. .
C
. .
. .
. . .
. . .
. .
. .
. .
¡®-
Chapitre 9
130

Nous pr¨¦sentons tout dabord les r¨¦sultats obtenus avec chaque technique
s¨¦par¨¦ment, avant de proc¨¦der ¨¤ une analyse synth¨¦tique.
a) Analyse des s¨¦quences
Les r¨¦sultats de l¡¯analyse des s¨¦quences effectu¨¦e ¨¤ diff¨¦rentes dates
d¡¯observation sur des quatkats ou sur toute la parcelle sont indiqu¨¦s dans le
tableau 25
L¡¯analyse faite sur les quadrats montre une faible agr¨¦gation dans le
quadrat no 1 (Zp = .. 1,74) qui cro?t jusqu¡¯¨¤ la 3¨¨me date d¡¯observation (stade
floraison) (Zp = -2,67), puis d¨¦cro?t vers la maturit¨¦ (Zp = - 1,92). Crans les deux
autres quadrats, les valeurs de Zp sont voisines de 1, ce qui sugg¨¨re une
r¨¦partition au hasard des plantes malades et des plantes saines. Cependant, ces
valeurs ont aussi tendance! ¨¤ augmenter jusqu¡¯¨¤ la 3¨¨me date, puis d¨¦croissent
rapidement avec la maturit¨¦ des plantes.
L¡¯analyse effectu¨¦e sur la parcelle enti¨¨re indique la m¨ºme ¨¦volution
g¨¦n¨¦rale des valeurs de ,Zu: presque ¨¦gale ¨¤ 1 (dispersion au hasard) ¨¤ la
premi¨¨re date, qui augmentent rapidement ¨¤ la deuxi¨¨me date (Zu = - 3,59;
dispersion de proche en P/roche) et qui, ensuite diminuent progressivement ¨¤ la
maturit¨¦ compl¨¨te (Zu = - 0,69; dispersion au hasard).
Le nombre de plantes infect¨¦es (m), de s¨¦quences observ¨¦es (p) et
calcul¨¦es (E (u)) augmentent durant la campagne culturale, bien que leurs valeurs
ne soient pas tr¨¨s ¨¦lev¨¦es.
b) Indices de dispersion
Les r¨¦sultats des calculs des rapports de la variante sur la moyenne, de
l¡¯indice de Morisita (16) et de l¡¯indice de Taylor (b) aux diff¨¦rentes dates
d¡¯obsewation consid¨¦r¨¦es sont indiqu¨¦s dans le tableau 26
Les valeurs des rapports S2 / X sont voisines de 1 ¨¤ la premi¨¨re et deuxi¨¨me
dates, ce qui sugg¨¨re une distribution au hasard, puis, croissent ¨¤ la troisi¨¨me date
(1,53) et ensuite diminuent progressivement,. C)n constate la m¨ºme ¨¦volution
gen¨¦rale des valeurs de l¡¯indice de Morisita et celui de Taylor, bien qlue ce dernier
indice n¡¯a ¨¦t¨¦ calcul¨¦ que pour les trois derni¨¨res dates.
Chapitre 9
131

Tableau 25 : R¨¦sultat de l¡¯analyse de s¨¦quences effectu¨¦e sur diff¨¦rents quadrats
(1 ¨¤ V) ou sur toute la parcelle ¨¤ diff¨¦rentes dates donn¨¦es
Jours ¡¯ Stade de
No du
Nbre de
?%z
Nbre de
Nbre de
apr¨¨s
d¨¦veloppe-
quadrat
pl¨¤ntes
s¨¦quences s¨¦4 uences
s¨¦quences
lev¨¦e
ment
infect¨¦es
observ¨¦es
calcul¨¦es
ajust¨¦es
bo _
60
E (4
(Zu>
1
4
5
797
133
-1,J
II
3
7
693
1s
191
3 0 J
Tallage
III
2
5
497
096
1,3
I V (1)
Parcelle
!i
-
15
17,4
136
-1,2
1
4
5
797
133
-1,7
II
3
7
693
191
1s
37 J
Montaisor
III
2
5
437
096
1,3
N(I)
-
-
Parcelle
9
15
17,4
136
-1,2
1
7
6
11,l
199
-2,3
II
5
9
930
195
0,3
Epiaison
45J
III
3
5
693
11,l
-0,7
N (1)
-
Parcelle
15
1;
26,5
24
-;,6
1
9
6
12,5
22
47
II
6
1 1
9s
1,.3
F!loraison
198
52J
III
8
7
11,9
2s
-2J
Nu)
4
7
737
173
-0,2
Parcelle
2 7
33
40,4
59
-1,8
1
10
8
13,0
2,4
-1,9
Maturit¨¦
74 J
II
7
13
11,l
139
192
III
1 0
9
13,0
2,4
-13
Nu)
5
9
w
195
-0,3
Parcelle
32
41
44,5
433
-0,7
-
- -
(1) : Quadrat non analys¨¦ parce que ne pr¨¦sente pas au moins 2 plantes infect¨¦es
,
Chapitre 9
132

11.2 - Influence des facteurs de l¡¯environnement sur l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou
La matrice de corr¨¦lation entre les 6 variables ind¨¦pendantes (cinq facteurs
de l¡¯environnement plus jour apr¨¨s lev¨¦e) et la variable d¨¦pendante (incidence de
la maladie) est consign¨¦e dans le tableau 27. Seules les variables AGE (R2=0,94),
Tx (R2=0,65), Hn (R2=0,69) et P (R2=0,74) sont carrel¨¦es significativement avec 1.
Les deux autres variables ont des coefficients de corr¨¦lation non significatifs (P >
0,05). Par ailleurs, on constate que parmi les quatre variables qui sont carrel¨¦es ¨¤
l¡¯incidence de la maladie, AGE est la seule a. ¨ºtre carrel¨¦e avec toutes les trois
autres. En outre, Hn est aussi fortement carrel¨¦e, mais de fa?on n¨¦gaitive, avec TX.
Par contre, P et Hn. d¡¯une! part et P et TX., d¡¯autre part, ne sembllent pas ¨ºtre
carrel¨¦es (R2 n¡¯est pas significativement diff¨¦rent de z¨¦ro au seuil: P C: 0,05).
Les conditions suivantes sont fix¨¦es pour la poursuite de l¡¯analyse:
1¡± - Seules les variables qui sont significativement correlI¨¦es avec
l¡¯incidence sont analys¨¦es;
2O - Les variables carrel¨¦es entre elles ne sont pas incluses dans une
m¨ºme ¨¦quation.
Partant de ces conditions, on obtient 4 ¨¦quations ¨¤ une variable iind¨¦pendante
(r¨¦gressions simples) et 2 bquations ¨¤ deux variables ind¨¦pendantes (r¨¦gressions
multiples). Les r¨¦sultats des calculs des ¨¦quations sont indiqu¨¦s dans le tableau
28. La variable AGE semble avoir la meilleure valeur descriptive sur l¡¯incidence
(R2 = 0,88 ¨¤ P c O,OO¡¯l), suivie de la combinaison P-Hn (R2 = 0,73). Toutes les
autres combinaisons de variables ont des coefficients de d¨¦termination faibles.
Une analyse de r¨¦gression multiple pas ¨¤ pas incorporant les 4 variables
retenues dans une m¨ºme ¨¦quation, montre que seule la variable AGE rentre dans
l¡¯¨¦quation, donc ¨¤ elle seule, elle peut d¨¦crire les variations des incidences; les
autres n¡¯apportent pas plus d¡¯informations.
II.3 - Calcul de taux d¡¯accroissement de l¡¯incidence
Les r¨¦sultats des calculs des taux d¡¯accroissement d¡¯incidence durant le
cycle cultural du mil sont indiqu¨¦s dans le tableau 29. On constate des variations
des valeurs et des signes de r au cours du cycle du mil. En effet, OFI remarque une
alternances de signes n¨¦gatifs (stades 1 I 3, 4, 6, 7 et 9) et de signes positifs (stades
2, 5 et 8). Les valeurs absolues de r sont les plus ¨¦lev¨¦es aux stades l et 5.
Chapitre 9
133

Tableau 26 : Valeurs des indices de dispersion du mildiou dans une parcelle du
mil, ¨¤ diff¨¦rents stades de d¨¦veloppement
C Stade de d¨¦veloppement
194
l,o
-
194
l , o
-
1S
136
+2,7
LO
191
+1,6
170
191
W
1,. ) Le ra
ort entre la variante (S2-) et la moyenne de la population (x) (voir
formule (1BP)
(2) Indice de Morisita (voir formule (5))
(3) Indice de Taylor (voir formules (6) et (7)
xableau 27 : Matrice de corr¨¦lation entre les diff¨¦rentes variables ind¨¦pendantes
et la variable d¨¦pendante (incidence de la maladie,)
1
AGE
Tn
tx
I-In
Hx P
1
170
AGE
0,94**
130
Tn
-0,24
-0,29
190
0,65¡±
0,74* *
-0,OS
190
Hn
-0,69¡±
-0,73*
0,41
-0,84**
130
* Hxi -0,60
-0,68*
0,44
-0,52
0,61
190
P
0,70**
0,84*¡±
0,03
0,64
-0,44
-0,34
1,o
*,¡± **? corr¨¦lations significatives aux seuils : P < 0,05 et P < 0,Ol respectivement
Chapitre 9
1 3 4
- a u * - - -
-
-
-

:Tableau 28 : Proportion de la variation de la variable ind¨¦pendante (R2)
repr¨¦sent¨¦e par diff¨¦rentes ¨¦quations de r¨¦gression
Variables
Equation
R 2
P
ddl
1;
STD
y=- 32,5 + 1,45 x
0,823
<O,OOl
15
Hn
Y = 82,6 - 0,76 x
0,48
<o,oo 1
15
TX
Y = 186,O + 17 x
0,43
CO,0 1
15
P
Y = 25,8 + 0,42 x
0,5x
<O,OOl
1 5
F¡¯-Hn
Y = 29,6 - 0,71 xl + 0,31 x2
0,73
<O,OOl
15
17,8
P-TX
Y = 102,6 + 2,6 xl + 0,331 x2
0,62
KO,01
15
10,5
Tableau 29 : Incidence et taux d¡¯accroissement de la maladie en fonction des
stades de d¨¦veloppement des pla.ntes de Souna 3,
Stade de
Jours
Incidence
Taux
d¨¦veloppement
Caract¨¦ristiques
apr¨¨s
de la
d¡¯accroisse
des plantules (1)
lev¨¦e
maladie
ment de la
(1)
@adle (r)
0
Col¨¦optile visible ¨¤ la surface du
0
0
sol
3¨¨me feuille visilble
3
133
S¨¨me feuille visible
15
534
Initiation de la panicule
2 8
134
Derni¨¨re feuille (drapeau)
4 3
099
visible
5
Extention de la panicule dans le
23
+O,85
fourreau
6
50 % ¨¦mergence du stigmate
5 3
2S
7
Grain laiteux
61
175
8
Grain p?teux
6 9
14,9
9
Formation de la couche brune
-75
2,4
(1) Selon Vanderlip, R.L., 1972.
Chapitre 9
1 3 5

III-DISCUSSION ET CONCLUSIONS.
Johnson et al. (1988) ont mis en ¨¦vidence des exemples de plusieurs
maladies dont la dispersion est du type agr¨¦g¨¦.
Par ailleurs, il faut signaler que le comportement d¡¯une maladie n¡¯est pas
statique; il peut changer au cours d¡¯une campagne: c¡¯est le cas de I¡¯oi¡¯dium du bl¨¦
(Rouse et al., 1971), de la rouille de l¡¯arachide (Lannou et Savary, 1989) et du
chancre des citrus (Van der Plank, 1963; Danos et al., 1974). Johnson et al. (1988)
signalent que chez la plupart des maladies polycycliques, la dispersion se fait de
proche en proche car les nouvelles infections secondaires ont plus de probabilit¨¦
de se produire ¨¤ c?t¨¦ des foyers primaires.
Nos r¨¦sultats montrent que la maladie se manifeste au d¨¦but par une
distribution au hasard des plantes malades qui peuvent alors servir de foyers
primaires. La maladie a ensuite tendance ¨¤ se propager de proche en proche en
cr¨¦ant ainsi des agr¨¦gats de plantes malades. Cette tendance se renforce jusqu¡¯au
stade ¨¦piaison; enfin, vers le stade grain p?teux, la dispersion se fait au hasard du
fait de la distribution au hasard des sites sensibles. Ce ph¨¦nom¨¨ne est observ¨¦
quelque soit la technique utilis¨¦e.
Cependant, il faut signaler qu¡¯il existe d¡¯autres techniques d¡¯analyse qui
apportent des informations plus d¨¦taill¨¦es: technique de variante des quadrats,
l¡¯analyse spectrale, autocorrelation par intervalle et beaucoup d¡¯autres.
La technique de variante des quadrats, tr¨¨s utilis¨¦e en ¨¦cologie (Grieg-
Smith, 1983; Ludwig, 1979; Ludw?g et Gooddell, 1978) consiste ¨¤ calculer les
composantes de la variante pour des bl~ocs de quadrats successivement plus
grands et le pic dans la variante repr¨¦sente la moyenne de la taille de l¡¯agr¨¦gat.
Cependant, cette technique pr¨¦sente des inconv¨¦nients majeurs. En effet,
l¡¯interpr¨¦tation des r¨¦sultats peut ¨ºtre difficile du fait de l¡¯apparition de plusieurs
pics (Campbell et Noe, 1985). Par ailleurs, la taille du quadrat peut influencer les
r¨¦sultats de l¡¯analyse.
L¡¯analyse spectrale, quant ¨¤ elle, consiste ¨¤ mesurer la fr¨¦quence des
donn¨¦es ¨¤ partir d¡¯une s¨¦quence temporelle ou spatiale d¡¯observations (Jenkins et
Watts, 1969, cit¨¦s par Campbell et Noe, 1985).
L¡¯analyse par autocorr¨¦lation repose sur le principe suivant: si l¡¯existence
d¡¯un ph¨¦nom¨¨ne dans une zone peut entra?ner l¡¯existence du m¨ºme ph¨¦nom¨¨ne
dans une zone adjacente, cela signifie que le ph¨¦nom¨¨ne est autocorrel¨¦. Les
processus de contagions biologiques, comme les maladies des plantes, peuvent
montrer quelque degr¨¦ d¡¯autocorr¨¦lation spatiale. La corr¨¦lation spatiale ¨¤
I¡¯interieur des populations de pathog¨¨nes ou de plantes infect¨¦es peut se mesurer
Chapitre 9
136

avec un index d¡¯autocorr¨¦lation spatiale, 1, qui se calcule comme un coefficient de
corr¨¦lation normal (Campbell et Noe, 1985).
D¡¯autres techniques utilisant la g¨¦ostatistique, la technique de kriegeage
(Lecoustre et al., 1989; Lannou et Savary, 1991) ont ¨¨galement ¨¦t¨¦ appliqu¨¦es.
L¡¯analyse de l¡¯influence des facteurs de l¡¯environnement Pouv)ant influencer
le d¨¦roulement de l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou au cours d¡¯une campagne culturale,
montre que seules les variables AGE, TX, Hn et P sont carrel¨¦es significativement
avec l¡¯incidence, 1. Cependant, AGE semble jouer un r?le pr¨¦pond¨¦rant dans la
description de 1. Ce fait est corroborr¨¦ par une proportion de la Vari;ation de cette
variable tr¨¨s ¨¦lev¨¦e. Par ailleurs, les valeurs positives des taux d¡¯accroissement
des incidences, r, aux stades 2, 5 et 8 (tableau 29) indiquent que des infections ont
eu lieu aux stades prec¨¦dents, plus pr¨¦cis¨¦ment aux stades 0 (Col¨¦optiles), 3
(Initiation de la panicule) et 6 (Emergence de stigmas). Ces stades de
d¨¦veloppement coincident ¨¤ la formation des tissus juv¨¦niles, tissus r¨¦ceptifs,
sensu Rapilly (1991) (Ma.iti et Bidinger, 1981). Les travaux de Pinard (1989)
avaient montr¨¦ que Scl¡¯eros~ora graminicola est un parasite des tissus peu ou pas
diff¨¦renci¨¦s.
Une forte valeur du coefficient de d¨¦termination (R2 =E 0,73) de la
combinaison de Hn et P, indique aussi l¡¯influence synergique de ces deux
variables sur le d¨¦roulement de l¡¯¨¦pid¨¦mie. L¡¯humidit¨¦ relative a baiss¨¦ au-del¨¤
des limites requises pour l¡¯infection au moment o¨´ certains tissus sont r¨¦ceptifs
(jusqu¡¯¨¤ 50 % aux stades tallage et d¨¦but floraison) ¨¤ cause certainement de la
raret¨¦ des pluies. C¡¯est ce qui explique le freinage parfois dans la dynamique de la
maladie. Les variations de Hx et de Tn, qui sont rest¨¦es dans la limite des valeurs
requises pour le d¨¦veloppement normal de la maladie, ne semblent pas ¨ºtre les
facteurs explicatifs de la variation de l¡¯incidence de la maladie.
II faut aussi signaler que pour la plupart des variables climatiques (H, notamment),
c¡¯est le temps d¡¯exposition qui est le plus important. A Bambey o¨´ les vents
dominants soufflent du Nord au Sud, vents souvent charg¨¦s d¡¯air chaud, les
conditions climatiques favorables (H > 90 % et T¡±:=20-25¡ãC) ne sont [pr¨¦sentes que
pendant quelques heures de la nuit, temps qui n¡¯est souvent pas suffisant pour
impulser le d¨¦veloppement de la maladie.
Pour apporter des r¨¦ponses plus pr¨¦cises sur le r?le jou¨¦ par Iles facteurs de
l¡¯environnement sur l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou en conditions naturelles, il faut un suivi
rapproch¨¦ et des appareils tr¨¨s pr¨¦cis.
Les deux approches, l¡¯analyse de la dispersion de la maladie et de
l¡¯influence des facteurs de l¡¯environnement, on arrive ¨¤ mieux d¨¦crire le
d¨¦roulement de la maladie durant la campagne culturale: les premi¨¨res
Chapitre 9
1 3 7
. .

manifestations de la maladie sont d?es aux infections spontan¨¦es par des
oospores du sol. Ces infections se font au hasard en fonction de la r¨¦partition de
I¡¯inoculum primaire dans le champ. Du fait du vieillissement des tissus surtout
avant l¡¯apparition de la premi¨¨re g¨¦n¨¦ration de zoosporocystes et de conditions
climatiques d¨¦favorables, la maladie continue ¨¤ se disperser au hasard et ¨¤
atteindre certaines plantes. A partir du stade initiation des chandelles, le mil
recommence ¨¤ nouveau ¨¤ fabriquer des tissus peu ou pas diff¨¦renci¨¦s. C¡¯est
pourquoi on assiste ¨¤ une recrudescence de la maladie. La dispersion de la
maladie se fait de plante ¨¤ plante (agr¨¦gation) jusqu¡¯au stade grain p?teux.
Ensuite, du fait du vieillissement des tissus et certainement de l¡¯absence de
conditions favorables, la maladie tend ¨¤ se disperser au hasard vers la fin du cycle
atteignant les jeunes tissus des talles a¨¦riennes nouvellement form¨¦es.
Cette ¨¦tude de cas, sur une parcelle, pendant seulement un cycle cultural,
apporte des r¨¦sultats encourage,ants. Elle indique que la combinaison de plusieurs
techniques permet d¡¯analyser l¡¯¨¦volution spatio-temporelle de l¡¯¨¦pid¨¦mie du
mildiou et d¡¯envisager les facteurs qui l¡¯influent.
La dispersion spontan¨¦e du mildiou dans un champ de mil au cours d¡¯un
cycle cuttural n¡¯est pas uniforme: elle se fait au hasard en d¨¦but d¡¯¨¦pid¨¦mie, puis
en agr¨¦gation et enfin au hasard. Ce comportement de la maladie semble ¨ºtre li¨¦ ¨¤
l¡¯¨¦tat physiologique des plantes et aux facteurs de l¡¯environnement.
Chapitre 9

CHAPITRE X: ENQUETES SUR QUELQUES MALADIES DU MIL
AU SENEGAL

La pr¨¦vision des pertes de recolte est la raison d¡¯¨ºtre ¨¦conomique de
l¡¯existence de la phytopathologie en g¨¦n¨¦ral, et de I¡¯¨¦pid¨¦miologie en particulier
(Zadoks et Schein, 1979; Main, 1977; James, 1974; Madden, 1983). Les m¨¦thodes
d¡¯etude des pertes font l¡¯objet d¡¯une litt¨¦rature abondante et sont r¨¦guli¨¨rement
revues (Large 1966; Chiarappa, 1971; James, 1974; Zadoks et Schein, 1979;
Teng, 1987; Campbell et Madden, 1990). Cependant, il est paradoxal qu¡¯il n¡¯existe
que tr¨¨s peu de r¨¦sultats fiables sur les pertes de r¨¦colte ¡®d?es aux maladies des
plantes et il existe peu de consensus quant ¨¤ la m¨¦thodologie pour leur ¨¦tude
(James, 1974). Cela tient, naturellement, ¨¤ la diversit¨¦ des sp¨¦culations, des
contraintes et des dommages (Chiarappa, 1971; Zadoks et Schein, 1979, cit¨¦s par
Savary et Zadoks, 1991).
Savary et Zadoks (1991) ont d¨¦fini un diagramme relationnel entre les
concepts: d¨¦g?ts, dommage et perte (fig. 21). Ce diagramme peut se r¨¦sumer
comme suit:
L¡¯apparition, puis le d¨¦veloppement d¡¯une contrainte phytosanitaire dans
une culture est ¨¤ l¡¯origine de d¨¦g?ts; ces d¨¦g?ts, d¨¦finis comme les effets visibles et
mesurables de la contrainte, peuvent, sous certaines conditions, provoquer des
dommages (diminution de rendement)., Ce dommage, sous certaines conditions,
peut, ¨¤ son tour provoquer des pertes (diminution du revenu ou avantage mat¨¦riel
tir¨¦ de la culture). La fonction qui lie les variations du dommage ¨¤ celles des d¨¦g?ts
est la fonction du dommage; celle qui lie les variations de la perte ¨¤ celles du
dommage est la fonction de perte (Zadoks,l985).
Par ailleurs, ces auteurs ont d¨¦fini des concepts n¨¦cessaires pour l¡¯¨¦tude
des dommages provoqu¨¦s par un ensemble de contraintes phytosanitaires et
donn¨¦ d¡®exemples de d¨¦finitions operationnelles permettant de les appliquer
(tableau 30).
Chez le mil, plusieurs auteurs ont indiqu¨¦ des pertes de rendement en
termes d¡¯incidence de la maladie, c¡¯est-¨¤-dire de pourcentage de plantes infect¨¦es
(Porter, 1986; Mitter et Tandon, 1930; Decarvalho, 1949; King et Webster, 1970;
Chapitre 10
139

Fig. 21: Diagramme relationnel entre les concepts: d¨¦gats, dommage et pertes
(tir¨¦ de: Savary et Zadoks, 1991).
c o n t r a i n t e
d u rendemenf
4--
.-
fonction d e d o m m a g e
perte
f o n c t i o n d e p e r t e
Chapitre 10
140

Table au 30 : Concepts et df%nitions op¨¦rationnelles pour l¡¯¨¦tude du dommage occasionn¨¦ par un
ensemble de contraintes phytopathologiques (tire de Savary et Zadoks, 1991)
--
-
Concepts
D¨¦finitions opkationnelles
Dimensions Mise en
-
-
-
(1)
OeUVR!
Situation de production
(voir texte)
?
D¨¦veloppement de la culture
- Observation successive des
I-l
+ + +
stades de d¨¦veloppement
Croissance de la culture
- Estimariom successives de sa
M
+ + +
biomasse
Compatib?lit6 h?te-parasite
- Type de n5action
- (2)
+ + +
Distribution spatiale d¡¯une maladie
- Forme et pente du gradient
[ (3 ]
+ +
- Demiv@riogramme
- (4)
+ +
Niveau d¡¯une maladie
- Rapport variance/moyenne
l-1
+ +
- Estimation de l¡¯incidence
f-1
+ + +
D¨¦g?.ts oocasionn& par une maladie
- EsGmation de: la s¨¦v¨¦rit¨¦
f-1
+++
- Incidence et ou s¨¦v&it¨¦ ¨¤ un
P-l
+++
stade donne
- Aire sous la courbe d¡¯¨¦pid¨¦mie
I-l
+++
Rendement 1&1 (Y)
- Rendement e\\zime par unit6 de
Ir*I .L -21
+ + +
surface de la culture
Rendement accessible (Yu )
- Rendement d¡¯une culture
pl .L -21
+ +
prot+$e vk-¨¤-vis de ses
contraintes
Rendement th¨¦orique (Yt )
- Rendement d¡¯une cuhure plac¨¦e
[M
.L-21
+
dans des conditions optimales
de prgduction
Dommage occasionn¨¦ par lune des
- Ecart de rendement entre une
[M .L -2]
+ +
conbaintes (Di )
culture prot¨¦gke vis-¨¤-vis de
toutes ses contraintes et celui
d¡¯une culture affe,ct& par
l¡¯une d¡¯entre elles
Dommage occasionne par le
- Ecart entre le rendement
[M
.L-2] ++
pathosyst¨¨me (D )
accessible et le rendement
r&l:D=Yu -Y
(l) [Ml: masse; CL]: longueur, r-1: sans dimension (rapport); -: dimension non definie
c2) Information quahtative
(3) I>¨¦pend du mode d¡¯analyse de l¡¯information
1
c4) Information graphique
Chapitre 10
141

Selvaraj, 1977; Harris, 1982). Ces estimations correspondraient plus au concept de
d¨¦g?t qu¡¯¨¤ celui de dommage.
Mathur et Dalela (1970), ont estim¨¦ les pertes de r¨¦colte d?es au mildiou du
mil dans le Rajasthan (Inde) en d¨¦limitant des parcelles d¡¯¨¦chantillonnage dans les
champs de paysans et en estimant l¡¯incidence (pourcentage de plantes infect¨¦es)
de la maladie pendant plusieurs ann¨¦es. De telles approches (approche
diachronique, sensu Zadoks,, 1972), sont co?teuses en temps et en argent. En
outre, les r¨¦sultats qu¡¯elles fournissent sont souvent difficilement interpr¨¦tables ¨¤
cause des nombreuses interactions entre les facteurs qui influent aussi bien sur les
¡¯
rendements que sur les maladies. Elles ont, cependant, l¡¯avantage de mieux
refl¨¦ter la r¨¦alit¨¦ de la parcelle paysanne.
Notre objectif dans ce chapitre, est tout d¡¯abord, de pr¨¦senter les r¨¦sultats
d¡¯un suivi des principales maladies du mil ¨¤ travers les diff¨¦rentes r¨¦gions de
culture du mil du S¨¦n¨¦gal pendant des campagnes culturales diff¨¦rentes. Ensuite,
nous tentons d¡¯¨¦valuer les d¨¦g?ts qu¡¯elles causent et de d¨¦crire les relations entre
les rendements et les d¨¦g?ts provoqu¨¦s afin de formuler des hypoth¨¨ses sur ces
relations.
I - MATERIEL ET METHODES
L¡¯approche diachronique mettant en oeuvre des enqu¨ºtes en millieu paysan
a ¨¦t¨¦ utilis¨¦e. Ces enqu¨ºtes, dont le but est exclusivement ¨¦pid¨¦miologique sont
r¨¦alis¨¦es par la d¨¦limitation des parcelles d¡¯¨¦chantillonnage dans les c,hamps des
paysans et l¡¯estimation des d¨¦g?ts (l¡¯intensit¨¦ de la maladie) occasionn¨¦s par les
trois maladies que sont le mildiou, le charbon et l¡¯ergot. te travail a &¨¦ effectu¨¦
pendant les campagnes agricoles 1985 et 1986.
1.1 - Echantillonnage
L¡¯¨¦valuation est effectu¨¦e dans huit r¨¦gions administratives du S¨¦n¨¦gal,
dans lesquelles 4 villages par r¨¦gion sont choisis (fig. 22). Ces villages ont ¨¦t¨¦
choisis en fonction de l¡¯importance du mil et de la diversit¨¦ p¨¦doclimatique de la .
r¨¦gion. Dans chaque village, on choisit au hasard deux champs de mil, soit au total
de 64 champs par an. Dans chaque champ, on d¨¦limite cinq parcelles d¡¯¨¦valuation
aux quatre coins et au centre du champ comme indiqu¨¦ dans la fig 23. L¡¯unit¨¦
d¡¯observation ¨¦tant un poquet, la taille d¡¯un ¨¦chant :illon ( p a r c e Ile
I
Chapitre 10
1 4 2

d¡¯echantillonnage) est de 100 poquets. Les parcelles d¡¯¨¦chantillonnage
p¨¦riph¨¦riques sont d¨¦limit¨¦es ¨¤ une distance de 4 ¨¤ 5 lignes (5 m) de la bordure du
champ.
1.2 - Observations et ¨¦valuation
a) Mildiou
Une premi¨¨re observation au 25¨¨me jour apr¨¨s semis est effectu¨¦e en
comptant le nombre de pieds infed¨¦s et le nombre total de pieds dans la parcelle.
Des piquets rouges sont plant¨¦s B cot¨¦ des plantes pr¨¦cocement attaqu¨¦es pour
pouvoir les comptabiliser dans la notation finale au cas o¨´ elles seraient d¨¦truites
avant la maturit¨¦.
A maturit¨¦, une notation de s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou, selon l¡¯¨¦chelle standard
d¨¦finie par Williams (1964) modifi¨¦e¡®(fig.5 ) est effectu¨¦e.
>
b) Le charbon et l¡¯ergot
A maturit¨¦, dans chaque parcelle d¡¯¨¦valuation, le nombre d¡¯¨¦pis est compt¨¦
et le pourcentage de grains affectes par l¡¯une ou l¡¯autre des maladies est estim¨¦e
dans chaque ¨¦pi eSt estim¨¦ ¨¤ l¡¯aide des ¨¦chelles de notation de s¨¦v¨¦rit¨¦ indiqui¨¦es
aux fig. 24. Ces ¨¦chelles de notation sont celles d¨¦finies par Thakur et al. (1983)
avec une l¨¦g¨¨re modification (la note 0 est donn¨¦e aux ¨¦pis indemnes au lieu de
1).
c) Estimation des rendements
Chaque parcelle est r¨¦colt&e individuellement et sa longueur et sa largeur
sont mesur¨¦es pour estimer sa surface (S = L x 1). Apr¨¨s s¨¦chage au soleil, les epis
sont battus, le poids des grains estim¨¦ et les rendements par unit¨¦ de surface des
parcelles sont ¨¦valu¨¦s en quitaux par hectare.
Le rendement moyen d¡¯un champ dann¨¦ est la moyenne des rendements
.
des cinq parcelles d¡¯¨¦chantillonnage; et le rendement moyen r¨¦gional, la moyenne
des rendements des 4 villages (soit 8 champs) choisis dans cette r¨¦gion.
Chapitre 10
x43
- ,--.---
¡°-l-¡°¡®¡°--yIIIuillllll
--

Fig. 22 : Localisation des sites d¡¯observation: des maladies.
Kan¨¨ne Khar
?? Keur Boumi
+*; ???¡¯????
?
?
MALI
Sinthiou-Mal¨¨me
b????????
4TLANTIQlJE
?
0 Missira
?
? ? ? ? ? ? ?
?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
?
? ? ? ?
? ?
?
?????
???????
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GUINEE !3lSSA U
.
REPUBLIQUE DE Gtii?EE
=\\
-
-
-
-
-
-
-
Chapitre 10
1 4 4

Fig. 23: Sch¨¦ma de d¨¦limitation des parcelles d¡¯¨¦valution.
cl
cl
1
2
L-l5
Cl
cl
3 ¡°¡°
4
D¨¦tail d¡¯une parcelle d¡¯¨¦valuation
Chapitre 10

Fig. 24: Echelle de notation de s¨¦v¨¦rit¨¦ de l¡¯ergot (en haut) et du charbon (en bas).
1
5
10
1
--
1
i
. ¡®9
Chapitre 10

J¡¯ableau 31 : Liste des variables
Symboles
Significations
Unit&
-
-
S¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou
olru
ERG
S¨¦v¨¦rit¨¦ de l¡¯ergot
%
CHR
S¨¦v¨¦rit¨¦ du charbon
%
L=(l)
D¨¦g?ts caus¨¦s par le mildiou; LNMED = LN (MILD+l)
LNERG
D¨¦g?ts caus¨¦s par l¡¯argot; LNERG = LN (ERG+l)
.-
LNCHR
D¨¦g?ts caus¨¦s par le charbon; LNCHR = LN (CHR+l)
¡®Y
Rendement d¡¯un champ individuel = rendement r¨¦el
qha
¡®Yr
Rkdement de n5f¨¦rence : rendement le plus ¨¦lev¨¦
(1) Tous les logarithmes sont N$p¨¦riens
Chapitre 10
147

1.3 - M¨¦thodes de calcul
La liste des variables utilis¨¦es est indiqu¨¦e dans le tableau 31.
a) Calcul des s¨¦v¨¦rit¨¦s ou d¨¦g?ts des maladies
Le calcul des s¨¦v¨¦rit¨¦s dans chaque parcelle a ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦ en utilisant la
formule suivante:
Xxi x ni
s =
---------
100
(2)
Exi x N
o¨´ S repr¨¦sente la s¨¦v¨¦rit¨¦ moyenne dans la parcelle; xi, les cat¨¦gories des
¨¦chelles de notation (xi = 0...4. pour le mildiou et O...lOO pour le charbon et l¡¯ergot);
Exi, est la cat¨¦gorie maximale! d¡¯une ¨¦chelle de notation (Exi = 4 pour le mildiou et
100 pour le charbon et l¡¯ergot ); N repr¨¦sente le nombre total de plantes ou d¡¯¨¦pis
observ¨¦s.
Ensuite, la s¨¦v¨¦rit¨¦ moyenne de chaque maladie dans un champ est
calcul¨¦e en additionnant les s¨¦v¨¦rit¨¦s de l¡¯ensemble des parcelles et en divisant
par le nombre de parcelles. La s¨¦v¨¦rit¨¦ moyenne r¨¦gionale est obtenue de la
m¨ºme mani¨¨re.
b) Analyse des relations entre les rendements, les dommages et les
d¨¦g?ts caus¨¦s par les maladies
Pour analyser les relations entre le rendement r¨¦el, le rendement de
r¨¦f¨¦rence (le rendement le plus ¨¦lev¨¦ dans la r¨¦gion pendant l¡¯enqu¨ºte) et les
d¨¦g?ts caus¨¦s par les maladies, une r¨¦gression multiple pas ¨¤ pas est effectu¨¦e.
Dans l¡¯¨¦quation qui d¨¦crit les relations entre les rendements et les d¨¦g?ts,
nous avons, en plus des s¨¦v¨¦rit¨¦s des maladies transform¨¦es en logarithme,
introduit les termes Yr, Erg*Yr, CHR¡¯Yr et MILD*Yr, repr¨¦sentant, le rendement de
r¨¦f¨¦rence et ses interactions avec les d¨¦g?ts de l¡¯ergot, du charbon et. du mildiou
respectivement. Ceci pour tester les contributions des maladies aux dommages,
simultan¨¦ment avec l¡¯accroissement des rendements.
Chapitre 10
148

L¡¯objectif des transformations appliquees aux variables au cours de cette
analyse est d¡¯accro?tre leur valeur explicative individuelle et leur corr¨¦lation avec le
rendement (Savary et Zadoks, 1991). Ce faisant, le risque d¡¯accro?tre la complexit¨¦
des r¨¦gressions et de r¨¦duire leur transparence g¨¦n¨¦rale (Neter et Wassermann.,
1974, cit¨¦s par Savary et Zadoks, 1991) a ¨¦t¨¦ accept¨¦.
L¡¯¨¦quation test¨¦e est alors de la forme:
Y== f(Yr, LNERG, LNCHR, LNMILD, ERG¡±Yr, C,HR*Yr,MILD*Yr)
(3)
II - RESULTATS
II.1 - Estimation des d4g?ts (S¨¦v¨¦rit¨¦s des maladies)
Les r¨¦sultats des analyses de variante des d¨¦g?ts caus¨¦s par le mildiou, le
charbon et l¡¯ergot, repr¨¦sent¨¦s pa¡¯r des logarithmes N¨¦p¨¦riens des s¨¦v¨¦rit¨¦s des
maladies dans les parcelles et les moyennes des s¨¦v¨¦rit¨¦s sont indiqu¨¦s dans le
tableau 32.
a) Ergot:
Les r¨¦sultats indiquent de fortes variations des niveaux de s¨¦v¨¦rit¨¦ de l¡¯ergot
d¡¯une ann¨¦e ¨¤ l¡¯autre (F = 26,8; P < 0,OOOl) et d¡¯une r¨¦gion ¨¤ une autre (F = 44,9; P
c 0,OOOl). En effet la moyenne de la s¨¦v¨¦rit¨¦ de l¡¯ergot en 1985 est de 3,95% et en
1986, elle est de l¡¯ordre de 8,6 %. En outre, en consid¨¦rant les r¨¦sultats des deux
ann¨¦es ensemble, on peut classer les r¨¦gions en fonction des d¨¦g?ts caus¨¦s par
l¡¯ergot en groupes distincts: ler Diourbel; 2¨¨me Thi¨¨s; 3¨¨me Kaolack et 4¨¨me
Kolda, Tamba, Louga et Ziguinchor. Cependant, une interaction significative entre
les variables Ann¨¦e et R¨¦gion est identifi¨¦e (F = 58,81; P c 0,OOOl); ce qui implique
que le classement des r¨¦gions peut varier d¡¯une ann¨¦e ¨¤ l¡¯autre. En effet, les
r¨¦gions de Kaolack et de Diourbel qui ont occup¨¦ les 2¨¨me et 3¨¨me places
respectivement selon le classement en fonction des d¨¦g?ts caus¨¦s par l¡¯ergot
pendant la premi¨¨re ann¨¦e, sont class¨¦es, selon le m¨ºme crit¨¨re, 4¨¨me et ler
respectivement, pendant la deuxi¨¨me ann¨¦e.
II faut signaler bgalement que les d¨¦g?ts de l¡¯ergot ont ¨¦t¨¦ assez stables
dans Aes autres r¨¦gions et assez fortes dans la r¨¦gion de Thi¨¨s et faibles dans les
autres r¨¦gions.
Chapitre 10
149

Tableau%:
L+es moyennes r¨¦gions des s¨¦v¨¦rit& du mildiou, charbon et ergot et des
rendements r¨¦els et leur analyse de variante et les rendements de r¨¦fkrence
pendant les hivernages 1985 et 1986
/-----.------.----------------~-----~-,-----.~-~-----------,-~----------------------------------------,
I R¨¦gion
M i l d i w (S7Q IChrbon (Sf) IErgot CS7%) IRendement r ¨¦ e l Cqha)lRendement
d e tif&-I
I
1985
1 9 8 6 I 1985
1986 I 1985 1986 I 1985
1 9 8 6
l rente q/ha)
l
./ ---------
__<_ ------- ~ -----..-m-..---- _ .--..--.--w------ 1 ____._ c---------r----
-..----- m ------- -----------y
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I Diourbel
I 20,20 I 21,30 I 2,601 1,28 I 1,92 137,821 8,5 I 435 I
10,s
I
l
I
I
I
I
I
l
I
I
I
I
IFatick
I
-
I l2,S0 I -
I 1,s I -
I
7,s
I
-
I
6,0
I
11,0
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
Iffiolack
I 13,20 I lS,80 I 7.1 I 1,4 I 5,2 I 1,0 I 7,5 I 8,0 I
10,s
I
l
I
I
I
I
I
I
i
I
I
I
IKolda
I 5,6 I 5,s I 3,7 I 2,0 I 1,6 I 1,0 I 9,s I 6,s I
10,8
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I Louga
I 0,s I 0,9 I 2,s I 1,0 I 1,2 I 1,0 I 5.0 I 295 1
7,3
l
I
I
I
I
I
I
I
l
I
I
I
ITamba
I 0,30 I 6,l I 11.201 - I 1
I
-
I
10.0
I
8,0
I
11,5
I
I
I
I
I
I
i
I
I
I
I
I
IThi¨¦s
I
2,4 I 4,l
I 3,4 I
1,3 1lS,6 l10,2
I 8,0 I
S,0 l
10,l
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
IZiguinchor I 4,343 I 10,20 I 6.2 I 3,8 I 1,0 I 1,0 I 9,0 I 4,5 I
10,s
l
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
~---------~~i-------i-------i------i.------.-i------i----.-i---------i-----------i------------------y
14nalyse de vaxiance
/-.-------------------------------------------~----------------~------------------------~
I
Mildiou
I
Charbon
I
Ergot
I Rendement
rdel I
/-----.----).---r..-
---- __ - --1---------.-----~-------Lc<--------^-----~-----I----------------------
-Y
ISources
I
I
11 II
I
I
I
I
II II
I
I
I
Ide varia-lddll SCM I F il P Iddll SCM I F I P Iddll XM I F I P Iddll SCM I F I P l
Ition

I
I
Il
11
I
I
I
I
II II
I
l
I
JI--------w.--I------)---m----- m---e- --.e-L<----w----) -------.. )---m--.---m---)-------mm
rn ----- y
I
I
I
II II
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
lAnI?&
1 II 151,41 3,510,06

I I
I

158,9176,610,001
II 442,0126,810,00%1 11195,011l2,710,0001
I
I
I
I
I
I
I
1
I
I
I
I
I
I
I
I
1
I
I R¨¦gion
I 715070,6116,810,0001
71 4S0,3131 10,001 715186,71U,910,0001
71267,31 22,110,8661
I
I
I
I
I
I
I
I
I
l
l
I
l
I
I
I
I
I
Ihr&e x I 61 163,71 0,610,70 I SI 47,2l 4,510,001 914852,0158,810,0001
61 63,2l 6,110,8801
IRCgion
I
I
II II
I
I
l
I
1
I
I
I
I
I
I
l
I
I
I
I
I
I
l
I
1
I
II II
I
l
I
I Erreur
110514522,31
I
I 981 203,41 I
I
9811616,91

I
11051181,81
I
I
I
I
I
II II
I
I
1
I
II II
1
I
I
I Total
111919984,11
I
Illi.l1058,3l
I
111111225,01
I
11191711,41
I
I
I
I
I
1
l
I
I
I
I
I
I
II II
I
I
I
i- __-___ --j ._-- i ------ i ____ i-----i---i
----.--i----i----i---i------,
.___.- i --_-- i _.-.. i ----- i ----- i -----v
Chapitre 10
150

b) Le charbon
On constate ¨¦galement de fortes variations de s¨¦v¨¦rit¨¦ de charbon dans le
temps et dans l¡¯espace(F = 31, P < 0,OOOl associ¨¦ ¨¤ la variable ann¨¦e; F = 7656, P
< 0,OOOl , associ¨¦ ¨¤ la variable R¨¦gion). Les s¨¦v¨¦rit¨¦s du charbon ont ch?tb de 516
%, soit de trois fois de 1985 ¨¤ 1986. Cependant, on constate que, bien que cette
baisse soit g¨¦n¨¦ralis¨¦e dans toutes les r¨¦gions, son amplitude varie dans une
r¨¦gion d¡¯une ann¨¦e ¨¤ l¡¯autre. Ceci est indiqu¨¦ par rapport de variance ¨¦lev¨¦ pour
l¡¯interaction R¨¦gion Ann¨¦e (F = 4,$5; P < 0,OOOl).
??
c) Le mildiou
On constate des diff¨¦rences significatives entre les s¨¦v¨¦rit¨¦s de mildiou
dans les r¨¦gions prospect¨¦es (F =: 16,82; P < 0,OOOl). Cependant, aucun@
diff¨¦rence significative n¡¯a pu ¨ºtre mise en evidence entre les Ann¨¦es et les
interactions entre les variables Ann¨¦e et R¨¦gion (F non significatifds ¨¤ P c 0,05);
ceci sugg¨¨re une stabilit¨¦ des d¨¦g?ts caus¨¦s par le mildiou.
II.2 - Estimation des rendements
L¡¯estimation des rendements moyens r¨¦gionaux pendant les 2 ann¨¦es et les
resultats de l¡¯analyse de variante a deux dimensions sont indiqu¨¦s dans le tableau
32. Des rapports de variante tr&s ¨¦lev¨¦s associ¨¦s aux variables Ann¨¦e (F =
112,67; P c 0,OOOl) et R¨¦gion (F = 22,l; P < 0,OOOl) et ¨¤ leur interaction (F = 6,l; P
c 0,OOOl) indiquent des variations tr¨¨s fortes de rendement d¡¯une ann¨¦e ¨¤ l¡¯autre et
d¡¯une r¨¦gion ¨¤ l¡®autre d¡¯une part et des vanations de classement des r¨¦gions en
fonction du rendement d¡¯une ann¨¦e ¨¤ l¡¯autre d¡¯autre part. En effet, les rendements
moyens annuels ont vari¨¦ de 8,2 qha en 1985 ¨¤ 56 q/ha en 1986, soit une
diminution de 31,7 %. Par ailleurs, les variations intrar¨¦gionales des rendements
ont ¨¦t¨¦ de l¡¯ordre de 10 q/ha ¨¤ Tamba (maximal) ¨¤ 5 q/ha ¨¤ Louga (minimal) en
1985 et de 8 q/ha ¨¤ Tamba (maximal) ¨¤ 2,5 q/ha ¨¤ Louga en 1986.
On assiste ¨¦galement ¨¤ des variations de rendement intrar¨¦gionales d¡¯une
ann¨¦e ¨¤ l¡¯autre (Ex.: Diourbel: 8,5 q/ha en 1986 et 45 q/ha en 1986; Ziguinchor: 9
q/ha en 1985 et 4,5 q/ha en 1986).
C:hapitre 10
X51

Tableau 33: Matrice de corr¨¦lation entre le rendement r¨¦el (Y), le
rendement de r¨¦f¨¦rence (Yr), les d¨¦g?ts caus¨¦s par les maladies
(LNMILD, LICHR et LNER.G)
LNCHR
LNERG Y
Yr
1
LNCHR
- 0,07+
1
LNERG
0,168
- 0,202**( 1:)
1
Y
- 0,035
0,528***
- 0,172
1
Yr
0,419***
0,275**
0,257**
0,524¡±**
(1)
Les valeurs-suivies de ** et *** sont significatives aux seuils P < 0,Ol et P
< 0,000 1 respectivement
Chapitre 10
152

11.3 - Description des relations entre le rendement r¨¦el, le rendement
de r¨¦f¨¦rence et les d¨¦g?ts caus¨¦s par les maladies.
Les r¨¦sultats des calculs de corr¨¦lation entre les logarithmes des s¨¦v¨¦rit¨¦s
des maladies, des rendements r¨¦els, des rendements de r¨¦f¨¦rences sont indiqu¨¦s
dans le tableau 33. Des corr¨¦lations non significatives entre le mildiou d¡¯une part et
le charbon et l¡¯ergot de l¡¯autre sont constat¨¦es. Mais des corr¨¦lations significatives
sont observ¨¦es entre le charbon et l¡¯ergot. On remarque ¨¦galement des
corr¨¦lations significatives positives entre le rendement de r¨¦f¨¦rence et l¡¯ensemble
des autres variables. Les termes qui sont carrel¨¦s ne peuvent pas ¨ºtre retenus
simultan¨¦ment dans les r¨¦gressiow.
Dans une r¨¦gression multiple pas ¨¤ pas o¨´ la variable expliqu¨¦e est le
rendement r¨¦el (y) seuls les termes Yr, LNERG, ERG*Yr, CHR*Yr et MILD*Yr sont
retenus:
Y = 0,615 Yr - 3,68 LNERG+ 0,09 CHR*Yr - 0,03 MILD¡¯Yr (4)
P 0,0001
0,05
0,0001
0,05
(R2 = 0,93; P < 0,OOOl; ddl = Il 9)
Ill - DISCUSSION
III.1 - Estimation des d¨¦g?ts
Deux difficult¨¦s majeures peuvent surgir: (a) la superposition des d¨¦gats et
des s¨¦v¨¦rit¨¦s de la maladie peut s¡¯av¨¦rer insuffisante pour d¨¦crire l¡¯ensemble des
¨¦pid¨¦mies possibles et des d¨¦g?ts qui en r¨¦sultent; il s¡¯agit d¡¯une erreur de
repr¨¦sentation; (b) elle peut ne pa.s suffisamment rendre compte de tous les
dysfonctionnements caus¨¦s par la maladie; il s¡¯agit d¡¯une erreur de simplification
(Savary et Zadoks, 1991). Dans notre cas, l¡¯utilisation des ¨¦chelles de notation qui
ne tiennent compte que de la phase reproductive du mil et le nombre de mesures
des maladies (une seule mesure ¨¤ la maturit¨¦), peuvent ¨ºtre ¨¤ la base de
distorsions entre les s¨¦v¨¦rit¨¦s et les d¨¦g?ts. James (1974) indique que le mod¨¨le ¨¤
points multiples, c¡¯est-¨¤-dire celui qui int¨¨gre plusieurs mesures de maladie aux
stades les plus sensibles des plantes, est plus adapt¨¦ pour expliquer les d¨¦g?ts
caus¨¦s par les maladies ¨¤ ¨¦pid¨¦mie longue i,elle que le mildiou du mil.
Chapitre 10
1. 5 3

Les s¨¦v¨¦rit¨¦s finales peuvent ¨ºtre consid¨¦r¨¦es pouvant d¨¦crire, peu ou prou,
les cons¨¦quences d¡¯une ou des ¨¦pid¨¦mies possibles au cours d¡¯un cycle cultural.
Par ailleurs des erreurs de simplifications par superposition des d¨¦g?ts aux
s¨¦v¨¦rit¨¦s finales pourraient intervenir.
Une comparaison des rnaladies du mil, en termes de d¨¦gats ¨¤ ¡®travers les
r¨¦gions du S¨¦n¨¦gal pendant les deux campagnes culturales, met en ¨¦vidence la
pr¨¦dominance du mildiou. Cette pr¨¦dominance est beaucoup plus marqu¨¦e dans
les r¨¦gions de Diourbel, Kaolack, Fatick et Ziguinchor.
Traditionnellement, dans le Bassin Arachidier, le mil se cultive en rotation
avec l¡¯arachide ou le ni¨¦b¨¦. Suite ¨¤ la pouss¨¦e d¨¦mographique d¡¯une part, au
raccourcissement des hivernages d¡¯autre part, et ¨¤ l¡¯irr¨¦gularit¨¦ des pluies enfin,
les jach¨¨res autrefois fr¨¦quentes ont disparu. Le mil est devenu pratiquement la
seule c¨¦r¨¦ale capable d¡¯accomplir son cycle dans les conditions
environnementales de la plupart des r¨¦gions. L¡¯installation progressive de la quasi-
monoculture du mil a entra?n¨¦ une augmentation des densit¨¦s d¡¯inoculum primaire
dans les sols (Girard, 1974; Sy, 1978) et, par cons¨¦quent, les d¨¦gats du mildiou sur
les cultures du mil.
En outre, suite ¨¤ I¡¯am¨¦llioration des syst¨¨mes de communication entre les
r¨¦gions du Sud et le reste du pays, des introductions anarchiques cle mat¨¦riel
v¨¦g¨¦tal se sont produites entra?nant un non-respect de la carte vari¨¦tale.. Ainsi, des
vari¨¦t¨¦s de cycle court ou moyen (telle que Souna Ill par exemple) destin¨¦es aux
r¨¦gions du centre qui est plus sec, ont ¨¦t¨¦ cultiv¨¦es dans les r¨¦gions du Sud
(Ziguinchor) dans des ¨¦cosyst¨¨mes tr¨¨s diff¨¦rents desquels elles sont adapt¨¦es.
Ceci a eu pour cons¨¦quence la rupture des ¨¦quilibres dynamiques qui ont ¨¦t¨¦
¨¦tablis entre les vari¨¦t¨¦s¡¯ locales (g¨¦n¨¦ralement de type sanio) et le mildiou,
souvent en faveur de ce dernier.
Enfin, ¨¤ la suite de l¡¯arr¨ºt des subventions aux intrants, li¨¦ ¨¤ la politique de
l¡¯ajustement structure1 de l¡¯¨¦conomie pratiqu¨¦e par le Gouvernement, les paysans,
utilisent de plus en plus leurs propres semences. Ces semences sont souvent de
mauvaise qualit¨¦, et les agriculteurs ne pratiquent aucun traitement fongique sur
les cultures du mil.
Ces facteurs contribuent ¨¤ expliquer la pr¨¦valence du mildiou dans presque
toutes les r¨¦gions du S¨¦n¨¦gal. Une fluctuation des intensit¨¦s du mildiou, non
Chapitre 10
154

seulement ¨¤ l¡¯int¨¦rieur mais aussi entre les r¨¦gions est cependant remarqu¨¦e. La
diversit¨¦ des cultivars (plus d¡¯une dizaine), la gamme des techniques culturales,
l¡¯h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ des types de sols et des niveaux de fertilit¨¦, l¡¯instabilit¨¦ des facteurs
climatiqueset, ¨¦ventuellement, la variaibilit¨¦ de l¡¯agent pathog¨¨ne sont autant de
facteurs qui peuvent expliquer ces fluctuations.
L¡¯ergot s¡¯av¨¦re une maladie parfois assez importante. C¡¯est le cas en 1986
dans les r¨¦gions de Diourbel, Fatick et Thi¨¨s o¨´ elle a provoqu¨¦ des ¨¦pid¨¦mies.
L¡¯incidence et la s¨¦v¨¦rit¨¦ de l¡¯ergot d¨¦pendent fortement des conditions climatiques
(humidit¨¦ relative et temp¨¦rature tr¨¨s fortes) qui pr¨¦valent au moment de l¡¯anth¨¨se
(Thakur, 1987; Shetty et al., 1983). Des semis tardifs faisant coineider des
brouillards matinaux de fin de saison dhivernage avec la formation des stigmates,
sont particuli¨¨rement favorables ¨¤ cette maladie (Mbaye, 1988).
Le charbon s¡¯est manifest¨¦ en gen¨¦ral avec de faibles intensit¨¦s, sauf dans
la r¨¦gion de Tamba en 1985. La p¨¦rnode critique de sensibilit¨¦ du mil au charbon
est le stade ¡°Gonflement¡± (chandelle initi¨¦e mais encore dans le fourreau). Les
conditions favorables pour la contamination du mil par le charbon sont presque les
m¨ºmes que pour l¡¯ergot (Thakur, 1987).
111.2- Choix du rendement de r¨¦f¨¦rence
A la place de rendements accessibles (rendement des parcelles o¨´ les
facteurs d¡¯intensification sont fix¨¦s ¨¤ d¡¯es niveaux par d¨¦faut, et qui sont prot¨¦g¨¦s
contre les maladies; Savary et Zadoks, 1991), nous avons pr¨¦f¨¦r¨¦ utilis¨¦ le terme
de rendement de r¨¦f¨¦rence d¨¦finie le rendement le plus ¨¦lev¨¦ obtenu dans une
r¨¦gion pendant les deux ann¨¦es d¡¯exp¨¦rimentation. Ce choix est li¨¦ au fait Ique
nous n¡¯avons pas eu ¨¤ mesurer les rendements accessibles.
Par ailleurs, la mesure de ce rendement dans toutes les r¨¦gions permet
d¡¯avoir une gamme de rendements de r¨¦f¨¦rence illustrative des pratiques
culturales du mil et des situations de production de cette culture au S¨¦n¨¦gal.
lll.3-Relation entre les rendements r¨¦els, rendements de r¨¦f¨¦rence et
les d¨¦g?ts caus¨¦s par les maladies
Chapitre 10

L¡¯¨¦quation de r¨¦gression qui d¨¦crit la r¨¦ponse en rendements de la culture
aux d¨¦g?ts des maladies et dans laquelle intervient le rendement de r¨¦f¨¦rence est
la suivante:
Y = 0,61 Yr - 3,68 LNERG + 0,092 CHR*Yr -0,03 MILD*Yr.
(5)
En l¡¯absence de comtributi¡¯ons significatives de LNCHR et LNMIL¡¯D, le terme
CHR*Yr peut ¨ºtre consid¨¦r¨¦ comme un accroissement du rendement lorsque les
d¨¦g?ts caus¨¦s par le charbon et le rendement de r¨¦f¨¦rence augmentent
simultan¨¦ment, c¡¯est-¨¤-dire, des effets moins que proportionnels dlu charbon
lorsque le rendement de r¨¦f&ence augmente; parall¨¨lement, le terme MILD¡¯Yr,
peut ¨ºtre interpr¨¦t¨¦ comme une r¨¦duction du rendement r¨¦el lorsque les d¨¦g?ts
caus¨¦s par le mildiou et le rendement de r¨¦f¨¦rence augmentent simultan¨¦ment,
c¡®est-¨¤-dire, des effets plus que proportionnels du mildiou lorsque le rendement de
r¨¦f¨¦rence augmente (Savary et Zadoks, 1991). Du fait des corr¨¦lations
significatives n¨¦gatives entre LNERG et LNCHR, le terme CHR¡¯Yr renferme des
effets plus qlue proportionnels de l¡¯ergot si le rendement de r¨¦f¨¦rence augmente.
Dans cette ¨¦quation, des variations de¡¯ rendem¨¨nt r¨¦el peuvent,
essentiellement, ¨ºtre d¨¦crites par les variations du rendement de r¨¦ference et des
d¨¦g?ts caus¨¦s par les maladies. Elle indique: a) descontributions n¨¦gatives pour
l¡¯ergot et le mildiou; b) des contributions positives pour le rendement de r¨¦f¨¦rence
et le charbon.
On doit s¡¯interroger sur cette contribution positive du Charbon au renbement.
Le charbon et l¡¯ergot infectent le mil en envahissant l¡¯ovaire des fleurs et en
transformant le grain en sclerote (ergot) ou sore (charbon). Julia et Thakur (1987)
ont montr¨¦ que, d¨¨s la p¨¦nhtration d¡¯un tube germinatif provenant, soit d¡¯une
conidie de Claviceps fusfformis ( l¡¯ergot), soit d¡¯une sporidie de Tolyposporium
penicillariae
(charbon), il se forme imm¨¦diatement une constriction stylique qui
interdit la p¨¦n¨¦tration d¡¯un autre tube germinatif. II existe donc une comp¨¦tition
entre le charbon, l¡¯ergot et le grain de pollen.
Donc, sur une chandelle de mil, une augmentation de grains transform¨¦s en
sores (ou en scl¨¦rotes) se traduit par une diminution de probabilit¨¦s de grains
transform¨¦s en scl¨¦rotes (ou en sores) et vice versa; en d¡¯autres termes, il y a
comp¨¦tion entre sites. Ces interrelations entre ces deux maladies sont illustr¨¦es
par l¡¯existence de coefficients de corr¨¦lation significatifs n¨¦gatifs (voir tableau 33).
Chapitre 10
156

Par ailleurs, le mildiou infecte les organes reproducteurs de la plante en
transformant les ¨¦pillets et les fleurs en ¨¦l¨¦ments foliac¨¦s. Ces transformations de
la chandelles peuvent ¨ºtre partielles ou totales, L¡¯invasion du mildiou peut se
traduire parfois par la disparition de la chandelle. Par cons¨¦quent, une
augmentation des d¨¦g?ts caus¨¦s par le mildiou entra?ne n¨¦cessairement une
diminu~tion des possibilit¨¦s des d¨¦g?ts caus¨¦s par le charbon ou/et l¡¯ergot. En
milieu paysan, en gen¨¦ral, sur une plante de mil, le mildiou est souvent associ¨¦ ¨¤
l¡¯une ou I¡¯autre des maladies, mais rarement les deux ¨¤ la fois.
Partant de ces consid¨¦rations, il devient donc plus ais¨¦ de comprendre le
sens des contributions de chaque malaidie dans cette ¨¦quation.
IV-Conclusions
Les r¨¦sultats obtenus dans cette enqu¨ºte ont permis de mettre en ¨¦vidence
la pr¨¦pond¨¦rance *du mildiou dans les pathosyst¨¨mes du mil au S¨¦n¨¦gal. Cette
prepond¨¦rance s¡¯est surtout manifest¨¦e dans les r¨¦gions ¨¤ traditions milicoles
(Bassin Arachidier) et au Sud du pays o¨´ les conditions de son expression sont les
plus favorables.
/
Le charbon et l¡¯ergot se sont r¨¦v¨¦l¨¦s de deuxi¨¨me importance, mais peuvent
constituer un danger r¨¦el dans la mesure o¨´, en certains endroits et en certaines
ann¨¦es, si les conditions du milieu sont favorables, ils peuvent provoquer des
d¨¦g?ts importants.
Chapitre 10
1 !j 7

IEME PARTIE:
METHODES DE LUTTE CONTRE Sclerospora graminicola.

CHAPITRE Xl: RESISTANCE VARIETALE
Dans la recherche de methodes de contr?le du mil, plusieurs techniques
sont envisageables (voir introduction g¨¦n¨¦rale). A ce jour, malgr¨¦ le nombre
important de m¨¦thodes possibles, aucune solution d¨¦finitive n¡¯a ¨¦t¨¦ donn¨¦e au
probl¨¨me pos¨¦ par le mildiou.
Eu ¨¦gard au bas niveau de productivit¨¦ de la culture paysanne (FAO, 1982
et voir introduction) et aux prix des pesticides, la solution la plus simple est
l¡¯utilisation de vari¨¦t¨¦s r¨¦sistantes.
C¡¯est dans cette voie que ce sont engag¨¦s plusieurs organismes
internationaux, r¨¦gionaux et nationaux de recherche dont l¡¯Institut S¨¦n¨¦galais de
Recherche Agricole (ISRA). Elle suppose une ¨¦troite collaboration entre les
s¨¦lectionneurs et les pathologistes.
Notre contribution dans ce travail consiste a) ¨¤ cribler le mat¨¦riel de s¨¦lection
pour identifier des sources de resistance qui vont servir dans le processus de
s¨¦lection; b) analyser les sources de r¨¦sistance afin d¡¯avoir des indications sur la
nature g¨¦n¨¦tique des resistances; c) mettre au point des tests pour la r¨¦sistance.
A. - MISE AU POINT D¡¯UN DISPOSITIF DE CRIBLAGE
L¡¯identification de sources de resistance utilisables dans un processus de
s¨¦lection suppose la mise au point de techniques d¡¯infection et d¡¯¨¦valuation qui
permettent de mesurer la r¨¦sistance de la plante.
Plusieurs techniques de criblage sont utilis¨¦es pour identifier des sources de
r¨¦sistance du mil au mildiou:
1 - La technique de ¡°Plant and Pray ¡°= (plante et prie), qui consiste ¨¤
exposer le mat¨¦riel ¨¤ tester aux conditions spontan¨¦es d¡¯infection. Cette technique
est peu fiable: on ne ma?trise pas la quantit¨¦ d¡¯inoculum ni les conditions
d¡¯¨¦pid¨¦mie.
2 - La technique de ¡°Sick-Plot ¡°= (parcelle malade) qui consiste ¨¤
tester le mat¨¦riel dans une parcelle sp¨¦cialement pr¨¦par¨¦e en incorporant des
d¨¦bris v¨¦g¨¦taux contenant des oospores dans le sol pendant une ou plusieurs
saisons. Cette technique a fait l¡¯objet de plusieurs critiques et pr¨¦sente beaucoup
d¡¯inconv¨¦nients (Williams et al., 1981).
3 - Infection directe du mat¨¦riel ¨¤ tester avec une suspension aqueuse
de zoosporocystes et de zoospores. Cette technique qui est tr¨¨s efficace, est
cependant tr¨¨s lourde quand il s¡¯agit de tester plusieurs entr¨¦es.
C:hapitre 11
1 5 8

Williams et al. (1981) ont mis au point une technique d¡¯infection artificielle
avec des zoospores. Le principe consiste ¨¤ obtenir une production importante de
zoospores sur des cultivars de mil tr¨¨s sensibles en pots au laboratoire. Ces pots
constituent des sources d¡¯inoculum. Ces sources d¡¯inoculum sont ensuite
transport¨¦es sur des parcelles d¡¯essai et plac¨¦es le long de lignes infestantes pour
permettre la propagation de la maladie sur ces lignes. Quand les lignes infestantes
ont 30 ¨¤ 40 % de plantes attaqu¨¦es, (g¨¦n¨¦ralement vers le 21¨¨me jour apr¨¨s
installation des ¡°sources d¡¯inoculum ¡°, on s¨¨me les vari¨¦t¨¦s ¨¤ tester parall¨¨lement
aux lignes infestantes. Cette technique permet de tester un grand nombre de
vari¨¦t¨¦s en une campagne culturale.
Nous avons repris cette technique et nous l¡¯avons modifi¨¦e pour l¡¯adapter ¨¤
nos conditions de travail. En effet, nous avons jug¨¦ n¨¦cessaire de la simplifier en
semant directement les lignes infestantes sur nos parcelles qui sont naturellement
contamin¨¦es par des oospores (Girard, 1975; Sy, 1978). Par ailleurs, nous avons
diminu¨¦ le nombre de lignes-tests entre deux lignes infestantes pour permettre une
r¨¦partition uniforme dans l¡¯ensemble de la parcelle.
I - Mat¨¦riel et m¨¦thodes
1.1 - Lignes infestantes
Des graines d¡¯un m¨¦lange de cultivars compos¨¦ de 50 % de NHE33 et de 50
% de IBV 8117 (72 TM) sont sem¨¦es comme lignes infestantes. Ces deux cultivars
sont r¨¦put¨¦s moyennement et tr¨¨s sensibles respectivement (Girard, 1975; Sy,
1978). Ce m¨¦lange permet d¡¯avoir de l¡¯inoculum en permanence. Les lignes
infestantes sont sem¨¦es ¨¤ des distances de 4,5 m l¡¯une de l¡¯autre et les distances
entre les poquets de 0,60 m. Des irrigations sont effectu¨¦es aussi bien pour assurer
le d¨¦veloppement du mil que celui du mildiou (voir ci-dessous).
Les talles qui ne sont pas infect¨¦es sont ¨¦limin¨¦es afin de permettre
l¡¯apparition de jeunes talles plus r¨¦ceptives. Cette pratique permet d¡¯auigmenter le
nombre de talles infect¨¦es sur les lignes infestantes.
1.2 - Lignes-tests et lignes-t¨¦moins de sensibilit¨¦
Trois cultivars sont utilis¨¦s dans ce test: Souna 3; IBV 8001 et 7042. Ces
cultivars ont ¨¦t¨¦ sem¨¦s quand le nombre de plantes infect¨¦es dans les lignes
infestantes a atteint 40-50 %. IEn m¨ºme temps que les lignes-tests, le cultivar Tif 23
Chapitre 11
1 5 9

D2132 est sem¨¦ pour servir de t¨¦moin de sensibilit¨¦ et mesurer ainsi l¡¯intensit¨¦
maximale du mildiou exerc¨¦e sur Les cultivars dans les conditions de l¡¯essai. Une
ligne-t¨¦moin de sensibilit¨¦ est sem$e ¨¤ chaque 10 lignes-tests.
1.3 - Site et conditions d¡¯exp¨¦rimentation
L¡¯essai a eu lieu au CNRA de Elambey pendant la contre-saison (avril-juin)
1982. La temp¨¦rature moyenne pendlant cette p¨¦riode est de 27,8OC au mois
d¡¯avril, 28,2OC au mois de mai et 29,9OC au mois de juin. L¡¯humidit¨¦ relative
moyenne de l¡¯air est de 451 % et 54,2 % pour les mois de mai et de juin
respectivement. Deux types d¡¯irrigation sont effectu¨¦s:
a) Pour assurer I¡¯humidite n¨¦cessaire au d¨¦veloppement du mil, on
irrigue pendant 3 heures, deux fois par semaine jusqu¡¯¨¤ la phase floraison femelle.
Cette irrigation est assur¨¦e par un syst¨¨me compos¨¦ de tubes en PVC et ¡®des
arroseurs. La dose d¡¯arrosage est de 13 mm/h.
b) Pour le d¨¦veloppement du mildiou un syst¨¨me d¡¯arrosage compos¨¦
de rampe principale en tricoflex sur lequel sont branch¨¦es tous les m¨¨tres des
rampes secondaires en poly¨¦thyl¨¨ne (o 19 cm). Sur ces rampes secondaires sont
fix¨¦s des brumisseurs espac¨¦s entre eux d¡¯un m¨¨tre. L¡¯arrosage s¡¯effectue
quotidiennement pendant 30 mn. ¨¤ partir de 18 heures.
La parcelle d¡¯exp¨¦rimentation al ¨¦t¨¦ en jach¨¨re avant son utilisation. Les
fumures de fond (150 kg/ha de 10-21-21) et d¡¯appoint (50 kg/ha d¡¯ur¨¦e au
d¨¦mariage et ¨¤ la montaison) ont ¨¦t¨¦ apport¨¦es. Le d¨¦marriage est effectu¨¦ ¨¤ 1
pla.nt/poquet 10 jours apr¨¨s la lev¨¦e et le binage effectu¨¦ selon n¨¦cessit¨¦.
1.4 - Dispositif exp¨¦rimental
Lessai comprend 4 r¨¦p¨¦titions dont chacune est constitu¨¦e de trois
parcelles ¨¦l¨¦mentaires portant chaLque vari¨¦t¨¦ ¨¤ tester. Chaque parcelle
¨¦l¨¦mentaire est constitu¨¦e de 4 lignes-tests soit 16 lignes pour chaque vari¨¦t¨¦. Les
lignes contiennent 10 poquets chacune, soit au total 160 plantes par cultivar.
L.a distance entre les lignes est de 0,9 m et entre les poquets ¨¦galement de 0,9 m.
Entre deux lignes infestantes, on s&me 4 lignes-tests (fig 25).
1.5 - Observation
Chapitre 11
160

Fig. 25: Dispositif de criblage..
l---T-- ~~ Lignes infestantes
*xxxx*xxxx*xxxxYxxxx*xxxx*
*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*
*XXXX*XXxX*XXXX*XXXX*xxxx*

*XXXx*XXXX*XXXX*XXXX*xxxx*
*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*

*xxxx*xxx:x*xxxx*xxxx*xxx-2T*
*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*
*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*
*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*
*xxXX*XXXX*XXXX*XXXX*xxxx*
*xxxx+xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*
*xxxx*xxxx*~xxxx*xxxx*xxxx*
*xxxx*xxxx+xxxx*xxxx*xxxx*
*xxxx*xxxx*~xxxx*xxxx*xxxx*
*xxxx*xxxx~~xxxx*xxxx*xxxx*
*xxxx*xxxx~~xxxx*xxxx*xxxx*
*xxxx*xxxx~~xxxx*xxxx*xxxx*

*xxxx*~xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*
*xxxx-*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*
*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*xxxx*

L-L.- Lignes ¨¤ tester
Chapitre 11
161

Un suivi a ¨¦t¨¦ effectu¨¦ durant toute la dur¨¦e du cycle du mil. Les plantes
pr¨¦coc¨¦ment infect¨¦es sont marquees par des piquets rouges appos¨¦s au 3O¨¨me
jour apr¨¨s semis pour pouvoir les comptabiliser dans la notation finale en cas de
destruction.
Des notations d¡¯incidence (tallage, montaison et maturit¨¦) et de s¨¦v¨¦rit¨¦ (montaison
et rnaturit¨¦) ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦es selon I¡¯echelle de notation propos¨¦e par Sy (1978)
(Tableau 34).
1.6 - Analyse des r¨¦suftats
L¡¯aptitude des cultivars ¨¤ contr?ler le mildiou est appr¨¦ci¨¦e par l¡¯incidence (1)
(pourcentage des plantes malades quellque soit le degr¨¦ de gravit¨¦ de la maladie)
et par la s¨¦v¨¦rit¨¦ (S) (gravit¨¦ de la ma,ladie. Les formules permettant de calculer
ces deux variables sont mentionn¨¦es dans le chapitre Mat¨¦riel et m¨¦thode.
Pour permettre aux s¨¦lectionneurs de faire un tri rapide dans leur mat¨¦riel de
s¨¦lection, nous avons convenu de grouper les mat¨¦riels en classes dont le nombre,
les caract¨¦ristiques et les d¨¦finitions sont indiqu¨¦s dans le tableau 35.
Cette classification ne pr¨¦juge en rien de la nature des r¨¦sistances mises en
jeu dans le mat¨¦riel. Elle permet seulement de faire un tri. Nous y reviendrons dans
la discussion.
II - R¨¦sultats (tableau 36)
A la premi¨¨re date d¡¯observation (au stade tallage), seuls les cultivars 7042
et Tif 239 D2B2 ont pr¨¦sent¨¦ des sympt?mes sur les plantules. En effet, les inci-
dences du mildiou sont respectivement de 58 et 48 % pour ces deux cultivarschez
Souna Ill et IBV 8001, aucun sympt?me n¡¯est encore perceptible.
Au stade montaison, 235 et 11,8 % des plantules des cultivars Souna Ill et
IBV 8001 respectivement pr¨¦sentent des sympt?mes. A ce moment-l¨¤, les plantules
du t¨¦moin de sensibilit¨¦ sont presque toutes attaqu¨¦es. L¡¯incidence chez 7042 est
de 88 %. On observe la m¨ºme figure concernant les s¨¦v¨¦rit¨¦s. Selon notre ¨¦chelle
de classification des cultivars, on a trois groupes:
Classe II: IBV 8001
Classe IV: Souna Ill
Classe VI: 7042 et Tif 239 D2B2
A la maturit¨¦, le m¨ºme ordre est observ¨¦ avec cependant des intensit¨¦s plus
faibles:
Chapitre 11
162

¡°J¡¯&leau 34 : Echelle de notation de la s¨¦v¨¦rite du mildiou (d¡¯apr¨¨s SY, 19¡¯78)
(Voir commentaires et modifications dans le texte)
:ATEGORlES
PHASE VEGETATIVE
PHASE REPRODUCTIVE
Absence de sympt?mes perceptibles
4bsence de sympt?mes percept?bles
1 ou plusieurs talles axillaires attaqu¨¦es
Jne ou plusieurs chandelles
urillaires attaqu¨¦es
ChandelIes principales attaqu¨¦es
Talles principales attaqukes dans une
lans une une proportion inf¨¦rieure
proportion inf¨¦rieure ou ¨¦gale ¨¤ 5%
lu ¨¦gale ¨¤ 5 %
Talles principales attaquees dans
Yhandelles principales attaqu¨¦es
une proportion sup¨¦rieure ¨¤ 5 %
lans une une proportion sup¨¦rieure
mais inf¨¦rieure ou ¨¦gale B 25 %.
¨¤ 5 % mais inf¨¦rieure ou ¨¦gale ¨¤ 25 %
Talles principales attaquees dans
Chandelles principales attaqu¨¦es
une proportion sup¨¦rieure ¨¤ 25 %
dans une una proportion sup¨¦rieure
5
mais infkrieure ¨¤ 50 %
¨¤ 25 % mais inf¨¦rieure ou ¨¦gale ¨¤ 50 %
Talles principales attaquees dans
Chandelles principales attaqu¨¦es
6
une proportion sup¨¦rieure ¨¤ 50 %
dans une une proportion sup¨¦rieure
ou totalement d¨¦truites
¨¤ 50 % ou totalement absentes
Tableau 35 : Classification des entr¨¦es selon leur niveau de s¨¦v¨¦rit¨¦
--
--
K? de
Caract¨¦ristiques
tifinitions
C:lasse
- -
T------
Entr¨¦es sans syrr&Gs S=O
Entr¨¦esindemnes
3:1
Entr¨¦es ayants < 5 %
Entr¨¦es tr¨¨s r¨¦sistantes
I I I
Entr¨¦es ayant 5,1% 9: S < 10%
Ehtr¨¦es r¨¦sistantes
IV Entr¨¦e ayant 10,l < S x 25%
Entr¨¦es my. r¨¦sistantes
v
Entr¨¦es ayant 25,l < S¡®z/ 50%
B-kr¨¦es sensibles
VI
Entr¨¦es ayant S > 501,l %
Entr¨¦es tr¨¨s sensibl.es
Chapitre 11
163
- _ _ .
-
_
_ .
-.-
__.__I_____.___-
---.---
. -

-_____--
-¡°WI_.--

Thbleau 36: Incidence et s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou aux diff¨¦rents stades de
d¨¦veloppement des plantes des cultivars du mil.
- - -
STAD:E DE DEVELOPPEMENT
I
m-w--
Nombre
Vari¨¦t¨¦s
de plantes
observ¨¦es
- - - -
Souna Il1
160
LBV8001
160
7042
160
TIF23~91~2
160
El2
- - - -
Tab1ea.u 37 : R¨¦sultats des travaux de criblage vis-¨¤-vis du mildiou effectu¨¦s
au S¨¦n¨¦gal de 1983 ¨¤ 1988
1983
I
1984
1
1985
[
1986
I
1987 I
1988
NET(l)jNEFt(2)~ NET 1 NEX 1 IET [ T;ER 1 NET I NEE 1 NET I NEFt I NET I MER
1530
196
3500 971
1688 1305
1088 625
341
157
507
218
(1) Nombre d¡¯entr¨¦es test¨¦es
(2) Nombre d¡¯entr¨¦es ayant la s¨¦v¨¦rit¨¦ moyenne sup¨¦rieure ¨¤ z¨¦ro mais
inf¨¦rieure ¨¤ 10 %
~
Chapitre 11
164

Classe II: IBV 8001
Classe III: Souna III
Classe V: 7042 et Tif 239 D2B2
Ill - Discussions et conclusions
III.1 - Adaptation de la technique
La technique que nous avons utilisee ici est modifi¨¦e par rapport ¨¤ celle de
Williams et al., (1981). Le semfis direct des lignes infestantes avant les lignes-tests
et des irrigations r¨¦guli¨¨res permettent, dans les conditons de Bambey, d¡¯obtenir
une intensit¨¦ de la maladie tr¨¨s forte. Les incidences atteintes par le t¨¦moin de
sensibilit¨¦ et le cultivar 7042 en sont la preuve.
En outre, la r¨¦duction du nombre de lignes-tests (4 au lieu de 8) entre deux
lignes infestantes a, sans doute, contribu¨¦ ¨¤ ¨¦lever le niveau de concentration de
I¡¯inoculum dans les parcelles.
III.2 - Echelle de notation
L¡¯¨¦chelle de notation utilis¨¦e (Sy, 1978) comporte deux parties: une partie
utilisable pendant la phase v¨¦g¨¦tative et une autre pendant la phase reproductive.
On constate que, bien que l¡¯ordre de classement des cultivars soit le m¨ºme
durant les deux phases, les intensit¨¦s de la maladie ont, quant ¨¤ elles, baiss¨¦ ¨¤ la
phase reproductive. Ce ph¨¦nom¨¨ne pourrait probablement s¡¯expliquer par la
possibilit¨¦ de r¨¦mission chez la plante malade (Singh et King, 1988). Ce
ph¨¦nom¨¨ne est mis en ¨¦vidence par le marquage des plantes pr¨¦coc¨¦ment
attaqu¨¦es par des piquets rouges.
Par ailleurs, dans cette ¨¦chelle de notation, on constate que la note 1 est
affect¨¦e aux plantes qui ne pr¨¦sentent pas de sympt?mes perceptibles sans
qu¡¯aucune justification biologique ne soit donn¨¦e ¨¤ cela. En outre, cette ¨¦chelle de
notation comprend beaucoup de cat¨¦gories et est trop compliqu¨¦e pour des
techniciens peu exp¨¦riment¨¦s,, donc peu op¨¦rationnelle pour un tri rapide.
C¡¯est pourquoi, l¡¯adoption d¡¯une nouvelle ¨¦chelle plus simplifi¨¦e nous
semble n¨¦cessaire. A cet effet, l¡¯¨¦chelle propos¨¦e par Williams (1984) comprenant
5 classes nous a sembl¨¦! plus ad¨¦quate. A nouveau, il nous para?t illogique de
Chapitre 11
1 6 5

donner une note ¡°1¡± ¨¤ une plant saine. Comme pour l¡¯¨¦chelle de Sy (1978), ce
S:yst¨¨me de notation peut ¨ºtre modifi¨¦ en attribuant la not&¡°O¡± aux plantes
apparemment saines.
III.3 - classement des cultivars selon le niveau de s¨¦v¨¦rit¨¦ de la
maladie
La classification des vari¨¦t¨¦s propos¨¦e est bas¨¦e sur plusieurs discussions
avec des s¨¦lectionneurs et pathologistes travaillant sur le mil et des observations
sur le terrain pendant plus de 10 ans.
Le mat¨¦riel appartenant ¨¤ la classe I (indemne) doit ¨ºtre diff¨¦renci¨¦ de ce qui
est qualifi¨¦ de ¡°r¨¦sistant¡±, car les plantes de mil cultiv¨¦es dans des conditions
parfois extr¨ºmes, peuvent ¨¦chapper ¨¤ l¡¯agression du pathog¨¨ne. Donc l¡¯absence
de la maladie peut ¨ºtre le r¨¦sultat d¡¯une esquive et non d¡¯une r¨¦sistance r¨¦elle.
C¡¯est pourquoi une prudence doit ¨ºtre observ¨¦e avant son utilisation dans un
processus de s¨¦lection.
Quant au mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal appartenant aux classes II et III qui pourrait CStre
dot¨¦ de r¨¦sistance partielle sensu Zadoks et Scheen (1979) est tr¨¨s int¨¦ressant
pour le s¨¦lectionneur. II est n¨¦cessaire de distinguer dans ces r¨¦sistances des
niveaux pour permettre aux s¨¦lectionneurs de choisir entre des entrees
¨¦quivalentes.
Les entr¨¦es appartenant ¨¤ la classe IV, interm¨¦diaires entre les ¡°r¨¦sistants¡±
et les ¡°sensibles¡±, en g¨¦n¨¦ral, perdent tr¨¨s rapidement leur ¡°r¨¦sistance¡±. C¡¯est
pourquoi, elles doivent ¨ºtre am¨¦lior¨¦es pour la r¨¦sistance au mildiou, avant d¡¯¨ºtre
utilis¨¦es dans un processus de s¨¦lect?on.
Par contre, les entr¨¦es appartenant aux classes V et VI semblent trop sensibles
pour ¨ºtre utilisables dans un programme d¡¯am¨¦lioration vari¨¦tale. Bien que
certaines possibilit¨¦s de cr¨¦er une vari¨¦t¨¦ r¨¦sistance ¨¤ partir d¡¯une vari¨¦t¨¦ jug¨¦e au
d¨¦part sensibles soient d¨¦montr¨¦es (Williams et ai., 1982) entreprendre
d¡¯am¨¦liorer un tel mat¨¦riel pour la r¨¦sistance au mildiou demande trop d¡¯efforts et
de ¡®temps, qu¡¯on se demande si le jeu en vaut la chandelle.
1111.4 -Conclusions
Williams et al. (1981) ont soulign¨¦ les avantages de cette technique de
criblage par rapport aux autres:
1) une distribution d¡¯inoculum uniforme ¨¤ travers une large surface;
2) une p¨¦riode ¨¦tendue de contamination qui amoindrit les chances
d¡¯esquive;
3) utilisable ¨¤ tout moment de l¡¯ann¨¦e sans d¨¦pendre de la pluie;
4) moins co?teuse que les techniques d¡¯inoculation par pulv¨¦risation
ou par injection manuelle;
Chapitre 11
166

5) possibilit¨¦ de C:ribler un grand nombre d¡¯entr¨¦es.
Cependant l¡¯une des principales r¨¦serves ¨¦mises ¨¤ l¡¯endroit de ces types de
dispositifs qui mettent en place des parcelles adjacentes avec des bandes ou
lignes infestantes parall¨¨les est le risque d¡¯induire des estimations erron¨¦es des
niveaux de r¨¦sistance reels (Savary et Zadoks, 1989), ¨¤ cause des interf¨¦rences
entre les parcelles et la quantit¨¦ trop ¨¦lev¨¦e d¡¯inoculum dans une parcelle. Des
entr¨¦es pr¨¦sentant des r¨¦sistances partielles peuvent de ce fait ¨ºtre rejet¨¦es.
En attendant des am¨¦liorations de ce dispositif ou la mise au point d¡¯autres
dispositifs, ce dernier a ¨¦t¨¦ utilis¨¦ par les s¨¦lectionneurs dans leur choix de
mat¨¦riel pour la r¨¦sistance au mildiou.
B- CRIBLAGE POUR IJ1 RESISTANCE AU MILDIOU
Ce dispositif exp¨¦rimental a ¨¦t¨¦ utilis¨¦ depuis 1983 ¨¤ nos jours pour tester le
mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal des s¨¦lectionneurs du mil au S¨¦n¨¦gal et celui de la coop¨¦ration
r¨¦gionale (ClLSS/INSAH, CILSS/PLI) et internationale (ICRISAT, INTSORMIL,
FAO)..
Quelques r¨¦sultats des travaux de criblage sont indiqu¨¦s dans le tableau 37
II appara?t que beaucoup de vari¨¦t¨¦s pr¨¦sentant des niveaux de r¨¦sistance au
mildiou ¨¦lev¨¦s, existent. Ces niveaux sont variables et sugg¨¨rent l¡¯existence de
r¨¦sistance partielle sensu Parlevliet(l972) et Zadoks et Schein (1979), chez le mil.
Ces travaux de criblage ont permis aux s¨¦lectionneurs de faire des
avanc¨¦es notables dans leur s¨¦lection pour la r¨¦sistance au mildiou. En effet,
toutes les vari¨¦t¨¦s de mil qui sont cr¨¦¨¦es au S¨¦n¨¦gal depuis 1982 ¨¤ nos jours (IBV
8004, IBV 8001, IBMV 8402, H7-66 ) pr¨¦sentent des r¨¦sistances au mildiou fortes.
L¡®¨¦tude de m¨¦canisme g¨¦n¨¦tiques de r¨¦sistance que nous devrions
envisager de fa?on prospective, apportera, s?rement, une contribution dans une
perspective de lutte g¨¦n¨¦tique contre le mildiou. C¡¯est dans cette perspective que
nous avons effectu¨¦ un test diall¨¨le.
C - ANALYSE DIALLELE DE LA RESISTANCE DES LIGNEES DE MIL AU
MILDIOU.
L¡¯efficacit¨¦ d¡¯une m¨¦thode de s¨¦lection d¨¦pend en grande partie de la
connaissance du nombre de g¨¨nes mis en jeu pour gouverner le caract¨¨re
recherch¨¦.
Appadurai et al., (1975) ont indiqu¨¦ que la r¨¦sistance du mil au mildiou
semble ¨ºtre d¨¦terminee par un ou deux g¨¨nes majeurs montrant une
Chapitre 13
1 6 7

dominance.Par contre, Gill et Jindla (¡®1975) trouvent que l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la r¨¦sistance
au mildiou est complexe et implique des interactions g¨¦n¨¦tiques ou/et
cytoplasmiques. Gill et al. (1978), quant ¨¤ eux, indiquent la pr¨¦sence de deux
genes dominants dont la pr¨¦sence d¡±un seul suffit pour d¨¦terminer un ph¨¦notype
resistant. Les travaux r¨¦cents semblent plut?t montrer un d¨¦terminisme
polyg¨¦nique (Singh et King, 1988; Singh et al., 1986).
Plusieurs techniques sont utilis¨¦es pour ¨¦tudier le potentiel g¨¦n¨¦tique d¡¯un
mat¨¦riel (f¨¦condations libres, test top-cross, test polycross (Demarly, 1974) parmi
lesquelles, l¡¯analyse diall¨¨le prend de plus en plus de l¡¯importance aussi bien dans
le monde veg¨¦tal qu¡¯animal. Un diall?le est une s¨¦rie de croisements entre n
individus dans laquelle tous les individus sont crois¨¦s entre eux dans toutes les
combinaisons possibles.
II existe deux approches principales pour r¨¦aliser l¡¯analyse d¡¯un test diall?le:
l¡¯approche de Hayman (1954) et l¡¯approche de Griffing (1956). L¡¯approche de
Griffing qui est la plus utilis¨¦e en pathologie v¨¦g¨¦tale, a d¨¦j¨¤ servi, entre autres,
pour ¨¦tudier la r¨¦sistance du mais (Zea mays L.) au mildiou du Sorgho
(Peronoscierospora sorghi) (Orangel et Borges, 1987) et des composantes de la
resistance partielle du bl¨¦ (Triticum aestivum L.) ¨¤ la septoriose (Septoria nodorum)
Berk (Wilkinson et al., 1990).
L¡¯objectif principal de cette exp¨¦rimentation est d¡¯analyser la nature
g¨¦n¨¦tique des r¨¦sistances des lign¨¦es du mil au Sclerospora graminicola, afin
d¡¯¨¦mettre des hypoth¨¨ses sur les voies possibles de leur utilisation dans la cr¨¦ation
d¡¯un mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal r¨¦sistant au dit parasite.
I - Mat¨¦riel et m¨¦thodes
1.1 - Mat¨¦riel
Le mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal est compos¨¦ de 6 g¨¦niteurs (lign¨¦es consanguines
fournies par le Service S¨¦lection du mil du CNRA) et de 30 hybrides (15 Fl et 15
Fl r¨¦ciproques issus des croisements entre les g¨¦niteurs). Le choix des lign¨¦es est
bas¨¦ sur leur comportement vis-¨¤-vis du mildiou. (voir tableau 38).
1.2 - Confection du diall?le
Un diall?le complet a ¨¦t¨¦ confectionn¨¦ pendant la contre saison 1989
(d¨¦cembre - avril) dans lequel chaque g¨¦niteur sert ¨¤ la fois comme m?le et
femelle. Du fait des diff¨¦rences de cycles des lign¨¦es et de la protogynie marqu¨¦e
chez le mil (deux ou trois jours entre floraison femelle et m?le),la coincidence entre
.
Chapitre 11
1 6 8

Tableau 38: Les lign¨¦es consanguines du mil utilis¨¦es dans le croisement diall¨¨le
ICMI 84040 = 1
ISRA / S¨¦n¨¦gal
R¨¦sistante
51
KM1 84051 = 2
1,
R¨¦sistante
51
KM1 84043 = 3
11
Interm¨¦diaire
60
ICMI 84178 = 4
8,
Sensible
5 8
ICMI 84214 = 5
II
Sensible
61
KM1 84320 = 6
11
Interm¨¦diaire
59
Tableau 39 : Calendrier de semis des diff¨¦rents croisements
Dates
Semis de
Semis de m?les
Semis de
Types de
femelles
femelles apr¨¨s les
croisements
avant les
m?les
m?l¨¨s
-.m
21/12
1;
FxA
22/12
DxA,FxB,FxC
23/12
1;
DxB,DxC
24/12
ExA
25112
1;
ExB,ExC
26112
27112
-3
28112
-2
29/12
-1
30/12
0
31/12
+l
F-x E
0 l/Ol
+2
DxE
02/0 1
+3
B xA ,CxA,l¡±xD
03/01
+4
BxC,CxB
04/0 1
+5
AxB,AxC,DxF
05/0 1
+6
ExD
06/0 1
+7
ExF
07/0 1
+8
os/0 1
4-9
09/01
+lO
lO/Ol
+11
BxE,CxE
1 yo1
+12
AXE
12/01
+13
BxD,CxD
13/01
+14
AxA,Bx..,CxF
14/01
+15
AxF
.
--.--------
--p-m
---P--I
Chapitre 11
169

Fig. 26: Sch¨¦ma de semis du diall¨¨le C_- ligne femelle; x ligne m?le) (Les deux
derni¨¨res lignes sont autof¨¦cond¨¦es pour obtenir des semences des g¨¦niteurs)
Un croisement (1)
B
C
D
E
F A
A
B
C
E
F D
A
B
C
D
F E
d 1 ligne m?le
0 0 I
0
.
*
0
???
? ? ?
?? ?
? ? ?
? ? ?
? ? ?
???
? ? ?
? ? ?
? ? ?
? ? ?
? ? ?
? ? ?
? ? ?
? ? ?
? ? ?
? ? ?
.2 Irgnes femelles
(1) D¨¦tail de semis pour un croisement
Chapitre 11
1 7 0

les floraisons m?les et femelles a ¨¦t¨¦ obtenue par semis ¨¦chelonn¨¦. Le Sch¨¦ma et
le calendrier des semis sont indiqu¨¦s dans la fig. 26 et le tableau 39.
L¡¯essai comprend 6 trav¨¦es (6 g¨¦niteurs) constitu¨¦e chacune pour chaque
croisement de 2 lignes femelles et d¡¯une ligne m?le. Chaque trav¨¦e mesure 9,6 m
de long sur 5,7 m de large avec un ¨¦cartement de 0,6 m entre les lignes et 0,3 m
entre les paquets, soit 20 poquets par ligne. Les techniques culturales sont celles
indiqu¨¦es dans le chapitre Mat¨¦riel et m¨¦thodes.
Les travaux suivants ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦s:
- ¨¦limination des plantes hors-types;
- pose de sachets d¡¯autof¨¦condation d¨¨s le stade gonflement dans les
lignes femelles;
- d¨¨s l¡¯apparition des stigmates sur les fleurs des plantes femelles,
r¨¦cup¨¦rer du pollen frais ¨¤ partir de la ligne m?le dans des sachets
d¡¯autof¨¦condation et effectuer le croisement. Le croisement se fait en introduisant la
chandelle ¨¤ f¨¦conder dans le sachet contenant le pollen et en le secouant
¨¦nergiquement; aussit?t apr¨¨s la chandelle est recouverte d¡¯un nouveau sachet sur
lequel sont indiqu¨¦s la date et le type de croisement. II faut effectuer le maximum
de croisements possibles pour avoir assez de graines.
- r¨¦colte ¨¤ maturit¨¦ totale. Seuls les ¨¦pis qui ont subi les croisements
sont r¨¦colt¨¦s. La r¨¦colte s¡¯effectue croisement par croisement. Les ¨¦pis sont ensuite
s¨¦ch¨¦s, puis battus et les grains recueillis dans des sachets sur le?quels sont
indiqu¨¦s la date et le type de croisement, sont conserv¨¦s dans les conditions du
laboratoire (lumi¨¨re du jour; temp¨¦rature 2535¡ãC).
1.3 - Analyse du test diall¨¨le
L¡¯analyse du diall¨¨le a ¨¦t¨¦ effectu¨¦e pendant l¡¯hivernage 1990 dans les
parcelles de ¡°criblage pour le mildiou¡± du Service de Pathologie du Miil du CNRA
de Bambey.
Le diall¨¨le qui est compos¨¦ de 36 entr¨¦es est r¨¦p¨¦t¨¦ 4 fois. Dans chaque
r¨¦p¨¦tition, la parcelle ¨¦l¨¦mentaire (l¡¯entr¨¦e) est constitu¨¦e en moyenne de 28
poquets d¡¯un plant chacun.
Les observations ont port¨¦ sur la s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou ¨¦valu¨¦e ¨¤ l¡¯aide de
l¡¯¨¦chelle de Williams (1984) modifi¨¦e (voir $ II de ce chapitre). Seule la s¨¦v¨¦rit¨¦
finale a ¨¦t¨¦ analys¨¦e.
1.4 - Analyse statistique des donn¨¦es
L¡¯analyse porte sur les cl¨¦ments suivants (Demarly):
Chapitre 11
1 7 1

a) Aptitude g¨¦n¨¦rale a la Combinaison (AGC): C¡¯est la
moyenne des effets gam¨¦tiques d¡¯un individu. C¡¯est donc la mesure de la valeur du
gam¨¨te moyen d¡¯un parent (Demarly, 1974).
b) Aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la Combinaison (ASC): C¡¯est un ¨¦cart
par rapport aux pr¨¦visions d¡¯additivit¨¦ des aptitudes g¨¦n¨¦rales.
Contrairement ¨¤ I¡¯AGC, I¡¯ASC n¡¯est pas attach¨¦e ¨¤ un parent, mais ¨¤ un
croisement. Statistiquement alors que I¡¯AGC appara?t comme un effet principal,
I¡±ASC est une interaction (Demarly, 1974).
c) Effets maternels: Ce sont les effets d?s aux diff¨¦rences de
cytoplasmes impliquant g¨¦n¨¦ralement I¡¯ADN des organites cytoplasmiques ou aux
diff¨¦rences dans l¡¯environnement maternel conduisant au d¨¦veloppement de
Pembryon.
d) Effets r¨¦ciproques: Ce sont les effets d?s aux interactions
sp¨¦cifiques entre les facteurs cytoplasmiques et nucl¨¦aires.
1.4.1 - Choix du type de diall¨¨le ¨¤ analyser
Quatre types de diall¨¨les se rencontrent fr¨¦quemment: diali¨¨le complet avec
ou sans autof¨¦condations; diall¨¨le triangulaire avec ou sans autof¨¦condations.
Une premi¨¨re analyse (que nous n¡¯indiquons pas ici) avec les
autof¨¦condations avait r¨¦v¨¦l¨¦ des diff¨¦rences entre les aptitudes g¨¦n¨¦rales
r?flexives tr¨¨s significatives. Ceci implique un risque de surestimation des aptitudes
g¨¦n¨¦rales ¨¤ la combinaison des parents, ce qui entra?nerait des biais dans leurs
comparaison. C¡¯est pourquoi, nous avons choisi d¡¯effectuer l¡¯analyse sans les
autof¨¦condations en utilisant la m¨¦thode de Griffing (1956) (Methode 3, Mode 1,
effets fix¨¦s = diall¨¨le complet sans autof¨¦condation = analyse sur Fl et Fl
r?ciproques). Cette m¨¦thode est compl¨¦t¨¦e par l¡¯estimation des effets maternels et
r¨¦ciproques (Cockerhan et Weir, 1977) et le mod¨¨le lin¨¦aire propos¨¦ est le suivant:
Yijk = p + gi +gj + sij + mi + mj + t7j + b k + 6ijk
(1)
o ¨´
- Yijk repr¨¦sente la valeur observ¨¦e de l¡¯hybride
r¨¦sultant du croisement des parents i et j dans la k¨¨me r¨¦p¨¦tition.
. l.~, moyenne de la population.
. gi et gj, repr¨¦sentent les effets des aptitudes g¨¦n¨¦rales ¨¤ la combinaison
(AGC).
. Sij, aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la combinaison associ¨¦e avec le croisement entre
les i¨¨me et le j¨¨me parents.
Chapitre 11
1.72

. mi et mj, les effets maternels des parents i et j respectivement.
. rij, repr¨¦sente les effets r¨¦ciproques associ¨¦s avec le croisement entre le
i¨¨me et le j¨¨me parents, de telle sorte que nj = -ni.
. bk, effets de la k¨¨me rep¨¦tition.
. 6ijk, l¡¯erreur exp¨¦rimentale (r¨¦sidu) associee ¨¤ Yijk.
1.4.2 - Proc¨¦dure des calculs
. Notations utilis¨¦es
Dans tous les calculs, sauf indications coniraires, les notations suiivantes ont
¨¦t¨¦ utilis¨¦es:
xijk = r¨¦sultat d¡¯une parcelle el¨¦mentaire
i d¨¦signe le numero de lignes(parent m?le ou femelle) et varie de 1 ¨¤ 6
j d¨¦signe le num¨¦ro de colonnes(parent m?le ou femelle) et varie de 1
¨¤ 6
k d¨¦signe le numero de la r¨¦p¨¦tition et varie de 1 ¨¤ 4
Xi.k =cxijk
j
X.jk =cxijk
i
X..k = ccxijk =CXi.k =cx.jk
i j
i
i
X. . . = cccxiik
ij k
M¨¦ = variante residuelle des croisements dans la premi¨¨re analyse
.Etapes de l¡¯analyse du test diall¨¨le
L¡¯analyse diall¨¨le comporte deux ¨¦tapes importantes:
1 - La premi¨¨re ¨¦tape consiste ¨¤ tester l¡¯hypoth¨¨se nulle selon
laquelle il n¡¯y a pas de diff¨¦rences significatives entre les valeurs des parents, des
Fl et des FI r¨¦ciproques, en d¡¯autres termes, faire une analyse de variante sur les
s¨¦verit¨¦s des entr¨¦es, C¡¯est seulement quand des diff¨¦rences significatives sont
Chapitre 11
1 7 3

mises en ¨¦vidence entre les g¨¦notypes qu¡¯on pourra poursuivre l¡¯analyse; simon
elle est arr¨ºt¨¦e.
2 -L¡¯analyse des aptitudes ¨¤ la combinaison.
Dans notre cas, on n¡¯int¨¨gre pas les valeurs des autof¨¦condations, c¡¯est-¨¤-
dire, les valeurs sur la diagonale NW a_ SE du tableau 40.
Cette seconde ¨¦tape consiste ¨¤:
a) construire un bloc moyen dans lequel chaque valeur repr¨¦sente la
moyenne des quatre r¨¦p¨¦titions. Tous les calculs des aptitudes ¨¤ la combinaison et
des effets maternels et r¨¦ciproques sont effectu¨¦s sur ce bloc.
b) Calcul des quantit¨¦s:
. Somme des carr¨¦s associ¨¦e ¨¤ AGC (Sg)
1
2
sg =
-- X(xi. + X.i)2 - -eI--w
. x2..
(2)
2n
n(n-2)
, Somme des carr¨¦s associ¨¦e ¨¤ ASC (SS)
1
1
1
SS =
--CZXij (Xi + Xji) - --- C (Xi.+ X.i)2 +
--
X2..
(3)
2 i j
2n
n2
. Somme des carr¨¦s des effets r¨¦ciproques
1
Sr
=
-- CC (Xij - Xji)2
2
ij
. Somme des carr¨¦s des effets maternels (Sm)
1
Sm
=
-- X(xi. - X*i)2
(5)
2n
. Somme des carr¨¦s de l¡¯erreur
Se
S¨¦
= --
(6)
k
o¨´ Se repr¨¦sente la somme des carres du r¨¦sidu calcul¨¦e dans la premi¨¨re patitie
c) Construction du tableau d¡¯analyse de variante AGC, ASC, effets
reciproques et effets maternels.
d) Calcul du rapport des variances:AGC / ASC
Chapitre 11
1 7 4

La valeur du rapport des variantes AGC ,I ASC indique:
m si elle est ¨¦lev¨¦e que I¡¯additivit¨¦,, ainsi qu¡±une fraction de I¡¯¨¦pistasie a x a
sont d¨¦terminantes;
- si elle est faible, que la dominante ainsi que I¡¯¨¦pitasie de type a x d et d x d
ont une influence pr¨¦pond¨¦-rante (Schewendiman et Cateland, 1976).
e) Calcul des AGCi, ASCi, Cij et mi
. L¡¯estimation des AGCi = gi, propre ¨¤ chaque parent est effectu¨¦e par IaL formule:
gi =
--Y.--
[n (Xi. + X.i) - 2 X..]
(7)
2n (n-2)
On v¨¦rifiera que Cgi = 0
. L¡¯estimation des ASC = Sij propre au croisement i x j:
Sij =¡¯ - (Xij+Xji)) _ -Y.----_.
(Xi.+Xj.+X.j) + l---------.X..
(8)
2
2(n-2)
(n-l)(n-2)
On v¨¦rifiera que ZSij = 0
. Estimation des effets r¨¦ciproques = rij
1
rij
=
- (Xij - Xji)
(9)
2
Zrij = 0
i+j
. Estimation des effets maternels = mi
1
mi
=
s- (Xi. - X.i)
2
Cmi=O
f) Calcul des variances
Le mod¨¨le d¨¦finissant les aptitudes ¨¤ la combinaison est tr¨¨s rarement utilis¨¦
en tant que tel. En fait, ce qu¡¯il est important de d¨¦terminer, c¡¯est la part prise par les
effets dans les diff¨¦rences de valeur entre des descendances. C¡¯est donc la
comparaison des variantes liees aux effets qui est essentielle.
. Le calcul des variantes s¡¯effectue par les formules suivantes:
. Pour les effets:
Chapitre 11
1 7 5

n-l
var (gi)
___w--- J,l¨¦
(11)
2n(n-2)
n-3
var (Sij)
___e_-w J,&
(12)
2(n-1)
1
var (rij)
- .M¨¦
(13)
2
1
var (mi)
-. M¨¦
4
. Pour les diff¨¦rences entre effets:
1
. var (gi - gj) =
--- .M¨¦
(15)
n-2
. var (Sij - Sik)
=
(16)
n-4
. var (Sij - Skl)
=
--- .M¨¦
(17)
n-2
. var (rij - rik)
=
Km .M¨¦
(18)
kn
. var (mi - mj)
=
!-- .M¨¦
(19)
2kn
. Pour chaque parent:
Chapitre 11
176

2 (n-2)
&fgi = (si)2 =:
-..--w-w .M¨¦
(20)
(n-1 1
1
n-3
02si
= --
02sij -
----,M¨¦
WE
Ill-2
n-2
f) Utilisation des calculs des param¨¨tres et des variantes.
. Test de signification et comparaison des effets
Les r¨¦sultats des calculs sont ensuite utilis¨¦s pour estimer les diff¨¦rences critiques
(DC) afin de proc¨¦der ¨¤ des tests de signification et des comparaisons entre les
diff¨¦rents effets:
DC = t x E.T.
(22)
o¨´, t est le t student tabul¨¦ au seuil donn¨¦
E.T. = variante, repr¨¦sente kart-type.
Ensuite la valeur de DC est compar¨¦e ¨¤ la diff¨¦rence des moyennes entre
les effets des param¨¨tres compar¨¦s. Cette diff¨¦rence doit ¨ºtre sup¨¦rieure ¨¤ la
valeur de DC calcul¨¦e pour qu¡¯elle soit significative au seuil indiqu¨¦.
. Les variantes des AGC et ASC associ¨¦es avec chaque parent
servent ¨¤ faire une ¨¦tude du comportemenl: de chaque parent.
Pour effectuer les calculs, nous avons utilis¨¦ un logiciel cr¨¦¨¦ par le CIRAD
appel¨¦ CSDIAL (Foucher et Cilas, 1990).
II- R¨¦sultats et discussion
Les moyennes des s¨¦v¨¦rit¨¦s (transform¨¦es en Arcsin) du mildiou des six
g¨¦niteurs (diagonale NO - SE),, de leurs Fl (en haut de la diagonale) et de leurs Fl
r¨¦ciproques (en bas de la diagonale) sont indiqu¨¦s dans le tablea,u 40. Les
moyennes des s¨¦v¨¦rit¨¦s des g¨¦niteurs ont vari¨¦ de 3,05 % ¨¤ 59,9 %. Les
croisements de la premi¨¨re g¨¦n¨¦ration entre les lign¨¦es r¨¦siskantes et les lignes
sensibles ont montr¨¦ des r¨¦actions interm¨¦diaires, ce qui sugg¨¨re l¡¯existence d¡¯un
syst¨¨me polyg¨¦nique pour la r¨¦sistance au mildiou. Les lign¨¦es 1 et 6 ont tendance
¨¤ transmettre la r¨¦sistance ou la sensibilit¨¦, respectivement, quand elles sont
utilisees comme parents femelles dans des croisements hybrides, ce qui indique la
pr¨¦sence d¡¯effets maternels ou/et r¨¦ciproques.
Chapitre Il
1 7 7

Les r¨¦sultats de l¡¯analyse de variantes des croisements, des aptitudes $t la
combinaison et des effets sont indiqu¨¦s dans le tableau 41.
L¡¯examen de la partie sup¨¦rieure du tableau montre que:
- le rapport de variante entre les blocs n¡¯est pas significativement
diff¨¦rent de 0, (F = 1,13 au seuil P ,c 0,05) ce qui indique qu¡¯il n¡¯y a pas de
difference significative entre les blocs; donc la variante observ¨¦e entre les
croisements devrait repr¨¦senter la variante des divers effets g¨¦n¨¦tiques mis en
cause.
- le rapport de variante associ¨¦ aux 30 croisements est
significativement diff¨¦rent de z¨¦ro (F = 119,54; P c 0,001). Ce r¨¦sultat nous autorise
¨¤ poursuivre l¡¯examen du caract¨¦re ¨¦tudi¨¦.
L¡¯examen de la partie inf¨¦rieure du tableau montre que:
- des diff¨¦rences significatives aussi bien des aptitudes ¨¤ la
combinaison (AGC et ASC) que des effets maternels et r¨¦ciproques existent. Ceci
indique que l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ de la r¨¦sistance au mildiou est complexe, parce qu¡¯elle est ¨¤
la fois nucl¨¦aire et cytoplasmique.
- les rapports des variantes AGC/ASC (= 9,24), AGC/r (= 9,431) et
AGClm (= 9,12) sont tr¨¨s ¨¦lev¨¦s, ce qui sugg¨¨re que l¡¯additivit¨¦ exerce une
influence pr¨¦pond¨¦rante sur l¡¯h¨¦r¨¦dit¨¦ du ¨¦tudi¨¦ (Schewendiman et Cateland,
1976).
Les estimations des effets d?s B I¡¯AGC de chaque parent, ¨¤ I¡¯ASC de leurs
croisements, ainsi que les effets reciproques et maternels sont indiqu¨¦es dans les
tableaux 42, 43, 44 et 45 respectivement. Dans ces tableaux, les valeurs n¨¦gatives
indiquent des contributions vers la r¨¦sistance, tandis que les valeurs positi,ves
indiquent le contraire (Orangel et Borges, 1980).
Le tableau 42 indique que tous les g¨¦niteurs test¨¦s ont des AGC
significativement diff¨¦rentes de z¨¦ro. Cependant, on peut distinguer 4 groupes
selon les AGC:
- ICMI 84040 (-12,86)
- ICMI 84051 et ICMI 8403 (-6,78 et -8,25)
Chapitre 11
1 7 8

J¡¯ableau Q : La moyenne de la s¨¦v¨¦rit¨¦ de mildiou (%) sur six lign¨¦es et leurs
croisements infect¨¦s par S. graminicola
~1C~84040~1CM18405~~1CM184043~1~84178~1C~84212~1C~~4:~20~
I
=1
I
=2
I
=3
1
=4
I
=5
I
=6
1
I
I
I
I
E
1
I
I
/ICMI 84040
1
3,9
I
5,1;
I
2,8
I 19,7
I llr4
1 11,7
1
/
=1
I
I
I
l
I
I
I
I
I
I
b
l
I
I
iICM1 84051 1 18,6
1 3,O
I
7,6
/I29,8
I 1987
I 16,2
I
4,
=2
I
I
I
u
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
iICM1 84043 1
6,9
1
7,3
I
15,9
il35,2
1 25,4
I 20,6
I
1
=3
I
1
I
1
I
I
I
--~~
1
I
I
I
-7
I
I
I
1II:MI 84178 1 15,2
I 21,3
I 43,4
1 31,4
I 67
l 54,6
I
I
=4
I
I
I
I
I
I
I
- -
-~
I
I
I
I
l
I
I
I
IICMI 84214 1 24,9.
I 17,7
I 25,6
I X8,7
I GO,0
I 49,o
I
l
=5
I
I
I
I
I
I
I
/
I
I
I
I
I
I
1
IICMI 84320 1 18,4
1 28,4
I
8,7
I 18,6
I 43,7
1 18,2
/
I
=6
I
I
I
I
I
I
k
Tableau 41 : Analyse de variante du diall¨¨le complet sans auto-f¨¦condation
I
source
I S.C.E
IDDLI C.M. 1 F
IProbabilit¨¦(8) 1
Totale
32844
119
BloCS
168
3
56
1,126
34 NS
Croisements
28326
29
976
19,542
0,oo
A.G.C. _
18682
5 3736
74,754
0,oo
A.S.C.
3637
9
404
8$, 086
0,oo
EF.Mat..
2047
5
409
8;, 191
0,oo
EF.Rec:.
3959
10
395
7,921
0,oo
R¨¦sidE
4348
87
49
Chapitre 11
179

I¡¯ableau 42: Estimation des effets de l¡¯aptitude g¨¦n¨¦rale ¨¤ la combinaison (gi)
propre ¨¤ chaque parent.
S P -
Parents
AGCi
Signification
DC ¨¤ 0,05
-
-
= 3,5 (1)
-
1
-12,86
**
a
2
-8,25
**
b
3
-6,78
**
b
6
4,03
* *
C
5
10,70
**
d
4
13,21
**
d
**: Significativement diff¨¦rent de z¨¦ro au niveau de probabilit¨¦ P = 0,Ol
Erart-type (ET) de gi = 1,14; ET (gi - gj) = 1,8
(1) DC est la diff¨¦rence critique (voir le texte); deux valeurs ayant les m¨ºmes lettres ne sont pas
significativement diff¨¦rentes l¡¯une de l¡®autre au niveau de probabilit¨¦ P = 0,05.
T.ableau 43: Estimation .des variantes de I¡¯AGC et de 1¡¯ASC associ¨¦es avec chaque
parent
Parent
A - -
6gi2
6Si2
1
164,,2
30,9
2
66,¡®7
35,7
3
44,¡®7
27,7
4
173,l
41,l
5
112,3
35,9
Chapitre 11¡¯
1 8 0

- ICMI 84320 (+4,03)
- ICMI 84178 et ICMI 84214 (+13,21 et 10,66)
Les g¨¦niteurs appartenant aux deux premiers groupes ont present¨¦ des
valeurs d¡¯AGC n¨¦gatives montrant ainsi leur aptitude ¨¤ transmettre la r¨¦sistance.
Mais ils ne r¨¦alisent pas leur bonne performance moyenne de la m¨ºmle mani¨¨re.
En effet, la faible ¡°variante¡± 032 du parent 3 (tableau 43) indique que celui-ci
transmet uniform¨¦ment ¨¤ sa descendance sa r¨¦sistance au mildiou; c¡¯est le cas du
parent 2. Au contraire, la forte ¡°variante¡± ~~12 du parent 1 (tableau 43) rnontre qu¡¯il
a des descendances tant?t r¨¦sistantes, tant?t sensibles. C¡¯est pour cela, les
parents 3 et 2 seraient pref¨¦rables dans une fabrication d¡¯une vari¨¦t¨¦ synth¨¦tique,
tandis que le parent 1 serait meilleur si l¡¯on d¨¦sire des combinaisons ayant des
plus fortes ASC possibles (Griffing, 1956).
Les g¨¦niteurs appartenant aux deux derniers groupes ont des AGC
positives, indiquant leur capacit¨¦ ¨¤ transmettre leur sensibilit¨¦ au mildiou. Du fait de
sa faible ¡°variante¡±, le parent 6 ¨¤ tendance ¨¤ transmettre uniform¨¦ment sa
sensibilit¨¦ ¨¤ sa descendance. Par contre, avec les parents 4 et 5, on a des hybrides
tant?t interm¨¦diaires, tantot tres sensibles comme l¡¯indiquent les ¡°variantes¡± tr¨¨s
¨¦lev¨¦es associ¨¦es avec ces geniteurs (tableau 43).
On observe en g¨¦n¨¦ral que la valeur et le signe d¡¯une AGC d¡¯un parent
donn¨¦ est en concordance avec leur performance individuelle (voir tableaux 40 et
42). Le choix initial des parents pour une combinaison hybride pourrait donc se
fonder la r¨¦action de ces g¨¦niteurs par rapport ¨¤ la maladie.
Dans le tableaux 44., plusieurs croisements ont montr¨¦ des ASC
significativement diff¨¦rents de z¨¦ro. Les combinaisons 1 x 4, 3 x 5, ¡± x 6, 4 x 6 ont
manifest¨¦ des ASC n¨¦gatives. Les croisements 1 x 2, 3 x 4, 4 x 5 et 5 x 6 ont montr¨¦
des ASC positives, donc des tendances vers la sensibilit¨¦.
La mise en ¨¦vidence des effets r¨¦ciproques et maternels significatifs
(tableaux 45 et 46) indique que la variation observ¨¦e dans l¡¯exp¨¦rimentation n¡¯est
pas seulement d?es aux efffets g¨¦n¨¦tiques directes. Dans le tableau 45, les
croisements 1 x 5 et 2 x 6 ont exprim¨¦ des tendances vers la r¨¦sistance, tandis que
les croisements 1 x 4, 2 x 4, 4 x 6 et 5 x 6 ont montr¨¦ des valeurs positives, donc
des tendances vers la sen¡¯sibilit¨¦. Le cytoplasme du g¨¦niteur 4 semble jouer un r?le
important et semble masquer l¡¯expression de la resistance.
Dans le tableau 46, les g¨¦niteurs 1 et 6 ont montr¨¦ des valeurs n¨¦gatives
significatives pour les effets maternels. L¡¯utilisation de ces deux g¨¦niteurs comme
femelles dans des combinaisons hybrides devrait permettre une expression vers la
r¨¦sistance; par contre, le g¨¦niteur 4 a montr¨¦ des effets maternels tendant vers la
Chapitre 11
1 8 1

¡®Tableau 44 : Estimation des effets de l¡¯aptitude sp¨¦cifique ¨¤ la cu.Tbinaison
(Sij) pour la r¨¦action des lign¨¦es de mil au S. gruminicda
Croisements
ASCij = Sij
Signification
DC ¨¤ 0,os -
-
= 6,03 (1) _
**
s14
-6,65
a
N S
s15
-3,45
¡®16
0,lO
N S
s13
0,74
N S
**
b
s12
9,26
**
a
s25
-7,50
N S
¡®24
-3,19
N S
¡®23
-1,30
N S
¡®26
2,73
**
s36
-6,35
N S
s35
-2,16
**
s34
9,07
-4,4 1
*
s46
5,18
**
s45
7,93
**
%6
ET (Sij) = 1,94 ; ET (Sij - Sik) = 3,06
* ** - Si nif?cativement diff¨¦rente de z¨¦ro aux niveaux de probaFJit¨¦ P
== 0,OS et 5 = 0,Ol respectivement
hS - non diff¨¦rentes de z¨¦ro
(1) - Deux valeurs ayant les m¨ºmes lettres ne sont pas significativement
diff¨¦rentes l¡¯une de l¡¯autre au niveau de probabilit¨¦ consid¨¦r¨¦
Chapitre 11
182

Tableau 45:
Estimation des effets r¨¦ciproques (rij) des lign¨¦es de mil pour
leur r¨¦action au S. jyaminicola
Croisements
Effets r¨¦ciproques : rij
Signification
Dc¨¤
0,05
=13,93
( 1 )
r15
-4,93
*
a
r16
-3,47
N S
¡°12
-2,88
N S
¡°13
1,31
N S
¡°14
9.98
**
b
r16
-9,98
**
a
¡®25
-0,88
NS
¡®23
-0,22
N S
¡®24
8,20
**
b
r35
- 1,67
NS
¡®34
0,26
NS
r36
2,49
N S
r45
0,77
N S
¡®46
8,24
**
b
ET (rij) = 2,04 ; ET (rij - rkl) = 7,07
*, ** - Significativement diff¨¦rente de zkro aux seuils de probabilit¨¦ P =
0,05 et P = 0,Ol respectivement
NS - non diff¨¦rente de z¨¦ro
(1) - Deux valeurs ayant les m¨ºmes lettres ne sont pas significativement
diff¨¦rentes entre elles au niveau de probabilit¨¦ consid¨¦r¨¦
Chapitre 11
1 8 3
-.- .-. _.

Tablimu 46 : Estimation des effets maternels (mi) de chaque lign¨¦e parentale
pour leur r¨¦action au S. graminicola
FG&
Effet maternel = mi
Signification
D C ¨¤0,05 -
- - -
_-~~~~
= 2,84 (1)
-
6
-2,86
**
a
1
-2,76
* *
a
5
-0,93
NS
2
0,99
NS
3
096
NS
4
- -
4,97
-
**
b
-
ET (mi-mj) = 0,93
ET (mi-mj) = 1,44
** ¡®- Significativement diff¨¦rente de tiro au seuil de probabilit¨¦ P = 0,Ol
NS - non diff¨¦rente de z¨¦ro
6J) - Deux valeurs ayant les m¨ºmes lettres ne sont pas significativement
aff¨¦rentes entre elles au mveau de probablht¨¦ consld¨¦re
Chapitre 11
184

sensibilit¨¦, par cons¨¦quent, son utilisation dans une combinaison hybride va
emp¨ºcher une expression de r¨¦sistance gouvern¨¦e par des g¨¨nes nuclt3aires.
On peut r¨¦sumer les caract¨¦ristiques des six g¨¦niteurs:
Le parent 1 poss¨¨de, en g¨¦n¨¦ral, de tr¨¨s bonnes aptitudes g¨¦n¨¦rales ¨¤ transmettre
sa r¨¦sistance; cependant oln remarque que cette lign¨¦e exprime mieux sa
r¨¦sistance quand elle est utilis¨¦e comme g¨¦niteur femelle. Sa r¨¦sistance semble
¨ºtre masqu¨¦e dans certaines combinaisons, notamment avec la lign¨¦e 2.
Le parent 2 a aussi pr¨¦sent¨¦ une bonne AGC. Utilis¨¦ comme femelle, il a tendance
¨¤ masquer l¡¯expression des g¨¨nes nucl¨¦aires de r¨¦sistance de son partenaire. Ce
ph¨¦nom¨¨ne est surtout observ¨¦ dans ses combinaisons avec les lign¨¦es 1 et 6.
Cependant, utilis¨¦ comme m?le, il transmet presque uniform¨¦ment sa r&istance et
peut donc ¨ºtre valoris¨¦ comme tel dans l¡¯¨¦laboration d¡¯un composite.
Le parent 3 quant ¨¤ lui, a pr&ent¨¦ ¨¦galement une bonne AGC. Cette lign¨¦e est
d¡¯autant plus int¨¦ressante qu¡¯elle semble transmettre sa r¨¦sistance d¡¯une fa?on
uniforme et indiff¨¦remment du sens du croisement.
Le parent 4 r¨¦put¨¦ sensible, a pr¨¦sent¨¦ ¨¦galement une aptitude Ig¨¦n¨¦rale ¨¤
transmettre cette sensibilit¨¦ ¨¤ ses descendances. Cette tendance est d¡¯autant plus
manifeste quand elle est utilis¨¦e comme femelle dans une combinaison hybride.
Cependant il existe quelques exceptions. C¡¯est le cas avec des lign¨¦es II et 6.
Le parent 5 a pr¨¦sent¨¦ ¨¦galement des aptitudes g¨¦n¨¦rales ¨¤ transmettre sa
sensibilit¨¦. Cependant, croise avec les lign¨¦es r¨¦sistantes, (lign¨¦es 1 et 2) ont
obtient des Fl ayant une bonne performance; par contre, crois¨¦ avec les lign¨¦es
interm¨¦diaires ou sensibles, il donne de mauvais r¨¦sultats.
Le parent 6 a pr¨¦sent¨¦ des aptitudes g¨¦n¨¦rales a la combinaison mo:yenne pour
transmettre la sensibilit¨¦. Cependant utilis¨¦ comme g¨¦niteur femelle, son
cytoplasme permet une meilleure expression des g¨¨nes nucl¨¦aires de r¨¦sistance.
Elle transmet en g¨¦n¨¦ral, d¡¯une fa?on uniforme sa r¨¦sistance partielle ¨¤l toutes ses
descendances.
Ill. Conclusions
Cette approche d¡¯analyse diall¨¨le nous a permis de discuter les qualit¨¦s de
chaque g¨¦notype en tant que g¨¦niteur et d¡¯¨¦mettre des hypoth¨¨ses sur leur
meilleure utilisation dans un processus de s¨¦lection pour la r¨¦sistance alu mildiou.
Cette ¨¦tude a permis ¨¦galement, de mettre en ¨¦vidence que dans le
d¨¦terminisme g¨¦n¨¦tique de la r¨¦sistance du mil au mildiou, interviennent ¨¤ la fois
des effets additifs et non additiifs des g¨¨nes. NOUS~ avons pu ¨¦galement mettre en
¨¦vidence l¡¯existence d¡¯effets maternels et r¨¦ciproques chez certaines lign¨¦es. Ceci
Chapitre 11
1 8 5

indique que toutes les variations observ¨¦es ne sont pas seulement d?es aux effets
nucl¨¦aires directes. Ces derniers semblent cependant pr¨¦pond¨¦rants dans le
d¨¦terminisme de ce caract¨¨re.
Une strat¨¦gie de s¨¦lection utilisant des techniques de s¨¦lection r¨¦currente
semblerait la plus appropri¨¦e pour augmenter le niveau de r¨¦sistance au mildiou
dans des populations de mil composites ou synth¨¦tiques. Ces populations peuvent
alors etre utilis¨¦es comme telles si elles pr¨¦sentent d¡¯autres caract¨¨res
agronomiques int¨¦ressants ou servir de sources de lign¨¦es consanguines pour un
programme de production d¡¯hybrides (Orangel et Borges, 1980).
Chapitre 11

IV ¡®- ETUDE COMPARATIVE DE DISPOSITIFS EXPERIMENTAUX DE
CRIBLAGE POUR LA RESISTANCE DU MIL (Pennisetum glaucum)
AU MILDIOU (Sclerospora gramrinicola)
Pour tester la r¨¦sistance du mil (P. glaucum) au mildiou (Sclerospora
gfaminicola), on utilise plusieurs dispositifs exp¨¦rimentaux, parmi lesquels le plus
usit¨¦ est le dispositif en lignes ou bandes infestantes adjacentes (Williams, 1!384
voir aussi, $ I de ce chapitre). Le principe de ce dispositif consiste ¨¤ exposer le
mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal ¨¤ tester aux spores as¡¯exu¨¦es produites par des lignes ou ban¡¯cles
infestantes plant¨¦es parall¨¨lement aux: lignes-tests. Bien qu¡¯avec cette technique
on ait pu identifier du mat¨¦riel r¨¦sistant en Inde (ICRISAT, 1987; Safeeulla, 1977;
Deshmukh et al., 1978) et en Afrique (ICRISAT, 1989; Mbaye, 1988), l¡¯une (des
principales r¨¦serves ¨¦mises ¨¤ son encontre est que son pouvoir de r¨¦solution est
tr¨¨s faible, c¡¯est-¨¤-dire qu¡¯il ne permet pas d¡¯estimer correctement les niveaux reels
de r¨¦sistances mises en jeu ¨¤ cause de la quantit¨¦ d¡¯inoculum qui est trop ¨¦lev¨¦e
(Zadoks et Schein, 1979). Du fait de ce faible pouvoir de r¨¦solution, ce type de
dispositif peut amener ¨¤ l¡¯¨¦limination de mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal pr¨¦sentant une r¨¦sistance
partielle utile, mais qui n¡¯est pas d¨¦tect¨¦e (Savary et Zadoks, 1989).
L¡¯exp¨¦rimentation id¨¦ale en mati¨¦re de s¨¦lection vari¨¦tale pour la r¨¦sistance
aux maladies consisterait ¨¤ pouvoir ¨¦tablir chaque cultivar dans des contextes
culturaux repr¨¦sentatifs de situations r¨¦elles, et ¨¤ pouvoir les comparer en les
confrontant ¨¤ des situations ¨¦pid¨¦miologiques identiques (Parlevliet et Va#n
(Pmmeren, 1975; Savary et Zadoks, 1989). Des dispositifs en micro-parcelles tels
ceux d¨¦crits par Parlevliet et Van Ommeren (1975), Zadoks et Schein (1979) et
Savary et Zadoks (1989) permettent de s¡¯approcher de telles conditions.
Le dispositif commun¨¦ment appel¨¦ ¡°DITER¡± et utilis¨¦ pour tester la r¨¦sistance
du riz ¨¤ la pyriculariose (Notteghem 1977; Louvel, 1980) a ¨¦t¨¦ ¨¦galement test¨¦ et
adapt¨¦ par Mbaye (1985) au mil pour le criblage vis-¨¤-vis du mildiou.
L¡¯objectif de cette ¨¦tude est de comparer les trois dispositifs
exp¨¦rimentaux(dispositif en microparcelles, dispositif DITER am¨¦lior¨¨ et dispositif
en bandes adjacentes) pour pouvoir ¨¦valuer l¡¯int¨¦r¨ºt de chacun d¡¯entre eux en
mati¨¨re de s¨¦lection pour la r¨¦sistance du mil au mildiou.
I - MATERIEL ET METHODE
1.1 - Mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal
chapitre1 1
187

Cinq cultivars de mil presentant une large gamme de r¨¦sistance partielle vis-
¨¤-vis du mildiou ont ¨¦t¨¦ CHOISI.,.
¡¯ ¡®e II s¡¯agit de: Souna local, Souna III, IBMV 8402, IBV
8004 et 7042 (Tableau 4).
1.2 - Conditions de r¨¦alisation des essais
Les essais ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s au Centre National de Recherches
Agronomiques (CNRA) de Balmbey, au S¨¦n¨¦gal, pendant l¡¯hivernage 1991 (de mai
¨¤ octobre). Les sois y sont tres sableux et les parcelles choisies sont r¡¯est¨¦es plus
de 5 ans sans culture de mil afin de minimiser les infections spontan¨¦es ¨¤ partir du
sol. L¡¯hivernage a ¨¦t¨¦ caract¨¦ris¨¦ par des pluies tardives et d¨¦ficitaires mais
r¨¦guli¨¨res (voir fig. 27). Cependant, des compl¨¦ments d¡¯irrigation ont ¨¦t¨¦ apport¨¦s
aux jours sans pluie pour le d¨¦veloppement des plantes et de la maladie (voir
Mat¨¦riel et m¨¦thode).
1.3 - Dispositifs exp¨¦rimentaux
l.3.1- Dispositif en micro-parcelles
L¡¯essai comporte trois r¨¦p¨¦titions o¨´ chaque parcelle ¨¦l¨¦mentaire est
repr¨¦sent¨¦e par une micro-pbarcelle de chacune des vari¨¦t¨¦s consid¨¦r¨¦es. Une
micro-parcelle comporte 5 lignes de 10 paquets, sem¨¦es avec des ¨¦cartements de
0,30 m x 0,60 m soit un total de 50 poquets par parcelle. Chaque parcelle
¨¦l¨¦mentaire est s¨¦par¨¦e des autres par une bande de 5 m de mais sem¨¦ autour de
la parcelle deux semaines avant le mil (fig. 28).
a) Mesure du bruit de fond associ¨¦ ¨¤ l¡¯exp¨¦rience
Afin de mesurer le bruit de fond (Parlevliet et Van Ommeren, 1975; Zadoks et
Schein, 1979; Savary et Zadolks, 1989), c¡±est-¨¤-dire les infections spontan¨¦es d?es
aux oospores conserv¨¦es dans le sol, une observation sur l¡¯incidence de la
maladie (pourcentage de plantes malades a ¨¦t¨¦ effectu¨¦e avant d¡¯¨¦tablir les
sources d¡¯inoculum au ¡®l5¨¨me jour apr¨¨s le semis. L¡¯observation a port¨¦ sur
chapitre1 1
188

i
1
chapitre1

Fig. 28: Sch¨¦ma de l¡¯essai en hAicro-parcelles
,
¡°.
*.
,-
__.
).
2.7m
5 r n 2.7m
5 m
2 _ 7m
5rn
2.7m
5m
2.7m
* ---...--.L+ ----#c--*-.~---$ ----z--..-.x-.-.-+
x
~rcelle ¨¦ l ¨¦ m e n t a i r e
r-2 *
1 RI 2.4m
*
5m
x:
4
R. :1 1
2.4m
i_l
i

1
4
5m
2.4m
P - P L A N T E S P I E G E S
0 = PLANTES SOURCE D¡¯INOCULUM
D ¨¦ t a i l D ¡¯ U N E M I C R O - P A R C E L L E
chapitre1 1
190

l¡¯ensemble des plantes dans une micro-parcelle. Ensuite, les plantes ayant
pr¨¦sent¨¦ des sympt?mes de mildiou ont ¨¦t¨¦ ¨¦limin¨¦es.
b) Etablissement des sources d¡¯inoculum
Pour initier des ¨¦pid¨¦mies dans chacune des micro-parcelles, des sources
d¡¯inoculum constitu¨¦es par des plantes en pots artificiellement infect¨¦es au
laboratoire y sont ins-tall¨¦es. L¡¯infection artificielle des plantes dans ces pots a et¨¦
effectu¨¦e en d¨¦posant, ¨¤ l¡¯aide d¡¯une seringue, 5 ml de suspension de
zoosporocystes fra?chement r¨¦colt¨¦s ¨¤ partir des feuilles sur le bout des plantules
ag¨¦es de 48 h. La concentra-tion est ajust¨¦e ¨¤ 6 x 105 toosporocysteslml. Les plots
son,t sem¨¦s avec la vari¨¦t¨¦ 7042 en raison de 4 plantes par pot. Les pots sont
remplis au 3/4 avec du m¨¦lange sol (type Dior, Pieri, 1965)-fumier (3:1, VA/).
Apr¨¨s une p¨¦riode d¡¯incubation (6-7 j), un pot contenant des plantes-sources
est d¨¦pos¨¦ au centre de chacune des micro-parcelles pendant sept jours (fig. ).
Des irrigations quotidiennes nocturnes (30 min.) et un c¨¦page des vieilles feuilles
et tiges non infect¨¦es sont effectu¨¦s pour favoriser le d¨¦veloppement de la maladie.
c) Estimation de la dispersion du mildiou par des plantes-
pi¨¨ges.
Pour mesurer l¡¯isolement relatif des ¨¦pid¨¦mies dans les micro-parcelles, on
installe des pots contenant des plantes de la vari¨¦t¨¦ 7042 (plantes-pi¨¨ges) saines
8 jours apr¨¨s le d¨¦p?t des plantes-pi¨¨ges dans (2 pots par parcelle) et entre (2
potdbande) les parcelles (fig. 28). Chaque pot contient 4 plantes ag¨¦es de 48 h. Au
bout de trois jours, ces pots sont transport¨¦s en cellule microclimatique et
conserv¨¦s sous humidit¨¦ relative tr¨¨s Qlev¨¦e (RH > 90 %) et ¨¤ une temp¨¦rature
¨¦gale 22-25¡ãC pendant 5 jours. L¡¯incidence de la maladie (pourcentage de plantes
infect¨¦es) dans les pots entre et dans les parcelles est ensuite ¨¦valu¨¦e.
d) Estimation de l¡¯intensit¨¦ de la maladie
Dans les micro-parcelles, toutes les plantes sont num¨¦rot¨¦es et des
estimations d¡¯incidence (pourcentage de plantes malades par rapport au total de
plantes observ¨¦es) sont effectu¨¦es tous les 7 jours ¨¤ partir du Zl¨¨me jour apr¨¨s
¨¦tablissement des sources d¡¯inoculum jusqu¡¯¨¤ la maturit¨¦, environ au 49¨¦me jouir.
1.3.2- Dispositif DITER am¨¦lior¨¦
chapitre 11
191

Fig. 29: Sch¨¦ma de l¡¯essai Dl-TER
r--- P a r c e 1 l e el¨¦mentaire
bande i nfestante
bande i nfestante -
DETAIL D¡¯UNE ¡®PARCELLE ELEMENTAIRE.
* -0,60- * - 0 Y 60-*
Bande
i nf estante
X
X
X
X
P
X
X
X
X
X
X
X
0
0
0
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
0
0
0
X
¡¯ x
X
X
X
X
X
X
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X
X
x
0
0
0
X
X
X
X
X
X
X
X
X
0
G
0
x
> x
x
X
X
P
k:
X
0
0
0¡±
0 = P o s i t i o n d e s p l a n t e s n o t ¨¦ e s .
P = P l a n t e s p i ¨¦ g ¨¦ e s .

chapitre1 1.
192

L¡¯essai comporte trois r¨¦p¨¦titions ou la parcelle ¨¦l¨¦mentaire qui repr¨¦sente la
vari¨¦t¨¦ est compos¨¦e de 5 lignes de 25 poquets chacune sem¨¦e avec un
¨¦ca.rtement de 0,30 m sur 0,6 m, perpendiculairement ¨¤ la bande infestante.
Chaque parcelle ¨¦l¨¦mentaire est s¨¦paree des autres par une bande de 5m sem¨¦e
avec du mai¡¯s 15 jours auparavant pour limiter des interf¨¦rences entre les parcelles
(Notteghem, 1977).
Une bande infestante de 5 lignes, compos¨¦es d¡¯un m¨¦lange de vari¨¦t¨¦s
sensible (7042) et mod¨¦r¨¦ment r¨¦sistante (Souna 3) (voir l de ce chapitre) dans
un rapport 3:l a ¨¦t¨¦ sem¨¦e 15 jours apr¨¨s le semis de lignes-tests. En g¨¦n¨¦ral, la
bande infestante est sem¨¦e avant les lignes-tests(Notteghem, 1977; Louvel, 1980;
Mbaye, 1988). Cette modification de date de semis de la bande infestante par
rapport aux lignes-tests devrait permettre aux infections spontan¨¦es d?es aux
oospores contenues dans le sol (bruit de fond) de contaminer les lignes-tests. Des
observations sur l¡¯incidence de la maladie sont ainsi effectu¨¦es 15 jours apr¨¨s le
semis des lignes-tests. Les pieds pr¨¦coc¨¦ment attaqu¨¦s sont ¨¦limin¨¦s pour limiter
leurs influences dans le d¨¦roulement des ¨¦pid¨¦mies.
Des plantes-pi¨¨ges sem¨¦es dans des pots contenant de la terre st¨¦rilis¨¦e,
ont ¨¦t¨¦ plac¨¦es dans (2 pots/parcelle! ¨¦l¨¦mentaire) et entre (2 pots/bande) les
parcelles afin de mesurer la dispersion de la maladie (fig. 29).
Des observations hebdomadaires sont effectu¨¦es pour estimer l¡¯incidence
de la maladie, ¨¤ partir de 5 plantes par parcelle r¨¦parties le long d¡¯un transect
partant du contact de la bande infestante vers l¡¯extr¨¦mit¨¦ libre de la parcelle, La
distance entre les plantes observ¨¦es est de 3,4m. Cette repartition des plantes
observ¨¦es permet de prendre en compte le gradient de dispersion de la maladie
(fig. 29).
1.3.3- Dispositif en lignes infestantes adjacentes
Ce dispositif est le m¨ºme que celui d¨¦crit au 9 I de ce chapitre.
Des lignes infestantes ont ¨¦t¨¦ sem¨¦es trois semaines avant les lignes-tests. On
ajoute dans des poquets de la poudre d¡¯oospores (2 g/poquet, de densit¨¦ 25 1000
oospores/g de poudre) (voir Mat¨¦riels et M¨¦thodes). Des lignes-tests sont sem¨¦es
parall¨¦lement aux lignes infestantes (2 lignes infestantes encadrent 5 lignes-tests),
3 semaines apr¨¨s le semis de ces derni¨¨res. La parcelle ¨¦l¨¦mentaire qui
repr¨¦sente une vari¨¦t¨¦, est compos¨¦e de 5 lignes de 25 poquets chacune sem¨¦e
avec un ¨¦cartement de 0,30 m sur 0,6 m (fig. 30). On effectue des irrigations tous
les jours (jusqu¡¯au 10¨¨me jour) sans pluie, afin de favoriser le d¨¦veloppement de
chapitre1 1
193
* * I I - m - - ¡° - -
-
-
-*

Fig. 30: Sch¨¦ma de l¡¯essai en Bandes Adjacentes.
¡®:, 5
-¡®: i _ !3rn-
- - --
-
r----- parcelle ¨¦lf5mentaire
D E T A I L D ¡¯ U N E P A R C E L L E : EL.EMENTGIRE.
t --4e5m-----..-p t
+0.9-k
#t:
x x
>;
x
s. t
t
t
X
x x x
* +0.6m t
t
x
x x x
*
I
*
x x x x
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X
x
X
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:t
x
x
x
x
:+
l
Y
x
2;
\\,
A

x
'$.
;
* = LIGNE INFESTANTE
k, = L I G N E T E S T
chapitre1 ¡®1
194

la maladie. Deux lignes d¡¯un t¨¦moin de sensibilit¨¦ (7042) par r¨¦p¨¦tition sont
sem¨¦es en m¨ºme temps que les lignes-tests.
1.4 - Analyse des r¨¦sultats
La sensibilit¨¦ d¡¯une vari¨¦t¨¦ ¨¤ un instant donn¨¦ vis-¨¤-vis du mildiou est
appr¨¦ci¨¦e par l¡¯incidence (1, %), calcul¨¦e comme pourcentage de plantes malades
par rapport au total de plantes observ¨¦es.
Pour tester l¡¯effet de la vari¨¦t¨¦ sur la dynamique du mildiou, pour chaque
dispositif et ¨¤ chaque date, des analyses de variante ¨¤ deux dimensions sont
effectu¨¦es (vari¨¦t¨¦ et r¨¦p¨¦tition), suivies de comparaison deux ¨¤ deux des
moyennes entre les vari¨¦t¨¦s (Plus Petite Diff¨¦rence Significative,PPDS).
Pour tester I¡¯effet des dispositifs sur la dynamique du mildiou, ¨¤ chaque date,
on calcule les moyennes des incidences du mildiou sur les vari¨¦t¨¦s dans chaque
dispositif, on compare les classements des vari¨¦t¨¦s selon les dispositifs et procede
¨¤ une analyse longitudinale (Zadoks, 1972) en calculant pour chaque parcelle la
surface sous la courbe de progression d¡¯intensit¨¦ (SSCI) (Buchenau, 1975; Forrer
et Zadoks, 1983):
T (I+l+ Ii )
SSCI= c
---------
.At
(1)
i=l
2
o¨´ Ii+i et Ii repr¨¦sentent les incidences du mildiou aux dates ti+l et ¡®ti
respectivement; T, date finale et At, intervalle en jours entre deux estimations.
Par ailleurs, pour chaque dispositif et ¨¤ chaque date, on cherche ¨¤ ¨¦tablir
une ¨¦quation dbcriptive permettant de comparer les taux d¡¯accroissement
d¡¯incidence.
Apr¨¨s examen d¡¯une s¨¦rie de mod¨¨les de r¨¦gression, il nous semble qu¡¯un
mod¨¨le curvilin¨¦aire en fonction du temps du type:
I
=
a + b Log (t)
(2)
o¨´ a, repr¨¦sente l¡¯incidence initiale et b, le taux d¡¯accroissement de l¡¯incidence qui
d¨¦crit le mieux les donn¨¦es.
Pour chaque vari¨¦t¨¦, on compare les courbes dans les trois dispositifs par
des tests de comparaison de coefficients de r¨¦gression (Gomez et Gomez, 1984).
Si le rapport de variante observ¨¦ (Fcal) est sup¨¦rieur au rapport de variante
calcul¨¦ (Ftable), on rejette l¡¯hypoth¨¨se d¡¯¨¦galit¨¦ des coefficients. Ensuite, on
cbapitrel 1
1 9 5

compare 2 ¨¤ 2 les coefficients de r¨¦gression par un test de la plus petite diff¨¦rence
significative au seuil: P < 0,05.
Enfin, pour tester l¡¯interaction Vari¨¦t¨¦ * Dispositif on effectue une ianalyse de
variante ¨¤ deux dimensions en utilisant les donn¨¦es sur la surface sous la courbe
de l¡¯¨¦pid¨¦mie¡± (SSCI) et l¡¯incidence de la maladie au 49¨¨me jour apr¨¨s semis
(149).
ID - RESULTATS
II.1 - Effet des vari¨¦t¨¦s sur la dynamique des ¨¦pid¨¦mies
du mildiou
11.1.1 - Essai en micro-parcelles
Les r¨¦sultats d¡¯analyses, de variante et les comparaisons des moyennes des
incidences et des surfaces sous les courbes d¡¯incidence ¨¤ chaque date dans
l¡¯essai en micro-parcelles sont indiqu¨¦es dans le tableau 47. De ce tableau il
appara?t des diff¨¦rences significatives, entre les vari¨¦t¨¦s et il n¡¯y a pas de
diff¨¦rences significatives entre les r¨¦p¨¦titions quelque soit la date d¡¯observation
consid¨¦r¨¦e. Cependant, un examen plus approfondi par une comparaison 2 ¨¤ 2
des incidences montre que les cultivars se classent en 2 groupes, ceci de la
premi¨¨re date d¡¯observations (21¨¨me jour) ¨¤ t¡¯avant-derni¨¨re date (42¨¨me jour):
7042 d¡¯une part et d¡¯autre part, les autres. Mais ¨¤ la derni¨¨re date d¡¯observations
(49¨¨me jour), on distingue troiis groupes: ler groupe: 7042; 2¨¨me groupe: Souna
local et 3¨¨me groupe: IBMV 8402 et IBV 8004; et Souna III est entre les 2¨¨me et
3¨¨me groupes. Au 49¨¨me jour, l¡¯intensit¨¦ des amplitudes des incidences du
premier groupe est 14,5 fois sup¨¦rieure ¨¤ celle du 3¨¨me groupe. Ce dernier
classement est confirm¨¦ par la comparaison des moyennes des surfaces sous les
courbes d¡¯incidence o¨´ la SSCI de 7042 est de 17 fois sup¨¦rieure ¨¤ celles de IBMV
8402 et IBV 8004.
11.1.2 - Essai DITER am¨¦lior¨¦
chapitre1 1
196

-
rp..L?,,... A7 .
A -nl*mn rtn *.n**nnnn
n+ m*rrcinnnc
Apc
lalJ1CQU -rI . Allulya~ LAU ¡°*IuIIsd¡±
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ut ---
A-C --^-*- --
cmfswm -- --
cm< ~..
1~ :
cnnthe de progression d¡¯incidence du
mildiou chez 5 vari¨¦t¨¦s ¨¤ chaque date d¡¯observations dans le dispositif en micro-parcelles
0
I
Dates d'observations (nombre de jours apr¨¨s installation des sources d'inoculum
I
Ide
l
21
1
28
I
35
I
42
1
49
l
SSCI
I
Ivariation
I
Iddll SCE IF(l) 1 SCF, 1 F 1 SCE 1
F l SCE 1, F l SCE l F 1
SCE 1 F 1
I
Il
I
I
I
I
l
I
I
I
I
I
I
IR¨¦p&itions l 2 I 24,6l 0,2nsl 32,9l 0,lns i
0,5l 0,Ons I
3,Ol 0,Ons l
3,2t 0,Ons I
5956,81 0,16ns I
I
l
I
I
I
I
l
I
I
I
I
I
I
l 4 1676,3~13,7**11754.3115.5
***12697,5117,7***13008,2120,4 ***~3445,1~44,6***~2002164,4121,1** I
I
I
I
I
I
I
l
I
I
I
I
IErreur
I 8 I 98,8l
/ 213,7/
I 304,51
I 295,21
I
I
1 189980,4 /
I
1
I
l
I
t
1
l
l
ITotal
114 1799,71
12010,91
13002,51
13307,41
I
I
[2198101,6 l
1
ISouna L o c a l I 0,7 bt2)
I
8,Ob
I
15,9 b I
18,3 b I
19,9 b I
376,3 b
I
I
I
l
I
l
I
l
IIBMV 8402
i 0,Ob
I
1,9b
I
1,9 b
I
2,6b
I
3,oc
I
55,2 c
I
I
I
I
I
I
I
I
[IBV 8004
I0,7b
I
1,9b
I
2,3b
I
2,7b
l
2,7 c
l
62,l c
I
I
I
I
I
I
1
I
I
(Souna I I I
IO,Ob
1
5,7b
I
9,2b
I
10,O b l
11,l bc I
213,3 bc 1
I
I
I
I
I
I
I
17042
117,l a
30,8
a I
38,3 a I
40,7 a I
43,6 a I
1041,5 a
l
(1) Les valeurs de rapports de variante suivies de **,*** sont significatives aux seuils : P c 0,Ol et P < 0,001 respectivement et de ns,
ne sont pas significatives au seuil : P c 0,OS.
(2) Les valeurs reptisentent les moyennes des incidences. Les valeurs suivies de lettres diffkentes sont significativement diff¨¦rentes au
seuil Pc 0,05.

Tableau 48 : And. se de variante et mo ennes des incidences et des surfaces sous la courbe de pro ression d¡¯incidence
du ml diou chez 5
T
vari&¨¦s ;Y chaque date d¡¯observations dans le dispositif DITER am¨¦ lor¨¦.
H
I
Dates d'observations (1)
l
I Sources
Ide
21
!
28
1
35
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42
/
49
1
SSCI
!
l variation
I
Iddll SCE IFtl)
l SCE
l
F
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F
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1
F
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/
F
1
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F
1
1
I
I
I
l
I
r
I
I
I
I
I
I
IRbpp¨¦titions , I 2 I 1,6l 0, lns
3,Sl 0,Ons I
4,8! 0,Ons l 20,8l O,Ohs I 24,9l 0,lns l
3112,81 0,2 nsl
I
I
I
I
I
I
I
I
I
IVari¨¦t¨¦s
i 4 1106,31 6,2** 1065;8122,6***11343,9112,0**
;2053,1/48 , 0 ***12677e5!27t7***! 977577,3]10,8** !
I
l
I
I
I
1
I
I
I
I
I Erreur
I 8 I 34A
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I 233,3l
I
8d
I 193,ll
I
152978,7;
I
l
!
1
!
!
!
1
!
!
!
1
1
1
1 Total
114
1142,31
1163,81
11572,ll
l2159,51
12895,51
/1008703,11
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
l
I
ISouna Local l 0,8 b(3)
I
4,0 b
8,8b
I
18,5
b I
18,5 b l
294,3 b
I
I
I
I
l
I
!IRW 8 4 0 2
! GinO
I
lF5 b
I
2,8 b
I
4,8 cd l
6,3 b
I
86,l b
I
I
l
I
!
l
I
lI3V 8004
i 0,Ob
I
0,4b
I
1,l b
l
3,4d
l
5,2b
l
52,7 b
I
I
I
I
I
I
I
ISouna III
I0,4b
1,7 b
5,8b
I
14,l bc I
15,7 b l
208,5 b
1
I
/
I
I
I
17042
I6,9a
I
22,8
a
I
27,4 a l
35,8 a l
42,2 a
705,3 a
(1) Les valeurs reprksentent le nombre de jours apr¨¨s semis des lignes-tests.
(2) Les valeurs suivies de **, *** sont significatives aux seuils : P c 0,Ol et P c 0,001 respectivement et de ns, ne sont pas significatives au seuil : P < 0,05
(3) Les valeurs reprhentent les moyennes des incidences. Les valeurs suivies de lettres diff¨¦rentes sont significativement diff?rentes au seuil P < 0,OS.

Les r¨¦sultats des analyses de variante et les valeurs moyennes des incidences et
des surfaces sous la courbe d¡¯inci-dence ¨¤ chaque date dans l¡¯essai Diter am¨¦lior¨¦
sont indiqu¨¦s dans le tableau 48. II y a des diff¨¦rences significatives entre Iles
incidences du mildiou sur les vari¨¦t¨¦s, mais il n¡¯y a pas de diff¨¦rences significatives
entre les r¨¦p¨¦titions. Quelque soit la date d¡¯observations consid¨¦r¨¦e, sauf au
35¨¨me jour, on ne distingue que deux groupes: 7042 et les autres cultivars. On
observe le m¨ºme classement en comparant les surfaces sous la courbe de
progression d¡¯incidence. La comparaison des cultivars au 35¨¨me jour apr¨¨s le
semis, r¨¦v¨¨le trois groupes:
1 er groupe: 7042
2¨¨me groupe: Souna local
3¨¨me groupe: IBV 8004
Et Souna III et IBMV 8402 se classent entre le 2¨¨me et le 3¨¨me
groupes. Au 49¨¨me jour apr¨¨s installation des sources d¡¯inoculum, l¡¯incidence du
mildiou sur 7042 (la plus ¨¦lev¨¦e) est 7 fois sup¨¦rieure ¨¤ celle de IBV 8004 (la plus
faible), tandis que le rapport SSCI de 7042 sur SSCI de IBV 8004 est ¨¦gal ¨¤ 2,4.
11.1.3 - Essai en bandes adjacentes
Les r¨¦sultats des analyses de variante, des valeurs moyennes des
incidences et des surfaces sous la courbe des incidences du mildiou dans l¡¯essai
en bandes adjacentes sont indiqu¨¦s dans le tableau 49. II apparait des diff¨¦rences
significatives entre les incidences des cultivars, mais il n¡¯y a pas de diff¨¦rences
significatives entre les r¨¦p¨¦titions.
D¨¨s la premi¨¨re date d¡¯observation, on distingue 3 groupes:
1 er groupe: 7042;
2¨¨me groupe: Souna local;
S¨¨me groupe: IBMV 8402 et IBV 8004;
et Souna Ill est compris entre les 2¨¨me et 3¨¨me groupes.
Cependant, on remarque une ¨¦volution tr¨¨s rapide des incidences de Souna
II~I et de Souna local au point qu¡¯au 49¨¨me jour, il n¡¯y a pas de diff¨¦rences
significatives entre eux et 7042. Le rapport de l¡¯incidence de 7042 (la plus forte) sur
l¡¯incidence de IBV 8004 (la plus faible) est ¨¦gal ¨¤ 6. De m¨ºme, le rapport des SSCI
de ces cultivars consid¨¦r¨¦s est ¨¦gal ¨¤ 7. On remarque que le classement des
cultivars au 49¨¨me jour ne correspond pas au classement des SSCI. En effet, en
classant les vari¨¦t¨¦s selon la surface sous la courbe d¡¯incidence, on distingue 4
groupes:
1 er groupe: 7042
chapitre1 1
199

Tableau 49: Analyse de variante et valeurs moyennes et les surfaces sous la courbe de progression d¡¯incidence du mildiou chez 5 vari¨¦t¨¦s
¨¤ chaque date d¡¯observations dans le dispositif en bandes adjacentes.
g
%.
1
I
Dates d'observations (1)
l
ISources
Ide
I
21
I
23
l
35
I
42
49
I
SSCI
l
]Variation
I
I
Iddll XE IF(l)
i SCE I ' F
I SCE I F
1 SCE I F
I
SCE
I
F
I
SCE
I
F
/
lR&pdtitior&l 2 l 0,41 0,lns I
;,oi 0,ons I
3,2l 0,O nsl 15,81 ,O,Ons I 87,2l 0,lns l
3869,41 0,lns I
I
I
I
I
l
I
I
I
I
l
I
I
I
V a r i ¨¦ t ¨¦ s
; 4 ¡®530,3146,6***,U2598,64,1
***~2101,1~141,1***13190,2~67,4***13976,8l42,8***l2166194,7l155,6**l
I
I
l
I
I
I
i
i
l
[
!
!Erreur
1 8 I 22,81
I
35,ll
I
29,7i
1
94,6i
I 185,s;
I
27845,21
l
I
I
I
I
I
l
I
I
i,
i
I
I
k
I
!Total
114 1553,51
H162,O;
l2134,Ol
13300,6l
14249,81
12197909,3 l
I
I
I
I
I
I
l
I
l
i
I
l
I
I
I
I
ISouna Local I 7,l b'3)
I
1517 b I
18,9 b I
32,9
ab
I
38,6 a I
706,4 b
I
l
i
I
I
l
!
l
IIEMV 8402
! 0¡¯9C
3,8 c
6,3c
I
6,9c
!
7,9b
I
159,6 d
l
I
I
1
I
I
1
I
/
IIBV 8004
l 018 c
I
1,l
c
l
2,lc
l
3,6c
l
5,7 b
77,5 d
I
I
1
I
I
1
I
I
I
ISouna III
I 5,4 b c
I
11,s b
I
18,9 b I
22,5 b I
27,2 a I
534,0 c
I
I
I
i
I
I
I
I
17042
117,l a
I
25,3 a 1
35,9 a
I
41,s a
I
46,7 a I
1121,2 a
l
I
I
I
I
I
I
I
I
(1) Les valeurs reprksentent ie nombre de jours api& se?ks des Qies-tests.
(2) Les valeurs de F suivies de *** sont significatives aux seuils : P < 0,001 et de ns ne sont pas significatives au seuil : P < 0,05.
(3) Les valeurs reptisentent les moyennes des incidences du mildiou. Les valeurs suivies de lettres diff¨¦rentes sont significativement
diff¨¦rentes au seuil P < 0,OS.

2¨¦me groupe: Souna local
3¨¨me groupe: Souna III
4¨¨me groupe: IBMV 8402 et 1BV 8004
Alors que l¡¯on n¡¯a que deux groupes au 49¨¨me jour:
ler groupe: 7042, Souna local et Souna Ill
- 2¨¨me groupe: IBV 8004 et IBMV 8402
11.1.4 - Dispersion du mildiou dans et entre les parcelles.
La mesure de nombre de lI¨¦sions (ici de plantes-pi¨¦ges en pot devenant
infect¨¦es) dans et entre les parcelles donne une id¨¦e sur les intensit¨¦s de
I¡¯esod¨¦mie et de I¡¯exod¨¦mie, sensu Robinson (1976). Les r¨¦sultats du tableau 50
indiquent que I¡¯¨¦sod¨¦mie est en moyenne 6, 8 et 1,8 fois plus intense que
l¡¯exod¨¦mie dans les dispositifs en micro-parcelles, DITER am¨¦lior¨¦ et en bandes
adjacentes respectivement.
II.2 - Effets des dispositifs exp¨¦rirnentaux sur la dynamique des ¨¦pid¨¦mies du
mildiou
Les valeurs moyennes des incidences au 49¨¨me jour et des surfaces sous la
courbe d¡¯incidence dans les diff¨¦rents dispositifs sont indiqu¨¦s dans le tableau 51.
On constate que les vari¨¦t¨¦s n¡¯ont pas les m¨ºmes comportements vis-¨¤-vis du
mildiou selon le dispositif consid¨¦r¨¦. Pour IBV 8004 et IBMV 8402, quant ¨¤ eux, il
n¡¯y a pas de diff¨¦rences significatives entre leurs incidences moyennes dans les
trois dispositifs. Enfin, pour 7042, il n¡¯y a pas de diff¨¦rences significatives entre les
incidences dans les dispositifs A et C, mais il y a des diff¨¦rences significatives entre
ces valeurs et celles obtenues dans le dispositif B. L¡¯analyse longitudinale en
comparant les SSCI dans les diff¨¦rents dispositifs de chaque vari¨¦t¨¦, confirme ce
comportement des vari¨¦t¨¦s (voir tableau 4).
II.3 - Effets combin¨¦s des var?¨¦t¨¦s et des dispositifs sur la dynamique des
¨¦pid¨¦mies du mildiou.
A toutes les dates d¡¯observation, sauf au 28¨¨me et 35¨¨me jours, une
interaction vari¨¦t¨¦ * dispositif significative (P c 0,05) appara?t (tableau 52). En effet
au 21¨¨me jour, on distingue 2 classes pour les dispositifs A et B et 3 classes pour
C; au 28¨¨me jour, on distingue 3 classes pour A et B et 4 pour C; au 35¨¨me jour, on
chapitrd 1
201

---.- .-. .---<..-----._ .----_ I .-.- -.. ___._-____ _I_
Tableau 50 : Mesure de la dispersion de la ,maladie dans et entre les arcelles
dans les trois dispositifs: A - micro-parcelle; I3 - Diter; e-Bandes
adjacentes.
----
--
-
-
- - -
Variable
Dispersion intraparcellaire
Dispersion interpar
nesur&
CEJ1ai.E
.A
B
c
A
B
C
FJbre de -
---y_
-
-
plantes
compt¨¦es
24
24
24
24
24
24
Nbre de
plantes
infect¨¦es 6 (25)
8 (33,3)
1 5 (62,5)
l,O(l,l)
l(l,l)
8 (33)
(1 )-Les chiffres entre parenth¨¨sle repr¨¦sentent la portion de plantes infect¨¦es (en
plourcentage) par rapport au total. La vari¨¦t¨¦ utilis¨¦e est 7042.
Tableau 5 1: Incidence du mildiou au 49¨¨me jour a r¨¨s installation des sIources
d¡¯inoculum et les surfaces sous les courL s d¡¯incidences dans des
dispositifs diff¨¦rents.
I
I Incidences au 49e j.
I Surface sous la courbe
I
I
1
1 d'incidence
I
IVari¨¦t¨¦s
I
lAIBIC

I
Al
BI
C
l
!souna lot 19,9 e 18,7 e 313,8 bc 376,2d 294,3 de 706,4 b
I@?V 8402
3,0 h 6,3 eh '7,9 gh
55,2g
861 g
159,6 fg
IBV 8004
2,7 h 5,l h
!5,7 11
62,lg
52,6 g
77,5 fg
!Sauna 3
10,9 fg 16,l ef 2'7,2 d
18,lc 213,3 ef 208,5 ef
'7042
43,6 ab:36,2 c 46,7 a 1041,4a
705,3 b
1121,O a
,
I?PDS¨¤<=5%
5,2
114, 9
Icv ("0)
28¡®2
31,3
I
chapitre1 1
2 0 2

c:
ET
Tableau $2: Anapse de variaye des incidences successives (1) et des aires sous la courbe d¡¯incidence (SSCI) observ¨¦es sur
w+.
des van&% dif erentes semees dans des dispositifs difErents.
z
-
l
I
Dates d'observations (1)
l
ISources
Ide
I
I21
I
I28
I
I35
!
=42
I
I49
I
SSCI
I
(variation
I, \\
I
;
Iddll SCE IF- ' 1 SCE 1 F
1 SCE 1 F
1
SCE 1 F
l

SCE I F l
SCE
1
F 1
I
I
I
I
I
I
I
I
l
I
I
I
I
I
l
IR¨¦p¨¦titions 1 2 1 9 1
I
10 I
I 1,O I 0,03 ns1 1,0 1 0,03ns I 49,0 I 0,8
I 15354 I 0,54 I
I
II
I
I
1
I
I
I
I
I
I
I
I
I
IVari&¨¦s (V) I 4 11129 I 4 6 ***I 3731 1 7 0 *** 5871
172,8 ***I 7926
1109 *** 18732
174 *** 14678522 I 82,6***l
I
l
I
I
I
I
I
;~ispositif(A)
f 2 1 161 1 1 3 ***;
209 I I 7,9***
398
f 9,9 ***l 413
1 11,6***+ 806
,13,7***; 49305 I 17,3***1
N
!
I
I
I
I
I
l
I
l
339
! 2,3*
0
DD x V
2?2
! l;? ns !
I 592
I 2.5* 1
314682,61
2,8* I
w
1
I
I
I
I
I
I
I
I
I
IR¨¦sidu
128 ; 173 I
I 373 I
565
I
I 509
1
I
825
/
I
396410,4
I
l
I
II
I
I
I
I
l
I
I
I
l
l
I
!Total
144 11657 I
I 4556 I
17107 I
19189 I
11104 I
1 5 8 9 5 0 7 4 l
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
l
I
(1) en jours apr¨¨s installation des sources d¡¯inoculum
(2) les valeurs suivies de ***, ** ou * sont significatives aux seuils P < 0,001 ou P < 0,Ol ou P < 0,05 respectivement.

.
Tableau 53 : Comparaison des coefficients de r¨¦gression des courbes d¡¯¨¦pid¨¦mie du
mildiou sur 5 vari¨¦t¨¦s de mil test¨¦es dans trois dispositifs exp¨¦rimentaux: A en
microparcelle; D - diter et C en bandes adjacentes.
I
I
Vari¨¦t¨¦s
1Dispo-
1sitifs
ISouna local 1 IBV 8402 1 IBV 8004 I
Souna 111
1
7 0 4 2
1
1
~~ ~~-
?
I b (1) lR2 (2) ! b
1 R2 ! b 1 R2 I b l R2
1 b
I
R2
l
IA
15:sfab10,88 l 7,5 bl0,901 4,9bl0,98130,1 cl 0,94 171,0al0,94 1
IB
)46,la 10,X l17,l a10,97113,9a10,84145,80bl
Of89 196,2alO,98 I
IC
186,Ob 10,86 119,l al0,97?I.3,OaiO,99i60,80ai ?,99
i82,6al0,99
i
IF(41
I 6,53*1
I
8,14*
I
7,6*1
19,66** 1
0,64ns I
(1) Les ¨¦quations utilis¨¦es sont de type : Ii = ai + biLog(t) o¨´ Ii reprhsente l¡¯incidence de la maladie ¨¤ un
temps t, dans un dispositif donn¨¦, ai, represente l¡¯incidence initiale et bi,
le taux d¡¯accroissement de l¡¯incidence.
(2) Coefficient de d¨¦termination.
(3) Les chiffres suivis de lettres diff¨¦rentes sont significativement diff¨¦rentes au seuil : P < 0,05
(4) T .pq valpllrc AP l2 q~ivipc rlp **, * sepst $mnifi~otirrntz QI~Y cmrila ?? D < o,-jl nt D R n OC ran-ant:**.r-~-*
\\ ,-WY . ..A¡±...AYU¡±A ¡± I..¡°¡± UY
~11111YULI.¡°O
UUA h3UU1I.J . I
l.4 I . ¡°, J IGJy~bLIvGIIIcIIL.

observe 4 classes pour A et B et 3 pour ( J; aux 42¨¨me et 49¨¨me jours, on observe 4
classes pour Ces trois dispositifs test¨¦s.
Par ailleurs, en comparant les SSCI, on remarque ¨¦galement des
classements diff¨¦rents en fonction des disposi-tifs: pour A et C, on distingue 4
cat¨¦gories, alors que pour B, on n¡¯en observe que 3.
Enfin, une comparaison des coefficients de r¨¦gression (taux d¡¯accroissement
de l¡¯incidence en fonction du temps) qui caract¨¦risent la dynamique des ¨¦pid¨¦mies
du mildiou sur une vari¨¦t¨¦ donn¨¦e da,ns un dispositif exp¨¦rimental donn¨¦ (voir
tableau 53 ) montre que dans la plupart des cas, il y a des diff¨¦rences significatives
entre ces coefficients, en d¡¯autres termes, le d¨¦veloppement de l¡¯¨¦pid¨¦mie du
mildiou sur une vari¨¦t¨¦ varie en foniction du dispositif.
Ill - DISCUSSIONS ET CONCLUSIONS
III.1 -Effets des vari¨¦t¨¦s sur la dynamique des ¨¦pid¨¦mies du mildiou
A partir des r¨¦sultats obtenus, il apparait des diff¨¦rences significatives entre
les vari¨¦t¨¦s dans tous les dispositifs. Cependant le classement des vari¨¦t¨¦s
depend du dispositif dans lequel elles sont test¨¦es. En effet, si certaines Vari&¨¦s
telles que IBV 8004 et IBMV 8402 d¡¯une part et 7042 d¡¯autre part ont des
comportements constants quel que soit le dispositif consid¨¦r¨¦, d¡¯autres comme
Souna 3 et Souna local, quant ¨¤ elles, ont des comportements variables vis-¨¤-vis
du mildiou. Ainsi, lorsque Souna III et Souna local sont test¨¦s dans le dispositif
classique en bandes adjacentes, ils pr¨¦sentent des incidences ¨¦lev¨¦es (Souna 3:
Ic u 27,2 % et Souna local: Ic = 38,6 %), cependant ils montrent des incidences peu
¨¦lev¨¦es dans des dispositifs en micro-parcelles ou Diter am¨¦lior¨¦ (Souna 3: IA = 11
% et IB = 16 %; Souna local: IA = 19 % et IB = 18 %). Cette variation pourrait &re
attribu¨¦e ¨¤ l¡¯existence d¡¯une r¨¦sistance partielle (Parlevliet, 1979; Rapilly et a/.
1981) qui se traduit par une r¨¦duction plus ou moins forte de la multiplication du
parasite (Parlevliet, 1979).
D¡¯une mani¨¨re g¨¦n¨¦rale, l¡¯id¨¦e qu¡¯une plante ne peut ¨ºtre que r¨¦sistante ou
sensible est le plus souvent fausse, car il existe une large gamme de r¨¦actions
allant d¡¯extr¨¨mement sensible ¨¤ compl¨¦tement r¨¦sistante avec de nombreuses
formes intermddiaires (Zadoks et Schein, 1979; Savary et Zadoks, 1979). Ces
formes interm¨¦diaires exhibent ce que Zadoks et Schein (1979) appellent la
r¨¦sistance interm¨¦diaire ou partielle. Le support serait, en g¨¦n¨¦ral, polyg¨¦nique du
fait m¨ºme des nombreuses ¨¦tapes ¨¦pid¨¦miologiques (ou phases) o¨´ elle peut
chapitre1 1
2 0 5

s¡¯exercer (Nelson, 1978; Parlevliet, 1979; voir aussi le paragraphe III de ce
chapitre).
L¡¯existence de cette r¨¦sistance partielle chez certaines vari¨¦t¨¦s cultiv¨¦es du
mil pourrait s¡¯expliquer par la pr¨¦pond¨¦rance de I¡¯additivit¨¦ dans le d¨¦terminisme
de la r¨¦sistance du mil au mildiou (voir 5 sur le diall¨¨le).
En effet, dans une culture traditionnelle du mil, plusieurs cultivars sont
souvent sem¨¦s en m¨ºme temps dans un m¨ºme site ou des sites tr¨¨s proches et/ou
¨¤ c?t¨¦ des mils sauvages. Le mil ¨¦tant une plante allogame o¨´ les barri¨¨res
g¨¦n¨¦tiques ne sont pas strictes (Tostain et Marchais, 1985 ), il se produit alors un
brassage de g¨¨nes notamment de r¨¦sistance dans les croisements quasi-libres
entre les cultivars ou/et les mils sauvages. Ce flux de g¨¨nes entra?ne parfois soit
une accumulation, soit une ¨¦rosion de g¨¨nes dont le niveau d¡¯expression d¨¦pend
des pratiques culturales et des conditions du milieu (Pernes, 1974; Demarly, 1977).
C¡¯est peut ¨ºtre, ce qui explique l¡¯existence chez le mil d¡¯une gamme ¨¦tendue de
niveaux de r¨¦sistance au mildiou (Mbaye, 1985; ICRISAT, 1988; voir aussi le Ej
Criblage pour la r¨¦sistance).
III.2 - Dispositifs exp¨¦rimentaux
Les exp¨¦rimentations entreprises au cours de cette ¨¦tude ont permis de
mettre en ¨¦vidence des effets des dispositifs sur les vari¨¦t¨¦s. E:n effet le
d¨¦roulement du processus polycyclique (Zadoks et Schein, 1979) du mildiou sur
certaines vari¨¦t¨¦s d¨¦pend du dispositif usit¨¦. En effet, pour une vari¨¦te donn¨¦e, il
n¡¯y a pas de diff¨¦rence significative de son incidence moyenne dans les dispositifs
A et B; mais il y a des diff¨¦rences significatives entre ces deux derniers dispositifs
d¡¯une part et le dispositif C d¡¯aLutre part. Le niveau de l¡¯intensit¨¦ de la maladie dans
les parcelles de ce dernier dispositif est sup¨¦rieur ¨¤ celui des deux premiers. Les
r¨¦sultats des mesures de dispersion de la maladie dans et entre les parcelles
(tableau 50) attestent ce fait (l¡¯intensit¨¦ est double dans le dispositif en bandes
adjacentes).
La proximit¨¦ d¡¯un nombre plus grand de plantes des sources d¡±inoculum
(bandes infestantes parall¨¨les aux lignes-tests) et le contact pr¨¦coice de ces
plantules avec cet inoculum (bandes infestantes sem¨¦es avant les li¡¯gnes-tests)
pourrait ¨ºtre l¡¯explication de cette intensit¨¦ tr¨¨s ¨¦lev¨¦e. Par contre, dans les
dispositifs en micro-parcelles et le Diter am¨¦lior¨¦, l¡¯installation ¡°tardive¡± cles sources
d¡¯inoculum a permis ¨¤ la plupart des plantules d¡¯¨¦chapper ¨¤ lUattaque des
zoosporocystes du fait de la diff¨¦renciation plus avanc¨¦e de leurs tissus.
chapitre1 1
206

Donc l¡¯effet des dispositifs sur la dynamique de l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou
pourrait ¨ºtre li¨¦:
- ¨¤ la distribution spatiale de I¡¯inoculum dans le dispositif;
- ¨¤ la date d¡¯installation des sources de I¡¯inoculum.
Dans les conditions paysannes sah¨¦liennes, l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou est
initi¨¦e par des infections spontan¨¦es ¨¤ partir des oospores contenues dans le sol
(quelques foyers) (King et Weber, 1970; Girard, 1974) et la premi¨¨re p¨¦riode de
latente dure au moins une quinzaine de jours (Williams, 1964; voir aussi le
chapitre VII sur le processus monocyclique). Ces conditions semblent mieux
correspondre ¨¤ celles des dispositifs en micro-parcelles et le Diter am¨¦lior¨¦. En
effet, dans ces dispositifs, I¡¯inoculum est localis¨¦ et son contact avec les plantules
n¡¯intervient que quelques jours apr¨¨s le semis.
Par ailleurs, l¡¯¨¦limination des plantules issues des infections spontanees
(bruit de fond) a certainement diminu¨¦ la densit¨¦ de I¡¯inoculum dans les parcelles
des dispositifs en micro-parcelles et Diter am¨¦lior¨¦.
III.3 - Effet de l¡¯interaction vari¨¦t¨¦ * Dispositif sur la dynamique de l¡¯¨¦pid¨¦mie
du mildiou.
L¡¯exp¨¦rimentation a ¨¦galement mis en ¨¦vidence une interaction entre
vari¨¦t¨¦s et dispositifs. On peut alors classer les vari¨¦t¨¦s en fonction des dispositifs
et vice - versa. En d¡¯autres termes, le niveau d¡¯intensit¨¦ de la maladie sur une
vari¨¦t¨¦ donn¨¦e d¨¦pend du dispositif dans lequel elle est test¨¦e. Cette variation de
classement des.Qari¨¦t¨¦s en fonction des dispositifs est confirm¨¦e, sauf dans le cas
de 7042, par la comparaison des taux d¡¯accroissement d¡¯incidence. Cette
indication pourrait ¨ºtre aussi une confirmation de l¡¯existence de la r¨¦sistance
partielle chez le mil.
Aussi, chez 7042 qui ne semble pr¨¦senter aucune r¨¦sistance partielle dans
nos tests, King et al. (1988), par un choix de certains individus dans sa population
et de leur recombinaison,sont arriv¨¦s ¨¤ cr¨¦er une vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante.
III.4 - Conclusions et perspectives
Ainsi, comme dans le cas de la s¨¦lection de l¡¯arachide pour sa r¨¦sistance ¨¤
la rouille (Savary et Zadoks, 1979) et du riz ¨¤ la pyriculariose (Notteghem, 1977;
Louvel, 1980), l¡¯int¨¦r¨ºt des dispositifs en micro-parcelles et Diter am¨¦lior¨¦e a ¨¦t¨¦
mis en ¨¦vidence pour la s¨¦lection du mil pour sa r¨¦sistance au mildiou. Cet int¨¦r¨ºt
se manifeste par le fait qu¡¯ils permettent de r¨¦v¨¦ler les niveaux r¨¦els des
chapitre1 1
2 0 7

r¨¦sistances des cultivars test¨¦s (Parlevliet et Van Ommeren, 1975; Zadoks et
Schein, 1979; Savary et Zadoks, 1989) donc permettent d¡¯identifier des r¨¦sistances
partielles. Cependant, ces dispositifs pr¨¦sentent l¡¯inconv¨¦nient d¡¯¨ºtre tres lourds et
tr¨¨s co?teux (Savary et Zadoks, 1989), ¨¤ cause de la main d¡¯oeuvre et du terrain
occup¨¦.
Le dispositif en bandes adjacentes, bien que plus facile ¨¤ r¨¦aliser pr¨¦sente
le d¨¦savantage d¡¯¨ºtre moins pr¨¦cis dans la repr¨¦sentativit¨¦ de la r¨¦sistance
effective des cultivars et d¡®avoir une pression de s¨¦lection tr¨¨s forte.
Compte tenu des moyens dont on dispose et des objectifs fix¨¦s, le choix du
dispositif variera:
- pour un tri initial dans un processus de s¨¦lection, sur un grand
nombre de cultivars l¡¯utilisation du dispositif en bandes adjacentes semble ¨ºtre
plus appropri¨¦e;
- pour un niveau de pr¨¦cision beaucoup plus ¨¦lev¨¦ sur une gamme
restreinte cle variet¨¦s, on peut utiliser les dispositifs en micro-parcelles ou Diter
am¨¦lior¨¦.
chapitre1 1
2 0 8

CHAPITRE XII:
EVALUATION DE ¡°EPURATION
SANITAIRE¡±(SANITATION) COMME METHODE DE
CONTROLE DU MILDIOU.

La m¨¦thode de contr?le dite ¡®¡°¨¦puration sanitaire¡± (sanitation en Anglais),
l¡¯arrachage de pieds malades, est une des plus vieilles m¨¦thodes de lutte contre les
maladies des plantes.
Le principe de cette m¨¦thode consiste ¨¤ d¨¦truire les plantes d¨¦j¨¤ infectees
afin d¡¯emp¨ºcher qu¡¯elles ne contaminent les plantes saines.
Peu ou pas de
travaux de recherche, ¨¤ notre connaissance, sont faits pour ¨¦valuer son efficacit¨¦
pour contr?ler le mildiou du mil, ainsi que les modalit¨¦s de son application.
L¡¯exp¨¦rimentation pr¨¦sent¨¦e ici a un triple objectif:
- ¨¦valuer l¡¯efficacit¨¦ technique
-d¨¦finir les modalit¨¦s (date et dur¨¦e d¡¯arrachage) d¡¯application de la
m¨¦thode;
- ¨¦valuer les cons¨¦quences de son application sur les rendements.
I - MATERIELS ET METHODES
1.1 - Culture du mil
Deux cultivars IBV 8001 (r¨¦sistant) et Tif 239 d2b2 (sensible) (voir chap.
Mat¨¦riels et m¨¦thodes) ont ¨¦t¨¦ utilis¨¦s. L¡¯essai est install¨¦ dans les parcelles
exp¨¦rimentales du Centre National de Recherches Agronomiques de Bambey
pendant l¡¯hivernage 1987. Le mil a ¨¦t¨¦ sem¨¦ apr¨¨s une pluie de 21 mm le 25 ju?n
1987 avec un ¨¦cartement de 0,6 m x O,6 m. Le d¨¦marriage a eu lieu au 8¨¨me jour
apr¨¨s la lev¨¦e ¨¤ 3 plantslpoquet apr¨¨s une pluie de 12 mm. Un binage a ¨¦t¨¦
effectu¨¦ selon les besoins. Les parcelles ont re?u ¨¦galement 150 kg/ha de lO-21-
21 comme engrais de fond et 100 kg/ha (50 kg/ha au d¨¦marriage et 50 kg/ha ¨¤ la
montaison) d¡¯ur¨¦e (46-O-O). Toutes les autres op¨¦rations ont ¨¦t¨¦ conduites comme
indiqu¨¦ au chapitre Mat¨¦riel et m¨¦thodes.
1.2 - Dispositif exp¨¦rimental
L¡¯exp¨¦rience comprend deux facteurs hi¨¦rarchis¨¦s: Vari¨¦t¨¦ et Dates
d¡¯arrachage. Le premier facteur comporte deux niveaux: VO (Tif 239 d2b2, sensible)
et Vi (IBV 8001, r¨¦sistante). Le second facteur en comporte 4: Dl (sous-parcelle o¨´
on n¡¯arrache pas les plantes malades); D2 (sous-parcelles o¨´ on arrache les
chapitre 12
2 0 9

plantes ma[lades ltaus les dix jours jusqu¡¯au tallage); D3 (sous-parcelles ou on
arrache tous les 10 jours jusqu¡¯¨¤ la montaison); D4 (sous-parcelles o¨´ on arrache
tous les 10 jours jusqu¡¯au grain p?teux).
Le dispositif est un split-plot avec des parcelles principales attribu¨¦es aux
vari¨¦t¨¦s (Vi) et des; sous-parcelles attribu¨¦es aux dates d¡¯arrachage (Di).
L¡¯essai comprend 4 r¨¦p¨¦titions s¨¦par¨¦es entre elles par des all¨¦es de 1,40
m. La surface totale de l¡¯essai est de ,20,4 m x 21,6 m = 440,64 m2. Chaque
r¨¦p¨¦tition C:omprend deux parcelles principales (Vi) r¨¦parties de fa?on al¨¦atoire.
Chaque r¨¦p¨¦tition mesure 21,6 m de long et 3,6 m de large, soit une surface de
77,76 m2.. Dans chaque parcelle principale (Vi), sont r¨¦parties les 4 sous-parcelles
(Di) de fa?on al¨¦atoire. La surface de chaque parcelle principale est de 21,6 m x 1,8
m = 38,88 m2. Chaque sous-parcelle est constitu¨¦e de 4 lignes de 10 poquets
chacune, sem¨¦es avec un ¨¦cartement de 0,6 m x 0,6 m, soit une surface parcellaire
de 9,72 m2(voir fig,. 30).
1.3 - Observations
Au cours de l¡¯exp¨¦rimentation, les travaux suivants ont ¨¦t¨¦ effectues:
- marquage des plantes pr¨¦coc¨¦ment attaqu¨¦es par des piquets
rouges;
- recueil de donn¨¦es pluviom¨¦triques pendant la p¨¦riode de
v¨¦g¨¦tation du mil;
- notations du mildiou avant chaque arrachage (s¨¦v¨¦rit¨¦);
- estimation des rendements des sous-parcelles:
. nombre d¡¯¨¦pis r¨¦colt¨¦s
. poids des grains apr¨¨s battage.
1.4 - Analyse des donn¨¦es
Les donn¨¦es sur les s¨¦v¨¦rit¨¦s du mildiou ¨¤ toutes les dates d¡¯observation ont
¨¦t¨¦ transform¨¦es en 2Arcsinx1¡¯2. Les valeurs calcul¨¦es ont ¨¦t¨¦ soumises ¨¤ une
analyse de variante ¨¤ deux: dimensions: vari¨¦t¨¦s x dates d¡¯arrachage. Cette
analyse est suivie d¡¯une comparaison des moyennes par le test de INewman et
Keuls dans les cas o¨´ l¡¯analyse a r¨¦v¨¦l¨¦ des diff¨¦rences.
II - RESULTATS ET DISCUSSION
chapitre 12
210

Fig. 31: Plan de semis de l¡¯essai ¡°¨¦puration sanitaire¡±.
r-+----
Vl
v2
VI
v2
v2
Vl
chapitre 12

Les moyennes des s¨¦v¨¦rit¨¦s des diff¨¦rentes combinaisons de facteurs et les
r¨¦sultats de leur analyse de variante sont indiqu¨¦s dans les tableaux .54 et 55. II
existe des diff¨¦rences significatives entre les vari¨¦t¨¦s ¨¤ toutes les dates
d¡¯observations. En effet, la sev¨¦rit¨¦ sur Tif 239 d2b2 est de 44 fois aulx XI¨¨me et
30¨¨me jours apres semis, 29 fois au 4O¨¨me jour et 34 fois au 50¨¨me jour,
sup¨¦rieure ¨¤ celle sur IBV 8001.
En outre, cette analyse a permis de r¨¦v¨¦ler des diff¨¦rences significatives
entre les effets des dates d¡¯arrachage sur la s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou au 20¨¨me jour
apr¨¨s semis (F = 3,5 au seuil P < 0,05), mais des diff¨¦rences non signiificatives au
m¨ºme seuil aux autres dates d¡¯arrachage. A la premi¨¨re date, on constate qu¡¯il y a
des diff¨¦rences entre les sous-parcelles ¡°arrach¨¦es¡± (D2, D3 et D4) d¡¯une part et les
sous-parcelles¡± non arrach¨¦es d¡¯autre part. L¡¯¨¦limination pr¨¦coce des plantes
infect¨¦es avant une premi¨¨re sporulation (Arrachage jusqu¡¯au Tallage) semble ¨ºtre
la seule ¨¦tape justi-fiable du point de vue contr?le du mildiou. AUI del¨¤, tout
arrachage semble ¨ºtre inutile car n¡¯am¨¦liore en rien le contr?le du mildiou. En effet,
le mildiou, comme nous l¡¯avons vu dans les chapitres pr¨¦c¨¦dents, est un
champignon ¨¤ ¨¦pid¨¦mie polycyclique avec un cycle biologique ¨¤ arrangement
embo?t¨¦. La p¨¦riode de latente de chaque cycle secondaire est de 4-5 jours
(subramanya et al. 1982; voir aussi chapitre sur les composantes de la r¨¦sistance).
Donc entre deux dates d¡¯arrachage qui dure 10 jours, la succession de 2 ¨¤ 3 cycles
est th¨¦oriquement possible, donc l¡¯infection de plusieurs plantes. C¡¯est
probablement ce qui explique l¡¯absence de diff¨¦rences significatives entre les
s¨¦v¨¦rit¨¦s de mildiou dans les parcelles ¨¤ partir du tallage. Par aiilleurs, des
interf¨¦rences entre les parcelles restent aussi possibles.
L¡¯absence de diff¨¦rences significatives entre les rendements dans les
parcelles semble logique du fait de l¡¯absence de diff¨¦rences entre les s¨¦v¨¦rit¨¦s
finales de mildiou (tableau 55).
Ill - CONCLUSIONS
Il semble que Y¨¦puration sanitaire¡± pourrait ¨ºtre efficace dans te contr?le du
mildiou si elle est effectuee assez t?t au d¨¦but du cycle du mil, plus pr¨¦cis¨¦ment,
dans les 25 premiers jours. ALJ del¨¤, l¡¯application de la technique devient difficile et
voire inop¨¦rante ¨¤ cause des iph¨¦nom¨¨nes inh¨¦rents au processus polycyclique du
champignon.
chapitre 12
212

La diminution de la dur¨¦e entre deux dates d¡¯arrachage qui aurait permis,
peut-¨ºtre de mieux ma?triser la maladie, aurait, en retour, augment¨¦ aussi les
charges de travail. Cependant, du fait que c¡¯est une ¨¦tude de cas, les r¨¦suIt.ats
doivent ¨ºtre confirm¨¦s
Enfin, il faut signaler qu¡¯il serait int¨¦ressant de tester l¡¯effet de l¡¯arrachage
effectu¨¦ pendant plusieurs cycles culturaux sur la dynamique du mildiou. Dans cet
optique, une attention particuli¨¨re doit eitre port¨¦e sur le dispositif. En effet, il ffaut
tenir compte que pendant la contre-saison, des vents tr¨¨s violents soul¨¨vent des
masses de sol contenant des oospores et les emportent sur de longues distances.
Donc Usolement des parcelles bien que difficile, devient important.
chapitre 12

- ._ -I¡± .,^.. il --. -. . ..¡°. I- -._.--.. -_.
Tableau 54 : S¨¦v¨¦rit¨¦s du mildiou sur JBV 8001 et Tif 239 d2b2 ¨¤ des; dates et
dur¨¦es d¡¯¨¦puration sanitaire diff¨¦rentes
SeverTtZF -
-
-
- - - T
/ D a t e - - -
-
-
1 d'¨¦puration;i
Tif%?!?!T-
1
IBV 8004
I
I
(1)
A - -
I
1 20
1 .30
1 40 I 50
I 2 0
1 30
1 40
I 50
I
l
l(2)
I
I
I
I
l
l
l
l
T---------r-
----
l
1
D1
lO,7
0,9
1,3
L, 5
0,03
0,03
0,07
0,7
1
I
I
I
I
D2
103
W3
1,2
l, 4
0,02
0,Ol 0,03
0¡®04 1
I
I
I
I
D3
10,9
0,9
1,o
l, 6
Of01
0,oz 0,04
O,O5 1
I
I
I
I
D4
Il,1
l,,O
1,2
1, 6
0,o.z 0,02
0,02
0,02 1
(1) Date d¡¯¨¦puration : voir le texte
(2) Jours apr¨¨s lev¨¦e.
chapitre 12
2 1 4

Tableau 55 : Analyse de variante des s¨¦v¨¦tit¨¦s transfom¨¦es sur IBV 8001 ET
Tif 239 d2b2 ¨¤ des dates et dur¨¦es diff¨¦rentes
20 iours apr¨¨s lev¨¦e
.-
@me de variation
ddl
- ScE
CM
F
Prob.
R+&ition
3
0,09 1
0,03
0,99
vari¨¦t¨¦ (v)
1
6,141
6,141
200,06
0,0008
Date d¡¯arrachage (D)
3
0,122
0,041
3,06
0,05
VxD
3
0,129
0,043
3,22
0,05
Erreur
1 8
0,240
0,013
30 iours apr¨¨s lev¨¦e
¡®%mrce de variation
ddl
SCE
F
Prob.
R¨¦p¨¦tition
3
0,014
0,005
0,694
vari¨¦t¨¦ (y!
1
6,375
6,375
960,89
0,000 1
Date d¡¯armchage (D)
3
0,028
0,009
0,41
VxD
3
0,030
0,010
0,44
Erreur
1 8
0,408
0,023
<-
<-
40 jours apr¨¨s lev¨¦e
Source de variation
ddl
SCE
F
Prob.
R¨¦pcZtition
3
1,08
0,36
0,84
vari¨¦t¨¦ (v)
1
10,65
10,6
24,6
0,016
Date d¡¯arrachage (D)
3
10,12
0,43
1,l
-
VxD
3
0,08
0,03
0,74
Erreur
1 8
0,63
0,03
-
50 iours apr¨¨s lev¨¦e
Source de variation
ddl
SCE
F
Prob .
R¨¦p&ition
3
0,019
0,006
0,98
-
vari¨¦t¨¦ (v)
1
0,06
0,019
24,6
0,058
Date d¡¯arrachage (D),
3
17,6
17,6
171
VxD
3
0,04
0,Ol
0,74
-
Erreur 18
0,lO 0 , 0 0 6
chapitre 12
2 1 5

CHAPITRE XIII: LUTTE CHIMIQUE CONTRE LE MILDIOU
Plusieurs exemples en phytopathologie montrent que l¡¯utilisation unilat¨¦rale
d¡¯une seule m¨¦thode de lutte contre une maladie d¡¯une culture ne permet qu¡¯une
protection incompl¨¨te (Zadoks et Schein,l979; Chiarappa,l971). En outre, cette
protection, acquise parfois avec beaucoup de difficult¨¦s, peut s¡¯amenuiser et voire
m¨ºme devenir inefficace. C¡¯est dans le cadre d¡¯¨¦tude de m¨¦thodes de lutte contre
le mildiou du mil autres que la r¨¦sistance vari¨¦tale que nous avons abord¨¦ cette
exp¨¦rimentation.
Nous prenons comme r¨¦f¨¦rence les r¨¦sultats ¨¦tablis en Inde par I¡¯ICRISAT
(Williams et al., 1980). Selon ces auteurs le m¨¦talaxyl (Ridomil en poudre ¨¤ 25 %
a.i) ¨¤ la dose de 2 g de mati¨¨re active par kg de semences assurerait une bonne
protection de HB3, cultivar connu pour sa forte sensibilit¨¦ au mildiou. Mais les
resultats obtenus par Sy (1978) ¨¤ Bambley au S¨¦n¨¦gal, contredisent ces donn¨¦es. II
semblerait que les normes d¡¯exp¨¦rimentation (¨¦cartement 30 x 60 cm notamment)
aient jou¨¦, ¨¤ moins que ne soient impliqu¨¦es des races physiologiques sp¨¦cifiques
de l¡¯aire ¨¦cologique de Bambey.
Cette exp¨¦rimentation a pour but de mettre en ¨¦vidence la capacit¨¦ de
certains compos¨¦s chimiques ¨¤ contr?ler le mildiou et de prot¨¦ger ¨¦ventuellement
le mil en ¨¦liminant les effets de l¡¯infecf:ion primaire contenue dans le sol ou/ef en
renfor?ant les r¨¦actions de la plante contre le pathog¨¦ne s¡¯il p¨¦n¨¦tre.
I - CONDITIONS DE L¡¯EXPERIMENTATION
La campagne culturale 1983 au S¨¦n¨¦gal en g¨¦n¨¦ral et ¨¤ Bambey en
particulier se caract¨¦rise par un d¨¦ficit pluviom¨¦trique, une rupture ¡®des
pr¨¦cipitations au moment de la floraison des cultures et l¡¯arr¨ºt pr¨¦coce des plu&
(fig. 32a). L¡¯¨¦volution de la temp¨¦rature ¨¤ Bambey quant ¨¤ elle, est uniforme avec
une moyenne d¡¯environ 30¡ãC et semble ne pas constituer un facteur limitant aussi
bien pour les cultures que pour le mildiou (fig. 32b).
Lhumidit¨¦ relative de l¡¯air pendant la periode de culture du mil a vari¨¦ de 69 ¨¤ 8¡¯9 %
avec des minima atteignant 19 %, ce (qui n¡¯est pas favorable pour assurer le bon
d¨¦weloppement du mildiou. Cependant, des irrigations compl¨¦mentaires ont ¨¦t¨¦
apport¨¦es ¨¤ chaque 4 jours sans pluie jusqu¡¯au stade Floraison m?le.
L¡¯essai a et¨¦ implant¨¦ dans les parcelles de criblage o¨´ des d¨¦bris de
plantes infect¨¦es ont ¨¦t¨¦ incorpor¨¦s syst¨¦matiquement dans le sol pendant
plusieurs ann¨¦es pour y augmenter la quantit¨¦ d¡¯oospores.
chapitre1 3
2 1 6
_. ,..--...
-..*¡®-¡°-~l-¡°l~¡±
--

Fig. 32: Relev¨¦s d¨¦cadaires des param¨¨tres climatiques pendant l¡¯hivernage
1983 ¨¤ Bambey: a- Temp¨¦rature et humidit¨¦; b- Pluviom¨¨trie.
chapitre1 3

F:
-
i3
--
H
c
G
F
1
a

i
a

l=-1
t - - - - l
218
chapitre1 3

II - MATERIEL ET METHODES
11.1 - Mat¨¦riel
La vari¨¦t¨¦ utilis¨¦e dans le test est Souna 3. La sp¨¦cialit¨¦ test¨¦e est le ridomil
¨¤ 25 % poudre mouillable dont la matibre active est le m¨¦talaxyl (Imethyl N-(2
methoxyacetyl). N-(2,6 - Xylyl) - DL - alaminate) (Ciba Geigy, 1980). Celle sp¨¦cialit¨¦
est r¨¦put¨¦e efficace contre les mildious du sorgho et du mais) (Fredericksen, 1980;
Safeeulla, 1977).
II.2 - Dispositif exp¨¦rimental
Le dispositif exp¨¦rimental est dispos¨¦ en split plot avec comme parcelle
principale ¡°Ecartement¡± et comme sous parcelle ¡°traitement¡±.
Le facteur ¡°traitement¡± comporte 7 niveaux::
-Tl (traitement de semences ¨¤ raison de 0,5 g m.a ridomil ¨¤ 25 %lkg de
semence);
-T2 (1 g m.a de ridomiI/kg de semence);
-X3 (2 g m.a de ridomiI/kg de semence);
-T4 (Tl + traitement foliaire ¨¤ raison de 0,5 g m.a de ridomil/l d¡¯eau ¨¤ la
montaison);
-T5 (T2 + traitement foliaire ¨¤ raison de 1 g m.a de ridomilll $$ d¡¯eau, ¨¤ la
montaison);
-T6 (T3 + traitement foliaire ¨¤ raison de 2 g m.a de ridomil/l I d¡¯eau ¨¤ la
montaison);
-T7 (T¨¦moin absolu = non trait¨¦).
Le facteur ¡°Ecartement¡±¡¯ comporte deux niveaux:
-El (Ecartement 0,6 m x 0,3 m)
-E2 (0,90 x 0,90 m).
L¡¯essai comprend 4 r¨¦p¨¦titions s¨¦par¨¦es entre elles par une all¨¦Ne de 1,5 m.
Chaque r¨¦p¨¦tition comprend deux parcelles principales (E) r¨¦parties de fa?on
al¨¦atoire (fig. 33).
Dans chaque parcelle principale (El) sont r¨¦parties les 7 sous-parcelles (Ti)
de fa?on al¨¦atoire. Les sous-iparcelles qui subissent des traitements foliaires, ainsi
que le t¨¦moin absolu sont s¨¦par¨¦s des autres par une barri¨¨re (vari¨¦t¨¦ IBV 8001
sem¨¦ 2 semaines avant) pour limiter les interf¨¦rences du fongicide entre ies
traitements (fig. 33).
chapitre1 3
2 1 9

Chaque sous-parcelles (Ti) est constitu¨¦e de 2 lignes (25 plants) sem¨¦es en
0,60 x 0,30 m dans El et 0,90 x 0,90 dans E2. Les 2 lignes-tests de chaque sous-
parcelle sont encadr¨¦es par deux lignes infestantes (sem¨¦es une dizaine de jours
avec Tif 239 d2b2, ¨¤ l¡¯avance). La r¨¦partition des sous-parcelles dans la parcelle
¨¦l¨¦mentaire est faite au hasard.
11.3 - Observations
Pendant l¡¯exp¨¦rimentation, les observations suivantes ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦es:
B les notations de l¡¯incidence du mildiou aux stades tallage (vers le
25¨¨me jour apr¨¨s date de semis) et de Montaison (45¨¨me jour apr¨¨s semis). ¡®Les
hotes pr¨¦coc¨¦ment attaqu¨¦s sont marqu¨¦s par des piquets rouges;
- ¨¤ la maturit¨¦, des notations de la s¨¦v¨¦rit¨¦; estimation des
rendements;
- poids des grains apr¨¨s s¨¦chage et battage;
- poids de 1000 grains.
11.4 - Analyse des donn¨¦es
Les donn¨¦es (s¨¦v¨¦rit¨¦ et rendements) ont ¨¦t¨¦ soumises ¨¤ une analyse! de
variante ¨¤ trois dimensions: Traitements (Ti) x Ecartement (Ei) x r¨¦p¨¦titions (Ri),
suivie d¡¯une comparaison des moyennes par le test de Newman et Keuls.
Ill - RESULTATS
III.1 - Effet des facteurs sur la dynamique de l¡¯incidence du mildiou
Les moyennes des incidences des traitements et les r¨¦sultats de leur analyse
de variante ¨¤ chaque date d¡¯observation sont indiqu¨¦s dans les tableaux 57 et: 58.
II apparait ¨¤ chaque date d¡¯observation, des diff¨¦rences significatives entre les
traite-ments (Fcal = 7,2; P c 0,Ol). Tous les traitements ont retard¨¦ l¡¯incidence de la
maladie jusqu¡¯au stade tallage. A la deuxi¨¨me date, c¡¯est-¨¤-dire ¨¤ 20 jours apr¨¨s
semis. Seuls les traitements T5 et T6 ont des plantes qui n¡¯ont encore pas pr¨¦sent¨¦
de sympt?mes de mildiou.
Mais on ne distingue encore que 2 groupes: la parcelle non trait¨¦e d¡¯une part
et les parcelles trait¨¦es de l¡¯autre. Cependant ¨¤ la 3¨¨me date d¡¯observation on
distingue trois groupes:
chapitre 13
2 2 0

Tableau 57 : Moyennes des incidences et s¨¦v¨¦rit¨¦s du mildiou dans l¡¯essai :
lutte
chimique pendant lhivemage 1983
-
-
[Traite-
IEcartementIIr~cidence~Incider~ce~Inci&nce IS¨¦vkrit¨¦ 1
Iment No I
(cm)
I
tw
l
(%)
I
(%I
I
w
I
-~-
-
-
-
I
I
-
1 (5/09/83)](24/9/83) I (18/10/83) 1(18,/10/831
I
60 x 30
0, 0
7,23
43,92
2¡¯7,74 i
T1
I
90 x 90
w
12,77
62,95
34,2
I
I
60 x 30
oro
10,99
59,49 .
3¡¯7,63 1
T2
I
1
90 x 90
0, 0
7,03
48,79
26,96 1
60 x 30
w
1,25
30,21
15,77 1
I
T3
I
I
90 :x 90
0, 0
4,71
46,63
2!5,34 1
60.x 30
O¡±O
6,82
45,ll
24,06 1
I
I
I
T4
90 .x 90
0, 0
4,66
55,31
2!Y,15 1
I
60 x 30
w
w
12,73
4,73 1
T5
l
I
90 x 90
w
w
34,90
14,88 I
I
60 x 30
0, 0
w
21,48
10,44 I
T6
I
I
90 x 90
0, 0
08
20,90
6,93 I
I
60 x 30
4,75
17,23
54,38
T7
34r86 I
I
90 x 90
3,57
20,04
71168
4:1,94 1
lcv p < = 0,05 (%)
1 64
I Z-7
I 3:3,2 I
chapitre1 3
2 i l

Tableau 58: Analyse de variante sur les incidences et s¨¦v¨¦rit¨¦s de mildiou
transform¨¦es dans I¡¯essai : lutte chimique contre le mildiou.
---y
~--
Incidence
S¨¦v¨¦rit¨¦
- - -
--.-
Source de
ddl SCE MC
?(1)
d d l XE MC
F
variation
2 1 jours aur¨¨s semiS
R¨¦p¨¦tition
3
3935 101,3
7,3**
T r a i t e m e n t
U)
6
2105,4 350,9
0,49
Erreur
1 8
4296,7 238,7
Ecartement
03
1
9,3
9,3
1,18
TxE
6
132,6
22,l
Erreur
2 1
3935
18,7
-_--
--e-
Maturit¨¦
---
---
R¨¦p¨¦tition
3
673,9
224,6
3
162,l
5 4
Traitement
CO
6 12394,3
2065,7
9,4**
6
6175,6
1029,3
13,3**
Erreur
1 8
1318,5
73,2
1 8
464,3
258
Ecartement
(E )
1
557,3
557,3
1,5
1
116,3
116,3
1,9¡¯
TxE
6
1725,4
287,6
2,l
6
711,4
118,6
1,9¡¯
Erreur
2 1
2837,1
135,l
2 1
1294,5
61,6
(l.)-Les valeurs s¨¹ivies de ** sont significatives au seuil Pc 0,001.
chapitre1 3
2 2 2

Tableau 59 : Poids des grains et poids de lO-00 grains dans l¡¯essai: lutte chimique
contre le mildiou pendant l¡¯hivernage 2983
60 x 3J
------x7
6,Ul
i--- T1
-----Y-
130 x 90
111
6,47
I
60 x 3 0
406,5
6,40
I
II
T2
130 x 90
493,4
5,72
I
60 x 3 0
8155
6,62
T3
90 x 90
642,7
6,55
I
60 x 3 0
11552
6,67
I
I
T4
!30 x 90
926,4
7,25
I
I
60 x 3 0
2027
6,45
I
T5
!a0 x 90
776
6,60
I
60 x 3 0
2324
5,90
T6
I
90 x 90
632
6,30
I
160 x 30 822
5,15
I
4
T7
190 x 90 530
6,67
I
.----_
Iw p < = u,us (SC)
2.
4516
lJ,Y
y
------
chapitre1 3
2 2 3

Tableac.: Analyse de variance sur le poids en grains et poids de 100 grains dans l¡¯essai :
Lutte chimique contre le mildiou pendant l¡¯hivernage 1983.
-
-
-
-
- - -
1
Poids des grains
Poids de 100 grains
--_-
-~
I Sources de
lddll SCE 1 MC 1 F'(l)
ISources de
Iddll SCE 1 CM ) ,.(*) 1
varhtion
I
I
I
I
Ivariation
I
I
I
I
/
I
I
I
I
I
I
I
1
I
I
I
IR¨¦p¨¦titions
1
31 454651
151551 0,13ns~lR¨¦p¨¦tition
I
31 1,2 I 0,4
I 0,51 nsl
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
ITraitements
(T)I
61 1628371
271391 0,23nslTraitements
02 I
61 6 , 4 7 1 1,07 1 1,37 nsl
I
I
1
I
I
I
I
I
I
i
IEcartxments
(E) 1 11495527914955279141,9**
[Ecartements (E)l
11 1 , 5 8 1 1,58
I 2,02
nsl
I
I
I
1
1
l
l
1
I
I
i
jE x 2:
1
61 4197721
699621 0,59nsIE x T
I
61 5 , 4 3 1 0,90 I 1,.15 ns;
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
i
IErre~xr
[ 21124837861
1182761
IErreur
I 2 1 1 1 6 , 2 9 1 0,78 I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
l
I
(1) Les valeurs de F suivies de ** sont significatives au seuil P < O,Ol, tandis que celles qui sont suivies de
significatives au seuil P < 0,OS.
chapitre 13
2 2. 4

- T5 et T6 (1 = 21,5 - 24 %)
- T3 (I = 38,5 %)
- Tl , T2, T4 et T7 (i = 50 - 63 %)
Par ailleurs, il n¡¯y a pas de diff¨¦rences significatives entre les ¨¦cartements ¨¤
la premi¨¨re date (F = 0,49, P c 0,05) mais il apparait des diff¨¦rences ¨¤ la deuxi¨¨me
date d¡¯observation, pour tous les traitements, entre El et E2. Les incidences les
plus ¨¦lev¨¦es ont ¨¦t¨¦ observ¨¦es dans les parcelles o¨´ les ¨¦cartements sont les
faibles (El ).
Enfin on constate qu¡¯il n¡¯y a pas de diff¨¦rence significative entre les effets de
l¡¯interaction entre ¡°traitement¡± et ¡°¨¦cartement¡± quelle que soit la date d¡¯observation
consid¨¦r¨¦e.
111.2 - Effet des facteurs sur la dynamique de la s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou
Les moyennes des sev¨¦rit¨¦s du mildiou et les r¨¦sultats de Vanalyse de
variante sur leur valeur transform¨¦es en 2 arcsin sont indiqu¨¦s dans les tableaux
57 et 58. II apparait des diff¨¦rences significatives entre les effets des traitements sur
la s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou (F = 13,34; P c 0,Ol).
En effet, on peut mettre en ¨¦vidence trois groupes de traitements selon les s¨¦v¨¦rit¨¦s
du mildiou observ¨¦es:
1 er groupe: T5 et T6 (S = 8,5 - 9,8 %)
2¨¨me groupe: T3 et T4 (S = 20,5 - 24.,5 %)
3¨¨me groupe: Tl T2 et T7 (S I= 31,0 -¡¯ 38,5 %)
Les traitements ont r¨¦duit la s¨¦v¨¦rit¨¦ du mildiou de 4,5 fois pour le ler groupe
et de 2 fois pour le 2¨¨me groupe.
Par ailleurs on constate qu¡¯il n¡¯y a pas de diff¨¦rence significative entre les
effets des ¨¦cartements d¡¯une part (F = 1,90, P < 0,05) et de l¡¯interaction entre les
traitements et les ¨¦cartements d¡¯autre part (F = 1,92, P c 0,05) sur la s¨¦v¨¦rit¨¦ du
mildiou.
M-3- Effets des facteurs sur le rendement en grains
Les moyennes du poids des grains et poids de 1000 grains et les r¨¦sultats de
leur analyse de variante sont indiqu¨¦s dans les tableaux59 et 60. II existe des
diff¨¦rences significatives entre les effets traitements (F = 3,8; P < 0,05) et des
¨¦cartements (F = 41,9; P a< 0,001) sur le ¡°poids des grains¡±, cependant il n¡¯y a pas
de diff¨¦rences significatives entre les effets de l¡¯interaction ¡°traitement x ¨¦cartement¡±
sur le ¡°poids des grains¡±.
chapitre1 3
2 2 5

En effet en fonction du ¡°poids des grains¡± on peut classer les traitements en deux
groupes:
1 er groupe: T4, T5 et T6 (9315 - 1030 g)
2¨¨me groupe: Tl , T2, T3 et T7 (577 - 6995 g)
L¡¯augmentation du ¡°poids des grains¡± du premier groupe par rapport au
2¨¨me est de 47,2 %.
En outre, on constate que le ¡°poids des grains¡± pour les ¨¦cartements de 0,9 x
0,9 m sont significativement sup¨¦rieur au ¡°poids des grains¡± pour les ¨¦cartements
0,6 x 0,3, quelque soit le traitement consid¨¦r¨¦.
On remarque ¨¦galement qu¡¯il n¡¯y a pas de diff¨¦rences significatives entre les effets
des traitements, des ¨¦carte-ments et de leur interaction sur le ¡°poids de 1000
grains¡±.
IV - DISCUSSION GENERALE ET CONCLUSIONS.
L¡¯exp¨¦rimentation montre que tous les traitements ont pu freiner le
d¨¦veloppement du mildiou jusqu¡¯au stade tallage. Pass¨¦ ce stade, dans toutes les
parcelles o¨´ il n¡¯y a eu que les ¡°traitements de semence¡±, la protection du mil comtre
le mildiou s¡¯est av¨¦r¨¦e insuffisante voire m¨ºme nulle. Ce r¨¦sultat confirme celui
oblenu par Williams et al. (1980). II en est de m¨ºme pour les parcelles o¨´ il y a eu
des traitements de semence + traitement foliaire avec de faibles doses (05 g m.a
de ridomil/l d¡¯eau) (T4).
Tous les traitements de semences avec une dose minimale de 1 g m.a plus
un traitement foliaire compl¨¦mentaire avec la m¨ºme dose ont pu prot¨¦ger
correctement les plantes de mil jusqu¡¯au stade maturit¨¦. Pour expliquer ces
r¨¦sultats, on peut avancer deux hypoth¨¨ses non contradictoires:
1¡± - Le ridomil a pu d¨¦truire virtuellement I¡¯infec-tion primaire autour
des plantes, mais ¨¤ cause du lessivage, le produit a ¨¦t¨¦ emport¨¦, laissant ainsi la
plante expos¨¦e ¨¤ une infection secondaire venant des lignes infestantes ou/et ¨¤
une tardive infection primaire d?e au d¨¦veloppement racinaire du mil venant au
contact avec les oospores non d¨¦truites autour de la plante.
2¡¯ - Le ridomil, fongicide syst¨¦mique a ¨¦t¨¦ m¨¦tabolis¨¦ par la plante et
devient progressivement inefficace.
Une bonne protection jusqu¡¯au stade Maturit¨¦ dans les parcelles qui ont re?u un
traitement foliaire compl¨¦mentaire ¨¤ partir d¡¯l g m.a serait alors d?e au relais de
couverture assur¨¦ par le second apport du produit au stade Montaison.
Ainsi, dans toutes les parcelles qui ont re?u des traitements foliaires
compl¨¦mentaires, les rendements en grains ont augment¨¦ d¡¯au moins 47 %.
chapitre13
226

En outre, le facteur Ecartement ne semble pas jouer un r?le d¨¦terminant dans cette
exp¨¦rience. Ceci semble ¨ºtre I¨¹¨¦ au fait d¡¯une part que le sol de Bambey soit infect¨¦
partout et en permanence en oospores (Girard, 1974) et que d¡¯autre part, les
zoospores produites sur les plantes initialement infect¨¦es sont capables de se
propager sur d¡¯assez longues distances (Williams et al., 1980).
Par cons¨¦quent, toutes les plantes dans les parcelles ont presque la m¨ºme
probabilit¨¦ d¡¯infection quelque soit l¡¯¨¦cartement consid¨¦r¨¦. Cependant l¡¯effet des
¨¦cartements sur le rendement de mil est d¨¦j¨¤ connu depuis longtemps (IPieri, 1974;
Siband, 1981). En effet, les ¨¦cartements 0,90 x CI,90 m permettent ¨¤ la plante une
meilleure alimentation min¨¦rale et hydrique et une meilleure occupation de
l¡¯espace par un d¨¦veloppement racinaire plus grand et des ¨¦changes gazeux et de
luminosit¨¦ plus intenses
il apparait que le m¨¦talaxyl, peut contr?ler le mildiou du mil. Cependant, la
couverture des plantes par simple traitement de semence n¡¯est assur¨¦e que
jusqu¡¯au stade de tallage dans des conditions de forte quantit¨¦ d¡¯inoculum (lignes
infestantes). Pour assurer une protection suffisante des plantes jusqlu¡¯au stade
Maturit¨¦, il faut, en plus du traitement de semences, un traitement foliaire
suppl¨¦mentaire avec une dose minimale de 1 g de m.a.11 I d¡¯eau au stade
Montaison. El serait, cependant, int¨¦ressant de v¨¦rifier l¡¯efficacit¨¦ du produit en
traitement de semences uniquement dans des conditions de concentrations
d¡¯inoculum plus faibles, c¡¯est-¨¤-dire dans des conditions ¨¦pid¨¦miologiques
naturelles.
Le facteur Ecartement, dans nos analyses, n¡¯a pas montrer d¡¯effet significatif
sur le d¨¦veloppement de la maladie.
chapitre1 3
2 2 7

SIXIEME PARTIE :
VERS UNE LUTTE INTEGREE

CHAPITRE XIV:
EVALUATION EN PARCELLES PAYSANNES ET EN
STATIONS DE METHODE DE LUTTE INTEGREE CONTRE LE MILDIOU
DU MIL
Pour lutter le mildiou, plusieurs techniques sont pr¨¦conis¨¦es (voir
introduction sur les m¨¦thodes de lutte). Malgr¨¦ le nombre important de techniques
de lutte envisag¨¦es, le probl¨¨me de contr?le de la maladie reste entier. La difficult¨¦
r¨¦side dans le fait que la p¨¦riode durant laquelle il faut prot¨¦ger le mil contre les
attaques de Sclerospora s¡¯¨¦tend du semis ¨¤ la maturit¨¦ (voir chapitre sur la
dispersion du mildiou). L¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou fait intervenir des exod¨¦mies et des
esod¨¦mies, sensu Robinson (1977). Le contr?le de la maladie doit viser ¨¤ ¨¦liminer
OLJ ¨¤ reduire les sources d¡¯inoculum (primaire ou/et secondaire) et / ou ¨¤ prot¨¦ger la
plante contre les infections.
Une m¨¦thode int¨¦gr¨¦e de lutte (Chiarappa, 1971) se d¨¦finit comme une
association de plusieurs m¨¦thodes pour assurer un niveau de contr?le plus ¨¦lev¨¦
et plus durable qu¡¯on ne pourrait atteindre avec chacune, prise individuellement.
Pour ¨ºtre efficace, elle doit tenir compte de l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou dans la r¨¦gion o¨´
elle est appliqu¨¦e et de l¡¯efficacit¨¦ de chaque m¨¦thode qui la compose (Williams,
1984). En outre, l¡¯application d¡¯une lutte int¨¦gr¨¦e par les paysans d¨¦pend de la
technicit¨¦ et du niveau ¨¦conomique des paysans.
L¡¯objectif de cette ¨¦tude est de tester en parcelles paysannes des m¨¦thodes
de Mte int¨¦gr¨¦e pour contr?ler le mildiou.
I-ZONE-CIBLE
Le mildiou est particuli¨¨rement important dans le Bassin Arachidier, o¨´ nous
avons d¨¦cid¨¦ de cibler une analyse des possibilit¨¦s de lutte int¨¦gr¨¦e.
Les deux grands groupes de cultures sont l¡¯arachide (d¡¯huilerie et de
bouche) et les c¨¦r¨¦ales (mil et sorgho) qui occupent respectivement 53 % et 41 %
des surfaces cultiv¨¦es.
G¨¦n¨¦ralement, le Bassin Arachidier est subdivis¨¦ en deux grandes zones
¨¦cologiques: le Nord et le Sud, avec une zone centrale interm¨¦diaire.
Les productions v¨¦g¨¦tales concernent le mil, le sorgho, l¡¯arachide, le ma?s, le
coton et le ni¨¦b¨¦. Les rendements des cultures sont tributaires de la pluviom¨¦trie et
l¡¯utilisation des intrants agricoles e$t encore insuffisante.
Les principales contraintes ¨¤ la production peuvent se r¨¦sumer comme suit :
- la d¨¦gradation du milieu naturel: s¨¦cheresse, surexploitation des
ressources, baisse de la fertilit¨¦ des sols, importants d¨¦g?ts parasitaires;
Chapitre 14
2 2 8

. l¡¯insuffisance des moyens et la faible capacit¨¦ des exploitations ¨¤
int¨¦grer les innovations techniques;
- le manque d¡¯efficacit¨¦ des syst¨¨mes de distribution des intrants et du
mat¨¦riel agricole et de vulgarisation (ISRA, 1989).
L¡¯objectif g¨¦n¨¦ral de la politique agricole du gouvernement s¨¦n¨¦galais pour
cette zone vers l¡¯an 2000 est l¡¯augmentation de la production par une
intensification des cultures qui doit se mat¨¦rialiser par:
- l¡¯assolement, rotation selon les zones ¨¦cologiques;
- l¡¯am¨¦lioration des pratiques culturales;
- la mise ¨¤ disposition des intrants n¨¦cessaires (engrais, semences de
qualit¨¦, produits phytosanitaires);
- la reconstitution de la fertilit¨¦ des sols par la valorisation et
l¡¯utilisation des ressources naturelles;
- et la diversification des activit¨¦s agricoles.
Sectoriellement pour le mil, l¡¯accent sera mis sur l¡¯intensification de la
production. Ceci doit se materialiser par une augmentation de 150 kg/ha pour le
Nord, 275 kg/ha pour le Centre et 175 kg/ha pour le Sud. Comme nous l¡¯avons vu
dans le chapitre sur les pertes de rendement, une intensification des cultures
risque d¡¯entra?ner une augmentation du niveau de d¨¦g?ts caus¨¦s par les maladies
et ¨¦ventuellement par d¡¯autres contraintes phytosanitaires.
II
- CONDITIONS DE REALISATION DES ESSAIS PENDANT
L¡¯HIVERNAGE 1992
Les essais ont ¨¦t¨¦ r¨¦alis¨¦s dans le Bassin Arachidier (voir 9 II) pendant
l¡¯hivernage 1992. L¡¯hivernage, dans la zone-cible, est caract¨¦ris¨¦ par des pluies
tardives et d¨¦ficitaires pour la zone Centre-Nord mais pr¨¦coces et suffisantes pour
les zones Sud et Est (tabl. 61). En outre, on a assist¨¦ ¨¤ des attaques tr¨¨s
importantes de mineuses d¡¯¨¦pis, de foreurs de tiges, du striga, des oiseaux et du
mildiou du mil, ce qui a caus¨¦ des d¨¦gats importants dans certains sites.
Ill - MATERIEL ET METHODES
III.1 - Sites d¡¯implantation des essais (voir fig. 22)
Les essais ont ¨¦t¨¦ implant¨¦s dans les stations et en milieu paysan dans les
localit¨¦s suivantes:
- en station: Bambey, Nioro et Sonkorong
Chapitre 14
2 2 9

- en milieu paysan: Ndimb Taba, Ngalagne, Lambaye et Keur Baka.
Ill.2 - Mat¨¦riel
111.2.1 - Mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal
Dans chaque site, deux vari¨¦t¨¦s sont test¨¦esun cultivar local et une vari¨¦t¨¦
am¨¦lior¨¦e r¨¦sistante. La vari¨¦t¨¦ am¨¦lior¨¦e varie en fonction de la zone: IBV 8004
pour le Centre Nord (Bambey, Ngalagrre et Lambaye) et IBV 8001 pour le Centre
Sud (Nioro, Sonkorong, Ndimb Taba et Keur Baka).
111.2.2 - Produit
La sp¨¦cialit¨¦ utilis¨¦e en traitement de semences est I¡¯Apron plus 50 DS de la
firme Ciba Geigy qui est une association de trois mati¨¨res actives: le m¨¦talaxyl la
carboxine (tous deux des fongicides syst¨¦miques) et le furathiocarbe (un
insecticide).
Le m¨¦talaxyl est destin¨¦ ¨¤ contr?ler le mildiou, tandis que le carboxine
permet de contr?ler les maladies de fonte de semis et d¡¯ autres Basidiomyc¨¨tes. Le
furathiocarbe sert, quant ¨¤ lui, pour contr?ler principalement les foreurs des tiges¡¯.
III.3 - M¨¦thodes
111.3.1 - Techniques culturales
En station, les techniques culturales sont celles d¨¦crites plut haut (voir
Mat¨¦riels et m¨¦thodes).
En milieu paysan, toutes les pratiques, except¨¦es celles qui sont test¨¦es,
sont celles du paysan (voir tableau 62).
Les traitements test¨¦s ont ¨¦t¨¦ choisis en fonction d¡¯un certain nombre de crit¨¨res:
- la technique a ¨¦t¨¦ test¨¦e et a fait ses preuves;
- elle est facilement applicable;
- elle est ¨¦conomiquement retabilisable;
m elle est ¨¦cologiquement ¡°peu¡± poluante.
Partant de ces crit¨¨res, nous avons retenu les facteurs suivants:
- vari¨¦t¨¦
-¨¦puration sanitaire (a arrachage des plantes infect¨¦es).
Chapitre 14
2 3 0

¡®&&leau 61 : Pluviom¨¦trie annuelle dans les principales stations de recherche
de
l¡¯Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles (ISRA) situ¨¦es
dans le Bassin Arachidier pendant les cinq derni¨¨res ann¨¦es
(Source: SR/Bioclimatologie,TSRA)
Pluie annuelle (mn)
I
Stationslbrrbzy INioro IKaolack IThyss¨¦ Kaymorl Louga I
1 Ann¨¦e
I
I
I
I
I
l
1988
639,5 916,O
705,5
:1029,3
441,8 II
1989
805,5 824,0
649,4
702,7
470,o II
1990
408,2
553,8
435,2
424¡®9
287,0
i
I
1991
346,8
488,9
619,5
564,l
250,O
I
I
1992
341,0 751,8
553,l
578,7
202,5
I
Tableau 62 : Pratiques des aysans dans les essais de lutte int¨¦gr¨¦e contre le
mildiou du mlY.
1 :Localit¨¦ INom du paysanIPr¨¦&dentIVari¨¦t¨¦
IDate de i$reI
/
I
lcultural Iutilis& Isemis
a
1
I
~Ndirb Taba Ibrahima SARR Arachide 1,ocale
30-06
100 (
I
(Thialag) (humide) (urke) 1
I
I
INgalagne
S¨¦mou DIOUF
Arachide Ix>cale
15-07
100 1
I
(Souna)
(¨¤ sec)
(ur¨¦e) 1
I
I
ILambaye
Aliou CXEYE
Arachide Locale
18-07
100 1
(Souna)
(¨¤ sec)
(ur¨¦e) 1I
IKeur Baka Abdou FALL
Arachide Locale
09-07
100 1
I
(Souna)
(¨¤ sec)
(ur&) 1
Chapitre 14
2 3 1

- traitement de semences.
111.3.2 - Dispositif exp¨¦rimental
Dans chaque site, le disposi;tif est en blocs compl¨¦tement randomis¨¦s avec
trois facteurs et chaque facteur ¨¤ deux [niveaux: vari¨¦t¨¦ (Vo = vari¨¦t¨¦ locale et VI =
vari¨¦t¨¦ am¨¦lior¨¦e) x traitement de semence (TO = non trait¨¦;Tl = trait¨¦ avec Apron
plus 50 ¨¤ la dose recommand¨¦e) x Arrachage (Ao = plantes malades non
arrach¨¦es; AI = plantes malades arrach¨¦es jusqu¡¯¨¤ 1 mois et demi apr¨¨s lev¨¦e).
Chaque parcelle ¨¦l¨¦mentaire(Vx;Tx; Ax) est compos¨¦e de 10 lignes sem¨¦es avec
des ¨¦cartements de 0,90 sur 0,90 m, de 10 poquets chacune, soit une surface
parcellaire de 6561 m2. Ces parcelles sont espac¨¦es entre elles de 1 m. L¡®essai
comprend 4 r¨¦p¨¦titions s¨¦par¨¦es entre elles par une all¨¦e d¡¯un m¨¨tre. Chaque
r¨¦petition comprend huit parcelles ¨¦l¨¦mentaires ou combinaisons de facteurs, soit
une surface totale par site, St = 71,2 ni x 35,2 m = 2506,24 m2 (voir sch¨¦ma de
l¡¯essai fig.34).
111.3.3 - Collecte de donn¨¦es
L¡¯un des objectifs des essais ¨¦tant de comparer les techniques nouvelles
introduites aux pratiques des paysans pour d¨¦terminer leur aptitude ¨¤ adopter ces
techniques nouvelles, nous avons collect¨¦ des donn¨¦es non seulement sur les
performances des facteurs test¨¦s, mais+ aussi des donn¨¦es socio-¨¦conomiques de
la zone-cible. Les donn¨¦es collect¨¦es sont les suivantes :
- incidence du mildiou ¨¤ la maturit¨¦;
- rendement en grains par parcelle ¨¦l¨¦mentaire
- nombre moyen de pieds r¨¦colt¨¦s par parcelle;
- donn¨¦es socio-¨¦conomiques: prix du mil, co?t de la
main d¡¯oeuvre, co?t du produit, co?t des semences am¨¦lior¨¦es.
111.3.4 - Analyse de donn¨¦es
Pour exploiter les donn¨¦es, nous avons choisi la proc¨¦dure adopt¨¦e par
Gomez and Gomez, 1984). Pour cela, nous avons proc¨¦d¨¦ ¨¤ deux cat¨¦gories
d¡¯analyse: analyse agronomique et analyse economique.
111.3.4.1 - Analyse agronomique
Chapitre 14
2 3 2

Fig. 34: Plan de semis de l¡®essai Lutte int¨¦gr¨¦e.
r
1

I
l?,l
RI
RI1
i
L
lm
/
I
1 7 \\ 1
RT-II
/
/
L
., --~-l__-.-____
-----_--
~.---
Sch¨¦ma d¡¯une r¨¦p¨¦tition
Chapitre 14
2 3 3

L¡¯analyse agronomique comporte deux ¨¦tapes:
1¡ã- ¨¦valuation des performances des techniques sur le contr?le du mildiou.
2¡± - ¨¦valuation des performances des techniques sur les rendements.
a) - Evaluation des performances des techniques sur le contr?le du
mildiou
Cette ¨¦valuation comprend les citapes suivantes:
1¡± - calcul de la r¨¦duction moyenne d¡¯incidence du mildiou, qui est
definie comme la moyenne des diff¨¦rences d¡¯incidences entre les parcelles o¨´
toutes les techniques nouvelles (VI, AI, TI) sont appliqu¨¦es et des parcelles o¨´
aucune technique nouvelle n¡¯est appliqu¨¦e (Vo,Ao,T<$). Cette r¨¦duction moyenne
du mildiou peut se calculer par la formule:
n
~(b.'l Al Tl - iVOAOT0)
i=l
IR
=
-----------_-----__---------------
(1)
n
Ou, iv1 Al Tl = incidence moyenne dans les parcelles o¨´ toutes les techniques sont
appliqu¨¦es.
ho AO TO = incidence moyenne dans les parcelles o¨´ aucune technique n¡¯est
appliqu¨¦e; n = nombre de sites.
2O - Calcul des interactions entre les facteurs test¨¦s par une analyse
de variante combin¨¦e des incidences de tous les sites consid¨¦r¨¦s.
3O - Calcul de la contribution individuelle ou combin¨¦e des teChniqueS
dans la r¨¦duction moyenne.
La contribution individuelle ou combin¨¦e moyenne d¡¯une technique ou
combinaison de techniques ¨¤ la r¨¦duclion moyenne d¡¯incidence est d¨¦finie par la
diff¨¦rence d¡¯incidence entre les parcelles o¨´ seule la technique ou combinaison de
techniques est appliqu¨¦e et les parcelles o¨´ aucune technique n¡¯est appliqu¨¦e. Par
exemple, la contribution moyenne de la vari¨¦t¨¦ r¨¦sistance (VI) ¨¤ la r¨¦duction
moyenne (IR) d¡¯incidence du mildiou est calcul¨¦e par la formule suivante:
~(ivl AOTO- IvOAOTO)
Iwv
=
-____---__----___---________
(2)
n
Chapitre 14
2 3 4

o¨´, Iv1 AQ TO repr¨¦sente l¡¯incidence moyenne dans les parcelles o¨´ Seule la variet¨¦
r¨¦sistante est appliqu¨¦e.
IVO AD TO, repr¨¦sente l¡¯incidence moyenne dans les parcelles o¨´ aucune technique
n¡¯est appliqu¨¦e; n, repr¨¦sente le nombre d¡¯e sites. De m¨ºme,
n
~(bOA1 TO- IVOAOTO)
IRA
=
-----_--------__-__--
(3)
n
n
C(IVOAOTI-IVOAOTO)
IRT
=
-----------------__--
(4)
n
Si la somme des contributions individuelles (V, A, T) est sup¨¦rieure ¨¤ la
r¨¦duction totale du mildiou, on les r¨¦ajuste en calculant les contributions moyennes
ajust¨¦es par la formule suivante (Gomez et Gomez, 1984):
lRa= lRxg
(5)
o¨´ IR, repr¨¦sente la contribution calcul¨¦e et g, le facteur d¡¯ajustement, qui est
compris entre 0 et 1.
s-lR
g =
l-
. ..-----.--
(6)
o¨´ S, repr¨¦sente la somme des contributions calcul¨¦es
IR, la r¨¦duction moyenne d¡¯incidence calcul¨¦e.
b) Evaluation des performances des techniques sur les rendements.
La proc¨¦dure utilis¨¦e est identique ¨¤ celle d¨¦finie dans la section pr¨¦c¨¦dente
et comporte les ¨¦tapes suivantes:
l¡±- Evaluation du gain de rendement moyen
n
C (Pi - Qi)
i=l
G =
------------
(7)
n
Chapitre 14
2 3 5

ou, Pi repr¨¦sente le rendement moyen dans les parcelles o¨´ toutes les techniques
sont appliqu¨¦es (VI AI T1).
Qi repr¨¦sente le rendement moyen OU aucune technique n¡¯est utilis¨¦e et n, le
nombre de sites.
2¡± - Evaluation des interactions entre les facteurs par une analyse de
variante combin¨¦e des rendements de tous les sites.
3¡± - Calcul de la contribution moyenne de chaque technique ou combinaison
de techniques au gain de rendement (Gi)
4¡± - Calcul de la contribution moyenne ajustee.
111.3.4.2 - Analyse economique
L¡¯analyse ¨¦conomique consiste ¨¤ ¨¦valuer la profitabilit¨¦ des techniques
nouvelles individuelles ou combin¨¦es (Gomez et Gomez, 1984), en d¡¯autres
terrnes, ¨¤ calculer le gain net du changement ¡°en allant des pratiques actuelles
jusqu¡¯aux pratiques nouvelles¡± (Crawford, 1985). Cette estimation consiste ¨¤
d¨¦terminer le budget partiel c¡¯est-¨¤-dire ¨¤ calculer les co?ts d?s ¨¤ l¡¯introduction des
nouvelles techniques, la valeur de la production additionnelle et enfin, les
b¨¦n¨¦fices additionnels. Sur la base de ces donn¨¦es du budget partiel, on procede
¨¤ l¡¯analyse de rentabilit¨¦ en calculant les taux marginaux additionnels. Les ¨¦tapes
de cette analyse ¨¦conomique sont les suivantes:
1 - Calculs des co?ts additionnels
Cette ¨¦tape comprend deux sous - ¨¦tapes:
a) calcul des co?ts additionnels d?s ¨¤ l¡¯application de toutes les
tectiniques pr¨¦conis¨¦es par la formule (Gomez et Gomez, 1984):
k
Ca =
C Ci
(8)
i=l
ou, Ci repr¨¦sente les co?ts additionnels de la i¨¨me technique et k, le nombre de
techniques ou facteurs test¨¦s.
b) Co?ts additionnels de chaque technique (Ci):
. Co?ts mon¨¦taires: quantit¨¦s de produits et de semences
achet¨¦es multipli¨¦es par le prix d¡¯achat.
. Co?ts d¡¯opportunit¨¦: ¨¦valuer la main d¡¯oeuvre familiale au prix
que le producteur aurait pay¨¦ s¡¯il l¡¯avait achet¨¦e.
2¡± - Calcul des revenws additionnels.
Chapitre 14
2 3 6

Dans ces calculs, on utilise soit le prix: au producteur, soit le prix au
consommateur et l¡¯ajuster pour tenir compte des co?ts de r¨¦colte, de battage, de
stockage, de transport, de commercialisation (Tefft, 1991). Dans notre cas, nous
avons utilis¨¦ le prix au consommateur, qui fluctue en fonction de la saison, mais qui
est de 1¡¯ ordre 100 F CFA.
a) Calcul des revenus additionnels de toutes les techniques (Ra)
Ra = PMxG
(9)
o¨´, PM repr¨¦sente le prix au consommateur du kilogramme de mil; 6, le gain de
rendement moyen ¨¤ un site donn¨¦.
b) Calcul des revenus additionnels de chaque techniques ou
combinaisons de techniques.
Rai= PMxGi
(10)
o¨´, PM repr¨¦sente le prix du kg de mil et Gi, la contribution moyenne de chaque
technique ou combinaison de techniques au gain de rendement.
3¡± - Calcul des bbn¨¦fices additionnels
C¡¯est le produit brut moins tous les co?ts variables (additionnels) (Tefft,
1991).
a) Le calcul des b¨¦n¨¦fices additionnels de toutes les techniques
appliqu¨¦es par la formule (Gomez et Gomez, 1984):
Ba=Ra-Ca
(11)
o¨´, Ra repr¨¦sente les revenus additionnels d?s ¨¤ l¡¯application de toutes les
techniques et Ca, les Co?ts additionnels.
b) B¨¦n¨¦fices additionnels de ChaqW3 technique ou combinaison de
techniques (Bai) :
Bai = Rai - Cai
(12)
o¨´,Rai repr¨¦sente les revenus additionnels de chaque technique ou wmbinaison
de techniques et Cai repr¨¦sente les co?ts additionnels de chaque technique ou
combinaison de techniques.
4¡¯ - Calcul du taux marginal de rentabilit¨¦ (TMR):
On calcule le taux marginal de rentabilit¨¦ pour tous les traitements qui est le
rapport (en pourcentage) du b¨¦n¨¦fice net additionnel aux co?ts aidditionnels
provoqu¨¦s par l¡¯adoption de la nouvelle technologie (Tefft, 199¡¯1). Le terme
¡°marginal¡± fait r¨¦f¨¦rence ¨¤ la diff¨¦rence entre la valeur d¡¯un traitement donn¨¦ et
celle du traitement de plus bas rang. On compare les TMRi avec le taux-cible pour
identifier les traitements satisfaisants. On choisit le traitement qui satisfait le taux-
cible avec le b¨¦n¨¦fice net le plus ¨¦lev¨¦.
Chapitre 14
2 3 7

Le calcul du taux marginal de rentabilit¨¦ peut se r¨¦aliser par les formules suivantes
(Gomez et Gomez, 1984):
a) pour toutes les techniques (TMR):
Ra
TlvlR
= -- x
100
(1%
Ca
o¨´, Ra repr¨¦sente les revenus addiitionnels et Ca, les touts additionnels de toutes
les ,techniques.
b) Pour chaque technique ou combinaison de techniques (TMi):
Rai
TMi =
---- x 100
(14)
Cai
IV - RESULTATS
IV.1 - Influence des techniques sur l¡¯incidence du mildiou
Les donn¨¦es d¡¯incidence du mildiou dans les 8 combinaisons de facteurs et
leur analyse de variante sont indiqu¨¦s dans les tableaux 63 et 64 respectivement.
On remarque qu¡¯il y a des diff¨¦rences significatives entre les effets des diff¨¦rentes
combinaisons de facteurs sur l¡¯incidence du mildiou (F = 74,0, P c 0,Ol). La
decomposition de la somme des carr¨¦s des combinaisons des pratiques culturales
montre que tous les facteurs test¨¦s (tableau 64) pris individuellement, ont des
effets significatifs sur l¡¯incidence du mildiou. Cependant, seules les interactions
¡°vari¨¦t¨¦ x traitement de semence¡± et ¡°vari¨¦t¨¦ x arrachage¡± sont significatives.
Le calcul de la r¨¦duction moyenne de l¡¯incidence du mildiou (IR) (tableau
65), la mesure de l¡¯efficacit¨¦ de l¡¯application des techniques combin¨¦es pour le
contr?le du mildiou, montre qu¡¯elle a ¨¦tQ tr¨¨s importante dans tous les sites. Cette
r¨¦duction a ¨¦t¨¦ de 77 % ¨¤ 92 % par rapport ¨¤ la pratique du paysan ¨¤ Sonkorong et
¨¤ Keur Baka respectivement. La reduction de l¡¯incidence moyenne due a
l¡¯application de la combinaison de toutes les techniques, ¨¤ travers tous les sites, a
¨¦t¨¦ de -19,l %, soit de 87,4 % par rapport aux pratiques paysannes.
La contribution individuelle de chaque facteur dans cette r¨¦duction est de -
13,8 (72,2 %) pour la ¡°Vari¨¦t¨¦¡±, -3,8 (19,7 %) pour ¡°Traitement de semence¡± et -1,6
(8,l %) pour ¡°Arrachage¡± (tableau 66). Cependant des valeurs significative de F au
Chapitre 14
2 3 8


Bibleau 63: Incidence du mildiou dans un essai de lutte int¨¦gr¨¦e o¨´ trois
facteurs (vari¨¦t¨¦ x traitement de semences x Arrachage) sont test¨¦s
dans 7 localit¨¦s du S¨¦n¨¦gal pendant l¡¯hivernage 1992.
----
--
Incidence du mildiou (%)
--.--
- -
Localit¨¦s Ebrbey Sonko- Nioro Larrbaye Keur
Ngala- Ndirb
corribinai-
rong
E3aka gne Taba
son (1)
l Vo Ao To 13,0
25,4
35,5
15,5
30,3
17,8
15,7
2 Vo Ao T1 14,5
12,o
25,5
9,4
28,2
16,4
13,5
3 Vo Al TO 13,9
29,l
29,4
10,5
26,9
12¡®7
17,l
4 Vo AI T1 13,2
13,2
23,l
10,o
27,l
13,8
10,7
8
!5 VI Ao TO
4,4
515
6,5
2,0
4,2
4,5
5,o
6 VI NI T1
3,6
5,6
5,0
1,4
2,l
2,3
m
'7 LJI A1 TO
4,o
w3
3,4
2,9
5,5
3¡®7
W
8 Vl Al T1
2,9
5,9
3,3
1,6
2,6
1,7
114
( 1) Vl repr&ente la vari¨¦t¨¦ am¨¦lior¨¦e r¨¦sistante et VO, la vari¨¦t¨¦ locale du paysan
Al repr¨¦sente les parcelles dans lesquelles les plantes malades sont arrach¨¦es syst¨¦matiquemenr
du semis ¨¤ un mois et demi apr¨¨s ; AO, les parcelles o¨´ les plantes malades ne sont pas arrach¨¦es
Tl repr¨¦sente les parcelles o¨´ les semences sont trait¨¦es avec de l¡¯Apron plus .SO DS ¨¤ la
dose recommand¨¦e et TO, les parcelles o¨´ les semences ne sont pas trait¨¦es.
Chapitre 14
240

Tableau ig : Analyse de variante combin¨¦e des incidences du mildiou du mil
dans un essai factoriel ¨¤ 23 combinaisons (vari¨¦t¨¦ x traitement de
sem.ences x Arrachage) test¨¦ dans 7 localit¨¦s du Bassin Arachidier
du S¨¦n¨¦gal pendant l¡¯hivernage 1992
---
Source de variation
F@p¨¦tition
3
16
5
w
127
14,0
Combinaison des pratiques
7
4671
667
73 *JC
c¨¹kur;~les (V, A, T)
vari¨¦t¨¦ (V)
1
4108
4108 433 **
Arrachage (A)
1
98
98
10,9 **
Traitement .('I')
1
255
255
28 **
VxA
1
73
73
8,l **
VxT
1
82
82
9,0 **
AxT
1
22
22
2,0 ns
A x V x T
1
30
30
3,3 ns
LxAxVxT
6
38
6
w
Erreur combin¨¦e
165
1495
9
Total
223
8096
(1) Les valeurs de F suivies de ¡®** sont significatives au seuil: P < 0,Ol et de ns, ne sont pas
significatives au seuil : P < 0,05.
Chapitre 14
241

Tableau 65 : R¨¦duction moyenne de l¡¯incidence @R) du mildiou dans un essai
factoriel complet 23 o¨´ les trois facteurs (vari¨¦t¨¦ x traitement de
semences xkrrachage) sont test¨¦s dans 7 localit¨¦s du S¨¦n¨¦gal
pendant l¡¯hivernage 1992
-
-
I
1 Incidence du mildiou, % 1 R&x-tion mOyenne del
I
I
I
l'incidence
I
1 Lcxalitk ]Paquet completjPratiqye IIR (3) 1% par rapport I
I
I W A1 T-$
Ik Pays~ I
l¨¤ la pratique1
I
I d
I (vo Ao TO) I
_ I dIJ F%G~ I
I
I
I QI
-
I
J-Y
23
13,0
-10,l
78,O
I sonkorong
5,8
25,3
-19,4
76,8
INioro
3,3
35,5
-32,2
90,7
IINdimb Taba
1,4
15,6
-14,2
90,9
Yeur E3aka
2*5
30,3
-27,7
91,5
/Ng¨¤a-Wne
1,7
17,7
-16,O
90,3
I mye
115
15,5
-13,9
89,9
i
2,7
21,8
-19,l
87,4
(1) Le paquet complet repr¨¦sente les parcelles o¨´ toutes les ,techniques sont
appliqu¨¦es : variet¨¦ r¨¦sistante am¨¦hor¨¦e (V
les plantes malades sont
arrach¨¦es (Al) et les semences sont trait¨¦es aveclike Z¡¯Apron plus SO DS (T1)
(2) La pratique du paysan repr¨¦sente les parcelles o¨´ aucune technique n¡¯est
appliqu¨¦e: vari¨¦t¨¦ locale (Vo), les plantes malades ne sont arrach¨¦es (AO) et les
semences ne sont Pas trait¨¦es (TO).
Chapitre 14
242

revenus additionnels moyens sont de 12.767 CFA/ha pour ¡°Vari¨¦t¨¦¡± (37,2 %),
22.738 CFA/ha pour ¡°Traitement¡± (66,2 %) et -1170 CFA/ha pour ¡°Arrachage¡± (-3,4
%) (tableau 72).
Cons¨¦cutivement les b¨¦n¨¦fices additionnels provenant de l¡¯application de
toutes les techniques combinees ont vari¨¦ de -333 CFA/ha (Ngalagne!) ¨¤ 97.677
CFA/ha (Nioro), avec une moyenne de 31.000 CFA/ha. Chaque technique a
contribu¨¦ de 11.550 CFA/ha, 21000 CFA/Ra et -1400 CFA/ha (Tableau 73) et les
taux marginaux co?t/b¨¦n¨¦fice ont ¨¦t¨¦ 1670, 2000 et -440 pour les ,techniques
¡°Vari¨¦t¨¦¡±, ¡°Traitement de semence¡± et ¡°Arrachage¡± respectivement (Tableau 74).
V- Discussion
Les r¨¦sultats montrent chaque technique contribue au contr?le du mildiou,
l¡¯action du facteur ¡°vari¨¦t¨¦¡± semblant ¨ºtre pr¨¦pond¨¦rante, suivie du ¡°Traitement de
semences¡± et de PArrachage¡±. Cependant les interactions ¡°Vari¨¦t¨¦¡± x ¡°Arrachage¡±
et ¡°Vari¨¦t¨¦¡± x ¡°Traitement de semences¡± montrent qu¡¯il y a des actions synergiques
des techniques consid¨¦r¨¦es. Les effets de 1¡¯ ¡°Arrachage¡± et du ¡°Traitement de
semences¡± sont plut?t additifs et s¡¯annulent parfois mutuellement. Ceci pourrait
s¡¯expliquer par le fait que les deux techniques agissent ¨¤ la m¨ºme p¨¦riode, au
d¨¦but du cycle de la culture. Williams et Singh (1983) et Mbaye (1984) ont montr¨¦
que le m¨¦talaxyl en traitement de semences ne prot¨¦geait le mil que jusqu¡¯¨¤ la
Montaison et qu¡¯il faut un traitement foliaire compl¨¦mentaire pour avoir une
couverture correcte (Mbaye, 1984). En outre, Mbaye (1989) avait ¨¦tabli que
YArrachage¡± effectu¨¦ apr¨¨s 1 mois et demi apr¨¨s le semis n¡¯avait aucun effet sur le
contr?le du mildiou.
En termes de rendement, les techniques se classent comme suit: ler:
¡°Traitement de semences¡±; 2¨¨me:¡°Vari¨¦t¨¦¡± et 3¨¨me: ¡°Arrachage¡±. Cette
pr¨¦pond¨¦rance du ¡°Traitement des semences¡± sur les autres techniques
s¡¯expliquerait, entre autre, par un nombre moyen de pieds r¨¦colt¨¦s plus important
Chapitre 14
2 4 3

Tableau 66: Contribution moyenne individuelle ou combin¨¦e des trois facteurs
(vari¨¦t¨¦ x traitement de semences x arrachage) ¨¤ la r¨¦duction de
l¡¯incidence du mildiou dams un essai de lutte int¨¦gr¨¦e contre le
mildiou dans 7 localit¨¦s du S¨¦n¨¦gal pendant l¡¯hivernage 1992.
-
-
-
~.
I
I
Contributions (1)
I
I
Lxa1it¨¦
-
-
I
I
V
I
¡®II¡¯
I
A
(VxAIVxTl
-Y
- 2,5
+ 1,4
+o, 9
- 9,4
- 9,0
Sonkorong ; -19,9
-13,3
+3,6
-30,8
-18,6
Nioro
I -29,0
-10,o
-6,l
-30,5
-32,0
I
- 1,4
+1,3
-13,6
- 9,6
I
INdimb
I
Taba ! -10r6
/?M&ie; jKeur Ehka 1 -26,l
- 2,0
-3,4
-28,2
3:
-24,8
I
I
I Ngalagne
- 1,3
-5,0
-15,4
-14,o
I
I -13f3
I
I Lambaye
1 -13,5
- 6,l
-5,0
-14,l
-12,6
I
%_
IPbyenne
- 4,7
-1,9
-20,3
-17,2
I
I -17r3
iI%yetie ajust¨¦e
1 -13,8
- 3,7
-1,s
-10,3
- 8,7
1% pa.r rapport ¨¤ la 1, 72,3
19,7
45¡®9
Icontributlon moyenne1
8,Q
54,l
(1) Contribution moyenne ¨¤ la r¨¦duction de l¡¯incidence o¨´ v repr¨¦sente la vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante, T, le
traitement de .semences et A l¡¯arrachage des plants infect¨¦s. Ici, on n¡¯a calcul¨¦ que les
contributions combin¨¦es dont les interaction sont significatives (voir tableau 4).
Chapitre 14
244

Tableau 67: Rendement dans un essai de lutte int¨¦gr¨¦e o¨´ trois techniques
(vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante x traitement de semences x arrachage) sont test¨¦s
dans 6 sites du Bassin Arachidier du S¨¦n¨¦gal.
-~-
1 Lxalit¨¦ I
Rendement, kg/ha
I
I
-
-
ICort-bi-
]&mbe~~Sonkc~-INioro Lam- IKeur INgala- Y (1) I
Inaison
I
I rmg I
baye YMa lgJ= I
I
--
I
-
-
)l vo Ao To
.
-
-
-
3419,8 449,.8
889,3 399,0 238,5 565,0 1001,O cl
i2 vo ¡®40 T1
I
3363,0 1455,.0 1996,3 724,3 530,8 621,5 1448,5 a/
i3 vo A1 To 3353,3 494,-O 967,3 349,8 243,0 673,0 1013,3 clI
i4 vo Al Tl 3810,O 1457,.3 1'779,5 456,5 598,3 634,8
1456,0 a/
i5 vl% To I 3530,O 1206,.5 1491,O 427,8 369,0 502,8 1254,5 bl
y vl% T1 3618,3 1704,.0 2064,5 431,5 532,8 462,3 1468,9 alI
3290,3 1055,.8
884,0 294,8 374,3 430,8 1054,9 CI
i7 v1 A1 To
I
y vl A1 Tl 3501,5 1702,.8 2073,8 587,8 530,3 587,5 1497,3 al
3485,8 l?90,.6 1518,2 458,9 432,7
559,7
I
ixt2)
a.
C
b
d d d
(1) - Moyenne d¡¯une combinaison dans tous les sites.
(2) - Moyenne des combinaisons dans un site.
Chapitre 14
245

Tableau 68: Analyse de variante com¡¯bin¨¦e des donn¨¦es de rendement dans 6
localit¨¦s (L) dans chacun d¡¯eux l¡¯essai est factoriel et comprend 3
facteurs: vari¨¦t¨¦ (V), Traitement de semences (T) et l¡¯arrachage
des pieds (A) et 4 r¨¦p¨¦titions.
1 1 R¨¦p¨¦titions
3
98480
328280
.3,02 I
I
) 2 Localit¨¦ (L)
5
218905302
43781060
,402
i
1
1
c:ordximisons
7
8212368
1173195
11,l ** jI
1 4 Vari¨¦t¨¦ (V)
1
381633
381633
.3,5 ns 1
4/ 6 Arrachage (A)
1
68629
68629
w
1
I
) 8 Traiten'ent (T)
1
717306
7177306
65,9 ** II
110 V x T
1
3.09538
109538
1,O ns 1
1
I
11% V x T
i
1
163450
1634450
i,5 ns 1
il4 A x T
I
1
149410
149410
1,3 ns 1l
116 A x V x T
1
3.62401
162401
1,4 ns 1
I
¡¯
IlS L x A x V x T
35
52537 6
105075
0,7
I
I
I
IErreur
125
15341000
108801
I
1 Total
175
2521.56779
(1) Les valeurs suivies de ** sont hautement significatives au seuil: P < 0,Ol et de ns,
ne sont pas significatives au seuil: P < 0,05.
Chapitre 14
246

Tableau 69 : Gain moyen de rendement (G) dans un essai factoriel complet o¨´
les trois facteurs (vari¨¦t¨¦ x traitement et Arrachage) sont test¨¦s
dans 6 localit¨¦s du Bassin Arachidier du S¨¦n¨¦gal pendant
l¡¯hivernage 1992
---
1
I Rendm-mt moyen,kg/'ha
Gainde renderrent
I
[Localit¨¦
-_
I
IPaquet
IPratiq-ue
G=WW'l-VOAOTO)
I
1 complet
I du paysanne I
I
I
I <VI Al T1) I CV0 Ao QI I
1
----
jlBambey
3 500
3 420
80
12 Sonkorong
1 700
1 070
630
I
13 Nioro
2 100
1 090
1 010
I
14 Keur Baka
530
280
250
I
i5 w-alagne
590
560
30
Y -ye
590
530
60
WW-e
1 500
1 160
340
Chapitre 14
247

Tableau 70, : Contribution au gain de rendement moyenne de chacun des trois
facteurs test¨¦s (vari¨¦t¨¦ (V), traitement de semence (T) et arrachage (A) dans
un essai de lutte int¨¦gr¨¦e contre le mildiou du mil dans six localit¨¦s diff¨¦rentes
du S¨¦n¨¦gal.
---.--
-
-
l
Contribution moyenne , kg/ha
I
~lkxlallt¨¦
-
l
V
T
A
I
.--
T-
I Ba-y
110
-60
-70
; Sonkorong
760
3.000
50
INioro
400
780
-130
I
IKeur Baka
90
-3
-40
IiNgalame
-60
70
110
I lambalJe
-100
350
-30
/ Mciyemle
200
;" &'C
-110
Y
38,82
64,72
-3,54
lC:j~~rdz;ution
i
132
220
-12
a
Tableau 71.
---: Co?ts additionnels pour chaque facteur et revenus additionnels
d?s ¨¤ l¡¯application de la nouvelle technologie dans 6 localit¨¦s
-
-
Cout aciditlonnel, Y UA/ha
IKevenu.Sad-l
IVanetelTradxment IArrachagel Yma.L I
-----T
1707
415
3322
8 000
1
I
1 1
II
II
/Nior
1 1
11
II
I I
101 000
I
.
I
/Keur Baka 1(
I I
II
11
11
II
11
I I
11
I I
I I
11
1200
.,
1707
s415
3322
34 333
I
1
jJJ?2E¨¹~partrr tableau ¡®12 et le pnx du kg de mii est approxlmatlvement 1 ofl CFA.
Chapitre 14
248

Bibleau 72 : Revenus additionnels de chaque facteur.
T -
-
-
-
-R?Cenus add?Ei3ESls,
Cb'A/ha (a)
---T-
1 Local.it¨¦
I
VanetF
r-7ITZ-t I
Arrachage 7
-----
--
1--
-~
l
1 Es-y
11 000
- 6 000
-7 000
i
1 Sonkorong
76 000
100 000
5 000
I
IPJioro
40 000
78 000
-13 000
I
/P:eur EWa
9 000
-300
-4 000
I
1 bJgalagne
-6 000
7 000
11 000
1
Izmbaye
,-10 000
35 000
-3 000
I
IMoyerme
20 000
35 617
-1 800
I
(:12767) (b)
(22737,9)
(-1170,2)
(a) Calcul¨¦ ¨¤ partir du tableau 70 et le prix du kg du mil est 100 CFA.
(b) Les chiffres entre paretith¨¨ses indiquent les moyennes ajust¨¦es.
n.bleau 73 : B¨¦n¨¦fices additionnels d?s ¨¤ l¡¯application du paquet complet (VI
A.1 T1) et chaque technique ou facteur individuel.
-r-
-
-r
kknel-:lces acicbtionnels, h¡¯ UA/ha
1-
I Localit¨¦
I
I Paquet
I Varlete-TTYktexent~ Arrachagrq
Icomplet 1
I
I
I
/p-Y
4 677,2
9 800
-7 707,6
-7 415,2 1I
/?onkorong
59 677,2
74 200
98 292,4
4 584,2 II
INioro
97 677,2
38 800
76 292,4 -13 415,2 1
I
I
21 677,2
7 800
-2 007,6
-4 415,2 1
Yeur lBaka
I
I Ngalagne
-322,8
-7 200
5 292,4
10 584,8 1
I
I
2 677,2
-11 200
33 292
-3 415,2 1
I Laaye
I
I Moyenne
31 ON,5
18 800
33 909,l
-2 248,5 I
I
I
IJ%~yenne ajust¨¦e
.>
1 1 554,5
20 840,5
-1 381,9 1
Chapitre 14
249

Tableau 74 : Taux marginal co?t-b¨¦n¨¦fice (TM) de la nouvelle technologie par
rapport ¨¤ la pratique paysanne et des facteurs individuels dans
les six localit¨¦s.
---.--
Taux maryinal(co?t/b¨¦n¨¦fice)
Localit¨¦
- - -
Paquet
Vari¨¦t¨¦
Traitement
Arrachage
coinplet
241
-350
-1686
Sonkorong
1896
6330
5856
1204
3330
-3333,
Keur Eaka
752
750
-018
-963
Ngalagne
-090
-500
410
2649
Lmbaye
181
-833
2050
-723
Pbyenne
1033 -,
1666
2010
-442
Chapitre 14
250

Tableau 75: Nombre de pieds moyen par traitement (combinaison de facteurs)
dans les 6 localit¨¦s.
.------
--
Nori?bre de pieds r¨¦colt¨¦s moyen
Traitement
--
Ehmkey Sonko- Nioro Keur
Ngala- Lam- Y
rang
Baka
gne
baye
1 Vo Ao TO
64
25
42
40
46
18
3 9
2 Vo AQ T1
64
55
64
60
63
44
58
3 170 A1 TO
64
23
43
29
49
23
38
4 Vo Al T1
'64
52
63
58
62
46
58
5 VI Ao TO
64
43
57
46
4'7
38
49
6 V1 Ao T1
64
58
63
62
6:L
54
60
7 Vl A1 TO
64
37
49
43
47
31
45
8 V1 Al T1
64
58
64
60
613
51
60
X
64
44
55
50
50
38
Chapitre 14
251

dans les parcelles trait¨¦es que dans les non trait¨¦es (voir tableau 75). En effet, les
moyennes de pieds r¨¦colt¨¦s ont et¨¦ 58, 49 et 38 dans les parcelles VO Ao T-I (seul
le traitement de semences), VI AO TO (seule la vari¨¦t¨¦) et VO AI TO (seul
YArrachage) respectivement. Gr?ce ¨¤ l¡¯action combin¨¦e des trois produits I¡±Apron
plus 50 DS permet une bonne lev¨¦e des plantules et leur bon d¨¦veloppement. Par
contre, l¡¯effet n¨¦faste de I¡¯Arrachage sur les rendements s¡¯expliquerait par le fait
qu¡¯il a et¨¦ effectu¨¦ tardivement. Enfin, les r¨¦sultats des essais multilocaux effectu¨¦s
au S¨¦n¨¦gal avaient ¨¦tabli que les vari¨¦t¨¦s IBV 8001 et IBV 8004 d¨¦passaient
rarement les vari¨¦t¨¦s locales en milieu paysan (Diangar, 1990). C¡¯est ce qui
explique certainement, qu¡¯il n¡¯y a pratiquement pas de diff¨¦rence de rendement
entre les variet¨¦s locales et celles am¨¦lior¨¦es.
Par ailleurs, les faibles rendements dans certains sites sont occasionn¨¦s,
sans doute, par l¡¯action individuelle ou combin¨¦e de la s¨¦cheresse, des d¨¦g?ts
d¡¯oiseaux et de la faible fertilit¨¦ des sols.
Enfin, les faibles surplus moyens de rendement observ¨¦s dans les stations
de Bambey et de Sonkorong sont imputable certainement au fait que les conditions
de culture du mil y sont tr¨¨s bonnes, m¨ºme dans les situations simul¨¦es du milieu
paysan. Ceci a eu pour effet de masquer les diff¨¦rences entre les rendements des
diff¨¦rentes parcelles.
VI - CONCLUSIONS
Pour le contr?le du mildiou, le facteur ¡°Vari¨¦t¨¦¡± contribue pour plus de 72 %
au contr?le de la maladie: il doit constituer le fondement de l¡¯¨¦laboration d¡¯une lutte
integree contre cette maladie. Du point de vue de l¡¯association de m¨¦thodes de
lutte, les combinaisons ¡°Vari¨¦t¨¦¡± x ¡°Traitement de semences¡± et ¡°Vari¨¦t¨¦¡± x
¡°Arrachage¡± ont les m¨ºmes effets que l¡¯application de toutes les techniques en
combinaison (¡°Vari¨¦t¨¦¡± x ¡°Traitement de semences¡± x ¡°Arrachage¡±). La combinaison
¡°Arrachage¡± x ¡°Traitement de semences¡± s¡¯av¨¦r¨¦ inop¨¦rante pour contr?ler le
mildiou.
Concernant les rendements, le facteur ¡°Traitement de semences¡± est efficace
et contribue ¨¤ plus de 65 % du gain moyen de rendement. D¡¯autres facteurs que le
mildiou lui-m¨ºme sont impliqu¨¦s dans cet effet ¡°Traitement de semences. La
contribution de la ¡°Vari¨¦t¨¦¡± est faible. Quant ¨¤ YArrachage¡±, l¡¯effet sur le rendement
est n¨¦gatif. Par contre, on constate qu¡¯il n¡¯y a pas, en termes de rendements, d¡¯effet
de synergie entre les m¨¦thodes utilis¨¦es.
Du point de vue ¨¦conomique, l¡¯utilisation seule du ¡°Traitement de semences¡±
semble ¨ºtre la m¨¦thode la plus int¨¦ressante: elle permet des rendements
Chiipitrfz 14
2 5 2

¨¦quivalents ¨¤ ceux obtenus dans la combinaison ¡°Vari¨¦t¨¦ x Traitement de
semences¡±, tout en pr¨¦sentant un taux marginal moyen Co?t - b¨¦n¨¦fice sup¨¦rieur.
Cependant l¡®utilisation unilat¨¦rale de cette m¨¦thode de lutte pr¨¦sente
l¡¯inconv¨¦nient de ne pas permettre une couverture suffisante contre le mildiou, ce
qui entra?nerait ¨¤ la longue, une augmentation de I¡¯inoculum. En outre, des cas de
r¨¦sistances cit¨¦es chez certains mildious des c¨¦r¨¦ales au m¨¦talaxyl (Fr¨¦d¨¦rikson,
1980) doivent nous inciter ¨¤ la prudence.
La combinaison ¡°Vari¨¦te r¨¦sistance x Traitement de semences¡±¡¯ contribue
pour plus de 90% au gain de rendement et pour 47% ¨¤ la r¨¦duction moyenne du
mildiou; son taux marginal moyen co?t-b¨¦n¨¦fice est de 1221.
En conclusion, dans une perspective de lutte int¨¦gr¨¦e contre le mildiou,
cette combinaison semble ¨ºtre avantageuse, ¨¤ court et, probablement, ¨¤
moyen-long terme. Le moyen et le long termes constituent les domaines de
r¨¦f¨¦rence de la lutte int¨¦gr¨¦e, et non pas les b¨¦n¨¦fices ¨¤ court terme.
Chapitre 14
2 5 3

SEPTIEME PARTIE :
GENETIQUE ET DYNAMUQUE DES POPULATIONS:
PERSPECTIVES ET RESULTATS PRELIMINAIRES


C H A P I T R E X V : L A DfVERSITE G E N E T I Q U E C H E Z S c l e r o s p o r a
graminicda:: REFLEXION ET EVALUATION DE QUELQUES OUTILS.

Pour lutter contre le mildiou, la m&hode la plus simple semble ¨ºtre la
m¨¦thode g¨¦n¨¦tique, c¡¯est-¨¤-dire, la cr¨¦ation et l¡¯utilisation de vari¨¦t¨¦s r¨¦sistantes ¨¤ la
maladie. Mais, on s¡¯est rendu tr¨¨s vite compte qu¡¯une vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante dans un site
peut se r¨¦v¨¦ler sensible dans un autre (Girard,l975; Bal1 et al.; 1986; Safeeulla,
1977). II est d¨¨s lors apparu n¨¦cessaire de verifier s¡¯il existe r¨¦ellement une
variabilit¨¦ alu sein de la population de S graminicola pour pouvoir mieux orienter et
soutenir lea travaux de s¨¦lection.
Actuellement, pour ¨¦tudier la diversit¨¦ g¨¦n¨¦tique chez les microorganismes,
plusieurs techniques de biologie mol¨¦culaire sont utilis¨¦es, parmi lesquelles la plus
connue et la fr¨¦quemment usit¨¦e est l¡¯¨¦tude du Polymorphisme de Longueur des
Fragments de Restriction, RFLP (Restriction Fragment Length Polymorphism).
N¨¦anmoins,
l¡¯utilisation de RFLP comme m¨¦thode d¡¯¨¦tude, demande un
investissement en temps et en argent tr¨¨s important. Pour pallier ces inconv¨¦nients,
une alternative a ¨¦t¨¦ trouv¨¦e ¨¤ travers l¡¯utilisation de la technique de la R¨¦action de
Palym¨¦risation en Cha?ne (PCR-Polymerisation Chain Reaction) (Saiki et al.;?985)
et son extension r¨¦cente ¨¤ la m¨¦thode RAPD (Random Amplfied Polymorphie DNA)
(William et al.; 1990) ou AP-PCR (Arbitrarly Primed- Polymerisation Chain Reaction)
(Welsh et McClelland, 1990). L¡¯utilisation de ces techniques a permis de caract¨¦riser
des marqueurs g¨¦n¨¦tiques. Suivant leur degr¨¦ de sp¨¦cificit¨¦ ces marqueurs peuvent
¨ºtre utilis¨¦s pour Kdentification d¡¯une esp¨¨ce, d¡¯une forme sp¨¦cialis¨¦e,d¡¯une race
ou m¨ºme d¡¯une souche donn¨¦e.
II faut remarquer, cependant, que rien n¡¯a ¨¦t¨¦ fait dans ce domaine pour
¨¦tudier la diversit¨¦ g¨¦n¨¦tique au sein des populations de certains pathog¨¨nes,
notamment Sclerospora graminicola .
C¡¯est dans ce cadre g¨¦n¨¦ral que se situe le travail qui suit, dont l¡¯objectif
principa,l est une mise au point m¨¦thodologique visant ¨¤ utiliser les techniques de
biologie mol¨¦culaire (PCR; RAPD) ¨¤ des fins d¡¯analyse de la diversit¨¦ g¨¦n¨¦tique au
sein des populations de Sclerospora. Ce travail, limit¨¦ dans le temps, ne pr¨¦sente
donc qu¡¯un caract¨¨re exploratoire de faisabilit¨¦ m¨¦thodologique.
1 - MATERIEL ET METHODES
1 - 1 - Pr¨¦ambule
Etan:t donn¨¦ le caract¨¨re obligatoire du parasitisme de Sclerospora, les isolats
dont on dispose sont repr¨¦sent¨¦s par des broyats de feuilles de mil ayant h¨¦berg¨¦ le
Chapitre 15
2 5 4

parasite. De tels broyats contiennent des oospores, organes de survie du parasite,
en1 m¨¦lange avec des debris veg¨¦taux et, ¨¦ventuellement, des spores d¡¯autres
champignons ou des microorganismes ¨¦piphylles.
Des ¨¦tudes effectu¨¦es dams le but de ¡°purifier¡± ces broyats n¡¯avarient pas
permis de trouver de m¨¦thode ad¨¦quate pour s¨¦parer les oospores des d¨¦bris
v¨¦g¨¦taux et des divers contaminants. C¡¯est pourquoi, il est totalement exclu d¡¯utiliser
ce m¨¦lange ¨¤ des fins d¡¯analyse du polymorphisme de I¡¯ADN de Sclerospora. Une
autre alternative a alors ¨¦t¨¦ envisag¨¦e, consistant ¨¤ effectuer nos analyses sur des
zoosporocystes et des zoospores du champignon, lib¨¦r¨¦s ¨¤ la surface de feuilles
infect¨¦es.
l-2- M¨¦thodes.
1-2-l - Production de zoosporocystes et de zoospores.
Des zoosporocystes et des zoospores sont produits puis r¨¦colt¨¦s sur des
feuilles de plantes de mil infect¨¦es artificiellement selon le protocole d¨¦crit
pr¨¦c¨¦demment (voir M¡¯at¨¦riels et M¨¦thodes). La puret¨¦ de la suspension ((absence
de d¨¦bris foliaires et de spores de Champ&s, autres que Sclerospora ) est v¨¦rifi¨¦e
par observation au microscope. L.¡®absence de bact¨¦ries est contr?l¨¦e par ¨¦talement
de quelques gouttes de suspension sur des bo?tes de P¨¦tri contenant du milieu LPG
(extrait delevure-peptone-glucose) suivie de 48h d¡¯incubation ¨¤ 30¡ãC. L¡¯analyse
g¨¦nomique n¡¯est effectu¨¦e que sur des suspensions d¨¦pourvues de tout
contaminant (d¨¦bris v¨¦g¨¦taux, spores, bact¨¦ries).
La suspension de zoosporocystes et xoospores est ensuite r¨¦cup¨¦r¨¦e dans
des tubes d¡±¡°Eppendorf¡± st¨¦riles ¨¤ l¡¯aide d¡¯une pipette Pasteur st¨¦rile et conserv¨¦s au
r¨¦frig¨¦rateur ¨¤ 4¡ãC jusqu¡¯¨¤ utilisation.
l-2-2- Extraction et calibrage de I¡¯ADN.
Les principales ¨¦tapes de I¡¯extration de I¡¯ADN sont les suivantes :
a) Lyse cellulaire.
une suspension de spores de concentration 6 x106 spores/mI a ¨¦t¨¦
centrifug¨¦e et le surnageant: d¨¦cant¨¦. Le culot est r¨¦duit en poudre sous azote
liquide. Le broyat est repris par 1,5 ml de tampon de lyse (voir compolsition en
annexe), homog¨¦n¨¦is¨¦, puis r¨¦parti dans 6 tubes d¡¯¡°Eppendorf¡± (0,25 ml ,I tube). Les
Chapitre 15
25s

suspensions sont enfin incub¨¦es dans un bain-marie ¨¤ 65¡ãC durant une heure afin
de d¨¦sorganiser les strutures membranaires et d¡¯inactiver les nucl¨¦ases.
b) Extraction par du ph¨¦nol-chloroforme-isoamyl alcool (25/24/1 V/V).
F¡¯our dissocier les complexes ADN-proteines, on ajoute, ¨¤ chaque tube, 0,25
ml d¡¯un melange de ph¨¦nol-chloroforme- alcool isoamylique (2512411, WV) (Sigma).
Apr¨¦s agitation, la suspension est centrifug¨¦e (10 mn ¨¤ 12000 g) et la phase
sup¨¦rieure aqueuse qui contient I¡¯ADN (environ 0,25 ml) est r¨¦cup¨¦r¨¦e. On
rassemble les phases de deux tubes en un seul et I¡¯ADN est pr¨¦cipit¨¦ s¨¦lectivement
avec 216ml d¡¯isopropanol en pr¨¦sence de 40ml de tampon d¡¯ac¨¦tate de sodium
10% (3M; pH 8,0). Apr¨¦s centrifugation (1 mn ¨¤ 12000 g)le surnageant est ¨¦limin¨¦ et
le culot d¡¯ADN est rinc¨¦ avec 0,3 ml d¡¯¨¦thanol ¨¤ 70¡ã, puis repris dans 100ml de TE
(Tris-Hcl, 1 OmM; EDTA,,,i mM), pH 8,0 et incub¨¦ ¨¤ 65¡ãC dans un bain-marie jusqu¡¯¨¤
dissolution.
c) Traitement a la RNAse:
Pour ¨¦liminer I¡¯ARN qui a pu ¨ºtre extrait avec I¡¯ADN, on rajoute 15ml de
RNAse A (10 mg/ml) (Boehringer Mannhein) et on incube pendant une heure au
bain-marie ¨¤ 37¡ãC.
d) Pr¨¦cipitation de I¡¯ADN.
L¡¯ADN est pr¨¦cipit¨¦ une seconde fois avec 54ml d¡¯isopropanol en pr¨¦sence
de 1Oml d¡¯ac¨¦tate de sodium (3M, pH 8,0). Apr¨¦s centrifugation (2 mn ¨¤ 12OOOg), le
culot d¡¯ADN est rfnc¨¦ avec 0,3 ml d¡¯¨¦thanol #& 70¡ã, ¨¦goutt¨¦, et s¨¦ch¨¦ dans un appareil
¡°Speed-vac¡±. L¡¯ADN est ensuite repris dans 100ml de TE, maintenu une nuit ¨¤ 4OC,
puis conserv¨¦ ¨¤ -20¡ãC.
e) Calibrage de I¡¯ADN.
La concentration en ADN est d¨¦cluite de la mesure de la DO260 de la
solution, sachant qu¡¯une DO260 (cuve ¨¤ 1 cm de chemin optique) correspond ¨¤ une
concentration de 50 ml / ml. La solution d¡¯ADN est consid¨¦r¨¦e comme pure lorsque
la relation suivante est v¨¦rifi¨¦e:
1,8 c DC260 / DC280 C 2
Chapitre 15
2 5 6

Au cours des r¨¦actions d¡¯amplification de I¡¯ADN (volume r¨¦actionnel: 25ml),
25ng de cet ADN sont utilis¨¦s.
1-2-3-Protocole de l¡¯amplification de I¡¯ADN par PCR.
a) Les amorces utilisees.
Les espaceurs internes transcrits(ITS, 290 pb) de l¡¯unit¨¦ ribosomique
sont amplifi¨¦s par PCR avec les amorces d¨¦crites par White et al. (1990) dont les
s¨¦quences sont donn¨¦es ci-dessous:
PI : ITS 1: TCCGTAGGTGAACCTGCGG
P2: ITS 2: GCCTGCG-f-TCl-TCATCGATGC
b) Conditions d¡¯amplification.
Les amplifications sont r¨¦alis¨¦es dans des tubes coniques d¡¯ Eppendorf (1,5
ml) dans 25 ml de milieu r¨¦actionnel (voir en annexe la composition du milieu).
Le milieu r¨¦actionnel est recouvert d¡¯un1 volume ¨¦gal d¡¯huile de parafine pour
¨¦viter toute ¨¦vaporation.
Un t¨¦moin (eau st¨¦rile filtr¨¦e ¨¤ la place de I¡¯ADN) a subi ¨¦gtalement
l¡¯amplification.
Les r¨¦actions d¡¯amplification sont effectu¨¦es sur un appareil PHC 3 (TECHNE,
USA).
La s¨¦quence d¡¯amplification comporte:
- 1 phase de pr¨¦d¨¦naturation de 4mn ¨¤ 95OC, apr¨¦s laquelle on ajoute
la TaqDNA polym¨¦rase;
- 30 cycles d¡¯amplification qui comprennent chacun:
* une phase de d¨¦naturation de 30 s ¨¤ 95OC,
* une phase de fixation d¡±amorces de 30 s ¨¤ 36¡ãC
* une phase d¡¯¨¦longation de 30s ¨¤ 72¡ãC.
-1 phase finale d¡¯¨¦longation de 15mn ¨¤ ¡®72¡ãC.
Les produits d¡¯amplification sont ensuite s¨¦par¨¦s par ¨¦lectrophor¨¨se sur gel
horizontal d¡¯agarose ¨¤ 1,4% dans du tampon TAIE avec 0,4mg/ml de bromure
d¡¯¨¦thium(BET) pendant :3h sous 80~. Les bandes amplifi¨¦es sont
Chapitre ¡®15
257

Photo 10: Amplification par RAPD de I¡¯ADN extrait des spores.
En haut:
En bas
Puits: :1 :Iv Hind II l/ Ecorl
Puits: 1 :iv Hind Ill/ Ecorl
2: OPFl
2: OPF13
3: OPF2
3: OPFE4
4: OPF3
4: OPF15
5: OPF4
5: OPF16
6: OPF5
6: OPF17
7: OPF6
7: OPFlS
8: OPF7
8: OPF19
9: OPFS
9: OPF20
10: OPF9
10: OPF(T¨¦moir
11: OPFl 0
12: OPFl 1
13: OPFl 2
Chapitre 15
2 5 8

visualis¨¦es sous lumi¨¨re ultraviolette (1312 nm) et photographi¨¦es (Polaroid MP4,
Kodak) 1
1-2-4-Protocole d¡¯amplification par RAPD de I¡¯ADN.
Nous avons utilis¨¦ le protocole de Williams et al. (1990) a¡¯dapt¨¦ ¨¤
l¡¯amplification de I¡¯ADN de Fusarium oxysporum sp. vasinfectum par Assigbets¨¦
(1993).
a) Amorces utilis¨¦es.
Les amorces utilis¨¦es sont commercial¨¦es par ¡°Operon Technologies INC. Du
Pont de Nemours, USA). Ce sont des oligonucl¨¦otides de 10 bases ¨¤ s¨¦quence
aleatoire et dont la composition en (G+C) est de 60% au minimum (voir annexe). La
composition en (G+C) des amorces est tr¨¨s importante du fait des triples¡¯ liaisons
hydrog¨¨nes de ces nucl¨¦otides qufi augmentent la stabilit¨¦ de l¡¯hydrog¨¨ne.
b) Conditions d¡¯amplifiCatiOk1.
Les amplifications sont r¨¦aliis¨¦es dans des tubes d¡¯Eppendorf 25mI de milieu,
coImportant,outre la solution tampon et du chlorure de magn¨¦sium, les quatre
d¨¦soxynucl¨¦otides triphosphates, Ile primer, I¡¯ADN et la Taq DNA polym¨¦rase (voir la
composition du milieu r¨¦actinnel en annexe).
La composition du t¨¦moin et la suite des op¨¦rations: ¨¦lectrophor¨¨se (ici sur
gel d¡¯agarose ¨¤ 2%, observation des gel....) sont comparables ¨¤ celles rnises en
oeuvre pour la PCR.
l-2-5Analyse des donn¨¦es.
Les bandes sont repertori¨¦es sous la forme d¡¯une matrice 110
(pr¨¦sence/absence) et une comparaison des profils est effectu¨¦e. Dans le cas du
polymorphisme de I¡¯ADN, des tests d¡¯hybridation sur les membranes comportant les
fragments RAPD ont montr¨¦ que les fragments ayant Iles m¨ºmes tailles sur le! gel sont
effectivement identiques.
2-R¨¦sultats
2-l-Amplification par la technique RAPD de I¡¯ADN extrait des spores.
Chapitre 15
259

L.a photo 10 montre les profils d¡¯amplificatin par les diff¨¦rentes amorces
utilis¨¦es. II appara?t que le nombre et la taille des fragments amplifi¨¦s d¨¦pendent de
ces derni¨¨res. En effet, aucune bande amplifi¨¦e n¡¯est observ¨¦e avec les amorces
OFF-02, OIPF-04, OPF-05, OPF-07, OPF-09, OPF-12, OPF-15, OPF-16,OPF-18, OPF-
1!3, OPF-20, alors qu¡¯on en observe 6 avec l¡¯amorce OPF-01; des amorces OPF-06,
OPF-08, OlPF-10, OPF-13, OPF-17 ont conduit ¨¤ l¡¯amplification de 2 fragments, au
moins. ,Aucun fragment amplifi¨¦ n¡¯est observ¨¦ chez le t¨¦moin.
En d¨¦finitive, au vu de ces premiers r¨¦sultats, il appara?t que plusieurs
amorces devraient pouvoir ¨ºtre utilis¨¦es dans nos ¨¦tudes ult¨¦rieures du
polymorphisme g¨¦nomique au sein des populations de Scleruspora graminicola.
i!-2-,Amplification par la technique PCR de I¡¯ADN extrait des zoosporocystes.
Les concentrations 600, 100 et 20ng/pl ont permis d¡¯avoir des profils
d¡¯amplification. Cependant, ces bandes oint des poids mol¨¦culaires tr¨¨s faibles.
Aucune bande amplifi¨¦e, en revanche n¡¯ a iit¨¦ observ¨¦e, avec les concentrations 19,
5 ng/ul et chez le t¨¦moin.
%Discussion.
3.1- utilisation des zoosporocystes et zoospores dans l¡¯analyse mol¨¦culaire.
Les ¨¦tudes sur la diversit¨¦ g¨¦nomique de S. graminicola par l¡¯utilisation de
zoosporocystes et de zoospores sont soumises ¨¤ plusieurs contraintes d¡¯ordre
rrr¨¦thodolo!gique et pratique. En effet, pour (que ces ¨¦tudes soient possibles, il faut ¨¤
la fois, lever la contrainte de la¡±puret¨¦¡± des suspensions de zoosporocystes et de
zoospores et d¡¯h¨¦r¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ possible des populations de zoosporocystes en
relation avec l¡¯h¨¦r¨¦rothalisme du Sclerospora.
Concernant, le premier aspect, tous nos tests pour v¨¦rifier la ¡°puret¨¦¡± des
¨¦chantillons (observations au microscope, ¨¦talement sur des milieux sp¨¦ciaux de
croissance pour bact¨¦ries et amplification ¨¤ partir de l¡¯eau de lavage des feuilles) ont
¨¦t¨¦ n¨¦gatifs.
Quant au second aspect du probl¨¨me, c¡¯est-¨¤-dire, l¡¯h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦i#t¨¦ engendr¨¦e
par I¡¯het¨¦rothallisme du Sclerospora, la repense ¨¤ cette question qui devrait ¨ºtre
abord¨¦e par le biais de la comparaison de plusieurs ¨¦chantillons pr¨¦lev¨¦s sur une
plante infect¨¦e n¡¯a malheureusement pas pu l¡¯¨ºtre. Cependant, ¨¤ notre avis, une
Chapitre 15
2 6 0

¨¦tude de reproductibilit¨¦ apportera.it, sans nul doute, une contribution importante ¨¤ la
r¨¦.solution de ce probl¨¦me.
3.2- Techniques utlis¨¦es.
La comparaison entre les deux techniques d¡¯amplification d¡¯ADN (PCR et
RAPD) montre que les profils les plus nets ont et¨¦ obtenus avec la technique RAPD.
En outre, avec la technique RAPD, nous avons pu analyser jusqu¡¯¨¤ 20 amorces,
alors qu¡¯avec la PCR, n¡¯avons pu disposer que de deux amorces. Cependant, le
point faible de la RAPD par rapport ¨¤ la PCR est qu¡¯on n¡¯a aucune iw!formation sur
les s¨¦quences amplifi¨¦es.
4- Conclusions
L¡¯objectif principal de cette ¨¦tude ¨¦tait d¡¯examiner la faisabilit¨¦ technique de
I¡¯aipproche mol¨¦culaire dans le cadre d¡¯analyse de la diversit¨¦ g¨¦n¨¦tique de
population de Scierospora graminicola. Deux contraintes devraient ¨ºtre examin¨¦es
et lev¨¦es:
- la production d¡¯un mat¨¦riel d¡¯¨¦tude (toosporocystes et zoospores) d¨¦pourvu
de contaminants (ADN du mil, ou de microorganismes autres que Sclerospora)
-application des techniques mol¨¦culaires, ¨¤ l¡¯analyse de I¡¯ADN, dans le cas
particulier du mat¨¦riel ¨¦tudi¨¦.
Les r¨¦sultats montrent que ces deux contraintes m¨¦thodologiques sont
lev¨¦es: d¡¯une part des suspensions de zoosporocystes et zoospores d¨¦pourvues de
contamination peuvent ¨ºtre obtenues et, d¡¯autre part, les techniques d¡¯analyse du
polymorphisme de I¡¯ADN (PCR, RAPD) sont utilisables. Cependant, il faudra affiner
ces techniques, voire combiner Ce!rtaines d¡¯entre elles (PCR - RFLP; RAPD - RFLP).
Enfin, dans le cadre de l¡¯¨¦tude de la diversit¨¦, il conviendra de v¨¦rifier l¡¯effet de
I¡¯h&t¨¦rothallisme sur la validit¨¦ des r¨¦sultats ou leur interpr¨¦tation, en tebrmes de
structure et I ou d¡¯¨¦volution de populations.
Chapitre 15
261

C:HAPITRE XVI: UN CANEVAS POUR L¡¯ELABORATION D¡¯UN MODELE
DE SIMULATION DES EPIDEMIES DU MILDIOU.
¡±
Pour ¨¦tudier un pathosyst¨¨me l¡¯utilisation de mod¨¨les est tr¨¨s fr¨¦quente. Un
mod¨¨le est une repr¨¦sentation simplifi¨¦e d¡¯un syst¨¨me (partie limit¨¦e du monde
r¨¦el contenant des ¨¦l¨¦ments associ¨¦s entre! eux) (Savary, 1993 a, b, c).
L¡¯utilisation des mod¨¨les de simulation ¨¦pid¨¦miologiques permet:
a) d¡¯analyser numeriquement un syst¨¨me complexe qui ne peut pas
se r¨¦sumer ¨¤ une equation diff¨¦rentielle et qui ne serait pas int¨¦grable
analytiquement;
b) de faire une synth¨¨se des connaissances acquises. Un mod¨¨le est
un outil quantitatif d¡¯¨¦valuation de l¡¯information.
c) d¡¯identifier les lacunes dans nos connaissances;
d) une meilleure gestion et une ¨¦valuation des m¨¦thodes de lutte (par
exemple, en phytopathologie, l¡¯utilisation des pesticides, l¡¯utilisation des types de
r¨¦sistance, la lutte int¨¦gr¨¦e);
e) de simuler de nouveaux: sc¨¦narios et de nouvelles strat¨¦gies
impossibles ¨¤ r¨¦aliser par des exp¨¦rimentations;
Enfin l¡¯¨¦laboration d¡¯un mod¨¨le de simulation se traduit par un
raisonnernent en ¨¦tapes, sous forme de modules, qui repr¨¦sentent la complexit¨¦
d¡¯un syst¨¨me biologique et sa compr¨¦hension. Nous proposons ci-dessous trois de
oes etapes, pour amener un mod¨¨le initial, pr¨¦liminaire, ¨¤ une meilleure
repr¨¦sentation du pathosyst¨¨me ¡°mil x mildiou¡±.
1. Un mod¨¨le initial.
II existe, en ¨¦pid¨¦miologie, une gamme extr¨ºmement diverse de
mod¨¨les, parmi lesquels, les mod¨¨les d¨¦terministes ont suscit¨¦ et suscitent encore,
un grand int¨¦r¨ºt, du fait de certaines de leurs caract¨¦ristiques (Savary, 1993 a b,c).
Za.doks (1971) a ¨¦labor¨¦ un modele d¨¦terministe de simulation pour les
maladies de type polycyclique. Ce mod¨¨le est un mod¨¨le pr¨¦liminaire, conceptuel,
fond¨¦ sur la perception la plus g¨¦n¨¦ralernent admise de ce qu¡¯est une ¨¦pid¨¦mie
dont l¡¯agent pathog¨¦ne a plusieurs cycles de multiplication au cours de la p¨¦riode
culturale (fig. 35).
Dans ce mod¨¨le, quatre types de sites sont distingu¨¦s: des sites disponibles
(non infeot¨¦s), des sites latents, des sites infectieux et des sites ¨¦limin¨¦s. Ces sites
constituent les variables d¡¯¨¦tat du syst¨¨me, et sont repr¨¦sent¨¦s par des rectangles
(fig. 35). On passe de l¡¯un ¨¤ l¡¯autre gr?ce ¨¤ des fiux command¨¦s par des taux.
Capitre 161
2 6 2

Fig. 35: Mod¨¨le ¨¦pid¨¦miologique initial:
Sites-nombre de sites total non infect¨¦s; SLa.tents: nombre de sites latents; Sinfectx:
nombre de sites infectieux; SElim:: nombre de sites ¨¦limin¨¦s (qui ne sont plus
infectieux); Sinfect¨¦s: nombre total de sites infect¨¦s (= SLatents+ Sinfectx+SElim);
SMal: nombre de sites visiblement infect¨¦s (=Sinfectx+ SElim); INFECTION,
TRANSFERT, SENESCENCE: taux successifs de passage des sites d¡¯un stade au
suivant; FCOR: facteur de correction; FMQ: facteur de multiplication quotidien;
INOCPRIM: inoculum primaire; JOUR: fonction repr¨¦sentant la date courante et
permettant de simuler la premi¨¨re contamination (Zadoks, 197¡¯1; Savary, 19!33 a, b c)
SMal
FMQ
INOCPRIM
JOUR
CII
Variable d¡¯¨¦tat: nombre d¡¯individus, ou quantit¨¦ de mati¨¨re. Variable que l¡¯on
t
peut, th¨¦oriquement, mesurer.
0
Tauxde transfert d¡¯un ¨¦tat ¨¤ un autre.
Y
Flux d¡¯individus ou de biomasse d¡¯un &at ¨¤ l¡¯¨¦tat suivant
a--*
Transformation, relation entre une variable d¡¯¨¦tat et un taux, entre variables et
coefficients.
¡®0
Coefficient (constant ou non)
Fonction directrice: effet de i¡¯environnement sur le syst¨¨me
clapitre 16
2 6 3

Danis ce mod¨¨le, le temps est envisag¨¦ en ¨¦tapes successives, en ¡°pas¡±. A
l¡¯issue de chaque pas, l¡¯¨¦tat du syst¨¨mie est r¨¦¨¦valu¨¦: chaque variable est
recalcul¨¦e en fonction des informations qui alimentent le fonctionnement du
mod¨¨le, qui souvent, repr¨¦sentent les Varia!bles du milieu.
Le syst¨¨me envisag¨¦ est constitu¨¦ par un m¨¨tre carr¨¦ de culture au sein
d¡¯une parcelle homog¨¨ne. Le couvert de la culture est envisag¨¦ comme un grand
nombre de sites. Chaque site individuel repr¨¦sente la place maximale que peut
occuper une l¨¦sion (Savary, 1993 a, b, c).
Le taux d¡¯infection est li¨¦ ¨¤ trois coefficients: INOCPRIM, qui repr¨¦sente
I¡¯noculum primaire arrivant dans la parcelle ¨¤ une date donn¨¦e (jour), FCOR, le
facteur de correction qui rend compte du nombre de sites encore disponibles pour
de nouvelles infections et FMQ, le facteur de multiplication quotidien (fig. 35).
ILe taux d¡¯infection est calcul¨¦ selon la formule:
INFECTION = FMQ * Sinfectx * FCOR + INOCPRIM.
Ce mod¨¨le constitue une traductioln fid¨¨le, en termes de simulation, du
mod¨¨le diff¨¦rentiel de Van der Plank (1963 ) (Savary, 1993 a, b, c).
2. Un mod¨¦le pr¨¦liminaire des ¨¦pd¨¦mies de mildiou du mil.
Pour adapter le mod¨¨le intial de Zadoks (1971) ¨¤ celui du pathosyst¨¨me ¡°mil
x mildiou¡±, des modifications successives sont apport¨¦es:
a) les sites.
Chez Sclerospora, il existe deux types d¡¯infections: une infection primaire,
qui est le fait des oospores, et une inf,ection secondaire provoqu¨¦e par des
z.oospores. Ces infections sont influenc¨¦es par les facteurs de l¡¯environnement
(voir chapitre VII). Les sites chez le mil, c¡¯est-¨¤-dire, les tissus de fh?te qui peuvent
&tre infest¨¦s par Sclerospora, sont g¨¦n¨¦ralement les m¨¦rist¨¨mes - soit apicaux, soit
foliaires - (voir chapitre VII). Ces sites sont form¨¦s au cours du d¨¦veloppement de
la plante et disparaissent du fait de la maturation des tissus. Le passage d¡¯un ¨¦tat ¨¤
un autre est assur¨¦ par des flux commandes par des taux de d¨¦veloppement et de
maturation (fig. 36).
b) ¡®les deux processus monocvcliques. Les ¨¦tudes effectu¨¦es
au cha.pitre VII ont mis en ¨¦vidence la structure emboit¨¦e du cycle parasitaire
Capitre 16
2 6 4

Fig. 36: Mod¨¨le pr¨¦liminaire de simulation des ¨¦pid¨¦mies du
mildiou du mil: structure tr¨¨s simplifi¨¦e du sous-mod¨¨le de croissance
et de d¨¦veloppement de la culture (en noir), repr¨¦sent¨¦e ici par les tissus
m¨¦rismatiques.
Sites
D¨¦veloppement
TRANSFERT ¡¯
SEM?ENCE
/
Wial
uration
Tissus Adultes
Capitre 16
265

Fig. 37:: Mod¨¦le pr¨¦liminaire de simullation des ¨¦pd¨¦mies du mildiou du mil:
Stucture embo?t¨¦e du pathosyst¨¨lme.
SLatentJ
Stnfectx /
SElim /
D¨¦veloppement
SMal
Tissus,
r
Capitre 16
266 .

du mildiou: un cycle primaire et plusieurs cycles secondaires peuvent avoir lieu au
cours d¡¯un cycle cultural. Ces cycles correspondent, chez Sclerospora, ¨¤ deux
t:ypes de spores: des oospores, qui contribuent ¨¤ la formation et ¨¤ la mobilisation
de I¡¯inoculum primaire et des zoospores, qui assurent la multiplication du parasite
au cours d¡¯un cycle cultural. Les zoospores sont form¨¦es par les tissus infect¨¦s et
infectieux; les oospores, quant ¨¤ elles, sont form¨¦es, ¨¤ la fin du cycle, sur des
tissus ?g¨¦s, par h¨¦t¨¦rothallisme (fig 37).
c) les composantes de r¨¦sistance
L¡¯¨¦fficacit¨¦ et / ou fa vitesse du cycle parasitaire peut ¨ºtre r¨¦duite chez un
g¨¦notype d¡¯h?te donn¨¦. Plusieurs effets, appel¨¦s, composantes de r¨¦sistance,
peuvent ¨ºtre distingu¨¦s:
- un allongement de la p¨¦riode de latente (P)
- une r¨¦duction de la p¨¦riode infectieuse (i)
- une r¨¦duction de I¡¯¨¦fficacit¨¦ de I¡¯inoculum (effet sur
I¡¯INFECTION) (fig.38)
- une r¨¦duction de l¡¯intensit¨¦ de sporulation
- une r¨¦duction de la viabilit¨¦ des spores.
(Ces deux derni¨¨res composantes ne sont pas rep¨¦sent¨¦es dans la figure 138).
Les m¨¦thodes de calcul et les mesures de ces composantes sont abord¨¦es au
chapitre VIII.
Pour faire fonctionner le mod¨¨le, il faut envisager d¡¯autres ajouts,
notamment:
¡± les effets du climat, qui agissent sur le syst¨¨me par des fonctions directrices
(ext¨¦rieures au syst¨¨me consid¨¦r¨¦). Dans ce doma.ine, compte tenu des r¨¦sultats
qui ont ¨¦t¨¦ expos¨¦s, les variables ¨¤ consid¨¦rer d¡¯abord sont I¡¯humectation cdu sol et
I¡±humectation du couvert (voir chapitre VII);
.. la croissance des plantesdoit ¨ºtre quantifi¨¦e; en d¡¯autres termes,iI faudra
d¨¦finir une fonction empirique pour les taux ¡°d¨¦veloppement¡± et ¡°maturation¡±
(fig.36). A terme, il faudra remplacer ces fonctions par un mod¨¨le de croissance /
d¨¦veloppement des plantes.
L¡¯une des applications les plus utiles de la mod¨¦lisation en phytopathologie
est de permettre une structuration du savoir existant, et de fournir un canevas pour
de futures recherches. Ce bref exemple illustre I¡¯inter¨º!de travaux de modtilisation,
en permettant d¡¯identifier les ¨¦tapes d¡¯une d¨¦marche ¨¦pid¨¦miologique.
Capitre 16
2 6 7

HUITIEIVIE PARTIE :
CONCLUSIONS GENERALES

Fiig. 38: Mod¨¨le pr¨¦liminaire de simulation des ¨¦$¨¦mies du mildiou du mil:
simulation de effets des composantes de r¨¦sistance (en noir)
on
a==
Sites
&D¨¦veloppement
SMal
luttes
1
Capitre 16
2 6 8

Conclusions g¨¦n¨¦rales.
L¡¯¨¦tude d¡¯un pathosyst¨¨me, comme par exemple le couple Pennisetum
glaucum
x Sclerospora graminicola, est une entreprise si vaste, qu¡¯il est
impossible et peut-¨ºtre m¨ºme inutile, de tout ¨¦tudier dans le cadre de ces travaux.
Des ¨¦tudes ont ¨¦t¨¦ effectu¨¦es pour analyser des ¨¦l¨¦ments du pathosyst¨¨me
par plusieurs auteurs. Cependant, les r&uItats obtenus sont parfois contradictoires
et, souvent, peu ou pas utilisables au plan ¨¦pid¨¦miologique.
Dans le cadre de nos travaux, nous nous sommes int¨¦resses ¨¤ l¡¯analyse des
interactions entre le mil et le mildiou, - tant au niveau des processus mono-
cycliques, qu¡¯¨¤ celui du processus polycyclique - et ¨¤ quelques options possibles
pour le contr?le de cette maladie.
Au terme de ce travail, nous devons nous demander en quoi les r¨¦sultats
obtenus ont confirm¨¦ ou infirm¨¦ les acquis ant¨¦rieurs sur ce pathosyst¨¨me. Quels
sont les caract¨¨res originaux de ce pathosyst¨¨me? Et quels sont les domaines
d¡¯incertitudes? Des r¨¦ponses ¨¤ ces questions nous permettraient de d¨¦gager de
nouvelles orientations.
Sur la base d¡¯une revue bibliographique, nous avons formalis¨¦ un
¨¦thographe du mildiou du mil, en mettant en ¨¦vidence la structure embo?t¨¦e
(Zadoks et Schein, 1979) du pathosyst¨¨me. Une telle repr¨¦sentation permet de
rassembler des r¨¦sultats ou des hypoth¨¨ses sur les principales ¨¦tapes du cycle et
d¡¯identifier les lacunes ¨¤ combler.
Nos investigations sur le processus monocyclique primaire ont permis
d¡¯obtenir une germination d¡¯oospores dle Sclerospora graminicola.. Celle-ci para?t
peu influenc¨¦e par les temp¨¦ratures comprises entre 20 et 40¡ãC. Les temp¨¦ratures
comprises entre 30 et 35¡ãC semblent, quant ¨¤ elles, plus favorables pour l¡¯infection.
Nous consid¨¦rons que ces r¨¦sultats sont tr¨¨s importants quant ¨¤ leurs implications
dans le processus ¨¦pid¨¦miologique du mildiou. Nos connaissances sur le
processus monocyclique primaire sont encore trop fragmentaires; des travaux
compl¨¦mentaires doivent ¨ºtre entrepris afin de les approfondir.
Le r?le pr¨¦pond¨¦rant des zoosporocystes et des zoospores dans le
d¨¦roulement de l¡¯¨¦pid¨¦mie du mildiou a ¨¦t¨¦ d¨¦montr¨¦ depuis quelques ann¨¦es. Ce
sont ces propagules qui assurent, au cours d¡¯une campagne culturale de mil, la
dispersion et la multiplication du parasite. De nombreux travaux avaient ¨¦t¨¦
Conclusions g¨¦n¨¦rales
2 6 9

effectu¨¦s sur les effets des facteurs de l¡¯environnement sur le processus
monocyclique secondaire. Cependant, ces r¨¦sultats sont souvent contra.dictoires.
Nos r¨¦sultats sur les effets des facteurs de l¡¯environnement sur le processus
monocyclique secondaire ont mis en ¨¦vidence que :
a) la temp¨¦rature a un faible effet sur le pouvoir infectieux des zoospores;
cependant, celles comprises entre 25 et 30¡ãC semblent ¨ºtre les plus favorables
pour la sporulation et l¡¯expression des sympt?mes sur les plantules;
b) le r¨¦gime d¡¯¨¦clairement et la qualit¨¦ de la lumi¨¨re n¡¯ont pas d¡¯effet
significatif sur la sporulation et le pouvoir infectieux des zoosporocystes et des
zoospores. De m¨ºme, la lumi¨¨re (continue ou discontinue) n¡¯a aucun effet sur la
p¨¦riode d¡¯incubation de la maladie; par contre, l¡¯obscurit¨¦ continue semble
allonger ind¨¦finiment cette p¨¦riode;
c) l¡¯humidit¨¦ relative ne semble pas avoir d¡¯influente notable sur la dur¨¦e
d¡¯incubation, mais semble avoir une action marqu¨¦e sur la sporula,tion et sur
l¡¯efficacit¨¦ de I¡¯inoculum;
d) l¡¯?ge des tissus joue un r?le essentiel dans l¡¯infection par des
zoosporocystes et zoospores.
Des mesures de composantes de r¨¦sistance des cycles primaire et
secondaire de Sclerospora dans son interaction avec des cultivars du mil nous ont
permis de montrer le r?le de frein que peuvent jouer (a) un accroissement de la
p¨¦riode de latente et (b) une r¨¦duction de l¡¯efficacit¨¦ de I¡¯inoculuim dans la
dynamique des ¨¦pid¨¦mies du mildiou du mil. Cependant, la pr¨¦diction de la
r¨¦sistance relative combin¨¦e, calcul¨¦e ¨¤ partir des diff¨¦rentes composantes de
r¨¦sistance, doit ¨ºtre am¨¦lior¨¦e.
Dans le cadre des ¨¦tudes du processus polycyclique de l¡¯agent pathog¨¨ne,
plusieurs ¨¦l¨¦ments ont ¨¦t¨¦ acquis:
a) La distribution spatiale du mildiou dans un champ de mil au cours d¡¯un
cycle cultural varie dans le ternps : elle se fait au hasard en d¨¦but d¡¯¨¦pi¡¯d¨¦mie, puis
en agr¨¦gation et enfin de fa?on uniforme. Cette ¨¦volution de la maladie semble ¨ºtre
li¨¦e ¨¤ l¡¯¨¦tat physiologique des plantes et aux facteurs de l¡¯environnement. Ces
r¨¦sultats sont en accord avec ceux obtenus dans les ¨¦tudes sur les processus
monocycliques.
b) Des enqu¨ºtes effectu¨¦es dans une approche diachronique ont permis de
mettre en ¨¦vidence la pr¨¦pond¨¦rance du mildiou dans le pathosyst¨¨me multiple du
mil au S¨¦n¨¦gal. En effet, cette maladie est non seulement la plus fr¨¦quente, mais
elle appara?t la plus importante, car ses d¨¦g?ts augmentent quand les rendements
Conclusions g¨¦n¨¦rales
2 7 0

de r¨¦f¨¦rence croissent. Le charbon et l¡¯ergot se sont r¨¦v¨¦l¨¦s d¡¯importance
secondaire, mais ils peuvent constituer un danger r¨¦el dans certaines conditions.
Cette ¨¦tude a permis ¨¦galement d¡¯ana,lyser les relations complexes qui existent
entre les rendements r¨¦els, les rendements de r¨¦f¨¦rence et les d¨¦gats caus¨¦s par
les maladies.
Au cours de nos travaux, nous avons eu ¨¤ aborder quelques options de
contr?le du mildiou. Nos r6sultats dans ce domaine ont port¨¦ sur :
a) la comparaison de trois dispositifs exp¨¦rimentaux de criblage pour la
r¨¦sistance. Cette comparaison montre l¡¯int¨¦r¨ºt des dispositifs en microparcelles et
DITER am¨¦lior¨¦ : ils permettent, en effet, de mettre en ¨¦vidence l¡¯existence d¡¯une
r¨¦sistance partielle chez le mil, Le dispositif conventionnel en, bandes adjacentees,
bien que plus facile ¨¤ r¨¦aliser, pr¨¦sente le d¨¦savantage d¡¯¨ºtre moins pr¨¦cis et
moins repr¨¦sentatif de la r¨¦sistance des cultivars. En effet, en plein champ, une
vari¨¦t¨¦ donn¨¦e n¡¯est pas expos¨¦e aux doses d¡¯inoculum massives g¨¦n¨¦r¨¦es dans
un essai en bandes adjacentes. Les autres dispositifs rendent mieux compte des
doses r¨¦elles et de leur ¨¦volution progressive au cours d¡¯une ¨¦pid¨¦mie. Du point
de vue pratique, l¡¯utilisation de tel OLJ de tel dispositif d¨¦pendra des moyens
disponibles et des objectifs vis¨¦s;
b) l¡¯analyse diall¨¨le qui a permis de montrer que dans le d¨¦terminisime
g¨¦n¨¦tique de la r¨¦sistance du mil au mildiou des effets non additifs de g¨¨nes
interviennent. Ces effets non additifs compl¨¨tent ceux, pr¨¦dominants, des effets
addlitifs. L¡¯existence d¡¯effets maternels et r¨¦ciproques a ¨¦t¨¦ ¨¦galement mise en
¨¦vidence chez certaines lign¨¦es. En outre, cette approche a permis d¡¯¨¦valuer les
qualit¨¦s intrins¨¨ques de chaque lign¨¦e utilis¨¦e dans les croisements et d¡¯¨¦mettre
des hypoth¨¨ses sur leur emploi dans un processus de s¨¦lection pour la r¨¦sistance
au mildiou;
c) l¡¯¨¦puration sanitaire pourrait ¨ºtre un moyen efficace pour lutter contre le
mildiou si elle est effectu¨¦e dans les 25 premiers jours du cycle cultural;
d) le m¨¦talaxyl, est ¨¦galement, un outil pour le contr?le du mildilou.
Cependant, la protection des plantules par traitement des semences n¡¯est assur¨¦e
que jusqu¡¯au stade tallage. II convient de noter que nous avons effectu¨¦ ces obser-
vations dans des conditions de production de tr¨¨s fortes quantit¨¦s d¡¯inoculum
isation de lignes infestantes adjacentes);
e) dans une perspective de lutte int¨¦gr¨¦e, l¡¯utilisation de vari¨¦t¨¦ r¨¦sistante
associ¨¦e au traitement de semences semble ¨ºtre le plus avantageux
techniquement et ¨¦conomiquement. En effet, cette strat¨¦gie contribue ¨¤ des galins
de rendement de plus de 94% et ¨¤ une r¨¦duction moyenne du mildiou de 50% .
Conclusions g¨¦n¨¦rales
2 7 1

Cette combinaison s¡¯est r¨¦v¨¦!l¨¦e ¨¦galement ¨¦conomiquement rentable, car son
taux marginal c?ut / b¨¦n¨¦fice est ¨¦lev¨¦.
En r¨¦sum¨¦, les travaux qui viennent d¡¯¨ºtre expos¨¦s mettent en ¨¦vidence
quelques caract¨¦ristiques du pathosyst¨¨me ¡°Pennisetum glaucum xSclerospora
graminicola¡±.
Ces caract¨¦ristiques doivent ¨ºtre prises en compte pour une
meilleure compr¨¦hension ¨¦pid¨¦miologique de cette maladie; elles doivent
¨¦galement ¨ºtre prises en consid¨¦ration pour la gestion du mildiou du mil:
a) Ce Dathosvst¨¨m~_?yne structure embo?t¨¦e. II est impossible ¡®de d¨¦crire, et
encore moins, de comprendre, une ¨¦pid¨¦mie de mildiou sans tenir compte de la
hi¨¦rarchie des processus monocycliques primaire et secondaire. Cette structure
constitue le fondement d¡¯une r¨¦flexion tourn¨¦e vers la mod¨¦lisation des ¨¦pid¨¦mies.
Elle est ¨¦galement la base de toute strat¨¦gie de contr?le.
b) La structure spatiale des ¨¦pid¨¦mies de mildiou est variable. Ce r¨¦sultat
provient d¡¯une ¨¦tude de cas, il conviendra donc de le confirmer. Cette observation
est cependant importante, car elle permet de disposer d¡¯informations quantitatives
sur l¡¯influence des techniques culturales, des facteurs biologiques et environ-
nementaux sur la dynamique des populations8 du parasite et d¡¯am¨¦liorer les
techniques d¡®¨¦chantillonnage.
c) L¡¯¨¦oid¨¦mie d¨¦tend. chez l¡¯h?te. d¡¯une oooulation de tissus sensibles. Ces
tissus sont repr¨¦sent¨¦s par des m¨¦rist¨¨mes. Ce r¨¦sultat a des cons¨¦quences
¨¦pid¨¦miologiques tr¨¨s importantes, car il d¨¦montre que le mil n¡¯est sensible au
mildiou qu¡¯¨¤ des stades pr¨¦cis de son d¨¦veloppement (lors de la forimation des
talles et ¨¤ l¡¯initiation des organes reproducteurs).
d) Le d¨¦terminism.agn¨¦tique
de la r¨¦sistance du mil au mildiou est
?omrilexe. M¨ºme s¡¯il existe des g¨¨nes majeurs, on peut avoir une r¨¦sistance
quantitative sp¨¦cifique. Pour la premi¨¨re fois, ¨¤ notre connaissance, l¡¯existence
d¡¯effets maternels dans I¡¯h¨¦riitabilit¨¦ de la r¨¦sis¡¯tance au mildiou a ¨¦t¨¦ mise en
¨¦vidence chez le mil.
e) Une lutte int¨¦ar¨¦e contre la maladie est ¨¦pid¨¦miologiquement,
aaronomiauement et ¨¦conomiauement envisaaeable. Une analyse sp¨¦cifique,
novatrice dans son approche, a ¨¦t¨¦ pr¨¦sent¨¦e sur ce th¨¨me. Cette ana.lyse devra,
probablement, ¨ºtre complement¨¦e par de nouvelles exp¨¦riences. Elle ne concerne,
par ailleurs, que le court terme. Mais elle constitue un canevas utile pour la gestion
de cette maladie.
Notre connaissance a.ctuelle du pathosyst¨¨me Pennisetum glaucum x
Sclerospora demeure fragmentaire. Des ¨¦tapes du cycle parasitaire - la survie et
Conclusions g¨¦n¨¦rales
2 7 2

la mobilisation de I¡¯inoculum primaire, notamment - sont peu ou pas document¨¦es.
La structure g¨¦n¨¦tique des populations du parasite demeure, pour l¡¯essentiel,
inconnue, en particulier, ¨¤ une m¨¦so-¨¦chelle, l¡¯¨¦chelle du champ.
Quelques orientations de recherche pour am¨¦liorer l¡¯¨¦tat de nos
connaissances en vue d¡¯applications ii la protection des cultures peuvent ¨ºtre
envisag¨¦es. Ces axes pourraient concerner :
a) la caract¨¦risation des populations du parasite ainsi que la d¨¦tection
et la quantification du parasite dans les tissus. Ces recherches sont susceptibles de
progresser et les r¨¦sultats de s¡¯affiner gr?ce ¨¤ l¡¯apport des techniques
mol¨¦culaires. Une meilleure connaissance de la structure g¨¦n¨¦tique de ces
populations en relation avec le pouvoir pathog¨¨ne, aura une r¨¦percution sur un
d¨¦ploiement dans le temps et dans l¡¯espace de vari¨¦t¨¦s r¨¦sistantes;
b) l¡¯utilisation des techniques de simulation pour la synth¨¦se
quantitative des r¨¦sultats, l¡¯optimisation des strat¨¦gies de gestion et la mise en
oeuvre d¡¯une lutte int¨¦gr¨¦e.
Conclusions gf5nhales
2 7 3

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J¡¯
ANNEXE

¡®- Les conditions g¨¦n¨¦rales d¡¯amplification en RAPD
(Williams et id.,1 990)
Initiallement ies conditions d¡¯amplification en RAP11 (m¨¦lange r¨¦actionnel,
cycles d¡¯amplification) pr¨¦conis¨¦es et utilis¨¦es par Williams et a!., (1990) sont les
suivantes:
+ Milieu r¨¦actionnel
- Tampon de r¨¦action de la Taq ADN polym¨¦rase (Tris-HCl, 10 mM pH 8,3;
KCl, 50 mM; MgC122 mM et 0,001 % de g¨¦latine)
- 100 uM de chaque d¨¦soxynucl¨¦otide triphosphate (dATP, dCTP,dCTP,
dTTP)
- 15 pmoles d¡¯amorce oligonucl¨¦otidiqut
- 25 ng d¡¯ADN
- 0,5 u. de Taq ADN polym¨¦rase (Perkin Elmer Cetus).
¡®- H20 st¨¦rile q. s. p. 2.5 ~1
+ Les cycles d¡¯amplification
La technique RAPD se pretant ¨¤ l¡¯automatisation, Williams cf a!. ont r¨¦alis¨¦
l¡¯amplification sur un ¡°appareil a PCR¡± programm¨¦ pour 45 cycles d¡¯amplification.
Chaque cycle est comporte les 3 phases suivantes de:
.. 1 mn ¨¤ 94¡ãC pour la d¨¦naturation de 1¡¯ADN
-. 1 mn ¨¤ 36¡ãC pour l¡¯appari.ement de l¡¯amorce
- 2 mn ¨¤ 72¡ãC pour l¡¯¨¦longation des fragments
rNonls
_
3¡¯-
NcGs
-7,
-orT=-
-
-I
ACGGATCCi¡¯?¡®Cr
OPF-1 1
TrGGTACCCC
-
-
-
OPF,-2
GAGCATCCIC?
OPF- 1 ?
AC-¡®GGTAC-CACI