MtiD/AD REPLJBLI4UE'DU SENEGAL DELEGATION...
MtiD/AD
REPLJBLI4UE'DU SENEGAL
DELEGATION GENERALE
.4
PRIMATIJRE
A LA RECHERCHE SC;IENTIFIQUE ET TECHNIQUE
e+
Y
ETUDE DE L'IMPACT DE L'ENTOMOFAUNE NUISI:BLE AU MIL
A CHANDELLE DANS LA ZONE DE SEFA - MANIORA
Par
Mbaye f\\ldoye
w
avec la collaboration technique
de Mademoiselle Khady Diop
Mars 1979
Centre national de recherches agrona-
miques de Bambey
INSTITUf SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. S, R. A.)
.

ETUDE DE L'IMPACT DE L'ENTOMOFAUNE NUISIBLE AU MIL
I
A CHANDELLE DANS LA ZONE DE SEFA - MANIORA
.
Les chutes de rondement observées dans le département
de Sédhiou, chez le ni.1 à chandelles (Pennisctum typhokdes), depuis
les annees 1974 ont eté imputées a- des causes dTverses. Tantr3t
*
l'effet du sol a et6 soupçonné, tantet d’autres facteurs ont éte
incriminés.
Devant l'aggravation des pertes constatées, dans les
etudes sur l'evolution des sols de plateau sous défriche récente,
dans les Papem de SQdhiou et de Maniora II, Monsieur Diat.ta qui a
conduit ces essais nous a apporté plusieurs lots d’épis de mil en
19’77 que nous avons mis en condition d'élevage. L'État des Qpis qui
tous étaient plus ou moins "aveuglésl?, nous a fait tout de suite
penser à la présence de cécidomyies qui n’ont pas tardé 21 émerger.
Un grand nombre de parasites a également émergé de ces m&mes epis,
De toute façon, la présence de Cécidomyies du mil ;au
Sénégal a eté démontré depuis bien longtemps (voir les travaux de
Coutin 1965 à 1971) mais l’importance que semblaient avoir ces in-
sectes dans la zone de Séfa n'était pas encore prise en compte,
.
En 1976 et 1977, années de reprise de la pluviometrie
apres la grande sécheresse qui a precédé, nous avons pu constater
l’importance des degats d u b o r e r d e l a t i g e (kciqona iqnefusalis)
dans le département de Sédhiou, principalementdans les semis tardifs
et en milieu paysan.
Cette espéce dont le niveau de population était très bas
dans les regions du nord Sénégal avait pu maintenir de fortes popu-
lations dans le sud , plus arrosé pendant la sécleresse.
Toutes c e s c o n s i d é r a t i o n s , n o u s o n t amen&, e n r e l a t i o n
avec le Service Chimie du sol à entreprendre, avec un financement
de la Convention multilocale, une étude sur l'incidence de Vento-
mofaune nuisible au mil à chandelle dans la zone de Séfa-Maniora.
C'est ici le lieu de remercier Monsieur Pocthier de
l’intéret q u ’ i l n’a cessé de porter a c e t r a v a i l .
Les o b s e r v a t i o n s o n t éte tres circonscrites en 1978, mais
nous nous sommes très vite rendu compte que cette année là justement,
les surfaces emblavées en sanio en Casamance n'ont jamais et4 aussi
importantes.
Les résultats que nous donnons ici n'ont donc qu'une
valeur indicative d'autant que nos observations complémentaires nous
ont indiqué une présence généralisbe du borer et de la Cécidomyie
dans tous les champs de mil de la Casamance.
Les zones de Sefa et de Maniora ont des micro-écalogies
et un environnement général tout à fait différents :

2
- Séfa se trouve sur l'ancien périmetre de la CGOT’*
dans une zone couvrant près de 6.000 ha de terres défrichées. C'est
une zone où la culture de mil a été introduite il y a déjà plusieurs
années,
c
La zone de Maniora II tout au contraire peut encore
être considérée comme une terre neuve. La Por@t y est partout pré-
sente et certaines des terres reçoivent une culture pour la première
f o i s .
L'impact de ces différences de situation sur l*évolution
de llentomofaune Qtait donc à prévoir. Les essais menés en 1978 ont
eu pour but de comprendre ce qui se passait et de mesurer l'impact
des insectes sur la culture,
Le protoco.Le de l’essai figure en annexe 1. Toutes les
observations faites ont tenté d’apprécier l’effet des borers dont
l'espèce Rciqona iqnefusalis Hmps était la principale et des céci-
domyies parmi lesquelles l'espece Geromyia penniseti Felt s'est très
-
-
nettement distinguée, tant par ses populations que par ses dég%ts.
I- LE P.RO.BLEME DES I~ECIDO~IYIES
Les cécidomyies d'importance économique sont toutes
ciassées dans la grande famille des Cécidomyiic& qui se repartit
dans les sous-familles,
tribus et genres indiqués par le tableau 1.
Au cours de nos études A Séfa et Maniera nous avons
essentiellement rencontré 3 espèces :
Geromyia penniseti Felt
C o n t a r i n i a s o r g h i H a r r i s
Lestodiplosis si
Coutin en signale une quatrième dans la figure qus nous
présentons sous le no 3, un Lasioptcra z.
En 1977, les épis récoltés par le s e r v i c e d'Entomologie GLI
prdlevés par M. Diatta de ses essais de Maniera et placés on condi-
tions d'élevage ont libéré dans un temps plus CIU moins long un nombre
imnortant de Cécidomvies et de narasites. Les rBsultats obtenus à la
suite du dénombrement des Geromiia et des parasites des Chalcidoïdea
Tétrastichinae et Eupelminae figurant dans le tableau no 2,
--
-
if Compagnie générale des Oléagineux tropicaux

Tableau no 1 : Famille des Cecidomyiidac (d'après Harris, 1966)
Sous-famille (1) des Lestremiinao
a Tribus
-
-
Genres
"
Tribus
G e nr es-
Catotrichini"
u
Catochini*
:
Niastorini
Ni as t 0 r
Acoenoniini*
Lûstremiini
Lestremia
:
Campylomyza
Strobliellini++
:
Micromyini (:=Campy-
Mycophila
Moehniini*
:
lomyzini)
Forbcsomyini~++
Heteropezini
Hoteropeza
i
sous- famille (2) des Porricondylinae
I
Diallactini*
0
Porricondilini*
a
Winnertziini.E
Leptosynini
Henria
Asynaptini
Asynapta
D
:
Sous-famille (3) des Cecidomyiinae
Supertribu (1) des Cecidomyiidi
0
Contûrinini
Contarinia
%
Lostodiplosini
Lestodiplosis
Sténodiplosis :
Thérodiplosis
Thecodiplosis :
Aphidoletini
Aphidolotes =
Zouxidiplosis :
(Phaenobremia)
.
Monobremia
Clinodiplosini
Clinidiplosis :
Mycodiplosini
Mycodiplosis
S i t o d i p l o s i s :
Ametrodiplosis :
Hormomyiini
Haplodiplosis
Parallélodiplo-:
Pachydiplosis
sis
:
(= Orseolia)
:
(Genres dont le classement Lribal
n'est pas encore établi)
:
Cecidomyia
:
Procontarinia
Endaphis
I
Putoniella
Endopsylla
:
Thomasiniana
Supertribu (2) des Asphondyliidi
*
t
Kiefferiini
Kiefferia
2
Asphondyliini
Asphondylia
Super-tribu (3) des oliqotrophidi
:
Rhopalomyiini
R h o p a l o m y i a :
Dasineurini
C)asineura
Diarthronomyia :
(= Dasyneurini)
Gephyraulus
Oligotrophini
Oligotrophus a
Hclicomyia
Semidobia
:
Jaapiella

0
Macrolabis
:
Rhabdophaga
I
Poomyiini
Mayetiola
:
Elrachyneurini
Brachyneura
Supertribu (&> des Lasiopteridi
(pas de groupements tribaux identifiés)
:
:

Lasioptera
- Clinorrhyncha -
Thomasiclla
* Tribus ne renfermant aucun genre d'intérêt économique

Tableau n" 2 : Récapitulation des sorties d'épis do mil de divorse Provenance - Année 1977 -
DonnBes
i
i
!
,
I
;
Variétés
0
!Nombre de
!
PARASITES
!
!Période de sortie
!Chandelles ! Geromyia I
!
i
!
!Tétrasti-
I
0
!
I
3UX
!
chinac
IEupclminoe !
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,Sourla III
1 1oj9
au 19/10/77 ;
27
i
205
;
18
;
32
;
Île grillagée
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JRA Bambey
,Zongo
1
3 9
/
au 12/10/77 i
27
I
G4
;
G
1
5
1
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;Synthétique
1
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I
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au 4/10/77 ;
27
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397 :
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6
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au 30/9 /77 I
27
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au 19/11/77
3
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122
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;Sauna III
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au 6/10/77 i
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1
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39
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i
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i

6
fin peut SC rendre cornpto, en analysant le tableau, do
4
l'importance relative de l’espèce keromyia penniseti et de &es
parasites dans le Sud du StSnégal, de la répartition quasi-générale
de l'espèce surtout lorsqu’on rapproche ces données à collos fournies
e
par Coutin ot Harris (1974).
Ils ont étudié la biologie de l'espéce Contarinia sorghi
Harris qu'ils ont observée sur 1~ mil dans tout le Sud du SQnégal.
Contrairement à ce qui fut observG chez d'autues espèces de Cont,ari.nia
(AGAFoNovA,
1962) l’espèce Contarinia sorqhi Harris sf attaque
préférentiellûmont a u x f l e u r s males, ce qui réduit considérablement
l’importance économique de cette espèce.
Le tableau no3 donne d'après Coutin (1774) la r8pestition
des deux esp8ces d. .ecnniscti et &. sorqhi dans les deux types de
fleurs.
Tableau n* 3 : Répartition dos esp&cos dans les fleurs
(d’aprhs Coutin, 1974)
-~-
!
!
!
Nombre de larves et de nymphes de :
I
I
Types de flaurs
isorqhi
Parasites
1
! F l e u r s h e r m a p h r o d i t e s !
20
!
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il

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6
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i
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! F l e u r s males
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!
i Total
!
20
!
113
!
39
!
!
!
!
A - DETERKINATION DES ESPECES
-"I~"-""~~"."""""--""-"---
Les élevages et les captures des différcntos espèces
de Cécidomyiidae présentes dans la zono nous ont donné les résultats
suivants :
lO/- Sorties des épis de mil
Deux principales esp8ces : Goromyia eenniseti fclt
et Contarinia (t Stenodiplosis) sorqhi Harris,
Les espèces s o r t e n t e n tr&s grand nombre des ripis dc mil,
Deux espèces secondaires : ce sont des espèces des
g e n r e s Lestodipiosis et Lasioptera, trhs rares,
. Les parasites des Cécidomyies : Ce sont surtout
deux groupes de Chalcidoïdca,
Tetrastichinac et Eupelminae qui ont
un impact certain sur les populations de cécidomyies. Les espèces
on cause apparticnnont probablement aux genres Eupelmus at Tetrastichus
dans lesquels on trouve dos espèces parasites d’o la cécidomyie du
sorgho (Contarinia sorghicola Coq. )


2-O/- Les captures aux pièqes
Les espèces capturées sont des lestremiinae,
0
ÎJicromyini du genre Micromyia se. tes larves sont des détritiphages
fungivores, donc inoffensives pour la culture de mil. On n'a pas
encore trouvé un genre de M.icromyini
parasite des céréales.
3O/- Sorties des qalles de Combretum ,z
Les groupes suivants ont BtLi identifies à la suite
des sorties d'élevage de feuilles gallicoles de Combretum si.,
4
Cecidomyiidae : Dasyneurini
Lestodiplosini : Certaines espèces
de cette tribu pauvent s'attaquer au
mil
Clinodiplosini
Quatre groupes de parasites Chalcidoïdea, Tetrastichinae
ont également ét6. identifiés mais les espèces n'ont pas été déter-
ininées.
Toutes ces sorties de galles ont été prelevées dans la zone
du Papem de Maniora II. Il est probable selon Coutin qui nous a fait
ces déterminations que toutesces espèces soient 2 décrire.
Xl est difficile de dégager une quelconque conclusion.
La figure 'l donne la courbe de capture des Ceci.domyiidae pendant la
campagne d'hivernage a Séfa.
Ce vol regroupe toutes les espéces se développant dans
la zone. On se rend bien compte que toutes ces espèces ne sont pas
nuisibles au mil, Les especes polyphages nuisibles aux plantes cul-
tivees ou aux plantes sauvages présentent des niveaux de population
très élevés.
Cette question est de toute façon tres complexe puisque
les orosoections effectuees en fin de cvcle dans la zone de kjaniora
,
ont révélé des niveaux d'attaque élevés sur Andropogon q ayanus et
Pennisetum pedicellatum. Ces dernieres especcs ne sont pas encore
identifiees. La fiqurs 3 en rappelle les principales rencontrées sur
4
le mil en Afrique.-
B- BREF RAPPEL DE LA BIOLOGIE DE GEROMYIA PENNISETI
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Geromyia Enniscti se developpe en plusieurs générations
pendant l’hivernage et o b s e r v e SI l’instar de p l u s i e u r s a u t r e s especes
de cette zone écologique une diapause larvaire 5 l’intérieur de l’épi
de mil qui dure toute la saison sèche. L'on sait également que la
population diapausante de cette espèce est réduite à un bas niveau
et au fur et à mesure du développement des générations successives,
celle-ci se multiplie très rapidement. Cetto succession de générations
apparaft nettement dans les figures 2 et 3. Le cycle complet de
l'oeuf à l'oeuf dure en moyenne 10 jours ce qui traduit une rapidité
de développement toute particuliere.
Ce développement est heureuse-
ment suivi de très pret par celui des parasites de la Cecidomyie qui
a r r i v e n t tres v i t e B limiter cette progression. L'adulte dépose ses
oeufs sur l'épi avant la floraison male, la larve néonate pénetre
dans la fleur et vit au dépend de l’ovaire qui ainsi détruite avorte.
A son plein developpement la larve donne une pupe de laquelle sort
l’image.

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8


I I - LE BORER DE LA 'TIGE (ACIGONA IGNEFuSALIS)
*
Cette espece est relativement bien connue en Afrique
de l'Ouest (Harris, 7962).
!Jne Premiere idée de sa répartition, de
*
sa biologie et de son impact sur la culture de mil au Sénégal a été
donnbe récemment (Ndoye,
1977). Nous n’insisterons donc pas .ici sur
les aspects biologiques du developpement de cette espèce.
Il faut cependant signaler que las deg9ts du borer ont
é t é tres g r a v e s dans le Sud du pays et toutes les manifestations
connues de ses dégâtsont été observés :
1
- type coeur mort chez les jeunes mils ou les talles
secondaires des premiers semis colonises par la 2ème géneration y
- brisure ce la tige apres montaison. Ce dégat est presque
toujours causee par une non dispersion des larves ;
- aveuglement de l'épi ou avortement généralisé dû a une
destruction de l'ensemble des vaisceaux nourrissiers. Ce dégât peut
(3tre suivi d'une cassure au niveau de l'exertion, mais le facibs ou
la conséquence sur l'épi est identique au dégat de Cecidomyie.
Résultats obtenus : Appréciation du niveau de déqats
La figure 4 montre que llQvolution des adultes de Aciqona
iqn.efusa1i.s suit & Séfa la m@mc loi que dans les autres regions du
sentsgrïl
: trois vols importants réfletant l’existence de trois
générations larvaires,
Les tableaux no 3 et no 4 donnent respectivement les
résultats des dissections de tiges et llévolution du niveau de degats
en fonction de la période de prélevement.
Quatre prélevements ont été opérés dès un mois après le
semis avec un échelonnement de l’ordre de 1 mois jusqu'à la récolte.
Cet échelonnement fait correspondre les différents prélevements de
tiges aux stades phénologiques des plantes de la façon suivante :
1 er pr5lèvement
: tûllage
2ème et 3ème prélèvement : montaison-gonflement
4ème prélévoment

z m a t u r i t é - recolte.
Cette correspondance est à peu près exacte pour les trois
dates de semis et les deux variétés.
- ler prélèvement- :
Danstous les cas à Séfa comme à Maniera le 1 er prélèvement
est caractérisé par un faible tau; d'attaque sauf au Ier prélèvement
de la DS? Sanio de Maniera cù 65 /O des poquets Qtaicnt dejà attaqués
au moment du tallage. Cependant environ 14 $ seulement des talles
etaient atteintes parmi lesquelles 22 $ hébergeaient encore des
larves du borer au moment du prélèvement. C’est la traduction d’un
niveau d'attaque très faible dans l'ensemble. Le premier vol du
borer est touiours trBs modeste car les larves diaoausantes sont
l'objet d'une-attaque importante de divers parasites : Chalcidoidea
(Euchalcidia soudanensis (STEFAN), Betylidac (Goniosus procerac
RISBEC), Ichneumo.ni.dae (Syzcuctus ~~3.1.

.
,
:
:

Tableau no 3 : Impact du borer dans la zone de Maniora II
t
.
!
! Nombre paquets
!
!Variétés !Prélèvemcwt .
,Répartition des
!
!
!
de
1
!
!Parasitisme do !
! Poquets attaqués
,Syzeuctus
iS
!
!
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observés
;tallcs dans les
ipoquets attaqués
.
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Tableau no 3 (suite)
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Tableau no 4 : Impact du borcr dans zone de Séfa
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,Répartition des
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L’examen des tableaux 3 et 4 montre un niveau de para-
s i t i s m e d û à S y z e u c t u s e n c o r e t r è s f a i b l e . Il f a u d r a a t t e n d r e l a
Zèmo ct 3 è m e géneration d u b o r e r p o u r o b s e r v e r d e s n i v e a u x d e p o p u -
l a t i o n b e a u c o u p p l u s i m p o r t a n t . T o u t e l a p o p u l a t i o n observee e s t
e n c o r e a u s t a d e l a r v a i r e .
- Zème ct 3 è m e p r é l è v e m e n t
Des l a f i n d u tallage - d é b u t m o n t a i s o n , u n e deuxieme
géneration l a r v a i r e c o m m e n c e à apparaftre e t o n c o n s t a t e u n n i v e a u
d e dégats t r è s é l e v é . P l u s d o 60 76 d e s t i g e s s o n t c o l o n i s é e s d a n s
l e s t r o i s d a t e s d e s e m i s d e s a n i o à M a n i o r a I I . C e t a u x p e u t m@me
a t t e i n d r e 9 2 $ au niveau de la DS2. L o s a t t a q u e s s u r s a u n a s e s i t u e n t
1!
d a n s l a f o u r c h e t t e 4 5 a 8 6 $.
.
Malgré cas d i f f é r e n c e s , l e s t a u x d ’ o c c u p a t i o n d e s t i g e s
s o n t n e t t e m e n t m e i l l e u r s c h e z l e souna p a r r a p p o r t a u s a n i o ( v o i r
t a b l e a u no 5 ) .
Tableau no 5 : Taux dfoccupation d e s t i g e s p a r l e b o r e r
Aciqona i q n e f u s a l i s
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! L o c a l i t é s ! Varietés !
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DS2
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DS3
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; 43
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; Sanio
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; 50
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C e resultat p r i s s é p a r é m e n t p o u r r a i t t r a d u i r e u n e legerc
préférence p a r l e s l a r v e s d o s t i g e s d e souna. M a i s c e l a p e u t @tro
s i m p l e m e n t d û a u f a i t q u e l e souna talle avant et plus vito q u e l e
s a n i o q u i a u n c y c l e b e a u c o u p p l u s l o n g . C e p e n d a n t o n o b s e r v e u n e
d e n s i t é m o y e n n e ( l a r v e s + c h r y s a l i d e s + p a r a s i t e s ) b i e n m e i l l e u r
c h e z l e s a n i o . E t l ’ a n a l y s e d e s d i s s e c t i o n s p e r m e t d e f a i r e d e u x
r e m a r q u e s :
a / - L a n o n d i s p e r s i o n d e s l a r v e s d e 2eme qéneration. 1 1
a eté o b s e r v é jusqu’a 2 4 9 i n s e c t e s d a n s u n e s e u l e t i g e . L a t i g e e s t
d é j à b i e n d é v e l o p p é e ( s t a d e m o n t a i s o n ) e t e l l e est e n c o r e b i e n t e n d r e
a l ’ i n t é r i e u r . E l l e p e u t d o n c n o u r r i r
‘un g r a n d n o m b r e d o l a r v e s
b i e n d é v e l o p p é e s . E:lle c o m m e n c e a s e l i g n i f i e r m a i s l e s l a r v e s n e
s o n t p a s p r i s o n n i è r e s c a r l e u r s a r m a t u r e s m a n d i b u l a i r e s particu-
librement puissantes l e u r p e r m e t t e n t d e t a i l l e r d e s o p e r c u l e s p a r
où Qmergeront les papillons au moment de la mue imaginale.
b/- Un chevauchement de qénerations : L e t r i a u s t a d e
d o s i n s e c t e s récupdrés d e s t i g e s permet de constater le mélange de
t o u s l e s stedcs d e développement d e l ’ e s p è c e d e p u i s l e p r e m i e r s t a d e
l a r v a i r e j u s q u ’ a u etade c h r y s a l i d e . O n n o t e é g a l e m e n t l a prescnce
d e n o m b r e u s e s l a r v e s d u p a r a s i t e S y z e u c t u s si. L e s l a r v e s d e 2 é m e
et 3ème stades prédominent mais on note Qgalement de nombreuses
l a r v e s d e s 5 è m e e t 6ème s t a d e s . Le parasitisme s u r c e t t e p o p u l a t i o n

totale peut atteindre 36 $ des larves tuées, Il faut cependant
noter que malgré une présence quantitative parfois importante le
niveau de mortalit6 larvaire dQe au Syzeuctus est relativement
faible.
Il semble d'autre part, que le parasite se dawoloppe bien
mieux dans la zone do Maniera,
- Le 4ème prdlèvcmont
Le 4ème prélèvement a été réalisé au moment où le Çouna
avait déjà été récolté et le sanio Fêtait pratiquement à maturit0,
C'est la population larvaire de la 38me génération qui a Qté échan-
tillonnée.
Le niveau de d8gats est trés élevé sur souna et sur sanio.
Ce taux atteint me!mc 80 à 97 $ de tiges endommagees sur la DSj. Dans
tous les
oas
, les cultures de Maniora sont nettement plus atta-
quécs que celles tic: Séfa.
Le taux d'occupation des tiges est du m@mo ordre qu’au
nivoau des 2ème et 3éme prélévemcnts mais les densites larvaires ont
otteint des niveaux record comme le montre les tableaux 3 et 4,
Le parasitisme du Syzeuctus est proportionnellement plus
important et plus constant au niveau de llobservation diructo et il
faut compter que ce parasite cndophage passe la saison seche en
diapauso dans son h6te vivant mais an diapause lui aussi dans la
tige de mil. Nos observations ne concernent donc que las laruas du
parasite à développement sans diapausc ; ce qui laisse supposer que
le taux abserv8 est nettement infdriaus au parasitisme réel.
Il est clair que c’est do l’importance de la population
c
lnrvairo diapausante et de son état de santé que dépondra le taux dc
degdts l'année suivante. C'est d'elle que depondra surtout le redé-
marrage do la population de Premiere génération. Nous savons que
d'autres parasites comme le Bethylidae, Goniosus procerae RISBEC s’atm
-
-
taquent
comme ectoparasite aux larves diapausantes de Aciqona
ignefusalis et provoquent unc forte réduction de population chez
cette espece.
C’est de ces 616ments que dépendra 10 redémarrage de
la population de Premiere gén&ration.
Et on pout dire que la réduc-
t i o n d u n i v e a u d e L a p o p u l a t i o n r é s i d u e l l e e s t ut-~ QlBmont essentiel
de la dynamique de la population du borer.
III- APPRECIATI-ON DE LA PRODUCTIVITE DU MIL DANS L'ECDLOGIE
DE SEFA ET MANIORA : LE RENDEMENT
Le rondement est sans douta lo critère le plus commode
actuellement
pour a p p r é c i e r o u c o m p a r e r l a productivit.6 d’une c u l t u r e
u n f o n c t i o n d e cort,ains paramhtros o u d o c e r t a i n s facteurs de pro-
duction.
Le développement de la culture do mil ces dernières années
d a n s les z o n e s c o n s i d é r é e s a v a i t f a i t appara2tro j u s q u ’ i c i q u o d e s
facteurs limitants importants existaient ct quo le facteur parasi-
taire n’était pas le moindre,
Le suivi des essais nous a permis de constater un d6ve-
loppement normal du mil sur le plan végetatif et une Opiaison normale.

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:


Notre évaluation du rendement tient compte du nombre de
*
chandelles
fructifères, comme le montre le tableau n* 6. Ceci veut
dirs que les chandelles non fructifères n'ont pas été comptabiliseus,
L'effet intrinsèque et particulier des déprbdatours apparait bien
a
mieux autour des points suivants u
.
lO/.- La culture étant parfaitement menée (cf. annexe 1
l e p r o t o c o l e d e l ’ e s s a i ) , l e s r e n d e m e n t s o b t e n u s p e u v e n t etrc vala-
blcment compares à ceux réalisés dans des zones où l’impact para-
sitaire sembla moins fort. Il faut cependant rappeler que ces essais
implantés à Séfû et $3 Maniera n’avaient pas un sens comparatif, mais
un sens d'évaluation uniquement.
b
20/- L'analyse du tableau no G m o n t r e c l a i r e m e n t qu'au
niveau du nombre-de chandelles, la DSI devance de beaucoup la DS2 qui
cl10 même est meilleurs que la DS3. Ce classement se retrouve aussi
bien au niveau du poids des chandelles qu'au niveau du rendement
B l’hcctarc,
La date de semis est un facteur essentiel à considérer
dans l’appréciation de l'impact du parasitisme entomologique. En
effet la période de saison secho correspondant à un arr@t de déve-
loppement des espèces, le retour des pluies C:C traduira par un redé-
marrage automatique de la faune, Plus tBt le semis sera fait plus
la végétation pourra faire face aux insectes dont la nuisibilité est
presque toujours fonction de la pullulation. Ces espaces polyvoltines
à coefficient de multiplication très Blcvé pullulent rapidement
( c f . c o u r b e s d ’ é v o l u t i o n f i g u r e s 2, 2 bis et 4).
Il y a donc un interet certain à planter tres t8t dès la
Premiere pluie. Cotte c o n s t a t a t i o n f a i t e d a n s l e s r é g i o n s p l u s a u
n o r d d u Sienégal e t b a s é e s u r l a d u r é e d e l ’ h i v e r n a g e utile so j u s t i f i e
ici surtout du fait de la nuisibilité des insectes pour le mil,
30/- L’effet localité est très net sur le rendement.
riussi bien pour le Sanio que pour le Sounu, Los rendements sont
mcillours à Séfc qu’à Maniora m@me si le développemont végetotif est
meilleur à Mnniora ce qui se traduit par le nombre de chandullos qui
lui-mBmc est b i e n sQr f o n c t i o n d u n o m b r e d e talles, Lo dég4t est
relativement plus s6vère à Maniora, Du plutbt son effet s’exprime
beaucoup plus sévèrement sur la production. L'écologie de Maniera
est de toute évidence plus favorable au développcmont de la culture
m a i s a u s s i à c e l u i d e l’cntomofaune n u i s i b l e .
Los études menées en 1978 ne nous ont pas permis de mettre
on évidence le rBle do la foret sur le maintitin d e l a p o p u l a t i o n d e
Cécidomyics ou de borers mais les é c h a n t i l l o n s n’ont p a s oncorc reGu
do détermination d é f i n i t i v e . D e t o u t e f a ç o n à c e n i v e a u l e C o n t a r i n i a
sorqhi Harris qui se retrouve sur le mil peut btre héberge par
Andropoqon gayanus qui est partout prescrit à Haniora.
L a c o m b i n a i s o n d e l ’ e f f e t l o c a l i t é avec l’effet date do
semis donne des résultats qui ne necessitent aucun commentaire,
4O/- L'effet variétal
On peut se demander pourquoi ne pas cultiver des variétés
h cycle court compte tenu do la nature aléatoire de la pluviométrie
dans notre zono sahélienne. Il faudra cependant avoir présent a
l'esprit que la situation actucllo constitua
un équilibre CIc llhommc

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dans cette zone avec son milieu écologique. Et quo toute zpprochc
du p r o b l è m e d o i t tenir g r a n d c o m p t e dc c e f a i t . L a c u l t u r e d u m i l
dans la région de Casamance devra tenir compte do cette réalité et
de ce fait tous les correctifs nécessaires dt$Jront accompagner toute
extension de la culture des variétés existantos ou toute introduction
do vnriétés n o u v e l l e s .
L’intéroction v a r i é t é , l o c a l i t é , d a t e d e s e m i s est parti-
culièrcmont forto. C’est un facteur amplificotcur de l'effet de l'en-
ï
tomofaunc.
*
IV - CONCLUSIONS
Les deux ravageurs étudies i c i s o n t b i e n s û r l e s p l u s
remarquables
mois ce no sont pas lus seules espèces rencontrées at
qui ont causé des dég9ts. Il faut dire que d’autres dépredateurs,
des hémiptéroïdcs surtout, des coléoptères aussi ont été observés.
D’autres nuisibles, d e s c r y p t o g a m e s Comme l’argot ( C l a v i c e p s fusi-
formis) o u l e c h a r b o n ( T o l y p o s p o r i u m p e n i c i l l a r i a e ) o n t f a i t d e s
ravages plus ou moins graves selon les locûli-Gais que nous
n’avons pas évalués.
A mon avis, en analysant l'ensemble des problèmes apparus,
lo s e u l e c o n c l u s i o n qu’on p e u t valablement d6gager est q u ' i l e s t
important de
poursuivre une telle étude, de l”Btondrc à d’autres
secteurs d e l a r é g i o n p o u r m i e u x c e r n e r l a question des pertes occa-
sionnées sur une ceréale essentielle dans cet-:o zone du pays.

ANNEXE 1 :
ETUDE DE L'INCIDENCE DE L'ENTCMOFAUNE '
NUISIBLE SUR LE SAN10 DANS LA ZOYE DE

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SE F A
n
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.
?
-BUT:
La r6duction des rendements du sanio dans la région de
Séfa, à Séfa et Sédhiou voire leur annulation à Mahiora II est imputée
en
très grande partie à la mouche des graines appelée cécidonyie.
La constance et la gravité des dégats causés ces trois
dernières nous amènent à examiner le problème en relation avec le
service Séfa/Sol qui a engagé depuis quelques années une Qtude de
l'évolution des sols de cette zone sous différentes conditions de
culture,

La réduction des rendements dans cette zone ayant été
attribuée à l'action des insectes ravageurs, il est essentiel dans
la perspective de la poursuite de la culture du mil sanio dans cette
région de pouvoir apprBcier l'impact réel des degâts causés et d'ap-
porter des solutions acceptables au point de vue économique,
De ce point de vue, le borer de la tige de mil qui a
maintenu un haut niveau de population dans la zone fera l’objet d'une
I
étude détaillée au même titre que la cécidomyie.
2 - MATERIEL ET PLAN D'ESSAI
Chaque essai complet comportera trois dates de semis
espacées de 15 jours en 15 jours,
Chaque date de semis est composée de 2 parcelles de souna
et de 2 parcelles de sanio dont chacune mesure 5 x 25m et placées
a
comme l'indique le schéma suivant,
25m
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!
0
!---
!
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--------SANIO-------j3m
i--------SONNA-------j 5m
I
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!
!
! --------sA~IO-------I
!
i
0
0
1
!
Chaque essai sera implanté de sorte à avoir la bordure
forestière la plus longue possible. Et chacune des parcelles sera
subdivisée en 4 sous-parcelles d’égales dimensions. Les observations
doivent se faire pour chaque p a r c e l l e d a n s les 2 sous-parcelles en
diagonale de sorte û avoir une appréciation de,l'zffet proximit6.

3 i REALISATION DE L'ESSAI
a/- Localisation
L'essai sers implante h SBfa et à kaniora II, Autant que
possible, pour chaique date de semis,
deux parcelles seront placées
tout 3. proximité de la broussaille pour pouvoir apprecier son e,ffet
sur le niveau d'attaque.
b/- Date de semis
Ière date de semis
(DSI)
: semis à Sec
Zème date de semis
(DS2)
: 15 jours après levée de US1
3eme date de semis
(DS3)
: 15 jours après levee de DS2
‘II
c/- Préparation du terrain
Labour aux boeufs, reprise 21. l a h e r s e
Engrais : IG-21-21 à 150 kg/ha
Uree 50 kg/ha au démariage (lOBme %jour)
50 kg/ha au 60ème jour pour IE! sanie, au 45ème jour
pour le souna.
d/- Densite de semis
Semis 1 x Im au rayonneur, démariage à 3 pieds.
e/- Protection phytosanitaire
La culture ne sera pas protégée. Elle sera conduite sous
a
la pression parasitaire ambiante,
4 - OBSERVATIONS : Le borer Aciqona - dynamique de la population
l a r v a i r e s u r l e v é g é t a l
Prélèvement 1 fois par mois de 10 poquets tirés au hasard
par parcelle. Dissection de toutes les talles. Notation des insectes
t r o u v é s à l’interieur t i g e s e t s t a d e , Détermination du nombre de
talles attaquées et du nombre de talles saines.
Nombre de prélevements environ 4
- Cécidomyie
Yarquage et prélèvement du début floraison male à la
formation des graines (durée max, 2 mois).
Chaque prélèvement sera cornpos6 de 3 boftes de 3 épis
pour chaque parcelle.
Les cécidornyies sorties d’élevage ainsi que leurs
parasites seront triés à l'espece.
- S u r l a r é c o l t e
Pour chaque essai, les rendements seront mesurés sur les
parcelles sur lesquelles il n’y a pas eu de prélèvement.

.:
- L a f l o r e sauvaqe
D e s s o n d a g e s s e r o n t f a i t s a s s e z r é g u l i è r e m e n t s u r l e s
AndroDoson, Panicum- e t a u t r e s g r a m i n é e s à i n t e r v a l l e d’une q u i n z a i n e
d e j o u r s p o u r d é t e r m i n e r s i les c é c i d o m y i e s c;oloniscnt c e t t e f l o r e
,
p o u r s e m u l t i p l i e r ?
?
?