REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE
. . . . . . . . . . . . . . . . . . ./ISRA/CNRA
Institut Sénégalais
De Recherches Agricoles
Centre National de la Recherche Agronomique
RECHERCHES ENTOMOLOGIQUES
SUR
CEREALES ET LEGUMINEUSES
Par
Dr. Mamadou BALDE
Mr. Abdoulaye DIOP
Mr. Mamadou Mada THIAM
Avril 2001
Bureau : ISRA - CNRA - Centre National de la Recherche Agronomique Bp 53 - Bamhey
Tél./Fax : (221) 973.63.48 - Code NINEA : 0120 212 - E-mail : isracnra@.sn

AVANT PROPOS
:Durant la campagne 2000/2001, un certain nombre d’activités de recherche a été
::éalisé par le service dans le domaine entomologique des cultures légumineuses ‘et
des denrées stockées. Parmi ces activités, une a été menée dans le cadre d’une
collaboration avec le service d’Agro-pédologie
du CNRA de Bambey sous
:Inancement du projet PEDUNE (Production Durable du Niébé).
Le programme de recherche propre au service portait sur deux essais dont l’un
citait, relatif à la recherche de doses optimales d’extrait aqueux et d’huile de graines
cie neem (Azadirachta indica) pour la protection de la culture du niébé et le
deuxième sur le criblage de variétés de niébé ‘de différentes provenances pour la
résistance aux thrips. Dans le domaine des denrées stockées, des essais relatifs au
stockage de l’arachide dans des conditions d’une atmosphère modifiée ainsi qu’au
wiblage de variétés de niébé pour la résistance à la bruche du niébé
1 Callosobruchus maculatus) sont entrain d’être menés au laboratoire.
:En plus de ces activités, une contribution à la formation et encadrement
d’étudiants d’écoles nationales et régionales de formation a été apportée. Ainsi,.
une étudiante de 1’Ecole Normale des Cadres Ruraux (ENCR) de Bambey avait
travaillé sur le thème : « Identification de sources de résistance du niébé (Vigna
mguiculata) aux thrips (Thysanoptera :’ ThripiIdae) au Sénégal » dans le cadre de
son mémoire de fin d’études. Une autre étudiante du Programme Majeur de
-“ormation
._
(PMF) du Centre Régional Agrhymet (CRA) de Niamey (Niger:) avait
lait un stage de 9 semaines durant l’hivernage au niveau du service.
Dans le cadre de collaboration entre Institutions, une identification de substances
iictives contenues dans le neem a été faite par le laboratoire de biochimie de
1 ‘université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar. Le responsable du service a
participé également à trois ateliers scientifiques sur le plan national, régional et
international.
1L’ensemble de toutes ces activités scientifiques font l’objet de ce présent rapport
analytique.

PROJET CRSP/NIEBE
Recherches entomologiques
Sur
LA CULTURE DU NIEBE

3
‘NTRODUCTION
Malgré ses nombreuses vertus qui ne sont plus à démonter, le niébé fait l’objet
d’attaques de la part de nombreux déprédateurs qui constituent une des principales
contraintes à sa production dans certaines conditions agro-écologiques. Parmi ceux-
Ici, les insectes ravageurs sont économiquement les plus importants. Pour la
orotection de la culture, l’intervention chimique s’avère souvent nécessaire et reste
encore la méthode la plus utilisée, malgré les nombreux problèmes économiques et
licologiques quelle pose. Cette étude entreprise pour la deuxième année et qui est
3asée sur l’utilisation de plantes à effets insecticides entre dans le cadre d’une
-echerchs de solutions alternatives efficaces, adaptées à nos réalités socio-
6conomiques et respectueuses de l’environnement.
1. METHODOLOGIE
I-

‘essai a été reconduit dans le même site que l’année précédente, à savoir la station
de Nioro caractérisée en général par une très haute pression des insectes sur la
culture du niébé. L’objectif était toujours de trouver des doses optimales d’huile et
#extraits aqueux de graines de neem pour une protection efficace de la culture
surtout durant la période allant de la floraison à la maturation des gousses qui est en
[réalité la phase phénologique la plus sensible à l’attaque des insectes. En effet,
l’analyse des résultats précédents avez montré que les doses testées étaient
I-elativement faibles pour montrer un effet sur le contrôle des insectes. C’est pour
(:ette raison que de nouvelles doses plus élevées ont été testées.
l-e même dispositif expérimental (SPLIT PLOT), la même manière de conduire la
culture et le même programme de traitement que l’année précédente ont été
i-econduits en changeant toutefois la randomisation des traitements. Le semis a eu
lieu en humide le 17 juillet 2000 après un labour suivi de hersage et un apport
d’engrais de fond NPK à raison de 150 kg/ha.

4
Comme base d’évaluation de l’impact de ces produits, les paramètres suivants ont
5té pris en compte :
+ Nombre total de thrips par fleur,
+ Nombre total de gousses formées par parcelle et par pied,
+ Nombre de gousses saines,
+> Nombre de gousses avortées,
Q Pourcentage de graines moisies,
+ Poids de graines par parcelle et par pied,
+ Rendement en graines.
=our certains paramètres quantitatifs, un suivi a été réalisé du début de la
+uctification à la maturité des gousses sur des pieds individuels choisis au hasard
dans chaque parcelle élémentaire.
-‘analyse statistique des données a été effectuée avec la version française du
logiciel « MSTAT.C ». Le test de la différence entre les moyennes a été réalisée avec
celui de la « Plus Petite Différence Significative (PPDS) » au seuil de probabilité de 5
‘%.
;2. RESULTATS ET DISCUSSION
:2.1. Impact de la protection sur la population des thrips
I-‘évaluation de la population larvaire et adulte des thrips a été faite sur la base
#observation au laboratoire à l’aide de microscope après dissection de fleurs
prélevées dans chaque parcelle. Dans l’ensemble, 4 prélèvements espacés d’une
semaine ont été effectués avant chaque traitement.
i-es résultats montrent que la population totale des thrips obtenue pour l’ensemble
des 4 prelèvements était significativement plus faible au niveau des parcelles ayant
i*eçu l’extrait aqueux de graines de neem, comparé à celles traitées à I’huile de neem
(Fig. 1). La population enregistrée au niveau des parcelles avec I’Extrait était en
noyenne de 98,2 thrips par fleur pour toutes les doses confondues, contre 60,3
ndividus pour celles traitées à I’Huile. Cette différence entre les produits était

5
particulièrement marquée au niveau des faibles doses. Ainsi, la moyenne des 4
oremières doses était de 121,5 thrips au niveau de l’extrait et 70,3 pour la protection
$ I’huile, soit une différence d’environ 42 %. C’est au niveau surtout de la plus forte
dose que l’extrait aqueux a rattrapé I’huile en terme d’efficacité pour le contrôle des
thrips. En effet, le nombre moyen de thrips enregistré au niveau de ces parcelles
Stait respectivement de 357 (Extrait) et 34,4 (Huile).
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TO Dl D2 D3 D4 D5
D 6 Décis
DCSES
[Figure 1 : Effet du traitement de produits à base de neem sur les thrips
IJomme le montre la figure 1 ci-dessus, l’effet dose était plus manifeste que celui du
oroduit. Dans ce domaine, toutes les d;oses ont montré leur supériorité par rapport au
*:émoin sans protection. Cette différence augmentait avec l’importance de la dose.
Ainsi, la différence entre la première dose (Dl) et le témoin sans protection (TO)
n’était que de 21,7 %, tandis qu’elle s’élevait à 81 % avec la plus forte dose (D6) par
exemple pour le traitement à l’extrait aqueux. Par ailleurs, l’existence d’une
différence hautement significative entre les deux dernières doses (D5 et D6) semble
inettre en évidence la possibilité d’amélioration de l’efficacité des produits par une
augmentation de la dose.
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6
2.2. Impact de la protection sur la production
La production concerne la formation de gousses et la production de graine, tout en
tenant compte également de la qualité en terme de gousses saines et pourcentage
de graines moisies par le champignon responsable de la pourriture des gousses
(Choanephora SP.).
2.2.1. Production de gousses
Le suivi effectué sur les pieds individuels choisis au hasard n’a révélé aucune
différence significative entre les effets des produits de neem sur la production de
gousses, contrairement à l’effet doses (Fig. 2).
160
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TO Dl D2 D3 D4
D5
D 6 Décis
DOSES
Figure 2 : Influence du traitement sur la formation de gousses
ndépendamment de la qualité des gousses (saines ou avortées), la production
<augmentait avec l’importance de la dose. Cette différence était particulièrement
-emarquable entre les dernières doses, indépendamment du produit. En effet, l’écart
:Sur le plan de la production de gousses entre la 5ème et 6ème dose s’élevait
.-espectivement à 40,3 et 33,3 % paur l’extrait aqueux et I’huile en faveur de la
dernière dose. Comparé aux résultats de l’année précédente, l’efficacité de la
3rotection avec le neem est de loin plus importante. En effet, la différence entre la
lJose la plus forte (D6) et le témoin sans protection (TO) s’élevait cette année à 72 %
pour I’Extrait et 74,3 % pour I’Huile, contre environ 60 % l’année précédente.
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La comparaison faite avec le traitemént insecticide montre que la forte dose a une
différence d’efficacité en moyenne de 53,9 % pour les deux produits confondus,
contre 71 % l’année précédente. Ce qui démontre une certaine amélioration de
l’action du neem avec l’augmentation de la dose.
L’examen des résultats obtenus au niveau de la production totale de gousses par
parcelle montre les mêmes tendances que celles constatées au niveau des pieds
individuels ayant fait l’objet de suivi. En effet, plus la dose était élevée, plus la
production était importante. Ainsi, le nombre de gousses à la première (D1) et
dernière dose (D6) était respectivement de 215,7 et 610,7 en moyenne pour les deux
produits confondus, soit une différence de 64,7 %. La production au niveau du
traitement au Décis était en moyenne de 1270,9 gousses par parcelle, soit une
ilifférence avec la plus forte dose de 51,9 % en moyenne.
2.2.2. Production en graines
Sur le plan de la production de graines, les mêmes tendances que celles relatives à
a formation de gousses ont été observées. A ce niveau, la différence entre la plus
,Iorte dose et le témoin sans protection a connu une légère hausse par rapport à ce
,lui pouvait s’observer au niveau de la production de gousses. En effet, cette
[différence était respectivement de 85,l et 92,6 % pour I’Extrait et I’Huile. On constate
agaIement une certaine amélioratioln de l’effet de cette dose par rapport à
‘insecticide chimique. En effet, sa diffkrence avec le Décis n’était que de 33,8 % en
moyenne.
i2.2.3. Qualité de la production
I s’agit dans ce domaine surtout de prendre en compte le nombre de gousses saines
.:el que cela a été défini l’année précédente et le nombre de graines moisies par
l’action du champignon de la pourriture des gousses.
[Soncernant les gousses saines, les mêmes tendances que celles observées au
niveau des critères déjà traités ont été également constatées pour ce paramètre. II
Texistait en effet aucune différence significative entre I’Extrait et I’Huile de neem.
-‘importance de ce nombre dépendait de manière positive de la dose,
ndépendamment du produit. Comme le montre la figure 3, le nombre de gousses
- - - - _
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8
saines variait en moyenne entre 1516 (TO) et 567,9 (D6), soit une différence de 73,3
% entre la dose la plus forte et le temoin sans protection. Ceci semble mettre en
évidence la possibilité pour les produits à base de neem de contrôler les insectes
piqueur-suceurs qui sont responsables de la baisse de qualité des gousses.
Par rapport au traitement insecticide, on constate également une certaine
amélioration de l’efficacité du traitement de neem sur la qualité des gousses. Et-r
effet, la différence entre le traitement au Décis et celui effectué avec la plus forte
dose était de 52,2 % en moyenne.
L’exarnen des graines après battage montre un effet positif de la protection à base
‘de neem sur la qualité des graines. Indépendamment de la dose et du produit, la
nourriture des graines au niveau des parcelles sans protection (TO) était
significativement plus importante que celle observée pour les parcelles protégées.
-‘effet de la protection était particulièrement remarquable dans le cas de l’insecticide
de synthèse. En effet, le nombre de graines moisies était en moyenne de 55,4 %
;3our le témoin sans protection (TO), 38,5 % pour la dose la plus forte (D6) et 21,6 %
JU niveau du traitement au Décis.
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TO Dl D2 D3 D4 D5
D 6 D é c i s
DOSES
Figure 3 : Effet de la protection sur la quglité des gousses

9
Z.2.4. Rendement en graines
Sur le plan du rendement, les résultats montrent les mêmes tendances que celles
tlbservées pour les autres critères. Comme l’illustre la figure 4, il n’existait aucune
gdifférence significative entre les deux produits à, base de neem, même si I’Extrait
(jominait légèrement sur I’Huile. Par contre, le rendement dépendait étroitement de
i’importance de la dose, indépendamment du produit. Ainsi, la différence entre la
wemière dose de neem (Dl) et la dernière (D6) s’élevait en moyenne à 82,9 %.
!Comparé aux résultats de l’année précédente, l’augmentation des doses testées ont
,3mélioré de manière substantielle l’efficacité de la protection de la culture du niébé
wec des produits à base de neem. Ainsi, la différence entre la dose la plus forte et le
Xcis n’était cette année que de 539 %, contre 82,3 % pour l’essai antérieur.
‘Tailleurs, avec une différence très hautement significative de 36,9 % en moyenne
entre la dose la plus forte et l’avant-dernière dose (D5), les résultats montrent encore
Iles possibilités d’améliorer d’avantage l’efficacité de ces produits en augmentant la
dose.
4000
3500
3000
2
3 2500

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Extrait
a, 2000
L
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b-0 1500
iiw 1000
TO
Dl D2
D3 D4
D5
D6 Décis
‘DOSES
/Figure 4 : Effet de la protection sur le rendement

10
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Zette étude relative à l’utilisation de produits à base de neem pour la protection de la
culture du niébé a permis de tirer les conclusions et perspectives suivantes :
Malgré les possibilités de lessivage du produit suite à l’action des précipitations
ntervenues parfois après le traitement, les résultats confirment l’efficacité du
Traitement au neem à protéger cette culture.
-‘évaluation de l’effet du traitement sur la base des critères relatifs à la qualité des
gousses et des graines montre que ces produits protègent la culture non seulement.
‘contre les insectes des fleurs, mais egalement contre les insectes piqueur-suceurs
de gousses.
-a comparaison faite entre I’Extrait aqueux et I’Huile de neem n’a révélé aucune
(différence significative entre eux, même si le premier produit dominait légèrement
oour tous les critères choisis. Par contre, la différence entre les doses est devenue
encore plus nette, indépendamment du produit.
.4vec l’augmentation des doses, l’efficacité a été améliorée d’environ 37 % par
?apport à l’insecticide de synthèse. D’ailleurs, les résultats obtenus au niveau de la
-‘or-te dose (D6) et l’avant-dernière dose (D5) montrent encore des possibilités
d’amélioration de cette efficacité par une augmentation de la dose.
fn terme de perspectives, l’essai sera reconduit en augmentant les concentrations
leur atteindre la dose optimale. II sera ensuite important de déterminer la rémanente
des substances actives pour préciser d’avantage la fréquence des traitements.
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1 1
PROJET CRSP/NIEBE
Recherche9 entomologiques
Sur
LA CULfURE DU NIEBE

12
INTRODUCTION
Le niébé (Vigna unguiculata) prend de plus en plus de l’importance dans le système
d’exploitation agricole avec environ 8 millions d’hectares de superficies emblavées
dans le monde dont 6 millions en Afrique. Au Sénégal, le nord et le centre nord du
Bassin arachidier constituent avec ~82% des surfaces emblavées en niébé les
principales zones de production de cette denrée.
Grâce à sa teneur en protéine relativement élevée allant de 29 à 43% au niveau des
feuilles et 26 % au niveau des graines, le niébé a une valeur nutritionnelle supérieure
aux céréales comme le mil, maïs, Sorgho et le riz qui constituent au Sénégal
l’alimentation de base des populations.
Sur le plan économique, le niébé Co~nstitue une source de revenu non négligeable
pour les producteurs dans la mesure où même la fane peut faire l’objet de vente pour
l’alimentation du bétail. La culture du niébé peut contribuer également à
l’amélioration de la fertilité des sols grâce à sa capacité de fixation symbiotique de
l’azote atmosphérique.
Malgré ces nombreuses vertus, le développement de cette culture rencontre
d’énormes contraintes qui sont principalement d’ordre biotique allant du Striga aux
insectes en passant par les maladies cryptogamiques et virales. Parmi les insectes
qui s’attaquent à cette culture, les thrips de la famille des Thripidae semblent être les
plus redoutés à cause de leur fréquence d’apparition et de l’importance des dégâts
qu’ils occasionnent par l’avortement des fleurs ainsi que des possibilités de
transmission de la virose.
Dans le cadre de la lutte contre ces types de ravageurs, l’utilisation de produits
insecticides a toujours été privilégiée: à cause non seulement de l’efficacité de cette
méthode, mais également du risque encouru dans le cas d’une absence de
protection adéquate. Dans le cadre de la recherche de solutions alternatives à cette
méthode qui pose malgré tout des problèmes d’ordre socio-économique et
environnemental, des études allant dans le sens de la mise au point de variétés
résistantes sont entreprises.
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1 3
1. METHODOLOGIE
L’objectif de l’essai était d’identifier des sources de résistance pour la création de
variétés de niébé qui soient performantes et résistantes aux thrips.
L’essais a été implanté à la station de NIORO à cause de l’existence généralement
d’une forte pression des thrips dans cette zone indispensable pour avoir un bon
criblage à la résistance variétale.
Un dispositif en Blocs Complets Randomisés (BCR) à 4 répétitions a été utilisé. Pour
avoir une meilleure idée sur la performance potentielle de ces entrées, des parcelles
traitées à l’insecticide ont été comparees à des parcelles sans protection chimique.
La dimension d’une parcelle élémentaIire était de 5 m de long sur 1,5 m de large, soit
une superficie parcellaire de 7,5 m2. La distance entre les lignes et également celle
entre les poquets était de 50 cm. Chaque parcelle élémentaire était composée de 4
lignes dont les deux lignes centrales reservées pour l’analyse des données.
Comme matériel végétal, 28 entrées (lignées et variétés) de différentes provenances
ont été testées dans le cadre de cette étude. Pour des soucis de comparaison, les
variétés « Mouride » et TVX-3236 avaient servi respectivement de témoins de
sensibilité et de résistance aux thrips.
Du fait de la particulière sensibilité de la culture du niébé aux insectes durant la
phase de la floraison, le programme de protection chimique avait démarré dès
l’apparition des premières fleurs et s’,est poursuivi jusqu’à la maturité des gousses
pour permettre à la plante d’exprimer toutes ses potentialités. Dans l’ensemble, 5
applications insecticides espacées d’une semaine ont été effectuées à cause de la
différence de longueur de cycle entre les entrées.
Des observations ont porté sur la production, la morphologie et la coloration des
“euilles, fleurs, gousses et graines ainsi que sur le cycle végétatif et le type de port
‘It-rt été effectuées sur des pieds choisis et numérotés dans chaque parcelle. Le suivi
de ces pieds a été entrepris du début de la floraison à la récolte. Pour avoir une idée
sur la sensibilité aux thrips, des prélèvements de fleurs dans chaque parcelle ont été
,‘aits pour déterminer le nombre d’individus au laboratoire à l’aide d’un microscope
après dissection de ces fleurs.

14
Pour l’évaluation des différentes entrées, tous les critères susceptibles d’être en
rapport direct ou indirect avec l’action des thrips ont été considérés. C’est ainsi que
les paramètres suivants ont été choisis:
?? Z* Nombre total de thrips par fleur,
+ Nombre de pédoncules totales et de pédoncules fructifères par pied,
?? Z* Nombre total de fleurs par plante,
?? :+ Nombre total de gousses formées et avortées
L’analyse statistique des données a été réalisée avec la version française du logiciel
statistique « MSTAT.C ». La différence entre les moyennes a été faite avec le test de
PPDS (Plus Petite Différence Significative) à la probabilité de 5%.
2. RESULTATS ET DISCUSiSION
2.1. Situation des thrips
1
‘analyse de la situation de ce ravageur a porté sur sa dynamique de population pour
L
:outes les variétés confondues au niveau de chaque variété.
-a dissection des fleurs n’a révélé que la présence de Megalurothrips sjostedti. Du
point de vue de l’évolution de sa population, la figure 1 montre que le traitement
nsecticide avait maintenu la population des thrips à un très bas niveau par rapport à
‘absence de protection. Pour toutes les variétés confondues, le nombre total de
.:hrips par fleur obtenu au quatrième prélèvement était inférieur à 5 individus dans les
sarcelles avec insecticide (l), contre 36 au niveau de celles sans insecticide (SI). La
comparaison des différentes entrées’ sur la base du nombre total de thrips pour
‘ensemble des prélèvements montre des différences significatives. Cette différence
itait particulièrement remarquable au niveau des parcelles sans protection (Fig. 2).
-‘entrée 25 ayant environ 20 thrips en moyenne par fleur, était la plus moins infestée
‘dans les conditions d’une absence de protection chimique. Elle était suivie
xrccessivement des entrées 27, 12, 13, 9, 6, 24 et 28. Par contre, les entrées 17, 10,
4, II, 26, 7 et 15 présentaient les plus fortes populations de thrips dépassant même

1 5
80 individus en moyenne par fleur. Ainsi, la Tvx-3236 (7) considérée comme étant
résistante faisait partie de celles qui étaient les plus attaquées.
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PRELEeMENT
Figure 1 : Evolution de la population des thrips pour toutes les variétés
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Entrées
Figure 2 : Niveau de population totale des thrips en fonction de la variété
--m-1-

Par ailleurs, le fait que la variété « Mouride » (8) qui est le témoin de sensibilité soit
de loin moins attaquée que la TVX-3236 semble être en contradiction avec certains
résultats antérieurs. La variété TVu-Ii509 (27) présentait quant à elle la plus faible
population après l’entrée 25 ; confirmant ainsi son caractère de résistance aux thrips.
Sur la base de ce critère d’évaluation, 24 entrées se sont montrées intéressantes
sur le plan de la résistance aux thrips du fait qu’elles montraient une plus faible
infestation que celle de la TVX-3236{ Ceci était particulièrement remarquable pour
les entrées 25, 27, 12 et 9 dont les populations étaient inférieures à 64,4 % pst
rapport à cette variété.
2.2. Evaluation de la production
Pour faire l’évaluation de la résistance du niébé aux thrips, il s’avère indispensable
de prendre en compte tous les paramètres qui peuvent bien refléter l’incidence de
ces insectes sur la culture. Parmi ces critères, la production prise au sens large
snglobarrt aussi bien la formation de fleurs et de gousses que celle de pédoncules
sst d’une importance toute particulière?
,2.2.1. Production de pédoncules
3ans l’ensemble, 4 observations ont @té faites sur les pieds choisis en comptant le
lombre de pédoncules formées en tenant compte des pédoncules fructifères
gzaractérisées par la présence de fleurs ou de gousses.
-es résultats au niveau des parcelles protégées montrent des différences entre les
$Jariétés qui seraient d’origine génétique à l’instar des différences constatées sur le
,Jan morphologique. C’est pour cette rais’on qu’il a été jugé plus opportun de prendre
en compte la différence entre le protection et l’absence de traitement insecticide pour
nieux faire ressortir l’influence des thrips. Les résultats montrent d’une manière
#néraIe que la production totale de pédoncules était plus importante dans les
i)arcelles sans protection que dans celles traitées, indépendamment de la variété.
IJontrairement à ce qui a été observé pour le nombre total de pédoncules, la
2roduction de pédoncules fructifères etait significativement plus élevée dans le cas

17
d’une protection chimique (Fig. 3). I
Er effet, le pourcentage de pédoncules fructifères
0
étaient respectivement de 45 et 74 XJ pour le non traitement (SI) et le traitement
chimique (l), soit une différence de 2 3 % pour toutes les variétés confondues. Cela
pourrait être dû au fait que ces péc encules avaient pu préserver leurs fleurs ou
gousses suite à une bonne prote ction chimique. D’ailleurs, la formation de
pédoncules fructifères avait fortem ?nt évolué entre la première et deuxième
observation. L’augmentation de cetk production était plus notable au niveau des
parcelles protégées où elle atteignait ( n moyenne 84,l %, contre 78,8 % en absence
de protection chimique.
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2 20
10
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OBSEI VATION
Figure 3 : Evolution de la formation de p idoncules fructifères
‘our évaluer la sensibilité variétak aux thrips, la différence sur le plan des
I)édoncufes fructifères entre le traiten vnt et l’absence de protection étaient prise en
Icompte comme critère. Comme I’illusl *e la figure 4, cette différence était plus faible
XI niveau des entrées 24 et 6 avel : respectivement 13,4 et 16,4 %. II convient
d’ailleurs de noter que ces entrées fai: iaient partie de celles qui présentaient les plus
,‘aibles populations des thrips. Elles él aient suivies sur ce plan par les entrées 1, 25,
(3, 21, 30, 19, 9, 7 et II avec des diffé ences toutes inférieures à 30 % par rapport au
Traitement chimique.

18
Exception faite des entrées 7, 8, ’Il e t: 30, toutes les autres avaient un niveau de
population des thrips inférieures à !50 ,inldividus par fleur. Ce qui pourrait faire penser
à une tolérance aux thrips de la part de ces variétés, si on considère ce critère relatif
à la production de pédoncules fructif‘ères. D’ailleurs l’analyse statistique révèle
l’existence d’une corrélation signifie atibe entre la population de thrips et la production
de pédoncules fructifères.
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18 19 2 0 21 2 2 2 3 2 4 25
2 6 2 7 2 8 2 9 30
ENTREES
Figure 4 : Différence de production de! p$dc Incules fructifères selon la variété
i2.2.2. Production de fleurs
‘intérêt de ce critère réside dans le fait (lue l’avortement des fleurs est généralement
‘-
l
4û à l’action des thrips. De ce poirIt de vue, l’évaluation de la production de fleurs
leut s’avérer intéressante. Cepend, ant, Ipour avoir une idée réelle de l’influence des
,:hrips dans ce domaine, c’est lad i f f‘érence de production entre les parcelles
13rotégées et celles non traitées qui ia dé prise en compte.
Ane manière générale, la présent .e de fleurs était significativement plus importante
FIU niveau du traitement insecticide ml- 5). La différence sur ce plan entre les deux
liveaux de protection était de 5 33 % en moyenne pour toutes les variétés
,zonfondues. L’analyse de cette figL
Stvèle des différences significatives entre les

1 9
variétés. Ainsi, les entrées 7, 23 et 28 qui avaient respectivement 25,5 ; 26,3 et 28,6
% de différence présentaient les plus faibles pertes de production de fleurs. Elles
étaient suivies des entrées 12, 18, 6 et 19 dont les différences entre la protection et
l’absence de traitement étaient toutes~ inférieures à 40%. Pour certaines variétés, les
faibles différences constatées au nivea u de la production de fleurs confirment les
tendances observées au niveau des panamètres relatifs aux thrips et aux pédoncules
fructifères.
90 -.
?
!
80 /
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10111: ? 13 1 4 1 5 1 6 '17 1 8 1 9 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
ENTREES
Figure 5 : Importance de la perte de prc
:tion de fleurs selon la variété
.2.2.3. Production de gousses
3our l’évaluation de la production de
usses, deux méthodes ont été utilisées. La
lremière consistait à faire des obsc?tW itions sur des pieds individuels choisis au
lasard durant toute la phase de fructi fia3rtion pour avoir une idée réelle de l’évolution
ode la production de gousses. La deutxiè me méthode était basée sur le calcul de la
oroduction moyenne par pied à pa Jtir du nombre total de gousses obtenu par
Izomptage après la récolte. La campa rai: ;on entre ces méthodes de quantification de
a production de gousses montre qule Ie suivi direct des pieds individuels semble
rapporter plus de précision (Fig. 6). L.e r iombre de gousses de ces pieds choisis au
‘îasard (Pi) était significativement pIIUS élevé que celui obtenu par calcul après
-écolte des parcelles unitaires (Pu). L.a cIifférence de production était d’environ 34 %

2 0
en absence de protection et 27 %
1n.s le cas d’un traitement. Cela pourrait être
probablement lié à la possibilité de c nmettre des erreurs lors de la récolte, surtout
pour les variétés très rampantes a !c beaucoup de feuillage qui ne facilite pas
toujours la découverte des gousses bmbées ou cachées. Ces résultats confirment
ceux obtenus antérieurement dans ct jomaine sur la variété «Mouride».
P i
Pu
ME
ODE
Figure 6 : Comparaison des méthodes
ivaluation de la production
Yailleurs, l’efficacité de la méthod
de suivi aurait pu être plus manifeste si
‘intervalle entre les observations ét;
plus courte. La comparaison faite entre les
,/ariétés révèle l’existence de différe :e significative dans ce domaine, quelle que
:Soit la méthode utilisée (Fig. 7).
[Jompte tenu de sa pertinence, la mé ode de suivi a servi de base pour l’évaluation
Iles différentes entrées en terme de verte de production au niveau des parcelles
:Sans protection par rapport à celles i ant subi un traitement insecticide. Comme le
montre la figure 7 ci-dessus, les en 5es 24, 23, 12 et 19 avaient les plus faibles
pertes de production qui étaient ‘d’ail urs inférieures toutes à 7 % par rapport à la
production potentielle. Elles étaient SL
ies des entrées 21, 13, 27, 14, 16, 5, 6, 9 et 8
dont les pertes étaient inférieures à 2 %. Un autre groupe composé des lignées 11,
1, 18, 4, 20, 7 et 22 avec des pet-t
inférieures à 30 % s’est montré également
intéressant. Dans ce domaine, 18 ent es ont montré une plus grande résistance aux
.:hrips que la variété TVX-3236.

21
60
50
4c
G-
Y
0
c
30
L
ii!
c l

2 0
5 16 17 18
il
10
L
0
f
1 2 3 4 5 6 7 8 9 101112 131
19 2 0 21 22 23 24 2 5 2 6 27 28 29 30
REES
Figure 7 : Niveau des pertes de product:ior I de gousses selon la variété.
CONCLUSION ET PERSPE TIVES
Cette étude relative à la recherche dt
sources de résistance aux thrips a permis de
tirer les conclusions suivantes :.
f>our l’évaluation des différentes var
és pour la résistance à ces ravageurs, les
différents paramètres pris en compte (
: t’eus donné des résultats satisfaisants.
Sur le plan de l’évaluation des vari
SS, les résultats révèlent l’existence de 24
entrées dont la population des thrips
:ait moins importante que celle de la variété
l-VX-3236 considérée comme témoi
de résistance. Parmi elles, l’entrée 25 qui
n’avait en moyenne que 20 thrips par
ur pour l’ensemble des prélèvements, contre
80 pour la TVX-3236, pourrait être p :iculièrement intéressante dans ce domaine.
Cette variété était suivie des entrées
7, 12, 18:, 9, 6 et 24 dont la différence avec
l-VX-3236 était inférieure à 30 %.

22
!Concernant la production de gousses, ~I’analyse des données révélé l’existence de 19
entrées ayant toutes des pertes de p(roduction inférieures à celle de la TVX-3236.
.4insi, les entrées 24, 23, 12 et 19 dont les pertes étaient inférieures à 10 % se sont
montrées particulièrement intéressantes.
L’évaluation globale des variétés sur la base d’une notation pour l’ensemble des
paramètres et d’une comparaison avec la TVX-3236 montre que seuls 12 entrées (6,
24, 19, 27, 9, 12, 25, 18, 23, 1, 8 et 21) peuvent être considérées comme ayant des
sources de résistance meilleures que ce témoin. Cependant, les variétés 4, 5, 10 et
‘14 caractérisées par des populations de thrips dépassant de loin 50 individus par
fleur, semblent montrer une certaine tolérance aux thrips du fait de leurs faibles
pertes de production de gousses dont elles faisaient preuve.
EEn terme de perspectives, ces essais devront être reconduits pour une confirmation
ou infirmation des tendances qui se sont dégagées avant de procéder à la recherche
des mécanismes de la résistance à ces ravageurs.

23
PROJET PEDUNE
Recherches entomologiques
Sur
LA CUL URE DU NIEBE

24
Dans le cadre de la collaboration scie et-rtifique entre services de recherche, un suivi
entomologique sur l’essai mené par IVla nkeur FALL (Agro-pédologue) a été effectué
sur l’évolution de la population desthrips. L’étude a été conduite à la station de
Bambey. Le suivi sur le plan entomc SI(lgique consistait à déterminer la population
larvaire et adulte par dissection et obS Ewation à l’aide d’un microscope sur la base
de prélèvement de fleurs avant chaqueriapplication insecticide. Dans l’ensemble, trois
prélèvements ont été réalisés dont I,e premier a débuté presque deux semaines
après l’apparition des premières fierJr: s. II faut préciser que du point de vu du
traitement chimique, seules deux a1 kations ont été effectuées. Les résultats
obtenus dans ce cadre font l’objet de cte présent rapport.
-‘examen des résultats relatifs à la pc ulation totale des thrips issue de l’ensemble
des prélèvements, montre une pressio de ce ravageur relativement importante cette
année dans le site. En effet, comme
llustre la figure 1 relative à l’évolution de la
population des thrips, celle-ci variait e :re 21,3 et 69,7 individus par fleur au niveau
des parcelles sans protection. La fo e évolution de la population des thrips au
Troisième prélèvement est lié au fai qu’après le deuxième prélèvement, aucun
traitement insecticide n’a été effectué. Ze qui a permis entre temps la reconstitution
de cette population après avoir subi L e forte réduction lors de la 2ème intervention
chimique.
IerP
21 ne P
3ème P
PRELI dEMENT
f=igure 1 Evolution de la population des Irips indépendamment de la fumure.

25
Concernant l’effet du traitement, les r sultats montrent une influence très hautement
significative de la protection insectici s sur la population des thrips (Fig. 2). Cette
tendance observée au deuxième [ Yèvement était valable également pour le
troisième prélèvement, sauf que la 1 lpulation des thrips au niveau des parcelles
sans protection n’avait que faiblement augmenté entre le 2ème et 3ème prélèvement.
Cette situation est probablement liée i la faible présence de fleurs et boutons floraux
constatée au niveau de ces parcelle témoins, suite à un fort avortement de ces
organes dû à l’action des thrips. Par
Intre, cette population avait fortement évolué
3u niveau des parcelles ayant reçu k traitement insecticide entre les deux derniers
Drélèvements, à cause de I’importanc
des fleurs qui constituent la principale base
de nourriture des thrips.
Tl
aT0
F I
F 2
F 3
F 4
FL IURE
Figure 2 : Effet de la protection chimiqut zn fonction de la fumure au 2ème prélèvement
Concernant l’impact des différents r /eaux de fumure, les résultats n’ont révélé
aucun effet significatif sur le dévelopl: ment des thrips, même si les parcelles ayant
reçu la première fumure (FI) sembl lt contrôler un peu les thrips. En effet, ces
parcelles présentaient toujours la plu faible population dans le cas d’une absence
de protection insecticide. Dans tous
:s cas, il n’existait pas d’interaction entre le
traitement chimique et le type de fertilisation. Ces résultats confirment de manière
générale ceux observés les années précédentes dans les mêmes conditions
d’expérimentation.
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26

27
En plus de ces essais et des réunions administratives, d’autres activités ont été
également entreprises dans les domaines de manifestation scientifique et de
formation durant la campagne 2000/2bOl.
Du 7 au 10 février 2000 : cours de formation en entomologie pour les étudiants de
deuxième année de I’Ecole Nationale des Cadres Rureaux (ENCR) de Bambey.
De juin à Novembre 2000 : Encadrement du mémoire de fin d’études d’une
étudiante de I’ENCR pour l’obtention ~du Diplôme d’lngénieur des Travaux Agricoles
(ITA) sur le thème : « Identification ,de sources de résistance du niébé (Wgna
unguiculafa) aux thrips (Thysanopfhera : Thripidae) au Sénégal ».
De juillet à Septembre : Encadrement durant 9 semaines d’une stagiaire du
Programme Majeur de Formation (PMF) du Centre Régional Agrhymet (CRA) de
Niamey (Niger). Sa tâche consistait a faire une recherche bibliographique sur les
problèmes entomologiques des principales cultures vivrières du Bassin arachidier et
à faire un suivi des essais mis en place par le service. Tout ceci a fait l’objet d’un
important rapport de stage.
l
Du 8 au 12 janvier : participation à l’atelier international sur « l’amélioration
génétique du niébé » tenu à l’hôtel NOVOTEL/Dakar.
4près cet atelier, le groupe du CR!SP/Niébé composé de différents partenaires
nternationaux qui avaient assisté à cette rencontre a tenu du 14 au 16 janvier dans
Ee même hôtel une réunion de remaniement budgétaire à laquelle j’ai également
joris part en tant que membre.
Du 2 au 3 février : participation comme membre de jury à la soutenance des
mémoires de fin d’études des étudiants de I’ENCR.
Participation à l’atelier sur « la bonne utilisation des pesticides de synthèse au
Sénégal » tenu le 20 février à l’hôtel Palm Beach/Saly Portugal de Mbour. J’ai eu à
présenter lors de cette rencontre spon$orisée par SUMITOMO CORPORATION sous
la coordination de la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) les résultats des
tests d’insecticides Sumialpha et Sumialpha/Diméthoate réalisés sur la culture du
niébé.

28
Participation à la réunion du comité de préparation du séminaire de formation du
projet Germplasme Arachide (GGP) qfi a eu lieu le 5 mars au siège du CIRAD à
Dakar.
I
Du 19 au 23 mars : participation à l’atelier organisé par le Centre Régional Agrhymet
(CRA) sur le thème : « Comment coyseiller les producteurs des zones sahélo-
soudaniennes et soudano-sahélieqnes face aux risques météorologiques,
hydrologiques et phytosanitaires » tenu au CRA, Niamey (Niger). Ma présentation
avait accès sur « la recherche de période optimale de traitement et de semis de la
culture du niébé » pour une améliorat/on des méthodes de protection chimique des
(
cultures.
Du 26 au 29 mars : participation à l’atelier de formation-Echange sur « les normes
de production, de stockage et de distribution des semences d’arachide » tenu
l
du 20 au 30 mars 2001 au CNRA de $ambey. J’ai eu à donner lors de cet atelier un
uours sur l’entomologie de la culture db l’arachide.
,
Par ailleurs, des rencontres périodic/ues avaient eu lieu avec le responsable du
laboratoire de biochimie du DépartemBnt de Biologie végétale de l’Université Cheikh
Anta Diop de Dakar pour l’identification de matières actives contenues dans les
graines de neem. Cette activité a é é effectuée dans le cadre d’une collaboration
entre le service d’entomologie et ce 1: Moratoire de biochimie.
Dans le domaine du stockage, des e: sais relatifs au stockage de l’arachide dans des
conditions d’une atmosphère modi, ée sont mis en place. Actuellement, seuls
quelques résultats intermédiaires SO It disponibles. Des élevages de masses sont
également entrepris pour différents insectes des denrées stockées (bruches de
l’arachide, du niébé et du maïs).