REPUBLIQUE DU SENEGAL SECRETARIAT D'ETAT a-> ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
SECRETARIAT D'ETAT
a->
;JII~!ISTERE RE L'ENSEIGN??MENT SUPERIEUR
A LA REC!HERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHWQUE
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIIFIQUE
c
RESULTATS DES ESSAIS E!~TOMOLOGI~UES
PROJET PROD;JCT~IOM DES CEREALES N’ 6854235 USAID
par Mbaye NDOYE et Khady DIOP
F&&er 1982
Centre National de Recherches Agrc>nomiques
deBambey
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1.S.R.A.)

1
FUWULTATS DES ESSAIS ENTOMOLOGIQUES
-
1. INTRODUCTIO~J.
La campagne d'hivernacre 1981 a été la 2e année de conduite des essais onto-.
mologiques dans le cadre du projet de production des céreales financé par 1'USfiIC sous
le no 685-0235, et exécute en collaboration avec la SOD?%A.
Les travaux engagés en 1980 avaient permis de reintroduire la culture de
niGb$ en culture pure et sous protections insecticides sur avertissement dans le nord
de la région de Thiès à Tbilmakha et de recueillir un certain nombre de renseignements
qui ont conduit 5 arrêter le programme d&aillé dans le recueil de protocoles remis 9
la SODEVA en mai 1981. Ce progrcunme comprenait E
- J.Jn essai demonstratif - niébé hatif, zone Thiès - Diourbel.
- Un essai &ude de l'impact du parasitisme entomologique sur culture
associée mil - ni&&,
- Un essai étude de la cochenille du manioc (Phenaccocus manihoti) dans la
region de Thiës.
Les deux premiers essais avaient comme en 1980 un but nettement démonstraiZ
dans le cadre de lPaugmentation de la producti.on dc nitsbe. Le 3e essai devait avoir
un caractere plutat orientatif pour aborder le problème de la meilleure faCon lïann&
suivante. Tous ces essais sont conduits en milieu paysan, les 2 essais niEbé devairz.i:
avoir un ttioin au ChJRA de B~&ey.
Les protocoles d'essais ayant été distribués en temps opportun, nous nous
limiterons ici à l'analyse des résultats obtenus et des observations faites en cours
de campagne.
L'annBe 1981 a eté Caractéris&e d";;ne manière générale par une pluviomètrie
trés satisfaisante et bien répartie dans son ensemble comme le montre la :figure no L j
L'analyse des conséquences d'une telle situation ne manquera pas d'apparaitre dans lw
rdsultats des essais.
IIe .RESULTATS.
11.1. Protiction chimique du niébé en culture pure.
Le protocole de 1980 avait été reconduit et l'essai avait &i! plant6 :
- Dans la region de Thiès d Thilmakha (Ndiah) et a Khombole (Ndi&&cr)
-- Dans la région de Diourbel a Ndiouffene (Département de Diourbel) Bamhry
CNRA), à Mback6. et keur Maffari.
Compte tenu des problèmss de chute précoce des feuilles sur les parcel1e.s;
traitées au Thimul, un tra.itement comparatif a été réalisé avec le Decis 21 Bcambey(C?'G&)
II.1.1. Situation générale de développement de la culture,
Tous les semis ont étB faits en humide avec cependant quelques problèmea
ça et là :
- A Khombole avec un semis trop dense sur une parcolle par rapport aux rucow
mandations (le 10.07.1981) ,,

F -

- A Thilmakha avec un semis trop tardif effectué 4 jours aprés une pluie
de 13 mm (le 8.07.198?).
- A diourbel (Ndiouffène) sur un terrain pas assez mouillé et mal prepart?
(le 0.07.1981).
- A Ybacké en semant les 2 parcelles 3 des dates différentes et en les trai-
tant uniformément.
a) Une telle situation a provoqu& dans certains cas une telle hQtCrog&+ité
que l'exploitation de l'essai est rendu tré s difficile d'autant qu'à Mbacké (kc,zr
Maffari) les récoltes ont Bté mélangées, sans compter, bien sür l'hétérog&&i,tB habi-
tuelle qui caractérise les sols dans les différentes zones.
b) Le suivi général des essais a aussi, un peu laissé 5 désirer et c'est
sans doute ce qui explique les difficult& signalées plus haut. Les résultats dc r&zoi-
te ne concernent donc que Bambey (CM&,. Ndiah, Diouffène et Khombole.
c) Pressions parasitaire.
Dans le rapport de campagne 1980, une liste succinte des parasizcs du ni&@
a déjà éte5 fournie. Une liste plus detaillée figure dans divers rapports sur la c!13.?:ü--
re au Sénégal, notamment dans le rapport de Coly (1982) qui vient d"être achevé ut
traitant en particulier des recherches menées sur le niebé dans notre laboratoire, I!.
ne sera pas nécessaire de revenir sur ces questions.
La dynamique d'Amsacta moloneyi confirme (figure n* 2) le faible niveau
du parasitisme entomologique en 1981. Le vol d'Amsacta moloneyi est presque passé
inapercu dans la zone habituelle d '~:vol.ution dis cet insecte. Les espèces les plus Fr+
quemment rencontrées ont et6 les thrips et les jassides sur les fleurs e,t les fwlillas.
En consAqucnce les dégâts apparents ont ét6 insignifiants üans toute la zone du projet ,,
Manmoins certaines diffgrences observéos entre parcelles pourraient signifier une
action plus im.portante que celle prévue provoquées par certainos micro-espèces comme
les thrips ou les jassides.
II,1.2. DonnBcs numériques,
-
Le tableau no 1 donne les rendements en goussesc graines et fanes aux 4
points retenus pour l'analyse des récoltes.


.

.
-.

.

.

I

-,
-.
e.



-,
ti
-,

6
L'intérEt du traitement est trés net sur la production de graines alors
que l'action dépressive du thimul sur la production de fanes se confirme. Le Decis
tout en assurant une bonne production de graines permet aussi une production de fanes
trés satisfaisante.
Deux applications de produit suffisent à une bonne protection de la culture ;
l'effet de cette protection se manifeste m&..o de façon trés significative malgré lr;
faible taux de parasitisme apparent constate en 19131. Les gains de production à l"hec-
tare s'échelonnent de 27 à 37 %.
Pour les produits utilisés, il reste toujours à savoir si les gains obtenus
compensent de façon satisfaisante certains inconv&nients pouvant decouler de l'usage
de l'insecticide comme :
- le prix du produit.
- le coat de l'amortissement de l'appareil de traitement.
- le coût de la main d'oeuvre.
- les risques de pollution.
Une dernière question de laquelle dependra sans doute la solution de tous
ces problêmes sinon d'un bon nombre d'entre eux est l'assurance de l'ecoulement d"un
éventuel excédent de production à un prix rénumérateur.
II.1.3. Rentabilité de ces traitements.
Les @&M de rendement en graines sont respectivement :
- 254 kg/ha pour un traitement au thimul et 67'9 kg/ha pour le traitement au
D&is à Bambey.
Le prix du litre de thimul. Btant de 1365 F et celui du kg de ni6b6 de 43 P
CF'A, le coût global du traitement d'un hectare de niebé équivaut à peut prés à 75 kg
de graines. Si nous retenons le principe de considérer rentable le traitement lorsque
le rapport coût/benéfice est au plus &ple à 1/2 nous constatons que le traitement a
et& rentable à tous les points dlessai,
Il apparait donc que malgré la reduction du parasitisme en 1981, pour assu-
rer une bonne production? il faut proteger la culture.
II.1.4. Conclusion.
Les parcelles protégees produisent, d'une manière g8nérale beaucou!? plus
de graines mais par contre leur production de fanes est inférieure à celle des temoins.
L'effet physiologique du traitement au thiml 35 s'est confirmé et provoque une chute
precoce des feuilles. Les essais conduits au CNRA nous aménent à proposer lc Decis,
pyrethrinoide de synthèse à la place du thimul pour la prochaine campagne, non seclc-
ment pour sa meilleure efficacité et son action physiologique moindre, mais aussi pour
son inocuitts pour l'utilisate~ur et 1 e consommateur. Cependant cette question de chutez?
prdcoce des feuilles devra faire l'objet d'une attention soutenue pour la campagne g
venir en station.

7
Les rendements se sont nettement ameliorés en 1981 par rapport à 1980,
Ceci est dû d'une manière générale aux bonnes conditions pluviomètriques en 1981 et
probablement aussi au faible niveau de dégâts d'insectes. L'intérêt de la production
du niebé sous couverture insecticide se confirme donc à tous les points de culture,
mais si cette culture doit dtre dtendue, il se pose tout de suite comme pour les au-,
tres ceréales, le probleme de l'organisation de sa conservation et de sa commercis-
Uçation à un prix rénumérateur pour le paysan.
X1.2. La culture associée mil. - niébé,
Le protocole de cet essai avait Btë amGnagé pour tenir compte des difficul-,
t4s rencontrées en 1980 et liges surtout aux aleas climatiques. En 1981 l'essai
devait comporter 3 dates de semis en station et 2 seulement en milieu paysan. Des
vari&& différentes ont eté utilisées pour les différentes dates de semis. L'essai
devait istre implanté à Mékh&arr. Méouane)pour le point de la region de Thi&s et à
Mdialite (dcpt. Bambey) pour le point de la region dc Diourbel.
La première date C!e semis a été implantée 15 jours aprés la levée ~II mil,
1~s dates suivantes sont espacées de 15 jours en 15 jours.
11.2.1. Conditions de réalisation des essais.
En 1980, las mauvaises conditions pluviomètriques avaient compromis la cul-,
turc de niébQ placee dans les conditions de cultures paysanes c'est-à-dire un semis
du niébé dérobé vers le 60e jour, En 1981 nous avons plus tendu vers 1"association cn
abandonnant la culture dérobée qui ne donne pas dans Iles conditions de trop forte
sëcheresse.
Ainsi l'essai implanté au CNRA a pu être mené à terme dans des conditions
satisfaisantes alors que l'essai de Ndialite bien que mené jusqu'au bout a connu
tout de même des problèmes d'e suivi. L'essai do MékhS (Arr. de Meouane)a étcii abandon.-,
n& en fin de compta, il n"a .rian don&. Ceci est autant dû au mauvais terrain choisi,
aux conditions pluviomètriqucs dans le. zoneV qu'au manque de suivi de la part de l'en-
cadrement et. à la non application du protocole,
X1.2.2. RGsultats agronomiques,
Il faut signaler que c'est le retard C?c semis en milieu paysan qui ex.$iqw?
en grande partie les difficultes rencontrées.
Le tableau no 2 donne par comparaison les dates de semis et de floraison
en station et en cham-p paysan.
Tableau ng 2 : Evolution des cultures en station et en champ paysai=.
I I -
I-
!-
!
!
!
!
!
C.N.R.A*
!Variété !
I
Ndialite
!
.--
!
! S,fsde ffa@a$Igo$&ut de fg$&de i J&@,&,$Sbut de i
- -
; 58-57 ;
15-07 ;
1-E
f 27-07 ;
2-09
!
!
-_
3
I
Ndout
; 30-07 ;
19-l 1
f 13-08 ; nBa pas fleuri
!1
; N66-16 ;
13-08 ;
l-11
!
1
!
! -
!
1

E
Il se d$gage que malgrB un'retard de semis net du niéb8 en milieu ~aNsaT.~
la 58-57 s'est rattrapé. Cette variété a subi des attaques de thrips et de Efaruca
testulalis au moment de la maturation du mil, cependant que toujours en station In
variét& M 66-16 et le Ndout ont été attaquées en novembre par des Meloïdes I(Coryaa
arqmtcata e t @¶. holosericea) e t par d e s auteriaux,
Lasrendemenls globaux obtenus figurent dans le tableau 3.
Tableau no 3 : Rendement grain en station et en milieu paysan
(en kg/ha) s
!
!

!
!
! -Date de !
En Station
I En milieu paysan(Ndia1it.e) !
!
!
!
!
!
!
! semis ,
Niebé
!
Mil :
!
Nidbé
.
! Mi.1 1
!
!
!
TO
!
--! Moyenne des
! deux parcelles: TO
Tl
;
!
!
I
1
Tl
!
!
-
!
!
!
!
!
!
!
!
! DSl ! 95
!
16C
!
1884
!
80
! 165 1 -
!
!
I
!
!
1
!
!
!
-
-
- -
1
!
!
!
!
I
!
!
! DS2 ! 23
!
87
!
1874
!
Q ! 0 ! "-
!
1
i
!
!
!
!
1
i.
!
1
!
1
!
I
! -!
1 DS3 !
109
!
167
!
5203
!
I
- !-
!
!
!
!
!
!
!
!
!
- -
Les r6sultat.s de la culture de mil B Ndialite n'ont pas été recue!illis con-
venablement, aussi ils ont @te disqualifies. De plus au niveau de cette même localiti:
la 2c date de semis de niéhé n'a rien produit, elle n'a même pas fleuri.
Kalgré la réduction de la densité de semis en plantant le mil sur 1 x 2 I;I;
Z..es rendements se tituent à un niveau trés satisfaisant comme le montre le tableau
no 3. Cette réduction de densité affecte fortement le niébé clanté lui sux 2 U?nes
tous les deux mètres à 45 x 50 cm. Ceci se comI?rend dans la mesure ofi la dansit?! du
n
ni.&6 cc$~.~ C&~E <Lu nfl c,Pt: r,?$mcn& 3 lt2 dc la nO?Xnalr~.
On notera en plus que du fait du decalage du semis, le nL%e se développe encore moins
iA.on et que le mil lui compense sa faible dansitl par un fort tallage.
De fait, le niébe ne se dt%eloppe qu'apres la récolte et le déchaummagc
du l-l%. II ce niveau la DS3 se montre bien la date la mieux alypropride malqré les f$?i-
bles rendements observ6s.
II.2.3.. Conclusion,
-
Au niveau de toutes les dates de semis de niébel on note une production
laien supérieure dans les parcclles traitées. Ceci pourrait 'bien Ftre attribu6 à l'effet
du traitement- Cey>endant compte tenu dos conditions de la culture, on peut hi-n se
poser la question de la rentabilité des traitements. Dans -cas ci, le ga:in neest
:pas suffisant. Il faudra donc conduire ces essais sans traitement insectic:i&.

Sur un autre point: dti vue, l'autosuffisance alimentaire et la üiversificai;iorl
des productions, ce tme d'association peut rendre un grand service au paysan, eu ?:.;:ïY:i!
i. I'utiiisation tr& limitée comme iCgume de sauce réservée au niébé dans nos cE;~p~grl~a.
LC grand intérêt est l'assurance à la fois d'une production cérealière en quantit&
importante et d'une production légumière dans les proportions de l'anto-çon,so~:.a~ic~,

p-Jyjscr-u n^ y
: Rentabilité comparee
. .
de 1; culture pure et de la culture
associée de ni9bé.
-.-
i
i
!
'Ni&é culture pure
Culture associge mil--niébé
!
!
!
!
I
--.
- - -
i
Points !-'
jRendement
!
! d'essais
!VaTcur de
!
Date deiRendement TO grains:Valsur de la production
!
!
?
!
!
! grains en !La produc- !
! kdha
tion en
semis
i Wha
!en F CFA/ha
!Valeur totale de la:
- -
!
(DS)
i
!
!
!
-!rëcolte en F CFA
!
;F CFA/ha I
!
I
Mil
! 'Tiéhë
!
Mil
!
Niéb~ ,.
!
I-P
!
!
!
!
1
*
t
!
!
!
! CNRA
!
1960
!
85.140
!
DS1
!
1992
! 95,60
!
99,603
0
4110t8C
!
lQ3,710,80
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
DS2
!
2461
! 23,40
!
123.050
!
1006,20
1
124,056,80
!
!
!
1
I
!
!
1
I
!
1
!
!
!
!
ns3 !
1267
!109,40
!
63.350
!
4704,20
!
68.054,20
!
!
!
I
!
!
!
!
1
!
!
! Khombolc
!
1520 !
6S.360
! -
!
I
-
!
!
1
!
1
!
!
!
!
t
!
r
!
!
!!Xourbcl
!
lcxm
I
43.ooo
;
-
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
1
!
i
!

III. C!ONCLUSIOl%S GENERALES SUE LES ESSAIS NIEB&
Le tableau n* 4 donne une analyse de la rentabilité comparative des deux
cultures do niébA pure et de niébé associée en partant des resultats de 1901 et çn
tenant compte des prix officiels du mil et du niébé fixés par le gouvernement.
Il apparnit bien en terme monétaire, que la culture associée ssavËsre plus
rentable que 3.a culture pura., Cependant cette appréciation qui n- concerna qu'une
première année d'exp6rimentation nkessite une confirmation et un approfondissemrjn'i-.
Dans ce sens aussi les essais devront être reconduits si l.es possibilités réeiles dr..
suivi et d'application des protccolcs t:xist:nt.
Il restera une autre manche:int&asser
une grande majorité de paysansà CQ type dc spëculation.
IV. PRIIBLFME DE LA CHENILLE DU MANIOC.
.-
Cette question yui avait fait l'objet dîune requête de la SODEVA, n'a malhac-
reusement pas beaucoup évoluë du fait que la demande formulk lors de la réunion 16.c
programmation et qui a suscitd le protocole remis en son temps n'a pas Bté suivic
d'effet. Nous avions cependant implante 2 cham,ps duetudes respectivement à Tafha
FIBaye et à Thor awc d&infection de boutures. Du fait du manque de finwc8ement et de
dkision nous avons fini par abandonner le suivi de l'essai. Les quelques résultats
obtenus sur 1.3 biologie de la cochenille dans cette zone des Niayes pourront permettra
de reprendre dc tel type d'étude.mais
sur des bases plus claires.