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MNd,'KG
REPUBLIQUE DU SENEGAL
DELEGATION GENERALE
PKIMATURE
A LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE
ENTOMOLOGIE DU ?'lIL
I SYNTHESE DES ACTIVITES 1977 I
Juin 1978
Centre National de decherches Agronomiques
- BAMBEY -
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES
(1. 5. R. A.)

I
.
L’hivernage 1977 a et6 caracterisé
par un déficit hydrique aussi
important que celui constaté en 1972, l'annÉe de la grande sécheresse. Aussi
l'ensemble des Etudes écologiques conduitcs a essayé de faire apparaftre
l’importance de ce facteur essentiel dans l’évolution des populations de
ravageurs.
Les études conduites pendant l’hivernage 1977 et la contre-saison
froide 1977-1978 ont permis de se foire une idee plus précise de certainos
questions posbes depuis 1972 dans le domaine particulier de 1'Entomologie du
mil.
I- INVENTAIRE ET TAXONOMIE :
Un nombre impressionnant d'especes ontomologiques peut @tre rtscolto
sur le mil. Les dégats occasionnés peuvent se remûrquer sur toutes les parties
de la plante.
Les especes nuisibles appartiennent essentiellemont aux ordres des
l&pidoptéres, des diptères, des coléoptères, des hemiptères, des dermaptsres.
C'est sans doute dans l’ordre des hémiptères qu'on trouve le plus grand
nombre d'espèces colonisatrices, mais les espèces les plus dangereuses pour
les deux années Qcoulées se trouvent encore chez les 16pidotères et les
diptères, Il apparaft bien que les principaux insectes deprédateurs du mil
Pennisetum typhoïdes) ,3u Senégal sont communs dans toute la zone sahélienne
de l’Afrique occidentale.
En ce qui concerne la taxonomie des ravageurs,
nous avons poursuivi
nos investigations dans le sens d'une meilleure détermination des espèces
de lépidoptéros
ravageurs de la chwdelle de mil. Les espèces jusqu'ici
appelées chenilles des chandelles, ont ét6 formellement rattachées au genre
Roqhuva Moore. Des adultes qui sortent des’ larves prélevees des chandcllos
étQ
déterminés comme étant Raghuva albipunctolla de Joannis. On observe
cependant une divorsitd d'especes du m&ne genre dans les captures au piege
lumineux. Une espèce qui
représente pr&s de 70 $J das Raghuva captures F;t
tres proche de Raghuva confertissima WALKER, decrite de l'Air (Niger), mais
nous n'avons jamais pu obtenir celle-ci des élevages de larves. Ces points sont
donc à préciser.
En ce qui concerne le genre Sesamia, un important prelèvement
entre
decembre 1977 et mars 1970, periode qui semble @tri3 tr&s favorable à son
developpcment, a permis d'identifier sur mil et sorgho, 2. botanephaqa Tams
ct Bourdon sur maïs, 2, c.alamistis Hampson.
Enfin, l'espèce de diopsidc qui vit au depend du mil dans la zone
de Bambey a et6 identifiée à Diopsis.; collaris
WEST WOOD.
En ce qui concerne les entomophages, la seule determination que
nous avons pu obtenir est colle du Bethylidae parasite d'Aciqona iqnefusalis
qui s e r a i t Goniosus $ro&m.r.aeRISBEC.
Plusieurs autres espèces récoltées n'ont pu encore dtre déterminees.
Il s'agit principalement du braconide et du chalcidien parasitesde Raqhuva
albi&unctella,
d'un Apanteles parasite de 1~ sesarnie du mars, du azeuztus
Ichaeurnonidae) et de 3 autres espèces de Chalcidoidea parasites du borer de
jITE.ge.
Certaines uspéces de tachinairos récoltées sur Amsacta moloneyi et
Qrphis loreyi appartienrmnt aux genres Sturmia et Sturmiopsis.

2.
IX i DYNAMIQUE DES PDPULATIONS :
Comme an 1976, les populations des ravageurs du mil ont et6 suivies
au piégc lumineux sur les localités de Bnmbey, Nioro, SBfa, Louga et Sakal,
Les captures obtenus pour les différentes espéces se prdsentent comme suit :
a/ Amsacta moloneyi Drc.
Les résultats obtenus au cours des deux derniéres années ont fait
l'objet d'une synthese appropriée. Il s’est confirmé que :
l"/ Comme le montre les figures 1, 2, 3 et 4 que Amsacta moloneyi
a évolue en plusieurs génerations pendant la saison des pluies contrairement
;i ce qui a été observé jusques là.
2O/ La sécheresse de début de cycle en 1977 a favorisé le maintien
des populations larvaires allongeant de quelques jours 10 cycle de la première
génération de l'espèce.
3O/ Le maintien de ‘plusieurs générations s’est tarduit par une
augmentation globale des populations de l'esp&ce ce qui a eu pour conséquence
un fort parasitisme en début de cycle.
L' analyse des données recueillies a egalsment permis de faire
apparaftre le rBle des conditions pluviometriques et pedoclimatiquee sur la
pullulation d'Amsacta moloneyi.
b/ Raqhuva spp.
Nous avons continue à ne pas trier ca genre à l'espèce ce qui a
permis de confirmer les résultats obtenus les anneas antgrieures :
- La presence d'une seule gdnération annuelle se confirme
dans toutes les zones de capture merne si aon Qvolution est tres BtalQo dans
le temps, ce qui s'explique sans doute par
l’irrégularité de l’hivernage.
- La population adulte capturée au piège est beaucoup plus
importante tel que le montrent les figures 5 et 6 dans la zone Nord (Louga,
Sakal).
- Partout les premires vols apparaissent environ un mois apr&s
la première pluie importante (plus de 10 mm),
- Une combinaison des G:‘Fets des conditions plubiométriques
ot édaphiques semble ici aussi jouer un rOle important dans la répartition
g6ographioue de ce groupe, mais une analyse plus précise des données se fera
incessamaont .
.
I
c/ Aciqonai iqnefusalis
Les populations de cette espece ont Qt4 tr8e réduites en 1977. Tout
s'est passé comme si l'évolution constatee des conditions Bcologiquos dans
notre zone d'etude agissait défavorablement sur le développement de l’espèce.
Une Forte population larvaire a été observée sur le mil dans la r6gion de
Séfa alors que les captures d'adu1to.s ont étQ les plus importantes dans cette
tom.
Trois générations annuelles continuent maigre tout de se developper
pendant la saison d’hivernage.
d/ Les cantharides
L e s u i v i d e c e s Melofdac appartenant aux genres Psalydolytta,
Cantharis,
Cyaneolytta, Epicauto
et Cylindrothorax dans les pièces placés au
niveau du CNRA a oermis de constater l’existante d'une oooulatinn tr&s fnibls.

LSAKAL-
,PLLWtlME;


mbre d’adultes p u r jour

-,.sJYNAMl~UE D E S VOLS
D'ANSACTA ~UOLONEYJ-
-_C~ptures au p i è g e à qoz-
-me-c
I- -
-

h
,

-l&ptlq?s ou
piège à ga?
-ï SÀKT):
F-L-L

I I I - BIOl,.OGIE ET ELEVAGE
D'une façon gdnérale nous avons tres peu progress6 dans ce domaine
faute de moyens adequats de travail.
Nous avons pourïruivi les Etudes engagdes sur la diapause d'Aciqona
ignefusalis, de Raghuva albipunctella et d'Amsacta molaneyi. Il se confirme
que l'eau liquide joue un r8la important tant
pour ce qui'ooncerne les
insectes B diapause larvaire que pour ce qui concerne les insectes à diapause
nyr~phals. Les tempsratures Qlevdes semblent jouer un r61s depressif sur la
levee de tliapause.
Il apparart de plus que dans certaines conditions de conservation
les insectes diapausants arrivent à passer plusieurs saisons en Btat de
diapause. Ce serait là sans doute une forme de conservation propre à des
animaux subissant des conditions de vie particuli&rement difficiles.
Dans le domaine de l'élevage des insectes nous avons continue a
experimenter diff erents milieux renf ermank des produits diffdrents et b
diff
Brentes teneurs en eau.
Amsacta moloneyi
se développe sans difficulth sur le milieu maïs-
mil à 600 ml d'eau. Raqhuva et Aciqona
terminent leur developpement sur ce
m&me milieu Sesamia calamistis se developpe mais a 400 ml d'eau. Il est apparu
que les milieux à faible teneur en eau favorisaient plutcft le d6veloppement
larvaire.
Les problemes d'installation des larves des premiers stades sur le
milieu artificiel semblent EItre lies 21 la forte teneur en eau. Les milieux
a faible teneur en eau permettent une bonne installation des premiers stades
de Sesami-a calamistis.
En ce qui concerne la ponte, la couleur verte l'induit d'une façon
satisfaisante chez Aciqona ionefusalis mais il ne nous a pas Bte possible de
prdciser le niveau d’intervention de ce stimulus.
IV - SENSIBILITE VARIETALE DU MIL AUX INSECTES RAVAGEURS.
Les essais conduits en 1976 et 1977, testant en conditions d'infes-
tatian naturelle, q uatre Vari&es de mil et une dizaine de st,l?u.ctures à am&
li.orer ont permis. d’ebouttr eux canclusio~s suivantes :
- Tout d’abord que lss varietee dont le développement assure
la meilleure corncidence du stade phénologique de la plante avec le stade
dangereux du parasite sont les
plus attaquées, etest ainsi que les borers
de la 2O ggndration viennent en grand nombre sur la 3p date de semis et les
tallos eecondaircs de la 2 O date de semis (DS2), que les cantharides ne se : :;.
retrouvent que sur les Opis de la DS3 qui n'ont pas encore forme leurs graines,
D’autre part, les piqueurs (Aqonoecalis vorsicolor et Di
3-@=“p)
pullule durant la campagne 1977 n'endommagent que des pis au
qui Orit
stade grains
lait eux - pateux.
- Ensuite, le niveau de dBgZits de la chenille des chandelles
exprim6 par le pourcentage d'épis pr6ssntat-k une attaque conjugud B la surface
de graine d6truite permet de classer les variétss souna 3 et synthdtique 5
comme tres peu sensibles (ces deux varietes ont des Opis très denses). Les
varidtes synthetiques 1 et zongo & chandelle plus lache sont les plus sensi-
bles.
Le tableau no1 qui donne des rdsultats bruts permet d’apprecier
le niveau des attaques par le pourcentage d'épis endommages :

4 .
Tableau no1 :
Deg&ts sur chandelle- $ d'épis presentant une attaque.
!
!
DSI
!
DS2
!
OS3
!
!
!
I
!
!
!
! BI
8IV 1 El1
BIV !
I
1
8111 ;
; BII
; 6111 ; BIV ! BI ; DII ‘!EiIII
.
;
*..--“-““M-*-“mm-mm” r - - d - -----";"-"""i-----;------;------;-----i----~-!-"--"
+""-!-m;
:Synth 1
;69,43 +'3,31;69,83 ,62,84180,55;45,81
.
,82,55 ;75,51;27,45 ,13,86$4,77, 5,47;
.
ISynth 5
!52,24 !49,74!41,11 !48,63!67,83!73,97 !46,13 149,62! 5,37 ! 3,87! 4,00!11,11;
1
!
FSouna 3
;25,00 ;30,33;47,70 j40,55;65,70;53,71
;44,91
j56,88;
4,22 ,
.
.
6,793 9,261 4,15;
-Zongo
;27,70 143,92!29,60 !23,9&42,79!26,59 !44,21 !2-',791 1,35 ! 0
! 3,29! 2,85;
r
1
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
!
Le tableau no 2 donne la densite moyenne de larves par épis et
par date de semis.
Tableau no 2 :
Nombre moyen de larves par épi.
+
!
!
!
!
!
!
DSI
!
DS2
;
DS3
;
!
!
!
-dLII"-"-lm "--"-.œw-"m-- -..--""c"mI"- 111-m---
!
!
!
!
!
! Synth 1
!
6,8
!
4,7
;
1,7
;
!
!
!
! Synth 5
!
497
!
5,6
i
1,3
i
I Souna 3
i
5,7
!
3,6
!
1,5
;
!
!
!
Z0f-w
i
4,4
!
2,3
I
098
i
!
!
!
!
I
!
On constate une nette diminution de la densité larvaire avec la date
de semis sauf pour la Vari&é synth 5. On sait que le degat est en partie expli-
que par le nombre d'individus qui l'occasionnent dans un temps déterminé.
Mais ces différents points vont faire l'objet d'une étude plus précise dans
1
le cadre d'une synthése particulihre.
.
- Pour 1977, comme du resto en 1976, la première date de semis
est la plus attaquee comme le laisse transparaftre les tableaux 1 et 2 ci-
dessus.
Si dans l'ensemble le niveau de capture est rest6 élevé la niveau de
degats est per~,contca.Imointenu tr8.e bas, De toute façon, comme déjà signal6
une espece parasite des chandelles a Qté dejà déterminée. Les plantes h8tos
des autres esphces sont & déterminer avec plus de pr6cision. Une deuxième
espèce qui est récolt6e en nombre très faible dans la chandelle n'a pu E!tre
deberminée faute de pouvoir Qlever les larves jusqu’au stade adulte.


5.
V - CONCLUSIONS
D'une façon très g&n&ale, un peut dire qu'en dehors des pullula-
tiens d'Amsacta moloneyi en début de cycle, l'annee 1977 a et6 caractérisee
par
un faible niveau de parasitisme sur les cultures exondoes, dans la zone du
bassin arachidier. Ceci n'empeche que les principaux ravageurs du mil ont
occasionné des dég3ts
variables selon les especes et les zones consid8rees.
Les pullulations de cantharides signalées comme un facteur important
en 1976, n’ont pas revétu un caractere de gravit8 oxtreme en 1977.
On a pu noter une nette régrassion des populations du borer de la
tige de mil (Aciqona iqnefusalis) dont les pullulatione les plus importantes
Y
sont 1imitGes à la zone Sud du pays qui a reçu la plus forte pluviométrie.
*
La chenille des chandelles (Raqhuva hlbipunctella) continue de
r6gresse.r. Les niveaux d'attaques observes en culture normale sont encore
beaucoup plus faible qu'on 1976 (5-6 $ de dég3ts).
Il ne serait pas hasardeux de penser qu'au m3me titre que las condii
tions Bcologiques g$nk$rales,
1'8volution oe l'ontomofaune a subi une certaine
perturbation.
L'anMe 1977 a étB une annde anormale du point de vue de la
production agricole, elle l’aura Egalement 6tB du point de vue entomologique.