REPPRT.IQ~JE DU SENFCAL 04 MINISTERE r\E LA...
REPPRT.IQ~JE DU SENFCAL
04
MINISTERE r\\E LA RFCPERWE
WZPARWMENT DES PROl-W'rION$
SCIFN?'IFI$JE ET T'iXYNIQIlF,
VEGEIYAZES
----------
E'Y!J'rF, YORPHOLOGIQUE COMPAREE T)E C!!AWPIGNONS
SAPROPHYTES ET PATBoGE?wS S'INSCRIVAMT A 'UVFRS cENRl?S

RAPPORT DE S"ACIE
PAR
AMAnOu BA
JUIN-SEP'XMYRE 1984
II%?YI?W SENEGAT;AIS CIF RFU-?ERCWS AGRICOJ,FS
CI.. S.: R, A, )

S O M M A I R E
AVANT PROPOS
1. - GENERALITES
-
1. - Position du probl.ème . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..d..
1
2. - Buts du stage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
_.
3. - Méthodologie d’approche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...*....*..
2
~,
I I . - ETTJDE DES CHAMPIGNONS APPARTENANT AU ‘GENRE ASPERGILCUS
1. - Techniques d’isolement .e.......................*................
3
2. - Identification des champignons du genre Asnerail:k
(Groupes flavus et parasiticus)
. . . . . . . . <I ,... * . . . . . . . . . . I
4
--
a) Examen des caractères macroscopiques de colonies au
stereoscope
binoculaire . . . ~.........*..*....«,....*........*.
4
- I d e n t i f i c a t i o n b a s é e s u r l a c o u l e u r d e s c o l o n i e s . . . . . . . . . . . .
4
- Identification bas6e sur l’examen des caractères-
morphologiques des colonies . . . . . . . . . . . . . ..s................
4
b) Observation au ,microscope
. . . . . . . . . . . . . . . . . ..<I . . . . . . . . . . . . . . ..ID
5 .
- Principe
- .Détails morphologiques propres à &nerPillusi (Groupes
flavus et parasiticus)!
-
-
c) Autres éléments de l’amas mycélien des champignons
du genre Aspergillus. . . . . . . ..*...*................s...**.>% 6 ’
- L e s sclérotes
- L e s “foot-cells”
- Le hyphe intrahyphal
- L e s “Huile Cells”
- l e s périthzces e t cleistothèces
13.
- Etude microscopique des détails morphologiques propXas a d’autres
espèces de champignons appartenant au genre Asp-ergillus.
7
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?? ?
? ? ?? ??
? ? ? ? ? ?
<<
I I I . - ETUDE COMPARATIVE DE LA MORPHOLOGIE. D1E OUELQUES CHAMPIGNONS
,.
,.
SAPROPHYTES OU PATHOGENES S ’ INSCRIVANT A. DIVERS GENRES
1. -“Fungi”appartenant aux genres Alternaria (Nees), 3hielaviopsi.s (Wetn)
Stemphylium (Wallr) ~ Pithomyces (Berkeley & Broome-) I Uloeladium(Preuss)
e t Leptosphaerulilg*.*.............*....,......*......*..*.......
8
2. -“Fungi”appartenant aux genres Helminthosporium (Link & Fries), Ripalaris,
(Schoemaker),
Drechslera (Ito) , Exserohilum (Leo & Sug), Cylindrocaroon
(Wollen), cylindrocladium
(Morgan), Cercospor?
(Fres) Cercosoo’rella(Sac)
et Fusarium (Link) . . . ..*....................*......~....~~..w...*~.
11
3. - “Fungi” appartenant .?! divers autres genres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
14
IV. - VISITES - RENCONTRES ET CONGRES
1. - Visites et rencontres ..e . . . . . I . . . . . . . . . . . . . .
23
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
2. - Congrès de 1’APRES
24
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ? ?
3. - Congrès de l’Ameri.can Phytopat~lo?i~L.Soclety
24
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AVANT - PROPOS
‘Le stage dont ce rapport est l’objet s’inscrit dans le cadre du Projet
CRSP-Mycotoxines financé par l’us-AID et mené conjointement par l’Institut
Sénégalais de Recherches Agricoles et l’Institut de Technologie Alimentaire,
‘pour la partie sénégalaise et l’Université du Texas “A + M”.(College Station)
pour la partie américaine.
Ce stage qui a duré 3 mois (du 16 Juin au 20 :Septembre 1984), a été
réalisé au Laboratoire de Phytopathologie et Microbiologie de ladite Université.
Qu’il me soit permis d’exprimer mes sincères remerciements à :
- 1’ US-AID pour le financement du Projet ;
- Messieurs le Directeur Général de L’ISRA et le Directeur du Département
de Recherches sur les Productions Végétales qui m’ont permis de l’effectuer et
qui n’ont ménagé aucun effort pour rendre mon séjour profitable ;
- Monsieur le Professeur Robert E. Pettit et Madame Ruth A. Taber pour
l’aide constante et l’appui scientifique qu’ils miont apportés ;
- Monsieur le Professeur A. Browning, Directenr du Denartement de
Pathologie et Microbiologie de l’Université du Texas “A + M’ pour l’accueil
chaleureux qu’il m’a réservé ;
- Docteur James Stack pour la sollicitude constante qu’il a manifestée
à mon égard ainsi que pour l’aide précieuse et les suggestions utiles qu’il m’a
prodiguées ;
b
Messieurs Charles partin, Ange1 Gonzales et Stève, Mesdames Shan et
Susann pour la grande disponibilité dont ils ont fait preuve a mon endroit.
- Madame Sokhena Ta11 et Monsieur Amadou Mouatapha Seck. (ISBA-SCS) qui
se sont aimablement chargés de la frappe et des schémas de. ce- rapport,

1. -
1. - GENER&I~ES -
1. - Position du probl2me -
-
Les af latoxines - o n l e sait- sont des métabolites toxiques produits par
des souches toxinogènes de champignons s’inscrivant au genre d’,Aspergillus. Les
principales espèces impliquées dans la biosynthèse de Ices toxines sont Aspergillus
flavus Link et Aspergillus parasiticus Spear. Lotsqu’ une denree est ‘infestée par
ces champignons, les deux espèces sont simultanément présentes mais on note gbné- ’
lement la prédominance de l’une sur l’autre suivant le type de denrée. Ainsi, chez
l’arachide, 1’Aspergillus flavus est l’espèce la plus fréquente.
De nombreux paramètres abiotiques et biotiques concourent au d&eloppement
du champignon et à la production subséquente par celui--ci de toxines dont le pou-
voir carcinogène a été établi de manière irréfutable chez l’animal. Les pdkomp-
tions de
similarité des effets caus+ chez l’animal et chez l’homme par l’inges-
tion des aflatoxines confèrent 3 la question une dimension toute particulière en
même temps qu’elles~stifient
l’ampleur des moyens mis en oeuvre, à divers niveaux,
pour venir à bout de ces composés toxiques.
La recherche de solutions s’oriente
principalement suivant deyx axes :
la détoxica,tion
des produits déjà contaminés, d’une part et la lutte pr&entive
d’autre part.
La détoxication implique la mise en oeuvre de moyens importants et, en ,
toute logique, elle ne peut concerner que les productions achemïnées vers l’indus-
trie et pas celles destinées à la ‘consommation courante Par+les populations. De
plus, la complexité . de la réaction de transmutation de l’aflatoxine 111, sous
l’effet des traitements physico-chimiques, appliqués au produit, en milieu alcalin,
n’est pas sans susciter des réserves au sujet de l’inno’cuit%
effective de celui?ci.
!
Quoi qu’il en soit, il reste que la détoxicatioq à elle seule,ne saurait
constituer la panacée aux problèmes multiples que pose
la présence des aflato-
xines dans la plupart des denrées alimentaires et singulièrement dans l’arachide.
La lutte préventive, elle, de par son caractère multidirectionnel se veut
une approche plus large, plus globale. Elle intègre de nombreux paramètres, ce qui
en fait la complexit6.sans
lui ater l’intérêt qu’elle prgsente de vouloir résoudre
le problème à la base à travers la mise en oeuvre de mgthodes simples de production,
récolte et conditionnement qui soient aptes à réduire le niveau de contamination
primaire des produits.
. . . / . . .

L
Un,des préalables essentiels dans l’effort de prévention de la contamina-
tion réside dans l’obtention d’une semence de bonne qualité et dont le tégument
présente un niveau suffisant de résistance à la pénétration d’Aspergillus flavus.
Cette condition, à elle seule, demeure cependant insuffisante si elle ne
s’accompagne
pas de l’application scrupuleuse de techniques culturales aptes 3
:’
extérioriser au mieux les acquis de la sélection. Toutes ces conditions gravitent
autour d’un point central : le champignon et sa biologie.‘En effet, l’objectif
fondamental de la lutte préventive est la réduction maximale du taux d’infestation
de la matière premke par Aspergillus flavus ainsi que du niveau de pollution de
.cklle-ci par les af latoxines, en amont de la filière de commercialisation et/ou de
‘consommation. De ce fait, l’on perçoit mieux la nécessité de mener des études
approfondies sur l’écologie du champignon. En d’autres termes, il apparaît important
d’étudier l’influence des paramètres environnementaux sur le développement du cham-
pignon tout autant que Iles relations possibles de commensalisme ou d’antagonisme
pouvant exister entre celui-ci et d’autres espèces microbiennes.
2. - BU~S d u s t a g e -
Ce stage a eu essentiellement pour objectifs :
- d’approfondir l’étude théorique et pratique des champignons appartenant
au genre Aspergillus ;
- d’acquérir des notions fondamentales sur, les techniques d’études des
champignons saprophytes et pathogènes les plus fréquemment rencontrés chez l’ara-
chide aussi bien durant le cycle végétatif de la plante qu’àprès la récolte ;
- de rencontrer les principaux chercheurs américains participant 3 la
réalisation dudit Projet et de visiter *les installations et structures de recher-
ches mises en place à l’effet de réaliser les objectifs de recherches de solutions
aux problèmes posés par la présence des aflatoxines dans l’arachide et ses dérivés.
3, - Méthodologie d’approche -
L’étude de la dynamique de l’infestation des arachides par les champignons
aflatoxinogènes nécessite une bonne connaissance des milieux de culture et une maî-
I
trise suffisante des techniques de culture et d’identification de ces champignons.
Aussi, au cours de ce stage, les efforts ont-ils porté ,notamment sur l’usage de clefs
d’identification ainsi que sur l’étude morphologique comparée de nombreuses espèces
de champignons saprophytes ou pathogènes généralement présentes chez l’arachide ;
mais aussi dans d’autres denrées,
. . /. .-.

3. -
Nous avons inséré, dans le texte, des tableaux regroupant les schémas
d’observations faites au microscope. Ces figures ont un but purement iilustratif ;
par conséquent, elles n’ont pas la prétention de reproduire fidèlement les di.me.nT
sions et les formes exac,tes des éléments de corps myc6liens observés..
I I . - ETUDE DES CHAMPIGNONS APPARTENANT AU GENRE ASPERGILLUS .-.
-
-
Cette partie du travail a consisté essentiellement en dea. manipulations ,.’
d’isolement et d’observation des caraçtéristiques morphologiques macroscopiques
(stéréoscope binoculaire) et microscopiques des champignons, appartenant au genre
Aspergillus. Néanmoins, des champignons s’inscrivant B d’autres genres ont égale-
ment été isolés pour les buts ultérieurs de notre 6tude.
1. - Techniques d’ isolement -
Des graines d’arachide appartenant 3 ‘diverses variétés. ont et6 placees sur
milieu “Malt Salt Agar” (45 g de “Malt Agar” et 75 g de. chlorure de. s.odium par
litre de milieu) dans des bottes de Pétri stériles. Pasallblement
et sur le même1
milieu, nous avons procédé à l’étude microbiologique des &hantillons de sols
provenant de parcelles semées à arachides et pr6alablement soumises 2i différents
;:
régimes d’irrigation à la Station de Recherches de Stephenville. La technique
utilisée, dans ce cas, est celle de la dilution-étalement. L‘e but initial de l’ex-
périmentation menée à Stephenville par l’équipe du Laboratoire de Mycologie du
T xas “A + M” était d’étudier l’influence du niveau hydrique dea sols sur la dyna-
-7
mi,que des populations aspergilliennes des groupes flaws etparasiticus. En pracgdaat
B l’étalement de ces sols sur milieu “Malt Salt Agar”,
nous. avons voulu tirer profi
de la diversité écologique ainsi créée dans le but d’obtenir une panoplie de genres
microbiens devant servir de matériel de base pour nos travaux ultérieurs.
L’incubation dans l’atmosphère du laboratoire a duré 7 Cr 10 jours au terme
desquels, les divers genres de champignons dont on sait qu’ils se différ~enf.ien.t
généralement bien par leurs caractères morphologiques externes (couleur, texture
et mode d’extension des colonie-s) ont ét6 isolgs en conditions. d’aaeptie et repi.7
qués sur mi.lieu “Czapek” (49 g de “Czapek solution agar” déshydraté par litre de
milieu) dans des boîtes de Pétri stériles,
L’incubation a ét6 réalisée dans les mêmes conditions que précédemment avant
.,
,..
de procéder à l’identification des champignons appar,tenant au genre .Aspergillus,
dans un premier temps, puis de ceux appartenant 3 d’,autres genres, dans un deuxième
temps.
/...
.*.

4. -
2. - Identification des champignons du genre Aspergillus (Groupes’ flavus
_-I et .
par&ti.cus) ar:
4 - Examen des caractères macroscopiques des colonies au Stéréoscope
----------------I-------------------------.---------------~---
-
Binoculaire -
- - w - m - - - - -
Cette approche se fonde sur l’évaluation de la couleur de la colonie adulte,
sur milieu”Czapek”;mais surtout sur l’observation de ses caractères morphologiques
externes.
. Identification basée sur la couleur des colonies -
La couleur de la colonie constitue,dans certains cas,une caractéristique de
l’espèce. 11 en va ainsi , par exemple, pour Aspergillus flavus et Aspergillus para-
siticus dont on sait qu’ils se distinguent par une couleur jaune-vert pouvant
présenter des tonalités variables suivant l’âge de la culture ; Aspergillus candidus
(couleur blanc-crème), spergillus niger (couleur noire) ,, Aspergillus terreus (couleur
marron clair), Aspergillus ustus (couleur vert-gris).
Cependant, la couleur, à elle seule,ne constitue pas un critère suffisant 3
des fins d’identification tant il est vrai qu’elle est souvent 3 l’origine de con-
fusions graves. Il n’est que de rappeler les rapprochements de couleur pouvant être
faits entre certaines espèces appartenant aux genres Gliocladium Corda’ (Gliocladium
virens, Gliocladium deli.ques&x&
ou Penicillium Link, d’une part et Aspergillus
-
flavus ou parasiticus d’autre part, pour se rendre compte de la nécessité d’associer
au critère de la couleur l’étude des çaractères morphologiques, lors de l’identifi-
cation.
. Identification basée sur l’examen des caractères morphologLques des
Colonies -
c
Celle-ci se fonde sur l’aspect, la texture et le mode d’extension de la
colonie, d’une part et sur l’examen des structures morphologiques externes des indi-
vidus de la colonie d’autre part. Ce type d’analyse permet déjb tin premier dégros-
sissage, Nous avons relevé , par exemple, que la configuration spatiale des divers
organes d’Aspergillus flavus et parasiticus au stade adulte est tout-a-fait distincte
8’
de celles de champignons des genres Penicillium Link et Gliocladïum
Corda. En effet,
au stéréoscope binoculaire, les champignons du genre Aspergillus s’ inscrivant aux
groupes
:’
/flavus e t p a r a s i t i c u s priSsentent
une t&e conidienne globuleuse 3 radiée, parfois
“ s p l i t t é e ” en plusieurs touffes en forme de colonnes insé&es par leur base sur la
vésicule, Bans certains cas, on distingue bien le conidiophore
et son point d’inser-
tion dans le substrat solide.
l
Les champignons appartenant aux genres’Penicilliu-
Link et Gliacladium Corda,
-
-
eux, se présentent sous forme de filaments fins dont les détails morphologiques sont
parfois peu perceptibles.

5. -
b) L Observation au microscope -
----_-_------_--____--
. Principe -
L’observation microscopique constitue l’étape la plus délicate et la plus
décisive dans l’oeuvre d’identification d’une espèce quelconque.
On dépose, sur une lame, une goutte d’éthanol a 70 % puis une goutte de
lactophénol. La présence de l’éthanol (à 70 X) permet de r6duire la tension super-
ficielle du liquide de montage. On prélève une portion du milieu de culture sur le
lequel s’est développé le champignon et on le dépose sur le liquide de montage. On
place la lamelle sur la préparation ainsi obtenue et on procsde B l’examen microsr
topique en passant progressivement du grossissement 10 aux grossissements 40, 60
et 100. L’objectif x 100 à immersion permet une meilleure observation des détails
morphologiques de l’espèce étudiée.
. Détails miorphologiques propres 3 Aspergilllus @roupes flavus et
- parasi tiZs~
Le conidiophore est hyalin et possède une paroi lisse ou r,uguewe, If, est
relié au substrat par la cellule basale et porte 3 son extrk?mité supbrieure la
vésicule qui, dans le cas d’espèce, est globuleuse à subglobuleuse ou oblongue.
Celle-ci porte des stérigmates qui donneront naissance & des conidies ou spores.
Chez Aspergillus., on trouve des stérigmates unisériés (prophialides) et des
4
stérigmates bisériés (phialides) avec prédominance des premiers, dans le cas
,.j..
~<.
.
d’bspergillus parasitiws
et des seconds dans le cas d’hspsrgillus flavus. Les
-
phialides portent à leur extrémité supérieure des chaînes de spores jaune-vert dont
les plus âgées sont les ,plus éloignées du point d’insertiopde la chaîne sur le
s térigmate.
Il est cependant important de noter ‘que la distinction entre Aspergillus
f lavus et Aspergillus parasiticus sur la base du nombre de rangées de stérigmates
n’est pas souvent aisée. Aussi, dans la plupart des travaux, on tend a assimiler
les deux espèces, ce qui, selon les buts de l’étude, ne présente pas ghéralement
de gros inconvénients.
::
,,
I.
.\\<
Après identification, les souches d’Aspergillus flavus et Aspergillus para-
siticus sont repiquées, pour conservation, sur milieu “Rosé bengale-s treptomycine”.
Ce milieu permet un développement limité de ces espèces et, la présence de strepto-
.$iycine-sulfate ajoutée après autoclavage, B raison de 3 ml (d’une solution à 1 %
‘P/V du produit dans de l’eau distillée stérile) par lkre de milieu, empêche, dans
une large mesure, la contamination par les bact&ies.
TABLEAU 1, Fig. 1 ; a : conidiophore ; b : vésicule ; 12 : sterigmates
primaires
OU prophialides ; d : stérigmates secondaires ou p’hial,ides ;
m * ,hc>:nA An e.P-.h%-*<Z

6. -
cl - Autres éléments de l’amas mycélien des champignons du genre AsEergillus -
--------------------___________^________--- w _c______--w--.-C - - s.-*-v
e Les sclérotes -
On les retrouve chez A. flavus, A. parasiticus, mais aussi chez certaines
autres espèces telles que A. nidulans
et A. ochraceus. Ce sont des formes de ,sur-
vivante d’ Aspergillus permettant 3 1’ espè.ce de résister ii des conditions difficiles
du milieu, Mais parfois, leur présence,dans un milieu de culture traduit tout simple-
ment une certaine étape de la croissance du champignon. Les sclérotes se présentent
sous forme de granulés fins de couleur blanche ou brune facilement visibles à l’oeil
nu. L’observation microscopique les fait apparaître comme’ de grosses cellules aux * :
parois fibreuses.
. L e s “ f o o t cells” -
Ce sont des grossissements des cellules basales des champignons. Ils ne sont - ,
pas toujours présents à la base du conidiophore.
TABLEAU 1, Fig. 2 : a : “foot cell” ; b : portion basale du conidiophore.
. Le hyphe
intrahyphal -
. . I ,

.

.
On ne le, retrouve que très rarement chez c e r t a i n e s epp8ces d’-kspq$llus.
Il s’agit d’un hyphe
rudimentaire dont le développement, f partir de IA cellule
balsale, s’est effectué 3. l’intérieur même du hyphe. portant la vésicule.,
TABLEAU 1, Fig. 3 : a : hyphë principal ; b : hyphe intrahyphal ;
C
: vésicule.
Les “Hulle Cells” -
t
.
Ce sont des éléments hyalins, de grande taille et; de formes variables (globu-
leuse, ovciidale,
à forme de haricot) que l’on retrouve, en nombre parfois particu-
.,<
lièrement élevé, chez certaines espèces d’Aspergillus (k, nidulans, A. ustus). Qn
ne connaît pas exactemen.t leur9 raie et provenance.
TABLEAU 1, Fig. 4: : “Huile cells”.
. Les périthèces et cléistothèces -
On les retrouve généralement chez les formes Sex&es d’,kspergillus. Les
-. .I
premiers ont été observfis chez A. glaucus, A. nidulans ; les seconds chez A. ochra-
ceus, A. fumigatus. Ce sont des organes de reproduction contenant des asques lesquels
à leur tour, contiennent des ascopores. !Jne caractéristique distinctive du cléisto-
thèce par rapport au sclérote
est qu’il. est souvent ent’ouré de “Hulle’CeLls”. De
plus, lorsque ces deux C:léments prêtent 3 confusion lors d’une observation micros-
copique, une simple pression exercée du-bout du doigt sur la lamelle permet de
- -#r.-r ~3 -.---s _ __ -te-L n; 1’r.m ne+ an nr9aanfia Arc eléis-

- - - W C
I
-
a
Figl

7. -
tothèce, la pression exe’rcée entraîne la rupture de la paroi et la libération des
asques et ascospores dans le milieu; Le défaut de
li@ration de ces 6léments
indique généralement que l’on est en présence d’un sclérote,
donc d’une espèce ZJ
reproduction asexuée.
La culture des formes sexuées d’espèces du genre Aspergillus s’effectue sur
milieu “Czapek” contenant 20 % de saccharose ; alors que pour les formes asexuées,
une concentration de 3 % du sucre suffit.
3. - Etude microscopique des détails morphologiques propres à d’autres espèces
de champignons appartenant au genre Aspergillus -
:
-
En matière d’identification&es champignons appartenant au genre Jspergillus,
l’étude des détails morphologiques des spores revêt également un intérêt particulier
et permet parfois de procéder très rapidement ?i l’identification de l’espèce. Ainsi,
une observation attentive des spores permet de distinguer f&ilement‘A. rugolosus
-
(spores aux contours en dents de scie) et A. variécolor (spores portant de fins cils
à’leurs extrémités) quand bien même ces deux espèces s’inscrivent au groupe de
A, nidulans. L’Aspergillus amstelodami (groupe d’A. glaucus), lui, a des spores aux
contours très irréguliers et qui portent une rainure longitudinale. Panmi les
champignons du groupe d’Aspergillus niger dont on sait qu’ils provoquent de graves
d é g â t s s u r l ’ a r a c h i d e , au cours du cycle végétatif, une attention particuli&re a été
portée 2 l’observation des spores d’A. phœni‘cis : elles ont la forme de poire tron-
qu6e
et sont rugueuses avec des stries longitudinales. Parfois, on observe deux
spores soudées au niveau du “méplat”.
TABLEAU II : a : spores d’A. rugulosus ; b : spores$‘A.
variecolor
C : spores d’A. amstelodami ; d : spores d’A. phœnicis
.,
~.
~<.,
e : réunion de deux spores d’A. phoenicis.
III. ‘- ETUDE COMPARATIVE DE LA MORPHOLOGIE DE QTJSLQURS CHAMPIGNONS
-
SAPR.OPHYTES OU PATHOGENES’ S ’ I:NSCRIVANT A DIVERS GENRES -
Cette étude a consisté essentiellement en une initiation pratique aux
techniques d’observation fine au microscope et 2 l’appréciation visuelle des dif-
férencesparfois difficilement relevables entre espèces appartenant au même genre
ou 2 des genres différents. Le matériel d’observation provient soit des cultures
réalisées au Laboratoire, soit de lamas microscopiques d$ja préparées a des fins
didactiques et conservées au Laboratoire,
. . . / . . . . .

,
a
I
.

8. -
1. - Fungil’appartenant aux genres Alternaria (Nees), ,,Lhi.elaviopsis (Wetn) , Stemphyliur
(Wallr), Pithomyces (Berkeley & Rroome), ITlocladium (Preuss) et Leptosphaerulina
Le genre Alternaria Nees
On retrouve, dans ce genre, des espèces saprophytes et des espèces pathogènes. !
Leurs spores sont rugueuses et sombres, de forme ovale 21 elleptique et présentent des
stries longitudinales et transversales ainsi que, parfois, une excroissance verru-
queuse à llextrémité des cba?nes de spores. Le hyphe a une allure en léger zig-zag et
les spores (porospores) individuelles ou en ‘chaînes s ‘insèrent par une s3urface plane p:
comportant un pore aux points de cassure de l’hyphe. Les espèces 6tudi6es sont :
. Alternaria brassicola : spores longues B stries uniquement transversa+
les. On le retrouve chez les crucifgres. Ne produit pas de clamydospore!3. sur agar,
.
TABLEAU III : a : port du conidiophore et mode d’insertion typique de-s spores
d”Alwrnaria.
- --
.
b : excroissance verruqueuse
1
c : spore d’Alternaria brassicola.
,<
. Alternaria tenuis (Alternaria alternata) ::. spores courtes 3 stries
bngitudinalës et traÏïGGersAle6. On le retrouve chez l’arachide. Ne produit pas. de
clamydospores
sur agar.
TABLEAU III : d : spore d’Alternaria tenuis.
. Alternaria, raphani : spores courtes et larges % stries transversales,
présentant des excroissances caractéristiques sur les deux cbt&s de la zone médiane
de la spore. Produit des clamydospores sur agar.
On le retrouve ch.ez les crucifères.
TABLEAU III : e : spore d’Alternaria raphani.
. Alternaria. brassicae :. spores .1. col fin et très long comportant des
stries transversales, On le retrouve chez les crucifsres.
TABLEAU III : f : spore d’hlterharia brassicae.
. . . / . . . .

9. -
. Al ternaria zamie : spores 2. col long comportant une excroissance sur
l’extrémité la plus fine. Cette excroissance est une caractiSristique
distincte de
l’espèce. Présence de stries transversales et longitudinales ; mais, parfois, ces
dernières sont absentes. Cette espèce attaque certaines,composites
causant ainsi
un “leaf spot” caractéristique.
4
TABLEAU III. : g : spore d’dlternaria zamie ; h : excroissance caractdristique.
. Alternaria douci : la forme des spores est intermédiaire entre celles
d’A. Brassicae et A. zamie. L’excroissance est cependant beaucoup plus fine.(flagelle)
et plus longue que celle observée chez A. Zamie.! Cette espèce est un’parasite qui cause
l e “leafspot” ; mais pas sur l’arachide.
TABLEAU III : i : spore d’Alternaria douci ; j : flagelle caractéristique.
1’
. Alternaria longipes : spores très courtes Zi stries transversales et
longitudinales.
c
TABLEAU 111, : k : s,pore d’Alternaria longipes.
1
. Al ternaria porri : spores présentant des stries noires transversales et
très foncées. Elles ont un col fin comportant une excroissance atri&. Elles se distin-
,.
~.
.,
,guent, par ces caractères, d’A. brassi-cola et d’A. brassicile. Cette espèce est un para-
site que l’on retrouve chez. l’oignon.
TABLEAU III. : 1 : spore d’Alternaria porri ; m : excroissance stri6e.
L
,.
, Alternaria tenuissima : la forme de la spore rappelle celle ,$‘A. brassicae
mais s’en distingue par un corps plus large et un col tronqué et court ainsi que par
la présence de stries longitudinales.
TABLEAU III. n : spore d’Alternaria tenuissima.
Le genre Thielaviopsis Wetn -
0 Thielaviopsis basicola -
Alors que chez Alternaria les spores s’insèrent par un point aux zones de cassure
-
-
de l’hyphe,
chez Thielaviops&, plusieurs spores (aleuriospores) peuvent s’insérer en
des points non distants les uns des autres sur le conidiophore de t’hyphebranchu.
Les
rspores ont des stries transversales et ont une paroi 6paisse présentant des convexités
caractéristiques entre les stries. Bans la prgparation, on observe parfois des endospcres
. . <L..
.

,:

10. -
Rappelons que cette espèce peut être saprophyte ou pathogéne et estbimorphe.
En effet, elle produit généralement des endospores (phialospores) et dea macroco-
nidies (clamydospores).. File est fréquente en tant que parasite chez le coton.
TABLEATJ I V . , Fig, 1 : port du conidiophore et mode d’insertion des spores
de Thielaviopsis.
Fig. 2 : divers types de spores : a : endospores (phialospores) .
.,,
>
b : macronidis-
(clamydospore ) .
Le Genre Stemphylium Wallr
Les champignons aippartenant à ce genre sont ou saprophytes ou parasites.. La
spore rappelle celle de Alternaria lorsqu’on se rgfère au .type de striation ; mais
son mode d’insertion sur le conidiophore est différent. Le hyphe a un port 6galement
différent de celui d’blteraaria et la spore (porospore) a une forme plus ramaaaée,
ovo’idale à e l l e p s o ï d a l e . La zone d’insertion de la spore est en forme dc.bourrelet
d’laspect foncé. La spore présente des excroissances B forme d’bpines sur toute la
surface externe. Ce genre comporte une espèce pathogène qui cause le ?Leafspotll
chez la tomate.
TABLEAU IV : Fig. 3 :
-
hyphe et spore de Stemphylium.
-
Le Genre Pithomyces Berkely et Broome
- Pithomyces chartarum : Cette espèce est un saprophyte qui vit sur
l’herbe. Elle produit une toxine (la sporodesmine) qui fut 8&l’origine d’une morta-
lité élevée dans les élevages de mouton en Nouvelle-26lande. Les principales mani-
festations de cette toxicité sont les lésions au foie et l’eczéma facial chez le
mouton, La spore ressemble par le mode de striation B celle des espèces. du genre
Alternaria mais s’en distingue singulièrement par le fait qu’elle. s’insère de manière
alternée sur le conidiophore droit par un pédoncule court.
TABLEAU IV : Fig. 4 : Conidiophore et spore de Pithomyces.,
Le Genre Ulocladium Preuss ’
Les champignons ap’partenant 3 ce genre sont généralement saprophytes. La spore
se rapproche beaucoup de celle d’ Alternaria par le mode d’insertion, sur 1.e conidio-
.
phore. Elle se distingue par sa forme ronde 3 globuleuse et par &?t%mités arrondies.
La spore comporte plusieurs types de striations. Un espèce appartenant B ce genre se
rencontre fréquemment chez l’arachide au Texas.
TABLEAU IV : Fig. 5 : Conidiopho’re et spore de Ulocladium.

11. -
Le Genre Leptosphaerulina
Leptosphaerulina crassiasca : C’est un champignon pathogène chez
l’arachide mais son agressivite est faible sur les plantes saines. Il est responsa-,
ble du “pepper spot” (maladie des feuilles). Les ascospores ressemblent beaucoup
aux spores d’Alternaria à cette différence près qu’elles sont plus petites et sont
contenues dans des asques eux-mêmes contenus dans des ascocarpes. De plus, les
*
., ,. ,, ’
ascospores de Leptosphaerulina sont, plates par rapport’arux porospores
d”Alternaria
qui
ont un aspect légèrement bombé. Il peut arriver de rencontrer dans la prépara- .
tion soumise B l’observation au microscope des formations particulières du type
pseudothécium pourvues dle grosses cellules périphériques rappelant celles d’un
stroma et, à l’intérieur de cette enceinte cellulairgd’un amas d’ascocarpes.
I
TABLEAU IV : Fig. 6 : a : ascocarpe ‘+ asques ; b
-
: pseudothécium de
Leptosphaerulina.
2 . -”Fungi’“appartenant aux genres Helminthosporium (Link ex Frics), Bipolaris
(Schoemaker) , Drechslera (Ito) ) ExserohilIum (Leo &, Sug) ; Cylindrocarpon
(Wollen), CylindrocLadium (Morgan), Cercospora (Fres), Cercoporella (Sac)
et Fusarium (Link) -
Le Genre Helminthosporium Link ex Fries -
. Helminthosporium maydis : cette espèce peut être saprophyte ou patho-
gène. Aux Etats Unis, elle est tenue pour responsable du “corn leaf blight”. La
spore (porospore) est 1ég:èrement fusiforme et son mode d’insstion 9 travers une
:I
.<
zone de soudure comportant un pore rappelle celui d’Alternaria mais le conidiophore
a un port érige. La spore porte des stries transversz,
. ,

~
~ .
TABLEAU V : Fig. 1 : conidiophore et spore de Helminthosporium.
Le Genre Bipolaris Schoemaker
.
Bipolaris maydis : le genre Bipolaris a, psndaht longtemps,, ét6 inclus
dans le genre Helminthosporium. Les spores sont pluricellulaires, fusiformes et ont
des extrémités arrondies. Elles naissent généralement dans la zone apicale du coni-
diophore. Mais c’est surtout ‘le mode de germination des spores de Bipolaris sur
-
milieu Eau-Agar (germination au niveau des deux pôles extrêmes) qui permet de diffé-
rencier faci.lement ce genre de Helmintbosporium. Les champignons du genre Bipolaris
. . .
wntgénéralement des parasites de l’herbe. Le Bipolaris maydis est responsable du
“Southern corn leaf blight”.
TABLEAU V. : Fig. 2 ,: a : conidiophore portant une spore ; b : mode de germi-
nation de la spore de Bipolaris sur milieu eau-agar.

c
UABBILEAIJ I V
.
b
Fig:h
Fig5
Fig:$

12. -
Le Genre Drechslera I t o -
. Drechslera halodis (Exsekohilum rqstratum).
Le genre Drechslera était
initialement inclus dans le genre Eelminthosporium. Le conidiophore présente des
points de cassure aux sommets desquels, naissent les s’pores., Celles-ci s.ont pluri-
cellulaires et de forme cylindrique. Elles présentent & l’une de leuk extr6mités
une excroissance qui fait qu’on les distingue bien des. spores de Hè~minthosporium.
Les champignons du genre Drechslera sont soit pathog&ss., éoit saprophytes.
Le Drechslera halodis est fréquemment rencontré sur arachide au S&$gal en tant
qu’espèce saprophyte. Une autre caractéristique intéressante propre au genre
Drechslera est que la spore germe en de nombreux points lorsqu’elle est placée
dans le milieu “eau-agaLr”,
TABLEAU V : Fig. 3 : a :
-
conidiophore portant une spore ; b : mode de
\\I
,,
germination de la spore de Drechsléra sur mizlieu
eau-agar.
Le Genre Ex$erohilum Leo & Sug
. Exserohilum maydis : Cette espèce est un parasite qui cause le
“Nor thern Cern leaf blight”. Le genre se rqpproche beaucoup de brechslez, notam-
ment par la présence de l’excroissance a une des extrémités de la spore et par
l ’ a s p e c t p l u r i c e l l u l a i r e d e c e l l e - c i . Cependant l’autre extrémité de la spore de
Exserohilum est pointue alors qu’elle est arrondie ,5 tronquéechezDrechslera,
Une autre espèce (Exserohilum turcicum) cause le “leaf blight” chez le sorgho
>:
quand la plante est cultivée sur sol humide et froid.
1,
TABLEAU V, Fig. 4 : spore de Exserohilum.
b
I
Le Genre Cylindrocarpon Wollen
Cylindrocarpon curtum. Cette espèce est fréquente chez l’arachide
0
en tant que saprophyte : la spore rappelle beaucoup celle ds Helminthosporium, mais
est plus courte et comporte souvent moins de septations’transvarsales. Le genre se
distingue de Helmitithosporium par le fait que les spores forment un amas B l’extré-
mité de conidiophores courts et branchus. Certaines espèces sont des parasites.
TABLEAU V. : Fig. 5 : a
-
: conidiophore portant un amas de spores ;
b : spore de cylindrocarpon.
- -
.
. /
. a..

----. --~ .-
13. -
Le Genre Cylindrocladium Morgan
Chez les champignons de ce genre, le hyphe est branchu et les conidio-
phores portent en leurs terminaisons des phialides (2 2 3). Les conidies sont ’
pluricellulaires,
et ont la forme de cylindre tronqué,aux deux extrémitGs. Elles
portent généralement une seule septation transversale dans la zone médiane. Elles
se présentent dans le liquide de montage sous forme d’éléments agglutknés. Ce
genre comprend des espèces pathogènes.
II
TABLEAU V., Fig. 6 :
a : conidiophore portant un amas de spores ;
b : spore de cylindrocladium.
Le genre cercospora Fres
. Cercospora arachidicola : c’est une espke pathogène de l’arachide.

Elle cause la cercosporiose précoce. La spore est fine, longue et effilée 3
l’extrémité apicale. Elle presente un l$ger grossissement vers la base et un
point noir sur la zone par laquelle, elle s’insère ZI 1.’ amas cellulaire ou au
tissu végétal. On observe de nombreuses septations transversales.
TABLEAU V, Fig. 7 : a : spore de cercospora arachidicola
-
, Cercospora personata : espèce pathogène causant la cercosporiose
tardive de l’arachide. La spore est plus courte et plus foncée que ce’lle de
C. arachidicola et présente, dans certains cas, une extrémité apicale arrondie.
Le caractère pluricellulaire de la spore est net. L’extrétité
inférieure est à
forme de méplat bien marqué.
TABLEAU V., Fig. 7 : b : spore de cercospora personata.
Le Genre Cercosporella Sac -
On ne retrouve pas ce genre chez l’arachide. La spore rappe1l.e un ,peu
.’
celle de Cercospora à la différence qu’elle est incurvée et hyabine, Mais parfois
elle est cylindrique. Toutefois, l’aspect hyalin la distingue bien de la spore de
Cercospora.
mV.Fin
spore de CercosporeLla.
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?? ?
? ? ? ? ?

14. -
Le Genre Fusarium Link -
Plusieurs types de! spores ont été observéa chez ce genre : conidies (phia-
lospores), microconidies (seules ou agglutinées) et macroconidies (pluricellulaires,
incurvées avec des extrémités pointues) ..Les spores sont hyalines et leur observation
nécessite parfois beaucoup d’attention.
Ce genre regroupe des espèces pathogènes et des espèces saprophytes que l’on
retrouve chez l’arachide. Les espèces pathogènes sont généralement impliquées dans
les maladies des semences.
TABLEAU V, Fig. : 9 ; a : phialospores ; b : micronidies ; c : macroconidies
-
de Fusarium.
3. -‘P ungc’appartenant
à divers autres genres -
Le Genre Melanospora Corda
. Melanospora zamiae : Cette espèce a été signalée sur arachide 03. elle
est souvent présente notamment sur les gousses malades. Son pQrithi?ce est tr3s
caractéristique avec un col tubulaire ,long par lequel sont libérés les ascocarpes
et ascospores. Ce col se termine par une ostiole cifHée.
TABLEAU VI, Fig. ! ; a : perithèce de Melanospora libérant des ascospores
;
b : ascocarpes.
Le Genre Microascus (Emmons & Dodge) -
t
. Microascus intermedius : Cette espèce est fréquente en tant que
saprophyte chez 1’ arachide. Son périthèce est ‘$imoniforme et a un col court.
TABLEAU VI, Fig. .2 ; périthèce de Microascus.
Le Genre Lasiodiplodia Griff. & Maubl.
Iasiodiplodia theobromae : (Botryodiplodia) : C’est un parasite qui
Y
attaque de nombreuses espèces végétales causant ainsi le %ie back” des plantes.
Chez l’arachide, on le retrouve souvent sur les gousses malades.
TABLEAU VI, Fig. 3 ; a : pycnides contenant pycnidospores immatures ;
b : cellules du stroma ; c : pycnidospores mQrEfsde
Lasiodiplodia.
. . . l . . .

Fig: 1
a
Figt2

FIg:3
I
.
I
Fig:ic
FigZ
Fig:6
L
b
a
t
I
FigI3
Fig: 8
Fig:9

15, -
Le Genre Curvularia Boedijn
Les espèces incluses dans ce genre peuvent être pathogènes ou saprophytes.
/s
5.’
Chez 1’ arachide, on retrouve l’espède curvularia lunata, Les spores de curvulaaia
(porospores) sont pluricellulaires, incurvées et leurs extrémités sont arrondies.
La cellule centrale de la spore est plus grosse et généralement plus fon&e que
les cellules extrêmes. Les spores se forment 3 I’extrémit6 apicale du conidiophore
dont le port rappelle celui de Alternaria.
TABLEAU VI, Fig. 4 ; a : conidiophore et amas de spores .(porospore.s)
b : spores de curvularia.
Le Genre Pyricularia Sacc.
Ce genre regroupe des espèces pathogènes qui attaquent généralement le. riz
(pyriculariose) et d’autres espèces herbacées, La spore est pyriforme et présente
des stries hyalines transversales. Son mode d’insertion sur le conidiophore rappelle
celui des spores de Alternaria.
-
Les espèces de ce genre produisent une toxine :, la
yricularine qui, à forte dose , a un effet phytotoxique sur les plantes &réali&es,
J
TABLEAU VI, Fig ,, 5 ; a
-
: conidiophore portant des spores ; b : spores de
Pyricularia.
Le Genre Epicocum Link
. Epicocoum nigrum : C’est une es.pèce saprophyt.e que l’on rencontre
souvent sur les gousses d’arachide. La spore est fonc&+ e-t: *de forme spherique. La
superficie est bombée et présente des circonvolutions délimitées par des stries..
Les spores sont souvent regroupées en amas.
TABLEAU VI, Fig. 6 ; : spores de Epicocum.
-
Le Genre MaLcrophoma Berl. & Vogl.
Les champignons inscrits à ce genre sont généralement des parasites des
herbes. Ils forment, 2 la superficie des feuilles ou à l’int6rieur des cellules
superficielles des Végé;taux,
des pycnides contenant des pycnidospores hyaline.,
TABLEAU VII, Fi@, a: Pycnide de Macrophoma ; b : pycnidospore.
Le Genre rihizoctonia DC.
Les champignons de ce genre sont des parasites vivant dans le sol. On les
a longtemps considérés comme étant des “fungi” stériles, incapables de pro,d&re
rlnc cnnr0.c aev~ténc n i ns~v,*Zec
Maintdnant i
l

53 PCS o’tnI.14 -..A rrrtr:.--- ~--k--a

?
.
c

16. -
précédemment inscrites au genre Rhizoctotiproduisent des spores (basidiospores)
en forme de baril et, de ce fait, on les range dans le genre Thanatephorus. Le
Thanatephorus cucumeris (Rhizoctonia solani Kuehn) est un parasite de la patate.
-
Chez l’arachide, par contre, on!@encontre que des formes asexuées (Rhizoctonia)
dont on sait qu’ils sont des parasites des racines et des parties infikieures des
tiges de nombreuses plantes.
Le genre Rhizoctonia se reconnaît aisément par la constriction caractéris-
tique de l’hyphe au niveau de l’embranchement de ce dernier sur le hyphe principal
ainsi que par la présence d’un “septum” attenant 8 Cet:te constriction.
Le genre Rhizoctonia a généralement un mycélium plurinucléaire ; mais,
actuellement, on connaît des formes particulières présentant un mycélium binu-
cléaire. On range ces dernières espèces dans le genre Ceratobasidium.
I
Une’autre caractéristique intéressante du genre Rhizoctania est qu’il
regroupe 4 B 6 formes (dites anastomosées. Les espèces du genre Ceratobasidium
sont incapables de produire ces formes. Cette inaptitude permet de les differencier
des espèces du genre Rhizoctonia.
TABLEAU VII, Fig. 2 : mycélium typique de Rhizoctonia (plurinuoléaire)
Fig. 3 : mycélium de Ceratobasidium (binucléaire)
Fig. 4 : forme parfaste de Rhizoctonia4(Thanatéphorus :
a : basidiospores ; b : sterigmates ; c : basidium)
Le Genre Phymatotrichum Bon.
*
. Phymatotrichum omnivorum : Cette espèce provoque de graves dég%ts,
sur le coton dont elle attaque les racines. Elle présente 2 types de hyphes diffé-
rant par leurs diamètres, leurs configurations et par le type d’embranchement,
En effet, on remarque, d’une part, de gros hyphes dont la zone d’embranchement
<<
présente une constriction rappelant celle observée chez Rhizoctonia, B cette
différence près qu’il n’y a pas de “septum” et, d’autrIe part de petits hyphes plu-
ricellulaires, superposés en forme de cordage et dont 11es embranchements sont
également fins et sont en forme de croix aux extrémit&s effilées.
TABLEAU VII, Fig. 5 mycélium de Phymatotrichum (gros mycélien)
Fig. 6 mycélium fin (cordage et embranchements caract$ristiques
en forme de croix.
:... ./ . .

17. -
Le Genre Stachybotrys Corda -
Les espèces appartenant à ce genre sont génZkals:ment saprophytes et coloni-
sent les herbes et les parties cellulosiques des v6getawx. Elles sont capables
d’excréter des toxines dont l’ingestion provoque chez les animaux une. nécrose et
des hémorragies au niveau de l’estomac, du coeur ou du foie. Le conidioghore du
champignon est rugueux et branchu. Ses terminaisons portent des phialides courtes
et épaisses à l’extrémité desquelles naissent des spores rondes ou ovoldales dis-
posées en amas.
Chez l’arachide, on retrouve le Stachybofrys parvfspora sur les gousses
mûres.
TABLEAU VII, Fig. 7 : conidiophore de Stachybotrys’ : a :. spores:; b :. sterig-
- ‘
mates.
I
Le Genre Rhizonus -
Les espèces s‘inscrivant B ce genre sont des Phycomy&tes saprophytes mais,
parfois, elles peuvent i3tre faiblamant pathagsnes.
Le sporangio.phore est constitué
d’un long hyphe hyalin se terminant par une tête sporifère ronde et foncge : le
sporange. Celui-ci contient des spores sphériques et de tr&s faibles dimensions.
Celles-ci peuvent germer sur un substrat humide et donner directement naissance à
un nouveau mycélium, ou fusionner deux 3 deux pour former le zygote qui est une
forme de survivance du genre Rhizopus. Des formations particulières de type atolons
peuvent relier deux hyphes du mycélium.
*
Chez l’arachide, on rencontre souvent sur les gosusses le Rhizopus Arrhizus
et le Rhizopus nigricans (Stolonifer).
TABLEAU VII, Fig. 8 ; a : hyphe ; b
: tête sporifère de Rhizopus
-
Le Genre Mucor -
Il regroupe des champignons saprophytes fréquemment rencontrés sur les fruits
mûrs. Ceux-ci sont des Phycomycètes dont on sait qu’ils se caractérisent par leur
mode de reproduction sexuée (zygote). Le hyphe des “Mucor” ressemble beaucoup à
m-
celui des “Rhizopus” ,O la diffdrence que la oortion de sporangiophore adjacente
2 la tête sporifère ne présente pas de grossi.ssement chez “Mueor”.
O..
f
.
.
.

_
-
_
_
.-...
-
-
18. -
Un autre él6ment de distinction entre Rhizopus et Mucor est constitué
A
-
par le fait que chez Rhiropus, la tête sporifère reste bien attachée au sporangio-
phore ; alors que chez Mueor, elle est très 6phémère et se détache souvent pour ne
laisser sur le sporangiophore que la columelle. Cette caractéristique des “Mucor”
permet, par ailleurs, de les distinguer des “Mortierel1.a”
chez qui, la tête spori-
-
fère et la columelle se détachent, du fait de leur caractère Ephémère) pour ne
laisser que le sporangiophore tronqué suivant une surface plane.
Les phycomycètes vivent, en géneral,
sur des milieux riches en eau.
Leur mycélium est peu cloisonné. Cependant, la naissanc:e d’un Thalle sur le mycélium
est précédé d’un cloisonnement de part et d’autre du point de naissance du sporan-
giophore, ce qui permet la mobilisation des substances nutritives nécessaires au
développement de ce dernier.
I
<
TABLEAU VII, Fig. 9 ; a : sporangiophore ; b : tête sporifère ;
c : ‘holumelle” de Mucor ; d ::sporangiophore tron-
-
-
qué de Mortierella ; e : naissance d’un sporangio- ’
phore chez les Phycomycètes.
Le Genre Cladosporium Link -
Les champignons appartenant A ce genre sont soit des parasites, soit
des saprophytes. Le conidiophore se présente sous des formes trè!s variées. Il eh
va de même des spores q,ui peuvent’être rondes, cylindriques ou ovoîdales. Elles
ont généralement un “septum” médian. Parfois, elles ont des contours trh.8 irrégu-
liers.
*
Du fait de clette variabilité morphologique, l’identification des champi-
ons inscrits à ce genre n’est pas des plus aisées,
Y
. I
Chez l’arachide, on rencontre le cladosporium herbarum.
TABLEAU VII, Fig. 10 ; a, b : types de conidiophores rencontrés chez
Cladosporium ; c : divers types de spores.
Le Genre Periconia Bon.
Ce genre regroupe des espèces qui peuvent être saprophytes ou pathogènes.
Certaines sont capables de produire des toxines.On retrouve ces champignons sur
l’herbe et sur certaines graminées (sorgho). Leurs spores sont plus ou moins ,rondes,
.<
<,
.,
foncées et épineuses, ce qui les fait ressembler 3 celles il’-hspergillus niger.

19,. -
Cependant, le hyphe est plus court et plus mince que celui d’AspergiNus\\niger
.e-
et porte des stérigmates rappelant’ceux de Stachybotrys:, de par leur forme et mode
d’ insertion. Le genre se différencie de ce dernier par le fait que les stérigmates

sont plus petits outre que par la forme des spores.
TABLEAU VII, Fig. 11 ; a : conidiophore ; b : st6rigmates
; c : spores
de Périconia
Le Genre Tetraploa. Berk & Br.
Chei les champignons appartenant B ce genre, le conidiophore est absent.
On distingue de grosses cellules basales allong6es se prolongeant par des appendices
plus ou moins effilgs . Le genre Tetrap’Ioaregroupe
des espèkes saprophytes dont,
certaines’produisent des toxines sur le sorgho.
1
TABLEAU VII, Fig. 12 : conidies de .Tétraploa.
Le Genre Trichoderma Pers,.
La caractéris8tique
principale des aspèces appartenant 2 ce. genre. est la
présence de ramifications secondaires sur le conidiophore.. Ge.lle.s.-ci sont de.s ph,ia-
lides portant en leur extrémité un amas de spores hyalines.
Les champignons inscrits à ce genre sont saprophytes:. Chez Irarachide,
on rencontre le Trichoderma .harz&aaum.
e
TABLEAU VII, Fig. 13 ; a : conidiophore ; b. :. phialides ; c :, coaidies de
de wichdderma. I
Le Genr!e Verticillium Nees.
Dans ce genre, on retrouve aussi bien des es.pèces saprophytes que des
espèces pathogènes, Ces dernières sont telluriques et causent des dégâts dana le
système vasculaire des plantes supbriettres.
Le conidiophare. es.t moins branchu que
celui de Trichoderma ; mais les spores des deux genres prgsente-nt une grande simi-
litude quant 3 leur forme et mode d’insertion.
Chez Verticillium, on distingue plusieurs autres formations particulikes :
clamydospores intercalaires., microsclérotes, clamydospor’es. terminales et “resting
mycélium”.
Ce dernier pr6sente des tra,its fonces caractkristiques..

20. -
TABLEAU VII, Fig. 14 ; a : conidiophore ; b : amas de spores ; c : cla-
mydospore, i n t e r c a l a i r e
; d : clamydospores ter-
minales ; e : microsclérote
; f : “res t i n g
mycélium” .
Le Genre Gliocladium’ Corda.
Les champignons s’inscrivant .3 ce genre sont telluriques. Sur milieu de
culture, la colonie apparaît tapissée et de couleur vert-blanc. Le conidiophore est
très segmenté et branchu. Les embranchements portent B leur extrémit6 des phialides
minces surmontéesd’une masse gélatineuse de spores hyalines. Les,phialidos et le
I..
.,
I
type d’embranchementrappellentceux
des champignons appartenant au genre PgnPeill4um.
Parmi les espèces les plus communes, on peut citer Gliocladium delisquescens et
.
Gliocladium roseum.
TABLEAU VIII,, Fig. 1
; a : conidiophore ; b : phialides ; c : phialospores
agglutinées de Glioeladium.
<

Le Genre Penicillium Link.
t
Ce genre regroupe des espèces saprophytes qui peuvent parfoisêtre
pathogènes, Elles produisent de nombreuses toxines dans les denrees alimentaires
stockées dont l’humidit6 dépasse legèrement 14 X. Les principales toxines attribuées
aux espèces du genre Penicillium sont : l’acide penicillique,
la patuline, la citri-
nine e t l a citréoviridine.
*
Le conidiophore de ces champignons est branchu et les embranchements
portent sur les terminaisons des phialides identiques, par leur forme, 2 celles
observées chez Gliocladium. Cenendant, les spores de ~Penicillium forment de longues
1
chaînes au bout des phialides.
TABLFAU VIII, Fig. 2 ; a : conidiophore ; b : phialides ; c : chafne de
phialospores de Penicillium.
-
-
Le Genre Papularia Fr,
Les espèces d’e ce genre sont des saprophytes. Certaines espèces ont été
isolées sur arachide. La spore est ronde à ovale et possède une rainure longitudinale
hyaline. Elle est portée par un conidiophore court.
I,.
.<
TABLEAU VIII, Fig. 3 ; a : conidionhore ; b : spore de ~ul&..a.

c
J
L
1

21, -
Le Genre Colletotriohum
Corda.
Ce genre appartient aux Ascomycètes. Les espèces se reproduisent par
voie asexuée (Collerotrichum) ou sexuée (forme parfaite :. ‘Glomerella). Ces cham-
pignons sont des parasites des céréales chez qui ils. causent l’anthracnose. Les
prélèvements effectués sur les parties des plantes attaquees font appara!?tre de
longues épines parmi le’s conidiophores soyeux, ce qui permet de les différencier
,
dv champignons appartenant au genre Gloe6sporium.
Les conidies sont hyalines et
‘oblongues.
TABLEAU VIII Fig., 4 ; a :. 6pine ; b : conidies ; c : conidiophore de
,,...
Colletdtiichum.
Fig.. 5 : forme parfaite : Glomerella :. a : couche de
7-
cellules épith6hales ; b : ascocarpes.
Le Genre Trichothecium Link.
Les champignons de ce genre sont saprophytes ou faiblement pathogènes.
Ils ont un hyphe hyalin,, long et segmenté, qui porte 3 son extrémite apicale des
spores hyaline;bicelIulaires, de forme ronde 3 ellipso?dal.e; Parfois, ces spores
sont légèrement incurvées à. l’une de leurs extr6mités...
. . ,
Chez 1’ arachide, on retrouve g&kalement le ~Tri&othecium ‘toseum.
TABLEAU VIII, Fig. 6 ; a : conidiophore ; b :. spores ; G : divers types
de spores de Trichoth&&unn.
Le genre Epic,loe -
Ces champignons produisent des alcaloïdes dont la toxicité pose probl&ne
en matière d’alimentation du betail. Ils sont fréquents sur les herbes et plantes
supérieures. Epicloe (la forme parfaite) forme une espke d’aurgole constituée par
des ascospores tout autour de. la partie supdrieure des tiges d’herbe ; alors que
Acremonium (la forme imparfaite) pdnètre dans le système vasculaire des parties
infkieures des plantes.
TABLEAU VIfl,Fig. 7 ; a :. ascospores de Epicloe. autour d’une tige d’herbe ;
-
b : section transvers.ale de a ;
e : L.cremonjum ?J l’int&ieur d’une tige d’herbe.

22. -
Le Genre Pythium,
Les champignons aDpartWint 3 ce genre causent de sérieux dégâts sur
les plantules, les semences et les denr6es stockdes. Ils peuvent également se
comporter en hyperparasites d’autres “fungi”. Ils viven.t gênéralement dans .des
milieux riches en eau. :Le myc6lium produit des sporanges d’une part et des oogones
et antherides d’autre part.
l
Chez l’arachide, on retrouve Pythium myriothylum.
Le sporange germe en formant un hyphe court se prolongeant par une vési-
cule où se forment les zoospores. Celles-ci,, une fois liberées, germent :en produi-
sant un tube germinal qui sert d’organe de génêtration du champignon dans les tissus
de l’h8te.
L’oogone et L’anthéridk, sont portees par le même hyphe ou peuvent pro-
venir de deux hyphes sépares. L’antheride, au contact avec l’oogone, produit un
tube qui pénètre dans cette dernière provoquant ainsi la f&ondation et la formation
subséquente d’ un zygote . La paroi de l’oogone s’épaissit ‘et donne lieu B une struc-
ture particulière : l’oospore, Celle-ci, 3 son tour, se dév&loppe en donnant lieu
% un mycéliumjou alors germe en emettant un tube germinal. Dans ce dernier cas, ou
,l!a microorganisme se transforme en mycélium, ou il produit une vésicule ‘dans laquelle
se formeront des zoospores dont le comportement est identique A celles décrites pour
le sporange.
*.
TABLEAU VIII,, Fig. 8 : structure du mycélium de Ppthium 8 l’intérieur
d’une cellule végétale attaquge.
Fig.: 9
:. a :‘ anthérides ; b ; fécondation de l’oogone ;
Fig. 10 : Divers modes de fécondation de l’oogone par ” z,:.-
l’anthéride chez Pythium.
Fig. fl : a et b :. divers types d’oospores..
Le Genre Phvtophthora.
Les champignons de ce genre causent d.es dégâts similaires à ceux occa-
sionnés par Pythium avec qui, d’ailleurs, ils présentent la commune aptitude B vivre
dans des milieux riches en eau.
. . /. ..,

23. ‘-
Le mycélium produit un sporangiophore portant des sporanges limoniformea.
Ceux-ci peuvent germer en formant des zoospores ou bien ]Produire un tube germinal,
., :
Dans le cadre de la reproduction sexuée de zytophthora, le hyphe femelle
se d6veloppe en transpercrant l’anthéride pour former l’oogone. Celle-ci se différencie
;:
ensuite pour former l’oos~pore qui, B son tour, se developpe au moyen d’un tube germiF
na1 qui produira le sporange. Parfois, le tube germinal donnt directement naissance 3
un mycélium.
Les champignons du genre Phytophthora n’ont jamais ét6 signalés sur
arachide, mais ils causent de graves dégâts sur la patat6b.
TABLEAU VIII, Fig. 12 : zoosporange de Phytophthara.
IV. - VISITES, RENCONTRES ET CONGRES -
1. - Visites et Rencontres -
Au cours de ce stage, de nombreuses visites de laboratoire et de stations
de recherches ont été organisées 3 mon intention.
- A College Station, j’ai visité le Laboratoire de Mycotoxicologie du
Département de Recherches Vétérinaires et discuté avec Messieurs Th-imothy~ Phillips
et Eric Shepherd sur de nombreuses questions afférentes aux ceycotoxines et 3 leurs
analyses suivant diverses méthodes. L’occasion m’a été également donnée de visiter
les champs d’expérimentation du Laboratoire de Phytopathologie et du Service de
Recherche sur 1’ améliorat:ion de 1’ arachide. J’ai également eu des entretiens tr&s
fructueux avec de nombreux chercheurs du Département de Phytopathologie dirigé par
Monsieur le Professeur A. BROWNING.
- Nous avons effectué James STACK et moi-même, (deux voyages (le 29 ,Juin et
le 12 Juillet) à la Station Expérimentale de Yoakum dans le but de mettre en place,
au champ, des essais visant au contrôle biologique d’Asp&rgillus flavus, dans le sol,
au moyen d’une souche thermophile de Paecilomyces Préala<blement fixée sur un support
inerte. En effet, on sait que certaines espèces de Paecilomyces sont des antagonistes
d’ Aspergillus f lavus.
. . /. ..,

UAbLEAlJ VII!

24. -
Au cours de ces voyages, J“ai visité le laboratoire de Phytopathologie de
ladite Station et discute avec Donald SMITH et Thurman E. BOSWELL qui sont des
chercheurs travaillant dans le Projet CRSP-Mycotoxines, ainsi qu’avec Monsieur
SUBRAHMANIAN (Chercheur indien travaillant en collaboration avec l’es chercheurs
précités dans le cadre de son année sabbatique).
- Un voyage d’étude a également été organisé:3 Stephenville, le 13 Juillet
dans le but de visiter la collection d’espèces d’arachides au Laboratoire du Service
d’Amélioration
Variétale ainsi que les essais réalises par le Laboratoire de
Mycologie dirigé par M,adame TABER, dans le cadre de la. lutte préventive contre la
contamination des récoltes par Aspergillus flavus.
.I
:,.
.
.

k<
Congrès de 1’APRES (American’Peanut Research and Educ!ation Association) 3
2.
-
Mobil (Alabama) -
Ce Congrès, organisé B Mobil du 17 au 21 Juillet, m’a permis de ro.cueillir
des informations très interessantes au sujet des problismes que posent la production
et la transformation de l’arachide dans de nombreuses régions du monde, outre qu’il
1
a été pour moi l’occasion de rencontrer les responsables, au plus haut niveau, du
Projet CRSP-Mycotoxines. Les discussions ont porté.notamment sur les travaux réa-
lisés dans le cadre de ce Projet par les différentes composantes ainsi que sur les
perspectives de développement de ces recherches.
I
3. - Congrès de 1’American Phytopathological Society Ci Guelzh (Canada) -
c
Tout au long de ce congrès qui s’est déroulé du 13 au 18 Août, les
chercheurs ont fait le point de leurs’travaux sur les multiples aspects de la
Phytopathologie ainsi que sur les acquis récents en la. ma,tière. Cela a été pour
moi un complément utile et une illustration parfaite d.es connaissanz@sacquises’
au cours de mon séjour 5 l’Université du Texas “A f M”.
A l’aller, nous avons visité de nombreux sites parmi lesquels, il convient
de citer notamment la ferme de Rodale.
,
l
Au retour, nous avons visité, à New-York, les’ principaux laboratoires de
l’Université de Cornell.
. . ./ . . .

2 5 . -8
C 0 N C L U S 1 0 N -
Dans l’effort de recherche de solutions appropriées aux problbmes
, posés par les aflatoxines dans les denrées destinées % l’alimentation de
l’humain et du bétail,, les aspects phytopathologiques et mycotoxicologiques
de la contamination revêtent une importance particulilère, singulii$rement pour
tout ce qui a trait à la prévention de l’infestation ‘au champ,
Ce stage, sans se prévaloir d’une quelconque exhaustivité dans
1’ approche méthodologique de 1’ étude morphologique des champignons af lato-
xinogènes et de leurs rapports avec d’autres microorganismes, aura permis
toutefois d’élargir mes connaissances de base sur les techniques d’étude de
ces agents biologiques. Il a également été pour moi l’occasion de tisser des
relations de collaboration scientifique avec des chercheurs émérites travail-
lant sur divers aspects de la contamination des arachides par Aspergillus
flavus et de recueillir de leur part des suggestions utiles au sujet des
travaux que je devrais mener au Sénégal dans le cadre du ‘Projet CRSP-myco-
toxines.
C!ompte tenu des excellents résultats du test que j’ai subi in fin
de stage et qui m’a valu la délivrance d’une attestation par Ir Dkrctrur:
du Dgpartement de Path(ologie Végétale de l’Université du Texas “A + M’“, las
principaux collaborateurs américains et moi-même avions convenu de continuer
sur cette lancée en organisant annuellement des stages de zourte dur&% en vue
de l’étude progressive des champignons associés 3 Aspergill%s flaws d’une
part et, d’autre part, en vue d’un perfectionnement en Mycotoxicologie.