PROTECTION DES VEGETAUX RAPPORT DES ESSAIS PESTICIDES...
PROTECTION DES VEGETAUX
RAPPORT DES ESSAIS PESTICIDES
X976-1979
Première partie :
INSECTICIDES
Par
E.F. COLLINGWOOD
L. BOURDOUXHE
Experts F.A.O. en Protection des Végétaux
M. DIOUF
I.T.A., CO-expert en Protection
Mars 1980
." -..

TABLE DES MATIERES
Page
1.
Introduction
2.
Essais INSECTICIDES
2.1.
HELIOTHIS armigera sur tomate ............................
1
2.1.1.
Essais des campagnes 1976-1977 ........................
1
2.1.1.1.
Introduction
......................................
1
2.1.1.2.
Materiel et méthode ...............................
4
2.1.1.2.1.
Essai de 1376 .................................
4
2.1.1.2.2.
Essais de 1977 ................................
5
2.1.1.2.2.1.
Essai non irrigué
........................
6
2.1.1.2.2.2.
Essai irrigué par aspersion ...............
7
2.1.1.3.
Analyse des rEsultats .............................
8
2.1.1.4.
Rksultats et discussion ...........................
8
2.1.2.
Essai de I97g .........................................
11
2.1.3.
Essai de 1979 .........................................
14
2.1.4.
Conclusions des essais H. armigera ....................
18
-
2.2.
PLUTELLA xylostella ... sur chou
23
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.2.1.
Introduction
..........................................
23
2.2.2.
Essai de IÇ77 sur chou pommé ..........................
24
2.2.3.
Essai de 1977 sur chou-fleur ..........................
29
2.2.4.
Essai de 1978 sur chou-fleur ..........................
33
2.2.5.
Conclusions des essais P
2 xylostella ..................
37
2.3.
GRYLLOTALPA africana sur pomme de terre
...................
40
2.3.1.
Introduction
..........................................
40
2.3.2.
Essai comparatif aldrine, chlorpyriphos-éthyl
........ ..4 0
2.3.3.
Essai comparatif chlorpyriphos, diazinon, fonofos
..... 42
2.3.4.
Essai de 1977 .........................................
45
. . . /

2.3.5.
Essai de 1978 .....................................
47
2.3.6.
Essai de IÇ79 .....................................
49
2.3.7.
Conclusions générales des essais G. africana
...... 51
-
2.4.
CRYPTOPHLEBIA leucotreta sur poivron ..................
52
2.4.1.
Introduction
.......................................
52
2.4.2.
Essai de 1979 sur poivron ..........................
52
2.5.
THRIPS tabaci sur oignon ..............................
56
2.5.1.
Introduction
.......................................
56
2.5.2.
Essai orientatif de divers insecticides (1979)
..... 56
2.6.
DACUS sp. sur cucurbitacées ...........................
62
2.6.1.
Introduction
.......................................
62
2.6.2.
Essai de 1976 sur pastèque .........................
62
2.6.3.
Essai de 1977 sur courgette ........................
64
2.6.4.
Essai de 1978 sur melon ............................
66
2.6.5.
Essai de 1978 sur pastèque .........................
68
2.6.6.
Essai de 1979 sur melon ............................
70
2.6.7.
Conclusions g&&rales des esbais Dacus sp.
........ 72
2.7.
DARABA laisalis, JACOBIASCA lybica sur aubergine ..,... 75
2.7.1.
Introduction
. . . . . ..*...............................
75
2.7.2.
Essai de 1378 ,.,...........‘.......................
76
2.7.3.
Essai de 1979 . . . . . . . ..*..................*.....*... 8%
2.7.4.
Conclusions générales
92

INTRODUCTION
Ce rapport fait le point des essais “insecticides” effectués par
la section “Protection des Végétaux” au Centre pour le Développement de
1”Horticulture de Cambérène au cours des campagnes I97U-79.
Le but des essais était de tester divers insecticides destinés à
réduire les pertes provoquées aux principales espèces légumières par les
insectes. Simultanèmenr, ils devaient permettre d’évaluer l’importance des
dégats et les répercussions économiques des divers ravageurs par des observa-
tions effectuees sur les parcelles non traitées.
Pour une vulgarisation ultérieure dans le milieu marakher tradi-
tionnel des moyens de lutte prkzonisés, le choix des insecticides testes s’est
arr@té à des produits de toxicité modérée, Ceux-ci furent choisis dans les
diverses familles d’insecticides pour disposer de produits de remplacement
et dans l’espoir d’introduire la notion importante de rotation dans l’emploi
de pesticides de familles diff6rentes pour éviter autant que possible l”ap-
parition des phénomènes de résistance chez les ravageurs.

ESSAIS
INSECTICIDES
. .
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.

2.I.
sur tomate
2.1.1 Essais des campagnes 1976-77
Le compte rendu de ces essais qui fera l’objet d’une publication en mars
1980 dans la revue PANS du Centre For Overseas Pest Research, London, sera une
traduction intGgrale de cet article qui s’intitulera : “Essais d’un pyréthrinoïde
de synthèse photostable, décaméthrine (Z), pour le controle d’Heliothis armigera
(Wbn) sur tomate au SEn~gal”. (E.F.Gollingwood, L. Bourdouxhe) - Crown Copyright
1980 PANS 26 cl), republié avec permission -.
2.1.1.1.
Introduction
La culture de la tomate se pratique sur une assez grande échelle dans le
Cap-Vert, rggion du S&ntSgal comprenant la péninsule s’étendant sur plus ou moins
quarante kilometres 3 1’ Est de Dakar. Ainsi, l’estimation des surfaces cultivées
montre que, pendant la saison 1974, quatre à cinq cent hectares de tomate étaient
cultivés aussi bien pour la consommation locale que pour l’exportation vers
l’Europe qui se situe entre décembre et juin.
Les chenilles d’Heliothis armigera trouent les fruits ; elles constituent,
B n’en pas douter, un facteur limitant important de la production puisqu’a cer-
taines époques de l’année, il n’est pas rare de perdre 85 à 90 % de la récolte.
Les fruits murs attaqués pourrissent souvent rapidement, les trous creusés par
les chenilles constituant des portes d’entrée pour les champignons et les bacté-;
ries.
En calculant à intervalles réguliers le pourcentage de fruits endommages,
il est possible de tracer une courbe qui sera le reflet des variations des popu-
lations d’I-J. armigera au cours de l’anndc.
(1) Lépidoptère Noctuidae Melicleptriinae
(2) Décam&hrine : nom commun pour (S) - & - cyano - m - phenoxybenzyl
(Il& 3 R) - 3 - (2,2 - dibromovinyl) - 2,2 - diméthy@gclopropane--
carboxylate.
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2.
La figure 1 donne deux courbés dcr ce type, baséessur des comptages
hebdomadaires effectués h partir de fruits récoltés en 1.976 et lS77 dans la
rCgion du Cap-Vert sur des parcelles de tomate n’ayant reç’u aucun traitement
insecticide.
Connne le montre cette figure, les dég”ats ont debut< approximat:-
vement à la mi-janvier pour connaître un maximum en mai-juin 1976 et mars-
avril 1977. Pour ces deux annees, les pertes constat&es étaient négligeable::
entre la mi-août et la mi-décembre. Bien que nous ne disposions pas d’infor-
mations précises et chiffrées pour les années 1972-1975, notre expérience dc
la culture de la tomate dans cette r6gion depuis 1972 nous indique une évo-
lution similaire au cours de ces années avec cokcidence entre la période
de pleine production et le maximum des populations d’$ armigera. Vu
1’ importance des dégâts, il était indispensable d’envisager l’usage des
insecticides chimiques pour proteger les cultures de tomate pendant cette
période de pleine production.
La majorité des maraTchers du Cap-Vert cultivent de petites étendues
de l’ordre de 2000 à 4000 m2. N’ayant que peu ou pas d’exp6rience de l’em-
ploi des pesticides, un de nos premiers soucie fut de choisir pour les
essais des insecticides à faible ou relativement faible toxicite pour
l’homme.
Autre facteur important considére : l’irrigation. Certaines cultures
de tomate sont installées sur des sols proches de la nappe phr6atique et,
excepté l’arrosage au moment du repiquage, ne reçoivent aucune irrigation
durant tout leur cycle cultural. D’autres, par contre, sur sols legers Me...
draines, sont arrosées plusieurs fois par semaine a l’arrosoir.
Un des essais de 1977 clttait irrigué trois fois par semaine par asper-
sion à l’asperseur rotatif.
En 1973, Elliot et son équipe (Elliottet al., 1973) synthétiserent
une pyréthrine photostable donnant ainsi la possibilité d’utiliser cette
catégorie d’insecticides dans la lutte contre certains insectes nuisifiles
a1 ::
cultures. Vers la fin 1975, la’décaméthrine, autre pyréthrinoïde photostatl
était disponible en quantite limitee. Dès 1976, des essais furent mis en
place pour comparer cette molkule avec d’autres insecticides dont deux de
courte rémanente pouvant &entuellement être utilisés pendant la période dti
récolte.
..* /


4.
2.1.1.2.
Matériel et methode
Les essais decrits ci-dessous ont été realisés au Centre pour le Dévelop-
pement de Z’Horticulture situé dans la région du Cap-Vert a quelques 10 km
a l’Est de Dakar.
2.1.1.2.1 Essai de 1976
Cet essai a et6 mis en place sur un sol assez sablonneux en superficie
recouvrant une couche sous-jacente plus Lourde, riche en matiere organique.
Aucune irrigation n’était nécessaire durant la période culturale si ce n’est
au repiquage et pour le demarrage de la culture.
L’essai était disposé en “blocs déatoires complets” avec quatre répé-
t i t i o n s : les parcelles élémentaf&zs de 5m x 2m comprenaient deux lignes de
dix plants de tomate, variétd IJHN II (VFN) B croissance déterminée,
,Le repiquage eQt lieu le ler avril, avec plusieurs semaines de retard à cau-
se de l’humidite excessive du terrain.
Les pulvérisations étaient effectuées une fois par semaine avec 1 pal-
verisateur à dos a pression entretenue et un volume d’eau correspondant
à 2000 l/ha. La première des 7 applications eut lieu le 10 mai. Pour cet
essai et les suivants, le moment du premier traitement était détermine
par l’éclosion des oeufs d’H. armigera et l’apparition des premières
-v
jeunes chenilles sur les feuilles.
La récolte débuta
le 8 juin pour se terminer le 22 Juillet à
maturité complete de la culture. En pleine periode de production, on effec-
tuait deux récoltes par semaine,
Le tableau 1 donne le doaage des insecticides choisis et résume les
résultats de 1 ‘essai.
. . . /

5.
Tableau I - Efficacité des diffërents insecticides testés contre & armigera
essai 1976 - non irrigué -.
: Quantité de ma-
: Pourcentage
: Nombre moyen de
: tigre active par : moyen de fruits
: fruits sains
Insecticides
: ha Cg>
: troués
: rtscoltés par
.
.
:
: parcelle
Décaméthrine
:
25
:
0,l
:
356 a
Tétrachlorvinphos
:
1.500 :
5,7
:
308 ab
Acéphate
.
.
750 :
8,O
:
295 b
Diméthoate
.
.
400 : .
17,9
:
219 c
Témoin non traité
:
:
61,6
:
98 d
.
.
:
:
Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par la m&me lettre sont significa-
tivement différents (P = 0,051 - basé sur le test de Duncan.
2.1.1.2.2.
Essais de 1977
En 1977, deux essais furent mis en place, l'un non irrigué durant la
période culturale, l'autre irrigue trois fois par semaine à l'asperseof ro-
tatif apportant approximativement 30 mm d'eau par semaine B la culture.
Dans ces deux essais, la variété choisie "Rossol" (VFN) & croissance
déterminée produisit un nombre plus élevg de fruits de dimension moyenne,
comparativement à la variété UHN II donnant des fruits moins nombreux mais
plus gros. C'est ce qui explique en partie le nombre plus important de fruits
récoltés dane les essais de 1977 par rapport B celui de 1976.
TOUS les traitements ont eté effectués avec un volume d'eau approxi-
matif de 1000 l/ha et un pulvérisateur a dos à pression entretenue.
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6.
Z.I.I.2.2.1.
Essai ROR irriguG
cet essai nous a perKis de compareï l!efficacitd des insecticides suivants :
a)
acéphate, Pacillus thuringiensis cl), carbaryl, décaméthrine -1, dich-
-
-
-
lorvos, dim&hoate et tetrachlorvinphos -appliqués tous une fois Par semaine.
b) décamethrine -2, appli(yJfe tous les 14 jours.
Mgme protocole d'essai que celui de 1976.
Le repiquage tut lieu ':c 3O.IZ.76 ; le premier traitement insecticide le
03.01.77 jusqu'h un tztai da huit rraitements pour les applications hebdoma-
daires et de quatre
'-
pour i.u c%caxdth::irc appliquée tous les 14 jours, Première
des cinq rhcolt% hebdomadaires, le 25 fevrier 1977.
Le tableau 2, ci-dessous, donne le dosage des insecticides et résume
Tableau 2 - iS!fficacFtG dés aiFférents insecticides testés contre Ii. armigera
essai 1977 -non irrigué-.
.
Rose dc matiere
: Pourcentage
; Nombre moyen de
active par hz
: moyen de fruits '* fruits sains r&
Insecticides
.
(6)
' piqués
.
coltés par par-
:
:
celle
.
Décam~thrine
-1
23
.
0,2
:
1207
a
.
.
.
D&-améti?yjne
-2
L q:* -1
:
4,1
;
1160
b
Tétrach'orvinphos
: 1- 3
5,2
1147
b
Acephate
750
7,4
1120
bc
Carbaryl
1 SO0
8,r'
:
.
1100 c
Dim&thoate
750
30,6
;
848 d
.
Dichlorvos
750
.
33,3
:
814 d
*
.
.
Baciflus thuri.nsis
-1 -I_
c-
(p;g$uit)
:
44,4
;
668 e
Témoin nc-1 trait&
:
70,o
:
360 f
..
:
.
-
-
.
-11
Les nombres moyens qui ne sont pas suivi5 par la mEme lettre sont significati-
vement différents (P = 0,05) -bas4 sur le test de Duncan.
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---..-
I.
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(1) Fac:llus thuringiensis Berliner, var. Kurstaki, serot-rpe 3a - 3b
-.,,-...
-,-.--..--
16.000 U.1. AK/mg.

7.
2.I.I.2.2.2.
Essai irrigue
Les insecticides choisis et la fréquence des traitements étaient les
m&nes que ceux de l'essai précédent, si ce n'est que la dose de 25 g. m.a/ha
de décaméthrine appliquee tous les 14 jours etait remplacée par une applica-
tion hebdomadaire de 15 g. m.a/ha.
Le repiquage eut lieu le 8 janvier et le premier des six traitements
hebdomadaires le 2 mars ; la première des cinq rkoltes le 23 mars. Comme
dans les deux essais, la récolte s'est terminale à maturite complète de la
culture.
C'est suite à un manque de terrain que cet essai ne comportait que trois
répetitions au lieu de quatre dans les deux prkédents.
Le tableau 3 donne les dosages des insecticides et résume les resultats
obtenus.
Tableau 3 - Efficacité des diff&rents insecticides testes contre H.armigera :
Essai 1977 - irrigué par aspersion -.
.
.
.
: Dose de matit-re :
Pourcentage
: Nombre moyen de
Insecticides
: active par Ha :
moyen de
: fruits sains
:
fruits
: récoltés par
.
(g.>
;
.
.
troués :
parcelle
.
.
.
Decaméthrine
25
.
:
II079
a
.
10,4
.
:
:
Décamethrine
:
15
.
.
12,4
:
1064
a
.
.
hcéphate
750
:
19,o
:
.
.
.
969 b
.
.
.
Tétrachlorvinphos :
1500
.
.
20,3
:
937 b
.
.
Carbaryl
.
1500
.
:
.
20,5
.
926 b
,
:
Dichlorvos
.
750
.
.
.
43,5
I
687 c
.
.
Dimethoate
750
:
.
44,2
;
683 c
.
:
.
Bacillus
:
800
..
54,9
:
537 d
thuringiensis
.
.
produit
:
.
.
:
Témoin non traité i -
67,6
:
389 e
:
:
..
:
:
Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par une m&e lettre sont signi-
ficativement différents (P = 0,05) - basé sur le test de Duncan.
.“./

8.
2.1.1.3.
Analyse des résultats
Pour pouvoir comparer le nombre de fruits sains récolt& sur les
parcelles correspondant aux différents traitements, les résultats ont été
soumis h l'analyoe statistique.
Après le test d'homogénéité des variantes de Bartlett, les données
non transform&s furent soumises h l'analyse de la variante et au test de
Duncan pour séparer les moyennes significativement différentes (P = 0,051.
2.1.1.4.
Résultats et discussion
a
Considérons d'abord les résultats de l'essai 1976 (non irrigué).
Quatre insecticides ont permis un contrale appréciable d'Heliothis armigera.
Toutefois, surpassant les autres produits, la décaméthrine appli-
quée chaque semaine, B la dose de 25 g. m.a/ha, a fait chuter le pourcen-
ta:.;e de fruits piqués de 61,6 (parcelles non traitées) ,2 0,I '7. L'acéphate
et le tétrachlorvinphos, avec 0 et 5,7 '7 de dQ%ts, pourraient Btre utilisds
contre cet insecte.
.
Dans l'essai non irrigué de I977, c'est aussi la décaméthrine qui
a donne les meilleurs résultats avec cependant une différence significative
entre une application hebdomadaire et une tous les 14 jours.
Parmi les autres insecticides test&, les résultats obtenus avec
le t&trachlorvinphos et l'acéphate n'étaient pas significativement diffé-
rents de ceux obtenus avec la décaméthrine appliquée toutes les deux semai-
nes ; venait ensuite le carbaryl avec un niveau de contrôle encore satisfai-
sant.
Malgré sa toxicite pour l'homme plus élevée que celle des autres
produits, le dichlorvos avait été choisi pour sa plus courte rémanente. A la
dose de 750 g de matière active par hectare,
il n'a pas donné les résultats
espérés ; on pourrait éventuellement le remettre en essai en utilisant un
dosage plus éleve.
Le dimdthoate était inclus dans l'essai davantage pour son prix
relativement bas et sa disponibilité sur le marché local que pour ses apti-
tudes 9 contr6ler les attaques de lépidoptères. Il s'est assez bien comporté
en 1976 (17,9 r/, de dégats).
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9,
Néanmoins, ces résultats sont difficiles B expliquer puisqu'en 1977, malgré
un accroissement du dosage (11, le pourcentage de d4gZit.s était bien plus
&levé (30,6 7, essai non irrigué). Ces résultats se rapprochent d'ailleurs
davantage de ceux que nous avons obtenus en plein champ avec cet insecticide,
Le septième produit test&, l'insecticide biologique, Bacillus thu-
rinqiensis serait un produit idéal pour l'usage local vu son absence de
toxicité pour l'homme et l'absence de résidus sur les récoltes. Les r&ul-
tats obtenus en 1977 sont quelque peu dkevants bien que le dosage choisi
(600 g de produit par hectare) soit peut+!tre trop bas, De plus, il est bien
connu que de nombreux facteurs tels que la variété de Bacillus thuringiensis
utilisbe, la formulation du produit, l'addition de divers adjuvants, etc...
peuvent influencer l'efficacité de ce type d'insecticide (Falcon I971). Les
rdsultats obtenus avec une seule varidté ct un seul dosage ne devraient donc
pas i-tre interprftés trop rigoureusement.
<r
Essai irrigué de 1977. La comparaison des résultats des deux essais
de I(i77 montre pratiquement le même classement des insecticides les uns par
rapport aux autres. Néanmoins, il est Gvident que l'irrigation par aspersion
réduit fortement l'efficacité de tous les insecticides. Cet effet se retrouve
très certainement chez les maraTchers qui arrosent leur culture à l'arrosoir
au moins une fois par jour. Le Centre etudie d'autres systèmes d'irrigation
bien qu'il soit difficile de remplacer une méthode traditionnelle établie de
longue date.
(1) Une analyse chimique du dimGthoate utilisé en 1977 n'a révélG aucune
dfgradation de la matière active,
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10.
.
Si maintenant nous considêrons les essais comme un tout, il est
c!vi(lent que les quatre meilleurs produits sont : l’acéphate, la dkaméthrine,
le tétrachlorvinphos et le carbaryl. Parmi ceux-ci, c’est la décaméthrine
qui s’est montrée la plus efficace.
Rien que cette dose n'ait été testée que
dans un seul essai, une application hebdomadaire de 15 g de matière active
par hectare pourrait être recommandee en cas d’irrigation par aspersion. Si
l’irrigation se fait d’une autre manière, une application de 25 g de matière
active tous les 14 jours serait suffisante.
La toxicit6 de la d6camGthrine Pour les mammiferes paraît assez
modérée. Vu les petites quantités de matiére active utilisées lors des traite-
ments, les résidus sur feuilles et fruits de tomate peuvent probablement s’ex-
piimer en partie par billion ; si, en plus, toutes les autres exigences toxi-
cologiques sont satisfaites, il serait possible d’utiliser la d8camethrine
avec succés dans la lutte contre Heliothis armigera sur tomate et Eventuelle-
ment envisager son utilisation en période de récolte si nécessaire.
2.1.1.5.
Remerciements
Ces essais font partie du programme du Projet Horticole TF/SEN 13
(REL) men6 conjointement par le Ministère du Développement Rural du Couverne-
ment du SQn6gal et par l'organisation pour 1'Alimentation et l'Agriculture
(F.A.O.) finan& en partie par le Gouvernement Belge.
Nous tenons B remercier le Gouvernement du Senégal pour la permis-
sion qutil nous a accordée de publier cet article.
2.1.1.6.
Bibliographie
Elliott, M : Farnham, A.W. : Janes, NF : Needham, PH : Pulman, D.A.
and Stevenson J.H. (1973) A photostable pyrethroïd. Nature 245, 169-170.
Falcon, L.A. (I971) Use of Bacteria for Microbial Control of Insects
Tn : Microbial Control of Insects and Mites. Eds. Burgesss H.D. and Hussey, N.F.
.-
PP* 67-90 - Academic Press.
a,
.
.
/

II.
2.1.2.
Essai 1978
2.1.2.1.
But de l'essai.
Cet essai était destin6 à poursuivre les tests d'efficacité
de différents insecticides dans la lutte contre H.armigera pour essayer de
diversifier la gamme des produits susceptibles d'être utilisés et permettre
ainsi une rotation dans l'emploi des matières actives.
Plusieurs insecticides étaient choisis : un organo-chloré,
l'endosulfan fréquemment utilisé par les maraichers traditionnels, un organo-
phosphoré, le prophenofos, un carbamate: le carbaryl et deux sérotypes de
Bacillus thuringiensis. Deux pyrethrinoïdes de synthèse étaient incluses dans
cet essai, la décaméthrine utilisée 2 un dosage réduit et le fenvalérate.
2.1.2.2.
Dispositif expérimental et donndes culturales
Le dispositif retenu dtait celui des "blocs aldatoires
complets" avec trois rEpt?titions.
Caractéristiques des parcelles :
- superficie
: 4m x 2m := 8m '
- lignes par parcelle
: 2
- plantes par parcelle
: 20
- écartement
entre plants sur la ligne
: 0,s m
If
entre les lignes
: 0,5 m
Données culturales
- variété
: Rossol VNF
- semis en pepiniére
: 07-12-1977
- repiquage
: 04-01-1978
- rkolte
:
une récolte par se-
maine depuis le 16-03
jusqu'au 13-04-1978
- irrigation deux fois par semaine par aspersion apportant approxima-
tivement 35 mm d'eau B la.cùlture.
. . . /

12.
2.1.2.3.
Traitements
insecticides
Les pulvérisations foliaires débutèrent le 0%02-78 dès l’appari-
tion des bouquets floraux coïncidant avec la ponte de nombreux oeufs et la
présence des premieres jeunes chenilles sur les feuilles. Elles ont pris fin
le 17-03-78. Tous les traitements etaient effectués une fois par semaine à
l’aide d’un pulvérisateur a dos B pression entretenue et l’équivalent de 800
à 1200 1 d’etu/ha suivant le developpcment vGgétatif des plantes.
2.1.2.4.
Resultats
Le tableau 4, ci-dessous, donne le dosage des insecticides et résu-
me les résultats obtenus.
Tableau 4 - EfficacitG des diffkents insecticides testés contre I$.armigera
_I
-- Essai I978 --
.
,7
.
. Quantite de
i
MatièresL
Pourcentage Mombrc moyen de
: m.a. utilisde
. m.oyen de fruits fruits seins
.
actiws
.
piques
récoltés par
.
:
:
(g/hal
,
parcelle
.
.
.
Fenvalérate
.
SOC
:
.
.
1316
a
.
290
.
.
:
Déeamc thrine
T2,5
,
.
1292
ab
:
:
3,6
.
.
Endosulfan
.
.
.
.
1000
.
4,2
.
1232
b
:
.
.
Propheno; :>: 3
1003
.
.
.
1270
b
:
.
534
Carbaryl
:
:
1500
:
.
699
.
1231
C
4- melasse
:
4-300 g
.
.
a
.
.
.
.
.
Cerbaryl
.
.
15CO
IO,I
.
1172
a
:
d
sans mélasse
.
*
.
.
.
.
.
.
B thuringiensis
,
.
.
2
.
.
.
:
:
sérotype 1
1500
39,1
.
:
:
717
e
produit
.
:
.
:
.
sérotype 3a - 3b
:
.
:
150
40,5
707
e
.
.
PL3dUi.l
:
:
.
.
:
.
.
Témoin non trait6
.
.
41,O
.
333
f
.
.
.
.
.
Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par une mêrnc: lettre sont signifi-
cativement differents (P = a,OSi - bas6 sur le test de Dnwwn .
. . . t

13.
La rckolte nettement plus faible obtenue sur les parcelles “temoin” etait due
en partie au nombre important de bouquets floraux coupés par les chenilles.
2.1.2.5
Discussion
C’est le fenvalérate, pyréthrinoïde de synthese, qui s’est montré le
plus efficace dans cet essai. Le pourcentage de fruits non commercialisables
n’etait que de 2 % sur les parcelles traitdes avec cet insecticide et le nombre
de fruits sains récoltés quatre fois plus important que sur les parcelles
“t&noin”.
La décamethrine bien qu’encore trEs efficace B la dose de I2,5 g m.a./ha
semble cependant avoir atteint sa “dose minimum” d’utilisation dans la lutte
contre & armigera surtout en période de forte infestation.
L’endosulfan, organo-chlor4 fréquemment utilise: par les marakhers sené-
galais et le prophenophos, nouvelle molécule de la famille des organo-phosphores
ont donné des résultats satisfaisants permettant presque de quadrupler la récol
te par rapport au temoin non traité.
L’addition de mélasse B la suspension a sensiblement augmenté l’efficacitc
du carbaryl (1). En cas de nécessité, cet insecticide pourrait être utilisé
pendant la récolte grâce à sa faible toxicite et B sa courte rgmanence.
Les deux serotypes de Bacillus thuringiensis n’ont pas donn& les résultats
espérés maigre des doses presque deux fois plus Blevées que dans l’essai pr&S-
dent ; 40 % de la récolte n’était pas commercialisable. Ils auraient permis
un certain contrale des chenilles des premiers stades ce qui expliquerait la
ri-coltc deux fois plus importante effectuee sur les parcelles traitées avec
B. thuringiensis par rapport au témoin non traite.
-
(1) Tunstall, J.P. (1968). Preliminary Tria1 of the Addition of Molasses to
Insecticides, Cott. Gr. Rev. , 45, 198-206,
. . . /

14.
2.1.3.
Essai 1979
2.1.3.1.
i3ut de l’essai
Les essais précédents ont mis en Evidence la grande efficacité des
pyréthrinoïdes de synthèse dans la lutte contre H. armigera. Cet essai se
-
proposait de comparer les différents pyrethrinoïdes disponibles, de détermi-
ner leurs doses d’application et les fréquences de traitement.
Nous y avions ajouté le diazinon et le trichlorfon souvent recommandés
en cultures maraîcheres.
2.1.3.2.
Dispositif expérimental et données culturales
Dispositif en “blocs aléatoires complets” avec trois répétitions.
Caractéristiques des parcelles :
- superficie
: 4 m x 2,5m= IOm2
- lignes par parcelle
: 2
- plantes par parcelle
.
.
I4
- écartement entre plants sur la ligne
:
0,5 m
.= ecartement entre les lignes
: 0,5m
Donndes culturales
- variétg
: Montfavet II 63-18
- semis en pépinière
: 28-II-1978
- repiquage
: 26-I2-I97S
- rkolte
:
une r&oltc par SE-
maine depuis le 26-02
jusqu’au 02-04-1979
- irrigation 2 fois par semaine par aspersion apportant environ
35 mm d’eau B la culture.
. . . /
-“..-

--l-“...--p,l_

_-_“..
_
_

x5.
2,I.3,3.
Traitements “insecticides”
Les pulvérisations foliaires debutèrent le I6-01-79 dès l’apparition
des jeunes chenilles sur le feuillage. Elles se sont terminées le 13-03-79,
Tous les traitements étaient effectu& avec un pulvérisateur 8 dos B pression
entretenue et approximativement 800 9 IZOO 1 d’eau/ha suivant le développe-
ment végétatif de la culture.
2.1.3.4.
Résultats
Le tableau 5 donne pour chaqu’e insecticide les dosages utilisQs, leurs
fréquences d’application et les rksultats obtenus.
2.1.3.5.
Conclusion
Cet essai confirme les excellents rkzultats obtenus précedemment avec
les pyrétzhrinoïdes de synthèse. La décaméthrine - IG g m.a/ha -, la cypermé-
thrine -. 45 f: m . a/ha ~” et le fenvalérate - 75 g m.a/hn - appliqués une fois
tous les 7 jours, ont permis une très bonne protection de la culture contre
une tr&s forte attaque cl’H2 armigera responsable de la perte quasi totale de
la récolte sur les parcelles non traitées (31,7 X de fruits piqu& et un poids
récolte 12 fois plus faible).
Des dosages plus faibles de fenvalkate -50 g m.siha - ou de cyperméthrine
- 3 0 g m.a./ha -, bien que donnant encore d’assez bons rkzultats, ne sont pas
B conseiller surtout en cas de population très importante comme c’etait le
cas dans cet essai où l’on trouvait plus de 20 chenilles sur les plantes non
traitées.
De même, des applications trop espacGes dans le temps risquent de compro-
mettre une partie importante de la rkolte si les chenilles sont abondantes.
C’est ainsi que des traitements effectués tous les X4 jours ont provoqué une
perte d’environ 20 7 de la récolte. A noter cependant un meilleur comportement
de la dkaméthrine par rapport h la cypermGthrine ou au fenvalérate appliques
tous les 14 jours.
. . . l

16.
Comme dans l’essai prbcédent, l’addition de mélasse 5 la suspension
de carbaryl a augmenté son efficacité par rapport au carbaryl utilisé sans
mélasse. Cependant, bien qu’avec un pourcentage de degats modéré, le nombre
de fruits récoltés était nettement plus faible que sur les parcelles traitges
avec les pyréthrinoïdes. Ceci s’expliquerait en partie par sa faible action
de choc qui permettrait aux chenilles de couper de nombreux bouquets floraux
et de piquer les fruits avant de mourir.
Le trichlorfon et le diazinon n’ont pas donné les résultats espérés
malgré des traitements effectués tous les 7 jours. Plus de la moitié des fruits
étaient piques et le poids recolté était 3 fois plus faible que sur les par-
celles traitées avec les pyréthrinoTdes.
. . * I
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-_
-.

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--
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^
.
-I._.LII
..--------“.-_II^

Y
Tableau 5 -
Insecticides testBs : dosages, fréquences des traitements et résultats obtenus - 1979 -.
Dosage (g m.a./ha)
Nombre moyen
Poids moyen (kg)
Traitements
et fréquence
% de
de fruits sains
de fruits sains
d'application
fruits piqués
récoltes par
récoltés par
parcelle
parcelle
Décam&hrine
16 (Ix/7 jours>
3,2
1321
a
75,6
a
Cyperméthr ine
45
18
4,o
1294
a
74,6
a
Fenvalératc
75
11
499
1291
a
73,9
a
Décaméthrine
16 (Ix/14 jours>
?,5
1203
b
67,l
b
Penvalérate
50 (Ix/% jours>
11,l
1184
b
65,2
b
Cyperméthrine
30
11
12,5
1168
bc
65,4
b
Cyperméthrine
45 (Ix/14 joursi
18,4
1101
cd
61,O
C
Fenvalérate
75
11
19,7
1086
d
59 ,o
C
Carbaryl
1500 (1x/7 jours)
10,7
841
e
45,4
d
+ mélasse
+ 900 g mglasse
seul
1500 (Ix/7 jours)
17,3
736
f
4037
e
Trichlorfon
1500
‘1
521,a
42%
25,6
f
Diazinon
900
Pi
53,8
449
25,3
f
Témoin non traité
..s--
91,7
56
493
g
Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par une même lettre sont significativement différents (P = 0,051 -
bas& sur le test de Duncan (multiple range test).
t;

18.
2.1.4.
Conclusion générale des essais “5 armigera”
Des invas ions souvent imprévisibles , sans doute dues B des mouvements
migratoires assez importants, la Eecondité des femelles pondant chacune entre
500 et 1000 oeufs, la grande polyphagie et la voracité des chenilles font
d’Heliothis annigera un ravageur important de nombreuses cultures.
Pour lutter efficacement contre cet insecte, il est utile de connaître i-1
aspects de son éthologie.
Les adultes ont une activité nocturne. C’est la nuit que les femelles
pondent leurs oeufs isolément sur la face sup6rieure des jeunes feuilles ou
entre les poils des pédoncules floraux gén&alement à caté des organes fructi-
fl&res de la plante. 11 existe d’ailleurs souvent une coïncidence entre l’ap-
parition des bouquets floraux et le début de la ponte chez les femelles. C’est
a ce moment que devra s’exercer une surveillance tres attentive des cultures
de tomate pour déceler les premiers oeufs puisque, le stade ph&nologique de la
plante, présence d’ inflorescences, semble être le plus favorable à H, armigera
L’ incubation dure de 3 h 5 jours. De ces oeufs jaunatres à la ponte et
foncés 9 l’approche de l’éclosion, sortiront des petites chenilles brunsnoir
qui se nourriront d’abord du tissu végétal sur lequel elles sont nées avant de
rechercher, quelques jours plus tard, le fruit de tomate pour y pénétrer par un
trou souvent situé près du pédoncule et souvent caché par un sépale.
Impossible à atteindre lorsw’elles sont abritées dans le fruit, les
chenilles devront être détruites dès leur éclosion avant leur péoétration dans
la tomate. Les insecticides utilisés devront donc posséder une action de choc
rapide pour tuer les chenilles avant qu’elles n’aient eu le temps de blesser
ou de perforer le fruit.
C’est précisement une des principales caractéristiques de la nouvelle famille
des pyr6thrinoïdes de synthèse à laquelle appartiennent la cypermgthrine, la
dkaméthrine et le fenvakérate, trois insecticides qui, au cours des essais
décrits ci-dessus, ont assuré une protection quasi totale des cultures
contre H. amera.
- -
. . . /

19.
Agissant rapidement par contact sur le système nerveux péripherique des insec-
tes, ces pyréthrinoPdes photostables paralysent les chenilles dans les plus
brefs delais et entrafnent leur mort dans l’heure qui suit le traitement. Cette
action de choc tres rapide rappelant celle des pyréthrines naturelles s’exerce
aussi bien sur les jeunes chenilles que sur celles des derniers stades.
A cette caractéristique importante, s’en ajoute d’autres :
- une efficacite à faible dose - parfois 50 fois inférieure 8 celle des
insecticides classiques ‘a,
- Une bonne persistance d’action permettant de réduire le nombre des trai-
tements en cas d’infestation normale,
- Une toxicite modéree envers l’homme.
A noter que, puisque les pyr&thrinoPdes agissent essentiellement par con-
tact, il faudra veiller 3 utiliser suffisamment d’eau pour assurer 1 bonne
“couverture” de toute la plante.
Le tableau 6, ci-après, résume les résultats obtenus jusqu’a present avec
les différents insecticides testés contre H. armigera sur tomate.
-
Il en ressort une incontestable supériorité des pyréthrinoîdes qui ouvrent de
nouvelles possibilités dans la lutte contre ce ravageur avec l’utilisation ~OS*
sible de la cypermethrine - 45 ;i 50 g m.a./ha -, de la décaméthrine - Ih g m.a..‘!;;:
ou du fenvalérate - 75 à 80 g m.a./ha -, tous les 7 jours en cas de forte infes-
ration sur des cultures irriguées par aspersion,tous les 10 jours en temps nor-.
mal.
Pour assurer une rotation dans l’emploi des produits appartenant aux diff<
rentes familles d’insecticides, l’acéphate - 1000 g m.a./ha -, l’endosulfan
- 1000 g m.a./ha - ou le tétrachlorvinphos - 1500 g m.a./ha - pourront Btre
utilises en alternance avec les pyrCthrinoTdes cités ci-dessus mais leur emploi
S’arréten 15 jours avant la première récolte. Pendant cette periode, les pyrr’-‘..-’
nofdes (ddcamethrine
, fenvalérate) seulement seront utilisées si c’est neceu.
saire.
En cas d”attaque, les pulvérisations dhbuteront dès la floraison de la
culture et s’arrêteront à la disparition des chenilles.
.
.
.
/

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.
.
I..“l_l

__._.,

1
_II
-..-~*1<-.““1~._-“,,,“-.
_
- .
.-
. ---..-
--UI-._<.
,.._.

20.
Si ces différents essais ont démontré la grande efficacité des
pyréthrinoïdes contre les chenilles de lépidoptères, il semble d’après
des observations effectuées sur d’autres cultures, Leur action soit net-
tement moins bonne contre divers homopteres Aleurodidae (mouches blanches)
ou Aphididae (puceron). Pour éliminer ces ravageurs affaiblissant {es plan-
tes ou vecteurs de virus, un mglange d’une pyr&hrinoïde avec un insecticide
du type dimtsthoate pourrait assurer une protection plus complète des cul-
t
tures (tomate, poivron, aubergine, . ..).
L’acéphate pourrait également assurer ce r61e.
Les résultats intéressants obtenus cette année au C.D.H. avec la
mgthode de piégeage sexuel par phéromone synthétique, pourraient permettre
d’orienter la lutte contre & armigera vers un système de traitement plus
réf léchi.
Si ce système de piégeage n’est pas une méthode de lutte directe, les pa-
pillons captur6s pr&isent en effet, le moment d’apparition des premiers
individus permettant un ajustement des interventions en fonction de ce
qui se passe effectivement dans la culture.
Les résultats obtenus contre Heliothis armigera avec la méthode
de pulvérisation U. B. V. (ultra bas volume) feront l’objet d’un rapport
spécial.
l l .
/

Tableau 6 - Efficacité relative des insecticides testés au C.D.H. dans la lutte contre Heliothis armigera
sur tomate (1976 - 1979) : Pulvérisation classique.
Dosage
Excellente
très
Insecticides
(g m.a./ha)-1
efficacité
bonne
bonne
moyenne
insuffisante
a> Organo-chlorB
Endosulfan
1000
b) Organo-phosphorés
Acéphate
750
Acéphate
1000
+
Diazinon
500
Dichlorvos
750
Dimethoate
750
Fénitrothion
750
Prophenophos
WOO
+
Tétrachlorvinphos
1500
+
Trichlorfon
1500
+
d) Carbamate
Carbaryl seul
1500
+
Carbaryl
1500
+
-f- mélasse
+:900 g
ta
w
.
-I- tous les traitements ci-dessus ont étal effectués 1 fois tous les 7 jours.

Fréquence et
Excellente
très
Insecticides
dosage
Cg m.a./ha)
efficacité
bonne
bonne
moyenne
insuffieante
d) Pyréthrinoïdes
Cyperméthrine
45
(Ix/7 jours)
(Ix/14 jours>
+
30
(Ix/7 jours>
+
Décambthrine
25
(Ix/7 jours>
+
(1x/14 jours)
+
16
(Ix/7 jours>
f
(Ix/14 jours)
4-
12,5
(Ix/7 jours)
f
Fenvalérate
100
(Ix/7 jours>
+
75
(Ix/7 jours)
+
(Ix/14 jours)
+
50
(Ix/7 jours)
+
e)
Bacillus
800(produit)
+
thuringiensis
ISOO(produit)
-t
sérotype 1 et 3a-3b (Ix/7 jours)

23.
I
Plutella x y l o s t e l l a (L> - 1
I
Hellula undalis (F) -2
Agrotis ypsilon (Hfn) -3
sur chou pomme
Heliothis armigera (Hbn)
et chou-fleur
Spodoptera littoralis (Boisd) -4
Trichoplusia ni (Hbnj -5
2.2.1.
Introduction
Plusieurs espèces de lépidoptères peuvent causer de graves ddgâts aux cul-
tures de chou poussant meme certains maratchers B abandonner cette spéculation.
Les chenilles d’Hellula undalis, d’l,S cm de long environ, gris beige, parcou-
rues de lignes brunatres , possèdant une tête noire, creusent des galeries dans
le coeur des plantules et les nervures principales des feuilles. Elles sont
surtout dangereuses par temps chaud et humide - ‘hivernage’ - .
Les chenilles de Plutella xylostella, vertes, effilées, d’environ 1 cm de
long, défolient et rongent le coeur des plantules en pépinière.
Apres repiquage, elles peuvent detruire les ponrmes en formation et aumettre les
plantes 3 de sévères dEfoliations puisqu’il n’est pas rare de trouver plus de
50 chenilles par pied.
Les chenilles d’Agrotis ypsilon, appelées ‘vers gris”, cylindriques, pou-
vant atteindre 4 cm de long, perforent les pommes de galeries larges et profondes
rendant le chou inconsommable. Leurs attaques sont d’autant plus dangereuses
qu’elles sont souvent imprévisibles. Spodoptera littoralis provoque le meme
type de dégats que le “ver gris”.
Les chenilles d’Heliothis armigera détruisent le coeur .
Les chenilles de Trichoplusia ni ou ‘fausses arpenteuses” s’attaquent princi-
-
palement aux feuilles externes de la plante.
Les différents essais analysés ci-dessous étaient destinés B tester l’effi-
cacité de plusieurs insecticides dans la lutte oontre ces ravageurs des choux.
l- Lbpidoptère Hyponomeutidae Plutellinae ‘Teigne des crucifères”.
2 -
II
Pyralidae Pyraustinae
;4- Lépidoptère Noctuidae Amphipyrinae
3 -
‘f
Noctuidae Noctuinae
;5-
‘1
Noctuidae Plusiinae.

24.
2.2.2.
Essai de 1977 sur chou pomme
2.2.2.1.
Dispositif expérimental et données culturales
Le dispositif en "blocs aléatoires complets" avec 5 répétitions était
retenu pour cet essai.
Caractéristiques des parcelles :
- superficie
: 4 m x 1,2 m = 4,8 m2
- lignes par parcelle
:3
- plantes par parcelle
: 24
- écartement entre plants sur la ligne :
0,4 m
- Bcartement entre les lignes
.
.
0,4 m
Données culturales :
- variéte choisie
: Stone Head
- semis en pépinière
: 11-01-1977
- repiquage
: 18-02-1977
- récoltes
: elles ont débute le 20-04-77
pour se terminer le 12-05-77
- irrigation 2 fois par semaine par aspersion c.a.d. un apport apprs-
ximatif de 35 mm d'eau.
2.2.2.2.
Traitements
"insectickdes"
Les traitmts du sol ont été effectués avant repiquage le 17-02-77
Les pulvérisations foliaires hebdomadaires ont débuté le c3-03-77 d&s l'ap:Ja-
rition des premikres chenilles. Elles ont pris fin le 14-04-77. Comme pour 1:;:
essais suivants, celles-ci étaient effectuées a l'aide d'un pulvérisateur ?.
pression entretenue. Pour toute pulvérisation foliaire sur chou, on ajouta::.
un "mouillant" au mélange.
Le tableau 7 donne pour chaque insecticide testé la dose utilisee et le mode
d'application.
. . . !
--

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25.
Tableau 7 - Insecticides testés : dose utilisee , formulation et mode d’appli-
cation
.
.
Matière active et formulation
i Dose utilisée f Mcde d’application
.
(g m.a./ha) I
Chlorpyriphos - éthyl (a)
Gr. ’
:
.
5.000
Traitement généralisé
f du sol
.
.
.
Chlorpyriphos - &thyl (b)
il
.
.
2.500
:
II
II
.
.
Chlorpyriphos - éthyl cc>
.
1)
,
2.500
Traitement du sol
.
.
:
.
autour des plantes
:
.
hcéphate seul
P.M. :
750
:
Traitement foliaire
.
Rcéphate + (a)
II
.
:
Acéphate + (b)
II
.
Acéphate 4 cc>
II
:
.
.
:
Bacillus thuringiensis -1
P.M. :
800
.
. Traitement follaire
(produit)
B. thuringiensis + (a)
11
-
Cr. :
Granul6
P.M. : poudre mouillable
2.2.2.3.
Résultats
Les tableaux 8 et 9 résument les r&ultats obtenus, prdsentés sous deux
aspects complémentaires : l’effet des différents traitements sur les populati ;>s
des diverses espèces de chenilles présentes et leur incidence sur le nombre de
pommes commercialisables.
Les comptages de chenilles ont citS effectués au moment de la récolte par depouil
lement complet de 10 plantes choisies au hasard sur les parcelles cies diverses
répétitions.
-I- 3. thuringiensis Berliner, var. Kurstaki, s&otype 3a-3b
-

Tableau 8 - Nombre moyen de chenilles dénombrées sur 10 plantes - données non transformées- (1977)
Plutella
Hellula
Agrotis
Trichoplusia
Spodoptera
xylostella
undalis
ypsilon
ni
littoralis
-
fr;rsrcticides
- Chlorpyriphos - éthyl
.
.
(a)
. .
362
12
2
10
16
.
(b)
318
18
1
8
15
.
(c)
:
340
18
2
12
13
:
- Acéphate srul
2
0
0
0
1
- Acéphate
f
Chlorpyriphos - éthyl
:
(a)
:
0
1
0
0
0
(b)
:
0
0
0
0
0
.
.
(cl
.
0
0
0
0
0
.
:
- Bacillus thuringiensis
:
56
12
7
3
20
;
- B. thuringiensis
:
+ Chlorpyriphos - éthyl (a> :
43
11
0
4
17
.
- T&moin non traité
336
19
8
10
23
:
;
w
0
.

.
.

.

.

*:

.i

.*

.

.
.

\\; ,3
r.
.

n
1.


.
c.

\\;
!L
.

.
*

.
I.

28.
2.2.2.4.
Conclus ions
L’acéphate utilisé à la dose de 750 g m.a,/ha, appliqué une fois par
semaine en cas d’attaque importante, assure une protection quasi totale de la
culture. Son efficacitd a l’avantage de s’étendre aux diverses espèces de chenil
les rencontrées habituellement sur chou et notamment aux ‘vers gris” chenilles
d’Agrotis ypsilon qui passent la journée dans le sol, enroulés au pied de la
plante.
Ces derniers auraient pu justifier un traitement du sol avec le chlorpy-
riphos - éthyl . Cependant, bien que celui-ci permette un controle satisfaisant
d’A. ypsilon, il n’exerce aucun effet sur les chenilles qui vivent sur les par,
-
ties aériennes de la plante et qui representent la majorité des ravageurs du
chou (Plutella, Hellula, Heliothis, Trichoplusia). Le chlorpyriphos ne possede
pas, en effet, de propriétés systémiques.
Le traitement du sol avec cet insecticide, que ce soit en “localisé’ ou en
“général isd”, n’assure donc pas une protection suffisante de la culture. De pluo:
il n’améliore pas la protection quasi totnle que l’acéphate peut assurer seul
(tableaux8 et 9). Ces deux él&ments rendent donc inutile le traitement du sol
avant le repiquage.
L’action de Bacillus thuringiensis s’est montrée spécifique puisqu’il 3
surtout permis une réduction assez importante de Plutella xylostella réduisant
le nombre de chenilles de 6 fois environ. Cependant, les dégâts sont rarement
causés uniquement par cette especc.
Il est donc difficile de preconiser un
traitement avec le 0 thuringicnsis quand d’autres espèces risquent d’etre pré-,
sentes et contre lesquelles cet insecticide biologique n’a que des effets réduits
. . . /
--
_.--
I-.
-l”-.m..“m^-.eA1l.-~--
,;--.
.-
._.
_-~,/I
._-...-.
‘”
.‘.‘---------a-
-..

29
2.2.3.
Essai de 1977 sur chou-fleur
2.2.3.1.
Dispositif expérimental et données culturales
Dispositif en "blocs aleatoires complets“ avec 6 répétitions.
Caractéristiques des parcelles :
- superficie
. 4 m x 1,5 m = 6 m2
l
- lignes par parcelle
: 3
- plantes par parcelle
: 24
- écartement entre plants sur la ligne :
: 0,5 m
- écartement entre plants entre les lignes : 0,5 m
Données culturales :
- variété choisie
: Farmers' Early n" 503 1.
- semis en pépiniére
: 23-03-1977
- repiquage
: 29-04-1977
- irrigation 2 fois par semaine par aspersion
2.2.3.2.
Traitements "insecticides"
Les pulvérisations foliaires ont débute le 13-05-1977 dès l'apparitio..
des chenilles de Plutella xylosttlla, seule espèce presente dans l'essai.
Elles se sont terminées le 17-06-77. Toutes étaient effectuées 1 fois par I..-
maine sauf un des traitements "acéphate" une fois tous les 14 jours, . .
Le même matgriel que dans l'essai précédent était utilisé. La quantitl
d'eau variait de 700 Ct 1100 1 par ha suivant le développement des plantes.
2.2.3.3.
Resultats
L'efficacité des insecticides fut jugée par comptage des chenilles vi-
vantes 7 ou 14 jours après le dernier traitement selon la fréquence des pulv:’
risations. Sur chaque parcelle, dix plantes prises au hasard étaient
-
dépouillées pour dénombrer les chenilles vivantes.
. . . /

Tableau 10 - Nombre moyen de chenilles et de chrysalides de P
2 xvlostella dénombrées sur 10 plantes
-données non transformees - Ll977'.
:
.
Dosage
'Chenilles '
Chrysalides
i Total:
i % de reduction
' (8 m.a./ha) '
l
.
Matières actfves :
.
chenilles + . par rapport
(3)
'récoltées '
saines
parasitées (1) i chrysalides i au témoin
:
:
:
:
:
:
. saines
.
:
:
:
:
:
Acépha te
. .
250
:
19
: 5
1
24
:
94
:
500
:
6
: 2
0
. .
8
:
98
:
750
:
0
: 0
0
:
0
:
100
:
750
9
: 0
0
. .
9
:
98
:
(1x114 jours):
. .
:
:
:
:
:
:
:
5 thuringiensis (2) '
600
:
91
: 26
39
:
117
:
70
:
:
:
:
800
:
67
20
33
87
77
:
.
.
*
.
.
Bromophos
:
200
'
156
; 78
15
:
234
l
3
9
:
400
;
109
: 52
19
:
t61
;
58
Décaméthrine
:
10
:
0
: 0
0
:
0
:
100
:
:
. .
15
.
0
:o
0
0
100
:
:
. .
:
Témoin non traité
:
f 312
: 72
91
:
384
:
.
:
.
:
. .
.
:
.
.
:
(1) Les chrysalides étaient parasitées par une microhym&optère Braconidae : Apanteles litae Nixon
.-
var. operculellae Nixon
(2) s thuringiensis Bcrliner, serotype 1, I6.000 U.I.A.k/mg
(3) Tous les traitements étaient effectuée une fois par semaine sauf un traitement "acéphate'!

.
31.
Tableau 11 - EfficacitG relative des insecticides testés : données transformées
Aspect du feuillage. (1977)
.
1 Nombre moyen de
'
Aspect du-
;
Dosage
' chenilles et de
Matières actives
'
:
feuillage :
.
Cg m.a./ha) i chrysalides saines
j cote moyenne
.
.
. sur 10 plantes (1) ,
(page 32)
.
Acéphate
750
.
OS7
a
(21 :.
x,5
(Ix/sem.)
'
.
:
..
Dkaméthrine
10
.
0,7
a
:
130
tt
.
.
15
:
.
037
.
a
.
fa5
*
hcéphate
500
. .
2,9
b
.
290
Il
750
:
3~
b
:
:
..
2,5
CIx/I4 jours) :
t?
.
.
.
250
.
499
.
C
.
330
.
& thuringiensis
.
d
.

800
.
993
.
490
II
.
:
600
: TO,9
.
e
.
490
:
:
.
3romophos
.
4co
: f2,7
f
.
.
e
435
tt
.
.
.
:
200
.
.
I5,3
.
8
595
:
:
Témoin non trait6
: 19,6
h
..
8,5
:
.
.
.
:
-.
(1) Les donntles initiales (tableau 10) ont ét& transformées par l’expression
$ x + 0,5
avant l'analyse de la variante.
(2) Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par la méme lettre sont signifî-
cativement différents (P = 0,051 - test: de Duncan (multiple range test) .Y
. . . /

32.
De plus, l’dspect du feuillage fit 1Cobjet d’une cokatioa traduirsant
l'importance de la défoliation causk? par & xylosteila :
l- feuillage intact
2- l&g&re perforation du feuillage
18 - il ne reste plus que les nervures des feuilles
2.2.3.4.
Conclusion
Comne dans l’essai pr&édent, l’sc4phate appliqu& une fois par swine,
B la dose de 750 g m,a./ha, a permis une protection totale de la culture contre
Plutella xylostella.
La d&am&hrine dont il a bté question dans le chapftre Heliothis assure
un contrale aussi efficace que ce soit b I5 ou 10 g m.a,/ha. &mmae l'ac@hate,
elle permet une élimination complLte des chenilles.
Un dosage de 500 g d'ac@ate chaque semaine et de 7% g tous les 14 jours
ont don& de bons résultats en réduisant de 98 % le nombre de chenilles.
Bien que la dose dé 250 g m.a./ha d'acephate ait encore permis une tr&s
forte reduction du nombre de chenilles de Plutella, il ne semble pas souhai-
table de descendre en dessous de 500 g m,a.,/'ha surtout en cas de forte infesta-
tion et de risque d'apparition d'autres espéces.
Bacillus thuringiensis a permis une protection assez satisfaisante de la
culture en réduisant de 70 % le nombre de chenilles. Il faut signaler égal-t
qu'en Plua de son efficacité non négligeable envers Plutella, cet insecticide
biologique prdserve Apanteles litac, microhym&optère Braconidae qui, B cette
époque de l'année, parasitait plus de 50 % des chrysalides de Plutella -
': *
(tableau 10)
Le bromophos, choisi pour sa faible toxicit6, n'a pas donne les résultats
espér&s aux deux doses utilisées
qui étaient peut-Wre trop faibles. Sa taxi-
cité envers les microhyménoptères semble assez élevée (tableau 10).
:../

33”
2.2.4.
Essai. de 1978 sur chou-fleur (1)
2.2.4.1.
Dispositif expdrimental et données culturales
Le dispositif expérimental était identique à celui de l’essai précédent.
DOM&S culturales :
-- variéte choisie
:
Farmer& ’ Early no 503 H.
-- semis en pépinière
: 24-03-1978
- repiquage
: 02-05-1978
- irrigation 2 fois par semaine par aspersion.
2.2.4.2.
Traitements “insecticides”
Les pulvérisations foliaires ont débute le 12-05-78 dès l’apparition des
premières chenilles de P. xylostella (seule espèce présente dans l’essai) pour
-
se terminer le 23-06-78. Le merne matériel et la même quantité d’eau que dans
l’essai précédent étaient utilisés. Le tableau 12 donne le dosage utilisé et
les fréquences d’application des divers insecticides testés.
2.2.4.3.
Résultats
L’efficacité de ces divers insecticides a été jugée de la même façon et
selon les mêmes critères que dans l’essai précédent. Les comptages de cheniller
vivantes ont étts effectués 7 ou 21 jours après le dernier traitement selon la
fréquence des pulvérisations,
Les tableaux 12 et 13 résument les résultats obtenus.
(1) Les résultats des essais H. armigera (2.1.2. - 1978) et P. xylostella
(2.2.3. - 1977 ; 2.2.4. -Ï978) sont résumes dans le compte-rendu du
“Congrés sur la lutte contre les Insectes en Milieu Tropical” qui s’est
tenu à Marseille du 13 au 16 mars 1979. Le titre de l’article est :
“Perspectives offertes par les pyréthrinoïdes de synthèse dans la lutte
contre divers insectes des cultures maraT.chères au Senegal”.
(E.F, Collingwood, L. Bourdouxhe) .

Tableau 12 "' Nombre moyen de ckcnillcs cc de chrysalides dt: P. xylostella dénombrées sur ;" ;rlanies
-
- données non transformées - (1978)
.
:
Dosage
: Chenilles :
Chrysalides
Total :
: % de réduction
Matières actives
f (g m.a./ha) :
: chenilles C
: par rapport
:et fréquence
: récoltées
: saines
parasitées(l) chrys. saines : au témoin
.
:
Acéphate
.
750
:
50
.
8
6
58
82
i (Ix/21 jours)'
:
:
:
:
:
B. thuringiensis (2)
-
:
1500
:
50
:
10
19
60
:
81
Sromophos
:
400
:
I41
:.
26
10
167
49
:
:
.
.
Carbaryl
:
1500
:
88
:
x4
1
102
.
69
Cyperméthrine
:
75
:
1
:
:
:
.
0
0
1
f
:
:
100
Décaméthrine
:
5
1
32
:
8
6
40
:
88
:
II
.
:
15
:
44
.
15
10
59
:
82
' (Ix/21 jours):
:
..
:
Fenvalerate
:
75
;
5
:
:
3
0
8
98
:
Prophenophos
:
600
:
1
:
0
0
1
:
+ 100
:
:
.
*
Témoin non traité
:
:
:
255
:
69
102
324
.
.
:
.
.
:
.
(1) Chrysalides parasitées par Apanteles litae Nixon, var. operculellae Nixon : microhyménoptère Braconidae
(2) B. thuringiensis Berliner, serotyye I, 16.000 U.T.A.k./mg
-
(3) Sauf pour le 1 et le 7, tous les traitements étaient effectues une fois par semaine.
. . . /
%
.

3 L, ,
Tableau 23 - EfficacitG relative des insecticides testés - données transformees
Aspect du feuillage (1978).
.
.
.
:
Dosage
:
Nombre moyen de
:
Aspect du
Matières actives :
chenilles et de
.
.
feuillage :
(g m.a./ha) '
.
:Chrysalides saines sur :
cote moyenne
.
.
.
: 10 plantes (1) :
.
.
Cyperméthrine i
75
a (2) i
1,s
.
.
.
192
.
Prophenophos :
600
:
I,2
a
.
230
.
.
Fenvaléra te i
75
.
299
2,4
.
b
.
Décaméthrine :
5
.
6,4
c
:
395
.
.
.
.
Acéphate
750
d
.
:
.
7,6
:
398
.
(Ix/21 jours)
.
:
..
:
DQcaméthrine
:
15
.
797
d
:
4,O
.
.
:
.
(Ix/21 jours>
:
.
B. thuringiensis f
-
I500
.
d
;
.
798
397
.
.
:
Carbaryl
.
.
1500
10,I
e
:
:
495
:
Bromophos
400
.
.
12,9
f :
:
590
.
Témoin non traité:
.
.
18,O
g
;
795
.
.
.
.
.
(1) Pour les besoins de l'analyse statistique, les données initiales ont éte
transformGes par l'expression d--TTyT
avant d'etre soumises à l'analyse
de la variante.
(2) Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par la marne lettre sont signifi.-
cativement difïbrents (P = 0,05) - test de Duncan (multiple range test) .^
. . * /

36.
2.2.4.4.
Conclusions
Au cours de cet essai, deux insecticides ont donné d’excellents résultats
dans la lutte contre Plutella xylostella; le prophenophos, organo-phosphor6
et la cypermethrine, pyréthrinoTde de synthèse. Ils ont permis une protection
quasi totale de la culture éliminant presque toutes les chenilles. Le feuillage
&ait intact, sans perforation.
c
Les résultats obtenus avec le fenvalérate, autre pyréthrinoïde de synthese,
étaient assez semblables avec moins d’une chenille comptée par plante.
Bien qu’ayant réduit de 88 Z le nombre de chenilles de 5 xylostella
par rapport au témoin non traité, la dose de 5 g de décamdthrine semble trop
faible pour pouvoir contralcr les fortes attaques de Plutella ou les chenilles
d*autres espèces de 16pidopteres qui pourraient attaquer la culture (Heliotiii,::T
Agrotis...).
De même que des doses trop faibles, des traitements trop espaces dans le terni.7
ne sont pas souhaitables comme le montrent les rtssultats obtenus avec les trn:
tements acéphate et décaméthrine espacés de 21 jours. Les perforations dans 1~:;
feuilles devenaient assez nombreuses .
Bacillus thuringiensis a permis une rt-duction assez sensible du nombre
de chenilles de P. xylostella et la limitation des dégâts, tout en pr&servant
-
la micrafaune utile. Cependant, il faut noter que l’efficacité de cet insectî
ï
cide ne s’est pas sensiblement accrue par rapport à l’essai précédent bien que-1
la dose ait et6 presque doublée.
Le bromophos comme précédemment et le carbaryl n’ont pas donn6 les résul-
tats espér& et n’ont . permis
qu’une assez faible protection de la culture.
La défoliation était importante et le nombre moyen de chenilles et de chrysa-
lides depassait la dizaine par plante sur les parcelles traitées avec ces
insecticides.
. . . J

37
2.2.5.
Conclusions générales
Depuis le stade “premières vraies feuilles”, jusqu’a la récolte, les choux
sont soumis aux attaques de chenilles de diverses espèces.
C’est cependant en pépinière et avant la formation de la pomme que la surveil-
lance du maraîcher ‘doit &tre la plus constante et attentive pour dkeler à
son début une attaque d’Hellula undalis ou de Plutella xylostella qui, en quel-
ques jours, peut détruire tout un semis.
. .
A ce stade, l’ac6phate qui possède des propriétés systémiques conviendra
particulièrement pour détruire les chenilles d’H.undalis souvent logées dans
les nervures des jeunes feuilles ou dans le coeur. On l’utilisera a la dose
de 750 g m.a./ha en alternance avec la cyperméthrine, la décaméthrine CU le
fenvalérate ajoutant aux propriétés systémiques de l’acéphate, l’action de
choc et la bonne persistance des pyréthrinoïdes de synthèse trEs efficaces
dans la Lutte contre la plupart des chenilles. A certaines époques de l’année
- hivernage - il faudra traiter la pépinière 2 fois par semaine pour assurer s.l
protection. Normalement, les traitements s’effectueront tous les 7 ou IO jours.
- Après repiquage, une surveillance attentive sera nécessaire tant que les
pommes n’auront pas atteint la taille et la dureté qui les mettront plus à l’abri
des attaques de chenilles, Si leur nombre n’est pas trop eleve et vue la bonne
rémanente des produits, les traitements pourront s’effectuer tous les 14 jours
avec l’acéphate - ‘750 g m.a./ha -,la décamdthrine - 16 g m.a./ha-, la cyperm&-
thrine - 50 g m,a./ha - (essai 2.1,3..) ou le fenvalérate - 75 g m.a./ha -.
En cas de forte attaque, les traitements devront avoir lieu chaque semaine
jusqu’à disparition des chenilles. Avec l’acephatc,
ils devront toutefois star--r-
ter 15 jours avant la recolte. Si les attaques ne proviennent que de l.xyloste*f.,
500 g d’acéphate ou 10 g de décaméthrine pourront suffir.
Bacillus thuringiensis permet un controle satisfaisant des chenilles de
Plutella mais sa grande spécificité ren.1 aléatoire la protection de la culture
si d’autres espi-ces apparaissent telles Heliothis, Agrotis...
Dans l’ensemble de l’expérimentation, ce sont les traitements préventifs
ou pratiqués dès l’apparition des premières chenilles qui ont donné les résul-
tats les plus satisfaisants. Un “mouillant” était ajouté au mélange avant pul-
vérisation pour assurer une bonne distribution du produit.
. . . /
.~-~~c~.uI-.-.-l~~.*uL~~~-I-*IIIu~--~._ ,__ _
.
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.

.

.

.

.

.

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.

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.

.

.

.
+

.

.

.

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.

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N 5:
+
.

.

.

.

-l--l-
9%
00
.

.

.

.

.

.
-t
.,
.


.
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.

.

2
8
.

+
.
.

.
,.
.


.

.

.

.
.


,
.


.

.

.

.*
.

.

Tableau 14 - suite -
.
:
FrGquence :
EfficacitG
très
Insecticides
:
et dose ;
quasi totale
bonne
bonne
moyenne
insuffisante
: (g m.a./ha) I
:
;
*
d) PyréthrinoYdes de
:
.‘
synthèse
:
:
.
:
Cypermethrine
i
75
:
+
Décaméthrine '
15
:
i (Ix/7 jours>:
f
.
*
:
15
:
: (Ix/21 jours):
+
:
10
:
:
+
:
:
5
:.
+
Fenvalérate
:
75
:
-t
:
:
:
:
(1) Pour les autres espèces, voir le tableau 6.
(2) Si le nombre de chenilles n'est pas trop élevé.
(3) Si la f réquence n'est pas mentionnée, le traitement avait lieu chaque semaine.

40.
2,3.
sur pomme de terre
2.3.1.
Introduction
La courtili&re,
connue aussi sous le nom de “taupe-grillon”, peut être
un ravageur important des cultures de pomme de terre. Elle aime les sols légers,
assez humides dans lesquels elle peut creuser ses galeries B la recherche de
nourriture, se servant de ses pattes antérieures fouisseuses larges et puissan-
tes.
L’adulte, brun velouté, mesure de 3,5 à 4 cm de long, Son corps cylindri-
que porte deux paires d’ailes dont la premi&re est courte et arrondie.
Par son activité fouisseuse nocturne, cet insecte peut bouberser les jeun<
semis.
Ce sont cependant les cultures de pomme de terre qui souffrent de ses
attaques, dépréciant parfois 50 h 80 7, de la récolte par les trous qu’il creuse
dans les tubercules.
Le but des essais Qtait de trouver des insecticides du sol efficaces et
d’utilisation facile pouvant remplacer les organo-chlorés souvent interdits
d’emploi en agriculture.
2.3.2.
Essai comparatif aldrine, chlorpyriphos-éthyl (1976)
2.3.2.1.
Dispositif expérimental et données culturales
Chaque insecticide était teste sur 2 planches de 2Im x 2 ,Im comprenant
chacurl!3 lignes de pommes de terre et compar& h une planche non traitée de
même longueur mais ne comprenant qu’une seule ligne de pommesde terre. L’écar-
tement entre les lignes &ait de O,70 m et de O,30 m entre les plants sur la
ligne.
Donnees c u l t u r a l e s :
- variétés choisies
.
.
Baraka et Cardinal
- date de plantation
: 30-01-76
- traitement du sol avant buttage
: 2 5 - 0 2 - 7 6
- réco1t.e
: 04-05-76
(1) Orthoptère Gryllotalpidae

41.
2.3.2.2.
Résultats
L’efficacitG des insecticides était jugée par triage et comptage des %::v
hercules sains et troués.
Le tableau 15 donne les doses utilisées et résume les résultats obtexd
avec chaque insecticide
Tableau 15 - Dosage, mode d’application et resultats obtenus avec l’aldrinc
et le chlorpyriphos-éthyl (1976)
.
Insecticides
Dosage
:
Nombre de tubercules
:
%
(kg m.a./ha) :
sains
troués
:
de degz : :S
..
.
. “.+...-
.
Chlorpyriphos-éthyl
5
;
(granule épandu
:
.
sur le sol)
.
.
- E?re planche
:
1129
6 2
.
.
5,:
- Zème planche
:
.
1247
9 2
.
6 ,i,
:
.
*
.
Total
.
2376
.
154
6,1
.
.
.
Aldrine
2
.
.
.
.
(poudre mnuillable
.
.
.
pulv&isée sur le sol)
.
:
- lère planche
.
:
1324
152
10,:.
.
:
- 2eme planche
.
1185
247
.
.
17,2
‘-
.
.
Total
.
,
2509
399
:
13 ) ?
.
.
.
.
Tt-moin non trait&
:
60
355
.
.
85,:
..
.
.
Les résultats montrent la bonne efficacité du chlorpyriphos-éthyl dans la lui,
te contre Gryllotalpa permettant une riiduction trEs sensible du pourcentae- .i
tubercules troués par rapport au témoin non traite. Clette efficacite est !y&
superieure B celle de l’aldrine puisque le pourcentage de degât est respect<. t.
ment de 6,l et de 13,7 %.
P
. . . /
.* ----------*---

42.
2.3.3.
Essai comparatif chlorpyriphos-éthyl, diazinon, fonofos (1976)
2.3.3.1.
But de l’essai
Confirmer les résultats obtenus dans l’essai précédent avec le chlorpyriphos-
éthyl, le tester CI un dosage réduit zt le comparer à d’autres insecticides du
sol, faciles d’emploi, susceptibles d’étre utilisés contre Gryllotalpa.
2.3.3.2.
Dispositif expérimental et données culturales
Dispositif en “blocs aléatoires complets” avec 6 répetitions.
Caractéristiques des parcelles :
- superficie
*. 5m x I,8m = 9 m2
- nombre de lignes par parcelle
*. 3
- nombre de tubercules par parcelle
: 45
- Ecartement entre les lignes
: 0,6 m
- écartement entre les tubercules
: 0,3 m
Donn&es culturales :
- variété choisie
: Ker Pondy
- traitement du sol suivi d’un croquagc
: 06-03-76
- plantation
: 08-03-76
- récolte
: 22-06-76
2.3.3.3.
Résultats
Les résultats résumés dans les tableaux 16 et 17 n’ont pas pu être exploi-
tés statistiquement vu l’hétérogénéitc des données obtenues. En effet, beaucoup
de plants n’ont pas produit de tubercules B cause d’une mauvaise germination.
Ces resultats ne sont donc présentés qu’h titre indicatif.
2.3.3.3.1.
Résultats concernant Gryllotalpa africana
r
Le tableau I.6 donne pour chaque insecticide test& le dosage choisi et
résume les r&ultats obtenus.
. . . /
--
.----------
----

43.
Tableau 16 - Résultats obtenus contre V. africana (1976)
-
.
Traitements et dosage
.
Nombre de tubercules :
7, de
:
sains
troués :
dégats
.
.
Chlorpyriphos-éthyl (microgranulé) :.
..
1) 5 kg m.a./ha
312
31
.
:
9,O
.
.
2) 3 kg m.a./ha
:
298
36
10,7
.
:
Fonofos (microgranulé)
.
.
.
1) 4.,5 kg m.a./ha
:
76
42
:
35,6
:
2) 3,0 kg m.a./ha
:
120
80
:.
40,o
:
.
Diazinon <microgranulé)
.
.
:
.
.
.
1) 15 kg m.a./ha
169
89
.
:
34,5
.
2) 10 kg m.a./ha
.
64
88
.
.
57,9
.
:
.
Témoin non traité
.
:
94
138
.
59,4
.
II
II
:
307
522
62,9
:
:
.
:
.
.
.
Bien que peu fiables, ces résultats semblent quand merne confirmer ceux
qui ont été obtenus avec le chlorpyriphos-éthyl dans l'essai précéden+ sans
différence apparente entre les deux dosages. Par contre, il est assez difficill.
de se prononcer sur l'efficacité des autres produits, le nombre de tubercules
récoltés Etant insuffisant et trop variable.
2.3.3.3.2.
Résultats concernant Agrotis ypsilon
Cet essai a permis d'effectuer quelques observations sur l'efficacité
des 3 insecticides dans la lutte contre & ypsilon. La nuit, les chenilles de
ce lépidoptère (2-2-l) sectionnent les tiges de pomme de terre au ras du sol
pour se nourrir des feuilles. Leurs ddgrilts peuvent &tre particulièrement graves
lorsque les plantes sont petites, une même chenille pouvant en sectionner plu-
sieurs.
. . . /

44.
Tableau 17 - Nombre de plantes ou de tiges sectionnées par A.
- .Lypsilon sur
les parcelles traitées avec les difft-rents produits.
.
.
Traitements
:
Nombre de plantes ou de tiges coupées
.
Chlorpyriphos-éthyl
.
:
1) 5 kg m.a./ha
:
3
.
2) 3 kg m.a./ha
.
8
.
.
:
Fonofos
.
.*
1) 4,5 kg m.a./ha
.
56
.
2) 3,0 kg m.a./ha
58
*
.
:
Diazinon
:
1) 15 kg m.a./ha
50
:
2) 10 kg m.a./ha
54
:
.
Témoin non traite
.
.
91
IT
.
.
78
.
L'emploi du chlorpyriphos-éthyl utilise ti la dose de 5 ou de 3 kg
m.a./ha, a permis une diminution sensible des d6gats provoqués par A. ypsiïon
confirmant les résultats déja obtenus contre cet insecte dans l'essai chou.
poItml6 2.2.2.
. . . if
.

45.
2.3.4.
Essai de 1977
2.3.4.2.
But de l'essai
Etudier l'incidence des techniques culturales, du moment et du mode
d'application de l'insecticide sur son efficacité contre G. africana pour
'. réduire la dose d'emploi du chlorpyriphos-ethyl.
2.3.4.2.
Dispositif expérimental et données culturales
Dispositif en "Lblocs aléatoires complets" avec 4 répétitions.
Caracteristiques des parcelles :
- superficie
:5mx3m=15m2
- nombre de lignes par parcelle
:5
- nombre de tubercules par parcelle : 75
- écartement entre les lignes
: 0,6 m
- écartement entre les tubercules
: 0,3 m
pour le traitement no6 :
- superficie
: 5 m x 4,8 m = 24 m2
- nombre de lignes par parcelle
: 8
- nombre de tubercules par parcelle : 120
- même écartement que ci-dessus
Données culturales :
- variété
: Rer Pondy
- traitement du sol avant plantation: 14-04-77
- plantation
: M-04-77
- traitement du sol avant buttage
: 21-05-77
- récolte
: 06-07-77
. . . /

2.3.4>3.
Traitements du sol
Le tableau I8 donne pour chaque insecticide la dose utilisée, le moment
?‘application et la technique culturale choisie.
Tableau 18 - Insecticides test& : Jose, moment d’application et technique
cul turale .
.
Dosnge
:
Traitements
Moment du
:
Technique
; (k g m.3./ha) .
t r a i t e m e n t :
.
culturale
.
.
.
1.
Témoin
:
.
non traité
:
:
.
:
2.
Chlorpyriphos-éthyl
.
5
: avant plantation: epandage suivi d’ur,
.
:
craquage : sans
:
.
.
’ buttage
:
:
3.
.
.
5
: avant buttage : :
*
.
i 5 semaines après:
: plantation
:
.
*
.
2,5
: avant buttage i
.
;
.
.
5
i 5 semaines apres: gpanclage suivi d’u:
:
t plantation
: ratissage
.
5
1 avant plantation: alternance de 2
:
.
’ lignes traitées et <.P
..
.
I 2 lignes non traitS.z
.
7.
Fonofos
5
: avant plantation: épandage suivi (“I::i,
:
.
: craquage
.
.-
2.3.4.4
Résultats
Les dégâts contastés sur les parcelles non trait6es étant trop faibles
’ inf&ieurs h 10 ‘D - et très irr6gulièrement répartis, nous n’avons pu tirer
Caucune conclusion valable de l’essai.
. . . /

47.
2.3.5.
Essai de 1978
2.3.5.1.
But de l'essai
Répéter les essais des années précédentes pour confirmer les resultats
obtenus avec le chlorpyriphos-éthyl, rdduire le dosage utilisé et Le comparer
% d'autres insecticides du sol microgranulés, le diazinon et le fonofos.
,...
2.3.5.2.
Dispositif expérimental et données culturales
Dispositif en "blocs al&atoires complets" avec 3 repétitions.
Caractéristiques des parcelles :
- superficie
: 5 m x 3,6 m = 18 m2
- nombre de lignes par parcelle
:6
- nombre de tubercules par parcelle
: 90
- Qcartement entre les lignes
: O,6 m
- écartement entre les tubercules
: 0,3m
Donn&es culturales :
- variété choisie
: Arran Banner
- plantation
: 11-03-78
- récolte
: 01-06-78
Traitements "insecticides"
- Traitement du sol avant plantation : 08-03-78
-
11
" avant buttage
: 07-04-78
- une trtis forte attaque d'Agrotis ypsilon risquant de détruire ._I.
plusieurs parcelles de l'essai, a nécessite un traitement du pied des plantes
avec la décaméthrine R la dose de 15 g m.a./ha -10-04-78-
..* /
----mm.“.-
.-
--
--
.-____.

48.
2.3.5 3.
Résultats
Le tableau 13 donne pour chaque insecticide testé la (iose choisie, le
moment d'application et les résultats obtenus,
Tableau 13 - Résultats obtenus avec les klifferents insecticides (1978)
.
.
.
:
Dose
:
Nombre moyen
:
7 de
(Kg m.a./haJ
: de tubercules sains :
tubercules
Traitements
:.
.
:récoltés par parcelle:
troués
:
:
:
.
.
.
.
.
.
Chlorpyriphos-éthyl :
5
:
578
os2
:
: (avant plantation) .
.
.
.
81
.
2,s
:
580
*
.

097
*
(avant buttage) :
.
.
.
.
.
:
.
Diazinon
:
5
564
132
:
:
(avant buttage) '
.
:
.
..
Fonofos
4
.
.

553
:
292
' (avant plantation) :
:
TSmoin
:
397
32,0
.
non trait6
.
:

.
*
.
:
.
*
2.3,5.4
Conclusions
Tous les produits test& ont montré une efficacité presque équivalente
que ce soit le chlorpyriphos utilisé 21 la dose testée précédemment ou à la
dose réduite de 2,s P.g m.a./ha, le ciiazinon ou le fonofos.
Une fois encore, ces r6sultats doivent etrc considérks avec prudence.
L'intensité de l'attaque de ryllotalpa était trEs hétisrogène suivant les rérC
titions sur les Gmoins non traités et variait de 13 7 pour la première répei-i.-
tion, a 33 % et 44 X pour la îème et la 3ème. Le pourcentage de tubercules
troués 6 'élevait meme à 93 7 sur une bordure non traitée.
Des essais ultgrieurs devraient essayer de confirmer les résultats obtenu<*
avec le diazinon et le fonofos.
. . . /

49.
2.3,6.
Essai de 1979
2.3.6.1.
But de l'essai
R&péter les essais des annees précédentes avec le dianinon et le fonofos
et tester deux autres insecticides microgranulés, le ChlorEenvinphos et le
prophenophos contre Gryllotalpa africana.
2.3.6,2.
Dispositif expérimental et donn6es culturales
Dispositif en "blocs aléatoires complets" avec 3 repétitions.
CaractL%.stiques des parcelles :
- superficie
:
Smx 3m=15m2
- nombre de lignes par parcelle
:
5
- nombre de tubercules par parcelle
:
75
- écartement entre les lignes
.
0,6m
- ecartement entre les tubercules sur la ligne
*.
0,3 m
Données culturales :
- variété
: Cardinal
- date de plantation
: 09-03-79
- récolte
: 25-05-79
Traitements "insecticides"
- traitement du sol avant plantation
:
07-u3-*79
*-
8,
11
avant buttage
:
30-03-79
- Une forte attaque 4'I&eliothis armigera- et de Sgodoytera exigua
sur le feuillage a n&essitG un traitement foliaire avec la dtkaméthrine
- 16 g m.a./ha
: pulverisation U.3.V,
(14-04-72) -.
. . . l

50.
Le tableau 20 donne le dosage choisi et le moment du traitement pour
chaque insecticide.
Tableau 20 - Insecticides choisis : dosage et marnent d'application (1979)
.
.
Traitements
:
Dosage
.
.
Noment d'application
.
.
(kg
m.a./ha)
:
.
Chlorfen+inphos
.
5
:
avant plantation
.
:
Diazinon
.
.
91
10
.

.
Fonofos
4
1)
..
:
.
Fonofos
.
.
2
avant buttage
.
.
.
Profenofos
.
.
5
:
avant plantation
.
.
.
.
:
.
Tous les insecticides de formulation granulée étaient épandus manuel-
lement et incorporés au sol par craquage.
2.3.6.3.
Résultats
Les dég%ts constatés sur les parcelles non traitées 6tant trop faibles
-entre 4 et 9 % - et irréguli6rement répartis, nous n'avons pu tirer aucune
conclusion valable de cet essai.
. . . /

51.
2.3.7.
Conclusions génerales
Ces différents essais, malgré leurs imperfections, ont montré la bonne
efficacité du chlorpyriphos-éthyl dans la lutte contre Gryllotalpa africana et
meme contre Agrotis xpsilon. La persistance d’action théorique de trois mois de
cet organo-phosphoré assure une tonne protection des cultures de pomme de terre
pendant leur cycle cultural.
Sa présentation sous forme g;ranulée permet un
épandage facile sur le sol avant plantation ou avant buttage.
Cependant, la cherté de ce type de prodlrit permet difficilement de prévoir
des traitements systématiques avant chaque culture. Ceux-ci ne seront donc envi-
sagés que si l’infestation du terrain constatée lors de sa préparation fait
craindre des degâts importants ou en cas de forte attaque des cultures ante-
rieures de pomme de terre. C’est donc l’observation et la connaissance du terrain
qui permettront de décider de l’opportunit6 d’un traitement du sol.
A signaler la possibilité d’utiliser sur de petites surfaces, un système de
piègeage très simple fait de boTtes de CO:
rve ou autres récipients à parois
lisses enterrés jusqu’à leur bord supérieur et dans lesquels les courtilières
tomberont lors de leurs pérégrinations nocturnes ZI la surface du sol.
Signalons également la possibilité dDemployer des appâts empoisonnés -
son + insecticide - épandus à la surface du sol.
Des essais ultérieurs essayeront de préciser le cycle biologique de la
courtilièrc pour pouvoir traiter lc sol avec plus de discernement.
. . . /

52.
2.4.
CRYPTOPIUE3IA leucotreta (Meyr) -
sur poivron
2.4.1.
Introduction
Les chenilles de Cryptophlebia leucotreta s’attaquent aux fruits de nombreu-
ses plantes cultivées (goyave, orange) ou aux capsules de coton...
L'an dernier, nous avons constate au C,D.H. de sérieux dclgats sur poivron.
Les femelles déposent leurs oeufs sur la pelure des fruits. Dès leur
éclosion,
les jeunes chenilles forent un trou dans la p e a u et se logent dans
la chair du fruit en y creusant des galeries.
Souvent les dégâts ne sont pas
visibles extérieurement et c’est en ouvrant le poivron que l’on trouve les che-
nilles 3 1 ‘intericur du fruit. Ces attaques sont généralement suivies de pourri-
tures secondaires dQcs à des champignons ou h des bactéries.
Les jeunes chenilles sont blanchatres sauf la tête qui est noire. En fin
de d&eloppement,
elles prennent une couleur rose rouge uniforme et mesurent
environ 15 mm de long.
b
Vu l’importance des J&g9ts cinstat& sur cultures de poivron, un essai a
&té mis en place (1379) pour voir s’il 6tait possible d’appliquer à g.leucotreta
les moyens de lutte conseillés pour II. armigera.
-
2.4.2.
Essai de 1979 sur poivrctn
2.4.2.1,
Dispositif expérimental et données culturales
Dispositif cxp5rimentai en “blocs al&atoires complets” comprenant 3 rEp&-
titions.
- 1 LQpidoptere Tortricidae
. . . /

53.
Caractéristiques des parcelles :
- superficie
: 4 m x 1,5 m - 6 m*
- lignes par parcelle
:3
- plantes par ligne
. l
7
- plantes par parcelle
. ’
21
- écartement entre les plants
. sur la ligne
: 0,5 m
. entre les lignes
: 0,5 m
Données culturales :
- variéte
: Yolo Wonder
- semis en pépinikre
; 07-12-S
- repiquage
: 11-01-79
- récolte
: une récolte tous les 14 jours
depuis le 06-03-79 jusqu'au
15-05-79
- irrigation deux fois par semaine par aspersion apportant approxi-
mativement 35 mm d'eau B la culture.
2.4.2.2.
Traitements phytosanir;aires
Les pulvérisations foliaires débutèrent le 20.02.79 dès l'apparition
des premiers fruits et prirent fin le 30-04-79.
Tous les traitements étaient effectués une fois par semaine à l'aide d'un
pulverisateur h dos B pression entretenue et l'équivalent de 700 h 1.100 1
d'eau/ha suivant le développement des plantes.
Des attaques importantes de pucerons ont nécessité deux traitements
avec le pirimicarbe - 250 g m.a./ha - en cours de culture.
Deux traitcwnts avec le triadimefon - 125 g m.a./ha - ont dté effec-
tués pour stopper les attaques de Leveillula taurica sur le feuillage.
. . . /

54
2.4.2.3.
Resultats
L’efficacité des divers produits testés fut jugée par triace et comptage
des fruits sains et attaqués. Etant donné que les degâts de & leucotreta sont
rarement visibles extérieurement à la recolte, la plupart des poivrons récoltés
ont été coupés en deux pour trouver les chenilles logées dans la chair du fruit
En Galité, jusqu’a la récolte du 03-04-73, les dégats constates étaient
dus principalement 2 Heliothis armigera. Ve n’est qul.9 partir du 17-04-79 que
ceux-ci diminuèrent pour faire place presqu’exclusivement 5 Cryptophlebia
leucotreta,
Le tableau 21 donne pour chaque insecticide le dosage utilise et les
résultats obtenus.
Tableau 21 - Efficacité des diffcrents insecticides test& contre Cryptophlebl-:.,
leucotreta et Heliothis armigera sur poivron (1979)
Matières
..
Dosage :
Pourcentage
:
Nombre moyen
moyen
.
.
de poivrons sain8
actives
: (e, m.a. /hd
.
: de fruits piqués :
par parcelle
:
.
.
.
.
D&amé thrine
.
.
16
:.
299
298
a
(1)
.
.
Cyperméthrine

45
:
5,8
:
284
a
.
*
Endosulfan
I
1.000
:
12,8
.
264
b
:
.
Trichlorphon
:
1.500
:
29,o
I
212
c
TGmoin
57,4
;
130
d
non traité
.
.
.
.
:
:
(1) Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par la même lettre sont signie.
ficativement différents (2 = 0,051 _ basé sur le test de Duncan (multiple
range test) -.
. . * /

55.
2.4 2 4.
Discussion et conclusions
Le faible pourcentage de fruits piqués sur les parcelles traitées avec
la décamethrine et la cypermethrine confirme les bons résultats obtenus avec
ces deux matières actives dans la lutte contre Heliothis armigera sur tomate
(tableau 6). Il r&vèle également la bonnc efficacité de ces deux pyréthrinoîdes
contre Cryptophlebia leucotreta
-’ tuant les chenilles ci la sortie dé l’oeuf
avant leur pénétration dans le poivron. Les doses utilisées sont celles qui
ont &té preconisées pour lutter contre H. armigcra sur tomate. (2.1.4.).
L’endosulfan a permis une assez bonne protection de la culture permettant
de doubler le nombre de poivrons sains récoltés par rapport au temoin non
traité.
Les résultats obtenus avec le trichlorphon sont moins bons, Ce produit
ne semble pas pouvoir assurer uac protection suffisante de la culture contre
les attaques de C. leucotreta ou d’H. armigera.
-
-
En conclusion, il semble possible de pouvoir proposer pour lutter contre
les chenilles de ,Cryptophlebia leucotreta sur poivron les mêmes traitements
“pyréthrino’ïdes”
que ceux conseillés pour lutter contre Heliothis armigera
aur tomate (2.X.4.). Il serait sans doute préf&-able d’utiliser 50 g m.a./ha
de cyperméthrine plutôt que les 45 g testes.
Cependant , comme les oeufs de C. leucotrcta sont beaucoup plus difficiles
-.
à trouver que ceux d’heliothis et que les jeunes chenilles se voient diffici-
lement, il ne sera pas possible d’organiser les traitements en fonction d’ob-
servations effectuées sur le terrain. La lutte sera donc plus préventive
que curative et commencera dès l’apparition des premiers fruits s’il y a risque
d’attaque de Crypto:)hlebia leucotreta. Les traitements s’effectueront chaque
semaine jusqu’à disparition des degâts.
. . . /

2-5.
THRIPS tabaci (Lind) - 11.
sur oignon
r-------7
2.5,I.
Introduction
Les ‘.arips ne d+assent pas I mm de long, Pendant la journée, ils se
glissent & la base interne des feuilles :.l’oignon. Les adultes sont bruns, tandis
que les larves, plus petites, sans ailes, sont jaunatreg.
Adultes et larves affaibligsent la plante en suçant le contenu cellulaire
des organes attaqués. Les cellules vides se remplissent d’air, les feuilles pren
nent un aspect plombe et leurs extrêmités se dessechent. S’ils sont abondants,
ils peuvent provoquer la mort des jeunes plantes. Lorsque l’attaque se produit S~!Y
des oignons plus 3igés, leurs feuilles prennent une couleur argentée, se recroque
villent, jaunissent et se dessèchent entraPnant une baisse de production.
Vu l’abondance des insectes et l’importance de leurs dég%ts, un essai
orientatif de divers insecticides a 6té mis en place sur oignon.
2.5.2.
Essai orientatif de divers insecticides (1979)
2.5.2.1.
Dispositif expkimental et données culturales
Chaque insecticide a Eté test& sur une parcelle de 5m x Im, comprenant
5 lignes d’oignons repiqués depuis un mois : une moiti4 de la parcelle(2,5m x Imi
Gtait traitde avec l’insecticide choisi, tandis que l’autre moitié servait de
témoin non traité. L”écartement était de 20 cm entre les lignes et de IC cm
entre les plantes sur la ligne.
Données culturales :
- variet6
.. Violet de Galmi
- semis en pépinière
:
16s,OI-79
- repiquage

.
IS-Q3-79
- récolte
:
28-03-79
- 1 Thysanoptere Thtipidaa
.
0
.
/
--
.I . -___

57.
2.5.2.2.
Traitements "insecticides"
La Premiere pulvérisation foliaire eut lieu le 13.04.79 après
avoir constaté la présence d'une importante population de Thrips sur
les différentes parcelles. Elle fut suiviu de 2 autres pulvérisations
B 7 jours d'intervalle chacune.
Ces pulv(Crisations ont été effectuées avec un pulvérisateur à
dos à pression entretenue et l'equivalent de 1.400 1 d'eau/ha. Un "mouillant'i
était ajouté au melange avant pulvérisation.
2.5.2.3.
Rt-sultats
L'efficacité des insecticides était jugée par comptage des larves
et adultes avant et apres traitement. Le premier comptage eut lieu le
17.04.79, avant la première application pour évaluer l'importance des
populations presentes ; le second, le 02.05.79, 7 jours après la 2ème
application et le troisieme, le 09.05.79, 7 jours plus tard, pour estimer
l'efficacité des produits testés.
Sur chaque parcelle, 5 plantes étaient arrachées au hasard, aussi
bien sur la partie traitée que sur la partie non traitée. Après avoir
coup6 le bulbe et la moitié supérieure des feuilles, la partie restante
était plongée pendant une heure environ dans un récipient contenant de
l'alcool, Les plantes étaient ensuite retirées pour pouvoir compter, a
l'aide d'un binoculaire, les insectes reposant au fond du récipient.
De plus, l'aspect extérieur des plantes fit l'objet d'une cotation
traduisant l'importance des dégats causés par L tabaci :
I- plante saine ; port érigé, feuilles vertes sans desskhement
2- léger dessèchement de l'extrêmite des feuilles
9 - plante complètement desséchée et fletrie; feuilles recroque-
villées et déchirees.
Le tableau 22,ci-après, donne pour chaque insecticide choisi, la
dose utilisée et les résultats obtenus.
. . . /

Tableau 22 - Insecticides testés contre Thrips tabaci et dosage utilisé. Résultats des comptages
effectués sur 5 plantes - 09-05-79 -, % d'efficacité et aspect du feuillage (I979).
.
.
.
.
:
Dosage
:
Larves et adultes
7.
Cotation : aspect
Insecticides
:Cg m.a./hs)
:dénombrés sur 5 plantes
: d'efficacité :
du feuillage.
:
:
Demi-parcelle
:
:
Demi-parcelle
:
: non traitée traitée :
:
non trait&e traitée
.
f
Acéphate
750
:
584 10
:
98,3
i
8 2
*
Diazinon
600
:
430
I8
:
?5,8
:
7 2
:
:
:
:
!Juinalphos
:
250
:
450 32
:
93,0
:
8 2
.
Dimethoate
.
400
:
370 33
:
91,I
0
7 2
:
.
:
:
Bromophos
.
400
I
340 38
:
83,8
:
6
3
Formothion
:
500
:
320 83
:
74,I
:
5 3
:
:
.
:
.
:
.
.
.
.
.
. . . /

Tableau 23 _- Comparaison du poids moyen des bulbes récolt& sur parcelles traitées et non traitées.
*
.
.
.
.
Dosage
Poids moyen d'un bulbe (g) (1) f
Insrctic.ides
i
gapport
i X de bulbes/50 g :
; (g m,a./ha) :
demi-parcelle
entre
demi-parcelle
:
non traitée
traitée
ipoids moyen i non traitée
traitée
:
:
:
:
.
:
:
winalphos
:
250
:
27,5
55,7
:
2,C
:
:
539
56,o
Diazinon
:
600
:
:
28,6
54,2
:
:
.
I,9
:
II,6
53,o
Acéphnte
:
750
:
3I,7
53,9
1
I,7
:
. .
657
54,6
Diméthoate
:
:
.
.
400 .
30,4
4ç,9
;
I,O
:
.
IO,O
49,4
.
Bromophos
:
400
;
32,O
39,5
:
I,2
:
15,3
.
36,2
Formothion
:
:
500
f
:
32,1
3820
.
I,2
I
.
14,2
39,4
.
.
.
:
:
-..
:
(11 Pour tous les traitements, sauf bromophos et formothion, le poids moyen des bulbes était signifi-
cativement supérieur à celui des bulbes rkoltés sur la demi-parcelle correspondante non traitée
(P = 0,051 - basé sur le test t de Student - .

60.
Pour estimer les pertes de rendement provoquées par les Thrips, 20 bulbes ont
,etts prt-leves au hasard sur chaque demi-parcelle et pesés un par un (tableau 23)
2.5 2.4.
Discussion et conclusion
Comme le montre le tableau 22, tous les traitements ont provoqud une dimi-
nution importante des populations de thrips, avec un pourcentage d’efficacité
variant de PS,3 % à 9I, 1 % pour les 4 meilleurs produits, 1 ‘acéphate, le diazinc,!: i
le quinalphos et le diméthoate. Sur les parcelles traitées, les plantes avaient
un port érigé, les feuilles étaient vertes avec seulement un léger dessèchement
des extremites. Par contre, les plantes des parcelles non traitees présentaient
un flétrissement important, leurs feuilles btaient recroquevillées et déchirées,
leur maturité plus précoce. Les résultats obtenus t-taient moins nets avec le
forma thion .
Le poids moyen des bulbes récoltes était deux fois supérieur sur la demi-pcc-
celle traitee avec le quinalphos (55>7 g ) par rapport à ceux de la demi-parc&.?~~
témoin (27,5 g). Pour les autres produits, diméthoate, acéphate, diazinon, le
rapport variait de 1,6 h 1,9. Les diffcrences de poids moyen entre bulbes de par.-
celles traitees et non traitées étaieut significatives pour ces 4 produits, Elle?
ne l’étaient pas avec le bromophos et le formothion pour lesquels le rapport éca
poids moyens était inférieur à I,5.
Cet essai a permis de quantifier l’incidence d’une forte attaque de thrips
sur oignon ; sur certaines parcelles, plus de 100 larves et adultes etaient dz.
nombres par pied. Si cette forte attaque n’a pas provoqué la mort des plantes,
elle a reduit envirande moitié (tableau 23) le poids moyen des bulbes récoltés
sur certaines parcelles non traitges par rapport aux parcelles efficacement pro
tég&s par les insecticides.
. . . /
------------me------
_..

61.
Pour combattre les thrips sur oignon,.. les traitements pourront‘@tre
curatifs. Ils commenceront dès l'appazition de quelques larves, que l'on
,
trouvera en écartant les feuilles centrales de la plante. Deux ou trois
applications consécutives seront alors effectuées à 7 ou 10 jours.d'in-
tervalle. Pour amr$liorer l'adhérence et la distribution du produit sur la
plante, un %ou.il.Iant"
sera ajouté au mélange. L'efficacité des traitements
sera jugée par examen des plantes pour estimerile degr& d'infest&&on a-
h
pr8s .les--appplications d'insecticides. Celles-ci prendront fin apr&s CO~S-
tatation d'une forte diminution des populations.
if
-L
'*
A ci3té de la lutte chimique, signalons la possibilité de,ehoisir
des variétés plus "résistantes" aux attaques de Thrips - l3eu%hemen,
Red CreoLe, Roxa do Traviu... (1) - surtout int&essantes dant des r&!gion.
.
où leurs popt3lations sant importantes.
(1) Ces variGtés ont été introduites et testées par les sections
Amélioration et Expkimentation du CDH.

62,
sur cucurbitacées
2.6.1.
Introduction
La “mouche des cucurbitacées” peut provoquer des dégats tres impor?
tants aux cultures de melon, concombre, courgette, pastèque....
La mouche femelle pond ses oeufs sous l’épiderme des petits fruits.
Les asticots qui en sortent, blanc jaunatre, d’environ I cm de long,
dévorent 1’ intérieur du fruit.
Les zones de ponte brunissent, se ramollissent et s’affaissent.
Le fruit se déforme souvent et l’intérieur pourrit, colonisé par des
bactéries ou des champignons.
2.6.2.
Essai de 1976 sur pastèque
2.6.2.1.
Dispositif experimental et données culturales
Dispositif en “blocs aléatoires completsl’ avec 3 répétitions,
CaractGristiques des parcelles :
- superficie
: 19 m x 2 m = 38 m2
- nombre de ligne par parcelle
: 1
- nombre de poquets par ligne
: 19
- nombre de graines par poquet
: 2
- nombre de plantes par parcelle
: 3%
- écartement entre plantes sur la ligne : 1 m
Données culturales :
- variété choisie
: New Baby
- semis direct
: 09.06.76
- récoltes
: elles ont débute le 07.08
et se sont terminees l e 17
- irrigation par aspersion tous les 2 jours : c’est à dire appro-
ximativement 30 mm d’eau par semaine.
(1) DiptGre Tephritidae

63.
2.6.2.2.
Traitements "insecticides"
Les pulvérisations foliaires débutèrent le 16C7-7'5 dès la nouaison
et prirent fin le 13-08-76. Un traitement etait effectué chaque semaine à l'aide
d'un pulvErisateur li dos B pression entretenue et l'équivalent d'environ 900 1
d'eau par hectare.
2,6.2.3.
tlésultats et conclusion
L'efficacité des traitements fut jugée par triage et comptage des fruits
sains et piqués.
Le tableau 24 donne pour chaque insecticide le dosage choisi et les résul-
tats obtenus.
Tableau 24 - Insecticides choisis : dosage, nombre de fruits sains récoltés
et pourcentage de fruits piqués.
.
.
.
: Dosage I
Nombre moyen :
% de
Traitements
:Cg m.a./ha) :
de fruits sains
: fruits piqutss
.
.
.
.
recoltés par :
:
:
parcelle
.
.
:
.
.
.
.
.
.
Decaméthrine
.
.
z5
;
37
.
a
16
.
.
.
.
Dichlorvos
.
.
500 :
31
b
:
35
.
Pirimiphos-méthyl
.
500
;
29
b
;
34
:
.
T6moin non trait6
.
.
.
.
24
C
..
46
:
.
.
:
Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par une même lettre sont significa-
tivement diffkents (P = O,OS> - basé sur le test de Duncan -.
l
Les résultats de l'essai semblent montrer une meilleure efficacité de
la décaméthrine. Cependant, 6tant donné le trop petit nombre de fruits récolt&,
ces résultats ne sont donnés qu'a titre purement indicatif.

64.
2.6.3.
Essai de 1977 sur courgette
2.6.3.1.
Dispositif experitnenta? et données culturales
Dispositif en “blocs aléatoires complets” avec 4 répétitions.
Carat téris tiques des parcelles :
- superficie
: 5 .rn x 2 m = 10 m2
- nombre de lignes par parcelle
: 2
- nombre de poquets par ligne
: 5
- nombre de graines par poquet
: 2
- nombre de plantes par parcelle
: 20
- écartement entre les plantes
+ sur la ligne
: Im
-t entre les lignes
: Im
Données culturales :
- variété choisie
: Diamant H.
- semis direct
: 29.12.76
- récoltes
: elles ont debuté le 03.02. et
se sont terminées le 31.03.77.
- irrigation par aspersion tous les 2 jours.
2.6.3.2.
Traitements “insecticides”
Quatre traitements insecticides seulement (01.03 au 22.03.77) ont été
effectués en raison du pourcentage très faible de dégâts constatés lors des
premières récoltes.
Comme pour les autres essais, ils étaient effectués a
l’aide d’un pulvkisateur à dos à pression entretenue.
Le tableau 25 donne les insecticides testés dans l’essai et leur dose
d’emploi.
.--
p---..“-v
o-

65.
Tableau 25 -
Insecticides testés et dosage (1977)
Dosage
Traitements
(g m.a./ha)
.
.
Carbaryl
.
1.750
l
.
DécamtCthrine
.
25
.
Dichlorvos
:
500
:
Malathion
:
1.500
Pirimiphos-méthyl
:
750
.
.
Tétrechlorvinphos
.
1.500
.
.
.
2.6.3.3.
Résultats
Le pourcentage trop faible de fruits piqués - inférieur 3 5 % -
n'a pas permis de tirer de conclusions valables de l'essai.

66.
2.6.4.
Essai de 1978 sur melon
2.6.4.1. But de l’essai
Poursuivre les tests d ‘efficacité de différents insecticides contre
Dacus et étudier l’influence de l’irrigation ‘rà la raie” sur les resul-
ta ts obtenus.
2.6.4.2.
Dispositif expkimental et dontSes culturales
Dispositif en “blocs aléatoires complets” avec 3 répBtitions.
Caractéristiques des parcelles :
- superficie
: 5mx4m=20m2
- nombre de lignes par parcelle
: 2
- nombre de poquets par ligne
: 6
- nombre de graines par poquet
: 2
- nombre de plantes par parcelle
: 24
- écartement entre les paquets
+ sur la ligne
: 0,8 m
+ entre, les lignes
: 2m.
Donn&es culturales :
- variété
: Diamex
- semis en place
: 15.02.78
- récoltes
: elles ont débuté le O6.i.’
et se sont terminées 1~:
26.05.78.
- irrigation 3 fois par semaine à la raie.

2,6.4.3,
Traitements phytosanitaires
Les traitements insecticides ont débuté dés la floraison des plantes
- 30-03-79 - et se sont terminés le II+5-78.
TOUS dtaient effectu6s 1 fois par semaine except6 un traitement avec le malathi! *
qui l'etait 2 fois par semaine.
Comme les essais précédents, un pulvérisateur ZI dos à pression entretenue Qtai':
utilisG* ainsi qu'environ 1.000 1 d'cau/ha.
Entre le Oh-03 et le 17,=04, des traitements au manebe ont étb effectués
tous les 3 jours suite 3 des attaques importantes de Pseudoperonospora cubensis ".
sur le feuillage.
2.6.4.4.
RfZsultats
L'efficacite des traitements fut jugée par comptage des fruits commercia-
lisables et des fruits piqués par la "qouche".
Le tableau 25 donne pour chaque insecticide le dosage utilise et les résultats
obtenus.
Tableau 26 - Insecticides test& : dose et résultats obtenus (1878)
--
.
.
.
Dose
f
Xde

Nombre moyen de melon:;
Traitements
:
.
Cg m.a./ha) :
melons piqués'
commercialisables
.
.
.
.
.
.
récoltés par parcelle
:
*
:
. .
.
.
.
Décaméthrine
25
.
:
.
ro,3
:
73
a
.
.
.
Trichlorphon I
1500
IO,3
:
78
a
s
.
.
Diméthoate
:
400
.
10,4
:
77
a
.
.
:
Malathion
.
.
.
.
.
1 foislsem. :
1000
:
I6,2
:
71
a
.
2 fois/sem. I
1000
*
I5,8
f
73
a
.
.
Témoin non trait&:
.
_
.
57,3
:
38
b
.
.
.
:
.
Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par la même lettre sont significati-
vement différents (P = 0,051 - Szd sur le test Ce Duncan (multiple range tes. '
. . . /

6 8 .
2 . 6 . 4 . 5 .
Conclus ion
Sans obtenir une protection totale, les différents traitements ont
quand meme permis une réduction appreciable du nombre de fruits piqués
par la mouche puisqu’environ deux fois plus de melons commercialisablcs
étaient recoltés sur le’s parcelles traitées. Ils se sont tous montrés d’une
efficacité assez semblable et sans différence apparente entre une ou deux
applications hebdomadaires pour le malathion.
L’irrigation à la raie a probablement contribué à augmenter l’efficacite
des produits en éliminant toute possibilité de lessivage des insecticides par
l’eau d’ irrigation.
2 . 6 . 5 .
Essai de 1978 sur pastèque
2.6.5.1. Dispositif expérimental et donnt-es culturales.
Chaque insecticide a Eté testé sur 2 parcelles de 26,5 m x 2 m et com-
paré B 2 parcelles non traitées de même dimension.
- nombre de lignes par parcelle
: 1
- nombre de poquets par parcelle
: 26
- nombre de graines par poquet
: 2
- nombre de plantes par parcelle
: 52
- écartement entre les poquets sur la ligne : 1 m
Données cultura les :
- vari&t&choisies
: New Sugar Baby et New Baby
- semis direct
: 0 5 . 0 6 . 7 8
- récoltes
: début, le:07.08-; fin, le 21.08
- irrigation chaque jour à la raie au pied des plantes.

69.
2.6.5.2.
Traitements insecticides
Les traitements ont début6 le 04.07.78 des l'apparition des fleurs.
Ils ont pris fin le C3.08.78. Tous étaient effectués 1 fois par semaine
avec le même matériel et la même quantité d'eau que dans l'essai précédent.
2.6.5.3.
Résultats
L'efficacité des insecticides fut jugée de la même façon que dans les
essais precedents. Le tableau 27 donne, pour chaque insecticide, le dosage:
utilis& et les résultats obtenus.
Tableau 27 - Insecticides test&s : dosage et resultats obtenus (1978).
.
:
.
:
' Nombre moyen de
Traitements
i
Dose :
% de
' pnstlques saines
: (g m.a./ha) :past&quea piqaées~~~écolt6es par parce11
.
.
.
.
.
.
:
DécamBthrine
.
25
;
13,I
;
64
a
.
Fenthion
:
500
i
18,O
:
63
a
Trichlorphon
:
1500 :
22,o
;
57
b
.
.
.
:
Formothion
500
24,8
:
53
b
.
.
.
Diméthoate
:
400
:
27,4
:
52
b
.
,
Malathion
.
1000
:
27,6
:
52
b
.
:
:
Txmoin non traité :
-
:
8031
.
X8
c
.
:
:
.
,.
Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par une même lettre sont signifi-
cativement différents (P = 0,051 - bas6 sur le test de Duncan -
(multiple range test).
2.6.5.4.
Conclusion
Les différents traitements ~2: sont montrés d'une efficacité assez sem-
blable faisant tripler le nombre de pasteques saines par rapport au témoin
non traité.

.
L,:
,, , ,!

71.
2.6.5.3.
Traitements insecticides
Les traitements avec le trichlorphon - 1500 g m.a./ha - ont dBbuté dés
la floraison des plantes - 01-06-79 - et se sont termin&‘le 06-07-79. Ils
étaient effectués une fois par semaine avec respectivement 400 1 et I500 1
d’eau/ha avec le pulvérisateur B moteur et le pulvérisateur à pression entre-
tenue.
2.6.6.4.
Résultats
L’efficacité des traitements fut jug&par comptage des fruits commerciali.
sables et des fruits piquds.
Le tableau 28 donne les rdsultats obtenus avec chaque type de pulvérisateur.
Tableau 23 ‘. Resultats obtenus avec les 2 types de pulvérisateur - 1979 -.
.
.
Type de
:Nombre total de melons
Nombre :
1 de
: commercialisables :
total de :
melons
pulvérisateur
: récolt& sur les 3 :
melons
:
piqut-s
.
rép6titions
:
r é c o l t e s :
:
.*
:
Pulv. ?i moteur
.
.
.
849
.
1066
:
20,3
*
.
Pulv. à pression entretenue;
449
..
5G2
i
20,l
.
.
T&moin non traité
.
.
518
:
873
:
40,6
:
:
:
Les résultats n‘ont pas 6té interpr&tés statistiquement puisque le nombre de
melons récoltés etait trop hétérogene suite à la différence de superficie des
parcelles.
2.6.6.5.
Conclusion
‘Il semble qu’il n’y ait pas eu de différence d’efficacité de l’insecticid:
- trichlorphon - pulvérisé avec le pulverisateur à pression entretenue ou le
pulv6risateur ?î moteur. Sur les parcelles traitées avec les deux types de
pulvérisateur, le pourcentage de di:gBLs etait presque identique et environ
deux fois plus petit que sur les parcelles non trait&es.
. . * /

72.
2.6.7
Conclusion générale
Les rbsultats variables obtenus au cours de ces essais traduisent la
difficultts de la lutte contre les "mouches deo cucurbitacées".
Excepté le dichlorvos et le pirimiphos-méthyl,
tous les insecticides tcs-
tés - décaméthrine, dimethoate,
fenthion, formothion, malathion, trichlorphon -
ont permis une certaine protection des cultures sans toutefois que l'un se mon-
tre vraiment plus efficace que les autres.
11 est tr3s difficile d'obtenir un contrale satisfaisant de ce genre de diptère.
En effet, dès que les oeufs ont eté pondus sous la peau du fruit, les insecti-
cides, même systémiques, ne peuvent plus atteindre les asticots qui en sortent
et dévorent l'intérieur du fruit.
Pour pouvcir tuer la mouche femelle avant qu'elle n'ait eu 1s temps de pondrti
ses oeufs, des traitements preventifs et répétés - au moins une fois par
semaine - sont nécessaires pour maintenir une "couverture insecticide" suffi-
sante pendant la dur& de la culture. Puisque ce sont les petits fruits qui
sont susceptibles de recevoir les pontes en raison de la finesse de leur peau,
les pulvérisations foliaires doivent débuter des la floraison, au plus tard à
la nouaison et continuer jusqu'à ce que la majorité des fruits ait dépassé ce
stade.
Il serait saus doute possible d'améliorer les résultats de diverses façons :
- en arrosant la culture h la raie plutôt que par aspersion pour éviter le les-
sivage des insecticides,
- en traitant la culture soit le matin pour atteindre les jeunes adultes qui
émergent en début de matinCe des pupes enterrées dans le sol, soit le soir
pour éviter de tuer les insectes pollinisateurs et atteindre les adultes
réfugiés dnns la culture
- en traitant, s'ils existent, les brise-vents végétaux (Pennisetum, maïs)
entourant les cultures de cucurbitacées avec des insecticides de longue
rémanente auquels on pourra ajouter un attractif tels que hydrolysats de
protéine ou substances sucrées comme la mélasse,
Souvent ces brisevents constituent pendant la journée un bon refuge pour les
adultes à la recherche de nourriture (exsudats sucrés) ou d'un abri contre
le soleil.

73.
A coté de la lutte chimique aux résultats aléatoires en periodc de
fortes populations, coateuse et faisant courrir le risque de r6sidus sur les
fruits si les traitements ne sont pas arrBtés suffisamment tôt avant la rfkol-
te, il faut signaler la possibilite de pratiquer sur de petites surfaces,
l’ensachage des petits fruits avec sachets ou papier journal.,, sans oublier
la destruction des fruits déj& piqués.
Des essais ult&ieurs devraient essayer de prdciser la dynamique des
populations de ce diptère à l’aide de pièges colorés.
. . . /

Tableau 29
- Efficacitg relative des insecticides testés au G.D.H. dans la lutte contre Dacus sp
-
* (1977-79)
Insecticides
Dosage
TrGs bonne
(g m.a./ha)
efficacité
Bonne
Moyenne
Insuffisante
ii) Crgano-phosphorés
Dichlorvos
500
Dimgthoate
+
400
+
Fenthicn
500
-i-
Formothion
500
+
Malathi2n
1000
(Ix/.7 jours)
+
(2x/sem.)
f
Pirimiphos-méthyl
500
Trichlorphon
1500
4
B) PyréthrinoYde
DGcaméthrine
25
+

75.
2.7
DARABA laisalis (Wlk) - 1
sur aubergine
JACOMASCA lybica (de Aerg.) - 2
l
2.7.1.
Introduction
Les chenilles de Daraba laisalis, rose clair sur la face ventrale,
violet pale sur le dos, mesurent environ 15 mm de long en fin de développe-
ment. Elles creusent des galeries dans la chair des fruits entr&nant souvent
leur pourriture. Les trous observés 3 l’extérieur du fruit sont ceux qu’elles
percent pour aller se chrysalider. A certaines kpoques de l’annee, leurs dégats
peuvent être très importants. Ceux-ci n’apparaissent pas toujours ext&ieure-
ment et c’est souvent en coupant le fruit que l’on trouve les chenilles log&es
à l‘intérieur.
Pendant la journée, les “jassides”
se trouvent généralement à la face
inférieure des feuilles. Les adultes,jaune vert, mesurent à peine 2 mm. Ils
possèdent des ailes brillantes disposées “en toit” au repos, se déplacent par
saut ou s’envolent très rapidement quand ils sont dérangés.
Les larves,plus petites, de merne couleur, ne possèdent pas d’ailes. Elles se
déplacent très rapidement sur la surface des feuilles. Par leurs nombreuses
piqQres , adultes et larves provoquent le jaunissement des bords,des extrêmités
et même des zones siluges entre les nervures principales. Si l’attaque est
importante, les feuilles se recroquevillent vers le bas, les parties décolorées
brunissent et sèchent, entraînant une chute de rendement,
Les essais décrits ci-dessous ont Eté mis en place pour évaluer l’impor-
tance économique de ces deux insectes et tester différents insecticides pour
réduire leurs dégats.
- 1 Lépidoptere Pyralidae
- 2 Homoptère Cicadellidae ; “jasside”.
. . . /

76.
2.7.2.
Essai de 1978
2.7.2.1.
Dispositif expérimental et données culturales
Dispositif en "blocs aleatoires complets" avec 3 répétitions.
Caracteristiques des parcelles :
- superficie
: 5m x 2m = 10 m2
- nombre de lignes par parcelle
:2
- nombre de plantes par ligne
:7
- nombre de plantes par parcelle
: 14
- ecartement entre les plantes
.
sur la ligne
: 0,7m
.
entre les lignes
: 0,5 m
Données culturales :
- variete
. Early Prolific H.
l
- semis en pépinière
. 20-07-78
l
- repiquage
. 31-08-78
l
- r&colte
:
une récolte tous les 15 jours ;
la lère le 20-11-78 et
la derniere le 15-01-79.
- irrigation 2 fois par semaine par aspersion.
2.7.2.2.
Traitements "insecticides"
Tous les traitements ont eté effectués une fois par semaine. Ils ont dé-
but& le 07-11-78, des l'apparition d'un nombre tslevé de jassides sur les
feuilles et des premiers fruits troués par Daraba laisalis. Ils ont pris fin
le 19-12-78. Pour suivre l'évolution des populations de jassides après le pre-
mier traitement (07-ll-78), une parcelle par répetition et par produit testé
a éte laissée sans application ult&rieure jusqu'a la fin de la culture (Fig.2
et tableaux 31 et 32).
Les traitements etaient effectues avec un pulvérisateur à dos à pression
entretenue et l'équivalent de 1200 1 d'eau/ha.

77.
2.7.2.3.
Résultats
L’efficacité des differents insecticides test& contre les jassides a
été évaluée par comptage des nymphes et des adultes vivant sur 10 feuilles
choisies au hasard sur les parcelles traitées une seule fois en cours de culture.
Ces comptages étaient effectués chaque semaine a partir du 30-10-78, date de
l’apparition d’une importante population de jassides. Ils se sont terminés le
15-01-79.
L’efficacité des divers produits testés contre Daraba laisalis fut jug4e
par triage et comptage des fruits sains et piqués, immédiatement aprés la
récolte. Les fruits jugés sains à l’issue de ce premier comptage Gtaient alors
conserv& et retriés 8 - 10 jours plus tard pour séparer les aubergines réelle-
ment saines de celles qui l’etaieut extérieurement au moment de la recolte mais
qui, en fait, étaient minées intérieurement par des chenilles.
Le tableau 30 résume les résultats obtenus avec les différents insecticides
testés contre Daraba laisalis.
Les tableaux 31-32 donnent pour chaque insecticide les dosages utilisés
et les résultats obtenus contre Jaeobiasca lybica (jassides).
. . . /

.-
Tableau 30 - Insecticides choisis, dose utilisée et rkultats obtenus contre Daraba laisalis (1978)
:
Insecticides
Dosage
r
Comptage cffectu6 à la récolte
' Comptage 10 jours apres la récolte
!Cg m.a./ha) .
Nombre moyen
f Nombre moyen
.
:de fruits apparemment
:
% de
:de fruits réellement
% de
ysains par parcelle
fruits véreux
: sains par parcelle
fruits véreux
:
.
:
Décaméthrine
:
16
z
78
a
137
:
76
a (1)
4,2
Endosulfan
i
1.000
:
67
b
* .
:
18,9
51
b
:
35,4
Carbaryl
:
1.500
:
52
C
33,3
.
*
34
c
55,9
Diméthoate
:
400
:
56
:
:
C
:
28,7
.
33
c
58,2
.
Bromophos
:
400
:
53
C
29,2
:
20
d
73,0
.
Témoin
:
:
30
d
57,3
.
95,2
nûn traité
'
-
:
:
:
:
:
.
*
.
(1) Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par une mgme lettre sont significativement différents
(P = 0,051 - basé sur le test de Duncan (multiple range test) -.

Tableau 31 - Insecticides choisis, dose utilisée et resultats obtenus contre Jacobiasca lybica ;
nombre moyen de "jassidcs", nymphes et adultes, comptees sur 10 feuilles lors des
4 comptages hebdomadaires (14-11 au 05-12-78) qui suivirent l'unique traitement
du 07-11-78.
e
Dosage
Insecticides
Nombre moyen de jassides comptées sur 10 feuilles
:
'X de
i (8 m.a./ha)
j Données non transformées(l) Données
.
transformées(2)'
réduction(4)
.
.
:
.
.
.
DtCcaméthrine :
16
:
cl
0,8G
a
(3)
I
9!3,6
DimBthoate
'
:
.
400
2
1,56
b
:
:
:
97,2
Garbaryl
:
1.500
.
*
8
2,96
c
:
88,7
Endosulfan
'
1.000
:
11
3,36 cd
:
:
.
84,5
:
Bromophos
:
400
I
13
3,73
d
:
81,7
Témoin
:
.
.
71
8,43
e
:
:
-
non traité
:
.
.
-
:
:
:
:
:
.
.
(1) Données arrondies
(2) Les données initiales ont été transformées par l'expression dx C 0,5 avant l'analyse de la
variante.
(3) Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par la même lettre sont significativement différents
(P = O,O5) - basé sur le test de Duncan (multiple range test) -.
(4) Calculé avec les données non transform&s.

Tableau 32 - Evolution dans le temps des populations de jassides aprés l'unique traitement du 07-11-78 :
nymphes et adultes comptés sur 10 feuilles - données transformées (1) -.
.
.
Traitements
:
Dosage :
Avant :
Nombre moyen de nymphes et adultes/10 feuilles
:(g m.a./ha) :
traitement: 7
14
21
2 8
4 2
4 9
:
:
:
.
jours aprQ5 le traitement
Dkaméthrine
'
16
;
:
6,9 a j 0,3 a
0,7 a
0,7 a
1,2 a
2,8 a
3,2 a
Diméthoate :
400
I
6,6 a : 2,3 b
0,7 a
1,2 a
1,s a
2,4 a
3,4 a
Carbaryl
; 1.500
:
6,4 a i 2,7 b
2,8 c
2,4 b
3,7 b
2,4 a
3,2 a
:
Endosulfan
: 1.000
:
6,5 a
: 4,3 c
2 , 0 b
3,O b
3,9 b
3,7 b
3,& a
Bromophos
:
4 0 0
:
7 , 0 a
f 4,3 c
2,4 bc
3,6 c
4,3 b
2,9 a
3,7 a
:
:
Tknoin
:
:
7,5 a i 8,s d
8,l d
9,O d
7,9 c
4,6 c
3,9 a
non traité
:
:
:
:
:
:
(1) Les données initiales ont été transformées par l'expression J x + O,5 avant l‘analyse de la
variante.
(2) Les nombres moyens qui ne sont pas suivis par la même lettre sont significativement différents
- basé sur le test de Duncan (multiple range test) -.
8
.

=._
-


,’
* <-
:.

.
-3
._
-00

P
rd
ni
7

M-I--
-_ -..
.
.

83.
Par leurs piqûres, les jassides affaiblissent les plantes qui
produisent des fruits de plus petit calibre et moins nombreux. Le poids total
des fruits récolt& par parcelle non traitée était de 15 kg mais d’environ
20,5 kg sur les parcelles efficacement protégées contre les jassides, ce qui
équivaut à une baisse de rendement d’environ 25 2 sur Les tEmoins. Le poids
moyen d’un fruit Gtait respectivement de 215 g et de 260 à 280 g environ,
Notons que l’attaque n’était pas très importante,
2.7.3.
Essai orientatif de 1979
2.7.3.1.
Dispositif expérimental et donn6es culturales
Les caracth-istiques des parcelles sont 1~s mêmes que celles de
l’essai précédent, avec seulement deux répétitions par produit testé.
Données culturales :
- variété
: Large Fruited no 25 H
- semis en pépinière
: 15 - 05 - 79
- repiquage
:
19 - 06 - 79
- récolte
:
une récolte tous les 10 jours depuis
le 07 - 08 jusqu’au 08 - 1G - 79
- irrigation
.
.
3 fois par semaine par aspersion.
2.7.3.2.
Traitements “insecticidests
Les traitements étaient effectués tous les 7 ou 14 jours (tableau 33).
Ils ont débuté le 19 - 07 - 79 dès l’apparition d’un nombre élevé de
jassides sur les feuilles ; ils se sont terminh le 27 - 09 - 79.
Pour suivre l’holution des populations de jassides aprh le premier traite-
ment, une troisit?me parcelle par produit était laissée
sans application ulté-
rieure jusqu’à la fin de la culture.
Les traitements étaient effectues avec un pulvérisateur à dos B
pression entretenue et l’équivalent de 1300 litres d’eau/ha.

84.
2.7.3.z.
Rkultats
L’evaluntion dti l’efficacité des insecticides s’est faite de la
mgme façon que dans l’essai précédent. Les comptages àe jassides gtaient
tiffectués chaque semaine depuis le 18/07/79 jusqu’au 27/09/79.
L‘aspect du feuillage fit l’objet de cotations traduisant l’impor-
tance du jaunissement et drs déformations foliaircs causés par les jassides :
1 - feuillage intact entièrement vert
2 - léger jaunissement marginal des feuilles
7 - feuillage très déforme, recroquevillé, desséche ; déperissement
de la plante.
Le tableau 33 donne les résultats obtenus contre Daraba laisalis
Lss tableaux 34, 35 & 36 résument les résultats obtenus contre
Jacobiasca lybica ; le premier suit l’évolution des populations de jassides
après les traitements effectués tous les 7 ou 14 jours; le second apres le
seul traitement du 19/07/79. Le tableau 36 donne une cote moyenne traduisant
l’État des plantes sur les parwlles traitées avec les différentp
insecticides.
Remarques :
La trop petit nombre dc répltitions (2) ne nous a pas permis
d’analyser statistiquement les Ssultats de l’essai,
’ une parcelle endosulfan a produit moins de fruits que l’autre,
suite à une hétérogenSit6 marquée du terrain.
’ la très faible production des parcelles non traitées est due à lr!
forte attaque des jassides qui ont provoqué un blocage de la croissance et
un dépérissement des plantes (tableaux 34, 35, 36).
_-. . .._
--.-

-
Tableau 33 - Rksultats obtenus contre Daraba laisalis 619793
:
Comptage effectu& h La récolte
' Comptage 10 jours après la rdcolte
:
Dosage
:
..
Insecticides
j L.
0 m.a./ha) '
Nombre moyen de
% de
' Nombre moyen de
X de
:
fruits apparemment
fruits
: fruits réellement
fruits
:eE fréquence :
sains par parcelle
véreüx
' sains par parcelle
véreux
:
:
:
Décaméthrine
:
16
:
: (lx/7 jours >i
120
2,4
:
111
997
: (lx/14 jours):
103
628
:
82
25,5
12,5
:
.
.
i (XX114 jours):
91
15,5
:
66
38,6
.
.
.
:
Fenvalérate :
80
;
.
.
: <lx/14 jours):
102
4,7
:
80
25,6
:
94
15,l
.
.
64
42,l
:
Cyperméthrine :
60
;
:
: (lx/14 jours):
97
19,4
:
62
42,6
:
40
.
.
: (1x/14 jours):
87
21,5
:
58
47,9
.
.
.
.
:
Acéphate
..
j (l:ilg0jours ii
86
24,7
.
.
35
69,2
. (lx/14 Jours)
90
21,7
23
84,4
.
:
..
Endosulfan
:
1000
:
:.
: (I~/l4 jours>i
70
14,2
.
35
56,8
:
.*
.
Témoin non
'
-
.
9
53,9
:
1
92,3
traité
:
:
:
:
:
..
:
:
:

Tableau 34 - Evolution des popuiations de L. iybica après les différents traitements effectués
t ou s les 7 ou 14 jours ; nombre mojren de jassides sur 10 feuilles (1979)
.
.
.
.
:
:
Dosage
.
Avant
:
(g.m.a./ha)
I
:
Nombre moyen de jassides sur 10 feuilles
traitement
26 02 10 16 23 30 06 13 2c 27
Insecticides :
et
:
:
18/07/79
.
*
;
‘ .
.
fréquence
:
:
:
07
c.3
09
:
.
:
.
:
:
:
:
Acéphate
:
:
1000
:
:
(lx/7 jours >
168
: 47
4
:
1
2
1
0
0
1
1
0
:
:
(lxJf4 jours )
207
51
7
37
3
0
1
:
.
2
0 0
*
:
:
.
Xcaméthrine
.
:
16
:
.
.
:
:
.
(lx/7 jours >
210
' 29
9
18 1 8 '6
:
4 6
3 4
:
(lx/14 jours >
: 37
:
179
.
41
32 20 8 9
6
10
4 10
.
:
12,5
:
:
(1X/14 jours >
185
: 49
60
32 28 12 15
:
12 6
7 9
:
:
:
Fenvalerate
.
:
.
80
.
.
.
:
(lx/14 jours >
:
217
' 64
77
66 35 13 33
18 22
10 18
:
:
60
:
:
(lx/14 jours 1
177
:
: 33
65
69 51 30 20
21 16
12 15
.
:
*
:
Cyperméthrine
:
:
60
.
.
:
(lx/14 jours >
:
200
: 37
48
30 34 i.c: 7
6 7
3 4
:
:
40
:
.
*
(1x/3.4 jours 1
:
164
: 56
66
48 29 32 26
15 18
6 12
:
:
.
.
Endosulfan
:
:
1000
:
.
.
(lx/14 jours 1
217
: 88
:
68
37
18 16 18
5
12
2 7
*
:
Témoin non
*
:
traitd
:
255
: 410
530 398 352 280
149 151
27 22
:
z

Tableau 35 - Evolution des populations de J.lybica après l'unique traitement du 19/07/79 .
-
Nombre de jassides comptées sur 10 feuilles
(1979).
:
Dosage
.
Avant
:
Nombre de jassides sur 10 feuilles
traitement
(g.m.a./ha)
7
14
21
2%
35
42
49 56
63.
70
Insecticides
:
:
:
:
-
18/07/79
jours après le traitement
:
:
:
.l
:
:
.
:
:
:
Acéphate
:
1000
. .
271
:
67
11
13
0
12
13
14
1
3
9
:
:
:
DimétAostc
:
500
:
264
:
77
9
17
1
4
10
5
2
2
4
.
:
:
DécamBthrine
:
16
:
252
:
62
76
69
64
59
53
12
16
14
12
.
:
:
Fenvalérate
:
80
:
231
:
75
86
110
53
55
85
31
17
11
13
:
. .
:
Cyperméthrine
:
60
:
272
:
81
121
83
54
73
95
25
26
22
21
. .
.
:
Quinalphos
:
375
:
245
:
51
72
24
26
39
35
8
7,
12
14
Témoin non
255
f 410
508
530
398
352
280
169
151
27
22
traité
.
:
.
..
.
.
:
CU
-4
.

88.
Tableau 36 - Cotation des plantes sur les parcelles correspondant aux
diff4rants traitements - échelle de 1 B 7.
l
:
.
Dosage
l
.
.
Insecticides :
(g.m.a./ha)
I
Cote moyenne
:
Fréquence
:
20/08/79
12/09 /79
01/10/79
:
:
Acephate
1000
:
' (lx/7 jours >
i
130
130
190
: (lx/14 jours>
130
130
130
l
:. 1 seul traitement :
130
.
.
2,o
1,5
DimGthoate
500
.
: 1 seul traitement i
150
2,o
150
:
.
.
Décamethrine
.
' (lx/7 jotk 1
1,5
1,o
2,o
: (lx/14 jours 1
320
230
230
: 1 seul traitement
530
520
430
:
12,5
. (lx/14 jours 1
3,5
2,5
2,5
.
:
Fenva lérate
80
i (1x114. jours >
430
390
2,5
* 1 seul traitement
530
f5,O
590
:
60
: (lx/14 jours 1
435
430
495
.
.
:
Cyperméthrine
.
.
60
: (lx/14 jours >
i
325
2,5
2,5
: 1 seul traitement ':
530
630
630
l
.
40
.
.
(lx/14 jours 1
i
430
3,c
330
:
.
.
Endosulfan
1000
I (lx/14 jours >
i
390
2,5
135
.
.
:
:
Quinalphos
375
i 1 seul traitement i
430
420
330
.
.
:
Témoin non
:
traité
:
790
7,O
5,5
:
.
.
;
..

e
c


91.
2.7.3.4.
Discussion
2.7.3.4.1.
Daraba laisalis
Les résultats confirment la bonne efficacité de la décaméthrine
- 16 g.m.a./ha,
1 fois par semline - constatée précédemment (2.7.2.4.). Le pour-
centage de fruits véreux est toutefois plus élevé.
Les traitements effectués tous les 14 jours ne semblent pas suffisants
pour permettre une protection efficace puisqu’au moins 25 % des fruits étaient
piqués sur les parcelles traitées de cette façon.
La dose de 60 g.m.a./ha de cyperméthrine semble trop faible ; elle devrait
probablement passer à 75 ou même à 100 g.m.a./ha.
Pour l’ensemble des pyréthrinoïdes
(cyperméthrine, decaméthrine, fenvalérate),
les doses nécessaires paraissent ê.tre
plus élevées que pour la lutte contre Heliothis annigera (2.1.4.). Toutes les
doses inferieures testées dans l’essai n’ont pas donné de résultats satisfaisants
avec dans chaque cas des d&gâts supérieurs à 3.5 % de la recolte.
Les traitements effectués tous les 7 ou 14 jours avec l’acéphate à la
dose de 1000 g.m.a./ha,
n’ont permis qu’un faible contr8le de 0. laisalis
puisque les dégâts s’élevaient respectivement à 69,2 et 84,4 % de la récolte.
Ces résultats diffèrent fortement de ceux qui ont Eté obtenus contre H. armigera
(2.1.4.
- tableau 6).
2.7.3 4.2.
Jecobiasca l~bica
-
-
-
.-
Les insecticides systemiques seulement, acéphate et diméthoete ont permis
un contrale assez rapide et durable des populations de jassides après un seul
traitement (tableau 35 - fig. 3). Le quinalphos a donné de moins bons résultats
(tableau 35 - fig. 3)
Avec les pyréthrinoïdes, il a fallu répéter les traitements régulièrement
et utiliser des doses assez elevées pour reduire sensiblement le nombre de
jassides. La décaméthrine semblerait un peu plus efficace que les deux autres
insecticides de la mGme famille (tableau 34). Sur les parcelles traitées avec
ces produits, les populations se sont reconstituées beaucoup plus rapidement
que sur les parcelles traitées avec l’acgphate ou le diméthoate (tableau 35).
Les résultats obtenus avec les pyréthrinoïdes sont moins bons que ceux de l’essai

92.
prdcédent (2.7-2.4.2). Notons cependant que l’attaque de J. lybica était
nettement plus forte - une moyenne de 53 jassides par feuille contre 8 en 1978 -
Cette forte attaque a provoqué une absence quasi totale de récolte sur les
parcelles non traitées. 4 kgs d’aubergines ont étP. récoltées sur celles-ci
contre 35 à 45 kgssur les parcelles efficacement prot&gGes des fassides.
A cat& de cette baisse de rendement d’environ 90 %, le poids moyen ‘d’un fruit
Btait de 200 g environ mais de 350 à 450 g. sur les parcelles traitées.
La différence d’efficacité des insecticides s’est traduite par un aspect
contraet d e s p a r c e l l e s . Celles qui btaient traitées avec l’acéphate, le
diméth
ou la décaméthrine - 16 g.m.a./ha, 1 fois par semaine - étaient d’un
vert foncé uniforme. Les autres parcelles présentaient des jaunissemen ts foliaire:,
plus ou moins importants allant jusqu’au dépérissement total de la plante sur
les parcelles non traitées (tableau 36).
2.7.4.
Conclusions des essais
0
1~ ce stade de l’expérimentation, les résultats valables contre Daraba
laisalis ont étd obtenus avec la dccamhthrine - 16 g.m.a./havappliquée une fois
par semains. Les autres pyrdthrinoldes donneraient également des résultats
intéressants mais à des doses plus elevées que pour H. armigera . Cette bonne
activité serait due à leur action de choc immediate suivie de mort qui empê-
cherait la pénétration des chenilles dans les fruits . Vendosulfan assure un
certain contrôle des chenilles de 0. laisalis .
En l’absence de connaissances précises concernant l’êthologie et la dÿna-
mique des populations de 0. laisalis,les traitements seront préventifs surtout
si des dégâts importants ont été obser& sur les cultures antérieures d’auber-
gine ou de diakhatou. Les traitements debuteront des la formation des fruits.
0
En ce qui concerne les jassides, les traitements s’effectuent”h la demande”
dès 1 ‘apparition de 2 3 3 insectes par feuille. Deux ou trois applications à un
mois d’intervalle suffiront généralement à protéger la culture en cas d’attaque.
Il faudra surveiller attentivement les jeunes plantes et traiter avec soin le
dessous des feuilles. L’acéphate ou le diméthoatedonnerontles résultats les
plus rapides et durables. L’endosulfan et les traitements pyréthrinoides effec-
tués contre D-* laisalis limiteront également les populations de jassides.

93.
IJn délai de 7 jours sera respecté entre le traitement c.:: Iia récolte avec le
diméthoate et de 14 Tours avec l’acephate et 1’ cndosulfar!.
Un essai sera mis en place en 1980 pour vérifier les résultats obtenus en
1979, essayer de réduire le nombre de traitements contre 0. laisalis, pr6ciser
les doses d‘emploi des pyréthrinoïdes, tester d’autres produits.