¡®FORMATION DE TECHNICIEN SUPERIEUR EN PROTECTION DES...
¡®FORMATION DE TECHNICIEN SUPERIEUR EN PROTECTION DES VEGETAUX
PROMOTION 199711998
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THEME : EFFET DE L¡¯EXTRAIT AQUEUX DES FEUILLES DE NEEM
(AZADRACHTA INDICA A. JUSS) SUR LA POPULATION DE THRIPS
ET LE RENDEMENT DU NIEBE
(VIGNA UNGUICULATA)
LIEU DE STAGE : ISRAKNRAIBambey
Projet : PEDUNE
RESPONSABLE DU STAGE
STAGIAIRE
Dr. Mamadou NDIAYE
Mamadou SECK
Agronome,Phytotechnicien

REMERCIEMENTS
i
SIGLES ET ABREVIATIONS
ii
. . .
RESUME
III
PAGES
1 - INTRODUCTION GENERALE
1
2 - GENERALITES
2
2.1. INFORMATIONS GENERALES SUR LE SENEGAL
2
2.1.1. Situation g¨¦ographique
2 ¡®
2.1.2. Relief
2
2.1.3. Climat
2
2.1.4. V¨¦g¨¦tation
3
2.1.5. Hydrographie
3
2.1.6. Population
3
2.1.7. Economie
4
2.2. INFORMATIONS SUR LE SERVICE D¡¯ACCUE:IL
4
2.2.1. Historique
2.2.2. Objectifs
2.2.3. Acquis
2.2.4. Perspectives
2.2.5. Relations
2.3. PRINCIPALES CONTRAINTES PHYTOSANITAIRES DU PAYS
6
2.3.1. Les Acridiens
6
2.3.2. Les autres ravageurs invert¨¦br¨¦s
7
2.3.3. Les oiseaux granivores
8
2.3.4. Les maladies
8
-ACTIVITES REALISEES AU COURS DU STAGE
9
3.1. GENERALITES SUR LA CULTURE DU NIEBE:
9
3.1.1. La Culture
9
3.1.2. Contraintes phytosanitaires
10
3.1.2.1. Entomofaune nuisible du ni¨¦b¨¦
10

3.1.2.2. Phytopathologie du Ni¨¦b¨¦
11
3.1.2.3. N¨¦matodes
11
3.1.2.4. Plantes parasites
11
3.2. PRODUITS INSECTICIDES D¡¯ORIGINE VEGETALE
13
3.2.1. Substance v¨¦g¨¦tale ¨¤ effet insecticide
1 3
3.2.2. Le Neem (Azadirachta indica)
1 4
3.2.2.1. Origine, distribution et taxonamie
14
3.2.2.2. Productivit¨¦
14
3.2.2.3. Efficacit¨¦
14
3.2.2.4. Toxicologie
15
3.2.2.5. Chimie et Principes actifs
15
3.3. ACTIVITE PRINCIPALE DU STAGE
15
3.3.1. Justificatif
16
3.3.2. Objectifs
16
3.3.3. Mat¨¦riel et M¨¦thode
16
3.3.3.1. Localisation
16
3.3.3.2. Caract¨¦ristiques des vari¨¦t¨¦s
1 7
3.3.3.3. Description des itin¨¦raires techniques
17
3.3.3.4. Dispositif exp¨¦rimental - Plan de l¡¯essai
18
3.3.3.5. Extraction aqueuse des feuilles de Neem
et traitement
19
3.3.4. Observations et mesures
19
3.3.5. R¨¦sultats et Discussions
20
3.351. Inventaire des maladies et insectes rencontr¨¦s
dans les parcelles
20
3.3.5.2. Effet du traitement ¨¤ base d¡¯extraits aqueux
des feuilles de neem sur la population de thrips
21
3.3.5.3. Effet du traitement ¨¤ base d¡¯extraits aqueux
de neem sur le rendement en grains du ni¨¦b¨¦
24
3.4. AUTRES ACTIVITES DU STAGE
25
4 - CONCLUSION ET SUGGESTIONS
27
5 - DOCUMENTS CONSULTES
28
ANNEXES

REMERCIEMENTS
1
Au terme de ce stage, il me reste un agr¨¦able devoir ¨¤ remplir ¨¤ l¡¯¨¦gard de
toutes les personnes qui, de pr¨¨s ou de loin, ont contribu¨¦ sinon guid¨¦ au
parach¨¨vement de ce document, fruit d¡¯un effort soutenu1 mais combien exaltant. Je
citerai notamment :
- Dr. Dogo SECK, Directeur du Centre, qui m¡¯a r¨¦serv¨¦ un accueil attentif
dans sa structure ;
- Dr. Mamadou NDIAYE, mon ma?tr? de stage, qui n¡¯a m¨¦nag¨¦ aucun effort
pour mener ¨¤ bien ce travail avec toute la pr¨¦cision d¨¦sirable. Qu¡¯il veuille bien
trouver ici l¡¯expression de ma profonde gratitude et reconnaissance ;
- Les chefs de service Entomologie, Dr. Mamadou BALDE, Malherbologie,
Moctar WADE, Socio-Economie, Mme Mb¨¨ne Di¨¨ye F:AYE dont les conseils et
remarques ont apport¨¦ un plus dans mon pragmatisme ;
- Ngor DIAGNE, technicien dont je salue ici l¡¯exp¨¦rience d¡¯un homme de
terrain ;
- Mr; Abdourahmane DIOM, Secr¨¦taire de Direction pour la qualit¨¦ de la
saisie informatique du document avec toute la diligence requise
Tout te personnel technique et administratif de I¡¯ISRA/CNRA/Bambey qui m¡¯a
accept¨¦,dans un climat de camaraderie r¨¦ciproque ;
Mr. Abdou1 SECK et famille, pour le soutien moral et familial qui m¡¯a soustrait
de la pesanteur du temps et de la rigueur de la t?che ¨¤ accomplir.
- Enfin, mes remerciements s¡¯adressent ¨¦galement aux autorit¨¦s du DFPV, et
¨¤ son personnel enseignant.
_ -
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--y.-

---
I ¡± S

SIGLES ET ABREVIATIONS
¡®1
CCY :
Cataloipus cymbiferus
CERP :
Centre d¡¯Expansion Rurale Polyvalent
CLV :
Comit¨¦ de Lutte Villageois
CNBA :
Centre Nord Bassin Arachidier
CNRA:
Centre National de Recherches Agronomiques
css :
Compagnie Sucri¨¨re S¨¦n¨¦galaise
DFPV :
D¨¦partement de Formation en Protection des V¨¦g¨¦taux
D P V :
Direction de la Protection des V¨¦g¨¦taux
EPIS :
Exp¨¦rience Pilote Int¨¦gr¨¦e du S¨¦n¨¦gal
F A O :
Organisation des Nations Unies pour l¡¯Agriculture et
I¡¯Alimentation
HDA :
Hi¨¦roglyphus daganensis
IRA :
Inspection R¨¦gionale de l¡¯Agriculture
IRE :
Inspection R¨¦gionale de I¡¯Elevage
IREF :
Inspection R¨¦gionale des Eaux et For¨ºts
ISRA :
Institut S¨¦n¨¦galais de Recherches Agricoles
KAN :
Kraussaria angulifera
KR2 :
Kennedy Round 2
M.A. :
Minist¨¨re de l¡¯Agriculture
O.D. :
Objectif de d¨¦veloppement
O.N.G.
Organisation Non-Gouvernementale
ONI :
Oedaleus nigeriensis
OSE :
Oedaleus senegdlensis
PEDUNE
Projet pour la Protection Ecologiquement Durable du Ni¨¦b¨¦
P. L.T.
Projet de lutte contre les Termites
P.P.
Pratique payanne
P.T.
Paquet technologique
S.G.R
Schistocerca gregaria
-
T.S.P.V.
Technicien Sup¨¦rieur en Protection des V¨¦g¨¦taux

La productivit¨¦ du ni¨¦b¨¦ en conditions de culture paysanne est faible ¨¤ cause
des diff¨¦rentes contraintes qui sont des vari¨¦t¨¦s inadapt¨¦es, des techniques
culturales souvent inappropri¨¦es, une tr¨¨s forte pression parasitaire et des
m¨¦thodes de stockage peu performantes.
L¡¯objet de l¡¯¨¦tude s¡¯inscrit dans le cadre d¡¯un transfert de technologie initi¨¦ par
le projet pour la protection ¨¦cologiquement durable du nieb¨¦.
Le paquet technologique propos¨¦ par la recherche est compar¨¦ ¨¤ la pratique
paysanne dot¨¦e des m¨ºmes vari¨¦t¨¦s mais avec des techniques culturales, des
m¨¦thodes de lutte et de conservation diff¨¦rentes.
Dans ce paquet, nous nous sommes int¨¦ress¨¦s plus sp¨¦cifiquement ¨¤ l¡¯effet
de l¡¯extrait aqueux des feuilles de neem sur la population de thrips et sur le
rendement du ni¨¦b¨¦ ;
L¡¯analyse statistique des r¨¦sultats r¨¦v¨¨le l¡¯efficacit¨¦ du produit contre les
thrips et une augmentation substantielle du rendement.
Ce test qui se vaut une d¨¦mo lstration au niveau de quelques sites choisis en
milieu r¨¦el sera vulgaris¨¦ ¨¤ grand ? ¨¦chelle si les r¨¦sultats d¨¦j¨¤ concluants se
confirmaient..
_-._-
.-..-
---_

1 - INTRODUCTION
Dans le cursus de formation ;des Techniciens Sup¨¦rieurs en Protection des
V¨¦g¨¦taux (TSPV), il est institu¨¦ par le D¨¦partement de Formation en Protection des
V¨¦g¨¦taux (DFPV), un stage ¨¤ mi-parcours de neuf (9) semaines dans le pays
d¡¯origine. Ce stage s¡¯inscrivant en droite ligne dans le programme de formation des
TSPV, donne au stagiaire l¡¯occasion de s¡¯impr¨¦gner du milieu r¨¦el, l¡¯espace
d¡¯¨¦volution durant sa vie professionnelle.
Le Ni¨¦b¨¦, principale l¨¦gumineuse au Sahel ¨¤ cause
de ses vertus
alimentaires, subit au cours de sa culture et de sa mise en stock des graines, une
pression parasitaire tr¨¨s importantf qui occasionne des pertes de rendements et
une baisse de la qualit¨¦ des graines
C¡¯est dans ce contexte que j¡¯; I effectu¨¦ au S¨¦n¨¦gal un stage dans le cadre du
Projet pour la Protection Ecologiq tement Durable du Ni¨¦b¨¦ au sein du Centre
National de Recherches Agronomiq es de Bambey (CNRA), structure d¨¦centralis¨¦e
de l¡¯Institut S¨¦n¨¦galais de Recherch !s Agronomiques (ISRA) bas¨¦e ¨¤ Bambey.
Ce projet qui int¨¦resse plu: eurs pays de la r¨¦gion focalise ses activit¨¦s
autour du th¨¨me : Transfert d¡¯L 1 Paquet Technolagique pour la Protection
Ecologiquement Durable du Ni¨¦b¨¦.
L¡¯objectif principal de I¡¯¨¦tudc est d¡¯assurer une protection ¨¦cologiquement
durable de la culture afin de lev !r certaines contraintes (pression parasitaire,
rendements faibles, pouvoir d¡¯achat aible pour l¡¯obtention de pesticides)
-
-
-
-

2
2. GENERALITES
2.1. Informations cv%%-ales qur le S¨¦n¨¦cral
l
l

2.1 .l. Situation o¨¦oora hique
Le S¨¦n¨¦gal, Etat de l¡¯Afrique occidentale couvrant une superficie de 196.192
km* est largement ouvert sur I¡¯Oc¨¦z I Atlantique (700 km de c?tes). Sa situation en
latitude (entre les parall¨¨les 12¡± 30 N et 16¡± 30¡¯ N) le place au coeur du domaine
intertropical, tandis que sa situation en longitude (entre les m¨¦ridiens 1 l¡±3O¡¯W et
17¡¯3O¡¯W) explique son appellation e ? Finist¨¨re Ouest Africain ? (DIALLO et al.,
1989):
II est limit¨¦ au Nord par la R¨¦ ublique Islamique de Mauritanie, au Sud par la
Guin¨¦e-Bissau et la R¨¦publique de Guin¨¦e et ¨¤ l¡¯Est par le Mali. La R¨¦publique de
Gambie y forme une enclave de II.: 35 km* le long du Fleuve Gambie (Figure 1).
2.1.2. Relief
Le S¨¦n¨¦gal est principalemen14 compos¨¦ d¡¯une plaine l¨¦g¨¨rement vallonn¨¦e et
peu d¨¦coup¨¦e. Except¨¦e la partie S 4¡¯d-Est domin¨¦e par les massifs du Fouta Djalon
dont le point culminant atteint 581 m,I /les altitudes sont partout inf¨¦rieures ¨¤ 130 m.
2.1.3. Climat
Au plan climatique, c¡¯est sur-t(lut la position de finist¨¨re Ouest-africain qui
d¨¦termine les diff¨¦rences climatiql 2s entre le littoral et l¡¯int¨¦rieur. Les totaux
pluviom¨¦triques moyens au S¨¦n¨¦gi
sur la p¨¦riode 1961-1990 sont indiqu¨¦s en
annexe i. Sur la base de la dur¨¦e nrlclyenne de la saison des pluies, de la hauteur
d¡¯eau tomb¨¦e qui augmente selon ur gradient Nord-Sud et de l¡¯influence de grandes
masses d¡¯air le long de la C?te, le S¨¦n¨¦gal peut ¨ºtre d¨¦coup¨¦ en six (6) r¨¦gions
climatiques (DIALLO et al, 1989) :

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7.7
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FIGURE 1 : CARTE DU SENEGAL

3
- la Grande - C?te
- la r¨¦gion sah¨¦lienne
- la r¨¦gion du Boundou
- la r¨¦gion du Saloum-Petite cfte
- la r¨¦gion de Basse - Casamance
- la moyenne et Haute - Casamance
2.1.4. V¨¦o¨¦tation
l
Les facteurs climatiques jouent un r?le pr¨¦pond¨¦rant dans la r¨¦partition des
paysages v¨¦g¨¦taux au S¨¦n¨¦gal, d- fait de l¡¯absence de reliefs importants et le -
u
d¨¦veloppement limit¨¦ du r¨¦seau hydrographique. Ainsi, on distingue le domaine
sah¨¦lien (steppe arbustive), le domaine soudanien (savane bois¨¦e), le domaine
subguin¨¦en (for¨ºt dense ¨¤ feuill s
e caduques) et les groupements azonaux
(peuplements touffus de pal¨¦tuviers).~
2.1.5. Hvdrooraphie ~
Li¨¦s au climat, plusieurs bass~ins hydrographiques s¡¯¨¦tendent sur le territoire
~
s¨¦n¨¦galais : le fleuve S¨¦n¨¦gal (couvrant un bassin versant de 350 000 km* et long
de 1 750 km), le fleuve Gambie (bas in versant : 80 000 km* et long de 1 150 km), le
5
Sine et le Saloum qui sont des cours d¡¯eau fossiles, la Casamance, un petit fleuve
c?tier (bassin versant de 37 000 km*~et long de 300 km).
2.1.6. Population
Au dernier recensement qui ~date de 1988, le S¨¦n¨¦gal comptait environ 8
millions d¡¯habitants avec une densit¨¦ moyenne de 30 habitants/km¡±. Cette
population tr¨¨s h¨¦t¨¦rog¨¨ne renfermp un nombre important de groupes ethniques
r¨¦partis sur l¡¯ensemble du territoire. ~
-

4
Les plus importants sont :
- Les wolof, environ 40¡ã# de la population totale
- Les s¨¦r¨¨res, environ 14 % de la population totale
- Les peuls et les toucouleurs qui repr¨¦sentent respectivement 12 et
10,6 % de la population totale
2.1.7. Economie
L¡¯¨¦conomie s¨¦n¨¦galaise est avant tout une ¨¦conomie agricole et rurale car
plus de 70 % de la population active s¡¯occupe ¨¤ des t?ches primaires et contribue
ainsi pour plus de 26 % au produit national brut (DIALLO et al., 1989)
2.2 - Informations sur le Ser$ce d¡¯accueil
~
2.2.1. Historique
~
L¡¯ISRA est n¨¦ en 1975, du regroupement de l¡¯ensemble des structures de
11,
recherche concernant l¡¯agriculture, I Ielevage, les for¨ºts et la p¨ºche et cr¨¦¨¦es pour la
plupart par la France pendant les p¨¦riodes coloniale et post-coloniale (1960-I 975).
Actuellement l¡¯Institut est en phase de restructuration et d¡¯organisation pour
s¡¯int¨¦grer dans un syst¨¨me national #e
d recherche agricole et agroalimentaire.
Dans cette nouvelle Organisati~on tr¨¨s d¨¦centralis¨¦e le CNRA (Centre National
de Recherches Agronomiques) est un centre sp¨¦cialis¨¦ sur les recherches relatives
aux grandes cultures pluviales (mil, sorgho, arachide, ni¨¦b¨¦ et autres) (Figure 2).
2.2.2 - Objectifs
L¡¯orientation r¨¦cente donn¨¦e Eau nouveau programme de recherche mis en
place ¨¤ partir de 1996 assigne ¨¤ la zone les objectifs de d¨¦veloppement (OD)
suivants (ISRAICNBA, 1996).
~

/ / / / / ,

5
- ODI - S¨¦curiser la production alimentaire et les revenus
- OD2 - Accro?tre les revenus oes producteurs
- OD3 - Pr¨¦server et
les ¨¦cosyst¨¨mes
- OD4 - Professionnaliser le
onde rural.
2.2.3 - Acquis
La recherche agricole couvrant les zones Centre et Nord du Bassin Arachidier
a comptabilis¨¦ d¡¯importants acquis ~
parmi lesquels on peut noter : (ISRAICNRA,
1997)
l
- Des vari¨¦t¨¦s toujours plus a dapt¨¦es aux besoins des utilisateurs pour les
principal¨¨s sp¨¦culations suivantes : Arachide (55-422, 551437, Fleur 11, GC 835),
Mil (Souna 3, IBV 8001, IBV 8004, ~IBMV 8402) Sorgho (CE 145-66, CE 157-262,
F2-20) Ni¨¦b¨¦ (283 - Diongoma, 275 ~- Mouride, 504 - M¨¦lakh, Bambey 21, 58-57).
- Des itin¨¦raires techniques ~Permettant de valoriser au mieux le potentiel
g¨¦n¨¦tique du mat¨¦riel v¨¦g¨¦tal et de ressources hydriques (date de semis, mode de
5
semis, densit¨¦ de semis, fertilisation ~min¨¦rale et organique, entretien des cultures).
- Des m¨¦thodes efficaces d protection des cultures et des stocks (Lutte
t
chimique, technique culturale, lutte biologique, lutte int¨¦gr¨¦e, m¨¦thode de stockage
en f?ts m¨¦talliques)
~
- Des ¨¦quipements pour la
des cultures et la transformation primaire
des produits (disque 4 trous pour I semis du mil, d¨¦cortiqueur ¨¤ mil).
2.2.4 - Perspectives
~
Parmi les perspectives de recherche du Centre, on d¨¦note les th¨¨mes
prioritaires suivants :
l
- Diagnostic agro-socio - ¨¦conpmique de la zone Centre
l
Nord Bassin Arachidier.
i
- Am¨¦lioration du mat¨¦riel biologique et des techniques de production
; Am¨¦lioration des m¨¦thodes de transformation et de conservation
des produits

- Diversification des productions.
2.2.5 - Relations
~
La collaboration avec les ON~G (Vision Mondiale, Rodale International), les
structures de d¨¦veloppement (IFW,~ IRE, IREF, CERP) et les organisations de
producteurs a ¨¦t¨¦ renforc¨¦e par leur implication dans les r¨¦flexions, le diagnostic
des contraintes de la zone et la d¨¦finition des axes de recherche.
2.3. Principales contraintes dhytosanitaires du pays
A l¡¯instar de tous les pays du Sahel, le S¨¦n¨¦gal se trouve confront¨¦ ¨¤ un
probl¨¨me devenu pr¨¦occupant jusje apr¨¨s la s¨¦cheresse : la protection des
v¨¦g¨¦taux, des r¨¦coltes et des stocks! En effet les pertes de r¨¦colte de l¡¯ordre de 20
% (DPV, 1993) imp utables aux depr¨¦dateurs biaisent les performances de
l¡¯agriculture et remettent en cause /a perspective d¡¯autosuffisance et de s¨¦curit¨¦
alimentaire.
A cet effet, la Direction de la Protection des V¨¦g¨¦taux (DPV) est charg¨¦e de
la mission globale de d¨¦fense des cultures. Cette structure sp¨¦cialis¨¦e du Minist¨¨re
de l¡¯agriculture (M.A.) doit veiller ¨¤ le surveillance et au contr?le d¡¯ennemis vari¨¦s
r¨¦partis dans les diff¨¦rentes zones e¡®cologiques du pays. Parmi les ravageurs, on
peut citer les principaux (Annexe ii) ~
2.3.1 - Les Acridiens
~
* Le criquet p¨¦lerin (SGR) : C¡¯est l¡¯ennemi redoutable et redout¨¦ des
l
cultures et constitue une menace permanente pour le S¨¦n¨¦gal car partageant une
fronti¨¨re commune avec la Mauritanie, pays h?te de foyers de gr¨¦garisation.
* Les sauteriaux : Ces ravageurs de second plan par rapport au criquet
p¨¦lerin inqui¨¦tent parfois par leur pullulation massive et leurs d¨¦g?ts parfois tr¨¨s
s¨¦v¨¨res. Parmi ces ravageurs ¨¤ pr¨¦dominance OSE, on note souvent la pr¨¦sence
d¡¯autres esp¨¨ces comme KAN, HDA, ¡®CCY, ONI etc...

7
2.3.2 - Les autres ravageurs invert¨¦br¨¦s
* La chenille d¨¦foliatrice d¡¯Atm.sacfa moloneyi : Des densit¨¦s ¨¦lev¨¦es
peuvent ¨ºtre observ¨¦es sur l¡¯arachide et le ni¨¦b¨¦. Son apparition peut ¨ºtre
¨¦chelonn¨¦e au rythme des pauses pl~uviom¨¦triques.
* Les pucerons (Aphid craccivora) : On peut noter des infestations
g¨¦n¨¦ralis¨¦es ¨¤ des densit¨¦s allant jusqu¡¯¨¤ 60 colonies/pied (DPV, 1993).
* Les cantharides (Psa/ydo/yffa sp, Cylindrothorax SP.) : Toute la zone
milicole conna?t ces ravageurs floriooles qui apparaissent en synchronisation avec
l¡¯¨¦piaison du mil. Les superficies infest¨¦es peuvent repr¨¦senter jusqu¡¯¨¤ 53.355 ha
(DPV, 1993).
* Le Crioc¨¨re du mil (L&a planifions) : Ce d¨¦foliateur du mil appara?t
suite ¨¤ des pauses pluviom¨¦triques plus ou moins prolong¨¦es
* La mineuse de I¡¯¨¦pi~ : Heliocheilus albipuncfella : Des pertes de
rendements de l¡¯ordre de 30 % (EPIs~, 1992) cit¨¦ par (DPV, 1993) peuvent ¨ºtre dus ¨¤
ce l¨¦pidopt¨¨re.
* Les iules (Peridonfopyge SP.) : Les superficies infest¨¦es par ce
ravageur peuvent atteindre 15.584 ha (DPV, 1993) surtout dans les surfaces
occup¨¦es par les jeunes pousses.
~
* Les foreurs de tiges : Ils concernent diverses esp¨¨ces comme
Busseola fusca, Coniesta ignefusalis ~( Ex Acigor?a), Sesamia sp etc..
* L e s Rhyniptia : Ces ravageurs apparaisent au moment de la
maturation du grain. Leurs d¨¦g?ts Pe~uvent ¨ºtre importants en cas de pullulation. .-.
----
¡°IL--

8
* Les Termites : Leurs d¨¦g?ts sont importants sur les denr¨¦es stock¨¦es
et en arboriculture (vergers). Un projet a ¨¦t¨¦ initi¨¦ pour lutter contre leur ampleur :
Projet de Lutte contre les Termites (P.L.T.)
* Les autres (Pachnodal punaises, cochenilles) : Leurs d¨¦g?ts peuvent
porter sur les inflorescences et les grains laiteux.
2.3.3 - Les oiseaux granivores
C¡¯est le second fl¨¦au apr¨¨s le criquet p¨¦lerin pour les cultures c¨¦r¨¦ali¨¨res
dans la zone Nord et constitu¨¦ par l¡¯esp¨¨ce Quelea quelea. La population est
estim¨¦e ¨¤ 17.295000 individus (DPV, 1993).
2.3.4 - Les maladies
~
Le mildiou du mil (Sc/eros@-a graminicola) est signal¨¦ dans plusieurs
r¨¦gions. Son ¨¦valuation doit faire~ l¡¯objet d¡¯une attention particuli¨¨re. D¡¯autres
maladies non moins importantes sont aussi rencontr¨¦es : le charbon (Tolyposporium
penici/ariae), l¡¯ergot (Claviceps microcephala) et les maladies foliaires comme les
taches zon¨¦es (Gleocercospora SP.) ~
Les principales maladies des (autres sp¨¦culations sont : arachide (pourriture
du collet (Aspergillus niger), de la tige (Sclerofium ro/!Yi), les Cercosporioses), ni¨¦b¨¦
( c h a n c r e b a c t ¨¦ r i e n (Xanfhomona$ vignicola), l e s p o u r r i t u r e s d e g o u s s e s
(Choanephora infundibulifera) et les Viroses (ABMV), le sorgho avec les diff¨¦rentes
maladies paniculaires dues au charbon et les pourritures des graines.
Voil¨¤ tr¨¨s bri¨¨vement les diff¨¦)ents ravageurs et maladies auxquels la DPV et
ses structures d¨¦centralis¨¦es comte les IRPV, SDPV, CLV, avec des moyens
certes limit¨¦s mais avec l¡¯appui des~partenaires comme le Japon dans le cadre de
son programme KR2, doivent faire face pour la conqu¨ºte de l¡¯autosuffisance
alimentaire.

9
3 - ACTIVITES REALISEES AU COURS DU STAGE
3.1. Gh¨¦ralit¨¦s sur la culture du Ni¨¦b¨¦
Le ni¨¦b¨¦ est une l¨¦gumineuse de premi¨¨re impartance. En 1981, la FAO
estimait la production mondiale ¨¤ 1.445000 t dont 600.000 t ¨¦man¨¨rent du Sahel.
(DENIS, 1984). Le S¨¦n¨¦gal y participe pour une production de 54.863 tonnes pour la
campagne agricole 1986-l 987 (NDOYE, 1989).
Le ni¨¦b¨¦, (Vigna unguiculafa) est la l¨¦gumineuse la plus cultiv¨¦e dans la zone
sah¨¦lienne o¨´ il est consomm¨¦ depuis le stade plantule ¨¤ la r¨¦colte et constitue une
source pr¨¦cieuse de prot¨¦ines dont le taux ¨¦lev¨¦ 22 ¨¤ 24 % (NDIAYE, 1986) le
destine ¨¤ jouer un r?le important dans l¡¯¨¦quilibre nutritionnel des populations rurales.
3.1 .l . La culture
* Syst¨¦matique
Le ni¨¦b¨¦ est une papillionnac¨¦e du genre Vigna comprenant des formes
sauvages et des formes cultiv¨¦es inter-fertiles (MAGAH, 1984).
*Vari¨¦t¨¦s et cycle de d¨¦veloppement
On distingue 3 groupes vari¨¦taux en fonction de leur physiologie :
- les vari¨¦t¨¦s peu sensibles ¨¤ la photop¨¦riode, h?tives, allongeant
leur cycle en saison seche ;
- les vari¨¦t¨¦s sensibles a la photop¨¦riode, fleurissant en jours
courts, tardives raccourcissant leur cycle en contre-saison
- les vari¨¦t¨¦s insensibles ¨¤ la photop¨¦riode.
La dur¨¦e du cycle varie de 65-70 jours pour les vari¨¦t¨¦s les plus pr¨¦coces,
1~0-150 jours pour les vari¨¦t¨¦s indifferentes cultiv¨¦es en contre-saison.
. . -
--
- -.,. ._ __
-_-

* Exigences ¨¦cologiques
Le ni¨¦b¨¦ est surtout cultiv¨¦ en~ zone tropicale s¨¨che entre les isohy¨¨tes 300 et
1.500 mm, sur des sols sablo-limoneux structur¨¦s, de pH voisin de la neutralit¨¦. Les
temp¨¦ratures optimales se situent en~tre 25-28 ¡°C durant tout le cycle.
* Techniques culturales
Le ni¨¦b¨¦ est cultiv¨¦ seul en culture pure et en rotation avec le mais, sorgho,
mil ou en association avec ces c¨¦r¨¦ales. Les semis sont effectu¨¦s le plus souvent
sur des sols non travaill¨¦s. Selon les vari¨¦t¨¦s et le type de disque utilis¨¦, la densit¨¦
varie de 50 000 ¨¤ 100.000 pieds/ha.
Dans la zone de Bambey, la fumure pr¨¦conis¨¦e par la vulgarisation en culture
semi-intensive est de 150 kg/ha de 8-18-27 (CARON et a/, 1993).
* Production et rendements
En 1986, la production nationale s¡¯¨¦levait ¨¤ 54.863 tonnes pour des
rendements tournant autour de 200-300 kg/ha en culture traditionnelle alors que les
potentialit¨¦s de rendement varient de 1,5 ¨¤ 4 t/ha (CARON et a/, 1993).
3.1.2. Contraintes phvtosanitaires
Le ni¨¦b¨¦ est sujet tout au long de son d¨¦veloppement et au cours du stockage
¨¤ un parasitisme particuli¨¨rement aigu aussi bien par les insectes, maladies,
n¨¦matodes et plantes parasites.
I
3.1.2.1 - Entomofaune nuisible du ni¨¦b¨¦ (Tableau 1)
Plusieurs esp¨¨ces de ravageurs d¡¯importance variable attaquent le ni¨¦b¨¦
durant sa croissance, son d¨¦veloppement et au cours du stockage parmi lesquels on
note :

11
* Amsacfa moloneyi DRC (chenille poilue) : ravageur des feuilles et des
jeunes plantules
* Maruca fesfulafis : foreuse des gousses de ni¨¦b¨¦, c¡¯est une pyrale inf¨¦od¨¦e
aux l¨¦gumineuses
* Aphis craccivora Koch : puceron susceptible de transmettre des maladies
virales (rosette)
* Callosobruchus maculatus : bruche redoutable des stocks
* Taeniofhrips sjosfedfi et Sericofhrips occidenfalis : deux esp¨¨ces de thrips
les plus nuisibles au ni¨¦b¨¦
3.122 - Phvtopatholocie du Ni¨¦b¨¦
~
Les principales maladies sont :
* Le chancre bact¨¦rien (Xanfhpmmas vignocola)
* La pourriture grise de la tige ~(Macrophomina phaseoli)
* Mosalque jaune du ni¨¦b¨¦ transmis par un insecte Ofheca mufabik
* La cercosporiose caus¨¦e par deux champignons : Cercospora canescens ef
Cercospora cruenfa)
3.1.2.3 - N¨¦mato(des
Quatre (4) esp¨¨ces attaquent te ni¨¦b¨¦ :
* M¨¦loidogyne incognifa
~
* Pra fylinchus sp
l
* H¨¦licofylenchus pseudorobr$chus
* Belonlaimus gracilis
~
- Plantes parasites
Un nombre tr¨¨s important d¡¯adventices peut-¨ºtre fr¨¦quemment rencontr¨¦ en
champ ni¨¦b¨¦ parmi lesquelles on peut citer :
* Brachiaria distichophylla
:
* Striga gesnero?des
~
.-
_._--
-.. .-_-_ *
---~

12
Tableau 1 : Entomofaune nuisible de la culture du Ni¨¦b¨¦ (ISRAKNRA, 1997)
Nom scientifique
Partie attaqu¨¦e
Importance en
Afrique
&$y=!
Megalurothrips sjostedti (Tryb.)
F I
M
$EtEF
~
Clavigralla shadabi Dolling
G
M
Clavigralla tomentosicollis Sfal.
G
M
~
Ripfottus denfipes (F.)
G
M
g$tEF
Aphis cracciwra Koch
Fe, FI, G
_ M
$cadelIidae
Empoasca dolichi Paoli
Fe
M
v
Callosobruchus maculatus (F.)
S
Callosobruchus chinensis (L.)
S
0
$hrysomelidae
~
Cerotoma ruficornis (Oliv.)
Fe, FI, G
I
Madurasia obscurella Jacoby
Fe
M
$urculionidae
Chalcodermus bimaculafus Fielder
G
I
Piezotrachelus varius Wagner
G
M
SEPID~PTERA
hrctiidae
Fe, P
M
Amsacta sp.
Pyralidae
T
I
I
Elasmopalpus lignosellus (Zeller)

FI, G
M
Maruca tesfulatis (Geyer)
T
S
Ophiomyia phaseoli (Tryon)
l? = Racines ; T = Tige et p¨¦doncules ; Fe = Feuilles ; FI = Fleurs ; G = Gousses vertes et
graines ; S = Grains secs ; P = Plante enti¨¨re ; (b) : M = Majeur ; S = Sporadique ; 0 = sans
hfnportante ; I = Inconnu

13
3.2 - Produits insecticides d¡¯oriqine v¨¦q¨¦tale
3.2.1. Substances v¨¦g¨¦tales ¨¤ effet insecticide
Les substances naturelles d¨¦fensives des plantes ont servi d¡¯insecticide
ngtemps avant l¡¯av¨¨nement des substances chimiques de synth¨¨se ¨¤ la faveur des
:ux grandes guerres mondiales.
La litt¨¦rature mentionne plusieurs exemples de plantes dont les genres
srafrum, Derris, Chrysanfhemum ayant des propri¨¦t¨¦s insecticides et qui orient¨¦ la
ise au point de produits commerciaux modernes tr¨¨s actifs. C¡¯est ainsi qu¡¯avec
us de 400.000 substances chimiques (terp¨¨nes, alcalo?des, ph¨¦nols, tannins) le
gne v¨¦g¨¦tal constitue la plus grande source de produits insecticides naturels du
onde (SHOONHOVEN, 1978 cit¨¦ par ISRAICNRA, 1997). En effet les plantes
nth¨¦tisent de nombreux m¨¦tabolites secondaires dot¨¦s de propri¨¦t¨¦s r¨¦pulsives,
Iti-app¨¦tantes ou biocides ¨¤ l¡¯¨¦gard des herbivores (Tableau II)
lbleau II : Substances secondaires d¡¯origine v¨¦g¨¦tale
Groupe chimique
Nombre de produits actifs identifi¨¦s
Alcalo?des
4 500
Flavono?des
1 200
Terp¨¨nes
1100
Autres
3 600
Total
10 400
apr¨¨s (SWAIN, 1977 cit¨¦ par ISRA/CNRA, 1997)

14
Parmi ces plantes ¨¤ propri¨¦t¨¦s biocides ¨¦prouv¨¦es, le neem figure en bonne
pilace.
3.2.2, Le Neem (Azadirachta indica).
3.2.2.1 - Oriqine, distribution et taxonomie
Azadirachta indica A. Juss appartenant ¨¤ la famille des M¨¦liac¨¦es est
O!riginaire du sous-continent indien o¨´ ses propri¨¦t¨¦s m¨¦dicinales et insecticides
Sbnt connues depuis des mill¨¦naires (BERTHEAU & a/, 1981 cit¨¦s par ISRAKNRA,
11997).
Au d¨¦but du xxe si¨¨cle, il est introduit dans plusieurs pays en voie de
d!¨¦veloppement et particuli¨¨rement en Afrique. C¡¯est ainsi qu¡¯il est massivement
plant¨¦ au S¨¦n¨¦gal pour fixer le bord des routes et comme source de bois de
chauffage, mais surtout comme source de reboisement des zones arides. En effet, le
n~eem est caract¨¦ris¨¦ par une grande rusticit¨¦, une r¨¦sistance ¨¤ la s¨¦cheresse et une
croissance extr¨ºmement rapide.
3.2.2.2 - Productivit¨¦
La fructification d¨¦bute ¨¤ l¡¯?ge de 4-5 ans et atteint le maximum de production
vers 10 ans. Les arbres adultes peuvent fournir 30 ¨¤ 50 kg de fruits par an.
(BERTHEAU & a/, 1981 cit¨¦s par ISRAKNRA, 1997).
3.2.2.3 - Efficacit¨¦
II ressort de plusieurs exp¨¦riences men¨¦es avec des extraits de neem
(graines, amendes et feuilles), l¡¯effet anti-app¨¦tant, r¨¦pulsif voire toxique (mortalit¨¦)
wr quelques ravageurs comme les locustes (THIAM & a/, 1993).
L¡¯application d¡¯une suspension de fruits de neem sur des cultures de
ci¨¦r¨¦ales, ¨¤ raison de 300 ¨¤ 600 Vha, prot¨¨ge celles-ci contre le m¨ºme ravageur
(THIAM & a/, 1993).

1 5
3.2.2.4. - Toxicolooie
La litt¨¦rature ne signale aucune toxicit¨¦ de A. indica sur les hommes et les
nimaux domestiques. Au contraire, rapporte - t - elle un effet b¨¦n¨¦fique de
onstituants du neem sur plusieurs animaux (accroissement de la croissance
ond¨¦rale de moutons et de rats). L¡¯injection intraveineuse d¡¯extraits aqueux de
eem r¨¦duit la pression sanguine et augmenterait le taux respiratoire chez le chien.
(ERHARO, 1974).
3.2.2.5 - Chimie et principes actifs
Plusieurs ¨¦tudes men¨¦es sur la composition chimique du neem (KRAUS et a/,
385 ; BROWTON et a/, 1987 ; REMBOLD et a/, 1987 cit¨¦s par ISRAICNRA, 1997)
If conduit ¨¤ l¡¯isolement de trois (3) principaux constituants appartenant tous ¨¤ la
Imille des triterpeno?des : la calamine, le m¨¦lantriol et I¡¯azadirachtine. Ce dernier
av¨¨re ¨ºtre le principal responsable de l¡¯activit¨¦ biologique du neem.
L¡¯azadirachtine est distribu¨¦e dans toutes les parties de la plante mais les
-aines en sont la principale source. La teneur en azadirachtine des graines de A.
dica varie de 0,l ¨¤ 4, 8%, en fonction de l¡¯origine g¨¦ographique des ¨¦chantillons.
3 teneur des feuilles est deux fois moindre que celle des fruits (ERMEL et a/ , 1987
t¨¦s par ISRA/CNRA, 1997).
3.3 - Activit¨¦ Principale du stage
L¡¯activit¨¦ principale du stage a ¨¦t¨¦ men¨¦e dans le cadre d¡¯un projet pour la
-otection Ecologiquement Durable du Ni¨¦b¨¦ (PEDUNE), auquel le S¨¦n¨¦gal
participe. Elle a ¨¦t¨¦ orient¨¦e sur les essais en milieu paysan dont l¡¯objectif est de
transf¨¦rer un paquet technologique comprenant des vari¨¦t¨¦s am¨¦lior¨¦es, des
itin¨¦raires techniques et des m¨¦thodes de stokage.

16
3.3.1 - Justificatif
Le Ni¨¦b¨¦ est devenu du fait de ses vertus alimentaires mais aussi ¨¤ cause de
la p¨¦joration des conditions climatiques, la principale l¨¦gumineuse vivri¨¨re au Sahel
et en particulier au S¨¦n¨¦gal. Adapt¨¦ aux r¨¦gions agro-¨¦cologiques arides et semi-
arides (200 ¨¤ 300 mm), il a vu sa superficie augmenter au d¨¦triment de l¡¯arachide
surtout dans la zone Nord et Centre-Nord du bassin arachidier.
Cependant cette culture fait l¡¯objet de convoitise de la part de ravageurs des
cultures notamment les insectes (Amsafa moloneyi ; 777rip.s) qui gr¨¨vent carr¨¦ment
les rendements obtenus au champ (200 ¨¤ 300 kg grains/ha) mais aussi les stocks ne
sont nullement ¨¦pargn¨¦s (br?che du ni¨¦b¨¦).
3.3.2 - Objectifs
Les principaux objectifs de l¡¯¨¦tude s¡¯articulent autour des points suivants :
- Tester l¡¯adaptabilit¨¦ de vari¨¦t¨¦s de ni¨¦b¨¦ tol¨¦rantes aux diff¨¦rentes
contraintes du milieu.
- Assurer une protection ¨¦cologiquement durable de la culture
- Permettre au paysan de produire ses propres semences
- Prot¨¦ger les r¨¦coltes dans le but de satisfaire ses besoins alimentaires et
un bon revenu ¨¤ l¡¯exploitation.
3.3.3 - Mat¨¦riel et M¨¦thode
3.3.3.1 - Localisation
Le choix des villages et des paysans est fait par les agents des ONG Vision
Mondiale et Rodale International d¡¯une part et des Inspections R¨¦gionales
d¡¯Agriculture d¡¯autre part. Au niveau de chaque village, 5 paysans sont choisis sur
un total de 30 villages r¨¦partis dans les r¨¦gions de Diourbel (9) de Thies (9) et de
L,ouga (12).

17
3.3.3.2 - Caract¨¦ristiques des vari¨¦t¨¦s
Vari¨¦t¨¦s
Comportement aux diff¨¦rentes contraintes
Chancre
Pucerons
Trips
B?che
Striga
bact¨¦rien
M¨¦lakh
S*
R
S
S
S
Mouride
R*
S
S
R
R
Locale*
: Vari¨¦t¨¦ du paysan
= Sensible
= R¨¦sistante
3.3.3.3 - Description des itin¨¦raires techniques
Les techniques culturales pr¨¦conis¨¦es par la recherche sont compar¨¦es aux
3-iatiques paysannes.
Paquet technologique propos¨¦
Pratique paysanne
par la recherche
ri¨¦t¨¦
I
- M¨¦lakh
1 - M¨¦lakh
! - Mouride
2 - Mouride
1 - Locale
3 - Locale
mis
Iisque de 8 trous
Disque paysan
3lir rages
Jlaintenir les parcelles propres
A l¡¯initiative du paysan
-c
- crcritements phytosanitaires
¡®ulv¨¦riser 2 l/100m2 d¨¨s la
A l¡¯initiative du paysan
ormation des boutons floraux
outes les semaines
colte
?¨¦colter d¨¨s la maturit¨¦ des A la convenance du
jousses
paysan
SItockage
-?ts m¨¦talliques combin¨¦s avec
M¨¦thodes utilis¨¦es par le
utilisation de feuilles de Boscia
p a y s a n
;enega/ensis

18
3.3.3.4 - Dispositif exp¨¦rimental - plan de l¡¯essai
Deux (2) traitements sont compar¨¦s : le premier comprend le paquet
chnologique propos¨¦, le second correspond ¨¤ la pratique paysanne. (Voir sch¨¦ma
Chaque traitement est compos¨¦ de 3 parcelles ¨¦l¨¦mentaires correspondant
IX 3 vari¨¦t¨¦s (M¨¦lakh, Mouride et Locale). Chaque parcelle comprend 21 lignes de
1 m de long soit une surface parcellaire de 10 m x 10 m = 100 m¡¯.
Acune fumure n¡¯est pr¨¦conis¨¦e par la recherche.
Schema 1 : plan de l¡¯essai
--------------------------------r--------------------------------.
Paquet technologique i
Pratique paysanne
--------------------------------r-------------------------
__-----.
10 m
VI = M¨¦lakh
1~ VI = M¨¦lakh
10m
34 m
t
V3 = Locale
V3 = Locale
L
4
b
4m
-
24 m
Surface totale de l¡¯essai
34mx24m = 81.6m2

3.3.3.5 - Extraction aqueuse des feuilles de Neem et traitement
Le processus d¡¯extraction suit les op¨¦rations suivantes :
- Les feuilles fra?ches de neem r¨¦colt¨¦es sont mises aussit?t dans un
mortier traditionnel et pil¨¦es jusqu¡¯¨¤ l¡¯obtention d¡¯un contenu p?teux ;
- Puis le contenu p?teux est pes¨¦ et introduit dans un seau en
plastique contenant de l¡¯eau ¨¤ la dose de 200 g/l soit 2 kg/1 0 I d¡¯eau ;
- On laisse mac¨¦rer pendant au moins 12 heures (Ex : pendant toute
une nuit si le produit doit ¨ºtre utilis¨¦ le jour suivant) ;
- Apr¨¨s mac¨¦ration, la solution est filtr¨¦e au travers d¡¯un morceau de
tissu de mani¨¨re ¨¤ retenir les d¨¦bris de feuill¨ºs broy¨¦es et recueillie dans un
seau propre ;
- Ensuite, on verse le filtrat dans un pulv¨¦risateur ¨¤ dos et on traite les
parcelles de ni¨¦b¨¦ toutes les semaines ¨¤ partir de la formation des boutons
floraux ¨¤ la dose de 2 VI00 m2 soit 200 Vha.
3.3.4 - Observations et mesures
- Phvtopatholooiques
Les observations sont faites chaque semaine et portent sur les
maladies fr¨¦quentes du ni¨¦b¨¦. Et sur la base d¡¯un ¨¦chantillon de 10 pieds par
parcelle, on identifie les esp¨¨ces pr¨¦sentes et on estime l¡¯incidence et la
s¨¦v¨¦rit¨¦ (¨¤ l¡¯aide d¡¯une ¨¦chelle de notation de 1 ¨¤ 5) de la maladie. Selon la
gravit¨¦ de la maladie, les notes suivantes ¨¦taient attribu¨¦es :
1 -------- pas de maladie
2 -------- d¨¦but sympt?mes
3 -------- d¨¦but d¨¦foliation
4 -------- d¨¦foliation s¨¦v¨¨re
5 -------- perte totale de la plante
- Entomologiques
Pour les insectes, le recensement des esp¨¨ces pr¨¦sentes est effectu¨¦.
Dans le cas particulier des thrips, on pr¨¦l¨¨ve cinq (5) fleurs par plante au

20
hasard et on les met dans l¡¯alcool ¨¤ 40 % pour faciliter le d¨¦nombrement des
thrips ¨¤ l¡¯aide d¡¯une loupe binoculaire.
- Aoronomiques
Un ¨¦chantillon de cinq (5) pieds par parcelle est r¨¦colt¨¦ et les
param¨¨tres suivants sont pris en consid¨¦ration :
- le nombre de gousses par parcelle
- le poids des gousses par parcelle
- le poids des grains par parcelle
- le poids de 100 grains par parcelle
- l¡¯estimation des rendements en gousses et en grains.
-~Analvse des donn¨¦es
L¡¯analyse de variante des donn¨¦es est r¨¦alis¨¦e ¨¤ l¡¯aide du logiciel MSTAT-C
l
et en utilisant le test LSD ou PPDS (Plus petite diff¨¦rence significative).
3.3.5 - R¨¦sultats et discussions
3.3.5.1 - Inventaire des maladies et insectes rencontr¨¦s
dans les parcelles
l
- Maladies
~
~
Les deux principales maladies rencontr¨¦es sont le chancre bact¨¦rien
d,¨¦celable chez le M¨¦lakh et la Cercosporiose qui affectait surtout les parcelles de la
yari¨¦t¨¦ locale avec une note moyenne 2 et 4 respectivement selon notre ¨¦chelle de
t-liotation.
- Insectes
Nous avons pu recenser 1; pr¨¦s?nce de certains ravageurs dont l¡¯incidence
ur les rendements est certaine. II s¡¯agit notamment de punaises suceuses de
.~----
___--..-
_
-.----.

busses (Anoplocnemis cw-vipes), d¡¯insectes floricoles (Pachnoda sp et Mylabris sp)
de certains l¨¦pidopt¨¨res.
3.3.5.2 : Effet du traitement ¨¤ base d¡¯extrait aqueux des feuilles
de neem sur la population de thrips
Le nombre de thrips par fleur a ¨¦t¨¦ compt¨¦ apr¨¨s chaque traitement ¨¤ l¡¯extrait
lueux de feuilles de neem aux villages de Kourty et de Bambey S¨¦r¨¨re. Les
sultats obtenus sont indiqu¨¦s dans les tableaux (Ill, IV, V et VI).
-A Kourtv
L¡¯analyse statistique r¨¦v¨¨le une diff¨¦rence non significative entre les deux
pri stiques et met en exergue le degr¨¦ d¡¯infestation de chaque vari¨¦t¨¦. En effet une
f¨¦rence significative existe entre les vari¨¦t¨¦s du point de vue sensibilit¨¦ aux thrips.
vari¨¦t¨¦ M¨¦lakh est plus tol¨¦rante que les vari¨¦t¨¦s Mouride et Locale. Au Gl¨¨me
lr apr¨¨s semis, le nombre de thrips par fleur est de 0,08 et 0,28 respectivement
ur M¨¦lakh et Mouride.
D¡¯apr¨¨s ces r¨¦sultats, on constate que l¡¯activit¨¦ des thrips a tendance ¨¤ la
ba isse au 2¨¨me comptage effectu¨¦ dans cette localit¨¦ qui pourrait s¡¯expliquer non
se ulement par l¡¯efficacit¨¦ du produit mais aussi par le traitement r¨¦p¨¦t¨¦.
- A Bambev S¨¦r¨¨re
Un seul comptage a ¨¦t¨¦ effectu¨¦. Comme ¨¤ Kourty, l¡¯analyse statistique
U-K )ntre une diff¨¦rence non significative entre les pratiques. Par contre les vari¨¦t¨¦s
Qn t montr¨¦ des diff¨¦rences significatives du point de vue de leur sensibilit¨¦ aux
thr,ips que l¡¯on peut appr¨¦cier ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de la pratique paysanne sans traitement.
La vari¨¦t¨¦ M¨¦lakh a montr¨¦ une tol¨¦rance vis-¨¤-vis des thrips (0,56 thrips par fleur),
par contre, les vari¨¦t¨¦s Mouride (2,04 thrips par fleur) et Locale (0,85 thrips par
fleur) sont tr¨¨s sensibles ¨¤ l¡¯effet de ces insectes. Ces diff¨¦rences sont plus
accentu¨¦es en pr¨¦sence du-traitement ¨¤ base d¡¯extraits aqueux des feuilles de neem
qui fait que le niveau d¡¯infestation est moindre ¨¤ l¡¯int¨¦rieur du paquet technologique.

22
- Sur l¡¯ensemble des deux sites, ces r¨¦sultats mettent en ¨¦vidence trois points
essentiels :
- les vari¨¦t¨¦s ont manifest¨¦ une sensibilit¨¦ diff¨¦rente vis-¨¤-vis des thrips ;
ainsi la vari¨¦t¨¦ Mouride est plus sensible que la vari¨¦t¨¦ M¨¦lakh..
- l¡¯efficacit¨¦ du produit ¨¤ base d¡¯extraits aqueux des feuilles de neem confirme
les r¨¦sultats qui ont ¨¦t¨¦ obtenus par THIAM et a/ (1993).
- le paquet technologique propos¨¦ pour la protection ¨¦cologiquement durable
du nimb¨¦ semble meilleur malgr¨¦ les diff¨¦rences non significatives observ¨¦es en
comparaison avec la pratique paysanne.
Le coefficient de variation ¨¦lev¨¦ indique une variabilit¨¦ importante de l¡¯essai
qli peut-¨ºtre imputable ¨¤ la variation du nombre de fleurs par pied (certains pieds ne
poss¨¦dent pas de fleurs)
Tableau III : Nombre moyen de thrips par fleur
Site ou localit¨¦
Kourty
Bambey S¨¦r¨¨re
! iours apr¨¨s semis
53¨¨me
61 ¨¨me
113¨¨me
M¨¦lakh
0.70
0,08
0.56
I
P T
I
Mouride
0170
0(28
2104
1
Locale
I
0.30
l
0,04
0,85
.- Moyenne
0156
0,13
1,15
-
M¨¦lakh
0,80
0,16
0,90
P.P.
Mouride
1
0,24
2,06
I
Locale
I
0.10
I
0.28
0.85
0,63
0:22
1127
74,22 %
131,08 %
63,74 %

23
ableau IV : Analyse de la variante (Nbre de thrips par fleur) au 53¨¨me jour
apr¨¨s semis ¨¤ Kourty
ource
Degr¨¦ de
Somme des
Carr¨¦ moyen F calcul¨¦ F th¨¦orique
libert¨¦
zarr¨¦s
5% 1%
actor A (Prat)
1
0,033
0,033
0,1055
5,32 Il,3
rror
8
2,527
0,316
actor B (Var)
2
2,450
1,225
6,1765
3,63 6,23
B
2
0,317
0,158
0,7983
3,63 6,23
rror
16
3,173
0,198
Total
29
I
8.500
I
.-
ableau V : Analyse de la variante (Nbre de thrips par fleur) au 61 ¨¨me jour
apr¨¨s semis ¨¤ Kourty
ource
Degr¨¦ de
Somme des
Carr¨¦ moyen F calcul¨¦ F th¨¦orique
libert¨¦
carr¨¦s
5% 1%
sctor A (Prat)
1
0,065
0,065
0,9515
5,32 Il,3
rror
8
0,549
0,069
xtor B (Var)
2
0,104
0,052
0,9341
3,63 6,23
B
2
0,099
0,049
0,8862
3,63 6,23
rror
16
0,891
0,056
Total
29
1,708
sbleau VI :
Analyse de la variante (Nbre de thrips par felur) au 113¨¨me jour
apr¨¨s semis ¨¤ Bambey S¨¦r¨¨re
T
3urce
Degr¨¦ de
Somme des
Carr¨¦ moyen F calcul¨¦ F th¨¦orique
libert¨¦
carr¨¦s
5% 1%
actor A (Prat)
1
0,110
0,110
0,0857
5,32
Il,3
-ror
8
10,303
1,288
xtor B (Var)
2
10,690
5,345
8,9755
3,63
6,23
3
2
0,180
0,090
0,1512
3,63
6,23
-t-or
1 6
9,528
0,595
Total
29
30,811
-

24
3353 : Effet du traitement ¨¤ base d¡¯extraits aqueux de feuilles de
neem sur le rendement en grains du ni¨¦b¨¦
L¡¯estimation du rendement du ni¨¦b¨¦ ne concerne qu¡¯un seul site car les
parcelles des autres sites n¡¯¨¦taient pas enti¨¨rement r¨¦colt¨¦es. Deux vari¨¦t¨¦s
(M¨¦lakh et Mouride) sont prises en compte car la vari¨¦t¨¦ locale n¡¯a pas produit de
glrains dans le site du fait de l¡¯effet de la s¨¦cheresse.
Ainsi l¡¯analyse statistique montre comme l¡¯illustre les tableaux (VII et VIII), une
diiff¨¦rence hautement significative entre les parcelles trait¨¦es et non trait¨¦es d¡¯une
piart et entre les vari¨¦t¨¦s d¡¯autre part. On constate une relation de cause ¨¤ effet entre
le degr¨¦ d¡¯infestation des vari¨¦t¨¦s par les thrips et le rendement obtenu par chaque
gi¨¦notype. Le faible rendement constat¨¦ ¨¤ l¡¯int¨¦rieur de la pratique paysanne peut
Sexpliquer par une abscission florale due aux thrips, la s¨¦cheresse et la pr¨¦sence
d¡¯autres ravageurs importants recens¨¦s d¨¨s le d¨¦but de notre suivi.
Le paquet technologique qui enregistre le meilleur rendement (472,2 kg/ha)
p~ar rapport ¨¤ la pratique paysanne (241,2 kg/ha) r¨¦pond d¨¦j¨¤ ¨¤ un objectif principal
¨¤ savoir le rel¨¨vement de la productivit¨¦ qui ¨¦tait tr¨¨s faible (200-300 kg grain/ha)
(MDIAYE, 1996).
Le coefficient de variation ¨¦lev¨¦ peut s¡¯expliquer par les param¨¨tres suivants :
- h¨¦t¨¦rog¨¦n¨¦it¨¦ du terrain
- diff¨¦rence de pratiques entre les paysans
- effet de la s¨¦cheresse

25
Tableau VII : Poids grain /kg par parcelle et rendement (kg/ha)
Pratiques Vari¨¦t¨¦s
M¨¦lakh
P T
Mouride
Locale
Moyenne
M¨¦lakh
P P
Mouride
Locale
Moyenne
241,2
q
Soef. var.
Tableau VIII
Analyse de variante de l¡¯effet de l¡¯extrait aqueux des feuilles du
neem sur le rendement
I$ ource
1 Degr¨¦ de j Somme des
Carr¨¦
1 F calcul¨¦ 1 F th¨¦orique 1
lib&t¨¦
carr¨¦s
moyen
5%
1.%
R ¨¦ p ¨¦ t . ( P a y s a n ) 4
309933.200
77483.300
8 . 5 5 6 5 6,39 1 6 , 0
Factor A
1
266805.000
I
I
961849.800 1 20.7968 I5,32 Il,3
I
I
AB
1
28425.800
28425.800
0,6146
Error
8
369998.400
46249.800
3.4. AUTRES ACTIVITES DU STAGE
Pour s¡¯informer des diff¨¦rentes activit¨¦s men¨¦es au niveau du Centre, j¡¯ai eu ¨¤
prendre contact avec diff¨¦rents responsables pour solliciter un bref expos¨¦ de leur
programme. II s¡¯agit notamment :

26
Mr. S¨¦bastien THIBAULT (Coop¨¦rant Service National), Responsable
du Laboratoire de Technologie Post-R¨¦colte et Conservation des denr¨¦es Stock¨¦es
Mr. Ousmane NDOYE, Responsable du Laboratoire d¡¯Analyse Sol-eau-
plante au niveau de I¡¯ISRAIBambey.
Mr. Moctar WADE, Responsable du Service de Malherbologie
Dr. Mamadou BALDE, Responsable du Service d¡¯Entomologie
Mme Mb¨¨ne Di¨¨ye FAYE, Respsonsable du Service Socio-¨¦conomie
D¡¯autre part, j¡¯ai particip¨¦ ¨¤ des missions de suivi des essais PEDUNE dans
les r¨¦gions de Thi¨¨s, de Louga notamment dans les localit¨¦s de Keur Momar SARR,
Mbad¨¨ne Dieng, Baghia Ndiaye et Mbaka Sougher.

27
4 - CONCLUSION ET SUGGESTION
Ce stage bien que de tr¨¨s courte dur¨¦e nous a permis de prendre
connaissance des principales activit¨¦s de recherche ex¨¦cut¨¦es dans le CNRA de
Bambey. Le travail que nous avons men¨¦ s¡¯inscrit dans le cadre d¡¯un programme de
recherches ax¨¦ sur la protection durable du ni¨¦b¨¦. Ce qui nous a permis de
p,articiper au suivi des essais implant¨¦s en milieu paysan et d¡¯axer nos travaux sur la
plrotection de la culture du ni¨¦b¨¦, ¨¦l¨¦ment du paquet technique test¨¦.
Les r¨¦sultats ont montr¨¦ que l¡¯utilisation d¡¯extraits aqueux des feuilles
dle neem contre I¡¯entomofaune du ni¨¦b¨¦ et en particulier les thrips, de par sa
technologie simple, appara?t comme une alternative au regard de la probl¨¦matique
dle la lutte chimique
-
En effet, l¡¯emploi de produits insecticides naturels et en particulier ceux
d¡¯origine v¨¦g¨¦tale remonte ¨¤ des temps tr¨¨s anciens. Ces produits insecticides
employ¨¦s jusqu¡¯¨¤ une p¨¦riode tr¨¨s r¨¦cente, ont accus¨¦ un d¨¦clin suite ¨¤ la
dl¨¦couverte de substances chimiques de synth¨¨se.
Mais la lutte chimique, malgr¨¦ ses avantages ind¨¦niables, ne tarda pas ¨¤
montrer ses limites par son spectre d¡¯action sur les ¨¦cosyst¨¨mes, notamment en
raison de la pollution de l¡¯environnement et des probl¨¨mes d¡¯intoxication ¨¤ l¡¯encontre
d¡¯une multitude d¡¯organismes souvent non-cibles.
C¡¯est dans ce contexte actuel que l¡¯on note un regain d¡¯int¨¦r¨ºt des substances
qualifi¨¦es de ? biopesticides ? ou ? pesticides ¨¦cologiques ? en particulier les
produits insecticides d¡¯origine v¨¦g¨¦tale qui sont peu toxiques pour l¡¯homme et pour
l¡¯ensemble des composantes de l¡¯environnement..
L¡¯utilisation d¡¯extraits aqueux de feuilles de neem est une technologie
facilement adoptable par les paysans car simple et dont la mati¨¨re premi¨¨re (feuilles
de neem) est partout disponible en milieu rural.
Cette technologie devrait dans un avenir tr¨¨s proche ¨ºtre adopt¨¦e pour
assurer la protection durable de la culture du ni¨¦b¨¦ et ¨¤ moindre co?t.
Cette nouvelle donne pour ¨ºtre durable doit ¨ºtre consid¨¦r¨¦e comme un
cir¨¦neau parmi d¡¯autres qu¡¯il faudra concevoir dans l¡¯optique d¡¯une gestion int¨¦gr¨¦e
des nuisibles qui sauvegarde l¡¯homme et son environnement.

28
DOCUMENTS CONSULTES
jRON, H.& GRANES, D. 1993 - Cours d¡¯Agriculture Sp¨¦ciale ENCR, ENCR,
imbey (S¨¦n¨¦gal), 167 P
ZNIS, J.J. 1984 - Manuel des principales cultures sah¨¦liennes tome 2, Agrhymet,
amey (Niger), 237 p.
DIALLO, M., HONGTONBE, K. DIOUM, A., SOW, A., FAYE, M, DIOP, B. NDIAYE,
Y,. & TALL, S.N. 1989 - Le S¨¦n¨¦gal (o¨¦ooraphie), Edicef, Paris, 159 p.
DIRECTION DE LA PROTECTION DES VEGETAUX (DPV), 1993 - Bilan de la
campagne phvtosanitaire, DPV, Dakar, S¨¦n¨¦gal, 29 p.
ISRA/CNRA, 1997 - Utilisation des feuilles de neem pour le contr?le des insectes
ravageurs du ni¨¦b¨¦, ISRA, Bambey S¨¦n¨¦gal, 8 p.
I$RA/CNRA, 1997 - Rapport d¡¯activit¨¦s de l¡¯Unit¨¦ ISRA-CNBA, Campagne 95-96,
B,ambey, S¨¦n¨¦gal , 95 p.
KERHARO, J. & ADAM, J.G. 1974 - La Pharmacop¨¦e s¨¦n¨¦galaise traditionnelle,
Vigot Fr¨¨res, Paris, 1011 p.
MAGAH, M.I. 1984 - La culture du ni¨¦b¨¦ dans le Sahel, PROJET LUTTE INTEGREE,
Niamey (Niger), 12 p.
NDIAYE, M. 1996 - Bilan de trente ans de recherches sur le ni¨¦b¨¦ au S¨¦n¨¦gal,
D¨¦partement de Recherches sur les Productions V¨¦g¨¦tales, CNRA, Bambey,
S¨¦n¨¦gal, 16 p.
NDIAYE, M. 1996 - Essai de pr¨¦vulgarisation du ni¨¦b¨¦ en milieu paysan dans les
zones Nord et Centre-Nord du S¨¦n¨¦gal, ISRA - Etudes et documents, vol 5 N¡±4,
Bambey, 27 p.

29
NDOYE, M. 1989 - Productions Agricoles et Syst¨¨mes de protection des cultures et
dles r¨¦coltes stock¨¦es dans la zone sah¨¦lienne de l¡¯Afrique Occidentale - Revue
Africaine de la Protection des Plantes - volume 4 (1) 25-65
THIAM, A. & DUCOMMUN, G. 1993. Protection naturelles des v¨¦q¨¦taux en Afrique,
E!%da Tiers-Monde, Dakar, S¨¦n¨¦gal, 212 p.

A N N E X E S
-Annexe i : Totaux pluviom¨¦triques moyens au S¨¦n¨¦gal
durant la p¨¦riode (1961-I 990)
- Annexe ii : R¨¦partition spatiale des ravageurs
signal¨¦s par r¨¦gion

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Annexe i : Totaux pluviom¨¦triques moye ns au S¨¦n¨¦gal
durant la p¨¦riode (1961-1990)
Source :
Laboratoire d¡¯Agro-bioclimatologie, ISRAKNRA
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