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l
u
*
l
, c

*.
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L’AGRICULTURE
Institut Sénégalais
De Recherches Agricoles
1
Centre National de la Recherc h e Agronomique
RAPPORT AI’$ALYTIQUE DE LA
CAMPAGNE~ AGRICOLE 199tJ
LA CONTRAINTE ENHERBEMENT EN
MILIEU PAYSAN ET~ TECHNIQUES DE LUTT
i par
Moptar WADE
I$ra Dieye
Mat-s 2000
Bureau : ISRA-CNRA, Centre National DDE la Recherche Agronomique B.P. 53 Bambey
YiF2 (221) 9 7 3 6 0 50/51/54
Fax :(221) 9 7 3 6 0 5 2 - Code NINEA 0120 212
m-

-_.-_
-------.-_l-
-II,----

-m.s<
---l-

L’operation Malherbologie du CNRA de Bambey est une des composantes du Programme
pluridisciplinaire du Centre Nord Bassin Ar chidier de Bambey. Elle a pour objectif principal
d’identifier la contrainte enherbement en milieu paysan, d’analyser sa perception et sa maîtrise par les
B
paysans et de proposer des solutions techniquesi
Ses objectifs spécifiques sont :
?
hiérarchisation et définition des types d’enhetbernent actuel déterminé par les conditions écologiques
et culturales ;
,
?
étude et évaluation de l’incidence des plantes parasites sur les cultures en milieu paysan ;
* rrise au point de techniques de lutte
(Willd) Vatke ;
?
é:;ablissement à moyen terme de la carte de iépartition des plantes parasites en général et des St’riga
e:n particulier ;
I
1. Actions menées en 1999
,
Les actions menées par le service Malherbolobe du CNRA de Bambey durant la campagne agricole
199’3 ont porté sur :
?
des prospections et enquêtes sur Striga dans le bassin arachidier;
?
cles tests d’évaluation de la résistance au Stdiga gesnerioïdes de 83 lignées et variétés de niébé ;
?
une étude de la germination suicide des gralnes de 5’. hermonthica par le niébé ;
?
des tests d’identification de faux hôtes et de plantes pièges pour lutter contre S. gesnerioïdes.
2. Sites d’étude
LesI prospections et enquêtes sur Striga ont été menées dans trois terroirs villageois du bassin
aravhidier. Certains des essais ont été impl
en milieu paysan dans des parcelles naturellement
infestées par Striga et les autres dans des
sous abri grillagé, au CNRA de Bambey.
Le:; sites d’implantation des essais en milieu (paysan sont des parcelles où I¶infestation par Striga est
importante et homogène. Ils ont été choisis ,h cours des prospections et enquêtes sur Striga réalisées
antérieurement .
11 s’agit de :
?? Ngalbane : département de Bambey, com
unauté rurale de Ngogom;
?
!
Route de Ngoye : département de Bambe , communauté rurale de Ngoye;
?
Pultock : département de Mbour, communauté rurale de Thiadiaye.
.p--*------
.-.. _.~
----+
--._-
I. .--- __,-,

3. Situation agroclimatique
Le domarrage effectif de la saison des pluies 1 été, cette année, précoce dans l’ensemble du bassin
arachidier (6 juillet à Bambey). Les précipitatic 1s de la première décade de juillet ont permis le semis
de tc8utes les spéculations dans le bassin arachi lier. Elles ont assuré une levée correcte du mil semé à
sec au mois de mai et l’arachide et le niébé sen is en humide. Très peu d’échecs de semis occasionnant
des resemis ont été enregistrés cette année dans le bassin arachidier.
L’hivernage 1999 se caractérise par une forte ,luviosité. Les cumuls pluviométriques de cette année
ont -Jarié entre 578 mm dans le département le Bambey et 632 mm dans la communauté rurale de
Thiadiaye. Ils enregistrent des excédents rem rquables bénéficier aux cultures de bonnes conditions
d’alimentation hydrique.
4. Situation phytosanitaire
)
Sur le plan phytosanitaire le fait marquant a ét$ la prolifération des sauteriaux (Oedaleus senegalensis)
en début de campagne. Les dégâts causé par ces ravageurs ont été à l’origine de quelques resemis dans
le bassin arachidier. Des infestations sporadiqubs de pucerons (Aphis crassivora) ont été observées sur
le n:.ébé et l’arachide à Bambey et à Thiadiaye au début de la floraison de ces cultures. Les mineuses
des chandelles de mil (Heliochelus aZbipunc
ont fait leur apparition vers la fin de l’hivernage
occasionnant ainsi de faibles dégâts.
L’enherbement a été difficilement maîtrisé pad les paysans à cause de l’intensité et de la fréquence des
pluies. Les infestations par S. hermonthica et(S. gesnerioides ont été précoces et fortes occasionnant
ainsi des dégâts importants sur les céréales et le niébé.
5. LES PROSPECTIONS
Les prospections ont pour but de voir la répartition, la gamme d’hôtes et l’importance des plantes
parasites dans quelques terroirs villageois du bassin arachidier.
5.1. Méthodologie
Les prospections reposaient essentiellement sbr des observations floristiques effectuées sur le terrain ;
observations qui ont consisté à quadriller les1 terroirs des villages de Ngalbane, Diohine et Sob avec
une attention particulière pour les champs emblavés en niébé.
Pour donner une image de la composition Ifloristique des champs cultivés et des jachères par des
relevés, un passage a été effectué sur chaque kite vers la fin de la campagne agricole. La plupart de nos
1
relevés floristiques sont donc fragmentaires + n’ayant été faits qu’à une seule date, vers la fin de la
saison pluvieuse. On a donc qu’une estimation des espèces les plus importantes ; les taxons de début de
cycle échappant à l’analyse. Pour chaque oint de relevé, on a noté après interviews rapides des
q
paysans, la succession culturale adoptée et l’assolement suivi.
D-.---------.--_
I_-__-_..-,_
-.-----a-**

5. 2. Résultats
Les kultats obtenus de ce suivi de parcelles ildans les villages montrent que les cultures sous pluie
pratiquées sont les cultures habituelles des z$nes sahélo-soudanienne (mil, sorgho, arachide, niébé,
etc. ,). Elles sont de types traditionnels extensifs iavec une faible restitution de la fertilité.
,
Dan:; ces trois villages suivis, le mil souna es1 la principale culture et représente plus de 50 % des
superficies emblavées (tableau 1). L’arachide ‘qlui était de loin la plus répandue a vu, ces dernières
annees, ses superficies diminuées à cause des nnanques de semences. La jachère de longue durée est
quasi inexistante dans ces villages. Par contre l$s échecs de semis ou les manques de semences amènent
parfois certains paysans à laisser leurs parcelles en jachère pour une durée d’un an.
Sur les 26 espèces parasites épirhizes (12 estèces de Striga et 4 espèces d’AZectra) rencontrées au
Sénigal (Bérhaut, 1967) trois seulement attaquent les cultures au niveau des parcelles prospectées dans
ces village (mil, niébé, sorgho) et les adventices spontanées des jachères. Striga aspera a été rencontré
à Diohine et à Sob sur le sorgho et sur les po(acées sauvages des jachères. S. gesnerioides est présent
dans tous les trois villages mais est plus frequent à Ngalbane. A Sob et Diohine nous ne l’avons
répertorié que sur la végétation spontanée parasitant Ipomoea coptica, 1. vagans, 1. eriocarpa, etc..
Dans le village de Ngalbane, S. gesnerioïd s attaque à la fois le niébé et les espèces spontanées
Q
(Ipomoea vagans, Indigofera astragalina, etc.). A Sob et Diohine nous ne l’avons pas encore trouvé
sur le niébé même si le parasite est répertorié dans les parcelles emblavées en niébé.
Dais les champs de mil et d’arachide où S. g@nerioïdes a été rencontré nous avons observé qu’il suit
toujours les adventices spontanées. Dans les $-ois villages, nous avons remarqué que les densités de S.
ge.werioiiles sont généralement faibles surtot/t quand le parasite est sur la végétation spontanée alors
que sur le niébé, elles sont souvent supérieures à 5 plants / m2. S. hermonthica est, par contre, plus
fréquent sur le mil souna où les densités ont atteint cette année 90 plants de Striga/m2 (tableau 1).
-.-..-s,-..---.-
,__--=-*

4
Tableau 1 : Etude globale de l’infestation par Striga dans 3 villages du bassin arachidier : nombre total de champs infestés par 5: gesnerioïizes et
densités du parasite : campagne agricole 1999
Sites
Diohine
S o b
Ngalbane
Arachide
Mil
sorgho niébé
jachère
Arachide
Mil
Sorgho
Ni&é
Jachère
Arachide
Mil
Sorgho
Niébé Jachère
xx : le parasite est fréquent ; x : le parasite est peu fréquent ; + : le parasite est présent dans la parcelle mais est très rare ;
- : le parasite est absent.

!5. 3. Discussion
Ces dernières années, l’accroissement dém graphique et la réduction des précipitations ont provoqué
1
l’augmentation des superficies cultivées eti l’abandon des jachères dans le Centre et Nord du ‘Bassin
4rachidier. Le nombre de parcelles emblavées annuellement s’est donc accru dans chaque exploitation
et le désherbage qui connaissait déjà des 1imitations par le temps de travail disponible (MONNIER,
1994) est devenu pratiquement
Il s’en suit alors un désherbage moins soigné des
cultures et la prolifération de certaines
(Jaquemontia tamnifolia, Ipomoea vagansj I. pes-
tigridis, I. eriocarpa, I. coptica, Merremi tridentata, M. pinnata, Indigofera astragalina, Tephrosia
,uurpurea, etc.) hôtes potentielles 5’.
Nous avons observé que dans les champs de mil, souvent moins bien désherbé que l’arachide, S.
gesnerioïdes suit préférentiellement les oonvolvulacées et fabacées sauvages des genres lj?omoea,
Merremia et Indigofera.
l
La pratique culturale qui consiste à mélanger, au moment du semis, quelques graines de niébé aux
semences d’arachide est préjudiciable dans les zones infestées par S. gesnerioïdes. Cette technique est
à proscrire car le parasite produira de nombreuses semences qui enrichiront le stock de graines de
Striga se trouvant dans le sol, menacant insi les cultures des années suivantes. Au Sénégal, dans les
“i
champs emblavés en arachide, S. gesnerioipes est toujours répertorié sur les plants de niébé poussant à
côté de l’arachide sur les racines des<kuelles quelques connections secondaires sont aisément
observables. L’haustorium primaire étant toujours fixé sur les racines du niébé.
5.4. Conclusion
l
Des résultats de ces prospections, il ressort que S. gesnerioïdes est plus fréquent dans le village de
Ngalbane où le niébé est cultivé depuis $-ès longtemps. Dans ce village, environ SO% des parcelles
cultivées sont infestées par ce parasite. Ceci confirme les résultats des prospections efTectuées
antérieurement dans le bassin arachidier ; résultats qui montraient que S gesneriofdes est présent dans
tout le bassin arachidier mais était beaucoup plus fréquent dans les villages du Centre et Nord du
.Bassin Arachidier.
Quoique spécifique à des hôtes bien définis, il est toutefois important de signaler que S gesnerioïdes
parasite des plantes, essentiellement des dicotylédones, qui appartiennent à différents groupes
systématiques (Convolvulacées, Fabacée~s, etc..). Mais, selon qu’on le trouve sur la viigétation
spontanée ou sur le niébé, la même espèce! se présente sous des aspects assez différents.

6
6. Criblage pour la résistance Eau S. gesnerioi’aes
L’objectif de ces essais est de tester, en comparaison avec des témoins, la résistance au S’.
~~esnerr’oïdes de quelques lignées et variété
0
i de niébé en les soumettant à la pression parasitaire
1 ocale.
61. Matériel et méthodes
6.1.1. Localisation
-L’essai criblage au champ a été implanté en milieu paysan (Ngalbane) sur une parcelle
naturellement infestée par 5’. gesnerioïdes. Ce village se trouve à 6 km du CNRA de Bambey
dans sa partie Nord. 11 fait partie d’e la 1Communauté Rurale de Ngogom, Département de
Bambey. Cette localité présente des sols si bleux (dior). La rotation y est de type biennal et les
successions culturales sont mil-arachide 01 mil-niébé sans restitution de matière organique au
sol. Les tests de criblage menés dans de; pots de végétation ont été installés dans un abri
grillagé au CNRA.
6.1.2. Matériel végétal
25 lignées et variétés de niébé ont été t :stées à Ngalbane dont 23 sont issues du réseau
RENACO. Les deux variétés (témoins) s( nt venues du CNRA (Service de Recherche sur la
Sélection du niébé. Dans l’abri grillagé, 84 lignées et variétés ont été testées dont 59 lignées et
une variéte sont issues du CNRA et 24 du : éseau R E N A C O .
6.1.3.Traitements
84 lignées et variétés ont testées à Ngalbane et dans l’abri grillagé (tableaux 2 et 3).
6.1.4. Dispositif expérimental
(
A Ngalbane, le dispositif expérimental util’sé est de type Blocs de Fisher. II est constitué de 25
‘i
traitements randomisés et répétés 4 fois. 111 comporte des parcelles élémentaires de 4 m de long
sur 1. ,S m de large.
Dans l’abri grillagé, les traitements sont représentés par des pots de végétation de 25 cm de
diamètre et 45 cm de profondeur où les va iétés étaient randomisées et répétées 3 fois pour les
lignées et variétés du tableau 1 et 2 fois po; G r celles du tableau 3.
--
__- .-.

~
7
‘Tableau 2 : Lignées et variétés de niébé testées à Ngalbane et dans l’abri grillagé en 1999
,-
‘Variétés
Origines
Variétés
Origines
l
tT 95K-348-15
IITA- Nigeria
ITj 95K 1090-12
IITA- Nigeria
l
IT 9613 748
IITA- Nigeria
1 97K437-1
IITA- Nigeria
T
IT 95K 1072-57
UTA- Nigeria
Ij94K 440-3
IITA- Nigeria
IT 97K 819-14
UTA- Nigeria
IT 93K 693-2
UTA- Nigeria
IT 97K 818-35
IITA- Nigeria
7!
IITA- Nigeria
I ~ g6D 757
IT 97K 837-8
IITA- Nigeria
IT 95K 1095-4
IITA- Nigeria
IT 97K 338-7
IITA- Nigeria
IT 95K 201 l-l 1
IITA- Nigeria
IT 97K 829-45
UTA- Nigeria
Il/ 93K 637-l
IITA- Nigeria
IT 97K 340-l
IITA- Nigeria
IT 95K 627-34
IITA- Nigeria
IT 97K 819-180
IITA- Nigeria
IT/ 96D 733
IITA- Nigeria
IT 97K 825-15
IITA- Nigeria
4ougne
ISRA Sénégal
IT 97K 819-l 18
IITA- Nigeria
Mouride
ISRA Sénégal
IT 93K 8-21-23-6
UTA- N i g e r i a i
6.15 Conduite des essais
l
L’essai. implanté à Ngalbane a été réalisé ~Conformément aux techniques de préparation et de
conduite des cultures en vigueur dans la z?ne (tableau 4).
Suivant l’état d’enherbement des parcelles, l’ensemble de l’essai est maintenu propre par des
séries de sarcla-binages durant les 35 pren#ers jours du cycle de la culture.
Aucun traitement insecticide n’a été effectué sur le niébé durant tout son cycle végétatif

8
‘Tableau 3 : Lignées et variétés de niébé t
5es dans l’abri grillagé - CNRA 1999
_---
:Variétés
Origine
Varié1
Origine
Variétés
O r i g i n e
'314N
Sénégal
881N
Sénégal
925 N
Shégal
366N
Sénégal
894 N
Sénégal
869N
Sénégal
303 N
Sénégal
871 N
Sénégal
870N
Sènégal
919 N
Sénégal
876N
Sénégal
865N
Sènégal
927N
Sénégal
879N
Sénégal
868N
Sénégal
905N
Sénégal
891N
Sénégal
907 N
Sénégal
875 N
Sénégal
864N
Sénégal
922N
Sénégal
91O'N
Sénégal
880N
Sénégal
887N
Sénégal
911N
Sénégal
916N
Sénégal
901 N
Sénégal
9 0 9 N
Sénégal
897 N
Sénégal
913 N
Sénégal
IS86-275 (témoin) Sénégal
928N
Sénégal
898 N
Sénégal
923 N
Sénégal
908N
Sénégal
899 N
Sénégal
917N
Sénégal
886N
Sénégal
872N
Sénégal
873N
Sénégal
888N
Sénégal
889 N
Sénégal
9 1 8 N
Sénégal
896 N
Sénégal
877N
Sénégal
900N
Sénégal
885N
Sénégal
924N
Sénégal
878N
Sénégal
915N
Sénégal
283-15
Sénégal
892N
Sénégal
904 N
Sénégal
35-893 N
Sénégal
867N
Sénégal
890N
Sénégal
Zl-931N
Sénégal
921N-
Sénégal
929 N
Sénégal
30-932 N
Sénégal
IT849-D (témoin)
Nigeria

9
‘Tableau 4 : Conditions expérimentales à Ngalbane
Actes techniques (
Localisation de l’essai
Ngalbane
Type de sol
Sableux (dior)
:Précédent cultural
Mil
Yombre de traitements
25
.Nombre de répétitions
4
Dimensions des parcelles élémentaires
4mx 1,5 m
Délimitation, piquetage et semis des
12/07/1999
Epandage d’engrais 6-20-10 à la
13/07/1999
Date de la lère pluie
06/07/1999
Sarcla-binage
13/07/1999 et 02/08/1999
Récolte (gousses et fanes)
15/09 ; 27/09 et 29/09/1999
Pluviométrie totale :
569,9 mm
Concernant les essais implantés dans l’abri grillagé, les graines de Strigu utilisées étaient
récoltées sur le niébé “Ndiassiwe” en 1995 à Bambey Sérère. Elles ont été conservées dans des
bocaux fermés à la température ambiante du laboratoire (25-28”).
Chaque pot de végétation, rempli aux 314 de sa profondeur, a reGu 0,3 g de S. gesnerioide,.,s
(environ 5000 graines) la veille du semis 4u niébé. Les graines de Striga ont été mélangées au
sable dans une couche de 15 cm de profondeur.
Le sable utilisé comme substrat a été prélevé sur l’horizon de surface (O-1 5 cm) dans une
parcelle laissée en jachères depuis plus e 15 ans. 6 graines de niébé ont été semées dans
Q
chaque pot, Un démariage a suivi à 10 jal en laissant un plant de niébé par pot. Un arrosage
d’appoint est effectué à la demande.
j
6.1.6. Observations
Les observations effectuées sont les suivabtes :
* comptage du nombre de poquets de ni bé levés à 20 jal
?
dates 50 %
e
floraison dans chaque parc, Ile
* dates 50 % maturité des
?
dates d’émergence du Striga dans
?
comptage Striga émergés à 35,
?
description des symptômes dus
?
poids sec des gousses dans

10
w comptage des plants de niébé récoltés p r parcelle utile
(8 poids sec des fanes par parcelle utile
1
* poids sec des graines par parcelle utile 1
‘1) poids 100 graines par parcelle
Concernant l’essai implanté dans l’abri ,grillagé, les observations étaient quotidiennes et
c:oncernaient :
0~ la date d’apparition de la première fleur sur chaque pot ;
* la date d’émergence du premier plant de S. gesnerioïdes sur chaque traitement;
D la notation des maladies et attaques d’in ectes;
L le comptage du nombre de pieds de S.
snerioïdes par pot ;
?
I
la récolte et les pesées des gousses et g ,aines par pot.
Le logiciel Mstat a été utilisé pour analyse! les données recueillies au niveau des essais.
6.2. Résultats
Ngalbane
Dans l’essai nous avons noté que le cor ge floristique était dominé par 4 Poacées (Cenchrus
bljlorus, Dactyloctenium aegyptium,
Xgitaria ciliaris et Eragrostis tremula) et K
dicotylédones (Mitracarpus villosus,
G Fkia pharnaceoïdes, Indigofera astragalina, Zornia
glochidiata, Corchorus tridens, Ipomot vagans, Mollugo cerviana et Hibiscus asper). Ces
espèces sont les adventices les plus fréqt Ites dans la zone.
Les observations faites sur le nombre de oquets levés ont montré à 15 jal que seule la variété
IT97K-437-
1 présentait une mauvaise le e avec 15 000 poquets / ha par rapport à la moyenne
qui tourne autour de 70 000 paquets/ ha
A Ngalbane, les premières émergences
: S. gesnerioïdes ont été observées à 35 jal sur les
variétés Mougne, Mouride, IT93 K-637
et IT94 K-440-3.
Mougne enregistre le plus grand nomb
d’émergences avec 198 plants de Striga sur les 4
répétitions soit 12 pieds de Strigalm2. F luride vient en deuxième position avec 74 plants d.e
Striga soit 5 pieds de Strigalm2.
Sur les lignées IT93K-637-l et IT94K-L
1-3 nous avons enregistré respectivement 1,6 et 0,4
plant de Striga/m2. Pour cette dernière 1 née nous n’avons observé des émergences de Striga
que dans une répétition sur quatre.
---‘--

_-x-.~
---A
Fig 1: Criblage (champ):
émergé - Ngalbane - 1999
p Mouride
?? Mougne
H TTC)3K 637-l
??
IT94K440-3
47
5 4
6 1
6 8
7 5
JOUIS prés levée
A 40 jal, les 50 % de floraison par parcelle sont observés sur la moitié des lignées testées.
Pour Mougne, IT94K-440-3,
IT97K-437
1 et IT97K-819-180
toutes les quatre répétitions
ont fleuri à la même date.
Un jaunissement simple à sévère a été
à 40 jal sur les lignées IT96D-748, IT97K-338-
7, IT97K-8 19-45, IT97K-8 19-118,
et IT96D-733. Or, pour toutes ces lignées
seule IT97K-33 8-7 a été parasitée par S.
Soulignons qu’à 35 jal des pucerons (Apl/is craccivora) ont attaqué certaines parcelles. IT95
K- 1095-4 s’est montrée très sensible à c
insectes. Cinq jours plus tard, Mougne, IT95K.-
1090-12 et IT95 K-1072-57
é à connaître les mêmes attaques. Mais, suite à une
décade pluvieuse nous avons
jal les parcelles étaient presque dépourvues de
pucerons.
A 50 jal, 50 % de maturité des gous,ses ont été enregistrés dans la moitié de l’essai. La récolte
des gousses et des fanes a nécessité 3 palsages (61, 73 et 75 jal) car toutes les parcelles n’ont
pas mûri en même temps.
l
A la récolte, IT95K-201 l- 11 et
présentaient des pourritures sur les gousses et
les tiges. IT97K-437-1
a même perdu t
ses feuilles et tiges par dessèchement avant la
récolte. Des champignons du
ont été décelés sur les tiges et les
gousses de cette même lignées.
Compte tenu de leur niveau de productio
en gousses et en fanes, les lignées venues du réseau
et qui sont attaquées par S.
n’ont pas beaucoup souffert de la présence diu
parasite.
Cette année, IT97K-340-1
a assuré la
production en fanes avec 6 875 kg/ha. IT95K-
201 l-l 1 a donné la meilleure
gousses avec 730 kg/ha, suivie de IT97K-8 19-1.4
et IT95K-348-15
(tableau 7).

12
Abri grillagé
Dans le premier essai (lignées venues du rl seau RENACO), l’observation du premier plant de
,!l. gesnerioïdes a été faite sur la variété Mi ugne à 32 jal. Sur les trois répétitions le parasite a
emergé en même temps sur cette variété. 1 es variétés Mougne, Mouride et les lignées IT93K-
637-l et IT94K-440-3
qui s’étaient montré s sensibles à Ngalbane ont été également attaquées
dans l’abri grillagé. Aucune des autres var jtés ou lignées n’a laissé émerger le Striga durant
toute la durée de l’essai. IT94K-440-3
a é é plus sévèrement attaquée que Mouride. A 75 ja1
nous avons recensé 8 plants de Strigalpot I n- cette lignée contre 2 pour Mouride et 1 plant de
iitrigalpot pour IT93K-637- 1 (tableau 5).
lT94:K-440-3 et Mouride ont laissé émeri :r le Striga que dans une répétition sur trois. Sur
l:T93K-637-1 l’émergence du parasite a 1té tardive et n’a été observée qu’à 49 jal sur la
répétition III.
Y[1 faut souligner que certaines des variété testées dans l’abri grillagé ont été sujettes à des
attaques d’insectes (pucerons) et de ch ,mpignons (Choanephora sp. et Macrophomina
,yhaseoZi ). Ainsi, tiges, boutons floraux et eunes feuilles ont été attaqués à 33 jal. Mouride et.
[T94K-440-3 se sont avérées les plus sensil les aux attaques des pucerons.
.Wacrophomina phaseoli a été responsa
du dessèchement, des nécroses et des chutes de
feuilles de niébé de beaucoup de plants. L 49 jal Choanephora sp. a causé la pourriture des
tiges et des gousses de quelques plants d< liébé.
---
t

Tableau 5 : Influence de Striga gesnerioïi;
9 sur la performance de 25 variétés de niébé
(infestation artificielle - abri g Ilagé - CNRA 1999)
--
--
Poids des 7”Poids des
Dates émerge:nces
Nombre
Date
Date
Variétés
gousses
graines
erStrigff
a
de Striga
apparition
Llaturilé
(s)
@)
1
II
III
par pot
1”” fleur
(ial.)
(id.)
-
-
LT 95K-348- 15
45,0
34,5
40
52
LT 96D 748
105,3
85,8
52
71
[T 95’K 1072-57
49,5
37,l
43
58
IT 97K 819-14
44,l
34,7
40
52
IT 97K 818-35
66,7
50,2
46
61

IT 97K 837-8
70,l
55,l
41
55
IT 97K 338-7
58,2
47.0
49
58
IT 97K 819-45
42,7
38,7
40
61
IT 97K 340-l
51,s
40,3
48
67
IT 97K 819-180
41,4
34,4

39
52

IT 97K 825-15
57,9
44,5

46
61
IT 97K 819-118
48,9
40,9
39
53
IT 93K 8-21-23-6
31,6
24,6
*
41
54
IT 95K 1090-12
37.8
26.4
47
64
IT 97K 437-l
26,1***
20,9***
* *
**
43
60
IT 94K 440-3
23,2
18,7

43
*
08
45
64
IT 93K 693-2
39,l
28,8
*
*
46
59
IT 96D 757
103,5
71.0
-
41
72
IT 95K 1095-4
51,4
38,8
45
63
IT 9SK 2011-11
46,s
39,3

42
55
IT 93K 637-l
57,0
45,l.
36
49
01
42
57
IT 95K 627-34
72,2
52,l
*
41
55
IT 96D 733
41,3
37,5

37
57
Mougne
25,8
15,6
$2
32
32
08
42
61
Mouride
54,7
40,6
34
02
40
53
-
-
Moyenne
52,7
40,9
-
-
cv %
58
60
-
-
* : Mauvaise levée : ** : onte de sen;
:e va :é, sur le
.
1
seul pux
c niébé a pu mcler
son cycle biologique.
Dans le deuxième essai (lignées venues d; CNRA), les émergences du Striga ont été tardives
sur les lignées 922 N ; 924 N et 283-l 5 m 3 très précoces sur 927 N ; 873 N ; 876 N ; 916 N ;
896N;925N;913N;etc.
Comme le témoin de résistance IT849-I:
les lignées 886 N ; 890 N ; 887 N et 877 N ont été
indemnes de Striga pendant toute la dur1 v du cycle biologique du niébé. Sur 22 lignées et sur
la variété IS86-275 nous n’avons enregi’ :ré des émergences que dans une répétition sur deux
(tableau 6).

14
Tableau 6 : Criblage préliminaire pour 1,
isistance au S. gesnerioïdes de 59 lignées de niébé
(infestation artificii
- abri grillagé CNRA 1999)
-7
Variétés ou
Apparition 1”
Nom1
de
Variétés ou
Apparition 1” Nombre de
lignées
plant de Striga
StriJ
*
lignées
plant de Striga
Striga * *
(jal)
éme
‘S
(jal)
émergés
914N
3 6
9 0 8 N
42”
2
866 N
3 7
886 N
0
9 0 3 N
37*
8 8 8 N
43
2
91.9 N
3 7
896 N
3 2
2
9 2 7 N
33
8 8 5 N
3 4
3
905 N
35
9 1 5 N
4 0
1
875 N
4 0
9 0 4 N
31”
2
910N
3 7
890 N
0
911 N
40”
9 2 9 N
35”
2
909 N
4 6
925 N
30”
2
1886-275 (témoin)
35”
869 N
3 6
3
9 2 3 N
3 5
8 7 0 N
43
2
917N
37”
865 N
3 9
1
8 7 3 N
33
8 6 8 N
3 8
1
918N
3 6
9 0 7 N
40”
1
9 0 0 N
37”
9 2 2 N
73
1
8 7 8 N
3 6
887 N
0
8 9 2 N
3 9
9 0 1 N
49”
3
867 N
4 1
9 1 3 N
30”
2
9 2 1 N
3 6
8 9 8 N
50*
2
8 8 1 N
35*
8 9 9 N
45”
2
8 9 4 N
3 6
872 N
48”
1
8 7 1 N
3 6
8 8 9 N
49”
2
8’76 N
30”
8 7 7 N
0
8’79 N
38
9 2 4 N
62”
2
891 .N
36”
2 8 3 - 1 5
57”
1
8 6 4 N
3 4
35-893 N
48
1
8 8 0 N
46”
21-931 N
42”
2
9 1 6 N
3 0
30-932 N
4 6
2
8 9 7 N
38
IT849-D (témoin)
0
9 2 8 N
4 0
* : émergence dans 1 répétition sur 2 ; ** : moyer
ies 2 répétitions ;

15
Tableau 7 : Influence de S. gesnerioides sur la performance de 2-T variétés et lignées de niébé : NgalbaneI999
variétés
Nombre de Striga émergé / mn2
Nombre de
Nombre de
Dates 50%
Poids
Poids
Poids
Poids
35 47 54
61
68
75
poquets
plants récoltés/ha
floraison
fanes
gousses
graines
100 graines
jal
jal jal jal jal jal
levés/ha
tjal)
kgfha kgfha
kgJha
g
IT 95K-348-15
80.000
108.125
50
2.500
950
698
15,3b
IT 96D 748
58.750
90.625
3.750
-
IT 95K 1072-57
79.375
90.625
40
4.063
769
549
14,33
IT 97K 819-14
80.000
96.250
40
1.563
818
709
14,18
IT 97K 818-35
-
75.625
139.375
50
4.063
512f
285
18,23
IT 97K 837-8
80.625
105.000
1.563
866
631
15,5
IT 97K 338-7
80.625
152.500
5.313
237
215
16,07
IT 97K 819-45
-
80.625
87.500
40
2.188
731
515
14,48
IT 97K 340-l
82.500
152.500
6.875
154
101
14,l
IT 97K 819-180
80.625
126.875
40
1.250
683
514
15,3
IT 97K 825-15
-
73.125
136.250
50
5.000
371
239
16,93
IT 97K 819-118
79.375
125.000
40
1.875
995
663
14,3f
IT 93K g-21-23-6
-
73.125
128.750
40
2.500
933
668
16,68
IT 95K 1090-12
64.375
81.250
40
3.125
201
115
13,33
~-9~437;I~~~-~~~~~~~~ ;m~-.~p;mpp-;---~-
;~-
1
~~~ :
--f5;666--~--~ ----*~- -~-~----pmmpmm~*m ~~- ~4.00 mpmmmqJ*m ~~ 151
1 3
IT 94K 440-3
0.4
66.250
57.500
40
2.813
518
334
12,98
IT 93K 693-2
61.875
03.125
50
1.875
613
439
13,97
IT 96D 757
-
71.250
107.500
4.375
-
IT 95K 1095-4
-
40.625
40.000
1.563
407
242
14,25
IT 95K 2011-11
-
51.250
46.8751
40
1.563
961
730
19,65
IT 93K 637-l
0,6
1
-
76.250
123.125
6.565
311
210
17,45
IT 95K 627-34
-
-
68.125
86.875
40
1.563
983
616
14,38f
IT 96D 733
-
56.875
73.125
5.625
-
Mougne
2,4
2,9
1,9
2,2
2,8
0,3
81.250
133.750
40
4.063
765
398
14,18
Mouride
0,6
1,9
0,7
1,56
73.125
118.750
40
3.125
976
670
15,3
Moyenne
69275
103 400
3 200
634
434
15
I

16
6.3 Discussion
Parmi les lignées testées en 1998, huit ont été reconduites cette année: IT93 KZ-8-21-23-0,
IT93 K - 693-2 ; IT93 K - 637-l ; IT94 K 4 440-3 ; IT95 K - 201 l-l 1 ; IT95 K-627-34 ; IT96
D-757 ; IT96 D - 733. De ces 8 lignées quatre s’étaient montrées totalement résistantes au S.
,+werioi;des aussi bien au champ qu’en pot. Il s’agit de : IT93 K - 693-2 ; IT93 KZ-8-21-23-6
; IT94 K-440-3 ; IT96D-757. Les lignées IIT95K-627-34
; IT95K-2011-11
; IT96D-733 ont
montré des comportements variables. Elles ont été totalement résistantes en pot mais se sont
révélées sensibles au champ. Par contre, iT93K-637-l a été sensible à la fois en pot et au
champs (WADE, 1999).
Ditféremment de la campagne agricole 1998, les résultats obtenus à Ngalbane cette année ont
t:té confirmés par ceux de l’abri grillagé. Les émergences ont été enregistrées précocement en
pot (32 jal) alors qu’au champ elles ont eté observées à 35 jal. Ceci pourrait être lié, entre
autres, à l’état du sol qui restait toujours humide ou à l’importance de la quantité de graines de
Striga se trouvant dans les pots.
lT94M-440-3 avait montré une
en 1998 mais s’est révélée sensible dans les
tests de 1999, ce qui laisse penser à un hénomène d’évitement occasionnel des racines du
niébé par rapport à la position des graines e S. gesnerioïdes se trouvant dans le sol.
Dans les essais nous avons noté que peu de variétés ont laissé le S. gesnerioïdes émerger. Ceci
pourrait s’expliquer par un phénomène d’ ‘vitement ou par une résistance de la part de ces
variétés. Le dépotage
1
des plants de niébé e l’essai implanté dans l’abri grillagé aurait permis
de cor~rmer ces résultats par la prés nce éventuelle de pousses souterraines de S.
gesnerioïdes. Mais nous avons jugé que 1e dépotage n’était pas nécessaire parce que nous
avons trouvé que les lignées ou variétés sknsibles à Ngalbane l’ont été dans l’abri grillagé et
que la durée de l’essai a été prolongée pour permettre aux éventuelles pousses souterraines de
5’. gesnerioïdes d’émerger.
l
;Sur le terrain nous avons observé beaucoup plus d’émergences de plants de Striga sur les
T/ari&& Mougne et Mouride alors que dan l’abri grillagé c’est surtout sur Mougne et IT94K-
440-3 que nous avons enregistré le plus $,e plants de Striga émergés. En outre, nous avons
Izonstaté que certaines variétés résistantes n 1998 se sont avérées sensibles en 1999 : IT94K-
440-13 et Mouride. Mais, IT95K-201 l-l ; IT95K-1095-4
; IT96D-733 ; IT95K-627-34
et
lT95K-1090-12
qui étaient sensibles en 1 9% 8 ont montré une totale résistance cette année.
Dans le deuxième essai, les émergences du~parasite ont été tardives sur les lignées 922 N ; 924
-N et 283-l 5 mais très précoces sur 927 Ni; 873 N ; 876 N ; 916 N ; 896 N ; 925 N ; 913 N ,;
etc.. Comme le témoin de résistance IT849-D, les lignées 886 N ; 890 N ; 887 N et 877 N ont
$té indemnes de Striga pendant toute la durée du cycle biologique du niébé. Par contre sur 22
lignées et sur la variété IS86-275 nous ~n’avons enregistré des émergences que dans une
répétition sur deux ceci serait à relier au phénomène d’évitement.
Dans l’essai de Ngalbane, les lignées et (variétés sensibles aux pucerons ont enregistré des
productions (gousses et graines) en deçà de la moyenne. Il s’agit de : IT95K-1072-57
; IT95K-
1090- 12 ; IT95K- 1095-4 et Mougne. Par hontre, dans l’abri grillagé, seules IT93KZ8-2 l-23-
6 ; IT94K-440-3
; Mougne se sont avérées sensibles aux pucerons. Par contre, IT95K-1072-

1’7
57 ; IT97K-8 19-14 ; IT97K-8 18-3 5 ; IT97K-8 19-118 et Mouride se sont montrées
partiellement sensibles.
~
Macrophominaphaseoli a fait son appariti’ n dans l’abri grillagé dans la répétition II et a cause
la mort de beaucoup de plants de niébé ccr,nsécutifs. Ce champignon s’est propagé de plant en
plant par contact. Les symptômes se
en des tâches de couleur vert pâle se
propageant sur les feuilles et en une chlor se foliaire suivie d’une défoliation progressive pour
aboutir à un dessèchement et une
Ce même essai a connu l’attaque d’un autre champignon du nom de Choarzephora sp. Après
une période pluvieuse, des tâches de p ~urriture recouvertes d’un duvet blanc portant des
petites masses noires punctiformes bien 3,isibles se retrouvent sur les feuilles et les gousses
attaquées. Il a été rencontré le plus souvent sur les plants victimes des attaques de
Macrophominaphaseoli et des pucerons à~ l’état de dessèchement avancé.
Choanephora sp se développe en période humide après son introduction dans la plante par les
piqûres d’insectes, des blessures, etc.
n action se traduit par la pourriture de la partie
attaquée. Ce champignon a été repéré
i à Ngalbane sur certaines tiges de niébé et gousses
mûres.
6.4. Conclusion
Il ressort de ces essais de criblage pour la r-tsistance au S. gesnerioïdes trois groupes de lignées
DU variétés :
?
les lignées et variétés sensibles avec un fort taux d’émergences de Striga;
?
les lignées et variétés tolérantes avec uns faible taux d’émergences de Striga et
. les lignées et variétés totalement résistantes ou immunes.
Sur les 84 variétés et lignées de niébé testées cette année, une s’est montrée sensible
[Mougne), trois ont été partiellement résistantes (IT93K-637-1
; IT94K-440-3
et Mouride) et
toutes les autres se sont révélées totalement résistantes ou immunes (IT95K-348-
15 ; IT96D-
748 ; IT97K-819-14
; etc.). Toutefois, le test de certaines de ces lignées est à reconduire en
‘.‘an 2 000 pour confirmation.

1 8
7. ETUDE DE LA GE#MINATION SUICIDE DES
GRAINES DE S. hewonthica PAR LE NIEBE
Certains auteurs (ROSE et LOCHRIE, 1941) ont mis en évidence la « germination suicide »
des graines de S. hermonthica (Del) Benth provoquée par les exsudats racinaires de plusieurs
légumineuses. Les résultats de nos essais menés dans le Sud du Saloum ont montré que dans
une parcelle naturellement infestée par p. hermonthica la succession culturale Arachide,-
Arac;hide-Arachide-Mil souna réduit signi cativement le stock de graines de S. hermonthica SC
trouvant dans le sol (WADE, 1999). Il y donc lieu d’identifier de faux hôtes et des plantes
\\
pièges parmi les espèces spontanées et cul ivées qui puissent induire la germination des graines
de Striga sans être parasité.
L’oh-jectif de ces essais est d’étudier l’effet ~ des exsudats des racines du niébé sur la germination
des graines de S. hermonthica et S. gesne@oïdes et de voir leur efficacité dans la réduction du
potentiel infectieux du sol.
~
7.1. Matériel et méthodes
l
Les essais ont été implantés en milieu réel dans deux sites différents : Route de Ngoye
(Bambey) et Pultock Sérère (Thiadiaye). L:e choix de ces sites, situés dans le bassin arachidier,
se justifie par le niveau élevé des infestations naturelles par S. hermonthicu.
7.1.1. Le matériel végétal
1
Les va.riétés utilisées ont été Mouride pour le niébé et Souna 3 pour le mil.
La durée du cycle végétatif de Mouride ( ‘emis - maturité) est d’environ 63 jours à Bambey et
de 58 jours à Louga. Son rendement pote ;iitiel (en station) est de 18 17 kg/ha avec un poids des
100 graines de l’ordre de 16 g.
l
Comme témoin le souna 3 a été utilisé. Son cycle végétatif (semis-maturité) est de 90 jours.
Son rendement moyen en station est de 2 700 kg/ha avec un poids de 1 000 graines de l’ordre
de 9 g.
l
7.1.2.Traitements et dispositif exbérimental
L’essai a été implanté dans 2 sites différents sur des parcelles naturellement infestés par S’.
hermonthica.
l
Dans chaque site le dispositif expérimental utilisé est un plan en blocs de Fisher et comprend !j
traitements répétés 4 fois à Thiadiaye et 3 fois à Bambey. Les répétitions sont séparées par de;s
allées de 1,5 m de large.
Le niébé a été semé à 45 cm entre les lignes et 20 cm sur les lignes et le mil à 90 cm sur et
entre les lignes. Les dimensions des parcelles élémentaires sont de 10 m x 5,4 m.

l
1 9
Tableau 8 : Traitements et successions cuhurales à Route de Ngoye et Thiadiaye.
Mil souna
Mil souna
Mi1 souna
Mil souna
Mil souna
Mil souna
Niébé
Yiébé
Niébé
Mil souna
Mil souna
Niébé
Niébé
Mil souna
Mil souna
Mil souna
Niébé
M:l souna
Niébé
Mil souna
Mil souna
Niébé
Mil souna
Mil souna
Mil souna
7.1.3. Conduite de la culture
Les semis ont eu lieu les 7 et 9 juillet respectivement à Bambey et à Thiadiaye après une pluie
de 34 mm pour le premier site et 23 mm pour le second. Il faut signaler qu’à Thiadiaye le mil a
été semé à sec le 22 juin. Un épandage ~dengrais (6-20-10) à la dose de 150 kg/ha a étii
effectué sur le niébé. Pour le mil, l’engrais 15-10-10 à la dose de 150 kg/ha a été utilisé. Sur
l’ensemble des deux essais un léger radou a ete pratiqué après les semis.
lr ’
Dans chaclue site le précédent cultural est le mil souna (tableau 8).
Les essais ont été maintenus propres par
séries de sarcla-binages effectués en fonction de
Etat d”enherbement des parcelles. Un
riage à 3 plants par poquet a été effectué sur le mil
15 à20 jal.
Durant le cycle végétatif des cultures aucun traitement insecticide n’a été effectué.
7.1.4. Observations
:Pour mieux évaluer l’effet du niébé sur
germination des graines du S. hermonthica, des
13rélèvements de sol (5 échantillons /
à 15-20 cm de profondeur ont été effectués pour
:Yaire l’analyse du potentiel infectieux dans
:Dans chaque parcelle des comptages de pobuets de mil et niébé ont été effectués à 20 jal.
:Les tableaux 8 et 9 présentent les conditions expérimentales des essais et résument les
différents actes techniques.
l

20
Tableau 9 : Conditions expérimentales de l’essai implanté à Bambey (Route de Ngoye)
--
Actes techniques
-
-
Localisation
Route de Ngoye
Type de sol
Sableux
Précéd.ent cultural
Mil souna
Nombre de traitements
Cinq (5)
Nombre de répétitions
Trois (3)
Dimensions des parcelles élémentaires
10 m x 5,4 m
Semis (Niébé et mil)
07/07/1999
Epandage engrais (150 kg/ha de 6-20-10)
08/07/99
Sarclage (niébé et mil)
à la demande
Récolte (gousse)
20/09/99
Récolte (fane niébé)
21/09/99
Récolte (mil témoin)
2211 OI99
Date lère pluie
0 1/05/99
Pluviométrie globale
578,l mm
-
-
Tableau 10 : Conditions expérimentales de l’essai implanté à Thiadiaye(Pultock Sérère)
_-
Actes techniques
-
-
Localisation
Thiadiaye
Type de sol
Sableux
Précédent cultural
Mil souna
Nombre de traitements
Cinq (5)
Nombre de répétitions
Quatre (4)
Dimensions des parcelles élémentaires
10m x 5,4 m
Semis mil l(à sec)
22106199
Semis (nié‘bé)
09/07/99
Epandage engrais (150 kg/ha de 6-20- 10)
09/07/99
Sarclage
à la demande
Récolte (fanes et gousses de niébé)
28/09/99
Récolte (mil)
28/09/99
Date 1 ére pluie
23107199
Pluviométrie globale
632,5 mm
.--
Le logiciel Mstat a été utilisé pour analyser les données recueillies.
7.2. Résultats
7.2.1. Bambey ( Route de Ngoye)
sur les traitements témoins (mil) nous avons enregistré à la récolte en moyenne 10 plants de
Striga I m2 avec une production de graines de 694 kg / ha .

22
Tableau 11 : Influence des traitements sur la performance des variétés de niébé et de mil : Route de Ngoye et Pultock Sérère 1999.
Nombre poquets
Nombre de plants
Poids fanes
Poids gousses
Poids graines
Traitements
levéslha
récoltés / ha
kg/ha
kg/ha
kglha
R. Ngoye Thiadiaye R. Ngoye Thiadiaye
R. Ngoye Thiadiaye R. Ngoye Thiadiaye R. Ngoye Thiadiaye
1, Mil (témoin)
17.499
15 000
-
694,44
1 6 1
2. Niébé (Mouride)
49.185 a
84.000 a
83 333 a
61.875 a
2500 a
3906 a
777,77 a
403 a
270,81 a
115 a
3. Niébé (Mouride
49.111 a
16.245 a
75 833 a
4 8 . 7 5 0 a
2500 a
4375 a
888,88 a
415 a
265,18 a
129 a
4. Niébé (Mouride)
41.333 a
81.111a
4 5 833 a
53.750 a
1875 a
4062 a
962,96 a
355 a
217,40 a
89 a
5. Niébé (Mouride)
45.555 a
84.222 a
7 0 000 a
64.375 a
2075 a
4375 a
999,99 a
440 a
356,84 a
110a
c v %
8
6
2 4
120
21
55
3 4
4 2
48
4 2
Test de Duncan : Les moyennes indexées par les mêmes lettres ne sont pas significativement différentes au seuil de 5 %.

7.3. Discussion
L’absence de S. hermonthica dans les parc :Iles de niébé s’explique par le fait que celui-ci n’est
‘3as son hôte bien que les travaux menés IU laboratoire aient montré que la variété Mouride
:Jeut induire la germination des graines de S. hermonthica. Le niébé, ne permettant pas à ce
;,arasite de se fixer sur ses racines. Mais, au niveau des deux sites, le mil a été sévèrement
attaqué par S. hermonthica confirmant air si la forte sensibilité de cette culture au niveau du
bassin arachidier.
ILa faible production de graines enregistr- :e sur le mil, au niveau des deux essais, pourrait
s’expliquer par l’infestation des parcelles par 5‘. hermonthica. L’effet souterrain du parasite
(jaunissement des feuilles du mil) a été 1 erceptible avant même l’émergence du Striga. A
‘fhiadiaye les dégâts causés par les oiseal x (Quelea quelea) ont fortement contribué sur la
baisse de la production graine.
13ien que non statistique, la différence e rtre les traitements, pour le nombre de poquets
levés/ha, pourrait s’expliquer par les nomk reux plants morts (fontes de semis) après la levée.
Ces mortalités de plants de niébé ont été observées aussi bien dans le site de Thiadiaye que
dans celui de Bambey.
Concernant le nombre de pieds récolte 4ha il existe une différence arithmétique entre
traitements et entre sites. Cette différence s’expliquerait par un taux de mortalité post levée
très élevé à 20 jal.
II y a eu plus de fanes à Thiadiaye qu’à Ngoye. Ceci pourrait s’expliquer par le fait qu’à
Thiadiaye nous avons observé un fort dé leloppement végétatif du niébé au détriment de la
p’roduction graine. Contrairement à Thiadi; ye où la production a été très faible à Ngoye on a
eu une bonne production.
7.4. Conclusion
Les résultats de ces essais qui sont à leur première année ne nous permettent pas encore de
tirer des conclusions. Pour ces genres d’ess lis, il faut au minimum deux ans pour commencer à
voir les premières tendances. La première ;.nnée étant utilisée pour cultiver la plante non hôte
et la deuxième la plante hôte.

24
8. IDENTIFICATION DE FA~UX-HOTES ET DE
PLANTES PIEGES POUR ~CONTROLER S. gesnerioïdes
L’utilisation de faux hôtes découle d’une particularité biologique du Striga dont les graines ne:
germent qu’en présence d’un stimulant des germination contenu dans les exsudats des racines,
des plantes qui lui servent d’hôte. Certaines plantes, notamment le coton, sont capables de
provoquer la germination des graines de
sans pour autant permettre la réalisation de son
cycle biologique. Celles-ci pourraient être tilisées comme faux hôtes dans le cadre d’une lutte
biologique contre Striga.
La culture de faux-hôtes constitue donc une pratique culturale pour lutter contre Striga. Cette
technique consiste à privilégier les plantes
ou cultivées dont les exsudats racinaires
S#ont c’apables de faire germer les
de Striga sans pour autant permettre le
développement du parasite. On
suicides” (TRAORE et al.,
1996’).
Le but de cette étude menée au
d’identifier des faux-hôtes et des plantes pièges
spontanées ou cultivées en
exsudats racinaires sur la germination des
graines de Striga
EL 1. Présentation botanique des plantes testées
Arachis hypogaea L.
A!rachis hypogaea appartient à la famille ‘des Fabacées tribu des At-achidinées. Le système
rscinaire de cette plante s’organise autour ~d’un pivot qui peut atteindre 1,5 m d’ou part un
chevelu dense de racines secondaires.
odules se rencontrent essentiellement dans les 15
premiers centimètres. L’hypocotyle peut p r-ter des racines adventives. Les arachides cultivées
sont érigées ou rampantes.
Pennisetum glaucum (L.) R. Brow~n
F’ennisetum glaucum appartient à la famille es Poacées (ex. graminées) tribu des Panicoïdées,
Un système racinaire séminal se développ à partir de la radicule. Des racines adventives
associées aux talles prennent le relais à pa ir du dixième jour. La germination de la graine de
mil débute quand celle-ci a absorbé enviro:’1/3 de son poids en eau. C’est la racine séminale
qui se développe en premier lieu.
Phyllanthus amarus Schum. & Thbn.
Phykmthus amarus est une espèce annuel1 ’ des zones humides. Elle appartient à la famille des
Euphorbiacées. Son port est dressé. La pl nte se développe en un axe principal rapidement
a
ramifié. La racine est un pivot pourvu de ra ,ines secondaires fines.

2:s
Sorghum Sp
Sorghum sp appartient à la famille des Poacées (ex. graminées) tribu des Andropogonées.
La partie souterraine de la tige est constituée par des entre noeuds raccourcis. Chacun de ces
noeuds porte des racines adventives qui s’ tagent ainsi sur plusieurs rangs. Les entre-noeuds de
la partie aérienne les plus rapprochés du s11 émettent aussi des racines qui s’enfoncent en terre
et forme des étais de soutien.
Les sorghos cultivés au Sénégal appar#ennent à plusieurs espèces du genre Sorghum,
comprennent chacune plusieurs variétés. ~
Vigna unguiculata (L.) Walp
~
V@a unguiculata est une légumineuse herbacée annuelle tropicale appartenant à la famille des
Fabacées. C’est une plante qui peut êtres érigée, rampante ou grimpante. Elle a des feuilles
trifoliées et des pédoncules longs de 4 à 15 cm. Son système racinaire est pivotant. Le pivot est
en général bien développé. Les racines ~Portent des nodules qui renferment des bactéries
tïxatrices d’azote.
8.2. Matériel et méthodes
Nous avons mis au point, au laboratoire, des techniques simples qui permettent d’utiliser les
extraits de racines de plantes en vue
e stimuler la germination des graines de Striga
herrnonthica et 5’. gesnerioïdes
i
et de véri er jusqu’à quelle distance de la source de stimulant
les graines de Striga peuvent germer.
~
Les exsudats racinaires de 11 plantes o t été testés en comparaison avec un témoin (eau
distillée). Ainsi 5 espèces annuelles cultiv es ou spontanées Vigna unguiculata (4 variétés de
niébé), Arachis hypogaea (2 variétés d’ rachide), Pennisetum glaucum (2 variétés de mil)
Sorghzlm sp (2 variétés de sorgho) et Phyl 1
anthus amarus (une mauvaise herbe) ont été semées
dans des pots de végétation au niveau de l’abri grillagé.
Chaque traitement est randomisé et répété lrois (3) fois.
* Niébé : Mougne
+ Niébé : Mélakh @%9-504)
5 Niébé : Mouride (IS86-275)
,e Niébé : Diongoma (IS86-283)
,e Arachide : Fleur 11
1, Arachide : 55-437
I# Mil : Souna 3
a Mil : lBv 8004
1, Sorgho : CE180-33
1) Sorgho : CEl51-262
4) Phyllanthus amarus
e Eau distillée (témoin)

Pour ce faire le travail s’est fait en trois étapes
Stérilisation des graines de Skhw
~
Les graines de S. gesnerioïdes testées o t été récoltées en 1998 sur des plants de Striga
parasitant le niébé dans un champ à Batbey-sérère (département de Bambey) alors que les
graines de S. hermonthica l’ont été la même année à Diohine (Région de Fatick) sur des plants
de Striga parasitant le mil souna. Toutes Iles graines ont été nettoyées de la poussière et des
débris de capsules par la méthode d’Eplee (Séparation par différence de densité dans une
solution de carbonate de potassium (d : 1,4)). Les graines ont été ensuite conservées au
laboratoire dans des bocaux hermétiquem nt fermés à la température ambiante de 25 à 28°C.
Au moment de leur utilisation, elles lont stérilisées par trempage dans une solution
d’hypochlorite de sodium à 1 % pendant dix (10) minutes. Pour briser la tension de surface du
liquide et permettre un meilleur mouillages des graines de Striga, deux (2) gouttes de “Tween
80” y sont ajoutées. Elles sont ensuite rinc$es abondamment avec de l’eau distillée stérile.
Préconditionnement des graines de S’&a
Après séchage, vingt (20) graines de chaque espèce de Striga sont placées sur une rondelle de
papier filtre de 1,5 cm de diamètre. Les r ndelles sur lesquelles sont disposées les graines de
1
Striga sont ensuite plaquées sur du papier #filtre Whatman GF/A imbibé d’eau distillée stérile et
mises en incubation dans des boîtes de P ‘tri de 9 cm de diamètre. Les graines de
e
Striga sont
ainsi pré-conditionnées pendant 10 à 15 jours dans un incubateur obscur à 32°C.
Germination des Dlantes à tester (abri &lla@
Les graines des plantes à tester sont semées dans des pots en plastique de 15 cm de diamètre et
20 cm de profondeur contenant du sable fin comme substrat. 15 à 20 jours après leur levée, les
jeunes plantes sont dépotées et leurs racines soigneusement lavées à l’eau distillée stérile. Puis
les racines sont coupées au niveau de leurslcollets puis débitées en de petits morceaux de 1 mm
de long.
Tests de germination des graines de Striba en wésence d’extraits de racines
Pour chaque espèce testée, huit (8) rondelles de papier filtre sur lesquelles sont placées des
graines de Striga pré-conditionnées sont p aquées, après un léger séchage, au fond d’une boîte
f
de Pétri de 9 cm de diamètre (voir schéma).
:De chaque lot de racines, un (1) gramme est prélevé et mis dans un anneau en papier
&minium placé au milieu de chaque boîte
Pétri. Pour permettre une imbibition correcte des
+ondelles sur lesquelles sont déposées les raines de Striga, cinq (5) ml d’eau distillée stérile
sont ajoutées à l’intérieur de chaque annea
:Les boîtes de Pétri sont ensuite
fermées et de nouveau placées dans
1 ‘incubateur. La température de celui-ci
être maintenue à 32°C. Au bout de 48 à 72 heures
on procède au comptage des graines de
iga germées sous une loupe binoculaire.
:Le logiciel Mstat a été utilisé pour analysera les données recueillies.

2’7
DIAGRAMME DI , TEST DE L’EFFICACITE DES
EXTRAITS DI i RACINES DE PLANTES
Boîte de Pétri
diamètre: 9cm
Rondelle
(diamètre: 1,s cm)
\\Anneau en aluminium
IExtraits de racines1
Papier filtre

8.3. Résultats
Le tableau 5 récapitule les différents pour entages de germination obtenus avec les graines der
i
,Y gesnerioïdes en présence d’extraits de rapines de plantes testées et du témoin (eau distillée).
j>es extraits des racines de la variété Moug e donnent les pourcentages de germination les plus
n
6levés avec 125 % sur les rondelles les plus proches de l’anneau et 3,75% sur les plus
eloignées. Par contre sur le mil les pourcen1ages sont très faible et ne représentent que 1,25 %.
Tableau 12 : Germinations des graines de S. Igesnerioi;des en présence des racines des plantes testées
Le tableau 11 récapitule les pourcentages de germination obtenus avec les graines de S.
gesnerioïdes en présence d’extraits de racines de 8 plantes testées et du témoin (eau distillée).
Premier test (avec S gesnerioïdes)
~
Les racines de la variété de niébé
ont stimulé la germination des graines de S.
gzsnerioïdes situées à 2, lcm de la source
que le mil souna a été très peu efficace. Les
d’aux variétés d’arachide et le
sont sans effet sur les graines de S.
gesnerioïdes (tableau 11).
Deuxième test (avec S. gesnerioïdes)
Dans lie test 2 Mougne (témoin) a presque ~ doublé sa performance aussi bien à 2,l cm de la
source de stimulation qu’à 3,l cm. Les
de sorgho ont faiblement induit, bien que
faible, la germination des graines de S.
Par contre, le mil IBV 8004 est r’esté sans
eReèt (tableau 12).

29
Tableau 13 : Germinations des graines de S’, hermonthica en présence des racines des plantes testées
l
Test 1 ~
Test 2
1
Traitements
Pourcentage (%)
Pourcentage (%)
I
I
à 2,l cm
à 3,l cm ~ I Moyennes
à 2,l cm
à 3,l cm
Moyennes
Niébé : Diongoma
1,25 c
00
~
0,62
20 a
12,5
16,25
Niébé : Mouride
1,25 c
1,25
i
1,25
16,25 ab
3,75
10,oo
Niébé : Mougne
00
00 d
00
00
Niébé : Mélakh
11,87
6,25 bcd
3,75
5,00
Arachide : 55-437
7,5 bc ( 5 ( ( 6,25
( 17,5 ab 1 3,75 ( 10,75 (
Arachide : Fleur 11
30 a
5
~
17,5
13,75 abc
6,25
10,oo
Mil souna 3 (témoin)
28,75 a
8,75
)
18,75
3,75 cd
1,25
2,50
-1
Eau distillée (témoin) --t 00 42 c 00
l
0 0
00 59 d
00
00
C V %
Test de Duncan: Les moyennes indexées par les mê4es lettres ne sont pas significativement différentes au :Seuil de 5 %.
Le tableau 13 récapitule les
s de germination obtenus avec les graines de S.
hermonthica en présence d’extraits de raci es de 7 plantes testées et du témoin (eau distillée).
Premier test (avec S. hermonthica)
~
Les extraits des racines du mil (soun
3), Fleur 11, Mélakh (B89-504) donnent les
pourcentages de germination les plus éleu”és avec respectivement 28,75 %, 30 % et 12,5 %
pour les rondelles les plus proches de l’an eau. Suivent ensuite dans l’ordre décroissant la 55-
b
437 (7,5 %), Mouride et Diongoma (1,25i %). La variété Mougne et l’eau distillée ne se sont
pas montrées efficaces dans l’induction de la germination des graines de S. hermonthica.
Les graines du 5’. hermonthica situées à 3~,1 cm de l’anneau ont, dans l’ensemble, donné des
pourcentages de germination faibles avec 1,25% pour Mélakh, 8,75% pour le mil, 5 % pour
55-437 et la Fleur 11 et 1,25 % pour MouIl‘de. La variété Diongoma s’est montrée peu efficace
dans l’induction de la germination des graines de 5’. hermonthica situées à 3,1 cm de l’anneau.
Deuxième test (avec 5’. hermonthica)
Au niveau des rondelles les plus proch ‘s, les extraits des racines de Diongoma, 55-437.,
Mouride et Fleur 11 ont donné les meilleufs pourcentages de germination avec respectivement
20 %, 17,5%, 16,25% et 13,75 %. Mélak et le mil souna ont donné chacun 6,25 % et 3,75 %
de graines de Striga germées. Mougne et 1‘eau distillée n’ont pas provoqué la germination des
graines du Striga hermonthica.

l
30
Les pourcentages de germination obtends avec les extraits de racines situés à 3,l cm de
l’anneau se présentent comme suit :
ma (12,5 %), Fleur 11 (6,25 %) et le Mil (1,25 %).
Les deux variétés de niébé (Mouride et
élakh) et la variété arachide (55-437) ont donné le
même pourcentage (3,75 %).
8.4. Discussion
Le premier stimulant de germination du St/-iga, le strigol, a été identifié en 1966 par COOK et
nl.. Et, concernant S. hermonthica plusietih-s faux hôtes ont été identifiés au Sénégal et dans la
sous - région.
5’. gesnerioïdes et 5’. hermonthica
parasites obligatoires, leurs graines ne peuvent
germer qu’en présence d’exsudats
par les racines de certaines plantes. Des études
préliminaires menées à la Station de KAN
(IITA) ont montré que certaines variétés de mil et
de sorgho favorisent la germination des graines de S. gesnerioïdes (SINGH et al., 1997).
Les résultats figurant dans les tableaux 1 et 12 mettent en évidence la capacité de certaines
plantes à induire la germination des g aines de ces deux espèces parasites. Mais, les
pourcentages de germination obtenus ave:les variétés de mil et de sorgho, cette année, sont
encore faibles. En moyenne, ils varient entfe 1,25 % (mil) et 5,3 % (sorgho) pour les distances
les plus proches de la source de stimulti;ion. En 1998, les racines du mil plante n’avaient
pratiquement pas stimulé la germination d+ graines de S. gesnerioïdes (WADE, 1999).
Les variétés de mil (souna 3 et IBV SOO#, de sorgho (CE 151-262), d’arachide (55-437 et
Fleur 11) de même que l’adventice PhyZZafthzrs amarus ne se sont pas montrées efficaces dans
l’induction de la germination des graines
S. gesnerioïdes. Elles ont donné des résultats qui se
sont pas significativement différents de ce
du témoin (eau distillée).
En 1999, Fleur 11 et 55-437 n’ont pas eu d’effet sur les graines de S. gesnerioïdes
contrairement aux résultats obtenus en 11998 (WADE, 1999). Ceci pourrait s’expliquer, du
moins en partie, par le fait que les graines DDE S. gesnerioïdes mises en incubation n’avaient pas
bien séchées au moment de leur utilisation.~
Suivant la position des extraits des racin$s nous avons observé une nette différence dans la
germination des graines de Striga. Les résbltats enregistrés sont meilleurs quand les graines de
Striga sont à 2,l cm de l’anneau contenaht les extraits de racines. Ceci confirme les résultats
obtenus par (SA, 1983) qui montraient q e pour qu’il y ait germination il faut que les graines
de Striga
n
soit proches des racines de la pla te hôte.
Pour certaines plantes, nous avons notd de nettes améliorations de germinations lors du
deuxième test. Il s’agit de 55-437, Mouribe et Diongoma avec respectivement une différence
positive de 4,5 % , 8,75 % et 15,63 %: Par contre, pour le mil, Fleur 11 et Mélakh, les
pourcentages de germination ont diminu ‘. Pour la variété Diongoma les pourcentages de
germination ont considérablement augme té au deuxième test alors que pour le mil souna ils
ont, curieusement, diminué (tableau 12). n~
La comparaison des tests nous éclaire un heu sur le stade phénologique le plus propice, pour
certaines plantes, à provoquer la germinati/on des graines de S. hermonthica et 5’. gesnerioïdes.
Au stade très jeunes, les variétés Diongoma, Mouride et 55-437 semblent excréter plus

d’exsudats au niveau de leurs racines que 1 s plants des mêmes variétés plus âgés. Nous avons
$
noté pI.us de germinations de graines de S&+ga avec les racines des plants jeunes (15 jas)
qu’avec ceux plus âgés (22 jas). Par contre!pour le mil, Mélakh et Fleur 11 les plants plus âgés
ont été plus efficaces dans l’induction de la ~germination des graines de Striga.
Cette année, les pourcentages de germinat on des graines de 5’. hermonthica (30 OA) obtenus
1
avec l’arachide sont nettement meilleurs que ceux généralement reportés (15 %) ( HOFFMAN,
: 994:). La variété Mougne qui est très sensible au S. gesnerioïdes n’a, curieusement, pas eu
d’effet sur les graines de 5’. hermonthica. ~
8.8. Conclusion
l
Il ressort des résultats de ces tests que :
~
4 pour S. gesnerioïdes mis à part le sorgho, aucune des plantes testées cette année, ne peut
être retenue comme faux hôte. Par contre, la variété de niébé Mougne peut jouer au même
titre que Indigofera astragalina et Ipom$ea coptica le rôle de plante piège pour ce parasite.
. pour Striga hermonthica, les variétés de niébé testées (Diongoma, Mouride et Mélakh) et
les deux variétés d’arachide (Fleur 11 ej 55-437) peuvent être retenues comme faux-hôtes
potentiels de cette adventice parasite. Cependant, le mil souna, du fait de sa forte sensibilité
au Striga hermonthica pourrait jouer le lôle de plante piège. Mais, l’incorporation de cette
culture doit se faire au stade où le parasite est en pleine germination souterraine-début
émergence (20-35 jal.). Cette dernière technique reste hypothétique compte tenu de la durée
de la saison des pluies dans le Sahel où ~ certaines cultures bouclent difficilement leur cycle
biologique.
l
9. PERSPECTIVES DE RECHEI&IE
L.es résultats obtenus durant la campagne agricole 1998 nous incitent à mettre un accent
particulier sur certaines actions de recherc es et à proposer de nouvelles pour la campagne
agricole 1999 :
h
?? poursuite des tests d’identification de fhux. hôtes et de plantes pièges pour contrôler S.
gesnerioïdes, confirmation des résultats obtenus en 1998 et extension des prospections vers
d’autres départements du bassins arachidikr ;
?
poursuite des analyses des échantillons
sol (stock de graines de Striga) prélevés dans les
zones d’implantation des essais et dans 1 parcelles suivies ;
?
criblage pour la résistance au S. gesneriokdes de quelques variétés de niébé issues du réseau
RENACO et de la collection de Bambey;~
?
étude des différentes souches de Striga gksnerioïdes rencontrées dans le bassin arachidier;
* étude de la germination suicide des graines de S. hermonthica par le niébé.

.
?
32
RE.
RENCES
.BA, A.T., 1983: Biologie du parasiti
chez deux Scrophulariacées tropicales Striga
herrnonthï’ca (Del) Benth et Striga gesnl er ‘ois’es (Willd) Vatke. Thèse de Doctorat d’Etat es-,
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- ---.---
--