MIL . PREAMBULE --l Pour la...

MIL
.

PREAMBULE
--l
Pour la campagne 1993/94 un certain nombre d’actions de recherches
a été envisagé. Malheureusement, tout ce programme d’activité n’a pas pu être
réalisé pour des raisons techniques.
Dans le cadre de la recherche sur l’influence des conditions
écologiques sur la dynamique des populations des principaux insectes ravageurs
des céréales et des légumineuses, le service avait envisagé d’installer des pièges à
gaz dans différents sols du CNRA et un dans la station (de Nioro. Le matériel
nécessaire n’a pu malheureusement jusqu’à lors être disponible.
Dans le cadre de la collaboration entre différents services de
recherches du programme céréales, pour une meilleure gestion des ressources
disponibles,
une estimation de l’importance économique de Heliocheilus
albipuncfella, de Coniesfa ignefusaks et d’autres insectes ravageurs devait être
réalisée à Nioro sur les essais menés par les sélectionneurs et les agronomes du
mil, sorgho et mais. Cet objectif n’a pas pu également être atteint faute de moyens.
Ce rapport fait donc le point sur les actions de recherches suivantes
menées sur le mil durant cette campagne:
1. - Dynamique des populations imaginales de quelques lépidoptères nuisibles
du mil
2. - Essai lutte biologique contre Meliocheilus albipunctella
3. - Suivi de I’entomofaune de l’essai lutte biologique.

2
l
DYNAMIQUE DES POPULATIONS
l
Comme il a été déjà signalé le suivi des papulations imaginales n’a pu
être réalisé qu’au CNRA de Bambey à l’aide du piège lumineux électrique
“Robinson”. Les résultats portés dans le tableau 1 ainsi que sur les figures 1 à 4 de
l’annexe font ressortir clairement les différentes espèces capturées, leur nombre
ainsi que le début de l’apparition et ta période d’émergence des populations adultes
des principaux insectes ravageurs des céréales et des légumineuses.
De toutes ces espèces, les adultes de la chenille mineuse des épis
étaient avec 6464 individus de loin plus représentatifs, exception faite de Forficula
senegalensis (Dermaptera: Forficulidae) dont le nombre n’a pu être déterminé par
.
comptage.
Vu l’importance des dégâts qu’elles occasionnenit sur les céréales et/ou
les légumineuses, un accent particulier est mis depuis des années sur Heliocheilus
albipunctella (chenille mineuse des épis de mil), Coniesta ignefusalis (boreur des
tiges de mil) et Amsacta moloneyi (chenille poilue du niébé) et sur les Cantharides
qui deviennent de plus en plus inquiétantes.
Les courbes de fluctuations des populations adultes montrent que le
.
début et la période d’émergence des insectes sont spécifiques à l’espèce. Tandis
que les adultes d’Amsacta sont apparus 4 jours après la première pluie utile du 17
juillet, les vols de ceux de Coniesta et de Heliocheilus ont eté observes beaucoup
plus tard. L’apparition des adultes de la chenille mineuse des épis a été observée au
piège lumineux exactement le 16 Août, soit 30 jours après cette pluie utile de 17 mm,
alors que celle des foreurs des tiges a eu lieu le 14 septembre (presque deux mois
après la première pluie).
Les fluctuations des différentes espèces de Cantharides ont commencé
à partir du Ier, 6 et 7 Août respectivement pour Cylindrotorax dussaulti, Psalydollita
vestita et Cyaneolita sp. Les périodes d’émergence qui se sont étalées jusqu’au 4
Novembre, 19 et 7 Octobre respectivement, l’ont été sans interruption. Pour toutes
les 3 espèces de Cantharides, le pic de vol a été atteint dans la semaine du 6
Septembre.
D’une manière générale, seule A. moloneyi a montré plus d’une
génération annuelle. Même Acigona n’a pu observer qu’une seule génération qui
s’étale cependant sur un mois. Le nombre d’adultes des 3 espèces de lépidoptères
\\
capturés était de loin plus élevé cette année qu’en 1989. Mallgré l’existence de deux
,l_‘ --__ . -- .-_-_

3
générations chez Amsacta, la population de Heliocheilus dépassait largement celle
des deux autres.
Tableau 1 : L’importance des principales espèces capturées au piège lumineux
“Robinson”au CNRA de Bambey en 1993.
ESPECES CAPTUREES
NOMBRE D’INDIVIIDUS
Lépidoptères
Amsacta moloneyi
907
Uthetesia sp.
32
Coniesta ignefusalis
1114
Sylepta derogata
‘l-47
Heliocheilus albipunctella
6464
Heliocheilus biocularis
517
Massalia nubila
‘127
Plusia calcites
1280
Spodoptera littoralis
‘1 75
Spodoptera exiga
518
Maruca testularis
82
Sesamia sp.
6
Xanthodes intercepta
‘1 55
Heliothis armigera
1763
Herse convolvuli
‘1 39
Orthoptères
Oeadaleus senegalensis
193
Coléoptères
Psalydollita flavicornis
108
Psalydollita vestita
2169
Psalydollita pillipes
18
Cyaneoiita dussaulti
4178
Cyaneolita sp.
3650
.w,------
-.-
----

4
La distinction entre male et femelle lors du comptage des adultes a
montré une différence significative sur le plan du sex-ratio entre les trois espèces de
lépidoptères. Ainsi on a pu identifier chez la chenille poilue du niébé 746 mâles
contre 161 femelles. Soit un sex-ratio de 0,18 ou un rapport (de 15 (1 femelle pour
environ 5 mâles). Durant les premiers jours de capture, nous n’avons observé que
des mâles de cette espèce.
Chez Heliocheilus, ce sont les femelles qui dominaient avec 3637
adultes, soit 56 % de la population totale.
Pour Coniesta aucune différence entre les deux sexes n’a été
observée.
Ces résultats confirment d’une manière générale ceux déjà obtenus les
années précédentes dans ce domaine.

FIG 1 ? Fluctuation d’t-leliocheilus a Ibipuncte‘II a
?
?
1 mn
IVV
-EMERGENCE
1200
1000
800
600
400
200
15.8
30.8
14.9
29.9
1 4 . 1 0
DATE D’EMERGENCE
CNRA, 1993
.

---.

-
dkdultes/jour
Nombre
-A-
*-
._._-_----
---
NY-

cd ???
I m Z: I) m Y 0 ‘m
d’adultes/jour
Nombre

I’adultes/semaine
Nombre
m

5
ESSAI LiJTTE BIOLOGIQUE
]
II s’agit d’un essai sur l’augmentation du degré de parasitisme au
champ des larves de Heliochej/(s albipunctella par des lâchers de Bracon
hebetor Say (Hymenoptera : Bracoflidae). Une étude préliminaire sur l’efficacité des
adultes de Bracon élevés au labors/toire a été déjà entreprise dans ce service par
BAL (1986). Le but de cet essai est le confirmer d’une part l’efficacité de B. hebefor
cemme moyen de contrôle biologique de cette espèce de ravageur par des lâchers
beaucoup plus important et d’essayer d’autre part de quantifier la baisse de perte de
rendement qui en résulterait.
~
2.1 - MATERIEL ET METHCjDE
L’essai a été mené au CNRA de Bambey. Le dispositif expérimental
était composé de deux parcelles de ~2500 m* (50 m x 50 m) chacune, séparées entre
elles d’une distance de 50 m. Une des parcelles (PI) servait lde lâcher de Bacon et
l’autre (Pg)de témoin.
Le terrain sur lequel l’essai a été implanté était resté plusieurs années
en jachère. Après labour et hersage, il n’y a eu épandage d’engrais NPK (14-7-7) à
raison de 150 kg/ha. Ces travaux~ ont été effectués le 24 juillet 1993, soit une
semaine après la première pluie utile de 17 mm. C’est ce mêlme jour également que
le mil a été semé après un cumul pluviométrique de 32,l mm.
12 jours après le semis les poquets furent demariés à 3 plantes et
reçurent après ce démariage des l’urée à 50 kg/ha. Un autre apport d’urée,
également 50 kg/ha, a été réalise un peu avant l’épiaison (au 45ème jour). Les
sarcla-binages ont été effectués à la demande avant le début de la floraison.
La variété Souna 3 dont la semence était produite en contre saison
par le service de recherches sur ; l’agrophysiologie des semences du CNRA de
Bambey a, été utilisée.
L’élevage de Bracon hebetor au laboratoire a&e réalisé sur des larves
de Corcyra cephalonica qui étaient à leur tour élevées sur du mil entier. Cette
espèce de lépidoptère dont les larves attaquent de nombreuses céréales stockées,
sert effectivement d’hôte de substitution pour ce parasite. La souche de Bracon nous

*
l
m
a été fournie quelques semaines avant le début du lâcher par le Service de la
Protection des Végétaux (DPV) installé à la station de I’ISRA à Nioro.
La matérialisation du pbint de lâcher des adultes de Bacon et celle
des axes d’observations a eu lieu dè$ la montaison du mil. Avant le début du lâcher,
le nombre de chandelles formées chbz chaque point d’observation a été déterminé.
Cette opération fut réalisée le 4 octobre, soit 72 jours après le semis. II a été noté à
cette occasion le nombre de ch ~
ndelles saines et celles attaquées par I-f.
albipunctella
t
ainsi que le nombre de ,arves de cette espèces.
-P
Pour cet essai un seul! lâcher de Bracon a été réalisé, mais avec un
nombre assez important de 954 ad~ultes. Cette opération a eu lieu le 6 octobre
autour du poquet qui était le plus ad centre de la parcelle Pl. Après ce lâcher une
,~
première observation a été effectuer le 11 Octobre, soit 5 ,iours plus tard et une
iu
deuxième le 14 Octobre pour déteiminer non seulement le nombre de larves de
Heliocheilus attaquées par les adultes de Bacon, mais également pour voir
l’évolution de ces chenilles Parasitée)s.
Dans l’ensemble 8 axeb avec un total de 44 points d’observations à
partir du1 point de lâcher ont été cdoisis dans chaque parcelle. La distance entre
deux points d’observation alignés sut une même médiane ou cliagonale était de 5 m.
2.2 - RESULTATS ET DIS+SIONS
2. 2. 1. Situation d’infestatibn du mil par la chenille mineuse.
Lors de l’évaluation de l’attaque au champ, on a pu constater dans les
deux parcelles que chaque poquet abait presque des chandelles attaquées. En effet,
l’incidence de Heliocheilus était compris entre 80 et 100%. Nous n’avons pu
également observer du point de vue inombre de chandelles attaquées par poquet
aucune différence significative entre~les deux parcelles. En effet, parmi les 270
chandelles que contenaient les points d’observation choisis dans le champ sans
lâcher, 174 étaient minées, soit 65 OA. Et la parcelle PI 162 chiandelles sur 287
étaient attaquées, soit un taux d’infebtation de 56 % (Tab. 2).
yc__-_.. ..- -_-
-..
-

7
Tableau 2 : Situation d’infestation du ~mil par Heliocheilus avant le lâcher.
NOMBRE DE
NOMBRE DE
POURCENTAGE DE
CHANDELLES
)
CHANDELLES

CHANDELLES
ATTAQUEES
- ATTAQUEES (%)
I
PO
PI
PI
PO
1 PI
O-l
22
20
15
8
o - 2 - 33
36
ZI?2
24
O - 3
22
38
Y4
15
o - 4
38
47
i8
30
l
O-5
4 1
31
k0
17
I
-
O-6
49
47
37
29
o - 7
28
29
21
19
l
O-8
37
39
b5
20
l
Moyenne 34
36
/?2
20
- 156
6,5
2. 2. 2. Influence du lâcher S~ur la population larvaire.
Avant le lâcher, aucune chenille parasitée par B. hebetor n’a été identifiée
dans les deux parcelles. Cependant! les premières observations faites au Sème jour
après le lâcher avaient montré un n mbre assez faible de 12 larves parasitées dans
1
cette parcelle témoin. Elles étaient’ par contre 112 chenilles dans le champ avec
lâcher. Le degré de parasitisme dans cette parcelle PI était pour tous les points
d’observations confondus, compris entre 27 et 76% avec une moyenne de 46%. Ces
résultats mettent tout d’abord en evidence le manque d’infestation naturelle cette
année de Bracon hebetor, contrairement à la forte présence en 1986 dans la zone
de Bambey (BAL, 1986). Le parasitage des larves observé dans la parcelle témoin
ne peut provenir que des adultes lâchés dans la parcelle Pl. C’est une confirmation
que les femelles de cette espèce, de parasitoïde sont capables d’aller très loin
chercher leurs hôtes. D’autre part, ie degré de parasitisme obtenu cette année est
de loin supérieur à celui de 1986 oui était compris entre 4.6 et 17.4%, malgré le

8
nombre presque identique de 920 adultes lâchés cette année là. Cette amélioration
substantielle est probablement liée au fait que dans l’essai rnené cette année, les
femelles et les mâles étaient maintenus ensemble dans une boîte avant le début du
lâcher, ce qui favorise l’accouplement et par conséquent un pourcentage assez
important de femelles dans la poipulation de la 2ème gcinération de Bracon,
contrairement à 1986 où les deux sexes étaient séparés.
Nous avions également pu identifier des cocons vides sur les larves
parasitées lors de notre deuxième observation qui a eu lieu 8 jours après le lâcher.
Ceci correspond à l’émergence des adultes de la première génération issue des
Bracons lâchés. Ces résultats confirment les constatations faites au laboratoire sur
la biologie de ce parasitoïde, selon I~esquelles la durée moyenne du développement
de l’oeuf à l’adulte est de 7.7 jours Le tableau 3 montre que ces cocons étaient
répartis d’une manière homogène sur les chenilles dans le Ch;amp avec en moyenne
7 par larve.
,
Tableau 3: Répartition des larves parasitées dans la parcelle PI
O-8
12 (17)
Il (6)
(3 (14)
13 (19) 14
(21)
Il (11)
N.B.: Les chiffres entre parenthèse représentent le nombre total de cocons.

Ces résultats montrent d’autre part q’ e la distance du point de lâcher n’avait aucune
Y
influence sur la densité de Bracons exprimée en nombre de chenilles parasitées, car
la différence entre les valeurs obtenues à différents points d’olbservations n’était pas
significative.
Les observations faites entre les deux dates n’avaient montré par ailleurs
aucune évolution du parasitage des chenilles d’He/iochei/us par les Bracons. Ainsi,
malgré l’émergence entre temps d la première génération, le nombre de larves
infestées était resté inchangé.
9
Cela amène à croire que 5 jours après le lâcher, les
femelles de Bracon auraient déjà terminé leur activité de ponte ou qu’il n’y avait plus
des chenilles à parasiter dans la parcelle. En effet, suite au passage de certaines
larves de Raghuva non parasitées kw stade de nymphose dans le sol, le nombre
total de larves saines avait significativement diminué. Des ‘148 chenilles vivantes
observées avant le lâcher, il ne restait plus que 12. Compte tenu du court délai de 8
jours qui sépare la date du lâcher de celle de l’entrée de ces larves en nymphose,
on peut dire que ces chenilles se trouvaient au moment du kher à des stades de
développement très avancés. Elles auraient donc ainsi échappé à l’attaque des
Bracons, car les femelles de ce pajasitoïde ne déposent jamais des oeufs sur des
larves âgées. Ce lâcher tardif aur+t probablement empêché le parasitage d’une
bonne partie de la population larvaire de Raghuva. C’est ce qui explique
certainement ce taux moyen dle parasitisme inférieur à 50%.
D’autre part, aucune augmentation de la population larvaire d’Heliocheilus n’a
pu être constatée à partir du premier contrôle. Ceci laisse supposer que la période
de ponte des femelles de ce ravageur serait déjà terminée au moment du lâcher des
Bracons. En effet, l’analyse de la courbe de fluctuations de la population imaginale
de Raghuva réalisée à partir des captures au piège lumineux, montre qu’à cette
époque l’émergence des adultes tir-dit pratiquement à sa fin (voir figure 1).
2. 2. 3. Influence de Bracon ‘hebetor sur la population résiduelle.
La population résiduelle est la population larvaire entrée en chrysalide dans
le sol qui aurait donc échappé à I’infestation par les Bracons.
Pour évaluer l’impact de cette méthode de lutte biologique sur cette
population, il a été procédé après la récolte du mil à des prélèvements de
chrysalides dans le sol. Pour cela 12 points au niveau des poquets ont été choisis
d’une manière randomisée dans chaque parcelle. Nous avions essayer de récupérer

10
toutes larves qui se situeraient à 25 cm de profondeur. La surface de terre creusée
autour des poquets était de 1 m x 1 m.
Les résultats montrent également sur ce plan une différence significative
entre les deux parcelles. Au total 14 chrysalides ont été identifiées dans la parcelle
avec lâcher, soit en moyenne une chrysalide par poquet, tandis que ce nombre était
de 47 dans la parcelle témoin (en moyenne 4 chrysalides par poquet). Cela
correspond à une baisse de la population résiduelle de 70%.
Sur la base de ces résultats, on peut dire que la pression de Raghuva sur ces
parcelles était relativement faible cette année, malgré la forte population imaginale
de 6464 adultes capturés au piège lumineux. En effet, si on considère la moyenne
des chrysalides par poquet et celle des chandelles attaquées de la parcelle témoin,
on se rend compte que la sévérité de l’attaque du mil par Heliocheilus était de une
larve par épi. Cette faible pression parasitaire est certainement due à ce semis
tardif du mil qui a eu lieu une semaine après la première pluie utile. Ce retard a
empêché donc la coïncidence entre la phase sensible du mil (début floraison -
formation des graine) et la période d’émergence maximum des adultes de Raghuva.
Au moment où le mil commençait son épiaison, la période d’activité des adultes
prenait effectivement fin. Ces résultats soulignent clairement l’importance du
décalage des dates de semis comme moyen de contrôle de certains insectes
ravageurs, si toutefois les conditions pluviométriques le permettent.
2.2.4. Impact du lâcher de Bracon sur le rendement.
Puisqu’une parcelle avec traitement chimique n’a pas été envisagée, la
comparaison sur la réduction des pertes de rendement s’est faite par rapport à la
parcelle témoin (Po). Sur ce plan on a pu constater que les épis attaqués de la
parcelle PI étaient relativement plus lourds que ceux aussi attaqués de la parcelle
sans lâcher. En effet, 162 chandelles infestées ont été choisies au hasard dans
chaque parcelle et posées. Dans le champ témoin le poids des épis était de 8 kg,
soit en moyenne 49.4g/épi, tandis que ceux de la parcelle PI s’élevait à 9.5 kg, soit
une différence de 16% entre les deux parcelles. Cette tendance a été confirmée
après le battage du mil. Ainsi, 693 kg de mil-grain ont été obtenus dans le champ
avec lâcher contre 543 kg dans la parcelle témoin, soit une différence de 150 kg ou
une augmentation de rendement de 28% par rapport à Po.
La différence de rendement entre les parcelles aurait certainement pu être

plus importante si d’une part le lâcher avait été effectué au moment opportun.
L’action conjuguée de ces deux facteurs aurait probablement permis de mettre plus
en évidence l’impact de cette méthode de lutte biologique sur la réduction des
pertes de rendement dues à cette espèce de ravageur.
2.3. CONCLUSIONS.
Malgré cette baisse relativement faible des pertes de rendement, faiblesse
liée au retard des lâchers et à la faible pression de Raghuva enregistrée cette
année, les résultats montrent d’une manière générale que l’utilisation de Bracon
hebetor offre des perspectives de contrôle de la chenille mineuse des épis (H.
albipunctella). L’efficacité de cette méthode biologique dépendra cependant dans
une large mesure de la maîtrise des méthodes et techniques d’application comme
dans le cas de la lutte chimique. A côté de l’approfondissement des connaissances
sur la bio-écologie aussi bien de Bracon que ses hôtes, les recherches doivent à
l’avenir mettre un accent particulier sur la maîtrise de la période optimale et du
rythme de lâcher ainsi que du nombre optimum d’adultes à lâcher. L’objectif de ces
études sera de pouvoir transférer dans un futur proche en milieu paysan une
technologie à leur portée.
Ces résultats montrent également que le décalage de la date de semis et le
lâcher de Bracon peuvent être des méthodes complémentaires dont la combinaison
peut permettre de réduire d’une manière substantielle l’impact d’une forte pression
des larves de Raghuva et d’éviter ainsi des pertes de rendement considérables.
D’autre part, cette méthode permet de diminuer substantiellement la
population résiduelle de cette chenille mineuse des épis et de réduire par
8conséquent les chances d’une forte infestation l’année suivante dans cette zone
écologique.
Du point de vue méthodologie, on peut noter l’avantage que présente le
maintient des deux sexes ensemble au début de leurs émergences avant le lâcher
pour faciliter l’accouplement, car la recherche de la femelle par le mâle peut être
assez difficile dans les conditions naturelles au champ.

1 2
SUIVI DE L’ENTOMOFAUNE DE
BIOLOGIQUE
Bien que l’essai sur le mil portait essentiellement sur la lutte
biologique, un suivi des autres ravageurs du mil a été réalisé. C’est ainsi que le
niveau d’attaque de la mouche du pied (Afherigona soccafa), de Lema planifions
(Coleoptera : Chrysomelidae) qui décape le parenchyme chlorophyllien des feuilles,
ainsi que de certaines espèces de lépidoptère et des lules a été déterminé lors du
démariage du mil. C’est dans cette optique également que, l’idée de disséquer des
tiges après la récolte a été envisagée pour évaluer I’infestation par la chenille foreur
des tiges (Coniesta ignefusalis).
L’identification de I’entomofaune dans cet essai a été réalisé dans
toutes les deux parcelles lors du démariage. Le nombre total de poquets observés
par parcelle s’élevait à 280 après un rythme de prélèvement de 5 poquets par ligne.
3.1 - Résultats
Dans une des parcelles 3893 plantes ont été observées. Parmi elles
1668 présentaient des symptômes d’attaque par une au moins des espèces
identifiées dans le champ, soit 42,8 % de plantes attaquées. La plupart des plantes
(881) étaient attaquées par les différentes espèces de Spodoptera, (soit 53,0 %). Le
nombre de celles attaquées par les chrysomèles était de 38,0 %. L’attaque des lules
et des sauteriaux était très faible cette année. Elle représentait respectivement 7 et
2 %. Celle de la mouche du pied était pratiquement inexistante (environ 10 plantes
présentaient des symptômes de coeur mort).
Après ce démariage, la présence significative d’aucune de ces espèces
n’a pu être décelée. Sauf l’apparition des pucerons des céréales (Rhopalosiphum
maidis)
au stade de montaison a pu être signalée. Mais leur présence ne nécessitait
aucune intervention chimique.
Pour la dissection, 578 tiges ont été prélevées le 9 novembre au sein
de 50 poquets choisis au hasard dans les deux parcelles. Parmi elles, 305 étaient
attaquées, soit une incidence (pourcentage du nombre de tiges attaquées dans le
champ) de 52,8 %. Le nombre total de larves trouvées dans les tiges était de 582
dont 122 en diapause.
Un certain nombre de galeries sans larve (68) a été également trouvé.
Y
.

13
L’existence de celles-ci signifie que certaines adultes’ auraient déjà émergé. Ils
constitueraient la première génération qui est très faible comparée à la 2ème se
trouvant actuellement au stade larvaire. L’existence de cette 1 ère génération semble
contredire la courbe de fluctuation des populations imaginales obtenue à partir du
piège lumineux.
Si on considère le nombre total de larves qui avaient attaqué le mil, on
peut remarquer que la sévérité de l’attaque (nombre de larves/tige) est en moyenne
de 2 larves. Durant tout le cycle végétatif, aucun symptôme typique d’attaque (coeur
mort, avortement de l’épi et brûchure des tiges) n’a été constaté. Cette faible densité
de larves par tige explique probablement cet absence de symptômes.
Dans le cadre des études que nous menons sur la connaissance de la
biologie de cette espèce, des dissections seront effectuées tous les 15 jours pour
avoir des informations beaucoup plus précises sur l’induction de la diapause et de
sa levée. C’est-à-dire de connaître la période à partir de laquelle toutes les larves
entrent en diapause ou en chrysalide.
Tandis qu’au 9 novembre (date de la première dissection), seulement
21 % des larves étaient en diapause, elles se trouvaient à la date du 27 Décembre
toutes en diapause ou mortes. La plupart des larves mortes étaient très jeunes. Au
fur et à mesure donc que le matériel végétal dessèche, les larves matures entrent en
diapause.
Ces dissections seront poursuivies jusqu’au début de l’émergence des
adultes après la première pluie importante.
3.2 - Conclusion
D’une manière générale, l’impact des différentes espèces d’insectes
ravageurs du mil était négligeable dans cet essai. Malgré le nombre assez élevé
d’adultes de Coniesta (Acigona) capturés au piège lumineux, :son influence sur le mil
n’était pas à l’image de son importance numérique. Cela est lié certainement à
il’émergence très tardive des adultes au moment où le mil était au stade de formation
des graines

L
NIEBE

INTRODUCTION
Le niébé est devenu depuis le début des années 70 avec la péjoration des
conditions pluviométriques qui frappe les pays de la zone soudano-sahélienne, la
principale légumineuse vivrière au Sénégal, particulièrement dans la partie Nord et
Centre Nord du pays à cause surtout de sa tolérance à la sécheresse et à son cycle
d,e développement relativement court.
Cependant, cette culture fait l’objet de convoitise de plusieurs ennemis
naturels dont les insectes ravageurs qui sont les principaux facteurs responsables
des faibles rendements encore enregistrés en milieu paysan. Les nombreuses
prospections et enquêtes menées dans différentes régions du Sénégal montrent
que les thrips, les pucerons et les chenilles poilues du niébé (Amsacfa moloneyo
constituent suivant les zones
écologiques,
les principales contraintes
entomologiques sur cette culture.
Dans la perspective d’une protection économiquement et écologiquement
viable de cette culture, le service a introduit dans son programme de recherches en
relation avec le Projet CRSP-NIEBE, le test de résistance de variétés de niébé
sauvages de l’Université Riverside de Californie (UCR), de Purdue et du Sénégal à
la chenille poilue du niébé; le criblage de Melakh et ses lignées soeurs à la
résistance au puceron (Aphis craccivora); l’étude des effets de la protection
chimique sur le rendement des différentes variétés et des études sur l’impact du
traitement de semences, du mode de semis ainsi que l’association Niébé/Beref sur
l’attaque de la culture par les chenilles d’Amsacfa.
Pour des raisons techniques, seulement deux actions ont pu être menées
durant cette campagne 1993 dont les résultats obtenus font l’objet de ce rapport.

2
ESSAI TRAITEMENTS CHIMIQUES -l
Dans le cadre de la recherche sur l’amélioration des méthodes de protection
chimique du niébé, le service a mené cette année un essai insecticide au CNRA de
Bambey. Le but de cet essai était de tester le comportement de différentes variétés
du point de vue rendement dans le cas d’une protection chimique complète contre
les principaux insectes ravageurs.
1.1. MATERIEL ET METHODE.
Avant le semis, le terrain avait subi un labour et un hersage suivi d’un apport
d’engrais NPK à raison de 150 kg/ha. Le dispositif expérimental était tel que chaque
variété était répétée 8 fois dont 4 répétitions avec traitement et les autres sans
traitement chimique dans des blocs totalement randomisés.
Les 10 génotypes testés étaient les suivants: 58-57, IS-275 (Mouride), IS-
283 (Diongoma), B 89-504 (Melakh), Bambey 21 (B21), Ndiambour, Mougne,
TVX-3236, Baye Ngagne et IT81D-1137. Pour des raisons pratiques dans la
représentation graphique des résultats, ces variétés ont été remplacées par des
numéros allant respectivement de 1 à 10.
Independamment du port de la plante (érigée ou rampante), toutes ces
variétés ont été semées de la même manière (25 cm sur la ligne et 50 cm entre les
lignes). Le démariage à une plante par poquet a eu lieu une semaine après la
fevée.
Cornpte tenu du fait que ces variétés ont des cycles de développement
différents, le traitement chimique a débuté à partir de l’apparition des premiers
boutons floraux de la variété la plus précoce et s’est poursuivi toutes les semaines
jusqu’au début de la récolte. Ainsi, 5 traitements ont été effectués dans l’ensemble.
Le seul produit utilisé était le DECIS (deltaméthrine) à raison de 15 g de matière
xtive à l’hectare.

3
Vu l’importance de la formation des gousses comme critère de rendement,
une attention a été accordée aux principaux insectes provoquant l’avortement ou
I’abscission florale, plus particulièrement les thrips. Ainsi toutes les semaines avant
le traitement, des boutons floraux étaient prélevés pour determiner le nombre de
thrips. Dans chaque parcelle, 10 boutons sur 5 pieds pris au hasard sur la ligne de
bo,rdure étaient ainsi mis dans de l’alcool à 30% pour faciliter le dénombrement à
l’aide du binoculaire.
1.2. OBSERVATIONS
En plus des prélèvements de boutons floraux, des observations sur
Kapparition de différentes espèces d’insectes ravageurs du niébé se faisaient
chaque semaine. C’est ainsi que nous avons pu constater l’attaque des pucerons,
Aphis craccivora du début de la formation des gousses, jusqu’au stade laiteux des
graines. L’apparition de Pachnoda sp. et de Mylabtis afinis au début de la floraison,
de certaines espèces de punaises suceuses des gousses (Anoplocnemis curvipes,
Acanthomia hortida, Nezara vitidula, Prodenia Mura et Deudorix antalus) de la
formation des gousses jusqu’à la maturité, ainsi que quelques lépidoptères foreurs
dies gousses (Heliothis armigera et Pelopedius mathias). ~De toutes ces espèces
recensées,
seule la population de Acanthomia horrida était relativement
considérable.
II faut signaler également que les attaques de la chenille poilue du niébé,
Amsacta moloneyi, ont été presque inexistantes cette année dans la zone de
Bambey.
Pour l’évaluation de l’impact de ces ravageurs sur le rendement du niébé, les
critères suivants ont été pris en considération: le nombre de gousses obtenues dans
une parcelle en relation avec la densité de population des thrips trouvée dans les
boutons floraux et le poids de 100 graines.
Des tests de germination au sel de tétrazolium ont été réalisés en
collaboration avec le service d’agrophysiologie des semences du CNRA de

4
Bambey pour évaluer la qualité des graines (potentiel germinatif, degré de
destruction suite à des piqûres d’insectes suceurs).
1.3. RESULTATS ET DISCUSSIONS
1. 3. 1. Influence du traitement sur la population des thrips
Les observations faites sur les boutons floraux n’ont rnontré que la présence
de l’espèce Megalurothrips sjostedi. Les résultats montrent que l’effet du traitement
sur le développement des populations de thrips est nettement manifeste, malgré
l’existence d’une différence variétale. Ainsi, comme l’illustre la figure 1, la
différence entre les parcelles traitées et non traitées était hautement significative et
V#ariait entre 37% (Baye Ngagne) et 90% (Melakh). D’une manière générale la B 89-
504, la B21, la Baye Ngagne et la IT81 D-l 137 étaient les variétés les moins
attaquées, tandis que la Ndiambour et la TVX-3236 avaient eu plus de thrips,
Su#ivies de la Mougne avec en moyenne 25 thrips pour 5 boutons floraux. La
différence constatée entre certaines variétés était dans les deux cas (avec ou sans
protection chimique) significative. II n’y avait cependant aucune interaction variété x
traitement chimique. Cette différence est purement génétique.
Du point de vue de l’évolution des populations de thrips, on a pu constater
que l’activité de cette espèce peut s’étaler relativement sur une longue période de
plusieurs semaines en formant plusieurs générations (fig. 2). Pour toutes les
w,ariétés confondues, la densité maximum de thrips a été observée au 4ème
prélèvement, c’est à dire vers la 4ème semaine après le début de la floraison. A
cette date, la période de floraison de la 504 et de la 821 qui étaient les variétés les
plus précoces était terminée. On peut dire qu’il n’y a pas eu de coïncidence entre la
phase sensible du développement de ces génotypes et la présence maximum des
thrips.

5
1. 3. 2. Influence du traitement sur le rendement
Lors de la récolte, les gousses des lignes centrales étaient séparées de
celles des lignes de bordure pour éliminer l’effet de bordure sur le rendement.
Dl’autre part, une deuxième récolte a eu lieu environ trois semaines après la fin de
la première.
1.3.2.1. Rendement en clousses
Les résultats montrent d’une manière générale que la réduction du nombre de
gousses récoltées dans la parcelle témoin par rapport à celle traitée est
C~onsidérable (Fig. 3). Elle varie entre 63% (Melakh) et 99.5% (58-57). La B 89-504
avec 353 gousses en moyenne par parcelle était de loin la variété la plus productive
en absence de protection chimique. Elle était suivie des variétés TVX-3236 avec
172 gousses, B21 et IT-1137 (94 gousses) et de Baye Ngagne avec 67.
L’analyse statistique montre une corrélation négative (r--0.77) entre le
nombre, de thrips et celui de gousses. Plus la population des thrips est élevée,
plus la production de gousses est faible, exception faite de la variété TVX-3236.
Aussi bien dans les parcelles traitées que celles non protégées, la différence entre
les variétés était significative. Mais celle-ci était plus importante en absence de
traitement. Dans les parcelles traitées, la différence entre la variété la plus
productive (Ndiambour) et la moins productive (Baye Ngagne) était d’environ 54%,
tandis qu’elle atteignait dans celles non protégées 95% (B 8S-504 versus IS-283).
Le nombre de gousses obtenues à la première récolte montre aussi bien
dans les parcelles traitées que dans les parcelles témoins une différence entre les
lignes centrales et celles de bordure (Tab. 1). Dans l’ensemble les lignes de
bordure a+aient une meilleure formation des gousses que les lignes centrales,
exception faite des variétés 58-57, IS-283 et Ndiambour où ce sont les lignes
centrales qui dominaient dans le cas de traitement. Cette différence se manifestait
aussi bien avec les variétés rampantes qu’avec celles érigées.

6
Lableau 1:: Nombre potentiel de gousses (1 ère récolte)
Sans traitement
C
diff. (%)
4
80,8 s
9
76,9 s
1
92,9 s
154
22,6 s
27
59,7 s
22
21,4 s
6
71,4 s
59
47,8 s
14
73,6 s
42
13,2 ns
NB: B= bordure ; C= centrale; s et ns= différence significative ou non entre B et C.
Cette différence certainement liée à la réaction des plantes aux conditions
agroclimatiques, variait en valeur absolue pour les parcelles protégées entre 13%
(E-275) et 52% (Baye Ngagne), tandis qu’elle augmentait pour les autres parcelles
entre 19 et 93%. L’avantage de la bordure dans la production de gousses n’est pas
toujours évident. Cela dépend non seulement de la variété, mais également des
conditions de production. Ainsi, dans les conditions d’une protection chimique,
l’influence de la bordure dépendait de la variété, tandis que dans le cas d’une
présence de pression parasitaire, la supériorité de la bordure sur le centre était
manifeste quelle que soit la variété. II y’a donc un effet cumulatif de l’influence de la
bordure et celle de la pression parasitaire. Vue l’existence d’une corrélation
négative entre la formation de gousses et la densité de populations des thrips, ces
résultats permettent d’émettre l’hypothèse selon laquelle les thrips préféraient plus
l’intérieur des parcelles que la bordure à cause certainement de l’existence d’un
-----
-_-..-. -.__ -.- -

m
7
mlicro-climat favorable à leur développement et reproduction.
I
En considérant la densité de thrips par bouton floral nécessaire pour une
baisse du nombre de gousses de 50%, on peut avoir une idée beaucoup plus
précise sur la sensibilité des différentes variétés aux thrips. L’analyse des résultats
montre que les variétés 504 et WX-3236 sont relativement peu sensibles aux
thrEps, car il faut effectivement une densité moyenne de 13 à 14 thrips par bouton
floral pour provoquer une baisse substantielle de rendement en gousses de ces
variétés, contrairement à la variété Baye NGagne qui est la plus sensible et chez
laquelle une faible population de 4 thrips suffit pour occasionner une réduction de
moitié le nombre de gousses. Elle test suivie des Variétés# 58-57 et IS-283 avec
respectivement une densité limite de 7 et 8 thrips. II faut préciser cependant que
ces données ne tiennent pas compte des rapports entre l’évolution de la population
des thrips et la phase phénologique de la culture. Ce qui pourrait constituer une
source d’erreur dans l’interprétation de ces résultats.
En observant les résultats obtenus lors de la deuxièrme récolte, on se rend
C(ompte que même dans ces conditions d’absence de pression parasitaire, les
parcelles qui avaient subi un traitement chimique étaient plus productives que celles
sans protection. Comme le montre la figure 4, la différence entre les parcelles Tl
et TO était significative pour toutes ‘les variétés. On a pu cependant constater au
niveau des parcelles non traitées une légère augmentation du nombre de gousses
par rapport à la première récolte.
~
1. 3. 2. 2. Rendement en graines
Pour pouvoir apprécier l’impact des autres ravageurs, en particulier les
insectes piqueurs et suceurs des graines, le poids de 100 graines et le nombre de
graines par gousses ont été déterminés. Les résultats montrent pour certaines
variétés une différence significative entre les parcelles Tl et TO. La baisse de
rendement est différente d’une variété à une autre. La variété 58-57 et la B21
avaient subi la plus faible réduction du poids de leurs graines (8%), tandis que la

8
IS-1137 et la TVX-3236 avec 57%, avaient la plus forte baisse (fig. 5). La variété
504 qui avait montré une certaine résistance aux thrips avait: également subi qu’une
s
faible diminution de 18% du poids des graines. Cette variété semble donc
présenter une certaine résistance également aux insectes piqueurs et
suceurs, contrairement à la TVX-3236 qui aurait sa tolérance réduite probablement
seulement aux thrips.
A partir du poids total des gra,ines contenues dans une gousse et celui d’une
graine, le nombre potentiel de graines que peut avoir une gousse a été obtenu par
transformation. Les résultats montrent pour certaines variétés une légère différence
entre les gousses de la première et deuxième récolte, et meme entre les parcelles
traitées et celles non traitées(fig. 6):. Cependant, l’effet du traitement sur ce critère
était plus important à la première qu’à la deuxième récolte pour certaines variétés
comme la 58-57, IS-275, IS-283, B-21 et la Mougne. Pour les autres génotypes, le
traitement n’avait pratiquement aucune influence sur ce plan. Pour toutes les
variétés confondues, le nombre de graines dans les gousses de la deuxième récolte
a,vait considérablement baisse par rapport à la première récolte. On a même pu
observer chez certaines variétés comme la Mouride, la Ndiambour et la IT81 D-l 137
une différence de 6 graines entre les gousses des deux récoltes. Cette réduction du
niombre de graines était cependant compensée par une auigmentation du poids de
c#,elles-ci. En effet, les graines obtenues lors de la 2ème récolte étaient
généralement plus lourdes. Une corrélation négative (F-0,48) a été effectivement
identifiée entre la biomasse et le nombre de graines dans une gousse. Ceci
pourrait être lié certainement au fait que les plantes réagissent aux situations de
S)tress souvent par une mobilisation ‘de la majeur partie de leur photosynthétat pour
le remplissage des graines les plus avancées dans leur Idéveloppement. Ce qui
permet effectivement de garantir la pérennité de l’espèce. En considérant le poids
de 100 graines, le nombre de graines par gousse et celui des gousses à l’hectare, il
a été possible d’estimer le rendement potentiel en graines à l’hectare (Tab.2).

9
Tableau 2; Influence du traitement sur le rendement potentiel en graines (kg/ha).
--
Variétés
/Ière1
recolte
2eme récolte
TOTAL
Tl TO
Tl
TO
Baisse (%)
58 - 57
1718
12
2230
51
97,7
IS - 275
2313
43
685 93
2998
136
95,5
IS - 283
l
I
1563 5
4il 32
1974
37
98,l
lis 86 - 504
I 2716 I
734
1020
526
3736
‘1260
66,3
1 1888
Bambey 21
( 103
3074
173
94,4
NDiambour
2583 40
97,0
95,7
78,9
E3aye NGa ne
‘g
/ 816
/ 48
79,3
!T81D-1137 1 2 2 2 8 1 1 2 4
90,5
Tl-: traitement; TO= sans traitement chimique.
Ce tableau montre d’une manière générale que ces variétés ont fort besoin
d’une protection chimique, car elles~sont relativement très sensibles à l’attaque des
insectes. En effet, les pertes de rendement étaient très élevées. Elles variaient à la
première récolte entre 73% (Melakh) et presque 100% (K-283). Malgré la forte
présence de thrips observée sur les variétés 504, TVX-3236, IT81 D-l 137 et B21, il
y avait eu une production en graines relativement acceptable dans ces conditions
d’absence de protection chimique. Ainsi, on a pu observer des rendements compris
entre 103 kgJha pour la Bambey 21 et 734 kg pour la B 89-504, tandis qu’aucune
des autres variétés n’atteignait les 50 kg/ha.
Lors de la deuxième récolte, au moment où la pression parasitaire avait
fortement, diminue, les variétés qui avaient une faible production en absence de
traitement chimique, s’étaient relativement bien exprimées. L’augmentation de la
production par rapport à la première récolte évoluât entre 19% (Mougne) et 84%

10
(E-283). D’une manière générale, la différence de rendement entre Tl et TO était
pHus importante à la première récolte qu’à la deuxième. La pression parasitaire
étant presque inexistante à cette période, seule la réserve en photosynthétat et la
capacité de la plante à mobiliser les réserves hydriques pourraient expliquer cette
différence. L’évolution de ces processus physiologiques dépend cependant du
potentiel génétique de la plante. D’où la différence variétale observée sur le
rendement lors de la deuxième récolte.
II
1. 3. 3. Résultats du test au Tétrazolium
Pour déterminer l’impact de la protection chimique du niébé sur le pouvoir
germinatif des graines un test au sel de tétrazolium (chlorure triphenyl de
Gtrazolium ou T.T.C ) a été utilisé. Ce produit est un colorant neutre qui permet à
toute cellule vivante capable donc de respirer , au contact de cette substance de
prendre une coloration rouge. Selon l’intensité de la coloration et l’importance des
parties colorées, il est possible de faire une appréciation non seulement sur la
capacité de la graine de germer, mais également d’avoir une idée sur le devenir de
la jeune plantule et de mettre en évidence certains dommages causés par les
insectes.
Ce test a été réalisé avec l’appui technique et scientifique du Service
dI’agrophysiologie des semences. Pour des raisons de calendrier, cette opération
n’a pu avoir lieu qu’entre le 8 Décembre 1993 et le 16 Janvier 1994, soit entre 96 et
135 jours après le battage. Les graines étaient conservées après le décorticage
dans de petits sachets et placés dans les conditions de laboratoire. La méthode
c.onsiste à imbiber les graines pendant 24 heures sur papier buvard dans une boîte
de pétri et de plonger ensuite les graines dans une solution de sel de tétrazolium
CI.1 % pendant 3 à 4 heures sous une température de 35°C pour laisser le temps à
cette substance de pénétrer les tissus de la graine.
Les résultats montrent une différence entre les graines des parcelles traitées

11
(1-l) et celles non protégées (TO), même si celle-ci n’est pas significative chez
certaines variétés comme la IS 86-275, le Ndiambour, le Mougne et la IT 81 D-l 137
(fig. 7). Tandis que le potentiel de germination pour le traitement variait entre 6 et
9:3%, il était pour les graines récoltées sur les parcelles témoins inférieur à lO%,
e.xception faite de la B21 (54%) et de Baye Ngagne (20,8%). Malgré le traitement, 6
variétés sur 10 présentaient un pouvoir germinatif inférieur a 15%. Cette baisse est
certainement liée aux mauvaises conditions de conservation des graines après le
battage. En effet, on a pu constater avec toutes les variétés des pourritures de
graines quel que soit le traitement. Cependant, cette détérioration des graines était
plus accentuée pour le témoin (TO) que pour Tl, à cause des dommages causés à
la membrane épidermique par les piqûres d’insectes piqueurs et l’action des
brûches. Les graines qui étaient les plus endommagées montraient une diffusion de
substance dans cette solution de sel de tétrazolium.
Sur la base de ces résultats, on peut dire que malgré son efficacité déjà
prouvée, que ce test n’a pas permis d’évaluer plus exactement l’impact d’une ’
protection chimique sur la capacité de germination du niébé. Ceci est lié non
seulement aux mauvaises conditions de conservation des graines, mais
probablement aux conditions de récolte et de traitement post-récolte qui avaient
négativement affecté la qualité des graines. Afin de pouvoir faire ressortir l’influence
réelle du traitement chimique, il serait souhaitable qu’une collaboration plus étroite
s’établisse avec le service de recherches sur I’agrophysiologie des semences dans
la conduite de ce type d’essai.
1.4. CONCLUSIONS
Compte tenu du fait que toutes ces variétés ont été semées avec la même
densité, indépendamment qu’elles soient rampantes ou érigées, on ne peut
considérer le classement actuel de ces génotypes du point de vue rendement
comme étant une réalité, car il n’a pas été fait l’objet dans ces essais d’une

12
evaluation de l’influence de la concurrence intra- et inter-spécifique sur le
comportement variétal.
Cependant, les résultats obtenus nous donnent une idée sur la réaction de
ces variétés à une protection chimique. Ainsi les variétés Ndiambour, IS-275, 58-
57 et IS-283 qui étaient relativement très productives dans les conditions d’absence
dle pression parasitaire, avaient obtenu dans le cas d’une non protection un
e
rendement quasi nul. Ces variétés ont été effectivement très sensibles aux attaques
des insectes, comparées à B 86-504 et TVX-3236.
Ces deux dernières variétés dont la résistance aux pucerons est connue,
semblent également posséder une certaine résistance aux ‘thrips, vue l’importance
des gousses qu’elles avaient formées dans des conditions d’absence de traitement
chimique. Cette hypothèse est d’autant plus pertinente que ces résultats ont été
obtenus dans des conditions favorables d’infestation, presque similaires à
celles d’une infestation artificielle.
Sur la base du nombre de thrips trouvés dans les boutons floraux et du
nombre tata1 de gousses formées par variété, on peut poser l’hypothèse selon
laquelle cette résistance aux thrips de la B 89-504 serait du type antibiose, alors
que celle de la TVX-3236 serait du genre tolérance (capacité de réagir à l’attaque
par une faible baisse de rendement qui occasionnerait normalement des dégâts
considérables chez une variété sensible).
Pour évaluer l’impact du traitement chimique sur le rendement du niébé, le
poids de 100 graines (PCGr) ainsi que le nombre potentiel de gousses (NPGo)
semblent être des critères très appropriés. Les résultats montrent cependant, que le
poids et le nombre de graines par gousse sont également des caractères sensibles
aux variations des conditions environnementales même si leur degré d’élasticité
depend de la variété.
Sur le plan du comportement des insectes nuisibles, les résultats semblent
mettre en évidence la préférence des thrips pour les lignes centrales à cause de
l’existence probablement d’un micro-climat favorable à leur développement et à leur
--__
.--_

13
reproduction. Cependant cette hypothèse fera l’objet de vérification durant la
campagne à venir par un essai discriminatoire en tenant compte de la densité de
population des thrips aussi bien dans les lignes centrales que de bordure.
Par rapport à cela, il me semble également important d’examiner l’influence
de la densité de semis sur le développement des populations des thrips.

14
I
ESSAI TRAITEMENT DE SEMENCE
l
Parmi les principaux insectes ravageurs du niébé, Amsacfa moloneyi
(chenille poilue du niébé) semble être l’espèce la plus redoutée au Sénégal. Elle
apparaÎt genéralement 3 à 4 jours après une première pluie importante et attaque
ainsi les jeunes plantes. Dans le cadre de la recherche de méthodes de contrôle
des chenilles d’Amsacfa, des études sur l’impact du traitement de semence ont été
dejà initiées par Mbaye Ndiaye (Phytopathologiste du programme légumineuse). Le
but de cet essai était de reconduire ces études dans différentes zones écologiques
pour confirmation.
2.1. MATERIEL ET METHODE
Les essais ont été menés dans les stations de Louga et Thilmakha et en
milieu paysan à Baback (département de Thiés). Ce dernier site a été choisi dans
l’espoir d’avoir une forte pression d’Ac\\msacfa comme durant l’hivernage 1992/93.
La variété Mouride (IS 86-275), très sensible à l’attaque des insectes a été
utilisée. Le traitement des semences a été effectué au MARSHAL (Carbosulfan) 25
S’TD aux doses de 1, 2 et 3 g m.a./kg de semence et au GRANOX (lO%Benomyl,
10% Captafol, 10% Carbofuran) aux différentes doses de 3, 4 et 5 g m.a./kg. A ce
traitement de semence, il a été associé deux modes de semis: un semis à sec
avant la première pluie et un semis humide.
Pour tous les trois sites, le même dispositif expérimental a été utilisé. II
s’agissait d’un dispositif factoriel à blocs complètement randomisés (RCBD). La
dimension de chaque parcelle était de 1.5m x 2.5m. Le mil était un précédent
cultural dans toutes ces localités.
Pour des raisons techniques, aussi bien le semis à sec que celui humide n’ont
pu avoir lieu le même jour. Le semis à sec a été effectué à Louga le 8 juillet, à
Thilmakha le 9 juillet et à Baback le 14 juillet. La première pluie est tombée le 17
ji.Gllet dans tous ces 3 sites, mais l’importance de cette pluie était différente d’une

15
zone à l’autre. Ainsi, le semis humide a été effectué à Thilmakha et à Baback le 19
juillet après une pluie de 22 mm. Par contre le semis humide n’a été réalisé à Louga
que le 26 juillet après une deuxième pluie de 18 mm tombée le 25 juillet.
Aucun apport d’engrais n’a éte effectué dans cet essai. Le démariage à une
plante par poquet a été effectué quelques jours après la levée.
2.2. OBSERVATIONS
Pour pouvoir évaluer l’impact du traitement de semence et du mode de semis
sur la levée du niébé, le nombre de. plantes a été déterrniné lors du démariage. Une
evaluation visuelle des attaques de la chenille du niébé a éte effectuée au stade de
jeune plante dans toutes les trois localités. A Thilmakha, l’incidence de l’attaque
(nombre de plantes touchées dans une parcelle) ainsi que la sévérité de l’attaque
(nombre de feuilles détruitesjplante attaquée) ont été même déterminées. D’une
manière générale, la pression d’Amsacfa moloneyi était relativement faible cette
année dans les sites considérés. L’importance des autres ravageurs n’a pas fait
l’objet de suivi pour des raisons techniques. En plus de l’évaluation des attaques de
la chenille sur les jeunes plantes, l’impact de ces dégâts foliaires sur le rendement
en gousses et en graines a été pris en compte.
2.3. RESULTATS ET DISCUSSIONS
2. 3. 1. Influence du traitement et mode de semis sur la levée
Les résultats montrent que seul le mode de semis avait un impact sur la levée
du niébé. Ainsi, le semis à sec réduit substantiellement le nombre de plantes levées
(Tab. 3)

16
lableau 3: Pourcentage de plantes levées.
-
I
FUNGICIDE
DOSE
LOUGA
SS
SH
I
0
71
98,8
79
98,6
MARSHAL
1
80
96,3
76,l
86,4
i-
83,3
97,5
64,8
93,9
71
98,8
80,7
94,3
0
71
98,8
GRANOX
1
80,5
97,5
2
58,3
100
76,8 --l- 77,3
1
78
1 99,5
I
I
3
72
92,8
82,5
1 94,3
1 93,2
1 93,9
SS: semis à sec; SH: semis humide
0= sans traitement; 1= 1 ère dose; 2= 2ème dose; 3= 3ème dose
Chez les semences non traitées, la levée était plus faible à Louga et
Thilmakha qu’à Baback dans le cas du semis à sec. Dans les parcelles avec des
semences traitées, aucune tendance n’a été observée. Du point de vue de
l’influence du traitement sur la levée, il n’y avait égalernent aucune différence
significative entre le MARSHAL et le GRANOX. Le traitement des semences n’ a eu
pratiquement donc aucune influence sur la levée du niébé, à cause de l’absence
cette annee d’une pression parasitaire (iules et champignons pathogènes) dans ces
différents sols. Seule la pluviométrie aurait eu certainement un impact décisif sur la
levée.
2. 3. 2. Influence sur l’attaque d’Amsacta moloneyi
Une prospection dans les différents sites a permis d’avoir une idée sur la
situation d’attaque du niébé par les chenilles d’Amsacfa: Malgré sa forte présence
l’année précédante à Baback, aucune infestation n’a pu être observée cette année
dans cette localité. Même si son importance était relativement faible, on a
neanmoins pu noter sa présence dans les autres sites (Tab. 4).

17
Tableau 4: L’importance des dégâts d’Amsacta à Louga et Thilmakha.
L’incidence de la chenille du niébé était plus importante à Thilmakha qu’à
Louga. Pour tous les traitements et mode de semis confondus, cette incidence de
l’attaque variait entre 8 et 44% à Louga, tandis qu’elle était comprise entre 44 et
77% à Thilmakha. Dans tous ces deux sites, il y avait une repartition homogène des
dégâts dans les parcelles. Les plantes issues des semences traitées au MARSHAL
etaient généralement moins attaquées que celles traitées au GRANOX. Quelque
soit le produit utilisé, la différence entre les doses était statistiquement insignifiante.
Même si le mode de semis n’avait pas eu une influence significative sur l’attaque
d’Amsacfa, les plantes du semis à sec était un peu moins touchées que celles du
S#emis humide. Ceci est certainement lié à un problème de coïncidence entre le
stade sensible de la plante et l’apparition des chenilles poilues du niébé. En effet,
les plantes du semis humides étaient moins développées que celles du semis à
sec. Au moment où nous faisions les premières observations le 18 Août sur
l’attaque des chenilles, les premières se trouvaient au stade de 6 noeuds, tandis
que les dernières étaient à 9 noeuds. Or les larves de cette espèce préfèrent

18
généralement les jeunes plantes qui sont plus tendres. A cette date, les activités de
vol des adultes de la première génération qui avaient débuté le 21 Juillet (4 jours
après la première pluie), étaient pratiquement terminées (fig. 8).
2.3.3. Influence sur le rendement en gousses et en graines
Pour voir si la destruction foliaire par les chenilles d’Amsacfa avait un impact
sur le rendement du niébé, le nombre potentiel de gousses et le poids des graines
ont été pris en compte après la récolte. A L’image de ce qui a été constaté sur
l’attaque des plantes, on a pu observé aucune différence significative aussi bien
entre les traitements qu’entre les modes de semis. Ce qui est compréhensible, vue
la faiblesse des dégâts sur les feuilles occasionnés par ces larves.
Le tableau 6 montre que seule la différence entre les sites était significative.
La production de gousses était la plus faible à Louga. Pour tous les traitements et
modes de semis confondus, la moyenne des gousses obtenues à Baback était de
31% plus élevée par rapport à Thilmakha et de 52% par rapport à Louga. Cette
différence n’est certainement pas liée directement à l’action des chenilles
d’llmsacfa, mais à celle de la pluviométrie et probablement de la différence de
fertilité qui existerait entre les sites. En effet, la pluie tombée cette année à Baback
etait plus importante qu’aux autres localités. D’autre part, le sol était plus fertile à
f3aback a cause des nombreux Accacia (arbre légumineux très fertilisant) qui se
trouvaient dans le champ.
En considérant le rendement en graines, l’effet de cette différence
pluviométrique sur cette culture devient plus évidant. Indépendamment des
fongicides et modes de semis utilisés, le rendement moyen en graines était à
l3aback de 373.8 g/parcelle, tandis qu’il était de 250.3 et 142.5 g respectivement à
Thilmakha et à Louga. Soit une différence de 62% entre Baback et Louga.
-*----- -*--_

19
I’ableau 6: Rendement en gousses t en graines (g/ barcelle)
FUNGICIDE
“i
THILI AKHA
BABI CK
;H
SS
SH
SS
SH
41
173
218
272
236
(5158) ( 1 ,7,5)
(211,7) f269,2)
(372,9)
(312,4)
MARSHAL
1
146
45
218
183
321
283
(X0,1) ( 1 14,l)
(265,2) (242‘9)
(459,O)
(375,6)
2
151
52
175
168
259
307
(124,9) ( 1 ,4,0)
(238,6) (211,4)
(360,8)
(4058)
3
146
37
185
217
327
295
(150,9) ( 1 ,1,7)
(249,l) (292,5)
(407,9)
(380,3)
0
171
86
213
191
275
271
(143,l)
(1 ‘2,5
(275,9) (268,3)
(351,9)
(340,8)
GKANOX
1
152
54
207
1741
286
290
(125,9) ( 1 ,4,1)
(2755)
(221,8)
(374,5)
(379,3)
2
168
48
217
180
292
261
(135,4)
(1 13,3)
(271,s) (216,6)
(397,6)
(320,9)
3
135
40
204
173
265
266
-
-
(137,2) ( 1 ,3,8)
(261 ,O) (233,7)
(370,5)
(370,l)
N.B: I .es chiffres entre parent i3se représenter : les rendements en grain
2.4. CONCLUSIONS
Compte tenu de la faible pression d’Amsacfa constatée durant cette
campagne, ces résultats obtenus CI te année ainsi que ceux obtenus l’année avant
par MBaye NDiaye ne nous per lettent pas encore de tirer des conclusions
definitives sur l’importance du t litement des semences comme moyen de
protection de la culture du niébé CO tre l’attaque des chenilles d’Amsacfa moloneyi.
Pour atteindre cet objectif, il s’avèr nécessaire de mener des essais d’infestations
artificielles dans le but d’augmenter 3 pression parasitaire.
D’autre part, les études sur
nfluence du mode de semis (semis à sec ou
semis humide) ont été entreprises pour la première fois cette année. Malgré le
manque d’une forte présence des chenilles d’Amsacfa dans nos essais cette année,
-il y a une tendance sur l’importance du semis à sec qui s’y dégage, même si elle
n’est pas aussi nette. Des essais de confirmation mériteraient donc d’être menés

.
durant la campagne à venir.
II me semble également d‘un lrand intérêt de mener des études sur l’impact
de la destruction foliaire sur le rend ment du niébé en vue d’une détermination du
seuil économique de dégâts dus au>c chenilles d’Amsacta.
L

FIG.1 : Population des Thrips
30
25
20
75
10
uL 5
2
/
I
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
VARIETES
Moyenne des prélèvements
P

3 0 < CD s s CD CL CD cn 3 -m u cn
‘..,
‘.

‘..\\
‘j
‘...
‘..,
y
‘..,
.

.

.‘..,
‘..,
‘..,
rtons floraux
‘..,
.

.
.

.

.
bo
‘..
‘\\
‘...
‘..,
“...
‘j
thrips/5
Nbre de

z 0
3 u
CD

0
3
CD
11 CD
ca 0 c CD C/l CD CD
I
\\
CD
3 CD
CD c) 0
\\
P
C BL” z
7
P
I;
I
c

Q CD
0 0

f
T

.

.

‘..,
~

‘..
.

.

. ‘..,
‘..<

G) a 00 ???
d’adultes/jour
Nombre
c a-. CE’
“.
es