REPUEILIQUE DU SENEGAL DIRECTION DE RECHERCHES SIJR...
REPUEILIQUE DU SENEGAL
DIRECTION DE RECHERCHES SIJR
. . . . ...* - . .
LES CULTIJRES ET SYSTEMES
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT
PLUVIAUX
I?~RAI, ET DE L'HYDRAULIQUE
( D.R.C.S.P )
. . . . . ..a . . .
[NSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
(1. 13. R. A !
1
SYNTHESE DES ACQUIS DE LA RECHERCHE ENTOMOLOGIQUE
SUR LES CULTURES CEREALIERES ET LEGUMINEUSES.
par Dr. Mamadou BALDE
SERVICE ENTOMOLOGIE MIL/NIEBE
*+.t..
-r,..~tl.r-.~
. . . .
.,
1
.
.
i
. ._-..-..
“...
.
..-
. . I. 1_..*,
- ..A. I . . I
. ..e.#..- ,.
iivril 1993
CENTRE NATIONAL DE RECHERC~HES
AGRONOMIQUES DE BAMBEY
(c.N.R.A)
---.
-----.
--.“-

-
- . - . -

1. INTRODUCTION.
Saris
beaucoup
insister
sur
l'importance de
la recherche
entomolou-ique pour l'amélioration de la protection de nos cultures
C!ontre J.es différents déprédateurs qur occasionnent chaque année
des
pertes
considérables de
production
dans
nos
régions, je
\\.oudrai
rappeler que ce
rapport sur les acquis de la recherche
entomologique à
1'ISRA
concerne
surtout
ceux
obtenus dans le
centre
national de recherches agronomiques (CNRA) de Bambey sur
les cultures et systèmes pluviaux! en particulier sur les céréales
et les légumineuses.
Compte tenu de
leur capacité d'adaptation aux nouvelles
conditions
pluviométriques
caractérisées
par de
faibles
précipitations f
trés
souvent
mal
réparties,
une
attention
p~articulière est
accordée depuis des années au mil et au niebé.
C'es deux cultures comme d'autres cultures vivrières font l'objet
de convoitise d'insectes nuisibles de tout ordre qui leur causent
Les c4:éga.t s considérables du semis à la récolte.
L'importance de
ces
ennemis de
nos
cultures
s'est
surtout
accrue
avec la
c.étérior-ation des conditions pluviométriques qui frappe
les pays
d,u Sahel depuis presque plus de deux decennies. Dans le cadre d'un
vaste
programme
d'amélioration de
la production
des cultures
vivrières, le
service
d'Entomologie a
mis
l'accent
sur
les
principaux axes de recherches suivants:
a)
Identification des principaux insectes rencontrés
chez
d.ifférentes cultures.
b) Etude de la dynamique des populations des ravageurs les
glus frequemment rencontres et qui occasionnent des baisses de
-I,“^_
- - . . - - - . , C I - . -
_..-
. -
u_--_-<-
---

rendements
considérables.
Cette
étude
revêt
une
importance
particulier@
dans le
cadre de la
recherche de
méthodes
c1’ave.rtissement.s
agricoles fiables à partir des connaissances sur
le
voltinisme de
ces
insectes.Celle ci
p e r m e t s i
e l l e e s t
maitrisee d'ëviter les traitements de routine et d'économiser des
substances actives et de préserver ainsi notre environnement.
cl
Recherche de méthodes de lutte plus efficaces et plus
adaptées aux réalités socio - économiques
et culturelles de nos
populations
et de tenir compte des prohlémes de l'environnement
qui se pose de plus en plus. Il s'agit des méthodes d'amélioration
de la lutte chimique existante et dont l'absence totale est quasi
Lmpossi:ble
dans
la perspective
d'une
agriculture
intensifiée,
seule condition pour la satisfaction des besoins alimentaires de
20s populations,
des méthodes culturales,
recherche de variétés
résistantesl l a
lutte
biologique
ainsi
que
l'analyse et
l'évaluation
des
méthodes
traditionnelles de
protection
des
cultures dans le but d'une eventuelle amélioration.
d)
Recherches
sur
la bio-écologie
aussi
bien d'insectes
nuisibles que de leurs ennemis naturels dans le but d'une maitrise
de la lutte biologique.
2, Inventaire des principaux insectes nuisibles et les types
de dégats occasionnés.
De nombreux insectes nuisibles rencontres actuellement ont
été déjti signalés comme B-tant des ravageurs potentiels de nos
cult,ures par RISBEC (1950), APPERT (1957), VERCAMBRE (1978) en
passant: par NDOYE (1979).
Certains parmi
eux sont polyphages,

3
tandis que d'autres son-t spécifiques a l'hôte. Les espèces les
plus
importantes,
soit par leurs apparitions régulières, soit par
le niveau des dégats occasionnes sont les suivantes:
* Les acridiens (Oedaleus senegalensis:
Zonocerus variegatus,
Anthacris
ruficornis.
Locusta migratoria, Acr.ida spp. . ..) sont
des
i n s e c t e s
polyphages
qui peuvent
rnanger
à ras
les jeunes
plantes aprés la levée. Dans le cas d'une forte pullulation de ces
ravageurs
le recours aux
resemis
est
souvent
nécessaire.
Leur
apparitl.on
n'est
pas
régulière,
m a i s
:Leur
attaque
est
spectaculaire.
* Lema planifrons
e s t
une
chrysoméle
de la famille des
coléoptères qui attaque le mil plus que le sorgho 5 à 6 semaines
aprés
la levée. Aussi bien les larves que les adultes décapent le
parenchyme
chlorophyllien.
les feuilles desséchent et la plante
meurt .
Les degats peuvent 8tre considérables
dans le cas d'une
forte infestation surtout en période de sécheresse prolongée.
*
Acigona (Coniesta)
ignefusalis et
Sesamia
calamistis
(lépidoptères, Pyralidae), sont plus fréquents chez le mil que
chez le sorgho. Les'larves creusent la tige et se nourrissent de
la moelle des tiges (présence de galeries). Les symptomes dûs à la
destruction de cette
moelle
varient en
fonction du stade de
développement végetatif.
a) Coeur mort: desséchement des feuilles centrales des jeunes
plantes ou des talles secondaires intervenant
dans le cas d'une attaque précoce des premiers
semis.

b\\ Brrsure de la tige: liée à une non dispersion des larves
dans la trge des plantes en stade montaison.
(Y! Ai:cli!q.Zement de l'épi ou avortement g4néralisé dû à la
destruction de l'ensemble des vaisseaux
nourriciers.
Les
0 eu. f s
de ces
ravageurs
sont
généralement déposés sur les
'!eunes pl.antes au
stade de tallage
qui peuvent facilement être
forées
par les jeunes larves en dispersion.
* Atherigona soccata Rond. (,mouche du pied) est un diptère de
._ 3
famille
des
Muscidae.
Les
jeunes
larves
perforent
::ransversalement quelques 5 à 6 semaines aprés la levée les jeunes
plantes de mil ou de sorgho provoquant comme les larves d'hcigona
'foreur des tiges) le coeur mort chez la plante hote.
* Spodoptera exigua, S.
littoralis, S.
exempta et Heliotis
armigera
(lépidoptères,
Noctuidae)
ainsi
que!
Amsacta moloneyi
i Lépidoptère.
Arctiidae)sont des insectes polyphages de beaucoup
(de cultures céréalières I légumineuses et maraîchères. Dans le cas
d'une forte pullulation
les larves peuvent ddvorer complétement
les feuilles (défoliation) pouvant ainsi empêcher à des je.unes
:?lantes de reprendre le développement.
Cependant leur apparition
rst plus fréquente chez les cultures maraîchères et légumineuses
que chez les céréales.
*
Heliocheilus
(Raghuva)
albipunctella
(lépidoptère,
Noctuidae) est une espèce monophage jusque là retrouvée que chez
le
mil.
dont
elle
mine
l'épi
selon un
tracé en
spirale
caractéristique.
Les
jeunes
larves
perforent
les
glumes et
dévorent
l'intérieur des fleurs,
tandis que
celles plus ag6es

5
coupent les pbdoncules floraux en empêchant ainsi la formation des
grains ou en provoquant même leurs chûtes.
Il y'a
kgalement d'autres types de Lépidoptères polyphages
~~C~iliUlS
Heliotis armigera, Eublema gayneri, et Pgroderces spp., qui
se noürrissent aussi bien du feuillage que des grains de mil. en
déveLoppement qu'ils coupent parfois en petits morceaux.
* Les Cantharides et les Mylabris de la famille des Meloidae
5 e rencontrent àe plus en plus au Sénégal où ils occasionnent des
déga t.5 souvent considérables chez le mil et le niébé. Les adultes
lj.Ovorenc
les
pollens et
les fleurs femelles du mil provoquant
L ' a~~~~-~rtement.
des
grains et la
fréquence
d'épis
stériles. La
-culture du niébé quant à elle ne subit parmi les diffkrentes
3 s [ > c$ .Y. 4 ;; de méloides que l'attaque prrncipalement des mylabris au
stade de floraison.
*
Les
céréales
subissent
aussi au
Sénrigal
l'attaque
des
Dermaptères,
comme
Porficula
senegalensis de la
famille
dG!S
Forficulidae. Ces espèces rongent les fleurs et les grains laiteux
en coupant en même temps la gaine sous-paniculaire.
* Certaines espèces de punaises telles que Callidea dregii,
Diplxis SP.,
Agnocelis
pubescens
(Pentatomidae),
Homoecerus
pallus,
Acanthomia
horrida,
Riptortus
dentipes
(Coreidae),
Dysdercus
volkeri
(Pyrhocoridae),
Eurystylus
marginatus,
spécialiste du sorgho et Creonthiades pallidus (tous des Miridae)
succent
la sève des gousses
du niébé ou
des
grains
lai.teux
Céréaliers. Dans le cas d'une forte infestation les grains peuvent
être
couverts de tâches crayeuses et noirâtres. A cause d'une
per.te considérable de substance les grains s'atrophient. Ces deux

6
facteurs peuvent être à l'origine
d'une baisse de qualité des
grains.
* Geromya pennisetti. insecte monophage du mil et Contarinia
sorghicola:
ennemi
aussi bien du mil que du sorgho sont des
Cecidomyies de la famille des dipteres. Les larves de ces deux
espèces attaquent l'ovaire en provoquant l'avortement des grains.
A ia su1t.e de l'infestation les glumes des fleurs s'applatissent.
* Schizaphis graminum et Rhopalosiphum maidis (pucerons des
céréales),
Aphis
craccivora,
Aphis
fabae et
Myzus
persicae
(pucerons des légumineuses) sont des homoptères . ..Aphididae les plus
frequemment
rencontrés au
Senégal.
Ceux
des
céréales se
nourrissent de la sève de jeunes
feuilles, surtout celles du
cornet foliaire. Ils peuvent également attaquer les Bpis au stade
laiteu:: des grains. Pour les légumineuses c'est surtout au début
de la
fL:~raison et de la formation des gousses que
les attaques
sont
1
- PE;
,4 6..
plus
sévères.
Vu les conditions favorables pour leur
développement, ces insectes peuvent former plusieurs générations
dans l'année par une reproduction parthénogénétique.
*
Megalurothrips
sjostedti et
Prankliniella
schultzei
( thYEc!.n.QPte‘?ces I
Thr
. . .._ uQ&te

L

)
sont
parmis
les
insectes
les plus
fréquents
sur le niébé au Sénégal.
L'infestation des plantes a
lieu pendant la floraison, avec comme conséquence l'avortement des
boutons floraux.
Les femelles déposent les oeufs essentiellement à l'intérieur
des boutons floraux dans lesquels plusieurs générations peuvent
être développees avec des cycles de 14 à 18 jours.

7
3. Dynamique des populations des principaux insectes
ravageurs.
L a dynarni.~.lue des
populations
de quelques
lépidoptères les
II* 1. us importants de La famille des Pyralidae, des Noctuidae et des
,Zrc:ti.idae font depuis des annees l'abject d'un suivi. surtout au
3ieqe lumineu::, vu leur phototropisme positif.
3. 1. Acigona ignefusalis Hmps.(foreur des tiges).
Cette
espèce
entre
durant la
saison
sèche en
diapause
I r,
_I_
1
Ll<~atoire
i
,-la n s
la
tige de la
plante hôte.
L'émergence des
stlultes à la f.in de cette période dépend en grande partie de 1.2
quantite d'eau tombée lors des premières pluies.
Des experiences
menées au l.abo font état d'une quantité d'eau minimale de 15 mm
nécessaire pour provoquer la sortie des adultes des tiges. Quant
31~ delai des premiers vols aprés les premières pluies utiles, les
résu:ttats sont encore contradictoires. Ainsi des délais de 8 à 30
jours et même plus ont été déjà observes.
Pour la poursuite du développement des larves en diapause, la
photopériode
et l'humidité semblent y jouer un rôle important.
Ainsi. dans les régions relativement plus humides avec de longues
périodes pluvieuses (centre sud et sud du Sénégal), Acigona peut
développer jusqu'à 3 g6nérations durant l'hivernage, tandis que
dans les régions nordiques peu pluvieuses, c'est le bivoltinisme
(deux générations) qui prédomine. Il a même iité observé en 1986
une seule génération à Bambey.
Les observations faites sur les
fluctuations
saisonnières de
cette
espèce
montrent
que
les
premières
captures au
p i è g e
lumineux
sont
toujours
moins
importantes en nombre que les dernières réalisees plus tard dans

8
1 'hivernage. Cela peut être dû d'une Tart a une forte morta1Lit.é
des larves en diapause dans les tiges provoquée par les hautes
t.ernpGrat;ures et les basses humidités relatives ,en contre saison et
cl ' autre
part au manque de
support de
ponte
des
adultes
qui.
E?mergent au moment de la récolte du mil. Du point de vu économique
_. $3
-
1. ?lT'lrsn, de
La première genération
constituent au Sénégal une
menace pour les vari6rBs de mil les ~LUS précoces (types souna ou
mil amélioré),
tandis que celles de la deuxième genération, plus
liombr e uses
sont
tâ.pab.t es
de
causer
des
dégats
considérables
surtout sur les variètés tardives. Dans les ré'gions trés humides.
.La troisième génération est toujours la plus étendue à cause des
.infes.tations des talles secondaires et tertiaires.
3 . 2. Heliocheilus albipunctella imineuse des épis de mil).
Raghuva a l'instar du foreur de tiges, entre lui aussi en
diapause
obligatoire,
mais dans le sol.
Toutes les observations
faites
sur
cette
espèce depuis
des
années
ont
toujours
fait
apparaztre un monovoltinisme (une seule génération annuelle). Dans
le cas de longues périodes pluvieuses le vol. des adultes peut
s.'étendre sur une longue période allant jusqu'à un peu plus d'un
.nois.
Cette émergence des adultes a lieu souvent aux environs de
un mois aprés les premières pluies utiles estimées à un minimum de
10 mm.
Cette
activité
correspond
avec
la période d'épiaison
jusqu'au debut grenaison du mil.
L'importance du point de vu nombre de la population capturée
ainsi que sa répartition géographique dépendent des facteurs comme
la pluviométrie,
la température et la nature du sol, lesquels
facteurs influencent l'évolution de la population des chrysalides
dans le sol. Les observations faites aux champs durant la contre

9
saison
montrent
que la
majorit6
des
chrysalides
formées se
trouver& à des profondeurs de 15 ;1 25 cm dans les sols sableux et
de 10 à 15 cm dans les sols lourds [argileux). On a pu remarquer
que le taux de mortalité des chrysalides due à la temperature
était fonction de la profondeur à laquelle celles ci sont logées.
F.in s :t l.9 s iarves en diapausc a la couche supérieure sont beaucoup
plus exposées +t l'action mortelle de la temperature. C'est une des
raisons
cerr.ainernent de la faible présence de Raghuva dans la
partie sud du pays, où les sols sont plus ou moins argileux.
.I 1
est pratiquement impossible de trouver des chrysalides dans nos
sols à des profondeurs inférieures à 5 cm.
Du poiac de vu méthode de piègeage des 'adultes de Raghuva,
trois types de pièges à phbromone (piège Sandwich, piège delta,
piège ?i bac d'eau,
piège entonnoir) ont fait l'objet de test de
comparaison.
Les résultats montrent que le piege Sandwich est le
plus efficace pour la capture des femelles et que son efficacité
est en font-tion de la hauteur à laquelle il est placé. Il capture
à 1 m plus d'adultes qu'à 2.3 m de hauteur. Cela montre que cette
espèce d'insecte vole relativement à de basses altitudes. D'autre
part les phéromones mâles (Malonate diéthyle) attirent une faible
population de Raghuva.
Les observations des adultes capturés aux pièges lumineux ont
toujours
montré une différence du point de vu nombre entre les
deux sexes. Ainsi le nombre de femelles (dépassant parfois 75 %)
était de loin supérieur à celui des mâles. Ces résultats semblent
mettre en evidence chez cette espèce noctuelle une difference de
sensibilité à la lumière liée au sexe. Cette question mérite une
attention particulière dans la perspective
d'une lutte intbgrtie.

40
3. 3. Amsacta moloneyi DRC. (chenille poilue du niébé).
Ce lépidoptère a aussi un developpement interrompu et entre
5:~ di.apaust obligatoire d:.irant la saison seche dans le sol. Les
premiers
ad u 1 t e s
peuvent
Pmerger
même 2 à :3
:jours
apres
les
rlremières pluies, mais le!.~~ nombre est de loin moins important que
;; I! ,.‘ :-
,q u. I
?appara7.:::sent
z' 'I
: :'
.- _.__
,> n 7; -.. i -. ,r; .y
d'un
mois
r1 p r é s
1 e s p 1 u i e s
utiles.
Il peut
selon les
conditions pluvi-om6triques
développer
,J ssqu ' à 3 générat Lens dans l'annee, même si c'est le bivoltinisme
; 1 1: PI ,-.,
une
ébauche de
troisième
génération
qui
prédomine
,ti*tucl.lement au Sénégal . J.Jn rnonovo Itinisme a même été signalé ldans
des conditions climatiques extrémes des années 60.
L'importance et la répartition géographique de cette espèce
d'J
Sénégal
sont en
partie
déterminées
par
les
conditions
Gdaphiques . ilne
comparaisnn des captures faites à Louga (centre
:znrd ) , 3 Bambey (centre), à Nioro du Rip (centre sud) et à Séfa
i sud ) montre la prédominance .d'Amsacta moloneyi dans les zones
:-lus arides de la partie nord du pays où les sols contiennent des
taux trés f,aibles d'argile.
Ces sols légers sont plus favorables
3U
maintient des
chrysalides
durant
la période
dure.
Malgré
l'importance de la pluviométrie au fur et à mesure que l'on avance
vers
le sud du pays, la pullulation de cet insecte diminue avec
l'augmentation de la teneur en argile des sols qui détermine la
capacité de pénétration en profondeur des larves.
3. 4. Méloides et forficules.
Les
cantharides, en
particulier
Psalydolytta
vestita et
Psalydolytta fusca et les forficules (Porficula senegalensis) ont
fait
l'objet de
suivi au
piège
lumineux,
ct cause de
leurs

:I p p$:i ‘7 1 t :. on:;
fr6~;llc3i2-Lss
e t
de
1. eLir
importance
6conomique
CE?S
,<!c rnr ère s .3nnécs .
La capture des cantharides a souvent coincidé
c <;
, $l <: 1 ' cipl.3is6;n d?r mi.1 , 5I:sde 1.9 plus sensible a l'attaque par ces
x 'j :; -i ,J ;: IJ ï s . Mal.~ré :;on .?raLement sur une longue p+rlode. une seule
génération
5 einb 1 c; ex i ut e r . rJ .z s, pop:~lat~ons ,de ces méloides sont
;, !.i;::
importantes
dans
la païtie
aride
de la zone millicole.
'I .',T.1p.:. r.l(!
. . . rl [* tc 12:; C~;E;~S de ce phenornene restent A êi L‘S 4Lucidees.
Le s
f 0 r I i c u Le 3
qua'nt à
elles
sont
capables
de développer
!:;;.-sll
..
<. ! 2
deux
générations
dont
L 3.
dernière
e s %
de
.loin plus
i.mpcrtc:nte , tant
sur ie
plan du nombre que sur le plan de La
1 !3 n (4 lu 5 u 2: fi e
La période d'émergence.
Sa répartition géographique
r ,-
Y !: i t r.dentique à ceile des cantharides.
7
2
5.
Lépidoptères A développement continu.
L e s
principaux
insectes
ravageurs
à développement continu
f -.!EI. n ' observent pas de diapause
au cours de :Leur d5veLoppement)
rencontrés
sur le
mil et
d'autres
cultures
vivrières
sont:
Efeliothis armigera, Eublema gayneri, Celama SP., Plusia chalcites
et Spodoptera
exigua.
Ces
espèces
sont
tréç polyphages et se
nourrissent aussi bien du feuillage que des 'grains laiteux de mil.
Hais elles
sont occasionnelles et apparaissent
souvent
avec une
i.mport:ance économique moindre.
L'observation de
la dynamique
des
populations
des
trois
C.ernières
espèces
citées
fait
apparaître
certaines difficultés
quant à la possibilté de dissocier les adultes de différentes
générations, vu leur vol continu durant une longue période pouvant
s'étendre de juillet à fin octobre. Néanmoins on a pu distinguer 4
générations.

4. Principaux acquis dans la lutte contre les insectes
ravageurs.
L:-h;: re<.#berches meness dans ce domaine Int été beauC:3~.lp plus
yjnsst(-r&3 s::r ies foreurs de tiges, le:; mineuses de l'épi de mil.
1 ci ,:henr IIe Ft-;i-lue du niebé, les chrysomelles, Les pucerons lApt7i.s
y: r a c r: 1 :;- (;, y 3 j et les thrips (Megalurothrrps et Frankliniel.la). qui
zonst: 1;.!.!!3nc astuellement 1I.e:;
principau::
insectes
ennemis
de nos
.-!1Lture:: :,~F:i~rrGres. Cependant des actions d' ordre surtout chimique
sont
.:: (-, ! : '[ - n t.
.J .
envisagées
contre d'autres ravageurs
dans
Le cas
,A ' une
i I! L‘ t e
infestation,
en
raison
de l'importance des dégâts
‘r:c3!;iOr!lleS
cians un délai relativement court.
Les -iicyuis faits mention dans ce rapport englobent aussi bien
Les
O-?-.1.,
'i73issances
générales
que
C^a>:
utilisables
par le
<.j .$ Tf 2 .z 0 p p b? il. C? ri "c .
Il
s'agit
L.es
=i
ac.qui.3
dans le
domaine de
; ' éT~<~~~~J,,~ ;, i<>::i
CjeS
méthodes culturales comme mo'yens
de protection,
de la résistance variétale, de la méthoàe chimique de protection
st ci.3 lutte biologique.
4. 1. Mthodes culturales.
L y~
r é t.13 ç i t tz
d'une méthode culturale contre un ravageur diipend
des connaissances de la bio-écologie de l'espece donnée. Ainsi la
destruction
des
résidus
des
récoltes
par la
brûlure,
l'alimentation du bétail ou par
l'enfouissement profond s'avere
être
un
moyen
efficace
pour la
réduction
des
populations
d'insectes
comme
Acigona
ignefusalis,
Sesamia
calamistis et
Atherigona soccata dont les larves passent leur diapause dans les
tiges des céréales. Les larves ainsi enfouies dans le sol meurent
par asphixie, vu le manque d'apport d'oxygéne.

13
Pa:r des labours de fin de cycle
les chrysalides d:'insectes
nuisibles du genre Raghuva, Masalia, Amsacta et Heliothis ainsi
que toutes les autres espèces dont la diapause larvaire se déroule
clans
le
so1. ,
devienne:nt
exposees
aussi
bien
aux
facteurs
abiotiques (températures élev8es) qu'aux biotiques (oiseaux et
insectes prédateurs).
Les dégâts dus a un ravageur peuvent être minimisés par des
semis' synchrones ou semis en fonction du cycle végétal. Cette
pratique culturale cherche h éviter la coincidence entre l'insecte
nuisible et le stade sensible de la plante hôte.
Les essais sur l'influence de la densité et l'kartement des
pieds du mil sur le degré d'infestation par les ravageurs montrent
que les parcelles à forte densité avec 3 plants par poquet étaient
plus attaquees par Acigona
ignefusalis.
Les taux d'infestation
atteignaient 70 % avec une baisse de rendement de 50 8.
En cultures associées mil et niébé par exemple les attaques
aussi bien d'Acigona sur le mil que des thrips sur le niébé sont
plus faibles en comparaison à ceux des cultures pures et que l.a
séveritti de l'attaque dépend de la part de chaque culture dans
k'associatio:n.
4. 2. Résistance variètale.
Les études menées dans ce domaine concernent essentiellement
l.'identification de matériel végétal présentant des caractéres de
rksistance aux principaux insectes de nos cultures vivrières. Ces
tests préalables sont indispensables pour la sélection variètale.
Cette recherche variètale a été consacree beaucoup ,plus sur
1.e mil 6 chandelle (essentiellement contre la mineuse de 1’Spi et

.L e
for-e ~1 r des
tiges )
et le niébé (-=ntre
) _. - _A
les pucerons et les
thr:>s ) que sur les autres cultures vivrières.
4. 2. 1. Résistance du mil à Raghuva albipunctella.
< :i .
1i ’ eth(jlorJ
lc:
zemarquable
de
sn t! t t e
mineuse
d'épi,
u n e
6~ttiiiiCiL:jn particulil$r:.: a été portée sur la compacité de l'épi, dr?
Il longueur des pédoncules floraux et sur
les soies involucrales
~::>:MI
7:: i téres
32
r?sis:.ance. En effet l'examen de I.;i r&partition
des p _ ) i'i, 7 ;? .‘u <le cette espèce sur l'ipi montre que plu; de 50 % des
'3"[lf
_, -'._, ,~: ,.-', hi 'i. bépos~~~ ,I;Iii3 l " s soies involucrales et pres de 37 % sur
Les fleurs.
l, a vaïièté dé:i;t
vuigarisée ,
souna 3 souvent moins attaquée
.;er ;: ..c,
4 1 témoin dans les essais de criblage de matériel vbgétal.
.?2ins :..
1 h;; vaï i&t&
5 G-iM 8201.,
10 GAM 90 et SYNTH.2 presentent
In 0 ie n '5'.T
:.i' attaques
-ue
la souna 3 et
peuvent
constituer
Par
.zon.sc3~:ï:.iznt des perspec kives dans ce domaine .
!; 5‘ 'z; vsri2t&s amkl.iorées 21 chandelles poilues IRMV 6406. IBMV
3 Q [? .:j .I' c.
1 BMV 3 4 1.3 f3nt quant 8 elles l'objet de sévéres attaques
33 L !!e;j larves de Raghuva. La compacité des fleurs et des grains
;emb!.ctnt. être responsables des diffhrences de tolérance entre les
. . .
.;arxet6:; testées.
Ainsi la souna 3 et la SYNTH.5 peu sensibles
-ossédent des épis trés denses, tandis que la SYNTH.1 et la zongo
+J chan.:Lell.es plus lâches sont plus susceptibles à l'infestation
:?ar ce ravageur.
Les variètés IBV 8001, GAM 8,301 et GAM 9501 se
sont montrées elles aussi intéressantes et sont même recommandees
'?our une sélection contre la chenilie mineuse des épis de mil.
4. 2. 2. Résistance à Acigona ignefusalis.
-q”lm-----
m-m-
-.-----*

4. 2. 3. Résistance variètale du niébé.
L t:j :;
5 fn ;A $1 .> .:;
c:
-0 : : jy
.-.
1 ;:i
ïesistance ont eté principalement cLbI&s
L.Iir les thrips,
les pucerons et le lépidoptère Amsacta moloneyl.
l.esyuels
insectes
constituent de
véritables
contraintes à
l a
proùuction du nigbî au Sénégal.
L t?
criblage de
variétés
collectées et
celles en
cours
*de
Lélection
au
CNRA de
Bambey a mis en
évidence
une
certaine
tolérance des variètés
TVX 3226 et
TVX 3236-l-l aux
thrips.
Certaines lignées de 1'IITA (Vita-1, TVU 801, TVU 310, TVU 410 et
TVU 3273) test-es au Sénégal. présentent une résistance au puceron,
Aphis craccivora. Cependant aucune des variètés et lignées qui ont
6: t é
testées ne
possédent
une haute
résistance
aux
thrips, y

16
4. 3. Mkthode chimique.
.L e i 1
‘., :A c ,!:.: la recherche dans ve domaine est d'identifier d'une
Fart. pa:em~:-: les substances actives proposées :par les industries
Gharmaceut I :i~es ce.lles
qui sont plus efficaces contre .Les insectes
nuis i bles
et qui présentent moins de danger aussi bien pour les
12 t i 1 i. .s at eur ,S que pour notre environnement deja instable,
car la
glupart
des
pesticides
sont
fabriqués et
testés
dans les
conditions écologiques des zones tempérées. D'autre part c'est de
trouver des méthodes d'application efficaces et rationnelles qui
soient les plus adaptées au niveau de développement des forces
&roductives en milieu paysan. Sur ce rapport la détermination des
doses à appliquer, du moment et de la fréquence de traitement est
d'une importance capitale.
4. 3. 1. Protection chimique du mil.

L ' .~.iJ--7rlt:t~~~e de L ' asso(:iat ! on de plusieurs pr-,oduits par rapport
a une
3; E !.l 1 E?
substance I étk prouvg.
Cela Fermet
cl' ail l.e-iirs
4 e
r&$ui
<L
ccj
substantiellement
les
doses
habituelies.
A i n s i
lC?S
irGLr?inge-;
Dim?Choate+Deltamétrine à la dose de 4 litres / ha ou a.
i 1 3 f 3 0 ;I ir\\.?l..' ha} traites au ULV s'avèrent trSs efficaces contre
Raghuva.
Le
traitement à
la fin de
l'épiaison est beaucolip plus
~3 f f i c 2 c :s *q 12 e 1' intervent ~22 .:iu moment de la floraison ou au débat
de ?a mat1urii-.ri: des grain:; , îar la majorité C?es oeufs (70 %) sont
pondus
pendant
l'jpiaison.
Cette
intervention
précoce
purmet
6qalemcn.L gd'klever les rendements en grains d'au moins 20 a 30 Pr.
* &eg. cza.nth.tAg.ides. ..&..les forficules:
_.----
Con.tre
(ces deux espèces de ravageurs l'application du Decis
(50 g ma./ ha), Polythrine N115 (2 litres / hal)l Polythrine NllO
(3 litres / ha),
l'endosulfan (800 g m-a.1 ha) et Deltamethrine
(15 g m.a./ ha) s'avère efficace avec le pulvérisateur !JLVA pour
la Polythrine et le pulverisateur traditionnel a dos pour les
autres produits.
- I ”

- . . . - . .

-
- - I L

1 - - - r - -
- _ - - - .
. - -

.!Ians la lutte contre les
Cecidomyies du mil et du sorgho
' 'est le phos.3 lone qui est recommandé à la place du fénitrothion.
,_"l!l préSeilt<? une haute phytoxicitê.
* Les foreurs d-es tiges:
/:olir prl.?::.2:~er la culture ciu mil contre 1.3:; .i;spiices de forFs!lrS
./ ->
'.! e. t: i.qes un traitement au Furadan (insecticide systémiquej à. la
:ic.)sê
d e
b 5 0
q
m . a .
à l'hect:lre au nombre de
3 applications
( :,-< p ‘! f.' ..z; +> ;i; f-1 ' L! n IIlG L s , s'avère efficace. En effet ce produit. a un
i 12 !i,i,‘:; :;f (E; t~Imai~cw..~e de presque 3:) jours durant .ìesquels la c ul -r.l.~z'e
i:!>t: L<+i]t une protection assuree. Une application de ce produit <; la
: 1 ') 3 :+
d c? 1. !c c7 rn . d .
i ha au semi. et 45 jours plus tard
permet
ii~~alemerit ii' obtenir
une
protection du
mil
plus ou
moins
:;at i.S fa.r.sante contre les foreurs.
Le traitement des semences avec du Marshal 25 STD (125 g im.a.
/ 100 kg), du l'Oftan C5 DS (1.50 g m.a.
/ l!!O kg) ou du Granox
' 2 0 0 $7 m . a .
/ !.OO kg) permet reiativement une bonne protection de
L a plante
contre
ces
ravageurs pouvant s'étaler sur plus d'un
1110 1 s .
Cependant en
surpassant
ces doses,
la sensibilité de la
-1ant.e hote augmente. Ainsi le Marshal à 50(3--.LOOO g m.a.i 1.00 kg)
ou le Granox (300 g m.a./ 100 kgj provoque une forte attaque du
mil
par la
chrysoméle
Lema
planifrons.
Avec un
mélange de
Varbosuifan et de Thiram aux doses respectives de 125 et 75 g m.a.
pour 100 kg de semence, on a pu obtenir une bonne protection du
ni1 jcontre
cette chrysomele.
En augmentant cependant la dose de
Carbosulfan dans
cette
association
c'est
une
élevation de la
sensibilité de la plante contre cet insecte qui s'en suit.
4. 3. 2. Protection chimique du nibbé.

Le:s variètés vulgarisees (Bambey 21 et 58-57) sont sensibles
,i l f att.~3que de différentes especes d'insectes nuisibles.
CC! rrt ce
les
a g e n t s
pathogenes
et
les
insectes du soi,
la
-
_. -r a
. 1. t. t> me n t cl e s :jemonc'a::
., -x au Thiorai
[ WjO g Produit ! îoo kgi , au
c;r arzc::i, ! ,ii!
~&Lange
ii p
~... . ,
1 . 0
96
Benornyl. ,
10 %
Captafol
et 10 %
~Zarbofuran) à 200 g / 100 kg ou avec un mélangse de Thiram 25 % et
.Jieidrine 35 % à raison de 300 g / 100 kg, s'avere efficace.
Pour lutter contre la chenille poilue du niébé, les pucerons
et les tflu'.ws (début de floraison) ,
c'est le Thimyl. 35 à la dose
de 800-900 g m.a./ ha qui était jusque là recommandé.
L 'association de produits tels que Cyhalothrine + Dimethoate
(10.t30 l/haj > Karaté t Diméthoate (20+40 g/l) ED, Deltaméthrine ,t
Diméthoate (7.5+300 -/ha) et Deltaméthrine t Reldan 50 EC (7.5+500
g/ha 1
permet
d'avoir
encore un
meilleur
contrôle
contre
les
pucerons et les
thrips,
comparée à
l'utilisation d'une seule
*
substance
active.
Contre le
puceron
Aphis
craccivora,
les
pyréthroides de
synthèse en
général et la
Cyperméthrine en
particulier se sont révélées inefficaces.
4. 4. M&hode biologique.
La méthode biologique de protection est l'utilisation et la
manipulation
consciente
des
ennemis
naturels
des
insectes
nuisibles de nos cultures dans le seul but de réduire la densité
de populations des ravageurs
en dessous du seuil économique.
L'efficacité de ce moyen de protection dépend parmis tant d'autres
des connaissances acquises sur
la bio-ecologie
aussi
bien des
ravageurs
que de
leurs
ennemis
naturels.
Sur ce
rapport
l'identification de ces prédateurs,
leur
maintient en
élevage
ainsi
que
leur
utilisation
optimale
revêtent
une
imp'ortance

particulière.
C'est
dans ce
cadre que
de nombreux parasites,
agents pathogènes et prédateurs des principaux ravageurs ont été
i.dentifiés. U n
documen-t
récaputilatif
des
principaux
ennemis
rtaturekz; des insectes nuisibles intitulé "Biological control of
insect pests of
sorghum and Pearl millet in West Africa" a été
t-ea.Lisé au Sénégal par GAHUKAR (1981). Ainsi on a pu observer dans
Cl -
_ *.>
champs
paysans a
Nioro
que les oeufs de Raghuva étaient
pnr1sitGs pendant la floraison du mil & 22 % et un mois plus tard
II4 a
56 's par des Trichogrammes.
Les larves (quant à elles font
._'objet
Cie
convoitise de
Bracon
hebetor
(hyménoptère ecto.--
parrsittej, Ide Litomastix sp. et des larves de Cardiochiles spp..
L'efficacité de plusieurs ennemis comme moyen de contrôle
biologique
est
basse
dans
les
conditions
d'une
infestation
naturelle.
D'où la nécessite de renforcer le parasitisme naturel
par des lâchers Si partir du matériel obtenu par élevage de masse
&'J Labc~ .
D'ailleurs de pas importants ont étl6 franchis dans le
domaine
de l'élevage et
du lâcher de Braco:n hebetor dans le
i:ontrôle de la
chenille
mineuse de
l'épi,
ainsi
que
dans
i'approfondissement
L
des
connaissances
sur
l,a
biologie de ce
paras.rte.
L 'élevage de Bracon a été rendu possible grâce à l'existante
4'hôt.es de substitution tels que Corcyra cephalonica Saint et
Ephistia sp.
dont les larves attaquent de nombreuses céréales
,stockées. L'élevage de Corcyra (lieu de reproduction de Bracon) a
f3té effectué au labo sur le mil en grains entiers, sur le sorgho
,311 semoule, car l'utilisation des grains entiers de sorgho n'avait
permi d'obtenir aucun adulte de Corcyra.
Les
études
faites dans des conditions contrôlées sur la
biologie de Bracon font état d'une durée moyenne de développement

de l'oeuf à l'adulte de 7.7 jours.
Le nombrle d'oeufs que peut
.-ondr-e potentiellement une femelle varie entre 1.0 et 19 avec une
moyenne de IL! oeufs. Ce potentiel de reproduction est indépendant
llu nombre de larves hijtes mises à sa disposition. Dans une
.?opulatLon de Bracon Le nombre de femelles représente 40 %,
Peu d'études ont été menées en général au Sénégal dans le
domaine de la
biologie des insectes ravageurs et de leurs
interactions
avec les ennemis naturels.
Cependant les travaux
,entammés par NDOYE (1976) dans le domaine de l'élevage de Raghuva,
Acigona, Amsacta, Chilo zacconius (ravageur du riz en casamance et
,511~ fleuve) I Maliarpha separatella (borer blanc du riz), Heliothis
.armigera,
Spodoptera littoralis et Sesamia SP+, méritent d'être
soulignés. En effet il a été possible de faire un elevage de masse
de certains d'entre eux à partir de milieux simples à base de
semoule de mais dans des conditions controlées de laboratoire.
Sauf les larves de Maliarpha et d'Heliothis n'ont pas pu iatre
maintenues sur ce milieu artificiel. Ces larves ne s'alimentant
.-as :finissai.ent par mourrir de septicémie. Ces etudes ont montré
.wr
ailleur
que
les
femelles d'Amsacta n'ont pas un besoin
impératif
d'alimentation
pour
pondre,
car
les
adultes
non
.alimentës pondaient beaucoup plus que ceux bien alimentés. Grâce a
La technique d'élevage individuel des larves on a pu déterminer
d'une manière beaucoup ~:LUS précise le nombre de stades :Larvaires
et la durée de développement de chacune d'entre elles d'une part.
et d'éviter d'autre part le canibalisme trés prononce chez des
larves groupées d'Amsacta. Les tests sur l'influence de l'humidite
,;ur Amsacta montrent que le pourcentage d'adultes qui émergent
d'un milieu humidifié Btait inférieur à ceux qui étaient rnaintenus
4arrs
un milieu sec.
Lest certainement une des raisons, de son

absance
délllS
163s
réglons
les
plus
pluvieuses
du
Lienégal(isohyetes>800 mm).
La connaissance des relations entre Acigona et son parasite,
Goniosus
sp,(un Bethylidien) a pu être approfondie grâce a Ia
réussite de leur elevage artificiel.
Ce prédateur est un ectco-,
parasite
des
larves
diapausantes du
foreur
des
tiges
SUL
I.esquelles il dépose ses oeufs durant la saison sèche. Le nombre
d'oeufs déposés chez une larve d'Acigona varie entre 10 et 12,
nais les adultes peuvent pondre jusqu'à 25 oeufs. Ce parasite a 3
stades de développement larvaires, lesquelles larves se nymphosent
dans un cocon.
Le temps d'incubation est de 4-5 jours, la vie
;.arvaire de 10-11, la durée nymphale 4 à 5 jours et la longueur !de
vie de l'adulte environ 9 jours.
Aprés
une
infestation
par
Goniosus
les
larves d'Acigona
réagissent
rapidement
en
muant pour se
liberer de ces ecto-
parasites.
Par des
mouvements
répétés
elles
arrivent
aussi à.
casser Iles oeufs de cet ennemi. C'est ce qui explique certainement
en partie le faible pourcentage de parasitisme de cette espèce
observé dans les conditions naturelles au champ.
.“---


.>A-.
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