LES PRINCIPALES MALADIES BACTERIENNES ET CRYPTOGAMIQUES...
LES PRINCIPALES MALADIES BACTERIENNES ET CRYPTOGAMIQUES
DE LA POMME DE TERRE
Mia D’HONDT-DEFRANCQ
E x p e r t F . A . O . e n P r o t e c t i o n d e s Vélgétaux
(prgparé a l’occasion du Cours International sur la culture de la
Pomme de Terre).
CambBrBne, Avril 1984
CDH/R 332

1.
LES PRINCIPALES MALADlX3 BACTERIENNES DE LA PCMME DE TERRE
Les principales sont :
- la bactériose vasculaire ou pourriture brune causée par
le Pseudomonas solanacearum
- le flétrissement bactérien causé par le Corynebacterium
sepedonicum
- la jambe noire et la pourriture molle des tubercules
caus& par I’Erwinia carotovora
- la galle commune causée par Le Streptomyces scabies
1.1.
‘La bactdriose vasculaire ou pourriture brune (Pseudomonas solanacearum)
-
1.1.1.
Importance
Tres rgpandue, principalement dans les régions tempérées
chaudes,subtropicales et tropicales. Elle empkhe la culture de la
pomme de terre dans de nombreuses régions chaudes d’Afrique, d’Asie
et d’Amérique Centrale et du Sud.
I.1.2.
Symptômes
.
Flétrisssement d!une ou de plusieurs tiges, suivi de la mort
de la plante ; en coupe transversale de la tige, présence de
stries brunes correspondant aux vaisseaux infectés.
Mise en évidence de La maladie en suspendant une tige coupge
en oblique dans un verre d’eau : suintement visqueux brun-gris
de la masse bactérienne,
. Décoloration gris-brun des tubexcules ; suintement autour des yeux ;
en coupant anneau vasculaire gris-brun laissant échapper sous
pression, des gouttelettes grises. Pourriture humide et naus6abonde
du tubercule (parasites secondaires).
. . . /

2.
f.I.3.
Epid$mialo&
En génkal introduit avec la semence. Les tubercules
de plantes infectées peuvent ou ne peuvent pas montrer des
symptômes (importance des mesures de quarantaine). Le pathogkre
est véhiculé par la terre et les outils, le ruissellement de
l’eau.
Exigeant en température (le pathogkne est rare, quand 3a tempêrature
moyenne du sol est înf&rîeure à 15oC), la maladie est favorisée
par 1’ humidi té (en eondit3ons de mauvais drainage).
1.1.4, H ô t e s
Très nombreux, les plus importants Gtant le tabac, la
tomate, le poivron, l’aubergine et Ta banane. Mais il existe
plusieurs races de pathogke t ainsi la race 1 attaque une gamme
très large d’hôtes (e.a. Solanacées dont ia ponxae de terre}, la
race 2 uniquement I.a banane et ‘La race 3, principalement la
pomme de terre (en montagne tropicale et régîon tempérée chaude),
I.I.5. L u t t e
. Existence de variétés résistantes (produits 3 partir de croisement
avec Solarium phurej a) I, cependant, la résîistance est inf lüencGe
par les facteurs de i’cnvironnement (une température êlevbe
et une intensité Iumlneuse rGduite augmentent la sensibilité
au flétrissement) et moins efficac e dans les sols infestes de
nêmatodes, du genre @‘Lo”idogyne * La recherche! d’autres sources
de résistance (e.a. d partir de S. sparsipilum) est actuellement
en cours,
. Utiliser des tubercules sains pour la plantation. Evîter de
couper ou désinfecter le couteau.
.
La rotation culturale (e,a. en diminuant le taux d’înfestarion de,s
9
nématodes à galle), La bacterîe peut survivre dans le sol (1 à
4 ans).
. 9 . /

3,
1.2.
Le flétrissement bactkien ou pourriture annulaire (Corynebacterium
sepedonicum)
1.2.1. sor tance
Maladie des régions tempérées, elle apparaît occasionnellement
dans les pays tropicaux où elle est introduite avec la semence.
Elle est à craindre par son degré élevé d’infestation et sa
transmission rapide (e.a. coupe de tubercules, matériel infestg,
etC..*).
1 . 2 . 2 . Symprôltm
G&êral.ement à un stade avancé de la culture, flétrissement
souvent accompagné de chlorose d’une ou de plusieurs tiges pouvant
être suivi de la mort de la plante. Des sections faites dans la
tige ou les tubercules, montrent un syst0me vasculaire brun
qui exsude
un suintement blanc laiteux de bactéries, L’anneau
vasculaire du tubercule se détériore en laissant un vide (d’où
le nom de “Ring Rot” de cette maladie en anglais), par la suite
des crevasses peuvent se développer à la surface des tubercules,
ainsi qu’une coloration rouge des yeux.
1.263,
Epidémiologie
Le pathogke ne survit pas dans le sol, mais essentiel-
lement dans les tubercules, Les résidus, ou sur l’outillage
infesté. Une température de 18 à 22’C, des conditions sèches et
chaudes favorisent la maladie. Elle se propage principalement à
partir de l’outillage infesté à travers les blessures des tubercules.
1.2.4. Hôtes
Uniquement la pomme de terre est connue comme hôte
naturel.
. . . . /

4.
1.2,s. tutte
. Utilisation de semences certifiEes et de tubercules de petit
calibre non sectionn&.
Dgsinfection de magasins, rgcipients, outillage, etc,..

. De très grandes differences variétales de sensibilitg ont Sté
notdes.
1.3.
La jambe noire et la pourriture molle des tubercule2 (Erwinia carotovora)
1.3.1.
Importance
La jambe noire causse par 1’Erwinia carutovora var. atxoseptica
et la pourriture molle du tubercule causée par 1’Erwinia carotovora
var. carotovora sont des maladies tres r@andues, surtout en
conditions climatiques humides.
1*3.1.1*
La jambe noire (Erwinia carotoyara var. atroseptica)
1.3.1.1.1. Symptames
A la base de la tige se développe use lesion noire,
souvent visqueuse (jambe noire), généralement commentant à
partir du tubercule de semence, Les feuilles s’enroulent,
jaunissent et finalement flétrissent. Les tubercules pourrissent
à partir du stolon.
En conditions &ches et froides, l’attaque est moins
violente et le noircissement peut se limiter B la moëlle, la
plante pouvant produire des tubercules aériens.
. . . /

5.
1.3.1.1.2.
~idémioLogie
Transmise par les semences, le pathogane survit dans
les dsbris, tubercules, outils. Les insectes et les nêmatodes
peuvent servir de vecteur entre la plante malade et saine,
La contamination des tubercules, ainsi que la survie du
pathogène dans fe sol est favorisêe par des conditions
humides et fraîches, tandis que les symptômes sur tige (jambe
noire) sont favorisés par des conditions humides et chaudes.
La bactbrie peut survivre dans le sol,
1.3.1.1.3. L u t t e
. Utiliser des semences saines non coupEes.
. Eviter des conditions de culture trop humides.
. Nettoyage du champ soigné en fin de culture et désinfecter
l’outillage.
. Enlever les plantes infectées, pour Eviter les dangers de
contamination.
1.3.1.2.
La paurriture molle (Erwinia carotovora var. carotovora)
1.3.1.2.1. Symptômes
Pourriture humide du tubercule. Les lésions assocSes
aux lenticelles sont XgSrement déprimees f0,3 à 0,6 mm de
diamètre), brunes. La chair atteinte, est de couleur crème,
avec une consistance granuleuse, laissant Qchapper une odeur
désagrGable.
L’agent peut causer une pourriture considérable
lors du stockage, surtout par des blessures.
. . . /

6.
1.3.1.2*2.
Epidéiniologie
Les tubercules peuvent @tue infectês avant la r&olte ou
pendant le stockage. L’infection a lieu B t,ravers des blessures,
les lenticelles, le stolon. Le lavage des tubercules avant
leur stockage est particulièrement propice Z? la maladie. Cette
dernière est favorisée par des conditions chaudes et humides,
mal aérées (absence d”oxygène),
1.3.1.2.3. L u t t e
A la r&zolte : . récolter B maturité et avec beaucoup de soins
-----cm.-----
pour Eviter les blessures
. laisser subériser les blessures et Z?viter
d’exposer les tubercules longtemps au soleil
ne pas laver les tubercules avant stockage
e
Au stockage : D conserver de prgférence les tubercules sub25risés
-...--^--m---
entre 2 et YoC, bviter l’:humidité et bien aerer.
1.4.
Galle commune (btrep’tomyces scabies)
1.4.J.
Importance
Cette maladie ctz qu’:lne faible influence sur le rendement
ou les possibilités d.e stockage, mais peut diminuer fortement la
quafit de la récolte. Elle est largement répandue,
1.4.2, Symptômes
Uniquement sur tubercule : l’infection commence au niveau
des lenticelles, Les lésions sont de forme et de dimension trt%
variables (superficielles, réticulaires, profondes, en cratère
ou protubérantes) et en se joignant, peuvent couvrir toute la
surface du tubercule.

I .4.3.
Epidémiologie
Le Streptomyces scabies est classé avec Les bactéries,
car les cellules ne possèdent pas de nucl6ol.e bien diff6renci.é
et la constitution de fa paroi cellufaire se rapproche plutôt de
celle des bactéries que des champignons. Néanmoins L’aspect
vêgétatif ressemble plut& 8 celui de champignon, bien que le
dia&tre du mycelium est beaucoup plus r”eduit.
La maladie est introduite avec la semence ; la dissêmi-
nation se fait à travers les lenticelles ou les blessures, et
surtout au moment de la formation des tubercules. Le pathogbne
peut survivre c.omme saprophyte dans le sol et des cultures succes-
sives de pomme de terre peuvent augmenter la sévérité de la galle.
1.4.4. Hôtes
L’organisme peut causer de la galle sur d’autres plantes
à racines, e,a. la betterave, le radis, la carotte.
1.4.5. Lutte
* Eviter de planter des tubercules contaminés.
. Maintenir une bonne humidité du sol, surtout au moment de la
formation et de la croissance des tubercules.
. Le respect des rotations culturales (en êvitant les autres plantes
hôtes) peut empêcher L’aggravation du problk!me,
, Utiliser des variétés résistantes.
. Maintenir un sol à pH plutôt acide (pH 5 - 5,2) en évitant de
chauler.
* Mancozèbe 8 X en poudrage est un bon moyen de d&sinfection des
semences.

2. LES PRINCIPALES MALADIES CRYPTOGAMIQUES DE LA POMME DE TERRE
Les maladies les plus repandues sous les tropiques sont :
- le mildiou causé par le Phytophtora infestans
- l’alternariose causde oar I’Alternaria solanï
- le flétrissement cause par des Fusarium spp.
- la pourriture sèche des tubercules causée par des
Fusarium spp,
- lef$trissement causé par des Verticillium spp.
- le rhizoctone brun causé par le Rhizoctonia solani
- la pourriture des tubercules causge par le Rhizoctonia
bataticola
- la pourriture des tiges et tubercules causée par le
Sclerotium rolf sii.
J 2*1* Le mildiou (Phytophtora infestans)
2.1.1.
Importance
Probablement, la maladie la plus importante de par le
monde) sauf en cultures irriguges des régions chaudes et sikhes.
Très dangereuse, du fait qu’elle se propage B três grande vitesse,
elle provoque des pertes considérables de rendement et de conservation.
2 . 1 . 2 . SymptBmes
Sur feuillage, taches aqueuses de forme i.rrdguliDre,
devenant brunes, souvent entourées d’un halo plus clair, En conditions
Vt. /

humides 9 sur la face inf&?.eure apparaEt une moisissure blanche
en bordure des taches, La maladie peut évoluer trZs rapidement,
les taches confluent entre elles, provoquant le desskhement et
la mort de la plante. Une odeur caractéristique peut accompagner
la d&omposition.
Sur tubercules, pourriture skhe sous forme de taches
lbgèrement déprimées, brunes à bieujitres ; à l’intérieur, tissus
nkkrotiques bruns, mal délimités, de consistance granuleuse,
souvent suivi de pourritures secondaires.
2.1.3.
Epidémiologie
L’infection est favorisée par des conditions fraîches et
humides, accompagnées de fortes rosées, de pluie ou d’irrigation
à l’aspersion. Elle provient de semences infectées ou de d8ki.s
de la culture précédente. Les jeunes pousses peuvent être infestées
.-..“m___
,_
dès la germination et les tubercules le sont à partir des spores
lessivées du feuillage; ou par contact avec d’autres tubercules
infestés. Les conditions optimales pour la production de sporanges
sont 100 % d’humidit$ relative et une température de 21°C,
Un temps sec, accompagné de vent, favorise La dissdmination des
spores. Ces dernières ont besoin d’eau libre pour germer, Comme
la maladie a une trèç grande vitesse de propagation, différents
systèmes d’avertissemen t basés sur une combinaison de la temperature
avec, soit la pluie, soit L’humidité relative, ont été mis en place
dans différents pays pour prévenir les agriculteurs de La date 3
laquelle il faut commencer les traitements fongicides,
2.1.4. Hôtes
Ils sont nombreux dans la famille des Solanacées.
2.1.5. L u t t e
. Utilisation de variétés résistantes (étant donné l’existence de
nombreuses races du pathog&xecapabksde surmonter les divers
. . . If

gènes de résistance ver~5~1f.e provenanz- de Solarium demissum,
WV -
-
la sélection eut axée milltenant sur la rkdïerche d e &sistawe
horizontale) * Les différences de sensibif it6 vari~rale sont
beaucoup plus marquées au niveau des tubercu?es qu’ac: niveau
du feuillage.
. Nettoyage des champs ec fin de culture.
Utilisation de semences sâlnes.
4
. Pulvérisation régulière {ôi possible repondant 5 un système
d’avertissement fonctionnant dans la region), en veillant 2
Sien couvrir le dessous du feriillqe. (Dithdocarbamates,
chiorothalonil, métalaxyl, etc,..).
* Pour empkher t 1 ir&cstaiion des tubercules $ maintenir une bonne
couverture des tubercules par Isutt age et êlimirrer la vGgr?tation
deux semaines avant la r&oliea
* Maintenir de bonnes rcnditioas de stockage.
;i 2.2.
L’ Alrernariose (Alternaria ~CI iani)
-m-a- -e-L-,~
2.2. i.
spor tance
Pr&ente partout. 0:; La pomme de éerre est c~~.I,tivée, elle
ne prend de 1’importance qw dans les zones tropicales et sub-tropicalé
où des pertes de rendement de IQ a 40 X peuvent: $tre not&s.
L’ importance de di$gBés est r&nmoins fioziction du moment de 1,’ i:Ifection
et le pathogène est
.
souvent. considéré cmtme parasite de Faiblesse
ou de plantes vieillissantes,
2 2.
.2.
Symptâmes
Sur feuilles : lrinfectian commence en générai par les
vieilles feuilles du bss de Ea plante et se maaifeste par de petites
taches brun-noir, Ces taches arrondies ou de forme icréguli&z

11.
parfois entour’ees d’un halo chlorotique présentent souvent des
cercles concentriques. La feuille jaunit et se dessèche avant qu’elle
ne soit entièrement envahie par des lésions, suggérant ainsi
une production de toxines de Sa part du champignon.
Sur tubercul.es : lésions foncées, dgprimées, au pourtour
relevé de couleur violette à noire, causant une pourriture skhe.
La maladie peut s’etendre lors de la conservation et provoque
un dessèchement plus rapide des tubercules.
2s2.3.
Epidémiologie
Le pathogsne est conservé dans les débris de plantes,
dans les tubercules de semence ou dans d’autres solanacées,
tels que la tomate, L’infection primaire se fait sur les vieilles
feuilles, les jeunes feuilles et Les plantes bien nourries, ne
montrant pas de symp&mes. Par la suite, avec l’âge de la culture, .
1”infection secondaire répand rapidement la maladie. La température
optimale Gtant 26’C, son extension est favorisée par des périodes
successives d’humidité et de sécheresse et par les longues périodes
de rosée. La maladie est plus sévère dans les cas de mauvaises
conditions de croissance de la pomme de terre (par ex. : mauvaise
fertilisation]. et est liée à la maturite de la plante, Ainsi,
les variétés à long c:yçle (tardives) sont en général moins attaquées.
2.2.4. Hôtes
Les Solanacécs (e.a. tomate et aubergine),
2.2.5. Lutte
* Bonnes conditions de croissance pour la culture et rotation
adéquate e
. Utilisation de variêtés presentant une bonne rGsistance au champ.
. . . /

12.
Traitements fongicides (Dithiocarbamates, ~h2orothafonil) pour
e
empêcher i’infectian secondaire, si nécessaire.
Eviter L’infection des tubercules, en empêchant les fanes de
l
toucher les tubercules lors de la r&oZte.
,..j 2.3,
Fli$trissement fusarien
(Pusariu~ çpp. >
2.3.1.
Importance
Les £lGtrissements fusariens sont Largement répandus et
les pius s&ères dans des conditions chaudes.
2s3.2.
Çymp tZ3mes
sur Ecxillage : jaunissement des feuilles inférieures
et mosarque des feuilles supérieures, suivi du fl@trissement.
Brunissement du système vascuI.aire et des tissus avoisinants.
Star tubercule : nécrose de l’anneau vasculaire pouvant
être suivi de pourri.ture,
2.3.3.
Epidémioloe
Plusieurs especes de Frrsaritmi sont 2 l’origine de flétris-
sements ( F . eumurtii, Y, ssvsporum F avenaceum F
w-m
. ..- --.s&Lm-~ -.* ..w--.--’ -’ *Solange
*
Présents dans le sol F Ill attaquent les racines, de 12, ils obstruent
le système vascuZ.ai.re, puis attaquent les tissus avoisinants.
La maladie peut se transmettre par la semence. Les fletrissements
sont les plus s&?!res 2 cies températures StevEes, surtout quand
les plantes sont sous stress hydrique.
2.3.4.
Hôtes
La pomme de terre est l’unique hôte aour les diffifrents
Fusarium spp, 3 I’origine de fk6trissements. D e s chamF;ignons
. . . /

13,
morphologiquement semblables sont très rgpandus dans ie sol et
attaquent une ganxne d’h6res tres large, mais sont &wapables pour
autant de provoquer les .flStriasements ftisariens sur pomme de
terre (diffErentiation spécifique du champignon;.
2.3.5. Lutte
. Utiliser des semences saines.
Respecter des rotations culturales appropriSes et de bonnes
l
conditions culturales (e.a. irrigation soignée) y
2.4.
Pourriture sèche des tubercules (Fusarium spp.)
2.4,1,
-tance
Rencontrée partout oèt la pomme de terre est cultivée,
elle est une maladie de conservation.
2e4.L.
symptômes
I
La maladie appadt en cours de stockage. G OU. il. y a
des blessures âgparaisse~t
des taches brunes qui s’étenden2; en
surface et en profondeur, Par ïe dessèchement, Zn peau s!affaisse,
des rides concentriques apparaissent et des creux à l’int&5eur du
tubercule, En condi.tions humides, les bacréries peuyent provoquer
des pourri turcs humides F I!n problème analogue peut se produire
dans le sol avec des pommes de terre de semences sectionnees et
mal subérisées, pI.an+&s dans des coaditions chaudes et seches,
2.4.3e
Ep idémiol&
Les Fusarium spp. (2. solani e t F. roseum) sont des
- .
champignons largement r8pandus dans Ze sol, Les pommes de terre
en sont toujours contaminEes. Cependant, les Fusarium spp. ne
peuvent attaquer Pes +ubercu‘res qu’a travers des blessures et
sont. favoris& par une température de 15 à 2DoC et des conditions
humides I
.‘.. I

14.
Eviter au maximum de blesser les tubercules lors de Ila rGcoI.te
l
OU du stockage.
. Laisser guêrir les blassures (subérisation ef- formation d’un
périderme) après la récolte, en gardant les tubercules à une
température supérieure ?Z ï!joC, des conditions bien aérées et
une humidité relative Glevee, pendant quelques jours, avant
de les stocker.
. Traiter ii-s tubercules après la’ r&olte avec des fongicides
(e,a. Thiabendazole) ou avant la plantation pour les tubercules
de semences,
Utiliser les vari%tês résistantes.

2.51
Le flétrissement causémes ‘Veréicillium~p.
2.5.1.
Importance
Comme partout oG la pomme de terre est cultivée, elle
est un. prob2Gme dans Ers zones tropicales et su.btrapical,es chaudes
et dans les zones tempZ%%s, par temps chaud et sec. Cette maladie
attaque une gamme trts large dc cultures et la pomme de terre est souve
responsable de I’ introduction de Ve.rticiXl.i.wn spp. dans des regions
où la maladie était inconnue.
2.5.2.
Symptômes
$II~ le fouilla= : jaunissement et fi6rrissement qui débute
a la base de la plante et peut s’étendre assymZtriquement, se limitant
à un côté de la feuille O:I de I.a plante. Cette dernière finit par
se dessécher, en coupe transversale, les tiges montrent une coloration
brun-violacE du sysrgme vasculaire, En cas d’attaque tardive, la
maladie peut être confondue avec une maturitC: pr&oce de la plante,
.*. /

I
15.
sur les tubercules z décoloration de I Fanneau vascuiaire
--,a.“-.+
surtout du cilité du t&?n.
les sympt&ea peuvent Eîxe. confondus avec ceux du flê-
trissement fusarien ; néanmoins i’infection causée par les Pusarium spF
est en gbnéral plus lente 9 pas de symptômes asymetriques et ne se
limite pas uniquement: au systGme vasculaire, mais attaque également
La moëlle et l’kkorce.
2.5.3.
Ep$d&iolo&
Principatement. * deux espkes de Veticiliium sont responsables
du flétrissement, Le V~~rticillium albo-atrum (tempk%ature optimale
de 16 2 27’C) est pSutBc une espke des rggions tempérGes et ne
forme pas de microscierotcs.
Le Verticillium dahliae (temp&ature
optimale de 2 2 Èi 27Oc) es% p-.iutôt l’esp?ke des régions chaudes et
forme des mîcrosclérotes.
Le.s deux esgCkxks forment- un mycelium à
paroi épaisse, se conservant sur ou dans le tubercule, dans les débris
végétaux et dans ‘le sol.. L’infectioa a lieu .S travers ies racines*
des blessures ou m&ne par la feuille
Le champignon progresse B travers ie xyl&ne, provoquant
une obstruction des vnissc:aux responsables dn symptôme de flétrissemeni
2.5.4. H ô t e s
Les planter;- h?.Stcs du Verticillium sont excessivement nombreuse
e t variêes (e,a, les S3lanacées: 5 exception faite pour :Les graminGes
et plantes monocotyj.6dones.
2*5,5*
Lutte
. Une rotation culturafe agpropriee (par ex. : à l’aide de graminGes)
est plus efficace pour le Y. albo-atrum que pour le XI dahliae.
Ce dernier se conserve beaucoup plus longtemps dans le sol, au
moyen. de ses microsci&otes.

* Nettoyage du r.l~arnp -311. f.in de culture, car ce sont. les fanes et
les dCbris vGg$tew qui constituent les plu.£ grands rCservoirs
de la maladie.
, Utiliser des semences saines ou dhinfectées.
2.6.
L e tiizoctone bru2 @hizoctonla sol.~&.)
-pp. -
2.6.1.
gpr tance
Pr&enE dans presque tous les sots, le champignon provoque
des dggâts plus OG mo:i.ros importants, selon les conditions environ-
nantes et le stade d.e d&ehq.qmaent de la plante, au moment de
l’infection.
2.6.2,
SymptBmes
Sur tubercules : fomati~n de scl&wtes bruns comme des
croCftes brun-no,lr super:icieIs, ne causant pas de dégâts r&zls au
ttibercaie,
mais res~~nssble~ d e l a diss&dn~tio~ &T champignon par
la semence.
sur g=“; s I ‘i;
o.‘b;.cissement de I ‘extrêmitk! du germe, surPoüt
en conditions froidee et Rumidec,
. . * /

17,
2.6.3.
EpidémioLogie
Za maladie se ~con~erve SOUS forme de sclérotes dans le
sol au sous forme de mvcelium, dans des débris de plantes,
Souvent, elle infecte les plantes à travers des blessures (par ex.
après le buttage), En général., la maladie prend de Il.$ importance
18 OU les rotations ne sont pas respectées et 05 la plantation
de tubercules infest& augmentent 2’ inoculum.
Les conditions favorables au développement sont une
température plutôt fraîche (IS’C) et une humidi.& du sol élevêe.
2.6.4. Hôtes
Un très grand nombre de plantes peuvent être atteintes.
Son pouvoir pathogkie sélectif dépend de la race.
2.6.5. Lutte
* Rotation culturaie bren étudiee (e.a. avec des graminGes),
. D&i.nfection du so’i, peut ne pas justifie? le coût,
. R&olter les tuberoules dès la. maturit;!, car I”infestation des
tubercules se fait principalement apres ‘La mort du feuillage.
. Nettoyage en fin de cufture,
car 1.e champignon survit dans
les débris.
. Dans le cas de danger d!attaque sur les germes, désinfecter les
semences) employer des plants p&germ~s et des plantations
peu profondes .

2.7.
Pourriture des tubercules (Rhizoctonia bataticola -*- Bacrophomina
phaseol i)
2.3.1. aortance
Uniquement important dans 1~ rêgions chaudes (temperature
du sol supérieure ?I 28”c]+
2.7.2. Syrnetômes
L’infection de la tige est possible, mais peu impartante.
Par contre, l’attaque de,c tubercules qui peut se faire ayant la
récolte et dans le stockage, peu-* faire perdre l’entièrete de La
&COlt~ +
Les symptôme6 sont un noircissement des len.ticelles
et du talon, le eubercufe entier peut devenir noir par apr8s.
2,7,3.
~îdémiolo&
Le chaqignon forme des microsclGrotes et des pycnides
et peut survivre comme saprophyte $ar,s le sol. Les tubercules sont pr&
disposés 2 l’infection (vi& blessure, yeux, Lenticelles et le stolon)
a” des températures de 32”C, Le champignon ne se d&e:loppe que
lentement, 2 20-25*C et nc? se propage pas &tirant le :Stockage, en
-conditions fraîches.
2.7.4, Eiôtes
Gawe d’h6tes M!s large,
2.7.5. Lutte
Utiliser des semencetj saines.
l
Récoleer avant que la t‘emp&rature n’augmente dans le sa1 (éventuel-
l
1- --L -^-LZr.._P.s. 1 I1” m..z “*+;m* Ci 1 (nn na nP%lr naP. r&olter

19.
directement après Za maturi.tG &a EeuîXLage) ; ceci: pour 6viter
des conditions chaudes et s&zhes du scrP, partkxP~.&zement propices
2 la maladie,
2,8.
Pourriture des tiges et des t
les causêc par 2e Sclerotium rolfsii
2.8.. I Importance
Ce champignon n’est un problème que dans les conditions
chaudes et humides des rggions tropicales et subtropicales,
2.8.2. Sympt%fmes
Sur tiges : ltin.fectâ.m se fait 3 partir du sol, provoquant
la pourriture du c01let. En conditions favorables, prkence d’un
myce3tium blanc at de sclikotes d’abord blancs, puis bruns, ressemblant
à cies graines de moutarde.
Sur tubercu:es : ii$ partir du stolon ou a travers Les lenticellc
le myceliüm se d&?ekppe radia?.ement et peut: provoquer la pourriture
du tubercule, avant :,a rtcol te.
2.8.3.
E&d6miologie
Vi& ChaLmgi@WE Si?. corrserw dans le sol. (seléro~es) ou dans
les débris, La germination des scL&otes et la. croissance du mycelium
est favorisée par me ~xkdPi$ relative et une LempiZrature élevée
(28’ $ 30°C), Z&I.SP EPIÇA PiaT aa ~01 b i e n aéré. Toutes les parties
de la plante peuvent: $trc? infesGes, cri g&Gra3. la maladie se propage
lentement 0 partir de foyers.
2a8.4. H8tes
Le cshampignoîa est capab7,e d’attaquer en tr$s grand nombre
de plantes, iinsi q3e du mat&iel &gGtatif mort,

2 . 8 . 5 . Lutte
* Planter semences saines 613 désinfect& au ?XXE.