MINISr~R~:DE’L’AGR!CULTURE ET,DE’:j3XEVAGE ...
MINISr~R~:DE’L’AGR!CULTURE
ET,DE’:j3XEVAGE
‘_
:
.
‘-
:
:
. .
5.
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Centre National de la Recherche Agronomique
RAPPORT DE STAGE
EIJSES El
CUETU
NDUST
Par


1
Ggronomie Gnérale des cultures:
Il s’agit de passer en revue les généralités de l’agronomie de chacune des cultures pour
mieux comprendre tous les éléments contribuants directement ou indirectement dans leur
mode de parasitisme et des types de dégâts tolérables et intolkables.
1-l. L’ARACHIDE (hrchis hypog~ea L.) :
Elle appartient à la famille des Légumineuses et à la sous famille des Pap.ilionacées. C’est
une plante annuelle à fleurs aériennes et à gousses souterraines, suite. au dévebppement du
gynophore après. fécondation de l’ovaire. Trois (3) types sont principalement rencontrés en
Afrique ( Virginia, S@mish et Vulencicc) avec des cycles et des niveaux de comportement par
rapport aux insectes relativement diffkents. Du fait d2 son mode particulier de fi-uctifïcation,
la texture et la structure du sol Muent beaucoup sur son d6veloppement. C’est une plante
exigeante en chaleur, la température peut jouer sur la vitesse du processus physiologique. Les
hcsoins çn eau sont relativement importants et sont plus grands pendant la phase de
production. Ce pendant les phases de germination ct de production, l’arachide préfère
l’obscurité à la lumière malgré son importance dans la photosynthèse. Elle est peu exigeante
cn éléments minéraux, mais on peut noter des manifestation de carences en molybdène à ne
pas confondre avec certaines maladies ou viroses. Un enherbement persistant est à éviter et la
récolte doit se faire à maturité physiologique sans blesser les graines. Tous les produits et
sous-produits dc l’arachide sont consommés par les hommes et/ou par les animaux et peuvent
Ctre vendus sur le marché national et international. Pour toutes ces raisons un investissement
plus ou moins important peut être toléré dans la production arachidière.
1-2. LE NIEBE (Vigna uniculata (L.) Walpcrs :
La Niébé appartient à la famille des Légumineuses et à la sous famille des Papilionacées.
(“est UIIC plante annuelle dont les feuilles sont composccs de trois folioles, les fleurs au
nombre de 3 OLL 4 sont portés par des pédoncules situés à l’aisselle des feuilles. Les fruits
kricns sont des gousses allongées. On rencontre trois types de niébé caractérisés par le port :
ie port tSrigt.5 le port semi-rampant et le niébé à port rampant. Le niébé supporte relativement
bien les fortes chaleurs si le sol est suffisamment pourvu en leau mais son cycle est allongé par
les basses températures. Son principal avantage est qu’il résiste bien à la sécheresse et qu’il
peut aussi bien produire dans des sols légers et pauvres que sur des terrains plus ou moins
:wgileux. Selon la réaction du Niébé face au phénoméne de photopériodisme, on trouve trois
v~~~;it-es
cff- v2rif%& : les variétés complètement insensibles. les v~~;~+C:’ ?Y seqsibfes et
hâtives et celles complètement sensibles et tardives. Le Niébé est semé soit en culture pure, en
association ou en dérobée dans le Sahel. La culture pure peut se passer de l’utilisation de la
Iùmure minérale le niébé lui-même synthétisant l’azote atmosphérique. Un désherbage
IrA~uent est utile, les mauvaises herbes endommagent les jeunes plantes et constituent en fin
JC saison des plantes hôtes ou plantes relais pour 1~s champignons et divers nuisibles de la
plilllte.
La récolte doit se faire à sec pour éviter la pourriture des gousses et après un séchage
supplémentaire pour uniformisation, les gousses devront être battues, la conservation doit se
itiire avec les graines car les gousses sont encore plus parasitées.

La commercialisation des produits et des sous-produits du niébé ne pose aucun problème
même si elle est moins juteuse que celle de l’arachide ou du sésame. La richesse du niébé en
matières grasses et en amidons en fait une culture de pr&férencc pour les jassincs et les
aphides, rnison pour la quelle. il constitue une des cultures les plus parasitues dans le Sahel.
l-3, LE SESAME (Sesnmum itzdicurn L.) :
Le Sésame appartient à la famille des Pédalicées. L’espèce sésame indicum cultivée en
Afrique est une plante annuelle. Sa tige, de section carrée, a une hauteur variant de 0.60 à
2.001~~. 1,~s I-acincs pivotantes et munies de radicelles peuvent pénétrer jusqu’à 1 .N)m de
profondeur dans le sol. Les feuilles, opposées ou alternées, sont dc: forme variée et variable.
Sur une seule plante on peut trouver plusieurs formes de feuilles. Les fleurs se forment à
leaisselle des f’cuilles supérieures. Les fruits sont des capsules légèrement allongées avec 4 à 8
loges pouvant contenir jusqu’à 80 petites graines. La production est possible aussi bien sur
sols sableux que sur les sols argilo-sableux. Le sésame est exigeant sur la température, elle
doit être ~3cvtie et régulière. il est endommagé par tout changement brusque de climat. Les
jours courts sont favorables au développement végétatif alors que les jours longs stimulent la
floraison. Mal+ ses besoins assez élevés en eau et son cycle plus ou moins long. le sésame
supporte mal les inondations. Les pluies fortes pendant la floraison provoquent des coulures
de fleurs ct retardent la maturité. Une pluviométrie bien répartie de 250 à 600mm lui permet
de boucler son cycle de 80 à 120 jours. Le semis se fait à la volée ou aux poquets avec des
écartements variant de 0.40 à 0.6Om entre les lignes et de .lO à 0.15m sur la ligne. Un
entretien régulier de la parcelle est très important à cause de ses déprédateurs qui sont souvent
polyphages et des graines très petites qui peuvent tomber dans la parcelle. !.,a culture demande
une fumure de fond et une fumure de couverture azotée pour avoir les bons rendements qui
peuvent aller jusqu’à 1500 kg/ha. Les plantes seront buttées entre le 40”“’ et le 4?“‘” jour après
semis à cause dc la forte sensibilité à la verse du sésame.
I,a récolte se fait à la maturité physiologique des capsules inférieures et elle se manifeste
par un dcss&chcment jaunissant des capsules et de la plante avec la chute des feuilles. Les
capsule:; supérieures encore vertes à la récolte vont mûrir pendant le séchage.
L’ouverture
des capsules pendant la racolte due à un assèchement prolongé sur le terrain occasionne
beaucoup dc pertes sur le rendement. La commercialisation du sésame est très rentable en
raison clc la forte demande sur le marché ‘national et international. Des commerçants et des
op&-ateurs économiques viennent chercher le produit jusque dans les exploitations. Dans
certains pays on commence à penser à des contrats de production et d’exploitation. Les gros
consommateurs restent l’Europe et l’Asie avec les pays ar:Ahec i\\ i’instar du niébé et de
1’Arachide. le Sésame a un goût très prisé pti les humains (et par les animaux, raison pour la
quelle elle est une culture très parasitée.
1,~ cotonnier est un dicotylkdone de la famille des Malvac&~ ct du genre Gossypium.
C’est 1111 arbusW vivace que l’on cultive à la fois comme plante annuelle ou comme culture
p”rcnne WCC l‘utilisation des hybrides. Durant toute 1’anntSe on peut trouver sur une même
plante il la l’ois des boutons floraux, des fIeurs et des capsules en Ionction de la disponibilité
en eau. Quatre (4) espèces sont cultivées pour la production de fibres : deux (2) d’origine
3

asiatique (G. herbaceum et G. arborium) et deux (2) d’origine américaine (G. babadense et G.
hirsitum). Les variétés d’origine asiatique sont cultivées en Afrique comme culture
traditionnelle.
Le cotonnier présente une racine principale pivotante s’enfonçant verticalement dans le
sol et un système de ramifications latérales explorant les couches supérieures du terrain. La
partie akrienne est composée d’une tige principale, de branches végétatives et de branches
fructufèses. Les feuilles sont de trois types : les feuilles cotylédonaircs, les premières feuilles
entières et les vraies feuilles qui sont caractéristiques de l’espèce. La floraison comprend trois
stades : la formation des bourgeons ou squares, la fleur blanche ou *jaune et la fleur rouge. Les
fruits sont des capsules de formes et de grosseurs différenles suiliant la variété et l’espèce
mais renferment toujours un duvet (linter) et des fibres. La fibre est généralement hlanchc
mais il UÏ existe des fibres jaunes ct des fibres vert-brun.
Le cotonnier est une plante exigeante en eau et en intrants. Son installation demande un
travail profond du sol. un désherbage fréquent et une surveillance phytosanitaire rapprochée
pour donner de bons rendements.
Le cotonnier présente deux types de glandes : l’un sécr6tant lc gossypol toxique pour les
animaw et l’autre constitué de nectaires sécrétant un suc qui attire les insectes.
La production du cotonnier est appelée coton-graine parce qu‘elle est composée de la
fibre et de la graine, chacune avec son importance. Le rendement en coton-graine est le
résultat du produit : nombre de pieds X nombre de capsules X poids moyen d’une capsule.
Dans cc: rkultat _ le nombre de capsules est une composante fondamentale et il fonction de la
faiblesse dc la chute de fleurs ou shedding, qui lui-même est fonction de l’alimentation
minérale et carbonée, hydrique et surtout de l’incidence parasitaire quand on sait que le coton
est la cul turc la pus parasitée dans Ie Sahel.
La rotation coton sur céréale est bénéfique pour la céréale mais il faut éviter d’utiliser le
sorgho qui comptent certains nuisibles communs (ex : pourriture charbonneuse).
Quant à In conîmercialisation. le coton est la seule source de devises pour certains pays du
Sahel (Tchad). clle est assurée par des structures spécialisées qui garantissent aus producteurs
un prix fixé et des crédits avant l‘installation de la culture.
1-5. LA CANNE A SIJCKE (Sncchnrum officirum, S. rohustrrm) :
Elle est une plante à tige droite appartenant à la famille des graminées, sa taille varie de 2
à 7m et son diamètre de 2 à 7cm. Des yeux ou bourgeons sont présents sur les noeuds, les
yeux souterrains peuvent donner de nouvelles tiges s’ils sont ensevelis dans du sol bien
irnbibti. I.CY racines sont de plusieurs types : les racines de bouture. Ics racines de soutien ct
cclics CII> cordons. Après chaqiic coupel un nouveau syst&iic raciiiairt! SC reconstitue.
i .‘iiitlor~sccncc est une panicule terminale et les graines sont rares.
LA canne à sucre se cultive sur la plupart des sols mais les meilleurs terrains sont
limoneux ou argileux profonds, meubles et -riches en humus. Elle ne craint pas les chaleurs
4

fortes mais elle a besoin aussi d’une période froide pendant sa phase terminale qui correspond
à l’élaboration du saccharose.
Ses besoins en eau sont de l’ordre de 100 à 170mm par mois pendant le développement
végétatif avec une quasi stress hydrique durant la période dc maturation. La canne se prête
mieux dans les zones fortement ensoleillées à cause de ses grands besoins en lumière. Sa
culture est le plus souvent pérenne, l’arrosage des repousses après la coupe permet d’avoir une
nouvelle culture. L’apparition dc maladies virales ou le changement envers me \\.ari&Q plus
productive peuvent pousser à reprendre le semis ou le bouturage qui demande beaucoup
d’efforts et de force de travaux. Ces travaux se font en général avec l’aide de gros engins
mécaniques pour le soulevage. le labour, le hersage et le sillonnage.
La culture de !a canne à sucre se fait en intensif avec utilisation de fumure rnintkale à
fortes doses et une protection phytosanitaire sérieuse. La fumure organique ct les sous
produits comme la mélasse. les vinasses et les écumes de défkation sont utilisés en plus pour
l”enrichis:jcmcllt des parcelles.
Pour parer au mieux le parasitisme viral dû aux blessures des plantes pendant le sa.rclage,
on utilise le désherbage chimique pour lutter contre l’enherbement.
La récolte a lieu à la maturité des cannes c’est-à-dire à 12 mois pour les repousses ou à
14 moi:; pour Ics cannes vierges. Les rendements peuvent aller jusqu’à 11 t/ha suivant
l’intensitk de la culture.
IA colnmercialisatiol~ SC fait sans problème avec les unités de trad’ormatior~ 6 des prix
intéressants. 1,es cannes de bouche s’écoulent aussi à merveille dans les centres urbains.
2.
mite de quelques périmètres et prélèvement d’échantillons.
La prcmièrc partie de cette tournée a été consacrée aux départements de Maradi et de
Gaya oli nous avons visité plusieurs parcelles de culture de canne à sucre. de coton et du
sésame. Dans la station de recherches de I’INRA à Maradi, on a eu l’opportunité de voir
plusieurs types de viroses sur arachide, sur niébé sur le sésame sur des parcelles d’essais
variétaux installés en station. Dans le centre de recherches en protection des végétaux de
Maradi, la visite de la salle d’élevage et de conservation des insectes nous a permis de pouvoir
mesurer toute la multiplicité et la variabilité des principaux ennemis des cultures dans le Sahel
e t d’apprécicl tous les efforts déjà fournis par la recherche dans l’identification et la
c~~-;ficp!ir~ll lit-s ravageurs de culture.
Par la suite. un périple le long du fleuve nous a permis de descendre dans plusieurs
fermes irrigkes pour discuter avec les exploitants et faire des prélèvements de sol, de racines
et des parties \\+gétatives pour des analyses au laboratoire.
1,~ t~l~lnipulations au laboratoire portait sur les techniques utilisées pour isoler tt
caractCri:xr IL’ nCmatode, pour détecter lc virus par la méthode sérologiquc et de visionner à
grande échelle tes otxfs et les larves laissés par les insectes, etc..

3
Etudes des nuisibles :
I,es rendements obtenus sur les cultures en Afrique sub-sahClien sont tou-jours au dessous
des résultats escomptés et les efforts fournis ne sont pas rkompensés à leur juste valeur à
cause des facteurs limitants dont il a été remarqué que les attaques de nuisibles naturels plus
ou moins contrôlables tels les insectes, les pathogènes, les nématodes et les virus constituent
la portion la plus importante.
3-1
Les insectes et antres ntztltropodes :
3-l-1 Les IULES :
3- 1 - 1 - 1. Description et biologie :
Ils sont des arthropodes appartenant à la classe des myriapodes, à la sous classe des
I’rogonaetes et de l’ordre des Diplopodes. Il en existe plusieurs espkces qui ont en commun un
corps cylindrique, allongé et composé d’une tête qui est la fusion de 7 segments, des antennes
courtes et d’un tronc. Les iules passent la saison sèche en diapause dans le sol à des
profondeurs de 10 à 80 cm ou dans divers refuses à bonne hygrométrie. Juste après la
première pluie, on assiste à des sorties massives mais ils ont une activité nocturne.
Lors de l’accouplement, le sperme est transféré par les pièces buccales (onixomoqdze)
ou par les gonopodes (opi,stos~?e~mophora). Après incubation des ccufs, un petit iule riait.
3- 1 - l-2. Types de dégâts et importance économique :
Les dégâts causés par les iules sont souvent très sérieux et touchent presque toutes les
cultures. ils se traduisent par un manque à la levée, des blessures sur les racines, le
sectionnement des gynophores: le rongement et la perforation des gousses chez l’arachide.
3- 1 - 1-3. Méthodes de contrôle :
- culturales :
- Suivre une bonne conduite de la culture avec un respect de bonnes densités de semis
pour prévoir les pertes éventuelles de plantes.
- 13iologiques :
- Eu égard aux multiples ennemis des iules, des progrès significatifs sont cn vue avec
des bactSries. des protozoaires, des nématodes et des insectes.
- La lutte chimique vise principalement les populations apparaissant à la fructification
et OI-I u1ilise les organo-phosphorés comme le fonophos, le pyrimiphos ou l’ethyl.

3-1-2 Les TERMITES :
3-1-2-l. Description et biolonie :
Ils appartiennent à la famille des Termidae et à la sous famille des Macrotermidae
(éleveur de champignons). 11 en existe plusieurs genres avec plusieurs espèces. En début de
saison des pluies, les adultes ailés mâles et femelles quittent les nids en fin d’après midi ou
dans la nuit pour un vol d’essaimage relativement court. Ils perdent aussi t6t leurs ailes et
disparaissent par couple pour l‘accouplement et la reproduction dans des morceaux de bois ou
dans les craquelures du sol pour en faire une loge royale. La reine peut faire plus d’un million
d‘t~“uFs awc une frCquence dc 30.000 par jour.
3-l-2-2. Tripes de dégâts et importance économique :
Les termites attaquent presque toutes les espèces de: plantes et les dégâts vont du
rongement aux blessures des racines en passant par le minage de la tige sous un manchon de
sablc. Chw la canne à sucre, ils détruisent le parenchyme saccharifère, chez l’arachide, ils
perforent les gousses au niveau du bec en rongeant la coque pour provoquer des égoussages à
la récolte.
3-l -2-3 Méthodes de contrôle :
- Culturales :
- Faire des travaux mécaniques du sol à la préparation pour détruire les termitières.
- Récolter à la bonne date ct sous humidité si possible.
- Chimiques :
- l:llc n’est pas justifiée pour les variétés de plus de 100 jours mais on peut utiliser des
organochlorés comme l’isofilrphos, le diazinon ou le chlopyriphos pour parer :i des attaques.
3-l-3. Les PUCERONS :
3-1-3-l Description et biologie :
!!s sont des esp~ccs vivipares et parthénogénétiques en zone tropicn:t i 2s p-ili,-inn!es
espèces rencontrées sont : Aphis cractiivora koch sur arachide et niébé, Aphis gossipii glover
sur sésame et cotonnier et Rhopalophum maïdis sur la canne à sucre. Ce sont les adultes ailés
qui assurent la dispersion de l’espèce et qui ,en début des cultures ,viennent coloniser les
plnntcs. 1,‘Aphis acraccivora attaque tous les organes aériens de la plante, 1’Aphis gossipii se
tror~\\~~ :CI~ In UXC inf&icure des feuilles et R. maïdis alloue le dessc~us dc la gaine foliaire.
1,~ cycle de développement du puceron est relativement cour1 mais il peut être influencé
par I‘csistence de plantes hôtes, l’humidité du site. la densité des plants et l’importance du
couver1 végétal.

3-l-3-2. Types de dégâts et importance économique :
Les dégâts directs sont des prélèvements de sève sur les plantes qui les affaiblissent,
décolorent les feuilles et réduisent la photosynthèse.
Le.s dégâts indirects sont résumés par les piqûres ouvertes laissées sur les plantes et le
rejet de mieillat qui favorisent l’entrée et le développement des champignons. Chez le coton le
micillat ;se colle sur la fibre et réduit ainsi la qualité.
3-l-3-3. Méthodes de contrôle :
- Culturalcs :
- I.ltiliser de: variétés résistantes comme ‘I’VX 3000 chez lc niébé.
- Deslruction des plantes hôtes secondaires.
- Faire des semis précoces et adopter des densités élevées pour l’arachide.
- Biologiques :
- L’utilisation des prédateurs comme les Diptera et les Clcoptera peut réduire la population
de pucerons..
- Chimiques :
- De nombreux produits chimiques sont efficaces contre les pucerons (Phosphamidon,
ijim4wu~c, Etdc>stdfun C~C...) mais faudrait-il que leur coût soit justifié.
3-l-4. L’AMSACTA MOLONEYI druge. :
3- 1-4-l Description et biologie :
11 appartient à la famille des Arctridae, à l’ordre des Lepidoptera. à la sous famille des
Arctridae. I,‘adulte a un abdomen à la face dorsale. il est dc couleur variable avec des tâches
noires plus ou moins développées. La face ventrale porte des écailles. Les ailes antérieures
hlanch5tres sont bordées en rouge et les ailes postérieures complètement blanches sont plus
larges. Les larves de premier stade ont des poils incolores et celles du second stade ont de
longue:; soies noires et blanches alors que la chenille est trk poilue.
L,‘espèce passe la saison sèche en diapause dans le soi au stade chrysalide, les émergences
des adultes débutent 7 à 10 jours après la première pluie. I,a femelle peut pondre jusqu’à 800
oxfs, l’incubation dure 4 à 5 jours. Les néonates se nourrissent déjà sur les feuilles mais la
chenille est vraiment vorace à partir du 4”“’ stade.
3-1-4-2. Types de dé&, et importance konomiquc :
Am:;acta rnonoleyi est un important défoliatcur. son impact est plus grave sur l’arachide et
le niébé mais il endommage..presque toutes les cultures dans le Sahel.
8

3-l-4-3. Méthodes de contrôle :
- CulturaIcs :
- Il n’a pas encore été trouvé d e variété résistante à Amsacta monoleyi.
- Un labour profond du sol avant les premières pluies permet de tuer les chrysalides dans le
sol.
- Biologiques :
- II cxistc bcuucoup d’espèces parasitoïdes des larves et des chrysalides comme les diptères.
Ilne scptickmie et une polyèdrose nucléaire ont été observées sur les chrysalides et les larves
‘~‘amsacta .
- Chimiques :
- Ch peut utiliser l’lkdosulfan ou des organo-phosphorés.
3-l-5. L’OOTHECA MUTABILIS sahlberg :
3- 1-5-l Description et biologie :
Il appartient à l’ordre des Coleoptera, à la famille des chysomelidae. à la sous famille des
Galerucinae. On en rencontre de plusieurs couleurs. L’adulte porte des antennes avec 11
xticles en filiformes. Ii passe la saison sèche en diapause imaginale darx Ic sol. les adultes
Qmerge:nt avec les premiéres pluies. La femelle pond 200 à 500 oeufs, le développement
larvaire a lieu dans lc sol et les jeunes larves sortent du sol pour attaquer les plantes.
3-l-5-2 Types de dégâts et importance économique :
Les jeunes larves s*alimentent déjà à partir des racines des plantes de niébé. adultes, ils
dévorent tout le lymphe entre les nervures. La défoliation wmplète des plantes peut entraîner
leur mort ct les blessures laissées sur les plantes rescapées sont des portes d’entrée pour des
virus comme la mosaïque du niébé.
3-l-5-3 Méthodes de contrôle :
- Des agents pathogènes ont été isolés des chrysomètres.
- Chimiques :
- Plusieurs produits SC sont affairés efficaces contre l’esptice. on peut retenir le carbaryl,
I’endosulfan. le dimèthoate etc.
9

3-1-6. Le MUTHIMNA LOREYI dup.:
3- 1-6-l. Description et biologie :
Il appartient à l’ordre des Lepidoptera, à la famille des Noctuidae et à la sous famille des
Plusinae. L’espèce a des ailes antérieures grises et des ailes postérieures blanches. Les jeunes
larves sont jaunâtres et les larves âgées ont 4 bandes longitudinales sur le dos.
Le c~~tivelopl7el7lellt de l’insecte est continu pendant tout<: l’année, la fcmeile pond jusqu’à
220 oeuf’s à l’intérieur des cornets foliaires où ils éclosent après le temps d’incubation.
3-l -6-2. Types de dégâts et importance économique :
Les jeunes larves sont phyllophages, ils s’alimentent sur l’épiderme supérieure des
feuilles pour laisser des plages claires alors que les larves âgGes plus voraces peuvent détruire
mhc Il:s barbes des épis.
3- l-6-3. Méthodes de contrôle :
- Culturalcs :
- Faire un labour profond et appliqué pour détruire les chrysalides dans lc sol.
- 12iologiqucs :
- ‘l‘rois Uraconidac ont étk signalés sur M. loreyi.
- Le carboryl. l’endosulfan et le trichlorfon sont des produits efficaces contre l’insecte.
3-l-7. Le SYODOPTERA spp. :
3-1-7-l Description et biologie :
1,~‘ genre Spodoptera appartient à l’ordre des Lepidoptera. à la tknille des Noctuidae et à la
sous famille des Amphypyrinae. On rencontre au Sahel les 3 espèces suivantes : S. littiralis, S.
exempta et S. exigua.
l,‘aclu.ltc femelle peut pondre des milliers d’oeufs sur la face inférieure des feuilles en les
recouvrant d’écailles blanchâtres.
Ixs jeunes larves d’abord grégaires, rongent l’épiderme des feuilles alors que les larves
rig’-ccs C!C mwws nocturnes, se rafugicnt sous les ièuillcs ou &)ns lc sol pendant le jour. En fin
C~C dé\\,c~lopl,c’l’e”t, la larve se nymphose dans le sol.
3-l -7-2. Types de dégâts et importance &.xnomiyue :
10

L’espèce est phyllophage, les jeunes larves provoquent de petites tâches tran$ucides sur les
feuilles alors que les larves âgées peuvent provoquer des défoliations très importantes sur une
culture. L’infèstation se fait souvent par une arrivée cn masse et les dégâts sont alors fugaces
et spectaculaires.
3-l-7-3. Méthodes de contrôle :
- Biologiques :
- Des prédateurs, des parasites et des agents pathogknes sont signalés sur les CEu-fs et les
larves de Spodoptera.
- Chimiques :
- Le traitement chimique reste le seul moyen de lutte disponible pour le moment mais elle
n*cst efficace que si l’on détecte très tôt l’attaque. On peut alors utiliser l’endosulfan, le
trichiorfiw ou les insecticides à base de baccillus thuringiensis.
3-1-8. L’ELDANA SACCHRINA WALKER :
3- i-8- 1. Description et biologie :
Il appartient à l’ordre des Lepidioptera, à la famille des Pyralidae,et à la sous famille des
(ialicriinae. L’adulte est un papillon dont le mâle a des ailes antérieures kaversées par 2
bandes d’kailles dont l’une est foncée et l’autre est claire. La chenille est d’abord rose, puis
gris-clair ct cn fin beige-lair. Eldana saccharina a un développement continu durant toute
i”kll3ilCtZ. les adultes sont nocturnes et les émergences ont lieu t6t dans la soirée. La femelle
dispose SU oeufs sur les feuilles du bas de la plante ou sur celles déjà tombées. A la
naissance. la chenille néonate s’alimente sur les tissus tendres (oeilletons, anneaux de
croissance) avant de pénétrer dans la tige où il creuse une galerie. Avant la nyrnphose, la larve
va faire un autre trou plus récent sur la tige pour la sortie de l’adulte. Plusieurs gékrations
pcuvcnt SC passer pour une seule année.
2-l-8-2. ‘l’ypes de dégâts et importance économique :
[,a prkence et le développement de E. saccharina dans une tige entravent la circulation de
1;1 seve et provoquent la destruction des tissus nourriciers conduisant à des coeurs morts, à des
avortements et h des malformations de graines chez les plants de canne à sucre. Certains
agwls pathogènes XlSSi v trouvent une voie pour infester la plante.
3-1-8-2. Méthodes de contrôle :
- Culturales :
- I)cstruction des résidlls de récolte et des plantes h6tcs par compostage.
- 1 itiliser des graines ou des boutures saines pour In culture
- Choisir Ics irrigations par aspersion à la place du drainage pour éviter la dispersion du
champignon.

- Préparer soigneusement la coupe avec usage de feu dans 1~:s parcelles infestées.
- Biologiques :
- Plusieurs agents pathogènes ont été répertoriés comme parasitoïdes pour les différents
stades de développement de E. saccharina.
- La recherche sur les phéromones sexuelles pourrait être aussi un moyen de contrôle des
populations.
- Chimiques :
- I,cs espoirs pour un0 lutte chimique sont faibles car la larve, une fois à l’intérieur, ne peut
plus être attaqutic tant qu’on voudra prcscrver la plante.
3-1-Y. ANTIGASTRA CATALALJNALIS (Du portghef) :
3- l-9- 1. Description et biologie :
Cet insecte appartient à l’ordre des Lepidoptera, a la famille des Pyralidae et à la sous
fàmille des Pyraustinae. Il a le thorax et l’abdomen de couleur jaune paille, les ailes
antcrieures dorées et les ailes postérieures jaunes. Chacune des ailes présente une frange de
poils à sa partie distale. La larve blanc-sale a la ponte devient progressivement vert-jaunâtre
avec l’âge. Elle se distingue des autres larves par ses nombreux points noirs sur tout le corps.
La chrysalide change aussi de couleur avec l’âge et se distingue aussi par ses ébauches
d’appendices au niveau de l’abdomen.
L’accouplement des adultes commence dans les 24 heures qui suivent leur émergence. La
femelle pond ses œufs (70 environs) sur les pousses, les jeunes feuilles et dans les capsules du
sésame. Dans des conditions climatiques favorables où l’espèce trouve des plantes hôtes, le
cleveloppement peut être continu, dans le cas contraire, elle passe la saison sèche en diapause.
3-l-9-2. Types de dégâts et importance économique :
La larve t-eunit un certain nombre de feuilles à l’aide d’une soie autour d’elle, s’en nourrit
tout en S‘;Q abritant. Elle peut aussi se nourrir des boutons floraux, des fleurs, des capsules et
tics graines du sésame. La jeune plante est défolitk ou morte. Si la plante est en stade
floraison. elle subit des avortements et si elle est en @iode de fructification. les capsules et
les graine:5 sont détruites.
3-1-9-2 Méthodes de contrôle :
- Culturales :
- lkstructicw des vieilles pousses de skm-rc cl JCS plantes alternes hôtes.
- f:airc un semis précoce pour une récolte avant Cclosion des œufs.
- Iiespcct strict des doses de fertilisation pour avoir des plants robustes et forts.
- Il n’est pas encore ét& trouvé de variétés résistantes ü la larve de Autigastra catalaunalis.

- Biologiiques :
- Des ESraconidae et des Ichneumonidae ont été signalés comme ennemis de A. catalaunalis.
- Chimiques :
- L’utilisation de produits chimiques est possible mais elle ne peut être économiquement
.iustifïé,e en raison de la permanence de l’attaque.
3-l-l 0. Les MEGALUROTHRIPS SJOSTEDTITRYBOM
3-1-l O-l Description et biologie :
C’es insectes appartiennent à l’ordre des Thysonoptera, au sous-ordre des Terebrantia. à la
famille des Thrypidae et a la sous famille des Thrypidae. L’adulte est noir luisant avec 2
paires d”ailes frangées. La larve de 1” stade est transparent et blanc crème et celle du 2’“”
stade tire vers le rouge. La pulpe est brune avec des ébauches d’ailes à la moitié de
l‘abdomen. Ce sont les adultes migrants et venants des plantes hôtes qui infestent en premier
Ic niébé, la plupart des œufs est pondue dans les boutons floraux mais il existerait une
parthénogénése. Après le second stade de développement larvaire les larves s’enfoncent dans
IC sol pour la nymphose.
2- 1 - 1 O-2 Types de dégâts et importance économique :
Les larves comme les adultes s*alimentent sur les boutons floraux et sur les fleurs dont ils
~klent ic: WIIW~U. On note une absence totaie de fleurs ou leur avortement tout court pouvant
conduire: ri des pertes pouvant aller jusqu’à 100% de la production.
3- 1 - 1 O-2 Méthodes de contrôle :
- Cultura.les :
- IXtruire autant que possible les plantes adventices pouvant servir d’hôtes dans la parcelle et
aux alentours.
- Semer des variétés à floraison groupée.
- I:aire des association culturales pour diminuer l*inoculum dans le sol.
- (,itiliscr des variét& l-,kistar~lp<
?Y. : T?U 1500 a kté jugée ,modérément résistante.)
- Biologiques :
- 1,~s explorations dc cette forme Je lutte n’ont pas cncor~’ d~lnn& dc résultats tangibles.
- Chimiques :
.. I,a plupart des produits chimiques sont effcaccs contre les thrips mais faudrait-il que le coût
iinancicr soit justifié.
-.
-.-.

3-1-11. Les MARUCA VITRATA FABRICIUS
3- 1 - 1 1 - 1 Description et biologie :
Il appartient à l’ordre des Lepidoptera, à la famille des F’yralidae et à la sous famille des
l’yraustinae. L’adulte a des antennes aussi longues que le corps. des ailes antérieures brunes
avec 3 tâches blanches et des ailes postérieures blanches avec une tkhe brune. La larve est
jaunâtre avec de petites tâches foncées sur chaque segment. La chrysalide laisse apparaître des
ébauche:s de pattes et d’antennes. 11 n’a pas été signalé de diapause chez l’espèce, elle passe la
saisqn skche dans les cultures de contre saison ou chez des plantes alternes. La femelle pond
des ceufs (100) sur les boutons floraux, sur les fleurs ou sur les jeunes feuilles. La nymphose a
lieu dans une logette au niveau des débris végétaux sur le sol mais les larves ont des moeurs
plutôt nocturnes et un phototropisme négatif.
3- 1- 1 l-2 Types de dégâts et importance économique :
Les larves se développent dans les organes iloraux mais les dégâts spectaculaires ont lieu
au niveau des fleurs et des graines qui ne sont détruites que par les adultes. Le développement
de l’insecte peut occasionner l’apparition de la maladie des pourritures de gousses. Les pertes
peuvent allerjusqu’à plus de 60% de la production.
3-l- 1 l-3 Méthodes de contrôle :
- Culturales :
- Choisir des variétés résistantes (ex ; ‘TW 946 ou Kamboisé, local)
- Semer des variétés à port érigé dont les gousses sont situées au dessus du couvert végétal.
- Chimiques :
- Beaucoup de produits ont été déclarés ci’iicaces contre M. Vitrata.
3-l-12. Les CANTHOMIA(çlavigralla) TOMENTOSICOLLIS STAL :
3-1-12-1. Description et biologie :
I.‘espL;ce appartient à 1”ordre des 1 Ieteroptera, à la f’amillc: des Coreidae et à la sous-fàmillc
<le:; I’seudophloeil~ae. L’adulte a un corps trapu sc:;l5!,ii: :-.Y;::: Ur pubescence avec un
couleur grise, son thorax est pourvu de 2 épines latérales. L’insecte apparaît sur le niébc
durant la phase de floraison-fructification en provenance des plantes hôtes sauvages. 1~
femelle dépose ses œufs par groupes dc 10 à 70 sur les gousses vertes. Le développement de
I’espècc: a lieu durant toute I’annCc.
3-l-l 2-2 Types de dégâts et importance konomique :
Les adultes comme les larves sucent les graines en formation, celles-ci se desst;chent
prématurément et donnent des malformations. La présence unique de deux couples suffit pour
faire deq tFé$ts économiquement skieus sur une production.

3-1-12-3. Méthodes de contrôle :
- Culturales :
- Kviter de faire des semis tardifs.
- Utiliser des variétés résistantes (ex : TVU 1890 et IT82E-9 ont été signalés possédant une
certaine résistance face aux punaises).
- Chimiques :
- IGzaucoup d’insecticides sont efficaces contre les punaises, parmi les quels on peut citer
I’endosulfàn. le diméthoate et le fénitrothion.
3-1-13. Les ELASMOLOMUS (,Ap/rnnrrs) SORDIDUS FABRICIUS :
3-1-l 3-1, Description ct biologie :
Il appartient à l’ordre des Hcmiptera, au sous-ordre des Heteoptera. à la famille des
E,ygaeidac et à la sou&famille des Rhyparochrominae. L’adulte a la tête avec des yeux
sombres, des antennes avec 4 articles, une partie antérieure rouge et une partie postérieure
sombre. Les fémurs des pattes antérieures sont plus forts que ceux des autres pattes. La face
ventrale semble noire. La nymphe a une face dorsale tachetée avec des ébauches alaires
brunes. I,‘insecte est présent durant toute l’année mais il est particulièrement nuisible au
moment oil les arachides sont en meules. 11 est aussi attiré par les tas de sésame aprés la
récolte. Pendant les périodes chaudes de la journée, il migre vers le fond des tas de récolte. La
!+nelle pond en~;lron 50 ceufs sü-1 Ic SC;! ou dans les restes d’arachide. L’adulte passe pür six
stades lurvaircs, mais la présence de l‘eau est indispensable pour ces mues successives.
3-1-13-2. Types de dé&its et importance économique :
Adultes ct larves se nourrissent de l’huile de la graine après l’avoir Perc&e avec leur rostre.
Les graines attaquées flétrissent, deviennent arnkres et perdent leur qualité.
3- 1 - 13-3. Méthodes de contrôle :
- Culturales :
- l’icgcr les insectes autour des meules ou des tas au nloq’cn dc paille ou de torchons
humidifiés.
- l:aire des meules avec des arachides bien séchées.
- Stocker les arachides des secco sur des plates formes cimentées.
- t:nlevcr tilt ic matin les bCchcs cou’ rant les arachides en stockage.
- Chimiques :
- Désinfecter les aires de stockage pour Cviter Ics pontes et tuer les jeunes larves.

3-1-14. L’ASPHONDYLIA SESAMI FELT
3-1-14-1 Description et biologie :
Il appartient à l’ordre des Diptera, à la famille des Cecidomyiidae et à la sous-famille des
C’ecidomyiinae. L’adulte a une couleur orange-pale. des antcmies longues avec 14 articles et
des ailes couvertes d’une multitude de micro-soies. La larve est orange et la pupe est brune
avec des rangks d’épines. L’insecte passe la saison sèche cn diapause au stade larvaire. A
l’approche dc l’émergence, la pupe s’active, perfore la galle et c’est par ce trou que l’adulte va
sortir. La femelle ira déposer ses œufs dans les boutons floraux au moyen de son ovipositeur
t~lescopiquc. A 1”Cclosion. la larve se développe en s’alimentant (1 l’intérieur des capsules. La
pupaisou a lieu à l’intérieur des capsules et l’espèce est abondante en tin de saison des pluies.
3-1-14-2. Types de dégüts ct importance économique :
I,a larve s’alimente sur les jeunes capsules en y formant des galles globulaires qui tombent
aprCs l’émergence des adultes. Dans les conditions normales. A. scsami est un insecte mineur
mais il pIzut provoquer des dégâts importants sur les semis tarclifs.
3-l-14-3. Méthodes de contrôle :
- Culturales :
- Faire des semis précoces pour récolter avant la fin des pluies.
- Ramassage et destruction des galles après la récolte
- Biologiques :
- Selon Schmutterer (1969), le taux de parasitisme d’ A. sesami par Aprotocetus sp. est très
élevé.
3-2. Les maladies :
3-34. Le Chancre bactérien (Xanthomas campestris pv.) :
3-2-l -1. Description et manifestation physiologique :
(“est une maladie qui attaque le Niébé où il provoque dc tâches humides entourées d’une
,naqJ‘~‘ ;::...-- **.a .- !,y
., -’
“cui’lc qui par la suite deviennent nécrotiques. 1.a t),,kkT, ”
U,L~~Uc:
Cgalcmenw la tige et les gousses pour en fin. contaminer les graines qui deviennent un vecteur
de contamination ultérieure.
l.‘agcnt cu~~s;~l est l’cspéce Xanthomonas campcstris et l’agent pathoghie est transmis par
Ici; semcnccs.
3-Z- 1-2. Moyens de contrôle :
- I ‘tiliser dles semences sainës ou traitées avec du fongicide
- Utiliser d’es variétés résistantes comme TN88-63,Gorom gorom, Santiago ou Mouride.

3-2-2. La Rhizoctoniose (Rhizoctonirr soluni)
3-2-2-l Description et manifestation physiologique :
Elle est une des maladies du Niébé qui, sur les feuilles provoque d’abord de petits spots
circulaires bruns qui s’élargissent par la suite pour devenir des tâches aqueuses. Ces tâches
toucheront toutes les parties aériennes de la plante en faisant tomber les feuilles.
L’agent causal est R. solani qui est un champignon ubiquiste non homogène pouvant
survivre kongtemps dans le sol, attaquant divers hôtes et provoquant différents types de
maladies dont la rhizoctoniose.
3-2-2-2 . Moyens de contrôle :
- Iltiliser des variétés résistantes ou tolérantes (ex : l’N2-78, TN 49-80 ou TN27-80).
- Utiliser d’es semences saines.
- Ilaire des amendements organiques li rapport UN trés élevé..
S-2-3. Les Cercosporioses :
3-2-3-l. Description et manifestation physiologique :
C’est une maladie à plusieurs manifestations. elle attaque en meme temps le niébé.
l‘arachide et le sésame mais partout elle fait des lésions .arrondies ou irrégulières sur les
itiuilles.
I,a Cwosporiose du niébé est provoquée par 2 champignons : C. cruenta et C. canescens.
C. cruenta laisse des lésions uniquement sur la face Supé:rieure des feuilles alors que C.
cancscens en fait sur toutes les deux faces. La feuille est ensuite couverte d’une importante
masse d#: spores et de conidiophores donnant I’aspcct d’un duvet gris.
I,a Cercosporiose de l’arachide est causée par les champignons Mycospharelle arachidis et
M. berkeleyi. Elle est présente dans toutes les zones de culture de l’arachide. E:lle provoque
d’abord dc petits points nécrotiques sur les feuilles qui s’élargissent pour devenir des lésions
claires. Ces lésions vont toucher les pétioles . les stipules, Ics tiges et les pédoncules en cas
d’épidémie. On rencontre chez l’arachide deux types de cércosporioses : l’une hative et l’autre
tardive. La précoce est due à Ccrcosyoru arr,chidicvla et la tardive ii Cercosporiunî
pcrsonalum.
La CCrcosporiose du Sésame est causée par le champignon Cercospora sesami qui attaque
ks fcuillcs du sésame en y provoquant les munies lèsions claires que chez le niébé ou
l‘arnc1iic.k.
I’our toutes Ics cultures le champignon suit 1~‘s semences et/ou les plantes hôtes ct les
d6bris dc récolte.
17

3-2-3-2. Moyens de contrcle :
- Utilise:r des variétés résistantes.
- IJtiliscr des semences saines ou traitées au fongicide.
- Détruire les débris de récoltes et les plantes adventices hôtes.
3-2-4. L’Antracnosc Collctotrichum lindemuthiam
3-2-4-l. Description ct manifestation &ysiolo~ique :
<lest une maladie présente dans toutes les régions de culture du haricot (phaseolus
sulgaris) et du sésame. Elle occasionne des dégüts qui peuvent être graves (jusqu’à 60% dc
perte de production si des solutions adéquates ne sont mises en œuvre très tôt). C’est une
maladie qui affecte toutes les parties aériennes de la plante en y provoquant des lésions
lenticulaires déprimées de couleur sombre. Quand l’attaque est sévère, les gousses SC
défkment et les graines sont mal développées ou avortées. C’est une maladie trés semblable it
la galle mais elle se distingue par la présence de sètes noires sur les parties attaquées de la
plante. Les spores de colletotrichum sont produites par de petites pistules ou acervules
souvent entremêlées de soies noires ou sètes.
I,*inoculum primaire provient des graines ou des débris de récolte, la maladie se propage
rapidement par des temps frais et humides.
3-2-4-2. Moyens de conirôle :
- 1Jtiliser des variétés résistantes :
- Cltiliser des semences saines ou appliquer du fongicide (dithiocarbamates, phtalimide et
benzirnidazoles etc..)
3-2-5. La Pourriture des gousses. Chounqh~ra.
3-2-5-l. Description et manifestation physiologique :
Cette maladie est surtout importante ct dévastatrice pour le niébé quand I’humidit~ est
r; ,v,, !,a cl~ltwe de variétés prtkoccs comme CB5 est devenue imyoss;$!: ?V:I !G: S.~‘x~t ;
cause des attaques de Maruca. I,‘infcstation se manifeste d’abord par l’apparition de plages
aqueuses sur les gousses vertes et par une pourriture humide sur les gousses mûres ouvcrtcs.
1Jne moisissure blanche avec des kICments sporifères noirs couvrent les gousses malades.
3-2-5-3. Méthodes dc contrôle :
- litiliser des variétés résistantes ou toltirantes comme TN-63, 58-57 ou Gorom-gorom.
- Faire des semis tardifs avec les \\wiètés précoces ou utiliser des variétés tardives pour a\\.oir
une rkolte vers la fin des grandes pluies.

3-2-6. La Pourriture charbonneuse A4ucrophonzim
Phnseolirw
3-2-6-1. Description et manifestation physiologique :
M. Phascolina est un champignon pollyphage et saprophyte attaquant plus de 500 espèces
de plantes dont le niébé, l’arachide et le sésame. La maladie cause des fontes de semis, des
pourritures sèches cendrées ou charbonneuses sur les racines, les tubercules et les tiges des
plantes attaquées. Sur les feuilles , elle induit un brunissement ou un blanchissement qui
débute par la fonte des folioles qui s’élargit rapidement sur tout le feuillage. La plante
attaquée finit par ressembler à un vt$étal brûlé. Les graines infestées peuvent donner un
aspect sain (porteur sain) ou porter des tâches humides ou huileuses.
L>‘agent causal est communément appelé Macrophomina Phaseolina, il attaqué toutes les
parties de la plante en y pénétrant par les racines ou par le collet avant d’envahir tout le
système aérien par les vaisseaux et par les parois cellulaires. Le parasite se conserve dans le
sol sous fiw-nc de micro-sclérotes, Ic mycélium dans les graines et les sclérotes et lc mycélium
dans les débris végétaux constituent les principales sources d’inoculum.
3-2-G-2. Moyens de contrôle :
- Amender lc sol a\\w des produits sucr& tels le glucose, le sacchariose ou de Ia cellulose.
- l’aire des semis précoces pour LIIIL' production en humidité forte.
- Chaudage du sol si possible pour tuer l’inoculum sous terre..
- Faire souvent des cultures associkcs WCC des plantes non préférées avec dominancc de la
culture associée.
- Faire des traitements sur les plantes avec des fongicides systémiques ou clc contact car lew
utilisation sur les graines n’a pas donné de bons résultats.
3-2-7. La maladie à gales (Ekinoe phaseoli) :
3-2-7-l. Description et manifestation physiologique :
Cette maladie provoque des gales sur les plants de niébé. L’infection SL‘ manifeste par des
lésions ‘de couleur grise sur les tiges, les pétioles, les pédoncules et les mousses. En cas de
fortes attaques. les lésions se réunissent et déforment le limbe. Les f’cuilles des plantes
malades s~çnroulen~ au sommet a\\ ant de se couvrir. Cette maladie est gril\\ c‘ ct dangereuse en
Afrique et il faut le traiter avec beaucoup de soins.
3-2-7-2. Moyens de contrôle :
- Amcndcr Ic :;ol n\\‘r‘c ~1~‘s prodilit~~ sucrk tels le glucose, le saccharicw OII A: la cellulose.
- Faire des sentis pr;‘cw~‘s pour une’ production en humidité forte.
- Chaudagc du sol si possible pour tuer I’inoculum sous terre.
- Faire souvent des cultures associdcs avec des plantes non préf’kks avec dominante de
l’associée.
19

- Faire des traitements de plantes avec des fongicides. systémiques ou de contact car leur
utilisation sur les graines n’a pas donné de bons résultats.
3-2-S. La moisissures iaune (Aspergillus flavus link.) :
3-2-8-1. Description et manifestation F)hysiologique :
1 ,a gra\\TitC dc cette maladie de l’arachide est due aux mycotoxines qu’elle produit dans les
graines. Les mycotoxines sont des substances très cancérigènes que l’on appelle des
allatoxincs réparties en 4 groupes(B1, B2. Gl et G2). La maladie peut se d&velopper très tôt
sur les p\\;mtes ou trtis tard sur les gousses et les graines dans le sol. L’attaque sur les plantes
se distingue par les spots qu‘elle laisse sur les cotylédons alors que I’infestation sur les
gousset. ou sur les graines fait apparaître des colonies jaunes de champignons au déterrage.
Pendant le stockage cette pourriture peut gagner les gousses et graines blessées lors des
travaux de récolte.
La maladie est causée par 2 types de champignons : A. flavus et A. parasiticus qui sont des
saprophytes vivants dans le sol ou sur les débris de récolte.
3-2-8-2 Moyens de contrôle :
- Faire des opérations de culture et de récolte soignées pour éviter de blesser quelque part la
plant{: ou ses graines ;
- SCchcr complètement les graines avant leur stockage ;
- l<limincr du stock semencier toutes les graines moisies ;
- Lultiwr des variétés à résistantes ou à tolérances multiples(variétés
rèsistant à la fois à A.
tlavus. aux nématodes, aux champignons et aux insectes).
- Faire des rotations et des fertilisations adéquates pour réduire les agents pathogènes du sol.
3-2-9. La moisissure noire (Aspersus niger)
3-Z-9- 1. Description et manifestation physiolo~iclue :
Le pathogiine se rencontre sur toutes les terres de culture de l‘arachide, on peut trouver
aussi A. puvcrulentus qui est certainement une forme mutlie. Les plants d’arachide sont trt’s
srnsiblcs à la maladie ei quand celle-ci est précoce, nn :!:::Y 1.w tari tal.w dc mortalité. La
pourriture de la graine comme la fonte de semis sont des symptômes très connus de la
maladie.. mais le flétrissent instantané des jeunes plants est la principale caractéristique. La
croissance ct la sporulation de la maladie sont stimulées par des conditions atmosphériques
humides ct chaudes. I,*ag,cnt pathogène A. nigcr survit dans le sol ct dans les, semences, raison
pour I~~.c~ucllc. il est pr&alcnt dans les champs continuellement cul(i\\.& en arachide.
3-2-9-2. Moyens de contrôle. :
- I.JtiIiser des semences saines
- Traitei 1~s semences avec du thirame ou du çaptane
20

- Lviter d”utiliser des variétés communes de type rampant. il semblerait qu’elles sont plus
scnsib~lcs.
3-2-10. Les Pvthiums:
3-2-l 0- 1. Description et manifestation phvsiolo~ique :
On en trouve plusieurs espèces dont P. aphal~iderinatunl qui attaquent différentes espèces
de p1ante.s dans le Sahel en causant des pourritures de graines et des fontes de semis avant et
aprk émergence. Les symptômes matérialisés par une décoloration OLI un brunissement sont
ohsctvables sur les gousses mûres et même immatures. Des flétrisscmcnts subites de plantes
sui\\ is de leur mort brusque sont aussi des signes indicateurs ide la maladie.
I.*agcllt causal principal est P. aphanidermatum mais on peut rencontrer bien d’autres
genres dont les sporanges germent en donnant des zoospores OLI en faisant pousser des tubes
germinatifs. La formation d’oogones. d’anthéridies ou leur union donne des oospores.
Les Phythium sont des parasites pouvant vivre indépendamment dans lc sol ou sur un large
spectre d’hôtes. L’incidence de la maladie dépend de plusieurs facteurs dont l’humidité, la
Icmpérature ambiante, le PH, la lumière, la densité de I’inoculum existant et la présence de
plusieurs micro-organismes dans le sol.
3-2- 1 O-2 Moyens de contrôle :
- Utiliser des variétés résistantes ;
~. 14ppliquer des rotations ou des associations de culture :
.. Amender lc sol avec de fortes doses de gypse ;
- I :tiliser une combinaison de fongicides à large spectre.
3-2-l l-l. Description et manifestation Dhysiologique :
1,~ champignon a une distribution cosmopolite et il cause d’importants dégâts sur
I‘arachidc dans les régions humides de l’Afrique. La maladie se manifeste par la détérioration
ilc la graine. par des fontes de semis pré ou post-émergence. une pourriture des racines des
jcuncs pousses, Ilne rc\\*lrr;+we CC-c tiges et des gousses et une brûlure foliaire sur les pla;&
miirs.
1,e Rhizoctonia solani est isolé du sol et des tissus des pl.ants malades. Les souches isolées
f,kS tigcS Ct d e s feUiliCS ~~ppal-tiellMYlt
aLlx groll~XS AGd l:t AG? (lc grOLl[K ii@t est phs
\\,irulent). Le champignon forme de nombreux sclkrotes noirs sur les tissus infectés et se
conscrvc par ces mêmes sclérotes dans le sol OLI sur Ics plantes alternes. I,a germination n’a
lieu qu‘à la sécrétion d’exsudats par le plant d’arachide ou par un hôte alterne..

3-2-l l-2. Méthodes de contrôle; :
- Utiliser des variétés résistantes d’arachide ;
- Application de fortes doses de gypses (CaS04) ;
- Faire des rotations avec céréales pour diminuer l’inoculum dans le sol ;
- Iltilisation de fongicides (benomy, carboxine).
3-2-12. Les fusarioscs
3-2-12-I Description et manifestation physiolo&we :
Elles sont des maladies qui attaquent l’arachide et le sésame. Les plants attaqués sont
rabougris avec un brunissement des racines, une Iànaison sur les plants et une apparition des
tâches roses sur les gousses et les graines.
J,es agents causaux sont de plusieurs espèces mais I;. solani f . sp. phaseoli est la plus
courante sur l’arachide.
J.,a pourriture à Scleotium ou la moisissure blanche attaque les racines des plants. Elle est
causée par S. rolfsii alors que S. minor et S. sclérotiorum commencent par un flétrissement du
:wmmet de la plante et se manifestent par un brunissement des feuilles.
Les Fusariums spp. vivent saprophytiquement dans le sol et se reproduisent dans les débris
vb@aus. Des blessures sur les graines les prédisposent à l’attaque de Fusarium spp. Les
basses températures sont favorables 6 des épidémies de fontes de semis.
3-2- 12-2. Moyens de contrôle :
- I ltiliscr des variétés résistantes ;
- J;aire tics rotations pour retarder I’accroissemcnt dc I’inocuium :
- I.;viter d’emblaver sur des sols pauvres et acides :
- Dans les zones très humides, utiliser des sols bien drainés ;
- Traiter le sol avec du méthane ou par solarisation ;
- ‘J’raitw les semences avec fongicide pour tuer les autres agents pathogènes pouvant
cndomniager la graine.
3-2-l 3. La Rouille
Pluiniu wachidis :
3-2-l 3- 1. Dcscriplion ct maniijzstation phvsiolol:ique :
lin Afrique, cette maladie est surtout importante au J3urkina où elle cause des dégâts assez
significatifs par rapport aux IJSA où elle peut iüirc perdre plus de 70% de la production. Elle
se manifeste par la formation de pistules oranges (urédospores) sur la face inférieure des
folioles. Contrairement aux cercosporioses. Ics feuilles attaquées ne tombent pas mais restent
accrochées à la plante même largement brunies.

L’agent causal est P. arachidis qui ne produit ni spermogonie, ni écidie mais reste au stade
urédospore. Les urédospores apparaissent comme la principale si non ‘i’unique voie de
dissémination du champignon.
Les macules foliaires (Phyllosticta arachidis hypogea). les pycniques en cercles
concenuiques (P. sqjaecola) et les taches en roseaux (Phoma arachidicola) sont des maladies
mineures qui laissent des empreintes sur les faces des feuilles.
Les conditions favorables pour le développement de ces maladies sont en général une basse
température, une forte humidité relative et la présence d’un film d’eau régulier sur les feuilles.
3-2-l 3-2. Moyens de contrôle :
- Elimination de tous les débris végétaux et les plantes hôtes dans la parcelle;
- Faire des rotations avec céréales pour tuer les urédospores.
3-2-14. Le Rabougrissement Ratoon stunting disease clavibacter xyli
subsp. Xyli.
3-2-l 4-l. Description et manifestation physiologique :
C’est une maladie présente dans toutes les zones de culture de la canne à sucre, si elle n‘est
pas signalée c-est qu’on manque de clés pour 1”identifïer.
I ,L’S don~niagcs causés par le pathogbnc sont çssentiellemcnt une sensibilit6 A ia skkrcssc
plus importante pour les plantes. Il faut mettre plus d’eau que d’habitude pour satisfàire les
besoins dc la culture mais il n’existe pas de symptômes externes apparents. Le nanisme ou le
flétrissement visibles sont les conséquences d’autres parasites ou d’affection!; physiologiques.
Les boutures constituent un moyen imporlant de dissémination de la maladie mais comme
clic est wL\\s infectieuse, même les outils de coupe ou dc transplantation peuvent être des
wctcurs. 1 .a maladie ne se transmet pas ni par les graines ni par les semences.
3-2-l 4-2. Moyens de contrôle :
- I.Jtili:;er des plants sains issus de graines ou de semences ;
- Iltiliser &Y wtils désinfectés pour tous les trwaux au champ ;
- Traiter par trempage toutes boutures à utiliser même si elles paraissent saines.
3-2-l 5. L’Echaudement (Lc~fscalu’) Xanthomonas albilineans
3-2- 1% 1. Ikscriylion et manifestation phvsioloGque :
l:lle est la maladie la plus importante pour la canne à sucre après le rabougrissement mais
elle est seulement grave chez les variétk sensibles où elle réduit la durée des exploitations en
détruisant Ics chaumes et les r-jets. La maladie se distingue du rabou,grissemcnt par la
présence d’un symptôme chronique et IN~ symptôme aigu : le chronique établit cies raies
23

blanches :;ur les feuilles et les gaines alors que l’aigu donne une mort subite aux chaumes des
plants à l’approche de la maturité.
3-2-l 5-2. Méthodes de contrôle :
- Utiliser des variétés résistantes ;
- Utiliser des semences saines pour les pépinières ;
- Eliminer les touffes malades et reprendre la culture ;
- Désinfecter les couteaux et autres appareils de coupe.
3-2-l 6. Le Charbon :
Clstilago scitarninea sydow
3-2-l 6-1. Description et manifestation physiologique :
C’est une maladie très répandue dans les pays de culture de la canne à sucre. Les perks
kconomiques qu’elle occasionne peuvent être très importantes selon les zones et les périodes.
1,‘inJèction se manifeste par la transformation de la flèche normale de feuilles enroulées ell
un fouet fin et allongé, constitué de fins faisceaux vasculaires et d’autres tissus entourés par
un grand nombre de chlamidospores recouvertes par une sore. A l’éclatement, la SOIT laisse
échapper une poussière de spores noires au sommet des tiges.
. . I
l,‘in-fection provient des bo:;t;ws OU de:; ’ ‘d
ïcsi US C!C
rccultc des cannes mfectces. müis 1:
champignon peut être transmis aussi par les outils de coupe, par l’eau pendant les irrigation
par drainage et même par le vent qui embrasse la parcelle.
3-2-l G-2. Moyens de contrôle :
- Utiliser des variétés résistantes :
- I.ltilis~er des boutures issues d’une culture saine et triée ;
- Désinfecter les boutures ct les outils de coupe dans un bain d’eau chaude ti 52°C pe&nt
30mn.
3-2-l 7. La morve rouge (Glomerelln tucumanensis)
3-2- 17-i . LX~C;I~IJLIUII ci rnar~if.èstation phvsiolonique :
Cette maladie est elle aussi signalée dans tous les pays de culture de la canne à sucre. elle
est infkodée au genre saccharum mais on l’a signal& aussi chez le sorgho. L,cs dégâts sont de
clcus s:~tcs : une réductio~l clc la ciensit~ des plants par une mortalité et LIIIC diminution C~L‘ In
teneur en sucre chez les plants inlbctées.
1,~s symptômes apparaissent à la tOis sur les feuilles et sur les tiges : sur les ikuillcs, on
voit des lésions rouges claires sur la ncrvurc centrale et sur la tige. les lésions la conduiscn~ au
jaunissement avec un dessèchement des feuilles au sommet des plantes.
24

Le pathogène est surtout transmis par les rejets contaminés. par le sol et par les eaux
d’irrigation. Sa pénétration est passive et se fait à travers les blessures laissées par les outïls de
travail, par les piqûres d’insectes ou par les trous de passage des nématodes.
3-2- 17-2. Méthodes de contrôle, :
- Iltiliscr des variétés résistantes :
- Soigner la culture en évitant de blesser les plants pendant les travaux d’entretien ;
- Choisir des boutures issues de parcelles saines et triées ;
- Désinfecter toutes les boutures présentant des stries ou des tâches rouges.
3-2- 1 S. L’Ananas ou Pinea~le Disea- Ceratocystes paradoxa
3-2- 1% 1. Description et manifestation Dhysiolo&ue :
La maladie est présente dans tous les pays chauds et attaque plusieurs espèces dont la
canne à sucre, l’ananas, la manioc. le papayer, le manguier e1.c..
En gknéral c’est un champignon tellurique des boutures, il provoque un mauvais bouturage
pouvant conduire à une reprise de la plantation (opération lourde et co6teuse pour la canne à
sucre). Le parenchyme des boutures infectées rougit puis noircit avant de donner une odeur
caractéristique d’ananas mûr.
1 ‘agent causa!
faci!ement la matière organique du sel et produit C!I
-2
C. paradoxa colonise
abondance des spores très persistantes. La transmission se fait essentiellement par les
boutures.
NB : Parmi les maladies mineures pouvant être localement importantes comme l’Ananas.
on peut citer la Marbrure rouge des feuilles, le Pokkah Boeng ou Pourriture Fusarienne, I:l
Pourriture rouge des Graines et les Raies brunes.
3-2- 18-2 Moyens de contrôle :
- IJtiliser des variétés résistantes ;
- T,e sol doit être frais, sain et aérk :
- ‘fraitcr II,< fqw ,: Il,‘Pc; na!. : I-r’rl, T’t<T‘
j,+-: ou pulvériser une solution kgère d’acétate dl- ?!~~I~:~;*~
mercurique
3-2” 19. .La Bactériose : Xanthomonas Campestris pv.
ninl~wcarum
3-2- 19- 1. Description et manifestation physiologique :
La maladie est très destructrice chez. les variétés tétraploïdes de gossypium barbadense.
elle attaque également G. hirsutum. G. herbaceum et Ci. arboreum.
25

Les symptômes apparents sont ut1 flétrissement des planiules. des taches angulaires sur les
feuilles. la nt;ct~osc des ncrvurcs de la tige, la pourriture des capsules ct des taches sur les
bractées. I ,cs graines conkxninécs donnenl des plantules infcskks avec des lésions hutnidcs
sur les cotylk~ons. IA pmgrcssion de la maladie vers les rtct-\\wes et I’apes entraîne la mort
instantanCc dc la plante dc cotonnier.
La bactérie est une bacille Gram(-) aérobie. dépourvue d’endospore. cncapsuléc et mobile
gt-iîcc à un tlagcllc polaire.
i-2- 1 (j-2. Moyens de contrôle, :
- Rcpércr tr& ttit cl ;trtxl-icr IL>S pi& malades :
- I>ésinlèckr les griaittes par ttwnpage dans un bain léger d’acide sulf’uriquc s1tiL.i d’un
enrobage a\\ c’c des prociltil5 à Ixtsc dc niercurc.
.>-2-30-l Ikscription el rnanifksk~~ion phxsii~lo;~iquc’
--_--
:

.‘
.
._
. , _ -

-
- I:airc wuvc~~t des jnchc’res ou des rotations avec des ~~pkcs non préEr,ies pour réduire
I’ii~oculum dans 1c sol :
- Appliquer dc fortes doses de fimure potassique ;
- Appliquer un contr6le ph~Tosanitaire strict et un plan ri;;oiircus de quarantaine pour les
~~wvcll~s
introductions dc imtCriels végétaux ;
- I.‘antibixc est un mkanisme de contrôle biologique de la lilsariose du coton.
1,~s I.i-riclr)-t)l~,anislllcs responsables de la pourritures des grainei~ du colwnier peuvent être
classfs c‘tl Ir()is ( 3 ) youpes : 1~2s organismes telluriques. Ics c~rganisnics portés par les
sen~encc:s ct 1~s organismes qui \\,ivent habituellement sur la pal-tic sup&ieure de la plante
coliinlc IV> s;tpr~~pliyftx cl Ics path0gCm.x foliaires. Pour la plus part dc ces nlicro-orgaliismcs.
IIIIC fi)rlL htm~iclit~ a~rnosl~l~~~ic~i~c
ou un lame d’eau pcrsistantc sur la sut-tkx: des feuilles est
inciispci~is~il-~l~ lx)ilr Iciir tl~‘,el(>l’l’c.l’IC171 sur la capsule avant I’ilil~swtion.
1-3-Z I-7. MOJT~S de contrôle :

^ I. .“T--‘.“’
. . .
a.,
.
.)
I,es nématodes sont des vers allongés avec une grande diversité biologique. il en existe de
plusieurs cspL’ccs :
ib) Ics espkcs libres vivant sur les matières mortes ou les saprophytes :
1)) Ics csp~ces vivant au d@pcns des bactéries. des champignons et autres Inicro-c>r~anismes et
qui sont tenus de les ménager car leur vie en dépend, elles sont appelk des déprédateurs :
c) Ics esp~ccs \\,ivant sur l’liomnie ou sur l’animal que l’on appelle Ics zwparasites et
tl) les phytoparasites qui sont des csp~ces vivant obligatoircmcnt sur ICS \\,Cgétaus et dont les
cflCts rtiduiswt la clualirti et la quantité des récoltes.
-l-2- 1 - 1 lkscription ~1 biologie
Ils son1 des wrs petits. allongtis en lùscau. la femcllc a 11: corps ~.écoiirbi’ wntralcmcnt CI~
(.‘. 1~1 ca13:;ul~~ cCp]ialiqiw est li)rtcnicnt développée et la qucw est c! Iintlriqucl. ]Le niiîlc a LII~C
r?gion cti;,h~l icluc hhisphtiriqucl llctwnent dégagée. la queue est rccou\\wte par Ic busa et Ics
rebords sont ~tnnelk Seul un nucléolc est visible chez la glande dorsale du miile contre 3 ~OUI
In ICmellL~.
-4-2-2. APHEL,I;NC”I-II)II)F:S
AKACHIDIW

II est un cndoparasitc fxultatif qui vit dans les parènch~wcs des téguinenns, des racines et
hic I’hypocot~ Ic mais il peut \\;ivrc aussi sur les tissus interna des coc~~ws et des gousses. Il SC
(:onsc’rvc dans les gousses d’arachide à tous les stades jusqu’où 12 mois.
I:n cm d’attaque. Ics graines fraîches sont légèrement brunes ct leur tCgument translucide
rklors yitc les graincs s2ches ont le tégument plissk avec une couleur sombre. La valeux
commerciale de l’arachide peut être fortement affectée en ca:< d’infection sé\\+re. Le nématode
:>c IlourI it aussi sur h~ac~ophonlina I%ascolina ct sur F?otrlxis Cincrca niais il prédispose aussi
la pla11tc
;i ïinlèstation pathologique surtout ccllc dc M. phnseolina. R. solani et Fuswrium
:spp.
4-L-7-2 Methodc dc lutte :
1 .a luttc prkwlti\\~c est à privilCgicr et elle consiste surtout ;‘l la sur\\Gllancc: des frontièrçs par
II!-I cr)~~tr<~lc rigoureux dans la circulation des scn~tmccs.
- I ~11 sd1agc pousslJ
;I~I solcil des gousses en atmosphl’rc sk3w tut ILL~ nénmtodes conmc
I‘inmersioll clcs graines dans de l’eau tiCxle à WC‘.
-L-1-7- 1 Ikscription et biologie :
4-2-3-2 Methodcs de lutte: :

4-2-4. PRATYLENCIKJS BRACHY1 JRlJS/
4-2-4-l. Description et biolo9ie :
-1-Z-4-2 Méthodes de lutte :
-!-Z-5- 1. Ihcription et biologie

4-2-6. MELOIDOGYNE spp :
4-Z-6- 1. Description et biologie
! .cs ~~~ri~t~~~~n~s aCriens de ce gcnrc sont r~t~picluès. ils SC traduisent par un affaiblissement
du >ystEmc‘ racinaire, un jaunissemenl des t’cuillcs ct un il~trissement accétér2 en cas de stress
II! Jrictik: inhic faible.
4-2-7. l~O’t’Yt.,ENC’IIlJS Iit~NII~OIZ~llS~cc~t~~n~~ie~
:
4-2-7-l. Description et
-
l7iolo~TiL’
---.A- :

I
--.---..-“.

. ,
.”

^_^“<ll*.L,
.
.
/
-.-.-w./-.

.
_,,.
.
1_
“I<
_
i
cotonnier. Lc nématode est aussi un important vecteur pour M. phaseolina. F:. spp et diverses
i~ulres maladies complexes.
M. i ncogni ta, . acronea. Pratylcnchus etc... sont divers wtres nématodes qui attaquent Ic
cotonnier et provoquent des dégk sen~blahles.
1 ,e n&natode peut survivre dans un sol xc nk il se conserve surtout dans de nonibreuscs
plantes pbwiiics comme le baobab.
4-2-7-2 ~tithodcs ck lutte :
5. 1 KS VIRCfS
..LL---------
5-l. introduction :
1 .cs inaladics virales des plantes provoquent des pcrtcs considtkablex sur la production soit
pr des huisscs de rendement soit par I*rtltCration de la qualitC des rBcoltcs.
5, 2. lihcriptiuïl générale et bioiogic :
1’0~ 12 majeur partie des malxiicS t. iralw I‘inoculuin \\.ient principalcnncnt ;t\\c’c IL~S
scn~cnc’cs (SBMS= seed born). nwis il pwt provenir aus:;i du matériel h6te (tiCMi/). A*s

mauvaises herbes (MSV) et/ou tics i’ecteurs naturels (PCV) parmi les quels on trouve les
outils de coupe, les tcchniqucs culturalcs. l e s échanges d e senxmxs et l e s fkteurs
climatiques.
5-A Signes cxtéricurs ou syrnptlimcs
5-5. LA d6tection de virus
S-6. Les moyens de lutte :
a) les viroses sont incurables. ~I’I)~I I’intér?t dc la lutte :préventive surtout qu;tnrl il s’:\\git
ci’arboricuiture ou de cuiturc pC;rclinc :
b) les virus sont incapables de déplacements actifs, d’où l’intérêt dc la lutte: prL’vmti\\e
contre les rnogcns de propagatitms (\\wtcurs. contact). les sources d’inf’cctinn (hî>tcs rclak
repousses ct semences en graines ou cn tuhcrcules) et la quarantaine interne et/ou cstcrnc.

3
1.2.
VIRUS DES LEGUMINEUSES : modes de transmission, plantes hôtes, symptômes et disrribution
--=
-.---y-z
.-_
=zzzZ
MODE: TI<AKShlISSION
/
I’I,AN TES IIOTES

j
Sd31 I’TOMES ET I)ISTIUBIITION

V i r u s “,
I
/
Rosette
Groundnut Chlorotic
spotting ; moucheture
chlorotique

_-
Groundnut crinkle
Rétrêcissement ncrvurc ccnirale avec
Frisolée
plissement limbe en frisolée ; Côte d’ivoire
Groundnut eyespot
Tâches ocellées jaunes avec anneau vert ;
Tâches ocellées
Côte Ivoire, Burkina Faso, Mali
Peanut Clump
Rabougrissement, anneaux chlorotiques, .,
PCV-Y, PCV-G
Afrique
Rabougrissement
>eanut Mottle
niver-ses 1 égumineuses
Marbrure
‘eanut Stunt
Vanisme
‘eanut Stripe
Striure
romato spotted wilt
Zf peanut yeliow spot
Fâches bronzées
Zowpea Aphid-Borne
.Anreim.
“I”claIL , MûsaTqtie
wiginaire pucerons
. . .._..__-....-- - . . -.-. _ -._
.___ -__ --_-..
-
Atelier CILSS-DAD~?A/ AGRHYMEl‘ -- PiLIF.‘Virologie- septembre 2000

-~_.
Blackeye Cowpea
Mosaic
Cowpea Mottle
Marbrure
Cowpea Mild Mottle
Marbrure bénigne
Cowpea goiden mosaic
Mosaïque dorée
~ -.-.
Cowpea Mosaic
SP. Ooilrefx rrrlrtu0ili.s et autres coléoptères:
Mosaïque niébé
Semence l-5’% : Rlfcanique
Cowpea severe mosaic
SP. Cet-atonicr tt.$rrcatn, C.r1rfic01~i.r ;
Mosaïq le, marbrure, bliskring et distorsion
Mosaïque sévère
Semence 3- 10’!4 ; MOcaniquc
folioles ; I JSA et Amér’iquc latine
Cowpea Chlorotic Mottle SP. Cer.frlonln frjfïrr.crrtrt ; Mécanique
Ikguminêuses, Solanacées,
Mosaïque, nécrose nervaire et lésions locales
Marbrure chlorotique
(‘ucurlxtncees
; USA
-
-
Southern Bean Mosaic
Mosaïque, Marbrure ; Tropiques chauds
Mosaïque
d’Afrique et d’Amérique
déformante
Voandzeia Necrotic
Nanizrne, mosaïque, ntki-ose, distorsion ;
Mosaic lulosalque à
Hurk~na Faso et Gore d’l\\vire
nécrose
Voandzeia mosaic
C‘I‘ LX\\X-pca mild mottle
Mosaïque voandzou

-<

in
--.-
--
1.
-.
--
! .ii
I
1
/
l
i I l 1 1
-
i

_