Vulnérabilité du parc agroforestier et stratégies d’adaptation des petits exploitants face au changement climatique dans le terroir de Niakhar (Région de Fatick - SENEGAL) [texte imprimé] / Hassana Diao, Auteur . - St Louis, Sénégal : Université Gaston Berger / Section Productions Végétales et Agronomie, [s.d.] . - 55p. : cart ; tab ; diagramme. Langues : Français ( fre) Catégories : | FORESTERIE
| Mots-clés : | Perception paysanne, aléas climatiques, impacts, exposition, sensibilité, Niakhar, Fatick, Sénégal | Index. décimale : | K710-Dégats causés par l'homme, par les facteurs atmosphériques, par les incendies de forêts | Résumé : | Au Sénégal, plus précisément dans le Bassin arachidier, les parcs agroforestiers ont toujours contribué à la sécurité alimentaire des populations du monde rural par le biais des biens et services qu’ils offrent à la communauté. Malgré toute son importance écologique et socioéconomique, les parcs agroforestiers sont aujourd’hui de plus en plus vulnérables aux aléas climatiques, au point de ne pouvoir à assurer correctement leur fonction. L’objectif de cette étude est d’évaluer la vulnérabilité du parc agroforestier et déterminer les stratégies d’adaptations des petits exploitants dans le terroir de Niakhar. La méthodologie a consisté d’abord à faire l’analyse du cumul pluviométrique interannuelle de la zone de 1980 à 2019, ensuite à faire une analyse participative et enfin à mener des enquêtes de perceptions auprès des ménages. Il ressort de ce travail que l’évaluation de la pluviométrie donne deux tendances. La première période consacrant des années déficitaires débute en 1980 et dure jusqu’en 2007. Les cumuls pluviométriques annuels sont restés inférieurs à la moyenne de la série. La seconde période est composée d’années humides avec des cumuls annuels supérieurs à la moyenne et dure de 2007 à 2019.Les aléas climatiques les plus importants à Niakhar sont le début tardif des pluies (22,86%) et la baisse des pluies (22,63%). 47,7% des enquêtés affirment que la variation des températures en termes d’intensité de chaleur et de nombre de jours chauds a augmenté de nos jours. Les ressources naturelles et financières sont les plus affectées par rapports aux ressources physiques, humaines et sociales du terroir. L’impact des aléas se manifeste sur le parc par la courte disponibilité du fourrage (32,93%), le tarissement précoce des mares (32,12%) et l’augmentation des maladies (31,14%). Les stratégies d’adaptation adoptées au niveau de la zone du parc sont principalement la régénération naturelle assistée pour 41,9% et le reboisement pour 39,67%. Sur le plan socio-économique, l’exode rural (38,25%) et la diversification des sources de revenus (35,94%) sont les stratégies d’adaptation développées par les petits exploitants. Ces résultats peuvent être à mis à profit pour guider les autorités locales et leurs partenaires dans les prises de décisions pour faire face aux changements climatiques. |
|