Relations entre la pluviométrie et le risque de transmission virale par les moustiques : cas du virus de la Rift Valley Fever (RVF) dans le Ferlo (Sénégal) [texte imprimé] / B Mondet, Auteur ; A. Diaité, Auteur ; A G Fall, Auteur ; V chevallier, Auteur . - Dakar (PRH, Sénégal) : ISRA/LNERV, 2005 . - 05p. : Vol. 4, n° 2,. Langues : Anglais ( eng) Catégories : | SCIENCES, PRODUCTION ET PROTECTION ANIMALES
| Mots-clés : | Aedes, Culex, Insecte Vecteur, Pluviométrie, Saison, Sénégal, Virus Fièvre Vallée Rift | Index. décimale : | L730-Maladie des animaux | Résumé : | Il existe, dans les mares du Ferlo, deux espèces de vecteurs potentiels du virus de la
Rift Valley Fever possédant des modalités de développement différentes : Aedes vexans
arabiensis et Culex poicilipes. De fortes pluies au début de la saison entraînent l’apparition
soudaine d’une importante population d’Aedes, car les oeufs de cette espèce, pondus l’année
précédente, sont présents en grand nombre sur les parois des mares, prêts à éclore dès qu’ils
sont immergés. Pour peu que le virus soit présent dans la nature (la transmission transovarienne
de virus chez les Aedes est un phénomène courant), une amplification virale suivie d’un début
de diffusion est alors possible parmi des hôtes vertébrés non immuns. Des pluies légères,
régulières, comme c’est souvent la règle en milieu de saison, auront tendance à favoriser
d’autres espèces que les Aedes, en particulier Culex poicilipes dont la dynamique est liée à la
stabilité du milieu aquatique, leurs oeufs ne supportant pas la dessiccation. Puis, en fin de
saison, les pluies deviennent rares et les mares commencent à tarir. Les Aedes ont pratiquement
disparu, leurs oeufs ne pouvant plus être recouverts par les rares pluies tombant alors. Mais des
pluies tardives peuvent encore apparaître, de manière assez exceptionnelle. Si elles sont
conséquentes, elles permettent alors aux Culex de maintenir leurs populations à un niveau
élevé et aux oeufs d’Aedes de retrouver les conditions nécessaires pour éclore. Il y aura donc
maintien des populations de Culex et apparition de femelles d’Aedes, donnant au virus la
possibilité d’être à nouveau disséminé et amplifié. Après les pluies, les femelles de Culex vont
disparaître et les oeufs d’Aedes – dont certains sont susceptibles d’héberger le virus RVF —
entrer en diapause, jusqu’à l’année suivante. |
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